Accueil Blog Page 86

Togo: la justice exige 9 millions de dollars pour libérer Le Floch-Prigent

La justice togolaise exige une caution de neuf millions de dollars pour la libération de Loïk Le Floch-Prigent, détenu à Lomé dans une affaire d’escroquerie, selon son avocat français qui assimile cette demande à une « rançon ».

L’ex-PDG d’Elf a été arrêté le 14 septembre à Abidjan puis transféré à Lomé, où il a été inculpé pour complicité d’escroquerie.

Ses avocats ont plusieurs fois demandé sa remise en liberté, mettant en avant la détérioration de son état de santé qui commande selon eux son rapatriement d’urgence.

Cette analyse a été étayée par une expertise judiciaire togolaise notifiée vendredi dernier qui confirme que M. Le Floch-Prigent doit être soigné sans délai, a indiqué jeudi à l’AFP Me Patrick Klugman.

Or selon l’avocat, le juge d’instruction togolais en charge du dossier a rendu jeudi une ordonnance fixant la remise en liberté de M. Le Floch-Prigent au versement préalable d’une caution de neuf millions de dollars.

« Il s’agit d’une décision qui, sous les apparences d’une mise en liberté, équivaut à une mise à mort par la fixation d’une caution qui s’apparente davantage à une rançon », a estimé Me Klugman, jugeant le montant de la caution « totalement extravagant ».

« Il est acquis au débat que l’infraction alléguée n’a jamais causé un préjudice d’une telle importance et que M. Le Floch-Prigent n’a jamais bénéficié du moindre euro de cette pseudo escroquerie », a-t-il poursuivi, ajoutant que son client n’avait « pas de patrimoine ».

La justice togolaise soupçonne l’ancien patron d’Elf d’être impliqué dans une affaire d’escroquerie internationale qui porterait sur plusieurs millions de dollars.

Exigence humanitaire

Un homme d’affaires émirati, Abbas El Youssef a porté plainte contre un homme d’affaires togolais, Bertin Sow Agba, l’accusant d’avoir organisé un réseau pour lui soutirer plusieurs millions de dollars, ses membres lui faisant croire qu’ils détenaient la fortune du défunt président ivoirien Robert Gueï, estimée à 275 millions de dollars et bloquée sur un compte en banque au Togo.

Abbas El Youssef estime que M. Le Floch-Prigent « serait le chef d’orchestre dans cette affaire d’escroquerie », selon une source judiciaire togolaise.

Détenu à la gendarmerie de Lomé, ce dernier a de nouveau été entendu deux fois la semaine dernière, pendant 15 heures, selon Me Klugman, qui assistait à cette audition.

L’avocat a annoncé son intention de demander à la chambre d’accusation de Lomé d’infirmer l’ordonnance du juge « afin d’éviter un scandale sanitaire ».

M. Le Floch-Prigent souffre en particulier de psoriasis et devait subir fin septembre une intervention chirurgicale en France. Selon son avocat, l’expertise judiciaire a confirmé la dégradation de son état de santé et la nécessité de traiter M. Le Floch-Prigent, « au risque d’une évolution cancéreuse métastatique ».

« Son rapatriement est pour nous une question d’heures et une exigence humanitaire », a estimé l’avocat. « On ne peut mettre en balance la santé et la justice car la santé d’une personne mise en cause est la condition pour que la justice soit rendue. »

Début octobre, le Quai d’Orsay avait également demandé au Togo d’envisager l’évacuation sanitaire de son ressortissant.

M. Le Floch-Prigent avait été condamné en 2003 à 5 ans de prison dans l’affaire Elf et a passé environ deux ans derrière les barreaux pour des malversations financières.

Thierry Barbaut

 

Conférence économique africaine 2012 : Transformation économique et croissance inclusive à l’ordre du jour le 30 octobre à Kigali

Des centaines de dirigeants et de chercheurs d’Afrique et du monde entier se réuniront à Kigali (Rwanda) du 30 octobre au 2 novembre pour débattre des perspectives de croissance durable et inclusive sur le continent dans le contexte de la crise économique mondiale. 

Organisée chaque année par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Conférence économique africaine, qui en est à sa septième édition, se tiendra à Kigali et aura pour thème « Le développement inclusif et durable à l’ère de l’incertitude économique ».

La conférence est la manifestation annuelle la plus complète sur l’économie et le développement de l’Afrique, ses perspectives macro-économiques ainsi que le commerce, la finance et les politiques de développement dans un contexte mondial.

L’Afrique a connu une forte croissance au cours des dix dernières années. Ayant bien surmonté la crise économique, elle peut s’attendre à une croissance moyenne de 4,8 pour cent en 2013.

Le défi pour la région est de traduire cette croissance en une réelle réduction de la pauvreté et un développement humain durable par la création d’emplois, la mise en place de services sociaux de qualité et davantage d’opportunités de participation économique et politique.

La conférence étudiera les possibilités de poursuivre ces objectifs dans un contexte de dégradation de l’environnement économique international, de volatilité accrue des marchés des denrées alimentaires et des carburants et de baisse des exportations, des transferts d’argent et de l’aide publique.

« Les décideurs politiques africains continuent, dans l’ensemble, à poursuivre leur quête de croissance et d’amélioration du bien-être dans leurs pays respectifs, affirme Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement. Mais dans un contexte international difficile, la question est de savoir comment obtenir les investissements nécessaires pour aller de l’avant. »

Les participants examineront les principaux moteurs de croissance en Afrique. Alors que de plus en plus de pays du continent exploitent ou prospectent des gisements de pétrole, ils étudieront la possibilité d’utiliser les profits des industries extractives pour encourager la diversification économique et les investissements dans le développement du capital social et humain.

« Les vastes richesses naturelles de l’Afrique peuvent créer des opportunités pour accélérer le développement humain, estime Helen Clark, Administrateur du PNUD. Elles peuvent servir de base pour le développement des infrastructures, la diversification économique et la création d’emplois et d’entreprises et fournir les ressources nationales nécessaires pour financer des services et une protection sociale de qualité. »

Les échanges commerciaux avec des économies développées ou émergentes offrent également des opportunités de croissance, de même que l’intégration régionale, qui peut libérer le plein potentiel des investissements et de l’environnement commercial de l’Afrique. C’est pourquoi les participants étudieront comment éliminer des barrières et améliorer les réglementations pour permettre aux populations de bénéficier du commerce.

Le nombre de jeunes Africains devant doubler d’ici 2045, alors que 27 pour cent d’entre eux sont déjà sans emploi, la conférence examinera aussi le potentiel que cache la main d’œuvre actuelle et future de l’Afrique.

« La création d’emplois pour les jeunes est cruciale, non seulement pour la cohésion et la stabilité sociales, mais aussi parce qu’elle crée un cycle vertueux de productivité, d’innovation, de croissance économique et d’épanouissement », dit le Secrétaire exécutif de la CEA Carlos Lopes.

La Conférence économique africaine consiste en une série de sessions plénières thématiques, en plus de séances parallèles où seront passées en revue les recherches sur les politiques menées à travers tout le continent. Elle offre un forum unique pour les dirigeants politiques, les universitaires et les jeunes talents du continent pour discuter des solutions à apporter aux problèmes les plus pressants de l’Afrique.

La cérémonie d’ouverture aura lieu le mardi 30 octobre à 14h30 et sera présidée par S.E. Paul Kagame, président du Rwanda, en présence de l’Administrateur du PNUD Helen Clark, et du président de la Banque africaine de développement Donald Kaberuka.

À propos de la Conférence économique africaine : Le principal objectif de la conférence est de fournir aux spécialistes de l’Afrique, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du continent, une plateforme qui leur permette de débattre et de réfléchir à de nouvelles directions pour une politique de croissance dans la région, afin de déterminer les meilleures approches pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, réaliser les objectifs du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et accélérer le développement durable. Pour de plus amples informations :

Source: BAD 

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

SABMiller dans le peloton de tète des ventes en Afrique au premier semestre

Juste après l’Europe, c’est en Afrique que SABMiller enregistre sa meilleure performance de ventes de bières sur le premier semestre de son exercice, à fin septembre.

Alors que son résultat global des volumes de bières vendues n’est que de 4%, l’Europe affiche une très belle santé avec une croissance de 9% s’expliquant, selon le groupe, par des baisses de prix ciblées sur certains produits, la coupe de football 2012 qui a littéralement boosté la consommation polonaise et la bonne demande au Royaume Uni pour sa marque Peroni.

Numéro 2 sur le podium, l’Afrique subsaharienne. Le continent, hors Afrique du Sud, affiche des volumes en hausse de 6% contre 5% pour l’Asie-Pacifique et seulement 4% pour l’Amérique latine alors qu’à pareille époque l’année dernière, cette dernière avait été le driver avec une progression de 8%. L’Afrique du Sud, quant à elle, affiche une performance médiocre de l’ordre de 1%.

SABMiller réalise 70% de ses bénéfices sur les marchés émergents à forte croissance. Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont baissé de 1,9% et de 1,2% aux grossistes.

L’Afrique mérite le coup d’œil ! Le 10 octobre, SABMiller avait annoncé étendre sa marque africaine de bière Chibuku a 10 autres pays du continent. Début 2011, elle avait été lancée dans 4 pays : le Botswana, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe. Rappelons que la Chibuku est fabriquée à partir de maïs ou de sorgho, en fonction du goût du marché local.
L’investissement a été de l’ordre de $ 16 millions ces 18 derniers mois et le groupe espère étendre encore sa marque sur de nouveaux marchés du continent d’ici la fin de l’exercice.

La Chibuku est vendue dans des emballages cartonnées d’un litre et a peu de durée de vie en rayon; elle doit donc être brassée sur place.

En septembre, une nouvelle gamme a été lance en Zambie, « Chikubu Super » qui est conditionnée autrement, avec un niveau d’alcool plus élevé et a une durée de vie en rayon plus longue. Une brasserie plus importante a été commissionnée à Kitwe, toujours en Zambie mais au nord du pays, ces dernières semaines.

D’ici la fin de l’année, des lignes de production devraient s’ouvrir au Mozambique et au Zimbabwe.

En Zambie, les volumes ont progressé de 14% grâce à une meilleure distribution notamment dans les zones rurales et une bonne conjoncture économique.

Au Mozambique, le taux est de 10% grâce aux bonnes performances de la bière Manica mais aussi la poursuite de la bonne croissance de l’Impala à base de manioc.

En revanche, en Ouganda, les volumes ont baissé de 3% dans une conjoncture économique morose mais aussi parce que les performances passées du groupe avaient été particulièrement bonnes.

Au Soudan du Sud, la croissance est à deux chiffres malgré les récents défis politiques et économiques et au Zimbabwe, une meilleure disponibilité et un nouvel emballage ont provoqué une croissance de 9%.

Quant au marché tanzanien, il a été très fortement touché par une hausse de 25% de la fiscalité à compter du mois de juillet et qui a été reportée sur le consommateur, d’où une chute de 8% de ses volumes.

A noter que le segment non alcoolisé du groupe a progressé de 8% en Afrique et ses autres boissons alcoolisées de 12%.

Castel, associé de SABMiller, a affiché une croissance de 5% pro forma dont son activité en Angola et son acquisition à Madagascar.

Agenceecofin.com

Piraterie maritime : un Sommet des Chefs d’Etat au Cameroun et une réunion ministérielle au Benin en 2013

La première réunion du Comité de pilotage chargé de la préparation du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur la piraterie maritime et les vols à main armée dans le Golfe de Guinée a eu lieu à Libreville (Gabon) du 22 au 23 octobre 2012. A l’issue des travaux, les membres dudit Comité ont recommandé que ce Sommet se tienne au Cameroun en avril 2013. Il permettra d’adopter une stratégie régionale sur les mesures durables à prendre pour garantir la sécurité et la sûreté dans le Golfe de Guinée, conformément à la résolution 2039 du Conseil de sécurité de l’ONU en date du 29 février 2012.

« La sécurité maritime dans le Golfe de Guinée est telle que nous devons agir vite », a noté M. Nassour Guélengdouksia Ouaidou, Secrétaire général de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). Les participants ont du reste exprimé leur « vive préoccupation  face aux menaces que représentent les actes récents de piraterie, de vols à main armée et autres actes illicites commis en mer au large des côtes des Etats du Golfe de Guinée et leurs conséquences  économiques, sociales et environnementales sur le développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest  et de l’Afrique Centrale ».

« Le rapport que vient de publier le Bureau maritime international montre que les défis sont importants et que nous devons effectivement conjuguer nos efforts pour y faire face. Nous apprenons en effet que 34 attaques ont été signalées dans le Golfe de Guinée entre janvier et septembre 2012, contre 30 l’an dernier », a expliqué plus tard M. Abou Moussa, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), lors d’une séance de travail avec ses collègues en charge du dossier Golfe de Guinée.   M. Abou Moussa indique que les Nations Unies restent mobilisées pour accompagner les organisations régionales dans l’organisation du Sommet envisagé au Cameroun ainsi que la réunion ministérielle prévue au Benin en mars 2013. Celle-ci devrait travailler sur les documents à soumettre à l’appréciation des Chefs d’Etat et de Gouvernement. Un chronogramme des activités a été adopté pour faciliter l’organisation effective de ces rencontres de haut niveau.

Le document ayant sanctionné les travaux de Libreville précise que le Sommet sur la piraterie maritime et les vols à main armée dans le Golfe de Guinée sera organisé avec l’appui de la CEEAC, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), de la Commission du Golfe de Guinée (CGG), de l’Union africaine (UA), du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest (UNOWA), de l’UNOCA), de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC), de l’Organisation maritime internationale (OMI) et d’autres partenaires stratégiques internationaux.

En dehors de M. Nassour Guélengdouksia Ouaidou, Secrétaire général de la CEEAC et de M. Abou Moussa, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et chef de l’UNOCA ; MM. Miguel Trovoada, Secrétaire exécutif de la CGG ; Isaac Chima ARMSTRONG, Chargé de Programme Sécurité régionale à la CEDEAO et Said Djinnit, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’ouest et chef de l’UNOWA, ont pris part à la réunion du Comité de pilotage.

La prochaine rencontre de cette instance est prévue en décembre 2012 à Abidjan (Côte d’Ivoire) ou à Abuja (Nigeria).

Source : UNOCA

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

Drogba, Eto’o et Pienaar s’Unissent contre le Paludisme

En amont du lancement de la Coupe d’Afrique des Nations Orange 2013, des stars du football et des Chefs d’Etats se sont regroupés autour de la campagne Unis contre le Paludisme, pour diffuser des messages de prévention et de traitement de la maladie pendant le tournoi. Des personnalités du football, dont Didier Drogba, Samuel Eto’o et Steven Pienaar ainsi que plusieurs Chefs d’Etats de l’African Leaders Malaria Alliance (ALMA).

La Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf, le Président de la Tanzanie Jakaya Kikwete, le Président du Burkina Faso Blaise Compaoré, le Président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara et le Président Yoweri Museveni de Ouganda vont élever leur voix pour la lutte contre le paludisme au travers de spots télévisés, d’affiches ou de programmes éducatifs qui seront diffusés à travers l’Afrique.

« Sur tout le continent africain, les enfants comme les parents portent le football dans leur cœur et dans leur esprit tout comme le paludisme qui tue près de 600,000 personnes, et provoque 174 millions de cas de maladie par an », dit Samuel Eto’o, le Capitaine de l’Equipe Nationale du Cameroun et Champion d’Unis contre le Paludisme qui ajoute que « nous nous sommes unis pour utiliser la force du football pour combattre le paludisme et nous espérons que nos fans nous rejoignent dans cette lutte ».

Bien qu’il soit possible de prévenir et de traiter le paludisme, la maladie tue un enfant toutes les 60 secondes en Afrique et coûte au continent un montant minimum estimé à 12 milliards de dollars US, en tenant compte de la perte de productivité et des soins de santé administrés aux malades.

« J’ai moi-même été victime du paludisme et j’ai pu observer de mes propres yeux les effets dévastateurs que cette maladie peut avoir sur les individus et leurs familles », dit Didier Drogba, Capitaine de l’Equipe Nationale de Côte d’Ivoire et Champion d’Unis contre le Paludisme soulignant que « nous devons faire sortir le paludisme du jeu. Utiliser la popularité du football pour permettre aux populations d’acquérir une plus grande connaissance des méthodes de prévention et de traitement nous permettra à terme de donner un carton rouge au paludisme ».

En s’appuyant sur l’effet de levier que représentent la popularité et la ferveur qui tournent autour de la CAN Orange, la Confédération Africaine du Football (CAF) et Unis contre le Paludisme s’associent pour diffuser des messages de sensibilisation sur le paludisme via des spots radios et télévisions, des panneaux de sensibilisation dans les stades et des activités locales, avec pour objectif d’atteindre directement les dirigeants et les millions de fans de football du continent.

«  Le paludisme affecte presque tout le monde sur le continent africain, y compris les joueurs de football et les Chefs d’Etats. Tous les yeux sont rivés sur la CAN Orange et ses participants. La CAF et Unis contre le Paludisme s’engagent à utiliser cette plateforme pour communiquer des messages importants qui permettront de venir à bout des décès causés par cette maladie », dit Mr. Hicham El Amrani, Secrétaire Général de la CAF.

Les activités se sont multipliées pendant les matchs de qualification et la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf a surpris les fans de football lors du match amical Libéria-Ghana, puisqu’elle est venue supporter son équipe et la remercier pour ses efforts dans la lutte contre le paludisme. «  Quand nous nous battons tous ensemble, nous construisons des nations plus fortes et nous sauvons des vies » a dit la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf. «  En tant que fan de football moi-même, je comprends la popularité et le pouvoir de ce sport. Nous avons les outils pour vaincre le paludisme et j’invite tout le monde à nous rejoindre dans cette lutte ».

Au Nigeria, Malawi, Benin, Ghana, Ouganda, Tanzanie et d’autres pays, des messages de sensibilisation sur le paludisme seront transmis par le biais de joueurs de football, d’équipes favories et de programmes sportifs. Des études démontrent bien que le public retient mieux et réagit davantage aux messages lorsqu’ils sont diffusés par ses stars de football préférées. Dans les différents pays, des panneaux, des journaux sportifs et des programmes sur le tournoi vont renforcer les spots diffusés sur la radio et la télévision pour assurer que les messages de la campagne Unis contre le Paludisme atteindront tous les familles.  En Cote d’Ivoire, des images de Drogba et de ces coéquipiers Kolo Touré, Gervinho et Salomon Kalou attirent les lecteurs à des messages éducatifs sur le paludisme et crée un mouvement autour de la réduction de l’impact du Paludisme en Afrique de l’Ouest.  La campagne Unis contre le Paludisme détruit les barrières de la langue puisque les annonces de sensibilisation ont été enregistrées par les stars du football dans 18 langues africaines depuis que la campagne fut lancée en 2009.

« Je me sens honoré de porter le titre de Champion dans la lutte contre le paludisme », dit Steven Pienaar (ancien capitaine de l’équipe nationale d’Afrique du Sud) qui estime que « c’est inacceptable que le paludisme tue un enfant chaque minute. Nous pouvons tous faire de petits efforts pour prévenir et guérir cette maladie. Unis nous pouvons vaincre le paludisme».

Le paludisme est une maladie causée par des parasites qui se transmettent à l’être humain par piqûre d’un moustique infecté. Si elle n’est pas soignée, l’infection dans sa forme la plus sévère peut mener au coma et à la mort. Bien qu’il soit possible de prévenir et de guérir du paludisme, la maladie continue à tuer un enfant toutes les 60 secondes et 655,000 personnes dans le monde chaque année. Plus de 90 pourcents de ces décès sont en Afrique, et la majorité d’entre eux sont des enfants de moins de 5 ans.  De plus, le paludisme accentue la pauvreté et représente une entrave au développement économique.

Source : Unis contre le Paludisme

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bientôt un nouveau Maire à Omboué 

C’est à l’issue de l’élection partielle du 20 octobre dernier que les 15 nouveaux conseillers municipaux de la commune d’Omboué ont été connus. Ces derniers vont bientôt passer à l’étape suivante liée à l’élection du Maire de la petite commune d’Omboué qui est très attendue par les populations autochtones.  

La localité d’Omboué  dans la région de l’Ogooué-maritime avait vu l’équipe de son conseil municipal dissoute le 4 juin dernier après de nombreuses plaintes de plusieurs conseillers qui reprochaient à Huguette Ossinga (Maire sortant) son non respect vis-à-vis des autres élus. De ce fait, certains conseillers proches de l’opposition avaient décidé de démissionner et ceux de la même formation politique qu’elle, à savoir le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), qui leur avaient emboité le pas.

La Cour constitutionnelle et le ministère de tutelle avaient été amenés à démettre tous les conseillers municipaux d’Omboué. Une élection partielle à laquelle les partis de l’opposition ont refusé de participer au motif que le ministère de l’Intérieur a rejeté la liste commune qu’ils avaient proposée. Un fait remarquable, le scrutin s’est tenu avec une seule liste, celle du PDG. Le renouvellement du conseil municipal d’Omboué n’a pas connu un engouement à en juger le taux de participation, 30,5%. Un réel désintérêt des populations au processus électoral.

Pendant environ cinq mois, le préfet d’Etimbwé, Raymond Bimboundza, a eu la charge de conduire les affaires courantes. Les populations d’Omboué connaitront bientôt l’identité de leur nouvel édile.

 

 

Explosion de la démographie en Afrique, de 1 milliard à 2 milliards d’habitants en 2050: Défis et enjeux

Près de 200 millions d’Africains sont âgés de 15 à 24, et ce nombre aura doublé d’ici à 2045. La bombe à retardement est bien là.

« L’Afrique est la jeunesse du monde. Une terre d’avenir pour l’économie mondiale », a dit François Hollande à Dakar, le 12 octobre devant l’Assemblée nationale sénégalaise.

Certains, comme Lionel Zinsou, un ancien de chez Rothschild, qui a exposé sa vision au président de la République avant sa tournée au Sénégal et en RD Congo, font même un parallèle entre l’Afrique de demain et la Chine d’aujourd’hui.

Avec 2 milliards d’habitants à l’horizon 2050, le quart de la population active comme en Chine aujourd’hui, disait-il récemment à « Jeune Afrique », « la région deviendra forcément l’atelier et le grenier du monde ».

Face à une Europe en panne, une Chine en plein freinage économique comme l’Inde ou encore le Brésil, les prévisions pour l’Afrique sont, sur le papier, impressionnantes. Non seulement le continent a plutôt bien résisté pendant la crise financière mondiale – à l’exception notable de l’Afrique du Sud -, mais il devrait poursuivre sur sa lancée avec un taux de croissance pour l’Afrique subsaharienne, selon le Fonds monétaire international, de 5,3 % en 2013 après 5 % en 2012. Au Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie), après le redressement spectaculaire de 19 % cette année au lendemain de la récession qui avait suivi les « printemps arabes », une croissance de 6 % est attendue en 2013.

D’autres signes ne trompent pas. L’Afrique est le marché dans le monde affichant la plus forte progression des téléphones mobiles. A la fin 2012, six Africains sur dix avaient un appareil contre quatre sur 10 il y a trois ans. Un autre signal positif : le volume des investissements directs étrangers a très fortement progressé au cours des dernières années et reste élevé en dépit du ralentissement des derniers mois.

Et l’on peut poursuivre la liste des exemples, comme l’apparition de nouveaux dirigeants politiques décidés à lutter contre la corruption et prêts à respecter le verdict des urnes, ou l’émergence d’une nouvelle classe d’entrepreneurs. Comme en Europe de l’Est et centrale, en Amérique latine, la démocratisation est aussi en marche dans nombre de pays africains. Après la dépression post-indépendance des années 1960, après la « renaissance africaine » du milieu des années 1990, l’Afrique est-elle en train de devenir une « nouvelle frontière » pour l’économie mondiale ?
Vraisemblablement pas. Le continent ressemble plus à un « Eldorado » où rivalisent les grands du XXIe siècle, Chine, Etats-Unis, Inde. Un nouveau « grand jeu » qui relègue peu à peu les anciennes puissances coloniales comme la France à un rôle économique plus secondaire. Mais à la différence de ce pays mythique d’Amérique du Sud du XVIe siècle qui aurait regorgé d’or, attirant les conquistadors, l’Afrique est – déjà -assise sur une poudrière.

 

En premier lieu, la croissance économique a été insuffisante pour créer des emplois, surtout pour les jeunes qui, même si les niveaux d’éducation ont progressé partout, restent souvent à l’écart de la croissance et de la mondialisation.

La bombe à retardement est bien là : aujourd’hui, près de 200 millions d’Africains sont âgés de 15 à 24 ans et ce nombre aura doublé d’ici à 2045. L’Afrique deviendra bien le continent le plus jeune au monde. Ce qui, comme le soulignait récemment l’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, lors du 12e Forum international sur l’Afrique à l’OCDE, est « à la fois un bien et un mal ». Un bien pour la croissance, un mal si rien n’est fait pour leur assurer des emplois et une éducation professionnelle. Car aujourd’hui, 60 % de ces jeunes sont au chômage, selon les estimations de l’Organisation internationale du travail (OIT). « Les jeunes peuvent aussi se révolter », prévenait Obasanjo.

 

La densité des villes d’Afrique, clikez sur l’image pour Agrandir

Mais cette menace n’est pas la seule.
La croissance économique n’est pas uniforme pour tous les 54 pays du continent, avec une différence entre les pays producteurs de pétrole et de matière première et les pays importateurs, où la progression du PIB est à peine supérieure à 1 % par an.
Les investissements, surtout ceux en provenance de l’Asie, sont très largement dirigés vers la recherche et l’extraction de matières premières.

Ce qui est loin de se traduire en nouvelles perspectives économiques pour la majeure partie de la population, note une étude conjointe des institutions internationales « African Economic Outlook 2012 ».
Sans parler de la « malédiction du pétrole » en cas de retournement violent des cours internationaux du brut. Comme l’Amérique latine, l’Afrique connaît une véritable ruée sur ses terres agricoles d’investisseurs étrangers non seulement indiens, chinois ou malais mais aussi de fonds d’investissement du Moyen Orient ou de banquiers de Wall Street.

Une ruée qui crée des tensions avec les populations locales et menacent d’aggraver la crise alimentaire. D’après un exemple cité par l’ONG Grain, au Mali, 6 % des terres cultivables sont détenues par des intérêts étrangers dans un pays qui fait non seulement face à une sécession au nord mais où, selon la FAO, 1,5 million de personnes sont sous-alimentées, soit 12 % de la population malienne.

 

Facteur aggravant : nombre de pays connaissent toujours des conflits graves comme au Sahel, au nord du Mali, dans  la région des Kivus en RD Congo menacée par une rébellion soutenue par le Rwanda, ou encore le conflit à peine éteint entre les deux Soudan ou les flam bées de violence dans le delta du Tana au Kenya…
Dans ce contexte, le salut passera-t-il par les classes moyennes ? Pour l’heure elles demeurent fragiles, avec des revenus pour une grande fraction très modestes (de 2 à 20 dollars par jour par habitant), mais leur masse pourrait atteindre les 300 millions de personnes.

Certes, comme l’affirme Hélène Quénot-Suarez dans le dernier rapport annuel de l’IFRI, il n’y a pas forcément de lien avec la montée de cette classe moyenne et la démocratisation.
Mais elle pourrait constituer néanmoins l’un des vecteurs de la transformation du continent. Pour cela, il faudra non seulement des réformes de structure mais aussi investir dans la jeunesse et la formation professionnelle. Ce qui coûtera cher. Selon le proverbe africain cité par Obasanjo, « il faut quatre yeux pour faire venir au monde un enfant, mais 200 pour qu’il réussisse ».

Jacques HUBERT-RODIER
Les Echos

 

Aviation: L’incroyable envolée des compagnies aérienne en Afrique, chiffres et prévisions.

Les pompiers de l’aéroport accueillent le premier Boeing 787 Dreamliner d’Ethiopian Airlines à Bruxelles, le 10 septembre. Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Les flottes africaines décollent | Jeune Afrique Economie | L'actualité économique et financière de l'Afrique

Selon les analystes, le nombre d’avions de ligne bondira de 600 à plus de 1  400 dans les vingt années à venir sur le continent. Un nouvel eldorado pour les  géants Boeing et Airbus et leurs concurrents ATR, Embraer et Bombardier.

 

Les pompiers de l’aéroport accueillent le premier Boeing 787 Dreamliner d’Ethiopian Airlines à Bruxelles, le 10 septembre.
Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Les flottes africaines décollent | Jeune Afrique Economie | L’actualité économique et financière de l’Afrique

Le 10 septembre, le premier Boeing 787 Dreamliner d’Ethiopian  Airlines atterrissait sur le tarmac de l’aéroport de Bruxelles, à l’occasion  d’une tournée internationale de présentation. Pour Tewolde Gebremariam,  directeur général de la compagnie, l’acquisition du dernier-né de Boeing – le premier opéré par un groupe africain – marque le passage à une  nouvelle ère.

« Nous disposons aujourd’hui d’une flotte de 52 avions. 
En 2027, notre plan stratégique prévoit d’en compter 120 », affirme-t-il.  Ethiopian Airlines, qui a depuis réceptionné un autre Dreamliner et en attend  huit autres (de 220 passagers), a aussi signé pour douze Airbus A350XW  (330 passagers) – ces deux modèles sont les long-courriers conçus pour  consommer moins de carburant.

Ainsi, les Dreamliner coûteront à eux seuls « plus de 1 milliard de dollars [770 millions d’euros,  NDLR] » à la compagnie, mais « leurs coûts d’exploitation seront  inférieurs de 20 % à ceux des appareils précédents », annonce  Gebremariam.

 

Sur le continent,  Ethiopian Airlines n’est pas le seul transporteur à faire des emplettes. « Les grandes compagnies africaines renouvellent et agrandissent leur  flotte, note Cheick Tidiane Camara, du cabinet Ectar, spécialisé dans  l’aéronautique en Afrique. Actuellement, Kenya Airways, Royal Air Maroc et même  Air Algérie consultent activement les avionneurs. » Les plus petites  compagnies ne sont pas en reste : le 4 octobre, l’État camerounais  annonçait son intention d’acheter, pour 332 millions d’euros, deux  Boeing 787 Dreamliner destinés à Camair-Co (livraison prévue en 2015).

 

Stratégique

Pour tous les avionneurs, le continent est désormais une cible stratégique. « L’Afrique est le deuxième marché le plus attractif, juste derrière  l’Asie, avec une croissance de plus de 7,3 % du trafic passager au sud du  Sahara prévue en 2012, explique Cheick Tidiane Camara. Signe qui ne trompe pas,  les constructeurs multiplient les études, de plus en plus précises – donc  coûteuses -, pour mieux cerner le marché continental. » Le  13 septembre, Airbus estimait à 957 le nombre d’appareils de plus de  100 places qui seront achetés en vingt ans en Afrique (pour renouveler ou  grossir la flotte), soit plus que les quelque 600 avions de ligne  actuellement en service.

D’après l’entreprise, le taux de croissance annuel du  trafic passager y sera en moyenne de 5,7 % jusqu’en 2031, soit un point de  plus qu’au niveau mondial. Boeing annonce les mêmes perspectives : le  24 juillet, à Johannesburg, le directeur de l’analyse, Mike Warner, a  relevé de 12 % ses prévisions de 2011.

Les deux géants évaluent désormais  le « gâteau » africain à plus de 90 milliards d’euros sur vingt  ans.

Chez Airbus, Hadi Akoum, vice-président chargé des ventes pour l’Afrique  subsaharienne et l’océan Indien, est à la manoeuvre. En 2012, il compte écouler  25 appareils neufs. Le parc volant africain d’Airbus est de  185 appareils (dont une partie en leasing), soit 53 % des  gros-porteurs du continent. « Boeing a bénéficié du rachat de McDonnell  Douglas [en 1997], dont les modèles, souvent âgés, volent encore sur le  continent.

Mais nous mettons tout en oeuvre pour rester en tête, précise Akoum.  Nous travaillons sur une commande d’A330 pour South African Airways, notre  premier client du continent [avec 38 Airbus].

Et douze nouvelles compagnies  aériennes africaines sont devenues nos clientes en un an », se félicite ce  Français d’origine libanaise qui ne cesse de sillonner le continent.

« Parmi elles, des compagnies déjà établies comme Air Madagascar [qui opère  deux A340], Air Namibia [deux A319] ou le nigérian FirstNation [trois A320],  mais aussi des transporteurs plus jeunes comme Senegal Airlines [trois A320] ou  le tunisien Syphax Airlines [deux A319] », détaille-t-il.

Les loueurs en  embuscade
Conscientes des belles perspectives du ciel africain,  les sociétés de leasing, propriétaires de 30 % des appareils du globe, sont  elles aussi aux aguets. Et travaillent en partenariat avec les constructeurs : « Nous préférons qu’une compagnie s’habitue à nos avions en les louant,  indique Hadi Akoum, vice-président d’Airbus pour l’Afrique subsaharienne et  l’océan Indien.

Ainsi, le jour où sa structure financière est suffisamment  solide, elle passe commande. » Le leader mondial, l’américain General  Electric Capital Aviation Services (Gecas, qui compte plus de 1  800 avions), a ouvert un premier bureau en Afrique du Sud en 2010, puis un  au Ghana en 2011.

Ses avions volent notamment pour Senegal Airlines et South  African Airways. Autres sociétés qui cherchent à percer sur le continent : Air  Lease Corporation (ALC, qui possédait 137 avions au 30 juin, et en a  près de 300 en commande), fondé par le milliardaire américain Steven Udvar-Hazy,  et l’affréteur français Avico, qui a ouvert une agence à  Dakar.

En Afrique du Nord, en revanche, Boeing vole en tête, à la faveur du plan de  restructuration de Royal Air Maroc. Le PDG de la compagnie, Driss Benhima, a  décidé, pour réduire ses coûts d’exploitation, de se séparer de ses Airbus et de  commander cinq Boeing 787 Dreamliner (dont un en option).

Airbus espère se  rattraper avec ses deux principaux clients dans la région, Egyptair et Tunisair  (tous deux ébranlés par le Printemps arabe), mais aussi avec des transporteurs  low cost comme Air Arabia, qui opère des Airbus A320 vers quatorze destinations  à partir du Maroc.

Au Nord comme au Sud, les avionneurs comptent en effet sur le décollage de  compagnies à bas prix. Le lancement de FastJet, présentée comme la première  vraie low-cost subsaharienne par son promoteur Stelios Haji-Ioannou, le  fondateur d’easyJet, est perçu comme un signe. « J’attends beaucoup de  cette compagnie, fondée par de vrais professionnels avec l’appui de  gouvernements africains qui en ont compris l’intérêt », indique Hadi Akoum,  satisfait que FastJet commence ses opérations (en novembre) avec un Airbus A319.

La compagnie installera sa première base à Dar es-Salaam (Tanzanie), avant de  s’implanter à Nairobi (Kenya) puis à Accra (Ghana) et à Luanda (Angola). Elle  doit se doter d’une flotte de quinze appareils dans un délai de un an. À terme,  Airbus estime que les compagnies low cost représenteront 30 % du trafic  aérien du continent (contre 6 % actuellement), et pas seulement en Afrique  du Nord et en Afrique du Sud, où Air Arabia, Kulula et Mango tentent de mettre  en oeuvre ce modèle.

Autonomes et fiables

Airbus et Boeing ne sont pas les seuls à courtiser les compagnies du  continent, classiques ou low cost. « Le franco-italien ATR, le canadien  Bombardier et le brésilien Embraer ont bien compris qu’ils pouvaient faire des  affaires en Afrique. Leurs produits correspondent souvent mieux aux besoins des  compagnies locales », indique Cheick Tidiane Camara.

Thierry Barbaut
jeuneafrique.com

Forum mondial de l’énergie 2012 : Ali Bongo Ondimba sur l’énergie durable et la responsabilité climatique

Le président de la République gabonaise, chef de l’État, Ali Bongo Ondimba a pris la parole lundi 22 octobre 2012 à la tribune du Forum mondial de l’énergie, qui s’est ouvert à Dubaï sous le haut patronage de Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, le Vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, pays siège de l’Agence internationale des énergies renouvelables.

Devant un aréopage de chefs d’État et de gouvernement, de chercheurs de renommée internationale, de leaders d’opinion et de grands patrons, le président gabonais a prononcé un plaidoyer mobilisateur et engagé pour la sécurité énergétique africaine, dans l’objectif d’atteindre – comme le souhaitent les Nations Unies – l’accès universel à l’énergie en 2030. L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé l’année 2012, Année internationale de l’énergie durable pour tous. Prenant la pleine mesure des défis du temps, au diapason des exigences énergétiques, Ali Bongo Ondimba a tenu à souligner à quel point « l’investissement dans le secteur de l’énergie est un point-clé de la vision du Gabon émergent ». Mieux encore, « l’accès facilité au réseau a un impact direct et immédiat sur la qualité de l’éducation, grâce aux apports des nouvelles technologies du web, mais aussi sur l’industrie, effaçant le cliché d’une Afrique source de matières premières vouées à être transformées en d’autres endroits de la planète ». « Nous nous battons pour parvenir à assurer un accès électrique à 100% des Gabonais en 2016 ; et ce sera une énergie 100% propre, renouvelable à 80 % ».

Mix énergétique gabonais 2020 :100% propre, dont 80% renouvelable

Au Gabon, la production d’électricité par les énergies renouvelables passera donc de 40% en 2010 à 80% en 2016, ceci grâce au développement de l’hydroélectricité, un secteur porté par 2,4 milliards de dollars d’investissements. A cette échéance, l’ensemble de la production d’électricité au Gabon reposera sur 100% d’« énergie propre », produite uniquement par l’hydroélectricité et le gaz, en substitution complète aux centrales thermiques utilisant des combustibles pétroliers.« Nous nous inscrivons pleinement dans les objectifs dessinés par les Nations Unies d’une énergie durable pour tous », souligne Ali Bongo Ondimba.

D’après une étude qu’a fait mener le Programme des Nations Unies pour l’environnement, les investissements effectués à l’échelle mondiale dans les énergies renouvelables ont atteint le chiffre record de 211 milliards en 2010, et, pour la première fois, la moitié de ces investissements ont été réalisés dans des pays en développement.

Trois objectifs mondiaux 2030

Invité à prononcer le discours inaugural au nom du Secrétaire général de l’ONU, Wu Hongbo, Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires économiques et sociales a rappelé les trois objectifs principaux de l’agenda mondial de l’énergie 2030: l’accès universel aux services énergétiques modernes; le doublement du taux d’amélioration de l’efficacité énergétique; une augmentation de 50 % de l’utilisation des énergies renouvelables dans le monde.« Pour vaincre la pauvreté et sauver la planète, indiquait Ban Ki-moon dans la Déclaration de principes sur l’énergie pour tous présentée en novembre 2011, nous pouvons et devons assurer une énergie durable pour tous à l’horizon 2030. Pour y parvenir, tous les pays et tous les secteurs devront s’employer à donner forme aux politiques et aux investissements requis pour dessiner de meilleures perspectives énergétiques. Les pays en développement qui, pour la plupart, connaissent une croissance rapide et à grande échelle, peuvent faire l’impasse sur les solutions énergétiques classiques et passer directement à des solutions plus propres capables de favoriser la croissance et le développement économique et social. »

Une personne sur cinq privée d’électricité

Dans les pays en développement, plus de trois milliards de personnes sont tributaires de la biomasse traditionnelle et du charbon pour cuisiner et se chauffer (95% vivent en Afrique ou en Asie). Un milliard et demi (un Terrien sur cinq) ne disposent pas de l’électricité et, même lorsque des services énergétiques modernes sont disponibles, ils sont trop coûteux pour des millions de personnes connaissant des difficultés économiques. Les « pauvres de l’énergie », selon l’expression de l’ONU, subissent les conséquences sanitaires de la combustion inefficace de combustibles solides dans des bâtiments mal ventilés (2 millions de décès par an), ainsi que les conséquences économiques de la productivité insuffisante des activités lucratives. En l’absence d’un accès adéquat à l’énergie, ni les hôpitaux, ni les écoles ne peuvent fonctionner correctement. De même, l’accès à l’eau potable et l’assainissement sont dépendants d’une capacité de pompage efficace.

Un appel à la responsabilité climatique

Les modes actuels de production et de consommation d’énergie non durable menacent l’environnement à l’échelle locale et mondiale. Les émissions de la combustion fossile sont la cause principale du changement climatique, de la pollution de l’air urbain et de l’acidification des sols et de l’eau. La réduction des émissions de carbone liées à la consommation d’énergie est une priorité. L’économie mondiale devant doubler de taille au cours des vingt prochaines années, la consommation mondiale de l’énergie augmentera également de manière significative si l’approvisionnement énergétique, la conversion et l’utilisation continuent d’être inefficaces. Pour le président gabonais, « la réduction des gaz à effet de serre est inévitable pour assurer un futur aux générations qui viennent ». Et d’inviter à la mobilisation générale : « Parce que l’avenir de la planète est en jeu, la prochaine conférence de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (ndlr – Doha, novembre 2012) doit conduire à un nouvel engagement ».  Kyoto est dans tous les esprits à Dubaï.

Passage obligé

Devant la vingtaine de chefs d’État présents au Forum mondial, le président Bongo Ondimba a martelé : « Les énergies durables ne constituent ni un luxe, ni même une option, tant elles représentent le passage obligé vers l’avenir, pour espérer construire un futur viable pour l’ensemble de l’humanité ». Rappelant les trois grands piliers de son action, le Gabon vert, le Gabon industriel et le Gabon des services, le chef de l’État, qui s’exprimait en anglais, a apporté son plein soutien aux efforts de la communauté internationale en faveur de l’universalisation des bénéfices de l’énergie, sans manquer de souligner la détermination environnementale qui est celle du peuple gabonais.

Source : Presse présidentielle

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

Togo : la lutte contre le VIH/Sida bénéficie d’un don de 7,5 milliards de francs CFA

Le gouvernement togolais a bénéficié d’un don de 7,5 milliards de francs CFA de l’USAID pour conforter ses efforts en matière de planification familiale et de lutte contre le VIH/Sida, a appris lundi l’agence Xinhua du portail officiel d’information du gouvernement.

Cette assistance intervient pendant que le Togo présente, en 2011, un taux de prévalence du VIH/Sida en baisse de 3,2%, près de 137.137 personnes vivant avec le VIH.

Le pays a entrepris une politique de gratuité de traitement et quelques 25.703 cas sont déclarés sous traitement antirétroviraux gratuitement.

Selon l’ONUSIDA, le Togo a une forte dépendance de l’aide extérieure dans sa lutte contre le VIH/SIDA avec notamment les dépenses de lutte contre le VIH financées à 80% par le Fonds mondial.

Ceci, alors que le pays enregistre chaque année 13.010 nouvelles infections à VIH et compte 22.901 personnes touchées par le VIH/SIDA et qui ne sont pas traitées.

L’ONUSIDA indique, par ailleurs que, jusqu’en 2009, le Togo enregistrait 1.600 nouvelles infections chez les enfants.

Les mêmes sources soulignent que le Togo a mis en place un Programme de prévention de la Transmission du VIH de la Mère à l’Enfant (PTME) qui affiche une couverture à 44%.

Xinhua

 

Sommet Africités 2012 : Dakar, le rendez-vous de l’Afrique des peuples

Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), la Ville de Dakar et l’Association des Maires du Sénégal (AMS) organisent du 4 au 8 décembre 2012, la sixième édition du Sommet Africités  à Dakar, Sénégal. 

Considéré comme la plus importante plate-forme de dialogue et d’échanges sur la décentralisation et la gouvernance locale en Afrique, le Sommet Africités est devenu au fil de ses éditions successives le rendez-vous incontournable des acteurs et décideurs de la vie locale en Afrique. Près de 5000 participants provenant d’Afrique, de Chine, de Turquie, du Brésil et d’autres régions du Monde y sont attendus.

Parmi les participants on compte d’anciens chefs d’Etat,  des ministres,  des maires et des autorités locales, des responsables des associations nationales des pouvoirs locaux, des représentants des organisations internationales, des délégués des agences de coopération et de financement, des représentants des organisations de la société civile et du milieu professionnel, académique et universitaire, des acteurs du monde économique et des entreprises privées. Tous se sont donné rendez-vous à Dakar pour débattre, réfléchir et échanger durant cinq jours autour du thème du Sommet : « Construire l’Afrique à partir de ses territoires : quels défis pour les collectivités locales » ?

Parallèlement aux travaux du Sommet Africités, se tiendra du 4 au 7 décembre 2012, le Salon International d’Affaires des Villes et Autorités locales. Cet espace d’exposition d’une superficie de 5000 m² permettra à quelques 200 prestataires de biens et services destinés aux collectivités locales, de présenter leurs produits et d’échanger leurs expériences et leurs savoir- faire adaptés au marché africain.    

Source : Sommet Africités 2012

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

Congo: Incroyable chute d’un prince du pétrole Suisse !

Un ancien employé vedette du groupe Gunvor se trouve au cœur d’une enquête pour blanchiment. Le Temps a retracé son ascension fulgurante et sa brutale disgrâce

Un dénicheur de contrats pétroliers vêtu comme un dandy, un fils de président africain amateur de luxe, une banquière venue du froid… Ce sont trois personnages du roman policier qui se joue à Genève, dans l’univers très secret du négoce de matières premières.

Depuis près d’un an, les limiers du Ministère public de la Confédération (MPC) enquêtent sur le versement de 30 millions de dollars provenant de Gunvor, l’un des leaders mondiaux du négoce pétrolier, en marge d’un contrat avec le Congo.

Comme le révélait en juillet la RTS, le siège genevois du groupe a été perquisitionné. Le cadre qui a initié les virements a été licencié. Il aurait perçu au moins 7 millions de dollars de rétrocommissions – chiffre donné par Le  Matin Dimanche , dont l’exactitude est confirmée. Les bénéficiaires des commissions proprement dites étaient un homme d’affaires et un consultant proche de plusieurs gouvernements africains. Selon un connaisseur du dossier, «l’enquête porte sur l’utilisation qui a été faite de ces fonds».

Au MPC, la procédure est classée «sensible», sans doute en raison de ses ramifications politiques. Elle reste confidentielle et les personnes touchées par l’enquête n’y ont pas accès. Mais Le Temps a pu reconstituer les faits grâce aux confidences de protagonistes directement impliqués. L’affaire illustre les risques éthiques qui guettent le secteur du trading pétrolier, dont Genève est l’une des capitales. Et elle fait ressurgir la question la plus taboue de la profession: comment fait-on pour obtenir du pétrole à bon prix dans des Etats autoritaires, d’où la corruption n’est pas absente?

 

Episode 1: le Développeur

Tout commence en 2007, quand Gunvor, en pleine expansion, débauche une équipe de traders auprès de son concurrent genevois Addax. A sa tête, on trouve Stéphane Degenne, professionnel réputé, selon un ancien collègue, pour sa capacité à «jongler avec les barils». Il se plaint de manquer de marge de manœuvre chez Addax. Avec lui, il emmène cinq personnes, dont un jeune assistant, Belge né au Congo-Kinshasa, qui deviendra sa tête chercheuse pour décrocher des contrats en Afrique.

Recrutée par Gunvor avec de gros salaires et des bonus se chiffrant en millions, cette équipe de choc doit obtenir des résultats – et vite. «Il lui fallait un jeune pour aller faire le boulot que les seniors n’ont pas envie de faire, dit un professionnel qui connaît bien cet épisode. Prendre l’avion deux fois par mois, aller au fin fond de l’Afrique, dîner avec les gens, décrocher des contrats.»

Dans le jargon, on appelle cela un développeur. Le jeune Belge – que nous nommerons simplement le Développeur pour des raisons de protection de la personnalité – est l’homme de la situation. Il en veut, il est intelligent, il présente bien. Sophistiqué, élégant, il ne cadre guère avec l’image d’Epinal du trader «bourrin», un peu rustre. Il roule tout de même en Ferrari et vit à Genève sur la rive gauche du Léman, dans un appartement meublé avec un raffinement glacial. «Je pense qu’il a eu la pression pour faire du chiffre, c’est la règle dans ce métier, confie l’un de ses anciens collègues. Honnêtement, j’ai été bluffé par [lui]. Il est un peu frimeur, excentrique, satisfait de sa personne. Je n’aurais jamais imaginé qu’il ait autant de succès.» Ni que son parcours chez Gun­vor connaîtrait une fin aussi brutale.

 

Episode 2: l’Etudiant

Pour Gunvor, prendre pied en Afrique est un défi. Il faut disputer les marchés aux colosses du secteur, Vitol, Glencore ou Trafigura, tous basés en Suisse et bien implantés sur le continent. De Genève, le Développeur promet des commissions généreuses à ceux qui lui amèneront du brut – un procédé qui, dans ce secteur, relève de la concurrence normale. En Afrique, on le retrouve en Côte d’Ivoire, au Ghana. Mais c’est le Congo (Brazzaville) qui va devenir sa poule aux œufs d’or.

A ce moment intervient un personnage insolite, étudiant africain vivant à Genève, qui tire un peu le diable par la queue. Il a des relations politiques haut placées au Congo, avec la famille Sassou et notamment Denis Christel, dit «Kiki», rejeton du président réputé pour son goût du luxe. Accompagné d’un industriel genevois, l’Etudiant entre en contact avec le Développeur. Il voyage à Paris, à Bruxelles, se rend au siège genevois de Gunvor, mais l’affaire tarde à aboutir.

Excédé, l’industriel genevois, qui ne souhaite pas être cité nommément, se retire: «Je sentais que cette histoire allait partir en vrille, indique-t-il aujourd’hui. Il y avait trop d’intervenants. C’était oui un jour, non un autre jour. [Le Développeur] présentait des gens intéressés par l’affaire, [l’Etudiant] intervenait avec ses avantages à lui. Sassou, il en parlait

 

Episode 3: le Président

Selon plusieurs sources, le jeune Africain se serait alors «fait doubler» par le Développeur, qui aurait noué des contacts fructueux avec les Congolais, mais sans lui. En 2009, les actionnaires principaux de Gunvor, Guennadi Timtchenko et Torbjörn Törnqvist, rencontrent le président congolais Denis Sassou Nguesso. Selon Gunvor, qui a confirmé l’information au Temps, de telles réunions au sommet sont la norme lors de la conclusion de grands contrats entre une société de négoce pétrolier et un Etat.

Un proche du dossier détaille l’ampleur de la transaction: 18 cargaisons de 920 000 tonnes de brut congolais, d’une valeur de 115 millions de dollars chacune, soit plus de 2 milliards de dollars en tout. Selon cette source, l’or noir aurait été proposé avec une décote – un rabais – de 4 dollars par baril, ce qui aurait généré un bénéfice de quelque 72 millions de dollars. Dans le milieu du négoce, on parle volontiers de «cacahuètes» pour désigner ce genre de marge.

Typique de certains pays africains, la décote arrondit les fins de mois des traders et permet de rémunérer les intermédiaires qui ont fait aboutir un contrat. Un proche de la présidence congolaise a néanmoins assuré au Temps que le but de la transaction avec Gunvor n’était pas de générer des commissions. Il s’agissait plutôt de haute politique: permettre au Congo de diversifier ses clients, de desserrer l’influence un peu étouffante de la Chine ou de la France.

Car Gunvor, pour les dirigeants congolais, c’est d’abord la Russie. Le siège de la société est à Chypre, elle emploie 150 personnes à Genève, mais elle vend toujours beaucoup de pétrole russe – 15 à 20% du volume exporté de Russie par bateau, selon ses propres estimations. Son fondateur Guennadi Timtchenko est une vieille connaissance de Vladimir Poutine.

Selon deux sources, le Développeur aurait martelé, dans ses contacts avec les Congolais, l’argument selon lequel Gunvor pouvait leur «ouvrir les portes du Kremlin». «Il a cultivé l’amalgame Gunvor/Russie, et il a choisi la bonne stratégie, car la nostalgie de l’URSS est toujours forte au Congo», commente l’une des sources.

La vente des 18 cargaisons de pétrole congolais à Gunvor se serait déroulée entre 2010 et 2012. En marge de la transaction, 30 millions de dollars sont versés à deux sociétés, l’une détenue par un proche du pouvoir congolais, l’autre par un présumé «homme de paille». Qui maîtrisait ces versements? L’entreprise était-elle au courant ou le Développeur a-t-il agi seul? C’est le point nodal de l’affaire.

Selon les explications données par Gunvor à BNP Paribas, l’un de ses bailleurs de fonds, le Développeur aurait agi «à l’insu des organes de la société, en récupérant des fonds pour lui-même et pour des tiers». «C’est un cadre qui a échappé à la diligence de la société», résume un banquier, en profitant d’une «défaillance dans son système de contrôle».

Une autre personne ayant connaissance du dossier estime que «Gunvor a été dépassé par l’ampleur de l’activité [du Développeur], qui était un électron libre, très indépendant. Un employeur doit surveiller de très près ce que fait le développeur!» Le groupe pétrolier affirme pour sa part que son employé jouissait de la liberté qui est la norme pour ce type de travail, et soutient que ses contrôles internes ont fonctionné au moment opportun.

Le Temps a brièvement pu joindre le Développeur sur son portable. Il parle d’une «vieille affaire» qui serait «maintenant derrière [lui]», et ne fait pas d’autres commentaires. Son avocat a déclaré au Temps que son client «a déployé ses activités pour le compte de Gun­vor en toute transparence avec sa hiérarchie et la comptabilité, ainsi qu’en suivant les règles internes». Son succès au Congo serait dû au fait qu’il aurait «su le premier […] mettre en place et développer des liens diplomatiques entre ce pays et la Russie», ainsi qu’à «l’élaboration de projets de transports innovants sur le fleuve Congo». Enfin, selon l’avocat, «Gunvor lui a notifié un licenciement ordinaire et, à cette occasion, ne lui a pas reproché de violation de ses obligations contractuelles

 

Episode 4: la Banquière

Le Développeur a aussi recommandé des amis africains à une banquière, ancienne vice-présidente de Clariden Leu, l’établis­sement où sont passés les 30 millions de dollars (et qui a fini par dénoncer ces transactions aux autorités). D’une blondeur de starlette, cette gestionnaire de fortune réside aujourd’hui à Monaco. Selon nos informations, elle a ouvert des comptes pour le Développeur chez Clariden – et sa société touchait des commissions pour cela. Elle a été entendue par les enquêteurs au titre de «personne appelée à donner des renseignements».

«On ne lui reproche rien, la police dit qu’elle est hors de cause», assure un proche qui ne veut pas être cité nommément.
Le Développeur lui a «présenté des gens, elle a géré des fonds pour lui. Il est persuasif, charismatique, il l’a peut-être utilisée car elle a de bonnes relations avec les banques

Pour cette femme, il était évident que le Développeur «représentait Gunvor» lorsqu’il effectuait ses transactions chez Clariden, «et c’était aussi ce que la banque pensait».

 

Episode 5: le Procureur

A ce stade, aucune mise en prévention n’a été prononcée par le MPC. Gunvor n’a pas porté plainte contre son ancien employé, malgré l’importance des montants qu’il aurait supposément détournés (le groupe dit se réserver la possibilité de le faire, une fois que l’enquête aura progressé). A ceux qui s’étonnent de la lenteur des investigations, le procureur fédéral Gérard Sautebin, réputé «coriace et méticuleux», selon un avocat, répond que «ce genre de dossier se joue sur des petites choses, des détails noyés dans une multitude d’informations. C’est un travail de bénédictin.»

Au final, il n’est pas sûr que la procédure aboutisse à une mise en accusation formelle ou à un procès. Mais elle laissera des traces sur la place pétrolière genevoise. Gunvor, échaudé par l’expérience congolaise, réduirait sa présence en Afrique. Le départ du Développeur a affaibli son dispositif. Stéphane Degenne, le trader qui l’avait emmené dans ses bagages, est parti à Singapour et s’occupe désormais de l’Asie.

 

En Suisse, œuvres d’entraide et politiciens de gauche réclament plus de transparence dans les rapports entre négociants en pétrole et pays producteurs. Gunvor, comme sa concurrente Trafigura, disent obtenir la majorité de leurs contrats par des «appels d’offres compétitifs et transparents». Un certain cynisme n’en continue pas moins de régner dans le secteur. «Ce qui m’étonne, ce n’est pas que cela arrive, commente un cadre d’un groupe de négoce à propos de la mésaventure du Développeur. C’est qu’il n’y ait pas davantage d’histoires comme celle-ci qui sortent.»

Par Sylvain Besson pour le journal Le Temps (Genève)

Thierry Barbaut
www.info-afrique.com

Jean François Ntoutoume Emane Visite les Sinistrés du marché Mont-Bouet

Une visite qui restera à jamais inoubliable dans la mémoire des commerçants du marché Mont-Bouet, le plus grand espace commercial de la capitale gabonaise, voir du pays. Alors qu’ils ne s’y attendaient pas, ils ont en effet reçu la visite du Maire de Libreville, Jean François Ntoutoume Emane, la seconde du genre en moins d’une semaine malgré son calendrier particulièrement chargé. La première visite remonte à la nuit du 16 au 17 octobre dernier.

Si le premier magistrat de la ville a tenu à effectuer le déplacement au marché Mont-Bouet pendant la journée, c’est pour mieux s’enquérir de l’ampleur des dégâts occasionnés par l’incendie due à ce qui semble à un court-circuit ayant fait 382 sinistrés. Le terrible incendie a complètement détruit une partie du marché et menacé de facto la survie de plusieurs commerçants.

« C’est une grande perte. D’abord pour les mamans et les papas qui vivent de leur commerce. Nous faisons tout pour qu’ils exercent désormais dans des meilleures conditions », a rassuré M. Ntoutoume Emane signalant que « c’est le deuxième incendie sous sa mandature».

Comme solutions immédiates, il a ordonné la réouverture du marché à partir de dimanche 21 octobre 2012. L’espace avait été fermé aux exploitants au lendemain du sinistre. Une décision saluée par l’ensemble des commerçants.

Aussi, en attendant la réhabilitation de la partie incendiée du marché, sur le site sinistré, des travaux de nettoyage sont déjà engagés pour apprêter le terrain. Le Maire central a promis de construire au même endroit un cadre plus approprié à l’exercice du commerce.

A l’issue cette rencontre, Jean François Ntoutoume Emane a instruit son maire adjoint chargé des marchés, Eloi Nzondo, de recevoir tous les sinistrés le lundi 22 octobre prochain. Il pourrait être question se discuter en profondeur sur  les actions à entreprendre suite à cet incendie. Des voies et moyens sont envisagés pour soulager les victimes les plus vulnérables et reconstruire le marché communal. De même qu’il a tranquillisé que la mairie prend toutes les dispositions nécessaires pour poursuivre et sanctionner les auteurs de l’incendie.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

Football : Le dauphin bat le champion en ouverture du championnat pro gabonais

En match inaugural de la première journée du championnat nationale de football professionnel de ligue 14 du Gabon, le dauphin de la saison dernière, l’Union Sportive de Bitam (USB) a battu hier (vendredi) le champion sortant, le Centre de Formation de Mounana (CFM) sur le score étriqué de 1 but à 0.

C’est le milieu de terrain de l’USB, Marcelin Avébé qui a inscrit l’unique du match à la 37ème minute.

Le coup d’envoi de ce championnat new-look a été donné par le Premier Ministre gabonais, Raymond Ndong Sima qui a souhaité bon vent à tous les acteurs du football local.

« Comme on le dit, c’est un championnat professionnel, cela veut dire que les joueurs, les encadreurs et les managers doivent faire preuve de professionnalisme; il ne s’agit plus de gérer à la légère mais plutôt de préparer les équipes depuis les minimes, les cadets pour avoir des joueurs de bon niveau dans les catégories supérieures », a rappelé M. Ndong Sima.

Les autres résultats de la 1ère journée du championnat nationale de ligue 1 seront livrés dans nos prochains articles.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

7 ans après, l’eau coule à nouveau à l’hôpital régional de Port- Gentil

L’eau, source de vie, coupée quasiment depuis 7 ans à l’hôpital de Port-Gentil,  capitale économique du Gabon (ouest),  coule à nouveau  et à flot des robinets de cette structure hospitalière au grand bonheur du personnel médical et des patients.

Le manque de pression d’eau depuis 2005 dans le centre hospitalier de la deuxième ville du Gabon,  a conduit  le Directeur général du CHR, Ferdinand Moukagni Nzamba et ses collaborateurs à mener une réflexion pour remédier au problème,  d’où la cérémonie sobre du vendredi 19 octobre pour saluer le retour de l’eau.

Cette pénurie d’eau obligeait les parents des patients de venir à l’hôpital avec des récipients pleins d’eau. Et cela fâchait non seulement les malades, mais aussi le personnel en service. Le problème était souvent remis sur la table des revendications des syndicalistes.

Arrivé il y a deux mois et demi à la tête de cette administration médicale, F. Moukagni Nzamba veut redorer l’image de l’hôpital de Ntchenguè, appellation locale.

« Je vais  m’atteler à corriger tous les manquements urgents et l’arrivée de l’eau apportera le sourire à tous nos usagers », a-t-il souligné.

Le calvaire du ravitaillement  en eau au CHR est désormais un mauvais vieux souvenir. La connexion du principal tuyau d’eau pour la distribution dans les bâtiments se fera dans les touts prochains jours puisque les travaux se poursuivent.

Le CHR de la province de l’Ogooué maritime est opérationnel depuis 2002.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA.

 

 

 

 

 

Gabon : Vers l’Institution d’un Concours National pour Booster l’Agriculture en 2013

En marge des activités commémorant la Journée mondiale de l’alimentation, le Ministre gabonais en charge de la Culture, Julien Nkoghé Békale a annoncé l’organisation par son département ministériel à partir de l’année prochain (2013) d’un concours d’agriculture.

A travers ce concours réservé exclusivement  aux agriculteurs gabonais. Il aura pour but de booster l’activité dans le secteur agricole et de permettre au Gabon d’arriver à une autosuffisance alimentaire et diminuer le taux des importations en produits alimentaires extérieur estimé à plus de 60%.

Le concours va récompenser les exploitations ou les coopératives agricoles qui se distingueront dans les filières de production, de transformation, de conditionnement et de commercialisation.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

Ali Bongo, trois ans après : et les Ministres ?

Certes l’actuel gouvernement n’a été mis en place qu’en février dernier, mais à l’heure du bilan à mi-étape du président de la République, on ne devrait pas oublier ceux qui sont chargés de mettre en musique ou de traduire sur le terrain sa vision. Sur le plan de la communication, de nombreux ministres brillent par leur évanescence. Panorama furtif et sommaire.
Le gouvernement formé en février 2012 comporte deux mastodontes : le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur, de l’Enseignement Technique, de la Formation professionnelle, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports confié à Séraphin Moundounga, et le ministère de la Promotion des Investissements, des Travaux Publics, des Transports, de l’Habitat, du Logement et du Tourisme confié à Magloire Ngambia. En dépit de leurs gesticulations, leur manque d’expérience gouvernementale constitue, quoiqu’ils en disent, le principal point faible de ces «ministères mammouth».

Et le Premier ministre Raymond Ndong Sima, qui connaît l’un et l’autre, a eu l’ingénieuse idée de d’adjoindre à chacun d’eux des ministres délégués pour une plus grande efficacité. Il reste que les ministres délégués ne se font pas entendre. Est-ce parce que les ministres titulaires ne leur accordent pas de liberté ? Il est vrai que Séraphin Moundounga est un personnage haut en couleur, jamais avare d’outrances verbales. En tout cas, ni Ernest Walker Onewin (Culture, Jeunesse et Sport), ni Paulette Mounguengui (Enseignement Technique et Formation professionnelle) ne s’expriment. De même, les deux ministres délégués auprès de Magloire Ngambia, à savoir Christiane Leckat (Habitat) et Emmanuel Jean-Didier Biyé (Transports) ne se font entendre. A la Primature, un ministre délégué à la Réforme de l’État a été désigné. Qu’est-ce que la Réforme de l’Etat, est-on tenté de demander. Huit mois après son arrivée au gouvernement, Isidore Calixte Nsié Edang est inaudible.

Aucun projet de loi, aucun projet de décret. Autre ministre inaudible, Fidèle Mengué M’Engoua. Au ministère des PME, du Commerce et de l’Artisanat, tout le monde soutient qu’«il n’y a pas de chef». Les banderoles des agents en grève depuis le mois d’avril le disent : «cherche ministre…»! Des directeurs généraux y sont cités dans des malversations financières, aucune réaction du ministre ! Les agents veulent l’amélioration de leurs conditions de vie, aucune réaction du ministre ! L’homme n’est pourtant pas venu là par hasard. Ses réflexions, son carnet d’adresses et son volontarisme devaient permettre à cet agrégé en droit de réformer la politique gouvernementale en matière de PME et d’Artisanat. Où est donc la patte du Professeur ?

A la Défense nationale, l’ombre du général Alioune Ibaba, conseiller spécial du président de la République chargé de la Défense et de la Sécurité, est pesante. Le ministre Ruffin Pacôme Ondzounga est d’une discrétion qui confine à l’inexistence (seule son impressionnante escorte rappelle qu’il est bien là). Le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou, qui fait volontairement de l’ombre à son ministre délégué chargé de la Sécurité (donc de la Police), Aimé Popa Nzoutzi Mouyama, donne le sentiment de travailler, mais il est perçu, à tort ou à raison,  comme quelqu’un qui renforce avec acharnement tout le dispositif anti-démocratique. Peu enclin à la transparence électorale et aux libertés publiques, selon ses contempteurs, il cristallise les rancœurs de ceux qui veulent plus de démocratie au Gabon. Et il ne fait rien pour donner une meilleure image de sa personne et de son ministère. On pourrait croire que cet homme au sourire austère aime à se faire haïr.

Léon Nzouba aura-t-il plus de réussite au ministère de la Santé ? Il n’a laissé d’empreinte indélébile ni à l’Enseignement Technique, ni aux Travaux Publics. Un grand ministre est avant tout quelqu’un qui a pour son pays une vision et un projet. Un grand ministre est celui qui sait impulser des transformations sociétales, qui porte des réformes ambitieuses et qui sait faire évoluer les mentalités. Incontestablement, en dehors de cinq ou six d’entre eux (dont Régis Immongault, humble et intelligent, Julien Nkoghé Békalé, fonceur et actif, et Luc Oyoubi, avec sa bonne connaissance des dossiers économiques), le Gabon n’en dispose pas de beaucoup aujourd’hui.

Tout cela donne une impression d’inefficacité et d’impuissance de l’action publique tant dénoncées dans le billet Makaya du quotidien L’union. Dans un passé pas très lointain, on a pourtant connu des «ministres-bâtisseurs», tels que Richard Auguste Onouviet, Ali Bongo, Paulette Missambo, Michel Menga, Angélique Ngoma et Egide Boundono Simangoye. Le Gabon leur doit de nombreux bâtiments publics, construits ou ravalés. On comptait également des «ministres-réformateurs» tels que Pierre-André Kombila (à l’Enseignement Technique), André Mba Obame (aux Affaires sociales), Anaclé Bissiélo (à la Prospective) et René Ndémezo’Obiang (à la Communication), sans oublier Casimir Oyé Mba (à la Primature). L’actuel Premier ministre devrait se montrer un peu plus exigeant et  il faudrait qu’il «fasse de la culture de l’action et du résultat un domaine partagé par le plus grand nombre».

Source et auteur : gabonreview.com

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

Ali Bongo Ondimba décline la Vision du Gabon Émergent devant l’Europe

Il y a deux jours, dans le cadre de la 7ème édition des Journées Européennes de Développement, sur invitation du Président de la Commission Européenne, José Manuel Barosso confirmant ainsi l’arrivée sur la scène internationale d’une nouvelle génération de dirigeants africains, désireux de repenser et de redéfinir les relations entre l’Europe et l’Afrique et avec un nouveau discours, Ali Bongo Ondimba, le Chef de l’Etat Gabonais qui est un exemple parfait de ce tableau dont c’était la première participait à cette rencontre a décliné la nouvelle politique du Gabon à l’Europe et appelé ce continent à changer son regard sur l’Afrique.

Le discours du Président Ali Bongo Ondimba a été essentiellement axé sur la Déclinaison des ambitions du Gabon Emergent afin de positionner le Gabon comme une des économies africaines les plus compétitives grâce à la mise en œuvre d’une stratégie globale et cohérente à savoir, le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), qui comporte trois axes stratégiques : le Gabon Vert, le Gabon Industriel et le Gabon des services.

Pour le Chef de l`Etat qui inaugurait ainsi son premier face a face avec l’Europe des institutions, l’émergence devra également se refléter à travers la qualité des Institutions, la consolidation de l’Etat de Droit, la lutte contre la corruption, le respect de la Démocratie, l’amélioration de l’environnement des affaires.

« Changeons de regard sur l’Afrique »

La présence du Président Gabonais à cette rencontre, s’est inscrite dans une perspective d’échange et de partage avec ses pairs de ses ambitions pour une Afrique meilleure. Il en a profité pour repréciser sa vision du Gabon Emergent, au cœur d’une Afrique qui ne ménage aucun effort pour décupler ses potentiels. A cet effet, il a estimé que le moment était venu de regarder l’Afrique sous des prismes plus objectifs et que désormais l’Europe et l’Afrique doivent construire le futur sur de nouvelles bases.

Pour lui, il s’agit désormais de percevoir le continent africain comme un espace en mouvement, avec une jeunesse ambitieuse, une classe moyenne affichant la plus forte croissance partout dans le monde et une économie de plus en plus dynamique, avec un taux de croissance moyenne de plus de 5%.

Des exemples concrets de mutations en cours au Gabon

« A titre d’exemple, avant 2009, plus de la moitié de la ressource forestière exploitée était vouée au gaspillage. La mise en place d’un processus de transformation et de valorisation locale permet désormais d’inverser la tendance pour atteindre une utilisation maximale. » C’est ce qu’a indiqué le Président Ali Bongo Ondimba, avant de poursuivre que trois années ont permis d’accroitre de 40% le nombre d’unités de transformation du bois et d’augmenter de 80% le nombre d’emplois créés dans la filière.

Il ajoute ensuite que le Gabon a pu sécuriser, en deux ans, près de 4,5 milliards de dollars d’investissements directs étrangers en provenance du sud-est asiatique, ce qui apparait comme le gage d’une confiance retrouvée.

Créer des pôles économiques dynamiques

Le développement, selon le Chef de l’Etat Gabonais, ne peut être atteint sans le renforcement des capacités, un effort considérable de mise à niveau de sorte à permettre de développer davantage d’infrastructures de base dans les domaines des transports, des télécommunications et des énergies propres.

Quant aux partenaires européens, leur intervention est principalement attendue sur le plan du secteur privé, afin de bénéficier de la mise en place des opportunités offertes en Afrique par la conception de nouveaux cadres d’affaires pour investir dans ces secteurs structurants de notre économie.

Un accent mis sur le Capital Humain

L’émergence du Gabon ne saurait se réaliser sans un capital humain de qualité basé sur une éducation à même de former les compétences indispensables au développement, c’est à dire l’adéquation formation-emploi, rappelant que le projet de la cité verte de l’éducation positionnera le Gabon comme pôle régional de référence dans la formation supérieure. Le Président Gabonais indique aussi que depuis 3 ans, une politique ambitieuse de soutien à la formation permet déjà à 60% des étudiants de bénéficier d’une bourse d’étude. Il en profite pour lancer un appel aux pays européens afin qu’ils assouplissent leurs législations pour l’accueil des étudiants et stagiaires africains dans leurs universités et grandes écoles.

La bonne Gouvernance, une nécessité

Facteur de choix dans l’attractivité d’un pays, la bonne gouvernance se révèle critique dans les choix des investisseurs, et a été mise au cœur de la stratégie de création et de redistribution des richesses au Gabon.

En effet, l’aspiration des peuples à plus de justice, d’équité, de démocratie, de respect des droits de l’homme et de lutte contre la corruption doit être prise en compte dans toutes les politiques publiques tant au niveau national que dans la coopération et, partant, entre le Gabon et l’Union Européenne.

La Biométrie, gage d’élections fiables

A propos de la gouvernance démocratique, le Président Ali Bongo Ondimba a indiqué que son pays s’est engagé, par une Loi votée au parlement, à introduire les technologies biométriques dans l’identification des électeurs pour la constitution d’un fichier électoral de plus en plus fiable afin d’aboutir à des élections plus transparentes pour éviter toute contestation. Il poursuit en soulignant que le Gabon dispose, de l’une des lois électorales les plus strictes au monde, fruit d’une active concertation entre la majorité, le gouvernement et l’opposition. Elle garantit à chaque candidat et à chaque parti politique, une présence effective dans tous les niveaux de décision et d’organisation du processus électoral.

Positionnement du Gabon sur les questions de développement durable

Conscient des atouts naturels de son pays, le Président Gabonais s’est également engagé à faire jouer au Gabon son rôle face aux défis environnementaux auxquels la planète doit faire face, à savoir le changement climatique et l’érosion de la biodiversité.

Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement gabonais a pris un certain nombre de mesures parmi lesquelles : la création d’un Ministère de l’Economie chargé du développement durable pour une meilleure intégration de la dimension environnementale dans toutes les politiques publiques de développement ; l’adoption par le Conseil des Ministres d’un projet de loi d’orientation sur le développement durable dont l’objectif principal est de cadrer l’action des différents acteurs de la société gabonaise ; la mise en œuvre d’un plan d’affectation des terres qui permettra d’éviter les conflits d’usage et d’optimiser au mieux nos atouts naturels ; la création d’une station d’acquisition d’images satellitaires pour la surveillance environnementale au Gabon, mais aussi pour plus d’une vingtaine de pays africains.

De même lors de la dernière conférence de Durban sur le changement climatique, le Gabon a présenté sa stratégie nationale de lutte contre le changement climatique avec pour objectifs de réduire de manière significative ses émissions de gaz à effet de serre par une meilleure utilisation des gaz torchés, et par une gestion plus rationnelle de son patrimoine forestier.

Autant d’efforts consentis au profit de l’humanité tout entière et qui doivent être soutenus par un engagement plus ambitieux et opérationnel des pays européens à la veille de la fin de la première période d’engagement du protocole de Kyoto. A Nagoya au Japon, le Gabon a eu l’honneur de porter la voix de l’Afrique en matière de lutte contre l’érosion de la biodiversité, étant ainsi le premier pays à avoir ratifié le protocole de Nagoya. A ce jour, seuls 6 pays l’ont fait sur les 92 nécessaires pour l’entrée en vigueur de ce protocole.

Le Président Ali Bongo Ondimba en a donc profité pour demander aux pays membres de l’Union Européenne qui ne l’ont pas encore fait, de le ratifier à leur tour. Une invitation qui a suscité l’applaudissement de toute l’Assemblée.

Source : COCOM

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

Le Rwanda entre au Conseil de sécurité de l’Onu pour 2013 et 2014 malgré un climat géopolitique tendu

C’est dans un contexte géopolitique tendu que le Rwanda a été élu ce jeudi membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour les années 2013 et 2014.

Un fauteuil au Conseil de sécurité des Nations Unies attend le Rwanda.
Seul candidat africain en lice, Kigali a été élu ce jeudi avec 148 voix par l’Assemblée générale des Nations unies pour une durée de deux ans (2013-2014).

Quatre autres pays ont été élus : l’Argentine, l’Australie, le Luxembourg et la Corée du Sud. A ce jour, trois pays africains occupent une place au sein des membres non permanents du Conseil : l’Afrique du Sud, élu jusqu’au 31 décembre 2012, le Maroc et le Togo, élus jusqu’au 31 décembre 2013.

L’élection du Rwanda a eu lieu malgré les accusations portées contre son ministre de la Défense, à savoir l’appui des rebelles du M23 en République démocratique du Congo (RDC).

D’ailleurs, depuis ces accusations, un froid a été lancé dans les relations entre Kigali et Kinshasa au point même que Paul Kagamé ait refusé l’invitation de son homologue, Joseph Kabila, au Sommet de la Francophonie. Un rapport d’experts des Nations unies conforte l’idée que le Rwanda et l’Ouganda continuent d’aider les rebelles congolais du M23 dans l’est de la RDC.

Nouveau rapport accusateur de l’Onu

Des sources diplomatiques haut placées à l’Onu affirment, selon Reuters, qu’avec l’implantation du M23 en RDC, Kigali avait de facto « annexé » l’est du pays. Un rapport qui cependant ne fait pas l’unanimité. A commencer par la partie rwandaise. « C’est faux. Ce rapport est très problématique donc quiconque envisagerait de prendre des mesures en se fondant sur ce rapport serait vraiment mal avisé », a déclaré jeudi à Reuters la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, après l’élection de son pays au Conseil de sécurité. « La priorité à l’heure actuelle est de rechercher les facteurs susceptibles de pacifier la région et, deuxièmement, de chercher quelles sont les causes profondes et de chercher les moyens de régler ce problème de manière durable », a-t-elle poursuivi.

Kinshasa a réclamé mercredi des sanctions internationales contre Kigali et Kampala. Les Etats-Unis, la Suède et les Pays-Bas ont de leur côté suspendu une partie de leur aide au Rwanda. Quant au soutien budgétaire de l’Union européenne, il a été gelé en septembre dernier.
La réaction de ces pays donateurs est « une grande erreur », selon Louise Mushikiwabo.

Thierry Barbaut

L’avènement de la mobile bank au Congo-Brazzaville

Des quatre sociétés de téléphonie mobile exerçant au Congo Brazzaville, deux notamment Airtel –Congo et MTN –Congo se sont lancées dans la mobile bank.

 

MTN-Congo s’est associé à Ecobank pour promouvoir la MTN mobile money. MTN –Congo assure les services électroniques des transactions financières de ses abonnés alors que la banque Ecobank héberge les fonds des abonnés de MTN-Congo.

Airtel –Congo a lancé airtel money.  Cet  opérateur de téléphonie mobile n’a pas eu recours à une banque pour les transactions financières. Elle-même héberge dans ses guichets les fonds de ses abonnés. Elle s’est associée à certains centres commerciaux où elle a installé les cash power point où les abonnés peuvent faire leur courses avec leur téléphone mobile sorte de porte-monnaie électronique.

Toutefois, cet avènement de la mbank posera des problèmes de conflit d’activité avec des institutions bancaires dont le rôle est traditionnellement dévolu comme il s’est posé avec les sociétés de jeux de hasard puisque les opérateurs de téléphonie mobile organisent des loteries.

De même que le passage de la monnaie scripturale à la monnaie fudiciaire  suscitera une autre difficulté puisque tout se passera par opération virtuelle et mécanique alors que le client tient a un compte réel. Déjà dans la gestion des crédits téléphoniques, les abonnés sont habitués au dégraissement de leur compte à l’insu de l’abonné. Alors comment réglera-t-on le problème de vol de portable ?

De la preuve de la commande d’une opération puisque nos tribunaux n’en maîtrise la technologie ?
Ou encore la protection des abonnés contre les SMS non désirés incitant à l’achat ?

Louis Charles André
Correspondant permanent au Congo

 

 

 

L’avenir de la poste au congo Brazzaville

L’avenir de la poste au congo Brazzaville

 Le 09 Octobre 2012 la journée de la poste a été célébrée au congo Brazzavilledans une conjoncture maurose.Cet ambiance terne est due au dernière opération de liquidation de l’Ex Office Nationale des Postes et Télécommunication (ONPT).

Des cendres de l’ONPT nait les opérateurs de téléphonie mobile MTN Congo, Airetel Congo, Warid Congo Azur Congo et enfin Congo Téléconm Sa (EX Société Congolaise des télécommunications SOTELCO) ce dernier a en plus pour mission de gérer la fibre optique.et d’assurer la distribution de la connexion internet à domicile et des chaines de télévision à domicile .

le secteur des postes de l’ONPT survivra grace à la nouvelle Société des Postes du Congo (sopeco) chargée du transfert des courriers et des fonds colis et épargne.

De nombreux commentateurs estiment que la poste est dépassée car son taux de fréquentaion à régressé et elle est sérieusement concurrencée par les nouvelles technologiesde l’information et  de la communication notamment la messagerie instantanée et le téléphone portable.

Dans ces conditions les activités postales se rameneraient à à la livraison des colis à domicile (facteur) et le transfert des fonds (mandat).

Pourtant , il n’ya pas à être aussi péssimiste que cela. ON avait parié sur le declin de la presse papier sur la presse electronique et cela n’a été q’illusion . Ce sera le cas pour la poste .

Les postiers comprennent que les NTIC sont une opprtinuité à saisir pour developper les services traditionnels de la poste.La sopeco doits’approprier et s’adapter aux NTIC en offrant les services de méssagerie instantanée , en hébergeant les comptes mail, ainsi que des sites web des entreprises implantées au congo qui souhaitent avoir une visibilité sur le Net ainsi qu’offrir des espaces numeriques de stockage des documents papiers numérisés, faire de la publicité et  bande annonce, information instantanée , base de donée par exemple numeriser la redoute pour inciter la commande et le commerce electronique .Et pourqoui pas impulser yahoo.cg comme google.cg .

Ainsi c’est en s’adaptant aux ntic que la poste augurera un bel avenir au Congo Brazzaville.

 

BREF

Le Conseil National de la Liberté de la Communication CSLC a ouvert la semaine dernière une session d’élaboration des textes juridiques qui regiront cet organe de controle de l’espace audio-visuel  d’appui à la démocratie qui végétait dans une aventure juridique dixit son Président.

Echos de la RSE

1- Du brut sur les BERGES DU PORT DE pêche de la mer de pointe noire et comme toujours on ignore le responsable. ce peut etre les travaux de dragage éffectuée au port , soit les forages pétrolier on shore.

2-La socité Total en partenariat avec le PNUD et L’ETAT CONGOLAIS viennent de faire un don D’un Centre de Santé Intégré au village Tandou BIZENZE.

Louis Cahrles André
Correspondant permanent au Congo

Paix en Afrique Centrale : Vers la Signature d’un Accord de Partenariat entre l’UNOCA et la CAF

MM. MOUSSA ET HAYATOU APRES LEUR SEANCE DE TRAVAIL DU 18 OCTOBRE A YAOUNDE D/R
MM. MOUSSA ET HAYATOU APRES LEUR SEANCE DE TRAVAIL DU 18 OCTOBRE A YAOUNDE D/R

En marge de la phase finale de la 8e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) féminin qui aura lieu en Guinée Equatoriale du 28 octobre au 11 novembre 2012. Le Président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou et le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), Abou Moussa, signeront un Accord de partenariat en Guinée Equatoriale en novembre  prochain. 

Les deux personnalités ont pris cette décision ce jeudi lors d’une séance de travail au Bureau du Président de la CAF à Yaoundé. Elles réaffirment ainsi leur détermination de mener des actions conjointes visant à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique centrale, notamment à travers les compétitions sportives organisées dans la sous-région par la CAF.

Les phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations font partie des événements ciblés.  Dans ce cadre, la CAF et l’UNOCA entreprendront ou soutiendront des campagnes de sensibilisation sur la paix en utilisant des supports tels que les panneaux, les banderoles, les messages audiovisuels, etc.

Les deux institutions prévoient également d’organiser, entre autres, des conférences de presse conjointes pour lancer des appels communs aux communautés des sportifs afin qu’ils agissent en faveur de la consolidation de la paix.

La rencontre de Yaoundé fait suite à celle du 7 février dernier à Libreville au cours de laquelle le Président de la CAF et le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef de l’UNOCA avaient évoqué la nécessité de travailler ensemble.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

 

La Mort d’un Mineur à La Prison Centrale Défraie la Chronique à Libreville

Depuis près de deux semaines, plusieurs journaux annoncent la mort en milieu carcéral d’un jeune détenu  de nationalité gabonaise à l’âgé de 20ans survenue à la prison centrale de Libreville à la suite d’une infection interne due à une sodomie répétitive.

Selon de sources concordantes, le jeune homme était devenu la « cible », mieux « la femme »  de la quasi-totalité des prisonniers  ayant opté pour ce moyen de compenser l’absence de sexe opposé dans  leur geôle à « sans famille ».

Condamné depuis 2010 à six mois de prison  pour vol d’un « poste téléviseur », le jeune homme, certainement oublié y compris de sa propre famille s’adonnait à la sodomie pour subvenir à ces besoins. Dans ce contexte, certains détenus usaient de la force pour abuser de cette victime qui serait décédé d’une infection accompagnée d’un saignement abondant  du rectum.

Avant son décès, raconte les journaux, il serait d’abord tombé malade et traités à l’hôpital d’instruction des armées, puis au centre hospitalier de Libreville où le diagnostic des médecins aurait montré qu’il souffrait d’une infection interne due à une sodomie répétitive. La source souligne que le jeune qui avait dévoilé cette abomination avait été guéri dans un premier temps avant de rejoindre ses bourreaux codétenus ayant décidé de le sodomiser sans répit jusqu’à ce que mort s’en suive alors que d’autres informations indiquent qu’il aurait été empoisonné par d’autres prisonniers comme dans une histoire de règlement de comptes. C’est à l’infirmerie de la prison qu’il aurait rendu l’âme.

A sa mort, les personnes responsables de la prison, ne constatant aucune réclamation des parents, ont décidé de l’inhumer comme un indigent, alors qu’entre-temps, la famille s’était mobilisée pour comprendre ce qui s’était passé. C’est au bout d’un sit-in mené par la famille devant la prison centrale pendant plusieurs jours, qu’elle entrera en possession du rapport médical qui relève que l’adolescent est mort d’une infection.

Lors d’une remise de matériel au commandement en chef de la sécurité pénitentiaire, le ministre de la Justice, Ida Assonouet Reteno, a dénoncé les pratiques déshumanisantes ayant cours dans le milieu carcéral. Toute chose condamnée par les associations des droits de l’homme.

La prison centrale de Libreville est confrontée à d’énormes. Le gouvernement a décidé il y a plusieurs années de construire une nouvelle prison dans la périphérie de Libreville pour désengorger celle dite centrale.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA.

 

La Russie a annulé 20 milliards de dollars de dette de pays africains

La Russie a annulé 20 milliards de dollars de dette de pays africains envers Moscou, a fait savoir mercredi soir à New York Vladimir Sergueïev, directeur du Département des organisations internationales du ministère russe des Affaires étrangères.

 

La Russie a en outre versé 50 millions de dollars au fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, destiné en premier lieu au développement de l’Afrique subsaharienne.

Selon le diplomate, les donations russes au Programme alimentaire mondiale pour 2011 ont été reparties entre l’Ethiopie, la Somalie, la Guinée, le Kenya et Djibouti. La Côte d’Ivoire a reçu de l’aide alimentaire russe via l’Organisation internationale de protection civile.
La Russie contribue également aux efforts déployés par le G8 en vue d’aider les pays africains, a indiqué M.Sergueïev.

Les donations russes au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont quant à elles atteint 100 millions de dollars.
En 2011, la Russie a affecté 20 millions de dollars à la mise en œuvre du programme de la Banque mondiale pour le contrôle du paludisme en Afrique.

Toujours d’après M.Sergueïev, la Russie a signé avec la Zambie et la Tanzanie des accords dans le cadre du plan « dettes contre développement ». Des accords similaires pourraient être conclus avec le Bénin, le Mozambique et l’Ethiopie.

Thierry Barbaut

Enlèvement: 6 Russes et un Estonien déténus dans le delta du Niger par le MEND

Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND)

Les sept membres d’équipage, 6 Russes et un Estonien,  enlevés en début de semaine  par des hommes armés au large du  Nigeria, sont retenus  en otage près  de l’île de Bonny, dans le delta du Niger, rapportent jeudi des médias.

« Les mécanismes nécessaires ont été mis en place pour libérer les membres d’équipage enlevés et arrêter les pirates », a déclaré le  porte-parole de la marine nigériane Kabiru Aliyu, cité par l’agence Chine nouvelle.

Il a jouté que  la marine nigériane préparait une opération de libération des otages.

Six marins russes et un marin estonien ont été enlevés alors qu’ils se trouvaient à bord d’un bateau de l’entreprise pétrolière française Bourbon, au large du delta du Niger au sud du Nigeria, a annoncé l’entreprise mercredi, dans un communiqué, précisant que  les neuf autres membres d’équipage restés à bord du Bourbon Liberty 249 « sont sains et saufs et en bonne santé ».

L’enlèvement s’est produit lundi à 40 miles nautiques de Brass, le long de la côte sud du Nigeria, zone pétrolifère située dans le sud du pays, où opère le groupe d’insurgés armés Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND). Ses commandos attaquent les sites pétroliers et enlèvent des étrangers  qui y travaillent pour obtenir une rançon.

Thierry Barbaut

Football : 10 Milliards pour Lancer le Championnat de Ligue 1 Version Professionnelle au Gabon

L’Etat Gabonais a décaissé un montant de 10 milliards de francs CFA pour accompagner le championnat nationale de football de ligue saison 2012-2013 dans sa nouvelle version professionnelle, a annoncé le président de la Ligue Nationale de Football (LINAF),  Joël Birinda.

Selon Joël Birinda qui était face à la presse ce mercredi au siège de la LINAF, le coup d’envoi du premier championnat professionnel gabonais sera donné vendredi, c’est-à-dire dans deux jours seulement à 19 heures au stade de l’Amitié de Libreville ayant abrité la dernière Coupe d’Afrique des Nations de Football remporté par la Zambie.    

C’est par la volonté du Chef de l’Etat gabonais qui n’a ménagé aucun effort que l’état est parvenu a décaissé autant d’argent  pour accompagner le football local.

« Le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a démontré que, mieux soutenu financièrement et géré professionnellement, le football peut valoir au pays de réelles satisfactions », a déclaré Joel Birinda.

Le nouveau championnat qui regroupe désormais tous les moyens (administratifs, matériel et financiers) répondant aux attentes du haut niveau, va enregistrer cette saison le retour en masse de nombreux joueurs gabonais. Plusieurs footballeurs de différentes nationalités se sont déjà engagés avec certains clubs locaux. Ils sont pour la plupart Brésiliens, français et africain entre autres. Chaque équipe devra composer avec un effectif professionnel de 25 joueurs. Un salaire minimum mensuel de 400.000 Fcfa est obligatoire pour les employés des clubs (joueurs, encadrement technique, administration, médecin…).

Le championnat va se jouer avec 14 clubs sur 11 stades repartis dans cinq (5) provinces.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

1 Milliard de Smartphones dans le monde, 2 Milliards prévu pour 2015…

Un habitant de la planète sur 7 possède ce type de terminal.

Le cap des deux milliards sera passé en 2015 estime Strategy Analytics.

Et les technologies s’affolent avec des modèles stupéfiants pour 2015… Film écrans et appareils flexible ou projecteurs intégrés…

Seuil historique pour les smartphones. Selon les calculs de Strategy Analytics, on compte depuis le troisième trimestre de cette année 1,038 milliard de smartphones utilisés sur la planète contre 708 millions un an plus tôt.

On dénombre donc un smartphone pour sept habitants, ce qui laisse une marge considérable. Le deuxième milliards sera atteint en 2015, estime le cabinet d’analyse.

La croissance sera notamment portée par l’essor des réseaux haut et très haut débit mobile et par les pays émergents où les smartphones deviennent le point d’accès principal au Web là où les infrastructures fixes sont âgées ou inexistantes.

Le taux de pénétration est évidemment très disparate selon les régions du monde mais il atteint presque 60% en Amérique du Nord et 40% à 45% en Europe en moyenne.

Bref, le smartphone se généralise, se démocratise et finalement, permet a tous de mieux communiquer. Point éssentiel au développement en Afrique…

Mais revenons sur le marché du mobile en Afrique

Selon une étude publiée par le cabinet de conseil international  PricewaterhouseCoopers, le secteur des télécommunications en Afrique n’est plus  un marché au « fort potentiel », mais un marché à « croissance  élevée ».

Dans une étude intitulée « Communications review, telecoms in Africa:  innovating and inspiring », le cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC)  affirme que le continent, malgré ses 500 millions d’abonnés mobiles, reste  encore un marché inexploité.
Selon ce rapport, « avec des milliards de  dollars d’investissement international et le nombre d’abonnés en forte  augmentation à travers le continent, le marché des communications africain a  atteint un point d’inflexion : le fort potentiel commence à se transformer en  forte croissance. ». Le cabinet estime ainsi qu’une augmentation de 10% de  la pénétration mobile dans un pays donné résulte dans une hausse de 0,6% du taux  de croissance économique.

Pour PwC, le continent est aussi un « laboratoire  mondial » qui a permis l’émergence d’applications numériques et mobiles  innovantes.

Pour PwC, le continent est aussi un « laboratoire mondial » qui a  permis l’émergence d’applications numériques et mobiles innovantes réplicables  ailleurs dans le monde. Le rapport cite notamment le succès du paiement mobile,  ainsi que les apports de la technologie mobile aux secteurs du commerce, de la  santé et de l’éducation.

Évaluer les réseaux

Le marché du mobile africain a continué d’enregistrer une augmentation rapide  des abonnés, qui sont passés de 16 millions en 2000 à 500 millions en  2012. Mais, pour accomplir les promesses de cette forte croissance, PwC  enjoint les opérateurs à évaluer et à améliorer les performances actuelles de  leurs réseaux avant de mettre efficacement en œuvre une nouvelle génération de  réseaux capable de supporter les technologies les plus récentes.

En effet, l’explosion du nombre de  téléphones, la complexité croissante  des infrastructures et  les pressions concurrentielles au  sein des différents marchés ont fortement pesé sur les réseaux existants. La dégradation de la  performance qui en résulte a un impact commercial significatif sur l’activité : elle  conduit à une utilisation réduite, augmente les coûts de maintenance et  d’assurance et augmente le  taux de désabonnement. Selon PwC, une évaluation pourrait améliorer  les performances des réseaux de 20%, tout en réduisant les dépenses  d’investissement de 5% à 30% dès la première année.

Thierry Barbaut
Strategy Analytics

27% de Personnes Souffrent encore de la Faim en Afrique

Entre 2010 et 2012, on estime à près de 870 millions (1 sur 8) le nombre de personnes souffrant, dans le monde, de la faim et de la malnutrition chronique. 98% d’entre eux vivent dans les pays en développement dont 27% en Afrique, indique  une source de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à l’occasion de la célébration le 16 octobre dernier de la Journée mondiale de l’alimentation.

Cette année, l’Assemblée générale des Nations Unies a décrété 2012 « Année internationale des coopératives ».La journée mondiale de l’alimentation célébrée hier, l’a été dans un contexte où une partie du continent se remet des ravages provoqués par la sécheresse dans la Corne de l’Afrique et où le Sahel se prépare à  de graves pénuries alimentaires. Ce thème a donc été choisi pour souligner le rôle des coopératives dans l’amélioration de la sécurité alimentaire et leur contribution à l’éradication de la faim.

La Banque africaine de développement, à travers les départements en charge de l’agriculture, de la gouvernance et du secteur privé, est bien placée pour soutenir le renouveau du mouvement coopératif à but lucratif qui œuvre pour la transformation agricole en Afrique.

La Banque s’engage, dans la mesure du possible, à canaliser les ressources du développement local vers les projets et programmes existants et crédibles à travers les coopératives agricoles.

De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA

3000 personnes souffrent de bégaiement au Cameroun, dit un orthophoniste

Président fondateur de l’Association Voix parole bégaiement du Cameroun(Avopabec), Dr Soh organise des campagnes de sensibilisation dans les écoles et centres de santé, oriente les patients vers les spécialistes, mène des recherches, forme depuis 2000 pour réduire les effets néfastes du bégaiement au Cameroun.

 

Mais, la tache n’est pas facile étant donné que les pouvoirs publics même ne s’y intéressent pas encore.
En attendant, l’Avopabec, partenaire de plusieurs organisations internationales, cible la journée mondiale du bégaiement pour se faire entendre et attirer l’attention sur la maladie.

Ce 22 octobre encore, cet ancien bègue et son équipe ne vont pas rater l’occasion d’expliquer le bien fondé du thème de cette 15eme commémoration « une voix et des choses à dire ».
Nous l’avons rencontré, il parle…sans bégayer.

Docteur, C’est quoi le bégaiement?

Le bégaiement est l’incapacité des organes phonatoires d’accomplir leur fonction normale pendant l’acte verbal, de pouvoir articuler un son. Une perturbation parfois du rythme de la parole qui peut s’accentuer par des répétitions, des interruptions, des interjections et même des rejets.

Quelle est la forme de bégaiement la plus compliquée?

C’est un bégaiement avec troubles associés. En fait, le bégaiement est classé en quatre groupes. Il y a le bégaiement léger qui n’empêche pas une communication mais s’accompagne de répétitions et des hésitations. Ensuite, le moyen avec des répétitions avancées et des perturbations à l’affluence normale. Le bégaiement profond empêche parfois toute communication. Enfin, le bégaiement sévère empêche non seulement toute communication mais il s’accompagne de troubles associés. Pour parler, la personne est obligée parfois de fermer les yeux, de taper les pieds par terre ; selon les études, le bégaiement touche trois sujets masculins pour un féminin.

Quel est l’état du bégaiement au Cameroun ?

Au Cameroun, nous avons recensé plus de trois mille personnes souffrent de bégaiement. Ici, la forme la plus courante est le bégaiement moyen. Depuis que nous sensibilisons, les gens se rendent compte de leur situation.

Quelles sont les difficultés à l’accès aux soins pour les couches défavorisées ?

Les difficultés se situent à trois niveaux. Il y en a qui ne savent pas ce que s’est que le bégaiement, ceux qui ne savent pas qu’il y a un traitement contre le bégaiement et considèrent la maladie comme une fatalité ;  Il y a la classe moyenne qui comprend et court vers le traitement ; mais comme le traitement varie d’un patient à un autre, certains commencent et abandonnent le traitement à cause notamment de la durée. Ceux qui sont membres de l’association ont la possibilité de payer la moitié de la facture. Il faut de la volonté pour atteindre les objectifs de traitement. La classe aisée prise en charge par des bons et autres assurances vont au bout du traitement. Les parents sont conscients que c’est un handicap à l’épanouissement des enfants. Notre souhait est que d’ici à 2035, qu’aucun camerounais ne souffre de troubles de langage.

  Propos recueillis par El Christian

Six personnes, dont au moins 4 humanitaires, ont été enlevés au Niger

Six personnes, dont au moins 4 humanitaires, ont été enlevés dimanche soir à leur domicile dans le sud du Niger, dans la localité de Dakoro, par des assaillants armés non-identifiés.

Les ressortissants nigériens et tchadiens se trouvaient dans la région pour traiter des cas de paludisme et aider des enfants mal nourris.

Le gouvernement nigérien a déployé des troupes au sol et un avion pour tenter de les retrouver, dans le massif montagneux de l’Aïr, dans la région du Sahara, où les otages pourraient avoir été emmenés, selon les autorités.

On ne sait pas pour l’instant qui est responsable de l’enlèvement, mais des incidents similaires avaient été imputés à des groupes liés à Al-Qaida opérant dans la région, même si ceux-ci visent généralement des Occidentaux pour réclamer des rançons.

 www.africascoop.net

Nord Cameroun, 24% de filles mariées de force

L’Association de lutte contre les violences faites aux femmes qui tire la sonnette d’alarme préconise le vote d’un code de la famille pour réduire les effets des pesanteurs socioculturelles.

 

La journée internationale de la jeune fille qui s’est célébrée le 11 octobre 2012 a été saisie au bond par  l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (Alvf) pour dénoncer les freins à l’émancipation de la fille dans les régions septentrionales du Cameroun. En effet, selon une étude menée en 2009 par «Dynamique citoyenne», un réseau associatif et reprise par l’Alvf, 24 % de filles à l’extrême nord du pays sont victimes de mariages forcés et précoces.

La pratique est conforme aux us et coutumes de la région. Et les défenseurs de la tradition ne veulent pas être contrariés. Les causes de ces mariages, à en croire la même étude, se situent à trois niveaux. D’abord, la pauvreté.

Dans la plupart des familles de cette région du pays,  la fille est assimilée à un colis encombrant lorsque les conditions de vie deviennent difficiles. Il urge dès lors de s’en débarrasser en optant pour un mariage précoce, dans la plupart des cas, sans le consentement même de la maman.

Ensuite, les associations relèvent la préférence du garçon à la fille comme autre pesanteur en défaveur de cette dernière. Dans ces régions, faire un garçon est un motif d’honneur qui pousse les parents à veiller à sa scolarisation, une faveur que ne jouit pas la jeune fille stigmatisée comme née pour le mariage. Autant de fois qu’une famille fait des filles, elle est regardée d’un mauvais œil.

Troisième cause de mariages précoces au Nord Cameroun, la crainte des grossesses précoces. Si avoir une fille n’est pas déjà bon signe, ce n’est la voir enceinte précocement qui réjouirait. Pour éviter de se retrouver devant le fait accompli, certains parents optent donc pour les mariages précoces.

Autant de choses qui mettent les associations de défense de la fille comme l’Alvf dans tous leurs états. Depuis 2008 qu’elle mène  le combat pour l’émancipation de la jeune fille au Nord Cameroun, le bilan est maigre en dépit de la sensibilisation permanente des familles et des autorités.

C’est pourquoi, elle pense que le salut viendrait du code de la famille. « C’est l’occasion d’accentuer des plaidoyers pour que notre pays puisse adopter un code de la famille qui parlerait des questions des mariages précoces et forcés ; il faut que les lois contre les violences sexistes soient votées.
Nos gouvernants doivent se rendre compte de l’urgence de statuer sur ces questions spécifiques », explique Madame Doumara, coordinatrice de l’Alvf dans l’extrême nord du Cameroun.

El Christian

 

data Afrique

Mobiliser le secteur privé pour améliorer les données sur le développement

Les données sont au cœur du développement, elles orientent les décisions et les investissements qui contribuent à réduire la pauvreté et à bâtir un...
Reconstruire le multilatéralisme : un changement de paradigme pour que ce soient les pays qui portent la réponse aux problématiques de notre temps

Reconstruire le multilatéralisme : un changement de paradigme pour que ce soient...

Sommet FfD4 de Séville - Finance internationale Deux ans après le Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial, qui s’est tenu à Paris en juin 2023,...