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4 milliards pour stocker les énergies renouvelables

  • Le Groupe de la Banque mondiale lance un programme pionnier d’un milliard de dollars afin d’accélérer les investissements dans le stockage de l’électricité sur batterie. L’objectif est de soutenir le déploiement à un coût abordable de cette technologie dans les pays à revenu intermédiaire et en développement, et accompagner ainsi la croissance de certaines des économies les plus dynamiques du monde.
  • Les énergies éolienne et solaire pourront être exploitées à plus grande échelle grâce à la possibilité de stocker l’électricité puis de la restituer en temps utile.
  • Le programme, qui devrait mobiliser quatre milliards de dollars supplémentaires, contribuera à propulser les pays vers une nouvelle ère technologique et à améliorer leur sécurité énergétique et la stabilité de leurs réseaux électriques, tout en appuyant les efforts de la communauté internationale en faveur de la transition vers des énergies propres.

Le système énergétique mondial subit une transformation majeure. Le coût attractif de l’éolien et du solaire et les dernières innovations en la matière, du solaire flottant aux toits photovoltaïques, constituent pour de nombreux pays une offre convaincante, qui a le mérite en outre de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.

En 2016, les sources d’énergie renouvelable ont représenté près des deux tiers des nouvelles capacités électriques installées dans le monde (a), frisant les 165 gigawatts. Et les prévisions tablent sur une capacité supplémentaire de 920 GW sur la période 2017-2022.

Si l’adoption des énergies solaire et éolienne progresse, il n’existe guère de solution largement répandue pour stocker l’électricité produite et la restituer en temps utile. Le stockage de l’électricité, sur batterie notamment, permettrait de lever cet obstacle.

Ces technologies coûtent cher et leur application à une échelle industrielle demeure très limitée. Le manque de financements est particulièrement criant dans les pays en développement, où le potentiel éolien et solaire est pourtant important, où la demande en énergie va croissant et où de larges pans de la population sont privés d’une source d’électricité fiable et abordable.

C’est pour remédier à ce manque que le Groupe de la Banque mondiale a mis en place le « Programme d’accélération du stockage de l’électricité sur batterie au service du développement ». Cette initiative sans précédent aidera les pays en développement et à revenu intermédiaire à exploiter davantage les énergies renouvelables, accroître la stabilité des réseaux et passer directement aux technologies énergétiques du futur.

Le Groupe de la Banque mondiale s’engage à investir un milliard de dollars dans ce programme, comme l’a annoncé son président Jim Yong Kim, lors du One Planet Summit à New York. Il ambitionne de lever un milliard de dollars sous la forme de financements concessionnels pour l’action climatique des Fonds d’investissement climatique, par le biais notamment de structures telles que le Fonds pour les technologies propres (FCT), et de mobiliser au moins trois milliards de dollars supplémentaires auprès des secteurs public et privé. L’objectif est de financer 17,5 gigawattheures de capacités de stockage d’ici 2025, ce qui viendrait tripler les 4-5 GWh actuellement disponibles dans l’ensemble des pays en développement.

« Alors que les prix des énergies solaire et éolienne atteignent à l’heure actuelle des niveaux historiquement bas, les pays veulent exploiter ces technologies aussi largement que possible pour répondre à leurs besoins énergétiques. Cependant, pour tirer pleinement parti de ces énergies, nous avons besoin d’un stockage sur batterie massif et à un coût abordable. Notre objectif est de créer de nouveaux marchés qui permettront de réduire les coûts et de faire de ces accumulateurs électriques une solution de stockage viable dans les pays en développement. »

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Riccardo Puliti
directeur principal du pôle Énergie et industries extractives à la Banque mondiale

La Banque mondiale, qui a déjà pris les devants pour relever ce défi, a financé à ce jour plus de 15 % de la capacité de stockage sur batterie déjà opérationnelle ou en cours d’installation dans les pays en développement. Ces opérations comprennent notamment un projet solaire en Haïti, une centrale solaire pour les situations d’urgence en Gambie, sans oublier le développement de nombreux mini-réseaux dans le monde.

Au cours des dernières années, la Banque a également travaillé avec d’autres pays pour soutenir le déploiement de batteries couplées à une production d’électricité d’origine solaire et éolienne, et des projets sont en préparation en Afrique, en Asie du Sud, en Amérique latine, dans les Caraïbes et le Pacifique.

Avec son nouveau programme, le Groupe de la Banque mondiale s’attachera à appuyer des investissements dans des projets d’énergie renouvelable (centrales solaires hybrides, mini-réseaux) qui permettront de réduire le coût et les risques associés aux composants entrant dans les installations de stockage de l’électricité sur batterie.

Mais le programme a aussi pour objectif d’accompagner l’élaboration des politiques nécessaires à l’intégration de ces installations et à l’instauration de modalités de passation des marchés publics qui favorisent les technologies respectueuses de l’environnement et les programmes de recyclage.

Enfin, il donnera lieu à la constitution d’un groupe de réflexion mondial dédié au stockage de l’électricité sur batterie. Celui-ci regroupera des laboratoires nationaux, des instituts de recherche, des organismes de développement et des organisations philanthropiques dans le but de favoriser la coopération technologique internationale nécessaire pour promouvoir et adapter de nouvelles solutions de stockage aux besoins et au contexte des pays en développement.

Le fantôme dans l’île

Venus de Madagascar et du continent, ‘libérés’ sur un éperon planté dans l’Atlantique, quelques Africains, rejoints par des Chinois et des Européens forment le peuple le plus rare du monde (4700 personnes), les bien-nommés Saints.

Sainte-Hélène, à 2000 km de la Namibie et à 3200 du Brésil, abrite une parcelle de France. Ratifiée par le Conseil privé de la reine Victoria en 1858, une ordonnance a confirmé le transfert des terrains parcourus par Napoléon à ses héritiers, contre un paiement de 178.000 francs.

C’est donc le 1er anniversaire de l’ouverture d’une ligne aérienne, et, comme vient de l’annoncer sur son blog le conservateur des Domaines français de Ste-Hélène, Michel Dancoisne-Martineau, l’ambassadeur Christophe Farnaud devrait se rendre sur le caillou bientôt.

Il y retrouvera sans doute les Saints qui, la semaine dernière à Paris, animaient un stand au salon du tourisme Top Resa. Il séjournera sans doute au Mantis de Jamestown, l’auberge historique de la micro-capitale, membre des collections de AccorHotels.

Comme Jean-Paul Kauffmann (« La chambre noire… ») et moi-même, voyageurs héléniens arrivés en leur temps par le bateau du courrier, sans doute éprouvera-t-il l’étrangeté vertigineuse de cette île peuplée d’un fantôme immense.

 

Sommet Annuel WIA Initiative

Une première journée forte en émotions Une soirée dédiée aux lauréates du Programme 54

Jeudi 27 septembre 2018, à Marrakech (Maroc), au Beldi Country Club, s’est tenue la première journée du deuxième Sommet Mondial de Women In Africa (WIA) Initiative, première plateforme internationale de développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders et à haut potentiel.

Les deux principales ambitions de WIA Initiative : révéler le potentiel de la nouvelle génération de femmes leaders africaines et mettre en réseau des femmes leaders africaines et internationales au service d’une Afrique innovante et inclusive.
Le thème transversal 2018 de ce 2
e Sommet annuel mondial incarne cette double ambition et la transformation actuelle du continent : « Regarder l’Afrique avec confiance, croire en ses talents ».

LES TEMPS FORTS DU SOMMET WIA INITIATIVE

Au cours de ce premier jour, les 480 femmes et hommes, issus de 70 pays dont 52 africains, ont assisté et participé à des programmes variés et complémentaires destinés à nourrir leurs réflexions, enrichir leurs réseaux et leurs connaissances sur les sujets clés et porteurs de l’Afrique.

Hafsat Abiola, la présidente de WIA Initiative, a affirmé : « Nous croyons quelorsquelesfemmesseconnectententreelles,unemagieuniques’opère. Vouset es encore plus nombreux.se.s que l’an dernier et venez d’une grande diversité́de pays afri- cains. Cette année, l’un de nos deux thèmes majeurs est la confiance. Nous devons avoir confiance en nous-mêmes et en les autres, avec la conviction que nous avons le pouvoir de transformer nos rêves et nos visions en réalité. (…) Avons-nous besoin des femmes et de WIA Initiative ? Oui car nous savons que nous sommes la clé pour développer l’entre- prenariat et le leadership féminin en Afrique. A travers votre dynamisme vous êtes un modèle pour nos filles. Partout où les femmes entreprennent sur le continent, elles permettent aux économies de leurs pays de se développer ».

« L’Afrique, aujourd’hui plus que jamais, avance résolument dans sa quête du statut de puissance émergente et a besoin d’initiatives novatrices et ciblées. L’Afrique a besoin de femmes dirigeantes et de l’ensemble de ses compétences féminines, dont des chefs d’entre- prise, des actrices associatives, et bien d’autres protagonistes pour concourir à changer la donne dans leurs pays respectifs et investir leur grand potentiel au service d’une Afrique forte, et unie et confiante en constante évolution et fermement déterminée à embrasser des lendemains meilleurs. Et c’est là tout le sens de la mission, noble et louable, de l’Initiative Women In Africa ».

Le Conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI

Aude de Thuin, la fondatrice de WIA Initiative

« Avec WIA Initiative, partout où les femmes iront, elles auront quelqu’un avec qui se
connecter. Avec sa plateforme, WIA Initiative a l’ambition de contribuer au développement économique des femmes du continent africain ».

Akinwande Oluwole Babatunde Soyinka, dramaturge, poète et essayiste Nigérien,
Prix Nobel de Littérature
,
« Nous sommes ici à Marrakech des personnes privilégiées mais l’Initiative Women In Africa parle aussi des millions de femmes dans l’ombre ». Dans son discours, à la fois poétique et politique, il a appelé « à ne rien lâcher face aux opposants à l’éducation des filles ».

CONFERENCES PLENIERES :

Sur le thème « La confiance, prérequis àun développement inclusif ? », la première plénière a décliné un sujet crucial pour l’empowerment des femmes africaines : Confiance dans l’Afrique et en les femmes.

L’après-midi, ce sont 6 femmes africaines leaders, issues de la diaspora qui ont partagé leur expérience et ont témoigné des circons- tances personnelles ou professionnelles qui les ont décidées de revenir en Afrique plutôt qu’ailleurs et leur ont permis de réussir.

PLAIDOYER POUR L’ENTREPENEURIAT DES FEMMES EN AFRIQUE :

Solange Rockhaya, ambassadrice de WIA Initiative au Sénégal a présenté les résultats du brainstorming organisépar Kaos Consulting lors du Sommet Régional Afrique de l’Ouest organisé à Dakar le 12 avril 2018 et porté par la Fondation WIA Philanthropy.

Lors de cet évènement, 200 participants ont pris part àune réflexion afin d’identifier des solutions pour encourager, soutenir et favoriser l’entreprenariat féminin en Afrique. Le brainstorming a ensuite été mis en ligne pour que les membres de la Commu- nauté WIA Initiative puissent y participer.

LE PLAIDOYER DE WIA INITIATIVE
– L’école obligatoire jusqu’à 16 ans
– Développer l’agro-finance
– Création d’un guichet unique business – Parrainage intercontinental
– Un fond d’investissement féminin

4 SESSIONS DU PROGRAMME THEY MAKE AFRICA

Au cours de la journée, ce programme original conçu par WIA Initiative avec le soutien du groupe L’Oréal, a donné la parole à des femmes exceptionnelles venues des 5 régions africaines. Véritables actrices du changement, elles ont présenté leur parcours et leur vision pour leur pays, leur région et leur continent.

Patricia Nzolantima (RDC), entrepreneure, auteure, « philanthropiste » et Country Manager de Comuni’Cart – Ambassadrice WIA Initiative : « Je crois à en les femmes africaines, et je me dis tout le temps que ces femmes vont changer l’Afrique, mais pour cela, nous devons croire en nous, et en les autres (…), c’est notre plus grande force. La réussite est un chemin et non un but en soi. Il ne faut jamais laisser quelqu’un vous dire que vous ne pourrez pas y arrivez ».

Irene e. kiwia (Tanzanie), Fondatrice et Présidente de Frontline Management – Ambassadrice WIA Initiative : « Connectez- vous avec les gens, collaborez, échangez, ouvrez des portes, lancez des programmes et des produits, car sans collaborations, nous ne pouvons pas progresser dans le processus de transformation de ce continent ».

Rama Diallo Shagaya (Sénégal), directrice générale de Orange Finances Mobiles : « Les jeunes partent car ils ne voient pas d’opportunités dans leur pays. Certes, nous avons de sérieux problèmes économiques mais il y a des opportunités partout et souvent dans son environnement proche. Le tout n’est pas d’avancer seul. Il faut créer ou se créer les opportunités pour faire avancer son projet ».

Bertha Dlamini (Afrique du Sud) – Ambassadrice WIA Initiative : « Nous devons cibler les secteurs dans lesquels nous pouvons investir dans la recherche, synthétiser les données et les rendre facilement accessibles ».

Le live de chaque session est à retrouver sur notre fil Twitter @WIAinitiative et prochainement dans notre WIA Mag (rubrique Actualités)

2 LABS (LABORATOIRES COLLABORATIFS DE REFLEXION)

Avec son programme de Labs, mené en collaboration avec le cabinet Deloitte, WIA Initiative a pour objectif de mobiliser l’intelligence collective (femmes et hommes) pour une meilleure représentation des femmes au sein de l’économie africaine.
Ces deux ateliers ont porté sur deux thèmes clés pour le développement inclusif du continent : «Smart Cities : passons à l’action » et « Industrie 4.0 : l’Afrique est-elle prête pour la transformation numérique ? ».

 

REVELATIONS NIGHT :

LA FONDATION WIA PHILANTHROPy MET à L’HONNEUR SA NOUVELLE PROMOTION DE 54 LAURÉATES

Cette première journée du 2ème Sommet an- nuel Mondial de WIA Initiative s’est achevée par la Revelations Night au cours de laquelle la pro- motion de 54 femmes du WIA Entrepreneurship Programme 54 a été révélée officiellement aux participants et media présents au Sommet, per- mettant à ces jeunes femmes de talent de béné- ficier d’une visibilité internationale.

Alexandre Maymat, Responsable de la région Afrique/Asie/ Méditerranée et Outre-mer, So- ciété générale,
« Le continent est animé par l’esprit d’entreprise. L’en- trepreneurship n’est pas une option, vous, femmes africaines, êtes l’âme, le feu, l’avenir du continent ».

Charles-Edouard Bouée, PDg de Roland Berger : « Je suis très fier, impressionné et optimiste pour l’Afrique » 8 de ces lauréates ont « pitché » leur projet entrepreunarial :

Agriculture: Ene-otse Unoogwu, FarmBiz, Nigéria
Social Innovation: Chika Madubuko, Greymate Care, Nigéria Education : Elizabeth kperrun, Lizzie’s Creations Nigéria Energy : Beth Wanjiku koigi, Majik Water, Kenya

Health : Jacqueline Mutumba, Digi Health, Ouganda Fin Tech : Favourite Driciru, Favourline, Ouganda Tech : Tarneem Saeed, Alsoug, Soudan
Gold Award : Basant Motawi, Aspire, Egypte

Lancé par WIA Philanthropy, grâce au soutien de la Société Générale et en collaboration avec le cabinet Roland Berger, le Programme 54 a sélectionné 55 projets pour 52 pays représentés (1200 candidatures). Il permet à ces jeunes entrepreneurs d’être mise en réseau, de bénéficier d’une visibilité maximale au travers des médias sociaux de la Fondation, de WIA Initiative et des partenaires.

Après avoir assisté les 25 et 26 septembre 2018 à un boot camp organisépar Honoris United Universities et hébergésur l’un des campus institutionnels du réseau àMarrakech (eMsi), ces lauréates vont chacune bénéficier d’une formation personnalisée diplô- mante (certificats, masters, formation dans l’une des 8 institutions accessibles sur l’un des 48 campus ou centres d’apprentissage.

Pays prénatal

« Je suis une Africaine de la Martinique », lance Véronique Kanor sous les lambris du Procope, le plus ancien café du monde (1686).

Récipiendaire du prix Ethiophile – Lilyan Kesteloot (merci ANSUT, Air France), l’Antillaise du Val de Loire, a publié ‘Combien de solitudes…’, chez Presence Africaine.

Emue, fière, fragile, elle slame son remerciement avec une grâce blessurée sertie dans un lumineux vertige.

Son éditrice Christiane Yandé Diop est là, et à un moment elle pleure, tant l’histoire des lettres noires dont elle est l’héritière est brûlante, et cette assemblée aimante.

Dans le salon Diderot, en ce lieu où la recette de la tête de veau en cocotte remonte à plus de 300 ans – comme la fondation de Saint-Louis du Sénégal-, nous avons fait le voyage de retour au pays prénatal, une traversée du chagrin perforée d’éblouissements.

L’aventure ambiguë.

 

15 millions d’euros de la BAD pour la transformation numérique

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a donné son feu vert, mardi 25 septembre 2018, à Abidjan, à une prise de participation de 15 millions d’euros dans le fonds FIVE (Financial inclusion vehicle), un instrument d’inclusion financière mis en place en 2017 par le groupe AfricInvest.

Fonds évolutif visant un capital de 200 millions d’euros, FIVE a vocation à prendre des participations et des quasi-participations (sous forme de financement) dans des banques de taille moyenne (institutions financières dites de deuxième catégorie) et de petite taille (institutions financières de troisième catégorie). L’objectif est de les aider à accomplir leur transformation numérique et les encourager à octroyer des prêts aux PME africaines, qui souffrent aujourd’hui d’un déficit de financement.

La Banque africaine de développement a décidé de prendre une participation de 15 millions d’euros au capital du fonds FIVE dans le but d’aider à la transformation numérique des institutions financières en Afrique et ainsi leur permettre de tirer profit des évolutions et des opportunités du secteur.

FIVE accompagnera la transformation numérique de ces banques en leur fournissant des conseils stratégiques et des capitaux, et en les aidant à optimiser leur gouvernance et leurs opérations. Le fonds les aidera également à conclure des partenariats avec, notamment, des compagnies d’assurance classiques,  les opérateurs de réseaux mobiles, les sociétés de transfert d’argent.

Concrètement, le fonds FIVE investit des capitaux propres et des titres de créance convertibles dans des institutions financières qui ont besoin d’accroitre leur bilan et d’intégrer des technologies qui leur permettent d’élargir leurs gammes de services aux populations non bancarisées.

Parmi les institutions que cible le fonds FIVE, figurent les établissements financiers classiques (banques commerciales prêtant aux PME, compagnies d’assurance offrant des produits à bas prix), ainsi que les sociétés de technologies financières (Fintech) qui exploitent la technologie pour offrir des services financiers numériques et les opérateurs de réseaux mobiles.

À propos du Fonds Africinvest

Fondé en 1994, AfricInvest est un groupe panafricain de capital-investissement doté de neuf bureaux dont sept en Afrique, qui investit dans les petites et moyennes entreprises susceptibles de se développer sur le continent africain.

Le mobile, une arme de développement massive pour l'Afrique
Le mobile, une arme de développement massive pour l’Afrique

Accra c’est Net

Sur la plage de Labadi près d’Accra, un sable brûlant d’histoire accueille le Forum africain de l’internet libre #FIFAfrica18 pendant deux jours.

Audacieuse leçon inaugurale prononcée par Charles Onyango-Obbo d’Africapedia : « De nombreux gouvernements africains détestent l’internet libre, et c’est une très bonne nouvelle ».

On lira avec « amusement » le palmarès annuel des pays qui coupent le web à l’occasion. Nous savons déjà qu’une génération a déjà enterré tous les satrapes. Dans la tête et bientôt dans les faits.

Curieuse absence de soutien *francophonique* au Forum organisé par les Ougandais du CIPESA et les Ghanéens de Media Foundation for West Africa(MFWA), et je salue donc mon camarade Hamadou Tidiane SY qui sauve l’honneur.

Yalta ridicule des influences impulsé par des diplos pusillanimes : ici, ce sont les Allemands, les Sud-africains et les Américains à la manoeuvre donc pas un Quaid’O à l’horizon !

Barum soutenu par L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture Ford Foundation Internet Society Association for Progressive Communications German Development Cooperation(giz) Open Source Technology Improvement Fund

 

Erwiah + Dawson = 189

Ticket-chic-choc à New York pour le 65ième gala du Africa America Institute (AAI) qui offre un beau trophée à Abrima Erwiah et Rosario Dawson, créatrices de Studio 189.

L’Ivoiro-ghanéo-américaine, ex-Bottega Veneta, et la Cubano-portorico-missourienne, star de cinéma, incarnent une approche Arty-LowCal déjà saluée par le Council of Fashion Designers of America (CFDA) – Lexus Fashion Initiative.

Ce soir, elles seront honorées aux côtés des invités politiques de l’Institut, les présidents du Mozambique et d’Afrique du Sud.

Promouvoir une énergie solaire hors réseau et aux mini-réseaux

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Près de 100 000 habitants de neuf régions du Ghana ont bénéficié du développement de solutions d’énergie solaire, dont 18 585 élèves dans des territoires isolés, tandis que des dispensaires ruraux étaient dotés de solutions énergétiques qui ont eu pour effet de diminuer le recours aux combustibles fossiles (kérosène, bois de chauffage…) et d’ouvrir la voie à une économie moins intensive en carbone. Avec la Banque mondiale.

Défi

Les zones rurales du Ghana pâtissent d’un manque d’accès à l’électricité en raison de leur éloignement géographique, des coûts élevés du raccordement au réseau, de la faible capacité des populations à payer pour ces services et d’un accès limité aux fournisseurs de solutions d’énergie renouvelable.

Démarche

Pour surmonter ces difficultés, le Projet de mise en valeur et de promotion de l’accès à l’énergie (GEDAP) a passé en revue différentes technologies durables et bon marché, comme les mini-centrales hydroélectriques et les éoliennes. Ces pistes ont par la suite été abandonnées au profit du solaire, une énergie abordable et résiliente qui offre des économies d’échelle et une simplicité d’entretien. Le projet a ensuite accompagné l’élaboration d’un nouveau cadre juridique et réglementaire pour les énergies renouvelables et s’est attaché à stimuler la création d’un marché local de prestataires de services et à élargir l’accès aux financements par le biais d’acteurs financiers locaux.

La promulgation de la loi sur les énergies renouvelables a favorisé les activités d’autres donateurs désormais activement engagés dans ce secteur. Les subventions à la production destinées aux ménages défavorisés ont fourni un capital adéquat et ciblé, et permis ainsi de régler les problèmes de capacité financière. Pour s’adapter à ces changements, la Banque mondiale a fait preuve de souplesse en restructurant à plusieurs reprises les composantes du projet financées par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et par le Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats (GPOBA), afin de prendre en compte les enseignements tirés au cours de sa mise en œuvre et de répondre aux attentes/besoins des bénéficiaires. Afin d’alimenter en électricité les populations enclavées des îles créées par le lac et le fleuve Volta, le GEDAP a également financé l’installation sans précédent de cinq mini-réseaux pilotes fonctionnant à l’énergie solaire et pourvus de compteurs à prépaiement.

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Photo: John Deyegbe/Resolution Ltd.

Résultats

Près de 10 000 Ghanéens bénéficient aujourd’hui d’un accès continu à l’électricité grâce à l’installation des cinq mini-réseaux pilotes. Commandé en novembre 2017 par le ministère de l’Énergie, ce projet, qui a amélioré les moyens de subsistance des communautés de pêcheurs, offre également d’autres usages productifs (éclairage public, création de petites entreprises, éclairage des écoles…).

Contribution du Groupe de la Banque mondiale

À ce jour, l’appui de l’IDA au GEDAP s’élève à 220 millions de dollars, auxquels s’ajoute un financement de 5,5 millions de dollars émanant du FEM destiné à développer le marché des énergies renouvelables et à faire en sorte que les plus pauvres bénéficient plus particulièrement du programme. Le GPOBA apporte par ailleurs une subvention supplémentaire de 4,55 millions de dollars. Le GEDAP a coordonné l’ensemble des activités liées à l’exécution du projet avec la totalité des acteurs — banques rurales, collectivités rurales et revendeurs de produits d’énergie renouvelable — et l’ensemble de la structure de gouvernance pour l’adoption d’un appareil législatif adéquat.

Partenaires

Le programme a noué des liens étroits avec d’autres donateurs, en particulier avec les organimes des Nations Unies, afin profiter des enseignements tirés des activités qu’ils pilotent dans le but de concevoir des solutions durables. Le projet est par ailleurs cofinancé par le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) de la Confédération suisse et la Banque africaine de développement (BAD).

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Des habitants d’Agyakorpe regardent la télévision grâce à l’énergie solaire. Photo : Kennedy Fosu/Banque mondiale

 

Perspectives

Le GEDAP s’est attaché à prendre des mesures supplémentaires pour veiller à ce que le nouveau cadre légal et réglementaire soit propice à l’essor du secteur des énergies renouvelables, encore naissant. Le système mis en place dans le cadre du programme est aujourd’hui utile à d’autres donateurs, comme le SECO et la BAD, qui entreprennent des programmes relatifs à l’accès à l’électricité et au développement des énergies renouvelables. À l’avenir, les enseignements que les revendeurs, le système financier et, surtout, la population tireront de cette initiative inciteront le secteur privé à renforcer et accroître sa participation dans cette filière. L’IDA prépare actuellement un nouveau prêt d’assistance technique en appui aux dispositions favorisant la viabilité financière des mini-réseaux, avec le concours du ministère de l’Énergie, de la Commission de l’énergie et de la Commission de réglementation des services publics.

Bénéficiaires

Grâce au mini-réseau, Agatha Abotchie, une couturière de l’île d’Aglakope sur le lac Volta, peut désormais travailler le soir. Aujourd’hui, elle peut exercer son activité en soirée et se servir d’un fer à repasser électrique pour offrir à ses clients un travail soigné et présentable. Elle a pour projet d’acheter un moteur d’appoint pour sa machine à coudre afin de réaliser ses travaux de couture plus rapidement.

Elles sont attendues

La semaine des femmes. On se les arrache.

A Abidjan demain, le Forum Les Héroïnes, organisé par Jeune Afrique / Into the Chic avec NSIA Banque Cote d’Ivoire, Orange, African Development Bank Group et Sofitel.

A Marrakech jeudi pour le sommet mondial Women In Africa Initiative, avec AccorHotels, DS Avocats, Orange, ENGIE, L’Oréal et Roland Berger. Stats à l’appui : 50% de la population, 62% de la richesse, moins de 10% des africaines salariées.

Entre la lagune Ebrié et la ville rouge, pas à choisir, juste à rêver du jour où nous n’aurons plus à nous rappeler du bon mot de Zadie Smith, « l’espoir, parfois, est exténuant ».

De ce moment qui verra, sans rien biffer du contrat humain qui fait des femmes et des hommes des capsules perméables au désir – soit un combat, un défi, un rituel -, enfin, exister les ambitions indifféremment humaines.

 

Il faut donner aux femmes les outils pour gagner en assurance

Fille d’un diplomate sénégalais, Penda Cissé a voyagé aux quatre coins du globe durant son enfance. Une ouverture au monde dans laquelle elle puise son inépuisable inspiration. Après une expérience à l’international, elle a fondé, en Afrique, Piment bleu, une agence de communication globale, doublée de Co-Lab, un espace de co-working.

« J’ai passé la première partie de ma vie entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient. Ces déménagements successifs, liés à la carrière diplomatique de mon père, n’ont jamais été un problème. J’aime bouger, et faire bouger les choses. J’aime le challenge » analyse Penda Cissé.
Pour preuve, après de brillantes études en France, elle aurait pu se satisfaire d’une carrière toute tracée dans une grande entreprise. Mais la jeune femme a préféré partir pour de nouvelles aventures. Elle s’expatrie alors au Canada, puis à New York, où elle intègre l’univers du luxe made in France.
Son goût du changement la ramène sur le continent. « Pour moi, le retour en Afrique était conditionné à l’entrepreneuriat », souligne-t-elle. « Dans la mesure où, formée dans de grandes écoles, avec une expérience en management dans plusieurs multinationales pendant dix ans, je souhaitais rentrer en Afrique pour exprimer ma créativité. Il me semblait avoir acquis toutes les bases pour monter une entreprise viable ».

« Manager des équipes en Afrique, un véritable challenge »

La créativité est son principal leitmotiv. Mais avant de l’exprimer dans sa totalité, à travers l’agence de communication globale, Piment bleu, elle a dû s’adapter à son environnement et trouver ses marques. « Quand je suis arrivée en Côte d’Ivoire en 2011, un espoir immense marquait ce pays, considéré comme une terre d’opportunités. Le pays reprenait sa place de moteur dans la sous-région ouest-africaine, après des années de crise. Je pensais que cela serait un bon point de départ pour monter un business », se souvient Penda, avant de nuancer. « Mais je dois reconnaître avoir connu des difficultés d’adaptation au début. Car manager des équipes en Afrique s’est révélé un véritable challenge quand on a été comme moi formée à l’étranger. En Europe ou en Amérique du Nord, la liberté de parole prime. Alors qu’en Afrique, il faut avoir un management paternaliste, avec plusieurs niveaux de validation… Cela m’a effrayée à l’époque. Il fallait prendre en compte un environnement qui m’était étranger ».
Pourtant, Penda s’adapte rapidement et s’affirme. Avec un objectif : « mettre en place une chaîne de valeur fonctionnelle, un vrai défi. » Pour cela, elle innove. « Piment bleu se veut une agence de communication pluri-média, basée sur l’innovation, d’où le nom. L’idée consiste à proposer une perspective nouvelle et ouverte sur le monde, tout en restant fidèle aux codes de la culture africaine. » Cette idée constitue sa recette pour développer une entreprise en Afrique. « Nous sommes aujourd’hui précurseur sur les programmés télévisés dédiés à la bourse en Afrique. Nous avons lancé la première émission télévisée sur la chaîne publique ivoirienne, la RTI, « Flash bourse », une émission quotidienne qui donne les tendances du marché. » Ce programme porte une forte dimension pédagogique. Une tonalité que l’on retrouve dans un autre chantier de Penda : Le Co-Lab, un espace de co-working d’un nouveau genre. « La création de l’agence s’est accompagnée par celle de Co-Lab Abidjan, un lieu d’innovation, avec des espaces de travail en collaboration connectés que nos clients, les co-labeurs, peuvent utiliser de manière très flexible ».

Accompagner les jeunes entrepreneurs

Surtout, l’intégration de l’agence de communication Piment Bleu à cet espace de co-working crée sa particularité : « L’originalité de Co-Lab est d’appartenir à un grand groupe. Nous sommes à la fois un média pour nos entrepreneurs en herbe et un lieu d’innovation. Le concept ne se résume pas à un espace de travail. Même si l’environnement est conçu avec tous les éléments nécessaires, notre valeur ajoutée réside dans la mixité avec l’agence. L’idée est de permettre aux jeunes entrepreneurs de faire connaitre leur société, à travers un espace partagé avec l’agence et un réseau fourni. Co-Lab se veut une plateforme qui permet aux entrepreneurs d’être au cœur du système».
Et la stimulation semble réciproque : « Notre agence est elle aussi parfaitement intégrée dans la ville, dans son environnement, entourée de jeunes. Je reste convaincue que la communication doit se faire par des jeunes et pour des jeunes.» Cette proximité lui permet de mieux identifier les besoins de ces jeunes entrepreneurs. « Apprendre à pitcher (NDLR : résumer et présenter son projet à des investisseurs potentiels) notamment. Ils ont beaucoup d’idées. Mais, sans doute en raison de la faiblesse du système éducatif, ils peinent à expliquer leur projet. » Les femmes davantage encore, selon elle. « Les femmes africaines, en raison de leur culture, demeurent encore trop réservées, elles manifestent moins de confiance en elle. C’est leur talon d’Achille. Il faut par conséquent leur donner des outils pour gagner en assurance. Grâce à Co-Lab, elles peuvent bénéficier d’un accompagnement. ».

« La créativité permettra à la jeunesse africaine de se distinguer »

Car si Penda Cissé préconise une solide formation, comme composante majeure de tout projet entrepreneurial, sa recette comporte d’autres ingrédients tout aussi importants. « Incontestablement, il faut en premier lieu pousser les études le plus loin possible pour acquérir des qualifications, et ensuite s’enrichir d’une expérience professionnelle de qualité. Très souvent, les femmes évoluent dans l’informel. Il faut les convaincre de rejoindre le secteur formel, quitte à perdre quelques années de revenus. » Dernier conseil : adopter les outils du futur grâce à une expérience professionnelle dans une grande entreprise. « Cela me paraît indispensable pour la suite, qu’il s’agisse d’être employé ou de se lancer dans l’entrepreneuriat. Mais quelque soit l’option choisie, avoir un moral d’acier est primordial ! » Elle ajoute en guise de conclusion : « Il faut sortir des sentiers battus et innover pour avoir de l’avance sur les autres. La créativité permettra à la jeunesse africaine de se distinguer. L’innovation dans nos pays doit être stimulée chaque jour ».

Déchets : quel gâchis 2.0

Solidarité Technologique qui développe au Cameroun une activité pionnière de recyclage et de revalorisation des DEEE, ou Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques »

Rien ne se perd, tout se transforme. Cette maxime est on ne peut plus d’actualité alors que les dirigeants du monde comme les populations locales appellent de plus en plus à en finir avec la « culture du déchet ». Dans une société où tout se jette, les déchets sont un enjeu qui touche à la santé des individus et à leurs moyens de subsistance, mais aussi à l’environnement et à la prospérité économique.

La gestion des ordures ménagères est un problème universel qui concerne chaque habitant de la planète. Mais, parce que plus de 90 % des déchets brûlés ou déversés dans des décharges sauvages (a) concernent des pays à faible revenu, ce sont les habitants pauvres et les plus vulnérables qui en payent le plus lourd tribut.

On assiste régulièrement à l’effondrement de décharges (a) qui ensevelissent sous les ordures des maisons de fortune et leurs habitants. Ceux qui vivent à proximité de ces immenses dépotoirs sont généralement les habitants les plus pauvres des villes, qui vivent de la récupération des déchets et sont exposés à de graves risques sanitaires.

« La mauvaise gestion des déchets contamine les océans, obstrue les canaux d’évacuation des eaux et provoque des inondations, propage des maladies, accroît les problèmes respiratoires du fait du brûlage des ordures à l’air libre, tuent des animaux et affecte le développement économique, en nuisant par exemple au tourisme », rappelle Sameh Wahba, directeur en charge du développement urbain et territorial, de la gestion du risque de catastrophe et de la résilience à la Banque mondiale.

En outre, le (non) traitement des déchets solides contribue fortement au changement climatique : il représentait en 2016 presque 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (sans tenir compte des émissions liées au transport des ordures).

« La gestion des ordures ménagères concerne tout le monde. Il est indispensable de mettre en place une gestion efficace et appropriée des déchets solides pour atteindre les Objectifs de développement durable », souligne Ede Ijjasz-Vasquez, directeur principal du pôle Développement social, urbain et rural et résilience de la Banque mondiale. « Les ordures brûlées à l’air libre ou déversées dans des décharges sauvages sont nocives pour la santé humaine, l’environnement et le climat, et sont un frein à la croissance économique dans les pays pauvres comme dans les pays riches. »

Un diagnostic alarmant

Ces dangers sont connus. Et pourtant la production de déchets augmente à un rythme alarmant. Les pays se développent rapidement sans se doter des systèmes nécessaires pour faire face à l’évolution de la composition des déchets ménagers. Les villes, qui abritent plus de la moitié des habitants de la planète et produisent plus de 80 % du PIB mondial, sont en première ligne des enjeux liés à la gestion des déchets dans le monde.

Selon un rapport de la Banque mondiale intitulé What a Waste 2.0 (a), le monde produit 2,01 milliards de tonnes de déchets urbains solides par an, dont au moins 33 % ne sont pas traités correctement c’est-à-dire dans le respect de l’environnement.

Cette nouvelle publication, qui vient actualiser un précédent rapport paru en 2012, indique que le volume des déchets produits chaque année va augmenter de 70 % au cours des 30 années à venir, pour s’établir à 3,4 milliards de tonnes. En cause, l’urbanisation rapide, la croissance démographique et le développement économique.

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Quelle quantité de déchets sera générée ?

Penchons-nous sur le plastique, notamment, qui pollue les océans et représente 90 % des déchets marins. Sur la seule année 2016, le monde a produit 242 millions de tonnes de déchets plastiques, soit l’équivalent d’environ 24 000 milliards de bouteilles en PET de 50 centilitres, du poids de 3,4 millions de baleines bleues ou de 1 376 Empire State Buildings. Le volume d’eau total contenu dans ces bouteilles pourrait remplir 4,8 millions de piscines olympiques ou 40 milliards de baignoires !

Or, les déchets plastiques ne représentent que 12 % des déchets produits dans le monde chaque année.

Outre un état des lieux mondial, le rapport What a Waste 2.0 dresse un diagnostic de la situation de chaque région. Il en ressort que l’Asie de l’Est-Pacifique est actuellement le premier producteur de déchets au monde (23 %). Par ailleurs, les pays à revenu élevé, qui ne rassemblent que 16 % de la population mondiale, génèrent lus d’un tiers (34 %) des déchets de la planète.

Sachant que la production de déchets continuera d’augmenter en raison de la croissance économique et démographique, ce sont les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure qui devraient connaître la plus forte progression du volume de leurs déchets. Le rapport prédit ainsi que la production de déchets sera multipliée par trois en Afrique subsaharienne et  par deux en Asie du Sud, et que ces deux régions représenteront 35 % des déchets produits sur la planète en 2050. La région Moyen-Orient et Afrique du Nord devrait également doubler sa production de déchets d’ici 2050.

Les pays à revenu élevé et intermédiaire de la tranche supérieure assurent globalement la collecte des déchets et, dans les premiers, plus d’un tiers des ordures sont recyclées ou compostées. Les pays à faible revenu collectent environ 48 % des ordures dans les villes et seulement 26 % dans les zones rurales, et ne recyclent que 4 % des déchets. À l’échelle mondiale, seuls 13,5 % des déchets sont recyclés et le compostage ne représente que 5,5% des ordures.

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Vers une gestion durable des déchets solides

« La mise en place d’une gestion des déchets respectueuse de l’environnement concerne en réalité de nombreux aspects fondamentaux du développement », indique Silpa Kaza, spécialiste du développement urbain à la Banque mondiale et auteur principale du rapport. « C’est pourtant une dimension souvent négligée dans les efforts de planification d’un développement urbain durable, sain et inclusif. Les gouvernants doivent agir sans tarder pour les populations et pour la planète en s’attaquant à la gestion des déchets. »

La transition vers une gestion durable des ordures ménagères implique cependant des efforts de long terme et un coût considérable. La gestion des déchets représente le plus gros poste de dépenses pour nombre de municipalités ; dans les pays à faible revenu, elle représente en moyenne 20 % des budgets municipaux.

Le jeu en vaut-il la chandelle ? Oui, assurément. Les études montrent que les investissements dans une gestion durable des déchets se justifient d’un point de vue économique. Car des déchets non collectés et mal traités ont des conséquences graves sur la santé et l’environnement, et que ces effets ont un coût plus élevé que celui associé à la mise en place et à l’exploitation de systèmes de collecte et de traitement simples et adaptés.

Ce coût entraîne cependant des besoins de fonds importants. Pour y répondre, la Banque mondiale collabore avec des pays, des villes et des partenaires dans le monde entier (a) à la recherche et au financement de solutions dont l’enjeu est de renforcer le capital environnemental, social et humain.

Depuis 2000, la Banque mondiale a alloué plus de 4,7 milliards de dollars à environ 340 programmes de gestion des déchets solides à travers le monde. Voici un aperçu de ses initiatives et champs d’intervention.

« La gestion des ordures ménagères concerne tout le monde. Il est indispensable de mettre en place une gestion efficace et appropriée des déchets solides pour atteindre les Objectifs de développement durable.  »
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Ede Ijjasz-Vasquez
Directeur principal du pôle Développement social, urbain et rural et résilience de la Banque mondiale

Financer la gestion des déchets

Si le coût de la mise en place et de la maintenance d’un système de gestion des déchets ménagers est inférieur à celui de l’inaction, il n’en demeure pas moins extrêmement lourd et source d’importantes difficultés de financement pour les pays en développement. C’est pourquoi les investissements de la Banque mondiale aident notamment les pays à répondre à ces besoins de ressources financières.

En Azerbaïdjan (a), les prêts de la Banque ont soutenu la rénovation de la principale décharge du pays et la création d’un organisme public dédié au traitement des ordures ménagères, ce qui a permis d’accroître le pourcentage de la population bénéficiant de services de gestion des déchets municipaux de 53 à 74 % entre 2008 et 2012. Ces financements ont également accompagné l’adoption de pratiques durables et aidé le pays à atteindre un taux de réutilisation et de recyclage des déchets de 25 %.

En Chine (a), un programme d’incitation axé sur les résultats s’est attaché à promouvoir le tri des déchets chez les ménages. Ce prêt de 80 millions de dollars a également financé la construction d’une usine de méthanisation des ordures ménagères pour la production d’énergie à partir de la fermentation des déchets organiques, dont bénéficieront 3 millions d’habitants.

Au Népal (a), un projet de financement axé sur les résultats d’un montant de 4,3 millions de dollars a permis d’augmenter le recouvrement de la redevance pour l’enlèvement des ordures ménagères et d’améliorer les services de collecte des déchets dans cinq municipalités, au profit de 800 000 habitants.

Réduire les émissions de carbone et renforcer la résilience

Faute d’action, les émissions de gaz à effet de serre imputables aux déchets solides grimperont à 1,6 milliards de tonnes d’équivalent CO2 en 2050. En outre, en améliorant leurs systèmes de gestion des ordures ménagères, les villes pourraient renforcer leur résilience à des épisodes climatiques extrêmes qui risquent de causer des inondations, endommager les infrastructures, entraîner des déplacements de population et détruire des moyens de subsistance.

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Des ramasseurs de déchets brûlent des ordures dans la décharge sauvage de Tondo, à Manille (Philippines). © Adam Cohn/Flickr Creative Commons

Au Pakistan (a), un projet de la Banque mondiale d’un montant de 5,5 millions de dollars a soutenu le fonctionnement d’une usine de compostage à Lahore, le développement de ce marché et la vente des crédits de réduction des émissions au titre du protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Les activités menées dans le cadre de ce projet ont abouti à une réduction des émissions de 150 000 tonnes d’équivalent CO2 et à une hausse de la production journalière de compost de 300 à 1 000 tonnes.

Au Viet Nam (a), des investissements dans la gestion des déchets solides aident la ville de Can Tho à lutter contre les inondations en évitant l’obstruction des canalisations. De même, aux Philippines, ils aident l’agglomération du Grand Manille à réduire le risque d’inondation en limitant le volume de déchets non traités déversés dans les cours d’eau. En s’attachant à améliorer les systèmes de collecte, à privilégier les approches communautaires et à promouvoir des mesures d’incitation, ces mesures contribuent à la réduction des déchets marins, en particulier dans la baie de Manille.

Favoriser les politiques d’inclusion

Plus de 15 millions de personnes dans le monde vivent de la récupération des ordures. Ce sont généralement des femmes, des enfants, des personnes âgées, des chômeurs ou encore des migrants qui vivent dans des conditions insalubres, sans sécurité sociale ni assurance maladie, et restent confrontés à un rejet social. Si elles étaient soutenues et structurées, ces activités de recyclage informel pourraient créer des emplois, améliorer la compétitivité locale, réduire la pauvreté et faire baisser les dépenses municipales.

Selon le rapport What a Waste 2.0, on peut améliorer les moyens de subsistance des ramasseurs de déchets en les intégrant dans l’économie formelle, en renforçant la filière du recyclage et en identifiant d’autres possibilités d’emploi.

En Cisjordanie, par exemple, les prêts de la Banque mondiale ont financé la construction de trois sites d’enfouissement des déchets desservant plus de deux millions d’habitants et la fermeture de décharges sauvages, ainsi que le développement de programmes permettant d’assurer des moyens de subsistance durables aux ramasseurs de déchets. Le versement des financements à des prestataires privés était en outre conditionné à l’amélioration de la qualité des services.

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Décharge d’al-Minya : protection des nappes phréatiques par la collecte de lixiviat dans un bassin dédié recouvert d’une géo-membrane

L’importance des données, de la planification et d’une gestion intégrée des déchets

Il est donc essentiel de développer les données disponibles, tout en aidant les gouvernements à prendre des décisions capitales en matière de financement, de politique et de planification de la gestion des déchets ménagers. Ce soutien doit notamment consister à :

  • apporter des financements aux pays qui en ont le plus besoin, à savoir en particulier les pays qui connaissent une croissance rapide, afin qu’ils puissant développer des systèmes de gestion des déchets modernes ;
  • aider les principaux pays producteurs de déchets à diminuer la consommation de produits en plastique et les déchets marins à travers des programmes complets de réduction des déchets et de recyclage ;
  • lutter contre le gaspillage alimentaire en développant l’éducation du consommateur, la gestion des déchets organiques et des programmes coordonnés de gestion des résidus alimentaires.

Inverser une trajectoire dangereuse

Dans une époque marquée par la rapidité de l’urbanisation et de la croissance démographique, la gestion des déchets solides est au cœur d’un développement urbain durable, sain et inclusif. L’inaction se traduira par une accumulation des déchets et un degré de pollution qui mettront le monde sur une trajectoire dangereuse. Les populations, les moyens de subsistance et l’environnement, qui paient déjà le prix de l’inaction, en pâtiront encore davantage.

Nous disposons de nombreuses solutions pour inverser cette tendance. Mais c’est maintenant qu’il faut agir, et à tous les niveaux de la société.

Rendez-vous sur www.worldbank.org/what-a-waste pour accéder à la base de données et télécharger le rapport What a Waste 2.0: A Global Snapshot of Solid Waste Management to 2050.

Le numérique, outil de convergence des acteurs du développement

Une conférence animée par l’ONG La Guilde lors du forum Mondial Convergences

La conférence, intitulée  « Le numérique, un outil de convergences des acteurs du développement », a cette fois-ci  choisi d’élargir le débat à l’ensemble des acteurs du développement. Cinq personnalités,  3 chefs d’entreprise, 1 représentant institutionnel et 1 responsable numérique au sein d’une ONG ont débattu, sur les problématiques de protection des données, de l’importance de la formation des individus, de la collaboration, de l’hégémonie des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) dans l’accès à internet ou encore de l’importance du rôle de l’État.

Si l’ensemble du panel a conclu sur le fait que les différents pays en développement, notamment en Afrique, connaissent actuellement une révolution numérique, ils en sont aussi venus à la conclusion que c’est grâce à un travail conjoint de l’ensemble des acteurs (privés, publics, société civile, organisation non gouvernementale) que cette révolution pourra bénéficier à tout le monde.

Chaque partie prenante à son rôle à jouer :  l’Etat rend possible le déploiement des nouvelles technologies; les entreprises permettent de développer des solutions innovantes pour répondre aux besoins fondamentaux et les acteurs de la société civile permettent aux populations de bénéficier de ce développement. Le développement du numérique ne doit pas être perçu un but en soi mais bien comme un outil concourant à l’atteinte de cet objectif.

 

C’est ainsi grâce au numérique que les 3 entreprises représentées dans le panel d’intervenant-e-s se sont développées. Isahit, représentée par sa fondatrice Isabelle Mashola, permet à des femmes porteuses d’un projet professionnel d’obtenir des compléments de revenus en effectuant des micro tâches numériques, telles que l’amélioration des capacités de compréhension des intelligences artificielles.

La société Sunna Design, qui s’est exprimée par l’intermédiaire de Thomas Samuel, son fondateur, a fourni un smartphone à des nombreux bénéficiaires de ces produits afin de faciliter le paiement par mobile de l’électricité ou encore d’avoir accès à un ensemble d’applications dont éducatives.

Enfin, la marketplace Afrobytes, représentée par sa cofondatrice Haweya Mohamed, fait rencontrer physiquement les acteurs de la Tech Africaine afin qu’ils échangent physiquement sur les enjeux et problématiques du secteur. À l’heure du tout numérique, la rencontre humaine reste en effet le meilleur moyen de nouer des relations avec des partenaires.

Ainsi, tout type d’acteur peut avoir recours à  l’outil numérique et Thierry Barbaut – représentant l’ONG La Guilde et l’Agence des Micro Projets – a pu présenter l’importance du numérique dans le fonctionnement de l’organisation. Le lancement prévu de la nouvelle plateforme de dépôt de projet  « portail-solidaire.org » programme développé par l’ONG La Guilde et destiné à mettre en lien porteurs de projets et bailleurs de fonds est une  autre illustration de l’importance de faire se rencontrer les différents acteurs d’une même thématique, à l’instar des événements organisés par Afrobytes.

Enfin, Gilles Babinet, responsable digital pour la France à l’Union Européenne, a rappelé l’importance du rôle de l’État dans l’émergence du numérique en prenant pour exemple la naissance de M-Pesa, solution de paiement mobile née au Kenya, qui n’aurait peut-être pas vu le jour sans que la sphère publique ne la légifère.

La conclusion principale de cette conférence réside finalement dans son intitulé. Le numérique peut faire converger indirectement les acteurs du développement s’il est bien vu comme un outil et non une fin en soi.

Akinwumi Adesina, exhorte le Canada à participer aux investissements

Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a exhorté, mercredi 19 septembre 2018, les chefs d’entreprise canadiens à « prendre part à l’action et à saisir les opportunités d’investissement sur le continent ». Akinwumi Adesina a lancé cet appel à Toronto, lors de sa rencontre avec 80 représentants de la Chambre commerciale Canada-Afrique.

Promouvant l’Africa Investment Forum (AIF), qui se tiendra du 7 au 9 novembre à Johannesburg, en Afrique du Sud, Akinwumi Adesina a déclaré : « Le Canada ne doit pas être absent du tableau des investissements en Afrique. Il est temps de changer le prisme à travers lequel l’Afrique est perçue et de faire clairement la différence entre les risques perçus et les risques réels. »

L’AIF, qui se veut le premier marché transactionnel destiné à combler le déficit de l’Afrique en infrastructures – évalué entre 68 et 170 milliards de dollars américains –, réunira des représentants de fonds d’investissement et de fonds privés internationaux, de fonds souverains et du secteur privé, afin de financer des projets viables sur le continent.

Stella Kilonzo, directrice supérieure de l’Africa Investment Forum, Timothy Turner, responsable de la gestion des risques du Groupe de la Banque africaine de développement, Garreth Bloor, directeur général de Glenheim Venture Capital, Chris Clubb, directeur général de Convergence Blended Finance, et Hakan Gunay, directeur principal des finances de Skypower Global, figuraient parmi les intervenants qui ont débattu des possibilités d’investissement et de financement mixte en Afrique lors de la rencontre.

David Stevenson, administrateur de la Banque pour le Canada, la Chine, la République de Corée, le Koweït et la Turquie, a expliqué que le Forum sera dédié « aux transactions et à la réalisation d’objectifs concrets » et que ce ne sera pas « un simple lieu de bavardage. »

Akinwumi Adesina, qui conduit la délégation de la Banque au Canada, aux côtés de David Stevenson, a également rencontré Reeta Roy, présidente-directrice générale de la Fondation MasterCard, pour discuter des synergies existantes pour soutenir l’emploi des jeunes en Afrique et de l’accès au financement pour les femmes entrepreneures.

Plus tôt, mardi 18 septembre, Akinwumi Adesina avait annoncé, dans l’Amphithéâtre national de la presse à Ottawa, le lancement d’une opération de titrisation synthétique d’un milliard de dollars américains, baptisée « Room2Run », une transaction historique conclue avec Mariner Investment Group et le fonds Africa50.

Si la titrisation est une technique financière courante pour les banques commerciales, elle est avant-gardiste pour les institutions de financement du développement. La Banque africaine de développement est ainsi la première banque multilatérale de développement à recourir à ce mécanisme de financement véritablement novateur. Structuré comme un investissement d’impact, Room2Run va permettre à la Banque d’augmenter son volume de crédits pour stimuler le développement économique et le progrès social sur le continent.

« L’Afrique est la plus riche en promesses, abrite les ressources naturelles les plus importantes et elle la population la plus jeune du monde, a lancé Akinwumi Adesina. Mais nous avons aussi les déficits d’infrastructure les plus persistants de la planète. La Banque africaine de développement a pour priorité stratégique de combler ces déficits de financement des infrastructures, et Room2Run nous offre la capacité d’y parvenir. »

Akinwumi Adesina s’est également entretenu avec Diane Jacovella, sous-ministre du Développement international, et Leslie E. Norton, sous-ministre adjointe à la direction générale d’AMC pour l’Afrique subsaharienne, dans les locaux d’Affaires mondiales Canada (AMC). Les deux parties ont examiné les domaines dans lesquels le partenariat pourrait être renforcé entre la Banque et le Canada, notamment en matière d’appui à l’initiative de la Banque pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA par acronyme anglais).

Lors d’une allocution liminaire prononcée à Ottawa au siège d’Affaires mondiales Canada sur la situation économique de l’Afrique, le président Adesina a déclaré : « Certains se demandent si l’histoire de l’essor de l’Afrique est terminée. Eh bien, je ne pense pas que l’Afrique ait jamais été en bas. »  Et d’expliquer : « Le continent n’est pas différent des autres régions du monde qui traversent des cycles de poussée et de baisse de croissance. L’histoire de l’Afrique ne devrait pas être écrite en dehors de l’Afrique. L’Afrique doit avoir le contrôle de sa propre histoire », a-t-il observé lors de cet événement organisé par David Morisson, sous-ministre délégué des Affaires étrangères du Canada.

Plus tard, lors d’une réunion avec des ambassadeurs africains, le président de la Banque a salué le rôle de premier plan que joue le Canada dans la promotion du programme économique de l’Afrique. Il a pris acte de l’engagement commun des ambassadeurs et de leur soutien à la promotion de l’Afrique comme destination de choix pour les investisseurs.

Akinwumi Adesina a conclu son passage à Ottawa par une réunion bilatérale avec Jim Carr, le ministre canadien de la Diversification du commerce international, au cours de laquelle il a de nouveau défendu le bien-fondé d’un accroissement des investissements sur le continent africain et appelé le Canada à considérer l’Afrique comme nouvelle destination pour le commerce, dans la droite ligne de son programme de diversification.

Par la Tanzanie

Long chemin de l’ancien du Lycée technique de Bamako jusqu’au Nkrumah Hall…

Oussouby SACKO, qui prononce ce matin la leçon inaugurale de la 2e conférence internationale Afrique-Asie à University of Dar es Salaam (UDSM), est président de la 京都精華大学 Kyoto Seika University.

Mandarin malien du Japon, il compte aujourd’hui parmi les rares francophones de ce raout intellectuel aux côtés des chercheurs réunionnais de l’Observatoire des sociétés de l’océan indien (Vilasnee Tampoe-Hautin, Marie-Annick Lamy-Giner, Serge Bouchet).

Impressionnant programme monté par les ‘Hollandais volants’ d’un des meilleurs pôles du monde pour la pensée de l’ailleurs, celui de Universiteit Leiden avec International Institute for Asian Studies (IIAS)Philippe Peycam.

Visionnaire thématique aussi – A New Axis of Knowledge – qui relie l’Afrique et l’Asie dans une dynamique coordonnée.

Le monde vu en grand par ces pays qu’on dit bas et qui voient loin. Avec l’appui de University of Calicut National University of Singapore Social Science Research Council University of Michigan University of Ghana Shanghai Academy of Social Sciences 東京外国語大学 Université de La Réunion

Attirer des investissements dans des secteurs prioritaires

Comment attirer davantage de financements privés dans l’agro-industrie, le logement et le tourisme en Afrique de l’Est ?

C’est le thème choisi pour l’édition annuelle du Forum sur le financement du développement, qui réunit ce mois-ci à Kigali un large éventail de hauts responsables des secteurs public et privé. Aux yeux des dirigeants est-africains, ces trois secteurs sont essentiels au soutien de la croissance, à la création d’emplois et à la transformation économique durable de leurs pays, et sont donc appelés à jouer un rôle clé dans le développement de la région.

Le Groupe de la Banque mondiale parraine le Forum sur le financement du développement afin de mettre en contact les principales parties prenantes qui, en s’unissant, peuvent améliorer la situation de l’investissement dans les pays les moins avancés. Notre objectif est de déterminer les contributions que chaque acteur peut apporter et d’approfondir les idées, initiatives et collaborations prometteuses, afin de leur donner l’élan supplémentaire qui favorisera leur réussite. Pour les partenaires d’investissement, le moment est on ne peut plus propice pour miser sur une région aux économies extrêmement dynamiques et où nombre d’innovations sont mises en œuvre.

Je participerai au Forum avec mes collègues des autres branches du Groupe de la Banque mondiale, IFC et la MIGA. Je suis très heureux que l’Association internationale de développement (IDA), l’institution du Groupe que je représente, soit plus que jamais en mesure d’aider nos pays partenaires à atteindre leurs objectifs.

L’IDA est le guichet de prêts concessionnels de la Banque mondiale et l’une des principales sources de financement pour les 75 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se situent en Afrique. Ses ressources sont reconstituées tous les trois ans. Le cycle en cours, qui correspond à la dix-huitième reconstitution du fonds de l’IDA (IDA-18), bénéficie une fois encore du soutien marqué de nos partenaires. En outre, et pour la première fois, les contributions de nos donateurs sont complétées par des fonds levés sur les marchés financiers.

Ce nouveau modèle de financement permet à l’IDA d’atteindre un niveau de ressources sans précédent, soit 75 milliards de dollars sur trois ans. Sur ce montant, nous prévoyons d’allouer environ 45 milliards à l’Afrique, et la première année d’IDA-18, récemment clôturée, montre que nous sommes sur la bonne voie : au cours de l’exercice qui s’est achevé le 30 juin, l’IDA a engagé 15,4 milliards de dollars en faveur de l’Afrique sur un total mondial de 24 milliards.

Cette montée en puissance de l’IDA s’est accompagnée d’une autre avancée majeure : les pays actionnaires du Groupe de la Banque mondiale ont approuvé en avril dernier une forte augmentation de capital tant pour la BIRD, qui prête aux pouvoirs publics des pays à revenu intermédiaire, que pour IFC, qui investit directement dans le secteur privé. Enfin, la MIGA, l’autre branche du Groupe dédiée au secteur privé, renforce également sa position financière.

Nous sommes aujourd’hui en mesure d’octroyer bien plus de financements, mais que faisons-nous exactement pour soutenir et stimuler l’investissement privé en Afrique ?  Notre solution passe par un mélange de méthodes qui ont fait leurs preuves et d’innovations. Mis en place dans le cadre d’IDA-18, en partenariat avec IFC et la MIGA, un nouveau guichet de promotion du secteur privé (PSW) fait ainsi converger le soutien que les institutions du Groupe de la Banque mondiale apportent au secteur privé dans les marchés les plus pauvres.  Le PSW intervient de différentes façons pour dynamiser l’investissement dans les pays qui bénéficient de l’aide de l’IDA : en y créant un environnement favorable, en réalisant des investissements complémentaires, en fournissant des garanties et en investissant directement dans le secteur privé. Il s’appuie pour cela sur les réalisations novatrices d’IFC dans la mobilisation et la gestion de capitaux levés auprès d’investisseurs dotés de normes rigoureuses et d’une gouvernance d’entreprise solide pour opérer dans les pays les plus pauvres. Le PSW peut aussi compter sur l’effet de levier de la MIGA pour libérer le potentiel d’investissement.

En combinant ressources publiques et privées, le PSW peut aider le secteur privé à créer des marchés et démontrer qu’avec une formule risque/rendement adaptée, les marchés naissants sont propices aux investissements et rentables, ce qui conduira à des investissements supplémentaires. La première année d’existence du PSW a marqué un démarrage en force, avec des engagements de l’IDA qui se sont élevés à 185 millions de dollars, et plus de 600 millions de dollars d’investissements d’IFC et de garanties de la MIGA. Cela a permis de mobiliser 800 millions de dollars de financements privés pour les pays IDA les plus difficiles.

Le PSW engrange déjà une expérience mondiale utile à des secteurs hautement prioritaires pour l’Afrique de l’Est. Dans celui de l’agro-industrie par exemple, le PSW a permis à la MIGA de fournir une garantie d’assurance contre les risques politiques à un projet de traitement des raisins secs en Afghanistan. Dans le domaine du financement du logement, il a permis d’atténuer le risque de change afin de soutenir les investissements d’IFC dans des sociétés de crédit hypothécaire en Afrique de l’Ouest et au Bangladesh. Enfin, des projets sont aussi à l’étude dans le secteur du tourisme.

Parallèlement aux mécanismes innovants du PSW, l’IDA considère depuis toujours que les interventions du secteur public sont des éléments clés pour stimuler le développement du secteur privé. Ces dix dernières années, l’IDA a investi 7 milliards USD par an pour aider les gouvernements de ses pays clients à améliorer leur cadre réglementaire, à mettre en œuvre des réformes sectorielles et à se doter des infrastructures nécessaires. Il s’agit là d’actions indispensables pour que le secteur privé puisse investir, croître et prospérer.

Grâce à l’augmentation des ressources allouées aux pays et à la création de guichets de financement spéciaux, IDA-18 a déjà accru considérablement le soutien aux États, notamment en Afrique de l’Est. Au total, les pays de la région ont accès à plus de 7 milliards de dollars sur la période de trois ans et ils peuvent également mobiliser des fonds supplémentaires par le biais des dispositifs régionaux et autres guichets spéciaux de l’IDA. Toutes ces ressources financières sont destinées à promouvoir le développement en Afrique, mais le succès de cet engagement dépendra également des investissements du secteur privé, en particulier du secteur privé africain. C’est pourquoi le Forum pour le financement du développement s’efforce aussi de renforcer les liens et les partenariats avec le secteur privé en Afrique.

Le pays qui accueille le Forum cette année, le Rwanda, est exemplaire de la façon dont nous pouvons réunir les acteurs publics et privés pour soutenir un secteur clé, en l’occurrence le logement.  En effet, côté demande, le Groupe de la Banque mondiale contribue à développer le marché du financement du logement et, côté offre, il soutient la construction d’habitations. L’IDA a accordé au gouvernement un prêt concessionnel de 150 millions de dollars pour lui permettre de créer une société de refinancement hypothécaire et de proposer plus de 8 000 emprunts immobiliers. Par ailleurs, l’appui de l’IDA via le PSW a permis à IFC d’accorder un prêt à long terme et de prendre des participations dans un vaste programme immobilier piloté par le secteur privé pour créer plus de 1 000 logements à un prix abordable. Grâce à ces différentes interventions, nous espérons pouvoir aider des dizaines de milliers de familles rwandaises à se loger dans de meilleures conditions.

C’est parce qu’il parvient à stimuler l’innovation dans les secteurs public et privé que le Groupe de la Banque mondiale est un partenaire si précieux pour les pays africains.  Je suis convaincu que grâce à la collaboration et à l’implication de l’ensemble de la communauté du développement — à l’image du Forum et de tant d’autres initiatives — nous pouvons accroître considérablement l’investissement privé et accélérer la transformation économique des pays que nous servons.

Ghana : la laïcité menacée ?

La reconnaissance de la laïcité est universellement importante. La religion et la politique sont des entités de nature distincte. La religion est conduite par la foi et non par la raison. La seule chose qui relie les deux est la loi qui régit la conduite des personnes. Au Ghana, la controverse actuelle sur la construction d’une cathédrale nationale soulève des inquiétudes quant à l’étendue de l’influence du pouvoir politique. On doit alors se demander quelle sera l’issue d’une alliance entre le gouvernement et le clergé partageant tous deux l’objectif de consolider leur pouvoir?

Faits historiques

Traditionnellement, les cathédrales nationales représentent des symboles culturels. Et historiquement, elles ont été construites par les gouvernements impériaux et ceux ayant eu un pouvoir absolu. Par exemple, la cathédrale Saint-Paul au Royaume-Uni (dans son état actuel) a été érigée par le roi Henri VIII dans le cadre de son intronisation à la tête de l’Eglise anglicane anglaise en 1534.

Aux États-Unis d’Amérique, les treize colonies qui ont fondé la nation ont vécu sous l’ordre des règles chrétiennes. Ensuite, les générations plus tardives d’Américains ont cherché à établir une identité nationale, une identité qui sanctifie l’origine de la nation, en tant que «nation de Dieu». La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul à Washington DC a été fondée sur une charte du Congrès pour créer une cathédrale nationale en 1893, et aucune autre religion n’a eu l’importance qu’a eu le christianisme aux États-Unis. À cela s’ajoute le cas des gouvernements avec un pouvoir absolu comme celui de Félix Houphouët-Boigny, qui pendant près de quatre décennies a été le président de la Côte d’Ivoire. Il a construit la colossale Basilique (une cathédrale nationale) dans sa ville natale, Yamoussoukro. En effet, c’est une véritable illustration de l’absolutisme. En extrapolant au cas du Ghana, l’initiative  du gouvernement peut laisser penser à une sorte de coup d’État constitutionnel.

Problèmes juridiques

La religion est très importe dans la vie quotidienne des Ghanéens, ce qui confère un pouvoir symbolique important au clergé. Les institutions religieuses ont un pouvoir fort incontestable, et une forte influence sur les gouvernements et la population.

Ainsi, l’idée de la construction d’une cathédrale nationale par les Chrétiens a suscité des critiques de la part du public, mettant en cause le rôle du gouvernement dans le projet de construction. L’article 21 de la Constitution de 1992 garantit la liberté fondamentale de pratiquer toute religion ainsi que la liberté de réunion. Bien que la communauté chrétienne constitue environ 70% de la population ghanéenne, la Constitution ne consacre pas le concept de « majoritarisme » qui lui donnerait des privilèges. Le Ghana en tant qu’Etat laïque ne peut se permettre d’exercer du favoritisme religieux.

Problème d’harmonie sociale

Cependant, le projet de construction de l’État laïque du Ghana ne doit pas être forcément interprété comme une déclaration de conflit entre la religion et l’État. En effet, la religion n’est pas incompatible avec l’État. Le problème qui se pose c’est que ce projet ce cathédrale nationale doit être réalisé sur un terrain appartenant à l’Etat. Le terrain a été libéré après la démolition des résidences des juges de la cour d’appel. Il a une valeur de 5 millions de cedis et sera loué 2 500 cedis par mois à la communauté chrétienne. Vu ce prix avantageux par rapport au marché, on peut facilement en conclure l’essentiel des coûts sont à la charge du gouvernement.

Le Président a déclaré que la construction de la cathédrale nationale entre dans le cadre du 60e anniversaire de l’indépendance du pays. Cela laisse entendre que le christianisme est la religion emblématique du Ghana. Cette reconnaissance est discriminatoire à l’égard des groupes religieux minoritaires et contredit le principe laïc constitutionnel.

Il ne faut pourtant pas oublier que dans de nombreux pays la discrimination à l’égard des croyances religieuses minoritaires provoquent des conflits et sont à l’origine de violences sectaires. Par exemple, en Égypte, le conflit entre les Musulmans majoritaires et les Chrétiens coptes minoritaires ; en Israël, la majorité des Juifs et des minorités musulmanes, et en Inde, la tension récurrente entre les Hindous majoritaires et les minorités chrétiennes et musulmanes. D’où l’importance de souligner que le Ghana doit rester un Etat laïque.

La déclaration de l’indépendance du Ghana a été prononcée pour tout le pays et pour toutes les populations. Dès lors, un monument tel que la cathédrale nationale en commémoration du 60ème anniversaire de l’indépendance du Ghana est inadapté puisqu’il ne respecte par la pluralité religieuse et n’est donc pas propice à l’harmonie sociale.

Michael Sumaila Nlasia, analyste éditorialiste ghanéen.

Article publié en collaboration avec Libre Afrique

Falcon sur le Zambèze

Un oiseau blanc sur le Zambèze, flèche de métal lancée entre Paris et Pretoria, ciel transfiguré : le 8X est à Waterkloof pour Africa Aerospace and Defence, le ‘Bourget’ printanier du Capricorne.

Un salon professionnel avec son show pour les familles, un focus sur la cyber intelligence, quelque 500 stands et pavillons, une trentaine de pays et plus de 30.000 visiteurs attendus d’ici dimanche.

Depuis les Mirage III de 1962, transformés en Cheetah par les Sudafs, oui, sûr, les pilotes de Dassault Aviation connaissent le plan de vol WKF par cœur. Rejoints cette année par leurs collègues de Dassault Systèmes, experts mondiaux des logiciels complexes et nouveaux entrants au CAC40.

Placé par les autorités sous le signe du centenaire Mandela, signe de résilience politique si l’on se souvient de l’usage qui fut fait des chasseurs français, le #AAD2018 affiche même son appli mobile pour aider à la découverte de l’arsenal.

Les gens vraiment pressés, eux, n’auront d’yeux que pour Dassault Falcon 8X, capable de faire Lagos-Atlanta sans escale, Champagne au frais.

 

Pétrole des Eparses

Brise de guerre froide sous les sunlights des tropiques ?

Les Russes flairent l’odeur du pétrole dans le canal de Mozambique = petit pic de tension pour les légionnaires et les gendarmes qui veillent sur les Eparses, ces îles françaises depuis plus d’un siècle.

A l’approche de la présidentielle, on dirait que Moscou se passionne pour Madagascar, quand reviennent les revendications de souveraineté sur les atolls administrés depuis Saint-Pierre par les Terres australes et antarctiques françaises.

Eparpillées les Eparses, soit 44 km2 de terres (oiseaux, tortues, chèvres sauvages…) et 640.000 km2 de zone économique exclusive.

Quand même plus chouettes à visiter que les Kouriles, que les Ruskoffs ne veulent pas rendre aux Japonais.

Oasis électro dans l’Ourika

Un bain d’électro dans la vallée de l’Ourika?

Cela se passe au Fellah Hotel – Marrakech chez l’ex-trader Redha Moali. Son festival ‘Oasis’ capte les meilleures platines de la planète, dans le sillage du boss marocain Amine Akesbi, alias Amine K, fondateur du collectif Moroko Loko. Groove à guichet fermé. Le Sudaf Black Coffee de la partie.

Annan, une vie

Une vie dans la guerre et dans la paix.

Kofi Annan, né en 1938 à Kumasi, capitale historique de l’empire ashanti, retrouve la matrice.

Sa terre chaude, l’ombre des vivants, des morts et de ceux qui ne sont pas encore nés.

« Aujourd’hui, une page de l’histoire se tourne au Ghana. Nous rendons grâce à Dieu pour avoir utilisé Kofi Annan pour son oeuvre en faveur de la paix et de l’humanité. Aujourd’hui, il a fini sa mission », a déclaré monseigneur Daniel Sarfo, évêque de Kumasi, ville d’origine de M. Annan, devant le correspondant de l’AFP.

Le cercueil de Kofi Annan, recouvert du drapeau vert, jaune, noir et rouge du Ghana, était présenté devant quelques centaines de personnes, dont, au premier rang, sa famille proche ainsi que le président ghanéen, le président ivoirien Alassane Ouattara et António Guterres.

Tous habillés de noir, trois anciens présidents ghanéens étaient également présents, ainsi que des chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest et des représentants de l’Union Européenne et la princesse Beatrix, ancienne reine des Pays-Bas, qui est une amie proche de la famille Annan.

Annan, que certains considéraient comme une « rock star diplomatique » dans les cercles diplomatiques internationaux, a dirigé l’ONU de 1997 à 2006 et a été le premier originaire d’Afrique subsaharienne à parvenir à ce poste. Il est décédé le 18 août à l’âge de 80 ans à son domicile en Suisse, où il a passé la majeur partie de sa vie, après une brève maladie.

Les rois malgaches de la maquette

La mer, linceul des uns, bonheur des autres. Le Cannes Yachting Festival ouvre ce matin, et c’est le plus beau salon nautique à flots du monde.

Saluons quelques marques africaines au rendez-vous comme les Tunisiens d’Aventura Catamarans by Samer Lasta, les Sudafs de Southern Wind et de Leopards Catamarans, et les rois de la maquette, les Malgaches de LEVILLAGE,créateur de maquettes de bateaux ( Cyril Salabert, Elodie Rakotoson).

A Tana, depuis un quart de siècle, ces mains précieuses font tourner un chantier naval en miniature de notoriété planétaire : lattes cintrées au feu selon la technique des charpentiers de marine, accastillage en bois et cuivre, voiles teintées au thé. Comptez un min. de 500 euros pour un petit modèle.

Pour les gros taux, nababs et autres satrapes hédonistes, shopping carte platine avec Benetti Yachts, Baglietto spa, Gulf Craft Inc., Arcon Yachts, BENETEAU, Mangusta Yachts, Imperial Yachts et Sunseeker International Ltd.

Nyege Nyege Plage

Pas trop l’enclume ? Vous avez donc raté la plus grosse teuf nature d’Afrique, lancée il y a 4 jours à Jinja en Ouganda.

Au bord du Nil, à la source du lac Victoria, des milliers de fêtards ont dansé non stop sous la voûte équatoriale jusqu’à 8 h ce lundi matin. Camping freestyle, maquis à gogo, comptoirs infinis, valait mieux rentrer à pied.

Même les Belges, alchimistes des Woodstock d’aujourd’hui, sont dépassés. Quant à l’affiche du MTN Nyege Nyege, c’est un joyau…

 

 

Saint-Frusquin priez pour nous

Saint-Frusquin priez pour nous, les modeuses, sapeurs, hyperrs, fashistos & tas, l’Africa Street fait son show pour quelques jours à Paris au cœur des salons pro de la mode et de l’accessoire Who’s Next et Première Classe.

Réacteur des tendances, ‘esprit de la jeunesse de toutes les Afriques, nouvelle génération qui se réapproprie ses héritages’ dixit les manitous (Frédéric Maus Aude Chabanier Géraldine FLORIN sylvie POURRAT Jean-Marc Andre), grand jungle-mix d’influences, voici de quoi rêver à l’ombre d’un Jenke-Ahmed Tailly et de quelques disciples inspirés.

En novembre au Caire, tout le monde ira acheter du pagne au km, mais ici on fait dans le précieux avec notamment la sélection Little Africa Paris de Jacqueline NGO MPII et le casting d’enfer d’emmanuelle courreges pour LAGO54.

Sérieux, ça envoie de l’avant-garde comme disait la Sagan.

 

Alma Mater Studiorum

La plus ancienne université d’Occident accueille Alois Mlambo, ancien élève des Jésuites au collège St. Ignatius.

Sommité de l’histoire africaine, l’historien zimbabwéen prononcera la leçon inaugurale de la 5e conférence de l’Association pour les études africaines en Italie (ASAI) à l’Università di Bologna. Une institution fondée en 1088, où furent éduqués Erasme, Copernic, Goldoni, Pasolini.

Tous les deux ans, les meilleurs chercheurs de la péninsule et leurs invités se retrouvent ainsi pour réfléchir et manger de superbes pâtes en sauce. Sur le thème ‘Afrique plurielle, politique, savoirs et dynamiques sociales dans le temps et dans l’espace’, les africanistes – Flavia Aiello, Francesco Correale, Francesca Declich, Amalia Dragani, giuseppe maimone, irma taddia, Raffaello Petti… – souhaitent analyser ‘les Afriques’ et leurs nombreuses asymétries, productrices d’une ‘polyphonie de narrations historiques’.

On aime l’appellation fondatrice de cette université bénie par le pape : Alma Mater Studiorum, la mère nourricière du savoir.

Xi accueille l’Afrique

Nuées bleutées sur les Lebombo, et par-delà ces plaines fauves, un million d’acacias jusqu’à l’océan indien.

Des porcelaines brisées. Chinoises. En 1414, 80 ans avant les Portugais, l’empereur chinois Zheng He explorait la côte est-africaine.

Six cents ans plus tard, Xi accueille l’Afrique, ce ‘multiplicateur de puissance’, soit 200 milliards $ d’échanges annuels, 100 milliards d’emprunts qui trainent, 10 000 sociétés et un million de travailleurs en mission sur le continent. Business multiplié par 17 en 17 ans (China Development Bank, China-Africa Development Fund), à intégrer au grand rêve à 1000 milliards des Routes de la soie. Une longue marche que nous, à Reputation Squad, avons entreprise.

2018年中非合作论坛北京峰会将于9月3日至4日举行。届时,习近平主席和非洲国家领导人将齐聚北京。这将为中国和53个论坛成员国之间的关系发展提供新动力。 本次论坛围绕“合作共赢,携手构建更加紧密的中非命运共同体”主题,将规划新时期中非合作“路线图”。
从2000年到2017年,中非之间的贸易额增加了17倍。中国在非洲的投资也显著增长。通过不同主题的论坛,媒体与各界人士也在关注中非如何加深双方的合作关系。
加深中非贸易,相互的理解与认可是关键。作为领先的公关公司,Reputation Squad致力于为中国与非洲的政府机构与企业提供服务,为双方打造合适的媒体形象和企业口碑,打破文化、语言、地域差异造成的壁垒。

 

 

 

Propositions pour une CEI réellement indépendante

La Commission Electorale Indépendante (CEI) ivoirienne a joué un rôle diversement apprécié dans la crise électorale de 2010

Sa réforme en 2014, n’a pas rencontré l’assentiment de tous. L’ONG Action pour la Protection des droits de l’Homme (APDH) a d’ailleurs saisi, le 07 juillet 2014, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP). Le 18 novembre 2016, la CADHP a rendu un arrêt  par lequel elle enjoint à l’État ivoirien de reformer la CEI. Après s’y être opposé longtemps, finalement le président ivoirien, lors de son adresse à la nation le 7 août dernier, a décidé de se conformer à l’arrêt. Comment rendre la CEI réellement  indépendante ?

La fin de la représentation politique

Lors de la réforme de 2014, les ONG impliquées dans le processus électoral ont proposé une  CEI sans représentation politique. Cependant, les politiques l’ont rejetée et ont adopté une CEI politique à travers la loi N° 2014 -335 du 05 juin 2014. Des députés ainsi que l’APDH ont saisi le conseil constitutionnel pour invalider cette loi. Déboutés par ce dernier, l’APDH a alors saisi la CADHP. Pour l’ONG, cette loi viole l’obligation de l’Etat d’établir des organes électoraux indépendants tels que le prescrit la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.

Elle a également mis en relief la surreprésentation du groupement politique au pouvoir au détriment de l’opposition et des candidats indépendants. Par arrêt du 18 novembre 2016, la cour a donc enjoint à l’État de réformer cette loi et de lui en tenir rapport dans un délai qui ne peut excéder un an. Dans un premier temps, le gouvernement ivoirien a récusé cette réforme. Cependant, le plaidoyer des ONG et les partis politiques de l’opposition  pour réformer la CEI a porté ses fruits. D’où la volonté du chef de l’Etat de se conformer à l’arrêt. Cette réforme est une opportunité pour rendre la CEI pleinement indépendante. Pour ce faire, elle devrait bénéficier du statut d’autorité administrative indépendante qui garantira son autonomie financière.

Son budget devrait alors être inscrit au budget de l’Etat pour lui permettre le bon déroulement de ses activités sans aucune contrainte financière. Quant à sa composition, elle devrait être revue en mettant fin à la représentation du président de la république, du président de l’assemblée nationale, des ministères et de l’administration. De même, les partis politiques ne devraient plus avoir de représentants au sein de la nouvelle CEI. En effet, les politiques ivoiriens ne se sont pas encore suffisamment appropriés les principes démocratiques, notamment la  transparence électorale.

Ils ne peuvent battre campagne et demeurer au sein de la CEI. Il y a là un conflit d’intérêt : être juge et partie. C’est pourquoi, leur présence au sein de la CEI constituerait une véritable menace pour son bon fonctionnement. D’ailleurs, cela a été l’un des facteurs de la crise électorale de 2010. La nouvelle CEI devrait donc être affranchie de  l’administration, des partis politiques et de sa dépendance financière du gouvernement.

Place à l’intégrité et à l’expertise

Pour jouir d’une pleine indépendance et donc être plus efficace, la CEI devrait être essentiellement composée d’acteurs de la société civile. Toutefois, la société ivoirienne ayant largement été politisée, ces acteurs devront répondre à certains critères. Il convient de définir deux conditions obligatoires : la neutralité politique et l’intégrité. En effet, dans un pays où la culture démocratique n’est pas encore la chose la mieux partagée et où les préjugés d’être des vassaux de partis politiques sont très forts, les membres de la CEI devraient jouir d’une neutralité politique. En ce sens, ils ne devraient jamais avoir milité dans un parti politique où avoir pris position de façon publique pour un parti politique. Les membres de la nouvelle CEI doivent jouir aussi d’une intégrité avérée. Celle-ci pourrait être certifiée par leur parcours personnel, leurs postures lors des grandes questions d’ordre national et les membres de leur corporation. Sans oublier qu’ils doivent jouir d’une expertise/expérience en matière électorale.

Ainsi, les membres de la nouvelle CEI pourraient être principalement issus des confessions religieuses, des ONG impliquées dans le processus électoral et des médias. En effet, les leaders religieux jouent un rôle important de médiateurs. Lors de la crise électorale de 2010, ils ont initié les premières négociations avec les parties prenantes pour trouver une solution de sortie de crise. Malheureusement, la radicalisation des positions n’a pas favorisé le succès de leur médiation.

Les ONG impliquées dans le processus électoral ont largement contribué à sa transparence  en 2015 et 2016 par l’observation de toutes les étapes. Certaines comme la Plateforme des Organisations de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire (POECI) ont pu faire le contrôle citoyen des taux de participations et des résultats obtenus par chaque candidat. Leur action a contribué à garantir la sincérité du vote. Des médias indépendants sont aussi devenus de véritables contrepouvoirs et promoteurs de la bonne gouvernance. Par exemple l’Eléphant Déchainé s’est spécialisé dans la promotion de l’intégrité à travers la dénonciation de la corruption. Les membres de la nouvelle CEI  devront avoir une rémunération suffisante pour être à l’abri de toute tentation. Leur sécurité et celle des membres de leurs familles devront être renforcées pour les protéger de tout chantage.  Aussi, ils devraient rester à équidistance des formations politiques. Par ailleurs, la mission de la CEI devrait être élargie à la promotion de la culture démocratique lors des périodes où il n’y a pas d’activité électorale.

L’indépendance et l’expertise devraient être les qualités premières requises des futurs membres de la CEI si l’on veut sincèrement réformer cette institution indispensable à la consolidation de la démocratie en Côte d’Ivoire. C’est la condition sine qua non pour prévenir de futures crises électorales.

FANGNARIGA YEO, activiste des droits de l’homme et blogueur.

Article publié en collaboration avec Libre Afrique

Les derniers seigneurs de la presse

Ce sont les derniers seigneurs de la presse

Pour prendre une photo, il faut y aller, en vrai, au contact, y mettre de soi, poser un regard, une manière de voir. Parfois jouer sa peau. Au Festival international du photojournalisme (Perpignan) – le Visa pour l’image qui ouvre ce samedi-, porté par Jean-Francois Leroy et Jean-Paul GRIOLET, retrouvons 4 grands du boitier sur les terrains africains : John Wessels (AFP) / Pris au piège en RDC – Luis Tato (AFP) / Elections 2017 au Kenya – Jonathan Torgovnik (The Verbatim Agency) / Les otages du centre-ville de Johannesburg – James Oatway / Les fourmis rouges. Clic-clac l’uppercut. L’essentiel est à retrouver à la Grande Halle de la Villette (Paris) les 15 et 16 septembre.

Pour célébrer les aristos du reportage, heureusement qu’il y a des amis, Perpignan Méditerranée Métropole, La Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, Canon, Inc., Paris Match, Adobe France, National Geographic, Groupe Rocher, Polka Magazine, France Médias Monde, Radio France, France Télévisions, Citroën. #photojournalism

Beyoncé reviendrait à Paris embaumée au galbanum

Lointaine descendante d’un chef acadien pas commode, Beyoncé reviendrait à Paris embaumée au galbanum, merci Vent Vert de Balmain, pour le lancement demain de l’album de Kiddy Smile.

Elle lirait du Colette, qui aimait le caractère de ‘végétal écrasé à la main’ de ce jus, et porterait un magnifique sweat brodé main (750 €) de la collection spéciale réalisée par Olivier Rousteing pour ses concerts de Coachella. Bénéfices, ouf, reversés à UNCF pour financer les études des noirs américains. Le prince du voguing, icôôôône de la house, Pierre Edouard Hanffou, présenterait alors le cd One Trick Pony à Queen B, l’inviterait à le voir dans Climax le 19 septembre (film avec la divine algérienne Sofia Boutella), puis à l’écouter à la Société d’Exploitation de la Gaité Lyrique en octobre.

Promis juré, lui le Camerounais devenu maître des folles élégances, ayant façonné l’univers sonore de Balmain qui va si bien à la coupe Rousteing, vous me suivez, via la rue François-1er, la Californie et Bastos, promis il ne mettra plus ce tee-shirt à message(s) que l’on vit un 14 juillet à l’Elysée…

Analyser les inondation au Niger avec les drones

Prise de vue en drone en Afrique - crédit photo Thierry Barbaut
Prise de vue en drone en Afrique - crédit photo Thierry Barbaut

Pendant des millénaires, le fleuve Niger a été le poumon socioéconomique du Niger, mais aussi des pays voisins du bassin du Niger

Pourtant, même si cette imposante voie navigable permet à de nombreux Nigériens de se nourrir, s’approvisionner en eau, et gagner leur vie, elle présente également un grave risque d’inondation en Afrique de l’Ouest pendant la saison des pluies. Au troisième trimestre 2017, les inondations massives dues aux fortes pluies ont coûté la vie à plus de 50 personnes et ont entraîné le déplacement de près de 200 000 personnes.

Située sur les rives du fleuve Niger, la capitale nigérienne Niamey est particulièrement exposée aux risques d’inondation. Ces risques ayant été exacerbés par un développement urbain mal planifié, qui a contribué à la dégradation et à l’érosion des sols. S’ajoute à cela le dynamisme démographique de nombreux quartiers de Niamey, qui comptent aujourd’hui plus d’un million de personnes, mais ne disposent pas d’infrastructures de drainage adéquates.

Vue aérienne de Niamey, prise par un drone. Photo: Aziz Kountché, Drone Africa Services

Afin de remédier à ces défis, le gouvernement du Niger, en partenariat avec la Banque mondiale et la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (GFDRR), a intensifié ses efforts pour recueillir systématiquement des données et des informations sur l’exposition et la vulnérabilité de Niamey aux risques d’inondation. Objectif : permettre aux autorités de mieux anticiper et de prioriser les investissements pour préparer la capitale à faire face aux inondations.

L’initiative a débuté en 2017 lorsqu’une équipe locale de bénévoles, composée principalement d’étudiants et de jeunes professionnels de l’association OpenStreetMap Niger, a utilisé une application mobile open source pour créer une base de données de personnes et de biens exposés aux risques d’inondation. À ce jour, l’équipe a collecté plus de 15 000 points de données sur les ménages et les infrastructures de la ville.

Depuis lors, une start-up nigérienne, Drone Africa Service, a formé des équipes de l’administration nigérienne et des membres de l’association OpenStreetMap à utiliser des drones pour acquérir des images haute résolution des zones où se trouvent les personnes et les biens exposés. Avec d’autres partenaires, la startup a analysé ces images, combinées à la base de données, pour modéliser le risque d’inondation des communautés les plus vulnérables de Niamey. Le modèle sera finalement partagé sur le portail en ligne de données sur les risques du gouvernement nigérien.

À Niamey, l’utilisation de drones permet d’établir une cartographie des zones exposées aux risques d’inondation. Photo: Aziz Kountché, Director, Drone Africa Services

« Je suis fier qu’un bon nombre d’étudiants et de professionnels aient participé à nos formations », souligne Fatiman Alher, modérateur et formateur de l’association OpenStreetMap Niger. « Mon rêve, c’est de voir les Nigériens et les Africains créer une cartographie et des données sur leur environnement, accessibles à tous. »

Ainsi, grâce à une combinaison de cartographie OpenStreetMap, de drones et de modélisation, les Nigériens prennent les devants pour préparer Niamey à la prochaine inondation. Ce faisant, ils sont également devenus un exemple pour d’autres pays d’Afrique subsaharienne en matière d’exploitation de la technologie et de l’innovation pour être résilient face aux aléas climatiques. Regardez cette vidéo pour en savoir plus.

Le GFDRR et la Banque mondiale ont soutenu ces efforts dans le cadre du programme de renforcement de la résilience grâce à l’innovation et aux données ouvertes en Afrique subsaharienne», une initiative financée par le gouvernement belge dans quatre pays africains: au Mozambique, au Niger, en Tanzanie et en Ouganda. Au Niger, les activités du programme sont étroitement alignées sur le projet de gestion des risques de catastrophe et de développement urbain au Niger de la Banque mondiale, ainsi que sur l’initiative sur les systèmes de risque climatique et d’alerte rapide (CREWS).

Vivien Deparday avec la Banque Mondiale

Raodath AMINOU vers le sommet du Kilimandjaro

Pour un mercredi, bol d’air et grand sourire, celui de Raodath AMINOU en marche vers le sommet du Kilimandjaro.

Les exploits des gens bien, du bonheur contagieux. La fille en bonnet rouge intervient aujourd’hui, dix-huit mois après son ascension, devant les patrons français réunis pour l’université d’été du MEDEF by Geoffroy Roux de Bezieux. Thème / 20 ans…. et vogue la galère -, à déguster avec encore le jeune député Hervé Berville. Pour Mme Aminou, polytechnicienne, pas d’inquiétude, juste des bonnes ondes à capter, entre son viatique voltairien préféré (‘J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé’), son récit d’ascension troussé comme une thérapie à partager avec ceux qui en ont besoin et les tonnes de conseils qu’elle prodigue sur son web. Alignement des étoiles ?

Fabrice Le SachéAera Group -, le porte-parole du Medef, est le créateur de l’index des start-up françaises en Afrique, Index Up40 / Medef International.

Farafina.tech une base de données Africaines au service de l’intégrité électorale 

Dans un contexte où l’Afrique traverse une période déterminante marquée par les défis démocratiques majeurs et des interrogations sur l’intégration - la pertinence -...
Reconstruire le multilatéralisme : un changement de paradigme pour que ce soient les pays qui portent la réponse aux problématiques de notre temps

Reconstruire le multilatéralisme : un changement de paradigme pour que ce soient...

Sommet FfD4 de Séville - Finance internationale Deux ans après le Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial, qui s’est tenu à Paris en juin 2023,...