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Vaccin contre le paludisme: Objectif 2015

moustique et paludisme détéctable grace aux téléphones mobiles

La perspective de la commercialisation, d’ici 2015, d’un premier vaccin contre le paludisme a été accueillie aujourd’hui avec intérêt mais prudence par les experts luttant contre cette maladie, responsable chaque année de quelque 660.000 morts en Afrique.

Le paludisme, aussi appelé malaria, tue essentiellement des enfants de moins de 5 ans et est l’une des maladies les plus meurtrières du continent.

moustique et paludisme détéctable grace aux téléphones mobilesMardi, le groupe pharmaceutique britannique GSK a annoncé qu’il allait solliciter un premier feu vert scientifique européen pour un vaccin antipaludéen destiné aux enfants d’Afrique subsaharienne, après des essais jugés «encourageants».

Durant les tests, assure GSK, le vaccin a permis de réduire de 46% le nombre de cas chez les enfants vaccinés entre 5 et 17 mois, et de 27% chez les nourrissons de 6 à 12 semaines, sur une période de 18 mois.

«Tout progrès dans la lutte contre le paludisme est le bienvenu, et ce vaccin peut devenir une nouvelle arme importante pour nous», s’est félicité aujourd’hui Martin de Smet, spécialiste du paludisme chez Médecin Sans Frontières (MSF). «Mais il ne va pas remplacer d’autres méthodes déjà en usage. (…) Ce vaccin n’est efficace qu’à 50%, et la protection qu’il offre diminue au bout de deux ans et encore plus après trois ans.»

GSK prévoit désormais de solliciter en 2014 un avis scientifique auprès de l’Agence européenne du médicament (EMA). En cas d’avis positif, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait le recommander dès 2015, ce qui ouvrirait la voie à une diffusion en Afrique (principalement à travers l’Unicef et le programme humanitaire Gavi Alliance) à prix réduit, avec une marge de seulement 5%, assure le groupe pharmaceutique.

Centrafrique: Une intervention se dessine à l’ONU

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Le Conseil de sécurité s’apprête à voter cette semaine la première résolution sur la Centrafrique. L’effondrement de l’Etat en RCA avait été largement évoqué pendant l’Assemblée générale de l’ONU le mois dernier.

Cette résolution doit matérialiser le soutien de l’ONU à Bangui.

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Cette résolution marque le début d’un engagement beaucoup plus marqué de l’ONU en Centrafrique.

Le texte renforce considérablement le BINUCA, Bureau des Nations unies sur place, et lui donne pour mission de préparer les élections à venir et de surveiller les exactions et les atteintes aux deoits de l’homme.

L’intention de l’ONU est déployer le BINUCA sur tout le territoire de Centrafrique et pas seulement à Bangui.

Le Conseil de sécurité donne également 30 jours au secrétaire général Ban Ki-moon pour faire une proposition sur le renforcement de la force africaine, la MISCA, et évoque la possibilité que cette force soit remplacée par des casques bleus des Nations unies, comme cela a été fait au Mali.

Il y a encore des réticences à l’ONU notamment sur la question du financement, mais tout le monde s’accorde sur l’importance de ne pas laisser la RCA devenir une nouvelle Somalie.

Google, Facebook, Yahoo et Microsoft pour un accès à Internet à bas prix dans les pays en voie de développement

Le projet « Alliance for affordable Internet » souhaite faire baisser le coût d’une connexion à internet pour les pays en développement.

Le projet est ambitieux: rendre Internet accessible à bas prix, partout dans le monde, une initiative solidaire ?

google-yahoo-microsoft-facebookLe 7 octobre, Facebook, Microsoft, Yahoo ou encore Google ont lancé l’Alliance for affordable Internet (l’Alliance pour un accès abordable à Internet).

L’objectif de cette organisation est de faire baisser le coût d’une connexion à Internet sous la barre des 5% du revenu mensuel moyen, dans chaque pays.

Pour lancer cette initiative, les géants du web se sont associés à la fondation World wide web, créée par Tim Berners-Lee, considéré comme l’inventeur du web (à ne pas confondre avec Internet).

TS22-14Au total, une trentaine de membres font partie de l’aventure, dont l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et le Département britannique pour le développement international (DFID).

Pour les grandes firmes du numérique, cette alliance est une occasion en or de se positionner sur des marchés des télécommunications restés inexploités.

Près de 1,1 milliard de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à Internet, principalement dans les pays en développement (91%), selon le rapport 2013 [pdf] de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Cela est dû en partie au manque d’infrastructures, mais aussi au coût très élevé d’une connexion.

Principale cible de cette alliance: le continent africain. L’utilisation des téléphones portables y est très développée, mais seuls 16% des Africains sont connectés à Internet, selon l’UIT. Les efforts se concentreront ensuite sur l’Asie et l’Amérique du Sud.

Milliardaires: Ils sont 55 en Afrique

L’Afrique abrite beaucoup plus de milliardaires en dollars qu’on ne l’estimait jusqu’à présent, révèle le magazine Ventures qui publie lundi une liste de 55 milliardaires africains, alors que le nombre de pauvres continue à progresser par ailleurs.

Parmi les personnalités les plus riches d’Afrique répertoriées dans ce nouveau classement, 20 d’entre elles, dont trois des quatre plus riches, sont Nigérianes. L’Afrique du Sud et l’Egypte arrivent second et troisième, avec, respectivement, neuf et huit milliardaires qui en sont originaires.

orSelon Ventures, et sans surprise, l’entrepreneur nigérian Aliko Dangote, considéré comme l’homme le plus riche d’Afrique depuis plusieurs années par Forbes, est à la tête d’une fortune de 20,2 milliards de dollars.
M. Dangote, qui a fait fortune dans le ciment, est aujourd’hui à la tête d’un véritable empire industriel. Il possède notamment des usines de farine, de sucre et d’autres denrées alimentaires.

La femme la plus riche d’Afrique est aussi nigériane. Il s’agit de Folorunsho Alakija et la compagnie pétrolière qu’elle dirige, Famfa Oil, exploite un des bloc pétroliers off-shore les plus prolifiques du Nigeria, selon le magazine.

Faim dans le monde: L’Afrique est toujours le continent le plus affecté

La faim continue de reculer dans le monde mais l’Afrique reste la plus mal lotie avec une personne sur cinq sous-alimentée, a annoncé aujourd’hui l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Selon le rapport sur l’état de l’insécurité alimentaire dans le monde (SOFI 2013), présenté aujourd’hui à Rome, où siège la FAO, 842 millions de personnes (12% de la population mondiale) ont souffert de faim chronique au cours de la période 2011-2013, contre 868 millions en 2010-2012. « Ainsi, une personne sur huit dans le monde a probablement souffert de faim chronique », écrit l’agence de l’ONU, qui souligne de grandes disparités d’une région à l’autre.

Layout 1L’Afrique reste le continent le plus affecté et en particulier l’Afrique sub-saharienne, « qui accuse le niveau de sous-alimentation le plus élevé » de la planète avec 21% (soit une personne sur cinq environ), note la FAO. En revanche, « la plupart des pays asiatiques ont enregistré une réduction importante à la fois du nombre et de la proportion de personnes sous-alimentées, notamment en Asie du Sud-Est » où la prévalence de la sous-alimentation a baissé en vingt ans de 31% à 10,7%.

Au total, près de 60% des personnes sous-alimentées se trouvent toujours en Asie du Sud (295 millions) et en Afrique sub-saharienne (223 millions) mais même dans cette région, la part de la population sous-alimentée a fortement diminué sur les deux dernières décennies, de 32,7% à 24,8% de la population totale.

«Libération»: Le projet du chef d’Aqmi Abdelmalek Droukdel pour le Mali

Dans un document édifiant, daté du 20 Juillet 2012, le sanguinaire Abdelmalek Droukdel dévoile noir sur blanc son objectif au nord du Mali : créer un Etat islamique qui ne sera pas étiqueté djihadiste.

Droukdel indique clairement la marche à suivre : ses hommes  doivent duper les populations locales,  donner aux mouvements armés du Nord l’illusion qu’ils auront le pouvoir, et ne pas éveiller l’attention de la communauté internationale. Pour parvenir à ses fins, Droukdel est prêt à renoncer à l’application stricte et immédiate de la charia.

Ce document révèle donc une surprenante inflexion dans la stratégie du chef terroriste et confirme par ailleurs les profondes tensions au sein de la filiale d’al-Qaïda. Il indique enfin  que le Mali n’est pas à l’abri d’un retour des jihadistes. C’est la première fois qu’un tel document interne d’Aqmi est diffusé dans son intégralité.

L’opération Serval a mis fin à dix mois d’occupation des grandes villes du nord du Mali par des groupes jihadistes. Elle a chassé les combattants d’Aqmi, et d’Ansar Dine, des grottes qui leur ont servi de refuge dans la vallée de l’Amettetaï, où ils ont abandonné un important stock de carburant, d’armes et de munitions.

Capacité de nuisance intacte

La filiale d’al-Qaïda conserve néanmoins une réelle capacité de nuisance au Mali,  qui est loin d’être à l’abri de nouvelles secousses. En témoigne l’attaque suicide, samedi 28 septembre, dans  une garnison de Tombouctou. Revendiqué par Aqmi, cet attentat a fait seize morts, tous des soldats maliens, selon l’organisation dirigée par Abdelmalek Droukdel, six morts dont les quatre kamikazes et deux civils, selon des sources officielles.

Dans sa feuille de route pour le Mali, l’Algérien Droukdel, alias Abou Moussa Abdelouadoud, est conscient de la nature éphémère de son expérience en tant qu’administrateur de la région septentrionale du Mali.

abdelmalek-droukdel

Mais il semble s’en accommoder lorsqu’il file cette métaphore de la graine et de l’arbre, car l’Azawad est pour lui un laboratoire. « Si notre courte expérience n’aboutit, écrit-il, qu’à des résultats positifs d’ampleur limitée et que notre projet venait à tomber à l’eau pour quelque raison que ce soit, nous nous contenterons du fait d’avoir planté une bonne graine dans un bon terreau que nous avons fertilisé avec un engrais qui aidera l’arbre à pousser et grandir jusqu’à devenir, nous l’espérons, haut et prospère, même si cela doit prendre du temps. ».

Cet extrait de la feuille de route de Droukdel au Mali, intitulée « Directives générales relatives au projet islamique jihadiste dans l’Azawad », sonne comme un avertissement cinglant au président Ibrahim Boubacar Keïta, vainqueur de l’élection du mois d’août dernier. Il est manifeste que Droukdel envisage de renouveler « l’expérience ».

Dans ce document, d’une quinzaine de pages, et daté du 20 juillet 2012, soit approximativement quatre mois après le début de l’occupation, Droukdel opère surtout un revirement dans la stratégie d’Aqmi. Il souhaite rompre momentanément avec les pratiques terroristes qui font la réputation de son groupe, et exprime le désir de gouverner « avec douceur et sagesse ».

Marqué par les printemps arabes et l’aisance avec laquelle la rue a fait tomber les régimes tunisiens et égyptiens, l’homme qui est responsable de la mort de centaines de civils, en tant qu’artificier du Groupement islamique armé, puis émir du GSPC et d’Aqmi, écrit noir sur blanc qu’il aspire à gagner les cœurs et les esprits des populations. Plus par pragmatisme que par idéologie, et sans doute parce qu’il a tiré les leçons de l’échec de son jihad en Algérie, il prône la modération et dénonce les destructions de mausolées et les lapidations.

Citant Oussama ben Laden, il vante même les vertus de la concession et de la flexibilité. A court terme, il condamne l’application stricte et immédiate de la charia, car il s’agit au préalable d’éduquer les populations. « Il est très important de considérer, écrit-il, notre projet islamique dans la région d’Azawad comme un nouveau-né qui doit passer par des étapes avant de grandir, écrit Droukdel. Ce nouveau né est aujourd’hui à ses premiers jours, il ne marche même pas encore, alors est-il prudent de lui faire porter des fardeaux qui l’empêcheraient de se lever et pourraient même l’étouffer! (…) si nous voulons vraiment que ce bébé grandisse dans ce monde truffé d’ennemis puissants et prêts à l’achever, il faudrait le traiter en douceur et l’aider à grandir. »

Une stratégie qui repose sur la séduction et la discrétion

Droukdel vise à mettre sur pied un émirat dirigé par Aqmi, mais pour dissimuler la nature de son projet, il est disposé, sur le papier, à œuvrer pour la mise en place d’un Etat, dirigé par des mouvements locaux. En réalité, dans l’esprit de Droukdel, ces groupes ne sont qu’une vitrine, une façade présentable. D’abord, des sources au sein des services anti terroristes anti occidentaux le confirment, Aqmi contrôle Ansar Dine, un groupe qu’il a développé et financé.

Ensuite, si Droukdel indique qu’il souhaite confier la direction du futur gouvernement au chef d’Ansar Dine, Iyad ag Ghali, il précise qu’il sera encadré : « nous proposons de mettre une partie des moujahidines d’al-Qaïda à la disposition de l’émir d’Ansa Dine afin qu’ils participent à l’administration des zones libérées ». Droukdel au passage, met en garde ses hommes contre « le fanatisme des touaregs », et induit qu’il se range lui-même dans la classe des modérés.

Azawad

Les intentions de Droukdel à long terme sont claires, puisqu’il  prévoit un Haut conseil islamique chargé de l’application de la charia et doté d’importants pouvoirs de contrôle sur le gouvernement. Ces solutions, aux yeux de Droukdel, présentent l’avantage de la discrétion, notamment vis-à-vis de la communauté internationale : « L’intervention étrangère sera imminente et rapide si nous avons la main sur le gouvernement et si notre influence s’affirme clairement. L’ennemi aura plus de difficulté à recourir à cette intervention si le gouvernement comprend la majorité de la population de l’Azawad, que dans le cas d’un gouvernement d’al-Qaïda ou de tendance salafiste jihadiste ».

Il est évident dans cette feuille de route que Droukdel n’envisageait pas d’étendre la zone de sanctuarisation d’Aqmi au Mali. Tout indique qu’il était contre l’offensive menée par les jihadistes vers le Sud, qui a conduit la France à décider de frappes aériennes et d’une intervention au sol. Selon des sources au sein des milieux antiterroristes, le chef d’Aqmi a été placé devant un fait accompli.

Ansar Dine a pris l’initiative, car elle souhaitait grignoter des territoires vers le Sud pour contraindre le gouvernement de transition malien à signer des accords et à renoncer à l’Azawad. Le moment était propice, car les autorités étaient fragilisés par l’ex-putschiste Sanogo.

Les combattants d’Aqmi ont vraisemblablement été séduits par ce concept d’offensive vers une région qui aurait aussi permis de mieux irriguer l’Azawad en denrées, mais Droukdel, qui n’a jamais mis les pieds au Mali durant cette période, y était sans doute opposé.

Droukdel, un chef sans autorité

Confrontée à la réalité de l’occupation et à son épilogue, la feuille de route de Droukdel, un document structuré, articulé en six chapitres, et rédigé en arabe classique, confirme qu’il avait très peu de prise sur la situation sur le terrain, et sur ses lieutenants, qui jouissent d’une importante liberté opérationnelle. Droukdel s’énerve, dénonce des politiques insensées, de graves erreurs, mais rien n’indique que ses directives aient été suivies après leur diffusion.

Les hommes d’Aqmi se sont en effet mis à dos les habitants de la ville aux 333 saints, qui ont été écoeurés par la destruction des mausolées, les arrestations arbitraires, les persécutions subies par les femmes qui, selon les jihadistes, portaient des voiles jugés tantôt transparents, tantôt  aguicheurs.

Tout au long du vade-mecum, Droukdel oscille entre optimisme et pessimisme. Droukdel est en effet réaliste dans la mesure où il sait que ses hommes seront sous peu délogés. Il est en revanche optimiste lorsqu’il s’engage dans une longue réflexion sur les objectifs concrets d’un futur gouvernement transitoire dans l’Azawad, et lorsqu’il se livre à une répartition des portefeuilles ministériels.

Il s’agit d’un document rare et précieux, car il permet de pénétrer la stratégie d’un chef terroriste en situation de gouverner.

Démographie: Le Nigeria sera le troisième pays le plus peuplé au monde

La population africaine va quintupler tandis que l’Europe va être le seul continent à perdre des habitants au cours du XXIe siècle, selon les projections de l’Ined qui table sur 10 milliards d’humains en 2100.

Va-t-on tout droit vers une surpopulation mondiale?

Certainement, si l’on en croit l’Institut national d’études démographiques (Ined), qui publie ce mercredi ses projections pour les années 2050 et 2100.

demographie-afriqueL’organisme prévoit que le nombre d’humains va frôler les 10 milliards d’ici 40 ans, cap qui sera assurément franchi en 2100 avec entre 10 et 11 millions d’habitants sur notre planète. Soit une hausse de plus de 50% de la population humaine en moins d’un siècle, avec toutes les conséquences économiques, sociales, environnementales et politiques que l’on peut imaginer.

L’étude de l’Ined affine la répartition humaine par continent. Les taux de fécondité variant sensiblement d’un pays à un autre (7,6 enfants par femme au Niger, contre 1,2 en Bosnie-Herzégovine), c’est la hiérarchie mondiale des Etats les plus peuplés qui va être sensiblement chamboulée au cours du XXIe siècle.

• L’Inde va devenir le pays le plus peuplé

Avec ses 1,36 milliard d’habitants, la Chine est actuellement, et sans conteste, le pays le plus peuplé du monde. Mais la croissance démographique qu’a connu l’Empire du Milieu prend fin, et le nombre de Chinois va diminuer de 50 millions d’ici 2050.

Ce n’est pas vraiment le cas de l’Inde qui, malgré une étendue territoriale bien moindre, va voir sa population bondir de 380 millions d’habitants – plus de 5 fois la population française!- en quarante ans. Avec ses 1,65 milliard d’habitants, l’Inde devrait devenir le pays le plus peuplé au monde.

• La croissance démographique galopante du Nigeria

Les Etats-Unis, actuellement peuplés de 316 millions de personnes, vont également perdre leur place de 3e pays le plus peuplé au profit du Nigeria. Aidé par un taux de natalité de 5,7 enfants par femme, ce pays va plus que doubler sa population actuelle, passant de 174 millions d’habitants à 444 millions en 2050. L’Ined estime même que le Nigeria pourrait passer devant la Chine en 2100, avec 900 millions d’habitants.

• Un Terrien sur trois sera Africain

Cette forte croissante de la population du Nigeria illustre le boom démographique de l’Afrique. Au cours de ce siècle, le nombre d’Africains va quintupler, passant de 800 millions en 2000 à 4,5 milliards en 2100. L’Ined a dû revoir ses prédictions de 2011 à la hausse, le taux de fécondité diminuant moins vite que prévu. Ce dernier est actuellement de 4,8 enfants par femme sur le continent, contre 2,5 au niveau mondial. Le record de la natalité est détenu par le Nigeria (7,6 enfants par femme), suivi par la Somalie (6,8) et la République démocratique du Congo (6,3).

Cette forte natalité n’est pas contrebalancée par l’important taux de mortalité (infantile ou adulte), bien au contraire. Même si l’épidémie du sida a entraîné une augmentation temporaire de la mortalité sur le continent, «la dynamique des naissances reste plus forte que les décès», selon l’Ined. Sur 1000 habitants, il meurt actuellement en Afrique 11 personnes, contre 36 naissances.

• L’Europe est le seul continent en recul…

Au milieu de ces taux de natalité triomphants, l’Europe confirme son statut de continent vieillissant. Il est le seul qui ne verra pas sa population augmenter d’ici 2050, selon l’Ined. Les Européens seront 726 millions dans quarante ans, contre 740 millions actuellement. Ce recul de la population est dû à une faible natalité: avec 1,6 enfant par femme, le nombre de naissances compense difficilement les décès.

Ce phénomène de décroissance de la population touche l’Europe orientale (11 millions d’habitants en moins en Russie et en Ukraine) et l’Europe du sud (4 millions en moins en Espagne, 1 million en Serbie et en Grèce), l’Europe du Nord et de l’Ouest continuant au contraire à voir leur population progresser.

… mais la France se porte bien

Pas de recul de la population française, bien au contraire! Selon l’Ined, les Français seront 72 millions en 2050, contre 63,9 millions actuellement. Contrairement à leurs voisines européennes, les Françaises continuent de faire beaucoup d’enfants, avec en moyenne 2 naissances par femme.

Ce n’est le cas de l’Allemagne, qui, avec 1,4 enfant par femme, va perdre plus de 4 millions d’habitants d’ici 2050. D’après l’Ined, l’Allemagne va rapidement perdre son titre de pays le plus peuplé d’Europe au profit du Royaume-Uni, qui va voir sa population passer de 64,1 millions à 79 millions en 2050.

 

 

infographie evolution de la population mondiale

Avec Le Figaro

Madagascar: Un Français Sébastien Judalet, et un Italien Roberto Gianfala, soupçonnés de trafic d’organe brulés vifs par la population

nosy-be-madagascar_brule-vifLes deux hommes, soupçonnés de trafic d’organes, ont été tués par une foule en colère, après la disparition d’un enfant de huit ans sur l’île touristique de Nosy Be.

Ils étaient soupçonnés par la population de se livrer au trafic d’organes. Jeudi matin, deux Européens ont été lynchés et brûlés vifs sur une plage de l’île malgache de Nosy Be.

La découverte du corps d’un enfant de huit ans serait à l’origine de l’émeute. La nationalité des victimes n’est pas clairement établie. «Les deux étrangers sont des Français, nommés Sébastien et Roberto Gianfala, ils ont avoué sous la torture avoir commis des trafics d’organes», affirment les gendarmes malgaches.

Mise à jour du Dimanche 6 Octobre 2013:

La justice française a ouvert une enquête préliminaire pour « meurtre » après le lynchage à Madagascar d’un Français qui habite près de Paris, d’un Franco-italien et d’un Malgache.

Il s’agit pour l’instant d’une enquête de police sur la mort du Français, une enquête judiciaire sous l’autorité d’un juge d’instruction n’ayant pas encore été ouverte.

Sébastien Judalet, 38 ans, a été lynché jeudi par une foule en colère avec un autre touriste italien et un habitant de l’île de Nosy-Be. Les trois hommes étaient accusés, selon la rumeur, de la mort d’un garçon de 8 ans, dont le corps avait été retrouvé sur une plage. Certains émeutiers accusaient les trois hommes d’avoir tué l’enfant pour revendre ses organes. Par précaution, six Français ont été évacués vers la capitale Antananarivo.

La police locale a arrêté 19 personnes ayant participé aux émeutes et aux lynchages, et un couvre-feu avait été instauré vendredi soir. Les autorités ont également annulé le «joro», cérémonie rituelle visant à conjurer le sort, qui devait avoir lieu ce samedi. Cette cérémonie aurait dû, selon les croyants, libérer l’île du mal qui l’a ronge cette semaine.

La victime française habitait Montreuil, et travaillait comme chauffeur de bus à la RATP. Il voyageait fréquemment à Nosy-Be et était de retour sur l’île depuis 2 semaines.

Mise à jour Jeudi 3 Octobre à 21h11: Un troisième homme brulé vif

Vers 18 heures, heure locale, il faisait déjà nuit. Dans le noir, les gens ont fait un grand feu et, au milieu, une voiture 4L bleue est arrivée devant ce feu. La foule s’est alors rassemblée devant la voiture et les gens en ont extirpé une personne qu’ils ont ensuite jeté dans le feu.

L’homme en question était celui qui avait provoqué les affrontements de mercredi, devant la gendarmerie. Il était aussi l’oncle de l’enfant qui a été retrouvé mort, le ventre ouvert, sans une partie de ses organes. Et c’est également lui qui a dénoncé les deux européens, lynchés ce jeudi matin, comme étant ses complices dans ce trafic d’organes.

Si Nosy Be a retrouvé un calme relatif, ce soir les gens étaient toujours dans la rue et il y avait des barrages à certains carrefours avec des pneus enflammés.

 

Selon le Quai d’Orsay, au moins un Français compte parmi les victimes. Des sources sur place parlent d’une victime de nationalité italienne, ce que n’a pas pu confirmer Rome immédiatement. Pour un restaurateur, l’homme serait plus vraisemblablement italo-français.

madagascar_nosybeNosy Be est connue pour ses eaux turquoises et ses plages de sable blanc. Située au large de la côte nord-ouest de Madagascar, l’île paradisiaque est un lieu de villégiature très prisé des touristes, essentiellement français et italiens. Le tourisme sexuel et la prostitution des mineurs y font des ravages

La disparition du corps d’un enfant de huit ans est venue semer le trouble. Mercredi, une foule en colère s’est rassemblée devant la gendarmerie de Hell-Ville après l’arrestation de deux suspects. La population, venue demander leurs têtes, s’en est ensuite pris aux maisons des gendarmes, dont plusieurs ont été incendiées. Les forces de l’ordre ont répliqué pour disperser la foule, faisant au moins un mort et deux blessés.

«Ces histoires de trafic d’organes ou de corps découpés ne sont que des rumeurs», raconte au Parisien un Français habitant sur place, qui dit avoir assisté au lynchage tôt jeudi matin. «Ça m’a réveillé. J’ai vu une foule énorme arriver, je dirais entre 3000 et 4000 personnes, y compris des femmes et des enfants. Les deux hommes ont été tabassés puis jetés sur un brasier. C’est quelque chose d’atroce à vivre. Malheureusement, il était impossible d’intervenir.»

nosy_be«Nous comptons sur la justice malgache pour faire toute la lumière sur les circonstances exactes de ces événements et avons demandé aux autorités de prendre les mesures pour assurer la sécurité de nos ressortissants sur place», déclare le porte-parole du Quai d’Orsay. Des messages de vigilance ont été envoyés aux quelque 700 Français résidant à Nosy Be ainsi qu’aux touristes présents sur l’île.

L’école française a été temporairement fermée. Le ministère des Affaires étrangères recommande aux personnes présentes à Nosy Be de ne pas se déplacer et à celles qui ont prévu de s’y rendre de différer provisoirement leur visite.

Les lynchages publics ne sont pas rares à Madagascar, où des voleurs présumés ou des conducteurs impliqués dans des accidents mortels ont récemment été lynchés et brûlés vifs. Les foules n’hésitent pas non plus à attaquer les commissariats ou gendarmeries pour essayer d’en extraire

CrowdFunding: Comment les financements participatifs changent le monde et impactent les pays en voie de développement

CrowdFunding, CrowdSourcing, CrowdImpacting…

Le jargon s’étoffe ainsi que les sites et les solutions possible pour accéder à du financement. Cela touche les entreprises bien sur, mais aussi les particulier (AlloMerci) et les associations…

WP_20130930_010Nous étions ce Lundi 30 Septembre aux assises de la finance participative au ministère de la Finance et de l’Économie Française.
Ce premier événement introduit par Fleur Péllerin nous a permis d’affiner notre compréhension des acteurs, mais aussi des enjeux de cette nouvelle vague

En effet de nombreux porteurs de projet en Afrique financent leurs projets par ce biais. Les ONG arrivent maintenant à décoder les effets de de que l’on nomme le CrowdImpactig.

Définition:

La finance participative (ou collecte) est une expression décrivant tous les outils et méthodes de transaction financières entre les individus avec pas ou peu d’inter-médiation par les acteurs traditionnels. L’émergence des plateformes de finance participative a été permise grâce à internet et les réseaux sociaux. Cette tendance s’inscrit dans un mouvement plus global : celui de la consommation collaborative.

La finance participative comprend différents secteurs tels que le prêt entre particuliers (aussi appelé « P2P lending »), le crowdfunding (collecte de dons), l’investissement en capital (« equity crowdfunding »), ou encore la microfinance

Avantages:

Le crowdfunding est la forme informatique de la pratique du terrain de la plupart des créateurs d’entreprises. Un moyen de se faire entourer, conseiller et soutenir. La levée de fonds est la dernière étape lorsque le dossier est complet.

L’un des atouts remarquable du crowdfunding ou financement participatif, c’est de permettre des transactions mettant en relation des personnes physiques, ce qui permet une relation financière basée sur d’autres critères que la recherche unique de profit. Ainsi, la finance participative est parfois un bon moyen de favoriser l’entraide, ou bien pour une entreprise, de communiquer tout en levant des fonds.

Certaines plateformes de crowdfunding vont plus loin que la simple levée, et constituent un moyen de tester son idée auprès d’une communauté d’internautes. Ainsi le porteur de projet peut tester la faisabilité de son projet et de pré-vendre ses produits ou services auprès d’une communauté qui saura le soutenir.

 

Les premières Assises de la Finance Participatives aux Ministère des Finances

ENTRETIENS DE L'ASSURANCE // SYMPOSIUM ABOUT INSURANCEComme le précise M.Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, « l’écosystème des entrepreneurs change et depuis 20 ans les profils évoluent, la crise et les nouveaux enjeux de développement permettent de plus en plus aux salariés de devenir entrepreuneurs.

Ces entrepreneurs participent collaborativement aux investissements d’autres entreprises et ainsi développent le tissus local avec des financements… Privés ! »

M. Lorenzi va plus loin en affirmant que l’ampleur du phénomène doit atteindre un pallier de 500 millions d’euros d’ici fin 2015. Les chiffres de 2012 sont de 80 millions d’euros. A suivre donc…

 

Trois grandes mesures devraient simplifier les démarches des plateformes de financement participatif.

la Banque publique d’investissement, BpiFrance, lance le site tousnosprojets.com qui rassemble une dizaine de plateformes de financement participatif homologuées par l’Autorité des marchés financiers. Le but étant notamment de donner un cadre juridique aux sites de prêts de personne à personne.]

Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a présenté le 4 septembre une série de mesures pour donner un cadre réglementaire à ce secteur. Celles-ci sont intégrées au projet de loi de « simplification et de sécurisation de la vie des entreprises ».

En janvier 2013, la ministre chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique, Fleur Pellerin, réfléchissait « aux verrous réglementaires à faire sauter pour faciliter ce type de financements« .

WP_20130930_003Trois mesures principales devraient voir le jour. La création d’un statut de conseiller en financement participatif est notamment prévue. Il serait « mis en place par ordonnance« , précise France Info. Ce statut doit diminuer les besoins en fonds propres des plateformes de financement participatif à 100.000 euros. Soumis jusqu’à maintenant à la législation qui encadre les banques et assurances, elles devaient détenir 650.000 euros de fonds propres. Une somme énorme pour les petites structures.

La seconde mesure devrait permettre aux particuliers de réaliser un prêt participatif aux entreprises. Bien que le mécanisme se pratique déjà, celui-ci « est complètement interdit« , commente le cofondateur de KissKissBankBank, Vincent Ricordeau. Enfin, la demande d’agrément d’établissement de paiement, obligatoire mais difficile à obtenir, devrait être simplifiée.

Ce projet de loi intervient au moment où les plateformes de crowdfunding connaissent un véritable essor. Les sommes récoltées sont de plus en plus importantes. Un potentiel économique certain, que le gouvernement ne souhaite probablement pas laisser filer à l’étranger. Aux Etats-Unis, par exemple, la législation en matière de crowdfunding y est plus souple.

> Infographie des Echos sur le financement participatif:

 

 

Les fondateurs du site KissKissBankBank ont créé une nouvelle plateforme de prêts solidaires entre particuliers.

Financer son permis, un nouveau véhicule pour son entreprise, ou même un nouvel archet de violon… Que ce soit pour un besoin personnel ou professionnel, le nouveau né du financement participatif, Hellomerci, permet de récolter jusqu’à 15.000 euros en ligne, sous forme de prêts à taux zéro.

Le principe est assez simple: vous avez besoin d’argent pour telle ou telle dépense, vous lancez un projet sur le site en indiquant un montant, la durée de remboursement que vous souhaitez, et remplissez un profil. Après acceptation du projet, vous pouvez promouvoir votre page auprès de votre réseau, famille, amis, puis amis d’amis etc.

Le site créé par l’équipe de KissKissBankBank (plateforme de financement participatif sous forme de dons, où Youphil soutient des projets) prélève une commission de 3% à 6%, selon la durée du prêt, afin de couvrir les frais bancaires dont il se charge, en partenariat avec la Banque Postale.

Du don au prêt solidaire

Après les dons contre avantages, KissKissBankBank (KKBB) se lance donc dans le prêt solidaire. Selon Vincent Ricordeau, l’un des fondateurs, ce choix allait de soi: “Sur KKBB, on a financé 2800 projets sur environ 10.000 demandes. Il y avait beaucoup de projets personnels ou d’entreprises que nous avons refusés, car ils n’entraient pas dans la charte. On a donc décidé de créer une plateforme qui leur permettraient d’emprunter de l’argent pour les réaliser.”

Le risque de prêter

Comment être sûr que l’on va être remboursé? Le site prévoit une plateforme de médiation entre prêteurs et emprunteurs en cas de litige, mais il reste très franc sur cette question: “soyons très clair, prêter à un projet sur Hellomerci est plus risqué que d’ouvrir un livret A”, peut-on lire.

Vincent Ricordeau le confirme: “Il y a toujours un risque, comme pour la microfinance ou les récompenses sur KKBB, mais il est très faible. Ici, ce qui change, c’est tout de même la pression sociale de l’emprunteur qui demande de l’argent en public sur internet, d’abord au premier cercle de son réseau, amis et familles”, explique-t-il.

Economie collaborative et courts-circuits

Ce site de prêts directs entre particuliers (qui diffère donc de la microfinance et ses intermédiaires) semble être pionnier dans son genre. En France, en tout cas. Il abonde dans le sens de toutes ces initiatives de l’économie collaborative qui visent à court-circuiter les institutions ou intermédiaires classiques. Que ce soit les sites d’entraide pour réparer sa machine à laver ou son vélo, pour manger local ou pour troquer des objets.

L’idée de cette plateforme qui évite de passer par la case “banque” pour un petit prêt est plutôt attrayante; surtout au moment où ces établissements sont accusés de rechigner à prêter aux particuliers, ou alors à taux prohibitifs.

Vincent Ricordeau n’aime pas trop la comparaison avec une banque: “Notre travail est de permettre à des particuliers de faire de la collecte de fonds. Quand vous allez à la banque, c’est elle qui décide d’accepter votre demande de prêt ou non. Ici, c’est la communauté. On est un outil, pas un guichet.”

Investir tous les champs du crowdfunding

Avec 20 projets et plus de 70.000 euros collectés, deux semaines après l’ouverture du site, le 27 avril 2013, Hellomerci pourrait donner envie à d’autres adeptes du crowdfunding de développer leur propre plateforme.

Quant à l’équipe d’Hellomerci et donc de KissKissBankBank, elle compte investir dans un troisième volet du financement participatif: celui des plateformes de mise en relation d’entrepreneurs avec des particuliers qui investissent dans leurs projets.

 

Les plateformes de crowdfunding comme Kickstarter, Ulule ou encore Kisskissbankbank se multiplient et se spécialisent.

Ces sites permettant aux internautes de financer collectivement des projets ont naturellement séduit les acteurs de la solidarité, qui ont créé des plateformes spécifiques. Sélection.

1/ HopeMob, le bric-à-brac solidaire

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Joe et Jen aimeraient tenter une fécondation in vitro, Daniel voudrait payer des billets d’avion à sa famille qu’il n’a pas vu depuis six ans et Maria souhaiterait pouvoir opérer son chat… Pour financer leurs projets, tous ont fait appel à HopeMob, une plateforme de crowdfunding où chacun peut publier son « histoire » afin de récolter des dons. Mais attention : pas question d’utiliser HopeMob pour financer sa nouvelle paire de Louboutin ou son prochain écran plasma. L’équipe de HopeMob sélectionne rigoureusement les « histoires » et vérifie chacune d’entre elles.

2/ Watsi, la santé à tout prix

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La santé coûte cher, et aux quatre coins du monde, des personnes renoncent à se soigner faute d’argent. Watsi propose aux internautes de leur venir en aide en finançant leurs soins. Vous pouvez ainsi aider Keith, un Zambien de trois ans, à se faire opérer du pied ou encore Mario, un Guatémaltèque de 28 ans et amputé du bras, à se procurer une prothèse.

3/ Catapult, les femmes et les enfants d’abord

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Lancé par l’organisation Women Deliver, le site de crowdfunding Catapult se concentre exclusivement sur les femmes et les petites filles, qui jouent un rôle majeur dans le développement. Pas d’initiatives individuelles sur cette plateforme, mais des projets lancés par des associations. She’s The First espère par exemple mettre en place un programme de bourses pour aider les jeunes filles à accéder à l’université. Health Poverty Action, de son côté, cherche à financer le fonctionnement de « birth waiting homes » au Sierra Leone pour s’occuper des femmes enceintes.

4/ Blue Bees, priorité au développement durable

bluebees.jpg« Misez sur des projets d’avenir » : voici la phrase d’accroche de Blue Bees, une plateforme française de crowdfunding visant à financer des projets « à forte valeur ajoutée sociale et/ou environnementale ». Mais aussi économiquement viable ! Car Blue Bees est une plateforme d’investissement. Si le projet que vous avez aidé à financer génère des bénéfices, vous en recevrez une part.

5/ Babyloan, microcrédit pour microentrepreneurs

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Un peu différent des autres, Babyloan permet aux internautes, non pas de donner ou d’investir, mais de prêter de l’argent à des microentrepreneurs. Comme Liz, qui a besoin de 1490€ pour financer une boutique de tableaux au Pérou. Le prêt minimum est de 20€, permet à l’entrepreneur de développer son activité et de rembourser les internautes. Jusqu’ici, plus de 5 millions d’euros ont été prêtés, permettant d’aider près de 13.000 entrepreneurs.

 

Notre sélection des sites web qui mettent le numérique au service d’un monde plus solidaire.

Le web solidaire fait son show en France. La Social Good Week présente dans tout l’hexagone des initiatives qui placent l’action sociale et la solidarité au coeur du numérique.

Ismaël Le Mouël, fondateur de MailforGood et blogueur sur Youphil, a importé ce concept inspiré du Social Good Summit américain, organisé chaque année par l’ONU et le site Mashable.

Au programme: crowdsourcing, financements innovants et participatifs, nouveaux modes de collaboration, compétitions entre développeurs, et même des rencontres entre acteurs du logiciel libre et de l’entrepreneuriat social!

L’occasion pour Youphil de sélectionner plusieurs sites incontournables du web solidaire.

#1 Crowdsourcing, Crowdfunding: faire connaître et financer son projet grâce aux internautes

Faire financer par les internautes des projets innovants, contournant ainsi les circuits bancaires traditionnels: voici le principe de ces sites qui mettent à l’honneur la création et encouragent les projets citoyens.

KickStarter: le premier site de crowdfunding américain a levé plus de 250 millions de dollars depuis sa création en 2009. Il a ainsi permis à des milliers de projets journalistiques, créatifs, musicaux, et solidaires de voir le jour.

En France, les sites de crowdfunding sont encore loin du géant américain, mais le succès est au rendez-vous. Citons, entre autres, KissKissBankBank et Ulule, pour les projets créatifs (artistiques ou journalistiques) et Imaginationforpeople pour repérer et soutenir des projets sociaux créatifs.

#2 Mails solidaires: aider des associations… via sa boîte mail

En acceptant d’intégrer, dans votre signature de mail, une bannière renvoyant vers le site d’une organisation caritative, vous pouvez soutenir une cause sans effort.

En France, la référence reste MailForGood, à l’initiative de la Social Good Week, qui propose désormais au internautes de visionner des publicités ou d’intégrer des modules de dons en ligne, plus rémunérateurs pour les associations. A signaler également, GiveBackMail: envoyez un mail, un don est versé à une ONG!

#3 Microcrédit en ligne: soutenir un entrepreneur à l’autre bout du monde

Le principe du microcrédit, médiatisé par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus? Permettre aux exclus du système bancaire d’accéder à des financements afin de développer leur projet entrepreneurial.

Kiva.org: le pionnier du microcrédit en ligne, lancé en 2005, a conquis plus de 830.000 utilisateurs en mettant en avant les histoires d’entrepreneurs en quête de financement. L’argument du site pour inciter les internautes à verser des micro-prêts? Le taux de remboursement, exceptionnel, de 98%.

En France, Kiva a ouvert récemment un site, mais c’est Babyloan.fr, crée en 2009, qui reste la première plateforme de microcrédit en ligne dans l’hexagone. Sans oublier MicroWorld, un des derniers venus, développé par l’ONG PlanetFinance.

#4 Troc en ligne, le système D tisse sa toile

Rendre des services à ses voisins, troquer son grille-pain contre une chaise ou encore donner un coup de main en informatique en échange d’un cours de couture: de nombreux sites favorisent les échanges de ce type entre internautes.

Troc services: un site de troc de référence, même s’il ne paie pas de mine.

Yakafoke: en lancement dans la sphère du web solidaire, ce site permettra d’échanger coups de main, prêts d’objets ou de savoir-faire.

#5 Crowdmapping: des données solidaires

Inscrivez vos informations sur des cartes pour aider à lutter contre la corruption ou donner un coup de main aux humanitaires en cas de catastrophes naturelles: le crowdmapping consacre l’avènement du journalisme citoyen.

I paid a bribe: sur ce site, les Indiens sont invités à raconter pourquoi et comment ils ont été amenés à payer un pot-de-vin. Objectif: lutter contre la corruption qui gangrène le pays. Un système de géolocalisation permet d’identifier la provenance des témoignages.

Catastrophe nucléaire au Japon, guerre en Libye, séisme en Haïti… le système de mapping Ushahidi propose aux internautes de publier leurs données, sur le web ou par SMS en cas de crise.

Sur le même principe, OpenStreetMap permet de « cartographier le monde ». En cas de catastrophe, les internautes se mobilisent pour faire bouger les cartes.

#6 Bénévolat en ligne: concilier un planning chargé et l’envie d’agir

Vous avez envie de soutenir une cause sans bouger de votre fauteuil? Plusieurs sites proposent du bénévolat en ligne. Dans un premier temps, vous partagez votre CV et vos compétences, avant d’identifier une cause à laquelle vous avez envie de dédier quelques minutes, ou quelques heures. L’intérêt: vous organisez votre temps comme bon vous semble.

En France, vous trouverez votre bonheur sur deux sites de bénévolat en ligne: Sparked et Betobe.

Les Nations Unies ont elles aussi lancé leur plateforme de bénévolat en ligne: OnlineVolunteering.

#7 Les moteurs de recherche solidaires: cherchez et donnez en un click

Plutôt que de faire grimper le chiffre d’affaires de Google, ces moteurs de recherche vous proposent de faire un don à une association à chaque fois que cherchez une information sur leur page.

Benelab: 100% des revenus sont reversés à des ONG et vous êtes informé de ce que devient votre don. Le tout financé par la publicité.

Ecosia: 80% du chiffre d’affaire est reversé aux projets du WWF en Amazonie. Vous pouvez également cliquer sur des liens sponsorisés pour augmenter les dons.

#8 Faire connaître sa cause grâce à Facebook et Twitter

Grâce à leurs millions d’utilisateurs, les réseaux sociaux sont devenus de formidables leviers de solidarités, pour faire connaître un enjeu de société méconnu, lever des fonds pour une cause, ou alerter sur une atteinte aux droits de l’Homme, via les hashtags sur Twitter, ou en mettant à jour son profil sur Facebook, par exemple.

Retrouvez 5 manières originales de faire connaître votre cause sur ces réseaux.

#9 Les serious games: quand jouer permet aussi d’agir

C’est la tendance 2012 du web solidaire: en rendant les utilisateurs « addict », comme on peut l’être à un jeu vidéo, les serious games proposent de concilier application ludique et information engagée, tout en impliquant davantage l’internaute.

Même les organisations les plus sérieuses cèdent à la « gamification« , puisque le Programme Alimentaire Mondial a créé Free Rice, un jeu en ligne pour vaincre la faim.

D’autres ONG proposent aux internautes de s’impliquer davantage, par exemple en achetant des parcelles de forêts pour les préserver, comme Banco de Bosques.

#10 Pétitions en ligne: l’activisme 2.0

Des plateformes permettent de relayer plus facilement votre cause via des pétitions. Deux incontournables dans ce domaine:

Avaaz, le leader des pétitions en ligne, notamment dans les domaines de lutte contre la corruption et de respect des droits de l’Homme.

Thierry Barbaut et Youhil

Ville: Classements et conditions de vie dans les villes d’Afrique

Le rapport de l’Economist Intelligence Unit (EIU), relayé par The Independent, propose un classement mondial des villes en fonction de la qualité de vie qu’on y trouve.

LagosL’enquête évalue la qualité de vie selon plusieurs critères: les services de santé, les programmes culturels, la stabilité globale de la ville, les infrastructures urbaines, l’accès à l’éducation…

L’Australie tire son épingle du jeu avec quatre villes dans le top 10 des métropoles les plus agréables du monde, dont Melbourne en première position, précise The Independent.

Les capitales africaines, en revanche, font figure de mauvaises élèves. Cinq villes du continent sont présentes dans les dix métropoles les moins vivables du monde, selon le rapport EIU. Plusieurs d’entre elles ont été le théâtre de conflits, notamment lors des printemps arabes, ce qui a nui à leur stabilité et la sécurité des populations, indique The Independent.

Douala, pénurie d’hôpitaux

Un quartier populaire de Douala, Cameroun, by chritine-O- via Flickr CC

La capitale économique du Cameroun est l’une des villes les plus riches d’Afrique centrale. Mais elle déplore un manque cruel de services médicaux.

Tripoli, le brasier libyen

Commémoration du deuxième anniversaire de la révolution, Tripoli, février 2013 / Reuters

Violences, attentats et manifestations sont le lot quotidien de la capitale libyenne depuis le printemps arabe de 2011, constate The Independent.

Alger, la torturée

Algiers by malcolm Bott via Flickr CC

La capitale algérienne est l’une des villes les plus sales du monde et elle souffre aussi de la présence de groupes terroriste dans la région.

Harare, une honte

Le bidonville de Mbare à Harare / Reuters

La capitale zimbabwéenne est rongée par l’insécurité. La crise économique et politique n’arrange rien aux affaires de la ville.

Lagos, ce monstre

Lagos / Reuters

L’insécurité est aussi un fléau à Lagos, consacrée «pire ville africaine» et quatrième pire métropole du monde. La plus grande mégalopole du continent est aussi l’une des plus dangereuses, d’après l’enquête EIU.

Congo: Yann Arthus-Bertrand en pleurs dans un orphelinat

Immersion dans l’orphelinat de soeur Marie-Thérèse au Congo

À 67 ans, Yann Arthus-Bertrand signe une petite perle documentaire de 30 minutes pour Envoyé Spécial. Le célèbre photographe nous raconte son immersion dans un orphelinat au Congo.

Yann Arthus-Bertrand, comment avez-vous découvert cette histoire?

yann-arthus-bertrand-orphelinat-congoDurant le tournage de mon film sur l’eau (La Soif du monde, ndlr), j’ai visité cet orphelinat et j’en suis sorti en pleurs. Je ne suis pas croyant mais j’ai l’impression que ceux qui ont la foi sont ceux qui sont capables de donner le plus aux autres.

Pourquoi étiez-vous si ému?

Une mère handicapée venait de déposer son enfant devant la porte. La mère avait du mal à partir, l’enfant pleurait mais tous les pensionnaires de l’orphelinat essayaient de le consoler. Il y avait une telle chaleur autour de soeur Marie-Thérèse. C’était incroyable.

Quelle est la première motivation de ce film?

Cette «maman» vit de dons. Nous avons décidé de l’aider parce qu’elle manque cruellement de place avec ses cinquante-quatre enfants dont trois sont séropositifs. Nous lançons un appel aux dons* pour financer la construction de son orphelinat. Mais c’est aussi un film sur l’éducation, l’amour et le partage. Près de 200 enfants ont déjà été accueillis par cette femme. Guilaine Chenu et Françoise Joly ont réagi au quart de tour en voyant le DVD. Il est rare de voir les gens réagir aussi vite en télévision.

En quoi ce sujet illustre-t-il l’un de vos grands projets télé?

yan-arthus-bertrand-orphelinatJ’espère qu’il va faire bouger les choses et permettre, à moi ou un autre, de lancer l’émission dont je rêve. Il faut faire un programme sur les gens qui s’engagent. Dans ce monde de cynisme et de scepticisme, ce genre de sujet est important. Il faut valoriser ceux qui croient en l’avenir alors qu’ils n’ont rien. Partout dans le monde, les gens vous parlent de la même chose: l’amour. Je viens de perdre mon frère récemment. Il avait 57 ans. J’ai revu tous ceux qui l’aimaient. Nous avons tous besoin de cela.

Quel est le déclencheur de votre intérêt pour de tels thèmes?

En vieillissant, j’ai envie d’aller en profondeur avec des gens formidables, d’agir en essayant d’être meilleur. J’ai constaté que «ceux qui font» ont quelque chose en plus dans le regard. Je découvre certainement tout cela trop tard, mais j’ai envie de faire partie de cette famille.

Propos recueillis par Emmanuel Galiero

www.yannarthusbertrand.org

et www.associationbadao.org

À savoir

Pour financer la construction d’un orphelinat destiné aux enfants de Brazzaville évoqués dans le film d’Envoyé Spécial, l’Atelier de Yann Arthus-Bertrand organise une vente de photos. Douze photographes de renom y participent, dont Salgado. La vente dure du 10 au 15 octobre, rue de Seine, Paris VIe.

Voir l’émission:

Envoyé Spécial du 26/09/2013 – Carte blanche à… par JAIMEYAB

Centrafrique: Hollande évoque la situation alarmante à l’ONU

Le président français, François Hollande, s’est exprimé à la tribune de l’ONU lors de la 68è assemblée générale de l’organisation, mardi à New York. « La Centrafrique doit nous alarmer », a-t-il notamment déclaré.

« Le chaos s’est installé et les populations civiles en sont les premières victimes. Nous devons mettre un terme aux exactions qui prennent également des formes confessionnelles. »

Dans son discours devant la 68è assemblée générale de l’ONU, mardi 24 septembre, le président français, François Hollande, a appelé la communauté internationale à « s’alarmer » de la situation en Centrafrique.

centafrique_seleka_banguiLa veille, son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s’était montré encore plus explicite. « Nous ne voulons pas laisser une situation déjà très grave dégénérer avec un État qui n’aurait plus d’État que le nom et qui, par contagion, entraînerait une situation extrêmement difficile dans l’ensemble de la région », a-t-il expliqué à la presse. « La RCA est au contact de beaucoup de pays qu’il faut préserver. Il est impérieux de renforcer la Misca. »

François Hollande a demandé que le Conseil de sécurité « donne un mandat et accorde un soutien logistique et financier » à la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique), « dont la première mission sera de rétablir l’ordre ».

Cette force panafricaine est présente en Centrafrique, sous l’égide de l’Union africaine, pour appuyer le gouvernement de transition. Mais elle manque cruellement de moyens et ne compte pour l’instant que 1 400 soldats et policiers (congolais, camerounais, gabonais, tchadiens) sur un effectif prévu de 3 600 hommes.

Projet de résolution

hollande_onuSelon des diplomates, Paris veut proposer rapidement au Conseil de sécurité un projet de résolution permettant de « faire monter en puissance » la Misca, qui pourrait à terme se transformer en mission de maintien de la paix de l’ONU. Une résolution dont on devrait connaître la teneur précise à l’issue de la réunion ministérielle sur la Centrafrique que la France co-présidera, aujourd’hui, avec l’ONU et l’Union européenne. L’Union africaine, les États-Unis et les pays voisins de la RCA doivent également y participer.

Contrairement à ce que certains espéraient, la France ne s’engagera pas dans un scénario à la malienne. « Il ne s’agit pas d’une intervention française. Ce ne sont pas des groupes terroristes comme au Mali, mais des bandes qui sèment le désordre et la désolation », a noté François Hollande.

La France a déployé 450 hommes sur place pour sécuriser l’aéroport et protéger ses ressortissants, et a laissé entendre qu’elle pourrait porter, si nécessaire, cet effectif à 750 soldats. Paris est également prêt à apporter sa contribution (formation, encadrement) à l’action de la Misca.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a lui aussi tiré la sonnette d’alarme dans son discours d’ouverture de l’Assemblée générale. Constatant que « des millions de personnes sont coupées de toute assistance et risquent d’être victimes d’exactions », il a déploré que l’appel de fonds en faveur de la RCA n’ait suscité que des « contributions désespérément insuffisantes ». Seuls 37% des 195 millions de dollars requis pour la RCA ont été financés.

Suspendre le droit de véto pour les crimes de masse ?

Lors de son discours, le président français a également évoqué la crise syrienne. François Hollande a une nouvelle fois appelé le Conseil de sécurité à adopter une résolution prévoyant « des mesures coercitives » à l’encontre du régime de Bachar al-Assad pour forcer le régime syrien à renoncer à son arsenal chimique. « En Syrie, il y a urgence », a-t-il déclaré.

Il a aussi prôné l’instauration d’un « code de bonne conduite » au sein des membres permanents du Conseil de sécurité. Il propose qu’  »en cas de crime de masse, les États membres puissent décider de renoncer collectivement à leur droit de veto ».

(Avec AFP)

Kenya: Attaque terroriste des Shebabs Somaliens dans un centre commercial de Nairobi, 70 morts et plus de 200 bléssés

Selon la police, il y aurait plus de 70 morts et des centaines de blessés, dans l’attaque survenue  à Nairobi.

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L’organisme de coopération policière international a émis une notice rouge à l’encontre de la Britannique Samantha Lewthwaite, dite la « Veuve Blanche » à la demande du Kenya.

Samantha Lewthwaite, 29 ans, également connue sous le nom de Natalie Webb, est recherchée par le Kenya pour détention d’explosifs et complot en vue de commettre un crime. Ses charges remontent à décembre 2011.

Son nom est réapparu à l’occasion de la récente prise d’otages à Nairobi, à laquelle la jeune femme est soupçonnée d’avoir participé.

Pendant l’attaque sanglante du centre commercial Westgate de Nairobi, qui a duré plus de quatre jours, un élan de solidarité s’est tout de suite mis en place autour des résidents du quartier.

Un centre religieux hindou a servi de base pour accueillir les forces de sécurité et les agences sanitaires. Des psychologues se sont manifestés dans les hôpitaux. Reportage à Nairobi.

Les chariots sont remplis. Paquets de tranches de mie de pain, bouteilles d’eau en plastique et autres sodas sont apportés près de l’étal. La file d’attente pour le repas de la mi-journée est plutôt insolite : soldats des forces spéciales, paramilitaires, policiers, volontaires de la Croix-Rouge et journalistes.

Depuis dimanche, le centre Oshwal, de la communauté jaïniste, situé à 500 mètres du mall de Westgate, concentre un mouvement de solidarité impressionnant. Les sourires des volontaires ont créé comme une bulle de générosité juste à côté d’un massacre sanglant.

Bhupendra Shah, un membre très actif de la communauté, montre l’étal : « Tout ça, ce sont des donations. Fruits, légumes… Il y avait des pommes ici. Ah, les pommes sont terminées ! Vous savez, ici, nous avons 6 000 membres environ ; ça vient de nos membres, d’organismes affiliées, principalement hindous. »

Ils étaient prêts à prodiguer des soins

Le jaïnisme est une religion qui repose sur un principe suprême : la non-violence, comme l’explique Bhupendra : « Dans la religion hindoue, on ne peut pas faire mal. Même à un insecte. On le laissera voler. Notre religion consiste à donner. Toujours donner et ne jamais tuer. »

Dans le sous-sol, une unité médicale a été brièvement installée pour les soldats kényans blessés, mais a ensuite été redéployée sur une base militaire. Des premiers soins avaient été préparés dimanche pour les éventuels survivants. Puis on les a remballés. Car des survivants, on en attendait plus…

« Nous sommes là pour eux »

Pendant la prise d’otages interminable, des psychologues se sont aussi mobilisés pour aider les personnes traumatisées. Ils vont dans les hôpitaux, rencontrent les victimes et tentent de les aider à dépasser ce drame. Lorsqu’ils prient tous ensemble, ils sont assis en cercle, baissent la tête et ferment les yeux.

Au préalable, on apprend aux personnes qui reviennent du mall à inspirer et expirer profondément, à détacher leur esprit de mauvaises pensées. Ainsi, depuis samedi, une petite quarantaine de personnes écoute les récits de personnes libérées de l’enfer. Ils sont déployés principalement dans les hôpitaux.

Oscar Githua est psychologue. Il relate : « Nous sommes là pour eux, nous tentons de les réconforter, nous leur disons que nous sommes là pour eux. »

« Il faut s’assurer qu’ils sont okay »

Les personnes qui ont pu s’échapper ou qui ont été sauvées ne sont pas les seules à avoir besoin de soutien. Policiers, militaires et forces spéciales peuvent aussi consulter.

« Les militaires sont comme nous, ce sont des êtres humains, explique le psychologue. Dans les équipes qui sont intervenues en premier, les hommes n’étaient pas entraînés pour ce genre de choses, faire face à des situations aussi extrêmes. Eh oui, ce sont des forces de sécurité, mais nous devons aussi nous assurer qu’ils sont okay. »

Après la prière, tout le monde relève la tête, ouvre les yeux. Un nouveau groupe va être déployé pour écouter des récits poignants et tenter d’extirper doucement le traumatisme des esprits.

Les autorités kényanes affirmaient lundi soir que leurs forces de sécurité avaient repris le contrôle du centre commercial Westgate et que tous les otages avaient été libérés.

Selon un dernier bilan, l’attaque a fait au moins 62 morts et 200 blessés. Mais quid des personnes toujours portées disparues ?

Que sont devenus les assaillants ?

Le ministère des Affaires étrangères a en tout cas affirmé que plusieurs Américains et une Britannique figuraient parmi les assaillants. Le président kényan, Uhuru Kenyatta, doit s’exprimer dans les prochaines heures.

L’opération touche à sa fin selon le ministre de l’Intérieur

Dans une interview à Reuters, le ministre de l’Intérieur kényan affirme que la quasi-totalité des otages ont été libérés, bien qu’il ne puisse donner le nombre de personnes toujours prisonnières du centre commercial. Le bilan humain est revu à la baisse, avec 62 morts recensés par les services de l’Etat, contre 69 pour la Croix rouge.Le ministre explique que l’épaisse fumée qui se dégage du centre commercial provient de matelas brûlés par les terroristes. Ces derniers, de différentes nationalités, auraient également mis le feu au supermarché présent au sein du bâtiment. « Les islamistes », cernés par les forces de l’ordre, « ne peuvent plus s’échapper », affirme-t-il.Le membre du gouvernement kényan a également tordu le cou à une rumeur développée par la presse tabloïd britannique selon laquelle une femme d’origine anglaise ferait partie des assaillants. « Il n’y a que des hommes, bien que certains se soient déguisés en femmes », explique-t-il.

La tension monte encore d’un cran au Kenya.

Tôt lundi matin, une intense fusillade d’une quinzaine de minutes, suivies par trois explosions, s’est fait entendre dans le centre commercial Westgate de Nairobi, cible d’une attaque terroriste depuis deux jours.

Dans le même temps, l’armée kényane, qui avait déjà chargé plusieurs fois sans succès dimanche, annonçait sur Twitter vouloir mettre fin au plus vite au siège des islamistes.

Ce nouvel assaut a amplifié la colère de ces derniers. Quelques minutes après l’arrêt de la fusillade, le porte-parole des Chebab a annoncé, dans un message posté sur Internet, que l’organisation «autorise les moudjahidine à l’intérieur du bâtiment à agir contre les prisonniers» en cas de nouvelle attaque des forces de l’ordre. En d’autres termes, à abattre les clients du centre commercial qui n’ont pas encore pu être secourus.

L’Elysée précise que deux Françaises ont été tuées. Des hommes en armes ont pris d’assaut le centre commercial Westgate, où ils se sont ensuite retranchés avec des otages. Les shebabs somaliens ont revendiqué l’attaque. Au lendemain du début de l’attaque, les assaillants sont toujours encerclés par les forces de l’ordre.

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Equipés de grenades et d’armes automatiques, les assaillants ont tiré sur les clients, femmes et enfants inclus, et sur le personnel, faisant 70 morts selon le dernier bilan, délivré par le président kényan à la télévision KBC Channel 1. Uhuru Kenyatta a également parlé de 200 blessés. « J’ai personnellement perdu des membres très proches de ma famille », a même confié le chef d’Etat, qui promet : « Nous vaincrons le terrorisme. »

Selon de nombreux témoignages les assaillants du centre commercial de Nairobi auraient abattu systématiquement les non-musulmans.

Un responsable de la sécurité explique: « les survivants disaient que les hommes armés demandaient aux gens de confirmer s’ils étaient de vrais musulmans. Et si ce n’était pas le cas, ils tiraient ».

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attaques-kenyaArmés de grenades et d’armes automatiques, les assaillants ont tiré sur les clients, femmes et enfants inclus, et sur le personnel, faisant 30 morts selon le dernier bilan, ainsi que des dizaines de blessés. La Croix-Rouge kényane affirme avoir apporté son assistance à quelque 200 rescapés marqués psychologiquement.

Quelques minutes après le début de l’attaque, les forces de l’ordre, présentes sur place en grand nombre, ont fait savoir que les assaillants s’étaient retranchés dans le centre commercial avec plusieurs otages. « Ils ont sept otages », a déclaré un agent de police à un journaliste de l’AFP présent sur place.

Plus tard dans l’après-midi, la police a annoncé avoir blessé et arrêté l’un des assaillants, puis l’avoir transferé à l’hôpital sous étroite surveillance. Une source sécuritaire citée par l’Agence France-Presse relate que les survivants du commando armé « ont été isolés et encerclés dans un secteur de l’un des étages. Le reste du centre commercial semble sécurisé. »

Des assaillants parmi les otages évacués de l’immeuble ?

Selon notre correspondante à Nairobi, intervenue sur l’antenne de RFI à 19h (heure française), « le rez-de-chaussée serait nettoyé. Il semblerait que les assaillants soient entre les 1er, 2e et 3e étage. Ils seraient pris en étau par les troupes d’élite. »

« Il y a une heure (18h, heure française, NDLR), les assaillants ont tiré dehors depuis une des fenêtres, témoigne la correspondante de RFI. Des balles sont venues se loger sur des véhicules garés non loin de là où j’étais. »

  • Proche du siège local des Nations unies, l’endroit est régulièrement cité par les sociétés de sécurité comme une cible possible de groupes liés à al-Qaida – tels les insurgés somaliens shebab, qui ont souvent menacé de mener des attaques sur le territoire kényan à cause du soutien militaire de Nairobi au gouvernement somalien.

Un responsable d’une société privée en charge du complexe a déclaré à RFI que des assaillants tentaient de changer d’habit pour sortir ni vu ni connu. D’autres personnes responsables de la sécurité pensent que d’autres assaillants ont déjà pu s’enfuir en se mêlant aux otages.

La terreur parmi les clients

attaques-nairobiDes hélicoptères survolent les lieux. Autour du bâtiment, tandis que la police lançait les hostilités, la foule était maintenue à distance par les forces de l’ordre. Agents de sécurité privés, policiers et militaires entouraient les lieux.

A l’intérieur du centre commercial, toute l’après-midi, les troupes ont progressé magasin par magasin, afin d’évacuer les clients et les employés pris au piège. Plusieurs hommes et femmes ont fui la zone terrifiés. De nombreux enfants blessés ont été évacués sur des chariots.

Certaines images parvenant des lieux sont terribles. Sur Twitter, le chef de la police kényane David Kimaiyo a d’ailleurs prié les chaînes d’information de « cesser la couverture/retransmission des faits en direct (…) avec effet immédiat ». Quant au ministère de l’Intérieur, il a très vite ordonné de rester à l’écart de Westgate pendant les opérations.

«Nous vous avions prévenu»

Les shebab somaliens, liés à Al-Qaïda, ont revendiqué l’attaque en soirée. «Les moujahidines ont pénétré aujourd’hui vers midi dans Westgate. Ils ont tué plus de 100 infidèles kényans et la bataille se poursuit», ont affirmé les islamistes sur leur compte Twitter, qui a été suspendu dans la nuit. «Nous vous avions prévenu!» «Ce que les Kényans voient à Westgate, c’est de la justice punitive pour les crimes commis par leurs soldats» en Somalie «contre les musulmans», ont-ils écrit, rappelant avoir «prévenu le Kenya à de nombreuses reprises».

What Kenyans are witnessing at #Westgate is retributive justice for crimes committed by their military, albeit largely miniscule in nature

— HSM Press Office (@HSM_Press) September 21, 2013

L’armée kényane était entrée en 2011 dans le sud de la Somalie où elle s’est maintenue depuis, dans le cadre d’une force africaine soutenant le gouvernement somalien et qui a infligé de nombreuses défaites aux islamistes. «Le message que nous envoyons au gouvernement et à la population kényane est et sera toujours le même: retirez toutes vos forces de notre pays», ont ajouté les shebab. L’attentat de samedi pourrait être le plus meurtrier à Nairobi depuis une attaque-suicide d’al-Qaïda en août 1998 contre l’ambassade américaine, qui avait fait plus de 200 morts.

Le chef de la police de Nairobi a d’abord parlé d’un braquage qui aurait mal tourné. Mais d’après le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Mutea Iringo, il pourrait s’agir d’une opération terroriste. Ce centre commercial est régulièrement cité par les sociétés de sécurité comme une cible possible de groupes liés à al-Qaïda, comme les insurgés somaliens shebabs.

Centrafrique: La France envisage une intervention

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

La France est en première ligne pour mobiliser la communauté internationale sur la situation en République centrafricaine.

Un projet de résolution sera discuté, à New York, lors d’un mini sommet, le 25 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. L’objectif, dans un premier temps, serait d’apporter un soutien logistique et financier à la Mission internationale de soutien en Centrafrique (Misca)  qui doit déployer 3 500 hommes.

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Si l’on en croit le ministère français des Affaires étrangeres, les discussions sur le contenu du projet de résolution sont bien  avancées. Le président français, François Hollande, a profité de son déplacement à Bamako pour s’entretenir avec les présidents de la Communauté économique d’Afrique centrale (CEEAC), présents aux festivités marquant le début du quinquennat d’Ibrahim Boubacar Keïta.

 

La réunion du 25 septembre prochain, à New York, devrait permettre de  définir les modalités de soutien financier et logistique à la Misca, la mission de l’Union africaine. L’option de passer la Misca sous bannière onusienne a circulé mais « ce n’est pas un objectif immédiat », dit-on au Quai d’Orsay.

Pas d’intervention de l’armée pour l’heure

Si la situation s’aggrave  à l’intérieur de la Centrafrique,  l’armée française pourrait-elle intervenir comme elle l’a fait au Mali ? Ce n’est pas à l’ordre du jour mais le président français a précisé à Bamako, devant les soldats français de l’opération Serval que la France « aurait sans doute à être davantage présente » en RCA.

En tout cas, les déclarations alarmistes de François Hollande incitent à faire le parallèle avec le Mali.

Le chef de l’Etat français a prophétisé que le chaos en Centrafrique engendrera le terrorisme et, à ses yeux,  le nouveau coup d’Etat à Bangui s’apparente à une confrontation religieuse.

Au Mali, c’est justement l’occupation du nord du Mali par des jihadistes et l’application de la charia qui ont décidé l’armée française à intervenir seule les premières semaines du conflit.

Un soutien logistique et financier

Ainsi que l’a confirmé, ce vendredi 20 septembre, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, il sera question – lors du mini sommet sur la Centrafrique du 25 septembre prochain – d’apporter un soutien de la communauté internationale à la Misca qui doit déployer 3500 soldats.

Il n’est pas prévu, pour l’instant, de transformer la force africaine en mission de l’ONU.

FairPhone, un Smartphone éco-responsable ?

FairPhone, le mobile 100% responsable

Si les consommateurs responsables savent désormais où se tourner pour se nourrir ou s’habiller éthique, impossible de trouver un téléphone mobile respectueux de l’environnement et socialement responsable. C’est pourquoi le Néerlandais Bas van Abel a décidé de lancer le FairPhone, un téléphone mobile (presque) 100% responsable.
fairphoneLes fabricants de téléphones sont régulièrement pointés du doigt pour leurs mauvaises pratiques. L’origine de leurs minerais, les conditions de travail dans les usines et l’obsolescence programmée font partie des critiques les plus récurrentes à leur encontre.

Les fabricants du FairPhone, quant à eux, comptent intervenir à tous les niveaux de la chaîne de production pour fabriquer un mobile éthique.
1/ Une matière première « sans conflit »
Les minerais utilisés dans les téléphones mobiles sont souvent issus de mines africaines, contrôlées par des groupes armés, où travaillent de nombreux enfants. Un système qui génère de violents conflits comme au Congo, très prisé pour son étain. FairPhone s’est associé à l’initiative néerlandaise Conflict-Free-Tin, qui a mis en place au Congo une chaîne de production d’étain indépendante des groupes armés et contrôlée par une ONG, le ministère des Affaires étrangères néerlandais et le gouvernement congolais.

2/ Des usines respectueuses du droit du travail
Les usines d’assemblage de nos téléphones sont loin d’être des modèles quand il s’agit de traiter correctement leurs salariés. Une situation révélée par les scandales Foxconn, ce sous-traitant d’Apple qui imposait des conditions de travail choquantes à ses employés, parfois mineurs. Pour s’assurer que ses téléphones ne seront pas produits dans ces conditions, FairPhone travaille avec LaborVoices, une organisation qui recueille les témoignages des salariés des usines pour repérer les plus éthiques et venir en aide aux employés des autres.

3/ Un téléphone réparable
La tendance actuelle est de rendre les mobiles impossibles à ouvrir, à bricoler et donc à réparer. Ce qui incite les consommateurs, en cas de problème, à jeter leur ancien téléphone pour en acheter un nouveau. Le FairPhone, à l’inverse, pourra s’ouvrir, grâce à des vis standard. Il sera possible de changer ses composants, de remplacer sa batterie et de rajouter de la mémoire. De quoi le faire durer longtemps.

4/ Du matériel recyclable
Une fois jetés, les mobiles atterrissent souvent en Afrique, où quelques parties sont récupérées et recyclées, mais où le reste est brûlé, générant des fumées toxiques. Le FairPhone travaille en collaboration avec Closing the Loop, une association visant à optimiser le recyclage des téléphones mobiles dans de bonnes conditions. Ce téléphone devrait aussi être composé autant que possible de pièces recyclables.

La sortie du FairPhone est prévue dans le courant de l’année. Il devrait coûter 300 euros, et sera dans un premier temps produit à 10.000 unités. Ce ne sera pas le mobile le plus performant du marché, mais certainement le plus responsable.

l’Afrique dispose de 60 % des terres arables inexploitées au monde

Malgré son immense richesse en terres arables et en main d’oeuvre, l’Afrique peine à se doter de filières performantes capables de conquérir les marchés mondiaux.

Mais depuis quelques années, un mouvement s’amorce. Tour d’horizon des défis à relever.

D’un côté, les champions historiques : l’ivoirien Sifca du Liberia au Nigeria, le français Geocoton du Maroc au Mozambique… De l’autre, les nouveaux venus indiens et chinois (en Afrique centrale), singapouriens (au Kenya) ou brésiliens (en Angola et au Mozambique).

Ces dernières années, l’intérêt montré par les investisseurs internationaux pour l’agrobusiness africain est sans précédent. Intrants, cultures de rente ou vivrières, unités de transformation, mécanisation de la production…

bleAucun aspect de la filière n’est oublié, et les projets sont aujourd’hui nombreux à travers le continent, même si beaucoup tardent à se réaliser, essentiellement pour des raisons d’accès aux financements ou de rentabilité non confirmée sur des marchés régionaux qui restent à constituer. « Un mouvement s’amorce. C’est une opportunité formidable pour l’agriculture africaine », assure Eklou Attiogbevi-Somado, ingénieur agronome à la Banque africaine de développement (BAD).

Après avoir raté le virage de l’industrialisation dans les années 1980, fauché en plein vol par les plans d’ajustement structurel du Fonds monétaire international (FMI), le secteur se voit offrir une deuxième chance. Car pour aller du champ à l’assiette – ou au réservoir, pour les biocarburants -, il reste encore beaucoup de chemin à faire en Afrique subsaharienne.

Sur le continent, le secteur agro-industriel représente environ 15 % du PIB africain, mais une poignée de pays seulement (Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Égypte, Ghana, Kenya, Maroc, Tanzanie, Zambie) transforme localement un tiers de ses exportations agricoles, malgré quelques beaux exemples de réussite dans le palmier à huile, avec la Société camerounaise des palmeraies (Socapalm), et l’hévéa, avec la Société internationale des plantations d’hévéas (SIPH, filiale de Sifca et de Michelin).

Cocagne

Si la production des fermes représente 10 % de la valeur créée par l’ensemble de la filière dans les pays industrialisés, elle est encore de 63 % au sud du Sahara, illustrant la faiblesse des liens entre secteurs primaire et secondaire.

Les rendements sont toujours parmi les plus bas au monde, mais, porté par les cours mondiaux et stimulé par un potentiel en jachère – l’Afrique dispose de 60 % des terres arables inexploitées au monde -, le secteur privé semble avoir fait du continent sa nouvelle terre de cocagne.

Un constat à nuancer : selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Afrique dans son ensemble a recueilli un peu moins de 10 % (soit à peine une dizaine de milliards d’euros) des investissements directs étrangers (IDE) orientés vers la filière au niveau mondial entre 2003 et 2011.

Quant aux autorités politiques, elles jouent désormais le jeu, conscientes des défis qu’elles vont devoir rapidement relever pour nourrir une population urbaine en pleine croissance.

Bien décidés à diversifier leurs économies et à profiter de la création de valeur ajoutée qu’ils peuvent tirer de la transformation des produits agricoles, certains États se sont mobilisés, comme en 2003 à Maputo, où 24 d’entre eux se sont engagés à consacrer 10 % de leur budget à l’agriculture. « Rien ne pourra se faire sans un réel soutien politique », affirme Yannick Morillon, le PDG de Geocoton.

La Banque mondiale a estimé dans un rapport publié en mars que « la richesse créée par les secteurs agricole et agroalimentaire pourrait représenter 1 000 milliards de dollars \[750 milliards d’euros] en 2030 », contre moins du tiers aujourd’hui. À condition, selon les experts comme les professionnels, de lever les obstacles à l’émergence d’un secteur agro-industriel digne de ce nom en Afrique.

Mieux former la main-d’oeuvre

Un Africain sur trois travaille plus ou moins directement dans la filière agricole, mais le faible niveau d’industrialisation de celle-ci n’a pas permis de sortir les populations de la pauvreté. « L’agro-industrie a un fort potentiel social en termes de création de richesse et d’emplois », insiste la Banque mondiale. Le secteur doit pour cela s’appuyer sur une main-d’oeuvre formée et compétitive dans ses usines, et sur des paysans organisés dans leurs champs.

Pour combler les lacunes en matière de formation technique, la plupart des multinationales proposent leurs propres programmes, tandis que d’autres, moins nombreuses, n’hésitent pas à importer d’Asie leur force de travail, comme certaines huileries du Bénin qui vont s’approvisionner en Indonésie. Pour faire revenir les jeunes partis dans le tertiaire ou dans les mines afin de profiter de meilleures conditions de travail ou de salaires plus élevés, l’agro-industrie doit revoir sa grille de rémunération « et donc s’engager dans la voie de la transformation afin de dégager la valeur ajoutée qui lui permettra de mieux payer ses ouvriers et ses paysans », juge Eklou Attiogbevi-Somado.

Favoriser l’accès aux financements

transfert_argent_www.financeafrique.comLa FAO estime que pour développer la filière agricole et ses activités de transformation en aval il faudra investir plus de 700 milliards d’euros d’ici à 2050. Si les institutions financières internationales et régionales continuent de jouer leur rôle en débloquant d’importants crédits dans les infra­structures ou dans l’organisation de la filière, la grande majorité des fonds nécessaires doit être injectée par le secteur privé.

Siat Gabon a ainsi ouvert 5,5 % de son capital aux investisseurs sous-régionaux, tandis que Sifca va débourser 310 millions d’euros pour développer ses plantations ghanéennes et nigérianes. Mais si les multinationales disposent d’un accès privilégié aux financements, il n’en va pas de même pour les petits exploitants et les PME, qui constituent aujourd’hui l’essentiel du tissu agro-industriel africain. « Avec la disparition des banques de développement, les dossiers sont uniquement entre les mains des banques commerciales, qui imposent des taux d’intérêt beaucoup trop élevés », constate Bio Goura Soulé, consultant sur les questions agricoles au Bénin. Le Sénégal a réussi à imposer une réduction de ces taux. Et la BAD réfléchit à la mise en place d’un système de financement des organismes de microcrédit, qui s’engageraient alors à prêter à des taux préférentiels.

Garantir la propriété foncière

L’accès à la terre reste la question fondamentale du développement agro-industriel de l’Afrique, répètent en choeur les experts. « Il faut favoriser l’accès au foncier. Si nous n’avons pas grandi davantage ces dernières années malgré des cours élevés, c’est à cause de cette difficulté d’accès. Cela nécessite d’avoir des régimes fonciers clairs et des accords avec les communautés », déclarait Bertrand Vignes, directeur général de Sifca, à Jeune Afrique en avril. Les multinationales ne sont pas les seules à se heurter à ce problème. « Les petits agriculteurs restent confrontés à une insécurité foncière croissante », estime Eklou Attiogbevi-Somado.

L’expert de la BAD cite notamment certaines lois coutumières, « qui ne reconnaissent pas les droits des femmes sur la terre alors qu’elles constituent la première force de travail dans l’agriculture africaine ». Tout le défi consiste donc à ce que les pouvoirs publics garantissent l’accès à la propriété, « comme cela commence à être fait en Gambie », reprend l’ingénieur agronome… tout en évitant la spéculation sur les terres. « De nombreux titres fonciers ont été bradés par les États, sans obligation de valorisation, à des investisseurs qui les revendent ensuite au plus offrant », note Bio Goura Soulé.

Optimiser les infrastructures

grain-de-sable« Tant que les échanges ne seront pas facilités, les coûts logistiques resteront trop élevés et les marchés ne pourront atteindre leur maturité », estime Alexandre Vilgrain, PDG du groupe Somdiaa. Si les ports ont amélioré leurs équipements depuis dix ans, les infrastructures routières et ferroviaires sont en général insuffisantes – quand elles ne sont pas inexistantes -, empêchant tout développement du secteur agro-industriel dans les régions enclavées qui sont également celles des grandes cultures.

La zone économique spéciale agricole lancée fin 2012 par l’État gabonais à Franceville, dans le sud-est du pays, vise justement à rapprocher les plantations des unités de transformation. « Il est urgent de connecter les zones de production aux grands centres de consommation, dans une logique d’intégration régionale », suggère Eklou Attiogbevi-Somado. Faute de volumes suffisants, le transport aérien n’est pour l’instant pas une option, excepté au Kenya et en Éthiopie, où les compagnies nationales ont mis en place des tarifs préférentiels. L’accès à l’énergie est un autre problème, les délestages récurrents augmentant les coûts de production et empêchant la conservation des aliments. Certaines firmes comme Geocoton développent donc leurs propres ressources énergétiques à partir des déchets organiques qu’elles produisent.

Certaines multinationales n’hésitent pas à importer d’Asie leur force de travail.

Recourir à davantage de technologies

e_commerce-www.info-afriqueLe secteur agricole africain se caractérise par sa faible productivité. Si le continent cultive aujourd’hui 15 % des terres arables de la planète, il ne participe qu’à hauteur de 5 % aux volumes de production mondiaux. « On ne peut pas nourrir 1 milliard de personnes en continuant à travailler à la houe ! » s’emporte Eklou Attiogbevi-Somado. Pour améliorer les rendements, « il faut généraliser l’utilisation des intrants », reprend l’expert de la BAD. D’après la FAO, l’Afrique subsaharienne utilise 10 kg d’engrais par hectare, bien en dessous de la moyenne mondiale (102 kg/ha).

La situation pourrait néanmoins s’améliorer si les projets de production d’intrants se concrétisaient à travers le continent, comme celui de Gabon Fertilizer Company, lancé par le singapourien Olam et l’indien Tata Chemicals. Dans le même temps, l’irrigation n’a pas décollé, pas plus que l’utilisation de machines agricoles, malgré, là encore, des coups de pouce de l’Inde (notamment au Cameroun).

Reste que les coûts de maintenance du matériel sur place sont encore trop élevés pour permettre une mécanisation étendue, et que « les échanges technologiques sont quasi inexistants avec les populations locales », regrette Bio Goura Soulé.

Garder un oeil sur l’environnement…

… ou plutôt sur « les » environnements.

Car aux contraintes écologiques imposées notamment par les bailleurs de fonds s’ajoute l’environnement des affaires, que tous souhaitent voir « assaini ». Priorité confirmée par Bio Goura Soulé, davantage préoccupé par « l’omniprésence des lourdeurs administratives », tandis qu’Alexandre Vilgrain souhaiterait que « le cadre réglementaire se stabilise un peu pour que les investisseurs disposent de plus de visibilité ». En matière environnementale, l’Afrique serait presque vertueuse comparée aux autres continents, même si plusieurs multinationales sont critiquées pour leurs pratiques pas toujours très respectueuses. En mars, l’américain Herakles Farm a ainsi reçu l’ordre du gouvernement camerounais de suspendre ses activités dans le pays.

« En instaurant rapidement un cadre et des mécanismes de surveillance, l’Afrique évitera de reproduire les erreurs des autres », espère Eklou Attiogbevi-Somado. De leur côté, les opérateurs privés estiment que « la réglementation est parfois plus stricte qu’en Europe », pendant que les cotonniers demandent que la législation sur la culture des organismes génétiquement modifiés (OGM) soit clarifiée.

Forum AFRIQUE 100 innovations pour un développement durable

La France soutient les innovations au service du développement durable en Afrique 

Parce qu’une des clés du développement durable réside dans l’innovation, le Ministère des affaires étrangères, sous l’impulsion du Ministre délégué chargé du Développement, Pascal Canfin, lance l’initiative : Forum Afrique – 100 innovations pour un développement durable, en partenariat avec l’AFD.

100innovationsPour la première fois, la France organise un événement entièrement destiné à soutenir et à aider à la diffusion d’innovations pour le développement durable, portées par des innovateurs africains, dans de nombreux domaines : la santé, l’environnement, l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’éducation, l’égalité femmes-hommes, les nouvelles technologies ou encore l’appui aux entreprises…

Ce forum donnera lieu à un événement à Paris, le 5 décembre 2013, en amont du sommet de l’Elysée pour la Paix et la sécurité en Afrique, qui permettra aux innovateurs sélectionnés de présenter leurs innovations et de les mettre en relation avec des partenaires financiers, des créateurs d’entreprises, des scientifiques, des ONG…
Inventions scientifiques, création de micro-entreprises, découvertes innovantes, innovations sociales, recyclage de matières premières….  Autant d’innovations initiées en Afrique qui pourront ainsi trouver soutien et diffusion lors de leur présentation au  « Forum Afrique – 100 innovations pour un développement durable ».
Afin de proposer leur innovation au comité de sélection, constitué d’un panel de personnalités et d’experts renommés comme Esther Duflo,  les porteurs de projets sont invités, dès aujourd’hui et jusqu’au 15 octobre,  à remplir un dossier de candidature en ligne.
« A chacun de mes déplacements en Afrique, je suis frappé par le nombre d’entrepreneurs, d’agriculteurs, de chercheurs, d’ONG qui chaque jour innovent, trouvent des solutions pour permettre un développement nouveau.
Ces innovatrices et innovateurs inventent l’Afrique de demain, lui ouvrent un nouvel horizon soutenable et prometteur, et il s’agit pour la France de contribuer à l’élargissement de cet horizon.
Leurs innovations méritent d’être connues, soutenues, et leurs auteurs mis en relation avec des scientifiques, des partenaires financiers, des créateurs d’entreprises. C’est aussi le rôle de la France de créer des passerelles avec tout celles et ceux qui innovent, qui créent de la richesse, de l’emploi, autour de projets concrets qui permettent et permettront au plus grand nombre de sortir de la pauvreté. »  souligne Pascal Canfin, Ministre délégué chargé du développement.
Anne Paugam, Directrice générale de l’AFD ajoute : « Je me réjouis de voir l’AFD associée à l’organisation du Forum Afrique – 100 innovations pour un développement durable. Le continent dans sa diversité est en pleine transformation. Il est confronté à des enjeux qui nécessitent des solutions nouvelles. Les intervenants publics et privés africains sont porteurs d’initiatives pour accompagner un développement économique et humain durable. Cette créativité doit être encouragée et promue là où c’est nécessaire. C’est aussi le rôle de l’Agence Française de Développement. »
Au-delà des qualités d’entreprenariat et de viabilité économique, les projets seront choisis pour leurs contributions au développement durable et leurs dimensions sociales et environnementales.
LES MODALITÉS PRATIQUES
Pour postuler, les candidats doivent remplir les critères de sélection suivants :
  • être citoyen(ne) d’un pays d’Afrique subsaharienne ;
  • être résident (e) sur le continent africain ;
  • avoir développé et mis en œuvre une innovation (sociale, écologique, technologique, financière, économique, etc.) qui répond aux objectifs du développement durable ;
  • présenter une innovation qui doit avoir déjà été réalisée ou expérimentée (au moins à l’échelle locale).
Les étapes-clés :
  1. 15/10/2013 : date limite de dépôts des dossiers
  2. 05/12/2013: présentation des projets lors du Forum Afrique
Un panel d’experts 
Sur les 100 projets, 21 seront sélectionnés par un panel composé de grandes figures du développement : Winnie Byanyima, Directrice exécutive d’Oxfam International ; Jean-Michel Séverino, ancien Directeur Général de l’AFD, aujourd’hui gérant d’une société de gestion de fonds consacrée aux PME d’Afrique subsaharienne ; Esther Duflo,économiste, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT) où elle détient la « chaire Abdul LatifJameel sur la réduction de la pauvreté et l’économie du développement » et Malamine Koné, fondateur et PDG d’Airness.

Club Diallo Telli et Dauphine Alumni Afrique: Colloque sur le thème « Le Commerce Inter-africain et ses piliers : Relais de Croissance face à la Crise Économique Mondiale »

Le Club Diallo Telli et Dauphine Alumni Afrique organisent le samedi 28 septembre 2013 un colloque sur le thème  « Le Commerce
Inter-africain et ses piliers : Relais de Croissance face à la Crise Économique Mondiale ».

 

Rencontre avec Mélissa Etoke Eyaye

Pourriez-vous me décrire le Club Diallo Telli en deux phrases ?

Mélissa_Etoke_EyayeCréé en 1991, le Club Diallo Telli se veut un cadre de réflexion et d’action pour l’Afrique.

Nos initiatives : colloque, production intellectuelle, dîners débat et do tank, sont orientées vers le raffermissement des liens de solidarité entre africains de la diaspora, le développement économique du continent africain et son rayonnement culturel.

 

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le colloque que vous organisez le 28 Septembre prochain à Paris ?

Ce colloque abordera le thème « Le Commerce Inter-africain et ses piliers : Relais de Croissance face à la Crise Économique Mondiale ». Ce thème sera décliné en 4 tables rondes qui réuniront des experts aux profils diversifiés : entrepreneurs, économistes, financiers et pilotes d’initiatives portées par la jeunesse.

À travers ce colloque, nous souhaitons réaliser un état des lieux du commerce inter-africain et identifier les leviers et stratégies dont les états disposent afin de capitaliser sur les bénéfices de la coopération économique en Afrique.

Un livre-blanc qui synthétisera les recommandations des intervenants sera publié à l’issue de cette rencontre.

 

Votre connexion personnelle avec l’Afrique ?

Je suis camerounaise et entretiens des liens très forts (musique, lectures, cuisine, voyages) avec mon pays et mon continent dont je perçois le changement tous les jours, malgré le fait que je n’y vive pas.

Au-delà de cet attachement sentimental, je suis convaincue que les jeunes africains (dont je fais partie) doivent être des acteurs de ce changement. Pourquoi ? Car la jeunesse () doit constituer une ressource et non pas un problème pour le continent. Comment ? En menant des initiatives (entrepreneuriales, associatives culturelles), en prenant la parole, en développant le leadership et en cultivant la valeur travail.

Mon engagement associatif s’inscrit dans cette dynamique, avec pour objectif final : confronter mon optimisme aux réalités locales et mener des actions sur le terrain.
Comment voyez-vous l’avenir du club dans 10 ans ?

club-diallo-telliDans 10 ans, nous souhaitons que le Club Diallo Telli demeure une structure pérenne dont l’organisation et les membres permettent d’assurer la continuité des activités.

Nous souhaitons : renforcer notre encrage local, notre capacité à proposer un cadre de rencontre et de réflexion, mais également notre aptitude à être force proposition auprès des différents acteurs du devenir du continent.

 

Le mot de la fin ?

Je terminerai en empruntant les mots de Frantz Fanon qui selon moi résument assez bien le dilemme auquel est confrontée la jeunesse africaine aujourd’hui : « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir ».

 

L’évènement:

Au travers de 4 tables rondes, cet évènement vise à réaliser un état des lieux du commerce inter-africain sur le continent et identifier les leviers et stratégies dont les états africains disposent afin de capitaliser sur les bénéfices de la coopération économique en Afrique.

Répartition des intervenants par table ronde :

 

  • proposition affiche colloque_MET13h45 –      15h, 1ère table ronde : Infrastructure et superstructure, prérequis      indispensables au développement des échanges
  • Pascal Agboyibor, Partner « Energy and Infrastructure », Cabinet d’avocat Orrick Rambaud Martel
  • Paul-Harry  Aithnard,  Groupe Ecobank, Directeur Groupe Recherche et Gestion d’Actif
  • Laurence Daziano, Maître de conférences en économie à Sciences Po Paris spécialisée notamment sur l’Afrique, Expert associée au Centre Européen de Droit et d’Économie : CEDE – ESSEC, membre du conseil scientifique de la Fondation pour l’Innovation Politique

 

  • 15h – 16h15, 2ème      table ronde : Ériger l’intégration      régionale au rang de catalyseur des échanges : quels leviers ?
  • Barthélémy Faye, Partner, Cabinet d’avocat Cleary Gottlieb
  • Benoît Le Bars, Avocat associé, Cabinet Lazareff Le Bars 
  • Bakary Traoré, Économiste, Centre de Développement de l’OCDE

 

  • 16h15 –      17h30, 3ème table ronde : Promouvoir le développement des PME africaines,      colonne vertébrale des économies africaines : enjeux et perspectives.
  • Abderhamane Baby, Directeur Administratif et Juridique du Groupe Azalai Hotels
  • Félix Bikpo, Directeur Général d’African Guarantee Fund
  • Laurent Demey, Co-fondateur et dirigeant d’Amethis Finance
  • Dominique Roux, Économiste, directeur du Master « Gestion des télécommunications et des nouveaux médias » à Dauphine, membre fondateur du Cercle des économiste, président de Bolloré Télécom depuis 2007 (à confirmer)

 

  • 17h30 – 18h45, 4ème      table ronde : Croissance du commerce interafricain : opportunité      pour l’intégration de la jeunesse dans le marché du travail ?
  • Quentin Rukingama, Président du Club Diallo Telli
  • Georges-Vivien Houngbonon, Responsable Analyse Économique au sein du Think Tank Terranga Web
  • Cédric Sinarinzi, Président African Business Lawyers’ Club (ABLC)
  • Gilles De Mautort, DRH Afrique de Bolloré Africa Logistics (à confirmer)

Informations pratiques

  • Date : Samedi 28 Septembre
  • Horaires : de 13h à 19h
  • Lieu : Université Paris      Dauphine, Place du Maréchal de Lattre de Tassigny – 75116 Paris
  • Inscriptions : https://colloquecommerceinterafricain.eventbrite.fr/
  • Contact :      contact@clubdiallotelli.org ou contact@dauphine-alumni.org

 

 

 

Burkina: Blaise Compaoré répond aux attentes du peuple avec un plan de 99 millions d’euros

Confronté depuis quelques années à d’importantes tensions sociales et menacé continuellement par des mutineries d’une partie de l’appareil sécuritaire, le président du Faso, Blaisé Compaoré, 62 ans, dont 26 ans au pouvoir, a décidé d’apporter un début de réponse aux exigences des différentes couches sociales.

Le conseil des ministres du Burkina Faso a donc budgétisé mercredi 11 septembre 64,7 milliards FCFA (98,6 millions €) pour financer un programme d’urgence sociale dont un appui alimentaire à 500 000 personnes indigentes, la prise en charge sanitaire de 18 450 personnes handicapées, la revalorisation des salaires de tous les travailleurs du secteur public et privé, le recrutement de 83 720 jeunes et femmes pour les travaux à haute intensité de main d’œuvre, une dotation de 1 milliards FCFA pour financer l’auto emploi des jeunes, etc.

Les mesures sociales adoptées en conseil des ministres du 11 septembre 2013

blaise-compaore– Le relèvement des indemnités de logement et de suggestion de tous les agents de l’Etat et des Etablissements publics de l’Etat pour compter du 1er juillet 2013 ;

– La revalorisation des salaires de tous les travailleurs du secteur public et privé à travers l’allègement de l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) pour compter du 1er octobre 2013 ;

– Le recrutement de 83 720 jeunes et femmes pour les travaux à hautes intensité de main d’œuvre (HIMO) ;

– La revalorisation de la rémunération des brigades vertes des communes et la formation aux métiers et en alphabétisation ;

– Le recrutement de 3 000 volontaires adjoints de sécurité de 18 à 25 ans ;

– L’octroi de crédit d’investissement et d’installation pour le financement de l’auto emploi des jeunes diplômés à hauteur de 1 milliard de Francs CFA ;

– La mise en place de 140 boutiques témoins dans la perspective du contrôle des prix du riz et du maïs ;

– Le renforcement des infrastructures universitaires par la construction de centres universitaires, de bâtiments pédagogiques et d’un restaurant universitaire de 300 places ;

– L’accompagnement des étudiants par le relèvement des aides et prêts FONER respectivement de 150 000 à 175 000 FCFA et de 200 000 à 225 000 FCFA pour compter de l’année universitaire 2013-2014 ;

– La consolidation des filets sociaux en faveur des groupes vulnérables notamment l’appui alimentaire à 500 000 personnes indigentes dans les 45 provinces, le soutien aux orphelins et enfants vulnérables, l’insertion de 2000 enfants et jeunes en situation de rue, la prise en charge sanitaire de 3690 personnes âgées et le soutien à 1125 projets individuels de personnes âgées, la prise en charge sanitaire de 18 450 personnes handicapées à travers les mutuelles de santé, l’appui à la prise en charge psychosociale intégrée de 450 enfants handicapés et le soutien à 1125 projets individuels de personnes handicapées

En Tanzanie les commerçants cherchent de l’aide face aux Chinois…

Des personnages chinois audacieusement peints sur une affiche de supermarché dans la capitale économique de la Tanzanie, Dar es Salaam, en disent long sur l’influence croissante de la Chine sur ce pays d’Afrique de l’est.

Au quartier des affaires de Kariakoo, situé à un jet de pierre du centre-ville, pratiquement tout le monde a une histoire à raconter sur la façon dont la zone se transforme rapidement en un « Chinatown » en raison de la présence massive de commerçants chinois qui s’engagent dans le petit commerce ici.

« Le monde est rude et difficile. Ce n’est pas un secret que la plupart d’entre nous ne peuvent pas rivaliser avec les commerçants étrangers qui semblent être plus malins. Le gouvernement devrait nous protéger », déclare à IPS, Zuwena Simba, une commerçante à Kariakoo.

Mais Joseph Xinli, un vendeur de fleurs chinoises sur le marché, indique à IPS: « Je suis très fier d’être ici parce que c’est la seule occasion pour moi de gagner de l’argent et de mettre en valeur notre culture. Nous devons montrer au monde ce que la Chine a à offrir ».

chinois-africainLes autorités municipales estiment qu’il y a plus de 100.000 ressortissants étrangers travaillant illégalement actuellement à Dar es-Salaam. Alors que le ministère de l’Industrie et du Commerce n’a pas de chiffres exacts, on estime que chaque année, des milliers d’entrepreneurs chinois viennent ici pour travailler comme vendeurs ambulants ou petits commerçants.

Les marchands chinois – qui vendent une gamme de produits, notamment des ustensiles de cuisine, vêtements, rideaux, gadgets électroniques, téléphones portables, parapluies et la médecine traditionnelle – semblent être en train de faire de bonnes affaires.

Mais, selon le ministère de l’Industrie et du Commerce, la plupart des Chinois qui gèrent de petites entreprises le font illégalement, puisque beaucoup opèrent sans l’investissement en capital minimal de 100.000 dollars. En Tanzanie, les étrangers sont autorisés à ouvrir des entreprises seulement s’ils investissent ce montant minimal.

Selon la Loi 1997 sur l’investissement, un investisseur potentiel doit déposer une caution minimale de 100.000 dollars auprès du Centre des investissements de Tanzanie (TIC) – un organisme gouvernemental chargé de donner aux investisseurs des droits dérivés.

Le directeur des Promotions des investissements au TIC, John Mnali, déclare à IPS que s’il est prouvé que des investisseurs ne mènent pas les activités énumérées sur leurs licences commerciales, la loi devrait être appliquée.

« La loi est claire comme l’eau de roche. Nous pourrions, à notre seule discrétion, annuler la licence de toute personne qui tente de défier la procédure en matière d’investissement – avant qu’une action juridique ne soit menée », a-t-il expliqué.

Les autorités affirment également que les commerçants chinois inondent aussi le marché avec des produits contrefaits. La Confédération des industries de Tanzanie estime que la Tanzanie perd jusqu’à 20 pour cent du total des recettes nationales à cause de la contrefaçon.

Mais Zheng Chong, qui vend des rideaux à Kariakoo, rejette l’idée répandue selon laquelle les commerçants chinois inondent le marché local avec des produits contrefaits, et font sortir les locaux des affaires. Il estime que le marché est guidé par les principes de l’offre et la demande.

« Nous n’avons enfreint aucune loi, donc il n’y a absolument aucune raison que quelqu’un nous haïsse, nous faisons tout simplement des affaires », déclare-t-il à IPS.

Cependant, une promenade à travers le marché révèle des postes radio, téléphones portables, appareils électroménagers et même des médicaments contrefaits.

Lazaro Msasalaga, un agent principal d’assurance au Bureau tanzanien des normes, indique à IPS que l’importation de « produits contrefaits et de qualité inférieure est sans aucun doute un gros problème pour notre pays ».

« Bien que nous essayions de notre mieux de réduire [la vente de] ces produits, nous ne réussissons toujours pas du fait d’un manque de sensibilisation du public, de l’insuffisance des ressources et d’une mauvaise coordination entre les autorités », souligne-t-il.
« Nous devons trouver une approche commune qui [mettra fin à] cette pratique illégale à travers le renforcement du contrôle au niveau des points d’entrée ».
La Loi 2003 sur la concurrence loyale stipule que quiconque vend des produits contrefaits est en train de commettre une infraction pénale. L’article 15 (1) de la loi dit: « Nul ne peut, dans le commerce, s’engager dans un comportement qui est mensonger ou trompeur ou susceptible d’induire en erreur ou de tromper ».

Mais des analystes estiment que bien que la Tanzanie dispose de plusieurs lois et politiques visant à freiner la vente de produits contrefaits, elles ne suffisent pas pour éliminer complètement le problème.

Consultant juridique, Goodluck Chuwa, qui se spécialise dans le droit des affaires, affirme que le pays a besoin d’avoir une loi globale qui traite de la question. Il ajoute que le gouvernement doit désigner un seul organe de régulation pour contrôler l’importation de ces produits.

« Tout le monde est affecté d’une manière ou d’une autre par ces produits. A moins que nous ayons une loi spécifique qui traite de ces produits, nous ne pouvons pas les empêcher d’entrer sur le marché local »,

Avec IPS

Kenya: un «Eye Phone» pour diagnostiquer les problèmes oculaires

Une équipe de chercheurs britanniques a récemment mis au point et testé, au Kenya, une application qui pourrait s’avérer très utile dans les pays pauvres où les médecins spécialisés sont difficiles d’accès.

L’application « Eye Phone » permet, grâce à un smartphone, de faire un diagnostic oculaire en scannant la rétine du patient.

Un médecin kenyan se sert de la technologie « Eye Phone » sur son smartphone pour diagnostiquer un patient. Photo: capture d’écran / YouTube-AFPTV

Cela pourrait être une mini révolution pour les habitants des régions reculées du Kenya. Dans ce pays de 40 millions d’habitants, où il n’y a que 86 ophtalmologistes dont la moitié se trouve dans la capitale, souffrir de maladies oculaires peut devenir un véritable parcours du combattant. Sauf si le médecin local dispose d’un « Eye Phone »…

En attendant l’ophtalmo

eye-phone-kenyaUne équipe de scientifiques de la Faculté de médecine tropicale de Londres, dirigée par le docteur Andrew Bastawrous, vient de tester dans la région de Nakuru – à 150 kilomètres de Nairobi, la capitale kényane – une nouvelle technologie adaptée aux smartphones.

Équipé d’un objectif additionnel et d’un petit logiciel d’enregistrement des données, l’appareil, via l’application « Eye Phone », peut scanner la rétine du patient et établir un diagnostic oculaire.

Une fois les données enregistrées, celles-ci peuvent être envoyées à un médecin spécialisé, qui pourra ensuite conseiller un traitement, allant du simple collyre à l’opération chirurgicale, en passant par les lunettes de vue.

Si une intervention chirurgicale est nécessaire, le patient devra tout de même être emmené à l’hôpital de Nakuru qui réalise des opérations toutes les deux semaines.

Se servir de technologies déjà existantes

Partis du constat que 80% des cas de cécité pourraient être curables ou évitables, et que la majorité des aveugles et personnes souffrant de maladies oculaires pouvant être traitées vivent dans des pays en développement et n’ont pas accès à des soins de santé appropriés, les chercheurs britanniques ont mis au point cette technologie révolutionnaire, après cinq années de recherches et de travaux.

En septembre 2012, le docteur Bastawrous expliquait ainsi sa démarche : « Quand les gens cherchent à améliorer les soins de santé, ils regardent souvent les derniers développements en matière de soins et travaillent simplement à les améliorer. J’adopte une approche alternative en m’intéressant à des industries différentes pour utiliser ce qui existe déjà ailleurs ».

Les médecins locaux, qui sont généralement équipés de machines coûteuses et encombrantes, pourront ainsi se déplacer beaucoup plus facilement avec leur smartphone doté de la technologie « Eye Phone » qui coûte une centaine d’euros.

Une innovation destinée à se développer

Dans le cadre du projet du docteur Bastawrous et de son équipe, 5 000 patients kényans ont déjà été diagnostiqués avec l’application « Eye Phone » et avec un appareil professionnel afin de comparer les résultats.

L’année dernière, Andrew Bastawrous avait précisé que si l’Eye Phone fonctionnait après les tests menés sur le terrain, il souhaitait que « les gens du monde entier puissent en profiter ». « Et avec les progrès rapides de la technologie mobile, cette innovation va continuer à s’améliorer en même temps que les téléphones mobiles s’améliorent », avait-il précisé.

Selon le directeur de l’étude, interrogé par l’AFP, l’application semble avoir porté ses fruits. Les résultats ont en effet permis de détecter plusieurs maladies comme la myopie, l’hypermétropie, le glaucome ou la cataracte, et parmi les patients examinés au cours de l’étude, 200 personnes ont pu bénéficier d’une opération chirurgicale pour soigner diverses maladies oculaires.

LYDIA, fusion de la carte bancaire et du téléphone mobile, rencontre un succès en Afrique

 Conçue par deux entrepreneurs français, en collaboration étroite avec des établissements bancaires de premier ordre, LYDIA est une application gratuite, disponible sur iPhone et Android, permettant de payer et de recevoir de l’argent avec son mobile.

Elle fonctionne de manière similaire aux sites de paiement en ligne, de type Paypal ou MoneyBookers.

Les deux utilisateurs téléchargent gratuitement l’application et lient une ou plusieurs cartes bancaires à leur compte. Le débiteur indique le montant de la transaction dans l’application, qui génère un QR code sécurisé permettant de débiter la carte. Le second utilisateur scanne ensuite ce code pour créditer la somme sur son compte. L’application permet également de faire des transactions à distance, par e-mail ou sms.

lydiaL’application a beaucoup d’avantages pratiques. Elle devrait permettre aux particuliers de recevoir un paiement par carte bancaire gratuitement, via leur téléphone mobile, sans accessoires. Pour les professionnels, elle représente également une alternative aux terminaux de cartes bancaires, puisqu’elle permet d’y remédier à moindre frais (0,9% au maximum).

Côté sécurité, l’application LYDIA a pu compter sur la collaboration avec des leaders du marché dans le domaine des moyens de paiement : Payline, Société Financière du Porte-Monnaie Electronique Interbancaire (SFPMEI) et BNP-Paribas. Ainsi, les numéros de cartes ne sont ni visibles, ni stockés dans le mobile, ce qui représente un moyen de stockage de carte plus sécurisé qu’un portefeuille.

La jeune société, qui vient de réaliser une levée de fonds de 600’000 euros, a déjà suscité un engouement aux Etats-Unis, au Japon et en Afrique.

Elle ambitionne désormais d’être le leader du paiement mobile en France, devant les banques et Paypal. Après seulement deux mois d’activité, le service compte déjà 4’000 comptes particuliers et 400 comptes professionnels actifs. D’’importants partenariats nationaux sont, par ailleurs, en cours de négociation.

La présidente du Malawi Joyce Banda vend son avion présidentiel au profit des plus pauvres

Joyce Banda Malawi

La présidente du Malawi est l’un des rarissimes chefs d’Etat à emprunter les avions de lignes pour ses déplacements présidentiels.

Joyce Banda MalawiElle a donc décidé de vendre son aéronef, acquis par son prédécesseur Bingu wa Mutharika pour 22 millions de dollars et dont l’entretien coûte chaque année plus de 300 000 $ au contribuable.

Le produit de cette vente, qui devrait atteindre 15 millions de dollars, sera consacré à l’achat de maïs et de légumes pour faire face à la pénurie alimentaire dont 10% de la population est encore victime.

La présidente a également réduit l’an passé son salaire de 30% et mis en vente les 35 voitures Mercedes Benz qui composaient le parc auto de son cabinet.

Près de 75% des Malawites vivent sous le seuil de pauvreté. Le pays est classé 166eme sur 177 pays classés selon l’indice de développement humain du PNUD.

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Joyce Banda, présidente du Malawi depuis avril 2012 fut fondatrice et directrice exécutive de l’Association nationale des femmes d’affaires du Malawi de 2004 à 2006, ministre des Femmes et de l’Enfance, puis ministre des Affaires étrangères de 2006 à 2009.

A 61 ans, cette lauréate du prix Leadership Afrique 1997, ancienne secrétaire, fille de musicien, à mal démarré dans la vie. Femme battue par son premier mari, elle consacrera l’essentiel de ses efforts à lutter pour l’émancipation des femmes et l’éducation des filles.

Elle entre en politique en 1999, gagne un siège de député pour le Front démocratique uni et entame une brillante carrière de ministre, puis de vice-présidente.

Elle est très populaire chez les femmes du Malawi dont elle défend inlassablement la cause. Joyce Banda s’est remariée à un magistrat qui fut le premier président noir de la Cour suprême du pays après avoir été le capitaine de l’équipe nationale de football.

Avec AgenceEcofin

Augmentation des investissements étrangers sur le continent Africain

Le cabinet Ernst & Young vient de rendre publique une étude montrant que les volumes d’investissements directs étrangers sont en augmentation constante ces cinq dernières années en Afrique.

Selon l’étude du cabinet d’audit Ernst & Young, les investissements directs étrangers n’ont cessé d’augmenter sur le continent ces cinq dernières années. Les chiffres publiés indiquent que la part des IDE mondiaux recueillis par l’Afrique est passée de 3,2 % fin 2007 à 5,6 % en 2013. Dans le même temps, et suivant la tendance mondiale, le nombre de projets s’est en revanche contracté, passant de 867 en 2011 à 764 en 2012.

Des investissements en provenance des pays émergents

Investir_afriqueSi les IDE semblent également marquer le pas en provenance des pays développés, en chute de 20 % depuis 2007, ils ont été en partie compensés par les montants d’investissements en provenance des pays émergents, qui en taux cumulé ont augmenté de 21 % sur la même période. Parmi ces derniers, les grands investisseurs sont dans l’ordre : l’Inde avec 237 projets, l’Afrique du Sud (235), la Chine (152), le Kenya (113), le Nigeria (78), la Corée du Sud (57) et l’Arabie Saoudite (56). Les chiffres confirment également la forte activité enregistrée sur l’investissement inter-africain, avec un taux de croissance cumulé de 33 % sur les cinq dernières années. L’Afrique du Sud bien sûr, mais également le Nigeria et le Kenya contribuent fortement aux IDE, en attendant l’Angola qui dispose d’un fonds souverain estimé à 5 milliards de dollars.

En termes de destination, les experts d’Ernst & Young constatent une stagnation de l’investissement vers les pays d’Afrique du Nord, alors que dans la partie subsaharienne le nombre de projets a progressé de 22 % en cinq ans. Le Nigeria est aujourd’hui le pays le plus attractif, devant le Kenya, la Tanzanie, la Zambie, le Mozambique, l’Île Maurice et l’Afrique du Sud. Les 867 projets recensés en 2012 représentent une valeur combinée de 700 milliards de dollars et concernent essentiellement des projets d’infrastructure liés à l’énergie dans 37 % des cas et aux transports pour 41 %.

Intérêt croissant pour les services et l’industrie

La volatilité des matières premières ces dernières années a en revanche quelque peu plombé les volumes investis dans les filières extractives. Elles représentaient 8 % des IDE et 26 % des capitaux en 2007 contre respectivement 2 % et 12 % en 2012. Les investisseurs préfèrent diversifier leurs activités, avec un intérêt toujours plus marqué pour les services qui pesaient 45 % des IDE en 2007 contre 70 % cinq ans plus tard, ainsi que pour les activités industrielles et de transformation qui absorbent aujourd’hui 43 % des IDE contre 22 % en 2007.

« Si ces tendances se confirment, notamment en termes de volumes des IDE injectés et de diversification des secteurs concernés, il est alors fort probable que plusieurs économies africaines suivent un développement identique à certains marchés asiatiques », estime Stéphane Baller, responsable des pays émergents chez Ernst & Young, qui cite entre autres le Nigeria, l’Angola, le Ghana ou l’Éthiopie.

L’étude repose sur une analyse des investissements internationaux réalisés en Afrique au cours des cinq dernières années et sur une enquête menée en 2013 auprès de plus de 500 chefs d’entreprises internationales sur le potentiel africain.

 

Hollande et la situation en Centrafrique: Une action probable de la France

Paris travaille à un projet de résolution qui doit être présenté au Conseil de sécurité.

La France, qui tient déjà des sites stratégiques de Bangui, comme l’aéroport, va-t-elle renforcer son dispositif militaire en République centrafricaine ?

FRANCE-AFRIQUE-HOLLANDELe pays continue de s’enfoncer dans le chaos, les combattants de la Séléka, qui ont renversé en mars le président Bozizé, se livrant à des pillages et à des exactions jusque dans la capitale. Alors qu’aucune autorité ne semble pouvoir s’imposer dans cet État en ruine, mercredi dernier, le président de transition, Michel Djotodia, a fait interdiction aux ex-rebelles de participer à des opérations de maintien de l’ordre.

Le même jour, la mission internationale de soutien à la République centrafricaine (Misca) se déployait dans le nord de Bangui, théâtre de violences allumées par les combattants de la Séléka. Plusieurs milliers de personnes s’étaient alors réfugiées à l’aéroport.

La veille, devant la conférence des ambassadeurs, le président français, François Hollande, évoquait un risque de « somalisation ». « Il est plus que temps d’agir en République centrafricaine. (…) J’appelle l’Union africaine et le Conseil de sécurité à se saisir de cette situation. La France les y aidera », a-t-il lancé. Paris travaille aujourd’hui « avec les membres du Conseil de sécurité des Nations unies à un projet de résolution pour soutenir l’action de l’Union africaine et celle de la Misca » dans la recherche d’une « sortie de crise durable », a indiqué hier le porte-parole du Quai d’Orsay.

Dans cette affaire, la France ne perd pas de vue ses intérêts économiques et stratégiques dans l’ex-colonie, dont le sous-sol est riche en pétrole, diamants, uranium. D’ailleurs, au milieu du désastre, les affairistes n’observent pas de trêve.

En juillet, c’est Jean-Christophe Mitterrand qui a été vu à Bangui. Après sa condamnation, en 2009, dans le scandale de l’Angolagate, le très françafricain « Papamadi » reprend du service…
Thierry Barbaut

Google lance le concours « l’Afrique connectée »

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La firme américaine Google veut entendre l’histoire d’Africains qui ont crée ou développé, en Afrique, des projets à succès grâce à Internet.

google systemsLes cinq meilleurs candidats recevront un prix de 25 000 $ chacun et auront en outre l’opportunité de travailler avec un sponsor Google pendant six mois.

En effet, l’entreprise vient de lancer son concours dénommé « L’Afrique connectée » (voir www.africaconnected.com)

Comme l’explique Affiong Osuchukwu, responsable de l’initiative « L’Afrique connectée », Google veut connaître les fervents adeptes du web d’Afrique subsaharienne pour qui l’impossible n’existe pas. « Ceux-là qui utilisent le web et la technologie pour réaliser des choses sympathiques et hors du commun », pour se hisser au-dessus des contingences, changer le monde et réussir leur vie. « Nous voulons présenter les réalisations extraordinaires de la nouvelle Afrique », insiste-t-il.

Afrique du Sud: Nelson Mandela est sorti de l’hôpital

Santé de Nelson Mandela

L’ancien président sud-africain Nelson Mandela a quitté l’hôpital de Pretoria où il était soigné depuis le 8 juin dernier pour une infection pulmonaire.

C’est ce qu’a annoncé la présidence sud-africaine, ce dimanche 1er septembre. Il a regagné son domicile mais son état de santé demeure néanmoins toujours « critique et par moments instable ».

Santé de Nelson MandelaSamedi 31 août, beaucoup avaient déchanté après  l’annonce de la sortie de « Madiba », annoncée par certains médias occidentaux, puis démentie par la présidence sud-africaine. Mais cette fois, c’est cette dernière qui a annoncé la bonne nouvelle par communiqué : « L’ancien président Nelson Mandela est sorti, ce matin, 1er septembre 2013, de l’hôpital de Pretoria où il recevait un traitement ».

L’ancien président sud-africain et héros de la lutte anti-apartheid, âgé de 95 ans, avait été admis dans un hôpital de Pretoria le 8 juin dernier, pour y traiter une infection pulmonaire récurrente.

La présidence tempère néanmoins les optimismes ce dimanche : l’état de santé de Mandela est « par moment instable » et reste globalement « critique ». « Ses médecins estiment qu’il recevra la même qualité de soins intensifs à son domicile de Houghton qu’il a reçu », peut-on lire dans le communiqué qui précise que son lieu d’habitation a été réaménagé pour lui permettre de recevoir ces soins.

Deux mois de prières

Entre le 8 juin, date de son hospitalisation et ce 1er septembre, l’état de santé de « Madiba » a oscillé entre de graves détériorations et des signes encourageants de rétablissement. Ainsi le 23 juin dernier, deux semaines après son entrée à l’hôpital, et alors que sa fille affirmait depuis quelques jours qu’il allait mieux, la présidence avait publié un communiqué alarmiste, donnant l’ancien président dans « un état critique ».

S’en était suivi une interminable attente d’une semaine au cours de laquelle Nelson Mandela avait été placé sous assistance respiratoire, poussant l’actuel chef de l’Etat Jacob Zuma à annuler un déplacement au Mozambique. Ces dernières semaines, les nouvelles se voulaient plus rassurantes, faisant état d’un rétablissement progressif, même si ses médecins se sont toujours montrés très réservés.

Début juillet, Denis Goldberg, un des survivants du procès de Rivonia, comme Nelson Mandela, faisait ainsi part à RFI de son pessimisme, après une visite.

Avec RFI

Madagascar: la crise invisible et silencieuse

Invasion criquets madagascar

Depuis plusieurs années la population malgache est otage de la crise politique qui touche le pays et des sanctions économiques qui en découlent.

A l’heure où les bailleurs et la communauté internationale s’interrogent sur la suite de leur engagement à Madagascar, quel est l’avenir des enfants malgaches ?

Alors que les besoins de la population sont d’ores et déjà immenses, une conjugaison de plusieurs facteurs défavorables fait craindre une aggravation brutale de l’insécurité nutritionnelle dans le pays.

Des dizaines de milliards de criquets aggravent une situation déjà dramatique

Si jusqu’à lors on ne pouvait pas parler d’urgence nutritionnelle à Madagascar, désormais le pire est à craindre. La malnutrition chronique est le problème nutritionnel majeur sur l’île et les taux sont alarmants : la moitié des enfants de moins de 5 ans en souffre et 3% sont menacés de mort à court terme.

L’avenir de ses enfants est d’autant plus incertain que la population n’a qu’un accès limité aux droits fondamentaux et à des services de base tels que l’eau potable, la santé, des structures d’assainissement et une nourriture variée.

Invasion criquets madagascarLa paupérisation de la population se développe et se transmet de génération en génération depuis plus de 50 ans et le phénomène s’est accéléré depuis la dernière décennie.

Entre 2005 et 2010, le taux de pauvreté a augmenté de plus de 7% : désormais plus de 11 millions de personnes sont touchées par l’extrême pauvreté, et 92% des Malgaches vivent avec moins de deux dollars par jour (Source : BM) et n’ont pas accès aux 2 133 calories minimum par jour. Désormais, il est à craindre que les ravages causés par les criquets, s’ajoutant au déficit de pluie et aux dégâts causés localement par le cyclone Haruna, aient un impact négatif sur la production rizicole de l’île.

La FAO estime que, d’ici septembre, les deux tiers du pays seront infestés et que les pertes de riz et de maïs oscilleront entre 40 et 70 pour cent dans certaines régions du pays, voire 100 pour cent sur certaines parcelles.

 

La Grande Île, d’une fragilité extrême et pourtant abandonnée

Tous les indicateurs économiques sont actuellement dans le rouge au point que le pays a été classé comme la pire économie du monde par le magazine économique Forbes : une croissance négative (-2% en 2010), un Indice du développement Humain IDH faible (151/187), un Etat défaillant et une crise de confiance de la part des investisseurs étrangers depuis 2009.

A cette vulnérabilité structurelle s’ajoute régulièrement l’impact de chocs tels que les catastrophes naturelles. Madagascar est par exemple le pays d’Afrique le plus exposé aux cyclones. 3 à 4 cyclones majeurs frappent l’île chaque année et entraînent des effets dévastateurs sur sa population et son économie. A cela s’ajoute une vulnérabilité accrue aux changements climatiques et une augmentation de la fréquence et de l’intensité des désastres naturels (inondations, tempêtes, sécheresses..) ainsi que les conséquences de la détérioration durable de l’environnement.

 

Peut-t-on abandonner la population malgache à son triste sort ?

Dans ce contexte extrêmement fragile et malgré les alertes des humanitaires et de la FAO, à ce jour, les fonds et la volonté d’aider Madagascar restent insuffisants encore et la population est à bout de souffle, alors que la lutte contre les essaims de criquets prendra plusieurs années.

 

Action Contre la Faim

Pour plus d’informations sur Madagascar

Julia BELUSA  01.43.35.82.22  jbelusa@actioncontrelafaim.org

 

Le meilleur des applications « Made in Afrique »

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Elles sont aujourd’hui plusieurs centaines, les solutions mobiles et Internet conçues par des Africains.

Gratuites ou payantes, elles ont révolutionné les habitudes au grand bonheur des utilisateurs.

Les développeurs ne se privent plus de laisser libre cours à leur imagination. Et avec raison, puisque le secteur africain des applications, déclaré très prometteur par plusieurs analystes dont ceux de l’Association mondiale des opérateurs télécoms (GSMA), ouvre une nouvelle ère pour les TIC sur le continent.

applications afriqueAvec plus d’un milliard d’habitants et 915 millions d’utilisateurs de mobile escomptés en 2015 selon GSMA, les développeurs africains ont tout pour réussir.

Et c’est l’Afrique de l’Est, véritable centre technologique en puissance, qui montre de plus en plus de quoi le lendemain des utilisateurs locaux d’Internet sera fait. Des pays comme le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie ou encore le Ghana se positionnent aujourd’hui comme principaux pôles de création. L’ingéniosité de leur jeunesse dans les applications mobiles est si riche que plusieurs entreprises technologiques comme Google, Ericsson ou Samsung multiplient les compétitions d’innovations pour la stimuler davantage. Voici donc 23 applications africaines pour changer la vie des populations :


1 – M-Pedigree : sus aux médicaments contrefaits

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les médicaments contrefaits sont la cause de quelque 100 000 décès par an en Afrique. Alors que l’accès aux médicaments est déjà difficile, le foisonnement de faux médicaments vient compliquer davantage la situation sanitaire sur le continent. Combattre le médicament contrefait en Afrique est devenu un véritable enjeu de santé publique.

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Afin d’éviter aux populations de continuer à dépenser leur argent pour rien, le Ghanéen Bright Simons a mis sur pied l’application M-Pedigree en 2005. En 2007, il l’a officiellement lancée. C’est une solution mobile qui permet l’authentification des médicaments. Elle fédère les principaux opérateurs africains de téléphonie mobile, les industries pharmaceutiques et les instances gouvernementales de santé. Les populations n’ont qu’à envoyer gratuitement le code inscrit sur le médicament qu’elles veulent acheter par SMS. La requête est acheminée vers les serveurs de M-Pedigree, qui vérifient l’information auprès des industries pharmaceutiques, puis renvoie rapidement une réponse aux consommateurs. Le projet M-Pedigree a été testé pour la première fois au Ghana en janvier 2008. Lauréat du 4ème Forum NetExplorateur 2011, il est actuellement en cours de déploiement dans d’autres pays tels que le Niger, la Tanzanie, le Kenya, le Nigeria ou l’Ouganda. Pour plus d’informations, rendez-vous sur http://mpedigree.net


2- M-Farm : des infos utiles et de qualité pour les agriculteurs

Comparés aux agriculteurs européens et américains, à la pointe de la technologie agricole, les paysans kenyans font pâle figure. Leur activité, plusieurs la pratiquent encore à l’aveuglette. Conséquences, leurs récoltes ne sont pas toujours fameuses.

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Consciente de l’impact qu’une mauvaise production peut avoir sur la sécurité financière de ces personnes, et même sur la sécurité alimentaire du pays, l’entreprise agricole M-Farm Ltd, fondée par les Kenyanes Jamila Abass, Susan Eve Oguya et Linda Kwamboka, a lancé une application mobile et web éponyme. Celle-ci donne la possibilité aux agriculteurs d’avoir accès, en temps réel, à un certain nombre d’informations relatives à la météo, au prix de vente en détail de leurs produits, aux potentiels acheteurs, aux lieux où acheter leurs semences, etc. sur les cinq marchés principaux du pays que sont Nairobi, Mombasa, Kisumu, Eldoret et Kitale. Ainsi, fini les semis en mauvaise période, les arnaques autour du prix, la galère pour trouver à qui vendre… Les agriculteurs doivent simplement envoyer un SMS à un numéro court pour obtenir l’information dont ils ont besoin. Le SMS coûte 10 shillings, soit 0,1174 dollars. L’application est opérationnelle 6 jours sur 7. Elle a été lancée en 2011, après avoir remporté la compétition IPO48 et le prix de 2,5 millions de shillings (10 000 euros). L’application M-Farm est disponible sur le site http://www.mfarm.co.ke


3 – Kasha.mobi : une banque de données pour vos infos de valeur

Si vous avez des informations très sensibles ou importantes à sauvegarder, Kasha.mobi semble être l’application Internet qu’il vous faut.

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Créée par l’entreprise Kenyane Mobile Planet, fondée par David Karanja Macharia, la solution web et mobile donne la possibilité à ses utilisateurs de conserver à vie des informations jugées importantes comme des numéros de compte en banque, des numéros de bordereaux de transactions monétaires, via SMS. L’application Kasha.mobi tire son nom du mot « Kasha », qui veut dire « boîte de conservation » en swahili. Pour accéder au service, il faut au préalable se faire enregistrer au service par SMS au 2273, ou alors visiter le site web www.kasha.mobi à partir de son ordinateur portable. Lorsque quelqu’un veut conserver une information, il l’envoie par SMS à Kasha.mobi au prix de 5 shillings, soit 0,0587 dollars. Lorsqu’un abonné veut par contre prendre connaissance d’une des informations qu’il a conservées, il doit simplement aller sur le site web du service pour voir toutes les informations qu’il a fait enregistrer. Cette fois c’est gratuit.


4 – Feem : un réseau local WiFi pour transférer ses fichiers sans peine

Dans un contexte où l’on n’a pas toujours les accessoires de son téléphone pour transférer des fichiers vers son ordinateur, ou encore des téléphones dotés de Bluetooth, le Camerounais Fritz Ekwoge a développé Feem.

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L’application mobile permet d’envoyer et de recevoir rapidement des fichiers entre appareils grâce à un réseau WiFi local. Originaire de la région du Sud-Ouest, Fritz Ekwoge, qui est le fondateur de l’entreprise Feeperfect, a eu l’idée de concevoir cette solution à cause du faible pouvoir d’achat qui empêche encore les détenteurs de téléphones portables de contracter une connexion Internet mobile. En d’autres termes, avec Feem, pas besoin de connexion Internet pour être connecté et discuter avec les autres utilisateurs de l’application ou avec les autres appareils à proximité. En téléchargement gratuit sur le site www.tryfeem.com, l’application Feem a néanmoins déjà fait l’objet d’une centaine de téléchargements payants depuis l’Appstore d’Apple.


5 – Njorku : le moteur de recherche consacré aux offres d’emploi

Pour ceux qui recherchent du travail en Afrique, Njorku est l’outil idéal. Ce moteur de recherche inventé en 2011 par un groupe de Camerounais, Churchil Mambe Nanje, Bertrand Kima, Segue Gontran et Ebot Blaise, est consacré uniquement aux annonces d’offres d’emploi.

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Il scanne en continu les sites d’offres d’emploi afin d’offrir un large éventail aux utilisateurs qui en font la demande. Le site recense les annonces au Nigeria, au Cameroun, en Afrique du Sud, au Ghana, au Kenya, en Ouganda ainsi qu’en Égypte. Il est accessible gratuitement sur le web, et pas besoin d’enregistrement préalable. En 2012, Njorku a connu le grand honneur de figurer dans le classement des 20 start-up qui comptent en Afrique dans le magazine Forbes. Le nombre de visiteurs a atteint près de 15 000 par jour pour plus de 50 000 annonces d’emploi. Pour visiter le site web, il faut cliquer sur http://www.njorku.com.


6 – Djoss TV : la télé en communauté

Si vous en avez marre de regarder des programmes TV tout seul, de ne pas pouvoir partager vos émotions, faites un tour sur Djoss TV. C’est une plateforme web et mobile qui permet aux téléspectateurs qui regardent le même programme TV de discuter en temps réel via web ou SMS, d’interagir en temps réel avec les personnes sur le plateau des émissions tout en découvrant des informations complémentaires sur le programme que tous regardent. Fruit de l’imagination de quatre jeunes Camerounais, Patrick Ndjientcheu, Eloge Fokem, Aboubakar Sidiki Kouotou et Hervé Djia, l’application est née en 2011.

Son objectif : changer l’expérience de la télévision en Afrique, lui donner un côté communautaire propre à l’esprit africain. Lauréat du Cameroon Startup Challenge 2012, un événement technologique d’entrepreneuriat, l’application Djoss TV a tellement séduit des chaînes de télévision comme STV2 ou Equinoxe qu’elles ont décidé de l’essayer. Au fil du temps, de nombreux téléspectateurs adhèrent à la plateforme de télévision communautaire Djoss TV depuis l’adresse http://djoss.tv. Cependant, si les contributions aux programmes sont gratuites sur le web, l’envoi des SMS est payant.


7- Powertime pour consommer intelligemment l’énergie

Powertime est une application créée par la maison du même nom, fondée en 2009, et dont le but initial était d’apporter des réponses en terme de règlement de factures aux ménages et organisations, dans la consommation de l’électricité. Lors de sa création, l’application est destinée à faciliter la relation entre les consommateurs d’électricité et l’opérateur Eskom qui la fournit. Powertime, qui en est aujourd’hui à sa sixième version, a diversifié ses domaines d’intervention et permet de régler des taxes communales, de recharger son crédit de téléphone ou encore de recevoir des alertes sur la baisse d’énergie. Le principe d’utilisation est simple, on s’inscrit sur le site internet de l’opérateur et on suit la procédure. L’application elle-même est gratuite en téléchargement libre, mais son utilisation ne l’est pas. L’entreprise la considère comme un service à valeur ajoutée et un montant est prélevé en même temps que le règlement effectué. L’entreprise à l’origine du nom de l’application estime qu’en plus d’améliorer le service client, elle permet d’instaurer une consommation responsable de l’énergie, préservant ainsi l’environnement. En 2010, l’entreprise qui l’a conçue a reçu une distinction, celle de la meilleure application de la « App factor competition ».


8 – Nandimobile, une meilleure relation client

Gripeline est une application créée par trois ingénieurs ghanéens : une femme, Anne Amuzu et deux hommes, Edward Tagoe et Michael Dakwa. Le logiciel permet aux entreprises basées aux Ghana et qui y souscrivent de développer une relation plus accentuée avec la clientèle via le téléphone portable. L’objectif est d’établir entre les entreprises et leurs clientèles une relation plus étroite et plus large, tout en donnant un sentiment d’exclusivité au moyen de l’utilisation d’un téléphone portable par SMS ou le Wireless Acces Protocol (WAP). L’application a reçu le prix du Best Business Product en 2011, à l’occasion de la Launch Conference. L’utilisation des performances du logiciel est fonction du type de fonctionnalité souhaité. Il en existe en premium, et en basic, avec dans chacun des groupes une deuxième différenciation en lite ou non lite.

Source : http://nandimobile.com/


9 – Ushahidi : la gestion partagée de l’information

Ushahidi est une plateforme libre d’utilisation créée après la crise au Kenya, en 2007, à la suite de l’élection présidentielle. Ses fondateurs, Erik Hersman, Ory Okolloh, Juliana Rotich et David Kobia, lui avaient assigné pour but de collecter les témoignages de violence, de les envoyer par email et SMS, et de les placer sur l’interface Google Maps. C’est aussi le nom du logiciel open source développé pour ce site, qui a été amélioré depuis, rendu convivial et utilisé pour nombre de projets similaires. Ushahidi utilise aussi le concept de crowdsourcing au service de la cartographie sociale, une combinaison d’activisme social, de journalisme citoyen et d’informations géographiques.

Ushahidi fournit un mécanisme à un observateur local pour soumettre un rapport via son téléphone mobile ou internet, générant une archive temporelle et géo spatiale de l’évènement. Le logiciel phare de la plateforme reste cependant SwiftRiver. Ce dernier permet de filtrer et de vérifier, en temps réel, des données provenant de canaux tels que Twitter, SMS, email et RSS. Ce logiciel libre est particulièrement utile pour les organisations qui ont besoin de trier leurs données par fiabilité, non par popularité. Ces organisations incluent les médias, les organisations de secours et d’urgence, les journalistes et autres institutions. La plateforme a reçu de nombreux prix dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Le dernier en date est le MacArthur Award for Creative and Effective Institutions, obtenu en 2013.

Source : http://www.ushahidi.com/products


10- Afronolly : le cinéma sur un portable

Développée en 2011 par une agence nigériane de marketing en ligne (Fans Connect Online), Afrinolly est une application mobile qui permet aux utilisateurs de diffuser des faisceaux de divertissement africains. Les utilisateurs peuvent accéder à des bandes-annonces de films africains, des vidéos musicales, des comédies en ligne, l’essentiel des informations et des potins sur les célébrités, les dernières nouvelles de divertissement et d’autres contenus.

L’application dispose également d’une version Blackberry et peut être téléchargée gratuitement sur le site www.afrinolly.com ou sur Adroid Market. L’application compte de nombreux utilisateurs et a reçu en 2012 le prix de l’Androïd Developpers Challenge pour l’Afrique.


11- MPayer : l’astuce pour mieux gérer ses opérations de paiement mobile

Avec l’adoption du mobile money par presque toutes les entreprises, le monde de la finance a de plus en plus besoin de solutions de traitement facile, efficace et rapide des opérations.

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L’entreprise Zege Technologies l’a compris, et c’est pour cela que le Kenyan Kariuki Gathitu, son fondateur, a créé MPayer. L’application mobile gère les paiements mobiles où les opérations sont traitées sur demande, par opposition aux opérations programmées. Elle gère des comptes de recouvrement d’entreprise comme celui du service de paiement de factures de M-Pesa. En plus, MPayer fournit aux entreprises les moyens d’intégrer leurs transactions d’argent mobile directement à leurs autres systèmes financiers de base. Vainqueur du prix du jeune innovateur en 2011 lors de la conférence AITEC, MPayer est un produit simple d’utilisation. Il suffit de s’enregistrer sur le site www.mpayer.co.ke pour en faire l’expérience.


12 – Zimbile : s’offrir une visibilité low cost

Bien que n’étant pas strictement une application, Zimbile est un site internet et une entreprise créée au Zimbabwe en 2011, dont le but est de venir en aide aux petites entreprises qui veulent s’offrir très rapidement une visibilité en ligne. Le site web permet ainsi aux entreprises et aux particuliers à travers l’Afrique de construire, en chargement rapide, des sites pour téléphones mobiles optimisés sous forme d’applications, en quelques étapes faciles.

Aucune connaissance technique n’est requise pour débuter et se faire plaisir avec cette solution. Une fois créés, les sites web peuvent être commercialisés par des canaux populaires tels que Facebook, Google+ et Twitter, assurant le maintien de la relation avec les clients par la fourniture d’informations précieuses. Mais les ambitions de Simon Kaguramamba, le fondateur de Zimbile, sont plus complexes. « Zimbile n’a pas été créé uniquement pour les petites entreprises, mais aussi pour toutes les personnes qui ont un contenu local à partager avec le monde », peut-on lire sur le site internet de l’entreprise. Même si l’utilisation de la plateforme est gratuite et rapide, la maintenance du site génère des services qui eux sont payants et permettent à l’entreprise de réaliser son chiffre d’affaires.

Source : http://www.zimbile.com/


13 – SlimTrader : une autre solution de paiement en ligne

SlimTrader est une entreprise d’e-commerce basée aux Etats-Unis qui possède et exploite la plateforme MoBiashara, permettant aux consommateurs d’acheter des services ou des biens avec leurs appareils mobiles. L’outil trouve sa pertinence face à une connexion internet lente et instable sur le continent africain, ce qui fait que pour de simples transactions en ligne, il faut attendre d’avoir voyagé.

Créée par Femi Akinde, un ressortissant nigérian, l’entreprise SlimTrader a ainsi trouvé dans la solution MoBiashara un moyen de soulager les charges liées aux transactions courantes dans les pays en développement, en fournissant le chaînon manquant à la réalisation de ces importantes activités. L’utilisation de MoBiashara est simple, il suffit d’aller sur le site et de s’inscrire comme vendeur ou comme acheteur, puis de suivre la procédure. L’achat peut donc se faire via la plateforme ou directement sur son portable par SMS. Si l’accès à la plateforme est gratuit, son utilisation génère des frais incorporés aux transactions qui sont effectuées par les utilisateurs. Bien que l’ambition de SlimTrader soit grande, le service n’est disponible pour le moment qu’au Nigeria, au Kenya, en Afrique du Sud, et en Ouganda.

URL : https://www.slimtrader.com/


14 – ArClean pour une ville de Dakar plus propre

Lorsque Dadja Bassou, un Togolais né au Sénégal et mordu d’informatique depuis l’enfance, décide de développer sa solution pour la gestion des ordures dans la ville de Dakar, la capitale du Sénégal, personne ne semble le prendre au sérieux. Pourtant ArClean est devenue plus qu’une application, c’est désormais le symbole de tout un projet. L’application, gratuite, permet à chaque utilisateur d’indiquer une poubelle en temps réel lorsqu’il passe devant, créant ainsi une grande cartographie des ordures et permettant de dénoncer la situation par des faits concrets.

Développée sous Androïd, ArClean a reçu le 23 mai 2013 dernier, le premier prix du concours « Apps for African City Life » organisé par l’équipementier Ericsson. Les promoteurs d’ArClean lui donnent aujourd’hui plusieurs facettes. Tout d’abord, celle d’un « serious game » qui éduque les gens par le jeu. Par exemple, les quartiers seront classés par ordre de propreté (ou de saleté). Elle donne par ailleurs aux habitants de Dakar la possibilité de s’exprimer et de dénoncer la situation par des preuves tangibles, et prête une voix crédible à leurs protestations pour rendre la ville durablement plus propre. L’application a donné lieu à des résultats inattendus. Elle permet désormais aux personnes qui récupèrent les objets de recyclage de les repérer facilement et de réduire les efforts de fouille dans la ville.


15 – Ubuntu : africain et libre de source

Ubuntu affiche aujourd’hui une grande ambition, faire en sorte que le monde entier puisse équitablement profiter du logiciel et, pour ce faire, que tout utilisateur d’ordinateur puisse être libre de télécharger, utiliser, copier, distribuer, étudier, partager, modifier et apporter des améliorations pour toute utilisation, sans payer de droits de licence. Le projet est lancé en 2004 par le Sud-africain Mark Shuttleworth. Devenu multimillionnaire après la vente d’une précédente entreprise, cet ancien développeur souhaite une version plus facile d’accès pour les novices et se consacre à la réalisation de ce projet.

Pour le mener à bien, il créera parallèlement Canonical, société commanditaire officielle du système d’exploitation, et Ubuntu Foundation, une association à but non lucratif chargée, en cas d’échec de l’entreprise, de pérenniser le projet communautaire selon ces critères idéologiques de disponibilité pour tous. En 2013, Mark Shuttleworth présente Ubuntu Touch et explique dans une vidéo qu’Ubuntu vise à être disponible pour tout un écosystème incluant les télévisions, les smartphones, et les tablettes. Après avoir reçu de nombreux prix pour son originalité, Ubuntu est aujourd’hui organisateur d’un prix qui a honoré des personnalités comme Nelson Mandela, Fidel Castro et, en mars 2013, la célèbre artiste africaine Myriam Makeba.

Source : http://www.ubuntu.com


16 – No Bakchich : l’application qui combat la corruption

Au Cameroun, la corruption est un problème social majeur. Pour presque toutes les demandes de service public ou privé, il faut payer. Pourtant la corruption a été reconnue comme ennemi du développement de la nation, et un combat a été engagé par le gouvernement pour la faire disparaître.

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Afin d’apporter sa modeste contribution dans la lutte contre cette habitude qui se poursuit sous cape, Hervé Djia, ingénieur informaticien et développeur d’applications, a créé No Bakchich. Il s’agit d’une application web et mobile qui donne aux usagers qui l’ont téléchargée la possibilité de dénoncer une demande de pot-de-vin. L’application, qui fait une comptabilité des dénonciations de demande de corruption et des services où l’on en demande le plus, permet également d’avoir accès à certaines procédures administratives en vigueur, et d’en ajouter d’autres via la plateforme web, afin d’éviter aux usagers de se faire escroquer. D’après Hervé Djia, l’idée de créer No Bakchich lui est venue après avoir compris que la corruption se nourrissait d’un manque d’informations sur les procédures officielles. Et pour véhiculer rapidement la bonne information, le téléphone lui a semblé le bon outil à large spectre. L’application est téléchargeable gratuitement sur le site http://nobakchich.org


17 – M-Pesa : une simple pratique devenue concept

Lorsque les utilisateurs de téléphones portables au Kenya et en Tanzanie commencent à effectuer entre eux des transferts de crédit susceptibles d’être récupérés en argent, ils ne savent pas qu’ils viennent de contribuer à la mise en place d’un système qui va révolutionner l’utilisation du portable en Afrique. Des experts commis par le Department for International Development de Grande-Bretagne vont alors se pencher sérieusement sur la question pour réaliser que la solution pourrait permettre d’offrir des services financiers en réduisant les coûts. Safaricon et Vodacom sont chargés de mettre en place le système et il mord presque instantanément. Le M-Pesa, tiré d’un mélange d’anglais (M pour mobile) et du Swahili (Pesa pour money) va très rapidement dépasser les frontières de sa Tanzanie et de son Kenya natal. Il est aujourd’hui le modèle de paiement le plus révolutionnaire de l’utilisation du mobile en Afrique. Aujourd’hui, M-Pesa qui est appliqué en Afghanistan, ou encore en Inde, ne sert plus seulement à offrir des microcrédits, il est au cœur d’un réseau de paiement des factures et autres services via le mobile. Le système regroupe aujourd’hui près de 14 millions d’utilisateurs et a reçu plusieurs prix pour son côté innovant et sa contribution au développement des NTIC.


18 – Ffene : la gestion d’entreprise à moindre coût

Ffene est une plateforme de gestion d’entreprise à faible coût qui permet aux petites et moyennes entreprises d’exploiter la technologie pour réduire les frais généraux encourus en raison de tâches administratives. Elle libère ainsi des ressources qui peuvent être redirigées vers des initiatives de croissance. Actuellement, Ffene peut être utilisée pour la comptabilité, la gestion de la relation client, la gestion des produits et la production de rapports d’activités.

Son utilisation est multiple et s’adapte aussi bien aux ordinateurs, tablettes, qu’aux portables. Pour y accéder on s’inscrit sur le site et on introduit les données de son entreprise. La plateforme, bien que créée par l’Ougandais Titus Mawano, a le mérite d’être gratuite et ouverte à toutes les entreprises du monde. Il demeure certes vrai que son utilisation n’est optimale que pour un petit investissement. La plateforme a suffisamment impressionné pour se voir attribuer, en 2012, le prix de l’Apps4Africa, dans la section Business Challenge

Source : http://www.ffene.com


19 – MedAfrica : l’aide-soignant à portée de main

MedAfrica est une application portable qui permet d’avoir accès à des informations médicales, comme les hôpitaux, les noms de médecins et même les symptômes de maladie. Avec cette application, les malades peuvent désormais retrouver un spécialiste, ou identifier rapidement la disponibilité d’un produit dans une pharmacie. Le produit, développé par le groupe kenyan Shimba Technologies, a d’abord connu une version qui n’était disponible que pour le Kenya (MedKenya).

Depuis lors, l’entreprise a obtenu de nombreux soutiens, dont un prix Ericsson en 2012. Pour y accéder, on télécharge l’application gratuitement sur le site du produit, et on peut bénéficier de l’application. Mais il semble que l’aventure africaine ne soit encore qu’à ses débuts.

Source : http://www.medafrica.org


20 – SenGeoSanté pour trouver un hôpital

SenGeoSanté est une application mobile innovante qui sert à localiser des structures sanitaires telles que les hôpitaux, les laboratoires et les pharmacies. C’est un système qui permet d’afficher ces établissements sur une carte. Grâce à SenGeoSanté, les citoyens, à travers leurs téléphones portables, sont en mesure de trouver un hôpital, une clinique ou la pharmacie la plus proche au Sénégal.

Qu’on dispose ou pas d’une connexion à Internet, SenGeoSanté permet à l’usager d’avoir des informations incluant les numéros de téléphone, les adresses et les services offerts par ces structures. Ces informations sont organisées par régions, départements ou quartiers. Les structures les plus proches de l’endroit où vous vous situez sont affichées sur une carte, et les itinéraires pour s’y rendre sont fournis à l’aide de Google Maps. Cette application est l’œuvre de Yannick Grimaud, un ancien étudiant béninois de l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (ESMT) de Dakar. Il a déjà remporté le premier prix d’un concours de développement d’applications mobiles au Sénégal.


21 – TransportDakar ou votre guide de la route

Le domaine des transports n’a pas été épargné par les innovations technologiques avec la mise en place de TransportDakar, une application qui s’intéresse à l’itinéraire des bus dont les usagers peuvent prendre connaissance à travers leurs mobiles. Ce système permet ainsi à l’usager d’avoir des informations sur l’itinéraire des bus, de choisir le véhicule approprié en fonction de sa destination, de déterminer les arrêts de bus et bien d’autres possibilités.

Cette application a permis à son concepteur, Houefa Awohouedji, une étudiante à l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (ESMT) de décrocher le 3ème prix lors de la troisième édition du concours de développement d’applications mobiles organisé par Mobile Sénégal en partenariat avec Pace University, l’ESMT et d’autres sponsors. TransportDakar, qui fonctionne à partir d’une carte Google, ambitionne de soumettre une solution aux usagers du transport routier pour leur faciliter le déplacement.


22 – Icow : la réponse du berger

Quelle est la relation entre un éleveur de bétails et un portable ? La réponse, aujourd’hui, est toute trouvée, c’est l’application Icow. L’innovation pourrait ne pas créer de l’excitation à Wall Street, mais dans un pays qui compte 80% des éleveurs, elle compte énormément. Su Kahumbu reconnaît ne pas être un expert de la programmation informatique, mais il savait que ces éleveurs avaient besoin d’avoir des informations sur leurs activités et leurs opportunités.

Près de 42 000 personnes utilisent l’application. Ce qui ne satisfait pas encore son promoteur. L’application, qui a récemment remporté la première place de l’Apps4Africa, a de l’ambition, celle de couvrir les 1,6 millions de Kenyans et de s’étendre bien au-delà dans toute l’Afrique de l’Est. Elle est aujourd’hui accessible par Internet ou téléphone portable.

URL : http://www.icow.co.ke/


23 –
Matatu : le poker à l’ougandaise

Si votre téléphone mobile intelligent manque de divertissement, pas de stress. Il suffit de télécharger gratuitement l’application mobile sous Android Matatu. C’est un jeu de cartes à deux dont le but est de jouer toutes ses cartes avant l’adversaire.

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Le premier à jouer toutes ses cartes gagne la partie. Conçue par un groupe de quatre jeunes amis, Okalany Daniel, Guy Acellam, Zed Jasper Onono et Terry Karungi, l’application mobile ougandaise a été développée et présentée à la compétition Android Developper Challenge 2011 pour l’Afrique subsaharienne de Google. Elle y a d’ailleurs été finaliste. Devant son grand succès, la version présentée lors de la compétition des développeurs, jugée basique, a été améliorée en juin 2012. Selon Google Play Store, le jeu Matatu a rencontré un énorme succès dès son lancement en 2011. Il est classé parmi les trois jeux les plus téléchargés de la boutique Google, plus de 10 000 téléchargements. Le succès de l’application a poussé les concepteurs de Matatu à mettre sur pied la start-up Kola Studios. Matatu est accessible depuis l’adresse :

https://play.google.com/store/apps/details?id=com.matatu.common&hl=en

 

Dossier réalisé par Muriel Edjo, Idriss Linge et Abdou Diaw pour le magazine Réseau Télécom No 63

Green Start Up Challenge: Pour les porteurs de projet désireux de créer des entreprises soutenant la croissance verte en Afrique.

Le Green Start Up Challenge est la nouvelle porte d’entrée de l’incubateur et de la pépinière de 2iE, désormais ouverts à l’ensemble des porteurs de projet désireux de créer des entreprises soutenant la croissance verte en Afrique.

« Face à la force de la créativité humaine, aucun problème ne peut rester irrésolu » Muhammad Yunus, Prix Nobel de la paix en 2006

À la clé, les lauréats remportent un accompagnement technique, managérial et financier dans la mise en œuvre de leur entreprise. Ils pourront rejoindre l’incubateur ou la pépinière de 2iE, et bénéficier de locaux et infrastructures, d’un accès à des laboratoires de pointe, d’un accompagnement managérial sur mesure et d’un réseau de Business Angels pour concrétiser leur projet et créer leur entreprise.

technopole_greenstartupchallengeLes demi-finalistes n’auront pas tout perdu ! Une semaine de coaching intense sur le renforcement de leur business plan : stratégie commerciale, projection budgétaire, sources de financement, travail en laboratoire etc. leur est réservée sur le campus de 2iE, à Ouagadougou, du 21 au 25 octobre. Avec Green Start Up Challenge, 2iE ouvre les portes de son dispositif d’incubation, jusque-là réservé à ses étudiants. Alors n’hésitez-plus, tentez votre chance !

2iE, institut international pour la formation, la recherche et l’innovation en Afrique.

Le continent africain est au cœur d’une dynamique sans précédent. Avec un taux de croissance moyen de plus de 5% sur la dernière décennie, l’Afrique défie les clichés et s’affirme comme un acteur de plus en plus indiscutable de la compétition économique mondiale. Aujourd’hui, l’Afrique a besoin de décideurs et d’entrepreneurs capables d’impulser un développement économique créateur de valeur ajoutée et d’emplois.

2iE, Institut international d’enseignement supérieur et de recherche spécialisé dans les domaines de l’Eau et l’Assainissement, l’Environnement, l’Énergie et Électricité, le Génie Civil, les Mines et les Sciences Managériales, accompagne cet élan. A travers le dispositif « ingénieur-entrepreneurs », l’Institut renforce les capacités d’innovation et l’esprit d’entreprise de ses étudiants. Il forme des décideurs responsables, en prise avec les réalités socioculturelles et économiques africaines et contribue au développement durable du continent.

Accompagner l’émergence d’entreprises innovantes.

A travers le Technopôle, 2iE a mis en place un dispositif d’accompagnement à la création d’entreprises sociales, innovantes et écologiques. Via les partenariats construits avec les entreprises et les professionnels, il permet de connecter les enseignements académiques reçus aux mutations et nouveaux besoins de l’économie africaine. Pour cela, il dispose de plusieurs outils, parmi lesquels l’incubateur et la pépinière. En 2013, l’incubateur accueille 4 projets d’entreprises : Faso Pro, Teco2, Nénu-PV, Eco-Isolant. Et la pépinière a permis le lancement de 2 start-up : Inno Faso et Sirea Afrique. En partenariat avec Infodev – Banque Mondiale, 2IE a également mis en place un réseau de Business Angels Ouest-Africain qui s’est engagé à soutenir financièrement ou via son apport d’expertise, ces entreprises naissantes.

Participez au Green Start up Challenge : soumettez votre projet avant le 15 Septembre.

Vous avez l’envie d’entreprendre, mais vous manquez d’expérience ? Vous avez construit un projet innovant et êtes porteur de solutions durables pour l’Afrique ? Vous avez déjà de premiers résultats encourageants, mais souhaitez donner plus d’impulsion à votre projet ? Alors tentez votre chance au Green Start Up Challenge ! A la clef, une semaine de coaching intensif sur le campus de 2iE – Ouagadougou et, pour les lauréats, 6 mois d’incubation pour accélérer le développement de votre projet.

Comment participer ?
Pour postuler, téléchargez le dossier de candidature et renvoyer par mail les éléments suivants :

1.    Le dossier de candidature complété sous format PDF, nommé comme suit : « Candidature_GreenStartUpChallenge_Nomduprojet » ;
2.    L’Executive Summary (un résumé de votre projet) de 2 pages maximum sous format PDF,

nommé comme suit : « ES_GreenStartUpChallenge_Nomduprojet » [Conseils pour rédiger l’Executive Summary] ;
3.    Les CV des principaux promoteurs dans un document unique sous format PDF, nommé comme suit : « CV_GreenStartUpChallenge_Nomduprojet » ;
4.    Optionnel : un Business Plan déjà réalisé et tous les documents justifiant des avancées de votre projet (photos, vidéos, site web, contrats, rapports annuels etc.).

L’ensemble de ces documents devra être envoyé avant le 15 septembre 2013 à 23h00 GMT par mail sur l’adresse greenstartupchallenge@2ie-edu.org.

La croissance verte, ça veut dire quoi ?
2iE accompagne les entreprises qui soutiennent la croissance verte du continent africain, c’est-à-dire les entreprises dont l’impact social et / ou environnemental est fort et mesurable. Les dossiers soumis au Green Start Up Challenge doivent présenter des entreprises rentables et viables, et qui répondent efficacement à un besoin social ou environnemental en Afrique.

Le Green Start Up Challenge, qu’est-ce qu’on y gagne ?
Les lauréats du concours se verront accorder une place dans l’incubateur (si leur entreprise n’est pas encore créée) ou la pépinière (si leur entreprise existe déjà) de 2iE, à Ouagadougou, à partir de janvier 2014. La durée de l’accompagnement sera définie en fonction des projets et de leurs besoins.
En savoir plus sur l’incubateur.
En savoir plus sur la pépinière.

Quels sont les critères de sélection ?
Voir le règlement du concours.

Comment en savoir plus ?
En cas de difficulté technique ou de question, n’hésitez pas à contacter l’équipe du Green Start Up Challenge sur greenstartupchallenge@2ie-edu.org. Attention cependant : aucun avis sur les candidatures ne pourra être donné en dehors du jury de sélection des dossiers.

 

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