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Gabon: Conseil d’Orientation de l’Agence Nationale des Grands Travaux : plus et mieux !

La cinquième séance du Conseil d’orientation de l’ANGT s’est tenue ce jour sous la présidence du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba en présence du Premier ministre Raymond Ndong Sima et de plusieurs ministres, de membres du Cabinet présidentiel  et des directeurs généraux des départements budgétaires et financiers. 

Le Président Ali Bongo Ondimba a exprimé sa satisfaction pour le travail abattu en deux ans depuis la création de cet outil indispensable à la mise en œuvre du « Gabon Emergent » et félicité le directeur général Henri Ohayon et toute son équipe.

La réunion de bilan et d’orientation a été également l’occasion de mesurer l’impact et la méthodologie structurante bâtie par l’ANGT, maître d’ouvrage délégué pour les grands travaux par leurs montants et leur complicité pour tous les ministères concernés.

Le Conseil a permis à travers le rapport détaillé qui lui a été présenté d’apprécier l’importance de cet outil pour pouvoir mener à bien les chantiers au meilleur coût et selon les règles de l’art avec une prise en compte dès le départ de toutes les dimensions transversales

A ce titre l’ANGT a aidé à la réalisation d’une série d’études nécessaires à l’établissement des cahiers des charges, contribuant par une telle démarche et de tels investissements à la baisse des coûts.

L’expérience accumulée en deux ans a démontré la nécessite d’une plus grande mobilité administrative avec possibilité d’un va-et-vient entre l’ANGT et les administrations pour davantage de fluidité, de cohérence, d’efficacité et de résultats avec un ensemble de projets majeurs dans des secteurs clés de développement :

  • logement et habitat
  • santé
  • éducation : 11750 places de plus, nouvelles constructions, rénovation
  • routes
  • eau et assainissement

Après l’énorme défi  tenu de l’organisation de la CAN, avec ses effets induits sur plusieurs secteurs, 2012 aura été une année tremplin avec un accent sur la démarche qualité et la sécurité. L’instauration d’une boite à outils se généralise et les procédures (contractualisation, bons de commande,  suivi, contrôle et réception des travaux) s’adaptent et s’enrichissent du constat et du diagnostic à partir des réalités du terrain.

Les bureaux de contrôle et laboratoires agréés jouent leur rôle plus et mieux avec une présence permanente sur les sites des projets.

Au niveau de l’impact des petits projets, conformément à la vision du Chef de l’Etat de promotion de l’entreprenariat,  les PME locales sont favorisées. Aujourd’hui 149 d’entre elles sont utilisées par l’ANGT, grandissent, poussent et s’améliorent fortement avec plus de 6000 ouvriers en œuvre sur les chantiers.

Le Conseil a noté la nécessité d’accélérer le processus de paiement  tout en respectant les procédures en vigueur avec le support déjà réel et la synergie de la Direction générale du Budget, de la Direction générale des Marchés publics et de la Trésorerie Payeur General.

Le Conseil a fait le point sur les divers projets sectoriels et sur les projets transversaux comme le « Champ triomphal » (Port Mole), tous prioritaires car de grande utilité publique.

Au moment où Mr Jim Dutton prend le relais d’Henri Ohayon, les perspectives sont rassurantes et encourageantes car l’ANGT devrait atteindre sa vitesse de croisière en 2013 notamment en matière de logements, des routes et de nouvelles sources de croissance.

La finalité restera, comme le Président Ali Bongo Ondimba l’a rappelé fort opportunément, l’efficacité au-delà des intérêts particuliers, avec davantage de coopération et de partenariat, de croissance et de création d’emplois.

Le Premier ministre Raymond Ndong Sima a exprimé son engagement et sa grande disponibilité à travailler avec l’ANGT et ses dirigeants en plus grande synergie pour un travail dans l’intérêt collectif. Cela passera par des réunions formelles et régulières pour capitaliser sur les résultats et les amplifier. 

La politique du Gabon Emergent

Depuis l’élection du Président Ali Bongo Ondimba en août 2009, le Gabon est entré dans une ère de changement grâce à une ambitieuse politique de réformes. Longtemps dépendant de ses exportations de matières premières, le Gabon est aujourd’hui déterminé à diversifier son économie. La réforme de la gestion de l’environnement au Gabon permettra l’extraction et la transformation des matières premières de manière rationnelle, durable et respectueuses de l’environnement.

Ainsi le Gabon aspire à devenir un pays émergent à l’horizon 2025 grâce à une stratégie de développement durable baptisée Gabon Emergent. Cette stratégie repose sur trois piliers :

–           le Gabon Vert pour valoriser durablement le  formidable écosystème gabonais – 22 millions d’hectares de forêt, 1 million d’hectares de terres agricoles exploitables, 13 parcs nationaux, 800 kilomètres de littoral maritime – à travers l’industrie du bois, l’agriculture et l’écotourisme ;

–           le Gabon Industriel pour promouvoir la valorisation locale des matières premières, l’exportation de produits à forte valeur ajoutée et la diversification de l’économie nationale ;

–              le Gabon des Services pour valoriser les ressources humaines gabonaises avec l’objectif de devenir une référence régionale dans les services financiers, les nouvelles technologies de l’information, les métiers de l’économie verte, de l’enseignement supérieur et de la santé.

Concrétisation de la politique de réformes et d’ouverture du pays, le Gabon a attiré plus de quatre milliards de dollars d’investissements directs étrangers depuis 2010 dans le cadre de la signature de contrats avec des entreprises américaines, asiatiques et européennes.

A PROPOS DE L’ANGT

Instituée par l’Ordonnance 004/PR/2010 du 15 Février 2010, l’Agence sera au cœur de la programmation, de l’identification et de la maitrise d’ouvrage des grands projets et travaux publics classés prioritaires par le Chef de l’Etat.

L’objectif est d’amorcer une nouvelle phase qui s’amorce à divers niveaux pour accélérer le processus d’aménagement global du territoire, de conception, suivi, exécution, contrôle de travaux et projets prioritaires.

Le Gabon s’est attaché récemment le partenariat et l’expertise de Bechtel avec la signature  d’un important accord d’assistance le 2 septembre 2010. Bechtel est en effet la première entreprise américaine de travaux publics. Fondée il y a 112 ans, elle emploie plus de 40 000 personnes dans près de cinquante pays et s’est distinguée dans la construction de plusieurs autres grandes réalisations comme le tunnel sous la Manche, la ville de Jubail  ou le Kingdom Center en Arabie saoudite, l’aéroport international de Hong Kong ou encore la reconstruction de l’infrastructure civile de l’Irak financée par l’agence des États-Unis pour le développement international (USAID).

Source : COCOM

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

Avant Gabon-Portugal : Des stars du football visitent l’Ecole Nationale pour Enfants Déficients Auditifs avec la Première Dame

Le mardi 13 novembre 2012, la Première Dame Sylvia Bongo Ondimba a visité l’Ecole Nationale pour Enfants Déficients Auditifs (ENEDA) en compagnie de Képler Laveran LIMA FERREIRA « Pépé », Bruno Alves,  Silvestre Varela et du joueur de la sélection des panthères du Gabon, Daniel COUSIN.

Créée en 1983 et sous la tutelle du Ministère des Affaires Sociales depuis 1987, l’ENEDA est le seul établissement spécialisé dans la prise en charge des handicapés auditifs au Gabon. Il accueille 157 enfants âgés de 3 à 21 ans et encadrés par 73 agents. «L’école s’arrête en classe de CM2. Si les parents ont assez de moyens, ils envoient leurs enfants en France pour continuer leurs études, mais pour les autres il ne se passe rien » a indiqué Madame Danielle NGABASSAGA, responsable de la pédagogie.

L’accueil chaleureux réservé aux hôtes par le Directeur de l’école et les élèves s’est suivi de la visite des salles de classe et de la salle d’informatique. « Les enfants sourds et muets ont exactement les mêmes capacités que les autres, le seul souci c’est la communication, l’échange. Nous utilisons ici la langue des signes. Grâce à l’informatique, les échanges sont facilités » a souligné Monsieur Hervé OSSOU, moniteur informatique.

Cette visite s’est conclue par une séance d’échanges riche en émotions entre les stars du football et les élèves dans la cour de récréation de l’établissement. Les jeunes talents du football de l’ENEDA se sont mesurés à leurs idoles lors d’un concours de jonglage durant lequel les stars se sont montrées très émues face aux prestations de ces enfants.

La République Gabonaise a ratifié la Convention relative aux Droits des personnes vivant avec un handicap. Cette convention, dans son article 24, demande aux pays membres de mettre en place les dispositions nécessaires à l’accès à l’éducation pour ces personnes. Pourtant, au Gabon il n’existe qu’un seul établissement dédié aux personnes handicapées auditifs et cela tend à limiter leur intégration sociale et professionnelle. Cette école n’enseigne que jusqu’à la classe de CM2. En effet, les bâtiments du collège de l’ENEDA sont aujourd’hui dans un état vétuste et occupés par des individus.

L’action de l’ENEDA permet de changer les mentalités, de modifier la perception que la société porte encore sur le handicap et de favoriser un changement de comportement vis-à-vis des handicapés. « Ce que nous voulons pour ces enfants c’est le même droit à l’avenir que les autres » a affirmé Jacques Basile MAKOSSO, Directeur de l’ENEDA.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

Un acteur de la société civile loue l’ouverture d’Ali Bongo et milite pour une intégration maitrisée

Très préoccupé par la vie socio-politique du Gabon, Nicaise Moulombi, président du Haut conseil des acteurs non étatiques du Gabon, a salué l’initiative du Chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba de consulter la classe politique locale sur un certain nombre des questions et milite par la même occasion pour intégration maîtrisée des flux dans la sous-région.

« Je tien à saluer l’initiative du Chef  de l’état qui pour ma part rentre dans le cadre  d’une gouvernance participative. En effet, la consultation des forces vives d’une nation permet d’avoir un consensus sur un certain nombre des sujets à forte implication politique, économique ou social dont les générations actuelles et futures peuvent payer le lourd tribut », a déclaré M. Moulombi.

Au sujet du passeport CEMAC qui a été l’un des sujets abordés lors de cette rencontre avec les acteurs des partis politiques de l’opposition gabonaise, Nicaise Moulombi qui est par ailleurs, le président de l’Ong « Croissance Environnement », s’est voulu relatif.

« Je dirais d’emblée oui parce que le monde  est en mouvement à l’exemple de l’Union Européen pour ne citer que cet exemple. La CEMAC a besoin de rattraper son retard sur la question du passeport communautaire comme nos frères de la zone  Cédeao en Afrique de l’ouest qui ont largement gagné dans la circulation des biens et des personnes », a -t-il estimé.

« Le président gabonais étant tourné vers l’émergence il ne pouvais que prendre en compte cette procuration communautaire ; c’est pourquoi notre Ong croissance saine environnement membre de la société civile qui n’a pas été associée à cette messe propose qu’il soit accorder uniquement aux acteurs des états membres pouvant permettre une intégration maîtrisée à savoir :les fonctionnaires ,les cadres des entreprise dans le cadre des chambres de commerce, les syndicats reconnus dans leurs pays respectifs, les Ong, les profession libérales des différent ordres avocats, notaires, syndiques, architectes et chercheurs… », a-t-il poursuivi.

A en croire ce dernier, il est donc important que la classe politique et toute les forces vives de la nation soutiennent cette initiative afin que le Gabon marque sa présidence de la CEMAC et permettre une réelle dynamique économique à travers un flux migratoire maîtrisé.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

En sept ans, 682 faux diplômes détectés au Cameroun!

Le Ministère de l’enseignement supérieur du Cameroun, appuyé par ses homologues des pays voisins, va en guerre contre une industrie qui opère désormais facilement sur internet.

 

C’est une gangrène qui s’étend à une vitesse de lumière. Il s’agit du phénomène de faux diplômes. Dans une interview accordée au quotidien national bilingue Cameroon Tribune, Pr Jacques Fame Ndongo, ministre de l’enseignement supérieur déclare que depuis 2005,  six cent quatre vingt deux faux diplômes sont tombés dans les mailles des services de contrôle de son département. Pas moins.

Ces parchemins douteux ne sont pas délivrés loin des bénéficiaires. Dans les cités universitaires, des étudiants à l’aide d’internet ont au plus une journée pour délivrer une licence ou un master. Les bénéficiaires ne se recrutent pas que dans la rue. Un parchemin pour attraper un job ou une affaire, ça intéresse même  les gens au dessus de tout soupçon. parfois.

Selon des informations, l’administration publique camerounaise serait truffée de faux diplômés. Ce qui a obligé le gouvernement, il y a quelques années, à effectuer des contrôles qui ont permis de mettre la main sur des réseaux actifs.

Malgré ces assauts des pouvoirs publics, le phénomène monte et monte encore au point que le gouvernement compose désormais avec les pays voisins comme le Nigeria, le Tchad ou la République centrafricaine pour demander l’équivalence et l’authentification des diplômes.

El christian    

Chine Afrique: La Chine adoptera une stratégie a long terme en matière d’investissement

Les investisseurs chinois en Afrique ne doivent pas rechercher des résultats rapides, ni des avantages immédiats et sont encouragés à adopter une vision d’avenir concernant le marché africain », a plaidé Zhao Jianping, le président du Fonds de développement sino-africain (China Africa Development Fund, CAD Fund), Chi Jianxin, lors d’une interview à l’Agence de presse Xinhua.

 

La Chine est devenue le principal partenaire commercial de l’Afrique, devant les USA et l’Europe, avec des échanges commerciaux Chine Afrique qui sont passés de 10 milliards $ en 2000 à 166 milliards de $ en 2011.

L’année dernière les investissements directs de la Chine en Afrique se sont chiffrés à 14,7 milliards de $ en croissance de 60% depuis 2009.

Plus de 2000 entreprises chinoises, dont des multinationales comme ZTE, Huawei, Sinopec, China Communications Construction…., opèrent désormais en Afrique avec un chiffre d’affaire estimé à 36 milliards $.

Conscient de leur impact sur la croissance africaine et de la multiplication des conflits avec les collaborateurs africains, les dirigeants politiques chinois incitent de plus en plus des entreprises de l’empire du milieu à passer d’une vision court terme à un positionnement stratégique sur ce continent qui comptera 1,2 milliard d’urbains en 2050 et qui dispose d’important gisement de matières premières.

Thierry Barbaut
Avec Xinhua

Catalyst Fund 1 dispose de 125 millions $ à investir dans les PME de RD Congo, Rwanda et Afrique de l’Est

Catalyst Fund 1, géré par Catalyst Principal Partners a levé 125 millions $ auprès de financeurs du développement pour effectuer des prises de participations en RD Congo et en Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda, Tanzanie, Ethiopie).

Les secteurs d’investissement privilégiés sont les industries liées à la consommation des classes moyennes émergentes (agro industrie, distribution, services…).

Les principaux souscripteurs du fonds sont : la Société financière internationale (groupe Banque mondiale), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque africaine de développement…

L’équipe d’investissement est composé de : Paul Kavuma (photo), CEO, Biniam Yohannes, Managing Director, Rajal Upadhyaya, Managing Director, Marlene Ngoyi, Investment Principal, Vaishal Shah, Investment Manager, Rosemary Ngure, Corporate and Compliance Manager, Nixon Muthangya, Financial Controller et Nyawira Gitau, Office Manager.

La croissance du PIB Afrique de l’Est est estimée à 7% annuel sur la période 2011-2015. Ce bloc concentre 294 millions d’habitants (30% de la population africaine) sur une superficie de 6 millions de km ² (20% de la superficie africaine).

Agenceecofin.com

Serena et Venus Williams en visite au Nigéria et en Afrique du Sud

Ambassadrices du projet « Breaking the Mold » qui oeuvre pour le droit et l’émancipation des femmes, Venus et Serena Williams se sont rendues au Nigéria et en Afrique du Sud.

Les soeurs Serena et Venus Williams ont atterri sur le continent africain le 30 octobre dernier et ont participé à un match d’exhibition ainsi qu’à des entraînements de tennis dans le centre privé Ikoyi à Lagos (Nigéria). Les deux soeurs américaines ont également assisté à un cours sur la puberté dispensé à des jeunes filles.

Après leur tournée au Nigéria, direction Afrique du Sud, où elles ont visité le centre de tennis Arthur Ashe à Soweto et disputé un match par la même occasion.

Très enthousiaste, Serena a déclaré vouloir voir plus d’athlètes venus d’Afrique.

« Nous avons été capables de rompre avec la tradition dans un sport qui était vraiment dominé par les blancs et le fait qu’une personne de couleur puisse arriver et dominer (les tournois) montre que cela n’a pas d’importance, le milieu dont vous êtes issu et l’endroit d’où vous venez, » a déclaré Serena.

Venus et sa soeur Serena sont considérées comme faisant partie des plus grandes joueuses de tennis.

Thierry Barbaut

RDC: le premier ministre en visite à Paris

Le premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Augustin Matata Ponyo, effectuera de mercredi à vendredi une visite d’Etat en France, où il rencontrera son homologue Jean-Marc Ayrault, plusieurs ministres et des opérateurs économiques, pour discuter des questions de sécurité, d’économie et de démocratie, a-t-il annoncé aujourd’hui à l’AFP.

Outre le chef du gouvernement français, Augustin Matata Ponyo doit rencontrer le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, le ministre des Finances Pierre Moscovici, la ministre déléguée à la Francophonie Yamina Benguigui et le ministre délégué au développement Pascal Canfin.

Le premier ministre congolais va « travailler avec les autorités françaises sur les questions de sécurité, notamment à l’est » de la RDC, en proie à un regain d’instabilité depuis six mois avec la création d’une nouvelle guérilla, le Mouvement du 23 mars (M23), a-t-il précisé. Augustin Matata Ponyo témoignera aussi de « la volonté du gouvernement de consolider le partenariat économique avec la France, en montrant tous les efforts (accomplis) pour stabiliser le cadre macro-économique, pour améliorer le climat des affaires et encourager les investisseurs français à venir » en RDC.

Selon le classement de Doing Business 2013 de la Banque mondiale, qui note le climat des affaires de 185 pays, la RDC arrive 181e – un classement qu’avait contesté le ministre du Plan Célestin Vunabandi. En 2012, la RDC était classée 178e. M. Matata Ponyo, qui a effectué récemment des visites à Bruxelles et à Berlin, va par ailleurs souligner « les efforts pour améliorer les questions liées notamment à la démocratie, liées aux droits de l’Homme, liées à la paix ».

Quelques jours avant le sommet de la Francophonie mi-octobre à Kinshasa, le président français François Hollande avait qualifié d' »inacceptable » la situation des droits de l’Homme et de la démocratie en RDC. Le président congolais Joseph Kabila avait répliqué que son pays n’était « pas du tout complexé ».

Thierry Barbaut
Avec Lefigaro.fr

Aviation civile : Les experts de la CEMAC se rencontrent à Libreville dès mercredi

La capitale gabonaise,  Libreville, abrite du 14 au 15 novembre prochain, la réunion des experts de l’aviation civile des pays membres de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

Selon l’Agence nationale de l’aviation civile gabonaise (ANAC) qui rapporte l’information, cette rencontre est préparatoire à la réunion des Ministres en charge de l’aviation civile de la CEMAC qui elle, aura lieu le 17 novembre 2012, sur le thème: « Supervision de la sécurité aérienne sous-régionale ».

Ainsi, durant ces deux jours, les experts plancheront sur cinq principaux thèmes portant sur : « le Projet de la régulation du marché du transport aérien en zone CEMAC », la mise en œuvre opérationnelle de l’« Agence de Supervision de la Sécurité Aérienne en Afrique Centrale », le « Code de l’Aviation Civile  des Etats membres de la CEMAC », l’ « Accord entre l’Union Européenne et la CEMAC sur certains aspects relatifs aux services aériens » et la « Gouvernance d’Air CEMAC et la négociation du partenariat avec Air France », notamment.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

Une foire du poisson braisé pour booster le tourisme camerounais !


Malgré les nombreux sites éparpillés sur l’ensemble du territoire, le Cameroun n’attire que 500 000 touristes par an. L’Allemagne accepte de lui prêter main forte à travers un partenariat.

 

L’idée vient de Go Africa Business, une plate forme de developpement de projets economiques constitués de Camerounais et d’Allemands. Ce collectif était au ministère de l’économie, du plan et de l’aménagement du territoire, le 9 novembre 2012. Dans ses valises, trois projets pour tirer le tourisme camerounais vers le haut.

D’abord, le projet « Africa-Messe-hamburg ». Ce sera une foire gastronomique qui donnera la possibilité aux chefs cuisiniers de présenter les richesses culinaires de leur pays. A ce niveau, s’inspirant de la réussite de ce projet à Hamburg en Allemagne, le collectif compte organiser une foire de la bière et du poisson braisé en Mars 2013 à Kribi, une cité balnéaire.

Ensuite, le collectif voudrait, selon Bop Sandrino, un expert en conception des projets, ouvrir dans les prochains mois une école allemande à Yaoundé. Ici, soutient-il, la rigueur propre à ce propre sera transmise aux apprenants. Des petits allemands en quelque sorte.

Enfin, le vin pour la fin ! Des operateurs allemands de la filière vin notamment les initiateurs du concept « Vinum at Table » compte commercialiser le vin allemand sur le marché camerounais.

Pour passer des paroles aux actes, donc la faisabilité de ces projets, un partenariat a été signé entre le Ministère de l’économie du Cameroun et le collectif Go Africa Business.

Avec environ 500 000 touristes par an, le Cameroun mise sur l’entregent du collectif germano-camerounais pour devenir une véritable destination touristique.

El christian

Maroc: Le plus grand porte conteneur du monde fera escale à Tanger

Le Marco Polo, le plus grand porte-conteneurs au monde, propriété de CMA  CGM, a entamé sa carrière commerciale et fait route vers l’Europe. Il doit  faire escale à Tanger le 6 décembre.

 

Le plus grand porte-conteneurs au monde a démarré sa carrière commerciale le  7 novembre. Le Marco Polo, propriété de la CMA CGM, a quitté le port chinois de  Ningbo pour rallier les terminaux d’Europe du Nord en décembre prochain.

Il est  attendu le 6 décembre à Tanger, l’un des rares ports africains avec Djibouti à  pouvoir accueillir aujourd’hui un tel monstre.

Pouvant transporter jusqu’à  16 000 conteneurs EVP (équvalent vingt pieds) à une vitesse de 24 nœuds, le  Marco Polo mesure 395 mètres de long sur 54 mètres de large, pour un tirant  d’eau de 16 mètres. Le navire est une version agrandie de la série Christophe  Colomb, exploitée en cinq exemplaires par CMA CGM depuis 2009 et capable de  charger jusqu’à 13 800 conteneurs.

Deux navires jumeaux

Construit par les chantiers sud-coréens Daewoo et battant pavillon  britannique, le Marco Polo sera suivi par deux sisterships (des navires  jumeaux), le Vasco de Gama et le Zheng He, attendus pour prendre leur service au  premier semestre 2013. Immatriculé à Marseille, ce dernier sera alors le plus  grand porte-conteneur sous pavillon français.

Déployés entre l’Asie et l’Europe,  ces géants sont équipés des dernières innovations technologiques  environnementales, afin de réduire leur consommation de carburant. En étant la  première compagnie à réceptionner de tels navires, CMA CGM (le troisième  armement mondial) espère bien conforter sa position sur un secteur maritime en  pleine turbulence ces derniers mois et marqué par une forte concurrence venue  d’Asie.

Forte de 394 navires, la flotte de la CMA CGM a néanmoins établi un nouveau  record en 2011, dépassant la barre des 10 millions d’EVP, en augmentation de  11%.

Thierry Barbaut
Avec Jeuneafrique.com

Alex Van Elk, Dg Camair-co: « Des bénéfices en 2014 »

Le 28 Mars 2011, il a permis que le rêve de tout un peuple devienne réalité. Ce jour, la Cameroon Airlines Corporation (Camair-co), effectuait son vol inaugural. Quelques secondes auparavant, le visage détendu mais d’un ton ferme, « si une personne du gouvernement veut voyager avec nous, il doit payer cash. C’est la seule option pour avoir une compagnie qui soit rentable », avait confié, à la presse, celui qui a été nommé par décret présidentiel le 4 février 2010 comme le tout premier Directeur Général de la camair-co.

Plus de deux ans plus tard, ce Néerlandais de 59 ans multiplie des initiatives pour faire briller davantage «l’étoile du Cameroun »… et amasser des sous en vue de l’autonomie financière prochaine de la compagnie.  De son contrat, des avions chinois, des nouvelles destinations ou de l’appui financier du gouvernement, il en parle dans cet entretien exclusif.

 

Monsieur le Directeur, comment se porte la Camair-co?

Après un démarrage lent, il y a une amélioration du nombre de passagers. C’est une situation normale parce que les gens doivent avoir confiance en la compagnie. Ils doivent donc être au courant des améliorations dans notre réseau en Afrique de l’Ouest et nos programmations sur Paris. Je dirais donc que la compagnie fait des progrès. Pour ces premières années, elle compte sur les financements du gouvernement camerounais. C’est normal parce que nous avons lancé la compagnie avec des vols domestiques et intercontinentaux au même moment. Ce qui n’est pas commun dans le secteur. Normalement, on commence par les vols domestiques, puis régionaux et après un temps, les vols intercontinentaux. Nous avons mis sur pied dès le premier jour une organisation internationale complexe avec des moyens financiers extra et un système plus complexe. Mais, nous sommes entrain de nous stabiliser.

 

Quelle était l’opportunité des nouvelles dessertes de Camair-co, notamment la ligne de Lagos ?

Depuis le 09 novembre, nous avons commencé deux nouvelles dessertes ; il s’agit de Lagos et Kinshasa. Après des recherches, nous avons découvert que Lagos est un énorme marché potentiel à côté d’autres villes Ouest africaines que nous desservons déjà. C’est la même chose pour Kinshasa.

Grace à un accord de partenariat entre le Cameroun et la Chine, la Camair-co va bientôt accueillir des avions chinois pour renforcer sa flotte. Comment en est-on arrivé là ?

Il n y a pas de partenariat entre la Camair-co et une entreprise chinoise. Le gouvernement camerounais a acheté deux avions chinois et en a reçu un gratuitement. Un avion est destiné aux opérations militaires et les deux autres vont à la Camair Co. Nous serons heureux l’an prochain de réceptionner ces avions dans notre flotte pour des destinations courtes. Il y a effectivement un besoin réel d’appareils. C’est plus flexible quand vous avez un avion de quarante places.

Etes-vous satisfait de la situation financière de la compagnie?

Nous ne sommes pas satisfaits parce que Camair-co ne fait pas encore de bénéfices. Nous espérons en faire à partir de 2014. Actuellement, nous comptons sur les financements du gouvernement. Mais, en tant que compagnie, nous avons aussi nos revenues. Beaucoup de gens pensent que le gouvernement paie tout pour la compagnie. Ce n’est pas vrai. Le gouvernement paie la différence entre nos revenues et notre coût. En d’autres termes, le déficit de la compagnie. Ça ne représente pas grand-chose au total ; nous voulons changer cette situation dès que possible.

Le contrat qui vous liait à l’Etat du Cameroun a expiré depuis le mois de juillet dernier, mais vous êtes toujours à la tête de la compagnie…

Cette année, la procédure de nomination d’un nouveau Directeur général à Camair-Co a commencé.  J’ai été nommé par le président Paul Biya. Ma nomination court jusqu’à ce que le chef de l’Etat nomme mon remplaçant. Par ailleurs, j’avais signé un contrat qui a expiré le 31 juillet 2012.  Il m’a été demandé de continuer jusqu’à ce que le chef de l’Etat prenne sa décision c’est-à-dire nommer un nouveau Dg ou me demander de continuer pour négocier l’extension de mon contrat. Ce que je trouve positif, c’est qu’on apprécie mon travail ; si cela n’avait pas été le cas, je serais déjà parti. Donc, que je reste ou non, c’est au chef de l’Etat de décider ; moi aussi, je décide après avoir eu une nouvelle proposition de contrat ; il y a deux parties. L’Etat du Cameroun d’une part et  moi, de l’autre.

Propos recueillis par  Christian  Locka
pour www.info-afrique.com

Avec 76 buts au compteur, Messi est plus fort que Pelé

FOOTBALL – En inscrivant un doublé face à Majorque, Lionel Messi a porté son compteur à 76 buts en 2012, dépassant ainsi le Brésilien Pelé (75 buts). Reste maintenant à dépasser le record détenu par Gerd Müller.

L’éternel débat risque bien d’être relancé. Messi est-il plus fort que Pelé ?
Pelé est-il plus fort que Messi ? Si les comparaisons sont parfois délicates à effectuer, les chiffres sont souvent là pour apporter un éclairage différent. Mathématique. Froid et implacable. Ainsi, en inscrivant un doublé ce dimanche soir face à Majorque lors du succès du Barça (2-4), le génie argentin a porté son compteur sur l’année 2012 à 76 unités.
Des chiffres vertigineux qui viennent dépoussiérer un vieux record détenu auparavant par un certain … Pelé. Avec 75 buts inscrits en 1959 (66 avec Santos, 9 avec le Brésil), le Brésilien avait déjà placé la barre très haute. Pas assez pour un Messi qui se tourne désormais vers un autre record. Celui de Gerd Müller.

Dix matches pour égaler ou dépasser Müller En effet, le buteur allemand reste le maître absolu après avoir inscrit … 85 buts en 1972 ! Un record qui semble toutefois accessible pour Lionel Messi, à qui il reste encore plus d’un mois de compétition pour tenter d’égaler ou de dépasser Müller. Pour cela, l’Argentin ne manque pas d’occasions de briller et d’entrer encore un peu plus dans l’histoire lors des prochaines semaines.

Au programme, six journées de Liga, deux matches de Ligue des Champions et deux rencontres avec la sélection argentine contre l’Arabie-Saoudite et le Brésil. Soit dix matches. Largement dans ses cordes.

Thierry Barbaut
Avec LeFigaro.fr

Le café arabica pourrait disparaître d’ici 2080 à cause du climat

L’arabica, à la saveur fine et à la culture délicate, ne sera-t-il qu’un lointain souvenir pour le palais des amateurs de café ?

 

C’est ce que laisse présager une étude réalisée par la Royal Botanic Gardens de Kew (Royaume-Uni), en collaboration avec des experts éthiopiens, et publiée mercredi 7 novembre dans la revue américaine PloS One. Leur conclusion : le café arabica pourrait disparaître avant la fin du siècle en raison du changement climatique.

 

Les chercheurs ont mené deux types d’analyses en fonction de trois des scénarios d’émissions de gaz à effet de serre et d’augmentation des températures établis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (+ 2,4 °C., 2,8 °C. et + 3,4 °C.). La première, par localité (349 étudiées), conduit à une chute de 65 % à 99,7 % des lieux propices à la culture d’arabica d’ici 2080, comme le montre le graphique suivant. La seconde, par région, conclut à une réduction de 38 % à 90 % sur la même période.

 

Le café, et en particulier l’arabica, est une culture très dépendante du climat : les graines poussent dans une fourchette de températures très restreinte, entre 19 et 25°C. Quand la chaleur augmente, cela affecte la photosynthèse et dans certains cas, les arbres s’assèchent. Sans compter que le changement climatique augmente l’alternance entre périodes de précipitations et de sécheresses prolongées. « La disparition du café Arabica est une perspective effrayante et inquiétante », s’inquiète Aaron Davis, qui a dirigé l’étude.

Et ces résultats pourraient être sous-estimés. « Les modèles supposent une végétation naturelle intacte, alors que les forêts montagneuses de l’Ethiopie et du Soudan du Sud sont très fragmentées en raison de la déforestation, écrivent les chercheurs. D’autres facteurs susceptibles de s’avérer aggravants, tels que les parasites et les maladies, les changements dans les périodes de floraison, et peut-être une réduction du nombre d’oiseaux (qui dispersent les graines de café), ne sont pas inclus. »

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En réalité, certains producteurs pourraient continuer de produire du café dans des serres, aux bonnes conditions de températures. « Mais le café arabica est considéré comme important pour la durabilité de l’industrie du café en raison de sa formidable diversité génétique », expliquent les auteurs de cette étude.

Au final, la menace de sa disparition met en péril les moyens de subsistance de millions de personnes qui le cultivent et le produisent. Les cultures d’arabica représentent un peu plus de 60 % de la production mondiale de café, avec environ 4,86 millions de tonnes produites cette année pour un montant d’environ 16 milliards de dollars. Les exportations de cette variété s’avèrent cruciales pour les économies des pays comme le Brésil, le Soudan ou l’Ethiopie.

Depuis quelques années toutefois, l’arabica a perdu du terrain au profit du robusta. Ce dernier, moins prestigieux mais bien moins cher, s’avère notamment très présent dans les pays émergents asiatiques, où la demande de café explose depuis une dizaine d’années et où les budgets sont plus serrés qu’en Europe. A la Bourse de New York, le prix de l’arabica a ainsi perdu 32 % depuis le début de l’année.

Audrey Garric
Source: Le monde.fr

Dr Fendoun Arouna: « la clinique africaine veut moderniser la médecine traditionnelle »

Naturopathe, ressortissant de l’Ouest Cameroun, Dr Fendoun Arouna fait des recherches dans la médecine traditionnelle africaine depuis 16 ans. Pas surprenant pour ce fils de tradipraticien qui perpétue en réalité un héritage. Depuis quelques années, il fait partie d’un groupe de chercheurs du continent noir à la base de «la clinique africaine». Que cache ce groupe de mots qui sonne à la fois moderne et traditionnel?

Nous avons rencontré Dr Fendoun Arouna dans sa clinique à Douala, la capitale économique du Cameroun.

 

Docteur, que devrait-on comprendre par «la clinique africaine» ?

La clinique africaine est un groupe de personnes de diverses nationalités qui traite les maladies d’ordre physique et métaphysique. Quant on parle de maladie d’ordre physique, il s’agit des maladies liées au métabolisme, celles qui peuvent être traitées à l’hôpital. A base de nos recherches, nos rites et coutumes, nous essayons de soulager les gens qui souffrent à travers le continent. Parmi eux, il y en a qui ont été mal reçus à l’hôpital ou s’intéressent simplement à la médecine faite à base de plantes naturelles ou selon les rites utilisés par nos parents.

Quelles maladies soignez-vous exactement?

Nous ne pouvons pas citer les maladies. De manière générale, tout ce qui dérange les gens peut être soigné à la clinique africaine étant donné que c’est un groupe composé de personnes qui agissent selon des dons et expériences différents. Tout ce qui peut nuire à la santé humaine trouve la solution dans cette clinique. Ce traitement est le fruit de nos recherches.

En quoi cette médecine peut-elle améliorer la santé publique en Afrique ?

La médecine traditionnelle a beaucoup à donner. Il y a des maladies qui ne peuvent pas être soignées par la médecine conventionnelle. Les gens partent de l’Europe et l’Amérique où on leur offre des traitements gratuits. Ils préfèrent dépenser plus au profit de la médecine à base de plantes. C’est dire qu’ils y trouvent un intérêt.

Quels sont les critères de recrutement à la clinique africaine ?

Nous sommes un groupe qui accepte les gens. Toute personne capable de soigner une maladie devient de facto un membre de la clinique ; En masse, nous avons la possibilité d’effectuer beaucoup de recherches et donc d’aider plus de gens. C’est pourquoi la clinique est représentée au Cameroun, Nigeria, Congo, Tchad et au Gabon.

Quelles sont les difficultés de la médecine traditionnelle africaine ?

Il fallait une subvention pour pouvoir aider les praticiens de la médecine traditionnelle ; certains tradipracticiens escroquent parfois leurs patients parce qu’ils n’ont pas de moyens pour pouvoir subvenir à leurs besoins ; certains médicaments naturels perdent même de leur efficacité parce que certains tradipracticiens affamés sacrifient les rites pour privilégier la richesse ;  si l’Etat du Cameroun, par exemple, pouvait assister financièrement les tradipracticiens, cette médecine serait plus forte. En Afrique de manière générale, les tradipraticiens sont délaissés et négligés ; certains sont considérés comme des sorciers même s’il faut reconnaitre qu’il y a la sorcellerie positive.  La médecine traditionnelle n’a pas vocation à détruire des vies humaines.

Que comptez-vous faire dans l’avenir avec la clinique africaine ?

On collabore désormais avec la médecine moderne. Lorsque nous recevons un patient qui souffre d’une maladie vénérienne telle la syphilis, il va d’abord à l’hôpital faire des examens médicaux. Cela nous permet de discerner les symptômes des différentes maladies pour pouvoir donner les plantes appropriées. Cela ne se faisait pas avant. La clinique africaine veut moderniser la médecine africaine. Les recherches que nous effectuons actuellement nous permettent de savoir quelle plante soigne quelle maladie. Mais, il faut retenir que la médecine traditionnelle est une force parce que c’est là où on peut retrouver une plante qui soigne plusieurs maladies. A la clinique, nous étudions cela pour savoir qui fait quoi parmi les plantes.

Propos recueillis par El Christian 

contactez le Dr Fendoun Arouna à:

Email: clinicafricaine@yahoo.fr

Tel: +237 96107440

         +237 70185931 

La CNLCEI sur Plusieurs Fronts avant fin 2012

Le programme annuel de la Commission National de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) est marqué pour la période novembre et décembre 2012 par une intense activité au niveau national à l’image de l’atelier participatif de validation de la stratégie de Lutte contre la Corruption le blanchiment des capitaux , les 22 et 23 novembre prochains , et de nombreuses sollicitations à l’extérieur ( Brésil, Autriche, Canada…)où se trouve le président de la Commission, Vincent Lebondo Le-Mali, à la tête d’une délégation, pour prendre part , précisément à Montréal du 12 au 16 novembre 2012, à la deuxième session du séminaire de perfectionnement sur les méthodes appliquées d’enquêtes financières après la rencontre de Douala (Cameroun), en avril dernier.

A Montréal, capitale fédérale du Canada, les travaux , organisés par le Centre Canadien de Recherche et d’Appui à la Gouvernance des Organisations Publiques , se déclinent sur cinq (5) principaux ateliers : l’architecture et schéma analytique du processus d’une enquête financière ; la lutte contre le blanchiment d’argent, la lutte contre la corruption des fonctionnaires ; les méthodes et techniques filature ; les méthodes d’analyse du renseignement ; les méthodes et techniques d’interrogatoire ainsi que l’analyse de la preuve.

Les intervenants viennent aussi bien de la Gendarmerie Royale du Canada que de la Justice, des milieux du renseignement et du monde universitaire.

EXPERIENCE GABONAISE

En marge, le patron de la CNLCEI, Vincent Lebondo Le-Mali, sera l’invité des médias dont Afrique Canada TV et la chaine Cameroon Voice dans le cadre d’une grande interview sur le thème de la « lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite en Afrique : le cas du Gabon ».

L’expérience gabonaise en la matière s’est, par ailleurs, enrichie avec la présence de la Commission à la 15ème Conférence internationale de lutte anticorruption (du 7 au 10 Novembre 2012 à Brasilia) ouverte par Madame le Président du Brésil, Dilma Rousseff.

Un appel urgent a été lancé pour une meilleure lutte contre la corruption partout dans le monde à un moment où l’impunité menace la confiance des citoyens dans les institutions.

M. Valentin Moudouma Mboumba, Commissaire-Membre de la CNLCEI, conduisait la délégation aux côtés d’éminents experts venus d’autres continents qui ont discuté, à travers plus de 50 ateliers et les séances plénières, sur la meilleure façon de combattre la corruption dans cinq domaines clés: mettre un terme à l’impunité, la gouvernance climatique propre, lutter contre les flux financiers illicites, assurer les transitions politiques menant à des gouvernements stables et transparents et la conduite d’activités sportives propres.

Entre-temps, la Commission Nationale Lutte Contre l’Enrichissement Illicite prendra part, du 14 au 16 novembre 2012 à Vienne (Autriche), sous la conduite de M. Jean Minko, à la réunion de l’examen du Lesotho, pays d’Afrique australe, dans le cadre de l’application de la Convention des Nations Unies Contre la Corruption prévoyant que les Etats-Parties soient évalués par les Pairs. Ladite Convention a pour objet notamment de « promouvoir, faciliter et appuyer la coopération internationale et l’assistance technique aux fins de la prévention de la corruption et de la lutte contre celle-ci ».

Dans les différentes conventions, rappelle-t-on, il est demandé à chaque Etat-partie, ayant ratifié les conventions, de mettre en place des agences anticorruption là où il n’y en avait pas et de renforcer la capacité de ces entités là où elles existaient déjà.

Le Gabon qui avait été associé à la préparation des différentes conventions et mis en place son Institution en 2003, les ont ratifiées.

RESEAU DES AGENCES ANTI-CORRUPTION

Ce n’est donc point le fruit du hasard si Libreville a été choisie, par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), comme siège du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique centrale.

Dans cette optique, la capitale gabonaise va abriter du 26 au 28 novembre 2012, au siège de la CEEAC, l’atelier de validation de l’étude pour l’établissement du réseau en présence de deux experts par pays.

En décembre 2011, un consultant de la CEA avait effectué une mission d’enquête à Libreville sur la mise en place du réseau sous-régional et avait, à cet effet, échangé avec la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite-autorité administrative et indépendante – qui devrait en abriter le siège.

Son rapport sera ainsi soumis à une réunion d’experts des gouvernements des pays d’Afrique centrale en charge de la lutte contre la corruption, élargie à ceux des Communautés économiques régionales, de la CEA, et de la Commission de l’Union Africaine (UA).

« En zone Afrique centrale aujourd’hui, les États qui n’ont pas encore mis en place les agences anti-corruption sont invités à le faire. Ceux qui aujourd’hui ont réussi à le faire sont encouragés à aller de l’avant et à tout mettre en œuvre pour que les résistances cèdent. (…) Il faut qu’un plaidoyer soit fait pour que les autorités comprennent le bien- fondé de la structure », déclarait, en avril dernier à Douala, V. Lebondo Le-Mali, dans une interview accordé à l’un des principaux quotidiens camerounais, ‘le Messager’.

UNE DELEGATION DE L’UA ATTENDUE A LIBREVILLE

La CNLCEI dont il a la charge sera l’une des étapes de la visite qu’entreprendra à Libreville du 17 au 21 novembre 2012 une délégation de l’Union Africaine afin de mesurer les progrès accomplis par le Gabon, signataire de la Convention de l’UA sur la prévention et la lutte contre la corruption.

Déterminée à combattre le fléau de la corruption, l’UA encourage les partenariats entre les gouvernements et tous les segments de la société civile, en particulier les femmes, les jeunes, les médias et le secteur privé.

Du reste, des rencontres avec les acteurs étatiques et non-étatiques figurent dans l’agenda des émissaires de l’organisation continentale, à l’occasion de leur séjour en terre gabonaise.

Dans la foulée, Libreville servira de cadre du 22 au 23 novembre 2012 à l’atelier de validation du plan ou programme la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux (PSNLCC), sous le haut patronage du premier-ministre, chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima.

Le document- fruit de la vaste collecte des données réalisées depuis aout 2012 dans le cadre du diagnostic national – fera l’objet de discussions, d’enrichissement et d’arbitrage et appropriation par les participants avant d’élaborer des recommandations et le valider en vue de son adoption par les plus hautes autorités gabonaises.

INSUFFISANCES DU DISPOSITIF ACTUEL

Les résultats attendus devraient rendre plus claire les rôles entre les différentes instances de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, renforcer les capacités des acteurs concernés y compris la presse et inclure, dans les textes, le secteur privé et d’autres agents de l’Etat dont l’absence constitue l’une des insuffisances du dispositif actuel.

Selon les données de l’ONG Transparency International (TI), en 2010, le Gabon a été au 100è rang du baromètre de la corruption (sur 178 pays évalués).

Ce classement range notre pays parmi ceux qui enregistre un niveau de corruption endémique. L’aggravation de ces indicateurs pourrait peser non seulement sur la dégradation du tissu social et s’ériger comme facteur bloquant des efforts de développement qu’entreprennent les pouvoirs publics particulièrement depuis trois ans avec le projet « Gabon émergent » du président Ali Bongo Ondimba où l’accent est mis sur la gouvernance et la lutte contre la corruption, « véritable frein au développement » , indiquait le chef de l’Etat , le 24 septembre 2012 à New-York, lors de la réunion de haut niveau de la 67ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, sur le thème de l’état de droit aux niveaux national international.

Source: Presse CNLCEI

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

Osons l’économie responsable en Afrique

Excellent article traitant de l’économie responsable en Afrique de Mr Thierry Téné,

Longtemps considéré comme un « problème » pour l’économie mondiale, les rapports des institutions de Bretton Woods et des cabinets de référence internationale, se suivent et partager désormais le même constat.

L’Afrique est présentée comme l’une des « solutions » ou mieux encore la nouvelle frontière de l’économie mondiale. Il ne s’agit pas d’un optimisme aveugle. Avec une classe moyenne qui représente près du tiers de sa population d’un milliard d’habitants, une urbanisation qui s’accélère, ses réserves de ressources naturelles, ses immenses hectares de terres arables non utilisées et son potentiel d’énergie renouvelable sont des socles solides pour une émergence.

De plus grâce aux réformes, au désendettement et à une croissance moyenne de près 6 % depuis près dix ans, les fondamentaux de l’économie africaine permettent d’envisager un dynamisme économique à moyen et long terme.

Mais l’Afrique c’est aussi et encore le continent des paradoxes. L’un des plus marquants est la rareté dans l’abondance. Ainsi, malgré son réservoir de matières premières, l’Afrique reste encore un importateur de produits finis ou semi-finis à forte valeur ajoutée. On peut aussi citer les conflits d’usage pour l’utilisation des terres entre l’agriculture, l’urbanisation, les industries extractives.

Face au changement climatique, à la dégradation des écosystèmes et à la raréfaction des ressources naturelles, pour sortir de la rareté dans l’abondance et anticiper les conflits d’usage, le développement industriel du continent passe par des notions nouvelles comme l’éco-innovation, l’économie verte, l’éco-conception, l’écologie industrielle et l’économie circulaire. Par ailleurs, de l’agriculture, à l’éco-tourisme en passant par la gestion durable des forêts, l’efficacité énergétique, l’éco-construction, la valorisation des déchets et aux énergies renouvelables, les nombreuses opportunités de green business en Afrique sont des gisements pour la création des emplois verts décents.  

Cette question de l’emploi est d’autant plus importante que l’insertion professionnelle des jeunes est l’un des principaux défis auxquels l’Afrique aura à faire face dans les décennies à venir. La création de la richesse doit donc s’accompagner d’un partage équitable avec toutes les parties prenantes pour éviter les chocs comme le printemps arabe. Les entreprises et les organisations sont contraintes d’intégrer une Responsabilité Sociétale ambitieuse pour anticiper le désormais célèbre « DEGAGE » initié par les Tunisiens.

Mais sur un continent où l’économie est dominée par l’informel et le rapport de force est très déséquilibré entre les parties prenantes, la Responsabilité Sociétale des Organisations doit être analysée à la lumière des « lunettes » africaines. C’est la raison pour laquelle nous croyons profondément à la co-construction par l’Afrique et pour l’Afrique d’une Responsabilité Sociétale adaptée au contexte africain.

Pour réussir cette ambition, l’implication des différentes parties prenantes est indispensable. On attend des autorités qu’elles mettent en place des politiques publiques dans le domaine de la RSE avec au minimum une obligation pour les entreprises de publier un rapport extra-financier.

Les entreprises « responsables » sont appelées à respecter au minimum la législation environnementale, sociale et économique avant de passer à la RSE stratégique. Le partenariat public privé peut servir de dénominateur commun et de lieu de convergence entre les Gouvernements et les entreprises. Les Universités et grandes écoles ne doivent pas seulement proposer des formations RSE mais celles-ci doivent être adaptées au contexte africain et s’articuler autour des questions centrales. Syndicats, ONG et associations communautaires doivent renforcer leurs capacités sur la RSE et définir leurs rôles pour la création de valeur dans les conditions durables et en assurer un partage équitable.

Nous devons donc fédérer les énergies et étudier les cas pour proposer un modèle de RSE adapté au contexte africain. L’économie responsable, c’est en Afrique que ça se passe. Alors OSONS

Thierry Téné
AgenceEcofin.com

Mali: L’Algérie pense « inutile » une intervention au Mali dans la conjoncture actuelle.

L’intervention militaire au Mali est « inutile dans la conjoncture actuelle » et l’internationalisation de cette question ne fera qu »aggraver la situation », a indiqué samedi le conseiller à la présidence algérienne, Kamel Rezzag Bara, sur les ondes de la Radio nationale algérienne.

 

Favorable à un règlement du conflit malien sans recourir aux armes, M. Bara a dit qu’il était « nécessaire d’aboutir à un accord acceptable pour éviter le débordement de la crise malienne au-delà des frontières ». Une option qui passe par la nécessité d’aider ce pays « à élaborer une feuille de route en accord avec tous les acteurs à Bamako pour sortir de la crise politique ».

Il a estimé que la communauté internationale doit faire la distinction entre les rebelles qui constituent les groupes touaregs qui ont des revendications politiques (Ansar Dine et le mouvement national pour la libération de l’Azawad-MNLA), les groupes terroristes liés à l’organisation d’Al-Qaida, et les groupes de narcotrafiquants.

En revenant à la genèse de la position algérienne dans le conflit malien, M. Bara a expliqué que cette vision « repose sur le sentiment profond qu’elle éprouve du danger, et c’est ce qui l’a incité à affronter la situation au lendemain de la crise libyenne ».

L’Algérie participera dimanche à Abuja (Nigeria) aux travaux du Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur le Mali.

Mercredi dernier, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahel, Romano Prodi, s’est entretenu à Alger avec le président Abdelaziz Bouteflika.

A l’issue de cette rencontre, il a estimé que « s’il doit y avoir une intervention militaire (au Mali), elle interviendra en dernier ressort ». Un avis partagé par l’Algérie qui privilégie la voix diplomatique dans le règlement du conflit malien.

Thierry Barbaut
Avec Xinhua

Libéria France: Visiste d’Ellen Johnson-Sirleaf et rencontre avec François Hollande

La présidente du Liberia a effectué sa première visite  officielle en France, sous le mandat de François Hollande, le mercredi 7  novembre. Elle a fait la promotion de son pays auprès des entreprises françaises  et s’est vu décerner la Grand-croix de la Légion d’honneur par le président  français.

 

Dans la grande salle de réception de l’Élysée, la présidente du Liberia,  Ellen Johnson-Sirleaf lève les yeux au ciel et hésite un instant devant le  bouquet de roses que François Hollande lui offre. « Puis-je sentir leur  parfum ? » s’enquiert-elle, malicieuse.

Le président français l’y autorise  dans un grand sourire et elle s’exécute avec délices. C’est dans cette ambiance  amicale que la première femme élue présidente en Afrique a été reçue, le  mercredi 7 novembre à l’Élysée par François Hollande. Et, surtout, que ce  dernier lui a décerné la Grand-croix de la Légion d’honneur – la plus haute  distinction de la République.

La Libérienne, déjà auréolée du Prix Nobel de la Paix (2011) est ainsi la  première chef d’État africain à recevoir l’écharpe rouge et la croix des mains  de François Hollande. Mais son nom vient s’ajouter à la longue liste des  Africains célèbres qui ont servi les intérêts de la France et se sont donc vus  « épingler », parmi lesquels Nelson Mandela, Léopold Sedar Senghor, Abdou Diouf,  Félix Houphoët-Boigny, Habib Bourguiba, Hassan II, Mohammed VI, Anouar  el-Saddate ou encore Jean-Bedel Bokassa (les intérêts de la France ont beaucoup  varié au fil du temps).

Symbole

Lors de la cérémonie, François Hollande a salué l’exemplarité du parcours de  son homologue libérienne, son courage et son combat sans relâche pour la paix  chez elle et en Afrique. Plus jeune ministre des Finances de son pays, une  carrière fulgurante au Pnud, un combat acharné pour se faire élire à la tête du  Liberia : « C’est toujours ainsi que vous faites : d’abord vous  prenez pied et puis, vous prenez la tête », a-t-il souligné.

Pour la France, honorer Ellen Johnson-Sirleaf relève davantage du symbole que  du gain diplomatique immédiat. Certes les liens entre les deux pays sont anciens  (et Johnson-Sirleaf s’est amusée à rappeler que le premier président libérien,  Joseph Jenkins Roberts, avait été reçu à Paris par Napoléon III), mais  l’Hexagone conserve davantage de liens économiques et politiques avec les  voisins ouest-africains.

Investissements

Pour autant, quand la visite d’Ellen Johson-Sirleaf à Paris s’est confirmée,  il y a un mois environ, et que Hollande a souhaité trouver une manière  particulière de l’honorer, cette décoration s’est imposée. Femme, Prix Nobel de  la Paix, volonté affirmée de lutter contre la corruption, crédit démocratique  relativement honorable (même si elle est critiquée, chez elle, pour verser dans  le népotisme) : elle correspondait parfaitement aux critères de bonne  gouvernance que François Hollande souhaite valoriser sur le continent, comme il  l’a affirmé lors de son premier voyage en Afrique, en octobre dernier.

Ils ont également abordé la crise malienne (même si la piètre formation de l’armée  libérienne ne lui permet pas de participer à une intervention pour libérer le  Nord du pays des groupes djihadistes) et les troubles en Côte d’Ivoire (cet  allié de la France a été victime d’attaques de groupes armés le long de sa très  poreuse frontière avec le Libéria). Johnson-Sirleaf et Hollande ont enfin  évoqué les intérêts des entreprises françaises au Liberia lors de cet entretien  qui a duré une quarantaine de minutes.

La présidente libérienne, championne pour attirer les investisseurs  étrangers, sortait d’ailleurs d’un déjeuner au Medef (le principal syndicat  patronal français) où elle a pris langue avec les groupes Bouygues (qu’elle  espère voir investir dans la construction d’infrastructures routières,  aéroportuaires et énergétiques) et Bolloré (qui pourrait jouer un rôle dans le  développement du port de Monrovia). Les entreprises françaises Total, Michelin  et Veritas sont déjà présentes au Liberia, mais Ellen Johnson-Sirleaf en veut  plus : elle a demandé au Medef d’envoyer, dès que possible, une délégation  d’entreprises françaises.

Thierry Barbaut
Avec Jeuneafrique.com

Le CHU d’Angondjè ouvert au public

Le Ministre de la Santé, le Professeur Léon Nzouba, a procédé ce vendredi dans la capitale gabonaise à la mise ne service du Centre hospitalier universitaire  (CHU) d’Angondjè, situé au nord de Libreville qui marque le lancement officiel des activités médicales de cet hôpital.

Une visite des locaux a marqué le lancement des activités de cette unité sanitaire de dernière génération. De la salle des laboratoires à la salle de l’imagerie, en passant par les blocs réservés à la cancérologie, à la pédiatrie et à la chirurgie, le Pr Léon Nzouba a apprécié le matériel qui y a été installé. L’hôpital, construit par des Australiens du groupe Vamed, est un bijou architectural et technologique regroupant un Centre hospitalier universitaire et l’Institut de Cancérologie. Cet établissement aspire à devenir un fleuron de structures hospitalières universitaires en Afrique centrale.

Le Ministre Léon Nzouba qui a promis apporté des solutions aux difficultés portées à son attention par le Directeur général de cette structure, Ponce Estellin Nfoubou Nkouely relatives notamment au manque d’eau et aux moyens de transport des agents en service, invite les agents à la responsabilité et au professionnalisme en offrant aux Gabonais des soins de qualité.

Il a révélé aux personnels que le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba leur rendra visite le 15 janvier 2013.

Mais bien avant, cette cérémonie, le Ministre de la Santé a offert 9 ambulances à raison d’une par province, du matériel informatique et un bus de transport pour le personnel du ministère.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

 

 

Etats-unis: Le destin possible de Michele Obama, première présidente des USA noire ?

L’Amérique sait qu’elle peut élire et réélire un président noir, il lui manque de savoir qu’elle peut élire une femme.
Après une élection historique en 2008, une réélection épique en 2012. Quatre ans encore: de quoi peut-il rêver de plus?

De voir, soyons fous, cette femme dont il s’est dit plus amoureux que jamais, accéder à la Maison Blanche dans quelques années.

Pour Barack Obama, en tout cas, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, Michelle le peut, mais elle ne le veut pas («politics is not her thing»).

Jodi Kantor, qui a écrit un livre sur les Obama, a déclaré que cela n’arriverait jamais. Madame Kantor était si sûre de son fait qu’elle a assuré que si Michelle venait à aspirer pour la Maison Blanche, elle mangerait son livre.

Cela dit, pour replacer les choses dans leur contexte, les affirmations de Barack et les assurances de Jodi Kantor interviennent avant la réélection. Il était hors de propos de mettre les époux en concurrence.

Déjà, dans les sondages, comme le relevait une dépêche de l’AFP, la cote de popularité de Michelle Robinson (du nom de l’épouse Obama) dépassait «de 13 points celle de Barack Obama, avec 69% d’opinions favorables, selon un sondage Washington Post-ABC réalisé du 4 au 7 octobre».

Une popularité au zénith

Dès lors qu’il a été réélu, Barack Obama ignorera-t-il pendant longtemps la popularité de son épouse, qui est du reste une figure majeure du Parti démocrate, depuis plusieurs années? Fermera-t-il la porte de la Maison Blanche après lui?

Rien n’est moins sûr. Et si la vie à la Maison Blanche était une chose aussi détestable que ça, Barack Obama ne se serait tout simplement pas représenté. Les Américains trouvent Michelle glamour, intelligente, tout ce qu’a pu apparaître Hillary Clinton et plus encore.

Plus qu’un atout charme, elle a été un véritable joker. Elle a écrit elle-même le fameux discours (mais les spécialistes ne sont jamais bien loin quand on prête aux personnalités publiques la paternité de leurs productions) de la première nuit de la convention nationale du Parti démocrate, elle a jeté ses oripeaux domestiques de First Lady et de mère modèle pour émerger comme une figure politique de premier plan.

Ce soir-là, le prompteur ne semblait là que pour la rassurer de son excellente mémorisation. Plus que d’un discours, elle a été l’auteure d’une performance spectaculaire.

La «maman-en-chef» a, à plusieurs reprises, affirmé n’avoir pas d’ambitions politiques, mais à 48 ans, elle est suffisamment jeune pour se dédire. On pourrait parfaitement l’entendre dire prochainement au sujet de sa non-ambition politique: «Ça, c’était avant», comme disait Ronald Reagan, auquel elle a souvent emprunté sa rhétorique:

«Never forget that doing the impossible is the history of this nation.» (Impossible n’est pas américain).

Un meilleur espoir que Hillary

Il y a, en effet, un avant et un après 6 novembre 2012. Et derrière un grand président peut se cacher une future présidente.

La photo de Michelle Obama enlacé par son mari Barack, la plus Twitté au monde

Par ailleurs, il n’existe d’amour que partagé, les passions à sens unique ont toujours quelque chose d’obsessionnel, de pathologique, Michelle et Barack se sont servis de leur amour.

Aux épanchements de Michelle «I love my husband even more than I did four years ago», à la gloire de son illustre époux, a répondu la chaude déclaration de son époux qui a dit n’avoir jamais été aussi amoureux d’elle que mardi, le soir de sa réélection.

Michelle représente un meilleur espoir qu’Hillary pour ceux qui attendent de voir une femme à la tête de la superpuissance américaine.

Le tour viendra pour Barack Obama de se ranger derrière son amoureuse et de lui renvoyer l’ascenseur, s’il lui doit tout comme il l’a prétendu, c’est qu’il devra bien lui rendre tout ce qu’il a reçu, notamment un soutien sans faille (pour quoi faire?). Questions de pure logique!

Eric Essono Tsimi
Slateafrique.com

Jeunesse Africaine: Etudier en Chine, un phénomène qui prend de l’ampleur

Étudiant Africain en Chine avec Thierry Barbaut et info Afrique
Étudiant Africain en Chine avec Thierry Barbaut et info Afrique

De plus en plus d’Africains vont se former en Chine. Rencontres avec des  étudiants partis y tenter leur chance.

 

Il fait frais sur le campus de l’université des langues et cultures de Pékin.  Un vent violent balaie le vaste ensemble de bâtiments gris situé dans le  nord-ouest de la capitale, où près de 5 000 étudiants étrangers apprennent  le mandarin. Christian est congolais. Il retrouve des amis à la cafétéria.  Livres de cours sous le bras, ils discutent du travail à faire et de la vie en  Chine. « Le plus difficile, explique Christian, c’est le racisme. Il ne  faut pas se mentir, la plupart des Chinois nous regardent de travers.

Au début,  cela a été compliqué pour moi : je me faisais dévisager dans le bus. Aujourd’hui  encore, des enfants me montrent du doigt… C’est très gênant. Mais peu à peu  j’ai appris à accepter cette situation. Je sais que ce n’est pas de la  méchanceté. Simplement, les Chinois voient l’Afrique à travers des clichés. Ils  doivent apprendre à nous connaître. »

Jessica est arrivée par le même avion que Christian. Tous deux ont décroché  une bourse du gouvernement chinois. Mais la fierté a vite laissé la place aux  soucis du quotidien. « Tout est tellement grand ici. Je partage une chambre  avec une autre étudiante qui vient d’Indonésie. On s’entend bien, heureusement.  Les cours sont difficiles, il faut beaucoup travailler. Mais nous pratiquons le  mandarin dès que nous sortons du campus, puisque personne ne parle vraiment  français ou anglais à l’extérieur. On doit vite apprendre à se  débrouiller. »

Racisme

Les responsables de l’université balaient ces questions d’un revers de la  main. On ne parle pas de racisme ici, juste d’apprentissage de la différence. « Vous savez, la Chine et l’Afrique ont des relations de plus en plus  importantes, explique Li Yuan, l’une des responsables du département  international. Notre gouvernement souhaite accueillir davantage d’étudiants  africains et renforcer les relations entre leur continent et notre pays. Nous  faisons de notre mieux pour enseigner à nos étudiants la langue et la culture  chinoises. » Ce qui demande un travail soutenu, l’apprentissage des quelque  5 000 idéogrammes couramment utilisés dans l’empire du Milieu demandant  plusieurs heures chaque soir.

Le mieux est de profiter de notre présence ici  pour gagner de l’argent. Khalifa, étudiant mauritanien

« Certes, il y a un choc des civilisations, nous sommes différents des  Chinois, explique Samuel Okouma Mountou, ex-conseiller chargé des affaires  culturelles de l’ambassade du Gabon en Chine et auteur de La Vie des étudiants  africains en Chine. Seuls ceux qui sont bien préparés s’en sortent. Pourtant,  bon nombre des étudiants font tout pour s’adapter aux réalités du pays  d’accueil.

Peu à peu, ils s’acculturent et adoptent le mode de vie en vigueur.  Ils apprennent la langue et même une autre façon d’aimer dans une société à la  fois enjouée et stricte. Avoir un diplôme à la fin du cursus universitaire est  non seulement bon pour le moral de l’étudiant africain mais également un signe  de réussite pour la coopération sino-africaine. »

Business

« Il y a de plus en plus d’étudiants africains dans cette université,  concède Adam, malien. Nous sommes très motivés. Pour la plupart, nous sommes  boursiers et voulons profiter au maximum de cette chance. » Passé les cours  de langue, obligatoires, beaucoup étudient l’économie, l’informatique, la  médecine ou les sciences agricoles. « J’espère devenir traducteur, précise  Adam, exalté par l’expérience. Il y a de plus en plus de relations économiques  et commerciales entre mon pays et la Chine et je pense travailler dans  l’interprétariat. » Mais de nombreux étudiants ne rentrent pas chez eux une  fois leur cursus achevé.

Tous ont des compatriotes qui se sont lancés dans les  affaires. Autant dire dans l’exportation de marchandises bon marché made in  China vers l’Afrique. « Le mieux est de profiter de notre présence ici pour  gagner de l’argent », assure Khalifa, un Mauritanien maîtrisant le  mandarin… qui se voit déjà monter sa petite entreprise  d’import-export.

Le « soft power » version  chinoise
« Comprendre la Chine », c’est le titre sans  ambiguïté d’un programme mis en place par le gouvernement chinois. Objectif :  proposer à des diplomates, des journalistes et des hommes d’affaires du monde  entier un cursus de un mois à Pékin, sur le campus de l’université des études  internationales. Politique, économie, défense et diplomatie sont au menu. Un  programme qui s’ajoute à ceux que la Chine a mis en place depuis 2008 pour  promouvoir son image à l’étranger : au total, 5 milliards d’euros ont été  investis, dont une grande partie a été consacrée aux médias et à l’éducation.  C’est ainsi que Pékin accorde de plus en plus de bourses aux Africains. « C’est une petite révolution car jusqu’ici les dirigeants étaient tournés  vers l’intérieur et ne se souciaient guère de l’image de la Chine à  l’étranger », explique Renaud de Spens, sinologue français spécialiste des  médias. S.L.B.

Thierry Barbaut
Avec Jeuneafrique.com

La chine offre un avion MA 60 à l’armée camerounaise

Après les routes,  les barrages, les ports,  où elle se démarque depuis quelques  années, la coopération sino camerounaise monte à présent au ciel !

 

Autour de Wu Ruidi, ambassadeur de chine au Cameroun, ce 09 novembre 2012, un parterre de membres du gouvernement camerounais avec en tête, Edgar Alain Mebe Ngo’o, ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense. Sur le tarmac de la base arienne 101 de Yaoundé, l’objet de toutes les attentions : un aéronef arche moderne(MA) 60 aux couleurs camerounaises.

C’est le dernier acte de la coopération quarantenaire entre le pays de Hu jintao et celui de Paul Biya. On la voyait déjà sur les routes, les barrages, les ports, les ponts, cette fois, la chine vient de monter d’un cran en offrant un avion à l’armée de l’ait camerounaise.

Cet avion fabriqué par Avic international, une société chinoise, a une cinquantaine de places. Le général Calvin Momha, chef d’Etat major de l’armée de l’air, après un test, confirme que l’appareil répond aux normes internationales de sécurité. Il ajoutera que cet avion dont les membres d’équipage ont été formés en Chine servira des missions de liaison et d’observation.

Deux autres avions de même calibre sont annoncés pour l’année prochaine en faveur cette fois de la compagnie aérienne du Cameroun. Les trois appareils au total sont le résultat de la visite d’Etat de Paul Biya en Chine en 2011 à la veille de l’élection présidentielle.

El Christian

Un festival pour atteindre 300.000 tonnes de cacao par an à l’horizon 2020

Le gouvernement camerounais a consacré deux jours au tout premier festival du cacao pour booster la production annuelle actuellement faible.

 

Un plant de cacao vendu à 150 fcfa au lieu de 250 fcfa comme d’habitude, une cabosse à 300 f au lieu de 500 f, ce sont quelques unes des curiosités de la toute première foire dédiée au cacao baptisée Festicacao.

Organisé par le Ministère du commerce, ce festival a regroupé du 7 au 8 novembre 2012 agriculteurs, experts, entreprises et le grand public au tour des cabosses en fête. Selon Robert Kanigoule, propriétaire de champ à Bakoa, une localité située à une centaine de kilomètres de Yaoundé, ce moment a permis d « échanger nos expériences avec d’autres producteurs et de présenter les nouvelles semences améliorées dans nos pépinières. Il est bien sûr évidemment question de vendre », a indiqué le paysan.  Les bonnes affaires justement, il y en avait plein la vue.

Les cabosses, les plants, les fèves mais également les dérivés du cacao prisés pour leurs valeurs thérapeutiques. C’est le cas du beurre de karité, le suc du cacao ou même la poudre de cacao à vil prix. Mais ce festival visait plus que la délectation.

En effet, la production annuelle de cacao est de 240.000 tonnes. Un chiffre pas reluisant que le gouvernement compte fixer à 300.000 tonnes à l’horizon 2020. Pour en arriver là, les pouvoirs publics misent sur la sensibilisation pour encourager les profanes à s’intéresser à l’activité et aux initiés à plus d’ardeur au travail.

El Christian

Un Contrat pour la Baisse des Prix et le Soutien du Pouvoir d’Achat

L’État gabonais, représenté par le ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Développement durable, les opérateurs économiques de la filière agro-alimentaire et les associations de consommateurs ont signé mardi 6 novembre un protocole d’accord en faveur d’une « baisse significative des prix publics ». Les signataires s’engagent à se réunir deux fois par mois au sein d’une commission de suivi des mesures prises pour améliorer le pouvoir d’achat des Gabonais. 

Marges plafonnées

En contrepartie des mesures gouvernementales de lutte contre la vie chère impactant certaines familles de produits (Viande, Volaille, Poisson, Conserves de poisson, Produits laitiers, Fruits et Légumes, Légumes en boite, Pâtes alimentaires, Riz), les opérateurs économiques s’engagent à observer scrupuleusement les prix des produits concernés et, le cas échéant, à faire jouer la concurrence en dessous des niveaux fixés. Ils s’engagent également à respecter le plafonnement du niveau de leurs marges, fixé à 24,5% et décomposé comme suit : importateurs 7,5% – demi-grossistes 5% – détaillants 12%.

Information des consommateurs

Afin de garantir la transparence, les opérateurs s’engagent à respecter les règles relatives à l’information du consommateur sur l’origine des produits, les prix pratiqués et les conditions générales de vente. Dans les jours suivant cette signature, des dispositifs d’affichage signalétique seront proposés aux commerçants dans l’objectif de faciliter l’identification des produits concernés par le consommateur. Un « label du civisme commercial » récompensera les opérateurs ayant honoré leurs engagements. De leur côté, les associations de consommateurs s’engagent à signaler aux services de la concurrence les manquements éventuellement relevés.

Impact sur le pouvoir d’achat des Gabonais

Le protocole d’accord donne suite aux discussions menées entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques – concertation à laquelle les associations de consommateur avaient pris part. Il s’agit, par la signature de cet accord, de s’assurer de l’impact de la mesure gouvernementale sur le consommateur. L’État gabonais avait pris une mesure du même type en 2008 qui, en l’absence de dispositif de contrôle, avait permis aux commerçants d’accroître leurs marges, empêchant tout effet sur le panier de la ménagère. Aujourd’hui, le chef de l’État entend bien s’assurer de l’impact positif de la mesure sur le coût de la vie.

Des signataires représentatifs

Dans un souci d’action inclusive et de large représentativité sectorielle, le ministère de l’Economie a tenu à inviter à la cérémonie de signature les organisations et syndicats suivants : CPG, SYMPEX, SIPAGEL, CEDICOM, SAN GEL, GADICOM, SUPERGEL, Mutuelle des commerçants du Gabon, Syndicat national des commerçants du Gabon, organisation des commerçants mauritaniens, syndicat des commerçants de l’Estuaire, syndicat national des commerçants, SOS Consommateurs, Organisation gabonaise des consommateurs.

Des mesures concrètes contre la vie chère

Les coûts supportés par l’État gabonais, de l’ordre de 11 milliards de FCFA, constituent une aide aux opérateurs qui ont pour obligation de répercuter ce gain sur les prix : il s’agit donc d’une subvention indirecte au consommateur de l’ordre de 2,75 milliards FCFA par mois. Cette mesure s’inscrit dans un corpus d’actions convergentes tourné vers un seul et même objectif : faire la guerre à la vie chère. Pour le ministre Luc Oyoubi, « ce sont 11 milliards pour le pouvoir d’achat, 11 milliards qui doivent aller chez les consommateurs ».

Pour rappel :

* L’État a signé le 15 aout dernier, deux arrêtés gouvernementaux qui mettent en place un plafonnement des prix de 64 produits de consommation courante.

* Le Gouvernement a maintenu la subvention sur le prix de la farine pour éviter l’envolée des prix des produits tels que le pain. À cet égard, plus de cinq milliards quatre cent millions de francs CFA ont été alloués en 2011, pour six milliards trois cent millions de francs CFA attendus pour cette année, à la SMAG. Soit près de douze milliards de francs CFA en deux ans.

* Un mécanisme de compensation a été mis en œuvre pour assurer au consommateur un prix raisonnable des produits tels que le riz blanc ou les produits laitiers. Le coût de cette mesure est évalué à près de 37 milliards de FCFA depuis sa mise en œuvre.

* Un taux de TVA réduit à 10 % a été appliqué sur de nombreux produits, en particulier le carburant destiné à la pêche. Ce qui revient à subventionner le gasoil à concurrence de deux milliards et demi de francs CFA par an.

Une réduction de 15 % de la contribution spéciale sur le mètre cube d’eau, la réduction de 2,5% de la contribution spéciale sur le kilowatt/heure d’électricité, la réduction du prix du gaz butane à 5450 FCFA et la réduction de la redevance compteur sur les factures de consommation d’électricité.

Source : COCOM

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

 

LAMPRE ET LOTTO AU GABON

La 8e édition de la Tropicale Amissa Bongo qui se déroulera au Gabon du 14 au 20 janvier prochain accueillera pour la première fois de son histoire une équipe italienne, Lampre-Merida qui sera accompagnée par les Belges de Lotto-Belisol.

Ces deux équipes du World Tour, l’élite du cyclisme international, sont des habituées des grandes confrontations sur les épreuves les plus importantes de l’année comme le Tour de France.

Avec le Team Europcar et Cofidis, ce seront donc quatre équipes du Tour de France qui seront présentes en 2013 sur la Tropicale Amissa Bongo qui plus que jamais, apparaît comme l’épreuve phare du calendrier africain. La Tropicale continue d’attirer les grandes formations européennes, soucieuses de se confronter aux nouveaux talents du cyclisme africain. La place de l’épreuve gabonaise en début d’année, en janvier, permet une approche de la saison dans des conditions idéales sous un soleil clément. C’est là que Thomas Voeckler notamment a réalisé ses premiers coups de pédales de l’année en 2010, c’est au Gabon aussi qu’on a vu Sylvain Chavanel découvrir l’Afrique en 2011 ou encore Pierre Rolland remporter la première course de sa carrière en 2007. Des coureurs comme l’Irlandais Daniel Martin ou le Hollandais Johny Hoogerland qui se sont révélés par la suite sur la scène internationale, sont également passés par la Tropicale pour débuter leur saison sur de bonnes bases.

Avec la venue des Italiens de Lampre-Merida et des Belges de Lotto-Belisol, il est fort à parier que le niveau de la Tropicale Amissa Bongo qui a déjà vu 44 nationalités différentes engagées depuis 2006, va une nouvelle fois monter d’un cran. L’équipe Lotto présente dans le peloton professionnel depuis 30 ans et l’équipe Lampre depuis 15 ans possèdent des coureurs de renommée internationale comme Jurgen Van den Broeck, André Greipel et Jelle Vanandert pour la première, et Alessandro Petacchi, Filippo Pozzato et Damiano Cunego pour la seconde. Les sélections définitives seront connues dans quelques semaines.

Source : Presse de la Tropicale

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

Coup de coeur de la rédaction: Géopolitique de l’Afrique d’Eric Nguyen

Voilà un livre très bien conçu et extrêmement agréable à lire.

Que vous soyez un passionné du continent, un businessman ou que vous soyez a la recherche d’une information sur l’histoire d’un pays, cet ouvrage saura vous présenter les grandes lignes de la géopolitique au long des 53 pays du continent Africain.

Cet ouvrage, Géopolitique de l’Afrique de Eric Nguyen, se décompose en deux parties, une introduction de 41 pages qui permets de comprendre l’histoire, les événements et d’imaginer l’avenir de l’Afrique en abordant dans son introduction différents thèmes tous aussi passionnants les uns que les autres:

– Le sous-développement

– Les problèmes alimentaires

– La démographie

– L’émigration

– Le Sida

– La drogue

– Les conflits

– Le problème des frontières

– La question de l’état

– La question de l’ethnie

– Les facteurs d’espoir

– Intégration régionale

– L’Afrique: Enjeu des grandes et moyennes puissances.

Les sujets importants comme « la drogue », « l’intégration régionale » ou « les problèmes alimentaires » permettent de bien comprendre les différentes actions possibles afin de tenter de pousser le continent vers le haut. Mais aussi d’en interpréter les dangers du aux nouveaux modes de communications et de corruptions.

Je vous propose, en accord avec l’auteur de rendre disponible un chapitre, celui du Libéria.

Liberia

Fondé par des esclaves noirs américains affranchis, le Liberia constitue un cas unique dans l’histoire du continent noir.

En 1821, une société philanthropique, la Société américaine de colonisation, entreprend de favoriser le retour en Afrique des esclaves noirs libérés. La société américaine de colonisation achète à un chef de tribu local un petit territoire côtier.
Des Afro-Américains s’installent progressivement dans la petite colonie qu’ils baptisent Liberia (comme Liberté). La capitale reçoit le nom de Monrovia en hommage au président américain James Monroe. Les Afro-Américains se heurtent aux Africains autochtones.

Il est vrai que les esclaves affranchis venus des Etats-Unis n’éprouvent que du mépris pour les indigènes locaux qu’ils tiennent pour des primitifs. En outre, le gouvernement américain ne leur accorde initialement aucun soutien. Le 26 juin 1847, le Liberia proclame son indépendance. Celle-ci est reconnue par toutes les grandes puissances à l’exception des Etats-Unis qui attendront 1862.

La Constitution de 1847 exclut les indigènes de la citoyenneté. Par la suite, le Liberia absorbe Harper, un autre foyer d’esclaves libérés, situé plus à l’est (1857). Sous l’égide des Etats-Unis, le Liberia délimite ses frontières avec la Grande-Bretagne pour la Sierra-Leone (1885) et avec la France pour la Guinée (1892) et la Côte d’Ivoire (1910). Au début du XXe siècle, les Afro-Américains du Liberia (ou Libéro-Américains) et leurs descendants représentent à peine 5 % de la population du pays (22 000 personnes).

Sinistre ironie de l’Histoire, les Libéro-Américains, esclaves libérés ou descendants d’esclaves libérés, créent une société de type colonial dans laquelle les autochtones sont systématiquement exploités. Pire encore, les Libéro-Américains se livrent à la traite des Noirs en vendant les indigènes du Liberia à la Guinée espagnole. Ceux-ci sont envoyés travailler sur l’île de Fernando Poo (actuelle Bioko). Les esclaves affranchis se transforment en esclavagistes. Les plantations d’Hévéa constituent la seule ressource du Liberia. En 1926, Monrovia attribue à la société américaine Firestone une concession de 400 000 hectares d’hévéa. Autre source de revenus, le pavillon libérien devient un pavillon de complaisance pour les compagnies maritimes du monde entier.

Le Liberia constitue avec l’Ethiopie le seul pays indépendant d’Afrique subsaharienne. Toutefois Monrovia demeure sous l’influence des Etats-Unis. En 1944, William Tubman devient président du Liberia. Il favorise l’installation de compagnies américaines et développe l’exploitation des mines de fer. Dans les années 1950-1960, le Liberia détient le taux de croissance le plus élevé du monde (11,5 % en moyenne). Le président Tubman profite de la prospérité économique pour réduire le fossé entre l’aristocratie des Libéro-Américains qui détient la richesse et le pouvoir politique et la population autochtone, pauvre et exploitée. Les autochtones du Liberia obtiennent le droit de vote en 1963.

La population indigène se compose d’ethnies diverses : Gio, Krahn, Krou, Mandingue, Mano. Le président Tubman meurt en 1971. Il est remplacé par William Tolbert. Sous son règne se développent la corruption, le clientélisme et le népotisme. Le clivage s’accentue entre les Libéro-Américains et les autochtones. En avril 1980, le président Tolbert est renversé par un coup d’état militaire mené par le sergent Samuel Doe, un Krahn. Tolbert est assassiné, après quoi treize de ses ministres sont fusillés sur une plage. L’avènement de Samuel Doe marque la revanche des « natives » sur l’élite des Libéro-Américains.

Toutefois, Samuel Doe appartient lui-même à une ethnie minoritaire. (Les Krahn ne représentent que 5 % de la population libérienne.) Le président Doe met en place une dictature ubuesque en appuyant son pouvoir sur les Krahn et leurs alliés les Mandingue. En 1985, sous la pression des Etats-Unis, Samuel Doe, qui a échappé à plusieurs tentatives de putschs, organise des élections truquées au terme desquelles il est élu président. Son élection est suivie par une tentative de coup d’état menée par des Gio et des Mano. L’armée libérienne mène une répression féroce.

Fin 1989, Charles Taylor fonde le NPFL (Front national patriotique du Liberia). Basé près de la frontière avec la Côte d’Ivoire, le mouvement recrute essentiellement parmi les Gio et les Mano. Le NPFL bénéficie du soutien direct de la Côte d’Ivoire et du Burkina-Faso. Ancien ministre de Samuel Doe, Charles Taylor est d’ethnie Gio par sa mère et comme son nom l’indique Libéro-Américain par son père. Le NPFL déclenche l’insurrection fin 1989 dans le nord du pays. Les combats tournent à la guerre civile.

En quelques mois, le NPFL s’empare des 9/10e du territoire libérien avant de parvenir aux portes de Monrovia, la capitale. 700 000 personnes (le tiers de la population) se réfugient à l’étranger. Au mois de juillet 1990, alors que les rebelles sont sur le point de prendre la capitale, les pays de la région, regroupés au sein de la CEDEAO (Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest), mettent sur pied une force militaire d’interposition entièrement africaine : l’ECOMOG (Force ouest-africaine d’interposition). Le Nigeria, poids lourd de la CEDEAO, fournit la majeure partie des troupes de l’ECOMOG, forte de 3 000 hommes. L’ECOMOG déploie ses forces autour de Monrovia, privant ainsi le NPFL de sa victoire.

En septembre 1990, une faction dissidente du NPFL menée par Prince Johnson, ancien bras droit de Charles Taylor, parvient à s’introduire dans la capitale et à capturer le président Doe. Ce dernier est assassiné après avoir été atrocement torturé. Six partis politiques en exil réunis par la CEDEAO élisent un président par intérim, Amos Sawyer. La guerre civile se poursuit opposant le NPFL de Charles Taylor à l’ULIMO (un mouvement formé par les anciens partisans de Doe), soutenu par l’ECOMOG. Fin 1992, les rebelles lancent vainement un nouvel assaut sur la capitale. L’une des pires abominations de la guerre civile libérienne est constituée par l’utilisation des enfants-soldats.

Les troupes de Charles Taylor recrutent de force de très jeunes enfants (souvent après avoir assassiné leurs parents). Endoctrinés, fanatisés, parfois drogués, souvent violentés, les enfants-soldats sont amenés à commettre les pires exactions comme d’exécuter des membres de leur propre famille. En novembre 1992, poussé par l’OUA et la CEDEAO, le Conseil de sécurité de l’ONU vote un embargo total sur les armes à destination du Liberia.

L’ECOMOG, qui n’est pas concerné par l’embargo, reprend le contrôle de la zone côtière, de Monrovia à Buchanan. Les combats meurtriers se poursuivent. L’imbroglio politique se complique du fait de dissidences au sein de chaque camp (ULIMO-K contre ULIMO et INPFL de Prince Johnson contre NPFL de Charles Taylor). En juillet 1993, les belligérants entament des négociations de paix à Genève sous l’égide de l’ONU, de l’OUA et de la CEDEAO. Le NPFL et l’ULIMO signent un cessez-le-feu.

Un Conseil d’Etat est mis en place afin de préparer les élections. Charles Taylor obtient le retrait partiel des forces de l’ECOMOG, estimant qu’elles représentent plus un allié de l’ULIMO qu’une force d’interposition. Sur le terrain, le cessez-le-feu est constamment violé. En mai 1996, Monrovia est le siège d’affrontements sanglants.

Il faut que le Nigeria exerce des pressions diplomatiques, relayées sur le terrain par l’ECOMOG, pour que les élections puissent enfin avoir lieu en juillet 1997. Supervisées par l’ONU et par l’ECOMOG, les élections se soldent par une victoire éclatante pour Charles Taylor, élu président avec 75 % des voix. (Il ne faut surtout pas y voir un mouvement d’adhésion populaire au chef rebelle mais bien plutôt une marque de résignation d’une population lassée des combats.) A cette date, la guerre civile au Liberia a causé la mort de 200 000 personnes et entraîné l’exode de 2,5 millions de Libériens, soit la moitié de la population.
La guerre s’est propagée à la Sierra-Leone où Taylor a soutenu le mouvement rebelle du RUF à partir de 1991.

Deux ans à peine après son accession à la tête de l’Etat, le président libérien se retrouve confronté à deux nouveaux mouvements rebelles : le MODEL (Mouvement pour la démocratie au Liberia) qui rassemble les anciens partisans de Doe et le LURD (Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie), organisation fédérant tous les opposants à Charles Taylor. Le LURD bénéficie du soutien de la Guinée et des Etats-Unis. A partir de 2001, l’armée gouvernementale passe à la défensive. En 2003, elle se retrouve acculée dans la capitale Monrovia.

Sous la pression des Etats-Unis, Charles Taylor est contraint de quitter le pouvoir. Le 11 août 2003, il s’exile au Nigeria. L’ancien chef de guerre devenu président n’en a pas fini avec la justice internationale. La Cour internationale de justice réclame l’extradition de Charles Taylor non pour les atrocités commises au Liberia, mais pour sa complicité dans les exactions perpétrées par ses alliés du RUF en Sierra-Leone. En mars 2006, les autorités nigérianes l’arrêtent avant de l’extrader. Charles Taylor est actuellement jugé à La Haye par le Tribunal spécial des Nations Unies pour la Sierra Leone pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité.

A partir de 2003, l’ONU déploie 15 000 casques bleus au Liberia (la MINUL ou Mission des Nations Unies au Liberia) afin de désarmer les diverses factions (100 000 ex-combattants dont 20 000 enfants-soldats). Le 23 novembre 2005, l’économiste Ellen Johnson-Sirleaf est élu présidente avec 60 % des voix. Elle est d’ailleurs la première femme chef d’Etat en Afrique. Ravagé par la guerre civile (1989-2003), le Liberia doit compte sur l’aide de la communauté internationale pour se reconstruire.
La MINUL est toujours présente sur le sol libérien. 64 % des 4 millions de Libériens vivent en dessous du seuil de pauvreté. L’espérance de vie au Liberia est de 46 ans.

En 2010, le rapport de la Commission Vérité et Réconciliation, organisme chargé d’enquêter sur les crimes commis durant la guerre civile recommande de faire juger une dizaine d’anciens chefs de guerre libériens pour crimes contre l’Humanité au risque de ranimer la guerre civile. En outre, la Commission Vérité et Réconciliation accuse l’actuelle présidente d’avoir jadis collecté des fonds pour Charles Taylor (ce qu’elle a reconnu publiquement) et recommande sa destitution.

Vous pouvez commander le livre ici
Et bien sur nous contacter pour tout renseignements complémentaires.

Thierry Barbaut
Directeur www.info-afrique.com

Barack Obama élu: Les quatre objectifs du président des USA pour l’Afrique

Johnnie Carson, M. Afrique du gouvernement Obama, a présenté aux journalistes africains présents à Washington les quatre objectifs d’Obama pour l’Afrique, rappelant que les Etats Unis consacrent chaque année 9 milliards de dollars à l’aide au développement de l’Afrique.

Primo : la démocratie

«La démocratie, c’est la presse libre et indépendante, c’est la justice libre et indépendante, les assemblées législatives indépendantes, et la protection de la liberté d’expression. Et, c’est assurer les droits individuels et les droits des sociétés et des entreprises également»

Secundo : la croissance

«Nous croyons que l’Afrique est la dernière frontière de l’économie mondiale. Et, nous pensons que l’Afrique a beaucoup de potentialités et de promesses et nous croyons que l’Afrique a toutes les ressources qu’il faut pour faire le pas stratégique. C’est-à-dire les ressources humaines. Mais, au-delà des ressources humaines, vous avez d’énormes ressources naturelles: le pétrole, le gaz, toute une variété de minerais anciens et nouveaux. Vous avez également beaucoup de potentiels agricoles qui n’ont pas été vraiment bien exploitées ».

Tertio : la paix

« Nous sommes engagés à tout faire dans la mesure de nos capacités avec les pays africains, et cela en partenariat, pour prévenir ou atténuer, dans la mesure du possible, et régler les conflits de par le continent africain (…) Nous sommes préoccupés par la situation au Mali. J’ai passé beaucoup de jours à m’entretenir avec les Français, et nos collègues sur la situation au Mali et avec toutes nos ambassades de l’Afrique de l’Ouest. La Secrétaire d’Etat était en Algérie, s’est entretenue avec le président Bouteflika »

Quatro : la santé et l’éducation

«Nous avons ce qu’on appelle l’initiative de santé mondiale qui s’inspire d’une initiative du président Bush. Le programme pour lutter contre le VIH/SIDA. Nous œuvrons également pour lutter contre le paludisme, la tuberculose et d’autres maladies hydriques comme le choléra. Nous continuons de travailler dans les domaines de l’éducation et continuons à travailler pour la promotion des droits des femmes»

A suivre donc…

Thierry Barbaut

Retour sur le pagne: Histoire, traditions et coutumes

Pour ceux qui ne le savent pas, le pagne africain est une étoffe rectangulaire qui peut servir aussi bien de vêtement que de couverture. Concernant le vêtement, il se caractérise par la diversité des techniques de fabrication et des matériaux. Et très important, notez que le pagne africain a d’autres utilités, nous y reviendront !

 

Commençons par le commencement et intéressons nous à la manière dont on fabrique les pagnes africains.

La technique de fabrication du tapa vient des pygmées d’Afrique centrale ou les Mangbetu de la République Démocratique du Congo.

Toutefois, de nos jours, ladite technique s’est modernisée et on la voit un peu partout en Afrique. Lors de la fabrication proprement dite, ce sont les hommes qui sont chargés de battre les fibres au moyen de battoirs en bois ou en ivoire, une tâche qui s’accomplit souvent en groupe au bord de la route et les femmes sont quant à elles chargées du décor de l’étoffe.

Croyez-moi, aucune de ces tâches n’est facile et heureusement que la plupart des pagnes sont tissés.

Et pour ce, il existe quatre types de fibre textile. Nous avons le coton qui est filé par les femmes et dont l’usage est le plus courant, la soie, la laine et le raphia.

Le pagne africain n’est pas qu’un vulgaire ornement. Aucunement !

Il possède une quintessence et a une histoire. Il y a des pagnes qui sont portés rien que par des hommes, d’autres par des jeunes filles, ainsi de suite.

Et, les pagnes africains ont des noms, mais, mettez ça aussi de côté nous y reviendrons. Avec tout ceci, vous conviendrez avec moi que le tissage du pagne africain ne peut se faire par monsieur tout le monde. Ça non !

C’est une activité quasi exclusivement masculine d’une part, et de l’autre elle est réservée à une certaine catégorie de personnes qui maitrisent des connaissances ancestrales. Elle est pratiquée sur des métiers verticaux ou horizontaux et là aussi c’est un travail d’équipe qui se fait en chantant des fois. C’est un beau spectacle. Alors, la pièce d’étoffe une fois tissée fait l’objet d’une teinture réalisée par application ou immersion. Et, il existe différentes couleurs. Le jaune qui provient de la racine de gingembre sauvage, le noir qui est obtenu à partir du charbon de bois, le bleu grâce aux feuilles d’indigo transformées en boule,  et cetera.

Une fois fabriqué, le pagne a plusieurs utilités. Il peut être porté enroulé autour de la taille ou de la poitrine par les femmes qui s’en servent pour se couvrir le corps à la maison, pour aller au champ ou pour porter leur bébé. Comme je le disais tout à l’heure, les qualités et les modalités de port rendent compte d’un statut. Ainsi, les chefs de village portent un certain type de pagne dans une certaine circonstance, les reines également. Prenons l’exemple des pagnes en raphia rouge nommés « ntango » en Afrique centrale et qui sont portés autour de la taille par les chefs à l’occasion des funérailles, et le « lembe lembe », qui est un petit pagne féminin en raphia court servant lors de danses funéraires.

Toujours dans les exemples, chez les Kuba de la République Démocratique du Congo, les « ntshak » qui sont de longues étoffes en raphia tissé et à décor appliqué servaient de pagnes à la famille royale et à l’aristocratie lors des cérémonies. Il existe aussi des motifs symbolisant des contes, des proverbes ou des évènements historiques ou religieux. Ainsi, on peut fabriquer un pagne rien que pour un décès ou un mariage et mettre comme motif la photo du défunt ou des mariés !

Vous devez noter qu’en Afrique, le pagne apparait comme un moyen d’expression culturelle réunissant us et coutumes, croyances et traditions. Ce ne sont pas seulement les motifs ou le port qui sont porteurs de sens. Les couleurs jouent aussi leurs rôles. Le blanc par exemple est signe de paix, le bleu de pouvoir, le jaune de fertilité et le rouge d’honnêteté. Le pagne en Afrique est symbolique. A tel point qu’Anne Grosfilley y a consacré un livre intitulé « l’Afrique des Textiles ».

Un écrit très riche qui lève un grand voile sur les secrets du pagne africain. Secret entre griffe puisque c’est celui de polichinelle. Ainsi, en parlant toujours de sens des pagnes, dans les tissages de type ashanti au Ghana, le motif « nsoroma » traduit l’essence féminine de la vie et celui appelé « apremuo » est associé à la résistance des ashanti dans les guerres coloniales européennes. Restant dans cette logique d’utilité du pagne africain, j’avais susmentionnée que j’y reviendrais. Eh bien j’y suis !

Mais, vous ne devez le raconter à personne disons que ce sera un secret entre vous et moi. Voilà ! En Afrique, il existe un petit pagne que l’on appelle « le bethio » et qui est un élément indispensable de la séduction chez les femmes africaines plus particulièrement sénégalaises. Il est fait de subtiles matières, de différentes couleurs qui ont leur importance au cours de la danse nuptiale. Il y a aussi le pagne blanc de la mariée qui doit être taché de sang le lendemain de la nuit de noce pour prouver la virginité de la mariée ! Sans commentaire.

Le pagne en Afrique ne permet pas seulement aux femmes de valoriser leur beauté. Elles en tirent aussi du bénéfice. Les « Nana Benz » du Togo en savent quelque chose. Il fut un temps, ces dames détenaient le monopole de la commercialisation des pagnes et imposaient leur loi au grand marché de Lomé. Nous devons reconnaitre quand même que ce sont des femmes qui possèdent un sens aigu alors là très aigu des affaires.

Elles ont inventé le métier de grossiste et c’étaient autour d’elles que ghanéennes, ivoiriennes, béninoises se pressaient pour l’achat des pagnes. Pour un peu d’histoire, retenons que ce qui a vraiment fait la fortune des « Nana Benz » ce sont les Wax hollandais qui à l’origine étaient destinés à l’Indonésie. Du coup, avec leur fortune, elles ont eu envie d’avoir une voiture confortable et solide. Alors, elles achetaient des Benz d’où leur nom « Nana Benz ». Très difficile à croire mais quand même vrai. Si vous avez l’occasion de faire un tour à Lomé renseignez-vous !

Pour en revenir au pagne africain proprement dit, notez qu’il en existe différents types. Ici, nous allons parler de trois types très reconnus à savoir le bogolan, le wax hollandais et le woodin sans publicité aucune !

Commençons par le bogolan qui a suivi un effet de mode. Son utilisation de nos jours est courante et il est porté aussi bien par les hommes que par les femmes. Si on remonte à ses débuts, on rend hommage au créateur malien Chris Seydou qui fut le premier à l’intégrer dans ses collections de haute couture. Nous noterons aussi que le bogolan est une technique de teinture traditionnelle d’Afrique de l’Ouest. On reconnait que l’origine même du bogolan est inconnue mais il existe une légende qui tourne autour. Je la partage volontiers avec vous. C’est l’histoire toute simple et banale d’une femme qui avait revêtu un pagne teint au n’galama et qui l’aurait malencontreusement tâché avec de la boue provenant d’un fleuve du Niger. Lorsqu’elle tenta de le nettoyer, la boue avait teint le tissu du vêtement et les taches étaient devenues indélébiles.

Plusieurs ethnies pratiquent le bogolan et chacun développent un style singulier. Retenez que le bogolan est un terme Damanan qui signifie littéralement « le résultat que donne l’argile », car la teinture du tissu s’obtient par réaction chimique lors de l’application de la boue sur le support textile. Les nuances colorées sont obtenues à partir de matériaux minéraux et végétaux. Le travail artisanal du bogolan est réservé généralement aux femmes âgées. Dans le temps, chaque signe reproduit sur un bogolan traduisait une signification symbolique mais de nos jours ces motifs sont remplacés par de signes purement graphiques vidés de sens. Bonjour la mondialisation et le marketing ! Le métier avec lequel on tisse les bandes étoilées du bogolan est spécifique à toute l’Afrique de l’Ouest et est appelé « tiagnirgal ». Il est horizontal et a deux rangs de lisses et de pédales. Après plusieurs stades pour en arriver enfin au bogolan, ce dernier protège la femme qui la revêt. Et nous continuons avec les différents types de pagne.

Après le bogolan cap sur le wax hollandais qui a un certain prestige et il habille des millions d’africains et pour être plus précise des millions d’africaines. C’est quelque chose pour une femme en Afrique d’être parer en wax hollandais. Entre elles et le wax c’est une histoire d’amour qui croyez le ou non dure depuis plus d’un siècle. C’est d’abord la couleur et la qualité de ce pagne qui assurent sa cote.

Les origines de ce tissu sont indonésiennes. Les colonisateurs anglais et hollandais se sont inspirés du batik javanais. Ici, vous devez tout simplement noté que le wax est un pagne africain made in Europe. Comme dirait Anne Grosfilley «  comprendre le wax, c’est aussi voir comment l’histoire des relations entre l’Europe et l’Afrique depuis la période coloniale s’écrit  à travers le tissu ». Nous l’avions bien dit, le page africain est symbole.

Venons en au pagne que l’on appelle le « Woodin » et dont le slogan est le créateur et pour cause. Les produits de cette marque ne se limitent pas seulement à l’habillement, non. On la retrouve aussi dans l’ameublement et la décoration. Et, si vous allez au Togo, au Bénin et en Côte d’Ivoire, le woodin ce sont les miss qui s’y connaissent ! La marque toutefois doit son nom à un britannique monsieur WOODIN qui en 1890 faisait du commerce de pagnes à travers la Côte d’Ivoire. Mais, c’est la compagnie française de Côte d’Ivoire qui a décidé de lancer de nouveaux produits sous l’appellation Woodin destinés à une clientèle jeune, urbaine et active. Avec le woodin vous pouvez tout faire. Des tailleurs, et surtout de jolies robes de soirée. Avec toute cette panoplie de pagne nous n’oublions pas bien le GTP qui nous vient du Ghana.

Ce petit cours pour vous permettre de reconnaitre les pagnes africains et être à même de comprendre qu’il existe une différence absolument notoire dans la fabrication des pagnes africains. A côté des pagnes dits modernes, nous avons des pagnes traditionnels qui ne sont portés qu’en des circonstances bien précises. La mode en Afrique ne peut se passer des pagnes. Des peux pièces propres aux togolaises, béninoises, ivoiriennes aux boubous propres aux sénégalaises, maliennes, guinéennes on sent toujours cette chère Afrique. Claire Kane, styliste de renom l’a très bien comprise et pour elle, la mode est un moyen de communication, une façon de raconter des histoires.

Thierry Barbaut
www.info-afrique.com

 

Football: Qui sera le meilleur joueur Africain de l’année 2012

La Confédération africaine de football a dévoilé une liste de 10 joueurs pour le titre de meilleur joueur africain de l’année 2012.

Tenant du titre, le Citizen Yaya Touré (photo) en fait partie tout comme Didier Drogba.

Trois joueurs évoluant en Ligue 1 sont nominés : Pierre-Emerick Aubameyang, André Ayew et Younès Belhanda. Cette distinction sera remise le 20 décembre prochain à Accra, au Ghana, lors de la cérémonie des trophées de la CAF.

Les 10 nominés : Yaya Touré (Manchester City/Angleterre), Didier Drogba (Shanghai Shenhua/Chine), Gervinho (Arsenal/Angleterre), Alexandre Song (FC Barcelone/Espagne), Demba Ba (Newcastle/Angleterre), John Obi Mikel (Chelsea/Angleterre), Christopher Katongo (Henan Construction/Chine), Pierre-Emerick Aubameyang (Saint-Etienne), Younès Belhanda (Montpellier), André Ayew (Marseille).

Thierry Barbaut

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