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Les cuisines d’Afrique à la conquête de Paris

Paris, le samedi 07 juillet 2018, se tiendra à Paris We Eat Africa – le Festival des Cuisines d’Afrique. Méconnue et souvent sous-estimée, la gastronomie africaine sera mise à l’honneur au travers de ses chefs attachés à la promouvoir.

Afro Cooking, le magazine des cuisines d’Afrique et d’Outre-Mer, présente We Eat Africa (WEA), le premier Festival des Cuisines d’Afrique. L’événement aura lieu le samedi 07 juillet 2018 au Karé, à Boulogne Billancourt.

Rendez-vous le 7 juillet à Paris pour découvrir les « cuisines d’Afrique »

La France, mondialement réputée pour l’excellence et le raffinement de sa gastronomie, a été symboliquement choisie par les organisateurs de We Eat Africa pour mettre en exergue les cuisines d’Afrique dont la richesse et la diversité sont encore méconnues du grand public. Le festival a pour objectif de valoriser les différentes cultures culinaires de l’Afrique avec un accent particulier sur leur caractère sain et équilibré.

Cette première édition, qui a pour thème ‘Le Festival des Chefs’, met à l’honneur les artistes culinaires. Etendards des cuisines variées qu’offre l’Afrique, ils et elles partageront leur expérience au cours de cette journée qui promet d’être riche en découvertes et en saveurs. Des chefs de renommée internationale, tels que Christian Abegan, Rougui Dia, Alexandre Bella Ola ou encore Fatema Hal, rencontreront les festivaliers autour d’ateliers culinaires, conférences et séances de dégustation. De nombreuses autres animations rythmeront le festival.

Le Chef Anto, cheffe à domicile, consultante culinaire et organisatrice de We Eat Africa déclare, « A travers mon métier de cheffe à domicile, je fais découvrir à mes clients, à 95% non Africains, une cuisine qui leur était jusque-là étrangère. Ma plus belle gratification est leur enthousiasme face aux recettes que je leur présente et leur désir de découvrir l’Afrique autrement après cette expérience. Organiser We Eat Africa s’inscrit dans cette continuité logique qui me tient à coeur de populariser les cuisines d’Afrique ».

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“Innovation: relever les défis de l’Afrique” à Kigali

Ihaba et le Gouvernement Rwandais ont le plaisir d’annoncer que le deuxième Sommet sur l’innovation en Afrique (AIS II) aura lieu du 6 au 8 juin 2018 à Kigali, Rwanda, au Centre des Conventions de Kigali.

Deuxième Sommet sur l’innovation en Afrique à Kigali du 6 au 8 juin 2018

L’AIS II  se basera sur les bons résultats du premier Sommet réalisé à Praia en 2014 et comprendra des activités avant, pendant et après le Sommet.

L’AIS cherche des solutions novatrices et disruptives pour les grands défis auxquels sont confrontés les pays africains comme l’accès à l’énergie, l’eau, l’insécurité alimentaire et les systèmes de santé.

L’AIS II sera un événement de trois jours et le programme comprendra une série de séances plénières sur des questions thématiques majeures, plus de vingt ateliers facilités dans des groupes de travail ciblés pour approfondir le dialogue et chercher des solutions aux défis auxquels sont confrontés les pays africains, ainsi que de nombreuses activités parallèles et des programmes spécifiques.

Le sommet comprendra également des événements décentralisés dans trois à cinq endroits sur le continent, une exposition de 50 PME et institutions africaines dotées d’idées, de produits et / ou de services novateurs évolutifs et aussi un Défi à la Jeunesse sur l’innovation . Avant le Sommet, AIS organisera des marathons de programação et des blogs pour dynamiser l’engagement populaire. Après le Sommet, l’AIS travaillera sur une série de résultats en connaissances, qui incluera des résumés de politiques et un livre avec des études de cas, ainsi que la promotion de la mise en œuvre des recommandations.

En tant que plateforme de dialogue et d’actions des parties prenantes, AIS II réunira des participants ayant le pouvoir d’agir sur tout le continent et en dehors: des chefs d’État et de gouvernement, des ministres et des autres fonctionnaires du gouvernement, des chefs d’organisations régionales et continentale, des PDG d’entreprises établies, des fondateurs de start-up, des investisseurs, des universitaires, des chercheurs, des experts en politiques, science et technologie, des business angels, des innovateurs et des grands penseurs dans le but de trouver des solutions aux défis et à se mobiliser pour des actions collectives.

Ihaba est une entreprise de développement de négoces basée à Cabo Verde avec pour mission la transformation de l’Afrique  en incubant des idées novatrices et en travaillant activement à la création d’un environnement propice à l’innovation en Afrique. Le Gouvernement rwandais, sous la direction de Son Excellence le Président Paul Kagame, a pris l’initiative de promouvoir l’innovation en Afrique. Comme l’a noté Jose Brito, Managing Partner de Ihaba, «Nous sommes enthousiasmé avec l’AIS II et nous sommes impatients d’engager tout le monde dans le cadre de ce partenariat avec le gouvernement du Rwanda, pour trouver des solutions innovantes et disruptives pour relever les défis du continent.» Hon.

Jean Philbert Nsengimana, ministre de la Jeunesse et des TIC pour le Rwanda, a déclaré: «Au nom du gouvernement du Rwanda, nous sommes ravis d’accueillir les délégués de l’AIS II à Kigali pour l’événement continental sur l’innovation axé sur la recherche de solutions à certains des défis auxquels sont confrontés notre continent. Cela s’inscrit dans notre agenda national pour être à l’avant-garde de la recherche de solutions créatives à nos défis de développement.

Africa Innovation Summit speakers
Africa Innovation Summit speakers

Le gouvernement du Rwanda s’est engagé à collaborer avec Ihaba afin de s’assurer que l’événement soit organisé avec succès dans le pays”. Le docteur Olugbenga Adesida, directeur de l’AIS, a indiqué que “l’AIS n’est pas un autre événement, mais la plateforme continentale visant à construire l’écosystème pour l’innovation en Afrique afin d’assurer la transformation structurelle de l’Afrique”. L’AIS et le gouvernement du Rwanda invitent cordialement à tous à participer au Sommet et de rejoindre le mouvement visant à faciliter le changement en Afrique à partir de l’intérieur

Pour plus d’information visitez www.africainnovationsummit.com, Tel: 238 262 0339 ou email: info@africainnovationsummit.com

30,6 millions de personnes déplacées

Les conflits et les catastrophes ont contraint 30,6 millions de personnes à fuir au sein de leur propre pays, selon le dernier rapport publié par l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).

« Ce chiffre équivaut à plus de 80 000 personnes déplacées chaque jour », explique Alexandra Bilak, directrice de l’IDMC. « Il est alarmant de constater que l’ampleur de ce phénomène ne faiblit pas. Notre nouveau rapport montre la nécessité d’une nouvelle approche pour faire face aux coûts énormes des déplacements internes, non seulement aux coûts humains, mais aussi aux conséquences que ce phénomène a sur l’économie, la stabilité et la sécurité des pays touchés. »

Il ressort des principales conclusions du Rapport mondial 2018 sur les déplacements internes (GRID 2018) que les conflits et la violence ont provoqué 11,8 millions de nouveaux déplacements en 2017, près du double du chiffre atteint en 2016 (6,8 millions). L’Afrique subsaharienne en totalisait 5,5 millions, suivie du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, qui en comptaient 4,5 millions. Ces chiffres portent à près de 40 millions le nombre total de personnes vivant en situation de déplacement interne du fait de la violence.

Personnes déplacées au Sud Soudan
Personnes déplacées au Sud Soudan

« Le nombre ahurissant de personnes forcées de fuir leur foyer pour échapper aux conflits et aux catastrophes doit nous faire ouvrir les yeux », explique Jan Egeland, secrétaire général du NRC. « Si nous ne cessons de progresser dans l’aide d’urgence apportée aux populations, nous devons également redoubler d’efforts pour prévenir les déplacements, protéger les personnes affectées et trouver des solutions durables à ce phénomène ».

Le rapport révèle également qu’en 2017, les catastrophes ont contraint 18,8 millions de personnes à quitter leur foyer dans 135 pays ; 8,6 millions d’entre elles ont dû fuir les inondations et 7,5 millions les tempêtes, notamment les cyclones tropicaux. Les pays les plus touchés ont été la Chine (4,5 millions de déplacements), les Philippines (2,5 millions), Cuba et les États-Unis (1,7 million respectivement) et l’Inde (1,3 million).

En 2017, les cyclones ont déplacé des millions de personnes à l’échelle mondiale. C’est le cas de la tempête tropicale Mora, qui a touché le Bangladesh en mai, et de l’ouragan Irma, qui a frappé les Caraïbes en août.

Des situations d’urgence complexes, dont l’effondrement de la gouvernance, le ralentissement de l’activité économique et l’accès humanitaire limité dans des pays comme le Yémen et le Soudan du Sud, ont également provoqué des mouvements massifs de population.

« Les déplacements internes marquent souvent le début de crises plus complexes. Si l’adoption il y a vingt ans des Principes directeurs relatifs au déplacement interne a permis de réaliser d’importants progrès, cela est loin d’être suffisant pour faire face à un problème de cette ampleur, a fortiori pour pouvoir y remédier », avertit Alexandra Bilak.

Et d’ajouter : « Faute de nouvelles actions, nous risquons de décevoir les millions de personnes déplacées au sein de leur propre pays à travers le monde et de compromettre le développement des pays qui les abritent. Il est temps d’engager un dialogue franc sur les moyens les plus efficaces d’inverser le cours de cette crise mondiale. Il est nécessaire que ce processus soit mené par les pays touchés et qu’il bénéficie du soutien total de la communauté internationale. »

Deuxième sommet mondial WIA initiative

BELDI COUNTRY CLUB LES 27 ET 28 SEPTEMBRE 2018 – SOUS LE HAUT PATRONAGE DE SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI

REGARDER L’AFRIQUE AVEC CONFIANCE ET CROIRE EN SES TALENTS !

1. Confiance dans l’Afrique et confiance dans les femmes africaines

L’Afrique est en train de vivre d’importantes mutations sur le plan économique et social grâce, notamment, au développement fulgurant des NTIC. Des responsables de grands groupes économiques, hommes comme femmes, disent pourquoi ils ont confiance dans le continent pour venir y investir et ancrer leur activité. Mais aussi pourquoi, eux, ont choisi de faire confiance aux femmes dans leur recherche de talents pour développer l’Afrique non seulement en les encourageant mais en privilégiant leurs compétences pour les plus hauts postes managériaux au sein de leur entreprise.

2. Elles croient en elles et ont confiance en l’Afrique

Qu’elles soient administratrices dans des grands groupes, à la tête d’entreprises qu’elles ont créées ou issues de la diaspora, l’Afrique compte déjà de nombreux talents féminins qui agissent comme autant de leviers économiques. Beaucoup ont d’ailleurs choisi de revenir sur le continent après des études ou un début de carrière à l’étranger. Ces femmes leaders témoignent des circonstances familiales, culturelles ou professionnelles leur ayant permis de réussir dans ce qu’elles ont décidé d’entreprendre et disent pourquoi elles ont choisi de le faire en Afrique plutôt qu’ailleurs.

VENDREDI 28 SEPTEMBRE
Conférence Plénière : gagner la bataille de l’Éducation

1. Quel est le « bon » modèle éducatif pour les femmes africaines, et comment le financer ?

L’informel occupe près de 80% de la main d’œuvre du continent. Les femmes y sont surreprésentées, surtout les femmes rurales. Comment parvenir à mettre en place des formations professionnelles qualifiantes, voire un système dual d’éducation généralisé, afin d’aider les jeunes, et particulièrement les filles qui veulent entreprendre et se spécialiser dans des métiers techniques, à évoluer et à grandir ? Comment établir des passerelles pour leur permettre de passer du monde du travail à celui du management ? Même s’il est important qu’un nombre toujours plus grand d’enfants soit scolarisé, cela ne peut pas se faire au détriment d’une éducation de qualité. La digitalisation des écoles africaines entrainera, certes, une meilleure circulation du savoir, mais c’est la valorisation du capital humain qui va faire la différence. Comment y parvenir ? Quelles filières privilégier ? Faut-il développer l’intelligence artificielle ? Autant de questions auxquelles les participants à cette table ronde vont tenter de répondre en apportant des idées novatrices et en prenant comme hypothèse de travail que l’objectif 4 des ODD d’une éducation de base pour tous et de qualité sera atteint d’ici à 2030.

2. L’exemple des écoles d’excellence du continent

L’Afrique compte de nombreux visionnaires sur ce que devrait être une éducation supérieure de qualité que ce soit dans les mathématiques, l’ingénierie, les sciences sociales ou le management. Les fondateurs/trices de quelques-unes de ces écoles d’excellence sur le continent témoignent de leur succès dû au fait qu’ils ont privilégié les filles dans les recrutements et qu’ils ont su développer des réseaux d’Alumni permettant de faciliter les recrutements à la sortie de ces écoles, particulièrement quand elles forment des ingénieurs dont a surtout besoin le continent. Mais aussi de leurs difficultés dues au mode de financement ou à la concurrence des grandes écoles occidentales. Comment parvenir à concilier financement public et financement privé ? Comment s’insérer dans le tissu global des écoles d’excellence au niveau mondial en nouant des partenariats de qualité, particulièrement dans l’enseignement universitaire des sciences pour les filles ? Comment établir des passerelles avec les jeunes diplômés dans les universités africaines, particulièrement les filles, afin de les aider à se connecter avec les besoins du marché ? Autant de questions auxquelles les participants à cette table ronde vont tenter de répondre en mettant l’accent sur la nécessité de valoriser le statut des enseignants et la recherche, trop souvent négligé sur le continent, surtout quand il s’agit de femmes.

Retrouvez l’ensemble des informations et le programme: Women in Africa – WIA initiative

#JusticeForNoura, une campagne pour la criminalisation du viol conjugal au Soudan et en Afrique

Mariage forcé, une des causes de la tragédie de Noura
Mariage forcé, une des causes de la tragédie de Noura. Credit image: Katibin.fr

Le père de Noura Hussein a voulu obliger sa fille Noura Hussein à épouser contractuellement son cousin issu d’une famille plus riche. Afin d’échapper à ce mariage précoce, Noura est allée se réfugier à Khartoum chez sa tante. Après y être restée 3 ans, elle a reçu un appel lui disant que le mariage était annulé et qu’elle pouvait désormais rentrer chez elle. Impatiente de voir sa famille, elle se hata pour rentrer et constata qu’elle avait été dupée.

Le mariage, loin d’avoir été annulé était toujours au programme avec les préparatifs qui battaient leur plein. Cette fois, l’étau se refermait sur elle, n’ayant plus d’échappatoire, elle devait se résigner à obéir et accepter « docilement » ce conjoint imposé par sa famille. Une destinée commune à plusieurs femmes arabes et africaines. Mais celui de Noura Hussein, loin d’être seulement une destinée fatale, aura une tournure tragique.

En avril 2017, après avoir terminé ses études secondaires, elle a dû rejoindre son mari Abdulrahman Hammad. Mais elle refusait toujours à le laisser consommer le mariage en ayant des rapports sexuels avec lui. C’est ainsi que le 2 mai 2017, son mari la viola avec l’aide de son frère, un parent et un témoin. Le lendemain, ce dernier essaiera, seul de récidiver mais elle réussit à s’échapper dans la cuisine où elle s’empara d’un couteau :

  • Ne t’approche pas de moi ou l’un de nous trépassera ce soir, l’avertit-elle.
  • Eh bien, nous allons voir qui sera le premier, lui répliqua-t-il en s’avançant vers elle.

Dans la bagarre, elle le poignarda et il en mourut. Après l’incident, elle retourna chez sa famille et ses parents la livrèrent à la Justice. Le 29 Avril 2018, après un an passée en prison, Noura fut déclarée coupable d’« homicide volontaire » et a été condamnée à mort le 10 mai dernier. Ses avocats ont 15 jours pour faire appel.

Une sentence contestée par les organisations de défense des droits de l’homme.

La sentence de Noura, condamnée à mort par pendaison, fut immédiatement, contestée en masse, autant au Soudan que dans la diaspora. La campagne #JusticeForNoura, a ainsi été lancée sur les réseaux sociaux afin de solliciter l’annulation de cette peine par le président Omar Al-Bashir. Une campagne qui ne peut être effective sans le soutien d’organisations internationales telles que l’Union africaine, les Nations Unies et l’Union européenne.

Selon Seif Magango, Responsable en Afrique de l’Est d’Amnesty International :

« Les autorités soudanaises doivent annuler cette condamnation manifestement injuste et s’assurer que Noura ait droit à un nouveau procès, équitable, qui prend en compte ces circonstances atténuantes » La peine de mort est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant. L’appliquer à une victime ne fait que souligner l’échec des autorités soudanaises à reconnaître la violence qu’elle a endurée. […]» annonce un communiqué officiel.

« L’histoire de Noura est exceptionnelle.  Car elle est accusée devant les tribunaux pour s’être défendue contre une tentative de viol » a déclaré Zaynub Affinih, une des initiatrices de la campagne #JusticeForNoura sur Change.org.

« Noura est une victime, pas une criminelle, et devrait être traitée comme telle. Dans de nombreux pays, les victimes comme Noura recevraient des soins pour s’assurer qu’elles surmonteront le traumatisme de leurs expériences » a déclaré Yasmeen Hassan, Présidente Mondiale d’Equality Now, qui a initié avec Afrika Youth Movement, la rédaction d’une lettre officielle de clémence au président Omar al-Bashir.

« Ceux qui déclarent que Noura Hussein mérite cette sentence n’ont probablement jamais été victime ou témoin de viol. La peur et le traumatisme que cela crée chez la victime est considérable. C’est la crainte d’avoir à subir ce terrible supplice durant le restant de sa vie qui a poussé Noura, dont le rêve était d’être enseignante, à commettre accidentellement l’irréparable » explique Ngnaoussi Cédric de Moremi Initiative for Women’s Leadership in Africa.

Il est temps de reconnaitre le viol conjugal comme un crime !

L’écrivaine Sara Elhassan a appelé à la criminalisation du viol conjugal au Soudan. En effet, dans la majorité des pays musulmans, le viol n’est point condamné ou considéré comme un crime. La loi soudanaise, qui repose sur la charia islamique, ne reconnaît pas le viol d’une femme par son mari. « Une femme mariée doit obéir à son mari. Si le mari a payé la dot et s’il fournit un logement convenable, sa femme ne peut pas refuser les rapports sexuels « , déclare l’article 91 de la loi soudanaise sur la famille, selon Dabangansudan.org

Selon Reuters, lorsqu’un crime de viol est signalé, il est souvent considéré comme un « Zina », le crime de relations sexuelles extraconjugales. En 2015, une nouvelle loi avait été introduite, laquelle redéfinissait le viol comme « tout acte de pénétration sexuelle ayant impliqué une violence physique ou psychologique ». Dans le passé, la loi était ambiguë et très problématique. Dans la plupart des cas, lorsqu’une femme se plaint d’avoir été violée, elle est jugée pour adultère, a déclaré Hikma Ahmed, une avocate soudanaise.

L’initiative soudanaise No to Suppression of Women a lancé une campagne contre le jugement et fait pression en faveur de la criminalisation du viol conjugal en tant que forme de violence contre les femmes. De nombreuses militantes des droits des femmes arabes considèrent également cette condamnation injuste. Avec l’hashtag #JusticeForNoura, ils protestent contre le fait qu’on ne lui a pas accordé le droit à l’autodéfense contre les agressions sexuelles.

Beaucoup de personnes citent la charia en disant qu’avoir des rapports sexuels est un droit pour l’homme dans le mariage. Ils oublient cependant que, toujours selon l’Islam, le mariage sans consentement est illégitime. Aussi, « permettre à d’autres hommes d’entrer dans votre chambre pour aider à violer votre femme, c’est loin de tout ce que l’Islam tolère », a déclaré la journaliste Yousra Elbagir sur son compte Twitter.

La voix de Noura, la liberté des victimes et survivantes de viol conjugal

Image adoptée pour la campagne #JusticeForNoura
Image adoptée pour la campagne #JusticeForNoura

ONU Femmes affirme qu’au Soudan, la violence est prévalente contre les femmes et les filles. Le pays n’a pas signé la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes et dispose de faibles politiques de protection des droits de la femme. Ce pays est classé 165ème sur 188 pays selon l’Indice d’inégalité de genre de l’ONU. Une femme soudanaise sur trois est mariée avant l’âge de 18 ans, selon ONU Femmes. La loi soudanaise autorise le mariage d’une fille une fois qu’elle atteint 10 ans.

Le cas de Noura permet ainsi d’attirer une fois de plus l’attention internationale sur l’état des droits de la femme sous le régime de Omar Al-Bashir. Car après tout, Noura n’est pas une criminelle mais tout simplement une victime d’une société machiste et patriarcale qui ne reconnait pas toujours pleinement les droits et libertés des filles et des femmes.

La criminalisation du viol demeure au centre des débats, le cas Noura Hussein favorisera-t-il la reconnaissance et condamnation de cette pratique ? La justice sera-t-elle rendue à Noura de même qu’aux autres victimes de ces crimes odieux ? La pétition en ligne sur Change.org, avec déjà plus de 235 000 signatures entend du moins, y parvenir.

Les entreprises des énergies renouvelables au Burkina Faso

L’énergie, un enjeu majeur pour le Gouvernement du Burkina Faso, qui a reçu cette semaine la délégation Siemens accompagné de ses partenaires, le cabinet conseil Mourax ainsi que les sociétés CleanPower Generation GmbH et SMI.

Ainsi, pour son second voyage dans le pays, Mr Andre Bouffioux, le directeur général de la filiale belge de la multinationale a pu rencontrer le Mercredi 25 Avril 2018 le chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, avec lequel il a pu échanger sur les défis de l’extension de l’énergie au Faso, élément fondamental à l’essor économique du pays.

« Nous avons abordé comment Siemens peut aider le Burkina à se développer dans l’approvisionnement et l’efficacité énergétique dans le cadre du plan-directeur de développement du pays », a indiqué le chef d’entreprise belge à sa sortie d’audience.

Les priorités et options que le consortium envisage pour un développement durable et viable semble passer par la mise en place d’une solution technologique hybride unissant l’énergie fossile à l’énergie solaire.

Cette solution, couplé à une mise à jour des outils de supervision, devrait permettre d’améliorer considérablement la stabilité ainsi que l’accroissement de la production énergétique du pays.  « Le photovoltaïque, seul, n’est pas la solution. C’est une partie de la solution. Il ne peut donner de l’énergie que quand il y a du soleil… Dans le développement d’un pays, c’est la combinaison de différentes sources énergétiques qui est importante », a laissé entendre Monsieur Bouffioux.

Ces propos ont été repris par Mr Christophe Erny du cabinet conseil Mourax, partenaire de Siemens, lors de la rencontre du Vendredi 27 Avril 2018 avec le Ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo.

Pourquoi couper l’Afrique du e-learning ?

Lorsque l’on analyse les défis liés à l’apprentissage en ligne, on a tendance à se focaliser sur la question d’accès : difficulté d’accès aux ressources financières pour acquérir des équipements ; difficultés d’accès géographique, puisque certaines régions sont trop enclavées et sous-équipées pour être correctement connectées au réseau Internet ou même au réseau électrique, qui sont nécessaires à l’instauration de systèmes d’apprentissage en ligne.

Mais ce ne sont pourtant pas les seuls problèmes à prendre en compte !

Culture africaine en danger ?

Il existe également des défis socioculturels. En effet, des critiques affirment que l’utilisation de l’apprentissage en ligne dans l’enseignement supérieur africain pourrait éroder la culture et l’identité africaines. Ils craignent que les plateformes d’apprentissage en ligne ne privilégient que la culture occidentale. Ces critiques craignent que l’utilisation de l’apprentissage électronique déstabilise d’une manière ou d’une autre les modèles et comportements existants dans l’enseignement supérieur africain.

Pourtant, les nouvelles technologies offrent une chance d’intensifier la communication dans le processus d’apprentissage et d’étendre les offres éducatives à travers les frontières. L’apprentissage en ligne peut également permettre aux universitaires de construire de nouveaux réseaux au-delà de leurs frontières. Alors que le savoir occidental peut se répandre en Afrique, l’inverse est également vrai: le savoir propre au continent peut se diffuser beaucoup plus loin grâce à l’apprentissage en ligne. Ensuite, l’Afrique devrait être encouragée à investir dans l’apprentissage en ligne, à l’instar de l’Amérique latine et de l’Inde.

Une innovation sociale importante

La plupart des pays africains ont des politiques progressistes liées à l’apprentissage en ligne et l’ont adopté en théorie. Cependant, en pratique, il reste beaucoup à faire, surtout par ceux qui doivent partager cette information: les éducateurs. En même temps, des mécanismes doivent être mis en place pour s’assurer qu’il est utilisé sans être perçu comme sapant les efforts, les connaissances et les cultures des peuples africains. Ceux qui critiquent le e-learning en raison de sa menace pour les identités culturelles africaines voient clairement la mondialisation – et la diffusion de la technologie et de l’innovation qui en résulte – comme un danger qui aggrave les disparités entre le monde occidental et les pays africains.

Cependant, l’e-learning est à la fois une innovation technologique et sociale qui peut résoudre les problèmes dans un contexte social particulier. Par exemple, mes collègues et moi-même avons utilisé l’apprentissage en ligne pour compléter notre enseignement dans le cadre d’un programme de maîtrise en gestion de l’information sur la santé au Kenya, en Tanzanie et en Afrique du Sud. Cela a permis d’économiser de l’argent puisque les étudiants et le personnel n’avaient pas à voyager. Ce fut aussi l’occasion d’un apprentissage interculturel inestimable. Les identités culturelles africaines ne seront pas érodées par l’apprentissage en ligne. Au contraire, ce genre d’expérience interculturelle aide à renforcer la propre identité du continent. En même temps, c’est un moyen de mieux comprendre et d’accommoder la diversité.

Apaiser les peurs

Les critiques disent également que l’apprentissage en ligne est une manière d’imposer la technologie aux populations africaines. Cette idée découle du déséquilibre du pouvoir et des disparités économiques entre l’Occident et l’Afrique. Malheureusement, il manque une bonne compréhension des problèmes que ces technologies sont susceptibles de résoudre. Par exemple, de grandes parties de l’Afrique sont éloignées. Les gens de ces régions veulent continuer à apprendre, mais ils peinent à le faire parce qu’ils sont loin des villes ou des grands centres. L’apprentissage en ligne est un moyen de répondre de manière appropriée à cette demande, rapidement et à moindre coût.

Une partie du problème en Afrique est que les gens ne font pas la distinction entre l’occidentalisation et la modernité. L’occidentalisation est l’émulation culturelle de l’Occident, qui conduit à l’adoption aveugle et systématique des idéologies, technologies et contenus occidentaux. La modernisation est l’acceptation de changements compatibles avec la science, la technologie et leurs exigences fonctionnelles dans la vie des gens. Une résistance à la modernité, en l’occurrence l’apprentissage en ligne, pourrait en fait entraver le développement socio-économique de l’Afrique.

L’apprentissage en ligne est une innovation qui présente de nombreux avantages et peut répondre à certains des défis éducatifs de l’enseignement supérieur en Afrique. Les critiques doivent être entendues et analysées afin que les craintes puissent être levées. Ceux d’entre nous qui travaillent dans le domaine de l’apprentissage en ligne, ainsi que ceux qui fournissent les plateformes d’enseignement, devront aider les gens à faire la distinction entre l’origine de la technologie – souvent les nations ou organisations occidentales – et les avantages qu’elle apporte.

Enfin, il sera également important de préparer les éducateurs africains à cette avancée technologique. Ils doivent savoir comment l’utiliser, comment la diffuser avec un contenu local, pertinent, contextualisé, et comment offrir aux apprenants un enseignement authentique.

James Njenga, enseignant-chercheur à l’Université The Western Cap.

Article publié en collaboration avec Libre Afrique.

Promouvoir les entreprises des industries de la culture au Cameroun

Les pays en  développement comme le Cameroun  jouent  un  rôle  encore  marginal  dans  les  échanges  internationaux  des  biens  culturels,  alors  qu’ils  connaissent  une extraordinaire vitalité culturelle.  Dans cette contribution, nous nous sommes attachés à présenter des actions pour favoriser l’émergence d’un secteur culturel marchand organisé, compétitif et créateur de revenus et d’emplois durables.

Les entreprises culturelles désignent cet « ensemble hétérogène dont la diversité s’explique tant par l’appartenance à des secteurs artistiques distincts que par l’histoire des structures considérées, et plus particulièrement l’origine de leur création »[1].  En tant que filière de l’industrie culturelle, elle est une unité de production et de commercialisation de biens portant la marque symbolique et esthétique d’une culture. Moteur des échanges des biens et des services culturels, ainsi que des capitaux, les entreprises culturelles contribuent au développement de l’économie nationale. En prenant part active à la croissance économique nationale, elles apportent une valeur ajoutée dans la valorisation des richesses, dans la création d’emploi et le développement humain. Le rôle très capital qu’elles jouent dans l’appropriation et la valorisation des richesses, détermine l’intérêt économique dans la créativité artistique et culturel. Avec la mondialisation galopante [2]et les développements sociaux, culturels et technologiques qu’elle entraine, on assiste au Cameroun, à une intensification de la consommation de produits culturels. De nombreuses transformations[3] sont désormais à l’œuvre.

Alors que la culture est au cœur de la dynamique de développement dans bien d’autres pays, cette filière demeure négligée, non structurée et (presque) à la périphérie des politiques publiques au Cameroun. La dimension économique de la culture n’a pas été mesurée à sa juste valeur au Cameroun. On y pense que la culture ne consiste qu’à « éclairer » le public ou à le divertir. Son apport économique n’était pas considéré comme un élément important. D’où le déficit de données concernant l’activité et les performances des industries culturelles au Cameroun. Or il est important que le secteur se dote de statistiques claires visant à prouver au politique, sa contribution au développement national. Malgré la reconnaissance de son utilité, les données quantifiables sur l’impact des industries culturelles africaines sont rares voire inexistantes. Et ce, même dans certaines filières comme l’artisanat, un « secteur dont les retombées sont palpables et impacte directement les populations » nous rappelle Nadia Nkwaya, chargée de recherche à Arterial Network.

D’après Vounda Etoa, Directeur des Editions Clé,  « La plupart des entreprises culturelles qui existent au Cameroun fonctionnent sur une base familiale alors que l’on devrait passer à une gestion standardisée. Il faut une administration rigoureuse avec une gestion toute aussi pointue. » En effet, le marché des biens et services culturels sur le territoire camerounais est loin d’être structuré. Des initiatives individuelles émergent çà et là mais l’industrialisation de la filière des arts et de la culture n’est pas encore effective.

Les activités et projets culturels développés sont sporadiques et n’ont pas toujours d’émanation sociale pour asseoir leur renommée. Or pour dynamiser cette filière, il faut que des activités soient organisées en continue tout au long de l’année. Ce n’est qu’après huit année (2008) que fut organisé, en avril 2016, la 2ème assise sur les entreprises culturelles et industries créatives au Cameroun afin de préparer l’élaboration et la mise en place d’une politique incitative pour mieux structurer le secteur. Pour y parvenir, nous proposons deux pistes : l’une éducationnelle et l’autre structurelle.

 Le premier est lié à l’éducation artistique et culturelle,

c’est-à-dire à enseigner la culture camerounaise et africaines aux enfants et jeunes dès le bas âge, afin qu’ils puissent acquérir ou développer des connaissances artistiques ou culturelles. En effet, le marché des arts et de la culture ne sera jamais durable si la population, principale clientèle, des biens et services culturels, n’est pas sensible et à même de disposer des codes esthétiques minimum pour reconnaitre et apprécier la valeur des productions artistiques et culturelles. Cependant, éduquer ne suffit point, il faut également règlementer et encadrer la filière afin de veiller à ce que la logique commerciale ne prenne pas le dessus sur la logique culturelle au risque de la banaliser, d’appauvrir  le  contenu  des produits  culturels  et  même  d’influencer  le  goût  des  consommateurs  à  des  fins  de  contrôles économiques  ou    idéologiques.

Ce qui évidemment ôte à  l’usager  tout  sens  de  critique constructive  et  fait  de  lui  un  consommateur  « avide  de  nouveautés ».  et donnant  parfois  la préférence à la médiocrité agréable plutôt qu’au plan réellement créateur. C’est ce qu’on observe lorsqu’on voit la majorité de la population s’extasier devant des productions culturelles de faible qualité[4].  Sans éducation artistico-culturelle, il sera très difficile pour un jeune de décrypter et de savourer à sa juste valeur des artistes « talentueux » comme Charlotte Dipanda, Richard Bona, Manu Dibango ou Blick Bassy… Quand notre champ de connaissance musical, théâtral, cinématographique… est pauvre, il est très difficile de savoir et de pouvoir reconnaitre des biens culturels de qualité.

Ce rôle d’éducation artistique et culturelle incombe premièrement au ministère de la culture et des Arts qui se doit d’élaborer et de veiller à l’implémentation effectives de politiques culturelles décentralisées au niveau de chaque communauté, en passant évidemment par le système éducatif. Par exemple, des activités culturelles doivent être organisées au sein des établissements scolaires, des partenariats de coopération entre les entrepreneurs culturels et les institutions éducatives doivent être réalisés, les institutions muséales doivent davantage marketer la culture auprès de cette cible qu’est l’enfance à travers des visites guidées gratuites (et obligatoire) pour tous les établissements du primaire au secondaire afin d’inculquer en eux les valeurs de la diversité culturelle.

Le second enjeu est symbolique.

C’est le rôle de l’Etat de promouvoir tous les secteurs culturels (musique, cinéma, théâtre, gastronomie, spectacle vivant, mode etc.) car au-delà de la richesse économique, ils sont porteurs de richesses symboliques qui façonne l’imaginaire des peuples et la pensée individuelle. Alice Ellenbogen [5] nous rappelait déjà que la puissance d’une Nation est davantage culturelle que politique. Autrement dit, la puissance culturelle précède la puissance politique et économique. C’est aussi la position de SENGHOR (Senghor, 1964) quand il affirmait que : « l’impérialisme culturel, nous l’oublions trop souvent est la forme la plus dangereuse du colonialisme : il obscurcit la conscience.[6] » Il n’y a pas de puissance émergente qui n’ai pas utilisé la culture pour imposer son savoir-faire et son génie dans le monde.

Toujours dans ce cadre, les institutions comme le ministère des Arts et de la Culture, le ministère du Tourisme, le ministère de l’Enseignement Supérieur, le ministère des Relations Extérieurs, le ministère de la Communication etc. ont un volet de soutien à la culture et doivent désormais identifier les initiatives des jeunes afin de les soutenir. Ils doivent organiser des manifestations culturelles régulièrement. On pourrait instaurer le mois national du tourisme pour permettre aux Camerounais du Centre d’aller vers le Nord ou du Sud vers l’Ouest et vice versa. Au-delà de la mobilité nationale, on doit également promouvoir le tourisme sous régional avec le Congo, la Centrafrique, le Gabon, le Nigeria… Le Cameroun représente l’Afrique en miniature et regorge donc d’une diversité impressionnante comme peu d’autres pays et nous devons nous appuyer sur ce levier.

Enfin, la question du développement des entreprises des industries culturelles et créatives s’est intégrée dans les discours de réflexion des acteurs culturels, dans plusieurs pays africains, en vue d’une appropriation des normes les caractérisant. Un discours qui mérite une clarification dans un environnement fusionnant le formel et l’informel dans la création de richesses. Les entreprises des industries culturelles se présentent à cet effet, comme les outils de création de richesses économique au Cameroun. Car elles permettent d’accroître la capacité de créer et de faire circuler le capital intellectuel économique et symbolique, tout en favorisant l’inclusion sociale, la diversité culturelle et le développement humain.

[1] Jean-Philippe DURAND, Le marketing des activités et des entreprises culturelles, Lyon, Agec-Juris Services, 1991

[2] Saliou Ndour, « Le développement des industries culturelles: une exigence de l’Afrique dans le contexte de la mondialisation », 2008.

[3] Philippe Bouquillion, « Incidences des mutations des industries de la culture et de la communication sur les contenus informationnels », Cahiers du Journalisme, vol. 20, 2009, p. 44–63, p. 44.

[4] Nous préférons éviter de citer des titres ou des exemples car la qualité d’une œuvre est aussi subjective.

[5] Alice Ellenbogen, Francophonie et indépendance culturelle : des contradictions à résoudre, Editions L’Harmattan, 2006.

[6] Léopold Sédar Senghor, « De la liberté de l’âme ou éloge du métissage », ders.: Liberté I. Négritude et humanisme, Paris, 1964, p. 98–103.

Rachat de Tigo Sénégal

Skadden, Arps, Slate, Meagher & Flom LLP a conseillé NJJ, holding personnelle de Xavier Niel, et Axian Group, un conglomérat détenu par la famille Hiridjee, dans le cadre de leur rachat de Tigo Sénégal, deuxième opérateur télécom au Sénégal, auprès de Millicom International Cellular S.A., un groupe international de télécommunications coté à la bourse de Stockholm.

L’équipe de Skadden était composée d’Arash Attar-Rezvani, associé, Patrick Dupuis et Pierre Brulé, collaborateurs, pour les aspects corporate, Pascal Bine, associé, pour les aspects financement, et Valentin Autret, counsel, pour les aspects contentieux.

Millicom International Cellular S.A. était représentée par Davis Polk pour les aspects corporate.

Teyliom Telecom, partenaire de NJJ et Axian Group dans le cadre de l’acquisition de Tigo Sénégal, était représentée par Gide Loyrette Nouel.

A propos de Skadden

Avec environ 1 700 avocats répartis dans 22 bureaux à travers l’Europe, l’Amérique et l’Asie, Skadden est l’un des plus grands cabinets d’avocats internationaux. Skadden représente un grand nombre des plus grandes sociétés dans le monde dont près de la moitié des sociétés du Fortune 250.

Réduire le chômage grâce à l’impôt unique

Face à la baisse des revenus, à l’endettement croissant et à une conjoncture économique défavorable, le gouvernement pourrait être tenté d’augmenter les impôts, en particulier ceux des citoyens les plus riches d’Afrique du Sud.

Pourtant, la priorité serait de réduire les dépenses de l’Etat alors que l’augmentation des taxes devrait être évitée à tout prix.

Toujours plus d’impôts ?

Par essence, une réforme fiscale part du principe que tout nouveau système fiscal doit générer autant ou plus de recettes que celui qu’il doit remplacer. Mais, comme l’a si bien dit Winston Churchill, « Lorsqu’une nation tente de prospérer par l’impôt, c’est comme un homme dans un grand seau qui essaie de se soulever par la poignée». Malheureusement pour les Sud-Africains, les dépenses publiques ont plus que doublé en termes relatifs, passant de moins de 10% du PIB en 1960 à plus de 20% à la fin de 2016.

Contrairement à l’idée selon laquelle l’État devrait jouer un plus grand rôle dans l’économie, l’histoire a démontré à maintes reprises que les économies qui permettent à leurs citoyens entrepreneurs et travailleurs de mieux utiliser leurs capacités et compétences et d’être mieux rémunérés en retour, sont celles qui croissent et prospèrent plus vite. Ainsi, contrairement aux idées reçues,  pour améliorer ses finances, un gouvernement devrait plutôt chercher à réduire l’impôt, et pour ce faire, il est impératif qu’il accorde une attention particulière à la réduction des dépenses publiques.

Le meilleur moyen de stimuler la croissance est de permettre aux gens de travailler, d’épargner et d’investir. Malheureusement, les politiques d’emploi dans ce pays découragent l’embauche de travailleurs peu qualifiés et non qualifiés. Des taux d’imposition marginaux élevés et d’autres taxes pernicieuses découragent l’épargne et l’investissement. Lorsque nous combinons toutes les taxes, nombre de sud-africains arrivent à payer plus de 50% de leurs revenus annuels. Typiquement, ce sont les gens qui pourraient investir dans l’économie et ainsi créer de nouveaux emplois. Soulignons que pour payer tous leurs impôts, ces gens doivent travailler pour le gouvernement six mois par an.

Inciter ou écraser ?

Le regretté économiste lauréat du prix Nobel, Milton Friedman, a proposé, au début des années 1960, un système d’imposition uniforme visant à simplifier la collecte des recettes fiscales et à encourager les gens à travailler, à épargner et à investir. Partant du principe qu’un individu réagit aux incitations et cherche toujours à défendre ses intérêts, il développait l’idée que les impôts très progressifs incitent à trouver des échappatoires fiscales pour réduire les impôts à payer par le biais de l’optimisation fiscale ou par des solutions illégales.

Ainsi, un impôt à taux unique, par opposition à un système fiscal progressif, est un régime dans lequel le rapport de l’impôt au revenu imposable est le même pour tous les niveaux de revenu. Il remplace les diverses fourchettes d’imposition qui figurent dans un régime fiscal progressif par un taux unique. Un véritable impôt unique ne prévoit aucune exemption et ne prévoit aucune dispense spéciale pour les personnes à faible revenu. Cependant, pour des raisons humanitaires et pratiques, il n’y a aucun mérite à taxer les pauvres. Les raisons de compassion sont évidentes mais il y a aussi une raison pratique car en dessous d’un certain niveau de revenu, les coûts de collecte des impôts dépassent le montant perçu. Un seuil doit donc être fixé pour exempter les personnes à faible revenu.

L’impôt à taux unique : comment ça marche ?

Considérons, par exemple, que le seuil d’exonération se situe à un revenu de 75 000 rands par an et que le taux d’imposition soit de 15%. Une personne gagnant 75 000 rands ne paierait pas d’impôt, alors qu’une personne gagnant 100 000 rands paierait 3 750 rands (soit 3,75%). Une personne qui gagne 5 millions de rands par an paierait 738 750 rands (soit 14,78%) d’impôt. Ainsi, un impôt faible et uniforme serait équitable, élargirait l’assiette fiscale, inciterait à investir, rendrait l’évasion fiscale plus difficile et moins lucrative, accroîtrait la croissance économique, augmenterait l’investissement local en encourageant la formation de capital et créerait de nouveaux emplois en augmentant les salaires réels et les incitations à travailler. Cela encouragerait également les contribuables à être plus honnêtes et permettrait d’attirer davantage d’investissements étrangers.

Quand on augmente les taux d’imposition, il est très difficile de les réduire plus tard. Il serait donc préférable que le ministre des Finances opte pour la réduction des dépenses gouvernementales plutôt que d’augmenter l’impôt. Ce choix allègerait le fardeau supporté par les Sud-Africains. L’impôt à taux unique est une réforme relativement simple à mettre en œuvre qui devraient recevoir l’approbation de tous les milieux: les entreprises, les travailleurs, la société civile et, surtout, les citoyens sud-africains. Il est temps pour les dirigeants sud-africains de se rendre compte que le rôle du gouvernement est de poursuivre des politiques qui favorisent la croissance économique et non pas d’empêcher les gens de travailler en appliquant des politiques destructrices d’emplois.

Jason Urbach, analyste pour The Free Market Foundation.

Avec Libre Afrique

Afrobytes 2018, la tech africaine à Paris

Afrobytes rassemble depuis 4 ans les experts des nouvelles technologies à Paris

Haweya Mohamed et Ammin Youssouf proposent l’édition 2018 d’Afrobytes, le seul évenement qui rassemble les experts mondiaux de la tech africaine à Paris.
Entreprises, organisations, états se réunissent autour des différents acteurs des nouvelles technologies en Afrique.

Mobile, télécom, santé, innovation, mobile money, smart cities, industries, social network, découvrez les innovations des entreprises, des états et des communautés. Des conférences, des ateliers, du networking… The place to be

– Pour réserver dès maintenant avant la fin de la période Super Early Birds: https://lnkd.in/eFG938d

Afrobytes 2018 c’est:

– 2 journées de networking en continu – 10 Go to Market Workshops

– 30 sessions « Tech Industry Leaders » pour connaître les dernières tendances et opportunités des marchés Africains

– Un nouveau format cette année avec les sessions « Pitch My Country » dédiées à deux poids lourds des marchés Africains: Nigeria et Éthiopie.

Pour en savoir plus:

– Un programme totalement axé business: https://lnkd.in/eJRdP2S

– Un networking incroyable pour accélérer sa stratégie en Afrique (bientôt plus de profils encore): https://lnkd.in/eg4uUXu

– Trailer: https://lnkd.in/exdkac8 #networking #business  #africantech #nigeria #ethiopie #medef

Congo-Gabon : au fil de l’intégration régionale numérique

  • La République du Congo vient de boucler la première phase du projet de dorsale à fibre optique en Afrique centrale en interconnectant son réseau terrestre de fibre optique avec celui du Gabon.
  • Grâce à cette nouvelle infrastructure de près de 504 kilomètres de fibre optique, le pays dispose désormais d’un deuxième point d’accès internet très haut débit.
  • La République du Congo renforce ainsi son intégration régionale numérique qui devrait contribuer au développement des technologies de l’information et de la communication et à la création d’emplois.

BRAZZAVILLE, 9 avril 2018‒Étudiante à la faculté des sciences de l’Université Marien Ngouabi de BrazzavilleMarinette Moyo n’envisage pas de réussir ses études sans internet. Comme pour ses camarades, qu’elle soit en classe ou à la maison, elle ne lâche pas son téléphone et ordinateur portables. Comment se passer des moteurs de recherche en ligne pour faire un exposé ou bachoter un examen ?

C’est pareil pour Gilles Massamba, jeune promoteur cinématographique hyperconnecté et pour de nombreux autres Congolais pour qui internet est devenu un outil social, administratif et professionnel incontournable. Le problème, c’est que lorsque la connexion rame, est irrégulière et coûte cher, on perd du temps, de la patience et de l’argent. Dur d’attendre vingt minutes pour télécharger un document ou d’être déconnecté en permanence pendant une conversation Skype avec un proche à l’intérieur du pays.


« Des études menées en Afrique notamment par la Banque mondiale en 2010, prouve qu’une hausse de 10% du nombre de connexions internet à haut débit entraîne, entre autres, une augmentation de croissance économique de 1,3%  »
Jérôme Bezzina
Chargé de projet et spécialiste en télécommunication à la Banque mondiale

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En République du Congo, on estime que le secteur des TIC représente 4% du PIB. Avec de meilleures infrastructures, sa contribution devrait être encore plus importante, surtout dans le secteur tertiaire où il occupe déjà une place prépondérante.

Photo: Franck Bitemo/Banque mondiale


Du très haut débit grâce à la fibre optique

« Pour la majorité des Congolais, la fibre optique restait une notion abstraite », estime Gilles. « Jusqu’à ce qu’un bateau naviguant le long de la côte de Pointe-Noire sectionne accidentellement le câble sous-marin à fibre optique. Là, tout le monde a fait le lien parce que plus personne n’avait internet à Brazzaville. C’est flippant de penser que tout cela ne tient finalement qu’à un fil au sens propre comme au sens figuré ».

À bien des égards, le développement de l’économie numérique et la réalisation de l’intégration régionale en Afrique centrale ne tiennent en effet « qu’à un fil ». Plus précisément à celui de la fibre optique en train d’être installée par le projet Central African Backbone (CAB), dont la première phase vient de s’achever ce 6 avril 2018 par l’interconnexion de la dorsale à fibre optique entre la République du Congo et la République du Gabon.

Devenir une région interconnectée

Initié en avril 2007 par les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), lors du sommet de Ndjamena, au Tchad, le projet Central African Backbone (CAB) vise à favoriser l’intégration sous-régionale et à réduire la facture numérique grâce à des infrastructures terrestres de haut débit à fibre optique. L’enjeu est d’augmenter la capacité de liaison numérique entre les 11 pays de la Communauté.

« C’est l’aboutissement d’une décennie d’efforts continus et la concrétisation d’une ambition forte exprimée par les dirigeants de la sous-région pour arrimer les pays à l’économie numérique et favoriser ainsi l’intégration régionale », explique Yvon-Didier Miehakanda, coordonnateur du projet CAB en République du Congo.

En République du Congo, la première phase de ce projet a été lancée en juillet 2011 grâce à un financement conjoint du gouvernement et de la Banque mondiale de 30 millions de dollars. Objectif ? Construire une dorsale de 521 km de fibre optique (ramené plus tard à 504 km) entre la station d’atterrissement de Matombi (rattachée à la ville océane de Pointe-Noire), et celle frontalière de Mbinda. Les travaux ont été menés par la société chinoise Huawei, leader mondial des télécommunications, avec le concours du Chemin de Fer Congo Océan (CFCO) qui a facilité la pose de la fibre tout le long du chemin de fer.

La dorsale congolaise poursuit son parcours jusqu’à la ville frontalière de Lekoko où elle se raccorde aux 1100 km du réseau terrestre gabonais qui court jusqu’à Libreville.

Cette nouvelle infrastructure d’interconnexion avec le Gabon donne justement à la République du Congo un deuxième point de connexion à la fibre optique qui lui permettra de garantir une connexion relais dans l’éventualité d’une nouvelle défaillance du câble sous-marin mis en service en 2012, ou du point de connexion de Matombi, dans le Kouilou.

La première phase du projet CAB ainsi bouclée laisse place à la deuxième qui prévoit la construction de deux nouveaux réseaux à fibre optique au nord du pays, afin de raccorder d’ici 2020 le réseau congolais à celui du Cameroun et de la Centrafricaine. Cofinancé par la Banque africaine de développement (BAD) et l’État congolais à hauteur de 66,56 millions d’euros, cette deuxième phase prévoit, entre autres, la construction d’un centre national d’hébergement de données (Datacenter) et d’une technopole pour développer les nouvelles technologies et l’économie du numérique.

Enfin, la troisième phase, exclusivement financée par la Banque mondiale pour un montant de 5 millions de dollars, devrait créer un fonds de développement de l’économie numérique destiné à financer le développement de start-ups et la création d’emplois dans ce secteur.

Une offre plus rapide et moins chère

« Si cette infrastructure contribue effectivement à augmenter l’offre d’internet dans le pays, alors la conséquence logique devrait être la baisse des coûts de connexion pour les utilisateurs », soutient Aymar Kodia, jeune internaute chevronné. « Et ça, c’est une bonne nouvelle parce que les tarifs pratiqués actuellement par les opérateurs, aussi bien publics que privés, sont simplement exorbitants (1 Mo à 65 000 francs CFA soit 122 dollars !) ».

Dans la foulée de l’installation du réseau de fibre optique, le projet CAB a aussi équipé l’université publique d’outils informatiques, et interconnecté les 11 établissements d’enseignement supérieur de Brazzaville. Les étudiants attendent à présent que l’opérateur national de télécommunication, Congo-Telecom active l’accès à internet très haut débit pour profiter pleinement du nouvel environnement technologique mis à leur disposition. « Je me vois déjà accéder à des ressources documentaires illimitées, télécharger à volonté des fichiers lourds, faire mes recherches ou suivre des cours en ligne comme le font les étudiants des pays développés, ça sera vraiment génial ! », confie Marinette.

« Des études menées en Afrique notamment par la Banque mondiale en 2010, prouvent qu’une hausse de 10% du nombre de connexions internet à haut débit entraîne, entre autres, une augmentation de croissance économique de 1,3% », explique Jérôme Bezzina, chargé de projet et spécialiste en télécommunication à la Banque mondiale. « En République du Congo, on estime que le secteur des TIC représente 4% du PIB. Avec de meilleures infrastructures, sa contribution devrait être encore plus importante, surtout dans le secteur tertiaire où il occupe déjà une place prépondérante. »

Avec la Banque Mondiale

CongoTechDays 2018 à Lubumbashi en RDC

CongoTechDays 2018 c’est l’événement sur le numérique et la transformation digitale à ne pas manquer

L’édition 2017 s’était déroulée en juillet à Lubumbashi réunissant plus de 300 personnes dont de nombreuses personnalités venant de l’étranger et de la RDC

Rendez-vous le 18 et 19 mai à Lubumbashi pour les CongoTechDays 2018

L’objectif des CongoTechDays est de permettre aux différents acteurs du numérique de comprendre quel sont les enjeux pour la RDC et pour l’Afrique centrale de manière plus générale dans le secteur des nouvelles technologies et du numérique. Le paiement su mobile, les données ou « big data », l’innovation, le marketing digital, la domotique, les objets connectés, la e-santé, les réseaux sociaux, le cloud computing, la cyber sécurité, les métiers du numérique.

Pour cette édition 2018 les organisateurs vont programmer des focus spéciaux sur les sujets qui passionnent le plus, répondant ainsi à la demande du public, des acteurs et bien sur des partenaires: les métiers du numériques: quelles perspectives pour quels acteurs, le e-commerce en Afrique, le cloud et les outils numériques dédiés.

Un Hackathon aux CongoTehDays

Ce CTD Hackathon est un évènement au cours duquel les équipes formées de codeurs principalement et de graphistes seront amenés à développer un projet numérique, créer un prototype d’une application ou d’un service en ligne, sur une période de 48 heures.

Le service ou l’application doit répondre à une thématique ou problématique ciblée qui sera transmise en début d’évènement.

Pour en savoir plus rendez-vous sur le site des CongoTechDays 2018

CongoTechDays2018
CongoTechDays2018

 

Orange Digital Ventures investit dans Africa’s Talking

Orange Digital Ventures investit dans Africa’s Talking, leader de la distribution des APIs de communication et paiement mobile auprès des développeurs

Cette opération une fois réalisée, permettra à Africa’s Talking d’accélérer son internationalisation afin d’accompagner la stratégie d’expansion de ses clients

Orange Digital Ventures (www.DigitalVentures.Orange.com) Africa, la nouvelle initiative pour l’Afrique du fonds d’investissement d’Orange (www.Orange.com), lancée en juin dernier, est fier d’annoncer son premier investissement en participant à la levée de 8,6 millions de dollars d’Africa’s Talking (https://AfricasTalking.com) aux côtés de IFC World Bank et Social Capital.

Basé à Nairobi au Kenya, Africa’s Talking est aujourd’hui leader pour faciliter l’accès aux APIs (interfaces de programmation) de communication et de paiement des opérateurs de télécommunication auprès des développeurs. C’est aujourd’hui la solution privilégiée de nombreuses start-up kenyanes et de plus de 15.000 développeurs dont beaucoup s’appuient sur ces APIs telles que le SMS, la voix, l’USSD pour concevoir des services qui révolutionnent notamment les services financiers, l’énergie, la santé, l’assurance.

Nous pensons qu’il est nécessaire de soutenir toutes les initiatives qui visent à faciliter l’accès de ces APIs auprès des entrepreneurs en Afrique

L’opération est soumise aux conditions suspensives d’usage, incluant l’approbation des autorités kényanes compétentes.

Cette opération une fois réalisée, permettra à Africa’s Talking d’accélérer son internationalisation afin d’accompagner la stratégie d’expansion de ses clients. Au-delà du Kenya, l’entreprise a aujourd’hui commencé à opérer en Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Malawi, Nigeria et Ethiopie.

« Nous sommes très heureux que la première pierre de notre initiative africaine soit un acteur reconnu dans la facilitation de l’accès des APIs des opérateurs. Nous pensons qu’il est nécessaire de soutenir toutes les initiatives qui visent à faciliter l’accès de ces APIs auprès des entrepreneurs en Afrique. L’expansion de ces services mobile est une des clés pour contribuer à faire émerger de nouvelles innovations qui auront un impact sur le continent. Par ailleurs, cet investissement renforce la position de leader d’Orange dans la révolution mobile en cours. Nous sommes impatients de voir Africa’s Talking accélérer son expansion pan-africaine », a déclaré Marc Rennard, président d’Orange Digital Ventures.

« Cette nouvelle levée de fonds va nous permettre de continuer à faire croitre notre communauté de développeurs s’appuyant sur des APIs de communication et de paiement. Dans cette perspective, l’arrivée d’Orange Digital Ventures est une excellente nouvelle pour Africa’s Talking. Nous comptons beaucoup nous appuyer sur cet investissement pour accélérer notre développement, notamment dans les pays où Orange est aujourd’hui présent et lancer de nouveaux produits qui renforceront les liens entre Orange et les développeurs » a déclaré Samuel Gikandi, CEO et co-fondateur d’Africa’s Talking.

À propos d’Orange Digital Ventures
Orange Digital Ventures (DigitalVentures.Orange.com) est un fonds d’investissement technologique early-stage de 125 millions d’euros à visée internationale. Il finance les start-up innovantes dans les domaines de la connectivité et des réseaux, du SaaS pour les entreprises (cloud, IA, big data, cybersécurité, etc.), de la Fintech et de l’Internet des Objets. En outre, le programme Orange Digital Ventures Africa vise à aider les entrepreneurs audacieux qui créent des services numériques innovants destinés au continent africain. Soutenu par le groupe Orange, le fonds propose de la « smart money » en facilitant la mise en place de synergies avec ses nombreuses unités commerciales et ses 263 millions de clients répartis dans 29 pays. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur DigitalVentures.Orange.com ou suivez-nous sur twitter @Orange_DV

A propos d’Orange
Orange (Orange.com) est l’un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde, avec un chiffre d’affaires de 41 milliards d’euros en 2017 et 150 000 salariés au 31 mars 2018, dont 91 000 en France. Le Groupe servait 263 millions de clients dans le monde au 31 mars 2018, dont 202 millions de clients mobile et 20 millions de clients haut débit fixe. Le Groupe est présent dans 28 pays. Orange est également l’un des leaders mondiaux des services de télécommunications aux entreprises multinationales sous la marque Orange Business Services. En mars 2015, le Groupe a présenté son nouveau plan stratégique « Essentiels2020 » qui place l’expérience de ses clients au cœur de sa stratégie, afin que ceux-ci puissent bénéficier pleinement du monde numérique et de la puissance de ses réseaux très haut débit.

Orange est coté sur Euronext Paris (symbole ORA) et sur le New York Stock Exchange (symbole ORAN).
Pour plus d’informations (sur le web et votre mobile) : Orange.comOrange-Business.com ou pour nous suivre sur Twitter : @presseorange.
Orange et tout autre produit ou service d’Orange cités dans ce communiqué sont des marques détenues par Orange ou Orange Brand Services Limited.

La culture africaine est-elle prête s’industrialiser ?

Les industries culturelles sont porteuses non seulement de valeurs et d’identités mais contribuent considérablement au développement local. Portées par des entrepreneurs culturels, ces derniers font faces à de nombreux défis qui limitent leur performance dans la production, la promotion et à la diffusion de produits et services culturels. Dans cette contribution, nous nous proposons de revenir sur quelques-uns puis de proposer des pistes de solutions.

La culture africaine est-elle vraiment prête à entièrement s’industrialiser ?

D’emblée et pour limiter toute asymétrie d’information dans notre analyse, il nous parait important d’indiquer quelques considérations préliminaires. Il est généralement admis qu’il y a industrie culturelle lorsque les biens et services culturels sont produits, reproduits, stockés ou diffusés selon des critères industriels et commerciaux :  c’est-à-dire une  production  en  grande  série  et  une stratégie  de  type  économique  prioritaire  sur  toute  visée  de  développement culturel. Cependant, signalons que c’est la présence du capital, de la mécanisation et de la division du travail, et non les intentions des auteurs, qui détermine le caractère industriel ou non d’une production. Ainsi, l’industrialisation de la culture africaine, dont nous traitons, renvoie essentiellement à deux formes de distribution : la reproduction sur copie individualisée et  la  diffusion,  sur  des réseaux appropriés, d’une seule copie captée par des milliers de récepteurs.

La culture, a-t-on coutume de dire, est le moteur sinon le cœur du développement économique. En effet, l’industrie culturelle et créative est le secteur de l’économie mondiale qui connaît la croissance la plus rapide, estimé à 7 % du PIB mondial. Ce discours contemporain sur les industries culturelles est bien optimiste. Alors que certains n’y voient qu’un magma déstructuré et diffus au sein duquel il semble difficile de se repérer, d’autres y perçoivent le gisement d’un énorme potentiel économique qui demeure largement sous-exploité.

Ce dernier cas, nous renvoie à la situation de la culture en Afrique, qui n’est point au cœur du développement mais au cœur du fleuve Léthé[1]. Le moteur de la culture en Afrique subsaharienne est donc en panne et dysfonctionne. Et nécessite par conséquent des « réparations » pour assumer pleinement son rôle de catalyseur de l’économie nationale. Tous s’accordent sur la nécessité voire l’urgence de mieux structurer et règlementer le secteur des arts et de la culture afin qu’on puisse véritablement parler d’industrialisation de la culture africaine.

Quelques obstacles à la structuration du marché des industries culturelles.

Le principal dénominateur commun à la plupart des pays ACP[2], c’est la faiblesse des politiques sur l’économie de la culture. Il s’agit entre autres :

  • Le faible soutien aux entreprises culturelles.

C’est ce que soulignait Moelle Kombi, ministre camerounais des Arts et de la Culture: « Ces structures sont confrontées à des problèmes juridiques, de structuration organique et fonctionnelle et de financement ». On tournera toujours en rond en soutenant les entrepreneurs culturels sans que l’encadrement règlementaire, juridique et fiscal ne soit mis en place par les Etats.

  • De l’insuffisance de cadres et experts formés aux métiers des industries culturelles et créatives.

Dans l’industrie du cinéma africain par exemple, la majorité des organisations professionnelles ont des faiblesses structurelles qui les empêchent d’être des interlocuteurs et des forces de propositions auprès des partenaires institutionnels. Si bien que ces derniers ne recueillent que les points de vue des individus et se retrouvent isolés quand il s’agit de prendre des décisions. Et comme le soulignait jadis le producteur burkinabè Toussaint Tiendrebeogo, les organisations professionnelles du secteur de la culture ne « disposent pas d’expertise suffisante pour être porteuses de propositions pertinentes et concrètes auprès des bailleurs de fonds ni même auprès des États. Ceux-ci ne peuvent mettre en place des politiques si elles ne sont pas inspirées par le milieu qu’elles doivent soutenir ». En effet, le manque de formation des entrepreneurs culturels et la nature souvent  informelle  des  méthodes  de  gestion  constituent  des  contraintes  techniques  et culturelles qui empêchent l’élaboration avec une capacité suffisante de stratégies à moyen et long  terme  pour  intégrer  les  logiques  du  marché  local,  sous-régional  et  international. Telle est la tâche à laquelle l’Organisation Internationale de la Francophonie s’attèle aujourd’hui à travers son opérateur direct au service du développement africain : l’Université Senghor d’Alexandrie. On y forme des cadres en matière d’entreprenariat culturel à travers son Département de la culture qui contient des filières tels que Gestion du patrimoine culturel (GPC), Communication et Média[3] (CM) et gestion des Industries culturelles (GIC) pour résorber à ce déficit de cadres en Afrique. Au-delà de cette formation de professionnels du secteur culturel, il est aussi important, pour saisir les opportunités numériques et le contexte de la mondialisation, de disposer d’un meilleur accès au financement afin de moderniser leurs équipements, de concevoir de nouvelles méthodes de production et de distribution et d’adapter leurs modèles commerciaux.

  • Le faible accompagnement des collectivités locales

En effet, avec l’inefficacité des politiques de décentralisation, les collectivités locales que sont les régions, les communes et les communautés rurales n’ont pas suffisamment de fonds pour la promotion des arts et de la culture. On note également des besoins en matière d’infrastructures et de ressources humaines qui défavorisent le renforcement des entreprises culturelles locales privées. Or la culture fait partie de l’attractivité d’une ville au même titre que son dynamisme économique. Il est donc important que les collectivités locales développent leur stratégie de marketing territorial de la culture et établissent des partenariats publique-privés avec les acteurs culturels. Les dimensions culturelles du développement des territoires se manifestent en chacun de nous à travers différents points de nos coutumes et nos traditions.

L’industrialisation de la culture africaine n’est possible que s’il existe un marché suffisamment grand pour y écouler les biens et services culturels produits.  Avec le numérique, la diffusion et la distribution des biens informationnels et culturels s’en trouve grandement faciliter. Mais en Afrique, l’on note cette faible circulation des produits culturels. Pour le cas de la littérature, il est plus facile de trouver un ouvrage camerounais à Paris qu’au Tchad, Gabon… Les récents accords de libre circulation intra-africain, lorsqu’ils seront réellement effectifs et mis en œuvre pourront significativement contribuer au renforcement du commerce des biens et services culturels. Car au les industries culturelles constituent un secteur incontournable de la cohésion sociale, de la paix et du développement économique des Etats de chaque sous-région d’Afrique.

Des voies de sortie…

Au-delà de ces obstacles, nous pensons qu’il serait également important de :

  • Mener une réflexion concertée, multipartite et profonde des mécanismes de financement des projets de l’économie culturelle dans chaque pays en fonction des réalités locales.

Aucun modèle d’industrie culturelle ne doit être importé ou imposé à l’Afrique. Chaque pays doit définir et développer les secteurs prioritaires de sa politique culturelle en fonction de l’environnement local. Le plus important est qu’il y ait une coordination entre le Gouvernement, le secteur privé et la société civile. Les pouvoirs publics, dans ce cadre, interviennent à trois niveaux indissociables : pour faciliter l’accès aux consommateurs, pour stimuler la créativité des acteurs et l’émergence de marchés viables et structurés.

  • Promouvoir les opportunités d’investissements dans le secteur de la culture.

Pour y parvenir de manière effective, il faut que la culture soit réellement considérée comme une activité économique à part entière et qu’elle soit soumise aux règles concurrentielles du marché comme les autres secteurs de l’économie. Le champ de la culture et des communications n’échappe plus aux règles fondamentales de l’économie capitaliste (Tremblay, 2008). « Il est inconcevable qu’au moment où on parle de plus en plus d’économie de la culture, les porteurs de projets ne soient pas traités comme tout le monde et continue de bénéficier de subventions à fonds perdus sans pour autant être obligés d’être contrôlés au vu des résultats de leurs projets », complète Espera Donouvossi, Chargé de Projet au sein du réseau d’entrepreneurs culturels MOKOLO.

  • Encourager la recherche technologique, stimuler l’innovation et établir un propice climat des affaires dans le secteur culturel et touristique etc. ;
  • Promouvoir le partenariat public –privé, le marketing territorial de la culture, le développement de l’économie de la fonction publique territoriale par la culture et le secteur productif de sa main d’œuvre.

En définitive, le passage au numérique a un énorme impact sur la manière dont les biens et services culturels sont produits, diffusés et consommés. Ces changements offrent des possibilités aux secteurs de la culture. Grâce au numérique, les efforts pour l’industrialisation de la culture africaine peuvent être propulsés, à condition de le faire à bon escient. La baisse des coûts de distribution, l’apparition de nouveaux canaux de distribution et l’émergence de possibilités pour des produits culturels peuvent faciliter l’accès aux œuvres et améliorer leur circulation en Afrique et dans le monde entier.

[1] Dans la mythologie grecque, Léthé, fille d’Éris (la Discorde), est la personnification de l’Oubli.

[2] Afrique Caraïbe Pacifique

[3] Par exemple, on y forme au métier de journaliste culturel. Une fonction assez négligée de par ses faibles enjeux économiques pour les praticiens.

Les lauréat(e)s du concours #Blog4Dev 2018 de la Banque mondiale

Chaque année, les antennes de la Banque mondiale au Kenya, en Ouganda et au Rwanda organisent le concours #Blog4Dev et invitent les jeunes de ces pays à faire connaître leur point de vue sur un sujet touchant au développement.

Cette année, nous avons demandé aux 18-28 ans de s’exprimer sur ce qu’il faudrait faire pour éliminer les violences de genre dans leur pays. Plusieurs centaines de jeunes ont participé au concours et partagé leurs idées, en racontant souvent des expériences très personnelles. J’ai été particulièrement touchée par ces témoignages et par l’abondance de solutions, à la fois originales et réalisables, proposées par de jeunes hommes et de jeunes femmes qui ont en commun de vouloir mettre fin à une grave atteinte aux droits humains.

Nous avons lu chacun de ces billets et, à l’issue d’entretiens avec les participants présélectionnés, choisi les huit gagnants. Je leur adresse à toutes et tous mes plus sincères félicitations.

Sans plus attendre, voici les lauréat(e)s du concours #Blog4Dev 2018 :

  1. Benazir Mohamed Yussuf, 22 ans, prépare une licence en sciences de l’éducation à l’université Mount Kenya. Elle préside une organisation communautaire, Silver Lining, qui défend les droits des jeunes femmes dans le nord du Kenya. Silver Lining lutte en particulier contre les mutilations génitales féminines, dont Benazir a elle-même été victime.
  2. Patrick Githinji Muhoro 25 ans, a obtenu une licence en agroalimentaire et commerce à l’université Kenyatta. Il se passionne pour l’écriture, tient un blog et s’intéresse vivement aux questions de justice sociale.
  3. Janes Amondi Owuor, 23 ans, étudie le journalisme à la United States International University-Africa. Janes, qui a subi des violences sexuelles, partage son expérience pour aider les victimes à surmonter ce traumatisme et reprendre goût à la vie. Elle est passionnée par le journalisme audiovisuel et elle adore la musique. Lire le blog en anglais.
  4. Rudasingwa Messi Thérèse, 27 ans, est titulaire d’une licence en sciences du développement et d’un master en genre, paix et sécurité. Elle travaille pour International Service Rwanda, une ONG britannique qui cherche à réduire les inégalités et à combattre la pauvreté en favorisant l’autonomisation de groupes marginalisés et vulnérables. Messi se passionne pour les questions de justice sociale et de genre et développement. Lire le blog
  5. Prince Arsene MUHOZA, 22 ans, est étudiant en troisième année à l’université du Rwanda (Collège de l’Éducation), où il prépare une licence en éducation spécialisée dans les sciences physiques. Membre actif de l’Association des scouts du Rwanda, il a suivi la formation de la Young African Leaders Initiative (YALI). Prince ambitionne d’améliorer la vie quotidienne des populations grâce à des projets pédagogiques communautaires et des actions de plaidoyer.
  6. Tendo Namata, 26 ans, est employée comme agent communautaire par l’ONG Building Tomorrow qui aide les élèves décrocheurs à retourner à l’école. Elle est par ailleurs à l’origine de l’initiative Embimbo, dans le district ougandais de Kamwenge, qui mène des actions de sensibilisation contre les violences de genre auprès des communautés locales et dans les écoles. Lire le blog en anglais
  7. Douglas Dubois Sebamala, 26 ans, joue dans la série Second Chance de la chaîne de télévision NTV. Il est responsable des relations publiques et du marketing de la compagnie associative Silent Voices Uganda. Son ambition : renforcer la sensibilisation sur les violences faites aux femmes au travers de créations et de performances artistiques. Il s’inspire pour cela de sa propre histoire, quand il a dû aider sa mère victime de violences à se reconstruire.
  8. Helda Mary Akongo, 24 ans, est responsable des opérations et des programmes de Zimba Women, une organisation qui met la technologie au service de l’autonomisation des femmes ougandaises. Elle-même victime de violences, elle souhaite inciter d’autres jeunes femmes (mais aussi des hommes) à témoigner et à briser le silence qui pèse sur ces questions.

Les lauréat(e)s ont été à mes côtés à Washington à l’occasion des Réunions de printemps 2018 de la Banque mondiale, qui se sont tenues les 16 au 22 avril 2018. Les vainqueurs du concours et deux finalistes seront également invités à rencontrer des responsables gouvernementaux pour leur exposer leurs idées sur la prévention des violences de genre au Kenya, en Ouganda et au Rwanda.

Leurs billets sont publiés sur le blog Nasikiliza. Je vous encourage à le consulter régulièrement pour découvrir ces billets et les partager autour de vous.

DIARIETOU GAYE

Fake et hoax, Les Observateurs proposent un « guide de vérification »

Avec le développement du numérique en Afrique et la synergie qui se met en place entre les réseaux sociaux et l’adoption des smartphones les « fake news » ou autres « hoax » se propagent rapidement.

Des millions de personnes partagent des contenus sans en vérifier la source ou la fiabilité. Des contenus parfois violent, sexuel, politique, de propagande ou même des tentative de détournement. Des arnaques financières… Bref l’internet et particulièrement les réseaux sociaux propagent plus de 28% d’informations fausses ou détournées de leurs contexte initial.

Les Observateurs de France 24 proposent un excellent guide pour mieux vérifier ces informations.

Comment contrôler une photo, vérifier l’authenticité d’une vidéo, dénoncer un contenu violent, éviter les pièges ou évaluer la pertinence d’un message…

Suivez le guide des Observateurs

Les Observateurs - Guide de vérification
Les Observateurs – Guide de vérification

 

SINES ouvre une nouvelle franchise en Guinée

L’entreprise SINES située à Mérignac (33) évolue depuis 2010 comme acteur de référence dans le domaine de l’électrification rurale décentralisée et du pompage solaire

Distributeur spécialiste du continent africain, SINES ouvre une nouvelle franchise en Guinée en avril 2018, suite au succès de SINES Niger, franchise ouverte il y a deux ans.

 

SINES Guinée : démarrage d’une nouvelle franchise pour SINES

Située dans la capitale à Conakry, SINES Guinée est actif dans les secteurs de l’énergie photovoltaïque et les systèmes de pompages solaires.
Ismaila DIALLO est un jeune entrepreneur guinéen de 29 ans, il exerce en indépendant son activité d’études, conseils, vente, installation et maintenance depuis avril 2014.

Un an d’échanges et d’études ont abouti à la signature d’un contrat de franchise internationale entre SINES et monsieur Diallo : il devient le représentant exclusif de la marque SINES en Guinée en avril 2018.
Cette deuxième franchise permet à SINES d’asseoir sa position de leader sur le continent africain.

“Cette nouvelle ouverture vient confirmer la stratégie de déploiement de la marque SINES en Afrique.
La Guinée offre de grandes perspectives de développement, le dynamisme récent de son économie est déjà bien perceptible. De nouvelles ouvertures sur le continent sont à l’étude.”

Nicolas BILLON – PDG de SINES

SINES, spécialiste du solaire opérant à l’international

Forte de son expérience acquise depuis son démarrage en 2010, SINES est aujourd’hui une
entreprise leadeur de l’énergie autonome : électrification rurale et pompage solaire.

SINES s’est toujours engagée à développer le tissus économique local de chaque région, en nouant des partenariats avec des PMEs africaines à fort potentiel (installateur, électricien, revendeur de matériel solaire etc.). Une stratégie rentable à fort impact sur les populations isolées.

SINES Niger : la première franchise de SINES a ouvert à Niamey en juillet 2016

Le nigérien Balla SOULEY BASSIROU est spécialiste de l’énergie photovoltaïque, il propose la fourniture de matériel solaire ainsi que l’installation et la maintenance. Après 3 ans de collaboration commerciale avec SINES, il en devient la première franchise durant l’été 2016 : SINES Niger.

L’électrification rurale : 620 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité en Afrique (source : Africa Progress Panel – 2017)
L’adduction d’eau : 320 millions de personnes ne bénéficient pas d’eau potable en Afrique (source : ONU / Unicef – 2017)

À propos de SINES :
Lancée en 2010, l’entreprise SINES rayonne aujourd’hui dans 29 pays du continent africain. En ayant noué des partenariats solides avec les 30 plus grands fabricants du secteur de l’énergie autonome, SINES propose 1800 références dans son catalogue. L’entreprise propose tout le matériel nécessaire aux projets d’irrigation, d’adduction d’eau, de pompage solaire, d’éclairage public et d’autonomie électrique. En croissance constante, son chiffre d’affaires à dépassé les 2,4 millions d’euros en 2017.

Afrique, Numérique, Développement et Entrepreneuriat

Qui sont les changemakers du numérique en Afrique ?

Étudiants ou jeunes actifs de tout horizon, venez découvrir la vision d’acteurs clé du numérique en Afrique.

Conférence le 3 mai 2018 à Paris
S’inscrire ICI

Quels domaines du numérique sont porteurs de développement ? Vers qui me tourner pour financer mon projet ? Quels métiers du numérique émergeront d’ici mon diplôme ? Autant de questions, et de réponses, qui vous projetteront vous-même en tant que changemaker pour l’Afrique.

Au programme :

Accueil

Introduction par le Président de l’association African-IT et Denis Guibard, Directeur de Télécom École de Management .

Keynote

« L’Afrique, un marché unique du numérique » par Jean-Louis Traoré, CEO de Innogence Consulting, cabinet de conseil spécialisé en innovation en Afrique.

Table-ronde “Numérique et Développement : Point de vue institutionnel”

Invités :

  • Thierry Coilhac, Directeur E-Learning chez Orange
  • Agnès Maître, Chef de projet Télécom à l’Agence Française de Développement
  • Michel Pavageau, Directeur des Relations Internationales de Institut Mines-Télécom.

Pitch

Pitchs inspirants de 3 startups à découvrir, puis questions du jury.

Table-ronde “Écosystème entrepreneurial en Afrique”

Invités:

Cocktail et Networking

Moment privilégié pour discuter entre étudiant ou avec les intervenants. N’oubliez pas votre CV !

Conférence African-IT: Numérique et développement en Afrique
Conférence African-IT: Numérique et développement en Afrique

Les drones dans la lutte contre les moustiques

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et ses partenaires ont testé avec succès le largage de moustiques stériles avec des drones dans le cadre des efforts déployés pour utiliser une technique nucléaire pour supprimer l’insecte qui propage le virus Zika et d’autres maladies.

« L’utilisation de drones est une percée et ouvre la voie à des lâchers à grande échelle et rentables, y compris dans des zones densément peuplées »

L’AIEA, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), collabore avec l’association à but non lucratif américano-suisse WeRobotics pour développer un mécanisme permettant de larguer des moustiques stériles avec un drone pour lutter contre ces insectes nuisibles. Des tests du système ont été effectués au Brésil le mois dernier, a indiqué l’AIEA dans un communiqué de presse.

La technique de l’insecte stérile est une forme de contrôle des naissances utilisant les rayons pour stériliser des moustiques mâles, qui sont ensuite relâchés pour s’accoupler avec des moustiques femelles sauvages. Comme celles-ci ne produisent aucune progéniture, la population d’insectes diminue avec le temps. « L’utilisation de drones est une percée et ouvre la voie à des lâchers à grande échelle et rentables, y compris dans des zones densément peuplées », a déclaré Jeremy Bouyer, entomologiste médical à la Division conjointe de la FAO/AIEA sur les techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture.

ROMEO, a customized drone, soars through the sky to help control disease-carrying mosquitoes to save lives.   Saving lives through controlling disease-carrying mosquitoes is the mission of ROMEO, an innovative concept using a customized drone that recently won fourth place in this year’s Drones for Good Award competition. Beating over 1000 entries, ROMEO, or the Remotely Operated Mosquito Emission Operation, met the competition’s aims of improving people’s lives: it was designed to transport and release sterile male mosquitoes as part of an insect pest birth control method that stifles pest population growth and, in this case, could help prevent the spread of deadly diseases carried by mosquitoes.
ROMEO, a customized drone, soars through the sky to help control disease-carrying mosquitoes to save lives.
Saving lives through controlling disease-carrying mosquitoes is the mission of ROMEO, an innovative concept using a customized drone that recently won fourth place in this year’s Drones for Good Award competition. Beating over 1000 entries, ROMEO, or the Remotely Operated Mosquito Emission Operation, met the competition’s aims of improving people’s lives: it was designed to transport and release sterile male mosquitoes as part of an insect pest birth control method that stifles pest population growth and, in this case, could help prevent the spread of deadly diseases carried by mosquitoes.

La technique de l’insecte stérile nécessite la libération uniforme d’un grand nombre d’insectes en bon état sur une zone donnée. Les moustiques Aedes, responsables de la propagation des maladies, ne se dispersent pas sur plus de 100 mètres au cours de leur vie, ce qui constitue un défi pour l’application efficace de cette technique sur de vastes zones. Ils sont également fragiles, et les largages à haute altitude par des avions – souvent utilisés dans l’application de cette technique à d’autres insectes – peuvent endommager leurs ailes et leurs pattes. « Avec le drone, nous pouvons traiter 20 hectares en cinq minutes », a souligné M. Bouyer.

Pesant moins de 10 kilogrammes, le drone peut transporter 50.000 moustiques stériles par vol. Avec un coût de 10.000 euros par drone, son utilisation réduit le coût du largage de moustiques de moitié.

Le Brésil prévoit de commencer à utiliser cette technique avec des drones dans certaines zones urbaines et rurales à partir de janvier 2019, au plus fort de l’été et de la saison des moustiques dans ce pays.

L’AIEA et ses partenaires s’efforcent maintenant de réduire le poids du drone et d’augmenter sa capacité à transporter jusqu’à 150.000 moustiques par vol.

RDC : Moïse Katumbi, intimidations judiciaires en série

Alors que les sondages sont favorables à Moïse Katumbi, Joseph Kabila a décidé de « passer à la vitesse supérieure pour exclure son principal rival du jeu politique », selon Olivier Kamitatu, porte-parole du principal opposant de RDC. L’ancien gouverneur du Katanga est en effet sous le feu de plusieurs accusations, notamment celle de détenir deux nationalités, congolaise et italienne.

« Je vous dis que pour celui-là, c’en est fini, c’est terminé. En voulant tout gagner, il a tout perdu ».

Pour Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du parti présidentiel, cela ne fait aucun doute. Moïse Katumbi est « définitivement bloqué » car « il sera bientôt condamné ».

Le procureur général de la République et les Congolais ne semblent pourtant pas lui donner raison.

Pour Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng, secrétaire général d’Ensemble pour le changement, le mouvement de Katumbi, les déclarations d’Emmanuel Ramazani Shadary, selon lesquelles Moïse Katumbi « sera bientôt condamné », montrent que la majorité « se substitue à la justice, donne injonction à celle-ci et agit ouvertement au mépris des principes de présomption d’innocence.»

Moise Katumbi
Moise Katumbi

Trois dossiers totalement “bidonnés” d’après l’avocat de Katumbi, Eric Dupond-Moretti. Dans le premier, la juge qui a prononcé le jugement condamnant Moïse Katumbi pour spoliation immobilière a confessé  à un huissier, une fois réfugiée en France, qu’elle avait été menacée par « une arme, sur la tempe » pour le faire, rapporte le célèbre avocat.

“Instrumentalisation judiciaire à des fins politiques voire politiciennes”

Dans le cadre d’une seconde affaire dite des « mercenaires », Moïse Katumbi est accusé d’avoir « levé ou fait lever des troupes armées » sans ordre ni autorisation du gouvernement. Des accusations « loufoques qui ne sont étayées par aucune preuve », selon Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi. Cette affaire concernerait des  faits, largement amplifiés, datante de 2015 mais antidatés en 2014, année durant laquelle Katumbi était encore gouverneur par “volonté de nuire”. Une manipulation dont le but serait de  faire juger Moise Katumbi directement par la Cour Suprême et, selon Eric Dupond Moretti,  de  : “ squeezer un degré de juridiction afin de rendre une décision avant le dépôt des candidatures”. La date de l’audience est fixée le 26 ou 27 juin. Un calendrier “parfait pour le pouvoir, comme ça il sera condamné définitivement (…) c’est clair net et précis: c’est le but de la manoeuvre”. Une affaire « totalement grotesque » selon Olivier Kamitatu, porte parole de Katumbi, qui montre que Kabila « a voulu passer à la vitesse supérieure pour exclure son principal rival du jeu politique ».

La dernière affaire en date concerne la double nationalité italienne de Moise Katumbi sur la base d’un document produit par une mairie italienne. Eric Dupond-Moretti balaye les arguments de Christophe Boisbouvier sur le plateau de RFI, mettant en avant les éléments de preuves rassemblés par Jeune Afrique. “Tout sera fait pour ne pas laisser Moïse Katumbi se présenter”. Il ajoute qu’il va fournir dans les semaines à venir un certain nombre de documents qui attestent – sans contestation possible – de la nationalité Congolaise de Moise Katumbi. C’est que le pouvoir use et abuse de moyens de pressions. Eric Dupond-Moretti estime que dans cette affaire, il y a de nombreux “faux, faux témoignages, juges menacés, juges sur qui on tire etc.”

Reste que Flory Kabange Numbi, procureur général de la République, a saisi la Cour Suprême de Justice. Or, dans le document du Parquet, Moïse Katumbi est identifié comme un sujet « congolais », ce qui serait impensable si l’ancien gouverneur était italien. La RDC, en effet, ne reconnaît pas la double nationalité. Preuves d’incohérences et d’instrumentalisation de la justice.

Moise Katumbi favoris, 6% d’intentions de vote pour Kabila s’il se présentait

Si le combat a débuté sur le terrain juridique, la conquête de l’électorat semble en bonne voie. Selon un sondage réalisé par le Bureau d’études, de recherches et de consulting international (BERCI) et le Groupe d’experts du Congo (GEC) de l’Université de New York, « 66 % des Congolais voteraient pour des candidats d’opposition à l’élection présidentielle ». Les deux opposants en tête sont Moïse Katumbi (24 %) et Félix Tshisekedi (13%).

Selon le sondage, ni le président sortant ni son parti n’ont le moindre espoir : 80 % des Congolais ont une opinion défavorable de Joseph Kabila et 74 % souhaitent qu’il démissionne avant la tenue des élections. Ils ne sont que 17 % à dire qu’ils voteraient pour un candidat issu de la majorité présidentielle et seulement 6 % voteraient pour Kabila. Option en principe écartée, le président sortant n’ayant pas le droit de se représenter.

Des questions subsistent toutefois. Interrogé sur RFI, Emmanuel Ramazani Shadary s’est bien gardé d’affirmer que Joseph Kabila ne sera pas candidat. « Il n’est pas contraint de dire qu’il ne le sera pas. […] La Constitution ne dit pas à un président en exercice de faire une déclaration quand il ne sera plus candidat. Pourquoi vous voulez pousser le président à dire ce qu’il n’est pas autorisé à dire par la Constitution ? », a-t-il commenté tout en rappelant que « la population est derrière nous ». Une lecture toute personnelle des chiffres.

Appel à participation pour les créateur de contenus mobile

Les créateurs de contenus sur mobile s’exportent !

Clôture des inscriptions : 23 avril 2018

POURQUOI PARTICIPER ?

  • Promouvoir auprès des professionnels de la filière du Mobile et de la Communication, votre contenu sous forme d’application, de blog, de réseaux sociaux ou de vidéos.
  • Proposer ce contenu dans d’autres pays francophones
  • Participer à la création d’un marché commun des contenus mobiles
  • Suivre les dernières tendances en matière de mobile
  • Découvrir les talents de demain
  • Conclure des partenariats et signer des contrats entre acteurs du secteur dans la sphère francophone

Les catégories

  • Alimentaire / Agriculture
  • Banque / Services Financiers
  • Automobile / Transports
  • Voyages / Tourisme
  • Opérateurs Télécom / Accessoires
  • Consommables Maison
  • Jeux / Divertissements
  • Santé / Environnement
  • Contenus TV
  • Presse
  • Réseaux Sociaux
  • M-Commerce
  • BtoB
  • Électroménager / Hi-Fi

 

Le processus d’inscription

  1. Éligibilité
  • Cette session est ouverte à toutes les marques, agences, start-ups, entreprises techno, influenceurs, bloggeurs et youtubeurs issus de l’espace francophone travaillant sur des contenus applicables sur Mobile et créés avant le 1er Avril 2018.
  • La date limite d’inscription est le fixée au Lundi 23 avril.

 

  1. Critères de sélection
  • Exportabilité du concept dans un autre pays francophone
  • Innovation
  • Créativité
  • Audace
  • Pertinence du projet
  • Potentialité de croissance
  • Expérience utilisateur

 

  1. Visibilités & Opportunités

L’ensemble des participants gagneront en visibilité à différents niveaux :

  • Visibilité sur le site web de l’UNION
  • Visibilité auprès des membres du jury de l’African Cristal Festival, leaders incontournables du secteur
  • Les participants auront l’opportunité de venir « pitcher » sur scène face aux professionnels de l’industrie, lors de la 1er Convention Internationale de l’UNION, le 2 mai à Marrakech.
  1. Éléments à fournir
  • Un texte explicatif de votre application en 300 mots au format .pdf
  • Une photo de la personne qui montera sur scène pour pitcher (.jpeg ou .png)
  • Le lien de téléchargement de l’application sur Play Store ou Apple Store s’il y en a une.
  • Une présentation (PPT ou Keynote) sur laquelle vous vous appuierez lors de votre montée sur scène – Format 16:9
  • Une vidéo de présentation de 2 minutes maximum – facultatif

Le dossier devra être envoyé par email à : lunionfrancophone@gmail.com  et à juliettegadal@gmail.com

 

  1. Coûts d’inscription
  • Pass Jour (Hors hébergement) – Première Convention Internationale à Marrakech : 280€
  • Ou Pass Jour & Nuit (Pension complète) – Première Convention Internationale à Marrakech : 380€
  • Ou Pass Membre (Hors hébergement) – 1 an d’adhésion à L’Union : 790 €
    • Mise en relation avec l’ensemble du réseau de L’Union
    • Organisation de Rendez-vous avec les membres
    • Visibilité en tant que membre sur notre site internet et nos réseaux sociaux
    • Accréditation à la Convention Internationale à Marrakech – 2 Mai 2018
  • Ou Pass Premium (Hors hébergement) – 1 an d’adhésion à L’Union & Accès à l’African Cristal Festival : 2200 €
    • Mise en relation avec l’ensemble du réseau de L’Union
    • Organisation de Rendez-vous avec les membres
    • Visibilité en tant que membre sur notre site internet et nos réseaux sociaux
    • Accréditation à la Convention Internationale à Marrakech – 2 Mai 2018
    • Accréditation à l’African Cristal Festival – 3 & 4 Mai 2018
    • Accréditation aux Rencontres de Carthage à Tunis – 28 Juin 2018

Plus d’informations sur evenium.net

  1. Vos contacts

Erwan DRONNE

Responsable Partenariats

Recrutement et animation des membres

+33 (0)6 43 35 24 56

lunionfrancophone@gmail.com

Juliette GADAL

Responsable Programmation

+33 (0)6 58 00 03 92

juliettegadal@gmail.com

Sommet Women In Africa (WIA) Initiative à Dakar

Jeudi 12 avril 2018, s’est tenu le 1er Sommet Régional Afrique de l’Ouest à Dakar, organisé par Women In Africa (WIA) Initiative, première plateforme internationale de développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders et à haut potentiel.

Cette journée dense alternant plénière, masterclasses et deux formats d’échange et de partage inédits – AKWABA et un brainstorming géant – a réuni 167 personnes de 15 nationalités différentes.
En clôture, la fondation WIA Philanthropy a lancé son appel à candidature pour le Projet 54 WIA Entrepreneurs’ Club. Intense et inspirant, cet événement régional a tenu toutes ses promesses !

Le 11 avril 2018, veille du Sommet, Christophe Bigot, Ambassadeur de France au Sénégal a reçu une délégation de 50 femmes entrepreneures. A cette occasion, les services de l’Ambassade et de l’Agence Française de Développement ont présenté les programmes à destination de ces startupeuses en particulier dans le secteur numérique. La SEDIMA a ensuite convié des femmes leaders africaines à un diner pour réfléchir autour de sa Présidente Anta Babacar Ngom Bathily sur le thème : quel rôle pour le patronat féminin dans la croissance inclusive des économies africaine ?
Le 12 avril

« Femmes entrepreneures en Afrique : Comment faire levier ? »

C’est sur ce thème stratégique pour l’avenir du continent que Women In Africa (WIA) Initiative a choisi de structurer son premier sommet régional Afrique de l’Ouest. Le choix de Dakar s’est imposé tant le Sénégal incarne le dynamisme de l’entrepreneuriat au féminin.

WIA-regional summit Dakar 12/04/18 Gilles Acogny Nadia Mensah-Acogny

Les 180 femmes et hommes présents, issues de 15 nationalité différentes, ont activement contribué tout au long des sessions à nourrir avec pertinence et sans langue de bois le débat. Car le temps est venu d’accélérer l’accompagnement et la mise en réseau de la nouvelle génération de femmes africaines afin qu’elles puissent exprimer leur formidable potentiel au service d’une Afrique innovante et inclusive. Comme Aude de Thuin, la Fondatrice et Présidente de Women In Africa initiative l’a rappelé : « c’est pour répondre à ces impératifs que l’initiative Women In Africa se positionne à la fois comme une plateforme digitale innovante de développement économique et d’accompagnement de la nouvelle génération de femmes africaines et le premier réseau de personnalités et d’expertise pour l’empowerment des femmes dans les 54 pays d’Afrique. »

WIA-regional summit Dakar 12/04/18 Akwaba Ami Sarr Fall Fatou Khoulé Seck

Le choix de l’École des Sables s’est imposé comme une évidence pour l’équipe de Women In Africa (WIA) Initiative, Germaine Acogny, figure historique de la danse en Afrique, mondialement renommée pour son art et fondatrice du lieu, « il fallait l’audace d’Aude de Thuin pour concrétiser ce premier Sommet Régional dans ce lieu de partage aux vibrations particulières ». Germaine Acogny a également indiqué que son propre pari audacieux lui a permis de concrétiser son rêve artistique et entrepreneurial.

LES MOMENTS FORTS

Plénière

Au cours de la plénière (sur le thème : L’Afrique, un exemple pour le monde en matière d’entrepreneuriat féminin ?) Fatoumata Ba, Fondatrice et Directrice Générale de Janngo Africa mais également marraine de la Fondation WIA Philanthropy, passionnée par l’entrepreneuriat et l’autonomisation des femmes, a affirmé qu’ « en Afrique de l’ouest, le premier déclic pour les femmes a été celui de l’inspiration, le deuxième celui de l’éducation et le troisième celui de la technologie. Le digital me hante car cela permet facilement aux femmes africaines entreprenantes de s’exporter hors de leurs frontières voire du continent. Mais cette technologie qui accélère et développe les projets locaux des femmes entrepreneures ne se substitue pas à ces femmes. » !
Elle a ajouté, « ma plus grande fierté est d’avoir réussi à avoir un groupe africain (Jumia) avec une parité de 50% »

WIA-regional summit Dakar 12/04/18 Nimna Diaité Korka Diaw Ndeye thiaw

Pour Nimna Diaité, Présidente de la Fédération des producteurs de maïs du Saloum (FEPROMAS) qui a le statut de coopérative et fédère 28 réseaux locaux d’agriculteurs regroupant 2558 producteurs dont 1087 femmes, « Quand une femme décide de réussir, elle réussit ».

Participante à ce panel Ndèye Thiaw, Managing Partner chez Brightmore Capital affirme, au regard de son expérience, que « le levier d’action en faveur des femmes est d’abord politique et qu’à cet effet il faut un autre type de ministère que celui de la condition féminine ». Animée par un engagement fort à contribuer au développement du secteur privé et à la réalisation d’investissements innovants avec un impact social et rentable, elle précise qu’ avec le fond d’investissement Brightmore Capital « elle analyse les projets portés par les femmes autant au travers des indicateurs sociaux que financiers. Nous regardons toute la chaine de valeur ». Après plusieurs initiatives dans l’entrepreneuriat, elle confirme que son expérience lui a appris à ne pas avoir peur de l’échec.

Pour Tidjane Deme, associé chez Partch Ventures (et ex patron de Google pour l’Afrique francophone à Dakar), « les pays africains, à commencer par le Sénégal, doivent comprendre que s’ils veulent se développer, c’est sur les femmes qu’il doivent s’appuyer ». Il explique aussi que « l’un des leviers pour accélérer le développement des projets portés parles femmes entrepreneures africaines est qu’elles acceptent d’ouvrir leur capital à des fonds d’investissements. C’est pertinent et utile ».

Socio-anthropologue, Directrice du laboratoire Genre et Recherche scientifique de l’IFAN, présidente du RASEF (Réseau Africain pour le Soutien de l’Entrepreneuriat Africain) et coordinatrice du Caucus des Femmes Leaders du Sénégal, Fatou Sow Sarr explique qu’ « il va falloir que les politiques publiques facilitent l’environnement des femmes entrepreneurs, et notamment de leur espace familial, afin qu’elles soient aptes à assurer correctement le développement de leurs activités. »

AKWABA

Lors de cette première session qui instaure un dialogue et une transmission entre deux générations de femmes africaines, Amy Sarr Fall, Directrice de Intelligence Magazine ( et l’une des personnalités africaines les plus suivies des réseaux sociaux) a affirmé que « sa conviction la plus profonde est qu’il n’y a pas plus fort que l’éducation et qu’à cet égard il reste encore beaucoup à faire en Afrique et dans le monde ». Elle a ensuite présenté Fatou Khoulé Seck, lycéenne très impliquée en matière d’éducation inclusive qui a impressionné l’assistance par ses convictions, ses ambitions et sa force de conviction.

Les deux autres AKWABA ont réuni le Dr Aïsha Conte gérante fondatrice de NYARA et une jeune femme très active dans le domaine de la valorisation et la transformation des produits locaux, Camo Kane. Puis Germaine Acogny a, quant à elle, présenté Alesandra Seutin, jeune chorégraphe qui s’est exprimé par une magnifique danse et une chanson faisant référence au génocide.

Industries culturelles

À l’issue du déjeuner, Aïssa Maiga, comédienne et productrice, a rappelé qu’il était « de la responsabilité des pays et des gouvernements d’intégrer les activités culturelles comme un levier de développement économique et de rayonnement et que le Sénégal pourrait en faire un business model tant il y a ce qu’il faut pour cela dans notre pays ».

Brainstorming Géant

Les 180 personnes présentes ont échangé et partagé leurs idées et solutions concrètes pour faire levier en faveur de l’entrepreneuriat féminin en Afrique, encadrées par Ivan Gavriloff, PDG de Kaos Consulting et Sophie Troff, consultante. Il en est ressorti des recommandations fortes et la restitution de cette séance sera faite sous forme de plaidoyer lors du Sommet mondial de Women In Africa (WIA) Initiative à Marrakech les 27 et 28 septembre prochains.

2 Masterclasses

Beliefs and Behavior, animée par Nadia Mensah Acogny et Gilles Acogny, co fondateurs du cabinet Acosphère, et « Femmes et entrepreneures : écouter notre voix, apprendre à écouter » animée par Gnylane Thiam Traoré, consultante et Directrice du cabinet DevNetWork Africa à Dakar, ont chacune à leur manière expliqué comment chacun a le pouvoir de transformer ses pensées limitantes, que la confiance en soi se travaille au quotidien , rappelant au passage combien le développement des soft skills constitue une levier majeur de réussite et d’épanouissement pour les femmes leaders et à haut potentiel.

Pour faire la synthèse de ces échanges, il apparait que la levée du plafond de verre s’impose comme un levier fondamental pour faire valoir les multiples contributions des femmes entrepreneures en Afrique.

Dans ce contexte, ce Sommet Régional et plus globalement WIA Initiative apportent une contribution indispensable à la visibilité et la prise de parole femmes entrepreneures en Afrique, habituellement peu valorisées et médiatisées.

Clôture : lancement officiel de l’appel à candidature du Projet 54, porté par la Fondation WIA Philanthropy

Le Projet 54 constituera à l’issu de l’appel à candidatures (le 10 mai 2018), la première délégation de femmes entrepreneures issues de 54 pays du continent. « Soutenir les femmes qui disruptent l’avenir du continent grâce aux innovations technologiques s’impose comme un investissement gagnant et durable pour les économies africaines internationales » souligne Marine Liboz Thomas, Présidente de la Fondation WIA Philanthropy. « Si l’entrepreneuriat est devenu un quasi phénomène de mode parmi la jeune génération en Europe et aux États-Unis, les femmes africaines entreprennent pour contribuer au développement structurel de leur pays et souvent malheureusement aussi pour une question de survie. Nous avons fort à apprendre de la grande résilience de ces femmes qui vont construire l’avenir du continent, à force d’innovations et de technologies disruptives. Leurs talents et leurs projets se doivent d’être mis en lumière et accompagnés. Elles pourraient bien nous offrir des perspectives insoupçonnées. ! » poursuit-elle.

Marine Liboz Thomas a également annoncé que Fatoumata Ba, Fondatrice et Directrice Générale de Janngo Africa est marraine de WIA Philanthropy et qu’Edith Brou, CEO de Africa Contents Group et Founder de buzzyafrica.com, est la 1ère marraine digitale du WIA Entrepreneurs’ Club – Projet 54.

Projet 54, déploiement à l’échelle du continent de la Fondation WIA Philanthropy, est mené en collaboration avec le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger et la Société Générale, très impliquée sur le sujet de l’entrepreneuriat en Afrique. Les 54 femmes lauréates bénéficieront d’une visibilité internationale et d’un accompagnement ciblé lors du Sommet Women In Africa (WIA) Initiative à Marrakech les 27 et 28 septembre prochains.

Kenya: quand la foret veille sur l’eau

Au milieu du désert dans le nord du Kenya, les 16 000 hectares de la forêt de Marsabit constituent la seule source d’eau permanente du comté. Un trésor dont la sauvegarde est
essentielle pour toute la région

Dans cette région aride au nord du Kenya, on dit que même les éléphants prennent soin d’évacuer la forêt pendant la saison des pluies pour lui permettre de se régénérer. Mais la dépendance des populations locales au bois de chauffage, au pâturage pour le bétail et à l’eau, a entraîné une forte dégradation de l’écosystème. Le cycle de régénération des arbres, perturbé par l’urbanisation, l’agriculture sédentaire et le changement climatique, a mené à la perte de 1,6 hectare de verdure par an. La forêt primaire qui attire la brume de l’atmosphère chaque matin pour alimenter ses réserves en eau disparaît ainsi peu à peu.

Pour protéger cette ressource précieuse, l’AFD finance depuis 2012 un projet intégré d’amélioration de la gestion de l’écosystème de la forêt mené par le Kenya Wildlife Service, en concertation avec les communautés locales. Ce projet consiste notamment à proposer des points d’accès alternatifs à l’eau pour les habitants et leur bétail, à l’extérieur de la forêt. Idem pour les animaux sauvages et les sociétés pastorales nomades, le long des couloirs de migration essentiels à la survie de l’écosystème. Allégée de cette pression, la forêt pourra ensuite se régénérer et continuer à assurer sa fonction de château d’eau de la région.

Marsabit, Eau, Kadandara
Marsabit, Eau, Paul, Kadandara
Pour Paul, « on ne peut pas désobéir à la nature »
Paul Wambi est le vice-directeur de la réserve de Marsabit. En tant qu’agent du Kenya Wildlife Service, il assure la sécurité de la faune, gère les conflits entre les usagers du lieu (les humains et la faune) et s’occupe des questions communautaires associées à la réserve. Pour Paul, la dégradation de la forêt est intimement liée aux communautés vivant alentours :

« Le comté de Marsabit est, dans l’ensemble, un désert. Et ces arbres, ils vont bien, ils sont grands, en bonne santé, donc la majorité des résidents habite tout autour de la forêt. Leur survie en dépend, en termes de pâturages, de bois de chauffe et d’eau pour le bétail et leurs foyers. Mais cette surdépendance a mené à la dégradation de ce site privilégié. »

Cette dégradation menace directement les animaux sauvages. Mais l’action des services de la réserve veille au grain : « Ici on peut voir des zèbres de Grévy. Ce sont des animaux en voie de disparition qui sont endémiques au nord du Kenya et Marsabit est l’un des derniers endroits où on peut les voir se promener librement. Ça, c’est grâce à notre protection mais aussi grâce au soutien des communautés. »

Car la compétition pour l’accès à l’eau et aux pâturages entraîne de graves conflits entre humains et faune, qu’il faut gérer : « Pendant les périodes de sécheresse surtout, on a de nombreux cas d’éléphants qui envahissent les fermes [pour accéder à l’eau, ndlr]. Parfois ils tuent même des gens. »

L’un des aspects clés du projet de sauvegarde du site « c’est la construction de quatre barrages de retenue des eaux de pluie, qui vont permettre de réduire le nombre de personnes qui entrent dans la forêt pour trouver de l’eau, explique Paul. Ils éviteront également les couloirs de migration des animaux ». Pour le vice-directeur, il est nécessaire de travailler avec les communautés, car les destins de tous sont liés : « On encourage les écoles, les individus, les communautés, les groupes de femmes – il faut que tout le monde soit impliqué, car si rien n’est fait, nous subirons les conséquences pour avoir désobéi à la nature. »

 Marsabit, Eau, Cloture, Kadandara
Une clôture pour apaiser les tensions avec la faune sauvage

Les animaux sauvages représentent une part cruciale de l’écosystème de la forêt. Lorsque la ressource en eau se fait rare, les éléphants, mais aussi les hyènes, peuvent envahir les fermes pour y chercher des points d’eau. Le projet a permis de définir ces points de tension avec les communautés habitant tout autour de la forêt. 7,2 kilomètres d’une clôture électrique conçue pour éloigner les éléphants ont été réhabilités et 10 kilomètres construits, pour atteindre 42 kilomètres au total.

Mais des animaux qui ne migrent pas, c’est une forêt surexploitée qui meurt. Il a donc fallu respecter les couloirs de migration suivis chaque année par la faune sauvage et ne pas les obstruer. Pour aider les animaux, des barrages de sable sont placés le long de ces couloirs de migration, vers les autres zones de vie des animaux. Ce système permet de retenir l’eau au fond des lits de rivière, qui tend à s’écouler trop rapidement tant les sols sont durcis par la sécheresse. Les populations nomades du désert alentour se servent aussi de ces points pour abreuver leur bétail.

Quand la collecte de l’eau sert à replanter des arbres

Marsabit, Eau, Kadandara

Autour de la forêt, 100 citernes ont été distribuées, dont certaines associées à la construction d’un système de gouttières pour collecter l’eau de pluie. Le but : permettre aux habitants sédentarisés de développer leurs propres pépinières et de planter leurs arbres en dehors de la forêt, pour ne plus en dépendre. Au total, 200 citernes d’une capacité de 5 000 litres seront installées et 4 pépinières communautaires ont déjà été créées, produisant 29 000 jeunes plants.

Préserver les arbres, l’eau… et la culture
© Nyasha Kadandara / AFD
© Nyasha Kadandara / AFD

Les femmes de la communauté Borana Kubi Dibayu ont créé un groupe destiné à préserver leur culture traditionnelle. Ici, les maisons, les meubles, les ornements, tout provient du bois. Elles se sont associées au projet et ont reçu l’une des citernes distribuées pour cultiver leurs propres arbres. Dans leur culture, la préservation de la forêt est cruciale… Mais le projet est également une chance qu’elles comptent saisir en contribuant à l’animation du musée culturel, un autre pan du projet qui est en cours de construction et sera géré par le Kenya Wildlife Service.

Travailler avec les communautés pour un résultat durable

Le projet comprend également la distribution de 3 000 jikos à basse consommation en bois. Ces cuiseurs traditionnels largement utilisés dans les foyers permettent de réduire la pression sur les besoins en bois des populations.

500 ruches de dernière génération ont également été distribuées et 500 autres le seront, car les habitants, consommateurs de miel depuis toujours, cherchent à développer la production pour la commercialiser. Ces ruches permettent de remplacer l’usage traditionnel de bois mort qui impliquait une récolte rudimentaire et la destruction des ruches après récolte. La production de miel est en bonne voie et les populations, conscientes de la dépendance du miel à la forêt, n’en sont que plus enthousiastes pour aider à conserver celle-ci.

Enfin, le Kenya Wildlife Service travaille avec la Water Resource Users Association, une association multicommunautaire engagée dans la mise en place d’un plan global de gestion des bassins et la collecte des données utiles au maintien de l’écosystème local.

Un article de l’Agence Française de Développement (AFD)

Le potentiel de l’économie numérique

L’Afrique est la région du monde qui a le plus à gagner de la révolution numérique. Les nouvelles technologies peuvent en effet permettre aux pays africains de s’affranchir du processus de développement traditionnel pour sauter des étapes et accélérer leur croissance économique, mais aussi de gérer leurs ressources plus efficacement et d’étendre l’accès aux services essentiels même aux populations les plus vulnérables.

Face à ce potentiel, comment les secteurs public et privé peuvent-ils unir leurs forces pour accroître la connectivité au profit de tous ? Comment l’Afrique peut-elle parvenir à doter sa main-d’œuvre des compétences nécessaires pour réussir dans le monde digital ? Et comment les pays de la région pourraient-ils coordonner leurs efforts pour promouvoir l’entrepreneuriat et créer un écosystème numérique régional ?

Toutes ces questions seront au centre d’un débat réunissant des pionniers des nouvelles technologies, des dirigeants du secteur public et des acteurs du développement qui ont en commun la volonté de construire une économie numérique durable, solide et inclusive en Afrique.

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Kigali Water premier PPP dans le secteur de l’eau

En cette Journée mondiale de l’eau, le Private Infrastructure Development Group (PIDG) (a) se réjouit de la réussite d’un projet (a) entrepris à Kigali pour améliorer l’approvisionnement en eau.

La grande usine de traitement, qui devrait être livrée en 2020, produira 40 mégalitres d’eau potable par jour, soit un tiers de l’approvisionnement total de la capitale du Rwanda. L’eau prélevée dans la rivière Nyabarongo sera traitée avant d’alimenter jusqu’à 500 000 usagers (particuliers, professionnels et industriels). Le projet de Kigali est un jalon important puisqu’il a donné lieu à l’un des premiers partenariats public-privé (PPP) conclus dans le secteur de l’eau en Afrique subsaharienne.

Trois membres du PIDG — à savoir l’Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF) (a), le Fonds d’assistance technique (TAF) (a) et le DevCo (a) — ont contribué au financement du projet à différents stades de son développement. L’EAIF, qui avait déjà apporté son soutien à deux projets innovants au Rwanda (Gigawatt Solar [a] et Kivu Watt [a]), était idéalement placé pour monter un financement à long terme au profit du promoteur Metito (a), fournisseur mondial de solutions pour la gestion de l’eau disposant de 60 ans d’expérience dans le développement et la gestion d’infrastructures hydrauliques dans les pays émergents.

L’atteinte de l’Objectif de développement durable (ODD) no 6, à savoir garantir un accès universel à l’eau potable, passera nécessairement par la réalisation de nombreux autres projets de ce type dans les pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne et d’Asie.

Voici les enseignements clés à tirer de la réussite du projet de Kigali et dont on pourra s’inspirer pour d’autres projets.

Un financement mixte bien coordonné

Le projet a bénéficié d’un dispositif de financement mixte bien coordonné. L’EAIF s’est chargé d’organiser le financement de la station de traitement, soit 61 millions de dollars, en octroyant un prêt conjoint de 40 millions de dollars étalé sur 18 ans avec la Banque africaine de développement (BAD). L’EAIF a également levé des investissements auprès d’autres membres du PIDG afin de donner l’impulsion à un projet de développement qui n’aurait peut-être pas vu le jour autrement. L’appui financier fourni par le DevCo, mécanisme de conseil spécialisé en PPP de la Société financière internationale (IFC), a ainsi permis de structurer l’opération et son appel d’offres. Le TAF a par ailleurs débloqué un financement de 6,5 millions de dollars décisif pour atteindre le seuil de viabilité, réduire les coûts initiaux et permettre aux pouvoirs publics d’accroître le nombre de personnes reliées à un système d’adduction d’eau fiable sans hausse des tarifs — au terme de la première phase, le projet devrait bénéficier à 150 000 usagers. Grâce à ce soutien coordonné, le promoteur Metito et les autorités rwandaises ont pu disposer de l’assurance et de la sécurité nécessaires pour se lancer dans un projet novateur et abordable pour toutes les parties concernées, y compris les utilisateurs finaux.

Priorité à l’efficacité

Dans sa conception initiale, le projet comprenait la réalisation d’infrastructures de distribution indispensables pour qu’il puisse atteindre son plein impact (stations de pompage, réservoirs, conduites d’eau…). Au cours de la phase de développement, il est apparu qu’il serait plus efficace de confier une partie de ces infrastructures à la régie municipale. Metito et les autorités rwandaises ont alors passé un accord séparant la construction des équipements de production des infrastructures de distribution et confiant cette tranche de travaux à la WASAC (a), la compagnie des eaux du Rwanda, dans le cadre d’une enveloppe de financement distincte fournie par le Rwanda et la BAD. Le choix d’une approche globale pour la production et la distribution de l’eau et la recherche de solutions de financement pragmatiques ont ainsi permis de préserver des composantes clés qui profiteront aux utilisateurs des communautés voisines.

Le rôle crucial de la communication

Ce constat peut sembler simpliste, mais, de fait, la bonne communication entre toutes les parties prenantes a joué un rôle essentiel dans la réussite du PPP. Les réunions régulières conduites dans le pays entre les autorités, les prêteurs et le promoteur du projet ont garanti un processus inclusif et consultatif permanent qui a permis de mener à bien des négociations par nature délicates. Grâce à la solidité de l’équipe sur le terrain, les différents acteurs ont pu anticiper et aplanir les difficultés en consultation avec le promoteur et les pouvoirs publics.

Montrer ce qui est réalisable

En matière d’eau et d’assainissement, nous sommes encore loin d’atteindre les niveaux de financements commerciaux nécessaires pour répondre aux besoins là où ils sont les plus grands. À l’instar du PIDG, les institutions multilatérales de financement jouent un rôle précurseur dans la réduction des risques : elles montrent ce qui est réalisable et encouragent le secteur privé à investir dans des projets similaires aux côtés de partenaires publics. 
J’espère que les leçons tirées du projet de Kigali aideront les pays à se rapprocher toujours plus de l’ODD n° 6 et que chaque Journée mondiale de l’eau sera l’occasion de célébrer de nouveaux progrès.

L’Union, une langue et un avenir communs

L’Union, une première conférence internationale à Marrakech le 2 mai 2018

L’Union regroupe des personnalités qui souhaitent soutenir et s’impliquer dans la création d’un marché économique francophone dédié aux secteurs des Médias, de la Publicité et du Numérique.

L’Union offre des moments de réseautage partout dans le monde. Génératrice d’opportunités business, c’est la naissance d’une vraie communauté. Ce groupe de travail, constitué des personnalités membres du Comité de Parrainage et de Partenaires, se réunit dans le cadre de divers événements, tout au long de l’année.

Grâce à leur expertise, leur savoir-faire et leurs connaissances, ce sont de véritables moments d’échanges et de partages que L’Union crée à travers ses conférences en France et à l’international.

Les Objectifs de cette première édition

Créer un marché commun des acteurs d’origine francophone ou francophile, dans le secteur des Médias, de la Publicité et du Numérique.

S’appuyer pour ce faire sur les pays qui ont œuvré en ce sens et ont adopté ce type de stratégie (le Maroc, la Côte d’Ivoire, la Tunisie, le Liban, la Suisse ou la France), ainsi que sur les entreprises ou groupes d’entreprises qui œuvrent sur les mêmes territoires.

Favoriser la solidarité entre les membres et les accompagner dans leur demande de mise en relation voire d’organisation de rendez-vous.

Encourager l’utilisation de la langue française dans les échanges commerciaux en tant que facilitateur relationnel, sans pour autant exclure les autres langues de la relation commerciale

S’appuyer sur les marques et leurs produits pour véhiculer un art de vivre, une culture s’inspirant de la Francophonie. Le soutien des marques et leur présence dans les médias de langue française va contribuer à les renforcer et en retour offrir aux marques un espace de communication médiatique puissant et cohérent, car uniforme sur le plan linguistique.

Encourager la création publicitaire sur tous les supports technologiques existants et permettre d’accroître la part de la langue française (dans les médias digitaux principalement).

Faire émerger les nouveaux talents de la scène francophone issus des médias, de la publicité et du digital à travers des concours et des prises de parole lors des événements de L’Union.

L’organisateur est Christian Cappe, bien connu pour l’organisation depuis plusieurs années de l’African Cristal Festival

Le gouvernement Burkinabé rencontre Siemens et Mourax Energy

« C’est suite à une initiative de notre partenaire Mourax Energy, que notre Groupe Siemens, vient aujourd’hui regarder les opportunités de développement dans le secteur de l’énergie au Burkina Faso », déclare André Bouffioux, le Directeur General du Groupe Siemens en Afrique.

Le Premier Ministre son Excellence Paul Kaba THIEBA, Monsieur André BOUFFIOUX, société Siemens, Dr Claus Bernard AUER, Ambassadeur de l'Allemagne au Burkina Faso.
Le Premier Ministre son Excellence Paul Kaba THIEBA, Monsieur André BOUFFIOUX, société Siemens, Dr Claus Bernard AUER, Ambassadeur de l’Allemagne au Burkina Faso.

La délégation composée des entreprises Siemens, Mourax Energy, SMI ainsi que du Dr Claus Bernard Auer, ambassadeur de l’Allemagne au Burkina Faso et de Mme Kathelyne Craenen, Conseillère au service de Coopération au Développement de l’Ambassade du Royaume de Belgique au Burkina Faso, a été reçu successivement par le Ministre de l’Energie, Monsieur Bachir Ismael Ouedraogo puis par le Premier ministre, Monsieur Paul Kaba Thiéba, dans la journée du jeudi 29 mars 2018 à Ouagadougou.

Le Premier Ministre son Excellence Paul Kaba THIEBA, et la délégation à la Primature
Le Premier Ministre son Excellence Paul Kaba THIEBA, et la délégation à la Primature

Le consortium est venu proposer de mettre à disposition la technologie de pointe de Siemens afin d’améliorer la stabilité et fiabilité du réseau électrique burkinabé grâce à sa technologie reconnue de supervision : « Le groupe peut développer des technologies pour la production, le transport et la distribution de l’énergie », a précisé M. Bouffioux.

Monsieur le Ministre de l’énergie, Bachir Ismael Ouedraogo, Monsieur André Bouffioux, Siemens, Monsieur Christophe Erny, Mourax Energy
Monsieur le Ministre de l’énergie, Bachir Ismael Ouedraogo, Monsieur André Bouffioux, Siemens, Monsieur Christophe Erny, Mourax Energy

Les autorités du Faso ont accueilli très favorablement la démarche du consortium et des échanges entre les différents services doivent démarrer au plus vite.

Siemens : www.siemens.be
Mourax : www.mourax.com

Migrations, climat et Afrique

  • Selon une nouvelle étude de la Banque mondiale, l’aggravation des effets du changement climatique dans trois régions du monde densément peuplées pourrait pousser plus de 140 millions de personnes à migrer à l’intérieur de leur propre pays d’ici 2050.
  • Mais il est encore temps d’éviter le pire : le nombre de migrants climatiques internes pourrait être réduit de 80 % (soit 100 millions de personnes) si la communauté internationale intensifie ses efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre et que les pays se dotent de plans de développement solides.
  • Le rapport met en évidence des foyers d’émigration et d’immigration climatique, à savoir des zones vulnérables au changement climatique qui connaîtront probablement un exode de population important et des territoires qui devront accueillir ces migrants internes en quête de moyens de subsistance et d’une nouvelle vie.

L’histoire de l’humanité se confond avec les mouvements de population.

Les peuples ont toujours migré, poussés par des raisons économiques, sociales ou politiques. Le changement climatique vient aujourd’hui s’ajouter aux facteurs de migration : un nombre grandissant d’individus quittent des territoires exposés aux dérèglements climatiques pour s’installer, ailleurs dans leur pays, dans des régions où ils pourront reconstruire leur vie.

Une nouvelle étude de la Banque mondiale intitulée Groundswell : Se préparer aux migrations climatiques internes (a), analyse ce phénomène récent et ses effets à l’horizon 2050 en se penchant sur trois régions du monde : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Amérique latine. Ses conclusions sont implacables : si l’on n’agit pas de toute urgence contre le changement climatique et pour le développement, ces régions pourraient être globalement confrontées à la présence de plus de 140 millions de migrants climatiques internes d’ici 2050. Des habitants forcés de se déplacer en raison des sécheresses, des mauvaises récoltes, de l’élévation du niveau de la mer et de l’aggravation des ondes de tempêtes.

Mais il est encore temps d’éviter le pire : le nombre de migrants climatiques internes pourrait être réduit de 80 % (soit 100 millions de personnes) grâce à des mesures concertées au niveau mondial et national. Il est notamment indispensable d’intensifier les efforts internationaux destinés à réduire les émissions de gaz à effet de serre afin d’atténuer la hausse mondiale des températures, mais aussi, au niveau de chaque pays, de mettre en place des plans de développement solides.

Télécharger le résumé du rapport (PDF en français)


« Il est encore temps d’anticiper les conséquences du changement climatique avant qu’elles ne s’aggravent, mais bientôt il sera trop tard. Les mesures que les villes prennent maintenant pour faire face à l’arrivée grandissante de migrants fuyant les zones rurales et faciliter leur accès aux études, à la formation professionnelle et à l’emploi seront payantes à long terme. Il est également important d’aider les gens à faire le bon choix entre rester là où ils vivent ou se déplacer là où ils seront moins exposés aux dérèglements du climat.  »
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Kristalina Georgieva
Directrice générale de la Banque mondiale

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Migrants climatiques : les visages du changement climatique

Le rapport met en lumière la situation de trois pays — l’Éthiopie, le Bangladesh et le Mexique —, qui présentent des profils très différents sur le plan du climat, de la démographie, des flux migratoires, des moyens de subsistance et du développement.

Derrière les chiffres et les grandes tendances des migrations climatiques, il y a des hommes et des femmes qui ont des rêves, des espoirs et des aspirations. Parce qu’il est utile de s’attarder sur cette dimension humaine, nous avons rencontré trois personnes dont la vie a été transformée par les conséquences du changement climatique. Trois parcours qui illustrent la diversité des moyens mis en œuvre pour y faire face.

Voir la vidéo : Monoara

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Monoara Khatun is a 23-year-old seamstress from Kurigram, Bangladesh. Her village has been flooded many times and this has led to increasing unemployment and food scarcity.Monoara a 23 ans et vient de terminer une formation de couturière. Elle est originaire de Kurigram, au Bangladesh. Régulièrement inondé depuis des années, son village est confronté à une hausse du chômage et des pénuries de nourriture : « Il y a des inondations chaque année, mais la situation est pire cette fois-ci. À cause des inondations, il n’y a pas beaucoup de possibilités d’emplois pour les femmes dans notre village. Notre maison a été très endommagée par les inondations de cette année, et beaucoup de rizières étaient sous les eaux. »

Alors Monoara est partie pour la capitale, Dacca, où elle a pu bénéficier d’un projet NARI de la Banque mondiale (a) destiné aux femmes pauvres et en situation précaire. Grâce à ce programme qui fournit des formations, des logements temporaires, des conseils et des aides à la recherche d’emploi, la jeune femme subvient désormais à ses besoins et est même en mesure d’aider sa famille restée au village. L’histoire de Monoara souligne l’importance d’une bonne planification du développement à travers des programmes comme le NARI, qui aident les pays à être mieux préparés à une migration accrue.

Dans le pire des scénarios envisagés par les auteurs du rapport, l’Asie du Sud comptera 40 millions de migrants climatiques internes en 2050, dont un tiers dans le seul Bangladesh. Sachant que près de la moitié des habitants du pays sont tributaires de l’agriculture, les problèmes de pénurie d’eau et de baisse de la production agricole liés aux dérèglements climatiques risquent de conduire à d’importants mouvements de populations. Le Bangladesh a déjà pris des mesures dans différents secteurs (eau, santé, foresterie, agriculture, infrastructure) en vue d’intégrer des stratégies d’adaptation au changement climatique dans ses plans de développement. Plusieurs programmes d’adaptation sont en cours. Dans le nord-ouest du pays, les autorités s’emploient notamment à améliorer la sécurité alimentaire et à encourager les migrations saisonnières de main-d’œuvre pendant la saison sèche.

Voir la vidéo : Wolde

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Wolde Danse a 28 ans et vit en Éthiopie. Lui aussi entend faire de l’adversité une occasion de changer le cours de sa vie. Huitième enfant d’une fratrie de 16, il a quitté la petite ferme de son père dans une région frappée par la sécheresse pour tenter sa chance en ville, à Awassa : « Pendant la période des semis, il ne pleuvait pas, puis il se mettait à pleuvoir au mauvais moment. Cela provoquait des sécheresses, et je ne voulais plus souffrir de cette situation ». Si les premiers temps ont été difficiles, Wolde a pu rebondir grâce au programme national de filets sociaux productifs en milieu urbain (a). Aujourd’hui, il supervise des balayeurs de rues et perçoit un petit salaire. Mais ce programme va aussi lui permettre d’étudier gratuitement à l’université. Il compte bien terminer ses études supérieures pour en faire profiter son pays et sa famille.

En l’absence de mesures concrètes qui permettront de lutter contre le changement climatique et de favoriser le développement, l’Afrique subsaharienne risque de compter jusqu’à 86 millions de migrants climatiques internes d’ici 2050. Et si les auteurs du rapport ont choisi de se pencher sur le cas de l’Éthiopie, c’est parce que ce pays figure parmi les territoires les plus vulnérables aux dérèglements du climat sur le continent en raison du poids prédominant de l’agriculture pluviale. En outre, les projections tablent sur une croissance de la population éthiopienne de l’ordre de 60 à 85 % à l’horizon 2050, ce qui viendra accentuer encore davantage les pressions exercées sur les ressources naturelles du pays et sur ses institutions. Pour toutes ces raisons, l’Éthiopie s’efforce aujourd’hui de diversifier son économie et de se préparer aux risques d’explosion des migrations climatiques internes.

Migrer n’est pas nécessairement la solution

Voir la vidéo : Javier

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Les conséquences du changement climatique ne mènent pas nécessairement à la migration. Au Mexique, par exemple, Javier et son frère ont choisi de rester à Oaxaca et de développer leur activité de menuiserie. Ils y sont parvenus grâce à un programme qui promeut une exploitation forestière durable. Ce programme a permis d’attirer des investisseurs et aidé les habitants à s’adapter au changement climatique tout en créant des opportunités économiques. Comme l’explique Javier, « il y a des emplois dans l’exploitation de la forêt, et dans le commerce aussi. Il n’est donc pas vraiment nécessaire de s’en aller car on a beaucoup de perspectives d’avenir ici. » De tels efforts, déployés à travers le monde, afin de construire des programmes forestiers plus durables rapportent des dividendes climatiques à l’échelle mondiale et soutiennent des économies au niveau local, comme celles de Javier.

En Amérique latine, d’ici 2050, le changement climatique risque de contraindre 17 millions d’habitants à migrer à l’intérieur de leur propre pays. Le Mexique est un pays vaste qui présente une grande variété de paysages, de climats et d’espèces, mais aussi une forte diversité démographique, sociale et culturelle et un développement économique inégal. Ce sont les régions agricoles non irriguées qui devraient connaître les flux d’émigration les plus importants, en raison principalement de la baisse du rendement des cultures. Le pays va connaître une hausse des températures moyennes et extrêmes, en particulier dans les zones de faible altitude (et par conséquent plus chaudes) ; cela concerne notamment les zones côtières, et particulièrement le Yucatan. Le Mexique, pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, a cependant de nombreux atouts pour parvenir à s’adapter au changement climatique : une économie diversifiée et en expansion, une population majoritairement urbaine et un réservoir abondant de main-d’œuvre jeune. Il restera toutefois confronté à la persistance de poches de pauvreté, dans la mesure où les petits producteurs et agriculteurs indépendants tributaires des conditions climatiques connaissent en général des taux de pauvreté plus élevés que la moyenne.

 

Passer à l’action sur trois fronts

Les parcours de Monoara, Wolde et Javier sont exemplaires : certes, les migrations climatiques internes sont déjà une réalité pour de plus en plus d’habitants dans de nombreux pays, mais elles ne sont pas une fatalité. La crise est évitable : selon le rapport, les pays pourraient réduire de 80 % le nombre de personnes qui seront contraintes de migrer à cause du changement climatique d’ici 2050.

Comment ? En améliorant les politiques publiques dans trois principaux champs d’action :

1. Réduire sans tarder les émissions de gaz à effet de serre :

Il faudra une action climatique forte au niveau mondial pour pouvoir parvenir à une réduction des émissions de gaz à effet de serre qui permette de limiter la hausse de la température en dessous de 2°C d’ici la fin du siècle (soit l’objectif de l’accord de Paris sur le climat adopté en décembre 2015). En supposant que l’on y parvienne, les pays n’échapperont pas aux flux migratoires internes que provoqueront les dérèglements climatiques. Mais l’ampleur de ces déplacements de population sera d’autant plus grande que les niveaux d’émissions ne seront pas maîtrisés : le réchauffement planétaire qui en découlera pourrait bouleverser des systèmes de subsistance et des écosystèmes, créant ainsi les conditions d’une intensification des migrations climatiques.

2. Intégrer la migration climatique dans la planification du développement :

Les pays doivent intégrer d’urgence la migration climatique interne dans leurs plans nationaux de développement. Alors qu’ils peuvent s’attendre à voir un grand nombre d’habitants quitter des régions exposées à un risque climatique grandissant pour s’installer dans des zones déjà fortement peuplées, on observe dans la plupart des régions l’absence de législations, de politiques et de stratégies susceptibles d’accompagner ce phénomène. Des mesures doivent être prises à chaque étape de la migration (avant, pendant et après le déplacement) pour assurer la résilience et les perspectives de développement de toutes les personnes touchées.

3. Investir maintenant pour améliorer les connaissances sur les migrations climatiques locales :

Il faut investir davantage pour mieux contextualiser et comprendre la nature et l’ampleur des migrations causées par le changement climatique. Ces investissements essentiels doivent permettre d’entreprendre des travaux de recherche fondés sur des données probantes et de procéder à des exercices de modélisation au niveau de chaque pays. En la matière, les pays pourront compter sur de nouvelles sources de données — à l’instar des images obtenues par satellite ou par téléphonie mobile — et sur de meilleures prévisions climatiques pour améliorer la qualité de l’information sur les risques de migrations causées par les dérèglements du climat.

Télécharger le résumé du rapport (PDF en français)

Transform Africa Summit 2018 avec Smart Africa

Le Transform Africa Summit 2018 aura lieu du 7 au 10 mai 2018 à Kigali

C’est donc au Rwanda que les experts du numérique vont se rendre pour présenter les grands axes de développement de l’Afrique avec et par le numérique.

Toutes les grandes thématiques seront présentées lors du Transform Africa Summit 2018: eau, santé, éducation, innovation, drone, agriculture, administration et bien sur l’ensemble des sujets liés au digital comme la monnaie sur mobile ou les e-governements.

Transform Africa Summit 2018
Transform Africa Summit 2018

Plus de 4 000 délégations du monde entier sont attendues et 90 pays vont être représentés lors de cet évenement qui à lieu cette année au Rwanda.
Le Rwanda qui avec le RDB pour Rwanda Development Board, ou ses livraisons de sang avec des drones, se place comme le pays le plus innovant des 54 pays d’Afrique.

Rendez-vous ici pour en savoir plus sur le Transform Africa Summit 2018 et le Smart Africa

Le mot de Paul Kagamé, président du Rwanda:

The next decade 2016-2025 promises to be the decade of Africa’s development through ICT. Smart Africa came out of The Transform Africa Summit organized in Kigali in October 2013. The Smart Africa Manifesto, the foundation of this initiative, is based on 5 principles: To put ICT at the center of our national socio-economic development agenda; To improve access to ICT especially Broadband; To improve accountability, efficiency and openness through ICT; To put the Private Sector First; To leverage ICT to promote sustainable development.

The creation of Smart Africa is a testimony of our resolve to put in place the right policy and regulatory environment that will encourage partnerships, entrepreneurship, job creation and knowledge sharing. Our move towards an ICT and knowledge driven economy together intends to increase Africa’s competitiveness in the global economy. ICTs have the ability to level the global playing field, unlock human capital and harness its full potential.

The Smart Africa Board is committed to lead this transformative agenda in our respective countries. Our goals are ambitious yet realistic and with our leadership, commitment, strategic work and support from our partners, I am fully confident that we will soon achieve our vision of modern economies and wealthy citizen that will lead to a prosperous future for Africa.

H.E. Paul Kagame | Chairman of the Smart Africa Board