Accueil Blog Page 63

Burundi, la foule acclame le journaliste Bob Rugurika

A l’annonce de la sortie de Bob Rugurika de la prison de Muramvya, la population a afflué de partout. Depuis la Gare du nord, une foule était massée tout au long de la route Bujumbura-Bugarama. Elle attendait l’arrivée du directeur de la Rpa.
10997074_726487374131921_1462096287_n

Hommes, femmes et enfants étaient impatients de voir Bob Rugurika.

D’autres ont préféré prendre la RN 1 à sa rencontre. Tout ce monde scandait des slogans et des chansons pour soutenir ce journaliste. C’était des scènes spontanées de liesse. Ils brandissaient des branchages d’arbres, des feuilles de différentes plantes arrachées à la sauvette, on dirait un dimanche des rameaux.

La circulation était presque paralysée à partir de 9 h. Des motos, des vélos, des véhicules et des piétons accouraient de partout pour se masser au bord de la route afin de saluer ce professionnel des médias. Des femmes avec des enfants sur le dos couraient sans se soucier d’un incident qui pouvait survenir.

Différentes activités étaient au point mort. Le dispositif sécuritaire sur cette route n’était pas renforcé. Il était pratiquement impossible au peu de policiers présents sur les lieux de réguler la circulation.

Quand le cortège de Bob Rugurika est arrivé près du grand rond point de la Gare du nord vers 10h, des véhicules qui se rendaient à l’intérieur du pays ne pouvaient plus passer.

Les conducteurs ont pris la précaution de les garer à côté de la route afin de laisser passer la foule immense qui accompagnait le directeur de la Rpa. En cours de route, jusqu’à la gare du nord, aucun incident n’a été signalé.

Nzigamasabo Léonidas

Nzigamasabo-Leonidas
Nzigamasabo Leonidas, correspondant Burundi Rwanda – leonidas@info-afrique.com

Autosuffisance alimentaire, les pièges et les solutions

Huile de palme Afrique

70% des Africains travaillent dans l’agriculture mais près du quart de la population du continent demeure sous-alimentée.

Et chaque fois que ce constat est fait, les appels à l’autosuffisance refont surface. En effet, après avoir été abandonné, suite à l’échec du plan de Lagos dans les années 80, le concept de l’autosuffisance, impliquant la satisfaction des besoins alimentaires des populations par la production locale, est remis au goût du jour. Si la réduction de la dépendance alimentaire des pays africains est légitime, deux erreurs sont à éviter.

Une conception nationaliste et dirigiste de l’agriculture

La stratégie d’autosuffisance telle qu’elle a été menée dans plusieurs pays africains, notamment ceux du Sahel (Niger, Mali, Burkina, etc.), entre 1972 et 1982, s’est traduit par un accroissement des importations et des aides alimentaires. En 2010 par exemple, les importations alimentaires annuelles de l’Afrique s’élevaient à 33 milliards $US dont près de 3 milliards comme aide.La raison principale de cet échec tient au fait que les dirigeants africains ont fait de l’indépendance alimentaire une question d’indépendance nationale, d’où la mise en place de politiques agricoles nationalistes.

Huile de palme Afrique

Ainsi, au nom de l’autosuffisance, l’État a pris en main l’agriculture en administrant les prix et en créant des fermes publiques gérées par des bureaucrates hermétiques aux réalités du marché. L’objectif prioritaire était de produire et de stocker le maximum tout en protégeant les producteurs locaux de la concurrence étrangère. Cette vision de la production était contre le bon sens dans la mesure où les prix des produits agricoles africains (blé, riz, etc.) sont deux ou trois fois plus chers que les produits étrangers avec une qualité inférieure. Les questions de coûts et de productivité n’étaient pas prises en considération, ce qui était défavorable à un usage rationnel des facteurs de production (Terre, capital, travail).

Par ailleurs, il faut souligner l’effet d’éviction exercé par le contrôle monopolistique étatique sur l’investissement privé. Ainsi, dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest Centrale (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Togo), comme des pays d’Afrique en général, les réformes institutionnelles n’ont pas été menées suffisamment en profondeur pour créer un environnement favorable à une concurrence effective et saine. À cet égard, quand l’État s’est désengagé partiellement de la production, il n’a pas transféré au secteur privé les fonctions de distribution et de commercialisation des produits agricoles.

En témoigne la persistance des monopoles publics dans le commerce et dans la distribution des produits agricoles (riz en Côte d’Ivoire et au Sénégal, sucre au Maroc, etc.). Ainsi, en légitimant un certain dirigisme étatique, la stratégie d’autosuffisance a provoqué l’échec de plusieurs projets de réforme de l’agriculture africaine car elle a tué les incitations à l’investissement, à l’innovation et à la productivité.

Sécurité alimentaire plutôt qu’autosuffisance.

La sécurité alimentaire est définie comme la possibilité matérielle et économique pour chacun d’acheter, de se procurer ou de consommer en tout temps suffisamment de nourriture pour mener une vie saine et active. Dans cette optique, la carence de la production locale n’explique que l’aspect-offre de la sécurité alimentaire. Ainsi, la stratégie d’autosuffisance, fondée sur la production locale, peut ne pas garantir la sécurité alimentaire pour deux raisons : D’abord,  dans une économie ouverte la production locale d’un pays pourrait être exportée.

En effet, il y a un avantage à saisir, qui est le prix élevé que les clients étrangers sont disposés à payer. Ensuite, certaines franges de la population pourraient se trouver exclues si elles ne possèdent pas les moyens financiers suffisants pour acheter cette production locale.

La crise alimentaire ne résulte donc pas uniquement du déficit de l’offre locale, mais également du faible niveau de revenus des ménages. C’est ici une question de pouvoir d’achat. Par ailleurs, les restrictions (tarifaires et non tarifaires) renchérissent les importations et affaiblissent les exportations, d’où la difficulté  pour les pays africains d’accéder à la sécurité alimentaire. Dès lors, il convient d’éviter l’erreur de confondre autosuffisance et sécurité alimentaire car cette dernière exige non seulement l’existence d’une offre suffisante, mais également d’une demande solvable.

En conséquence, la sécurité alimentaire passe par l’action sur l’offre et sur la demande. Au cœur de toute activité économique, en l’occurrence agricole, se trouve l’acte d’investir. Or, dans tous les pays africains, l’agriculture est pénalisée par la faiblesse du secteur privé.  Dans ce sens, l’accélération de réformes institutionnelles pour lever les blocages (foncier, fiscalité, crédit, commercialisation, etc.) aux investissements privés est incontournable pour développer une agriculture à forte valeur ajoutée et à forte productivité. Pour ce qui est de la demande, l’encouragement de l’agriculture vivrière est primordial pour élever les revenus des agriculteurs et lutter contre la pauvreté.

La réforme de l’environnement institutionnel de l’investissement permettra non seulement la création d’emplois directs, mais également la diversification des activités génératrices de revenus monétaires à leur disposition.

Avec les revenus dégagés par cette agriculture intégrée au marché mondial, il est possible d’accompagner l’agriculture vivrière, notamment en finançant des projets de développement du monde rural (infrastructures routières et hydriques, formation, technologie et recherche agronomique, etc.). En conséquence, les gains de productivité générés permettront l’amélioration du pouvoir d’achat des ruraux et par corollaire des citadins avec pour conséquence l’amélioration de leur accès aux produits alimentaires. L’opposition de l’agriculture vivrière à l’agriculture exportatrice devient donc obsolète, il est besoin d’une approche complémentaire entre les deux. Qu’il s’agisse de culture vivrière ou exportatrice, les pays africains ne peuvent avoir une agriculture diversifiée et compétitive sans un secteur privé responsable et sans une intégration au marché mondial.

L’idée ici n’est pas de contester le droit des pays africains de réduire le recours à l’extérieur pour se nourrir mais de prévenir contre une approche d’autosuffisance servant d’alibi pour justifier des interventions étatiques jusque là inefficaces et coûteuses. La sécurité alimentaire passe plutôt par la diversification et l’ouverture des échanges. À ce propos, les pays occidentaux doivent rompre pour de bon avec leur protectionnisme larvé (subventions, barrières non-tarifaires, règles d’origine).

Hicham. El Moussaoui, Maitre de conférences en économie à l’université Sultan Moulay Slimane (Maroc)

Le développement économique par le mobile en Afrique

Bill Gates l’évoque à nouveau, le mobile participera activement au développement économique en Afrique dans les 10 prochaines années

Le mobile offre des applications bien connues en Afrique comme le mobile banking, mais ce qui l’est moins c’est la synergie entre les utilisateurs et le manque de papier d’identité et surtout d’identité bancaire. En effet 60% des Africains ne disposent pas de passeports ou parfois même de papiers d’identités.

Le mobile intervient en permettant grâce au mobile banking d’accéder à la bancarisation et donc l’identité bancaire. Les perspectives sont immenses en effet sur un continent de bientôt deux milliards d’habitants.

Ce seront ces utilisateurs qui pourront enfin investir et se développer. Quelle qu’en soit l’échelle: une maman sur un marché qui revend des pagnes ou des produits issus de l’agriculture ou un habitant d’un village qui souscrit à un crédit pour acquérir une terre à cultiver plus vaste, la banque et le compte sur mobile le permet enfin !

afrique-mobile-banking

Bill Gates, l’homme le plus riche du monde l’évoque: « Le nombre d’adultes qui n’ont pas accès aux services financiers en Afrique subsaharienne est de 398 millions, ce qui représente environ 76% de la population adulte. Au cours des 15 prochaines années, le Mobile Banking va permettre aux personnes démunies d’avoir un contrôle sur leurs actifs à travers les téléphones mobiles. D’ici là, les fournisseurs de services financiers mobiles offriront une large gamme de produits allant de l’épargne à l’assurance. » « Cela permettra à des millions d’Africains d’avoir une stabilité financière, » 

Mais Bill Gates va au delà en affirmant que  » d’ici 2030, 80 % d’africains qui n’ont pas accès aux services bancaires utiliseront le Mobile Banking pour atteindre une stabilité financière »

Le cabinet BCG Conseil affirme lui que 250 millions d’Africains pourront être bancarisé grâce au mobile d’ici 2020 !

Le chiffre est impressionnant mais réaliste  ! Le cabinet va jusqu’à affirmer que ce seront plus de 1,5 milliards d’euros qui seront générés annuellement par le mobile banking. Sur 380 millions de personnes ayant besoin d’une bancarisation 250 millions utiliseront le mobile banking contre 120 millions pour les banques traditionnelles.

Il semble que le partenariat « opérateur télécom » avec les « banques traditionnelles » soit une des plus grande opération de partenariat financier pour les 20 prochaines années.

Alors que penser du géant Africain le Nigeria, qui compte 190 millions d’habitants et que devrait en compter 350 millions en 2050 ! Selon Pricewaterhouse Coopers le Nigeria serait la 9ème puissance mondiale en 2050, détrônant la France, le Royaume Uni et l’Allemagne…

Thierry Barbaut

 

La Côte d’Ivoire remporte la CAN 2015

C’est la Côte d’Ivoire qui remporte la Coupe d’Afrique des Nations 2015 avec ses « éléphants »

Un match plein de suspens entre le Ghana et la Côte d’Ivoire et c’est finalement cette dernière qui l’emporte.
La Côte d’Ivoire avait déjà remporté la CAN en 1992, face aussi au Ghana et aussi en séance de tirs au but !

Une attente insupportable pour ce match de finale sans buts et très en longueurs…

Après les 120 minutes réglementaires la séance de tirs au but sera décisive pour la Côte d’Ivoire face au Ghana

Accra et Abidjan ainsi que des milliers d’Africains et de supporters dans le monde entier retenaient leur souffle ce dimanche et c’est maintenant terminé, le gagnant de la CAN 2015 est connu !

Immense joie dans toute la Côte d’Ivoire et les rues d’Abidjan sont noires de monde

CAN2015-cote-ivoire

Le suspens était à son comble au stade de Bata en Guinée Equatoriale.

Félicitation donc non seulement au vainqueur mais aussi à la Guinée Equatoriale qui à repris au dernier moment l’organisation de cette compétition si importante pour l’Afrique.

L’ensemble du continent et des pays s’est mobilisé pour diffuser le mieux possible les match mais une fois encore c’est dans les maquis, cafés de rue bien connus en Afrique, que l’ambiance était à son paroxysme. Des millions de fans pourrons revoir les meilleurs moments en replay et sur Internet et chez Info Afrique nous vous proposeront bientôt un récapitulatif des meilleurs moments !

 

Les joueurs du Ghana:

Gardiens de but : Fatau Dauda (AshantiGold), Braimah Razak (Mirandes FC/Esp), Ernest Sowah (Don Bosco/COD).

Défenseurs : Harrison Afful (Espérance Tunis/Tun), Awal Mohammed (Maritzburg/RSA), Baba Rahman (FC Augsburg/All), John Boye (Erciyesspor/Tur), Jonathan Mensah (Evian TG), Gyimah Edwin (Mpumalanga Black Aces/RSA), Daniel Amartey (FC Copenhague/Dan).

Milieux : Emmanuel Agyeman Badu (Udinese/Ita), Rabiu Mohammed (Krasnodar/Rus), Mubarak Wakaso (Celtic Glasgow/Eco), Christian Atsu (Everton/Ang), Solomon Asante (TP Mazembe/COD), Afriyie Acquah (Parme/Ita), André Ayew (Olympique Marseille), David Accam (Chicago Fire/EU), Frank Acheampong (Anderlecht/Bel).

Attaquants : Asamoah Gyan (Al Ain/UAE), Jordan Ayew (Lorient), Kwesi Appiah (Cambridge United/Ang), Mahatma Otoo (Songdal/Nor).

Les Ivoiriens de la CAN 2015

Gardiens : Gbohouo (Sewe), Mandé (Stabaek/NOR), Coppa (Lokeren/BEL).
Défenseurs : Aurier (Paris-SG/FRA), Tiéné (Montpellier/FRA), Diarrassouba (Rizespor/TUR), K. Touré (Liverpool/ANG), Kanon (ADO La Haye/HOL), Bertrand Bailly (Espanyol/ESP), J.-D. Akpa Akpro (Toulouse/FRA).
Milieux : Diomandé, Gradel (Saint-Étienne/FRA), Y. Touré (Manchester City/ANG), Dié (Bâle/SUI), C. Doukouré (Metz/FRA), Tioté (Newcastle/ANG), Assale (Sewe).
Attaquants : Gervinho (AS Rome/ITA), Kalou (Hertha Berlin/ALL), L. Traoré (Monaco/FRA), J. Tallo (Bastia/FRA), Bony (Swansea/ANG), S. Doumbia (CSKA Moscou/RUS).

Thierry Barbaut

La CAN2015 sous les feux des critiques

La coupe d'Afrique des Nations 2015
La coupe d'Afrique des Nations 2015

La Coupe d’Afrique des Nations, version 2015 n’aura pas à son tour échappé aux sévères critiques qui s’en prennent, parfois à juste titre, à certaines irrégularités ou carrément à des  erreurs commises tout au long de cette compétition.

Nous aimons le foot quand celui-ci est un jeu qui unit les nations et rapproche  les peuples quelles que soient leur couleur de peau et leurs origines géographiques. Nous détestons le foot quand celui devient un facteur de discrimination, de racisme ou d’intolérance.

La rencontre Guinée Equatoriale – Tunisie, entachée d’erreur d’arbitrage aura, elle seule, suffi pour raviver le racisme anti-noirs en Tunisie. Plusieurs témoignages ont fait état de scènes de violence et d’agressions à l’encontre de ressortissants subsahariens, comme on peut le lire ici.

La coupe d'Afrique des Nations 2015
La coupe d’Afrique des Nations 2015

 

La 30ème édition de la CAN s’est organisée dans un contexte assez flou et tendu après le désistement nébuleux du Maroc

La Guinée Equatoriale choisie à la dernière minute, a fait de son mieux pour organiser cette compétition préférée des africains.

Dans ces conditions, on ne peut que s’attendre à quelques disfonctionnements tant sur le plan organisationnel que logistique.  Certains médias ont par exemple  pointé du doigt le manque d’eau dans certains stades ou encore des embouteillages effrayants non maîtrisés, surtout lorsque le pays organisateur jouait contre une autre équipe. Des approximations dans l’arbitrage auraient été également relevées notamment au cours de la rencontre Tunisie-Guinée.

Des erreurs commises devraient, pour l’avenir, servir de leçons pour les dirigeants du foot africain. La Confédération Africaine de Football devrait davantage être à la hauteur face aux nouveaux enjeux de ce sport, de plus en plus exigeant.

Quoi qu’il arrive, le foot devrait rester le foot c’est-à-dire du sport. Les violences, les comportements homophobes ou racistes n’ont pas leur place sur le terrain ou en dehors.

L’Afrique déjà en perpétuel tumulte a besoin du foot non pour jeter de l’huile sur le feu mais pour détendre ses esprits souvent surchauffés.

Faustin KABANZA

CAN 2015 – Le match Ghana Guinée Equatoriale tourne à l’émeute

C’était Jeudi soir le match de demi finale pour connaître l’un des finaliste de cette CAN 2015 qui sera décidément placée sous le signe de la polémique…

En effet entre les droits de retransmission TV vendus à des dizaine de millions d’euros et une « redevance » pour la Guinée Equatoriale de 320 000 euros il y a de quoi se poser quelques questions ?

Le Maroc qui abandonne l’organisation et la Guinée Equatoriale qui récupère l’événement pour la… deuxième fois, la aussi quelques questions se posent…

joueurs-can-ghana

Mais ce n’est pas tout, le match décisif pour connaître un des finaliste recevait jeudi soir la Guinée Equatoriale contre le Ghana et quelle fût la surprise de voir un fiasco total, en effet non seulement le Ghana n’a fait qu’un bouchée de la Guinée Equatoriale mais le match à viré a l’émeute avec de nombreux blessés…

L’intervention d’un hélicoptère pour calmer les supporter

La pression est montée crescendo du début du match pour finir en fiasco avec des tribunes vidées des supporters de touts bords confondus. Cela a commencé avec des jets de bouteilles d’eau, puis avec toute sorte de projectiles, des supporters ont ensuite tenté d’agresser l’arbitre puis différents joueurs.  l’apogée fut quand un hélicoptère et les policiers durent intervenir pour vider les gradins ou les supporters déchainés commençaient à tout détruire.

Les joueurs pendant ce temps se protégeaient avec les moyens du bord contre projectiles et agressions.

helicoptere CAN 2015

Thierry Barbaut

Les pays d’Afrique et la chute du cours du pétrole

Si l’on en juge par le marché à terme, sur lequel le prix du baril de pétrole livrable en août 2015 est de 56 dollars, il y a peu de raisons d’espérer un redressement des cours pétroliers.

Alors que le pétrole semble devoir rester bon marché pendant un certain temps, le dernier Bulletin trimestriel d’information économique de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord propose une analyse pays par pays des conséquences potentielles de cette situation pour la région.

Petrole-afrique

Voici ses principales conclusions :

Égypte (gagnant) :

La consommation de pétrole égyptienne croît au rythme de 3 % par an, surpassant largement ce que le pays peut produire. Un pétrole moins cher permettra à l’Égypte d’en acheter plus et auprès d’une plus grande variété de sources pour satisfaire sa demande intérieure croissante.

Cela pourrait conduire à moins de coupures de courant cet été, ce qui améliorerait la stabilité politique et sociale du pays. Si le prix du baril reste aux environs de 50 dollars, le pays devrait faire d’importantes économies sur les 100,4 milliards de livres égyptiennes qui ont été inscrits au budget au titre des subventions à l’énergie, ce montant ayant été établi sur la base d’un prix du baril de 105 dollars. Les prix bas du pétrole devraient aussi faire reculer l’inflation et le taux de pauvreté. Mais ils risquent aussi de faire diminuer le nombre de touristes en provenance du Golfe et d’expatriés envoyant de l’argent dans leur pays d’origine. Toutefois, l’importance de ce dernier impact dépendra de la durée pendant laquelle les prix du pétrole resteront bas.

Libye (perdant) :

Le prix à payer pour les recettes pétrolières perdues sera lourd pour le pays si les factions politiques ne parviennent pas à trouver un accord. La production de pétrole de la Libye ne représente actuellement qu’un cinquième de ce qu’elle était avant la crise (1,6 million de barils par jour). Le pays a accumulé des réserves financières substantielles, mais la combinaison de prix bas et de production faible ont forcé le gouvernement à puiser dedans.

Évaluées à 100 milliards de dollars en août 2014, ces réserves ont chuté de 20 % depuis le début de l’année et pourraient être épuisées en seulement quatre ans si la situation actuelle perdure. Le secteur public emploie un quart de la population, et sa masse salariale a grimpé de 250 % depuis la révolution de 2011. En l’absence de toute augmentation de la production de pétrole à l’horizon, les autorités auront bien du mal à tenir leurs engagements. Le Parlement rival, basé à Tripoli, a annoncé qu’il envisageait de supprimer les subventions aux combustibles fossiles, qui représentent 20 % du PIB, une mesure qui pourrait contribuer à aider l’État à combler le fossé grandissant entre ses dépenses et ses recettes.

Tunisie (gagnant) :

Le budget qui vient d’être approuvé était basé sur un prix du baril de pétrole de 95 dollars. La baisse des prix pétroliers conduira à une forte réduction des dépenses de l’État au titre des subventions à l’énergie. Elle fera également baisser le coût de production et de transport des produits alimentaires. Une baisse de 15 % du prix de l’énergie couplée à une baisse de 5 % du prix des produits alimentaires pourrait faire augmenter le revenu réel des pauvres de 3 % et celui des 40 % les plus démunis de la population de 2,5 %.

Yémen (perdant) :

le pétrole occupe une place prédominante dans le budget de l’État. Du fait de la baisse de son prix et de l’instabilité politique qui perdure dans le pays (avec notamment de fréquents sabotages sur les oléoducs), les recettes pétrolières ont été divisées par deux. Ainsi, les recettes se sont élevées à un total de 1,4 milliard de dollars entre mai et septembre 2014, contre 2,4 milliards de dollars pour la même période en 2013. Le Yémen est également dépendant des envois de fonds des migrants partis travailler dans les pays du Golfe (qui concentrent 90 % de l’ensemble de ces transferts), et dont le volume pourrait également être affecté.

Cependant, la baisse des cours du pétrole devrait faire diminuer les prix des biens importés et doper la consommation des ménages, particulièrement en ce qui concerne les produits alimentaires, importés à 55 %. De plus, l’inflation devrait refluer, car les produits alimentaires constituent près de 44 % des dépenses des ménages yéménites. Toutefois, pour protéger sa monnaie et compenser la chute de ses recettes pétrolières, le Yémen a dû puiser dans ses réserves de change. Le pays a actuellement de quoi couvrir 4,6 mois d’importations, contre 5,1 mois en septembre. Cette tendance négative a de fortes chances de se poursuivre, du fait du pétrole à bas prix et de l’instabilité récurrente dans le pays, mais aussi en raison de la décision de l’Arabie saoudite de suspendre l’essentiel de ses aides. Le Yémen va avoir besoin d’une assistance soutenue de la part de ses partenaires de développement pour éviter de connaître dans les années à venir une véritable crise de la balance des paiements qui le conduirait à ne plus pouvoir régler des importations essentielles pour le pays

Reconnaitre les droits de propriété aux Africains est indispensable

Bien que la plupart des économistes conviennent que des droits de propriété sécurisés contribuent fondamentalement à la croissance économique et à la prospérité élargie, plus d’un milliard de ménages dans les pays pauvres restent encore sans droits sécurisés, documentés, enregistrés publiquement et négociables dans leurs pays.

Comme dans les pays développés, les gens dans les pays pauvres placent leur épargne et leur richesse dans l’immobilier. Mais contrairement aux pays développés, la faiblesse des droits de propriété rend la majeure partie de l’épargne des pauvres « illiquide ». Ce n’est pas une mince affaire puisque la valeur de ces économies « gelées » est estimée à bien plus de 10 trillions de dollars.

Terres au Rwanda près de Kibuye, Lac Kivu - crédits photo Thierry Barbaut
Terres au Rwanda près de Kibuye, Lac Kivu – crédits photo Thierry Barbaut

Pour tenter de remédier à ce problème, les bailleurs de fonds occidentaux ont offert des milliards de dollars aux gouvernements des pays pauvres, au cours des dernières décennies, dans le but de moderniser leurs systèmes d’enregistrement des terres, mais avec peu de succès. Et malheureusement, il y a eu encore moins de succès à formaliser des propriétés auparavant sans titre.

Dans la plupart des pays, des avocats, des bureaucrates et des géomètres professionnels se sont opposés à la nécessaire rationalisation des procédures d’enregistrement, tandis que les élites corrompues ont utilisé de nouveaux systèmes de registre comme un autre moyen de capturer la rente foncière.

Les élites peu incitées à changer la situation

Parce que les élites dans les pays pauvres obtiennent d’énormes avantages financiers des politiques du contrôle qu’elles peuvent exercer sur l’attribution des droits fonciers, il y a peu d’incitations pour elles à changer le statu quo. Prendre des décisions concernant les terres entre les mains des élites et instaurer un processus neutre, transparent et fondé sur l’état de droit porterait atteinte à la base de leur richesse et de pouvoir. En conséquence, aucun projet d’aide occidentale, bien intentionné ou bien financé soit-il, ne peut changer la corruption institutionnalisée dans tous les pays pauvres qui crée un terrain de jeu inégal au détriment des pauvres.

Tant que les propriétaires fonciers informels restent isolés, dispersés et invisibles, il y a peu d’espoir pour qu’une véritable réforme voit le jour. Donc la question, est de savoir comment ces milliards de propriétaires informels, dans les pays pauvres, peuvent constituer une force politique plus puissante que les intérêts des élites? Nous pensons que la création d’un registre ouvert des droits informels, qui reflète le véritable consensus des voisins et des communautés, et non l’attribution arbitraire du gouvernement de terres ou un registre datant de l’époque coloniale, est la meilleure façon de l’emporter sur le pouvoir des élites corrompues et de forcer les gouvernements à reconnaître les droits de leurs citoyens.

La nouvelle technologie facilite la valorisation des droits

L’existence de technologies relativement bon marché et simples (cartes par satellite, téléphones cellulaires, Internet, GPS et drones) permet aux communautés du monde entier de faire valoir leurs droits. Ce n’est pas une nouvelle pratique: l’obtention de la sécurité d’occupation des exploitations informelles est décrite en détail dans l’Ancien Testament, tandis que dans l’époque médiévale le système du jury a été créé dans le seul but de régler les différends sur plus de tenure féodale.

Mais, la nouvelle technologie rend le processus de revendication des droits encore plus facile. Les cartes GPS et satellites ont été utilisées pour renforcer les droits de propriété depuis leur première apparition. À la fin des années 1990, les ONG à Pune, en Inde, ont aidé les communautés à tracer les frontières de leurs propriétés. Ce mouvement s’est propagé à d’autres villes indiennes, y compris l’immense bidonville de Dharavi à Mumbai et dans les zones tribales, et, récemment, à certains endroits en Afrique.

Comment les pauvres pourraient transformer les cartographies en pouvoir politique suffisant pour formaliser leurs propriétés ?

Nous pensons que la réponse est en mettant ces informations dans des registres publics, informels qui ne représentent pas simplement les revendications d’un individu, mais celles de toute une communauté. Même si les registres restent informels, aucune entreprise opérant dans l’agriculture, l’exploitation minière ou forestière, ne sera libre de négocier uniquement avec le gouvernement central corrompu, pour des concessions foncières, et ignorer les occupants actuels. Elles ne sauront pas seulement que « quelqu’un » vit sur cette terre, mais elles auront des noms, des adresses. Par conséquent, la seule façon pacifique de développer des exploitations informelles nécessitera d’intégrer les occupants informels dans les négociations.

En outre, même un registre qui est informel peut permettre de faciliter l’accès au crédit, en débloquant rapidement une partie des économies gelées et en permettant aux pauvres de tirer parti de leurs actifs et d’améliorer leurs vies. Cela va faire émerger la richesse cachée et libérer de la croissance, ce qui démontrera l’intérêt de la formalisation des droits fonciers pour les pauvres et les élites. À terme, ces avantages supplémentaires conjugués aux demandes des pauvres émancipés devraient favoriser des réformes réelles qui donnent aux propriétaires fonciers informels la protection de la loi.

Peter F. Schaefer and Clayton Schaefer, auteurs de l’étude : An Innovative Approach to Land Registration in the Developing World: Using Technology to Bypass the Bureaucracy.” Article initialement publié en anglais par le Cato Institut

Al Watan quotidien Marocain compare François Hollande à Hitler

Al Watan compare François Hollande à Hitler en une !
Al Watan compare François Hollande à Hitler en une !

Les relations entre la France et le Maroc prennent une nouvelle tournure

C’est le célèbre quotidien Al Watan qui se permet en une de présenter le président François Hollande grimé en Hitler en faisant allusion à une « chasse aux musulmans » qui aurait lieu en France et aux caricatures de Mahomet.

Al Watan compare François Hollande à Hitler en une !
Al Watan compare François Hollande à Hitler en une !

La coupe est plus que pleine pour la France et les relations diplomatiques déjà exécrables avec le Maroc depuis plusieurs mois. Le quotidien Al Watan va jusqu’à titrer: « Les Français vont-ils faire renaître les camps de concentration d’Hitler pour exterminer les musulmans ? »

D’après de nombreux témoignages plus ou moins déformés les pays musulmans et surtout certains médias décriraient une véritable chasse aux musulmans en France. Situation incompréhensible pour l’état Français qui défend par tous les moyens l’intégration des musulmans. La réponse est de ne pas envenimer la situation mais les relations entre les deux pays autrefois amis se détériore de jours en jours.

Pour Al Watan il s’agit également de répondre aux caricatures de Mahomet en caricaturant à leur tour le président Hollande.

Chacun se fera donc son avis !

Thierry Barbaut

Les MISS WAOUW 2015 allient beauté et solidarité

Caroline Tonye remporte le concours MISS WAOUW 2015
Caroline Tonye remporte le concours MISS WAOUW 2015

Un concours de miss original avec une vocation solidaire c’est ce qu’il manquait dans l’écosystème pourtant bien riche des différents concours de beauté

En effet dans le concours MISS WAOUW 2015 la spécificité est que chaque miss défent un projet qu’elle porte personnellement avec son association, et sa victoire ou le simple fait de participer au concours permet de mieux communiquer sur ces actions qui peinent parfois a attirer les médias. Chez Info Afrique nous soutenons tous ces types t’initiatives.

C’est Ubiznews qui organise l’évènement à Paris et le journaliste Amobe Mevegue est au commande de la chaine panafricaine qui poursuit son développement avec des focus réguliers sur les sujets Africains.

Caroline Tonye remporte le concours MISS WAOUW 2015
Caroline Tonye remporte le concours MISS WAOUW 2015

Le concours a donc élu Corine Tonye, MISS WAOUW 2015, Ambassadrice des porteuses d’initiatives et portant son projet de création d’un registre de donneurs de moelle osseuses au Cameroun.

Corine Tonye a été désignée comme lauréate sur 34 autres candidates, cela fait trois ans qu’elle a développé l’ACUT (Association courage Ulysse Tonye), une association de lutte contre l’aplasie médullaire, une maladie du sang rare mais très présente en Afrique. Corine Tonye s’est engagée dans ce combat après le décès de son fils victime de cette maladie. CCorine Tonye à gagné un billet afin de se rendre au Cameroun où elle compte ouvrir un registre de donneurs de moelle osseuse. Dans un second temps, son ambition serait de développer le projet dans toute l’Afrique.

Miss Waouw qui est l’acronyme de Women All Over the Universal World (Toutes les femmes à travers le monde) a été crée par Chrystelle Mahop, spécialisée dans la communication multimédia.

Amobe Mevegue d'Ubiznews.tv avec les humoristes Kondom et Ndjoundjou Kalaba
Amobe Mevegue d’Ubiznews.tv avec les humoristes Kondom et Ndjoundjou Kalaba

Suite à cette élection, le comité d’organisation procède à la création du club WAOUW France.

À travers un vaste réseau d’experts et de consultants, des sessions de formations et de coaching, il viendra en appui aux actions des porteuses d’initiatives.

Suite à l’engouement suscité par cette première édition, et au regard des nombreuses candidatures déclarées hors de France, le club WAOUW vise d’ores et déjà à son implantation dans plusieurs pays.

Présentation d’une des candidates MISS WAOUW:

MEMBRES DU JURY.

Damarys Maa Marchand : Présidente de la Fédération IFAFE – Initiatives des Femmes d’Afrique et d’Europe.
Aissa Thiam : Animatrice Africa 1
David Monsoh : PDG de la chaîne BBlack
Dann Junior : Pointure internationale de la musique haïtienne, ambassadeur de la culture caribéenne
Nicole Sarr : Présentatrice à UBIZNEWS TV
Freddy : Mannequin
Paule Chevreuil : Chargée de communication d’Électriciens sans frontières.
Didier Teurquetil : Photographe
Lise-Marie Ranner-Luxin : Journaliste
Stévyne Nzaba : Journaliste à Amina, Black Beauty Mag
Janine Zenk : Directrice de MAAP – École de maquillage et de coiffure studio
Joelle Ndong : Journaliste reporter TV5 monde
Ettenij Joachin : Accessoiriste de la marque Djenowa

De nombreuses personnalités étaient présente à l’évènement:

Pape DIOUF, ancien journaliste sportif, agent de joueurs, et président de l’Olympique de Marseille
Ndjoundjou Kalaba et Kondom, humoristes
Florine, imitateur de Michael Jackson
PASSI, rappeur-producteur Franco-Congolais
Eric EBOUANEY, acteur Franco-Camerounais
Bamadi SANOKHO, Maire adjoint de la mairie de Gentilly
Amadou Diallo, Consul du Sénégal
René Mendy, fondatrice du web mag Femmes au Pluriel.

Thierry Barbaut – Info Afrique

Facebook Lite, une version light pour l’Afrique mobile

Les grands groups comme Microsoft, Google, Huawei, Facebook, MTN, orange et les constructeurs du type Samsung veulent tous conquérir LE marché d’avenir: l’Afrique.

En effet le continent qui comptera plus de 2 milliards d’habitants en 2050 dame le pion de tous les pays en voie de développement, Chine ou Brésil acuns ne pourront rivaliser avec des pays comme le Nigéria.

Facebook-Lite-afriqueUne des stratégie de base est de conquérir les jeunes et donc les nouveaux usager de la téléphonie mobile et de l’Internet et pour faire simple il faut les habituer à utiliser Windows, Facebook ou Gmail avec Android plutôt que les laisser s’habituer à la concurrence…

Mark Zukerberg l’a bien compris et se focalise sur la Guinée ou il à lancé avec Internet.org la connexion internet gratuite en partenariat avec un opérateur mobile en 2013, fort de son succès il déploie la solution en Zambie et au Ghana en fin 2014, et c’est à nouveau un succés.

Privilégier l’infrastrucure d’accès avec un partenaire local est, comme nous l’évoquons souvent, la clef de la réussite.

Le nouvel outil Facebook Lite

C’est bien un outil, mais la aussi, revenons vers le passé et c’est la solution Facebook par SMS qui à le mieux « colonisé » les usagers en Afrique. En effet ce système est activable par le biais d’applis spécifique quand on dispose d’un compte Facebook et il se met à fonctionner en relais avec votre mobile « non smartphone » en vous envoyant des SMS pour les messages ou ajouts d’amis. Pratique et très répandu voila donc un nouveau système avec Facebook Lite ».

Ce qui apparaît lorsque l'on utilise Facebook Lite
Ce qui apparaît lorsque l’on utilise Facebook Lite

2G et Android au programme de Facebook Lite

Facebook Liter permet d’utiliser Facebook en mode light, donc allégé avec par exemple un système d’affichage particulièrement efficace sous Android. Messenger est aussi dans le coup sur la version Light ou il va permettre de communiquer facilement en privilégiant un affichage simple.

Encore un atout le fait de pouvoir utilser Facebook Lite en 2G, en Afrique de nombreux pays sont à la 4g mais beaucoup ne sont pas passé à la 3G et ils pourront utiliser l’appli. Un réel avantage pour communiquer.

Facebook Lite est… Ultralight

Lappli ne pèse que 0.25 MO alors que la version « standart » fait 30 MO. L’utilisation est simple et intuitive et au final très proche de la version standart de Facebook. Certains sites permettent déja de la télécharger mais c’est dans les stores des pays respectifs que Facebook Lite aura le plus de succès !

Mireille Modoi

Face à l’expansion de Boko Haram : l’urgence de rompre avec l’indifférence

Carine du collectif #SoyausAussiNigerians
Carine du collectif #SoyausAussiNigerians

Il ne se passe plus une semaine sans que ne nous parviennent les échos des sordides agissements du groupe terroriste Boko Haram qui, du Nigeria, sévit maintenant au Cameroun et au Tchad.

Cette dynamique expansionniste du terrorisme dans cette région du monde contraste avec l’absence d’une action vigoureuse de la communauté internationale, -entendez ici les pays de la région et leurs alliés d’ailleurs-. Non seulement cette indifférence interpelle mais elle révolte, à au moins deux titres.

SoyonsAussiNigeriansII

 

Premièrement, notre indifférence face aux sévices du groupe terroriste Boko Haram contre les populations civiles nigérianes est moralement inacceptable.

Il est simplement inconcevable qu’au 21 ème siècle, en 2015, l’on assiste impassible, presque contemplatif, à la répétition de massacres à grande échelle, juridiquement qualifiables de génocides au regard du caractère systématique et planifié de ces crimes.

Comme si nous avons été atteints d’une telle amnésie, au point d’oublier les drames qu’a connus l’humanité, du fait de la passivité et de l’inaction de ceux qui avaient le pouvoir d’arrêter l’ascension du crime. Comme si les souvenirs des génocides Nazi, Rwandais, des massacres de Sebrenica -et nous pouvons encore rallonger la liste- ne devaient pas suffire à éveiller la conscience morale et politique de ceux que le Pasteur Martin Luther King appelait « les bons ».

L’enfer pour les population face aux massacres de Boko Haram

 

La léthargie comme posture face à la tragédie humaine qui a cours entre le Nigeria, le Cameroun et le Tchad n’est pas à la hauteur des promesses proclamées dans les textes fondateurs de nos démocraties modernes.

Au contraire, le manque affligeant de volontarisme auquel nous assistons pour freiner Boko Haram suggère que les principes à vocation universelle d’égalité des Hommes (article 1 de la DDHC de 1789 ; préambule de la constitution américaine de 1776), de droit à la vie et à la sûreté (Article 3 de la déclaration universelle des droits de l’Homme) ou encore de droit à la sécurité et à l’intégrité (article 4, 5, 6 de la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples) n’auraient qu’une valeur toute relative.

La dignité de la personne humaine ne saurait être à double vitesse, avec comme ultime baromètre, les intérêts géostratégiques des Nations, notamment les plus puissantes : soit elle est reconnue et donc défendue avec tous les moyens que le droit autorise, soit elle est purement et simplement niée. Et il n’y a alors rien de mieux que l’indifférence pour le signifier.

djogan-adebissi-boko-haram

De surcroît, « la non-coopération avec le mal est un devoir tout autant que la coopération avec le bien » (Ghandi). Chaque jour d’inertie, ce sont des hommes, des femmes, des enfants, des êtres humains qui sont condamnés à être arrachés à l’existence de façon atroce. Les massacres de Baga du 3 janvier dernier en témoignent avec une glaçante répulsion. Nous ne devons plus et nous ne pouvons plus laisser ce genre de choses se produire dans un monde civilisé. Il est alors impérieux de freiner au plus vite cette machine à broyer les vies appelée Boko Haram.

En second lieu, la passivité du monde face à la situation au Nigeria est une position politiquement intenable.

Si le groupe terroriste Boko Haram n’est pas incessamment stoppé, nous assisterons très vite à la naissance d’un nouvel auto-proclamé « État islamique » qui étendra son empire du chaos dans toute la sous-région ouest africaine voire au-delà. L’histoire de la naissance de l’auto-proclamé « État islamique » qui sévit aujourd’hui au Moyen-orient, né de l’inaction du monde face à la situation en Syrie, devrait nous interpeller.

Il y a six mois, le Cameroun voisin n’était pas touché par le fléau Boko Haram. Il y a encore à peine deux mois, le Tchad, au nord-est du Nigeria, n’était pas visé par les attaques des sbires d’Abubakar Shekau. Mais aujourd’hui, lorsque l’on évoque les agissements criminels du groupe terroriste Boko Haram, l’on ne mentionne plus seulement le Nigeria mais également le Cameroun et le Tchad. A-qui-le-tour, est-on porté à se demander ? L’inertie actuelle amènera immanquablement à une expansion de ce groupe vers d’autres pays limitrophes comme le Niger, le Bénin, le Togo, la Côte d’ivoire, le Mali, le Burkina Faso, le Ghana, etc.

Carine du collectif #SoyausAussiNigerians
Carine du collectif #SoyausAussiNigerians

 

Par ailleurs, il est fort à craindre que cette ambition affichée d’expansion territoriale amène à un renforcement des liens avec d’autres groupuscules terroristes de la région (AQMI, ANSARU, LE MUJAO, etc.), en vue de constituer une armée de la terreur plus structurée, plus institutionnalisée, pour réaliser leur projet de « califat ».

« Plus que l’oppression de ces terroristes, l’indifférence de la communauté internationale est encore plus effrayante » indique Djogan Adébissi.

 

jesuisnigerianLa faible implication des premiers acteurs concernés, les pays de la région, incapables de s’unir sur les moyens de freiner le terrorisme, associée à l’intérêt très relatif de leurs alliés occidentaux signe en outre, la victoire symbolique de Boko Haram.

A coup d’exhibition de stocks d’armes, le leader de ce groupe, dans une nouvelle vidéo en date du 20 janvier pouvait se targuer en ces termes, de l’irrésistible invincibilité du terrorisme : « nous n’arrêterons pas. Ce n’est pas grand chose. Vous verrez ». Plus que l’oppression de ces terroristes, l’indifférence de la communauté internationale est encore plus effrayante.

Le combat contre le nihilisme total, la négation de la vie, le rejet de liberté, le refus de l’altérité, le démantèlement de l’État, la politique du fanatisme, la religion de la violence, le projet de totalitarisme culturel, intellectuel, au cœur de la démence meurtrière de Boko Haram, ne peut souffrir ni de l’indolence, ni de la peur, ni de cyniques considérations géostratégiques, encore moins de ridicules postures.

Le temps est à l’action, à l’action vigoureuse. Le terrorisme n’est pas invincible ; le terrorisme ne peut pas être invincible.

Le royaume de la terreur ne peut s’emparer de davantage de territoires. Au nom de la démocratie, de la liberté et de la dignité humaine, il est plus que urgent d’agir pour freiner Boko Haram. Avant qu’il ne soit trop tard…
Adébissi Djogan,
Coordinateur de la campagne #SoyonsAussiNigerians
Président de l’association Initiative For Africa (IFA)

Centrafrique, la sœur Française Claudia Thérèse Priest libérée

Claudia Priest a retrouvé la liberté le vendredi 23 janvier

Cette humanitaire de 67 ans avait été capturée lundi à Bangui par des milices anti-balaka. Un autre humanitaire centrafricain, kidnappé en même temps qu’elle, a été libéré. Tous deux sont à l’ambassade de France.
« Je suis bien, je me sens bien, je me sens légère. Et surtout, je suis contente d’être sortie de cette brousse. Ça m’a choquée, quand on m’a kidnappée, la façon brutale dont on m’a kidnappée. On m’a frappée à la tête, on me serrait tellement les bras que j’en ai des bleus. Je suis tombée, on m’a traîné au sol… », témoignait Claudia Priest vendredi.

Aucune rançon versée

Les milices chrétiennes anti-balaka réclamaient la libération de leur chef, responsable du massacre de centaines de musulmans. Les négociations, menées par l’archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga, ont été tendues. « Ils ont vociféré, crié, injurié. J’ai appelé les uns les autres à la raison. Il fallait aussi, en discutant, être ferme sur plein de choses en disant : ‘On ne peut pas confondre une humanitaire avec quelqu’un qui a des problèmes judiciaires' », confie ce dernier.

Les circonstances de la libération de l’humanitaire sont floues, mais le ministère des Affaires étrangères assure qu’aucune rançon n’a été versée.

C’est la sœur Thérèse Priest dite « Claudia  » oeuvrant pour l’ONG CODIS (Coordination Diocésaine de la Santé) qui à été enlevée à Bangui

L’ONG CODIS (Coordination Diocésaine de la Santé) est sans nouvelles de la sœur Thérèse Priest de 67 ans qui participe aux actions de l’ONG Caritas. Elle visait et travaillait à Bangui, ce serait donc dans la capitale que la sœur Cécilia aurait été enlevée à l’aube.

L’acte aurait été prémédité et serait revendiqué par les miliciens Anti-balakas.

anti-balaka-soeur-caritas

Les anti-balakas revendiquent la libération de la Centrafrique depuis la prise de pouvoir de Michel Djotodia en 2013 et l’arrivée massive de combattants issus du Darfour ou M. Djotodia était préfet. Il avait déjà tenté une prise de pouvoir en 2007 mais chassé par l’armée Française.

Les anti-balakas réclameraient la libération d' »Andjilo » Rodrigue Ngaïbonaun des chef de cette milice qui à été capturé dimanche 18 janvier 2015.

Sœur Thérèse Priest dite Claudi, enlevée à Bangui
Sœur Thérèse Priest dite Claudi, enlevée à Bangui

D’après notre envoyé à Bangui ce serait l’archevêque de Bangui Mgr Dieudonné Nzapalainga qui serait au centre des négociation pour la libération de sœur Thérèse Priest dite « Claudia » avec un des responsable des anti-balakas à Bangui.

Mgr Dieudonné Nzapalainga avait rencontré le président Français François Hollande en Janvier dans un but de réconciliation entre les communautés Musulmanes et Chrétiennes.

Thierry Barbaut

L’Afrique est-elle (encore) une terre d’hospitalité ?

L'aube se lève sur Ebolowa, ville hospitalière du Sud Cameroun fin 2014. Crédits photo Thierry Barbaut - Info Afrique
L'aube se lève sur Ebolowa, ville hospitalière du Sud Cameroun fin 2014. Crédits photo Thierry Barbaut - Info Afrique

18 janvier 2015 : Journée mondiale du migrant et du réfugié…

Ces dernières semaines, beaucoup de médias africains et organisations internationales des droits de l’homme dénoncent des arrestations arbitraires faites aux migrants installés en Angola, sous prétexte qu’ils sont irréguliers.

La traque de beaucoup de ressortissants africains en Angola se fait dans les conditions extrêmement violentes, selon le rapport de la FIDH. Ces actes de violation des droits de l’homme sont commis sous le silence assourdissant des autorités et de l’Union Africaine.

L'aube se lève sur Ebolowa, ville hospitalière du Sud Cameroun fin 2014. Crédits photo Thierry Barbaut - Info Afrique
L’aube se lève sur Ebolowa, ville hospitalière du Sud Cameroun fin 2014. Crédits photo Thierry Barbaut – Info Afrique

Selon neuf organisations des droits de l’homme, les forces de l’ordre procèdent depuis des jours à des arrestations et détentions arbitraires, des traitements cruels et inhumains sur plusieurs ressortissants africains. Ainsi, plus de 3000 africains et quelques chinois ont subi cette rafle de la police angolaise. Ces personnes sont mises en prison de Trinita, à 30 km de Luanda, sans aucune assistance.

« Les uns sont détenus dans les conditions cruelles, inhumaines, humiliantes et dégradantes, d’autres sont entassés dans des cellules exiguës, sans eau ni nourriture.  Certaines femmes enceintes, dont deux originaires du Mali et de la Guinée, ont été contraintes d’accoucher dans la promiscuité de ces lieux. Des actes de torture et d’extorsion de fonds auraient également été rapportés » (Cf. Abdoulaye Bah, Guinée).

La Chine aurait vite réagi en faveur de ses ressortissants qui ont été rapidement mis en liberté. Les pays de l’Afrique noire n’ont pas suivi cet exemple de la Chine. Paradoxalement, certains dirigeants africains se réjouissent, semble-t-il, de ce traitement infligé à leurs compatriotes. C’est la honte pour le continent noir! Rappelons, en outre, qu’il se préparerait dans les prochains jours, une attaque armée (sous le feu vert de l’Union africaine) contre les réfugiés rwandais, installés en RDC depuis plusieurs années!

Les africains semblent de plus en plus abandonner la valeur de l’hospitalité, qui était pourtant la leur, qui faisait partie de leur identité. L’Afrique noire ne savait-elle pas protéger les étrangers et les faibles? Ce proverbe nigérian le confirme : « L’hôte est un envoyé de Dieu, on doit l’accueillir avec beaucoup de respect ».

Il est temps que l’Afrique se réveille avant qu’il ne soit trop tard et retrouve ses valeurs, notamment d’hospitalité et de respects des étrangers. On ne doit pas se plier aux pressions de certains politiciens africains qui ne cherchent qu’à protéger leurs propres intérêts sans se soucier du sort de leurs compatriotes ou de leurs voisins.

Si les africains ne portent pas secours à leurs voisins du continent, appelés communément « frères ou sœurs», pourront-ils désormais prétendre accueillir les étrangers venus de très loin?

En tant qu’africains, nous pouvons faire nôtres ces deux proverbes respectivement français et juif : « Il ne faut pas se moquer de la peine du voisin car la vôtre arrive le lendemain matin », ou encore, «ton voisin fût-il un méchant homme, rends-lui service ».

Faustin Kabanza

Quelle croissance pour le continent Africain

Avec un taux de croissance annuel compris entre 4,8 et 5,1 % selon les institutions financières internationales, le continent fait mieux que partout ailleurs en 2014, à l’exception de la Chine, et renforce l’image de terres d’opportunité qu’il véhicule ces dernières années auprès des investisseurs du monde entier.

Pour afficher ces bons résultats, la croissance africaine a bénéficié des cours relativement élevés des produits de base sur une bonne partie de l’année, de l’intensification des liens commerciaux avec les économies émergentes, de l’augmentation de la demande intérieure soutenue par l’arrivée confirmée d’une consommation locale et de l’affectation des dépenses publiques vers les infrastructures indispensables au développement du continent.

« En ‘rêvant’ d’une corrélation directe entre la croissance économique et la réduction de la pauvreté, ceux qui ont préparé les objectifs de développement du Millenium (ODM) pour les Nations unies estimaient que réduire de moitié la pauvreté en Afrique pour 2015 requérait que les pays parviennent à une croissance annuelle minimum moyenne de 7 %.

Pourtant le continent possède toujours le plus haut niveau de pauvreté au monde et est l’une des deux régions où la pauvreté n’a pas décliné au cours des vingt dernières années. Près de la moitié des Africains, soit 48 %, vivent dans une extrême pauvreté, et 72 % de la population de jeunes vivent avec moins de deux dollars par jour. » Lansana Gagny Sakho

Ainsi, la grande question reste de savoir pourquoi la croissance ne s’est pas traduite par une réduction de la pauvreté. Une des raisons tient au fait que les taux de croissance récents de l’Afrique bien qu’élevés selon les normes internationales restent trop bas pour avoir un impact décisif sur la pauvreté. Les conditions initiales sont si faibles (1000% de 0 = 0) que seuls des niveaux de croissance très élevés et soutenus pourraient avoir un impact visible sur la réduction de la pauvreté.

 

made-in-africaEn fait, la récente croissance de l’Afrique a été essentiellement alimentée par une augmentation des exportations pétrolières et la montée des prix du pétrole.

En 2013/2014, 7 des 10 meilleurs taux de croissance africains sont des pays exportateurs de pétrole ou des économies qui se relèvent de conflits armés, les taux élevés de croissance annuelle de ces dernières s’expliquant principalement par le rebond traditionnel faisant suite aux conditions médiocres de la période durant laquelle la croissance est mesurée.

 

Pour aider à la réduction de la pauvreté, l’Afrique doit chercher à augmenter encore plus ses taux de croissance et les soutenir sur une longue période.

De plus, il faut un plus grand équilibre entre les secteurs industriels grands consommateurs de capitaux et gros consommateurs de main d’œuvre. On ne peut cependant pas encourager les industries grandes consommatrices de main d’œuvre qui créent des emplois pour les pauvres aux dépends des industries grandes consommatrices de capitaux.

Enfin, la redistribution des revenus en Afrique doit être plus équitable. Ce qui est difficile étant donné qu’une redistribution faussée des revenus fait traditionnellement partie de l’héritage du pays. Pourtant, ce n’est pas impossible, particulièrement pour les pays africains qui ont su moderniser leurs institutions politiques.

Lansana Gagny Sakho

Vidéo: Gigantesques manifestations en Afrique contre Charlie Hebdo

Manistations en Afrique contre Charlie Hebdo
Manistations en Afrique contre Charlie Hebdo

De Nouakchott à Dakar en passant pas Niamey, Bamako, Tunis et Alger l’Afrique proteste violement contre la France et la publication de Charlie Hebdo

Une manifestation était en cours ce samedi 17 Janvier 2015 à Niamey au Niger.
La foule est en charge contre les forces de l’ordre qui utilisent des gaz lacrymogènes mais des tirs d’arme automatiques se font entendre.

Des centaines de milliers de personnes manifestent contre ce qu’ils estiment « une provocation de la France ». Le dernier numéro de Charlie Hebdo est perçu comme une provocation de la France et le tapage médiatique qui à eu lieu autour de la dernière publication soulève les foules.

La dernière parution de Charlie Hebdo à déjà été vendue à plus de 3 millions d’exemplaires et le journal aurait déjà rapporté plus de 5 millions d’euros entre les dons, l’aide l’état et les ventes !

Demonstrators burn the French national flag after Friday prayers in Algiers

Le Soudan aussi manifeste avec violence contre la France et la publication des caricatures de Mahomet, des affrontements ont fait au moins 5 victimes et une trentaine de blessés…

La nouvelles publication de Charlie Hebdo avec en une « Tout est pardonné » ne semble pas du tout comprise dans le monde Musulman et particulièrement en Afrique ou des millions de gens perçoivent cette publication du journal satirique comme un défi de la France au monde Musulman.

Le journal est brulé avec le drapeau Français en place publique et le débat déchaine les passions avec des slogans qui apparaissent comme #jesuismahomet et #jenesuispascharlie

Pour les Musulmans interrogés en Mauritanie et au Niger par nos correspondants le message est clair: C’est une provocation délibérée de la France et  ils soutiennent Saïd et Cérif Kouachi ainsi que Amedy Coulibaly les auteurs de l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo et contre le Hypercacher de la porte de Vincennes à Paris qui à fait 17 victimes.

La couverture du dernier Charlie Hebdo avec le prophète Mahomet représenté présentant le message "je suis Charlie" et "tout est pardonné"
La couverture du dernier Charlie Hebdo avec le prophète Mahomet représenté présentant le message « je suis Charlie » et « tout est pardonné »

Les manifestant s’en prennent aux symboles de la France et de la religion Chrétienne

Au Niger les manifestions ont dégénérés en faisant aussi 8 morts et une cinquantaine de blessés, des églises ont été brulés et le centre culturel Français a été complètement ravagé par les flammes…

Au Sénégal c’est une situation identique avec des manifestations monstres et le voisin Mauritanien n’est pas en reste avec aussi des milliers de gens dans les rues. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz condamne les caricatures en s’exprimant de manière officielle par un communiqué de presse et une intervention télé.

Parmi les intervention les plus violente le Soudan la Tunisie et l’Algérie manifestent avec des slogans de vengeance et menaçant la France de représailles.

Les relations diplomatiques sont désormais brulante et le gouvernement Français piégée dans une situation périlleuse avec logiquement la mise en danger de ses compatriotes dans les pays concernés mais aussi en France avec le risque d’attentat qui, rappelons-le est en alerte rouge avec le plan Vigipirate « Alerte Attentat »

Thierry Barbaut

Cyclisme: l’Afrique sur le Tour de France avec MTN

L'équipe MTN-Qhubeka
L'équipe MTN-Qhubeka

Ce sera une première historique pour le cyclisme Africain sur la mythique course du Tour de France 2015

Le continent Africain sera représenté par le géant des télécoms MTN pour cette 102ème édition qui partira des Pays Bas avec la ville d’Utrecht.

Amaury Sport Organisation à bien confirmé la participation de l’équipe officielle MTN Qhubeka. Le Cyclisme est déjà fortement ancré en Afrique avec de nombreuses courses comme le tour du Faso au Burkina Faso et le Cameroun.

Double objectif pour MTN sur « La grande boucle »

Un objectif de communication bien sur avec la promotion accrue de la première entreprise Africaine qui réalise 9 milliards d’euros de chiffre d’affaire et compte 210 millions d’abonnés en Afrique. Un deuxième objectif est celui de mettre en avant au niveau mondial le sport en Afrique et particulièrement en Afrique.

L'équipe MTN-Qhubeka
L’équipe MTN-Qhubeka

L’équipe Sud-Africaine sera composée du Norvégien Edvald Boasson Hagen, de l’Australien Matt Goss, du Néerlandais Theo Bos, et de l’Américain Tyler Farrar, tous de grandes pointures du cyclisme mondial. Il faudra aussi compter sur le grimpeur érythréen Natnael Berhane, Daniel Teklehaimanot, et Louis Meintjes.

Info Afrique suivra de près les performance de cette première équipe cet été

Thierry Barbaut

Lassana Bathily le héros Malien de la prise d’otages à Paris

Lassana Bathily, héros de la prise d'otage à Paris
Lassana Bathily, héros de la prise d'otage à Paris

Lassana Bathily est originaire du Mali et de confession Musulmane.

Cet homme à pris des risque et est justement traité en héros pour ses actions lors de la prise d’otage de la porte de Vincennes.

Revenons sur les faits, Vendredi 9 Janvier 2015, Amedy Coulibaly prend en otage une quinzaine de personnes dans le supermarché HyperCacher de la porte de Vincennes à Paris, il est armé de deux Kalachnikov AK47, une « standard » et une à canon court… Il tue directement une personne qui tente de s’échapper et menace directement les autres personnes.

Lassana Bathily qui travaille dans le magasin sait qu’il y a un sous-sol et y place 6 personnes dont un bébé.

Il les orientent dans la chambre froide… Avant de remonter il indique de ne pas bouger et de ne faire aucun bruit. Il prend soin de couper l’électricité du congélateur afin de ne pas mettre en danger les otages.

Lassana Bathily, héros de la prise d'otage à Paris
Lassana Bathily, héros de la prise d’otage à Paris

Lassana Bathily remonte alors et réussi à se faire libérer par Amedy Coulibaly, il est noir comme Amedy Coulibaly et de confession Musulmane comme lui, cela à certainement aidé.

En sortant du supermarché HyperCacher Lassana Bathily est récupéré par le GIGN et il va ainsi pouvoir donner de précieux renseignement sur la prise d’otage.

Espérons que Lassana Bathily soit dignement récompensé de cet acte héroïque et l’ensemble de la communauté Malienne, Africaine et même mondiale est fière de cet homme qui est aujourd’hui une vrai star des médias.

Il se murmure qu’il pourrait être décoré de la légion d’honneur !

Thierry Barbaut

Les frères Saïd et Chérif Kouachi sont morts

Les frères Kouachi, Said et Cherif, auteurs de l'attaque terroriste contre Charlie Hebdo à Paris qui a fait plus de 12 morts
Les frères Kouachi, Said et Cherif, auteurs de l'attaque terroriste contre Charlie Hebdo à Paris

Cette traque est une des plus grande de l’histoire de la France, ce sont plus de 12 000 hommes qui sont à la poursuite des frères Kouachi, Said et Chérif.

Mise à jour 17h25: l’ensemble des preneurs d’otages sont morts, l’assaut à été donné par le GIGN.

Une prise d’otages est en cours dans une entreprise de Dammartin-en-Goële, en Seine et Marne  l’entreprise Création Tendance Découverte, à quelques kilomètres de l’aéroport de Roissy.

« Vous savez très bien qui je suis » Amedy Coulibaly…

Prise d’otages également porte de Vincennes à Paris:
Il y aurait au moins cinq otages dans l’épicerie casher attaquée porte de Vincennes, selon une source policière contactée par Le Figaro.fr, qui indique que le preneur d’otage est l’individu recherché dans la tuerie de Montrouge. « Il est extrêmement dangereux », déclare cette même source. « Il est équipé de deux fusils d’assaut ». S’adressant aux policiers qui l’encerclaient, il aurait déclaré : « Vous savez très bien qui je suis ».

La vidéo de l’assaut du magasin Hyper cacher de porte de Vincennes


Exclusif France 2 : les images du face-à-face… par francetvinfo

BFM-TV a diffusé, ce soir, après leur mort, des extraits d’interviews des terroristes Chérif Kouachi et Amedy Coulibaly.

Le premier revendique être envoyé par al-Qaida au Yemen (Aqpa) et avoir été financé par l’émir Anwar al-Awlaki (qui a été tué en 2011 dans une attaque de drone américain). Prié de dire quand il se trouvait au Yémen, il a répondu: « Ca fait longtemps, avant qu’il soit tué », en septembre 2011. Selon des sources européennes et américaines proches de l’enquête, c’est son frère Saïd qui s’est rendu au Yémen en 2011 pour s’entraîner avec des militants islamistes liés à Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

Coulibaly dit pour sa part avoir pris ses instructions du groupe Etat islamique. Même s’ils ne viennent pas de la même organisation, Amedy Coulibaly dit avoir été en contact avec les frères Kouachi : « On s’est synchronisés pour faire les opérations. On s’est synchronisés pour le départ, ça veut dire qu’eux ont commencé par Charlie Hebdo et moi j’ai commencé par les policiers », a dit Amedy Coulibali, qui a appelé lui-même BFM TV

Deux personnes sont activement recherché par les forces de polices: Hayat Boumeddiene Amedy Coulibaly

Amedy Coulibaly, 32 ans, est recherché par la police pour la fusillade de Montrouge. Il a été condamné à cinq ans de prison en décembre 2013 dans le dossier du projet d’évasion de l’islamiste Smaïn Aït-Belkacem. Ce dernier, ancien membre du Groupe islamique armé algérien (GIA), condamné en 2002 à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir commis l’attentat à la station RER Musée d’Orsay en octobre 1995 à Paris. Hayat Boumeddiene, 26 ans, était présentée, lors de l’enquête sur ce projet d’évasion, comme la compagne, épousée religieusement.

Hayat Boumeddiene Amedy Coulibaly
Hayat Boumeddiene Amedy Coulibaly

 

Voici la photo du lieu de la prise d’otages de Dammartin des frères Chérif et Saïd Kouachi:

L'entreprise  Création Tendance Découverte ou a lieu la prise d'otages par Said et Chérif Kouachi
L’entreprise Création Tendance Découverte ou a lieu la prise d’otages par Said et Chérif Kouachi

Le RAID mais aussi le GIGN, la Gendarmerie et la Police de France sont en état d’alerte maximum, l’objectif: localiser et stopper les frères Kouachi responsable de l’attentat meurtrier contre Charlie Hebdo du Mercredi 7 Janvier 2015, et si possible les capturer vivant ce qui ne sera pas une mince affaire sachant qu’ils ont été vu la dernière fois lors du braquage de la station Total dans l’Ain ou ils se sont fait remettre la caisse et ou le gérant à formellement vu des kalachnikov et deux lance roquette de type RPG.

Les frères Kouachi sont donc non seulement déterminés mais aussi lourdement armés.

Les frères Kouachi, Said et Cherif, auteurs de l'attaque terroriste contre Charlie Hebdo à Paris qui a fait plus de 12 morts
Les frères Kouachi, Said et Cherif, auteurs de l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo à Paris

 

Danger en Picardie mais aussi l’Ile de France

Ils devraient donc être en Picardie entre Villers-Cotterêts et  la limite du département de l’Oise. Mais comme rien n’est moins sur car les traces disparaissent hier soir Jeudi 8 Janvier 2015 les forces de l’ordre sont sur les dents.
Et à cela deux principales raisons: Tout d’abord la capitale, en effet il est possible que les frères Kouachi tentent dans un geste suicidaire de marquer les esprits en tentant une action sanglante lors du rassemblement républicain prévu dimanche. Il est en effet quasiment impossible de surveiller des milliers de français défilant dans la capitale et facile de faire de terribles dégâts avec l’armement dont ils disposent.

C’est à ce titre que la capitale et ses entrée sont aujourd’hui étroitement surveillé, il faut absolument empêcher les terroristes d’entrer dans Paris , une ville ou il sera plus difficile de les identifier et ou les caches sont nombreuses.

Deuxièmement la possibilité qu’ils disparaissent et c’est la aussi un des pire scénario pour l’état Français même si tous les moyens sont mis en place ils pourraient avoir des appuis ou soutient et ainsi quitter le pays vers la Belgique, le Luxembourg ou l’Allemagne. Les avis Interpol sont émis mais le temps joue contre les forces de l’ordre.

 

En Corse une tête de porc sur une mosquée

Une tête de porc et des viscères ont été découverts, accrochés à la porte d’une salle de prière musulmane, vendredi matin à Corte (Haute-Corse), a indiqué la gendarmerie.
Une lettre, qui n’a pas été ouverte, a également été retrouvée sur les lieux et a été remise à la gendarmerie chargée de l’enquête.

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées mercredi et jeudi dans les principales villes de Corse pour dénoncer la tuerie perpétrée au journal satirique Charlie Hebdo, qui a fait douze morts. Hier déjà, au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, plusieurs mosquées ont été attaquées.

Vigipirate Attenta activé

vigipirate-attentatL’alerte est maximale et les incidents se multiplient en ces derniers jours, le plan Vigipirate est au niveau le plus élevé. Cela comporte de nombreuses mesures restrictives et la tension est palpable dans toute la France.
En voici la description:

L’alerte attentat s’applique soit si des projets d’action caractérisés sont connus des services de renseignement, soit si une ou plusieurs actions terroristes ont été commises sur le territoire national.

Des mesures exceptionnelles et temporaires sont activées sur l’ensemble du territoire ou sur une zone géographique délimitée, et/ou sur certains secteurs d’activités :

  • mise en alerte des unités d’intervention et des services spécialisés ;
  • activation des cellules de crise ;
  • renfort des contrôles et de la surveillance dans ou aux abords des sites sensibles ;
  • restrictions ciblées de la circulation ou du stationnement…

 

Un des pire attentat de l’histoire de la France et des liens avec AQMI

L’attentat chez Charlie Hebdo à été un des plus sanglant de l’histoire de la France comme l’atteste cette photo, la seule diffusée actuellement.

Les bureaux dévastés de Charlie Hebdo ou à eu lieu l'attenta sanglant des frères Kouachi Said et Chérif
Les bureaux dévastés de Charlie Hebdo ou à eu lieu l’attenta sanglant des frères Kouachi Said et Chérif

Les personnes décédés lors de l’attaque de Charlie Hebdo sont:

Frédéric Boisseau
Franck Brinsolaro
Jean Cabut, dit Cabu
Elsa Cayat
Stéphane Charbonnier, dit Charb
Philippe Honoré
Bernard Maris
Ahmed Merabet
Mustapha Ourrad
Michel Renaud
Bernard Verlhac, dit Tignous
Georges Wolinski

Le New York Times a révélé que l’aîné des deux frères, Saïd Kouachi se serait formé au Yémen au maniement des armes en 2011 avec des militants d’al-Qaida dans la péninsule arabique.Depuis des années la branche locale d’Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) accueille des « combattants étrangers ». Le Yémen, patrie d’Oussama Ben Laden et pays de guerriers, est un point de ralliement et d’entrainement des djihadistes depuis la guerre d’Afghanistan.

Il est maintenant certain que les frères Said et Chérif Kouachi avaient reçu un entrainement au Yemen et étaient en contact avec AQMI. Les USA confirment également qu’ils surveillaient de près ces personnes classés dans la liste rouge. Mais personnes n’a pu prévenir un tel acte et le constat d’échec est terrible. La France tirera donc les leçons qu’il faut au niveau des services secrets et des difficulté de traçage de ce type de profils.

Thierry Barbaut

 

Attentat chez Charlie Hebdo, le parcours de Chérif et Said Kouachi

Les frères Kouachi, Said et Cherif, auteurs de l'attaque terroriste contre Charlie Hebdo à Paris qui a fait plus de 12 morts
Les frères Kouachi, Said et Cherif, auteurs de l'attaque terroriste contre Charlie Hebdo à Paris

Le parcours des tueurs Chérif et Said Kouachi

Les deux auteurs de l’attaque terroristes contre Charlie Hebdo sont des Français d’origine Algérienne: Chérif et Said Kouachi, ils sont actuellement en fuite

Chérif Kouachi était membre des filières « de la butte Chaumont » le quartier du 19 arrondissement de Paris. Cette filière envoyait des jeunes au combat en Irak, le début du terrorisme professionel.

C’est en 2005 que tout commence vraiment, Chérif Kouachi à 22 ans et Saïd 24 enfants de Freiha et Mokhtar Meguireche, ils habittent les logement sociaux dit HLM du quartier des « Buttes Chaumont » nommé Curial-Cambrai.

Les deux frères Kouachi avaient été interpellés par les services de renseignements Français dans les opérations de démantèlement de la filière Djihadiste nommée justement « des Buttes Chaumont » qui avait eu lieu un peut moins de deux ans après l’intervention américaine en Irac et le renversement de Sassam Hussein.

Une vidéo  avec Chérif et Said Kouachi

C’était la Syrie d’aujourd’hui mais sans les réseaux sociaux sans les nouvelles technologies qui ont décuplé les recrutements et favorisé la propagande Djihadiste…

Les frères Kouachi, Said et Cherif, auteurs de l'attaque terroriste contre Charlie Hebdo à Paris qui a fait plus de 12 morts
Les frères Kouachi, Said et Cherif, auteurs de l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo à Paris

Saïd Kouachi avait été remis en liberté après son arrestation et la durée légale de garde à vue mais Chèrif a lui été mis en examen pour « association de malfaiteur en relation avec une entreprise terroriste » et incarcéré.

En effet Chérif Kouachi voulait aller s’entrainer en Irak en passant pas la Syrie afin de subir un entrainement professionnel de terroriste et rejoindre les rang du terrorisme international. Lors de la perquisition un billet d’avio avait été saisi ainsi que des manuel d’apprentissage de la Kalachnikov.

 

Un Imam de Paris au coeur de la formation de ces Djihadistes…

C’est le nom de Farid Benyettou qui est cité, lui aussi apprenti terroriste est d’origine Algérienne.

Farid Benyettou
L’imam Farid Benyettou

Cet imam aurait converti et formé plus d’une centaine de personnes d’origine Africaine et du Maghreb en particulier au Djihad.
Le parcours de Farid Benyettou est composé de « petits coups » de manifestation contre l’interdiction du voile en France et de différentes arrestations.

Il est incarcéré en france en 2008 mais relaché en 2013. Apparait alors le nom d’un autre apprenti Djihadiste Boubaker el-Hakim, lui aussi d’origine Algérienne impliqué dans la formation.

Il apparait dans l’implication d’un assasinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi qui étaient des responsables politiques Tunisiens. Boubaker el-Hakim revendiquera ces assasinats avec vidéo à l’appui le … 18 Décembre 2014

Alors Chérif et Said Kouachi auraient été formés par El-Hakim ? La flière des « Buttes-Chaumont » est à l’origine du massacre de Charlie Haebdo du Mercredi 7 Janvier 2015 mais l’affaire est bien loin d’avoir livré tous les secrets du parcours des deux frères Chérif et Said Kouachi.

Mahomet aimé par des cons

Les personnes décédés lors de l’attaque de Charlie Hebdo sont:

Frédéric Boisseau
Franck Brinsolaro
Jean Cabut, dit Cabu
Elsa Cayat
Stéphane Charbonnier, dit Charb
Philippe Honoré
Bernard Maris
Ahmed Merabet
Mustapha Ourrad
Michel Renaud
Bernard Verlhac, dit Tignous
Georges Wolinski

Thierry Barbaut

Football en Afrique, les chiffres de la CAN

Du 17 janvier au 8 février, la Guinée Équatoriale va accueillir les phases finales de la CAN 2015.

Il faut rappeler que le Maroc a décliné l’organisation de cette CAN à cause de la menace Ebola. Une menace qui n’a pas empêché ni la Guinée Equatoriale ni le Qatar, qui n’est même pas un pays africain, de se porter volontaires. Alors le jeu en vaut-il vraiment la chandelle?

CAN_2015-afriqueLes partisans irréductibles de l’organisation de la CAN soutiennent qu’elle présente plusieurs avantages tant sur le plan économique que social. Sur le plan économique, ils pensent que l’organisation de la CAN stimule la croissance économique à travers l’investissement en infrastructures de toutes sortes et la promotion du tourisme. Par exemple, les chantiers de la CAN 2012 ont permis au Gabon de réaliser un taux de croissance de 6,7% en 2010 et 7,1% en 2011. L’organisation de la CAN 2013 a permis à la fédération sud africaine de football de réaliser un bénéfice de 360.000 dollars après l’organisation de la CAN 2013. Toujours suivant ces partisans, ces investissements permettent non seulement d’améliorer les infrastructures existantes, mais d’en construire de nouvelles (gares, aéroports, lignes ferroviaires, autoroutes, etc.). La construction de ces infrastructures a un impact sur la croissance économique car cela fournit des commandes aux entreprises de différents secteurs économiques pour créer de la valeur ajoutée.

Par ailleurs, l’organisation d’une compétition de dimension internationale comme la CAN constitue une bonne publicité pour le pays organisateur. La CAN est l’événement sportif le plus suivi du continent. En 2013 par exemple, le secteur touristique sud africain a connu une hausse de 3,9%. L’organisation de la CAN 2013 a contribué à la hausse des voyageurs étrangers vers ce pays. Ce qui se traduit en principe par plus de chiffre d’affaires pour les hôtels, les restaurants et les cafés.

Sur le plan social, l’organisation de la CAN est supposée contribuer à la création d’emplois, la mobilisation populaire sans l’impact psychologique et social en cas de victoire. Après la victoire, les rues ont été prises d’assaut par les supporteurs qui manifestaient leur joie. C’est le moment d’oublier les soucis et les problèmes de la vie quotidienne. Les victoires ont donc un impact psychologique important. L’organisation de la CAN peut être un puissant moyen de cohésion sociale, du moins momentanément, dans les pays en crise ou qui sortent de crise car le sport est un puissant facteur de rassemblement au-delà des clivages politiques, ethniques et sociaux. Au lendemain des récentes manifestations politiques, comme un seul homme, les Burkinabés sont allés à l’aéroport pour accueillir leurs joueurs après la qualification du pays à la CAN 2015.

Bien que l’organisation de la CAN semble avoir théoriquement des avantages, néanmoins ces effets semblent hypothétiques. Son impact sur la croissance économique est faible et éphémère car il est lié à la durée limitée des chantiers de la coupe. L’effet s’estompe immédiatement. Les investissements dans ce genre d’infrastructure ne s’insèrent pas toujours dans une vision de développement de long terme. De plus, les investissements en infrastructures sont effectués uniquement dans un nombre limité de villes qui accueillent la compétition. La majorité du pays n’en bénéficie pas. En outre, concernant l’impact touristique, il n’est pas toujours garanti car l’affluence n’est pas toujours au rendez-vous. Par exemple, lors de la CAN 2012 les fans de foot africain et donc les touristes n’ont pas afflué vers la Guinée Equatoriale et le Gabon.

 

Par ailleurs, les projets d’infrastructure sont souvent surdimensionnés par rapport aux besoins locaux. Les stades sont souvent calibrés pour accueillir un certain nombre de spectateurs dépassant celui des supporters des équipes locales du pays d’accueil. Ils se transforment souvent en « éléphants blancs ».

De plus, leur attribution fait souvent l’objet de corruption et de rente sans parler du coût d’entretien qui grève les budgets des collectivités locales. En Afrique du Sud plusieurs soupçons de corruption ont porté sur l’attribution des marchés publics pour la construction de stades. De plus, le coût de l’entretien du stade de Polokwane d’Afrique du Sud est de 2,4 millions d’euros soit environ 1,57 milliards de FCFA. Il est certes vrai que ces investissements en infrastructures sont créateurs d’emplois. Mais les emplois créés sont de type saisonnier et détruits à la fin de la construction des infrastructures. Donc la probabilité que ces emplois tirent les gens de la pauvreté est mince.

En somme, s’il est fort probable que les pays organisateurs tirent profit de la CAN, il est plus sûr que la CAF, les lobbies des entreprises, notamment étrangères, et des sponsors (équipementiers sportifs, marques de soda, les annonceurs, les médias, etc.) en sont les plus grands bénéficiaires. En effet, la CAF est le plus grand gagnant en droits de retransmission et de sponsoring. Par exemple, le groupe Canal de Vivendi a obtenu la diffusion des CAN 2013 et 2015 pour un contrat de 2,7 millions d’euros par édition soit environ 1,8 milliard de FCFA.

De plus, en 2004, la société de téléphonie mobile MTN a conclu avec la CAF un contrat de 25 millions d’euros pour être le sponsor principal de la CAF pour 4 ans. A côté de la CAF il y a les medias qui revendent les droits de retransmissions à prix exorbitants. Au vu des montants des contrats signés par les équipementiers avec les sélections nationales nous pouvons dire aussi qu’ils profitent énormément de l’organisation de la CAN. Par exemple, l’équipementier des lions indomptables a signé un contrat de plus de 15 millions d’euros soit 10 milliards de FCFA avec la fédération camerounaise de football.

Bref, l’organisation de la CAN n’est pas une panacée en soi. Son impact dépendra de l’attractivité du pays, de sa compétitivité, de la qualité de ses institutions et de son capital humain. Ce n’est que sous de telles conditions, que l’on peut espérer avoir des effets bénéfiques d’un tel événement. En conséquence, les pays africains doivent songer à investir au préalable dans les réformes structurelles avant les stades pour espérer bonifier les investissements liés à l’organisation de la CAN.

Germain KRAMO, chercheur au Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES) –

Tutsi, Hutu, Twa : une chance pour le Rwanda !

Un enfant au Rwanda près de Kibuye - Crédits photos: Thierry Barbaut
Un enfant au Rwanda près de Kibuye - Crédits photos: Thierry Barbaut

Ce titre affirmatif est une surprise pour certaines personnes, eu égard au passé lointain et récent du Rwanda.

Sans occulter les effets de ce passé sur le présent, on ne doit pas s’interdire de mettre en valeur ce que les rwandais, ensemble, ont réalisé de positif pendant plusieurs siècles et pourraient désormais accomplir à condition de poser le respect mutuel comme préalable.

Un enfant au Rwanda près de Kibuye - Crédits photos: Thierry Barbaut
Un enfant au Rwanda près de Kibuye – Crédits photos: Thierry Barbaut

Le Rwanda actuel est la résultante d’un long processus parfois discontinu, auquel tous les rwandais ont participé. Aucun rwandais ne peut faire croire que la construction du Rwanda ne dépend que de lui ou d’une seule catégorie sociale. Les twa, les tutsi et les hutu ont tous bâti ce pays et certains y ont perdu leur vie.

Les politiques issues d’une ethnocratie souvent intolérante, savent bien manipuler les rwandais en leur faisant croire que le malheur du Rwanda vient de l’autre ethnie adverse (qui n’est pas au pouvoir : entre hutu et tutsi). Certains rwandais, pour leurs propres intérêts, adhèrent à ces manipulations en soutenant les politiques en déroute.

Qui de nous peut ignorer que les rwandais, à leur village, savent se soutenir entre eux, dans les périodes de joie tout comme dans la souffrance  (entre hutu, tutsi et twa). En cas de maladie ou de décès, les rwandais savent s’organiser et porter secours à la personne éprouvée.

Un rwandais, quel que soit son ethnie, qui marie son fils ou sa fille, les voisins, toutes ethnies confondues, ne déploient-ils pas tous leurs efforts pour le bon déroulement des festivités ?
Les rwandais pris en otage par les politiques ?

 

 

Magnifiques paysages Rwandais, lac Kivu - Crédits photos: Thierry Barbaut
Magnifiques paysages Rwandais, lac Kivu – Crédits photos: Thierry Barbaut

On n’aurait pas aimé chaque fois pointer du doigt nos politiques qui ont du mal, jusque là en tout cas, à fédérer, à rassembler tous les fils et filles du Rwanda.

Pour se maintenir au pouvoir, les politiques successives peaufinent leurs propres stratégies, basées sur le mensonge et la manipulation de l’opinion internationale. Il est temps de passer à autre chose, de proposer un véritable projet commun auquel participent tous les rwandais. De là, naitra un nouveau Rwanda, celui du futur dont tous nos enfants seront fiers.

Désormais, on exhorte tout le monde à adopter une attitude tolérante, celle qui considère la diversité des idées et des tendances comme une richesse incontournable.

Le respect mutuel et le vivre ensemble entre twa, tutsi et hutu produira bien évidemment des résultats spectaculairement positifs. Le clivage entre ces groupes sociaux ou ethnies n’aboutira qu’au désastre, on en a l’expérience. Les rwandais n’ont plus qu’à faire leur choix!
En revanche, pour aboutir à une vraie tolérance entre les rwandais, on doit avant tout s’appuyer sur les principes de justice. Les propos de Bjarne Melkevik nous apportent un éclairage assez important. Il souligne que le premier acte de tolérance est de dénoncer l’injustice jadis subie.

On ne peut pas faire abstraction de la réalité historique subie par les uns ou par les autres. On doit donc « reconnaitre d’abord les injustices de jadis comme le préalable d’une rencontre d’égal à égal sans arrière pensée » (cf. Tolérance, pluralisme et histoire).
Quand on aura posé cet acte de justice, tous les rwandais se rendront compte, encore davantage, que la diversité en l’occurrence la présence de trois composantes sociales (twa, tutsi et hutu) est une richesse, donc une chance pour l’avenir du Rwanda.

Faustin Kabanza

Faustin Kabanza est spécialiste de l'Afrique Centrale - faustin.abanza@info-afrique.com
Faustin Kabanza est spécialiste de l’Afrique Centrale –

 

 

Perspectives et espoirs en Afrique pour 2015

Le contraste du développement s’accentue en Afrique depuis ces cinq dernières années et ce sera plus que jamais le cas en 2015…

Pendant que l’Europe cherche des solutions à la crise, l’Afrique, elle affiche une croissance moyenne à 4% de croissance, ce qui à l’échelle du continent est la meilleure performance mondiale.

Je ne reviendrais pas en détail sur les perspectives pour les 30 prochaines années mais les meilleurs experts confirment que le Nigéria sera un des 5 pays les plus peuplé au monde avec 400 millions d’habitants et que le Pib de certains pays d’Afrique pourrait performer à 11% de croissance annuelle sur 5 ans, soit… 11 fois la France…

afrique-croissance-2015

Quels sont les enjeux et les secteurs qui porteront cette croissance ?

Les besoins logiques: Alimentation, hébergement, éducation, énergie…

Il va bien sûr falloir nourrir ces futurs deux milliards d’habitants et l’agriculture devrait être le secteur de croissance le plus porteur, le  besoin est colossal mais le continent en est capable, en effet tant au niveau des terres que des conditions climatiques l’Afrique a connu des heures de gloire dans les années 50 sur ce secteur. Mais le défi est audacieux et la restructuration de ce secteur en cours.

Le logement est aussi une des clefs du continent pour sa prospérité.
Mais il va falloir restructurer des villes entières qui se sont construites sans règles sans logique et ou électricité ou alimentation en eau reste sporadique.

Couverture AFRIKArchi Magazine #3J’étais par exemple au Cameroun en Octobre où avait lieu un « forum de l’habitat et de l’architecture » présentant en grande cérémonie le futur Yaoundé ou Douala de demain: ville ultra moderne, tramway, logement écoresponsable etc… Le tout assaisonné de cocktails et de présentations vidéo impressionnantes…
Mais rien au sujets des populations qui vivent sans papiers, sans documents fonciers, sans infrastructures, dans un Douala tentaculaire ou la circulation est milles fois plus dure qu’à Paris et ou le tri des déchets est à lui seul un scandale national.
Je n’évoquerais que brièvement le point financier car celui-ci n’a même pas été évoqué lors du forum, j’ai juste entendu que ce n’était pas un problème !! ?? !!

L’habitat est pourtant une réponse logique au développement des pays et des initiatives fabuleuses comme le concours AfrikArchi rencontre un succès international en proposant de réelles pistes de reconversions et de financements !
L’éducation bien sûr reste en tête de liste dans les réponses au développement.

Savoir lire et écrire est le premier atout dont doit disposer les Africains qui sur les continents sont 75% à avoir moins de 25 ans. Là aussi tout est possible et réalisable, le problème réside dans les infrastructures bien sûr mais aussi et surtout dans les politiques  qui doivent absolument mettre un plan de développement en place.

Les infrastructures sont dérisoires, les enseignants démunis, c’est l’enjeu d’un vaste plan que chaque nation doit prendre en compte immédiatement. Même si certains performent comme au Rwanda .Lors de mon déplacement en Avril j’ai constaté un taux d’éducation de 93%, soit le meilleur chiffre des 32 pays que j’ai visité…

Dans l’éducation de nouvelles initiatives naissent comme celle de Xavier Niel qui dirige le groupe Iliad avec l’opérateur télécom Français FREE, il a développé les écoles « 42 born to code » qui permettent d’éduquer différemment avec un système d’éducation lié aux nouvelles technologies et le codage qui est la base de développement de tout systèmes informatiques Internet ou logiciels. Ces écoles pourraient voir le jour en Afrique. Nous reviendrons sur ce sujet passionnant.

L'école 42 Born to code
L’école 42 Born to code

 

L’énergie enfin avec l’indispensable déploiement du… Minimum.

Combien de capitales souffrent de délestages (coupures régulières et longues de l’alimentation électrique) ? Un taux de 18% du territoire alimenté en électricité dans certains pays.
Barak Obama semble vouloir en faire son cheval de bataille pour la suite de sa carrière et donc l’après 2017, son plan est d’électrifier 70% du continent, j’applaudis mais nous aimerions tous en savoir plus. Il reste néanmoins clair que comme l’Europe, les Etats Unis lorgnent vers l’Afrique et sa croissance avec espoir de nouvelles coopération fructueuses relançant leurs économies durablement.

Les nouvelles technologies

Impossible de développer de l’Internet, du Digital, du Big Data ou du E-commerce en Afrique sans prise en compte de la culture locale, nationale et des droits de chaque pays.

Prenons simplement l’exemple de Casino et Bolloré dans leur déploiement en Afrique de l’Ouest avec Cdiscount.sn, cm et ci, ces trois pays ont une législation complètement différente en termes de e-commerce, l’un interdisant simplement tout paiement par carte bleue en ligne, l’autre le permettant et le troisièmes ne tolérant que le paiement en cash contre livraison, nous sommes loin des systèmes Européens et de leurs modes de consommation en ligne.

Le point d’orgue du développement des nouvelles technologies en Afrique c’est la valorisation du capital humain. En effet, développer des systèmes « made in Africa » voilà exactement ce dont l’Afrique a besoin et cela se fera avec et pour les Africains.

Dans ces conditions plus ou peu de pillages de matières premières et des compétences exacerbées par des technologies qui performent déjà comme le mobile banking, la dématérialisation, la téléphonie mobile, le e-commerce, les CRM et bien sur l’incroyable potentiel des réseaux sociaux.

Un exemple d'application de Mobile Banking
Un exemple d’application de Mobile Banking

 

Je terminerais sur les nouvelles technologies avec deux points qui me semblent clefs.

Les réseaux sociaux qui vont permettre à l’Afrique de se connecter vraiment et d’échanger entre chaque pays et chaque culture, les gens vont enfin pouvoir se « suivre » se parler, et suivre les déplacements des familles sans coupures totale comme actuellement. Les politiques aussi sont impactés directement comme avec le Burkina où ce fut vraiment une révolution 2.0.

Le pouvoir que va représenter la numérisation ou dématérialisation, les populations vont disposer des documents d’état civil, de foncier et donc pouvoir accéder à la révolution de la bancarisation qui si elle s’étend baissera ses taux et deviendra accessible à tous. C’est ainsi que l’essor de la consommation sera exacerbé par le pouvoir d’achat et d’investissement, celui-ci permettra à l’économie de devenir moins informelle structurant ainsi les pays avec une puissance économique incroyable.

N’oublions pas le potentiel des matières premières, qui sont toujours inexploités à hauteur de 74% et qui représentent 800 milliards d’euros de potentiel par an !

Thierry Barbaut
Thierry Barbaut

« Le milliard d’en bas » opportunité de croissance populaire

« Accessibilité » et « Abordabilité » sont des concepts qui sont en train d’élargir les horizons des marchés

Les systèmes qui améliorent l’accès aux services financiers et de communication ont transformé la façon dont les populations à faible revenu sont perçues en Afrique. Les industries de détail, de boissons, de la téléphonie mobile et de services bancaires au Kenya engrangent des milliards de shillings de bénéfices en prêtant attention au « milliard d’en bas ».

Dans son livre « The Bottom Billion » (Le milliard d’en bas), Paul Collier sonne l’alarme au sujet des pays et des populations en bas du système économique mondial qui sont susceptibles de former un « ghetto de misère et de mécontentement » générant ainsi de l’instabilité.

Pris au piège des conflits et des ressources naturelles, enclavé avec de mauvais voisins et souffrant de mauvaise gouvernance, «  le milliard d’en bas », dont 70% se trouvent en Afrique, représente une menace potentielle pour le monde sécurisé au sommet du système économique mondial.

 

 

startup-afrique

Ceci est une pensée largement partagée par les dirigeants politiques et les stratèges. Sur ce point, les acteurs du secteur industriel ont une opinion différente : ils voient l’opportunité justement dans ce « milliard d’en bas ».

Une des principales banques indigènes du Kenya (Equity Bank) a prospecté en profondeur le « milliard d’en bas » afin d’engranger des profits. Le modèle de l’Equity Bank qui cible le marché à faible revenu des populations non bancarisées et sous bancarisées démontre que « le milliard d’en bas » ne constitue pas toujours une source de menace. La banque a ouvert ses prêts de détail et ses microcrédits, avec des valeurs aussi faibles que 500 KSh, à un segment de clients que d’autres banques fuyaient.

Pour les 14 dernières années, son bénéfice avant impôts a augmenté à un taux de 65%. La banque a grandi pour devenir l’une des sociétés multinationales pionnières du Kenya avec des filiales en Ouganda, en Tanzanie, au Rwanda et au Soudan du Sud.

 

« Le modèle de l’inclusion financière agit comme un « tremplin social » qui permet aux communautés rurales d’accroître leur productivité et de créer des entreprises »

Le modèle de l’Equity Bank illustre parfaitement le fait que les pauvres ne sont pas nécessairement des mendiants. L’accessibilité et l’abordabilité permettent de préserver la dignité des groupes à faible revenu et les propulsent vers les populations productives. Le modèle de l’inclusion financière agit comme un « tremplin social » qui permet aux communautés rurales d’accroître leur productivité et de créer des entreprises.

L’entrée dans le secteur des services bancaires mobiles de l’Equity Bank avec un certain enthousiasme pour les populations à faible revenu renforce l’idée que « le milliard d’en bas » a beaucoup à offrir aux innovateurs.

La technologie de la carte SIM mince déployée par l’Equity Bank va intensifier le nombre de clients qui ont accès aux services financiers par circonscription sur les plates-formes existantes de téléphonie mobile. La concurrence avec Safaricom, un ancien opérateur dans le secteur du transfert d’argent via mobile, est susceptible de profiter aux populations à faible revenu avec la chute des prix des services financiers et un meilleur service à la clientèle.

À mesure que les innovateurs se tournent vers « le milliard d’en bas » à la recherche de bénéfices, les organismes gouvernementaux de réglementation doivent suivre le rythme

Les gouvernements ne doivent pas se concentrer uniquement sur l’impôt que ces innovations génèrent pour l’économie, mais veiller à ce que les citoyens ne soient pas lésés par le biais des services de médiocre qualité. Suite à l’initiative de l’Equity Bank pour briser le monopole de Safaricom, le rôle du gouvernement du Kenya comme « arbitre », va être profondément observé. Les consommateurs kenyans attendent du gouvernement qu’il joue son rôle, à savoir la promotion d’une concurrence loyale.

La réussite de l’Equity Bank devrait encourager plus de Kenyans et par extension d’Africains à s’aventurer en affaires pour servir les gens. Le succès de ladite banque n’est pas lié seulement à son ciblage des populations à faible revenu, mais aussi à sa stratégie de partenariat avec des entreprises prospères afin de mieux servir ses clients. Pour que le Kenya et l’Afrique réussissent, ils doivent apprendre comment gérer les partenariats stratégiques au lieu de se replier sur soi et fuir le reste du monde.

Les défis du pays offrent des opportunités aux innovateurs pour investir et en récolter les fruits.

« Le milliard d’en bas » n’est pas une malédiction ou une menace pour la société. Il offre des opportunités aux innovateurs de faire des profits. L’Equity Bank a démontré que les innovations et la technologie peuvent réduire les « trappes à pauvreté » qui maintiennent les personnes à faible revenu en marge du système économique mondial. Au lieu de craindre « Le milliard d’en bas », le monde devrait reconfigurer et supprimer les restrictions qui étouffent les populations à faible revenu. Les horizons du marché ne sont pas immuablement figés dans le béton !

Des milliers d’élèves et de professeurs passent au numérique

L’éducation est une des clef de développement de l’Afrique, plus de 50% de la population du continent à moins de 25 ans

C’est justement ce que vise un ambitieux programme d’aide au numérique qui doit se déployer dés maintenant pour plus de 130 écoles et plus de 500 000 enseignants. C’est au Kenya que cette innovation a déjà été testé avec succès en 2013 et 2014.

Une stratégie de conquête « éducative » pour les opérateurs

Nous sommes bien en face d’une réelle conquête du marché porteur des infrastructure réseau Internet en Afrique et c’est logiquement Bharti Airtel qui avec le Britsh Council met en place et finance ce système. Le British Council est l’organisme britannique qui favorise et fait la promotion de la langue Anglaise en Afrique de l’Est comme l’est la Francophonie en Afrique de l’Ouest.

ecole-numerique

 

Les écoles de 9 pays sont dotés de systèmes numérique permettant l’apprentissage éducatif avec des écrans numériques, des tablettes et l’accès à Internet. Le débit est de 5 Giga offert par écoles et par mois, ce qui n’est pas énorme mais saluons l’initiative et la gratuité…

L’objectif est la formation des formateurs et instituteurs et sur ce point l’objectif de 2013 et 2014 est plus qu’atteint avec plus de 500 000 enseignants ayant bénéficier de cet accès et plus de 120 000 formateurs ayant reçus une certification numérique.

Voici un lien vers des exemples de cours numériques en Afrique

Thierry Barbaut

 

Un mois d’affichage média gratuit pour les ONG

Info Afrique offre un mois d’affichage aux ONG du 11 décembre au 11 janvier

C’est dans un objectif commun d’aider les ONG en leur apportant une visibilité accrue qu’Info Afrique offrira un mois de publicité aux ONG qui en feront la demande.

Les bandeaux acceptés seront de tailles standard et les spécificités sont disponible dans la rubrique « partenaires et annonceurs ».

« De nombreuses ONG mènent des actions d’appels aux dons dans la semaine de Noël et des fêtes, c’est donc une période charnière dans la communication et il faut tout faire pour accroitre la visibilité » Thierry Barbaut, Info Afrique.

ongLa démarche du média Info Afrique est déjà solidaire dans la mesure ou 70% des revenus sont reversés aux différents correspondants et les 30% restant permettent de payer les frais de fonctionnement technique du site et de la plateforme média et réseaux sociaux.

L’équipe de Paris est bénévole et certains partenaires offrent déjà leurs services.

C’est la première fois qu’Info Afrique offre cet affichage et renonce ainsi aux revenus qui financent à 100% le média.

Un des critères d’éligibilité est bien sur que l’annonce soit en rapport avec un soutien vers l’Afrique ou une action sur le continent.

Si les annonceurs jouent le jeu, l’expérience se renouvellera chaque année.

Mireille Modoi

E-commerce et Jumia: Africa Internet Group lève 120 millions d’euros

Ce sera donc 120 millions d’euros pour Jumia la plateforme de e-commerce dédiée à l’Afrique.

Jumia était déjà le numéro 1 et cette manne financière confirme à la fois son attrait et désir de performer sur le e-commerce en Afrique. AIG (Africa Internet Group est déjà à la source de 108 millions d’euros et le reste du financement est un mélange d’investissements à hauteur égales de Rockett Internet, Allemand, MTN l’opérateur Sud Africain, Millicom et la Holding BGN Brilliant Services Gmbh.

« Jumia est aujourd’hui valorisé à hauteur de presque 500 millions d’euros et se place en leader du e-commerce en Afrique »

 

La guerre est donc déclarée entre les acteurs des nouvelles technologies

Ces acteurs sont nombreux, mais peut sauront avoir les meilleurs nouveaux alliés qui sont les groupes experts en logistiques comme Bolloré et leurs nouveaux associés: le Groupe Casino sous la marque Cdiscount. Cdiscont est déjà numéro 1 en France dans le e-commerce et ils semblent plus que motivé avec Cdiscount Sénégal et Cdiscount Côte d’Ivoire.
Mais l’écosystème du e-commerce en Afrique est non pas à l’échelle d’un pays mais d’un continent et il est essentiel d’en maitriser les modes de consommations divers et variés ainsi que la culture qui varie profondément selon les pays.
Les normes et systèmes également sont indissociable du succès avec des pays la aussi extrêmement disparates: la Côte d’Ivoire n’autorise pas le paiement en ligne, le Sénégal oui…

Jumia-Nigeria

Le service et la guerre des prix au cœur du challenge

Deux effets permettront de prendre l’avantage, le prix bien sur qui est le meilleur argument, tout le monde ira au moins cher quel que soit la marque connue ou non. Mais le service est en train de prendre un avantage extrême avec la livraison, le service client, l’emballage, les remplacements ou retour, l’accueil online…

De nombreux atouts que chacune des plateformes doit adapter la aussi selon les coutumes et modes de consommations des différents pays d’implantation.

 

Ou en est Jumia le leader ?

Jumia à pris un avantage certain, l’implantation rapide, un bon service, une offre variée et une implantation dans ces pays:  le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Kenya, le Maroc, l’Egypte, le Nigeria, l’Ouganda et la Tanzanie. Mais dans le e-commerce l’avantage peut vite fondre !
Le groupe dispose de 1 500 salariés dans 10 pays différents. Son CA est négatif mais colossal et avec l’arrivée massive du réseau Internet, la fibre et la 4G l’explosion du marché est confirmé par l’ensemble des analystes dans le monde.

Thierry Barbaut

 

Le plus gros contrat mondial pour une entreprise Chinoise est au Nigeria

Le train à grande vitesse qui sera déployé sur 1 400 kilomètres au Nigeria
Le train à grande vitesse qui sera déployé sur 1 400 kilomètres au Nigeria

Une entreprise Chinoise va construire 1 400 kilomètres de chemin de fer pour 9,6 milliards d’euros au Nigeria

9,6 milliards d’euros, c’est le record mondial pour une entreprise Chinoise et avec un contrat unique dont l’objectif est la construction d’une voie ferrée au Nigeria. Cette ligne de 1 400 kilomètres reliera Abuja à Lagos et longera la côte du Nigeria. Le contrat à été signé entre l’état du Nigeria et l’entreprise Chinoise  China Railway Construction Corporation. Un des plus grand contrat au monde puisqu’il est de 9,6 milliards d’euros !

« Avec un investissement de près de 10 milliards d’euros la Chine confirme sa stratégie « Afrique » et son intérêt croissant pour le Nigeria à long terme », Thierry Barbaut, expert Afrique

Le train à grande vitesse qui sera déployé sur 1 400 kilomètres au Nigeria
Le train à grande vitesse qui sera déployé sur 1 400 kilomètres au Nigeria

 

La Chine encore une fois est très fier de prendre ce marché ultra concurrentiel ou la France peine malgré l’expérience forte et la renommée du géant Alstom. Le président de la CRCC présente son projet comme un des plus moderne, innovant et impose une nouvelle ère dans les trains à grande vitesse en Afrique. Alstom, Siemens et Bombardier peine à s’imposer face au nouveau concurrent Chinois.

Le pétrole en ligne de mire entre la Chine et l’Afrique mais pas seulement

Le Nigeria reste le premier producteur de pétrole en Afrique mais ce n’est pas uniquement les contrats pétrolier que vise m’état Chinois. Ce sont également les infrastructures comme les voie ferrée ici mais aussi les routes avec un savoir faire technologique important.

A ce titre les Chinois sont en cours de réalisation d’un autoroute aérien à Lagos, et du déploiement de nombreux axes principaux et secondaires routiers partout dans le pays.

Les Chinois participent aussi massivement au développement des nouvelles technologies comme la fibre, ce sont eux qui réalisent les tranchées pour passer le précieux sésame qui donne accès à internet, ces tranchée porteraient à elles seule sur plus de 15 000 kilomètres en 2014.

Côte d’Ivoire, le président Ouattara désamorce la crise et rassure les militaires

Alassane Ouattara

Un accord finalement trouvé entre le président Alassane Ouattara et les militaires

Tout le monde en Côte d’Ivoire s’accorde sur le fait que le pays à frôlé la crise cette semaine, des jours qui semblent durer des semaine ou le pays retient son souffle. Il rappelle combien la situation est complexe et explosive entre les politiques et l’armée qui reste plus divisée que jamais.
L’armée avait repris dans ses rangs les anciens rebelles et des rancœurs subsistent.

C’est donc sur fond de revendications que le pays tout entier peut être paralysé une semaine avec risque de basculement. L’exemple du Burkina est tellement frais que la comparaison à vite été faite, trop vite ?

Alassane Ouattara

C’est le Jeudi 20 Novembre que le président de Côte d’Ivoire à finalement rencontré les militaires afin de parvenir à un accord. Il semble que les troubles n’étaient plus qualifiés de mutinerie mais plutôt de revendications musclées, mais avec les récents évènements au Burkina chaque soubresaut de cette région semble faire trembler les états !

C’est donc un accort qui à été signé avec le président Ouattara et les soldats avec la confirmation qu’ils toucheraient bien leur soldes mais aussi les frais de santé, d’hébergement et même les promotions en grade de l’ensembles des corps militaires, situation assez ubuesque au vu des 9 000 hommes qui souhaiteraient monter en grade dans un laps de temps très court.

Le président Ouattara à également fait remarquer que les soldats devaient avoir « un comportement exemplaire et regagner les casernes au plus vite. »

Des évènements qui hélas nous rappelle combien la situation reste tendue et complexe en Côte d’Ivoire.

Thierry Barbaut

Evènements en Côte d’Ivoire: les militaires négocient avec l’état

Le général Soumaila Bakayoko en Côte d'Ivoire
Le général Soumaila Bakayoko en Côte d'Ivoire

Il semble que ce soit à Bouaké que les troubles sont les plus importants

La télévision publique est désormais aux mains des militaires à Bouaké. C’est donc la Radio Télévisée Ivoirienne qui à été la cible des militaire, il semble que l’objectif serait de diffusé un message national avec des revendications, celle-ci n’étaient pourtant pas claires ce mardi soir.
Ces militaires sont ceux de l’ancienne rébellion des Forces Nouvelles (FN). C’est donc l’opposition au gouvernement actuel.

Mercredi les militaires s’expriment à nouveau:

« Depuis les accords de Ouagadougou, nous avons attendu, parce que nous savions que le pays traversait un moment difficile. Entre le 1er janvier 2009 jusqu’au sixième mois de 2011, rien n’a été payé. Le président doit prendre des décisions pour régler cette situation. Il doit dire  » votre problème est résolu « , c’est ce que nous voulons entendre. »

Le président Alassane Ouattara a immédiatement exprimé publiquement que « le message est bien passé »

Le général Soumaila Bakayoko en Côte d'Ivoire
Le général Soumaila Bakayoko en Côte d’Ivoire

Mais la capitale Abidjan n’est pas épargnée et des centaines de militaires circulent en pick up Toyota armés sur les différentes avenues. Dans la capitale Ivoirienne la population attend un communiqué officiel pour en savoir plus.

Le point de départ des évènements en Côte d’Ivoire: des revendications de soldes plus importantes

Le ministre délégué de la défense Ivoirienne est intervenu, Paul Koffi Koffi appelle au calme et demande aux « mutins » de regagner leurs casernes. Les Forces Nouvelles, issues de la rébellion Ivoirienne avaient été réintégrés dans l’armée Ivoirienne dans le processus de réconciliation d’après conflit, mais la situation n’a jamais été totalement acceptée par le reste de l’armée et une partie de la population qui leur reproche des exactions.

« les militaires et forces armées de Côte d’Ivoire doivent regargner leurs postes au plus vite » Paul Koffi Koffi, ministre de la défense Ivoirienne

Le général Soumaila Bakayoko est régulièrement cité comme meneur des forces armées non dévouée au gouvernement d’Alassane Ouattara. Le ministre Paul Koffi Koffi devait se rendre au nord pour calmer les militaires mais il à du renoncer car les militaires lui bloquait l’accès.

La situation semble explosive dans une dizaine de villes en Côte d’Ivoire ce mardi soir.

Thierry Barbaut

 

Farafina.tech une base de données Africaines au service de l’intégrité électorale 

Dans un contexte où l’Afrique traverse une période déterminante marquée par les défis démocratiques majeurs et des interrogations sur l’intégration - la pertinence -...
Reconstruire le multilatéralisme : un changement de paradigme pour que ce soient les pays qui portent la réponse aux problématiques de notre temps

Reconstruire le multilatéralisme : un changement de paradigme pour que ce soient...

Sommet FfD4 de Séville - Finance internationale Deux ans après le Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial, qui s’est tenu à Paris en juin 2023,...