Mary Banda, en Zambie (a), tient un petit restaurant sur l’un des plus anciens marchés de Lusaka. Avant de prendre conscience de l’utilité des services financiers, elle gagnait peu d’argent. Mais depuis qu’elle a entrepris de déposer son argent à la banque et d’utiliser des services d’argent mobile, son affaire est florissante.
Le recours aux services financiers simplifie la gestion de son entreprise et fait progresser ses bénéfices. Avec l’argent ainsi gagné, elle peut payer les frais de scolarité de ses enfants.
Selon elle, les femmes ne doivent pas avoir peur des banques : « C’est très important de mettre de l’argent de côté car nous travaillons dans le secteur informel, et nous n’avons donc aucune protection sociale ».
Le concept d’inclusion financière peut sembler obscur, mais il a une signification bien réelle pour les 1,2 milliard de personnes qui, depuis 2011, ont pu ouvrir un compte bancaire, dont plus de 500 000 sur les trois dernières années.
Ainsi, au Tadjikistan, Mohirahon B (a) a créé sa propre entreprise de couture, après avoir suivi une formation qui lui a appris à gérer son budget. Et, en Égypte, Sameh Seddik (a) a bénéficié d’un programme de micro-prêts qui lui a permis de développer son activité à Louxor et d’employer désormais 40 couturières. De même, en facilitant l’accès au financement dans les zones rurales, le Mexique (a) favorise la réussite des petits agriculteurs et des entreprises rurales.
Sans accès aux services financiers, ces micro-entrepreneurs n’en seraient pas là.
Le Groupe de la Banque mondiale et l’inclusion financière
En 2011, le Groupe de la Banque mondiale a lancé Global Findex, une base de données sur les progrès de l’inclusion financière dans le monde, dont la troisième édition a été publiée en avril 2018.
Parallèlement, dans le cadre de ses efforts visant à améliorer la stabilité du secteur financier, à faire prospérer le secteur privé et à créer des emplois, la Banque a constaté qu’un très grand nombre de personnes n’avaient pas accès à un compte bancaire, un sésame pourtant précieux pour participer à la vie économique.
D’après les données Findex pour 2011, 2,5 milliards d’adultes étaient « non bancarisés » et, dans les pays en développement, près de 200 millions de micro, petites et moyennes entreprises n’avaient pas accès au crédit et à des services financiers d’un coût abordable.
C’est pourquoi, en 2013, le Groupe de la Banque mondiale a présenté une nouvelle stratégie mondiale (a) sur l’inclusion financière et lancé l’initiative « UFA2020 » (a), qui vise à généraliser l’accès à un compte courant chez tous les adultes du monde entier. Depuis, une trentaine de partenaires du secteur financier se sont engagés à contribuer aux efforts destinés à concrétiser cet objectif.
L’inclusion financière mobilise tous les pans du Groupe de la Banque mondiale et fait partie intégrante des opérations de prêt et de conseil de l’institution. La Banque mondiale travaille en partenariat avec les autorités nationales et les organismes de réglementation afin de soutenir des réformes responsables, tandis que les investissements de la Société financière internationale (IFC) contribuent au développement d’entreprises performantes à l’international, ce qui stimule la demande de services financiers. Le Groupe de la Banque mondiale s’efforce en outre d’éliminer les disparités entre les hommes et les femmes dans le domaine de l’inclusion financière. Il s’agit là de l’un des thèmes d’IDA-18.
Et en ce qui concerne l’initiative UFA2020, le Groupe de la Banque mondiale est en bonne voie pour atteindre son objectif d’accès universel aux services financiers et parvenir ainsi à bancariser un milliard de personnes grâce à ses services de prêt, de conseil et d’analyse
Les nouveaux leviers de l’accès aux services financiers
Les mutations et les innovations technologiques rapides, en particulier la diffusion de la téléphonie mobile, boostent l’accès aux services financiers et l’inclusion. Selon la GSMA, l’association des opérateurs de téléphonie mobile, les paiements mobiles se chiffrent actuellement à un milliard de dollars par jour, via 276 systèmes déployés dans 90 pays. Les téléphones portables et autres points d’accès permettent aux personnes qui en ont besoin de bénéficier de services financiers sans avoir à parcourir de longues distances pour se rendre dans une agence bancaire.
Les sociétés de technologie financière (ou fintech) bouleversent le paysage du secteur financier en facilitant comme jamais auparavant l’accès à ses services. Ainsi, les super-plateformes, comme Ali Baba/Ant Financial, s’adressent à un nombre croissant de personnes grâce aux places de marché internet et aux réseaux sociaux.
L’innovation et la « mobilité » des services financiers jouent depuis quelques années un rôle déterminant.
Détenir un compte courant, c’est un bon début, mais l’utiliser, c’est mieux
Les objectifs de l’inclusion financière ont eux aussi évolué. Avoir accès à un compte bancaire est une bonne chose, mais ce n’est pas suffisant. Détenir un compte ne signifie pas l’utiliser, comme le montrent les données Findex.
L’exemple de la Chine montre comment on peut favoriser cette transition : aujourd’hui, plus de 80 % des adultes en Chine sont titulaires d’un compte en banque et 85 % des adultes qui font des achats en ligne payent également en ligne (et non en espèces à la livraison).
Pour accroître l’utilisation des comptes bancaires, un pays peut décider de numériser les paiements en espèces (salaires et transferts publics). Il peut aussi commencer par investir dans des outils essentiels, comme les titres d’identité numériques et les historiques de crédit en ligne. En effet, lorsqu’on peut prouver qui l’on est et fournir un historique de crédit, il est nettement plus facile d’ouvrir un compte dans un établissement financier.
Combler les écarts restants
S’il est important de s’attacher à renforcer l’utilisation des comptes bancaires, les pays doivent aussi continuer à élargir l’accès au financement pour des catégories de population plus difficiles à atteindre, tels que les femmes, les pauvres et les ruraux. D’après les dernières données Findex, environ la moitié des personnes non bancarisées sont des femmes, vivent dans des ménages à faibles revenus ou sont inactives.
Les services financiers doivent être adaptés aux attentes de celles et ceux qui y accèdent pour la première fois et qui sont susceptibles d’avoir besoin d’un accompagnement spécifique pour apprendre à les utiliser ainsi que de produits personnalisés.
Grâce aux compétences financières (connaître et savoir utiliser les services financiers) qu’elle a acquise, Mohirahon a pu prendre suffisamment confiance en elle pour ouvrir sa propre boutique. De même, Farzona, une Afghane réfugiée au Tadjikistan, a suivi des cours d’éducation financière et appris à consigner tous ses achats. « Cela m’a aidé à limiter les dépenses inutiles. Maintenant, je sais bien gérer mon argent. J’ai ainsi pu accroître mon épargne, et le budget de mon ménage », explique-t-elle.
Ces formations aident les nouveaux consommateurs qui pénètrent dans le secteur financier formel à prendre des décisions en connaissance de cause. Cependant, ils doivent aussi être à l’abri des pratiques commerciales dangereuses, d’où l’importance de cadres solides pour protéger les consommateurs (a).
« Lorsque l’État verse directement les prestations et allocations sociales sur le compte bancaire numérique d’une femme, cela a un impact énorme : les femmes acquièrent ainsi un pouvoir de décision au sein du ménage et, disposant d’outils financiers plus nombreux, elles investissent dans la prospérité de leur famille et contribuent à la croissance économique générale. »
Melinda Gates
Coprésidente de la Fondation Bill et Melinda Gates.
L’inclusion financière procure de nombreux autres avantages sur le plan du développement, en particulier du fait du recours à des services financiers numériques (services d’argent mobile, cartes de paiement et autres applications fintech).
Les détenteurs de comptes bancaires sont également plus susceptibles d’utiliser d’autres services financiers, comme le crédit et l’assurance, afin de créer et de développer une entreprise, d’investir dans l’éducation ou la santé, de gérer le risque et de surmonter les chocs financiers, avec, à la clé, une amélioration de leur niveau de vie.
Reputation Squad prend part aux 5e Rencontres des études africaines en France et aux 4e Rencontres des jeunes chercheurs qui se tiennent cette semaine à Marseille.
Un précipité d’intelligence loin du buzz, lancé hier par la conférence inaugurale du prof. Issiaka Mandé – UQAM | Université du Québec à Montréal – sur le thème « Les sociétés contre l’Etat contemporain ».
Des centaines de chercheurs français et étrangers présentent leurs travaux et animent les débats autour du thème joliment choisi ‘Afriques enchantées, Afriques en chantiers’. Kilimandjaro cérébral (IRD, CNRS – Centre national de la recherche scientifique, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), Aix-Marseille Université entre autres) au cœur d’une cité jumelée avec Abidjan et Dakar, miroir d’Alger et d’Alexandrie : décoloniser l’économie, féminités recomposées, éclairer la nuit africaine, domination autoritaire, transafricaine de l’indocilité, Franc CFA, afrocentricité, gouvernance de l’eau, technologies.
Alluvions des articles de presse et des télégrammes diplomatiques des années à venir. Mieux accompagner les échanges internationaux, faciliter les conversations, valoriser les talents, amplifier l’écho des altérités, notre métier.
Ruth Dresselgn Deneke, Ethiopienne, mène une double vie. Pharmacienne de son métier, elle s’est investie, auprès de multinationales opérant dans l’industrie pharmaceutique, afin de faire reculer le diabète dans son pays et en Afrique. C’est par ailleurs une femme engagée au sein de nombreuses associations et club, en faveur de l’autonomisation des jeunes notamment..
Parlez-nous de vous, Ruth. Où commence votre histoire ?
Mon histoire est simple. Je suis née et j’ai grandi à Addis-Abeba, en Éthiopie, au milieu de bouleversements, d’un environnement politique instable, de difficultés économiques mais avec une caractéristique déterminante au sein de mon peuple : l’espoir. Des jeunes pleins d’espoir qui, malgré les obstacles rencontrés par le régime post-communiste, créeraient des entreprises ingénieuses, rechercheraient des idées novatrices et, surtout, travailleraient ensemble pour une vision d’un avenir meilleur. Cet espoir a défini mes années de formation. Cela m’a poussé à m’impliquer davantage dans mon entourage. Cela m’a laissé penser que je pouvais avoir un l’impact sur mon environnement en devenant une militante et un membre proactif de ma communauté. C’est pourquoi je me suis donnée pour mission de travailler avec les jeunes en faveur de l’autonomisation à travers des organisations internationales et panafricaines. Cela a été possible grâce à mes études à l’Ecole nationale indienne et plus tard à School of Tomorrow. J’y ai trouvé l’opportunité d’apprendre une langue étrangère, l’anglais, et de regarder le monde différemment grâce à la diversité de ceux qui m’entouraient. C’est pourquoi j’aime passionnément voyager, vivre dans de nouveaux endroits, autour de personnes de différents horizons, de nourritures et de cultures multiples. Après mes études secondaires, j’ai poursuivi mon engagement dans les causes sociales et j’ai choisi une formation qui pourrait avoir un impact. J’ai obtenu une licence en pharmacie (BPharm) à l’Université d’Addis-Abeba et je suis devenu pharmacienne. J’ai ensuite commencé à m’engager professionnellement dans le secteur de la santé, en mettant l’accent sur le diabète, l’anémie et la nutrition maternelle et infantile.
Vous avez axé votre carrière dans l’industrie pharmaceutique. Pourquoi le choix de ce secteur?
J’ai réalisé, à travers tout le travail que j’ai fait dans les communautés, que l’impact sur la société ne se résume pas au militantisme, ni à essayer de changer le statu quo. L’impact peut être créé en rendant les systèmes efficaces et efficients. De plus, j’ai pris conscience à l’université que le secteur pharmaceutique a des répercussions qui sauvent des vies. Je crois que la santé d’une société a une incidence sur l’économie d’un pays et, par conséquent, je voulais jouer un rôle dans le système de soins de santé d’une manière ou d’une autre, d’où ce choix. C’est ainsi que je me suis impliquée dans les questions de nutrition maternelle et infantile en travaillant pour Pfizer et Nestlé.
Vous vous êtes concentrée sur le diabète. Est-ce la raison pour laquelle vous avez rejoint Julphar Diabètes ?
Je me suis en effet concentrée sur le diabète lorsque j’ai rejoint les industries pharmaceutiques du Golfe (Julphar) en tant que principal responsable pour les questions liées au diabète. Parce qu’il s’agit d’un secteur sensible et nécessitant une attention particulière. Je me suis impliquée dans le secteur pour assurer l’accès à l’insuline dans le pays et travailler avec tous les acteurs. Je travaille ainsi en étroite collaboration avec l’organisme gouvernemental qui fournit des médicaments à l’ensemble du pays en assurant leur disponibilité et leur distribution. J’ai également d’autres mandats tels que le portefeuille anémie, la chaîne d’approvisionnement et la gestion des appels d’offres. Comme je l’ai mentionné plus, je travaille en étroite collaboration avec les organismes gouvernementaux qui proposent des appels d’offres pour l’ensemble du pays.
Ruth Dresselgn, la lutte contre le diabète en Afrique
La santé d’un côté, les jeunes de l’autre. C’est votre combat, l’autonomisation des jeunes ?
Autonomiser les jeunes a été et reste le but de ma vie. Le continent africain a un potentiel et des ressources incalculables. L’une de ses richesses est sa jeunesse. Grandir parmi des jeunes ingénieux et compétents, qui ont créé des opportunités face à l’adversité, m’a inculqué le besoin de soutenir ceux qui peuvent faire la différence. Je crois être une militante et un influenceur panafricain.
C’est dans ce contexte que vous avez fondé le Club Rotary à Arada, l’une des banlieues d’Addis-Abeba…
J’ai créé le club Rotary d’Arada dont je suis la secrétaire pour l’année civile 2017-2018. En outre, j’ai décidé d’occuper des postes de direction dans de nombreuses structures africaines, pour les encourager à apporter un fort soutien aux jeunes. Pour en citer quelques-unes, je dirige : Afrique 2.0, le panel des Jeunes Africains et Initiative de Paix des Artistes Africains impliqués dans l’Agenda 2030 et les ODD (NLDR : Objectifs de développement). Je souhaite fermement jouer un rôle clé dans la valorisation de ce potentiel des jeunes et travailler sur le capital humain pour réaliser la promesse du développement de l’Afrique. Pour en revenir au Rotary, c’est un réseau mondial d’1,2 million de voisins, amis, leaders et de solutionneurs de problèmes existants qui bâtissent un monde où les personnes s’unissent et agissent pour créer un changement durable à travers la planète, dans nos communautés et en nous-mêmes. Le club Rotary Arada a été créé en 2015 par des Rotaracts éminents et des amis qui croyaient qu’ils pouvaient avoir un impact sur leurs communautés. Les membres sont des leaders professionnels dans leurs secteurs et qui influencent par le biais du leadership et le service à la communauté. Nous travaillons en réseau avec d’autres clubs Rotary et Rotaracts nationaux et internationaux grâce à des programmes d’échange.
C’est pourquoi vous avez rejoint Women in Africa Initiative ?
Oui, Women in Africa est une initiative extraordinaire qui autonomise les femmes en Afrique, un pilier transversal qui a un impact sur les facteurs socio-économiques et politiques du continent. Être l’ambassadeur de l’Éthiopie est une formidable opportunité pour être en réseau avec des femmes incroyables qui peuvent me guider et me façonner pour le leader que je veux être. Certains des projets auxquels je participe au service de notre communauté sont spécifiquement axés sur les femmes. Le projet d’assainissement du Rotary club Arada d’Addis-Abeba en collaboration avec une nouvelle génération de Rotaracts et un projet de soins contre le cancer axé principalement sur les femmes. Le projet de retour à l’école que soutient les Rotaracts, avec plus de 50% de femmes bénéficiaires. Les projets et politiques d’Africa 2.0, du panel des Jeunes en Afrique et de l’Initiative de Paix des Artistes Africains impliquent les femmes dans toutes leurs questions transversales.
Le téléphone mobile est un levier de développement de entrepreneuriat - Photos Thierry BARBAUT - Côte d'ivoire 2017
Nous devons veiller à ce que la #technologie qui façonne notre avenir contribue à l’inclusion sociale de tous, en particulier des populations les plus vulnérables. La directrice générale de la Banque mondiale est optimiste et nous explique pourquoi.
À chacun de mes voyages, je constate que la technologie améliore l’existence de millions de personnes marginalisées. Dans la plupart des cas, les changements sont à peine visibles, ils se produisent à petite échelle et d’une multitude de façons. La technologie aide, silencieusement, les habitants de zones reculées, les femmes et les jeunes à sortir de leur exclusion.
Et parce que ce phénomène est discret et passe inaperçu, j’ose espérer que nous ne sommes qu’au début d’une révolution lente et néanmoins profonde. Voici les raisons de mon optimisme.
Des écoles s’équipent en Informatique et Internet au Kenya – crédits photo Thierry Barbaut Info Afrique
Aissata vit à Ganyah, un village isolé de Guinée qui a été durement touché par la crise Ebola. Elle investit une partie des allocations qu’elle reçoit chaque mois dans un dispositif de microcrédit mis en place avec d’autres femmes, afin de cultiver des légumes et de les vendre sur le marché. Elle peut ainsi nourrir ses enfants et les envoyer à l’école. La technologie a littéralement transformé les perspectives d’avenir pour la famille d’Aissata, car, sans technologie, elle ne pourrait pas figurer sur le registre des bénéficiaires sociaux.
En Guinée mais aussi au Chili, en Turquie, à Djibouti, au Pakistan ou encore en Indonésie, les registres sociaux mettent les individus en relation avec les services publics (protection sociale, santé et inclusion financière), tout en donnant la priorité aux plus pauvres. Et les plateformes technologiques invisibles mais fiables sur lesquelles s’appuient ces registres permettent d’économiser des millions de dollars par rapport à l’époque où le numérique n’existait pas.
Le registre social du Pakistan couvre désormais 85 % de la population du pays. Il inclut 70 programmes différents et a permis d’économiser 248 millions de dollars. En Afrique du Sud, un processus analogue a évité la perte de 157 millions de dollars. En Argentine, la mise en relation des bases de données de 34 programmes sociaux avec des numéros d’identification uniques a permis de mettre au jour de nombreuses erreurs sur l’éligibilité des bénéficiaires, avec, à la clé, une économie de 143 millions de dollars sur huit ans.
Deux milliards de personnes dans le monde travaillent dans le secteur informel, généralement sans protection sociale. Dans les pays à faible revenu, la couverture sociale est quasiment inexistante, et même dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, seulement 28 % de la population en bénéficie. Les écosystèmes de paiement mobiles et numériques créent toutefois de nouvelles opportunités.
En Inde, des innovations telles que le système d’interface de paiement unique (UPI) facilitent l’accès des pauvres aux transactions sans espèces. Les plateformes de micro-assurance et les incitations douces servent à encourager les individus à cotiser de manière flexible, volontaire et sans espèces. L’État verse des prestations complémentaires qui permettent aux travailleurs informels d’être couverts.
En Zambie, quelque 75 000 filles et femmes vivant dans des zones rurales et isolées peuvent choisir de recevoir des versements numériques sur un compte bancaire mobile ou sur une carte prépayée. Et l’Afrique de l’Ouest a pour ambition de fournir 100 millions d’identités numériques d’ici à 2028, y compris aux populations nomades, aux sans-abri, aux minorités et aux personnes vivant dans une zone de conflit.
En Indonésie, « Family Hope », un programme de transferts monétaires, couvre dix millions de ménages pauvres, jusque dans les zones les plus reculées de l’est de l’archipel, afin d’atteindre les objectifs de développement humain. Au Liban, un partenariat de la Banque mondiale et du Programme alimentaire mondial renforce la coordination avec l’aide humanitaire et permet des opérations d’aide alimentaire grâce à une carte électronique ciblant les ménages libanais les plus pauvres ainsi que les réfugiés syriens.
À l’heure où la « gig economy » gagne du terrain, y compris dans les pays développés, il faut trouver des solutions afin que les programmes de protection sociale offrent aux travailleurs informels la possibilité d’accéder à des prestations et à des services, quel que soit leur employeur. Dans son Rapport sur le développement dans le monde 2019 (a), la Banque mondiale s’intéresse de près à ces aspects de l’avenir du travail.
Une route revêtue peut élargir le champ des possibles pour les petits entrepreneurs en leur donnant accès à de nouveaux marchés et fournisseurs, ainsi qu’à des opportunités pour développer leur activité.
Remédier au déficit de financement des infrastructures urbaines
Le 9e Forum urbain mondial (a), qui s’est tenu cette année, a invité les secteurs public et privé, les banques multilatérales de développement (BMD) et la société civile à relever ensemble le défi que représente le financement du Nouvel agenda urbain. La Banque mondiale — qui est, parmi les BMD, le plus important bailleur de fonds destinés au développement urbain — a participé activement aux discussions (a) en faisant part de son savoir et de son expérience dans ce domaine, et en proposant des stratégies pour l’avenir.
Kigali, novembre 2017, une ville qui impressionne : masterplan, connectivité, propreté, sécurité… photo Thierry Barbaut
Une ville durable est une ville financièrement viable
Afin de favoriser l’investissement privé dans des projets urbains, les villes doivent générer leurs propres recettes, améliorer leur gestion financière et se doter d’un cadre réglementaire. La Banque mondiale aide les autorités municipales, régionales et nationales à renforcer leurs capacités institutionnelles et budgétaires, à mieux gérer leurs ressources actuelles et à les mobiliser pour attirer davantage de capitaux privés.
Renforcer les systèmes d’allocation de ressources reposant sur la performance
Avec son programme axé sur les résultats (a), la Banque mondiale dispose d’un instrument financier qui s’appuie sur les institutions et processus d’un pays, et subordonne directement le décaissement de fonds à l’obtention de certains résultats. Cette approche contribue à renforcer les capacités du pays, accroît l’efficacité et l’efficience, et permet de produire des résultats concrets et durables.
Par exemple, le programme de renforcement des collectivités locales urbaines en Tanzanie (a) vise à améliorer les services publics dans 18 municipalités en consolidant le système d’allocation budgétaire reposant sur la performance. Les villes alloueront aux petites infrastructures des ressources financières pour améliorer les routes, les espaces publics pour les marchés et commerces, et la gestion des déchets solides, ce qui leur permettra d’offrir des services et des opportunités à leurs habitants.
La Banque mondiale finance également des projets axés sur les résultats au Sénégal et au Kenya (a), où des systèmes de transfert budgétaire interadministrations ont été mis en place pour inciter à améliorer la performance. Les moyens financiers ainsi dégagés ont permis aux autorités locales de construire des infrastructures urbaines essentielles dans différents secteurs : eau, assainissement, routes, santé et éducation, notamment.
Améliorer la gestion financière municipale
Le Programme pour la solvabilité des villes (CCI) (a) constitue une autre approche destinée à améliorer les résultats financiers et à renforcer les capacités institutionnelles au niveau local. Environ 600 responsables municipaux en bénéficient dans 250 villes et 25 pays. Ce programme apporte aux villes un appui concret en matière de gestion financière : elle les aide à générer leurs propres recettes, à rationaliser leurs dépenses et à gérer leurs actifs en vue d’améliorer leur solvabilité.
Organisées sur cinq jours, les Creditworthiness Academies s’adressent à des villes de différentes tailles, qu’il s’agisse de petites municipalités pauvres et ayant peu de capacités ou de métropoles riches disposant de grandes capacités. En Ouganda, le CCI a aidé la municipalité de Kampala (a), la capitale du pays, à obtenir sa première note de crédit de « qualité investissement ».
Investir davantage dans des infrastructures urbaines résilientes
Dans le cadre de son Programme pour la résilience des villes (CRP) (a), la Banque s’attache à appliquer cette stratégie pour trouver des solutions au manque de financements municipaux dans les infrastructures. Ce nouveau programme mondial destiné spécifiquement aux villes s’appuie sur le cadre solide que la Banque mondiale a mis en place en aidant les États, depuis de nombreuses années et sous la forme d’une assistance technique ou d’un soutien financier, à attirer les investissements.
Le CRP accompagne les municipalités dans l’identification et la conception de projets représentant des opportunités d’investissement. Des spécialistes aideront les villes à élargir l’éventail des possibilités de financement et à trouver des bailleurs de fonds supplémentaires, tels que des investisseurs privés ou institutionnels. En catalysant à la fois le financement privé et le financement public, le CRP aide les villes à entretenir et à pérenniser leurs infrastructures. Près de 50 municipalités y participent actuellement.
Entreprise complexe par essence, la recherche d’emploi peut se révéler particulièrement difficile et éprouvante pour les jeunes et ceux qui entrent sur le marché du travail pour la première fois
En Afrique subsaharienne, les taux de chômage des jeunes sont deux fois supérieurs à ceux des adultes, pour les hommes comme pour les femmes (OIT, 2013a). Dans cette région, 11 millions de jeunes vont se présenter sur le marché du travail chaque année au cours des dix prochaines années. Cette dynamique pourrait réduire considérablement la pauvreté si les jeunes parvenaient à accéder à des emplois productifs générateurs de croissance économique (Chakravarty et al., 2017). D’où l’intérêt des deux stratégies simples et efficaces que nous présentons dans ce billet pour aider les demandeurs d’emploi.
Avoir un plan fait la différence
La recherche d’emploi est un processus autocontrôlé : chacun décide du temps qu’il va consacrer à cette recherche et combien de lettres de candidature il va expédier chaque semaine. Parfois vous respectez votre plan, d’autres fois, non. Comme beaucoup de jeunes gens ne sont ni à l’école, ni au travail ni en recherche d’emploi, il importe particulièrement de comprendre comment optimiser ce processus.
C’est dans cet esprit qu’une équipe du Laboratoire d’innovation pour l’égalité des sexes en Afrique (a) et de la cellule Emploi (a) de la Banque mondiale a conçu et testé, en collaboration avec des chercheurs du Middlebury College (université de Stellenbosch) et de l’université du Cap, un outil de planification de l’action appliqué à la recherche d’emploi. Conjugué à un atelier de 90 minutes sur l’orientation de carrière, organisé par les autorités d’Afrique du Sud, cet outil a aidé de jeunes chômeurs à aller au bout de leurs intentions et à adopter une stratégie de recherche d’emploi plus efficace. Avec des résultats remarquables : les participants ont reçu 24 % de réponses de plus d’employeurs potentiels et 30 % d’offres de plus. Cinq à douze semaines après avoir participé à l’atelier et mis en œuvre leur plan d’action, ces demandeurs d’emploi avaient 26 % de probabilités de plus d’être employés.
L’utilité de la lettre de recommandation
L’information ne circule pas forcément bien entre les demandeurs d’emploi et les employeurs potentiels Ces derniers ont souvent du mal à évaluer si un travailleur est qualifié ou a le bon profil pour occuper tel ou tel poste. Ces asymétries d’information entourant les compétences des travailleurs peuvent entraîner des affectations peu adaptées, une baisse de la productivité et un renforcement des inégalités. Alors même que les employeurs apprécient d’avoir une lettre de recommandation en appui à leur décision d’embauche, rares sont les candidats à y recourir.
Nous avons entrepris une expérience de terrain visant à apprécier l’impact des lettres de recommandation (a) d’anciens employeurs. Comme le souligne (a) Martin Abel, qui a participé à ces recherches, l’expérience confirme toute leur utilité potentielle. Le fait d’inclure ces recommandations dans un dossier de candidature augmente la probabilité d’obtenir une réponse de 60 %. Par ailleurs, le fait de sensibiliser les demandeurs d’emploi à l’intérêt de ces documents a accru de 67 % la part de ceux qui s’efforçaient d’en obtenir un. L’expérience montre, de manière intéressante, que ces courriers pourraient jouer un rôle encore plus déterminant pour les femmes à la recherche d’un emploi. Celles qui pouvaient présenter de bonnes références étaient plus susceptibles d’obtenir une réponse et un rendez-vous (ce qui n’était pas le cas pour les hommes). Les femmes ayant obtenu un document type avaient environ 50 % de chances supplémentaires d’être employées, le taux d’emploi doublant pour celles qui utilisaient effectivement les lettres.
CONCLUSION
La définition d’un plan d’action et le recours aux lettres de recommandation sont deux stratégies qui marchent pour améliorer les performances en matière de recherche d’emploi et d’embauche. En outre, les lettres de recommandation ont un impact réel sur les femmes demandeurs d’emploi, qui se heurtent souvent à des contraintes supplémentaires liées à des problèmes d’accès aux ressources clés. Ces solutions, peu coûteuses, peuvent être facilement mises en place au sein des agences de l’emploi pour améliorer les chances des jeunes de trouver du travail.
Organisation internationale du travail (2013a). Indicateurs clés du marché du travail, 8e édition. Organisation internationale du travail. Tiré de databank.worldbank.org
Chakravarty, Shubha; Das, Smita; Vaillant, Julia. 2017. Gender and Youth Employment in Sub-Saharan Africa: A Review of Constraints and Effective Interventions.Policy Research Working Paper, No. 8245. Banque mondiale, Washington, DC.
Pays du jasmin, la Tunisie excelle aussi dans l’huile d’olive. Avec la harissa, autre emblème national, les produits du terroir procurent revenus et dignité aux femmes rurales
L’huile d’olive tunisienne ravit les plus fines papilles. L’une d’entre elles a remporté en 2017 la médaille d’or dans une prestigieuse compétition internationale. Et cette année encore, le pays connaît une production record. En 2018, les exportations du précieux liquide doré ont augmenté de 124,57% en quantité et de 157,53% en valeurs. Ces bons résultats positionnent la Tunisie au deuxième rang des producteurs mondiaux. Ainsi, le secteur, pourvoyeur d’emplois dont la plupart sont occupés par des femmes, apparaît comme une bénédiction dans un pays en crise économique depuis la révolution.
A Sidi Saâd, localité rattachée à Mornag, dans le Sud-Est de Tunis, des dizaines de femmes, de tout âge, s’affairent au petit matin sur la route. Elles sillonnent les sentiers pour atteindre les oliveraies perchées sur les hauteurs de la bourgade. La saison vient de commencer et l’heure de la cueillette a sonné. Cette année, la récolte s’annonce prometteuse. L’Office national de l’huile (ONH) espère une production de plus de 180 mille tonnes.
« La cueillette des olives, un beau spectacle. Oh ! bon vieux temps si tu reviens. »
« As-tu ramené les peignes et les bâches en plastique ? », demande Halima à sa fille Noura. Enthousiaste et débordante d’énergie, la petite répond par l’affirmative.« La cueillette des olives, c’était tout un beau spectacle. Oh ! Bon vieux temps si tu reviens » s’exclame Halima. Le champ d’olives à cueillir par Noura, sa mère et bien d’autres employées saisonnières payées à la journée (15 dinars/ 5,99 USD), compte plus de mille arbres. Une fortune considérable, de l’avis de Halima.
« Cette année, le litre d’huile est fixé à 14 dinars (5,59 dollars). Une aubaine pour les propriétaires », soupire Halima. Des propos qui ne plaisent guère à Ibrahim, le propriétaire du champ. Il rectifie : « Quand la saison est bonne, tout le monde en tire profit. L’olivier, ce présent divin, est très précieux, il peut sauver une économie aux arrêts. L’Etat s’est engagé à planter 10 millions d’oliviers entre 2016 et 2020, selon le ministre de l’Agriculture, Samir Bettaieb ».
Un million d’emplois, dont une majorité occupés par des femmes
Une orientation stratégique de l’Etat car ce secteur emploie, directement ou indirectement, plus d’un million de personnes. Il fournit 34 millions de journées de travail par an, soit 20 % de l’emploi agricole, d’après des statistiques officielles. Une activité largement occupée par les femmes, mais l’absence de recensement et la prégnance de l’informel empêchent toute évaluation. Ces femmes sont poussées vers les champs par le chômage de leurs maris.
En 2015, l’ONG Oxfam estimait que le secteur de l’huile d’olive en Tunisie favorisait l’autonomisation financière des femmes rurales « en raison d’une forte mobilisation de main-d’oeuvre féminine et de son importance comme produit d’exportation, principalement vers les pays européens et les Etats Unis ».
Les coopératives pour tirer un meilleur fruit de leur labeur
Afin de profiter au mieux des fruits de leur labeur, les autorités locales incitent les productrices à se regrouper. Le Cepex, entre autres structures, les accompagne pour améliorer leur packaging, renforcer leur compétivité et atteindre l’objectif suprême : l’export. Il en va ainsi de l’huile d’olive mais également de la harissa. Autre produit phare du terroir local, sa culture, de la production à la commercialisation, en passant par la cueillette, reste une affaires de femmes. Les paysannes dans les champs, les citadines dans les usines.
Symbole de la féminisation du secteur agricole tunisien, le gouvernement a inauguré, le 8 mars dernier, journée internationale des droits des femmes, un point de vente de produits du terroir à Sfax. Cette démarche, généralisée à toutes les régions du pays, s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale d’autonomisation des femmes rurales. Sur les étals des points de vente, de l’huile d’olive, de la harissa, mais également des épices, du pain traditionnel, ainsi que des articles de vannerie et de poterie… Désormais, les femmes de Bir Ali Ben Khelifa, Mahrès et Kerkennah, et des autres localités isolées de la région ont désormais, leur point de vente, et un revenu.
La journée s’achève à Sidi Saâd. Alors qu’Ibrahim salue ses ouvriers Halima et les autres glanent, silencieusement mais soigneusement, les graines éparpillées ici-et-là, dans les ombres dansantes des arbres. Il ne faudrait pas laisser une miette de ce trésor.
Vincent Garrigues : « Il y a ‘des’ Afriques, mille réalités »
Vincent Garrigues
Directeur clientèle en charge du pôle Afrique et Moyen-Orient de Reputation Squad, Vincent Garrigues est un spécialiste reconnu des médias et des relations presse sur ces deux régions du monde qu’il connaît sur le bout des doigts.
Ancien journaliste au service Afrique de Radio France Internationale et ex-correspondant étranger pour RMC et RTL notamment, il a mené de nombreuses missions de communication, aux Emirats arabes unis comme en Afrique pour des institutions consulaires, des organisations internationales et des groupes privés… Ce qui en fait un interlocuteur de choix lorsqu’il s’agit d’évoquer la conversation vers les Suds.
La communication en Afrique est-elle si différente de la communication en Europe ?
Je parlerais de diversité plutôt que de différence. Si la globalisation des tendances tend à uniformiser les goûts et certains comportements, elle n’efface pas, et c’est heureux, les totems identitaires. Une campagne de communication en Estonie est-elle réplicable en Espagne ou en France ? A priori non, pour des raisons évidentes de préhension culturelle. Et pourtant oui, pour de nombreux ‘produits’ du panier mondialisé. Ces balises de la post-modernité existent donc aussi sur le continent africain.
A côté de cela, il faut faire un peu de géographie politique et tordre le cou aux idées simples : les aires musulmanes du Sahel, l’Afrique des forêts pluviales, la dynamique afropolitaine des cités géantes comme Lagos ou Nairobi, la singularité modeuse de Johannesburg, le laboratoire rwandais, l’esprit atlantique de Casablanca et Dakar, etc., autant d’écosystèmes et de rythmes pour des modernités alternatives. En Afrique comme en Europe, pour toucher les gens il faut articuler l’intimité, la culture, les mobilités, les identités, la globalisation et le pouvoir. Sans jamais perdre de vue ces nouvelles classes moyennes dopées par la croissance de leurs Etats, aujourd’hui 150 millions de personnes et quelques 900 millions en 2040.
Qu’avons-nous à apprendre des pratiques de communication sur le continent africain ?
Le kongossa — un terme familier désignant les rumeurs populaires — a manœuvré la dynamite des fake news bien avant les réseaux inventés par les geeks de la Silicon Valley. Ainsi, voyons le continent comme un Empire de la rumeur vagabonde hérissé de digues grosso modo inutiles, celles des ‘médias d’Etat’ sous contrôle, que personne ne croit mais que tout le monde regarde. Le charivari du Net et la doxa propagandiste cohabitent, compliquant les initiatives de communication. Puisqu’en vérité, aucune source n’est fiable. Donc aucun message. Il nous faut donc d’abord apprendre à décrypter ces univers, à en intégrer la rythmique si particulière, ce balancement entre la plus surgissante immédiateté et un temps infini. Puis on verra que le rapport oral/écrit n’est pas celui que l’on connait, et là encore, nous aurons à reparamétrer les instruments. Puis on comprendra que les termes de l’échange sont volontiers façonnés par quelque chose qu’un courriel aller-retour ne remplacera jamais, soit un contact direct, une poignée de main, un regard. Quelque chose de très incarné, suffisamment chargé de confiance et de dignité pour oser dépasser ce “passé qui ne passe pas” entre l’Afrique sub-saharienne et le Nord.
Le continent saute à pieds joints dans l’ère numérique, en reprenant possession de ses espaces politiques et en repensant ses économies.
Quelles sont les principaux axes de développement du département Afrique ?
Avant toute projection incantatoire sur l’émergence — un mantra contesté par les jeunes élites africaines -, il faut ouvrir les yeux sur ce qui se passe : nouveau scénario géopolitique, nouvelle géométrie de l’universalité, hybridation des tendances et affirmation des identités, réécriture permanente d’un modernité devenue multiple, sublimation vaguement totalitaire des grands commencements, dissémination de l’ici dans l’ailleurs. Le courant du post-colonialisme fait tomber les statues les unes après les autres, érige ses mythes transitoires et engage des centaines de millions d’humains dans un processus de « sortie de la grande nuit », comme le disait Frantz Fanon. Le continent saute à pieds joints dans l’ère numérique, en reprenant possession de ses espaces politiques et en repensant ses économies.
Ainsi, en s’appuyant sur les forces vives de Reputation Squad, multilingues et habituées à travailler sur les territoires de la diversité, nous souhaitons intensifier les échanges avec les acteurs des Suds. Sérendipité, ductilité, agilité, sensibilité sont nos viatiques. Pour coller avec les aspirations de la génération en passe de prendre les commandes, pour entrer en conversation avec leurs jeunes enfants élevés en mode multi-écrans, pour engager le débat avec et entre ceux qui animent déjà les nouvelles routes du commerce, le matin à Dubaï, le soir à Abidjan, le lendemain à Harare, l’agence peut investir tous les terrains de la création visuelle, sonore et écrite. Nous aimons la couture sur mesure, parce qu’il ne nous viendrait pas à l’idée de porter le costume du voisin. Il y a bien “des” Afriques — mille réalités comme autant d’aspirations à tresser un récit -, pour lesquelles certains recyclent d’anciens plans de communication comme autant de vieux tours de magie.
Le mobile représente-t-il un enjeu de communication significatif sur le continent africain ?
Soyons clair : nos clients veulent du frais qui claque au vent, du stylé bien dosé, de l’énergie et du sens. Pour que cela fonctionne en pleine intégration avec les dynamiques sociales dans tel pays ou telle région, Reputation Squad déploie des actions de ‘communication augmentée’ en valorisant en tout premier lieu le mobile.
Selon l’Union internationale des télécommunications, on comptera bientôt 500 millions d’utilisateurs de smartphone sur 30 millions de km², pour une population constituée à 70% de moins de 25 ans et urbanisée à 41%. Le seul Nigéria sera, à la moitié du siècle, le troisième pays du monde et sa quatorzième économie. Sans avoir connu de révolution industrielle, l’Afrique, continent digital, fait déjà 42% de ses transactions e-commerce par le smartphone. Un véritable aggiornamento s’impose à nos manières de voir, de commercer, d’échanger avec ce continent au sud dans lequel furent inventés, je le rappelle, les technologies des transferts financiers par téléphone et celles du cloud.
Nous sommes en plein virage, au moment où l’accompagnement par de vrais spécialistes est le plus utile.
La communication gouvernementale a-t-elle pris le tournant du digital en Afrique francophone ?
C’est très variable selon les territoires et les modes de gouvernance. En fait, tout le monde prend conscience du caractère incontournable du numérique, mais nombreux sont ceux qui hésitent encore à franchir le pas. Chaque jour qui passe rapproche ces résistants de leur obsolescence programmée. Les Africains, le peuple le plus jeune de la planète, les a déjà condamnés. Quand ils sont actifs sur les réseaux, les gouvernants ont parfois du mal à prendre du champ avec les poncifs de la propagande. Donc oui, le tournant est pris. Disons que nous sommes en plein virage, au moment où l’accompagnement par de vrais spécialistes est le plus utile. Les choix à faire engagent l’avenir des territoires et des peuples, la qualité de leur réputation, la force de leur image, la pertinence de leur identité.
La course africaine vers le digital, telle l’éclair, frappe encore d’effroi les générations matures, promptes à jouer localement les tech-gourous parce qu’elles peuvent s’offrir tous les smartphones à la mode. Pour s’en servir, en revanche, mieux vaut demander à leurs enfants ou petits-enfants, qui, grandissant dans des économies plus ouvertes mais aussi plus chahutées, savent attribuer des usages distincts à leurs outils numériques. Nés avec le web, ils le maîtrisent mieux. Les plus anciens, en Afrique comme ailleurs, oublient leurs mots de passe, ouvrent des profils sans queue ni tête et postent parfois des vidéos très privées depuis leur bureau.
Une forme d’opinion publique est née, encore largement ignorée par les pouvoirs, qui circule sur les plateformes digitales.
La presse française joue-t-elle encore un rôle important auprès des opinions des pays francophones ?
Hors Maghreb et Afrique australe, il n’y a aucun média africain endogène qui puisse revendiquer une audience internationale et afficher une crédibilité par-delà ses frontières. L’agence Pana et Africa N°1 sont de lointains souvenirs. Du coup, c’est — c’était ? — un boulevard pour les médias de tous les ailleurs, occidentaux, arabes et asiatiques. Chez les francophones, assurément, ce qui n’a pas été entendu sur RFI ou vu sur France24 ne peut pas être tout à fait vrai.
Volontiers indifférents au torrent de fantaisie qui dévale les colonnes de la presse locale, les dirigeants politiques tendent l’oreille dès que leur pays est cité, et s’irritent bien plus de 10 mauvaises lignes dans un hebdo parisien que d’un dossier complet dans le journal du coin. Alors la presse “française” joue-t-elle un rôle important ? Source-mère, la dépêche de l’Agence France Presse peut encore décider, ici et là, en tant que seule expression de la vérité, du sort de tel ou tel système. Ce modèle se noie peu à peu dans l’espace numérique indivis.
Dans ce contexte, fort d’une connaissance fine des enjeux et du milieu, un bon conseiller en communication travaillera l’amont et l’aval, facilitera l’expression des acteurs publics et des influenceurs, accompagnera le partage des idées là où il le faut. Ce travail de fond, en ce qu’il éclaire le réel — qui reste bien le réel -, fera éclore in fine des voix inédites. Il convient donc de proposer des récits cohérents, sourcés, instruits par l’exemple. Les stratégies publiques doivent être clairement présentées, les résultats aussi. Les prises de parole politiques doivent être séquencées et adaptées à l’auditoire, commentées, partagées. Les projets à vocation commerciale gagnent à être confrontés à l’opinion, à risquer le débat, à prendre le vent de face. In fine, les différentes actions de communication créent l’archipel de ces liens consubstantiels à l’équilibre social et à l’adhésion culturelle, qui sont autant de messages positifs fléchés vers les citoyens, la région, le monde.
Sur les réseaux, les écrans, les pages, partout rebondit une conversation “spontanée” truffée de règles invisibles. Il n’y a pas ou peu de bibliothèques au sud du Sahara, les médias traditionnels n’ont aucune audience chez les moins de 30 ans, alors comment faire ? Une forme d’opinion publique est née, encore largement ignorée par les pouvoirs, qui circule sur les plateformes digitales. Instinctive, frondeuse, le dos tourné aux vieilles civilisations scripturaires, cette nouvelle foule bien plus puissante que les dépêches AFP est en marche. Elle pèsera bientôt un quart de l’humanité. Imaginez un peu : soixante pour cent des continentaux ont moins de 25 ans ! Cela fait d’ores et déjà 630 millions de jeunes qui tracent leur route, échangent des infos, rêvent leur vie en ayant accès aux 36 millions d’articles en 291 langues de Wikipédia, aux 6 milliards d’heures vidéo de YouTube et à une myriade de télévisions. Notre vocation, c’est d’être au cœur de ce décentrement épistémique.
Boris de Fautereau présente à Thierry Barbaut le centre de tri de déchets
Alors que l’Afrique a connu une forte croissance économique pendant près de deux décennies, le rythme de son industrialisation n’a pas été proportionnel. En moyenne, l’industrie africaine génère 700 USD de PIB par habitant, soit moins d’un tiers qu’en Amérique latine (2 500 USD) et à peine un cinquième de l’Asie de l’Est (3 400 USD). Pourquoi une telle situation ?
Des allures de coquille vide
Rappelons par ailleurs que les exportations africaines sont constituées de produits de faible technologie et de matières premières non transformées, représentant plus de 80% des exportations dans de nombreuses économies, même parmi les plus importantes du continent. L’Afrique ne produit encore que 1,9% de la valeur ajoutée mondiale dans l’industrie manufacturière, une part qui n’a pas augmentée depuis des décennies malgré la résilience économique mise en évidence par les performances du PIB.
C’est pourquoi il faut modérer notre enthousiasme quand nous évoquons exagérément un « bond en avant ». On ne peu décemment pas parler de « bond en avant » quand le bond se limite à l’accès aux nouvelles technologies sans avoir maîtrisé les anciennes. Le capital humain fait toujours défaut et il reste à acquérir les compétences qui ne peuvent pas être greffées. Toute technologie a besoin d’une main-d’œuvre humaine intelligente et bien formée.
Le mobile, une arme de développement massive pour l’Afrique
L’industrialisation de l’Afrique : un enjeu mondial
L’industrialisation de l’Afrique est un enjeu important, un deal gagnant-gagnant pour le monde entier. Elle contribuerait à accroître la productivité en stimulant le progrès technologique et l’innovation tout en créant des emplois plus qualifiés dans le secteur formel. L’industrialisation de l’Afrique favoriserait également l’intégration entre les secteurs des services et de l’agriculture, entre les économies rurales et urbaines, et entre les industries de consommation, et celles des biens intermédiaires et des biens d’équipement. Elle rendrait également les prix des produits manufacturés moins volatils et moins susceptibles de se détériorer à long terme, sans oublier qu’elle aiderait également les pays africains à mettre fin à leur dépendance vis-à-vis des exportations de matières premières. Un continent africain économiquement développé serait une véritable bénédiction pour la paix mondiale: ça réduirait le nombre de conflits et l’ampleur des migrations illégales dans le monde.
Le pouvoir des NTIC
La 4ème révolution industrielle pourrait bien être en Afrique et elle entrainerait de grandes opportunités. De nombreux pays africains s’approprient rapidement les innovations et utilisent les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) pour fournir des services publics et favoriser l’inclusion dans les processus de prise de décision. Des entrepreneurs africains bien connus et respectés sont en tête de pelotons aux côtés de grandes entreprises et marques multinationales. De plus, une nouvelle vague de jeunes entrepreneurs africains lancent des startups fructueuses sur des plateformes numériques dans plusieurs secteurs d’activités et stimulent le commerce électronique sur le continent. Pourtant, les gains de productivité et de croissance économique restent limités. Alors que l’Internet contribue en moyenne à 3,7% du PIB dans de nombreuses économies avancées, il ne contribue qu’à 1,1% du PIB africain, selon l’Internet Society. Cela signifie qu’Internet est principalement utilisé pour la consommation en Afrique plutôt que pour la production. Cela doit changer.
Avec la diffusion rapide des NTIC et l’émergence de la robotique et de l’intelligence artificielle, l’Afrique est également confrontée à un besoin urgent de transformer ses modèles d’éducation afin de préparer un avenir qui défie déjà le continent. La 4ème révolution industrielle détruira de nombreux emplois routiniers et peu qualifiés que les robots peuvent effectuer de manière plus rentable. Mais il créera également un large éventail de nouveaux emplois à condition que les secteurs public et privé consacrent plus de ressources à l’apprentissage. Le continent doit être fort en recherche et développement. Et ceci est un défi important. Selon l’UNESCO, les moyennes régionales des parts du PIB consacrées à la RD sont de 2,1% pour l’Asie de l’Est et le Pacifique, 2,4% pour l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale et à peine 0,4% pour l’Afrique subsaharienne.
L’Afrique devrait profiter de gains significatifs et d’une efficacité améliorée en évoluant plus rapidement vers une économie basée sur Internet. Selon McKinsey, l’Internet peut générer des gains de productivité en Afrique dans les secteurs de l’éducation, de la santé, des services financiers, de l’agriculture, du commerce de détail et des administrations publiques, de l’ordre de 148 à 318 milliards de dollars. Les NTIC ont également révolutionné le secteur financier grâce à la banque et services mobiles, ce qui a permis de promouvoir davantage l’inclusion financière. Les systèmes financiers inclusifs permettent un large accès aux services financiers à des coûts abordables, et en particulier pour sortir des millions de groupes pauvres et défavorisés de la pauvreté. Cependant, la réalité reste décevante avec moins d’un adulte sur quatre en Afrique seulement qui a accès à un compte bancaire dans une institution financière formelle. L’Afrique doit répondre aux exigences de la révolution numérique pour pourvoir en tirer parti. La simple consommation du contenu Netflix, Facebook et YouTube (aussi drôle, amusant soit-il) ne fera pas l’affaire.
Les défis à relever pour ne pas rater le train du progrès
L’Afrique a fait des progrès substantiels dans la scolarisation au cours des vingt dernières années, mais la qualité générale de l’éducation reste insatisfaisante. Les programmes d’études, les politiques, les investissements et l’engagement du secteur privé sont en retard et décalées par rapport aux besoins induits par les changements technologiques. Les employeurs font donc face à une pénurie de compétences. C’est à ce niveau que l’Afrique doit apprendre des autres nations car c’est un défi incontournable qu’elle devra relever si elle veut réellement bénéficier de tout le potentiel des NTIC et avancer vers un modèle de développement unique.
Akinwumi Adesina, Président de la Banque Africaine de Développement.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique
Conscient des avantages socioéconomiques offerts par les technologies de l’information et de la communication, le Gabon a investi massivement depuis 2012 dans la construction d’un réseau haut débit à fibre optique.
Le coût de l’accès à internet a été divisé par 10 depuis 2010, et le nombre d’abonnés a été multiplié par 7 sur la même période.
Selon l’Union Internationales des Télécommunications (UIT), agence spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l’information et de la communication, en 2017, le Gabon a gagné 10 places dans le classement mondial des TIC et se positionne désormais 6e pays le plus connecté du continent africain.
Impossible de sillonner aujourd’hui les villes du Gabon sans remarquer les grandes affiches publicitaires qui font la promotion d’offres d’accès à internet à des prix encore inimaginables il y a quelques années.
Une aubaine pour Alphonse, jeune cadre de 34 ans dans la fonction publique. WhatsApp, Facebook, LinkedIn ou Instagram sont autant d’applications que l’on trouve sur le téléphone de ce jeune homme ultra-connecté pour son travail et ses loisirs. « Avec la multiplication d’opérateurs internet et de la téléphonie mobile, le prix des abonnements internet a nettement diminué et l’offre de Gabon Telecom s’est beaucoup améliorée » explique-t-il. « Je travaille entre Libreville et Port Gentil, grâce au haut débit, je peux désormais effectuer en un clic des transactions et formalités administratives qui me prenaient un temps fou avant, à cause de la lenteur et du manque de fiabilité du réseau. »
Des avantages indéniables
Depuis quelques années le numérique révolutionne de nombreux domaines et les technologies de la communication et de l’information (TIC) offrent de plus en plus de solutions aux pays en voie de développement. Dans certains pays, elles permettent notamment de réduire les distances en donnant accès à des services bancaires, administratifs ou médicaux aux habitants.
Internet peut aussi être un formidable outil de sensibilisation, d’enseignement à distance, et de collecte de données indispensables aux politiques de développement. Certains pays réalisent des sondages et d’enquêtes auprès des ménages via la téléphonie mobile.
La liste de ces avantages est longue, encore faut-il que le réseau soit rapide, fiable et bon marché. C’est pour cela que le Gabon a décidé d’améliorer la couverture de son réseau et de se doter du haut débit par la fibre optique à travers le projet Central African Backbone (CAB).
L’élargissement du réseau à fibre optique permet d’améliorer la productivité et l’efficacité de l’administration.
Trouver le bon financement et un cadre légal attractif
Débuté en 2012, le projet vise à augmenter le taux de pénétration de l’internet haut débit en élargissant la couverture du réseau de l’ensemble du territoire gabonais et en baissant les prix. Il fait partie d’un programme régional avec les autres pays de la sous-région Afrique centrale afin de booster par la même occasion l’intégration régionale. Il s’agit d’une série de projets complémentaires, financés par la Banque mondiale, destinée à améliorer les infrastructures de communications entre le Cameroun, la Centrafrique, le Tchad, Sao Tomé-et-Principe, le Congo et la RDC, calquée sur d’autres programmes régionaux déjà réalisés ou en cours en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est (Regional Communications Infrastructure Program).
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a commencé par élaborer une stratégie numérique et a mis en place de nouvelles politiques publiques et de régulation pour créer un environnement propice au développement du secteur, favoriser la concurrence et l’innovation, mais aussi attirer de nouveau investisseurs internationaux. Ayant débuté ses opérations en octobre 2017, le Groupe Vivendi Africa (GVA) est le dernier opérateur à être arrivé sur le marché. Il a lancé à Libreville sa première offre internet très haut débit par fibre optique en Afrique, en utilisant les poteaux électriques. « Nos équipes construisent le meilleur réseau de télécommunications possible pour les Gabonais, car nous sommes persuadés que l’accès à l’internet très haut débit est un facteur de développement économique et social » explique Marco de Assis, directeur général de GVA.
L’État a aussi investi massivement dans les infrastructures internationales et nationales, notamment pour construire une station d’atterrissement des câbles sous-marins de fibre optique et un réseau terrestre de plus de 1100 km par le biais d’un partenariat public-privé (PPP).
Un pari gagnant
Ces investissements ont payé puisque le coût de l’accès à internet a été divisé par 10 depuis 2010, passant d’une facturation de 10 000 francs CFA/Mo en 2012 à 1 500 F CFA/ Mo aujourd’hui (soit de 18 à 2,8 dollars). Le nombre d’abonnés a ainsi été multiplié par 7 sur la même période.
Ces excellents résultats ont d’ailleurs permis au projet de bénéficier d’un financement additionnel de 23 millions de dollars en 2016. « Ce financement additionnel va permettre d’étendre le réseau Backbone pour le relier avec celui du Cameroun et de la Guinée équatoriale et deux capitales provinciales supplémentaires, afin de couvrir toujours plus de villes et villages, et permettre au Gabon de poursuivre sa transition numérique. L’ambition du Gabon est de devenir un « hub numérique régional », confie Charles Hurpy, chargé de projet et spécialiste en télécommunication à la Banque mondiale.
À ce rythme, la Gabon ne devrait pas tarder à réaliser cette ambition, puisqu’il a gagné 10 places dans le classement mondial 2017 de l’indice de développement de l’internet, réalisé en novembre 2017 par l’agence spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l’information et de la communication (UIT). Il est aujourd’hui le 6e pays le plus performant d’Afrique pour le secteur des TIC, après l’Île Maurice, les Seychelles, l’Afrique du Sud, le Cap vert et le Botswana.
Une ambition que la Banque mondiale souhaite accompagner, en soutenant dès à présent la modernisation complète du système national d’information sanitaire. La Banque mondiale entend également aider le Gabon à promouvoir un écosystème dynamique de l’innovation numérique, créateur d’emplois et de services locaux et régionaux.
1337, prononcer treize puis trente sept, est la nouvelle école de codeur qui vient d’ouvrir à Khouribga au Maroc
L’école de codeur 42 ouverte à Paris est un succès avéré. Le modèle s’exporte petit à petit. Aux états-unis dans la sillicon vallée et aussi en Afrique avec WeThinkCode mais sous « franchise ». Le modèle reste le même: une école gratuite qui forme ceux qui souhaite comprendre le code source, la matrice du langage informatique…
Même principe pour l’école 1337 au Maroc, des codeurs passent par la désormais fameuse piscine et les meilleurs restent pour se challenger…
1337 l’école de codeur sur le modèle 42 de Free et Xavier Niel au Maroc
La piscine, c’est une immersion durant 4 semaines dans le monde du codage. À la manière d’un marathonien, vous serez plongé dans le bain. Tous les jours durant un mois, week-ends compris, tu travailleras sur des projets informatiques. Tout en faisant connaissance avec les autres candidats, tu devras rendre et évaluer ces projets. Le programme de la piscine, c’est comme un nouveau départ.
On repart de zéro et il n’est pas besoin d’avoir de connaissances informatiques pour commencer. La seule exigence… savoir se servir d’un ordinateur et réussir le test en ligne.
Une apnée totale qui nous permettra d’identifier les plus motivés et confirmer l’aptitude des étudiants « admissibles » pour le développement informatique. Une occasion unique de découvrir l’école et ses méthodes d’apprentissage.
1337 au Maroc:
JE CODE, TU CODES, NOUS CODONS…
1337, c’est la première formation en informatique par excellence au Maroc, entièrement gratuite, ouverte 24h/24 7j/7 et accessible à tous sans pré-requis de diplôme. C’est une immersion complète dans un univers où le futur est déjà présent, où l’informatique et les lignes de codes sont plus qu’un concept flou et rébarbatif…
La pédagogie de Treize, Trente-Sept s’articule autour du peer-learning. Un fonctionnement participatif qui permet aux étudiants de libérer leur créativité grâce à l’apprentissage par projet. Pour former les futurs codeurs de demain, il fallait repenser l’apprentissage, faire de l’informatique quelque chose de ludique, de passionnant et aux antipodes de la vision restrictive que le grand public peut en avoir.
Treize, Trente-Sept utilise les méthodes techniques et pédagogiques de 42 Paris, élue meilleure école de code au monde par CodinGame.
Treize, Trente-Sept, une école du présent tournée vers le futur.
Le site de l’école 1337: 1337.ma
À environ, 1 h 30 de Casablanca, 3 h de Marrakech, Khouribga est une petite ville sympa. Treize, Trente-Sept est située au cœur d’un endroit idéal pour faire tes études, entouré de parcs et d’infrastructures culturelles et sportives.
Quand tu ne seras pas en train d’aligner des lignes de codes, tu pourras profiter de l’immense médiathèque de la ville et de son auditorium, mais aussi des espaces verts du campus. N’hésite pas à sortir un peu… histoire de respirer de l’air frais et trouver l’inspiration pour tes projets.
On aurait pu te donner l’adresse postale de l’école, mais franchement, ce ne serait pas marrant. Voici plutôt les coordonnées GPS : 32.882163,-6.897713.
Alors, en voiture, en autocar, en grand taxi ou en train en route vers la capitale du code.
Dans l’actualité africaine, on assiste à la montée du nationalisme qui se nourrit quelques fois des idées reçues sur la présence étrangère
Certains s’offusquent du fait que des puissances étrangères disposent des intérêts en Afrique. Or, quoi de plus normal ! Sur le plan géopolitique et/ou géostratégique, tout pays émancipé dispose des intérêts à l’étranger.
On ne s’imagine plus une vie en autarcie; une société dans laquelle aucun intérêt étranger ne serait admis. La confusion inquiète lorsque la présence d’un intérêt étranger est considérée comme étant la manifestation de l’impérialisme. Dans cette perspective, les Africains doivent-il continuer à voir dans les investissements directs étrangers (IDE) un outil de domination occidentale ?
Des idées reçues et des amalgames
Les IDE sont des flux de capitaux étrangers réalisés dans un pays pour développer une activité économique. Cela intègre la multinationalisation des entreprises qui passe soit par la création de filiales, la fusion des entreprises, l’acquisition des parts, les prêts et emprunts intra-groupes ou toute autre relation financière. En réalité, chaque pays a besoin de capitaux pour financer son développement et les IDE en sont une source par excellence, sans oublier le transfert de technologie et de bonnes pratiques. C’est ainsi que les pays bien gouvernés investissent continuellement dans l’amélioration de l’attractivité de leurs territoires. Le problème est que lorsqu’on parle de multinationales en Afrique, les gens pensent automatiquement au pillage et rappellent le passé sulfureux de certains grands groupes comme Elf ou Bolloré actuellement mis en examen en France.
A cause de cette mauvaise image, les IDE sont considérés comme un moyen qu’utilisent les puissances étrangères pour maintenir leur hégémonie en Afrique. La méthode serait de contrôler la politique pour mieux contrôler l’économie et le commerce. Quand ces multinationales s’intéressent à des secteurs sensibles comme le fichier électoral, le fichier des citoyens, l’eau, l’électricité, le transport aérien, la téléphonie, plusieurs africains n’en veulent pas car y voyant du néocolonialisme, source du malheur du continent. Pourtant, il faut faire la part des choses. Ce n’est pas parce que tout était bon pour le colon auparavant qu’il faut rejeter tout ce qui vient de l’étranger.
Ce qu’il faut comprendre
Certes, les IDE sont entachés par des problèmes qu’il convient de résoudre, mais ne constituent pas pour autant une menace pour la souveraineté nationale. Le premier de ces problèmes se trouve au niveau de la qualité des investissements attirés. Les pays bien gouvernés attirent des « investissements rares » en référence à ce que l’on ne retrouve pas sur leurs territoires et à ce qu’ils visent pour leur émergence. En Afrique, les pays mal gouvernés comme ceux du pré-carré français attirent des investissements dans des secteurs à plus-value faible et très peu créateurs de richesses comme ceux de la distribution ou de l’exportation des produits bruts.
Cette mauvaise orientation des investissements est le reflet du manque structurel de diversification des économies d’accueil qui crée ce biais dans l’allocation sectorielle des IDE. Ce faisant, la concentration des IDE dans les industries extractives limite leur impact en matière de création d’emplois car ce type d’industries est intensif en capital et souvent enclavé par rapport au reste de l’économie avec peu d’effet d’entraînement.
Un autre problème que l’on doit relever est l’absence de transparence. Les conditions d’entrée et d’exercice sur le marché de plusieurs multinationales restent opaques et non-transparentes. En l’absence ou en manque de communication, les spéculations vont bon train sur la présence des investisseurs étrangers en Afrique. Ainsi, l’on soupçonne le montant des investissements annoncés, la contrepartie politique, les privilèges accordés, etc.
De nos jours, il est inadéquat de ne pas communiquer largement sur la présence étrangère en Afrique. Sur le chemin de la démocratie, le citoyen est souverain et dispose d’un droit de regard sur la gestion de la chose publique. Il est donc légitime qu’il cherche à savoir ce que l’investisseur apporte et ce que le gouvernement de son pays offre en retour ; il est légitime de vouloir savoir si son pays gagne ou perd dans le cadre de ses échanges avec l’étranger. C’est une question de droit à ne plus violer : le droit à l’information.
Enfin, le manque de libre compétition de certaines entreprises étrangères sur le marché est nuisible à l’image des IDE. Beaucoup d’entreprises arrivent dans des avions présidentiels lors des visites d’Etat et s’installent dans le cadre des accords de coopération qui ne respectent toujours pas la liberté économique des Etats africains. Or de nos jours, des pays d’Afrique ne peuvent plus continuer à être la chasse gardée de certaines puissances étrangères.
Le continent doit ouvrir ses économies à la concurrence et user de son droit de choisir pour accueillir la meilleure offre de partenariat pour le développement. L’absence de libre compétition donne l’illusion que les entreprises étrangères n’ont aucun apport à l’économie locale. L’illusion est qu’elle vient essentiellement tirer profit du continent en pillant ses ressources. Or, la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) indique que l’Afrique a attiré plus de 49 milliards de dollars d’investissements directs étrangers (IDE) en 2017. Selon le cabinet Amadeus, l’Afrique devrait brasser au total jusqu’à 144 milliards d’IDE à horizon 2020. Sur le principe, un tel montant représente une manne ou mieux, un capital important pour l’économie locale. Toutefois, il reste à réussir son orientation dans des secteurs créateurs de richesses.
Somme toute, les citoyens africains ne devraient pas contester l’afflux des IDE, mais leur qualité. L’enjeu de qualité des IDE est la responsabilité partagée entre les investisseurs étrangers et les gouvernements locaux qui doivent améliorer leur gouvernance, offrir un climat des affaires favorable et alléger la pression réglementaire et fiscale sur les secteurs créateurs de richesses.
Louis-Marie KAKDEU, PhD & MPA – Avec Libre Afrique
Dans les zones rurales très reculées de certains pays africains, l’accès à l’électricité des bénéficiaires à faible revenu se fait encore par le biais de systèmes traditionnels et archaïques – lampes torches à pile ou lampes à pétrole polluantes et extrêmement nocives pour la santé.
C’est en réponse à ce besoin latent, que le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, la proposition visant à aider Zola EDF Côte d’Ivoire (ZECI), à mobiliser un prêt en monnaie locale de 15,75 milliards de FCFA (soit environ 24 millions d’euros) arrangé par Société Générale de Banque en Côte d’Ivoire (SGBCI) et Crédit Agricole Corporate and Investment Bank (Crédit Agricole CIB). La Banque apportera une garantie partielle de crédit couvrant une portion de la facilité de prêt garanti, en guise d’élément catalyseur. Le véhicule ad hoc de financement en cours de création (NEoT CI) pour mobiliser le prêt privilégié adossé à des créances a pour sponsor NEoT Offgrid Africa (NOA) plateforme d’investissement spécialisée sur les énergies distribuées en Afrique, gérée par NEoT Capital et avec pour investisseurs Meridiam et EDF. Par ailleurs, la fondation Grameen Crédit Agricole participera au financement de ZECI et suivra les aspects sociaux et environnementaux pour toute la durée de la transaction.
Le projet expérimentera une structure de financement pilote adossé à des créances en monnaie locale afin de permettre à ZECI – une coentreprise à 50/50 créée par Off-Grid Electric (OGE) et EDF – d’assurer l’accès aux systèmes solaires domestiques (SSD) prépayés à environ 100 000 ménages supplémentaires vivant en milieu rural en Côte d’Ivoire (CI), d’ici à 2020. Cette opération serait la première structure de financement en monnaie locale, à grande échelle et utilisant la technique de titrisation pour le secteur des énergies renouvelables hors-réseau en Afrique.
Le modèle commercial de ZECI, qui consiste à vendre des kits solaires répondants aux standards internationaux de qualité, dans le cadre de contrats de location-achat, d’une durée de 3 ans (création de créances prévisibles payables avec de l’argent mobile), facilite l’accès des clients à revenus faible et moyen et mal desservis à une énergie propre. En outre, il contribue à leur inclusion financière, notamment par le biais de la constitution d’historique de crédit, ainsi qu’à l’accès au financement et à la propriété d’actifs.
Présentant le projet, les Directeurs du département de l’énergie renouvelable et du département du développement du secteur financier, Messieurs Ousseynou Nakoulima et Stéfan Nallétamby ont souligné la viabilité de l’opération, son alignement avec les High 5s de la Banque, notamment « Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie » (Nouveau pacte pour l’énergie en Afrique, en particulier en atteignant l’objectif de 75 millions de ménages desservis d’ici à 2025, « Améliorer la qualité de la vie de tous les Africains », et le 3e Programme phare de la stratégie d’industrialisation qui consiste à « créer des marchés de capitaux liquides et efficaces », en appuyant la mise au point de nouveaux mécanismes de financement innovants.
Par ailleurs, M. Amadou Hott, Vice Président de la Banque africaine de développement en charge de l’Energie a précisé que, « le financement s’inscrit dans la droite ligne du Plan de développement national 2016-20 de la Côte d’Ivoire, du Plan stratégique du secteur de l’énergie et du programme « Électricité pour Tous » (PEPT) mis en place par les autorités ivoiriennes en vue d’électrifier toutes les localités d’ici à 2020. »
Les membres du Conseil ont souligné la pertinence de l’opération proposée, qui complètera celle relative au Projet de renforcement des réseaux de transport et de distribution (PRETD) en Côte d’Ivoire (approuvée le 2 novembre 2016) en vue de financer le renforcement des réseaux de transport et de distribution d’électricité, en assurant l’accès à une énergie propre pour les ménages mal desservis.
Tout en fournissant de l’électricité propre, l’opération aura un impact substantiel sur plusieurs ménages à revenus faibles dans les milieux ruraux et permettra également d’améliorer les résultats en matière de santé, dans la mesure où elle contribuera à réduire le recours au pétrole lampant nocif. Elle devrait améliorer la situation socioéconomique de la population cible, en particulier des femmes. Par le recours au paiement mobile, le projet fait la promotion de l’inclusion financière des populations rurales. Il contribue également au développement du secteur financier grâce à l’expérimentation d’un modèle de financement adossé à des créances.
Le 07 mai dernier, de la tribune du Parlement, le ministre du cadre de vie, José Didier Tonato, a présenté le rapport de l’audit technique, juridique et financier du chantier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale, démarré en 2008.
Le document lu devant les députés révèle de graves irrégularités. A ce jour, le chantier est inachevé et irrécupérable.
Comment expliquer ces scandales à répétition dans le pays et que faire pour arrêter la saignée ?
Le pays enlisé sous les « éléphants blancs» ?
Le chantier inachevé du siège du parlement béninois vient révéler les graves dysfonctionnements concernant toute la chaîne de la gouvernance des marchés publics au Bénin. D’abord, la procédure de passation des marchés publics n’a pas été respectée, ce qui n’est pas de nature à garantir l’efficacité et la qualité de la commande publique, puisque ce n’est pas l’entreprise la plus compétitive qui remportera l’appel d’offre. Ainsi, dans le cas du chantier du nouveau siège du Parlement béninois, les passations faites en maîtrise d’ouvrage déléguée n’ont jamais été entérinées par la Direction nationale de contrôle des marchés publics comme l’exige la loi.
Quand les défauts de conception, d’exécution et de suivi-évaluation ne débouchent sur aucune sanction, d’évidence il s’agit d’un éléphant blanc. En témoigne le rapport d’audit du chantier qui stipule que les travaux ont démarré sans permis de construire. En 2008, dans un mémorandum sur l’affaire CEN-SAD, l’ancien Ministre des Finances, Soulé Mana Lawani avait révélé que dans ce dossier, le ministre chargé de l’urbanisme et le Chef de l’Etat avaient sélectionné les entreprises avant même l’introduction d’une communication en Conseil des ministres sollicitant le gré à gré.
Dans certains cas, les dossiers de gré à gré sont ficelés à l’insu du Conseil des ministres. C’est le cas, souligne-t-il, du marché de réhabilitation du Centre International des Conférences (CIC) et du Palais des Congrès évalué à plus de cinq milliards de FCFA. Conséquence : les travaux ont été mal exécutés et le bâtiment du CIC est inexploitable depuis des années.
L’Exécutif étant de connivence avec le pouvoir judicaire, l’impunité incite à la fraude et aux détournements. En atteste le cas Sacca Lafia. Actuel ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, il est le dirigeant sous lequel le projet de construction des turbines à gaz de 120 Mw à Maria-Gléta (pour environ 50 milliards de FCFA), a été conçu et les travaux ont démarré sous ses auspices. Malheureusement ces turbines n’ont jamais fourni le moindre Mégawatt et jamais le ministre en question n’a été inquiété.
Quelles solutions ?
La clé de voûte de ces scandales est la défaillance de l’Etat qu’il urge de corriger en posant des actes concrets. En effet, combattre la corruption liée aux passations des marchés passe d’abord par la simplification du cadre juridique régulant la commande publique. Moins les règles du jeu sont compliquées, moins le pouvoir de l’administration est discrétionnaire, plus les cas de corruption sont rares. Celle-ci se nourrit de la complexité des lois et des réglementations qui conduisent inéluctablement au système des privilèges et de clientélisme. De même, la prévention de la corruption ne peut être envisagée dans un système où l’Etat est joueur et arbitre. D’où la nécessité d’ouvrir le système de contrôle des marchés publics à des experts neutres pour des contre-expertises dont les résultats seront publiés sur internet. Une évaluation indépendante et objective des marchés publics serait un début pour réhabiliter l’égalité des chances et la reddition des comptes.
Les immixtions du pouvoir politique dans la sphère judiciaire sont flagrantes. Il est clair que certaines décisions de justice renforcent l’impunité. Il faut dès lors consolider l’état de droit en procédant à une réforme avec un point d’honneur sur les questions d’équité et de protection des magistrats. En cela, le juriste Michel Adjaka propose « la modification de la loi organique sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour en exclure les membres du gouvernement que sont le Président de la République et le ministre de la justice (qui nomment les présidents des cours et tribunaux après avis consultatif du CSM) ». Après cela, le CSM lui-même sera habilité à élaborer le budget du pouvoir judiciaire et en définir les clefs de répartition entre les cours et tribunaux, à gérer la carrière des magistrats, à définir de nouvelles règles de son fonctionnement qui excluent les parrainages politiques afin de mettre en compétition les magistrats aux postes à pourvoir.
Dans la même veine, il faut consolider les poursuites judiciaires à l’encontre de tous les protagonistes impliqués, particulièrement les élus et les hauts fonctionnaires coupables de corruption ou de népotisme. Ainsi, il devient nécessaire de modifier l’article 69 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale et l’article 137 de la Constitution béninoise afin de simplifier les procédures d’interpellation des personnes occupant des postes tels que député ou ministre qui actuellement ne peuvent qu’être interpellés, arrêtés ou jugés suivant un processus complexe. Ainsi, en cas de moindre soupçon, ces responsables doivent systématiquement être déchargés de leur fonction, interpellés puis écoutés comme tout citoyen avant de recouvrer leur attribut au cas ou ils seraient innocentés par la justice.
Enfin, pour une meilleure efficacité et qualité de la commande publique, mieux vaut développer les partenariats public-privé (PPP). L’association des secteurs privé et public réduit l’irresponsabilité qui entoure la gouvernance publique où les cadres n’assument guère les conséquences de leurs erreurs. Avec les PPP, la discipline du marché et le professionnalisme sont exigés à tous les niveaux de la chaîne sans exception, puisque les associés privés sont tenus de rendre compte à leurs actionnaires, d’être sûrs d’un retour sur investissement sous peine de sortir du marché. Ce qui n’est pas le cas dans le public.
Face à la prolifération des éléphants blancs au Bénin, la refonte du cadre juridique et réglementaire régulant les marchés publics, la consolidation de l’état de droit, la réforme du secteur de la justice garante de la liberté des magistrats et la gouvernance publique basée sur les PPP sont impératives. Faute de quoi, il sera toujours plus facile de jouer avec l’argent des autres, comprenez l’argent des contribuables.
Ariel GBAGUIDI, géographe-environnementaliste béninois avec Libre Afrique
Avec une couverture forestière de 80 %, le Gabon est une partie intégrante du 2e poumon vert de la planète après l’Amazonie et la préservation de ce patrimoine naturel est une priorité nationale.
La mise en place d’activités génératrices de revenus auprès des habitants de la région permet de préserver cet écosystème fragile et d’impliquer les citoyens.
Par ailleurs, le renforcement de capacités de surveillance sur les sites protégés aide également à protéger la faune et à lutter contre le braconnage.
Perdue dans l’immensité du paysage, Lambaréné admire depuis plus d’un siècle l’Ogooué, principal fleuve du Gabon, qui prend sa source au Congo et traverse le pays d’est en ouest avant de se jeter dans l’océan Atlantique, 1200 kilomètres plus loin. La ville a aussi la particularité d’être au cœur du site protégé de Ramsar* Bas- Ogooué, inscrit au patrimoine mondial des zones humides d’importance internationale en 2009.
Un patrimoine unique au monde
Pas étonnant donc, d’avoir le souffle coupé par les vastes étendues de mangroves, la profondeur des forêts marécageuses, le camaïeu des prairies humides et le scintillement des massifs de papyrus, lorsque l’on navigue le long du fleuve. Les nombreux lacs alentours et de la grande variété de la végétation, offrent nourriture, refuge et un habitat aux animaux qui cohabitent avec les habitants. Et ce riche écosystème confère un caractère unique au Bas-Ogooué.
Cependant, certains d’entre eux, tels que le lamantin, l’hippopotame, l’éléphant ou encore de nombreuses espèces d’oiseaux et de poissons, sont menacés par l’exploitation forestière, la pollution des eaux ou encore la pêche sauvage.
La prise de conscience collective sur la nécessité de préserver l’écosystème fragile du Bas-Ogooué, a permis de réduire la pression anthropique sur la faune et la flore et de développer de nouvelles activités génératrices de revenus.
Soucieux d’améliorer la protection de la biodiversité dans ces zones humides et surtout de mettre en place des mesures de gestion durable de ces écosystèmes, en collaborant avec la population locale et riveraine, le gouvernement a mis en place le Projet d’appui à la gestion durable des écosystèmes des zones humides critiques (PAZH) dans plusieurs sites prioritaires comme celui du Bas Ogooué.
À Lambaréné, de nombreuses personnes, comme Marilou Ossawa, ont été directement affectées par la mise aux normes des pratiques, notamment l’interdiction de certaines zones et techniques de pêche, pour favoriser une pêche écoresponsable. À 41 ans, Marilou est présidente de l’association Inongouna, une association qui regroupe des « marieuses », c’est-à-dire des marchandes de poisson fumé. La pêche est donc leur principale source de revenu. « Du jour au lendemain nous ne pouvions plus utiliser les mono filaments ou les autres techniques villageoises pour pêcher, ni même aller dans certains endroits. En plus, on nous a expliqué qu’à long terme, nos habitudes feraient disparaître les poissons. Et si demain les poissons disparaissent, qu’est-ce qu’on va vendre ? », confie-t-elle.
Une prise de conscience collective…
Elle a donc accepté de changer ses habitudes. Cela n’a pas été facile au début, mais aujourd’hui ça a payé : « Non seulement je comprends l’importance de pratiquer une pêche écoresponsable, mais en plus je participe à la préservation des ressources naturelles de ma région », explique Marilou ravie. « Les nouvelles techniques de pêche m’ont aussi permis d’augmenter mon chiffre d’affaires et celui des autres membres de l’association Inongouna. Les poissons que nous attrapons dorénavant sont plus gros et donc mieux vendus à 3000 francs CFA le kilo contre 300 francs en saison sèche. »
Afin d’encourager de telles initiatives, le projet PAZH a fourni des financements et des dons à l’association Inongouna et à autres associations de la région dans le cadre de la mise en place d’activités génératrices de revenus (AGR). À travers la mise en place de ces AGR, le projet cherche à prendre en compte les besoins des populations riveraines et à réduire les effets de certaines restrictions mises en place pour préserver les ressources naturelles. Il les aide à trouver et explorer d’autres sources de revenus afin de diminuer la pression sur l’environnement.
… et la diversification de l’activité économique
Plusieurs types d’AGR sont ainsi mises en place et financées par le projet. Certaines dans le secteur de la pêche, comme pour Marilou, financent par exemple, la pisciculture, la transformation et la conservation de produits de pêche ou encore l’entretien et la réparation de moteurs de pirogues. D’autres interviennent dans le secteur du tourisme, de l’agriculture ou de l’élevage. Profitant d’un site exceptionnel et d’un potentiel touristique encore sous exploité, le Bas-Ogooué a de beaux jours devant lui. Couplés avec la promotion de l’artisanat local ou encore la vente de détail, des villages entiers pourraient revivre grâce à l’afflux de touristes nationaux et internationaux, mais aussi à la vente de produits du terroir.
Au total, avec près de huit AGR mises en place et financées à hauteur de 128,9 millions de francs CFA, le projet PAZH permet de promouvoir une gestion durable des écosystèmes des zones humides critiques, mais vise aussi à réduire la pauvreté des populations locales vulnérables en s’assurant de les impliquer dans la préservation de leur environnement tout en améliorant durablement leur niveau de vie.
* La Convention de Ramsar, officiellement Convention relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau, aussi couramment appelée convention sur les zones humides, est un traité international adopté le 2 février 1971 pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides, qui vise à enrayer leur dégradation ou disparition, aujourd’hui et demain, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative.
L’Agence des Micro Projets et le fonds de dotation Synergie Solaire s’associent pour la deuxième années consécutives pour améliorer l’accès à l’énergie à travers le monde.
Fort du succès du premier appel à projet de 2017, avec pas moins de 67 projets reçus pour 12 lauréats et plus de 135 000€ distribués aux associations, les entreprises du fonds et l’AMP, programme de l’ONG La Guilde, ont décidé d’amplifier le dispositif de dotation. Cette année se seront au maximum 200 000€ qui pourront être alloués à des projets multi-thématiques (eau, santé, éducation, entrepreneuriat, agriculture, etc) ayant un volet énergie renouvelable (photovoltaïque, éolien, biogaz, biomasse, hydraulique).
Synergie Solaire est un fonds de dotation qui a pour pierre fondatrice les valeurs de Partage et d’Échange lui permettant de se positionner comme un pont entre le monde des ONG et celui des entreprises. Ainsi par la mise en œuvre de solutions EnR (énergies renouvelables), grâce à l’expertise de toute la filière EnR et en coopération avec des ONG, Synergie Solaire soutient des projets d’aide au développement liés à la santé, à l’éducation et au développement économique en mettant à disposition des moyens humains, financiers et techniques.
Cécile Vilnet Coordinatrice de l’Agence des Micro-Projets de La Guilde
Pour l’Agence des Micro Projets et Synergie Solaire : ” Il nous semblait évident de combiner nos actions respectives afin de fédérer l’ensemble de la filière EnR française autour d’initiatives locales qui s’appuient sur toutes les énergies renouvelables pour résoudre des problématiques d’accès à l’électricité dans certaines régions isolées du monde.”
L’observatoire de l’Agence des Micro Projets
La session de dotation est ouverte depuis le 1er mai jusqu’au 15 juillet 2018 à tous les projets portant sur le thème des « énergies renouvelables pour le développement des pays du Sud ». Pour être éligibles, les projets devront être portés par une association française de plus de deux ans et de moins de 250 000 € de budget annuel et intervenir, en collaboration avec une association locale, dans un pays en voie de développement.
A l’issue de l’instruction de chaque dossier, un jury d’experts se réunira afin de sélectionner les projets lauréats qui se verront attribués une dotation pouvant aller jusqu’à 15 000 euros.
Finergreen est une société de conseil spécialisée dans l’ingénierie financière des projets d’énergies renouvelables (EnR). Quel est le potentiel dans les pays en voie de développement ?
D. R. : Le potentiel est considérable. Si l’on prend l’exemple de l’Afrique, près de la moitié de la population n’a pas accès à l’électricité. Or, l’énergie renouvelable est par nature une énergie décentralisée dont on peut avoir accès dans les milieux les plus reculés : on trouve du soleil et du vent partout sur la Planète ! C’est un avantage considérable par rapport aux énergies conventionnelles (gaz, pétrole, etc.) qui sont parfois déplacées sur des milliers de kilomètres.
Quels sont en Asie, Amérique du Sud et surtout en Afrique les énergies renouvelables les plus plébiscitées et pourquoi ?
D. R. : Les énergies renouvelables n’exigent pas le déploiement d’importantes infrastructures électriques généralement très coûteuses. Les États de ces régions peuvent ainsi favoriser le développement de miniréseaux électriques dits « mini-grid » ou systèmes de consommation hors réseau dits « off-grid » qui sont beaucoup moins chers à mettre en place.
Les microprojets, à la différence des plus grands projets, disposent de deux atouts particuliers, ils sont rapides à mettre en place et modulables. Pensez-vous que c’est un avantage pour déployer les EnR ?
D. R. : Oui, le monde de demain sera différent ! À la place d’un unique producteur d’électricité qui produit pour toute une population, le monde sera fait de multiples petits producteurs d’électricité locaux qui auto-consommeront leur production. Les microprojets EnR sont ainsi à l’origine d’un cercle vertueux !
Pour une entreprises comme la votre qui soutient un appel à projet dédié aux EnR, quels autres services ou types de partenariats pourriez-vous apporter ? Mécénat de compétences, parrainage de projets ?
D. R. : L’idée est effectivement de pouvoir apporter bien plus qu’un soutien financier. C’est pour cette raison que nous avons décidé cette année d’envoyer deux salariés tirés au sort lors de notre dernier séminaire. Ils vont venir appuyer l’association locale dans la gestion du projet, sa construction (il s’agit d’un projet de briquettes au Sénégal) et vont aussi pouvoir réaliser une évaluation de l’impact du projet pour les populations locales, ce qu’on oublie souvent mais qui est très important à réaliser.
Force est de constater que les EnR sont inclus dans quasiment toutes les thématiques de l’aide au développement : santé, éducation, agriculture, les perspectives semblent immenses ?
D. R. : Tout a fait ! Je dirais que les EnR sont un catalyseur car ils sont indispensables pour assurer la réussite des autres thématiques de l’aide au développement. À titre d’exemple, le solaire va permettre de générer de l’électricité suffisante pour alimenter un réfrigérateur pour le stockage des médicaments ou encore un système d’adduction d’eau indispensable à l’agriculture.
Dominique Ouattara est l'épouse du docteur Alassane Ouattara, président de la République de Côte d'Ivoire, et de ce fait la Première dame de Côte d'Ivoire
Parce qu’ils sont l’avenir de notre continent, depuis 1998, la Fondation intervient dans de nombreux domaines pour venir en aide aux enfants d’Afrique
20 ans : l’âge de tous les possibles !
En Afrique comme ailleurs, avoir 20 ans signifie sortir de l’enfance pour entrer dans l’âge adulte. Mais avant cette étape, les enfants du continent sont confrontés à nombre de défis. Pauvreté, accès difficile à l’éducation et aux soins, travail forcé… sont encore le lot de trop d’enfants. Et ce alors qu’en Afrique de l’Ouest comme en Afrique centrale, sept personnes sur dix sont âgées de moins de 25 ans.
Cette année, la Fondation Children of Africa souffle elle aussi ses 20 bougies. Deux décennies au service des enfants africains les plus démunis. Vingt ans de combats, vingt ans d’espoirs, vingt ans d’engagement. Vingt années, surtout, d’actions concrètes, consacrées à l’entraide, à la solidarité, à la générosité et au partage, dans les domaines que sont la santé, l’éducation ou encore la protection de l’enfance.
Des actions concrètes et diversifiées
Lorsque j’ai décidé, en 1998, de créer la Fondation Children of Africa, mon objectif était clair : venir en aide aux enfants défavorisés, qu’ils habitent dans les grandes villes du continent, où ils sont souvent contraints à la mendicité, ou dans des régions reculées, où les soins médicaux de prévention élémentaires manquent cruellement, ou l’accès à l’éducation est difficile. En Côte d’Ivoire, mais aussi au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Gabon, à Madagascar, en République de Centrafrique ou au Sénégal, la Fondation que je préside a déployé de nombreuses actions, dont voici quelques unes des plus emblématiques.
C’est sans doute l’une des réalisations dont je suis la plus fière. Inauguré le 16 mars, l’Hôpital Mère-Enfant (HME) de Bingerville, dans le district d’Abidjan, dispose d’une capacité de 130 lits, d’un plateau technique de dernière génération et de personnels de qualité, rigoureusement sélectionnés. Investissement de 25 milliards de Francs CFA, l’HME ambitionne de réduire la morbidité et la mortalité maternelles, néonatales, infantiles et juvéniles.
Chaque année, la Fondation organise des « Caravanes de santé ». L’objectif, ici, est de protéger le maximum d’enfants contre les maladies qu’un vaccin peut éviter. Parce que je n’accepte pas que nos enfants puissent souffrir d’affections contre lesquelles on peut et doit les protéger, 4 000 d’entre eux ont déjà été vaccinés contre la méningite et la fièvre typhoïde, et 240 000 enfants ont bénéficié de soins prodigués par la « Caravane ophtalmologique ».
L’offre « mobile » de Children of Africa se traduit aussi par les tournées de nos « Bibliobus », qui initient les enfants à la lecture. La Fondation dispose de neuf bus et d’un bus à impériale, dotés de milliers d’ouvrages en tous genres, ainsi que d’ordinateurs connectés à Internet, afin d’initier les enfants à l’informatique – un atout indispensable dans le monde de demain. A ce jour, plus de 220 000 enfants ont bénéficié du passage de nos Bibliobus… et ce n’est que le début !
Toujours en matière d’éducation, Children of Africa distribue, lors des périodes de rentrée, des kits scolaires à destination des familles et parents d’élèves défavorisés. Depuis le lancement de cette opération, quelque 93 000 kits scolaires ont été gratuitement distribués sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
« Le lycée, initialement réservé aux filles, afin de les aider à se défaire du poids des traditions, qui les contraint souvent à interrompre leur scolarité à la fin du cycle primaire, est désormais ouvert aux garçons »
Je voudrais également parler d’un projet qui me tient particulièrement à cœur, la « Case des enfants ». D’une capacité de 60 places, ce centre a permis à plusieurs générations d’enfants des rues d’être enfin scolarisés et encadrés. Parce que la lutte contre la traite et l’exploitation des enfants sera toujours, pour moi, une priorité, je voudrais féliciter tous les jeunes passés par la Case des enfants, qui obtiennent, chaque année, des résultats plus qu’encourageants. Bravo à eux !
Madame Dominique Ouattara, première dame de Côte d’Ivoire
Je veux également féliciter les jeunes du lycée Dominique Ouattara de Kono, l’un des premiers projets pour lesquels je me suis engagée. Réhabilité en 2012, le lycée, initialement réservé aux filles, afin de les aider à se défaire du poids des traditions, qui les contraint souvent à interrompre leur scolarité à la fin du cycle primaire, est désormais ouvert aux garçons.
Une Fondation tournée vers l’avenir
Je ne peux, hélas, faire ici le compte de toutes les actions menées par la Fondation et nommer toutes celles et ceux qui s’engagent avec passion à nos côtés. Je peux affirmer, en revanche, que jamais notre détermination à servir la cause des enfants n’a été aussi forte qu’aujourd’hui. En témoignent les nombreux projets que nous avons récemment lancés, comme la construction prochaine de trois nouveaux centres d’accueil pour les enfants en détresse, victimes de traite ou d’exploitation.
« Cette jeunesse africaine, future génération de l’Afrique du XXIème siècle, représente l’espoir d’un avenir meilleur »
Et, comme je l’ai annoncé lors du magnifique gala célébrant les vingt de la Fondation, Children of Africa s’engage pour la construction d’un nouveau groupe scolaire dans la commune d’Abodo. D’une superficie d’un hectare, il comptera douze classes de primaire (600 enfants) et trois classes de maternelle (90 enfants).
Pour l’aider dans ses missions, la fondation Children of Africa a plus que jamais besoin de toutes les bonnes volontés. Cette jeunesse africaine, future génération de l’Afrique du XXIème siècle, représente l’espoir d’un avenir meilleur. Cette chaîne d’amour et de fraternité pourra, je l’espère, apporter sa modeste contribution à l’Afrique, sans distinction de couleur, de religion ou de nationalité.
La Banque africaine de développement lancera le 20 juin 2018, dans la salle de conférence n° 4, de l’hôtel Dinarobin Beachcomber à Port-Louis, la capitale mauricienne, un rapport phare intitulé« Indice 2018 de réglementation de l’électricité (IRE) », outil spécial qui mesure le niveau de développement des cadres réglementaires dans les pays africains et analyse leur impact sur les performances dans les secteurs de l’électricité sur le continent.
L’IRE sera lancé en marge du Forum africain sur l’énergie 2018 (AEF) qui aura lieu du 19 au 22 juin 2018 à Port- Louis. Il a été établi à partir d’informations recueillies auprès d’organismes régulateurs du secteur de l’électricité et de compagnies d’électricité de 15 pays africains.
Grâce à son initiative New Deal pour l’énergie en l’Afrique, la Banque africaine de développement s’est donné pour objectif d’atteindre d’ici à 2025 l’accès universel à l’électricité sur le continent.
Pour y parvenir, des investissements privés importants dans les secteurs de l’énergie et de l’électricité des pays africains seront nécessaires. Un cadre réglementaire solide dans le secteur de l’électricité fondé sur l’État de droit et régi de manière transparente et efficace sera indispensable pour mobiliser les financements de première importance.
Une évaluation périodique des organismes régulateurs telle qu’elle est menée dans de nombreux pays développés permettra de détecter de manière précoce d’éventuels problèmes et lacunes, et d’y remédier rapidement.
Avec un taux de croissance démographique parmi les plus élevés du monde et un faible indice de développement humain, la région du lac Tchad a impérativement besoin de projets de développement pour améliorer l’accès à l’eau afin de faire fonctionner les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, de la santé, de l’assainissement et l’industrie.
Mais pour concevoir des projets de développement pertinents, il faut connaître précisément l’hydrologie et la dynamique du bassin du lac Tchad. Des données qui font défaut aujourd’hui.
Un nouveau groupe de travail élabore des modélisations des eaux souterraines et de surface qui permettront de prendre des décisions de développement en toute connaissance de cause.
Pendant des milliers d’années, les populations vivant près du lac Tchad ont adapté leur mode de vie à ses fluctuations annuelles. Les populations ont su s’acclimater au flux et reflux des eaux qui rythment la saison des pluies et la saison sèche, en alternant diverses activités : cultures, pêche et élevage.
Le lac Tchad est la principale source de sécurité alimentaire et de subsistance pour la population locale. Mais sa variabilité, le changement climatique et la contamination des aquifères sont autant de risques qui menacent aujourd’hui le système socio-écologique du lac et la santé publique. Par ailleurs, il est urgent d’investir dans le développement d’une région caractérisée par un faible indice de développement humain, un manque d’accès aux services d’eau et d’assainissement essentiels et un taux de croissance démographique parmi les plus élevés du monde. Or, pour pouvoir concevoir des projets de développement durables et climato-résilients, et donc anticiper leurs effets sur les ressources en eau, il est indispensable de connaître précisément l’hydrologie et la dynamique du bassin du lac Tchad.
« On dispose de modélisations pour la relation pluie-débit, pour le lac et pour les nappes phréatiques, mais il n’existe pas de modèle intégré des interactions entre les eaux de surface, les eaux souterraines et les prélèvements », indique Aleix Serrat Capdevila, spécialiste des ressources hydriques à la Banque mondiale. « De fait, nous ne savons pas à quoi pourraient ressembler des prélèvements durables et un bassin “équilibré”. »
Photo: Espen Røst / Bistandsaktuelt
Pour y remédier, renforcer les connaissances actuelles et parvenir à une compréhension commune de cette dynamique hydrologique, une équipe de la Banque mondiale et la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), avec l’appui du Programme pour la coopération dans les eaux internationales en Afrique (CIWA) (A) collaborent avec l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et plusieurs partenaires — Institut fédéral allemand de géosciences et de ressources naturelles (BRG), Bureau français de recherches géologiques et minières (BRGM), ResEau, Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) — et les organismes des États membres. Ce processus collaboratif a été lancé lors d’un séminaire organisé en mai 2017 et un groupe de travail a été constitué afin d’élaborer des modélisations des eaux souterraines et de surface qui seront capables de « communiquer ».
« Plusieurs organismes apportent une contribution importante par leur activité dans certaines zones du bassin, ou en recueillant des données sur les eaux de surface et souterraines », explique Aleix Serrat Capdevila. « Nous avons eu l’idée de les réunir pour reconstituer le puzzle et disposer d’un tableau d’ensemble plus précis. »
Ces données sont recueillies dans le cadre de plusieurs projets financés par le programme CIWA, dont une initiative destinée à concevoir un modèle actualisé des nappes phréatiques dans le bassin du lac Tchad, qui intègre l’ensemble des données et informations existantes. Le programme de télédétection mis en place dans le cadre du Partenariat mondial pour la sécurité de l’eau et l’assainissement (GWSP) (a) appuie également ces efforts en utilisant des satellites pour suivre les variations des eaux de surface. Estimations en temps réel des précipitations par satellite, prévisions météorologiques, prévisions saisonnières et modèle hydrologique : tous ces éléments permettent de suivre l’évolution des ressources en eau et de fournir des projections via une interface conviviale, le Lake Chad Flood and Drought Monitor.
L’élaboration d’un système de modélisation mixte (eaux de surface et souterraines) et constitué à partir de données provenant de nombreuses organisations permettra d’améliorer la gestion de l’eau dans le bassin du lac Tchad. Ce système transparent et issu de la recherche collaborative permettra d’évaluer les conséquences des futurs projets et investissements potentiels, ainsi que leur viabilité à long terme et leur résilience en fonction de différents scénarios climatiques. Autrement dit, il pourra servir à définir une vision commune d’un bassin hydrographique durable et équilibré en contrôlant les effets des prélèvements effectués dans les eaux de surface et souterraines pour satisfaire les besoins de développement.
Le suivi des ressources hydriques est essentiel pour prendre des décisions de développement en connaissance de cause. En effet, pour bien gérer la ressource, il faut la connaître précisément. Une bonne gestion du bassin du lac Tchad permettra d’exploiter des ressources hydriques partagées pour faire reculer la pauvreté, tout en assurant leur protection et leur préservation.
Une éditions 2018 qui fut un succès avec une affluence record et un focus spécial sur une thématique transverse et passionnante:
Explorer l’insertion et le développement des énergies renouvelables à travers l’innovation
Une séance modérée par Thierry Barbaut, instructeur sur le prix EDF Pulse Africa
Thierry Barbaut
Différents échanges furent proposés sur ces thématiques:
Révolution industrielle, l’Afrique mobile first continent, leapfrog.
Numérique et EnR, énergie intelligente. Pay as you go…
une nouvelle façon de produire, de consommer, de vivre tout en préservant notre environnement.
L’Afrique extrême contraste, modèle pour d’autres pays ?
Comment permettre aux communautés d’exprimer leurs besoins
Énergie pour quels usages ?
Projets / Bailleurs… HUBs, prix
L’importance de la communication – Visibilité – Financements
Point clefs, montée en compétence: Formation & Accompagnement
Emmanuel Sellier, responsable EDF Afrique présentait non seulement la stratégie Afrique d’EDF mais aussi l’importance de l’axe énergies renouvelable. Concrètement quels projets pour qui et dans quelles conditions ? Des objectifs de réplicabilité et d’écosystèmes vertueux avec l’utilisation des données et du numérique.
Des projets innovants mais surtout rentables et multipliables qui doivent avoir une clientèle identifiée et un modèle économique viable. N’oublions jamais les bénéficiaires.
Emmanuel Sellier, responsable EDF Afrique
Christ Anderson, responsable du projet EDF Pulse Africa présentait l’appel à projet. Un retour a également été fait sur l’année 2017 et les lauréats du prix EDF Pulse Africa. Un objectif de 200 projets est présenté pour la session 2018 qui est déja ouverte aux appels à projets sur le site EDF Pulse Africa.
Thomas Samuel, fondateur de Sunna Design avec une stratégie innovante couplé à un laboratoir de recherche près de Bordeaux et la spécificités de ces équipements solaires qui se définissent comme « éclairages publics solaire spécifiquement adaptés aux environnements contraignants ». Du “solaire intelligent”… Numérique, box, applications, et villes intelligentes sont les axes sur lesquels Sunna Design se développe en Afrique mais aussi en Asie et en Amérique du Sud.
Mohamed Mnif a pu évoquer l’approche Blockchain via le projet Electrify Network. Un objectif de construction de réseau par l’approche Blockhain et cryptomonnaies pour déployer l’accès aux EnR ?
Johanna Niedzialkowski évoquait l’enjeu crucial de l’apprentissage et d ela formation en Afrique dans tous les domaines dont bien sur ceux du numérique et du déploiement des infrastructures d’énergies renouvelables.
Un focus important a été effectué par l’ensemble des intervenants sûr l’innovation dans le domaine énergétique, en Afrique bien sur mais aussi sur les thématiques du numérique et de comment mieux architecturer le numérique dans les EnR.
Donner aux Africains les moyens d’avoir un impact réel au sein de leurs communautés
Google annonce l’organisation du premier Impact Challenge en Afrique, et invite les associations à but non lucratif et les entreprises d’économie sociale à soumettre leur candidature
En juillet 2017, à l’occasion de l’événement Google4Nigeria, nous avons annoncé que Google.org allait investir 20 millions de dollars dans les associations à but non lucratif présentes sur l’ensemble du continent au cours des cinq prochaines années. Aujourd’hui, nous passons à l’étape de mise en œuvre de ce projet en lançant le Google Impact Challenge 2018.
C’est la première fois que nous organisons un Google Impact Challenge en Afrique. De nombreux innovateurs africains font un travail remarquable dont l’impact est réel sur les communautés. C’est pourquoi nous souhaitons donner un coup de projecteur sur ces associations en leur apportant une aide pour financer leurs projets et leurs idées. Nous sommes convaincus que les outils technologiques peuvent aider les organisations locales et nationales à atteindre leurs objectifs et à résoudre une partie des problèmes parmi les plus urgents auxquels ce continent est confronté. Nous voulons également soutenir les personnes qui utilisent ces outils de manière innovante afin d’améliorer la vie de leurs communautés.
Nous lançons un appel ouvert aux associations à but non lucratif et aux entreprises de l’économie sociale implantées au Kenya, au Nigeria et en Afrique du Sud afin qu’elles envoient leur candidature et relèvent le défi pour se partager un montant total de 6 millions de dollars. Chaque pays dispose de 2 millions de dollars qui seront attribués à 4 lauréats pour les premiers prix et à 8 autres pour les deuxièmes prix. Les candidatures sont ouvertes pendant 6 semaines. Nous invitons les organisations qui font appel à la technologie et à l’innovation pour créer des opportunités économiques au sein de leurs communautés à présenter les idées les plus innovantes.
Google Impact Challenge
Nous comptons sur chacun d’entre vous pour nous aider à sélectionner les meilleures idées. Le public votera pour l’idée qui lui semble présenter le plus grand potentiel et notre jury sélectionnera 3 lauréats supplémentaires après avoir entendu les exposés des finalistes. Les associations et les entreprises de l’économie sociale lauréates recevront un prix en numéraire. Elles pourront également bénéficier de conseils, d’une assistance technique et de mentorat assuré par Google, en fonction de leurs souhaits.
Nous nous réjouissons à la perspective de découvrir toutes les idées formidables à l’initiative des associations et des entreprises de l’économie sociale.
Mzamo Masito, Directeur général marketing, Google Afrique
Quatrième édition d’Africa Code Week lancée à Madagascar avec l’objectif de toucher 600 000 jeunes en 2018
Avec plus d’1.8 million de jeunes bénéficiaires à ce jour, Africa Code Week s’appuie sur de solides partenariats pour renforcer les capacités de formation aux compétences numériques sur tout le continent africain.
Africa Code Week à Bujumbura – Thierry Barbaut
L’édition 2018 d’Africa Code Week (ACW) a été lancée aujourd’hui lors des toutes premières formations de formateurs (TTT) à Madagascar. Plus de 200 enseignants ont ainsi pu se former au logiciel pédagogique Scratch qui leur permettra d’enseigner la programmation et les compétences numériques à leurs élèves.
Il s’agit de la quatrième édition de ce programme panafricain d’alphabétisation numérique, avec, cette année, un accent particulier sur le renforcement des capacités pédagogiques et la participation des filles dans le cadre de l’initiative #eskills4girls. Lancé par SAP CSR EMEA en 2015, ACW compte aujourd’hui sur le soutien de partenaires stratégiques comme l’UNESCO à travers son initiative YouthMobile, Google, le Cape Town Science Centre, le Ministère fédéral allemand de la coopération et du développement économique (BMZ), une quinzaine de gouvernements africains, plus de 150 partenaires réseau et une centaine d’ambassadeurs sur 35 pays. Au sein du réseau ACW, ils mettent leurs forces vives en commun pour réduire la fracture des compétences et les inégalités entre les sexes en matière d’éducation numérique en Afrique, mettant entre les mains de la jeune génération les compétences dont ils ont besoin pour devenir les acteurs clés de l’économie numérique.
La pédagogie au cœur des objectifs stratégiques
Après avoir permis à plus d’1,8 million de jeunes sur 35 pays africains de faire leurs premiers pas dans l’univers du code informatique depuis son lancement en 2015, ACW se fixe pour objectif de former 70 000 enseignants et de toucher 2 millions de jeunes à l’horizon 2020. Cette année SAP prévoit d’initier 600 000 jeunes au numérique sur 35 pays au mois d’octobre. Afin de respecter les différents calendriers scolaires, chaque pays décidera de la ou les semaines d’octobre lors desquelles se tiendra l’édition 2018 d’Africa Code Week. « De la sensibilisation de tout un continent à l’éducation numérique au renforcement des capacités pour un impact qui s’inscrit dans la durée : Africa Code Week 2018 passe à la vitesse supérieure en étroite collaboration avec les gouvernements, les écoles et le tissu associatif local.et le tissu associatif local, » explique Karolina Telejko, Directrice de la responsabilité sociétale d’entreprise en Europe, Moyen-Orient et Afrique et Chef de projet Africa Code Week chez SAP.
Avec plus de 25 000 enseignants formés sur les trois dernières années et une moyenne de 72 jeunes initiés au numérique par enseignant formé, les formations de formateurs (TTT) sont la pierre angulaire d’ACW et de son impact durable à l’échelle de tout un continent. Ces formations mettent entre les mains des enseignants les compétences et outils pédagogiques qui leur permettent d’intégrer facilement l’enseignement numérique aux cursus scolaires existants. Au cours de cette édition 2018, SAP CSR EMEA financera ainsi plus de vingt TTT qui seront organisés soit par l’équipe ACW, soit par les instances ministérielles, soit par les structures associatives. « Renforcer les capacités pédagogiques ne signifie pas seulement multiplier les formations de formateurs à l’échelle nationale et continentale. Il s’agit également de proposer un programme pédagogique exhaustif qui inculque aux jeunes les compétences du 21ème siècle au-delà de l’apprentissage du code : pensée computationnelle, analytique ou encore science des données, » précise Karolina Telejko.
L’impact des partenariats à Madagascar et au-delà
Quatrième île du globe, Madagascar compte 26 millions d’habitants, dont plus de la moitié sont des jeunes. Son économie dépend largement de l’export de sa production agricole, secteur qui emploie environ 80% de la population. Le pays prend de nombreuses mesures visant à éradiquer la pauvreté, comme l’expansion des infrastructures et de l’accès aux TICE, ou encore la mise en place de centres TICE dans les écoles. « Nous tenons à saluer SAP, l’UNESCO et leur partenaires pour l’initiative Africa Code Week, dont l’objectif répond parfaitement aux attentes du Ministère en termes de renforcement des capacités des enseignants et de tous les acteurs œuvrant au développement des TICE, » a tenu à souligner Lalaharontsoa Rakotojaona, Directeur Général de l’Enseignement Secondaire et de la Formation de Masse au Ministère de l’Education Nationale, lors de la conférence de presse qui s’est tenue à l’EPP Antanimbarinandriana le 6 juin.
Cathy Smith, Directrice générale de SAP Africa, insiste sur l’importance des partenariats public-privé et de la collaboration ouverte pour apporter et accompagner le changement dont la jeunesse africaine a besoin. « Make the world run better and improve people’s lives : c’est la mission de SAP, pour qui l’inclusion par le numérique est synonyme de perspectives pour les jeunes. D’où l’importance d’aider les acteurs des secteurs public, privé et associatif à renforcer les capacités de formation, chacun à leur échelle. L’Afrique étant le plus jeune talent du monde et avec la puissance d’un réseau ACW qui ne cesse de grandir, le développement des compétences STEM est en train d’entrer dans une nouvelle ère de collaboration et d’impact sans précédent. »
Le projet vous inspire ? Rendez-vous sur le site www.africacodeweek.org pour savoir comment participer. Pour en savoir plus sur SAP Africa, rendez-vous sur le SAP News
Hafsat Abiola nommée présidente exécutive de Women in Africa (WIA)
La Nigériane Hafsat Abiola nommée présidente exécutive de Women in Africa (WIA)
Hafsat Abiola, militante nigériane sur les droits de l’homme, les droits civiques et la démocratie, a été nommée ce 5 juin 2018 présidente exécutive de Women in Africa (WIA) Initiative, première plateforme mondiale de développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders et à haut potentiel, lancé en 2016.
« J’accepte avec honneur cette fonction car je crois en la vision de Women in Africa (WIA) Initiative. Les femmes sont la plus grande ressource inexploitée du continent. Je veux donc aider à diriger l’organisation qui œuvre à mettre en valeur leur potentiel. Il pourrait très bien être le facteur déclencheur de la montée en puissance tant attendue du continent »
Hafsat Abiola nommée présidente exécutive de Women in Africa (WIA)
Hafsat Abiola prend la succession d’Aude de Thuin, la fondatrice de WIA initiative, une « serial entrepreneure » engagée pour la cause des femmes depuis vingt ans au niveau mondial. «C’est dans la logique même de l’histoire de WIA Initiative que d’avoir une présidente africaine parce-ce que c’est par les femmes que l’Afrique se développera dans la confiance et en complémentarité avec les hommes ».
Hafsat Abiola aura la responsabilité de la « vision » pour Women in Africa (WIA) Initiative. A ce titre, [ELLE] aura la direction des programmes des sommets organisés par l’Initiative, qu’ils soient mondiaux ou régionaux et des contenus de la plateforme digitale. Elle sera la porte-parole et l’interface auprès des partenaires panafricains et mondiaux.
Elle présidera le Council et élargira le réseau des ambassadrices de WIA Initiative (actuellement 28 sur le continent) . « Nous avons un excellent réseau de femmes en Afrique et dans le monde entier ainsi que de solides relations avec des entreprises et des organisations, en particulier en Europe. En interne, nous avons une équipe dynamique qui s’engage à produire des résultats pour les femmes en Afrique. Ce qui signifie qu’il n’y a pas de limite à ce que nous pouvons atteindre, tant que nous restons concentrés sur notre objectif, qui est d’assurer la montée en puissance des femmes d’Afrique » indique Hafsat Abiola.
Aude de Thuin apportera son expérience, accompagnera la nouvelle présidente exécutive et son équipe « à appréhender le métier spécifique qui a été le mien pendant des années. Je vais aussi poursuivre mon networking avec les grands annonceurs français et internationaux que je connais de longue date. Je souhaite continuer à écrire aussi car j’ai encore beaucoup à dire sur ce que j’observe de ce monde si mutant et si peu prêt à réellement accueillir les femmes comme de vraies partenaires économiques et donc ayant un rôle essentiel sur l’évolution de nos sociétés ».
A PROPOS d’Hafsat Abiola
Diplômée de la Phillips Academy (1992) et du Harvard College (1996), elle est la fondatrice et la présidente de Kudirat Initiative for Democracy dont le but est de renforcer la société civile et promouvoir la démocratie au Nigeria.
En 1997, elle a reçu le prix de la Jeunesse pour la paix et la Justice de la commission pour la paix de Cambridge. En 2000, elle a été reconnue comme leader mondial de l’avenir au forum économique mondial à Davos, en Suisse.
En 2003, elle est élue en tant que membre de « l’ Ashoka : Innovateurs pour le public » (association internationale, apolitique, non confessionnelle et sans but lucratif fondée en 1980 en Inde) en reconnaissance de son statut international en tant qu’entrepreneur social.
En 2006, elle est désignée pour être conseiller fondateur du Conseil pour l’avenir du monde. Elle est actuellement membre du cabinet de l’État d’Ogun (un État du Sud-Ouest du Nigeria) en tant que conseillère du gouverneur.
En savoir plus sur Women in Africa Initiative :
Lancée en 2016, Women In Africa (WIA) Initiative est la première plateforme digitale innovante de développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders et à haut potentiel. Ses piliers d’action – WIA Club, WIA Media, WIA Institute, WIA RH – contribuent à la promotion d’une nouvelle génération de femmes africaines qui inventent un leadership inspirant pour changer positivement l’avenir du continent. Le cinquième pilier, sa Fondation WIA Philanthropy, a pour mission de mettre en lumière et en réseau les femmes qui entreprennent sur le continent africain.
Retrouvez Women in Africa Initiative : www.wia-initiative.com
Facebook inaugure le premier hub communautaire pour les start-ups innovantes à Lagos la capitale économique du Nigeria
Zukerberg affirme qu’il va former en afrique au numérique 50 000 jeunes entrepreneurs, créatifs, innovateurs et développeurs
“Les 50.000 personnes formées seront des personnes qui sont des plaques tournantes et tous nos partenaires s’engagent et nous aident à y arriver. Nous avons déjà commencé à progresser vers ces objectifs, nous avons formé 3.000 PME et, pour ce qui est du suivi, nous allons le faire directement avec nos partenaires pour nous assurer que nous sommes tenus responsables de notre objectif.” Détaille Ebele OKOBI, directrice des politiques publiques de Facebook pour l’Afrique.
Le Nigeria, regorge d’un fort potentiel économique et humain. Avec un population globale de 190 millions d’habitants, 26 millions d’utilisateurs de facebook et 87 % des PME qui accordent plus d’importance aux compétences numériques que celles acquises à l‘école.
La présence physique du réseau social Facebook dans le pays va aider à l’amélioration des aptitudes des Nigérians et favorisera la croissance et le développement économique du pays, selon Ife ADEBAYO, assistant spécial du vice-président pour l’innovation et l’entrepreneuriat.
Avec ce Hub Facebook à Lagos, ce qui est important pour nous, c’est qu’ils créent des opportunités qui améliorent l’emploi. On est attentifs aux prochains Zuckerbergs qui sortiront d’ici par exemple.
“Il s’agit en fait d’un investissement au Nigeria, d’un investissement dans l‘écosystème technologique, il s’agit aussi de soutenir les entreprises, les développeurs, les créateurs, les entrepreneurs, avec une formation spécialement conçue pour leur permettre d’acquérir les compétences numériques dont ils ont besoin pour réussir.” Conclut la directrice des politiques publiques de Facebook pour l’Afrique.
En dehors de Lagos, Le « NG_HUB from Facebook » aidera également un certain nombre de hubs technologiques existants, pour leur permettre de fonctionner comme des centres d’apprentissage pour les communautés locales, leur offrant de multiples possibilités de formation et d’accès.
Le Rwanda est en passe de devenir l’une des premières destinations du tourisme d’affaires en Afrique.
Grâce à un projet de conseil du Groupe de la Banque mondiale, le nouveau Bureau des congrès aide les autorités à mieux identifier les opportunités dans le secteur des réunions, congrès, conventions et voyages de gratification et les opérateurs privés à profiter de ces nouveaux débouchés.
Entre 2014, date de la création de ce dispositif, et 2016, le nombre de participants aux conférences a pratiquement doublé, de 17 950 personnes à 35 100, tandis que les recettes liées au tourisme d’affaires sont passées de 29,6 millions à 47 millions de dollars.
Le Rwanda s’impose aujourd’hui comme l’une des premières destinations du tourisme d’affaires en Afrique de l’Est, grâce aux efforts du gouvernement rwandais, appuyé par ses partenaires de développement, pour renforcer et développer la place du secteur privé dans ce secteur
Le pôle mondial d’expertise en Commerce et compétitivité du Groupe de la Banque mondiale et de la Société financière internationale (IFC) a lancé en 2012 le Projet de soutien de la compétitivité et de la gouvernance (G4C), qui a débouché sur la création du Bureau des congrès du Rwanda, en 2014. Le Groupe de la Banque mondiale, qui a apporté 1,2 million de dollars d’assistance technique au département Tourisme et conservation du Rwanda, et les autorités rwandaises se sont appuyés sur ce nouvel instrument pour promouvoir le pays comme destination privilégiée des réunions d’affaires auprès de clients régionaux et internationaux.
Depuis, ce segment dynamique du tourisme, mieux connu par les professionnels sous son acronyme en anglais « MICE » pour meetings, incentives, conferences, and events, connaît un essor considérable. En 2016, le Rwanda a accueilli plus de 40 conférences internationales, le Bureau des congrès organisant directement plusieurs manifestations de haut niveau : Forum économique mondial, Sommet mondial sur l’investissement en Afrique, Sommet de l’Union africaine et Forum africain de l’investissement hôtelier. Il est également intervenu lors de manifestations de l’AFREXIMBANK et de l’Académie mondiale des sciences, ainsi que pour la convention continentale annuelle de Coca Cola.
Cette recrudescence de réunions, de conventions et de manifestations depuis la création du Bureau des congrès a induit une hausse des recettes, qui ont dépassé 37 millions de dollars en 2015 et atteint 47 millions de dollars en 2016. En 2017, le tourisme d’affaires dans le pays devrait rapporter 64 millions de dollars.
« Le travail du projet G4C avec le Bureau des congrès pour développer le tourisme d’affaires a eu d’immenses répercussions », se réjouit Jean-Louis Uwitonze, directeur général de l’unité d’exécution du projet au ministère du Commerce et de l’Industrie. « Après la clôture du projet, le Conseil de développement du Rwanda continuera de mobiliser ses propres ressources pour garantir la pérennité des réformes. »
Le Bureau des congrès stimule le développement du tourisme d’affaires
Devenu l’organisme central de coordination du secteur MICE à Kigali, le Bureau des congrès assure la liaison entre les demandes de tourisme d’affaires et les prestataires locaux afin de faire du Rwanda une destination fiable pour toutes les rencontres d’affaires, qu’elles soient nationales, régionales ou internationales. Il contribue ce faisant à la réalisation de la stratégie à moyen terme du pays pour la réduction de la pauvreté et le développement économique ainsi qu’à la stratégie nationale de 2011 pour les exportations.
« Le Bureau des congrès sert désormais d’intermédiaire entre les pouvoirs publics et le secteur privé pour développer l’industrie des réunions », souligne Chris Munyao, directeur général de Primate Safari, un tour-opérateur local.
Selon Patience Mutesi, directrice-pays de Trademark East Africa, « ces projets sont vitaux pour ouvrir l’économie rwandaise et réaliser les objectifs de transformation ». Mais, rappelle-t-elle, « toute la difficulté consiste maintenant à s’assurer que la demande est suffisante pour assurer la rentabilité des investissements structurels. »
Le Rwanda, l’un des premiers pays d’Afrique de l’Est à s’être doté d’un Bureau des congrès, s’est rapidement imposé comme un leader du marché. Il se hisse ainsi au troisième rang du classement 2016 de l’Association internationale des congrés et conférences pour le tourisme d’affaires en Afrique, derrière l’Afrique du Sud et le Maroc. En 2015, le Rwanda ressortait au septième rang pour les 39 pays d’Afrique classés tandis que Kigali obtenait la cinquième place parmi les premières villes du continent accueillant des réunions d’affaires et autres manifestations de ce type.
Donner au secteur privé les moyens de se développer
Avant la création du Bureau des congrès, les réservations se faisaient directement auprès du gouvernement, explique Chris Munyao. Désormais, c’est le Bureau qui identifie les opportunités, fait venir les organisateurs dans le pays et sollicite les entreprises privées du Rwanda pour répondre aux appels d’offres.
« C’est le principal intérêt du Bureau des congrès », souligne-t-il. « Il permet aux entreprises privées de se positionner sur le marché du tourisme d’affaires. »
Soucieux de perpétuer cette stratégie de développement de l’industrie des réunions, le Rwanda a également investi dans la construction d’un nouveau centre des congrès, à Kigali, à proximité des grands hôtels, afin de multiplier les espaces de réunion. Fin 2016, Kigali pouvait proposer 3 400 chambres d’hôtel moyen et haut de gamme pour les délégations.
« À part le Rwanda et l’Afrique du Sud, rares sont les pays d’Afrique à faire appel à un bureau des congrès pour mettre directement en contact les entreprises et les opérateurs privés », déclare Adja Mansora Dahourou, chef d’équipe du projet au Groupe la Banque mondiale et spécialiste senior du secteur privé. « Le Bureau a également mis sur pied une équipe de recherche pour constituer une base de données et estimer la durée de séjour des délégations, les sommes dépensées et l’impact préalable et postérieur à cette initiative sur toute la filière, afin de mieux cibler les efforts à l’avenir. »
Le projet bénéficie également à l’Association des professionnels de congrès du Rwanda (RAPCO), qui met en place un système d’accréditation pour les professionnels du secteur. Elle a vocation à développer les capacités des opérateurs privés du Rwanda à répondre aux appels d’offres et à remplacer progressivement l’État pour assumer la responsabilité totale de cette filière.
Hénock Kasongo Kazadi et son frère à Lubumbashi en RDC. Hénock présente son application.
C’est lors des Congo TechDays deuxième édition que je rencontre Hénock Kasongo Kazadi.
Nous nous étions déjà rencontré en 2017, en effet lors de la première édition des Congo TechDays à Lubumbashi en RDC il était en compétition dans le hackathon. Son équipe n’était pas lauréate mais il a fait preuve d’une grande finesse dans le développement d’une application sur l’agriculture avec une solution de mobile monnaie.
Un nouvelle extension de fichier qui protège les contenus, un cryptage avec un lien vers un site payant !
Il ne concoure pas en 2018, mais il me présente sa solution !
Hénock à développé une extension de fichier qui non seulement protège le fichier qu’il soit audio, vidéo, image ou autre mais qui aussi permet de crypter son contenu et de personnaliser le renvoi vers une plateforme en ligne de paiement des droits d’auteurs !
Le nouveau format de fichier est nommé .jta
J’avais apporté des conseils pour concrétiser le projet et pouvoir développer l’application et le software au delà du simple codage. Le software ici présenté est fonctionnel et peut apporter une grande flexibilité dans l’usage. Autre point clef aucune dégradation du fichier initial n’est constatée.
Thierry Barbaut échange avec Hénock sur le projet et les futurs développements !
Les différentes du changement d’extension de fichier ves le .jta
Démonstration en vidéo de l’extension .jta
Pour contacter l’équipe et en savoir plus remplissez ce formulaire:
À l’occasion du salon de l’innovation VivaTech organisé à Paris du 24 au 26 mai, l’accélérateur de talents numériques africains Digital Africa lance son label et devient une plateforme de mise en réseau. Un complément logique au concours annuel pour fédérer les forces vives de l’innovation sur le continent africain.
65 millions d’euros par an sur les projets Digital Africa
Le vaste monde des startupers africains connaissait déjà Digital Africa, le concours soutenu par l’AFD qui récompense chaque année dix lauréats aux solutions innovantes pour le développement de l’Afrique. Il va maintenant découvrir le label et la plateforme du même nom.
Cercle vertueux
Démarche d’innovation ouverte, inclusive et pleinement inscrite dans l’esprit des communs, Digital Africa élargit son champ d’action. Objectif du label : soutenir la dynamique entrepreneuriale africaine, impulser l’innovation par le numérique et accompagner l’émergence d’entrepreneurs à impact sur le continent.
Autour de ce nouveau point d’ancrage, l’AFD et ses partenaires veulent fédérer les initiatives et les écosystèmes d’innovation africains. Et donner accès aux entrepreneurs à des ressources et des opportunités d’affaires, tout en les mettant en relation avec les milieux du numérique et de l’innovation en dehors du continent.
Une plateforme numérique de mise en réseau
Pour soutenir ces enjeux, Digital Africa va déployer une plateforme numérique de mise en réseau des entrepreneurs et des écosystèmes à l’automne 2018. Les ressources partagées par les acteurs de cette plateforme seront mises à disposition de tous, dans la logique des communs. Une version préliminaire allégée de la plateforme sera présentée à l’occasion de VivaTech.
Pour promouvoir et animer cette démarche, une association Digital Africa – à but non lucratif – verra le jour. Elle sera portée par un consortium d’organisations institutionnelles et associatives, telles que l’AFD, Jokkolabs, Bond’Innov, CFI, AfriLabs ou encore GEN Afrique (liste non exhaustive).
Le concours, toujours
Le concours Digital Africa reste bien sûr d’actualité. Pour la troisième année, cet événement qui a pour vocation d’identifier et d’accompagner les meilleurs talents de l’innovation numérique en Afrique va distinguer des lauréats autour d’un thème imposé. Pour 2018, il s’agit de la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes sur le continent africain. Les dossiers seront à déposer du 10 septembre au 19 octobre. Candidats, affûtez vos arguments !
Lancement du prix EDF Pulse Africa le 21 mai 2018 dans les locaux d’EDF à Levallois-Perret.
C’est Christ Anderson Ahoua Boua, chef de projet qui présentait le dispositif EDF Africa Pulse 2018. Un focus sur l’édition 2017 permettait aux nouveaux membres du jury de découvrir les spécificités du prix: éligibilités des participants, thématiques, dates, modalités… Il est à noter que 100 projets avaient été déposés lors de l’édition 2017 et ce sont plus de 200 projets que sont attendus pour l’édition 2018.
Des projets d’énergies en off-grid et concrets !
Emmanuel Sellier, directeur du projet insista sur la concrétisation des projets, l’importance de la connexion entre le projets et les utilisateurs finaux, de l’énergie dans les projets mais concrètement et abordable et enfin l’importance de ne pas être à l’étape d’un prototype mais à un stade avancé ou le projet va pouvoir véritablement se concrétiser et se déployer. L’importance majeure d’avoir un projet « scalable » à aussi été répété à de nombreuses reprises.
Cette session 2018 se fera en partenariat d’expertise avec le team d’Afrobytes, Ammin Youssouf et Haweya Mohamed mobilisent des experts. Le prix EDF Pulse Africa sera mis en avant lors du cycle de conférences le 7 et 8 juin 2018 pour Afrobytes.
Ouverture de l’appel à projet EDF Pulse Africa le 22 mai à 19h
L’objectif d’EDF Pulse Africa 2018 : révéler et accompagner les innovateurs africains au service du développement énergétique du continent. Trois lauréats seront récompensés dans la production électrique off-grid; les usages et services d’électricité ; ainsi que l’accès à l’eau grâce à l’électricité (agriculture et eau potable).
De Rabat à Johannesburg et d’Abidjan à Nairobi, les start-up sont définitivement intégrées dans le paysage socio-économique. L’Afrique est désormais considérée comme un « eldorado » pour les start-up. Pour autant ce dynamisme économique et entrepreneurial cohabite avec une réalité plus complexe qui concerne notamment des difficultés d’accès aux financements et à l’industrialisation pour les entrepreneurs, principaux freins au développement des start-up.
Le lancement des Prix EDF Pulse Africa vise à soutenir les innovations les plus prometteuses du continent africain pour répondre aux défis énergétiques actuels de l’Afrique et contribuer à son développement économique.
Les lauréats de la session EDF Pulse Africa 2017
1er prix : MAJIK WATER, projet porté par l’entrepreneuse kényane Beth Koigi. Majik Water développe des générateurs d’eau atmosphériques alimentés par des panneaux solaires pour transformer l’humidité de l’air en eau. « L’accès à l’eau potable est l’un des plus gros défis du continent. Notre solution contribue à empêcher la propagation de certaines maladies et à sauver des vies. EDF Pulse Africa nous donne l’opportunité de traverser les frontières et de développer notre projet en Afrique francophone. Nous sommes trois femmes à porter ce projet. L’entrepreneuriat féminin en Afrique doit être encouragé» déclare Beth Koigi..
2ème prix : LONO, une start-up ivoirienne qui transforme les déchets organiques en biogaz pour le combustible de cuisson et en biométhane pour la production d’électricité. « Confronter nos idées, partager nos méthodes et mutualiser nos connaissances a permis à chaque porteur de projet d’agrandir son champ de vision. Les déchets organiques sont une inépuisable source d’énergie encore trop négligée en Afrique », affirme Louise Bijleveld, co-fondatrice de LONO.
3ème prix : EDUAIR, projet porté par le camerounais Yann Nkengue. Ce dernier commercialise des box numériques donnant accès à tout type de contenu digital sans connexion internet. Ces boitiers sont connectés et alimentés 24h/24h et favorisent la réduction de la fracture numérique. « L’entreprenariat est une activité complexe, je suis fier de rentrer dans mon pays avec ce prix, ce qui va motiver nos équipes. C’est très gratifiant, cela nous motive notamment lorsque l’on a des difficultés de financement ou encore de visibilité », explique Yann Nkengne.
Un focus spécial lors de l’édition 2018 d’Afrobytes
Un focus sur les énergies renouvelables et le concours EDF Pulse Africa sera également fait lors d’Afrobytes 2018, le grand meeting parisien de la tech africaine.
Une session dédiée à l’innovation dans le domaine énergétique sera organisée:
Workshop: Exploring the Intersection of Energy and Technology and powering up Africa through innovation
June 7 11:30 AM – 12:30 PM
Les Tech Hubs qui seront relais dans les écosystèmes seront conviés à rejoindre la session. D’autres contributeurs seront probablement présents autour de la table (Yeleen Solar ou Sunna Design). Un des objectif sera de faire la connexion entre le trophé EDF Pulse Africa et les Tech Hubs (Somalie, Djibouti, Malawi, Rwanda, Kenya, Tanzanie, Ethiopie, RDC).
Atelier d’information « Choose Nigeria » Business France
En amont du déplacement du Président Emmanuel Macron au Nigéria du 2 au 4 juillet 2018, Business France organise un Atelier d’information sur le marché nigérian dans ses locaux à Paris le 5 juin prochain en présence de Delphine Gény Stephann, Sécrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie et des Finances, de Mme Modupe E. Irele, Ambassadrice du Nigéria en France, de Denis Gauer, Ambassadeur de France au Nigéria et de Christophe Lecourtier, Directeur Général de Business France.
Pourquoi le Nigéria ?
Le Nigéria est le « Géant d’Afrique » : 1ère économie et 1ère population du continent avec ses 190 millions d’habitants, et près de 400 millions à l’horizon 2050. Le pays sera alors le 3ème plus peuplé au monde, derrière l’Inde et la Chine.
Il s’agit d’un vaste marché, et d’une étape incontournable dans le cadre d’une prospection en Afrique subsaharienne. La France est au premier rang en termes de stocks d’IDE, et le Nigéria est le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne, devant l’Afrique du Sud.
Ce pays offre de nombreuses opportunités d’affaires pour les entreprises françaises dans des secteurs très variés des filières agricoles, industrielles, des techs et des infrastructures notamment.
L’événement permettra aux entreprises françaises (PME, grands groupes et ETI) de s’informer sur le potentiel du marché et la pratique des affaires, d’identifier de nouvelles opportunités et affirmer leur présence sur le marché nigérian, de rencontrer les contacts clés pour leur projet d’exportation ou d’investissement, de s’entretenir, lors de rendez-vous individuels, avec des experts du pays.
Les meilleurs experts réunis en un même lieu
Cet atelier rassemblera les meilleurs experts, appuis privés, publics ou institutionnels qui disposent d’une expérience de terrain et d’une présence permanente dans ce pays. La matinée sera animée par plusieurs témoignages de spécialistes « vivant » le Nigéria au jour le jour. L’après-midi sera consacrée à des entretiens BtoB avec les experts présents.
Business France est l’agence nationale au service de l’internationalisation de l’économie française. Elle est chargée du développement international des entreprises et de leurs exportations, ainsi que de la prospection et de l’accueil des investissements internationaux en France. Elle promeut l’attractivité et l’image économique de la France, de ses entreprises et de ses territoires. Elle gère et développe le V.I.E (Volontariat International en Entreprise). Créée le 1er janvier 2015, Business France est issue de la fusion d’UBIFRANCE et de l’AFII (Agence française pour les investissements internationaux). Business France dispose de 1 500 collaborateurs situés en France et dans 64 pays.
Elle s’appuie sur un réseau de partenaires publics et privés. www.businessfrance.fr
À l'évocation de l’intelligence artificielle (IA), on pense souvent aux grands modèles de langage qui font les gros titres des médias — des systèmes massifs,...
La Banque mondiale publie des projections économiques semestrielles pour chacune des régions du monde en développement : Afrique subsaharienne, Asie de l’Est et Pacifique, Europe...