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Defend Europe, C-star : le bateau du groupe génération identitaire anti-migrant

Un bateau… Anti migrant…. Le C-star est un bateau qui croise au large de la méditerranée avec l’objectif de ramener les migrants en Afrique !!!

C’est un projet dénommée Defend Europe lancée par Génération identitaire dont l’objectif est d’empêcher le sauvetage des migrants par les ONG en mer, et à ramener ces derniers sur les côtes libyennes.

l’objectif est d’empêcher le sauvetage des migrants par les ONG en mer

Que veut « Defend Europe » ?

« Une mission de recherche et de sauvetage identitaire », c’est sous un intitulé à la fois très formel et énigmatique que se décrit Defend Europe. Le projet est né en mai 2017, alors que des militants d’extrême droite se réunissaient en Sicile pour empêcher le pavillon de l’ONG SOS Méditerranée de quitter le port de Catane, en vue de secourir des migrants échoués en mer.

Sur son site Internet, les initiateurs de Defend Europe entendent « fermer la route de la Méditerranée », en y envoyant un bateau chargé de ramener les migrants sur les côtes libyennes et de surveiller l’activité des ONG en mer, qu’ils accusent de complicité avec les passeurs. Si les auteurs de Defend Europe justifient leur projet par la nécessité de « sauver des vies », ses visées restent avant tout identitaires face au danger que « les Européens deviennent minoritaires sur leurs propres sols ».

En mai dernier, les initiateurs de l’opération ont débuté une campagne de financement, d’abord à travers PayPal puis, après le blocage du compte, via la plate-forme de crowdfounding WeSearch. Beaucoup moins régulée, cette dernière permet de faire des dons anonymes en monnaie virtuelle Bitcoins, souvent utilisée pour des paiements illicites. À travers cette campagne, l’initiative a récolté 76 000 €, de quoi financer la location d’un bateau, le C-star, et de son équipage.

« Une mission de recherche et de sauvetage identitaire »

Qui est derrière cette initiative ?

Derrière cette opération, on trouve de nombreux militants de Génération identitaire, un groupe né en France en 2012 et qui se veut le pendant jeunesse du mouvement Identitaires. Représentants d’une idéologie d’extrême droite, ces derniers entendent défendre une « Europe européenne » tant contre le consumérisme, l’interventionnisme américain que contre « l’immigration-invasion et l’islamisation ».

En cause dans l’affaire du C-star : les branches française, italienne, autrichienne et allemande de Génération Identitaire, dont certains leaders auraient embarqué à bord du navire. D’après « HOPE not hate » (Espoir et non pas la haine), une campagne fondée en 2004 et qui a suivi l’affaire, se trouveraient à bord du bateau Patrik Lenart, cofondateur de la branche autrichienne, Alexander Schleyer, membre de la section viennoise, Robert Timm, directeur régional de celle de Berlin et Clément Galant, responsable de l’antenne française et Glanmarco Concas, appartenant à celle italienne. Pourraient également se trouver à bord Lorenzo Flato ou encore Daniel Fiss, respectivement leaders des branches italienne et allemande.

Si les soutiens du mouvement restent anonymes, l’ONG a répertorié plusieurs organisations et personnalités ayant affirmé des vues positives sur le projet. Parmi ces derniers se trouvent des figures de l’alternative right (extrême droite) américaine, telles que David Duke (ancien leader du Ku Klux Klan) ou encore le site AltRight.com, qui ont appelé à soutenir la campagne de financement.

Le C-star est déja opérationnel !

Le bateau, parti de Djibouti début juin, aurait déjà été bloqué deux fois : d’abord au canal de Suez puis, à partir du 26 juillet, dans le port de Famagouste (zone turque de Chypre), où il a été immobilisé pour détention de faux documents de certains des membres de son équipage.

D’après la télévision publique chypriote turque, l’équipage a été relâché un jour plus tard et devait quitter l’île dans la soirée. Le journal Kibris Postasi a rapporté que 20 personnes parmi lesquelles des Sri-Lankais, présentés comme « en formation » par Clément Galant, présents à bord du navire ont été ramenées à l’aéroport. Toujours d’après le quotidien, le C-star devrait ensuite se rendre en Tunisie.

Wango Musik de Cedrick Kikudi et Bouly Bwabwa

Wango Musik c’est de la musique mais aussi un vrai réseau d’informations, d’actualités et de partages !

J’ai rencontré les fondateur lors des Congo TechDays de Lubumbashi, et je dois bien avouer que ce fut un plaisir de découvrir Wango Musik.

Cedrick Kikudi et Bouly Bwabwa sont des passionnés cela se ressent immédiatement !

Résident dans la grande province du Katanga, Cedrick Kikudi plus connus sous le patronyme de Ced Koncept et Bouly Bwabwa, sont 2 jeunes entrepreneurs ambitieux fondateurs de la plateforme musicale « WANGO MUSIK » (www.wangomusik.com ). La première plateforme musicale d’information, de promotion et de téléchargement de la musique urbaine Katangaise, et l’une des rares plateformes musicales congolaises détenus par des enfants du pays.

Cedrick Kikudi et Bouly Bwabwa les fondateur de Wango Musik avec Thierry Barbaut lors des Congo TechDays de Lubumbashi.
Cedrick Kikudi et Bouly Bwabwa les fondateur de Wango Musik avec Thierry Barbaut lors des Congo TechDays de Lubumbashi.

Créée en Mai 2016, ce projet innovant se rend peu à peu indispensable aux mélomanes et artistes urbains Katangais et Congolais dans un nouveau monde où internet est devenu le moyen le simple et pratique pour les artistes de communiquer et vendre, et pour les mélomanes d’être informé et acheter.

A la découverte des fondateurs

L’un CED KONCEPT : CEO de la start-up, est un jeune artiste rappeur-chanteur de talent et entrepreneur culturel Katangais. Designer de formation, il se consacre entièrement à sa carrière musicale d’artiste après la fin de ses études. Visionnaire, il comprend qu’il est important de désenclaver la musique urbaine congolaise en généale et katangaise en particulier, pour avoir la possibilité d’être écouté et vendre partout ailleurs.

  « Notre priorité actuelle est celle d’arriver à commercialiser la musique urbaine congolaise dans le monde à travers notre plateforme Wango Musik. Nous y travaillons » – Cedrick Kikudi

L’autre, BOULY BWABWA : Rédacteur en chef et co-fondateur de la plateforme, est présentateur télé et radio du plus grand média télévisuelle de la province du Katanga. Licencié en science Commerciale et Financière option marketing de l’institut supérieur de commerce de Lubumbashi, Pigiste, il fait sa rencontre avec la musique urbaine congolaise dans son adolescence et découvre ses richesses et sa beauté infinie.

Le site Internet Wango Music
Le site Internet Wango Music

« Avant d’être entrepreneurs dans ce domaine, nous sommes avant tout 2 jeunes passionnés de la musique urbaine faite au pays. Ce projet est né de notre envie de promouvoir cette dernière, qui est capable si moyen il y en a de faire bouger l’afrique » – Bouly Bwabwa

 

 

Xavier Niel et Iliad en conquête des télécoms en Afrique ?

Xavier Niel avec son entreprise Iliad et l’opérateur Télécom Free à révolutionné le marché français en proposant des offres bien moins chères que ses concurrents Orange, SFR ou Bouygues !

L’opérateur Free au Sénégal ? Pas encore sous son PROPRE nom mais possible dans les prochaines années

Il est fort probable qu’Iliad débarque donc en Afrique avec la ferme intention de remettre les opérateurs en compétition.

Ce que nous savons aujourd’hui c’est qu’un consortium composé de NJJ qui est une société de portefeuilles privée appartenant directement à Xavier Niel, cette structure est constituée en France.

A cette structure s’ajoute Sofima, véhicule d’investissement télécoms géré par Axian Group, et Teyliom Group,un groupe d’investissement diversifié axé sur l’Afrique de l’Ouest et du Centre et contrôlé par Yerim Habib Sow, son seul actionnaire, le patron de Free va racheter les opérations de TIGO appartenant à la Compagnie Millicom qui avait pourtant déjà engagé des discussions avec Wari.

Xavier Niel, fondateur de Free et d'Iliad pourrait développer l'opérateur Free Télécom en Afrique
Xavier Niel, fondateur de Free et d’Iliad pourrait développer l’opérateur Free Télécom en Afrique

Communiqué de Tigo Sénégal: Suite aux récentes déclarations erronées de Wari, Tigo Sénégal souhaite apporter les corrections suivantes concernant la résiliation de l’accord de cession de Tigo Sénégal. 

L’accord de vente signé le 2 février 2017 entre Wari et Millicom fixait au 2 juin 2017 la date butoir pour que Wari apporte les financements requis dans le cadre de la transaction. En cas de non-respect par Wari de cette obligation de financement, l’accord de vente octroyait le droit à Millicom de résilier la transaction immédiatement sur simple notification. A la date du 28 juillet 2017, soit pratiquement 2 mois après la date butoir et 6 mois après la signature de l’accord de vente, Wari n’avait toujours pas apporté le financement requis. Le Groupe Millicom a donc décidé d’exercer son droit de mettre fin à la transaction et a adressé à Wari une notification dans ce sens conformément aux termes de l’accord de vente. La résiliation de la transaction par Millicom est dès lors totalement conforme aux termes de l’accord de vente.

Tigo Sénégal tient également à préciser que les déclarations faisant mention d’un processus de due diligence en cours sont aussi erronées, l’accord de vente n’étant en aucun cas conditionné par un processus de due diligence.
La décision de résilier l’accord de vente a été prise dans le seul intérêt de Tigo Sénégal et des Sénégalais.

Info Afrique reviendra en détail sur ce sujet.

L'opérateur Free arrive au Sénégal
L’opérateur Free arrive au Sénégal

Xavier Niel déja aux Comores pour les télécoms en Juillet !

Xavier Niel, le patron de Free et actionnaire de Telco SA (Telma Comores) a effectué une courte visite à Moroni pour rencontrer le président Azali Assoumani et plaider pour l’interconnexion des deux opérateurs de téléphonie mobile aux Comores.

Xavier Niel, patron du Groupe Free et Hassanein Hiridjee, actionnaire majoritaire de Telma Madagascar, tous deux actionnaires du second opérateur des télécommunications, Telma Comores, ont effectué une visite à Moroni, mercredi 5 juillet.

Mr Niel a exhorté le chef de l’Etat Azali Assoumani à agir pour que l’interconnexion annoncée entre Telma Comores et Comores Telecom soit effective. La société nationale n’a toujours pas respecté son engagement et a exigé via l’ANRTIC que le second opérateur revoit à la hausse ses tarifs vers l’international. Le contrat commercial pour la terminaison d’appel entre les deux sociétés n’a toujours pas été signé.

Devant le président Azali, le patron de Free et copropriétaire du Groupe Le Monde, a aussi émis le souhait de « développer la téléphonie mobile » aux Comores et de créer avec Comores Telecom « un grand projet commun pourvoyeur d’emplois et qui créera des synergies entre les 2 opérateurs».

Peu avant son départ, Xavier Niel a rencontré des opérateurs comoriens et la presse nationale à la résidence de l’ambassadeur de France à Moroni,

Si aux Comores le fondateur de Free est venu solliciter l’appui du gouvernement pour le déblocage de l’interconnexion entre les deux opérateurs, à Madagascar, où il s’était rendu plus tôt, il était question d’investissement dans le secteur des télécommunications. Le ministre malgache lui a soumis des projets notamment dans la mise en place d’un incubateur, de centres de formation dans les NTIC, des infrastructures réseaux, des bornes wifi ou encore des datas centers.

A noter que dans sa tournée de l’Océan Indien, Xavier Niel a lancé le Free Mobile à l’île de La Réunion avec un forfait de 9,9€€/mois pour des appels et sms illimités et 25 Go. Aux Comores, Telma Comores a décidé de casser les prix du marché à partir du 5 juillet avec des forfaits défiant toute concurrence à l’échelle nationale.

En Somalie Al-Chabab brûlent les villages

En Somalie, le groupe islamiste armé Al-Chabab a incendié de nombreuses habitations lors de raids perpétrés fin mai 2017 dans des villages de la région du Bas-Chébéli, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch en s’appuyant sur des témoignages et l’analyse d’imagerie satellite.

Les combattants d’Al-Chabab ont enlevé des civils, volé du bétail et commis des incendies criminels lors d’attaques ayant contraint plus de 15 000 personnes à fuir leurs foyers.

Le 21 mai, les forces d’Al-Chabab ont débuté leurs raids contre des villages des districts de Merka et d’Afgooye, dans le Bas-Chébéli. La région a longtemps été le théâtre de violences opposant des milices claniques, les forces du gouvernement fédéral, celles d’Al-Chabab et les troupes de l’Union africaine, dans le cadre d’alliances constamment renégociées et dont les répercussions pour les civils sont catastrophiques.

« Il n’y a aucune justification à ce qu’Al-Chabab enlève des civils et incendie leurs maisons », a déclaré Laetitia Bader, chercheuse auprès de la division Afrique de Human Rights Watch. « Al-Chabab est responsable de déplacements massifs de populations, mais le gouvernement doit se pencher sur les tensions intercommunales et tenir les auteurs d’abus pour responsables de leurs actes. »

Villages partiellement détruits dans région du Bas-Chébéli en Somalie, en mai-juin 2017, selon l’analyse d’images satellite.

À Mogadiscio et par téléphone, Human Rights Watch s’est entretenu avec 25 personnes qui se sont enfuies des deux districts vers la capitale somalienne ou ailleurs dans le Bas-Chébéli, a également consulté des sages du village et des experts de la région, et analysé l’imagerie satellite de 30 villages du district de Merka.

Les conflits entre clans rivaux, principalement entre ceux de Habar Gidir et de Biyomaal, se sont multipliés au Bas-Chébéli depuis 2013. Les deux clans susnommés ont combattu tour à tour aux côtés et contre les forces gouvernementales somaliennes et celles d’Al-Chabab. Tout au long de ces cycles de violences, les civils ont été à plusieurs reprises la cible d’attaques commises en représailles.

Une famille somalienne ayant dû fuir son village dans la région du Bas-Chébéli – une zone gravement touchée par la sècheresse – suite à une attaque menée par des combattants d’Al-Chabab, se repose avant de rejoindre un camp de fortune abritant des milliers d’autre personnes également déplacées par ces violences, le 17 mars 2017
Une famille somalienne ayant dû fuir son village dans la région du Bas-Chébéli – une zone gravement touchée par la sècheresse – suite à une attaque menée par des combattants d’Al-Chabab, se repose avant de rejoindre un camp de fortune abritant des milliers d’autre personnes également déplacées par ces violences, le 17 mars 2017

Depuis septembre 2016, les tensions et combats entre Al-Chabab et une milice liée au clan Biyomaal se multiplient. Mi-mai, les affrontements se sont intensifiés autour du bastion de Biyomaal, situé dans le district d’Afgooye, connu sous le nom de KM-50, avant d’être suivis de raids perpétrés par Al-Chabab. Le groupe islamiste armé a attaqué des villages après avoir appelé pendant plusieurs mois leurs résidents à fuir leurs foyers, a déclaré Human Rights Watch.

« Abdi », dont le nom et celui d’autres personnes interrogées ont été modifiés par mesure de protection, a déclaré à Human Rights Watch avoir fui son village, Ceel Waregow : « Al-Chabab nous a accusé d’être ‘murtad’ [infidèles] et de coopérer avec le gouvernement. Certains des chefs de villages ont parlementé avec Al-Chabab pour obtenir l’assurance que les personnes qui ne possèdent pas d’armes à feu soient épargnées. Dans un premier temps, ils nous taxaient, spoliaient notre bétail et nous volaient de l’argent ; maintenant ils incendient nos maisons. »

Selon l’ONU, lors de combats livrés entre le 21 et le 23 mai, Al-Chabab a enlevé environ 70 personnes, y compris des femmes et des enfants, du village de KM-50. Les résidents ont affirmé à Human Rights Watch qu’Al-Chabab a volé un nombre considérable de vaches, de chèvres et de chameaux, indispensables pour assurer leur survie face à la sécheresse en cours. Les dirigeants locaux ont déclaré que des centaines de têtes de bétail avaient été volées, dont beaucoup sont mortes, et une fraction à peine a été restituée à la communauté.

Human Rights Watch a analysé une imagerie satellite révélant des changements survenus entre le 8 mai et le 12 juillet 2017 et prouvant que des destructions massives ont été perpétrées dans 18 des 32 villages du district de Merka. Dans tous les cas, les dégâts correspondaient à des incendies criminels ayant entraîné la destruction probable de plusieurs centaines d’immeubles résidentiels et communautaires. En raison d’une couverture nuageuse partielle sur les images satellites disponibles, il n’a pas été possible de parvenir à des conclusions similaires pour d’autres sites de la région, mais il se pourrait que le nombre total de villages touchés par les attaques récentes excède les 18 sites actuellement identifiés.

Un site de collecte de données open source a fait état d’affrontements opposant Al-Chabab, la milice du clan Biyomaal et les forces gouvernementales dans deux des 18 villages dans lesquels Human Rights Watch a identifié la destruction de biens. L’ONU a constaté qu’une centaine de foyers du districtde Merka avaient été incendiées lors du pic des attaques et que d’autres ont également été brûlés, le 23 mai, dans le village de Muuri et à KM-50, dans le district d’Afgooye.

Selon l’ONU, 15 240 personnes ont été déplacées entre le 21 et le 24 mai, au moment où les raids ont été les plus fréquents. Une femme originaire de Bullo Mudey, dont le père a été tué et brûlé vif dans sa propre maison lors d’une attaque, a déclaré : « Comment pouvons-nous rester à notre domicile, alors que des attaques constantes sont perpétrées et que des enfants sont brûlés vifs dans les maisons ? »

Beaucoup de personnes déplacées se trouvent dans la région du Bas-Chébéli, tandis que d’autres se sont dirigées vers les abords de la capitale, Mogadiscio. Les populations ayant fui les combats ont déclaré vivre dans des conditions précaires, en l’absence d’assistance suffisante, sans abris, et s’exposant à de sérieux risques sanitaires.

Les lois internationales de la guerre, qui s’appliquent à toutes les parties au conflit en Somalie, y compris à Al-Chabab, prohibent les attaques contre les civils et les biens civils. Le transfert forcé ou l’enlèvement de civils, sauf pour des raisons militaires légitimes, est un crime de guerre. Il est illégal de détenir contre leur gré des civils qui ne constituent pas une menace à la sécurité immédiate. Le pillage – l’appropriation forcée d’une propriété privée à des fins non militaires – constitue également une violation des lois de la guerre. Les auteurs de violations graves des lois de la guerre commises délibérément ou impunément sont coupables de crimes de guerre.

« Les auteurs de crimes de guerre en Somalie doivent enfin être traduits en justice », a conclu Laetitia Bader. « Cependant, le gouvernement et ses bailleurs de fonds sont tenus de prêter une assistance immédiate aux populations ayant échappé aux violences. »

Nouvel appel à projets ENR de l’Agence des Micro Projets

L’Agence des Micro Projets et Synergie Solaire s’associent pour joindre leurs efforts dans l’appui aux microprojets de développement avec un troisième appel à projets « énergies renouvelables »

L’Agence des Micro-Projets est un programme de l’ONG La Guilde, créée en 1967. Depuis 2013, grâce au soutien de l’Agence Française de Développement (AFD), l’AMP finance une centaine de microprojets de solidarité internationale par an, allouant une dotation comprise entre 2 000 à 15 000 euros par projet.

Des dotations comprises entre 2 000 et 15 000 euros avec une enveloppe globale de plus de 100 000 euros.

En 2015 et 2016, l’Agence des Micro-Projets (AMP) s’est appuyée sur des entreprises privées du secteur des énergies renouvelables pour organiser deux sessions de dotation spéciales « Energies Renouvelables », et ainsi récompenser des microprojets humanitaires utilisant les énergies propres comme moyen de développement et d’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables des pays du Sud.

Avec des enveloppes respectives de 80 000 et 100 000 €, ces deux sessions ont ainsi permis de soutenir des projets tels que la pose de pompes alimentées à l’énergie solaire pour améliorer des systèmes d’adduction d’eau dans des villages au Mali, l’installation d’unités de biogaz dans des familles d’éleveurs porcins au Vietnam ou encore la fabrication d’une pirogue solaire permettant aux élèves de villages reculés du Bénin de bénéficier d’un cyber-café un peu original !

Au total, 19 associations ont reçu des dotations entre 5 000 et 15 000 € leur permettant de réaliser leurs projets dans 14 pays différents sur 3 continents (Afrique, Asie et Amérique Latine).

De son côté, Synergie Solaire est un fonds de dotation crée en 2010 avec pour objet de développer des solutions d’accès aux Energies Renouvelables (EnR) pour les populations pauvres à travers le monde, et qui ne peuvent pas satisfaire à leurs besoins vitaux (eau,alimentation,éducation) faute d’accès à l’électricité. Grâce au soutien de 162 entreprises partenaires, Synergie Solaire peut mettre à disposition des ONG des moyens humains, financiers et techniques pour réaliser leurs projets.

Un appel à projet soutenu par l’ensemble de la filière solaire

Forts de leurs succès respectifs, l’Agence des Micro-Projets et Synergie Solaire ont décidé d’unir leurs forces dans le cadre d’un troisième appel à projets EnR 2017« Il nous semblait évident de combiner nos actions respectives afin de fédérer l’ensemble de la filière EnR française autour d’initiatives locales qui s’appuient sur toutes les énergies renouvelables pour résoudre des problématiques d’accès à l’électricité dans certaines régions isolées du monde.  

Ce nouvel appel à projets bénéficiera du soutien renouvelé du Syndicat des Energies Renouvelables qui a, notamment, organisé la dernière remise des prix lors du Colloque du SER en janvier 2017 : « Le SER se doit d’accompagner et de soutenir les ONG qui s’engagent à améliorer l’accès à l’énergie à partir de sources renouvelables, une condition préalable nécessaire au développement économique et social des populations vulnérables. Il est heureux de mettre au service de l’Agence des Micro-projets sanotoriété et son expertise» explique Jean-Louis BAL, Président duSER.

Le Président d’Enerplan, Daniel BOUR, qui nous fait l’honneur de rejoindre le mouvement cette année déclare :

« Nous sommes fiers de pouvoir soutenir une initiative qui vise à valoriser les énergies renouvelables comme solutions efficaces et rapides pour améliorer les conditions de vie des populations, palier à une distribution inégale et disparate de l’énergie et lutter contre le réchauffement climatique ».

energie-solaire

crédit photo : Panneaux Solidaires/Synergie Solaire

L’appel à projet EnR 2017

La  session de  dotation sera ouverte  du  1er  mai  au 31  août  2017  à tous les  projets portant  sur le  thème des « énergies renouvelables pour le développement des pays du Sud ». Pour être éligibles, les projets devront être portés par une association française de plus de deux ans et de moins de 250 000 € de budget annuel et intervenir, en collaboration avec une association locale, dans un pays en voie de développement.

A l’issue de l’instruction de chaque dossier, un jury d’experts se réunira afin de sélectionner les projets lauréats qui se verront attribués une dotation pouvant aller jusqu’à 15 000 euros. Ce jury sera composé des équipes de l’AMP, de Synergie Solaire et d’experts en énergies renouvelables parmi les mécènes volontaires:

–          Hélène Demaegdt, Présidente de Synergie Solaire

–          Damien Ricordeau, Membre du Conseil d’Administration de l’ONG LaGuilde

–          Arnaud Guesdon, Responsable de la commission électrification de l’Association Ventalili

–          Xavier Nass, Directeur Général de JPEE

–          Nicolas Jeuffrain, Président et co-fondateur de Tenergie

La remise des prix aura lieu lors du dîner caritatif organisé par Synergie Solaire le mardi 21 novembre 2017 à Paris, en présence du parrain de l’appel à projets, Bertrand Piccard, pilote pionnier de l’avion solaire Solar Impulse qui a bouclé son tour de monde en juillet 2016 après plus d’un an d’aventure et 23 jours de vol effectifs.

Dernière nouveauté cette année, chaque entreprise mécène aura la possibilité de parrainer un projet lauréat. Au- delà du soutien financier, ces entreprises seront chargées du suivi de ce projet et pourront envoyer, à leur initiative, un collaborateur sur place. Une façon originale et complémentaire de s’engager pour soutenir ces actions vitales pour les populations locales.

Les projets éligibles peuvent être sur la thématique de l’éducation, la santé, l’agriculture, les droits de l’homme mais doivent avoir un volet énergies renouvelables : solaire, éolien, biomasse et biogaz.

Le lien pour soumettre un projet

Le lien pour connaître les critères d’éligibilité

Les drones interdits ? Pas au Rwanda ou ils sauvent des vies !

Les drones envahissent l’espace aérien pour le bonheur de millions d’utilisateurs.

Pour les états Africains deux choix possibles, prendre en compte cette innovation technologique et l’ensemble des usages possibles ou tout interdire comme au Ghana…

Le Rwanda lui a fait sont choix : promouvoir les drones dans toutes les situations !

A près l’aéroport de drone c’est maintenant la livraison de sang et de médicaments avec la société Zipline, une entreprises américaine qui avec l’état du Rwanda installe des points de lancement et de largage dans tous le pays. Tous les sites sont livrés en moins de 20 minutes !

Les drones au Rwanda en vidéo dans ce reportage de France 2 avec Marc de Chalvron

Hotspots pour migrants en Libye

Hotspots ? Ce serait la solution pour lutter contre le fléau des mafias locales qui contrôlent de manière odieuse le marché du passage des migrants

Emmanuel Macron a annoncé la mise en place «dès l’été 2017» des HOTSPOTS (centres d’examen pour demandeurs d’asile en Libye) «afin d’éviter aux gens de prendre des risques fous alors qu’ils ne sont pas tous éligibles à migrer en Europe».

Le président francçais Emmanuel Macron évoque la construction des «hotspots» en Libye «immédiatement». La France va créer des centres pour demandeurs d’asile «afin d’éviter aux gens de prendre des risques fous alors qu’ils ne sont pas tous éligibles à l’asile», a déclaré le président de la République en marge d’une visite d’un centre d’hébergement pour réfugiés. «Les gens, on va aller les chercher. Je compte le faire dès cet», a-t-il poursuivi.

«Les autres pays européens sont très réticents, on essaiera de le faire avec l’Europe, mais nous la France on le fera», a encore ajouté le chef de l’État. «Il faut cependant que les conditions de sécurité soient réunies, aujourd’hui elles ne le sont pas», a indiquél’Elysée, expliquant que «le but est d’assurer un pré-traitement des demandes, plutôt que de laisser les gens traverser la Méditerranée au risque de leur vie». «On a entre 800.000 et un million de personnes en Libye, dans des camps, des hangars, ça ne relève même pas de l’humanité minimale», a encore dit Emmanuel Macron, soulignant la nécessité de «stabiliser la Libye».

La France va créer les Hotspots en Libye

Emmanuel Macron a fait de la résolution du dossier libyen l’une de ses priorités, alors que le pays est devenu une plaque tournante de l’immigration illégale depuis la chute de Mouammar Kadhafi en août 2011. Emmanuel Macron a réuni mardi les deux hommes forts du pays, le général Khalifa Haftar et Fayez al-Sarraj. La rencontre portait sur le principe d’un cessez-le-feu et sur l’organisation d’élections, mais nul doute que le dossier des migrants a également été abordé.

L'horreur des migrants, mourir en mer, est désormais le sort de milliers d'Africains
L’horreur pour des migrants abandonnés , mourir en mer, est désormais le sort de milliers d’Africains

100.000 traversées en 6 mois entre la Libye et l’Europe

Des «hotspots» ont déjà été créés en Grèce ou en Italie, pour tenter de canaliser les centaines de milliers d’arrivées de migrants au plus fort de la crise de 2015. Mais c’est la première fois que de tels centres vont être ouverts en Libye. Avec la fermeture de la route des Balkans après un accord avec la Turquie, la Méditerranée centrale est devenue la principale route des migrants d’Afrique subsaharienne pour atteindre les côtes européennes. Plus de 100.000 personnes ont emprunté cette voie depuis janvier 2017, selon les décomptes de l’Office international des migrations.

Solution intenable pour le pays, l’Italie a récemment lancé un appel à l’aide à ses voisins européens. Pour la première fois, elle a menacé de fermer ses ports aux bateaux de migrants, les forçant ainsi à débarquer dans d’autres ports européens.

La création d’hotspots dans les pays en guerre comme la Libye divise l’Union européenne. Mais en février dernier, le président du conseil européen Donald Tuska annoncé qu’il était «temps de fermer la route qui va de la Libye à l’Italie». Les Vingt-Huit tentent actuellement renforcer les contrôles des côtes de départ en formant des gardes-côte libyens. La créations de hotspots sur le territoire africain devait intervenir dans un second temps. Mais par son initiative, Emmanuel Macron a décidé de le faire sans attendre, «avec ou sans l’Europe».

Lutter contre inégalités hommes-femmes pourrait rapporter 6 milliards d’euros à l’économie ivoirienne

Si la Côte d’Ivoire parvenait à améliorer la parité entre les hommes et les femmes, et à faire disparaître progressivement la plupart des discriminations à l’encontre des femmes, elle pourrait, à long terme, réaliser un gain économique de l’ordre de 6 à 8 milliards de dollars.

Tel est le principal constat du dernier rapport de la Banque mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire, qui paraît au moment où la conjoncture commence à montrer des signes d’essoufflement, après cinq ans de forte croissance.

Avec le deuxième taux de croissance du PIB le plus rapide en Afrique, le rapport rappelle que la Côte d’Ivoire a maintenu une performance excellente en 2016. Les perspectives restent bonnes, même si la croissance devrait légèrement ralentir autour de 6,5 % dans les années à venir, contre plus de 9 % enregistrés de 2012 à 2015. « Malgré ce léger repli dû à la baisse du prix du cacao et aux troubles sociaux survenus ces derniers mois, l’économie ivoirienne se porte bien. Notre rapport constate toutefois que les inégalités hommes-femmes sont toujours importantes, notamment en matière de débouchés économiques et professionnels. Or, les femmes sont un atout économique pour le pays qui pourrait accéder plus rapidement au statut d’économie à revenu intermédiaire s’il réduisait les disparités entre les hommes et les femmes », explique Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire.

Intitulé « Et si l’émergence était une femme ? Comment la Côte d’Ivoire pourrait gagner au moins six milliards de dollars », ce cinquième rapport soutient qu’une politique en faveur de la parité hommes-femmes pourrait aider la Côte d’Ivoire à devenir un pays à revenu intermédiaire. Il souligne que des femmes mieux éduquées, avec de meilleurs accès aux soins de santé et plus de poids dans les institutions politiques, les entreprises et les familles, auraient des effets positifs sur l’ensemble de la société ivoirienne. Les auteurs du rapport, qui espèrent susciter le dialogue et favoriser l’échange d’idées, formulent également plusieurs recommandations et un plan d’action.

Le téléphone mobile est un levier de développement de entrepreneuriat - Photos Thierry BARBAUT - Côte d'ivoire 2017
Le téléphone mobile est un levier de développement de entrepreneuriat – Photos Thierry BARBAUT – Côte d’ivoire 2017

Le rapport note que le succès de bon nombre de pays industrialisés et émergents s’explique en partie par l’élimination des inégalités hommes-femmes. Or, la Côte d’Ivoire demeure l’un des pays du monde où les disparités entre les femmes et les hommes sont les plus fortes. Malgré des efforts sur le plan législatif, les femmes n’accèdent toujours pas aux mêmes niveaux d’éducation et débouchés professionnels que les hommes. Elles ont besoin d’un meilleur accès aux soins de santé et au planning familial.

Jacques Morisset, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, et auteur principal du rapport, explique que « la promotion de la parité hommes-femmes en Côte d’Ivoire suppose une démarche triple : d’abord, une politique volontariste qui vise à réduire les inégalités à l’encontre des femmes, en particulier dans le domaine de l’éducation, ensuite, l’identification de champions et encore mieux de championnes capables de porter cet agenda et, enfin, la bonne gestion des coûts d’ajustement qui pourraient survenir dans les familles et sur le marché du travail au cours de la mise en œuvre de cette politique. »

La parité hommes-femmes est une obligation sociale et humanitaire, mais c’est aussi un instrument important de politique économique pour tout pays qui souhaite devenir un pays à revenu intermédiaire le plus rapidement possible.

Un sanctuaire pour les hippopotames au Niger

Le Niger a ouvert un véritable sanctuaire afin de protéger les hippopotames

Ce sanctuaire à hippopotames se trouve sur les bords du fleuve Niger avec pour objectif de les protéger des massacres, indique le gouvernement du Niger.

Les hippopotames sont une espèce protégée

Une trentaine d’hippopotames ont été massacrés lors des cinq derniers mois par des populations qui les accusent de commettre des dégâts sur les cultures et le bétail.

« La création du sanctuaire des hippos a été fixée par un décret pris en conseil des ministres le 20 juillet », a indiqué à l’AFP une source au ministère nigérien de l’Environnement. Ce sanctuaire est située dans des « bourgoutières », des plaines inondables où pousse le « bourgou », plante fourragère et composante essentielle de la chaîne alimentaire des hippopotames, a expliqué cette source.

« Ce sanctuaire a une triple mission: préserver les hippopotames, faciliter la recherche scientifique et apaiser les tensions de la cohabitation avec les hommes », a expliqué à l’AFP un expert de l’environnement. Cet expert appelle cependant à la vigilance : « les bourgoutières sont convoitées par hippopotames, par les éleveurs, par les agriculteurs et par les pêcheurs ».

Au moins 27 hippopotames, espèce protégée au Niger, « ont été abattus illégalement » depuis mars dans des villages insulaires du fleuve Niger, a affirmé le préfet d’Ayorou, Jando Rhichi Algaher.

En mai, des chefs coutumiers avaient alerté sur les dégâts causés par des hippopotames, qui compromettent les récoltes et la navigation sur le fleuve. Face à l’inertie des autorités locales, des victimes se font parfois justice elles-mêmes, en abattant les animaux envahisseurs. « Il faut que l’Etat leur trouve une réserve ou nous-mêmes nous allons les diminuer », avait prévenu Zariya Issaka, le chef des pêcheurs d’Ayorou.

Hippopotames en Afrique - Crédits photos Thierry Barbaut - www.barbaut.net
Hippopotames en Afrique – Crédits photos Thierry Barbaut – www.barbaut.net

Venture Capital for Africa plébiscite les équipes de fondateurs des startups

L’étude de Venture Capital for Africa (VC4A) prouve que les équipes de fondateurs sont la clé du succès des startups en Afrique

La version 2017 est réalisée d’après des données recueillies auprès de 1 866 entreprises de 41 pays africains et de 111 investisseurs axés sur l’Afrique, originaires de 39 pays du monde entier

Les données issues de la nouvelle étude de VC4A intitulée « 2017 Venture Finance in Africa » (capital-risque en Afrique 2017) (www.VC4A.com/research) prouvent que la présence d’une solide équipe de fondateurs constitue le facteur clé de la réussite des jeunes entreprises africaines.

Dans l’étude de cette année, VC4A vise à mieux comprendre les facteurs critiques de réussite des startups africaines et à identifier les principaux ingrédients qui déterminent les raisons pour lesquelles certaines entreprises surpassent leurs pairs. Ces apprentissages sont utiles pour les entrepreneurs et pour les systèmes de soutien sur lesquels ils se reposent pour prendre des décisions éclairées.

La version 2017 (www.VC4A.com/research) est réalisée d’après des données recueillies auprès de 1 866 entreprises de 41 pays africains et de 111 investisseurs axés sur l’Afrique, originaires de 39 pays du monde entier.

« Nous entrons véritablement dans une nouvelle phase de croissance des startups sur le continent. Non seulement le nombre de startups a continué de croître à un rythme impressionnant, mais elles parviennent également de mieux en mieux à devenir des entreprises durables bien positionnées pour la croissance. » – Ben White, PDG de VC4A (VC4A.com/members/zia505)

Principaux résultats

L’un des principaux résultats de la recherche de cette année portant sur les startups africaines concernait l’identification de leurs caractéristiques uniques par rapport à leur de niveau de performance commerciale. Et bien que de nombreux facteurs entrent en ligne de compte lors de la création d’une entreprise, l’analyse des données montre clairement qu’une solide équipe de fondateurs est le facteur clé de la réussite des entreprises en Afrique. De nombreux investisseurs considèrent cet élément comme étant déterminant, mais les données montrent également que l’équipe adéquate de fondateurs peut faire la différence, et qu’il s’agit de la seule caractéristique commune à toutes les entreprises qui parviennent à progresser.

En analysant plus en détail deux échantillons de données recueillies auprès de 100 entreprises, « émergentes » et « établies », l’équipe de recherche a trouvé les corrélations qui permettent de comprendre la capacité des entreprises à prospérer. Le succès des entreprises « établies » peut s’expliquer par la composition de l’équipe fondatrice en termes de taille, d’éducation, d’égalité des sexes et d’âge.

Parmi les pays dont plus de 20 entreprises ont participé à l’étude, l’Ouganda et le Kenya présentent la plus forte participation des femmes

Égalité des sexes

Comme décrit ci-dessus, l’égalité des sexes peut davantage expliquer la réussite de l’entreprise, étant donné que les équipes fondatrices des projets couronnés de succès sont plus susceptibles d’inclure des fondateurs de sexe masculin et féminin. Il convient de souligner que 46 % de ces entreprises comprennent une fondatrice dans leur équipe. Les équipes exclusivement composées de femmes dirigent 9 % des startups.

Parmi les pays dont plus de 20 entreprises ont participé à l’étude, l’Ouganda et le Kenya présentent la plus forte participation des femmes. Pour l’Ouganda, 57 % des entreprises comprennent une fondatrice, tandis que pour le Kenya, le nombre est légèrement inférieur à 55 %. L’Afrique du Sud présente le plus faible taux de participation des femmes, avec 33 %. Néanmoins, ces pourcentages de participation des femmes dépassent de loin les moyennes enregistrées dans plusieurs pépinières d’entreprises établies telles que New York ou San Francisco. D’autres détails et facteurs permettant de différencier les équipes de fondateurs performantes figurent dans le rapport de 2017.

Impact des startups

Les fondateurs de la communauté de VC4A continuent d’inspirer. Non seulement le nombre de startups actives à travers l’ensemble du continent a continué de croître à un rythme impressionnant, mais elles parviennent également de mieux en mieux à devenir des entreprises durables bien positionnées pour la croissance. Nos recherches ont montré que 62 % des entreprises bénéficient d’une clientèle stable et fiable, et 22 % ont préparé des comptes annuels audités. Ces derniers font partie des nombreuses étapes qui doivent souvent être franchies avant l’enregistrement formel. Les recherches indiquent que cela affecte positivement l’intérêt des investisseurs : 42 % de ces entreprises ont reçu un financement extérieur. 29 % de ces entreprises ont recueilli plus de 50 000 USD d’investissement.

Cette intégration de la technologie dans les secteurs d’activité traditionnels fait progresser les principales industries. Cette année, nous avons constaté une quantité accrue d’applications technologiques pertinentes dans tous les secteurs traditionnels, notamment l’agro-industrie, l’énergie, les soins de santé et l’éducation. Cela soutient les observations de VC4A indiquant qu’il existe en effet un nombre croissant d’entrepreneurs qui ont non seulement les connaissances et les compétences nécessaires pour contextualiser, réaffecter et refactoriser les technologies, mais aussi les compétences commerciales nécessaires pour le faire avec succès.

Recherche annuelle auprès des entrepreneurs et des investisseurs

Le rapport de VC4A « Venture Finance in Africa » met en évidence la performance des jeunes entreprises au stade précoce et à forte croissance d’Afrique et l’activité des investisseurs au stade précoce. Les informations se répartissent entre plusieurs indicateurs : la création d’emplois, la performance, les investissements, l’intérêt des investisseurs, les acteurs de l’écosystème et les facteurs de réussite.

Il s’agit de la quatrième édition consécutive de cette étude annuelle réalisée par VC4A. Depuis septembre 2015, la collecte de données se déroule en continu via le portail de VC4A.com. Dans la mesure où la communauté continue de croître, il est prévu que le rapport génère des aperçus des événements au sein du plus grand échantillon de startups.

Pour plus d’informations sur la recherche « Venture Finance in Africa », visitez : www.VC4A.com/research.

La transition vers les énergies propres fera augmenter la demande de minéraux

a Banque mondiale publie aujourd’hui un rapport qui éclaire les conséquences possibles de l’essor des technologies énergétiques faibles en carbone sur la demande de minéraux et de métaux.

Intitulé The Growing Role of Minerals and Metals for a Low-Carbon Future, ce rapport examine le type de minéraux et de métaux dont la demande est susceptible d’augmenter sous l’effet de la progression de trois technologies de production d’énergie « vertes » — l’éolien, le solaire et le stockage d’énergie par batteries — qui seront au cœur de l’action menée par les pays pour limiter à 2° C ou en deçà l’augmentation moyenne de la température du globe.

Il faut s’attendre à une augmentation de la demande d’acier, d’aluminium, d’argent, de cuivre, de plomb, de lithium, de manganèse, de nickel et de zinc, ainsi que de certaines terres rares, telles que l’indium, le molybdène et le néodyme. Cette hausse pourrait être particulièrement marquée sur le segment des accumulateurs électriques, où l’augmentation de la demande de métaux (aluminium, cobalt, fer, plomb, lithium, manganèse et nickel) pourrait être multipliée par plus de 1 000 % si les pays prennent les mesures nécessaires pour maintenir les températures à ou en deçà de 2° C.

Le rapport montre que le passage à un avenir sobre en carbone pourrait offrir des opportunités aux pays riches en minéraux, à condition toutefois que ceux-ci adoptent des stratégies de long terme leur permettant de prendre des décisions d’investissement judicieuses. Afin d’anticiper cette croissance de la demande, ils devront instaurer des mécanismes appropriés pour préserver les populations locales et l’environnement.

« Avec une meilleure planification, les pays riches en ressources naturelles peuvent bénéficier de la hausse de la demande pour leur croissance et de leur développement, explique Riccardo Puliti, directeur principal du pôle mondial d’expertise en Énergie et industries extractives à la Banque mondialeS’ils développent leur secteur minier de façon durable, les pays qui disposent des capacités et des infrastructures pour fournir les minéraux et les métaux nécessaires aux technologies propres auront une occasion unique de dynamiser leur économie ».

La demande future de certains métaux n’est pas uniquement fonction du degré d’engagement des différents pays à l’égard d’un avenir faible en carbone, elle est également motivée par des choix entre diverses technologies. Ce sont surtout les technologies peu émettrices de carbone qui s’avèrent les plus faciles à mettre en œuvre et les plus utiles qui détermineront en grande partie le marché des matières premières sur les 50 prochaines années. Par exemple, les trois principales catégories de véhicules alternatifs (électriques, hybrides et à hydrogène) ont des conséquences différentes sur la demande de métaux : les véhicules électriques ont besoin de lithium, les véhicules hybrides de plomb et les véhicules à hydrogène de platine.

La demande pour les différents métaux et minéraux dépendra des composants nécessaires aux technologies à faibles émissions de carbone, à mesure que des changements économiques et des évolutions techniques se produiront. S’ils veulent être bien positionnés sur le marché, les pays devront disposer de données économiques fiables et d’une parfaite connaissance du marché, mais aussi être capables d’utiliser ces informations pour élaborer des plans, définir des investissements et concevoir des activités durables.

D’après les tendances actuelles, le Chili, le Pérou et (peut-être) la Bolivie joueront un rôle essentiel dans l’offre de cuivre et de lithium, de même que le Brésil pour la bauxite et le minerai de fer, ainsi que l’Afrique australe et la Guinée pour le platine, le manganèse, la bauxite et le chrome. La Chine restera un acteur de premier plan, tant sur le plan de la production que du niveau des réserves, pour quasiment tous les métaux essentiels dans les différents scénarios de réduction des émissions de carbone. L’Inde occupe une place dominante pour le fer, l’acier et le titane, tandis que l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines sont bien placées pour la bauxite et le nickel.

Toujours selon le rapport, dans un avenir de technologies vertes, les besoins en matériaux risquent d’être importants. L’intensification des activités d’extraction et de production aura certainement aussi des conséquences locales non négligeables sur les systèmes d’approvisionnement en eau, les écosystèmes et les populations. Dès lors, à mesure que les pays exploitent leurs ressources naturelles, leurs politiques, leurs activités et leurs investissements devront impérativement tenir compte de la durabilité, de la protection de l’environnement et des possibilités de recyclage des matériaux.

Le rapport The Growing Role of Minerals and Metals for a Low-Carbon Future a pour ambition d’enrichir le dialogue sur les opportunités et les défis que présente un avenir à faibles émissions de carbone pour les pays riches en ressources naturelles. L’analyse qu’il expose est conçue pour aider les décideurs et autres acteurs du secteur extractif, des énergies propres et de la lutte contre le changement climatique à mieux comprendre les enjeux et à repérer les aspects qui présentent un intérêt commun.

Le lien vers le rapport

Des lampadaires solaires au Burundi

Gigawatt Global, société pionnière dans le domaine de l’énergie solaire, élargit son offre d’énergie verte en Afrique

  • « En élargissant nos investissements de projets d’envergure commerciale afin d’inclure les solutions hors-réseau, nous espérons avoir un impact positif sur la vie de millions de personnes au Burundi et dans toute l’Afrique » – Yosef Abramowitz, PDG de Gigawatt Global

Le centre-ville de Bujumbura s’illumine davantage grâce à un partenariat novateur établi entre le maire Freddy MBONIMPA et Gigawatt Global, membre fondateur du programme « Beyond the Grid » (au-delà du réseau) du plan d’électrification américain Power Africa.

Cette semaine, des « îlots de lumière » ont commencé à apparaître dans la gare routière centrale à forte fréquentation et sur le marché situé à proximité, prolongeant ainsi les heures d’ouverture tout en améliorant la sécurité.

« La ville de Bujumbura est très heureuse de travailler avec Gigawatt Global dans le cadre de cet important projet d’éclairage public solaire », a déclaré le maire Freddy MBONIMPA. « Ce projet renforcera la sécurité et apportera des opportunités de développement économique aux citoyens de Bujumbura. Nous avons tous, dans le cadre de ce projet, l’espoir et le désir de voir cette initiative se propager à l’ensemble de la ville, ainsi qu’à d’autres villes du Burundi dans un proche avenir. »

Gigawatt Global envisage à présent d’élargir le programme des « îlots de lumière » solaires à l’échelle de la ville et dans d’autres grandes villes burundaises. « Nous sommes reconnaissants et heureux de travailler avec la ville de Bujumbura et l’Honorable maire Freddy MBONIMPA afin de franchir cette première étape importante du projet d’éclairage public solaire », a indiqué Michael Fichtenberg, directeur général de Gigawatt Global au Burundi. « Nous avons l’intention d’élargir le programme à toute la capitale et à d’autres endroits dans le cadre de notre vaste programme d’électrification verte au Burundi. Quarante « îlots de lumière » sont prévus dans la première phase du programme », a ajouté Fichtenberg. « Tous les pays dans lesquels nous développons des champs solaires d’envergure commerciale pourront bénéficier d’avantages supplémentaires, comme les îlots de lumière et l’électrification rurale par le biais de miniréseaux. »

Gigawatt Global, qui finance intégralement ses projets, est une société pionnière dans le domaine des centrales solaires d’envergure commerciale en Afrique subsaharienne, après avoir lancé la première centrale au Rwanda en 2014, qui fournit actuellement 6 % de la capacité de production du pays. Elle achèvera dans moins de 6 mois un champ solaire d’une capacité de 7,5 MW dans la région de Gitega au Burundi, en vue de fournir 15 % de la capacité de production du pays est-africain. Des projets similaires sont en cours d’élaboration dans 10 pays africains, y compris le Liberia et le Soudan du Sud.

« Plus de 95 % des 10 millions de Burundais n’ont pas accès à l’électricité. La société Gigawatt Global est honorée de contribuer à faire progresser le développement économique et social par le biais de l’énergie verte au Burundi », a déclaré Yosef Abramowitz, PDG de Gigawatt Global. « En élargissant nos investissements de projets d’envergure commerciale afin d’inclure les solutions hors-réseau, nous espérons avoir un impact positif sur la vie de millions de personnes au Burundi et dans toute l’Afrique et devenir une force de premier plan des projets d’énergie verte sur tout le continent. »

Plus de 95 % des 10 millions de Burundais n’ont pas accès à l’électricité

Le projet est mis en œuvre par une équipe composée de membres locaux, notamment Patrick NZINTUNGA, coordinateur régional de Gigawatt Global, et Deo Hugere, ingénieur chez Gigawatt Global. L’ingénierie, l’approvisionnement et les éléments de construction de ce projet ont été assurés par Asantys System. Le programme pilote est soutenu par le partenariat pour l’énergie et l’environnement (Energy & Environmental Partnership, ou « EEP »), une initiative des gouvernements britannique, autrichien et finlandais, et par l’investissement clé de l’entrepreneur Alex Goldberg.

« Que Dieu bénisse le peuple burundais », a ajouté Goldberg. « À Bujumbura, nous avons trouvé un endroit propice à l’innovation et au développement économique. »

Dans le cadre de l’engagement de Gigawatt Global envers sa responsabilité sociale d’entreprise, Mark Gelfand, un des investisseurs de la société, a financé et construit le Centre STEM (centre des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques) à l’Université Polytechnique de Gitega.

Livre Le Digital en Afrique, Les cinq sauts numériques de Jean-Michel Huet

Le Digital en Afrique c’est le livre coup de cœur de la rédaction d’Info Afrique de l’été 2017

L’auteur est Jean-Michel Huet, partenaire et expert Afrique chez BearingPoint

Non seulement c’est le coup de cœur de l’été 2017 de la rédaction, mais plus particulièrement parce que j’ai pu savourer l’ouvrage lors des « Congo TechDays » en RDC ou j’intervenais justement sur ces sujets. J’insiste sur la justesse des propos tenus dans l’ouvrage qui sont particulièrement concrets et en rapport avec la réalité de la croissance des nouvelles technologies que je constate tout au long de l’année dans les pays d’Afrique.

Ce n’est pas seulement une vision concrète des « 5 sauts numériques » que nous découvrons dans cet ouvrage mais aussi et surtout quelles sont les perspectives dans le numérique pour l’Afrique d’aujourd’hui et de demain. Comment l’univers des télécoms en Afrique a pu se développer ainsi, quelle sont les évolutions pour les 5 prochaines années, comment les réseaux communautaires permettent de bouleverser le développement et les politiques publiques.
Finalement, l’Afrique pourrait avec la révolution digitale, devenir LA locomotive de la croissance mondiale avec des atouts comme la jeunesse et la croissance. Une jeunesse particulièrement adepte des nouveaux usages sur smartphone et qui innove sans cesse dans tous les domaines.

« Le Digital en Afrique » c’est LE livre de l’été 2017 pour comprendre les grands enjeux du numérique et de l’Afrique.

Un livre qui, on l’espère, sera bientôt en vente sur Jumia pour que des millions d’internautes africains puissent le commander en ligne !

Le constat est sans appel. Sur fond de forte progression de la téléphonie mobile, du déploiement progressif du haut débit et de l’émergence d’une multitude de start-ups, l’Afrique innove à grande vitesse avec des usages inédits et des solutions du quotidien totalement révolutionnaires.
Jean-Michel Huet présente dans ce livre les cinq avancées digitales qui ont permis à l’Afrique de sauter des étapes de développement et d’être en passe de devancer les autres continents.
Ces cinq sauts numériques, aussi appelés leapfrogs  » dépassements « , touchent tous les pans de l’économie africaine : les télécoms, les services financiers mobiles, l’e-commerce, l’e-gouvernement et l’économie des plateformes collaboratives.
À travers des témoignages et des études de cas, Le Digital en Afrique donne à voir une Afrique moderne et parfois en avance sur le reste du monde.

Jean-Michel Huet est associé au sein du cabinet de conseil BearingPoint. Il accompagne les grandes entreprises et gouvernements dans le domaine des télécoms, stratégie, innovation et transformation digitale en Europe et en Afrique. Il est diplômé de Neoma Business School et Sciences-Po Paris. LES CAHIERS DU CIAN En complément de son rôle de représentant des entreprises, le CIAN, Conseil français des investisseurs en Afrique, lance la collection Les Cahiers du CIAN Décrivant les grandes évolutions, actuelles et à venir, du continent africain, cette collection participera au débat public et contribuera à l’implication de l’ensemble des acteurs institutionnels et de la société civile. Leur ambition est de renforcer la connaissance et la confiance en l’Afrique de demain, et de donner davantage d’envie d’Afrique.

Le digital en Afrique Les cinq sauts numériques Jean-Michel Huet
Le digital en Afrique
Les cinq sauts numériques Jean-Michel Huet

 

Jean-Michel HUET, Associé, BearingPoint, 20 années d’expérience professionnelle, associé en charge du développement international et de l’Afrique chez BearingPoint.
Jean-Michel HUET, Associé, BearingPoint, 20 années d’expérience professionnelle, associé en charge du développement international et de l’Afrique chez BearingPoint.

MVisa avec MPesa

les clients d’un partenariat bancaire dirigé par Visa au Kenya pourront envoyer de l’argent à l’intérieur du pays sans payer de frais de transaction à l’aide de mVisa

Le partenariat offrant des transactions individuelles individuelles (P2P) comprend actuellement neuf banques kenyanes qui ont activé mVisa sur leurs applications de banque mobile et / ou ont acquis des marchands pour pouvoir accepter mVisa.

Il s’agit de la Banque Barclays, de la Banque Coopérative, de l’Ecobank, de la Banque familiale, de la Banque KCB, de la Banque Nationale du Kenya, de la Banque NIC, de la Banque Prime et de la Banque Standard Chartered. Vous pouvez envoyer de l’argent gratuitement à partir du 14 juillet. Le partenariat va se développer également avec Diamond Trust Bank et Stanbic.

«C’est un pas important, surtout lorsque vous considérez combien de Kenyans dépensent sur les frais de transaction pour les transferts d’argent mobile chaque année. Avec 38,9 millions d’abonnements aux téléphones mobiles actifs et Ksh. 515,9 milliards [US $ 4,96 milliards] en transferts d’argent individuels au cours du dernier trimestre de 2016, les paiements d’argent mobile sont devenus une partie intégrante de la vie des Kenyans « , a déclaré Andrew Torre, responsable du groupe pour Visa Afrique subsaharienne. « Il y a un fort sentiment de communauté ici, les gens envoient souvent des fonds à la famille, aux amis et même aux étrangers en cas de besoin, de fête ou de crise.

Nous espérons améliorer cette situation en éliminant les obstacles tels que les coûts de transaction , tout en offrant aux clients une expérience pratique, sûre et abordable. Nous sommes ravis de continuer à développer l’élan autour de mVisa pour numériser les paiements avec une solution évolutive et interopérable qui n’est pas limitée par le réseau mobile, la banque ou le type de combiné utilisé « .

Les consommateurs peuvent utiliser mVisa pour envoyer de l’argent directement de leur banque au compte bancaire d’un destinataire, qu’il s’agisse d’un téléphone intelligent ou d’un téléphone fonctionnel, selon une annonce. Les transactions sont traitées via le réseau mondial Visa, VisaNet.

MVisa maintenant sera également acceptée dans des milliers de sites marchands au Kenya, y compris Nakumatt , KenolKobil, IMAX Theatres, EatOut, Zucchini, Little Cab, Kenya Airways et Bata.La méthode de paiement basée sur le code QR permet l’acceptation sans besoin de commerçants d’investir dans des terminaux coûteux. MVisa sera bientôt accepté à des milliers de marchands agrégés par Direct Pay Online et Jambo Pay.

MVisa est maintenant en direct au Kenya, en Inde, au Rwanda et en Égypte avec l’intention de lancer au Nigeria, en Ouganda, en Tanzanie, au Ghana, en Indonésie, au Kazakhstan, au Pakistan et au Vietnam en cours.

Mombasa Terminus, fierté du Kenya !

La nouvelle ligne ferroviaire du Kenya est active !

« Les trains de passagers iront à 120 km/h et les trains de marchandise au minimum à 80 km/h. Cela devrait apporter une meilleure efficacité, faciliter le mouvement des personnes et contribuer à désengorger les routes et le port de Mombasa. Le train actuel ne transporte que 3 % des containers qui transitent à Mombasa, le nouveau train devrait pouvoir transporter jusqu’à 35 % des marchandises venant du port. »

Les 472 kilomètres de rail financés et construits principalement par la Chine doivent remplacer le «Lunatic Express», la ligne construite par le colon britannique. Cette dernière a façonné le Kenya moderne et faisait jusqu’en avril le bonheur des touristes avides de désuétude, mais désespérait d’autres par sa lenteur.

Le nouveau SGR offre désormais une alternative compétitive au pénible voyage sur une des routes les plus dangereuses du pays. Le trajet par la route prend généralement deux jours aux camions, alors que le nouveau trajet en train dure cinq heures pour le transport de passagers, et huit pour les marchandises.

Les photo du « Madaraka Express » !

 

Inclusion financière numérique : expériences réussies et prochaines étapes

Plus d’un milliard de femmes dans le monde n’ont pas accès aux services financiers. Disposer d’un compte courant constitue pourtant la première étape vers l’émancipation, financière et autre.

Le développement se prive encore trop souvent des ressources que représentent les femmes. Faute d’accès aux services financiers, elles ne peuvent pas jouir du même statut que les hommes au sein de la société. L’inclusion financière recèle un immense potentiel pour le développement économique.

l’exclusion des femmes du monde du travail engendrerait un manque à gagner estimé entre 10 et 37 % du PIB, toutes régions confondues.

Selon le Rapport sur le développement dans le monde de la Banque mondiale sur l’égalité des genres, l’exclusion des femmes du monde du travail engendrerait un manque à gagner estimé entre 10 et 37 % du PIB, toutes régions confondues. Des travaux de recherche du Groupe de la Banque mondiale, du FMI et de l’OCDE ainsi que des études menées par le secteur privé démontrent que les mesures en faveur de l’égalité hommes-femmes pourraient rapporter des milliards à l’économie mondiale.

Les technologies numériques permettent d’étendre l’accès aux services financiers pour des millions d’individus, dont les femmes. C’est là une perspective incroyablement séduisante et la communauté internationale mise beaucoup sur ces nouveaux outils pour intégrer au système financier formel et réglementé les 2 milliards d’adultes actuellement non bancarisés.

Épargner, payer, obtenir un prêt ou une assurance — autant de services dont chacun a besoin au quotidien pour gérer ses dépenses, se projeter dans l’avenir et faire face aux imprévus — n’a jamais été aussi facile.

Un rapport (a) du G20 codirigé par le Groupe de la Banque mondiale et la Banque populaire de Chine et publié en 2016 avance huit recommandations à l’intention des décideurs dans le but de soutenir l’inclusion financière à travers les technologies numériques. Plus récemment, les ministres des Finances du G20 ont validé un rapport de suivi recensant les dispositions prises dans la lignée de ces recommandations (a).

La philosophie peut différer d’un pays à l’autre. Ainsi, le Brésil, le Mexique et la Turquie ont choisi d’informatiser les paiements publics (salaires, allocations sociales, etc.) tandis que l’Inde a lourdement investi dans le renforcement d’infrastructures essentielles, y compris avec la création d’une carte nationale d’identité numérique.

Soucieux d’atténuer les risques liés à l’extension de l’accès numérique, le Ghana teste de nouvelles solutions d’assurance pour les téléphones portables.

De même, les pays sont en train d’ajuster leurs cadres juridiques et réglementaires afin de garantir des conditions équitables pour tous. Ils recourent également de plus en plus à des réglementations différenciées et à des procédures de vigilance à l’égard de la clientèle pour promouvoir l’inclusion financière tout en se conformant aux règles en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. C’est le cas notamment de la Chine, du Mexique et de la Tanzanie.

Aussi fascinantes soient-elles, la vitesse et l’ampleur des innovations en matière de technologies financières numériques créent de nouvelles exigences.

Surtout, les pays doivent rester réactifs et capables de s’adapter rapidement à ces évolutions afin de suivre le mouvement au profit du bien commun.

Les pouvoirs publics doivent ouvrir la voie et envoyer des signaux positifs aux industriels pour favoriser l’innovation dans des espaces ménagés à cet effet. Ils doivent également coordonner les agences concernées, y compris les organismes chargés de verser les prestations sociales à des bénéficiaires qui n’appartiennent pas au système financier formel.

Dans le même temps, les autorités réglementaires doivent se doter d’outils numériques plus performants et étudier des solutions pour soutenir les technologies financières, depuis les programmes pilotes à une collaboration plus systématique avec les acteurs du secteur. Sans compter que le big data exige des systèmes automatisés plus sophistiqués capables d’assurer un suivi et une analyse en temps réel des activités financières.

Les gouvernements doivent par ailleurs promouvoir des systèmes ouverts interopérables compatibles les uns avec les autres pour que chacun puisse avoir accès à la technologie financière numérique, indépendamment de l’appareil utilisé ou du fournisseur d’accès.

Surtout, ils doivent s’attacher en priorité à développer les cartes d’identité numériques tout en tenant compte des inquiétudes légitimes sur le plan de la vie privée et de la sécurité des données.

Le Groupe de la Banque mondiale travaille déjà avec différents pays pour les aider à élaborer le cadre réglementaire requis face aux possibilités et aux risques associés à la fintech, dans le respect du cadre normatif fixant les lignes directrices pour les paiements et l’inclusion financière.

Les pays en développement analysés dans le rapport présenté au G20 font partie des 25 pays où vivent plus de 70 % des personnes non bancarisées dans le monde. Ils appartiennent au groupe de pays prioritaire identifié dans l’initiative du Groupe de la Banque mondiale en faveur de l’universalisation de l’accès aux services financiers à l’horizon 2020 (a), qui vise à ce que tous les adultes exclus actuellement du système financier formel disposent d’un compte bancaire. Cet objectif sera d’autant plus facilement atteint que ces pays progresseront rapidement vers l’inclusion financière numérique.

Santé des Chefs d’Etats africains: la transparence s’impose !

A l’image de l’Algérie, du Nigeria, du Cameroun et du Mali, plusieurs pays africains sont aujourd’hui plongés dans un non-dit sur l’état de santé de leurs dirigeants dont ils sont restés longtemps sans nouvelles

Le dernier en date fut l’absence pendant plusieurs semaines du Président Béninois Patrice Talon pour raison de santé avec une communication caractérisée par une dénégation et un amateurisme inacceptables. Pourquoi une telle tradition en Afrique et comment s’en affranchir?

La peur de perdre le pouvoir

Le silence entretenu autour de la santé des Chefs d’Etats en Afrique a avant tout des origines culturelles. Dans la culture africaine, s’est enracinée au fil des siècles une tendance à cacher la maladie parfois même au sein de la famille pour ne pas inquiéter les proches ou encore pour ne pas “subir” la pitié des autres.

Cette habitude a progressivement investit le champ politique et les arcanes du pouvoir, où la santé du Chef est géré dans une totale opacité. Cependant même si cette pratique est courante chez nous, elle n’est pas recevable comme  arguments absolutoires dans la mesure où il s’agit de la personne du Président dont dépendent des millions de citoyens. En effet, un bon état de santé est une condition sine qua non pour la validité des candidatures et pour le maintien au poste de Président.

La plupart des chefs d’Etat africains ont déjà effectué plusieurs mandats et rêvent d’en faire davantage. Rares sont ceux qui préparent la relève et acceptent d’abdiquer. Un mauvais état de santé ou l’annonce d’une fin probable peut donc affaiblir l’autorité du Président et faire courir les proches vers d’autres bords politiques, plongeant ainsi le camp présidentiel dans une guerre intestine.

Très souvent, face aux inquiétudes de la population, il n’y a que l’omerta, ou des communiqués sur des opérations bénignes et  des contrôles de routine. Les preuves d’un bon état de santé physique sont rarement apportées. Les courtisans et proches se lancent alors dans la dénégation et les menaces dans le but de cacher la vérité au peuple. Une vérité que le cours des événements finit par établir de façon irréfutable comme ce fut le cas au Togo et au Gabon. Ces manœuvres sont inacceptables et ont pour unique dessein de repousser des menaces qui pourraient planer sur le maintien des postes.

En Afrique francophone, le souvenir récent de coups d’Etat ou de guerres civiles liés à l’impréparation et l’absence d’anticipation d’une transition alors que le Chef d’Etat était invalide invite à approfondir l’analyse. Certains meurent brusquement durant l’exercice du pouvoir laissant un véritable chaos. C’est le cas de Lansana Conté dont le décès en 2008 a été suivi par un coup d’Etat alors même qu’une transition aurait pu être organisée avant sa mort. C’est aussi le cas de Félix-Houphouët Boigny dont la succession après son décès a plongé la Côte d’Ivoire dans une tourmente qui perdure à ce jour, et dont la face visible est un processus de réconciliation nationale en panne. Le décès ou les conditions de santé d’un Président sont trop stratégiques pour être cachées car conditionnant la stabilité du pays.

Au Nigéria, après le cas du Président Umaru Yaradua en 2008, le peuple se retrouve dans un contexte de recommencement avec la santé chancelante de l’actuel Président. Depuis 2015, l’actuel Président, Muhammadu Buhari a effectué quatre longs séjours médicaux à Londres.

Depuis mai 2017, il y est à nouveau hospitalisé sans que les Nigérians en sachent la raison. Ce cas rejoint celui du Président Abdelazziz Bouteflika annoncé «temporairement indisponible » en raison d’une bronchite. Ce dernier n’a plus jamais quitté son fauteuil roulant et est absent de toute activité publique depuis 2014. Ils sont très nombreux ces chefs d’Etats africains ayant sciemment caché la gravité de leurs afflictions à leur peuple. Le manque de transparence sur l’état de santé des Présidents, a aussi pour corolaires les manœuvres des hommes de l’ombre qui font passer au nom du Chef d’Etat souffrant, des décrets, des décisions graves pour l’avenir politique et économique du pays, sans qu’il y ait aucune reddition des comptes, ce qui est très inquiétant.

Que faire dans ces conditions ?

Même si des velléités de transparence sur la santé des Chefs d’Etats commencent à émerger sur le continent, on est encore loin d’une vraie transparence. Aux États-Unis, depuis les années 1970, tous les présidents américains décrivent leur santé avec forts détails à travers des bulletins de santé. La transparence sur l’état de santé du chef de l’Etat est également un atout de renforcement de la démocratie en ce qu’elle permet de prévenir et éviter un chaos politique. Pour ce faire, il faudrait constitutionnaliser l’obligation de rapport d’état de santé périodique des présidents. Il est également impérieux de mettre en place des dispositions constitutionnelles claires sur la gestion de la vacance du poste présidentiel. De même, la limitation des mandats permettra d’éviter l’usure de la santé des présidents pouvant entraîner leur décès.

Il est du droit du citoyen dont l’impôt sert à entretenir l’état de santé du Chef, de savoir à quoi servent ses ressources. C’est une question de bon sens. Une réalité que le gouvernement de Patrice Talon a récemment intégrée. En effet, après s’être longtemps muré dans le silence, et ses ministres embastillés dans des explications inaudibles, Patrice Talon a donné des nouvelles de sa santé, et les raisons de son absence pendant plus de trois semaines.

Il a annoncé avoir subi deux opérations chirurgicales à la prostate et à l’appareil digestif lors de son récent séjour à Paris.  Une façon de dire la vérité sans excès et qui permet de rejoindre le peuple là où réside ses angoisses. La santé des personnes relève de l’intimité et reste par essence confidentielle. Pour autant, en concédant que le Président de la République est une personne comme tout le monde avant d’être un personnage public, la nécessité d’une transparence sur son état de santé s’impose dès lors que la stabilité du pays et la conduite des affaires publiques découlent de son bien-être physique et psychique.

Il s’agit donc de trouver le juste milieu  entre l’omerta classique devenu une tradition chez les Chefs d’Etats africains et le devoir d’informer pour faire reculer la psychose et maintenir la confiance. Lorsqu’on cache quelque chose au peuple, il pense à juste titre qu’on lui cache tout.

Kassim HASSANI, journaliste béninois.

Ethiopian Airlines, le meilleur du pire ?

Témoignage de ma mésaventure avec Ethiopian Airlines !

Cet article est un témoignage, il n’engage que moi, ne porte à aucune autre considération, et ne tente pas de dénigrer, ou de valoriser quoi ou qui que ce soit. C’est un expérience vécue et personnelle que je livre à mes abonnés. Thierry BARBAUT.

Je suis parti le 5 juillet de Paris avec Ethiopian Airlines pour Lubumbashi en république Démocratique du Congo. Un vol Paris – Addis Abeba – Lubumbashi.

Un vol Lubumbashi (RDC) Paris qui se transforme en un tour du monde de 36 heures !!!

RDC, Djibouti, Ethiopie, Angleterre, France !!! PRÊT pour l’aventure ?

Sur info Afrique je publiais régulièrement des articles sur Ethiopian ( il suffit de cliquer sur « rechercher » dans Info Afrique en mettant le mot clef « Ethiopian » pour lire mes articles). Les articles évoquent ce « fleuron » de l’aviation Africaine : Hub de l’Afrique, compagnie ou des avions sont gérés à 100% par des femmes, des nouveaux appareils commandés au Bourget lors du salon de Paris… Ethiopian élue meilleur compagnie ! etc etc…

Donc comme je partais le 5 juillet, j’ai publié un article expliquant que j’allais faire avec Ethiopian un Paris Lubumbashi aller et retour et que j’évoquerais la compagnie, ses services et le vol !
Et bien je n’ai pas été déçu !

Avec cette compagnie, Ethiopian Airlines, mon trajet prévu en 17 dont 5 d’escales, s’est transformé en 36 heures !!!

Le détail de l’aventure infernale « Tour du monde avec Ethiopian »:

L’aller s’est relativement bien passé, mais lire le dernier paragraphe vous aidera à saisir à quoi vous attendre quand même.

Et pour rentrer en France, il faut faire Lubumbashi Paris.

Passons au retour car c’est la que avec Ethiopian Airlines les choses se compliquent !

Je suis parti de l’hôtel de Lubumbashi mercredi à 10h du matin. Le pire c’est que pour le dernier vol, alors que nous étions en Angleterre, Ethiopian nous a basculé sur un autre compagnie, ils ne pouvaient pas nous ramener dans notre pays !!!

C’est parti pour une folle aventure… Déconseillé pour les âmes sensibles, les personnes accompagnés d’enfants, en fait déconseillé dans tous les cas !

– Escale à Ndola en Zambie !

– 7 heures de vol plus tard, impossible de se poser à Addis Abeba, mauvais temps (on ne se pose pas quand il pleut ? Pourtant nous l’avions fait à l’aller) !!

– Au bout de 9 heures de vol atterrissage à Djibouti !!!

– 3 heures après, décollage et 1h30 ensuite atterrissage à Addis Abeba !!!

– Notre vol pour Paris n’a pas attendu 30 minutes que nous arrivions ! On nous propose d’aller… En Angleterre !!!!

– 5 heures après correspondance pour Londres !!!!

– 9 heures après arrivée à Londres !!!!!

– 3 heures après départ pour Paris !!!!!! 1h30 de vol

– Plus de 36 heures de voyages et 6 pays alors que trois pays prévus et 12h de voyage.

Et je passerais sur le service !

Tablettes visées définitivement dans les sièges pour tout le monde.
Siège sans mousse, fesses directement sur le plastique
Cendriers dans les accoudoirs ! Tiens le tabac est absent depuis le début des années 90 non ? Les avions volent depuis 30 ans ???
Des écrans, oui mais pas vers l’Afrique, que pour l’Europe !
Les toilettes = Hors services…
Des écrans ? Vers l’Europe oui, mais ils sont en panne !
– Dans l’aéroport, pris d’assaut chaque jours par des millions de passagers, des toilettes hors d’usage avec des queues interminables, des sièges ou il est impossible de se reposer, des mesures de sécurités inexistantes… Je voyage avec mon drone et je passe, comme la loi l’exige mes batteries dans des sac « LIPO » dans mon bagage à main. Les vigiles me saisissent un simple briquet, et un tube de crème solaire mais ne voient même pas mes trois batterie pourtant énormes !!! Mais que se passerait t’il s’il y avait des grenades à l’intérieur ?…

A l’arrivée l’hôtesse prend le micro « Mesdames et messieurs, la compagnie Ethiopian et tout son personnel ont été ravi de vous avoir à bord et espère vous revoir bientôt pour un prochain voyage ! »

Ethiopian Airlines
Ethiopian Airlines

Les experts du numérique à Lubumbashi aux Congo TechDays 2017

Les experts du numérique étaient aux Congo TechDays 2017

Une réussite pour cette première éditions ou enfin, le public, composé de jeunes, d’entrepreneurs, d’entreprises, de développeurs pouvaient rencontrer librement les experts venus pour l’occasion de différents pays.

Lumumbshi et le Katanga à l’honneur et pourquoi pas vitrine du numérique en Afrique Centrale pour la prochaine édition des Congo techDays 2018 ?

Un événement qui à mis en avant le potentiel inestimable du Congo, avec ses développeurs, les jeunes, et l’innovation mise en avant par les organisateurs et les intervenants.

Un cycle de conférence sur deux jours ou les thématiques et les explications concrètes des intervenants étaient très attendues.

La Bacarisation et le « mobile money »

La E-santé

La cyber sécurité

La dématérialisation

Le E-commerce en RDC

Les grands enjeux du numérique das les 5 prochaines années

Les transferts d’argent

A la suite de la conférence un hackathon était organisé.

L’objectif ? Réaliser en 24 heures un site ou une application permettant de fédérer des acteur de la production, du stockage, de la distribution et de la vente de farine de mais sur une seule plateforme. Le projet devait intégrer la solution « Pepele mobile » qui permet de payer avec son mobile les transactions.
Yannick Mbiya était membre du jur et pouvait ainsi veiller à l’intégration du système. Ruddu Mukwamu et Daniel Kadimba étaient également memebres du jury final.

12 équipes de Lubumbashi en compétition ! Des codeurs EXCEPTIONNELS mis en avant

Nous allons revenir en détail sur l’événement dans Info Afrique !

 

L’État sénégalais dématérialise son administration

Avec 3,3 % de son PIB issu des activités liées à internet, le Sénégal fait davantage que de nombreux pays occidentaux, dont la France ou l’Allemagne

L’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE) https://www.ADIE.sn a officialisé ce jour la dématérialisation de deux procédures des services d’urbanisme : l’obtention du certificat de conformité, un acte administratif qui atteste de la conformité des travaux de construction réalisés suite à l’obtention du permis de construire, ainsi que le certificat d’urbanisme, qui permet d’attester qu’une opération immobilière projetée sur un terrain est conforme à la législation et techniquement réalisable.

Le groupe Mobilitas (http://www.MobilitasAfrica54.com/fr) a accompagné l’ADIE dans la mise en œuvre effective de ces deux démarches qui sont désormais disponibles sur la plateforme Télé-Demande d’Actes administratifs (TeleDAc).

La cérémonie de lancement s’est déroulée à l’hôtel Pullman Teranga de Dakar sous la présidence effective de madame Khoudia Mbaye, ministre en charge des téléservices de l’État et de monsieur Diène Farba Sarr, ministre chargé du renouveau urbain. L’événement a également rassemblé l’ensemble des parties prenantes du projet, particulièrement l’APIX, le Bureau Organisation et Méthode et l’Ordre des architectes du Sénégal.

Avec le développement de TeleDAc, l’État sénégalais veut renforcer l’efficacité de l’action publique et rapprocher davantage l’administration de ses usagers, notamment à travers un accès en ligne au service public. «80 % du travail d’une administration consiste à partager des informations aussi bien avec les usagers qu’avec les autres services de l’Etat. A cet égard, la mise en œuvre de TeleDAc est capitale pour la modernisation et l’efficacité de l’action publique. Les deux nouvelles procédures que nous mettons en ligne aujourd’hui constituent une étape importante pour la réalisation de nos objectifs», déclare Cheikh Bakhoum, directeur général de l’ADIE.

L’impact du numérique dans la création de richesse en Afrique est tel que certains pays comme le Sénégal devancent de nombreux pays occidentaux dans la contribution des nouvelles technologies dans le Produit Intérieur Brut (PIB). Avec 3,3 % de son PIB issu des activités liées à internet, le Sénégal fait davantage que de nombreux pays occidentaux, dont la France ou l’Allemagne(1). « Dans dix ans, l’économie numérique pèsera probablement 10% du PIB africain. Le digital devra faire partie intégrante des services fournis par les pouvoirs publics. En tant qu’acteur de la gestion et de l’archivage électroniques des documents, nous sommes fiers de contribuer à la réussite de TeleDAc, un projet ambitieux de digitalisation des services publics », affirme Alain Taïeb, président du Conseil de surveillance de Mobilitas.

Depuis son lancement, TeleDAC a considérablement contribué à l’amélioration de l’accès aux services publics, à la réduction de 25% du coût des actes administratifs pour les usagers et à la diminution des risques de corruption. Les délais d’instruction et de délivrance du permis de construire sont passés de 3 mois minimum à environ 28 jours. A ce jour, près de 4 000 dossiers ont été traités dans les quatre départements de Dakar. TeleDAC, renforce également la standardisation de l’archivage électronique public. 200 000 dossiers de demande d’autorisation de construire ont été numérisés, suite à la réhabilitation des bureaux d’archives des services départementaux de l’urbanisme de Dakar.

 

Ethiopie : l’embellie économique est-elle viable ?

La Banque mondiale a déclaré que l’Éthiopie serait l’économie la plus dynamique en Afrique pour l’année 2017

Un qualificatif dû à sa croissance économique régulière de 10,8% depuis 2005, et qui a atteint 6,5% en 2016 (l’une des plus élevées au monde). Mais, en dépit des progrès louables de l’Ethiopie, des taux d’imposition élevés et un monopole persistant de l’État dans des secteurs clés pourraient compromettre sa capacité à soutenir cet élan économique à long terme.

Parmi les économies africaines émergentes, l’Éthiopie est réputée pour la domination du dirigisme étatique. Un rapport de la « Heritage Foundation » en 2016 la considère parmi les économies les moins libres du continent (142ème au monde), dépassant seulement le Tchad, l’Érythrée et la Sierra Leone. Ceci est dû aux nombreuses législations qui restreignent les investissements étrangers dans les principaux secteurs de l’économie. Par conséquent, seuls quelques privilégiés – habituellement des politiciens – ont accès à des industries prolifiques comme les télécommunications et les finances. Il est plausible d’expliquer une telle situation par le revenu par habitant relativement stagnant de l’Éthiopie (590 $), ce qui est nettement inférieur à la moyenne régionale.

A côté de sa rigidité économique, l’Éthiopie dispose d’un régime fiscal contraignant. Les taux d’imposition dans le pays sont parmi les plus élevés en Afrique. Actuellement, le taux de TVA est de 15%,  l’impôt sur le revenu des particuliers est de 35%, et le taux d’impôts sur les sociétés atteint les 30%. Ces taux élevés ont réduit le pouvoir d’achat des consommateurs, à mesure que la plupart des entreprises répercutent les taxes dans les prix des produits de base, infligeant ainsi des coups durs aux revenus des ménages. Cela s’est traduit par l’élargissement du secteur informel qui est prépondérant dans l’économie nationale.

Outre les effets négatifs de la pression fiscale, le monopole étatique éthiopien (GOE) dans des secteurs clés comme les télécommunications, les finances et la logistique compromet sa prospérité économique. Ainsi, dans le secteur de la logistique, l’Etat détient 60% des entreprises de fret, tandis que 40% seulement sont contrôlés par des entreprises privées. Il n’est pas cependant surprenant que l’industrie n’ait pas encore contribué plus que son quota actuel de 10% au PIB ou qu’elle ne crée pas plus d’emplois. Ceci est d’autant plus regrettable au regard de son énorme potentiel si elle était complètement privatisée.

De même, l’agence étatique de télécommunication, Ethio Telecom, contrôle tous les services, y compris les communications fixes, mobiles, internet et transmission des données. Ce monopole fait subir des pertes à l’Éthiopie, car ce fort monopole prive le secteur de la concurrence nécessaire à l’innovation. Par ailleurs, la qualité des services de télécommunications en Ethiopie correspond à celle de la majorité des pays africains il y a plus d’une décennie. Et alors que le reste du continent récolte les bénéfices d’un secteur des télécommunications concurrentiel dynamique, l’Éthiopie stagne.

Enfant en Afrique sur un avion abandonné. Crédit photo Thierry Barbaut
Enfant en Afrique sur un avion abandonné. Crédit photo Thierry Barbaut

De même une industrie des télécommunications libéralisée promet plus de qualité de service à des prix avantageux, ce que de nombreuses entreprises exigent en Ethiopie. Si cela se produit, le développement dans l’industrie pourrait éventuellement influencer d’autres secteurs et, bien sûr, aider à intégrer considérablement les 20 millions d’Ethiopiens sans emploi. Des effets positifs similaires peuvent survenir dans le secteur bancaire à mesure que les privatisions avancent.

Bien que l’Etat ait autorisé la création de banques privées et de compagnies d’assurances en 1994, il a toujours  interdit la propriété étrangère. Fait intéressant, le système bancaire éthiopien comprend une banque centrale (NBE), deux banques publiques et dix-huit banques privées. Cela semble évidemment suffisant pour une économie émergente mais l’Administration du commerce international (ATI) a donné une image claire du secteur bancaire lorsqu’il a noté:

« … En septembre 2011, la Banque centrale NBE a publié une réglementation qui a imposé l’augmentation du capital minimum versé pour établir une nouvelle banque de 75 millions de birr (3,4 millions de dollars) à 500 millions de birr (22,6 millions de dollars). À la suite de cette réglementation, toutes les banques en formation qui ne satisfaisaient pas à toutes les exigences d’application nécessaires ont été dissoutes ou détournées vers d’autres investissements. La NBE a encore augmenté le capital minimum versé par les banques à 2 milliards de Birr (90,4 millions de dollars) et a conseillé toutes les 18 banques privées en cours d’exploitation d’augmenter leur capital versé à ce montant d’ici 2020 ».

De manière prévisible, l’Etat a entravé le fonctionnement des banques privées et a souligné sa volonté de préserver son monopole. Pourtant, les géants financiers étrangers, y compris le Groupe Standard Bank, le Groupe KCB du Kenya, Citigroup, Commerzbank et Ecobank Transnational continuent de s’intéresser au secteur, confirmant ses potentiels prometteurs.

Certes, l’Ethiopie réussit bien pour le moment en dépit de ses politiques anti-marché, mais elle ne doit pas se perdre dans l’euphorie alors qu’elle peut faire mieux encore grâce à des mesures favorables au libre marché. De nombreuses économies africaines, dont le Nigéria (années 1970), la Tanzanie (années 1960) et le Zimbabwe (années 1990) ont expérimenté des politiques anti-marché semblables, mais malgré les premières améliorations économiques – comme c’est le cas en Éthiopie contemporaine -, l’absence de secteurs privés solides pour absorber les chocs, notamment le recul des revenus a finalement fini par faire éclater leurs bulles. Si l’Ethiopie ne profite pas de ses acquis actuels pour élargir et diversifier son économie, elle pourrait stagner encore longtemps en tant que 12ème pays le plus pauvre du monde.

Ibrahim B. Anoba, expert nigérian en économie politique africaine et relations internationales.

Investir dans la jeunesse africaine

Les chefs d’État africains se réunissent dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba, pour le Sommet de l’Union Africaine les 3 et 4 juillet, qui aura pour la seconde fois pour thème : « Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ».

Les chefs d’État discuteront de l’opportunité de cette explosion démographique du continent et des risques que représenterait le manque d’investissements dans cette jeunesse africaine en pleine croissance. En janvier 2018, les chefs d’États africains se réuniront à nouveau pour déterminer les conditions de la réalisation de ce potentiel dividende démographique, grâce à leurs investissements dans l’éducation – et en particulier l’éducation des filles –, l’emploi et l’émancipation des jeunes.

ONE sera présent au Sommet d’Addis pour soutenir les 51 millions de filles africaines qui n’ont pas accès à l’éducation. Avec l’aide de notre ambassadeur Jakaya Kikwete, ancien président de la Tanzanie, nous rappellerons l’importance des investissements dans les « 3E » (Education, Emploi et Emancipation) pour transformer l’avenir du continent.

Le président Kikwete continuera à influencer ses pairs pour que la promesse d’investir dans les « 3E » soit tenue.

« À moins d’investir dans l’éducation, nous ne parlerons pas de dividende démographique mais de problème démographique », a déclaré le Président Kikwete.

Si les dirigeants s’accordent pour augmenter les investissements dans l’éducation, l’emploi et l’émancipation, ils pourraient faire en sorte que chaque fille ait la chance d’aller à l’école, d’apprendre et d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour se sortir, elle, sa famille et sa communauté, hors de la pauvreté.

Des investissements ambitieux, urgents et effectifs sont nécessaires d’ici à 2020 pour que le potentiel de la jeunesse du continent mène à une croissance inclusive, qui profitera à l’Afrique et au monde entier. Sans ces investissements, le monde pourrait être témoin d’une crise démographique déstabilisante, menée par une population massive de jeunes sans espoirs et sans perspectives d’avenirs, qui aurait graves conséquences pour la sécurité continentale et mondiale.

Nachilala Nkombo, directrice exécutive de ONE en Afrique (intérim):

« 51 millions de filles africaines n’ont pas accès à l’éducation. Sans investissements pour leur permettre d’aller à l’école, l’Afrique ne pourra pas tirer parti de ce potentiel dividende démographique. Chaque voix compte pour rappeler aux gouvernements africains que l’éducation est un outil incontournable pour tirer parti du boom de la jeunesse en Afrique. »

Des femmes qui cherchent un emploi en Ouganda - Crédit photo Thierry Barbaut www.barbaut.net
Des femmes qui cherchent un emploi en Ouganda – Crédit photo Thierry Barbaut www.barbaut.net

Les conseils agricoles plombent le monde rural

Les Services de Conseil Agricole et Rural (SCA) sont un ensemble de dispositifs qui ont pour but de mettre à la disposition des différents acteurs en milieu rural, notamment les paysans démunis, des informations à jour sur l’optimisation de la production, transformation ou distribution de leurs produits en vue d’améliorer leurs revenus et leurs conditions de vie.

Sur le terrain, on note l’existence d’une distorsion entre les objectifs affichés, les moyens engagés et les résultats obtenus.

Quel problème et que faut-il faire ?

Des intérêts divergents

Le premier problème est celui du foisonnement des acteurs disposant d’intérêts divergents qui proposent aux paysans une diversité de conseils contradictoires. Au niveau gouvernemental, les activités du Programme National de Recherche et de Vulgarisation Agricole évoluait vers une approche centrée sur le développement des filières et des chaines de valeur tandis que celles des partenaires internationaux évoluaient plutôt vers une approche différente centrée sur le développement des spéculations subventionnées par les bailleurs de fonds et/ou pays d’origine (notamment en semences) et ce, en décalage avec les habitudes alimentaires et/culturales locales. On impose aux paysans ce qu’il faut cultiver. C’est le cas des cultures CGM (Coton Génétiquement Modifié) non-reproductibles qui est en décalage avec les habitudes de greniers communautaires des paysans dans les régions septentrionales du Cameroun. En conséquence, ces derniers sont confus devant la diversité des solutions proposées et développent des velléités de résistance au conseil agricole à travers la multiplication des partages officieux d’expériences alternatives. Malheureusement, ces expériences officieuses sont scientifiquement contre-nature avec le protocole d’origine et sont sources de résultats contreproductifs comme la sous-production (appauvrissement continu). Un CGM adéquat pour eux serait conforme à leur besoin d’autonomisation (empowerment) et de libération de la dépendance extérieure à la semence, intenable puisque nécessitant un nouvel achat à chaque saison agricole.

Manque d’approche participative

Le deuxième problème est celui de l’insuffisance de l’approche participative et donc, de la concertation entre les différents acteurs de la production, transformation et distribution. Ce manque de participation conduit à la présentation des produits inadéquats avec les réalités paysannes. C’est le cas de l’usine à tracteurs d’Ebolowa lancée pendant le comice agropastoral en 2011 et abandonnée après l’événement. En effet, offrir un tracteur à un paysan en milieu rural est excellent mais, il faut tenir compte de 3 paramètres majeurs : d’abord, il doit savoir conduire, ce qui n’est pas acquis. Ensuite, il doit pouvoir y mettre suffisamment de carburant, ce qui nécessite un budget supplémentaire. Enfin, il doit pouvoir réparer en cas de pannes, ces machines étant mécaniques. La solution des tracteurs avait été pensée en marge de ces paramètres opérationnels. Par conséquent, la quasi-totalité des 1000 tracteurs à moteur montés en 2011 est aujourd’hui garée et envahie par la broussaille en raison de leur non-fonctionnalité. Cet investissement lourd n’a pas permis d’ajouter une seule tonne supplémentaire à la production nationale. Quel gâchis ! En effet, même la meilleure des technologies serait aussi mal introduite en milieu rural qu’elle serait non-fonctionnelle (problème de méthode) ! Dans la logique d’autonomisation et d’apprentissage, il vaut mieux partir du connu vers l’inconnu. Il vaut mieux procéder par étapes. Il vaut mieux pratiquer la politique de ses moyens. Le gouvernement camerounais ne devait se lancer dans l’achat direct des tracteurs que s’il envisageait parallèlement d’assurer l’alphabétisation et la formation des agriculteurs à leur utilisation et surtout leur approvisionnement en carburant. Sinon, il aurait fallu dans un premier temps renforcer la traction animale déjà connue avant de passer à la mécanisation surtout que le coût d’un tracteur à moteur permet d’acheter un millier de mécanismes de traction animale et donc, d’élargir l’assiette des bénéficiaires et leurs capacités de production en temps réel. Il convient, dans un processus d’autonomisation, de stimuler le besoin de technologies en chaque producteur, quitte à lui de progresser librement vers les technologies de son choix en fonction de ses besoins et de ses moyens. Il est temps d’arrêter la propension à vouloir choisir à la place des paysans qui seraient, d’après les clichés, peu intelligents et incapables de discernement. L’on a longtemps pensé que le simple transfert des technologies en milieu rural sans mesures obligatoires d’accompagnement (incitations financières et non-financières, assistance technique) conduirait inexorablement au développement de l’agriculture et au relèvement substantiel du niveau de vie des paysans.

Des écosystèmes innovants dans l'agriculture en Afrique - Thierry Barbaut TOGO 2016
Des écosystèmes innovants dans l’agriculture en Afrique – Thierry Barbaut TOGO 2016

 

Des stratégies incomplètes

Troisièmement, les stratégies de recherche et de vulgarisation agricole n’ont pas toujours intégré d’autres composantes pertinentes du développement rural tels que l’accès au marché, la sécurité foncière, la gestion des ressources naturelles. Il existe un décalage entre une démarche standardisée au niveau central et un milieu récepteur marqué par une hétérogénéité à la fois socio-économique et naturelle. Si l’on ne s’intéresse qu’à l’accès au marché, on trouve inadéquat de promouvoir des filières non-demandées sur le marché local et régional. Par exemple, la SOTRAMAS à Sangmélima a englouti 2 milliards de FCFA dans la fabrication de l’amidon du manioc (une capacité de 16 tonnes par jour) moins demandé sur le marché local. Par conséquent, non seulement il n’existe pas suffisamment de matière première pour faire fonctionner l’usine mais, il n’existe surtout pas de marché local pour la rendre viable sans investissements supplémentaires.

Problème du financement

Le dernier problème est l’absence d’une stratégie nationale de financement de l’agriculture. L’Etat, qui ne dispose pas suffisamment des moyens financiers et techniques de coordination, a la propension à investir dans tous les secteurs à la fois. Pis, il ne consacre que 3,5% de son budget au développement rural, ce qui est insignifiant. Il est peut-être temps de spécialiser l’économie nationale en créant une locomotive nécessaire pour tirer les autres secteurs. Cela pourrait passer par l’augmentation substantielle du budget de l’agriculture.

En somme, nous disons que le caractère participatif du développement rural est important bien qu’il ne se décrète pas. Cela nécessite des incitations (financières ou non financières) et des compétences qui passent par une meilleure alphabétisation des paysans. Dans ces conditions, le SCA garantirait le partage et la diffusion de l’information pertinente entre parties prenantes.

Croissance et corruption en Côte d’Ivoire

La croissance en Côte d’Ivoire est prise au piège par la corruption qui gangrène le pays depuis des décennies…

Lors de son premier mandat, le Président Alassane Ouattara a dit qu’il ambitionnait de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. La croissance économique qui tourne en moyenne autour de 8%, ces dernières années, témoigne du travail qu’il a abattu dans ce sens. Cependant, la corruption généralisée dans le pays constitue une réelle menace pour son projet d’émergence. La Côte d’Ivoire peut-elle devenir émergente dans un environnement où la corruption règne en maître ?

Est émergent un pays qui connait une croissance économique  forte, et des structures économiques et sociales convergeant vers celles des pays développés avec des transformations structurelles et institutionnelles de grande ampleur. Pour être émergent, certains leviers doivent absolument être actionnés et des défis relevés : une stabilité politique et sociale, une croissance inclusive et une qualité de la gouvernance. Or, en Côte d’Ivoire, la corruption est généralisée. Le pays occupant le 136e rang mondial, est considéré comme le 2e pays le plus corrompu de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). De plus, l’article 9 de l’ordonnance N°2013-660 du 20 septembre 2013 relative à la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées,  stipule que la déclaration de patrimoine a un caractère confidentiel. Ceci prive d’une part, les ONG, les médias et les citoyens de l’information sur le patrimoine du président, des ministres, élus, présidents d’institutions  et  hauts fonctionnaires de l’Etat pendant et après leurs fonctions ; et d’autre part les empêchent de contrôler leurs patrimoines.

Le téléphone mobile est un levier de développement de entrepreneuriat - Photos Thierry BARBAUT - Côte d'ivoire 2017
Le téléphone mobile est un levier de développement de entrepreneuriat – Photos Thierry BARBAUT – Côte d’ivoire 2017

La colonne vertébrale de l’émergence demeure une croissance soutenue, inclusive  et durable

Celle de la Côte d’Ivoire se situant  à 8% en moyenne a besoin de se consolider durablement pour être inclusive. Elle est menacée par la corruption qui est un moyen d’exclure les autres. Permettant ainsi à une minorité de s’approprier l’essentiel des ressources, d’accéder aux opportunités d’emploi, aux marchés et aux affaires, au détriment de ceux qui le méritent le plus. Ainsi, aujourd’hui, près de la moitié de la population est en situation de pauvreté, et le taux de chômage tourne autour de 25 %. La corruption affaiblit l’économie et lui faire perdre des points de croissance. Puisque le potentiel  de richesses et d’emplois à créer n’est pas entièrement exploité, la Côte d’Ivoire perd  500 milliards de francs CFA (fraude fiscale : 200 milliards Fcfa ; corruption : 100 milliards Fcfa ; transactions illicites: 200 milliards Fcfa) selon le Réseau des cellules nationales de traitement des informations financières (CENTIF) de l’UEMOA.

L’émergence exige la stabilité politique et sociale. Celle-ci est menacée par la corruption qui crée des inégalités sociales. En témoigne le niveau assez élevé du coefficient de Gini (mesurant les inégalités de revenu), soit 41. Il y a ceux  qui en jouissent et ceux qui en  pâtissent. La deuxième catégorie nourrit alors le ressentiment envers la première. Lorsque la coupe du ressentiment devient pleine, la cohésion sociale s’effrite, ce qui débouche sur des tensions sociales voire des conflits. En témoignent, les récents remous sociaux en Côte d’Ivoire. En janvier, les fonctionnaires ont entamé une grève qui s’est étendue sur trois (03) semaines.  Les négociations avec le gouvernement ont permis une trêve. Toutefois, le front social demeure encore fragile. Aussi, des mutineries successives ont gravement troublé le pays. La dernière a fait planer l’ombre d’un coup d’Etat, en paralysant le pays, du 12 au 16 mai, et en  occasionnant 3 morts. Réclamant leur part du gâteau, les démobilisés ont repris le flambeau le 23 mai mais leur mouvement a été matée, avec un bilan de 4 morts.

L’investissement est incontournable dans la quête de l’émergence. Il est important pour la transformation des  matières premières et  l’industrialisation. D’énormes moyens ont été  investis dans la construction de nouvelles infrastructures. Les investisseurs privés ont aussi investi dans divers secteurs d’activité. La sécurisation des capitaux à long terme nécessite un Etat de droit.

Or, l’appareil judiciaire ivoirien  n’est pas  indépendant de l’exécutif. Son image est aussi profondément ternie par la corruption des magistrats. Les ONG nationales et internationales ne cessent de dénoncer une justice à double vitesse dans le cadre des poursuites judiciaires liées à la crise postélectorale de 2010-2011.  Par ailleurs, la corruption gangrène l’attribution des marchés publics. 54% des marchés publics en Côte d’Ivoire ne respectent pas la réglementation selon  l’Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics. La corruption devient donc un facteur d’incertitude car elle viole le principe d’égalité des chances. Ce qui décourage l’investissement privé, national et étranger. A terme, elle va priver la Côte d’Ivoire des investissements dont elle a besoin pour son décollage économique.

L’émergence requiert  des entreprises compétitives sur le marché international. Les piliers de cette compétitivité (prix et qualité). Mais, la corruption fait subir aux entreprises des surcoûts rendant l’investissement et la production plus onéreux qu’à l’étranger. L’affectation des ressources à un usage improductif (corruption des fonctionnaires) les rend moins compétitives comparées aux entreprises étrangères. Ainsi, sur le classement mondial de la compétitivité (WEF), la Côte d’Ivoire est mal classée puisqu’elle pointe à la 99ème place. Ce déficit de compétitivité fait et fera perdre  des parts de marchés importants aux entreprises ivoiriennes, pénalisant ainsi les exportations nationales, avec des effets néfastes sur sa stabilité macroéconomique (déficits, inflation, endettement). Par ailleurs, la corruption des responsables du contrôle et du suivi des projets notamment en infrastructures publiques, conduit à la gabegie, à des livraisons de médiocre qualité, ce qui par ricochet augmente les frais pour les entreprises et les empêchent de rivaliser avec les entreprises étrangères. Par exemple, agacé par la dégradation avancée de certains axes routiers, pourtant réhabilités récemment, le Président  Ouattara a demandé le 30 mars dernier, au ministre des Infrastructures économiques Amédé Koffi KOUAKOU, de mettre en place un mécanisme de sanctions contre les entreprises ayant réalisées ces travaux.

En définitive, la corruption nuit gravement au projet de l’émergence économique de la Côte d’Ivoire. Emergence économique et corruption ne peuvent donc cohabiter. Sans une réelle volonté politique traduite par une lutte radicale contre la corruption, l’émergence ne sera qu’un simple slogan politique populaire.

Safiatou OUATTARA, chercheure ivoirienne

Permettre à toutes les filles d’accéder à l’éducation

Il faut mettre fin à l’exclusion des élèves mariées ou enceintes

Dans de nombreux pays du continent africain, des millions d’adolescentes enceintes et mariées se voient refuser l’accès à l’éducation à cause de politiques et de pratiques discriminatoires, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui, à l’occasion de la Journée de l’enfant africain. Plus de 49 millions de filles sont privées de l’enseignement primaire et secondaire en Afrique subsaharienne, dont 31 millions pour le secondaire, ce qui porte atteinte à leurs droits et restreint leurs opportunités.

Le mariage précoce et la grossesse des adolescentes font partie des causes principales de ce problème. En Afrique subsaharienne, 40 % des filles se marient avant leurs 18 ans. Parmi les 20 pays du monde ayant le plus fort taux de mariage des enfants, 15 se trouvent sur le continent africain. La région est aussi celle où on compte le plus de grossesses à l’adolescence. Dans 14 pays subsahariens, on dénombre entre 30 et 51 % des filles qui enfantent avant d’atteindre 18 ans. Des croyances culturelles ou religieuses stigmatisent souvent les filles célibataires enceintes, ce qui fait que beaucoup de filles enceintes sont forcées de se marier précocement.

« Le continent africain affiche l’un des taux de grossesse adolescente les plus élevés du monde, pourtant de nombreux gouvernements persistent à traiter ce problème de société et de santé publique en punissant les filles et en compromettant leur avenir », a déclaré Elin Martínez, chercheuse auprès de la division Droits des enfants de Human Rights Watch. « Les gouvernements devraient au contraire tout faire pour aider les filles à éviter les grossesses non désirées et encourager leurs efforts pour continuer à étudier. »

Bien que la plupart des pays d’Afrique subsaharienne se soient engagés à garantir que tous les enfants soient scolarisés jusqu’au collège, beaucoup excluent ou expulsent des établissements les filles enceintes ou les jeunes mères.

La Tanzanie et la Sierra Leone font partie des pays africains subsahariens qui ont en place des politiques et des pratiques nocives qui discriminent les filles enceintes et mariées, comme le montrent les recherches de Human Rights Watch. En Tanzanie, Human Rights Watch s’est rendu compte que les responsables des écoles effectuaient des tests de grossesse afin d’expulser les élèves enceintes. Ainsi une jeune fille du Nord de la Tanzanie, Rita (19 ans), a expliqué qu’elle avait été expulsée à 17 ans, lorsqu’elle était tombée enceinte.  « Les professeurs se sont rendu compte de ma grossesse », a-t-elle déclaré. « Jai appris quaucune élève navait le droit de rester dans létablissement après une grossesse… Je navais eu aucune dinformation sur la grossesse [aucune éducation sexuelle] ni sur ce qui arriverait. »

Certains pays, dont le Cameroun, l’Afrique du Sud et la Zambie, ont adopté des politiques de « réadmission » pour que les mères adolescentes puissent retourner étudier après avoir enfanté. Pourtant, même si les gouvernements ont décidé de ces mesures, souvent la direction des établissements ne les met pas en œuvre correctement, ou pas du tout. En général, les jeunes mères sont très peu soutenues si elles veulent se réinscrire, à cause des frais de scolarité et annexes, du faible soutien de leur famille, de la stigmatisation en classe et du manque de garderies et d’autres services pour la petite enfance abordables.

De nombreuses filles adolescentes tombent enceintes car elles n’ont pas reçu les informations qu’il leur fallait pour prendre des décisions avisées relevant de leur sexualité, du planning familial ou de leur santé reproductrice. D’autres ont été forcées d’avoir des relations sexuelles et ont besoin de protection, de services médicaux et d’assistance. D’après les Nations Unies, 80 % de toutes les femmes du monde âgées de 15 à 24 ans qui sont porteuses du VIH vivent en Afrique subsaharienne. Sur l’ensemble du continent, les filles de 15 à 19 ans ont cinq fois plus de chances que les garçons d’être infectées par le VIH.

Souvent l’éducation sexuelle et reproductive ne figure pas dans les programmes scolaires nationaux. Pour les quelques pays où elle y figure, dans des programmes ou des thèmes de sensibilisation au VIH ou de « compétences de vie », les enseignants sont souvent réticents à aborder ces sujets, soit à cause du contenu sexuel et reproductif, soit à cause de contraintes de temps et de ressources d’enseignement.

Tous les gouvernements d’Afrique se sont engagés à atteindre les Objectifs de développement durable de l’ONU en termes d’ égalité des genres et d’ accès gratuit à l’enseignement primaire et secondaire pour tous les enfants d’ici 2030. L’Union africaine a d’ailleurs reconnu à quel point il était important de mettre fin au mariage des enfants, en constatant que c’était un obstacle majeur de développement et de prospérité dans la région, ainsi que d’éliminer toutes les formes de violence et de discrimination fondée sur le genre.

Les gouvernements d’Afrique devraient garantir aux filles le même accès que les garçons à un enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, mais aussi un soutien pour continuer à étudier, a déclaré Human Rights Watch. Les gouvernements doivent faire marche arrière en ce qui concerne les politiques et pratiques dangereuses qui stigmatisent les filles, notamment les tests de grossesse forcés et les règlements qui autorisent à expulser les filles enceintes ou mariées. Les gouvernements devraient aussi adopter des lois qui fixent sans ambiguïté l’âge minimum du mariage à 18 ans aussi bien pour les garçons que pour les filles.

Il faut également qu’ils adoptent des directives claires ordonnant aux établissements de réadmettre les jeunes mères, qu’ils leur proposent une assistance et qu’ils veillent à ce qu’elles aient accès à des services pour la petite enfance. Enfin les gouvernements doivent veiller à ce que tous les enfants bénéficient d’une éducation sexuelle et reproductive complète et adaptée à leur âge. Dans la mesure du possible, ces enseignements scolaires devraient coopérer avec des centres d’éducation à la santé orientés vers la jeunesse afin que les adolescents reçoivent des informations impartiales et sans jugement de valeur.

« Ce sont avant tout les gouvernements qui ont la responsabilité de veiller à ce que les filles aient librement accès à lenseignement primaire et secondaire, sans être stigmatisées ou discriminées », a conclu Elin Martínez. « Tous les gouvernements doivent bannir les politiques excluant les filles enceintes ou mariées et mettre en place des mesures qui garantissent que toutes les adolescentes puissent étudier. »

Témoignages de filles africaines

Malawi
Au Malawi, environ la moitié des filles se marient avant 18 ans. Entre 2010 et 2013, 27 612 élèves du primaire et 4 053 du secondaire sont sorties du système scolaire à cause de leur mariage. Sur la même période, 14 051 autres filles du primaire et 5 597 du secondaire ont arrêté les cours pour cause de grossesse.

Les filles ont expliqué à Human Rights Watch que le mariage avait interrompu ou mis fin à leur éducation, et avec elle, à leurs rêves de devenir médecins, enseignantes ou avocates. Beaucoup ont dit qu’elles ne pouvaient pas retourner à l’école, une fois mariées, parce qu’elles n’avaient pas d’argent pour payer les frais de scolarité ou de garde des enfants, qu’il n’existait pas de programmes de formation flexibles, tels que des cours du soir, et parce qu’elles devaient effectuer des tâches ménagères. D’autres ont déclaré que leur mari ou leur belle-famille ne leur permettrait pas de rester à l’école.

Kabwila N., 17 ans, a relaté avoir quitté l’école à 15 ans, alors qu’elle était en dernière année de l’enseignement primaire (« Standard 8 »), à cause de la pauvreté.  Elle a expliqué qu’elle ne pouvait pas retourner au collège parce qu’elle avait honte de sa grossesse : « Je n’oserais pas retourner étudier car jai commencé à coucher avec mon petit ami lorsque jétais scolarisée. Je ne suis pas digne dy retourner. »

Soudan du Sud
Au Soudan du Sud, 52 % des filles se marient avant leur 18è anniversaire. D’après l’UNESCO, plus de 1,3 million d’enfants en âge d’aller à l’école primaire ne sont pas scolarisés. Le pays a le taux d’inscription en secondaire le plus faible du monde : 4 %.

La jeune Mary K., du comté de Yambio, nous a déclaré : « Mon père a refusé de me laisser aller à lécole. Selon lui, éduquer une fille, cest gaspiller de largent. Il a dit que ce serait le mariage qui mapporterait le respect de la communauté. Maintenant que jai grandi, je sais que ce nest pas vrai. Je ne peux pas trouver de travail pour aider mes enfants, alors que je vois des filles instruites qui en trouvent. »

Anyier D., 18 ans, a expliqué que ses oncles l’avaient forcée à quitter l’école en 2008, à 14 ans, pour se marier à homme âgé qu’elle ne connaissait pas : « Je voudrais retourner étudier, même si jai des enfants. Les gens pensent que je suis heureuse, mais je ne le suis pas, car je ne suis pas instruite. Je nai rien à moi et tout ce que je peux faire, cest nettoyer des bureaux. Si jétais allée au collège, je pourrais trouver un bon travail. »

Tanzanie
En Tanzanie, moins d’un tiers des filles sorties de l’école primaire finissent le collège. Plus de 15 000 filles sortent du système scolaire chaque année pour cause de grossesse. Human Rights Watch a constaté que dans certains cas, les adolescentes cessaient d’aller au collège à cause d’abus et de violence sexuelle de la part des enseignants.

Ainsi Joyce, 17 ans, de Shinyanga, a déclaré : « Il y a des professeurs qui entament des liaisons sexuelles avec des élèves je connais beaucoup [de filles] à qui cest arrivé… Si une élève refuse, elle est sanctionnée… Je me sens mal… Même si on dénonce les faits, on n’est pas prise au sérieux. À cause ça, nous ne nous sentons pas en sécurité. En 2015, trois filles ont arrêté à cause de problèmes liés au sexe avec des professeurs. »

Ethiopian Airlines, perle de l’aviation africaine ?

Ethiopian Airlines fait figure d’entreprise modèle tant dans sa croissance que dans sa qualité de service en Afrique et à travers le monde

Mais qu’en est-t’il vraiment ?
Quels sont les services proposés ?
L’aéroport d’Addis-Abeba est surchargé et en rénovation, quel planning pour quelles évolution ?

Nous allons tester pour vous les services le 5 juillet, de Paris à Lubumbashi, en RDC

la flotte d’Ethiopian Airlines est annoncée comme la plus jeune et la plus moderne d’Afrique, avec 67 appareils, essentiellement des Boeing. Elle est ainsi la seule compagnie du continent à utiliser les récents Dreamliner. 14 Airbus A350 sont également en commande. 

Les avions de la compagnie se vantent de faire d’Ethiopian Airlines la flotte la plus « jeune et la plus moderne d’Afrique », avec 67 appareils, essentiellement des Boeing. Elle est ainsi la seule compagnie d’Afrique à utiliser les récents Dreamliner. 14 Airbus A350 seraient également en commande pour fin 2017 ou début 2018.

hôtesse Ethiopian Airlines
Equipe Ethiopian Airlines

Ethiopian Airlines qui ouvrira en grande pompe le 25 juin prochain son impressionnant terminal cargo à l’aéroport d’Addis-Abeba. Ethipian qui n’oublie pas non plus Boeing, son avionneur historique, lui commandant au salon du Bourget en France deux 777 spécialement pour le fret.

De nombreux internautes nous questionnent régulièrement sur cette compagnie. Nous allons donc tester pour vous sur un vol Paris, Lubumbashi via Addis-Abeba le 5 juillet !

L’étatisme tue la créativité des citoyens

L’originalité n’a jamais été une grande vertu en politique

La protection des intérêts à long terme de l’État, de ses fonctionnaires et de ses citoyens exige une inertie et une certaine routine. La politique institutionnalise le statu quo, sauvegarde l’ordre permanent. Les régimes qui échouent à le faire deviennent les anomalies de l’histoire.

L’ennemi de l’État

Tout ce qui est nouveau et non testé est une menace potentielle en politique ; ce qui est différent pourrait pourtant apporter une solution à l’inégalité, mais il y a aussi le risque d’exacerber le problème. Les États ont un instinct primitif de survie, lequel est menacé par l’incertitude. L’originalité doit être au mieux traitée avec méfiance, au pire abolie avec hostilité.

Restreindre les compétences du gouvernement à un nombre limité de pouvoirs bien déterminés remédie à ce biais anti-originalité. Ainsi, la société est protégée contre les débordements politiques et ses innombrables dangers. L’État peut poursuivre ses propres fins avec l’efficacité impitoyable requise pour une domination à long terme. Mais il n’a pas la force de mettre à mal l’ingéniosité – pierre angulaire des pouvoirs productifs de l’homme – dans les projets créatifs qu’il entreprend pour son propre bénéfice, qu’il s’agisse de nourrir son corps ou son âme.

La politique est l’affaire de l’Etat qui doit efficacement allouer des ressources aux domaines où les besoins sont les plus urgents. Mais la politique est une machine imparfaite, car son moteur est l’homme avec ses imperfections et c’est bien là le danger. L’homme est animé de passions et de jugements qui sont le socle de la discrimination.

Compte tenu du poids de l’État dans la société, ce pouvoir discriminatoire est potentiellement dévastateur pour les citoyens. Cela réduit l’espace de liberté de l’homme et entrave sa capacité créative. Certes les nouvelles idées sont potentiellement une menace pour la stabilité de l’Etat, comme cela a toujours été le cas, mais un Etat « conscient » qui définit et poursuit sa propre idéologie est menacé par des idées concurrentes.

La disparition de la créativité

Le manque d’originalité dans la vie moderne s’étend du politique au culturel. C’est particulièrement incroyable pour la politique, car il n’y a pratiquement aucun problème qui dépasse le gouvernement central. Pourtant, le discours public est comme un disque condamné à être rejoué. Lors du cycle électoral, les mêmes vieux problèmes du bien-être, de la réforme réglementaire et de l’emploi sont discutés. Les promesses sont pourtant rarement suivies et il n’y a pas d’incitation à le faire, car pendant que la politique étouffe l’originalité qui constitue une menace pour son existence, l’État n’est pas un producteur d’idées et n’a pas d’imagination. Son jugement discrétionnaire est réactif et non proactif. La résolution de problèmes exige de l’ingéniosité. De ce fait, il devient de l’intérêt de l’État de perpétuer les inégalités les plus importantes et pressantes car il ne peut pas saisir les nuances des injustices plus subtiles.

Les restrictions de la créativité étant élargies au-delà des limites de la politique, le reste de la société stagne. Le discours politique est un masque obligatoire et de routine, il en va de même pour la culture. La créativité n’est pas illimitée. L’originalité devient relative, une question de réinterprétation du connu et de ce qui est certain. Les vieux slogans et messages sont recyclés de la même manière que les messages politiques.

Le résultat est l’émergence d’une hiérarchie de la créativité. La société, travaillant de concert avec l’État, approuve implicitement les formes d’expression appropriées. Puisque la culture doit évoluer, mais la politique est enracinée dans l’inertie, la genèse du divertissement populaire est vraiment une dévolution entre un choix de plus en plus étroit d’anciens et familiers modes d’expression créative (donc pas une menace pour la survie de l’État).

En somme, la culture devient de plus en plus fragmentée et imitative. De plus, tous les experts faisant autorité sont obsédés par le problème d’une politique fracturée et partisane. Le premier problème conduit au dernier. La culture n’est pas le principal problème. Un Etat « conscient » qui exerce des pouvoirs discrétionnaires illimités est la cause fondamentale du déficit de créativité.

Katherine Revello, analyste pour Fee.org avec Libre Afrique

La République centrafricaine doit agir pour protéger sa population

L’experte indépendante des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine, Marie-Thérèse Keita Bocoum, a noté la progression très inquiétante des groupes armés dans le Centre et le Sud du pays, et en particulier dans les régions de la Ouaka, du Mbomou et de la Basse-Kotto

La République centrafricaine est témoin d’une situation «insoutenable» de la propagation de groupes armés et de violations croissantes des droits de l’homme, et le gouvernement doit agir maintenant, a averti une experte des Nations Unies.
L’experte indépendante des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine, Marie-Thérèse Keita Bocoum, a noté la progression très inquiétante des groupes armés dans le Centre et le Sud du pays, et en particulier dans les régions de la Ouaka, du Mbomou et de la Basse-Kotto.

« Cette situation est insoutenable et l’Etat centrafricain doit retrouver sans plus tarder l’intégrité et la souveraineté de son territoire pour y assurer sécurité et Etat de droit » a dit Mme Keita Bocoum.

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Elle a alerté sur les conséquences de ces violations inadmissibles et a regretté qu’encore une fois, les auteurs ne sont pas inquiétés, les enquêtes ne sont pas menées, laissant ainsi les rumeurs nourrir l’esprit de vengeance.

L’experte indépendante a constaté que la violence du conflit et la faible réponse de protection qui s’en est suivie, ont suscité l’indignation et les cris de détresse de la population.

« La responsabilité de protéger les populations est une obligation de l’Etat, et la communauté internationale, particulièrement la MINUSCA doit pouvoir être à ses côtés pour la mettre en œuvre efficacement », a affirmé Marie-Thérèse Keita Bocoum.

Elle a ajouté que « la lutte contre l’impunité apparaît comme essentielle à la résolution de la crise en République centrafricaine. Il est encourageant de voir quelques améliorations en ce sens, telle la nomination du Procureur Spécial de la Cour pénale spéciale et la création de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales ».

« Mais ces avancées doivent s’articuler autour d’une politique nationale des droits de l’homme, qui tienne compte de l’égal accès  des centrafricains aux droits économiques, sociaux et culturels ».

Réitérant l’impératif d’enquêter les violations des droits de l’homme sans plus tarder et faire procéder aux arrestations de ceux qui ont pu commettre, ordonner ou laisser faire ces violations, individuellement ou collectivement.

L’experte indépendante a aussi invité le Ministère de la justice à renforcer les moyens mis à la disposition des juridictions nationales pour assurer la présence effective des autorités judiciaires dans les villes où ils ont été redéployés.

« Les autorités que j’ai rencontrées, y compris le corps diplomatique, le gouvernement et le parlement, ont unanimement affirmé leur détermination à lutter contre l’impunité et à proscrire toute possibilité d’amnistie pour les crimes de guerre, crimes contre l’humanité ou crimes de génocide, conformément au forum de Bangui, à la Constitution et aux conventions internationales ratifiées par la République Centrafricaine », a tenu à clarifier Mme Keita Bocoum.

Exprimant sa satisfaction pour la publication du rapport Mapping des Nations Unies, elle a insisté sur la nécessité de continuer à documenter ces violations, et de protéger et assister les victimes et les témoins afin que justice soit rendue et qu’aucun fait grave ne reste impuni.

Alors que la situation humanitaire reste critique, L’experte indépendante a souligné les richesses naturelles dont dispose la République centrafricaine, et encouragé les autorités nationales  à évaluer l’accès aux droits économiques et sociaux et à assurer le contrôle des ressources naturelles afin d’explorer les opportunités économiques qui existent dans ce pays et de démontrer aux jeunes qu’elles sont porteuses d’espoir.

Mme Keita Bocoum a également noté l’impact disproportionné du conflit centrafricain sur les femmes, réitérant sa recommandation de renforcer la présence des femmes dans les négociations pour la paix et la sécurité et dans les efforts de développement. De même, elle appelle le gouvernement et la communauté internationale à soutenir les initiatives de réconciliation et de cohésion sociale et à définir des stratégies qui facilitent l’insertion des jeunes dans le marché du travail et de l’entrepreneuriat sur toute l’étendue du territoire.

Au cours de sa visite, l’Experte a rencontré des représentants du gouvernement, du parlement, du corps diplomatique, de la société civile, des partis politiques, des organisations non gouvernementales et des Nations Unies, ainsi que des représentants de victimes et de personnes déplacées, à Bangui et à Obo.

Mme Keita Bocoum rendra compte de ses conclusions au Conseil des droits de l’homme de l’ONU et présentera son rapport final en septembre 2017.

Former aux bons usages sur mobile et allier Big Data et Blockchain

Former les populations aux bons usages du numérique et développer des centre de formations locaux adaptés aux besoins des utilisateurs

Un dispositif qui pourrait utiliser Big Data et Blockchain

L’objectif du projet RAN (Réseau d’Accès au Numérique) est de former les populations exclues du numérique aux bons usages des mobiles, smartphones et toutes les applications disponibles pour mieux gérer ses activités.

Ce projet se déploie avec un réseaux de 5 centres numériques en quartiers urbains et dans 5 zones rurales.
Chaque année il est dupliqué afin d’obtenir 15 centres en ville et 15 en zone rurale en 5 ans.

Pourquoi développer un RAN ?

Sur 90 % des utilisateurs mobile seulement 2% savent en exploiter le potentiel !

– Applications santé, éducation, agriculture, entrepreneuriat, énergie !
– Bancarisation : mobile money, assurance, crédit…
– Gestion des données : contacts, stockage, photos, documents.
– Numérisation des actes civils, fonciers, administratifs.
– Réseau sociaux : e-reputation, communication.

Objectif 2017 : trouver un bailleur pour notre projet

C’est après avoir mené une mission d’évaluation en Afrique, que je cherche un bailleur pour mette en place le projet qui dans sa phase initiale se déroulera sur trois ans :
– Un réseau de formation à l’accès au numérique dans 5 quartiers urbains et 5 zones rurales par pays.
– Un site présentant le dispositif : agenda, géolocalisation, fiches de bonnes pratiques, documentation numérique, réplicabilité du dispositif.
– Un moteur des applications mobiles et smartphones issu des témoignages des utilisateurs. Un dispositif qui pourrait utiliser Big Data et Blockchain

Mots clefs : Innovation, numérique, mobile et smartphone, formatons, portail collaboratif et participatif

En Côte d'Ivoire les agriculteurs utilisent l'application Nkalo pour connaitre les cours des matières premières
En Côte d’Ivoire les agriculteurs utilisent l’application Nkalo pour connaitre les cours des matières premières

Perspectives économiques mondiale

Une reprise fragile, mais…

La Banque Mondiale prévoit un renforcement de la croissance globale à 2.7 pour cent cette année, soutenue par une reprise du secteur manufacturier et du commerce, une confiance affermie, des conditions de financement favorables, et une stabilisation des prix des matières premières.

La croissance dans les économies avancées devrait accélérer pour atteindre 1.9 pour cent en 2017, faisant d’eux un soutien pour leurs partenaires commerciaux.

La croissance dans les marchés émergents et économies en développement comme en Afrique devrait également se consolider pour atteindre 4.1 pour cent en 2017, soutenue par la diminution des obstacles à l’activité dans les pays exportateurs de matières premières.

Focus Afrique sur les perspectives économiques

Selon les prévisions, la croissance en Afrique subsaharienne devrait s’accélérer pour atteindre 2,6 % en 2017 et 3,2 % en 2018 grâce à une augmentation modérée des prix des produits de base et aux réformes visant à corriger les déséquilibres macroéconomiques.

La production par habitant devrait toutefois se contracter de 0,1 % en 2017 avant d’enregistrer une modeste croissance de 0,7 % sur la période 2018-19.

À ce rythme, la croissance ne sera pas suffisante pour permettre d’atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté dans la région, surtout si les obstacles à une expansion plus robuste persistent. La croissance sud-africaine se renforcera pour atteindre 0,6 % en 2017 puis 1,1 % en 2018.

Le Nigéria devrait passer d’une situation de récession à une croissance de 1,2 % en 2017 puis de 2,4 % en 2018. La croissance des pays pauvres en ressources naturelles devrait rester solide, soutenue par l’investissement dans les infrastructures, la résilience du secteur des services et la reprise de la production agricole. L’Éthiopie devrait enregistrer un taux de croissance de 8,3 % en 2017, la Tanzanie de 7,2 %, la Côte d’Ivoire de 6,8 % et le Sénégal de 6,7 %.

201420152016e2017p2018p2019p
Afrique subsaharienne4.63.11.32.63.23.5
Afrique du Sud1.61.30.30.61.12.0
Angola4.83.00.01.20.91.5
Bénin6.42.14.05.56.06.3
Botswana4.1-1.72.94.04.24.3
Burkina Faso4.04.05.46.16.36.3
Burundi4.7-3.9-0.61.52.02.6
Cameroun5.95.84.53.94.44.6
Cap-Vert0.61.53.93.33.73.7
Comores2.11.02.23.34.04.0
Congo, République démocratique du9.06.92.24.74.94.9
Congo, République du6.82.6-2.11.01.51.5
Côte d’Ivoire8.59.27.86.86.56.3
Guinée équatoriale-0.7-8.3-7.3-5.9-7.0-6.0
Éthiopie10.39.67.58.38.07.9
Gabon4.34.02.31.32.42.9
Gambie0.94.12.12.53.84.0
Ghana4.03.93.66.17.86.2
Guinée0.40.14.64.44.64.6
Guinée-Bissau2.54.84.95.15.15.1
Kenya5.35.75.85.55.86.1
Lesotho4.51.62.53.03.43.6
Libéria0.70.0-1.23.05.35.7
Madagascar3.33.84.43.56.44.7
Malawi5.72.82.54.44.95.3
Mali7.06.05.65.35.25.1
Mauritanie5.61.42.03.52.74.6
Maurice3.73.53.53.43.53.3
Mozambique7.46.63.34.86.16.7
Namibie6.55.31.23.04.04.2
Niger7.03.64.75.25.55.5
Nigéria6.32.7-1.61.22.42.5
Ouganda5.65.64.84.65.25.6
Rwanda7.06.95.96.06.87.0
Sénégal4.36.56.66.76.97.0
Seychelles3.33.54.44.23.83.5
Sierra Leone4.6-20.65.05.45.65.9
Soudan2.74.94.74.13.93.9
Swaziland2.71.9-0.61.73.13.2
Tanzanie7.07.06.97.27.27.4
Tchad6.91.8-7.00.23.23.1
Togo5.95.45.04.65.55.5
Zambie5.02.93.34.14.54.7
Zimbabwe3.80.50.72.31.81.7

 

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