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L’Afrique Digitale, 3ème conférence annuelle avec Le Point

La révolution numérique est en marche, comment transformer l’essai en relavant les défis technologiques, réglementaires et sociaux ?

Afrique Digitale – Le 5 octobre 2017
de 14h à 18h20 Paris

32 ans après le lancement du « .com », 2017 marquera la création du nom de domaine « .africa », donnant ainsi une identité numérique à l’Afrique. 

Finance, paiement mobile, m-commerce, e-santé, agritech… La tornade numérique à l’œuvre progresse à une vitesse fulgurante. Par ailleurs, au lendemain de la COP22 de Marrakech qui s’est tenue en novembre 2016, la smart city made in Africa émerge et le numérique est devenu levier majeur de services urbains intelligents respectueux de l’environnement.

Avec des start-up qui poussent comme des champignons et un potentiel de croissance énorme, la région fait preuve d’un dynamisme démesuré et l’écosystème digital africain s’impose en véritable hub numérique mondial.

Parmi les défis à relever, il en est un de taille : former les populations à l’utilisation des nouvelles technologies et surtout développer des services numériques sécurisés, pour contrer la cybercriminalité qui fait rage dans plusieurs pays

Pour cette 3e édition annuelle, Le Point Afrique est très heureux de réunir l’ensemble de l’écosystème digital africain, le 5 octobre 2017, pour débattre de questions centrales qui feront l’Afrique numérique de demain.

Le programme de l’Afrique Digitale

  1. Focus sur la nouvelle stratégie de la France pour accompagner le développement de l’Afrique
  2. Des programmes de formation nationaux à l’accès aux nouvelles technologies, comment faire du capital humain le moteur d’un développement inclusif du digital sur le continent africain
  3. Cadre légal, coopération internationale, politique nationale et plateforme anti-cybercriminalité : quel plan d’action pour renforcer la cybersécurité en Afrique ?
  4. Microfinance, assurance, m-paiement: le virage de l’Afrique, nouveau laboratoire mondial de l’innovation dans les services financiers
  5. De la modernisation des administrations africaines aux initiatives de smart city : quand les villes et états africains se digitalisent

S’inscrire à la conférence « L’Afrique Digitale » organisée par Le Point

Les prix AEA « Afrique Espoir Avenir » du Africa Now Forum

AFRICA NOW FORUM 2017 LANCE SES PRIX DES RÉUSSITES AEA :

« AFRIQUE – ESPOIR – AVENIR » – À YAOUNDÉ LE 20 OCTOBRE 2017

Une initiative africaine permettant de sélectionner les meilleurs projets et start-up d’Afrique ainsi que de sa diaspora.

Le PREMIER FORUM DEDIE A L’EMERGENCE AFRICAINE offrant aux candidats l’opportunité de présenter leurs projets devant un jury composé de personnalités et d’experts.

Les prix AAEA - Afrique Espoir Avenir - du Africa Now Forum de Yaoundé
Les prix AAEA – Afrique Espoir Avenir – du Africa Now Forum de Yaoundé

APPEL AUX PORTEURS DE PROJETS ET START-UP D’AFRIQUE ET SA DIASPORA.
Vous êtes jeunes entrepreneurs, porteurs de projets ou start-up.
Prenez part au PRIX AEA (AFRIQUE ESPOIR AVENIR) de Yaoundé et saisissez l’opportunité de réussir votre pari.

Inscription : http://www.africanowforum.com/prix-aea-appel-%C3%A0-projet.html

LE PRIX DES REUSSITES AEA « AFRIQUE ESPOIR AVENIR »

LES LAURÉATS PARTICIPERONT AUX FORUMS INTERNATIONAUX DE NOS PARTENAIRES ET BÉNÉFICIERONT D’UN ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ DANS LE CADRE DE LA RÉALISATION DE LEUR PROJET.

Tout porteur de projet et start-up africains ou de sa diaspora peut participer. Seront choisis parmi ces derniers les meilleurs projets qui prendront part aux évènements de nos partenaires :

Africa Tech Now prévue à Las Vegas du 9 au 12 janvier prochains;

et au Hub Africa annuel à Casablanca au Maroc.

Vous êtes originaire d’un des pays dont les drapeaux figurent sur la page d’accueil de notre site internet, et participants au Africa Now Forum (voir liste des délégations pays sur le site internet).

Pour le prix « Diaspora Dream » (voir les conditions sur le site internet)

Lien : http://www.africanowforum.com/diaspora-dream.html

N’hésitez plus, saisissez l’opportunité de réussir votre projet !

La transition énergétique en synergie avec le numérique

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Editorial de septembre 2017, Thierry BARBAUT Rédacteur en chef d’Info Afrique

Leapfrog, Big Data, dématérialisation, mobile money… des mots barbares qui décrivent l’immense révolution industrielle déferlant sur le monde et dont bénéficie le continent africain

En synergie avec la transition énergétique, les nouvelles technologies deviennent le levier du développement de l’énergie verte.

L’énergie n’a jamais été démocratisée pour plus de 600 millions d’Africains : 70 % des habitants du continent vivent encore dans le noir. Certains doivent payer chèrement leur électricité et, souvent, se servir d’un groupe électrogène hors de prix pour subvenir aux fréquents « délestages ». Des usagers qui, finalement, paient jusqu’à trois fois plus cher qu’un usager européen pour un accès deux fois moins efficace.

De la bougie aux énergies renouvelables

En très peu de temps, l’Afrique est passée directement de systèmes datant des années 1980 et basés sur le fossile aux énergies vertes, modernes, renouvelables et intelligentes.

Au Rwanda, par exemple, dès que les centrales solaires stockent suffisamment d’énergie pendant la journée, elles font remonter l’eau des barrages. Ces derniers mettront en service l’énergie hydraulique la nuit afin de délivrer, toujours à moindre coût, l’électricité dans les foyers, les entreprises, les usines et les villes. La capitale rwandaise, Kigali, dispose d’un accès 4G gratuit dans ses 300 bus qui seront bientôt électriques !

D’autres systèmes permettent de répondre aux besoins des régions les plus isolées comme les produits développés par l’entreprise bordelaise Sunna Design. Le fondateur, Thomas Samuel, a créé une chaîne de montage couplée à un bureau de recherche pour construire des mâts au sommet desquels sont installés des panneaux photovoltaïques équipés de lampes ultrarésistantes et étanches.

Les installations de Sunna Design au cœur des villages d'Afrique de l'Ouest
Les installations de Sunna Design au cœur des villages d’Afrique de l’Ouest

Ces mâts, placés au cœur de villages isolés, diffusent la lumière gratuitement pour que la vie sociale se prolonge après la tombée du jour.

Le numérique et particulièrement le smartphone jouent un rôle fondamental en permettant aux personnes de connecter une box au mât et d’avoir, ainsi, l’électricité dans leurs logements. Le paiement du courant se fait directement par mobile monnaie sur les smartphones inclus dans le pack ! 100 % des usagers sont satisfaits. Pour les villages, le smartphone est désormais l’outil de gestion de la lumière et donc de la vie.

Pour en savoir plus lire l’article et mon intervention dans Reporterre

Les économistes du monde entier regardent aussi avec stupeur le Kenya se targuer d’avoir 40 % d’énergie verte et d’être le leader mondial de la banque sans fil. Ainsi, chaque jour, 2,5 millions de transactions sont effectuées sur mobile avec la solution de Vodacom M-Pesa !

Les Kenyans peuvent payer leurs factures d’électricité sur smartphone, envoyer de l’argent à leurs enfants et faire livrer des kits solaires dans tout le pays. Payer en cash sera bientôt considéré comme obsolète.

Ajouter à cela la sécurité qu’apportent les transactions par mobile et la nouvelle norme de cette économie dans laquelle 70 % des transactions, en 2016, sont informelles (en cash et sans traçabilité) et on obtient la recette miracle d’une croissance pour de nombreux secteurs.

Les applications de m-energie, m-santé, m-agriculture ou m-education révolutionnent les usages en Afrique - Photo Thierry BARBAUT Côte d'Ivoire 2017 -
Les applications de m-energie, m-santé, m-agriculture ou m-education révolutionnent les usages en Afrique – Photo Thierry BARBAUT Côte d’Ivoire 2017 –

L’économie est directement impactée par ces nouveaux usages dématérialisés et la captation des données, ou Big Data, permet de mieux servir les usages en débits, accès et services. La géolocalisation des usagers permet, par exemple, de faire livrer un produit commandé en ligne ou de le payer en ligne selon la région ou le pays. Mais il est aussi possible de faire géo-localiser la livraison avec des codes fournis par Google, permettant ainsi de contrer le fait que les rues africaines ne portent quasiment jamais de nom.

Souvent vue par les médias comme une région de famine et de pauvreté, l’Afrique de l’Est se développe grâce aux énergies vertes.

L’Éthiopie impressionne avec son barrage sur le Nil et sa production d’énergie hydraulique qui alimente l’ensemble du pays, mais elle est aussi fière d’avoir une des plus grandes compagnies aériennes du monde faisant de sa capitale, Addis-Adeba, un hub aérien du continent. La ville est aussi reconnue dans le monde entier pour l’utilisation de l’énergie électrique. Son métro, inauguré en 2016, est un des plus confortables et modernes du monde !

Le métro de la capital d'Ethiopie Addis Abeba impressionne par son modernisme
Le métro de la capital d’Ethiopie Addis Abeba impressionne par son modernisme

Aujourd’hui, l’effet conjugué du ralentissement économique dans les pays du « Nord » et la forte croissance économique dont jouissent de nombreux pays africains attirent de plus en plus les investisseurs privés. Ceux-ci considèrent dorénavant l’Afrique comme une terre de perspectives économiques et passent progressivement d’une logique de donation à une véritable logique d’investissement.

Progressivement car, paradoxalement, les porteurs de projets peinent encore à trouver des fonds. Ainsi, le développement de nombreuses centrales d’énergies renouvelables avance trop lentement, quand bien même la faisabilité et la rentabilité des projets semblent parfaitement assurées.

« Création d’un véhicule commun d’investissement dans les infrastructures doté de 600 millions d’euros » Rémy Rioux, directeur Général de  l’AFD et Pierre-René Lemas, directeur général de la Caisse des dépôts

Thierry Barbaut avec Rémy Rioux, Directeur Général de l'Agence Française de Développement
Thierry Barbaut avec Rémy Rioux, Directeur Général de l’Agence Française de Développement

Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement, et Pierre-René Lemas, directeur général de la Caisse des dépôts, ont annoncé, à l’occasion de leur premier déplacement conjoint en Afrique de l’Ouest, la création d’un véhicule commun d’investissement dans les infrastructures doté de 600 millions d’euros de fonds propres.

Par effet de levier, cela permettra de réaliser des investissements de l’ordre de 6 milliards d’euros dans les secteurs de l’énergie, des transports, de l’eau et de l’assainissement, des télécoms, de la santé et de l’éducation.

Après le Maroc, le Burkina se lance

La plus grande centrale solaire d’Afrique est géothermique. Elle se trouve à Noor, au Maroc. Mais c’est le Burkina qui compte reprendre la main en termes d’infrastructures photovoltaïques.

On parle de la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest !
Ce sont quelque 130 000 plaques de près de deux mètres de long fixées sur d’imposantes rampes métalliques plantées dans la terre rouge de Zagtouli, au sud-ouest d’Ouagadougou.

L’Afrique d’aujourd’hui donne le tempo en termes d’innovation

Les experts du numérique savent que le sujet de l’innovation inversée est bien réel. La France, l’Europe et d’autres pays observent avec intérêt l’Afrique.

Ils scrutent le continent pour y découvrir les solutions qui pourraient être dupliquées et redessiner le secteur mondial de l’énergie, des technologies innovantes et faire ainsi de l’Afrique un exemple d’énergie maîtrisée et responsable pour le reste du monde.

Mon éditorial est aussi publié par la revue France Forum de l’Institut Jean Lecanuet pour son numéro « Repenser l’Afrique »

Pour en savoir plus sur les énergies renouvelables consultez notre média « ERA Energies Renouvelables Afrique »

Les États Unis accentuent la lutte contre le braconnage en Afrique

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Une nouvelle étape dans la lutte contre le braconnage en Afrique

C’est à travers une audio conférence qui a réuni le 7 septembre en simultanées, dans les différentes ambassades des États Unis en Afrique, que des journalistes des pays africains et Dan Foote, le Secrétaire d’État adjoint américains, chargé de la lutte contre les narcotrafiquants ont échangés. Pendant plus d’une quarantaine de minutes, M. Foote a répondu aux questions des journalistes parmi lesquels Info Afrique-Guinée Équatoriale.

Les échanges ont portés sur la lutte contre le braconnage qui est un véritable fléau en Afrique. Dan Foote a expliqué à la dizaine de journalistes les efforts américains de mettre fin à ce qu’il considère comme « un crime sanglant ».

Depuis 2014, des politiques et les stratégies de lutte contre le Braconnage sont mises sur pied par le gouvernement américain. En 2016, le congrès américain vote une loi pour réprimer le braconnage.

Mais selon M. Foote, « tout ceci nécessite l’appui des gouvernements locaux et des moyens financiers colossaux. Mais pour l’instant, il est question de sensibiliser » indique M. Foote qui s’apprête à sillonner l’Afrique aux quatre coins pour expliquer aux différents gouvernements le bien fondée d’une telle lutte.

Selon M. Foote, « quelques pays africains se démarquent déjà. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Kenya, de la Namibie… » Pour lui la collaboration doit être internationale et vraie. Mais l’ancien homme d’affaire déplore la corruption galopante dans les pays africains ce qui pourrait être un frein pour une lutte efficace contre le braconnage.

« Le trafic de la faune est une menace pour la sécurité nationale et globale des pays. Il alimente la corruption et l’instabilité des frontières et sape l’État de droit à des endroits où des structures gouvernementales sont déjà faibles.  Il renforce des organisations criminelles, et favorise des activités illégales comme le trafic de la drogue » s’insurge M. Foote.

Près de 40 milliards de dollars sont en générés chaque année par le trafic d’espèces fauniques. Le département d’État américain va donc à la rencontre des partenaires du monde entier pour trouver des solutions afin d’en finir avec cette pratique qui extermine des espèces protégées comme les éléphants, les rhinocéros, les pangolins, les tigres et innombrable autres espèces animales protégés.

Africa Now Forum à Yaoundé

Un nouvel événement réunissant les experts du développement va se tenir à Yaoundé capitale du Cameroun

le 19 et 20 octobre à Yaoundé plusieurs experts se réunissent pour un cycle d’ateliers, workshop, conférences afin de connecter l’ensemble des acteurs sur les thématiques du développement et des nouvelles technologies.

“L’Afrique c’est une terre d’opportunités immenses”, indique Desire Makan

EN À PEINE 10 ANS, L’AFRIQUE S’EST IMPOSÉE COMME LE CONTINENT DE CROISSANCE, D’INVESTISSEMENT ET D’ATTRACTIVITÉ : C’EST UNE TERRE D’OPPORTUNITÉS IMMENSES.

Le Africa Now Forum
Le Africa Now Forum

eMart.cd : le parcours du fondateur Bonny Maya

Bonny Maya, l’histoire d’un homme et de la création du site de e-commerce eMart.cd

Il faut parfois de la chance pour rencontrer les bonnes personnes, ce fut mon cas aux Congo TechDays !

Les bonnes personnes ? Celles et ceux qui font que l’Afrique bouge, celles qui valorisent le « made in Africa », celles qui s’impliquent intégralement et qui croient que le numérique est vecteur de croissance !

J’ai eu cette chance, celle de rencontrer Bonny Maya. C’était en juillet dernier en arrivant à Lubumbashi en RDC pour intervenir sur le numérique au Congo TechDays.

Je rencontre donc Bonny Maya d’abord à l’hôtel la veille de l’éventement, et la je constate tout de suite son charisme et sa modestie, l’entrepreneur, celui qui vent debout porte sa plateforme de e-commerce eMart.cd en République Démocratique du Congo.

En le suivant sur Facebook je vois que non seulement il a fondé l’entreprise, qu’il gère ses équipes, le site web, mais cela va au delà, car Bonny est capable d’endosser son rôle jusqu’à livrer lui-même des clients !

eMart.cd est champion du Concours Orange Entrepreneur Social 2017

Rencontre et interventions sur le numérique en Afrique avec Bonny Maya

Yannick Mbiya de la Trust Merchant Bank - Thierry Barbaut d'Info Afrique - Ruddy Mukwamu de Maci Cash - Bonny Maya de eMart.cd aux Congo TechDays de Lubumbashi en RDC
Yannick Mbiya de la Trust Merchant Bank – Thierry Barbaut d’Info Afrique – Ruddy Mukwamu de Maci Cash – Bonny Maya de eMart.cd aux Congo TechDays de Lubumbashi en RDC
Bonny Maya de eMart.cd sur les site de production agricole en RDC
Bonny Maya de eMart.cd sur les site de production agricole en RDC

Bonny Maya pilote son site de e-commerce de Kinshasa.
Proposer des produits c’est une chose mais suivre les clients, être présent aux différents événements, proposer des produits frais et en vérifier la qualité c’est autre chose !

Bonny fait donc le pari de se déplace aussi en brousse auprès de ses producteur pour proposer à ses clients les meilleurs produits bio…

A commander en ligne bien sur avec eMart.cd !

Comment Bonny Maya à réussi un parcours sans faute, comment il est arrivé à déjouer les pièges pour créer, développer et valoriser eMart.cd ?

Thierry BARBAUT : Bonny raconte-nous ton parcours, Internet, eMart.cd, ta motivation ?

J’ai découvert Internet en créant ma première boîte email sur Caramail quand j’étais aux humanités au Collège Bonsomi. J’allai dragguer sur Tchatche.com, parfois sur Yahoo Chat où je sélectionnai des pseudos intéressants pour les relancer en privé.

J’avais aussi décider d’avoir des emails sur Wanadoo, Aol, Laposte, Hotmail, Voila et Ask. Ensuite j’ai créé mon premier blog sur Lycos, j’ai tellement aimé que j’en ai fait un business lucratif. Des ONGs qui voulaient une visibilité me contactaient. Je le faisais avec FrontPage. J’allais sur des pages intéressantes où je copiai des bouts de codes ou des animatiques, des gif, que j’insérai sur mes blogs. Ensuite j’ai fait blogger, skyblog, blogging, … Puis, il était temps d’envoyer des cartes de vœux animées aux amis grâce à Yahoo. J’aimai ça ! Place à Hi5, Myspace.

Bonny Maya n'hésite pas à livrer lui-même ses clients à Kinshasa. C'est ainsi qu'il entretient une relation client irréprochable.
Bonny Maya n’hésite pas à livrer lui-même ses clients à Kinshasa. C’est ainsi qu’il entretient une relation client irréprochable.

Et j’ai découvert Adobe Ready, GoLive puis la gamme Macromédia Fireworks, Dreamweaver et Flash. J’ai appris la configuration PHP, ColdFusion et ASP avec Dreamweaver sur le site php-asp.net, les menus déroulant avec Fireworks, des slides et carroussels avec Flash en utilisant ActionScrit 3 sur siteduzero.com. J’ai même pu réaliser le CD interactif de l’agence créa Créatin pour son lancement sur Kin.

C’était top ! Je réalisai comme ça des CD interactifs de présentation pour les entreprises qui le désiraient, genre Encarta et j’ai gagné beaucoup d’argent comme étudiant. Plutard je faisai des mailing pour Celtel ensuite Zain avec qui j’avais un petit contrat à l’époque. Ma technique grandit avec la découverte de Drupal puis Prestashop et finalement WordPress. Fort de cette expérience j’ai réalisé le logo de Canal 5, puis les sites internet de la RVA sélectionné spécialement par l’ancien DG blanc Jean Assisse, le site de l’OGEFREM avec Emile Ngoy Kasongo puis le site de l’OCC avec Albert Kasongo. J’ai continué avec l’OCC où j’ai mis en place la plus grande plateforme de gestion de contrôles des exportations dans toute la RDC.

J’ai lancé finalement mon agence Web, Fenxweb.

Nous avons réalisé plus de 50 sites web en RDC, pour la MIBA entre autre. Mes réalisations étaient pro, je me démarquai des autres. Avec un portefeuille de bons clients, Fenxweb a vécu comme principal challenger de GWD. Fenxweb continue son chemin en développant des logiciels sur mesure et des plateformes web complexes avec de grandes entreprises en Afrique. Même les sud-africains font recours à nous pour de gros marchés.

Mais moi, j’avais soif de créer encore. Et voilà qu’est arrivé eMart.cd. La petite charmante que j’ai lancée en février 2016 qui s’impose de plus en plus avec déjà plus de 3200 clients fidèles dans son portefeuille.

Elle apporte un vent du e-commerce bien fait différent de ce que la RDC a connu. Difficile à développer avec mille difficultés de livraison, j’ai aussi lancé TINDA, le service de livraison pour les commerces et e-commerçants qui compte déjà 12 entreprises clientes dont eMart.cd.
Aujourd’hui, je vis pleinement de mes entreprises. Je ne travaille pas ailleurs. Je travaille pour moi, pour mes boîtes et ce sont elles qui paient mes factures et qui s’occupent de ma petite famille.

eMart.cd la plateforme de e-commerce en RDC République Démocratique du Congo
eMart.cd la plateforme de e-commerce en RDC République Démocratique du Congo

J’aime ce que je fais ! J’ai pas fait Sorbonne, ni Oxford, ni Harvard, j’ai juste fait Internet. Quand je vais sur Youtube c’est pour apprendre, quand je vais sur Facebook c’est pour vendre. Je suis sur LinkedIn pour nouer de relations professionnelles efficaces.
Voilà mon parcours au-delà d’un million de difficultés.

Si demain tu apprends que je suis millionnaire, tu sauras par quoi je suis passé, tu sauras comment je l’aurai fabriqué. Je n’ai attendu personne. Je me suis façonné.

Façonne-toi aussi !

La biométrie en Afrique : une panacée pour la transparence électorale ?

Gemalto, Morpho, Zete, Genky, Biolink, Electoral Service International, telle est la liste non exhaustive des entreprises étrangères auxquelles les pays africains font appel pour la « biométrisation » de leurs processus électoraux.

Objectif ?

Echapper aux fraudes électorales massives, catalyseurs de crises et conflits politiques. En effet, presque partout aujourd’hui sur le continent, gouvernants, opposants et société civile ne tarissent pas d’éloges sur l’arrivée de cette technologie qui, à leurs yeux, est la « recette miracle » des élections libres, fiables et transparentes. Face à un tel emballement, une question s’impose : la biométrie est-elle la panacée de la transparence électorale ?

La biométrie est une avancée incontestable

L’Afrique est en passe de devenir le précurseur mondial en matière d’élections biométriques. En effet, si plus de la moitié des pays du monde ont recours à la reconnaissance biométrique dans leurs processus électoraux, plus de la moitié de ceux-ci sont situés en Afrique. Effet de mode ou pas, un tel fait peut s’expliquer aisément. Du fait de l’absence ou d’une mauvaise tenue du registre d’état civil, la plupart des pays africains éprouve de sérieuses difficultés dans l’élaboration de listes électorales reflétant l’ensemble de la population en âge de voter. Pour relever ce défi, ces derniers n’ont d’autre choix que d’emprunter le chemin de la biométrie.

La biométrie est une technique visant à identifier une personne à partir de ses caractéristiques biologiques, qui sont infalsifiables et uniques pour lui. Dans son principe, le système biométrique est une avancée réelle. Son utilisation pourrait en effet révolutionner bien des choses. Permettant de lutter contre les inscriptions multiples et les électeurs fictifs. La biométrie est incontestablement un outil concourant directement à la fiabilité du fichier électoral. Techniquement, il ne serait plus aussi facile de tricher. Le principe « une personne, un vote », une des pierres angulaires des élections démocratiques longtemps mis à mal, retrouve ainsi sa vitalité.

On peut alors, en toute légitimité, penser que la biométrie, en assurant l’égalité des votes, participe à l’enracinement de la démocratie dans nos Etats. Cependant, comme pour toutes les technologies, les limites de la biométrie doivent être prises en compte.

La biométrie est une condition nécessaire mais insuffisante

Les enseignements tirés des expériences des différents pays africains tendent à montrer que certes, la biométrie a des vertus qu’on ne pourrait nier, mais son introduction dans le processus électoral ne suffit pas à garantir la tenue de scrutins crédibles et transparents. En témoignent les nombreuses contestations post-électorales que nous observons ici et là, et dont l’usage du système biométrique n’a pu faire l’économie. Il faut  alors prendre conscience des limites de cette technique qui n’est pas aussi infaillible ou invincible qu’on ne le pense.

D’une part, la biométrie ne prend pas en compte tout le processus électoral. Ne visant que la fiabilisation des listes électorales et la sécurisation des votes, elle laisse des brèches qui peuvent être exploitées par certains politiques refusant à tout prix le jeu de la transparence. Bourrages d’urnes, inversion des résultats, pression sur les électeurs, voilà des pratiques qui subsistent malgré l’avènement de l’outil biométrique et qui tendent à annihiler ses précieux apports.

D’autre part, il ne faut pas occulter les nombreux problèmes d’ordre techniques qui surviennent lors des consultations électorales. Trop souvent en effet, les élections biométriques ont été bafouées par la mauvaise qualité de la saisie des données lors de l’inscription des électeurs ou par des failles dans les processus de déduplication des listes électorales et de vérification de l’identité des électeurs. De tels dysfonctionnements révèlent les difficultés  d’appropriation de cette technique par les pays, compte tenu de leurs faibles moyens financiers et du manque d’expertise appropriée en la matière. Qui plus est, même mise en œuvre correctement, cette technologie admet des marges d’erreurs.

Le constat est donc clair : la biométrie, quoique de nature à faire un saut qualitatif aux processus électoraux, ne saurait être seule la clé de la transparence électorale. Il faut certainement plus pour réhabiliter la confiance des citoyens dans les institutions politiques.

Les autres ingrédients pour réhabiliter la confiance des citoyens dans les institutions politiques

Le but ultime d’une élection est l’acceptation des résultats par tous. Chose extrêmement difficile lorsque le lien de confiance entre les citoyens et les institutions politiques est rompu. Et la biométrie à elle seule ne peut rien pour réconcilier les citoyens avec les institutions.  En réalité, le contexte dans lequel le système biométrique est appliqué joue un rôle prépondérant dans son succès ou son échec. L’option d’une élection transparente réelle ne saurait se départir de cette confiance institutionnelle, lubrifiant essentiel au fonctionnement de tout système politique.

Pour être digne de confiance, les institutions politiques doivent donc faire en sorte que les gouvernements respectent la volonté des populations et gouvernent par consentement et non par coercition. A cet égard, le processus électoral doit être inclusif. Il s’agit non seulement de rechercher le consensus dans l’établissement de la liste électorale afin que celle-ci ne fasse pas l’objet de contestations, mais aussi de choisir un processus de collecte et de comptabilisation des résultats transparent. Plus généralement, s’appuyant sur la bonne gouvernance, les institutions politiques africaines doivent améliorer leur qualité en renonçant à la corruption et en respectant scrupuleusement les règles établies ; la transparence étant une exigence du jeu démocratique. Eu égard à ses nombreux avantages, il est temps que la biométrie soit aussi une aubaine pour l’Afrique et non juste, pour les entreprises étrangères, du pain béni.

Zakri Blé Damonoko Anicet, Juriste, Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest-Unité Universitaire d’Abidjan (UCAO-UUA).

Article publié en collaboration avec Libre Afrique.

 

Scolariser les filles pour en finir avec les mariages précoces

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Chaque jour, 41 000 filles se marient avant leur 18e anniversaire. Elles sont 15 millions chaque année à connaître ce sort

Si les mariages précoces peuvent concerner filles et garçons, cette pratique affecte principalement les premières.

Des filles comme Nafissa, au Niger.

« J’ai arrêté l’école quand je me suis mariée », relate l’adolescente. « À cause de la mentalité des gens et de leurs préjugés. Le mariage a eu lieu pendant des vacances scolaires. Je suis tombée enceinte et je ne suis plus jamais retournée en classe. »

Un mariage précoce est lourd de conséquences pour les principales intéressées, mais aussi pour leurs enfants, leur famille et même leur pays. Les Nations Unies ont fait de la fin de cette pratique l’une des cibles de leurs Objectifs de développement durable. Selon un nouveau rapport (a) du Centre international de recherche sur les femmes (ICRW) et du Groupe de la Banque mondiale, les mariages précoces coûteront des milliers de milliards de dollars aux pays en développement d’ici 2030

La pression des parents et des proches, la pauvreté et l’absence d’autres débouchés expliquent souvent ces mariages. L’accès limité à une éducation de qualité et la priorité donnée aux études des garçons plutôt qu’à celles des filles — en partie à cause de perspectives d’emploi insuffisantes — contribuent à perpétuer cette pratique.

« Le problème, c’est que les écoles primaires sont très éloignées de chez nous. Les filles rencontrent des hommes sur le chemin de l’école. Certaines tombent enceintes et abandonnent leur scolarité », explique un parent originaire de l’Ouganda« En plus, même si les filles font des études secondaires, c’est une impasse car il n’y a pas d’établissement professionnel pour les former ensuite. Alors pourquoi dépenser de l’argent pour qu’elles étudient ? »

Les conséquences d’un mariage précoce peuvent être dévastatrices pour les jeunes filles, qui se retrouvent ainsi privées de la possibilité d’étudier et de gagner leur vie, mais aussi exposées aux risques de complications liés à la grossesse et l’accouchement chez les adolescentes.

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« En plus de porter un coup d’arrêt aux espoirs et aux rêves des jeunes filles, les mariages précoces freinent les efforts de lutte contre la pauvreté, de même que la réalisation des objectifs de croissance économique et d’équité », souligne Quentin Wodon, co-auteur du rapport. «Mettr e un terme à cette pratique est une exigence morale qui relève, aussi, du bon sens économique. »

 

 

Mettre fin aux mariages précoces est bénéfique sur le plan économique

Le Groupe de la Banque mondiale met en évidence dans cette étude le coût économique exorbitant des mariages précoces. Mettre fin à cette pratique et aux grossesses adolescentes pourrait réduire d’environ 10 % la fécondité et la croissance de la population dans les pays où les mariages d’enfants sont très répandus. Selon l’analyse, les gains réalisés chaque année en termes de bien-être grâce au ralentissement de la croissance démographique pourraient se chiffrer à plus de 500 milliards de dollars par an d’ici 2030 à l’échelle mondiale.

En outre, on observerait une baisse des risques de mortalité et de retards de croissance dus à la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans. Des progrès qui, à l’échelle mondiale, se chiffreraient à pas moins de 90 milliards de dollars par an d’ici 2030.

De plus, la fin des mariages précoces entraînerait également une amélioration des perspectives de revenu des femmes sur le marché du travail. Les études menées dans 15 pays montrent qu’un mariage précoce réduit en moyenne de 9 % les futurs gains des mères adolescentes, en raison principalement de ses conséquences sur la scolarité.

Enfin, en mettant fin aux mariages précoces aujourd’hui, les pays concernés pourraient réaliser au moins 5 % d’économies sur le budget de l’éducation à l’horizon 2030.

Agir pour mettre fin aux mariages précoces

La communauté internationale porte une attention croissante à l’incidence négative des mariages précoces. En République dominicaine, un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure où plus d’un tiers des filles se marient avant l’âge de 18 ans, de nouvelles données rassemblées par l’UNICEF et le Groupe de la Banque mondiale sur les conséquences économiques de ces pratiques viendront alimenter une campagne visant à y mettre fin.

Grâce à un financement de l’IDA, le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, le projet axé sur l’autonomisation économique des femmes et le dividende démographique (SWEDD) dans les pays du Sahel soutient les mesures prises par les gouvernements du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Mali, de Mauritanie, du Niger et du Tchad pour favoriser l’émancipation des adolescentes et des femmes. Il s’agit de retarder leur mariage et d’élargir l’offre de services de santé génésique, maternelle et infantile en intervenant aux côtés des communautés et, notamment, des chefs religieux et traditionnels. Ce projet, qui bénéficie d’un financement de 205 millions de dollars, propose également des programmes d’accueil offrant aux jeunes filles des espaces sécurisants, ainsi que des transferts monétaires assortis de conditions pour encourager leur scolarisation.

En Ouganda, où la branche locale du BRAC (a) gère des clubs pour filles, l’expérience se révèle positive. Dans ce pays, un réseau de 1 500 clubs propose toute une palette d’activités — des pratiques ludiques et musicales à l’information et l’éducation sexuelles, en passant par des formations professionnelles et des cours d’initiation financière, jusqu’à l’accès à des microfinancements pour celles qui souhaitent créer une entreprise. Les filles qui ont été membres de ces clubs pendant deux ans ont 58 % de chances en moins de se marier à un âge précoce.

Scolariser durablement les filles est l’un des meilleurs moyens de mettre fin aux mariages précoces

Dans la plupart des pays, chaque année passée dans le cycle d’enseignement secondaire contribue à réduire d’au moins cinq points de pourcentage la probabilité d’être mariée avant 18 ans. En revanche, une fille mariée précocement risque davantage d’abandonner l’école et d’avoir une scolarité plus courte que ses paires qui se seraient mariées plus tard.

« Si mes parents m’avaient autorisée à continuer l’école, j’aurais étudié avec beaucoup de sérieux. Mes amies qui ont pu poursuivre leur scolarité sont aujourd’hui plus avisées et plus intelligentes », déplore Pooja (le prénom a été changé), une jeune Népalaise. « Si j’avais étudié, j’aurais travaillé, mais mes parents ont organisé mon mariage et je n’ai rien pu faire après. Aujourd’hui, j’ai des enfants dont je dois m’occuper. »

Si elles avaient pu terminer leur scolarité, Pooja et des millions de filles comme elle auraient eu de meilleures chances de se protéger et d’assurer leur sécurité, de vivre en bonne santé et de décider de leur avenir.

Quelle stratégie adopter ? 

Les filles participent efficacement à l’avancement socioéconomique d’un pays, et le Groupe de la Banque mondiale est déterminé à faire en sorte qu’elles puissent poursuivre leur scolarité et acquérir des compétences et des connaissances. Les femmes qui ont suivi un cycle d’enseignement secondaire sont en général en meilleure santé que celles qui n’ont pas fait d’études ; elles sont davantage insérées sur le marché du travail formel et gagnent des salaires supérieurs. Elles se marient moins jeunes, ont moins d’enfants et sont plus capables de s’occuper de la santé et de l’éducation de ces derniers. Ensemble, tous ces facteurs contribuent à extraire les ménages, les communautés et les pays de la pauvreté.

En 2016, la Banque mondiale s’est engagée à investir 2,5 milliards de dollars sur une période de cinq ans dans des projets d’éducation bénéficiant directement aux adolescentes.

Le prochain Rapport sur le développement dans le monde sera consacré à l’éducation et aux apprentissages. Cette publication de la Banque mondiale fera état des connaissances actuelles et formulera des recommandations pour améliorer la portée et la qualité de l’éducation dans le monde, notamment au bénéfice des plus marginalisés.

Par ailleurs, à la suite de ses travaux sur le coût économique des mariages précoces, le Groupe de la Banque mondiale prépare une étude complémentaire sur les retombées économiques des investissements dans l’éducation des filles.

Rwanda, un modèle de réussite en Afrique

La réussite du Rwanda est la conséquence d’un leadership transformationnel basé sur le changement de mentalité

Mis en place par son excellence Mr Paul Kagame, président du Rwanda, ce leadership a fait du Rwanda le model positif de réussite en Afrique.

En effet, tout commence par une vision. La vison du président Paul Kagame consistait à unir les Rwandais pour qu’ensemble, ils bâtissent un Rwanda qui puisse profiter à chaque Rwandais.

Et le mérite du président Paul Kagame est d’avoir su communiquer sa vision du Rwanda au Rwandais pour qu’ils contribuent à sa matérialisation.

Afin de bâtir un Rwanda qui puisse profiter à tout Rwandais, la toute première étape fut de combattre la corruption. Le combat contre la corruption a été possible grâce à un puissant et indépendant système judiciaire.

Partout au monde, lorsqu’une lutte contre la corruption est déclenchée, les ressources publiques augmentent. Cela s’est aussi observé au Rwanda.

Augmentation des ressources publiques, c’est bon, distribution équitable des ressources publiques,  c’est plus que bon.

Le Rwanda choisit d’investir dans un secteur stratégique.

La seconde étape dans le processus de bâtir un Rwanda qui puisse profiter à tout Rwandais fut celle d’investir dans l’agriculture en tant que secteur stratégique.

Pourquoi l’agriculture ? Parce qu’elle donne de l’emploi à 70% de la population rwandaise. Parce que c’est là où l’on trouve la majorité de rwandais.

Vue de Kigali - Crédits photo Thierry Barbaut www.barbaut.com
Vue de Kigali – Crédits photo Thierry Barbaut www.barbaut.com

Dans un pays où 70% de la population tire son revenu de l’agriculture, investir dans l’agriculture constitue la meilleure façon de distribuer équitablement les ressources publiques.

En effet, l’agriculture joue un rôle crucial  dans la transformation d’un pays. Au Rwanda, l’agriculture contribue à plus de 50% au PIB. Le secteur de services tels que les restaurants, l’hôtellerie et le transport  dépendent de l’agriculture. Le secteur manufacturier est, quant à lui, à 80% lié à l’agriculture.

Dans le contexte rwandais, investir dans l’agriculture ne signifie pas seulement un accès facile des agriculteurs aux crédits. Il ne signifie pas seulement une multiplication des semences améliorées et les fertilisants ou un renforcement des capacités des agriculteurs sur les techniques modernes en agriculture, investir dans l’agriculture signifie aussi la construction des routes pour permettre aux agriculteurs d’avoir accès au marché à temps et un accès à une électricité stable  pour permettre aux agriculteurs de conserver et d’ajouter de la valeur à leurs produits agricoles.

A cause de cette stratégie, le Rwanda a été en mesure de résoudre deux problèmes majeurs qui continuent à retarder de nombreux pays africains : l’insécurité alimentaire et la mauvaise qualité des infrastructures.

Aujourd’hui, en ce qui concerne la nourriture, le Rwanda produit au-delà de son besoin. Le surplus est exporté vers l’est de son voisin la R.D. Congo.

Le changement de mentalité, la lutte contre la corruption et une juste distribution des ressources publiques à travers l’investissement dans l’agriculture a fait du Rwanda non seulement l’un des pays  prospères d’Afrique mais aussi l’un des pays qui attirent le plus d’investisseurs en Afrique.

Pour que d’autres pays africains deviennent prospères, ils doivent imiter l’exemple du Rwanda.

Internet : lien sous-marin entre l’Afrique et l’Amérique du Sud

Un tournant décisif pour l’internet en Afrique : L’installation du premier lien sous-marin direct entre l’Afrique et l’Amérique du Sud commence en Angola

L’installation de SACS est considérée comme un projet stratégique pour l’Angola faisant progresser l’économie numérique de la région et améliorant les communications mondiales

L’achèvement du premier lien direct entre l’Afrique et l’Amérique du Sud a pris de l’ampleur aujourd’hui lors d’un lancement officiel à Sangano, en Angola. L’installation du système de câble de l’Atlantique Sud (SACS) – un câble sous-marin avec une capacité de 40 tbps qui s’étendra sur plus de 6 500 km à Fortaleza, au Brésil – a commencé sur la côte angolaise dans la municipalité de Quissama. Le système SACS est en cours de construction par NEC Corporation (http://za.nec.com).

José Carvalho da Rocha, le ministre angolais des Télécommunications et Technologies, les chefs d’entreprise locaux et internationaux, ainsi que les actionnaires et invités de d’Angola Cables ont assisté au lancement. L’installation de SACS est considérée comme un projet stratégique pour l’Angola faisant progresser l’économie numérique de la région et améliorant les communications mondiales.

Lorsque l’ensemble du réseau sera terminé, ainsi que des éléments associés tels que les centres de données et les points d’échange d’Internet, le SACS offrira un changement de paradigme dans le secteur des télécommunications d’Afrique. Selon António Nunes, PDG de Angola Cables (www.AngolaCables.co.ao): « Pour les Angolais, le temps d’accès au contenu disponible en Amérique – le plus grand centre de production et d’agrégation de contenus et de services numériques – sera cinq fois plus rapide ». Actuellement, il faut environ 300 millisecondes pour se connecter entre l’Angola et le Brésil. Avec SACS, la latence – le délai entre un paquet de données envoyé et reçu – devrait être réduite à environ 60 millisecondes.

« L’Angola devient l’un des centres de télécommunication en Afrique subsaharienne », a ajouté Nunes. « Les systèmes de câbles actuels, comme WACS, avec les systèmes de câbles SACS et Monet, complétés par des centres de données locaux, améliorera la connectivité, mais bénéficiera économiquement à l’Angola et aux régions environnantes, car les entreprises technologiques nécessitant d’une connectivité élevée établissent et développent leurs opérations en Afrique ».

La phase d’installation du câble sur la rive angolaise est l’un des aspects les plus importants du projet car plusieurs niveaux d’interaction et d’activités simultanées sont nécessaires avec plusieurs entités constituant ainsi un moment critique et à risque élevé. La protection du câble et des équipes impliquées est l’un des aspects analysés et, par conséquent, le travail est rigoureux et bien planifié. « L’installation de SACS représente la réalisation d’un rêve, un développement qui reflète notre capacité à trouver des solutions et à surmonter les défis, en gardant toujours en tête l’objectif final », a déclaré Nunes.

Nigéria : impossible duo Etat de droit – bonne gouvernance

Selon la définition de Kofi Bentil, la notion d’état de droit est le principe selon lequel les gouvernements doivent être régis par un ensemble de lois bien définies qui engagent tout le monde au sein d’une juridiction donnée.

L’état de droit implique, entre autres, l’équité, l’égalité devant la loi, le respect des droits de l’homme, de la vie et des biens personnels, un traitement juste et équitable pour tous, par opposition au traitement arbitraire des masses par les dirigeants, les gouvernements et les fonctionnaires. À cette fin, le respect de l’état de droit est essentiel pour le développement général et la stabilité de chaque pays africain, en l’occurrence le Nigéria.

Egalité devant la loi

L’idée clé de l’état de droit est que la loi devrait s’appliquer à tous de la même manière, aussi bien les gouverneurs que les gouvernés. Ainsi, selon les mots du constitutionnaliste du 19ème siècle, A.V. Diecy, l’état de droit assure un «gouvernement de droit et non un gouvernement d’hommes». L’alternative à l’état de droit n’est que l’arbitraire, l’anarchie, l’insécurité et le désordre.

L’état de droit définit et encadre la relation entre le gouvernement et le peuple. Comme l’a dit John Locke «La tyrannie commence là où la loi s’arrête ». Pour qu’une loi soit respectée et suivie, elle doit refléter l’esprit du peuple, tout comme l’a expliqué Von Savigny. L’état de droit doit protéger les droits fondamentaux des personnes qu’il gouverne et répondre à leurs besoins en perpétuel changement. L’état de droit favorise la démocratie, l’indépendance judiciaire, la paix, la sécurité, l’ordre et la bonne gouvernance.

L’Etat de droit recule

Bien que les pays africains ont connu un développement humain généralisé et des opportunités économiques en progrès, depuis 2000, l’état de droit s’est détérioré dans un certain nombre de pays, selon l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG). Bien que dans les médias, le Nigéria est présenté un pays démocratique disposant de très bonnes lois, il est néanmoins regrettable que les tendances à la dictature, à l’autocratie, à la corruption, à la mauvaise gestion et à l’abus des fonctions publiques soient encore très forte. Résultat des courses : une stagnation socioéconomique et politique générale, des inégalités, de la pauvreté, de la faim, du chômage de masse, bref, du sous-développement subi par la majorité. Afin de s’en sortir, il est urgent de réviser totalement les différents systèmes qui gouvernent le Nigeria.

L’état de droit est un principe selon lequel toutes les personnes, les institutions et les entités sont responsables sur la base des lois qui ont été publiquement promulguées, équitablement appliquées, indépendamment jugées et compatibles avec les principes internationaux des droits de l’homme. Pour la survie et la prospérité de la liberté au Nigeria, ces éléments devraient au moins exister dans notre démocratie.

L’environnement juridique

Les tribunaux jouent un rôle essentiel dans le respect de la loi, en particulier lorsqu’ils sont à l’écoute des griefs exprimés par les groupes minoritaires ou par ceux qui peuvent détenir des opinions minoritaires. Par conséquent, il est besoin urgemment d’un pouvoir judiciaire actif, judicieux et indépendant au Nigéria. L’accès à la justice au Nigéria devrait être assuré et garanti pour tous.

Il convient de noter que la constitution, dans n’importe quel pays, a un impact majeur sur le système judiciaire et l’état de droit. Il est donc proposé que la constitution de 1999 de la république fédérale du Nigeria soit sincèrement amendée pour refléter l’esprit du peuple et le respect des droits des personnes qu’elle cherche à servir. Le chapitre II de la Constitution devrait également devenir applicable et exécutoire en particulier contre l’État. Les agents et les organismes chargés de l’application de la loi ont également des rôles très importants à jouer au Nigéria en vue de l’assainissement, la sauvegarde et la consolidation de l’état de droit.

Un nécessaire activisme de la société civile

Les masses d’électeurs ainsi devraient voter plus judicieusement et élire des dirigeants désintéressés qui gouvernent conformément à la loi. Les jeunes nigérians devraient devenir plus actifs dans la gouvernance et la prise de décision. L’organisation d’ateliers et de séminaires éducatifs pertinents est très importante et les médias ont un très grand rôle à jouer. Car la plupart des Nigérians et des Africains ne connaissent pas leurs droits donc ne peuvent pas lutter. Mais à l’aide de programmes ciblés avec les médias, une plus grande partie des personnes serait bien informée et éclairée.

D’évidence l’Afrique est bénie et riche. Sachant que l’état de droit est le fondement de la véritable démocratie et de la stabilité socioéconomique dans le monde entier, il est urgent, pour les États africains et le Nigéria en particulier, cherchent à redéfinir et à restructurer leurs objectifs, leurs institutions, leurs structures et le mode de sélection de leurs gouvernants.

Le niveau actuel de corruption, l’abus des droits de l’homme et le manque de respect de l’état de droit en général par les dirigeants politiques au Nigeria n’est pas seulement inquiétant, mais absolument honteux! À cette fin, pour faire avancer la cause de la liberté au Nigéria, les jeunes devraient exiger la reddition des comptes, la transparence, la véritable démocratie et la bonne gouvernance et le respect de l’état de droit. Tous les autres acteurs doivent également devenir très actifs, sinon le statu quo pourrait perdurer, ce qui tuerait dans l’œuf toute aspiration au développement et au progrès.

Victoria Olagbegi-Oloba, analyste pour Africanliberty.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique.

L’African Tech Industry de retour à Paris

Le premier rendez-vous de la rentrée avec la Tech Africaine aura lieu le 5 septembre 2017 au Medef et vous sera proposé par Afrobytes et son partenaire CcHUB, le premier incubateur nigérian basé à Lagos.

Après Londres, Amsterdam, Berlin et Zurich, Paris sera la dernière étape de « PitchDrive », une tournée européenne durant laquelle une sélection de 14 startups africaines en forte croissance et en provenance des marchés les plus dynamiques du continent ont pour objectif de lever 20 millions d’euros auprès d’investisseurs européens.

Parmi les startups présentes, six viennent du Nigeria : Prepclass, Tradedepot, Piggybank, Gloo, Lifebank, et Fashpa. La sélection, résolument panafricaine, permettra également de découvrir les écosystèmes numériques ougandais avec Clinicmaster, sud-africains avec GoMetro, éthiopiens avec Gebeya, ghanéens avec Kudobuzz, kényans avec Ongair et zimbabwéens avec BitFinance et Real Food. L’Afrique francophone sera aussi représentée par la startup sénégalaise Firefly Media.

African Tech Industry - Afrobytes - Paris
African Tech Industry – Afrobytes – Paris

Après la séance de pitchs des startups (réservée uniquement aux investisseurs), deux panels d’experts vous permettront de vous inspirer des dernières tendances de l’écosystème Tech Africain. Une session de networking suivra et vous offrira une occasion nouvelle d’élargir votre réseau et de rencontrer vos futurs partenaires stratégiques. Vous y rencontrerez les talentueux fondateurs de ces 14 startups avec qui vous pourrez échanger sur des domaines tels que la FinTech, la FoodTech, l’Intelligence Artificielle, l’E-commerce, les ITS (Intelligent transportation system), la transformation digitale du retail africain et bien d’autres thèmes encore…

Pour vous inscrire : http://www.afrobytes.com/news/pitchdrive/

A propos d’Afrobytes et ses fondateurs:

Créée en novembre 2015 par Haweya Mohamed et Ammin Youssouf, Afrobytes est une plateforme proposant des événements internationaux permettant de se connecter aux acteurs les plus influents de l’African Tech Industry.

Haweya Mohamed a forgé son expertise de communicante successivement chez Endemol, Lagardère, Channel 4 et RTL.

Après avoir accompagné Alain Afflelou comme chef de cabinet, elle rejoint le plus grand groupe industriel et financier du Maroc, la SNI.

Avec Afrobytes, elle se donne notamment pour mission de promouvoir l’innovation africaine et plus globalement l’entrepreneuriat féminin dans la Tech.

Ammin Youssouf a débuté sa carrière dans le digital à la fin des années 90. Il a fondé en 2004 l’agence Big Youth qui a accompagné la stratégie digitale de groupes tels que Ferrari, Universal Music, Société Générale, Mugler, Kenzo, Citroën, Monabanq, Kronenbourg… L’agence rejoindra le Groupe Makheia en 2014.

Il considère que la Data est la nouvelle matière première du continent africain! Son objectif avec ce nouveau projet : faire d’Afrobytes la plateforme la plus influente de l’African Tech Industry.

Les entreprises télécoms en mutation vers des fournisseurs de services numériques

Depuis que les premiers réseaux mobiles ont été établis en Afrique dans les années 1990, les opérateurs de réseaux mobiles ont connu une croissance exponentielle et comptent désormais parmi les entreprises les plus importantes et les plus rentables du continent.

Des opérateurs tels que MTN sont régulièrement classés parmi les 10 entreprises les plus importantes d’Afrique. La contribution du secteur des télécommunications au PIB des pays africains est immense : le Bureau National Nigérien de la Statistique a établi en 2016 la contribution du secteur des télécommunications et de celui des TIC à 10% du PIB total du pays, par ailleurs riche en ressources pétrolifères.

Cependant, alors que les mégatendances technologiques de l’hyperconnectivité, du cloud computing et des appareils connectés remettent en question les modèles commerciaux traditionnels (business models), les opérateurs de réseaux mobiles doivent absolument se réinventer pour ne pas être dépassés. Alors que jusqu’ici les opérateurs pouvaient dégager des marges confortables des services telles que la voix, les données, etc. – une période désormais révolue -, les bouleversements à grande échelle exercent une pression immense sur les entreprises de télécommunications qui doivent réinventer leurs modèles commerciaux pour continuer à répondre aux exigences de leurs consommateurs.

Les services OTT ou « par contournement » ont également contraint les opérateurs de télécommunications à repenser la façon dont ils extraient de la valeur de leur infrastructure réseau étendue. WhatsApp, par exemple, compte plus de 900 millions de membres qui envoient pas moins de 30 milliards de messages par jour gratuitement, contournant ainsi les opérateurs de réseau et érodant leurs revenus traditionnels – voix et texte (SMS). Selon Ovum, les entreprises de télécommunications perdront jusqu’à 386 milliards de dollars entre 2012 et 2018 au seul profit des services de VoIP par contournement. Par ailleurs, alors que certains pays – comme l’Éthiopie – ont interdit les appels et l’envoi de photos via ces services par contournement tels que WhatsApp, les opérateurs intelligents tirent profit de ces mêmes services pour offrir une plus grande personnalisation à leurs clients.

Appareils intelligents, modèles commerciaux plus intelligents
À l’ère où les périphériques intelligents pullulent et où les analyses en temps réel foisonnent, les attentes des consommateurs ont également atteint un niveau record. Cela oblige les entreprises de télécommunications à innover et à développer de nouvelles sources de revenus qui tirent profit de leur vaste infrastructure de réseau.
Les entreprises de télécommunications occupent également une position de choix qui leur permet de capitaliser sur l’IdO : les réseaux intelligents du trafic urbain qui s’appuient sur l’infrastructure des réseaux mobiles pourraient fournir des informations en temps réel sur la gestion de la ville qui peuvent être appliquées pour améliorer l’expérience du citoyen. NTT au Japon, par exemple, conduit actuellement un projet dans le secteur des transports publics qui vise à surveiller les conducteurs fatigués afin de s’assurer qu’ils sont reposés ou remplacés avant un incident.

Prendre une longueur d’avance grâce au Cloud
Selon les prévisions, le trafic du cloud mobile sera multiplié par onze entre 2014 et 2019, ce qui offrira une opportunité sans précédent aux entreprises de télécommunications de tirer parti de leur réseau unique d’infrastructures pour développer et héberger des applications « cloud ».

Par exemple, les opérateurs pourraient mettre en place des nuages (ou clouds) gérés par des entités privées et héberger des solutions ERP pour les entités publiques locales, ce qui leur éviterait de devoir investir – le plus souvent lourdement – dans du personnel, des frais généraux, une main d’œuvre qualifiée, etc.

Grâce à de vastes réseaux, même dans les zones rurales où d’autres formes d’infrastructure de communication peuvent manquer, les entreprises de télécommunications peuvent également jouer un rôle important dans la connectivité dite « du dernier kilomètre » aux écoles, tandis que les agriculteurs peuvent avoir accès à des données météorologiques et commerciales importantes pour améliorer leurs rendements et s’assurer qu’ils obtiennent un rendement optimal pour leur récolte.

Un nouveau mode de vie à l’ère du numérique
Un sondage conduit par le Mobile World Congress a révélé que 50% des entreprises de télécommunications mondiales estiment que la proportion des revenus provenant de nouveaux services se situerait entre 15 et 50%. En Afrique, certaines entreprises de télécommunications ont tiré parti de leur carnet de clients solides pour se positionner au cœur de nouveaux services numériques tels que la sécurité intérieure, le transport, le divertissement et les services financiers.

Safaricom, par exemple, a lancé Little Cab, un concurrent d’Uber conçu pour le marché kenyan. En utilisant l’infrastructure réseau de l’opérateur et en tirant profit de solutions telles que M-PESA, qui offre la possibilité de paiement sans numéraire, Little Cab offre aux plus de 25 millions d’abonnés de l’opérateur kényan une alternative plus économique et personnalisée au transport traditionnel.

Le noyau numérique au service de l’innovation des Telcos
Au cœur des modèles d’entreprises de télécommunications réinventés, il y a un processus continu de transformation numérique. La nécessité d’un noyau numérique qui prenne en charge les analyses en temps réel devient primordiale pour les entreprises de télécommunications dans leur souci permanent d’améliorer l’expérience client, de réagir avec précision et en temps réel aux menaces émergentes et aux nouvelles opportunités, et de moderniser les processus – depuis l’approvisionnement jusqu’à la gestion de la main-d’œuvre et plus encore.

Ces mêmes entreprises doivent pouvoir interagir avec leurs clients sur le canal de leur choix – courriels, réseaux sociaux, téléphone, etc., afin de pouvoir leurs offrir un service personnalisé. Pour ce faire, ces entreprises doivent se doter d’une plate-forme qui intègre tous les canaux et qui offre une vue unique et précise d’un client donné, ce qui leur permettra effectivement d’interagir avec leurs clients à un niveau individuel.

Avec la percée du Big Data et de l’analytique, les entreprises de télécommunications cherchent également à se doter des capacités de comprendre les problèmes en temps réel et de pouvoir y répondre avec la plus grande précision.

Les réseaux établis durant les années 1990 ne pourront tout simplement plus répondre aux demandes toujours plus nombreuses d’aujourd’hui. Dans de nombreux pays, les régulateurs exigent que les entreprises de télécommunications garantissent un taux de disponibilité des services de 99,999%, au risque de devoir payer des amendes. Les Telcos peuvent s’appuyer sur les performances de la plateforme SAP HANA Cloud pour numériser leurs opérations et accélérer le développement et le déploiement des nouvelles innovations destinées à servir les clients.

Les PDGs des entreprises de télécommunications sont aujourd’hui à la croisée des chemins. La grande ruée vers l’or qui a caractérisé l’industrie arrive à son terme. Les services dits « par contournement » exercent une pression sur les revenus, alors que les bouleversements vont se poursuivre voire s’accélérer. Ceux qui aujourd’hui gèrent scrupuleusement leurs opérations et qui optimisent les processus tout en conduisant l’innovation seront les mieux placés pour devenir les fournisseurs numériques préférés des consommateurs et de l’industrie.

Il est temps à présent de créer les nouvelles sources de revenus qui les porteront lors de la prochaine décennie.

Isahit : plateforme collaborative et sociale

Isahit c’est social et digital !

Isahit est une plateforme collaborative de mise en relation entre des porteurs de projets dans le numérique en Afrique, et des femmes qui souhaitent travailler sur ces tâches, des « hiteuses »…

Permettre aux femmes en Afrique d’ACCROÎTRE leurs revenus en travaillant sur des taches digitales, l’objectif de la fondatrice d’Isahit, Isabelle Mashola

Des projets, des prestataires payés à la tâche et donc des personnes qui gagnent de l’argent. Cela peut paraître simple mais ici c’est plus complexe, non seulement collaboratif mais aussi social comme l’explique Isabelle Mashola la fondatrice : l’objectif est de donner accès à des revenus à des femmes en Afrique qui vivent avec moins de 1 dollar par jour !

Isablle Mashola est co-fondatrice avec Philippe Coup-Jambert d'ISAHIT
Isablle Mashola est co-fondatrice avec Philippe Coup-Jambert d’ISAHIT

Isahit vers un développement « pays » avec des nouveaux partenaires locaux

Localement Isahit est implanté au Congo Brazzaville, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Cameroun. Des perspectives sont en cours pour le Bénin et le Mali.

Dans sa stratégie de développement Isahit recherche des partenaires à Maurice, Madagascar, au Rwanda, Togo, Congo RDC, Tanzanie et Kenya.

Isahit recherche non seulement des partenaires mais aussi des projets locaux afin de les attribuer aux « hiteuses », ces femmes qui peuvent sélectionner les projets sur la plateforme et ainsi s’attribuer des tâches.

Les critères sont : gagner moins de 2$ par jour, avoir un projet concret : payer ses études, acheter un champ, rembourser un prêt étudiant, créer son entreprise, développer son commerce, etc..

Quelles tâches dans le digital ?

Quelles sont ces prestations rémunérées ? Ce sont plusieurs projets qui sont « découpés » en tâches. Du community management, des notes sur des bases de données, de la modération de différents niveaux sur des réseaux sociaux, des ajouts de produits sur des sites web, du marketing viral, de la gestion de données… Les tâches sont de différents niveaux selon le temps et l’expertise de la hiteuse.

Vous souhaitez devenir une hiteuse ou participer à un projet ?

Rendez-vous sur ce lien « Hiteuse Ishait »

Isahit en 2017 c’est :

5.136.500 taches digitales disponibles

6 personnes à Paris

112 hiteuse dans 6 pays d’Afrique

Le processus Isahit
Le processus Isahit

Guinée Equatoriale : restriction des transferts internationaux

Caracolas. Centre de Malabo, nous sommes non loin du palais présidentiel, un mardi matin, il est 10h

Une dizaine de personnes armées chacun de documents de transfert d’argent et de l’autorisation de transfert d’argent.

Ce dernier document est délivré par le ministère des finances contre le payement de la somme de 5000 FCFA (environ 7 euros), représentant les frais de taxe. Ils sont ici pour effectuer des transferts vers des pays étrangers. La plupart vers l’Espagne. José Bayo, essaye d’envoyer la somme de 3 millions à ses enfants résident à Madrid. Il n’y parvient pas parce que selon lui, « il y a de la mauvaise foi ici. L’agent qui nous reçoit nous dit juste que c’est une loi de la cemac, on ne peut plus envoyer plus d’un million. Elle ne précise même pas le comment et le pourquoi » s’insurge José Bayo.

Caracolas, c’est le quartier qui abrite la plupart des banques et opérateur de transfert internationaux de la Guinée Équatoriale. Nous sommes à Malabo, la capitale. Depuis le 28 juin, les envois d’argent à l’international via Western Union, Money gram et bien d’autres opérateurs sont réduits sur le territoire équato-guinéen. Seuls les retraits d’argent ne bénéficient pas de cette restriction.

De nombreux usagers ne savent plus à quel saint se vouer. C’est le cas de Ela Ondo Asumu un étudiant. Il avoue avoir fait la mauvaise découverte il y a quelques jours seulement «  J’avais été admis dans une université en Espagne. Et il me fallait verser la première partie des frais de scolarité. Alors, je me suis rendu dans des établissements agréés pour le transfert d’argent via Western union. Mais, une fois arrivé, j’ai appris à mes dépens que les envois d’argent à l’international ne se limitaient qu’à un montant d’un million de fcfa (environ 1500 euros) », raconte-t-il. Mais, non convaincu par ces allégations, ce dernier décide de se rendre dans plusieurs autres lieux de transfert d’argent où il reçoit la même information. « La  réponse était la même. Pas d’envoi d’argent de plus d’un million par jour. Je ne savais vraiment pas quoi faire car, le délai arrivait à expiration ce jour là. Et le transfert pour moi était le seul moyen pour m’acquitter rapidement de ces frais », poursuit-il. Dieudonné Mbandou, commerçant a également été victime de cette restriction. «J’avais une transaction à faire. Notamment, payer un fournisseur avec qui je commençais à peine à traiter. Il était question que je lui envoie rapidement de l’argent pour qu’il m’envoie la marchandise. Malheureusement, je n’ai pas pu lui envoyer l’argent dans les délais parce que les envois d’argent étaient réduits», affirme-t-il.

Cependant, «quand j’ai constaté que je ne pouvais pas envoyer cet argent via les structures de transfert d’argent à l’international, j’ai contacté un de mes proches en Europe qui a géré directement cette transaction, avec quelques jours de retard. Ce qui a eu un impact sur mes activités», poursuit-il.

Virement

Il faut dire que depuis que les partenaires Western union, Money Gram et d’autres opérateurs que sont les banques sont frappé par cette mesure en Guinée Équatoriale, c’est chacun qui met sur pied sa stratégie pour envoyer de l’argent à l’extérieur. « Plusieurs personnes utilisent les réseaux parallèles et informels pour faire leurs transactions. Les commerçants utilisent en majorité des réseaux parallèles pour leurs transactions », explique un spécialiste du secteur financier qui a requis l’anonymat.

Cependant,  plusieurs usagers utilisent désormais les virements pour leurs envois d’argent internationaux. C’est le cas notamment de Esono Ela qui dit avoir effectué un virement pour s’acquitter de ses frais scolaires. « J’ai fais un virement de mon compte au compte de l’université. Mais, depuis que j’ai fait ce virement, je n’ai pas encore eu la confirmation de cette université que le montant demandé a été viré. Ça met long pour arriver à destination. Et je crains que cet argent arrive finalement quand les délais qui m’était impartis soient dépassés, ou encore que cet argent n’arrive jamais à destination », craint-il.

Pour les acteurs  du secteur bancaires, actuellement, le virement par carte visa demeure le moyen le plus sûr et efficace pour envoyer de l’argent à l’étranger. Surtout dans un contexte où les entreprises de transfert d’argent à l’instar de Western union et Money Gram sont sceptiques sur la situation actuelle.

Les raisons

A l’origine de cette restriction, le blanchiment des capitaux dans les pays de la zones CEMAC par ce que selon Ona Ondo Edu, expert  financier Équato-guinéen, « la sous région fait face à plusieurs crise, le pétrole, le terrorisme, les détournements de fonds, et le blanchiment des capitaux. Nos États ne parviennent plus à contrôler ces flux. C’est pour cette raison que les BEAC (banque des états de l’Afrique centrale) sur instruction des chefs d’États de la sous région a pris cette décision qui ne s’applique pas seulement à la Guinée Équatoriale mais à toute la zone. Il est vrai que la chute des prix du pétrole y a  aussi pour beaucoup dans cette décision. »

Approché, les responsables de western Union et de Moneygram affirment être négociation avec les six états de la CEMAC afin de revoir cette décision.

Modifier les habitudes des chercheurs d’emplois : icubefarm

En Guinée Équatoriale, une plate de recherche d’emploi en ligne icubefarm.com, est entrain de modifier les habitudes des chercheurs d’emplois

C’est en 2015 que l’entreprise est créée par une équato-guinéenne, Yolanda Asumu. Sa plate forme met en relations, les entreprises et les chercheurs d’emplois et l’accès est gratuit. Après avoir fait ses preuves en Guinée Équatoriale, icubefarm.com est entrain de s’installer au Cameroun.

Malabo. Capitale de la Guinée Équatoriale. Ville fondée par le célèbre chef traditionnel de la tribu Bubi, Malabo Löpèlo Mëlaka. Mort en 1937. Un lundi matin, il est 10h. Nous sommes au quartier Paraíso sur la route de l’aéroport international, Kilomètre 3. L’ambassade du Gabon est non loin de là. Dans un bâtiment voisin à ladite Ambassade, nous apercevons une pancarte qui nous indique que nous sommes bel et bien au siège d’icubefarm.com. C’est un bâtiment flambant neuf d’un niveau.

C’est ici, que la plate forme a installé ses bureaux. Les employés s’activent autour de la dizaine de chercheurs d’emplois présente ici ce jour. « C’est comme çà entre lundi et vendredi. On reçoit plusieurs jeunes chercheurs d’emplois. Ils y viennent la plupart pour avoir un accès gratuit à internet et consulter les offres disponibles. D’autres viennent découvrir et nous leur apportons aussi notre expertise informatique lorsqu’ils éprouvent des difficultés à s’inscrire sur notre page web » explique Cristina Collins Waba  l’administratrice de la page web icubefarm.com.

Augmenter votre potentiel de recrutement de candidats qualifiés en publiant vos offres d’emploi sur le portail de l’emploi Panafricain: iCUBEFARM.com
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C’est après 14 ans passés à recevoir les plaintes et cris de détresse des jeunes en quête d’emploi, que surgit l’idée de créer une structure qui mettrait en relation chercheurs d’emploi et entreprises, avec comme seul instrument de mesure, le mérite. La plate-forme fonctionne un peu comme le réseau social Linkedin et dans une certaine mesure, comme le Fonds national de l’emploi (Fne) au Cameroun. L’internaute a la possibilité de créer gratuitement un profil en fournissant toutes les informations qui peuvent peser dans son Cv. Il peut ensuite parcourir la liste des postes disponibles dans des entreprises précises et postuler.

De son côté, le directeur des Ressources humaines de l’entreprise qui sollicite un employé effectue un choix en se basant uniquement sur les informations qui apparaissent dans les profils. Toutefois, la vérification desdites données incombent à l’entreprise elle-même qui a néanmoins l’opportunité de recruter des personnes qualifiées et qui répondent à leurs besoins. Icubefarm.com de son côté, se contente simplement d’aider les internautes dans la présentation et la mise-en-valeur des informations sur leurs profils afin d’augmenter leurs chances d’être recrutées.

A travers un annuaire organisé en secteurs d’activités, le site offre également aux entreprises et ce, de façon implicite, l’opportunité de se faire connaitre à de potentiels clients, fournisseurs et vendeurs. Pour l’instant, l’accès au site icubefarm.com demeure gratuit, à la fois pour le chercheur d’emploi et pour les entreprises. Mais dans l’avenir, avec l’augmentation du trafic, des espaces dédiés à la publicité et aux annonces d’offres d’emploi seront réservés.

Au-delà de la Guinée Equatoriale

Icubefarm.com a été conçu au départ pour les internautes équato-guinéens.

C’est pour cette raison que le site est domicilié à Malabo d’où il a déjà une certaine assise grâce notamment aux partenariats avec les plus grosses entreprises de la Guinée Équatoriale. Fort de cette expérience, l’entreprise est entrain de s’étendre à l’Afrique centrale. Et sa première destination, le Cameroun. « Le Cameroun est très avancé dans le secteur de la recherche d’emploi en ligne. Nous sommes conscients du fait que plusieurs portails d’emploi existent déjà au Cameroun. Mais nous voulons néanmoins démontrer au public camerounais de quoi nous sommes capables dans ce secteur. Nous avons plusieurs idées qui pourront mener les chercheurs d’emplois camerounais à trouver de l’emploi. » Indique Axana Muna Botey Momobela, la Directrice marketing de Icubefarm.

Des défis énormes en effet car il existe déjà des plates-formes qui offrent à peu près les mêmes services au Cameroun. Celles-ci enregistrent par ailleurs plus ou moins de bons résultats. Mais Icubefarm proposera sa façon et son style « par exemple, les chercheurs d’emplois pourront désormais de n’importe quelle partie du Cameroun postuler à un emploi sans avoir besoin de se déplacer. Il y a aussi une possibilité de trouver du travail hors du Cameroun parce que icubefarm.com a un vaste réseau dans le monde des entreprises. Nous sommes en contact avec plusieurs entreprises un peu partout en Afrique et dans le monde. » Ajoute Esther Nlong Ofo, Directrice adjointe de Icubefarm.

Conscient de cela, icubefarm.com et sa Directrice générale Yolanda Asumu, misent sur une longue expérience acquise au fil des années dans le domaine. Ce sera là, le premier pas d’une nouvelle aventure en terre camerounaise. Une expansion qui permettra non seulement à de nombreux jeunes Camerounais d’accroître leurs chances de trouver du travail, mais aussi, qui offrira aux patrons d’entreprises camerounaises l’opportunité de dénicher les perles rares.

De la consommation à la production !

Les taux de croissance économique sur le continent peuvent sembler impressionnants

Ces taux doivent cependant être relativisés car on revient de tellement de loin, le niveau de production est tellement faible, que toute augmentation est considérée comme un grand pas en avant bien qu’il s’agisse concrètement de petites avancées.

De plus, le passage de l’économie de subsistance à l’économie de marché permet d’intégrer statistiquement des régions éloignées qui n’étaient pas comptabilisées dans les comptes nationaux. Bien évidemment, les statistiques devraient donc être lues avec prudence, d’autant qu’il y a peu de pays africains, excepté l’île Maurice, capables de fournir des données nationales fiables.

Notons que dans ses prévisions pour l’économie mondiale, d’avril 2017, le Fonds monétaire international (FMI) ne prévoit qu’«une reprise modeste» en Afrique subsaharienne, puisque la croissance devrait atteindre 2,6% en 2017 après 1,4% l’année dernière. La prévision de croissance pour l’Afrique du Sud, le soi-disant géant économique en Afrique, est de 0,8%, un peu mieux que les 0,3% de 2016. Sans aucun doute, elle sera révisée à la baisse suite au remaniement du Cabinet de Jacob Zuma, qui a incité l’agence de notation Standard & Poor’s à dégrader la note souveraine du pays en catégorie spéculative (de « BBB – » à « BB + »). L’incertitude politique met en danger les perspectives de croissance et les équilibres financiers du pays.

Le défi qui nous attend est de transformer ces menaces en opportunités. Pays sans conflit, Maurice a été particulièrement attractive pour les Sud-Africains riches, qui sont parmi les plus grands acheteurs étrangers de propriété. AfrAsia Bank estime que 280 millionnaires sud-africains se sont installés dans l’île depuis 2006. La création de sociétés à Maurice, considérée comme la porte d’entrée vers l’Afrique, soutient encore le marché immobilier. Bien qu’il devienne un pilier économique, le secteur de l’immobilier ne peut cependant pas être au cœur d’une petite économie insulaire en développement parce qu’il ne crée pas beaucoup de valeur ajoutée. Contrairement à l’immobilier, le commerce est plutôt un meilleur créateur de richesses qui peut générer des avantages économiques tangibles pour la population en général. Bien sûr, nous devons échanger ce que nous produisons, et le commerce international porte aussi bien sur la production des services que sur celle des biens.

Le commerce de marchandises de Maurice avec les pays africains reste perturbé dans la mesure où il est entravé par des barrières non tarifaires, des goulets d’étranglement réglementaires et des contraintes d’infrastructures physiques. L’accès au marché est même difficile pour l’Afrique du Sud, ce qui amène le président de la Chambre de commerce sud-africaine, Richard Robinson, à déclarer dans une interview au Business Magazine du 26 avril 2017 que : « Ce qui est possible pour Maurice est qu’elle se concentre sur le développement de son industrie des services, par exemple les NTIC et les secteurs de l’éducation, tout en élargissant ses services financiers aux entreprises d’Afrique du Sud ».

Pourtant, il n’y a pas de barrières tarifaires dans la Communauté de développement de l’Afrique australe et le Marché commun pour l’Afrique orientale et australe, dont Maurice est membre. L’île est également devenue membre la zone de libre échange tripartite COMESA-EAC-SADC qui comprend la Communauté de l’Afrique de l’Est. Ces trois communautés économiques régionales s’étendent de Cape Town au Caire, créant un marché intégré avec une population de 625 millions de personnes (57% de la population du continent africain) et un produit intérieur brut total de 1 200 milliards de dollars (60% du PIB africain). Les exportateurs mauriciens ne doivent pas cibler une large clientèle, mais feraient mieux de se concentrer sur le segment de la classe moyenne. Ce dernier représente, sur l’ensemble du continent africain, près de 350 millions de consommateurs.

En effet, l’Afrique devrait plus être considérée comme un marché de la consommation que de la fabrication. Les Africains achètent des produits étrangers avec l’argent qu’ils reçoivent des Asiatiques en échange de leurs terres et de leurs matières premières. Ce qui fait l’attractivité du continent, c’est la richesse des ressources naturelles, des minéraux inexploités, et des terres agricoles cultivables qui peuvent être exploitées. Sa structure de production est orientée principalement vers l’extraction de ressources et l’offre de biens et services de consommation finale.

Les secteurs prospères sont ceux des produits « en amont », éloignés du consommateur (mines et agriculture), et des biens « en aval », les plus proches du consommateur (distribution et services), mais la fabrication manufacturière diversifiée fait défaut. Même en Afrique du Sud, où les contestations ouvrières perturbent les nouveaux investissements, l’industrie manufacturière diminue alors que les détaillants étrangers sont venus en masse. L’histoire de l’Afrique est une économie pré-industrialisée plus axée sur le commerce de gros et de détail grâce à un marché de masse.

Des écosystèmes innovants dans l'agriculture en Afrique - Thierry Barbaut TOGO 2016
Des écosystèmes innovants dans l’agriculture en Afrique – Thierry Barbaut TOGO 2016

Ce n’est donc pas un hasard si peu de capitaines de l’industrie mauriciens se sont aventurés à fabriquer sur le continent. Quelques exemples rares sont fournis par Alteo impliqué dans la production de sucre en Tanzanie, et par Innodis engagé dans la production de volailles au Mozambique. Pendant ce temps, les banques mauriciennes ayant une base régionale font de bonnes affaires dans le financement du commerce extérieur. Ils continueront aussi à engranger des bénéfices sur le financement de la dette.

Les économies africaines sont alimentées par des dépenses publiques et privées, financées essentiellement par des emprunts, car l’épargne est médiocre, les taux d’intérêt étant maintenus artificiellement bas par les entrées de capitaux étrangers. Les rendements obligataires ont chuté, induisant des investissements dans l’infrastructure financés par des emprunts. La faiblesse des taux d’épargne, ayant entraîné un manque d’accumulation de capital, explique pourquoi les secteurs produisant des biens d’équipement (secteurs intermédiaires) sont si peu développés. Les efforts d’épargne ont été découragés par le déficit public irresponsable du gouvernement, la planche à billets, l’affaiblissement de la monnaie, l’inflation galopante, les taux d’intérêt réels négatifs et le crédit bancaire facile.

Ainsi, une bulle de la dette est en cours de formation. Les conséquences économiques seront terribles à moins que les Africains ne réduisent drastiquement leurs dépenses de consommation et commencent à économiser. Les Mauriciens devraient faire de même et investir dans les processus de production plutôt que dans les centres commerciaux.

Eric Ng Ping Cheun, économiste et directeur de PluriConseil.

Article publié en collaboration avec Libre Afrique

MEDEF et AGYP : Afrique, continent d’opportunités

Le MEDEF avec AGYP met à nouveau l’Afrique en avant pour l’université d’été

A l’occasion de l’Université d’été du MEDEF 2017, « Confiance et Croissance, l’avenir c’est la France ! » des 29 et 30 août prochains, venez participer aux conférences, animations et échanges dédiés aux opportunités offertes par les grandes mutations du monde organisés dans l’espace « Be Global, Be Smart, be Entrepreneur! ».

Cet espace, dédié aux entrepreneurs qui saisissent les opportunités d’un monde en pleine évolution, est proposé en collaboration avec l’Agence Française de Développement, le MEDEF et ses partenaires et MEDEF International. L’AGYP powered by MEDEF et les acteurs présents vous proposent une série de temps forts en particuliers :

29 août

  • 16h45 : Echange « Afrique, continent d’opportunités : échange avec Rémy Rioux, directeur général de l’AFD »
  • 20h15 : Cocktail « Partenariat Afrique et Europe : Stars In Africa
Rémy Rioux
Rémy Rioux, directeur de l’AFD, Agence Française de Développement

30 août

  • 15h30 à 16h30 : Conférence « Jeunes et entrepreneurs: start c’est bien, up c’est mieux » avec :
    • Thibault LANXADE, Vice-président du MEDEF
    • Kabirou MBOJE, CEO de Wari
    • Haweya MOHAMED, Co-fondatrice Afrobytes
    • Jérémie PELLET, Directeur général délégué de l’AFD
    • Fabrice LE SACHÉ, Co-fondateur Index Up 40 (modérateur)
  • 16h30 à 17h00 : Signature du partenariat AGYP powered by MEDEF, Club Efficience et Confédération Nationale des Junior-Entreprises

Rejoignez-nous pour profiter de ces temps forts et échanger en proximité avec les acteurs clés les 29 et 30 août 2017 sur le campus d’HEC, Jouy-en-Josas.

Si vous n’êtes pas encore inscrit à l’Université d’été du MEDEF, cliquez sur ce lien. 

Diamniadio au Sénégal, démesure ou développement ?

Les investissements affluent au Sénégal

Les investisseurs se ruent sur le Sénégal, Diamniadio une des villes futuristes, des cités administratives, des choix qui ressemblent au Rwanda mais peut-être inadaptés au pays et à ses habitants…

 Diamniadio la ville futuriste du Sénégal
Diamniadio la ville futuriste du Sénégal

La mode est aux smart city, villes intelligentes et ultra connectées. Aux conférences internationales et aux milliardaires étrangers

Des investissements par milliards de francs CFA venant de Dubaï.
Une ville futuriste à 2 milliards d’euros… Mais pour quels habitants et à quels loyers ?
Un salaire mensuel moyen de 100 euros et des appartements à 20 000 euros.

En attendant les Sénégalais sont souvent toujours en attente de l’eau ou même de l’électricité !

Découvrez le reportage sur Diamniadio

Innovons contre les violences sexistes

Le Groupe de la Banque mondiale et la Sexual Violence Research Initiative (SVRI) ont annoncé le lancement d’un nouvel appel à propositions pour le financement d’innovations prometteuses visant à prévenir les violences faites aux femmes.

Les propositions pour le concours Development Marketplace pour l’innovation en matière de prévention des violences sexistes doivent être déposées en ligne avant le 6 octobre 2017.

Le Groupe de la Banque mondiale et la SVRI financeront à hauteur de plus d’un million de dollars la promotion d’actions concrètes visant à prévenir les violences envers les femmes (a) dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Un comité d’experts sera chargé de choisir les projets de recherche, d’intervention ou autre qui recevront un financement. Les projets retenus seront sélectionnés selon leur intérêt, leur méthodologie ou le type de projet/recherche, leur portée, l’équipe/le responsable du projet, et des critères éthiques.

Tous les dossiers doivent être envoyés par le biais du système en ligne d’attribution des financements du Groupe de la Banque mondiale et de la SVRI au plus tard le 6 octobre 2017 à minuit, South African Standard Time (soit 17 heures, heure de l’Est). Seuls les dossiers déposés en ligne avant l’heure et la date limites seront examinés. Les lauréats seront annoncés en avril 2018. Ce concours (a) est parrainé par le Groupe de la Banque mondiale et la SVRI, en l’honneur des femmes victimes de violences dans le monde entier, ainsi qu’en mémoire de Hannah Graham.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que, d’après ses estimations, 35 % des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de leur partenaire intime ou des violences sexuelles exercées par une personne autre que leur partenaire, soit près de 938 millions de femmes.

Les violences faites aux femmes ont un coût non négligeable : elles limitent la participation des femmes dans la société et dans l’économie, de même que leur accès à l’éducation, et, plus généralement, elles entravent les efforts pour parvenir à l’égalité entre les sexes. Dans certains pays, on estime que les dépenses directes ainsi que les pertes de revenu et de productivité dues aux violences que subissent les femmes de la part de leur partenaire peuvent représenter jusqu’à 4 % du produit intérieur brut (PIB), soit davantage que le budget que de nombreux États allouent à l’enseignement primaire.

En avril 2017, le Groupe de la Banque mondiale et la SVRI ont attribué un montant total de 1,14 million de dollars à dix équipes issues du monde entier (a). Les lauréats, sélectionnés parmi plus de 200 demandes déposées par des instituts de recherche, des ONG et d’autres organisations, étaient originaires de Jordanie, d’Égypte, du Pérou, des Îles Salomon, du Kirghizstan, du Nigéria, du Pakistan, de l’Ouganda, du Swaziland, et du camp de réfugiés de Dollo Ado en Éthiopie.

Yolanda Asumu : « Il y a beaucoup à faire pour le développement de la Guinée Équatoriale »

C’est une équato-guinéenne.

Elle est la Directrice générale de la plate forme panafricaine de recherche d’emploi en ligne www.icubefarm.com la quarantaine, elle a décidé d’accompagner les pouvoirs publics de son pays dans leurs initiatives en faveur du développement.

C’est dans le sport, qu’elle a choisie de s’illustrer dans ce combat. Elle sponsorise en effet, des tournois de football et de golf en Guinée Équatoriale et ailleurs en Afrique.

Tenez pour cette année 2017, elle a apporté son soutien à la fédération équato-guinéenne de football, de Golf, et aussi au Golf club d’Abuja au Nigéria et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Après avoir organisé et atteint les demi-finales à la CAN 2015, le Nzalang nacional la sélection fanion de la Guinée Équatoriale est en baisse de régime. L’équipe n’a pas réussi à se qualifier pour la CAN 2017, au dernier tour de la Coupe du monde 2018 et a commencé par une défaite contre le Sénégal le 11 juin à Dakar, les éliminatoires de la CAN 2019. La sélection féminine a été suspendue par la commission de discipline de la CAF pour 4 ans (2016-2020) pour avoir triché sur l’identité d’une joueuse.

C’est à ce moment que Yolanda entre en jeu. Elle signe plusieurs accords avec la Fédération de Football de la Guinée Équatoriale. But, soutenir le football aussi bien masculin que féminin. C’est donc une femme plaine d’énergie que info Afrique a rencontré à Malabo.

Quel regard jetez-vous sur le football en Guinée Équatoriale ?

Je pense de mon point de vue que, le football dans mon pays a besoin du soutien de ses fils et filles. Comme je suis une fille du pays et que je pense juste de soutenir le football en Guinée Équatoriale, c’est pour moi un grand plaisir. La plate forme Icubefarm.com que je dirige apporte son soutien au football en Guinée Équatoriale pour qu’il soit plus performant dans un futur proche. Parce que je pense qu’il y a des joueurs talentueux dans mon pays. Souvenez-vous de la performance du Nzalang masculin lors de la CAN 2015 que mon pays avait organisé. Nous avons atteint les demi-finales. N’eut été la solidité de l’équipe Ghanéenne, et le manque de maturité de nos joueurs, nous aurions pu atteindre la finale. Mais je dois vous avouer que ce sont des moments inoubliables que j’ai vécu ici pendant cette CAN.

Et aujourd’hui, la situation du football inquiète.

Bien sûr, vous avez raison. Mais je pense que si en Guinée Équatoriale les responsables du ministère et de la fédération équato-guinéenne de football continuent le travail qu’ils ont commencé il y a quelques mois, les choses devraient s’améliorer. La Feguifut (Fédération Équato-guinéenne de Football ndlr), est entrain de bien s’organiser afin d’aborder les échéances futures dans un bon état d’esprit. Le seul bémol c’est que notre championnat a besoin d’un soutien au-delà de ce que fais déjà la fédération de football.

Et c’est pour cela que vous avez décidé de soutenir le football Équato-guinéen ?

Oui bien sûr. Exactement (rire). Je suis une passionnée de football. Et je veux accompagner  les autorités sportives de mon pays dans leur mission au combien difficile, d’améliorer le football de Guinée Équatoriale. C’est un football qui peut faire des merveilles sur le continent africain. J’ai signé des accords avec la fédération pour soutenir le championnat masculin et féminin de première division. Nous verrons avec le temps ce que ça donne. Mon espoir c’est de voir nos clubs réaliser de bons résultats aussi bien au niveau national que continental.
Pendant combien de temps comptez-vous soutenir ce football en Guinée Équatoriale ?

Tant que mes possibilités me le permettront. Tant que la Feguifut œuvre dans le but du développement du football, je serai avec eux en soutenant les différents séminaires et formations par exemple, qu’ils ont l’habitude d’organiser à cet effet. Donc je n’ai pas un temps limité. J’aime le football, j’aime mon pays et je suis prête à aller jusqu’au bout.

Jusqu’au bout c’est-à-dire ?

C’est-à-dire dans la limite de mes moyens (rire). Lorsque je vous parle de soutien c’est vraiment modeste mais c’est la volonté, l’envie et la passion qui comptent. Il y a beaucoup à faire pour le développement de notre football.

Depuis quelques années, le football féminin prend de l’ampleur en Afrique. Il n’y a qu’à voir l’engouement relevé autour lors des CAN féminines. Votre pays a organisé deux éditions de cette CAN féminine en 2008 et 2012. Comment voyez-vous l’avenir du football féminin dans le continent ?

Je vais vous faire une petite confidence. Savez-vous que j’ai toujours pensé que si l’Afrique venait à gagner un jour la Coupe du monde de football, ce sera à travers le football féminin ? Parce que je vois tous les jours des talents dans ce football.

Le football féminin de la guinée équatoriale a été suspendu pour quatre ans. Pensez-vous que des initiatives comme celles dont vous êtes l’auteure à travers l’organisation régulière de tournois, peuvent permettre de maintenir les joueuses en jambes ?

C’est même l’objectif principal. Il faut les motiver pendant tout ce temps. Quatre (4) ans c’est beaucoup quand même. Il est question de faire savoir qu’elles peuvent encore prendre part à des matches de football. Qu’elles peuvent être aussi au niveau des autres équipes du continent. Ce que je veux leur dire, c’est qu’elles ont beaucoup de talents. Elles ne savent pas seulement s’occuper des taches ménagères, mais elles savent aussi jouer au football et savoir faire vibrer les stades à travers leur dribles déroutants lors des matches de football.

Entretien réalisé à Malabo par Fabien Essiane

La Guinée Équatoriale se prépare progressivement

A un an et demi de cette grande compétition, les préparatifs vont bon train

Sachant que organiser une compétition continentale multi-sport en Afrique est à chaque fois un défi que les pays et villes désignés peines parfois à relever

Durban en Afrique en est un exemple type. Désigné pour accueillir les jeux du Commonwealth en 2022, cette ville sud-africaine est sérieusement menacée de les perdre faute de pouvoir tenir ses engagements financiers. L’instance d’attribution de ces jeux va se prononcer dans les semaines à venir sur une éventuelle réattribution. Mais concernant les Jeux Africains de 2019, plus de suspense ils ont trouvé leur terre d’accueil c’est la Guinée Équatoriale.   

Siège de la fédération équato-guinéenne de tennis, c’est à Malabo la capitale de la Guinée Équatoriale. Nous sommes au Nouveau stade de la ville. L’Assemblée générale élective de la fédération se tient. Il faut élire le nouveau président. Cet engouement est relevé dans toutes les fédérations du pays, car l’heure est au travail. « Après plusieurs visites dans les trois villes que nous avons choisi à savoir Malabo, Bata et Oyala, nous avions pensé qu’il serait bon que la ville d’Oyala soit le quartier général des jeux. Avec les experts de l’Union Africaine, nous sommes en concertations afin que tout soit prêt à temps » commente Josue Esono Edu Corredor, le directeur des sports au ministère de la jeunesse et des sports.

Le choix a été porté par les responsables en charge du sport, parce que c’est une ville situé dans la partie continentale donc directement en contact et plus facilement avec les pays voisins comme le Cameroun et le Gabon et même les autres pays participants aux jeux. Oyala est situé à l’Est de la Guinée Équatoriale. Cette ville a été créée en 2012 et inauguré en 2015 par le chef de l’Etat Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Elle s’étale sur 32000 ha et compte 105.000 habitants. Un institut d’éducation physique y existe déjà, un campus universitaire de 10.000 étudiants, un complexe sportif ultramoderne dévolu aux loisirs, et de 52 villas présidentielles ont déjà été construits.

Une route à quatre voix, relie la ville à la capitale économique Bata. « Nous avons déjà eu à organiser des compétitions ici. Par exemple deux CAN féminines (2008 et 2012), et deux masculines en 2012 et en 2015. Bien que les jeux africains soient plus costaud que la CAN, nous nous préparons sur le plan humain et infra-structurel » ajoute Josue Esono Edu.

Le pays se lance ainsi dans l’aventure d’une gigantesque organisation. « Ça peut paraitre court, mais le pays est sûr de ses moyens et il y a la volonté politique » conclu Josue Esono Edu. C’est un évènement qui rassemble pendant 10 jours tous les 4 ans, 7000 athlètes pour représenter une cinquantaine de pays. Une vingtaine de disciplines sont généralement au programme de ces jeux. Beaucoup de choses restent encore à réaliser. Mais le pays fait montre d’une réelle volonté.

Cameroun: La société nationale d’investissement ne joue pas son rôle

La Société Nationale d’Investissement (SNI) ne mérite plus son nom.

Elle a été créée en 1963 avec pour objectif la mobilisation, la fixation et l’orientation de l’épargne nationale en vue de favoriser, par des moyens appropriés, les opérations d’investissement d’intérêt économique et social, dans les domaines industriels, agricoles et commerciaux. Elle est chargée de participer aux côtés de l’Etat à l’amélioration de la politique industrielle, de même qu’elle est l’opérateur chargé de sa mise en place effective.

La SNI est une société « holding » qui prend des participations dans des entreprises du tissu économique national. Elle est surtout un établissement financier destiné à financer des opérations dans les entreprises, de prospecter, détecter et identifier de nouveaux créneaux porteurs d’avenir industriels, de contribuer à l’amélioration des méthodes de gestion des entreprises financées, etc. Au demeurant, la SNI a un rôle très important à jouer dans l’économie du pays mais, le fait-elle effectivement ?

Le SNI favorise les grandes entreprises

Nous répondons par la négative. Notre premier constat est que la SNI se focalise beaucoup plus sur les grandes entreprises (Chococam, Sic Cacaos, Socapalm, SABC, etc.) et accorde très peu d’intérêts aux PME et PMI locales. Or, la plupart de ces grandes entreprises ne sont plus créateurs de croissance et d’emploi conformément au Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) qui privilégie les PME et PMI dans la relance de l’économie nationale. Par conséquent, l’on peut dire que si le gouvernement camerounais veut relancer son économie par l’investissement, alors il devra réorienter les activités de la SNI vers le développement de nouvelles entreprises et de nouvelles industries. Dans un contexte de la sous-production et en tant qu’établissement financier, la nouvelle SNI devrait soutenir les PME/PMI pour booster l’offre nationale en vue de couvrir les besoins de consommation et pourquoi pas, exporter l’excédent vers la sous-région et les autres marchés internationaux.

La SNI oublie l’industrie de transformation

Notre deuxième constat est que la SNI se positionne uniquement en amont des filières. Dans la filière bois par exemple, elle ne s’intéresse qu’à l’exploitation forestière brute. Les entreprises de ce secteur exportent les grumes pour qu’ensuite, les Camerounais (les plus aisés) importent des meubles et autres produits manufacturés en bois. Le même constat est fait dans les autres filières comme l’huile de palme, le café, les mines, le cacao dans une certaine mesure, etc. Ces produits sont exploités uniquement de manière brute ou artisanale, dans un contexte où l’industrie de la transformation est largement porteuse et ouverte. Il convient donc pour la SNI de s’investir aussi en aval (en encourageant et/ou finançant la transformation locale) pour augmenter la valeur ajoutée des produits locaux et créer plus de richesses.

La SNI se comporte en rentier

Notre troisième constat est que la SNI s’intéresse plus aux placements rentables et oublie son rôle de promotion. Cela fait dire que sa seule et véritable mission qui marche est sa prise de participation dans les grandes entreprises (multinationales pour l’essentiel). Elle ne finance pas assez la recherche et l’innovation. La SNI devrait avoir aussi pour mission de financer la recherche et le développement pour permettre la valorisation de la créativité locale et contribuer à la résolution des problèmes de compétitivité de l’économie nationale. En outre, elle devrait surtout financer la modernisation des entreprises que les banques commerciales rechignent à soutenir.

La SNI est incapable de diversifier les sources de financement

Notre quatrième constat est que la SNI se concentre sur la gestion des ressources publiques. Si l’Etat n’a pas de moyens, alors la SNI n’aura pas de moyens non plus. Pourtant, elle devrait être le bras opérationnel de l’Etat dans la recherche des financements (y compris à l’étranger) en vue de soutenir l’économie nationale. Pour financer suffisamment l’investissement, il faut aussi disposer de suffisamment de capitaux. L’Etat et la SNI n’ont pas toujours ces capitaux de nos jours. Pour cette raison, la SNI devrait travailler à diversifier les sources de financement et à attirer les investisseurs étrangers.

La SNI noyée au sein de structures pléthoriques

Enfin, notre dernier constat est que la SNI est en compétition avec d’autres organismes et programmes de promotion de l’investissement privé au Cameroun. A la Présidence de la République, il existe désormais une Agence de Promotion des Investissements (API). Au Ministère en charge des PME/PMI, il existe une Agence des promotions des PME/PMI (A-PME). Au ministère de l’économie et autres ministères en charge de la production nationale, il existe de multiples programmes de promotion des investissements. Par exemple, au Ministère en charge de l’agriculture, on en distinguait 45 en 2012. Un tel émiettement des missions de promotion de l’investissement dans plusieurs institutions favorise le clientélisme et réduit la SNI au seul rôle d’entreprise de placement. Il convient soit de réduire les activités de la SNI aux activités de placement ou de lui donner les moyens d’assurer la coordination de toutes les activités d’investissement au Cameroun.

Pour terminer, nous disons que la SNI devrait s’intéresser aussi aux PME et PMI, à la transformation locale, à l’innovation technologique et à la mobilisation des capitaux privés. Elle ne saurait se limiter à la gestion du portefeuille de l’Etat dans quelques grandes entreprises. Elle ne saurait se limiter au financement des exploitations brutes. En tant qu’établissement financier, elle doit prendre en compte les besoins des entreprises camerounaises qui stagnent principalement à cause des difficultés d’accès aux financements (surtout de leur modernisation) et de la faible compétitivité. Si l’Etat camerounais veut disposer d’ici quelques années (horizon 2035) d’une masse critique de PME/PMI solides et capables de contribuer au développement du pays, alors il devra recentrer la SNI sur ses missions principales en y ajoutant le renforcement des capacités, l’amélioration du climat des affaires et le développement de la culture entrepreneuriale, au lieu de multiplier des commissions, des organes et des plans pléthoriques.

Louis-Marie Kakdeu, PhD & MPA.

TIC et développement de l’informel en Afrique

Le développement est présenté comme étant un monopole de la sphère-Nord. En conséquence, si le Sud, en particulier l’Afrique voulait en profiter, il faudrait qu’elle y soit d’abord invitée. Cette approche a donné lieu à un certain état d’esprit chez les experts, cartels et monopoles internationaux, favorisant les récits apocalyptiques au sujet de l’Afrique.

La bonne nouvelle vient de la numérisation ; ce processus de déplacement du monde physique dans le cyberespace, perturbe ces anciennes notions et permet aux acteurs du monde entier de s’engager de manière proactive dans les marchés déjà établis. Le Kenya est un tel pays en Afrique qui a su bien mobiliser la numérisation pour stimuler son économie.

Le Kenya et, par extension, les pays d’Afrique subsaharienne se développent sur une large base d’activités économiques informelles et une mince couche du secteur formel. Le secteur informel du Kenya est vaste et dynamique et représente 95% des entreprises opérant dans le pays. Le pays bénéficie d’environ 7,4 millions de micro, petites et moyennes entreprises, avec seulement 20% (1,56 million) autorisées à opérer officiellement. La vaste base informelle offre seulement des possibilités au développement du sous-emploi et de l’affaiblissement de la productivité car elle contribue à moins de 25% du produit intérieur brut du pays. Les plateformes de numérisation offertes par Internet et par les téléphones portables ont toutefois débloqué le potentiel du secteur informel qui, autrement, serait resté invisible et non bancable. Ce secteur bénéficie désormais de plateformes mobiles comme le M-PESA utilisé par 31 millions de Kenyans (58% de la population adulte du Kenya) grâce à ses 144 000 agents répartis dans tout le pays. On estime que 25% des flux de PIB du Kenya passe via les plateformes d’argent mobiles numériques.

Les plateformes de numériques ont permis au gouvernement du Kenya d’élargir sa mobilisation des ressources intérieures par l’intermédiaire de l’I-Tax gérée par Kenya Revenue Authority. Le Trésor public du Kenya a levé 5 millions de USD grâce à une obligation d’infrastructure appelée M-Akiba («Akiba» est le mot équivalent en Kiswahili pour épargner) qui permet aux Kenyans ordinaires d’acheter des obligations d’État d’un montant de 30 USD. La plateforme M-Akiba a révolutionné le secteur bancaire en permettant aux citoyens ordinaires d’acheter directement des obligations d’État qui rapportent 10% d’intérêt sur les économies, rivalisant ainsi avec les systèmes bancaires traditionnels rigides. Par ailleurs, il est à noter que l’approche du gouvernement pour offrir et rendre compte de ses prestations de services aux citoyens a été également numérisée.

Grâce aux TIC, les innovateurs ont été rémunérés pour développer des applications qui répondent aux besoins de l’éducation, de la santé et de l’énergie. Il y a vingt ans, il fallait plusieurs mois pour relier les familles des zones rurales avec leurs homologues en zones urbaines. Il fallait attendre à un terminal de bus en espérant tomber sur un proche afin d’envoyer de l’argent et des messages vers les zones les plus reculées. Grâce à la numérisation, cela est maintenant traité en quelques secondes. Les blocs économiques régionaux de l’Afrique et l’ensemble du continent ont maintenant l’occasion de se connecter aux marchés pour une plus grande prospérité par les TIC.

Le monde numérique est en train de « dévorer » littéralement la réalité physique par la manipulation, la communication et le stockage de la réalité physique en chiffres ou morceaux binaires. Le monde numérique a créé une « jungle intelligente » analogue à une jungle africaine équatoriale typique avec ses menaces et ses opportunités. Il faut avoir les outils et les connaissances de sécurité pour naviguer dans une jungle pleine d’animaux sauvages désireux d’avoir un repas. Les plateformes numériques telles que les moteurs de recherche et les médias sociaux offrent des menaces et des opportunités similaires nécessitant des compétences de navigation et des outils de sécurité. La capture et le stockage des cyber-empreintes des individus révolutionnent le monde du choix individuel puisqu’il relègue quelque peu le choix aux systèmes d’intelligence artificielle.

Ainsi, les TIC ouvrent de nombreuses opportunités aux pays en développement en les intégrant au marché avec la plus grande simplicité. Grâce à elles, les forces qui maintiennent les pauvres dans une posture de domination sont rompues. Les forces telles que les croyances culturelles (en particulier celles concernant les femmes) ; l’impunité et le mauvais environnement juridique ; les régimes de droits de propriété ; la faible gouvernance ; les relations sociales et les systèmes commerciaux et financiers mondiaux favorisant les chaînes de valeur établies sont perturbés par un accès accru aux opportunités via la numérisation.

Grâce à la numérisation, les citoyens ordinaires et les pays pauvres ont l’occasion de lancer leur propre développement intrinsèque au lieu d’attendre d’être «invités» par les pays développés.
James Shikwati

Ces idées reçues sur l’Afrique

Murray Rothbard, économiste et philosophe politique, a écrit dans un essai qu’il n’y avait rien de mal à ne pas comprendre l’économie, compte tenu de la nature spécialisée et souvent complexe de cette science. Cependant, il souligne que « Il est totalement irresponsable d’avoir une opinion tranchée et honnête sur les sujets économiques tout en restant dans cet état d’ignorance ».

Dans un pays confronté à des perspectives économiques extrêmes comme l’Afrique du Sud, il est toujours important de revenir aux principes de base. Les explications les plus simples sont les plus vraisemblables. Pourtant, de nos jours, il semble qu’il n’y ait qu’une seule théorie «économique» acceptée: l’intervention gouvernementale comme solution à tout les problèmes.

Les travailleurs sont exploités

Cette conception s’est imposée à l’échelle nationale après des années de diffusion d’idées reçues. Par exemple, l’idée selon laquelle les travailleurs seraient «exploités» par les employeurs. Ceci est accepté comme un truisme sans aucune autre réflexion. Les marxistes croient en leurs théories de la « valeur-travail » et de la « plus-value ». Selon eux, la valeur travail n’est pas récompensée à sa juste hauteur. Le « méchant patron » capitaliste ne paierait au travailleur qu’un salaire de subsistance. La différence entre la valeur «réelle» du produit et le salaire que le travailleur gagne est une « plus-value » que le capitaliste conserve pour lui-même. En d’autres termes, les travailleurs ne reçoivent pas une part équitable, et leurs patrons capitalistes gourmands gardent la majeure partie du butin, d’où l’exploitation.

Ces théories marxistes sont – objectivement – fausses et aucun économiste sincère et sérieux ne dira le contraire. La valeur ne dépend pas seulement de  la quantité de travail incorporée dans un produit. Un individu peut passer un mois à assembler une chaise, mais c’est la demande sur le marché qui déterminera au final si le prix est plus ou moins élevé sur le marché. Les consommateurs paient d’abord pour la satisfaction (utilité) que leur procure le produit, quel que soit l’effort de travail déployé dans la production. En outre, le travail joue souvent un rôle secondaire dans la détermination du prix d’un bien ou d’un service comparé au coût des machines, des frais généraux et de gestion qui jouent un rôle décisif.

Ceci est basé sur le principe de la subjectivité de la valeur, qui est bien illustré par l’histoire de «l’eau dans le désert». Si quelqu’un qui a été bloqué dans le désert pendant des jours se retrouve devant deux grands conteneurs, l’un contenant de l’eau et l’autre des blocs d’or, lequel sera le plus précieux aux yeux de cette personne? D’évidence il choisira l’eau car l’or n’est pas objectivement plus précieux que l’eau à ce moment. La valeur dépend du besoin d’un consommateur. Ainsi les théories de la «valeur-travail» et de la «plus-value» nagent dans un océan d’erreurs.

Les travaux publics créeraient de l’emploi

Une autre erreur est l’idée selon laquelle les programmes de travaux publics créeraient de l’emploi. C’est une idée coriace depuis le temps de l’apartheid. Pourtant, objectivement il s’agit ici de payer des gens avec leur propre impôt. Ce qui se passe en réalité c’est que des entrepreneurs compétitifs du secteur privé sont écartés de ces opportunités de travail au détriment d’un secteur public qui octroie les marchés dans la plus grande opacité. La corruption et le copinage font exploser le coût de ces projets qui finalement pèsent bien lourdement sur le contribuable sans offrir plus d’emplois que si le secteur privé avait obtenu le marché en toute transparence.

La nationalisation serait salvatrice

Encore aujourd’hui, la nationalisation est présentée comme une solution noble aux problèmes économiques. Pourtant, depuis les chemins de fer du XIXe siècle, la nationalisation a toujours apporté de mauvais résultats. Au mieux, une fois qu’une entreprise ou une industrie est nationalisée, elle est marquée par l’inefficacité et un manque de respect pour les consommateurs (pensez aux files d’attente au bureau de poste d’Afrique du Sud). Au pire, le secteur s’effondre complètement avec comme corollaire la destruction de l’économie (pensez aux mines du Zimbabwe et à l’agriculture soviétique). La privatisation, en revanche, a produit des résultats plus positifs, bien que variables selon la façon dont elle a été mis en œuvre.

En effet, lorsque une privatisation se fait en toute transparence, de manière non corrompue, et hors copinage, l’efficacité est au rendez-vous. Par contre, si la privatisation se réduit à un simple transfert de propriété de l’Etat vers des amis de l’Etat – avec une protection monopolistique – l’inefficacité est inévitable et pourtant on utilise aussi dans ce cas le terme « privatisation ». Soulignons quand même qu’une mauvaise privatisation est encore préférable à une nationalisation, car ces entreprises privatisées subissent inexorablement la sanction du marché et sont vouées à la faillite rapidement si elles n’améliorent pas leurs performances.

Le capital serait entre les mains des blancs

Enfin, les Sud-Africains ont fini par comprendre que le «monopole des blancs sur le capital» est une menace illusoire instrumentalisée par une classe politique défaillante qui cherche des excuses pour masquer un bilan catastrophique. Pourquoi continuer à écouter ces discours mensongés polluant les analyses ? Il faut définitivement rompre avec ces idées reçues populistes qui figent la croissance économique et aggravent la misère. C’est le point de départ du chemin vers la prospérité en Afrique du Sud, comme dans le reste du continent d’ailleurs.

Martin van Staden, Directeur de Students for Liberty, Afrique du Sud
Avec Libre Afrique

En RDC les conflits aggravent l’insécurité alimentaire

Près de 7,7 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence, selon la FAO et le PAM

Dans un nouveau rapport publié aujourd’hui, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) tirent la sonnette d’alarme : en République Démocratique du Congo (RDC), près de 7,7 millions de personnes sont confrontées à une situation de famine face à la hausse des actes de violences et des déplacements de population, soit 30 pour cent de plus que l’année dernière.

Selon l’analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), entre juin 2016 et juin 2017, le nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire « d’urgence » et de « crise » (Phase 4 et 3 et de l’IPC), soit les stades précédant celui de famine sur l’échelle de l’IPC et requérant une aide alimentaire et humanitaire d’urgence, a augmenté de 1,8 million, passant de 5,9 à 7,7 millions.

En d’autres termes, plus d’une personne sur dix vivant en zone rurale souffre de la famine.

Les souffrances liées à la faim sont en hausse en raison de l’escalade des conflits, de sa persistance dans le temps et des déplacements de population dans le centre et l’est de la RDC, principalement dans les régions du Kasaï et du Tanganyika, où les actes de violences se sont généralisés.

L’année dernière, près de 1,4 million de personnes ont été forcées de quitter leurs maisons.

Selon le rapport, la situation humanitaire s’est de nouveau détériorée suite aux invasions de chenilles légionnaires et aux épidémies de choléra et de rougeole.

Toujours d’après le document, dans les régions touchées par les conflits, plus de 1,5 million de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire « d’urgence » (Phase 4 de l’IPC), ce qui signifie que ces personnes n’ont pas d’autres choix que de vendre tout ce qu’elles possèdent, de sauter des repas ou encore de réduire leurs portions de nourriture.

« Dans les régions touchées par les conflits, les agriculteurs ont vu leurs villages et terrains se faire piller. Ils n’ont pas pu planter lors des deux dernières campagnes et les marchés alimentaires ont du mal à combler leurs besoins alimentaires. Les conflits et les invasions de chenilles légionnaires, qui ont détruit plus d’un quart des cultures du territoire national, ont eu un effet catastrophique pour les communautés rurales. La situation est appelée à s’empirer si une aide urgente n’est pas apportée en temps opportun » a déclaré M. Alexis Bonte, Représentant par intérim de la FAO en RDC.

Un village touché par la famine en RDC - Photo prise en drone - Crédit photo Thierry Barbaut - www.barbaut.net
Un village touché par la famine en RDC – Photo prise en drone – Crédit photo Thierry Barbaut – www.barbaut.net

« Les agriculteurs, en particulier ceux qui ont été déplacés et plus précisément les femmes et les enfants, ont désespérément besoin d’une aide urgente et de moyens pour survivre tels que des outils et des semences afin de pouvoir reprendre les activités agricoles. De nombreuses femmes déplacées ont perdu leurs maris. Pour elles, les activités agricoles, représentent un moyen de se reconstruire et d’appréhender l’avenir avec dignité et espoir » a ajouté M. Bonte.

Faire face à la famine

Dans certaines des zones affectées par la faim, entre 50 et 80 pour cent de la population peine à joindre les deux bouts et à trouver de quoi se nourrir. Dans plusieurs régions, certaines personnes mangent une fois par jour et leurs repas (à base de maïs, de manioc et de pommes de terre) ne permettent pas de satisfaire leurs besoins journaliers nutritionnels et caloriques. Ces trois derniers mois, les prix des produits alimentaires ont augmenté. Dans certains cas, les régimes alimentaires se limitent à des féculents et à des feuilles.

D’autres se tournent vers d’autres options telles que la réduction du nombre de repas ou le fait de sauter des repas. Certains vendent leurs biens, empruntent de l’argent, envoient les membres de leurs familles mendier ou encore manger ailleurs.

La malnutrition chronique affecte 43 pour cent des enfants âgés de moins de cinq ans, soit plus de 7 millions d’enfants en RDC.

Les déplacements massifs  de population – 3,7 millions de personnes en RDC – et le flux constant de réfugiés issus des pays voisins mettent à rude épreuve des ressources déjà limitées, tout comme la propagation alarmante des chenilles légionnaires, qui affecte 50 des 145 territoires de la RDC, cela a eu pour effet d’aggraver l’insécurité alimentaire. Cela est particulièrement le cas dans les zones présentant un niveau élevé de pauvreté, de malnutrition et d’insécurité alimentaire chronique.

Cette détérioration de la situation affecte tout particulièrement les habitants de la région du Kasaï.

« Le PAM est extrêmement préoccupé par la sécurité alimentaire et la nutrition, qui se détériore dans plusieurs régions de la RDC » a déclaré M. Claude Jibidar, Directeur pays du PAM. « Mais il n’existe pas d’autre endroit où la situation est plus alarmante qu’au Kasaï. Nous appelons toutes les parties à permettre l’acheminement d’une aide vitale et appelons la communauté internationale à aider à répondre à des besoins pressants. »

Il est nécessaire d’apporter une aide de manière urgente

La FAO et le PAM appellent à intensifier de manière urgente la fourniture de nourriture vitale et une aide nutritionnelle  afin de lutter contre la malnutrition. Il est nécessaire de distribuer également des semences et des outils afin que les agriculteurs puissent planter de nouveau et rebâtir leurs moyens d’existence.

Dans les régions du Kasaï et de Tanganyika, touchées par les conflits, la FAO fournit des semences végétales et des outils manuels afin de relancer au plus vite la production agricole et d’accroître la disponibilité des aliments nutritifs dans les communautés hôtes et chez les déplacés. Les moyens d’existence de ces populations représentent leurs meilleurs moyens de faire face à la faim et aux catastrophes. En 2017, la FAO entend venir en aide à 2,1 millions de personnes en RDC afin de lutter contre la faim, de restaurer la production alimentaire et de renforcer la résilience des moyens d’existence.

En RDC, le PAM poursuit son travail en faveur des personnes les plus vulnérables. L’Organisation a déployé du personnel à Tshikapa et au Kasaï central, les deux provinces les plus touchées par le conflit, et procédera à des distributions alimentaires d’ici les prochains jours. Dans d’autres régions du pays, le PAM apporte sa capacité logistique notamment en termes de transport aérien et routier, de carburant et de stockage afin de la mettre au service de la communauté humanitaire dans son ensemble.

Nouveau Fonds d’infrastructure avec AP Moller

Le nouveau fonds se concentrera principalement sur des investissements dans des infrastructures en Afrique, afin de soutenir une croissance économique durable dans la région

A.P. Moller Holding (www.APMoller.com) – avec la collaboration de PKA, PensionDanmark et Lægernes Pension – a lancé un nouveau fonds d’infrastructure axé sur l’Afrique. Le fonds a reçu des engagements à hauteur de 550 millions de dollars américains de la part d’investisseurs de référence.

Le nouveau fonds se concentrera principalement sur des investissements dans des infrastructures en Afrique, afin de soutenir une croissance économique durable dans la région tout en apportant un retour sur investissement très attractif pour les investisseurs.

Le fonds sera géré par A.P. Moller Capital, qui est une filiale d’A.P. Moller Holding, et qui est constituée d’une équipe dirigée par quatre associés : Kim Fejfer, Lars Reno Jakobsen, Jens Thomassen et Joe Nicklaus Nielsen. Ces associés ont tous une longue expérience dans le domaine de l’industrie et des investissements, et ils disposent d’un important réseau en Afrique.

Avec une population en âge de travailler susceptible d’atteindre plus d’un milliard de personnes au cours des prochaines années, l’Afrique a un besoin pressant d’investissements

« Nous sommes très heureux de pouvoir compter sur le soutien significatif des fonds de pension danois et d’A.P. Moller Holding. Ensemble, nous allons construire et exploiter des infrastructures en Afrique, afin de soutenir le développement durable et améliorer le niveau de vie sur tout le continent. Nous allons combiner ce que l’industrie, en termes de gestion de projets et de capacités opérationnelles, et le capital-investissement, en termes de souplesse et d’intérêt, ont de mieux à offrir », déclare M. Kim Fejfer, associé directeur et PDG d’A.P. Moller Capital.

 

« AP Moller Holding a été établie pour créer de la valeur en constituant des entreprises ayant un impact positif sur la société. Avec une population en âge de travailler susceptible d’atteindre plus d’un milliard de personnes au cours des prochaines années, l’Afrique a un besoin pressant d’investissements en matière d’infrastructures. À cet égard, nous sommes très heureux d’avoir intégré une nouvelle entreprise prometteuse à notre portefeuille, avec une équipe solide qui dispose des capacités et de l’expérience nécessaires pour gérer des investissements en infrastructure sur les marchés émergents », affirme M. Robert Mærsk Uggla, PDG d’A.P. Moller Holding.

Le fonds a une durée de 10 ans et son objectif initial est de 10 à 15 investissements au total.

M. Peter Damgaard Jensen, PDG de PKA : « Depuis de nombreuses années, PKA investit dans les infrastructures, tant au Danemark qu’à l’étranger. Nous avons des expériences positives en matière d’investissements en Afrique, et nous souhaitions depuis longtemps investir davantage sur le continent. Avec ce nouveau fonds, nous allons investir dans les infrastructures en Afrique, et nous aurons l’opportunité d’obtenir un bon retour sur investissement pour les épargnants de retraite, tout en ayant des effets positifs concrets en accord avec les Objectifs de l’ONU en matière de développement durable ».

M. Torben Möger Pedersen, PDG de PensionDanmark : « Nous sommes ravis de faire partie des investisseurs d’amorçage du Fonds d’infrastructures I en Afrique. Nous sommes convaincus qu’il s’agit d’une occasion unique d’investir dans une région présentant une croissance économique élevée et des opportunités d’investissement intéressantes aux côtés d’un partenaire (A. P. Moller Capital) qui possède une vaste expérience en matière d’investissements alliée à un solide réseau et de nombreux projets d’investissement potentiels. Le fonds illustre parfaitement la manière dont le capital privé peut être mobilisé à grande échelle pour mettre en œuvre les Objectifs de développement durable de l’ONU ».

M. Chresten Dengsøe, PDG de Lægernes Pension : « Lægernes Pension est ravi d’investir dans le développement d’infrastructures durables en Afrique avec des fonds de pension danois poursuivant les mêmes intérêts. L’équipe dispose de nombreuses années d’expérience et de résultats éprouvés dans la région, et nous attendons d’elle qu’elle offre des opportunités d’investissement intéressantes à l’avenir ».

Suite aux premiers engagements, le fonds sera ouvert à d’autres investisseurs institutionnels au cours des 12 mois suivants. L’objectif est de réunir 1 milliard de dollars américains en engagements.

Attentat de Ouagadougou, 16 morts

Le constat est terrible pour la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou recense plus de 16 morts dont 7 burkinabé et 8 étrangers… Un français parmi les victimes.

Les terroristes ont été tués lors de l’assaut l’assaut lancé par les forces burkinabés. Parmis les victimes sept sont burkinabé et huit sont étrangers : un Français, un Sénégalais, un Nigérian, deux Koweïtiens, un Libanais, un Turc et une canadienne.

Emmanuel Macron a assuré le Burkina Faso «de son soutien et de sa coopération».

Emmanuel Macron s’est entretenu ce lundi avec le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, avec qui il a fait le point sur l’attaque terroriste perpétrée sur l’avenue Kwame Nkrumah, à Ouagadougou. Un restaurant de la capitale a été pris pour cible par plusieurs assaillants dimanche soir aux alentours de 21 heures. Lors de cette attaque, qualifiée de «terroriste» par le gouvernement burkinabé, au moins 15 personnes – 7 Burkinabè et 8 étrangers – sont mortes et une dizaine autres ont été blessés, a annoncé le gouvernement. Au moins un Français a été tué, selon le parquet de Paris qui a ouvert une enquête antiterroriste, comme à chaque fois que des concitoyens sont victimes d’actes terroristes à l’étranger.

Emmanuel Macron, le chef de l’État français «a marqué sa solidarité dans cette nouvelle épreuve traversée par le Burkina Faso et a réitéré sa détermination à approfondir la coopération entre les deux pays». Emmanuel Macron et son homologue burkinabé ont fait le point sur les circonstances de l’attaque, l’identification des victimes et sur l’enquête visant à identifier les commanditaires», explique l’Élysée. Ils sont convenus «de l’urgence de mettre en oeuvre les décisions prises lors du sommet de Bamako du 2 juillet et d’accélérer la mise en place de la force du G5 Sahel». Les deux chefs d’État «auront tous les deux des contacts dans les prochains jours avec les autres chefs d’État de la région pour poursuivre cette mobilisation».

Une précédente attaque dans la même rue en 2016

Le restaurant pris pour cible est l’Istanbul, fréquenté par des familles et des expatriés et situé à environ 200 mètres du café Cappuccino et d’autres établissements, qui avaient été en janvier 2016 la cible d’une attaque djihadiste revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Deux Français avaient été tués.

Un centre hospitalier dépassé par les événements…

D’après un serveur du restaurant Istanbul, l’attaque a débuté vers 21h30. «Trois hommes sont arrivés à bord d’un véhicule 4×4, sont descendus du véhicule et ont ouvert le feu sur les clients assis sur la terrasse» du café, a indiqué ce serveur s’exprimant sous couvert d’anonymat. Dans une vidéo, on voit des gens s’enfuir en courant et en criant. Puis dans une séquence suivante, on entend des tirs nourris.

Très vite, la police a évacué les civils avant l’arrivée de l’armée et de la gendarmerie qui ont tout de suite lancé l’assaut. Les tirs, intenses au début, sont ensuite devenus sporadiques, a rapporté un journaliste de l’AFP. Les assaillants, dont le nombre n’était pas connu au départ, sont allés se réfugier «dans un étage de l’immeuble», toujours selon le ministre burkinabè de la communication. Ils retenaient des otages au premier et deuxième étages, selon un officier de l’armée s’exprimant sous couvert d’anonymat. Au cours de l’affrontement, deux assaillants ont été tués, a déclaré au petit matin Remi Dandjinou, le ministre de la communication à la télévision. L’assaut des forces de l’ordre a pris fin vers 7 heures.

À l’hôpital Yalgado, la situation était tendue. «Actuellement nous sommes débordés», a confié un chirurgien à l’AFP sous couvert d’anonymat. «Nous avons reçu une dizaine de blessés, dont trois qui sont décédés. La situation des autres blessés est très critique. Trois sont pris en charge actuellement en bloc opératoire». «Nous avons évacué onze personnes mais un (homme) est décédé dès notre arrivée à l’hôpital. Il s’agit d’un Turc. Une dame a également succombé à ses blessures à l’hôpital», a déclaré un ambulancier. L’avenue s’est vidée de ses passants immédiatement après l’attaque, seuls des véhicules des forces de sécurité et des ambulances étaient visibles. Plusieurs officiels dont le ministre de la Sécurité sont sur place.

Le mode opératoire de cet attentat est similaire à celui du 15 janvier 2016. Un commando avait attaqué le café Cappuccino et plusieurs autres établissements, l’hôtel Splendid, l’hôtel Yibi et le Taxi-Brousse, situés sur l’avenue Kwame N’Krumah, comme le restaurant Istanbul. Cette attaque avait fait 30 morts et 71 blessés, en majorité des étrangers. Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis 2015. En décembre 2016, une douzaine de soldats burkinabè avaient été tués dans une attaque contre un détachement de l’armée basé dans le nord du pays. En octobre 2016, une précédente attaque avait fait six morts, quatre militaires et deux civils.

Alibaba et Marriott veulent innover dans le voyage

Le groupe Alibaba et Marriott International annoncent une coentreprise innovante visant à redéfinir l’expérience du voyage

La coentreprise exploitera le portefeuille de marques mondiales de Marriott International et son expertise incomparable dans le domaine de l’hôtellerie afin de révolutionner l’expérience de voyage

  • La coentreprise proposera des services de voyage intégrés et basés sur l’expérience, avec Alibaba faisant office de passerelle vers plus d’un demi-milliard de consommateurs chinois
  • La croissance du nombre de voyageurs chinois devrait se poursuivre pour atteindre les 700 millions de voyages au cours des cinq prochaines années, tandis que les consommateurs rechercheront de nouvelles expériences de voyage améliorées

Alibaba Group Holding Ltd. (« Alibaba ») (NYSE : BABA) et Marriott International, Inc. (www.Marriott.com) (« Marriott International ») (NASDAQ : MAR) ont annoncé aujourd’hui la création d’une coentreprise visant à redéfinir l’expérience de voyage des centaines de millions de consommateurs chinois qui voyagent à l’étranger et dans leur pays chaque année.

La coentreprise exploitera le portefeuille de marques mondiales de Marriott International et son expertise incomparable dans le domaine de l’hôtellerie afin de révolutionner l’expérience de voyage.

Le leadership d’Alibaba dans le secteur du commerce de détail électronique et son rôle en tant que passerelle seront également déterminants pour permettre aux marques internationales d’atteindre plus de 500 millions d’utilisateurs mobiles actifs présents mensuellement sur ses plates-formes. En s’appuyant sur les ressources de Marriott et d’Alibaba, la coentreprise gérera la vitrine de Marriott sur Fliggy et la plate-forme de services de voyage d’Alibaba. Elle s’adressera également à la clientèle d’Alibaba, établira un lien entre les programmes de fidélisation de Marriott et celui d’Alibaba et fournira aux hôtels Marriott du monde entier des contenus, programmes et promotions spécifiquement adaptés aux voyageurs chinois.

À mesure que leurs revenus augmentent, les membres de la classe moyenne chinoise recherchent des produits et des expériences de voyage de qualité supérieure. Cette nouvelle entreprise est destinée à satisfaire les attentes des consommateurs en proposant des solutions de voyage intégrées, personnalisées et pratiques qui relient les voyageurs directement au portefeuille de marques hôtelières internationales de Marriott.

Dans la mesure où les voyageurs chinois devraient atteindre les 700 millions au cours des cinq prochaines années, le secteur du voyage représente une opportunité de croissance importante. Les propriétaires et franchisés de Marriott à l’échelle mondiale bénéficieront de la coentreprise en saisissant une plus grande part de cette croissance du marché chinois des voyages et en profitant de coûts de distribution réduits.

Dans la mesure où les voyageurs chinois devraient atteindre les 700 millions au cours des cinq prochaines années, le secteur du voyage représente une opportunité de croissance

« Nous sommes fiers d’unir nos forces avec Marriott International, pour associer leur expertise incomparable dans le secteur de l’hôtellerie avec notre très ample base de consommateurs et nos technologies de pointe orientées vers les consommateurs », a déclaré Daniel Zhang, PDG du groupe Alibaba. « Ensemble, nous allons améliorer et redéfinir l’expérience de voyage des consommateurs chinois de façon plus transparente et personnalisée, afin de leur permettre de découvrir le monde. »

« Nous admirons depuis longtemps l’expertise numérique d’Alibaba et leur compréhension approfondie des besoins et des comportements des consommateurs chinois », a déclaré Arne Sorenson, PDG de Marriott International. « En nouant ce partenariat, nous associons notre expertise hôtelière avec la plate-forme numérique d’Alibaba, son expertise de la vente au détail et sa plate-forme de paiement numérique, Alipay, et nous favorisons l’adhésion à nos programmes de fidélisation. Avec le nombre croissant de consommateurs chinois explorant de nouvelles destinations, ce projet va nous permettre de faire découvrir nos hôtels à cette nouvelle classe de voyageurs en pleine croissance à l’échelle mondiale. »

La coentreprise améliorera l’expérience de voyage des voyageurs chinois de plusieurs façons :

  • Des voyages internationaux facilités : La coentreprise offrira une nouvelle fonctionnalité récemment intégrée et qui permet de réaliser l’intégralité du voyage sans le moindre problème, depuis la planification, la réservation, le paiement et la gestion du voyage jusqu’aux activités associées et proposées sur la destination, notamment les boutiques, les restaurants et les visites touristiques. La coentreprise proposera des solutions technologiques conviviales qui ouvriront un monde d’options de voyage pour les consommateurs chinois.
  • Des expériences personnalisées et VIP : La coentreprise exploitera la technologie pour proposer des expériences personnalisées aux consommateurs chinois. Marriott proposera l’accès à des concerts privés, des activités familiales, des événements sportifs et autres à travers ses programmes Starwood Preferred Guest (SPG) Moments et Marriott Rewards Moments. Les membres admissibles au programme de fidélité d’Alibaba bénéficieront de programmes personnalisés et auront accès au programme primé SPG de Marriott.
  • Voyager sans portefeuille : Alipay sera accepté dans les hôtels Marriott sur certains marchés et l’expansion de son utilisation est prévue dans le monde entier.
  • Fidélisation de nouvelle génération : La liaison entre la plate-forme de fidélisation primée de Marriott (Marriott Rewards, The Ritz-Carlton Rewards et SPG) et l’ample clientèle d’Alibaba permettra d’établir une nouvelle référence en matière de programme de fidélisation.

En outre, pour fêter la journée des membres d’Alibaba le 8 août, ces derniers pourront s’inscrire dans l’un des programmes de fidélisation de Marriott (Marriott Rewards, The Ritz-Carlton Rewards ou SPG) et bénéficier d’un tarif de membre exclusif via l’un des canaux numériques de Marriott. Des offres spéciales seront également disponibles uniquement le 8 août pour les membres sur http://Marriott.fliggy.com.

Formation au numérique : Simplon est une « success story » selon la commission Européenne

Simplon favorise le développement du numérique et de plus en plus en Afrique

Identifiée comme bonne pratique, l’approche de Simplon.co est considérée par la Commission européenne comme exemple à suivre dans le cadre d’un marché unique numérique inclusif.

La « success story » Simplon.co est détaillée sur le site de la Commission.

Adopté le 6 mai 2015, le marché unique numérique (Digital Single Market) vise à améliorer l’accès aux services et réseaux numériques, à créer un environnement propice au développement de ces réseaux et à faire de l’internet un robuste vecteur de croissance.

Mais plus qu’une opportunité économique, la Commission européenne prône un marché unique numérique à même d’apporter de réelles opportunités sociales permettant à chacun-e l’accès aux compétences indispensables à cette économie nouvelle. Nulle question ici de laisser l’exclusivité de ce large vecteur d’employabilité aux seules populations socialement avantagées. Il est indispensable de tirer profit de la conjoncture en permettant à chacun une acquisition égalitaire des compétences numériques afin de ne pas perpétuer le cycle inégalitaire actif au sein des branches de métiers hautement qualifiés. À ce sujet, Frédéric Bardeau, président de Simplon.co, décrit son école du numérique comme « ayant pour ambition d’avoir le plus d’impact social possible. Or en Europe comme en France, les jeunes qui ne sont ni étudiant(e)s, ni employé(e)s, ni stagiaires (NEETs, pour Not in Education, Employment or Training, ndlr) sont très nombreux, tandis que les besoins en recrutement des entreprises sur les métiers du numérique sont immenses ».

Ainsi, le développement inclusif des compétences digitales est une opportunité unique pour la cohésion sociale et la réduction des inégalités.  Et le potentiel est bien là, comme décrit par Frédéric Bardeau : « la Commission européenne a estimé que d’ici 2020 seulement en France il y a aura entre 50 000 et 127 700 postes non pourvus dans le champ du numérique. Les formations de Simplon.co répondent à cette pénurie de compétences via des parcours pédagogiques basés sur les profils des participant(e)s mais aussi sur les besoins des entreprises, et notamment des entreprises locales ».

C’est dans cette optique d’inclusion et de formation de main d’œuvre que fut lancée en décembre 2016 la Coalition sur les compétences et les emplois numériques composée des États membres, d’ entreprises, de partenaires sociaux, d’ organisations à but non lucratif et des métiers de l’éducation. D’ici 2020, la Coalition espère former 1 million de jeunes chômeurs aux emplois numériques.

Simplon.co est présentée comme une « success story », exemple à suivre dans le domaine de la digitalisation, de l’employabilité et de l’inclusion. Vous trouverez la factsheet relative à Simplon.co ainsi que six autres initiatives européennes sur le site de la Commission européenne.