Appel à projets énergies renouvelables

L'observatoire de l'Agence des Micro Projets

L’Agence des Micro Projets et le fonds de dotation Synergie Solaire s’associent pour la deuxième années consécutives pour améliorer l’accès à l’énergie à travers le monde.

Fort du succès du premier appel à projet de 2017, avec pas moins de 67 projets reçus pour 12 lauréats et plus de 135 000€ distribués aux associations, les entreprises du fonds et l’AMP, programme de l’ONG La Guilde, ont décidé d’amplifier le dispositif de dotation. Cette année se seront au maximum 200 000€ qui pourront être alloués à des projets multi-thématiques (eau, santé, éducation, entrepreneuriat, agriculture, etc) ayant un volet énergie renouvelable (photovoltaïque, éolien, biogaz, biomasse, hydraulique).

 

Synergie Solaire est un fonds de dotation qui a pour pierre fondatrice les valeurs de Partage et d’Échange lui permettant de se positionner comme un pont entre le monde des ONG et celui des entreprises. Ainsi par la mise en œuvre de solutions EnR (énergies renouvelables), grâce à l’expertise de toute la filière EnR et en coopération avec des ONG, Synergie Solaire soutient des projets d’aide au développement liés à la santé, à l’éducation et au développement économique en mettant à disposition des moyens humains, financiers et techniques.

Cécile Vilnet
Cécile Vilnet Coordinatrice de l’Agence des Micro-Projets de La Guilde

 

Pour l’Agence des Micro Projets et Synergie Solaire : ” Il nous semblait évident de combiner nos actions respectives afin de fédérer l’ensemble de la filière EnR française autour d’initiatives locales qui s’appuient sur toutes les énergies renouvelables pour résoudre des problématiques d’accès à l’électricité dans certaines régions isolées du monde.”

L’observatoire de l’Agence des Micro Projets

La  session de  dotation est ouverte  depuis le  1er  mai  jusqu’au 15  juillet  2018  à tous les  projets portant  sur le  thème des « énergies renouvelables pour le développement des pays du Sud ». Pour être éligibles, les projets devront être portés par une association française de plus de deux ans et de moins de 250 000 € de budget annuel et intervenir, en collaboration avec une association locale, dans un pays en voie de développement.

A l’issue de l’instruction de chaque dossier, un jury d’experts se réunira afin de sélectionner les projets lauréats qui se verront attribués une dotation pouvant aller jusqu’à 15 000 euros.

Pour soumettre un projet et connaitre l’ensemble des critères d’éligibilité

Focus sur Finergreen, entreprise partenaire du fonds Synergie Solaire, à travers un interview de son fondateur Damien Ricordeau dans la revue de l’Agence des Micro Projets

Finergreen est une société de conseil spécialisée dans l’ingénierie financière des projets d’énergies renouvelables (EnR). Quel est le potentiel dans les pays en voie de développement ?

D. R. : Le potentiel est considérable. Si l’on prend l’exemple de l’Afrique, près de la moitié de la population n’a pas accès à l’électricité. Or, l’énergie renouvelable est par nature une énergie décentralisée dont on peut avoir accès dans les milieux les plus reculés : on trouve du soleil et du vent partout sur la Planète ! C’est un avantage considérable par rapport aux énergies conventionnelles (gaz, pétrole, etc.) qui sont parfois déplacées sur des milliers de kilomètres.

  • Quels sont en Asie, Amérique du Sud et surtout en Afrique les énergies renouvelables les plus plébiscitées et pourquoi ?

D. R. : Les énergies renouvelables n’exigent pas le déploiement d’importantes infrastructures électriques généralement très coûteuses. Les États de ces régions peuvent ainsi favoriser le développement de miniréseaux électriques dits « mini-grid » ou systèmes de consommation hors réseau dits « off-grid » qui sont beaucoup moins chers à mettre en place.

  • Les microprojets, à la différence des plus grands projets, disposent de deux atouts particuliers, ils sont rapides à mettre en place et modulables. Pensez-vous que c’est un avantage pour déployer les EnR ?

D. R. : Oui, le monde de demain sera différent ! À la place d’un unique producteur d’électricité qui produit pour toute une population, le monde sera fait de multiples petits producteurs d’électricité locaux qui auto-consommeront leur production. Les microprojets EnR sont ainsi à l’origine d’un cercle vertueux !

  • Pour une entreprises comme la votre qui soutient un appel à projet dédié aux EnR, quels autres services ou types de partenariats pourriez-vous apporter ? Mécénat de compétences, parrainage de projets ?

D. R. : L’idée est effectivement de pouvoir apporter bien plus qu’un soutien financier. C’est pour cette raison que nous avons décidé cette année d’envoyer deux salariés tirés au sort lors de notre dernier séminaire. Ils vont venir appuyer l’association locale dans la gestion du projet, sa construction (il s’agit d’un projet de briquettes au Sénégal) et vont aussi pouvoir réaliser une évaluation de l’impact du projet pour les populations locales, ce qu’on oublie souvent mais qui est très important à réaliser.

  • Force est de constater que les EnR sont inclus dans quasiment toutes les thématiques de l’aide au développement : santé, éducation, agriculture, les perspectives semblent immenses ?

D. R. : Tout a fait ! Je dirais que les EnR sont un catalyseur car ils sont indispensables pour assurer la réussite des autres thématiques de l’aide au développement. À titre d’exemple, le solaire va permettre de générer de l’électricité suffisante pour alimenter un réfrigérateur pour le stockage des médicaments ou encore un système d’adduction d’eau indispensable à l’agriculture.