Alger Lagos par l’autoroute en 2014: Relier la capitale Algérienne jusqu’au Nigéria par une voie rapide soit la moitiée de l’Afrique

Ibrahim Assane Mayaki, secrétaire exécutif du NEPAD, a confirmé jeudi dernier, lors d’une conférence à New York, que le projet stratégique de 4500 kilomètres d’autoroute reliant Alger à Lagos sera achevé fin 2014. Il aura donc fallu 44 ans pour le réaliser.

Le dernier tronçon de 214 km, au Niger, coûtera 140 millions de dollars. «L’Algérie a fourni tous les moyens de réalisation. Le tronçon entre Alger et la frontière nigérienne étant entièrement achevé, il ne reste à réaliser que le tronçon Tinezouaten-Timiaouine dont les travaux viennent d’être lancés», a déclaré Ibrahim Assane Mayaki.

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Ce chantier titanesque, qui associe également le Mali, le Niger, le Tchad et la Tunisie, va rapprocher les deux grands pays producteurs de pétrole que sont le Nigeria et l’Algérie. D’autant plus qu’ils seront également reliés par la fibre optique et par un gazoduc.

De quoi multiplier les échanges et les opportunités de business entre deux poids lourds africains aux économies et compétences particulièrement complémentaires.

L’autoroute Alger-Lagos facilitera le commerce intra-africain (NEPAD)

Le Secrétaire exécutif du NEPAD, Ibrahim Assane Mayaki, a affirmé, jeudi à New York, que l’autoroute Alger-Lagos, qui devrait être achevée d’ici à la fin 2014, contribuerait à la création d’un couloir de développement facilitant le commerce intra-africain.

autorouteDans une conférence de presse animée dans le cadre de ’’la semaine Afrique-NEPAD 2013’’ qui se tient du 21 au 25 octobre au siège de l’ONU, M. Mayaki a mis en avant les grands projets d’infrastructures établis dans le cadre du Programme de développement des infrastructures en Afrique.

Parmi la cinquantaine de projets du Programme, il a cité notamment l’autoroute Alger-Lagos, qui sera, selon lui, sans doute achevée d’ici à la fin 2014, et qui contribuera à la création d’un couloir de développement facilitant le commerce intra-africain.

Il a aussi mentionné le projet de pont entre Kinshasa et Brazzaville et la revitalisation de la voie ferrée entre Dakar et Bamako dans le cadre d’un projet plus vaste de corridor allant jusqu’à Djibouti. Ce sont là, a-t-il insisté, des projets ’’très importants’’ qui bénéficient d’un appui politique et attendent des investissements privés.

Dans ce sillage, il a rappelé que la Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, avait estimé que les financements publics étaient aujourd’hui mieux gérés en Afrique qu’en Europe du fait de l’amélioration de la gouvernance sur le continent africain.

3e sommet arabo-africain en novembre au Koweït

C’est dans ce cadre qu’il a rappelé la tenue, en décembre prochain à Dakar, d’un sommet régional consacré au financement de 16 projets infrastructure.

S’il a insisté sur l’importance du secteur privé dans le financement de ces grands projets, M. Mayaki a également estimé, à quelques semaines du 3e sommet arabo-africain, prévu en novembre au Koweït, que les fonds souverains de pays arabes pourraient considérer des investissements à long terme dans les projets d’infrastructure africains.

Selon lui, les investisseurs doivent tirer les leçons de la crise financière qui résulte essentiellement de la spéculation sur une économie ’’virtuelle’’, alors qu’en Afrique, a-t-il fait observer,  l’économie est ’’réelle’’.

Lors de cette conférence de presse animée également par le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique, Maged Abdelaziz, et la vice-présidente du Groupe de personnalités éminentes du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), Fatouma Ndangiza Nyirakobwa, il a également été relevé que six (6) des 10 économies qui connaissent la croissance la plus rapide dans le monde se trouvent en Afrique et que le continent a connu, au cours de cette dernière décennie, des transformations considérables, en particulier grâce à une meilleure gouvernance.

Pas de développement sans amélioration de la gouvernance

Néanmoins, sept (7) des 10 économies de la planète dont la croissance est la plus mauvaise se trouvent également en Afrique, ’’ce qui témoigne de l’ampleur des défis auxquels le continent reste confronté et qu’il essaie d’y répondre à travers le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)’’, ont-ils soutenu.

L’année 2013, que les chefs d’Etat africains ont déclarée ’’Année du panafricanisme et de la renaissance africaine’’, marque le 50e anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), remplacée en 2002 par l’Union africaine (UA), dont l’objectif est de promouvoir ’’une Afrique intégrée, prospère et pacifique dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique dans l’arène mondiale’’.

En outre, a rappelé le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique, c’est aussi le 10e anniversaire de la création du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP).

A ce propos, Mme Nyirakobwa a rappelé que ce mécanisme avait été créé pour aider le NEPAD, en partant de l’idée qu’il n’y aurait pas de développement possible sans amélioration de la gouvernance. Elle a fait savoir que 33 pays représentant 76% de la population du continent avaient adhéré au Mécanisme et que 17 d’entre eux, dont l’Algérie, avaient déjà fait l’objet d’une évaluation.

La semaine Afrique-NEPAD s’achèvera vendredi avec l’examen du rapport du Secrétaire général de l’ONU sur le NEPAD à l’Assemblée générale.

Avec APS et AgenceEcofin

 

Thierry BARBAUT
Thierry Barbaut - Consultant international - Spécialiste en nouvelles technologies, numérique et intelligence artificielle. Montage de programmes et de projets à impact ou les technologies et l'innovation agissent en levier : santé, éducation, agriculture, énergie, eau, entrepreneuriat, villes durables et protection de l'environnement.