InvestiPrésident de la République le 06 avril 2016, Patrice Talon a étéélu au terme du second tour de la présidentielle du 20 mars 2016 avec environ 65% des suffrages exprimés
Depuis 1990 où le Bénins’estengagésur la voie de la démocratie et de l’Etat de droit, c’est la quatrièmealternance au sommet de l’Etat et la énièmefoisqu’uneélection au Béninestjugéecrédible et transparente par la communauténationale et internationale.
Aux origines du socledémocratique
Pour comprendrel’ancrage de la culture démocratique au Bénin, ilfautjeter un regard vers le passé. Entre 1963 et 1972, la vie politique du Bénin a étérythmée par des coups d’Etatrépétitifs qui avaientvalu au pays le tristesurnom d’« Enfantmalade de l’Afrique ». Mais, lorsque le 26 octobre 1972, Mathieu Kérékou, alors commandant dansl’arméebéninoise, prend la têted’ungouvernementmilitairerévolutionnaire, il met un termedéfinitifàl’instabilitépolitique qui régnait et à la décevanteexpérience de la présidencetournante, « le triumvirat » instauréeavec Hubert Maga, Justin TométinAhomadégbé et SourouMiganApithy.
Cependant, l’avènement du parti unique àtendancemarxisante, le Parti de la RévolutionPopulaire du Benin (PRPB) a conduit àdeuxdécennies de déviancesautocratique et totalitaire qui vontaboutirà un enlisement total du pays. Ainsi, la conjoncture de nombreuxfacteurs a entraîné des grèvesgénéraliséesdanstous les secteurs de la vie économique et socialeainsique le soulèvement du peupleopprimé, ce qui a conduit les forces vives de la nation àréclamer du gouvernementmilitaire, uneconférencedont les recommandationsresterontsouveraines : la Conférence de février 1990.
Emergence d’unrégimepolitique de type nouveau
Cettedernièreconstitueàce jour le socle de la démocratiebéninoise, l’ancre du nouveau navire qui s’appelle le Bénin. En effet, cefutcetévènement qui marqua le débutd’une nouvelle ère, celle du renouveaudémocratique. A traverselle, le peuplebéninoisavaitdécidé de résolument se tournervers la recherched’unidéalpolitiquepouvantluipermettre de s’engagersur la voie du développement. Petit à petit, elles’estconsolidéeautour du multipartisme, la libertéd’expression et d’opinion, le respect de la trilogie de séparation des pouvoirs (législatif, judiciaire, exécutif).
L’exercice du pouvoirdémocratique au Béninest encore relativementrécent. Et si de nombreuxBéninoisvoientàtravers la dernièreélection, unevolontépopulaire et unepressionmanifeste et soutenue, de multiples facteursontconcouruàcetteréussite. En effet, plusieurs dispositions de la loi N 2013-06 du 25 novembre 2013 portant code électoral en République du Benin ontfavorisé la transparence, notamment, le déploiementd’observateurs et de brigades anti fraudes, le dépouillement public, et le transport sécurisé des documents électoraux. Les opérateurs de réseaux de téléphonie mobile ontassuré la continuité du service permettantainsiuneparfaite coordination des opérations et la diffusion instantanée des résultats de poste de vote via les réseauxsociaux. Le principal atoutdéterminantsembleêtre le dialogue qui a été permanent. L’accompagnement des leaders d’opiniontelsque la ConférenceEpiscopale, les dignitaires des religions endogènesàrapprocher et concilier les positions dèsque des situations susceptibles de conduireàl’impassepointaientàl’horizonontétésalutaires.
Des exploits maisaussi des ratés
Le rôle de la sociétécivileorganisée en plate-formeplusieursmois avant la périodeélectorale a mis en œuvre un programme de sensibilisation de la population àpréserver la paix, la cohésionsociale et l’uniténationale tout au long du processus. Elles (les Organisations de la SociétéCivile) ont en réalitéencouragé et exhorté les populations des quartiers et des hameauxàs’intéresser au scrutin et àsurveiller tout le processusafinquesoitfidèlementtranscritsdans les documents électoraux les résultatsissus des urnes par poste de vote. Quant aux médias, ilsontétéà la fois des lanceursd’alertes et des éveilleurs de conscience grâceàl’encadrement de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication. La presse (y compris les médias de service public), dont le rôleest de donner la parole àtous, a tantbienque mal jouésa partition, en instaurant un débatd’idées, et ce, en dépit des invectives. Ilsontéténombreuxà boycotter des meetings de candidats tenant des discoursincendiaires. De nombreuxreportagesontpermisd’appréhender des réseaux de distribution de cartesd’électeurs aux étrangers, des votes de mineurs.
Tout cecitémoigne, s’il en est encore besoind’unematurité du peuplebéninoisdont les choix et les options semblents’inscriredans la consolidation de la démocratie. Néanmoins, la démocratiebéninoisetraînebeaucoup de tares dans son fonctionnement et la réussited’uneélection ne constitue pas un gage de solidité de cettedémocratie. L’incapacité de la classepolitiqueàs’organiserautourd’idéaux et la transhumance politiqueresteàce jour les principauxgoulotsd’étranglementsqu’il faille déboucher pour permettreà la démocratiebéninoise de porter la promesse des fleurs. En 25 ans de pratiquedémocratique, l’émiettement du champ politique, l’absence de règlesclairesrégulant le comportement des élusdans les institutions de contrepouvoir, l’absence de reddition des comptes et la corruption noircissentl’éclat de cettedémocratie.
Un exempleàimplémenter ?
Le Béninpourraitservir de modèleou de laboratoire pour l’Afrique noire francophone au regard des échecsquel’onconnaitactuellement au Congo, au Burundi, au Niger et au Tchad. Il faudraittoutefoismaintenir la veillecitoyenne et le contrôle de l’actionpublique. La consolidation et le renforcement de la démocratiepassent par la maturité du peuple et la conscience qu’il a de l’impact de l’actionpolitiquesursa vie quotidienne. Chaquepeupleayant son histoire et sesréalités, il sera utile de s’inspirer de l’expériencebéninoise, danssesprincipesgénéraux, maischaque pays doittrouver son propremodèle.
EugèneABALLOestjournalisteBéninois. Le 27 avril 2016.
MainOne à la tête de l’initiative pour le développement du réseau câblé d’Afrique de l’Ouest lors du SubOptic 2016
MainOne, leader des solutions en matière de connectivité et de centres de données, a récemment renforcé son engagement à améliorer son réseau de câbles sous-marins à l’occasion du SubOptic 2016, véritable lieu de convergence où les fournisseurs de technologies optiques de pointe échangent leurs idées et étudient les derniers développements dans le secteur.
L’industrie du câble sous-marin a connu de grands changements ces dernières années
S’exprimant à propos de sa participation à la conférence, le Directeur technique de la société, Ravi Kannikeswaran, a déclaré : « L’industrie du câble sous-marin a connu de grands changements ces dernières années. Après un arrêt des constructions pendant plusieurs années, les systèmes sont mis à niveau et de nouveaux systèmes sont annoncés dans de nombreuses régions du monde.
Cela est essentiellement dû à la nécessité de rapprocher de grandes quantités de données de l’utilisateur. Consciente de ce besoin, MainOne suit les tendances mondiales afin de garantir que les systèmes à câbles sous-marins continuent d’offrir une performance optimale en Afrique de l’Ouest. »
Il ajoute : « Ayant prouvé qu’elle était capable d’assurer une disponibilité de ses câbles à 100 % depuis sa création, MainOne continue de veiller à développer des stratégies de pointe en matière de technologie et de gestion afin de maintenir son niveau d’excellence. C’est pourquoi nous continuons de défendre la cause de la protection des câbles sous-marins en Afrique de l’Ouest et nous améliorons constamment nos systèmes afin de garantir la performance requise. »
La conférence et convention SubOptic ne se déroule qu’une fois tous les trois ans, et il s’agit du plus grand événement mondial du secteur des câbles sous-marins, un événement conçu par le secteur, pour le secteur. Cette conférence encourage les acteurs clés du secteur à se rencontrer et à discuter des enjeux cruciaux pour leurs entreprises.
40 journalistes et experts en médias font le point sur la liberté de la presse, la liberté d’expression, l’accès à l’information, le pluralisme et la diversité des médias en Afrique subsaharienne
L’Institut des Médias d’Afrique Australe, le MISA (Media Institute of Southern Africa) informe par la présente tous les rédacteurs de presse écrite, de médias publiés en ligne ou diffusés à la radio ou à la télévision, ainsi que les rédacteurs de publications de médias spécialisés, de bulletins d’informations et d’initiatives de journalisme, qu’un dossier de presse est mis à leur disposition gratuitement.
Il s’agit d’un dossier comprenant plus de 40 articles et contenus audio-visuels de qualité sur le thème de la liberté de la presse, de la liberté d’expression et de l’accès à l’information en Afrique subsaharienne, qu’ils peuvent imprimer, publier en ligne et diffuser gratuitement à la radio ou à la télévision.
Ces articles, rédigés par des journalistes et des experts de la presse d’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Sud, sont mis à disposition par MISA afin de célébrer le 25e anniversaire de la Déclaration de Windhoek, adoptée en 1991 par l’UNESCO pour soutenir une « presse africaine indépendante et pluraliste ».
L’ONU a proclamé le 3 mai Journée mondiale de la liberté de la presse, en hommage à la date d’adoption de cette Déclaration novatrice. Les articles, les images qui les accompagnent et les courts messages vidéo peuvent être utilisés immédiatement, le 3 mai ou après, et sont accessibles en ligne à l’adresse whk25.misa.org (sélectionner WHK 25 MEDIA KIT). Les articles sont mis à disposition sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY 4.0).
Ces articles sont disponibles gratuitement pour être publiés sur tout type de média
La directrice régionale du MISA, Mme Zoé Titus, a déclaré depuis le quartier général régional de l’organisation, à Windhoek en Namibie : « Cette année, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, MISA a décidé de publier un journal spécial intitulé African Free Press (Presse africaine libre) qui s’adresse à un lectorat étendu. Ce journal sera distribué le 3 mai à l’occasion de plusieurs évènements relatifs à la Journée mondiale de la liberté de la presse. Les articles et contenus audio-visuels qu’il contient seront également publiés en ligne sur le site de l’organisation, afin que d’autres médias, ONG et organisations puissent les publier à leur tour. »
MISA souhaite remercier les deux corédacteurs en chef de la publication, Jeanette Minnie et Hendrik Bussiek, ainsi que Hannah Williams, graphiste, Muaz Cisee, concepteur de sites web, et Kyle James, rédacteur web.
Un remerciement tout particulier à nos partenaires de longue date – DW Akademie, l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Asdi) et fesmedia Africa ainsi qu’au Namibia Media Trust (WordPress Printers et le journal The Namibian), pour leur soutien financier et technique
Le premier Forum d’affaires entre la France et les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre est annoncé ce 27 avril 2016 à Abidjan.
Jusqu’au 30 avril prochain, une centaine de participants parmi lesquels de nombreux représentants du MEDEF, du tissu industriel français, des PME et des sociétés d’investissement mobilisées par Business France, plancheront sur le thème de la Ville du Futur.
Cet évènement organisé en Côte d’Ivoire, intervient au moment où, malgré une légère progression en 2015, la part de l’Afrique dans les échanges de biens avec la France reste très faible depuis 10 ans. En effet, « les parts de marché françaises en Afrique subsaharienne restent élevées mais ont été divisées par deux en dix ans au profit des grands pays émergents et principalement de la Chine » constate la Direction générale du Trésor français en avril 2016.
Dans le même temps, selon les mêmes sources, « la France a perdu sa place de premier fournisseur de l’ensemble des pays de la zone franc dès 2008. Selon les douanes, le nombre d’entreprises [françaises] exportatrices vers l’Afrique est proche de 40 000, ce qui fait de ce continent la 2ème zone après l’Europe pour le nombre d’exportateurs. »
De manière plus précise, les exportations françaises, constituées en très grande majorité (93 %) de produits industriels, se sont élevées à 12,2 milliards d’euros en 2015, en recul de -1,1% par rapport à 2014. Six principaux clients représentent plus de la moitié (51,5 %) des ventes françaises à l’Afrique. Il s’agit de l’Afrique du Sud (14,8 %), du Nigéria (10,6 %), de la Côte d’Ivoire (9,1 %), du Sénégal (6,3 %), du Cameroun (5,4 %) et du Congo (5,3 %). Viennent ensuite l’Angola (5 %), le Togo (4,7 %), le Gabon (4,4 %) et le Ghana (4 %).
Par sous-région, les exportations sont dirigées pour près de moitié (46 %) vers la Zone franc : 29 % vers l’UEMOA et 17 % vers la CEMAC.
Les 21 ambassadeurs de France couvrant tous les pays de la région Afrique de l’Ouest et Afrique centrale seront aussi présents à Abidjan.
Au Zimbabwe, le 14 avril 2016 plus de 2000 manifestants, répondantàl’appel de l’opposition, envahissaient les rues de la capitale Harare pour protester contre le président Robert Mugabe.
Agémaintenant de 92 ans, ce dernier est au pouvoirdepuisl’indépendance du pays. Autrefoissurnommé le « grenieràblé » de l’Afriqueaustrale, le Zimbabwe estaujourd’huiàgenouxéconomiquement suite àune succession de décisionsgouvernementalesdésastreuses.
Crisealimentairepar-ci, dégringolade de la monnaiezimbabwéennepar-là, le bilan de Mugaben’estguèrereluisant. Comment se fait-ilalorsqu’ilsoittoujours au pouvoir ?
De prime abord, ilestàrappelerquel’actuel chef d’Etatzimbabwéen, en tantqu’ancien leader de la guérillanationaliste, a lutté pour l’indépendance du Zimbabwe jusqu’en 1980, annéeoù le pays accèdeà la souverainetéinternationale. Cefaisant, ilestconsidérécommel’un des « pères de l’indépendance » du pays. Position qu’ilexploitera pour asseoirsalégitimité. La mémoire de ce combat est la force principale de Mugabe.
Un programme « d’éducationpopulaire » àtravers les médias et les programmesscolaires a d’ailleursétémis en place en 2000 pour que le peuplen’oublie pas cettedettehistorique. Et des initiatives populistestellesque le programme de réformeagraire, consistant en réalitéàremplacer les propriétaires « blancs » par des oligarques « noirs » de son entourage, sont maquilléescomme la continuitédirecte du combat pour l’indépendance et un besoin constant de luttercontrel’impérialisme.
En outre, le cadre juridique qui a été pendant longtempslargement en safaveurparticipeàcettelongévité. La première constitution du pays, celle issue des accords de Landcaster House, a subi environ quinzeamendements, tousallantdans le sens des intérêts du parti au pouvoir. Tandisque son partipolitique, la ZANU-PF (Union nationaleafricaine du Zimbabwe-Front patriotique) bénéficiait des privilègespolitiques, le présidentluijouissait de pouvoirsexorbitantsdepuis les amendements de 1987.
Notonsquel’article 51 de la loiélectoralelui a donné la possibilité de suspendreoud’annuler les résultatsd’uneélection, oumême de modifier par décrettoutelégislationouréglementationayant trait àl’organisation des élections sans êtretenu de consulter quiconque. C’estdonc sans surprise queMugabe a unemainmisetotalesurl’appareilétatique. Aujourd’hui, des liens étroits existent encore entre son parti la ZANU-PF et l’administration ; la dernièreseraitcontrôlée par la première. Pour parachever le tout, le chef de l’Etatzimbabwéens’assure du soutien des généraux de l’armée en choyantcesderniers par des augmentations de salaireou encore des attributions de fermes.
Aveccesystèmebienficelé, iln’est point étonnantque les manipulations des processusélectorauxfonctionnentàplein régime
Magouilles, trucages et intimidationsrestent les méthodes de cerégime mono partisan pour s’accrocher au pouvoir. Le professeur Daniel Compagnonrévélaitàceproposquelors de scrutins de 2000, des paysans des Communal Areas (anciennesréservestribales) ontavouéobéir aux consignes de la ZANU-PF pour éviter les ennuis. Quant aux adversairespolitiques, s’ils ne sont pas réprimés, tout estmis en œuvre pour les écarter du jeuélectoral. Tel a été le caslors des présidentielles de 1996 oùMugabe sera réélu sans opposition réelleà la suite du retrait de sesdeuxadversaires Abel Muzorewa et le révérendNdabingiSitholé, ou encore celles de 2008 où la violence a contraint Morgan Tsvangiraià se retireràquelquesjours du deuxième tour, laissantàMugabeunevictoire vide de sens. D’évidence, à part le référendumconstitutionnel de 2000, qui peutêtreconsidérécomme un accident de parcours, le parti au pouvoirn’aperduaucuneélection.
Aussi, cettedictature qui ne dit pas son nom ne laissera pas indifférente la communautéinternationale. Suite à des accusations d’atteinte aux droits de l’hommeportées par des organisationsinternationales, le Zimbabwe a fait l’objet de sanctions de la part de l’ensemble des pays occidentaux. En 2003 par exemple, le pays a étésuspendu du Commonwealth à la demande des Britanniques et a subi des sanctions financières et économiques du Congrèsaméricain. Loin de se laisser faire, Mugabe a alorsretourné les mesures prises par l’Occident en safaveur en se posant en victime face à des ambitions néo-impérialistes. D’où le rassemblement du peupleautour de sapersonne, contrel’ennemiétranger. Mieux, il a gagné le soutien de plusieursdirigeantsafricainsséduits par son audace et sesdiscoursdéfiant la communautéinternationale.
Enfin, existe-t-il au Zimbabwe une alternative crédible pour remplacerMugabe ? Certes, le MDC (Mouvement pour le ChangementDémocratique) de Morgan Tsvangirai, seulparti de l’oppositionpouvantmenacer la ZANU-PF, commence àgagner du terrain. Maisiln’est pas encore considérécommeune alternative viable, malgrésacapacitéà proposer un changement. Depuis la signature en 2009 d’un accord politique (le Global Political Agreement) par Tsvangirai et Mugabeinstaurant un partage du pouvoirentre le MDC et la ZANU-PFdans un gouvernement de coalition, le MDC a perdu en crédibilité. Il faut dire que la cooptation de l’oppositionestunevieillestratégie de maintien au pouvoirque la ZANU-PFavaitdéjàutilisé. De plus, le financement du MDC par les donateursoccidentaux en fait aux yeux des populations un allié des Occidentauxmaiségalement un traître qui veutrestituer les terresàl’ancienennemi : la Grande Bretagne.
Voicidonc les secrets de Mugabe pour se maintenirà la tête du Zimbabwe. Si pour certains, ilest trop vieux, le doyen des chefs d’Etatafricains ne l’entent pas de cetteoreille et ne fait aucunmystère de ses ambitions de continuer. Lui qui promettait en 2008 que, de son vivant, « jamaisl’oppositionn’arrivera au pouvoir ». Transmettra-t-il le trôneàl’un de sesprochescommel’Afriquenous en a souventdonnél’exempleoumourra-t-il au pouvoircommed’autres?
Zakri Blé Eddie, Etudiant en droit, Abidjan-Cocody. Avec Libre Afrique
En vue de renflouer les caisses de l’Etat suite aux pertes de recettesengendrées par la crised’Ebola qui a frappé le pays et son économie en 2013 et 2014, le gouvernementguinéenprenddepuis 2015 des mesuresvisantl’augmentation des impôts.
Pourtant, ne dit-on pas que «trop d’impôtstuentl’impôt». Qu’enest-il ?
Cetteidée a étédéveloppée en son temps par des économistescomme Adam Smith ou encore Jean-Baptiste Say qui défend « qu’unimpôtexagérédétruit la base surlaquelleilporte (…) Par une raison contraire, une diminution d’impôt, en multipliant les jouissances du public, augmentent les recettes du fisc et fait voir aux gouvernementscequ’ilsgagnentàêtremodérés». C’estaussil’idéedéfendue par Arthur Lafferdans le concept « d’allergiefiscale » ou de courbe de Laffer qui démontreque la relation positive entrecroissance du tauxd’imposition et la croissance des recettes de l’États’inverselorsque le tauxd’impositiondevient trop élevé. La Guinéecourt-ellecerisque ?
Si l’on ne prendque le secteur de la télécommunication par exemple, l’Etat a instaurédèsjanvier 2015 unetaxesurl’accès aux réseauxtéléphoniques (TARTEL) supportée par les opérateursà hauteur de 3% de leurschiffresd’affaires.
Le 1erjuillet 2015, l’entrée en vigueur de la loi L/2015/N°002AN du 20 mars 2015 introduisait des taxes surl’appeltéléphonique, l’interconnexion et le roaming. A celas’ajoute la TVA, la taxesur le trafic international entrant, les redevancespayéesàl’Autorité de régulation et depuis le 16 janvier 2016, les taxes sur la data et les SMS. Au niveau des consommateurs, l’Etatavaitaussiinstauré en juillet 2015 la taxesur la consommationtéléphonique (TCT). Suite à la multiplication de cesprélèvements, plusieurseffetsperverssontà noter.
Le premier effetremarquableestl’allergiefiscale.
Les opérateurséconomiquesontdéveloppéunecertaine attitude de résistanceà la législation. Par exemple, la loi de finances 2016 prévoyait le rehaussement du tauxd’imposition de la TVA de 18 à 20%. Le 05 février 2016, la société Rio Tinto Simfer SA, l’un des plus groscontribuables du pays, avaitécritàl’ensemble de sesfournisseurs pour les informer qu’ellen’était pas concernée par les nouvelles dispositions fiscales au regard de la Convention de base qu’elleavaitsignéeavecl’Etatguinéenavec force de loi.
Selonelle, cette convention contenaitune clause de stabilité du régime fiscal non respectée par l’Etatguinéen et qui fondait son droit de retourner les factures des fournisseurs qui appliqueraient les 20%. Cecomportement de résistanceavaitaussiétéobservé au niveau des consommateurs qui ontobtenu le recul du gouvernementsur la surtaxation de certainsproduits de premièrenécessité. En plus de la résistance, ilfaudraits’attendreàl’augmentation de l’évasion et de la fraudefiscaledans la mesureoù le dispositifmis en place par la Loi de finances 2014 sur le prix des transfertsinternationauxn’exigeaucundétailsur le contenu de l’obligationdocumentairepermettant de justifier la politique de prix pratiquée.
Le deuxièmeeffetestl’augmentation des coûts.
Par exemple, dans les services de télécommunication, le coût des appelslocauxdevaitconnaîtreune augmentation de 12% depuis le 1erjuillet 2015 conformémentàl’arrêté conjoint A/2015/2875/MPTNTIC/MDB/SGG des ministres du budget et des télécommunicationsrendu public le 09 juin 2015. Le problèmeestquecette augmentation des coûtsintervientdans un contexteéconomiqueoù les activitésontétéfreinées par des troubles politiquesréguliers de 2010 à 2013 et la psychose de l’épidémie Ebola depuis 2013. Elle contribuedoncàrenchérirl’offreavec le risque de limiter la demandecommel’avertissaient les opérateurs de téléphonieeux-mêmes le 25 juin 2015. En effet, le renchérissement de l’offreréduira la consommation qui à son tour réduira la base d’imposition de la TVA ou de la TCT.
Le troisièmeeffetest le cycle infernal de l’augmentation des impôts. Le gouvernement court toujoursaprèsune augmentation théorique des recettes de l’ordre de 900 milliards de francs guinéens par an. Or, ilentredans un cerclevicieux car, en voulantaugmentersesrecettesfiscales, ilsurtaxe. Mais en surtaxant, les recettesbaissent. Et pour compensercettebaisse, ilsurtaxe de nouveau, ce qui réduit encore les recettes et ainsi de suite. Il continue d’étendre la surtaxationàtous les secteurs au risque de détruire les piliers de l’économie. Par exemple, depuis le 1er mars 2016, les droits de douanesontparfoispassés du simple au double. Le dédouanementd’unevoiture de 5 à 10 ansestpassé de 3 millions à 6 millions de francs guinéens. A noter que les droitsd’importationont pour effet de renchérir les matièrespremièresou les biensd’équipement, ce qui affectenégativement la compétitivité des produitslocaux. La chute du chiffred’affaires qui en résulteempêchera les entreprises de payer plus d’impôts et donc, d’augmenter les recettes de l’Etat.
Par contre au regard de la rationalité des agents économiques, l’hypothèse de Lafferdéfendque les tauxd’imposition bas sont de nature àconduireàl’implantation de nouvellessociétés et ainsi, àl’augmentation de la base de l’impôt. Ainsi, l’onpeuts’attendre en Guinéeavec la hausse des impôtsàl’effet inverse et àl’amplification de l’informel. Le choix fiscal du gouvernementguinéenl’enfermedans la logique de l’Etat-providence qui en l’absence de ressources locales suffisantes, tomberadans le piège du surendettement. En 2015, la dette de l’Etatauprès de la Banquecentrale de Guinéeétaitdéjàsupérieureà 1700 milliards de francs guinéens. Pourtant, le choix de baisser les impôts par d’autres pays comme les Etats-Unis en 2003 avait conduit àune augmentation des recettes du gouvernement de plus de 10%, faisant dire au Trésoraméricainque les recettesfiscalesavaientatteintleur second point le plus haut de l’histoire.
Au final, ilestpermisd’avancerquel’Etatguinéen a plutôtintérêtàalléger les charges fiscales de sesacteurséconomiques pour élargir son assiettefiscale et relancerainsi son économie, ce qui in fineluipermettra de générer plus de recettesfiscales.
La star internationale de la rumba congolaise, Papa Wemba est décédé…
L’artiste est tombé, sur scène, en Côte d’Ivoire à 5h45 du matin après avoir tout donné dans un dernier concert.
Retour sur l’incroyable parcours de Papa WEMBA
Dans les années 50, la célèbre rumba congolaise dominait le continent. Un demi- siècle plus tard, elle n’a rien perdu de sa jeunesse, même si elle a subi entre-temps de nombreux et radicaux liftings. Parmi ses chirurgiens les plus inspirés, Papa Wemba. L’homme a tout ce qu’on aime chez les nouveaux congolais, ex-zaïrois, ex-congolais : vivacité, humour, intelligence, talent. Et Kinshasa est un temple de l’intelligence, où la langue française est la plus imagée du monde francophone.
C’est au sud du Congo (Zaïre de 1971 à 1997, puis République démocratique du Congo), dans la région du fleuve Kasaï que naît Papa Wemba. De son vrai nom Shungu Wembadio Pene Kikumba, l’enfant est nommé papa parce qu’il est le fils aîné de sa mère. Alors que Papa est encore un bébé, la famille s’installe à Léopoldville, capitale du pays, alors colonie belge.
VIDEO : PAPA WEMBA S’ECROULE SUR SCENE…
Son père, ancien soldat qui a combattu dans l’armée belge pendant la seconde Guerre mondiale, est devenu chasseur et part souvent en forêt. Sa mère est pleureuse professionnelle, élément traditionnel essentiel de toutes soirées funéraires ou veillées mortuaires. En entraînant régulièrement son fils avec elle, elle l’initie à la musique et au chant, ce qui très tôt passionne l’enfant.
Néanmoins, son père est totalement opposé à ce que son fils devienne musicien et rêve pour lui, d’une carrière de journaliste ou d’avocat.
Jules Presley
En 1966, disparaît le père. Le jeune homme ne perd alors pas une minute pour enfin assouvir ses ambitions musicales. Il devient chantre de sa paroisse à l’église St Joseph et se forge une voix très haute, qui sera une des caractéristiques de son style.
A la fin des années 60, il joue et chante avec différents groupes de la capitale, devenue Kinshasa depuis l’indépendance en 1960. Comme tous les jeunes d’alors, Papa Wemba est profondément inspiré par a chanson anglo-saxonne et se fait appeler alors Jules Presley.
C’est en 1969, qu’il participe à la naissance d’un des principaux groupes zaïrois des années 70, Zaïko Langa Langa. La formation devient très vite la figure de proue d’une génération de jeunes zaïrois qui trouve la rumba traditionnelle un peu trop lente et un peu désuète. Depuis les années 50, toute l’Afrique danse sur cette rumba afrocubaine popularisée par Jospeh Kabasele, star de l’époque, puis par Franco dans les années 60. Mais avec l’arrivée du rock, les rythmes se sont accélérés. Zaïko Langa Langa cherche alors à dynamiter la rumba nonchalante en vogue. Ils remplacent les instruments à vent par une batterie et électrisent une musique qui avait besoin de renouvellement. Le succès est immédiat. Très vite, Papa Wemba devient une vedette et domine son groupe.
En 1975, fort d’une notoriété déjà solide, Papa Wemba quitte Zaïko et monte son propre ensemble, plus folklorique, Isifi Lokolé. Isifi est l’abréviation de l’Institut du savoir idéologique pour la formation des idoles. Lokolé est le nom de percussions de la région du Kasaï. L’année suivante, ce groupe est remplacé par un nouveau, Yoka Lokolé, mais dont la durée de vie est aussi éphémère.
Viva la Musica
Papa Wemba crée enfin en 1977 Viva la Musica, groupe d’une quinzaine de musiciens, qui après de multiples transformations, existe toujours vingt ans plus tard. A ce moment-là, le jeune homme est une star dans tout le Zaïre et au-delà des fleuves qui encerclent le pays. Son impact dépasse de loin le cadre de la musique. Dans les faubourgs de Kinshasa, étendu sur toute une parcelle d’habitation, le chanteur recrée un village, « Le village de Molokaï » dont il s’intronise chef coutumier. Au sein du « village » il impose une vraie mode dont l’élément central est le béret. On doit parler d’une certaine façon. C’est une ville dans la ville avec ses propres codes et ses propres règles. Vers 1979, il chante quelques mois dans l’orchestre frisa International de Tabu Ley autre star zaïroise, avec laquelle Papa Wemba a déjà travaillé à la fin des années 60. Puis en 1980, il fait le tour de l’Afrique avec son tube « Analengo » qui se vend à 60.000 exemplaires.
Au début des années 80, Papa Wemba vient de plus en plus souvent en France où la communauté zaïroise est très importante. En dépit de nombreux studios d’enregistrement à Kinshasa, les moyens et la qualité du matériel sont, en Europe, infiniment. C’est donc pour toutes ces raisons qu’en 1982, son producteur l’envoie en France. Mais au bout de plusieurs mois d’absence chez lui, des rumeurs commencent à circuler sur un éventuel assassinat.
Véritable prophète en son pays, presqu’un mythe, Papa Wemba est reçu comme un chef d’état lorsqu’enfin, il rentre. Dès ces années-là, les producteurs européens s’intéressent au cas Papa Wemba, fort prometteur dans des pays où la musique africaine commence petit à petit à exploser. Dépendant d’un contrat exclusif avec le label Visa 80 de Luambo Makiadi, alias franco, il faut attendre quelques temps avant que le Zaïrois collabore avec les Européens.
L’expérience World Music
En près de trente ans de tournées internationales avec son orchestre Viva la musica, il l’a fait entendre, cette musique, et parfois découvrir, au monde entier. Papa Wemba est pourtant autre chose qu’un ambassadeur. Car, ouvrir sa musique sur le monde, ou ouvrir le monde à sa musique, c’était aussi, et surtout, préparer des rencontres inédites, favoriser des métissages sonores inouïs. Dès lors, la rencontre au sommet avec le grand nom de la world, Peter Gabriel, était inévitable. Elle eut lieu en 1992, sur le label Realworld, avec l’album Le Voyageur. Première collaboration fructueuse : séduction garantie — Bertolucci en témoigne lorsqu’il invite Le Voyageur sur la bande-son de son film Paradiso e inferno (1999). Collaboration bientôt régulière : c’est l’énorme succès d’Emotion (1995), avec plus de 500 000 albums vendus, suivi de Molokaï en 1998. En quelques années, la World music est devenue un son incontournable de notre paysage musical : Peter Gabriel et Papa Wemba en auront été les prophètes.
Son contrat avec Realworld ayant pris fin, Papa Wemba est désormais libre de faire les choix artistiques qu’il veut. C’est ainsi qu’en 1999 sort l’album « Mzee fulangenge » « le sage qui souffle le bonheur » chez Musisoft dont la réalisation est confiée à Alfred Nzimbi, compagnon de Ray Lema dans le fameux groupe Bobongo Stars. Ce disque est un savant mélange de soukouss, version piste de danse et d’autres genres comme le zouk, la salsa (Tito Puente est l’un des invités de l’album).
Papa Wemba s’essaie avec « Mzee » à un nouveau type de production qui permettrait d’allier le goût des Africains à celui des Occidentaux. En 2001, Papa Wemba se lance un nouveau défi : faire une tournée américano orientale avec son groupe mythique Viva La Musica, sortir un album en guise de bilan dans lequel toutes les tendances de la musique congolaise sont alliées à des sonorisations salsa, R’NB, World (pour ce faire il s’entoure de ses compatriotes Ray Lema, Lokua Kanza et Maurice Poto) et une prestation scénique le 31 décembre dans la grande salle de Paris Bercy. Paris gagné ! Papa Wemba qui a un projet pour la jeunesse de son pays, à savoir l’encadrement musical des jeunes talents, retourne de plus en plus à kinshasa. C’est dans cette perspective qu’autour de l’artiste s’est organisé en 1999 le festival Fula ngenge mettant en évidence des nouveaux talents. Poursuivant ce but, Papa Wemba concentre toute son énergie en 2002 à sa prestation scénique au stade des Martyrs à Kinshasa devant plus de
100.000 personnes. Créateur d’une mode et d’une musique, Papa Wemba a largement participé à introduire l’afro pop dans les charts occidentaux. Mais chez lui, en République Démocratique du Congo, c’est toute une jeunesse qui depuis plus de trente ans suit pas à pas les tribulations du sapeur du Kasaï.
Et maintenant ?
Ayant digéré l’imbroglio juridico-politique qui a défrayé la chronique, absent des studios et plus rare sur scène depuis deux ans et demi, un peu par force mais aussi par choix du recul, propice à la réflexion, Papa Wemba décide de se recentrer sur ce qu’il sait le mieux faire : sa musique. Après plus de trente ans de carrière, cette petite pause aura donc été l’occasion d’un ressourcement : le Papa Wemba nouveau est prêt — et il en veut ! La star congolaise vient de signer chez un nouveau label, Synchronies Music. Entouré d’une nouvelle équipe, Papa Wemba sait qu’il se doit d’être à la hauteur de son aura. Le nouvel album studio est programmé pour le 1er trimestre 2007. Une œuvre qui reflète les différents changements qui se sont opérés chez l’artiste suite à ces dernières expériences qui l’ont profondément marqué en même temps qu’elles ont changé sa vision du monde. L’artiste se veut plus actif, plus désireux d’accompagner les évolutions de la société africaine qui est à l’aube de profondes mutations socio-économiques et culturelles. L’album est déjà en partie écrit, il faut en polir le son. On sait qu’il explorera et approfondira la veine world du génial Emotion, en compagnie de quelques grands noms de la scène française et internationale.
Mais que les fans sevrés de Papa Wemba se rassurent : l’attente, inhumaine, sera adoucie. En février 2006, l’artiste a retrouvé le chemin de la scène pour un concert acoustique unique au New Morning, marquant ainsi son retour sur la scène world. Accompagné de sa formation internationale dont le fidèle Patrick Bebey, Papa Wemba a revisité ses classiques : Salakeba, Show me the way, Maria Valencia…
Dans les bacs internationaux à partir du 8 juin 2006, l’album « New Morning »rafraîchira la mémoire, en même temps qu’il fera remonter la température ! Cadeaux supplémentaires : « New Morning» offrira un single studio inédit Ye Te Ohainsi qu’un bonus DVD (10 chansons extraites du concert).
Biographie
1949– Naissance au sud du Congo (Zaïre de 1971 à 1997 puis République démocratique du Congo). De son vrai nom Shungu Wembadio Pene Kikumba, l’enfant est nommé Papa parce qu’il est le fils aîné de sa mère.
1977– Création de Viva la Musica, groupe d’une quinzaine de musiciens, qui après de multiples transformations, existe toujours trente ans plus tard.
1983– Enregistrement d’un album avec le musicien français Hector Zazou. Les deux artistes mettent en commun leurs cultures et l’album Malimba est un exemple précoce de fusion entre rumba africaine et sons synthétiques.
1986-1988– Sorties de deux albums Siku Ya Mungu et L’Esclave
1988– Papa Wemba entame une tournée internationale du Japon aux Etats-Unis, en passant par l’Europe, par le biais de nombreux festivals.
1989– Papa Wemba sillonne les Etats Unis avec la revue africaine «Africa Oyé ».
1992– Sortie de l’album Le Voyageur qui marque la première collaboration de Papa Wemba avec l’anglais Peter Gabriel et son label Realworld
1993– Papa Wemba assure la première partie de la tournée américaine et européenne de Peter Gabriel.
1995– Sortie de l’album Emotion sur le label Realworld de Peter Gabriel. Emotion se vendra à plus de 500 000 exemplaires.
1996– Papa Wemba renoue avec son groupe légendaire Viva la Musica pour un nouvel album Pôle Position. Fin de l’année, il sort l’album Wake up en duo avec une autre star du soukouss, Koffi Olomide. Enorme coup musical et commercial, l’album est un événement jusqu’en Europe.
1997– Enregistrement d’un duo avec Youssou N’Dour au profit du CICR (Comité International de la Croix Rouge).
En août, sortie de l’album purement zaïrois Nouvelle Ecriture avec Viva la Musica.
1998– Sortie de l’album Molokaï sur le label Realworld.
1999– Papa Wemba voit deux de ses titres, Maria Valencia et Le Voyageur, choisis par le réalisateur italien Bernardo Bertolucci pour illustrer son dernier film Paradiso e inferno. Il apparaît aussi sur l’album du collectif de Passi, Bisso Na Bisso.
1999– Sortie de l’album M’zée Fula ngenge chez Musisoft.
2001– Sortie de l’album Bakala Dia Kuba. Le 31 décembre, Papa Wemba fait salle comble au Palais Omnisport de Bercy à Paris.
2002– grande tournée africaine à la fin de l’année 2002 qui s’achève au Gabon en janvier 2003.
2003– Le 17 février, Papa Wemba est interpellé à son domicile dans la banlieue parisienne par la police dans le cadre d’une enquête concernant son rôle présumé dans une filière d’immigration clandestine entre son pays, la République démocratique du Congo, et la France et la Belgique. Après trois mois et demi de détention, le chanteur est enfin libéré.
2003– Sortie de l’album Somo trop (octobre). Le 25 octobre, il se produit sur la scène du Zénith avec l’orchestre tendance.
2006 – Sortie de l’album New Morning (juin)
Discographie
Pauline (1970, Zaiko Langa Langa)
Maguy ,Mamie (1971 Zaiko Langa Langa )
L’amoureux Decu (1972, Zaiko Langa Langa)
Mete la Verite, Chouchouna, Liwa Ya Somo (1973,Zaiko Langa Langa)
Miyélélé/Omanga(, 1974, Zaiko Langa Langa)
Amazone, Ainsi Va La Vie, (1975, Isifi Lokole)
Matembele Bangi, Lisuma ya Zazu, Mama Wali (1976, Yoka Lokole)
Mere Supérieure, Ebale Mbonge, Mabele Mokonzi, Bokulaka, (1977)
Princesse ya Senza, Zonga Zonga, Muana Molokai, Ekoti Ya Nzubé, Fleur Bétoko(1978)
Anibo, Ata Nkale (1979)
Samaritain (1979 )
Élu Sharufa, Ile De Gorée, Deception (1979)
Levres Roses (1979, avec Rochereau et l’Afrisa)
Telegramme (1979, avec Simaro et l’OK Jazz)
Sabola Milimu Mawa, Signorina(1980), Amena(1980,duo avec Pepe Kalle), Jeune 1er(1980)
Zéa, Melina La Parisienne, Ufukutanu (1981)
Evenement, Rendre A Cesar (1982), album maliba avec martin meissonier
Santa, Matebu (1982, premier album a Paris), album dido senga
Rythme molokai, Bukavu Dawa, Eliana (1983), album la belle époque
Proclamation (1984, a Paris avec Ngashie Niarchos ), album fille de sion, maningo
Ozia (1984)
Arc De Triomphe (1985)
Mfumu Yani version originale(1985)
Destin ya Moto (1985)
Beau Gosse ya paris(1985)
Bana Viva Fungola Ngai Love Kilawu(1986)
Au Japon (live) (1986)
L’Esclave, Yellisa (1986)
Love Kilawu (1987)
La Vie Est Belle (1987 )
M’fono Yami (1988),
Siku ya Mungu(1989)
Biloko ya Moto-Adidas Kiesse (1991)
Le Voyageur (1992, Real World)
Foridoles (1994)
Emotion (1995, Real World no 52)
Pôle Position (1996)
Wake Up (1996, duo avec Koffi Olomidé)
Nouvelle Écriture (1997)
Molokaï (1998, Real World no 71)
Nouvelle Écriture dans L (1998)
Ya Biso Moko avec Nouvelle Écriture (1998)
Fula Ngenge (1999)
Muana Matebu(1999)
A La Une (2000)
Bakala Dia Kuba(2001)
Somo Trop (2003)
Muana Molokaï (2004)
Bazonkion (2005)
Bravo l’Artiste (2006)
Ye te oh ! (2006)
Nkunzi Lele (2007)
Kaka yo (2008)
Notre Père (Rumba) (2010)
16e Arrondissement de Modogo Gian Franco Feat Papa Wemba (Juillet 2010)
Notre Père (World) (octobre 2010)
Trait d’union (Rumba) (2011)
Maître d’école (Rumba na Rumba) (2013) Feat JB Mpiana, Jossart N’yoka Longo, Pépé Felly Manuaku, Barbara Kanam
DVD & VHS Clips
Nouvelle Écriture (1997)
Nouvelle Écriture dans L (1998)
Ya Biso Moko avec Nouvelle Écriture (1998)
Fula Ngenge (1999)
A La Une (2001)
Bakala Dia Kuba(2001)
Somo Trop (2003)
Bazonkion (2005)
Bravo l’Artiste (2006)
Ye te oh ! (2006)
Nkunzi Lele (2007)
Kaka yo (2008)
Notre Pere (Rumba) (2010)
16e Arrondissement de Modogo Gian Franco avec Papa Wemba (Juillet 2010)
Le business model de vente privée est particulièrement adapté au marché Afrique
Des chiffres qui donnent le vertige:
Vente Privée c’est aujourd’hui 30 millions de membres, 2 milliards de chiffre d’affaire, entre 40 et 80% de remise sur des produits de luxe et maintenant le voyage, le vin, l’alimentation. Déjà 90 millions de produits vendus avec une moyenne de décote de 66% !
C’est une évidence le succès de l’entreprise de Jacques-Antoine Granjon pourrait offrir des perspectives de développement incroyable sur le continent Africain, pourquoi ?
Jacques-Antoine Granjon, fondateur de Vente Privée
Parce qu’une classe moyenne émerge et ce n’est pas prêt de s’arrêter avec une croissance moyenne de 4.3 de PIB et le doublement de la population d’ici 2030 soit deux milliards d’habitants le potentiel est colossal, c’est le plus grand marché émergent au monde.
Parce que le e-commerce va exploser… En fait il explose déjà, et pour ceux qui en doutent encore il faut se pencher sur le cas jumia (AIG Africa Internet Group) qui réalise désormais un chiffre d’affaire de plusieurs milliards d’euros en Afrique avec parfois plus de 2 000 commandes par jours dans des pays comme le Nigeria… Pays qui comptera 400 millions d’habitant en 2050 !
La stratégie de rachat d’entreprises par Vente Privée, c’est Privalia qui à été récemment racheté par Vente Privée, pour une somme non communiqué mais qui approcherait le demi milliard d’euros. Privalia était une plateforme web très proche de Vente Privée en Espagne. Avec cette stratégie Vente Privée accélère son développement avec une clientèle déjà acquise. Sachant que sur le net il est 7 fois plus facile de faire recommander un consommateur qu’en séduire un nouveau c’est une stratégie parfaite. Objectif fidélisation donc. Ce modèle il est parfaitement duplicable avec les marketplace Afrique.
Le concept bien sur, le déstockage est en adéquation avec des usages et des consommations massives et c’est déjà le cas en Afrique ou des villes comme Lagos comptent 28 millions d’habitants… CDiscount (Groupe Casino et Bolloré) construisent déjà des entrepôts géants en Côte d’Ivoire, idem pour Jumia et ce dans toute l’Afrique…
Enfin la spécificité du e-commerce en Afrique c’est le « click and collect » le mobile money (compte en banque sur mobile) et bien sur le manque de supermarché qui fait que tous les consommateurs se rabattent sur les Smartphones. Le bouche à oreille fait le reste. Le concept de Vente Privée est la aussi parfaitement adapté !
Mais il faut gérer le stock, adapter le service client aux différents pays, aux langues, et aux spécificités législatives locales.
Néanmoins un, voire deux milliards de personnes connectés et capables de commander en ligne c’est un marché qui sera à prendre et si ce n’est pas Vente Privée ce sera… Un autre !
Les autorités marocaines ainsi que des représentants de l’Organisation des Nations Unies et d’autres donateurs se retrouvent aujourd’hui à Rabat pour l’inauguration du nouveau bureau de pays du Fonds international de développement agricole (FIDA).
À l’occasion de l’ouverture officielle de ce nouveau bureau, Périn Saint-Ange, Vice-Président adjoint du FIDA, a rappelé que le premier projet que le FIDA avait signé au Maroc remontait à 36 ans. « Nous sommes convaincus que ce bureau ne fera que renforcer les liens déjà étroits qui nous unissent au Gouvernement marocain, à la société civile et aux donateurs », a-t-il déclaré.
Le FIDA, un organisme spécialisé des Nations Unies et une institution financière internationale, a établi au fil des ans de solides partenariats avec le gouvernement ainsi qu’avec divers organismes publics, instituts de recherche, associations professionnelles et associations de microcrédit.
Les projets et programmes du FIDA sont également l’occasion de forger des partenariats élargis avec des associations locales de développement, des associations d’usagers de l’eau, des groupements féminins et des coopératives de microfinancement.
Depuis 1979, le FIDA a financé 13 projets au Maroc, pour un montant total de 222 millions d’USD. De plus, au cours de la dernière décennie, le FIDA a octroyé au pays plus de 21 millions d’USD sous la forme de dons au titre du guichet régional et du guichet pays, au profit de plus de 750 000 ménages vivant dans des conditions très difficiles, en particulier dans les zones montagneuses. Les groupes cibles des projets appuyés par le FIDA dans ces zones sont composés de petits agriculteurs et de paysans sans terre, de petits éleveurs, de femmes et de jeunes sans emploi qui vivent en milieu rural.
Dans les zones montagneuses du Maroc, l’incidence de la pauvreté est élevée et l’accès aux infrastructures et aux services de base est limité et la pression exercée par la population sur les ressources naturelles continue de croître. En 2014, le FIDA et le gouvernement ont convenu de mettre en œuvre un programme de développement rural à long terme dans les zones montagneuses, l’objectif étant de réduire la pauvreté de 30% et d’améliorer les conditions de vie d’ici à 2030.
À l’heure actuelle, trois projets sont en cours dans les provinces d’Al Haouz, de Taza, de Sefrou et d’Azilal. Leur coût total s’élève à 100 millions d’USD, sur lesquels 57 millions d’USD sont financés par le FIDA sous la forme de prêts à des conditions particulièrement favorables et de dons. Un nouveau projet, en cours d’élaboration, couvrira les provinces de Ouarzazate, Tinghir, Midelt, Khenifra et Beni Melal. On estime son coût total à 65 millions d’USD, dont 46,6 millions d’USD représentent la contribution du FIDA.
Le programme appuyé par le FIDA permet aux petits agriculteurs de se moderniser et d’accroître la valeur de leur production agricole. Il favorise également l’adoption de technologies grâce auxquelles les agriculteurs sont à même de gérer durablement les ressources en terre et en eau et de faire face au changement climatique. Par ailleurs, le FIDA aide les populations rurales à augmenter et à diversifier leurs revenus ainsi qu’à améliorer leur accès à des services sociaux comme les soins de santé et l’éducation. Le programme s’inscrit dans le droit fil du deuxième pilier du Plan Maroc vert, qui porte exclusivement sur l’agriculture paysanne, en particulier pour ce qui est de l’objectif visant à mettre en place une politique agricole dans une optique de renforcement de la compétitivité et de la modernisation du secteur ainsi que de création de richesses sur l’ensemble de la chaîne de valeur.
Depuis que le Maroc a été choisi par la communauté internationale comme pays qui accueillera la 22e Conférence des parties (COP22) en novembre 2016, le FIDA travaille également avec le gouvernement au succès de cet événement. Le FIDA a accordé au Ministère de l’agriculture et de la pêche un don de 450 000 USD qui sera utilisé pour documenter et promouvoir l’expérience du partenariat FIDA-Maroc aux fins de la lutte contre la pauvreté rurale ainsi que pour organiser conjointement un événement de haut niveau durant la COP22.
Le FIDA investit dans les populations rurales, en les autonomisant afin de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer leur résilience. Depuis 1978, nous avons octroyé 17.7 milliards d’USD sous la forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons en faveur de projets qui ont touché quelque 459 millions de personnes. Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est à Rome – le centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
L’Indice de Développement Humain des Nations Unies a pour objectif de suivre les progrès réalisés au cours de ces 25 dernières années.
Cet indice permet d’analyser les réels progrès de développement humain de 148 pays dans les domaines suivant :les connaissances, le niveau de vie décent, espérance de vie et bonne santé, participation à la vie politique et communautaire, la viabilité de l’environnement, la sécurité et les droits de l’homme, la promotion de l’égalité et la justice sociale ».
Vue de Kigali – Crédits photo Thierry Barbaut www.barbaut.net
Selon le dernier rapport, le Rwanda a le plus progressé ces 25 dernières années, devant la Chine qui occupe la seconde position. Le score du Rwanda est d’autant plus impressionnant qu’il faut tenir compte du chaos dans lequel le pays est tombé, suite au génocide perpétré contre les Tutsi en 1994.
64% des parlementaires sont des femmes au Rwanda
Aujourd’hui, les Rwandais ont une espérance de vie deux fois plus longue qu’en 1990 (32 ans), alors que la fréquentation scolaire a quant à elle également doublé.
On peut aussi rappeler la 7e position mondiale du pays pour ce qui concerne l’égalité des genres, avec une première place pour la participation des femmes dans la vie politique (64% au parlement). La capitale, Kigali, est aussi la 7e ville la plus propre au monde.
En république Démocratique du Congo la téléphonie est en plein boom, un potentiel de plus de 70 millions d’abonnés pour 2020 !
Moins de trois mois après avoir signé un accord avec le groupe Millicom, Orange annonce aujourd’hui avoir réalisé l’acquisition de 100 % de l’opérateur mobile Tigo en République démocratique du Congo (RDC).
Nous sommes particulièrement heureux d’annoncer la finalisation de l’acquisition de Tigo par Orange RDC sur un marché avec un fort potentiel de croissance
Le marché mobile en RDC connaît une croissance significative. Il est actuellement le plus grand marché mobile d’Afrique Centrale et d’Afrique de l’Ouest, après le Nigeria. Avec plus de 80 millions d’habitants et un taux de pénétration mobile relativement faible de 50 % de la population, le pays représente un fort potentiel de croissance pour Orange. La consolidation des activités d’Orange et Tigo en RDC permettra à Orange de renforcer sa présence dans le pays.
Commentant cet accord, Bruno Mettling, Directeur Général Adjoint d’Orange en charge de la zone Afrique et Moyen-Orient, a dit : « Nous sommes particulièrement heureux d’annoncer la finalisation de l’acquisition de Tigo par Orange RDC sur un marché avec un fort potentiel de croissance. Avec cet investissement stratégique, Orange confirme sa volonté de renforcer sa présence en RDC et d’accélérer les conditions de développement des services via cette consolidation. »
Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie de développement d’Orange en Afrique où près d’un habitant sur dix est déjà client d’Orange. Le Groupe vise à renforcer ses positions de leader à travers les différents pays dans lesquels il opère sur le continent.
C’est l’ONG WWF qui révèle les résultats de l’enquête
Focus sur les entreprises françaises qui impactent le plus les écosystèmes en Afrique
L’exploitation et la consommation des ressources naturelles renouvelables par l’homme exercent des pressions extrêmes sur la biodiversité. Nous consommons à ce jour, en un an, l’équivalent d’1,6 fois les ressources naturelles que la planète peut renouveler sur cette même période. Or le capital naturel est limité. Nous devons impérativement changer de cap et les entreprises sont des acteurs majeurs de la transformation de nos économies vers des modèles soutenables.
Pour la première fois, le WWF France révèle la liste des 25 entreprises françaises qui, à travers leur chaînes d’approvisionnement, impactent le plus fortement les écosystèmes dans le monde :
Impacts des entreprises françaises sur les écosystèmes locaux
Ces entreprises ont été identifiées car leur chiffre d’affaires lié à l’achat, la vente ou la transformation de matières premières renouvelables (commodités agricoles) en font des acteurs clés des chaînes de valeur mondialisées.
A titre d’exemple, Total achète chaque année au moins 50 000 tonnes d’huile de palme ; Saint-Gobain enregistre 14 millions d’euros d’achat bois ; Système U compte 20 000 tonnes de soja par an dans ses achats destinés aux aliments en marque propre.
Cette liste est le résultat des travaux menés depuis 2010 à l’échelle internationale par le WWF dans le cadre de l’Initiative globale de transformation des marchés qui porte sur 16 matières premières dont les modes d’exploitation menacent directement 35 écorégions prioritaires (Amazonie, Bassin du Congo, Borneo et Sumatra, Triangle du Corail…).
Ces 16 matières premières renouvelables sont les suivantes : soja, huile de palme, ressources halieutiques (saumon, thon, poisson blanc, crevette sauvage et crevette d’élevage, poisson fourrage), bois d’œuvre, pâte à papier, caoutchouc naturel, produits laitiers, bœuf, canne à sucre, biomatériau et coton. Cette inventaire ne prend pas en compte l’impact sur le climat (secteur énergétique) ni sur les ressources en eau.
« Les entreprises françaises sont des championnes mondiales dans des domaines clés qui impactent les écosystèmes. Elles figurent parmi les premiers acheteurs d’huile de palme, de soja, de coton, de bois tropicaux… Elles ont donc une responsabilité particulière. Si elles font partie du problème, elles font aussi partie de la solution. Elles doivent agir maintenant ! » explique Pascal Canfin, directeur général du WWF France.
jeune africain avec un téléphone mobile en Guinée Conakry près de Dalaba
I interviewed a true expert in Africa & New technologies: Thierry BARBAUT
He is well-known consultant in IT, mobile banking, finance, analysis, digital strategies. He is a very notorious speaker in international forums, conferences, workshops. He is the Director of STRATEGIE AFRIQUE, a Parisian agency gathering experts in Africa.
He’s convinced of the economic and social potential of the continent.
1- What is your opinion about private investment in telecoms in Togo ? Are they bringing real benefits to the population ? Is it really accessible ? Like the Bluezone the projects?
Thierry Barbaut Info Afrique
« The Togo is small country, with a geography vary diverse. Among its particularities, there is the border in the capital, Lomé. Besides, Togo is geographically close to the giant of Africa, Nigeria. With such a context, Togo possesses a very specific situation and it is interesting to study for that reason.
Now, concerning telecommunications technologies, it’s like a the « Gold rush ». A bunch of several dominant providers are fighting in the market: we have MTN, Airtel, and the biggest one ORANGE. The main problem remains the access for the population. Whereas the opportunity to broaden the access holds with the location of the country in the Gulf, it’s also linked with fire optic. Unfortunately, it is not enough once you are leaving the capital, you lost connection. The cities of Kpalimé or Kara are literally digital deserts.
Thus, we notice the development of other solutions such as 3G, Wifi keys and even mobiles are becoming modem MAP » mobile access point » thanks to Android technology, Apple is not even present in the African market.
Nonetheless, private investments are still too little compared to the needs of the population.
Concerning the BLUEZONE project, I think it is still too soon to analyze results. Up to now, the project is reaching about 1% of population, so it needs more exposure, to be more democratized.
2- What could be the key factors encouraging the expansion of m-commerce in Togo? Why ?
For sure, to spur M-commerce, mobile banking is fundamental. First thing to recall, is that there are no big supermarkets in Togo. Therefore many rely on Cdiscount or Jumia (Nigerian Online Distributor) to do their shopping. Nowadays, it is becoming more and more convenient. The payment can be made at delivery by cash. This is the present even if its at infancy. Just like « m-pesa » of Vodafone group, mobile payment solutions are interrelated with mobile commerce.
Additionally, Africa has to keep being a technological incubator of its own projects (such as Bootcamp Africa for Tech).
3- Togo’ strength lies in its youth. How companies can exploit mobiles, smartphones to target these young consumers?
First, companies needs to be aware of young expectations. The youth is thirsty for a proper education, to evolve in his own country and not emigrate abroad (mooc : e-learning platform). Companies needs to provide opportunity. It is important to enhance human capital.
4- What are the strengths and weaknesses of Togo in the digital stage ? What do they need more to boost its digital economy?
We can say that nearly 80% the population is still using old generation mobiles which means they are not smartphones. There are no mobile plans or subscriptions like we are used to in France. In Togo, mobile communication payment is through the scratching of cards you can buy at the convenience store for %, % OR %. From now on, to take advantage of a technological renewal market, providers have to offer suitable packages to the population because Togolese people need to overtake the era with scratched cards for units. Still, providers may be afraid to lose the market and their revenues from unit cards. This is the reason why, this renewal is pending.
Providers will be able to take advantage of a renewal market and transforming the old mobiles into new ones by offering 3G/4G access. Providers are providing more services (microcredit mobile banking).
Furthermore, Togo suffers principally from a problem of infrastructure, because it never succeeded in the establishment of an efficient landline systems for telecommunication so no ADSL as a consequence mobiles become vectors of telecoms development. It had opened door to other solutions such as fibre optic.
Obviously, the development of telecommunication infrastructures calls for a synergy to favor access to information. For instance, the creation of a platform for public administration to store information such as national certificates, or the ability to register entirely online oneself business with the simplest formalities.
5- What do you think about the progress of m-payment in West Africa? and in Togo ?
Mobiles are nowadays like a « Swiss knife », they can serve as fidelity card, driving license, social welfare card… They represent a revolution, from the farmer will use it to keep informed of raw materials pricing, Mobile has already become a « personal financial identity’ with the expansion of mobile banking.
Ethiopian Airlines ne cesse d’innover avec des vols 100% gérés par des femmes et à présent par le déploiement de nouvelles destination comme les USA avec la ville emblématique de New York
Ethiopian Airlines, la compagnie aérienne africaine avec la plus forte croissance, proposera, à compter du 3 juillet 2016, trois vols par semaine sur la ligne New York-NewarkAddis-Abeba, via Lomé, au Togo.
Ethiopian utilisera le Boeing 787 Dreamliner sur cette ligne, un avion moderne qui non seulement offre un confort à bord inégalé pour les passagers, mais est aussi l’un des avions les plus respectueux de l’environnement avec des émissions carbone et sonore les plus faibles au monde. Le Boeing 787 Dreamliner d’Ethiopian dispose de 24 sièges en classe affaires et de 246 sièges en classe économique, tous équipés de systèmes de divertissement de dernière génération.
Calendrier de vol :
Vols
Jours
Origine
Départ
Arrivée
Destination
ET508
Mardi, jeudi, dimanche
Addis-Abeba
0945
1200
Lomé
Mardi, jeudi, dimanche
Lomé, Togo
1300
1915
New York-Newark
ET509
Mardi, jeudi, dimanche
New York-Newark
2115
1130*
Lomé
Lundi, mercredi, vendredi
Lomé, Togo
1230
2115
Addis-Abeba
* Le vol arrive le lendemain
Les passagers seront ainsi connectés à New York et de nombreuses villes africaines.
A Lomé, les passagers pourront profiter des connexions directes à partir de et en direction de plusieurs destinations en Afrique de l’Ouest grâce au partenaire d’Ethiopian, ASKY, basé à Lomé. Les connexions seront disponibles partir de et en direction de Abidjan, Bamako, Bissau, Brazzaville, Conakry, Dakar, Douala, Kinshasa, Lagos, Libreville, N’djamena, Niamey, Ouagadougou et Yaoundé.
A Addis-Abeba, les passagers pourront profiter des connexions directes à partir de et en direction de destinations en Afrique orientale et australe, y compris Nairobi, Dar es-Salaam, Khartoum, Kampala, Kigali, et Johannesburg.
Le Directeur général du groupe Ethiopian Airlines, M. Tewolde Gebremariam, a souligné : « Nous sommes ravis de reprendre notre service à New York, notre cinquième passerelle dans les Amériques. New York est l’une des villes les plus puissantes économiquement du monde, et l’inclure dans notre réseau en constante expansion va jouer un rôle essentiel dans le développement du commerce, du tourisme et de l’investissement entre le continent africain, en croissance rapide, et les États-Unis. Je voudrais remercier tous ceux qui ont travaillé dur pour rendre cela possible. »
New York-Newark devient la 93e passerelle internationale et la 4e en Amérique du Nord. Ethiopian exploite actuellement des vols quotidiens sans escale de Washington DC à Addis-Abeba, ainsi que trois vols hebdomadaires sans escale de Toronto à Addis-Abeba et trois vols hebdomadaires de Los Angeles à Addis-Abeba via Dublin. Ethiopian est en pleine expansion de son réseau. L’année dernière, elle a introduit des services à Tokyo, Manille, Dublin, Los Angeles, Le Cap, Durban, Gaborone, Yaoundé, et à Goma.
Affaire Panama Papers en Afrique. Crédit Thierry Barbaut
L’affaire des « Panama papers » révélée par le Consortium International de Journalistesd’Investigation a suscitéune indignation immense. En Afrique, de nombreuxnomsontétésortis. Le sujetestexplosif et nécessitedoncuneréflexionposée.
On a d’abordcrié au scandale sans effectuer la distinction nécessaire et importanteentreoptimisation et évasionfiscale.
La premièreestparfaitementlégale et consisteà adapter au mieux la structure juridiqued’un montage pour économiser en impôts. La deuxièmeestillégale. Ensuite, autre confusion : dénoncer les « riches » qui « planquentleur argent », sans différencier riches entrepreneurs créatifs des riches corrompusaccaparant les rentes de leur pays. Bref, la sentence populaire a rapidement tout misdans le même sac. Uneanalyse plus objective quecelle qui s’étaleà longueur d’émissionstélévisées et de commentairess’imposedonc. Et, commebiensouvent, c’est le concept d’état de droit qui permettra de faire la part des choses.
En premier lieu, si le mondeétait un parfait état de droit, les paradisfiscauxseraient sans doutecondamnables. Malheureusement, avecmoinsd’unetrentaine de démocraties, et pour unebonnepartie tout de mêmecorrompues, le mondeestmalheureusementtrès loin d’unétat de droit. Danscecontexte, se pose alorslégitimement la question du rôle de « refuge »quejouentcesparadisfiscaux pour la partie des riches et moins riches qui ontméritéleur argent et tenté de le protéger.
Affaire Panama Papers en Afrique. Crédit Thierry Barbaut
Quand la législationfiscalepeut changer d’une minute àl’autreouqu’ellepeutponctionner les revenusà des niveauxparfaitementpunitifs, tout cela en fonction des caprices d’ungouvernementpeusoucieux de préserver les incitationsproductives de sescitoyens, sans parlermême de préserver un semblant de justice fiscale, effectivement les paradisfiscauxjouentalors le rôle, danscecontexteprécis, de soupape de sécurité. Ilspermettentmême en réalitéque le mondetournetoujours, offrant aux créateurs un asile pour queleurs affaires puissentperdurer. Quand un entrepreneur congolais, russeouchinoispeut se faire confisquer son capital en un clind’œil, ilchercheévidemmentà le sauvegarder.
Àl’inverse, les paradisfiscauxdeviennentproblématiqueslorsque des personnes en charge ouproche du pouvoirpolitiquesontimpliquéesdans un détournementpur et simple de ressourcesnationales. Or, de l’ancienprésident du Soudanà la sœur du PrésidentKabila de RDC, en passant par le filsaînéMoubarak, le fils de l’ancienPrésidentKuofor au Ghana, la veuve de l’ancienprésidentConté de Guinée, le Ministre du pétroleangolaisou encore le Ministre de l’industrie et des mines algérien, et on en passe, la listeestbienlongue des nomscitésdans les papiers du Panama. Dansl’hypothèseoùcescassonteffectivementceux de détournementsavérés, le problème ne vient pas des paradisfiscauxmaisbien de la corruption politiquedans les pays en question.
On pourraits’attendreàceque les démocratiesinvitentces pays à faire le ménagedansleurspratiques opaques, avant de critiquerl’opacité des États-paradisfiscaux. Malheureusement les kleptocrates qui s’accaparent les rentes de leur pays sontbiensouventsoutenus par les pays dits « démocratiques ». Un autocratecomme Denis SassouNguessoestnotoirementsoutenu par les politiciensfrançaisdepuis des lustres. C’estmême son « ami » Chirac qui l’aremis au pouvoir en 1997… Le type de « rentes » en question est au centre de cesamitiéspeuavouables, quecelasoit, du côté des démocraties, pour un accèsprivilégiéàcertainesressourcesou pour le financement de la vie politique de certaines « démocraties ».
Les nations africaines, où la corruption estnotoire, ne sontdonc pas les seulesà poser problème. En premier lieu, les démocratiesdoivent se doter d’outilsréels de transparence dansleurs relations avec les kleptocrates. Ensuite, même au sein les « démocraties » l’état de droit fait aussidéfaut.
On se souvient en France par exemple, « démocratie » qui n’est pas avarequandils’agit de donner des leçons de morale, quele ministre en charge de la fraudefiscale, JérômeCahuzac, étaitlui-même un fraudeurinvétéré, et que les Panama Papers citentd’ailleurs son nom. La suspicion àl’égardd’un corps politique qui crée des loisfiscalesiniques pour mieuxs’enexonérern’est plus, semble-t-il, limitée aux autocraties.
Venons-endonc, en troisième lieu, àl’état de droit enmatièrefiscale plus spécifiquement. L’instabilité et l’étouffement fiscal ne sont pas l’apanage des autocratiesmalheureusement. La notion de paradis fiscal ne se comprendd’ailleursqu’àl’aune de son contraire : l’enfer fiscal. De ce point de vue, ils’agiraitdonc de s’indigner en urgencecontrel’inquiétanteinefficacité de la dépensepubliqued’une caste décisionnairepublique, qui se traduit en niveauxconfiscatoires de pressionfiscaledans les démocratieselles-mêmes.
Le silence estmalheureusementassourdissant : les manifestantsprennent la transparence et la redevabilitédémocratique, ainsiqu’unegestionsaine de l’argent public, pour acquisesalorsqu’ellessonttrès loin de l’être. (Dansce cadre, dire que le déficitbudgétaired’unedémocratieseraitépongésises riches étaientempêchés de placer leur fortune offshore constitue un jugement tout à fait naïf de la part de gens qui sontd’ailleursbiensouventtrèsheureux de travailler au noir oud’économiser en taxes.)
Militer pour une transparence des paradisfiscaux, dansl’objectifd’éviterl’amalgameentrel’argentpropre et l’argent sale et ainsiluttercontre la corruption et les flux financiers illicites, paraitêtreunebonne chose.
Il faut en revanche respecter la fiscalité attractive de cesÉtats, qui permet en réalité de maintenirune concurrence fiscale qui exerceunesainepressionsur les États trop budgétivores. Maisils’agitégalement et surtoutd’exigerparallèlement transparence et redevabilité de la part des dirigeants des autres pays, et ce, mêmedans les « démocraties ».
Emmanuel Martin estdocteur en économie. En partenariat avec Libre Afrique
Découvrez l’incroyable action humanitaire d’une association Franco Allemande qui vient au secours des migrants Africains à bord de l’Aquarius
Le pape François s’est rendu sur l’ile de Lesbos en Grèce porte d’entrée des migrants en Europe, « pour exprimer proximité et solidarité, tant aux réfugiés qu’aux citoyens de Lesbos et à tout le peuple grec si généreux dans l’accueil ». Cette crise des migrants est pour le souverain pontife « la pire catastrophe humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale ».
Des hommes et des femmes avec parfois des enfants, ici un bébé de 7 mois, ils sont seuls en mer, moteur en panne, sans eau ni vivres…
Au cœur de cette actualité tragique, voici l’histoire d’un des plus grands sauvetages récents en mer Méditerranée : 378 migrants, venus d’Afrique, dérivant dans les eaux internationales au large de la Libye, et menacés de noyade. Beaucoup d’hommes, mais aussi des femmes et des enfants, dont le plus jeune avait à peine sept mois !
2 900 personnes ont trouvé la mort l’an dernier
Le magazine « 13h15 le samedi » (Facebook, Twitter, #13h15) diffusé sur France 2 est monté à bord de l’Aquarius, le bateau des sauveteurs de SOS Méditerranée, une association privée franco-allemande. Le bâtiment de 70 mètres de long n’avait jamais accueilli autant de rescapés. Dans cette zone entre la Libye et l’Italie, la route la plus meurtrière pour les migrants, plus de 2 900 personnes ont trouvé la mort l’an dernier.
Ce document exceptionnel de Lionel Feuerstein, Patrice Brugère et Nicolas Berthelot plonge au plus près des manœuvres de sauvetage pour récupérer les naufragés, les rassurer et les soigner avant de les conduire en Italie. S’il y a sur zone les bateaux militaires de Frontex et de l’opération européenne Sophia, l’Aquariusest le seul bateau civil à rester en haute mer. L’association SOS Méditerranée a annoncé la poursuite de ses opérations jusqu’à la fin de l’année 2016, pour sauver des vies… Maintenant !
Le Canada à le courage de l’affirmer officiellement, c’est hélas un des seul pays au monde à déplorer l’investiture du président Sassou N’Guesso au Congo
Le ministre des Affaires étrangères, l’honorable Stéphane Dion, et la ministre du Développement international et de la Francophonie, l’honorable Marie-Claude Bibeau, ont fait aujourd’hui la déclaration suivante :
« Le Canada déplore le processus électoral irrégulier qui a mené à l’investiture aujourd’hui de M. Denis Sassou Nguesso à titre de président de la République du Congo, y compris différentes arrestations arbitraires, les restrictions imposées sur les télécommunications et la libre circulation, et les tentatives d’intimidation des médias.
« Le Canada est préoccupé par les incidents de violence qui ont été signalés après l’élection, et nous lançons un appel à toutes les parties afin qu’elles fassent preuve de retenue et s’efforcent de régler pacifiquement les tensions politiques.
« Conformément aux engagements communs du Canada et du Congo dans la Francophonie, le renforcement des institutions démocratiques est essentiel pour garantir la gouvernance inclusive, le pluralisme pacifique et la croissance macroéconomique, qui profiteront à la population congolaise. »
Le géant Chinois Huawei veut non seulement détroner Apple avec ses nouveaux Smartphones P9 et Mate 8 mais aussi devenir leader en déploiement de fibre avec le Backbone du Burkina
Une délégation du groupe chinois Huawei Technologies conduite par son Directeur général vient de séjourner au Burkina Faso afin de discuter avec les autorités de ce pays des modalités de mise en œuvre projet Backbone national, a appris Info Afrique auprès du ministère de l’économie et des finances.
D’un coût estimé à plus de 100 milliards de francs CFA, le projet Backbone vise à doter, à terme, le Burkina Faso de 5400 km de fibre optique afin d’améliorer la connectivité à l’Internet et la communication.
Les 45 chefs-lieux de province et les grandes zones urbaines seront raccordés à un réseau de débit très élevé.
Le projet Backbone national est une initiative gouvernementale qui, dans sa cyberstratégie nationale adoptée en octobre 2004, entend mettre à la disposition des acteurs du secteur des TIC au Burkina, une infrastructure universelle mutualisée pour le transport de la voix, des données et de la vidéo, accessible sur toute l’étendue du territoire national.
Huawei Technologies, une entreprise fondée en 1988, est spécialisée dans la fourniture en réseaux de télécommunication des opérateurs et des entreprises en réseaux informatiques.
La publication par Thomas Piketty de son bestseller « Le Capital au XXIesiècle » a conduit àattirerl’attentionsurl’écart croissant entre riches et pauvres, et à multiplier les appelspopulistes au gouvernement pour redistribuer les revenus et la richesse.
Les pourvoyeurs de cetterhétoriqueoccultent le fait quelorsquel’Étatc’estl’Etat qui lisse les différences de revenus, la libertééconomiqueestérodée. La réalitéestque : la libertééconomiqueest le véritablemoteur de progrès pour tous les peuples.
Revenus et richessessontcréésdans un processus de découverte et d’expansion de nouveaux marchés. L’innovation et l’entrepreneuriatétendentl’éventail des choixofferts aux personnes. Et pourtant, tous ne sont pas égauxdansleur contribution àceprocessus. Il existe des différencesentre les personnes de par leurscapacités, leurs motivations et leur talent entrepreneurial, sans parler de leurs conditions de vie.
Cesdifférencessontà la base de l’avantagecomparatif et des gains provenant des échangesvolontairessur les marchéslibres. Aussibien les riches que les pauvresgagnent en participant aux marchéslibres ; le commerce n’est pas un jeuàsommenulleounégative. Attaquer les riches, commes’ilsétaientcoupables de crime, et appelantàune action de l’Etat pour assurerunerépartition plus « équitable » des revenus et des richessesbloque de l’envie, ce qui n’est pas favorable aux bases de l’abondance: la propriétéprivée, la responsabilitépersonnelle et la liberté.
Dans un système de marchéouvert, les entrepreneurs qui créent de nouveaux produits et des services prospèrent, comme le font les consommateurs. Les entrepreneurs créent de la richesse et de nouvelles options de choix. Le rôle de l’Etatdevraitêtre de sauvegarder les droits de propriété et de laisser les marchésfleurir.
Lorsque la puissance de l’Étatl’emportesur les marchéslibres, les choixsontrestreints et les opportunités de création de richessessontperdues. Tout au long de l’histoire, les gouvernementsont fait preuve de discrimination contre les riches, mais au final ilsn’ont fait quenuire aux pauvres. La planificationcentraliséeauraitdûnousapprendreque le remplacement des entrepreneurs privés par des bureaucrates du gouvernementpolitisesimplement la vie économique et concentre le pouvoir ; il ne permet pas d’élargir les choixoud’augmenter la mobilité des revenus. Le gouvernement a le pouvoir de contraindre, mais les entrepreneurs privésdoiventconvaincre les consommateursd’acheterleursproduits et convaincre les investisseurs de soutenirleur vision. Le processus de «destruction créatrice », commedécrit par Joseph Schumpeter, signifieque la richessedynastiqueestsouvent de courtedurée.
Peter Bauer préfère utiliser le terme de « différences économiques » plutôt que « inégalités économiques ». La rhétorique de l’inégalité favorise le populisme et l’extrémisme, même dans la quête de résultats égalitaires. En revanche, parler de différences est reconnaitre la réalité et se rappeler que « les différences dans la disposition à saisir les opportunités économiques – volonté d’innover, de prendre des risques, d’organiser – sont déterminantes pour expliquer les différences économiques dans les sociétés ouvertes ».
Ce qui intéressait Bauer était de savoir comment augmenter la gamme des choix offerts aux personnes, pas comment utiliser le gouvernement pour réduire les écarts de revenu et de richesse. Comme nous l’a rappelé Bauer, « le pouvoir politique implique la capacité des dirigeants à utiliser la coercition pour restreindre les choix offerts à ceux qu’ils gouvernent. La réduction ou la suppression forcée des différences économiques résultant d’arrangements volontaires creuse et intensifie l’inégalité du pouvoir coercitif ».
La même liberté à tous dans un Etat de droit et un gouvernement limité ne signifie pas que toutes les personnes auront les mêmes dotations, motivations, ou aptitudes. Interdire ces différences détruit la force motrice derrière la création de richesses et la réduction de la pauvreté. Il n’y a pas de meilleur exemple que la Chine.
Sous Mao Zedong, les entrepreneurs privés avaient été interdits, tout comme la propriété privée, ce qui est le fondement de marchés libres. Des slogans tels que « frapper fort contre le moindre signe de la propriété privée» laissaient peu de chance pour améliorer le sort des pauvres. La mise en place des communes au cours du « Grand Bond en avant » (1958-1961) et la centralisation des décisions économiques n’ont conduit qu’à la Grande Famine, l’érosion de la société civile, et l’imposition d’une clôture de fer autour de l’individualisme, tout en suivant une politique d’égalitarisme forcé.
En revanche, le leader suprême Deng Xiaoping a permis la résurgence des marchés et a ouvert la Chine au monde extérieur. Désormais, la Chine, plus grande nation commerçante dans le monde, a démontré que la libéralisation économique est le meilleur remède pour élargir les choix des gens et permettre à des centaines de millions de personnes de se sortir de la pauvreté. Le slogan de Deng « devenir riche est glorieux » est en contraste frappant avec les systèmes de nivellement de Mao. En 1978, et aussi récemment qu’en 2002, il n’y avait pas de milliardaires chinois. Aujourd’hui, il y en a 220. Ce changement n’aurait pas été possible sans le développement de la Chine comme une nation commerçante.
Quoiqu’il en soit, certains politiciens vont utiliser une rhétorique incendiaire pour faire des différences entre les riches et les pauvres le coeur de leurs campagnes électorales. Ce faisant, ils devraient reconnaître les problèmes que l’intervention du gouvernement dans la création et la distribution des revenus et des richesses pose pour une société libre et pour la prospérité de tous.
Les politiques gouvernementales peuvent élargir le fossé entre riches et pauvres à travers des subventions aux entreprises, des politiques monétaires non conventionnelles qui pénalisent les épargnants tout en gonflant les prix des actifs, des lois sur le salaire minimum et d’autres lois qui mettent les travailleurs peu qualifiés hors-marché et donc entravent la mobilité des revenus.
Un programme positif destiné à favoriser la croissance économique – tout en laissant les gens libres de choisir – ciblant la baisse des taux marginaux d’imposition sur le travail et le capital, la réduction de réglementations coûteuses, le ralentissement de la croissance de l’appareil étatique, et la normalisation de la politique monétaire, serait le meilleur remède qui profitera à la fois au riches et aux pauvres.
James A. Dorn, rédacteur en chef du Cato Journal. Article initialement publié en anglais par la Foundation for Economic Education – Traduction réalisée par Libre Afrique – Le 13 janvier 2016
Par Alain Penanguer, Associé, Responsable Deloitte Afrique francophone
Longtemps frileuses à l’idée de s’engager en Afrique, les entreprises occidentales souhaitent désormais tirer parti de la dynamique de croissance du continent en y installant des relais de croissance.
Pour s’implanter de manière solide et durable, de nombreux axes sont à considérer. Sans prétendre à l’exhaustivité, notre étude propose un parcours que les entreprises peuvent suivre pour accéder au rang de champion africain.
À l’image des banques, sociétés d’assurance et opérateurs de télécoms qui ont réussi à se déployer sur le continent, de nouvelles entreprises provenant d’autres secteurs pourraient bientôt gonfler les rangs de ces champions africains.
Pour transformer l’essai et réussir en Afrique, les entreprises ont souvent à franchir des étapes qui présentent certains risques, notamment de positionnement, de contrôle ou de management sur de nouveaux territoires. Comment mener cette phase de transformation ou de transition ? Quels modes de croissance envisager ?
Notre étude dévoile des « success stories » d’entreprises ayant établi une présence stable en Afrique. En tant qu’organisation profondément ancrée en Afrique et dans les économies émergentes, Deloitte collabore étroitement avec les sociétés africaines et internationales et les aide à évoluer dans l’environnement complexe africain dans le but d’encourager de la meilleure manière qui soit le développement des nouveaux champions de l’Afrique.
L’innovation et le digital sont aujourd’hui en synergie avec l’Afrique
Energie, santé, éducation et agriculture sont des thématiques récurrentes pour permettre au continent et à ses 54 pays de passer un cap décisif dans l’aide au développement
C’est dans cette énergie positive et avec passion qu’une équipe s’est formée autour de Stephan Eloise Gras et Gille Babinet pour lancer Africa4Tech dont le premier évènement aura lieu en Octobre au Maroc. Une date proche justement de la première « Conférence Of the Parties » en Afrique, la COP22 !
Un réseau d’innovateurs réunis au Maroc pour 72h de conférences, réunions, échanges et mises en avant des solutions innovantes et concrètes pour transformer le continent.
4 grandes thématiques pour Africa4tech
L’énergie bien sur avec l’explosion des green tech. L’Afrique, comme avec la révolution du téléphone mobile est en train de passer directement des énergies fossiles aux énergies vertes. Noor au Maroc justement avec la plus grande centrale géothermique en Afrique, une centrale qui verra sa capacité doubler en 4 ans…
La santé avec l’explosion des solutions collaboratives en ligne, du big data avec la collecte des données sur les maladies (ébola, paludisme, VIH…). Et les applications mobiles qui profitent de l’explosion du renouvèlement du parc des téléphone passant des mobiles vers les Smartphones avec le plus grand marché au monde : 750 millions de mobiles en service. Plus qu’au USA ou en Europe…
S’il faut globaliser l’innovation africaine, il s’agit aussi d’africaniser l’innovation globale pour insuffler une vision du numérique davantage inclusive, durable, créative et utile. Indique Gilles Babinet co-founder d’Africa4Tech
L’agriculture et les deux milliards d’habitants en 2050 en Afrique. Produire équitable et rentable, la aussi avec les enchères en ligne, les application de « m-farm » et la démocratisation des informations météos, marchés, et comptes sur mobile avec le mobile money ou M-banking.
L’éducation et les possibilité offertes par les MOOC, l’échange de savoir, les écoles de codeurs qui forment enfin les développeurs vers du « made in Africa » mixant le top des technologies avec la culture locale et l’incroyable richesse du continent. Un défi qui exacerbe les plus jeunes comme les GAFAM. Un espoir qui déjà prend forme au Kenya, en Ethiopie et dans de nombreux pays parfois bien plus dynamique qu’en Europe ou aux USA.
Rendez vous sur le site d’Africa4tech et suivez #ASSILAH2016
Imani proposera des services juridiques sur mesure de classe mondiale et à la demande à travers le continent africain et dans tous les secteurs.
Le cabinet recrute 60 avocats et devrait croître de 400 avocats dans les 16 prochains mois
Imani combine la flexibilité d’une ressource en interne avec le soutien et l’assurance qualité d’un grand cabinet d’avocats
Le cabinet vous offrira un soutien rentable en toutes circonstances : sur site ou à distance, en détachement ou par rotation
L’avenir du droit réside ici. Imani (Imanilod.com), premier service d’avocats à la demande à grande échelle en Afrique, a lancé ses opérations depuis Johannesburg. Imani proposera des solutions juridiques sur mesure et à la demande à travers le continent africain et dans tous les secteurs économiques, puisant dans un grand vivier d’avocats compétents et qualifiés ayant une expérience dans de grands cabinets. Imani est le premier cabinet en son genre en Afrique en ce qu’il combine la flexibilité d’une ressource en interne avec le soutien garanti et la qualité d’un grand cabinet d’avocats.
Les clients juridiques africains exigent un modèle de pratique rentable et transparent. Avec une gamme de prix adaptée aux besoins du client et un modèle de service adapté à chaque cas, Imani peut apporter un soutien en toutes circonstances, que ce soit pour fournir des avocats spécialisés en droit des contrats, réviser des documents relatifs à un litige ou à une diligence raisonnable, proposer une représentation spécialisée dans le pays ou faire appel à des conseillers juridiques en externe.
Tiyani Majoko, directrice exécutive d’Imani, a déclaré : « En travaillant comme conseillère juridique à travers l’Afrique, j’ai pu observer directement la nécessité d’une offre agile et flexible spécifiquement conçue pour les clients et leurs besoins. Nous continuons de voir beaucoup de potentiel et d’investissement dans la représentation juridique en Afrique.
La manière de penser d’Imani, hors des sentiers battus, permet de saisir les opportunités d’une manière qui convient à tous, ce qui est impossible avec une approche juridique traditionnelle. »
Nous continuons de voir beaucoup de potentiel et d’investissement dans la représentation juridique en Afrique
Majoko a déclaré qu’Imani se concentrerait en premier lieu sur le développement de relations avec les grandes entreprises sud-africaines puis se développerait dans toute la région subsaharienne. Imani ciblera les économies au développement rapide comme le Ghana, la Guinée équatoriale, l’Angola, la Côte-d’Ivoire, le Nigeria et le Kenya. Après cela, Imani s’introduira dans les marchés à fort potentiel à court terme comme le Mozambique, le Congo, le Botswana, le Cameroun, le Gabon et la Tanzanie au cours des 12 mois suivants.
Majoko a déclaré : « L’objectif d’Imani est de transformer le paysage juridique africain de la même façon que des cabinets comme Lawyers on Demand et Axiom ont été pionniers du modèle en Europe et en Amérique du Nord. »
Imani recrute initialement 60 avocats et prévoit un vivier de compétences de 400 avocats au cours des 16 prochains mois. Ses avocats ont une expérience mondiale dans de grands cabinets et sont diplômés des meilleures universités africaines, européennes et nord-américaines.
Imani représente une réponse directe au paysage juridique en pleine évolution et aux opportunités de croissance économique gigantesques présentes sur le continent africain. Les sociétés en Afrique font face à une pression des coûts considérable et cherchent une représentation juridique abordable qui ne transige pas sur la qualité de ses conseillers juridiques. Imani propose un ensemble flexible de solutions répondant rapidement et de manière rentable à une charge de travail croissante et aux contraintes budgétaires. Les avocats Imani peuvent travailler avec leurs clients sur site ou à distance, et s’appuyer sur de nombreux modèles flexibles tels que les détachements, le travail de rotation, des projets spéciaux ou des supports flexibles. C’est l’expertise sans les frais indirects.
« Il était temps pour une entreprise comme Imani d’entrer sur le marché africain et de remettre en question les méthodes juridiques conventionnelles », a déclaré Gontse Moseneke, directeur exécutif d’Encha Group, une société de placement axée sur l’Afrique ayant des intérêts dans l’immobilier, l’industrie gazière et pétrolière et la technologie, dont certains sont cotés à la JSE, la Bourse de Namibie et sur le marché AIM de la Bourse de Londres. « Lorsqu’un service combine les normes les plus élevées d’un grand cabinet d’avocats et la flexibilité et le coût rentable d’une représentation juridique à distance, cela présente une proposition de valeur unique où toutes les parties l’emportent. »
Les équipes qualifiées de spécialistes Imani étendront leur soutien dans les domaines de pratique suivants : fusions et acquisitions, gouvernance d’entreprise et conformité, banque et finance, énergie, industrie pétrolière et gazière, industrie minière, droit du travail, conseil concernant la Broad Based Black Economic Empowerment (l’émancipation économique de la population noire), les contrats et les services commerciaux généraux.
Avec cette acquisition le Liberia devient le 20ème pays en Afrique et au Moyen-Orient à rejoindre le groupe Orange
Orange annonce aujourd’hui avoir réalisé, à travers sa filiale Orange Côte d’Ivoire, l’acquisition de 100% de Cellcom, premier opérateur mobile(1) au Libéria.
Moins de trois mois après avoir signé un accord avec Cellcom Telecommunications Limited pour l’acquisition de sa filiale libérienne qui compte 1,4 millions de clients, Orange a obtenu les accords nécessaires des autorités pour conclure la transaction.
Cette opération permet au Groupe de renforcer encore ses positions en Afrique, où près d’un habitant sur dix est déjà client d’Orange
Le Libéria devient ainsi le 20ème pays en Afrique et au Moyen-Orient à rejoindre le groupe Orange ; avec plus de 4,3 millions d’habitants et un taux de pénétration mobile relativement faible (66% de la population), ce pays possède un fort potentiel de croissance pour Orange.
Dans les prochains mois, les clients libériens pourront bénéficier de toute la puissance d’Orange, l’un des premiers groupes de télécom en Afrique. Orange contribuera par son expertise marketing, commerciale et technique au développement de l’important réseau de l’opérateur libérien et à l’amélioration des services aux clients.
Cette acquisition s’inscrit dans le cadre de la stratégie de développement international d’Orange dont le but est de rentrer sur de nouveaux marchés à fort potentiel. Enfin, cette opération permet au Groupe de renforcer encore ses positions en Afrique, où près d’un habitant sur dix est déjà client d’Orange.
Le problème de la fragmentation a souventpénalisél’Afrique, séparantunetribud’uneautre, un pays d’unautre, le secteurprivé du secteur public, ceux qui détiennent le pouvoirpolitique de ceux qui sontdansl’opposition.
Dans de telscas, le fait d’êtredifférentestsouventconsidérécomme un fardeauouune menace, une source de peur et de suspicion.
Maisil y a uneautrefaçond’appréhender nos différences : voir la diversité non pas comme un fardeau, maiscommeunebénédiction, non pas commeune menace, maiscommeuneopportunité.
Je croisque le changementd’attitude face à la diversité qui se fait ressentiractuellement en Afrique, est en partiedûà un sentiment de confianceémergeant. Nousvoyons plus de coopération au delà les lignestribales et religieuses, au delàmême des clivagespolitiques et les frontièresnationales.
Un belexempleétaitl’accord commercial tripartite signéà Charm el-Cheikh en juin 2014. Et nousavonségalement vu de nouvellesformes de coopérationentre le secteurprivé et le secteur public. Le concept de partenariatpublic-privé (PPP) a étéunepierreangulaire de nombreuxprojets de notrepropreréseau en Afrique et ailleurs (Aga Khan Development Network, AKDN).
Coopérer, au-delà des lignes traditionnelles de division, ne revient nullement à renier nos identités, mais au contraire à les enrichir. Après tout, les gens partagent une humanité commune. Cela signifie quenous devons nous engager dansune éthique de pluralisme.
Je voudrais mentionner un domaine particulier dans lequel l’ouverture de l’Afrique au pluralisme devra se faire. Je crois en la capacité des peuples africains et de leurs dirigeants à renforcer les institutions de la société civile. Je crois en la société civile parce que je pense que son potentiel est souvent sous-estimé par rapport à celui des secteurs public et privé, alors qu’elle devrait être leur complément. De même, il y a beaucoup de choses que les entrepreneurs et le gouvernement peuvent faire pour renforcer le travail de la société civile, en créant un «environnement favorable».
Un exemple frappant de cette coopération que je connais bien est le barrage de Bujagali en Ouganda. Un projet dans lequel notre Fonds de développement économique s’est associé au gouvernement de l’Ouganda et à un fonds d’investissement privé basé aux Etats-Unis. Ce projet commun, après seulement trois ans, fournit près de la moitié de l’énergie électrique de l’Ouganda.
Un autre exemple est le parc national du Mali, ouvert à Bamako en 2010, créé grâce au partenariat entre notre fondation pour la culture et le gouvernement national. On pourrait multiplier les exemples, mais, en dépit de ces succès, le rôle de la société civile est souvent mal compris ou pris pour acquis. À certains moments, la société civile a été marginalisée ou rejetée. Notons quand même une diminution inquiétante de l’aide internationale. Les deux tiers des pays d’Afrique subsaharienne font face à une réduction de l’aide au développement, et ce jusqu’à 2017.
Ce qui inquiète plus encore est la volonté de réprimer et stigmatiser les organisations de la société civile en arguant du fait qu’elles ne sont pas élues. Cette attitude exprime la réticence à partager le pouvoir et l’influence. La force créatrice de ces organisations est ressentie comme un danger.
Le bon côté des choses est que la diversité culturelle de l’Afrique est une base saine pour l’essor de la société civile. Pendant des siècles, la vie africaine a été caractérisée par un vaste éventail de groupes informels autochtones, des groupes ethniques et de parenté, les conseils des anciens, les organisations religieuses et les instances communautaires. Nombre d’Africains ont grandi dans ce terreau favorable à la recherche d’intérêts mutuels, à la mise en commun des ressources, et au partage. Cela fait partie de la Voie africaine.
L’influence de la société civile a également été ressentie à des moments charnières dans l’histoire récente du continent. Par exemple, lors de l’élaboration des Accords d’Arusha qui a mis récemment fin à 12 ans de guerre civile au Burundi ; de la résolution pacifique des affrontements violents au Kenya à la suite des élections de 2007 ; la rédaction d’une nouvelle Constitution tunisienne prometteuse, et la réponse courageuse à la crise Ebola. Je pense aussi à la sophistication des jeunes Africains qui ont utilisé intelligemment l’internet pour développer et coordonner une série d’initiatives de la société civile, avec un impact social élevé.
La vitalité croissante de la société civile devrait être une source importante de motivation pour attirer les entrepreneurs désirant investir en Afrique. Quand elle est émancipée et développée, elle est le meilleur garant du développement. Elle peut, je le sais, être une force clé pour que l’Afrique puisse saisir l’opportunité et en tirer le meilleur parti.
Aga Khan, fondateur d’Aga Khan pour le Développement, AKDN
Orange annonce sa prise de participation dans Africa Internet Group pour un montant de 75 millions d’euros
Orange annonce sa prise de participation dans Africa Internet Group pour un montant de 75 millions d’euros, aux côtés d’Axa, Goldman Sachs et des investisseurs historiques, MTN Group, Millicom et Rocket Internet.
Par cet investissement qui s’accompagnera d’un ensemble de partenariats stratégiques entre les filiales des deux groupes, Orange permettra à Jumia et à l’ensemble des sites d’Africa Internet Group d’accélérer leur croissance et de saisir les opportunités de développement en Afrique.
Depuis la création de Jumia en 2012 au Nigéria, Africa Internet Group a connu une croissance importante et continue, et possède aujourd’hui un ensemble de 10 plateformes de e-commerce qui opèrent dans 23 pays africains et offre la possibilité à plus de 50 000 entreprises locales et internationales de réaliser des transactions avec des consommateurs africains.
Avec cet investissement stratégique, Orange est désormais en capacité de jouer un rôle de premier plan dans le développement exponentiel du e-commerce en Afrique
Jumia, la plateforme historique, offre la possibilité aux entreprises de commercialiser leurs produits et services sur internet auprès de la classe moyenne africaine émergente. Les autres services proposés par Africa Internet Group comprennent notamment une place de marché e-commerce (Kaymu), un site de livraison de nourriture (Hellofood), d’hôtellerie (Jovago) et des sites de petites annonces généralistes (Vendito), immobilières (Lamudi), d’emploi (Everjobs) et de véhicules (Carmudi).
Cet investissement stratégique souligne à la fois l’engagement d’Orange en Afrique, territoire de croissance où actuellement près d’un habitant sur dix est un client Orange, mais aussi sa volonté d’apporter le meilleur des services digitaux à ses clients.
Stéphane Richard, Président Directeur Général d’Orange a déclaré : « Nous sommes particulièrement heureux d’annoncer notre entrée au capital d’Africa Internet Group. Avec cet investissement stratégique, Orange est désormais en capacité de jouer un rôle de premier plan dans le développement exponentiel du e-commerce en Afrique. Cette prise de participation s’accompagnera de partenariats importants et mutuellement créateurs de valeur, qui nous permettront en particulier de développer significativement la commercialisation en ligne des produits et services d’Orange Middle East & Africa dans les douze pays où nous avons une présence commune. Cette opération, initiée par notre fonds d’investissement corporate Orange Digital Ventures, s’inscrit pleinement dans la ligne de notre plan stratégique, Essentiels2020, en particulier dans son objectif de réinventer la relation client et de développer les canaux et services digitaux proposés à nos clients, ainsi que dans son ambition de développement en Afrique et au Moyen-Orient. »
« Nous sommesravis de la prise de participation d’Orange et sommes impatients de pouvoir traduire notre partenariat stratégique en des offres uniques pour nos clients et ceux d’Orange. Nos plateformes de e-commerce permettent tous les jours à des millions de consommateurs africains d’accéder à des nouveaux services de qualité et de réaliser des transactions avec des sociétés locales. Avec le soutien et l’expertise d’Orange, nous aurons la possibilité d’améliorer encore davantage nos offres de services et l’expérience de nos clients, et de continuer à investir dans nos infrastructures, » expliquent Sacha Poignonnec et Jeremy Hodara, les deux co-fondateurs de la société.
Massey Ferguson, la marque mondiale d’AGCO, invite les agriculteurs et les distributeurs agricoles de toute l’Afrique à assister à son passionnant événement de mécanisation des fermes « Vision of the Future » dans la Ferme du Futur AGCO de Lusaka, en Zambie (8 avril 2016).
« Cet événement majeur est un catalyseur pour des idées centrées sur la mécanisation des fermes en tant que moteur de croissance dans l’agriculture africaine », déclare Thierry Lhotte, Vice Président Marketing de Massey Ferguson, Europe/Afrique/Moyen-Orient (EAME). « Avec pas moins de 100 machines représentées, cet événement sera la plus grande démonstration de machines et de services agricoles MF organisée en Afrique depuis de nombreuses années. Nous ciblons plus spécialement la nouvelle génération d’agriculteurs, les employés de ferme et les entreprises agricoles et leur rôle vital consistant à façonner l’avenir de l’agriculture africaine. Nous avons imaginé une expérience vraiment dynamique et suscitant la réflexion avec de nombreuses activités pour informer, inspirer et divertir nos invités. »
En reflétant la mission de Massey Ferguson consistant à fournir un système complet et évolutif de mécanisation des fermes pour tous les types d’entreprise agricole, c’est bien l’ensemble de la gamme de la marque qui donnera la mesure de l’évènement. De nombreux produits feront leurs débuts africains lors de l’événement.
Les tracteurs, machines de récolte, outils de travail du sol, outils de fenaison, équipements de semis et de travail du sol MF et tous les outils de stockage, plus certaines des dernières techniques de culture permettant de soutenir l’agriculture africaine seront en démonstration et en exposition. Parallèlement, un programme d’ateliers et de séminaires sera proposé à l’ensemble des participants.
Le tout premier événement de présentation de ce type se déroulera dans la Ferme du Futur AGCO de Lusaka. A cette occasion, se tiendra également la cérémonie d’inauguration officielle du Centre de Formation AGCO de la ferme en présence de Given Lubinda, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Dr Rob Smith, Senior Vice-Président & Directeur Général d’AGCO EAME et Nuradin Osman, Directeur des Opérations d’AGCO Afrique et Moyen-Orient. « En tant que marque mondiale d’AGCO, Massey Ferguson conduit la stratégie de la société visant à transformer l’agriculture africaine via une mécanisation globale et durable », déclare Dr Rob Smith. « Vision of the Future sera très populaire et intéressant pour les agriculteurs dans l’ensemble du secteur des entreprises agricoles – depuis les exploitations en développement et les petits agriculteurs aux fermes établies et aux plus grandes entreprise agricoles en incluant les entrepreneurs de travaux agricoles. »
Les visiteurs de Vision of the Future pourront conduire la dernière gamme de machines Massey Ferguson, se faire une idée de la conception des produits et des services connectés disponibles sur nos machines, passer du temps avec les équipes et les techniciens après-vente pour discuter de la manière d’obtenir le meilleur de leurs machines, et discuter avec les acteurs clés qui façonnent l’avenir du secteur agricole. De plus, les visiteurs auront la possibilité d’interagir personnellement avec les ingénieurs de conception Massey Ferguson et de partager leurs propres visions et idées concernant les futurs tracteurs grâce à une expérience d’ingénierie utilisant les technologies de Réalité Virtuelle.
Cet événement majeur est un catalyseur pour des idées centrées sur la mécanisation des fermes en tant que moteur de croissance dans l’agriculture africaine
Les entreprises du secteur agricole ayant la même philosophie accompagnent Massey Ferguson lors de l’événement. Par exemple, Michelin présentera une démonstration pratique des performances de ses pneus. Des partenaires de la famille AGCO participeront également, dont GSI (solutions de stockage de grains), Fuse Technologies (agriculture de précision) et AGCO Parts (distribution des pièces d’origine MF).
« Ceci est une occasion unique pour les visiteurs de voir le caractère d’innovation de MF, encourageant une transformation positive de l’agriculture et apportant des solutions de mécanisation pour les petites comme pour les grandes exploitations », déclare Campbell Scott, Directeur des Services Marketing de Massey Ferguson EAME. « Massey Ferguson fait partie intégrante du paysage agricole africain et nos machines y ont contribué à la production agricole depuis plus de 130 ans. Nous avons livré plus d’un demi million de tracteurs en Afrique et aujourd’hui nous sommes actifs dans chaque pays sur le continent. Notre expérience est sans égal. »
« Les principes fondamentaux de notre philosophie de conception fixant que les machines doivent être robustes, simples et fiables sont particulièrement applicables aux conditions africaines », poursuit-il. « En outre, Massey Ferguson fournit un programme de mécanisation complet qui couvre l’ensemble des besoins, comprenant des outils, des technologies, des expertises et des connaissances performants, et un service après-vente de premier plan pour l’ensemble de nos clients. Notre gamme complète de produits répond aux besoins d’une saison complète agricole – du semis à la récolte. Notre vaste réseau de distributeurs et de revendeurs, parfaitement formés, assurent la vente, l’assistance et la fourniture des pièces. »
Une importante exposition montre un nouvel ensemble de mécanisation aidant les agriculteurs à accomplir leurs premiers pas vers une agriculture mécanisée. Basé sur un tracteur Massey Ferguson et une ligne d’outils connexes, cet ensemble a pour but spécifique de donner accès, aux agriculteurs en développement, à un équipement agricole moderne et à un prix abordable. L’ensemble offre l’opportunité d’une ascension vitale sur l’échelle de la mécanisation pour les millions de familles de petits fermiers qui sont essentiels pour apporter une sécurité alimentaire en Afrique.
Les tout derniers tracteurs Massey Ferguson de moins de 130 ch ont été conçus en gardant l’Afrique à l’esprit. Les MF 5700 (100-110ch) et les MF 6700 (112-132 ch) de cette gamme feront leur première apparition sur le sol africain à l’occasion de Vision of the Future. Ces tracteurs rejoignent les MF 4700 (75-95 ch) qui ont connu leur première mondiale en Afrique en 2014. Parmi les tracteurs représentant les machines aux spécifications élevées et de forte puissance de Massey Ferguson se trouveront les séries MF 7600 (140-255ch) et MF 8600 (270-370 ch).
Une toute nouvelle moissonneuse-batteuse pour l’Afrique et le Moyen-Orient sera en tête d’affiche de l’exposition des machines de récolte à Vision of the Future. La MF 32 Advanced de 200 ch est un modèle à secoueurs, avec une trémie de 5 500 litres et est capable de récolter des céréales, du maïs, du riz et des pois. D’autres présentations majeures mettront en scène la moissonneuse-batteuse MF 7240 de 175ch, la moissonneuse de riz MF 2168 et une petite presse à balles MF 1840. Une large gamme d’outils de semis et de travail du sol sera également présentée. Dans la nouvelle ligne d’outils de fenaison Massey Ferguson, les visiteurs pourront voir une sélection de faucheuses, d’andaineurs et de faneuses.
« C’est un vrai festival de machines et de services Massey Ferguson, démontrant tout ce qui peut être fait pour améliorer l’efficacité et la productivité avec le bon équipement, la bonne technologie et le bon savoir-faire », explique Thierry Lhotte. « Nous avons hâte de travailler avec nos clients pour les aider à surmonter les défis et à maximiser les opportunités pour une nouvelle génération d’agriculteurs. Vision of the Future from Massey Ferguson est le forum parfait pour échanger des idées, apprendre les uns des autres et anticiper le développement d’une agriculture durable et prospère. »
Fiston Mwanza Mujila est le premier écrivain francophone à remporter le prestigieux prix Etisalat
Le samedi 19 mars 2016, le poète et romancier Fiston Mwanza Mujila a remporté le prix Etisalat de littérature 2015 (http://Prize.Etisalat.com.ng) pour son premier roman, Tram 83. Écrit en français, Tram 83 a été traduit en anglais par Roland Glasser et publié par Deep Vellum. L’auteur de 35 ans est le premier écrivain francophone à remporter le prestigieux prix Etisalat, le premier prix panafricain récompensant les premiers ouvrages de fiction d’auteurs africains.
La victoire de Fiston Mujila a été annoncée par le président du jury, Ato Quayson, lors de la cérémonie de remise des prix organisée à l’Intercontinental Lagos Hotel à laquelle ont assisté plus de 30 millions de téléspectateurs dans toute l’Afrique grâce à la retransmission en direct sur Hip TV. L’évènement a également été retransmis en direct sur Internet.
Mujila a reçu un chèque de 15 000 £ (environ 20 000 €), un Meisterstück Montblanc orné d’une gravure ainsi qu’un iPhone 6S. Il aura également la possibilité de prendre part à la Etisalat Fellowship, d’une valeur de 13 000 £ (environ 17 000 €), à la prestigieuse université d’East Anglia, au Royaume-Uni, sous la houlette du professeur Giles Foden.
Né à Lubumbashi, en République Démocratique du Congo, en 1981, Mujila a étudié la littérature et les sciences humaines à l’université de Lubumbashi. Il réside aujourd’hui à Graz, en Autriche, ou il prépare un doctorat en langues romanes. Il a remporté de nombreuses accolades pour ses talents d’écrivain, dont une médaille d’or aux 6e Jeux de la francophonie à Beyrouth ainsi que le prix du meilleur texte de théâtre (Théâtre d’État de Mayence) en 2010. Ses écrits font écho à la volatilité du climat socio-politique congolais depuis l’indépendance du pays.
Tram 83 est le premier roman d’un écrivain de RDC à être traduit en anglais depuis plus de 20 ans. Le roman raconte les péripéties de Lucien, un écrivain idéaliste happé par le monde dystopique de son ami Requiem, un gangster qui règne sans pitié sur la vie nocturne extravagante, scandaleuse et libertine d’une ville-état sécessionniste. Tram 83 est le nom de la boîte de nuit située au cœur de cette ville en ruine, dans laquelle évoluent Requiem et sa bande de personnages hauts en couleur.
Le jury du prix Etisalat de littérature 2015 était présidé par Ato Quayson, professeur d’anglais et premier directeur du Centre pour les études sur la diaspora à l’Université de Toronto. Le jury comptait également dans ses rangs l’écrivaine et éditrice Molara Wood ; ainsi que Zukiswa Wanner, auteure de Men of the South et de London Cape Town Joburg.
Les mécènes distingués du prix Etisalat sont : la célèbre écrivaine Ama Ata Aidoo (Ghana) ; le journaliste Dele Olojede lauréat d’un prix Pulitzer (Nigeria) ; l’ancienne éditrice adjointe de Granta magazine et ancienne éditrice principale de Jonathan Cape, Random House, Ellah Allfrey, OBE (Royaume-Uni, Zimbabwe) ; l’écrivain et universitaire Kole Omotoso (Nigeria) ; l’éditrice, écrivaine, présentatrice et cofondatrice d’Allison & Busby, Margaret Busby, OBE (Royaume-Uni/Ghana) ; et le romancier, poète et dramaturge, Zakes Mda (Afrique du Sud).
Lors de la cérémonie de remise des prix du 19 mars 2016, Matthew Willsher, président directeur général d’Etisalat Nigeria, a déclaré : « Nous sommes très heureux de célébrer une fois de plus la richesse et la force de la littérature africaine. Le prix Etisalat de littérature s’inscrit dans le thème de cette année, qui est la représentation de la diversité des voix africaines. Si la diversité est merveilleuse par elle-même, le plus important n’est pas sa beauté intangible, mais le fait qu’elle est une immense source d’innovation. La diversité du continent africain est de plus en plus reconnue, elle crée de nouvelles approches de la littérature mondiale et montre que l’innovation est cruciale dans le monde littéraire. »
Conformément à sa vision de promotion des nouveaux écrivains, Etisalat va sponsoriser une tournée littéraire de trois villes africaines. Le prix Etisalat vise également à promouvoir l’industrie de l’édition dans son ensemble et achètera donc 1 000 copies de tous les livres présélectionnés en vue de les offrir à des écoles, à des clubs littéraires et à des bibliothèques partout en Afrique.
Plusieurs personnalités importantes ont assisté à la cérémonie, dont la sous-gouverneur de l’état de Lagos et commissaire à l’éducation, Dr Idiat Adebule (représentée par son secrétaire permanent, Dr Olusola Yinka Ayandele) ; le commissaire aux sciences et à la technologie de l’état de Lagos, Femi Odubiyi ; l’honorable Femi Gbajabiamila, chef de la majorité à la chambre des représentants fédérale ; les professeurs Femi Osofisan et Ahmed Yerima (dramaturges) ; le professeur Remi Raji (poète), le Dr Frank Edozien ; les comédiens Taiwo Ajai-Lycett, Genevieve Nnaji et Bimbo Akintola ; ainsi que des membres du conseil d’administration d’Etisalat, la professeure Isabella Okagbue et Junaid Dikko. Les chanteurs K. Peace, Darey Art-Alade et Asa se sont produits lors de la cérémonie.
Jumia célèbrera du 5 au 7 Avril 2016 le 4ème anniversaire de la date de sa création
La société fondée en 2012 par AIG à Lagos, est aujourd’hui présente en Côte d’Ivoire et dans 9 autres pays Africains.
Grâce à l’innovation et à l’adaptation du modèle du e-commerce aux marchés d’Afrique, Jumia est devenu un exemple de réussite et le symbole d’une Afrique connectée qui s’est mise au shopping en ligne.
Le chariot de Jumia est l’un des plus populaires d’Afrique. Pour des milliers d’Africains en général et d’Ivoiriens en particulier, le chariot et le reste du logo de la compagnie sont synonymes de bonnes affaires sur internet.
En Côte d’Ivoire, Jumia est arrivé 1 an seulement après son lancement au Nigeria, prenant ainsi un pari risqué de faire adopter le commerce électronique dans un pays qui ne comptait alors que 8,4% d’internautes (statistiques Banque Mondiale). Pire, commerce électronique rimait alors avec fraude et escroquerie, et la tâche s’annonçait difficile pour gagner la confiance des clients.
Jumia est passé de 50 commandes par jour à 2 000 en 3 ans, aucun site de e-commerce en France n’a eu cette croissance indique Thierry Barbaut expert Afrique et Nouvelles Technologies
« Quand nous sommes arrivés, les consommateurs Ivoiriens étaient extrêmement prudents. Il a fallu créer la confiance d’emblée en installant notre réputation à travers le meilleur prix, le meilleur choix et la meilleure expérience client. Notre plus grande fierté est d’être leader dans le cœur des Ivoiriens avant tout !». se rappelle Fatoumata Ba, Fondatrice de Jumia Côte d’Ivoire, actuellement Directrice Générale de Jumia Nigéria « notre approche à la fois pragmatique et innovante nous a permis de transformer les nombreux défis, en particulier concernant la logistique et le paiement, en véritables opportunités pour nos clients d’abord, puis pour notre écosystème de partenaires».
Le succès de Jumia en Côte d’Ivoire, comme dans les 10 autres pays, repose fortement sur l’agilité dont l’entreprise fait preuve pour s’adapter aux réalités locales. Ainsi, loin de copier et d’imposer le modèle traditionnel occidental du commerce en ligne, Jumia s’est approprié les différences culturelles pour offrir un service adéquat à sa clientèle. Le paiement en espèces à la livraison arrive en tête de ces adaptations. Ce mode de paiement qui permet au client de ne payer que si l’article livré correspond à ses attentes, a largement contribué à l’essor de l’e-commerçant. En Côte d’Ivoire, Jumia permet également à ses clients de payer par MTN mobile money ; une autre adaptation.
Le paiement « espèces à la livraison » ou « click and collect » est en tête des usages sur le e-commerce en Afrique indique Thierry Barbaut
Pour Francis Dufay, Directeur Général de Jumia Côte d’Ivoiredepuis Avril 2015, l’évolution de Jumia et du commerce en ligne se lit dans les chiffres : « Jumia est passé de 50 commandes par jour en Juin 2013, à 1000 commandes puis 2000 commandes en moyenne par jour, en moins de 3 ans en Côte d’Ivoire. Un signe fort qui témoigne de l’adoption progressive du e-commerce par les consommateurs».
De grands défis logistiques surmontés
Dès le début, les défis liés aux exigences logistiques de l’activité et à la disponibilité des produits se sont montrés persistants. Cependant, les mesures prises par l’entreprise se sont rapidement avérées très efficaces. La mise à niveau des prestataires puis, la création d’une entité entièrement dédiée à la logistique avec une flotte propriétaire, ont permis de garantir des délais de livraison appréciables. Ensuite, la formation des fournisseurs aux outils de gestion de stocks et de leurs boutiques sur la plateforme (seller-center) a nettement amélioré les processus d’approvisionnement.
Enfin, la recherche de partenaires internationaux allant jusqu’à la représentation pour plusieurs marques telles que Intex en Août 2015 et Décathlon plus récemment en Janvier, permet à Jumia de proposer des produits souvent introuvable localement. Les succès logistiques de Jumia ont considérablement réduit la fracture géographique au niveau national. Désormais, des milliers de consommateurs de l’intérieur du pays ont accès aux mêmes produits, aux mêmes prix, que les populations de la capitale ivoirienne.
Un impact positif pour les entreprises Ivoiriennes
Si le supermarché en ligne a aujourd’hui, un assortiment de plus de 60 000 articles, c’est grâce à cette relation privilégiée qu’il entretient avec les TPE, PME, et GE nationales et internationales qui vendent sur sa plateforme. Depuis 2013, plusieurs de ses fournisseurs ont du embaucher du personnel supplémentaire pour faire face à la croissance de leurs activités, stimulées par la collaboration avec Jumia. Ainsi, implicitement, en plus de ses 300 employés (ils n’étaient que 12 en juin 2013), le supermarché en ligne favorise la création d’emplois indirects.
Par ailleurs, sa marketplace est devenu un puissant outil d’aide à l’entreprenariat. Elle réduit en plus des contraintes géographiques nationales (en élargissant les zones de chalandise), les obstacles que peuvent impliquer la création et l’installation physique d’un commerce pour les plus petits entrepreneurs.
De nouveaux grands événements commerciaux online en CI
La cerise sur le gâteau, Jumia est allé la chercher avec de l’innovation et des concepts à l’allure simpliste mais dans le fond, très recherché. En Mai 2015, plus de 8000 téléphones mobiles ont été vendus durant la « Mobile Week » en Côte d’Ivoire ; du jamais vu ! D’autres concepts tels que le « Vendredi Fou » la version locale du Black Friday by Jumia, les soldes fashion, l’électrochoc, etc. ont eux aussi rencontrer un succès extraordinaire qui fait de Jumia l’un des sites les plus visités en Côte d’Ivoire (600 000 visiteurs uniques/mois).
Aussi, si ces concepts ravissent les clients et les désormais adeptes de Jumia, ils réussissent également à séduire les marques internationales et plus encore, des investisseurs d’envergure qui votent sans réserve pour un avenir radieux pour l’e-commerce et Jumia en Afrique (AIG dont Jumia est le porte-flambeau, a récemment bénéficié d’un nouvel investissement de ses actionnaires historiques, MTN et Rocket Internet et a enregistré l’entrée d’Axa et de Goldman Sachs dans son capital).
Le prestigieux Prix Anzisha a publié le Anzisha Youth Entrepreneurship Survey 2016 (Enquête Anzisha 2016 sur l’esprit d’entreprise des jeunes)
Le prestigieux Prix Anzisha, qui récompense les meilleurs jeunes entrepreneurs africains, a publié ce mois-ci le Anzisha Youth Entrepreneurship Survey 2016 (Enquête Anzisha 2016 sur l’esprit d’entreprise des jeunes). Cette enquête propose un aperçu des réalités auxquelles sont confrontés les jeunes entrepreneurs en Afrique.
L’Entrepreneurship Survey se base sur un questionnaire envoyé par courriel à une sélection de jeunes entrepreneurs compris dans la tranche d’âge de 15 à 25 ans, et se trouvant sur le continent africain. L’enquête portait sur cinq domaines d’exploitation d’une entreprise, à savoir la croissance, les ventes et le marketing, les ressources humaines, le financement et le soutien.
On peut espérer que les parties prenantes, telles que les décideurs politiques, les organisations de soutien et les entrepreneurs bénéficieront de ces informations. Les personnes interrogées ont massivement déclaré que l’accès au financement était le principal frein à la croissance et 48 % ont souligné que c’était le principal obstacle à l’expansion de leurs entreprises. Seuls 27 % des jeunes entrepreneurs ont reçu une quelconque forme d’investissement externe, les membres de leur famille (59 %) et les subventions (52 %) étant les principales sources de financement accessibles.
Malgré les difficultés rencontrées, 84 % des entrepreneurs ont déclaré avoir employé d’autres personnes, soulignant ainsi le potentiel de création d’emplois des jeunes entrepreneurs et de leurs entreprises. Toutefois, une grande proportion de personnes interrogées (41 %), a décrit le niveau de soutien aux jeunes entrepreneurs dans leur pays comme « faible » voire « très faible ». Ceci laisse à penser qu’il reste encore beaucoup de travail pour faciliter la réussite des jeunes entrepreneurs.
Les candidatures pour le Prix Anzisha sont actuellement ouvertes aux jeunes entrepreneurs âgés de 15 à 22 ans
Les candidatures pour le Prix Anzisha sont actuellement ouvertes aux jeunes entrepreneurs âgés de 15 à 22 ans. Les gagnants se partageront une aide de 100 000 $ et pourront accéder au soutien et aux réseaux nécessaires pour faire grandir leurs entreprises. La date limite de dépôt des candidatures est le 15 avril 2016. Les partenaires du Prix Anzisha sont la Fondation MasterCard et l’African Leadership Academy.
Josh Adler, vice-président des programmes mondiaux chez African Leadership Academy, a déclaré : « African Leadership Academy est heureuse d’investir dans une telle recherche. Nous espérons que ce rapport ainsi que les suivants guideront le travail des enseignants, des décideurs politiques et d’autres parties prenantes dans le secteur du développement des jeunes. »
La majorité des jeunes interrogés ont indiqué poursuivre une carrière entrepreneuriale principalement pour avoir un impact sur le monde (57 % des personnes interrogées). Ceux-ci se concentrent principalement sur les communautés et utilisent les rencontres en personne avec leurs clients comme canal principal de vente (56 %) et le bouche à oreille comme principal outil de marketing (83 %). En termes de ressources humaines, 84 % des entreprises ont déclaré avoir des salariés.
Les jeunes chefs d’entreprise récompensent et incitent leurs salariés de diverses façons, les programmes de formation (51 %) et les primes (47 %) étant les plus populaires
Beaucoup d’entre eux permettent également à leurs salariés de contribuer à la réussite de l’entreprise à travers le partage des bénéfices (37 %). Les jeunes entrepreneurs sont en mesure d’influencer autrui par la création d’emploi et le renforcement des compétences. Toutefois, ils ont indiqué que le niveau de soutien disponible pour les entrepreneurs dans leur pays est insuffisant.
Koffi Assouan, gestionnaire de programme à la Fondation MasterCard a déclaré : « Les connaissances et les informations sur les jeunes entrepreneurs africains font largement défaut. Ce rapport fournit des données cruciales qui peuvent favoriser des programmes et des stratégies visant à soutenir l’esprit d’entreprise des jeunes et à susciter une conversation indispensable entre les professionnels et les parties prenantes sur le sujet. »
L’enquête complète est téléchargeable à l’adresse suivante : anzishaprize.org/resources. Vous pouvez également demander des indications au niveau national auprès de l’équipe du Prix Anzisha.
Avec près de 75 milliards de dollars générés en 2015, l’industrie mondiale des jeux vidéo entame 2016 sous de très bons auspices
Les nouvelles technologies transforment à toute vitesse cette industrie au point d’en remodeler sans cesse ses acteurs, utilisateurs, business models et supports. Les sociétés éditrices de jeu, studios de développement et distributeurs doivent s’adapter aujourd’hui à ces nouveaux usages afin de ne pas couler.
Pour des raisons économiques et socio-culturelles, l’Afrique est longtemps restée écartée du jeu. Pourtant aujourd’hui, elle a toutes les chances de revenir dans la partie.
L’Afrique passe au niveau supérieur
Le manque d’équipement high-tech, les faibles revenus des populations et la pénétration vacillante d’internet ont constitué des obstacles évidents à l’émergence d’une culture de masse des jeux vidéo. Aujourd’hui, différents facteurs laissent penser que le continent est prêt à accueillir ce marché. Nous assistons, d’une part, à l’émergence d’une classe moyenne plus jeune, plus connectée et aspirant à de nouveaux besoins.
Les abonnements mobiles frôlent désormais le milliard et on compte plus de 350 millions de smartphones sur le continent. D’autre part, le marché mondial des jeux vidéo est en pleine mutation et fait plus que jamais de l’œil au smartphone. Selon nos prévisions, les ventes mondiales de jeux sur smartphone pourraient même surpasser pour la première fois cette année le nombre de ventes sur PC et consoles.
Cette révolution du petit écran est symptomatique de l’émergence de nouvelles pratiques de jeux. Si notre compagnon de poche s’affiche progressivement comme support privilégié, c’est qu’une nouvelle typologie de joueurs participe à la transformation des usages.
En effet, la démultiplication des supports a eu pour effet d’élargir considérablement la base des joueurs : alors que les « hardcore gamers » occupaient tout le terrain et jouaient majoritairement sur ordinateur ou console, ils ont été rejoints par des « casual gamers », une large base d’utilisateurs qui s’adonnent aux jeux sur smartphones pour se divertir et faire passer le temps lors de trajets en transport en commun par exemple.
Dans cette logique, il n’est pas surprenant que près d’1,75 milliard de smartphones et tablettes servent – ou aient déjà au moins une fois servi – de support aux jeux vidéo.
Le réveil de l’esprit entrepreneurial
Tiré par l’essor des smartphones d’occasion et low-cost qui pourraient représenter un marché de 17 milliards de dollars dans le monde, le secteur africain des jeux vidéo a donc toute la latitude pour émerger. Il polarise déjà l’attention des géants du secteur qui ont noué des partenariats avec certains opérateurs mobiles locaux. Certains pays sont d’ailleurs plus matures que d’autres, à l’image de studios de conception sud-africains, nigériens, ghanéens, camerounais et tunisiens qui affichent un dynamisme prometteur.
A l’origine de ces projets, on retrouve beaucoup d’initiatives individuelles venant de jeunes entrepreneurs ou d’amis liés par une passion commune.
Fans de jeux vidéo, d’informatique, de développement ou de design, ces jeunes pousses se lancent dans l’aventure en autodidacte et avec peu de moyens, faute de structures de formation dédiées. Ainsi, avant de rentrer dans la cour des grands, le studio camerounais Kiro’o Games a fait ses armes en développant plusieurs jeux en amateur afin de s’adapter aux demandes de leurs consommateurs.
Pourtant, la plupart des sociétés et studios de conception ont d’abord dû naviguer à vue pour évaluer les attentions des consommations. Pour cause : aucune étude de marché n’a été menée en Afrique francophone pour établir un profil type de consommateur ou une segmentation plus fine de la cible. Une chose est pourtant sûre, l’industrie du gaming constitue un riche terreau pour l’esprit entrepreneurial naissant en Afrique comme en témoignent les nombreuses initiatives individuelles qui ont rencontré le succès à force de persévérance.
Un nouveau vecteur de diffusion pour la créativité et la culture africaines
Il est intéressant d’observer que les studios de développement africains les plus dynamiques ont placé leurs héros, intrigues et environnement dans un contexte africain. A l’instar de Kiro’o Games avec « Aurion, l’héritage des Kori-Odan » et de Maliyo avec « Mosquito smasher », les jeux rappellent des situations dans lesquelles les Africains peuvent s’imaginer, voire s’identifier.
L’histoire et les mythes africains sont une source extraordinaire de création à portée de main des concepteurs de jeu. Beaucoup puisent leur inspiration artistique dans les traditions, coutumes, scènes de la vie quotidienne ou personnages traditionnels qui leur sont familiers. A terme, les jeux vidéo africains pourraient se muer en vecteur puissant d’expression pour les jeunes générations africaines, bien au-delà des frontières.
Toutefois, les fonds ne sont pas toujours au rendez-vous. Les gouvernements sont encore réticents à investir ou parrainer ces start-up bien qu’en Afrique centrale la volonté de certains Etats de participer à l’émergence du secteur soit visible. Il est alors nécessaire que les Etats encouragent ce type d’initiatives, le secteur ayant prouvé son dynamisme et sa capacité à créer de l’emploi.
Le secteur des jeux vidéo est encore un ovni dans le paysage africain mais suscite l’attention et les interrogations, premiers jalons d’une prise de conscience collective de l’intérêt du secteur pour l’économie africaine.
Les nouvelles technologies font progressivement leur chemin en Afrique ; la transformation des usages de consommation, l’éducation au digital et le dynamisme des jeunes générations d’entrepreneurs pourraient faire émerger des jeux vidéo d’un nouveau genre.
Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique...
La Banque mondiale publie des projections économiques semestrielles pour chacune des régions du monde en développement : Afrique subsaharienne, Asie de l’Est et Pacifique, Europe...