Accueil Blog Page 68

Le Brésil assomme le Cameroun

Malmené en début de match par le Cameroun, le Brésil a finalement pris le dessus pour s’imposer largement à l’arrivée (1-4). La Seleção termine en tête de sa poule et affrontera le Chili en 8es.

Cameroun-Brésil 1-4
Cameroun : Matip (26e)
Brésil : Neymar (17e, 35e), Fred (50e), Fernandinho (84e)

Sans surprise, le Brésil sera bien au rendez-vous des 8es de finale. Pour l’en priver, il fallait un scénario cataclysmique qui n’a donc pas eu lieu. Même s’il a encore affiché quelques faiblesses, le pays hôte a livré sa prestation la plus aboutie de la première phase face au Cameroun, grâce notamment à un deuxième acte parfaitement maîtrisé (1-4).

Le-Brebresil-assomme-ghanaUne prestation peut-être à relativiser face un adversaire déjà éliminé avant d’entrer sur la pelouse. Mais les Lions Indomptables, passés au travers contre la Croatie (0-4), ont mis un point d’honneur à quitter la compétition sur une bonne note. Ce qu’ils ont fait, même s’ils n’ont pas pu gommer leurs imperfections défensives ni rivaliser sur la durée. Du coup, les espaces parfois béants laissés au sein de la défense camerounaise permettaient à Neymar de livrer un véritable récital. D’abord en étant libre de reprendre à sa guise un centre de Luiz Gustavo venu de la droite (0-1, 17e). Puis en doublant la mise quelques instants plus tard en solitaire (1-2, 35e).

En première période, les exploits de l’ancien joueur de Santos ne suffisaient cependant pas à masquer les faiblesses du système maintenu et inchangé de Luiz Felipe Scolari. Une tactique qui était d’ailleurs mise à mal par un Cameroun combatif et séduisant dans l’animation offensive lors du premier acte. A tel point que Matip, d’abord auteur d’une tête sur la transversale (26e), parvenait à plonger momentanément le Brésil dans le doute en reprenant victorieusement un centre de Nyom (1-1, 26e).

Mais, malgré leurs bonnes intentions, les Lions volaient en éclats après le repos. Un coup d’accélérateur auriverde permettait d’ailleurs à Fred d’inscrire son premier but dans la compétition, malgré une position de hors-jeu non signalé (1-3, 50e). En lutte à distance avec le Mexique pour la première place du groupe, le Brésil finissait par soigner son goal average en fin de rencontre au bénéfice d’une belle action collective conclue d’un pointu par Fernandinho (1-4, 84e). Un Brésil enfin conquérant, qui a haussé son niveau au bon moment. Les choses sérieuses vont désormais commencer pour la Seleção dans sa conquête d’une 6e étoile. Et ce, dès samedi, avec un choc sud-américain face au Chili…

Les joueurs du match
Il faut généralement au moins un joueur d’exception pour remporter un Mondial. Le Brésil le tient en la personne de Neymar, encore explosif et seul véritable joueur capable de faire l’exploit aux avant-postes. Le Brésilien est devenu le nouveau meilleur buteur du tournoi avec deux nouvelles réalisations (qui portent son total à 4). Il aurait même pu en ajouter davantage sans la vigilance d’Itandje dans le but camerounais. A noter également l’entrée réussie de Fernandinho en début de deuxième période. Le joueur de Manchester City a apporté l’impact qu’il manquait dans le milieu de terrain auriverde. Présent dans les duels, le voilà qui pourrait postuler à une place de titulaire en 8es de finale. Sorti à la pause, Paulinho pourrait en faire les frais.

On n’a pas aimé
Trois matches, trois défaites. Un bilan auquel est désormais habitué le Cameroun, déjà à zéro point lors du Mondial 2010. Les Lions Indomptables en sont dorénavant à sept revers de rang en Coupe du monde et se sont montrés (encore) loin du niveau exigé par la compétition. A l’image d’Henri Bedimo, enfin titulaire sur le couloir gauche de la défense, mais à court de rythme pour contenir les montées répétées de Hulk. Dans l’entrejeu, Eyong Enoh, Stéphane M’Bia et Landry N’Guémo sont apparus trop désunis pour espérer proposer un milieu de terrain compact. Privée d’un premier rideau digne de ce nom, la défense camerounaise a de nouveau pris l’eau.

Résultats Groupe A :
Lundi
Cameroun-Brésil 1-4
Croatie-Mexique 1-3

Banque: le groupe Sud Africain mise sur l’Afrique de l’Ouest Francophone

Directeur au sein du groupe bancaire sud-africain, en charge de la banque d’affaire pour la zone Afrique de l’Ouest, Greg Goeller commente le projet récemment annoncé, d’expansion de Standard Bank Group sur Afrique francophone, une zone qui selon  la banque, bénéficie de fondamentaux solides et de perspectives importantes de croissance.

Info Afrique : Le groupe Standard Bank a récemment annoncé son projet d’expansion sur l’Afrique francophone, quelle est pour vous la valeur de ce marché, pourquoi seulement maintenant ?

Greg Goeller : L’ambitieux Plan national de développement (PND) de la Côte d’Ivoire a pour objectif de la transformer en un marché global et émergent en 2020. Le gouvernement prévoit d’investir jusqu’à 20 milliards $ dans des projets d’infrastructure et de développement à court et à moyen terme. Les autorités ont récemment obtenu un engagement de 8,6 milliards de dollars dans des engagements multi et bilatéraux pour financer ce niveau d’investissement

standard-bank-afriqueLes données collectées par Standard Bank indiquent que cette intensification des investissements publics et les premières étapes vers une plus grande diversification de la production avec une attention accrue sur l’exploitation minière, pétrolière et gazière et de l’agroindustrie,  ainsi qu’un regain d’activités dans le secteur privé, devraient assurer un taux de croissance robuste de 7,6% en 2014. La dynamique et  l’engagement du secteur privé dans le processus de développement et la capacité du gouvernement à exécuter ses programmes de transformation prioritaires, sont des facteurs limitant de risque. La croissance devrait rester vigoureuse entre 2014 et 2016, et les investisseurs répondent positivement à des perspectives de stabilité politique plus longue.

A.E : Vous envisagez de débuter votre expansion en Afrique francophone par la Côte d’Ivoire, pourquoi ce pays, quelles sont les opportunités qui en font votre cible initiale, pour en faire le hub de vos activités dans cette partie du continent ?

G.G : Nous avons près de 145 clients ayant des activités en Afrique francophone dans des secteurs aussi variés que les mines, l’agriculture, le pétrole et le gaz, l’énergie et la grande distribution. Sur cette base, notre directeur général, Sim Tshambalala estime que l’investissement conséquent explique l’intérêt pour l’Afrique de l’Ouest et pour la Côte d’Ivoire, elle est membre de l’UEMOA, qui comprend aussi le Togo, le Sénégal, le Benin, le Burkina-Faso, le Niger, le Mali, et la Guinée Conakry.

Pour ma part, la région possède tous les ingrédients pour tirer profit du prochain boom minier et infrastructurel, ce qui, à son tour, devrait  conduire à la croissance économique dans d’autres secteurs. Nos clients se ruent sur les zones francophones d’Afrique de  l’Ouest et nous avons l’intention de les y accompagner. D’un autre côté, l’économie ivoirienne contribue à 40 % du produit intérieure brut de l’UEMOA. Elle est la  9ème économie d’Afrique subsaharienne et la plus diversifiée de la sous-région.

A.E : Quel est l’agenda de votre expansion, combien de pays comptez-vous pénétrer, à quelle échéance?

G.G : En plus des pays qui sont membres de l’UEMOA, Standard Bank envisage aussi de pouvoir s’implanter en Afrique centrale, où on  retrouve  le Cameroun, le Tchad, la République du Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale. Il faut noter que ces deux sous-régions représentent un marché cumulé de 148 millions d’habitants, et un Produit Intérieur Brut global de 168 milliards $. Ces pays pris individuellement, présentent un avantage lié au fait que leurs réserves de change communes, près de 50 milliards $ sont gérées par le trésor public de France et que la monnaie commune (FCFA Ndlr), utilisée dans les deux sous-régions, est  rattachée à l’euro. Standard Bank estime aussi que la Sierra Leone  et la Guinée Conakry sont des marchés essentiels, même s’ils n’appartiennent pas aux deux communautés monétaires, et nous y avons des intérêts et des investissements.

A.E : Un défi sera de faire face à la concurrence des banques françaises bien implantées dans les pays de ces sous-régions, est-ce que cela fait l’objet d’une quelconque préoccupation ?

G.G : Nous entretenons déjà des relations avec des banques françaises en Afrique francophone, comme dans d’autres pays et zones du continent. Notre intention est de poursuivre avec ces relations, et même dans certains cas, nouer des partenariats.

A.E : Un autre défi sera de faire face à un environnement réglementaire des banques dans les pays francophones, qui sur certains points, présente des différences avec les règles en vigueur dans les pays africains de tradition anglo-saxonne. Est-ce que cela fait l’objet de réflexion de votre part ?

G.G : Oui c’est le cas ! Cela fait partie des considérations importantes prises en compte dans chaque pays ou région, où Standard Bank veut s’implanter. Nous avons une  expérience historique des services bancaires dans certains des pays de l’UEMOA et de la CEMAC et par conséquent, nous ne sommes pas complètement ignorants des cadres  règlementaires qui y sont en vigueur et aussi des dispositions relatives aux contrôles de change. Toutefois, la question de la règlementation sera au centre des préoccupations de nos prochaines représentations dans ces pays-là.

A.E : Dans le communiqué qui annonce votre projet d’expansion, il est dit, que Standard Bank vise un rôle majeur, jamais joué en Afrique francophone. A quoi faites-vous référence  au renforcement des marchés financiers ou à une plus grande implication dans le financement des infrastructures via des partenariats public-privés par exemple?

G.G : Il faut dire que  les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique francophone ont  jusqu’ici, été largement liés à l’exploitation minière et des ressources naturelles, le secteur représentant 83,9% de la valeur totale des transactions réalisées au Gabon, en Côte-d’Ivoire, au Cameroun, en  Guinée, au Sénégal, en Sierra Leone et en  République du Congo entre 2008 et 2012. Cependant, on note que cela est en train de changer au fil du temps. Standard Bank estime aujourd’hui que d’autres secteurs, tels que ceux du pétrole, du gaz, des infrastructures, des télécommunications, de la grande consommation en pleine évolution, ainsi que l’agriculture, attireront de plus en plus les investisseurs étrangers, à mesure que les pays de l’UEMOA continueront de se développer.

A.E : Dans quel état d’esprit abordez-vous cette nouvelle aventure en Afrique francophone ?

G.G : Les entreprises sud-africaines et d’autres pays européens, mis à part la France, ont rarement joué un rôle déterminant en Afrique francophone. Nous pensons qu’on ne peut pas continuer d’ignorer le potentiel de croissance que présentent ces pays. L’histoire de l’Afrique francophone est celle de la redécouverte des richesses minières, après des années d’instabilités politiques et de conflits. La Côte d’Ivoire est l’exemple parfait de la manière dont le potentiel de croissance économique peut positivement impacter la dynamique de changement.

Propos recueillis par Idriss Linge

Coupe du monde: L’Algérie sur un nuage

Les Fennecs ont mis fin à une période de disette de 32 ans en Coupe du monde en s’imposant, avec la manière, face à la Corée du Sud (2-4).

Ce succès est d’autant plus important qu’il relance les hommes de « Coach Vahid » dans la course aux 8es de finale.

Corée du Sud – Algérie 2-4
Corée du Sud : Son(50e)
Algérie : Slimani (26e), Halliche (28e), Djabou (38e), Brahimi (62e)

Ils l’ont fait ! Trente-deux ans après la dernière victoire de l’Algérie en phase finale de Coupe du monde, la bande à Vahid Halilhodzic a renoué avec le succès face à la Corée du Sud dans un match pour le moins spectaculaire (2-4).

algerie-coupe-du-monde-2014Au pied du mur après leur défaite initiale face à la Belgique, les Fennecs entamaient le match le couteau entre les dents et se voyaient privés injustement d’un penalty pourtant valable suite à une faute sur Feghouli (5e). Un mal pour un bien dans une première période à sens unique puisqu’à la 26e minute, Slimani, parfaitement lancé par Medjani, se chargeait de valider le travail des siens (0-1). Un premier coup de boutoir qui en appelait un autre, œuvre de Halliche. Sur corner, le défenseur profitait d’une mauvaise sortie du gardien coréen pour catapulter le ballon dans les filets (0-2, 28e). Face à des Coréens absents des débats, Djabou se chargeait de conclure en beauté la première mi-temps de rêve des siens, profitant une nouvelle fois de l’apathie de l’arrière garde adverse (0-3, 38e).

Si la première période s’achevait comme un récital de l’équipe de « Coach Vahid », la deuxième elle s’avérait autrement plus équilibrée. Dès le retour des vestiaires, Son, le meilleur Coréen du soir profitait d’une mauvaise appréciation de Bougherra pour redonner de l’espoir aux siens (1-3, 50e). Un espoir de courte durée enterré par le duo Feghouli-Brahimi, auteur du but de la soirée au terme d’une séquence de 11 passes. Parti de son couloir droit, l’ailier de Valence s’appuyait une premier fois sur Brahimi avant de resservir son meneur dans la surface, ce dernier se chargeant alors de conclure l’action entre les jambes de Jung (1-4, 62e). Si un dernier but du capitaine Ja-Cheol Koo maintenait les Fennecs sous pression (2-4, 73e), le résultat ne faisait guère plus de doute et le coup de sifflet final libérait tout un peuple, sevré depuis 32 ans de victoire au Mondial. Ce succès aussi symbolique soit-il permet aussi et surtout aux Algériens de prendre une sérieuse option sur les 8es de finale eux qui n’ont jamais atteint ce stade la compétition.

 

Les joueurs du match
Un but et une passe décisive chacun. Abdelmoumene Djabou et Islam Slimani auront été les grands artisans de la victoire des Fennecs face à la Corée du Sud. Mais que dire de la prestation du duo Sofiane FeghouliYacine Brahimi. Les deux hommes, de tous les bons coups auront conclu le festival offensif de l’Algérie de la plus belle des manières au terme d’une action de grande classe à montrer dans toutes les écoles de football.

On n’a pas aimé
Une première période en forme de chemin de croix. Telle pourrait être le qualificatif pour décrire le calvaire vécu par la Corée du Sud en première période ce soir. Avec le triste chiffre de zéro tir au terme des 45 premières minutes, les hommes de Hong Myung-Bo auront même de quoi regretter cette absence coupable tant ils auront montré des choses intéressantes en deuxième mi-temps.

Résultats du groupe H :

Belgique-Russie 1-0
Corée du Sud-Algérie 2-4

Sécurité & Mobiles: Microsoft et Google adoptent un système de verrouillage du mobile en cas de perte ou de vol

Après Apple , les téléphones utilisant les systèmes d’exploitation de Google et de Microsoft vont être équipés d’une fonction les rendant inutilisables en cas de perte ou de vol, a annoncé vendredi le ministre de la Justice de l’Etat de New York, Eric Schneiderman.

Ce dispositif, souvent baptisé « Kill Switch », qui doit être activé par le propriétaire du téléphone, permet de bloquer son téléphone à distance en cas de vol ou de perte.

C’est Apple qui a été le premier à en équiper ses iPhone récents en septembre dernier. Depuis avril, certains appareils de Samsung offrent aussi cette fonction.

telephone-mobile-verrou-microsoft-googleLa décision de Google et de Microsoft entre dans le cadre d’une initiative (« Sécuriser nos smartphones »), lancée par les autorités américaines et de grandes métropoles comme New York, San Francisco et Londres, sous l’égide de M. Schneiderman, selon un communiqué.

« La prochaine version d’Android va inclure une solution de protection pour aider à dissuader le vol de smartphone », a confirmé à l’AFP un porte-parole de Google.

Microsoft, dont le système d’exploitation Windows équipe aussi certains téléphones multifonctions, n’a pas réagi dans l’immédiat.

« Les engagements de Google et Microsoft sont des pas de géants vers plus de sécurité pour les consommateurs et les données que nous publions aujourd’hui illustrent l’efficacité de la fonction +désactiver l’appareil+ », a déclaré Eric Schneiderman, cité dans le communiqué.

Il souligne que cette fonction a permis de diminuer les vols à l’arraché des téléphones multifonctions.

M. Schneiderman affirme que les vols d’iPhone ont chuté de 19% à New York lors des cinq premiers mois de l’année comparé à la même période l’an dernier, alors que les vols de smartphone Samsung ont augmenté de plus de 40%.

A Londres, les vols d’iPhone ont chuté de 24% dans les six mois et de 38% à San Francisco, dans les six mois qui ont suivi l’installation de la fonction, selon le communiqué.

« Nous allons poursuivre le combat et nous assurer que ces entreprises privilégient la sécurité des consommateurs et s’efforcent de mettre fin à l’épidémie de vols de smartphones », a conclu Eric Schneiderman.

Coupe du monde: c’est le Nigéria qui se place en leader grace à Peter Odemwingie

Vainqueur de la Bosnie (1-0) grâce à un but de Peter Odemwingie, le Nigéria est bien parti pour se hisser en 8es de finale de la Coupe du monde où il pourrait croiser la France.

Nigéria-Bosnie 1-0
Nigéria : Odemwingie (29e)

Argentine qualifiée annonçait donc crucial ce samedi soir entre deux nations qui avaient raté leur entame de compétition.

Le-Nigeria-coupe-du-mondeEt visiblement, Super Eagles et Dragons ont retenu la leçon affichant un visage résolument joueur et plaisant. Les tentatives furent nombreuses de part et d’autre : Odemwingie (7e), Mikel (11e), Onazi (14e, 20e, 27e) et Musa (39e) pour les Nigérians. Dzeko (24e, 34e) et Pjanic (28e) en faveur des Bosniens. Plus précis dans les tirs et dans le dernier geste que leurs adversaires, les Africains ouvraient le score à la suite d’un bon travail d’Emenike qui prenait le meilleur sur Spahic côté droit avant de servir en retrait Odemwingie, qui trompait Begovic entre les jambes (1-0, 29e). Une réalisation qui sanctionnait les espaces laissés par la défense européenne dans ses rangs. Néanmoins, la Bosnie pouvait regretter un but non accordé à Dzeko, pourtant pas en position de hors-jeu (21e).

Fin de disette pour le Nigéria
La seconde période se révélait pénible pour la sélection de Safet Susic. Les hommes de Stephen Keshi dominé se procurant des opportunités de tuer le suspense par Babatunde (56e, 61e), Emenike (62e, 83e) et Onazi (81e).

Plus puissants et efficaces, les Nigérians décrochent une victoire qui les fuyait depuis neufs rencontres consécutives en Coupe du monde et un succès sur la Bulgarie en 1998 (1-0). Globalement décevants, les Bosniens ont tout de même eu l’occasion de ne pas subir un deuxième revers mais Ibisevic plaçait un coup de tête au-dessus de la transversale (74e), Dzeko trouvait Enyeama sur sa route (90e+1) avant de manquer la balle d’égalisation sur un contrôle en pivot et une frappe du gauche. Le portier africain détournait miraculeusement le ballon du pied sur son poteau (90e+3). L’aventure s’arrête donc la pour la Bosnie, officiellement éliminée, qui participait à son premier Mondial. Seule nation à ne pas avoir encaissé de but avec le Mexique, le Nigéria est tout proche de franchir ce 1er tour comme en 1994 et 1998. Il faudra valider tout ça mercredi contre l’Argentine. Pour vraisemblablement retrouver la France en 8es de finale.

Le joueur du match
S’il avait rendu une copie largement insuffisante lors du premier match à l’instar de ses coéquipiers, Emmanuel Emenike s’est bien repris en réalisant une grosse partie. Généreux, l’attaquant de Fenerbahçe n’a pas ménagé ses efforts et a beaucoup pesé sur la défense bosnienne. Egalement auteur de la passe décisive pour Odemwingie.

On n’a pas aimé
Le but injustement refusé à Dzeko parfaitement lancé par Misimovic (21e). Ambrose couvrait l’attaquant de Manchester City et la Bosnie aurait dû mener 1-0 mais l’assistant de Peter O’Leary a levé son drapeau. Une erreur d’arbitrage dérangeante et malvenue dans cette rencontre si importante.

Résultats Groupe F :
Samedi
Argentine-Iran 1-0
Nigéria-Bosnie-Herzégovine 1-0

Côte d’Ivoire et coupe du monde, echec contre la Colombie

Dans un match qui s’apparentait comme la finale de ce groupe C, les Colombiens se sont imposés face à une vaillante équipe de Côte d’Ivoire (2-1). Les Cafeteros consolident leur place de leader et entrevoient sérieusement les 8es de finale.

Colombie – Côte d’Ivoire : 2-1
Colombie : James (63e), Quintero (69e)
Côte d’Ivoire : Gervinho (73e)

Cafeteros et Elephants s’affrontaient pour la première fois dans leur histoire footballistique. Une première importante entre ces deux formations qui avaient parfaitement négocié leur entrée en lice dans ce Mondial, les Colombiens s’étant imposés face aux Grecs (3-0) alors que les Ivoiriens avaient su maitriser le Japon (2-1).

cote-ivoire-colombie-bresilCette finale du groupe C débutait toutefois timidement entre deux formations positionnées dans un schéma tactique identique, où James d’un côté, Yaya Touré de l’autre, étaient tous deux chargés d’animer le jeu à un poste de meneur. Gutierrez signait la première occasion du match mais sa frappe passait à côté du but de Barry (6e). Tioté répliquait ensuite timidement d’une tentative qui passait au-dessus de la cage d’Ospina (25e). Gutierrez ne faisait ensuite pas oublier Falcao en se ratant complètement sur un caviar de James alors qu’il était complètement seul aux six mètres (28e). Aurier rééquilibrait les statistiques d’un bon tir à ras de terre mais Ospina se couchait parfaitement.

Cinq minutes fatales pour les Elephants
La deuxième période était de bien meilleure facture avec un engagement et un niveau technique à la hausse pour les deux équipes. Cuadrado, véritable feu follet dans son couloir touchait d’abord du bois avec un missile que Barry détournait sur sa transversale (58e). Dans la foulée, James ouvrait enfin le score pour les Cafeteros d’une tête sur un corner au premier poteau (1-0, 64e). Touré par deux fois (67e, 69e) puis Aurier (68e) essayaient de vite revenir au score mais la Colombie faisait le break sur un ballon perdu par Zokora qui profitait à Quinteros. Le nouvel entrant se présentait seul face à Barry et ajustait calmement le portier d’un plat du pied gauche (2-0, 70e). Les Elephants accusaient le coup mais n’en démordaient pas… Bien leur en prenait car Gervinho, qui effaçait successivement Zuniga et Sanchez dans la surface, réduisait enfin le score d’un enroulé du droit qu’Ospina ne pouvait qu’effleurer (2-1, 73e). Dès lors, les hommes de Sabri Lamouchi faisaient le siège sur le but des Cafeteros qui s’en remettaient notamment à leur capitaine vétéran Yepes (38 ans), pour préserver leur avance. Après avoir perdu ses deux précédentes confrontations face à des équipes sud-américaines (1-2 contre l’Argentine en 2006, 1-3 contre le Brésil en 2010), la Côte d’Ivoire s’incline à nouveau face à une formation latine et devra jouer sa qualification face à la Grèce. Pour la Colombie en revanche, les portes vers les huitièmes sont grandes ouvertes.

Les joueurs du match
Déjà buteur lors du premier match, James s’est encore une fois montré décisif en ouvrant le score pour son équipe. Le n° 10 colombien aurait même pu signer une passe décisive si Gutierrez s’était montré adroit en première mi-temps.

On n’a pas aimé
Certes la Colombie réalise un début de compétition parfait avec deux succès en deux rencontres, et ce malgré l’absence de sa star Radamel Falcao. Mais déjà le manque de l’attaquant de Monaco se fait ressentir, notamment avec la prestation plus que soporifique de Gutierrez.

Cameroun: Match perdu et coup de boule en prime…

Le défenseur camerounais Benoît Assou-Ekotto a donné un coup de tête à son coéquipier Benjamin Moukandjo

FOOTBALL : Croatie vs Cameroun - Coupe du Monde 2014 - 18/06/2014L’équipe nationale du Cameroun ne laissera définitivement pas une bonne image d’elle-même à la Coupe du monde de football.

Après être arrivés en retard au Brésil pour régler une affaire de primes avec leurs dirigeants, les Lions Indomptables ont été terrassés mercredi par la Croatie (4-0) et n’ont désormais plus aucune chance de se qualifier pour les huitièmes de finale de la compétition.

Au cours de ce match face aux Croates, les Camerounais ont terminé la rencontre à dix après le carton rouge récolté par Alexandre Song pour un mauvais geste.

Mais comme si cela ne suffisait pas, Benoît Assou-Ekotto s’est distingué dans les dernières minutes du match en assénant un coup de tête à son coéquipier Benjamin Monkandjo.

Nigeria: Boko Haram utiliseTerrorisme et football

Un « centre de visionnage » des matches de la Coupe du monde de football d’une ville du nord du Nigeria a été visé mardi au moment où commençait la retransmission du match opposant le Brésil au Mexique.

Nouvel attentat au Nigeria. L’explosion s’est produite mardi 18 juin à proximité d’un « centre de visionnage » des matches de la Coupe du monde de football à Damaturu, dans le nord du pays.

coupe-du-monde-afrique-terrorisme« Il y a eu une explosion à l’extérieur d’un « centre de visionnage » de Damaturu », a dit Sanusi Ruf’ai, commissaire de police pour l’État de Yobe ou est située la ville. « Nos hommes se sont rendus sur les lieux mais il est trop tôt pour donner des détails », a-t-il ajouté.

L’explosion s’est produite vers 20H15 locales (19H15 GMT) au moment où commençait la retransmission du match opposant le Brésil au Mexique. Dans un premier temps, les sources médicales n’ont pas fait état de morts mais ont indiqué que plusieurs blessés avaient été transportés dans des hôpitaux.

Un résident a indiqué que des cordons de policiers et de soldats envoyés sur place avaient encerclé la zone de l’explosion.

 

Dans de nombreuses vidéos, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a décrit le football et la musique comme des perversions venues d’Occident dans le but de dévier les musulmans de la religion.

Début juin, au moins 40 personnes ont été tuées quand une bombe a explosé après un match de football à Mubi dans l’État d’Adamawa.

En mai, trois personnes ont été tuées à l’extérieur d’un « centre de visionnage » à Jos, la capitale de l’État du Plateau, où était retransmis un match entre le Real Madrid et l’Atletico Madrid.

Coupe du monde: l’Algérie s’incline face à la Belgique

Sérieux outsider de la compétition, la Belgique a mis du temps à assumer son statut en renversant l’Algérie (2-1) pour son entrée dans la compétition dans le groupe H.

Belgique-Algérie 2-1
Belgique : Fellaini (70e), Mertens (80e)
Algérie :Feghouli (pen 25e)

marouane-fellaini-info-afrique.com«Ce Mondial est un défi pour nous et nous l’entamons avec passion. Mes joueurs sont impatients», déclarait Marc Wilmots en conférence de presse lundi. Une attente et une excitation qui ont visiblement inhibé des Belges privés de Coupe du Monde lors des deux dernières éditions. Sans mouvement et trop statiques, les Diables Rouges ont déjoué en première période, se heurtant à une équipe algérienne disciplinée et intraitable dans les duels. Incapable d’emballer la rencontre et d’y mettre du rythme dans les trente derniers mètres, la Belgique s’est contentée de tentatives lointaines qu’au mieux M’Bolhi a repoussées (21e, 35e). Les Fennecs en profitaient pour ouvrir le score sur l’une de leurs rares incursions dans la surface adverse. Retenu par le bras par Vertonghen, Feghouli obtenait un penalty qu’il convertissait lui-même (0-1, 25e). A la pause, le plan de Vahid Halilodzic fonctionnait à merveille.

Les remplaçants belges déterminants
En seconde période, la Belgique allait enfin accélérer et percer le double rideau africain positionné très bas. Lancé dans le bain à la pause, Mertens déposait un corner sur la tête de Witsel qui passait au-dessus (50e). Origi, suppléant de Lukaku (58e), voyait son tir du droit renvoyer par M’Bolhi (67e). L’égalisation finissait par arriver : De Bruyne délivrait un amour de centre pour la tête de Fellaini, entré cinq minutes plus tôt, qui tapait la transversale avant de faire trembler les filets (1-1, 70e). Puis sur un contre express emmené par Hazard, Mertens trompait M’Bolhi d’une frappe puissante du droit (2-1, 80e). En demi-teinte, les Diables Rouges s’en sortent bien et s’octroient un succès qui va probablement les décrisper pour la suite du tournoi. A l’inverse, l’Algérie est déjà dos au mur et n’aura pas le droit à l’erreur contre la Corée du Sud dimanche. Il faudra certainement proposer autre chose qu’une tactique très défensive pour ne pas subir une nouvelle déconvenue.

Le joueur du match
Son entrée à la pause a tout changé. Remplaçant de Chadli à la mi-temps, Dries Mertens a immédiatement apporté du dynamisme dans le jeu belge causant des tourments à la défense algérienne par ses accélérations, ses initiatives et sa qualité de centre. De plus, l’attaquant de Naples a marqué le but victorieux.

On n’a pas aimé
On attendait beaucoup de la Belgique, présentée comme un sérieux outsider. On a juste entraperçu ce qu’elle pouvait proposer de réjouissant en seconde période. Une prestation en demi-teinte donc. Et surtout un premier acte très mauvais. A l’image de Jan Vertonghen qui a souffert face à la vivacité de Feghouli et concédé un penalty inutile et stupide. On passera également sur la copie rendue par Romelu Lukaku, transparent et remplacé par Origi (58e).

La Lybie trois ans après vue de l’intèrieur

Après avoir passé près de trois ans en Europe, j’ai décidé d’aller faire un tour chez moi. J’ai passé six semaines entre Tripoli, la capitale, et Bani Walid [dans la région de Misrata], ma ville natale.

Pendant tout le séjour, j’ai eu l’impression d’être dans un pays étranger et, malgré mon expérience des voyages, mon propre pays m’a paru étrange.

tripoli-capitale-libyeLa première chose qui m’a frappé, c’est le désespoir et la déception des Libyens trois ans après la chute de Muammar Kadhafi, chassé en 2011 par des rebelles soutenus par l’Otan lors d’une “révolution” qui, d’après un de mes anciens camarades de classe, était plutôt une guerre civile. Pleins d’espoir et d’optimisme à la fin de la guerre, les Libyens sont aujourd’hui plus désespérés et pessimistes que jamais. Pour sonder l’humeur générale, j’ai circulé en taxi, fréquenté les cafés, parlé avec des inconnus et rencontré autant d’amis et de connaissances que possible. Seul un chauffeur de taxi sur les dizaines avec lesquels je me suis entretenu pendant mon séjour m’a paru optimiste quant à la situation du pays et ouvert à un avenir meilleur.

Les bâtiments de Tripoli sont toujours couverts de graffitis qui émanent pratiquement tous de partis politiques opposés au gouvernement, au Congrès général national [CGN, Parlement] et aux islamistes, dénoncent les rebelles et parfois la “révolution” elle-même. Très rares sont désormais ceux qui s’en prennent à Kadhafi et à son régime.

En 2012, quand les aspirations et l’espoir étaient grands, presque tous les graffitis visaient Kadhafi et ses partisans. Il n’est pas vraiment oublié aujourd’hui, on se souvient de lui, en particulier dans les moments de grande tension. Nombre des Libyens à qui j’ai parlé regrettent la paix et la sécurité qui régnaient dans leur vie quand il était au pouvoir. Certains pensent qu’il aurait dû quitter le pays. S’il l’avait fait, “on le supplierait de venir à notre secours”, m’a confié un coiffeur de Gargarich, un quartier de l’ouest de Tripoli.

Drapeau_de_la_LibyePendant tout mon séjour, je n’ai vu que trois fois des agents de la circulation ou des policiers en civil visiblement en service. Dans un cas, l’agent priait un chauffeur de taxi de déplacer son véhicule qui bloquait la circulation à un carrefour très passant devant le plus grand hôpital du sud de Tripoli. Bien entendu le chauffeur n’a obtempéré qu’après avoir récupéré son mug au café. Jadis très animé, le front de mer de Tripoli accueillait familles et enfants, en particulier les nuits d’été. De nos jours, la ville est déserte après 21 heures.

Et la place des Martyrs devient le lieu de rassemblement de bandes de motards qui font étalage de leurs talents fraîchement acquis sous l’œil indifférent de quelques policiers. Toutes les nuits ou presque, tirs d’armes à feu et explosions retentissent dans certaines parties de la ville – essentiellement dans le sud, dans les quartiers d’Al-Hadba et Abou Salim.

Un jour, en fin d’après-midi, je me trouvais dans le secteur quand tout d’un coup la rue Salaheddin, qui va vers le sud, s’est retrouvée bloquée par des pneus enflammés et une fusillade a éclaté. Il y avait apparemment une bataille le long de la route. Je n’étais pas assez près pour voir ce qui se passait et quand j’ai pu arriver sur les lieux tout était terminé. Il y avait un mort et deux ou trois blessés.

Nul n’a pu me dire ce qui s’était passé. Si, la nuit, Tripoli ressemble à une ville fantôme, très dangereuse, dans la journée la vie suit son cours ordinaire à part quelques tirs sporadiques et des fusillades par-ci par-là. Les boutiques sont remplies de produits alimentaires et de biens de consommation venant de Thaïlande, de Chine, de Turquie et d’Egypte. Un supermarché français s’est ouvert dans le sud de la ville mais les gens trouvent les prix trop élevés.

Le nombre de mendiants a énormément augmenté depuis 2011. A l’époque, on ne voyait pratiquement pas de Libyens faire la manche aux feux de circulation sur les grandes artères. Bani Walid, ma ville, au sud-ouest de Tripoli, m’a semblé plus sûre et plus tranquille. On ne voit pratiquement pas d’hommes armés dans les rues et les magasins restent ouverts très tard.

J’ai fait le tour de la ville jusque tard dans la nuit en compagnie de vieux amis sans la moindre inquiétude. La ville ne compte pas de milices et semble s’en sortir beaucoup mieux que la capitale en matière de sécurité. La solidarité entre les gens est encore plus grande qu’à l’époque de l’arrivée des rebelles, en octobre 2012. Les bureaux d’Aldardanel, la chaîne de télévision secrète et illégale de la ville, fonctionnent normalement malgré l’opposition du gouvernement. J’y ai été invité, il s’agit de trois pièces contiguës situées non loin d’un des bâtiments de l’université qui a été détruit par l’Otan en octobre 2011.

Libye-trois-ansLes jeunes hommes qui s’y trouvaient m’ont exposé leur point de vue. Pour eux, Aldardanel doit continuer parce qu’elle “dit la vérité”. A en juger par le nombre de SMS qu’ils reçoivent, ils semblent avoir le soutien d’une bonne quantité de Libyens. Presque tous les cafés et les foyers où je me suis rendu ont la télé réglée sur cette chaîne. Cependant personne n’a voulu me dire d’où elle émettait.

Elle couvre tous les événements locaux, commente les événements nationaux et affiche un bandeau déroulant d’informations actualisé deux fois par jour. Son seul problème, c’est le manque de financement mais elle le contourne en réduisant ses dépenses. Tout le monde est bénévole.

C’est mon pays. La ville abrite toujours des réfugiés originaires de toute la Libye. Une famille de Tawergha occupe notre ancienne maison de famille. Mon frère m’a dit qu’il leur avait laissé la maison gratuitement : “Ils ont à peine de quoi se nourrir.” D’ailleurs, nombre de maisons et d’appartements de Bani Walid sont mis gratuitement à la disposition des réfugiés des autres villes – un système qui a été décidé par la municipalité. La ville de Tawergha [d’où les partisans de Kadhafi avaient mené en 2011 des attaques contre Misrata] a été entièrement détruite et ses 40 000 habitants ont été chassés par les milices de Misrata.

Aucun Tawerghi n’a réussi à rentrer chez lui depuis la fin de la guerre. Ni le gouvernement ni les ONG locales ou internationales n’ont pu faire quoi que ce soit. La plupart des habitants de Bani Walid [ancien fief de Kadhafi] sont contre les rebelles soutenus par l’Otan et ne les regrettent pas. La ville a été la dernière du pays à leur résister pendant les huit mois de guerre civile. Les gens d’ici pensent qu’ils avaient raison de “s’opposer à la rébellion, pas pour Kadhafi mais pour la Libye, quand on voit ce qui s’est passé depuis”, m’explique un vieil ami autour d’un café chez lui.

Les gens de mon petit village, situé à l’ouest de la ville, sont encore plus intransigeants qu’il y a trois ans. A l’époque, il y avait une dizaine d’hommes qui soutenaient politiquement les rebelles. Aujourd’hui, ils sont complètement ostracisés. Mon oncle s’est mis très en colère quand j’ai proposé qu’on rende visite à un autre oncle qui est favorable aux rebelles.Hors de question !” m’a-t-il hurlé et j’ai dû laisser tomber.

La plupart des amis et des collègues qui m’ont accompagné alors que je me préparais à repartir m’ont dit de ne pas revenir. “Il n’y a plus rien ici.” Si je partage leur inquiétude et leur désespoir, je ne peux pas oublier la Libye. C’est mon pays.

Moustafa Ferouni

Universitaire, écrivain et journaliste indépendant, Mustafa Fetouri vit au Royaume-Uni. Il est lauréat du prix Samir Kassir pour la liberté de la presse 2010, prix créé en 2006 par l’Union européenne et portant le nom du journaliste libanais assassiné à Beyrouth le 2 juin 2005.

Coupe du monde: premier succès pour la Côte d’Ivoire

Dans un groupe C très ouvert, la Côte d’Ivoire a bien entamé sa troisième participation d’affilée à la Coupe du monde en dominant le Japon, et ce après avoir été menée au score (2-1).

Côte d’Ivoire-Japon 2-1
Côte d’Ivoire : Bony (64e), Gervinho (66e)
Japon : Honda (16e)

C’est peut-être l’année ou jamais mais les Ivoiriens ont mis du temps à le comprendre. Dans un groupe C très homogène, la Côte d’Ivoire a fait un premier pas vers la qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde, qui s’est refusée à elle lors des deux dernières éditions. Que ce soit en 2006 et en 2010, les Éléphants n’avaient pas réussi à franchir le 1er tour.

drogba-info-afrique.comLa chance pourrait enfin sourire aux coéquipiers de Didier Drogba, remplaçant au coup d’envoi mais déterminant psychologiquement pour ses partenaires dès son entrée en jeu (62e). Aurier délivrait un centre côté droit coupé d’une tête décroisée par Bony pour l’égalisation (1-1, 64e). Dans la foulée, Gervinho reprenait lui aussi de la tête une offrande d’Aurier pour renverser la situation (2-1, 66e).

En l’espace de deux minutes, les Ivoiriens ont assommé leurs adversaires en mettant de l’implication et de la précision dans le dernier geste. Tout ce qui leur a manqué en somme pendant près d’une heure.

En première période, la Côte d’Ivoire a tenté – neuf tirs de plus que le Japon – sans efficacité. Campés sur une défense empruntée et peu rassurante, les Éléphants ont concédé l’ouverture du score sur une superbe réalisation de Honda qui enchaînait contrôle du droit-frappe puissante du gauche sous la barre (0-1, 16e).

L’intelligence de jeu des Nippons leur permettait de gêner les hommes de Sabri Lamouchi, plus jeune entraîneur de ce Mondial (42 ans). Oui mais voilà, les Asiatiques ont complètement flanché physiquement en seconde période, disparaissant de la circulation. Drogba aurait pu en profiter mais son coup franc des trente mètres était détourné en corner par Kawashima (82e), avant que sa tentative du droit à l’entrée de la surface ne soit déviée in extremis du talon par Morishige juste à côté du poteau (85e). Malgré une production imparfaite, les Africains assurent l’essentiel avec ce succès plutôt logique.

Et s’offrent un match déjà décisif contre la Colombie jeudi pour une place en 8es de finale.

Le joueur du match
Il a mis du temps à rentrer dans la rencontre. Brouillon au début, Serge Aurier a ensuite rectifié le tir pour afficher le visage aperçu à Toulouse cette saison. Celui d’un latéral offensif délivrant deux offrandes. Ce qui en fait le meilleur passeur du tournoi avec le Néerlandais Daley Blind et le Colombien Juan Cuadrado.

On n’a pas aimé
Si la victoire est au bout pour la Côte d’Ivoire, le compartiment défensif a laissé à désirer. Symbole de la frilosité ivoirienne dans ce secteur : Souleymane Bamba. Le défenseur central de Trabzonspor est apparu pataud, gauche et n’a pas respiré la sérénité.

Coupe du monde de football: La côte d’Ivoire prête à affronter le Japon

cote-ivoire-coupe-du-monde-afrique-2014Alors qu’elle s’apprête à affronter le Japon pour son premier match dans la Coupe du monde 2014, la Côte d’Ivoire a de quoi être confiante.

Contrairement aux précédentes éditions, son groupe semble très ouvert. Par ailleurs, elle peut compter sur plusieurs joueurs de classe mondiale. Alors, 2014, année des Eléphants ?

Ambitieuse et talentueuse, la Côte d’Ivoire débute samedi à Recife (22h00 locales, 03h00 françaises) face à un Japon largement à sa portée une Coupe du monde où elle espère atteindre enfin les huitièmes de finale.

Pour ses deux premières participations, en 2006 et 2010, la Côte d’Ivoire avait à chaque fois hérité du groupe «de la mort»: Argentine, Pays-Bas et Serbie, puis Brésil, Portugal et Corée du Nord.

Alors cette fois, ce groupe C accessible avec la Colombie (privée de Falcao), la Grèce et le Japon donne forcément des idées aux Elephants de Sabri Lamouchi.

Sabri Lamouchi, sélectionneur de la Côte d’Ivoire, à l’Arena Pernambuco de Recife, le 13 juin 2014.REUTERS/Yves Herman

« Je ne pense pas que ce soit plus facile qu’en 2006 et 2010. Il y avait deux grands favoris mais là, tout le monde peut sortir. Je donne un petit avantage à la Colombie, même sans Falcao. Ils ont de grands talents individuels au service du collectif », a pourtant déclaré vendredi le sélectionneur français de la Côte d’Ivoire.

Mais Lamouchi peut lui aussi compter sur plusieurs joueurs de classe mondiale comme Yaya Touré ou Gervinho, en plus de l’icône Drogba.

« Il faut éviter le péché d’orgueil. Ils sont toujours tombés dans des groupes impossibles et là, on a l’impression qu’ils sont déjà en huitièmes de finale. Il faut dire qu’ils ont tellement de joueurs qui ont brillé cette saison. Je pense que c’est une équipe qui peut enflammer le tournoi », a prévenu Claude Le Roy, sélectionneur du Congo et grand spécialiste du football africain, interrogé par l’AFP.

Faire sans Touré

« Yaya a dépassé tout ce qu’on pouvait imaginer. Il a capitalisé une confiance terrible et peut la transmettre autour de lui. C’est un soleil. Quant à Drogba, c’est son dernier Mondial et il est assez intelligent pour se mettre entièrement à disposition de l’équipe », a-t-il ajouté.

Pour ce premier match au Brésil, Lamouchi devra cependant peut-être faire sans Touré, qui traîne un étirement aux ischio-jambiers contracté en fin de saison avec Manchester City.

« Tous mes joueurs sont prêts à jouer samedi mais je ne peux pas confirmer qu’ils sont tous à 100% », a simplement déclaré Lamouchi vendredi.

Accès à l’eau: 14 milliards d’euros d’investissements pour l’Algérie

pouring water in a glass collection isolatedL’Algérie injectera 1500 milliards de dinars (14 milliards €) dans le renforcement de la couverture de ses besoins en eau.

Cet investissement qui s’étendra sur toute la durée du prochain plan quinquennal 2015-2019, permettra entre autre la réalisation de 26 barrages, quatre transferts d’eau et environ 700 forages, a indiqué le ministre algérien des ressources en eau, Hocine Necib.

Le ministre précise également qu’il s’agira de « renforcer et de consolider la mobilisation des ressources en eau en ciblant en priorité les zones déficitaires et les hauts-plateaux.» Un des projets qui sera mené en parallèle à cet investissement est relatif à la lutte contre les déperditions d’eau dans les réseaux de distribution.

Selon M. Necib, ces efforts s’inscrivent dans une dynamique engagée par le pays depuis l’an 2000. En moins de quinze ans, le pays a investi 3000 milliards de dinars dans la réalisation d’ouvrages hydrauliques.

Selon l’APS, «actuellement, 75% de la population est desservie quotidiennement, dont 45% en H24. Le reste de la population (25%) est alimenté à raison d’un jour sur deux.»

Niger: la découverte d’un gisement provoque une ruée vers l’or

Plus de 10 000 personnes ont pris d’assaut les montagnes du Djado où un important gisement d’or a été découvert en Avril dernier, dans la commune de Bilma qui fait frontière avec la Libye.

De nombreux témoins ont affirmé que ce site est particulier parce que les orpailleurs n’ont pas besoin de creuser en profondeur pour trouver le précieux métal, il s’étale à la surface du sol.

« Il faut surtout disposer d’un détecteur d’or pour gagner plus d’argent », a expliqué Mamane Sani, un orpailleur local, en répétant des remerciements à Dieu en langue arabe.

mine_or_nigerC’est justement grâce à cet appareil qu’un orpailleur nigérien a découvert ce gisement en Avril dernier dans ces montagnes du Djado à l’extrême nord du Niger non loin de la Libye.

Le maire de la commune du Djado, Abba Sidy Lawal, a déclaré que la découverte s’est déroulée comme d’habitude par des orpailleurs et des éleveurs qui vivent en perpétuel déplacement dans des campements, parfois en quête de pâturage.

« En tentant leur chance, c’est arrivé dit-il, indiquant qu’à cette date, la municipalité a recensé 2235 véhicules et 13 000 personnes arrivées sur les lieux. »

Selon le correspondant de la BBC, le désert n’est pas seulement synonyme de tragédie au Nord du Niger car il peut recouvrir un visage d’espoir à l’exemple de ce site aurifère découvert dans l’une des partie les plus austères du pays appelée le Djado.

Les immigrés de l’or viennent aussi des pays voisins tels que le Nigéria, le Tchad, la Libye et le Soudan.

Un orpailleur tchadien, Ibrahim Ousmane a déclaré que les autorités nigériennes ne posaient aucun problème aux étrangers qui arrivent massivement sur le site de plus en plus couru.

« Personne n’exige de droits de frontière ou de distinctions des étrangers au Niger. Vous vous présenté, vous montrez vos papiers et vous passez sans rien payer » a-t-il témoigné.

La présence massive des orpailleurs dans cette région désertique a causé une augmentation du coût de la vie avec notamment la forte inflation des prix des denrées de première consommation.

L’eau est la première nécessité et un fût de 200 litres peut désormais coûter jusqu’à 100 mille FCFA soit près de 200 dollars.

Le précieux liquide est importé d’Agadez, d’autres orpailleurs s’approvisionnent dans quelques rares puits qui résistent encore dans ces montagnes arides.

Malgré l’attribution d’un permis officiel d’exploitation à la société du patrimoine des mines du Niger, l’orpaillage artisanal se poursuit dans le Djado et fait bien d’heureux millionnaires depuis plusieurs semaines.

Thierry Barbaut avec la BBC Afrique

Vidéo: Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius s’endort en pleine réunion en Afrique

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères s’endort à Alger…

Laurent-Fabius_www.info-afrique.comL’image est saisissante.

Laurent Fabius a été filmé en train de s’endormir lors d’une réunion officielle lundi à Alger.

Le ministre des Affaires étrangères y a débuté dimanche une visite officielle de deux jours centrée sur la sécurité au Sahel.

Encore une fois, hélas, la France est mise à mal en Afrique

Koffi Annan: l’Afrique doit conjuguer croissance et développement pour combattre les inégalités

Nous avons observé avec fascination la récente et impressionnante croissance économique de l’Afrique. Les revenus moyens ont augmenté d’un tiers, les exportations sont en plein essor et l’investissement étranger est à la hausse. Ce progrès est louable. Toutefois, les augmentations inquiétantes des inégalités et de la pauvreté sont une source de grande préoccupation.

Après tout, l’Afrique est un continent d’une grande richesse. Il dispose d’une réserve abondante de ressources naturelles et humaines. Malgré cette richesse, la part de l’Afrique dans la pauvreté, la malnutrition et la mortalité infantile est en augmentation constante. Une telle situation n’a pas lieu d’être.

Comme nous le démontrons dans le rapport sur les progrès en Afrique 2014, « Des céréales, du poisson, de l’argent pour financer les révolutions verte et bleue d’Afrique », les dirigeants politiques de l’Afrique ont une opportunité extraordinaire pour mener leurs nations sur des sentiers de croissance meilleurs et plus équitables.

AKofi Annanfin de réduire plus rapidement aussi bien la pauvreté que les inégalités, les gouvernements africains doivent consolider leurs secteurs d’agriculture et de pêche. Ce sont précisément ces deux secteurs la grande majorité des Africains travaillent, principalement dans le cadre de petites exploitations agricoles. Ces secteurs sont encore terriblement sous-performants, sous financés et reçoivent peu d’attention de la part des gouvernements.

La faible productivité, le sous-investissement chronique, et le protectionnisme régional signifient que l’Afrique doit importer trop de nourriture, autant que les 35 milliards de dollars US en 2011. C’est de l’argent que nos agriculteurs pourraient gagner.

Lorsque les dirigeants africains décident d’investir du temps, de l’effort et de l’argent, alors ils observeront une croissance rapide de leurs secteurs agricoles. Nous appelons les gouvernements africains à déployer une « révolution verte authentiquement africaine ».

La communauté internationale doit également jouer son rôle. Elle doit certainement lutter contre l’évasion et la fraude fiscale, qui nous fait payer à tous un lourd tribut, mais surtout à l’Afrique. La communauté internationale doit également aborder la question de la propriété de la société anonyme, qui continue à faciliter la corruption.

Cette année, nous braquons les projecteurs sur le pillage des forêts et les ressources des océans en Afrique, qui constitue également un lourd tribut. L’exploitation forestière illicite coûte à l’Afrique 17 milliards de dollars chaque année. Et dans les eaux côtières de l’Afrique, la pêche illégale, non réglementée et non déclarée a atteint des proportions épidémiques. Ce pillage détruit des communautés côtières entières car elles n’ont plus la possibilité de pêcher, transformer et de vendre du poisson.

Les chalutiers commerciaux qui opèrent sous pavillon de complaisance et déchargent dans les ports qui n’enregistrent pas leurs prises, se livrent à du vol organisé déguisé en commerce. C’est pourquoi notre rapport appelle à un régime multilatéral sur la pêche qui impose des sanctions sur les navires de pêche ne déclarant pas leurs captures. Si nous ne faisons rien pour arrêter le pillage, alors nous allons tous en subir les conséquences. Pas aujourd’hui peut-être. Mais demain. Et le jour d’après.

En plus de perdre de l’argent par le pillage des ressources naturelles et la mauvaise gestion financière, les Africains sont désavantagés en matière de transferts d’argent de l’étranger. Le continent perd un montant estimé à 1,85 milliards de dollars par an parce que les opérateurs de transfert d’argent imposent des charges excessives sur les envois de fonds. Ce type de questions devrait être étudié par les régulateurs financiers pour protéger les citoyens africains contre les pratiques commerciales restrictives.

L’Afrique est à la croisée des chemins. Chaque jour, tout au long de notre continent, les Africains prouvent une nouvelle fois leur capacité d’adaptation et de créativité. Des artistes et des musiciens aux décideurs, aux humanitaires et aux militants, nous avons des millions de personnes avec un courage physique et moral inépuisable. Notre continent ne manque pas de talents humains. Si les citoyens de l’Afrique peuvent utiliser librement tout leur talent et toute leur créativité, alors l’Afrique peut vraiment être prospère, stable et juste.

Si le système international met en place des mesures sévères pour arrêter le pillage qui spolie nos peuples, nous pouvons créer des emplois et des revenus pour les années à venir.

Si les dirigeants de l’Afrique agissent maintenant pour réduire la pauvreté et les inégalités, investissent dans leur agriculture et leur pêche, et protègent leurs populations du business criminel, ils peuvent léguer à leurs peuples la justice, la prospérité et la paix.

Koffi Annan

Great Black Music: Focus sur les musiques noires à la Cité de la musique

Michael Jackson, Cesaria Evora, Marvin Gaye, Billie Holiday, Fela Anikulapo Kuti, Aretha Franklin, Bob Marley, Myriam Makeba, Oum Kalsoum…

Ces artistes américains et africains ont marqué l’histoire des musiques populaires au xxe siècle.

Du 11 mars au 24 août 2014

Ils font aujourd’hui partie d’un patrimoine commun, bien au-delà des pays ou des communautés locales qui les ont vu naître.

great-black-musicDu fleuve Congo à Congo Square, de la jungle de Harlem au bitume de Lagos, de l’île de Gorée aux rivages des Caraïbes en passant par certains quartiers de Londres et de Paris, groove sons, et mélopées ont peu à peu pris corps et âmes pour donner un sens à l’expression de « musique » noire.
Pourtant, des musiques traditionnelles africaines jusqu’au concept de great black music théorisé par l’Art Ensemble of Chicago dans les années 1960, l’unité des musiques noires tient sans doute davantage de la construction sociale que du déploiement d’une même et unique tradition.

En effet, si les musiques de la diaspora noire doivent bien quelque chose au continent africain, ce sont elles qui, depuis l’Amérique, « inventent » le concept de musique noire. Dès lors, la musique sera le ferment d’une identité commune, panafricaine, qui depuis deux siècles se déploie et se féconde elle-même en de multiples aller et retour de part et d’autre de l’océan Atlantique.

Qu’est-ce qui fait alors la spécificité des musiques produites par les Noirs de la diaspora, et qu’est-ce qui unit ces musiques au continent africain ?

L’exposition Great Black Music entend rassembler les pièces du puzzle qui font des musiques noires une évidence pour l’oreille et les corps dansants, et une énigme pour les chercheurs.

Basée sur un grand nombre d’archives audiovisuelles, d’instruments et de modules pédagogiques, de dispositifs numériques interactifs, cette exposition se déroule en six grandes parties thématiques. Elle fait ainsi le pari d’embrasser le large spectre des musiques noires, pour leur rendre hommage et donner à réfléchir sur les notions de création musicale dans un monde globalisé.

Le site de l’évènement

Thierry Barbaut pour Info Afrique

Boko Haram: Plusieurs centaines de morts dans le nord du Nigéria

Boko Haram

Près de 400 morts dans le nord du Nigéria…

boko_haram-nigeriaLes dernières attaques menées par les islamistes de Boko Haram dans quatre villages du nord-est du Nigeria pourraient avoir fait plusieurs centaines de morts, ont indiqué aujourd’hui un député et des habitants.

Selon des chefs locaux, les attaques menées mardi soir par Boko Haram dans les villages de Goshe, Attagara, Agapalwa et Aganjara, dans l’Etat de Borno, pourraient avoir fait entre 400 et 500 morts.

Mais cela n’a pu être confirmé de source indépendante, en raison des difficultés à joindre cette région reculée. Le député Peter Biye a qualifié la tuerie de « massive » mais il s’est refusé à donner un bilan, « personne ne pouvant atteindre cette zone où les insurgés se trouvent toujours ».

Thierry Barbaut avec AFP

Casino et Bolloré s’associent et partent à la conquête du commerce électronique en Afrique

Une stratégie qui va en synergie avec le développement fulgurant du e-business en Afrique, à titre d’exemple en 2013 au Nigéria, le commerce électronique à dépassé le commerce traditionnel en chiffre d’affaire.

Les groupes français Casino et Bolloré ont annoncé mercredi le lancement d’une société commune de vente en ligne sur le continent africain, avec une première implantation en Côte d’Ivoire dès cet été. e-commerce-afrique-casino-bollore

Ce premier site sera développé sous la marque CDiscount, appartenant au groupe de grande distribution Casino, indiquent les deux groupes dans un communiqué.

La société commune sera lancée par des filiales des deux groupes, CDiscount Afrique et Bolloré Africa Logistics.

La société commune « s’appuiera sur les atouts respectifs (des deux groupes, NDLR), l’expertise du leader du e-commerce en France et les compétences du leader de la logistique en Afrique », selon un communiqué commun.

cdiscount-casinoLa participation respective des deux groupes dans cette nouvelle structure n’a pas été précisée. Une source proche du dossier a en revanche indiqué que Casino disposera de la « majorité du capital », même si Bolloré détiendra une « participation significative » et assurera toute la gestion des flux logistiques.

Casino sera en charge de l’implantation des filiales locales, de la création des sites internet, et de toute l’activité opérationnelle en e-commerce.

Thierry Barbaut pour Info Afrique

Centrafrique: les SMS interdits

sms-interdits-centrafriqueLes autorités centrafricaines ont décidé lundi de suspendre l’utilisation des SMS en vue de « contribuer à la restauration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire ».

Le ministère des postes et télécommunications a indiqué dans une lettre adressée aux directeurs généraux des téléphonies mobiles que « l’utilisation de tout SMS pour tous les abonnés de la téléphonie mobile est désormais suspendue à compter du lundi 2 juin 2014 jusqu’à nouvel ordre ».

Cette décision intervient après une recrudescence de violences à Bangui la semaine dernière où 17 personnes ont été tuées dans l’attaque de l’église Notre-Dame de Fatima. En début de semaine, un appel à la grève générale a été relayé par SMS.

Dimanche, le Premier Ministre André Nzapayéké a encouragé la population centrafricaine à « reprendre le travail » après plusieurs jours de manifestations à Bangui.

Quand on essaye d’envoyer un texto via la Centrafrique, on obtient le message suivant : « votre message n’a pas été envoyé ».

Bien qu’il n’y ait eu aucune réaction officielle, notre correspondant en Centrafrique indique que les utilisateurs sont mécontents de cette décision qui les prive d’une liberté fondamentale.

Les opérateurs, de leur côté, n’ont pas réagi à cette nouvelle.

Thierry Barbaut pour Info Afrique

Selfies: les tunisiens partagent leurs selfies pour dénoncer les poubelles

Quand les selfies et le partage sur les réseaux sociaux permettent de dénoncer les décharges illégales

En France, la pratique du selfie est si répandue qu’elle vient de faire son entrée dans Le Petit Robert.

L’autoportrait numérique est vieux comme Internet, mais sa célébrité à travers le monde croît à mesure que les réseaux sociaux se développent. Il connaît depuis peu une nouvelle vie en Tunisie, où il est aujourd’hui utilisé à des fins de sensibilisation.

selfieafriqueDes habitants excédés par la saleté du pays s’en servent pour manifester leur émotion face à la situation d’insalubrité généralisée.

Dans certaines régions, l’Etat est absent depuis la révolution et la fuite de Ben Ali, les agents chargés du nettoyage de la ville n’assurent plus le service, et les détritus s’amoncellent sans relâche. « Trois cent mille tonnes de déchets sont accumulées dans les rues », regrettait au début d’avril Abderrazek Ben Khalifa, le secrétaire d’Etat chargé des affaires locales.

Sur Twitter, les centaines de selfies « ego-trash » font écho à ceux de la ministre du tourisme tunisienne, Amel Karboul, VRP en chef du pays, immanquablement positifs et politiquement neutres. Côté pile : palais et paysages paradisiaques, côté face : mouches, rats morts et immondices.

selfie-afrique

« Un article de la nouvelle Constitution garantit à chaque citoyen un environnement sain », assure Heker Besbes, jeune journaliste à l’origine de la page Facebook Selfi Poubella, qui compte déjà plus de 13 000 fans. Les Tunisiens, bien décidés à faire honte au pouvoir, y publient leurs autoportraits sur fond d’ordures. Depuis sa création, des centaines de clichés y ont été postés, donnant invariablement l’impression que la Tunisie n’est plus qu’une décharge géante.

selfie-afrique3

« Montrons aux responsables de ce pays le vrai visage de nos rues et la pollution de l’environnement », peut-on y lire depuis la mi-mai. Le « mois de la propreté » du gouvernement tunisien venait de s’achever.

Maputo: Christine Lagarde fustige le pillage des matières premières au détriment des populations

Christine Lagarde

Christine Lagarde a ouvert le 29 mai la conférence de Maputo, organisée par le FMI sur le thème de «l’essor de l’Afrique».

Cet évènement a pour objectif d’examiner les défis auxquels font face les économies africaines comme la gestion des immenses ressources naturelles, la réduction d’une pauvreté encore endémique. Avant la conférence, les groupes de défense des droits de l’homme ont remis en cause la vision optimiste de «l’essor de l’Afrique».

Lagarde_Christine_FMI-afrique«L’Afrique n’est pas en essor pour les citoyens ordinaires», a fait remarquer la directrice de l’ONG Oxfam International, Winnie Byanyima. Cette vision est désormais partagée par le FMI qui estime que la croissance qu’enregistre l’Afrique subsaharienne ne profite pas toujours aux populations. «Permettez-moi d’être franche. Dans de trop nombreux pays, les revenus provenant des industries extractives sont accaparés par quelques-uns», a lancé Christine Lagarde.

Le Mozambique qui accueille la conférence est très représentatif de cette situation. Doté d’importantes ressources naturelles, ce pays d’Afrique australe enregistre depuis environ deux décennies une croissance rapide, mais la majorité de la population continue à vivre avec moins d’un dollar par jour.

Mme Lagarde a également déploré que le retard du continent en matière d’infrastructures constitue «un sérieux handicap» pour l’Afrique subsaharienne bien que la région enregistre un formidable développement depuis plusieurs années. «Seules 16% des routes d’Afrique sont goudronnées, contre 85% en Asie du Sud. Ces lacunes représentent des coûts énormes pour les entreprises, et pour les gens», a-t-elle fait remarquer à l’ouverture de la conférence. «Des infrastructures de haute qualité peuvent être susceptibles d’attirer les investissements étrangers», a aussi fait remarquer la patronne de l’institution de Bretton Woods.

Les pays africains ont besoin d’investir 93 milliards de dollars par an dans les infrastructures afin de soutenir leur forte croissance économique, a estimé la directrice générale du FMI.


La directrice générale du Fonds monétaire international (Fmi), madame Christine Lagarde, a tenu, hier, un discours qui s’inscrit dans la foulée de l’espoir suscité par le dynamisme des performances économiques de l’Afrique subsaharienne notées ces dernières années.


C’était en présence du président du Mozambique, Armando Guebuza, des ministres des Finances, des gouverneurs de banques centrales du continent et des partenaires au développement. L’Afrique subsaharienne décolle depuis deux décennies, a-t-elle rappelé, les perspectives économiques demeurent prometteuses, car la région devrait réaliser un taux de croissance moyen de 5,5 % cette année, les pays les plus pauvres pouvant atteindre environ 7 %.

La région présente, en plus, une capacité de résistance aux chocs exogènes comme la dernière grave crise financière de la fin des années 2000.

Ce qui lui permet de soutenir une croissance ininterrompue depuis dix ans. Cette embellie a occasionné une amélioration du niveau d’instruction et un recul de la mortalité infantile. «Certes, l’Afrique est partie de très bas, mais elle a fait des progrès considérables », estime Christine Lagarde. L’Afrique subsaharienne est devenue une destination attrayante des investissements directs étrangers, elle devrait en capter 80 milliards de dollars, selon Mme Lagarde.  Mais, à côté de cette Afrique qui monte, de cette « réussite remarquable », il y a le revers de la médaille que la directrice générale du Fmi a montré à l’assistance.

Revers pâle de la médaille

La croissance économique n’est pas toujours partagée, 45 % des ménages subsahariens sont pauvres, les inégalités demeurent prononcées, et souvent des conflits internes viennent s’ajouter à ce tableau peu reluisant peint par Christine Lagarde.

FMI-afrique est pas homogène comme certains ont tendance à le dire, « il y a des pays qui courent le risque d’être laissés sur la touche à cause des conflits. Si la croissance n’est pas partagée, ajoute-t-elle, des gens seront laissés sur la touche ». Des risques pèsent aussi sur les perspectives économiques, il s’agit principalement de chocs exogènes.

La faible croissance des pays avancées, partenaires de choix de l’Afrique subsaharienne, la baisse des cours des produits de base dont la région est une grande exportatrice, le durcissement des conditions financières et les risques de volatilité accrue suite aux politiques monétaires des pays avancés pourraient avoir des effets négatifs sur la région, prévient Christine Lagarde.
Sur le plan interne, l’Afrique subsaharienne doit faire face à trois défis à long terme.

Le premier, c’est le défi démographique, l’Afrique est le continent le plus jeune, d’ici 2040, elle abritera la population la plus active, avec un milliard de personnes en âge de travailler, soit plus que l’Inde et la Chine réunies, selon Mme Lagarde.

Alors, il faut valoriser ce vivier par une bonne gestion mais aussi une éducation à la hauteur. L’autre défi noté par la directrice du Fmi est relatif à l’innovation technologique. « Une percée technologique aura comme conséquence la création d’emplois en masse », assure la patronne du Fmi. L’Afrique devra aussi relever le défi du changement climatique et de la demande croissante de ressources naturelles. Sur ce point, Mme Lagarde conseille de promouvoir la croissance tout en protégeant l’environnement.
A sa suite, le président du Mozambique, Armando Guebuza, a passé en revue les bonnes performances économiques de son pays et salué la croissance stable des économies subsahariennes malgré l’environnement mondial difficile.

Promouvoir les infrastructures, les institutions, les jeunes et les femmes

Construire des infrastructures, disposer d’institutions solides et s’appuyer sur les jeunes et les femmes sont les trois « thèmes forts » préconisés par la directrice générale du Fmi, Christine Lagarde, à l’endroit de l’Afrique subsaharienne.

Christine LagardeMme Lagarde a insisté sur les infrastructures énergétiques, routières et la technologie et suggéré une bonne planification de leur construction. L’Afrique subsaharienne, note-t-elle, n’a pas réalisé de grands progrès dans la production d’énergie ces trois dernières décennies, constate-t-elle. Des efforts restent aussi à faire en infrastructures routières, 16 % seulement des routes sont bitumées en Afrique subsaharienne.

Combler ces déficits exige des « investissements considérables », fait savoir Mme Lagarde. Il faut, à la région, 93 milliards de dollars par an pour venir à bout de son gap infrastructurel. Elle a salué des initiatives africaines prises dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures routières par des pays tels que l’Ethiopie, le Mozambique, la Côte d’Ivoire. Il s’agit aussi de faire des infrastructures de qualité pour fouetter l’activité économique et attirer les investisseurs.

Des institutions qui jouent bien leur rôle sont tout aussi importantes, « je pense à la gouvernance, à la transparence, à un dispositif économique, juridique simple », déclare la directrice générale du Fmi. A son avis, l’Afrique a le potentiel pour y arriver, elle abrite 30 % des réserves minières mondiales, ce qui lui donne des opportunités de croissance. Malheureusement, les recettes générées par les ressources africaines ne vont pas toujours financer ces exigences, se désole Mme Lagarde, « une minorité s’en empare ». « Les produits miniers contribuent peu aux recettes budgétaires et à la création d’emploi ». Que faire ? « Il faut renforcer le dispositif de gouvernance, la transparence qui permet d’accroître la responsabilisation. Les jeunes ont faim d’informations » relatives à la gestion des ressources, estime la patronne du Fmi.

C’est sur ces jeunes et sur les femmes que l’Afrique subsaharienne devrait s’appuyer pour son développement, poursuit-elle. A son avis, il faut créer de « bons emplois », surtout dans le secteur privé où une personne sur cinq trouve un emploi. Elle a invité à un changement de mentalité à l’endroit des femmes et plaidé pour l’éducation des filles. Les pertes économiques occasionnées par le déficit d’éducation des filles est de 90 milliards de dollars par an, selon Christine Lagarde. C’est le montant nécessaire pour combler le déficit d’infrastructures, rappelle t-elle.

Faut-il recalculer le Pib de l’Afrique subsaharienne ?
L’effet positif du calcul du produit intérieur brut (Pib) du Nigéria a propulsé ce géant à la première place des économies africaines au détriment de l’Afrique du Sud. La question du calcul du Pib de l’Afrique subsaharienne a été agitée au cours d’un panel, hier, à la conférence internationale sur « l’Essor de l’Afrique », à Maputo (Mozambique). « Nous pensons que le Pib de l’Afrique est sous-estimé », affirme Ncube Mthuli, économiste en chef et vice-président de la Banque africaine de développement (Bad) au cours du panel sur les « Opportunités et défis de l’Afrique subsaharienne ».

Le Pib de la région est estimé, aux derniers calculs, à environ 500 milliards de dollars. Abondant dans le même sens, le gouverneur de la banque centrale du Botswana, madame Linah Mohohlo,  croit que si l’on suit le même mode de calcul appliqué au Nigéria, le Pib de l’Afrique subsaharienne pourrait augmenter de 30 %. Mais pour y parvenir, « il faut que nos données soient fiables », précise-t-elle. Selon M. Mthuli, seuls 11 pays sont à jour dans leurs données relatives au Pib.

Makhtar Diop, banque mondiale : « Le défi de l’Afrique, c’est augmenter la productivité »

Selon le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, Makhtar Diop, le défi de l’Afrique subsaharienne consiste à augmenter la productivité. « On parle de chômage mais c’est plus un problème de sous-emploi que de chômage. Parfois, on n’a pas l’éducation ou le capital », dit-il. A son avis, l’Afrique doit réfléchir sur la qualité de l’éducation dispensée. M. Diop estime, par ailleurs, qu’« un investissement sans politique appropriée ne permet pas d’atteindre l’objectif souhaité ».

Il suggère de taxer les secteurs agricole et informel, mais avec un système de fiscalité simple. Abordant la question de l’intégration, M. Diop a cité des efforts réalisés dans le cadre de l’Uemoa, des pays d’Afrique de l’Est, par exemple. « A part l’Europe, l’Afrique est la région du monde où il y a le plus d’accords régionaux », note-t-il.                                

Etats-Unis: déploiement économique majeur en direction de l’Afrique

Les Etats-Unis s’apprêtent à lancer une grande offensive économique axée sur les investissements et le commerce en Afrique, où la première puissance mondiale est actuellement distancée par la Chine et d’autres économies émergentes

Fait très révélateur sur la volonté des Etats-Unis d’accroître sa coopération avec le continent: trois hauts responsables américains, dont la secrétaire d’Etat au Commerce, Penny Pritzker, ont effectué durant le mois de mai des tournées en Afrique en vue de renforcer la présence des entreprises américaines dans la région.

usa-info-afrique.comLa Maison Blanche a également annoncé la tenue en août prochain du premier forum d’affaires américano-africain en  vue «de renforcer les liens commerciaux et financiers» avec le continent. Ce forum auquel devraient participer des dizaines de chefs d’entreprises américaines aura lieu à la veille du sommet Etats-Unis-Afrique qui sera marqué par la présence d’une cinquantaine de dirigeants africains.

Les Etats-Unis s’apprêtent, par ailleurs, à renouveler un accord commercial préférentiel d’une durée de 13 ans avec les pays africains, qui expire en 2015. Il s’agit du programme AGOA (Africa Growth and Opportunity Act), un régime de préférences commerciales accordé par les États-Unis aux pays africains. Instaurée par le Congrès américain en 2000, ce programme exempte de droits de douane plus de 70% des produits en provenance d’Afrique subsaharienne. «Nous considérons désormais l’Afrique comme étant une véritable terre d’opportunités», résume un haut fonctionnaire américain, cité par le quotidien britannique Financial Times le 28 mai.

Selon les observateurs, les Etats-Unis tentent désormais de rattraper son retard par rapport à la Chine sur le continent.

L’empire du Milieu a noué au cours de la dernière décennie des relations économiques étroites avec le continent en y investissant des dizaines des milliards de dollars et en débloquant d’importants appuis financiers au profit des pays africains.

Les échanges commerciaux entre les Etats Unis et l’Afrique ont doublé en plus d’une décennie passant d’environ 50 milliards de dollars en 2000 à 110 milliards en 2013. Sur la même période, le commerce sino-africain a connu, quant à lui, une croissance fulgurante, passant de 10 milliards de dollars en 2000 à plus de 200 milliards l’an passé, faisant de la Chine le premier partenaire commercial de l’Afrique.

D’autres pays émergents tels que l’Inde, la Turquie, la Malaisie et le Brésil ont aussi massivement investi sur le continent alors que les pays occidentaux tentent, pour leur part, de se faire une place sous le soleil de l’Afrique.

Selon les prévisions du Fonds monétaire international, l’Afrique subsaharienne devrait enregistrer une croissance économique de 5,4%  en 2014, ce qui en fera la deuxième plus importante région en termes de croissance après l’Asie.

Avec Agence Ecofin

Accès à l’eau: les pays d’Afrique qui disposent de l’eau sans pouvoir la consommer

eau en afrique

Certaines populations vivent dans les pays disposant des plus grandes réserves d’eau du continent Africain, mais ne peuvent ni la consommer ni en disposer sans danger…

 

Depuis lundi se tient à Dakar la semaine africaine de l’eau avec des responsables de sociétés de distribution d’eau et des officiels en provenance des 54 pays du continent.

Dans les faits, la majorité des pays africains sont confrontés à un problème d’accès à l’eau potable.

eau en afriqueIl en est ainsi de la République démocratique du Congo, pourtant considérée comme l’un des plus grands réservoirs d’eau sur le continent africain.

Les habitants de Kinshasa par exemple connaissent de sérieux problèmes d’approvisionnement en eau potable.

La ville de Goma dans l’est du pays vit une grave pénurie d’eau potable.

Plusieurs quartiers dans la ville de Goma sont privés d’eau depuis des semaines.

Certains « Gomatraciens » (les habitants de Goma) sont obligés de traverser la frontière pour aller chercher de l’eau au Rwanda voisin, de nombreux autres s’approvisionnent dans le lac Kivu, se procurant une eau impropre à la consommation.

Il faut ajouter à cela l’insécurité à laquelle font face ceux qui doivent aller chercher l’eau du lac, surtout dans la nuit.

Face à cette situation, la coordination de la société civile urbaine de Goma a lancé un appel aux autorités et a initié une pétition pour l’accès à l’eau potable.

La régie de distribution d’eau (REGIDESO) parle d’un déficit en énergie électrique qui ne lui permet pas de desservir toute la population.

Thierry Barbaut

Soudan: la condamnée à mort a accouché en prison

L’horreur au Soudan, une femme accouche en prison d’une petite fille

Une femme victime de viol.Mise à jour:

La condamnée à mort pourrait être libérée dans les prochains jours selon l’AFP.

Une jeune femme chrétienne condamnée au Soudan à la peine de mort par pendaison pour apostasie a accouché en prison, a indiqué aujourd’hui un diplomate occidental.

«Elle a donné naissance à une fille aujourd’hui», a indiqué ce diplomate au sujet de Meriam Yahia Ibrahim Ishag, 27 ans, née d’un père musulman et condamnée à la mi-mai en vertu de la loi islamique en vigueur au Soudan depuis 1983 et qui interdit les conversions sous peine de mort.

«La mère et l’enfant semblent bien se porter», a précisé le diplomate sous couvert de l’anonymat. «Il est cruel de se retrouver dans une telle situation», a-t-il ajouté.

Le cas de la jeune femme avait suscité l’indignation après sa condamnation à mort le 15 mai par un tribunal de Khartoum.

Thierry Barbaut avec AFP

Niger: Orange lance un incubateur de PME

L’opérateur télécoms français Orange a annoncé, le 26 mai, que sa filiale nigérienne et ses partenaires locaux ont contribué à la création du Centre Incubateur des PME au Niger (CIPMEN) pour favoriser l’émergence d’entreprises innovantes au Niger.

orange-afrique« Le CIPMEN a été conçu pour accompagner les petites et très petites entreprises, depuis leur démarrage jusqu’à ce qu’elles atteignent un niveau de maturité et de rentabilité satisfaisant pour être autonomes et pérennes », a précisé Orange, indiquant que « l’incubateur accueillera des entreprises travaillant dans des secteurs d’avenir de l’économie tels que les TIC, les énergies renouvelables et l’environnement ».

Cette structure a pour vocation d’aider les PME innovantes à se développer sur un marché où trop peu d’entre elles voient le jour entre le secteur informel et les entreprises à portée nationale ou internationale.

Orange a déjà contribué à la création et au soutien de l’incubateur CTIC à Dakar et Ebène à l’Ile Maurice.

Dans les pays d’Afrique subsaharienne, 85% des PME ne survivent pas à la 2ème année d’activité, tandis que les entreprises qui suivent un processus d’incubation affichent un taux de survie de plus de 80% après 5 années d’activité.

Financement de l’Afrique: l’AFD à financé 2,8 milliards d’euros de développement en Afrique

Agence Française de Développement

L’Agence française de développement (AFD) a consacré 37 % de ses financements à l’Afrique subsaharienne en 2013, soit un montant de 2,8 milliards d’euros, selon le bilan annuel de l’institution publié le 26 mai. «L’Afrique subsaharienne demeure la zone d’intervention prioritaire de l’institution» et «les financements qui lui sont accordés n’ont jamais été aussi importants», indique ce rapport.

L’Afrique subsaharienne est également le continent qui a le plus bénéficié de l’aide budgétaire française (dons et bonifications de prêts), concentrant 81% du total pour un montant de 976 millions d’euros.

Agence Française de DéveloppementLes projets de formation, de développement urbain, de préservation des ressources naturelles ou encore de développement rural ont été les principaux axes d’intervention de l’institution en Afrique subsaharienne.

Les autres zones d’intervention de l’AFD sont l’Asie, l’Amérique latine, et la Méditerranée -Moyen-Orient.

Pivot de la politique française de coopération, l’AFD a engagé en 2013 un volume de 7,8 milliards d’euros de financements.  Au total, les engagements de l’AFD, essentiellement des prêts, ont progressé en 2013 de 8% par rapport à l’année précédente. «Un niveau historique  au service d’une mondialisation plus juste et mieux maîtrisée», selon Anne Paugam, directrice générale de l’institution.

Les financements servis en 2013 par l’AFD aux Etats et au secteur privé ont permis, selon l’institution, à 35 millions de passagers supplémentaires d’emprunter des moyens de transport collectifs, à 1,5 million de personnes supplémentaires d’accéder à une source pérenne d’eau potable et à quelque 450 000 enfants de plus d’accéder à l’éducation.

La présidente du Malawi Joyce Banda annule les élections

Annulation des élections au Malawi

joyce-banda-malawiLa présidente du Malawi, Joyce Banda, a annoncé aujourd’hui l’annulation de l’élection présidentielle, en passe d’être gagnée par son principal rival Peter Mutharika, en invoquant de « graves irrégularités ».

Joyce Banda a déclaré à la radio que le scrutin du 20 mai était « nul et non avenu », quelques heures après l’annonce par la commission électorale qu’elle était sérieusement distancée, selon des résultats partiels portant sur plus de 30% des suffrages, avec 23% des voix pour elle contre 42% à Peter Mutharika, frère du président Bingu wa Mutharika au pouvoir de 2004 à 2012.

Les jeunes Africains sont optimistes

Près de 90% des jeunes Africains se disent optimistes pour leur avenir, selon une enquête d’opinion menée dans 42 pays du continent africain, révélée lors d’un forum économique qui s’est ouvert aujourd’hui à Libreville.

Cette enquête a été menée en ligne auprès de 5.000 jeunes – dont 85% ont entre 16 et 26 ans – sur la base d’un questionnaire portant notamment sur l’éducation, l’emploi, et entrepreneuriat.
Optimistes, 89% des jeunes ayant répondu au questionnaire « pensent que leur niveau de vie sera meilleur que celui de leur parents », selon les résultats publiés.

En revanche, l’enquête révèle leur préoccupation pour le chômage, première cause d’inquiétude (30%), suivie par le coût de la vie (17%).

jeunes-africains-optimistesDans le même ordre d’idées, plus de 50% disent avoir rencontré des « difficultés » voire de « grandes difficultés » pour accéder au marché du travail. L’entrepreneuriat attire les trois quart des jeunes interrogés, qui disent « avoir envie de monter leur propre affaire ». Mais 56% des entrepreneurs ayant participé à l’enquête évoquent des difficultés pour accéder aux financements lorsqu’ils se lancent. La plupart affirment même avoir fait appel à des circuits informels – famille, amis, épargne personnelle – pour constituer un capital de départ.

L’enquête a été révélée lors de l’ouverture à Libreville de la troisième édition du New York forum Africa, rassemblant plusieurs centaines de personnalités issues des milieux économiques, universitaires et artistiques sur le thème de l’avenir du continent africain. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius participait au forum organisé par le président gabonais Ali Bongo Ondimba, en présence de ses homologues du Rwanda, Paul Kagame et de Centrafrique, Catherine Samba-Panza.

Electricité: un demi-milliard d’Africains ne disposent pas d’accès à l’énergie électrique

Quelque 589 millions d’habitants d’Afrique subsaharienne sont privés d’électricité, ont souligné des experts du continent réunis le 19 mai à Abidjan à l’occasion du premier forum africain sur le réseau électrique intelligent (Smart Grid).

 

ampoule« Sur 1,2 milliard de personnes dans le monde (sans accès à l’électricité, NDLR), 589 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité en 2014 », a affirmé  le directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), Dominique Kakou. Selon lui, le nombre de personnes sans électricité en 2030 se situera «entre 730 et 880 millions dans le monde, dont la plupart en Afrique subsaharienne».

Pour améliorer le taux d’électrification, l’une des solutions envisagées, outre la construction d’infrastructures, est l’ Africa Smart Grid ou «réseau électrique africain intelligent», un outil informatique assurant «l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité à tout instant».

«L’exploitation de ce réseau intelligent permettra de surmonter les obstacles au développement du secteur de l’énergie en Afrique et en Côte d’Ivoire  en fournissant de l’électricité efficace et économiquement viable», a souligné le ministre ivoirien du Pétrole et de l’énergie, Adama Toungara.

Selon des chiffres officiels, 1,1 des 4 millions de ménages ivoiriens recensés disposent d’un abonnement électrique, soit 26%, un taux très faible pour un pays exportateur d’électricité.

La CIE va investir 100 milliards de francs CFA (environ 152 millions d’euros) à partir de fin 2014 pour relier gratuitement les habitants au réseau. L’objectif est de doubler d’ici 2017 le nombre d’abonnés. «Le coût du branchement – entre 80 000 et 120 000 FCFA (de 120 euros à 183 euros) – constitue un frein», a estimé Dominique Kakou.

La CIE est devenue en deux décennies un leader africain du secteur, faisant de la Côte d’Ivoire un exportateur d’électricité, notamment vers le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso et le Mali.

Farafina.tech une base de données Africaines au service de l’intégrité électorale 

Dans un contexte où l’Afrique traverse une période déterminante marquée par les défis démocratiques majeurs et des interrogations sur l’intégration - la pertinence -...
Reconstruire le multilatéralisme : un changement de paradigme pour que ce soient les pays qui portent la réponse aux problématiques de notre temps

Reconstruire le multilatéralisme : un changement de paradigme pour que ce soient...

Sommet FfD4 de Séville - Finance internationale Deux ans après le Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial, qui s’est tenu à Paris en juin 2023,...