Le Comité scientifique international responsable de l’Histoire
générale de l’Afrique de l’UNESCO, qui s’est réuni à Belo Horizonte
(Brésil) du 25 au 28 mars, a finalisé la rédaction des trois prochains volumes
de la collection, à paraître en 2020.
Ces nouveaux volumes (X, XI et XII) viennent enrichir la collection publiée par
l’UNESCO entre 1964 et 1999. Ils se font l’écho des évènements survenus dans le
continent depuis la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et des apports des
diasporas. Au total, 200 auteurs y forgent le concept d’Africanité globale
(Global Africa), qui définit les liens qui unissent les Africains du continent
aux personnes d’ascendance africaine en Amérique du sud, centrale et du nord,
dans les Caraïbes, l’océan Indien, au Moyen-Orient et ailleurs.
« Ce projet a pour vocation de permettre aux jeunes d’Afrique et de la
diaspora de mieux connaître leur histoire afin de pouvoir davantage se projeter
dans le futur et prendre leur destin en main », a déclaré Augustin Holl,
président du Comité scientifique et professeur de l’Université de Xiamen
(Chine).
En 1964, l’UNESCO a fait œuvre pionnière en
lançant L’Histoire générale de l’Afrique, une histoire du continent depuis
plus de trois millions d’années, libérée des préjugés raciaux hérités de la
colonisation et s’inscrivant dans une perspective africaine.
Une approche inédite a été adoptée : les travaux des chercheurs africains ont
été valorisés, les traditions orales et des données nouvelles – notamment
archéologiques – exploitées. De plus, l’Afrique a été envisagée dans son
ensemble, ce qui a permis de mettre en relief les relations historiques entre
les différentes parties du continent mais aussi d’analyser les liens de
l’Afrique avec les autres continents.
L’Histoire générale de l’Afrique a été traduite en 13 langues, notamment en anglais, en français, en portugais
et en arabe, mais aussi dans trois langues africaines (fulfulde, haoussa
et kiswahili).
La réunion du Conseil scientifique a été possible grâce au soutien de l’Université fédérale de Minas Gerais et de la Faculté de droit Dom Helder.
CFAO annonce ce jour l’entrée en négociation exclusive avec le groupe Steinhoff pour l’acquisition de 74,9% du capital de Unitrans Motor Holdings (Pty) Ltd sur la base d’un accord préliminaire signé entre les parties. Conformément à l’engagement pris par les parties de contribuer au développement économique local, il est envisagé que Steinhoff cède les 25,1% du capital restant d’Unitrans à un partenaire sud-africain respectant les critères de Broad-Based Black Economic Empowerment.
Unitrans Motor Group exploite l’un des plus importants réseaux de concessions automobiles en Afrique du Sud avec un total de 99 points de ventes, représentant plus de 10 constructeurs. Le groupe, qui exerce également des activités dans le domaine des assurances et de la location de voitures, emploie plus de 6 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros. Avec plus de 550 000 unités vendues en 2018, l’Afrique du Sud est le plus grand marché de voitures neuves en Afrique. Il représente 45% des ventes de véhicules neufs sur le continent.
Richard BIELLE, Président-Directeur Général de CFAO : « Avec ce projet d’implantation sur le plus grand marché de la distribution automobile du continent, CFAO franchit une étape clé dans son développement panafricain et renforce sa présence en Afrique du Sud, où le Groupe exerce déjà des activités de services d’approvisionnement et de logistique pour le secteur automobile local. »
La finalisation de la transaction est soumise à la négociation d’un accord définitif entre les parties et aux approbations réglementaires et des partenaires d’Unitrans Motor Group.
À propos de CFAO CFAO est un acteur majeur de la distribution spécialisée en Afrique et dans les Collectivités Territoriales Françaises d’Outre-Mer, partenaire privilégié des grandes marques internationales. Le Groupe est le leader dans la distribution automobile et pharmaceutique, et se développe dans les secteurs des biens de consommation, des technologies et de l’énergie. Le Groupe opère directement dans 36 pays d’Afrique et offre un accès à 49 des 54 marchés du continent. Il est également présent dans 7 Collectivités Territoriales Françaises d’Outre-Mer et en Asie. CFAO emploie plus de 15 000 personnes. Au 31 mars 2018, CFAO a réalisé un chiffre d’affaires total consolidé de 4,2 milliards d’euros. CFAO est une filiale du groupe Toyota Tsusho (Japon). Le groupe Toyota Tsusho a ouvert un bureau de représentation en Afrique du Sud en 1964 et a créé, en 1999, la filiale Toyota Tsusho Africa. Cette entité a été intégrée au groupe CFAO en 2017. CFAO emploie aujourd’hui 400 personnes en Afrique du Sud et exerce principalement des activités de services d’approvisionnement et de logistique pour le secteur automobile local. Pour en savoir plus : www.cfaogroup.com
À propos d’Unitrans Motor Group Fondé dans les années 1920, Unitrans exploite l’un des plus importants réseaux de concessions automobiles en Afrique du Sud, avec plus de 99 points de vente. Unitrans propose à ses clients les véhicules des plus grands constructeurs ainsi que des services associés. Le groupe détient une part importante du marché des marques les plus vendues et de nombreuses marques de luxe. Il exerce également des activités d’assurance et de location de voitures. Unitrans emploie plus de 6 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros. Pour en savoir plus : www.um.co.za
A l’occasion de l’AFRICA CEO FORUM, qui se déroule du 25 au 26 mars 2019 à Kigali (Rwanda), Deloitte, en partenariat avec Jeune Afrique Media Group, dévoile le 1er baromètre mené auprès de plus de 120 dirigeants d’entreprises africaines sur leur perception des enjeux et des défis auxquels ils sont confrontés.
Cette étude révèle la confiance du secteur privé dans le dynamisme économique du continent, tout en étant conscient des défis qui restent à relever. Autour de six thèmes majeurs : Stratégie, Gouvernance d’entreprise, Financement, Innovation, Responsabilité Sociale des Entreprises et Talents, Deloitte dégage les grandes préoccupations de ces chefs d’entreprises et apporte des réponses pour les aider à changer d’échelle.
Une confiance assumée
70% des CEOs d’entreprises
africaines ou opérant en Afrique expriment leur confiance en l’avenir
économique du continent. Cette tendance est confirmée par le fait que près de
2/3 des décideurs souhaitent investir davantage sur ce continuent et envisagent
pour la plupart d’étendre leurs activités à d’autres pays. Cette vitalité
économique est notamment portée par la création du marché unique africain,
identifiée par 80% des répondants comme un levier de croissance et une
opportunité de développement, ainsi que par les accords liés à la création de
la Zone continentale de Libre Échange (ZLE). Dans ce contexte, 10 pays se
révèlent particulièrement attractifs : la Côte d’Ivoire, le Rwanda, le
Kenya, L’Éthiopie, l’Afrique du Sud, le Ghana, le Maroc, le Nigeria, le Sénégal
et la Tunisie.
Autre marque de
confiance : 85% des CEOs africains ont formalisé des plans stratégiques
écrits, actualisés et récents. Enfin, ils ne sont que 9% à identifier la
concurrence comme un obstacle à la mise en œuvre de leur stratégie, démontrant
ainsi la confiance dans les opportunités de croissance et de développement de
leurs activités sur le continent.
Pour autant, le baromètre
Deloitte met en exergue un environnement où les dangers sont pluriels et
peuvent affecter structurellement l’entreprise. Les dirigeants africains
identifient le climat des affaires, la sécurisation des ressources humaines et
les contraintes financières comme les 3 principaux obstacles à surmonter pour
déployer et concrétiser leur plan stratégique avec des résultats tangibles à
court terme.
Pour répondre à ces défis
majeurs, les dirigeants africains veulent renforcer l’agilité de leur
organisation à travers l’expérimentation de solutions concrètes, type proof of
concept, avant leur déploiement à plus grande échelle et à travers la mesure
concrète de chaque action menée. La diversification, géographique d’une part et
des business models d’autre part, constitue également une réponse stratégique à
ces défis.
La finance et les
risques opérationnels en première ligne
Les risques financiers et
opérationnels sont les premiers mentionnés (respectivement 31% et 27%). Le
risque réglementaire apparait naturellement comme le premier domaine de
préoccupations des directions financières, touchés par le renforcement de la
comptabilité et de la réglementation prudentielle. 67% des entreprises ont
ainsi mis en place un code de gouvernance permettant d’éviter les conflits
d’intérêt et d’imposer des pratiques éthiques. Pour le soutenir, l’étude
souligne la nécessité pour elles de se doter de conseils d’administration
indépendants et diversifiés. Cette démarche se traduit dans les faits :
61% des entreprises ont d’ores et déjà des conseils d’administration composés
d’au moins un ou plusieurs administrateurs indépendants. On note également une
volonté croissante de féminiser ces instances avec 51% des entreprises ayant
nommé des femmes au cours des douze derniers mois.
Enfin, ce 1er baromètre
met également en lumière les difficultés financières auxquelles les entreprises
sont confrontées. 16% reconnaissent qu’il s’agit d’un frein à la réalisation de
leur stratégie. Malgré de réels progrès, le manque de solutions de financement
pour diversifier et exporter leurs biens et services, handicape leur
croissance. Les fonds des entreprises restent encore la principale option de
financement à hauteur de 53% suivi des prêts bancaires à 24%. Par ailleurs, 43%
des CEOs voient dans le partenariat avec une entreprise étrangère ou un fonds
d’investissement une source crédible de financement, créatrice de valeur.
Le triple défi du
continent africain : technologique, humain et sociétal
Dans un monde où les
inégalités ne cessent de croitre, où les problématiques humaines et climatiques
inhérentes au continent africain sont autant de défis à relever, les politiques
RSE des entreprises prennent tout leur sens. Elles représentent un défi crucial
pour l’Afrique, qui abritera 1/4 de la population mondiale en 2050. Conscients
de ces enjeux, plus de 85% des décideurs africains ont déjà mis en place une
telle démarche ou sont en train de le faire. 22% des dirigeants considèrent que
la politique RSE doit contribuer au développement des communautés locales. Par
ailleurs, une telle démarche va contribuer à attirer et à retenir les talents,
en positionnant favorablement l’entreprise face à ses concurrents qui ne
s’engagent pas sur ces mêmes principes, visions et valeurs.
Et il s’agit là d’un sujet
crucial, reconnu comme tel par 17% des dirigeants. Ainsi, pour accompagner la
croissance, garantir un équilibre social et s’adapter à un écosystème
transformé, le Capital Humain représente un enjeu majeur notamment en ce qui
concerne le middle-management. 63% considèrent la gestion des emplois et des
compétences comme un rôle et une responsabilité clés pour leur département RH.
Poussée par la volonté d’acquérir et de fidéliser les talents, la formation
reste au centre de ce défi. De multiples initiatives existent en ce sens et
peuvent être déterminantes pour le développement et la fidélisation des
talents : relations avec le système éducatif, développement de
programmes de leadership interne et de formation, implication des collectivités
locales… 85% des PDG africains se déclarent d’ailleurs satisfaits de leur
capacité à attirer des cadres supérieurs de qualité. Pour recruter les bonnes
compétences, ils doivent cependant développer une approche spécifique pour
chaque catégorie de talents, qu’ils soient locaux et de plus en plus souvent,
internationaux.
Enfin, la révolution technologique, qui bouleverse le paysage économique des entreprises africaines apparait comme un élément central de leur stratégie pour l’année à venir et un levier de croissance considérable. Cette opportunité leur permettra de tirer parti d’informations de qualité, afin d’accroître leur efficacité et de transformer avec succès leurs processus internes ou leur modèle organisationnel. Ainsi, la rapidité et l’agilité sont devenues des conditions préalables pour les entreprises, afin de s’adapter à l’écosystème externe et de rester compétitives. Toutefois, si 60% des entreprises reconnaissent l’impact de cette révolution, le continent souffre d’une grande disparité dans l’intégration de ces nouvelles technologies. Ainsi, la moitié des entreprises interrogées a certes intégré des applications mobiles dans ses activités quotidiennes mais moins de 10% d’entre elles travaillent à des solutions liées à l’IA, à la blockchain ou à la robotique.
« Les dirigeants africains qui prennent
des mesures fermes en faveur de leur transformation numérique évitent les
écueils d’une infrastructure ou d’une logistique inadaptée à ce nouveau monde,
tout en obtenant un accès rapide et direct aux clients. Il est nécessaire pour
eux d’accroître encore les investissements dans ce domaine. Il y a également un
besoin prégnant d’encourager la coopération pour soutenir cette adaptation à
l’ère numérique et d’accompagner les décideurs dans l’exploitation des
technologies de pointe », conclut Brice Chasles Managing Partner –
Deloitte Afrique.
* Méthodologie ;
Une enquête en ligne de 50 questions a été réalisée et envoyée à une sélection de CEOs, soigneusement identifiés en fonction de leur pays d’origine, du secteur de l’entreprise qu’ils dirigent, de son chiffre d’affaires, de sa taille et de ses spécificités. Plus de 120 PDG ont répondu, avec une répartition géographique équilibrée :23% d’Afrique du Nord, 28% d’Afrique de l’Ouest, 15% d’Afrique centrale, 175% d’Afrique orientale et 16% d’Afrique australe. La majorité des CEOs dirigent des sociétés qui opèrent dans plus de 5 pays. En termes de chiffre d’affaires, 1/3 de ces entreprises réalise un chiffre d’affaires compris entre 10 et 50 millions d’euros et plus de 40% d’entre elles ont un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros. Les données reçues ont ensuite été traitées et analysées en profondeur, afin d’identifier les principales tendances des PDG africains et de les mettre en perspective avec le contexte économique, politique et social actuel. Afin d’illustrer les résultats, de nombreux graphiques ont été réalisés. Parallèlement, des entrevues individuelles ont été menées avec des Associé(e)s de Deloitte, experts de chacun des six thèmes, afin d’approfondir l’analyse et de comparer les constatations et les leçons tirées par l’équipe.
Le téléphone mobile est un levier de développement de entrepreneuriat - Photos Thierry BARBAUT - Côte d'ivoire 2017
La
Banque africaine de développement, le Groupe Attijariwafa bank et
plusieurs associations patronales féminines ont signé, le 14 mars 2019,
une convention de partenariat portant sur l’accompagnement des femmes
entrepreneures africaines, à l’occasion de la 6e édition du Forum international Afrique Développement à Casablanca, au Maroc.
Convaincus
que les femmes jouent un rôle essentiel dans l’avenir de l’Afrique, la
Banque africaine de développement et le Groupe Attijariwafa bank
renforcent, avec cette convention, leur volonté partagée de contribuer à
promouvoir l’entrepreneuriat féminin sur le continent.
Intitulé
« Stand Up For African Women Entrepreneurs » (SUFAWE), ce partenariat a
été paraphé par Mohamed El Kettani, président-directeur général du
Groupe Attijariwafa bank, Leïla Farah Mokaddem, responsable pays de la
Banque africaine de développement au Maroc, Touré Diabaté Massogbè,
vice-présidente de la Confédération générale des entreprises de Côte
d’Ivoire (CGECI), Mariama Fall, présidente du groupement d’intérêt
économique « Les femmes de la Fayda » au Sénégal, Yomna El Sheridy,
présidente de BWE21 en Égypte, et par Aïcha Laasri Amrani, présidente de
l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc (AFEM).
Au
regard du rôle important que jouent les très petites entreprises gérées
par des femmes dans le tissu économique africain, les partenaires se
sont engagés à mettre en œuvre un dispositif d’accompagnement des femmes
entrepreneures dans chacun des pays où le Groupe Attijariwafa bank est
présent, en synergie avec les actions que la Banque africaine de
développement déploie via son initiative AFAWA, destinée à faciliter
l’accès des femmes au financement en Afrique.
Le
Groupe Attijariwafa bank s’engage à offrir aux femmes entrepreneures
affiliées aux associations partenaires, ainsi qu’à ses clientes
actuelles ou futures, des solutions de financement à des conditions
avantageuses qui répondent à leurs besoins. Mais aussi à les faire
bénéficier des meilleures conditions de conseil et de prise en charge.
« Les
femmes entrepreneures jouent d’ores et déjà un rôle primordial dans
l’émergence du continent. Elles s’emploient en permanence à transmettre
des valeurs, à veiller à l’inclusion sociale, à créer des emplois et à
innover. Les success stories de femmes entrepreneures sont des réussites économiques et sociales exemplaires », a déclaré Mohamed El Kettani.
« Nous
redoublerons d’efforts pour que les femmes entrepreneures soient un
véritable vecteur de développement du continent. Elles sont notre
richesse. La convention signée aujourd’hui nous permettra assurément
d’atteindre plus vite cette priorité pour l’Afrique », a, pour sa part,
affirmé Leïla Farah Mokaddem.
« Au
nom des femmes chefs d’entreprises, je voudrais remercier le président
d’Attijariwafa bank pour son initiative et je prends l’engagement,
devant vous, que nous mériterons sa confiance car les termes de ce
protocole permettront d’assurer l’autonomisation des femmes
entrepreneures en Afrique et de donner le goût de l’entreprise à la
jeune génération », a déclaré solennellement Touré Diabaté Massogbè.
À propos de l’initiative AFAWA
AFAWA
est une initiative portée par la Banque africaine de développement afin
de combler le déficit de financement des femmes et libérer leur
potentiel de développement. Elle a également pour objectifs de faciliter
l’accès au financement pour les femmes et de favoriser des
environnements politiques, juridiques et réglementaires susceptibles de
soutenir leurs initiatives en matière d’entreprenariat.
À propos du Groupe de la Banque africaine de développement
Le
Groupe de la Banque africaine de développement est la première
institution de financement du développement en Afrique. Elle comprend
trois entités distinctes : la Banque africaine de développement, le
Fonds africain de développement et le Fonds spécial du Nigeria. Présente
sur le terrain dans 31 pays d’Afrique et dotée d’un bureau extérieur au
Japon, la Banque contribue au développement économique et au progrès
social de ses 54 États membres régionaux.
Fin 2007, le service de la Trésorerie de la Banque mondiale reçoit
un appel téléphonique inattendu : un groupe de fonds de pension suédois
souhaitait investir dans des projets respectueux du climat et ne savait
pas comment repérer de telles initiatives. En revanche, ces
investisseurs savaient vers qui se tourner et ils ont fait appel à la
Banque mondiale pour les aider. Moins d’un an plus tard, la Banque
émettait la toute première obligation verte et, ce faisant, créait une
nouvelle façon de mettre les investisseurs en contact avec des projets
de lutte contre le changement climatique.
En
2007, le GIEC (le « Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat » créé par les Nations Unies pour produire des
données scientifiques sur le changement climatique et ses répercussions
politiques et économiques) publiait un rapport établissant un lien irréfutable entre l’action humaine et le réchauffement planétaire.
C’est ce constat, conjugué à la multiplication des catastrophes
naturelles, qui a incité un groupe de fonds de pension suédois à
réfléchir à la façon dont ils pourraient utiliser l’argent qu’ils
géraient pour promouvoir des solutions au changement climatique. Ils ont
demandé conseil à leur banque, la SEB (Skandinaviska Enskilda Banken
AB), et c’est elle qui a fait le lien entre, d’une part des placements
limitant les risques pour les investisseurs tout en produisant un impact
positif et, d’autre part, la Banque mondiale et sa grande expérience
des investissements dans des projets environnementaux à travers le
monde.
Sortir des sentiers battus
Rétrospectivement,
la solution trouvée paraît toute simple. Les investisseurs
recherchaient une façon sûre de placer leur argent et de savoir qu’ils
seraient utiles. La Banque mondiale avait des projets environnementaux à
financer, une renommée d’émetteur d’obligations de haute qualité et la
capacité de rendre compte de l’impact de ses projets. Restait à trouver
le chaînon manquant : comment garantir aux investisseurs que les projets
financés répondraient à leurs préoccupations climatiques ?
C’est
là qu’un autre appel téléphonique a été passé, cette fois au CICERO, un
centre interdisciplinaire de recherches sur le climat basé à Oslo.
Spécialistes éminents des questions climatiques, les scientifiques du
CICERO étaient en mesure d’émettre un avis digne de foi sur la réalité
de l’impact positif d’un projet sur l’environnement.
De multiples
échanges ont ensuite eu lieu entre les fonds de pension suédois, la SEB,
le CICERO et la Trésorerie de la Banque mondiale. Ce ne fut pas
toujours simple, notamment parce que ces différentes organisations ne
parlaient pas la même langue, ce qui ajoutait à la complexité du
rapprochement entre la finance, le développement et la science.
Un engagement commun pour trouver une solution
La solution a finalement vu le jour en novembre 2008, quand la Banque mondiale a émis sa première green bond, une opération historique qui allait servir de modèle au marché
obligataire vert d’aujourd’hui. Cette première émission a défini les
critères d’éligibilité des projets financés via des obligations
vertes, introduit la nécessité d’un deuxième avis et imposé
l’établissement de rapports d’impact. Elle a aussi permis d’initier un
nouveau modèle de collaboration entre investisseurs, banques,
institutions de développement et scientifiques. En fin de compte, cette
obligation est le résultat de l’engagement, de la persévérance et de la
volonté dont tous ces acteurs ont fait preuve pour trouver une solution.
L’obligation verte de la Banque mondiale a permis de sensibiliser
l’opinion aux défis posés par le changement climatique et démontré que
les investisseurs pouvaient soutenir des solutions préservant le climat
grâce à des investissements sûrs, sans pour autant renoncer à des
rendements financiers. Ce modèle a servi de base à l’élaboration de principes pour les obligations vertes (a),
sous la coordination de l’International Capital Markets Association
(ICMA). Il a également mis en évidence la valeur sociale que ces
obligations pouvaient créer ainsi que la nécessité d’insister davantage
sur la transparence.
Depuis lors, la Banque mondiale a émis près de 150 green bonds dans vingt monnaies différentes et levé plus de 13 milliards de dollars
auprès d’investisseurs institutionnels ou individuels du monde entier.
À
la fin de l’exercice 2018, 91 projets étaient éligibles, et les
engagements associés au produit des obligations vertes totalisaient
15,4 milliards de dollars. Sur ce montant, 8,5 milliards de dollars ont
déjà été alloués et décaissés pour soutenir des projets dans 28 pays et
6,8 milliards de dollars doivent encore être débloqués.
Le premier rapport de la Banque mondiale sur l’impact des obligations vertes (a) est largement reconnu par le marché comme le modèle à suivre pour
les rapports d’impact. De multiples pays se sont désormais tournés vers
l’émission d’obligations vertes, de même que des entreprises et des
banques de toute taille. Tous les émetteurs mesurent et rendent compte
de l’impact social et environnemental de leurs investissements. Parmi
eux, la Federal National Mortgage Association (plus connue sous son
surnom Fannie Mae) détient le record des émissions d’obligations vertes
effectuées en une seule année. L’an dernier, les Fidji ont émis la
première obligation verte souveraine des pays émergents. Toute banque
présente sur les marchés financiers internationaux dispose d’un service
dédié au financement obligataire vert ou durable. Des critères « verts »
sont en cours d’intégration dans les processus de prêt. Les activités
de vérification et de contre-expertise se sont développées, notamment au
sein des agences de notation et d’autres prestataires transmettant des
informations aux investisseurs et conseillant les émetteurs. Enfin, le
concept de green bond a été étendu à d’autres titres tels que les obligations sociales et les obligations bleues.
« Notre génération ne pourra
peut-être pas résoudre tous les problèmes liés aux changements
climatiques, mais nous pouvons y contribuer pour laisser à celles qui
suivront une planète en meilleur état. »
Kristalina Georgieva
Présidente par intérim du Groupe de la Banque mondiale et directrice générale de la Banque mondiale
Comment les obligations vertes contribuent-elles à la lutte contre le changement climatique ?
Les
obligations vertes permettent de sensibiliser l’opinion aux défis posés
par le changement climatique et démontrent que les investisseurs
institutionnels peuvent soutenir des projets climato-intelligents avec
des instruments liquides, sans pour autant renoncer à des rendements
financiers. Elles mettent aussi en évidence la valeur sociale des
placements à revenu fixe ainsi que la nécessité d’insister davantage sur
la transparence. Les premières opérations lancées il y a dix ans ont
servi de base à l’élaboration de principes pour les obligations vertes,
sous la coordination de l’International Capital Markets Association
(ICMA).
« Nous devons prendre des mesures audacieuses pour contrer
le changement climatique », souligne Kristalina Georgieva, présidente
par intérim du Groupe de la Banque mondiale et directrice générale de la
Banque mondiale. « Et il n’y a que deux options : soit nous continuons
comme si de rien n’était en espérant que tout ira bien, soit nous
agissons dès maintenant pour construire un avenir résilient. Notre
génération ne pourra peut-être pas résoudre tous les problèmes liés aux
changements climatiques, mais nous pouvons y contribuer pour laisser à
celles qui suivront une planète en meilleur état ».
Beaucoup
de choses se sont passées en dix ans. Les marchés financiers ont
profondément évolué. Auparavant, les investisseurs ignoraient la plupart
du temps la destination finale de leurs placements, et d’ailleurs ils
ne s’en préoccupaient guère, mais aujourd’hui la finalité de
l’investissement est de plus en plus déterminante. Les
principes de base des obligations vertes, à savoir le mode de sélection
des projets, la garantie d’un deuxième avis et la production de
rapports d’impact, s’appliquent à d’autres domaines. Ainsi, il existe des obligations sociales, des obligations bleues et
d’autres titres de même nature qui permettent de lever des fonds dédiés à
un objectif de développement spécifique. Tous suivent le modèle de
l’obligation verte, qui met l’accent sur les rapports d’impact. Depuis
2008, plus de 500 milliards de dollars d’obligations labellisées de ce
type ont été émis.
« Les investisseurs recherchent des placements
compétitifs, mais nous constatons qu’un plus grand nombre d’entre eux
veulent aussi investir leur argent pour avoir un impact positif et
mesurable sur la société », souligne Heike Reichelt, responsable des
relations avec les investisseurs et des nouveaux produits au service de
la Trésorerie de la Banque mondiale.
L’intérêt des investisseurs
concernant l’impact social et environnemental de leurs placements
reflète une évolution fondamentale des marchés obligataires. Les
investisseurs comprennent qu’ils ont le pouvoir de soutenir des
initiatives qui tiennent à cœur aux parties prenantes, sans pour cela
renoncer à obtenir des rendements. Ils veulent aussi disposer de données
sur la manière dont ils pèsent sur les enjeux environnementaux, sociaux
et de gouvernance, d’autant plus qu’ils comprennent de mieux en mieux
qu’en plus de créer de la valeur sociale, ils limitent les risques pour
leurs propres investissements. Dès lors, un émetteur appliquant de
bonnes pratiques en matière de développement durable constituera
généralement un meilleur investissement. Et les émetteurs répondent
présent. Ils s’engagent auprès des investisseurs pour leur démontrer que
leurs obligations offrent à la fois des perspectives de rendement
financier et social.
Les investisseurs regardent au-delà du seul
marché des obligations labellisées pour savoir comment les émetteurs
utilisent leurs placements. Le marché est beaucoup plus vaste. Ainsi, la
Banque mondiale à elle seule émet chaque année 50 milliards de dollars d’obligations pour le développement durable (a) afin de financer ses prêts au développement.
Un coup de fourchette à Malabo pour Goût de France?
Tout autour de la planète, 3000 restaurants célèbrent cette « pratique sociale coutumière » inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco : le repas gastronomique des Français.
Là-bas dans le golfe, en Guinée équatoriale, à La Luna, Marie-Elise Duperier et Jean Bikit proposent aujourd’hui un caviar d’aubergine de Bioko et le tournedos de capitaine.
Foin de NYC, Dubaï ou Milan, le (bon) goût vibre là aussi, car le centre du monde est partout. Son Excellence, mon ami l’ambassadeur, le Martiniquais Fred Constant, va se régaler. Comme notre rouletabille Fabien Essiane, qui nous offre la photo.
Danone Communities, fonds d’investissement et incubateur d’entreprises sociales à destination des populations à faibles revenus, annonce un nouvel investissement dans l’entreprise sociale Impact Water Nigeria. Avec désormais plus de 3 millions de personnes bénéficiaires, Danone Communities accélère le développement de l’accès à l’eau potable pour tous, contribuant ainsi au 6e objectif de développement durable des Nations Unies.
4 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à une eau potable sûre*. Dans ce contexte, Danone Communities annonce un nouvel investissement dans Impact Water Nigeria, une entreprise sociale dont la mission consiste à rendre disponible l’eau potable dans les écoles à grande échelle au Nigeria.
Impact Water opère depuis plusieurs années en Ouganda, où elle bénéficie d’une expérience approfondie, et a ouvert une branche au Nigeria en 2017. 90% de l’eau au Nigeria est contaminée par des bactéries**. L’enjeu pour la santé et l’avenir de ce pays à la démographie très forte est donc crucial.
Le modèle d’Impact Water Nigeria est d’installer des unités de traitement de l’eau décentralisées, principalement dans les écoles et universités.
Impact Water Nigeria développe un modèle innovant, notamment en proposant des équipements de purification d’eau simples à installer et à entretenir pour les écoles. Impact Water s’adapte également à la capacité de financement des écoles, tant par le prix accessible des équipements que par les modalités de paiement proposées. En plus de son impact sur la santé, Impact Water Nigeria a également un impact sur l’environnement : traditionnellement, les écoles utilisent du bois pour faire bouillir l’eau de boisson. Cette solution est polluante et aléatoire quant à la qualité de l’eau obtenue. Impact Water Nigeria, grâce à ses unités de traitement de l’eau installées dans les écoles, leur évite de brûler ce bois et permet ainsi de créer des crédits carbone.
Fin 2018, Impact Water Nigeria a équipé plus de 5 000 écoles et universités et permet à 1,8 million d’enfants et d’étudiants d’avoir accès à une eau potable sûre.
Danone Communities impacte désormais plus de 3 millions de personnes
Avec ce 7e investissement dans le secteur de l’accès à l’eau potable, Danone Communities renforce son portefeuille et continue d’encourager le développement d’un modèle novateur d’approvisionnement en eau.
Avec l’ensemble de ses investissements réalisés dans des entreprises sociales à travers le monde, Danone Communities impacte désormais plus de 3 millions de personnes, chaque jour.
Danone Communities a joué un rôle de catalyseur dans la diffusion du modèle des kiosques à eau – également connu sous le nom de Safe Water Entreprises (SWE) – un modèle rentable permettant de fournir de l’eau potable aux communautés défavorisées. Une étude a récemment mis en lumière le potentiel de ces kiosques à eau qui pourraient apporter une solution pérenne d’accès à de l’eau potable à 200 millions de personnes à travers le monde.
Pour atteindre cet objectif, Danone Communities appelle à une adoption plus large du modèle SWE et à une collaboration accrue pour faire progresser significativement le nombre de bénéficiaires.
Quand un géant du digital ose promouvoir l’écriture couchée sur papier, on se dit que tout n’est pas perdu. Le Prix Orange du livre en Afrique, dont les six finalistes viennent d’être dévoilés au salon Livre Paris, est donc une bien belle nouvelle.
Le lent effacement des dispositifs publics français d’appui à l’action culturelle internationale, aux poches percées, et la faible dignité de ceux qui – certains Etats du sud – chantent l’Afrique sur tous les podiums et laissent crever les créateurs, achèvent une désertification.
Le lauréat, révélé le 23 mai prochain à Yaoundé, recevra dix mille euros et bénéficiera d’une campagne de promotion.
En décalage heureux avec l’atonie cafouilleuse et proprement ‘illisible’ des guichets publics censés investir le continuum culturel des identités dans une logique de profondeur stratégique, Orange fait le job.
Choose Africa - AFD Agence Française de Développement
Concrétisation de l’engagement pris par le Président de la République Emmanuel Macron d’accompagner la révolution de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Afrique, l’initiative Choose Africa, coordonnée par le Groupe AFD, consacrera 2.5 milliards d’euros au financement et à l’accompagnement des start-up, TPE et PME africaines d’ici 2022.
Tous les outils de l’AFD et de sa filiale dédiée au secteur privé Proparco seront mobilisés pour accompagner près de 10 000 entreprises aux différents stades de leur développement.
Les petites entreprises, actrices clés de l’emploi et de la croissance économique en mal de financement
Les start-up, petites et moyennes entreprises jouent un rôle déterminant dans la création d’emplois, la croissance économique et l’innovation. En Afrique, ces entreprises seront amenées à jouer un rôle fondamental pour accueillir les 450 millions de jeunes qui rejoindront le marché du travail d’ici 2050.
Le manque de financements adaptés reste néanmoins un obstacle majeur, qui freine l’ambition des entrepreneurs et bride le potentiel de leurs entreprises. Aujourd’hui, seules 20% des PME en Afrique ont accès au prêt bancaire et 87% des start-ups n’ont accès à aucun financement.
Le Groupe AFD, partenaire des start-up et des PME africaines
L’initiative Choose Africa lancée aujourd’hui consacrera 2.5 milliards d’euros au financement et à l’accompagnement des start-up, TPE et PME africaines d’ici 2022. Portée par le Groupe AFD, cette initiative mobilise l’ensemble des outils de l’AFD et de Proparco pour apporter un appui inégalé aux entreprises africaines.
Conformément à l’engagement pris par le Président de la République à Ouagadougou en novembre 2017, 1 milliard d’euros seront investis en fonds propres dans des start-up, TPE et PME africaines. 1.5 milliard d’euros seront destinés à faciliter l’accès au crédit des petites et moyennes entreprises via des institutions financières locales publiques ou privées (institutions de microfinance, banques, sociétés de leasing, etc.).
Au total, ce sont près de 10 000 petites et moyennes entreprises africaines qui bénéficieront de Choose Africa, dont 600 via des prises de participation. Par cette initiative, la France, via l’AFD et Proparco, réaffirme son engagement aux côtés des entrepreneurs africains et au service du développement économique du continent.
Une réponse diversifiée et adaptée aux besoins des petites entreprises africaines
Choose Africa constitue la porte d’entrée vers l’ensemble des solutions proposées par l’AFD et Proparco aux petites et moyennes entreprises africaines :
Des financements pour répondre aux besoins spécifiques des entrepreneurs en fonction du stade de développement de leur entreprise.Le Groupe AFD propose à la fois des investissements en fonds propres et des outils facilitant l’accès des PME au crédit (à travers des lignes de crédit dédiées aux PME, accordées aux institutions financières africaines, ou via des garanties accordées aux banques pour couvrir le risque PME) ;
Un accompagnement technique pour soutenir les institutions financières dans leurs activités d’appui aux PME, pourformer les entreprises et les entrepreneurs dans l’amélioration de leurs pratiques environnementales, sociales ou de gouvernance, et enfin développer les réseaux d’accélérateurs et d’incubation locaux ;
Des actions d’appui à l’écosystème pour développer un environnement favorable à l’entreprenariat et aux PME.
Toutes ces solutions sont disponibles sur la plateforme www.choose-africa.com, portail d’information et d’orientation à destination des entrepreneurs et des partenaires du Groupe AFD.
Cet article fait partie d’une série que nous publions à l’occasion de la 3ème édition du One Planet Summit organisé à Nairobi (Kenya) le 14 mars 2019. Ce sommet rassemblera des dirigeants, des chefs d’entreprise, des représentants d’organisations internationales et d’organisations de la société civile du monde entier pour favoriser et accélérer les investissements en faveur du climat dans la lignée des objectifs de l’Accord de Paris. Ses trois thèmes prioritaires sont la promotion des énergies renouvelables, le renforcement de la résilience et de l’adaptation et la protection de la biodiversité en Afrique. Restez informés et suivez les débats en direct le 14 mars avec le hashtag #OnePlanetSummit.
Vue du ciel, Nairobi semble nichée au creux de deux grandes étendues de verdure. Le parc national du même nom, avec ses espèces sauvages iconiques, se déploie au sud, tandis que deux forêts tropicales s’étendent à l’ouest et au nord de la ville. Par temps clair, on peut voir le sommet enneigé du Kilimandjaro percer le ciel au sud et les cimes rocheuses du mont Kenya orner l’horizon au nord. Un paysage qui vaut à la capitale kényane le surnom de « cité verte sous le soleil ». Mais, le 14 mars, c’est sous les feux des projecteurs que brillera l’une des villes les plus dynamiques d’Afrique.
Première ville du continent à accueillir le One Planet Summit, Nairobi rassemblera des dirigeants du monde entier issus du secteur public, du secteur privé et de la société civile. Alors que cet événement mettra en lumière les avancées remarquables du Kenya et de sa capitale vers un développement durable, il permettra aussi d’apporter un « éclairage africain » sur la mission du One Planet Summit, à savoir accélérer la transition vers une économie mondiale sobre en carbone.
Une perspective urbaine
Les villes occupent une place essentielle dans les efforts que nous menons pour limiter le réchauffement planétaire. Tandis que le nombre de citadins ne cesse de grossir, leurs besoins en ressources augmentent aussi, de même que leur empreinte sur l’environnement. Les villes consomment actuellement les deux tiers de l’énergie mondiale et sont responsables de plus de 70 % des émissions de carbone. Parce que les villes concentrent les populations, les activités économiques et les infrastructures, elles sont à la fois particulièrement vulnérables au changement climatique et bien placées pour le combattre.
Nairobi ne fait pas exception. Sa population a été multipliée par deux en trente ans, avec un rythme de croissance de 4,7 % actuellement, soit l’un des taux les plus élevés du continent. La capitale kényane contribue à près de 13 % du PIB du pays, mais, pour pouvoir maintenir ce niveau de performance, elle doit résoudre des problèmes majeurs comme le manque de logements à des prix accessibles et les pénuries d’eau. La ville a déjà accompli des progrès spectaculaires, puisqu’elle couvre notamment 70 % de ses besoins énergétiques avec des énergies renouvelables, mais elle pourrait attirer des investissements dans d’autres secteurs prometteurs.
Selon l’IFC, Nairobi recèle un potentiel d’investissement climatique de 8,5 milliards de dollars (a) jusqu’à 2030. Ces possibilités d’investissement concernent principalement les véhicules électriques (5 milliards de dollars), mais aussi les transports publics (1,6 milliard), les bâtiments écologiques (1,1 milliard), l’eau (360 millions), les énergies renouvelables (240 millions) et les déchets (140 millions). L’attractivité de Nairobi repose en partie sur l’existence de cadres d’action solides. La ville s’est en particulier dotée d’un plan directeur de développement urbain intégré, qui fixe les orientations d’un aménagement durable à l’horizon 2030 dans les secteurs du transport, de l’eau et de la gestion des eaux usées, de l’électricité, de la gestion des déchets municipaux et des télécommunications.
Mais comment concrétiser ces investissements ? C’est précisément l’un des enjeux qui sera traité à l’occasion de la troisième édition du One Planet Summit. En plus d’une session de haut niveau coprésidée par le président de la République française Emmanuel Macron et par son homologue kényan, Uhuru Kenyatta, et réunissant à leurs côtés des dirigeants du secteur public, des chefs d’entreprise et des représentants influents de la jeunesse et de la société civile, cette journée de mobilisation comprendra en effet des séances sectorielles qui permettront d’approfondir notamment la question de la mobilisation des financements privés.
Le secteur privé est déjà fortement présent à Nairobi, qui se situe au huitième rang des villes les plus attractives d’Afrique en ce qui concerne les investissements directs étrangers. À ce titre, la capitale du Kenya peut fournir d’importants enseignements à d’autres villes de la région et d’ailleurs. Le One Planet Summit constitue à cet égard un espace d’échanges optimal pour encourager activement de nouveaux partenaires à collaborer et lancer de nouvelles initiatives.
Courant 2018, une
dizaine français institutionnels, du privé et associatifs – dont
l’Agence française de développement (AFD), ont lancé l’initiative
Digital Africa. C’est la concrétisation d’un engagement pris en 2017 à
Ouagadougou par le Président Emmanuel Macron.
L’initiative Digital Africa, à distinguer du concours éponyme (désormais AFD Digital Challenge), est une association, une plateforme numérique et un label.
L’association Digital Africa
L’association Digital Africa regroupe 10 membres engagés dans
l’accompagnement et le soutien étroits de l’écosystème numérique
africain. Il s’agit de CFI, Jokkolabs, Afrilabs, GEN Africa, Bond’Innov,
la Fabrique des Mobilités, la Ferme Digitale, Fing, Digital Observer
for Africa et le groupe AFD. L’AFD va déployer les fonds mis à
disposition sous forme de facilité pour le financement d’amorçage,
l’accompagnement et l’assistance technique ainsi que l’appui aux
incubateurs et accélérateurs.
La plateforme numérique Digital Africa
L’association
Digital Africa regroupe 10 membres engagés dans l’accompagnement et le
soutien étroits de l’écosystème numérique africain
La plateforme numérique Digital Africa est à la fois un réseau
social, un centre de ressources et un réseau de business angels. Elle
vient interconnecter entrepreneurs africains et écosystèmes d’innovation
(locaux et internationaux). Objectif : fédérer les communautés de
savoirs et les initiatives, et mettre à leur disposition ressources et
opportunités d’affaires partagées par les partenaires de la démarche
Digital Africa.
Outre les entrepreneurs et porteurs de projets, la plateforme
s’adresse aux investisseurs (fonds, banques, réseaux de business
angels) ; accompagnateurs/facilitateurs (hubs, accélérateurs,
incubateurs, centres de recherche, universités, etc.) et au grand
public.
Déjà 135 plateformes d’innovation et incubateurs sur 35 pays, des
réseaux d’entrepreneurs de 42 pays, 8 initiatives leaders dans le
domaine Tech4good et de nombreux acteurs ont rejoint la plateforme.
Le label Digital Africa
Troisième composante de l’initiative, le label Digital Africa a la
charge d’identifier et faire émerger les acteurs, les projets et les
évènements innovants en mettant en avant le partage. Il ne s’agit pas
d’un parrainage de nature financière, mais le label renforce leur
visibilité, les connecte avec l’écosystème et les dispositifs
d’accompagnement et de financement adaptés.
Le sommet Emerging Valley (Marseille, 20-21 novembre 2018) et le
African Tour du Agri Startup Summit (Paris, Orléans, Nantes et Roche sur
Yon ; 19-23 novembre 2018) ont été les deux premiers événements
labélisés Digital Africa.
Il semble
probable que la zone de libre échange continentale africaine (ZLEC) sera
opérationnelle dans les prochaines semaines. La condition : 22 pays
africains doivent ratifier l’accord sur le commerce international avant de
pouvoir l’adopter. Jusqu’à présent, 19 pays seulement l’ont fait. La semaine
dernière, des experts de la Commission économique des Nations Unies pour
l’Afrique se sont réunis pour discuter des stratégies de mise en œuvre de la
ZLEC.
L’impact
de la ZLEC sur l’économie africaine
La
promulgation de la ZLEC est une nouvelle fantastique pour le continent.
Sécuriser le libre-échange sur tout le continent a le potentiel de conduire à
la révolution industrielle de l’Afrique et au développement de son économie
comme jamais auparavant.
Le président
rwandais, Paul Kagame, avait proposé l’Accord de libre-échange en mars 2018, et
depuis lors, 52 des 55 membres de l’UA ont approuvé le projet de zone de
libre-échange. Une fois mis en œuvre, l’accord stimulera le commerce
intra-africain en supprimant immédiatement tous les droits de douane sur 90%
des marchandises. Les dix pour cent restants des droits de douane sur les
«produits sensibles» seront éliminés ultérieurement. Actuellement, seuls 18%
des exportations des pays africains sont commercialisées sur le continent. En
comparaison, le commerce intra-régional représente respectivement 69% et 59% du
total des exportations en Europe et en Asie.
La Commission
économique des Nations Unies pour l’Afrique estime que, dans le cadre de la
ZLEC, le commerce intra-africain pourrait augmenter de 52,3% d’ici 2022. Une
fois que les derniers 10% des droits de douane auront été supprimés, le volume
de ce commerce pourrait encore doubler. L’augmentation du commerce
intra-africain est une très bonne nouvelle pour l’Afrique en raison de la
nature des produits généralement échangés sur le continent. La Brookings Institution note
que, lorsque les nations africaines commerceront les unes avec les autres,
elles seront beaucoup plus susceptibles d’échanger des produits manufacturés de
plus grande valeur, alors que les exportations quittant le continent sont
généralement des matières premières.
Plusieurs
économies africaines dépendent fortement de l’exportation de ces matières
premières et pour les trois quarts des pays africains, les produits de base
représentent au moins 70% de leurs exportations. Cela nuit à de nombreuses économies
africaines, car les matières premières sont particulièrement exposées aux
fluctuations fréquentes des prix. Par conséquent, le recours aux produits de
base provoque souvent une volatilité économique et des environnements
commerciaux instables. Mais avec la ZLEC, il y aura de bonnes nouvelles.
La
croissance imminente de l’investissement et de la fabrication
L’augmentation
du commerce de produits manufacturés à haute valeur ajoutée, par le biais de la
ZLEC, va aider les pays africains à diversifier leurs exportations et à
renforcer leur résistance aux fluctuations des prix. Par conséquent, une
économie plus stable attirera les investisseurs et permettra la croissance d’un
plus grand nombre de petites et moyennes entreprises, car les petites
entreprises avec moins de liquidités sont les plus vulnérables dans une
économie fluctuante. Le secteur manufacturier aidera davantage l’économie
africaine à prospérer, car ce sont les régions du monde qui connaissent la plus
forte croissance qui diversifient le plus leurs économies.
Selon la Brookings Institution, «depuis 1990, les économies d’Asie de
l’Est ont été en mesure de diversifier leurs exportations à un rythme rapide»,
alors que «la plupart des
pays africains dépendaient plutôt des rentes des industries extractives».
Cela signifie qu’entre 1990 et 2017, le PIB de l’Asie de l’Est a augmenté de
plus de 400%, tandis que celui de l’Afrique a augmenté de seulement 177%. C’est
un chiffre impressionnant, mais il est loin du plein potentiel du continent.
Tous les pays
riches ont emprunté le même chemin de développement. Ils sont tous passés par
une période d’industrialisation au cours de laquelle la population qui
travaillait principalement dans l’agriculture (comme le font la plupart des
Africains aujourd’hui) s’est installée dans les villes pour un travail d’usine
mieux rémunéré. Une fois que les personnes ont obtenu un revenu disponible de
leurs emplois dans le secteur manufacturier, elles ont pu se permettre
d’éduquer leurs enfants, qui par la suite obtiendraient un travail qualifié
bien rémunéré.
Avec
plus de ratifications de la ZLEC, l’avenir de l’Afrique sera prometteur
D’autres
ratifications de la ZLEC sont les bienvenues. La deuxième économie du
continent, l’Afrique du Sud, a récemment entamé le processus de ratification de
cet accord. Cependant, certains pays importants, tels que le Zimbabwe et le
Nigéria, restent réticents à la ratifier. Le fait de ne pas ratifier l’Accord
de libre-échange de pays africains pourrait être particulièrement préjudiciable
pour le Zimbabwe, où 60% des recettes d’exportation dépendent des produits
minéraux.
En augmentant
le commerce intracontinental de produits manufacturés, l’Accord relatif aux
échanges commerciaux entre pays en développement pourrait s’avérer
révolutionnaire. Partout où elle a été tentée, l’industrialisation a permis à
des millions de personnes de sortir de la pauvreté, d’allonger leur espérance
de vie, d’accroître leur taux d’alphabétisation et d’améliorer leurs conditions
de vie. Pour ces raisons, nous devons espérer que le seuil de 22 membres de la
ZLEC sera bientôt atteint.
Alexander
C.R. Hammond, chercheur au Washington D.C.
think tank. Article publié en
collaboration avec Libre Afrique
Djibouti, Ethiopie, Kenya, un voyage dans la Corne pour le président des Français. Emmanuel Macron se rend cette semaine à Lalibela, en pays Amhara, la ‘nouvelle Jérusalem’ du christianisme éthiopien.
Quelque onze églises monolithes ont été creusées au XIIIe s., taillées à même le roc à plus de 2600 m d’altitude. Pour les protéger de la pluie et du soleil, l’Union européenne a financé en 2008 à hauteur de 7,4 millions d’euros de gigantesques ombrelles italiennes posées sur des piliers en métal. Une catastrophe technique et environnementale.
Sollicitée par le Premier ministre Abiy Ahmed et par la présidente (francophone) Sahle-Work Zewde, la France doit mobiliser ses savoir-faire en matière de conservation du patrimoine.
Un compagnonnage ancien puisque le Centre français des études éthiopiennes (constance Perrin-Joly) est l’héritier de la Section d’archéologie du gouvernement impérial fondée en 1952 à la demande de l’empereur Hailé Sélassié et composée d’experts français.
Une délégation de la Banque africaine de développement conduite par son vice-président en charge du développement régional, de l’intégration régionale et des prestations de services, Khaled Sherif, est arrivée, ce lundi au Caire, pour des discussions autour d’un soutien renforcé de la Banque au gouvernement égyptien.
Les réunions, qui se tiennent jusqu’à jeudi dans la capitale égyptienne, ont pour objet de trouver un terrain d’entente pour un soutien financier supplémentaire de la Banque à l’Égypte et à son président Abdel Fattah El-Sisi, qui a pris la présidence de l’Union africaine lors du Sommet tenu début février à Addis-Abeba, en Ethiopie. Cette mission fait suite à une réunion tenue en marge du Sommet entre le président égyptien et le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina.
M. Sherif, qui participait à cette réunion, a été chargé de poursuivre le dialogue en Égypte, avec pour objectif principal de manifester le soutien de la Banque au programme que l’Égypte compte exécuter lors de sa présidence de l’Union africaine, en particulier l’Accord de libre-échange continental et l’intégration régionale. Les membres de la mission doivent également discuter d’un appui renforcé de la Banque aux priorités nationales de l’Égypte en matière de croissance et d’emploi, tant dans les domaines de l’énergie et de l’assainissement que de l’enseignement supérieur. Au programme des discussions couvrant le développement national et régional, figurent la mise sur pied d’un fonds de garantie des investissements.
Ce fonds vise d’une part à favoriser les investissements égyptiens en Afrique subsaharienne, comme l’a annoncé le président Abdel Fattah El-Sisi au Forum Afrique de Sharm el-Cheikh en décembre dernier, et d’autre part, à promouvoir la deuxième édition du Forum pour l’investissement en Afrique prévu en novembre 2019 à Johannesburg. Les entreprises égyptiennes doivent à cette occasion mobiliser des capitaux privés en faveur de leur pays et de l’ensemble du continent.
Lors du Forum Afrique 2018 tenu à Sharm el-Cheikh, le président Adesina avait salué les solides résultats macro-économiques de l’Égypte et sa progression au classement publié dans le rapport « Doing Business » de la Banque mondiale. Selon la dernière revue synthétique des résultats (« Country Results Brief ») de la Banque africaine de développement, l’Égypte a retrouvé la première place des pays d’accueil des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique. Au cours des trois dernières années, marquées par une importante consolidation budgétaire, l’économie du pays s’est diversifiée, le secteur des services représentant environ la moitié du PIB, le secteur industriel 34% et l’agriculture 12%.
L’Égypte est le deuxième actionnaire régional de la Banque et son troisième client en termes d’approbations (en cumul depuis l’origine), ce qui fait de ce pays d’Afrique du Nord un partenaire solide. La Banque a commencé à financer des opérations en Égypte en 1974.
Depuis lors, le Fonds a financé plus de 125 projets pour une valeur totale de 6,5 milliards de dollars dans le développement des infrastructures (transport, énergie, fourniture d’eau et assainissement), de l’agriculture, des communications, des secteurs financier, industriel et social ainsi qu’en matière de réformes économiques et institutionnelles et de renforcement des capacités. Aujourd’hui, le portefeuille de la Banque en Égypte compte une trentaine d’opérations d’une valeur de 2,9 milliards de dollars.
Alors que s’achèvent – avec Chanel et Louis Vuitton – les défilés parisiens, belle évasion vers Accra pour ce shooting signé du Namibien Kyle Weeks.
Nana Kwasi Wiafe, Briggitte Appiah et Delfreda Tetteh sont chaussés à l’Espagnole (Balenciaga) et à l’Italienne (Gucci), le sac est anglo-sud-africain (Chloé), les pantalons américano-libériens (Telfar), la veste de Zegna, qui est plus que l’Italie.
Direction du style by Ib Kamara, l’anglo-sierra-léonais impérial.
Des grands symboles culturels du panafricanisme seul reste le Fespaco, par la grâce et le génie du peuple burkinabè. Avec ce courage libre qu’il faut pour oser une fête populaire du 7e art à la frontière sud d’un Sahel enflammé.
Balufu Bakupa-Kanyinda, mon ami, est cinéaste, mais aussi mémorialiste, chroniqueur, éveilleur. Au Fespaco de Ouagadougou, le festival cinquantenaire, il sait la force de l’histoire.
Et près de trente ans après son ‘Dix mille ans de cinéma’ tourné sur place auprès des voix fondatrices, il continue l’œuvre d’éveil en attribuant le prix Thomas Sankara.
Tout a changé ou presque : les idoles jaunissent dans les livres que personne n’achète plus, les catalogues de films de répertoire sont dans les tiroirs, les Sud-africains ont lâché la Fédération panafricaine des cinéastes après avoir guerroyé dans les ruines, l’économie des images continentales connaît une mutation radicale et peut-être salvatrice (CanalOlympia).
Avec ‘Le Damier’, que je vois comme une manière de chef d’œuvre prophétique, Balufu Bakupa Kanyinda a fait la gravure d’une disparition lente.
Celle des pères fouettards en Smalto, des satrapes parfois éclairés, des ‘papa national oyé’.
X-Afrique regroupe les élèves de l’École Polytechnique qui partagent une passion commune : l’Afrique. Les problématiques de l’émergence du continent les intéressent de près, et nous ils se font à la fois les acteurs de ce développement et les chantres de l’« afro-optimisme ».
X Afrique :
Que nous soyons d’origine africaine ou amis de l’Afrique, notre objectif est de promouvoir et de faire rayonner — sur notre campus et au-delà — les cultures, l’art et la pensée du continent, ainsi qu’un « afro-optimisme » engagé.
X-Afrique organise depuis sa création il y a deux ans de nombreux événements sur la culture africaine et les opportunités économiques offertes par le continent. Le Forum X-Afrique est le plus important d’entre eux. Nous travaillons pour cela en étroite collaboration avec le groupe des alumnis du même nom : X-Afrique.
Le Forum X-Afrique est un forum sur l’entrepreneuriat en Afrique. L’édition 2019 en sera la quatrième. Il s’agit d’un forum qui valorise l’entrepreneuriat africain lors d’une journée entièrement animée par conférences, des tables rondes, un concours de pitch des startups et des activités culturelles.L’objectif est, d’une part, de donner une visibilité aux projets à fort potentiel et leur permettre de trouver des investissements, d’autre part, de faire connaître et sensibiliser le public présent à l’attractivité du continent Africain.
Pour cette édition nous denombrons plus de 2 conférences, plus de 1000 participants avec une présence de plus de 20 startups avec 10 pays réprésentés.
Avec des sponsors tels Société Générale, Engie Afrique, l’IFC World Bank Group,Orange, la Royal Air Maroc, OuiCoding et X-Finance, cette édition de notre Forum sera le lieu de rassemblement de plusieurs personnalités autour des sujets en rapport avec l’entrepreneuriat et le développement de l’Afrique.
Nous savons que la disponibilité de données de qualité sur le développement est fondamentale pour définir des politiques pertinentes, pour répartir judicieusement les ressources et pour assurer l’efficacité des services publics.
Malheureusement, alors que les nouvelles technologies permettent d’obtenir toujours plus de données et de les exploiter davantage, il reste beaucoup de zones d’ombre sur la carte mondiale des données. Ce problème de « pauvreté des données sur la pauvreté » (a) a été analysé dans un article publié en 2015 par mes collègues Umar Serajuddin et al. : il y a encore quelques années, 77 pays dans le monde étaient privés des données nécessaires pour mesurer correctement la pauvreté. Pire encore, les données sont souvent les plus rares là où les besoins sont les plus critiques.
Tout d’abord, la pénurie de données individuelles sur des questions comme les biens et la consommation limite considérablement notre capacité à prendre des mesures pour réduire les inégalités entre les sexes. Ensuite, malgré l’urgente nécessité de mieux gérer les risques climatiques, des lacunes importantes subsistent en ce qui concerne les données sur les dérèglements du climat, telles que ses conséquences sur les ressources en eau douce par exemple.
Enfin, l’éducation, la santé, la sécurité alimentaire et les infrastructures sont d’autres exemples des nombreux domaines pour lesquels il est indispensable d’améliorer les données pour réaliser des progrès.
Alors que faut-il faire ? Voici les trois axes prioritaires qui doivent guider notre action pour l’avenir et que nous nous employons actuellement à mettre en pratique.
Nous devons nous concentrer à la fois sur les fondamentaux et sur l’innovation
Même si je partage l’enthousiasme du monde des données pour la nouveauté et le dernier « objet qui brille » (à l’instar du bien nommé Shiny !) (a), je suis convaincue que ce qui constitue aujourd’hui le socle des données du développement, à savoir les enquêtes auprès des ménages et les registres d’état civil, statistiques démographiques et autres données administratives, seront toujours au cœur de notre travail pour améliorer la vie quotidienne des habitants de la planète.
Pour autant, l’innovation technologique et l’apparition de nouvelles sources de données qui n’existaient pas auparavant ont aussi un énorme potentiel, car elles peuvent nous aider à gagner du temps, à améliorer l’exactitude et la précision, à comprendre et à gérer autrement le monde qui nous entoure.
C’est pourquoi, à mes yeux, il est encore plus enthousiasmant de combiner les sources traditionnelles de données, comme les enquêtes auprès des ménages, avec des sources nouvelles et innovantes telles que les données géolocalisées, les images satellite, les données des appareils mobiles et celles issues des réseaux sociaux.
Pour cela, nous devons faire reculer les frontières en renforçant notre connaissance de ces nouveaux types de données, en développant nos compétences d’analyse de données (dans le domaine de l’apprentissage automatique notamment) et en tirant parti de la collaboration avec le secteur privé, tout en continuant à veiller au renforcement des capacités dans les pays en développement pour la production de données publiques de grande qualité.
Nous devons trouver un équilibre entre profusion et protection des données
Bien des choses ont changé dans le monde des données depuis que la Banque mondiale s’est lancée dans l’open data il y a presque dix ans. Depuis le début de notre Initiative pour le libre accès aux données en 2010, le nombre d’indicateurs mis à disposition du public a considérablement augmenté, de même que l’utilisation de nos données dans le monde entier. Et nous ne nous sommes pas arrêtés là. Aujourd’hui, nous partageons aussi nos codes et nos algorithmes afin de mettre nos travaux d’analyse à disposition de tous et de parvenir ainsi à ce qui constitue notre objectif ultime : donner accès à nos connaissances pour produire un impact sur le développement.
Je crois en un monde où la profusion de données doit aller de pair avec une gouvernance efficace, et notamment avec une bonne protection des données personnelles. De nos jours, tout le monde se préoccupe de la confidentialité des données, et pour cause. Il est essentiel pour nous d’enrayer la spirale néfaste de l’utilisation abusive des données et de veiller à ce que celles-ci servent un objectif social plus noble (a). Ce dont le monde a besoin aujourd’hui, et de toute urgence, c’est d’une gouvernance des données fondée sur des valeurs universellement partagées. Il faut pour cela mettre en œuvre un processus politique qui conduise les entreprises et le secteur de la haute technologie à travailler main dans la main avec des experts juridiques et le secteur public.
C’est pourquoi je me réjouis de l’annonce faite par le Premier ministre japonais Shinzo Abe de faire de la gouvernance mondiale des données un thème prioritaire lors des discussions du G20 de cette année (a). Je promeus moi-même cet enjeu à la Banque mondiale dans le cadre de notre Comité pour les données sur le développement, que je copréside aux côtés de Carolina Sanchez, directrice principale de notre pôle Pauvreté. Au sein de ce comité, nous travaillons avec la direction et les équipes techniques de la Banque pour assurer la cohérence de notre vision, de nos priorités et de nos activités collectives en matière de données.
Nous devons traiter les données « du producteur au consommateur »
Nous aimons dire que nous traitons les données « du producteur au consommateur ». Du côté producteur,il faut souligner la récente initiative « 50×2030 » » (a) qui emmènera mes collègues dans les fermes de 50 pays à revenu faible et intermédiaire pour aider les bureaux nationaux de statistique et les autorités à collecter des données agricoles de meilleure qualité, dans le but d’éradiquer la faim dans le monde d’ici à 2030. Du côté consommateur, nos scientifiques, nos statisticiens et nos économistes rendent les données accessibles et exploitables en les transformant en graphiques et illustrations dynamiques, à l’instar de l’Atlas 2018 des Objectifs de développement durable (a), entièrement reproductible.
En d’autres termes, nous travaillons sur toute la chaîne de valeur des données sur le développement, depuis la collecte à l’analyse et l’exploitation, en passant par la gestion et le traitement. Et pour ce qui est de l’utilisation des données plus précisément, il ne suffit pas de fournir des tableaux statistiques. L’enjeu est de faire en sorte que ces données améliorent véritablement la vie quotidienne des populations. Pour y parvenir, il nous faut investir pour renforcer les capacités de traitement des données partout dans le monde, afin que ces données soient traduites en politiques capables de transformer pour le meilleur les conditions de vie des populations.
Mettre en pratique nos priorités : investir dans les données, les populations et les idées
Pour mettre ces principes en pratique, nous devons nous engager à garantir le financement des activités liées aux données. Il faut donc investir dans les pays, à chaque étape, pour améliorer les méthodes de travail, pour collecter des données de meilleure qualité, pour anonymiser et traiter l’information, et pour renforcer les capacités des pays à utiliser et analyser ces données de manière à avoir un impact réel sur le développement. Nous devons être prêts à travailler avec l’ONU et d’autres bailleurs de fonds pour accélérer les progrès dans ce domaine en complétant les investissements nationaux par des financements pérennes, grâce à des engagements accrus de l’IDA et à de nouveaux fonds fiduciaires.
Nous devons également nous assurer que nos statisticiens et nos spécialistes des données disposent du soutien nécessaire pour emmener l’institution jusqu’aux frontières de demain et pour encourager les équipes à enrichir nos activités opérationnelles grâce à de nouveaux usages plus créatifs des données. Je souhaite que nos spécialistes des données fassent le lien entre la technologie des données et ses applications au service du développement.
Enfin, nous devons investir dans des idées originales pour mieux soutenir les pays et pour créer des biens collectifs mondiaux, en inventant de nouvelles applications reposant sur la technologie des données pour nous aider à suivre et à réaliser les Objectifs de développement durable. Ainsi, la toute nouvelle plateforme Global Nightlights nous permet de détecter les accès à l’électricité jusqu’à l’échelle d’un village dans 30 pays, tandis que notre portail de données sur le développement est le premier « guichet unique » de la Banque mondiale qui permet de consulter, gérer et exploiter des données au service du développement.
Vous participez à la révolution des données ? Comment exploitez-vous la puissance des données pour avoir un impact réel sur le développement ? Faites-nous part de vos commentaires et nous pourrons poursuivre la discussion.
L’Algérie, l’autre pays de mon fils, tempête contre le « cadre », celui d’un vieil homme qui veut un cinquième mandat.
A l’heure des nouvelles énergies africaines, cette puissance continentale à la fois méditerranéenne et sahélo-saharienne, fière combattante des luttes anticoloniales noires, se prend à rêver de l’Etat de droit promis depuis la Déclaration du 1er novembre… 1954.
Quelque 270.000 Algériens qualifiés, selon l’OCDE, ont déjà pris la tangente. Fuyant ce pays où dort Frantz Fanon, avec à ses côtés ‘Les damnés de la terre’.
Les quatre fondateurs de HOJA, Ursula Ndombele, Valentin
Fontaine, Magalie Bueyasadila et Geoffrey Da Encarnacao, souhaitent sécuriser
les voyages en taxi dans les pays en voie de développement. Le projet a été
lancé à Kinshasa.
UN PROJET QUI MISE SUR LA SECURITÉ
« J’ai vécu deux ans en République démocratique du Congo, je me suis retrouvée une fois en situation délicate au moment de prendre un taxi dont le chauffeur ne m’inspirait pas vraiment confiance c’est pourquoi j’ai imaginé une application permettant de trouver un taxi sécurisé et fiable », explique Ursula Ndombele, l’une des fondatrices du projet.
Une situation que de nombreuses femmes ont connues ici en RDC. Récemment, la recrudescence des actes d’enlèvements ou agressions via taxis clandestins ou difficilement identifiés (car le propriétaire du véhicule est souvent différent du chauffeur), montre que la population doit pouvoir autovérifier la fiabilité d’un taxis et de son chauffeur sans pour autant multiplier le prix de la course habituelle par 5 ou 10.
HOJA
réponds à cette problématique avec un système qui permet une auto-vérification
de la fiabilité de son taxi et de son chauffeur par un sms (sans smartphone) ou
via le scan d’un QR code (avec smartphone). Le boitier GPS placé dans chaque véhicule homologué HOJA permet également
une traçabilité de ce véhicule et d’assurer un trajet en toute sécurité.
Le
projet HOJA vise donc à renforcer la
sécurité et la fiabilité des transports en commun grâce à un système
d’auto-vérification des taxis par les usagers. Ce projet a gagné le prix de la
meilleure start up de la région de Haut de France (Amiens).
Les quatre fondateurs de HOJA, Ursula Ndombele, Valentin Fontaine, Magalie Bueyasadila et Geoffrey Da Encarnacao, souhaitent sécuriser les voyages en taxi dans les pays en voie de développement. Le projet a été lancé à Kinshasa.
Les ambitions de Djibouti ne se limitent pas au port de Doraleh. Le terminal à conteneurs constitue l'une des pièces maîtresses d'un ambitieux projet de développement national : faire de Djibouti un hub commercial et logistique de premier plan entre l'Asie, l'Afrique et le reste du monde
Il
y a un an, le 22 février 2018, l’État djiboutien mettait fin de manière
anticipée à la concession du terminal à conteneurs de Doraleh,
attribuée en 2006 à la société Doraleh Container Terminal (DCT),
entreprise contrôlée de facto par l’actionnaire minoritaire DP World.
Un
an après la rupture de la concession, motivée par les impératifs de
développement du pays et le contrôle de ses infrastructures
stratégiques, le terminal à conteneurs de Doraleh s’est imposé comme une
structure portuaire performante, opérée par une entreprise djiboutienne
à capitaux 100% public, la SGTD, qui œuvre pour l’intérêt commun. Et
cela malgré les campagnes de « fake news », la multiplication des
procédures légales, les tentatives d’intimidations de l’État djiboutien
et de ses partenaires stratégiques par DP World.
Situé
à l’embouchure du détroit de Bab el Mandeb, aux carrefours des
principales routes commerciales du monde, le terminal portuaire a
clairement de multiples vocations : servir sa région, et en premier lieu
la nation éthiopienne sœur, mais aussi se positionner comme une grande
plateforme de transbordement, en ligne direct avec l’Asie.
Début
février, devant les membres de la commission des forces armées du Sénat
américain, le général Thomas Waldhauser, commandant en chef d’Africom
(United States Africa Command) soulignait lui-même que le port à
container de Doraleh fournissait de meilleures prestations depuis le
départ de DP World. Et que la République de Djibouti était un partenaire
stratégique important des États-Unis grâce aux plateformes logistiques
et stratégiques que le pays offre aux forces américaines dans la région
et en Afrique.
Les
ambitions de Djibouti ne se limitent pas au port de Doraleh. Le
terminal à conteneurs constitue l’une des pièces maîtresses d’un
ambitieux projet de développement national : faire de Djibouti un hub
commercial et logistique de premier plan entre l’Asie, l’Afrique et le
reste du monde. Au développement de Doraleh s’ajoute la mise en place du
nouveau port multi-purpose sur le même site (DMP, mai 2017) et
l’ouverture des ports de Goubet et de Tadjourah (juin 2017). À cette
montée en puissance, il faut ajouter le développement de la nouvelle
zone franche, qui a vocation à être la plus grande d’Afrique (inaugurée
en juillet 2018), et le démarrage effectif de la nouvelle liaison
ferroviaire entre Djibouti et Addis-Abeba (janvier 2018).
Plus
récemment encore, un accord aux répercussions globales a été conclu le
17 février dernier dans le domaine de l’énergie entre l’Éthiopie et
Djibouti. Il prévoit la mise en service d’un gazoduc entre les gisements
de gaz naturel du bassin d’Ogaden en Éthiopie et la côte djiboutienne.
Puis, dans une deuxième étape, la construction et l’exploitation d’une
usine de liquéfaction de gaz naturel et d’un terminal gazier dans la
zone de Damerjog, le tout avec un financement privé global de l’ordre de
4 milliards de dollars américains de POLY-GCL Petroleum Group Holdings
Limited (Chine), le promoteur de ce méga projet.
L’économie
éthiopienne est sur une perspective ascendante à long terme. Les liens
entre les deux nations, stratégiques, commerciaux et culturels sont
profonds, anciens. La spectaculaire « détente » régionale accentue les
opportunités pour tous. De son coté, Djibouti a massivement investi,
depuis des années, dans la mise en place d’infrastructures porteuses et
dans un cadre légal fortement favorable au secteur privé et aux
entreprises de services. Progression soulignée par le bond de 55 places
dans le classement 2018 de Doing Business.
Le
projet de développement de Djibouti est donc clairement en marche. Les
investissements majeurs, les montants engagés, témoignent de la
confiance des partenaires internationaux dans la vision à long terme de
Djibouti.
La
république de Chine a participé activement à cet effort, soit en termes
d’investissements directs soit par le biais de financements de projets
djiboutiens. Et dans le cadre des nouvelles routes de la soie et de sa
stratégie africaine, la Chine s’est imposée comme un partenaire
essentiel.
Cette
« grande ambition Djibouti » s’appuie sur un équilibre géostratégique
constant. Situé sur une route maritime vitale pour le commerce mondial,
Djibouti assume pleinement son rôle dans le maintien de la sécurité dans
le golfe d’Aden et dans la lutte contre le terrorisme. Djibouti s’est
également affirmé comme un hub humanitaire primordial, en particulier
pour venir en aide aux populations civiles victimes du conflit au
Yémen.
La République de Djibouti, soucieuse de ses responsabilités et de ses alliances, tient en tout état de cause à assurer les grandes nations amies de son engagement d’ouverture, de sa volonté de défendre les intérêts de chacun dans le respect du droit djiboutien et de l’équité.
Les ambitions de Djibouti ne se limitent pas au port de Doraleh. Le terminal à conteneurs constitue l’une des pièces maîtresses d’un ambitieux projet de développement national : faire de Djibouti un hub commercial et logistique de premier plan entre l’Asie, l’Afrique et le reste du monde
Crapahuteur patenté, il a creusé dans les endroits les plus improbables, déserts et forêts…
Et puis un jour, il a trouvé près de Franceville les plus vieux fossiles d’organismes pluricellulaires. La date d’apparition de cette vie sur Terre a ainsi reculé d’environ 1,5 milliard d’années, passant de -600 millions à -2,1 milliards d’années.
Et voici que son équipe publie aujourd’hui dans la revue américaine PNAS de National Academy of Sciences une autre découverte : les ‘bestioles’ du Gabon se déplaçaient dans la vase de l’écosystème marin alors dominant à cet endroit-là. Les plus vieilles traces de mobilité, jusqu’à présent datées à 570 millions d’années, reculent à 2,1 milliards.
La micro-tomographie aux rayons X a parlé et propulse une nouvelle fois le professeur Abderrazak El Albani (Université de Poitiers – CNRS – Centre national de la recherche scientifique) sous les projecteurs internationaux.
Poitevin d’origine marocaine, le géologue sait mieux que personne où se trouve le « vieux continent ».
La Fintech sera une des thématiques centrales de la deuxième édition de Kinshasa Digital Week qui aura lieu le 12 et 13 avril 2019 au Pullman.
En effet, les Fintech sont un moteur de croissance qui permettent le développement de nouveaux métiers et de ce fait, favorisent l’inclusion financière des populations défavorisées en RDC. Nous avons interviewé Flash POS, la première Fintech de la RDC en 2019.
Flash POS en quelques mots et quelques chiffres?
C’est la première plateforme mobile d’agrégation de
services financiers et de services à valeur ajoutée conçue pour la distribution
digitale avec 5000 agents actifs sur toute la RDC.
Ils ont plusieurs produits et services disponibles:
messagerie financière « Flash Cash », recharge d’unités sur les 4
opérateurs mobiles, recharges de forfaits internet sur 3 opérateurs, recharge
de bouquets TV des 3 opérateurs.
La 1ère Fintech de la RDC en 2019? Quelles sont
vos ambitions pour cette année?
Cette année nous espérons
agrandir encore notre réseau d’agents, intégrer encore 5 nouveaux services.
Nous lancerons très bientôt une application de payement destiné au grand
public. Nous voulons également publier au deuxième trimestre des API
d’agrégation de services de payement destinés aux e-marchands de la RDC. Grâce
à celui-ci nous allons permettre la monétisation de masse au travers des
plateformes de e-Commerce et sur le marché naissant des applications mobiles.
Les
Fintech affectent-elles les relations que vous entretenez avec vos clients
(publics ou privés) en matière de développement du secteur financier dans les
marchés émergents ?
Les Fintech sont au contraire un moteur de croissance qui
permettent le développement de nouveaux métiers et de ce fait,
favorisent l’inclusion financière de nos populations.
Quel est l’état des lieux de
l’interopérabilité des acteurs financiers en RDC?
Malheureusement aujourd’hui
les différents acteurs de mobile money ne sont toujours intégrés. Concernant
les banques, les compensations entre comptes peuvent prendre jusqu’à une
semaine. Avec notre plateforme d’agrégation, nous espérons faciliter
l’interopérabilité et réduire les délais liés aux compensations des différents
acteurs financiers de la RDC.
Quels sont vos plus gros défis auxquels vous êtes confrontés?
Un des plus gros défis est celui d’arriver à mettre en
place un modèle de négoce qui permette à des jeunes qui disposent de très peu
de moyens (-100$ ) de devenir indépendants. Le coût de la ressource internet
peut être un frein pour l’accès à la connectivite et pour l’innovation en
général.
Le faible accès à l’énergie électrique peut
constituer un goulot d’étranglement quant à au développement de ce secteur.
House Of Nü Bantu et L’Auguste Théâtre présentent Miriam Makeba : My Story, d’après l’autobiographie de l’artiste Miriam Makeba : Une voix pour l’Afrique.
Après le succès de sa représentation à Paris en 2018 (à guichet fermé), le spectacle revient pour trois dates, les 1er, 2 et 3 mars 2019 à l’Auguste Théâtre, où la vie de Miriam Makeba est interprétée sur scène sous la forme d’un récit théâtral et musical.P
Les 1er, 2 et 3 mars, se tiendra la représentation du spectacle Miriam Makeba : My Story, à l’Auguste Théâtre (Paris).
Le spectacle – adapté de la traduction française du livre Makeba : My Story de Miriam Makeba et James Hall par Monique Navelet et Ranzie Casu (ed. Les nouvelles éditions africaines) – retrace les moments forts de la vie de l’artiste, rythmée d’innombrables épreuves qu’elle a su surmonter avec une résilience hors du commun. Le spectacle met en lumière cette personnalité contrastée peu connu du grand public.
Celle que l’on nomme Mama Africa est interprétée sur scène par la chanteuse Patricia Essong. Accompagnée par le comédien Emil-Abossolo Mbo et le musicien Indy Dibong, Patricia Essong a à cœur de traduire avec grâce et simplicité l’existence de cette légende de la musique qui avant, pendant et après son exil de trente ans (de son pays l’Afrique du Sud) a utilisé sa voix comme vecteur de paix et d’unité.
La musique de Miriam Makeba, sans jamais être teintée d’amerture ou de rancoeur, incite les peuples africains à lutter pour leur identité tout en prônant la tolérance. Patricia Essong déclare, « Ce projet s’inscrit dans cette quête perpétuelle de connaitre l’histoire de nos anciens, de ceux qui sont partis, afin d’entretenir leurs mémoires.
J’ai toujours été fascinée par Miriam Makeba et son parcours ; celui d’une femme résiliente ». Emil Abossolo-Mbo ajoute, « Ce que nous vous proposons Patricia, Indy, et moi, c’est une esquisse, un genre de délicieux apéritif ; sous forme de mise en espace, en lumière, en musique, en images et en sons, de quelques moments choisis de la très riche existence de Miriam Makeba ; de son énergie, de sa parole, de ses engagements, et surtout de son chant ».
Kinshasa Digital Week 2019, le rendez-vous annuel des innovations
technologiques et des décideurs, vous réserve la plus grande surprise Tech de
l’année. Une surprise placée sous la thématique de l’ambition panafricaine.
Pour mieux vous l’annoncer, nous avons décidé de déplacer ce rendez-vous annuel des innovations technologiques et des décideurs le 12 & 13 avril au lieu du 15 & 16 mars
Quelles nouveautéspourcettedeuxièmeédition ?
#1 Un tout nouveau programme
Pour cette nouvelle édition, c’est une toute autre dimension que proposera le salon aux décideurs, tech leader et amoureux de la tech! Les 2 journées B2B de 2018 donneront désormais naissance à une journéeB2B et une journéeGrandPublic.
JournéeB2B
Le 12 Avril sera une journée B2B avec les plus grand décideurs du pays sur les thématiques telles que l’Administration 2.0, l’inclusions financière numérique et le Big Data. Cette journée sera l’occasion de rencontrer les top leaders.
JournéeGrandePublicbyCMCT
La journée du 13 Avrilsera consacrée au grand public (universitaires, start-up, incubateurs,…) avec 2000 personnes attendus. Cette journée mettra à l’honneur l’ensemble des métiers du digitales avec des sessions de job dating & les solutions concrètes pour monter une start-up à succès. Cette nouveauté est en co-production avec Congolea & CMCT.
# 2 De nouveaux espaces
Cette année plus de confort et de services aux décideurs, exposants et visiteurs, pour une qualité d’accueil digne de standards des grands événements internationaux. Le salon s’étendra désormais sur deux pavillons dont le chapiteau qui intégrera un business center, des lounges, un food court, des animations tech et des espaces dédiés au recrutement.
#3 Une résonancePanafricaine:
Pour cette 2ème édition, nous voulons donner une toute autre résonance à ce rendez-vous annuel. L’objectif est de faire rayonner les acteurs tech de Kinshasa au niveau Panafricain. Nous sommes accompagnée par les meilleures partenaires médias internationaux pour y arriver:
Kinshasa Digital Week, c’est le rendez-vous unique pour capter les nouvelles
tendances, enrichir votre carnet d’adresse, et profiter de conseils d’experts. Pour plus d informations ,rendez vous sur: www.kinshasadigitalweek.com
La startup Schoolap représentera la République Démocratique du Congo au Seedstars Summit qui se tiendra en avril 2019 en Suisse. La jeune pousse congolaise a été retenue face à 11 autres startups devant un jury local lors du Seedstars Kinshasa. Mais avant de les suivre dans cette nouvelle aventure, un petit retour en arrière s’impose…
Schoolap , c’est quoi ?
Schoolap est une solution innovante issue du groupe Labes Key fondée en 2015 qui a pour objectif d’améliorer la qualité de l’enseignement via internet en donnant accès à des leçons numériques. A ce jour, schoolap réalise plutôt une croissance importante partant de 0 élèves en 2018, aux 65.000 recensé en Février 2019) soit une moyenne mensuelle de 16,000 élèves ajoutés tous les mois.
Le parcours de Schoolap
Schoolap a remporté le concours de la première édition de la Kinshasa Digital week en 2018. Cette victoire fut un véritable tremplin pour faire connaître schoolap dans l’écosystème startup. Schoolap a ensuite remporté, la plus importante compétition de startups en phase de démarrage dans les pays émergent, Seedstars World.
Des
pratiques innovantes pour l’éducation
Schoolap se veut comme une plateforme de l’éducation, proposant différents services à tous les acteurs du système éducatif avec plusieurs fonctionnalités telles que :
L’accès à une banque des données statistiques
aux décideurs à tous les niveaux
L’accès aux leçons pour enseignants
spécialement pour les enseignants des écoles ne possédant pas de bibliothèques
ou manuels pédagogiques
Un centre de messagerie pour communication
entre école et parents d’élèves (via sms instantané aux parents)
Notifications sms aux parents en cas de
paiement des frais scolaires, et autres services à valeur ajoutée (informations
scolaires pour chaque école, accès aux items pour élèves et étudiants, blogs
scolaires, paiements des frais scolaires, publication des résultats, etc.)
La vision derrière Schoolap L’ambition de Schoolap, est de proposer au monde un « Google » de l’éducation. Que dans le futur, de n’importe où dans le monde, on soit à mesure d’utiliser schoolap pour accéder à des contenus pédagogiques diversifiés, à des statistiques scolaires fiables et authentiques, et à interagir avec l’école de ses enfants sans aucune difficulté et en toute sécurité.
Il a suffi d’une épidémie, Ebola, pour montrer la fragilité des systèmes de santé en RDC. Mais si la solution était le numérique ?
C’est le pari que s’est lancé le Ministre de la santé, Dr Oly Ilunga Kalenga, en créant une cellule d’appui technique à l’accélération de la transformation digitale du secteur de la santé qui contribue à améliorer la gestion de l’information sanitaire et épidémiologique durant la riposte contre Ebola.
Des applications
concrètes
En décembre 2018, l’ANICiiS (l’Agence Nationale de l’Ingénierie Clinique, de l’Information et Informatique de Santé) a vu le jour. La mission de l’ANICiiS est d’encadrer et d’accélérer l’utilisation des nouvelles technologies dans le domaine de la santé pour améliorer le bien-être de la population congolaise.
oznor
Des Impacts positifs
La digitalisation du secteur de la
santé en RDC va contribuer à améliorer la gestion du système de santé, la
qualité des soins de santé et l’accessibilité aux services de santé appropriés.
Ces trois éléments sont essentiels pour atteindre la couverture sanitaire
universelle qui est l’objectif de notre Plan National de Développement
Sanitaire.
Les Défis
Les défis que nous
connaissons en RDC, à savoir l’accessibilité géographique, la faible couverture
en réseau internet et la sécurité, mais, en ce qui concerne la
digitalisation du secteur de la santé, le plus grand défi reste le changement
de comportement et l’éducation numérique des différents acteurs dans le domaine
de la santé, aussi bien les prestataires de soins que les patients eux-mêmes.
Une vision orientée vers le futur
La vision du Ministère de la santé est d’arriver à la couverture sanitaire universelle pour que tous les Congolais, même ceux vivant dans les zones les plus reculées, aient accès à des soins de santé de qualité à un prix abordable.
Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique...
La Banque mondiale publie des projections économiques semestrielles pour chacune des régions du monde en développement : Afrique subsaharienne, Asie de l’Est et Pacifique, Europe...