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La Banque mondiale annonce un financement de 57 milliards de dollars

Le siège de la Banque Mondiale
Le siège de la Banque Mondiale

Ces financements permettront d’accroître les investissements et d’atténuer les risques auxquels est confronté le secteur privé, afin d’accélérer la croissance et le développement du continent

Après avoir rencontré les ministres des finances du G20 et les gouverneurs des banques centrales, Jim Yong Kim, le président du Groupe de la Banque mondiale vient d’annoncer un financement record de près de 57 milliards de dollars en faveur des pays d’Afrique subsaharienne, au cours des trois prochaines années. Il s’est ensuite envolé pour une visite de trois jours au Rwanda et en Tanzanie où il entend renouveler le soutien de son institution au continent.

Ce financement proviendra essentiellement de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres qui débloquera 45 milliards de dollars. La Société financière internationale (IFC), filiale du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, devrait apporter 8 milliards de dollars d’investissements privés. Enfin, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) devrait complèter ce financement avec 4 milliards de dollars de prêts non concessionnels.

Au mois de décembre dernier, les partenaires au développement se sont engagés à verser un montant record de 75 milliards de dollars à l’IDA. Cette augmentation sans précédent s’inscrit dans une nouvelle approche, qui combine les contributions des bailleurs de fonds de l’IDA avec les ressources du Groupe de la Banque mondiale et les financements levés sur les marchés de capitaux.

60 % de ces ressources seront consacrées à l’Afrique subsaharienne, qui abrite la moitié des pays éligibles aux ressources de l’IDA. Ce financement sera disponible tout au long de la période couverte par l’IDA18, c’est-à-dire du 1er juillet 2017 au 30 juin 2020.

« Cela nous offre une occasion unique de modifier la trajectoire de développement des pays de la région », a souligné Jim Yong Kim, le président du Groupe de la Banque mondiale. « Cet engagement servira à accroître considérablement nos programmes en faveur de l’éducation, des services de santé essentiels, d’assainissement et d’adduction d’eau potable. Nous allons également pouvoir aider davantage les pays à augmenter leur productivité agricole, à améliorer le climat des affaires et les infrastructures, ainsi qu’à lancer des réformes institutionnelles ».

Le siège de la Banque Mondiale
Le siège de la Banque Mondiale

Ces ressources de l’IDA seront déterminantes pour éliminer les obstacles qui empêchent la région d’atteindre son plein potentiel. La hausse des investissements aidera les pays à atteindre leurs principaux objectifs de développement. Elle servira à lutter contre les conflits, les situations de fragilité et de violences et à aider les pays à être plus résilients en temps de crise. Cela leur permettra notamment de faire face aux déplacements forcés, aux effets du changement climatique, aux pandémies et à réduire les inégalités hommes-femmes. L’IDA s’efforcera également de promouvoir la gouvernance et le renforcement des institutions, ainsi que la création d’emplois et la modernisation des économies africaines.

« Ce financement aidera les pays africains à soutenir leur croissance, à offrir davantage d’opportunités à leurs citoyens et à renforcer leur résilience aux chocs et aux crises », précise le président Kim.

L’IDA versera l’essentiel des 45 milliards attendus via des programmes dans chacun des pays. Elle mobilisera aussi des mécanismes de financement spéciaux pour fournir des ressources importantes aux initiatives régionales et aux projets novateurs, en faveur des réfugiés et des populations d’accueil, ou encore pour soutenir le redressement d’un pays après une crise. L’IDA lancera également un nouveau mécanisme de financement pour le secteur privé, afin de remédier au manque de capitaux et rassurer les investisseurs. Ce mécanisme viendra s’ajouter aux instruments dont disposent l’IFC et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), branche du Groupe de la Banque mondiale qui offre des garanties contre les risques politiques et assure les investissements. Il encouragera des projets d’investissements pertinents en atténuant les facteurs de risques, et en fournissant des financements mixtes et des prêts en devises locales.

Échelonné de juillet 2017 à juin 2020, ce financement soutiendra des projets susceptibles de transformer le continent. La santé, l’éducation, le développement des infrastructures, l’adduction d’eau et l’accès à l’énergie feront partie des priorités de la BIRD. L’IFC soutiendra avant tout les investissements du secteur privé dans les infrastructures, les marchés financiers et l’agro-industrie. Elle intensifiera également son action auprès des États fragiles ou affectés par des conflits, et augmentera ses investissements dans la lutte contre le changement climatique.

Ces ressources devraient fournir des services de santé essentiels à 400 millions d’Africains, un meilleur accès à l’eau à 45 millions de personnes et augmenter de 5 gigawatts la capacité de production d’énergies renouvelables.

L’IDA déploiera ce financement exceptionnel en s’appuyant sur les 448 projets actuellement mis en œuvre en Afrique, pour un engagement total de 50 milliards de dollars. Cela comprendra notamment une enveloppe financière de 1,6 milliard de dollars pour lutter contre la famine qui frappe ou menace actuellement des pays d’Afrique subsaharienne et d’autres régions.

La chaîne i24News et le Togo partenaire du sommet Afrique-Israel

La chaîne de télévision d’information internationale i24NEWS et les organisateurs du Sommet Afrique-Israël, qui se déroulera du 23 au 27 octobre 2017 au Togo, ont conclu un partenariat média

i24NEWS, diffusée depuis Tel Aviv, en collaboration avec ses bureaux de New York, Washington et Paris, assurera la promotion de l’événement sur ses trois canaux (Américain, Français, Arabe).

i24NEWS est une chaine très présente en Afrique et a lancé une version américaine le 13 février dernier

i24NEWS proposera une couverture des préparatifs du Sommet Afrique-Israël tout au long des mois qui viennent et en sera le diffuseur officiel.

La chaîne internationale entend s’implanter durablement sur le continent Africain, où elle est déjà diffusée.

Le Sommet Afrique-Israël, conjointement organisé par les ministères des Affaires étrangères du Togo et d’Israël et Africa-Israël Connect, réunira de nombreux dirigeants africains et israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahou, pour une série de rencontres diplomatiques et économiques inédites.

Le thème du Sommet est placé sous le thème de l’innovation pour une prospérité partagée.

Propriété du Groupe Altice (SFR, Portugal Telecom, Suddenlink, Cablevision, L’Express, BFM, Libération, HOT) I24 News a été lancée en juillet 2013. Elle emploie 150 journalistes.

« Le Sommet Afrique-Israël est une formidable opportunité pour développer la coopération entre Jérusalem et le continent africain. Lomé a été choisi car la capitale togolaise accueille de nombreuses conférences internationales. De surcroît, le président Faure Gnassingbé est un ami fidèle de l’Etat hébreu. Il a mis en oeuvre une diplomatie pro-active très dynamique qui est un atout essentiel pour la réussite de ce Sommet », explique Bruno FINEL, le directeur général d’Africa Israël Connect.

Pour sa part, Franck Melloul, le président de i24 News s’est félicité de ce partenariat. « Je suis très heureux que notre chaîne soit le partenaire média du Sommet Afrique-Israël. Je suis convaincu qu’il s’agit d’une initiative exceptionnelle pour promouvoir la coopération entre l’Afrique et Israël. Le Sommet représente une opportunité pour développer notre implantation en Afrique comme chaîne d’information globale ».

Les grandes gloires ivoiriennes : de grands oubliés ?

Laurent Pokou
Laurent Pokou

Samedi 25 février 2017, l’ex-goleador des Eléphants Laurent Pokou a été conduit à sa dernière demeure à Tiassalé (Centre-ouest à 100 km d’Abidjan)

Au cours des nombreuses oraisons funèbres de celle du célèbre journaliste Eugène Kacou en passant par le représentant des anciens joueurs de la génération du défunt, Nko Lazare et le porte-parole de la famille, tous ont émis le même et unique vœu  : immortaliser Laurent Pokou. « Notre vœu le plus cher est de voir le nouveau stade en construction porter le nom de Laurent Pokou », supplie.

Le porte-parole de la famille a souhaité que le trophée de Meilleur buteur remporté en Ethiopie en 1968, et qui lui a valu l’appellation de « l’homme d’Asmara », devienne une pièce de musée. « Après son sacre en Ethiopie, Laurent a offert son trophée de l’homme d’Asmara à un ancien dirigeant. Nous lui avons emprunté ce chef d’œuvre pour la circonstance. Mais lorsque nous lui avons dit que nous lui retournerons l’objet d’art à la fin des différentes cérémonies, il a souhaité que nous la gardions en mémoire de Laurent. A notre tour, nous invitons le gouvernement de Côte d’Ivoire à mener les démarches adéquates auprès de la famille afin qu’il ait la garde de ce trophée. Notre vœu serait qu’il devienne une pièce de musée dont la Côte d’Ivoire prendra soin et qui sera présentée aux visiteurs et touristes ».

Si cette demande paraît banale ou va dans le sens normal des choses, il va s’en dire qu’un malaise existe. Et ces personnalités du monde du sport et de la société civile ont saisi la balle au rebond pour exprimer ce mal-être. En effet, les anciennes gloires sont délaissées voire oubliées une fois qu’elles ont rangé les chaussures de sports, les gans, les kimonos, etc. Elles finissent pour la plupart, notamment celles qui n’ont pas eu une situation sociale reluisante, dans le dénuement le plus total. Et oubliées de tous. Alors qu’au plus fort de la crise socio-politique ivoirienne, les athlètes ont joué un grand rôle en étant des acteurs de décrispation et de réconciliation.

Mais au constat, ils ne sont pas récompensés à leur juste valeur. Nombreux sont ceux qui sont tombés dans l’oubli total faute de moyens. A titre d’exemple, Beugré Inago : Ello Dingui, GG Leopoldine, Alphonse Yoro, Jean Kéita, Zagoli Gbolié, etc.

La plupart de ceux qui sont décédés n’ont pas eu droit à un hommage de la dimension de celle que l’Etat à rendu à titre posthume à Laurent Pokou. On peut citer, entre autres : Sékou Bamba, N’diaye Sékou, Konan Yobouet, Sery Wawa, Kallet Biali,  et j’en passe. Quand ils ont de la chance, ils sont élevés à des grades à titre posthume (chevalier, officier, commandeur dans l’ordre de …). Ce folklore est devenu une marque déposée de notre société.

Laurent Pokou
Laurent Pokou

Cette situation est symptomatique du fait que depuis les nombreuses décennies où la Côte d’Ivoire est présente dans les joutes sportives internationales, il n’y avait pas de lois sur le sport. Ce n’est seulement que le 18 décembre 2014 qu’elle s’est dotée d’une loi sur le sport dont les décrets d’application sont encore à ce jour en cours d’adoption. Pourtant depuis les années 1960, ce pays compte des athlètes qui ont porté haut le flambeau de la Côte d’Ivoire. Entre autres, Gaoussou Koné, Gabriel Tiacoh en athlétisme, Me Théo Dossou, Me Souleymane Koné, Me Patrick Remarck (Taekwondo),  Gadji Céli, Youssouf Fofana, Beugré Yago, Abdoulaye Traoré dit Ben Badi, etc. (Football), N’goran Clément au tennis, etc.

Depuis septembre 2016, a été enfin adopté le décret relatif au statut du sportif de haut niveau. Il s’ajoute à trois autres dont l’un fixant les conditions et modalités de création d’organisation et de fonctionnement de Centres de Formation Sportive ; un autre fixant les conditions et modalités d’octroi, de suspension et de retrait de l’agrément aux associations, aux fédérations, aux groupements sportifs et sociétés sportives ; enfin, un décret relatif aux modalités de la délégation de pouvoirs aux fédérations sportives. L’application effective de cette loi est encore loin, puisque l’année 2017 est consacrée à la sensibilisation et à l’information selon le ministre des sports, Albert François Amichia.

L’application de ces dispositions ne devrait en principe pas poser de véritables problèmes puisqu’en son temps, l’ex-ministre de la jeunesse et des sports Laurent Donan Fologo avait proposé le recyclage de ces sportifs de haut niveau à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) au titre de professeur d’éducation physique. On pourrait ajouter à cette proposition, la création d’un corps de professeurs d’Enseignement ou d’éducation au Sport.

D’autres propositions ne seraient pas superflues ; entre autres :

– Prendre des dispositions pour que chaque grande région de la Côte d’Ivoire possède une équipe de football, de hand-ball, de basket, de tennis, de natation, de cyclisme, etc., chacune subventionnée par les municipalités et soutenue par l’Etat.

– Affecter ces sportifs de haut niveau avéré et rémunérés par l’Etat, à l’encadrement de ces clubs sportifs.

– Penser à sécuriser les sportifs travailleurs indépendants afin que ceux-ci puissent avoir une pension de retraite.

Dans tous les cas, il urge que le gouvernement fasse un effort afin que la loi rentre effectivement en application pour le bien-être des athlètes qui croupissent pour nombre d’entre dans la misère : faute de moyens financiers.

Niger, accéder à l’électricité

En dépit des immenses potentialités énergétiques du Niger en charbon minéral, pétrole, soleil, uranium et de potentialités hydroélectriques sur le fleuve Niger, les Nigériens ont un faible accès à l’électricité

Ainsi, le taux de couverture en électricité au Niger est de 22,7% et le taux d’accès des ménages est de 9,53%

Et quand bien même les privilégies ont accès à l’électricité, ils doivent subir la cherté des tarifs et les délestages intempestifs.

Notons en plus que, le pays est très dépendant de l’offre extérieure d’électricité car plus de 60% de la consommation d’électricité au Niger sont importés, principalement du Nigeria. Cette situation est la conséquence de plus d’un demi-siècle de monopole public marqué par des scandales de détournements de fonds de la NIGELEC.

Face à un tel constat, la libéralisation est incontournable, mais quels en sont les préalables ?

Après plus de cinq décennies de monopole public, le gouvernement nigérien a décidé de libéraliser le secteur de l’électricité.

En effet, réuni en conseil de ministre le 16 septembre 2016, le gouvernement a élaboré des projets de décrets pour encadrer la libéralisation du secteur de l’électricité. La libéralisation est une nécessité car elle permettra de développer l’offre pour démocratiser l’accès à l’électricité à des tarifs moins chers.

Ainsi, le gouvernement n’aura pas besoin de fixer le tarif de l’électricité à un niveau artificiellement bas sans lien avec la réalité de l’offre et de la demande d’électricité. La libéralisation permettra aussi d’assainir la gouvernance du secteur grâce à la transparence et la discipline du marché (moins d’opacité pour détourner les fonds publics). La situation de monopole a conduit à des abus dans la gestion de l’électricité au Niger. A ce propos, l’ancien directeur de la NIGELEC a été incarcéré en 2013 pour malversation et détournement des ressources de la NIGELEC.

Le principe qui soutient ce type de réforme est d’offrir aux consommateurs la liberté de choix de leurs prestataires.

La finalité étant la sauvegarde du pouvoir d’achat des ménages nigériens, l’amélioration de leurs conditions de vie, l’augmentation de la compétitivité et la productivité des entreprises. Ce sont des enjeux majeurs lorsque l’on sait que, selon les statistiques de la BCEAO, en 2014 le prix de l’électricité a augmenté de 4,1% et les dépenses d’électricité font partie des dépenses qui contribuent le plus à l’évolution de l’inflation au Niger.

La libéralisation du secteur de l’électricité est donc une nécessité, mais elle ne donnera tous ses bienfaits que si certaines conditions sont respectées.

D’abord, il est besoin de la consolidation de l’état de droit (justice indépendante et efficace) pour sécuriser juridiquement les transactions. L’institution d’un cahier de charges clair et rigoureux, des appels d’offre concurrentiels, la suppression des contrats de gré à gré, la garantie de l’exécution des contrats et le règlement rapide des conflits commerciaux sont indispensables pour inspirer confiance aux investisseurs et les inciter à placer leurs capitaux dans le secteur.

Parallèlement, il est besoin d’améliorer l’environnement des affaires pour réduire les coûts et les risques d’investissements qui restent encore trop élevés et rédhibitoires. En témoigne le classement alarmant du Niger dans le rapport Doing Business 2016 mesurant la facilité des affaires, puisque le pays est classé 160ième sur 189 pays.

L’instauration de la bonne gouvernance et la transparence est un préalable pour éviter de remplacer un monopole étatique par un monopole ou un oligopole privé.

Dans une telle situation les entreprises pourraient en effet profiter de leur position dominante pour dicter leur loi aux consommateurs dans la mesure où elles se partagent le marché en l’absence de toute menace concurrentielle crédible.

Par ailleurs, il pourrait exister des pratiques d’ententes entre les fournisseurs d’électricité sur les tarifs par exemple. Par conséquent, il faudrait mettre en place un cadre institutionnel pour faire respecter la libre concurrence et la libre entrée et sortie.

Cela passe par l’institution de lois qui condamnent et sanctionnent les ententes implicites sur les prix et les pratiques anti-concurrentielles, les abus de position dominante, et mettre en place un conseil de concurrence pour juger et sanctionner ces violations. Bref, la concurrence doit être, d’une part, le garde-fou pour protéger les consommateurs contre les abus des entreprises dominantes, et d’autre part, un moyen au service d’une plus grande transparence du marché.

En ce qui concerne la fiabilité de l’approvisionnement en électricité, la transparence des tarifs et prix de l’électricité, le Niger n’est pas un bon élève.

En effet, sur une échelle allant de 0 à 8, le rapport doing business 2016 attribue un score égal à zéro (0) au Niger. Donc la liberté des prix est indispensable pour la réussite de la libéralisation car sans liberté de fixation de prix par les producteurs, il n’y aura pas d’incitation suffisante pour produire, investir et innover.

Malheureusement, l’un des projets de décret est le contrôle administratif des prix. Cette disposition doit être levée car sans liberté des prix, l’offre ne sera pas améliorée, tout simplement en l’absence d’incitation aux producteurs pour investir.

En somme, sans un cadre institutionnel garantissant la liberté de prix, de concurrence, et l’égalité des chances économiques, la libéralisation ne pourra remédier à la précarité énergétique au Niger.

Le non respect de ces préalables explique pourquoi des initiatives antérieures du gouvernement nigérien pour la privatisation de la NIGELEC au milieu des années 1990 se sont soldées par un échec. Dès lors, le gouvernement nigérien est tenu d’en tirer les enseignements pour ne pas répéter les mêmes erreurs du passé.

L’exemple du Nigéria est à suivre, puisque grâce à la libéralisation du secteur depuis 2013, on note une sacrée progression dans la fourniture d’électricité grâce à l’amélioration de l’investissement privé dans le secteur.

KRAMO Germain, analyste pour Libre Afrique.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique.

Un million de jeunes formés ! La transition numérique ne fait que commencer

Avec son entreprise Tway Media Segun Abodunin a formé 5 000 jeunes aux techniques numériques en 2016
Avec son entreprise Tway Media Segun Abodunin a formé 5 000 jeunes aux techniques numériques en 2016

« L’enjeu essentiel c’est d’aider les jeunes à se lancer dans de nouvelles carrières et à se donner des opportunités », explique Segun Abodunrin

Ce jeune homme fait partie du million de jeunes Africains qui ont bénéficié du programme de formation aux techniques numériques mis en place par Google et qui ont appris à maîtriser le monde du numérique.

Au mois d’avril de l’année dernière, nous nous sommes donné pour objectif de réduire les écarts en Afrique dans le domaine du numérique en nous engageant à former un million de jeunes dans cette région du monde. Aujourd’hui, nous avons le plaisir d’annoncer que l’objectif a été atteint. À ce jour, un million d’Africains ont été formés et disposent des compétences nécessaires pour naviguer sur Internet et profiter des opportunités de la toile.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Grâce à ces nouveaux experts, on observe sur ce continent une augmentation du nombre de jeunes gens dotés de compétences numériques – un effet domino, en quelque sorte.

Avec son entreprise Segun Abodunin a formé 5 000 jeunes aux techniques numériques en 2016

En 2016, Segun Abodunrin a recruté ses deux premiers employés à Lagos.
Un an avant, Segun n’aurait jamais pensé créer sa propre entreprise. Mais après avoir suivi notre programme de formation aux techniques numériques, il a créé Tway Media, cabinet de conseil et de formation au numérique qui a formé 5 000 jeunes Africains, rien qu’en 2016.

Lorsque nous avons annoncé notre volonté d’assurer une formation aux techniques numériques, nous pensions que ce dispositif à lui seul ne suffirait pas pour donner les moyens de réussir à un plus grand nombre de jeunes Africains. Partout dans le monde, Internet est au cœur de la croissance économique et offre à tous la possibilité de créer des liens et de saisir des opportunités qui pourront changer leur vie et donner un nouvel élan aux économies de ces pays.

Avec son entreprise Tway Media Segun Abodunin a formé 5 000 jeunes aux techniques numériques en 2016
Avec son entreprise Tway Media Segun Abodunin a formé 5 000 jeunes aux techniques numériques en 2016

Grâce à cette formation et à d’autres initiatives similaires, nous avons découvert une nouvelle génération d’Africains, impatients de découvrir comment ils vont pouvoir mieux profiter d’Internet et des opportunités que le réseau leur offre. Mais aider un plus grand nombre d’Africains à exploiter le marché en pleine expansion du numérique nécessite un soutien constant de la part des organisations, des entreprises et des gouvernements. Nous nous réjouissons de voir qu’un nombre croissant d’initiatives gouvernementales vise à former un plus grand nombre de jeunes Africains à l’utilisation des outils en ligne.

Mais les gouvernements doivent agir davantage – en votant des politiques et des lois permettant de créer les conditions favorables à l’émergence d’entrepreneurs et de sociétés dans le secteur du numérique. Chacun a un rôle à jouer.

Quelle est donc la prochaine étape en ce qui nous concerne ?
Nous étendons actuellement cette initiative afin d’aider davantage de communautés situées en dehors des centres urbains à acquérir des compétences numériques. Nous voulons privilégier l’établissement de relations au niveau des communautés à l’échelle régionale, nationale et locale par le biais de partenariats favorisant la création d’emplois et la croissance. Nous avons opté pour une approche diversifiée :

  1. Nous allons mettre à disposition les versions offine de nos supports de formation en ligne afin de toucher le public et les entreprises situés dans des régions faiblement connectées, où nous ne sommes pas en mesure d’assurer des formations en présentiel. Notre objectif est de permettre à chacun, indépendamment de son lieu de résidence et de la possibilité d’accès à Internet, de bénéficier de ces formations.
  2. Les cours offline seront dispensés en Swahili, en IsiZulu et en Haoussa. Nous sommes conscients de l’importance des langues locales dans la communication avec les communautés rurales d’Afrique et nous voulons nous assurer qu’un plus grand nombre d’Africains ne parlant pas l’anglais puisse accéder à ces formations.
  3. Nous allons poursuivre notre programme de formation offine destiné aux étudiants, aux demandeurs d’emploi et aux chefs d’entreprise en proposant des formations en face à face assurées par nos partenaires.
  4. Nous organiserons régulièrement des rencontres afin d’encourager la participation sur le thème de la valeur d’Internet au niveau communautaire, en association avec les personnes déjà formées, les décideurs et les influenceurs au sein de ces communautés.
  5. Enfin, nous gardons notre objectif en termes d’égalité des sexes en veillant à ce qu’au moins 40 % des personnes formées soient des femmes.

Nous nous engageons à aider les Africains à tirer le meilleur parti de la révolution numérique. Le moment n’a jamais été aussi propice pour vivre en Afrique.

Posté par Bunmi Banjo.Growth Engine & Brand Lead, Afrique subsaharienne

Un nom de domaine pour le continent Africain le .africa

dot africa
dot africa

L’Afrique a enfin son nom de domaine internet

Découvre l’article de RFI sur le nom de domaine .africa :

Trente-deux ans après la création du premier nom de domaine internet (.com), l’Afrique va elle aussi avoir le sien.

nom de domaien .africa
nom de domaien .africa

L’Union africaine a annoncé vendredi 10 mars le lancement du nom de domaine .africa ; il sera disponible à partir de juillet mais les Africains qui souhaitent l’utiliser peuvent déjà en faire la demande. Alors que, selon la Banque mondiale, seulement 22% de la population africaine a accès à internet, Thierry Barbaut, expert en stratégies digitales en Afrique, y voit une opportunité pour le développement numérique du continent.

  • Mais quel sont les enjeux de ce nom de domaine ?
  • Quel coût pour les utilisateurs ?
  • Qui va piloter les enregistrement ?

L’article sur le site de RFI : L’Afrique a enfin son nom de domaine internet

 

Un pasteur déterre l’un des 20 plus grands diamants au monde

Un diamant brut de 706 carats !

Un pasteur chrétien a déterré un diamant de 706 carats dans le district de Kono de la Sierra Leone, considéré comme l’un des 20 plus grands gemmes bruts jamais trouvés au monde

Le diamant, dont la valeur ne peut être déterminée que lorsque sa qualité est évaluée, est maintenant enfermé dans la banque centrale du pays ouest-africain à Freetown, a annoncé l’Agence Anadolu .

La découverte du pasteur Emmanuel Momoh est le plus gros diamant trouvé en Sierra Leone depuis 1972, lorsque l’étoile de 969 carats de Sierra Leone a été creusée par des mineurs. C’est aussi l’un des plus gros diamants mis au jour ces dernières années dans des mines en Afrique australe, derrière la roche de 1,111 carats de Lucara Diamond (TSX: LUC) trouvée au Botswana en 2015 .

Entre 1991 et 2002, Kono était au centre du commerce du «diamant de sang» qui a financé la brutale guerre civile du pays alors que les groupes rebelles échangeaient des pierres précieuses pour les armes.

Maroc : Les retards de paiement coulent les PME

Sans surprise, l’année 2016 a confirmé la tendance haussière des faillites des entreprises (+21%), avec l’allongement des délais de paiement comme principal responsable de la disparition d’une entreprise sur quatre

Une tendance inquiétante qui ne faiblit pas et ce en dépit de la nouvelle loi 49-15 sur les délais de paiement, publiée en septembre 2016. A l’évidence la conjoncture défavorable y est pour quelque chose, mais le mal est plus structurel.
La nouvelle loi a durci les pénalités pécuniaires, les a étendues au secteur public et appelé à la mise en place de la médiation et d’un observatoire national pour le suivi. Des idées autant louables que nécessaires, mais l’approche réglementaire seule ne pourra relever le défi de réduire les délais de paiement pour deux raisons.

D’un côté, parce qu’il y a les soubresauts défavorables de la conjoncture qui pourraient empêcher des entreprises honnêtes de respecter leurs engagements contractuels. Conjugué au manque de solutions alternatives de financement, elles transformeraient facilement leurs fournisseurs en banquiers.
Et d’un autre côté, parce que l’Etat, censé donner l’exemple, est justement le plus mauvais payeur qu’il s’agisse des entreprises publiques ou des collectivités territoriales. Etant donné la dépendance des PME marocaines à la commande publique, il est facile de comprendre comment ces entreprises mises en difficultés par le laxisme étatique pourrait créer un effet de contagion chez les autres.

Ainsi, compte tenu de la diversité des motivations poussant les entreprises à ne pas payer à temps, se contenter uniquement de les sanctionner sera au mieux inefficace, au pire contreproductif. D’où la nécessité d’une approche complémentaire fondée cette fois-ci sur les incitations conditionnant les comportements de paiement des entreprises.

D’abord, et selon une enquête de la Coface, les entreprises marocaines ont une préférence pour le chèque qui ne favorise pas les paiements en temps et en heure, et les contrats ne sont pas toujours bien clairs sur de nombreuses clauses. Ainsi, il est de la responsabilité de chaque entreprise, d’une part, d’être plus vigilante et précise concernant la rédaction des clauses du contrat en intégrant aussi les délais de paiement et anticiper sur contentieux éventuels. Et d’autre part, de dématérialiser leurs factures car le non-respect des délais légaux tient parfois à des documents de facturation non conformes ou incomplets. Ceci est surtout urgent dans le cas des transactions impliquant l’Etat où les procédures d’ordonnancement et de paiement sont lentes.

Ensuite, n’oublions pas que plusieurs entreprises n’osent pas trop relancer ou réclamer des pénalités de retard par peur de perdre leurs clients. D’ailleurs, le retard augmente avec la taille des entreprises dont les grandes imposent leur loi aux plus petites. Autrement dit, l’allongement des délais de paiement est aussi le résultat d’une asymétrie de pouvoir, d’un déséquilibre dans le rapport des forces entre les entreprises-fournisseurs et les entreprises-clients.
Dès lors, la solution passe principalement par la sortie de cette asymétrie en évitant aux petits fournisseurs de subir la domination des grands donneurs d’ordre. A ce propos deux possibilités se dessinent.

  • Primo, l’Etat pourrait faciliter aux fournisseurs du même client de tenter une action juridique collective pour recouvrer leurs créances.
  • Secundo, faciliter et promouvoir des solutions alternatives via le marché. En ce sens, il existe déjà l’affacturage qui consiste pour un fournisseur à transférer ses créances commerciales à une institution spécialisée (l’affactureur) qui va lui régler par anticipation en échange d’une commission. Pour permettre au donneur d’ordre de s’engager de manière crédible à ne pas utiliser son pouvoir de marché vis-à-vis de ses fournisseurs, il y a une nouvelle solution consistant à appliquer l’affacturage inversé. Il s’agit du même principe que l’affacturage classique, sauf que cette fois-ci c’est le client et non le fournisseur qui transmet à la société d’affacturage les factures des fournisseurs après concertation avec ce dernier.

Si l’affacturage est intéressant, tel que c’est pratiqué au Maroc, il reste quand même assez cher et complexe. D’où la nécessité de s’inspirer de certaines expériences qui sont en train d’émerger de solutions plus novatrices et plus efficaces. A ce titre, et dans une logique de digitalisation, on assiste à l’émergence de nouvelles compagnies, comme la luxembourgeoise Edebex qui permet aux entreprises de vendre leurs factures à des investisseurs pour récupérer de la trésorerie en 72 heures maximum.

La cession de la facture, contrairement à l’affacturage, est sans recours et l’argent est récupérable plus rapidement moyennant une commission qui varie en fonction de la qualité des créances. Ainsi, l’Etat pourrait revoir le cadre juridique actuel pour faciliter l’émergence de ces nouvelles institutions pour offrir une véritable alternative aux créanciers pour se délester du fardeau du recouvrement.

Enfin, en plus des sanctions pécuniaires, il sera intéressant de jouer aussi sur l’effet de réputation. En ce sens, le renforcement des sanctions devrait se déplacer sur le champ de la publication systématique sur un support unique approprié des noms des entreprises mauvais payeurs et celles qui ont été condamnées.
Cela permettra d’une part, de couper l’herbe sous les pieds des mauvais payeurs profitant de l’opacité pour abuser de l’indulgence de leurs fournisseurs. Et d’autre part, de mettre en jeu leur réputation ce qui risque de les pénaliser en termes d’accès aux marchés et aux ressources.

Le lancement d’alertes et la dénonciation anonyme des abus et des chantages à la commande, qu’ils émanent de donneurs d’ordre privés ou publics, devraient être permis et facilités légalement afin de contourner cette peur de perdre les clients dans la quête de faire valoir ses droits.

Le respect des délais de paiement devrait être également récompensé en l’intégrant comme un critère dans le cahier des charges pour accéder aux marchés.

Au-delà de toutes les mesures précitées, il est besoin d’une véritable prise de conscience de la part de toutes les entreprises que leur survie dépend de celle des autres. Alors, chères entreprises, de grâce ne faîtes pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse.
Hicham El Moussaoui, Maitre de conférences en économie à l’université Sultan Moulay Slimane (Maroc)

Sekou, la plateforme de mise en avant des projets à impact innovant

La plateforme des projets innovants Sekou
La plateforme des projets innovants Sekou

En janvier dernier, un petit nouveau a fait son apparition dans les plateformes dédiées à l’entrepreneuriat en Afrique.

Porté par deux jeunes français installés au Sénégal, SÉKOU entend mettre en lumière les nouveaux role models africains.

LE SÉNÉGAL AUX AVANT-POSTES DE L’AFRIQUE DE L’OUEST

“L’Afrique a déjà ses success stories. Vous ne les connaissez pas encore”. C’est sur cette conviction que SÉKOU est né. Morgane Vannier et Axel Boeykens ont grandi en région parisienne. Pourtant, c’est au Sénégal qu’ils ont choisi de s’installer cette année.

Issu de l’univers des start-up, Axel est spécialiste en stratégie digitale. De son côté, Morgane est une professionnelle RH qui s’est formée dans le numérique. Tous deux passionnés par les aventures entrepreneuriales et les initiatives solidaires, ils s’installent une première fois au Sénégal en 2016, pour quelques mois.

Cette première expérience les conforte dans leur idée : en Afrique de l’Ouest, le Sénégal est aux avant-postes. Le pays bouillonne de projets et une nouvelle dynamique se fait sentir.

“Nous avons ressenti le besoin d’être au plus proche de l’écosystème entrepreneurial. Le futur de l’innovation se trouve en Afrique et ça va très vite ! Les entrepreneurs ont un défi de taille à relever : construire des projets innovants adaptés à l’Afrique, et pas seulement des copie de ce qui se fait ailleurs Les idées et la volonté sont là. Il faut maintenant structurer cet écosystème et construire des leviers de réussite solides.

 

UN WEB MAGAZINE #TECH ET #ENTREPRENEURIAT

SÉKOU, c’est d’abord un web magazine sur l’écosystème entrepreneurial en Afrique. Vous y trouverez des articles thématiques, des interviews de startupers, d’investisseurs ou de spécialistes. Outre le fait d’aborder l’actualité du secteur, l’objectif est de partager des témoignages de porteurs de projets.

La plateforme des projets innovants Sekou
La plateforme des projets innovants Sekou

“Quand nous avons commencé à échanger avec plusieurs entrepreneurs africains, il est souvent ressorti le même besoin : de la visibilité et du soutien. Les jeunes qui se lancent attendent des conseils de la part de ceux qui se sont lancé avant eux.”

Faire parler les entrepreneurs sur leur expérience en Afrique, une idée qui reflète bien le nom de la plateforme. Le “sekou” en wolof (la langue la plus parlée au Sénégal) désigne un perroquet, mais le sobriquet s’applique aussi à une personne qui parle beaucoup.

UN ESPACE D’ÉCHANGE POUR LES PORTEURS DE PROJETS

Au Magazine s’ajoute un Espace Projets dédié à l’échange entre les différents acteurs de l’entrepreneuriat : porteurs de projets, experts, investisseurs… Les entrepreneurs peuvent y valoriser leur initiative et gagner en visibilité sur une “page projet” qui leur est dédiée : présenter leur solution, leur avantage compétitif, faire part de leur besoins en financement, recrutement, matériel…

L’espace comporte aussi d’une Toolbox qui propose des contenus pertinents pour les entrepreneurs. Dans une optique participative, cette boîte à outils s’alimentera notamment par les contenus de la communauté et évoluera selon ses besoins..

La plateforme s’est même dotée de son “Club”, qui réunit les spécialistes de différents secteurs, faisant figure de référence dans leur domaine : finance, e-commerce, investissement, tourisme… Les acteurs de l’écosystème entrepreneurial peuvent ainsi identifier plus facilement les spécialistes du domaine qui les intéresse et pourquoi pas, solliciter leur expertise.

Déjà partenaires d’événements comme l’African City Challenge (labellisé COP22) et d’acteurs essentiels, comme l’incubateur CTIC Dakar, SÉKOU reste pour le moment axé sur l’Afrique francophone, avec un collaborateur basé au Togo, Jérôme Satro. Mais le perroquet bavard ne se ferme aucune porte et espère étendre ses activités aux pays émergents.

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Comment faciliter l’accès aux médicaments en Afrique du Sud ?

De nombreux problèmes gangrènent le secteur de la santé en Afrique du Sud. L’un des plus frustrants est l’incapacité du régulateur du marché des médicaments, le « Medicines Control Council » (MCC) à homologuer les médicaments en temps opportun.

Cette inertie bureaucratique prive des milliers de patients sud-africains d’un accès facile aux médicaments. Pour les patients atteints du cancer et du VIH, ces retards pourraient même être mortels.
Dans presque tous les pays, les autorités, avant la mise sur le marché d’un médicament, font des tests pour vérifier l’efficacité et la sureté. Malheureusement en raison du fait de la lourdeur des procédures, les médicaments déjà approuvés dans d’autres pays, trainent à faire leur entrée sur le marché sud africain.
Les données du ministère de la Santé montrent que l’homologation prend en moyenne 37 mois pour un médicament générique et 38 mois pour un nouveau médicament. Selon les chiffres du gouvernement, seulement 70% des nouveaux médicaments ciblés par l’examen accéléré prioritaire (Cancer, VIH, médicaments contre la tuberculose et vaccins), sont approuvés dans les deux ans. Ces délais sont déprimants pour les malades dans l’attente.
Comment expliquer cela ? D’abord, le manque de ressources humaines est clairement un facteur déterminant. Une autre raison est que le gouvernement  a une politique pro-générique pour permettre d’accroitre l’accès à des médicaments à prix abordables.

Cette loi oblige à privilégier les importations des médicaments les moins coûteux au détriment d’autres médicaments. Sans surprise, la réforme a conduit à une explosion des demandes d’enregistrement par les fabricants de génériques, soit plus de 2 500 entre 2007 et 2012, selon des chercheurs de l’Université du Cap-Occidental. Les maigres ressources de le MCC ont déjà été englouties et il continue de lutter contre l’afflux ininterrompu des demandes.
Une solution à ce problème de capacité est que le MMC ne tente pas de mener l’ensemble du processus d’examen lui-même, mais plutôt de s’appuyer sur le travail des plus grands régulateurs de médicaments étrangers qui sont mieux dotés en termes de moyens. Cela permettrait d’éviter les doubles emplois, d’économiser l’argent public et d’accélérer l’accès aux médicaments.
L’année dernière, un responsable du MMC, le Dr Joey Gouws, a déclaré, lors d’une conférence internationale des régulateurs des médicaments au Cap, qu’il est nécessaire de coordonner les actions de son service avec celles de la Food and Drug Administration (FDA). Au lieu d’allonger la chaine des autorisations de mise sur le marché, il faudrait une convergence règlementaire qui permettrait aux petits pays d’économiser de l’argent et de gagner du temps en s’appuyant davantage sur le jugement d’experts des grands organismes de réglementation.
Actuellement, selon le Dr Gouws, il n’y a pas de convergence réglementaire entre l’Afrique du Sud et les autres pays, ce qui signifie que les régulateurs ne partagent même pas avec l’Afrique du Sud les rapports sur les médicaments déjà examinés. Cependant, signe encourageant, il est prévu qu’en avril, le MCC devienne l’Agence sud-africaine de réglementation des produits de santé, avec une nouvelle législation permettant le partage d’informations avec d’autres organismes.
Le MCC a déjà signé des mémorandums d’accord avec la Suisse et le Royaume-Uni comme pays de référence dans le processus d’approbation des médicaments. D’autres accords en cours d’élaboration sont conclus avec l’Organisation mondiale de la santé pour les médicaments prioritaires ; avec le Brésil pour les dispositifs médicaux ; et la Chine pour les ingrédients pharmaceutiques actifs.
Ce partage d’informations serait une étape importante. Mais il ne faudrait pas s’arrêter là. A ce propos, l’exemple de l’Arabie Saoudite et de l’Egypte pourrait être inspirant : les deux pays ont introduit, début 2017, de nouveaux systèmes d’homologation des médicaments qui font référence aux décisions prises par la FDA aux États-Unis. Ces réformes feront passer les délais actuels, d’ autorisation de mise sur le marché, de 12-36 mois à 1 ou 2 mois, soit une réduction de plus de 90%. Une aubaine pour les patients !
Pour les pays à revenu intermédiaire qui se débattent sous des charges multiples en matière de santé et qui ont des ressources limitées, il s’agit d’une réforme sensible et sans frais qui sauverait des vies. Voici une initiative que nous devrions imiter en Afrique du Sud.
Urbach est analyste pour The Free Market Foundation, et Stevens est directeur de Geneva Network.

Le média Info Cameroun recherche un directeur de rédaction

Le média Info Cameroun recherche pour son développement un directeur de rédaction

Info Cameroun c’est aujourd’hui plus de 7 000 visiteurs unique par mois et 28 000 pages vues.

Un réseau de plusieurs dizaine de milliers de follower avec une page Facebook et un compte Twitter.
Le média Info Cameroun fait partie du groupe Info Afrique et regroupe 10 média Internet pure player avec plus d’un million de visiteurs unique.

Le directeur de rédaction aura la charge de :

  • Publier régulièrement des articles dans le respect du contenu éditorial du média
  • Développer le réseau de correspondants locaux
  • Proposer des communiqués de presse aux entreprises
  • Piloter les correspondants
  • Organiser des rencontres et des interviews pour publier sur Info Cameroun

Le directeur de rédaction se verra rétribuer 70% des revenus publicitaires générés par le média.
Maitrise du CMS WordPress indispensable

CV et expérience à envoyer à contact at info-afrique.com

Objectif de transformation numérique dans le secteur public au Sénégal

Le Sénégal abrite du 9 au 10 mars 2017 une rencontre internationale ayant pour objectif d’explorer comment les solutions basées sur le cloud peuvent être utilisées par les gouvernements africains.

Il s’agit de permettre à ces gouvernements de s’assurer que leurs infrastructures technologiques peuvent non seulement gérer leur population croissante, mais aussi améliorer activement la santé économique et la qualité de vie des citoyens.

La rencontre, qui réunit des responsables gouvernementaux en provenance d’une dizaine de pays du continent, est organisée à l’initiative de Microsoft, qui prouve ainsi son engagement à contribuer à la transformation numérique dans le secteur public en Afrique.

Les débats porteront sur l’utilisation du cloud pour le bien-être social et sur la façon dont la vague d’innovations déclenchée par le cloud computing peut bénéficier à tout le monde, tout en s’assurant que personne n’est laissé pour compte.

L’événement, inauguré par Monsieur El Hadji Ndiogou Diouf, chef de cabinet de Madame Khoudia Mbaye, ministre sénégalaise de la Promotion des Investissements, des Partenariats et du Développement des Téléservices de l’Etat, est une opportunité pour Microsoft d’expliquer la mission qu’elle s’est donnée pour renforcer des secteurs tels que l’agriculture, la santé, la justice, les transports, les finances publiques et les services partagés, grâce à la transformation numérique. A l’occasion de cette rencontre, Microsoft dévoilera quelques-unes des solutions clés proposées dans la transformation de ces secteurs.

« La démographie changeante, caractérisée par une génération « Y » qui monte en puissance, s’accompagne d’une demande accrue de services plus efficaces et plus rationnels », a souligné Simon Ouattara, Directeur Services publics Microsoft Afrique sub-saharienne et Directeur Général Microsoft Afrique de l’Ouest et Centrale.

« La plupart des nations et des gouvernements africains sont aux premiers stades de la maturité numérique, mais ils ont également l’opportunité de faire un bond en avant car ils peuvent investir dans le cloud sans se soucier de l’infrastructure existante », a-t-il poursuivi.

« Il est vital que les secteurs privé et public s’associent pour faire en sorte que les questions les plus urgentes en Afrique, dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’environnement, soient traitées grâce à la transformation numérique », a également affirmé Simon Ouattara.

Des représentants de Microsoft venant d’Afrique et du Moyen-Orient se pencheront sur la transformation numérique dans des secteurs spécifiques. Les participants auront l’occasion de discuter des défis, des opportunités et des meilleures pratiques pour des services tels que le paiement de taxes et de factures, la demande de prestations gouvernementales, la délivrance de permis de conduire et de pièces d’état civil.

Les séances de travail porteront sur un certain nombre d’études de cas réalisées par les gouvernements et les services publics dans le monde entier, notamment dans les domaines ci-dessous :

Agriculture

L’agriculture reste un secteur important en Afrique et avec la population croissante et les pénuries alimentaires, il y a une opportunité pour l’Afrique de faire usage de ses terres non-cultivées et arables pour devenir le grenier du monde. Cependant, il existe un besoin persistant de solutions agricoles novatrices qui donnent aux agriculteurs les moyens d’améliorer les productions tout en minimisant les coûts et en préservant les ressources.

Nour Shwaky, Directeur général d’Agrar Smart Agricultural Solutions, présentera ses solutions intelligentes dans ce domaine. Ces solutions complètes et intégrées sont conçues pour l’utilisation des produits agricoles, la gestion des risques, l’analyse de marché et les prévisions.

Transport

Le transport public dans n’importe quelle ville est un écosystème. Dans les villes émergentes, cet environnement est complexe et requiert la coordination de nombreuses parties prenantes. Devin de Vries, de WhereIsMyTransport, présentera sa solution de transport unique.

En adoptant une seule plateforme cloud qui peut accepter des données sous n’importe quel format, n’importe quel mode de transport, WhereIsMyTransport offre une approche intégrée. Celle-ci facilite la communication et l’engagement en temps réel entre les villes, les transporteurs et les passagers. Avec toutes les données en un seul endroit, les villes peuvent exploiter les analyses et les rapports pour optimiser leurs systèmes. WhereIsMyTransport opère en Afrique et dans d’autres marchés émergents et dispose actuellement de données pour plus de 20 villes de la région.


E-services

Une autre histoire de transformation numérique réussie est celle des Services Postaux du Botswana (BotswanaPost). BotswanaPost a amélioré l’ensemble de son système informatique avec l’aide de Microsoft Services. En seulement 18 mois, ils ont déployé une infrastructure cloud privée, amélioré les logiciels d’infrastructure de base et déployé de nouvelles solutions de communication. Cela s’est traduit par un accès efficace et unique à une vaste expertise, à une amélioration de la productivité des employés et à une augmentation spectaculaire des recettes pour BotswanaPost grâce à de nouveaux services.

« D’ici à 2020, 25 % de l’économie mondiale sera numérique », a expliqué Salwa Smaoui, Directrice Gouvernements Microsoft Moyen Orient et Afrique.

« Un gouvernement ayant réussi sa transformation numérique réussira à accélérer la croissance économique, étendra l’accès à une éducation de qualité, mettra en place une meilleure prise en charge au niveau de la santé et assurera la sécurité de sa population tout en améliorant les communications bilatérales avec les citoyens, et automatisera le partage de l’information au Parlement », a-t-elle ajouté, avant de souligner qu’il « appartient aux dirigeants et aux décideurs politiques à travers le continent d’exploiter le pouvoir du cloud, de transformer au mieux, la vie des gens. La technologie rend les choses possibles mais ce sont les décideurs et les gens qui la déploient et l’utilisent ».

La transformation numérique symbolise l’application des ambitions de Microsoft – la possibilité pour les organisations gouvernementales de penser et d’opérer comme des entreprises numériques dans la façon dont elles interagissent avec leurs citoyens, renforcent les compétences de leurs employés, optimisent leurs opérations et transforment leurs produits.

L’entrepreneuriat au cœur des préoccupations du MEDEF

MEDEF et MEDEF International
MEDEF et MEDEF International

Mobilisation pour la jeunesse et l’entrepreneuriat en Afrique : privilégier les partenariats et les actions de terrain

Réunis à l’occasion d’une conférence de presse commune le mardi 7 mars 2017, l’UNESCO, la Francophonie, la CEDEAO, le MEDEF, le Club 2030 Afrique et l’AGYP réaffirment leur ambition commune pour la jeunesse africaine à travers la Déclaration Africa 2030 : faire de la jeunesse le pilier de la croissance inclusive et durable du continent à travers le développement de l’entrepreneuriat.

L’Afrique est actuellement le continent le plus jeune du monde : plus de la moitié de sa population a moins de 25 ans. Sa population atteindra 2 milliards d’habitants à l’horizon 2050 et le continent devra créer 20 millions d’emplois par an.

Partout dans le monde, l’entrepreneuriat favorise la croissance économique et génère de nouveaux emplois. L’entrepreneuriat des jeunes et des femmes est une condition essentielle à un développement durable et inclusif. L’entrepreneuriat, vecteur d’emplois, est une condition de stabilité et de sécurité.

La Déclaration Africa 2030, élaborée par l’AGYP et le Club 2030, est une véritable feuille de route pour les 60 réseaux et 150 personnalités signataires pour porter de concert des actions sur le terrain grâce aux partenariats entre acteurs européens et africains. Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, Michaëlle Jean, secrétaire générale de la Francophonie, S.E.M. Marcel A. de Souza, président de la Commission de la CEDEAO, Pierre Gattaz, président du Medef et président d’honneur de l’AGYP, Khaled Igué, président du Club 2030 Afrique, réaffirment l’engagement de leur organisation pour mettre en œuvre ces orientations en fédérant organisations internationales, organisations professionnelles et société civile dans trois domaines d’actions : l’éducation et la formation, l’emploi et l’employabilité, l’entrepreneuriat et le business.

Cette conférence de presse est également l’occasion d’annoncer de nouvelles actions communes :

  • le lancement de la plateforme numérique AGYP, destinée à devenir un réseau social professionnel sans équivalent qui servira de catalyseur pour les échanges entre jeunes et entrepreneurs d’Afrique et d’Europe (ouverture le 15 mars à l’occasion de l’Université du Numérique du MEDEF) ;
  • la signature d’une convention de partenariat entre l’UNESCO et le MEDEF pour renforcer la coopération au profit de la jeunesse et de l’entrepreneuriat à l’international;
  • la signature d’une convention de partenariat entre la Francophonie et le MEDEF s’appuyant sur la francophonie économique pour développer l’entrepreneuriat des jeunes;
  • l’organisation du deuxième Forum de la jeunesse et de l’entrepreneuriat sur le continent africain avant la fin de l’année 2017 réunissant institutions internationales, organisations professionnelles, diasporas, réseaux d’éducation/formation, start-upers et entrepreneurs d’Afrique et d’Europe.

Outre ces nouvelles actions, les organisations sont d’ores et déjà à l’action sur le terrain :

  • le MEDEF et ses partenaires ont initié les Programmes pour la croissance et la jeunesse active / Active Growth & Youth Programs (AGYP), qui prévoient une série d’actions dans trois domaines clés avec des partenaires en Afrique : l’éducation et la formation, l’emploi et l’employabilité, l’entrepreneuriat et le business.
  • l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est également en pointe dans ce domaine avec l’ouverture d’incubateurs d’entreprises dans 12 pays africains ;
  • l’UNESCO a une longue tradition de coopération avec l’Afrique, en particulier avec la jeunesse africaine. L’organisation a placé cette coopération au centre de ses priorités. L’UNESCO travaille étroitement avec la Commission de l’Union africaine afin de promouvoir la ratification et la mise en place de la charte de la jeunesse africaine sur tout le continent ;
  • la CEDEAO, organisation d’intégration régionale qui regroupe 15 pays en Afrique de l’Ouest, se mobilise également dans le cadre de son objectif principal de promouvoir la coopération économique et politique entre les États membres. L’Afrique de l’Ouest est en effet la région la plus jeune du monde ;
  • le Club 2030 Afrique, porteur de la Déclaration Africa 2030 avec l’AGYP prône un développement économique et social harmonieux pour le continent africain à l’horizon 2030 en élaborant des recommandations sur les politiques de base du développement.

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Les femmes dans les gouvernements en Côte d’Ivoire

Kaba Nialé est en poste au gouvernement en Côte d'Ivoire
Kaba Nialé est en poste au gouvernement en Côte d'Ivoire

 

De plus en plus dans nos sociétés, les femmes font partie intégrante des pouvoirs de décisions

D’ailleurs, à cet effet, la Banque mondiale indique que : « Il est plus évident que lorsque l’égalité des sexes est mieux respectée, la croissance économique tend à être plus rapide, les pauvres sortent plus vite de la pauvreté et les conditions de vie des hommes, des femmes et des enfants s’améliorent ».

C’est fort de cela, que dans la déclaration des objectifs du millénaire,  figure en ligne de mire la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Il s’agit de donner aux femmes un pouvoir égal d’intervention dans les décisions qui influent sur leur vie. Et de leur permettre à travers cette autonomisation d’agir sur le développement de leur environnement et de leurs pays.

Membre de l’Organisation des nations unies (ONU), qui a affirmé en 1945 le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes, la Côte d’Ivoire, qui évolue dans le concert des nations, a alors intégré cette donne depuis son accession à l’indépendance en 1960.

Aussi, les gouvernements successifs de Félix Houphouët-Boigny à Kablan Duncan ont-ils eu recours aux compétences des femmes. Mais l’accession de ces femmes dans le giron décisionnel ne s’est pas faite de sitôt. Il a fallu attendre 15 années après la formation du premier gouvernement ivoirien (Félix Houphouët-Boigny a formé son premier gouvernement le 03 janvier 1961) pour y voir siéger une femme ! Elle se nomme Jeanne Gervais, née Ahou Siefer N’dri. Elle a occupé le poste de ministre de la condition féminine de 1976 à 1983. C’est la première femme à avoir inauguré ce poste qui cadre avec les aspirations des Nations Unies.

Jeanne Gervais connaissait bien le milieu politique ivoirien et environnemental ivoirien, pour avoir été pendant longtemps député à l’assemblée nationale (1965-1980). Elle est institutrice de formation. Après elle, vient Hortense Dadié épouse Aka-Aghui. Dernière à hériter du poste de ministre de la condition féminine (1986 – 1990). A l’instar de Jeanne Gervais, Hortense Aka-Anghui a été député à l’assemblée nationale de 1965 à 1990 et a également présidé aux destinées de l’Association des femmes  ivoiriennes (AFI 1984 – 1991) dont Jeanne Gervais fut la première présidente.

La troisième femme à avoir occupé un poste de ministre est Odette Kouamé N’guessan. Elle est entrée au gouvernement dans la même année que Hortense Aka-Anghui et y a passé le même nombre d’années. Elle avait en charge l’enseignement primaire.

La création d’un poste de Premier ministre en 1990 n’a apporté aucun changement quantitatif dans la nomination des femmes au gouvernement. Pourtant, l’arrivée d’un technocrate avait suscité beaucoup d’espoirs dans l’ascension de ces dernières. Dans ce gouvernement d’Alassane Ouattara, premier Premier ministre du régime d’Houphouët-Boigny, il n’y avait que trois femmes sur 23 ministres, comme dans le gouvernement précédent. Ce sont : Henriette Rose Dagri-Diabaté à la culture. Jacqueline Lohoues-Oble en qualité de garde des sceaux ministre de la justice et Grah Claire Elisabeth au ministère de la promotion de la femme.

Henri Konan Bédié, arrivé au pouvoir en 1993, ne fait pas mieux : le premier gouvernement après l’ère de Félix Houphouët-Boigny et le 17e gouvernement de la première république ivoirienne comptait deux femmes sur 28 ministres !

Ce sont Danièle Boni-Claverie (Ministre de la communication) et Albertine Hépié Gnanazan (ministre de la famille et de la promotion de la femme). Dans le second gouvernement du Premier ministre Kablan Duncan formé le 11 août 1999 et composé de 34 membres, on ne compte que trois femmes : Danièle Boni-Claverie, issue du premier gouvernement Duncan de 1993, Léopoldine Tiezan Coffie  et Safiatou Ba-Ndaw.

L’année 1999 se termine par un coup d’Etat. Le gouvernement formé le 4 janvier 2000, issu du coup d’Etat du 24 décembre 1999 n’enregistre que deux femmes sur 21 membres : Henriette Rose Dagri-Diabaté (à la Culture) et Constance Yaï (au ministère de la Solidarité et la Promotion de la Femme). Une troisième femme intègre le gouvernement Robert Guéi à la faveur du remaniement d’août 2000. C’est Marthe Achi Brou. Elle aura en charge les affaires sociales et la solidarité nationale.

Légers accroissements…

Il faut attendre l’avènement de Laurent Gbagbo au pouvoir pour voir un léger accroissement de la représentation féminine au gouvernement : cinq femmes sont nommées : Clotilde Ohouochi à la solidarité nationale et à la sécurité sociale, Odette Sauyet, au tourisme et à l’artisanat, Angèle Boka à l’environnement et aux Eaux et forêts, Henriette Lagou et Bro Grébé respectivement au ministère de la famille, de la femme et de l’enfant, et celui des sports. A partir de cette date, jusqu’à la survenue de la rébellion en septembre 2002, la population féminine enregistrera l’arrivée de nouvelles figures, dont : Victorine Wodié, Angèle Gnonsoa, Anne Messou Malan, Christine Adjobi.

Charles Konan Banny, Premier ministre à la fin de l’année 2005, ne dépasse guère ce chiffre plafond : six femmes au total dans son premier gouvernement : Jeanne Peuhmond (Famille et affaires sociales), Christine Adjobi Nebout (Lutte contre le sida), Amah Marie Tehoua (Industrie et promotion du secteur privé), Victorine Wodié (Droits de l’homme), Malan Messou (Culture et francophonie) et Martine Coffie Studer (Ministre délégué auprès du premier ministre chargé de la communication). A sa décharge, les ministres avaient été désignés par leurs partis respectifs.

Seule Martine Studer de la société civile relèvera de son choix. Son deuxième gouvernement (16 septembre 2016) compte cinq femmes sur 36 membres. On y enregistre l’arrivée d’un nouveau visage : Ginette Yoman en qualité de Secrétaire d’Etat auprès du premier ministre chargé de la bonne gouvernance. Soro Guillaume qui lui succède reste dans cette marge fétiche : cinq femmes au gouvernement. Un nouveau visage : Fatoumata Bamba. En mars 2010, il descend à deux femmes Christine Adjobi et Jeanne Peuhmond !

Ce sera (encore) à Laurent Gbagbo que l’on devra un autre accroissement du nombre de femmes au gouvernement.

L’équipe du Premier ministre, le Pr Aké Ngbo compte sept femmes : si quatre d’entre elles ont déjà occupé des postes ministériels dans des gouvernements précédents (Danièle Boni-Claverie, Jacqueline Lohoues-Oble, Angèle Gnonsoa et Christine Adjobi), trois gouttent aux délices de ces postes : Elisabeth Badjo (Fonction publique), Kouamé Anne Gnahoré (Solidarité, reconstruction et cohésion sociale) et Lago Daléba Colette (Secrétaire d’état chargé de la vie scolaire et estudiantine).

Ce bonheur sera, malheureusement de courte durée : le gouvernement de Soro Guillaume, en avril 2011, ramène le nombre de femmes ministre à sa portion incongrue.

Une seule femme sur une équipe de 13 membres : Kandia Kamissoko Camara. Elle est nommée à l’éducation nationale. Mais dans le 13e gouvernement de la IIe république que forme Guillaume Soro, sur 36 personnes il y a cinq femmes : Kandia Kamissoko Camara (Education nationale), Thérèse N’dri Yoman (Santé et lutte contre le sida), Raymonde Goudou-Coffie (Famille, femme et enfant), Kaba Nialé (promotion du logement) et Anne Désirée Ouloto à la salubrité urbaine. Le 14e gouvernement dirigé par Me Jeannot Ahoussou Kouadio n’innove pas en la matière. Sur 40 ministres, seules six femmes sont appelées dont cinq sont des ministres du gouvernement Soro (Thérèse N’dri-Yoman, Kandia Kamissoko Camara, Raymonde Goudou-Coffie, Kaba Nialé et Anne Désirée Ouloto). La sixième est Loma Cissé Matto (ministre délégué auprès du premier ministre, garde des sceaux ministre de la justice).

Kablan Duncan réalise le taux le plus élevé en la matière. Son dernier gouvernement de 36 personnes compte neuf femmes : Kandia Kamissoko Camara, Raymonde Coffie-Goudou, Anne Désirée Ouloto, Affoussiata Bamba-Lamine, Ly Ramata Bakayoko (Enseignement supérieur et recherche scientifique),  Euphrasie Yao-Kouassi (Famile, femme et enfant), Mariatou Koné (Solidarité, cohésion sociale et indemnisation des victimes) et Paulette Badjo Ezouehu (Droits de l’homme et libertés publiques).

La satisfaction sera cependant de courte durée : Amadou Gon inaugure la 3e république par la réduction du nombre de femmes. Elles sont désormais six au gouvernement. Ce sont Kaba Nialé, Kandia Kamissoko Camara, Anne Désirée Ouloto, Raymonde Goudou, Ly Ramata Bakayoko et Mariétou Koné.

Kaba Nialé est en poste au gouvernement en Côte d'Ivoire
Kaba Nialé est en poste au gouvernement en Côte d’Ivoire

Malgré les campagnes en faveur de l’égalité des sexes, ces statistiques qui atteignent à peine 10% de présence féminine au sein des différents gouvernements démontrent que ces campagnes et autres messages ne sont qu’une simple vue de l’esprit. Et que beaucoup restent encore à faire. On peut même l’affirmer : la parité est, pour l’heure, un grand leurre. En 57 ans d’indépendance, sur 39 gouvernements au total (y compris les remaniements), on ne compte que 40 femmes ! A peine une femme par gouvernement, avec une moyenne d’en-dessus une femme par an ! Le pourcentage est insignifiant et ridicule. Comme on le voit, tous ces discours politiciens qui prônent la promotion de la femme, ne relèvent que de la démagogie.

A l’instar de nombreux pays du monde, surtout d’Afrique, la Côte d’Ivoire ne manifeste donc guère d’intention franche d’œuvrer à la promotion de la femme. Elle peut se donner bonne excuse : aucun pays au monde n’a réalisé la parité. Un fait rassurant tout de même : aucun pays au monde n’a affirmé que la femme n’avait pas compétence à assurer de hautes fonctions d’échelle étatique. Vivons donc d’espoir de voir les mentalités ivoiriennes se convertir à une vision plus progressiste de la femme.

Le chef de produit de Facebook au Sénégal

Chris Cox est le chef de produit de Facebook
Chris Cox est le chef de produit de Facebook

Le chef de produit de Facebook, Chris Cox, se rend au Sénégal pour la première fois

Le Sénégal est la dernière étape du voyage de Chris Cox en Afrique de l’Ouest, après des visites au Nigeria et au Ghana

Chris Cox, chef de produit chez Facebook (www.Facebook.com), se rend aujourd’hui au Sénégal dans le but de comprendre comment les créatifs, développeurs et entrepreneurs utilisent Facebook et Instagram pour donner vie à leur passion.

Le Sénégal est la dernière étape du voyage de Chris Cox en Afrique de l’Ouest, après des visites au Nigeria et au Ghana ayant pour but de comprendre les possibilités de Facebook et Instagram, afin de mieux permettre aux créatifs, entrepreneurs et entreprises de partager leur histoire avec les communautés locales et internationales.

La première étape de son voyage était « Stories of Senegal ».  Organisé en partenariat avec Pop-Up Africa, l’événement a rassemblé de nombreux créatifs locaux et influenceurs sur Facebook et Instagram, notamment la blogueuse culinaire Corinne Erambert des Ateliers Cuisine de Corinne ; Oceane Harati, responsable des RP de la Dakar Fashion Week ; et la blogueuse voyages Olivia Codou Ndiaye, co-fondatrice de Dakar Lives.

Chris Cox, chef de produit chez Facebook, explique :

« Les histoires comptent, qu’il s’agisse d’histoires personnelles ou de l’histoire de la croissance et de l’ascendance de l’Afrique ». « Nous voulons que les « conteurs » sénégalais (artistes, blogueurs et musiciens) partagent leurs histoires avec le reste du monde. C’est un honneur de rencontrer aujourd’hui certains des plus grands talents de Dakar et d’en savoir plus sur leur façon d’utiliser la technologie pour partager leur histoire et leur point de vue avec le Sénégal et le monde entier. »

L’événement « Stories of Senegal » a été créé pour révéler des histoires, cultures et talents du Sénégal. Au cours de la matinée, Pop-up Africa et Facebook ont animé un débat avec certains des instagrameurs les plus populaires du Sénégal, tels que la blogueuse culinaire Corinne Erambert des Ateliers Cuisine de Corinne et la blogueuse voyages Olivia Codou Ndiaye, co-fondatrice de Dakar Lives.

Chris Cox est le chef de produit de Facebook
Chris Cox est le chef de produit de Facebook

Olivia Codou Ndiaye, co-fondatrice du blog Dakar Lives et du compte Instagram @lekkRek ((www.Instagram.com/lekkRek) raconte :

« En tant que fan de cuisine, je trouve que la vie est trop courte pour passer à côté d’un bon repas. C’est pourquoi l’équipe de Dakar Lives a créé « Lekk Rek », le premier guide des meilleurs plats et restaurants du Sénégal.  À mesure que notre communauté s’agrandit, nous nous étendons à d’autres pays africains et utilisons la technologie pour offrir un aperçu d’un vaste monde de tradition et de culture culinaires. »

Corinne Erambert de Les Ateliers Cuisine De Corinne (https://www.Facebook.com/lesateliersdecorinne) raconte :

« J’ai créé mon entreprise, Les Ateliers de Corinne, il y a trois ans. Depuis le début, j’ai utilisé mon blog (https://LesAteliersCuisinedeCorinne.com), Facebook et Instagram pour créer une vraie communauté de passionnés de cuisine qui visitent mes pages pour consulter les vidéos et photos des nouvelles recettes que j’essaie. Je livre souvent mes recettes dans les publications, comme ça, si les visiteurs trouvent ma cuisine appétissante, ils peuvent la refaire chez eux. »

Au cours de cet événement, les chefs dakarois Corinne Erambert, des Ateliers Cuisine de Corinne. Lors de ce cours, diffusé dans le monde entier grâce à Facebook Live, Chris Cox a appris à réaliser un plat de couscous local et a assisté à la préparation d’un Yassa.

Jessica Laditan de Pop-Up Africa a déclaré : « J’étais très heureuse de présenter certains des talents du Sénégal aux équipes de Facebook et Instagram. Transmettre la culture du Sénégal au monde est une vraie passion pour moi, et des plateformes telles que Facebook nous procurent de nouveaux outils puissants pour le faire. »

Plus tard dans la journée, Chris a rejoint un événement réunissant des entrepreneurs locaux du secteur technologique, au cours duquel il a participé à une discussion sur la construction de produits technologiques en Afrique francophone.  Certains des développeurs les plus prometteurs de la région étaient présents :

  • Omar Cissé, PDG de In Touch, fournisseur sénégalais de paiements mobiles et de services numériques
  • Jimmy Kumako de Coin Afrique (http://CoinAfrique.com), site d’achat en ligne destiné à simplifier l’échange de biens et de services dans les pays africains francophones
  • Malick Ndiaye, cabinet du ministère des Postes et Télécommunications, Sénégal
  •  Seynabou Thiam, de Neylam Services (http://v2.NelamServices.com), agence numérique créative basée à Dakar, Sénégal

Chris Cox a déclaré : « Au travers de Facebook et de sa gamme d’applications, nous voulons donner aux individus du monde entier la possibilité de se connecter entre eux, de développer leurs entreprises et de partager leur propre histoire. Je suis enthousiaste de voir combien les entrepreneurs du Sénégal utilisent leur mobile, la vidéo ou d’autres technologies pour développer des produits et services destinés à la communauté, capables de répondre aux besoins locaux ou de résoudre des problèmes locaux de façon innovante.  Je suis ici pour écouter, apprendre et ramener en Californie des idées qui permettraient à Facebook d’améliorer son soutien en faveur du développement technologique et de l’entrepreneuriat au Sénégal. »

Les petites entreprises capitalisent sur l’e-commerce pour concurrencer les gros établissements

le e-commerce offre d'incroyables perspectives en Afrique
le e-commerce offre d'incroyables perspectives en Afrique

Comme avec le déploiement des mobiles en Afrique et donc l’utilisation faible d’internet avec des ordinateurs, il se pourrait que le commerce en ligne soit lui aussi directement proposé par de petits vendeurs. Une révolution pour le e-commerce en Afrique à suivre de près avec le renouvellement du parc mobile par des smartphones sur le continent

Le géant du ecommerce en Afrique, Jumia et sa filiale de Côte d’Ivoire explique qu’en 2016, 88% des vendeurs sur la plateforme étaient de petites entreprises (TPE et PME); une proportion qui a cru de 30% comparé à 2015.

Selon Francis Dufay le Directeur Général de Jumia Côte d’Ivoire,  l’augmentation du nombre des petites entreprises parmi les vendeurs sur Jumia, est le résultat d’une politique menée depuis plus d’un an. Jumia a ouvert sa plateforme à plus de vendeurs en introduisant de nouvelles catégories telles que la beauté, la puériculture et les produits de grande consommation.

L’e-commerçant s’est orienté vers un modèle de « place de marché généraliste » dans lequel plus de vendeurs de toute taille proposent leurs offres à sa base clientèle : les produits appartiennent aux vendeurs ; Jumia s’assure de la qualité, de la livraison et du marketing.

« En 2016, nous avons observé une forte croissance dans le nombre  de PME qui nous rejoignaient, particulièrement en fin d’année à l’approche du Black Friday. Cette tendance continue et c’est une excellente chose pour nos clients qui auront plus de choix et donc de meilleurs prix. Cela démontre aussi, que la place de marché de Jumia a fait ses preuves comme étant un tremplin solide pour les entreprises locales,  pour croitre et saisir de nouvelles opportunités » a commenté Francis Dufay.

Ce constat est largement soutenu par Jamtal Ishola, jeune commerçant propriétaire des boutiques Jamtal ; « nous avons pratiquement augmenté  notre chiffre d’affaires de 50% dès les premières semaines d’activité sur Jumia. De 2014 à 2016, nous sommes passés à plus de 95% de croissance. Au départ j’étais seul. En mai 2015, pendant la Mobile Week, le flux de commandes m’a obligé à  prendre un collaborateur. Puis, deux personnes de plus entre Juin et Juillet ».

le e-commerce offre d'incroyables perspectives en Afrique
le e-commerce offre d’incroyables perspectives en Afrique

Pour faire marcher sa place de marché, Jumia mise beaucoup sur la croissance des PME qui la rejoignent. Les formations à l’intention des responsables de ces entreprises se sont intensifiées et les conditions à l’entrée ont été allégées (baisse des frais, période de gratuité, etc.). Pour 2017, Jumia prévoit une augmentation de 150% du nombre de ces PME vendant en ligne via sa plateforme.

Avec ses nouveaux vendeurs, Jumia a davantage diversifié son assortiment et renforcé sa position. La place de marché en ligne capitalise sur ses points forts dans les catégories comme la mode, l’électronique et l’électroménager dont l’assortiment a cru de 40% cette année ; pour offrir de nouveaux segments avec une demande forte (bébé, enfants, beauté, biens de grande consommation, sport, etc.). Jumia devient une destination unique pour tous les achats.

Comment concilier laïcité et pratique religieuse ?

Une femme porte la burqa au Maroc
Une femme porte la burqa au Maroc

Au Bénin, l’espace public est anarchiquement occupé par le commerce, mais aussi par la foi. Prenant ses responsabilités, l’Etat a décidé de mettre fin au désordre

Si le déguerpissement des commerces a été opéré, ça tarde au niveau des confessions religieuses, surtout les musulmans qui dénoncent une violation des libertés de culte.

Tout est parti de la dispersion brutale, par le Préfet du département du Littoral, des musulmans en pleine prière du vendredi le 20 janvier 2017.

Des fidèles étaient obligés d’occuper la rue contiguë à la mosquée centrale de Cadjèhoun qui ne disposait plus de place suffisante à l’intérieur. C’est de cette manière brutale que les musulmans ont appris qu’ils ne pouvaient plus prier sur les espaces publics. Visiblement, la décision n’avait pas été communiquée avant. L’Etat se défend en brandissant le principe de laïcité et pour cela, les autorités se réfèrent à l’article 23 de la Constitution : « (…) L’exercice du culte et l’expression des croyances s’effectuent dans le respect de la laïcité de l’État.(.…) » et à l’article 25 stipulant que « L’État reconnaît et garantit, dans les conditions fixées par la loi, la liberté d’aller et venir, la liberté d’association, de réunion, de cortège et de manifestation».

Quant aux représentants religieux, ils dénoncent une approche cavalière et contraire à la liberté constitutionnelle de culte. Comment alors, parvenir à concilier la liberté d’aller et venir, droit de tous les citoyens et la liberté de cortège et de manifestation à laquelle se réfère les musulmans et les autres confessions religieuses?

A court terme, et pour ne pas nourrir une tension sociale inutile, la meilleure solution serait de suspendre l’interdiction. Certes, l’occupation des rues à l’heure de la prière du vendredi entraverait la fluidité du trafic mais elle ne dure qu’une heure. Généralement, quelques minutes avant la prière, des barrières sont érigées de part et d’autre des rues réservant l’espace ponctuellement ; quelques personnes régulent la circulation alentour; d’autres aident les fidèles à bien garer leurs véhicules ; et ceci, jusqu’à la fin du culte.

Bien évidemment, les autorités ont le droit de demander davantage de rigueur aux musulmans pour réduire l’impact de leur activité religieuse sur la vie des populations béninoises.

Burqa

Toutefois, à moyen et à long terme, il est impératif pour la communauté musulmane de sortir de cette impasse. Car il faudrait le rappeler, les musulmans ne prient pas dans la rue par plaisir, surtout en temps d’intempéries ou de canicules. Il s’agit d’un choix par défaut. C’est la raison pour laquelle, il est étonnant de voir l’approche des autorités sans réfléchir aux racines du mal.

Ce qui est en jeu ici est la très faible capacité d’accueil des lieux de prière du vendredi. La preuve en est que pour les cinq prières quotidiennes, le problème ne s’est jamais posé car l’affluence demeure faible le reste de la semaine et les petites mosquées contiennent sans débordement les fidèles. Le nœud du problème réside dans le fait que de grandes mosquées accueillant les prières des vendredis ne disposent pas d’assez de place et sont peu nombreuses. D’où la nécessité de se pencher sur le déficit structurel de disponibilité des lieux de culte.
Les premiers responsables sont bien sûr les musulmans eux-mêmes. Première religion du Bénin, l’Islam (+ 27% de musulmans, INSAE, RGPH4, 2013) regorge de beaucoup de fidèles ayant un poids économique et financier important. Autrement dit, la capacité pour certains de fournir des espaces et pour d’autres de financer la construction de grandes Mosquées. C’est aussi ça le sens du Djihad.

Et la hardiesse du gouvernement ne devrait pas les dédouaner de leur (les musulmans) fuite de responsabilité. Même les soutiens de quelques politiques ne devraient pas les conforter dans leur position.

Toutefois, il ne faudrait pas oublier de mentionner les obstacles que rencontrent les associations musulmanes, au-delà de la collecte des fonds. En effet, l’accès au foncier nécessaire pour bâtir ces lieux de culte n’est pas toujours facile, sans parler de la lenteur et de l’inertie de la bureaucratie.

L’absence d’une véritable stratégie de régulation du foncier a créé une sorte de rareté artificielle du foncier laquelle se traduit par sa cherté. Cela complique la tâche d’accès au foncier pour la construction des mosquées. Si le chef de l’Etat s’est engagé à aider la communauté musulmane à se doter de spacieuses infrastructures[1], la meilleure approche est de se pencher sur l’absence de réserve (terres/domaines) dans la ville de Cotonou. Un problème qui est partagé par tous les béninois indépendamment de leurs confessions. L’amélioration de la politique d’urbanisation qui conditionne le zonage et donc la répartition du foncier disponible entre les différents usages alternatifs, sera primordiale pour garantir la laïcité de l’espace public.

D’aucuns évoquent la possibilité pour les associations musulmanes de prospecter les pays du Golf pour lever des fonds. Si la tentation est grande, il n’en demeure pas moins qu’il existe un gros risque associé à la volonté de contrôle qu’exercent ces pays sur la nature du discours prêché lors des prières du vendredi.

Le risque de propagation de certaines doctrines extrémistes, en provenance de ces pays, est à prendre en considération. Dès lors, si le gouvernement venait à ouvrir cette fenêtre de soutien financier, il devrait en outre redoubler de vigilance afin de prévenir l’infiltration des idées extrémistes éventuelles dans les mosquées béninoises.

Pour une question de foi, il est difficile de parvenir à une parfaite adéquation entre la démographie et les infrastructures de culte. L’Etat étant garant des libertés, dont celle de culte, il lui appartient d’en garantir la sécurité.

Toutefois, pour une laïcité intelligente, il ne peut pas faire l’économie, ni de la pédagogie, ni de l’aplanissement des difficultés liées aux dysfonctionnements de ses différentes administrations. Ceci étant, c’est aux musulmans de montrer désormais plus d’implication et d’organisation afin de résorber le problème de quantité et d’exiguïté des lieux de prière.

Sams-Dine Adamou, écrivain béninois.

7ème Prix Orange de l’Entrepreneur Social

Orange Afrique
Orange Afrique

Les candidatures sont ouvertes pour le 7ème Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM)

Comme chaque année, le POESAM récompensera des projets innovants basés sur les Technologies de l’information et de la communication permettant d’améliorer les conditions de vie des populations d’Afrique et du Moyen-Orient, dans les domaines tels que la santé, la finance, l’éducation ou encore l’agriculture

Les candidatures à la 7ème édition du Prix Orange (www.Orange.com) de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient sont ouvertes jusqu’au 6 juin 2017 21:00 GMT, dans la rubrique « Prix Orange de l’Entrepreneur Social » du site www.EntrepreneurClub.orange.com.

Comme chaque année, le POESAM récompensera des projets innovants basés sur les Technologies de l’information et de la communication permettant d’améliorer les conditions de vie des populations d’Afrique et du Moyen-Orient, dans les domaines tels que la santé, la finance, l’éducation ou encore l’agriculture.

Grande nouveauté de cette 7ème édition, le concours débutera par une phase nationale durant laquelle chacune des 17 filiales Orange participante étudiera les projets soumis dans son pays puis désignera trois gagnants. S’ensuivra une seconde phase internationale durant laquelle les gagnants de chaque pays, soit 51 gagnants au total, seront mis en concurrence par un jury international qui remettra le grand prix POESAM aux trois lauréats lors de la soirée des AfricaCom Awards le 8 novembre 2017 au Cap en Afrique du Sud. Les trois lauréats internationaux recevront, en plus des lots nationaux, respectivement 25 000€, 15 000€ et 10 000€ et bénéficieront d’un accompagnement par des professionnels de la création et du financement des jeunes entreprises.

Le POESAM s’adresse à tout étudiant, salarié ou entrepreneur de plus de 21 ans, dont l’initiative a moins de trois ans d’âge et concerne le Botswana, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, Madagascar, le Mali, le Maroc, le Niger, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, la Tunisie, la Jordanie, le Libéria et le Burkina-Faso.

Bruno Mettling, Directeur Général Adjoint du groupe Orange, PDG d’Orange Middle East and Africa, a déclaré : « Avec un record de 750 candidatures en 2016, le succès du prix POESAM auprès des entrepreneurs d’Afrique et du Moyen-Orient n’est plus à démontrer. Cette année, 17 pays dans lesquels nous opérons pourront récompenser 3 gagnants afin de promouvoir au mieux l’écosystème local des startups en sus des lauréats au niveau de l’ensemble de la zone. Nous réaffirmons ainsi  notre ambition de devenir le partenaire incontournable des start-up en mettant en particulier en valeur l’innovation au service des populations. »

Maroc : comment sortir les taxis de la route de la servitude !

Après vous avoir expliqué dans un précédent article que s’en prendre à Uber c’est se tromper de combat, il est de mon devoir désormais de vous éclairer sur les vrais problèmes auxquels il faudrait s’attaquer pour aboutir à une solution qui conviendrait à tout le monde.

Surtout que les taxis viennent d’être sommés d’appliquer le récent arrêté du Wali du Grand Casablanca leur imposant de respecter des règles draconiennes. Un arrêté, que je dois dire, passe complètement à côté des vrais problèmes de ce secteur à savoir les agréments et le contrôle des prix…

Les agréments, système prévu au départ pour prendre en charge des orphelins, des veuves, ou encore récompenser des anciens combattants ou des citoyens ayant rendu service à la nation, a été détourné pour devenir une vraie machine à distribuer de la rente. En effet, selon une récente étude, 85% des bénéficiaires des fameux sésames ne sont pas dans le besoin. On est donc loin des objectifs sociaux affichés !

A voir la faible représentativité des cas sociaux, on pourrait comprendre facilement que les agréments distribués représentent des faveurs en contrepartie d’une allégeance, conduisant à la propagation du clientélisme politique. De même, l’octroi et le renouvellement du permis de confiance, permettant au chauffeur d’exercer, est devenu un véritable business lucratif pour les fonctionnaires des préfectures qui profitent de leur pouvoir pour faire chanter les conducteurs.

Alors que les frais de dossier pour l’obtention d’un permis de confiance pour les chauffeurs de taxi sont seulement de 2000 DH, l’obtention de cette autorisation peut parfois coûter jusqu’à 15.000 DH ; la différence va dans les poches des fonctionnaires des préfectures. En régissant à la fois le nombre d’agréments et celui des permis de confiance à attribuer (pas plus de 3 par agréments), l’Etat a créé des barrières à l’entrée artificielles conduisant à un système rentier. Cela a perverti les incitations des acteurs conduisant à de mauvais comportements. En effet, quand vous devez payer une somme astronomique pour acquérir l’agrément, en tant que propriétaires, vous exigerez des loyers élevés pour rentabiliser votre investissement.

Compte tenu de ces loyers élevés en plus des commissions des différents intermédiaires, et des autres frais d’exploitation du carburant jusqu’à l’entretien des véhicules, les chauffeurs, se trouvant au bout de la chaîne, doivent en faire des courses. Cela explique, mais ne légitime pas, pourquoi ils font du racolage, imposent la compagnie et les trajets sans demander l’approbation des clients, préfèrent prendre les touristes, etc. Sans oublier que vu le système archaïque de pointage, imposé par l’Etat, ils sont obligés de payer un petit bakchich pour ne pas perdre leur temps ni le droit de circuler qui leur est accordé par les quelques policiers qui doivent contrôler un flux considérable de taxis. Autrement dit, les chauffeurs de taxis sont prisonniers et captifs d’un système rentier les réduisant à la survie, ce qui explique les abus et dérapages.

Pis, avec le système de fixation administrative des prix, les chauffeurs, ayant loué l’agrément, se trouvent davantage étouffés car le prix est souvent fixé en-dessous du seuil de rentabilité. Face à ce prix rigide, les taxis se lancent dans une course effrénée vers la rentabilisation de leur tournée en refusant d’activer le compteur, en le trafiquant parfois, ou en refusant carrément les trajets jugés non rentables au regard du prix fixé. On reproche souvent aux taxis l’état de leurs véhicules, mais quelle est l’incitation pour un chauffeur d’avoir un taxi propre, confortable et un meilleur service, du moment où il ne lui appartient pas? L’absence d’appropriation des bénéfices explique le déficit d’investissement dans la qualité des véhicules. Un peu à l’image d’un locataire qui n’aura aucune incitation à dépenser pour améliorer la qualité d’un logement qui appartient à quelqu’un d’autre.

L’encadrement administratif des prix finit par créer de la pénurie car si l’on peut imposer un prix au taxi, on ne peut pas lui imposer de prendre les usagers. Attention, loin de moi l’idée de justifier ou cautionner les comportements inacceptables de certains taxis, mais la solution ne passe pas uniquement par la moralisation ou la répression par des lois jamais appliquées, mais par une compréhension fine des ressorts profonds des comportements des acteurs afin de pouvoir les infléchir dans le sens désiré.

Dès lors, la solution résiderait alors dans la rupture avec ce système moyenâgeux d’agrément et la suppression des barrières à l’entrée dans le secteur. Autant c’est inacceptable de refuser le droit d’entrée aux chauffeurs d’Uber et Careem dans le pays, autant c’est injuste que les taxis actuels ou futurs payent des centaines de milliers de dirhams pour obtenir l’agrément. Bien évidemment il faudrait une régulation plus intelligente pour organiser le secteur. Toutefois, au lieu des agréments, on pourrait envisager un système plus souple de licences moins cher avec un coût d’entrée couvrant peut-être juste les frais d’une courte formation (1 mois par exemple), et d’un examen rigoureux basé sur le mérite. Parallèlement, les prix doivent être libérés pour coller à la réalité de l’activité du chauffeur avec l’instauration obligatoire d’un système de compteurs rigoureux agréé par l’Etat qui doit veiller sur leur intégrité.

L’ouverture totale du marché des taxis permettrait à tout un chacun d’intégrer le secteur, et pour y arriver l’adaptation du statut d’auto-entrepreneur aux chauffeurs de taxi ne serait pas de refus afin d’éviter de tomber dans l’informel. A l’évidence, la transition ne sera pas facile. D’où la nécessité d’un accompagnement, notamment des anciens détenteurs des agréments qui devraient être remboursés proportionnellement au montant restant à amortir de leur investissement initial.

Quant à la prise en charge des cas sociaux ou des héros de la nation, il est possible de trouver une autre formule sans distordre le fonctionnement du marché du transport. Avec cette double libéralisation, le coût d’entrée baisserait substantiellement faisant réduire par là même le coût fixe à amortir. Aussi, cela permettrait aux exploitants de leurs voitures d’avoir des prix correspondants à la réalité des frais supportés, ce qui les inciterait à investir dans la qualité de leurs véhicules et services. Ceci serait d’autant plus vrai si les banques activent la formule de moudaraba par exemple pour permettre aux chauffeurs de s’approprier leurs propres véhicules. Ainsi, du fait de la levée des agréments, le secteur connaîtra une intensification de la concurrence incitant tout le monde à faire baisser les prix et à améliorer la qualité.

Bref, au lieu d’incriminer UBER, les taxis conventionnels doivent se retourner contre l’Etat dont la mauvaise régulation de ce secteur a fait le nid d’un système rentier conduisant les chauffeurs, c’est le cas de le dire, sur la route de la servitude.

Hicham El Moussaoui, Maitre de conférences en économie à l’université Sultan Moulay Slimane (Maroc). Avec Libre Afrique

Le commerce électronique transfrontalier, une croissance fulgurante

Le rapport – The 21st Century Spice Trade: A Guide to the Cross-Border E-Commerce Opportunity – envisage en détail les marchés et les produits qui offrent un potentiel de croissance plus élevé

  • Le commerce de détail en ligne transfrontalier devrait croître deux fois plus rapidement que le commerce électronique national (TCAC : 25 %) jusqu’en 2020
  • Les détaillants peuvent bénéficier d’une croissance plus rapide de 60 % s’ils disposent d’une offre de service premium

DHL Express, le leader international des services d’expédition express, a publié des recherches mettant en évidence la possibilité d’une croissance significative pour les détaillants et les fabricants bénéficiant d’une offre de produit en ligne internationale. Le rapport – The 21st Century Spice Trade: A Guide to the Cross-Border E-Commerce Opportunity – envisage en détail les marchés et les produits qui offrent un potentiel de croissance plus élevé, les motivations et les préférences des clients qui effectuent des achats en ligne transfrontaliers et les facteurs de réussite pour les détaillants en ligne qui souhaitent étendre leurs activités à l’étranger.

Il se concentre en particulier sur les produits et offres de services de première qualité dont la valeur de vente est plus élevée et dont la proportion est significativement plus élevée parmi les transactions transfrontalières.

Le rapport révèle que le commerce électronique transfrontalier offre des taux de croissance globaux qui ne sont généralement pas disponibles dans la plupart des autres marchés au détail : les volumes du commerce de détail transfrontalier devraient augmenter à un taux moyen annuel de 25 % entre 2015 et 2020 (de 300 milliards de dollars à 900 milliards de dollars), soit deux fois le rythme de croissance du commerce électronique national. Les détaillants en ligne stimulent également les ventes de 10 à 15 % en moyenne en élargissant simplement leur offre à la clientèle internationale. Ils peuvent également obtenir une augmentation supplémentaire s’ils disposent d’une offre de services premium : les détaillants et fabricants qui ont incorporé une option de livraison plus rapide dans leurs boutiques en ligne ont observé une croissance 1,6 fois plus rapide en moyenne que les autres acteurs du marché.

« Contrairement à ce que pensent de nombreux détaillants, la livraison transfrontalière est simple et les détaillants d’Afrique subsaharienne sont parfaitement placés pour tirer parti des débouchés internationaux. La popularité de « Brand Africa » a augmenté de façon exponentielle ces dernières années ; il est temps pour les détaillants de franchir les frontières et d’ouvrir leurs entreprises au commerce international. Souvent, les détaillants choisissent de ne pas promouvoir leurs entreprises à l’échelle internationale et, pire encore, négligent l’intérêt des ventes internationales en raison de l’idée fausse selon laquelle ces dernières sont trop difficiles à gérer et à honorer », indique Hennie Heymans, directeur général de DHL Express pour l’Afrique subsaharienne.

« Globalement, notre expérience indique que pratiquement chaque catégorie de produit a le potentiel d’être mise à niveau pour aboutir à une qualité haut de gamme, tant par la création d’éditions de luxe de qualité supérieure que par l’offre d’une qualité de service supérieure pour répondre aux demandes des clients moins regardants en matière de prix. L’opportunité de « se mondialiser » et de « devenir premium » est offerte aux détaillants de tous les marchés et notre réseau de porte à porte global est bien positionné pour soutenir les détaillants qui cherchent à développer une offre de services premium ou directement atteindre de nouveaux marchés internationaux sans avoir à investir dans la distribution ou l’entreposage. Les opportunités d’échanges en Afrique subsaharienne ne devraient pas être ignorées. « Se mondialiser » ne signifie pas seulement réaliser des affaires en dehors du continent africain ; l’Afrique comprend la classe moyenne dont la croissance est la plus rapide au monde, avec un appétit envers les produits et les services de qualité. Elle comprend également un certain nombre de communautés économiques qui permettent de soutenir la croissance du commerce intra-africain, et les détaillants devraient tirer profit de ce marché captif. »

Le rapport repose essentiellement sur des recherches et des entrevues approfondies menées par un cabinet de conseil d’envergure internationale, ainsi que sur plus de 1 800 réponses à un sondage exclusif portant sur les détaillants et fabricants de six pays. Il met en lumière le contexte en constante évolution du commerce électronique ; l’approvisionnement et la demande devenant de plus en plus sophistiqués, les fabricants profitent toujours plus du commerce électronique pour adopter des modèles de vente au détail (sans passer par les « intermédiaires ») et pour offrir leurs produits en ligne au client final. Ils attendent ainsi une accélération de la croissance du commerce électronique transfrontalier 30 % plus rapide que celle des autres groupes de détaillant. Les clients de nombreux marchés deviennent également plus exigeants et considèrent la disponibilité des produits et la confiance, ainsi que les offres attractives, comme des facteurs déterminants pour réaliser des achats en ligne auprès de détaillants étrangers.

Les principaux défis signalés par les consommateurs pour les achats transfrontaliers ont trait à la logistique, à la confiance, à l’expérience client et au prix. Dans le même temps, les détaillants en ligne peuvent entreprendre un certain nombre d’étapes relativement faciles à réaliser pour identifier, cultiver et satisfaire la demande issue de l’étranger. Le rapport souligne que la tendance du commerce électronique a donné naissance à un nouvel écosystème de facilitateurs et de solutions toutes prêtes (tels que les prestataires de paiement et les programmes qui localisent l’expérience d’un site Web pour le visiteur), qui aide les détaillants à adapter leur offre au monde numérique et à effectuer des transactions avec les clients des marchés étrangers. Les partenaires logistiques d’envergure mondiale peuvent apporter leur soutien pour identifier le bon compromis entre l’entreposage centralisé et local, tandis que les options de livraison rapides, fiables et flexibles peuvent être un outil important pour transformer les intérêts spéculatifs en une fidélisation de clientèle à long terme.

Le Next Einstein Forum recherche 54 jeunes champions

Le Next Einstein Forum lance sa recherche de 54 jeunes champions africains dans le domaine des sciences et des technologies

Les ambassadeurs du NEF assisteront au rassemblement mondial du NEF, dont la deuxième édition se tiendra en mars 2018 à Kigali, au Rwanda

Le Next Einstein Forum lance la recherche de cinquante-quatre ambassadeurs des sciences et des technologies, un champion pour chaque pays africain. Les ambassadeurs sélectionnés du NEF rejoindront la NEF Fellows Class dans le cadre de la communauté des scientifiques du NEF.

Les ambassadeurs du NEF assisteront au rassemblement mondial du NEF, dont la deuxième édition se tiendra en mars 2018 à Kigali, au Rwanda. Ils auront l’occasion de discuter avec des scientifiques émergents et de renommée mondiale, avec les leaders du secteur de la technologie, ainsi qu’avec des dirigeants industriels et politiques, lors d’un rassemblement novateur qui mettra l’accent sur la façon dont la science et la technologie peuvent résoudre les défis mondiaux, stimuler la croissance durable et accélérer le développement humain.

« L’édition 2016 du rassemblement mondial du NEF qui s’est tenue au Sénégal a été un succès retentissant, principalement parce que 60 % des participants étaient des technologues et des jeunes scientifiques émergents. En tant que membres de la communauté des scientifiques du NEF, les ambassadeurs du NEF fournissent, en plus de leur expertise grandissante dans le domaine des sciences et des technologies, un point de vue neuf et local. Ils représenteront leur pays et le continent sur la scène mondiale et favoriseront la croissance axée sur les sciences et le développement », a déclaré M. Thierry Zomahoun, Président du NEF et Président-directeur général de l’African Institute for Mathematical Sciences (AIMS).

Les ambassadeurs du NEF mènent des activités de mobilisation auprès du public local tout en développant leur propre carrière grâce aux partenariats du NEF

Les ambassadeurs du NEF doivent habiter un pays africain, avoir moins de quarante-deux ans, avoir achevé des études supérieures dans le domaine des sciences ou des technologies, ou présenter d’importantes réalisations entrepreneuriales. Ils doivent également présenter des antécédents de leadership au sein de leur communauté, être passionnés par la promotion des sciences et des technologies et disposer d’un profil en ligne actif et suivi.

« Les ambassadeurs du NEF mènent des activités de mobilisation auprès du public local tout en développant leur propre carrière grâce aux partenariats du NEF, qui offrent des possibilités de mentorat et de collaboration avec des chercheurs confirmés », a déclaré le Dr Youssef Travaly, directeur des programmes et du contenu du NEF.

Les applications sont disponibles sur www.NEF.org/ambassadors et seront reçues jusqu’au 26 mai 2017. La liste définitive des ambassadeurs du NEF sera publiée en septembre 2017. Voir le teaser vidéo des ambassadeurs du NEF ici (http://APO.af/CiZbDv).

Samsung présente les dernières tendances

Le 8ème évènement annuel présentera les dernières technologies conçues avec l’Afrique à l’esprit

Samsung présentera la dernière gamme de produits lors de la 8e édition du Samsung Africa Forum qui se tiendra au Centre des congrès international du Cap cette semaine.

Avec la croissance continue attendue de ce marché en 2017, Samsung Electronics a pour but de diriger le développement du continent dans l’espace de l’électronique grand public. Le Samsung Africa Forum 2017 est la plateforme idéale pour démontrer la technologie intelligente, les produits et le design de Samsung pour l’année à venir, ainsi que pour souligner l’engagement de l’entreprise et la vision unifiante de ses partenaires et médias africains.

« L’Afrique est un élément essentiel des activités mondiales de Samsung et l’entreprise utilisera cet événement pour présenter des produits sélectionnés spécifiquement pour les besoins uniques de nos clients », déclare Sthe Shabangu, responsable des relations publiques, des affaires publiques et de la citoyenneté d’entreprise au Bureau Afrique de Samsung.

Le Lion est connu comme le « Roi de la jungle » en Afrique et sa famille, ou sa fierté, fonctionne comme une unité pour l’amélioration de tous ses membres. De la même façon, le thème de l’événement de cette année est « One Pride » et représente la façon dont Samsung et son réseau de partenaires continuent à travailler ensemble pour être les leaders sur le marché de l’électronique grand public de la région. Le thème est également symbolique de la fierté réelle que l’entreprise tire de ses appareils et dispositifs de classe mondiale.

La devise de Samsung a toujours été la fierté et la passion. En tant que tel, l’entreprise est fière de ses produits innovants et de classe mondiale qui comportent des conceptions et de la technologie innovantes créées pour les consommateurs. Samsung se passionne pour une vision commune pour améliorer la vie des clients africains et il est désireux de générer une croissance positive pour ses partenaires à travers le continent.

Shabangu conclut : « Samsung Electronics veut établir de solides relations avec ses clients, ses partenaires et ses parties prenantes afin de réussir et de grandir dans ce paysage de consommation unique et passionnant. Le 8ème Forum Samsung Africa nous offre l’occasion de partager notre vision, notre engagement et nos innovations mondiales en matière de technologie et de design avec nos partenaires de la région. De manière plus cruciale, cela nous permet de démontrer que, ensemble, nous pouvons aller de l’avant avec fierté, passion et rentabilité ».

Les smartphones chinois les plus recherchés au Sénégal

Quels sont les smartphones plébiscités au Sénégal ?

Les smartphones chinois ont le vent en poupe au Sénégal, ils connaissent un engouement sans pareil au vu de leur performance et de leur design sophistiqué. Jumia Sénégal a réalisé une infographie qui montre les tendances de recherches sur Google des smartphones de marques chinoises durant l’année 2016.

Alors quelles sont les fabricants de smartphones chinois les plus recherchés au Sénégal ? Quels sont les modèles qui retrouvent un succès sur le marché ? Est-ce Infinix, Tecno ou Itel ? Dans son rôle d’acteur majeur dans le secteur du e-commerce en Afrique, Jumia Sénégal répond à cette question à travers une infographie.

Lien de l’infographie

Les données recueillies par Jumia Sénégal, confirment que les smartphones Tecno occupent la tête du palmarès avec 3 modèles phares, notamment le Tecno Phantom 6 qui est le smartphone chinois le plus recherché sur Google.sn, suivi du Tecno W4 et du Tecno W3.

Les smartphones Huawei occupent les 4 et 5 places avec le Huawei Mate 8 et le Huwei Mate 9. La 6e position est occupée par l’Infinix HOT 4, la 7 par le Huawei P9, la 8e par le Huawei P9 LITE et la 9e par l’Infinix Note 3. Le fabricant ITEL se classe 10e avec le fameux ITEL 1409.

Jumia Sénégal espère ainsi offrir, à travers cette infographie, un aperçu sur les tendances du marché de la téléphonie mobile et par la même, cerner les centres d’intérêt des internautes sénégalais.

Les données mentionnées dans cette infographie porte sur une durée d’un an, à partir de Janvier 2016 jusqu’à Décembre 2016. Celle-ci s’appuie sur les chiffres et les outils d’analyse de Google (Keyword Planner, Google Trend). Il est important de préciser que ces informations ne concernent que le nombre des requêtes sur le moteur de recherche Google.

Gambie : la prime à la dictature, un mal nécessaire ?

Adama Barrow
Adama Barrow

En janvier dernier, Yahya Jammeh, le Président autocratique qui a régné en maître absolu sur la Gambie pendant 22 ans, a fini par concéder le pouvoir après 6 semaines d’incertitudes, de volte-face, de bras de fer, de pression militaire et de pourparlers.

Sans heurt, la Gambie a réussi une transition démocratique historique après plus de deux décennies de dictature épouvantable, mais à quel prix ?

Une mobilisation des citoyens et une opposition unifiée

Si l’heureux aboutissement de ce bras de fer qui a duré six semaines résulte de l’effort conjugué de plusieurs acteurs, rien de ce qui est arrivé aujourd’hui en Gambie n’aurait été possible sans l’expression de la volonté populaire. D’abord, le désir de changement véhiculé à travers les urnes ainsi qu’une élection crédible et transparente ont été des facteurs déterminants.

En effet, dans bien des pays en Afrique, les populations, à tort ou à raison croient en l’élection truquée (jouée d’avance) et se complaisent dans un attentisme ou un boycott. Pire, les leaders de l’opposition partent en rangs dispersés ou se tirent dans les pattes. Dans le cas gambien, l’unanimité des partis d’opposition s’est faite autour d’Adama Barrow, bien que ce dernier n’était qu’une alternative suite à l’incarcération par le régime Jammeh du candidat originel.

Une coalition qui a mené le combat à travers le vote citoyen. Pour faire respecter cette volonté populaire jusqu’au bout, il aura fallu les pressions concertées et insistantes des pays de la sous-région et la menace d’une intervention militaire de la CEDEAO afin de forcer Jammeh à lâcher le pouvoir.

Une communauté régionale et internationale concernées

La solidarité internationale et le prompt engagement de la CEDEAO, appuyés par l’Union Africaine (UA) et l’ONU ont été déterminants dans la résolution de la crise. La communauté Ouest-Africaine a su allier les missions de bons auspices, les persuasions, la pression militaire sans jamais vaciller de position. La CEDEAO donne ainsi un bel exemple d’efficacité à ses analogues qui semblent impuissants, ou peu disposés à fustiger des dirigeants qui s’éternisent au pouvoir malgré le verdict des urnes.

En Afrique francophone et anglophone, les mauvais exemples sont légion. En 2015, face au Président burundais, Pierre Nkurunziza qui s’est accroché au pouvoir après l’expiration de son mandat, la Communauté d’Afrique de l’Est n’a esquissé qu’une condamnation du bout des lèvres. Plus regrettable encore, l’UA a fait marche arrière sur le projet d’envoi de 5000 soldats pour pacifier le pays alors que, plus de 250.000 personnes ont dû trouver refuge dans les pays voisins.
En 2008, la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) n’avait pas produit un résultat probant dans la résolution de la crise post-électorale au Zimbabwe. Récemment encore, les Gabonais fatigués d’un pouvoir héréditaire qui dure depuis 50 ans, ont été laissés seuls face à leur sort.

Les Etats membres de la Communauté Économique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC), ont une fois encore confirmé la maxime africaine qui prétend que « Entre musaraigne on ne peut s’insulter l’odeur ». Dans la crise gambienne, si la renonciation des caciques du régime et le déclanchement d’une intervention militaire aux frontières gambiennes ont eu l’effet escompté, il ne faudrait pas ignorer les capacités de persuasion des Présidents guinéen et mauritanien à l’ultime moment sans qu’on ait eu besoin de tirer un seul coup de feu.

Adama Barrow
Adama Barrow

Une prime pour les dictateurs ?

Bien évidement, des promesses ont été faites au dictateur. Des assurances qui sonnent comme une prime à l’autocratie et à la dictature. Sans trop s’épancher sur le cas de Blaise Compaoré, qui était revêtu d’une certaine discrétion en 2015, celui de Jammeh, insolent et ostentatoire, sonne comme une insulte à l’endroit du peuple gambien opprimé.

Il est évident que pour aider à la mise en place d’une transition pacifique, il fallait coûte que coûte trouver les voies et moyens pour amener Jammeh à un accord et préserver les vies humaines. Cependant, la CEDEAO, l’UA et l’ONU en ont remis plusieurs couches. Quelques morceaux choisis : La CEDEAO, l’UA et l’ONU se sont engagés à empêcher la saisie des biens et propriétés appartenant légalement à l’ancien Président Jammeh ou à sa famille et à ceux de ses membres du Cabinet, de ses fonctionnaires et de ses partisans garantis. Ceux-ci, en complicité, se sont à leur tour engagés à travailler pour le Gouvernement de la Gambie afin d’assurer la dignité, la sécurité et les droits de la famille immédiate du Président Jammeh, des responsables de la sécurité, partisans et loyalistes du parti.

En l’état, le document rendu public par les trois organisations est dépourvu de toute valeur juridique. Toutefois, s’il advenait que cet accord soit mis en œuvre, ce serait une entrave grave à la justice et à la manifestation de la vérité. Car, en plus d’offrir un exil doré, on prend en charge le train de vie du dictateur exilé, voiture de luxe, ressources du trésor public et autres biens embarqués pour Malabo. L’accord lui donne même un bonus avec la promesse d’une impunité pour lui et toute la cour des laudateurs et zélateurs.

Même si pour l’instant, la priorité doit être donnée à la paix et la relance économique, tôt ou tard, la justice devra se pencher sur les nombreux crimes commis par le régime Jammeh. Cela relève d’une action thérapeutique pour les victimes qui ont souffert dans leur chair et dans leur identité. Cette justice participe également à la réconciliation tant souhaitée pour lancer la nouvelle Gambie.

Et puis, pour un Jammeh détracteur historique de la Cour Pénale Internationale, la justice gambienne devrait être une alternative crédible. Pour autant, les nouveaux maîtres de Banjul doivent garder à l’esprit que la prison ou les poursuites judiciaires n’ont presque jamais réglé des conflits dans le monde depuis des lustres. Ce sont juste des moyens de maintien de l’ordre sans rendre justice.

Kassim HASSANI, journaliste béninois.

Université d’été du MEDEF : Digital made in Africa

MEDEF et MEDEF International
MEDEF et MEDEF International

Les 15 et 16 mars 2017, l’Université du Numérique du MEDEF est pour cette 3ème édition consacrée à « La data dans tous ses états »

Joignez-vous à la plénière Afrique organisée par l »AGYP « France : start up, innovation & tech Hub with Africa » : Comment l’exploitation de la data est un levier de création de richesses et d’emplois ?

Quels sont les business models développés en Afrique ?

Comment développer des partenariats numériques entre entreprises d’Afrique et de France ?

En partenariat avec Afrobytes. Venez également assister au lancement de la plateforme numérique AGYP.co développée par Qwant.

Le 15 mars 2017 de 14h30 au MEDEF, Paris

La data dans tous ses états !

La data dans tous ses états, ou comment la donnée collectée, générée ou produite par l’entreprise devient un formidable levier de création de valeur ? Cette année, le fil rouge des débats et des témoignages sera la donnée. Pas très original pensez-vous ? … non si on en reste au seul constat de sa croissance exponentielle et de sa vertigineuse démultiplication, mais tellement fondamental quand on rentre dans le champ des possibles et des promesses qu’elle véhicule !

Le programme temporaire

09:00

Plénière d’ouverture

Auditorium

Pierre Gattaz

09:30

Chronique d’une révolution annoncée, de l’analyse d’expert au billet d’humeur : Christian Nibourel

Auditorium

Christian Nibourel

10:00

La data, catalyseur de la rencontre du produit et des services pour créer de nouveaux business models

Auditorium

Denis Jacquet, Robert Plana, Boris Derichebourg, Philippe Arraou

Les services s’installent au cœur des processus industriels et bouleversent les schémas traditionnels. Dans ce contexte une réindustrialisation de la France est-elle possible ? La rencontre produits/services peut-elle être un atout pour retrouver de la compétitivité adresser de nouveaux marchés, gagner en excellence opérationnelle ? Quelles sont les caractéristiques de ces changements ? Quelles co…

10:00

Industrie musicale : quand la donnée écrit la « playlist de nos envies »

Plateau TV

Stéphane Le Tavernier

Première à avoir fait face à la disruption digitale, l’industrie de la musique a dû se réinventer et rivaliser de créativité pour capter de nouveaux clients et renouveler son offre. Les attentes du client challengent toujours d’avantage les efforts d’innovation des entreprises du secteur. Comment se transforme cette filière ? En quoi la data a-t-elle changé nos envies de musique ?Cliquez ici pour…

11:00

La mobilité repensée, fantasmes et réalités ?

Plateau TV

Laurent Kocher, Christophe Sapet, Jean-Marie Carrara, Pierre-Olivier Desmurs

Du covoiturage à la navette sans chauffeur, les projets d’une mobilité entièrement reconsidérée et augmentée de multiples services vont bouleverser les déplacements humains. Quelles conséquences sur nos organisations quotidiennes et quelles promesses ? Quid aussi des infrastructures, des assurances, des responsabilités ?Cliquez ici pour lire notre sélection d’articles sur la mobilité repensée

11:15

Keynote

Auditorium

David Guez, directeur des opérations spéciales en R&D de Servier

11:30

Rencontre politique 1

Auditorium

14:00

Experts comptables : une profession, des services, des acteurs qui réinventent leur activité

Auditorium

Philippe Arraou

14:00

Séquence pédagogique : l’intelligence artificielle

Plateau TV

Cyrille Bataller

Cliquez ici pour lire notre sélection d’articles sur l’intelligence artificielle

14:15

Keynote

Auditorium

Vincent Champain

Vincent Champain, directeur général de GE Digital Foundry

14:30

France : start up, innovation & tech Hub with Africa

Auditorium

Khadijat Abdulkadir

Quels sont les business models développés en Afrique ? Comment développer des partenariats numériques entre entreprises françaises et celles implantées sur le territoire africain ? Comment saisir les opportunités de la transformation numérique en Afrique et favoriser les coopérations ?Cliquez ici pour lire notre sélection d’articles sur ce sujet

14:30

La publicité à l’heure du numérique : client roi ou client proie ?

Plateau TV

Claude Chaffiotte

Systématiquement collectée, renseignée et enrichie, la donnée des consommateurs est devenue une manne pour l’entreprise. La publicité que l’on a connue massive et peu segmentante a entrepris une mue. A-t-elle pour autant augmenté la satisfaction du client ? Jusqu’où peut-on pousser l’exercice de la connaissance client sans dépasser les limites de l’intime ?Cliquez ici pour lire notre sélection d’a…

15:30

Quelles compétences pour les métiers de demain ?

Auditorium

Alexandre Tissot, Céline Laurenceau, Christophe Catoir

Les compétences requises par la transformation numérique des entreprises sont encore mal cernées et difficilement exprimées par les acteurs eux-mêmes. Et pourtant l’enjeu de leur disponibilité pour l’entreprise est réel et exacerbé par une concurrence mondiale. Le système éducatif français a-t-il pris la mesure des nouvelles compétences à développer et des formations à déployer ? Les métiers tradi…

15:30

La data serait-elle la pierre philosophale de notre santé ?

Plateau TV

Jurgi Camblong, Olivier Guérin, Caroline Blochet

Intelligence artificielle, smart health, robots de compagnie, données médicales … Le numérique rend la vie plus confortable, plus facile au quotidien et permet de sécuriser le long chemin de la vie. Les solutions existent mais ont-elles vocation à se généraliser ? Quels réalités économiques et enjeux éthiques se cachent derrière les fantasmes de la vie éternelle ?Cliquez ici pour lire notre sélec…

16:30

Rencontre politique 2

Auditorium

16:30

Simcity® ? La data : gérer la ville, un jeu d’enfant

Plateau TV

Edouard Le Goff, Albert Asséraf

Une ville à la portée de tous, facile d’accès et fluide. Une ville communicante avec ses habitants, améliorant chaque jour les interactions entre les hommes et optimisant les services. On en rêve tous ! Les données du citoyen sont-elles la clé des grandes orientations urbaines du 21ème siècle ? Est-elle aussi la solution aux grands défis qui s’annoncent : engorgement urbain, pollution, raréfaction…

17:00

Les bonnes recettes des écosystèmes gagnants

Auditorium

Gabrielle Gauthey, Jeremy Silver, Joani Gerber, Pekka Soini, Patrick Cocquet

Politiques publiques ciblées, solutions publiques ou privées de financement, clusters, incubateurs… : comment les acteurs privés et publics peuvent-ils coopérer pour créer et partager une culture commune ? Quelles sont les bonnes recettes pour booster la création et l’innovation ?Cliquez ici pour lire notre sélection d’articles sur ce sujet

jeudi 16 mars 2017
09:00

Rencontre politique 3

Auditorium

09:00

Chronique d’une révolution annoncée, de l’analyse d’expert au billet d’humeur : Maurice Lévy

Auditorium

09:30

Keynote

Auditorium

Nicolas Sekkaki, président IBM France

09:45

Financer la croissance de nos futures licornes

Auditorium

Ethan Pierse, Jean-David Chamboredon, Jacky Abitbol

De plus en plus de pays favorisent la création de start-up par un accès facilité au capital d’amorçage et de démarrage, qu’il soit public ou privé. Le problème du financement des séries B et C demeure et gêne encore le développement de ces jeunes pousses. Quelles en sont les causes et comment peut-on remédier à ce frein à la croissance ?

09:45

Séquence pédagogique : l’IoT industriel, principal vecteur de la « smart economy »

Plateau TV

L’IoT (Internet of Things ou internet des objets) est au cœur des innovations qui permettront demain aux PME et ETI industrielles françaises de répondre aux besoins et aux marchés de la « smart economy ». Les revenus générés par l’internet des objets placent la donnée au centre des business models de l’IoT industriel. Comment l’entreprise peut-elle collecter et traiter les données pour en capter t…

10:30

Séquence pédagogique : cybersécurité

Plateau TV

Olivier Iteanu, Gilles Castéran, Eric Boulay

Talon d’Achille de l’économie de la data, la crainte des failles de sécurité peut conduire à scléroser le développement de nouvelles initiatives et le déploiement des business models. Entre réglementation, éthique et bon sens, comment peut-on répondre à cette exigence non négociable de confiance sans verrouiller l’innovation autour de l’exploitation des données ?Cliquez ici pour lire notre sélecti…

10:45

Keynote

Auditorium

Viviane Chaine-Ribeiro

Viviane Chaine-Ribero, présidente de Talentia Software et présidente de la Fédération Syntec

11:00

Management et numérique : les talents, moteurs de l’entreprise

Auditorium

Cécile Dejoux, Bénédicte de Raphélis Soissan, Julien Fanon

La data serait-elle en passe de bousculer le management ? La révolution numérique transforme la structure hiérarchique des organisations en structure aplatie, où la collaboration et l’agilité prennent toute leur place. En quoi la donnée est-elle un facteur de performance du management ? Quelles sont les adaptations à prévoir pour accompagner ces changements ? Qui sont ces nouveaux managers exhaust…

11:15

Les bâtisseurs du chantier connecté

Plateau TV

Christian Buffet, Catherine Devic, Thierry Mileo

Informations partagées, contrôle à distance, prévention des risques, anticipation des pannes et des ruptures… Les technologies du numérique réinventent le travail des bâtisseurs. Les filières industrielles et du bâtiment se sont approprié ce chantier 4.0 pour en tirer les plus grands bénéfices en termes de contrôle qualité, de maintenance prédictive et d’efficience.

14:00

Recontre politique : En Marche

Auditorium

Corinne Erhel, députée des Côtes d’Armor, viendra présenter les principaux axes du programme numérique du mouvement En Marche, en matière d’économie, d’éducation, de concurrence et d’accompagnement des entreprises.

14:00

Agriculture et agroalimentaire : tous nourris à la data

Plateau TV

Geoffroy Roux de Bézieux, Antoine Durieux

De la production à la distribution en passant par la transformation ou le packaging, la chaine de l’alimentation offre un champ infini de créations de nouveaux business. En parallèle, les grands enjeux du siècle (population en hausse, maladies chroniques, allergies alimentaires, raréfaction des ressources, préservation de l’environnement…) nous obligent à ré-inventer la façon dont nous produisons…

14:30

L’âge des accélérateurs hardware

Auditorium

Raph Crouan, Barbara Belvisi, Rose Oger, Danny Kang

« Hardware is the new software » : avec le développement de l’IoT et les facilités de prototypage permises par les technologies telles que l’imprimante 3D, le marché du hardware semble de moins en moins risqué. Quelles sont les spécificités de ces nouvelles start-up qui se développent ? Comment les accompagner et quels sont encore les freins qui ralentissent leur développement ?

15:00

Séquence pédagogique : les nouveaux moyens de paiement

Plateau TV

De l’achat en ligne au sans contact en passant par le paiement mobile, retirer, transférer, dépenser de l’argent n’ont jamais été aussi aisés. Mais qu’en est-il de la sécurisation des données bancaires ? L’inviolabilité des accès aux comptes est une préoccupation permanente tant elle conditionne l’innovation. Comment positionner le curseur avec justesse, sans excès de prudence ni d’inconséquence,…

15:30

Ici, partout, toujours et maintenant : j’achète !

Plateau TV

Nicolas Brumelot, Yves de Talhouët, Laurent Thoumine

Sans cesse plus interactif, sans cesse plus disponible, le commerçant est entré dans notre sphère privée en utilisant tous les écrans de la mobilité et les canaux mis à sa disposition. Il s’est ainsi, subrepticement, glissé dans la poche du consommateur tout proche de sa carte bleue. La data serait-elle le trait d’union entre le commerce physique et le commerce en ligne et comment redonne-t-elle v…

15:30

Keynote

Auditorium

Robert Vassoyan

Robert Vassoyan, Directeur Général de Cisco France et Vice-Président Cisco EMEAR

15:45

Transformation numérique de l’entreprise : comment renforcer le rôle pivot du dirigeant ?

Auditorium

Ivan Ostrowicz, Perrine Grua, Laurent Fiard, Olivier Midière

Face à l’accélération des transformations économiques engendrées par le numérique et à une exigence permanente d’adaptabilité, le dirigeant doit se maintenir en alerte pour rester dans la course. Comment répondre à ces nouveaux impératifs ? Comment la formation du dirigeant se révèle être la clé du succès de l’entreprise en mutation ?Cliquez ici pour découvrir notre sélection d’articles sur ce suj…

16:30

Séquence pédagogique : Blockchain

Plateau TV

Nadia Filali, Bart Coppens, Emmanuel Viale

Technologie de la prochaine disruption massive des modèles, des acteurs et des transactions, tout le monde parle de la blockchain… Mais qui agit aujourd’hui ? Du pourquoi au comment, la Blockchain interroge et mobilise en silence quelques avertis. Des principes aux promesses, que nous réserve cette révolution annoncée ?Cliquez ici pour découvrir notre sélection d’articles sur la blockchain

16:45

Rencontre politique 5

Auditorium

17:15

Plénière de clôture

Auditorium

Geoffroy Roux de Bézieux

Lancement du Programme « LeadAfrica21 »

Lancement du Programme « LeadAfrica21 » à l’occasion du Talk “Quel Leadership pour l’Afrique face aux défis du 21 ème siècle ? ”

Ce jeudi 23 février, à l’occasion du Talk inaugural de l’année 2017 sur le thème « Quel leadership pour l’Afrique face aux défis du 21 ème siècle », Initiative For Africa lance son programme de formation de jeunes leaders africains intitulé « LeadAfrica21 ». Cet événement connaîtra la participation d’éminents intervenants tels que le Professeur Kako Nubukpo, Directeur de la Francophonie économique et numérique et Ancien Ministre de la Prospective du Togo.

Le Leadership et l’entrepreneuriat pour activer le potentiel du continent africain

Après le succès de l’Africa Start-up Tour à Dakar en décembre 2016, événement qui a fédéré plus de 200 porteurs de projets sénégalais et de la sous-région et mobilisé plus de 30 mentors et consultants pendant les trois jours de la compétition, Initiative For Africa lance son année 2017 avec un programme global, toujours axé autour de l’entrepreneuriat mais aussi du leadership.

Le thème du Talk de ce jeudi 23 février, “Quel leadership pour l’Afrique face aux défis du 21 ème siècle ?”, annonce les ambitions nouvelles de cette organisation en faveur de la jeunesse africaine qui doit être le fer de lance de l’émergence du continent.

Adébissi Djogan, Fondateur & CEO d’Initiative For Africa confirme parfaitement les objectifs de son organisation en expliquant qu’ « après avoir accompagné par nos différents programmes en matière d’entrepreneuriat, environ 500 jeunes en Afrique et au sein de la Diaspora en deux ans, nous sommes parvenus au constat suivant : ce dont l’Afrique manque le plus pour activer son potentiel, ce ne sont ni les talents, foisonnant du nord au sud du continent, ni les idées innovantes, encore moins les porteurs de projets révolutionnaires, dont l’Afrique est aujourd’hui un vivier.

Le chaînon manquant de l’émergence, c’est une réelle culture sociale du leadership ainsi que de nouveaux leaders, capables de penser les défis du 21 ème siècle africain et d’élaborer à l’échelle locale et globale, des réponses innovantes et efficientes. »

Poser les jalons d’un “nouveau leadership africain”

Le Talk de ce jeudi 23 février, en partenariat avec la Maison de l’Afrique à Paris, vise ainsi à poser les jalons d’un nouveau modèle de leadership dont Initiative For Africa se veut un fervent promoteur. Il sera axé autour de trois temps forts. Le premier consistera en une situation de la question du leadership, au regard du contexte historico-politique du continent africain et de ses réalités anthropologiques.

Le deuxième axe du Talk portera sur les nombreux défis tels que les bouleversements technologiques, les mutations démographiques, les enjeux énergétiques, industriels, la question de la réduction des inégalités et de l’éducation, les modèles structurels qui doivent rompre avec l’extraversion économique, l’urgence de créer les conditions d’éclosion d’une véritable démocratie entrepreneuriale, etc. face auxquels, l’Afrique doit inventer des solutions nouvelles. Le troisième volet de cette conférence portera sur les actions et projets concrets à mener pour faire émerger ce nouveau type de leaders éthiques et compétents, conscients les valeurs du continent africain, lucides sur les exigences de la mondialisation et engagés à faire de l’Afrique, un continent qui compte dans le concert des mondes en ce 21 ème siècle.

Les intervenants de marque présents à ce Talk sont :

Lancement officiel du programme #leadafrica21

Cet événement s’achèvera par le lancement du programme “LeadAfrica21”, un cycle de formations de haut niveau de trois mois, dispensé par des mentors et intervenants issus d’horizons diversifiés (entrepreneurs, experts, coachs, historiens, politiques, écrivains etc.), à destination de 25 jeunes à fort potentiel leadership. L’objectif est simple : propulser une nouvelle génération de décideurs et managers publics et privés au cœur de l’essor du continent africain. Le contenu pédagogique, élaboré par un collège d’experts, portera sur trois modules :

  • Des softs Skills : communication interpersonnelle, (re) définition du leadership, bilan personnel ;
  • Des Middle Skills : développement de la vision de leader, acteur du changement avec des sous-modules portant sur les questions de croissance et d’innovation, les nouvelles politiques publiques, l’Afrique dans les relations internationales, des visites d’institutions, des simulations de négociations ainsi que des rencontres avec des leaders économiques, politiques, sociaux ;
  • Des Hards Skills : cas pratiques sur des pays africains.

Le programme détaillé ainsi que le dossier de candidature de « LeadAfrica21 » seront incessamment dévoilés sur les plateformes digitales d’Initiative For Africa.

La participation au Talk inaugural est soumise à invitation.

A PROPOS D’INITIATIVE FOR AFRICA :

Initiative For Africa accompagne l’entrepreneuriat des jeunes et œuvre en faveur de la promotion d’un nouveau leadership africain. L’association est composée de plus de 50 membres professionnels, de jeunes actifs et d’étudiants qualifiés exerçant dans les domaines de l’économie, du développement de projet, de la finance, de la communication, du droit, etc. Au sein de la diaspora et sur le continent africain -Hubs à Dakar, Abidjan, Bamako et Douala-, elle anime différents événements et programmes tels que le mentoring entrepreneurial, des talks, la pré-incubation de porteurs de projets, des formations pour jeunes leaders.

CONTACTS PRESSE, QUESTIONS & PARTENARIATS :

Séverine BIAKPA, Consultante en Ressources Humaines, Manager Associée Pôle Leadrship : leadership@initiativeforafrica.com

NOUS SUIVRE :

Facebook : @Initiative For Africa

Twitter : @iforafrica

Linked In : @Initiative For Africa

Secrets d’une économie dynamique : réduire les coûts de transaction et la règlementation

Je parcours un long trajet en bus pour aller travailler

Chaque jour je suis absorbé par la lecture des dernières nouvelles ou par un article académique, mais l’autre matin, je pensais à un épineux problème et je réfléchissais en regardant par la fenêtre

La réponse au problème m’est venue en regardant sous mes yeux tous ces véhicules utilitaires et commerciaux engagés, d’une manière ou d’une autre, dans une transaction économique. J’ai réalisé que l’économie repose avant tout sur les coûts de transaction.

Le prix Nobel Ronald Coase avait attiré notre attention sur les coûts de transaction dans les années 1930. Dans son article intitulé « La nature de l’entreprise », il a examiné le rôle de ce que l’on appelait alors les «coûts de commercialisation» pour rendre possible une transaction économique et le rôle particulier du contrat de travail dans la réduction de ces coûts.

Un coût de transaction est, dans sa définition la plus simple, le coût encouru pour effectuer une transaction économique (comme acheter d’un nouveau téléphone, obtenir des conseils juridiques ou se déplacer en avion). Si les coûts de la transaction sont trop élevés, la transaction n’aura tout simplement pas lieu. Pourtant, ce sont ces transactions qui sont à la base de la création de richesse. Comme le dit David R. Henderson: «La seule façon de créer de la richesse consiste à transférer des ressources à faible valeur vers un usage à valeur supérieure » de manière à ce que les deux parties gagne dans l’échange.

Donc, si les coûts de transaction sont trop élevés, les ressources sont moins attractives. Ainsi, pour reprendre nos exemples, je préfèrerais garder mon argent dans ma poche plutôt que d’acquérir un nouveau téléphone, l’investissement que l’avocat consacrera à sa formation ne sera pas rentable, et les avions voleront avec un faible taux de remplissage. Dès lors, il est de notre intérêt de réduire les coûts de transaction. La technologie y a grandement  contribué dans les décennies qui ont suivi l’article évoqué plus haut écrit par Coase en 1937. Pourtant, il y a d’autres aspects qui sont négligés, tels que l’état de droit qui permet de réduire la corruption et donc de réduire d’autant les coûts de transaction.

En effet, la large richesse de l’Amérique, par exemple, peut s’expliquer par la baisse des coûts de transaction. L’invention et l’adoption de l’automobile, par exemple, a baissé le coût de transaction en facilitant le transport. Tous ces véhicules utilitaires que j’observais de mon autobus étaient engagés dans des transactions économiques qui n’auraient pas été possibles il y a cent ans.

Dans son deuxième grand article (1960), Coase a examiné «Le problème du coût social». Selon Coase, les «externalités» économiques n’étaient pas seulement l’affaire d’une partie infligeant un préjudice à une autre, mais un conflit d’intérêts qui pourrait être résolu par une transaction économique, si les coûts de transaction étaient suffisamment bas.

Nous vivons maintenant dans un monde où une application telle que « Venmo » nous permet de régler plus facilement nos achats via mobile. D’évidence, les problèmes de nuisances environnementales pourront eux aussi être résolus rapidement et facilement par des mécanismes appropriés de partage des coûts. Nous n’en sommes pas encore là mais nous avançons dans ce sens.

Un enfant téléphone dans le centre de la Guinée près de Dalaba - crédit photo Thierry BARBAUT - www.barbaut.com
Un enfant téléphone dans le centre de la Guinée près de Dalaba – crédit photo Thierry BARBAUT – www.barbaut.com

La technologie a permis de créer des plateformes  mettant les gens en contact les uns avec les autres ce qui a entrainé l’essor du partage de maison ou encore du covoiturage.  Ces nouveaux marchés ont émergé grâce à la baisse des coûts de transaction. Par extension, il est tout à fait possible d’imaginer la création de nouveaux marchés environnementaux. Vous voulez par exemple sauver la chouette tachetée? En utilisant une plate-forme de crowdfunding, vous pourriez mobiliser des fonds destinés à l’indemnisation du propriétaire de la forêt qui, pour préserver l’habitat de la chouette, ne sera pas en mesure de récolter du bois de sciage.

Malheureusement, alors que la technologie pourrait permettre une diminution drastique des coûts de transaction, les lourdeurs réglementaires plombent le système et font exploser les coûts à la hausse. Les réglementations sur les plateformes de paiement telle Venmo pourraient faire perdre tout intérêt à cette innovation. De même, les réglementations sur les permis de travail pourraient entraver une embauche par des exigences de licences couteuses. La réglementation environnementale empêche la possibilité de mener une campagne de crowdfunding pour sauver la chouette tachetée (l’argent va plutôt aux groupes de pression qui incitent à toujours plus de réglementations).

C’est problématique car la lourdeur règlementaire  bloque la création de richesse. Ce n’est pas un hasard si la stagnation du revenu en Amérique a commencé au moment où la réglementation a commencé à s’alourdir. Si nous supprimons ce fardeau, les coûts de transaction vont diminuer, et de la fenêtre de mon bus, il y aura encore plus de véhicules commerciaux assurant les échanges, la création de richesse. Finalement, toute cette dynamique commerciale repose sur les coûts de transaction.

Iain Murray, vice-président du Competitive Enterprise Institute.

Niger : Résoudre les conflits agriculteurs-éleveurs

Femme burkinabé travaillant la séparation du grain et de la poussière avec le vent - Thierry Barbaut 2017
Femme burkinabé travaillant la séparation du grain et de la poussière avec le vent - Thierry Barbaut 2017 - www.barbaut.net

Les conflits entre agriculteurs et pasteurs sont très fréquents en Afrique notamment au Niger, où les affrontements finissent bien souvent par des morts, des blessés, sans parler des dégâts matériels.

Comment on est-on arrivé là ? Et comment sortir de cette impasse ?

Sources du conflit

Le conflit entre agriculteurs et éleveurs est une situation qui survient lorsque les animaux en pâturage viennent brouter ou saccager les cultures avant la récolte ce qui crée des affrontements. En effet, au Niger il y a toujours eu un contrat implicite d’occupation temporaire (entre la récolte et avant la semence) entre agriculteurs et éleveurs. Cet accord permettait d’enrichir naturellement les sols des matières organiques des excréments des animaux. Cette complémentarité autrefois bénéfique a disparu avec l’incidence de multiples facteurs parmi lesquels la pression démographique, les sécheresses successives ainsi que les transformations économiques.

Le Niger a en effet une très forte croissance démographique (l’un des plus élevée au monde 3,9%), laquelle entraine une grosse pression sur les ressources naturelles et notamment sur les terres cultivables et l’eau. Selon les statistiques nationales, environ 100 000 à 120 000 ha de terres sont perdus annuellement du fait des conditions climatiques (désertification ou épuisement des sols), alors que les efforts de restauration ne dépassent guère 20 000 ha par an. Face à cette menace permanente sur la sécurité alimentaire, les valeurs ancestrales de solidarité et de partage ont laissé place à un égoïsme caractérisé par une course effrénée à l’accaparement des ressources naturelles. Depuis, les règles de vie communautaire sont bafouées par la nouvelle génération d’éleveurs et d’agriculteurs pour laquelle priment le profit et la satisfaction des ambitions personnelles.

Notons également qu’au Niger, les transactions foncières sans traces écrites sont encore courantes et dans ces conditions, les limites de la propriété transmise ne sont pas garanties. Cette difficulté, conjuguée à une faible productivité de l’agriculture pousse les agriculteurs à occuper les espaces réservés pour le passage des animaux et les voies d’accès aux points d’eaux qui sont pourtant des passages obligatoires pour les pasteurs. Aussi faudrait-t-il souligner l’accaparement des terres de pâturage et en zones pastorales par les riches  éleveurs pour en faire des ranchs  surtout dans les départements de Filingué et d’Abalak, empêchant ainsi les autres pasteurs d’accéder aux ressources. Face à l’ampleur du problème foncier un «  comité ad hoc sur l’accaparement des terres et la privatisation des pâturages » au Niger a été créé le 23 février 2015 par l’arrêté N°16/PMSGG. Mais la concrétisation de cette volonté est toujours attendue.

De même, le manque d’opportunités et/ou d’alternatives économiques pour diversifier les revenus ne peuvent que contribuer à exacerber les conflits entre les usagers des ressources naturelles, en l’occurrence les terres et les points d’eau. Cela, ajouté à la circulation illégale des armes à feu, facilite la violence des affrontements.

Gestion du Conflit

La violence des protagonistes lors du règlement des conflits menace grandement la cohésion sociale. Cela témoigne de la faiblesse de la législation et de l’appareil judiciaire. Des instances ont pourtant été mises en place conformément au code rural mais elles manquent cruellement de moyens pour gérer les cas qui se présentent à elles. Une procédure de règlement des conflits par les chefs communautaires et les religieux est également prévue mais sans moyens pour employer du personnel, il est évident que la conduite de la procédure n’est pas aisée.

Femme burkinabé travaillant la séparation du grain et de la poussière avec le vent - Thierry Barbaut 2017
Femme burkinabé travaillant la séparation du grain et de la poussière avec le vent – Thierry Barbaut 2017

Ainsi, il est impératif de clarifier les textes de lois qui posent problème. A titre d’exemple les principes d’orientation du Code rural (Ordonnance n°93-015 du 02 mars 1993) font références à la loi n°62-11 du 16 mars 1962 en ce qui concerne la procédure pour le règlement des différends en précisant que la procédure judiciaire doit obligatoirement être précédée d’une tentative de conciliation devant les autorités coutumières. Le résultat de cette conciliation devant être consigné dans un procès-verbal. La loi n°2004-50 du 22 juillet 2004 (abrogeant la loi n°62-11 du 16 mars 1962) ne fait aucune mention de cette procédure de conciliation. De même le Code Rural  véhicule des concepts à définition imprécise, par exemple «patrimoine commun de la nation », « égale vocation », «terres vacantes », etc.

Mieux que les tentatives de conciliation, c’est la prévention qui devrait être la priorité. En cela, l’Etat doit, en collaboration avec les chefs de communautés, redéfinir les limites des espaces pastoraux  et les conditions de leur jouissance. Les zones pastorales peuvent par exemple être identifiées, immatriculées et rattachées par des titres de jouissance aux éleveurs réguliers. Parallèlement, des solutions adaptées à chaque contexte local doivent être envisagées et formalisées à travers une charte locale d’accès aux ressources naturelles en toute équité. Aussi serait-il opportun d’organiser des séances de sensibilisation regroupant aussi bien les agriculteurs que les éleveurs tout en les faisant participer à la réflexion. Pour ce faire des radios communautaires peuvent être mises en place pour sensibiliser les populations sur la nécessité de respecter les règles de cohabitation établies dans l’accès aux ressources naturelles et ce dans les langues locales.  Aux agriculteurs, il faudrait enseigner des méthodes culturales pour améliorer la productivité sans avoir à augmenter constamment l’espace cultivé. Il s’agit notamment d’une agriculture adaptée au climat basée sur des semences améliorées et résistantes à la sécheresse et un apprentissage des techniques d’irrigation des champs. Le gouvernement doit également mettre en œuvre les moyens nécessaires pour réaliser son projet « Les Nigériens nourrissent les Nigériens » (« 3 N »).

Face à la défaillance de l’état de droit et donc aux limites d’une approche centralisée, une approche décentralisée contractuelle impliquant les différentes parties prenantes serait plus efficace L’Etat devrait veiller à réduire les coûts des négociations et des transactions, et veiller à faire respecter les contrats et les exécuter pour protéger les droits de tous les acteurs.

Mauriac AHOUANGANSI, étudiant-chercheur, Bénin

Le Ghana, le Sénégal et l’Ouganda sur Street View !

Le moment est venu de découvrir de nouveaux lieux en Afrique

Le Ghana, le Sénégal et l’Ouganda figurent désormais sur Street View !Le moment est venu de découvrir de nouveaux lieux en Afrique. Le Ghana, le Sénégal et l’Ouganda figurent désormais sur Street View !

Le populaire auteur américain John Hemingway a un jour dit de l’Afrique « s’il y a bien un endroit qui m’a enchanté, c’est l’Afrique ». Et nous sommes bien d’accord. Des magnifiques paysages montagneux du sud aux superbes plages du l’ouest, en passant par les parcs exotiques de l’est, les régions d’Afrique possèdent certaines des vues les plus époustouflantes au monde.

Nous avons le plaisir d’annoncer qu’à compter d’aujourd’hui, vous pouvez effectuer des visites virtuelles de certains des points d’intérêt et monuments les plus emblématiques du Ghana, du Sénégal et de l’Ouganda. Avec ce nouveau lancement, Street View couvre désormais 81 pays du monde, dont 7 en Afrique.

Il vous est à présent loisible de découvrir le village de Nzulezo au Ghana, classé patrimoine mondial de l’UNESCO. Un village construit sur le lac Tadane, fait de structures sur pilotis parfaitement intégrées au paysage naturel dominé par l’eau.Si vous avez un intérêt pour le divertissement culturel, vous pouvez aussi maintenant faire une promenade virtuelle à l’intérieur du Théâtre national du Ghana, qui accueille les trois compagnies résidentes, à savoir la Compagnie nationale de danse, l’Orchestre national symphonique et les Acteurs du Théâtre national.

Découvrez un art africain des plus étonnants en faisant le tour de l’imposant monument de la Renaissance africaine, une statue en bronze haute de 49 mètres située au sommet de l’une des collines jumelles à la sortie de Dakar, au Sénégal.

Vous pouvez également vous immerger dans d’autres sites emblématiques, dont l’impressionnant lac Rose, un lac unique, connu pour ses eaux roses, et « sillonner » les routes et villes principales, y compris Dakar, Saint-Louis, Thiès et Touba.

Afin de vous offrir les merveilles de l’Ouganda, nous avons travaillé en partenariat avec l’Autorité pour la Faune Ougandaise pour capturer 7 des parcs nationaux les plus beaux et emblématiques du pays, abritant une étonnante diversité faunique. Grâce à notre sac à dos StreetView Trekker, tantôt transporté par notre équipe, tantôt monté sur un véhicule, nous avons parcouru 7 vastes parcs nationaux, dont le saisissant Parc national Queen Elizabeth, qui compte dix espèces de primates, y compris des chimpanzés, et plus de 600 espèces d’oiseaux.Nous sommes ravis de voir que ce qui a commencé par quelques villes sud-africaines en 2009 s’est étendu à bien d’autres villes dans 7 pays du continent. Du Cap au Botswana, en passant par le Kenya, la Tanzanie et maintenant le Ghana, l’Ouganda et le Sénégal, nous nous réjouissons qu’un plus grand nombre de personnes dans le monde puissent se tourner vers Street View pour avoir un aperçu de ce magnifique continent. Nous ne serions pas surpris que vous soyez tenté d’aller explorer vous-même les lieux avec votre propre appareil photo !

Posté par Dirk Friedrich, Responsable du programme Google Street View

Loon de Google va utiliser l’intelligence artificielle

Le projet Loon de Google est de donner accès au Wifi dans les zones isolées et particulièrement en Afrique

Avec l’intelligence artificielle, Loon vient de franchir un nouveau cap.

C’est grâce au machine learning, un nouveau système de navigation a été mis au point, et celui-ci réduit grandement la taille de la flotte nécessaire pour couvrir une ville ou un village.
La nouvelle a été annoncée par Astro Teller, le patron de la division X de Google/Alphabet, à l’occasion d’un événement organisé à Mountain View

Jusqu’ici, le projet Loon reposait sur le principe d’une vaste flotte de ballons-relais déployée plus ou moins au-dessus de la zone à couvrir. Il était admis qu’un ballon pouvait dériver, ce qui imposait des distances de sécurité entre les engins et impliquait qu’il faudrait tout simplement remplacer les disparus si le maillage réseau s’en trouvait affaibli. Grâce au machine learning, toutefois, un logiciel de navigation est désormais en mesure d’exploiter les vents de la stratosphère pour contrôler avec une relative précision les mouvements de chaque ballon. Cela signifie, en gros, que les risques de collision et d’égarement ne font plus partie de l’équation.

Pour « piloter » un ballon, l’IA ne dispose d’aucun moyen de propulsion, mais se contente de jouer sur l’altitude de vol de l’engin. En effet, dans la stratosphère (10 à 20 km d’altitude), plusieurs courants se superposent, et il est tout à fait normal qu’un vent d’est souffle quelques centaines de mètres au-dessus d’un vent d’ouest. En alternant montée et descente en fonction de ces courants, un ballon peut donc décrire des boucles au-dessus d’une zone donnée. Or, pour Google, contrôler la position des ballons-relais de la sorte rend les choses beaucoup plus faciles. Une poignée de ballons peut très bien se maintenir, par exemple, juste au-dessus d’une ville. Cela signifie, d’après Astro Teller, que « 10, 20 ou 30 ballons » suffiront désormais à assurer le maillage d’une zone, là où il fallait en prévoir « 200, 300 ou 400 » jusqu’ici. Vous imaginez l’ampleur de l’économie de temps et d’argent dans le cadre du déploiement.

Pour rappel, les ballons émettent actuellement un signal 3G ou 4G, qui peut être capté au sol par n’importe quel smartphone compatible. Aucun modèle économique, cependant, n’a encore été défini.

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