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42 : Sophie Vigier remplace Nicolas Sadirac

Place au changement au sein de la direction de 42, l’école atypique de codage fondée en 2013 par Xavier Niel.

Nicolas Sadirac va développer le peer-learning dans les pays émergents

Ex-directrice de la Web@cadémie, du Samsung Campus de la Coding Academy by Epitech ou encore à l’origine de la première formation au développement informatique « ambition féminine » en 2016, Sophie Viger a été nommée hier à la direction générale de 42 à Paris et dans la Silicon Valley. Sa mission sera entre autres de poursuivre le développement de l’école de codage dans la capitale en menant à bien un projet existant, celui de doubler la taille de la structure.

Cette ancienne développeuse indépendante remplace ainsi Nicolas Sadirac qui de son côté s’en va développer le peer-learning dans les pays émergents.

Et je suis extrêmement fière et heureuse de vous rejoindre pour poursuivre le développement de cette merveilleuse école qu’est 42 ! Ping merci à @Xavier75 pour sa confiance et merci à toute l’équipe @42born2code pour votre accueil ! Ça va être de la bombe !!! :)) https://t.co/XdWQIgX5ys

— sophieviger (@sophieviger) 9 octobre 2018

Miser sur l’éducation

Crédits photos: © Thierry Barbaut - Info Afrique

Dans tous les pays, on trouve des enseignants dédiés et enthousiastes, capables d’enrichir et de transformer la vie de millions d’enfants. Ce sont des héros discrets qui, souvent, n’ont pas reçu une formation adaptée, manquent de matériel pédagogique et dont le travail n’est pas reconnu. Des héros qui contrarient le destin et transmettent les savoirs avec passion, créativité et détermination.

Avec La Banque mondiale

À l’école Oued Eddahab, à Kenitra, au Maroc, j’ai rencontré l’un de ces professeurs. Dans la salle de classe aux couleurs vives dont elle a elle-même peint les murs, cette enseignante exploite YouTube pour créer des outils pédagogiques grâce auxquels tous ses élèves apprennent et participent en s’amusant. Ici, chaque lettre de l’alphabet est associée au bruit d’un animal et à un mouvement. Le « s » est ainsi apparenté à « monsieur le serpent » et à une ondulation de la main. Quand elle prononce un mot et l’épelle à voix haute en l’accompagnant du geste qui va avec, les élèves écrivent le mot puis le luimontrent. Elle peut ainsi facilement repérer les enfants en difficulté et ralentir le rythme de la leçon pour leur permettre de rattraper les autres. Sans aucune exception, ils sont tous attentivement impliqués dans le cours et participent, sans craindre de se tromper. Car, dans cette classe, la maîtresse adapte son enseignement au niveau de chaque élève afin d’être comprise de tous. Cette enseignante a manifestement compris que sa mission consiste à permettre l’apprentissage de chacun des élèves.

Il ne serait cependant pas raisonnable de reposer sur ces seuls héros pour mettre fin à la crise générale de l’apprentissage. L’avenir de nos enfants — et de nos pays — suppose que chacun des professeurs, où qu’il se trouve, soit en mesure de garantir des apprentissages à la fois rigoureux, ciblés et joyeux. Pour y contribuer, la Banque mondiale lancera prochainement une nouvelle stratégie baptisée « Enseignants performants, élèves performants ». Cette approche, qui s’inscrit dans la continuité du Rapport sur le développement dans le monde 2018, propose d’accompagner autrement les pays dans leur soutien au corps enseignant. Il s’articule autour de cinq grands axes:

  • rendre performant chaque enseignant;
  • conférer au métier d’enseignant un statut respectable et attractif;
  • mettre en œuvre des politiques de gestion du personnel efficaces;
  • fournir aux enseignants, avant leur prise de fonction, les savoir-faire et les connaissances adéquats;
  • mettre en place des programmes permettant de les accompagner au mieux tout au long de leur carrière.

Cette nouvelle approche a pour objectif de réduire l’écart existant entre les pratiques qui fonctionnent véritablement et celles appliquées aujourd’hui par la plupart des enseignants et décideurs (a). Ainsi, il est nécessaire d’abandonner la formation uniformisée et excessivement théorique que reçoivent l’ensemble des professeurs, quel que soit leur niveau de compétence, pour adopter des programmes de soutien définis au sein même des écoles. Ces formations doivent répondre aux besoins individuels de chaque enseignant, tout en accordant aux directeurs d’école un rôle essentiel dans le choix des formations à mettre en œuvre dans leur établissement. Par ailleurs, nous affirmons au travers de cette approche que pour constituer un corps enseignant performant, il est indispensable de rendre la profession socialement prestigieuse. Enfin, nous y reconnaissons que sont nécessaires des interventions ayant un impact direct sur l’efficacité de l’enseignant sur le terrain et, notamment, dans ses interactions avec les élèves.

Contrairement aux pays aux systèmes éducatifs performants, la majorité des pays à revenu faible ou intermédiaire ne procèdent pas à une évaluation régulière de la prestation de leurs enseignants, laquelle pourrait pourtant aider ceux-ci à améliorer leur performance. Selon les cas, c’est parce que ces pays ne sont pas convaincus de l’importance de l’évaluation ou parce qu’ils ne disposent pas des outils ou des savoir-faire nécessaires. Cependant, même lorsque les méthodes d’enseignement sont effectivement évaluées, les indicateurs utilisés sont peu pertinents et ce, pour diverses raisons. Tout d’abord, ils mesurent sans distinguo le recours à des méthodes données et la qualité de leur application. Ensuite, les indicateurs ne prennent pas suffisamment en compte le travail de l’enseignant pour développer les compétences socio-émotionnelles des élèves. Ailleurs, les outils utilisés ont été conçus pour d’autres environnements et peuvent se révéler culturellement inadaptés, coûteux et difficiles à employer. Ou, enfin, ils ne reposent pas sur des données probantes et ne sont pas rigoureux. Pourtant, sans un instrument fiable, même les professionnels de l’éducation les plus aguerris peineront à différencier les enseignants non performants des autres.

Dans ce contexte, comment avancer ?

Pour surmonter ces obstacles, la Banque mondiale lance aussi un nouvel outil d’observation baptisé Teach.Destiné à la salle de classe et facilement accessible, l’instrument d’observation proprement dit fait partie d’un kit proposant du matériel de formation, avec notamment un guide et des exemples de mises en situation pour familiariser les utilisateurs avec l’outil.

Teach comprend également un manuel pratique et une application de collecte des données ainsi que des outils d’analyse et de présentation de ces données. Par ailleurs, un tableau de bord faisant apparaître de manière synthétique les chiffres clés est généré automatiquement, de même qu’une série de graphiques et de grilles en vue d’analyses plus approfondies. L’outil propose en outre un modèle de compte rendu et des diaporamas pour faciliter la communication autour des résultats compilés.

Teach a plus d’un atout. En effet, il s’agit du premier outil capable d’évaluer une leçon dans son ensemble en allant au-delà du simple temps passé sur un apprentissage pour prendre en compte l’efficacité des méthodes de l’enseignant. En outre, Teach porte sur les démarches pédagogiques à visée cognitive, mais aussi, ce qui est inédit, sur l’acquisition des compétences socio-émotionnelles. Par ailleurs, cet outil a été conçu pour être utilisé tant par les pays à revenu faible ou intermédiaire que par ceux dont les écoles présentent des niveaux de performance très divergents.

Teach est issu d’un rigoureux processus de développement et de validation qui s’est étalé sur deux ans. Sa conception a reposé sur les nombreux commentaires et suggestions émanant d’un comité consultatif technique. L’outil a été expérimenté dans plus de 1 000 salles de classe au Mozambique, au Pakistan, aux Philippines ou encore en Uruguay. Puis, il a fait l’objet de tests contrôlés par vidéo dans 12 pays à revenu faible ou intermédiaire.

Il s’agit d’un outil à la fois de développement professionnel individuel et de diagnostic général. Sur le plan collectif, Teach permet aux pouvoirs publics de mesurer l’efficacité de leurs mesures d’amélioration de la performance des enseignants. Parallèlement, en tant qu’outil de développement individuel, il pourra être utilisé pour identifier les points forts et les compétences à améliorer chez les professeurs.

Avec ces deux initiatives, la Banque mondiale s’emploie à aider les pays à mettre en place dans leurs écoles des enseignants à la fois qualifiés, accompagnés et motivés. Pour que chaque enfant puisse recevoir un enseignement rigoureux, adapté et plaisant.

Crédits photos: © Thierry Barbaut – Info Afrique

Louise Mushikiwabo secrétaire de la francophonie

Louise Mushikiwabo
Louise Mushikiwabo

Louise Mushikiwabo désignée secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)

Louise Mushikiwabo est officiellement nommée à la tête de la francophonie. Le nom de Mme Mushikiwabo était déjà sur toutes les lèvres et dans les esprits de tous c’était chose faite.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a enfin nommé à sa tête la Rwandaise Louise Mushikiwabo face à la sortante canadienne Michaëlle Jean, indiquent les délégations rwandaise et française. Mme Mushikiwabo a été nommée secrétaire générale de l’OIF par consensus lors d’une réunion à huis clos au dernier jour du sommet de Erevan.

La ministre rwandaise des Affaires étrangères Louis Mushikiwabo va donc désormais occuper ce poste clef de la francophonie à travers le monde, un signal fort sur l’entente de la France et du Rwanda sur lequel nous reviendrons bientôt.
Le Rwanda fait figure de miracle en terme de développement dans différents domaines tel que l’innovation, les services publics ou l’éducation et nous l’évoquons régulièrement dans les colonnes de Info Afrique.

Louise Mushikiwabo
Louise Mushikiwabo

Longs crayons

Foin du startupisme ambiant, costumes de trader au vestiaire, perruques lisses au placard…

voici les Universités de la rentrée (URPA) – PRESENCE AFRICAINE EDITIONS

chez Kader Attia, en sa Colonie de Paris.

Le gratin cérébral dans la place tout le week-end autour de quelques vraies problématiques pas toc, un sommet de longs crayons pour se demander :

  • Peut-on encore, à l’ère de toutes les afro-déclinaisons, être décemment, et simplement, panafricain ?
  • Le droit existant, premier ennemi ou principale entrave ?
  • Existe-t-il en chacun quelque chose qui résiste à toute traduction, quelque chose qui ne pourrait passer d’une langue l’autre ?
  • Comment être d’ici et de là-bas sans que ces deux identités entrent en conflit ?
  • Que disent les chefs, les couturiers, des identités à réinventer ?

Et dimanche, les fashionistes d’Afrikanista au micro pour des lectures en freestyle + DJ set de Martin Costa.

*Grand témoin, l’écrivain et essayiste américain Ta-Nehisi Coates.

 

www.presenceafricaine.com/agenda/evenements/universites-de-la-rentree-presence-africaine-urpa-2018-

Atalaku

Connaissez-vous l’atalaku? Incomparable scansion en mode ‘dédicace’ chez la déesse Rumba.

Fille de Mutare au Zimbabwe, Nora Chipaumire, «The Rock Star of Dance» de The New Yorker, donne # PUNK 100% POP *NIGGA en 1ère mondiale au Kitchen de NYC.

Performance dansée en triptyque, pour honorer Patti Smith, Grace Jones et Kin-la-liesse personnifiée par l’atalaku Ruth Nzele.

Mix vintage et afro-futuriste, esthétique exploratoire des marges et de la mémoire programmée par le festival Crossing the Line de FIAF – French Institute Alliance Francaise (Marie Monique Steckel, Courtney Geraghty, Eva Chien).

Un ovni franco-ricain en bonne correspondance avec le disruptant cycle New Settings de la fondation d’entreprise Hermès ( Frédéric Hubin, Quentin Guisgand), l’Institut des arts créatifs de University of Cape Town et Lincoln Center for the Performing Arts.

©Antoine Tempé

www.companychipaumire.com

 


Each year, Crossing The Line brings the most compelling French and international artists to New York City in works that transcend nationality, language, and discipline. The twelfth edition of the festival will feature sixteen trailblazing artists and ensembles presenting new works and performances—including a dozen world, US, and NY premieres—in seven venues across the city. 

« From sharing the influence of female visionaries from France to a play that asks us what is art, » says Marie-Monique Steckel, President of FIAF, « this year’s Crossing The Line Festival engages with pertinent questions facing our society and allows us to build a deeper understanding across perceived boundaries. »

At FIAF, the festival will present performances by artists employing spoken and written language in creative, provocative, and poignant ways: French film star Jeanne Balibar; French artist David Geselson; French theater maker Mohamed El Khatib; Paris-based Claudia Huidobro; and Belgian and Dutch theater collectives, tg STAN and Dood Paard.

Around town, the festival will present several major new works by leading artists including Algerian-born dancer and choreographer Nacera Belaza at Danspace Project; Tunisian-French choreographer and activist Syhem Belkhodja at Gibney and FIAF; New York-based French composer Leila Bordreuil at ISSUE Project Room; French choreographer Boris Charmatz at NYU Skirball; Zimbabwe-born, New York–based nora chipaumire and New Yorker Trajal Harrell at The Kitchen; Danish choreographer and dancer Mette Ingvartsen at Performance Space New York; and American artists, choreographer Will Rawls and poet Claudia Rankine, at Danspace Project.

Welcome

 

Africa Investment Forum en Afrique du Sud

Lancée sous l’égide de la Banque africaine de développement, la première édition de l’Africa Investment Forum (AIF), vital pour financer le développement des infrastructures en Afrique, se déroulera du 7 au 9 novembre 2018, au Sandton Convention Centre de Johannesburg, en Afrique du Sud.

Si les opportunités d’investissements sont riches, il est toutefois urgent de combler le fossé entre le capital disponible en Afrique et les projets bancables. Financer les besoins en développement du continent exigerait de 600 à 700 milliards de dollars par an, d’après les estimations. Et d’après l’édition 2018 de Perspectives économiques en Afrique de la Banque africaine de développement, 130 à 170 milliards de dollars environ sont nécessaires, chaque année, pour les infrastructures.

La Banque collabore avec d’autres partenaires au développement multilatéraux et parties prenantes, pour faire en sorte que l’Africa Investment Forum devienne un tremplin essentiel pour les investissements en Afrique et ainsi satisfaire les énormes besoins en infrastructures et en développement du continent.

Ce premier marché novateur de l’investissement réunira des promoteurs de projets, des fonds de pension, des fonds souverains, des investisseurs privés, des décideurs, des sociétés de capitaux et des chefs de gouvernement, afin de mobiliser des capitaux à même de transformer les secteurs économique, agricole et industriel de l’Afrique.

Le forum sera 100 % transactionnel. L’accent est mis la conclusion et la signature d’accords, la sélection et l’amélioration de projets. Il s’agit également d’une plateforme pour attirer les co-investisseurs et faciliter les transactions, afin de libérer des opportunités d’investissements de plusieurs milliards de dollars en Afrique.

Pitch-moi en lèr

Les Réunionnais ont un beau volcan et d’éruptives ambitions.

Ancrés entre l’Afrique du Sud et Maurice, au large de la côte swahilie, en route vers l’Inde, la diversité personnifiée, ils font boucan cette semaine à Paris avec le NxSE, le tech-forum ‘au carrefour de l’Europe, de l’Afrique australe et du grand océan Indien’.

Pas une minute à perdre, séance de ‘pitch en lèr’ sur le vol aller d’AIR AUSTRAL, ateliers, conférence mercredi avec (Philippe Arnaud et Laura Deleersnyder) DIGITAL REUNION, La French Tech (Ministère de l’Economie et des Finances), Luc Laventure d’Outremers 360°, Région Réunion, CCI RéunionUnion des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Océan Indien (UCCIOI), la Maison de l’Export de La Réunion.

#NxSEParis, c’est aussi une fenêtre ouverte sur les talents continentaux avec les Nigérianes Ezinne Anyanwu et Tomilola Adejana, la Sud-africaine Dr Noluxolo Gcaza du Council for Scientific and Industrial Research (CSIR) et encore Isabelle Albert, Aude de Thuin.

En guise d’after premium, la tribu du Capricorne prolonge jeudi au Bpifrance Inno Generation à la rencontre de 40.000 autres entrepreneurs.

Accueil – NxSE2018 Tech Forum

Denis Mukwege prix Nobel de la paix

Denis Mukwege
Denis Mukwege

C’est le gynécologue Congolais Denis Mukwege et à la militante Yazidie Nadia Murad qui reçoivent le Prix Nobel de la paix «pour leurs efforts pour mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre»

Pour 2018 ils étaient 331 personnes et organisations ont été proposés pour la prestigieuse récompense décernée chaque année à Oslo. Et c’est ce vendredi que le Dr Denis Mukwege et la militante Yazidie Murad ont été lauréats du prix après avoir été désignés par les cinq membres du comité norvégien. «Denis Mukwege et Nadia Murad ont tous les deux risqué personnellement leur vie en luttant courageusement contre les crimes de guerre et en demandant justice pour les victimes», a déclaré la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen.

Denis Mukwege
Denis Mukwege

Le premier avait déjà été pressenti par le passé pour obtenir la récompense. Dr Denis Mukwege, 63 ans, est un gynécologue qui soigne les victimes de violences sexuelles en République Démocratique Du Congo. Expert reconnu au niveau mondial de la réparation des dommages physiques causés par le viol et les violences sexuelles, il milite pour faire reconnaître le viol comme une arme de guerre.

Pour son combat, il devient une cible et échappe à une tentative d’attentat qui le force un temps à l’exil en Europe avant de revenir reprendre son travail avec les victimes de ce qu’il considère comme «une guerre sur le corps des femmes». En 2014, l’Union européenne lui avait remis le prix Sakharov, récompense honorant les personnes ou organisations qui ont consacré leur vie à la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

We Africans…

Un saut à Londres pour la foire d’art contemporain africain 1 : 54 à Somerset House jusqu’à dimanche.

Tour du monde des plus grands, découverte de ceux qui montent. Grâce à Touria El Glaoui, on rencontre des œuvres saisissantes, tantôt nées au fil d’aventures diasporiques, tantôt enchâssées dans un récit personnel au contact.

Différentes focales pour composer un manifeste vivant, comme le trait radical d’une exigence de liberté, une manière de banquet d’insurgés.

Voyez le Bissau-guinéen de Paris Nu Barreto et ses Etats Désunis d’Afrique!/Criblés défendus par la GALERIE NATHALIE OBADIA.

Et encore cet échange public promis avec la Franco-ivoirienne Anna-Alix KOFFI, éditrice de Something We Africans Got, topissime revue d’art, et d’Off The Wall, regard inédit sur les cultures ‘photo’.

www.somethingweafricansgot.com

http://1-54.com/london/

Google, la recherche simplifiée en swahili

Le swahili étant l’une des langues africaines les plus utilisées, nous offrons désormais la possibilité à plus de 100 millions de Swahilis de faire des recherches bien plus facilement sur les sujets qui les intéressent.
Et parce que nous voulons tous avoir le plus rapidement possible les résultats de nos recherches Internet, nous proposons désormais le Knowledge Graph en swahili, pour que les personnes qui parlent swahili puissent découvrir de nouveaux contenus plus facilement.
Ainsi, lorsqu’un internaute fera une recherche en swahili sur Wangari Maathai, Prix Nobel de la paix, il obtiendra instantanément des informations pertinentes associées telles que sa date de naissance, les prix qui lui ont été décernés, les ouvrages qui lui ont été consacrés : la recherche ne se limitera pas à retrouver les mots-clés identiques, elle sera élargie aux concepts (ou entités) associés.
Le Knowledge Graph permet de chercher des informations pertinentes sur des concepts, des personnes ou des lieux que Google connait : des monuments, des célébrités, des villes, des équipes de sport, des bâtiments, des éléments géographiques, des films, des objets célestes, des œuvres d’art et bien plus.
La recherche ne se limite pas aux sources d’information publique telles que Freebase, Wikipedia ou le World Factbook de la CIA. Le Knowledge Graph porte sur une échelle beaucoup plus large, pour apporter toujours plus d’ampleur et de profondeur à la recherche. Le Knowledge Graph, actuellement disponible en 59 langues, recense plus d’un milliard d’entités du monde réel et les relations qui les lient les unes aux autres, et plus de 70 milliards de faits les concernant. Il est configuré à partir des recherches des internautes et du contenu disponible sur la toile. Tout cela permet d’améliorer les résultats au cours du temps.
Dès à présent, nous lançons le Knowledge Graph en swahili pour les internautes du monde entier. Nous espérons que cette nouvelle version améliorera l’expérience de recherche pour les millions de personnes parlant swahili en Afrique de l’Est.

Publié par : Ankita Goel, Senior Product Manager

Antoine et la mer

La Méditerranée, ce lac occidental qui rencontre l’Islam du désert, ce ‘système’ au cœur de l’histoire, ce récit enchanté, est le beau tombeau d’Antoine Sfeir qui créa LES CAHIERS DE L’ORIENT.

Il savait tant de choses vouées au secret, puisées au filet de la confidence. Avec Braudel, se souvenir « qu’avoir été est une condition pour être ».

Alger, Alexandrie, Jérusalem, Tartous, Palmyre, il était là, un homme debout, et dans ses pas chaque paysage prenait l’étoffe de la légende.

Au Krak des Chevaliers, en Syrie, nous l’écoutions sous les voûtes. Et cette voix levantine que certains miliciens voulurent faire taire, je ne l’oublierai jamais.

Basquiat radieux

Explorer la légende, redonner vie au météore : Basquiat, qui voulait «reprendre l’histoire de la peinture par la main » embrase la Fondation d’entreprise Louis Vuitton.

Qui mieux qu’Ernest Pépin (Le griot de la peinture, CaraïbEditions) pouvait prendre parole pour le ‘Radiant Child’ haïtiano-portoricain revenu des savanes de Korhogo ?

« Et pour de bon, je naquis ce jour-là issu d’une terre harcelée par les dieux et de Porto Rico la belle catholique aux yeux (chastes) de mulâtresse.

A vrai dire, ni le mot noir, ni le mot mulâtresse, ni le mot Afrique, ni le mot Amérique ne voulaient rien dire pour moi. On ne naît pas noir, on le devient, ainsi que j’allais l’apprendre plus tard.

J’étais au confluent de tout cela sans le savoir vraiment, décidé à tracer dans le chaos du monde le graffiti obscur d’un éclat d’existence dans une ville impossible. »

 

Fondation Louis Vuitton – Paris – 3 octobre 2018 / 14 janvier 2019

www.fondationlouisvuitton.fr/fr/expositions/exposition/jean-michel-basquiat.html

L’œuvre de Jean-Michel Basquiat, l’un des peintres les plus marquants du XXe siècle, se déploie dans quatre niveaux du bâtiment de Frank Gehry. L’exposition parcourt, de 1980 à 1988, l’ensemble de la carrière du peintre en se concentrant sur plus de 120 œuvres décisives. À l’image des Heads  de 1981-1982, pour la première fois réunies ici, ou de la présentation de plusieurs collaborations entre Basquiat et Warhol, l’exposition compte des ensembles inédits en Europe, des travaux essentiels tels que Obnoxious Liberals (1982),  In Italian (1983) ou encore Riding with Death (1988), et des toiles rarement vues depuis leurs premières présentations du vivant de l’artiste, telles que  Offensive Orange  (1982), Untitled (Boxer)  (1982), et Untitled (Yellow Tar and Feathers)  (1982).

4 milliards pour stocker les énergies renouvelables

  • Le Groupe de la Banque mondiale lance un programme pionnier d’un milliard de dollars afin d’accélérer les investissements dans le stockage de l’électricité sur batterie. L’objectif est de soutenir le déploiement à un coût abordable de cette technologie dans les pays à revenu intermédiaire et en développement, et accompagner ainsi la croissance de certaines des économies les plus dynamiques du monde.
  • Les énergies éolienne et solaire pourront être exploitées à plus grande échelle grâce à la possibilité de stocker l’électricité puis de la restituer en temps utile.
  • Le programme, qui devrait mobiliser quatre milliards de dollars supplémentaires, contribuera à propulser les pays vers une nouvelle ère technologique et à améliorer leur sécurité énergétique et la stabilité de leurs réseaux électriques, tout en appuyant les efforts de la communauté internationale en faveur de la transition vers des énergies propres.

Le système énergétique mondial subit une transformation majeure. Le coût attractif de l’éolien et du solaire et les dernières innovations en la matière, du solaire flottant aux toits photovoltaïques, constituent pour de nombreux pays une offre convaincante, qui a le mérite en outre de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.

En 2016, les sources d’énergie renouvelable ont représenté près des deux tiers des nouvelles capacités électriques installées dans le monde (a), frisant les 165 gigawatts. Et les prévisions tablent sur une capacité supplémentaire de 920 GW sur la période 2017-2022.

Si l’adoption des énergies solaire et éolienne progresse, il n’existe guère de solution largement répandue pour stocker l’électricité produite et la restituer en temps utile. Le stockage de l’électricité, sur batterie notamment, permettrait de lever cet obstacle.

Ces technologies coûtent cher et leur application à une échelle industrielle demeure très limitée. Le manque de financements est particulièrement criant dans les pays en développement, où le potentiel éolien et solaire est pourtant important, où la demande en énergie va croissant et où de larges pans de la population sont privés d’une source d’électricité fiable et abordable.

C’est pour remédier à ce manque que le Groupe de la Banque mondiale a mis en place le « Programme d’accélération du stockage de l’électricité sur batterie au service du développement ». Cette initiative sans précédent aidera les pays en développement et à revenu intermédiaire à exploiter davantage les énergies renouvelables, accroître la stabilité des réseaux et passer directement aux technologies énergétiques du futur.

Le Groupe de la Banque mondiale s’engage à investir un milliard de dollars dans ce programme, comme l’a annoncé son président Jim Yong Kim, lors du One Planet Summit à New York. Il ambitionne de lever un milliard de dollars sous la forme de financements concessionnels pour l’action climatique des Fonds d’investissement climatique, par le biais notamment de structures telles que le Fonds pour les technologies propres (FCT), et de mobiliser au moins trois milliards de dollars supplémentaires auprès des secteurs public et privé. L’objectif est de financer 17,5 gigawattheures de capacités de stockage d’ici 2025, ce qui viendrait tripler les 4-5 GWh actuellement disponibles dans l’ensemble des pays en développement.

« Alors que les prix des énergies solaire et éolienne atteignent à l’heure actuelle des niveaux historiquement bas, les pays veulent exploiter ces technologies aussi largement que possible pour répondre à leurs besoins énergétiques. Cependant, pour tirer pleinement parti de ces énergies, nous avons besoin d’un stockage sur batterie massif et à un coût abordable. Notre objectif est de créer de nouveaux marchés qui permettront de réduire les coûts et de faire de ces accumulateurs électriques une solution de stockage viable dans les pays en développement. »

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Riccardo Puliti
directeur principal du pôle Énergie et industries extractives à la Banque mondiale

La Banque mondiale, qui a déjà pris les devants pour relever ce défi, a financé à ce jour plus de 15 % de la capacité de stockage sur batterie déjà opérationnelle ou en cours d’installation dans les pays en développement. Ces opérations comprennent notamment un projet solaire en Haïti, une centrale solaire pour les situations d’urgence en Gambie, sans oublier le développement de nombreux mini-réseaux dans le monde.

Au cours des dernières années, la Banque a également travaillé avec d’autres pays pour soutenir le déploiement de batteries couplées à une production d’électricité d’origine solaire et éolienne, et des projets sont en préparation en Afrique, en Asie du Sud, en Amérique latine, dans les Caraïbes et le Pacifique.

Avec son nouveau programme, le Groupe de la Banque mondiale s’attachera à appuyer des investissements dans des projets d’énergie renouvelable (centrales solaires hybrides, mini-réseaux) qui permettront de réduire le coût et les risques associés aux composants entrant dans les installations de stockage de l’électricité sur batterie.

Mais le programme a aussi pour objectif d’accompagner l’élaboration des politiques nécessaires à l’intégration de ces installations et à l’instauration de modalités de passation des marchés publics qui favorisent les technologies respectueuses de l’environnement et les programmes de recyclage.

Enfin, il donnera lieu à la constitution d’un groupe de réflexion mondial dédié au stockage de l’électricité sur batterie. Celui-ci regroupera des laboratoires nationaux, des instituts de recherche, des organismes de développement et des organisations philanthropiques dans le but de favoriser la coopération technologique internationale nécessaire pour promouvoir et adapter de nouvelles solutions de stockage aux besoins et au contexte des pays en développement.

Le fantôme dans l’île

Venus de Madagascar et du continent, ‘libérés’ sur un éperon planté dans l’Atlantique, quelques Africains, rejoints par des Chinois et des Européens forment le peuple le plus rare du monde (4700 personnes), les bien-nommés Saints.

Sainte-Hélène, à 2000 km de la Namibie et à 3200 du Brésil, abrite une parcelle de France. Ratifiée par le Conseil privé de la reine Victoria en 1858, une ordonnance a confirmé le transfert des terrains parcourus par Napoléon à ses héritiers, contre un paiement de 178.000 francs.

C’est donc le 1er anniversaire de l’ouverture d’une ligne aérienne, et, comme vient de l’annoncer sur son blog le conservateur des Domaines français de Ste-Hélène, Michel Dancoisne-Martineau, l’ambassadeur Christophe Farnaud devrait se rendre sur le caillou bientôt.

Il y retrouvera sans doute les Saints qui, la semaine dernière à Paris, animaient un stand au salon du tourisme Top Resa. Il séjournera sans doute au Mantis de Jamestown, l’auberge historique de la micro-capitale, membre des collections de AccorHotels.

Comme Jean-Paul Kauffmann (« La chambre noire… ») et moi-même, voyageurs héléniens arrivés en leur temps par le bateau du courrier, sans doute éprouvera-t-il l’étrangeté vertigineuse de cette île peuplée d’un fantôme immense.

 

Sommet Annuel WIA Initiative

Une première journée forte en émotions Une soirée dédiée aux lauréates du Programme 54

Jeudi 27 septembre 2018, à Marrakech (Maroc), au Beldi Country Club, s’est tenue la première journée du deuxième Sommet Mondial de Women In Africa (WIA) Initiative, première plateforme internationale de développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders et à haut potentiel.

Les deux principales ambitions de WIA Initiative : révéler le potentiel de la nouvelle génération de femmes leaders africaines et mettre en réseau des femmes leaders africaines et internationales au service d’une Afrique innovante et inclusive.
Le thème transversal 2018 de ce 2
e Sommet annuel mondial incarne cette double ambition et la transformation actuelle du continent : « Regarder l’Afrique avec confiance, croire en ses talents ».

LES TEMPS FORTS DU SOMMET WIA INITIATIVE

Au cours de ce premier jour, les 480 femmes et hommes, issus de 70 pays dont 52 africains, ont assisté et participé à des programmes variés et complémentaires destinés à nourrir leurs réflexions, enrichir leurs réseaux et leurs connaissances sur les sujets clés et porteurs de l’Afrique.

Hafsat Abiola, la présidente de WIA Initiative, a affirmé : « Nous croyons quelorsquelesfemmesseconnectententreelles,unemagieuniques’opère. Vouset es encore plus nombreux.se.s que l’an dernier et venez d’une grande diversité́de pays afri- cains. Cette année, l’un de nos deux thèmes majeurs est la confiance. Nous devons avoir confiance en nous-mêmes et en les autres, avec la conviction que nous avons le pouvoir de transformer nos rêves et nos visions en réalité. (…) Avons-nous besoin des femmes et de WIA Initiative ? Oui car nous savons que nous sommes la clé pour développer l’entre- prenariat et le leadership féminin en Afrique. A travers votre dynamisme vous êtes un modèle pour nos filles. Partout où les femmes entreprennent sur le continent, elles permettent aux économies de leurs pays de se développer ».

« L’Afrique, aujourd’hui plus que jamais, avance résolument dans sa quête du statut de puissance émergente et a besoin d’initiatives novatrices et ciblées. L’Afrique a besoin de femmes dirigeantes et de l’ensemble de ses compétences féminines, dont des chefs d’entre- prise, des actrices associatives, et bien d’autres protagonistes pour concourir à changer la donne dans leurs pays respectifs et investir leur grand potentiel au service d’une Afrique forte, et unie et confiante en constante évolution et fermement déterminée à embrasser des lendemains meilleurs. Et c’est là tout le sens de la mission, noble et louable, de l’Initiative Women In Africa ».

Le Conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI

Aude de Thuin, la fondatrice de WIA Initiative

« Avec WIA Initiative, partout où les femmes iront, elles auront quelqu’un avec qui se
connecter. Avec sa plateforme, WIA Initiative a l’ambition de contribuer au développement économique des femmes du continent africain ».

Akinwande Oluwole Babatunde Soyinka, dramaturge, poète et essayiste Nigérien,
Prix Nobel de Littérature
,
« Nous sommes ici à Marrakech des personnes privilégiées mais l’Initiative Women In Africa parle aussi des millions de femmes dans l’ombre ». Dans son discours, à la fois poétique et politique, il a appelé « à ne rien lâcher face aux opposants à l’éducation des filles ».

CONFERENCES PLENIERES :

Sur le thème « La confiance, prérequis àun développement inclusif ? », la première plénière a décliné un sujet crucial pour l’empowerment des femmes africaines : Confiance dans l’Afrique et en les femmes.

L’après-midi, ce sont 6 femmes africaines leaders, issues de la diaspora qui ont partagé leur expérience et ont témoigné des circons- tances personnelles ou professionnelles qui les ont décidées de revenir en Afrique plutôt qu’ailleurs et leur ont permis de réussir.

PLAIDOYER POUR L’ENTREPENEURIAT DES FEMMES EN AFRIQUE :

Solange Rockhaya, ambassadrice de WIA Initiative au Sénégal a présenté les résultats du brainstorming organisépar Kaos Consulting lors du Sommet Régional Afrique de l’Ouest organisé à Dakar le 12 avril 2018 et porté par la Fondation WIA Philanthropy.

Lors de cet évènement, 200 participants ont pris part àune réflexion afin d’identifier des solutions pour encourager, soutenir et favoriser l’entreprenariat féminin en Afrique. Le brainstorming a ensuite été mis en ligne pour que les membres de la Commu- nauté WIA Initiative puissent y participer.

LE PLAIDOYER DE WIA INITIATIVE
– L’école obligatoire jusqu’à 16 ans
– Développer l’agro-finance
– Création d’un guichet unique business – Parrainage intercontinental
– Un fond d’investissement féminin

4 SESSIONS DU PROGRAMME THEY MAKE AFRICA

Au cours de la journée, ce programme original conçu par WIA Initiative avec le soutien du groupe L’Oréal, a donné la parole à des femmes exceptionnelles venues des 5 régions africaines. Véritables actrices du changement, elles ont présenté leur parcours et leur vision pour leur pays, leur région et leur continent.

Patricia Nzolantima (RDC), entrepreneure, auteure, « philanthropiste » et Country Manager de Comuni’Cart – Ambassadrice WIA Initiative : « Je crois à en les femmes africaines, et je me dis tout le temps que ces femmes vont changer l’Afrique, mais pour cela, nous devons croire en nous, et en les autres (…), c’est notre plus grande force. La réussite est un chemin et non un but en soi. Il ne faut jamais laisser quelqu’un vous dire que vous ne pourrez pas y arrivez ».

Irene e. kiwia (Tanzanie), Fondatrice et Présidente de Frontline Management – Ambassadrice WIA Initiative : « Connectez- vous avec les gens, collaborez, échangez, ouvrez des portes, lancez des programmes et des produits, car sans collaborations, nous ne pouvons pas progresser dans le processus de transformation de ce continent ».

Rama Diallo Shagaya (Sénégal), directrice générale de Orange Finances Mobiles : « Les jeunes partent car ils ne voient pas d’opportunités dans leur pays. Certes, nous avons de sérieux problèmes économiques mais il y a des opportunités partout et souvent dans son environnement proche. Le tout n’est pas d’avancer seul. Il faut créer ou se créer les opportunités pour faire avancer son projet ».

Bertha Dlamini (Afrique du Sud) – Ambassadrice WIA Initiative : « Nous devons cibler les secteurs dans lesquels nous pouvons investir dans la recherche, synthétiser les données et les rendre facilement accessibles ».

Le live de chaque session est à retrouver sur notre fil Twitter @WIAinitiative et prochainement dans notre WIA Mag (rubrique Actualités)

2 LABS (LABORATOIRES COLLABORATIFS DE REFLEXION)

Avec son programme de Labs, mené en collaboration avec le cabinet Deloitte, WIA Initiative a pour objectif de mobiliser l’intelligence collective (femmes et hommes) pour une meilleure représentation des femmes au sein de l’économie africaine.
Ces deux ateliers ont porté sur deux thèmes clés pour le développement inclusif du continent : «Smart Cities : passons à l’action » et « Industrie 4.0 : l’Afrique est-elle prête pour la transformation numérique ? ».

 

REVELATIONS NIGHT :

LA FONDATION WIA PHILANTHROPy MET à L’HONNEUR SA NOUVELLE PROMOTION DE 54 LAURÉATES

Cette première journée du 2ème Sommet an- nuel Mondial de WIA Initiative s’est achevée par la Revelations Night au cours de laquelle la pro- motion de 54 femmes du WIA Entrepreneurship Programme 54 a été révélée officiellement aux participants et media présents au Sommet, per- mettant à ces jeunes femmes de talent de béné- ficier d’une visibilité internationale.

Alexandre Maymat, Responsable de la région Afrique/Asie/ Méditerranée et Outre-mer, So- ciété générale,
« Le continent est animé par l’esprit d’entreprise. L’en- trepreneurship n’est pas une option, vous, femmes africaines, êtes l’âme, le feu, l’avenir du continent ».

Charles-Edouard Bouée, PDg de Roland Berger : « Je suis très fier, impressionné et optimiste pour l’Afrique » 8 de ces lauréates ont « pitché » leur projet entrepreunarial :

Agriculture: Ene-otse Unoogwu, FarmBiz, Nigéria
Social Innovation: Chika Madubuko, Greymate Care, Nigéria Education : Elizabeth kperrun, Lizzie’s Creations Nigéria Energy : Beth Wanjiku koigi, Majik Water, Kenya

Health : Jacqueline Mutumba, Digi Health, Ouganda Fin Tech : Favourite Driciru, Favourline, Ouganda Tech : Tarneem Saeed, Alsoug, Soudan
Gold Award : Basant Motawi, Aspire, Egypte

Lancé par WIA Philanthropy, grâce au soutien de la Société Générale et en collaboration avec le cabinet Roland Berger, le Programme 54 a sélectionné 55 projets pour 52 pays représentés (1200 candidatures). Il permet à ces jeunes entrepreneurs d’être mise en réseau, de bénéficier d’une visibilité maximale au travers des médias sociaux de la Fondation, de WIA Initiative et des partenaires.

Après avoir assisté les 25 et 26 septembre 2018 à un boot camp organisépar Honoris United Universities et hébergésur l’un des campus institutionnels du réseau àMarrakech (eMsi), ces lauréates vont chacune bénéficier d’une formation personnalisée diplô- mante (certificats, masters, formation dans l’une des 8 institutions accessibles sur l’un des 48 campus ou centres d’apprentissage.

Pays prénatal

« Je suis une Africaine de la Martinique », lance Véronique Kanor sous les lambris du Procope, le plus ancien café du monde (1686).

Récipiendaire du prix Ethiophile – Lilyan Kesteloot (merci ANSUT, Air France), l’Antillaise du Val de Loire, a publié ‘Combien de solitudes…’, chez Presence Africaine.

Emue, fière, fragile, elle slame son remerciement avec une grâce blessurée sertie dans un lumineux vertige.

Son éditrice Christiane Yandé Diop est là, et à un moment elle pleure, tant l’histoire des lettres noires dont elle est l’héritière est brûlante, et cette assemblée aimante.

Dans le salon Diderot, en ce lieu où la recette de la tête de veau en cocotte remonte à plus de 300 ans – comme la fondation de Saint-Louis du Sénégal-, nous avons fait le voyage de retour au pays prénatal, une traversée du chagrin perforée d’éblouissements.

L’aventure ambiguë.

 

15 millions d’euros de la BAD pour la transformation numérique

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a donné son feu vert, mardi 25 septembre 2018, à Abidjan, à une prise de participation de 15 millions d’euros dans le fonds FIVE (Financial inclusion vehicle), un instrument d’inclusion financière mis en place en 2017 par le groupe AfricInvest.

Fonds évolutif visant un capital de 200 millions d’euros, FIVE a vocation à prendre des participations et des quasi-participations (sous forme de financement) dans des banques de taille moyenne (institutions financières dites de deuxième catégorie) et de petite taille (institutions financières de troisième catégorie). L’objectif est de les aider à accomplir leur transformation numérique et les encourager à octroyer des prêts aux PME africaines, qui souffrent aujourd’hui d’un déficit de financement.

La Banque africaine de développement a décidé de prendre une participation de 15 millions d’euros au capital du fonds FIVE dans le but d’aider à la transformation numérique des institutions financières en Afrique et ainsi leur permettre de tirer profit des évolutions et des opportunités du secteur.

FIVE accompagnera la transformation numérique de ces banques en leur fournissant des conseils stratégiques et des capitaux, et en les aidant à optimiser leur gouvernance et leurs opérations. Le fonds les aidera également à conclure des partenariats avec, notamment, des compagnies d’assurance classiques,  les opérateurs de réseaux mobiles, les sociétés de transfert d’argent.

Concrètement, le fonds FIVE investit des capitaux propres et des titres de créance convertibles dans des institutions financières qui ont besoin d’accroitre leur bilan et d’intégrer des technologies qui leur permettent d’élargir leurs gammes de services aux populations non bancarisées.

Parmi les institutions que cible le fonds FIVE, figurent les établissements financiers classiques (banques commerciales prêtant aux PME, compagnies d’assurance offrant des produits à bas prix), ainsi que les sociétés de technologies financières (Fintech) qui exploitent la technologie pour offrir des services financiers numériques et les opérateurs de réseaux mobiles.

À propos du Fonds Africinvest

Fondé en 1994, AfricInvest est un groupe panafricain de capital-investissement doté de neuf bureaux dont sept en Afrique, qui investit dans les petites et moyennes entreprises susceptibles de se développer sur le continent africain.

Le mobile, une arme de développement massive pour l'Afrique
Le mobile, une arme de développement massive pour l’Afrique

Accra c’est Net

Sur la plage de Labadi près d’Accra, un sable brûlant d’histoire accueille le Forum africain de l’internet libre #FIFAfrica18 pendant deux jours.

Audacieuse leçon inaugurale prononcée par Charles Onyango-Obbo d’Africapedia : « De nombreux gouvernements africains détestent l’internet libre, et c’est une très bonne nouvelle ».

On lira avec « amusement » le palmarès annuel des pays qui coupent le web à l’occasion. Nous savons déjà qu’une génération a déjà enterré tous les satrapes. Dans la tête et bientôt dans les faits.

Curieuse absence de soutien *francophonique* au Forum organisé par les Ougandais du CIPESA et les Ghanéens de Media Foundation for West Africa(MFWA), et je salue donc mon camarade Hamadou Tidiane SY qui sauve l’honneur.

Yalta ridicule des influences impulsé par des diplos pusillanimes : ici, ce sont les Allemands, les Sud-africains et les Américains à la manoeuvre donc pas un Quaid’O à l’horizon !

Barum soutenu par L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture Ford Foundation Internet Society Association for Progressive Communications German Development Cooperation(giz) Open Source Technology Improvement Fund

 

Erwiah + Dawson = 189

Ticket-chic-choc à New York pour le 65ième gala du Africa America Institute (AAI) qui offre un beau trophée à Abrima Erwiah et Rosario Dawson, créatrices de Studio 189.

L’Ivoiro-ghanéo-américaine, ex-Bottega Veneta, et la Cubano-portorico-missourienne, star de cinéma, incarnent une approche Arty-LowCal déjà saluée par le Council of Fashion Designers of America (CFDA) – Lexus Fashion Initiative.

Ce soir, elles seront honorées aux côtés des invités politiques de l’Institut, les présidents du Mozambique et d’Afrique du Sud.

Promouvoir une énergie solaire hors réseau et aux mini-réseaux

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Près de 100 000 habitants de neuf régions du Ghana ont bénéficié du développement de solutions d’énergie solaire, dont 18 585 élèves dans des territoires isolés, tandis que des dispensaires ruraux étaient dotés de solutions énergétiques qui ont eu pour effet de diminuer le recours aux combustibles fossiles (kérosène, bois de chauffage…) et d’ouvrir la voie à une économie moins intensive en carbone. Avec la Banque mondiale.

Défi

Les zones rurales du Ghana pâtissent d’un manque d’accès à l’électricité en raison de leur éloignement géographique, des coûts élevés du raccordement au réseau, de la faible capacité des populations à payer pour ces services et d’un accès limité aux fournisseurs de solutions d’énergie renouvelable.

Démarche

Pour surmonter ces difficultés, le Projet de mise en valeur et de promotion de l’accès à l’énergie (GEDAP) a passé en revue différentes technologies durables et bon marché, comme les mini-centrales hydroélectriques et les éoliennes. Ces pistes ont par la suite été abandonnées au profit du solaire, une énergie abordable et résiliente qui offre des économies d’échelle et une simplicité d’entretien. Le projet a ensuite accompagné l’élaboration d’un nouveau cadre juridique et réglementaire pour les énergies renouvelables et s’est attaché à stimuler la création d’un marché local de prestataires de services et à élargir l’accès aux financements par le biais d’acteurs financiers locaux.

La promulgation de la loi sur les énergies renouvelables a favorisé les activités d’autres donateurs désormais activement engagés dans ce secteur. Les subventions à la production destinées aux ménages défavorisés ont fourni un capital adéquat et ciblé, et permis ainsi de régler les problèmes de capacité financière. Pour s’adapter à ces changements, la Banque mondiale a fait preuve de souplesse en restructurant à plusieurs reprises les composantes du projet financées par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et par le Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats (GPOBA), afin de prendre en compte les enseignements tirés au cours de sa mise en œuvre et de répondre aux attentes/besoins des bénéficiaires. Afin d’alimenter en électricité les populations enclavées des îles créées par le lac et le fleuve Volta, le GEDAP a également financé l’installation sans précédent de cinq mini-réseaux pilotes fonctionnant à l’énergie solaire et pourvus de compteurs à prépaiement.

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Photo: John Deyegbe/Resolution Ltd.

Résultats

Près de 10 000 Ghanéens bénéficient aujourd’hui d’un accès continu à l’électricité grâce à l’installation des cinq mini-réseaux pilotes. Commandé en novembre 2017 par le ministère de l’Énergie, ce projet, qui a amélioré les moyens de subsistance des communautés de pêcheurs, offre également d’autres usages productifs (éclairage public, création de petites entreprises, éclairage des écoles…).

Contribution du Groupe de la Banque mondiale

À ce jour, l’appui de l’IDA au GEDAP s’élève à 220 millions de dollars, auxquels s’ajoute un financement de 5,5 millions de dollars émanant du FEM destiné à développer le marché des énergies renouvelables et à faire en sorte que les plus pauvres bénéficient plus particulièrement du programme. Le GPOBA apporte par ailleurs une subvention supplémentaire de 4,55 millions de dollars. Le GEDAP a coordonné l’ensemble des activités liées à l’exécution du projet avec la totalité des acteurs — banques rurales, collectivités rurales et revendeurs de produits d’énergie renouvelable — et l’ensemble de la structure de gouvernance pour l’adoption d’un appareil législatif adéquat.

Partenaires

Le programme a noué des liens étroits avec d’autres donateurs, en particulier avec les organimes des Nations Unies, afin profiter des enseignements tirés des activités qu’ils pilotent dans le but de concevoir des solutions durables. Le projet est par ailleurs cofinancé par le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) de la Confédération suisse et la Banque africaine de développement (BAD).

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Des habitants d’Agyakorpe regardent la télévision grâce à l’énergie solaire. Photo : Kennedy Fosu/Banque mondiale

 

Perspectives

Le GEDAP s’est attaché à prendre des mesures supplémentaires pour veiller à ce que le nouveau cadre légal et réglementaire soit propice à l’essor du secteur des énergies renouvelables, encore naissant. Le système mis en place dans le cadre du programme est aujourd’hui utile à d’autres donateurs, comme le SECO et la BAD, qui entreprennent des programmes relatifs à l’accès à l’électricité et au développement des énergies renouvelables. À l’avenir, les enseignements que les revendeurs, le système financier et, surtout, la population tireront de cette initiative inciteront le secteur privé à renforcer et accroître sa participation dans cette filière. L’IDA prépare actuellement un nouveau prêt d’assistance technique en appui aux dispositions favorisant la viabilité financière des mini-réseaux, avec le concours du ministère de l’Énergie, de la Commission de l’énergie et de la Commission de réglementation des services publics.

Bénéficiaires

Grâce au mini-réseau, Agatha Abotchie, une couturière de l’île d’Aglakope sur le lac Volta, peut désormais travailler le soir. Aujourd’hui, elle peut exercer son activité en soirée et se servir d’un fer à repasser électrique pour offrir à ses clients un travail soigné et présentable. Elle a pour projet d’acheter un moteur d’appoint pour sa machine à coudre afin de réaliser ses travaux de couture plus rapidement.

Elles sont attendues

La semaine des femmes. On se les arrache.

A Abidjan demain, le Forum Les Héroïnes, organisé par Jeune Afrique / Into the Chic avec NSIA Banque Cote d’Ivoire, Orange, African Development Bank Group et Sofitel.

A Marrakech jeudi pour le sommet mondial Women In Africa Initiative, avec AccorHotels, DS Avocats, Orange, ENGIE, L’Oréal et Roland Berger. Stats à l’appui : 50% de la population, 62% de la richesse, moins de 10% des africaines salariées.

Entre la lagune Ebrié et la ville rouge, pas à choisir, juste à rêver du jour où nous n’aurons plus à nous rappeler du bon mot de Zadie Smith, « l’espoir, parfois, est exténuant ».

De ce moment qui verra, sans rien biffer du contrat humain qui fait des femmes et des hommes des capsules perméables au désir – soit un combat, un défi, un rituel -, enfin, exister les ambitions indifféremment humaines.

 

Il faut donner aux femmes les outils pour gagner en assurance

Fille d’un diplomate sénégalais, Penda Cissé a voyagé aux quatre coins du globe durant son enfance. Une ouverture au monde dans laquelle elle puise son inépuisable inspiration. Après une expérience à l’international, elle a fondé, en Afrique, Piment bleu, une agence de communication globale, doublée de Co-Lab, un espace de co-working.

« J’ai passé la première partie de ma vie entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient. Ces déménagements successifs, liés à la carrière diplomatique de mon père, n’ont jamais été un problème. J’aime bouger, et faire bouger les choses. J’aime le challenge » analyse Penda Cissé.
Pour preuve, après de brillantes études en France, elle aurait pu se satisfaire d’une carrière toute tracée dans une grande entreprise. Mais la jeune femme a préféré partir pour de nouvelles aventures. Elle s’expatrie alors au Canada, puis à New York, où elle intègre l’univers du luxe made in France.
Son goût du changement la ramène sur le continent. « Pour moi, le retour en Afrique était conditionné à l’entrepreneuriat », souligne-t-elle. « Dans la mesure où, formée dans de grandes écoles, avec une expérience en management dans plusieurs multinationales pendant dix ans, je souhaitais rentrer en Afrique pour exprimer ma créativité. Il me semblait avoir acquis toutes les bases pour monter une entreprise viable ».

« Manager des équipes en Afrique, un véritable challenge »

La créativité est son principal leitmotiv. Mais avant de l’exprimer dans sa totalité, à travers l’agence de communication globale, Piment bleu, elle a dû s’adapter à son environnement et trouver ses marques. « Quand je suis arrivée en Côte d’Ivoire en 2011, un espoir immense marquait ce pays, considéré comme une terre d’opportunités. Le pays reprenait sa place de moteur dans la sous-région ouest-africaine, après des années de crise. Je pensais que cela serait un bon point de départ pour monter un business », se souvient Penda, avant de nuancer. « Mais je dois reconnaître avoir connu des difficultés d’adaptation au début. Car manager des équipes en Afrique s’est révélé un véritable challenge quand on a été comme moi formée à l’étranger. En Europe ou en Amérique du Nord, la liberté de parole prime. Alors qu’en Afrique, il faut avoir un management paternaliste, avec plusieurs niveaux de validation… Cela m’a effrayée à l’époque. Il fallait prendre en compte un environnement qui m’était étranger ».
Pourtant, Penda s’adapte rapidement et s’affirme. Avec un objectif : « mettre en place une chaîne de valeur fonctionnelle, un vrai défi. » Pour cela, elle innove. « Piment bleu se veut une agence de communication pluri-média, basée sur l’innovation, d’où le nom. L’idée consiste à proposer une perspective nouvelle et ouverte sur le monde, tout en restant fidèle aux codes de la culture africaine. » Cette idée constitue sa recette pour développer une entreprise en Afrique. « Nous sommes aujourd’hui précurseur sur les programmés télévisés dédiés à la bourse en Afrique. Nous avons lancé la première émission télévisée sur la chaîne publique ivoirienne, la RTI, « Flash bourse », une émission quotidienne qui donne les tendances du marché. » Ce programme porte une forte dimension pédagogique. Une tonalité que l’on retrouve dans un autre chantier de Penda : Le Co-Lab, un espace de co-working d’un nouveau genre. « La création de l’agence s’est accompagnée par celle de Co-Lab Abidjan, un lieu d’innovation, avec des espaces de travail en collaboration connectés que nos clients, les co-labeurs, peuvent utiliser de manière très flexible ».

Accompagner les jeunes entrepreneurs

Surtout, l’intégration de l’agence de communication Piment Bleu à cet espace de co-working crée sa particularité : « L’originalité de Co-Lab est d’appartenir à un grand groupe. Nous sommes à la fois un média pour nos entrepreneurs en herbe et un lieu d’innovation. Le concept ne se résume pas à un espace de travail. Même si l’environnement est conçu avec tous les éléments nécessaires, notre valeur ajoutée réside dans la mixité avec l’agence. L’idée est de permettre aux jeunes entrepreneurs de faire connaitre leur société, à travers un espace partagé avec l’agence et un réseau fourni. Co-Lab se veut une plateforme qui permet aux entrepreneurs d’être au cœur du système».
Et la stimulation semble réciproque : « Notre agence est elle aussi parfaitement intégrée dans la ville, dans son environnement, entourée de jeunes. Je reste convaincue que la communication doit se faire par des jeunes et pour des jeunes.» Cette proximité lui permet de mieux identifier les besoins de ces jeunes entrepreneurs. « Apprendre à pitcher (NDLR : résumer et présenter son projet à des investisseurs potentiels) notamment. Ils ont beaucoup d’idées. Mais, sans doute en raison de la faiblesse du système éducatif, ils peinent à expliquer leur projet. » Les femmes davantage encore, selon elle. « Les femmes africaines, en raison de leur culture, demeurent encore trop réservées, elles manifestent moins de confiance en elle. C’est leur talon d’Achille. Il faut par conséquent leur donner des outils pour gagner en assurance. Grâce à Co-Lab, elles peuvent bénéficier d’un accompagnement. ».

« La créativité permettra à la jeunesse africaine de se distinguer »

Car si Penda Cissé préconise une solide formation, comme composante majeure de tout projet entrepreneurial, sa recette comporte d’autres ingrédients tout aussi importants. « Incontestablement, il faut en premier lieu pousser les études le plus loin possible pour acquérir des qualifications, et ensuite s’enrichir d’une expérience professionnelle de qualité. Très souvent, les femmes évoluent dans l’informel. Il faut les convaincre de rejoindre le secteur formel, quitte à perdre quelques années de revenus. » Dernier conseil : adopter les outils du futur grâce à une expérience professionnelle dans une grande entreprise. « Cela me paraît indispensable pour la suite, qu’il s’agisse d’être employé ou de se lancer dans l’entrepreneuriat. Mais quelque soit l’option choisie, avoir un moral d’acier est primordial ! » Elle ajoute en guise de conclusion : « Il faut sortir des sentiers battus et innover pour avoir de l’avance sur les autres. La créativité permettra à la jeunesse africaine de se distinguer. L’innovation dans nos pays doit être stimulée chaque jour ».

Déchets : quel gâchis 2.0

Solidarité Technologique qui développe au Cameroun une activité pionnière de recyclage et de revalorisation des DEEE, ou Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques »

Rien ne se perd, tout se transforme. Cette maxime est on ne peut plus d’actualité alors que les dirigeants du monde comme les populations locales appellent de plus en plus à en finir avec la « culture du déchet ». Dans une société où tout se jette, les déchets sont un enjeu qui touche à la santé des individus et à leurs moyens de subsistance, mais aussi à l’environnement et à la prospérité économique.

La gestion des ordures ménagères est un problème universel qui concerne chaque habitant de la planète. Mais, parce que plus de 90 % des déchets brûlés ou déversés dans des décharges sauvages (a) concernent des pays à faible revenu, ce sont les habitants pauvres et les plus vulnérables qui en payent le plus lourd tribut.

On assiste régulièrement à l’effondrement de décharges (a) qui ensevelissent sous les ordures des maisons de fortune et leurs habitants. Ceux qui vivent à proximité de ces immenses dépotoirs sont généralement les habitants les plus pauvres des villes, qui vivent de la récupération des déchets et sont exposés à de graves risques sanitaires.

« La mauvaise gestion des déchets contamine les océans, obstrue les canaux d’évacuation des eaux et provoque des inondations, propage des maladies, accroît les problèmes respiratoires du fait du brûlage des ordures à l’air libre, tuent des animaux et affecte le développement économique, en nuisant par exemple au tourisme », rappelle Sameh Wahba, directeur en charge du développement urbain et territorial, de la gestion du risque de catastrophe et de la résilience à la Banque mondiale.

En outre, le (non) traitement des déchets solides contribue fortement au changement climatique : il représentait en 2016 presque 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (sans tenir compte des émissions liées au transport des ordures).

« La gestion des ordures ménagères concerne tout le monde. Il est indispensable de mettre en place une gestion efficace et appropriée des déchets solides pour atteindre les Objectifs de développement durable », souligne Ede Ijjasz-Vasquez, directeur principal du pôle Développement social, urbain et rural et résilience de la Banque mondiale. « Les ordures brûlées à l’air libre ou déversées dans des décharges sauvages sont nocives pour la santé humaine, l’environnement et le climat, et sont un frein à la croissance économique dans les pays pauvres comme dans les pays riches. »

Un diagnostic alarmant

Ces dangers sont connus. Et pourtant la production de déchets augmente à un rythme alarmant. Les pays se développent rapidement sans se doter des systèmes nécessaires pour faire face à l’évolution de la composition des déchets ménagers. Les villes, qui abritent plus de la moitié des habitants de la planète et produisent plus de 80 % du PIB mondial, sont en première ligne des enjeux liés à la gestion des déchets dans le monde.

Selon un rapport de la Banque mondiale intitulé What a Waste 2.0 (a), le monde produit 2,01 milliards de tonnes de déchets urbains solides par an, dont au moins 33 % ne sont pas traités correctement c’est-à-dire dans le respect de l’environnement.

Cette nouvelle publication, qui vient actualiser un précédent rapport paru en 2012, indique que le volume des déchets produits chaque année va augmenter de 70 % au cours des 30 années à venir, pour s’établir à 3,4 milliards de tonnes. En cause, l’urbanisation rapide, la croissance démographique et le développement économique.

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Quelle quantité de déchets sera générée ?

Penchons-nous sur le plastique, notamment, qui pollue les océans et représente 90 % des déchets marins. Sur la seule année 2016, le monde a produit 242 millions de tonnes de déchets plastiques, soit l’équivalent d’environ 24 000 milliards de bouteilles en PET de 50 centilitres, du poids de 3,4 millions de baleines bleues ou de 1 376 Empire State Buildings. Le volume d’eau total contenu dans ces bouteilles pourrait remplir 4,8 millions de piscines olympiques ou 40 milliards de baignoires !

Or, les déchets plastiques ne représentent que 12 % des déchets produits dans le monde chaque année.

Outre un état des lieux mondial, le rapport What a Waste 2.0 dresse un diagnostic de la situation de chaque région. Il en ressort que l’Asie de l’Est-Pacifique est actuellement le premier producteur de déchets au monde (23 %). Par ailleurs, les pays à revenu élevé, qui ne rassemblent que 16 % de la population mondiale, génèrent lus d’un tiers (34 %) des déchets de la planète.

Sachant que la production de déchets continuera d’augmenter en raison de la croissance économique et démographique, ce sont les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure qui devraient connaître la plus forte progression du volume de leurs déchets. Le rapport prédit ainsi que la production de déchets sera multipliée par trois en Afrique subsaharienne et  par deux en Asie du Sud, et que ces deux régions représenteront 35 % des déchets produits sur la planète en 2050. La région Moyen-Orient et Afrique du Nord devrait également doubler sa production de déchets d’ici 2050.

Les pays à revenu élevé et intermédiaire de la tranche supérieure assurent globalement la collecte des déchets et, dans les premiers, plus d’un tiers des ordures sont recyclées ou compostées. Les pays à faible revenu collectent environ 48 % des ordures dans les villes et seulement 26 % dans les zones rurales, et ne recyclent que 4 % des déchets. À l’échelle mondiale, seuls 13,5 % des déchets sont recyclés et le compostage ne représente que 5,5% des ordures.

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Pour visualiser l’infographie, cliquez ici.

Vers une gestion durable des déchets solides

« La mise en place d’une gestion des déchets respectueuse de l’environnement concerne en réalité de nombreux aspects fondamentaux du développement », indique Silpa Kaza, spécialiste du développement urbain à la Banque mondiale et auteur principale du rapport. « C’est pourtant une dimension souvent négligée dans les efforts de planification d’un développement urbain durable, sain et inclusif. Les gouvernants doivent agir sans tarder pour les populations et pour la planète en s’attaquant à la gestion des déchets. »

La transition vers une gestion durable des ordures ménagères implique cependant des efforts de long terme et un coût considérable. La gestion des déchets représente le plus gros poste de dépenses pour nombre de municipalités ; dans les pays à faible revenu, elle représente en moyenne 20 % des budgets municipaux.

Le jeu en vaut-il la chandelle ? Oui, assurément. Les études montrent que les investissements dans une gestion durable des déchets se justifient d’un point de vue économique. Car des déchets non collectés et mal traités ont des conséquences graves sur la santé et l’environnement, et que ces effets ont un coût plus élevé que celui associé à la mise en place et à l’exploitation de systèmes de collecte et de traitement simples et adaptés.

Ce coût entraîne cependant des besoins de fonds importants. Pour y répondre, la Banque mondiale collabore avec des pays, des villes et des partenaires dans le monde entier (a) à la recherche et au financement de solutions dont l’enjeu est de renforcer le capital environnemental, social et humain.

Depuis 2000, la Banque mondiale a alloué plus de 4,7 milliards de dollars à environ 340 programmes de gestion des déchets solides à travers le monde. Voici un aperçu de ses initiatives et champs d’intervention.

« La gestion des ordures ménagères concerne tout le monde. Il est indispensable de mettre en place une gestion efficace et appropriée des déchets solides pour atteindre les Objectifs de développement durable.  »
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Ede Ijjasz-Vasquez
Directeur principal du pôle Développement social, urbain et rural et résilience de la Banque mondiale

Financer la gestion des déchets

Si le coût de la mise en place et de la maintenance d’un système de gestion des déchets ménagers est inférieur à celui de l’inaction, il n’en demeure pas moins extrêmement lourd et source d’importantes difficultés de financement pour les pays en développement. C’est pourquoi les investissements de la Banque mondiale aident notamment les pays à répondre à ces besoins de ressources financières.

En Azerbaïdjan (a), les prêts de la Banque ont soutenu la rénovation de la principale décharge du pays et la création d’un organisme public dédié au traitement des ordures ménagères, ce qui a permis d’accroître le pourcentage de la population bénéficiant de services de gestion des déchets municipaux de 53 à 74 % entre 2008 et 2012. Ces financements ont également accompagné l’adoption de pratiques durables et aidé le pays à atteindre un taux de réutilisation et de recyclage des déchets de 25 %.

En Chine (a), un programme d’incitation axé sur les résultats s’est attaché à promouvoir le tri des déchets chez les ménages. Ce prêt de 80 millions de dollars a également financé la construction d’une usine de méthanisation des ordures ménagères pour la production d’énergie à partir de la fermentation des déchets organiques, dont bénéficieront 3 millions d’habitants.

Au Népal (a), un projet de financement axé sur les résultats d’un montant de 4,3 millions de dollars a permis d’augmenter le recouvrement de la redevance pour l’enlèvement des ordures ménagères et d’améliorer les services de collecte des déchets dans cinq municipalités, au profit de 800 000 habitants.

Réduire les émissions de carbone et renforcer la résilience

Faute d’action, les émissions de gaz à effet de serre imputables aux déchets solides grimperont à 1,6 milliards de tonnes d’équivalent CO2 en 2050. En outre, en améliorant leurs systèmes de gestion des ordures ménagères, les villes pourraient renforcer leur résilience à des épisodes climatiques extrêmes qui risquent de causer des inondations, endommager les infrastructures, entraîner des déplacements de population et détruire des moyens de subsistance.

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Des ramasseurs de déchets brûlent des ordures dans la décharge sauvage de Tondo, à Manille (Philippines). © Adam Cohn/Flickr Creative Commons

Au Pakistan (a), un projet de la Banque mondiale d’un montant de 5,5 millions de dollars a soutenu le fonctionnement d’une usine de compostage à Lahore, le développement de ce marché et la vente des crédits de réduction des émissions au titre du protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Les activités menées dans le cadre de ce projet ont abouti à une réduction des émissions de 150 000 tonnes d’équivalent CO2 et à une hausse de la production journalière de compost de 300 à 1 000 tonnes.

Au Viet Nam (a), des investissements dans la gestion des déchets solides aident la ville de Can Tho à lutter contre les inondations en évitant l’obstruction des canalisations. De même, aux Philippines, ils aident l’agglomération du Grand Manille à réduire le risque d’inondation en limitant le volume de déchets non traités déversés dans les cours d’eau. En s’attachant à améliorer les systèmes de collecte, à privilégier les approches communautaires et à promouvoir des mesures d’incitation, ces mesures contribuent à la réduction des déchets marins, en particulier dans la baie de Manille.

Favoriser les politiques d’inclusion

Plus de 15 millions de personnes dans le monde vivent de la récupération des ordures. Ce sont généralement des femmes, des enfants, des personnes âgées, des chômeurs ou encore des migrants qui vivent dans des conditions insalubres, sans sécurité sociale ni assurance maladie, et restent confrontés à un rejet social. Si elles étaient soutenues et structurées, ces activités de recyclage informel pourraient créer des emplois, améliorer la compétitivité locale, réduire la pauvreté et faire baisser les dépenses municipales.

Selon le rapport What a Waste 2.0, on peut améliorer les moyens de subsistance des ramasseurs de déchets en les intégrant dans l’économie formelle, en renforçant la filière du recyclage et en identifiant d’autres possibilités d’emploi.

En Cisjordanie, par exemple, les prêts de la Banque mondiale ont financé la construction de trois sites d’enfouissement des déchets desservant plus de deux millions d’habitants et la fermeture de décharges sauvages, ainsi que le développement de programmes permettant d’assurer des moyens de subsistance durables aux ramasseurs de déchets. Le versement des financements à des prestataires privés était en outre conditionné à l’amélioration de la qualité des services.

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Décharge d’al-Minya : protection des nappes phréatiques par la collecte de lixiviat dans un bassin dédié recouvert d’une géo-membrane

L’importance des données, de la planification et d’une gestion intégrée des déchets

Il est donc essentiel de développer les données disponibles, tout en aidant les gouvernements à prendre des décisions capitales en matière de financement, de politique et de planification de la gestion des déchets ménagers. Ce soutien doit notamment consister à :

  • apporter des financements aux pays qui en ont le plus besoin, à savoir en particulier les pays qui connaissent une croissance rapide, afin qu’ils puissant développer des systèmes de gestion des déchets modernes ;
  • aider les principaux pays producteurs de déchets à diminuer la consommation de produits en plastique et les déchets marins à travers des programmes complets de réduction des déchets et de recyclage ;
  • lutter contre le gaspillage alimentaire en développant l’éducation du consommateur, la gestion des déchets organiques et des programmes coordonnés de gestion des résidus alimentaires.

Inverser une trajectoire dangereuse

Dans une époque marquée par la rapidité de l’urbanisation et de la croissance démographique, la gestion des déchets solides est au cœur d’un développement urbain durable, sain et inclusif. L’inaction se traduira par une accumulation des déchets et un degré de pollution qui mettront le monde sur une trajectoire dangereuse. Les populations, les moyens de subsistance et l’environnement, qui paient déjà le prix de l’inaction, en pâtiront encore davantage.

Nous disposons de nombreuses solutions pour inverser cette tendance. Mais c’est maintenant qu’il faut agir, et à tous les niveaux de la société.

Rendez-vous sur www.worldbank.org/what-a-waste pour accéder à la base de données et télécharger le rapport What a Waste 2.0: A Global Snapshot of Solid Waste Management to 2050.

Le numérique, outil de convergence des acteurs du développement

Une conférence animée par l’ONG La Guilde lors du forum Mondial Convergences

La conférence, intitulée  « Le numérique, un outil de convergences des acteurs du développement », a cette fois-ci  choisi d’élargir le débat à l’ensemble des acteurs du développement. Cinq personnalités,  3 chefs d’entreprise, 1 représentant institutionnel et 1 responsable numérique au sein d’une ONG ont débattu, sur les problématiques de protection des données, de l’importance de la formation des individus, de la collaboration, de l’hégémonie des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) dans l’accès à internet ou encore de l’importance du rôle de l’État.

Si l’ensemble du panel a conclu sur le fait que les différents pays en développement, notamment en Afrique, connaissent actuellement une révolution numérique, ils en sont aussi venus à la conclusion que c’est grâce à un travail conjoint de l’ensemble des acteurs (privés, publics, société civile, organisation non gouvernementale) que cette révolution pourra bénéficier à tout le monde.

Chaque partie prenante à son rôle à jouer :  l’Etat rend possible le déploiement des nouvelles technologies; les entreprises permettent de développer des solutions innovantes pour répondre aux besoins fondamentaux et les acteurs de la société civile permettent aux populations de bénéficier de ce développement. Le développement du numérique ne doit pas être perçu un but en soi mais bien comme un outil concourant à l’atteinte de cet objectif.

 

C’est ainsi grâce au numérique que les 3 entreprises représentées dans le panel d’intervenant-e-s se sont développées. Isahit, représentée par sa fondatrice Isabelle Mashola, permet à des femmes porteuses d’un projet professionnel d’obtenir des compléments de revenus en effectuant des micro tâches numériques, telles que l’amélioration des capacités de compréhension des intelligences artificielles.

La société Sunna Design, qui s’est exprimée par l’intermédiaire de Thomas Samuel, son fondateur, a fourni un smartphone à des nombreux bénéficiaires de ces produits afin de faciliter le paiement par mobile de l’électricité ou encore d’avoir accès à un ensemble d’applications dont éducatives.

Enfin, la marketplace Afrobytes, représentée par sa cofondatrice Haweya Mohamed, fait rencontrer physiquement les acteurs de la Tech Africaine afin qu’ils échangent physiquement sur les enjeux et problématiques du secteur. À l’heure du tout numérique, la rencontre humaine reste en effet le meilleur moyen de nouer des relations avec des partenaires.

Ainsi, tout type d’acteur peut avoir recours à  l’outil numérique et Thierry Barbaut – représentant l’ONG La Guilde et l’Agence des Micro Projets – a pu présenter l’importance du numérique dans le fonctionnement de l’organisation. Le lancement prévu de la nouvelle plateforme de dépôt de projet  « portail-solidaire.org » programme développé par l’ONG La Guilde et destiné à mettre en lien porteurs de projets et bailleurs de fonds est une  autre illustration de l’importance de faire se rencontrer les différents acteurs d’une même thématique, à l’instar des événements organisés par Afrobytes.

Enfin, Gilles Babinet, responsable digital pour la France à l’Union Européenne, a rappelé l’importance du rôle de l’État dans l’émergence du numérique en prenant pour exemple la naissance de M-Pesa, solution de paiement mobile née au Kenya, qui n’aurait peut-être pas vu le jour sans que la sphère publique ne la légifère.

La conclusion principale de cette conférence réside finalement dans son intitulé. Le numérique peut faire converger indirectement les acteurs du développement s’il est bien vu comme un outil et non une fin en soi.

Akinwumi Adesina, exhorte le Canada à participer aux investissements

Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a exhorté, mercredi 19 septembre 2018, les chefs d’entreprise canadiens à « prendre part à l’action et à saisir les opportunités d’investissement sur le continent ». Akinwumi Adesina a lancé cet appel à Toronto, lors de sa rencontre avec 80 représentants de la Chambre commerciale Canada-Afrique.

Promouvant l’Africa Investment Forum (AIF), qui se tiendra du 7 au 9 novembre à Johannesburg, en Afrique du Sud, Akinwumi Adesina a déclaré : « Le Canada ne doit pas être absent du tableau des investissements en Afrique. Il est temps de changer le prisme à travers lequel l’Afrique est perçue et de faire clairement la différence entre les risques perçus et les risques réels. »

L’AIF, qui se veut le premier marché transactionnel destiné à combler le déficit de l’Afrique en infrastructures – évalué entre 68 et 170 milliards de dollars américains –, réunira des représentants de fonds d’investissement et de fonds privés internationaux, de fonds souverains et du secteur privé, afin de financer des projets viables sur le continent.

Stella Kilonzo, directrice supérieure de l’Africa Investment Forum, Timothy Turner, responsable de la gestion des risques du Groupe de la Banque africaine de développement, Garreth Bloor, directeur général de Glenheim Venture Capital, Chris Clubb, directeur général de Convergence Blended Finance, et Hakan Gunay, directeur principal des finances de Skypower Global, figuraient parmi les intervenants qui ont débattu des possibilités d’investissement et de financement mixte en Afrique lors de la rencontre.

David Stevenson, administrateur de la Banque pour le Canada, la Chine, la République de Corée, le Koweït et la Turquie, a expliqué que le Forum sera dédié « aux transactions et à la réalisation d’objectifs concrets » et que ce ne sera pas « un simple lieu de bavardage. »

Akinwumi Adesina, qui conduit la délégation de la Banque au Canada, aux côtés de David Stevenson, a également rencontré Reeta Roy, présidente-directrice générale de la Fondation MasterCard, pour discuter des synergies existantes pour soutenir l’emploi des jeunes en Afrique et de l’accès au financement pour les femmes entrepreneures.

Plus tôt, mardi 18 septembre, Akinwumi Adesina avait annoncé, dans l’Amphithéâtre national de la presse à Ottawa, le lancement d’une opération de titrisation synthétique d’un milliard de dollars américains, baptisée « Room2Run », une transaction historique conclue avec Mariner Investment Group et le fonds Africa50.

Si la titrisation est une technique financière courante pour les banques commerciales, elle est avant-gardiste pour les institutions de financement du développement. La Banque africaine de développement est ainsi la première banque multilatérale de développement à recourir à ce mécanisme de financement véritablement novateur. Structuré comme un investissement d’impact, Room2Run va permettre à la Banque d’augmenter son volume de crédits pour stimuler le développement économique et le progrès social sur le continent.

« L’Afrique est la plus riche en promesses, abrite les ressources naturelles les plus importantes et elle la population la plus jeune du monde, a lancé Akinwumi Adesina. Mais nous avons aussi les déficits d’infrastructure les plus persistants de la planète. La Banque africaine de développement a pour priorité stratégique de combler ces déficits de financement des infrastructures, et Room2Run nous offre la capacité d’y parvenir. »

Akinwumi Adesina s’est également entretenu avec Diane Jacovella, sous-ministre du Développement international, et Leslie E. Norton, sous-ministre adjointe à la direction générale d’AMC pour l’Afrique subsaharienne, dans les locaux d’Affaires mondiales Canada (AMC). Les deux parties ont examiné les domaines dans lesquels le partenariat pourrait être renforcé entre la Banque et le Canada, notamment en matière d’appui à l’initiative de la Banque pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA par acronyme anglais).

Lors d’une allocution liminaire prononcée à Ottawa au siège d’Affaires mondiales Canada sur la situation économique de l’Afrique, le président Adesina a déclaré : « Certains se demandent si l’histoire de l’essor de l’Afrique est terminée. Eh bien, je ne pense pas que l’Afrique ait jamais été en bas. »  Et d’expliquer : « Le continent n’est pas différent des autres régions du monde qui traversent des cycles de poussée et de baisse de croissance. L’histoire de l’Afrique ne devrait pas être écrite en dehors de l’Afrique. L’Afrique doit avoir le contrôle de sa propre histoire », a-t-il observé lors de cet événement organisé par David Morisson, sous-ministre délégué des Affaires étrangères du Canada.

Plus tard, lors d’une réunion avec des ambassadeurs africains, le président de la Banque a salué le rôle de premier plan que joue le Canada dans la promotion du programme économique de l’Afrique. Il a pris acte de l’engagement commun des ambassadeurs et de leur soutien à la promotion de l’Afrique comme destination de choix pour les investisseurs.

Akinwumi Adesina a conclu son passage à Ottawa par une réunion bilatérale avec Jim Carr, le ministre canadien de la Diversification du commerce international, au cours de laquelle il a de nouveau défendu le bien-fondé d’un accroissement des investissements sur le continent africain et appelé le Canada à considérer l’Afrique comme nouvelle destination pour le commerce, dans la droite ligne de son programme de diversification.

Par la Tanzanie

Long chemin de l’ancien du Lycée technique de Bamako jusqu’au Nkrumah Hall…

Oussouby SACKO, qui prononce ce matin la leçon inaugurale de la 2e conférence internationale Afrique-Asie à University of Dar es Salaam (UDSM), est président de la 京都精華大学 Kyoto Seika University.

Mandarin malien du Japon, il compte aujourd’hui parmi les rares francophones de ce raout intellectuel aux côtés des chercheurs réunionnais de l’Observatoire des sociétés de l’océan indien (Vilasnee Tampoe-Hautin, Marie-Annick Lamy-Giner, Serge Bouchet).

Impressionnant programme monté par les ‘Hollandais volants’ d’un des meilleurs pôles du monde pour la pensée de l’ailleurs, celui de Universiteit Leiden avec International Institute for Asian Studies (IIAS)Philippe Peycam.

Visionnaire thématique aussi – A New Axis of Knowledge – qui relie l’Afrique et l’Asie dans une dynamique coordonnée.

Le monde vu en grand par ces pays qu’on dit bas et qui voient loin. Avec l’appui de University of Calicut National University of Singapore Social Science Research Council University of Michigan University of Ghana Shanghai Academy of Social Sciences 東京外国語大学 Université de La Réunion

Attirer des investissements dans des secteurs prioritaires

Comment attirer davantage de financements privés dans l’agro-industrie, le logement et le tourisme en Afrique de l’Est ?

C’est le thème choisi pour l’édition annuelle du Forum sur le financement du développement, qui réunit ce mois-ci à Kigali un large éventail de hauts responsables des secteurs public et privé. Aux yeux des dirigeants est-africains, ces trois secteurs sont essentiels au soutien de la croissance, à la création d’emplois et à la transformation économique durable de leurs pays, et sont donc appelés à jouer un rôle clé dans le développement de la région.

Le Groupe de la Banque mondiale parraine le Forum sur le financement du développement afin de mettre en contact les principales parties prenantes qui, en s’unissant, peuvent améliorer la situation de l’investissement dans les pays les moins avancés. Notre objectif est de déterminer les contributions que chaque acteur peut apporter et d’approfondir les idées, initiatives et collaborations prometteuses, afin de leur donner l’élan supplémentaire qui favorisera leur réussite. Pour les partenaires d’investissement, le moment est on ne peut plus propice pour miser sur une région aux économies extrêmement dynamiques et où nombre d’innovations sont mises en œuvre.

Je participerai au Forum avec mes collègues des autres branches du Groupe de la Banque mondiale, IFC et la MIGA. Je suis très heureux que l’Association internationale de développement (IDA), l’institution du Groupe que je représente, soit plus que jamais en mesure d’aider nos pays partenaires à atteindre leurs objectifs.

L’IDA est le guichet de prêts concessionnels de la Banque mondiale et l’une des principales sources de financement pour les 75 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se situent en Afrique. Ses ressources sont reconstituées tous les trois ans. Le cycle en cours, qui correspond à la dix-huitième reconstitution du fonds de l’IDA (IDA-18), bénéficie une fois encore du soutien marqué de nos partenaires. En outre, et pour la première fois, les contributions de nos donateurs sont complétées par des fonds levés sur les marchés financiers.

Ce nouveau modèle de financement permet à l’IDA d’atteindre un niveau de ressources sans précédent, soit 75 milliards de dollars sur trois ans. Sur ce montant, nous prévoyons d’allouer environ 45 milliards à l’Afrique, et la première année d’IDA-18, récemment clôturée, montre que nous sommes sur la bonne voie : au cours de l’exercice qui s’est achevé le 30 juin, l’IDA a engagé 15,4 milliards de dollars en faveur de l’Afrique sur un total mondial de 24 milliards.

Cette montée en puissance de l’IDA s’est accompagnée d’une autre avancée majeure : les pays actionnaires du Groupe de la Banque mondiale ont approuvé en avril dernier une forte augmentation de capital tant pour la BIRD, qui prête aux pouvoirs publics des pays à revenu intermédiaire, que pour IFC, qui investit directement dans le secteur privé. Enfin, la MIGA, l’autre branche du Groupe dédiée au secteur privé, renforce également sa position financière.

Nous sommes aujourd’hui en mesure d’octroyer bien plus de financements, mais que faisons-nous exactement pour soutenir et stimuler l’investissement privé en Afrique ?  Notre solution passe par un mélange de méthodes qui ont fait leurs preuves et d’innovations. Mis en place dans le cadre d’IDA-18, en partenariat avec IFC et la MIGA, un nouveau guichet de promotion du secteur privé (PSW) fait ainsi converger le soutien que les institutions du Groupe de la Banque mondiale apportent au secteur privé dans les marchés les plus pauvres.  Le PSW intervient de différentes façons pour dynamiser l’investissement dans les pays qui bénéficient de l’aide de l’IDA : en y créant un environnement favorable, en réalisant des investissements complémentaires, en fournissant des garanties et en investissant directement dans le secteur privé. Il s’appuie pour cela sur les réalisations novatrices d’IFC dans la mobilisation et la gestion de capitaux levés auprès d’investisseurs dotés de normes rigoureuses et d’une gouvernance d’entreprise solide pour opérer dans les pays les plus pauvres. Le PSW peut aussi compter sur l’effet de levier de la MIGA pour libérer le potentiel d’investissement.

En combinant ressources publiques et privées, le PSW peut aider le secteur privé à créer des marchés et démontrer qu’avec une formule risque/rendement adaptée, les marchés naissants sont propices aux investissements et rentables, ce qui conduira à des investissements supplémentaires. La première année d’existence du PSW a marqué un démarrage en force, avec des engagements de l’IDA qui se sont élevés à 185 millions de dollars, et plus de 600 millions de dollars d’investissements d’IFC et de garanties de la MIGA. Cela a permis de mobiliser 800 millions de dollars de financements privés pour les pays IDA les plus difficiles.

Le PSW engrange déjà une expérience mondiale utile à des secteurs hautement prioritaires pour l’Afrique de l’Est. Dans celui de l’agro-industrie par exemple, le PSW a permis à la MIGA de fournir une garantie d’assurance contre les risques politiques à un projet de traitement des raisins secs en Afghanistan. Dans le domaine du financement du logement, il a permis d’atténuer le risque de change afin de soutenir les investissements d’IFC dans des sociétés de crédit hypothécaire en Afrique de l’Ouest et au Bangladesh. Enfin, des projets sont aussi à l’étude dans le secteur du tourisme.

Parallèlement aux mécanismes innovants du PSW, l’IDA considère depuis toujours que les interventions du secteur public sont des éléments clés pour stimuler le développement du secteur privé. Ces dix dernières années, l’IDA a investi 7 milliards USD par an pour aider les gouvernements de ses pays clients à améliorer leur cadre réglementaire, à mettre en œuvre des réformes sectorielles et à se doter des infrastructures nécessaires. Il s’agit là d’actions indispensables pour que le secteur privé puisse investir, croître et prospérer.

Grâce à l’augmentation des ressources allouées aux pays et à la création de guichets de financement spéciaux, IDA-18 a déjà accru considérablement le soutien aux États, notamment en Afrique de l’Est. Au total, les pays de la région ont accès à plus de 7 milliards de dollars sur la période de trois ans et ils peuvent également mobiliser des fonds supplémentaires par le biais des dispositifs régionaux et autres guichets spéciaux de l’IDA. Toutes ces ressources financières sont destinées à promouvoir le développement en Afrique, mais le succès de cet engagement dépendra également des investissements du secteur privé, en particulier du secteur privé africain. C’est pourquoi le Forum pour le financement du développement s’efforce aussi de renforcer les liens et les partenariats avec le secteur privé en Afrique.

Le pays qui accueille le Forum cette année, le Rwanda, est exemplaire de la façon dont nous pouvons réunir les acteurs publics et privés pour soutenir un secteur clé, en l’occurrence le logement.  En effet, côté demande, le Groupe de la Banque mondiale contribue à développer le marché du financement du logement et, côté offre, il soutient la construction d’habitations. L’IDA a accordé au gouvernement un prêt concessionnel de 150 millions de dollars pour lui permettre de créer une société de refinancement hypothécaire et de proposer plus de 8 000 emprunts immobiliers. Par ailleurs, l’appui de l’IDA via le PSW a permis à IFC d’accorder un prêt à long terme et de prendre des participations dans un vaste programme immobilier piloté par le secteur privé pour créer plus de 1 000 logements à un prix abordable. Grâce à ces différentes interventions, nous espérons pouvoir aider des dizaines de milliers de familles rwandaises à se loger dans de meilleures conditions.

C’est parce qu’il parvient à stimuler l’innovation dans les secteurs public et privé que le Groupe de la Banque mondiale est un partenaire si précieux pour les pays africains.  Je suis convaincu que grâce à la collaboration et à l’implication de l’ensemble de la communauté du développement — à l’image du Forum et de tant d’autres initiatives — nous pouvons accroître considérablement l’investissement privé et accélérer la transformation économique des pays que nous servons.

Ghana : la laïcité menacée ?

La reconnaissance de la laïcité est universellement importante. La religion et la politique sont des entités de nature distincte. La religion est conduite par la foi et non par la raison. La seule chose qui relie les deux est la loi qui régit la conduite des personnes. Au Ghana, la controverse actuelle sur la construction d’une cathédrale nationale soulève des inquiétudes quant à l’étendue de l’influence du pouvoir politique. On doit alors se demander quelle sera l’issue d’une alliance entre le gouvernement et le clergé partageant tous deux l’objectif de consolider leur pouvoir?

Faits historiques

Traditionnellement, les cathédrales nationales représentent des symboles culturels. Et historiquement, elles ont été construites par les gouvernements impériaux et ceux ayant eu un pouvoir absolu. Par exemple, la cathédrale Saint-Paul au Royaume-Uni (dans son état actuel) a été érigée par le roi Henri VIII dans le cadre de son intronisation à la tête de l’Eglise anglicane anglaise en 1534.

Aux États-Unis d’Amérique, les treize colonies qui ont fondé la nation ont vécu sous l’ordre des règles chrétiennes. Ensuite, les générations plus tardives d’Américains ont cherché à établir une identité nationale, une identité qui sanctifie l’origine de la nation, en tant que «nation de Dieu». La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul à Washington DC a été fondée sur une charte du Congrès pour créer une cathédrale nationale en 1893, et aucune autre religion n’a eu l’importance qu’a eu le christianisme aux États-Unis. À cela s’ajoute le cas des gouvernements avec un pouvoir absolu comme celui de Félix Houphouët-Boigny, qui pendant près de quatre décennies a été le président de la Côte d’Ivoire. Il a construit la colossale Basilique (une cathédrale nationale) dans sa ville natale, Yamoussoukro. En effet, c’est une véritable illustration de l’absolutisme. En extrapolant au cas du Ghana, l’initiative  du gouvernement peut laisser penser à une sorte de coup d’État constitutionnel.

Problèmes juridiques

La religion est très importe dans la vie quotidienne des Ghanéens, ce qui confère un pouvoir symbolique important au clergé. Les institutions religieuses ont un pouvoir fort incontestable, et une forte influence sur les gouvernements et la population.

Ainsi, l’idée de la construction d’une cathédrale nationale par les Chrétiens a suscité des critiques de la part du public, mettant en cause le rôle du gouvernement dans le projet de construction. L’article 21 de la Constitution de 1992 garantit la liberté fondamentale de pratiquer toute religion ainsi que la liberté de réunion. Bien que la communauté chrétienne constitue environ 70% de la population ghanéenne, la Constitution ne consacre pas le concept de « majoritarisme » qui lui donnerait des privilèges. Le Ghana en tant qu’Etat laïque ne peut se permettre d’exercer du favoritisme religieux.

Problème d’harmonie sociale

Cependant, le projet de construction de l’État laïque du Ghana ne doit pas être forcément interprété comme une déclaration de conflit entre la religion et l’État. En effet, la religion n’est pas incompatible avec l’État. Le problème qui se pose c’est que ce projet ce cathédrale nationale doit être réalisé sur un terrain appartenant à l’Etat. Le terrain a été libéré après la démolition des résidences des juges de la cour d’appel. Il a une valeur de 5 millions de cedis et sera loué 2 500 cedis par mois à la communauté chrétienne. Vu ce prix avantageux par rapport au marché, on peut facilement en conclure l’essentiel des coûts sont à la charge du gouvernement.

Le Président a déclaré que la construction de la cathédrale nationale entre dans le cadre du 60e anniversaire de l’indépendance du pays. Cela laisse entendre que le christianisme est la religion emblématique du Ghana. Cette reconnaissance est discriminatoire à l’égard des groupes religieux minoritaires et contredit le principe laïc constitutionnel.

Il ne faut pourtant pas oublier que dans de nombreux pays la discrimination à l’égard des croyances religieuses minoritaires provoquent des conflits et sont à l’origine de violences sectaires. Par exemple, en Égypte, le conflit entre les Musulmans majoritaires et les Chrétiens coptes minoritaires ; en Israël, la majorité des Juifs et des minorités musulmanes, et en Inde, la tension récurrente entre les Hindous majoritaires et les minorités chrétiennes et musulmanes. D’où l’importance de souligner que le Ghana doit rester un Etat laïque.

La déclaration de l’indépendance du Ghana a été prononcée pour tout le pays et pour toutes les populations. Dès lors, un monument tel que la cathédrale nationale en commémoration du 60ème anniversaire de l’indépendance du Ghana est inadapté puisqu’il ne respecte par la pluralité religieuse et n’est donc pas propice à l’harmonie sociale.

Michael Sumaila Nlasia, analyste éditorialiste ghanéen.

Article publié en collaboration avec Libre Afrique

Falcon sur le Zambèze

Un oiseau blanc sur le Zambèze, flèche de métal lancée entre Paris et Pretoria, ciel transfiguré : le 8X est à Waterkloof pour Africa Aerospace and Defence, le ‘Bourget’ printanier du Capricorne.

Un salon professionnel avec son show pour les familles, un focus sur la cyber intelligence, quelque 500 stands et pavillons, une trentaine de pays et plus de 30.000 visiteurs attendus d’ici dimanche.

Depuis les Mirage III de 1962, transformés en Cheetah par les Sudafs, oui, sûr, les pilotes de Dassault Aviation connaissent le plan de vol WKF par cœur. Rejoints cette année par leurs collègues de Dassault Systèmes, experts mondiaux des logiciels complexes et nouveaux entrants au CAC40.

Placé par les autorités sous le signe du centenaire Mandela, signe de résilience politique si l’on se souvient de l’usage qui fut fait des chasseurs français, le #AAD2018 affiche même son appli mobile pour aider à la découverte de l’arsenal.

Les gens vraiment pressés, eux, n’auront d’yeux que pour Dassault Falcon 8X, capable de faire Lagos-Atlanta sans escale, Champagne au frais.

 

Pétrole des Eparses

Brise de guerre froide sous les sunlights des tropiques ?

Les Russes flairent l’odeur du pétrole dans le canal de Mozambique = petit pic de tension pour les légionnaires et les gendarmes qui veillent sur les Eparses, ces îles françaises depuis plus d’un siècle.

A l’approche de la présidentielle, on dirait que Moscou se passionne pour Madagascar, quand reviennent les revendications de souveraineté sur les atolls administrés depuis Saint-Pierre par les Terres australes et antarctiques françaises.

Eparpillées les Eparses, soit 44 km2 de terres (oiseaux, tortues, chèvres sauvages…) et 640.000 km2 de zone économique exclusive.

Quand même plus chouettes à visiter que les Kouriles, que les Ruskoffs ne veulent pas rendre aux Japonais.

Le New Deal Technologique pour la transformation numérique du Sénégal

Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique...
Perspectives économiques régionales de la Banque mondiale

Perspectives économiques régionales de la Banque mondiale

La Banque mondiale publie des projections économiques semestrielles pour chacune des régions du monde en développement : Afrique subsaharienne, Asie de l’Est et Pacifique, Europe...