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Devenir fournisseur d’accès Internet en Afrique avec Tam Tam

se connecter à Internet en Afrique sur le satellite
se connecter à Internet en Afrique sur le satellite

Etre capable de se connecter en haut débit, avec un système simple, dans une zone sans fibre ou Wifi et devenir fournisseur d’accès ?

Une nouvelle forme d’entreprenariat qui révolutionnerait les cyber cafés et lieux publics et privés ?

C’est désormais possible avec l’innovation satellite couplée au Wifi de la société Afrique Telecom qui propose un nouveau produit judicieusement nommé « Tam Tam »

Ce qui est primordial c’est de bien percevoir que ce que propose Afrique Télécom est un véritable nouveau modèle économique afin de permettre l’accès à Internet pour tous. Nous sommes loin des offres commerciales basiques des opérateurs divers qui proposent au final des connexions aléatoires et parfois de médiocre qualité. Ici le système est vendu en kit puis permet de se connecter librement en devenant revendeur !

« Avec l’offre Tam Tam d’Afrique Télécom l’opérateur local perçoit 20% de commission sur les ventes, chacun peut construire son entreprise et devenir fournisseur Internet » Philippe Tintignac, directeur d’Afrique Télécom

Afrique Télécom n’en est pas a son coup d’essai mais se pose en véritable révolutionnaire de la démocratisation de l’accès Internet en Afrique avec un système simple et dont la technologie est parfaitement adapté aux modes de consommation des pays concernés.

Une couverture étendue

Tout le monde la sait, c’est le réseau et sa qualité qui fait défaut pour se connecter en Afrique. C’est justement su ce point crucial qu’Afrique Télécom s’est penché en permettant une large couverture par son offre satellite.

La couverture du réseau Tam Tam en Afrique
La couverture du réseau Tam Tam en Afrique

 

Comment fonctionne « Tam Tam » et comment devenir fournisseur d’accès Internet ?

internet-afrique-telecomLe système est assez simple et efficace avec la prise en compte de chaque détails dont les aspects commerciaux.

Il se compose d’un manuel d’installation de votre Hot Spot avec de judicieux conseils adapté aux différents pays et conditions météorologiques.

Une antenne stellite afin d’émettre et de recevoir avec sont kit de pose et l’ensemble des pièces nécessaires.

La fameuse antenne Wifi multidirectionnelle qui vous permettra de diffuser le Wifi. Le boitier « Tam Tam » qui est le cœur de votre système car c’est lui qui diffusera le réseau.

La connectique complète afin de raccorder les différents appareils.

Deux « Kits Clients » vous permettant de connecter des clients en Wifi en mode fixe.

Une imprimante afin d’imprimer les coupons de connexions de vos clients.

Un grand autocollant afin de signaler publiquement que vous fournissez de l’Internet et 100 prospectus indiquant « connectez-vous au réseau Tam Tam » afin de promouvoir votre activité commerciale.

 

Quelles offres et à quels prix pour devenir revendeur Hot Spot « Tam Tam » ?

Vous êtes maintenant opérationnel et vous pouvez proposer vos offres à vos clients. Avec le système Tam Tam celle-ci sont déjà packagés et vous n’avez qu’a les proposer:

Deux offres à préciser, la « basic » avec un débit de 512K et la « premium » avec un débit de 2 MB.

1 heure: 1 euro en basic et 2 euros en premium
1 jour: 4 euros en basic et 8 euros en premium
1 semaine: 8 euros en basic et 19 euros en premium
1 mois: 29 euros en basic et 69 euros en premium

Le coût d’installation

Le prix du kit Tam Tam d’Afrique Télécom est à  1 290 euros. Une remise de lancement de 300 euros est en cours et permet d’accéder à Tam Tam pour 990 euros.
C’est un tarif élevé mais en rapport avec la qualité du service et du matériel fournit, sachant qu’ensuite Afrique Telecom reverse 20% des ventes des connexions. Le système peut donc s’avérer vote rentable sans parler du service rendu en donnant accès à l’information autour des villages et institutions alentours. C’est un outil puissant et parfaitement en adéquation avec les besoins locaux.

Rappelons qu’aucun cout supplémentaire n’est à ajouter, le propriétaire du Hot Spot Tam Tam est revendeur et don perçoit systématiquement 20% des ventes mais ne dépense rien !

Passer commande ou en savoir plus sur Tam Tam:

Le site Internet de Tam Tam: Tam Tam Network

Par email: tamtam@afrique-telecom.com

Par téléphone: + 33 (0) 386 94 26 40

Thierry Barbaut
Directeur Info Afrique

Nigeria: stratégies géopolitiques et militaires autour de Boko Haram

Goodluck Jonathan vise un nouveau mandat au Nigeria pour 2015
Goodluck Jonathan vise un nouveau mandat au Nigeria pour 2015

Trois grands évènements se sont succédés touchant le Nigeria dans un laps de temps très court:

Un des attentats les plus meurtrier de Boko Haram dans une école faisant plus de 50 morts, l’incursion de Boko Haram au Cameroun avec l’attaque de 6 localités et la confirmation de la candidature à sa propre succession du président Jonathan Goodluck

 

La pression est donc clairement géopolitique pour le Nigeria

En effet le pays n’est plus le seul touché, et même si cela fait depuis 10 ans que Boko Haram sème la terreur dans le nord, la pression est désormais telle que c’est la sous région entière qui pourrait basculer.

Les pays voisins accusent le gouvernement Nigérian de ne pas être capable d’éradiquer Boko Haram. Mais la secte Islamique radicale n’en est plus une, c’est une armée !

Abubakar-Shekau-Goodluck-JonathanLes 800 hommes que comptait la secte en 2008 sont devenus plus de 15 000 combattants aguerris à l’ensemble des techniques de terrorisme, d’assaut et de pression politique. Selon de nombreuses source quatre principaux camps serait établi en « fixe » dans le nord avec chacun plus de 4 000 hommes.

Il faut ajouter à ces troupes des combattants de secours qui ne sont autre que des « esclaves » de différents types, familles, jeunes, filles et garçons, leurs rôles ? Porter les munitions, nourrir les combattants, gérer la logistique et servir d’esclave sexuel ou d’épouse pour que les combattants tiennent.

En effet le leader de Boko Haram Abubakar Shekau rémunère et donc « tient » ses combattants et fidèles de deux principales façons: la rémunération en dollars bien sur mais aussi en fournissant des esclaves sexuelles ou épouses converties de force à l’Islam.

Ces terroristes Islamiques sont extrêmement bien armés car parfaitement financés et approvisionnés par l’ensemble de leurs soutiens politiques et religieux. Ils tirent leurs revenus de rackets et de l’ensemble des trafics de la régions: armes, prostitution, drogues et … pétrole. Le pétrole « au noir » représente à lui seul plusieurs millions d’euros par mois et ce trafic n’est pas issu du développement de Boko Haram mais des rebelles du sud qui depuis 30 ans piratent les sites de productions.

 

Ce qui frappe le monde c’est l’impossibilité de réaction du Nigeria et le risque de propagation

La aussi un atout de taille pour Boko Haram, maintenant qu’ils sont parfaitement structurés, organisé financièrement et logistiquement ils développent de nouvelles et différentes stratégies politiques. Et dans ce domaine ils se murmure à Lagos que l’opposition serait gangrénée par des hommes en lien avec le réseau terroriste et bien sur corrompus de manière à faire basculer le pouvoir en leur faveur lors des prochaines élections en 2015…

Si l’armée du Nigeria est sans cesse repoussée c’est qu’elle est moins aguerrie aux combats et que l’ennemi ne fait pas de quartier, ceux qui s’y sont frottés l’on payé cher. En résumé les forces spéciales ne sont pas vraiment d’accord pour aller se faire massacrer si la politique ne suit pas. Ajoutez à cela un déséquilibre en matière d’équipement comme par exemple les équipements de vision nocturne dont dispose en masse Boko Haram et il est facile de comprendre que les militaires risquent systématiquement d’être les victimes collatérales de ce conflit.

La population du Nigeria n’en peut plus de pleurer les filles disparues depuis plusieurs mois, apparemment violés, converties à l’Islam et mariés de forces aux terroristes, ajoutez les attentats meurtriers hebdomadaires et nous en seront à plus de 1 000 victimes annuelles pour 2014… La population ne supportera plus bien longtemps l’insupportable.

 

Situation de plus en plus tendue pour le Cameroun

Le Cameroun tient tête mais pour combien de temps ? Aller combattre au Nord et défendre les populations Camerounaises oui, mais pas pour avoir a poursuivre Boko Haram qui se replie systématiquement au Nigeria, la ou les commandos Camerounais ne peuvent pas intervenir !

Le président Paul Biya à été clair quand il à libéré la femme du ministre et les 10 Chinois en Octobre des mains de Boko Haram: « il n’y aura aucune négociation mais les pays voisins doivent prendre en main leur avenir avec l’ensemble de la région ».

Le Tchad lui, alors que Ndjaména est a 100 kilomètres des combats, ne bronche pas. Déby reste neutre car plus proche de la France que Biya et Goodluck… Quand au Bukina Faso pas si loin c’est le peule lui-même qui a mis dehors Blaise Compaoré.

 

Un nouveau mandat pour Jonathan Gooduck ?

Goodluck Jonathan vise un nouveau mandat au Nigeria pour 2015
Goodluck Jonathan vise un nouveau mandat au Nigeria pour 2015

M. Goodluck va donc se représenter dans un contexte brulant, politiquement, géopolitiquement, religieusement et militairement…

La situation est non seulement complexe et danguereuse mais le Nigeria, deuxième producteur de pétrole en Afrique, pays le plus peuplé d’Afrique comptant également la plus grande ville du continent: Lagos, cristalise à lui seul le regard du monde et des investisseurs. L’Afrique locomotive de la croissance mondiale oui mais avec des changements militaires et strucutrels importants indispensables en synergie avec la gestion des crises qui ne le sont plus quand elles perdurent plus de 10 ans.

Les éléctions présidentielles auront lieu en Février 2015, une date clef pour l’Afrique de l’Ouest pendant laquelle le monde retiendra son souffle.

Thierry Barbaut

CAN2015: ce ne sera pas le Maroc mais la Guinée Equatoriale

CAN 2015
CAN 2015

C’est au Caire que la décision à été prise, le Maroc ne recevra pas la Coupe d’Afrique des Nations 2015

Cette CAN2015 sera décidément celle des polémiques !

« C’est la Guinée Equatoriale qui est retenue »

C’est donc la confédération qui vient de retirer au Maroc la Coupe d’Afrique des Nations, CAN2015, l’évènement sera probablement au Nigeria ou en ANgola mais rien n’est clair sur le candidat possible.

La compétition devait avoir lieu au Maroc du 17 Janvier au 8 février 2015. Le Maroc avait demandé un report de plusieurs mois voire d’un an. Mais la confédération était contre et le sort en suspens pour les organisateurs comme les spectateurs. L’organisation est colossale et les menaces maintes fois évoqué de propagation du virus Ebola activait la flamme d’un probable divorce, c’est maintenant chose faite !

 «La décision CAN2015 est dictée par des raisons de santé en raison de la grave menace du virus Ebola et le risque de sa propagation», avouait les membres du comité Marocain

Tous les regards sont maintenant braqués sur le Nigeria et l’Angola !

CAN 2015
CAN 2015

Thierry Barbaut

Renault industrialise en Algérie et lance la « Symbol »

La Renault Symbol

La Renault symbol doit devenir la meilleure vente du deuxième marché automobile d’Afrique

Les modèles changent, les noms aussi, la marque opte pour une stratégie délocalisé sur un marché porteur, l’Algérie impose sa loi industrielle, mais Renault reste Renault et la marque française s’offre une belle usine à Oran.

« La nouvelle usine Renault d’Oran emploie 350 salariés et se place stratégiquement sur l’échiquier automobile Africain, Renault voudrait talonner Toyota leader en Afrique et dans le monde ! »

Laurent Fabius est sur place et il ne démentira pas, Carlos Ghosn non plus, Renault brille de mille feux en Algérie. L’usine est la et les Algériens achètent en masse les nouveaux modèles de la marque au losange.
Ce n’est pas que le pouvoir d’achat de la population s’est décuplé mais plus les modèles économiques importés comme le crédit, oui les Algériens achètent en masse mais à crédit leurs voitures. Et le taux sont… élevés !

la nouvelle Renault Symbol présenté par Laurent Fabius en Algérie
la nouvelle Renault Symbol présenté par Laurent Fabius en Algérie

La Dacia Logan, celle qui se vend le mieux en France est rebaptisé ici « Renault Symbol », Laurent Fabius et Emmanuel Macron sont fiers de présenter ce modèle français « made in Africa ». Il aura fallu deux ans pour monter l’usine et sortir des chaines le premier modèle.

Tout le monde en France comme en Algérie mise donc sur les ventes de la fameuse « symbol ». Le marché Algérien représente une part considérable des vente et est placé en septième place dans le monde pour Renault.

Pour produire la symbol, François Hollande et la France ont du se plier aux exigences Algérienne, en effet il n’est pas possible de produire Français en Algérie et l’usine doit appartenir a plus de 50% à l’Algérie, de plus les objectifs de production sont élevés puisque 25 000 unités de la symbol doivent être produite et donc vendues par an, ce sera ensuite 75 000 en 2019 pour passer à 150 000 ensuite. Un beau défi pour un marché déjà saturé par la concurrence et qui à chuté de 20% en 2014 !

Thierry Barbaut

Le départ de Blaise Compaoré, une bonne nouvelle pour l’Afrique ?

Après 27 ans de pouvoir, la rue a réussi à chasser Blaise Compaoré.

Sitôt que l’homme fort d’Ouagadougou a été contraint à la démission par les émeutiers, puis à l’exil avec toute sa famille à Yamoussoukro, un intense ballet diplomatique s’est mis en place.

chute-blaise-compaore-burkinaAprès avoir lancé un ultimatum à l’armée pour que l’institution militaire rende le pouvoir aux civils, l’Union africaine (UA) a nommé l’ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo, comme son envoyé spécial pour le Burkina Faso.

La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma a déclaré que cette initiative s’inscrivait dans le cadre des efforts visant à faciliter le règlement de la crise dans ce pays, à travers notamment « la mise en place rapide d’une transition civile, démocratique et consensuelle devant déboucher sur la tenue, le plus tôt possible, d’élections libres régulières et transparentes ».

Dès le 5 novembre, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) dépêchait sur place le Ghanéen John Dramani Mahama, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO en compagnie de ses homologues du Nigeria, Goodluck Jonathan et du Sénégal, Macky Sall. Le triumvirat accompagnait une délégation conjointe des Nations Unies, de l’Union Africaine et de la CEDEAO afin de poursuivre des discussions entreprises du 31 octobre au 2 novembre.

 

C’est, finalement, Macky Sall qui a é été désigné pour  présider le groupe de contact sur le Burkina Faso.

A l’issue du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement dans la capitale ghanéenne, il a été décidé que le chef de l’Etat sénégalais serait « appuyé par le président en exercice de la CEDEAO, à l’effet de faciliter le processus de transition entamé par les militaires qui ont pris le pouvoir, sous la houlette du lieutenant-colonel Yacouba Zida, après le départ de Compaoré ». Le Sommet d’Accra a également instruit le président de la Commission la CEDEAO de nommer un envoyé spécial  »pour faciliter le processus de dialogue entre les parties prenantes« , selon un communiqué.

 

Coup de semonce pour l’Afrique de l’Ouest ?

Cet effort, sans précédent, vise à éviter que cette crise ne se répète sur un continent où de nombreuses échéances électorales sont attendues, en 2015 et 2016. « La bonne nouvelle c’est que les présidents à vie et autres « fils de…  devraient désormais y réfléchir à deux fois avant de tripatouiller leur constitution », confie un négociateur.

Au Sénégal, la tentative avortée en 2011 d’Abdoulaye Wade de changer les textes pour lui permettre de briguer un troisième mandat et ouvrir la voie du pouvoir à son fils, Karim, avait provoqué sa chute, en 2012. Le président ivoirien, Alassane Ouattara a été le premier à voler au secours de son ami eu égard au coup de pouce décisif que ce dernier lui avait donné contre Laurent Gbagbo.

Accueilli à bras ouvert chez son voisin, le président déchu du Burkina Faso a d’ores et déjà laissé entendre, par voie de presse, qu’il n’envisageait pas d’y rester, sans toutefois préciser de nouvelle destination. Depuis sa chute brutale, qui n’est pas sans rappeler celle des Printemps arabes, la réaction des autres chefs d’Etat de la région a été mitigée. Faure Gnassingbé qui s’était entretenu le 29 octobre avec son homologue, a dit qu’il l’avait trouvé «très serein» à la veille du vote à l’Assemblée nationale, comme l’ont par ailleurs confirmé plusieurs sources diplomatiques. Mais il a vite compris que ce dernier avait perdu la main lors de la destruction de l’Assemblée nationale burkinabé par les manifestants. Or, le fils Eyadema, dont la famille est au pouvoir depuis 1967, sait qu’il est attendu au tournant si les élections présidentielles de février 2015 au Togo ne se déroulent pas en toute transparence.

A Cotonou, Thomas Yayi Boni a accéléré l’organisation des élections municipales, initialement prévues pour 2013, après des marches de l’opposition et de la société civile.

« Ni le Burundais Pierre Nkurunziza, ni le Rwandais Paul Kagame, ni le Béninois Thomas Boni Yayi, ni Joseph Kabila en République démocratique du Congo, ni encore Denis Sassou-Nguesso au Congo-Brazzaville, n’ont publiquement déclaré leurs intentions de briguer des mandats au-delà des limites constitutionnelles. Certains, comme Thomas Boni Yayi, nient même. Mais la plupart entretiennent le doute, tout en préparant le terrain par des voies détournées », analyse David Zounmenou, chercheur à l’Institute for Security Studies, en Afrique du Sud. Si Blaise Compaoré avait réussi à « faire passer l’amendement constitutionnel« , alors il est probable que les dirigeants du « Bénin, du Congo et des autres pays » lui auraient « emboîté le pas« , affirme-t-il.

 

Pompier pyromane

Certes, les « manipulations constitutionnelles » sont monnaie courante sur le continent : Algérie (2008), Angola (2010), Cameroun (2008), Djibouti (2010), Gabon (2003), Ouganda (2005), Tchad (2009), Togo (2002). Mais pour Philippe Hugon de l’IRIS, ce qui a changé face à des leaders devenus autistes, ce sont les rapports de force « inter » ou » transnationaux ».

Au Burkina Faso, « les instances africaines de l’Union africaine ou de la CEDEAO menacent de sanctions le pouvoir militaire s’il ne remet pas le pouvoir aux civils dans les 15 jours ». Des moyens de pression existent, également, de la part des bailleurs de fonds « vis-à-vis d’un pays où l’aide représente plus de 10% du PIB », fait-il valoir.

Solide allié de l’Occident et bastion de stabilité relative sous le règne semi-autoritaire de Blaise Compaoré, le Burkina Faso est devenu stratégique du fait de ses frontières avec le Nord Mali. Ouagadougou est  le lieu névralgique du renseignement (opération Sabre, DGSE, renseignement militaire) dans le dispositif Barkhane.

Tout cela n’a pas suffi, toutefois, pour sauver le soldat Compaoré, très décrié pour avoir allumé ou alimenté des incendies et s’être posé en médiateur pour les éteindre ou les atténuer. Ses liens avec Charles Taylor au Libéria et en Sierra Leone, avec l’Unita en Angola, le contrôle du trafic d’armes et de diamant, son rôle dans la rébellion du nord de la Côte d’Ivoire, ses relations avec Khadafi en sont quelques exemples. Sans parler de l’assassinat de Thomas Sankara, en 1987, ou la disparition du journaliste  Norbert Zongo que les Burkinabés ne lui ont jamais pardonné.

Tout l’art, maintenant, va consister concilier les objectifs de la Real Politik et des droits de l’homme, dans un monde de la communication où les représentations et les évènements s’accélèrent avec effets de contagion transnationale.

Christine Holzbauer journaliste, correspondante pour l’Afrique de l’ouest et du centre basée à Dakar

Christine Holzbauer
Christine Holzbauer

 

 

Alimentation: scandale sur les marchés du pourri

Scandale sur les marchés Africains ou les « mamans » en viennent à vendre du périmé…

Bienvenue au marché du pourri, des restes, des invendus, de la contrefaçon… à ciel ouvert.

Marché au pourri en AfriqueIls fleurissent en Afrique (et en Asie), ils sont à peine cachés voire tabou mais se comptent par milliers, les marchés du pourri, du périmé, business de la honte en Afrique.

Les marhés du pourri sont présents presque partout en Afrique, certaines capitales les voient se développer comme Bangui, Yaoundé, Conakry ou Dakar. Mais l’Afrique australe et l’océan Indien n’est pas épargné par ce fléau d’un nouveau genre…

Parlons de celui dont je présente les photos, celui-ci qui est à côté du marché principal de Majunga sur la côte Ouest de Madagascar à 250 kilomètres de la capitale Antananarivo. Le bâtiment à été offert par le président Français Jacques Chirac lors de son premier mandat. Ici le « marché des denrées périmés » est intégré au marché, rendant la présence de produits avariés plus diffuse que d’autres villes d’Afrique. Ce sont des stands plus pauvres, moins bien installés avec souvent aucun présentoir ou au mieux une planche de bois et parfois avec chance quelques pièces de carrelages.

J’y suis acceuilli avec le sourire par les vendeuses qui en majorité ne cachent pas leurs affaires florissantes, oui le « vieux »… se vend bien, voire très bien !

Quels produits sont vendus pourris ?

Tous… Poissons, viandes, légumes, médicaments avariés même des crabes et crevettes sont proposés. Cela dépend de la région et bien sur de la saison. Ces marchés sont des succursales des marchés « officiels » et donc « bénéficient » des restes et invendus.

Les vendeuses ne sont pas avares de conseils en cuisson: « faire bien bouillir ou griller, laver à l’eau de javel » parfois des conseils incroyables sont même indiqués comme « laisser la viande au soleil deux heures afin d’enlever les vers et microbes ».

Les morceaux de viande avariés prêt à être vendus sur le marché de Majunga
Les morceaux de viande avariés prêt à être vendus sur le marché de Majunga

 

Quels prix pour le périmé ?

les prix sont en moyenne 3 fois moins chers que le marché officiel, la aussi tout dépend du niveau de putréfaction… A un certain stade les denrées périmées sont invendables et abandonnées.

Mais pas les médicaments, car eux ne pourrissent pas et seront donc recyclés à l’infini, reconditionnés et remis en vente systématiquement. Les plaquettes sont otés des boites présentants des dates, et les géllules finissent même par quitter les plaquettes pour êtres vendues en « sachets » afin d’êtres libérés de leurs encombrantes dates de péremptions…

« Consommer des denrées sur les marchés du pourri provoque entre 60 à 90% de chances supplémentaires de développer une maladie grave » Laurent Barbaut, Madagascar

La monnaie à Madagascar pose toujours aussi de nombreuses difficultés avec les prix, exemple:

la viande hachée           kilo                35 000 franc Malgache

les morceaux de gras de cochon   (tas)    2500 franc Malgache

le kilo de cochon avec os                   40 000 franc Malgache

les petites crevettes séchées     (la conserve vide )     2500 franc Malgache

La viande présentée est en état de putréfaction et couverte de mouches
La viande présentée est en état de putréfaction et couverte de mouches

 

Mais ce qui surprend le plus les non-initiés c’est que deux monnaies sont « en cours » le Franc Malgache et la monnaie officielle l’Ariary, et il faut savoir jouer de la conversions systématique de cette monnaie, gare aux non habitués car ce sera à leur désavantage !
Comble de l’ironie les billets affichent les deux monnaies !

Les billets à Madagascar affichent... deux monnaies, les Ariary, la monnaie officielle et le Franc Mal
Les billets à Madagascar affichent… deux monnaies, les Ariary, la monnaie officielle et le Franc Mal

 

Les dangers sanitaires présents en masses

Viande hachée couverte de mouche, celle-ci à été hachée plusieurs fois et remise sur le stand trois jours de suite
Viande hachée couverte de mouche, celle-ci à été hachée plusieurs fois et remise sur le stand trois jours de suite

Vecteurs de différentes maladies les denrées pourries présentent tout le potentiel pour vous faire tomber malade, citons ici quelques cas possible dont la terrible liste n’est hélas pas exhaustive…

les cancers digestifs, les maladies inflammatoires intestinales (maladie de Crohn par exemple), la diverticulose colique, création d’agents chimiques cancérogènes tels que les nitrosamines, la constipation violente, Salmonella et le Campylobacter, et la recrudescence de certaines affections comme le Staphylococcus Aureus et l’E. Coli…

Notons que ces maladies sont courantes chez les consommateurs de viandes mais ici démultipliées par le fait du début de pourrissement des denrées proposées ! Cela va de 60 à 90% de possibilités de développement de la maladie supplémentaire à une denrée fraiche.

La putréfaction résulte de la dégradation progressive du muscle par des bactéries et certaines levures qui s’attaquent aux protéines musculaires. Les composés issus du développement bactérien sont responsables de l’aspect et de l’odeur des viandes altérées…

La transformation de la viande saine en bombe sanitaire

Les premières manifestations de ce phénomène sont discrètes : odeur dite de relent et modification de l’aspect de la viande qui devient poisseuse. Par la suite, lorsque le phénomène s’intensifie, des modifications plus importantes se développent : odeur putride, noircissement et ramollissement des produits en superficie.

Ces phénomènes entraînent le retrait de ces produits de la consommation humaine c’est parce que toutes les protéines que la viande possède sont toutes dégradées; cela entraîne la formation des amines biogènes .

le signe de putréfaction s’installe dans les masses musculaires internes des carcasses maintenues à température élevée, l’altération des viandes en profondeur est ici liée au développement rapide des germes anaérobies putréfiant dont principalement Clostridium perfringens.

viande-pourrie-afrique-madagascar

Que pensent les autorités du marché « pourri » ?

Bien sur ces marchés sont inexistants aux yeux des autorités, et ils combattent à la fois la contrefaçon et les marchés frauduleux.

Pourtant en discutant avec les vendeuses il s’avèrent que celles-ci expliquent comment elles doivent payer pour vendre une part à certaine autorités. Là aussi un double jeu de corruption et oeuillère permet de faire en sorte que le marché soit prospère et que rien ne s’ebruite…
Laurent Barbaut de Madagacar pour Info Afrique

Burkina: transition et web 2.0

Le peuple à pris le pouvoir au Burkina, puis c'est l'armée qui passe à l'action...

Quelle leçons tirer des évènements de la semaine dernière au Burkina ?

Déjà comprendre ce qui s’est passé et espérer que le pays vivra dans les meilleurs conditions possible la « transition » prônée par les nouveaux hommes forts du pays: les militaires.

On en sait plus sur ce qui s’est réellement passé au Burkina, pourquoi et comment le pays à basculé entre le 25 et le 30 Octobre 2014 !

27 années de pouvoir pour le président Blaise Compaoré et une idée fixe, se représenter lors des prochaines élections.

Pour ce faire il lui fallait changer la constitution et particulièrement l’article 37… C’est ce qui mit le feu aux poudres… Nous ne nous étendrons pas sur la suite: manifestations géantes dues aux raz le bol de la population, émeutes, prise de parti de l’armée pour le peuple et l’affaire est jouée !

La lettre de Hollande à Compaoré, et l’appui de la France pour sa fuite en Côte d’Ivoire en jet privé !

France… Afrique, nous ne savons pas si les choses changent vraiment mais ce qui est sur c’est que François Hollande avoue aujourd’hui que c’est bien la France qui s’est chargé d’évacuer Blaise Compaoré…

« Pour permettre la transition » au Burkina, la France a « fait en sorte que le président Compaoré puisse être évacué vers la Côte d’Ivoire » et « nous avons veillé à ce qu’il soit évacué en mettant à disposition tous les moyens qui pouvaient être utiles » François Hollande le 4 Novembre 2014 dépêche AFP

Ce qui surprend aussi c’est la lettre adressée au président Blaise Compaoré la semaine passée et signée de François Hollande, un vrai avertissement avec proposition de « reconversion » !

La lettre de François Hollande à Blaise Compaoré
La lettre de François Hollande à Blaise Compaoré

Autre surprise, le colonel Yacouba Isaac Zida qui reprend la main sur le général Kouamé Lougué

général Kouamé Lougué Le peuple renverse donc le président Blaise Compaoré qui en un temps record est mis à l’abri en Côte d’Ivoire, et c’est le général Kouamé Lougué qui est proposé et par le peuple et par les différents responsables militaires.

C’est pourtant par un coup de « passe passe » surprenant et savamment orchestré que le colonel Zida va reprendre la main. De l’aveu même de Kouamé il fallait mieux sortir la tête haute que les pieds devants…

« J’ai dû quitter la salle sans que personne ne sache parce que mon garde-de-corps m’a prévenu que si j’y restais, je n’allais pas en sortir. »

Il nie avoir fui ses responsabilité, martelant que la voix du peuple est la voix de Dieu et qu’il a l’obligation de répondre s’il est sollicité.

« J’étais obligé de quitter parce que mon garde du corps m’a prévenu que si je ne quittais pas la salle, c’est mon cadavre qu’on viendrait prendre. » explique le général Kouamé Lougué «Vous saurez tout, un jour, »…

 

A l’heure de l’internet Web 2.0, c’est à dire le web de l’expression et des réseaux sociaux les présidents comme les administrations Africaines sont à la traine et ne tirent pas les leçons des printemps arabes…

chez Info Afrique nous avons reçu des centaines de post via les réseaux sociaux et par email avec photos, textes, et parfois même vidéos. Le partage comme le « like » fut décisif dans la communication virale des évènements.

C’est en effet sur Facebook et Twitter que les informations, qu’elles soient des rumeurs ou non, se sont transmises très vite: manifestations géantes, les généraux en vues, les photos des sites stratégiques en feu, la fuite de Blaise Compaoré vers la Côte d’Ivoire à Yamoussoukro… Et souvent, et la aussi à la différence des printemps arabes, les informations sont fiables et confirmés le jour qui suit.

C’est la une des grande différence entre les printemps arabes et la révolution au Burkina

manifestants BurkinabésLes Twitteurs et Followers se sont rendus compte à quel point il est indispensable non pas de faire simplement le « Buzz » mais de vraiment diffuser de l’information structurée, fiable et avec un minimum de sources.

La est la révolution du web 2.0 ou… 3.0 c’est le témoignage diffusé et repris avec une source identifiable et qui répondra vraiment à un complément d’information sur un évènement grave.

Il faut aussi connaitre les difficultés de connexions et d’infrastructures de ces pays pour en mesurer la difficulté de diffusion, sans compter qu’internet et les réseaux mobiles furent coupé plus de 6 heures jeudi 30 Octobre !

Les photos reprises par les plus grands médias du monde sont celles du peuple

Autre véritable révolution, même si c’était aussi le cas avec les trois photos des sélékas en Centrafrique lors de la chute de Bozizé, c’est la diffusion massive de photos provenant non pas d’agence de presse mais des Burkinabés présents dans les manifestations et sur les réseaux sociaux.

Le peuple à pris le pouvoir au Burkina, puis c'est l'armée qui passe à l'action...
Le peuple à pris le pouvoir au Burkina, puis c’est l’armée qui passe à l’action…

C’est en effet une série de cinq photos prises par des particuliers qui ont fait le tour du monde. celle-ci présentent à la fois le parlement et l’assemblée nationale en feu, des portraits de manifestants et la foule.

Elles sont particulièrement démonstratives et de bonne qualité, la aussi un cap décisif à été franchi.

Les présidents Africains ne sont pas du tout au fait du web 2.0

Souvent moqués mais peut plébiscités les présidents d’Afrique sont rarement présents de manière optimale sur les réseaux sociaux. C’est le moins que l’on puisse dire, et il est même fréquent de voir des post ratés voir catastrophiques posté par les community manager de l’équipe de communication présidentielle.
Le pouvoir de réponse officiel est complètement sous estimé alors qu’il est une arme de communication. C’est non seulement dommageable et dangereux, mais j’estime que cela épargnerait même des morts. Il en va donc non pas d’un monde virtuel mais bien de la réalité des citoyens…

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« Cette scission entre l’état et le peuple sur le web est pourtant souvent mise en cause… »

Une diffusion plus large et un effet viral aux pays voisins ?

La aussi le passé nous montre que l’effet viral des réseaux sociaux a ses limites en matière de communication populaire. Mais l’innovation dont font parts les bloggeurs et la rapidité de propagation pourrait bien changer les choses et il va être passionnant de voir comment les bloggeurs de l’opposition des pays limitrophes vont réagir…

Thierry Barbaut

La contrefaçon : entrave et péril pour l’Afrique

les danger des produits de contrefaçon en Afrique

Du 4 au 6 août dernier, près d’une cinquantaine de chefs d’État Africains ont été conviés par Barack Obama à  un sommet États-Unis – Afrique.

Outre les questions de partenariats économiques et l’inquiétude autour du virus Ebola, la problématique de la sécurité dans le Sahel était aussi une préoccupation du sommet, notamment en raison des récentes exactions commises par le groupe terroriste Boko Haram au Nigéria. Or, la question du terrorisme en Afrique de l’ouest soulève une autre question non moins délicate : celle de la contrefaçon. Le marché des produits contrefaits est en effet une source de financement croissante pour les groupes criminels organisés, notamment les groupes terroristes.

Aujourd’hui, la contrefaçon représente plus de 2 000 milliards de dollars en termes de chiffre d’affaire dans le monde : c’est plus que les business de la drogue et de la prostitution réunis.

Le fait est que, depuis le début des années 1980, le marché des produits contrefaits ne cesse de croître, tirant profit de la révolution des transports et de la mondialisation des échanges. Les produits contrefaits font désormais l’objet d’un véritable marché, et les contrefacteurs s’organisent en réseaux internationaux très sophistiqués (intermédiaires multiples, sociétés-écrans, etc.)

Le faux "Colgate" un best seller Africain...
Le faux « Colgate » un best seller Africain…

Il est urgent d’organiser le combat contre la contrefaçon en Afrique, car ce marché de l’ombre devance souvent la production des marchés officiels (dans les filières copiées) et possède de multiples ramifications : non seulement il est susceptible de financer l’activité des groupes criminels, notamment terroristes, mais il gangrène sévèrement le développement des firmes installées en  Afrique, notamment en Côte d’Ivoire.

Le marché des produits contrefaits est un « cancer sociétal’’ pour l’Afrique, comme le dit Jean-Michel Lavoizard (DG d’Aris-Intelligence.) Il entrave en effet sérieusement la liberté économique, et donc le développement des sociétés.

contrefacon-medicamentsPour cause, en tant qu’il n’est soumis à aucune réglementation et aucune taxation, ce marché est une source évidente de concurrence déloyale pour les entreprises.

Il viole également leur droit de propriété intellectuelle, faisant fi des brevets industriels. Il affaiblit donc l’activité des entreprises légales et obstrue la création d’emplois : en Côte d’Ivoire, on estime que ce sont chaque année 8 500 emplois, rien que dans le secteur du pagne, qui ne sont pas créés à cause de la contrefaçon, et que cette dernière coûte 30 milliards de FCFA/an au pays (l’équivalent de 50 millions d’euros.)

L’existence des entreprises installées en Côte d’Ivoire s’en retrouve menacée.

En corollaire, la contrefaçon représente un manque à gagner net pour les États africains : les produits contrefaits étant en majorité écoulés dans le commerce informel, ils ne sont pas taxés et réduisent donc l’assiette fiscale.

Par ailleurs, le marché de la contrefaçon est également destructeur en cela qu’il  fait encourir des risques certains pour la santé des consommateurs.

En effet, les produits contrefaits ne respectent aucune norme de sécurité. Selon le PDG d’Uniwax, Jean-Louis Menudier, les médicaments contrefaits tuent ainsi 700 000 personnes chaque année dans le monde (tandis qu’ils rapportent 55 milliards d’euros aux gens qui les produisent…) Or, en Côte d’Ivoire, on estime que 30% des médicaments sont contrefaits. Mais au-delà des médicaments, ce sont bel et bien tous les produits contrefaits qui sont nocifs : dentifrice acide qui brûle la peau, jouets inflammables, rhum frelaté, toxicité des produits cosmétiques nigérians, encre corrosive des pagnes chinois, fausses poches de sang … Les dégâts sanitaires causés par la contrefaçon sont multiples et régulièrement mortels.

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Endiguer la contrefaçon est donc, plus que jamais, une nécessité. Or, il semble que les États africains n’aient pas encore pris la mesure du phénomène. En Côte d’Ivoire, par exemple, le service des douanes dédié à repérer les marchandises contrefaites ne dispose pour l’instant que d’un seul véhicule 4×4 pour couvrir tout le territoire national. L’insuffisance des moyens de lutte contre la contrefaçon est flagrante. En cause : le gouvernement ivoirien a préféré mieux doter les services des douanes chargés de la fiscalité, car il estime que ces derniers sont plus à même de lui fournir une rentrée fiscale. Mais l’État ne doit pas se leurrer : la contrefaçon représente un manque à gagner certain pour ses caisses, et il gagnerait à mieux l’endiguer.

La faiblesse de volonté politique oblige les entreprises, alors que cela n’est pas leur tâche première, à lutter elles-mêmes contre les contrefacteurs afin de s’en protéger: Unilever a ainsi créé, de sa propre initiative et en son propre sein, une commission de lutte contre la contrefaçon en 2006.

Des initiatives de coopération entre entreprises pour lutter contre ce fléau ont également vu le jour : une coalition anti-contrefaçon, piraterie et fraude a ainsi été créée en 2013 sous l’impulsion du think tank ivoirien Audace Institut Afrique. Enfin, les sociétés étrangères qui souhaitent s’implanter en Afrique ont de plus en plus recours aux entreprises d’intelligence économique pour estimer l’ampleur de la contrefaçon dans tel ou tel pays. Mais ces initiatives privées doivent être  assidument accompagnées par le déploiement des structures étatiques, car c’est bien à l’État qu’échoie le devoir de faire respecter les droits de propriété.

L’État ivoirien semble s’être réveillé en novembre 2013, en créant un nouveau cadre juridique régissant la propriété intellectuelle qui met en place un Comité National de Lutte contre la Contrefaçon. Mais d’une part ce comité semble encore loin d’être opérationnel, d’autre part l’État ferait mieux de commencer par mieux équiper ses agents de la douane chargés de la lutte contre la contrefaçon.Notons que la corruption et le système judiciaire défaillant sont des freins à la lutte. D’autant que des hauts dirigeants sont souvent impliqués dans les trafics.

‘’ Les Hommes marchent presque toujours dans les voies frayées par d’autres, et procèdent dans leurs actes par imitation.’’ Ainsi Machiavel déplorait dès 1513 dans Le Prince l’appauvrissement intellectuel et stratégique engendré par l’imitation.

A l’heure actuelle, cette même problématique perdure sous la forme de la contrefaçon. Et l’arrivée prochaine des nouvelles imprimantes 3D sur le continent Africain risque de considérablement aggraver la situation.

C’est pourquoi il est nécessaire que les gouvernements africains mettent en place une lutte régionale et œuvrent sérieusement à une amélioration de l’environnement des affaires, ce qui évitera la fuite des entrepreneurs africains vers des réseaux illicites.

Mais cela paraît bien difficile à court terme et, dans l’immédiat, les entreprises d’intelligence stratégique spécialistes de l’investigation sont les seules solutions efficaces offertes.

Gaspard Le Roux

Burkina: le lieutenant-colonel Zida pouvoir, Compaoré en Côte d’Ivoire

Mise à jour: Démission du président Blaise Compaoré et fuite en Côte d’Ivoire et prise de pouvoir du lieutenant-colonel Zida …

Blaise Compaoré était au pouvoir depuis 1987 depuis le coup d’état qui lui a donné accès à la fonction suprême. mais la révision de l’article 37 de la constitution prévue le Jeudi 30 Octobre au parlement lui a été fatal. Le peuple n’en voulait pas et l’a clairement fait savoir. Trop c’est trop

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« Le président François Hollande avait incité Blaise Compaoré dans une lettre à quitter le pouvoir lui assurant de nouvelles activités et évitant ainsi des risques de troubles » Thierry Barbaut expert Afrique

La lettre de François Hollande à Blaise Compaoré
La lettre de François Hollande à Blaise Compaoré

Le président Blaise Compaoré n’a donc pas tenu compte des nombreuses manifestations commencés le Vendredi 27 Octobre. C’est ce qui a mis le feu aux poudres…

La situation a dégénérée le Jeudi 30 Octobre des milliers de Burkinabés se levant en une manifestation géante et incontrôlable, scandant des mots clefs pour le Burkina: « Thomas Sankara, Blaise quitte le pouvoir, assassin… »

L'armée au Burkina dispose du soutien du peuple

L’assemblée nationale à été prise d’assaut, pillée et brulée en partie, ainsi que de nombreux bâtiments officiels comme le commissariat central, la maison du maire, la télévision nationale Burkinabé et d’autres bâtiments administratifs ou même parfois privés… Il y aurait une centaines de blessés graves et 12 morts…

Blaise Compaoré a retiré sa loi, dans tous les cas l’ensemble des députés étaient déjà avec le peuple craignant la vindicte populaire, mais c’était trop tard, les communications téléphonique furent coupées, ainsi que l’internet et l’ensemble des télécoms et l’aéroport international de Ouagadougou fermé.

Le frère de Blaise Compaoré aurait tenté de fuir hier matin et est en état d’arrestation…

Point clef de cette journée d’hier, l’armée et la police a refusé de combattre la population, stratégie de pouvoir ou désir de ne pas commettre un bain de sang ? Nous le sauront bientôt…

Dans tous les cas c’est le général à la retraite Kouamé Lougoué qui était l’homme fort de la situation et c’est lui qui tente de prendre la main en proposant au président Compaoré, retranché dans son palais, de céder sa place pour une année de transition avant de nouvelles élections présidentielles. C’est le général Honoré Traoré qui à annoncé dans une allocution télévisé que la situation est aux mains des forces militaire et que la négociation avec le président était en cours.

C’est finalement le lieutenant-colonel Zida qui prendra le pouvoir !

L’avenir du Burkina est aux mains de la garde rapprochée de Compaoré et des forces spéciales Burkinabés contre l’armée, la police et90% de la population du Burkina.

L’Afrique retient son souffle, restez connecté pour des informations précises de nos correspondants

Thierry Barbaut Info Afrique

Thierry Barbaut

 

Burkina: état d’urgence à Ouagadougou

A Ouagadougou le parlement et l’assemblée nationale sont attaqués par les manifestants…

Le président du Burkina Blaise Compaoré souhaite ratifier un changement de constitution afin de pouvoir briguer un nouveau mandat aux prochaines élections présidentielles.

assemblee-nationale-burkina-ouagadougouC’est ce qui à mis le feu aux poudres depuis une semaine. mais la& situation semble dégénérer puisque le parlement à été pris d’assaut par les manifestant le jeudi 30 Octobre.

Mise à jour: François Compaoré, le frère du président Blaise Compaoré a été arrêté à l’aéroport ce matin…

Le général Kouamé Lougué est en discussion à quelques centaines de mètres du palais présidentiels avec des membres de la garde du président Blaise Compaoré qui serait retranché dans le palais. Le général Kouamé Lougué se dit prêt à prendre le pouvoir si le peuple le souhaite. Des sources confirment que le peuple se rallie massivement au général Kouamé.

Les forces de l’ordre tirent sur les manifestant, il y a déjà des morts et des dizaines de blessés sont déjà acheminés vers les différents hôpitaux. Notre correspondant Info Afrique nous affirme qu’il règne un vrai chaos dans la capitale Ouagadougou.

La ville de Bobo Dioulasso est également touchée, avec un gros incendie à la mairie et chez le maire, en plus de grandes manifestations.

La télévision nationale et le commissariat central serait également pris d’assaut et partiellement détruits…

D’intenses combats mêlant garde présidentielle, militaires et manifestants sont en cours devant le palais présidentiel.

Les manifestants sont furieux et l’armée aurait reçue des consignes d’intervention musclée. De nombreux blessés sont déjà pris en compte par les hôpitaux.

L’assemblée nationale aussi prises pour cible. C’est justement dans l’assemblée que la constitution devait être modifiée ce jour, l’article 37 modifié permettrait de réviser la constitution et donc au président Blaise Compaoré de se représenter aux élections présidentielles…

MISE A JOUR: Le gouvernement ajourne le changement de l’article 37 afin de calmer les esprits et de gérer les troubles importants qui sèment la panique à Ouagadougou et dans plusieurs villes du Burkina.

Le président Blaise Compaoré est aux commandes du pays depuis son coup d’état de 1987

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Thierry Barbaut

 

Zambie: mort du président Michael Sata

Le président Michael Sata, surnommé "King Cobra" est mort à Londres

Le président Michael Sata surnommé « King Cobra » s’est éteint à Londres à l’âge de 77 ans ce Mercredi

Comme dans de nombreux pays ou les président tiennent le pouvoir secrètement et sans communication officielle, le président de Zambie Michael Sata surnommé « Kin Cobra » ne donnait plus signe de vie depuis fort longtemps. Cette absence de communication alimentait régulièrement les discussions de la population et alimentait la presse nationale et même parfois Africaine su le continent.

« Pour la première fois dans l’histoire de l’Afrique c’est un blanc, Guy Scott qui devient président d’un pays » – Thierry Barbaut

Le président Michael Sata, surnommé "King Cobra" est mort à Londres
Le président Michael Sata, surnommé « King Cobra » est mort à Londres

Le président Michael Sata était hospitalisé à Londres depuis longtemps, il a succombé à sa longue maladie.

Mais ce qui est pour le moins surprenant c’est l’annonce du nouveau président par intérim:  Guy Scott, une première mondiale car ce sera donc un blanc qui sera président de la Zambie et ce démocratiquement !

Une des dernière fois ou le président était apparu date de Septembre. Son état de santé provoquait des inquiétudes grandissantes sur la population s’inquiétant de la désorganisation du pouvoir et donc de l’état de la gouvernance en cas de succession ou d’élections…

Le secret va même jusqu’à son décès puisque l’hôpital King Edward VII ou il était hospitalisé à Londres a reçu la consigne de ne pas commenter ou même d’affirmer son décès… La maladie dont souffrait Michael Sata reste donc un secret.

Guy Scott
Guy Scott est le nouveau président de Zambie

Lors de ses dernières apparitions publiques le président Michael Sata allait jusqu’à plaisante sur son état de santé, se moquant des déclarations des journalistes et de la population qui manifestait son inquiétude.

Le « prophète » Nigérian TB Joshua avait récemment affirmé publiquement que deux pays aurait des problème politiques majeurs suite au manque de préparation de transition gouvernementale due à de graves maladies, il avait cité la Zambie et… l’Afrique du sud !

Thierry Barbaut

 

Internet en Afrique centrale: entre contraste et développement

Internet qui fonctionne, une publicité qui décrit bien la mauvaises qualité du réseau dans beaucoup de pays en Afrique
Internet qui fonctionne, une publicité qui décrit bien la mauvaises qualité du réseau dans beaucoup de pays en Afrique

Internet se démocratise en Afrique, oui mais…

De retour du Cameroun pour de multiples rencontres avec des acteurs du secteur je suis stupéfait des contrastes qu’offre le continent et surtout le Cameroun en matière d’infrastructures et de connectivité.

Dans les capitales c’est à peut près correct, certains cybers ou hôtels proposent une connexion de qualité. Pour la population locale des abonnements sont disponibles soit par mobile soit par accès fibre ou satellite mais ces accès sont chers et la qualité peut être aléatoire.

 

Internet hors des capitales en Afrique centrale

Internet qui fonctionne
Internet OUI, mais « qui fonctionne », se sont les opérateurs qui le disent ! – Thierry Barbaut

Le niveau d’accès a internet au Cameroun par exemple hors de la capitale Yaoundé et de la capitale économique Douala est équivalent en terme d’échelle de 10 à.. 1
C’est simple Internet hors des deux principales villes est quasiment inexistant.

Que ce soit à Ebolowa, Mbalmayo, Kribi, Garoua, Baffousam ou Kribi, vous ne disposerez que d’une connexion aléatoire mais fonctionnelle, elle vous permettra de lire des emails en Webmail, de surfer (lentement) sur Facebook mais en aucun cas d’utiliser du streaming du Cloud ou de monter des dossier online.

Les infrastructures mises en causes en Afrique

Ce sont systématiquement les infrastructures qui sont mises en causes sur les piètres qualités de débit en Afrique centrale. Les travaux sur les routes coupent régulièrement (journalièrement) les accès internet.  Les accès fibre optique ne sont en place que dans peut de villes et ce sont uniquement les administrations qui en bénéficient.
Les conditions climatiques rendent aussi les coupures régulières comme dans la partie ouest ou les pluies diluviennes coupent routes et câbles… Mais ces soucis sont connus et non pris en compte d’une année sur l’autre et la population comme les professionnels s’impatientent…

Ne pas être connecté en 2014 ?

Comment s’ouvrir au monde sans connexion ? Des milliards d’emails sont échangés chaque jours dans le monde, et ceux qui ne reçoivent pas ou ne répondent pas n’on pas la réactivité nécessaire afin d’être compétitifs et dynamiques. C’est un frein colossal pour un pays sa population mais aussi les entreprises les administrations qui peines à échanger et a mutualiser les données et les compétences de chacun. Il m’est arrivé de constater par exemple qu’une personne doivent prendre une matinée pour aller en bus dans la capitale afin de recevoir ses emails et ainsi y répondre…
Comment avoir Internet quand on ne dispose même pas de l’électricité !

Il faut se rendre dans les hôtels de Douala pour se connecter... Thierry Barbaut
Il faut se rendre dans les hôtels de Douala pour se connecter… Thierry Barbaut

Un fossé entre des pays si proches

Alors comment expliquer qu’au Rwanda internet fonctionne parfaitement dans toutes les villes, que le Wifi soit souvent gratuit et de qualité, que l’administration permettent de se connecter pour un visa, une formalité ou une demande de création d’entreprise, voir notre dossier sur le RDB Rwanda Developpment Board) et que chez son voisin le Burundi, pays similaire en tout point rien ne fonctionne ?

Un espoir pour certaines régions ?

Il semble que les grands des télécoms se penchent sur la question: Orange, MTN, Airtel mais aussi Google, Facebook avec Internet.org en Guinée, bref de nombreuses initiatives avancent mais rien aujourd’hui ne permet vraiment d’utiliser internet de façon simple avec un cout maitrisé alliant débit et régularité.
Imaginons tout de même le potentiel de développement que serait les 5 00 millions d’utilisateurs potentiels en Afrique et l’économie qui en découle. Un pouvoir colossal pour l’Afrique et sa population.
Notons également que d’excellentes initiatives émergent comme celle de Afrique Télécom, solution sur laquelle je reviendrais dans un prochain article.

Thierry Barbaut

Thierry Barbaut

42 « Born to code » et si l’école de Xavier Niel se développait en Afrique

42, un chiffre désormais connu sous le signe de l’école informatique de codeurs à Paris: Born to Code.

Et si l’école se développait en Afrique ?

L’école 42 pilotée par Nicolas Sadirac, créateur de l’Epitech, a pour vocation d’apprendre à coder aux jeunes et de proposer un système éducatif proche des réalités du développement des nouvelles technologies.

En effet une partie du monde est en crise, et particulièrement les pays riches et développés, et une autre est en effervescence: ce sont les BRICS, et dans ceux-ci le continent Africain pourrait avec ses deux milliards d’habitants en 2050 être la locomotive de la croissance mondiale.

Si 42 se développait en Afrique ?

Avec une école du type « 42 » l’Afrique pourrait mettre en exergue deux atouts.
Tout d’abord l’incroyable ingéniosité et esprit d’entrepreneurs qui règne dans une majeure partie des 54 pays du continent. On y voit aujourd’hui des applications mobiles et Smartphones incroyablement ingénieuses. J’en présenterais trois:

  1. Les abonnements sur mobile aux cours des matières premières permettant aux agriculteurs de connaitre le coût réel de leurs productions à la capitale. Ils peuvent enfin vendre leur marchandises en cohésion avec le marché.
  2. Les applications de santé comme le système pour Smartphones et mobile d’aide à la lutte contre la mortalité infantile, ou 225 000 femmes se sont abonnés en Tanzanie en trois mois pour connaitre les conseils de gestion de grossesse en temps réels.
  3. Les applications éducatives permettant de dématérialiser les ouvrages scolaires afin de les rendre plus intuitifs, ludiques et disponibles partout. La aussi l’Afrique n’est pas en retard avec l’arrivée des tablettes, des tableaux numériques et des nouveaux outils éducatifs, mais pas partout, pas en « brousse » et inégalement selon les pays.

Le deuxième atout colossal est que ces « codeurs Africains » combleraient le plus grand manque de l’Afrique d’aujourd’hui. La cohésion entre les outils, services, entreprises, administrations, états et personnes et la culture Africaine… Explication:

Que ce soit dans n’importe lesquels des secteurs ci-dessus il y a une systématique inadéquation entre les cultures, les modes de consommations et les outils et solutions proposés. Apprendre aux Africains à « coder Africain » permettrait de produire des solutions, des systèmes et des applications adaptés aux utilisateurs et non à des Américains ou des Chinois. La aussi à titre d’exemple, utilisez un système de guidage automobile avec un Smartphone en Afrique ! Ou Facebook quand vous n’avez qu’un mobile et non un Smartphone (option possible désormais) et vous comprendrez qu’il faut coder « local » pour utiliser « local !

42-afrique

Un mode différent et innovant d’éducation pour un continent ou l’éducation est le premier enjeu de développement !

L’Afrique est en croissance totale avec +4.6% de moyenne sur les 54 pays et dont certains affichent plus de 16% de croissance annuelle. Un record mondial.
Une démographie colossale avec par exemple le Nigéria qui compte 180 millions d’habitants et qui en comptera 350 millions en 2050, il sera selon les estimations d’experts le troisième pays le plus peuplé au monde.
Le potentiel immense de cohésion et de coopération avec la France et le monde, la Francophonie mais aussi le fait qu’il n’y a pas de décalage horaire avec la France à fait qu’aujourd’hui l’Afrique est plus sollicitée que l’Asie.

« Born To Code, l’école 42 permettrait aux Africains par le biais de l’éducation numérique de faire des nouvelles technologies et de l’éducation un développement Made in Africa » Thierry Barbaut, expert Afrique et Nouvelles Technologies

Et les nouvelles technologies

Le secteur des nouvelles technologies et le deuxième secteur le plus porteur au monde en terme de croissance et l’Afrique serait avec l’Asie le deuxième continent le plus puissant dans ce domaine ( lire mon dossier « Afrique et Nouvelles technologies, Enjeux & Perspectives » ). La aussi à titre d’exemple, j’ai vu de nombreuses entreprises développer des plateformes off-shore en Afrique afin de réduire les couts et aujourd’hui ce sont ces plateformes qui lèvent du business en local et font 80% du CA du groupe basé en Europe ou aux USA…

Un marché donc en pleine croissance et pas seulement à l’Ile Maurice, mais aussi au Gabon, en Angola, au Sénégal, au Congo, au Togo…
Avec des indices d’investissements toujours au vert, Alcatel et Siemens installent un Cloud Center en ce moment au Burkina. Une sillicon vallée voit le jour au Kenya, le Rwanda se projette en Singapour de l’Afrique… La aussi de retour de Kigali j’ai constaté cet incroyable essor.

Souhaitons donc que l’école 42 s’installe en Afrique, car elle correspondra non seulement à une véritable attente mais permettra aux millions d’Africains de s’ouvrir au monde par leur incroyable ingéniosité et savoir-faire. L’aube d’un Savoir Faire « Made in Africa ».

Le site de l’école 42

En savoir plus sur « l’école 42 »

42 est une école française d’informatique privée créée et financée par Xavier Niel (fondateur d’Iliad-Free) avec plusieurs associés, dont Nicolas Sadirac (ancien directeur général d’Epitech), Kwame Yamgnane et Florian Bucher (anciens cadres d’Epitech).

Annoncée le 26 mars 2013, l’école réalisée par l’agence In&Edit Architecture a ouvert ses portes le 15 juillet 2013 pour la dernière phase des sélections. Elle a accueilli les étudiants retenus pour la première rentrée en novembre 2013.

La formation dispensée se veut inspirée des changements apportés par Internet avec une pédagogie qualifiée de « peer-to-peer ». Elle ne délivrera pas de diplôme, mais mise sur des compétences poussées en programmation et la capacité à innover, à voir et penser différemment. Le nom de l’école est une référence au roman Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams : 42 est la réponse à la grande question de la vie, de l’univers et de tout le reste.

Xavier Niel – 42 par 42Born2Code

Thierry Barbaut Directeur de rédaction Info Afrique

Cameroun : Un centre de tri de déchets électronique s’érige en modèle

Solidarité Technologique qui développe au Cameroun une activité pionnière de recyclage et de revalorisation des DEEE, ou Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques »

Maintes fois évoqué, non seulement en Afrique mais aussi partout dans le monde, le tri des déchets électroniques est un défi majeur d’environnement et de santé publique au vu du développement des nouvelles technologies et particulièrement en Afrique ou de nombreux marchés restent informels.

Je suis donc au Cameroun, ou je termine ma tournée 2014 et le dossier « Afrique centrale » avec un focus particulier sur les nouvelles technologies, leurs enjeux et perspectives.

C’est à Yaoundé, après un périple à l’est du pays, que j’ai pu rencontrer Boris de Fautereau, représentant de l’ONG Solidarité Technologique qui développe au Cameroun une activité pionnière de recyclage et de revalorisation des DEEE, ou Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques.

De la réinsertion par la formation, à la collecte au traitement et à la revalorisation et enfin vers la commercialisation des déchets électronique, c’est un véritable cercle vertueux qui est mis en place.

De 8 tonnes recyclées en 2013, c’est 16 tonnes qui devraient être traitées en 2014.

Les centre D3E

La réinsertion des jeunes par la formation informatique

GS9A1512Comme l’explique Boris de Fautereau, « Solidarité Technologique s’est implantée en 2003 à Yaoundé pour favoriser l’insertion des jeunes démunis avec des formations professionnelles de qualité à très bas coût en maintenance informatique et secrétariat bureautique. »

Avec le temps et les soutiens financiers, elle a pu acquérir un terrain et y construire un centre moderne et bien équipé qui accueille 50 étudiants par an. Ceux-ci suivent des cursus de 8 mois dont 2 mois de stage en entreprise, acquérant une maîtrise hardware et software de l’informatique.

Ces jeunes adultes défavorisés se retrouvent ainsi à la pointe d’un secteur porteur d’avenir pour l’Afrique toute entière, les TIC.

En effet, l’Afrique est en train de muter en eldorado mondial des nouvelles technologies, avec des thématiques comme le mobile banking, le cloud computing, le Big Data et bien sûr les applications mobiles, aussi bien pour des domaines high tech que pour l’agriculture, l’urbanisme, l’éduction et la santé. Cela, les apprenants comme les formateurs de Solidarité Technologique D3E l’ont bien compris.

Au niveau des cours, les principaux systèmes d’exploitation sont abordés et les suites logicielles sont appréhendées jusqu’à en maîtriser toutes les subtilités. Le monde professionnel d’aujourd’hui, et pas seulement en Afrique, sait combien il est primordial d’être familier avec l’outil informatique pour prétendre accéder à l’emploi, et ce dans tous les secteurs d’activité.

La naissance et le développement du centre de tri des déchets électroniques

Boris de Fautereau présente à Thierry Barbaut le centre de tri de déchets
Boris de Fautereau présente à Thierry Barbaut le centre de tri de déchets

Voyant le potentiel de la petite activité de maintenance et revalorisation de matériel informatique menée par ses élèves, Solidarité Technologique s’est alliée à la Guilde Européenne du Raid pour lancer un centre de traitement écologique des DEEE à Yaoundé.

Cette initiative unique en Afrique Centrale a été financée grâce à la coopération bilatérale française ainsi qu’à l’entreprise SPB, qui continue aujourd’hui d’accorder son soutien à ce projet.

En place depuis 2011, le centre de recyclage est implanté à côté du centre de formation et travaille en synergie avec ce dernier. En effet, le bénéfice dégagé par le recyclage finance les formations, alors que la formation produit une main d’œuvre qualifiée pour le recyclage.

Cette activité s’inscrit également dans l’évolution du contexte légal camerounais. En effet, le Cameroun a instauré dès 2012 l’obligation légale de confier ses DEEE à des structures agréées.

C’est ainsi que le Centre de Recyclage et de Revalorisation des DEEE (CRD3E) de Solidarité Technologique est devenu en 2013 la première structure agréée pour traiter ce type de déchets.

« C’est un véritable écosystème vertueux que nous avons mis en place. Nous tentons de créer un nouveau modèle afin que le traitement des déchets électroniques ne soit plus un fléau mais un vecteur de développement économique, social et environnemental pour l’Afrique » déclare Yves Awono, Directeur Cameroun de Solidarité Technologique

Séduites, de nombreuses entreprises, institutions et administrations du pays font déjà confiance au CRD3E pour leurs déchets électroniques.

Les ordinateurs sont testés et démontés minutieusement
Les ordinateurs sont testés et démontés minutieusement

En effet, de la prise de contact pour la collecte jusqu’à la seconde vie, tout est pris en charge. Le CRD3E prend contact avec les organisations afin de leur proposer ses prestations pour le traitement de leurs DEEE, puis il se charge de tout. Les déchets sont acheminés, triés, puis l’expertise se met en place : séparation du fonctionnel, test, remise en état, ou démontage minutieux.

Les déchets traités sont principalement informatiques: ordinateurs portables et fixes, écrans, serveurs, scanners, imprimantes, copieurs, onduleurs. De nombreuses perspectives d’extension sont envisagées telles que les téléviseurs, les téléphones mobiles et tablettes, les équipements électroménagers, les consoles de jeux…

Nous avons pu constater le travail d’orfèvre qui s’opère sur les ordinateurs : mémoires vives (RAM) ventilateurs, cartes mères, tout est testé, connecté et remis en service si c’est possible. Un banc de test permet de contrôler, là aussi avec une extrême minutie, si les postes de travails vont pouvoir avoir une seconde vie.

C’est là qu’intervient justement un autre atout du centre, la valorisation et mise en service d’un matériel de seconde main.

GS9A1566Ce matériel n’est pas un vieux clavier sale comme il est possible d’en voir dans les nombreux cybers des capitales ou villes Africaines, d’ordinateurs ou de portables ronronnant dans un bruit infernal avec des systèmes à bout de course.

Il s’agit ici de postes entièrement conditionnés, nettoyés avec es produits adéquats puis passé en soufflerie. Les postes de travails semblent neufs, ils sont exposés dans un showroom et vendus avec une garantie pouvant aller jusqu’à 6 mois.

Succès de la remise sur le marché et véritable business ?

Véritablement séduit par l’ensemble des prestations possibles et leurs synergies je demande à voir le stock de matériel à vendre, et celui-ci est… En rupture de stock ! En effet même si comme l’explique Boris de Fautereau le marché de l’occasion est extrêmement concurrentiel, le CRD3E s’y place subtilement avec des prix compétitifs et un niveau de qualité très élevé. C’est ainsi que le matériel s’écoule très rapidement.

Une grande disparité réside dans les postes à recycler qui sont confié par les entreprises. En effet certaines souhaitent « renouveler » un parc de machines vieillissantes mais fonctionnelles, et d’autres fournissent des machines hors d’usages.

Un réseau de revendeurs

Pour vendre ses produits revalorisés, Solidarité Technologique souffre cependant de son emplacement excentré. Plusieurs solutions ont été mises au point dont notamment un système de partenariat avec les anciens étudiants du Centre de Formation.

En effet, Solidarité Technologique appuient ceux de ses apprenants qui veulent lancer leur propre activité (cybers, secrétariats, etc.) en leur fournissant du matériel à prix cassés. Une fois installés, ceux-ci travaillent en partenariat avec le Centre de Recyclage : ils exposent des produits revalorisés et touchent une commission sur les ventes.

Les déchets électroniques et au-delà : développement durable, écologie, entreprenariat…

l'ONG Solidarité Technologique qui développe au Cameroun une activité pionnière de recyclage et de revalorisation des DEEE, ou Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques »
l’ONG Solidarité Technologique qui développe au Cameroun une activité pionnière de recyclage et de revalorisation des DEEE, ou Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques »

Il faut évidemment mettre en avant la démarche écologique qui est réalisée par le centre D3E. Non seulement la pollution de ces déchets est réduite au minimum grâce au centre mais c’est aussi une alternative au recyclage informel ou « sauvage » bien connu pour ses conditions sanitaires dramatiques. Nous avons tous à l’esprit les terribles reportages sur le travail des enfants au Ghana, à Madagascar ou en Inde dans ce marché opaque q ui génère des sommes inavouables.

Solidarité Technologique ne se pose pourtant pas en adversaire de ce secteur mais adopte plutôt une attitude de collaboration, avec notamment des missions de coaching visant à améliorer les conditions de travail des maintenanciers informels de Yaoundé.

« Nous sommes loin aujourd’hui de pouvoir traiter les mêmes quantités de déchets que le secteur informel. De plus, il constitue une alternative pour les particuliers qui ne peuvent pas nous rejoindre », explique Boris de Fautereau.

C’est donc une démarche responsable et écologique qui est menée, mais pas seulement. La mise en service de matériels réduit la fracture numérique en permettant à de nombreux jeunes de développer des activités en local et de communiquer. Nous savons tous combien l’équipement informatique est primordial à notre époque et combien, sans connexion, il est impossible de communiquer. Si la connexion internet fait encore cruellement défaut en Afrique, le matériel quant à lui évolue dans le bon sens avec de telles initiatives.

Participer au développement du Made in Africa en faisant appel au CRD3E

Il semble évident que le CRD3E de Yaoundé n’en est qu’aux prémices d’un modèle intelligent dont les autres régions du Cameroun, mais aussi les pays voisins pourront s’inspirer dès aujourd’hui.

Entreprises, institutions, administrations, vous pouvez contacter le CRD3E et obtenir une réponse personnalisée pour la gestion de vos déchets électroniques. Outre assurer votre conformité légale, vous développez une activité écologique créatrice d’emploi et soutenez la formation et l’entreprenariat des jeunes adultes défavorisés du Cameroun. Une manière intelligente de contribuer au développement du savoir-faire « made in Africa ».

Tel : +237 22 11 19 43

Mail : recyclage@solidarite-technologique.org

Pour en savoir plus : www.solitech-recyclage.org

Thierry Barbaut, rédacteur en chef de www.info-Afrique.com en direct du Cameroun
Thierry Barbaut

Windows 10, multi-plateformes & Stratégie Afrique

L’OS tant attendu est pour bientôt et surprise, pas de Windows 9, mais un Windows 10 multi plateformes et donc identique sur mobiles, notebook et tablettes..

Windows 7 est le meilleur système d’exploitation au monde. C’est non seulement l’OS le plus utilisé dans le monde tout continents confondus mais c’est aussi le mieux noté par les utilisateurs !
Sa stabilité est parfaite et son intuitivité un succès inégalé.

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Windows 8 offrait une incroyable évolution, le système révolutionnaire aura pendant plus d’un an mauvaise presse. C’est en partie du au fait que les utilisateurs furent déconcerté par un tel changement avec en prime quelques imperfection et une intuitivité… déconcertante.

Mais au delà de cette mauvaise presse les utilisateurs se sont rapidement fait à cet OS, et aussi bien sur tablette que sur PC il est stable et opérationnel.

Ce qui est primordial c’est la synergie entre Windows Phone et la version 8.1 qui, avec le rachat de Nokia, à permis à Microsoft de se démaquer de la concurrence.

 

« Nokia est historiquement très répandu en Afrique, la marque appartenant désormais à Microsoft va pouvoir étendre son développement en Afrique avec l’arrivée massive des Smartphone équipés de Windows 10 », indique Thierry Barbaut, expert Afrique et Nouvelles Technologies

 

Windows 10 & les pays émergents.

Windows 10 sera donc comme prévu un OS multi plateformes: Mobile, notebook et PC et Tablettes !

Mobile: non seulement le système sera sur les Lumia mais aussi sur d’autres constructeurs, la diffusion prends de l’ampleur et Nokia s’efface puisque ce sera désormais sous la marque Microsoft que les terminaux seront vendus.

Notebook et PC: Hormis les pays les plus riches et développés (qui sont hélas en pleine crise économique), les pays émergents ou BRICS et notamment l’Afrique sont dans une moyenne de croissance de 8% avec des pointe à 16%. C’est dans ces pays que Windows est le plus utilisé, il n’y a que très peut d’utilisateurs d’Apple en Afrique.
En se développement avec un nouvel OS installé sur les ordinateurs de ces pays, Microsoft assoit sa dominance sur un marché porteur et des secteurs niche comme le Cloud, le Big Data, tous en pleine croissance.

Tablettes: Une synergie logique va permettre aux utilisateurs de retrouver le même écosystème dans les tablettes Surface mais aussi sur celle qui proposeront l’OS Windows 10. Cela promet une homogénéisation des utilisateurs et des modes de consommations.

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Les développeurs et les applications sur Windows 10

Les développeurs vont pouvoir développer en cross plateformes les applications et les rendrent exploitables sur les trois supports, mobiles, notebokk et tablettes. C’est un atout colossal pour Microsoft vis à vis de la concurence et bien sur d’apple qui ne l’oublions pas est loin de cette stratégie.

 

Apple et le tactile ?

Que fait Apple a part surfer sur le succès de l’Iphone ? La concurence à largement rattrapé son retard et il faut réagir sous peine de chuter sur ce marché mondial ultra concurentiel. Un marché ou Google avec Android et ses Nexus devient de plus en plus puissant.
Apple est en train de prendre un retard impensable sur les technologies tactiles, en effet chez Apple pas un seul des notebook ou ordinateurs n’est tactile et « reversible » alors qu’aujourd’hui 73% du marché l’est !
Le tactile avec l’internet qui réagit au toucher est un enjeux majeur que le monde utilise chaque jours.

 

Windows 10 devrait être un OS abouti et axé entreprise
Après les déboires plus ou moins justifiés de Windows 8, Windows 10 devrait être une version aboutie avec un focus particuliuer sur les entreprises, c’est eux qui se plaignaient de ne pas pouvoir utiliser de manière éfficiente le dernier OS Microsoft. Il est vrai que Windows 8 sans écran tactile et dans son interface modern UI n’est pas à son avantage en terme de business use.

Le chiffre 10 en dit long pour microsoft qui souahite frapper fort techniquement et commercialement avec un des plus grand enjeux pour son développement stratégique dans les pays émergents, à suivre de près donc !

Thierry Barbaut
Thierry Barbaut

 

Livre: Radio Congo, une immersion dans l’est de la RDC avec Ben Rawlence

« Si les Occidentaux savent comment meurent les Africains, peu savent comment ils vivent »

Chez Info Afrique nous sommes passionnés par les gens qui comprennent l’Afrique. Une des seule manière de bien appréhender ce continent, et les gens qui y vivent, c’est de pénétrer au cœur des régions reculés, la ou justement Ben Rawlence est allé.

Rares sont ceux qui osent parcourir ces régions en étant capable de si bien retranscrire les drames qui s’y déroulent.

Il décrit de manière précise, dans Radio Congo, les modes de vie des populations, les sources des conflits qui rongent cette région, et nous fait littéralement plonger dans un périple entre le lac Kivu, le Tanganyika et les profondeurs de la RDC d’aujourd’hui. Il dépeint avec talent les hommes, femmes et enfant qui vivent et meurent dans ces pays ou les richesses côtoient les horreurs dont seul les humains sont capables.

Avec Radio Congo Ben Rawlence nous fait voyager dans un pays complexe et magique avec une histoire palpitante…

Présentation:

radio-congo-rawlenceAlors qu’il prépare un voyage pour l’Afrique, Ben Rawlence tombe sur des images publicitaires du Manono des années 1950-1960, publiées par Géomines, la compagnie minière belge, à la veille de l’indépendance.

De riches visiteurs flânent le long de boulevards éclairés. Des adolescents – blancs et bien vêtus – écoutent du rock’n’roll en mangeant des crèmes glacées. Comme de petits Américains. Ces images sur papier glacé devaient rassurer les investisseurs  : les autorités européennes n’avaient pas perdu la main !

Soixante ans plus tard, le contraste qu’offrent ces images utopiques avec la guerre, les viols, le conflit de minerais et des décennies de tyrannie est à vous glacer le sang… Les routes qui mènent à Manono ont été dévastées par la dictature et les guerres.

Personne ne descend jamais plus bas qu’Uvira, mais qu’importe, Ben Rawlence est bien décidé à découvrir, à son rythme, par voie de terre, comment vivent les Congolais.

Thierry Barbaut

Le site de l’éditeur

Stratégies E-commerce, Le Groupe Casino avec CDiscount.sn partenaire de Bolloré

C’est une orientation stratégique pour Bolloré et le Groupe Casino qui confirme ainsi la stratégie de développement dans les pays porteurs

Au Nigeria le e-commerce à dépassé en chiffre d’affaire le commerce traditionnel. Celui-ci est à 70% informel en Afrique et ce chiffre est identique en Afrique de l’ouest. L’informel représente tout ce qui n’est pas déclaré auprès des administrations, ce sont pour la plupart les femmes qui vendent des milliards de produits sur les marchés et les épiceries en Afrique.

Les jeunes et les nouvelles technologies en leviers de croissance en Afrique

Le e-commerce dispose d’un atout maitre dans l’échiquier économique Africain dont la performance rimera avec les jeunes du continent. Internet et la fidélité vers un prestataire sont l’une des clefs du développement.

En effet l’Afrique passera de 1 milliard d’habitants à 2 milliards en 2050 et si vous fidélisez sur une plateforme de e-commerce aujourd’hui vous risquez fort d’être les leaders de demain, et a hauteur de centaines de millions d’internautes.

cdiscount.sn

Comment performer en e-commerce en Afrique ?

Avec deux critères essentiels du e-commerce, ce que n’avaient pas compris les premiers prestataires Européens, mais parfaitement les Amazon et Ebay par exemple: Avoir le bon site bien sur, avec les bons produits et les meilleurs prix, et le stockage et la distribution. C’est la qu’est un des atout stratégique.

Il faut disposer de stock et du pouvoir de diffusion et de gestion. Le service lié au e-commerce est le point fort des plateformes qui se démarquent aujourd’hui.Disposer d’un service de livraison parfait ce n’est pas simple, il faut évaluer les besoins, analyser le contexte, la législation, être capable de moduler la demande…

Cela nécessite un système de gestion du SI service d’information ultra performant avec la possibilité pour l’internaute de demander un remboursement, de renvoyer son colis, de changer d’avis !

Les stratégies de développement en Afrique doivent s’adapter aux spécificités culturelles…
Il faut, et d’autant plus si vous êtes un opérateur Français en Afrique, savoir adopter la culture Africaine et le made in Africa, avec une écoute et analyse parfait des modes de consommations.

Par exemple le paiement en ligne ne fonctionne pas en Côte d’Ivoire, mais parfaitement au Nigeria, par contre les Nigériens veulent payer à la livraison, etc… Des modes distincts qui feront qu’ils deviendront ou non coutumiers de la commande en ligne.

La aussi la stratégie est de conquérir les jeunes mais aussi cette classe moyenne Africaine qui représente environ 15% de la population en Afrique de l’ouest disposant d’un pouvoir d’achat de 2 000 euros mensuel, équivalent au double si l’on compare le coût de la vie en Europe et celui du Sénégal.

Il en est de même au Sénégal, ou les modes de consommations sont différents. La vente en ligne et le paiement par carte bancaire est autorisé. Mais les règles de remboursement, de retour de colis sont différentes et chaque plateformes de e-commerce doit d’y contraindre.

Les prix les plus bas… Même avec la livraison ?

Amazon en France et en Europe est taclé par le s gouvernements et accusé de concurrence trop poussée envers les systèmes de ventes traditionnels. Du coup Amazon contourne la loi en ce moment avec la livraison à … 1 centime.

« Nous sommes à l’aube de l’essor du e-commerce en Afrique, les précurseurs seront les leaders » Thierry Barbaut

Alors comment Cdisount.sn parviendra-t’il à être leader en Afrique de l’ouest et au aujourd’hui au Sénégal ?

Avec deux expertises dont ils disposent déjà dont une en Afrique: premièrement Bolloré qui gère des infrastructures portuaires et de nombreux autres secteurs en Afrique de l’ouest. Bolloré connaît parfaitement les rouages du systèmes logistique avec son groupe « Bolloré Africa Logitics ». Le groupe Casino est leader du e-commerce en France avec CDisount.fr qui est aujourd’hui fière de revendiquer en France 9 millions d visiteurs unique par mois et un CA de 1,6 milliards d’euros (plus que Vente Privée: 1.3 milliards).

Les chiffres sont impressionnants et donnent une idée de la plateforme, de la logistique et du Big Data permettant de gérer ce chiffre. Nous sommes certainement à l’aube du marché Africain en E-commerce et les précurseur seront le vainqueurs.

Ajoutons quelques chiffres montrant le potentiel et le pouvoir de développement du dispositif: 30 000 commandes par jours, 100 000 m² d’entrepôts. Notons que la plateforme Cdiscount.fr innove en permanence en proposant par exemple de devenir partenaire avec « C le marché » ou tout à chacun peut proposer de vendre ses produits par la plateforme un peut comme un Ebay mais sans enchères.

Avoir des prix ultra compétitifs sur CDiscount.sn
Pour le Groupe Casino et Bolloré la stratégie de lancement est de proposer une gamme de produit alléchants pour la classe moyenne sur le site CDiscount.sn: Hi-Fi, informatique, mobilier, téléphonie et bien sûr la décoration, l’ensemble avec une offre de plus de 80 000 produits disponibles en stock et les prix les plus bas. C’est ce qui à permis à CDiscount en France de devenir leader, mais cette stratégie sera t’elle la bonne en Côte d’Ivoire et au Sénégal ? Nous le sauront bientôt.

« www.Cdiscount.sn » Senegal ouvre avec 80 000 produits en stock et proposera d’entré les prix les plus bas

Cdiscount en Côte d’Ivoire à déjà ouvert cet été, il est à noter qu’en Côte d’Ivoire Cdiscount n’utilise pas l’adresse internet en .ci mais l’adresse ci.cdiscount.com et que la page Facebook ne compte de 200 membres. A suivre donc. Pour le Sénégal c’est bien avec l’extension .sn que le site à ouvert avec www.cdiscount.sn, une stratégie donc plus affirmée en matière de référencement.

La concurrence est bien présente avec Jumia, le leader actuel, la concurrence va permettre au e-commerce de devenir compétitif et le développement s’annonce passionnant.

Thierry Barbaut

 Thierry Barbaut

Hervé Goudel vendu à Jund al-Khilafa ?

Hervé Gourdel vendu par un de ses guides ?

C’est très probable, un des « partenaires » de cette expédition qui à virée au drame en Kabylie est toujours retenu par les services secrets Algériens. Ce qui est déjà certain c’est qu’ils ont pris des risques inconsidérés. Aller dans cette régions classée zone rouge par le ministère des affaires étrangères et le quai d’Orsay est une folie. La diplomatie Françaises déconseille en tout points ces zones à risques.

Mise à jour: deux militaires Algériens ont été tués par des terroristes armés de Kalachnikov à 440 kms à l’ouest d’Alger le lundi 29 Septembre 2014.

rancon-argent-cfaVendre un otage ?

Le procédé est archi connu, que ce soit au Cameroun, au Mali, au Niger avec les deux jeunes Français abattus ou en Mauritanie avec en 2007 l’attaque des 5 Français dont 3 sont morts, il y à systématiquement un point commun: Les otages ont été vendus.

Un contact, un désœuvré, un ami éloigné, un vendeur à la sauvette. Il sont nombreux les relayeurs d’informations pour les groupes terroristes et contre du cash sont prêts à « vendre » un étranger.

Au départ une informations sur la présence d’une personne qui représente un potentiel de rançon ou de coup médiatique. Ensuite une prise de contact avec un membre du groupe armé ou terroristes qui est lui-même souvent mélangé au cœur de la population, il est vendeur, commerçant et mêne une double vie en lien avec les groupe terroristes en tant qu’indicateur, la rémunération varie entre 1 000 euros et 30 000 pour de bonnes pistes d’informations. Le lien est établit et les informations transmises. Le contrat commence.

Il faut que celui-ci respecte certaines conditions, être rentable et cela signifie qu’il aura une portée médiatique, soit par son entreprise, son poste, ses liens, la politique, bref faire en sorte qu’il y ai un « retour sur investissement ». C’est hélas comme cela que cela fonctionne.

Lire notre article « La vidéo d Jund Al-Khilafa,
Hervé Gourdel, « Message de sang pour la France »

 

Avoir une communication cohérente sur les rançons !

C’est à ce sujet qu’Obama avait taclé directement François Hollande la semaine dernière et la politique du MAE Français en général. Obama citait que la France est le premier pays à payer de rançons et au montant le plus élevé.

rancon-otages-francais
Cela rend les étrangers plus vulnérables et plus visés par les terroristes. C’est aussi le revirement de situation de la semaine dernière ou Hollande assurait avec Emmanuel Valls que plus aucune rançons ne serait payées. Le message fut perçu comme un signal clair pour « Jund al-Khilafa ».
Dans ce cas c’est soit une négociation longue avec la possibilité de se faire prendre par les services secrets et forces spéciales Algérienne, et ils sont réputés pour leur violence d’intervention.
Soit tuer Hervé Gourdel et c’est une opération communication mondiale qui est jouée avec en plus la mise en scène du « message de sang pour la France et son président François Hollande ». C’est l’arrêt de mort du malheureux Hervé Gourdel…

 

Le mouvement « Not in my name » – « Pas en mon nom »

La France et le monde entier se mobilise pour défendre l’Islam tolérant, des milliers de messages affluent sur les réseaux sociaux et les chaine internet.

Not in my name - Pas en mon nom
Not in my name – Pas en mon nom

« Not in my name » ou « pas en mon nom » est le message d’indignation mondial en direction des intégristes, djihadistes et terroristes de tous bords.

N’utilisez pas la religion Islamique au nom du terrorisme et n’associez pas l’horreur, la torture et l’assassinat à une religion, tel est le message viral international circulant sur les télés, les réseaux sociaux et les médias du monde entier.
Ce mouvement à pris une ampleur incroyable sur les réseaux sociaux en une seule journée… Des centaines de milliers de vues.

Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris s’est exprimé en soutien à Hervé Gourdel Samedi 26 Septembre « L’islam, assure-t-il, n’a rien à voir avec cet assassinat horrible. Ce n’est pas parce que les Américains du sud du pays sont protestants que le protestantisme est la religion de l’esclavage ou de la ségrégation raciale. »

Dalil Boubakeur était accompagné d’un prêtre afin de fédérer un front commun sur l’irrespect de l’utilisation des religions comme vecteur de terrorisme.

 

Thierry Barbaut
Directeur de rédaction
Thierry Barbaut

 

Afrique: les nouveaux pays classés « à risque »

Les pays à risque dans le monde
Les pays à risque dans le monde

C’était à craindre et c’est maintenant effectif, le MAE Ministère des Affaires Etrangères Français affiche sa nouvelles carte des pays à risque

Le Maghreb est de plus en plus touché avec les récents évènements et l’abominable décapitation d’Hervé Gourdel, accompagné du « message de sang pour la France ». Mais l’Afrique centrale aussi avec la République Centrafricaine qui devient « zone rouge ».

Sur 40 pays « à risque » dans le monde 9 sont en zone rouge et 4 sont nouveaux, dont la Centrafrique bien sur.

Les pays à risque dans le monde
Les pays à risque dans le monde

 

La menace est pour toutes les populations et surtout les étrangers, l’état islamique fait monter d’un cran le danger dans de nombreux pays, les menaces sont sérieuses et la France s’attend à des attentats.

Le plus grand risque pour les Français ajoute le Quai d’Orsay par le bais du Ministère des Affaires Etrangères se trouve dans ces pays:

La Mauritanie
Le Mali
Le Niger
Le Nigéria
Le Soudan
La République Centrafricaine

 

Voici une carte interactive des pays à risque mise à jour suite aux menaces de l’état islamique

Mort de Abubakar Shekau chef de Boko Haram: vidéo

Abubakar Shekau mort
Abubakar Shekau serait mort lors d'un assaut au Nigeria

La rumeur circule depuis trois jours sur les réseaux sociaux, Abubakar Shekau serait mort lors d’une attaque.

Le Cameroun et son armée, tout comme le Nigeria revendiquent l’assaut qui aurait permis de tuer de nombreux terroristes dont le leader de Boko Haram Abubakar Shekau qui dirige la secte Islamique qui agit au nord du Nigeria, du Cameroun et du Tchad.

« Les deux armées, Nigeriane et Camerounaise affirment chacune avoir tué Abubakar Shekau »

Boko-Haram-mort-Abubakar-Shekau

Abubakar Shekau mort
Abubakar Shekau serait mort lors d’un assaut au Nigeria

L’armée nigériane a elle aussi revendiqué pour la première fois mercredi 24 Septembre que le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, était tué, sans informer la date ou le lieu, et qu’elle avait abattu récemment un chef islamiste se faisant passer pour lui…

Le décès de Shekau avait déjà été annoncée deux fois depuis 2009 par des sources sécuritaires, cependant c’est une première car l’armée fait désormais officiellement annonce du décès. Un chef islamiste « agissant ou se faisant passer dans des vidéos comme le défunt Abubakar Shekau, le personnage excentrique connu comme le chef du groupe » Boko Haram, a été tué dans des combats avec les militaires à Konduga, dans le nord-est du Nigeria, a déclaré le porte-parole national de l’armée, le général Chris Olukolade.

Des habitants des communautés locales « ont corroboré les informations sur l’identité de ce Bashir Mohammed, alias Abubakar Shekau, alias Abacha Abdullahi Geidam, alias Damasack, etc… », a précisé le porte-parole de l’armée, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse à Abuja.

Thierry Barbaut

« Message de sang » la vidéo de l’horreur avec Hervè Gourdel

« Message de sang pour le gouvernement Français », c’est le titre de l’horreur et de la vidéo posté sur les site Djihadistes…

C’est le groupe Jund al-Khilafa qui est auteur de la vidéo et de l’assassinat

« Jund al-Khilafa ou  Jound al-Khilafa est dirigé par Abou Abdallah Othmane el-Acimi est le groupe radical intégriste Algérien qui a décapité Hervé Gourdel »

Le summum de l’atrocité de ces groupes barbares est en ligne, bien sur chez Info Afrique nous ne diffuserons jamais ces contenus abominables.

Mise à jour: deux militaires Algériens ont été tués par des terroristes armés de Kalachnikov à 440 kms à l’ouest d’Alger le lundi 29 Septembre 2014.

La stratégie est claire: faire peur et propager angoisse et stress chez toutes les personnes et pays visés. Et bien sur l’effet est au rendez-vous. C’est la aussi l’abominable décalage entre les paroles et les actes. Le message va prendre une dimension internationale et ternir une fois de plus l’image de l’Algérie.

« l’otage, Hervè Gourdel, agenouillé et les mains derrière le dos, entouré de quatre hommes armés et le visage dissimulé. En quelques mots, il témoigne de son amour pour sa famille. »

La vidéo, postée sur des sites jihadistes et fournie par le groupe Jund al-Khilafa est nommée « Message de sang pour le gouvernement français », elle commence par des images de M. Hollande filmée au cours de la conférence de presse durant laquelle il a annoncé les frappes françaises contre l’EI en Irak.
Elle passe ensuite sur l’otage, agenouillé et les mains derrière le dos, entouré de quatre hommes armés et le visage dissimulé. En quelques mots, il témoigne de son amour pour sa famille.

« Internet 2.0 & Terrorisme: une arme incontrôlable » lire notre dossier

L’un des hommes du goupe Jund al-Khilafa lit ensuite un message dans lequel il dénonce l’intervention des « croisés criminels français contre les musulmans en Algérie, au Mali et en Irak » notamment.

La vidéo de Hervé Gourdel retenu par les intégristes en Algérie
La vidéo de Hervé Gourdel retenu par les intégristes en Algérie

Il affirme qu’au terme du délai accordé à la France pour cesser sa « campagne contre l’Etat islamique et sauver » son ressortissant, le groupe a décidé de le tuer « pour venger les victimes en Algérie et en soutien au califat », proclamé par l’EI sur les régions qu’il contrôle en Irak et en Syrie.

 « La France continuera à combattre le terrorisme partout, les opérations militaires aériennes contre l’EI se poursuivront tout le temps nécessaire » a affirmé François Hollande à 19h20 le mercredi 24 Septembre

« Internet 2.0 & Terrorisme: une arme incontrôlable » lire notre dossier

 

Thierry Barbaut
Directeur de rédaction
Thierry Barbaut

 

Accords de Partenariat Economique: le statu quo n’est pas une option

APE CEDEAO

Quand vous représentez moins de 5% du commerce international, quand vous aviez le même niveau de développement que l’Asie du Sud Est dans la années 70 et que 50 ans après, vous êtes encore plus pauvre, la seule attitude qui vaille serait de se poser les bonnes questions, trouver les bonnes réponses, la victimisation n’a jamais été une solution et le statu quo pas une option.

APE CEDEAOL’Afrique, malgré le régime des préférences commerciales unilatérales accordées par l’UE souffre d’une marginalisation économique de plus en plus croissante.

Ces préférences commerciales, incompatibles avec les règles de l’OMC (ils discriminent les pays en voie de développement qui ne font pas partie du groupe ACP) vont fortement diminuer et continueront à l’être.

Ces baisses auront pour effet de réduire l’avantage compétitif dont bénéficiaient nos pays en exportant sur les marchés européens des produits agricoles avec des droits d’importation nettement moins élevés que ceux qui étaient imposés aux pays non ACP.

A qui la faute si le faible niveau actuel de la productivité en Afrique pose problème et nous ferme l’accès aux marchés. Est ce la faute aux autres si nos producteurs ne peuvent pas investir au niveau de leurs techniques de production; est ce la faute aux autres si notre secteur agricole n’est pas soutenu au niveau des infrastructures et de la commercialisation. Nous devons accepter notre responsabilité dans la marginalisation économique du continent.

« La part de l’Afrique dans la population mondiale en âge de travailler évoluera de 12,1% en 2005 à 17% en 2030, pour atteindre 22,1% en 2050 » Indique Lansana Gagny Sakho

En accélérant la marginalisation du continent, le système actuel des préférences commerciales a montré ses limites en accélérant la marginalisation du continent.

La part de l’Afrique dans la population mondiale en âge de travailler évoluera de 12,1% en 2005 à 17% en 2030, pour atteindre 22,1% en 2050 ! Si l’Afrique ne change son système de création de valeur sa marginalisation va continuer à s’accélérer. La question n’est pas de signer ou pas, APE mais comment contenir cette bombe sociale qui risque d’exploser à tout moment ?

En réalité, les APE sont une grosse opportunité pour nos Etats. Cependant il faut à la base une intensification de l’intégration régionale et le renforcement de la coopération économique qui constituent un axe important pour l’insertion de l’Afrique dans l’économie internationale. Les regroupements régionaux, politiques et économiques, représentent les principales forces influentes sur la scène mondiale.

Le commerce interafricain représente seulement 11% du commerce total en Afrique, comparativement, le commerce inter-asiatique représente 52% et en Europe 82%. Les organisations régionales Africaines doivent être traitées comme des instruments de facilitation de l’intégration des pays d’Afrique dans l’économie mondiale.

Que demandent les européens ?

Une réciprocité avec l’ouverture des frontières de où la fin des préférences commerciales. Dans la CEDEAO, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria, pèsent beaucoup en termes économiques et de population. A eux seuls, ils réalisent la plus grande partie des exportations agro-alimentaires de la région à destination de l’UE.

Ces pays disposent aussi de capacités productives plus importantes qui leur permettent d’envisager l’exportation de produits agricoles transformés. Les défis tournent uniquement autour de l’amélioration de la productivité de nos économies, c’est ce à quoi le monde nous appelle depuis la fin de nos indépendances.

Il ne sert à rien de se limiter à la protestation, ni s’ériger en forteresses protectionnistes contre la mondialisation. Il faut plutôt développer des programmes et des stratégies pour consolider davantage la cohésion régionale.

Le statu quo n’est définitivement pas une option….

Lansana Gagny Sakho

Lansana Gagny Sako est membre du club Expansion économique du Sénégal - lansana.gagny-sakho@info-afrique.com
Lansana Gagny Sako est membre du club Expansion économique du Sénégal – lansana.gagny-sakho@info-afrique.com

Algérie: Hervé Gourdel décapité, une vidéo posté

Hervé Gourdel
Hervé Gourdel

L’ultimatum a expiré et Hervé Gourdel à été décapité, les terroristes sont allés jusqu’à publier une vidéo de l’execution…

Hervé Gourdel a été enlevé par des terroristes intégristes dans les montagne de Kabylie Dimanche dernier

Silence total du gouvernement Algérien même si des sources indiquent que des recherches sont en cours et que l’armée Algérienne est mobilisée. Mardi 23 Septembre de nombreux militaires s’organisait afin de trouver une piste sérieuse pour localiser Hervé Gourdel, le randonneur Français, mais malgré le lourd déploiement et la participation de la France aucune nouvelle de l’otage.
Des hélicoptères militaires survolent une région vaste tandis qu’au sol des recherches d’informations sont en cours auprès des villageois, le moindre indice permettrait de concentrer les recherches.

Mise à jour permanente:

Le président François Hollande est à New York afin de prendre part à l’assemblée générale de l’ONU, le président a déclaré que la France « continuera à apporter son soutien aux autorités irakiennes ». Il ajoute, faisant référence à Hervé Gourdel, l’otage Français, que le pays ne céderait  » à aucun chantage, à aucune pression, à aucun ultimatum ».

L’état islamique avec le groupe « Jounoud al Khilafa » vient de publier une vidéo montrant Hervé Gourdel: le Français dit « avoir été enlevé par les soldats du califat et appelle François Hollande à ne pas lancer d’intervention en Irak »

La vidéo de Hervé Gourdel retenu par les intégristes en Algérie
La vidéo de Hervé Gourdel retenu par les intégristes en Algérie0

« Monsieur Gourdel est assis entre deux hommes armés dont les visages sont dissimulés sous des chèches, l’otage décline son identité et indique avoir été enlevé par « un groupe armé commandé par Jund Al Khilifah », connu sous le nom des Soldats du califat »

« Ce groupe armé le Jounoud al Khilafame me demande de vous faire la demande de ne pas intervenir en Irak. Il me retient en otage. Je vous conjure monsieur le président de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour me sortir de ce mauvais pas »

 

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Vidéo Hervé Gourdel

Hervé Gourdel
Hervé Gourdel est otage en Algérie et menacé de mort

Hervé Gourdel, le touriste Français était en vacances avec des partenaires Algériens quand leur véhicule a été stoppé par un groupe armé à  kilomètres d’Alger entre Tizi Ouzou et Bouira, ils avaient loués un chalet à Tikdja. Cet homme, Hervé Gourdel, est guide de randonnée et vit à Nice.

Après avoir été stoppés les partenaires Algériens et le Français auraient été expulsés du véhicule, seul Hervé Gourdel a été enlevé, les Algérien épargnés et relachés. M. Gourdel disparait dans les montagnes menacé par les preneurs d’otages indique une radio Algérienne…

Le Quai d’Orsay a confirmé Lundi soir l’enlèvement d’Hervé Gourdel…

L’état Islamique venait de communiquer mondialement en prônant l’enlèvement des Français et par tous les moyens.

En effet les Français sont, avec les Américains et les Anglais, les plus visés…

« Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français – ou un Australien ou un Canadien, ou tout citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l’État islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n’importe quelle manière. »

Abou Mohammed Al-Adnani est le porte parole de l’état islamique, il ajoute:

« Si vous êtes incapable de le tuer, alors brûlez sa maison, sa voiture, ou son entreprise, ou détruisez ses cultures. Si vous êtes incapable de le faire, alors crachez-lui au visage. Si vous refusez de le faire alors que vos frères sont bombardés et tués, alors interrogez-vous sur votre religion. »

 

En savoir plus sur l’état Islamique

L’État islamique — en arabe الدولة الإسلامية (ad-dawla al-islāmiyya) — est une organisation armée djihadiste qui a proclamé le 29 juin 2014 le rétablissement du califat sur les territoires irakiens et syriens qu’elle contrôle.

Sa création remonte à 2006, lorsqu’Al-Qaïda en Irak forme avec cinq autres groupes djihadistes le Conseil consultatif des Moudjahidines en Irak. Le 13 octobre 2006, le Conseil consultatif proclame l’État islamique d’Irak (EII), lequel se considère à partir de cette date comme le véritable État de l’Irak, puis également, à partir de 2013, de la Syrie. Initialement lié à Al-Qaïda, l’EII s’en est progressivement affranchi.

Le 9 avril 2013, l’EII devient l’État islamique en Irak et au Levant ou État islamique en Irak et al-Sham— الدولة الاسلامية في العراق والشام (ad-dawla al-islāmiyya fi-l-ʿirāq wa-š-šām) —, également connu sous ses acronymes français EIIL, anglais ISIL / ISIS ou arabe Da’ech / Daesh (داعش, utilisé de manière péjorative).

Le 29 juin 2014, l’État islamique en Irak et au Levant annonce le rétablissement du califat dans les territoires sous son contrôle et Abou Bakr al-Baghdadi al-Husseini al-Qurashi se proclame calife, successeur de Mahomet, sous le nom d’Ibrahim. L’organisation prend officiellement le nom d’ État islamique

Thierry Barbaut

Croissance & Milliardaires en Afrique

Le "Dangote Group" piloté par le milliardaire Nigerian ALiko Dangote
Le "Dangote Group" piloté par le milliardaire Nigerian ALiko Dangote

Les milliardaires Africains sont nombreux mais surtout au Maghreb et en Afrique du sud, rien en Afrique centrale par exemple, cite UBS

C’est à nouveau la banque Suisse UBS qui pilote une étude de la société Wealth X pour comptabiliser les milliardaires dans le monde.
Celle-ci révèle que dans le monde les inégalités se creusent et nous donne des chiffres pour l’Afrique. Aliko Dangote reste LE milliardaire Africain avec Dangote Group spécialisé dans le BTP et le ciment, la matière première du continent si l’on en croit les chiffre colossaux de croissance faisant passer le continent d’une moyenne de 4% à 6% en 2017…

« L’Afrique compte 40 milliardaires: 13 en Egypte, 11 au Nigeria, 10 en Afrique du Sud et 5 au Maroc »

Les milliardaires sont dans le monde en 2014 composés de 2325 ultra riches à se partager une fortune de 7300 milliards de dollars. Le nombre de milliardaires dans le monde a ainsi augmenté de 7,1% en une année et leur richesse de 12%.

Le "Dangote Group" piloté par le milliardaire Nigerian ALiko Dangote
Le « Dangote Group » piloté par le milliardaire Nigerian ALiko Dangote

Mais les choses changent et c’est en Europe que les milliardaires sont en croissance avec 755 privilégiés.

L’Amérique du Nord, qui a perdu ce leadership, en compte 609.

L’Asie héberge déjà 560 milliardaires (dont 190 en Chine) et leur nombre connaît la croissance la plus rapide de la planète.

L’Afrique en compte 40 : 13 en Egypte, 11 au Nigeria, 10 en Afrique du Sud. Le Maroc est la aussi en croissance avec 5 milliardaires, dont 4 à Casablanca.

La France abrite 46 milliardaires. Ils y sont moins nombreux qu’en 2013 (-28%), mais ils cumulent une plus grande fortune : 213 milliards de dollars (+7%).

Thierry Barbaut

Rwanda : Candidat favori pour 2017

Rwanda modèle

Des interrogations, des suspenses insoutenables règnent depuis quelques semaines pour savoir qui sera le candidat ou les candidats aux élections présidentielles de 2017 au Rwanda

Que les noms soient connus aujourd’hui ou demain ; cela va de soi. Le plus important, c’est le projet envisagé pour le futur du Rwanda. Sans être trop anticipatif, le projet favori sera sans nul doute celui qui s’articulera autour des défis majeurs actuels notamment la sécurité des rwandais, la justice sociale, l’ouverture et le respect des droits humains.

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Interminables file d’attente des bureaux de vote au Rwanda

A l’approche d’une élection présidentielle, un vent de panique souffle au Rwanda. Des actes de violences se multiplient. Ces dernières années, il y a eu une intensification de ces violences si l’on en croit ce que rapportent les médias et les organisations de défense des droits humains. On a même l’impression que ces actes ont surgi trop tôt et qu’elles augurent une élection peut-être pas comme les autres !

De toute manière, il n’y a pas de raisons pour justifier les violences. Il n’y a pas de période où ces dernières devraient être acceptées et tolérées. Les rwandais ne doivent pas s’habituer aux cycles de violences, ils ont envie de retrouver la joie de vivre.

 

2017 : Pour une nouvelle orientation politique ?

Les organisations des droits de l’homme et les médias montrent de façon inexorable, si besoin était, que la sécurité au Rwanda reste désormais un sujet de préoccupation et, au demeurant, fort inquiétant.

Rwanda modèleActuellement, pas un jour ne passe sans qu’on évoque dans les médias un nombre considérable de rwandais portés disparus, des cadavres qui flottent sur les eaux des lacs, des incendies ravageant les bâtiments publics ou privés, les arrestations de personnalités publiques ou de simples citoyens, des assassinats ou tentatives d’assassinats, l’exil de rwandais vers les pays voisins ou lointains, etc.

Suite à cette actualité moins attractive, qui pourrait ne pas dire que la politique courageuse et démocratique est celle désormais qui se donnera les moyens pour trouver une solution à ces problèmes?

Le comble, on n’en connait pas officiellement et explicitement, jusqu’à présent en tout cas, la cause ni les auteurs. Aucune enquête de grande envergure n’a été menée pour identifier et punir les responsables de ces actes.

En tout état de cause, nulle politique n’est censée se montrer silencieuse face à cette actualité lourde de conséquences. Ne pas donner du crédit à cette actualité effrayante sur le Rwanda, pays toujours sous le choc du génocide et des massacres inqualifiables, c’est ne pas vouloir comprendre et donner du sens à l’histoire du Rwanda. Tolérer ce genre de drames et faire comme si de rien n’était, c’est cautionner le mal et encourager les criminels à continuer leur sale boulot. C’est condamner les générations futures à la haine et aux meurtres sans fin. C’est simplement condamner le Rwanda à la mort progressive et à la disparition.

 

Primum vivere (Vivre d’abord) !

Que le Rwanda enregistre depuis quelque temps une croissance économique notable, cela est une très bonne chose, personne ne peut prétendre le contraire. En revanche, le développement du pays ne se résume pas à une seule dimension. On doit impérativement tenir compte du quotidien de tout un chacun. Une vraie richesse doit être en corrélation avec la sécurité et le bien-être de tous.

Est-ce pour dire que les Rwandais, les gouvernants en l’occurrence, déploient beaucoup d’énergies autours des questions économiques au point d’oublier la sécurité et d’autres problèmes majeurs qui, selon les médias, gangrènent la société rwandaise?

Il est probablement l’heure de se recentrer et de s’occuper des questions vitales car tant qu’on parle encore d’assassinats, de disparitions de Rwandais, d’emprisonnements arbitraires, d’exil politique, on est bien loin du vrai développement économique, social et politique. C’est surtout sur ces questions prioritaires et primordiales que les rwandais attendent des réponses concrètes.

Quel politicien pourra oser se présenter aux prochaines élections sans avoir réfléchi à ces questions et ainsi proposer des solutions crédibles avec des moyens pour y arriver?

Comme on dit, tout vient à point à qui sait attendre ! Les questions des droits humains et l’ouverture politique plus large seront certainement le défi majeur d’un prochain septennat.

Faustin KABANZA

Ebola, une volontaire française de Médecins Sans Frontières touchée par le virus

La première française touchée par Ebola est en cours de rapatriement en France

C’est à Monrovia en Sierra Leone qu’elle à été infectée par le virus qui à fait plus de 2 500 victimes sur environ 5 000 cas recensés à présent.

Rappelons que le virus Ebola provient de RDC et que son nom provient d’une rivière du nord est de la République Démocratique du Congo.
Cette épidémie touche maintenant 6 pays d’Afrique de l’ouest avec un taux élevé en Guinée, Sierra Leone et Libéria.

La volontaire travaille pour l’ONG Médecins Sans Frontières MSF et travaille dans la capitale Monrovia, son nom n’a pas été communiqué. Elle à été touchée Mardi par le virus et le résultat des examens est revenu positif le mercredi 17 Septembre. La française va être traité dés son arrivée à Paris dans l’hôpital militaire de St Mandé, une salle spéciale est en cours de préparation pour accueillir et isoler la patiente.

« Une application mobile permet de suivre avec la géolocalisation le virus » indique Thierry Barbaut, un système disponible sur téléphone et partenaire d’Orange

Rappel d’informations sur le virus Ebola

Description du virus Ebola:

Un virus Ebola (parfois orthographié Ébola) est un virus appartenant à la famille des filovirus. Son nom provient du nom d’une rivière passant près de la ville de Yambuku, en République démocratique du Congo.

C’est à l’hôpital de cette localité que fut identifié pour la première fois le virus, lors d’une épidémie qui débuta le 1er septembre 1976. Le virus est responsable de la fièvre hémorragique Ebola, une maladie foudroyante qui s’attaque à l’humain et aux autres primates, principalement transmise par la chauve-souris.

Son apparition chez l’homme semble récente (premier cas recensé en 1976) bien que l’on retrouve chez certaines populations africaines des traces d’anticorps.

 

Modes de transmission

Le virus EbolaLa transmission par contact direct avec les liquides organiques (sang, sperme, excrétions, salive) d’une personne infectée est la plus considérable de toutes. Les risques de propagation chez le personnel hospitalier sont très élevés, particulièrement si la stérilisation du matériel n’est pas assurée. Dans les zones endémiques, des manques en matière d’hygiène et de sécurité ont causé la mort de plusieurs médecins et infirmiers lors d’épidémies et favorisent les contaminations nosocomiales.

La transmission du virus peut aussi s’effectuer par contacts étroits du malade avec ses proches. On entend par contacts étroits des contacts directs avec les liquides organiques d’une personne infectée, qu’elle soit vivante ou décédée. Les rituels funéraires de certaines populations d’Afrique centrale, consistant à laver le corps, puis à se rincer les mains dans une bassine commune, ont souvent favorisé la propagation du virus à travers la famille et les amis du défunt. Des cas de transmission par le sperme se sont déjà produits jusqu’à sept semaines après la guérison clinique du malade.

La transmission peut se produire chez des personnes ayant manipulé des primates infectés par le virus, morts ou vivants. Sous des conditions expérimentales, le virus arrive également à se propager par des gouttelettes ou des particules aérosol.

Symptômes

La fièvre hémorragique Ebola se caractérise par une soudaine montée de fièvre accompagnée d’asthénie, de myalgie, de céphalées ainsi que de maux de gorge. Débutent ensuite les diarrhées, les vomissements, les éruptions cutanées et l’insuffisance rénale et hépatique. Des hémorragies internes et externes surviennent ensuite, suivies du décès par choc cardio-respiratoire dans 50 à 90 % des cas

Les signes hémorragiques peuvent être très frustes à type d’hémorragies conjonctivales. Elles peuvent aussi être profuses à type d’hématémèse et de melæna. La contagiosité des malades est donc très variable bien qu’il ne suffise que de 5 à 10 particules virales d’Ebola pour déclencher une amplification extrême du virus dans un nouvel hôte.

La durée d’incubation (le temps écoulé entre l’infection et l’apparition des symptômes) varie de 2 à 21 jours mais elle est dans la plupart des cas de 4 à 9 jours

Le décès survient dans un tableau de choc avec défaillance multi-viscérale, au bout de 6 à 16 jours. Les cas non mortels peuvent entraîner des séquelles neurologiques, hépatiques ou oculaires. Le virus zaïrois semble plus dangereux que le virus soudanais, avec une mortalité atteignant de 60 à 90 % des cas.

Thierry Barbaut

 

Les femmes représentent la force de l’Afrique et son avenir économique

« Le vent du changement est en train de souffler sur ce continent …»

Ces mots célèbres prononcés par le Premier ministre britannique, Harold Macmillan, il y a 54 ans, sonnent vrai encore aujourd’hui, bien que le contexte soit différent.

Aujourd’hui, l’Afrique est le plus en vue mondialement sur le plan économique. Le rendement moyen des capitaux pour les investisseurs sur le continent varie de 35% à 55%, contre 5% à 7% aux États-Unis et en Europe.

Le boom de l’investissement est sur une tendance durable, selon l’économiste en chef panafricain Iraj Abedian. Les marchés de consommation africains sont devenus d’un grands intérêt pour les investisseurs, avec une classe moyenne qui a cru de plus de 30% au cours des 10 dernières années pour atteindre environ 120 millions de personnes.

C’est dans ce contexte que nous, Africains, devrions nous demander: comment pouvons-nous nous profiter de ce nouvel intérêt pour notre continent et de la croissance économique qui va de pair pour servir l’intérêt des peuples de l’Afrique?

Quelle Afrique voulons-nous ?

femme vendeuse sur un marché au Congo
Vendeuse sur le marché de Nkayi, Congo 2006
Crédit Thierry Barbaut

 

Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la Commission de l’UA, décrit ainsi la vision de l’Afrique de nos rêves : Une Afrique intégrée et prospère, pacifiée, démocratique et inspirée par les valeurs du panafricanisme.

Une Afrique qui prend sa place sur l’échiquier mondial. Elle dit que l’unité et l’intégration du continent et le développement de ses infrastructures sont essentiels pour établir une Afrique pacifiée et prospère.

« Au niveau national, les infrastructures en matière d’énergie, de transports, de TIC et celles destinées à élargir l’accès aux services de base tels que l’assainissement, l’eau potable, la santé et l’éducation, constituent le socle pour le développement et l’amélioration de la vie de tous nos citoyens africains. Aux niveaux régional et continental, nous cherchons, à relier les capitales africaines et les centres commerciaux à travers les routes, les chemins de fer et les TIC, à alimenter nos communautés grâce à des projets d’énergie, et à augmenter la production agricole à travers des projets d’irrigation et la construction d’installations de stockage et les infrastructures de distribution et de commercialisation. Tout aussi important : l’investissement dans les citoyens via leur éducation et leur accès aux services de base et de santé. »

Comme le souligne Dr. Dlamini-Zuma, « Notre développement continuera d’être à contre-pas si nous ne donnons pas également aux femmes un rôle important à jouer dans les affaires sociales, politiques et économiques de nos sociétés. Les femmes représentent un peu plus de 50% de la population croissante de l’Afrique et leur sous-représentation dans les sphères sociale, politique et économique doit être abordée si l’Afrique veut tirer pleinement parti du potentiel qu’elle détient.

Dans la plupart des pays africains, seulement un tiers des femmes participent activement à l’économie et quand ils le font c’est souvent de manière très limitée. Afin de maximiser les opportunités de croissance que connaît l’Afrique aujourd’hui, les hommes comme les femmes doivent être en mesure d’exprimer leur plein potentiel. »

Comme l’a souligné Ernst & Young, les défis pour les femmes africaines sont de deux ordres. Pour celles qui sont impliquées dans les activités économiques informelles, le défi est de faciliter l’accès à une participation économique plus formelle. Pour celles qui sont instruites et qui travaillent dans le secteur formel, le défi consiste à progresser au sein de leur entreprise.

Créer des opportunités pour que les femmes participent à l’économie permettra d’améliorer leur potentiel de gains et d’aider les familles à sortir de la pauvreté. La participation des femmes africaines à l’économie formelle est négligée et sous-évaluée. Il y a un manque patent de femmes aux postes de direction. Selon la dernière enquête auprès des entreprises réalisée par la Banque mondiale, seulement 1 femme africaine salariée sur 26 est employée à un poste de direction, comparativement à 1 sur 6 pour les hommes.

 

« En 2006, Ellen Sirleaf a été investie comme la première femme présidente élue en Afrique, ouvrant la voie à plusieurs femmes »

Une étude réalisée par la Fondation Nike au Kenya estime que l’investissement dans les filles pourrait apporter 3,2 milliards de dollars supplémentaires à cette économie. C’était Kofi Annan, l’ancien Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies qui a déclaré qu’il n’y a pas d’outil de développement plus efficace que l’éducation des filles.

Un développement positif est celui dans lequel les femmes ont plus de place et de voix dans les structures politiques formelles. La plateforme d’action de la Conférence sur les femmes de Beijing en 1995 a appelé à l’instauration d’un quota de 30% pour les femmes dans les postes de direction publique. Plusieurs pays africains ont relevé le défi de Beijing et ont introduit des lois qui mettent en œuvre des systèmes de quotas pour augmenter la représentation des femmes dans les assemblées législatives et le gouvernement. Cependant, dans des pays comme la RDC et le Cameroun, aucune intervention n’a été faite, la disparité est aveuglante.

Les femmes leaders au niveau national sont également très rares. En 2006, Ellen Sirleaf a été investie comme la première femme présidente élue en Afrique, ouvrant la voie à plusieurs femmes.

 

Afin de capitaliser sur la croissance actuelle et prévue de l’Afrique dans les prochaines décennies, les dirigeants africains se tiennent devant le défi de faciliter le passage de nos femmes de la participation économique.

Cela passe par :

• Des politiques qui encouragent la parité;

L’autonomisation des femmes sur le plan politique par le biais de quotas à tous les niveaux;

L’atteinte des objectifs de développement du Millénaire, répondant ainsi aux besoins en matière de prestation des services de base;

L’implémentation de réformes économiques et la régulation des marchés pour que les femmes puissent participer équitablement, et l’assouplissement des règlementations qui entravent la participation économique des femmes;

L’accès aux programmes de crédit et de soutien pour offrir aux femmes la possibilité d’employer plus de personnes, et de constituer un maillon fort dans la chaîne dans la lutte contre la pauvreté.

Au final la construction de l’Afrique de demain est un projet qui ne peut aboutir sans l’autonomisation des femmes et sans leur implication effective dans tous les chantiers de développement ouverts en Afrique.

Fatima Chohan, vice-ministre de l’Intérieur de la République d’Afrique du Sud.

Financement de l’innovation: chemin de croix du continent Africian

Il existe une relation positive et statistiquement significative entre l’entrepreneuriat et l’innovation

Ne pas disposer d’entrepreneurs rime avec inexistence de l’innovation. L’innovation est faible en Afrique, non parce que les personnes capables d’innover n’existent pas, mais plutôt parce que l’on ne permet pas à l’esprit d’entreprise d’éclore.

L’un des rôles essentiels des institutions est d’encourager l’esprit d’entreprise ou de faire en sorte que l’esprit d’entreprise soit tourné vers des activités marchandes plutôt que vers des activités politiques ou de survie. Malheureusement, une grande partie des pays Africains la recherche des ‘rentes politiques’ pose de sérieux problèmes. La problématique de la corruption renvoie directement au problème de l’équilibre politique et social Il est indispensable de trouver les moyens de rompre avec ces équilibres sous-optimaux pour changer les choses. C’est la clé pour développer l’entreprenariat donc, l’innovation en Afrique.

La question de l’innovation en Afrique ne peut être abordée sans poser le problème de son financement

La structuration de l’offre de financement en Afrique n’est simplement pas adaptée au développement de l’innovation. Les aspects de rentabilité et de maîtrise des risques restent prépondérants dans l’appréciation des requêtes de financement des projets. Ce qui amène les institutions financières à souvent privilégier des financements à court terme au détriment des ceux à moyen et long terme. Si du point de vue bancaire, cela a un sens, il n’en est rien pour les innovations.

« les dix premiers pays africains du nouvel Indice de développement des TIC 2013, sont classés seulement entre la 64e et la 109e place » indique Lansana Gagny Sakho

Les business angels ou les entreprises spécialisées dans le seed-capital et le développement de start-ups font cruellement défaut au continent Africain. Or, l’offre de capital-risque est fonction notamment de la liquidité du marché, de sa résilience, de sa profondeur. Ceci en vue de permettre une sortie par la grande porte aux institutions de capital d’investissement. Le continent a besoin de plus de structures lui permettant de soutenir les agents innovants. Google ou Facebook ne sont pas venues au monde comme grande entreprise. Pour faire simple, il faut une sorte de capital-risque, en tenant compte des spécificités du continent

financement-innovation-afriqueLes technologies de l’information sont devenues indispensables pour la transformation du continent, les dix premiers pays africains du nouvel Indice de développement des TIC 2013, établi par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), sont classés seulement entre la 64e et la 109e place.

Améliorer la compétitivité de l’Afrique exigera de prendre de réelles mesures dans deux grands domaines le déficit d’infrastructures et la mise en place de véritables politiques pour favoriser l’innovation.

Les états Africains ont besoin d’un cocktail de politiques et de stratégies qui améliorent la productivité, traitent la question des compétences indispensables et des problèmes d’infrastructure, favorisent l’innovation. Dans des pays comme le Brésil, le Chili, la Chine, le Costa Rica et l’Inde, les gouvernements assument un rôle de chef de file dans l’élaboration de stratégies de compétitivité et de politique d’innovation.

Selon le Global Competition Report 2012-2013, 14 des 20 économies les moins compétitives sont africaines

Cela s’explique entre autre par la précarité des institutions, les avancées technologiques insuffisantes, et une base de compétences étroite pour une économie de l’innovation. Le rapport du Forum économique mondial montre que, bien que l’Afrique et l’Asie en développement aient eu, dans les années 60, une productivité similaire, qui était d’environ 20 USD par heure travaillée, celle de l’Afrique a chuté à environ 12 USD en 2012 et celle de l’Asie en développement s’est envolée pour se situer à environ 40 USD.

La mondialisation, les progrès technologiques rapides et l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales, obligent à accroître sans cesse la compétitivité. Mais sans politique d’innovation il est quasiment impossible de s’intégrer à la mondialisation. Innovation & financement : véritable chemin de croix pour le continent Africain, c’est pourtant une des voies obligées pour positionner le continent sur le chemin d’une véritable croissance génératrice de richesses pour les communautés.

Lansana Gagny Sakho

Lansana Gagny Sako est membre du club Expansion économique du Sénégal - lansana.gagny-sakho@info-afrique.com
Lansana Gagny Sako est membre du club Expansion économique du Sénégal – lansana.gagny-sakho@info-afrique.com

La France doit renouer avec l’Afrique grâce aux innovations high tech

L’Afrique en pleine croissance avec des pays en pointe à 16% de PIB annuel et une France en déclin avec 0.2% en 2013…

Comment relancer la croissance Française avec un partenaire à l’échelle d ‘un continent ?

Avec une synergie entre innovations et partenariats stratégiques

 

fait-en-afriqueCertainement pas comme la France le fait actuellement, les principaux défauts sont de ne pas accompagner les entreprises en Afrique, seul le CIAN y participe en France, et de voir comme des adversaires ceux qui sont des partenaires de l’Afrique: Les Chinois et les Russes bien sur, mais aussi la Turquie, le Brésil, l’Allemagne, le Portugal et de plus en plus le Royaume Uni.

La France doit absolument nouer des partenariats logiques dans l’industrie et les nouvelles technologies car nous disposons de compétences techniques reconnues mondialement. Les secteurs sont bien sur l’aéronautique avec Airbus, les pneumatiques avec Michelin, mais aussi Alstom etc…

La France perd régulièrement des marché colossaux comme la participation a la construction du barrage sur le Nil en Ethiopie et dans le même pays la liaison ferrée vers les pays voisins. A chaque fois des contrats de plusieurs centaine de millions d’euros.

 

Des solutions et des entreprises leaders reconnues dans le monde

Les enjeux technologiques pour l’Afrique sont énormes et Info Afrique les cites dans le dossier « Afrique & Nouvelles Technologies – Enjeux et perspectives ».

Citons quelques entreprises qui pourraient se développer utilement grâce à leurs spécificités technologiques.

 

 « Imaginons ensemble un développement en synergie avec nos besoins et nos innovation afin de construire l’Afrique d’aujourd’hui et de demain » Thiery Barbaut

 

 – Bolloré et la nouvelle stratégie e-commerce

Si le groupe est bien connu pour ses marchés portuaires et sa logistique notamment en Afrique de l’ouest, il est aussi très présent en responsabilité sociétale et environnementale (RSE). La ou l’entreprise joue une carte qui pourrait révolutionner les modes de consommations en Afrique de l’ouest, c’est dans le e-commerce.

En effet le e-commerce au Nigéria à dépassé en 2013 le commerce traditionnel, ajoutez à cela le mobile banking et les opérateurs télécoms et vous obtenez un marché en pleine croissance. Bolloré s’associe d’ailleurs au Groupe Casino leader du e-commerce en France avec CDiscount pour lancer plusieurs plateformes de e-commerce en Afrique de l’ouest.

 

 – Critéo et l’affichage d’informations comportementales

Une petite entreprise Française qui devient leader mondial de la publicité comportementale et qui est maintenant introduite à la bourse Américaine High Tech le Nasdaq, c’est Critéo !

Critéo permet d’acheter de l’espace publicitaire sur Internet en utilisant le système de cookies: fichier qui permet de savoir l’historique de vos consultations internet. L’effet est impressionnant puisque si vous étiez sur le site d’Amazon et cherchiez un nouvel appareil photo, et que maintenant vous surfez sur votre page Facebook, un petit encart vous proposera à nouveau cet appareil photo avec parfois un prix plus avantageux. Certains jugent la démarche intrusive mais elle est surtout personnalisé et diablement efficace.

Dans le contexte « Afrique » il est possible d’imaginer les innombrables avantage de ce système en matière de santé, d’éducation, de bancarisation et de développement durable. Quand un problème est évoqué une base de solutions serait mise à disposition et affichée !

 

 – Iliad opérateur télécom mais aussi data center

Plus connu sous le nom de Free, Iliad pourrait apporter sa pierre à l’édifice en jugulant télécom et data center. Iliad en effet propose des solutions de Cloud Computing avec de nombreux data center dont un au cœur de Paris… 30 mètres sous terre !

La aussi l’Afrique à besoin de partenaires innovants alors que Iliad se porte en offre d’achat sur T Mobile aux USA, il serait certainement intéressant de se développer en Afrique à l’aide d’un opérateur Africain en proposant également du Cloud et un Data Center.
Madagascar, la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou encore le Gabon serait de bonnes opportunités due au fait que les capitales sont disponibles en haut débit par la fibre optique venant de l’océan. Ajoutez à cela une absence de décalage horaire et la francophonie et vous obtenez de nombreuses clefs pour investir. Le besoin est déjà estimé à plusieurs millions d’utilisateurs par pays et une croissance de 28% en 2013 donne une première estimation du potentiel.

Le marché des opérateurs comme M-Pesa en Afrique à généré 30 milliards d’euros et dispose de 18 millions d’utilisateurs quotidien !

 – Novapost et la dématérialisation

Novapost est une entreprise qui propose de l’espace en Cloud permettant de passer au zéro papier en conservant pour les entreprises et les particuliers l’ensemble de vos données contractuelles et administratives. Congés, feuille de payes, contrats avenants, devis, impôts, factures… La liste est interminable et enfin en sécurité et disponible de partout avec une garantie de 50 ans.

Ce brillant système est aussi un enjeux majeur en Afrique ou l’administration peine à gérer les flux papiers et contraint des centaines de millions d’utilisateurs d’attendre des mois ou des années pour accéder aux documents.
Un partenariat privé public pourrait voir le jours afin de permettre à l’entreprise de se développer à l’échelle d’un pays puis du continent. Avec les atouts évoqué plus haut, francophonie, horaires..

 

 – Bank of Africa et la bancarisation de toutes les couches de la population

La bancarisation est un défi énorme pour l’Afrique. Avoir un compte en banque c’est une carte d’identité fiscale, administrative qui va permettre à des centaines de millions d’Africains de se développer et de sortir de l’économie informelle qui représente à elle seule 70% de l’Afrique.

Investir, sur un marché, dans l’immobilier, dans l’éducation de ses enfants quelqu’un soit l’échelle. La Bank of Africa avance mais pourrait permettre avec le m-banking et l’accès simplifié à la bancarisation à des centaines de millions d’Africains d’investir en accédant au crédit à la consommation et de bénéficier avec la dématérialisation de document prouvant l’existence de leurs biens immobiliers, d’entreprises et contractuels dans des milliers de domaines.
La synergie entre les banques, les opérateurs et les hub technologiques est en plein essor, elle permet aussi d’aborder avec innovation les thèmes de l’aide au développement et la santé, exemple avec Vodacom et une application qui rencontre un énorme succès dans la lutte contre la mortalité infantile en Tanzanie. La aussi les banques peuvent devenir des acteurs dans le développement avec la démocratisation des données et du pouvoir d’achat.
La aussi un marché colossal qui pourrait être rendu disponible aux Africains par le biais de la téléphonie mobile en mode SMS pour ceux qui ne disposent pas de Smartphones…

 


Les choses avancent et la moyenne de croissance du continent Africain est de 5%, la France est à quelques kilomètres de cette opportunité de croissance. Imaginons ensemble un développement en synergie avec nos besoins et nos innovation afin de construire l’Afrique d’aujourd’hui et de demain.

Thierry Barbaut
Expert Afrique & Nouvelles Technologies

Thierry Barbaut

 

Des haricots biofortifiés pour combattre la faim

haricots biofortifiés

Joane Nkuliye se considère comme une militante. Elle fait partie d’un groupe restreint de fermiers qui produisent de cultures biofortifiées à une échelle commerciale au Rwanda.


Nkuliye possède 25 hectares dans le district de Nyagatare, dans la Province orientale, à deux heures de route de la capitale, Kigali. Le gouvernement lui a offert cette terre et elle y a emménagé en 2000, avec des plans d’élever le bétail.

 haricots biofortifiés Mais elle s’est vite rendu compte que cultiver des aliments serait plus rentable et aurait un impact plus grand sur la communauté locale puisque la plupart des enfants de la région ont souffert de kwashiorkor, un type de malnutrition causée par le manque de protéines.

« J’ai une passion pour l’agriculture. Nous sommes subventionnés parce que très peu de gens pratiquent l’agriculture commerciale« , a déclaré cette entrepreneure, qui est mariée, et a cinq enfants, et pratique l’agriculture depuis plus de 10 ans.

Il y a quatre ans, elle a été contactée par l’ONG HarvestPlus, qui fait partie d’un programme de recherche de ‘CGIAR Consortium’ sur l’agriculture pour la nutrition et la santé. L’ONG est considérée comme un leader dans l’effort mondial visant à améliorer la nutrition et la santé publique en développant des cultures et en distribuant des semences des aliments de base qui sont riches en vitamines et minéraux.

 

HarvestPlus a fourni à Nkuliye des graines, des emballages, des points de distribution et du savoir-faire. Aujourd’hui, elle cultive des haricots biofortifiés sur 11 de ses 50 hectares de terre.

« Après avoir récolté les haricots je cultive le maïs comme culture intercalaire. Je cultive aussi des bananes douces, des ananas et de la papaye. Je récolte 15 tonnes de vivres; je parle en termes de tonnes et non de kilos », a-t-elle souligné avec sourire.

Nkuliye a été invitée par HarvestPlus pour s’exprimer lors de la deuxième Conférence mondiale sur la biofortification tenue à Kigali du 31 mars au 2 avril, qui était un rassemblement de scientifiques, décideurs et d’acteurs.

Le Rwanda s’est aventuré dans une nouvelle ère agricole, puisque cela booste la production alimentaire et améliore le niveau de nutrition des cultures développées dans le pays.

Dans cette nation d’Afrique centrale où 44 pour cent des 12 millions d’habitants du pays souffrent de malnutrition et de carences en micronutriments, des aliments biofortifiés, comme les haricots, sont considérés comme une solution pour réduire la « faim cachée » – un manque chronique de vitamines et de minéraux.

Un Rwandais sur trois est anémique, et ce pourcentage est plus élevé chez les femmes et les enfants. Environ 38 pour cent des enfants de moins de cinq ans et 17 pour cent des femmes souffrent d’une carence en fer dans le pays. Cela, selon Lister Tiwirai Katsvairo, le directeur national de HarvestPlus pour le projet de la biofortification, est élevé par rapport à d’autres pays d’Afrique subsaharienne.

Les haricots biofortifiés ont des niveaux nutritionnels élevés et fournissent jusqu’à 45 pour cent des besoins quotidiens en fer, ce qui dépasse de 14 pour cent les variétés de haricots communément cultivées.

Ils ont aussi un avantage supplémentaire car ils se sont révélés de produire des rendements élevés, sont résistants aux virus, et résistent à la chaleur et la sécheresse.

Maintenant, un tiers des 1,9 million de ménages du Rwanda cultivent et consomment des cultures nutritives grâce à une initiative promue par HarvestPlus en collaboration avec le gouvernement rwandais.

La stratégie de HarvestPlus est de « nourrir le cerveau pour faire une différence », a indiqué Katsvairo.

Le gouvernement national, qui travaille en partenariat avec HarvestPlus depuis 2010, voit la nutrition comme une grave préoccupation. Selon la ministre de l’Agriculture et des Ressources animales du Rwanda, Agnes Kalibata, cinq ministres du gouvernement travaillent de coopérée pour aborder les problèmes de nutrition dans le pays.

Elle a dit que les cultures biofortifiées assurent que les pauvres, les petits fermiers et leurs familles ont des nutriments dans leurs régimes alimentaires. Environ 80 pour cent de la population rurale du Rwanda dépendent de l’agriculture pour leurs moyens de subsistance.

« Les haricots au Rwanda constituent notre aliment de base, ils sont traditionnels. Vous ne pouvez pas manger un repas sans eux. Les haricots sont biofortifiées renferment la principale protéine qui atteindra tout le monde, ils constituent la principale source d’aliments », a-t-elle déclaré.

« Nos agriculteurs et notre population ne peuvent pas manger la viande quotidiennement. Dans une telle situation, nous devons trouver une culture qui puisse fournir des nutriments et soit acceptable pour la communauté. Nous ne voulons pas changer les régimes alimentaires », a expliqué Katsvairo.

Mankombu Sambasivan Swaminathan, l’idéologue et généticien qui a mené la Révolution verte en Inde est un partisan de ce qu’il appelle « biohappiness ». Il est devenu célèbre pour la Révolution verte qui a augmenté la production alimentaire et transformé l’Inde en un pays producteur d’aliments durables.

« Je suis un passionné de la biofortification. C’est la meilleure façon d’ajouter des nutriments comme le fer, le zinc et la vitamine A. Dans le cas de la biofortification, c’est une situation gagnant-gagnant », a-t-il déclaré.

Selon Swaminathan, qui a été qualifié par le Programme des Nations Unies pour l’environnement de « Père de l’écologie économique », le concept de la sécurité alimentaire a évolué pour devenir la sécurité nutritive.

« Nous avons constaté qu’il ne suffit pas de donner des calories, qu’il est important d’avoir des protéines et des micronutriments ».

Swaminathan affirme que c’est aussi une façon de s’attaquer à la faim silencieuse – la faim causée par l’extrême pauvreté.

« Cela fortifie sur le plan biologique et non sur le plan chimique, c’est pourquoi je l’appelle ‘biohappiness' », a déclaré ce premier lauréat du Prix mondial de l’alimentation en 1987. Il a également été salué par le magazine TIME comme l’un des 20 Asiatiques les plus influents du 20ème siècle.

Selon Katsvairo, le Rwanda est devenu un exemple pour les autres pays d’Afrique subsaharienne puisque la question de la nutrition fait désormais partie de la politique stratégique publique du pays.

« Le Rwanda est encore au stade de la mise en œuvre, mais il est une voie à suivre pour d’autres pays africains », a confirmé Katsvairo.

* Fabíola Ortiz a été invitée par HarvestPlus et Embrapa-Brésil pour se rendre au Rwanda. (FIN/2014)

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