Récemment, le Tchad a réussi à lever plus de 20 milliards de dollars pour un Plan National de Développement, alors qu’il tablait sur 7 milliards de dollars seulement
L’objectif assigné à ce plan est de réduire la pauvreté et d’impulser le développement. Cependant, ces fonds qui seront collectés contribueront-ils au développement du pays ou s’agit-il d’une contrepartie des services géopolitiques que Deby rendra aux Occidentaux?
Depuis 2003, le Tchad a initié deux documents de Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté (SNRP 1 et 2), quatre Plans Nationaux de Développement (PND 2003-2006 ; PND 2008-2011 ; PND 2013-2015 et le PND 20017-2021). A cela, faut-il ajouter les PND 2022- 2026 et 2027-2030 contenus dans le document « Vision 2030, le Tchad que nous voulons », pour lesquels, il faudra encore mobiliser des fonds. Ces documents censés tracer la voie pour un développement harmonieux se sont révélés des fiascos. Pis, ils étaient des opportunités d’enrichissement pour les gouvernants, sans réel impact sur la vie des populations tchadiennes.
En effet, le pays occupe la 186ème place mondiale sur 188 selon l’Indice de Développement Humain 2016. En outre, seulement 52% de la population a accès à l’eau potable contre 3% de la population à l’électricité selon la Banque Africaine de Développement. Plus de 3,7 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire en 2016 selon le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires. Certes, des avancées sont constatées dans le domaine des infrastructures. Mais, celles-ci obéissent peu aux normes de réalisation parce que le maître d’ouvrage est tenu de mouiller la barbe de toute une chaîne de commandement.
L’échec des Stratégies et Plans de développement est lié à l’adoption d’une approche du développement par « le haut ». Des approches élitistes donc, déconnectés des vrais besoins du peuple «d’en bas»; irresponsables car absence de transparence et de reddition des comptes, privilégiant le bureaucrate sur l’entrepreneur. Or, seul ce dernier peut créer de la richesse et des emplois. Aussi, avec une telle approche dirigiste de l’économie, on ne pourrait que créer de la corruption, de la gabegie, de la rente au lieu de créer des entreprises, de la richesse et des emplois. En d’autres termes, les bailleurs de fond, en plus de la prime à la dictature, accordent une prime à la mauvaise gouvernance et aux mauvaises politiques économiques.
Le népotisme, la corruption, la gabegie, la « tribalisation » de l’administration,…, sont les maux qui minent l’Etat tchadien. Le pays occupe la 40ème place sur 59 pays africains et la 159ème place mondiale sur 176 pays selon le classement de Transparency International 2O16. Par ailleurs, l’indice Mo Ibrahim 2016 qui évalue la gouvernance place le pays 51ème sur 54 pays. Dans son Rapport, « Tchad S.A », l’ONG SWISSAID, fustige clairement la gestion patrimoniale des revenus du pétrole. Le pays a engrangé plus de 13 milliards de dollars des revenus du pétrole à partir de 2003. Pourtant, 50% de la population vit encore en dessous du seuil de pauvreté. La raison est que « Déby aurait fait du Tchad une véritable S.A familiale ».
Enfin, le Tchad est l’un des pays où le climat des affaires reste des plus hostiles en Afrique, décourageant ainsi l’entrepreneuriat. L’indice Doing Business 2017, crédite le pays de la 48ème place sur 53 pays africains alors que selon l’indice de liberté économique publié par l’Institut Fraser, le Tchad est classé parmi les 11 pays du continent réprimant la liberté économique. Si le Tchad est un Etat défaillant, comment alors expliquer l’enthousiasme des partenaires occidentaux qui continuent à miser sur le soldat-Deby?
Le fort engouement des bailleurs s’explique par l’importance que le Tchad représente dans leur dispositif sécuritaire et de projection de puissance. Ainsi, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le Tchad est en première ligne avec ses contingents au Mali, au Nigéria et au Cameroun. En outre, environ 3000 soldats tchadiens devraient participer à la force du G5 Sahel, 5000 sont engagés dans la Multinational Joint Task Force (MNJTF) dans la lutte contre la secte Boko Haram. 1150 opèrent au Mali dans le cadre de la MINUSMA. Le pays est également intervenu en Centrafrique dans le cadre des opérations de maintien de la paix.
Ces soldats qui devraient servir à assurer la sécurité du peuple sont devenus, en quelque sorte un moyen de chantage et d’échange pour drainer les dons et les financements. Le Président Déby en a fait la démonstration lors de son interview avec les journalistes de la Radio France Internationale, dans l’émission « Internationale » en menaçant de retirer ses forces dans la lutte contre le terrorisme, si ses partenaires occidentaux ne lui venaient pas en aide. La forte mobilisation pour le financement de ce PND répond donc, à la logique de la préservation d’un allié stratégique dans la lutte contre le terrorisme.
En ce qui concerne la lutte contre l’immigration clandestine, le Tchad fait partie des pays de transit des migrants. Une coopération avec la France dans le cadre de la sécurisation des frontières afin de lutter contre les migrants est en cours. Des centres de tri (hotspots) des migrants sont envisagés dans le cadre de cette coopération. Le pays profite donc, d’une rente liée à son positionnement géographique. Pour avoir des financements, il accepte de faire le travail ingrat.
Au plan militaro-stratégique, de nombreuses initiatives s’appuient sur le positionnement du pays. Le commandement opérationnel de la force Barkhane, le Quartier Général de la Force Mixte Multinationale de la CBLT se trouvent au Tchad. Le pays fait partie du dispositif américain de lutte contre le terrorisme (TSCTP), il abrite une base française de projection et d’attaque qui constituent des postes avancées pour le contrôle indirecte du pays. Le Tchad assure donc, une sous-traitance stratégique aux puissances tout en sacrifiant les intérêts suprêmes du peuple tchadien. Le pays offrira ses services à ces puissances, en contrepartie, l’on fermera les yeux sur les exactions, les malversations financières et économiques. Le grand perdant dans ce marchandage, c’est le peuple tchadien.
Bref, le PND ne peut profiter au peuple tchadien que si les bailleurs de fonds conditionnent le financement à la vraie démocratisation et la bonne gouvernance. Faute de quoi, les financements offerts ne feront que renforcer l’emprise du Président Déby sur le pays en lui donnant encore plus de moyens pour asservir son peuple.
Alfred Ndegoto, chercheur tchadien.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique
L’ONU et la Banque mondiale annoncent une initiative pour intensifier les financements pour le climat
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, et le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, ont présenté aujourd’hui leurs plans pour accélérer la mobilisation de financements en faveur de l’action climatique, à travers une nouvelle plateforme conçue pour identifier et faciliter les investissements porteurs de transformations dans les pays en développement.
Après une semaine de rencontres avec des leaders politiques et des chefs d’entreprise ainsi que des responsables de villes ou d’États et des représentants de la société civile du monde entier, les deux hauts responsables ont plaidé pour une action climatique d’urgence et une hausse massive des investissements.
L’ONU et la Banque mondiale annoncent une initiative pour intensifier les financements pour le climat
« Les pays s’emploient avec succès à réduire leurs émissions et à améliorer leur résilience au changement climatique, mais, pour parvenir à faire en sorte que leurs actions soient à la hauteur des objectifs fixés à Paris voici deux ans, il sera indispensable d’augmenter très fortement le flux de financements et d’investissements requis pour assurer la réalisation des contributions déterminées au niveau national, a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. Les catastrophes naturelles qui s’abattent actuellement sur la planète (ouragans, inondations, sécheresses…) démontrent clairement l’urgence de cette mobilisation, en particulier pour les petits États insulaires. »
Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale, s’est adressé en ces termes au Bloomberg Global Business Forum : « Des domaines comme les énergies propres et l’agriculture climato-intelligente recèlent un immense potentiel pour les pays en développement et permettront d’installer les conditions d’un avenir plus durable et prospère. Tout l’enjeu, pour nous, est de s’assurer que les investissements affluent et de mobiliser et coordonner toutes les formes possibles de financement afin d’avoir un impact maximal. »
La nouvelle plateforme Invest4Climate entend rassembler des gouvernements, des institutions financières, des investisseurs privés, des organisations caritatives et des banques multilatérales dans le but de soutenir une action climatique porteuse de transformations s’inscrivant dans les objectifs de l’accord de Paris. Cette plateforme réunira des investisseurs autour de projets à fort impact dans les pays en développement, à l’image du développement à grande échelle d’accumulateurs, des véhicules électriques ou des systèmes d’air conditionné à faible niveau d’émissions. Elle facilitera également ces opérations financières en introduisant des instruments d’atténuation du risque et, le cas échéant, en travaillant avec les autorités nationales à l’optimisation du cadre réglementaire.
« Les villes ouvrent la voie de la lutte contre le changement climatique et pourraient avoir une efficacité encore plus grande et rapide si elles avaient accès à davantage de financements, a souligné Michael R. Bloomberg, l’envoyé spécial des Nations Unies pour les villes et le changement climatique. C’est là un défi majeur auquel nous pouvons nous atteler à travers des mesures concrètes, en aidant notamment les villes à améliorer leur solvabilité, quantifier leurs besoins financiers et baliser certains projets vers des prêteurs potentiels. La Banque mondiale et les Nations Unies montrent l’exemple, en rassemblant toutes les énergies susceptibles de contribuer à la réalisation de ces objectifs. »
La plateforme Invest4Climate bénéficiera du soutien de ministères des Finances, de responsables politiques sensibilisés aux enjeux climatiques, de chefs d’entreprises, de fondations et d’institutions financières mais également de hauts responsables des Nations Unies et du Groupe de la Banque mondiale. Elle ne disposera pas de ses propres sources de financement, mais viendra compléter les initiatives et les institutions de financement du climat et du développement qui existent déjà.
Son champ d’action sera affiné en concertation avec les différents partenaires lors des prochaines Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI et de la COP23. Les premières initiatives soutenues par la plateforme Invest4Climate devraient être annoncées à l’occasion du sommet sur le climat à Paris, en décembre 2017.
Prise de vue en drone en Afrique - crédit photo Thierry Barbaut
« Made in Central Africa : Du Cercle Vicieux au Cercle Virtueux » est une vidéo commanditée par la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (ECA)
La Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique.
Composée de 54 États membres, la CEA est bien placée pour contribuer spécifiquement à la recherche de solutions aux défis de développement du continent.
Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l’une des cinq commissions régionales et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.
La CEA tire sa force de sa qualité de seul organisme des Nations Unies à avoir pour mandat d’opérer aux niveaux régional et sous-régional pour mobiliser des ressources et les mettre au service des priorités de l’Afrique. Pour renforcer son impact, la CEA porte une attention particulière à la collecte de statistiques régionales actualisées destinées à étayer la formulation de politiques et le plaidoyer ; promouvoir le consensus politique ; appuyer le renforcement des capacités ; renforcer les services consultatifs dans les principaux domaines thématiques.
Les domaines thématiques prioritaires de la CEA sont les suivants:
Politique macroéconomique
Intégration régionale et Commerce
Développement social
Ressources naturelles
Innovation et technologie
Genre
Gouvernance
Statistique
La CEA apporte également des services consultatifs techniques aux gouvernements africains, aux organisations et institutions intergouvernementales. En outre, elle formule et favorise des programmes et projets d’aide au développement au profit des États membres et de leurs organisations et institutions intergouvernementales et agit en tant qu’agence d’exécution de projets opérationnels pertinents.
Les services consultatifs régionaux spécialisés aux États membres et le soutien au renforcement de leurs capacités essentielles s’articulent autour des priorités suivantes:
Promotion de l’industrialisation en Afrique
Conception et mise en œuvre de la politique macroéconomique
Conception et formulation de la planification du développement:
Appui aux négociations des contrats d’exploitation minière ;
Promotion de la bonne gestion des ressources naturelles pour la transformation de l’Afrique
Le secrétariat de la CEA comprend le Bureau du Secrétaire exécutif, qui est secondé par un Secrétaire exécutif adjoint. Son programme de travail repose sur deux piliers: la recherche sur les politiques et la diffusion du savoir. Il existe cinq divisions organiques à la CEA (politique macroéconomique, intégration régionale et commerce, formulation de politiques sociales, initiatives spéciales et Centre africain pour la statistique) responsables de la recherche sur les politiques.
La Division du renforcement des capacités, l’Institut africain de développement économique et de planification (organe de formation de la CEA), la Division de l’administration et les bureaux sous-régionaux de la CEA à Rabat, Niamey, Yaoundé, Kigali et Lusaka constituent les pièces maîtresses de diffusion du savoir. La Division de la planification stratégique et de la qualité opérationnelle ainsi que la Division de la gestion de l’information publique et du savoir relèvent directement du Secrétaire exécutif. Le Bureau des partenariats et le Secrétariat conjoint CEA/CUA/BAD sont dirigés par le Bureau du Secrétaire exécutif adjoint.
Antero Almeida De Pina : « Le programme qui nous tient à cœur, c’est le changement des comportements des enfants ».
Le représentant de l’Unicef en Guinée Équatoriale, dans une interview à Info Afrique parle de l’action de l’Unicef en Guinée Équatoriale.
Par : Fabien Essiane
L’un des objectifs de l’Unicef, c’est de réduire l’extrême pauvreté et la faim afin que la moitié de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour s’améliore. Et cette réduction de la pauvreté commence par les enfants. Que fait dans ce sens la représentation en Guinée Équatoriale que vous dirigez?
Ici en Guinée Équatoriale, nous sommes quelques partenaires qui nous investissons dans la lutte contre la pauvreté. Je veux parler des organes du système des nations unies (OMS, PNUD, FNUAP, ONUSIDA, FAO). Il y a en plusieurs ici et ils participent aussi de la lutte contre la pauvreté en Guinée Équatoriale. Il y a aussi le soutien indéfectible du gouvernement, avec qui nous collaborons beaucoup dans les incitatives en faveur de la lutte contre la pauvreté.
Lorsqu’on parle de Guinée Équatoriale, on parle de richesse le taux de croissance est l’un des plus élevé du monde. Est-ce qu’il y a des pauvre ici ?
Comme dans tous les pays du monde, il y a des pauvres. Mais une lutte intense est menée pour que le taux des pauvres diminue. Et ce travail est déjà palpable. Entre 2006 et 2011, le taux de pauvreté est passé de 77 à 44%. Et la pauvreté extrême est passée de 33 à 14%. Donc vous voyez de gros efforts sont fournies par toutes les parties présentes. Et comme vous le savez, notre domaine ce sont les enfants. Et c’est prioritaire pour nous. Par exemple, nous sommes depuis le début de cette année entrain de nous investir énormément dans la couverture vaccinale afin que tous les enfants équato-guinéens aient accès aux vaccins.
Antero Almeida De Pina : « Le programme qui nous tient à cœur, c’est le changement des comportements des enfants ».
Dans le domaine de l’éducation, il y a un effort énorme que nous faisons en partenariat avec le gouvernement équato-guinéen. L’Unicef est entrain d’appuyer l’État à travers la formation et le renforcement des capacités des enseignants pour des enseignements de qualité et l’équité.
Au niveau de la protection sociale, l’Unicef en collaboration avec les autres représentations du système des nations Unies, est sur un grand projet qui a pour objectif d’établir un système de protection sociale cohérent en faveur des familles de la guinée équatoriale. La finalité c’est de promouvoir l’équité et réduire la pauvreté.
Quelque 10% d’enfants de 7 à 18 ans ne sont jamais allés à l’école ici en Guinée Équatoriale. Est-ce que l’Unicef développe un programme ou un plan axé sur la scolarisation des enfants en Guinée Équatoriale ?
L’éducation continue d’être pour nous une grande préoccupation ici en Guinée Équatoriale. Il y a un programme que le gouvernement a mis sur pied en vue de son plan de développement économique et social « horizonte 2020 » (horizon 2020) et qui est intitulé « éducation pour tous ». Nous appuyions les autorités équato-guinéennes dans ce sens. En 2017, nous avons financé la formation d’au moins 2000 enseignants au niveau maternelle et primaire pour renforcer leurs capacités.
Mais le programme qui nous tient à cœur, c’est celui du changement des comportements. Nous nous y attelons à bien le mener. Si nous pouvons amener les enfants à changer les comportements depuis leur maison jusqu’çà l’école, cela pourrait contribuer grandement à la réduction du nombre de malades.
Vous-êtes-vous déjà rendu dans l’arrière pays ?
Oui bien sûr. J’ai tout récemment visité la ville d’Ureka dans le district de Luba. J’ai touché du doigt les problèmes des enfants. C’est un lieu isolé ou il n’y a pas de poste de santé. Je me suis rendu compte qu’il y a des efforts à faire pour les enfants de ce côté-là. Et je compte m’y rendre une fois de plus très prochainement. Je compte aussi me rendre dans le district d’Acurenam et de Mbini au Littoral ou San Antonio de Palé dans l’île d’Annobon.
Nous sommes entrain de nous organiser à y faire plusieurs visites dans les prochains mois.
Vue aérienne en RDC près de Likasi - Crédit photo Thierry Barbaut www.barbaut.net
Hayek disait que « La loi, la liberté et la propriété sont un trio inséparable ».
Il existe trois dimensions relatives aux droits de propriété:
1) l’environnement juridique et politique,
2) les droits de propriété physique,
3) les droits de propriété intellectuelle.
La dimension traitée dans cet article concerne les droits de propriété physique. Ici les droits de propriété peuvent être définis comme l’ensemble des lois créées par le gouvernement d’un pays pour définir comment les individus peuvent posséder, faire fructifier et aliéner les biens. Un droit de propriété est le droit définitif et inaliénable de contrôler l’usage des ressources d’une propriété.
En plus du droit d’utiliser et de contrôler l’usage des ressources dérivées d’une propriété, le concept de droit de propriété comprend également le droit de déléguer le droit d’utiliser des ressources, le droit de vendre, de louer ou autrement aliéner la propriété. Là où les droits de propriété privée ne sont pas respectés, il y a un manque général d’incitation à préserver la terre, la propriété ou ses ressources.
Dans ce cas, l’individu ne voit pas l’intérêt de rationnaliser sa gestion de la terre ou de créer de la valeur, car justement il n’a pas de droit de propriété sur les fruits de ses efforts. Cette apathie conduit finalement à la surexploitation des ressources, aux gaspillages, à la mauvaise gestion et in fine au sous-développement. Le déficit de droits de propriété peut également entraîner une course destructrice, entre les individus dans la communauté, pour le contrôle des ressources économiques disponibles sur ces propriétés.
À la lumière de ce qui précède, il devient évident que les droits de propriété privée sont des institutions indispensables dans un pays. Il existe plusieurs avantages liés aux droits de propriété privée. Cette vue est étayée par les résultats de l’indice international des droits de propriété (IPRI) 2014.
Selon l’IPRI, les pays ayant un score IPRI élevé enregistrent des niveaux élevés de revenu par habitant, reçoivent plus d’investissements directs étrangers et affichent des taux supérieurs de croissance du PIB par rapport aux pays à faible score. Malheureusement, les pays africains ont de mauvais scores sur l’indice international des droits de propriété avec une moyenne de 4,8 sur 10. Bien que des pays comme l’Afrique du Sud (6,7), le Botswana (6,3) et l’île Maurice (6,3) se soient bien comportés ; sur les dix derniers pays du classement de l’IPRI, sept étaient africains. Selon une enquête de la Banque mondiale, si les pays africains peuvent simplifier les procédures complexes entourant la propriété et la gestion des terres sur le continent, il y aura une augmentation significative de la quantité de nourriture produite dans la région et une transformation structurelle vers plus de développement.
Vue aérienne en RDC près de Likasi – Crédit photo Thierry Barbaut www.barbaut.net
L’un des plus grands défis des droits de propriété en Afrique subsaharienne est que la plupart des terres ne sont pas immatriculées, ce qui fait que l’on ne sait pas exactement pas qui les possède ou qui a le droit de les utiliser. Selon le rapport de la Banque mondiale, on estime que jusqu’à 90% des terres rurales de l’Afrique sont sans titres fonciers. Au Nigeria, la position sur les droits de propriété privée est tout à fait claire. Elle est fermement ancrée dans la section 1 de la Loi sur l’utilisation des terres. Cette section attribue la propriété de toutes les terres situées dans un Etat au gouverneur de l’État. Toutes les terres urbaines sont la propriété, sous le contrôle et la gestion du gouverneur, tandis que la propriété, le contrôle et la gestion des terres rurales sont conférés au gouvernement local.
Sur l’Indice de l’IPRI, le Nigeria affiche un score de 30/ 100 étant le plus haut score possible. Cet index des droits de propriété mesure le degré de protection des droits de propriété privée par les lois d’un pays et indique dans quelle mesure son gouvernement applique ces lois. Des scores plus élevés signifient que les droits de propriété dans ce pays sont mieux protégés.
On ne soulignera jamais assez les avantages que procure la protection des droits de propriété. Elle entraîne une transformation radicale du niveau et de la qualité de la croissance économique. Afin d’assurer la protection des droits de propriété privée, le Nigeria doit :
– appeler à une réforme législative visant à modifier la première section de la Loi sur l’utilisation des terres qui attribue la responsabilité du contrôle et de la gestion de tous les biens situés dans un État au gouvernement d’un tel État.
– s’efforcer d’implémenter de meilleures politiques et règlementations relatives à l’immatriculation foncière. L’enregistrement des terres doit être réalisable vite et moins cher.
– éduquer et sensibiliser la population rurale au sujet du régime foncier, l’immatriculation et les droits de propriété privée.
Si ces recommandations sont mises en œuvre, le Nigeria sera sûr de bénéficier de :
– une stimulation de la croissance économique et de l’esprit d’entreprise. Lorsque les politiques d’immatriculation foncière appropriées sont mises en place, les individus auront un meilleur accès aux titres de propriété qui peuvent être utilisés comme garantie pour obtenir des prêts auprès des banques et d’autres institutions financières. De tels prêts peuvent alors être investis dans des projets et des joint-ventures.
– une augmentation de la confiance des investisseurs et in fine du niveau des investissements. Cela résulte de la confiance que les investisseurs ont quant à l’appropriation des fruits de leurs investissements car la propriété de leurs terres est sécurisée.
– une compétition saine et une bonne gestion des ressources disponibles. Contrairement au climat actuel d’apathie générale en faveur de la préservation de la terre, la réforme de l’utilisation des terres entraînera une utilisation saine de la terre par des individus qui savent pleinement qu’ils ont un intérêt à bien gérer la terre et qu’ils pourront en profiter. Ceci est contraire à la concurrence destructrice pour les terres et les ressources qui se produit quand il n’y a pas de propriétaires bien désignés.
Pour que le Nigeria atteigne un état où la liberté est à l’ordre du jour, les droits de propriété ne peuvent et ne doivent pas être ignorés. Les paroles de Friedrich Hayek sonnent vrai.
Oyinkan est coordonnatrice locale chez ASFL. Elle est également présidente de l’Association des étudiants des Nations Unies (ANUNSA) à l’Université d’Ibadan, Nigéria. Article initialement publié par African Liberty.
La course automobile, que ce soit la Formule 1 (F1) ou le rallye est un moteur de l’économie non seulement pour l’industrie mais aussi en termes de retombée locales.
Ludovic Peze est convaincu qu’il faut un pilote de course Africain, il présente ici son projet et recherche des partenaires !
Qu’est-ce que la Motors Formula Team ?
Une startup qui a pour but d’être le porte-étendard du continent Africain, de ses succès, de ses entreprises et technologies.
Nous souhaitons être plus qu’une simple écurie automobile mais une vraie passerelle entre l’Afrique et le reste du monde. Indique Ludovic Peze porteur du projet
Pour définitivement changer l’image que les gens ont de l’Afrique et qui est plutôt péjorative nous comptons être la première équipe à faire courir un pilote d’origine Africaine et de le former afin d’être professionnel et obtenir les meilleurs résultats et ainsi le faire participer à un championnat mondial et aux 24 heures du Mans avec notre équipe.
Comment ?
Grâce aux accords de fourniture passés avec des structures tels que la prestigieuse équipe de F1 et constructeurs Mclaren mais aussi structures spécialisées en prototype. Cela permettra de démarrer avec un capital performance garantie et compétitifs.
Ludovic Peze
D’abord en franchissant les paliers étapes par étapes en commençant par le GT4 Southern Cup soutenu techniquement par Mclaren. Ce championnat permet de se rôder aux courses d’endurance dans un championnat professionnel, compétitif et dynamique avec de bonnes retombées médiatiques.
Puis en passant au championnat d’endurance ACO avec un prototype LMP3 qui permet d’apprendre le pilotage de prototype et se préparer aux 24 heures du Mans dans les meilleures conditions et travailler avec le promoteur de la course.
Participer aux 24 heures du Mans et à un championnat mondial afin de promouvoir nos partenaires et le continent aux 4 coins du globe et auprès du plus grand nombre.( 800 millions de télespectateurs et 230 000 spectateurs rien que pour la course de 24 heures du Mans ).
Ludovic Peze avec le Motor Formula Team
Pourquoi nous rejoindre ?
Ce serait avantageux pour les compagnies de soutenir un tel projet. « Au niveau des médias, on touchera aux alentours de 10 millions de personnes via la BBC Afrique et les autres médias dans le monde. Ajouté à cela, il y aurait le placement de produits, les revenus en termes de ‘merchandising’. Il y a également la possibilité d’organiser des événements. Les collaborateurs et clients seraient également invités en VIP, sans oublier la possibilité de stage avec McLaren sur des circuits en Europe ou encore en Afrique du Sud. »
Motors Formula Team Africa
Ainsi, la MFT peut mettre la voiture aux couleurs du sponsor. C’est parfait pour les investisseurs. Ils peuvent acheter l’ensemble des emplacements et les revendre ensuite avec une plusvalue, afin d’avoir un retour sur investissement. Le secteur des loisirs, du tourisme et de l’immobilier bénéficierait également d’un tel partenariat, car les personnes qui assistent aux courses sont susceptibles d’investir ou de voyager en Afrique. Les promoteurs et financiers peuvent attirer bon nombre de clients.
L’équipe peut aussi participer ponctuellement à des courses dans les régions où ils ont des objectifs (Amérique , Europe, Asie, Océanie).
Le 03 juillet dernier, les sociétés de téléphonie mobile MTN et GLO ont écopé d’une amende correspondant à 0,3% de leurs chiffres d’affaires respectifs, pour n’avoir pas respecté leurs cahiers des charges
Cette décision intervient dans un contexte de ras-le-bol des abonnés qui croient à tort que c’est la faute à la libéralisation du secteur.
Qu’en est-il réellement ?
La libéralisation du secteur des télécommunications a été lancée depuis 1999. Pourtant, le Bénin continue d’enregistrer de mauvaises performances du fait de la mauvaise gouvernance qui prévaut dans le secteur.
Après un contrôle effectué du 02 mars au 18 avril 2017, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste du Benin (Arcep-Bénin) a constaté la persistance de la mauvaise qualité des prestations des réseaux de téléphonie mobile. Pour l’ensemble des réseaux, la conformité par rapport aux obligations des cahiers des charges varie entre 49% et 75% pour la 3G, et de 4% à 75% pour la 2G selon l’Arcep, et ce depuis les audits de 2016 et même bien avant.
Des pratiques de fraude ont été également constatées, incluant des complicités internes et externes au secteur et un manque à gagner de plusieurs milliards pour l’Etat Béninois et les opérateurs concernés chaque année.
Cela en dépit de l’obligation faite aux réseaux de sécuriser leurs installations.
Le géant des télécoms en Afrique MTN
Si tous ces maux existent en dépit de la libéralisation, c’est parce que celle-ci a été mal implantée en ignorant les préalables de mise en œuvre. La première étant bien évidemment l’existence d’un état de droit. La corruption, le manque de contrôle dans le secteur et surtout le silence complice des autorités sont les premiers responsables des maux du secteur. Déjà lors de la libéralisation du secteur en 1999, à cause de l’impréparation des acteurs, et une forte corruption, les licences avaient été bradées, souvent de gré à gré, à 120 millions FCFA aux réseaux pendant que le prix variait entre 800 millions FCFA au Togo et 70 milliards FCFA au Sénégal à la même période.
Les différentes réévaluations à 5 milliards FCFA puis à 30 milliards FCFA respectivement intervenues en 2004 et en 2007 souvent de façon arbitraire alors que les anciennes licences étaient toujours en cours.
Les appels d’offres étaient uniquement pour la forme. Cela a poussé les opérateurs à une course à la rentabilisation de leurs investissements, notamment la partie pots-de-vin. Le résultat a été : des tarifs élevés sans amélioration de la qualité des services. L’exaspération des abonnés a donc conduit au mouvement de boycott des services GSM largement suivi le 5 juillet 2017. L’existence d’une Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste est certes une avancée.
Mais la cooptation à peine voilée des membres de ladite autorité ne garantit pas l’autonomie de son fonctionnement. La « capture » de cet organe par les politiques et les hommes d’affaires ayant cautionné l’arrivée de ces membres, en a entaché l’impartialité et l’efficacité. Pour preuve, l’ancienne équipe de l’Arcep installée par le gouvernement passé et n’ayant pas fini son mandat, a purement et simplement été mise à la porte par un nouveau décret abrogeant les précédents à l’arrivée de l’actuel gouvernement. Déjà l’opinion publique soupçonne la nouvelle équipe de l’Arcep, à tort ou à raison, d’être le bras armé de l’exécutif contre les hommes d’affaires ou politiques dissidents exerçant dans le secteur.
En cause, la décision de retrait de licence à l’opérateur Bell Bénin précédemment propriété d’un député opposé au régime actuel. Au-delà de cette prise en otage de l’organe, ce qu’il faudrait pointer du doigt est la défaillance du cadre législatif, notamment la non-effectivité d’un code numérique devant servir de gouvernail. Même si la loi sur le code numérique a été adoptée au parlement le 13 juin 2017, elle n’est pas encore mise en application. Par ailleurs, l’Arcep ne dispose pas encore de tout l’équipement nécessaire à l’exercice de toutes ses attributions. Pour cette raison elle n’a que des réactions sporadiques alors que les préjudices sont quotidiens.
Au Bénin, les services GSM en plus d’être de mauvaise qualité, coûtent excessivement chers
Ainsi, en matière d’accès à internet, le gigabyte coûte au minimum l’équivalent de 16,60% du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) d’après le rapport 2017 de l’Alliance pour Internet abordable.
Cela vaut au Bénin d’être classé 29ème sur 57 pays pris en compte.
Mais ce mauvais rapport qualité/prix s’explique par l’inexistence d’une concurrence saine entre les différents réseaux de téléphonie mobile. En effet, le Bénin dispose encore de trois réseaux actifs dont deux (Moov et MTN) contrôlent près de 90% du marché après la cessation d’activités de deux d’entre eux pour endettement massif.
Mais à en croire les tarifications, il y a une entente tacite entre les différents réseaux sur les prix et les parts de marchés au détriment des abonnés. Cela explique la forte similarité des offres, l’immobilité des tarifs et surtout l’absence de compétition directe entre les réseaux.
Face à ces constats amers, les sanctions ne suffisent pas à assainir le secteur. L’urgence est à l’instauration d’une veille sur le marché pour prévenir les pratiques anti-concurrentielles. En ce sens un conseil de la concurrence compétent et indépendant serait le bienvenu non seulement dans le secteur des GSM mais également pour les autres secteurs. Mais cela ne suffit pas pour améliorer la gouvernance du secteur. Il faudrait encore garantir un respect strict des cahiers des charges. Pour ce faire, les organisations de la société civile et l’Arcep ont un rôle important, particulièrement les associations de défense des consommateurs qui devraient redoubler de vigilance et être associées aux activités par l’Arcep afin de mieux protéger les intérêts des consommateurs.
En outre une ligne verte devrait être mise en place pour recueillir les plaintes des consommateurs. Enfin, les médias aussi doivent jouer leur partition en relayant les plaintes et informations utiles.
Sans une attention particulière au secteur des services GMS à travers l’instauration d’une meilleure gouvernance, et une autorité de régulation compétente et autonome, les bienfaits de la libéralisation espérés seront hors de portée.
Pire, le Bénin risque de rater l’émergence d’une économie numérique créatrice de richesse et d’emplois.
Mauriac AHOUANGANSI, doctorant-chercheur béninois. Avec Libre Afrique.
Prêts pour l'Afrique d'aujourd'hui ? Le rapport de l'Institut Montaigne - Info Afrique
De nombreux rapports évoquent les perspectives de développement et de croissance en Afrique, mais ici l’Institut Montaigne propose un rapport en phase avec la réalité, connecté avec le terrain et les 54 pays du continent.
C’est avec pragmatisme et sans tabou de Jean-Michel Huet, de BearingPoint et Dominique Lafont, ancien directeur Afrique de Bolloré évoquent le cap à prendre pour participer au développement de l’Afrique. Un rapport de l’Institut Montaigne
l’institut Montaigne insiste sur l’importance de développer davantage l’aide publique au développement française a destination des start-up, des petites entreprises (TPE), des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaire (ETI). Il faut impérativement également augmenter les montants dédiés au capital-risque et au capital amorçage, via Proparco et le nouveau fonds entre l’Agence française de développement (AFD) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Un autre point important des propositions chocs est la nécessité de favoriser la création de Partenariats public-privé (PPP) dans le secteur de l’éducation, en faisant appel aux entreprises investissant en Afrique, les écoles et universités étrangères et africaines, et les pouvoirs publics africains.
Un rapport impressionnant et passionnant qu’Info Afrique vous recommande vivement. Thierry BARBAUT, directeur de rédaction d’Info Afrique
Encore un rapport sur l’Afrique !
Peu de régions du monde suscitent autant de lectures, de commentaires et de fantasmes que l’Afrique. Raisonnés (parfois), fantasques (souvent), passionnés (toujours), les discours et contre-discours sur l’Afrique se suivent et ne se ressemblent pas. De l’afro-pessimisme excessif des années 1960 à l’afro-optimisme démesuré des années 2000, une littérature abondante s’est penchée sur “l’Afrique”, espace géographique indistinct, tantôt appréhendé d’un bloc, tantôt disséqué par les commentateurs les plus avisés.
Alors pourquoi reparler d’Afrique ?
Parce que l’Afrique est traversée par une série de transitions qui la projettent résolument dans l’avenir. Les transformations à l’œuvre sont démographiques, politiques, économiques, sociales, climatiques ; elles dessinent une Afrique en mutation rapide, de plus en plus éloignée des images d’Epinal.
Parce que la France est un partenaire historique du continent. Notre antériorité et la continuité dans la relation avec de nombreux pays africains est incontestée. Pourtant, nous n’avons pas su proposer de stratégie de long terme pour leur développement économique. Concurrencée par les émergents, en premier lieu la Chine, la France peine à bâtir un discours renouvelé, empêtrée dans un passé qu’elle a longtemps refusé d’assumer pleinement pour avancer.
Parce qu’il est possible, enfin, d’en parler autrement. Le prisme politico-institutionnel qui a longtemps prévalu peut céder sa place à une vision qui est celle du terrain. Celle d’entreprises, grandes ou petites ; celle d’entrepreneurs, novices ou aguerris ; celle de startups qui peuvent être aussi idéalistes que pragmatiques. Ce sont ces voix là que nous avons souhaité porter dans notre rapport, à travers près de cinquante entretiens menés auprès d’entreprises de tout secteur et de toute taille.
Prêts pour l’Afrique d’aujourd’hui ? Le rapport de l’Institut Montaigne – Info Afrique
Que proposons-nous ?
Le quinquennat qui s’ouvre doit être celui de l’afro-réalisme.
En France, il s’agit d’investir davantage et autrement, de multiplier les opportunités pour nos entreprises en nouant des partenariats locaux et de renforcer nos liens dans l’éducation et le capital humain.
En Europe, il s’agit de refonder la logique qui a longtemps prévalu : d’une relation “pays-continent” il est temps de muter vers une relation “continent-continent”, bâtie sur des accords renouvelés et des ambitions partagées.
L’Afrique se porte (plutôt) bien…
Une conjoncture économique positive
L’Afrique subsaharienne est l’une des régions les plus dynamiques du monde, dépassée seulement par l’Asie émergente. Ses performances économiques sont, depuis le début des années 2000, supérieures à celles de l’économie mondiale. Alors que celle-ci s’accroissait de 4,2 % par an de 1999 à 2008, l’activité africaine connaissait une croissance moyenne de 5,6 % sur la même période. Depuis cette date et jusqu’en 2015 la croissance a oscillé entre 3,4 % et 7 % alors que la croissance mondiale se maintenait à un niveau proche de 3,5 %.
Des transitions politiques réussies
Ces dernières années ont également été marquées par des transitions démocratiques relativement réussies en Afrique, à l’instar de la transition à l’œuvre au Burkina Faso ou de la confirmation de la stabilisation en Guinée-Conakry, dans le cadre d’élections jugées libres par les observateurs internationaux. L’arrivée au pouvoir des partis d’opposition marque également l’instauration d’un cycle d’alternance électorale, comme au Nigéria en 2015 ou au Ghana en 2016. Ces récentes actualités ne doivent cependant pas faire oublier le maintien au pouvoir de régimes autoritaires, dont les dirigeants sont peu pressés de mettre leurs pays sur les rails de la transition démocratique.
L’enjeu démographique du continent africain
Des mutations démographiques profondes traversent le continent : la population d’Afrique subsaharienne est passée de 186 millions d’habitants en 1950 à 670 millions en 2000. Selon des estimations, elle pourrait être portée à 2,5 milliards d’habitants en 2050 puis 4,4 milliards d’habitants en 2100. Cette croissance démographique représente autant d’enjeux que d’opportunités pour les pouvoirs publics africains.
… mais est confrontée à des fragilités structurelles persistantes
L’organisation de son économie
Le secteur informel (ou “marché noir”), estimé à près de 80 % de son marché global, reste largement prédominant. Si la part du secteur agricole dans l’économie a nettement diminué depuis 1990 en Afrique subsaharienne (passant, entre 1990 et 2010, de 40 % à 32 % dans les pays à faible revenu), l’industrie ne s’est pas développée pour autant (environ 10 % de l’économie de ces pays). Le secteur des services est celui qui a connu le plus fort développement, avec de moindres effets sur l’emploi. Selon l’International Labour Organization, de 2009 à 2012, le secteur des services a ainsi représenté 32,4 % de l’emploi total en Afrique.
Le financement des Etats et de l’économie
Structurellement déficient en Afrique subsaharienne, le système fiscal ne permet pas un financement adéquat des Etats alors même qu’il s’agit d’une condition indispensable au soutien de leur développement.
Un manque cruel d’infrastructures
Qu’il s’agisse d’infrastructures d’énergie, de transports, de services publics éducatifs ou sanitaires, l’Afrique subsaharienne arrive en dernière position des régions en développement dans ce domaine. Encourager les investissements et améliorer les infrastructures sont donc deux défis majeurs.
Un enjeu d’éducation et de formation
Les questions d’éducation et de qualifications représentent un enjeu majeur. Avec plus de 300 millions de jeunes Africains sur le marché de l’emploi à horizon 2050, l’insertion et la valorisation de ces talents sont deux défis prioritaires.
Le manque de formation, le trop faible taux de scolarisation et l’hétérogénéité des structures éducatives sont considérés comme les principaux facteurs de blocage par les entrepreneurs, qu’ils soient français ou africains.
Si la scolarisation des enfants au primaire a fortement progressé ces dernières années, pour dépasser 76 % de la population en 2010, les taux de scolarisation demeurent bas dans le secondaire (40 %) et le supérieur (7 %). La qualité de la formation acquise reste par ailleurs généralement faible.
L’investissement dans le capital humain, condition indispensable au développement du continent, doit donc être renforcé.
L’Afrique n’attend pas la France
Perte de vitesse et d’influence : la France décline en Afrique
Sur le continent africain, les atouts de la France sont indéniables :
Notre antériorité et la continuité dans notre relation avec de nombreux pays africains sont incontestées. La proximité culturelle, linguistique et juridique avec l’Afrique francophone jette des ponts entre la France et le continent.
Les pouvoirs publics français, les entreprises et les acteurs de développement, ont une fine connaissance des défis qui se présentent pour l’Afrique, qu’il s’agisse du renforcement des institutions et de la démocratie, de la formation et de l’emploi des jeunes, de l’aménagement urbain, de la diversification des économies ou encore du risque d’un retour du surendettement.
Cependant, force est de constater que la France perd de son attractivité sur le continent africain :
En matière d’éducation, en dépit des liens nombreux et profonds entre la France et l’Afrique francophone (163 écoles françaises présentes sur le continent), on observe une perte d’influence, au profit notamment des pays anglo-saxons, dont le système est de plus en plus plébiscité par les étudiants africains.
En matière de présence commerciale, si la France reste un partenaire de premier plan pour l’Afrique subsaharienne, avec des parts de marché à environ 4 % en 2016, sa présence est également en net recul. Depuis le début des années 2000, les parts de marché françaises ont été divisées par 2,5 (9,7 %). Si elles sont plus élevées dans la zone franc (13,7 % en 2016), depuis le début des années 2000, la France y a perdu dix points de part de marché, essentiellement au profit de la Chine.
La concurrence des émergents
Les “Nouvelles routes de la soie” développées par la Chine, la “Route de la Croissance Asie-Afrique” conduite par l’Inde et le Japon, les stratégies – contrariées mais volontaristes – menées par la Turquie, le Qatar, Israël ou encore le Brésil marquent un intérêt considérable des émergents pour l’Afrique.
Pékin accélère sa stratégie d’implantation durable sur le continent et distance ses concurrents. En 2016, la Chine est le plus important investisseur en valeur avec près de 31 milliards d’euros investis sur le continent, très loin devant les Etats-Unis (3 milliards) ou la France (1,8 milliard). Mais la route empruntée par la Chine ne génère pas uniquement de l’enthousiasme. Le défaut de certaines infrastructures, le manque de transparence dans les appels d’offres sont autant d’éléments qui pourraient, à terme, affaiblir la position dominante de Pékin.
Refonder les relations entre la France, l’Europe et l’Afrique
La nécessité d’un nouveau discours
La France doit porter une politique et une stratégie de développement économique franche en Afrique. Il est impératif de laisser nos inhibitions derrière nous en faisant collectivement le choix d’un nouveau discours : un discours de restart. Il suppose de lever les tabous. La corruption, les alternances démocratiques, les pratiques financières de certains pays émergents, le Franc CFA, ne doivent pas être abordés qu’à mots couverts. Il convient d’ouvrir plus largement ces sujets au débat démocratique pour crever des abcès créés par un manque de transparence. Ce discours doit avant tout dissiper les fantasmes qui nourrissent à tour de rôle les afro-optimistes et les afro-pessimistes. Le restart est résolument afro-réaliste, pragmatique. Il nous permet d’être prêts pour l’Afrique d’aujourd’hui et celle de demain.
Il est également temps de considérer les pays africains comme nos partenaires, politiques et économiques. L’Afrique présente pour les entreprises françaises de nombreuses opportunités. Ce discours de restart doit libérer les énergies et favoriser l’accès des entreprises françaises aux marchés africains.
Passer d’une relation “Etat-continent” à une relation “continent-continent”
Existe-t-il une politique africaine de l’Europe aujourd’hui ? Les Etats membres de l’Union européenne, qui découvrent l’intérêt de coopérer sur les questions sécuritaires en Afrique, doivent-ils mener davantage d’actions en commun sur le continent africain ?
La France doit faire en sorte que la politique africaine de l’Europe ne soit pas uniquement dictée par le défi migratoire.
La France reste un partenaire commercial important pour l’Afrique subsaharienne (ses parts de marché dans les pays de la Zone franc atteignaient encore 13,7 % en 2016). Sa fine connaissance du continent est un atout. L’Allemagne, de son côté, souhaite davantage s’y investir, disposant pour cela de son bras armé, sa banque de développement, la KfW, qui, en 2015, a consacré 1,6 milliard d’euros à l’Afrique subsaharienne.
La période qui s’ouvre, portée par un européanisme réaffirmé, doit être celle d’un rééquilibrage des relations non plus de pays à continent mais entre deux continents se tenant face à face.
Paris et Berlin doivent s’allier pour relancer les relations euro-africaines dans un contexte stratégique :
La sortie prochaine du Royaume-Uni de l’Union européenne pose la question du maintien des financements dédiés à l’Afrique et provenant du Fonds Européen de Développement (FED). Le Royaume-Uni est en effet le troisième contributeur de ce fonds (534 millions d’euros par an), les financements pourraient ainsi être réduits d’autant ;
l’arrivée à leur terme des accords de Cotonou, qui régissent les relations commerciales entre l’Union européenne et l’Afrique, doit nous inciter à refonder le format des relations qui nous lient, en intégrant notamment les acteurs privés aux négociations ;
la perspective du 5ème sommet Afrique-UE en novembre 2017 à Abidjan visant à la négociation d’un nouvel accord entre l’Union européenne et les 100 pays d’Afrique, Caraïbes et du Pacifique (pays ACP) sera l’occasion pour impulser cet arrimage de l’Afrique non plus seulement à la France mais à l’Europe.
Alors, prêts pour l’Afrique d’aujourd’hui ? Neuf conditions pour y répondre :
1
Sous impulsion française, refonder au niveau européen le cadre réglementaire qui entoure les institutions internationales en exigeant d’elles un contrôle et une vérification du respect de l’application des clauses dans les projets qu’elles financent.
2
Orienter davantage l’Aide Publique au Développement française vers les startups, TPE, PME et ETI.
Augmenter les montants dédiés au capital-risque et au capital amorçage, via Proparco et le nouveau fonds entre l’AFD et la Caisse des dépôts et consignations.
3
Créer un guichet unique d’accès aux différents outils de financement, d’assurance et d’aide technique à l’export, à destination des entreprises françaises.
Réfléchir à l’opportunité de concentrer davantage certains instruments, à terme, au sein d’une banque française de l’export.
4
Utiliser les relais institutionnels français dans les organisations de développement pour aider les entreprises françaises à saisir les opportunités offertes par la mise en place d’instruments de financement du secteur privé par les bailleurs de fonds.
Utiliser plus efficacement le levier de l’expertise technique comme source d’information et d’influence pour mobiliser des financements.
5
Renforcer notre système d’assistance technique par :
la valorisation de l’assistance technique internationale auprès des administrations, pour faciliter la mise à disposition de ces compétences publiques volontaires à l’internationale, et notamment en Afrique ;
l’accélération et la finalisation de la fusion des opérateurs publics en charge de la coopération technique internationale, pour améliorer leur capacité à mobiliser l’expertise publique française au seul service des intérêts des pays aidés et des entreprises françaises.
6
Favoriser la création de Partenariats publics-privés dans l’éducation, intégrant les entreprises investissant en Afrique, les écoles et universités, étrangères et africaines, et les pouvoirs publics africains.
Axer ces PPP sur des compétences à la fois plus techniques et peu développées sur le continent (mathématiques, ingénieurs…) ; les orienter vers le niveau bac – 2 / bac + 3, par le développement de BTS notamment.
Cette diversification et cette massification de l’offre doivent permettre de répondre à l’enjeu déterminant de la formation du middle management, des techniciens, de l’innovation et de la recherche & Développement en Afrique.
7
Faciliter la délivrance de visas économiques et de visas étudiants afin de multiplier les opportunités pour les Africains en France. L’ensemble des démarches administratives nécessaires au recrutement de salariés africains doit procéder de cette même logique de simplification.
8
Dans le cadre du 5ème sommet Afrique-UE, proposer une stratégie claire, renouvelée et coordonnée des politiques européennes en Afrique. En s’appuyant sur le couple franco-allemand, redéfinir les objectifs de développement post-Cotonou, en coordination avec les pouvoirs publics africains. Associer le secteur privé européen, partie-prenante non escamotable, à ces négociations.
9
Promouvoir un « discours de restart » de la France en Afrique porté par les pouvoirs publics, afin de libérer nos entreprises d’une charge historique et politique qui handicape leur développement sur le continent. Ce discours de restart doit libérer les énergies et favoriser l’accès des entreprises françaises aux marchés africains.
Lancement de la nouvelle édition de Digital Africa, le concours d'innovations pour relever le défi de la transition numérique en Afrique
Lancement de la nouvelle édition de Digital Africa, le concours d’innovations pour relever le défi de la transition numérique en Afrique
A l’occasion du 40ème anniversaire de Proparco, la filiale de l’Agence Française de Développement (AFD) dédiée au Secteur Privé, l’AFD, Bpifrance et La French Tech ont lancé le 19 septembre la deuxième édition du challenge Digital Africa, concours de startups et d’innovations numériques en faveur du développement durable.
La première édition du challenge Digital Africa, lancée en octobre 2016, avait reçu plus de 500 candidatures et récompensé 10 startups lauréates qui ont convaincu le jury par le potentiel d’impact de leur innovation. Forts de cette réussite, l’AFD, Bpifrance et La French Tech ont décidé de renouveler l’expérience avec pour objectif d’accompagner sur le long terme l’émergence d’écosystèmes numériques matures et solides, porteurs de nouvelles opportunités économiques.
Le numérique, véritable accélérateur du développement en Afrique
La révolution numérique est en train de transformer le continent africain. C’est un ferment d’innovation qui bouleverse les économies et les sociétés. Ecologie, énergie, culture, éducation, création artistique, gouvernance, médias : le numérique a un impact transversal et démultiplicateur dans tous ces secteurs clés.
« L’innovation numérique est foisonnante en Afrique. Les Africains sont en train de réaliser un saut technologique qui accélère l’émergence du continent. Avec Digital Africa, en accompagnant des startups emblématiques des écosystèmes numériques africains, l’AFD remplit sa mission de développement au service de l’éducation et de l’innovation, à l’heure du numérique. Le développement marche aujourd’hui dans les deux sens, entre les deux rives de la Méditerranée. » Rémy Rioux, Directeur Général de l’AFD.
Nicolas Dufourcq, Directeur général de Bpifrance déclare « Nous sommes fiers de participer au challenge Digital Africa et d’accompagner 5 startups françaises dans leur développement sur le continent africain qui offre d’exceptionnelles opportunités. Ce concours s’inscrit dans la continuité de nos actions pour l’internationalisation des entreprises et la coopération avec le continent Africain.»
« L’innovation en Afrique fait preuve d’un développement extraordinaire et les écosystèmes de startups y sont en pleine structuration. En favorisant aujourd’hui les liens entre entrepreneurs français et africains, nos écosystèmes se construisent un avenir commun. Le challenge Digital Africa est pour La French Tech une étape supplémentaire pour porter cette ambition avec l’Afrique.» David Monteau, Directeur, La French Tech, Ministère de l’économie et des finances.
Un accompagnement sur-mesure à la clé
L’ensemble des lauréats de cette seconde édition du Challenge Digital Africa bénéficieront d’une visibilité sans précédent et de l’accès à un réseau mondial de partenaires, clients, investisseurs. Ils intègreront une communauté qui rassemble les meilleurs talents de l’innovation numérique en Afrique et pour l’Afrique, de partage d’expériences, de pratiques.
Les 5 startups africaines lauréates seront accompagnées par l’AFD au travers d’un « pack accélération », appui technique et financier personnalisé d’une valeur maximale de 30 000 euros.
Les 5 startups françaises lauréates seront accompagnées par Bpifrance qui leur offrira un pack accompagnement d’une valeur maximale de 10 000 euros pour renforcer leur expertise et développer de nouvelles opportunités sur le continent africain : formation Bpifrance Université, voyage de networking et de découverte des écosystèmes d’Abidjan et de Cape Town, auprès de la communauté des entrepreneurs français dans les French Tech Hubs.
« Pour une jeune startup, le challenge Digital Africa offre une belle opportunité de visibilité tant continentale qu’internationale », Dieu-Donné Okalas Ossami, E-Tumba, startup lauréate de la première édition du Challenge.
Lancement de la nouvelle édition de Digital Africa, le concours d’innovations pour relever le défi de la transition numérique en Afrique
Quels critères de sélection ?
Pour la seconde édition de Digital Africa, les startups sont invitées à proposer des projets innovants en rapport avec les thématiques suivantes: •Territoires (défi urbain, transformation rurale, smartcity,…) •Citoyennetés (e-gouvernement, engagement, activisme, nouveaux médias,…) •Savoirs et Créativité (éducation, formation, industries créatives et culturelles,…) •Environnement et Climat (greentech, cleantech, transports durables, économie bleue, énergies ;…)
La pertinence des solutions imaginées, leur faisabilité, leur durabilité et leurs impacts potentiels en termes de développement seront au cœur du processus de sélection, qui se déroulera en plusieurs étapes: •Une analyse approfondie des projets, de leur caractère innovant, de leur modèle économique ; •Une revue par les experts de l’AFD, de Bpifrance et de La French Tech des projets pré-qualifiés ; •Une sélection finale par le jury composé d’experts de l’écosystème tech-entrepreneurial en Afrique.
Les membres du jury du concours Digital Africa
A propos de l’AFD L’Agence Française de Développement est un établissement public au cœur du dispositif français de coopération qui agit depuis soixante-quinze ans pour lutter contre la pauvreté et favoriser le développement durable. Présente sur quatre continents à travers un réseau de 75 bureaux, l’AFD exerce la mission que lui a confiée le gouvernement français en finançant des projets et programmes de développement dont la finalité est de contribuer à une croissance économique plus durable et partagée, améliorer les conditions de vie des populations, participer à la préservation de la planète et aider à stabiliser les pays fragiles ou en sortie de crise. Pour prendre en compte les nouveaux enjeux du numérique pour le développement, dans ses opportunités comme dans ses défis, l’AFD s’est donné comme objectif prioritaire d’accompagner la transformation des économies africaines et la promotion du développement humain par la dynamisation de l’innovation numérique. Suivez-nous sur Twitter : @AFD_France - @AFD-en
A propos de Bpifrance Bpifrance finance les entreprises – à chaque étape de leur développement – en crédit, en garantie et en fonds propres. Bpifrance les accompagne dans leurs projets d’innovation et à l’international. Bpifrance assure aussi, désormais leur activité export à travers une large gamme de produits. Conseil, université, mise en réseau et programme d’accélération à destination des startups, des PME et des ETI font également partie de l’offre proposée aux entrepreneurs. Grâce à Bpifrance et ses 48 implantations régionales, les entrepreneurs bénéficient d’un interlocuteur proche, unique et efficace pour les accompagner à faire face à leurs défis. Plus d’information sur : www.bpifrance.fr Suivez-nous sur Twitter : @Bpifrance – @BpifrancePresse
A propos de la French Tech La French Tech est le nom de la communauté des startups françaises, incarné par une marque collective. C’est aussi une Initiative publique innovante au service de ce collectif. La mission French Tech est l’équipe qui pilote et coordonne au sein du Ministère de l’Économie le déploiement des actions de l’initiative French Tech lancée en novembre 2013 par le gouvernement et structurée autour de 3 axes : fédérer l’écosystème de startups français, accélérer la croissance des startups et faire rayonner la French Tech à l’international. Les partenaires fondateurs de l’Initiative sont : Direction Générale des Entreprises, Direction Générale du Trésor, Ministère des affaires étrangères, Caisse des dépôts, Bpifrance, Business France, Commissariat Général à l’Investissement. Plus d’information sur : www.lafrenchtech.com Twitter : @lafrenchtech – Facebook : @happyfrenchtech
L’ORGANISATION DES FEMMES AFRICAINES DE LA DIASPORA (OFAD)
La 3ème édition du Forum Economique et Entrepreneurial des Femmes Africaines et de la Diaspora, qui s’est tenu les 27 & 28 septembre 2016, a été un grand succès. Plus de 400 participantes, dont de nombreuses délégations étrangères, ont pu recevoir des informations exceptionnelles de la part de nos intervenants de très haut niveau.
Pour cette 4ème édition prévue les 27 & 28 septembre prochain, nous ne ferons pas moins indique Mme Suzanne BELLNOUN MOMHA
Le thème :
L’ENTREPRENEURIAT FEMININ, ou L’OR ROSE D’AFRIQUE,
QUI SAURA L’EXPLOITER ?
POURQUOI INVESTIR SUR LES FEMMES ?
Les différents intervenants apporteront aux participants cette année l’éclairage à cette thématique. Ce sujet spécifique sera abordé sous tous ses angles toujours avec des intervenants hauts niveaux et avec des éléments concrets.
La couverture médiatique que nous mettons en place grâce à nos partenaires pour cette nouvelle édition nous per mettra de toucher pas moins de 61 millions de personnes au travers des 5 continents.
QUI SOMMES-NOUS ?
L’ORGANISATION DES FEMMES AFRICAINES DE LA DIASPORA (OFAD) EST UNE FÉDÉRATION QUI INCITE, ENCOURAGE ET ACCOMPAGNE LA CRÉATIVITÉ DES FEMMES DE LA DIASPORA AFRICAINE.
L’OFAD UN ESPACE POUR DONNER ET RECEVOIR
Nous rassemblons les forces et compétences des femmes de la diaspora dans différents domaines d’activités.
Nous œuvrons en faveur de l’entrepreneuriat féminin et de l’autonomisation des femmes africaines de l’intérieur et de l’extérieur du continent.
L’OFAD est une plateforme avec le rôle d’interface entre le Nord et le Sud, la société civile, les pouvoirs publics et les diverses institutions ici et là-bas.
Grâce à son expérience de terrain, l’OFAD réunit toutes les forces dispersées des femmes africaines pour for mer des groupes de réflexion sur les problématiques qui nous concernent, elle apporte des propositions et/ou les réponses à ces problématiques.
DES OBJECTIFS CONCRETS ET ASSUMÉS
L’OFAD revendique le poids des femmes de la diaspora en matière de transfert d’argent vers les pays d’origine.
Elle se donne pour objectif :
Changer l’image de la femme migrante en France en Europe
Dynamiser l’entrepreneuriat de la diaspora féminine africaine
Créer des espaces d’échanges d’affaires entre les femmes d’Afrique et celles de la diaspora
Renforcer le transfert des fonds et des compétences pour faciliter l’accès des femmes au financement et dynamiser ainsi l’entrepreneuriat féminin en Afrique : La clé du développement.
« UN DOIGT NE LAVE PAS LE VISAGE ! »
POURQUOI UN FORUM ?
L’AFRIQUE PERD CHAQUE ANNEE 6% DE SON PIB SOIT 95 MILLARDS DE DOLLARS,
84 MILLIARDS D’EUROS A CAUSE DES INÉGALITÉS ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES
Cet espace solidaire, innovant, et dynamique est devenu depuis 2014 le grand rendez-vous annuel des femmes entrepreneures d’Afrique et de la Diaspora.
L’OFAD a su combler ce vide des femmes entrepreneures en offrant ce pont unique entre ici et là-bas qui :
Représente une rencontre internationale permettant de développer des affaires dans le cadre d’un large réseau et de promouvoir les femmes entrepreneures d’Afrique et de la diaspora,
Donne l’opportunité aux femmes d’affaires et des milieux associatifs d’Afrique et d’Europe, de se rencontrer en vue de développer des relations d’affaires.
Représente un espace de visibilité qui permet aux femmes de faire connaître leurs activités, de faire entendre leurs voix. Il est une occasion de trouver des ressources pour la mise en œuvre de leurs projets.
NOS OBJECTIFS PRIORITAIRES
Favoriser le renforcement des capacités, échanger sur les bonnes pratiques et recevoir des conseils,
Créer les opportunités d’affaires, Nord/ Sud, Sud/Nord, Sud/Sud,
Organiser le B2B avec les investisseurs, les banques, les partenaires.
Partager l’analyse des femmes et prendre en compte leurs propositions sur la situation économique et faire des plaidoyers,
Découvrir les initiatives, les compétences, le potentiel et le génie des femmes africaines.
LES FEMMES ENTREPRENEURES, 1ER MARCHE EMERGENT DU MONDE, L’AFRIQUE EN TETE
Selon les experts, l’entrepreneuriat féminin en Afrique serait :
L’accélérateur de l’émergence
Le 1er réservoir d’emplois
Une des principales solutions de la croissance durable et de la stabilité
Parler du financement de l’entrepreneuriat féminin en Afrique, c’est prendre en compte ses différents paramètres, sa complexité, sa diversité et l’aborder dans sa globalité.
L’ORGANISATION DES FEMMES AFRICAINES DE LA DIASPORA (OFAD)
L’entrepreneuriat féminin africain est atypique et le dynamisme des africaines suscite de l’admiration et force le respect.
S’il a besoin de plus d’organisation, de structuration pour être encore plus efficace, il n’en demeure pas moins que les femmes africaines font preuve de beaucoup de génie.
Derrière ce tableau, se cache d’autres réalités : Quel Intérêt Economique à Financer l’Entrepreneuriat Féminin en Afrique ?
Les Etats,
Les Banques,
Les grands groupes,
Les organisations internationales,
Les femmes elles-mêmes d’ici et là-bas,
Cette 4ème édition permettra à chacun des acteurs de cerner les enjeux économiques derrière l’entrepreneuriat féminin en Afrique et d’y trouver ou pas un intérêt à accompagner le développement de celui-ci.
« TRAVAILLONS ENSEMBLE POUR L’INTERET DE CHACUNE »
L’ENTREPRENEURIAT FEMININ ou L’OR ROSE D’AFRIQUE QUI SAURA L’EXPLOITER ? POURQUOI INVESTIR SUR LES FEMMES ?
PRE-PROGRAMME :
JOURNÉE 1 – 27/09
13H00 : Installation des stands
14H30/15H00 – Accueil des participants
15H00/15H30 – Mise en place des ateliers
1 – Quelle innovation pour le développement de l’entrepreneuriat féminin en Afrique facteur de croissance inclusive et durable ?
Animé par Annicelle Reine KUNGNE ATANGANA (Infinity Space / We Cash Up)
2 – Comment les femmes africaines financent-elles leurs entreprises ? Regards croisés femmes en Afrique/Femmes de la diaspora. Comment faire mieux ?
3 – Les investissements de la diaspora et leurs impacts sur le secteur informel et/ou la migration économique ? Les différentes politiques sauront-elles faire avec la diaspora ?
Animé par Charlotte LIBOG (Afrique Grenier du Monde)
15H30/16H30 – Travaux des ateliers
16H30/17H00 – Les conclusions des ateliers par les rapporteurs
17H00 : FIN 1ERE JOURNEE
RECEPTION A L’HONNEUR DES DELEGATIONS
JOURNÉE 2 – 28/09
09h00/09h30 – Accueil des participants
09h30/10h00
– Mot de bienvenue par Mme BELLNOUN, Présidente de l’OFAD
– Discours de Mme MASSOGBE TOURE, Vice-Présidente du CGECI, Marraine du FEEFAD 2017
10h00/11h15 – Intervention des autorités et des délégations
11h15/11h30 – Pause-café
11h30/12h30 – Table ronde 1
L’accès à la formation, aux financements et aux marchés, La RSE est-elle une valeur ajoutée au développement de l’entrepreneuriat féminin en Afrique ? Comment travailler avec la diaspora féminine ?
L’Afrique perd chaque année 6% du PIB soit 95 milliards de dollars à cause des inégalités entre les hommes et les femmes.
1 – Comment remédier efficacement à cette situation,
2 – La diaspora féminine transfère autant d’argent que les hommes et parfois plus que les hommes, comment les institutions continentales et internationales pensent-elles intégrer ce public au développement de l’entrepreneuriat féminin du continent ?
Intervenants :
Mrs Fabrice KOM-TCHUENTE (FinAfrique), Vincent DI BETTA (BPI France) – Saïd BOURJIJ (Expert Finance Afrique) – BAD*
15h00/16h00 – Table ronde 3
Le réchauffement climatique, l’environnement, sauver la planète grâce aux femmes, sensibiliser, informer, former et financer les entrepreneures rurales : Les fonds verts où sont-ils, comment peuvent-elles y accéder ?
C’est une révolution en Guinée Équatoriale. Sous la conduite d’une jeune entreprise. GENETcom, avec à sa tête Zibhino Rodriguez Ango, le Directeur exécutif
GENETcom vient de lancer un service de payement par mobile sous l’appellation de Gpay. « Après plusieurs années d’attentes, nous avons un moyen qui permettra enfin aux populations vivants dans les zones reculés où il n’y a pas de banques, de bénéficier de nos services et de pouvoir régler leurs factures et effectuer des envoie d’argent d’un point à un autre. Mais ce service ne se limitera pas qu’aux populations des zones rurales. Même celles des zones urbaines sont concernées. Ce sont d’ailleurs elles qui constituent 90% de notre clientèle. » explique Sibhino Rodriguez.
C’est au cœur de Malabo, la capitale équato-guinéenne, dans le quartier Waiso, non loin de la radio télévision Asonga, l’unique télévision privée du pays, que le chef d’entreprise a établi ses bureaux. Ici on travaille au quotidien loin du tohubohu des quartiers populaires.
« Nous sommes encore dans la phase d’implantation avec tout ce que cela implique » explique a info Afrique, Francisco Mba, directeur financier de GENETcom.
Une révolution en Guinée Équatoriale. Les équato-guinéens découvrent, une nouvelle façon d’effectuer les payements. Et cette idée, Zibhino y croit dure comme fer « ce que nous espérons des équato-guinéens, notre cible principale, c’est de pouvoir comprendre les nouvelles technologies. Parce que notre gouvernement a consenti de gros efforts pour mettre sur pied des infrastructures de télécommunications modernes et adaptées au contexte actuel. Je remercie d’ailleurs au passage le chef de l’État Son Excellence M. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo pour tout cet investissement ».
Zibhino Rodriguez
La venue du paiment par mobile arrive dans le pays au moment ou la lutte contre le blanchiment des fonds faits rages dans les pays de la sous-région Afrique Centrale.
Les gouvernements voulant contrôler les flux de transfert des fonds. Et quoi de plus transparent que ce moyen de payement. « C’est aussi un moyen de protéger les fonds qui peuvent être une raison pour l’augmentation de l’insécurité. Nous ne sommes pas une banque. Mais nous travaillerons avec les banques. Ce projet servira non seulement les équato-guinéens vivant sur place mais, aussi ceux vivant à l’étranger. Nous attendons que nos clients équato-guinéens et d’ailleurs sachent que le téléphone mobile ne sert pas qu’à effectuer des appels. Il peut aussi servir à effectuer des payements et autre transactions financières.» Conclu Zibhino Rodriguez Ango à info Afrique.
L’avenir lui donnera-t-il raison, nous lui souhaitons bon vent.
Avec plus de 100 000 références, Jumia Global permet aux Ivoiriens de faire leur Shopping à l’étranger en quelques clics
Toute cette semaine, Jumia.ci proposera de grosses réductions sur sa boutique internationale.Lancée depuis quelques mois à Abidjan, Jumia Global permet à des vendeurs du monde entier de vendre sur la plateforme d’e-commerce. Le projet, est déjà un grand succès au Nigéria et au Kenya où Jumia enregistre en moyenne 4000 commandes par mois sur ce nouvel assortiment.
De nombreuses marques électroniques, de mode ou d’équipement d’intérieur ne sont pas encore disponibles à l’achat en Côte d’Ivoire. Certains produits premium mettent parfois plusieurs années avant d’arriver sur le marché ivoirien. Les consommateurs peuvent avoir recourt à des détaillants internationaux, tels que Gearbest ou AliExpress qui livrent en Côte d’Ivoire, mais ils sont alors confrontés au problème du taux de change avec le dollar américain et des frais de douane.
Pour répondre au déficit de l’offre sur le marché en Côte d’Ivoire, Jumia Global propose à ses clients d’acheter des produits uniques et de qualité expédiés depuis l’étranger. Le shopping s’effectue en Franc CFA et les frais de douane sont inclus dans le prix affiché, pour simplifier l’expérience d’achat du consommateur. Les consommateurs Ivoiriens ont désormais accès à plus de 100 000 articles souvent inaccessibles sur le marché local et à des prix très compétitifs.
Jumia Global a commencé par offrir des produits de mode puis, a étendu son offre à aux produits high-tech, mobilier et des milliers d’autres articles. D’autres vendeurs internationaux sont en cours d’intégration pour étendre davantage le catalogue.
Chaque commande Jumia Global suit un incroyable trajet à travers le monde. Lorsqu’une commande Jumia Global est passée par un client, une notification est envoyée au vendeur qui, prépare la commande dans un délai de 2 jours maximum. Les équipes de Bolloré Transport & Logistics récupèrent la commande et l’acheminent jusqu’à Abidjan. Après avoir satisfait à toutes les formalités douanières, Bolloré Côte d’Ivoire, partenaire de Jumia, livre les articles qui, après un strict contrôle qualité, sont envoyés à l’entrepôt Jumia de Koumassi. C’est de là que les équipes de Jumia Services livreront les clients. Les articles Jumia Global sont uniquement disponibles en prépaiement via MTN mobile Money et Orange Money.
Jumia s’engage à ce que ce processus soit effectué dans un délai maximum de 10 à 20 jours, suivant que le client réside à Abidjan ou à l’intérieur du pays. Jumia Global se distingue par des délais de livraison très courts, mais aussi grâce à d’excellentes performances en termes de qualité des articles livrés.
Pour faire connaitre son nouveau service, Jumia offre jusqu’au 24 Septembre des réductions allant jusqu’à 50% sur l’ensemble des produits Jumia Global.
Quelle est la différence fondamentale entre un monopole soutenu par l’État et un monopole émergeant du marché ?
Le premier s’appuie sur l’Etat qui le renfloue, via l’argent du contribuable, pour combler ses déficits et le protéger de la concurrence des rivaux potentiels via la législation. Dans le second cas, une entreprise privée ne peut gagner de position de monopole que si elle offre de meilleurs services et produits aux consommateurs. Lorsqu’une entité est protégée par la législation, elle devient systématiquement un monopole. En revanche, si une entreprise privée occupe une position dominante sur le marché, c’est parce qu’elle est plus compétitive que ses concurrents.
Les derniers états financiers annuels d’Eskom (monopole public dans le secteur de l’électricité en Afrique du Sud) enregistrent des dépenses irrégulières de près de 3 milliards de Rands. L’auditeur souligne l’existence « d’irrégularités notables », c’est-à-dire des fraudes à sanctionner. Par ailleurs, il note que les processus de fonctionnement d’Eskom ne répondent pas aux exigences légales. Les fonds de compensation irréguliers, les processus d’appel d’offres douteux et le lien entre le directeur financier de l’entreprise, Anoj Singh et la famille Gupta font partie intégrante des points noirs de l’histoire d’Eskom. En outre, la dette à long terme d’Eskom a atteint désormais la bagatelle de 336,8 milliards de Rands. Le contribuable sud-africain va devoir payer l’addition en plus de toutes les autres taxes qui lui sont imposées. Une situation hautement outrageuse, mais qui ne changera jamais à moins que nous ne cessions les sauvetages d’Eskom financés par les contribuables.
Au lieu de s’attendre à ce qu’Eskom continue à générer 95% de l’électricité du pays, l’Afrique du Sud a besoin d’un marché concurrentiel de l’énergie. Le marché de l’électricité devrait être ouvert de manière à ce que les producteurs indépendants d’électricité (IPPs) puissent se concurrencer les uns les autres pour gagner la satisfaction des consommateurs. Ainsi, tout producteur fiable et capable d’offrir le meilleur service au meilleur prix, sera l’heureux élu et s’accaparera la part du lion sur le marché. Ceux qui échoueront devront fermer car ils ne pourront plus compter sur le sauvetage du gouvernement (zéro renflouement en cas de faillites).
Prenons la production d’électricité, comme exemple. Si les entreprises privées étaient sûres que l’Etat n’interviendrait pas, elles seraient suffisamment rassurées pour investir leurs propres capitaux dans des centrales génératrices modernes et fiables. Les entreprises privées peuvent à la fois financer et exploiter ces usines, et pourront ainsi créer des emplois. Celles qui offrent les meilleurs contrats attireront les meilleurs travailleurs.
Un marché de l’énergie décentralisé encouragerait la concurrence dans les différents compartiments possibles du système: l’électricité serait tarifée en fonction de la demande et de l’offre, l’efficacité augmenterait à mesure que les fournisseurs obtiendraient une connaissance plus claire des heures creuses et celles de pointe de la demande et les consommateurs auraient la liberté de choisir leurs fournisseurs.
Parce que les entreprises privées investiraient leur propre argent, elles seraient davantage incitées à construire les meilleurs générateurs et réseaux de distribution possibles. En l’absence de garanties gouvernementales ou de possibilité de renflouement, ces entreprises privées, en concurrence avec d’autres, devraient faire de leur mieux pour attirer des clients en proposant des prix compétitifs et un service de meilleure qualité. Le prix de l’électricité doit être étroitement lié à la satisfaction des personnes qui paient pour l’usage de cette ressource vitale (en ce moment les usagers Sud-Africains) et non à celle des bureaucrates du gouvernement qui décrètent ex nihilo un prix, et se paient leurs salaires comme bon leur semble.
La tendance à travers le monde est au desserrement du contrôle gouvernemental de l’économie. Le gouvernement sud-africain pourrait être suivre cet élan en fixant les règles pour un marché concurrentiel de l’énergie. Personne n’a toutes les connaissances nécessaires pour diriger une industrie, aucun esprit ne peut prétendre pouvoir posséder et traiter toutes les informations nécessaires pour gérer un marché aussi complexe et important que celui de la production et de la distribution d’énergie. Comme l’a souligné l’économiste Friedrich Hayek, aucun système ne peut être plus efficace que celui où les offreurs se font concurrence pour répondre aux besoins des consommateurs.
Il est crucial, pour l’économie sud-africaine assiégée, que nous disposions d’une offre d’énergie et d’une capacité de production suffisantes. Nous ne pouvons tout simplement pas avoir un tel déficit et espérer créer des emplois. Le monde tend vers l’énergie verte, mais qu’il s’agisse du charbon, du gaz, des éoliennes ou de l’énergie solaire, nous avons besoin d’une offre suffisante d’énergie. Et la meilleure façon d’amener davantage de personnes à utiliser de l’énergie durable serait d’offrir des sources d’approvisionnement fiables et bon marché que seul un marché de l’énergie concurrentiel pourrait offrir.
Chris Hattingh est analyste pour The Free Market Foundation.
Sous la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi en Égypte, des policiers et agents de la sécurité torturent systématiquement les prisonniers politiques à l’aide de techniques telles que les passages à tabac, l’électrocution, les positions douloureuses et parfois le viol, a révélé Human Rights Watch dans un nouveau rapport.
La torture généralisée et systématique par les forces de sécurité constitue probablement un crime contre l’humanité, selon le rapport de 63 pages intitulé « ‘We Do Unreasonable Things Here’ : Torture and National Security in al-Sisi’s Egypt » (« Nous ne sommes pas raisonnables ici : Torture et sécurité nationale dans l’Égypte d’al-Sissi »). Les procureurs ignorent généralement les plaintes de détenus faisant état de mauvais traitements et parfois menacent ceux-ci d’actes de torture, alimentant ainsi un climat d’impunité presque totale, selon Human Rights Watch.
« Le président al-Sissi a effectivement donné aux policiers et aux agents de la sécurité nationale un blanc-seing pour se livrer à la torture quand bon leur semble », a déclaré Joe Stork, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « L’impunité qui recouvre le recours systématique à la torture a privé les citoyens d’espoir de justice. »
Le rapport détaille la manière dont les forces de sécurité, en particulier l’Agence nationale de sécurité, qui dépend du ministère de l’Intérieur, recourent à la torture pour exorquer aux suspects des aveux ou réprimer ces derniers. Les allégations d’actes de torture se sont multipliées depuis que le ministre de la Défense al-Sissi a renversé l’ancien président Mohamed Morsy en 2013, ouvrant la voie à une répression systématique des droits fondamentaux. La torture figure de longue date dans le système d’application des lois en Égypte, et les abus perpétrés par les forces de sécurité ont contribué à déclencher le soulèvement de 2011 qui avait mis fin au régime de près de 30 ans de l’ex-président Hosni Moubarak.
Témoignages de victimes de tortures aux mains de la police en Égypte sous la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi, accompagnés d’illustrations et recueillis par HRW qui appelle dans un nouveau rapport à la cessation de ces graves abus.
Human Rights Watch a mené des entretiens avec19 anciens détenus et la famille d’un vingtième qui ont été torturés entre 2014 et 2016, ainsi qu’avec des avocats égyptiens de la défense et des militants des droits humains. Human Rights Watch a également examiné des dizaines de rapports sur la torture produits par des organisations égyptiennes des droits de l’homme et par les médias. Il en ressort que les méthodes employées pour torturer dans les postes de police et les locaux de la sécurité nationale à travers tout le pays sont presque les mêmes depuis de nombreuses années.
En vertu du droit international, la torture est un crime de compétence universelle qui peut faire l’objet de poursuites judiciaires dans n’importe quel État. Lequel est tenu de procéder à l’arrestation de quiconque sur son territoire est soupçonné de s’être livré de manière crédible à des actes torture, d’ouvrir une enquête sur les individus suspectés, et de les poursuivre en justice ou de les extrader pour qu’ils rendent compte de leurs actes.
Depuis le coup d’État militaire en date de 2013, les autorités égyptiennes ont arrêté ou inculpé probablement au moins 60 000 personnes, fait disparaître de force des centaines d’autres pendant des mois, prononcé à titre provisoire des centaines de condamnations à la peine capitale, jugé des milliers de civils dans des tribunaux militaires et créé au moins 19 nouvelles prisons pour absorber cet afflux de condamnés. La principale cible de cette répression sont les Frères musulmans, le plus important mouvement d’opposition du pays.
Human Rights Watch a déterminé que le ministère de l’Intérieur a mis en place une véritable chaîne répressive destinée à recueillir des informations sur les dissidents présumés et à monter contre eux des affaires souvent fabriquées de toutes pièces. Elle débute par une arrestation arbitraire, suivie d’actes de torture et d’un interrogatoire pendant une période de disparition forcée, et s’achève par une comparution devant les procureurs, lesquels font souvent pression sur les suspects pour qu’ils confirment leurs aveux extorqués et ne diligentent pratiquement jamais d’enquête sur ces abus.
D’anciens détenus ont déclaré que les séances de torture commencent par l’infliction de chocs électriques au suspect, alors qu’il a les yeux bandés, est dénudé et menotté par des agents de sécurité qui le giflent, le tabassent à l’aide de matraques et de barres métalliques. Si le suspect ne donne pas aux officiers les réponses souhaitées, ils augmentent le voltage et la durée des chocs électriques en s’en prenant presque toujours aux organes génitaux.
Les officiers utilisent deux types de positions pour infliger de fortes douleurs aux suspects, ont confié les détenus. La première consiste à accrocher les suspects au-dessus du sol, les bras relevés derrière eux, une position anormale qui entraîne une douleur atroce au dos et parfois provoque le déboîtement des épaules. La seconde, appelée « poulet » ou « grillade », consiste à placer les genoux et les bras des suspects aux extrémités opposées d’une barre, de sorte que celle-ci repose au creux de leurs coudes et derrière leurs genoux, puis à attacher leurs mains ensemble au-dessus de leurs tibias. Lorsque les officiers soulèvent la barre et suspendent les suspects, comme un poulet sur un tournebroche, cela provoque de violentes douleurs aux épaules, aux genoux et aux bras.
Les agents de sécurité forcent les détenus à ces positions douloureuses pendant des heures tout en continuant de les tabasser, de les électrocuter et de les interroger.
« Khaled », un comptable âgé de 29 ans, a déclaré à Human Rights Watch qu’en janvier 2015, des agents de la sécurité nationale l’ont arrêté à Alexandrie et emmené au siège local du ministère de l’Intérieur. Sur place, ils lui ont demandé d’avouer qu’il avait incendié des véhicules de police l’année précédente. Lorsque Khaled a nié sa participation aux attaques, un officier lui a arraché ses vêtements et commencé de l’électrocuter. Les interrogatoires, les chocs électriques violents et les positions douloureuses se sont poursuivis pendant près de six jours, au cours desquels Khaled n’a pu entrer en contact avec sa famille ou avec des avocats. Les officiers l’ont contraint à lire des aveux fabriqués de toutes pièces, une déclaration qu’ils ont filmée, et dans laquelle Khaled reconnaît avoir brûlé des véhicules de police sur ordre des Frères musulmans.
Au bout de 10 jours, une équipe de procureurs a interrogé des détenus, parmi lesquels Khaled. Lorsque celui-ci a déclaré avoir été torturé, l’un des procureurs lui a rétorqué que ce n’était pas son problème et ordonné de confirmer les aveux enregistrés, sous peine de le faire torturer à nouveau.
« Vous êtes à leur merci », « Quoique nous disions, vous le ferez ». « Ils m’ont électrocuté à la tête, aux testicules, sous les aisselles. Ils prenaient l’habitude de chauffer l’eau et de la jeter sur moi. Chaque fois que je perdais conscience, ils m’aspergeaient avec », a relaté Khaled.
L’historique de la torture en Égypte a plus de trois décennies et Human Rights Watch avait déjà révélé l’existence de telles pratiques dès 1992. L’Égypte est également le seul pays à faire l’objet de deux enquêtes publiques par le Comité des Nations Unies contre la torture, qui a écrit en juin 2017 que les éléments qu’il a recueillis « permettent de conclure de manière incontestable que la torture est généralisée en Égypte ».
Depuis que l’armée a renversé l’ancien président Morsy en 2013, les autorités ont reconstitué et renforcé les instruments répressifs qui ont défini le régime de Moubarak. Le caractère systématique de la torture et l’impunité qui la recouvre depuis 2013 ont créé un climat dans lequel les victimes sont privés de la possibilité de tenir leurs agresseurs pour comptables de leurs actes, au point de ne plus porter plainte auprès des procureurs.
Entre juillet 2013 et décembre 2016, les procureurs ont officiellement enquêté sur une quarantaine de cas de torture au moins, soit une fraction des centaines d’allégations existantes. Mais Human Rights Watch n’a identifié que six affaires pour lesquelles les procureurs ont remporté des verdicts de culpabilité contre des membres du ministère de l’Intérieur. Tous ces verdicts doivent être examinés en appel ; l’un d’entre eux concerne l’Agence nationale de sécurité.
Al-Sissi devrait ordonner au ministère de la Justice de mandater un procureur spécial indépendant pour inspecter les centres de détention, enquêter et poursuivre en justice les violations commises par les services de sécurité et publier un bilan, a préconisé Human Rights Watch. À défaut d’un effort sérieux de l’administration al-Sissi pour lutter contre la banalisation de la torture, les États membres de l’ONU devraient enquêter et poursuivre les responsables égyptiens accusés d’avoir perpétré ou commandité des actes de torture, ou y avoir prêté assistance.
« L’impunité passée s’agissant de la torture a laissé de profondes cicatrices chez des centaines d’Egyptiens et constitue l’un des soubassements de l’insurrection de 2011 », a conclu Joe Stork. « Permettre aux services de sécurité de se livrer à ce crime odieux à travers tout le pays ne fera qu’enclencher un nouveau cycle d’instabilité. »
Comme chaque année, ONE présente son rapport DATA, qui analyse le financement du développement à l’échelle mondiale, suit les engagements des principaux pays donateurs et compare leurs budgets d’aide publique au développement (APD)
Pour cette édition 2017 « Financer le siècle africain » alors que l’Afrique a de moins en moins de temps pour tirer profit d’un « dividende démographique » potentiel. Avec un doublement attendu de sa population d’ici à 2050, investir dans l’éducation, dans l’emploi et en faveur de l’émancipation de la jeunesse africaine doit être une priorité.
Point positif : l’aide totale a atteint un montant historique de 140,1 milliards en 2016 ! Cependant, les populations qui sont le plus dans le besoin semblent ne pas en profiter et l’Afrique pourrait donc manquer cette occasion. ONE dénonce en effet une tendance inquiétante : au niveau mondial, les pays les plus pauvres sont de moins en moins soutenus ! L’aide qui leur est attribuée ne cesse de diminuer : le pourcentage de l’APD globale alloué aux pays les moins avancés (PMA) est passé de 32 % à 28 % entre 2013 et 2016.
Par ailleurs, les pays donateurs continue d’allouer une part croissante de l’aide aux coûts d’accueil des réfugiés et des demandeurs d’asile sur leur propre territoire. La fourniture d’un abri et de conditions de sécurité à ces populations vulnérables est primordiale, mais ne devrait pas se faire aux dépens des plus pauvres en Afrique.
La diminution de la part de l’aide allouée à l’Afrique est d’autant plus alarmante que les ressources domestiques des pays africains, source de financement la plus durable pour lutter contre l’extrême pauvreté, déclinent dangereusement. Les investissements directs à l’étranger (IDE) vers l’Afrique suivent cette même tendance et restent inférieurs à ceux dont bénéficient les autres régions du monde.
Source: Rapport DATA 2017, ONE
Qu’en est-il de la France ?
Le rapport DATA de ONE montre une très légère augmentation du budget d’aide de la France en 2016. L’APD a augmenté de 5,25% par rapport à 2015, pour atteindre 8,51 milliards d’euros. Toutefois, cette hausse reste en-deçà de la tendance mondiale puisque l’aide totale a augmenté en 2016 de 7,4% par rapport à 2015.
De plus, avec à peine 0,38% du revenu national brut alloué à l’APD (contre 0,37% en 2015) le niveau d’APD de la France reste encore bien loin de l’objectif historique international des 0,7%, et bien en dessous des 0,5% que la France enregistrait en 2010 ! Ce niveau est ridicule comparé aux progrès réalisés par ses voisins, le Royaume-Uni et l’Allemagne, qui ont, eux, atteint cet objectif et donnent donc près de deux fois plus d’aide que la France!
Quant aux PMA en particulier, la part d’aide que leur accorde la France a suivi la tendance mondiale et a également diminué. Aujourd’hui, moins d’un quart de l’aide de la France va aux pays les plus pauvres du monde ! C’est très inquiétant, surtout quand on sait que la moitié des habitants des pays les moins avancés vivent sous le seuil d’extrême pauvreté: l’aide ne va pas en priorité aux populations qui en ont le plus besoin.
Et maintenant ?
A l’échelle mondiale, ces tendances négatives doivent absolument être inversées. C’est pourquoi ONE appelle à un doublement de toutes les formes de financement du développement pour l’Afrique d’ici à 2020. Financer le siècle africain requiert un effort concerté et un partenariat entre les gouvernements africains, les pays donateurs, la société civile et le secteur privé. Le moment est venu d’agir !
En France, le nouveau gouvernement présentera son tout premier budget à la fin du mois, et il n’aura pas le droit à l’erreur. Le budget 2018 doit renouer avec les engagements internationaux pour que l’aide de la France ne demeure pas à la traîne.
Pour cela, ONE se mobilisera aux côtés des parlementaires français dans les prochaines semaines pour s’assurer que le budget 2018 permette davantage de soutenir les populations les plus pauvres et les plus vulnérables, priorité incontestable de l’aide internationale.
[ Retrouvez toutes nos recommandations et analyses dans notreRapport DATA 2017 ]
Il n’y a pas longtemps, l’agriculture était l’affaire de seules sexagénaires
Aujourd’hui, cela n’est plus le cas. De plus en plus de jeunes s’y intéressent ; on les appelle les agris preneurs.
Et c’est pour deux bonnes raisons : premièrement, parce qu’au cours de ces sept dernières années, de nombreuses universités dotées des facultés d’agronomie ont vu le jour sur toute l’étendue de la république ; deuxième, parce que l’agriculture bénéficie, ce dernier temps, d’une certaine attention de la part de décideurs politiques, économiques, les médias et les partenaires au développement de la République Démocratique du Congo que sont les ONG.
En effet, selon certains experts de l’économie congolaise, 50% d’emplois vont provenir de l’agriculture, 3% de la téléphonie mobile et 1% des énergies.
Alors que l’agriculture est l’industrie qui va générer le plus d’emplois en R.D. Congo, elle demeure, jusqu’à maintenant, le secteur qui comporte le plus de risques pour les jeunes entrepreneurs.
Ces risques sont liés aux mauvaises infrastructures dont dispose le pays, à la concurrence déloyale de la part de grands groupes étrangers et au changement climatique qui se manifeste par une perturbation des saisons.
Mais voir les jeunes s’intéresser à l’agriculture malgré ses multiples risques est un message d’espoir pour toute la population congolaise dont la survie dépend, en grande partie, de l’essor de ce secteur et un appel lancé aux décideurs politiques congolais à d’avantage d’implication pour que les agris preneurs en sortent gagnants et que le pays retrouve sa vocation agricole.
Des écosystèmes innovants dans l’agriculture en Afrique – Thierry Barbaut TOGO 2016
L’implication des décideurs politiques congolais dans le secteur agricole va se traduire, en premier lieu, par l’amélioration des infrastructures car, bonne qualité des infrastructures implique faible cout de production et faible cout de production implique, à son tour, rentabilité chez l’agri preneur.
Elle va se traduire, en second lieu, par un dialogue franc avec les partenaires au développement, en l’occurrence les ONG, pour qu’elles puissent revoir leur approche qui consiste à s’accaparer les terres au détriment des agris preneurs qui se retrouvent dans l’incapacité de louer même 50m2 de terre parce que les propriétaires terriers fixent le prix de location des terres sur base du pouvoir d’achat des ONG.
En troisième lieu, l’implication des décideurs politiques congolais dans le secteur agricole doit se traduire par une stricte imposition des restrictions aux produits des grands groupes étrangers qui non seulement ne créent pas un écosystème économique en R.D. Congo, mais aussi concurrencent, de manière déloyale les agris preneurs congolais alors que ce sont eux qui vont créer 50% des emplois à travers un écosystème économique.
L’implication des décideurs politiques congolais doit se traduire enfin par la mobilisation d’un fonds de promotion de l’agripreneuriat chez les jeunes congolais.
« Que faire pour éviter les effets causés par les maladies imuno-préventifs » voilà le thème qui va être au cœur de la réflexion dès le 12 septembre et pendant trois jours entre plusieurs experts de l’OMS et de l’Unicef de la sous région Afrique centrale.
ls se réuniront pour un cycle d’ateliers, workshop, afin réfléchir sur les moyens de lutter plus effacement contre les maladies jugés évitables ces organes de l’ONU. La rencontre se fera en collaboration avec le Ministère de la santé de la Guinée Équatoriale.
En Afrique centrale, la lutte contre les maladies est très lente et n’avance pas normalement. « La couverture vaccinale est très peu rependue » selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
OMS – Organisation Mondiale de la Santé
Continent en pleine ébullition en ce 21ème siècle, l’Afrique fait face actuellement, à des maladies comme le paludisme, la poliomyélite, la trypanosomiase, le choléra, la tuberculose, la rougeole, et les maladies diarrhéiques pour ne citer que ces quelques cas. Elles sévissent et causent beaucoup de dégâts dans plusieurs communautés. Ces pathologies présentent une menace contre la santé et constituent un frein au développement de l’Afrique Centrale.
A ce fardeau est venu s’ajouter le coût dévastateur du VIH / sida dont les conséquences risquent de compromettre tous les efforts consentis pour promouvoir le Programme de développement durable à l’horizon 2030 adopté par les dirigeants politiques du monde entier en 2016 sous l’égide de l’ONU. Ces maladies transmissibles mettent la santé des communautés de l’Afrique centrale en péril et sont responsables d’un tiers de décès environ de la population.
« On ne peut pas se développer avec un peuple malade » soutien le médecin congolais Victor Nzuzi « il faut maximiser les possibilités des solutions à ce problème de santé publique. De cette manière, nous pouvons être en mesure d’améliorer la santé des populations et de leur environnement afin de réduire la pauvreté et de tendre vers un développement durable. Si aucun effort n’est fourni dans ce sens, les conséquences seront incalculables» poursuit Victor Nzuzi. Plus d’un million de personnes meurent chaque année de paludisme, dont 90% en Afrique sub-saharienne. Les morts se comptent surtout parmi les enfants, plus de 300 d’entre eux en meurent chaque jour selon l’organisation Mondiale de la santé (OMS).
L’absence des services médicaux essentiels occasionnés par le délabrement des structures de santé, la multiplication des officines et centres de santé privés, l’utilisation de la médecine traditionnelle comme une alternative à la crise du système de santé pour une grande partie des populations en Afrique centrale, sont des obstacles à une prise en charge sanitaire et efficace des populations.
L’UNICEF
Le coût de soins a dramatiquement augmenté depuis quelques années, laissant les services médicaux hors de portée des populations les plus pauvres qui sont parfois amener à hypothéquer leurs biens de valeur jusqu’à l’acquittement totale des dettes dus aux soins reçus.
La rencontre de Malabo, va donner l’occasion pendant trois jours à l’OMS de convaincre les experts, que la vaccination reste le moyen le plus efficace pour éviter ses maladies. Les participants vont convenir des actions prioritaires à mettre en œuvre entre 2018 et 2020, pour contrôler ces épidémies, et favoriser le partage des bonnes pratiques sur l’accélération de la lutte contre les maladies évitables par la vaccination.
Il s’agira de renforcer des services de vaccination pour « déterminer les actions concrètes à mener pour améliorer de façon durable et équitable les performances de la vaccination et de favoriser le partage des bonnes pratiques sur l’augmentation durable de la couverture vaccinale. » Conclu Felipe Esono Krohnert, coordonnateur de la communication du système des Nations Unies en Guinée Équatoriale.
La révolution numérique est en marche, comment transformer l’essai en relavant les défis technologiques, réglementaires et sociaux ?
Afrique Digitale – Le 5 octobre 2017 de 14h à 18h20 Paris
32 ans après le lancement du « .com », 2017 marquera la création du nom de domaine « .africa », donnant ainsi une identité numérique à l’Afrique.
Finance, paiement mobile, m-commerce, e-santé, agritech… La tornade numérique à l’œuvre progresse à une vitesse fulgurante. Par ailleurs, au lendemain de la COP22 de Marrakech qui s’est tenue en novembre 2016, la smart city made in Africa émerge et le numérique est devenu levier majeur de services urbains intelligents respectueux de l’environnement.
Avec des start-up qui poussent comme des champignons et un potentiel de croissance énorme, la région fait preuve d’un dynamisme démesuré et l’écosystème digital africain s’impose en véritable hub numérique mondial.
Parmi les défis à relever, il en est un de taille : former les populations à l’utilisation des nouvelles technologies et surtout développer des services numériques sécurisés, pour contrer la cybercriminalité qui fait rage dans plusieurs pays
Pour cette 3e édition annuelle, Le Point Afrique est très heureux de réunir l’ensemble de l’écosystème digital africain, le 5 octobre 2017, pour débattre de questions centrales qui feront l’Afrique numérique de demain.
Le programme de l’Afrique Digitale
Focus sur la nouvelle stratégie de la France pour accompagner le développement de l’Afrique
Des programmes de formation nationaux à l’accès aux nouvelles technologies, comment faire du capital humain le moteur d’un développement inclusif du digital sur le continent africain
Cadre légal, coopération internationale, politique nationale et plateforme anti-cybercriminalité : quel plan d’action pour renforcer la cybersécurité en Afrique ?
Microfinance, assurance, m-paiement: le virage de l’Afrique, nouveau laboratoire mondial de l’innovation dans les services financiers
De la modernisation des administrations africaines aux initiatives de smart city : quand les villes et états africains se digitalisent
Les prix AAEA - Afrique Espoir Avenir - du Africa Now Forum de Yaoundé
AFRICA NOW FORUM 2017 LANCE SES PRIX DES RÉUSSITES AEA :
« AFRIQUE – ESPOIR – AVENIR » – À YAOUNDÉ LE 20 OCTOBRE 2017
Une initiative africaine permettant de sélectionner les meilleurs projets et start-up d’Afrique ainsi que de sa diaspora.
Le PREMIER FORUM DEDIE A L’EMERGENCE AFRICAINE offrant aux candidats l’opportunité de présenter leurs projets devant un jury composé de personnalités et d’experts.
Les prix AAEA – Afrique Espoir Avenir – du Africa Now Forum de Yaoundé
APPEL AUX PORTEURS DE PROJETS ET START-UP D’AFRIQUE ET SA DIASPORA. Vous êtes jeunes entrepreneurs, porteurs de projets ou start-up. Prenez part au PRIX AEA (AFRIQUE ESPOIR AVENIR) de Yaoundé et saisissez l’opportunité de réussir votre pari.
LE PRIX DES REUSSITES AEA « AFRIQUE ESPOIR AVENIR »
LES LAURÉATS PARTICIPERONT AUX FORUMS INTERNATIONAUX DE NOS PARTENAIRES ET BÉNÉFICIERONT D’UN ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ DANS LE CADRE DE LA RÉALISATION DE LEUR PROJET.
Tout porteur de projet et start-up africains ou de sa diaspora peut participer. Seront choisis parmi ces derniers les meilleurs projets qui prendront part aux évènements de nos partenaires :
Africa Tech Now prévue à Las Vegas du 9 au 12 janvier prochains;
et au Hub Africa annuel à Casablanca au Maroc.
Vous êtes originaire d’un des pays dont les drapeaux figurent sur la page d’accueil de notre site internet, et participants au Africa Now Forum (voir liste des délégations pays sur le site internet).
Pour le prix « Diaspora Dream » (voir les conditions sur le site internet)
Editorial de septembre 2017, Thierry BARBAUT Rédacteur en chef d’Info Afrique
Leapfrog, Big Data, dématérialisation, mobile money… des mots barbares qui décrivent l’immense révolution industrielle déferlant sur le monde et dont bénéficie le continent africain
En synergie avec la transition énergétique, les nouvelles technologies deviennent le levier du développement de l’énergie verte.
L’énergie n’a jamais été démocratisée pour plus de 600 millions d’Africains : 70 % des habitants du continent vivent encore dans le noir. Certains doivent payer chèrement leur électricité et, souvent, se servir d’un groupe électrogène hors de prix pour subvenir aux fréquents « délestages ». Des usagers qui, finalement, paient jusqu’à trois fois plus cher qu’un usager européen pour un accès deux fois moins efficace.
De la bougie aux énergies renouvelables
En très peu de temps, l’Afrique est passée directement de systèmes datant des années 1980 et basés sur le fossile aux énergies vertes, modernes, renouvelables et intelligentes.
Au Rwanda, par exemple, dès que les centrales solaires stockent suffisamment d’énergie pendant la journée, elles font remonter l’eau des barrages. Ces derniers mettront en service l’énergie hydraulique la nuit afin de délivrer, toujours à moindre coût, l’électricité dans les foyers, les entreprises, les usines et les villes. La capitale rwandaise, Kigali, dispose d’un accès 4G gratuit dans ses 300 bus qui seront bientôt électriques !
D’autres systèmes permettent de répondre aux besoins des régions les plus isolées comme les produits développés par l’entreprise bordelaise Sunna Design. Le fondateur, Thomas Samuel, a créé une chaîne de montage couplée à un bureau de recherche pour construire des mâts au sommet desquels sont installés des panneaux photovoltaïques équipés de lampes ultrarésistantes et étanches.
Les installations de Sunna Design au cœur des villages d’Afrique de l’Ouest
Ces mâts, placés au cœur de villages isolés, diffusent la lumière gratuitement pour que la vie sociale se prolonge après la tombée du jour.
Le numérique et particulièrement le smartphone jouent un rôle fondamental en permettant aux personnes de connecter une box au mât et d’avoir, ainsi, l’électricité dans leurs logements. Le paiement du courant se fait directement par mobile monnaie sur les smartphones inclus dans le pack ! 100 % des usagers sont satisfaits. Pour les villages, le smartphone est désormais l’outil de gestion de la lumière et donc de la vie.
Les économistes du monde entier regardent aussi avec stupeur le Kenya se targuer d’avoir 40 % d’énergie verte et d’être le leader mondial de la banque sans fil. Ainsi, chaque jour, 2,5 millions de transactions sont effectuées sur mobile avec la solution de Vodacom M-Pesa !
Les Kenyans peuvent payer leurs factures d’électricité sur smartphone, envoyer de l’argent à leurs enfants et faire livrer des kits solaires dans tout le pays. Payer en cash sera bientôt considéré comme obsolète.
Ajouter à cela la sécurité qu’apportent les transactions par mobile et la nouvelle norme de cette économie dans laquelle 70 % des transactions, en 2016, sont informelles (en cash et sans traçabilité) et on obtient la recette miracle d’une croissance pour de nombreux secteurs.
Les applications de m-energie, m-santé, m-agriculture ou m-education révolutionnent les usages en Afrique – Photo Thierry BARBAUT Côte d’Ivoire 2017 –
L’économie est directement impactée par ces nouveaux usages dématérialisés et la captation des données, ou Big Data, permet de mieux servir les usages en débits, accès et services. La géolocalisation des usagers permet, par exemple, de faire livrer un produit commandé en ligne ou de le payer en ligne selon la région ou le pays. Mais il est aussi possible de faire géo-localiser la livraison avec des codes fournis par Google, permettant ainsi de contrer le fait que les rues africaines ne portent quasiment jamais de nom.
Souvent vue par les médias comme une région de famine et de pauvreté, l’Afrique de l’Est se développe grâce aux énergies vertes.
L’Éthiopie impressionne avec son barrage sur le Nil et sa production d’énergie hydraulique qui alimente l’ensemble du pays, mais elle est aussi fière d’avoir une des plus grandes compagnies aériennes du monde faisant de sa capitale, Addis-Adeba, un hub aérien du continent. La ville est aussi reconnue dans le monde entier pour l’utilisation de l’énergie électrique. Son métro, inauguré en 2016, est un des plus confortables et modernes du monde !
Le métro de la capital d’Ethiopie Addis Abeba impressionne par son modernisme
Aujourd’hui, l’effet conjugué du ralentissement économique dans les pays du « Nord » et la forte croissance économique dont jouissent de nombreux pays africains attirent de plus en plus les investisseurs privés. Ceux-ci considèrent dorénavant l’Afrique comme une terre de perspectives économiques et passent progressivement d’une logique de donation à une véritable logique d’investissement.
Progressivement car, paradoxalement, les porteurs de projets peinent encore à trouver des fonds. Ainsi, le développement de nombreuses centrales d’énergies renouvelables avance trop lentement, quand bien même la faisabilité et la rentabilité des projets semblent parfaitement assurées.
« Création d’un véhicule commun d’investissement dans les infrastructures doté de 600 millions d’euros » Rémy Rioux, directeur Général de l’AFD et Pierre-René Lemas, directeur général de la Caisse des dépôts
Thierry Barbaut avec Rémy Rioux, Directeur Général de l’Agence Française de Développement
Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement, et Pierre-René Lemas, directeur général de la Caisse des dépôts, ont annoncé, à l’occasion de leur premier déplacement conjoint en Afrique de l’Ouest, la création d’un véhicule commun d’investissement dans les infrastructures doté de 600 millions d’euros de fonds propres.
Par effet de levier, cela permettra de réaliser des investissements de l’ordre de 6 milliards d’euros dans les secteurs de l’énergie, des transports, de l’eau et de l’assainissement, des télécoms, de la santé et de l’éducation.
Après le Maroc, le Burkina se lance
La plus grande centrale solaire d’Afrique est géothermique. Elle se trouve à Noor, au Maroc. Mais c’est le Burkina qui compte reprendre la main en termes d’infrastructures photovoltaïques.
On parle de la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest ! Ce sont quelque 130 000 plaques de près de deux mètres de long fixées sur d’imposantes rampes métalliques plantées dans la terre rouge de Zagtouli, au sud-ouest d’Ouagadougou.
L’Afrique d’aujourd’hui donne le tempo en termes d’innovation
Les experts du numérique savent que le sujet de l’innovation inversée est bien réel. La France, l’Europe et d’autres pays observent avec intérêt l’Afrique.
Ils scrutent le continent pour y découvrir les solutions qui pourraient être dupliquées et redessiner le secteur mondial de l’énergie, des technologies innovantes et faire ainsi de l’Afrique un exemple d’énergie maîtrisée et responsable pour le reste du monde.
Une nouvelle étape dans la lutte contre le braconnage en Afrique
C’est à travers une audio conférence qui a réuni le 7 septembre en simultanées, dans les différentes ambassades des États Unis en Afrique, que des journalistes des pays africains et Dan Foote, le Secrétaire d’État adjoint américains, chargé de la lutte contre les narcotrafiquants ont échangés. Pendant plus d’une quarantaine de minutes, M. Foote a répondu aux questions des journalistes parmi lesquels Info Afrique-Guinée Équatoriale.
Les échanges ont portés sur la lutte contre le braconnage qui est un véritable fléau en Afrique. Dan Foote a expliqué à la dizaine de journalistes les efforts américains de mettre fin à ce qu’il considère comme « un crime sanglant ».
Depuis 2014, des politiques et les stratégies de lutte contre le Braconnage sont mises sur pied par le gouvernement américain. En 2016, le congrès américain vote une loi pour réprimer le braconnage.
Mais selon M. Foote, « tout ceci nécessite l’appui des gouvernements locaux et des moyens financiers colossaux. Mais pour l’instant, il est question de sensibiliser » indique M. Foote qui s’apprête à sillonner l’Afrique aux quatre coins pour expliquer aux différents gouvernements le bien fondée d’une telle lutte.
Selon M. Foote, « quelques pays africains se démarquent déjà. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Kenya, de la Namibie… » Pour lui la collaboration doit être internationale et vraie. Mais l’ancien homme d’affaire déplore la corruption galopante dans les pays africains ce qui pourrait être un frein pour une lutte efficace contre le braconnage.
« Le trafic de la faune est une menace pour la sécurité nationale et globale des pays. Il alimente la corruption et l’instabilité des frontières et sape l’État de droit à des endroits où des structures gouvernementales sont déjà faibles. Il renforce des organisations criminelles, et favorise des activités illégales comme le trafic de la drogue » s’insurge M. Foote.
Près de 40 milliards de dollars sont en générés chaque année par le trafic d’espèces fauniques. Le département d’État américain va donc à la rencontre des partenaires du monde entier pour trouver des solutions afin d’en finir avec cette pratique qui extermine des espèces protégées comme les éléphants, les rhinocéros, les pangolins, les tigres et innombrable autres espèces animales protégés.
Un nouvel événement réunissant les experts du développement va se tenir à Yaoundé capitale du Cameroun
le 19 et 20 octobre à Yaoundé plusieurs experts se réunissent pour un cycle d’ateliers, workshop, conférences afin de connecter l’ensemble des acteurs sur les thématiques du développement et des nouvelles technologies.
“L’Afrique c’est une terre d’opportunités immenses”, indique Desire Makan
EN À PEINE 10 ANS, L’AFRIQUE S’EST IMPOSÉE COMME LE CONTINENT DE CROISSANCE, D’INVESTISSEMENT ET D’ATTRACTIVITÉ : C’EST UNE TERRE D’OPPORTUNITÉS IMMENSES.
Le Africa Now Forum
2 milliards d’habitants en 2050 50% de jeunes ont moins de 18 ans
52 villes de plus d’un million d’habitants
+ 100 millions de PME
60% des réserves de terres cultivables mondiales
5% de taux de croissance / an en moyenne
+ 70% de taux de pénétration des téléphones mobiles
54 États sur 30 440 358 km2
Réputée « mal partie » dans les années soixante, l’Afrique serait devenue, selon certains commentateurs, un « continent d’avenir »…
Il faut pourtant se rappeler que la croissance n’est pas une fin en soi. Bien plus, il est reconnu, y compris par les plus grandes institutions économiques internationales, qu’il faut aller au-delà de la mesure numérique du taux de croissance, pour rechercher une amélioration palpable des conditions de vie des populations…
Comme vous le savez, notre objectif, au Cameroun, est d’atteindre l’émergence à l’horizon 2035. Cette ambition est, je crois, largement partagée par le peuple qui en a fait une cause nationale…
DES RDV BtoB ET DES SESSIONS NETWORKING.
« Permettre l’échange et la discussion, mais surtout mener des actions concrètes qui font se rencontrer des entreprises, en créant des opportunités de relations commerciales, est pour Africa Now Forum, l’objectif et la mission à réaliser afin de promouvoir une Afrique Forte. » DÉSIRE MAKAN II Président Africa Now Forum
Le forum a été créé pour répondre à l’absence de réseau fédérateur entre les jeunes cadres et les jeunes chefs d’entreprise en Afrique, mais aussi au sein de sa diaspora.
Également créé pour accompagner les stakeholders voulant développer leurs affaires en Afrique, en s’appuyant sur cette jeunesse, ce forum a pour but d’encourager une jeunesse africaine décomplexée, travailleuse et voulant s’approprier son destin.
Les informations, inscriptions, concours et liste des intervenants sur le site de l’Africa Now Forum
Bonny Maya, le fondateru du site e-commerce eMart.cd
Bonny Maya, l’histoire d’un homme et de la création du site de e-commerce eMart.cd
Il faut parfois de la chance pour rencontrer les bonnes personnes, ce fut mon cas aux Congo TechDays !
Les bonnes personnes ? Celles et ceux qui font que l’Afrique bouge, celles qui valorisent le « made in Africa », celles qui s’impliquent intégralement et qui croient que le numérique est vecteur de croissance !
J’ai eu cette chance, celle de rencontrer Bonny Maya. C’était en juillet dernier en arrivant à Lubumbashi en RDC pour intervenir sur le numérique au Congo TechDays.
Je rencontre donc Bonny Maya d’abord à l’hôtel la veille de l’éventement, et la je constate tout de suite son charisme et sa modestie, l’entrepreneur, celui qui vent debout porte sa plateforme de e-commerce eMart.cd en République Démocratique du Congo.
En le suivant sur Facebook je vois que non seulement il a fondé l’entreprise, qu’il gère ses équipes, le site web, mais cela va au delà, car Bonny est capable d’endosser son rôle jusqu’à livrer lui-même des clients !
eMart.cd est champion du Concours Orange Entrepreneur Social 2017
Rencontre et interventions sur le numérique en Afrique avec Bonny Maya
Yannick Mbiya de la Trust Merchant Bank – Thierry Barbaut d’Info Afrique – Ruddy Mukwamu de Maci Cash – Bonny Maya de eMart.cd aux Congo TechDays de Lubumbashi en RDCBonny Maya de eMart.cd sur les site de production agricole en RDC
Bonny Maya pilote son site de e-commerce de Kinshasa. Proposer des produits c’est une chose mais suivre les clients, être présent aux différents événements, proposer des produits frais et en vérifier la qualité c’est autre chose !
Bonny fait donc le pari de se déplace aussi en brousse auprès de ses producteur pour proposer à ses clients les meilleurs produits bio…
A commander en ligne bien sur avec eMart.cd !
Comment Bonny Maya à réussi un parcours sans faute, comment il est arrivé à déjouer les pièges pour créer, développer et valoriser eMart.cd ?
Thierry BARBAUT : Bonny raconte-nous ton parcours, Internet, eMart.cd, ta motivation ?
J’ai découvert Internet en créant ma première boîte email sur Caramail quand j’étais aux humanités au Collège Bonsomi. J’allai dragguer sur Tchatche.com, parfois sur Yahoo Chat où je sélectionnai des pseudos intéressants pour les relancer en privé.
J’avais aussi décider d’avoir des emails sur Wanadoo, Aol, Laposte, Hotmail, Voila et Ask. Ensuite j’ai créé mon premier blog sur Lycos, j’ai tellement aimé que j’en ai fait un business lucratif. Des ONGs qui voulaient une visibilité me contactaient. Je le faisais avec FrontPage. J’allais sur des pages intéressantes où je copiai des bouts de codes ou des animatiques, des gif, que j’insérai sur mes blogs. Ensuite j’ai fait blogger, skyblog, blogging, … Puis, il était temps d’envoyer des cartes de vœux animées aux amis grâce à Yahoo. J’aimai ça ! Place à Hi5, Myspace.
Bonny Maya n’hésite pas à livrer lui-même ses clients à Kinshasa. C’est ainsi qu’il entretient une relation client irréprochable.
Et j’ai découvert Adobe Ready, GoLive puis la gamme Macromédia Fireworks, Dreamweaver et Flash. J’ai appris la configuration PHP, ColdFusion et ASP avec Dreamweaver sur le site php-asp.net, les menus déroulant avec Fireworks, des slides et carroussels avec Flash en utilisant ActionScrit 3 sur siteduzero.com. J’ai même pu réaliser le CD interactif de l’agence créa Créatin pour son lancement sur Kin.
C’était top ! Je réalisai comme ça des CD interactifs de présentation pour les entreprises qui le désiraient, genre Encarta et j’ai gagné beaucoup d’argent comme étudiant. Plutard je faisai des mailing pour Celtel ensuite Zain avec qui j’avais un petit contrat à l’époque. Ma technique grandit avec la découverte de Drupal puis Prestashop et finalement WordPress. Fort de cette expérience j’ai réalisé le logo de Canal 5, puis les sites internet de la RVA sélectionné spécialement par l’ancien DG blanc Jean Assisse, le site de l’OGEFREM avec Emile Ngoy Kasongo puis le site de l’OCC avec Albert Kasongo. J’ai continué avec l’OCC où j’ai mis en place la plus grande plateforme de gestion de contrôles des exportations dans toute la RDC.
J’ai lancé finalement mon agence Web, Fenxweb.
Nous avons réalisé plus de 50 sites web en RDC, pour la MIBA entre autre. Mes réalisations étaient pro, je me démarquai des autres. Avec un portefeuille de bons clients, Fenxweb a vécu comme principal challenger de GWD. Fenxweb continue son chemin en développant des logiciels sur mesure et des plateformes web complexes avec de grandes entreprises en Afrique. Même les sud-africains font recours à nous pour de gros marchés.
Mais moi, j’avais soif de créer encore. Et voilà qu’est arrivé eMart.cd. La petite charmante que j’ai lancée en février 2016 qui s’impose de plus en plus avec déjà plus de 3200 clients fidèles dans son portefeuille.
Elle apporte un vent du e-commerce bien fait différent de ce que la RDC a connu. Difficile à développer avec mille difficultés de livraison, j’ai aussi lancé TINDA, le service de livraison pour les commerces et e-commerçants qui compte déjà 12 entreprises clientes dont eMart.cd. Aujourd’hui, je vis pleinement de mes entreprises. Je ne travaille pas ailleurs. Je travaille pour moi, pour mes boîtes et ce sont elles qui paient mes factures et qui s’occupent de ma petite famille.
eMart.cd la plateforme de e-commerce en RDC République Démocratique du Congo
J’aime ce que je fais ! J’ai pas fait Sorbonne, ni Oxford, ni Harvard, j’ai juste fait Internet. Quand je vais sur Youtube c’est pour apprendre, quand je vais sur Facebook c’est pour vendre. Je suis sur LinkedIn pour nouer de relations professionnelles efficaces. Voilà mon parcours au-delà d’un million de difficultés.
Si demain tu apprends que je suis millionnaire, tu sauras par quoi je suis passé, tu sauras comment je l’aurai fabriqué. Je n’ai attendu personne. Je me suis façonné.
Gemalto, Morpho, Zete, Genky, Biolink, Electoral Service International, telle est la liste non exhaustive des entreprises étrangères auxquelles les pays africains font appel pour la « biométrisation » de leurs processus électoraux.
Objectif ?
Echapper aux fraudes électorales massives, catalyseurs de crises et conflits politiques. En effet, presque partout aujourd’hui sur le continent, gouvernants, opposants et société civile ne tarissent pas d’éloges sur l’arrivée de cette technologie qui, à leurs yeux, est la « recette miracle » des élections libres, fiables et transparentes. Face à un tel emballement, une question s’impose : la biométrie est-elle la panacée de la transparence électorale ?
La biométrie est une avancée incontestable
L’Afrique est en passe de devenir le précurseur mondial en matière d’élections biométriques. En effet, si plus de la moitié des pays du monde ont recours à la reconnaissance biométrique dans leurs processus électoraux, plus de la moitié de ceux-ci sont situés en Afrique. Effet de mode ou pas, un tel fait peut s’expliquer aisément. Du fait de l’absence ou d’une mauvaise tenue du registre d’état civil, la plupart des pays africains éprouve de sérieuses difficultés dans l’élaboration de listes électorales reflétant l’ensemble de la population en âge de voter. Pour relever ce défi, ces derniers n’ont d’autre choix que d’emprunter le chemin de la biométrie.
La biométrie est une technique visant à identifier une personne à partir de ses caractéristiques biologiques, qui sont infalsifiables et uniques pour lui. Dans son principe, le système biométrique est une avancée réelle. Son utilisation pourrait en effet révolutionner bien des choses. Permettant de lutter contre les inscriptions multiples et les électeurs fictifs. La biométrie est incontestablement un outil concourant directement à la fiabilité du fichier électoral. Techniquement, il ne serait plus aussi facile de tricher. Le principe « une personne, un vote », une des pierres angulaires des élections démocratiques longtemps mis à mal, retrouve ainsi sa vitalité.
On peut alors, en toute légitimité, penser que la biométrie, en assurant l’égalité des votes, participe à l’enracinement de la démocratie dans nos Etats. Cependant, comme pour toutes les technologies, les limites de la biométrie doivent être prises en compte.
La biométrie est une condition nécessaire mais insuffisante
Les enseignements tirés des expériences des différents pays africains tendent à montrer que certes, la biométrie a des vertus qu’on ne pourrait nier, mais son introduction dans le processus électoral ne suffit pas à garantir la tenue de scrutins crédibles et transparents. En témoignent les nombreuses contestations post-électorales que nous observons ici et là, et dont l’usage du système biométrique n’a pu faire l’économie. Il faut alors prendre conscience des limites de cette technique qui n’est pas aussi infaillible ou invincible qu’on ne le pense.
D’une part, la biométrie ne prend pas en compte tout le processus électoral. Ne visant que la fiabilisation des listes électorales et la sécurisation des votes, elle laisse des brèches qui peuvent être exploitées par certains politiques refusant à tout prix le jeu de la transparence. Bourrages d’urnes, inversion des résultats, pression sur les électeurs, voilà des pratiques qui subsistent malgré l’avènement de l’outil biométrique et qui tendent à annihiler ses précieux apports.
D’autre part, il ne faut pas occulter les nombreux problèmes d’ordre techniques qui surviennent lors des consultations électorales. Trop souvent en effet, les élections biométriques ont été bafouées par la mauvaise qualité de la saisie des données lors de l’inscription des électeurs ou par des failles dans les processus de déduplication des listes électorales et de vérification de l’identité des électeurs. De tels dysfonctionnements révèlent les difficultés d’appropriation de cette technique par les pays, compte tenu de leurs faibles moyens financiers et du manque d’expertise appropriée en la matière. Qui plus est, même mise en œuvre correctement, cette technologie admet des marges d’erreurs.
Le constat est donc clair : la biométrie, quoique de nature à faire un saut qualitatif aux processus électoraux, ne saurait être seule la clé de la transparence électorale. Il faut certainement plus pour réhabiliter la confiance des citoyens dans les institutions politiques.
Les autres ingrédients pour réhabiliter la confiance des citoyens dans les institutions politiques
Le but ultime d’une élection est l’acceptation des résultats par tous. Chose extrêmement difficile lorsque le lien de confiance entre les citoyens et les institutions politiques est rompu. Et la biométrie à elle seule ne peut rien pour réconcilier les citoyens avec les institutions. En réalité, le contexte dans lequel le système biométrique est appliqué joue un rôle prépondérant dans son succès ou son échec. L’option d’une élection transparente réelle ne saurait se départir de cette confiance institutionnelle, lubrifiant essentiel au fonctionnement de tout système politique.
Pour être digne de confiance, les institutions politiques doivent donc faire en sorte que les gouvernements respectent la volonté des populations et gouvernent par consentement et non par coercition. A cet égard, le processus électoral doit être inclusif. Il s’agit non seulement de rechercher le consensus dans l’établissement de la liste électorale afin que celle-ci ne fasse pas l’objet de contestations, mais aussi de choisir un processus de collecte et de comptabilisation des résultats transparent. Plus généralement, s’appuyant sur la bonne gouvernance, les institutions politiques africaines doivent améliorer leur qualité en renonçant à la corruption et en respectant scrupuleusement les règles établies ; la transparence étant une exigence du jeu démocratique. Eu égard à ses nombreux avantages, il est temps que la biométrie soit aussi une aubaine pour l’Afrique et non juste, pour les entreprises étrangères, du pain béni.
Zakri Blé Damonoko Anicet, Juriste, Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest-Unité Universitaire d’Abidjan (UCAO-UUA).
Article publié en collaboration avec Libre Afrique.
Chaque jour, 41 000 filles se marient avant leur 18e anniversaire. Elles sont 15 millions chaque année à connaître ce sort
Si les mariages précoces peuvent concerner filles et garçons, cette pratique affecte principalement les premières.
Des filles comme Nafissa, au Niger.
« J’ai arrêté l’école quand je me suis mariée », relate l’adolescente. « À cause de la mentalité des gens et de leurs préjugés. Le mariage a eu lieu pendant des vacances scolaires. Je suis tombée enceinte et je ne suis plus jamais retournée en classe. »
Un mariage précoce est lourd de conséquences pour les principales intéressées, mais aussi pour leurs enfants, leur famille et même leur pays. Les Nations Unies ont fait de la fin de cette pratique l’une des cibles de leurs Objectifs de développement durable. Selon un nouveau rapport (a) du Centre international de recherche sur les femmes (ICRW) et du Groupe de la Banque mondiale, les mariages précoces coûteront des milliers de milliards de dollars aux pays en développement d’ici 2030
La pression des parents et des proches, la pauvreté et l’absence d’autres débouchés expliquent souvent ces mariages. L’accès limité à une éducation de qualité et la priorité donnée aux études des garçons plutôt qu’à celles des filles — en partie à cause de perspectives d’emploi insuffisantes — contribuent à perpétuer cette pratique.
« Le problème, c’est que les écoles primaires sont très éloignées de chez nous. Les filles rencontrent des hommes sur le chemin de l’école. Certaines tombent enceintes et abandonnent leur scolarité »,explique un parent originaire de l’Ouganda. « En plus, même si les filles font des études secondaires, c’est une impasse car il n’y a pas d’établissement professionnel pour les former ensuite. Alors pourquoi dépenser de l’argent pour qu’elles étudient ? »
Les conséquences d’un mariage précoce peuvent être dévastatrices pour les jeunes filles, qui se retrouvent ainsi privées de la possibilité d’étudier et de gagner leur vie, mais aussi exposées aux risques de complications liés à la grossesse et l’accouchement chez les adolescentes.
« En plus de porter un coup d’arrêt aux espoirs et aux rêves des jeunes filles, les mariages précoces freinent les efforts de lutte contre la pauvreté, de même que la réalisation des objectifs de croissance économique et d’équité », souligne Quentin Wodon, co-auteur du rapport. «Mettr e un terme à cette pratique est une exigence morale qui relève, aussi, du bon sens économique. »
Mettre fin aux mariages précoces est bénéfique sur le plan économique
Le Groupe de la Banque mondiale met en évidence dans cette étude le coût économique exorbitant des mariages précoces. Mettre fin à cette pratique et aux grossesses adolescentes pourrait réduire d’environ 10 % la fécondité et la croissance de la population dans les pays où les mariages d’enfants sont très répandus. Selon l’analyse, les gains réalisés chaque année en termes de bien-être grâce au ralentissement de la croissance démographique pourraient se chiffrer à plus de 500 milliards de dollars par an d’ici 2030 à l’échelle mondiale.
En outre, on observerait une baisse des risques de mortalité et de retards de croissance dus à la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans. Des progrès qui, à l’échelle mondiale, se chiffreraient à pas moins de 90 milliards de dollars par an d’ici 2030.
De plus, la fin des mariages précoces entraînerait également une amélioration des perspectives de revenu des femmes sur le marché du travail. Les études menées dans 15 pays montrent qu’un mariage précoce réduit en moyenne de 9 % les futurs gains des mères adolescentes, en raison principalement de ses conséquences sur la scolarité.
Enfin, en mettant fin aux mariages précoces aujourd’hui, les pays concernés pourraient réaliser au moins 5 % d’économies sur le budget de l’éducation à l’horizon 2030.
Agir pour mettre fin aux mariages précoces
La communauté internationale porte une attention croissante à l’incidence négative des mariages précoces. En République dominicaine, un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure où plus d’un tiers des filles se marient avant l’âge de 18 ans, de nouvelles données rassemblées par l’UNICEF et le Groupe de la Banque mondiale sur les conséquences économiques de ces pratiques viendront alimenter une campagne visant à y mettre fin.
Grâce à un financement de l’IDA, le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, le projet axé sur l’autonomisation économique des femmes et le dividende démographique (SWEDD) dans les pays du Sahel soutient les mesures prises par les gouvernements du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Mali, de Mauritanie, du Niger et du Tchad pour favoriser l’émancipation des adolescentes et des femmes. Il s’agit de retarder leur mariage et d’élargir l’offre de services de santé génésique, maternelle et infantile en intervenant aux côtés des communautés et, notamment, des chefs religieux et traditionnels. Ce projet, qui bénéficie d’un financement de 205 millions de dollars, propose également des programmes d’accueil offrant aux jeunes filles des espaces sécurisants, ainsi que des transferts monétaires assortis de conditions pour encourager leur scolarisation.
En Ouganda, où la branche locale du BRAC (a) gère des clubs pour filles, l’expérience se révèle positive. Dans ce pays, un réseau de 1 500 clubs propose toute une palette d’activités — des pratiques ludiques et musicales à l’information et l’éducation sexuelles, en passant par des formations professionnelles et des cours d’initiation financière, jusqu’à l’accès à des microfinancements pour celles qui souhaitent créer une entreprise. Les filles qui ont été membres de ces clubs pendant deux ans ont 58 % de chances en moins de se marier à un âge précoce.
Scolariser durablement les filles est l’un des meilleurs moyens de mettre fin aux mariages précoces
Dans la plupart des pays, chaque année passée dans le cycle d’enseignement secondaire contribue à réduire d’au moins cinq points de pourcentage la probabilité d’être mariée avant 18 ans. En revanche, une fille mariée précocement risque davantage d’abandonner l’école et d’avoir une scolarité plus courte que ses paires qui se seraient mariées plus tard.
« Si mes parents m’avaient autorisée à continuer l’école, j’aurais étudié avec beaucoup de sérieux. Mes amies qui ont pu poursuivre leur scolarité sont aujourd’hui plus avisées et plus intelligentes », déplore Pooja (le prénom a été changé), une jeune Népalaise. « Si j’avais étudié, j’aurais travaillé, mais mes parents ont organisé mon mariage et je n’ai rien pu faire après. Aujourd’hui, j’ai des enfants dont je dois m’occuper. »
Si elles avaient pu terminer leur scolarité, Pooja et des millions de filles comme elle auraient eu de meilleures chances de se protéger et d’assurer leur sécurité, de vivre en bonne santé et de décider de leur avenir.
Quelle stratégie adopter ?
Les filles participent efficacement à l’avancement socioéconomique d’un pays, et le Groupe de la Banque mondiale est déterminé à faire en sorte qu’elles puissent poursuivre leur scolarité et acquérir des compétences et des connaissances. Les femmes qui ont suivi un cycle d’enseignement secondaire sont en général en meilleure santé que celles qui n’ont pas fait d’études ; elles sont davantage insérées sur le marché du travail formel et gagnent des salaires supérieurs. Elles se marient moins jeunes, ont moins d’enfants et sont plus capables de s’occuper de la santé et de l’éducation de ces derniers. Ensemble, tous ces facteurs contribuent à extraire les ménages, les communautés et les pays de la pauvreté.
En 2016, la Banque mondiale s’est engagée à investir 2,5 milliards de dollars sur une période de cinq ans dans des projets d’éducation bénéficiant directement aux adolescentes.
Le prochain Rapport sur le développement dans le monde sera consacré à l’éducation et aux apprentissages. Cette publication de la Banque mondiale fera état des connaissances actuelles et formulera des recommandations pour améliorer la portée et la qualité de l’éducation dans le monde, notamment au bénéfice des plus marginalisés.
Par ailleurs, à la suite de ses travaux sur le coût économique des mariages précoces, le Groupe de la Banque mondiale prépare une étude complémentaire sur les retombées économiques des investissements dans l’éducation des filles.
Vue de Kigali - Crédits photo Thierry Barbaut www.barbaut.com
La réussite du Rwanda est la conséquence d’un leadership transformationnel basé sur le changement de mentalité
Mis en place par son excellence Mr Paul Kagame, président du Rwanda, ce leadership a fait du Rwanda le model positif de réussite en Afrique.
En effet, tout commence par une vision. La vison du président Paul Kagame consistait à unir les Rwandais pour qu’ensemble, ils bâtissent un Rwanda qui puisse profiter à chaque Rwandais.
Et le mérite du président Paul Kagame est d’avoir su communiquer sa vision du Rwanda au Rwandais pour qu’ils contribuent à sa matérialisation.
Afin de bâtir un Rwanda qui puisse profiter à tout Rwandais, la toute première étape fut de combattre la corruption. Le combat contre la corruption a été possible grâce à un puissant et indépendant système judiciaire.
Partout au monde, lorsqu’une lutte contre la corruption est déclenchée, les ressources publiques augmentent. Cela s’est aussi observé au Rwanda.
Augmentation des ressources publiques, c’est bon, distribution équitable des ressources publiques, c’est plus que bon.
Le Rwanda choisit d’investir dans un secteur stratégique.
La seconde étape dans le processus de bâtir un Rwanda qui puisse profiter à tout Rwandais fut celle d’investir dans l’agriculture en tant que secteur stratégique.
Pourquoi l’agriculture ? Parce qu’elle donne de l’emploi à 70% de la population rwandaise. Parce que c’est là où l’on trouve la majorité de rwandais.
Vue de Kigali – Crédits photo Thierry Barbaut www.barbaut.com
Dans un pays où 70% de la population tire son revenu de l’agriculture, investir dans l’agriculture constitue la meilleure façon de distribuer équitablement les ressources publiques.
En effet, l’agriculture joue un rôle crucial dans la transformation d’un pays. Au Rwanda, l’agriculture contribue à plus de 50% au PIB. Le secteur de services tels que les restaurants, l’hôtellerie et le transport dépendent de l’agriculture. Le secteur manufacturier est, quant à lui, à 80% lié à l’agriculture.
Dans le contexte rwandais, investir dans l’agriculture ne signifie pas seulement un accès facile des agriculteurs aux crédits. Il ne signifie pas seulement une multiplication des semences améliorées et les fertilisants ou un renforcement des capacités des agriculteurs sur les techniques modernes en agriculture, investir dans l’agriculture signifie aussi la construction des routes pour permettre aux agriculteurs d’avoir accès au marché à temps et un accès à une électricité stable pour permettre aux agriculteurs de conserver et d’ajouter de la valeur à leurs produits agricoles.
A cause de cette stratégie, le Rwanda a été en mesure de résoudre deux problèmes majeurs qui continuent à retarder de nombreux pays africains : l’insécurité alimentaire et la mauvaise qualité des infrastructures.
Aujourd’hui, en ce qui concerne la nourriture, le Rwanda produit au-delà de son besoin. Le surplus est exporté vers l’est de son voisin la R.D. Congo.
Le changement de mentalité, la lutte contre la corruption et une juste distribution des ressources publiques à travers l’investissement dans l’agriculture a fait du Rwanda non seulement l’un des pays prospères d’Afrique mais aussi l’un des pays qui attirent le plus d’investisseurs en Afrique.
Pour que d’autres pays africains deviennent prospères, ils doivent imiter l’exemple du Rwanda.
Un tournant décisif pour l’internet en Afrique : L’installation du premier lien sous-marin direct entre l’Afrique et l’Amérique du Sud commence en Angola
L’installation de SACS est considérée comme un projet stratégique pour l’Angola faisant progresser l’économie numérique de la région et améliorant les communications mondiales
L’achèvement du premier lien direct entre l’Afrique et l’Amérique du Sud a pris de l’ampleur aujourd’hui lors d’un lancement officiel à Sangano, en Angola. L’installation du système de câble de l’Atlantique Sud (SACS) – un câble sous-marin avec une capacité de 40 tbps qui s’étendra sur plus de 6 500 km à Fortaleza, au Brésil – a commencé sur la côte angolaise dans la municipalité de Quissama. Le système SACS est en cours de construction par NEC Corporation (http://za.nec.com).
José Carvalho da Rocha, le ministre angolais des Télécommunications et Technologies, les chefs d’entreprise locaux et internationaux, ainsi que les actionnaires et invités de d’Angola Cables ont assisté au lancement. L’installation de SACS est considérée comme un projet stratégique pour l’Angola faisant progresser l’économie numérique de la région et améliorant les communications mondiales.
Lorsque l’ensemble du réseau sera terminé, ainsi que des éléments associés tels que les centres de données et les points d’échange d’Internet, le SACS offrira un changement de paradigme dans le secteur des télécommunications d’Afrique. Selon António Nunes, PDG de Angola Cables (www.AngolaCables.co.ao): « Pour les Angolais, le temps d’accès au contenu disponible en Amérique – le plus grand centre de production et d’agrégation de contenus et de services numériques – sera cinq fois plus rapide ». Actuellement, il faut environ 300 millisecondes pour se connecter entre l’Angola et le Brésil. Avec SACS, la latence – le délai entre un paquet de données envoyé et reçu – devrait être réduite à environ 60 millisecondes.
« L’Angola devient l’un des centres de télécommunication en Afrique subsaharienne », a ajouté Nunes. « Les systèmes de câbles actuels, comme WACS, avec les systèmes de câbles SACS et Monet, complétés par des centres de données locaux, améliorera la connectivité, mais bénéficiera économiquement à l’Angola et aux régions environnantes, car les entreprises technologiques nécessitant d’une connectivité élevée établissent et développent leurs opérations en Afrique ».
La phase d’installation du câble sur la rive angolaise est l’un des aspects les plus importants du projet car plusieurs niveaux d’interaction et d’activités simultanées sont nécessaires avec plusieurs entités constituant ainsi un moment critique et à risque élevé. La protection du câble et des équipes impliquées est l’un des aspects analysés et, par conséquent, le travail est rigoureux et bien planifié. « L’installation de SACS représente la réalisation d’un rêve, un développement qui reflète notre capacité à trouver des solutions et à surmonter les défis, en gardant toujours en tête l’objectif final », a déclaré Nunes.
Selon la définition de Kofi Bentil, la notion d’état de droit est le principe selon lequel les gouvernements doivent être régis par un ensemble de lois bien définies qui engagent tout le monde au sein d’une juridiction donnée.
L’état de droit implique, entre autres, l’équité, l’égalité devant la loi, le respect des droits de l’homme, de la vie et des biens personnels, un traitement juste et équitable pour tous, par opposition au traitement arbitraire des masses par les dirigeants, les gouvernements et les fonctionnaires. À cette fin, le respect de l’état de droit est essentiel pour le développement général et la stabilité de chaque pays africain, en l’occurrence le Nigéria.
Egalité devant la loi
L’idée clé de l’état de droit est que la loi devrait s’appliquer à tous de la même manière, aussi bien les gouverneurs que les gouvernés. Ainsi, selon les mots du constitutionnaliste du 19ème siècle, A.V. Diecy, l’état de droit assure un «gouvernement de droit et non un gouvernement d’hommes». L’alternative à l’état de droit n’est que l’arbitraire, l’anarchie, l’insécurité et le désordre.
L’état de droit définit et encadre la relation entre le gouvernement et le peuple. Comme l’a dit John Locke «La tyrannie commence là où la loi s’arrête ». Pour qu’une loi soit respectée et suivie, elle doit refléter l’esprit du peuple, tout comme l’a expliqué Von Savigny. L’état de droit doit protéger les droits fondamentaux des personnes qu’il gouverne et répondre à leurs besoins en perpétuel changement. L’état de droit favorise la démocratie, l’indépendance judiciaire, la paix, la sécurité, l’ordre et la bonne gouvernance.
L’Etat de droit recule
Bien que les pays africains ont connu un développement humain généralisé et des opportunités économiques en progrès, depuis 2000, l’état de droit s’est détérioré dans un certain nombre de pays, selon l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG). Bien que dans les médias, le Nigéria est présenté un pays démocratique disposant de très bonnes lois, il est néanmoins regrettable que les tendances à la dictature, à l’autocratie, à la corruption, à la mauvaise gestion et à l’abus des fonctions publiques soient encore très forte. Résultat des courses : une stagnation socioéconomique et politique générale, des inégalités, de la pauvreté, de la faim, du chômage de masse, bref, du sous-développement subi par la majorité. Afin de s’en sortir, il est urgent de réviser totalement les différents systèmes qui gouvernent le Nigeria.
L’état de droit est un principe selon lequel toutes les personnes, les institutions et les entités sont responsables sur la base des lois qui ont été publiquement promulguées, équitablement appliquées, indépendamment jugées et compatibles avec les principes internationaux des droits de l’homme. Pour la survie et la prospérité de la liberté au Nigeria, ces éléments devraient au moins exister dans notre démocratie.
L’environnement juridique
Les tribunaux jouent un rôle essentiel dans le respect de la loi, en particulier lorsqu’ils sont à l’écoute des griefs exprimés par les groupes minoritaires ou par ceux qui peuvent détenir des opinions minoritaires. Par conséquent, il est besoin urgemment d’un pouvoir judiciaire actif, judicieux et indépendant au Nigéria. L’accès à la justice au Nigéria devrait être assuré et garanti pour tous.
Il convient de noter que la constitution, dans n’importe quel pays, a un impact majeur sur le système judiciaire et l’état de droit. Il est donc proposé que la constitution de 1999 de la république fédérale du Nigeria soit sincèrement amendée pour refléter l’esprit du peuple et le respect des droits des personnes qu’elle cherche à servir. Le chapitre II de la Constitution devrait également devenir applicable et exécutoire en particulier contre l’État. Les agents et les organismes chargés de l’application de la loi ont également des rôles très importants à jouer au Nigéria en vue de l’assainissement, la sauvegarde et la consolidation de l’état de droit.
Un nécessaire activisme de la société civile
Les masses d’électeurs ainsi devraient voter plus judicieusement et élire des dirigeants désintéressés qui gouvernent conformément à la loi. Les jeunes nigérians devraient devenir plus actifs dans la gouvernance et la prise de décision. L’organisation d’ateliers et de séminaires éducatifs pertinents est très importante et les médias ont un très grand rôle à jouer. Car la plupart des Nigérians et des Africains ne connaissent pas leurs droits donc ne peuvent pas lutter. Mais à l’aide de programmes ciblés avec les médias, une plus grande partie des personnes serait bien informée et éclairée.
D’évidence l’Afrique est bénie et riche. Sachant que l’état de droit est le fondement de la véritable démocratie et de la stabilité socioéconomique dans le monde entier, il est urgent, pour les États africains et le Nigéria en particulier, cherchent à redéfinir et à restructurer leurs objectifs, leurs institutions, leurs structures et le mode de sélection de leurs gouvernants.
Le niveau actuel de corruption, l’abus des droits de l’homme et le manque de respect de l’état de droit en général par les dirigeants politiques au Nigeria n’est pas seulement inquiétant, mais absolument honteux! À cette fin, pour faire avancer la cause de la liberté au Nigéria, les jeunes devraient exiger la reddition des comptes, la transparence, la véritable démocratie et la bonne gouvernance et le respect de l’état de droit. Tous les autres acteurs doivent également devenir très actifs, sinon le statu quo pourrait perdurer, ce qui tuerait dans l’œuf toute aspiration au développement et au progrès.
Victoria Olagbegi-Oloba, analyste pour Africanliberty. Article publié en collaboration avec Libre Afrique.
Le premier rendez-vous de la rentrée avec la Tech Africaine aura lieu le 5 septembre 2017 au Medef et vous sera proposé par Afrobytes et son partenaire CcHUB, le premier incubateur nigérian basé à Lagos.
Après Londres, Amsterdam, Berlin et Zurich, Paris sera la dernière étape de « PitchDrive », une tournée européenne durant laquelle une sélection de 14 startups africaines en forte croissance et en provenance des marchés les plus dynamiques du continent ont pour objectif de lever 20 millions d’euros auprès d’investisseurs européens.
Parmi les startups présentes, six viennent du Nigeria : Prepclass, Tradedepot, Piggybank, Gloo, Lifebank, et Fashpa. La sélection, résolument panafricaine, permettra également de découvrir les écosystèmes numériques ougandais avec Clinicmaster, sud-africains avec GoMetro, éthiopiens avec Gebeya, ghanéens avec Kudobuzz, kényans avec Ongair et zimbabwéens avec BitFinance et Real Food. L’Afrique francophone sera aussi représentée par la startup sénégalaise Firefly Media.
African Tech Industry – Afrobytes – Paris
Après la séance de pitchs des startups (réservée uniquement aux investisseurs), deux panels d’experts vous permettront de vous inspirer des dernières tendances de l’écosystème Tech Africain. Une session de networking suivra et vous offrira une occasion nouvelle d’élargir votre réseau et de rencontrer vos futurs partenaires stratégiques. Vous y rencontrerez les talentueux fondateurs de ces 14 startups avec qui vous pourrez échanger sur des domaines tels que la FinTech, la FoodTech, l’Intelligence Artificielle, l’E-commerce, les ITS (Intelligent transportation system), la transformation digitale du retail africain et bien d’autres thèmes encore…
Créée en novembre 2015 par Haweya Mohamed et Ammin Youssouf, Afrobytes est une plateforme proposant des événements internationaux permettant de se connecter aux acteurs les plus influents de l’African Tech Industry.
Haweya Mohamed a forgé son expertise de communicante successivement chez Endemol, Lagardère, Channel 4 et RTL.
Après avoir accompagné Alain Afflelou comme chef de cabinet, elle rejoint le plus grand groupe industriel et financier du Maroc, la SNI.
Avec Afrobytes, elle se donne notamment pour mission de promouvoir l’innovation africaine et plus globalement l’entrepreneuriat féminin dans la Tech.
Ammin Youssouf a débuté sa carrière dans le digital à la fin des années 90. Il a fondé en 2004 l’agence Big Youth qui a accompagné la stratégie digitale de groupes tels que Ferrari, Universal Music, Société Générale, Mugler, Kenzo, Citroën, Monabanq, Kronenbourg… L’agence rejoindra le Groupe Makheia en 2014.
Il considère que la Data est la nouvelle matière première du continent africain! Son objectif avec ce nouveau projet : faire d’Afrobytes la plateforme la plus influente de l’African Tech Industry.
Depuis que les premiers réseaux mobiles ont été établis en Afrique dans les années 1990, les opérateurs de réseaux mobiles ont connu une croissance exponentielle et comptent désormais parmi les entreprises les plus importantes et les plus rentables du continent.
Des opérateurs tels que MTN sont régulièrement classés parmi les 10 entreprises les plus importantes d’Afrique. La contribution du secteur des télécommunications au PIB des pays africains est immense : le Bureau National Nigérien de la Statistique a établi en 2016 la contribution du secteur des télécommunications et de celui des TIC à 10% du PIB total du pays, par ailleurs riche en ressources pétrolifères.
Cependant, alors que les mégatendances technologiques de l’hyperconnectivité, du cloud computing et des appareils connectés remettent en question les modèles commerciaux traditionnels (business models), les opérateurs de réseaux mobiles doivent absolument se réinventer pour ne pas être dépassés. Alors que jusqu’ici les opérateurs pouvaient dégager des marges confortables des services telles que la voix, les données, etc. – une période désormais révolue -, les bouleversements à grande échelle exercent une pression immense sur les entreprises de télécommunications qui doivent réinventer leurs modèles commerciaux pour continuer à répondre aux exigences de leurs consommateurs.
Les services OTT ou « par contournement » ont également contraint les opérateurs de télécommunications à repenser la façon dont ils extraient de la valeur de leur infrastructure réseau étendue. WhatsApp, par exemple, compte plus de 900 millions de membres qui envoient pas moins de 30 milliards de messages par jour gratuitement, contournant ainsi les opérateurs de réseau et érodant leurs revenus traditionnels – voix et texte (SMS). Selon Ovum, les entreprises de télécommunications perdront jusqu’à 386 milliards de dollars entre 2012 et 2018 au seul profit des services de VoIP par contournement. Par ailleurs, alors que certains pays – comme l’Éthiopie – ont interdit les appels et l’envoi de photos via ces services par contournement tels que WhatsApp, les opérateurs intelligents tirent profit de ces mêmes services pour offrir une plus grande personnalisation à leurs clients.
Appareils intelligents, modèles commerciaux plus intelligents À l’ère où les périphériques intelligents pullulent et où les analyses en temps réel foisonnent, les attentes des consommateurs ont également atteint un niveau record. Cela oblige les entreprises de télécommunications à innover et à développer de nouvelles sources de revenus qui tirent profit de leur vaste infrastructure de réseau. Les entreprises de télécommunications occupent également une position de choix qui leur permet de capitaliser sur l’IdO : les réseaux intelligents du trafic urbain qui s’appuient sur l’infrastructure des réseaux mobiles pourraient fournir des informations en temps réel sur la gestion de la ville qui peuvent être appliquées pour améliorer l’expérience du citoyen. NTT au Japon, par exemple, conduit actuellement un projet dans le secteur des transports publics qui vise à surveiller les conducteurs fatigués afin de s’assurer qu’ils sont reposés ou remplacés avant un incident.
Prendre une longueur d’avance grâce au Cloud Selon les prévisions, le trafic du cloud mobile sera multiplié par onze entre 2014 et 2019, ce qui offrira une opportunité sans précédent aux entreprises de télécommunications de tirer parti de leur réseau unique d’infrastructures pour développer et héberger des applications « cloud ».
Par exemple, les opérateurs pourraient mettre en place des nuages (ou clouds) gérés par des entités privées et héberger des solutions ERP pour les entités publiques locales, ce qui leur éviterait de devoir investir – le plus souvent lourdement – dans du personnel, des frais généraux, une main d’œuvre qualifiée, etc.
Grâce à de vastes réseaux, même dans les zones rurales où d’autres formes d’infrastructure de communication peuvent manquer, les entreprises de télécommunications peuvent également jouer un rôle important dans la connectivité dite « du dernier kilomètre » aux écoles, tandis que les agriculteurs peuvent avoir accès à des données météorologiques et commerciales importantes pour améliorer leurs rendements et s’assurer qu’ils obtiennent un rendement optimal pour leur récolte.
Un nouveau mode de vie à l’ère du numérique Un sondage conduit par le Mobile World Congress a révélé que 50% des entreprises de télécommunications mondiales estiment que la proportion des revenus provenant de nouveaux services se situerait entre 15 et 50%. En Afrique, certaines entreprises de télécommunications ont tiré parti de leur carnet de clients solides pour se positionner au cœur de nouveaux services numériques tels que la sécurité intérieure, le transport, le divertissement et les services financiers.
Safaricom, par exemple, a lancé Little Cab, un concurrent d’Uber conçu pour le marché kenyan. En utilisant l’infrastructure réseau de l’opérateur et en tirant profit de solutions telles que M-PESA, qui offre la possibilité de paiement sans numéraire, Little Cab offre aux plus de 25 millions d’abonnés de l’opérateur kényan une alternative plus économique et personnalisée au transport traditionnel.
Le noyau numérique au service de l’innovation des Telcos Au cœur des modèles d’entreprises de télécommunications réinventés, il y a un processus continu de transformation numérique. La nécessité d’un noyau numérique qui prenne en charge les analyses en temps réel devient primordiale pour les entreprises de télécommunications dans leur souci permanent d’améliorer l’expérience client, de réagir avec précision et en temps réel aux menaces émergentes et aux nouvelles opportunités, et de moderniser les processus – depuis l’approvisionnement jusqu’à la gestion de la main-d’œuvre et plus encore.
Ces mêmes entreprises doivent pouvoir interagir avec leurs clients sur le canal de leur choix – courriels, réseaux sociaux, téléphone, etc., afin de pouvoir leurs offrir un service personnalisé. Pour ce faire, ces entreprises doivent se doter d’une plate-forme qui intègre tous les canaux et qui offre une vue unique et précise d’un client donné, ce qui leur permettra effectivement d’interagir avec leurs clients à un niveau individuel.
Avec la percée du Big Data et de l’analytique, les entreprises de télécommunications cherchent également à se doter des capacités de comprendre les problèmes en temps réel et de pouvoir y répondre avec la plus grande précision.
Les réseaux établis durant les années 1990 ne pourront tout simplement plus répondre aux demandes toujours plus nombreuses d’aujourd’hui. Dans de nombreux pays, les régulateurs exigent que les entreprises de télécommunications garantissent un taux de disponibilité des services de 99,999%, au risque de devoir payer des amendes. Les Telcos peuvent s’appuyer sur les performances de la plateforme SAP HANA Cloud pour numériser leurs opérations et accélérer le développement et le déploiement des nouvelles innovations destinées à servir les clients.
Les PDGs des entreprises de télécommunications sont aujourd’hui à la croisée des chemins. La grande ruée vers l’or qui a caractérisé l’industrie arrive à son terme. Les services dits « par contournement » exercent une pression sur les revenus, alors que les bouleversements vont se poursuivre voire s’accélérer. Ceux qui aujourd’hui gèrent scrupuleusement leurs opérations et qui optimisent les processus tout en conduisant l’innovation seront les mieux placés pour devenir les fournisseurs numériques préférés des consommateurs et de l’industrie.
Il est temps à présent de créer les nouvelles sources de revenus qui les porteront lors de la prochaine décennie.
Dans un contexte où l’Afrique traverse une période déterminante marquée par les défis démocratiques majeurs et des interrogations sur l’intégration - la pertinence -...
Sommet FfD4 de Séville - Finance internationale Deux ans après le Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial, qui s’est tenu à Paris en juin 2023,...