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Cyclisme, 10 ans pour le tour du Rwanda

La 10ème édition du tour du Rwanda, rendez-vous annuel des passionnés du cyclisme africain, se tiendra cette année du 5 au 12 août 2018. Canal+, partenaire de cette édition anniversaire, diffusera l’ensemble des étapes du tour sur sa chaine dédiée : A+ Sport.

Canal+ réaffirme son engagement en faveur du sport de haut niveau en Afrique pour la 10ème édition du Tour du Rwanda, qui se tiendra du 5 au 12 août au Rwanda.

Au total, 17 équipes de cinq coureurs seront sur la ligne de départ à Kigali avant d’effectuer huit étapes à travers le Rwanda.

Remportée l’année dernière par le rwandais Areruya Joseph, cette édition rassemblera 16 équipes sur la ligne de départ.

Tout au long de la course, A+ SPORT diffusera un résumé quotidien des grands temps forts de chaque étape à 20H30 UTC. À l’issue des 8 jours de course, un compte-rendu final de la compétition d’une durée de 26 minutes sera diffusé le 12 août à 20H40 UTC

La course se déroulera en 8 étapes et traversera l’ensemble du pays :
• Étape 1 : Rwamagana à Kigali (Dimanche 5 août)
• Étape 2 : Kigali à Huye
• Étape 3 : Huye à Musanze
• Étape 4 : Musanze à Rubavu
• Étape 5 : Karongi à Rubavu
• Étape 6 : Rubavu à Kinigi Parc des volcans
• Étape 7 : Kinigi Parc des volcans à Musanze
• Étape 8 : Musanze à Kigali
« Le tour du Rwanda fête son 10ème anniversaire cette année. Un anniversaire symbolique qui est la preuve d’un travail constant des équipes et d’intérêt croissant du public. Canal+ est fier d’être partenaire de ce rendez-vous annuel et d’offrir de la visibilité à ce tour de haut niveau », déclare David Mignot, Directeur Général de Canal+ Afrique.

A Byblos ce soir

A Byblos ce soir, la diva rock finlandaise Tarja Turunen, avant Nana Mouskouri le 21 août.

Tous à la limonade chez Roger Abed, temple du poisson grillé et haut lieu de la vibe de Jbeil. Les Cananéens gardent le tempo depuis 7000 ans, ayant vu passer Egyptiens – auxquels ils empruntèrent le papyrus pour inventer l’alphabet de la cité Etat –, Perses, Grecs, Romains, Arabes, Génois, etc. Alors, une Finlandaise gothique, ce sera un joli moment, et merci au Festival international de Byblos soutenu par IBL Bank sal. Incomparable Liban.

Selon votre géographie, bonne escale aussi au Hôtel Byblos Saint-Tropez, autre annexe du bonheur.

K1 Rastafari ça vous dit ?

K1 Rastafari ça vous dit ?

Donc Nairobi ce jeudi pour la OneLove Party au Klubhouse, Rasta-M-Pesa. Le K1 visité par Geraldine de Bastion pour son film L’Afrique, terre promise du numérique en rattrapage sur le web Arte jusqu’au 29 août. Fascinante plongée dans l’univers de iHub Nairobi, PayGo Energy, BRCK et Cie. L’énergie, la beauté, la vie, ça avait bien commencé avec la captain Irene Koki Mutungi, dompteuse du Boeing aller.

Un flash dans chaque œil pour oublier qu’une génération perdue de l’Afrique est en train de pourrir au nord, une sorte de tribu de débiles habillés en survêts et coiffés de casquettes d’archiprêtre. Eux n’inventent rien, ils se bastonnent à Orly, volent des parfums à deux balles au Duty et ratent leur vol Cheap-Air (compagnie hispano-germanique, hôtesses poilues en chemisier rayonne, RedB à volonté).

Music Time in Africa défie le temps

À deux pas du Congrès des États-Unis, la productrice et présentatrice de radio Heather Maxwell enregistre son émission. Au programme ce jour-là : chansons, histoires, bavardages en anglais comme en français et même un peu de danse au rythme des morceaux de ses invités, quatre des plus grandes pop stars du Cameroun.

Bienvenue dans le studio de Music Time in Africa.

Cette émission de la Voix de l’Amérique attire chaque semaine douze millions d’auditeurs, parfois plus, tous désireux d’écouter de la musique africaine, des derniers tubes de hip-hop à des classiques de jazz, en passant par du gospel et des chants traditionnels de pays et cultures variés.

Un mélange des genres qui séduit un public composé d’Africains d’Afrique, mais aussi de membres de la diaspora ainsi que de fans de musique africaine dans le monde entier.

Music Time in Africa est l’émission en anglais la plus ancienne de la Voix de l’Amérique. Elle a démarré en 1965 avec, aux commandes, l’ethnomusicologue Leo Sarkisian (décédé en juin 2018), qui a contribué entre autres à faire connaître le chanteur nigérian Fela Kuti.

En 2012, M. Sarkisian a passé le relais à Heather Maxwell, une chanteuse de jazz et compositrice, diplômée d’un doctorat d’ethnomusicologie. Heather a grandi dans la musique. Elle chantait notamment dans le groupe de gospel de sa famille et a même envisagé de devenir chanteuse d’opéra. Elle a été volontaire au sein du Corps de la Paix et, plus tard, elle a obtenu une bourse Fulbright pour étudier au Mali. C’est un de ses professeurs de l’université du Michigan qui l’a vivement recommandée à M. Sarkisian, certain qu’elle possédait les qualifications uniques nécessaires pour lui succéder.

Aujourd’hui, le public d’Heather Maxwell la suit non seulement sur les ondes AM mais aussi sur internet, par le biais des réseaux sociaux, et même sur des stations de radio FM. Ils peuvent également regarder des passages de l’émission en direct sur Facebook Live.

 gauche, Heather Maxwell vue du dessus, en train de lire un script. Au milieu, un panneau lumineux portant les mots « mic on ». À droite, Heather Maxwell en train de parler dans un micro (D.A

Heather Maxwell, ethnomusicologue et chanteuse, partage sa passion pour
la musique africaine en tout genre lors de son émission hebdomadaire.

Heather prépare toujours un script mais elle n’hésite jamais à s’en écarter pour laisser place à la spontanéité. L’émission, enregistrée quelques jours avant sa diffusion, commence souvent par quelques airs traditionnels, puis elle vogue d’un genre à l’autre, de la highlife du Ghana à l’afrobeat du Nigéria, en passant par le soukous de la RDC ou le hipco du Libéria.

« Vous êtes embarqués pour une émission géniale aujourd’hui, et ça pour plein de raisons, lance-t-elle. D’abord, j’ai une liste de chansons fantastique, des airs nouveaux et anciens du Sénégal, du Nigéria, d’Angola, du Kenya, du Zimbabwe, la chanson de la semaine d’Ouganda. »

Sa liste de chansons, elle la prépare après avoir écouté 25 heures de morceaux tirés des centaines de CD qui tapissent les murs de son bureau et de nouveaux titres reçus au quotidien. Ce jour-là, un musicien malien nommé aux Grammy Awards venait de lui envoyer une nouvelle chanson par WhatsApp.

Quant à ses invités, Stanley Enow, Magasco, Mr. Leo et Mink’s, ils se trouvaient à Washington à l’occasion d’un festival d’arts et musique camerounais organisé près de la capitale et dont ils assuraient la tête d’affiche. « On est là pour montrer au monde ce que le Cameroun sait faire », a expliqué Mr. Leo.

« Excellent ! », a répondu Heather Maxwell.

agasco souriant, regardant Heather Maxwell en train de danser, les bras levés

Heather Maxwell danse sur la musique de l’artiste camerounais Magasco (à gauche) pendant
son émission dans le studio de la Voix de l’Amérique.

« Chaque semaine, c’est à la fois palpitant et épuisant », confie la présentatrice, qui considère l’émission comme le travail de ses rêves. « J’ai un public jeune, mais je ne passe pas seulement ce qu’ils ont l’habitude d’entendre à la radio. Je veux les inciter à écouter les traditions de leur propre musique qu’ils considèrent peut-être comme démodées. »

Heather ne conclut jamais son émission sans quelques mots tendres à ses auditeurs : « J’espère que vous êtes encore plus heureux maintenant qu’il y a une heure de cela. À la semaine prochaine. Soyez toujours heureux et continuez d’être splendides. »

Cabo Verde : 40 millions pour revitaliser l’économie

La Banque africaine de développement et le Cabo Verde ont signé, le 2 août 2018 à Abidjan, un accord de prêt de 40 millions d’euros, destiné à redynamiser l’économie de ce pays insulaire d’Afrique de l’Ouest.

Cet accord prévoit un financement en deux phases, à raison de 20 millions d’euros chacune, en 2018 puis en 2019. Cette aide vient appuyer le nouveau Plan stratégique de développement durable (2017-2021) du Cabo Verde, que la Banque soutient à travers son Programme d’amélioration de la compétitivité du secteur privé et de développement de l’économie locale.

« Ce programme vise à renforcer la contribution du secteur privé et des entités locales à la croissance et à la création d’emplois, a indiqué Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest. Cela passe par faciliter la pratique des affaires et la compétitivité, accélérer le développement local, et augmenter la contribution de la décentralisation à la croissance. »

« La signature de cet accord est très importante pour la consolidation de l’économie cabo-verdienne. Le programme de compétitivité du secteur privé et de développement local assoira la croissance de notre pays sur une base solide », a réagi pour sa part Inácio Felino Rosa De Carvalho, ambassadeur du Cabo Verde en Côte d’Ivoire.

Cet appui financier devrait, selon le diplomate, conduire à l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens.

Dans ce pays où l’activité économique repose essentiellement sur de petites entreprises, le gouvernement a beaucoup investi dans les infrastructures ces dernières années, et le défi consiste désormais à permettre au secteur privé d’en tirer parti pour la croissance, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté.

Très engagée au Cabo Verde, la Banque africaine de développement y affiche un portefeuille actif de plus de 85,4 millions d’euros, avec des projets dans les domaines de l’énergie, des transports, de l’eau et de l’assainissement, ainsi que dans les secteurs social, agricole et de la gouvernance.

Jeune serviteur de messe belgo-congolaise sur un orgue à soufflet

Jeune serviteur de messe belgo-congolaise sur un orgue à soufflet, le gamin de Lufu-Toto prénommé Raymond ne pouvait imaginer qu’il deviendrait RAY LEMA. Et gravirait en septante et quelques années toutes les marches de la célébrité. Piano, guitare avec Kazembe, la direction du Ballet national du Zaïre, la tangente américaine, les concerts et les albums, dont le prochain, Transcendance, à la rentrée.

Au sommet de son art, bien à sa place au cœur du gotha planétaire du piano, Lema se produit demain au festival international La Roque d’Anthéron, au Château-Bas de Mimet que fréquenta Charles Quint. Avec son compère Laurent de Wilde. Le génie en mode noir et blanc.

Elections au Zim

Sous leur ‘toit bleu’, Bob et Grace coulent des jours heureux, enfin presque.

Le vieux camarade en pince pour l’opposant Chamisa tandis que madame apprend qu’elle ne pourra plus aller faire son shop-bling à Joburg, faute d’immunité diplomatique après son algarade électrique avec une croustillante copine du fiston. C’est du Pagnol-sur-Limpopo ou bien ?

Puisqu’y pouss-e (-ait) le meilleur tabac du monde sous un ciel d’une édénique clémence, le ‘Pays des hommes blessés’ (éd. Denoël) fut longtemps un décor de massacre, là où s’affrontaient – via leurs marionnettes – la Chine, la Corée du Nord, la Russie et ‘les’ occidents. Avec au beau milieu, des peuples brisés, noirs et blancs, comme le raconte le Rhodésien @Alexander Lester. Des hommes cloués vivants sur des arbres, un fermier supplicié dans sa grange, les organes génitaux épinglés au visage avec une machine à lier les balles.

En ce lendemain d’élection, il faut oser lire ce magnifique roman de feu, de sang, d’injustice et de révolte. Hamba kahle…

Crises à Madagascar : les racines d’un mal chronique

Plus de 50 ans après l’indépendance, la paix, l’alternance politique et le progrès demeurent des vœux pieux à Madagascar.

L’île rouge s’est presque habituée à ces écueils récurrents. Ces crises malgaches à répétition sont-elles provoquées seulement par les hommes politiques ou est-ce aussi le résultat de certaines règles du jeu politique ?

L’égoïsme des acteurs politiques, une racine des maux

Les acteurs politiques jouent un rôle majeur dans les conflits. Contrairement au mythe des hommes politiques garants de l’intérêt général, nombre sont les hommes d’Etat poursuivant en priorité leurs propres intérêts, notamment l’accaparement du pouvoir. Aussi, la guerre des ego surdimensionnés est problématique car empêchant la culture du compromis et du respect des résultats des différentes échéances électorales. Ces égoïsme et opportunisme des hommes politiques à Madagascar expliquent pourquoi il est rare que les questions soulevées par ceux-ci portent sur l’intérêt national. Pis, l’essentiel des politiques ne s’embarrassent pas de respect des textes garants de la stabilité. Au final, l’on a des crises liées aux ego et aspirations personnelles. On se souvient qu’en 1991 les partis politiques de l’opposition décidaient de la création d’un gouvernement parallèle avec Albert Zafy comme Premier ministre. En 2002, c’était Marc Ravalomanana qui s’autoproclamait président. En 2009, le président Marc Ravalomanana remettait ses pouvoirs à un directoire militaire, qui les transférait aussitôt à Andry Rajoelina.

Les règles du jeu elles-mêmes « crisogènes »

De prime abord, l’un des maux qui mine la politique à Madagascar est l’absence de mécanismes constitutionnels efficaces de dialogue. En effet, les mots « union », « consensus » ou encore « dialogue » sont inexistants dans les 168 articles que comporte la Constitution malgache. Celle-ci reste muette et ne prévoit guère de mécanismes internes de règlement des conflits. Seulement, elle confère, à l’image de nombreuses autres Constitutions de l’Afrique francophones (Cameroun, Côte d’Ivoire, Togo, Sénégal, Niger, Burkina Faso), des prérogatives exceptionnelles au Président à savoir «  l’état d’urgence, l’état de nécessité ou la loi martiale (…). Dès la proclamation de l’une des situations d’exception précitées, le Président de la République peut légiférer par voie d’ordonnance pour des matières qui relèvent du domaine de la loi » (article 61 de la Constitution Malgache). Cette « dictature provisoire » ne saurait se substituer au dialogue institutionnel, politique qui est inexistant. En clair, la Constitution ne prévoit guère de mécanismes efficaces capables d’endiguer les crises. Les multiples réformes constitutionnelles n’ont guère avancé sur la question. L’on se souvient encore des accords de Dakar qui ont vu l’implication de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) car les mécanismes internes étaient défaillants. Cette insuffisance du dispositif constitutionnel et normatif conduit à rechercher des solutions ailleurs, pas toujours adaptées aux réalités malgaches. D’où l’entretien et l’amplification des crises.

Ensuite, le régime politique ne donne pas de garantie de stabilité. Le régime malgache est semi-présidentiel. Le Président « est élu au suffrage universel direct » (article 45) et il « nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée Nationale » (article 54). Si le parti présidentiel n’a pas la majorité au Parlement, l’on se retrouve en cohabitation avec un premier ministre issu de l’opposition, hostile au chef de l’Etat. Ceci accroît les risques de crises. Ainsi, par exemple, la Haute Cour constitutionnelle avait ordonné le 1er juin 2018, la démission du premier ministre, et la composition d’un nouveau gouvernement devant refléter les résultats des élections législatives de 2013. Cette injonction a fait naître un vif débat entre le régime et ses adversaires, qui revendiquent tous les deux la majorité d’un Parlement dans lequel bon nombre d’élus ont changé de camp. La nomination d’un nouveau gouvernement, dit de consensus, se heurte toujours à l’hostilité des opposants qui estiment être majoritaires donc devant avoir l’exclusivité du gouvernement. Le Président, quant à lui, est peu enclin à travailler avec un gouvernement totalement acquis à la cause de l’opposition. Au final, dans cette configuration, la coopération entre institutions est bloquée, et la crise perdure. Cette organisation du pouvoir dans un pays secoué et constamment fragilisé par des conflits est inappropriée. Les régimes semi-parlementaire, semi-présidentiel sont finalement semi-efficaces.

Enfin, le pays a perpétué l’impunité au lendemain des conflits. En effet, les acteurs majeurs des crises précédentes ne sont guère inquiétés. « À Madagascar, la situation en matière de droits humains est en train de se dégrader fortement car, de toute évidence, l’état de droit n’est pas respecté », déclarait Deprose Muchena, directeur du programme Afrique australe à Amnesty International. Cette « absence de poursuites est la porte ouverte aux violations » ajoute Deprose. La crise en janvier 2009 par exemple a fait 80 victimes qui attendent toujours que les bourreaux soient sanctionnés. En clair, ne pas poursuivre les acteurs de crimes et délits, puisqu’acteurs publics, conforte l’envie de répéter les infractions et piétiner le droit.

L’instrumentalisation de la pauvreté

« Les politiciens utilisent la pauvreté pour manipuler » affirmait la chercheuse Ketakandriana Rafitoson au journal « Le Monde ». En effet, la population malgache est majoritairement pauvre. En 2018, Madagascar occupe le 4ème rang du classement des pays qui produisent le moins de richesses par habitant avec un PIB par habitant de 424 dollars. Les citoyens deviennent une proie facile pour les politiciens qui les utilisent comme instrument. L’enquête sur la transition des jeunes vers la vie active révélait d’ailleurs que la proportion des jeunes occupants un emploi régulier était de 8,2% en 2015. Devant les quelques billets de banque des politiques, les Malgaches succombent facilement à la tentation de suivre le mieux disant, sans aucun égard aux conséquences sur le fonctionnement des institutions politiques. En effet, les manifestations des politiques, les actes subversifs réunissent des milliers de personnes. Celles-ci tenaillées par la pauvreté sont utilisées à des fins de déstabilisation chronique par les politiques. Avec une croissance économique, loin d’être portée par les performances des entreprises malgaches, mais plutôt dopée par l’investissement public, l’endettement, la pauvreté persiste offrant en permanence un terreau fertile aux crises.

En définitive, l’instabilité politique chronique de Madagascar est fondamentalement due à la mauvaise qualité des institutions régulant le jeu politique. Dès lors, le changement des personnes au pouvoir ne suffirait pas à répondre aux crises répétitives. Un changement institutionnel profond qui réponde au défi de la séparation des pouvoirs, de la culture du compromis et de la médiation, ainsi qu’une croissance économique inclusive permettrait à toutes les parties prenantes de canaliser leurs forces et énergies vers la construction d’une société paisible et prospère. Ce serait plus fructueux que de passer son temps à nourrir des conflits inutiles et sans fin.

Arnaud Gohi, doctorant en droit public au LECAP Abidjan.

Article publié en collaboration avec Libre Afrique

Des drones pour l’agriculture en Tunisie

Lancement du projet pilote d’utilisation
de drones pour un meilleur suivi des projets de développement dans l’agriculture

Le ministère tunisien du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale (MDICI), la ville sud-coréenne de Busan et la Banque africaine de développement ont procédé, jeudi 26 juillet 2018, à la signature de l’accord portant lancement du Projet pilote d’utilisation de drones pour une meilleure gestion des projets de développement dans le secteur agricole. 

Sous l’égide de Zied Laadhari, ministre du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale en Tunisie, de Park Jae-min, maire adjoint de la ville de Busan, et de Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque pour l’Afrique du nord, la cérémonie s’est déroulée au siège du MDICI à Tunis. Étaient également présents Samir Ettaieb, ministre tunisien de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, et Cho Koo Rae, ambassadeur de la République de Corée en Tunisie.

 

C’est le fonds d’investissement coréen KOAFEC, administré par la Banque africaine de développement, qui financera ce projet grâce à un don de près d’un million de dollars américains.

Ce projet pilote servira à la gestion des opérations agricoles dans la région de Sidi Bouzid, au centre de la Tunisie. Il compte trois composantes : les équipements en tant que tels (drones et systèmes informatiques associés) ; les services associés (développement et déploiement de la solution) ; et la formation et le transfert de technologie (pilotage et maintenance de drones, collecte et analyse de données notamment).

 

Les drones sont en mesure de fournir des données de manière rapide et précise, ce qui aide à améliorer la gestion de projet, à accélérer la livraison de résultats et à optimiser la prise de décision, à toutes les étapes du cycle de projet – préparation, réalisation, évaluation.

Ce projet pilote vise la collecte de données relatives au secteur agricole, pour notamment améliorer :

– Pilotage et suivi des périmètres irrigués

– Développement agricole et rural intégré

– Gestion rationnelle des ressources en eau et suivi des nappes

-Gestion des ressources naturelles (foncier, couvert végétal, exploitation des terrains agricoles, etc.),

– Suivi des effets des changements climatiques,

– Suivi de la dégradation des terres

– Suivi de la biodiversité 

– Taux de remplissage et/ou envasement des barrages

– Suivi des saisons et de la production agricoles.

La mise en œuvre de ce projet est confiée à Busan Techno Park, une agence gouvernementale coréenne basée dans la ville de Busan à l’expérience avérée en la matière, notamment dans le domaine de la gestion de projets urbains – eau potable, cadastre et réseau routier. Busan Techno Park compte à son actif six grands projets et dispose de ressources et d’expériences prouvées dans le domaine. Par ailleurs, la Corée du Sud est un des leaders en matière de développement et d’utilisation des drones pour la collecte et le traitement de données en temps réel.  

Ce projet pilote sera déployé sur une période de 10 mois.

Membre fondateur du Groupe de la Banque africaine de développement créé en 1964, la Tunisie a bénéficié du tout premier financement de l’institution en 1967. Le portefeuille en cours de la Banque en Tunisie totalise, en juillet 2018, plus de 40 projets et programmes en cours, soit un engagement de plus de 2,3 milliards de dollars américains.

Le satellite Athena de Facebook déployé en 2019

Facebook doit absolument séduire de nouveaux utilisateurs pour assurer son développement. Il n’y à pas de solution miracle: il faut toucher les pays en voie de développement. L’Afrique constitue le plus grand potentiel.

Mais pour que Facebook trouve de nouveaux ultilisateurs ceux-ci doivent impérativement être connectés. C’est la qu’intervient Athéna !

La solution à ce casse-tête est simple : il faut offrir à ces futurs utilisateurs un accès à internet, si possible fiable et rapide. Facebook avait commencé à travailler sur des drones (le projet Aquila) qui auraient fourni un accès internet dans les endroits reculés. Mais le réseau social a finalement décidé de viser beaucoup plus haut.

Un accès à internet… et à Facebook

Facebook a confirmé des informations de Wired sur un autre projet, plus ambitieux encore : dans le courant de l’année prochaine, l’entreprise lancera un satellite qui aura pour but de connecter des zones privées d’internet. Baptisé Athena, ce satellite tournera autour de la planète dans une orbite basse, et sa mission sera « limitée » dans la durée.

Il est donc fort probable qu’il s’agisse, dans un premier temps, de tester la pertinence et l’efficacité d’une telle solution. Avant, sans doute, de mettre les bouchées doubles dans un programme spatial de plus grande ampleur. L’orbite basse visée par Facebook laisse penser que le groupe a l’intention de créer un « nuage » de centaines, voire de milliers de satellites gravitant tout autour de la Terre afin de fournir la couverture la pus complète du globe.

Facebook n’est pas la seule entreprise à s’intéresser aux satellites d’accès à internet. SpaceX a déjà envoyé deux engins dans l’espace, qui pourraient à terme être rejoints par des centaines d’autres dans le cadre du projet Starlink.

Avec GDG

Les BRICS, soit 40% de la richesse mondiale. Les voit-on venir ?

Les BRICS, soit 40% de la richesse mondiale. Les voit-on venir ?

Avec leur New Development Bank (NDB) installée à Shanghai, leurs routes commerciales de plus en plus connectées, un babel linguistique, cette opulente énergie qui n’intègre pas encore celles du Nigéria et de la Malaisie…

Grâce au National Institute for the Humanities and Social Sciences (NIHSS) que dirige la sociologue Sarah Mosoetsa (PhD) découvrons le think-tank South African BRICS qui publie une passionnante revue. Et notamment le papier du professeur Nhlanhla Maake, angliciste et écrivain dans sa langue, le seSotho. Celui-ci convoque Herbert Marcuse et Edward Saïd pour questionner le modèle anglosaxon de l’industrie de la publicité, son emprise culturelle sur les consommateurs du continent africain. Un ‘ancien monde’ que lesdits Brics sont en train de tournebouler. Dans le tempo, Reputation Squad作为国际知名公关公司,希望做中国-法国-非洲间合作的桥梁。合作在于互信,互信在于沟通与宣传

Lisons bien ce qu’écrivent, notamment, Laurence Daziano et Joel Ruet. Observons la Neue Ostpolitik en action sur les marges tribord de l’Afrique. L’Inde entend rattraper dans les trois ans la Chine et ses cinquante ambassades sur le continent

Africa Investment Forum à Casablanca

Africa Investment Forum (AIF) : l’étape casablancaise du roadshow en Afrique du Nord

La Banque africaine de développement a organisé, le 27 juillet 2018 à Casablanca, au Maroc, un atelier de présentation de l’Africa Investment Forum (AIF).

Troisième étape d’un roadshow en Afrique du Nord après Tunis et Le Caire, cette présentation avait pour objectif de mobiliser les acteurs de l’investissement public et privés. L’objectif de cette rencontre était de mettre en place une réserve de projets bancables en amont de l’Africa Investment Forum, qui se tiendra du 7 au 9 novembre à Johannesburg, en Afrique du Sud.

C’est Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord qui a prononcé l’allocution d’ouverture. Il a notamment souligné la finalité de cette initiative pour la Banque : « L’AIF constitue une réponse concrète aux défis du financement de l’investissement et du développement auxquels l’Afrique est confrontée ». Il a été rejoint par la responsable pays pour le Maroc, Leila Farah Mokaddem, qui a réitéré « le rôle moteur du Maroc dans la dynamique d’investissement, d’intégration et de coopération Sud-Sud ».

Faouzia Zaaboul, directrice du trésor et des finances extérieures au ministère marocain de l’Économie et des Finances, a, au nom des autorités du Royaume, exposé l’agenda du développement du Maroc et mis en évidence l’importance de cette nouvelle approche pour combler les besoins en financement de l’investissement en Afrique : « Le Maroc adhère à cette nouvelle initiative de grand intérêt. Faire rencontrer les besoins en financement et les capitaux n’est pas chose évidente. L’Africa Investment Forum est une plateforme qui va pouvoir y répondre en apportant des solutions ».

Olivier Eweck, directeur des syndications, cofinancement et solutions client à la Banque, a procédé à un exposé détaillé du fonctionnement de l’Africa Investment Forum. Il a souligné le rôle de l’AIF en tant que nouvelle plateforme d’investissement via laquelle, la Banque, aidée de ses partenaires, aidera à sélectionner les projets, à attirer les investisseurs, et à structurer les transactions pour impulser une nouvelle dynamique d’investissement sur le continent. « À travers l’AIF, nous voulons renouveler nos manières de réfléchir et d’agir pour porter l’investissement en Afrique à un palier supérieur » a-t-il déclaré.

S’en est suivi un échange interactif avec les quelques 100 participants venus assister à l’exposé et représentant les principales parties prenantes dans l’écosystème de l’investissement. De fortes attentes ont ainsi été formulées à l’égard de cette initiative de la Banque, qualifiée par tous de bienvenue : « Ce nouveau forum est pour nous l’opportunité d’améliorer la préparation des projets, de faciliter leur structuration et de financer des transactions. Nous avons besoin de connaitre le mécanisme et le fonctionnement de cette nouvelle plateforme pour en tirer profit ».

Des rencontres B2B entre différents opérateurs du secteur privé ont suivi la présentation formelle, ouvrant ainsi la voie aux mises en relations fructueuses qu’entend favoriser l’Africa Investment Forum entre porteurs de projets et investisseurs.

Le partenariat entre le Royaume du Maroc et le Groupe de la Banque africaine de développement, qui dure depuis près d’un demi-siècle, compte plus de 160 projets et programmes totalisant un engagement financier de près de plus de 10 milliards de dollars. Ces financements, dont plus de 80% sont dédiés aux infrastructures de base, couvrent différents secteurs, notamment l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture, ainsi que le développement social.

RFI Challenge APP Afrique

RFI a lancé la troisième édition du concours « RFI Challenge App Afrique » qui vise cette année à favoriser l’intégration des nouvelles technologies dans le domaine du développement durable en Afrique francophone.

Une édition sur les innovations dans les énergies renouvelable et l’Agriculture

Ouvert à tous les Africains et jeunes entreprises du continent, cette édition récompense les innovations numériques permettant d’améliorer l’accès aux énergies renouvelables et le développement de l’agriculture durable.

Associée à l’émission de RFI « C’est pas du vent », présentée par Anne-Cécile Bras, le concours a pour vocation cette année de soutenir le développement de services numériques (sites Internet, applications, services SMS…) innovants au service du développement durable en Afrique.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 juillet 2018* sur le site Internet dédié : appafrique.rfi.fr

Les trois finalistes seront invités à présenter leur projet en novembre prochain à Cotonou au Bénin devant un jury de professionnels présidé par Anne-Cécile Bras. Le lauréat se verra financer le développement de son projet.

A travers ce concours, RFI souhaite encourager et soutenir l’innovation, en stimulant et accompagnant les jeunes entreprises et développeurs africains. Microsoft, Société Générale, MTN et Africa Global Recycling, ainsi que des incubateurs africains d’entreprises innovantes sont associés à l’opération.

* Règlement complet en ligne

A propos du RFI Challenge App Afrique :
Lancé en 2016 le RFI Challenge App Afrique est un concours, associé chaque année à une émission de RFI et remis dans un pays d’Afrique francophone, visant à développer l’Internet citoyen en encourageant des projets aux services de l’intérêt général. Consacrées à la santé et à l’éducation des filles, les deux premières éditions ont récompensé à Dakar en 2016 Cheick Oumar Bagayoko (Mali), un jeune docteur et informaticien malien pour son application de télé-expertise médicale « Bogou » et à Abidjan en 2017 Raissa Banhoro (Côte d’Ivoire), pour son application d’alphabétisation fonctionnelle « Lucie ».

Afrique du Sud : ouverture du ciel et décollage du tourisme

En 2013, Israël avait signé un accord «Ciel ouvert» (Open sky) avec l’Union Européenne. Les objectifs étaient d’augmenter le nombre de compagnies aériennes étrangères opérant dans le pays, accroître le nombre de routes desservies, réduire les tarifs et stimuler le tourisme.

Depuis, le nombre total de billets internationaux d’Israël a augmenté de 46% entre 2012 et 2016, passant de 6 441 569 à 9 399 299. La capacité a encore augmenté pour atteindre un record de 11 041 535 en 2017. Imaginez ce que Open Sky pourrait apporter à l’industrie du tourisme en Afrique du Sud !

Une ouverture fructueuse

Cette croissance incroyable peut être attribuée aux transporteurs à bas prix (low cost) entrant sur le marché, grâce à un cadre institutionnel plus propice. EasyJet est devenue la troisième compagnie aérienne la plus active de l’aéroport Ben Gourion. Les compagnies grecques Aegean Airlines, hongroise Wizz Air, turque Turkish Airlines et la compagnie aérienne russe Aeroflot ont toutes enregistré une hausse significative de leur nombre de passagers.

Le succès d’Open Sky a même permet d’évoquer une éventuelle ouverture à des vols (de compagnies aériennes étrangères) sur des lignes locales dans le pays, par exemple, entre Tel Aviv et Eilat. Ces compagnies aériennes pourraient également être autorisées à établir à l’avenir des bases d’intervention locales dans les aéroports israéliens.

Les voyageurs israéliens : les grands gagnants

Ce sont les voyageurs israéliens qui ont bénéficié du plus fort impact. Avec l’augmentation du nombre de compagnies aériennes à bas coûts, opérant à partir d’une plus grande variété de sites étrangers, les Israéliens ont pu voyager moins cher, ce qui leur a permis d’augmenter leur qualité de vie et de dépenser davantage dans leurs activités sur les lieux de séjour. Plus il est facile pour les gens de voyager en provenance et à destination d’un pays, plus grandes sont les chances qu’ils utilisent leur argent pour le faire.

L’Afrique du Sud, avec son industrie touristique qui ne demande qu’à être libérée, pourrait voir une croissance incroyable des voyageurs étrangers et profiter de la création d’emplois si elle optait également pour l’Open Sky.

Des réticences

Dans un premier temps, les compagnies aériennes israéliennes ont été réticentes à l’ouverture parce que l’accord signifiait plus de concurrence de la part de leurs homologues européens. Quand une industrie n’est pas étouffée par des réglementations gouvernementales, des restrictions et des coûts bureaucratiques, la concurrence accrue signifie que les entreprises qui étaient auparavant protégées doivent améliorer leurs services et leurs produits, et faire de leur mieux pour baisser leurs prix .

Notant les inquiétudes des compagnies aériennes locales en Israël, les autorités ont mis en œuvre le programme Open sky en plusieurs étapes avec une deadline qui se terminait en 2017. Les compagnies aériennes ont ainsi eu le temps de s’adapter à une concurrence accrue et de régler les problèmes de sécurité qui augmentent les coûts de fonctionnement en Israël. Désormais, la plupart des contraintes imposées aux compagnies aériennes étrangères ont été levées.

La pluralité des offres pour la quiétude des passagers

En Afrique du Sud, il existe une poignée de compagnies aériennes privées qui arrivent difficilement à survivre, enserrées dans un environnement où le gouvernement maintient artificiellement South African Airways à coup de subventions. Ce choix est peu stratégique car la concurrence et la présence d’un secteur privé fort est un avantage. Prenons l’exemple de l’effondrement récent de la compagnie SAX (Kenya) qui aurait pu être désastreux pour ses passagers.

C’est le secteur privé, avec les compagnies Comair, SA Airlink et de quelques autres plus petites, qui a repris tout les horaires de SAX du jour au lendemain pour assurer la continuité du service. Alors que les passagers auraient pu avoir des vols retardés ou bloqués, la situation est restée fluide grâce à l’existence d’une offre diversifiée offerte par la dynamique du secteur privé, pourtant souvent condamné.

Le succès d’Open Sky en Israël ne peut être contesté. En 2016, 17,3 millions de passagers internationaux ont transité par l’aéroport Ben Gourion, contre 12,4 millions en 2012. Sur les quatre premiers mois de 2017, le trafic des passagers a augmenté de 20% par rapport à la même période en 2016. En avril 2017 l’aéroport Ben Gourion a reçu 25% de passagers supplémentaires qu’en avril 2016.

En Afrique du Sud, la concurrence limitée dans l’industrie du transport est regrettable. Le gouvernement devrait adopter une politique Open Sky et faciliter autant que possible l’exploitation et la compétitivité des compagnies aériennes locales et étrangères. Cela se traduirait par plus de choix et de meilleurs prix pour le voyageur sud-africain, tout en stimulant le tourisme.

Chris Hattingh, analyste pour The Free Market Foundation

Article publié en collaboration avec Libre Afrique

Ruth Dresselgn Deneka, « autonmiser les jeunes »

Ruth Dresselgn Deneke, Ethiopienne, mène une double vie. Pharmacienne de son métier, elle s’est investie, auprès de multinationales opérant dans l’industrie pharmaceutique, afin de faire reculer le diabète dans son pays et en Afrique. C’est par ailleurs une femme engagée au sein de nombreuses associations et club, en faveur de l’autonomisation des jeunes notamment..

Parlez-nous de vous, Ruth. Où commence votre histoire ?

Mon histoire est simple. Je suis née et j’ai grandi à Addis-Abeba, en Éthiopie, au milieu de bouleversements, d’un environnement politique instable, de difficultés économiques mais avec une caractéristique déterminante au sein de mon peuple : l’espoir. Des jeunes pleins d’espoir qui, malgré les obstacles rencontrés par le régime post-communiste, créeraient des entreprises ingénieuses, rechercheraient des idées novatrices et, surtout, travailleraient ensemble pour une vision d’un avenir meilleur. Cet espoir a défini mes années de formation. Cela m’a poussé à m’impliquer davantage dans mon entourage. Cela m’a laissé penser que je pouvais avoir un l’impact sur mon environnement en devenant une militante et un membre proactif de ma communauté. C’est pourquoi je me suis donnée pour mission de travailler avec les jeunes en faveur de l’autonomisation à travers des organisations internationales et panafricaines. Cela a été possible grâce à mes études à l’Ecole nationale indienne et plus tard à School of Tomorrow. J’y ai trouvé l’opportunité d’apprendre une langue étrangère, l’anglais, et de regarder le monde différemment grâce à la diversité de ceux qui m’entouraient. C’est pourquoi j’aime passionnément voyager, vivre dans de nouveaux endroits, autour de personnes de différents horizons, de nourritures et de cultures multiples. Après mes études secondaires, j’ai poursuivi mon engagement dans les causes sociales et j’ai choisi une formation qui pourrait avoir un impact. J’ai obtenu une licence en pharmacie (BPharm) à l’Université d’Addis-Abeba et je suis devenu pharmacienne. J’ai ensuite commencé à m’engager professionnellement dans le secteur de la santé, en mettant l’accent sur le diabète, l’anémie et la nutrition maternelle et infantile.

Vous avez axé votre carrière dans l’industrie pharmaceutique. Pourquoi le choix de ce secteur?

J’ai réalisé, à travers tout le travail que j’ai fait dans les communautés, que l’impact sur la société ne se résume pas au militantisme, ni à essayer de changer le statu quo. L’impact peut être créé en rendant les systèmes efficaces et efficients. De plus, j’ai pris conscience à l’université que le secteur pharmaceutique a des répercussions qui sauvent des vies. Je crois que la santé d’une société a une incidence sur l’économie d’un pays et, par conséquent, je voulais jouer un rôle dans le système de soins de santé d’une manière ou d’une autre, d’où ce choix. C’est ainsi que je me suis impliquée dans les questions de nutrition maternelle et infantile en travaillant pour Pfizer et Nestlé.

Vous vous êtes concentrée sur le diabète. Est-ce la raison pour laquelle vous avez rejoint Julphar Diabètes ?

Je me suis en effet concentrée sur le diabète lorsque j’ai rejoint les industries pharmaceutiques du Golfe (Julphar) en tant que principal responsable pour les questions liées au diabète. Parce qu’il s’agit d’un secteur sensible et nécessitant une attention particulière. Je me suis impliquée dans le secteur pour assurer l’accès à l’insuline dans le pays et travailler avec tous les acteurs. Je travaille ainsi en étroite collaboration avec l’organisme gouvernemental qui fournit des médicaments à l’ensemble du pays en assurant leur disponibilité et leur distribution. J’ai également d’autres mandats tels que le portefeuille anémie, la chaîne d’approvisionnement et la gestion des appels d’offres. Comme je l’ai mentionné plus, je travaille en étroite collaboration avec les organismes gouvernementaux qui proposent des appels d’offres pour l’ensemble du pays.

Ruth Dresselgn, la lutte contre le diabète en Afrique

La santé d’un côté, les jeunes de l’autre. C’est votre combat, l’autonomisation des jeunes ?

Autonomiser les jeunes a été et reste le but de ma vie. Le continent africain a un potentiel et des ressources incalculables. L’une de ses richesses est sa jeunesse. Grandir parmi des jeunes ingénieux et compétents, qui ont créé des opportunités face à l’adversité, m’a inculqué le besoin de soutenir ceux qui peuvent faire la différence. Je crois être une militante et un influenceur panafricain.

C’est dans ce contexte que vous avez fondé le Club Rotary à Arada, l’une des banlieues d’Addis-Abeba…

J’ai créé le club Rotary d’Arada dont je suis la secrétaire pour l’année civile 2017-2018. En outre, j’ai décidé d’occuper des postes de direction dans de nombreuses structures africaines, pour les encourager à apporter un fort soutien aux jeunes. Pour en citer quelques-unes, je dirige : Afrique 2.0, le panel des Jeunes Africains et Initiative de Paix des Artistes Africains impliqués dans l’Agenda 2030 et les ODD (NLDR : Objectifs de développement). Je souhaite fermement jouer un rôle clé dans la valorisation de ce potentiel des jeunes et travailler sur le capital humain pour réaliser la promesse du développement de l’Afrique. Pour en revenir au Rotary, c’est un réseau mondial d’1,2 million de voisins, amis, leaders et de solutionneurs de problèmes existants qui bâtissent un monde où les personnes s’unissent et agissent pour créer un changement durable à travers la planète, dans nos communautés et en nous-mêmes. Le club Rotary Arada a été créé en 2015 par des Rotaracts éminents et des amis qui croyaient qu’ils pouvaient avoir un impact sur leurs communautés. Les membres sont des leaders professionnels dans leurs secteurs et qui influencent par le biais du leadership et le service à la communauté. Nous travaillons en réseau avec d’autres clubs Rotary et Rotaracts nationaux et internationaux grâce à des programmes d’échange.

C’est pourquoi vous avez rejoint Women in Africa Initiative ?

Oui, Women in Africa est une initiative extraordinaire qui autonomise les femmes en Afrique, un pilier transversal qui a un impact sur les facteurs socio-économiques et politiques du continent. Être l’ambassadeur de l’Éthiopie est une formidable opportunité pour être en réseau avec des femmes incroyables qui peuvent me guider et me façonner pour le leader que je veux être. Certains des projets auxquels je participe au service de notre communauté sont spécifiquement axés sur les femmes. Le projet d’assainissement du Rotary club Arada d’Addis-Abeba en collaboration avec une nouvelle génération de Rotaracts et un projet de soins contre le cancer axé principalement sur les femmes. Le projet de retour à l’école que soutient les Rotaracts, avec plus de 50% de femmes bénéficiaires. Les projets et politiques d’Africa 2.0, du panel des Jeunes en Afrique et de l’Initiative de Paix des Artistes Africains impliquent les femmes dans toutes leurs questions transversales.

Découvrir le Women In Africa – WIA Initiatives

Loon de Google arrive au Kenya

L’opérateur Telkom Kenya se servira du réseau de ballons stratosphériques à partir de l’année prochaine pour connecter des habitants isolés. C’est le premier déploiement commercial de cette technologie

Facebook et Google sont occupés depuis plusieurs années à développer des plates-formes à haute altitude destinés à connecter les populations de la planète encore exclues d’Internet. Si le premier vient d’échouer à mettre en place son drone Aquila, le deuxième officialise cette semaine le premier déploiement commercial au Kenya de ses Loon, ce réseau de ballons stratosphériques.

Une sacrée victoire, cinq ans après les premières expérimentations au sein du Labo X de Google. Le lancement se fera en coopération avec l’opérateur Telkom Kenya qui va s’appuyer sur les ballons pour étendre la couverture de son réseau.

Une simple carte SIM 4G pour les utilisateurs

Postés à 18 000 mètres au-dessus du sol, ces ballons sont gonflés à l’hélium et sur-pressurisés pour ne pas éclater. Ils sont également dotés d’émetteurs et de récepteurs radio 4G pour connecter les ballons entre eux et à Internet, via une ou plusieurs stations de base. C’est ainsi qu’ils fournissent un réseau aux utilisateurs au sol, pour qui le procédé est transparent. Il leur suffit d’acquérir une carte SIM pour accéder à Internet, exactement comme pour la téléphonie mobile.

Alimentés à l’énergie solaire, les ballons (et leurs composants électroniques) sont contrôlés par un système complexe de navigation pour les maintenir dans la mesure du possible au-dessus de zones précises malgré les vents et la météo. Heureusement, chacun d’eux peut couvrir jusqu’à 5000 kilomètres carrés. Mais leur durée de vie est limitée et ils doivent être remplacés régulièrement. Des essais ont été effectués en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud, au Pérou ou encore à Puerto Rico après le passage de l’ouragan Maria en 2017. Pour mémoire, cette réussite américaine est également un peu hexagonale, puisque le CNES, l’Agence spatiale française, a collaboré au projet.

Alphabet avait déjà annoncé la semaine dernière créer une filiale spécialement dédiée à Loon, et une autre à Wing, son projet de drone de livraison. Les ballons décolleront donc les premiers.

Avec 01net

Le dormeur d’Aïn Kerma

Le dormeur d’Aïn Kerma, en terre algérienne, ne doit pas reposer tranquille.

Plus de 50 ans après, les ‘damnés de la terre’ vous souhaitent encore un ‘bon mercredi’ en biberonnant de l’imagerie coloniale. Frantz Fanon avait pourtant prévenu : « L’humanité attend autre chose que cette imitation caricaturale et dans l’ensemble obscène ».

Mais rien n’y fait, la niaiserie est une vague qui menace les côtes de l’émergence afro. Chaque jour, des vignettes digitales viralisées par les réseaux viennent s’échouer, tels des poulpes hideux, sur nos profils.

Pour souhaiter un ‘bon mardi’ avec ce couple d’Aryens au soleil couchant, ‘bon mercredi’ avec Disney, des marguerites ou un glacier des Alpes. Fanon, réveille-toi, ils sont devenus fous ! Déjà largement privés du contrôle de leur vie politique, plongés dans un ennui sidéral doublé d’un effroi mimétique, écartelés entre le fantasme du Wakanda et la fascination des Galeries Lafayette, des millions de gens brûlent du data pour bombarder des messages créés par les dibiteries numériques des églises super-réveillées et des e-commerçants de pacotille.

N’y a-t-il pas d’autres horizons pour rêver ?

La zone de libre échange africaine au secours de millions de pauvres

Récemment les pays africains ont créé, signé et ratifié la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC).

Cet accord est l’un des plus importants efforts de libéralisation commerciale depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce en 1995. Le 1 juillet dernier, lors du 31ème Sommet de l’Union africaine (UA) à Nouakchott en Mauritanie, le nombre total de signataires de la ZLEC a atteint 49 parmi les 55 États membres de l’Union africaine (UA). Peut-on dire que le libre-échange est devenu le courant dominant de la politique africaine?

Des objectifs attractifs

Si les 55 nations de l’UA ratifiaient l’accord proposé, la ZLEC correspondra à un marché de 1,2 milliard de personnes et un PIB cumulé de 2,5 billions de dollars. Elle vise à améliorer les échanges commerciaux sur le continent en supprimant immédiatement les droits de douane sur 90% des marchandises, les 10% restants des droits de douane sur les « marchandises sensibles » seront progressivement supprimés.

Être capable de commercer librement avec ses voisins est vital pour la croissance économique.

En 2016, seulement 18% des exportations totales de l’Afrique étaient commercialisées sur le continent africain. En Europe et en Asie, le commerce intra-régional représentait respectivement 69% et 59% des exportations totales. La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique estime que grâce à la ZLEC, le commerce intra-africain pourrait augmenter de 52,3% d’ici 2022.

Il pourrait encore doubler, une fois les 10% de droits de douane supprimés. Si elle est adoptée, la ZLEC a le potentiel de révolutionner le commerce africain et d’ajouter des milliards au PIB du continent. Aussi, la qualité de la gouvernance étatique pourrait également s’améliorer grâce à l’émulation créée par la ZLEC afin de mettre en place des environnements d’affaires accueillants et stables.

Il faut désormais transformer l’essai !

Pour la mise en œuvre de la ZLEC, 22 pays doivent ratifier l’accord. Jusqu’à présent, six l’ont fait. Malheureusement, avant le week-end dernier, la ZLEC n’avait pas le soutien des deux nations les plus riches du continent. Alors que le Nigeria reste réticent à coopérer, l’Afrique du Sud, la plus grande économie du continent, a finalement signé l’accord. Certes, l’UA a une longue histoire de promesses ratées et d’actes dénués de sens.

Si la ZLEC réussit, cela signifiera une vraie rupture par rapport aux politiques du passé de l’Afrique. Comme l’explique le professeur George Ayittey, président de la Free Africa Foundation: « La plupart des nations africaines ont pris la voie socialiste après l’indépendance. Dans beaucoup d’endroits en Afrique, le capitalisme a été assimilé au colonialisme, et comme ce dernier était mauvais et prédateur, le premier l’aurait été aussi par extrapolation. Le socialisme, l’antithèse du capitalisme, était considéré comme la seule voie vers la prospérité de l’Afrique … et dans son sillage suivait l’atrophie économique, la répression et la dictature ».

Rompre avec les idées reçues sur le socialisme

L’expérience socialiste de l’Afrique a commencé au Ghana, première colonie africaine à obtenir son indépendance en 1957. Kwame Nkrumah, que beaucoup considèrent comme le père du socialisme africain, a poursuivi la pleine appropriation de l’économie par l’État. Nkrumah a encouragé les Africains à « n’être contents qu’une fois démolie cette structure misérable du colonialisme pour ériger à sa place un véritable paradis ».

Ahmed Sekou Touré de la Guinée en 1958, Modibo Keita du Mali et Léopold Sedar Senghor du Sénégal en 1960, Kenneth Kaunda de Zambie en 1964 et Agostinho Neto de l’Angola en 1975 sont quelques-uns des leaders qui suivirent l’exemple de Nkrumah. Ainsi, « comme on pouvait s’y attendre, pays après pays, la ruine économique, la dictature et l’oppression suivaient avec une consistance meurtrière … En Afrique, le socialisme était mis en œuvre à travers l’appareil de l’Etat, le parti unique. L’État possédait tout et s’immisçait fortement dans l’activité économique », explique Ayittey.

Sur la route de la liberté pour le recul de la pauvreté

Si l’on compare le passé de l’Afrique avec son présent, on voit que la ZLEC est parrainée par Paul Kagamé, Président de l’UA et Président du Rwanda. Kagamé se décrit comme un libre-échangiste passionné et un disciple de Lee Kuan Yew, le premier dirigeant de la nation indépendante et libre-échangiste de Singapour.

Il n’est pas le seul: Mahamadou Issoufou, le président du Niger, a quant à lui noté qu’il était facile de mobiliser ses pairs pour signer l’accord car «la plupart des dirigeants voulaient déjà créer une zone de libre-échange en Afrique». La ZLEC signifiera «plus d’intégration et plus de croissance pour l’ensemble du continent», a déclaré Issoufou. Au-delà de la ZLEC, les tendances générales à travers le continent indiquent des attitudes changeantes envers la libre entreprise.

Comme le note Marian L. Tupy de l’Institut Cato, «l’histoire d’amour de l’Afrique avec le socialisme a persisté jusqu’aux années 1990, quand, enfin, l’Afrique a commencé à se réintégrer dans l’économie mondiale». Selon le rapport Economic Freedom of World, l’économie de l’Afrique devient plus libre, son score de liberté économique est maintenant égal à la moyenne mondiale de 1996. Tupy poursuit: «Les relations commerciales avec le reste du monde ont été quelque peu libéralisées (après 1990) et les pays africains ont commencé à déréglementer leurs économies, grimpant ainsi les échelons dans le rapport du « Doing Business » de la Banque mondiale.

Malgré cette tendance à la libéralisation, de nombreuses nations africaines continuent d’être en proie à la corruption, dirigées par des dictateurs et confrontées à la pauvreté persistante. Mais la ZLEC et le désir de 49 nations de poursuivre le libre-échange intra-africain est un symbole du changement des attitudes dans ce qui était autrefois décrit comme «le continent sans espoir».

Des dictatures socialistes au libre-échange, les perspectives de croissance africaine semblent bien meilleures que jamais. Espérons que cet accord ajoute des milliards de dollars à l’économie du continent, permettant à des millions de personnes de sortir de la pauvreté.

Alexander Hammond, analyste pour the Humanprogress.org
Article publié en collaboration avec Libre Afrique

Twitter dominé par les influences extérieures

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Lors des élections africaines, Twitter est dominé par des influences extérieures

Une enquête de Portland a révélé que la majorité (53 %) des chefs de file qui s’étaient exprimés sur Twitter en période électorale en Afrique, au cours de l’année écoulée, étaient extérieurs au pays dans lequel se tenaient les élections.

Dans le cadre de sa quatrième enquête « How Africa Tweets » (Comment tweete l’Afrique), Portland, une agence de communication stratégique internationale, a analysé des milliers de comptes Twitter afin de déterminer le lieu et la profession des voix les plus influentes lors de conversations sur Twitter, dans le contexte de 10 élections africaines récentes.

L’enquête a évalué les principaux hashtags utilisés lors des élections en Angola, en Égypte, en Guinée équatoriale, au Kenya, au Lesotho, au Libéria, au Sénégal et au Somaliland entre juin 2017 et mars 2018 et a analysé les personnes influentes prenant part à ces conversations.

Les organes de presse, les journalistes, les bots et les comptes faisant campagne pour une cause ou un thème (comme pour encourager les femmes à voter) se sont révélés être les voix les plus influentes sur Twitter pendant les élections. Il convient de noter que, les hommes politiques et les partis politiques avaient moins d’influence et représentaient moins de 10 % d’influence dans 9 sur 10 élections analysées.
Les principales conclusions de l’enquête de Portland étaient les suivantes :

• La majorité (53 %) des chefs de file étaient extérieurs au pays dans lequel se tenaient les élections. En moyenne, un peu plus de la moitié (54 %) de ces voix extérieures étaient originaires de pays hors d’Afrique. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, dans cet ordre, étaient les pays présentant le plus de voix infuentes extérieures à l’Afrique et ayant façonné les conversations autour des élections sur Twitter. D’autre part, l’Afrique du Sud, le Nigéria et le Kenya étaient les pays africains les plus influents.  Au Libéria et en Guinée équatoriale, des voix extérieures au continent (principalement américaines) représentaient la plus grosse part des voix influentes dans les élections.

• Des bots et des comptes affichant des comportements de machine étaient actifs lors de toutes les élections. Au Kenya, les bots représentaient un quart des voix influentes. Par contre, au Rwanda, ils ne représentaient que 4 % des voix influentes. Pour toutes les élections, les bots servaient principalement à créer l’agitation, en faisant des commentaires négatifs au sujet des principaux thèmes, candidats et des anomalies électorales présumées. Après les élections, de nombreux bots ont supprimé leur contenu électoral, certains attirant l’attention sur des discussions hors d’Afrique.

• Les hommes politiques et partis politiques n’étaient pas les principaux moteurs des conversations dans leur pays, les journalistes locaux et les organes de presse ayant une influence bien supérieure. Au Kenya, le nombre d’hommes politiques ayant influencé une discussion sur Twitter a doublé entre le premier et le deuxième tour, sans pour autant atteindre 10 %. Au Sénégal, aucun homme politique n’a été identifié parmi les comptes influents. Cependant, on note une exception notable au Rwanda où 1 compte influent sur 3 était un compte politique, le chiffre le plus élevé parmi toutes les élections analysées.

• Bien que les hommes politiques et les partis politiques n’étaient pas particulièrement influents sur Twitter, les principaux hashtags utilisés en période d’élection les mentionnaient directement par exemple #umaangolaparatodos (Angola) et #Weah (Liberia). Le Kenya faisait clairement figure d’exception puisque les principaux hashtags étaient soit génériques #electionske2017 soit centrés sur les thèmes électoraux comme #nowweknow et #noreformsnoelections.

• Les organes de presse et journalistes non nationaux représentaient 1 compte sur 5 alimentant les discussions et les débats dans le cadre de ces 10 élections. En Angola, la proportion était de 2 sur 5. Même au cours des élections où les journalistes et organes de presse présentaient une influence moindre, ils faisaient tout de même partie des voix les plus respectées.
Robert Watkinson, partenaire de Portland pour l’Afrique a déclaré :

« C’est la première fois qu’une enquête analyse qui sont les personnes influentes qui façonnent le débat sur Twitter au cours des élections africaines.

Pour les organisations qui souhaitent atteindre leur public et prendre part à des conversations critiques concernant l’avenir de l’Afrique, notre enquête a révélé que Twitter continue à être une plate-forme clé où s’expriment les voies locales et internationales. Il convient toutefois de nuancer l’interprétation de ce phénomène. »

Partenaire chez Portland et responsable de SPARC (Stratégie Planification, Analytique, Recherche + Créatif), Gregor Poynton a déclaré :

« C’est le premier élément de leadership éclairé lancé par Portland en utilisant l’expertise intégrée de notre unité nouvellement formée, SPARC. L’équipe a mis au point une méthodologie sur mesure en utilisant un outil d’intelligence sociale de pointe et en cartographiant chaque compte afin de comprendre les réseaux d’influence derrière chaque élection. Nous sommes ravis de partager nos conclusions aujourd’hui, dont une publication des ensembles de données analysés. »
Pour consulter la version complète du rapport, consultez :
https://prt.land/howafricatweets

L’intelligence collective, levier de performances

Dans un monde qui ne cesse d’évoluer à grande vitesse, avec le développement des nouvelles technologies et du digital, l’entreprise doit faire preuve de flexibilité pour faire face aux différentes situations qu’elle n’imagine même pas aujourd’hui

L’entreprise 2.0 remet en cause le modèle traditionnel qui favorise plutôt l’individualisme et la rétention d’information. Aujourd’hui, cela a changé avec l’émergence d’internet et des outils tels que les réseaux sociaux ou toute autre plateforme permettant la collaboration entre les individus.

Pour ce faire, elle adopte diverses stratégies de développement notamment en favorisant une organisation de type communautaire (ou 2.0). En effet, ce nouveau mode de management, sublime la performance globale de l’entreprise car il induit un climat de travail sain et favorable aux prises de parole tout en tirant tous les bénéfices de la diversité composant le groupe.

L’intelligence collective c’est quoi ?

La plupart des auteurs s’accordent sur la définition suivante : « l’intelligence collective est différente de la somme des intelligences individuelles qui la composent » (Ribette, 1996). Pour Lévy (1997), l’intelligence collective réfère à l’intelligence réalisée à différents niveaux collectifs de l’organisation, sinon dans l’organisation toute entière ; il ne s’agit donc pas de la somme des intelligences individuelles. L’intelligence collective désigne les capacités cognitives d’une communauté résultant des interactions multiples entre ses membres. L’intelligence collective, c’est donc l’intelligence des équipes de travail. (Source : Tissot Edition)
L’intelligence collective dans une société humaine provient d’interactions complexes répondant à diverses conditions :

• Une communauté d’intérêt
- une libre appartenance : une adhésion fondée sur des buts communs et une confiance mutuelle entre les membres ;
- une structure horizontale : des règles (tacites ou explicites) identiques pour tous les membres et une organisation dynamique. En effet, la  répartition des rôles est fondée sur le volontariat et la complémentarité des compétences ;
- une gestion collective : l’autonomie des membres ou chacun est responsable de sa propre action et des décisions stratégiques basées sur le vote ou sur le consensus.

• Un espace collaboratif
- des outils de coopération : un réseau de communication permettant l’interaction entre tous les membres ;
- un processus d’apprentissage : un système de régulation, la constitution d’un corpus de connaissances communes et le partage de pratiques permettant l’émergence d’une conscience commune.
A l’heure des économies digitales, des réseaux sociaux et de l’émergence d’une viralité croissante dans le partage des informations, des savoirs et des pratiques, les nouveaux modes de communication permettent aux individus de construire une nouvelle donne en matière de création de richesse. Cette richesse passe désormais par le développement et le partage des savoirs, la coopération, et la capacité à décloisonner les modes de fonctionnement pour insuffler une plus grande transversalité et un engagement collectif des équipes.

Comment développer l’intelligence collective ?

• une liberté d’action et de l’autonomie : les collaborateurs d’un groupe ont besoin de ressentir des possibilités d’action, de percevoir certaines marges de manoeuvre qui les responsabilisent pour interagir efficacement entre eux grâce des pratiques managériales facilitatrices : délégation et management de situation qui consiste à adapter sa gestion en fonction de l’autonomie, de l’expérience et de l’expertise de chacun.

• de la confiance et de l’engagement : pour qu’un individu veuille partager son intelligence individuelle afin de la mettre au service d’une intelligence de groupe, il faut que ce dernier se sente en confiance. Il doit estimer que le partage de son savoir, ses pratiques et informations qu’il détient lui se plus bénéfique et avantageux qu’il n’engendrera de contraintes ou de sanctions (confiance horizontale par rapport à ses pairs et verticale par rapport à sa hiérarchie). Son niveau d’engagement est lié directement à son niveau de confiance. C’est pourquoi l’entreprise doit se pencher sur les facteurs qui favorisent ou entament l’engagement de ses collaborateurs.

• un objet d’application concrète : pour que l’intelligence collaborative se développe, l’entreprise doit engager des projets collectifs et transversaux, basées sur des démarches participatives afin que ses équipes prennent part à la mise en oeuvre des changements qui s’opèrent dans son organisation. Tout comme le muscle, l’intelligence collaborative se travaille sans quoi elle s’affaiblit dans le temps.
« Les communautés deviennent multidimensionnelles, c’est-à-dire qu’elles ont à la fois une existence réelle et numérique. » Antonio Casilli, sociologue français spécialiste des réseaux sociaux.

Et chez isahit, cela s’applique comment ?

Créée en 2016, la communauté d’isahit ne cesse de s’accroître. Elle regroupe aujourd’hui plus de 300 personnes, majoritairement des femmes d’Afrique francophone, qui travaillent sur la plateforme digitale et échangent via des groupes de discussion privés sur Facebook.
Notre plateforme de tâches digitales requiert des connaissances basiques en informatique notamment (navigation sur internet et l’utilisation basique d’un ordinateur par exemple). Des consignes par projet sont fournis pour aider notre communauté à bien réaliser les tâches digitales disponibles sur notre plateforme.

Lorsque les membres de notre communauté veulent réussir, ils peuvent compter non seulement sur l’aide de l’équipe d’isahit pour les guider mais aussi les autres membres qui ont une meilleure compréhension ou des connaissances plus étendues dans les groupes privés Facebook, par exemple. Nous organisons également des ateliers / formations en ligne qui consistent à faire intervenir chaque participant sur un sujet déterminé au préalable afin de les responsabiliser et les mobiliser. Par ailleurs, grâce aux suggestions des membres de notre communauté, nous faisons évoluer notre plateforme au fur et à mesure dans le but de la rendre performante et efficace sur tous les plans : techniquement et humainement.
Nous sommes convaincus que l’intelligence collaborative résultant de la mise en commun des intelligences individuelles de la communauté est une source de richesse qui peut accroître certainement les performances et l’engagement de chaque collaborateur.

Le site de Isahit et l’article avec ce lien

‘Là, c’est pas du Beyoncé…’

‘Là, c’est pas du Beyoncé…’, lâche ma voisine de bar enroulée dans un boa tricolore.

Un cœur monte, qui entonne la Marseillaise, appel aux armes, désir de gloire. La version stadière élude – et c’est heureux – le passage contre les ‘cohortes étrangères’ et les ‘phalanges mercenaires’ de la maison d’Autriche, millésime 1792. Ceux qui chantent sur la pelouse s’appellent les Bleus, le bleu de Catherine de Médicis, le bleu des Alpine et aussi celui de Jeanne Lanvin. Ils rapportent à la maison la mallette Vuitton façonnée à Asnières contenant le célèbre trophée des ateliers Bertoni, le carrossier de la DS. Ils sont l’histoire de France, puisque français et guinéens, algériens, congolais, haïtiens, philippins, sénégalais, togolais, guadeloupéens, espagnols, mauritaniens, maliens, martiniquais, camerounais, marocains, italiens, catalans.

Une moyenne de 25 ans, rien à voir avec la génération b-b-b et la récup’ qu’on en fit. 1998 vs 2018, grand basculement du rapport à la nation : d’autant plus fort qu’il fait respirer en son sein de fières identités culturelles, d’autant plus sincère qu’il n’exige plus de certificat de virginité aux rêveurs du multiple.

Comme on dit au sud de l’Ogoué, ‘Un seul doigt ne peut pas laver la figure’.

Cinekin le cinéma de Kinshasa

Disparu dans l’histoire de la Rdc, le cinéma congolais a repris grâce à Mr Steve karl munga

Une aventure qui exigeait plus la crédibilité et la franchise des congolais pour arriver à convaincre les studios responsables de la production des films au niveau international, afin de gagner leur confiance comme dans tout pays évolué de la planète dans le domaine de cinéma.

À cause de l’inexistence des salles de cinéma en RDC, les experts en matière de cinéma pouvait croire que le Congo allait mal. Alors il fallait donc sauver et soigner l’image du Congo dans ce secteur, en apportant une nouvelle culture au congolais en créant des salles de cinéma moderne dans le respect des normes internationales. C’est a dire la » programmation mondiale « .

Depuis sa création en octobre 2016, cinekin a impacté une bonne partie de la jeunesse Congolaise avec plus de 110.000 visites en 16 mois. Nous profitons de cette occasion pour saluer l’encouragement et le soutien que nos cinekinois nous témoignent cela nous a rendu encore plus fort. Par ailleurs, même les studios ne cessent de réitérer leur confiance à cinekin preuve toutes les semaines, nous diffusons des nouveaux films dans nos salles de cinéma.

Cinékin a pour objectif de créer un emploi à nos compatriotes, contribué au développement de la jeunesse Congolaise et à ouvrir son esprit culturel grâce au cinéma. Créer cette envie de suivre le film en famille, entre amis dans un beau cadre au standard international, c’est ce que fait cinekin. Grâce à un film, l’homme peut acquérir plusieurs connaissances qui peuvent influencer son comportement ou son son mode de vie. Nous voulons également amener la société congolaise a une évolution selon le temps dans le domaine de cinéma. Créer nos propres studio comme sous d’autre cieux. Par exemple l’on note plus de 63 salle de cinéma à Bruxelles et à Paris plus de 431 salles, et la Rdc jusqu’en 2016 en avait aucune, voilà qui justifie notre vision.

Nous souhaitons ouvrir plusieurs salles de cinéma en Rdc , d’ailleurs cinekin sera bientôt a lubumbashi. En tant que pionnier et leader du marché en RDC, nous sommes prêts à disponibiliser notre formule de business en lancant nos franchises sde salle de cinema à tout celui qui compte créer une salle de cinéma. Actuellement cinekin a 3 salles de cinema a kinshasa et plusieurs autres salles seront ouvertes en fin 2018 et 2019.

Pour nous contacter par rapport aux franchises Veuillez nous joindre sur franchise@cinekin.cd

Pour voir nos films et horaires c’est sur www.cinekinagenda.com

Nos adresses www.cinekin.cd

L’Afrique Digitale avec Le Point

Mercredi 17 octobre 2018 de 14h à 18h30
Institut du Monde Arabe
, Paris

Avec 300 centres d’innovation recensés dans 54 pays, l’Afrique s’affiche comme le prochain « hub » de l’innovation mondiale.

C’est bien le digital qui porte cette dynamique du continent, qui voit chaque jour naître de nouvelles pépites de la tech, que ce soit dans le domaine de la banque, santé, éducation, e-commerce, énergie… Et alors les pays du nord se lancent pleinement sur l’intelligence artificielle, l’Afrique n’est pas en reste puisque Google vient d’annoncer l’ouverture d’un centre de recherche en IA au Ghana.

Entre financement des infrastructures, régulation, interopérabilité…Comment garder l’avance de l’Afrique en matière de mobile et tech ?

Après 3 éditions a succès, Le Point vous donne RDV le 17 octobre prochain à l’occasion de sa 4ème conférence annuelle « l’Afrique Digitale », dans ce lieu d’exception qu’est l’Institut du Monde Arabe !

S’inscrire à la Conférence Afrique Digitale

LE PROGRAMME DE LA CONFÉRENCE

  1. Focus sur la nouvelle stratégie de la France pour accompagner le développement de l’Afrique
  2. Des programmes de formation nationaux à l’accès aux nouvelles technologies, comment faire du capital humain le moteur d’un développement inclusif du digital sur le continent africain
  3. Cadre légal, coopération internationale, politique nationale et plateforme anti-cybercriminalité : quel plan d’action pour renforcer la cybersécurité en Afrique ?
  4. Microfinance, assurance, m-paiement: le virage de l’Afrique, nouveau laboratoire mondial de l’innovation dans les services financiers
  5. De la modernisation des administrations africaines aux initiatives de smart city : quand les villes et états africains se digitalisent

 

L’illectronisme frapperait un quart des Français

L’illectronisme frapperait un quart des Français.

Clavier, data, applis, les doigts dans la colle. Relire le discours de Michel Serres à l’Académie française : « Nos institutions luisent d’un éclat qui ressemble à celui des constellations dont l’astrophysique nous apprit jadis qu’elles étaient mortes déjà depuis longtemps ».

Alors que s’esquisse le profil du budget 2019 devant le Parlement, et peut-être un bonus pour la Recherche, formons le vœu de voir les universitaires sortir de leur cage de Faraday. Marseille abrite les Rencontres des études africaines, soit l’apex d’une entreprise intellectuelle commencée il y a 358 ans.

A la clôture ce jeudi soir, quelque 200 communications auront été délivrées, sources de riches reformulations de ‘l’aventure ambiguë’… dont vous ne saurez rien ! Sur des tréteaux fragiles, nos puits de science empilent des revues savantes que les étudiants africains ne peuvent pas se payer. Partager sur les réseaux étrangers, échanger en mode accessible, brancher le WiFi, n’y pensez pas ; laissons donc les labos anglo-saxons faire le buzz, capter de lucratifs partenariats privés et conseiller les barnums multilatéraux.

Pour le choc afro, coup de boule arty-filmique à la fondation (capitaliste) Luma à Arles : « Apex », by Arthur Jafa.

Espèce de bachi-bouzouk !

Souvenir tintinesque du Crabe aux pinces d’or, Haddock toujours aussi énervé

Savez-vous que les bachi-bouzouks défilent aujourd’hui sur les Champs-Elysées ?

Descendants des cavaliers mercenaires de l’empire ottoman, les spahis sont depuis longtemps entrés dans la légende. Deux de leurs hommes ont perdu la vie à Menaka au Mali, pour Barkhane. Unité de la cavalerie blindée, compagnon de la Libération, engagé notamment fin 1940 dans la campagne d’Erythrée contre les fascistes italiens, le 1er régiment de spahis porte les attributs en or hérités des troupes d’Algérie et la tenue orientale.

Leurs frères sénégalais, immortalisés par Pierre Loti, forment aujourd’hui la garde présidentielle. Créateur du corps en 1831, le Corse Vantini fut enlevé par les pirates, placé au service du Bey, converti à l’islam sous le nom de Yusuf.

Prolongeant sa mémoire, le 1ere classe Yusuf-le-bélier est depuis lors la mascotte des spahis.

Enchanter l’autoritarisme ?

Enchanter l’autoritarisme ?

Alors, c’est comment ?

Ici à Marseille, les Rencontres des études africaines en France ouvrent le débat autour des ‘pratiques de domination’ et de ‘l’hégémonisme structurel’.

Le président du Cameroun – et bientôt candidat ‘idéal’ – Paul Biya vient d’annoncer la prochaine élection pour le 7 octobre. Quand il est arrivé aux affaires il y a bientôt 36 ans, Samuel Umtiti avait « moins 11 ans ». Il était, à Yaoundé, une possibilité de la vie, un code génétique improbable. Qui, devenu un homme sous le ciel, refuserait toujours de jouer pour les Lions, préférerait attendre la cape bleue, et marquerait un mardi sur la terre de Pierre le Grand. Cqfd.

Les bébés libres sont quand même les plus forts. « Toujours abuser de la liberté », conseillait Eluard.

Samuel Umtiti
Samuel Umtiti

Événement sur le eLearning à Kigali

Les entreprises africaines doivent se former au risque de perdre leur compétitivité sur le marché mondial

En septembre, les éminents spécialistes mondiaux de l’apprentissage en ligne se retrouveront à Kigali, capitale du Rwanda, pour eLearning Africa, la plus grande conférence africaine sur les TIC appliquées à l’éducation et la formation. Certains d’entre eux ont déjà commencé à sonner l’alarme. Ils estiment, en effet, que si l’accent n’est pas mis sur la formation continue et si les entreprises n’utilisent pas les nouvelles technologies pour doter leurs travailleurs de nouvelles compétences vitales, tous les bénéfices tirés de la croissance économique régulière enregistrée dans la majeure partie de l’Afrique ces dix dernières années pourraient être réduits à néant.

« Ce point de vue est partagé par bon nombre des experts de notre réseau », indique Rebecca Stromeyer, organisatrice de la conférence. « Ils estiment que, même si la technologie a aidé de nombreux pays africains à faire de réels progrès ces dernières années, ces résultats pourraient être rapidement réduits à néant si les gouvernements et les employeurs ne font pas leur maximum pour doter les étudiants et les travailleurs des compétences dont ils ont besoin pour travailler sur les marchés et les lieux de travail de demain à l’ère de la quatrième révolution industrielle.

« Les choses commencent déjà à bouger très rapidement. Les travailleurs doivent être flexibles. Ils doivent savoir comment acquérir rapidement de nouvelles compétences et ils doivent être à l’aise dans un environnement d’accélération constante du changement technologique. Il est tout à fait possible de les former et de les préparer à cela.

« Les pays africains ont l’avantage de ne pas être écrasés par le poids de systèmes dépassés et figés qui ont tendance à tirer les autres pays en arrière. Les entreprises africaines ont la capacité de dépasser leurs concurrents, mais elles doivent comprendre qu’il leur faut pour cela investir dans l’économie de la connaissance, dans les technologies et dans la formation de leurs travailleurs. Une main-d’œuvre techniquement compétente et suffisamment flexible pour s’adapter rapidement aux changements sera un bien précieux dans l’économie du futur.

« Malheureusement, contrairement à leurs concurrentes européennes, américaines et même chinoises, de nombreuses entreprises africaines n’ont même pas de DRH, sans parler d’un responsable de l’apprentissage sur le lieu de travail (formation continue) et du renforcement des capacités des travailleurs existants et nouvellement embauchés. Les entreprises et les gouvernements doivent comprendre qu’avec l’accélération du changement, cela deviendra bientôt un problème existentiel. »

L’édition 2018 d’eLearning Africa mettra fortement l’accent sur la formation continue et sur l’« économie de la connaissance » qui sera au programme de la table ronde ministérielle annuelle organisée le jour de l’inauguration de la conférence et à laquelle participent des ministres de l’Éducation et des TIC de nombreux pays africains.

La conférence principale accueillera également des intervenants issus des rangs des personnalités de renom de l’industrie « edTech » mondiale. Parmi eux figurera Elliott Masie, expert international en technologies de l’éducation, à qui l’on doit le terme « eLearning ». M. Masie est bien connu pour ses opinions sans concessions sur le secteur en pleine évolution de l’apprentissage et des performances des travailleurs.

Il affirme toujours que sa « carrière professionnelle a porté sur la formation en entreprise, les performances organisationnelles et les technologies émergentes ». Tout au long de cette carrière, il a développé des modèles pour « accélérer la diffusion de l’apprentissage, des connaissances et de la collaboration dans les entreprises ». Il a été un ardent défenseur du « déploiement efficace » de technologies d’apprentissage et de collaboration pour appuyer l’efficacité et la rentabilité des entreprises. Pendant la conférence, il parlera en toute objectivité des perspectives des entreprises et économies africaines. Il montrera notamment comment les leaders politiques et les PDG africains peuvent utiliser l’apprentissage et la formation comme moteur de prospérité durable.

« Elliott Masie est vraiment un grand nom du secteur, »  ajoute Mme Stromeyer,  « il comprend parfaitement le vaste potentiel de l’Afrique. Il est conscient des immenses opportunités qui s’ouvrent aux entreprises africaines. Mais il sait également que si les leaders africains ne commencent pas à prendre en main la question de la formation professionnelle, ils risquent de perdre très rapidement tout ce qu’ils ont acquis. Ses propos sur ce qui doit être fait sont d’importance vitale pour les entreprises africaines. »

La conférence eLearning Africa, qui a lieu chaque année dans une capitale africaine différente, rassemble plus de 1 500 participants du monde entier, notamment des enseignants professionnels, des leaders politiques, des entrepreneurs et des investisseurs. La conférence est également accompagnée d’une grande exposition qui permet aux entreprises, aux organisations et aux institutions de présenter leurs derniers produits, services, formations et solutions.

Le numérique : un outil de convergence des acteurs du développement

Conférence « Le numérique : un outil de convergence des acteurs du développement »

Le 3 septembre 2018 de 16h à 17h30 au Forum Mondial Convergences

  • Quels sont les freins à la mise en place d’outils numériques pour les acteurs du développement ?
  • De quels types d’innovations digitales dépend l’efficacité des projets de développement ?
  • Le numérique en convergence ou en opposition à la mise en réseau des acteurs ?
  • Quels outils et stratégies d’utilisation des données mettre en place pour répondre aux objectifs de développement durable ?

Intervenants

  •  Gilles Babinet, représentant du digital pour la France à l’Union Européenne, auteur et entrepreneur.
  •  Isabelle Mashola, fondatrice de Isahit plateforme de métiers numériques pour les femmes en Afrique.
  •  Thierry Barbaut, responsable numérique et communication à l’Agence des Micro Projets – ONG La Guilde
  •  Haweya Mohamed, fondatrice de la marketplace Afrobytes, hub des technologies entre la France et l’Afrique.
  •  Thomas Samuel, directeur de Sunna Design, société de conception et de déploiement d’énergies renouvelables intelligentes.

Modérateur: Raphaël Lurois, chargé de projet, ONG La Guilde.

En savoir plus: communication@agencemicroprojets.org

Adresse : Palais Brongniart : 16 place de la Bourse, 75002 Paris

Inscriptions sur le site de Convergences

« Le numérique : un outil de convergence des acteurs du développement » Le 3 septembre 2018 de 16h à 17h30 au Forum Mondial Convergences
« Le numérique : un outil de convergence des acteurs du développement »
Le 3 septembre 2018 de 16h à 17h30 au Forum Mondial Convergences

Les progrès de l’inclusion financière contribuent à un monde durable

Mary Banda, en Zambie (a), tient un petit restaurant sur l’un des plus anciens marchés de Lusaka. Avant de prendre conscience de l’utilité des services financiers, elle gagnait peu d’argent. Mais depuis qu’elle a entrepris de déposer son argent à la banque et d’utiliser des services d’argent mobile, son affaire est florissante.

Le recours aux services financiers simplifie la gestion de son entreprise et fait progresser ses bénéfices. Avec l’argent ainsi gagné, elle peut payer les frais de scolarité de ses enfants.

Selon elle, les femmes ne doivent pas avoir peur des banques : « C’est très important de mettre de l’argent de côté car nous travaillons dans le secteur informel, et nous n’avons donc aucune protection sociale ».

Le concept d’inclusion financière peut sembler obscur, mais il a une signification bien réelle pour les 1,2 milliard de personnes qui, depuis 2011, ont pu ouvrir un compte bancaire, dont plus de 500 000 sur les trois dernières années.

Avec un compte courant, plus besoin d’espèces pour effectuer des transactions, ni de mettre ses économies sous son matelas. En leur donnant accès au système financier formel, les services financiers facilitent la vie quotidienne des particuliers, leur permettent d’accroître leurs actifs, d’atténuer les chocs causés par des situations d’urgence, des maladies ou des accidents, et de réaliser des investissements productifs.

Ainsi, au Tadjikistan, Mohirahon B (a) a créé sa propre entreprise de couture, après avoir suivi une formation qui lui a appris à gérer son budget. Et, en Égypte, Sameh Seddik (a) a bénéficié d’un programme de micro-prêts qui lui a permis de développer son activité à Louxor et d’employer désormais 40 couturières. De même, en facilitant l’accès au financement dans les zones rurales, le Mexique (a) favorise la réussite des petits agriculteurs et des entreprises rurales.

Sans accès aux services financiers, ces micro-entrepreneurs n’en seraient pas là.

Le Groupe de la Banque mondiale et l’inclusion financière

L’inclusion financière est devenue un enjeu majeur du développement et c’est un sujet dont on parle beaucoup chez les responsables politiques et les professionnels du développement, mais aussi dans le secteur privé. Rien d’étonnant à ce que l’on retrouve l’inclusion financière dans sept des 17 Objectifs de développement durable.

En 2011, le Groupe de la Banque mondiale a lancé Global Findex, une base de données sur les progrès de l’inclusion financière dans le monde, dont la troisième édition a été publiée en avril 2018.

Parallèlement, dans le cadre de ses efforts visant à améliorer la stabilité du secteur financier, à faire prospérer le secteur privé et à créer des emplois, la Banque a constaté qu’un très grand nombre de personnes n’avaient pas accès à un compte bancaire, un sésame pourtant précieux pour participer à la vie économique.

D’après les données Findex pour 2011, 2,5 milliards d’adultes étaient « non bancarisés » et, dans les pays en développement, près de 200 millions de micro, petites et moyennes entreprises n’avaient pas accès au crédit et à des services financiers d’un coût abordable.

C’est pourquoi, en 2013, le Groupe de la Banque mondiale a présenté une nouvelle stratégie mondiale (a) sur l’inclusion financière et lancé l’initiative « UFA2020 » (a), qui vise à généraliser l’accès à un compte courant chez tous les adultes du monde entier. Depuis, une trentaine de partenaires du secteur financier se sont engagés à contribuer aux efforts destinés à concrétiser cet objectif.

Beaucoup de progrès ont été réalisés ces dernières années en faveur de l’accès aux services financiers, et le nombre d’adultes non bancarisés a baissé pour atteindre 1,7 milliard, selon les dernières données Findex .

Le nombre de personnes non bancarisées continue de baisser, même en tenant compte de la croissance démographique.

L’inclusion financière mobilise tous les pans du Groupe de la Banque mondiale et fait partie intégrante des opérations de prêt et de conseil de l’institution. La Banque mondiale travaille en partenariat avec les autorités nationales et les organismes de réglementation afin de soutenir des réformes responsables, tandis que les investissements de la Société financière internationale (IFC) contribuent au développement d’entreprises performantes à l’international, ce qui stimule la demande de services financiers. Le Groupe de la Banque mondiale s’efforce en outre d’éliminer les disparités entre les hommes et les femmes dans le domaine de l’inclusion financière. Il s’agit là de l’un des thèmes d’IDA-18.

Et en ce qui concerne l’initiative UFA2020, le Groupe de la Banque mondiale est en bonne voie pour atteindre son objectif d’accès universel aux services financiers et parvenir ainsi à bancariser un milliard de personnes grâce à ses services de prêt, de conseil et d’analyse

Les nouveaux leviers de l’accès aux services financiers

Les mutations et les innovations technologiques rapides, en particulier la diffusion de la téléphonie mobile, boostent l’accès aux services financiers et l’inclusion. Selon la GSMA, l’association des opérateurs de téléphonie mobile, les paiements mobiles se chiffrent actuellement à un milliard de dollars par jour, via 276 systèmes déployés dans 90 pays. Les téléphones portables et autres points d’accès permettent aux personnes qui en ont besoin de bénéficier de services financiers sans avoir à parcourir de longues distances pour se rendre dans une agence bancaire.

Les sociétés de technologie financière (ou fintech) bouleversent le paysage du secteur financier en facilitant comme jamais auparavant l’accès à ses services. Ainsi, les super-plateformes, comme Ali Baba/Ant Financial, s’adressent à un nombre croissant de personnes grâce aux places de marché internet et aux réseaux sociaux.

L’innovation et la « mobilité » des services financiers jouent depuis quelques années un rôle déterminant.

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Détenir un compte courant, c’est un bon début, mais l’utiliser, c’est mieux

Les objectifs de l’inclusion financière ont eux aussi évolué. Avoir accès à un compte bancaire est une bonne chose, mais ce n’est pas suffisant. Détenir un compte ne signifie pas l’utiliser, comme le montrent les données Findex.

Sur certains marchés émergents, le taux de bancarisation est aujourd’hui d’au moins 80 %. C’est le cas en Chine, en Inde, au Kenya et en Thaïlande. Désormais, c’est l’utilisation de ces comptes en banque qu’il faut améliorer. Toujours selon Findex, à l’échelle mondiale, un cinquième des comptes ne sont pas actifs (aucun dépôt ni retrait sur les 12 derniers mois).

L’exemple de la Chine montre comment on peut favoriser cette transition : aujourd’hui, plus de 80 % des adultes en Chine sont titulaires d’un compte en banque et 85 % des adultes qui font des achats en ligne payent également en ligne (et non en espèces à la livraison).

Pour accroître l’utilisation des comptes bancaires, un pays peut décider de numériser les paiements en espèces (salaires et transferts publics). Il peut aussi commencer par investir dans des outils essentiels, comme les titres d’identité numériques et les historiques de crédit en ligne. En effet, lorsqu’on peut prouver qui l’on est et fournir un historique de crédit, il est nettement plus facile d’ouvrir un compte dans un établissement financier.

Combler les écarts restants

S’il est important de s’attacher à renforcer l’utilisation des comptes bancaires, les pays doivent aussi continuer à élargir l’accès au financement pour des catégories de population plus difficiles à atteindre, tels que les femmes, les pauvres et les ruraux. D’après les dernières données Findex, environ la moitié des personnes non bancarisées sont des femmes, vivent dans des ménages à faibles revenus ou sont inactives.

Les services financiers doivent être adaptés aux attentes de celles et ceux qui y accèdent pour la première fois et qui sont susceptibles d’avoir besoin d’un accompagnement spécifique pour apprendre à les utiliser ainsi que de produits personnalisés.

Grâce aux compétences financières (connaître et savoir utiliser les services financiers) qu’elle a acquise, Mohirahon a pu prendre suffisamment confiance en elle pour ouvrir sa propre boutique. De même, Farzona, une Afghane réfugiée au Tadjikistan, a suivi des cours d’éducation financière et appris à consigner tous ses achats. « Cela m’a aidé à limiter les dépenses inutiles. Maintenant, je sais bien gérer mon argent. J’ai ainsi pu accroître mon épargne, et le budget de mon ménage », explique-t-elle.

Ces formations aident les nouveaux consommateurs qui pénètrent dans le secteur financier formel à prendre des décisions en connaissance de cause. Cependant, ils doivent aussi être à l’abri des pratiques commerciales dangereuses, d’où l’importance de cadres solides pour protéger les consommateurs (a).

Par ailleurs, il est essentiel d’axer les efforts sur l’inclusion financière des femmes, qui joue un rôle clé dans l’autonomisation féminine et l’égalité entre les sexes. Même si 65 % des femmes disposent désormais d’un compte bancaire, contre 58 % en 2014, l’écart entre hommes et femmes reste de 9 points de pourcentage dans les pays en développement. Les pays qui affichaient un écart entre les sexes en 2011, à la création du Findex, le conservent aujourd’hui, et il est particulièrement marqué en Asie du Sud.

« Lorsque l’État verse directement les prestations et allocations sociales sur le compte bancaire numérique d’une femme, cela a un impact énorme : les femmes acquièrent ainsi un pouvoir de décision au sein du ménage et, disposant d’outils financiers plus nombreux, elles investissent dans la prospérité de leur famille et contribuent à la croissance économique générale.  »
Melinda Gates
Coprésidente de la Fondation Bill et Melinda Gates.

L’importance des services financiers est de plus en plus mise en exergue dans les situations de fragilité et de conflit. La capacité à fournir des services financiers de qualité avant, pendant et après des épisodes de crise humanitaire (a) peut améliorer la résilience des individus et préserver leurs moyens de subsistance. Par exemple, les transferts financiers d’urgence, en particulier par des moyens numériques, peuvent réduire la vulnérabilité et atténuer l’incidence des crises.

Pourquoi c’est important

L’inclusion financière procure de nombreux autres avantages sur le plan du développement, en particulier du fait du recours à des services financiers numériques (services d’argent mobile, cartes de paiement et autres applications fintech).

Les détenteurs de comptes bancaires sont également plus susceptibles d’utiliser d’autres services financiers, comme le crédit et l’assurance, afin de créer et de développer une entreprise, d’investir dans l’éducation ou la santé, de gérer le risque et de surmonter les chocs financiers, avec, à la clé, une amélioration de leur niveau de vie.

 

5e Rencontres des études africaines en France

Reputation Squad prend part aux 5e Rencontres des études africaines en France et aux 4e Rencontres des jeunes chercheurs qui se tiennent cette semaine à Marseille.

Un précipité d’intelligence loin du buzz, lancé hier par la conférence inaugurale du prof. Issiaka Mandé – UQAM | Université du Québec à Montréal – sur le thème « Les sociétés contre l’Etat contemporain ».

Des centaines de chercheurs français et étrangers présentent leurs travaux et animent les débats autour du thème joliment choisi ‘Afriques enchantées, Afriques en chantiers’. Kilimandjaro cérébral (IRD, CNRS – Centre national de la recherche scientifique, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)Aix-Marseille Université entre autres) au cœur d’une cité jumelée avec Abidjan et Dakar, miroir d’Alger et d’Alexandrie : décoloniser l’économie, féminités recomposées, éclairer la nuit africaine, domination autoritaire, transafricaine de l’indocilité, Franc CFA, afrocentricité, gouvernance de l’eau, technologies.

Alluvions des articles de presse et des télégrammes diplomatiques des années à venir. Mieux accompagner les échanges internationaux, faciliter les conversations, valoriser les talents, amplifier l’écho des altérités, notre métier.