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Le pouls de l’économie africaine

Réalisé par le bureau de l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, le rapport Africa’s Pulse présente semestriellement les perspectives macroéconomiques à court terme du continent. Publiée en octobre et en avril, pendant les Assemblées annuelles et les Réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, chaque édition du rapport comprend un dossier spécial sur un enjeu spécifique de développement qui influe sur l’avenir économique du continent.


Après la pire crise économique de ces deux dernières décennies, la reprise de la croissance en Afrique subsaharienne est restée fragile ces dernières années. Un constat toujours d’actualité selon la 19e édition du rapport Africa’s Pulse, qui vient de paraître : la hausse du PIB en 2018 est revue à la baisse, à 2,3 %, avant un léger rebond en 2019, à 2,8 %.

« Trois ans après la crise, nous devrions observer une reprise plus généralisée. Or, nous avons dû revoir à nouveau nos estimations à la baisse pour 2018 », indique Gerard Kambou, économiste senior à la Banque mondiale pour l’Afrique. « Les dirigeants des pays d’Afrique subsaharienne peuvent adopter des politiques intérieures plus volontaristes pour affronter la volatilité de la conjoncture internationale, et ils devraient agir sans tarder. »

Le rapport souligne le rôle clé que jouent les trois plus grandes économies du continent, le Nigéria, l’Angola et l’Afrique du Sud, dans le dynamisme économique de la région. Au Nigéria, la croissance s’est certes accélérée en 2018 par rapport à 2017, à la faveur d’une légère reprise dans le secteur non pétrolier, mais elle est restée inférieure à 2 %. L’Angola demeure en récession, la faiblesse de la production ayant fait brusquement reculer la croissance. L’Afrique du Sud, qui est sortie de la récession au troisième trimestre de 2018, ne connaît qu’une croissance modeste, les incertitudes politiques pesant sur la confiance des investisseurs.

Sur le reste du continent, les performances en 2018 sont mitigées. Selon le rapport Africa’s Pulse, les pays riches en ressources ont profité du redressement du prix des matières premières et de la production minière, ainsi que de la hausse de la production agricole et des investissements publics dans les infrastructures, indispensables pour rapprocher les consommateurs, les biens et les marchés. Les réformes engagées dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale commencent à porter leurs fruits, même si les efforts semblent marquer le pas dans certains cas. Les économies moins tributaires des ressources naturelles, comme le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda et plusieurs pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, dont le Bénin et la Côte d’Ivoire, ont affiché de solides performances en 2018.

Le rapport revient également sur deux facteurs qui continuent de freiner la croissance dans la région : la dette et la fragilité. Au-delà de l’alourdissement de l’endettement, le problème est lié aux caractéristiques de la dette et aux vulnérabilités qu’elle génère. Les pays qui se tournaient jusque-là vers des sources concessionnelles traditionnelles et garanties par l’État pour financer leur dette extérieure font de plus en plus appel à des fonds privés, coûteux et dépendants du marché, qui accentuent les risques. Fin 2018, pratiquement la moitié des pays d’Afrique subsaharienne couverts par le cadre de viabilité de la dette (a) des pays à faible revenu étaient menacés de surendettement voire en situation de surendettement, une proportion qui a doublé par rapport à 2013.

L’atonie de la croissance dans un petit nombre de pays fragiles prive le continent de plus d’un demi-point de pourcentage par an, constate le rapport, l’équivalent de 2,6 points de pourcentage en cinq ans. Le rapport recommande aux pays de s’employer à renforcer les capacités des États et les institutions garantes de la paix et de la sécurité, mais aussi d’améliorer les services à la population afin de reconstituer les piliers économiques et sociaux pour bâtir un avenir meilleur.

« Avec l’évolution de la nature et des facteurs de fragilité, l’approche à adopter pour les surmonter gagne en complexité », analyse Cesar Calderon, économiste principal à la Banque mondiale et auteur principal du rapport. « Cela plaide pour des solutions toujours plus collectives. Des institutions régionales et infrarégionales doivent pouvoir assurer la paix et la sécurité mais aussi intervenir en cas de chocs économiques qui débordent les frontières nationales. »

Le rapport revient également sur les perspectives qui se profilent à l’horizon pour l’Afrique subsaharienne en mettant en lumière les enjeux de la révolution numérique. Le continent se trouve à un point d’inflexion crucial de la demande de transformation numérique et d’adhésion à cette révolution. L’Union africaine s’est récemment fixé pour ambition de permettre à chaque habitant, chaque entreprise et chaque administration d’Afrique d’être connectés à internet et d’en recueillir les fruits. Cette perspective pourrait offrir d’incroyables dividendes en termes de croissance inclusive, d’innovation, de création d’emplois, de fourniture de services et de réduction de la pauvreté en Afrique.

À l’échelle de tout le continent africain (Afrique subsaharienne et Afrique du Nord comprises), la transformation numérique pourrait entraîner une hausse annuelle de la croissance par habitant de 1,5 point de pourcentage et faire reculer le taux de pauvreté de 0,7 point par an, estime le rapport. Pour la seule Afrique subsaharienne, le passage à l’économie numérique pourrait se traduire par une hausse annuelle de la croissance de pratiquement 2 points de pourcentage et un recul de la pauvreté proche de 1 point de pourcentage par an.

Conjugués à des investissements plus massifs dans le capital humain, les retombées d’une telle transformation sur le continent pourraient plus que doubler. Ces effets seront d’autant plus importants que l’essor de l’économie numérique s’accompagne de réglementations capables de créer un environnement commercial dynamique, du développement de compétences qui préparent les travailleurs aux métiers de demain et de l’avènement d’institutions responsables qui utilisent les aouts d’internet pour renforcer l’autonomie des citoyens.

La République Démocratique du Congo au Salon Viva Technology

Pour la toute première fois, la République Démocratique du Congo prendra officiellement part à un salon technologique international d’envergure. En effet, elle sera officiellement présente au « Salon Viva Technology » du 16 au 18 mai 2019 à travers la tenue d’un pavillon pays auquel seront associés plus de vingt acteurs congolais du secteur (start-up, académies de codeurs, incubateurs, investisseurs et plusieurs conseillers de la Présidence de la RDC).

C’est suite à la venue de « VivaTech » à l’édition 2019 de la Kinshasa Digital Week – le plus grand forum tech B2B de la RDC – qu’une délégation nommée « Viva RDC » a été mise en place à l’initiative des organisateurs du Forum et le concours du Conseiller Spécial auprès de la Présidence de la RDC chargé de l’économie numérique. A noter également le soutien de nombreux acteurs privé tel que la Rawbank et Vodacom.

Selon le Conseiller Spécial, l’objectif est clair: « la RDC regorge de talents dans les nouvelles technologies. Sous l’impulsion du Chef de l’Etat, l’économie numérique sera mise au cœur d’une stratégie visant l’avènement de la bonne gouvernance et le développement de notre pays. Ces nombreux talents seront les forces vives de cette économie numérique».

Thomas Strouvens, Coordinateur de « Viva RDC » et Organisateur de la Kinshasa Digital Week ajoute que : « C’est un tournant considérable dans lequel la RDC souhaite résolument s’engager. En ce sens, nous invitons tous les acteurs – s’intéressant de près ou de loin à l’écosystème tech de la RDC – à nous rencontrer. Une nouvelle dynamique anime désormais le pays. L’ambition est de la concrétiser dans des partenariats et réalisations concrètes et prolifiques. Vous pourrez constater le sérieux de ces aspirations en prenant part à la Kinshasa Digital Week 2020! »

La 3ièmeédition de la Kinshasa Digital Week se veut audacieuse. Ainsi, un partenariat a été conclu entre le Forum et le Groupe Publicis/AG-Partners pour en faire un Sommet Régional incontournable pour l’Afrique Centrale. Le rendez-vous est pris!

Si vous êtes à Paris et que vous souhaitez rencontrer la délégation « Viva RDC » et/ou prendre part activement à Kinshasa Digital Week 2020 ? N’hésitez pas à nous contacter par courriel à l’adresse électronique suivante :thomas@kinshasadigital.com

Le prix de l’info

Kidal-Bouar, 3119 km virtuels séparent ces deux planètes au fond de la galaxie, dernier voyage de trois reporteurs assassinés par des gens qui courent toujours, qui prennent leur petit café chaud le matin.

La mémoire de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, mes deux ex-confrères de RFI – Radio France Internationale, et de la photographe Camille Lepage, brille désormais au cœur de Paris.

N’oublions pas les deux journalistes centrafricains Désiré Sayenga et René Padou, tués quelques jours avant Camille.

A l’heure de l’infox et du brand-content, rappel du prix de l’info.


Photo©AFP

Mbembe

Vive le printemps des idées à la mode Columbia University in the City of New York.

L’antenne parisienne de la belle intello new-yorkaise, qui anime l’Institute for Ideas & Imagination (Eve Grinstead), annonce sa 2e promotion de bourses 2019-20.

Une communauté de chercheurs, d’écrivains et d’artistes invitée à animer la conversation des arts et de la recherche. Une volonté de voir loin.

Parmi les nouvelles recrues du 3I, le puissant Achille Mbembe, de l’institut Wiser de University of the Witwatersrand.

https://ideasimagination.columbia.edu/

https://wiser.wits.ac.za/

Afrobytes le rendez-vous de la tech africaine

Afrobytes est une place de marché internationale qui rassemble les entreprises innovantes désireuses de se développer sur les marchés africains. Se retrouveront ainsi sous un même toit, le meilleur des écosystèmes d’innovation d’Afrique anglophone et francophone, auxquels se joindront des acteurs venant d’Europe, des Etats-Unis et d’Asie. Chaque année, les grands noms de la Tech Mondiale tels que Paypal, Alibaba, Vodafone, Orange, Google, Facebook, Eutelsat, Kaspersky, SAP, et bien d’autres encore… rejoignent de plus en plus nombreux Afrobytes pour accélérer leur stratégie africaine.


C’est déjà la quatrième édition ! Et pour 2019 c’est à la Station F que l’équipe d’Afrobyte réunira le meilleur des technologies africaines.

Via son format exclusif, appelé “Pitch My Country”, Afrobytes proposera des focus sur six marchés clés d’Afrique: Ghana, Ethiopie, Afrique du Sud, Maroc, République Démocratique du Congo et Nigéria. Ces pays seront “pitchés” par des startups à forte croissance sélectionnées par les partenaires locaux d’Afrobytes.

Ammin Youssouf et Haweya Mohamed les fondateurs de Afrobytes

Les 10 meilleures startups d’Afrique francophone du tout nouveau programme l’Afrique Excelle de la Banque Mondiale profiteront de cet événement pour effectuer leurs levées de fonds auprès des investisseurs.

Cette année, Afrobytes présentera sa sélection dont le numerus clausus est fixé à 3 startups par an:

  • Authgate, solution couplant Fintech et IoT pour les commerces – Afrique du Sud
  • Kahawa1893, marque de café premium 100% traçable grâce la Blockchain – Kenya / Silicon Valley
  • Zayride, future licorne du transport intelligent sur un marché de 110 millions d’habitants – Ethiopie
Bonny Maya est le fondateur de la plateforme de e-commerce emart.cd et il sera présent à Afrobytes

Les fondateurs Haweya Mohamed et Ammin Youssouf sont heureux d’annoncer qu’Afrobytes rejoint cette année le réseau très sélectif de conférences européennes Startup Sesame aux côtés des meilleures conférences tech européennes: Slush, TNW Conference, 4YFN, Hello Tomorrow, Pionners, France Digitale…

Plus que jamais, Afrobytes se positionne comme pont stratégique entre les acteurs de la nouvelle économie africaine et les acteurs désireux d’adresser les besoins du futur continent le plus peuplé et le plus jeune. Rendez-vous le 15 mai à Paris!

Quand: de 09h à 20h

Où: @Station F, 5 Parvis Alan Turing, 75013 Paris

A propos de Afrobytes:

Afrobytes est basée à Paris à la Station F et a été fondé par Haweya Mohamed et Ammin Youssouf. Que ce soit à Paris, Londres, New York, San Francisco, Hong Kong, Nairobi ou Addis Ababa, Afrobytes se donne pour mission de connecter le meilleur de la Tech Africaine avec le meilleur de la Tech mondiale. Pour ce faire, l’entreprise organise des événements technologiques internationaux afin de donner à la Tech Africaine une visibilité mondiale.

De grandes entreprises telles que Facebook, Google, Consensys, SAP, Kaspersky, LVMH, Sanofi, JCDecaux, Instagram, Alibaba et bien d’autres encore, ont participé à Afrobytes pour rencontrer les meilleurs talents technologiques des marchés africains.

Ces événements sont couverts par des médias internationaux tels que BBC, France 24, Quartz, TechCrunch, Black Enterprise, Forbes, TV5Monde, Les Echos et Le Figaro.

Le travail et l’influence de Afrobytes sont maintenant reconnus à travers le monde. En 2018, les deux fondateurs ont été classés dans les 100 Personnes les Plus Créatives dans le Monde des Affaires par le magazine Fast Company (rang 94-95) et les 50 Entrepreneurs les Plus Audacieux par le magazine Entrepreneur.

Kasada Capital Management lève 500 millions

Kasada Capital Management, nouvelle plateforme d’investissement dédiée à l’hôtellerie en Afrique subsaharienne, a clôturé sa première levée de fonds pour Kasada Hospitality Fund LP avec des engagements en fonds propres de plus de 500 millions de dollars. Cette annonce fait suite au communiqué de juillet 2018 par Katara Hospitality et Accor, qui contribueront respectivement à hauteur de 350 millions et 150 millions de dollars. Dans une région qui offre de solides perspectives de croissance, Kasada prévoit la construction de nouveaux hôtels ainsi que la rénovation et l’acquisition d’hôtels existants (greenfield et brownfield).

Le secteur de l’hôtellerie en Afrique subsaharienne est l’un des plus prometteurs dans une région qui bénéficie d’économies en forte croissance et d’une classe moyenne émergente. Il est cependant l’un des moins bien desservis, avec des marchés à fort potentiel encore largement inexploités.

Pionnière en Afrique subsaharienne, la plateforme Kasada Capital Management entend créer le lien entre les acteurs locaux du marché de l’hôtellerie et les investisseurs internationaux. L’équipe est codirigée par Olivier Granet (CEO & Managing Partner), précédemment Directeur général d’AccorHotels Afrique et Moyen Orient, et David Damiba (CIO & Managing Partner), ancien Associé chez Helios Investment Partners. Olivier Granet possède plus de 20 ans d’expérience dans le secteur hôtelier chez Accor, où il a dernièrement supervisé un portefeuille de plus de 200 hôtels comprenant 50 000 chambres à travers 30 pays. De son côté, David Damiba cumule 25 années d’expérience dans le secteur financier, aussi bien sur les marchés matures que les marchés Africains, notamment chez Helios où il était spécialisé dans les portefeuilles d’investissements en crédits structurés à fort potentiel d’appréciation. Olivier Granet et David Damiba seront à la tête d’une équipe unique rassemblant des expertises aussi bien dans le secteur hôtelier que dans le private equity et le financement de projet avec une excellente connaissance des marchés africains.

Afin de devenir le premier fonds durable dédié à l’hôtellerie en Afrique subsaharienne, Kasada s’engage pour que son impact social positif soit visible à chaque étape de ses investissements. Sa stratégie de co-investissement avec des partenaires locaux soutiendra la création d’emplois et encouragera l’entrepreneuriat local. Ainsi, l’ensemble des acteurs du secteur hôtelier, aussi bien les investisseurs que les constructeurs ou les équipementiers, bénéficieront de l’engagement de Kasada.

À l’occasion de cette première levée, Olivier Granet a déclaré : « Les conditions sont actuellement réunies pour investir de manière innovante dans le secteur hôtelier en Afrique. Dans le reste du monde, des plateformes semblables à Kasada sont déjà établies et rentables, mais elles n’existent pas encore avec la taille critique et la structure intégrée nécessaires en Afrique subsaharienne. Le moment est donc venu de mettre en œuvre des stratégies audacieuses. Avec le soutien d’Accor et de Katara, nous bénéficions d’un avantage compétitif unique grâce à un solide portefeuille de marques et un accès aux institutions de financement locales et internationales. Nous sommes ainsi mieux équipés pour répondre aux besoins de la région, offrir à nos clients des produits attractifs et atteindre prochainement une position de leader sur le marché. Notre équipe, composée aussi bien d’experts du financement de projets que de la gestion hôtelière, tous dotés d’une solide connaissance du terrain, a tous les atouts nécessaires pour réussir. »

Avec 35° Nord

Trop bouche

Salle pleine à Paris pour Le Magnific, le Wé pas vain qui a trop bouche. Un gars de l’ouest façon levée des Krous.

Avec lui, plié mdr – connaisseur connaît -, nous avons fait le tour de la zone CFA, label de ce festival Made in Mamane Humoriste baptisé Comédie Festival Africain.

En première écoute, et donc au premier degré, on rit toutes les quinze secondes, à l’unisson des centaines d’Ivoiriens présents.

En sortant, comme le sentiment d’avoir assisté à la création en direct d’un tableau sombrissime. Un canardage radical, chaque projectile faisant sauter une couche de vernis.

Après la tempête, le paysage n’est pas celui que peignent les illusionnistes.

http://www.cfafestival.fr/

Et encore cette semaine, le « patron », à La Cigale…

Vieux crayon

L’art premier, le vrai, le premier connu, est africain. Il attendait depuis 73 000 ans que Christopher Henshilwood le découvre au fond d’une grotte, à Blombos à l’est du Cap.

Près de trente ans se sont écoulés depuis la trouvaille, le temps long de la science pour ‘prouver’ le caractère symbolique de l’œuvre.

Un Homo sapiens a bel et bien utilisé une pointe d’ocre pour oser l’abstraction, un croisillon formé par neuf lignes tracées sur une roche siliceuse lissée.

Des travaux publiés dans Nature, auxquels ont notamment participé les labos Pacea et Traces du CNRS – Centre national de la recherche scientifique. (Francesco d’ErricoAlain QueffelecLuca Pollarolo)

http://www.cnrs.fr/fr/decouverte-du-plus-ancien-dessin-au-crayon

Une année record pour les envois de fonds

Hundred euro banknotes. ISMO PEKKARINEN / LEHTIKUVA *** FINLAND OUT. NO THIRD PARTY SALES. *** Reporters / Lehtikuva Oy

Selon la dernière édition de la note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont atteint un niveau sans précédent en 2018.

La Banque mondiale estime que les envois de fonds officiellement enregistrés vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont atteint 529 milliards de dollars en 2018, soit une progression de 9,6 % par rapport au précédent record de 2017, à 483 milliards de dollars. Si l’on comptabilise également les envois à destination des pays à revenu élevé, les transferts dans le monde se sont élevés à 689 milliards de dollars en 2018, contre 683 milliards l’année précédente.

Au niveau régional, cette hausse va de pratiquement 7 % en Asie de l’Est et dans le Pacifique à 12 % en Asie du Sud. Le redressement de l’économie et du marché de l’emploi aux États-Unis et le rebond des flux en provenance de certains pays du Conseil de coopération du Golfe et de la Fédération de Russie sous-tendent cette évolution globale. Exclusion faite de la Chine, les envois à destination des pays à revenu faible et intermédiaire en 2018, à 462 milliards de dollars, ont été nettement supérieurs aux investissements directs étrangers (344 milliards).

En tête des pays bénéficiaires, l’Inde, avec 79 milliards de dollars, suivie par la Chine (67 milliards), le Mexique (36 milliards), les Philippines (34 milliards) et l’Égypte (29 milliards).

En 2019, les envois à destination des pays à revenu faible et intermédiaire devraient s’établir à 550 milliards de dollars et devenir ainsi leur première source de financement extérieur.

Selon la base de données de la Banque mondiale sur les coûts des transferts dans le monde, le tarif moyen pour l’envoi de 200 dollars reste élevé, autour de 7 % au premier trimestre de 2019, loin de la cible de 3 % à l’horizon 2030 fixée dans les Objectifs de développement durable (ODD 10.7). En outre, dans de nombreux couloirs de transfert en Afrique et dans les petits États insulaires du Pacifique, il dépasse la barre des 10 %.

Les banques constituent le mode de transfert le plus coûteux, avec des frais moyens de 11 % au premier trimestre 2019. Les établissements postaux arrivent en deuxième position, qui prélèvent des commissions supérieures à 7 %. En cas de partenariat exclusif entre les bureaux de poste nationaux et un opérateur spécifique, une majoration vient en général alourdir ces frais, de 1,5 % en moyenne mais pouvant aller, dans certains pays, jusqu’à 4 % (données du dernier trimestre de 2018).

Interrogé sur les solutions permettant de faire baisser ces coûts, Dilip Ratha, auteur principal de la note et chef du programme KNOMAD fait observer que « les envois de fonds sont en passe de devenir la première source de financement extérieur des pays en développement. Or, des transferts monétaires coûteux réduisent les avantages de la migration. Pour accroître la concurrence et rendre les commissions plus supportables, il faut renégocier les partenariats exclusifs et ouvrir le marché à de nouveaux acteurs, via les établissements postaux nationaux, les banques et les entreprises de télécommunications. »

La note d’information souligne que les mesures d’atténuation des risques prises par les banques, qui ont entraîné notamment la clôture des comptes bancaires de certains intermédiaires, renchérissent le coût des transferts.

Elle rend également compte des progrès réalisés pour atteindre la cible des ODD visant à réduire les frais de recrutement payés par les travailleurs migrants, qui ont tendance à être importants, surtout pour les personnes peu qualifiées.

« Des millions de travailleurs migrants peu qualifiés sont victimes de pratiques de recrutement abusives, dont des frais exorbitants. Nous devons redoubler d’efforts pour créer des emplois dans les pays en développement, mais aussi pour surveiller et faire baisser les frais de recrutement acquittés par ces travailleurs »,explique Michal Rutkowski, directeur principal du pôle mondial d’expertise en Protection sociale et emploi de la Banque mondiale. La Banque mondiale et l’Organisation internationale du travail se sont associées pour mettre au point des indicateurs sur la question, afin de faciliter la migration de façon ordonnée, sans danger, régulière et responsable.

Tendances régionales

Les envois de fonds vers la région de l’Asie de l’Est et Pacifique ont progressé de pratiquement 7 %, pour atteindre 143 milliards de dollars en 2018, un rythme supérieur aux 5 % de 2017. Les transferts vers les Philippines ont continué de progresser, atteignant 34 milliards de dollars, mais à un rythme moins soutenu sous l’effet d’un repli des transferts privés en provenance des pays du Golfe. Les flux vers l’Indonésie ont gagné 25 % en 2018, après une année 2017 de stagnation.

Les envois de fonds vers la région Europe et Asie centrale, qui avaient bondi de 22 % en 2017, ont atteint 59 milliards de dollars en 2018, soit une hausse de 11 %. La bonne tenue de l’activité économique en Pologne, en Russie, en Espagne et aux États-Unis, grands pays d’origine des transferts pour la région, sous-tend cette dynamique. Les pays moins dépendants de ces transferts, comme l’Ouzbékistan, la République kirghize et le Tadjikistan, ont profité du rebond de l’économie russe. Premier pays bénéficiaire de la région, l’Ukraine a capté plus de 14 milliards de dollars de fonds en 2018, soit un bond de 19 % environ par rapport à 2017. Mais une révision de la méthode d’estimation des flux ainsi que la hausse de la demande de travailleurs migrants chez ses voisins expliquent aussi cette évolution.

Les envois de fonds vers la région Amérique latine et Caraïbes ont augmenté de 10 % en 2018, atteignant 88 milliards de dollars, stimulés par la vigueur de l’économie américaine. Avec environ 36 milliards de dollars reçus en 2018, soit une hausse de 11 % par rapport à 2017, le Mexique reste le principal bénéficiaire de ces transferts dans la région. Grâce à leurs migrants installés en Espagne, la Colombie et l’Équateur ont affiché une hausse de respectivement 16 et 8 %. Trois autres pays ont connu une progression supérieure à 10 % — le Guatemala (13 %), la République dominicaine et le Honduras (10 % chacun) — liée au regain des envois de fonds en provenance des États-Unis.

Les transferts d’argent vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont grimpé de 9 % en 2018, à 62 milliards de dollars — une évolution à imputer essentiellement à la progression rapide des transferts vers l’Égypte, d’environ 17 %. Cette dynamique positive devrait perdurer au-delà de 2018, mais à un rythme moins soutenu, autour de 3 % en 2019, freiné par l’essoufflement de l’activité dans la zone euro.

Les envois de fonds vers l’Asie du Sud ont bondi de 12 % en 2018, à 131 milliards de dollars, en nette hausse par rapport aux 6 % enregistrés en 2017. Ce redémarrage s’explique par l’amélioration de la conjoncture aux États-Unis et un redressement des cours du pétrole qui a eu un effet positif sur les envois de fonds dans certains pays du Golfe. En Inde, les transferts ont augmenté de plus de 14 %, les inondations au Kerala étant probablement à l’origine de cette hausse, les migrants ayant voulu soutenir financièrement leurs familles restées au pays. Au Pakistan, la hausse a été plus modérée (7 %), pénalisée par un recul des envois depuis l’Arabie saoudite, premier pays d’origine de ces transferts. Au Bangladesh, les envois de fonds ont brusquement rebondi en 2018, à 15 %.

Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont grimpé de pratiquement 10 % en 2018, à 46 milliards de dollars, à la faveur des bonnes performances dans les pays à revenu élevé. En part du produit intérieur brut, les Comores se taillent la part du lion, devant la Gambie, le Lesotho, Cabo Verde, le Libéria, le Zimbabwe, le Sénégal, le Togo, le Ghana et le Nigéria.

AIC2019

Les Sloanies attaquent avec « Made in Africa », sonnerie de rappel de la grande conférence africaine annuelle de la côte est-américaine.

Organisé par l’Africa Business Club de MIT Sloan School of Management, ce 9ième rendez-vous orienté Innovation 360° accueille parmi les intervenants clefs Claude Grunitzky et Thione NIANG.

Pépinière de futurs leaders globaux, la grande école de commerce du Massachusetts élabore en quelques heures un alliage exceptionnellement dense d’intelligences visionnaires.

Une production orchestrée par Youssef Aroub, avec Merit Webster, Ali ElSeddik, Tolu S., Dante Montgomery, Fatima Z Diallo, Joshua Reed-Diawuoh, Ogbogu Ukuku, Camille Jackman, Mary N. Kiarie, Jonas Brunschwig.

Et puisque le monde va si vite, le Solveathon était là. https://www.mitafrica.com/

Clash

Le temps de la castagne est venu. Brutalité des échanges. Casse des vérités. Guerre des récits. Autodafé de la parole publique, à force de bobards. Khartoum, Alger, Paris, etc.

Lire L’ère du clash, de Christian Salmon (Fayard), chercheur au CNRS et fondateur du Parlement international des écrivains.

En sautoir, Clash, une tresse cloutée or aussi méchante que belle, que lance la maison parigo-sud-africaine Cartier.

Le bijou se fait arme de self-défense, quand le vent se lève. https://www.fayard.fr/documents-temoignages/lere-du-clash-9782213677545

Kwibuka25

Là-haut sur l’Ikibira, 2493 m, ‘si près du ciel’, le lycée Notre-Dame-du-Nil, un roman terrifiant de Scholastique Mukasonga (Gallimard).

Résonance si particulière de cette saison des pluies des années 70, qui parfois laisse apercevoir, « tout en bas, le grand lac comme une flaque de lumière bleutée ».

Un récit lu comme est bu le poison, précipité de haine et de lâcheté.

A la source d’un fleuve africain matriciel. Et tout bientôt un film réalisé par Atiq Rahimi, avec Amanda Mugabekazi, Albina Sydney KIRENGA, Malaika Uwamahoro, Clariella Bizimana, Belinda Rubango et Pascal Greggory.

Kenneth Ize

Stylé pour les beaux jours ? Songez à l’aso oke, le tissé main Yoruba magnifié par Kenneth Ize.

Le créateur nigérian est un des huit finalistes – sur 1700 candidats – du prix LVMH qui sera annoncé en juin. Trajectoire de fusée pour celui qui étudiait il y a 4 ans à University of Applied Arts de Vienne, et recevait les conseils d’Hussein Chalayan.

Le voici à Lagos pour faire vivre sa marque avec des pièces du vestiaire masculin que les filles endossent joliment. A mille lieues de la sapologie ritalo-brazzavilleoise, le jeune homme et son associé Axel Berner-Eyde inventent un costume alluré par une étoffe millénaire.

La notoriété de cette sélection classieuse, aux bons soins de Delphine Arnault, vient s’ajouter à la promo propulsée par l’Austrian Fashion Association (Camille Boyer) et par la Vienna Business Agency (Sabine Ohler).


http://www.kennethize.net/

Rapports de la Banque africaine de développement sur les perspectives économiques

Banque africaine de développement
Banque africaine de développement

La Banque africaine de développement a procédé, mercredi 3 avril 2019 à Yaoundé, au Cameroun, au lancement de l’édition 2019 des rapports sur les perspectives économiques régionales en Afrique centrale (PER) d’une part et sur l’ensemble de l’Afrique (PEA) d’autre part.

L’événement était placé sous la présidence du ministre camerounais chargé du Plan et gouverneur de la Banque, Paul Tasong, entouré de hauts responsables gouvernementaux, d’organisations régionales, de partenaires au développement, de la société civile et du secteur privé.

Paul Tasong a salué l’initiative de la Banque, dont les rapports mettent en évidence les défis économiques et sociaux à relever en Afrique centrale, tout en présentant des recommandations précises pour améliorer les performances de la région.

Le directeur général de la Banque pour l’Afrique centrale, Ousmane Doré, « qui dressent les performances et les perspectives économiques aussi bien de la région que du continent ». Il ajoutera : «Les commentaires reçus des participants vont enrichir les débats sur l’intégration, un des piliers des High5».

Le Responsable-pays, Solomane Koné, a quant à lui, souhaité la bienvenue au Cameroun, soulignant la pertinence des rapports, qui « informeront davantage les autorités du pays sur nos opérations à la Banque ».

La thématique véhiculée par ces deux rapports complémentaires, porte sur : « L’intégration régionale ». Le Rapport sur les perspectives économiques régionales, porte plus spécifiquement sur le rôle de l’intégration dans la réduction des facteurs fragilité, à travers la transformation structurelle des économies de l’Afrique centrale.

Les rapports examinent les évolutions macroéconomiques récentes en Afrique et dans la région d’Afrique centrale, et en dégage les perspectives à court terme pour les années 2019 et 2020. Ils exposent l’état d’avancement de l’intégration régionale et la situation de fragilité dans cette région, couvrant sept (7) pays – Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo et Tchad.

Dans son exposé sur les perspectives économiques en Afrique, Ferdinand Bakoup, directeur p.i du département économies-pays à la Banque, a souligné qu’une «intégration régionale effective en Afrique permettrait de stimuler l’essor des marchés nationaux au niveau continental, d’accroitre les flux commerciaux et d’investissements, d’atténuer les déficiences institutionnelles et infrastructurelles et d’impulser une transformation structurelle».

Le rapport sur les perspectives régionales, quant à  lui, indique, qu’en 2018, la région Afrique centrale a connu une accélération de la croissance comparativement à 2017, avec un taux moyen de 2,2% contre 1,1% en 2017. La croissance économique de la région a été principalement soutenue par le rebond observé des prix des matières premières, principalement le pétrole.

Dans son exposé, Hervé Lohoues, économiste régional en chef pour l’Afrique centrale, fait observer que les perspectives de croissance indiquent des hausses attendues du PIB réel de 3,6% et 3,5%, en 2019 et 2020 respectivement. «Pour la réalisation de ces projections, la région dispose d’opportunités dont elle pourrait profiter, notamment la croissance de l’économie mondiale, la hausse des prix du pétrole, les réformes macroéconomiques engagées dans les pays de la région et ses richesses naturelles,» explique-t-il. Et d’ajouter que : «En revanche, la région devra aussi relever certains défis, entre autres, la situation sécuritaire, le besoin de diversification des économies, l’amélioration du climat des affaires et de la gouvernance, ainsi que le développement du capital humain ».

La fragilité de l’Afrique centrale est caractérisée par un contexte sécuritaire volatile et une instabilité politique, résultant de l’éclatement de plusieurs conflits multiformes, notamment pour le contrôle des richesses naturelles. Ces conflits ont été exacerbés par la faible capacité des Etats à faire face aux problèmes d’insécurité et de reconstruction, le niveau élevé de pauvreté des populations et le déficit de gouvernance.

Dans la perspective souhaitée de transformation structurelle soutenue par l’intégration régionale, l’Afrique centrale pourrait s’appuyer, selon les rapports, sur les piliers suivants : réduire la fragilité et renforcer la résilience ; accélérer la diversification économique des États membres pour réduire la fragilité induite par les chocs exogènes ; développer le système financier pour promouvoir la finance inclusive et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes. Il s’agit également de renforcer l’état de droit, la connectivité des infrastructures d’énergie, de transport et de TIC. Autre point important, la mutualisation des forces entre États dans la formation du capital humain et la valorisation de leurs avantages comparatifs mais aussi l’accélération des conditions de mise en œuvre de la future zone de libre-échange continentale (ZLEC).

Un panel de discussions a permis aux responsables de la Banque, responsables ministériels et représentants d’organisations sous-régionales de partager leurs expériences, d’enrichir les débats sur les deux rapports et de répondre aux questions de la presse.

Banque africaine de développement
Banque africaine de développement

Alger libre

Alger By Night, dans la nuit la révolution célèbre la fin du clan. Alger la nuit est un cœur jeune, mais la révolution n’a pas d’âge.

Le cadre est tombé du mur. Cent cinquante ans après la grande famine causée par la politique agricole coloniale et les sauterelles, le peuple affamé de liberté chasse d’autres crickets prédateurs.

Visible au fil de la saison algérienne de Roubaix jusqu’au 2 juin, l’œuvre spectrale de Guillaumet ‘La Famine en Algérie’, soigneusement restaurée, retournera ensuite à la maison pour rejoindre les collections du Musée national des beaux-arts d’Alger.

Alger By Night, c’est aussi ce magnifique film de Yanis Koussim, échappée nocturne à plusieurs visages mais peut-être un seul en vérité, celui de ceux qui veulent aimer vivre.

https://youtu.be/yFYiwe-6Kf0

http://www.gourcuff-gradenigo.com/guillaumet.html

2018, une année au service des femmes et des enfants d’Afrique

Madame Dominique Ouattara, première dame de Côte d'Ivoire
Madame Dominique Ouattara, première dame de Côte d'Ivoire

L’année 2018 a vu un grand nombre de projets portés par la Fondation Children of Africa se concrétiser, en faveur des enfants et de leurs mères. L’autonomisation des femmes a également été l’objet de toutes les attentions. 2019 doit voir ces efforts se poursuivre et même s’amplifier.

Le 30 janvier de cette année, comme il est désormais de tradition, j’ai reçu à l’occasion des vœux de début d’année, une délégation de femmes engagées pour notre pays et sa population. Ambassadrices ; Ministres ; Elues ; Membres d’institutions et d’organisations internationales et de partis politiques ; actrices de la société civile de Côte d’Ivoire ; toutes étaient présentes pour réaffirmer avec force leur engagement « total » et leur « indéfectible attachement » à nos actions en faveur de la protection et de la promotion des droits des femmes et des enfants.

Comment la Fondation Children of Africa a œuvré pour les enfants

L’année 2018 a, en effet, été celle de tous les espoirs. Des espoirs en partie portés par la Fondation Children of Africa, dont les activités ont été formellement lancées il y a plus de vingt ans et qui a mené à bien, un grand nombre de projets depuis sa création. Je citerais en exemple, l’ouverture récente au public, le 16 mars 2018, de l’Hôpital Mère-Enfant (HME) de Bingerville. Cet établissement de soin de santé qui représente la réalisation la plus importante de la Fondation depuis sa création, compte déjà plus de nombreuses consultations journalières.

L’hôpital est d’une capacité de 130 lits et places et vise à réduire la morbidité et la mortalité maternelles, néonatales, infantiles et juvéniles. Il est doté d’équipements modernes et d’un personnel compétent pour la prise en charge des patients. L’HME s’appuie sur deux stratégies essentielles : augmenter l’offre de soins en direction du couple mère-enfant – l’une de mes grandes priorités – et garantir la qualité des services et des soins aux mamans et à leurs enfants.

L’année dernière a également vu l’ouverture en juin d’un nouveau Centre d’accueil pour enfants en difficulté, financé par la Fondation Children of Africa. Situé à Soubré, dans une région fortement productrice de cacao, le centre recueille provisoirement les enfants victimes de traite et d’exploitation, avant qu’ils ne soient rendus à leur famille. Je suis particulièrement fière de pouvoir annoncer qu’une cinquantaine d’entre eux ont d’ores et déjà été arrachés aux mains des trafiquants et reçoivent désormais l’amour, l’éducation et les soins dont ils ont besoin pour grandir et s’épanouir. D’un montant d’un milliard de francs CFA, le centre de Soubré sera suivi de deux autres, qui permettront d’enseigner un nouveau mode de vie aux communautés productrices de cacao, dans le respect des droits des enfants et de la loi du travail.

Je voudrais à ce titre remercier ici l’ensemble des donateurs de la Fondation, sans qui Children of Africa ne pourrait mener ses missions à bien. C’est grâce à leur générosité, et à l’engagement de tout son personnel et de nos bénévoles, que nous bâtissons un avenir meilleur pour notre jeunesse. Je pense ainsi à la Case des Enfants qui, depuis sa création, a accueilli plus d’un millier d’enfants vivant dans la rue, qui sont pleinement pris en charge ; à nos Bibliobus, qui sillonnent la Côte d’Ivoire pour initier les enfants au plaisir de la lecture ; aux caravanes ophtalmologiques et aux campagnes de vaccination ; et, bien entendu, à nos projets à venir, dont le futur groupe scolaire d’Abobo, qui accueillera près de 700 enfants, de la maternelle au primaire.

Poursuivons nos efforts en 2019

L’année écoulée a également été l’occasion de favoriser l’autonomisation des femmes, un sujet qui, avec mon époux, le président Alassane Ouattara, nous tient particulièrement à cœur. C’est dans cette optique que nous avons mis en place le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), un dispositif de micro-crédit doté d’un capital de 10 milliards de francs CFA, qui a bénéficié depuis sa création à quelque 165 000 femmes. Le succès de cette initiative n’a été possible que grâce à l’engagement de nos sœurs, qui ont toutes mis un point d’honneur à bien gérer leurs projets personnels et à rembourser leurs crédits. Grâce au FAFCI, elles arrivent ainsi à prendre soin de leur famille et à gagner en autonomie.

Si 2018 a vu de nombreux projets se concrétiser, nous ne devons pas relâcher nos efforts en 2019. Fidèle à sa mission, la Fondation Children of Africa continuera d’investir en faveur de la protection et de l’émancipation des femmes et des enfants. Je sais également que les autorités ivoiriennes poursuivront leurs efforts pour assurer la stabilité et la prospérité de notre pays et, à l’horizon 2020, lui faire atteindre l’émergence. Enfin, je suis fermement convaincue que, cette année encore, les femmes de Côte d’Ivoire sauront relever brillamment les défis qui se présenteront à elles, quel que soit le niveau de leurs responsabilités.

Madame Dominique Ouattara, première dame de Côte d'Ivoire
Madame Dominique Ouattara, première dame de Côte d’Ivoire

Orsay noir

Le Musée d’Orsay accueille ‘Le modèle noir de Géricault à Matisse’ jusqu’en juillet, après New York et avant Pointe-à-Pitre.

Trois temps – l’abolition de l’esclavage (1794-1848), la Nouvelle peinture (Manet, Bazille, Degas, Cézanne) et les premières avant-gardes du XXe siècle – pour illustrer somptueusement le mot de Bona Mangangu : « L’art dans sa puissance de transcendance lutte contre les forces qui s’agitent dans les sombres nuits de la conscience. Il résiste contre la mort, bien au-delà de la vie », au fil de son échappée poétique autour de Joseph, le Noir du Radeau de la Méduse bientôt dévoré par le banc d’Arguin.

Une exposition historique assortie d’un programme culturel qui s’annonce passionnant.

De la danse avec Salia Sanou et Germaine Acogny, des textes avec Abd Al Malik (sur l’épéiste de Puvis, ci-dessous) et Marie Ndiaye, une Nuit de Tout-Monde avec sylvie glissant, Christiane Taubira, Marie Josée Mondzain, jacques coursil, une table ronde autour de Pap Ndiaye avec Alice Diop et Audrey Celestine, une installation de Glenn Ligon…

https://www.musee-orsay.fr/fr/evenements/expositions/aux-musees/presentation-detaillee/article/le-modele-noir-47692.html?tx_ttnews%5BbackPid%5D=254&cHash=b8029aa197

La monnaie mobile en Côte d’Ivoire: un secteur freiné par l’État

Un exemple d'application de Mobile Banking

En application de l’annexe fiscale à la loi n°2018-984 du 28 décembre 2018 portant budget de l’Etat pour l’année 2019, le gouvernement ivoirien a décidé d’augmenter de 7,2 % la taxation des transactions monétaires via la téléphonie mobile. Cette hausse comprend: la taxe des télécommunications (5% du chiffre d’affaires hors taxe), la taxe sur le développement des NTIC (2%) et la taxe sur le soutien à la création artistique (0,2%). Même si les entreprises de monnaie mobile subissent déjà des taxes spécifiques aux sociétés de téléphonie mobile, la Direction Générale des Impôts les justifient par le fait que le transfert d’argent requiert toujours le téléphone mobile, sans oublier que cela contribue à renflouer les caisses de l’Etat censé en faire un bon usage. Qu’en est-il réellement ?

Une décision inéquitable et injustifiée

D’abord, cette décision viole l’équité fiscale. En effet, les entreprises de monnaie mobile font désormais partie du secteur financier conformément à la réglementation de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Alors pourquoi leur appliquer les impôts et taxes du secteur des télécommunications et non ceux du secteur financier ? Par ailleurs, les opérations de monnaie mobile sont faites par deux catégories d’entreprises. Il y a d’un côté des entreprises liées aux sociétés de téléphonie mobile et de l’autre côté celles qui en sont indépendantes. En taxant ces dernières comme les premières, sans aucune distinction, le gouvernement crée de l’iniquité fiscale, car leurs transactions ne peuvent pas être assimilées à celles de la téléphonie mobile. Ainsi, le fonctionnement du marché se trouve faussé. Au final, la vraie raison poussant l’Etat à taxer les entreprises de monnaie mobile est que la traçabilité des opérations dans le secteur de Télécom et ses dérivés est en général facile, ce qui est une aubaine pour le gouvernement désireux de financer les déficits résultat de leur incompétence et gabegie.

Une mesure aux effets négatifs importants

Cette hausse des taxes pourrait avoir un effet négatif sur les recettes fiscales. En effet, les activités de monnaie mobile sont en pleine expansion. En 2018 les transactions journalières étaient estimées à 17 milliards de FCFA. Avec ces nouvelles taxes, le gouvernement cherche à obtenir sa part du gâteau d’un secteur en pleine expansion. Mais cette mesure pourrait ne pas atteindre les résultats escomptés car elle risque de décourager les utilisateurs. En effet, la taxation du mobile money réduit l’avantage qu’il a sur les modes classiques de transfert d’argent comme Moneygram ou Western Union. Le service n’étant plus rentable, il s’en suivra une réduction de son usage. In fine, la base d’imposition et l’assiette fiscale s’amenuiseront. Cela aboutira à la baisse des recettes attendues par le gouvernement. Ce n’est pas la multiplication des impôts et taxes qui améliorera les performances fiscales de la Côte d’Ivoire. A titre d’illustration, bien que la Côte d’Ivoire disposait d’environ 63 types d’impôts et taxes  en 2018 elle a toujours du mal à collecter les impôts.

Une décision contraire à la dynamique d’inclusion financière

Ces taxes pourraient entraver l’inclusion financière des populations. Le taux de bancarisation en Côte d’Ivoire est faible. Depuis l’introduction de la monnaie mobile en Côte d’Ivoire en 2008, le taux de bancarisation est passé de 7,1% en 2007 à 19,7%  en 2016. La monnaie mobile semble avoir contribué à la progression de ce taux à travers son rôle d’éducation financière des populations et les solutions d’épargne ou d’assurance, de micro-crédits proposés en partenariat avec des banques ou assurances. Il est considéré aujourd’hui comme le meilleur moyen d’inclusion financière des pauvres, comme ça était le cas dans certains pays comme le Kenya (M-Pesa). Ce service est préféré à cause de sa simplicité et de ses coûts faibles. Ces différentes taxes vont contribuer à accroître le coût et décourager les usagers. La Côte d’Ivoire prend ainsi le risque de décourager l’inclusion financière.

Un véritable frein à l’essor de ce secteur

Aussi, cette mesure engendrera des inconvénients pour les opérateurs et les investisseurs. Le développement rapide de ce service est dû à l’absence d’imposition à ses débuts. L’instauration de nouvelles taxes pourrait rendre le secteur moins rentable, décourager certains opérateurs et freiner son dynamisme. Cela aura un impact négatif sur la formalisation de l’économie. Le transfert d’argent via la téléphonie mobile permet de capter des transactions qui s’effectuaient auparavant dans l’informel. C’est un moyen pour sortir du secteur informel certaines activités économiques, car il assure la traçabilité des opérations. Ainsi, l’historique des transactions pourrait être utilisé par les entreprises de l’informel pour la demande de prêts auprès des banques. Une telle taxe pourrait décourager l’utilisation de ce service et par ricochet entretenir l’informel. Et qui dit informel dit moins de traçabilité et moins de recettes fiscales, exactement le contraire de l’objectif recherché.

Une source de hausse du coût de la vie

Enfin, étant donné que les entreprises intègrent les différentes taxes dans le calcul du prix final de leurs articles ou services, in fine, ce sont les consommateurs qui supporteront cette hausse de la taxe. Par conséquent, elle va contribuer à l’accroissement du coût de la vie et pénaliser la consommation domestique car 95% des transactions de la monnaie mobile consiste en un transfert d’argent entre proches afin de financer des dépenses personnelles.  Selon le classement « Mercer’s 2018 cost of living » Abidjan occupe le 6ème rang des villes les plus chères d’Afrique. Cette mesure semble aller contre l’ambition du gouvernement de lutter contre la cherté de la vie car au final cette mesure contribuera d’une manière ou d’une autre à accroitre le coût de la vie. En définitive, la hausse des taxes sur les opérations de monnaie mobile visant l’accroissement des recettes fiscales de l’Etat pourrait être contre-productive au regard de ses nombreux effets pervers que l’on vient de développer. Pour plus de recettes fiscales, l’Etat devrait paradoxalement alléger la pression fiscale, car cela élargirait la base d’imposition et rendrait l’évasion fiscale moins rentable, surtout dans un secteur en expansion comme celui de la monnaie mobile.
G. KRAMO, analyste économiste.

Article publié en collaboration avec Libre Afrique

Une nouvelle page pour l’Histoire générale de l’Afrique

Le Comité scientifique international responsable de l’Histoire générale de l’Afrique de l’UNESCO, qui s’est réuni à Belo Horizonte (Brésil) du 25 au 28 mars, a finalisé la rédaction des trois prochains volumes de la collection, à paraître en 2020.

            Ces nouveaux volumes (X, XI et XII) viennent enrichir la collection publiée par l’UNESCO entre 1964 et 1999. Ils se font l’écho des évènements survenus dans le continent depuis la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et des apports des diasporas. Au total, 200 auteurs y forgent le concept d’Africanité globale (Global Africa), qui définit les liens qui unissent les Africains du continent aux personnes d’ascendance africaine en Amérique du sud, centrale et du nord, dans les Caraïbes, l’océan Indien, au Moyen-Orient et ailleurs.

            « Ce projet a pour vocation de permettre aux jeunes d’Afrique et de la diaspora de mieux connaître leur histoire afin de pouvoir davantage se projeter dans le futur et prendre leur destin en main », a déclaré Augustin Holl, président du Comité scientifique et professeur de l’Université de Xiamen (Chine).

            En 1964, l’UNESCO a fait œuvre pionnière en lançant L’Histoire générale de l’Afrique, une histoire du continent depuis plus de trois millions d’années, libérée des préjugés raciaux hérités de la colonisation et s’inscrivant dans une perspective africaine.

            Une approche inédite a été adoptée : les travaux des chercheurs africains ont été valorisés, les traditions orales et des données nouvelles – notamment archéologiques – exploitées. De plus, l’Afrique a été envisagée dans son ensemble, ce qui a permis de mettre en relief les relations historiques entre les différentes parties du continent mais aussi d’analyser les liens de l’Afrique avec les autres continents.

            L’Histoire générale de l’Afrique a été traduite en 13 langues, notamment en anglais, en français, en portugais et en arabe, mais aussi dans trois langues africaines (fulfulde, haoussa et kiswahili).

La réunion du Conseil scientifique a été possible grâce au soutien de l’Université fédérale de Minas Gerais et de la Faculté de droit Dom Helder.

Une nouvelle page pour l’Histoire générale de l’Afrique - UNESCO

Acquisition de Unitrans Motor Group par CFAO

CFAO annonce ce jour l’entrée en négociation exclusive avec le groupe Steinhoff pour l’acquisition de 74,9% du capital de Unitrans Motor Holdings (Pty) Ltd sur la base d’un accord préliminaire signé entre les parties. Conformément à l’engagement pris par les parties de contribuer au développement économique local, il est envisagé que Steinhoff cède les 25,1% du capital restant d’Unitrans à un partenaire sud-africain respectant les critères de Broad-Based Black Economic Empowerment.

Unitrans Motor Group exploite l’un des plus importants réseaux de concessions automobiles en Afrique du Sud avec un total de 99 points de ventes, représentant plus de 10 constructeurs. Le groupe, qui exerce également des activités dans le domaine des assurances et de la location de voitures, emploie plus de 6 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros. Avec plus de 550 000 unités vendues en 2018, l’Afrique du Sud est le plus grand marché de voitures neuves en Afrique. Il représente 45% des ventes de véhicules neufs sur le continent.

Richard BIELLE, Président-Directeur Général de CFAO : « Avec ce projet d’implantation sur le plus grand marché de la distribution automobile du continent, CFAO franchit une étape clé dans son développement panafricain et renforce sa présence en Afrique du Sud, où le Groupe exerce déjà des activités de services d’approvisionnement et de logistique pour le secteur automobile local. »

La finalisation de la transaction est soumise à la négociation d’un accord définitif entre les parties et aux approbations réglementaires et des partenaires d’Unitrans Motor Group.

À propos de CFAO
CFAO est un acteur majeur de la distribution spécialisée en Afrique et dans les Collectivités Territoriales Françaises d’Outre-Mer, partenaire privilégié des grandes marques internationales. Le Groupe est le leader dans la distribution automobile et pharmaceutique, et se développe dans les secteurs des biens de consommation, des technologies et de l’énergie. Le Groupe opère directement dans 36 pays d’Afrique et offre un accès à 49 des 54 marchés du continent. Il est également présent dans 7 Collectivités Territoriales Françaises d’Outre-Mer et en Asie. CFAO emploie plus de 15 000 personnes.
Au 31 mars 2018, CFAO a réalisé un chiffre d’affaires total consolidé de 4,2 milliards d’euros.
CFAO est une filiale du groupe Toyota Tsusho (Japon). Le groupe Toyota Tsusho a ouvert un bureau de représentation en Afrique du Sud en 1964 et a créé, en 1999, la filiale Toyota Tsusho Africa. Cette entité a été intégrée au groupe CFAO en 2017. CFAO emploie aujourd’hui 400 personnes en Afrique du Sud et exerce principalement des activités de services d’approvisionnement et de logistique pour le secteur automobile local.
Pour en savoir plus : www.cfaogroup.com

À propos d’Unitrans Motor Group
Fondé dans les années 1920, Unitrans exploite l’un des plus importants réseaux de concessions automobiles en Afrique du Sud, avec plus de 99 points de vente. Unitrans propose à ses clients les véhicules des plus grands constructeurs ainsi que des services associés. Le groupe détient une part importante du marché des marques les plus vendues et de nombreuses marques de luxe. Il exerce également des activités d’assurance et de location de voitures. Unitrans emploie plus de 6 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros.
Pour en savoir plus : www.um.co.za

Deloitte dévoile le 1er Baromètre dédié au secteur privé africain

A l’occasion de l’AFRICA CEO FORUM, qui se déroule du 25 au 26 mars 2019 à Kigali (Rwanda), Deloitte, en partenariat avec Jeune Afrique Media Group, dévoile le 1er baromètre mené auprès de plus de 120 dirigeants d’entreprises africaines sur leur perception des enjeux et des défis auxquels ils sont confrontés.

Cette étude révèle la confiance du secteur privé dans le dynamisme économique du continent, tout en étant conscient des défis qui restent à relever. Autour de six thèmes majeurs : Stratégie, Gouvernance d’entreprise, Financement, Innovation, Responsabilité Sociale des Entreprises et Talents, Deloitte dégage les grandes préoccupations de ces chefs d’entreprises et apporte des réponses pour les aider à changer d’échelle.

Une confiance assumée

70% des CEOs d’entreprises africaines ou opérant en Afrique expriment leur confiance en l’avenir économique du continent. Cette tendance est confirmée par le fait que près de 2/3 des décideurs souhaitent investir davantage sur ce continuent et envisagent pour la plupart d’étendre leurs activités à d’autres pays. Cette vitalité économique est notamment portée par la création du marché unique africain, identifiée par 80% des répondants comme un levier de croissance et une opportunité de développement, ainsi que par les accords liés à la création de la Zone continentale de Libre Échange (ZLE). Dans ce contexte, 10 pays se révèlent particulièrement attractifs : la Côte d’Ivoire, le Rwanda, le Kenya, L’Éthiopie, l’Afrique du Sud, le Ghana, le Maroc, le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie.

Autre marque de confiance : 85% des CEOs africains ont formalisé des plans stratégiques écrits, actualisés et récents. Enfin, ils ne sont que 9% à identifier la concurrence comme un obstacle à la mise en œuvre de leur stratégie, démontrant ainsi la confiance dans les opportunités de croissance et de développement de leurs activités sur le continent.

Pour autant, le baromètre Deloitte met en exergue un environnement où les dangers sont pluriels et peuvent affecter structurellement l’entreprise. Les dirigeants africains identifient le climat des affaires, la sécurisation des ressources humaines et les contraintes financières comme les 3 principaux obstacles à surmonter pour déployer et concrétiser leur plan stratégique avec des résultats tangibles à court terme.

Pour répondre à ces défis majeurs, les dirigeants africains veulent renforcer l’agilité de leur organisation à travers l’expérimentation de solutions concrètes, type proof of concept, avant leur déploiement à plus grande échelle et à travers la mesure concrète de chaque action menée. La diversification, géographique d’une part et des business models d’autre part, constitue également une réponse stratégique à ces défis.

La finance et les risques opérationnels en première ligne

Les risques financiers et opérationnels sont les premiers mentionnés (respectivement 31% et 27%). Le risque réglementaire apparait naturellement comme le premier domaine de préoccupations des directions financières, touchés par le renforcement de la comptabilité et de la réglementation prudentielle. 67% des entreprises ont ainsi mis en place un code de gouvernance permettant d’éviter les conflits d’intérêt et d’imposer des pratiques éthiques. Pour le soutenir, l’étude souligne la nécessité pour elles de se doter de conseils d’administration indépendants et diversifiés. Cette démarche se traduit dans les faits : 61% des entreprises ont d’ores et déjà des conseils d’administration composés d’au moins un ou plusieurs administrateurs indépendants. On note également une volonté croissante de féminiser ces instances avec 51% des entreprises ayant nommé des femmes au cours des douze derniers mois.

Enfin, ce 1er baromètre met également en lumière les difficultés financières auxquelles les entreprises sont confrontées. 16% reconnaissent qu’il s’agit d’un frein à la réalisation de leur stratégie. Malgré de réels progrès, le manque de solutions de financement pour diversifier et exporter leurs biens et services, handicape leur croissance. Les fonds des entreprises restent encore la principale option de financement à hauteur de 53% suivi des prêts bancaires à 24%. Par ailleurs, 43% des CEOs voient dans le partenariat avec une entreprise étrangère ou un fonds d’investissement une source crédible de financement, créatrice de valeur.

Le triple défi du continent africain : technologique, humain et sociétal

Dans un monde où les inégalités ne cessent de croitre, où les problématiques humaines et climatiques inhérentes au continent africain sont autant de défis à relever, les politiques RSE des entreprises prennent tout leur sens. Elles représentent un défi crucial pour l’Afrique, qui abritera 1/4 de la population mondiale en 2050. Conscients de ces enjeux, plus de 85% des décideurs africains ont déjà mis en place une telle démarche ou sont en train de le faire. 22% des dirigeants considèrent que la politique RSE doit contribuer au développement des communautés locales. Par ailleurs, une telle démarche va contribuer à attirer et à retenir les talents, en positionnant favorablement l’entreprise face à ses concurrents qui ne s’engagent pas sur ces mêmes principes, visions et valeurs.

Et il s’agit là d’un sujet crucial, reconnu comme tel par 17% des dirigeants. Ainsi, pour accompagner la croissance, garantir un équilibre social et s’adapter à un écosystème transformé, le Capital Humain représente un enjeu majeur notamment en ce qui concerne le middle-management. 63% considèrent la gestion des emplois et des compétences comme un rôle et une responsabilité clés pour leur département RH. Poussée par la volonté d’acquérir et de fidéliser les talents, la formation reste au centre de ce défi. De multiples initiatives existent en ce sens et peuvent être déterminantes pour le développement et la fidélisation des talents :  relations avec le système éducatif, développement de programmes de leadership interne et de formation, implication des collectivités locales… 85% des PDG africains se déclarent d’ailleurs satisfaits de leur capacité à attirer des cadres supérieurs de qualité. Pour recruter les bonnes compétences, ils doivent cependant développer une approche spécifique pour chaque catégorie de talents, qu’ils soient locaux et de plus en plus souvent, internationaux.

Enfin, la révolution technologique, qui bouleverse le paysage économique des entreprises africaines apparait comme un élément central de leur stratégie pour l’année à venir et un levier de croissance considérable. Cette opportunité leur permettra de tirer parti d’informations de qualité, afin d’accroître leur efficacité et de transformer avec succès leurs processus internes ou leur modèle organisationnel. Ainsi, la rapidité et l’agilité sont devenues des conditions préalables pour les entreprises, afin de s’adapter à l’écosystème externe et de rester compétitives. Toutefois, si 60% des entreprises reconnaissent l’impact de cette révolution, le continent souffre d’une grande disparité dans l’intégration de ces nouvelles technologies. Ainsi, la moitié des entreprises interrogées a certes intégré des applications mobiles dans ses activités quotidiennes mais moins de 10% d’entre elles travaillent à des solutions liées à l’IA, à la blockchain ou à la robotique.

« Les dirigeants africains qui prennent des mesures fermes en faveur de leur transformation numérique évitent les écueils d’une infrastructure ou d’une logistique inadaptée à ce nouveau monde, tout en obtenant un accès rapide et direct aux clients. Il est nécessaire pour eux d’accroître encore les investissements dans ce domaine. Il y a également un besoin prégnant d’encourager la coopération pour soutenir cette adaptation à l’ère numérique et d’accompagner les décideurs dans l’exploitation des technologies de pointe », conclut Brice Chasles Managing Partner – Deloitte Afrique.

* Méthodologie ;

Une enquête en ligne de 50 questions a été réalisée et envoyée à une sélection de CEOs, soigneusement identifiés en fonction de leur pays d’origine, du secteur de l’entreprise qu’ils dirigent, de son chiffre d’affaires, de sa taille et de ses spécificités. Plus de 120 PDG ont répondu, avec une répartition géographique équilibrée :23% d’Afrique du Nord, 28% d’Afrique de l’Ouest, 15% d’Afrique centrale, 175% d’Afrique orientale et 16% d’Afrique australe. La majorité des CEOs dirigent des sociétés qui opèrent dans plus de 5 pays. En termes de chiffre d’affaires, 1/3 de ces entreprises réalise un chiffre d’affaires compris entre 10 et 50 millions d’euros et plus de 40% d’entre elles ont un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros. Les données reçues ont ensuite été traitées et analysées en profondeur, afin d’identifier les principales tendances des PDG africains et de les mettre en perspective avec le contexte économique, politique et social actuel. Afin d’illustrer les résultats, de nombreux graphiques ont été réalisés. Parallèlement, des entrevues individuelles ont été menées avec des Associé(e)s de Deloitte, experts de chacun des six thèmes, afin d’approfondir l’analyse et de comparer les constatations et les leçons tirées par l’équipe.

Téléchargez le baromètre du secteur privé en Afrique de Deloitte

Deloitte

La Banque africaine de développement et le Groupe Attijariwafa bank s’associent pour soutenir les femmes entrepreneures en Afrique

Le téléphone mobile est un levier de développement de entrepreneuriat - Photos Thierry BARBAUT - Côte d'ivoire 2017
Le téléphone mobile est un levier de développement de entrepreneuriat - Photos Thierry BARBAUT - Côte d'ivoire 2017

La Banque africaine de développement, le Groupe Attijariwafa bank et plusieurs associations patronales féminines ont signé, le 14 mars 2019, une convention de partenariat portant sur l’accompagnement des femmes entrepreneures africaines, à l’occasion de la 6e édition du Forum international Afrique Développement à Casablanca, au Maroc.

Convaincus que les femmes jouent un rôle essentiel dans l’avenir de l’Afrique, la Banque africaine de développement et le Groupe Attijariwafa bank renforcent, avec cette convention, leur volonté partagée de contribuer à promouvoir l’entrepreneuriat féminin sur le continent.

Intitulé « Stand Up For African Women Entrepreneurs » (SUFAWE), ce partenariat a été paraphé par Mohamed El Kettani, président-directeur général du Groupe Attijariwafa bank, Leïla Farah Mokaddem, responsable pays de la Banque africaine de développement au Maroc, Touré Diabaté Massogbè, vice-présidente de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Mariama Fall, présidente du groupement d’intérêt économique « Les femmes de la Fayda » au Sénégal, Yomna El Sheridy, présidente de BWE21 en Égypte, et par Aïcha Laasri Amrani, présidente de l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc (AFEM).

Au regard du rôle important que jouent les très petites entreprises gérées par des femmes dans le tissu économique africain, les partenaires se sont engagés à mettre en œuvre un dispositif d’accompagnement des femmes entrepreneures dans chacun des pays où le Groupe Attijariwafa bank est présent, en synergie avec les actions que la Banque africaine de développement déploie via son initiative AFAWA, destinée à faciliter l’accès des femmes au financement en Afrique.

Le Groupe Attijariwafa bank s’engage à offrir aux femmes entrepreneures affiliées aux associations partenaires, ainsi qu’à ses clientes actuelles ou futures, des solutions de financement à des conditions avantageuses qui répondent à leurs besoins. Mais aussi à les faire bénéficier des meilleures conditions de conseil et de prise en charge.

« Les femmes entrepreneures jouent d’ores et déjà un rôle primordial dans l’émergence du continent. Elles s’emploient en permanence à transmettre des valeurs, à veiller à l’inclusion sociale, à créer des emplois et à innover. Les success stories de femmes entrepreneures sont des réussites économiques et sociales exemplaires », a déclaré Mohamed El Kettani.

« Nous redoublerons d’efforts pour que les femmes entrepreneures soient un véritable vecteur de développement du continent. Elles sont notre richesse. La convention signée aujourd’hui nous permettra assurément d’atteindre plus vite cette priorité pour l’Afrique », a, pour sa part, affirmé Leïla Farah Mokaddem.

« Au nom des femmes chefs d’entreprises, je voudrais remercier le président d’Attijariwafa bank pour son initiative et je prends l’engagement, devant vous, que nous mériterons sa confiance car les termes de ce protocole permettront d’assurer l’autonomisation des femmes entrepreneures en Afrique et de donner le goût de l’entreprise à la jeune génération », a déclaré solennellement Touré Diabaté Massogbè.

À propos de l’initiative AFAWA

AFAWA est une initiative portée par la Banque africaine de développement afin de combler le déficit de financement des femmes et libérer leur potentiel de développement. Elle a également pour objectifs de faciliter l’accès au financement pour les femmes et de favoriser des environnements politiques, juridiques et réglementaires susceptibles de soutenir leurs initiatives en matière d’entreprenariat.

À propos du Groupe de la Banque africaine de développement

Le Groupe de la Banque africaine de développement est la première institution de financement du développement en Afrique. Elle comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement, le Fonds africain de développement et le Fonds spécial du Nigeria. Présente sur le terrain dans 31 pays d’Afrique et dotée d’un bureau extérieur au Japon, la Banque contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux.

10 ans d’obligations vertes

Fin 2007, le service de la Trésorerie de la Banque mondiale reçoit un appel téléphonique inattendu : un groupe de fonds de pension suédois souhaitait investir dans des projets respectueux du climat et ne savait pas comment repérer de telles initiatives. En revanche, ces investisseurs savaient vers qui se tourner et ils ont fait appel à la Banque mondiale pour les aider. Moins d’un an plus tard, la Banque émettait la toute première obligation verte et, ce faisant, créait une nouvelle façon de mettre les investisseurs en contact avec des projets de lutte contre le changement climatique.

Les obligations sont une entente en vertu de laquelle les émetteurs empruntent des fonds auprès d’investisseurs et doivent rembourser ces derniers à un taux et dans un délai convenus. Les États, les entreprises et bien d’autres acteurs émettent des obligations pour emprunter de l’argent et financer des projets. Émettre un emprunt obligataire n’avait rien de nouveau pour la Banque mondiale : elle en émet depuis 1947 afin de lever des fonds sur les marchés de capitaux et financer ainsi ses projets de développement. Toutefois, l’idée d’émettre une obligation dédiée à un type de projet particulier n’avait jamais été expérimentée auparavant. La première obligation verte a ainsi marqué l’histoire de la finance en modifiant fondamentalement les modes de collaboration entre investisseurs, spécialistes du développement, responsables politiques et scientifiques.

Un avertissement sans appel

En 2007, le GIEC (le « Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat » créé par les Nations Unies pour produire des données scientifiques sur le changement climatique et ses répercussions politiques et économiques) publiait un rapport établissant un lien irréfutable entre l’action humaine et le réchauffement planétaire. C’est ce constat, conjugué à la multiplication des catastrophes naturelles, qui a incité un groupe de fonds de pension suédois à réfléchir à la façon dont ils pourraient utiliser l’argent qu’ils géraient pour promouvoir des solutions au changement climatique. Ils ont demandé conseil à leur banque, la SEB (Skandinaviska Enskilda Banken AB), et c’est elle qui a fait le lien entre, d’une part des placements limitant les risques pour les investisseurs tout en produisant un impact positif et, d’autre part, la Banque mondiale et sa grande expérience des investissements dans des projets environnementaux à travers le monde.

Sortir des sentiers battus

Rétrospectivement, la solution trouvée paraît toute simple. Les investisseurs recherchaient une façon sûre de placer leur argent et de savoir qu’ils seraient utiles. La Banque mondiale avait des projets environnementaux à financer, une renommée d’émetteur d’obligations de haute qualité et la capacité de rendre compte de l’impact de ses projets. Restait à trouver le chaînon manquant : comment garantir aux investisseurs que les projets financés répondraient à leurs préoccupations climatiques ?

C’est là qu’un autre appel téléphonique a été passé, cette fois au CICERO, un centre interdisciplinaire de recherches sur le climat basé à Oslo. Spécialistes éminents des questions climatiques, les scientifiques du CICERO étaient en mesure d’émettre un avis digne de foi sur la réalité de l’impact positif d’un projet sur l’environnement.

De multiples échanges ont ensuite eu lieu entre les fonds de pension suédois, la SEB, le CICERO et la Trésorerie de la Banque mondiale. Ce ne fut pas toujours simple, notamment parce que ces différentes organisations ne parlaient pas la même langue, ce qui ajoutait à la complexité du rapprochement entre la finance, le développement et la science.

Un engagement commun pour trouver une solution

La solution a finalement vu le jour en novembre 2008, quand la Banque mondiale a émis sa première green bond, une opération historique qui allait servir de modèle au marché obligataire vert d’aujourd’hui. Cette première émission a défini les critères d’éligibilité des projets financés via des obligations vertes, introduit la nécessité d’un deuxième avis et imposé l’établissement de rapports d’impact. Elle a aussi permis d’initier un nouveau modèle de collaboration entre investisseurs, banques, institutions de développement et scientifiques. En fin de compte, cette obligation est le résultat de l’engagement, de la persévérance et de la volonté dont tous ces acteurs ont fait preuve pour trouver une solution.

L’obligation verte de la Banque mondiale a permis de sensibiliser l’opinion aux défis posés par le changement climatique et démontré que les investisseurs pouvaient soutenir des solutions préservant le climat grâce à des investissements sûrs, sans pour autant renoncer à des rendements financiers. Ce modèle a servi de base à l’élaboration de principes pour les obligations vertes (a), sous la coordination de l’International Capital Markets Association (ICMA). Il a également mis en évidence la valeur sociale que ces obligations pouvaient créer ainsi que la nécessité d’insister davantage sur la transparence.

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Depuis lors, la Banque mondiale a émis près de 150 green bonds dans vingt monnaies différentes et levé plus de 13 milliards de dollars auprès d’investisseurs institutionnels ou individuels du monde entier. 

À la fin de l’exercice 2018, 91 projets étaient éligibles, et les engagements associés au produit des obligations vertes totalisaient 15,4 milliards de dollars. Sur ce montant, 8,5 milliards de dollars ont déjà été alloués et décaissés pour soutenir des projets dans 28 pays et 6,8 milliards de dollars doivent encore être débloqués.

Au 30 juin 2018, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, ainsi que les transports propres, représentaient les principaux secteurs inclus dans le portefeuille de projets financés par des obligations vertes et totalisaient à eux deux environ 69 % des opérations.

Le premier rapport de la Banque mondiale sur l’impact des obligations vertes (a) est largement reconnu par le marché comme le modèle à suivre pour les rapports d’impact. De multiples pays se sont désormais tournés vers l’émission d’obligations vertes, de même que des entreprises et des banques de toute taille. Tous les émetteurs mesurent et rendent compte de l’impact social et environnemental de leurs investissements. Parmi eux, la Federal National Mortgage Association (plus connue sous son surnom Fannie Mae) détient le record des émissions d’obligations vertes effectuées en une seule année. L’an dernier, les Fidji ont émis la première obligation verte souveraine des pays émergents. Toute banque présente sur les marchés financiers internationaux dispose d’un service dédié au financement obligataire vert ou durable. Des critères « verts » sont en cours d’intégration dans les processus de prêt. Les activités de vérification et de contre-expertise se sont développées, notamment au sein des agences de notation et d’autres prestataires transmettant des informations aux investisseurs et conseillant les émetteurs. Enfin, le concept de green bond a été étendu à d’autres titres tels que les obligations sociales et les obligations bleues.


« Notre génération ne pourra peut-être pas résoudre tous les problèmes liés aux changements climatiques, mais nous pouvons y contribuer pour laisser à celles qui suivront une planète en meilleur état. »

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Kristalina Georgieva Présidente par intérim du Groupe de la Banque mondiale et directrice générale de la Banque mondiale


Comment les obligations vertes contribuent-elles à la lutte contre le changement climatique ?

Les obligations vertes permettent de sensibiliser l’opinion aux défis posés par le changement climatique et démontrent que les investisseurs institutionnels peuvent soutenir des projets climato-intelligents avec des instruments liquides, sans pour autant renoncer à des rendements financiers. Elles mettent aussi en évidence la valeur sociale des placements à revenu fixe ainsi que la nécessité d’insister davantage sur la transparence. Les premières opérations lancées il y a dix ans ont servi de base à l’élaboration de principes pour les obligations vertes, sous la coordination de l’International Capital Markets Association (ICMA).

« Nous devons prendre des mesures audacieuses pour contrer le changement climatique », souligne Kristalina Georgieva, présidente par intérim du Groupe de la Banque mondiale et directrice générale de la Banque mondiale. « Et il n’y a que deux options : soit nous continuons comme si de rien n’était en espérant que tout ira bien, soit nous agissons dès maintenant pour construire un avenir résilient. Notre génération ne pourra peut-être pas résoudre tous les problèmes liés aux changements climatiques, mais nous pouvons y contribuer pour laisser à celles qui suivront une planète en meilleur état ».

Les obligations vertes ont aussi modifié le comportement des investisseurs : depuis dix ans, ils rendent leur nom public et communiquent le prix auquel ils achètent des obligations vertes ou d’autres titres labellisés. Ils sont également beaucoup plus conscients de leur capacité à soutenir des projets écologiques par leurs investissements.

Une révolution durable

Beaucoup de choses se sont passées en dix ans. Les marchés financiers ont profondément évolué. Auparavant, les investisseurs ignoraient la plupart du temps la destination finale de leurs placements, et d’ailleurs ils ne s’en préoccupaient guère, mais aujourd’hui la finalité de l’investissement est de plus en plus déterminante. Les principes de base des obligations vertes, à savoir le mode de sélection des projets, la garantie d’un deuxième avis et la production de rapports d’impact, s’appliquent à d’autres domaines. Ainsi, il existe des obligations sociales, des obligations bleues et d’autres titres de même nature qui permettent de lever des fonds dédiés à un objectif de développement spécifique. Tous suivent le modèle de l’obligation verte, qui met l’accent sur les rapports d’impact. Depuis 2008, plus de 500 milliards de dollars d’obligations labellisées de ce type ont été émis.

« Les investisseurs recherchent des placements compétitifs, mais nous constatons qu’un plus grand nombre d’entre eux veulent aussi investir leur argent pour avoir un impact positif et mesurable sur la société », souligne Heike Reichelt, responsable des relations avec les investisseurs et des nouveaux produits au service de la Trésorerie de la Banque mondiale.

L’intérêt des investisseurs concernant l’impact social et environnemental de leurs placements reflète une évolution fondamentale des marchés obligataires. Les investisseurs comprennent qu’ils ont le pouvoir de soutenir des initiatives qui tiennent à cœur aux parties prenantes, sans pour cela renoncer à obtenir des rendements. Ils veulent aussi disposer de données sur la manière dont ils pèsent sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance, d’autant plus qu’ils comprennent de mieux en mieux qu’en plus de créer de la valeur sociale, ils limitent les risques pour leurs propres investissements. Dès lors, un émetteur appliquant de bonnes pratiques en matière de développement durable constituera généralement un meilleur investissement. Et les émetteurs répondent présent. Ils s’engagent auprès des investisseurs pour leur démontrer que leurs obligations offrent à la fois des perspectives de rendement financier et social.

Les investisseurs regardent au-delà du seul marché des obligations labellisées pour savoir comment les émetteurs utilisent leurs placements. Le marché est beaucoup plus vaste. Ainsi, la Banque mondiale à elle seule émet chaque année 50 milliards de dollars d’obligations pour le développement durable (a) afin de financer ses prêts au développement.

Les obligations vertes ont déclenché une révolution. Mais plus globalement, il faut à présent poursuivre dans cette voie et conserver ce dynamisme pour réaliser les Objectifs de développement durable d’ici à 2030. La structure des obligations et les rapports d’impact seront de plus en plus sophistiqués. Bientôt, tout investisseur demandera « quel est l’impact de mon placement ? » et voudra obtenir une réponse convaincante fondée sur des données précises. Il y a encore un long chemin à parcourir, mais la nécessité impérieuse de lutter contre le changement climatique, l’urgence qu’il y a à agir, le pouvoir des marchés financiers et la volonté des investisseurs d’avoir des rendements tout en servant à quelque chose d’utile assureront le succès du financement du développement.

FlashMob

Un rêve d’habiter le monde, comme une urgence pour yanick LAHENS.

Elle vient de prononcer la leçon inaugurale de la nouvelle chaire des Mondes francophones au Collège de France avec Agence universitaire de la Francophonie (AUF).

Haïti est ce tambour universel qui résonne, en cadence katangaise, jusqu’à Lubumbashi, la pionnière.

Comme ici et là dans le réseau de l’Institut français en RDC (Françoise BalaisSamuel Pasquier maud adam Maurice Brouard Régis SEGALA), la capitale du cuivre fait son flashmob dansé pour la Journée internationale de la francophonie.

Investies les rues, les places, les halles. On aime cette liberté autour de la Journée internationale de la francophonie.

Au rendez-vous de l’humanité, arriver tous les mains pleines.

#francophonie #malanguefrancaise

GoodFrance

Un coup de fourchette à Malabo pour Goût de France?

Tout autour de la planète, 3000 restaurants célèbrent cette « pratique sociale coutumière » inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco : le repas gastronomique des Français.

Là-bas dans le golfe, en Guinée équatoriale, à La Luna, Marie-Elise Duperier et Jean Bikit proposent aujourd’hui un caviar d’aubergine de Bioko et le tournedos de capitaine.

Foin de NYC, Dubaï ou Milan, le (bon) goût vibre là aussi, car le centre du monde est partout. Son Excellence, mon ami l’ambassadeur, le Martiniquais Fred Constant, va se régaler. Comme notre rouletabille Fabien Essiane, qui nous offre la photo.

http://restaurateurs.goodfrance.com/fr/restaurants-participants

ME Duperier – J Bikit – Photo Fabien Essiane

Danone Communities avec IMPACT WATER Nigeria

Danone Communities, fonds d’investissement et incubateur d’entreprises sociales à destination des populations à faibles revenus, annonce un nouvel investissement dans l’entreprise sociale Impact Water Nigeria. Avec désormais plus de 3 millions de personnes bénéficiaires, Danone Communities accélère le développement de l’accès à l’eau potable pour tous, contribuant ainsi au 6e objectif de développement durable des Nations Unies. 

4 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à une eau potable sûre*. Dans ce contexte, Danone Communities annonce un nouvel investissement dans Impact Water Nigeria, une entreprise sociale dont la mission consiste à rendre disponible l’eau potable dans les écoles à grande échelle au Nigeria. 

Impact Water opère depuis plusieurs années en Ouganda, où elle bénéficie d’une expérience approfondie, et a ouvert une branche au Nigeria en 2017. 90% de l’eau au Nigeria est contaminée par des bactéries**. L’enjeu pour la santé et l’avenir de ce pays à la démographie très forte est donc crucial. 

Le modèle d’Impact Water Nigeria est d’installer des unités de traitement de l’eau décentralisées, principalement dans les écoles et universités. 

Impact Water Nigeria développe un modèle innovant, notamment en proposant des équipements de purification d’eau simples à installer et à entretenir pour les écoles. Impact Water s’adapte également à la capacité de financement des écoles, tant par le prix accessible des équipements que par les modalités de paiement proposées. En plus de son impact sur la santé, Impact Water Nigeria a également un impact sur l’environnement : traditionnellement, les écoles utilisent du bois pour faire bouillir l’eau de boisson. Cette solution est polluante et aléatoire quant à la qualité de l’eau obtenue. Impact Water Nigeria, grâce à ses unités de traitement de l’eau installées dans les écoles, leur évite de brûler ce bois et permet ainsi de créer des crédits carbone. 

Fin 2018, Impact Water Nigeria a équipé plus de 5 000 écoles et universités et permet à 1,8 million d’enfants et d’étudiants d’avoir accès à une eau potable sûre. 

Danone Communities impacte désormais plus de 3 millions de personnes

Avec ce 7e investissement dans le secteur de l’accès à l’eau potable, Danone Communities renforce son portefeuille et continue d’encourager le développement d’un modèle novateur d’approvisionnement en eau. 

Avec l’ensemble de ses investissements réalisés dans des entreprises sociales à travers le monde, Danone Communities impacte désormais plus de 3 millions de personnes, chaque jour. 

Danone Communities a joué un rôle de catalyseur dans la diffusion du modèle des kiosques à eau – également connu sous le nom de Safe Water Entreprises (SWE) – un modèle rentable permettant de fournir de l’eau potable aux communautés défavorisées. Une étude a récemment mis en lumière le potentiel de ces kiosques à eau qui pourraient apporter une solution pérenne d’accès à de l’eau potable à 200 millions de personnes à travers le monde. 

Pour atteindre cet objectif, Danone Communities appelle à une adoption plus large du modèle SWE et à une collaboration accrue pour faire progresser significativement le nombre de bénéficiaires.

Orange du livre

Quand un géant du digital ose promouvoir l’écriture couchée sur papier, on se dit que tout n’est pas perdu. Le Prix Orange du livre en Afrique, dont les six finalistes viennent d’être dévoilés au salon Livre Paris, est donc une bien belle nouvelle.

Le lent effacement des dispositifs publics français d’appui à l’action culturelle internationale, aux poches percées, et la faible dignité de ceux qui – certains Etats du sud – chantent l’Afrique sur tous les podiums et laissent crever les créateurs, achèvent une désertification.

Grâce à Aminata Diop Johnson et à Alexandra Libock de Agence Culturelle Africaine, la fondation Orange (Françoise Cosson, Alioune Ndiaye, gaelle Le Vu) entend valoriser les talents littéraires africains publiés par des éditeurs du continent.

Le lauréat, révélé le 23 mai prochain à Yaoundé, recevra dix mille euros et bénéficiera d’une campagne de promotion.

En décalage heureux avec l’atonie cafouilleuse et proprement ‘illisible’ des guichets publics censés investir le continuum culturel des identités dans une logique de profondeur stratégique, Orange fait le job.

https://www.fondationorange.com/Prix-Orange-du-Livre-en-Afrique-les-6-finalistes-sont

Lancement de Choose Africa avec 2,5 milliards d’euros

Choose Africa - AFD Agence Française de Développement
Choose Africa - AFD Agence Française de Développement

Concrétisation de l’engagement pris par le Président de la République Emmanuel Macron d’accompagner la révolution de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Afrique, l’initiative Choose Africa, coordonnée par le Groupe AFD, consacrera 2.5 milliards d’euros au financement et à l’accompagnement des start-up, TPE et PME africaines d’ici 2022. 

Tous les outils de l’AFD et de sa filiale dédiée au secteur privé Proparco seront mobilisés pour accompagner près de 10 000 entreprises aux différents stades de leur développement.

Les petites entreprises, actrices clés de l’emploi et de la croissance économique en mal de financement

Les start-up, petites et moyennes entreprises jouent un rôle déterminant dans la création d’emplois, la croissance économique et l’innovation. En Afrique, ces entreprises seront amenées à jouer un rôle fondamental pour accueillir les 450 millions de jeunes qui rejoindront le marché du travail d’ici 2050.

Le manque de financements adaptés reste néanmoins un obstacle majeur, qui freine l’ambition des entrepreneurs et bride le potentiel de leurs entreprises. Aujourd’hui, seules 20% des PME en Afrique ont accès au prêt bancaire et 87% des start-ups n’ont accès à aucun financement.

Le Groupe AFD, partenaire des start-up et des PME africaines

L’initiative Choose Africa lancée aujourd’hui consacrera 2.5 milliards d’euros au financement et à l’accompagnement des start-up, TPE et PME africaines d’ici 2022. Portée par le Groupe AFD, cette initiative mobilise l’ensemble  des outils de l’AFD et de Proparco pour apporter un appui inégalé aux entreprises africaines.

Conformément à l’engagement pris par le Président de la République à Ouagadougou en novembre 2017, 1 milliard d’euros seront investis en fonds propres dans des start-up, TPE et PME africaines. 1.5 milliard d’euros seront destinés à faciliter l’accès au crédit des petites et moyennes entreprises via des institutions financières locales publiques ou privées (institutions de microfinance, banques, sociétés de leasing, etc.).

Au total, ce sont près de 10 000 petites et moyennes entreprises africaines qui bénéficieront de Choose Africa, dont 600 via des prises de participation. Par cette initiative, la France, via l’AFD et Proparco, réaffirme son engagement aux côtés des entrepreneurs africains et au service du développement économique du continent.

Une réponse diversifiée et adaptée aux besoins des petites entreprises africaines

Choose Africa constitue la porte d’entrée vers l’ensemble des solutions proposées par l’AFD et Proparco aux petites et moyennes entreprises africaines :

  • Des financements pour répondre aux besoins spécifiques des entrepreneurs en fonction du stade de développement de leur entreprise.Le Groupe AFD propose à la fois des investissements en fonds propres et des outils facilitant l’accès des PME au crédit (à travers des lignes de crédit dédiées aux PME, accordées aux institutions financières africaines, ou via des garanties accordées aux banques pour couvrir le risque PME) ;
  • Un accompagnement technique pour soutenir les institutions financières dans leurs activités d’appui aux PME, pourformer les entreprises et les entrepreneurs dans l’amélioration de leurs pratiques environnementales, sociales ou de gouvernance, et enfin développer les réseaux d’accélérateurs et d’incubation locaux ;
  • Des actions d’appui à l’écosystème pour développer un environnement favorable à l’entreprenariat et aux PME.

Toutes ces solutions sont disponibles sur la plateforme www.choose-africa.com, portail d’information et d’orientation à destination des entrepreneurs et des partenaires du Groupe AFD.

Investir dans des villes vertes et décarbonées en Afrique

Avec la Banque Mondiale

Cet article fait partie d’une série que nous publions à l’occasion de la 3ème édition du One Planet Summit organisé à Nairobi (Kenya) le 14 mars 2019. Ce sommet rassemblera des dirigeants, des chefs d’entreprise, des représentants d’organisations internationales et d’organisations de la société civile du monde entier pour favoriser et accélérer les investissements en faveur du climat dans la lignée des objectifs de l’Accord de Paris. Ses trois thèmes prioritaires sont la promotion des énergies renouvelables, le renforcement de la résilience et de l’adaptation et la protection de la biodiversité en Afrique. Restez informés et suivez les débats en direct le 14 mars avec le hashtag #OnePlanetSummit.


Vue du ciel, Nairobi semble nichée au creux de deux grandes étendues de verdure. Le parc national du même nom, avec ses espèces sauvages iconiques, se déploie au sud, tandis que deux forêts tropicales s’étendent à l’ouest et au nord de la ville. Par temps clair, on peut voir le sommet enneigé du Kilimandjaro percer le ciel au sud et les cimes rocheuses du mont Kenya orner l’horizon au nord. Un paysage qui vaut à la capitale kényane le surnom de « cité verte sous le soleil ». Mais, le 14 mars, c’est sous les feux des projecteurs que brillera l’une des villes les plus dynamiques d’Afrique.

Première ville du continent à accueillir le One Planet Summit, Nairobi rassemblera des dirigeants du monde entier issus du secteur public, du secteur privé et de la société civile. Alors que cet événement mettra en lumière les avancées remarquables du Kenya et de sa capitale vers un développement durable, il permettra aussi d’apporter un « éclairage africain » sur la mission du One Planet Summit, à savoir accélérer la transition vers une économie mondiale sobre en carbone.

Une perspective urbaine

Les villes occupent une place essentielle dans les efforts que nous menons pour limiter le réchauffement planétaire. Tandis que le nombre de citadins ne cesse de grossir, leurs besoins en ressources augmentent aussi, de même que leur empreinte sur l’environnement. Les villes consomment actuellement les deux tiers de l’énergie mondiale et sont responsables de plus de 70 % des émissions de carbone. Parce que les villes concentrent les populations, les activités économiques et les infrastructures, elles sont à la fois particulièrement vulnérables au changement climatique et bien placées pour le combattre.

Les villes d’Afrique subsaharienne abritent plus de 470 millions d’habitants, sachant que leur population devrait doubler au cours des 25 prochaines années. Les projections indiquent que la région concentrera 20 % de la population urbaine mondiale en 2050. Or, les dérèglements du climat contribuent fortement à ces phénomènes d’urbanisation. Les agriculteurs africains sont déjà victimes de températures extrêmes et de pluies moins prévisibles qui menacent les récoltes et les revenus et risquent de renforcer l’exode rural.

Nairobi ne fait pas exception. Sa population a été multipliée par deux en trente ans, avec un rythme de croissance de 4,7 % actuellement, soit l’un des taux les plus élevés du continent. La capitale kényane contribue à près de 13 % du PIB du pays, mais, pour pouvoir maintenir ce niveau de performance, elle doit résoudre des problèmes majeurs comme le manque de logements à des prix accessibles et les pénuries d’eau. La ville a déjà accompli des progrès spectaculaires, puisqu’elle couvre notamment 70 % de ses besoins énergétiques avec des énergies renouvelables, mais elle pourrait attirer des investissements dans d’autres secteurs prometteurs.

Selon l’IFC, Nairobi recèle un potentiel d’investissement climatique de 8,5 milliards de dollars (a) jusqu’à 2030. Ces possibilités d’investissement concernent principalement les véhicules électriques (5 milliards de dollars), mais aussi les transports publics (1,6 milliard), les bâtiments écologiques (1,1 milliard), l’eau (360 millions), les énergies renouvelables (240 millions) et les déchets (140 millions). L’attractivité de Nairobi repose en partie sur l’existence de cadres d’action solides. La ville s’est en particulier dotée d’un plan directeur de développement urbain intégré, qui fixe les orientations d’un aménagement durable à l’horizon 2030 dans les secteurs du transport, de l’eau et de la gestion des eaux usées, de l’électricité, de la gestion des déchets municipaux et des télécommunications.

Une opportunité mondiale pour le secteur privé

À Nairobi comme ailleurs, les budgets publics sont bien insuffisants par rapport à l’ampleur des investissements nécessaires pour répondre à des engagements de lutte contre le changement climatique de plus en plus ambitieux. Pour y remédier, l’IFC aide les villes d’Afrique subsaharienne à créer un environnement propice à l’investissement privé et à mobiliser ainsi des ressources indispensables en faveur du développement d’infrastructures et de services climato-intelligents.

Mais comment concrétiser ces investissements ? C’est précisément l’un des enjeux qui sera traité à l’occasion de la troisième édition du One Planet Summit. En plus d’une session de haut niveau coprésidée par le président de la République française Emmanuel Macron et par son homologue kényan, Uhuru Kenyatta, et réunissant à leurs côtés des dirigeants du secteur public, des chefs d’entreprise et des représentants influents de la jeunesse et de la société civile, cette journée de mobilisation comprendra en effet des séances sectorielles qui permettront d’approfondir notamment la question de la mobilisation des financements privés.

Le secteur privé est déjà fortement présent à Nairobi, qui se situe au huitième rang des villes les plus attractives d’Afrique en ce qui concerne les investissements directs étrangers. À ce titre, la capitale du Kenya peut fournir d’importants enseignements à d’autres villes de la région et d’ailleurs. Le One Planet Summit constitue à cet égard un espace d’échanges optimal pour encourager activement de nouveaux partenaires à collaborer et lancer de nouvelles initiatives.

Les choix et les investissements d’infrastructure faits aujourd’hui dans les villes auront des conséquences de long terme qui détermineront la trajectoire de la croissance et du développement urbains pendant des décennies. Les leaders mondiaux qui ont rendez-vous au mois de mars à Nairobi continueront d’insuffler une dynamique positive en montrant comment on peut faire de la lutte contre le changement climatique une source d’opportunités et garantir à tous un avenir durable et productif. Il leur incombe entre autres de veiller à ce que, pour les générations à venir, Nairobi reste la « cité verte sous le soleil ».

DIGITAL AFRICA : Une initiative au service de l’innovation en Afrique

Courant 2018, une dizaine français institutionnels, du privé et associatifs – dont l’Agence française de développement (AFD), ont lancé l’initiative Digital Africa. C’est la concrétisation d’un engagement pris en 2017 à Ouagadougou par le Président Emmanuel Macron.

L’initiative Digital Africa, à distinguer du concours éponyme (désormais AFD Digital Challenge), est une association, une plateforme numérique et un label.

L’association Digital Africa

L’association Digital Africa regroupe 10 membres engagés dans l’accompagnement et le soutien étroits de l’écosystème numérique africain. Il s’agit de CFI, Jokkolabs, Afrilabs, GEN Africa, Bond’Innov, la Fabrique des Mobilités, la Ferme Digitale, Fing, Digital Observer for Africa et le groupe AFD. L’AFD va déployer les fonds mis à disposition sous forme de facilité pour le financement d’amorçage, l’accompagnement et l’assistance technique ainsi que l’appui aux incubateurs et accélérateurs.

La plateforme numérique Digital Africa

L’association Digital Africa regroupe 10 membres engagés dans l’accompagnement et le soutien étroits de l’écosystème numérique africain

La plateforme numérique Digital Africa est à la fois un réseau social, un centre de ressources et un réseau de business angels. Elle vient interconnecter entrepreneurs africains et écosystèmes d’innovation (locaux et internationaux). Objectif : fédérer les communautés de savoirs et les initiatives, et mettre à leur disposition ressources et opportunités d’affaires partagées par les partenaires de la démarche Digital Africa. 

Outre les entrepreneurs et porteurs de projets, la plateforme s’adresse aux investisseurs (fonds, banques, réseaux de business angels) ; accompagnateurs/facilitateurs (hubs, accélérateurs, incubateurs, centres de recherche, universités, etc.) et au grand public. 

Déjà 135 plateformes d’innovation et incubateurs sur 35 pays, des réseaux d’entrepreneurs de 42 pays, 8 initiatives leaders dans le domaine Tech4good et de nombreux acteurs ont rejoint la plateforme.

Le label Digital Africa

Troisième composante de l’initiative, le label Digital Africa a la charge d’identifier et faire émerger les acteurs, les projets et les évènements innovants en mettant en avant le partage. Il ne s’agit pas d’un parrainage de nature financière, mais le label renforce leur visibilité, les connecte avec l’écosystème et les dispositifs d’accompagnement et de financement adaptés. 

Le sommet Emerging Valley (Marseille, 20-21 novembre 2018) et le African Tour du Agri Startup Summit (Paris, Orléans, Nantes et Roche sur Yon ; 19-23 novembre 2018) ont été les deux premiers événements labélisés Digital Africa.

Pour rejoindre l’initiative ou obtenir plus d’informations : https://digital-africa.co/

Digital Africa - Agence Française de Développement AFD

Farafina.tech une base de données Africaines au service de l’intégrité électorale 

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