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Prenons des forces pour le Africa Singapore Business Forum

Prenons des forces pour le Africa Singapore Business Forum qui s’ouvre.

Et hop, un Singapore Sling, au 3 Seah St. en mode PopUp du Long Bar pendant les travaux du Raffles Hotel Singapore. Une semaine en amont de la grand-messe Chine-Afrique à Pékin, Singap fait son show afro et reconnaissons que la prétendante à des arguments : plus de 60 entreprises actives dans 50 pays du continent ( Wilmar International Prudential Assurance Company Singapore DBS Bank Singtel OCBC Bank United Overseas Bank Limited (UOB) GLP CrimsonLogic Pte Ltd Meinhardt Group Olam); des bureaux Enterprise Singapore à Johannesburg, Accra et Nairobi ; un centre de recherches africaines à Nanyang Technological University ; un aéroport qui tourne à 7000 vols hebdo et des accords de services aériens avec près de 30 pays africains ; des accords bilatéraux d’investissements et des conventions d’évitement de double imposition ; la suppression des visas déjà acquise pour les Burnabè, les Capverdiens, les Ivoiriens et les Togolais ; des investissements singapouriens qui filent vers les 28 milliards $SGD.

Bref, envoyez un deuxième Sling pour fêter une ville-Etat devenue le principal investisseur africain d’Asie du Sud-Est.

#ASBF2018

Mimmi Tamba, la Casamançaise de Norvège

Mimmi Tamba, la Casamançaise de Norvège, porte la collerette ‘reine Margot’ pour le clip de Money tourné façon ‘Eyes Wide Shut’ chez une bourgeoise dansante et alcoolisée.

Liberté frondeuse de la Mimmi, sa voix ample et facettée, d’une colère passagère, tentation d’abandon amoureux sur un fil fragile et si beau. Elle chante ce week-end à l’Oslo Afro Arts Festival, un chouette événement propulsé par Cecilie Giskemo et Katinka Troye, avec les francophones Marcel Ayivi et Nicole Rafiki. Extra de découvrir au petit bonheur une fille de Ziguinchor (5706 km!) chez les Vikings, du coup prolonger avec Munchmuseet et, début septembre, avec le Nuart Festival de Martyn Reed, le Kilimandjaro des graffeurs en partenariat avec l’Institut francais de Norvège – Centre de cours

Il y’a autant de sur-éduqués dans la population active africaine qu’en Europe et aux États-Unis

Résumé : L’inadéquation professionnelle est un phénomène patent dans les économies occidentales, du fait du fort allongement de la durée des études. L’économie gagnerait en productivité si on améliorait l’adéquation entre les qualifications des travailleurs et les conditions d’embauche, surtout en Afrique Subsaharienne.

La présence d’une main d’œuvre qualifiée est l’une des conditions pour la croissance des entreprises. En Afrique, plus de 200 millions de la population, est âgée de 15 à 24 ans. La moitié d’entre eux n’ont pas de travail mais constitue d’après le BIT[1], la tranche en âge de travailler. Cette extrême jeunesse représente un potentiel mal exploité par les entreprises ; mais aussi une formidable manne de main d’œuvre voire l’avenir du continent, mais sa non-insertion dans la vie économique constitue une bombe à retardement. Dans cette analyse, nous démontrons que l’inadéquation professionnelle permet de comprendre cette situation. Et contrairement à ce qu’on pourrait s’attendre, une étude conjointe de l’AFD/IRD[2] révèle qu’en Afrique Subsaharienne (ASS), le problème c’est qu’il existe un plus grand pourcentage de travailleurs surqualifiés que sous-qualifié.

Peu d’étude sur l’inadéquation professionnelle en Afrique.

Le décalage entre les qualifications des jeunes (18-35ans) et celles requises par leur emploi est devenue un sujet de préoccupation croissant pour les décideurs africains en matière de politiques publiques. Au Cameroun par exemple, un grand nombre de diplômés occupent des emplois qui ne semblent pas leur permettre d’exploiter au mieux leur niveau de qualification. Mais peu d’études, jusque-là, se sont véritablement penchées sur ce problème. Jusqu’ici, les différentes enquêtes disponibles ne permettaient pas d’aborder directement la question de l’inadéquation professionnelle.

On ne trouve aucun exemple d’études sur la sur-éducation hormis les travaux de Oded Stark[3] et Simon Fan[4], qui étudient la surqualification dans les pays en développement comme une résultante des migrations internationales, de Javier Herrera[5] au Pérou et de Esteves et Martins[6] qui étudient les situations de sur-éducation au Brésil.

Autant de sur-éduqué en Afrique qu’aux USA et en Europe.

Philippe De Vreyer, François Roubaud, éditeurs scientifiques d’un très riche ouvrage sur « les marchés urbains du travail en Afrique subsaharienne[7]», ont ainsi pu compiler une base de données individuelles de plus de 100 000 individus enquêtés suivant, une même méthodologie d’enquête, et dans neuf capitales d’Afrique subsaharienne.  Cela permet pour la première fois, d’estimer à grande échelle des normes d’éducation à un niveau précis de nomenclature d’occupation et d’en déduire de manière robuste le niveau et les profils de l’inadéquation professionnelle dans 11 capitales (Cotonou, Ouagadougou, Abidjan, Bamako, Niamey, Dakar     Lomé, Yaoundé,   Douala, Kinshasa et Antananarivo) de 9 pays d’Afrique Subsaharienne (Cameroun, Bénin, Burkina Faso, Cote d’Ivoire, Niger, Sénégal, Togo, République Démocratique du Congo, Madagascar)

Un premier résultat permet de constater que le Cameroun et Madagascar disposent de marchés du travail et de systèmes éducatifs aux caractéristiques très proches de ceux d’Afrique de l’Ouest (ampleur du secteur informel, prédominance des réseaux sociaux dans la recherche de l’emploi, forte précarité des emplois, développement du  système  éducatif, accéléré dans les années 1970-1980, fortes inégalités entre genre, fort sous-emploi des jeunes, etc.).

Un second résultat, plus intéressant, nous permet d’affirmer que le taux de sur-éducation en Afrique est comparable[8] à celui des économies occidentales :

« Dire qu’il y a en proportion autant de sur-éduqués dans la population active africaine qu’en Europe et aux États-Unis peut paraître surprenant, mais signalons à nouveau que le phénomène mesuré ici est relatif aux normes locales : ainsi, même si la sur-éducation est forte en Afrique Subsaharienne, le niveau d’éducation reste bien inférieur à celui des pays développés. »

Figure 1: Résultats comparés des deux indicateurs d’inadéquation professionnelle en ASS (%) @ AFD/IRD

Un échec du système éducatif ?

Cette surqualification constitue d’une part, un échec du système éducatif à doter les jeunes des compétences dont ils ont besoin au niveau professionnel. Les jeunes reçoivent des formations qui ne correspondent pas aux secteurs porteurs, et se retrouvent donc surqualifiés par rapport aux emplois existants. D’autre part, c’est l’expression de l’incapacité des marchés africains du travail à offrir à de nombreux jeunes des emplois adaptés.  Le rôle de tout système éducatif c’est de s’assurer que les compétences acquises soient en adéquation avec celles requises par le marché du travail, afin d’optimiser les investissements en capital humain et promouvoir une croissance soutenue qui ne laisse personne sur le côté.

Comment réduire l’inadéquation professionnelle ?

L’inadéquation professionnelle en ASS pourrait être plus efficacement géré si les caractéristiques du marché du travail étaient mieux intégrées aux processus de planification de l’éducation. Par ailleurs, les entreprises africaines doivent investir davantage dans la formation et le développement des compétences en entreprises afin de renforcer le niveau des employés sous-qualifiés et établir des systèmes de promotion pour donner la possibilité aux surqualifiés de pouvoir pleinement exprimer leur potentiel. Le système éducatif, aussi performant soit-il, ne pourra jamais satisfaire toutes les attentes.

Enfin, les chefs d’entreprises en Afrique doivent adopter davantage de mesures inclusives de promotion du genre. Les femmes sont une autre catégorie de travailleurs surqualifiés, notamment la pression qu’elles subissent pour concilier travail et vie familiale. On a donc une plus forte représentation des femmes dans les emplois atypiques et d’éventuelles discriminations au travail. Les marchés africains produiraient davantage si les compétences des travailleurs surqualifiés étaient pleinement utilisées. Ils seraient plus productifs qu’ils ne le sont présentement si les femmes occupaient des emplois qui s’arriment à leur formation. L’économie gagnerait en productivité si on améliorait l’adéquation entre les qualifications des travailleurs et les conditions d’embauche. Les efforts de tous les acteurs concernés pourraient converger vers l’atteinte de cet objectif.

 

Références:

[1] Bureau International du Travail

[2] AFD : Agence Française de Développement | IRD : Institut de Recherche sur le Développement.

[3] C. Simon Fan et Oded Stark, « International migration and “educated unemployment” », Journal of Development Economics 83, no 1 (2007): 76–87.

[4] Oded Stark et C. Simon Fan, « The analytics of seasonal migration », Economics Letters 94, no 2 (2007): 304–312.

[5] Javier Herrera et al., « Informal sector and informal employment: Overview of data for 11 cities in 10 developing countries », Women in Informal Employment, Globalizing and Organizing, Cambridge, Mass., USA, Working Paper 9, 2012.

[6] Esteves l., Martins P. 2007 – Job-Schooling Mismatches and Wages in Brazil. Queen Mary College, University of London, mimeo.

[7] François ROUBAUD et Philippe DE VREYER, Les marchés urbains du travail en Afrique subsaharienne (IRD Éditions, 2017).

[8] Il nous parait important de signaler que l’informalité est la norme en Afrique Subsaharienne. Un marché du travail qui fonctionne bien n’est pas nécessairement synonyme d’un marché du travail formel. En Afrique subsaharienne, le gros des activités économiques sont informelles, viennent  ensuite  les  emplois  du  secteur  public.

[9] Javier HERRERA et Sébastien MERCERON, 2013, « Sous-emploi et inadéquation professionnelle » dans Philippe De Vreyer et François Roubaud (dir.), Les marchés urbains du travail en Afrique subsaharienne. Marseille/Paris, Institut de recherche pour le développement/Agence française pour le développement : 99-125.

les « Rencontres Africa » le 24 et 25 septembre

Africa 2016
Rencontres Africa 2016

La 3ème édition des Rencontres Africa
se tiendra cette année les 24 et 25 septembre
au Palais des Congrès de Paris

Etre à la hauteur des défis de l’Afrique

Après deux éditions à succès, en France comme en Afrique, Les Rencontres Africa innovent en organisant à Paris une troisième édition enrichie par des opérations sectorielles à haute valeur ajoutée dans le secteur Santé, Agriculture-Agroalimentaire et BTP-Infrastructure.

Les Rencontres Africa ont démontré qu’un nouveau modèle de rencontres entre entreprises françaises et africaines plus inclusives était possible. Après le succès de la première édition en 2016 avec près de 2500 participants puis, pour avoir organisé en 2017, la 1ère manifestation économique africaine dans trois pays durant la même semaine, avec près de 5000 participants cumulés, les Rencontres Africa se sont données un nouveau défi : organiser un évenement opérationnel avec des rencontres sectorielles, pour répondre toujours plus aux attentes des entrepreneurs.

En capitalisant sur son savoir-faire en matière d’organisation de conférences à très haute valeur ajoutée et en améliorant encore la gestion des rendez-vous d’affaires qui a fait la réputation de la manifestation, cette édition 2018 enregistre d’ores et déjà près de 1500 participants.

Pour les rencontres sectorielles SANTÉ, le programme est organisé sous le haut parrainage d’Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé et co-piloté par Nora Berra, ancienne Secrétaire d’Etat chargée de la Santé et par le Docteur Eudes Ménager, président du Club Médical Numérique Francophone et Innovation Santé (C.M.N.F.I.S.). Elle se tiendra en présence de nombreux Ministres africains de la Santé et avec la participation de grands industriels du secteur.

L’opération AGRO/AGRI va se placer à l’écoute des besoins du continent. Elle est soutenue par l’ADEPTA (Association pour le Développement des Echanges internationaux de Produits et Techniques Agroalimentaires ) et accueille plusieurs ministres de l’agriculture africains comme notamment Biendi Maganga Moussavou, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, du Gabon.

Par ailleurs, le secteur BTP/Infrastructure disposera également d’un programme sur-mesure, avec entre autre des sessions de networking réservées aux dirigeants français et africains du secteur et, des interventions de donneurs d’ordres comme Monsieur Abdou Karim Fofana, directeur de l’Agence du Patrimoine Bâti de l’Etat du Sénégal.

Outre ses actions sectorielles, les Rencontres Africa accueilleront des entreprises africaines de 30 pays différents, ainsi que 8 pavillons de pays africains créés sous l’égide des organisations patronales, des représentants des secteurs publics, ou de régions africaines. Le système de gestion de rendez-vous qui est au cœur du succès de la manifestation (taux de satisfaction proche de 80%) permet aux participants de planifier leur visite et rencontrer les interlocuteurs qu’ils souhaitent.

Enfin, parce que l’accès au financement est l’un des facteurs essentiels de la croissance africaine, mais également l’une des entraves actuelles au développement économique du continent, un pôle spécifique sera à la disposition de tous les participants pour présenter « en live » vos problématiques et obtenir des réponses personnalisées.

Cette opération créée par des entrepreneurs du secteur privé se veut résolument opérationnelle et pragmatique.

Les Rencontres Africa en chiffres :

2400 participants pour la 1ère édition en 2016 au Conseil Economique, Social et Environnemental de Paris 29 pays africains représentés

Près de 4800 participants cumulés sur l’édition 2017 qui s’est déroulée dans 3 pays d’Afrique (Côte d’Ivoire les 2 et 3 octobre et les 5 et 6 octobre simultanément au Kenya et en Tunisie)

En 2018, sont attendus 1500 dirigeants français et européens 800 décideurs africains de plus de 30 pays

RENCONTRES AFRICA – 24 ET 25 SEPTEMBRE À PARIS – PALAIS DES CONGRÈS

Informations & inscriptions

www.rencontresafrica.org

Les droits fonciers pour le développement

Un village touché par la famine en RDC - Photo prise en drone - Crédit photo Thierry Barbaut - www.barbaut.net
Un village touché par la famine en RDC - Photo prise en drone - Crédit photo Thierry Barbaut - www.barbaut.net

Aujourd’hui, seul 30 % de la population mondiale détient un titre de propriété foncière officiel. Les pauvres et les personnes politiquement marginalisées sont souvent les plus affectés par les risques liés à un régime foncier peu sûr.

Des titres de propriété garantis, dans le cadre d’un régime foncier, sont un luxe le plus souvent hors de portée pour la majorité des personnes pauvres et vulnérables dans le monde. À défaut de remédier à cette situation, il sera impossible d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).

Un régime foncier détermine qui peut utiliser quelles ressources, pendant combien de temps et dans quelles conditions. Les systèmes fonciers peuvent être basés sur des politiques, des règles et des lois écrites comme sur des pratiques et traditions non écrites. Lorsque ces systèmes sont bien établis, les utilisateurs des terres sont non seulement incités à mettre en œuvre les meilleures pratiques d’exploitation (par exemple en tenant compte des impacts environnementaux), mais également à investir davantage.

L’importance de systèmes fonciers sûrs en termes de développement fait l’objet d’un consensus international. En 2012, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), dépendant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a approuvé les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers en tant que normes mondiales relatives à cette question.

Ces normes ne sont toutefois pas appliquées assez largement. En fait, 30 pour cent seulement des habitants dans le monde détiennent un titre de propriété foncière officiel, tandis que les personnes pauvres et politiquement marginalisées sont les plus susceptibles de souffrir de l’insécurité des droits de tenure foncière.

En Roumanie par exemple, les Roms vivent plus souvent sans sécurité légale d’occupation foncière que leurs voisins non-Roms. De même, en Asie du Sud-Est, les tribus des montagnes n’ont que rarement des droits fonciers sur les terres autochtones, souvent situées au sein de forêts appartenant à l’État.

Au Zimbabwe, un divorce coutumier peut entraîner l’attribution de l’ensemble des terres et propriétés familiales (et même les enfants) au mari, obligeant l’épouse à retourner auprès de son père ou d’un autre parent mâle. A Sarajevo, des milliers de logements ont été jugés illégaux à cause de plans d’urbanisme obsolètes et de permis de construire manquants, bloquant ainsi l’incorporation des actifs les plus précieux des familles dans l’économie générale.

En freinant la croissance économique, les régimes fonciers défaillants perpétuent la pauvreté et la marginalisation. Le contraire est tout aussi vrai : des droits fonciers établis et dûment appliqués peuvent encourager la croissance, réduire la pauvreté, renforcer le capital humain, promouvoir l’équité économique (et l’égalité des genres) et de manière plus générale, soutenir le progrès social.

De plus, la sécurisation des droits fonciers est indispensable pour atténuer les risques de catastrophe naturelle et s’adapter aux changements climatiques, un impératif urgent à une époque où ces changements climatiques provoquent déjà de nombreuses – et de plus en plus fréquentes – conditions météorologiques extrêmes. Lorsque les catastrophes naturelles déplacent les populations et détruisent leurs foyers, les registres fonciers mis à jour servent de référence en termes de compensation et de reconstruction d’abris et aident les communautés à mieux reconstruire.

Tenant compte de l’importante du rôle de régimes fonciers sécurisés dans la réalisation des ODD, le groupe de la Banque mondiale travaille aujourd’hui avec des pays en développement pour améliorer leurs systèmes fonciers et étendre la portée des droits légalement reconnus et enregistrés. Dans les provinces indonésiennes de Kalimantan et de Sumatra, le groupe a par exemple contribué à promouvoir la normalisation des droits fonciers, en prêtant une attention particulière aux femmes et aux communautés autochtones, tout en définissant les limites des forêts domaniales au moyen d’un processus participatif de délimitation et de cartographie foncières.

Les efforts du groupe de la Banque mondiale ont déjà permis qu’un million d’hectares des territoires ancestraux du Nicaragua – plus de 30 pour cent de la superficie du pays – soient délimités, assortis de titres de propriété et enregistrés, un processus qui a bénéficié à certains des groupes les plus vulnérables du pays. Cette initiative avait également pour but d’améliorer la capacité du Nicaragua à réagir promptement et efficacement aux situations d’urgence.

De nouveaux projets sont en cours de préparation au Mozambique et en Tanzanie afin de donner aux collectivités locales des titres fonciers communautaires qui garantissent la reconnaissance juridique de leurs biens communs, renforçant ainsi la protection et la gestion de ces actifs. Il est prévu que le portefeuille de prêts à l’investissement de la Banque mondiale consacré à l’administration et la sécurisation foncières augmentent de 39 pour cent sur la période 2017-2019.

Ce sont des progrès substantiels. Réaliser les objectifs clés des ODD – qui sont pleinement alignés au double objectif de la Banque mondiale, éliminer l’extrême pauvreté et stimuler une prospérité partagée – nécessitera toutefois un programme d’investissement bien plus important, axé sur le renforcement des droits fonciers dans l’ensemble des pays en développement. A cette fin, le groupe de la Banque mondiale a établi des partenariats aux plans local, national et mondial visant à renforcer les engagements de ces pays et à mobiliser les ressources permettant de réaliser l’objectif ambitieux qui est de régulariser les droits fonciers et patrimoniaux de tous d’ici 2030.

L’occupation des terres est au cœur du développement. La sécurité des droits fonciers est ainsi indispensable pour construire des communautés inclusives, résilientes et durables qui stimuleront le progrès économique et social à long terme.

Un village touché par la famine en RDC - Photo prise en drone - Crédit photo Thierry Barbaut - www.barbaut.net
Un village touché par la famine en RDC – Photo prise en drone – Crédit photo Thierry Barbaut – www.barbaut.net

Ce billet a été publié sur le site Project Syndicate.

Stop à la manipulation de la monnaie

L’invention de la monnaie a permis aux individus de remplacer leur système de troc par celui de l’échange monétaire.

Au lieu d’échanger un bien ou un service contre un autre, la création de la monnaie a permis aux gens d’acheter ce qu’ils voulaient même à crédit. La monnaie est essentiellement un échange de reconnaissances de dettes (I-owe-you token,IOU).

Un peu d’histoire

Une personne détenant des reconnaissances de dette (IOU) possède un crédit, et peut ensuite les échanger contre des biens ou des services au sein de la communauté qui les accepte. La monnaie est donc une obligation contractuelle dans un échange qui peut prendre n’importe quelle forme : marchandises, notes imprimées ou même aux jetons cryptés numériquement, à condition que les gens la reconnaissent et l’acceptent.
Historiquement, les sociétés ont presque tout utilisé comme monnaie. Les produits rares étaient particulièrement prisés dans le passé. Des coquillages, du tabac, du sel, et même des roues géantes en pierre sculptée (sur l’île de Yap) ont été utilisées comme moyens d’échange et d’épargne.

L’or, l’argent et le cuivre ont été largement utilisés pendant des milliers d’années. Le dollar américain était attaché à la valeur de l’or jusque dans les années 1970. Le problème avec l’utilisation des marchandises comme monnaie est que leur valeur n’est pas toujours stable. La valeur du tabac peut exploser dans une sécheresse, et le prix de l’or chuter si un navire espagnol revenait de piller les Aztèques de leurs métaux précieux.

Les gouvernements ont trouvé une solution pour créer une monnaie plus stable en émettant leurs propres billets de reconnaissance de dette et en gérant l’offre pour éviter que sa valeur ne fluctue énormément.

La monnaie fiduciaire est la monnaie à laquelle le gouvernement a attribué un cours légal. Elle n’a aucune valeur intrinsèque et n’est soutenue par aucune marchandise physique, mais les gens l’acceptent comme une reconnaissance de dette parce que son offre est limitée, difficile à contrefaire, durable et échangeable, divisible, stable et facilement reconnaissable. Les monnaies fiduciaires sont créées par décret gouvernemental, mais le gouvernement doit maintenir les caractéristiques susmentionnées d’une bonne monnaie, faute de quoi ses citoyens ne l’accepteront plus comme une reconnaissance de dette.

Quand la monnaie s’effondre

Certains pays ne gèrent pas bien leurs monnaies fiduciaires, et il existe de nombreux exemples historiques d’effondrement des monnaies.

Récemment, le Zimbabwe n’a pas réussi à limiter l’offre de dollars zimbabwéens, poussant l’inflation à plus d’un million de pour cent en 2008 et rendant le dollar zimbabwéen sans aucune valeur. Actuellement, le taux d’inflation du Venezuela avoisine les 20 000% et les gens abandonnent le Bolívar et recourent au troc ou encore utilisent le dollar américain et d’autres devises. Le dollar américain a une histoire plus aboutie et a été relativement stable au cours de la dernière décennie, avec une inflation proche de 2%. La valeur de la monnaie est ni plus ni moins que celle que les gens attribuent à ce qu’ils veulent échanger.

Manipulation de la monnaie par l’Etat

Lorsque les gouvernements contractent ou gonflent la masse monétaire, ils taxent les gens qui la détiennent. Il est donc tentant pour les gouvernements cupides d’augmenter la masse monétaire et de laisser subsister des taux d’inflation élevés. Le gouvernement sud-africain vise à maintenir l’inflation annuelle entre 3% et 6%, beaucoup plus élevé que les objectifs américains et européens de 2%.

Il y a dix ans, le taux de change du Rand était de 7,50 rands contre un dollar américain, alors qu’aujourd’hui le même dollar vaut 12,5 rands. Une inflation élevée rend l’épargne difficile aux Sud-Africains pauvres parce qu’ils ont un accès limité à des comptes d’épargne ou d’investissement, ce qui fait que leurs économies perdent de la valeur. Le gouvernement sud-africain impose également des contrôles de change stricts sur ses citoyens qui essaient d’acheter d’autres devises. Les réglementations de contrôle des changes imposées par la loi limitent la liberté des résidents et des entreprises sud-africains désirant transférer de l’argent à l’étranger. Cela rend le Rand moins négociable, réduit sa liquidité et le rend moins susceptible d’être accepté dans une transaction.

Le gouvernement sud-africain, par exemple, devrait abandonner les contrôles de change coûteux et réviser progressivement à la baisse son objectif d’inflation, augmentant la négociabilité, l’acceptation et la stabilité du Rand.

Il deviendra alors moins contraignant pour les Sud-Africains d’épargner et plus facile pour eux d’être intégrés dans le monde du commerce international. Un Rand robuste permettrait un marché des changes liquide, car la liquidité garantit la qualité de la monnaie. Le Rand pourrait ne pas être en mesure de rivaliser avec les devises réserves mondiales (dollar américain, euro, yuans, yen et livre sterling) qui ont une longue histoire de stabilité et de bonne gestion, mais il est possible de commencer par lui apporter des améliorations immédiatement. Si le Rand maintient les caractéristiques d’une bonne monnaie, il fournira un moyen d’échange généralement accepté, une unité plus fiable pour mesurer le coût des biens et des services, un actif où la valeur peut être stockée à long terme, et un catalyseur pour une stabilité économique et une croissance réelle.

Luke Muller est un économiste indépendant. Article initialement publié en anglais par la Free Market Foundation – Traduction réalisée par Libre Afrique.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique.

Cette semaine d’août, en 1791

Cette semaine d’août, en 1791, celle de l’insurrection des esclaves de St-Domingue, devait changer le cours de l’histoire.

Combats vers les abolitions, chemins longs pour que s’affirment les identités. Jusque dans l’assiette ! Quand les graines muscadées du Monodora myristica dites ‘Pèbè’ font une divine soupe préparée par mon ami FATHI COCO REINARHZ à Jobourg, quand Fati NIANG invente l’afro-street-food au cul du camion BlackSpoon, quand Chef Pierre Thiam signe depuis New-York la carte du Nok-by-Alara de Lagos, quand Mutaro Balde fait merveille à Hong-Kong, comme encore Dieuveil Malonga en Allemagne, Marie -Caroline camara à Saint-Louis,  Loic Dablé et Anto Cocagne à Paris, Katlego Mlambo au Cap, une révolution est en marche. Emmenée par l’étoilé Akrame Benallal, couverts dressés à Paris, Bakou, Hong-Kong et Manille. Ce qu’ils affirment : les cuisines d’Afrique ont droit à la liberté comme toutes les autres.

Ambition pionnière donc politique pour tourner le dos de la casserole au folklorisme gros gras assaisonné d’Arôme M., métisser les saveurs d’enfance, ajuster les cuissons à la vie rapide, savoir parler des produits. Décoloniser les papilles.

The Way I Love You d’Aretha

En sortant du métro Southwark avec The Way I Love You d’Aretha, je braque un poulet grillé à la flamme mozambicaine chez Nando’s South Africa, endiablé du piment XX Peri-Peri ‘Œil d’oiseau’ – celui qui grimpe en haut de l’échelle de Scoville-, de quoi tenir sur tapis volant le jour et la nuit.

Samedi, la teuf d’été du Africa Centre Ltd de Londres, sur Great Suffolk, tiendra comme toujours ses promesses. # Ecobank Transnational Incorporated

‘Nigra sum, sed formosa’

‘Nigra sum, sed formosa’, sait-on depuis les temps salomoniens du Cantique des cantiques.

Et portant l’enfant sur les genoux, il y a eu Isis d’Héliopolis bien avant que la Vierge noire à l’Enfant ne fasse les riches heures de l’iconographie chrétienne. L’Assomption, que les orientaux appellent la Dormition, est ainsi définie comme dogme de foi par le Vatican depuis 1950. ርዕሰ አድባራት ቅድስተ ቅዱሳን ድንግል ማሪያም ፅዮን, l’église Sainte-Marie de Sion en Ethiopie, conserve, elle, l’Arche d’Alliance.

D’Aksoum à Soweto en passant par Port-au-Prince et Salvador de Bahia, ces mystères nous dépassent.

Rendre Internet plus utile pour davantage de personnes ?

Google News Lab Africa
Google News Lab Africa
Aujourd’hui, à l’occasion de notre deuxième événement Google pour le Nigéria, nous avons présenté de nouveaux produits et programmes destinés à permettre à un plus grand nombre de personnes au Nigéria et dans les autres pays africains de bénéficier des possibilités offertes par le Web.

Google Station : points d’accès Wi-Fi de haute qualité sur l’ensemble du territoire nigérian
Bien que l’accès à Internet gagne du terrain en Afrique, il reste limité. Seuls 35% des Africains ont accès à Internet, contre 48% en Asie, 67 en Amérique latine, 85 en Europe et 95 en Amérique du Nord. En Afrique, de nombreux utilisateurs Internet n’ont pas le Wi-Fi chez eux ; ils se servent donc de rares points d’accès Wi-Fi publics pour se connecter, communiquer et apprendre.

Aujourd’hui, nous présentons Google Station pour le Nigéria, un programme destiné à fournir des points d’accès Wi-Fi haut débit de qualité en partenariat avec 21st Century, l’un des plus importants fournisseurs de réseau à fibre du pays.

Google Station sera mis en place à 200 endroits dans cinq villes du Nigéria d’ici à la fin de l’année 2019, ce qui permettra à des millions de personnes d’avoir accès au Wi-Fi. Ces endroits incluront notamment des marchés, des infrastructures de transport, des centres commerciaux et des universités. Le Nigéria est le cinquième pays dans lequel nous lançons Google Station, après l’Inde, l’Indonésie, la Thaïlande et le Mexique.

Google Go : lecture à haute voix de pages Web
En avril, nous avons lancé Google Go, une application qui permet de profiter aisément d’Internet, même sur les smartphones avec une capacité de mémoire limitée ou sur des connexions capricieuses.

Nous allons désormais plus loin et présentons une nouvelle fonctionnalité de Google Go qui lit à haute voix des pages Web tout en surlignant les mots prononcés pour vous permettre de suivre la lecture. Cette nouvelle manière, simplifiée, d’utiliser Internet sera disponible pour des milliards de pages et dans 28 langues au cours des semaines à venir. Si vous souhaitez acquérir de nouvelles connaissances, si vous avez besoin de garder les mains libres, ou si vous voulez simplement vous détendre et laisser votre téléphone faire le travail, Google peut lire du contenu pour vous.

Google Search et Google Maps : vous aident à trouver ce que vous cherchez
En mars, nous avons lancé notre outil de recherche d’emploi au Nigéria, au Kenya et en Afrique du Sud. Cette semaine, nous allons l’étendre à 32 autres pays africains. Au Nigéria, nous lancerons également un nouvel outil de recherche qui permettra d’examiner ses conditions de santé à partir de symptômes. En outre, notre nouvel outil de recherche de recettes vous permet d’étudier facilement différents choix de plats populaires lorsque vous en avez besoin. Avez-vous envie du riz jollof ?

Quant à Google Maps Go, nous y ajouterons une fonctionnalité de navigation qui permettra aux utilisateurs dotés d’un téléphone mobile avec une capacité de mémoire limitée ou d’une connexion capricieuse d’utiliser la navigation étape par étape, qu’ils voyagent en voiture, en bus ou à pied.

Nous allons également intégrer plus de points de repère et de sites naturels nigérians dans StreetView afin que les Nigérians et d’autres personnes puissent mieux connaître le pays. Il est désormais possible de visiter virtuellement le Musée national à Lagos, le rocher d’Olumo à Abeokuta, le Centre géographique du Nigéria à Abuja, le Centre de conservation de Lekki, et bien d’autres sites – tout cela à partir d’un téléphone mobile.

YouTube Go : meilleur contrôle sur les vidéos téléchargées
Il y a un an, nous avons lancé YouTube Go, une application conçue pour améliorer l’expérience de visualisation de vidéos lorsque la connexion est lente. Elle permet de contrôler la quantité de données utilisées pour regarder une vidéo en streaming ou la télécharger, et de partager des vidéos avec des amis situés à proximité.

Certains utilisateurs nous ont signalé qu’ils aimeraient parcourir les vidéos téléchargées sur YouTube Go directement à partir de leur galerie. Cela sera possible avant la fin de l’année. Grâce au lancement du fichier vidéo .yt, les vidéos que vous téléchargerez sur YouTube Go se comporteront davantage comme des fichiers, ce qui vous permettra de les partager par le biais de diverses applications ou d’en supprimer une grande quantité. Il suffit d’appuyer sur la vidéo pour qu’elle soit automatiquement lue dans YouTube Go.

Se développer avec Google
Il y a un an, nous avons présenté des initiatives destinées à doter leurs bénéficiaires de compétences et d’outils appropriés afin que le monde numérique leur profite directement, mais aussi à leurs activités et communautés.

À ce jour, notre programme de compétences numériques nous a permis de former plus de 2,5 millions d’Africains sur les 10 millions prévus. Nous avons également formé plus de 9000 développeurs africains qui sont en passe d’obtenir une certification Google. En outre, en partenariat avec Udacity et Andela, nous avons octroyé 15 000 bourses pour une formation spécifique de 2 mois et 500 bourses pour suivre un Nanodegree d’une durée de 6 mois à des développeurs aspirants ou professionnels de plusieurs pays africains.

Soutien en faveur de start-ups et d’organisations à but non lucratif
En mars, nous avons lancé la première classe du programme Launchpad Accelerator Africa destiné à fournir une aide financière de plus de 3 millions de dollars à des start-ups technologiques basées en Afrique. Ce programme prévoit de l’accompagnement, la mise à disposition d’espaces de travail et un accès à la technologie. 12 start-ups ont été sélectionnées, soutenues par plus de 20 équipes de Google et 40 mentors de neuf pays. Ces start-ups ont directement créé 132 emplois et, ensemble, elles ont récolté plus de 7 millions de dollars. Leurs produits sont utilisés par environ 4,5 millions de personnes.

Le Google Impact Challenge, qui se poursuit, fait partie de l’investissement de 20 millions de dollars prévu par Google.org pour l’Afrique au cours des 5 prochaines années. Nous avons clôturé le processus de candidature après avoir reçu plus de 5500 demandes. Nous sommes à présent engagés dans le processus de sélection des 36 innovateurs à but non lucratif et entreprises sociales qui utilisent le mieux la technologie pour s’attaquer aux plus grands défis auxquels est confrontée l’Afrique.

Android Go : rendre l’informatique accessible à un plus grand nombre de personnes

Nous souhaitons que les personnes qui se connectent pour la première fois bénéficient d’une technologie performante et fiable sur leur smartphone. C’est pourquoi nous avons lancé cette année Android 8.1 (Go Edition) au Nigéria et dans 29 autres pays africains. Android Go est une configuration d’Android optimisée pour les smartphones dotés de 1 Go de mémoire, voire moins. En améliorant nos applications Google pré-installées afin qu’elles prennent 50% d’espace en moins, nous avons doublé la capacité de stockage disponible sur les appareils d’entrée de gamme.

Sur tout le territoire africain, Transsion, Nokia, Huawei et Mobicel ont lancé plusieurs appareils qui coûtent à partir de 17 000 nairas. Grâce à Android Go, les appareils d’entrée de gamme sont désormais des smartphones accessibles et pleinement opérationnels, qui permettent de naviguer sur Internet et d’utiliser des applications.

Tout cela fait partie intégrante de notre objectif, qui est d’aider davantage de personnes à avoir accès à l’informatique, et de notre investissement permanent dans le développement de plates-formes et de produits utiles à des milliards de personnes et qui aident chacun à profiter au maximum d’Internet.

Publié par Juliet Ehimuan-Chiazor
Directrice de pays, Google Nigéria

Inondations en Côte d’Ivoire: le chaos ?

La saison des pluies est de retour. Cette année, elle affiche un bilan très lourd: plus de 20 morts, des éboulements de routes et de maisons. Dans ce chaos, les mêmes questions reviennent : Pourquoi chaque année, l’on assiste au même scénario dramatique? Qui en est le responsable ?

A l’origine le déficit d’offre

Il n’est un secret pour personne que le pays connaît un déficit de logements. En effet, selon une étude réalisée, l’an dernier, par l’union nationale des fonctionnaires, il faut plus de 600.000 logements pour satisfaire une demande de plus en plus pressante. Pour y arriver, il est besoin de construire en moyenne 25.000 logements par an. Malheureusement, le gouvernement ivoirien n’a pas anticipé cette demande.

D’aucuns estimeront que c’est le manque de planification par le gouvernement ivoirien qui est à l’origine de ce déficit. Bien au contraire, c’est la planification centralisée avec ses limites dans la collection des informations et sa faible réactivité, qui expliquent que les bureaucrates dans l’administration centrales sont incapables de répondre aux vrais besoins des populations, encore moins à les prévoir.

A titre d’illustration, les plans de zonage déterminant l’allocation du foncier entre les différents usages (résidentiel, commercial, industriel, etc.) ne correspondent pas toujours à la réalité du terrain, et sont décidées souvent en dehors de toute logique économique. Cette allocation bureaucratique du foncier se traduit par l’imposition des restrictions sur des terres disponibles. D’où la rareté des terres constructibles entraînant la flambée des prix et du coût de revient des logements. A Abidjan, le prix moyen mensuel du loyer d’un studio dans la commune de Cocody gravite autour de 70 000 francs CFA et 40 000 dans la commune de Yopougon alors que le SMIG est de 60 000 francs CFA. Ces prix n’étant pas accessibles à tous, une partie de la demande s’en trouve exclue, ce qui explique l’installation de populations à faible revenu dans des bidonvilles ou sur des sites à risques.

Des réglementations incitant à l’incivisme et à la corruption

Le processus d’acquisition d’un permis de construire présente des dysfonctionnements favorisant la corruption et l’incivisme. Ainsi, les personnes physiques doivent débourser la somme de 50 mille francs CFA contre 100 mille pour les opérations immobilières pour obtenir en 31 jours (chiffre officiel) le permis de construire de la mairie. Ce délai s’allonge à 41 jours pour le permis de construire ministériel et un coût annexe de l’arrêté de concession définitive variant en 81 mille et 101 mille francs CFA.

Dès lors, le processus d’obtention du permis de construire devient long et compliqué. Selon le dernier classement Doing Business qui enregistre les procédures, le temps et les coûts qui sont nécessaires à la construction d’un entrepôt, le pays occupe le 152ème rang mondial (162 jours et 4,5 % du coût de l’entrepôt) contre 134 jours et 6,2% au Mali (124ème) et 110 jours et 18,5% au Nigéria (147ème).

Aussi, certaines règles encadrant les conditions requises à chaque étape du processus d’obtention du permis laissent un pouvoir discrétionnaire aux agents de l’administration, notamment les servitudes de salubrité, de sécurité publique, de caractère architectural et de conservation des sites. Usant de ce pouvoir discrétionnaire, ils peuvent extorquer des pots-de-vin aux usagers.

 

Les inondations ont aussi révélées des constructions sur des voies d’écoulement des eaux en violation des normes

Comment les propriétaires de cet immeuble ont pu obtenir le permis de construire? Le non respect du plan directeur de la ville d’Abidjan est monnaie courante en raison de la corruption des responsables censés veiller sur le respect des normes.

Des quartiers ont été construits sans un réseau d’évacuation d’eau efficace. Ainsi, les ordures sont constamment déversées dans les caniveaux empêchant les eaux de ruisseler normalement. C’est le cas du quartier Riviera Bonoumin de la commune de Cocody où 22 villas ont été détruites à cause d’un immeuble (Immeuble Bahia) de 7 étages construit sur les voies d’évacuation des eaux et bouchant les canalisations. Les eaux ont envahi et détruit ces villas.

La nécessité d’une approche décentralisée favorable à l’entrepreneur

Les gouvernements successifs semblent agir chaque année dans l’urgence sans un plan global pour sortir du gouffre des inondations. Pour être efficace, ce plan ne devrait pas être confiné à l’assainissement mais prendre en compte tous les autres aspects connexes. Ainsi, le plan d’aménagement du territoire national devrait être adapté aux réalités locales à travers une approche décentralisée impliquant les populations à la base.

Il faudrait intégrer la gouvernance électronique dans le processus d’obtention du permis de construire

La prise en compte des réalités de chaque région pourrait réduire les conflits fonciers récurrents. En mai dernier, l’ex ministre de la construction, du logement et de l’urbanisme, Claude Isaac Dé avait suspendu la délivrance des ACD : 5 000 litiges fonciers ont été enregistrés à Abidjan et Grand-Bassam.

Ensuite, il faudrait intégrer la gouvernance électronique dans le processus d’obtention du permis de construire à toutes les étapes de sorte à réduire le contact entre les agents de l’administration et les usagers. Il est besoin également de réduire et harmoniser les délais et les coûts d’obtention du permis de construction délivré par les mairies et le ministère en précisant les règles afin de limiter le pouvoir discrétionnaire des fonctionnaires.

Par ailleurs, une plus grande implication du secteur privé contribuerait à relever le double défi de financement des projets immobiliers et de gestion des logements. Un allègement des conditions de création et d’exploitation d’entreprises immobilières renforcerait le professionnalisme et réduirait la part de l’informel. Et ainsi engendrer une saine concurrence susceptible de faire baisser les prix et démocratiser l’accès au logement pour les populations à faible revenu. Pour ce faire l’amélioration continue de l’environnement des affaires et un allègement fiscal attractif sont incontournables pour accroître les investissements et donc l’offre de logements ainsi que leurs coûts sur le marché.

Enfin, la mise en œuvre du schéma directeur d’assainissement et de drainage du District autonome d’Abidjan (530 milliards de francs CFA sur la période 2018 à 2033), adopté, le 16 mai dernier, devra prendre en compte un volet d’éducation des populations à la culture de la salubrité en impliquant les collectivités territoriales.

Prévenir efficacement les inondations dans l’avenir nécessite un plan global intégrant des alternatives aux différents déterminants. Pour y arriver, le gouvernement se doit d’assumer ses responsabilités en offrant un cadre incitatif et responsabilisant aux entrepreneurs pour qu’ils répondent aux besoins des Ivoiriens.

FANGNARIGA YEO, activiste des droits de l’homme et blogueur. Le 13 août 2018.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique

Digital Africa 3ème édition

Digital Africa
Digital Africa

La troisième édition de l’initiative Digital Africa est dédiée à la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes sur le continent africain

Le concours s’adresse aux start-up dirigées par des femmes et aux start-up qui proposent des services innovants qui agissent en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes.
Le contexte:

L’égalité entre les femmes et les hommes est la grande cause du quinquennat français, et constitue un axe stratégique de l’AFD. A ce titre, l’AFD s’est engagée à ce que 50% du volume de ses engagements annuels soient dédiés à l’égalité entre les femmes et les hommes.

Les interventions de l’AFD visant la réduction des inégalités entre femmes et hommes sont structurées autour de 5 grands enjeux:

  1. Garantir l’accès aux services de base ;
  2. Lutter contre les violences faites aux femmes ;
  3. Garantir l’accès aux opportunités de formation et d’emploi ;
  4. Garantir la participation des femmes aux prises de décision et à la gouvernance des projets
  5. Uniquement dans le cadre des projets OSC : Changer les représentations qui fondent les inégalités de genre.
OBJECTIF

Le numérique au service de l’égalité entre les femmes et les hommes
La transition numérique constitue une opportunité pour le développement de services en faveur de l’inclusion sociale, et constitue un accélérateur pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD). L’égalité entre les femmes et les hommes et l’autonomisation des femmes sont au cœur de l’agenda international du développement durable.

Une édition Digital Africa dédiée à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes

La troisième édition de l’initiative Digital Africa est dédiée à la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes sur le continent africain. Le concours s’adresse aux start-up dirigées par des femmes et aux start-up qui proposent des services innovants qui agissent en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes.

Découvrir le Digital Africa sur le site de l’Agence Française de Développement

Fierté levantine, voici le Sursock Museum

Fierté levantine, voici le Sursock Museum que dirige Zeina Arida.

Précipité de civilisation, limon de l’histoire, visions facettées : ‘un passé pas si tranquille’. Celui – assemblé comme un livre d’images susceptible de réanimer la mémoire étouffée – de luttes politiques lointaines, piquetées au grain Kodachrome. L’âge des combats anti-impérialistes et des mobilisations pour la Palestine, comme au printemps 78 à l’Université arabe de Beyrouth, quarante ans déjà. Pour les curatrices Kristine Khouri et Rasha Salti, l’entrelacs de l’enquête Past Disquiet dessine d’étonnants spectres – comme l’Alexandrin Claude Lazar – et de hautes luttes.

A vivre en ce palais aux volumes nouveaux signés Jean-Michel Wilmotte et Jacques Aboukhaled.

# Museu d’Art Contemporani de Barcelona (MACBA) Sharjah Art Foundation @Arab Image Foundation

La course pour l’accès à l’électricité

 

  • Un milliard d’habitants vivent encore sans électricité, mais un certain nombre de pays qui ont su adopter de nouvelles approches sont parvenus à étendre l’accès à l’électricité à des millions de personnes ces dernières années.
  • En Afrique subsaharienne, le nombre d’habitants qui accèdent à l’électricité dépasse pour la première fois la croissance de la population. Et les progrès sont encore plus rapides en Asie du Sud.
  • Il reste cependant beaucoup à faire pour concrétiser l’électrification universelle d’ici 2030, conformément au 7e Objectif de développement durable (ODD). C’est pourquoi la Banque mondiale s’emploie à accroître considérablement ses financements en faveur des programmes d’accès à l’énergie, en accordant une place croissante aux projets de développement de mini-réseaux électriques et de solutions hors réseau.

Les locaux l’appellent « mini Africa ». On y trouve de tout, de l’électronique à l’électroménager en passant par les jouets et les vêtements. Le marché de Sabon Gari est l’un des plus grands du Nigéria. Il est alimenté en électricité par un mini-réseau solaire, synonyme d’économies considérables pour les commerçants, contraints auparavant de recourir à de coûteux générateurs diesel.

À plus de 8 000 kilomètres de là, à Monpura, Lhota Khatun travaille de chez elle comme couturière. L’installation d’un mini-réseau solaire sur cette île reculée du Bangladesh lui permet depuis 2016 de travailler le soir à la lumière électrique quand ses enfants sont couchés.

De Sabon Gari à Monpura, de nombreux habitants à travers le monde bénéficient désormais d’une productivité accrue et de la possibilité d’accéder à un meilleur niveau de vie grâce à un approvisionnement électrique fiable et à un coût abordable.

L’énergie est au cœur du développement. L’accès à l’électricité sécurise les populations, favorise l’activité des petites entreprises et fait fonctionner des services essentiels, tels que les cliniques et les écoles. En outre, l’énergie rend possibles les investissements, les innovations et l’apparition de secteurs nouveaux qui tirent l’emploi et la croissance de toute une économie.

La Banque mondiale s’attache à collaborer avec chacun de ses pays clients afin de mettre en place des solutions qui correspondent à ses besoins énergétiques spécifiques. Une démarche pilotée par les pays eux-mêmes et couronnée de succès, comme en témoignent nombre d’exemples dans le monde entier.

Au Nigéria, un nouveau programme d’électrification doté de 350 millions de dollars devrait attirer 410 millions d’investissements privés et donner naissance à un marché dynamique pour les solutions énergétiques autonomes (mini-réseaux et hors réseau).

Au Kenya, la Banque mondiale appuie plus de 1,3 milliard d’investissements dans le développement du réseau électrique (production, transport et distribution), mais aussi de systèmes hors-réseau. Ces investissements ont permis de quasiment doubler le taux d’accès à l’électricité, qui a grimpé de 23 à 56 % entre 2009 et 2016. Un nouveau projet de 150 millions de dollars va permettre à 240 000 ménages supplémentaires vivant dans des zones plus pauvres et reculées de bénéficier de solutions autonomes.

Au Bangladesh, la Banque apporte son soutien au plus vaste programme de développement de l’énergie solaire hors réseau, dont l’objectif est de doter quatre millions de ménages de systèmes à usage domestique, de fournir 1 000 pompes d’irrigation et de déployer 13 mini-réseaux. Ce programme a déjà permis à plus de 18,5 millions d’habitants des zones rurales de bénéficier d’un accès fiable à l’électricité grâce à la production solaire.

Sur la période 2014-2017, plus de 45 millions de personnes au total ont eu accès à l’électricité ou bénéficié de services améliorés grâce à des projets financés par la Banque mondiale.


« Nous avons accompli de grandes avancées en permettant à des millions de personnes, parmi les plus défavorisées et dans des conditions difficiles, d’accéder à l’électricité. Mais il n’y a pas de temps à perdre, car un milliard d’individus dans le monde sont encore privés d’électricité. Nous sommes déterminés à aider les pays à déployer des approches qui leur permettront d’étendre ces services à tous leurs habitants.  »
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Riccardo Puliti
Directeur principal du pôle Énergie et industries extractives de la Banque mondiale

Les progrès se sont accélérés ces dernières années. L’Afrique subsaharienne a commencé finalement à réduire son déficit énergétique, tandis que l’Inde rattrape son retard à un rythme inégalé dans le monde : plus de 30 millions d’Indiens supplémentaires ont accès à l’électricité chaque année. Plusieurs pays pionniers sont parvenus à étendre rapidement les services d’électricité grâce à des approches innovantes visant à développer le réseau tout en promouvant les solutions hors réseau, à planifier les efforts nationaux sur le long terme et à accorder une place centrale à la qualité et au coût des services.

La réussite de ces approches a conduit de nombreux pays à intensifier leurs programmes d’accès à l’énergie et à solliciter l’aide de la Banque mondiale. Une hausse de la demande que reflète le portefeuille de la Banque : ces dernières années, ses financements dans ce domaine se sont élevés en moyenne à 900 millions de dollars par an et ont atteint 1,4 milliard en 2017.

La progression la plus rapide concerne les programmes de développement de mini-réseaux et de solutions hors réseau, avec des financements qui sont passés d’environ 200 millions de dollars par an ces dernières années à 600 millions en 2017. La Banque mondiale est en bonne voie pour atteindre son objectif concernant le déploiement d’installations solaires domestiques dans les pays en développement, à savoir couvrir 20 % des investissements nécessaires dans ce domaine au cours des quatre prochaines années.

Ces avancées seront discutées lors de l’édition 2018 du Forum politique de haut niveau pour le développement durable, dans le cadre de l’examen des cibles relatives à l’énergie (ODD 7). Car si effectivement l’accès universel à l’énergie progresse, plus de 600 millions de personnes dans le monde n’auront toujours pas accès à l’électricité en 2030 si les choses n’avancent pas plus vite. Ce qui aura des conséquences désastreuses sur les perspectives économiques, mais aussi la santé et l’éducation d’une partie nombreuse de la population mondiale.

Pour parvenir à accélérer les progrès, il faudra compter sur le rôle du secteur privé. La Banque mondiale s’emploie activement à promouvoir les investissements privés dans les projets d’accès à l’énergie en accompagnant la mise en place de politiques publiques favorables, en faisant la démonstration de la viabilité de modèles d’activité innovants et en fournissant des financements ciblés pour encourager le financement commercial.

En Haïti, un projet appuyé par la Banque mondiale et les Fonds d’investissement climatiques a mis en place un dispositif de financement destiné à fournir des subventions et des prêts aux entreprises développant des mini-réseaux et des solutions hors réseau. Ce projet devrait à terme permettre de mobiliser 45 millions de dollars de ressources privées et d’apporter l’électricité à 10 % de la population haïtienne.

Les innovations technologiques jouent également un rôle capital. Les progrès de la cartographie et de la géolocalisation permettent désormais d’identifier les populations privées d’électricité avec un niveau de précision et d’exactitude sans précédent, et d’améliorer ainsi radicalement la planification. Grâce à cette méthode, l’Agence d’électrification rurale du Nigéria localise actuellement plus de 200 sites où seront déployés des mini-réseaux électriques.

La Banque mondiale est déterminée à aider les pays à exploiter l’innovation technologique, financière et stratégique pour parvenir à accélérer le développement de services d’électricité fiables et à un coût abordable, et en finir ainsi avec la pauvreté énergétique.

Événement #AFRICAISCALLINGYOU #ORAN

Évènement #AFRICAISCALLINGYOU (#AICY18) #ORAN

WELCOMING DIASPORAS et WELDIZ ont le plaisir de vous présenter la 3ème édition d’#AFRICAISCALLINGYOU (#AICY18) ORAN. Du 21 au 28 Octobre 2018, un programme économique social et culturel, ainsi qu’un bootcamp d’innovation sociale se tiendront sur 5 DATES et 4 LIEUX. L’Algérie, sa diaspora et l’Afrique 4.0 seront mis à l’honneur.

Nous lançons un appel à projets innovants jusqu’au 31 Août 2018 pour sélectionner les participants au bootcamp : 3 types de profils / 20 projets seront retenus :

  • Personnes établies à l’étranger souhaitant développer un projet en Algérie.
  • Résidents algériens souhaitant développer un projet en Algérie.
  • Résidents algériens souhaitant développer un projet à l’international.

Parmi les 20 projets sélectionnés, un nombre de places sera réservé pour des projets à impact positif pour la ville d’Oran et /ou répondant à des problématiques/besoins/challenges auxquels va devoir faire face Oran à l’horizon des jeux méditerranéen 2021.

Nous encourager des projets qui concilient performance économique, innovation, solidarité, utilité sociale, culturelle et impact environnemental positif.

Le programme du Bootcamp d’Innovation Sociale se déroulera sur une année avec 3 temps forts :

  • du 21 au 28 OCTOBRE 2018 à Oran: Semaine Start
  • Une semaine de formations sur divers thèmes, spécifiques au contexte algérien et aux contraintes de mobilité pour créer une dynamique une émulation, des synergies et des connections.
  • En parallèle de cette semaine Start, auront lieu des événements culturels, sociaux et économiques à Oran.
  • Mars 2019 à Bondy (région parisienne, à l’IRD): week-end de 3 jours de mi-parcours pour les bootcampers
  • Fin Août 2019 à Alger: Weekend de clôture avec journées de formations, Hackathon, bilan, awards.

Pendant toute l’année, les porteurs de projets bénéficient d’un mentoring personnalisé et sont intégrés dans le réseau d’experts Welcoming Diasporas.

Tu es #STARTUPER ? Tu as un #PROJET pour l’#AFRIQUE pour l’#ALGERIE ? Pour Oran ? ou/et dédiée aux jeux méditerranéens 2021 ? Passe de l’idée à l’action lors de notre programme @AfricaisCallingYou #Oran #Paris #Alger organisé par @Welcoming Diasporas et @Weldiz. Avant le 31 Août répond à l’APPEL À CANDIDATURE ici  https://bit.ly/2nwGA85

42° près du parc à girafes d’Al Aïn

Avec 42° près du parc à girafes d’Al Aïn, la ville aux tombes circulaires serties de mystère depuis 4500 ans, ascension recommandée vers le Jebel Hafeet, sommet de l’émirat d’Abu Dhabi à 1240 m.

Point commun entre le Mercure Grand Jebel Hafeet, le Club-house du golf de Yamoussoukro et le Parc-des-Princes : Roger Taillibert, plus de 90 printemps, architecte français de renommée mondiale. Le maître, qui a signé des choses géantes tout autour de la planète, sculpte ici un petit ovni de béton posé à la bascule du vide, face au ‘Désert des Déserts’ cher à Wilfred Thesiger, cet Anglais d’Abyssinie qui marchait dans les dunes avec un Leïca et un seul livre, Guerre et Paix. Cabane spatiale millésime 2001 – clin d’œil involontaire à l’Odyssée kubrickienne -, l’auberge AccorHotels permet de se réfugier au cœur du monde de Taillibert, dans une ammonite précontrainte creusée d’un atrium végétalisé.

Comme le béton, selon la formule de Le Corbusier, la nature, elle-aussi, « ne triche pas ».

# Mohamed Alaa

Tabler sur la force de caractère des femmes

Enfant, j’ai beaucoup aidé ma mère à cultiver des légumes. Nous vivions dans une ferme urbaine dans la lointaine banlieue d’Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie.

C’est là, en travaillant à la ferme avec mes frères et sœurs et en observant ma mère consacrer toute son énergie à obtenir les meilleures récoltes possibles, que j’ai compris à quel point l’agriculture pouvait être une aventure aussi redoutable que passionnante pour une paysanne dans un pays à faible revenu. Face à l’adversité — rudesse du climat, vols de récolte ou encore manque d’intrants, de main-d’œuvre et de services nécessaires — ma mère ne cédait jamais et continuait à tout gérer, ne négligeant ni ses quatre enfants ni les tâches ménagères.

Des femmes qui cherchent un emploi en Ouganda - Crédit photo Thierry Barbaut www.barbaut.net
Des femmes qui cherchent un emploi en Ouganda – Crédit photo Thierry Barbaut www.barbaut.net

Quoi qu’il arrive, elle faisait preuve de persévérance, de sens des responsabilités et d’optimisme. Cette force intérieure que je voyais s’exprimer au quotidien, ce cran (a) dont elle faisait preuve, lui permettait de surmonter toutes les difficultés et de faire fructifier l’exploitation familiale. Son enthousiasme et son ardeur au travail étaient contagieux, ce dont nos voisins se sont rendus compte le jour où elle s’est engagée bénévolement dans une organisation locale sans but lucratif de soutien aux femmes agricultrices. Grâce à elle, plus de 400 femmes venues de régions pauvres ont appris à devenir autonomes en plantant et en vendant des légumes qui leur rapportaient un revenu stable. Toutes ces femmes avaient en commun une volonté farouche, refusant de se laisser abattre, quelles que soient les épreuves.

La culture et la vente des récoltes sont deux étapes vitales pour créer et faire prospérer une activité agricole. Les agriculteurs qui se lancent dans les cultures de rapport doivent notamment supporter de lourds investissements dans la main-d’œuvre et les intrants, en plus de posséder les connaissances pratiques et commerciales requises. S’ils vivent dans un pays en développement, de multiples difficultés vont se rajouter, comme les problèmes d’accès aux marchés, le manque d’intrants de qualité et le caractère embryonnaire des places financières — tous facteurs qui augmentent les coûts, les risques et le caractère aléatoire de ces investissements. Et du fait de la persistance des normes sociales sur la place respective des femmes et des hommes dans l’agriculture, ces obstacles seront encore plus prégnants pour les femmes.

Selon des données du Laboratoire d’innovation de la Banque mondiale sur le genre et l’égalité des sexes en Afrique (GIL) collectées au Malawi, ce sont leurs compétences entrepreneuriales non cognitives ou leurs qualités personnelles, comme la persévérance, l’optimisme et la passion du travail qui peuvent aider les femmes à surmonter ces difficultés et à se tourner vers les cultures de rapport pour construire une activité agricole rentable. Le GIL a analysé des données recueillies auprès de 500 ménages agricoles malawiens, en s’attachant particulièrement au lien entre savoirs comportementaux des agricultrices et conversion à la culture du tabac, une activité extrêmement rentable. Résultat, les exploitations gérées par des femmes ayant des qualités personnelles supérieures avaient nettement plus de probabilité de produire du tabac que les exploitations gérées par des individus aux compétences sociales moins affirmées. Conclusion, ces compétences non cognitives peuvent avoir un effet accru sur la rentabilité d’une exploitation agricole. L’étude suggère que les responsables politiques devraient concevoir des interventions visant à développer ce type de qualités chez les agricultrices, dans le but de conforter leur indépendance et leur autonomisation économique.

Toujours en Afrique, une autre évaluation d’impact réalisée par le GIL au Togo met en évidencel’importance des savoirs comportementaux, cette fois-ci en milieu urbain. L’expérience a montré que le fait d’apprendre aux femmes à développer leur sens des affaires lors d’une formation à l’initiative personnelle était plus efficace qu’une formation commerciale classique qui leur apprend à accroître leurs profits, innover davantage et s’affirmer dans leur secteur. Encouragé par ces résultats prometteurs au Malawi et au Togo, le GIL réalise actuellement un essai randomisé contrôlé au Mozambique afin de mesurer l’impact d’une formation à l’initiative personnelle sur les femmes agricultrices.

Les données expérimentales du GIL et l’expérience personnelle que j’ai pu acquérir en observant ma mère et d’autres agricultrices de Mongolie ont conforté l’idée que je me fais du rôle clé des compétences non cognitives pour stimuler la productivité agricole et faire reculer la pauvreté. Nous manquons cependant encore de données probantes pour comprendre plus finement l’impact de ces compétences dans d’autres contextes et savoir quelles sont les interventions les plus efficaces pour développer ces qualités chez les femmes agricultrices. D’où cet appel lancé aux responsables politiques du monde entier : il faut privilégier la conception, la mise en place à titre pilote et l’évaluation de programmes fondés sur des données probantes qui permettent de conforter ces aptitudes comportementales chez les femmes agricultrices partout dans le monde, en tablant sur cette incroyable force d’âme qui les caractérise…

Par RENTSENKHAND « HANDAA » ENKH-AMGALAN

Cyclisme, 10 ans pour le tour du Rwanda

La 10ème édition du tour du Rwanda, rendez-vous annuel des passionnés du cyclisme africain, se tiendra cette année du 5 au 12 août 2018. Canal+, partenaire de cette édition anniversaire, diffusera l’ensemble des étapes du tour sur sa chaine dédiée : A+ Sport.

Canal+ réaffirme son engagement en faveur du sport de haut niveau en Afrique pour la 10ème édition du Tour du Rwanda, qui se tiendra du 5 au 12 août au Rwanda.

Au total, 17 équipes de cinq coureurs seront sur la ligne de départ à Kigali avant d’effectuer huit étapes à travers le Rwanda.

Remportée l’année dernière par le rwandais Areruya Joseph, cette édition rassemblera 16 équipes sur la ligne de départ.

Tout au long de la course, A+ SPORT diffusera un résumé quotidien des grands temps forts de chaque étape à 20H30 UTC. À l’issue des 8 jours de course, un compte-rendu final de la compétition d’une durée de 26 minutes sera diffusé le 12 août à 20H40 UTC

La course se déroulera en 8 étapes et traversera l’ensemble du pays :
• Étape 1 : Rwamagana à Kigali (Dimanche 5 août)
• Étape 2 : Kigali à Huye
• Étape 3 : Huye à Musanze
• Étape 4 : Musanze à Rubavu
• Étape 5 : Karongi à Rubavu
• Étape 6 : Rubavu à Kinigi Parc des volcans
• Étape 7 : Kinigi Parc des volcans à Musanze
• Étape 8 : Musanze à Kigali
« Le tour du Rwanda fête son 10ème anniversaire cette année. Un anniversaire symbolique qui est la preuve d’un travail constant des équipes et d’intérêt croissant du public. Canal+ est fier d’être partenaire de ce rendez-vous annuel et d’offrir de la visibilité à ce tour de haut niveau », déclare David Mignot, Directeur Général de Canal+ Afrique.

A Byblos ce soir

A Byblos ce soir, la diva rock finlandaise Tarja Turunen, avant Nana Mouskouri le 21 août.

Tous à la limonade chez Roger Abed, temple du poisson grillé et haut lieu de la vibe de Jbeil. Les Cananéens gardent le tempo depuis 7000 ans, ayant vu passer Egyptiens – auxquels ils empruntèrent le papyrus pour inventer l’alphabet de la cité Etat –, Perses, Grecs, Romains, Arabes, Génois, etc. Alors, une Finlandaise gothique, ce sera un joli moment, et merci au Festival international de Byblos soutenu par IBL Bank sal. Incomparable Liban.

Selon votre géographie, bonne escale aussi au Hôtel Byblos Saint-Tropez, autre annexe du bonheur.

K1 Rastafari ça vous dit ?

K1 Rastafari ça vous dit ?

Donc Nairobi ce jeudi pour la OneLove Party au Klubhouse, Rasta-M-Pesa. Le K1 visité par Geraldine de Bastion pour son film L’Afrique, terre promise du numérique en rattrapage sur le web Arte jusqu’au 29 août. Fascinante plongée dans l’univers de iHub Nairobi, PayGo Energy, BRCK et Cie. L’énergie, la beauté, la vie, ça avait bien commencé avec la captain Irene Koki Mutungi, dompteuse du Boeing aller.

Un flash dans chaque œil pour oublier qu’une génération perdue de l’Afrique est en train de pourrir au nord, une sorte de tribu de débiles habillés en survêts et coiffés de casquettes d’archiprêtre. Eux n’inventent rien, ils se bastonnent à Orly, volent des parfums à deux balles au Duty et ratent leur vol Cheap-Air (compagnie hispano-germanique, hôtesses poilues en chemisier rayonne, RedB à volonté).

Music Time in Africa défie le temps

Left to Right: Stanley Enow, Magasco, Heather Maxwell, and Mr. Leo.

À deux pas du Congrès des États-Unis, la productrice et présentatrice de radio Heather Maxwell enregistre son émission. Au programme ce jour-là : chansons, histoires, bavardages en anglais comme en français et même un peu de danse au rythme des morceaux de ses invités, quatre des plus grandes pop stars du Cameroun.

Bienvenue dans le studio de Music Time in Africa.

Cette émission de la Voix de l’Amérique attire chaque semaine douze millions d’auditeurs, parfois plus, tous désireux d’écouter de la musique africaine, des derniers tubes de hip-hop à des classiques de jazz, en passant par du gospel et des chants traditionnels de pays et cultures variés.

Un mélange des genres qui séduit un public composé d’Africains d’Afrique, mais aussi de membres de la diaspora ainsi que de fans de musique africaine dans le monde entier.

Music Time in Africa est l’émission en anglais la plus ancienne de la Voix de l’Amérique. Elle a démarré en 1965 avec, aux commandes, l’ethnomusicologue Leo Sarkisian (décédé en juin 2018), qui a contribué entre autres à faire connaître le chanteur nigérian Fela Kuti.

En 2012, M. Sarkisian a passé le relais à Heather Maxwell, une chanteuse de jazz et compositrice, diplômée d’un doctorat d’ethnomusicologie. Heather a grandi dans la musique. Elle chantait notamment dans le groupe de gospel de sa famille et a même envisagé de devenir chanteuse d’opéra. Elle a été volontaire au sein du Corps de la Paix et, plus tard, elle a obtenu une bourse Fulbright pour étudier au Mali. C’est un de ses professeurs de l’université du Michigan qui l’a vivement recommandée à M. Sarkisian, certain qu’elle possédait les qualifications uniques nécessaires pour lui succéder.

Aujourd’hui, le public d’Heather Maxwell la suit non seulement sur les ondes AM mais aussi sur internet, par le biais des réseaux sociaux, et même sur des stations de radio FM. Ils peuvent également regarder des passages de l’émission en direct sur Facebook Live.

 gauche, Heather Maxwell vue du dessus, en train de lire un script. Au milieu, un panneau lumineux portant les mots « mic on ». À droite, Heather Maxwell en train de parler dans un micro (D.A

Heather Maxwell, ethnomusicologue et chanteuse, partage sa passion pour
la musique africaine en tout genre lors de son émission hebdomadaire.

Heather prépare toujours un script mais elle n’hésite jamais à s’en écarter pour laisser place à la spontanéité. L’émission, enregistrée quelques jours avant sa diffusion, commence souvent par quelques airs traditionnels, puis elle vogue d’un genre à l’autre, de la highlife du Ghana à l’afrobeat du Nigéria, en passant par le soukous de la RDC ou le hipco du Libéria.

« Vous êtes embarqués pour une émission géniale aujourd’hui, et ça pour plein de raisons, lance-t-elle. D’abord, j’ai une liste de chansons fantastique, des airs nouveaux et anciens du Sénégal, du Nigéria, d’Angola, du Kenya, du Zimbabwe, la chanson de la semaine d’Ouganda. »

Sa liste de chansons, elle la prépare après avoir écouté 25 heures de morceaux tirés des centaines de CD qui tapissent les murs de son bureau et de nouveaux titres reçus au quotidien. Ce jour-là, un musicien malien nommé aux Grammy Awards venait de lui envoyer une nouvelle chanson par WhatsApp.

Quant à ses invités, Stanley Enow, Magasco, Mr. Leo et Mink’s, ils se trouvaient à Washington à l’occasion d’un festival d’arts et musique camerounais organisé près de la capitale et dont ils assuraient la tête d’affiche. « On est là pour montrer au monde ce que le Cameroun sait faire », a expliqué Mr. Leo.

« Excellent ! », a répondu Heather Maxwell.

agasco souriant, regardant Heather Maxwell en train de danser, les bras levés

Heather Maxwell danse sur la musique de l’artiste camerounais Magasco (à gauche) pendant
son émission dans le studio de la Voix de l’Amérique.

« Chaque semaine, c’est à la fois palpitant et épuisant », confie la présentatrice, qui considère l’émission comme le travail de ses rêves. « J’ai un public jeune, mais je ne passe pas seulement ce qu’ils ont l’habitude d’entendre à la radio. Je veux les inciter à écouter les traditions de leur propre musique qu’ils considèrent peut-être comme démodées. »

Heather ne conclut jamais son émission sans quelques mots tendres à ses auditeurs : « J’espère que vous êtes encore plus heureux maintenant qu’il y a une heure de cela. À la semaine prochaine. Soyez toujours heureux et continuez d’être splendides. »

Cabo Verde : 40 millions pour revitaliser l’économie

La Banque africaine de développement et le Cabo Verde ont signé, le 2 août 2018 à Abidjan, un accord de prêt de 40 millions d’euros, destiné à redynamiser l’économie de ce pays insulaire d’Afrique de l’Ouest.

Cet accord prévoit un financement en deux phases, à raison de 20 millions d’euros chacune, en 2018 puis en 2019. Cette aide vient appuyer le nouveau Plan stratégique de développement durable (2017-2021) du Cabo Verde, que la Banque soutient à travers son Programme d’amélioration de la compétitivité du secteur privé et de développement de l’économie locale.

« Ce programme vise à renforcer la contribution du secteur privé et des entités locales à la croissance et à la création d’emplois, a indiqué Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest. Cela passe par faciliter la pratique des affaires et la compétitivité, accélérer le développement local, et augmenter la contribution de la décentralisation à la croissance. »

« La signature de cet accord est très importante pour la consolidation de l’économie cabo-verdienne. Le programme de compétitivité du secteur privé et de développement local assoira la croissance de notre pays sur une base solide », a réagi pour sa part Inácio Felino Rosa De Carvalho, ambassadeur du Cabo Verde en Côte d’Ivoire.

Cet appui financier devrait, selon le diplomate, conduire à l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens.

Dans ce pays où l’activité économique repose essentiellement sur de petites entreprises, le gouvernement a beaucoup investi dans les infrastructures ces dernières années, et le défi consiste désormais à permettre au secteur privé d’en tirer parti pour la croissance, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté.

Très engagée au Cabo Verde, la Banque africaine de développement y affiche un portefeuille actif de plus de 85,4 millions d’euros, avec des projets dans les domaines de l’énergie, des transports, de l’eau et de l’assainissement, ainsi que dans les secteurs social, agricole et de la gouvernance.

Jeune serviteur de messe belgo-congolaise sur un orgue à soufflet

Jeune serviteur de messe belgo-congolaise sur un orgue à soufflet, le gamin de Lufu-Toto prénommé Raymond ne pouvait imaginer qu’il deviendrait RAY LEMA. Et gravirait en septante et quelques années toutes les marches de la célébrité. Piano, guitare avec Kazembe, la direction du Ballet national du Zaïre, la tangente américaine, les concerts et les albums, dont le prochain, Transcendance, à la rentrée.

Au sommet de son art, bien à sa place au cœur du gotha planétaire du piano, Lema se produit demain au festival international La Roque d’Anthéron, au Château-Bas de Mimet que fréquenta Charles Quint. Avec son compère Laurent de Wilde. Le génie en mode noir et blanc.

Elections au Zim

Sous leur ‘toit bleu’, Bob et Grace coulent des jours heureux, enfin presque.

Le vieux camarade en pince pour l’opposant Chamisa tandis que madame apprend qu’elle ne pourra plus aller faire son shop-bling à Joburg, faute d’immunité diplomatique après son algarade électrique avec une croustillante copine du fiston. C’est du Pagnol-sur-Limpopo ou bien ?

Puisqu’y pouss-e (-ait) le meilleur tabac du monde sous un ciel d’une édénique clémence, le ‘Pays des hommes blessés’ (éd. Denoël) fut longtemps un décor de massacre, là où s’affrontaient – via leurs marionnettes – la Chine, la Corée du Nord, la Russie et ‘les’ occidents. Avec au beau milieu, des peuples brisés, noirs et blancs, comme le raconte le Rhodésien @Alexander Lester. Des hommes cloués vivants sur des arbres, un fermier supplicié dans sa grange, les organes génitaux épinglés au visage avec une machine à lier les balles.

En ce lendemain d’élection, il faut oser lire ce magnifique roman de feu, de sang, d’injustice et de révolte. Hamba kahle…

Crises à Madagascar : les racines d’un mal chronique

Le président de transition Andry Rajeolina

Plus de 50 ans après l’indépendance, la paix, l’alternance politique et le progrès demeurent des vœux pieux à Madagascar.

L’île rouge s’est presque habituée à ces écueils récurrents. Ces crises malgaches à répétition sont-elles provoquées seulement par les hommes politiques ou est-ce aussi le résultat de certaines règles du jeu politique ?

L’égoïsme des acteurs politiques, une racine des maux

Les acteurs politiques jouent un rôle majeur dans les conflits. Contrairement au mythe des hommes politiques garants de l’intérêt général, nombre sont les hommes d’Etat poursuivant en priorité leurs propres intérêts, notamment l’accaparement du pouvoir. Aussi, la guerre des ego surdimensionnés est problématique car empêchant la culture du compromis et du respect des résultats des différentes échéances électorales. Ces égoïsme et opportunisme des hommes politiques à Madagascar expliquent pourquoi il est rare que les questions soulevées par ceux-ci portent sur l’intérêt national. Pis, l’essentiel des politiques ne s’embarrassent pas de respect des textes garants de la stabilité. Au final, l’on a des crises liées aux ego et aspirations personnelles. On se souvient qu’en 1991 les partis politiques de l’opposition décidaient de la création d’un gouvernement parallèle avec Albert Zafy comme Premier ministre. En 2002, c’était Marc Ravalomanana qui s’autoproclamait président. En 2009, le président Marc Ravalomanana remettait ses pouvoirs à un directoire militaire, qui les transférait aussitôt à Andry Rajoelina.

Les règles du jeu elles-mêmes « crisogènes »

De prime abord, l’un des maux qui mine la politique à Madagascar est l’absence de mécanismes constitutionnels efficaces de dialogue. En effet, les mots « union », « consensus » ou encore « dialogue » sont inexistants dans les 168 articles que comporte la Constitution malgache. Celle-ci reste muette et ne prévoit guère de mécanismes internes de règlement des conflits. Seulement, elle confère, à l’image de nombreuses autres Constitutions de l’Afrique francophones (Cameroun, Côte d’Ivoire, Togo, Sénégal, Niger, Burkina Faso), des prérogatives exceptionnelles au Président à savoir «  l’état d’urgence, l’état de nécessité ou la loi martiale (…). Dès la proclamation de l’une des situations d’exception précitées, le Président de la République peut légiférer par voie d’ordonnance pour des matières qui relèvent du domaine de la loi » (article 61 de la Constitution Malgache). Cette « dictature provisoire » ne saurait se substituer au dialogue institutionnel, politique qui est inexistant. En clair, la Constitution ne prévoit guère de mécanismes efficaces capables d’endiguer les crises. Les multiples réformes constitutionnelles n’ont guère avancé sur la question. L’on se souvient encore des accords de Dakar qui ont vu l’implication de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) car les mécanismes internes étaient défaillants. Cette insuffisance du dispositif constitutionnel et normatif conduit à rechercher des solutions ailleurs, pas toujours adaptées aux réalités malgaches. D’où l’entretien et l’amplification des crises.

Ensuite, le régime politique ne donne pas de garantie de stabilité. Le régime malgache est semi-présidentiel. Le Président « est élu au suffrage universel direct » (article 45) et il « nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée Nationale » (article 54). Si le parti présidentiel n’a pas la majorité au Parlement, l’on se retrouve en cohabitation avec un premier ministre issu de l’opposition, hostile au chef de l’Etat. Ceci accroît les risques de crises. Ainsi, par exemple, la Haute Cour constitutionnelle avait ordonné le 1er juin 2018, la démission du premier ministre, et la composition d’un nouveau gouvernement devant refléter les résultats des élections législatives de 2013. Cette injonction a fait naître un vif débat entre le régime et ses adversaires, qui revendiquent tous les deux la majorité d’un Parlement dans lequel bon nombre d’élus ont changé de camp. La nomination d’un nouveau gouvernement, dit de consensus, se heurte toujours à l’hostilité des opposants qui estiment être majoritaires donc devant avoir l’exclusivité du gouvernement. Le Président, quant à lui, est peu enclin à travailler avec un gouvernement totalement acquis à la cause de l’opposition. Au final, dans cette configuration, la coopération entre institutions est bloquée, et la crise perdure. Cette organisation du pouvoir dans un pays secoué et constamment fragilisé par des conflits est inappropriée. Les régimes semi-parlementaire, semi-présidentiel sont finalement semi-efficaces.

Enfin, le pays a perpétué l’impunité au lendemain des conflits. En effet, les acteurs majeurs des crises précédentes ne sont guère inquiétés. « À Madagascar, la situation en matière de droits humains est en train de se dégrader fortement car, de toute évidence, l’état de droit n’est pas respecté », déclarait Deprose Muchena, directeur du programme Afrique australe à Amnesty International. Cette « absence de poursuites est la porte ouverte aux violations » ajoute Deprose. La crise en janvier 2009 par exemple a fait 80 victimes qui attendent toujours que les bourreaux soient sanctionnés. En clair, ne pas poursuivre les acteurs de crimes et délits, puisqu’acteurs publics, conforte l’envie de répéter les infractions et piétiner le droit.

L’instrumentalisation de la pauvreté

« Les politiciens utilisent la pauvreté pour manipuler » affirmait la chercheuse Ketakandriana Rafitoson au journal « Le Monde ». En effet, la population malgache est majoritairement pauvre. En 2018, Madagascar occupe le 4ème rang du classement des pays qui produisent le moins de richesses par habitant avec un PIB par habitant de 424 dollars. Les citoyens deviennent une proie facile pour les politiciens qui les utilisent comme instrument. L’enquête sur la transition des jeunes vers la vie active révélait d’ailleurs que la proportion des jeunes occupants un emploi régulier était de 8,2% en 2015. Devant les quelques billets de banque des politiques, les Malgaches succombent facilement à la tentation de suivre le mieux disant, sans aucun égard aux conséquences sur le fonctionnement des institutions politiques. En effet, les manifestations des politiques, les actes subversifs réunissent des milliers de personnes. Celles-ci tenaillées par la pauvreté sont utilisées à des fins de déstabilisation chronique par les politiques. Avec une croissance économique, loin d’être portée par les performances des entreprises malgaches, mais plutôt dopée par l’investissement public, l’endettement, la pauvreté persiste offrant en permanence un terreau fertile aux crises.

En définitive, l’instabilité politique chronique de Madagascar est fondamentalement due à la mauvaise qualité des institutions régulant le jeu politique. Dès lors, le changement des personnes au pouvoir ne suffirait pas à répondre aux crises répétitives. Un changement institutionnel profond qui réponde au défi de la séparation des pouvoirs, de la culture du compromis et de la médiation, ainsi qu’une croissance économique inclusive permettrait à toutes les parties prenantes de canaliser leurs forces et énergies vers la construction d’une société paisible et prospère. Ce serait plus fructueux que de passer son temps à nourrir des conflits inutiles et sans fin.

Arnaud Gohi, doctorant en droit public au LECAP Abidjan.

Article publié en collaboration avec Libre Afrique

Des drones pour l’agriculture en Tunisie

Le "Drone Spray" de la société DroneVolt peut peindre dans des zones complexes
Le "Drone Spray" de la société DroneVolt peut peindre dans des zones complexes

Lancement du projet pilote d’utilisation
de drones pour un meilleur suivi des projets de développement dans l’agriculture

Le ministère tunisien du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale (MDICI), la ville sud-coréenne de Busan et la Banque africaine de développement ont procédé, jeudi 26 juillet 2018, à la signature de l’accord portant lancement du Projet pilote d’utilisation de drones pour une meilleure gestion des projets de développement dans le secteur agricole. 

Sous l’égide de Zied Laadhari, ministre du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale en Tunisie, de Park Jae-min, maire adjoint de la ville de Busan, et de Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque pour l’Afrique du nord, la cérémonie s’est déroulée au siège du MDICI à Tunis. Étaient également présents Samir Ettaieb, ministre tunisien de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, et Cho Koo Rae, ambassadeur de la République de Corée en Tunisie.

 

C’est le fonds d’investissement coréen KOAFEC, administré par la Banque africaine de développement, qui financera ce projet grâce à un don de près d’un million de dollars américains.

Ce projet pilote servira à la gestion des opérations agricoles dans la région de Sidi Bouzid, au centre de la Tunisie. Il compte trois composantes : les équipements en tant que tels (drones et systèmes informatiques associés) ; les services associés (développement et déploiement de la solution) ; et la formation et le transfert de technologie (pilotage et maintenance de drones, collecte et analyse de données notamment).

 

Les drones sont en mesure de fournir des données de manière rapide et précise, ce qui aide à améliorer la gestion de projet, à accélérer la livraison de résultats et à optimiser la prise de décision, à toutes les étapes du cycle de projet – préparation, réalisation, évaluation.

Ce projet pilote vise la collecte de données relatives au secteur agricole, pour notamment améliorer :

– Pilotage et suivi des périmètres irrigués

– Développement agricole et rural intégré

– Gestion rationnelle des ressources en eau et suivi des nappes

-Gestion des ressources naturelles (foncier, couvert végétal, exploitation des terrains agricoles, etc.),

– Suivi des effets des changements climatiques,

– Suivi de la dégradation des terres

– Suivi de la biodiversité 

– Taux de remplissage et/ou envasement des barrages

– Suivi des saisons et de la production agricoles.

La mise en œuvre de ce projet est confiée à Busan Techno Park, une agence gouvernementale coréenne basée dans la ville de Busan à l’expérience avérée en la matière, notamment dans le domaine de la gestion de projets urbains – eau potable, cadastre et réseau routier. Busan Techno Park compte à son actif six grands projets et dispose de ressources et d’expériences prouvées dans le domaine. Par ailleurs, la Corée du Sud est un des leaders en matière de développement et d’utilisation des drones pour la collecte et le traitement de données en temps réel.  

Ce projet pilote sera déployé sur une période de 10 mois.

Membre fondateur du Groupe de la Banque africaine de développement créé en 1964, la Tunisie a bénéficié du tout premier financement de l’institution en 1967. Le portefeuille en cours de la Banque en Tunisie totalise, en juillet 2018, plus de 40 projets et programmes en cours, soit un engagement de plus de 2,3 milliards de dollars américains.

Le satellite Athena de Facebook déployé en 2019

Facebook doit absolument séduire de nouveaux utilisateurs pour assurer son développement. Il n’y à pas de solution miracle: il faut toucher les pays en voie de développement. L’Afrique constitue le plus grand potentiel.

Mais pour que Facebook trouve de nouveaux ultilisateurs ceux-ci doivent impérativement être connectés. C’est la qu’intervient Athéna !

La solution à ce casse-tête est simple : il faut offrir à ces futurs utilisateurs un accès à internet, si possible fiable et rapide. Facebook avait commencé à travailler sur des drones (le projet Aquila) qui auraient fourni un accès internet dans les endroits reculés. Mais le réseau social a finalement décidé de viser beaucoup plus haut.

Un accès à internet… et à Facebook

Facebook a confirmé des informations de Wired sur un autre projet, plus ambitieux encore : dans le courant de l’année prochaine, l’entreprise lancera un satellite qui aura pour but de connecter des zones privées d’internet. Baptisé Athena, ce satellite tournera autour de la planète dans une orbite basse, et sa mission sera « limitée » dans la durée.

Il est donc fort probable qu’il s’agisse, dans un premier temps, de tester la pertinence et l’efficacité d’une telle solution. Avant, sans doute, de mettre les bouchées doubles dans un programme spatial de plus grande ampleur. L’orbite basse visée par Facebook laisse penser que le groupe a l’intention de créer un « nuage » de centaines, voire de milliers de satellites gravitant tout autour de la Terre afin de fournir la couverture la pus complète du globe.

Facebook n’est pas la seule entreprise à s’intéresser aux satellites d’accès à internet. SpaceX a déjà envoyé deux engins dans l’espace, qui pourraient à terme être rejoints par des centaines d’autres dans le cadre du projet Starlink.

Avec GDG

Les BRICS, soit 40% de la richesse mondiale. Les voit-on venir ?

Les BRICS, soit 40% de la richesse mondiale. Les voit-on venir ?

Avec leur New Development Bank (NDB) installée à Shanghai, leurs routes commerciales de plus en plus connectées, un babel linguistique, cette opulente énergie qui n’intègre pas encore celles du Nigéria et de la Malaisie…

Grâce au National Institute for the Humanities and Social Sciences (NIHSS) que dirige la sociologue Sarah Mosoetsa (PhD) découvrons le think-tank South African BRICS qui publie une passionnante revue. Et notamment le papier du professeur Nhlanhla Maake, angliciste et écrivain dans sa langue, le seSotho. Celui-ci convoque Herbert Marcuse et Edward Saïd pour questionner le modèle anglosaxon de l’industrie de la publicité, son emprise culturelle sur les consommateurs du continent africain. Un ‘ancien monde’ que lesdits Brics sont en train de tournebouler. Dans le tempo, Reputation Squad作为国际知名公关公司,希望做中国-法国-非洲间合作的桥梁。合作在于互信,互信在于沟通与宣传

Lisons bien ce qu’écrivent, notamment, Laurence Daziano et Joel Ruet. Observons la Neue Ostpolitik en action sur les marges tribord de l’Afrique. L’Inde entend rattraper dans les trois ans la Chine et ses cinquante ambassades sur le continent

Africa Investment Forum à Casablanca

Africa Investment Forum (AIF) : l’étape casablancaise du roadshow en Afrique du Nord

La Banque africaine de développement a organisé, le 27 juillet 2018 à Casablanca, au Maroc, un atelier de présentation de l’Africa Investment Forum (AIF).

Troisième étape d’un roadshow en Afrique du Nord après Tunis et Le Caire, cette présentation avait pour objectif de mobiliser les acteurs de l’investissement public et privés. L’objectif de cette rencontre était de mettre en place une réserve de projets bancables en amont de l’Africa Investment Forum, qui se tiendra du 7 au 9 novembre à Johannesburg, en Afrique du Sud.

C’est Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord qui a prononcé l’allocution d’ouverture. Il a notamment souligné la finalité de cette initiative pour la Banque : « L’AIF constitue une réponse concrète aux défis du financement de l’investissement et du développement auxquels l’Afrique est confrontée ». Il a été rejoint par la responsable pays pour le Maroc, Leila Farah Mokaddem, qui a réitéré « le rôle moteur du Maroc dans la dynamique d’investissement, d’intégration et de coopération Sud-Sud ».

Faouzia Zaaboul, directrice du trésor et des finances extérieures au ministère marocain de l’Économie et des Finances, a, au nom des autorités du Royaume, exposé l’agenda du développement du Maroc et mis en évidence l’importance de cette nouvelle approche pour combler les besoins en financement de l’investissement en Afrique : « Le Maroc adhère à cette nouvelle initiative de grand intérêt. Faire rencontrer les besoins en financement et les capitaux n’est pas chose évidente. L’Africa Investment Forum est une plateforme qui va pouvoir y répondre en apportant des solutions ».

Olivier Eweck, directeur des syndications, cofinancement et solutions client à la Banque, a procédé à un exposé détaillé du fonctionnement de l’Africa Investment Forum. Il a souligné le rôle de l’AIF en tant que nouvelle plateforme d’investissement via laquelle, la Banque, aidée de ses partenaires, aidera à sélectionner les projets, à attirer les investisseurs, et à structurer les transactions pour impulser une nouvelle dynamique d’investissement sur le continent. « À travers l’AIF, nous voulons renouveler nos manières de réfléchir et d’agir pour porter l’investissement en Afrique à un palier supérieur » a-t-il déclaré.

S’en est suivi un échange interactif avec les quelques 100 participants venus assister à l’exposé et représentant les principales parties prenantes dans l’écosystème de l’investissement. De fortes attentes ont ainsi été formulées à l’égard de cette initiative de la Banque, qualifiée par tous de bienvenue : « Ce nouveau forum est pour nous l’opportunité d’améliorer la préparation des projets, de faciliter leur structuration et de financer des transactions. Nous avons besoin de connaitre le mécanisme et le fonctionnement de cette nouvelle plateforme pour en tirer profit ».

Des rencontres B2B entre différents opérateurs du secteur privé ont suivi la présentation formelle, ouvrant ainsi la voie aux mises en relations fructueuses qu’entend favoriser l’Africa Investment Forum entre porteurs de projets et investisseurs.

Le partenariat entre le Royaume du Maroc et le Groupe de la Banque africaine de développement, qui dure depuis près d’un demi-siècle, compte plus de 160 projets et programmes totalisant un engagement financier de près de plus de 10 milliards de dollars. Ces financements, dont plus de 80% sont dédiés aux infrastructures de base, couvrent différents secteurs, notamment l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture, ainsi que le développement social.

RFI Challenge APP Afrique

RFI a lancé la troisième édition du concours « RFI Challenge App Afrique » qui vise cette année à favoriser l’intégration des nouvelles technologies dans le domaine du développement durable en Afrique francophone.

Une édition sur les innovations dans les énergies renouvelable et l’Agriculture

Ouvert à tous les Africains et jeunes entreprises du continent, cette édition récompense les innovations numériques permettant d’améliorer l’accès aux énergies renouvelables et le développement de l’agriculture durable.

Associée à l’émission de RFI « C’est pas du vent », présentée par Anne-Cécile Bras, le concours a pour vocation cette année de soutenir le développement de services numériques (sites Internet, applications, services SMS…) innovants au service du développement durable en Afrique.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 juillet 2018* sur le site Internet dédié : appafrique.rfi.fr

Les trois finalistes seront invités à présenter leur projet en novembre prochain à Cotonou au Bénin devant un jury de professionnels présidé par Anne-Cécile Bras. Le lauréat se verra financer le développement de son projet.

A travers ce concours, RFI souhaite encourager et soutenir l’innovation, en stimulant et accompagnant les jeunes entreprises et développeurs africains. Microsoft, Société Générale, MTN et Africa Global Recycling, ainsi que des incubateurs africains d’entreprises innovantes sont associés à l’opération.

* Règlement complet en ligne

A propos du RFI Challenge App Afrique :
Lancé en 2016 le RFI Challenge App Afrique est un concours, associé chaque année à une émission de RFI et remis dans un pays d’Afrique francophone, visant à développer l’Internet citoyen en encourageant des projets aux services de l’intérêt général. Consacrées à la santé et à l’éducation des filles, les deux premières éditions ont récompensé à Dakar en 2016 Cheick Oumar Bagayoko (Mali), un jeune docteur et informaticien malien pour son application de télé-expertise médicale « Bogou » et à Abidjan en 2017 Raissa Banhoro (Côte d’Ivoire), pour son application d’alphabétisation fonctionnelle « Lucie ».

Farafina.tech une base de données Africaines au service de l’intégrité électorale 

Dans un contexte où l’Afrique traverse une période déterminante marquée par les défis démocratiques majeurs et des interrogations sur l’intégration - la pertinence -...
Reconstruire le multilatéralisme : un changement de paradigme pour que ce soient les pays qui portent la réponse aux problématiques de notre temps

Reconstruire le multilatéralisme : un changement de paradigme pour que ce soient...

Sommet FfD4 de Séville - Finance internationale Deux ans après le Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial, qui s’est tenu à Paris en juin 2023,...