Enlèvement: 6 Russes et un Estonien déténus dans le delta du Niger par le MEND
« Les mécanismes nécessaires ont été mis en place pour libérer les membres d’équipage enlevés et arrêter les pirates », a déclaré le porte-parole de la marine nigériane Kabiru Aliyu, cité par l’agence Chine nouvelle.
Il a jouté que la marine nigériane préparait une opération de libération des otages.
Six marins russes et un marin estonien ont été enlevés alors qu’ils se trouvaient à bord d’un bateau de l’entreprise pétrolière française Bourbon, au large du delta du Niger au sud du Nigeria, a annoncé l’entreprise mercredi, dans un communiqué, précisant que les neuf autres membres d’équipage restés à bord du Bourbon Liberty 249 « sont sains et saufs et en bonne santé ».
L’enlèvement s’est produit lundi à 40 miles nautiques de Brass, le long de la côte sud du Nigeria, zone pétrolifère située dans le sud du pays, où opère le groupe d’insurgés armés Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND). Ses commandos attaquent les sites pétroliers et enlèvent des étrangers qui y travaillent pour obtenir une rançon.
Thierry Barbaut
Football : 10 Milliards pour Lancer le Championnat de Ligue 1 Version Professionnelle au Gabon
L’Etat Gabonais a décaissé un montant de 10 milliards de francs CFA pour accompagner le championnat nationale de football de ligue saison 2012-2013 dans sa nouvelle version professionnelle, a annoncé le président de la Ligue Nationale de Football (LINAF), Joël Birinda.
Selon Joël Birinda qui était face à la presse ce mercredi au siège de la LINAF, le coup d’envoi du premier championnat professionnel gabonais sera donné vendredi, c’est-à-dire dans deux jours seulement à 19 heures au stade de l’Amitié de Libreville ayant abrité la dernière Coupe d’Afrique des Nations de Football remporté par la Zambie.
C’est par la volonté du Chef de l’Etat gabonais qui n’a ménagé aucun effort que l’état est parvenu a décaissé autant d’argent pour accompagner le football local.
« Le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a démontré que, mieux soutenu financièrement et géré professionnellement, le football peut valoir au pays de réelles satisfactions », a déclaré Joel Birinda.
Le nouveau championnat qui regroupe désormais tous les moyens (administratifs, matériel et financiers) répondant aux attentes du haut niveau, va enregistrer cette saison le retour en masse de nombreux joueurs gabonais. Plusieurs footballeurs de différentes nationalités se sont déjà engagés avec certains clubs locaux. Ils sont pour la plupart Brésiliens, français et africain entre autres. Chaque équipe devra composer avec un effectif professionnel de 25 joueurs. Un salaire minimum mensuel de 400.000 Fcfa est obligatoire pour les employés des clubs (joueurs, encadrement technique, administration, médecin…).
Le championnat va se jouer avec 14 clubs sur 11 stades repartis dans cinq (5) provinces.
De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA
1 Milliard de Smartphones dans le monde, 2 Milliards prévu pour 2015…
Un habitant de la planète sur 7 possède ce type de terminal.
Le cap des deux milliards sera passé en 2015 estime Strategy Analytics.
Et les technologies s’affolent avec des modèles stupéfiants pour 2015… Film écrans et appareils flexible ou projecteurs intégrés…
Seuil historique pour les smartphones. Selon les calculs de Strategy Analytics, on compte depuis le troisième trimestre de cette année 1,038 milliard de smartphones utilisés sur la planète contre 708 millions un an plus tôt.
On dénombre donc un smartphone pour sept habitants, ce qui laisse une marge considérable. Le deuxième milliards sera atteint en 2015, estime le cabinet d’analyse.
La croissance sera notamment portée par l’essor des réseaux haut et très haut débit mobile et par les pays émergents où les smartphones deviennent le point d’accès principal au Web là où les infrastructures fixes sont âgées ou inexistantes.
Le taux de pénétration est évidemment très disparate selon les régions du monde mais il atteint presque 60% en Amérique du Nord et 40% à 45% en Europe en moyenne.
Bref, le smartphone se généralise, se démocratise et finalement, permet a tous de mieux communiquer. Point éssentiel au développement en Afrique…
Mais revenons sur le marché du mobile en Afrique
Selon une étude publiée par le cabinet de conseil international PricewaterhouseCoopers, le secteur des télécommunications en Afrique n’est plus un marché au « fort potentiel », mais un marché à « croissance élevée ».
Dans une étude intitulée « Communications review, telecoms in Africa: innovating and inspiring », le cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC) affirme que le continent, malgré ses 500 millions d’abonnés mobiles, reste encore un marché inexploité.
Selon ce rapport, « avec des milliards de dollars d’investissement international et le nombre d’abonnés en forte augmentation à travers le continent, le marché des communications africain a atteint un point d’inflexion : le fort potentiel commence à se transformer en forte croissance. ». Le cabinet estime ainsi qu’une augmentation de 10% de la pénétration mobile dans un pays donné résulte dans une hausse de 0,6% du taux de croissance économique.
Pour PwC, le continent est aussi un « laboratoire mondial » qui a permis l’émergence d’applications numériques et mobiles innovantes.
Pour PwC, le continent est aussi un « laboratoire mondial » qui a permis l’émergence d’applications numériques et mobiles innovantes réplicables ailleurs dans le monde. Le rapport cite notamment le succès du paiement mobile, ainsi que les apports de la technologie mobile aux secteurs du commerce, de la santé et de l’éducation.
Évaluer les réseaux
Le marché du mobile africain a continué d’enregistrer une augmentation rapide des abonnés, qui sont passés de 16 millions en 2000 à 500 millions en 2012. Mais, pour accomplir les promesses de cette forte croissance, PwC enjoint les opérateurs à évaluer et à améliorer les performances actuelles de leurs réseaux avant de mettre efficacement en œuvre une nouvelle génération de réseaux capable de supporter les technologies les plus récentes.
En effet, l’explosion du nombre de téléphones, la complexité croissante des infrastructures et les pressions concurrentielles au sein des différents marchés ont fortement pesé sur les réseaux existants. La dégradation de la performance qui en résulte a un impact commercial significatif sur l’activité : elle conduit à une utilisation réduite, augmente les coûts de maintenance et d’assurance et augmente le taux de désabonnement. Selon PwC, une évaluation pourrait améliorer les performances des réseaux de 20%, tout en réduisant les dépenses d’investissement de 5% à 30% dès la première année.
Thierry Barbaut
Strategy Analytics
27% de Personnes Souffrent encore de la Faim en Afrique
Entre 2010 et 2012, on estime à près de 870 millions (1 sur 8) le nombre de personnes souffrant, dans le monde, de la faim et de la malnutrition chronique. 98% d’entre eux vivent dans les pays en développement dont 27% en Afrique, indique une source de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à l’occasion de la célébration le 16 octobre dernier de la Journée mondiale de l’alimentation.
Cette année, l’Assemblée générale des Nations Unies a décrété 2012 « Année internationale des coopératives ».La journée mondiale de l’alimentation célébrée hier, l’a été dans un contexte où une partie du continent se remet des ravages provoqués par la sécheresse dans la Corne de l’Afrique et où le Sahel se prépare à de graves pénuries alimentaires. Ce thème a donc été choisi pour souligner le rôle des coopératives dans l’amélioration de la sécurité alimentaire et leur contribution à l’éradication de la faim.
La Banque africaine de développement, à travers les départements en charge de l’agriculture, de la gouvernance et du secteur privé, est bien placée pour soutenir le renouveau du mouvement coopératif à but lucratif qui œuvre pour la transformation agricole en Afrique.
La Banque s’engage, dans la mesure du possible, à canaliser les ressources du développement local vers les projets et programmes existants et crédibles à travers les coopératives agricoles.
De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA
3000 personnes souffrent de bégaiement au Cameroun, dit un orthophoniste
Président fondateur de l’Association Voix parole bégaiement du Cameroun(Avopabec), Dr Soh organise des campagnes de sensibilisation dans les écoles et centres de santé, oriente les patients vers les spécialistes, mène des recherches, forme depuis 2000 pour réduire les effets néfastes du bégaiement au Cameroun.
Mais, la tache n’est pas facile étant donné que les pouvoirs publics même ne s’y intéressent pas encore.
En attendant, l’Avopabec, partenaire de plusieurs organisations internationales, cible la journée mondiale du bégaiement pour se faire entendre et attirer l’attention sur la maladie.
Ce 22 octobre encore, cet ancien bègue et son équipe ne vont pas rater l’occasion d’expliquer le bien fondé du thème de cette 15eme commémoration « une voix et des choses à dire ».
Nous l’avons rencontré, il parle…sans bégayer.
Docteur, C’est quoi le bégaiement?
Le bégaiement est l’incapacité des organes phonatoires d’accomplir leur fonction normale pendant l’acte verbal, de pouvoir articuler un son. Une perturbation parfois du rythme de la parole qui peut s’accentuer par des répétitions, des interruptions, des interjections et même des rejets.
Quelle est la forme de bégaiement la plus compliquée?
C’est un bégaiement avec troubles associés. En fait, le bégaiement est classé en quatre groupes. Il y a le bégaiement léger qui n’empêche pas une communication mais s’accompagne de répétitions et des hésitations. Ensuite, le moyen avec des répétitions avancées et des perturbations à l’affluence normale. Le bégaiement profond empêche parfois toute communication. Enfin, le bégaiement sévère empêche non seulement toute communication mais il s’accompagne de troubles associés. Pour parler, la personne est obligée parfois de fermer les yeux, de taper les pieds par terre ; selon les études, le bégaiement touche trois sujets masculins pour un féminin.
Quel est l’état du bégaiement au Cameroun ?
Au Cameroun, nous avons recensé plus de trois mille personnes souffrent de bégaiement. Ici, la forme la plus courante est le bégaiement moyen. Depuis que nous sensibilisons, les gens se rendent compte de leur situation.
Quelles sont les difficultés à l’accès aux soins pour les couches défavorisées ?
Les difficultés se situent à trois niveaux. Il y en a qui ne savent pas ce que s’est que le bégaiement, ceux qui ne savent pas qu’il y a un traitement contre le bégaiement et considèrent la maladie comme une fatalité ; Il y a la classe moyenne qui comprend et court vers le traitement ; mais comme le traitement varie d’un patient à un autre, certains commencent et abandonnent le traitement à cause notamment de la durée. Ceux qui sont membres de l’association ont la possibilité de payer la moitié de la facture. Il faut de la volonté pour atteindre les objectifs de traitement. La classe aisée prise en charge par des bons et autres assurances vont au bout du traitement. Les parents sont conscients que c’est un handicap à l’épanouissement des enfants. Notre souhait est que d’ici à 2035, qu’aucun camerounais ne souffre de troubles de langage.
Propos recueillis par El Christian
Six personnes, dont au moins 4 humanitaires, ont été enlevés au Niger
Six personnes, dont au moins 4 humanitaires, ont été enlevés dimanche soir à leur domicile dans le sud du Niger, dans la localité de Dakoro, par des assaillants armés non-identifiés.
Les ressortissants nigériens et tchadiens se trouvaient dans la région pour traiter des cas de paludisme et aider des enfants mal nourris.
Le gouvernement nigérien a déployé des troupes au sol et un avion pour tenter de les retrouver, dans le massif montagneux de l’Aïr, dans la région du Sahara, où les otages pourraient avoir été emmenés, selon les autorités.
On ne sait pas pour l’instant qui est responsable de l’enlèvement, mais des incidents similaires avaient été imputés à des groupes liés à Al-Qaida opérant dans la région, même si ceux-ci visent généralement des Occidentaux pour réclamer des rançons.
Nord Cameroun, 24% de filles mariées de force
L’Association de lutte contre les violences faites aux femmes qui tire la sonnette d’alarme préconise le vote d’un code de la famille pour réduire les effets des pesanteurs socioculturelles.
La journée internationale de la jeune fille qui s’est célébrée le 11 octobre 2012 a été saisie au bond par l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (Alvf) pour dénoncer les freins à l’émancipation de la fille dans les régions septentrionales du Cameroun. En effet, selon une étude menée en 2009 par «Dynamique citoyenne», un réseau associatif et reprise par l’Alvf, 24 % de filles à l’extrême nord du pays sont victimes de mariages forcés et précoces.
La pratique est conforme aux us et coutumes de la région. Et les défenseurs de la tradition ne veulent pas être contrariés. Les causes de ces mariages, à en croire la même étude, se situent à trois niveaux. D’abord, la pauvreté.
Dans la plupart des familles de cette région du pays, la fille est assimilée à un colis encombrant lorsque les conditions de vie deviennent difficiles. Il urge dès lors de s’en débarrasser en optant pour un mariage précoce, dans la plupart des cas, sans le consentement même de la maman.
Ensuite, les associations relèvent la préférence du garçon à la fille comme autre pesanteur en défaveur de cette dernière. Dans ces régions, faire un garçon est un motif d’honneur qui pousse les parents à veiller à sa scolarisation, une faveur que ne jouit pas la jeune fille stigmatisée comme née pour le mariage. Autant de fois qu’une famille fait des filles, elle est regardée d’un mauvais œil.
Troisième cause de mariages précoces au Nord Cameroun, la crainte des grossesses précoces. Si avoir une fille n’est pas déjà bon signe, ce n’est la voir enceinte précocement qui réjouirait. Pour éviter de se retrouver devant le fait accompli, certains parents optent donc pour les mariages précoces.
Autant de choses qui mettent les associations de défense de la fille comme l’Alvf dans tous leurs états. Depuis 2008 qu’elle mène le combat pour l’émancipation de la jeune fille au Nord Cameroun, le bilan est maigre en dépit de la sensibilisation permanente des familles et des autorités.
C’est pourquoi, elle pense que le salut viendrait du code de la famille. « C’est l’occasion d’accentuer des plaidoyers pour que notre pays puisse adopter un code de la famille qui parlerait des questions des mariages précoces et forcés ; il faut que les lois contre les violences sexistes soient votées.
Nos gouvernants doivent se rendre compte de l’urgence de statuer sur ces questions spécifiques », explique Madame Doumara, coordinatrice de l’Alvf dans l’extrême nord du Cameroun.
El Christian
L’éditorial d’Octobre 2012 – Mali – Francophonie & Géopolitique –
L’Europe prix Nobel de la paix, serait-ce parce qu’elle n’a plus les moyens de faire la guerre en Afrique (ou ailleurs) ? Et d’y déployer ses intérêts ?…
Europe, Francophonie, instabilité & partenariats
– La France au sommet de la Francophonie en République Démocratique du Congo, François Hollande et le Mali.
François Hollande a beau marteler que la France va s’engager au Mali, cela fait plus d’un an que le pays est scindé en deux, le sud est à l’abandon politiquement et économiquement depuis 20 ans et le nord est aux mains des islamistes. Situation ubuesque puisque mélangeant extrémistes religieux, anciens rebelles partis en Lybie faire la guerre et maintenant de retour et armés, et indépendantistes Touaregs militants depuis des lustres pour leur autonomie… Le tout en conflit larvé avec une population prise en otage dans des conditions de vie déjà bien difficiles, même en temps de paix…
Mais revenons au président de la république Française François Hollande dont le choix cornélien va être de soi intervenir au Mali avec force et diplomatie (qui font rarement bon ménage), et ainsi de sacrifier les otages Français détenus au Sahel, soit de négocier, et depuis un an le prix des otages ne cesse de monter car aucune solution n’a pu être trouvée.
Les islamistes du Mali ne cessent de répéter qu’ils tueront les otages Français si la France intervient, et qu’ils utiliseront des boucliers humains, et là, c’est la population civile qui sera prise à nouveau en otage. Plus on libèrera les otages en payant, et plus des Français (et des étrangers) auront une cote de l’enlèvement qui monte, provoquant ainsi une insécurité qui ne rimera pas avec investissement et développement des entreprises Française ou Européenne en Afrique… Chose dont nous avons pourtant grand besoin.
En trois ans la France a donné 14 millions d’Euros aux pays Sahéliens, et les rapports parlementaires s’accumulent pour dénoncer l’utilisation de ces fonds et cette situation opaque. Effectivement ces millions seraient dépensés pour aider le Sahel ? Mais qui ? Où ? Et comment ? Aucune clarté sur la dépense de ces fonds.
Quant au fait selon lui de reprendre le nord du Mali, je pense que les Américains savent déjà que ce type de projet est voué à un échec, un Afghanistan bis… De plus il ne faut rien attendre des USA, la campagne de Romney contre Obama mobilisera les foules, pas le Mali !
En RDC François Hollande va même jusqu’à évoquer la réélection « douteuse » de Joseph Kabila à la tête de la RDC. Même si ces élections se sont encore une fois réalisées de manière ambigue, l’évoquer avant le sommet de la Francophonie ne parait pas judicieux.
N’oublions pas que le Congo sort de 10 années d’une terrible guerre civile sur fond de pétrole, d’affaire ELF et de trafic d’armes, alors il est de bon ton de n’attiser aucune braise sur les sujets sensibles. Que fait François Hollande ? Il reçoit Etienne Tshisekedi, opposant de plus de 50 ans au Congo…
Le gouvernement Français ne semble pas encore prêt et le prouve en commettant des gaffes (RDC: Sommet de la Francophonie, Yamina Benguigui, 140.000 euros pour un voyage) dont je parle dans Afrique Technologie, et surtout en tentant de fuir les sujets brulants lors du sommet de la Francophonie…
Des petits détails agacent au Congo. A Kinshasa par exemple là où a lieu le sommet, François Hollande refuse de passer une seule nuit sur place quand il arrive de Dakar, les Congolais sont choqués…
Dakar ou le président a stupéfait en critiquant à demi-mots l’ancien président Français Nicolas Sarkozy et son discours de Dakar, sans donner aucune direction claire pour la politique Franco-Africaine de son mandat en cours… M. Hollande ne fait plus campagne contre Sarkozy, mais Mandat contre Sarkozy, et je ne suis pas sûr que ce soit ce qu’attendent les Français et les Africains… Le président ne se mouille pas et va même jusqu’à choquer en n’applaudissant pas le discours d’ouverture du président Kabila.
Un sommet de la Francophonie en Afrique ou la politique de coopération semble complètement creuse alors que les Africains en attendent beaucoup. François Hollande lie la solidarité au développement, là on est en pleine langue de bois. L’aide de la France aux pays les plus pauvres, qui implique une aide bilatérale sous forme de subventions, à disparu. Ce qui explique d’ailleurs la perte d’influence de la France en Afrique. Toute notre aide passe maintenant par l’Europe et par les banques régionales de développement. Ce qui ne passe pas par ses canaux là se fait sous forme de prêt ce qui exclut les pays les plus pauvres.
Il y a un écart hallucinant entre les discours des autorités françaises sur l’aide au développement et la réalité. Le président Français parle aussi beaucoup de la fin de la Françafrique, d’accord et pourquoi pas, Foccart, l’homme Afrique de De Gaulle est mort depuis bien longtemps et si l’on est déjà bien passé a autre chose en matière de coopération, François Hollande ne propose rien pour son mandat. Pas de plan de développement, pas de coopération, rien…
Soit le président est mal conseillé soit je ne comprends plus rien. La Francophonie et sont sommet reste primordial, au-delà du message passé sur le sol Africain il faut s’imaginer que selon les prévisions en 2050 il y aura 700 millions de gens qui parleront le Français dans le monde et 80% seront en Afrique.
– Participer au développement de l’Afrique avec de nouveau partenariats et de nouvelles structures, suivi et contrôlés par à la fois par l’état et le privé afin de supprimer la réputation d’opacité des coopérations Europe-Afrique.
Il est évident qu’il faut complètement revoir notre façon de nous développer et de nous implanter en Afrique dans l’avenir. Ces choix stratégiques et bien sûr politiques doivent être confiés à des professionnels, qui connaissent et aiment l’Afrique, et avec les Africains et leurs cultures respectives.
Le but est de supprimer l’opacité qui règne autour des affaires entre l’Afrique et l’Europe et de séduire un plus grand nombre d’entreprises. Pourquoi ne pas avoir un organisme semi privé, semi étatique qui validerait les entreprises selon normes et cahiers des charges ?
Cette structure devrait être gérée avec des professionnels, passionnés de l’Afrique et de leurs métiers avec une collaboration à la fois avec les états Africains concernés et les ambassades sur le terrain.
Cela permettrait peut-être d’avoir des structures normalisés se développant sur le continent Africain de manière plus claire et surtout répertoriés et contrôlables. Contrôlables à la fois par les partenaires de ces entreprises et par les états, bénéficiant ainsi de garanties de solvabilité et de respect de normes strictes.
Cela donnerait aussi la chance à de nouvelles structures de se développer dans cette « Jungle » du business entre l’Europe et l’Afrique, nous permettant de mieux nous imposer face a la concurrence Chinois, Indienne ou Turque et Brésilienne.
– Géopolitique de l’Afrique en 2012 et perspectives pour 2013.
Aujourd’hui le constat est simple, l’Europe est en crise sans précèdent, et un grand nombre de ses pays ou de ses populations sont en récession. Avec un endettement record nous ne savons plus comment relancer notre économie, nous avons désindustrilaisé nos pays. Il est temps de réviser nos partenariats avec l’Afrique et de profiter des événements pour nouer de nouveaux deals modernes et profitables, et dans les deux sens, pourquoi pas à 50% ?
A côté de notre « vieille Europe », c’est à dire à 50 kilomètres du sud de l’Espagne, le Maroc et le début du continent noir.
En Afrique le constat est différent, en tête du développement de la croissance mondiale voilà les 10 premiers dont la moyenne de progression est de 8%:
- Chine
- Inde
- Ethiopie
- Mozambique
- Tanzanie
- Vietnam
- Congo
- Ghana
- Zambie
- Nigéria
Notons que l’augmentation des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique s’est accrue de 83% et se porte à 166 milliards de dollars pour 2011. Et que, à part le Congo, tous les pays Africains cités sont Anglophone.
L’Ethiopie est citée, et effectivement parmi les projets phare, la construction d’une voie ferrée de 4 800 kilomètres desservant 49 villes et d’un cout de 174 milliards de dollars. C’est la Chine et la Turquie qui seront partenaires et investisseur sur ce colossal projet, réindustrialisant le pays et permettant de relier le port stratégique de Djibouti, mais aussi de Tadjoura, permettant ainsi de soulager Djibouti. Djibouti qui accueille justement une des plus grande base historique militaire Française en Afrique. Mais depuis le Américains aussi se sont installés !
Dans tous les cas l’Afrique s’industrialise et se développe aussi vite que la pauvreté recule. Entre 1980 et 2010 (exactement en mi 2001) le taux de pauvreté (population vivant avec moins de 1 dollar par jour) a régressé et est dépassé par le taux de PIB par habitant.
La situation change et le monde entier investit en Afrique, La chine bien sûr à cause de ses besoins impressionnants mais aussi l’Inde, le Brésil, et tous le pays émergeants.
Là aussi, nous la France sommes « PRETS » c’est ce qu’annonce Pierre Moscovici, « En Afrique, la Chine ne nous fait pas peur » à lire sur Finance Afrique. Quand on connait la situation sur le terrain, nous devrions nous poser certaines questions.
C’est simple selon les prévisions d’Africa’S Pulse : La croissance économique de l’Afrique devrait s’établir à 4,8 % en 2012
Je pense aussi beaucoup au Rwanda, qui est un pays qui revit et se développe incroyablement vite, sans compter le fait qu’il se trouve sur un axe stratégique, et justement au cœur de la fameuse « Muraille Verte« … Là aussi un pays Anglophone dans une zone de pays en plein essor économique. D’ailleurs le gestionnaire de fonds américain Blackstone prévoit d’investir trois milliards de dollars dans des projets d’énergie en Afrique, essentiellement avec des barrages.
L’Afrique en exploitant par exemple le débit du fleuve Congo, deuxième plus grand fleuve du monde derrière l’Amazone, pourrait alimenter en électricité plus de la moitié du continent Africain.
Les solutions existent, des entreprises étrangères arrivent à nouer de nouveaux partenariats, et les dettes des pays Africains sont à 90% effacés. Il serait regrettable pour la France et l’Europe de ne pas renouer des relations durable avec ces pays Francophones qui nous attendent et le répètent souvent.
C’est aussi dans les nouvelles technologies que tout se joue avec l’essor de la capacité du continent à créer des bases arrière pour les grands groupes et SSII du monde. Madagascar, le Maghreb, le Kenya, le Ghana, le Mozambique et l’Angola qui culmine, là aussi la guerre civile est terminée et le pays se développe avec de puissants accords financiers avec… La Chine. Luanda, une des villes les plus chères du monde, capitale aux airs de New York Africain !
Thierry Barbaut
www.info-afrique.com

Le Gabon combine la Journée Mondiale de l’Alimentation à celle de l’Agriculture
Le Gabon célèbre du 16 au 20 octobre en cours, la Journée mondiale de l’Alimentation sous le thème « Les coopératives agricoles nourrissent le monde». Celle-ci sera jumelée avec la journée de l’agriculture.
Élément clé du pilier Gabon Vert dans le projet de société du président Ali Bongo Ondimba, l’agriculture devrait occuper une place importante, voire capitale, dans la politique du gouvernement par ses capacités à augmenter sa contribution dans le PIB du pays et à soulager la population de sa dépendance à l’étranger sur la sécurité alimentaire du Gabon.
Le gouvernement gabonais avance qu’ «actuellement le secteur agricole emploie environ 95% de la population gabonaise, bien qu’il ne contribue qu’à 5 % du PIB. Les cultures vivrières sont les productions principales au Gabon. L’objectif du gouvernement est de porter la contribution de l’agriculture à 20 % du PIB».
L’agriculture gabonaise est peu développée. Le pourcentage de terres agricoles non cultivées au Gabon est de plus de 20 millions d’hectares. Malgré l’abondance de terres fertiles et le succès modeste des cultures marchandes, telles que le cacao, le café, le caoutchouc et l’huile de palme, plus de 85% des besoins alimentaires du Gabon ne sont satisfaits que par le biais d’importations dont le coût atteint chaque année plus de 250 milliards de francs CFA.
Handicapé par la faible diversification de son économie, le Gabon a pourtant besoin de développer d’autres ressources pour palier la chute annoncée de sa production pétrolière. Manger est ne fonction vitale et on imagine mal de devoir subir une famine sur une terre aussi fertile.
Les activités retenues par le gouvernement gabonais dans le cadre des célébrations de ces journées sur le territoire national concerneront, entre autres, en la présentation de la politique gouvernementale des émissions à la radio, à la télévision et une conférence débat ainsi que l’organisation d’un Salon de l’agriculture, peut-être le projet le plus porteur de ces journées.
De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA.
Côte d’Ivoire : de nombreux jeunes se sont retrouvés armés et manipulés
(Xinhua) — Le directeur de cabinet du ministre ivoirien de l’Emploi Adama Coulibaly a indiqué jeudi à Grand-Bassam (sud, 25 kms d’Abidjan ) que de nombreux jeunes ivoiriens ont fait l’objet de manipulation et se sont retrouvés avec les armes durant la crise.
M. Coulibaly qui s’entretenait avec des médias à l’occasion d’une rencontre sur la politique nationale de l’emploi a plaidé pour des actions visant à créer les conditions d’insertion des jeunes désoeuvrés.
« Le président de la République s’est engagé à faire de l’emploi de la jeunesse une priorité », a-t-il noté, relevant que les jeunes lettrés et non lettrés, diplômés et non diplômés sont tout aussi bine concernés par la mesure.
L’autorité a ainsi exhorté les acteurs du secteur de l’emploi à continuer les réflexions en vue de trouver des solutions pour une meilleure mise en oeuvre de la politique générale d’emploi du gouvernement, basée en grande partie sur les partenariats public- privé.
Pour celui-ci, le gouvernement ivoirien est engagé à tout mettre en oeuvre pour réussir le pari de créer un million d’emplois dans le pays à l’horizon 2015.
Selon les statistiques officielles, la Côte d’Ivoire compte au moins quatre millions de jeunes en quête d’emploi.
Dans la perspective de lutter de manière efficace contre le chômage, le gouvernement ivoirien a adopté le 7 juin en Conseil des ministres la Politique nationale de l’emploi (PNE).
A l’initiative des acteurs étatiques et non étatiques, des rencontres se multiplient en vue de son application.
Durant la crise militaro-politique de 2002 et la crise post- électorale de 2010- 2011, de nombreux jeunes sans activité ont été enrôlés dans les rangs des belligérants et ont pris part aux affrontements meurtriers.
Africascoop
Ali Bongo Aux Journées Européennes Du Développement
Le Chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba sera aux Journées Européennes qui s’ouvrent le mardi 16 octobre 2012 à Bruxelles pour débattre de nouvelles idées en faveur de la sécurité alimentaire, de la protection sociale et du secteur privé dans les pays en développement.
Organisé à l’initiative de la Commission européenne, les Journées européennes du développement 2012 mettront l’accent sur des sujets d’une actualité brûlante pour le monde en développement.
L’événement de haut niveau accueillera des chefs d’État de toute. Les institutions de l’Union européenne seront représentées par le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, la haute représentante de l’Union pour la politique étrangère et de sécurité/vice présidente de la Commission, Catherine Ashton, le commissaire au développement, Andris Piebalgs, la commissaire à l’aide humanitaire et à la réaction aux crises, Kristalina Georgieva, et le commissaire à l’agriculture, Dacian Ciolos.
Des ministres des États membres de l’UE ainsi que des représentants des institutions de l’ONU, de la société civile, du monde universitaire et du secteur privé seront également présents. Ces Journées prendront fin le 17 octobre 2012.
De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA.
Zénith De Paris : Patience Dabany En Spectacle Le 2 Novembre
La célèbre chanteuse gabonaise Patience Dabany dit la « Mama » se produira au Zénith de Paris le vendredi 2 novembre prochain.
Ainsi, la « Mama » va signer son retour à Paris, 11 ans après son dernier passage en France dans la salle mythique de l’Olympia en 2001.
Patience Dabany revient à Paris pour un concert événement au Zénith de Paris le 2 novembre prochain. Produit par Harissa Music et Sushiraw Prod, le spectacle musical coloré promet de mettre à l’honneur la culture gabonaise dans son ensemble. En effet, aux abords de la salle, une exposition mettant en valeur la sculpture, la peinture, la mode et l’art culinaire gabonais sera organisée.
Par ailleurs, la Mama nationale sera accompagnée de la Génération Djazzé au grand complet, une nouvelle tendance de danse très en vogue au Gabon.
De nombreux invités sont attendus comme Amandine, Arielle T, Franck Ba’ponga, Bénédicte Andeme, Diane Amédée, le groupe DBS, Kifra-L, Lauriane Ekondo, Mathis Mabaka, le groupe Mouyanga ou Omar Defunzu.
Enfin, Régis Massimba, Ericson et Claudy Siar devraient mettre l’ambiance en tant que maîtres de cérémonie. Un show qui promet.
De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA
CAN 2013, Cameroun-cap vert : le miracle n’a pas eu lieu
Malgré sa victoire (2-1), le Cameroun qui a changé son banc de touche et rappelé des anciens joueurs, n’ira pas à la prochaine coupe d’Afrique des Nations en Janvier 2013 en Afrique du Sud. Après avoir été absent en 2012.
Quinze minutes avant la fin du match, les spectateurs ont commencé à vider les gradins, déçus par la prestation des Lions Indomptables du Cameroun qui affrontaient les requins du Cap vert pour le compte du dernier tour éliminatoire de la coupe d’Afrique des Nations Afrique du sud 2013. Au match-aller, le cap vert avait pris une sérieuse avance en battant le Cameroun (2-0). Pour se qualifier, les Lions devaient marquer trois buts sans en encaisser.
Avant ce match retour, le sélectionneur d’origine française Denis Lavagne a été limogé au profit d’un banc de touche 100% camerounais. Ce n’est pas tout. Par mi les joueurs sélectionnés pour ce match couperet, le capitaine Samuel Eto’o qui marquait son retour en sélection après une suspension de huit mois et d’autres anciens joueurs.
Mais à la 13 e minute du match retour du 14 octobre, les requins ouvrent le score à la suite d’un coup franc. Un scenario inattendu qui laisse environ 80.000 spectateurs présents au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé sans voix. Il ne fallait désormais plus seulement trois mais quatre buts au Cameroun pour rejoindre des ténors tels la Cote d’ivoire, le Nigeria, le Ghana, le Maroc, etc en Afrique du Sud. Mission impossible puisque malgré l’égalisation puis la victoire (2-1), les Lions sortent du stade la queue entre les jambes.
Deux CAN successives sans les Lions, les inquiétudes gagnent les supporters qui commencent à douter de la capacité de cette équipe à se qualifier pour la prochaine coupe du Monde au Brésil en 2014. Beaucoup ne savent quand cette traversée du désert va prendre fin.
El Christian
Le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour l’Afrique Centrale en visite de travail au Cameroun
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA), M. Abou Moussa, effectue une visite de travail au Cameroun du 16 au 20 octobre. A Yaoundé, la capitale, il aura une réunion le 18 octobre avec le Président de la Confédération africaine de football (CAF), M. Issa Hayatou.
Après une première rencontre à Libreville le 7 février en marge de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), les deux personnalités avaient convenu de poursuivre les discussions sur les modalités d’un partenariat devant permettre d’entreprendre des actions communes pour promouvoir la paix et la stabilité en Afrique centrale. « La paix est une noble cause. La CAF sera à vos côtés pour la garantir, la consolider ou la promouvoir », avait assuré le Président de la CAF, reconnaissant l’importance de ces valeurs pour le développement durable des pays de la sous-région.
Avant de quitter Yaoundé, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et chef de l’UNOCA, rencontrera également les autorités camerounaises avec lesquelles il évoquera les questions essentielles liées au mandat de l’UNOCA. Il leur fera aussi, entre autres, le point sur la préparation de la 35e réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) dont l’UNOCA assure le Secrétariat depuis mai 2011. Cet événement, qui aura lieu en même temps que le 20e anniversaire de l’UNSAC, est prévu à Brazzaville (Congo) du 3 au 7 décembre 2012.
Plusieurs autres rendez-vous figurent dans l’agenda du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale. Il aura une séance de travail avec les représentants du Système des Nations Unies au Cameroun et une autre avec les membres du corps diplomatique.
C’est la deuxième visite officielle de M. Abou Moussa au Cameroun, après celle effectuée du 28 juillet au 3 août 2011 dans le cadre de sa prise de contact avec les autorités de la sous-région. Il avait été reçu en audience par le Ministre d’Etat Secrétaire général de la Présidence de la République et le Premier ministre. Ils lui avaient exprimé leur satisfaction par rapport à la création de l’UNOCA ainsi que le soutien du Cameroun dans l’exécution de son mandat.
De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA
Week-end Noir Pour Le Football Gabonais
Après la défaite sanglante des cadets gabonais hier (samedi) en Angola (1-4) dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations de Football des U17, ce dimanche le tour est revenu aux séniors de plier l’échine devant le Togo sur la marque de 1 but contre 2, synonyme d’élimination à la CAN 2013 en Afrique du Sud.
Le Gabon après avoir organisé l’une des meilleures CAN de football de l’histoire du continent africain, ne sera pas, hélas en Afrique du Sud en 2013. Les Eperviers plus forts que les Panthères ont mérité leur qualification sur l’ensemble des deux matchs : 1 but partout au match aller à Libreville et 2 à 1 au retour à Lomé.
Le capitaine des Eperviers du Togo, Emmanuel Adébayor aura été le bourreau des gabonais et l’artisan de la qualification des Eperviers sur l’ensemble de cette double confrontation. A lui seul, il a offert la qualification aux Eperviers en inscrivant les 3 buts togolais dont 1 à Libreville et deux à Lomé.
Côté gabonais, la détermination d’Aubemayang, unique buteur du Gabon cet après-midi n’a pas suffit pour franchir le cap du Togo, bien qu’un match nul de 2 buts partout aurait suffit pour s’ouvrir la porte d’Afrique du Sud.
Après la dernière CAN organisée à la maison (Libreville), le Gabon n’a plus jamais retrouvé son football offensif comme il l’avait si bien démontré sous le coaching du franco-allemand, Gernot Rhor. Les Panthères peuvent encore se rattraper avec les éliminatoires de la coupe du monde 2014, où ils occupent la 3ème place à une longueur du leader, le Congo, ce après avoir perdu sur tapis vert devant le Niger pour défaut de nationalité d’un joueur.
A Libreville, ce week-end fut donc « sombre et noir » pour le football gabonais.
De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA
Déclaration de biens : Des enquêteurs de la CNLCEI dans les administrations dès lundi
Déploiement des équipes d’Enquêteurs de la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement illicite (CNLCEI) dans tous les ministères du lundi 15 au mardi 23 octobre 2012, pour la vérification du respect de l’obligation de déclaration de biens des assujettis (autorité politique, autorité administrative, agent public, tout préposé statutaire, ou occasionnel de l’Etat…) a annoncé vendredi le président de ladite Commission, Vincent Lebondo Le-Mali.
Aussi, le premier responsable de la CNLCEI a-t-il demandé au Secrétariat Général de chaque département ministériel de mettre à disposition des Enquêteurs , un espace de travail, l’organigramme du Ministère , la liste complète des effectifs de tous les agents occupants les fonctions supérieures ou égales à celles chef de Services ainsi que l’ensemble des textes relatifs aux régies de recettes et ceux déterminant la clé de répartition.
Une descente sur le terrain qui s’appuie sur les dispositions de l’article 31 de la loi N°003/2003 du 07 Mai 2003 stipulant que « ( …) toute personne physique ou morale est tenue de communiquer aux enquêteurs de la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite tout document ou pièce utile à leurs investigations » et que « tout refus de communication est constaté par procès-verbal transmis au juge qui peut ordonner la production de la pièce , du document ou de l’information exigée, sous astreinte le cas échéant, d’une amende par jour de retard ».
FONDEMENT JURIDIQUE
La vérification du respect de l’obligation de déclaration de biens des assujettis dans l’administration intervient au moment où sont constatées des résistances face à une démarche qui tire son fondement juridique des textes législatifs et réglementaires dont la loi du 07 mai 2013 modifiée, instituant régime de prévention et de répression de l’enrichissement illicite en République Gabonaise.
Quand faut-il faire sa déclaration de biens ? Le législateur a prévu trois (3) périodes : avant l’entrée en fonction (Tolérance : 3 mois après la prise de service) ; tous les trois (3) ans pendant la durée des fonctions (renouvellement) et dans les trois (3) mois qui suivent la cessation de fonction (sortie).
Les conséquences de la non-déclaration de biens – ce qui est considéré comme une entrave à l’action de la CNLCEI chargée de la réception et de la conservation de ce formulaire- vont de la démission d’office de fonction ou de charge, à la condamnation, à l’amende en passant par l’emprisonnement.
Le déclarant est appelé à porter sur le formulaire, entre autres, son Etat-civil , sa position, ses revenus annuels (nets d’impôts et de retenues sociales), avoirs (en biens et capital), comptes bancaires, créances, sa collection d’objets de valeur et ses enfants.
REVENUS LÉGITIMES
In fine, le dispositif vise à lutter contre l’enrichissement illicite, c’est-à-dire une « augmentation substantielle du patrimoine d’un agent public que celui-ci ne peut raisonnablement justifier par rapport à ses revenus légitimes », selon la définition contenue dans la Convention des Nations Unies contre la corruption ratifiée par le Gabon.
Ainsi, la présence dès la semaine prochaine des Enquêteurs de la Commission dans les différents Ministères participent de l’application des textes en vigueur en matière de bonne gouvernance et fera suite au coup d’accélérateur donné récemment à la mise en place des points focaux de la CNLCEI à l’intérieur du pays ( Franceville & Mouila) pour une proximité avec les collectivités locales et les services déconcentrés.
En outre, parmi les actions d’envergure en cours figure l’élaboration de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption et le Blanchiment de Capitaux (SNLCCBC) pour le renforcement des capacités opérationnelles de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite et de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Fabrice MIKOMBA, Libreville -Gabon
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Le Chef de l’Etat gabonais rehausse d’une pierre blanche le 50ème anniversaire de la COMILOG à Moanda
Le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba a procédé vendredi à la pose de la future école des mines de Moanda dans la principale ville économique de la province du Haut-Ogooué situé au sud-est du Gabon avant de s’envoler pour Kinshasa pour participer au 14ème Sommet de la Francophonie qui tient ses assises en République Démocratique du Congo (RDC) du 12 au 14 octobre 2012 sous le thème «Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale ».
Le principal temps fort du 50ème anniversaire de la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), a été la pose de la première de la future école des mines de Moanda par Ali Bongo Ondimba.
Ce projet qui a été créé par décret ministériel en 2010, cadre parfaitement avec l’un des trois piliers de la politique du Chef de l’Etat gabonais à savoir : le « Gabon industriel » à forte valeur ajoutée.
Cette sera spécialisée dans la formation aux métiers de la métallurgie pour permettre dans la perspective de la mise en production du complexe métallurgique de la COMILOG qui comprend deux usines dont une de silico-manganèse et une de manganèse métal.
L’école bénéficiera de l’accompagnement des facultés ou écoles des mines de Nancy, de Paris ou de Montpellier 2. La première rentrée se fera en septembre 2015.
La COMILOG, filiale du groupe français ERAMET, exploite le manganèse depuis 1960 au Gabon, dans la zone de Moanda notamment.
Elle est le 2ème producteur mondial du manganèse. Pour l’année 2012, la COMILOG ambitionne de porter sa production de manganèse à 4 millions de tonnes.
De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA.
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CAN 2013: La Côte d’Ivoire élimine le Sénégal, échauffourées à Dakar
Alors que tout Dakar attendait une rencontre au sommet face à la Côte d’Ivoire dans le cadre de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2013 ce samedi 13 octobre, c’est finalement un spectacle de désolation qui a été proposé ce soir. Le match a été interrompu en fin de rencontre par l’arbitre à la 76e minute alors que des troubles avaient lieu dans les tribunes. La Côte d’Ivoire l’emporte deux à zéro grâce à Didier Drogba.
A Dakar, aujourd’hui, peu de choses comptaient à part ce match au sommet entre les Lions de la Téranga et la Côte d’Ivoire, pour une place en phase finale de la CAN 2013. Pour le Sénégal, l’équation était simple : marquer deux buts sans en encaisser. Mais en fin de seconde mi-temps, le match a pris une autre ampleur.
A dix minutes de la fin de la rencontre, dès lors que le match semble plié, les spectateurs commencent massivement à quitter le stade. Des drapeaux sénégalais sont brûlés dans les tribunes et, par mesure de sécurité, l’arbitre interrompt la partie (76e). Le terrain devient presque un champ de ruine : des projectiles fusent en provenance des tribunes. Un feu se déclare. Les supporters ivoiriens sont dans l’obligation de se réfugier sur la pelouse pour être protégés par la sécurité. Le Sénégal risque d’être lourdement sanctionné par la Confédération africaine de football.
Moussa Sow à son avantage
Pourtant les hommes de Joseph Koto, le sélectionneur sénégalais, étaient entrés très rapidement dans la partie, à l’exemple de Moussa Sow qui tente une frappe dès la deuxième minute. Mais au bout de quinze minutes, les joueurs sénégalais qui sont souvent dans le camp ivoirien, ne trouvent pas la solution pour finaliser leurs actions et s’essoufflent. Pourtant, les Lions de la Téranga sont enclins à croire à leur chance, à l’image de Dame N’Doye, qui tente une frappe sans inquiéter le gardien des Eléphants. Même s’il y a clairement une envie de vite inscrire le premier but pour espérer croire à l’exploit, le Sénégal peine à trouver la solution.
Il faut attendre la 40e minute pour voir une nouvelle action de Moussa Sow. Le joueur qui évolue en Turquie (Fenerbahçe SK) offre au public dakarois un retourner acrobatique de toute beauté. Une fois encore, Barry Copa, le portier ivoirien sort le grand jeu pour détourner le ballon. Il avait déjà été mis en danger par Papiss Cissé, le joueur de Newcastle. La première période, assez décevante, se termine et les Lions de la Téranga ne réussissent pas à remonter ce handicap de deux points. Alors que la star ivoirienne, Didier Drogba, rentre aux vestiaires avec une blessure à l’épaule, les 50 000 spectateurs du stade Léopold Sédar Senghor retiennent leur souffle.
De retour sur la pelouse, tout semble aller pour le mieux du côté de la Côte d’Ivoire. Didier Drogba a oublié sa douleur à l’épaule. Alors que Yaya Touré bénéficie d’un coup franc, Drogba se charge de le tirer en force à 20 mètres du but. L’ancienne gloire de Chelsea ouvre le score (52e). L’équation se complique pour les joueurs sénégalais qui doivent désormais marquer trois buts pour espérer être du voyage en Afrique du Sud. Ce sera peine perdue. La messe est dite quand Didier Drogba scelle le score (2-0) après un pénalty suite à une faute de main sénégalaise.
Dakar, qui n’avait pas connu de match aussi important depuis la venue du Cameroun pour les éliminatoires de la CAN 2012 (1-0 premiers de leur groupe), espérait presque un miracle. Mais contrairement à la dernière édition, cette fois, l’histoire ne se répétera pas et le Sénégal sera le grand absent de la CAN 2013, après un match à oublier très vite.
Le présient Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz touché par balle
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, « légèrement » blessé par balle hier soir, a été atteint par « un tir par erreur » d’une unité de l’armée contre son cortège, a affirmé le ministre mauritanien de la Communication Hamdi Ould Mahjoub à la télévision publique.
« C’est un tir par erreur contre le cortège du président qui revenait de l’intérieur du pays, l’unité militaire (à l’origine du tir) ne savait pas qu’il s’agissait du cortège du président », a déclaré le ministre Ould Mahjoub.
« Le peuple mauritanien peut être tranquille, le président se porte bien, il est soigné à l’hôpital national (…) Il est légèrement touché, il est descendu lui-même de la voiture à son arrivée à l’hôpital où il marchait sans difficultés » a-t-il assuré le ministre.
Peu auparavant, un responsable sécuritaire mauritanien avait affirmé à l’AFP que M. Ould Abdel Aziz a été « légèrement touché au bras par une balle, tiré contre lui par un automobiliste qui l’a directement visé alors qu’il se trouvait au volant de sa voiture » vers Tweila, à environ 40 km au nord de Nouakchott, « où il se rend pratiquement tous les week-ends » en excursion.
D’après le ministre Ould Mahjoub, il a été « légèrement touché par des tirs de semonce d’une unité de l’armée qui surveille l’entrée nord de la ville » de Tweila. Il n’a pas fourni d’autres détails.
Mise a jour de 18h (Paris):
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, blessé par balle hier soir lors d’un « incident » impliquant son armée puis évacué en France, a été admis aujourd’hui à l’hôpital de Percy, à Clamart, près de Paris, a indiqué le ministère français de la Défense.
Ould Abdel Aziz avait indiqué avant son départ de Nouakchott devoir aller à Paris pour des « soins complémentaires » après avoir été opéré avec « succès » dans son pays.
Le chef de l’Etat mauritanien, 55 ans, a été « touché légèrement » samedi soir par un « tir » d’une unité de l’armée qui n’aurait pas reconnu le convoi présidentiel, selon un responsable mauritanien. « Je veux rassurer tout le monde sur mon état de santé après cet incident commis par erreur par une unité de l’armée sur une route non pavée près de Touela. Grâce à Dieu, je vais bien », avait-il indiqué en début de journée lors d’une allocution diffusée sur la télévision publique du pays.
En dépit des assurances officielles, l’incident suscitait des questions, d’autant que la Mauritanie a une histoire jalonnée de coups d’Etat militaires et que Aziz a été menacé de mort par Aqmi, qui l’accuse de mener pour la France une « guerre par procuration » contre ses combattants.
AFP
Foot Expo 2012 : Promouvoir et préserver les jeunes sportifs en Afrique
Au cours de cette deuxième édition du salon Foot Expo de Marrakech, rendez-vous des acteurs du monde du football sur le continent africain, un des grands axes abordés lors des conférences a été la question de la formation et la protection des jeunes talents. Agents peu scrupuleux, pressions exercées sur les jeunes et leurs familles, ou encore problèmes de formations, sont tant d’exemples qui illustrent les entraves à l’essor du football continental.
Mais, depuis une dizaine d’année, de nombreux projets ont commencer à éclore pour permettre d’encadrer la formation des jeunes afin de leur préparer un avenir sportif.
(Au salon Foot Expo 2012, au grand Stade de Marrakech) « Faire du football une passion, mais surtout un moteur pour l’éducation. »
C’est en ces termes que Jimmy Adjovi-Bocco, l’un des fondateurs de l’Académie Diambars (avec Patrick Vieira et Bernard Lama et Saer Seck, ndlr), qui se trouve à Saly Portudal au Sénégal, a expliqué la philosophie recherchée par cet institut qui est sur le point de fêter ses 10 ans d’existence.
Confronté au fait que seulement 10% des jeunes qui intègrent un centre de formation ont la chance d’embrasser une carrière professionnelle, l’ancien international béninois et joueur du Racing Club de Lens s’est penché sur l’avenir des 90% restés sur le côté. Que faire de ses jeunes hommes en devenir ?
« Si l’objectif de l’Académie est de former des futurs talents et de faciliter leur départ puis éclosion au plus haut niveau, il faut aussi que ceux qui resteront à quai trouvent leur place dans la société« , a avancé Adjovi-Bocco, pour expliquer la dualité du projet Diambars, avec ce double volet à la fois sportif et éducatif.
Appliquer les modèles européens en associant pratique du football et éducation, tout en y incorporant les spécificités locales, pour qu’à défaut de faire des jeunes des joueurs professionnels, que ceux-ci puissent s’assurer un avenir à travail un parcours scolaire, telle serait en substance la formule gagnante pour permettre au football continental de poursuivre son essor et éviter aux talents de partir trop tôt, attirés qu’ils sont par l’Eldorado européen.
« Il y a suffisamment de richesses sur le continent africain pour pouvoir faire les choses par nous-mêmes. Il faut arrêter de quémander à l’Europe« , a conclu l’ancien international.
La nécessaire protection des jeunes talents africains
S’il est donc question de réussir la formation des jeunes au niveau local ou à défaut leur donner des bases solides pour qu’ils puissent s’en sortir dans la vie active, il ne faut pas perdre de vue que la finalité reste l’intégration de ses talents en devenir dans des clubs professionnels. Mais, « sachant que le joueur africain est celui qui émigre le plus tôt, avec une moyenne de 18 ans et 4 mois au moment de son départ vers l’étranger, contre 23 ans en moyenne pour les Européens, il est nécessaire d’assurer la protection des jeunes africains. »
C’est la message martelé par Jean-Claude M’bvoumin, président de l’association Foot Solidaire, au cours de son intervention.Face au rêve européen de jeunes enfants, poussés par des familles prêtes à d’énormes sacrifices financiers ou encore des agents peu scrupuleux attirés par l’appât du gain, le compte de fée vire souvent au cauchemar et on ne compte plus le nombre de joueurs qui arrivent en Europe dans l’espoir ne serait-ce que de faire des essais et se retrouvent au bout du compte dépourvus de toute ressources et dans l’impossibilité de rentrer.
Pour endiguer ce véritable « trafic de marchandises« , le dirigeant de l’association estime qu’il faut « sensibiliser en amont pour que les jeunes restent le plus longtemps possibles sur le continent africain avant de franchir le pas lorsque toutes les garanties sont réunies. Mais pour cela, à l’image de ce qui a été fait au Sénégal avec Diambars, il faut développer le football local à travers la formation et notamment des académies structurées.«
Sensibilisation, formation et parcours scolaire suivis, telle serait la formule gagnante pour permettre à tout un continent de se donner toutes les chances de voir éclore ses meilleurs talents. Encore faut-il que les gouvernements mettent aussi la main à la poche pour encourager les initiatives et faciliter ces projets vitaux pour l’avenir du football continental.
François Hollande est a Dakar et parle du Mali avant de partir pour Kinshasa en RDC
Le chef de l’État français était attendu, vendredi 12 octobre au matin, à Dakar. Il y passera la journée en compagnie de son homologue sénégalais, Macky Sall, avant de s’envoler pour Kinshasa, en RDC, où il assistera à la première journée du sommet de la Francophonie.
À 11h20 (GMT), vendredi 12 octobre, il n’y aura à l’aéroport de Dakar que des personnalités politiques pour assister aux premiers pas de François Hollande sur le continent africain. La sécurité sera à son maximum pour encadrer le chef de l’État français, qui sera accueilli par son homologue sénégalais, Macky Sall. Et l’accueil populaire – pourtant une tradition au pays de la Terenga – se fera un peu plus tard dans la journée, lors de la visite de l’île de Gorée.
L’époque est désormais lointaine où les présidents français s’absentaient longtemps de l’Hexagone. Déjà avec Nicolas Sarkozy, les tournées africaines s’étaient transformées en allers-retours express avec nuits dans l’avion et visites symboliques au pas de course.
Dès son arrivée, François Hollande rencontrera Macky Sall en tête-à-tête.
Ce sera le cas cette fois-ci également. François Hollande sera certes accompagné par Valérie Trierweiler, mais ils n’auront certainement pas le temps de profiter des douceurs de la capitale sénégalaise qui a pourtant revêtu récemment de beaux atours (corniche flambant neuve, peintures refaites… et l’air toujours frais de l’océan).
Dès son arrivée, François Hollande rencontrera Macky Sall en tête-à-tête. L’occasion de féliciter le nouveau président pour l’élection exemplaire du début d’année, mais d’évoquer aussi la crise malienne qui représente un enjeu de sécurité majeure pour le Sénégal. Après un déjeuner de travail, Hollande se rendra à l’Assemblée nationale pour y prononcer un discours – absolument pas rédigé, prétend-on à l’Élysée, en miroir avec celui donné par Nicolas Sarkozy, en février 2007 dans la même ville, et qui avait suscité des polémiques encore vives.
Nord-Mali : « Pas de négociations préalables avant une intervention armée »
François Hollande a catégoriquement rejeté, jeudi 11 octobre, sur RFI/France24/TV5Monde toutes négociations préalables à une intervention militaire africaine au Nord-Mali, une proposition avancée la veille par le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon. « Discuter avec qui ? Avec Aqmi? Qui imposent une loi, la charia, et qui coupent des mains, et qui détruisent des monuments jusque-là considérés comme au patrimoine de l’humanité? Qui peut imaginer qu’il puisse y avoir là des conversations qui puissent être utiles? » a déclaré le chef de l’État français.
Dans un entretien avec l’AFP mercredi, Ban Ki-Moon avait plaidé pour qu’« avant toute opération militaire, il y ait des négociations politiques et un dialogue ». François Hollande a, en revanche, ouvert la porte aux forces politiques maliennes « laïques qui veulent prendre part à la réconciliation nationale ». Le chef d’État français a de nouveau plaidé, « au nom de la paix, au nom des droits humains », pour « une résolution aux Nations unies, au Conseil de sécurité, dans les jours qui viennent sur le principe d’une force qui pourrait être déployée si les Africains en décidaient ».
« Et ensuite il y aurait une autre résolution du Conseil de sécurité pour mettre en œuvre ce que pourrait être cette force », a-t-il ajouté. Une force à laquelle la France offrirait si on lui demande un « soutien logistique », « mais pas d’hommes au sol ». (Avec AFP).
François Hollande souhaite faire passer un message de respect et de lucidité sur l’avenir commun des deux pays : soutien de la France à la croissance économique africaine, aide au renforcement de la démocratie, message d’espoir aux jeunesses africaines.
« Je ne viens pas pour effacer un précédent. Je viens prononcer un discours pour écrire avec l’Afrique une nouvelle page », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée le 11 octobre à TV5 Monde, RFI et France 24.
Mais le discours de Hollande – qu’il a préparé en discutant longuement avec des intellectuels ou des acteurs africains comme Elikia M’Bokolo, Sidiki Kaba, Mamadou Diouf, Lionel Zinsou ou encore l’Africaniste français Jean-François Bayart – sera évidemment pesé et scruté à l’aune des déclarations passées de son prédécesseur.
Il devrait réaffirmer sa volonté de rupture avec le fonctionnement traditionnel de la Françafrique en mettant fin aux réseaux informels, parallèles et à « ce que nous pouvions emmener dans nos bagages ». Avant de voir comment ces voeux pieux s’appliqueront réellement à la diplomatie française…
Exercice mémoriel et intérêts économiques
Dans l’après-midi, le président français se rendra sur l’île de Gorée – passage obligé de tout invité de marque – et visitera, en compagnie du maire Augustin Emmanuel Senghor, la Maison des esclaves, celle des gouverneurs et le monument aux morts.
Au port de Dakar, où le rejoindra Macky Sall, ils visiteront ensemble un Centre de formation aux métiers portuaires et à la logistique et s’entretiendront avec des étudiants. François Hollande rencontrera enfin la communauté française avant de quitter le Sénégal dans la nuit pour s’envoler vers Kinshasa où se déroulera le sommet de la Francophonie, du 12 au 14 octobre.
Probablement un peu courte, l’étape sénégalaise lui permettra quand même d’appréhender l’Afrique plus calmement que ce qui l’attend dans la capitale congolaise, où les esprits sont de plus en plus échauffés à mesure que les déclarations sévères depuis Paris se multiplient à l’encontre du régime de Joseph Kabila.
Nord-Mali : « Pas de négociations préalables avant une intervention armée »
François Hollande a catégoriquement rejeté, jeudi 11 octobre, sur RFI/France24/TV5Monde toutes négociations préalables à une intervention militaire africaine au Nord-Mali, une proposition avancée la veille par le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon. « Discuter avec qui ? Avec Aqmi? Qui imposent une loi, la charia, et qui coupent des mains, et qui détruisent des monuments jusque-là considérés comme au patrimoine de l’humanité?
Qui peut imaginer qu’il puisse y avoir là des conversations qui puissent être utiles? » a déclaré le chef de l’État français.
Dans un entretien avec l’AFP mercredi, Ban Ki-Moon avait plaidé pour qu’« avant toute opération militaire, il y ait des négociations politiques et un dialogue ». François Hollande a, en revanche, ouvert la porte aux forces politiques maliennes « laïques qui veulent prendre part à la réconciliation nationale ».
Le chef d’État français a de nouveau plaidé, « au nom de la paix, au nom des droits humains », pour « une résolution aux Nations unies, au Conseil de sécurité, dans les jours qui viennent sur le principe d’une force qui pourrait être déployée si les Africains en décidaient ».
« Et ensuite il y aurait une autre résolution du Conseil de sécurité pour mettre en œuvre ce que pourrait être cette force », a-t-il ajouté. Une force à laquelle la France offrirait si on lui demande un « soutien logistique », « mais pas d’hommes au sol ». (Avec AFP).
AFP
Thierry Barbaut
CAN 2013 / match retour Togo-Gabon : Les Panthères seront poussées par leur supporter n°1 à Lomé
Les Panthères du Gabon qui jouent dimanche à Lomé contre les Eperviers du Togo dans le cadre du match retour comptant pour le dernier tour qualificatif de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2013) que l’Afrique du Sud va organiser seront poussées par leur premier supporter, le Chef de l’Etat en personne, Ali Bongo Ondimba.
La source émane du staff technique de l’équipe nationale du Gabon rencontrée jeudi dernier dans un hôtel de Cotonou (Benin) par notre confrère Bienvenu Azoma, éditeur du site sportif en ligne « Beninfootball).
La présence du président Ali Bongo Ondimba pourrait être sans nul doute un motif de dépassement des joueurs gabonais stressés par le choix du trio arbitral mauricien très contesté.
La presse gabonaise n’a pas hésité de tirer la Confédération Africaine de Football (CAF) à boulet rouge. Accusant l’instance du football africain dont le vice président honoraire, le très influent Seyi Memène de nationalité togolaise de faire main basse dans cette rencontre capitale en désignant Seechurn Rajindraparsad pour officier le match.
« Cet arbitrage avait véritablement fait mal aux Panthères le 14 novembre 2009 à Lomé, lors de la dernière journée des éliminatoires jumelés CAN-Coupe du monde 2010, face aux Eperviers (1-0), en refusant deux penalties indiscutables aux gabonais. C’est donc cet homme, tant décrié sur le continent, que la CAF a désigné pour officier la rencontre du dimanche 14 octobre prochain entre le Togo et le Gabon. Pire, l’instance dirigeante du football africain a reconduit les mêmes officiels, y compris le commissaire du match béninois du 14 novembre 2009 à Lomé : chose curieuse et inadmissible ! », pouvait-t-on lire dans la presse gabonaise, le quotidien « l’Union » en particulier.
Pour la rencontre de demain (dimanche), à Lomé les Panthères du Gabon, notamment le sélectionneur national et le capitaine de l’équipe semblent déterminés à aller chercher la qualification au stade de Kegué à Lomé.
« On va à Lomé pour nous qualifier parce qu’on ne méritait pas le match nul de Libreville », a confié Paulo Duarte (entraineur national) à Beninfootball. Et au capitaine Daniel Cousin d’ajouter qu’ « On ne peut pas imaginer que le Gabon ne soit pas à la CAN ».
A Libreville, bien que la chaleur monte, les associations des supporteurs qui se sont mobilisées derrière leur équipe fanion attendent un geste de la part du Chef de l’Etat pour effectuer le déplacement de Lomé en vue d’aller soutenir les Panthères vers la qualification. En 2009, dans les mêmes conditions, l’état gabonais avait affrété des vols charters pour les supporters le même jour du match .
De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA.
Angola: Aprés 33 ans de pouvoir José Eduardo dos Santos doit convaincre les jeunes
Avant sa facile réelection en août, le président angolais José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 33 ans, avait promis un vrai changement. Aujourd’hui, les observateurs et l’opposition se demandent s’il ne s’agissait pas que de paroles en l’air.
La composition du nouveau gouvernement de José Eduardo Dos Santos, quasiment cloné sur le précédent, entretient des doutes consistants sur la réelle volonté de changement du président angolais. Et donc sur sa capacité à tenir ses promesses électorales, faites avant sa facile réelection au mois d’août.
« Le récent remaniement ministériel ne montre pas de changement dans le fonctionnement du pouvoir, centré autour du président dos Santos et fondé sur le clientélisme pour maintenir une unité », souligne Alex Vines, directeur de recherche à l’institut londonien Chatham House.
« On aurait pu penser que José Eduardo dos Santos allait ouvrir son gouvernement à certains membres de la société civile, mais ce n’est pas le cas », regrette pour sa part le sociologue angolais João Paulo Ganga.
« C’est le même groupe restreint, issu du même parti politique, le MPLA, qui continue à détenir le monopole du pouvoir en Angola », renchérit le professeur de journalisme à l’Université catholique angolaise Celso Malavoloneke.
L’opposition, elle aussi, critique l’immobilisme de Dos Santos et la nouvelle équipe gouvernementale, dont elle juge l’effectif pléthorique. Elle dénonce un gaspillage d’argent public au détriment des besoins de beaucoup d’Angolais, toujours sans eau courante, électricité ou logement.
Attentes sociales
De fait, sur les 35 ministres, 21 ont été reconduits à leur poste, dont les portefeuilles-clés de l’Économie, des Affaires étrangères et de la Défense. Et sept autres nouveaux ministres étaient déjà vice-ministres ou secrétaires d’État. Seul mouvement majeur, le président a demandé à un proche, Fernando da Piedade dos Santos, dit « Nando », de quitter la vice-présidence pour céder la place à celui qui est désormais considéré comme son dauphin, Manuel Vicente, 56 ans.
Ex-patron de la Sonangol, la compagnie nationale pétrolière, M. Vicente devient ainsi officiellement le deuxième homme fort du régime. Mais rien n’indique que M. dos Santos, 70 ans, ait une quelconque intention de lui passer la main à court terme.
« Nous allons consacrer davantage de moyens à l’amélioration des conditions de vie des Angolais », a-t-il promis dans son discours d’investiture, alors que les attentes sociales de la population n’ont jamais été aussi fortes.
L’Angola a affiché une croissance moyenne autour de 10% sur la dernière décennie, mais la majorité de ses habitants vit avec moins de deux dollars par jour. Des manifestations de jeunes se succèdent depuis un an et demi.
Plan quinquennal
« Au regard des événements d’Afrique du Nord l’an dernier et de la situation actuelle en Afrique du Sud, l’exécutif angolais sait que des progrès sociaux sont nécessaires si le MPLA veut rester au pouvoir », indique M. Vines. Mais « le principal message adressé par le pouvoir est celui de la continuité à court terme », ajoute-t-il. « À plus long terme toutefois, l’enjeu est celui du changement. À savoir, quand dos Santos quittera-t-il le pouvoir et est-ce que Manuel Vicente lui succèdera ? ».
Durant la campagne électorale, M. dos Santos s’était engagé à mieux distribuer les richesses issues du pétrole, dont l’Angola est le deuxième producteur africain. De « vaines promesses », se désole aujourd’hui l’opposition. « Nous n’attendons rien de ce gouvernement dont nous ne reconnaissons pas la légitimité après un processus électoral frauduleux, et qui ne pense qu’à s’enrichir », a critiqué Alcides Sakala, porte-parole de l’Unita, le principal parti d’opposition.
Seul gage de changement, le pays a un nouveau plan quinquennal 2013-2017 adopté lors du premier conseil des ministres. Il prévoit notamment la diversification de l’économie et des politiques de lutte contre le chômage.
Un sac solaire pour transporter et purifier l’eau !
Deux étudiants américains ont inventé un système portable bon marché, qui en utilisant les ultraviolets du soleil peut rendre potables près de 10 litres d’eau en six heures.
Les grandes idées partent parfois de trois fois rien. Deux étudiants en design industriel ont conçu un prototype de système solaire portable de purification de l’eau qui pourrait sauver un nombre incalculable de vies pour seulement quelques dollars l’unité.
Le sac est la création de Ryan Lynch et de son acolyte Marcus Triest dont le travail a été couvert par notre collègue de CNET Tim Hornyak. Le sac solaire de Ryan Lynch est un concept très astucieux qui utilise les rayons ultraviolets du soleil pour éliminer les contaminants biologiques nocifs.
L’eau est traitée lors du passage des rayons ultraviolets à travers la couche extérieure en polyéthylène translucide du sac; la doublure intérieure est noire pour accélérer le processus de filtration grâce à la chaleur. D’après le site web, près de 10 litres d’eau sont rendus potables toutes les six heures. Le design général fait penser à une sacoche standard.
Le sac est tout autant fonctionnel que tendance. Il est inspiré par les sachets alimentaires hermétiques et peut être posé à plat pour exposer l’eau à encore plus de rayons ultraviolets. Ses inventeurs affirment que le sac solaire offre également des performances nettement supérieures au standard de purification de l’eau de deux jours en Afrique subsaharienne.
« Les gens le faisaient déjà avec des bouteilles en plastique (des bouteilles de soda de 2 litres, par exemple) sur les toitures, mais il faut deux jours pour que l’eau devienne potable. Notre polyéthylène est beaucoup plus fin que celui d’une bouteille de 2 litres, et la doublure noire accélère le processus », a souligné Ryan Lynch dans un entretien.
(Dans les pays développés, le terme sac solaire peut désigner un sac à dos qui utilise des cellules solaires pour recharger une batterie de secours pour votre smartphone. #firstworldproblems)
Même si Ryan Lynch et Marcus Triest ne sont pas les créateurs de ce procédé, je suis très impressionné par leurs travaux. Cette innovation n’est pas sans rappeler LifeStraw, un système portatif de filtration de l’eau qui ressemble à une paille innovante; elle est en outre beaucoup plus simple et moins coûteuse que les systèmes de purification de l’eau par l’énergie solaire à grande échelle.
Puralytics, une société établie dans l’Oregon, vend actuellement un sac solaire encore plus évolué qui intègre un maillage truffé de nanotechnologies et qui purifie l’eau via des procédés photochimiques et une lumière ultraviolette. La lumière du soleil « active » le maillage. Ce système est vendu aux alentours de 74 dollars sur Amazon.com.
CNET indique que le duo recherche des investisseurs pour produire le sac solaire en série et estime que son coût sera inférieur à 5 dollars. On estime à 3,575 millions le nombre de personnes qui meurent chaque année à cause de maladies d’origine hydrique. C’est incroyable comme quelque chose d’aussi simple pourrait faire toute la différence entre la vie et la mort.
Thierry Barbaut
Source: www.smartplanet.fr
La culture du blé: Une solution viable et facile pour les prochains défi de croissance de l’Afrique
« L’Afrique pourrait facilement développer la culture du blé pour se nourrir et échapper aux fluctuations des prix et à l’instabilité politique », selon une étude du Centre international d’amélioration du maïs et du blé situé à Mexico et parue hier à l’occasion d’une conférence sur le blé en Ethiopie.
Ce rapport, qui étudie la situation de 12 pays de l’Ethiopie au Zimbabwe, souligne que les agriculteurs au sud du Sahara ne cultivent que 44% du blé consommé localement, et qu’entre 10% et 25% des quantités considérées comme « possibles d’un point de vue biologique et économiquement rentables » avec un rendement net de $ 200 dollars (€ 154) à l’hectare.
« Le blé n’est pas une céréale africaine, ce n’est pas une céréale tropicale, mais de nombreux gouvernements veulent la produire localement au lieu de payer pour l’importer », explique Hans-Joachim Braun, directeur du programme blé pour le Centre, point par téléphone. Aussi les auteurs de l’étude ont-ils cherché à identifier le moyen de faire croître la production de blé comme « une protection contre l’insécurité alimentaire, l’instabilité politique et les chocs de prix », rapporte Reuters.
Selon le rapport, les pays africains vont dépenser $ 12 milliards, soit plus de € 9 milliards pour importer 40 millions de tonnes (Mt) de blé en 2012. Le blé est destiné notamment aux villes en forte croissance dans lesquelles le régime alimentaire de la population à tendance à changer pour le blé et le riz au détriment du maïs, du sorgho et de la patate douce.
Hans-Joachim Braun souligne que le blé est déjà une céréale bien établie en Ethiopie, au Kenya et en Afrique du Sud, mais qu’il pourrait facilement être développé en zone montagneuse dans d’autres pays subsahariens. Douze pays en Afrique subsaharienne ont produit près de six millions de tonnes de blé par an sur la période 2006-2008, selon le rapport.
« Si l’Afrique ne va pas vers l’autosuffisance en blé, elle pourrait devoir faire face à de nouvelles famines, à l’instabilité, voire à la violence politique, comme les émeutes du pain l’ont montré en Afrique du Nord il y a quelques années », estime Bekele Shiferaw, un des auteurs de l’étude, dans un communiqué. En 2008, la Zambie et le Rwanda ont échappé à de fortes hausses des prix du blé sur les marchés internationaux grâce à leur production domestique, fait valoir l’étude.
« L’Afrique subsaharienne a d’importantes étendues de terre propices à la production de blé de façon rentable dans des conditions de précipitations », affirment les auteurs de l’étude.
Mais atteindre l’autosuffisance pour la consommation de blé risque d’être long, tempère Hans-Joachim Braun. « Le potentiel biologique est là. Mais il faut aussi avoir accès aux marchés », souligne-t-il. « Le gros problème est l’infrastructure routière. Cela ne sert pas à grand chose si l’exploitation agricole est loin des villes.»
Reuteurs
Crise au Mali: François Hollande réafirme qu’une intervention est proche, le MLNA renoncerait à l’indépendance
Le président de la République, François Hollande, a réaffirmé sa volonté de soutenir une action militaire au Mali, à l’issue d’un entretien à Paris, mardi 9 octobre, avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Ce dernier a pour sa part réclamé la libération immédiate des otages français retenus au Sahel.
La France s’est déclarée en effet prête à voter une résolution à l’ONU sur une intervention militaire africaine au Mali, qu’elle soutiendra sur les plans « logistique », « politique« et « matériel », selon François Hollande. « Il y aura un calendrier à respecter », a ajouté le chef de l’Etat, sans préciser lequel, tout en reconnaissant les difficultés de mise en œuvre d’une telle force militaire africaine.
3 000 HOMMES
Bamako et ses voisins ouest-africains souhaitent que l’ONU donne sa bénédiction à une intervention militaire ouest-africaine pour reconquérir le nord du Mali, contrôlé par des islamistes. La France, très en pointe sur ce dossier, a annoncé qu’elle présenterait bientôt au Conseil un projet de résolution visant à préparer le terrain pour ce feu vert de l’ONU.
Le principe de l’envoi d’une force militaire ouest-africaine au Mali pour en déloger les islamistes armés semble acquis, mais les obstacles liés à sa composition, ses capacités et son financement demeurent nombreux. Les quatorze voisins du Mali auraient accepté de contribuer à cette force d’environ 3 000 hommes, mais à ce jour peu de pays l’ont exprimé clairement et publiquement.
LIBÉRATION DES OTAGES AU SAHEL
A l’issue de la rencontre entre François Hollande et Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU a demandé la libération des otages français détenus au Sahel, lors d’un point-presse conjoint.
Ban Ki-moon a précisé partager « les préoccupations de la France » quant à la situation de ses ressortissants. Six Français sont retenus en otages au Sahel par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) : quatre collaborateurs du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom, enlevés au Niger le 16 septembre 2010, et deux, présentés comme des géologues, capturés au Mali dans la nuit du 24 novembre 2011.
Justement, il semblerait, selon AfricaScoop que le MNLA renonce à l’indépendance de l’Azawad…
Lors d’une rencontre, dimanche, avec le médiateur de la Cedeao pour le Mali, le président Blaise Compaoré, les représentants du MNLA se sont dits prêts à engager le dialogue avec les autorités maliennes.
Afin d’engager des pourparlers de paix, la partie burkinabè va renouveler au président Dioncounda Traoré, la demande des Chefs d’Etat de la Cedeao de créer une structure nationale chargée de promouvoir le dialogue avec le nord.
Quand le président Compaoré, médiateur de la Cedeao pour le Mali avait reçu les mouvements armés du nord en juin dernier, il leur avait demandé de s’entendre sur une plateforme politique qui ne remettrait pas en cause l’intégrité territoriale du pays et de se démarquer de l’extrémisme et du terrorisme.
Sa plateforme politique qui ne remet nullement en cause l’intégrité territoriale du Mali exige l’autodétermination aux autorités de Bamako.
« Nous sommes là aujourd’hui pour informer le monde entier que le MNLA a réussi pendant des mois de travail à tomber d’accord sur une plateforme politique avec des aspirations très claires et nettes pour pouvoir atteindre le règlemente politique de cette crise qui nous oppose au Mali depuis 52 ans », a notamment indiqué Ibrahim Ag Assaleh, membre du Conseil national de transition de l’Azawad et chef de délégation.
« Nous revendiquons notre droit à l’autodétermination qui ne veut pas dire sécession. C’est le droit à la vie, à la sante, à l’éducation, les droits politiques et le droit à l’expression », a-t-il précisé.
Selon le ministre burkinabè des Affaires étrangères, le médiateur de la Cedeao, en accord avec les présidents Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Goodluck Jonathan du Nigeria, établira et soumettra aux parties en conflit, un cadre formel de dialogue prenant en compte les exigences exprimées par les Chefs d’Etat de la Cedeao.
Il s’agit notamment de la préservation de l’intégrité territoriale du Mali, du respect des droits humains et des libertés fondamentales et l’accès des populations du nord Mali aux services humanitaires et sociaux.
Ce cadre, selon Djibril Bassolé, déterminera l’agenda des pourparlers inclusifs devant aboutir à l’établissement d’un accord global définitif de paix, de stabilité et de développement
Thierry Barbaut
www.lemonde.fr & www.africascoop.com
Prévision Africa’s Pulse: La croissance économique de l’Afrique qui devrait s’établir à 4,8 % en 2012
Le maintien des prix élevés des matières premières et une solide croissance des exportations dans les pays qui ont découvert des ressources minérales ces dernières années ont alimenté l’activité économique et devraient constituer le moteur de la croissance économique de l’Afrique qui devrait s’établir à 4,8 % en 2012, quasiment inchangé par rapport aux 4,9 % de 2011, selon l’analyse bisannuelle de la Banque mondiale parue hier, Africa’s Pulse.
En excluant l’Afrique du Sud, l’économie la plus importante du continent, la croissance annuelle en Afrique subsaharienne devrait augmenter pour atteindre 6 %. Les exportations africaines ont connu une importante reprise au premier trimestre 2012, avec une croissance d’une année sur l’autre de 32 %, comparativement à une décroissance de -11 % au premier trimestre 2011.
Les pays africains n’ont pas été épargnés par la récente période de volatilité sur les marchés, attribuable à la crise de l’euro, ni par le ralentissement de la croissance qui est constaté dans certaines des économies en développement les plus importantes, en particulier en Chine, laquelle demeure un important marché pour les exportations de minéraux d’Afrique.
« Un tiers des pays africains connaîtront une croissance supérieure ou égale à 6 %.
Ceux dont la croissance est la plus rapide bénéficient de nouvelles exportations minérales, telles que celles de minerai de fer en Sierra Leone et de l’uranium et du pétrole au Niger, d’autres facteurs, comme le retour à la paix en Côte d’Ivoire, ou d’une solide croissance macro-économique dans des pays comme l’Éthiopie », affirma le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, Makhtar Diop. « Un important indicateur du dynamisme de l’Afrique est que l’intérêt des investisseurs de la région reste élevé, avec des flux de 31 milliards de dollars d’investissements étrangers directs prévus pour cette année en dépit des conditions économiques mondiales difficiles. »
Toutefois, certains clignotants invitent à la vigilance : la détérioration des conditions de marché dans la zone euro, les récentes flambées des prix des denrées alimentaires et des céréales, la crise dans la région du Sahel avec ses prix élevés des denrées alimentaires, son insécurité et maintenant l’invasion de criquets pèlerins, notamment au Mali et au Niger. Ces nuées pourraient se déplacer vers la Mauritanie ou le Tchad.
Africa’s Pulse note également qu’avec une importante croissance de sa population, l’Afrique s’urbanise rapidement, un phénomène qui a de lourdes implications sur les possibilités sociales et économiques du continent, notamment sur son secteur agricole.
Aucun pays n’a jamais atteint la catégorie de revenu élevé en ayant une faible urbanisation, note le rapport. Aujourd’hui, 41 % des Africains vivent dans des villes et cette proportion augmente de 1 % tous les deux ans. D’ici 2033, l’Afrique, comme le reste du monde, sera un continent majoritairement urbain. L’urbanisation et le développement vont de pair. Le taux de pauvreté sur le continent diminue à un rythme de plus de 1 point de pourcentage par an et, entre 2005 et 2008, le nombre absolu de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour a diminué pour la toute première fois de l’histoire.
Pour télécharger l’étude complète :
http://siteresources.worldbank.org/INTAFRICA/Resources/Africas-Pulse-brochure_Vol6.pdf
Economie: Pierre Moscovici, « Il faut refonder les liens économiques franco-africains »
Création d’une commission chargée de refonder les liens économiques franco-africains
Le ministre français de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a annoncé vendredi à Paris la création d’une commission chargée de refonder les liens économiques franco-africains et de leur donner une nouvelle dynamique «dans l’intérêt commun».
Selon le cabinet de M. Moscovici, l’ancien ministre français des Affaires étrangères Hubert Vedrine, le banquier franco-béninois Lionel Zinzou, l’ancien directeur général de l’Agence française de développement (AFD), Jean-Michel Severino et l’homme d’affaires franco-tunisien, Hakim El Karoui, ont accepté de faire partie de cette mission qui devrait également soutenir la transparence des industries extractives en Afrique.
«On ne peut que se réjouir de la volonté de refonder les liens économiques entre la France et l’Afrique. Mais au-delà de la création d’une commission, cette refondation passe par l’accès pour les pays africains, notamment ceux de la Zone franc à la souveraineté monétaire. C’est par là qu’il faut commencer si on veut sincèrement avoir des échanges économiques équilibrés entre la France et l’Afrique », a déclaré à la PANA l’économiste camerounais François N’Dengwe, réagissant à la proposition faite par M. Moscovici lors d’une rencontre sur la Zone franc à Paris.
Par ailleurs, le ministre a mis en garde contre «l’exploitation outrancière des ressources africaines», tout en assurant du soutien de son pays à la création de la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF, en anglais) afin de permettre aux pays du continent de négocier dans des meilleures conditions des contrats avec des partenaires extérieurs.
Plusieurs manifestations, dont un colloque, ont été organisées ce vendredi dans la capitale française pour célébrer le 40ème anniversaire des accords monétaires entre la France et 14 pays africains ayant en partage l’usage du franc CFA.
Dans le mème sujet, lire l’interview de Jeune Afrique:
Jeune Afrique : Le 5 octobre, la France et ses partenaires africains vont marquer le 40e anniversaire de la zone franc. Qu’y aura-t-il à célébrer ?
Pierre Moscovici : Ce sera un anniversaire très amical. Il y aura beaucoup de personnalités présentes, un colloque, un livre, une exposition et l’inauguration d’une salle du centre de conférences de Bercy. Tout cela pour manifester l’importance que nous accordons, quarante ans après, à notre coopération. Mais ce ne sera pas une réunion passéiste. Le présent et l’avenir, c’est une Afrique en pleine croissance qui reste très liée à la France.
Les pays africains ont diversifié leurs partenariats. Ne devrait-on pas arrimer le franc CFA à un panier de monnaies plutôt qu’à l’euro ?
Si on fait le bilan des accords monétaires des zones franc, on constate qu’il n’y a pas de tutelle de la France. Ce sont des monnaies souveraines. C’est aussi un cadre de coopération qui a offert stabilité, faible inflation et croissance à nos partenaires. Cela a également favorisé leur intégration régionale. Ces traités ont déjà évolué, avec la création des unions économiques [UEMOA et Cemac, NDLR] en 1994 ou la révision des accords monétaires en 2005 et 2007. Si nos partenaires veulent aller plus loin, c’est à eux de le décider et nous les accompagnerons. Et puis la zone franc va au-delà de l’union économique et monétaire, c’est une communauté pour renforcer la gouvernance et la croissance en Afrique.
Pourquoi avoir proposé à Alassane Ouattara d’être l’invité d’honneur de la réunion du 5 octobre ?
Il incarne notre volonté de faire le lien entre le passé, le présent et l’avenir. Ancien gouverneur de la BCEAO [Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest], il a aussi été directeur du département Afrique du FMI [Fonds monétaire international] et est aujourd’hui à la tête de la Côte d’Ivoire, un pays qui joue un rôle important sur le continent et dans les relations entre la France et l’Afrique.
Depuis quelques mois, la situation est à nouveau tendue en Côte d’Ivoire. Êtes-vous inquiet ?
Je préfère insister sur ce qui avance. En 2011, le PIB a reculé, mais dans des proportions moindres qu’attendu. Et cette année, le rebond devrait être très fort, avec une croissance de plus de 8 %. La France a été le premier bailleur à intervenir en Côte d’Ivoire avec un appui budgétaire de plus de 350 millions d’euros. J’ai moi-même annoncé, en juillet dernier, une très importante annulation de dette de près de 4 milliards d’euros. Quand des tensions réapparaissent, on les surveille. Je souhaite que la reconstruction se poursuive et la France est prête à l’aider fortement, tout comme nous soutenons la réconciliation nationale autour du président légitimement élu.
D’une manière générale, quel regard portez-vous sur les économies africaines ?
Il y a eu longtemps des stéréotypes négatifs : le continent oublié, le continent qui ne sortait pas de la misère. Il y a eu des discours plus que malheureux, à Dakar par exemple. Mais tout cela est derrière nous. L’Afrique a démarré et l’enjeu aujourd’hui est de réaliser tout son potentiel. Cette semaine [entretien réalisé le 25 septembre], je vais présenter le budget de la France en me basant sur une prévision de croissance de 0,8 %, et certains vont trouver ce chiffre trop optimiste. L’Afrique subsaharienne, c’est plus de 5 % de croissance par an. Cela fait rêver.
À l’occasion de la réunion du 5 octobre, vous comptez aussi lancer une initiative pour des contrats équitables. De quoi s’agit-il ?
Il faut renforcer les capacités juridiques des États africains pour qu’ils puissent mieux négocier leurs contrats, en particulier dans le domaine de l’exploitation de leurs matières premières. Makhtar Diop, le premier francophone vice-président Afrique de la Banque mondiale, sera là pour en parler. Ainsi que Donald Kaberuka, le président de la Banque africaine de développement [BAD], qui a ouvert la voie sur ce sujet majeur.
François Hollande a maintes fois annoncé son intention de rompre avec la Françafrique. Au-delà de la disparition symbolique de la cellule de l’Élysée, comment allez-vous procéder ?
Effectivement, François Hollande a une volonté claire d’en finir avec la Françafrique, ses mécanismes pervers et ses influences occultes. C’est un fait, il n’y a plus de cellule Afrique. Bien sûr il y a des conseillers. Mais ces conseillers ne sont pas des personnages sulfureux ou mystérieux, ce sont des diplomates, des professionnels comme Thomas Mélonio. Ils ne sont pas les héritiers de Foccart ou de Bourgi.
Sortir de la Françafrique, c’est considérer qu’il n’existe pas de « pré carré » que nous piloterions de l’extérieur. Nous sommes tout sauf indifférents. Nous sommes amicaux, disponibles, nous sommes en interdépendance, mais nous ne sommes pas dans l’ingérence.
Compte tenu de la crise européenne, vous avez sans doute peu de temps à consacrer à l’Afrique ?
Tout est relatif. Il n’y a pas de visiteur africain de haut niveau qui ne souhaite me voir. C’est un symbole de ces liens. Un président africain qui vient à Paris voit le président, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et, en général, le ministre de l’Économie et des Finances. Je n’ai jamais refusé un rendez-vous. J’ai provoqué, au contraire, des rencontres et je prends des initiatives.
Tous les chefs d’État du continent sont-ils les bienvenus à Paris ?
Je peux avoir des préférences. Mais il n’y a pas beaucoup de ministres qui, comme moi, ont une conseillère d’origine africaine – Safia Otokoré – et un directeur de cabinet – Rémy Rioux – qui, le jour où je lui ai proposé le poste, partait à Tunis comme vice-président de la BAD ! Par ailleurs, je compte bien me rendre en Afrique prochainement.
Grâce à ses investissements massifs, la Chine est devenue un interlocuteur incontournable des États africains. La France peut-elle rivaliser ?
La France est encore le deuxième exportateur vers l’Afrique subsaharienne, derrière la Chine mais devant les États-Unis et l’Allemagne. Nous sommes aussi le quatrième importateur derrière les États-Unis, la Chine et l’Italie. Ce n’est pas si mal. En même temps, il ne faut pas s’en contenter. L’Afrique subsaharienne ne représente que 3 % des exportations et des importations françaises, avec à peu près 14 milliards d’euros d’importations et 12 milliards d’exportations. C’est trop peu. Je ne veux pas critiquer la Chine, je trouve cela désuet. C’est en réorientant le partenariat entre la France et l’Afrique vers l’investissement que nous trouverons de meilleures réponses. En aidant nos entreprises à mieux appréhender le risque, qu’elles tendent à surévaluer ; à aller de l’avant, en donnant une priorité au secteur de l’énergie où nous avons une grande expertise. Nous n’avons pas à avoir peur des Chinois.
Pour faciliter l’essor des entreprises françaises en Afrique, faut-il les inciter à nouer des partenariats en offrant leur expertise à des sociétés chinoises ?
Je n’ai pas spécialement envie que la France soit le conseiller technique d’autres pays. Je n’exclus pas la possibilité de partenariats, mais ils doivent être équilibrés. Avant tout, je souhaite qu’on investisse et nos entreprises en ont les moyens.
Renault a ouvert une usine au Maroc cette année et en implantera peut-être une demain en Algérie. Que pensez-vous de ces délocalisations ?
L’essentiel, c’est que l’emploi en France reste préservé. C’est toute la différence entre une délocalisation et une colocalisation. Ce que je souhaite, c’est que sur le territoire français, les constructeurs conservent tout leur potentiel. Il s’agit d’être capable d’organiser une bonne répartition entre ce qui est produit en France et ce qui peut être produit ailleurs. Ne soyons pas frileux par rapport à cela. En revanche, lorsque des délocalisations sont des affaiblissements réels du tissu économique français, je suis alerté.
Petit à petit, l’Europe est en train de sortir de cette crise, de retrouver des perspectives.
Concernant la crise européenne, aviez-vous anticipé une situation aussi dégradée ?
Je connaissais la profondeur de la crise. Ce que je ne mesurais peut-être pas tout à fait, c’est le temps que cela prend. Il faut déployer une énergie très forte. Moi qui ai été ministre des Affaires européennes il y a quinze ans, je vois à quel point les mécanismes d’intégration se sont renforcés, pas toujours pour le meilleur car ils se sont aussi beaucoup complexifiés. Mais je suis persuadé que la politique poursuivie par François Hollande et le gouvernement porte ses fruits et j’affirme que l’élection du 6 mai a fait bouger les lignes en Europe. Mon sentiment est que l’Europe, petit à petit, est en train de sortir de cette crise, de retrouver des perspectives.
Les décideurs africains s’inquiètent néanmoins encore d’une possible explosion de la zone euro.
Ce sera un des sujets dont nous parlerons lors de la réunion du 5 octobre. Je mentirais si je disais que l’Europe a retrouvé la croissance, qu’il n’y a plus d’incertitude, de spéculation. En revanche, mon sentiment, c’est qu’elle est en train de sortir des questions existentielles et que les Européens sont en train de surmonter ce choc collectif. C’est lent, c’est dur, mais j’ai une très grande confiance dans la pérennité de la zone euro.
L’opposition dit que vous n’avez pas les moyens de votre politique…
Nous avons les moyens qu’ils nous ont laissés.
On ne peut pas toujours se tourner vers le passé pour justifier son action.
On ne peut pas non plus présenter le premier budget d’une législature et faire comme si c’était sur une feuille blanche. Je me passerais bien d’un budget où il faut passer en dix-huit mois de 5 % du PIB de déficit à 3 %. C’est très dur et ça, c’est un héritage qu’ils nous ont laissé, un héritage de chômage élevé, de croissance faible, de compétitivité affaiblie. Par ailleurs, nous avons toute légitimité pour agir. Le président de la République a été élu pour cinq ans, pas pour quatre mois. Il a fixé un calendrier : deux ans de redressement et trois ans de développement, d’expansion et de redistribution.
Pour boucler son budget 2013, la France devra trouver 37 milliards d’euros. L’aide publique au développement (APD) ne va-t-elle pas en pâtir ?
Dans le cadre de ce budget très tendu, l’objectif a été de préserver un niveau d’APD comparable à celui de 2012, avec des crédits globalement maintenus. Nous avons aussi décidé de dégager de nouvelles sources de revenus pour investir dans les domaines de l’environnement, de la santé et du changement climatique, avec l’affectation d’une partie de la taxe française sur les transactions financières. L’Afrique reste évidemment la principale zone d’engagement de l’Agence française de développement, prêts et dons confondus, avec 40 % de ses engagements. Ce sont des signes forts pour un secteur sur lequel on ne peut pas désarmer.
Nicolas Sarkozy avait noué des relations économiques et diplomatiques avec le Qatar, votre gouvernement vient d’avaliser la création d’un fonds franco-qatari. Vous poursuivez dans cette voie ?
Je ne vais pas me prononcer sur l’aspect géopolitique. Concernant le fonds, dès lors que le Qatar, avec les ressources qui sont les siennes, veut investir en France sur des intérêts stratégiques que nous pouvons définir ensemble, je ne vois pas pourquoi nous nous en priverions. Donc je suis ouvert sur cette dimension de coopération. Ce qui m’intéresse, c’est l’essor de nos entreprises et l’emploi associé.
Vous êtes l’un des hommes forts du gouvernement, le président vous prête une oreille attentive… Vous sentez-vous « premier ministrable » ?
Je m’efforce d’être un ministre efficace. J’ai avec le président des relations fortes. Cela suffit totalement à mon bonheur. Il y a un Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, je lui suis d’une loyauté totale. Cela fait quatre mois que je suis ministre de l’Économie et des Finances, c’est une tâche passionnante et écrasante. Permettez que j’en profite sans penser à la suite.
Propos recueillis par Julien Clémençot et Stéphane Ballong
www.jeuneafrique.com
Thierry Barbaut
www.afriquejet.com
Les Pigeons: mouvement de défense des entrepreneurs français qui donne des idées en Afrique…
La page Facebook « Les Pigeons: mouvement de défense des entrepreneurs français. » annonce fièrement aujourd’hui Dimanche ses 60 000 abonnés…
Un succés incroyable quand on sait que la page a été crée il y a… Une semaine !
Effectivement, suite à de nouvelles lois sur la fiscalité en France, de nombreux entrepreneurs se sont rassemblés afin de défendre leurs droits et de faire entendre le mécontentement de la fiscalités des entreprises en France.
Face au projet de Loi de Finances 2013 du gouvernement, des milliers d’entrepreneurs se mobilisent pour que l’entrepreneuriat en France puisse continuer à exister. Le mot d’ordre « ça suffit »…
Un seuil est atteint et ne semble plus tolérable.
Focus sur ce mouvement qui donne des idées en Afrique dans de nombreux pays
Vidéo du journal de France 2:
MANIFESTE DES PIGEONS
01/10/12 Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port, Tant, à nous voir marcher avec un tel visage, …
Les plus épouvantés reprenaient de courage !
Ces quelques vers de Corneille expliquent assez bien comment notre mouvement est né.
Vendredi soir, il ne s’agissait encore que de quelques entrepreneurs réunis sur une page Facebook, tous choqués par l’annonce de la Loi de Finances 2013 qui résonnait comme une condamnation à mort des entrepreneurs français.
Après seulement quelques heures et grâce à la magie des réseaux sociaux plus de 3,000 sympathisants ont manifesté leur soutien et ce qui n’était à l’origine qu’un coup de gueule est devenu un mouvement. Le gouvernement doit désormais faire face à la colère des Pigeons. Quelques élites bien-pensantes ont déjà critiqué notre manque de stratégie, d’organisation ou de pragmatisme expliquant que nous avions tort d’agir de la sorte et que tout cela ne mènerait à rien.
Peu importe… force est de constater que les organisations sensées protéger l’entrepreneur, démontrent aujourd’hui toute leur impuissance. Nous croyons quant à nous en la puissance des médiaux sociaux que nous maîtrisons parfaitement et sommes persuadés que la mobilisation générale initiée ici va faire comprendre au gouvernement qu’il se trompe de combat en s’attaquant aux entrepreneurs.
Nous avons conscience du caractère novateur et dérangeant de notre mouvement et quitte à surprendre encore plus, sachez que nous ne donnons à nos sympathisants AUCUNE consigne particulière, nous n’avons et n’aurons AUCUNE représentation officielle, AUCUNE appartenance politique, AUCUN porte-parole ou plutôt des milliers. Nous ne recherchons AUCUNE notoriété individuelle et ceux qui agissent sur cette page ne le font qu’en tant que Community Managers au service du collectif, relayant l’information et les initiatives de plus en plus nombreuses de ceux qui se sont sentis pris pour des Pigeons.
Nous avons en revanche des revendications claires.
Après un dialogue nourri ce week-end entre entrepreneurs sympathisants, nous souhaitons maintenant que l’actuel Projet de Loi de Finances soit amendé et que les mesures qui condamnent à mort l’économie et la croissance de notre pays soient supprimées, à savoir:
1/ La taxation à plus de 60% des plus-values de cession de nos entreprises qui se voient en l’état alignées sur le barème de l’Impôt sur le Revenu. Cette mesure conduit, par exemple, un entrepreneur cédant son entreprise après 10 ans de labeur, d’incertitudes, de hauts et de bas, de semaines de 70 heures… à payer 45% (taux marginal de l’IRPP) +15,5% (CSD/CRDS) soit plus de 60% sur la plus-value de cession. Nous sommes ici dans le dogme anti-capitaliste, l’anti-économique, le «brisage de rêve», la démotivation quasi-sadique, le « je-ne-sais-quoi-qui-donne-la nausée »…
Le gouvernement doit comprendre que l’investissement des entrepreneurs dans l’économie ne peut être comparé à celui qui est fait dans d’autres secteurs comme l’immobilier, l’art ou la bourse ne générant quant à eux que peu d’emploi et nous rappelons au gouvernement que 80% des emplois créés ces dernières années l’ont été dans nos PMEs.
2/ L’augmentation assassine des charges sociales pour les auto-entrepreneurs désormais alignées sur les autres statuts d’entrepreneurs individuels. Faut-il rappeler au gouvernement qu’aujourd’hui un entrepreneur sur deux crée son entreprise sous la forme de l’auto-entrepreunariat générant plus de 4Mds d’euros de chiffre d’affaire par an et se payant dans la plupart des cas en dessous du SMIC ? Cette mesure absurde, anti-sociale et anti-croissance pénalise des travailleurs déjà précarisés et ne manquera pas de faire retourner dans la clandestinité des centaines de milliers d’entrepreneurs privant du même coup la France de recettes fiscales importantes.
A ce jour les auto-entrepreneurs ont généré plus de 1 milliard d’euros de recettes dans les caisses de la Sécurité Sociale.
La mobilisation des Pigeons ne cessera que lorsque ces revendications auront été sérieusement prises en compte par le gouvernement et que les mesures présentées plus haut auront été définitivement supprimées de la Loi de Finances 2013. A la presse, aux partis politiques, aux syndicats et autres structures diverses, il est inutile de chercher à entrer en contact avec nos « représentants », nous n’en avons pas. Nous ne sommes qu’une conséquence et l’on ne négocie pas avec les conséquences.
Nous sommes la conséquence de la politique anti-économique du gouvernement qui a décidé de prendre les milliers d’entrepreneurs de ce pays pour des Pigeons et d’anéantir l’esprit d’entreprendre faisant dès lors courir un risque majeur pour la France.
Les Pigeons.
Avis et interview du sénateur PS Gérard Collomb paru dans l’Usine Nouvelle:
Le sénateur PS et maire de Lyon a déclaré qu’imposer de la même manière le capital et le travail risquait de décourager la création d’entreprise par les jeunes et de tuer l’innovation en France. La contestation lancée par les pigeons entrepreneurs a en outre produit ses premiers effets, des représentants doivent être reçus à Bercy ce jeudi 4 octobre.
Les pigeons entrepreneurs doivent roucouler de plaisir. Alors que le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a laissé entendre ce matin du 4 octobre qu’il faudrait revenir sur les mesures de nature à dissuader l’investissement dans les jeunes entreprises, c’est au tour de Gérard Collomb de caresser dans le sens des plumes ce mouvement né de la contestation du projet de loi de finances (PLF) 2013.
« Si on n’encourage pas le risque, on tuera l’innovation dans le pays »
« Je pense qu’il faut faire attention aux fondamentaux de base. Si on impose de la même manière le capital et le travail, des jeunes qui vont sortir de leurs études vont avoir intérêt à intégrer des entreprises comme salariés, plutôt que de monter une start-up avec leur argent et celui de leur famille », a déclaré le sénateur PS et maire de Lyon
Gérard Collomb poursuit : « Si on n’encourage pas le risque, on tuera l’innovation dans le pays. C’est pourquoi je comprends certaines réactions, et je n’hésite pas à le dire publiquement. »
Les pigeons reçus à Bercy, la manifestation annulée
Les ministres de Bercy, dont Pierre Moscovici et la ministre déléguée aux PME Fleur Pellerin, doivent recevoir des représentants des entrepreneurs mécontents cet après-midi. La CGPME sera présente à cette réunion.
Premier signe d’apaisement, les pigeons entrepreneurs ont fait savoir sur leur page facebook qu’ils annulaient la manifestation initialement prévue à Paris le dimanche 7 octobre.
Deux pistes d’aménagement à l’étude
A l’antenne de RMC ce jeudi matin, Fleur Pellerin a précisé que des aménagements fiscaux étaient à l’étude pour les créateurs d’entreprises. La ministre a notamment évoqué un système de modulation de l’abattement prévu pour les créateurs d’entreprises qui réinvestissent 80% de leur plus-value.
Le gouvernement pourrait aussi « accélérer dans le temps » l’abattement qui encourage la détention longue de titres, « pour que vous puissiez bénéficier du dispositif plus tôt ». En clair, dans l’état actuel du PLF, un entrepreneur n’aurait pas bénéficié de l’abattement maximum de 40% avant 2025, la durée de détention n’étant mesurée qu’à partir de 2013.
Premières discussions à l’Assemblée le 15 octobre
En attendant les premiers débats autour du projet de budget qui commenceront le 15 octobre à l’Assemblé, les pigeons pourront donc se féliciter de cette première victoire. En moins d’une semaine, ce mouvement de contestation, inédit dans sa forme, est parvenu à faire reculer le gouvernement. On connaissait la pression de la rue, il faudra désormais compter sur celle des réseaux sociaux.
Le site des Pigeons: http://defensepigeons.org/
La page Facebook des Pigeons: https://www.facebook.com/lespigeonsentrepreneurs
Thierry Barbaut
www.info-afrique.com
Mali: Pour les US les drones seraient la solution
Les autorités américaines ont engagé une réflexion sur de possibles bombardements de drones dans le nord du Mali contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), affirme mardi le Washington Post.
Le journal assure que le principal conseiller du président Barack Obama pour l’antiterrorisme, John Brennan, mène l’évaluation de la situation dans la région en coopération avec le département d’Etat et le Pentagone, et examine la possibilité d’une intervention américaine pour lutter contre ces groupes extrémistes
C’est la guerre secrète de Barack Obama. Premier président «noir» de la première puissance mondiale. Seul président américain dont le père était Africain.
Que retenir du mandat d’Obama sur le continent noir? La chute de Kadhafi, ce n’est pas lui, c’est Nicolas Sarkozy. La chute de Gbagbo, encore Sarkozy (décidément). Alors que retenir? Obama n’a pas «changé l’Histoire» sur le continent de son père.
Mais il fait «moins pire» qu’un autre démocrate, Bill Clinton, lequel a été d’une impuissance coupable devant les massacres de 1994 au Rwanda, dernier génocide en date de l’histoire contemporaine.
En pleine année électorale, il ne faut pas s’attendre à de grandes innovations dans la politique américaine en Afrique. Au moins officiellement. Car, c’est dans l’ombre que Washington mène une nouvelle guerre, au sud du Sahara: la guerre des drones.
L’armée américaine emploie depuis déjà plusieurs années ces petits avions sans pilote, qui peuvent lancer des missiles, au Pakistan et en Afghanistan. Avec une efficacité redoutable contre les combattants d’al-Qaida et les talibans.
Contre les miliciens shebab en Somalie
Elle les utilise également au Yémen, contre al-Qaida, ainsi que dans l’océan Indien, contre les pirates somaliens.
Mais de plus en plus, les drones sont lancés contre des combattants islamistes africains. Et d’abord, contre les miliciens shebab en Somalie, pays plongé depuis plus de 20 dans une anarchie totale.
Après le décès du Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, Obama a rendu un vibrant hommage à son allié de la Corne de l’Afrique dans la guerre contre le terrorisme.
Il n’a pas oublié qu’Addis Abeba laisse décoller de son sol, plus précisément de l’aéroport d’Arba Minch (sud), des drones qui frappent les cibles shebab en Somalie voisine.
La base d’Arba Minch est opérationnelle depuis fin 2011. Les militaires US ont reconnu son existence, tant il est difficile de la nier. Tout en affirmant qu’il ne s’agissait que de missions de surveillance, pour ne pas froisser l’allié éthiopien.
L’Ethiopie est un géant en devenir, tant sur le plan démographique, économique que sur le plan politique. Les Américains le savent, contrairement aux Français qui réduisent trop souvent ce pays à la terrible famine de 1984.
Et Washington n’est pas prêt d’abandonner l’Ethiopie, une place idéale pour surveiller le jeune et turbulent Soudan du Sud, la Somalie et ses milices et le détroit séparant l’Afrique de la péninsule arabique. Même si les Américains disposent, avec les Français, d’une base à Djibouti.
Les experts militaires vantent la précision quasi-chirurgicale
La nouvelle guerre des drones menée en Afrique par «Obama l’Africain» présente de nombreux avantages. Et tout d’abord la discrétion. Quel journaliste ira surveiller les drones qui décollent de l’aéroport hautement sécurisé d’Arba Minch, dans le sud reculé éthiopien?
Quels«touristes» chinois ou observateurs étrangers pourraient s’en approcher sans se faire remarquer?
Les experts militaires vantent la précision quasi-chirurgicale des frappes des avions sans pilote. Qui frappent vite et fort. L’objectif est de couper les têtes, de décapiter les mouvements, les unités combattantes.
En Somalie, les drones ont changé la donne
Bien sûr, il y a toujours et malheureusement des«dommages collatéraux» dans les conflits. Et notamment au sein des civils. Mais il n’y a pas souvent de caméras pour les filmer.
Et la communication constitue une arme essentielle dans une guerre. Les Américains le savent trop bien depuis le désastre vietnamien. Les opinions publiques, endormies par des programmes de téléréalité à la TV, ne doivent pas frémir à la vue de cadavres. Surtout de femmes et d’enfants.
Dernier avantage des drones: il n’y a aucune perte humaine pour celui qui les commande. En somme, c’est un jeu vidéo qui fait des morts, mais uniquement dans la partie adverse. Une «guerre propre» pour la bannière étoilée.
Et en Somalie, les drones ont changé la donne. Les shebabs, désorganisés, reculent. Les forces de l’Union africaine avancent progressivement. Bien sûr, la guerre n’est pas gagnée. Mais «Mogadiscio la martyr» peut enfin souffler, elle a été débarrassée des «fous de Dieu».
Drôle de guerre décidément! Loin des médias et opinions publiques de l’Occident.
Et après la Somalie, c’est peut-être le tour du Mali.
Selon leWashington Post, des dizaines de militaires sont déployés au Burkina et occupent une partie de l’aéroport international de Ouagadougou. Objectif: surveiller les bandes islamistes au Sahel, et notamment dans le nord du Mali. Nom de code de l’opération: Creek Sand.
Les Américains ne manquent pas d’humour. Ils ont donné à cette opération le nom d’une célèbre bataille menée contre les cheyennes le 28 novembre 1864 dans l’ouest américain. En deux jours, ils avaient massacré 270 Indiens, hommes, femmes et enfants.
L’opération sera-t-elle aussi «concluante» contre les «fous de Dieu» d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI)?
Selon des cables diplomatiques américains révélés par Wikileaks, la base améicaine de Ouagadougou a été mise en place en 2007. Fin 2009, il y avait une soixantaine de personnes qui y travaillaient, civils comme militaires. Bien sûr, les autorités burkinabè n’ont jamais confirmé.
Selon le Washington Post, l’armée américaine n’utiliserait pas, depuis Ouagadougou, des drones mais des petits avions civils, de type Pilatus PC-12. Ce genre d’appareil peut décoller et se poser sur des pistes courtes et rudimentaires.
Ces petits aéronefs ne sont pas armés et servent uniquement à la surveillance des bandes armées.
Mais des informations non confirmées officiellement font état, avec de plus en plus d’insistance, de vols de drones occidentaux dans le Sahel, et notamment au-dessus de la tête enturbannée des islamistes du Nord-Mali.
Certaines sources font état d’une base dans le sud libyen, d’autres d’aérodromes isolés dans l’est mauritanien ou dans le nord du Burkina qui serviraient de bases de départ.
L’utilisation de drones est inévitable pour circonscrire puis éteindre l’incendie islamiste qui consume le Nord-Mali. L’Afrique de l’Ouest est à ce jour incapable d’envoyer, comme elle l’avait pourtant promis, une force de plus de 3.000 soldats pour délivrer le septentrion malien.
Mais les choses bougent. Des experts européens sont arrivés début août à Niamey pour former l’armée nigérienne. Ils feront de même en Mauritanie et au Mali.
Il est donc probable que dans le même temps des frappes aériennes aient lieu contre les bandes islamistes terrorisant les populations du Nord-Mali.
L’objectif est de frapper les têtes. Comme en Afghanistan et au Pakistan. Comme en Somalie également. Les chefs d’AQMI ont du souci à se faire.
Adrien Hart
www.slateafrique.com