Children of Africa : vingt ans au service des enfants du continent

Dominique Ouattara est l'épouse du docteur Alassane Ouattara, président de la République de Côte d'Ivoire, et de ce fait la Première dame de Côte d'Ivoire
Dominique Ouattara est l'épouse du docteur Alassane Ouattara, président de la République de Côte d'Ivoire, et de ce fait la Première dame de Côte d'Ivoire

Parce qu’ils sont l’avenir de notre continent, depuis 1998, la Fondation intervient dans de nombreux domaines pour venir en aide aux enfants d’Afrique


20 ans : l’âge de tous les possibles !

En Afrique comme ailleurs, avoir 20 ans signifie sortir de l’enfance pour entrer dans l’âge adulte. Mais avant cette étape, les enfants du continent sont confrontés à nombre de défis. Pauvreté, accès difficile à l’éducation et aux soins, travail forcé… sont encore le lot de trop d’enfants. Et ce alors qu’en Afrique de l’Ouest comme en Afrique centrale, sept personnes sur dix sont âgées de moins de 25 ans.

Cette année, la Fondation Children of Africa souffle elle aussi ses 20 bougies. Deux décennies au service des enfants africains les plus démunis. Vingt ans de combats, vingt ans d’espoirs, vingt ans d’engagement. Vingt années, surtout, d’actions concrètes, consacrées à l’entraide, à la solidarité, à la générosité et au partage, dans les domaines que sont la santé, l’éducation ou encore la protection de l’enfance.

Des actions concrètes et diversifiées

Lorsque j’ai décidé, en 1998, de créer la Fondation Children of Africa, mon objectif était clair : venir en aide aux enfants défavorisés, qu’ils habitent dans les grandes villes du continent, où ils sont souvent contraints à la mendicité, ou dans des régions reculées, où les soins médicaux de prévention élémentaires manquent cruellement, ou l’accès à l’éducation est difficile. En Côte d’Ivoire, mais aussi au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Gabon, à Madagascar, en République de Centrafrique ou au Sénégal, la Fondation que je préside a déployé de nombreuses actions, dont voici quelques unes des plus emblématiques.

C’est sans doute l’une des réalisations dont je suis la plus fière. Inauguré le 16 mars, l’Hôpital Mère-Enfant (HME) de Bingerville, dans le district d’Abidjan, dispose d’une capacité de 130 lits, d’un plateau technique de dernière génération et de personnels de qualité, rigoureusement sélectionnés. Investissement de 25 milliards de Francs CFA, l’HME ambitionne de réduire la morbidité et la mortalité maternelles, néonatales, infantiles et juvéniles.

Chaque année, la Fondation organise des « Caravanes de santé ». L’objectif, ici, est de protéger le maximum d’enfants contre les maladies qu’un vaccin peut éviter. Parce que je n’accepte pas que nos enfants puissent souffrir d’affections contre lesquelles on peut et doit les protéger, 4 000 d’entre eux ont déjà été vaccinés contre la méningite et la fièvre typhoïde, et 240 000 enfants ont bénéficié de soins prodigués par la « Caravane ophtalmologique ».

L’offre « mobile » de Children of Africa se traduit aussi par les tournées de nos « Bibliobus », qui initient les enfants à la lecture. La Fondation dispose de neuf bus et d’un bus à impériale, dotés de milliers d’ouvrages en tous genres, ainsi que d’ordinateurs connectés à Internet, afin d’initier les enfants à l’informatique – un atout indispensable dans le monde de demain. A ce jour, plus de 220 000 enfants ont bénéficié du passage de nos Bibliobus… et ce n’est que le début !

Toujours en matière d’éducation, Children of Africa distribue, lors des périodes de rentrée, des kits scolaires à destination des familles et parents d’élèves défavorisés. Depuis le lancement de cette opération, quelque 93 000 kits scolaires ont été gratuitement distribués sur toute l’étendue du territoire ivoirien.

« Le lycée, initialement réservé aux filles, afin de les aider à se défaire du poids des traditions, qui les contraint souvent à interrompre leur scolarité à la fin du cycle primaire, est désormais ouvert aux garçons »

Je voudrais également parler d’un projet qui me tient particulièrement à cœur, la « Case des enfants ». D’une capacité de 60 places, ce centre a permis à plusieurs générations d’enfants des rues d’être enfin scolarisés et encadrés. Parce que la lutte contre la traite et l’exploitation des enfants sera toujours, pour moi, une priorité, je voudrais féliciter tous les jeunes passés par la Case des enfants, qui obtiennent, chaque année, des résultats plus qu’encourageants. Bravo à eux !

Madame Dominique Ouattara, première dame de Côte d'Ivoire
Madame Dominique Ouattara, première dame de Côte d’Ivoire

Je veux également féliciter les jeunes du lycée Dominique Ouattara de Kono, l’un des premiers projets pour lesquels je me suis engagée. Réhabilité en 2012, le lycée, initialement réservé aux filles, afin de les aider à se défaire du poids des traditions, qui les contraint souvent à interrompre leur scolarité à la fin du cycle primaire, est désormais ouvert aux garçons.

Une Fondation tournée vers l’avenir

Je ne peux, hélas, faire ici le compte de toutes les actions menées par la Fondation et nommer toutes celles et ceux qui s’engagent avec passion à nos côtés. Je peux affirmer, en revanche, que jamais notre détermination à servir la cause des enfants n’a été aussi forte qu’aujourd’hui. En témoignent les nombreux projets que nous avons récemment lancés, comme la construction prochaine de trois nouveaux centres d’accueil pour les enfants en détresse, victimes de traite ou d’exploitation.

« Cette jeunesse africaine, future génération de l’Afrique du XXIème siècle, représente l’espoir d’un avenir meilleur »

Et, comme je l’ai annoncé lors du magnifique gala célébrant les vingt de la Fondation, Children of Africa s’engage pour la construction d’un nouveau groupe scolaire dans la commune d’Abodo. D’une superficie d’un hectare, il comptera douze classes de primaire (600 enfants) et trois classes de maternelle (90 enfants).

Pour l’aider dans ses missions, la fondation Children of Africa a plus que jamais besoin de toutes les bonnes volontés. Cette jeunesse africaine, future génération de l’Afrique du XXIème siècle, représente l’espoir d’un avenir meilleur. Cette chaîne d’amour et de fraternité pourra, je l’espère, apporter sa modeste contribution à l’Afrique, sans distinction de couleur, de religion ou de nationalité.