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Cameroun: 13,3 milliards de FCFA nécessaires à la construction de mini centrales hydroélectriques

Le projet d’électrification rurale par mini centrales hydroélectriques dans 25 localités du Cameroun va permettre aux populations des villages qui n’ont pas l’électricité d’avoir accès aux services énergétiques modernes, tels que l’éclairage public, l’audiovisuel ou services de santé de qualité.

Le ministère en charge de la Planification et du Développement du territoire estime que ce projet participera à l’amélioration de la gestion décentralisée et à l’appui aux opérateurs privés nationaux. Est inclue la formation des populations à la création des petits métiers liés à la technologie de l’énergie hydroélectrique.

Les études techniques sont déjà disponibles au ministère de l’Energie et de l’Eau. Le coût total du projet est estimé à 13,3 milliards de FCFA (20 millions €). Le gouvernement camerounais se propose de soutenir les investisseurs intéressés en leur accordant des facilités ainsi que l’exonération des taxes et droits de douanes sur les équipements nécessaires à sa réalisation.

Autre projet au Cameroun:
C’est l’un des projets classés important au ministère de l’Energie et de l’Eau (Minee) pour l’amélioration de l’offre énergétique au Cameroun. Le projet du barrage hydroélectrique sur la Bini à Warack dans la région de l’Adamaoua est inscrit dans la feuille de route 2012 du ministère. Cette année, le gouvernement envisage de « finaliser les études complémentaires et lancer le recrutement des développeurs pour l’aménagement hydroélectrique sur la Bini à Warak». Le budget de ce travail est inscrit dans le budget d’investissement du ministère de l’Energie et de l’Eau. Il est notamment attendu, dès novembre 2012, la finalisation des études géotechniques et des études hydrologiques. Le Minee dispose déjà les rapports d’étude géotechnique et hydrologique. Mais déjà, les études de faisabilité avaient été confiées en 2009 au cabinet américain Delphos International Ltd.

 

Partenaires recherchés

L’aménagement hydroélectrique sur la Bini à Warack consiste à la construction d’un barrage hydroélectrique d’une puissance de 75 MW, ainsi que d’une ligne évacuation de l’énergie. Actuellement en phase de maturation, le projet a un coût estimé à 85 milliards de FCFA (130 millions €), y compris la ligne d’évacuation d’énergie. D’après le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, les partenaires financiers en vue de la concrétisation de ce projet sont toujours recherchés.

 

Exportation vers le Tchad et le Nigeria

Selon le directeur général d’Electricity Development Corporation, Théodore Nsangou, travaille sur ce dossier avec le Ministère de l’énergie et de l’eau. Pour lui, ce barrage participera à la prévention du déficit énergétique dans les régions du Nord Cameroun qui n’ont pas encore de problème de pénurie.

D’après le Minee, le projet va renforcer le Réseau interconnecté Nord (RIN) et permettre l’exportation de l’électricité du Cameroun vers le Tchad et le Nigéria.

Thierry Barbaut

Le Top 10 des Africains les plus riches du monde

Le magazine américain Forbes vient de publier son classement annuel des milliardaires dans le monde. Le 1er Africain, le Nigerian Aliko Dangote occupe la 76ème place.

Cette année, le magazine américain Forbes a répertorié 1.226 personnes pour son classement annuel des milliardaires en dollars dans le monde. Un record pour sa 25ème édition.

Au nombre de 16, les Africains ne constituent qu’un peu plus d’1% des personnalités sur la liste, contrairement aux Américains et aux Chinois qui, à eux deux, représentent les deux tiers des milliardaires de la planète.

Si l’on note quelques changements dans la hiérarchie des milliardaires africains par rapport au classement de 2011, les mêmes pays culminent: le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Egypte.

Classement des 10 milliardaires Africains les plus riches:

10. Patrice Motsepe, Afrique du Sud

A 50 ans, l’ancien avocat en droit minier Patrice Motsepe est le premier et seul noir milliardaire d’Afrique du Sud. Avec 2,7 milliards de dollars (2 milliards d’euros), il est le 442ème homme le plus riche de la planète. Un recul par rapport à 2011 où il était à la 336ème place avec 3,3 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros).

Né dans le township de Soweto, Motsepe débute sa carrière en tant qu’avocat au sein du cabinet Bowman Gilfillan à Johannesburg, puis il achète des puits de mines d’or pour en faire des sites de production rentable, cotés en Bourse (African Rainbow Minerals). Motsepe a également des intérêts dans Sanlam, une entreprise sud-africaine implantée dans le secteur des assurances et des services financiers.

 

9. Miloud Chaabi, Maroc

Miloud Chaabi, 82 ans, marié et père de 6 enfants, est l’homme le plus riche du Maroc. Il se positionne à la 401ème place mondiale avec une fortune estimée à 2,9 milliards de dollars (2,1 milliards d’euros). En novembre 2011, il occupait la 6ème position des Africains les plus riches avec 3 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros).

Patron de la holding Ynna et connu pour ses investissements dans l’industrie, l’immobilier, l’agroalimentaire ou encore la grande distribution, il est également impliqué en politique. Allié au parti socialiste, Chaabi est connu pour être l’un des critiques les plus virulents de la corruption au Maroc.

8. Onsi Sawiris, Egypte

Onsi Sawiris, 82 ans est le patriarche de l’une des familles les plus riches d’Egypte. Si sa fortune de 2,9 milliards de dollars (2,1 milliards d’euros) est restée stable depuis l’année dernière, il a reculé de 8 places dans le classement mondial pour se retrouver au 401ème rang.

Il est le fondateur de l’Orascom Construction Industries, dont ses trois fils gèrent les différents domaines de construction, de télécommunications, de tourisme, de science et technologie et de l’industrie.

7. Christoffel Wiese, Afrique du Sud

A 70 ans, Christoffel Wiese possède une fortune estimée à 2,7 milliards de dollars (2 milliards d’euros). Il est président et important actionnaire de Shoprite, la plus grande chaîne de supermarché à bas prix du continent africain. Il siège également au conseil d’administration de la chaîne de magasins de vêtements discount Pepkor dont il détient 44% des parts.

Le Sud-Africain a également restauré une ferme pour en faire un hôtel cinq étoiles, le Lanzerac, autour duquel il a planté des vignobles. Il est également propriétaire de la marque Lourensford Estate et d’une réserve dans la région du Kalahari.

6. Naguib Sawiris, Egypte

Fils aîné d’Onsi, Naguib Sawiris est, à 57 ans, la 367e fortune du monde selon Forbes, avec 3,1 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros). Il a présidé la branche télécommunications du groupe Orascom qu’il a cédé au groupe russe Vimpelcom en mai 2011. Naguib Sawiris a décidé de se consacrer à la politique en fondant un nouveau parti politique: Les Egyptiens Libres.

Il est également connu pour avoir publié sur Twitter en juin 2011, une caricature représentant Minnie Mouse en niqab et Mickey barbu. Un tribunal du Caire a rejeté le 28 février dernier une plainte portée contre lui pour insulte envers l’islam. Mais l’affaire n’est pas terminée. Il reste poursuivi pour les mêmes raisons par Mamdouh Ismaïl, un avocat salafiste. Le verdict est attendu le 3 mars prochain.

5. Mike Adenuga, Nigeria

Mike Adenuga, 58 ans, est passé de la 595ème place en 2011 à la 248e place du classement Forbes, avec une fortune qui a plus que doublé en un an pour atteindre 4,3 milliards de dollars (3,24 milliards d’euros).

Après des études aux Etats-Unis, il était déjà millionnaire à 26 ans en distribuant la marque Coca-Cola en Afrique. Il a ensuite bâti sa fortune dans le pétrole, la banque et les télécommunications.

Aujourd’hui, sa société Conoil Producing est la plus importante compagnie pétrolière du pays produisant quelque 100.000 barils par jour. Il possède également Globacom, le deuxième plus grand opérateur de téléphonie mobile du Nigeria qui compte plus de 15 millions d’abonnés.

4. Johann Rupert, Afrique du Sud

A la 199e place du classement de Forbes, Johann Rupert, 61 ans, s’est également enrichi. Evaluée à 4,8 milliards de dollars (3,6 milliards d’euros) l’année dernière, sa fortune a atteint 5,1 milliards de dollars (3,85 milliards d’euros) en 2012.

Il est classé deuxième plus grosse fortune d’Afrique du Sud grâce à ses nombreuses propriétés dans l’horlogerie, la haute couture et la joaillerie. Il est le principal actionnaire du groupe Richemont, numéro deux mondial du luxe. Le passionné d’automobile a créé le Musée Franschhoek Motor qui abrite sa collection personnelle de plus de 200 véhicules anciens.

3. Nassef Sawiris, Egypte

A 51 ans, fils d’Onsi et frère cadet de Naguib, Nassef Sawiris est le plus riche de la famille, figure à la 199e place du classement mondial de Forbes. Sa fortune estimée à 5,1 milliards de dollars (3,85 milliards d’euros) provient pour l’essentiel du groupe Orascom Construction Industries (OCI Group), spécialisé dans le fabrication de ciment et les constructions immobilières.

Sawiris détient également des participations importantes dans des sociétés de ciment Lafarge et Texas Industries.

2. Nicky Oppenheimer, Afrique du Sud

Nicky Oppenheimer est l’homme le plus riche d’Afrique du Sud avec 6,8 milliards de dollars (5,13 milliards d’euros). Il a constitué sa fortune essentiellement dans l’exploitation de mines de diamants.

En novembre dernier, la famille Oppenheimer s’est retirée du leader mondial de la production de diamants, le groupe De Beers, en vendant ses 40% du capital au géant minier Anglo American pour 5,1 milliards de dollars (3,85 milliards d’euros).
A 66 ans, Nicky Oppenheimer est le 139ème homme le plus riche du monde.

1. Aliko Dangote, Nigeria

Malgré une perte de plus de 2,6 milliards de dollars en 2011, Aliko Dangote, le roi du ciment de l’Afrique demeure le plus riche du continent africain avec une fortune de 11,2 milliards de dollars (8,4 milliards euros).

Le Nigérian de 54 ans, marié et père de trois enfants, possède des usines en Côte d’Ivoire, au Cameroun, en Zambie, au Sénégal, en Tanzanie et en Afrique du Sud, mais aussi des intérêts dans des raffineries de sucre, de farine et de traitement de sel.

Il a offert plusieurs millions pour promouvoir l’éducation, la santé et d’autres causes sociales et donné 600 dollars à chaque personne déplacée par les violences post-électorales au Nigeria.

Il occupe la 76ème place mondiale, reculant de 25 places par rapport au classement de 2011.

Thierry Barbaut
Source: www.forbes.com

 

Francophonie : François Hollande à Kinshasa pour porter la voix de la France

Le président français François Hollande a annoncé lundi 27 août qu’il participera finalement au sommet de la Francophonie prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa, en République démocratique du Congo, pays francophone le plus peuplé avec près de 70 millions d’habitants sur 2,3 millions de km2.

« Je me rendrai dans quelques semaines au sommet de la Francophonie à Kinshasa. J’y réaffirmerai que la Francophonie, ce n’est pas simplement une langue en partage mais aussi une communauté de principes et d’idéaux dont le rappel à chaque occasion est nécessaire, et notamment en RDC mais pas seulement là », a annoncé M. Hollande dont il s’agira du premier voyage en Afrique depuis sa prise de fonction.

« En 2050, 80% des Francophones seront Africains, 700 millions de femmes et d’hommes, chacun comprend ici l’enjeu » a ajouté Hollande.

Le porte parole du gouvernement congolais, Tryphon Kin Kiey Mulumba, estime que la venue du président français rend « justice » au peuple congolais : « Nous pensons que c’est quand même faire justice à ce peuple du Congo qui, malgré la guerre qui prévaut dans le Kivu, fournit tous les efforts chaque jour (et) accepte des sacrifices, pour être prêt pour ce rendez-vous »

Le président Hollande entend y affirmer haut et fort les principes de démocratie, de bonne gouvernance et de respect des droits de l’Homme : « J’y rencontrerai l’opposition politique, les militants associatifs, la société civile. C’est le sens de la nouvelle politique africaine de la France: tout dire partout et faire en sorte que ce qui soit dit soit fait »

Des partis de l’opposition congolaise ainsi que des organisations de la société civile souhaitaient ardemment la délocalisation de ce 14eme sommet dans en autre pays en raison du « non respect des droits de l’homme, le manque de transparence dans les dernières élections générales et la crise dans l’Est du pays ».

Apres des mois de négociations, la Présidence française a donc confirmer sa participation sous condition que « les autorités de la République démocratique du Congo doivent démontrer leur réelle volonté de promouvoir la démocratie et l’Etat de droit ».

 

Repères de la Francophonie

On estime à 220 millions le nombre de francophones dans le monde.

Le français, 9eme langue la plus parlée sur la planète. 60% des francophones ont moins de 30 ans. On estime à 900 000 le nombre de professeurs de français dans le monde.

L’Afrique est le continent où l’on recense le plus grand nombre de francophones, avec 96,2 millions dans les pays membres de l’OIF. En 2050, on peut s’attendre selon les projections à y trouver près de 85% des locuteurs du français (plus d’un demi-milliard sur 715 millions de francophones).

La Francophonie intergouvernementale est née le 20 mars 1970 à Niamey (Niger), avec la création de l’Agence de coopération culturelle et technique, devenue depuis l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

L’OIF : 75 Etats et gouvernements sur 5 continents

Les 75 États et gouvernements de l’OIF totalisent 890 millions d’habitants, soit 13 % de la population mondiale.

L’OIF : plus du tiers des Etats membres de l’Onu

Espace francophone : 20% du commerce mondial des marchandises

Les pays francophones représentent 20% du commerce mondial de marchandises.

Le français, 2e langue étrangère au sein de l’Union européenne

Dans l’Union européenne, le français est la 2eme langue étrangère la plus pratiquée (19%), après l’anglais (41%) et devant l’allemand (10%) ou l’espagnol (7%).

TV5 MONDE diffuse, dans près de 200 pays, 24 heures quotidiennes de productions en français, avec 12 langues de sous-titrage sur l’ensemble des signaux. Son audience hebdomadaire est de 55 millions de téléspectateurs uniques en audience cumulée.

L’OIF a signé des accords de coopération avec 31 organisations internationales et régionales dont l’ONU, l’Union européenne et l’Union africaine.

Les membres de l’OIF ont tous signé la convention sur les droits de l’enfant.

Il existe 78 parlements ou organisations interparlementaires francophones

L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) fédère 781 établissements d’enseignement supérieur et de recherche répartis dans 94 pays.

206 villes de 49 pays rassemblées dans l’Association des maires francophones

Thierry Barbaut
Source: www.agenceecofin.com

Hydroélectricité, gaz, solaire, éolien : un potentiel énergétique à valoriser en Afrique

Pendant une très longue période, le Cameroun, placé sous ajustement structurel, ne pouvait pas s’engager dans les chantiers d’investissements. Comme conséquence, pendant près de trois décennies, les projets énergétiques n’étaient pas envisagés avec engagement et sérieux.

 

Le préalable nécessaire au développement

« C’est là où réside le problème du Cameroun », observe Jacques Noutang Betchem, chargé d’études assistant à la Cellule des études et de la prospective du ministère de l’Eau et de l’Energie. «Le pays accuse à ce jour un déficit énergétique qui lui empêche de s’engager dans certains projets d’envergure».

Selon le ministre de l’Energie et de l’Eau, Basile Atangana Kouna, aujourd’hui le déficit énergétique à la pointe, sur le réseau interconnecté Sud qui regroupe la majeure partie de la demande au Cameroun, se situe autour de 150 MW à l’étiage 2012. Or, sans énergie, le développement accuse un frein. Sans énergie, relève Paul Biya, le président de la République, « il ne peut y avoir de développement véritable, il ne peut y avoir d’industrie, il ne peut y avoir de transformation de nos matières premières agricoles ou minérales et il ne peut y avoir d’économie moderne ».

« Ce déficit énergétique a lourdement pénalisé notre secteur industriel et notre secteur tertiaire », reconnaît-il. En 2007 déjà, il indiquait qu’« il importe donc que ce problème soit traité avec sérieux et que des solutions soient apportées dès que possible ». D’où la volonté du Cameroun aujourd’hui de tourner cette sombre page de son histoire. Le pays veut, avec la collaboration des partenaires étrangers, développer les infrastructures énergétiques.

 

Second potentiel hydroélectrique subsaharien

En effet, les potentialités sont nombreuses. Le Cameroun dispose du deuxième potentiel en hydroélectricité en Afrique subsaharienne après la RDC. 19,7 GW de potentiel technique équitable pour un productible de 115 TWH/an, selon l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel). Un potentiel aujourd’hui valorisé à moins de 5%, car moins de 1000 MW de puissance est installée.

Le groupe américain AES, concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun depuis 2001, revendique une capacité de production installée de 929 MW dont 732 MW de capacité hydroélectrique et 197 MW de capacité thermique.

La centrale thermique à fuel lourd de DIBAMBA, mise en place par un producteur indépendant, produit 88 MW, alors que des auto-producteurs d’électricité produisent 412 MW (dont 362 MW fonctionnant au gasoil et 50 MW installés en mer fonctionnant au gaz). Une capacité totale insuffisante, car l’énergie reste inaccessible aux populations et aux industries.

 

Gisements de gaz naturel

L’Arsel estime qu’en dehors du pétrole, le Cameroun possède des gisements de gaz naturel aujourd’hui estimés à 6,6 TCF, soit environ 186 milliards de m3.

 

Solaire et éolien

En ce qui concerne l’énergie solaire, le Cameroun dispose d’un potentiel abondant et disponible surtout dans sa partie septentrionale.
L’insolation moyenne dans la partie nord du pays est de 5,8 kWh/m2 /jour et dans la partie sud 4 kWh/m2/jour évalue l’Arsel. Pour elle, on observe une insolation moyenne de 4,9 kWh/m2/j pour l’ensemble du pays. Mais son exploitation reste faible.
Selon les dernières études de l’Arsel, le potentiel éolien du Cameroun est non négligeable et économiquement exploitable dans les régions de l’Ouest du Cameroun et de l’Adamaoua. Autant de potentialités et d’opportunités à saisir.

 

Des projets dans ces différents secteurs énergétiques sont désormais disponibles et le Cameroun est à la recherche des partenaires en vue de leur concrétisation.

Lire aussi: http://www.sanfinna.com/?tag=projet-energie-hydroelectrique-afrique

Thierry Barbaut
Source: www.agenceecofin.com

Top Ten largest telecoms companies in Africa

Telecommunications is one of the fastest growing industries on the continent, with many companies looking to either enter or expand on African soil. IT News Africa compiled a list of the ten biggest telecommunications companies based on turnover at the end of 2011, and found that three of the companies profiled are based in South Africa.

MTN Group President and CEO Sifiso Dabengwa (image: Charlie Fripp)

1. MTN South Africa

MTN is without a doubt the biggest mobile operator in Africa, based on turnover and the number of subscribers. In a recent revenue presentation, the company revealed that they have over 176-million subscribers across 16 countries in Africa and six countries in the Middle East. MTN’s revenue for the first quarter of 2012 was up by 17.5% to R66.4-billion, and the company made R38-billion in the South African and Nigerian markets alone. MTN South Africa currently has 23.5-million subscribers.

Revenue for 2011: $9.4-billion

2. Vodacom Group (South Africa)

Vodacom, whose parent company is UK-based Vodafone, is the second largest company trading in Africa, with a 2010 revenue of over R9-billion. On a continent-wide scale across all the industries, Vodacom ranks 9th in terms of revenue, with Vodacom South Africa coming in 14th place. In a recent report, Vodacom South Africa had a 2010 revenue of over R6-billion, and its subscribers have been on the increase thanks to highly competitive pricing structures and promotions. Vodacom South Africa currently enjoys 58% of the South African mobile market, with around 23-million subscribers.

Revenue for 2011: $7.7-billion

3. Telkom (South Africa)

Telkom is South Africa’s largest fixed-line and wireless service provider, and operates in more than 38 countries throughout the African continent. The South African government has a 39% stake in the company, founded in 1991. At the end of 2011, the group’s operating revenue decreased by 3.2% to R16-billion, with R15-billion coming from their fixed-line offerings.

Revenue for 2011: $4.7-billion

4. Orascom Telecom (Egypt)

Orascom Telecom Holding, which is the parent company of Orascom Telecom, is one of the largest operating GSM networks in the Middle East, Africa, Canada and Asia. The company is also 51% owned by Russia’s Vimpelcom, and is the 6th largest mobile telecom provider in the world. Revenue for the company at the end of 2009 was $5.065 billion, but that took a dip in the following two years. In the late 90’s the company saw a surge in subscribers, climbing from just over 200 000 in 1998 to over 101 million subscribers after Wind Telecom bought a sizeable stake in the operation.

Revenue for 2011: $3.6-billion

5. Maroc Telecom (Morocco)

Maroc Telecom is the main telecommunications company in Morocco, and is partly owned by technology company Vivendi. For the first three months of 2012, the company posted consolidated revenues of $890-million. The company also saw growth in its international business, with a 21% year-on-year rise in revenue. At a results presentation in March, the company revealed that it had 17.1-million subscribers, which included 1.2-million 3G customers and 1.08-million contract subscribers. Maroc Telecom also has a number of subsidiaries in Burkina Faso, Gabon and Mali.

Revenue for 2011: $3.4-billion

6. MTN Nigeria (Nigeria)

Operating under the banner of South Africa-based MTN Group, Nigeria has been the golden boy in terms of subscribers and revenue for the group. Outside of South Africa, Nigeria is the group’s most profitable nation, bringing in over R13-billion in the first quarter of 2012. In terms of subscribers, MTN Nigeria saw a 4.8% increase in the number of subscribers, bringing their total in Nigeria to over 43-million.

Revenue for 2011: $1.9-billion

7. Orascom Telecom Algerie (Algeria)

Part of the Orascom Telecom Holding company, Orascom Telecom Algerie enjoys all the benefits that is associated with its parent company while being the second most successful territory for the group. Orascom Telecom Algerie was launched in 2002 and trades under the name Djezzy in the country, and has about 16.5-million subscribers with 55.5% market share. In terms of the Top 500 companies in Africa across all sectors, Orascom Telecom Algerie ranks 79th in revenue.

Revenue for 2011: $1.79-billion

8. Mobinil (Egypt)

Founded in 1998, France Télécom (Orange) owns 94% of the company, with 5% shares owned by Orascom Telecom founder Naguib Sawiris. At the end of 2010, Mobinil had over 30 million subscribers and its coverage extends to more than 99% of the Egyptian population. Mobinil has also been at the centre of many disputes between France Télécom and Sawiris, but this situation has been resolved after France Télécom bought up a large amount of shares, leaving Sawiris with his current 5%.

Revenue for 2011: $1.5-billion

9. Safaricom (Kenya)

With Bob Collymore as CEO, Safaricom is the largest mobile service provider in Kenya and was formed in 1997 while being a fully owned subsidiary of Telkom Kenya. Two years ago the UK-based mobile service company Vodafone, acquired a 40% share in the company. At the end of 2010 Safaricom had approx. 12-million subscribers, with most of the residing in Nairobi, Mombasa, Kisumu and Nakuru. Safaricom managed to boost their subscriber numbers in 2012 by being the first east African nation to provide its users with 3G technology – while 4G is also on the cards.

Revenue for 2011: $1.3-billion

10. Telecom Egypt (Egypt)

In contrast to Orascom Telecom, Telecom Egypt is the largest fixed-lined telecommunications operator in the Egypt, and also one of the oldest – having started in 1854. Currently the company enjoys a subscriber base of over 12-million, making it one of the largest fixed line providers in the Middle East. But the company is not just focused on fixed line services, as it also has a 44% stake in Vodafone Egypt.

Revenue for 2011: $480-million

* Sources: MTN financial results 2011, Vodacom financial results 2011, Telkom financial results 2011, Safaricom financial results 2011, Mobinil financial results 2011, The Africa Report, Wikipedia

Une ville fantôme construite par la Chine en plein cœur de l’Angola

Nova Cidade de Kilamba est une ville flambant neuve, faites de bâtiments aux couleurs vives et impeccables, construite en moins de trois ans à une trentaine de kilomètres de Luanda, capitale de l’Angola.
Nova Cidade de Kilamba est également à peu près vide, une ville fantôme bâtie par une compagnie d’Etat chinoise

– China International Trust and Investment Corporation (Citic) –

pour la modique somme de 3,5 milliards de dollars.
Où sont passés les 500 000 personnes que peut accueillir ce complexe urbain qui détonne tant aux alentours de la capitale angolaise ?

Une journaliste de la BCC a visité Nova Cidade de Kilamba, décrivant un endroit « étonnamment silencieux, les voix rebondissant sur les murs de béton tout frais et les routes vides.
Il n’y a guère de voitures et encore moins de personnes, juste des dizaines de rangées d’appartements colorés se répétant à l’infini, les volets fermés et les balcons vides.
Après avoir conduit pendant quinze minutes, nous n’avons rien vu à part des ouvriers chinois, dont beaucoup vivaient dans des préfabriqués autour du site. »

La ville nouvelle déserte est l’œuvre de l’Etat chinois qui, en contrepartie, a été payé, comme c’est souvent le cas en Afrique, par un accès prioritaire aux ressources naturelles du pays, le pétrole dans le cas de l’Angola.

Techniquement, le projet pharaonique a donc été amorti par le gouvernement angolais. Le problème, c’est que personne ne vient. Sur les 2 800 appartements disponibles dans un premier temps dans les 750 bâtiments de huit étages, seuls 220 ont été vendus. Sur la dizaine d’écoles du complexe, seule une poignée fonctionne.

Le projet est défendu bec et ongles par le gouvernement du président José Eduardo dos Santos, qui avant le début de son mandat avait promis de construire un million de maisons en quatre ans. Le problème actuel étant que les résidences de Nova Cidade de Kilamba – dont le prix oscille entre 120 000 et 200 000 dollars – sont inaccessibles pour la grande majorité de la population, dont les deux tiers vivent avec moins de 2 dollars par jours, selon les estimations des organisations internationales.

« Il n’y a tout simplement pas de classe moyenne en Angola, uniquement les très pauvres et les très riches. Et donc, il n’y a personne pour acheter ce type de logement », résume Elias Isaac, membre de l’Open Society Initiative of Southern Africa (OSISA), cité par la BBC. Le gouvernement angolais promet de faciliter les emprunts-logements et de prévoir une part de logements sociaux dans le parc immobilier. Ses détracteurs estiment qu’il a surtout voulu se précipiter en vue de l’élection présidentielle, qui a lieu le 31 août. (Photos Facebook).

Thierry Barbaut
 

Forbes : les trois Africaines les plus puissantes du monde

Le magazine économique américain Forbes organise chaque année un classement des cent femmes les plus puissantes du monde. Pour l’édition 2012, trois Africaines figurent au classement. Voici un petit tour d’horizon de ces « super women ».

Joyce Banda, présidente du Malawi

La présidente du Malawi, Joyce Banda, est la femme africaine la mieux classée par le magazine Forbes. Elle figure en 71e position dans le Top 100. Quatrième chef d’Etat de cette petite République, Joyce Banda a été élue en avril. Agée de 62 ans, c’est une militante de la cause féministe et une éducatrice confirmée. Elle a également été vice-présidente du pays en 2009, après avoir occupé le poste de ministre des Affaires étrangères, et celui de ministre de la Femme et l’Enfance. Le grand public la connaît pour son combat contre la criminalisation de l’homosexualité et son refus d’accueillir au Malawi le président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

Ngozi Okonjo-Iweala, ministre des Finances du Nigeria

Ngozi Okonjo-Iweala (57 ans), la ministre des Finances du Nigeria, arrive en 81e position. Combattante acharnée contre la corruption, elle est entre autres connue pour avoir libéralisé l’économie nigériane et contribué à son rapprochement avec les Etats-Unis. Enfin, elle a permis l’effacement, par les créanciers du Nigeria, d’une dette de 18 milliards de dollars. Numéro deux de la Banque mondiale de 2007 à 2011, elle avait disputé la présidence de cette institution à l’Américano-Coréen Jim Yong Kim au mois d’avril. Un combat qu’elle a finalement perdu malgré ses compétences, reconnues par de nombreux économistes.

Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia

Enfin, la présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf (73 ans), occupe le 82e rang du classement. A la tête du pays depuis janvier 2006, c’est une économiste formée aux Etats-Unis. Sortie de l’ombre lors de l’élection présidentielle, en battant le ballon d’or africain Georges Weah, elle est surtout la première femme élue au suffrage universel à la tête d’un Etat africain. Prix Nobel de la Paix en 2011, elle avait été réélue, malgré les controverses, à la présidence de la République quelques jours plus tard.

L’an dernier, elles étaient quatre à faire partie du prestigieux classement. Ainsi, si Ellen Johnson Sirleaf et Ngozi Okonjo-Iweala étaient déjà citées, Maria Ramos, patronne du groupe de banques sud-africaines Absa, filiale de Barclays, et Nonkululeko Nyembezi-Heita, à la tête d’ArcelorMittal en Afrique du Sud, y figuraient également.

Avec des critères comme l’argent, la présence dans les médias et l’influence politique, le classement Forbes, bien que prestigieux, peut être contesté. Adoptant de plus un point de vue occidental, surtout américain, il n’offre ainsi qu’une certaine vision du monde. Une vision qui ne saurait bien sûr remettre en question l’importance de certaines femmes africaines, comme par exemple Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, ou encore Fatou Bensouda, Procureure de la CPI.

Thierry Barbaut
Source: www.afrik.com

Le fossé s’élargit entre « Sauvons le Togo » et le pouvoir de Faure Gnassingbé

Le collectif Sauvons le Togo (CST) a organisé, mercredi 22 août à Lomé, une seconde journée de mobilisation violemment réprimée par la police. Le mouvement d’opposition affirme désormais ne plus vouloir discuter avec le pouvoir et exige la démission du président Faure Gnassingbé.

Pour le second jour consécutif, les forces de l’ordre ont violemment réprimé la manifestation du collectif Sauvons le Togo qui avait bravé la veille l’interdiction du gouvernement de défiler dans des quartiers à « forte activité commerciale ». Dès les premiers instants de la marche, mercredi 22 août, la police a utilisé des gaz lacrymogène, alors que – contrairement à mardi – la manifestation avait été autorisée et l’itinéraire préalablement validé par les autorités.

Les manifestants – plusieurs milliers – ont riposté par des jets de pierres sur les forces de l’ordre et les affrontements ont duré toute la journée dans le quartier de Bé, fief de l’opposition. « À partir du moment où nous avons convenu d’un itinéraire, il faut laisser un certain temps aux forces de l’ordre pour qu’elles prennent les dispositions afin de canaliser la circulation, ce qui n’a pas été le cas, explique Gilbert Bawara, le ministre de l’Administration territoriale. C’est ce malentendu qui a entraîné la bousculade. Il n’y a jamais eu l’intention de disperser la foule ».

« Coup de force »

Face à la « brutalité » des forces de l’ordre, les organisateurs de la manifestation ont affirmé avoir constaté un « coup de force », tel que définit par l’article 150 de la Constitution togolaise, et ont renoncé au troisième jour de protestation prévu jeudi. Ils estiment que la « duplicité » du pouvoir togolais ruine tout effort pour trouver une solution négociée.

« Nous ne marcherons plus. Nous n’allons plus dialoguer avec qui que ce soit. C’est fini. Nous exigeons leur départ [celui des responsables au pouvoir, NDLR] », martèle Zeus Ajavon, le Coordinateur du Collectif, qui demande également « au peuple togolais de prendre ses responsabilités ». Un appel à la désobéissance civile qu’on se refuse pour l’heure à commenter du côté du gouvernement. Le collectif réclame, entre autres, la modification du code électoral. Les élections législatives sont théoriquement prévues en octobre prochain.
Thierry Barbaut
Source: www.jeuneafrique.com

 

 

Toyota : un centre logistique au Kenya pour desservir 13 pays africains

Toyota Tsusho Corporation (TTC), la filiale commerciale et d’investissement du constructeur automobile Toyota, installe un hub logistique à Nairobi qui sera utilisé pour desservir 13 pays d’Afrique sub-saharienne.

L’investissement de 1,28 milliards de shillings (15 millions $) réduira les coûts et délais d’importation de véhicules du Japon et servira aussi de centre de formation aux techniques automobiles.

Présent au Kenya depuis 1962, TTC vient d’officialiser une coopération avec le Kenya Vision 2030 Delivery Board afin d’accompagner le développement de projets structurants dans le domaine de l’automobile, de l’énergie, de la production d’électricité, du pétrole et des ressources minérales, l’infrastructure environnementale, agricole et des champs d’industrialisation….

Le géant français du luxe et de la distribution PPR (Pinault Printemps Redoute) a annoncé jeudi 26 juillet qu’il allait vendre un bloc d’actions représentant 29,8% du groupe de distribution CFAO au japonais Toyota Tsusho Corporation pour 685,4 millions d’euros

Le groupe japonais deviendra le principal actionnaire de CFAO à l’issue de l’opération qui sera finalisé début août et qui valorise 100% du capital de CFAO à 2,3 milliards d’euros.

Le prix proposé (37,5 euros par action) offre une prime de 15% sur celle des six derniers mois (32,50 euros) et de 28% sur sa moyenne des 12 derniers mois (29,50 euros).

PPR apportera sa participation résiduelle de 12,5% à l’offre publique d’achat (OPA) que Toyota Tsusho Corporation (TTC) prévoit de lancer au prix de 37,5 euros par action au plus tard le 15 septembre.

En plus de la rentabilité intrinsèque de CFAO, TTC ambitionne d’écouler via le réseau maillé de CFAO (Compagnie française de l’Afrique occidentale) 2 millions de véhicules par an en Afrique d’ici 2018.

TTC est un conglomérat diversifié présent dans de nombreuses activités (distribution automobile, énergie, santé, chimie, équipement, biens de consommation…). Le chiffre d’affaires de TTC s’élève à 74 milliards $ (61 milliards d’euros) et sa capitalisation boursière à 6,5 milliards de dollars.

CFAO, entreprise centenaire a réalisé un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros en 2011. Sa capitalisation boursière était de 2,8 milliards d’euros au cours de clôture de mercredi 25 juillet.

Thierry Barbaut
Source: www.agenceecofin.com

Madagascar: L’Afrique Australe parle d’éléctions sans Raejolina et Ravalomanana

La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) bouclait samedi à Maputo un sommet annuel largement consacré à Madagascar, si bien que ses dirigeants n’allaient avoir que peu de temps à consacrer aux autres crises régionales. Désespérant de pouvoir mettre d’accord les deux principaux protagonistes de la crise, les quinze pays de la SADC envisagent désormais l’organisation d’élections à Madagascar sans l’ancien président Marc Ravalomanana ni l’actuel président de la Transition Andry Rajoelina, selon le ministre seychellois des Affaires étrangères Jean-Paul Adam.

« Alors que le sommet reconnaît le droit à chaque individu de se présenter aux élections, il a pris note des recommandations de l’équipe de médiation de la SADC qui a dit que si les deux présidents devaient ne pas se présenter, cela faciliterait l’ensemble du processus d’apaisement conduisant à des élections pacifiques », a-t-il précisé à l’AFP. « L’idée que les deux ne se présentent pas a été attentivement considérée par le sommet », a-t-il ajouté en français.

Les deux intéressés, présents en ville, n’avaient pas officiellement réagi à la mi-journée, a-t-il noté, alors que la cérémonie de clôture, officiellement prévue en début d’après-midi, a été reportée à 15h00 GMT. L’organisation régionale tente de mettre d’accord sur un processus de sortie de crise MM. Ravalomanana et Rajoelina, le premier ayant été renversé par le second en 2009.

Rencontre aux Seychelles

Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud, veut rentrer pour se présenter à la présidentielle, prévue en mai 2013, mais Andry Rajoelina s’y oppose, mettant en avant des problèmes de sécurité publique et rappelant que son adversaire a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité pour son rôle dans la mort de 36 manifestants abattus par sa garde lors des émeutes qui l’ont emporté.

« Sur la question du retour du président Ravalomanana, une mission spécifique va être chargée d’évaluer ses implications pour la sécurité et il y a un accord sur le fait que le retour du président Ravalomanana sera réglé de façon à ce qu’il n’y ait pas de menace pour la sécurité de Madagascar, ni de menace pour lui-même », a expliqué Jean-Paul Adam.

Les Seychelles ont accueilli ces dernières semaines deux rencontres entre MM. Ravalomanana et Rajoelina sans qu’ils puissent aplanir leurs différends.
Le sommet de Maputo, entamé vendredi, devait aussi aborder, entre autres sujets, la situation au Zimbabwe et en République démocratique du Congo (RDC). « Nous allons aborder tous ces sujets », a confirmé le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Marius Fransman.

Au Zimbabwe, les principaux partis se sont mis d’accord en juillet sur un projet de Constitution –préalable à l’organisation d’élections–, mais le texte est désormais remis en cause par la Zanu-PF, le parti du président Robert Mugabe, ce qui fait craindre un nouveau blocage. Concernant la RDC, les dirigeants de la SADC devaient se prononcer sur l’éventuel envoi d’une « force neutre », évoqué lors d’une récente réunion à Kampala, dans l’est du pays où le mouvement rebelle M23 –appuyé par le Rwanda selon l’ONU– a pris les armes contre les autorités en avril, obligeant quelque 250.000 personnes à fuir les combats.

Le sommet s’est poursuivi samedi en l’absence de l’homme fort de la SADC, le président sud-africain Jacob Zuma, qui est rentré précipitamment suite au massacre de la mine de Marikana (nord), où 34 mineurs grévistes ont été tués par la police jeudi.

Thierry Barbaut
Sources: www.jeuneafrique.com

 

Mali: « des centaines d’enfants-soldats »

Des centaines d’enfants sont recrutés par les groupes armés du Nord du Mali, s’est alarmée aujourd’hui l’UNICEF, appelant toutes les parties à s’assurer que les enfants ne participent pas aux hostilités.

« L’UNICEF a reçu des informations crédibles selon lesquelles des groupes armés dans le nord du Mali recrutent et utilisent de plus en plus d’enfants à des fins militaires. Des sources fiables ont déclaré que le nombre des enfants engagés se comptait en centaines et semblait s’accroître », a déclaré un porte-parole de cette organisation des Nations unies à Genève. En juillet dernier, l’UNICEF avait déjà indiqué qu’au moins 175 garçons âgés de 12 à 18 ans avaient directement été associés à des groupes armés dans le nord, a rappelé ce porte-parole.

Les enfants « sont utilisés par tous les groupes armés comme combattants, porteurs, aide-cuisiniers, messagers, sentinelles. Certains se joignent volontairement aux militaires, en raison de la grande pauvreté de leur famille », a déclaré la porte-parole de l’UNICEF à Genève. Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), groupe islamiste armé allié à al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), occupent depuis fin mars tout le nord du Mali, soit les deux-tiers du territoire.

Par ailleurs le CICR a annoncé augmenter ses opérations d’aide alimentaire à la population malienne, commençant des distributions de rations dans la région de Kidal, dans le nord, dont 36.000 personnes bénéficieront. Ces distributions réalisées avec l’aide de la Croix rouge malienne ont concerné 120.000 personnes en juillet dans les régions de Gao et Tombouctou, également dans le nord occupé par les islamistes.

Le chef de la délégation du Comité international de la Croix Rouge pour le Mali et le Niger, Jean-Nicolas Marti, a pu se rendre à Gao où il a pu s’entretenir avec des notables de la ville et des responsables des groupes armés présents dans la cité.

C’est la première fois qu’un responsable du CICR visite le nord du Mali depuis janvier. Le CICR y travaille avec l’aide de la Croix rouge malienne. Outre l’aide alimentaire et l’assistance aux prisonniers, il a notamment remis en route des centres de santé, en particulier l’hôpital de Gao, pillé en mars et rendu opérationnel dès avril.

Thierry Barbaut
Sources: www.afp.fr

 

 

Nord-Mali : compromis militaire entre Bamako et Cedeao

La thèse de l’intervention militaire contre les islamistes est relancée

La Communauté économique de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et le gouvernement malien ont trouvé un terrain d’entente. Les deux parties sont parvenues à un accord sur l’intervention militaire au Nord-Mali. Comme attendu, l’armée malienne mènera les opérations et les forces de la Cedeao l’appuieront par des frappes aériennes.

 

De la discorde au compromis. Pas plus tard que ce mardi 14 août, la Communauté économique de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et le gouvernement malien divergeaient sur la question de l’envoi de troupes au Nord-Mali pour y déloger les islamistes qui contrôlent ce territoire depuis qu’ils ont chassé le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). « Le président par intérim Dioncounda Traoré tente de former un nouveau gouvernement d’unité nationale, alors que la Cedeao cherche, elle, à définir les contours de la force d’intervention qui tentera de reconquérir le Nord du Mali », soulignait alors RFI.

L’accord est tombé ce jeudi 16 août. « Les participants à la rencontre de Bamako sont parvenus à s’accorder sur deux des trois phases que devrait comporter l’intervention de la Cedeao au Mali », rapporte sahel-intelligence.com. Comme voulu, l’armée malienne mènera les opérations et les forces de la Cedeao appuieront les troupes au sol par des frappes aériennes. Selon le média, il ne resterait plus qu’à se mettre d’accord sur les modalités de sécurisation des organes de transition à Bamako, pour enfin présenter une résolution à l’ONU en vue d’une intervention armée de reconquête du Nord-Mali. Pour ce faire, la Cedeao devrait, par ailleurs, s’organiser pour mobiliser la force militaire qui chapeautera la mission. Quant au gouvernement malien, il doit garantir une équipe ministérielle de transition fiable à même de gérer le contexte politique en cas de guerre contre les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et ceux d’Ançar Dine, groupe de Touaregs pro-charia.

Reste à savoir quelle sera la réaction des bérets verts, auteurs du coup d’Etat du 22 mars. Ce mercredi, ils ont mis en garde le gouvernement malien contre toute intervention militaire étrangère au Nord-Mali. « Le capitaine Sanogo l’a répété à plusieurs reprises : il ne veut pas de militaires étrangers pour régler la situation dans le Nord », rappelait RFI.

Thierry Barbaut
Sources: www.afp.fr

 

 

Cameroun: sortis de prison, ils se forment et travaillent

Ils font dans les arts plastiques, la mécanique auto, la menuiserie ou la soudure pour gagner honnêtement leur vie et trouver leur place dans la société. Un modèle de réinsertion avec l’ONG « Charité sociale humanitaire  » (Chasoh), qui affirme avoir casé 150 jeunes sortis de la prison de New-Bell à Douala.

Bernard Ajarb, cheveux courts, promène sa grande taille dans une salle de cinq mètres carrés encombrée par des toiles. Il est à la recherche d’un pinceau. Ce matin de juillet 2012, son agenda prévoit le portrait d’une dame. Un exercice qui peut durer des heures, voire des jours. « Il faut prendre son temps pour ressortir tous les aspects. Je fais rarement des portraits. Jusqu’ici, la plupart de mes toiles sont des paysages », lâche t-il avec un sourire.

50.000 F par tableau

L’histoire d’amour entre Bernard et les arts plastiques remonte au lendemain de son incarcération pour vol à la prison centrale de Douala en 2003. Approvisionné en matériaux par des âmes de bonne volonté, l’ex-mineur détenu faisait déjà de petits tableaux qu’il vendait aux visiteurs. A sa sortie de prison trois ans plus tard, il est approché par l’Ong « Charité Sociale Humanitaire « (Chasoh), qui se propose de soutenir son art. « Je n’ai plus de problème de matériaux. Le Chasoh s’occupe de ce volet et moi, je fais le travail. Quand nous vendons un tableau à 100.000 Fcfa par exemple, je peux gagner 40 à 50.000 Fcfa. Le reste est retenu par Chasoh pour l’achat du matériel », indique le jeune homme qui rêve déjà d’une carrière internationale.

Alain, lui, garde encore les pieds sur terre. Depuis que cet ex-détenu mineur a recouvré sa liberté après deux ans d’emprisonnement ferme pour complicité de vol à la prison de New Bell, il a bénéficié du même soutien que Bernard et se forme actuellement à la mécanique automobile dans un collège privé de la capitale économique.

150 ex-détenus réinsérés

Comme Bernard et Alain, de nombreux ex-détenus mineurs de la prison centrale de Douala ont été financièrement soutenus pour se former dans l’électricité, les arts plastiques, la mécanique auto, la soudure ou même le football. Selon madame Tagne Tapia, présidente du Chasoh, la continuité de la réinsertion socioprofessionnelle et familiale des ex-détenus mineurs se fait à plusieurs niveaux. « Nous laissons l’enfant choisir ce qu’il veut faire après sa sortie de prison. Certains préfèrent qu’on paie leur formation dans les établissements partenaires ; d’autres sont inscrits dans des lycées et collèges pour poursuivre leurs études ou dans des ateliers de formation pour apprendre à lire et à écrire. Il y en a aussi qui se forment en arts plastiques au centre », explique-t-elle.

En douze ans, l’organisation affirme avoir réinséré plus de cent cinquante ex-détenus mineurs de cette prison, parfois même en dehors du cadre de la formation. « Il arrive qu’après une seule causerie éducative et une prise en charge psychosociale, un jeune reprenne confiance en lui, revoie ses erreurs  et refasse sa vie sans plus passer par vous », indique Dame Magne. Elle ajoute cependant que les difficultés financières pourraient ralentir la passion qui anime le Chasoh.

Autonomie financière

En attendant, l’Ong peut encore compter sur le soutien de certains de ses anciens pensionnaires installés à leur compte ou qui travaillent dans des entreprises locales et internationales. Cette réussite socioprofessionnelle crée de l’émulation dans la génération actuelle des ex-détenus mineurs en formation, à l’instar de Bernard. « Grâce aux toiles que je vends, j’ai de quoi manger et me payer le transport jusqu’à l’atelier. L’art n’est pas facile quand on n’a pas encore un nom. On peut passer six à huit mois sans vendre un tableau. Mais, quand je vois comment les grands frères ont réussi, ça me motive. Jusqu’ici, j’ai évolué avec d’autres artistes. En fin d’année, je compte organiser une exposition individuelle pour avoir plus d’autonomie financière », espère-t-il.

C’est également le souhait des Nations Unies qui, dans ses règles minima de traitement des détenus, recommandent qu’il faut donner une formation professionnelle utile aux détenus et particulièrement aux jeunes. Avant de conclure que « ce travail doit être, dans la mesure du possible, de nature à maintenir ou à augmenter leur capacité de gagner honnêtement leur vie après la libération ».

EL Christian

Avec Jade.

De plus en plus d’experts pour une libre circulation Europe-Afrique

Pas de libre-échange durable sans libre circulation des personnes : « Nous voulons retrouver la croissance et la prospérité ? Ouvrons les frontières et organisons la libre circulation !» C’est en substance ce qu’un nombre croissant d’experts disent aux décideurs occidentaux. Un message difficile à vendre aux électeurs après avoir joué si longtemps la carte du bouc émissaire émigré.

De plus en plus de voix s’élèvent pour alerter les pays développés sur les conséquences désastreuses de leur politique de lutte contre l’émigration qui, plus que les dérives de la finance, a mené leurs économies dans une impasse. Martin Wolf, commentateur économique en chef du Financial Times, avertissait déjà en 2004 (Why Globalization Works) : « Les contrôles migratoires provoquent une distorsion économique majeure dans le monde : la disparité de la rémunération du travail ». Dans ce contexte de crises financières répétées et de déséquilibres périlleux, « personne ne semble prêt à suggérer cette solution pourtant évidente : libérer les flux migratoires », déclare Marin Wolf.

Pour un nombre croissant d’experts, si les capitaux, les marchandises et les élites peuvent circuler en toute liberté, alors les peuples doivent impérativement bénéficier des mêmes droits. Faute de quoi un déséquilibre insupportable se crée en faveur du capital contre le travail, en faveur des grandes entreprises contre les petites ou en faveur de l’agro-industrie contre les paysans.

Dès 2003, un rapport de l’ONU (Gevrey, 2003), étayé par des études du Bureau international du travail et du Conseil économique et social français, déclarait : « Il faut que l’émigration reprenne si l’on veut soutenir la compétitivité, l’innovation, le dynamisme économique, social, culturel et démographique.»

 

 

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Martin Wolf,
commentateur économique en chef au Financial Times : « Personne ne semble prêt à suggérer cette solution pourtant évidente : libérer les flux migratoires ».

L’Asie, elle, attire les migrants
Ce constat a été repris, il y a deux mois, par The Economist, dans un dossier intitulé Let them come ! : « L’immigration est, dans l’ensemble, bonne pour les économies » affirme le magazine qui met en garde les politiciens occidentaux : « Une concurrence croissante émerge. L’Asie est en passe de devenir le nouvel aimant pour les migrants. »

« En 2009, Shanghai a accueilli 100 000 étrangers, même nombre pour le port de Guangzhou ». Plus que la dette grecque, voilà donc la principale menace qui pèse aujourd’hui sur les économies occidentales : perdre leur attractivité internationale au regard des migrants.

Une guerre coûteuse et contreproductive
La guerre menée contre les migrants coûte excessivement cher aux contribuables occidentaux : selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les 25 pays les plus riches dépensent chaque année entre 25 à 30 milliards de dollars pour endiguer les migrations, c’est la moitié de toute l’aide publique au développement.

C’est une guerre, non seulement coûteuse, mais également contreproductive. Comme on le voit chaque jour dans les actualités, la fermeture des frontières se révèle inefficace. Elle empêche de gérer correctement les migrations, au mieux des intérêts des pays d’accueil comme des pays d’origine. Les restrictions imposées aux migrants limitent leur mobilité dans les deux sens, les contraignant à se sédentariser coûte que coûte, là où ils se trouvent, quelque soit la situation du marché du travail : « Les contrôles de l’immigration ont eux-mêmes, de manière déterminante, contraint à l’immobilité les travailleurs invités » déclare Nigel Harris, professeur d’économie urbaine au Collège de Londres et spécialiste européen des questions de migrations.

Selon Bimal Gosh, ancien directeur principal de l’ONU, « les restrictions à l’émigration ne peuvent, en elles-mêmes, faire cesser les migrations. Elles ne font que les réorienter vers les filières illégales (…) Aux Etats Unis, par exemple, le budget de l’Immigration and Naturalization Service a été multiplié par 20, passant de 250 millions à 5 milliards entre 1980 et 2000. Malgré cela, sur la même période, le nombre d’immigrants en situation irrégulière a plus que triplé ».

Le gain économique de la libre circulation
Selon Dani Rodrik, professeur à Harvard, « les gains les plus importants en terme de développement et de réduction de la pauvreté ne sont pas à chercher du côté du libre-échange, mais de la circulation internationale des travailleurs. Même une libéralisation limitée dans ce domaine stimulerait massivement le développement des pays pauvres ». Un avis que partage Peter Martin de l’OIM : « Le transfert de main d’œuvre des pays pauvres vers les pays riches accroitrait le PIB mondial et finirait par réduire les pressions migratoires à mesure que les salaires tendraient à converger ». Car si le libre échange profite au capital, la libre circulation, elle, profite d’abord aux salariés. Et donc à la consommation, à la production et à l’emploi.

Pour Hamilton et Whalley (Perspectives économiques, OCDE), « une libéralisation totale du marché international de la main d’œuvre doublerait le PIB mondial ». Quant à Tim Hatton de l’université d’Essex, il estime que « les gains d’une libre circulation des personnes serait 10 fois supérieurs à ceux du libre échange. »

Pour un nombre croissant d’économistes, qui n’ont pas yeux rivés sur le yoyo hypnotisant des marchés financiers, le remède à la crise que connaît le système économique mondial consiste donc à (ré)intégrer les pays développés dans le marché mondial du travail en s’orientant progressivement vers la libéralisation des migrations et l’ouverture des frontières. Un remède nettement plus efficace qu’un acharnement thérapeutique sur le cycle de Doha pour tenter obtenir encore un peu plus de libre échange marchand.

Le combat perpétuel entre le capital et le travail
Durant les trois derniers siècles des masses d’Européens se sont installés librement dans les Amériques, en Australie, en Afrique du Sud, en Rhodésie, au Kenya, dynamisant ainsi les échanges internationaux et assurant au monde une croissance économique fulgurante. Les USA se sont construits par l’émigration, des Européens d’abord, fuyant la misère sur leur propre continent, puis des Africains, déportés par millions, puis des Chinois et des Indiens, via un système de main d’œuvre sous contrat. Jusqu’en 1962, au sein du Commonwealth, tous les citoyens de l’empire britannique, d’Asie comme des Caraïbes, pouvaient circuler librement dans l’espace commun. De tous temps la migration a constitué le principal régulateur des économies et l’un de ses puissants moteurs.

Si au XXe siècle le combat perpétuel entre le capital et le travail s’est essentiellement cristallisée sur le conflit Est-Ouest, depuis plus de vingt ans, il prend la forme d’une véritable guerre contre les migrants, avec, entre autres, une gigantesque frontière militarisée entre le Mexique et les USA, deux pays pourtant liés par un accord de libre échange. Avec une Europe qui envisage de (re)construire un mur, cette fois-ci à la frontière de la Turquie, soudainement devenue indésirable au sein de l’Union, après plusieurs décennies de rapprochements. Vu sous cet angle, le printemps de Tunis ou du Caire ne ressemble-t-il pas furieusement au printemps de Prague ?

Thierry Barbaut
Source: www.agenceecofin.com

 

 

L’Afrique créative plein les yeux

Quelques rendez-vous incontournables avec le « soft power », cette puissance douce de l’Afrique, sa vitalité artistique, qui fait l’actualité partout dans le monde, y compris sur le continent.

 

ARTS PLASTIQUES

Palais de Tokyo

Les artistes africains ont la part belle dans l’immense exposition du Palais de Tokyo « Intense proximité », qui entretient un lien des plus forts avec le continent noir et dont le commissaire, Okwui Enwezor, est d’origine nigériane. Ne manquez pas Nicholas Hlobo (Afrique du Sud) – notre photo -, Barthélémy Toguo (Cameroun) ou encore Wangechi Mutu (Kenya).

Jusqu’au 26 août. www.palaisdetokyo.com

 

Fondation Blachère

La passion de l’art contemporain africain habite cet espace du sud de la France (Apt) qui met à l’honneur actuellement l’artiste soudanais Hassan Musa sur le thème des tigres, lequel inspire d’autres créateurs, de Soly Cissé à Abdoulaye Konaté (notre photo), qui a été exposé récemment à la Maison Revue noire.

Jusqu’au 7 octobre. www.fondationblachere.org

 

 

Fondation Cartier

 

Si le Brésil y est à l’honneur, il ne faut cependant pas manquer le détour par « Histoires de voir », ne serait-ce que pour Mamadou Cissé (notre photo) et ses villes imaginaires, ou la redécouverte des artistes congolais de la première moitié du XXe siècle.

Jusqu’au 21 octobre. www.fondation.cartier.com

Revue noire
Dans ce petit havre africain du 14e arrondissement de Paris, l’art contemporain africain s’expose, et on retrouve aussi à la Maison Revue noire la collection intégrale de ladite revue, du beau temps du papier. Cet été, la maison s’ouvre à l’univers de Pume, artiste pluriel de Kinshasa (notre photo) et inventeur de Bylex. Qu’est-ce que Bylex ? Le monde selon Pume… À découvrir…
Jusqu’au 27 octobre. www.revuenoire.com

Ousmane Sow à Paris dans « Parcours des mondes »

 

Le premier Africain élu à l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France (membre associé étranger, en avril dernier) expose ses bronzes à Paris à l’occasion de la manifestation « Parcours des mondes » à la galerie Routes, toute proche du pont des Arts, où ses sculptures firent l’événement en 1999. À découvrir, les nouveaux venus en bronze et petit format prolongeant la série des « Nuba ».

 

 

Du 11 septembre au 20 octobre. Galerie Routes, 53, rue de Seine. Paris. www.ousmanesow.com
Biennale artistique au Bénin

On connaît la Biennale de Dakar, dont la dernière édition a eu lieu sous la houlette du nouveau ministre de la Culture, Youssou N’Dour lui-même, voici la Biennale du Bénin, un nouveau rendez-vous avec l’art contemporain orchestré depuis et par les énergies artistiques du pays.

Elle s’ouvre le 8 novembre et dure jusqu’en janvier 2013, propose « d’inventer le monde » et mobilise les artistes béninois tout en accueillant une grande exposition internationale. Novembre ? Le temps de prévoir un petit voyage au coeur de l’Afrique créative entre Cotonou, Porto-Novo, Ouidah et Abomey…

www.biennalebenin.org

DESIGN

De Riom

Des sièges aux formes ludiques et confortables, des couleurs qui enchantent un décor, le designer malien Cheick Diallo a imposé son style depuis plus de vingt ans, les boutiques pour bobos s’en sont largement inspirées, mais, lui, c’est la rue qui l’inspire, depuis toujours. Le chef de file du design africain s’expose au musée Mandet à Riom avec « Made in Mali ». Si vous passez par là… Vous ne le regretterez pas !

Jusqu’au 30 décembre www.ville-riom.fr/Musee-Mandet

 

… à Paris

On retrouvera Cheick Diallo cet hiver au musée Dapper, où s’ouvrira à partir d’octobre une grande exposition sur le design en Afrique : « S’asseoir, se coucher et rêver ».

À partir du 10 octobre. www.dapper.fr










PHOTO

Les célèbres rencontres de la photographie de Bamako se tiennent tous les deux ans dans la capitale du Mali. En attendant d’y retourner pour y découvrir les talents du continent, le musée royal d’Afrique centrale de Tervuren, en Belgique, revient sur le cru 2011 et présente une sélection d’artistes, dont Kiripi Katembo (notre photo).

Jusqu’au 26 août. www.africamuseum.be/home. Pour capter tout ce qui irrigue la photo africaine, rendez-vous sur le site de l’association Afrique in visu : www.afriqueinvisu.org. Et pour les événements à ne pas manquer, on conseille aussi celui d’Afriphoto www.afriphoto.com


DANSE

« Danse l’Afrique danse » en Afrique du Sud

Lancée par l’Institut français, cette manifestation inaugurée en Angola en 1995 réunit tous les deux ans sous ce dynamique slogan tout ce que le continent africain contient de talents, en coproduction avec un acteur africain du pays hôte. La 9e édition invite 15 pays, 42 représentations et 45 chorégraphes pour une biennale qui promet d’être historique à Johannesburg !

Du 28 septembre au 7 octobre. http://danse-afrique-danse.org/

POUR SUIVRE L’ACTUALITÉ DE L’AFRIQUE CULTURELLE

Africultures : pour être au courant de tout et du reste, en France et sur le continent, ce site d’information culturelle, qui publie aussi des numéros spéciaux en version papier, n’a pas d’équivalent. www.africultures.com Click here to find out more!

Thierry Barbaut
Source: wwwlepoint.fr

 

Le Portugal arrosé par le soleil de ses anciennes colonies… L’Angola en ligne de mire !

Luanda by night !

Autrefois puissance intercontinentale incontestable, la suprématie du Portugal a fini par décliner au fur et à mesure de l’abandon de ses colonies. Aujourd’hui, dans une situation financière difficile, ce sont pourtant ces mêmes anciennes colonies qui, sans rancunes, participent à l’évacuation des gros nuages noirs du ciel lusitanien. Mieux encore, le Portugal pilote depuis Lisbonne et en totale symbiose avec ses anciens satellites, une mission pour glorifier et défendre la culture portugaise dans le monde entier.

« Nul n’est pauvre que celui qui pense qu’il l’est », affirme un proverbe portugais.

Au milieu du XVIe siècle, il est clair que ce pays était loin d’être pauvre puisqu’à la tête de plus de dix millions de kilomètres carrés, l’empire disposait de ressources infinies convergeant vers Lisbonne. Pourtant, progressivement, les colonies se sont émancipées, privant le Portugal de la majeure partie de ses richesses.

De fait aujourd’hui, ce petit pays, calé entre les hauts plateaux ibériques du sud-ouest du continent européen et l’océan Atlantique, ne couvre que 2,1% du territoire de l’Union européenne, franchissant tout juste la barre des dix millions d’habitants. Et, en l’occurrence, l’économie du Portugal ne se remet pas de ses pertes coloniales, et ce malgré l’euphorie apportée par la révolution des œillets de 1974 et l’adhésion à la Communauté économique européenne en 1986.

Le Brésil et l’Angola à la rescousse

Luanda by night !

Certes, les rentrées d’argent frais successifs venant tantôt du Fond monétaire international au début des années 80, tantôt de la CEE dans les années 90, ont permis au pays de moderniser son service public et en particulier son réseau de transport, sans pour autant apporter aux jeunes institutions démocratiques de quoi faire face aux éventuelles crises financières.

De fait, dès qu’elle a franchi l’Atlantique, la crise a dévoré les fragiles et inexpérimentées finances du Portugal, les transformant en une cascade de cracks bancaires, immobiliers puis sociaux impossible à enrayer pour les gouvernements de gauche puis de droite. C’est pourquoi, à genoux, le pays s’est résolu à accepter l’assistance financière de la Troïka en juin 2011.

Outre cette insuffisante perfusion de la Troïka, le pays continue à chercher des partenaires commerciaux. Et curieusement, la situation délicate du pays ne laisse pas indifférent les seuls partenaires européens ; les pays émergents de langue portugaise, Brésil en tête, se sont en effet empressés de venir en aide à Lisbonne. « Il est dans notre intérêt que le Portugal sorte de cette crise le plus rapidement possible », affirmait même il y a peu la présidente Dilma Roussef au Premier ministre portugais Passos Coelho. C’est pourquoi la Banque nationale brésilienne de développement (BNDES) est ainsi entrée dans le capital de grandes entreprises portugaises comme le cimentier Cinpor, Energias de Portugal ou le réseau de presse Radio e Televisão de Portugal, omniprésent dans le monde lusophone.

Plus surprenant encore, l’Angola se trouve également aux petits soins des entreprises portugaises.

Que ce soit dans l’agroalimentaire, l’énergie ou le secteur bancaire, le pays s’inscrit désormais à la tête d’un capital d’actifs portugais relativement important. Il est à noter, par exemple, que la Sonangol (Sociedade Nacional de Combustíveis de Angola, société pétrolière nationale), détient, depuis fin 2011, 12,44 % des parts de la BCP (Banco Comercial Português), ce qui lui permet d’être actionnaire majoritaire et de prendre les rênes de l’entreprise (modifiant ainsi à souhait toutes ses structures administratives).

Des investissements loin d’être anodins

De par leur ampleur d’abord, mais surtout de par leur visée politique, ces investissements revêtissent un aspect tout particulier pour ses pays émergents. En ce qui concerne l’Angola, ses investissements « envoient un signal politique fort », selon António Ennes Ferreira, professeur à l’ISEG (école supérieure d’économie et de gestion de Lisbonne), qui ajoute « c’est un moyen pour le pays de s’affirmer dans la sphère lusophone dont il espère tirer des bénéfices économiques ».

Pour le Brésil, qui investit déjà depuis plusieurs décennies au Portugal, la ligne directrice suivie consiste à prendre le marché portugais comme un tremplin vers le reste de l’Europe. Dans le même temps, s’il est vrai que les politiques de privatisation tout azimut lancées notamment par le gouvernement de coalition de Pedro Passos Coelho ont pour but de récupérer un maximum de recettes, il est clair que le Portugal donne une longueur d’avance aux investisseurs de langue portugaise par rapport aux Chinois notamment, eux aussi à l’affût.

En outre, l’envolée du taux de chômage des jeunes au Portugal pousse cette nouvelle génération très diplômée et sans perspective d’avenir à s’exiler sous d’autres cieux.

Mais au lieu de rejoindre le nord du vieux continent, les Portugais partent dans l’hémisphère sud rejoindre des contrées qui ont besoin d’architectes et d’ingénieurs pour préparer la coupe du monde de football de 2014 et les Jeux olympiques de 2016, à l’instar du Brésil, ou pour reconstruire le pays ravagé pendant de longues années par une guerre civile, comme en Angola.

Ces deux pays, contrairement au Portugal, ont les moyens de payer ces nouveaux travailleurs : l’un est désormais la sixième économie du monde, tandis que l’autre affiche un taux de croissance de 15% l’an. En somme, dans certains médias portugais, ces deux pays n’hésitent pas à exhorter les chômeurs à les rejoindre. Mieux, le premier ministre portugais, en personne, a exhorté début juillet ses jeunes chômeurs à émigrer vers ces deux pays au marché du travail dynamique.

Étroite coopération

Si l’aspect économique revêt aujourd’hui, de par la crise financière qui touche les pays émergents, une importance toute particulière dans les relations qu’entretient le Portugal et ses anciennes colonies, il ne faut pas pour autant en négliger la bonne tenue des relations diplomatiques que le pays, présidé par Aníbal Cavaco Silva depuis 2006, échange désormais avec ses anciens territoires d’outre-mer.

Cette normalisation des relations diplomatiques partait pourtant de très loin à la suite des meurtrières guerres d’indépendance en Afrique, principalement en Angola et au Mozambique, et des difficiles relations qui s’installèrent depuis l’indépendance du Brésil en 1822. Dans les années 80 ensuite, les guerres civiles ravageant Maputo et Luanda n’arrangèrent rien tandis qu’un conflit opposait toujours le Portugal à la Chine concernant le comptoir de Macao, rétrocédé définitivement à l’empire du milieu en 1999.

Finalement, au début des années 90, sous l’impulsion des législatures du social-démocrate Aníbal Cavaco Silva et profitant d’un apaisement en Afrique subsaharienne, le Portugal s’est empressé de reconstruire ses relations suivant l’article 7 de la Constitution « Le Portugal maintient des liens d’amitié et de coopération privilégiés avec les pays de langue portugaise ». Dans cette optique, une Communauté des Pays de Langue Portugaise regroupant le Portugal, le Brésil, l’Angola, la Guinée Bissau, le Cap-Vert, Sao Tomé-et-Principe, le Mozambique puis le Timor Oriental en 2002, voit le jour à Lisbonne en 1996. La CPLP a pour but de diffuser la culture lusophone à travers le monde, promouvoir l’état de droit dans tous les pays parlant le portugais, orchestrant par là même une étroite coopération politique puis économique entre ces différents pays.

Les derniers différends coloniaux classés, à l’instar du barrage hydroélectrique de Cahora Bassa abandonné en 2006 aux autorités mozambicaines, ont permis à la Communauté de se faire entendre sur la scène internationale, aidant notamment l’économie de l’archipel de Sao Tomé-et-Principe, soutenant les populations opprimées du Timor Oriental pendant la domination indonésienne et surtout luttant contre les coups d’état en Guinée Bissau. C’est d’ailleurs dans ce même pays bordant l’Atlantique que les efforts de l’organisation se portent aujourd’hui à la suite d’un nouveau coup d’état le 12 avril 2012. Sous le drapeau de la CPLP, le chef de la diplomatie portugaise Paulo Portas lançait même, le 19 avril au Conseil de Sécurité de l’ONU : « Le temps est venu de dire non à la domination des armes sur les urnes », plaidant pour que l’ONU réagisse par la force pour « rétablir l’ordre constitutionnel ».

Uniformisation du portugais

A défaut de s’aider, encore fallait-il se comprendre ! Si, à priori, les pays membres de l’organisation parlent tous la même langue portugaise, dans les faits c’est peut-être moins évident : des différences orthographiques subsiste encore entre le portugais du Portugal et celui du Brésil, par exemple, concernant à peu près 2% des mots du vocabulaire lusophone. C’est pourquoi, en concertation avec les pays de la CPLP, une réforme orthographique a été conçue pour permettre surtout à la communauté lusophone d’être reconnue comme langue à part entière de l’ONU.

Toutefois, la réforme a suscité de grands mouvements de protestation au Portugal, notamment de la part de nombreux linguistes de l’Académie des Sciences de Lisbonne, qui estiment scandaleux que la CPLP privilégie l’orthographe brésilienne aux dépens de celle qui prévaut autour de Coimbra au motif qu’il se trouve plus d’habitants au Brésil qu’au Portugal, reléguant ainsi le portugais originel aux oubliettes. Pour beaucoup de Portugais, cette réforme est même vécue comme une humiliation, ne servant, pour eux, que les intérêts géopolitiques brésiliens. Cependant, tant à Lisbonne qu’à Praia, à Luanda ou Brasilia, la réforme a bien été adoptée partout, même si le gouvernement portugais s’est donné jusqu’à 2015 pour permettre aux habitants de s’habituer.

Curieusement, au Portugal, la crise financière qui s’abat ne suscite pourtant pas de mouvement de protestation d’envergure. Si des causes consensuelles internes à la vie politique de l’État expliquent fortement ce phénomène, d’autres sources de cette paix sociale sont peut-être également à rechercher dans le maillage tant économique que diplomatiques que le pays lusitanien s’est efforcé de reconstruire avec ses anciens territoires. Dès lors, malgré sa petitesse financière et politique qui le caractérise aujourd’hui, le Portugal ne pense aucunement être pauvre, ce qui lui permet certainement de ne pas l’être encore.

Thierry Barbaut
Source: www.agenceecofin.com

 

le Rwanda se projette en «Singapour africain», présentation du masterplan de Kigali…

Cinquante ans après son indépendance, le Rwanda se projette en «Singapour africain». Mais le développement du pays profite surtout à une élite.

 

Sécurité partout, mutuelle pour tous, lutte contre la corruption, fibre optique, électrification, boom des services, le Rwanda réussit à vendre à l’étranger une image et des réalisations qui séduisent les bailleurs de fonds. Depuis le génocide de 1994, l’aide est déversée à flots sur ce petit pays qui tente de remonter la pente en intégrant les recettes néolibérales et les «critères de performance».

La croissance est aujourd’hui de 8%. En Afrique, il est classé troisième dans le classement Doing Business 2012 de la Banque mondiale, après l’île Maurice et l’Afrique du Sud. D’après le Rwanda Development Board (RDB), il suffit de deux procédures et de six heures pour lancer une entreprise.

 

Mais cela suffit-il pour faire du Rwanda un futur Singapour africain? L’ambition est en tout cas présente.
Avec priorité sur la «vitrine» de Kigali: avenues élargies et propres, feux de signalisation avec décompte, immeubles flambant neufs, publicités géantes.
Un coup d’œil sur le «masterplan» donne une idée percutante des vastes projets du régime: lacs, zones vertes avec plaines de jeux, grandes tours, réseaux de bus, centres commerciaux… Aura-t-il les moyens de ses ambitions? Le principe de réalité (financière) pourrait s’imposer ici ou là. Les pays donateurs étant en pleine crise, le Rwanda devra peut-être réduire la voilure. La construction de l’imposant Convention Center n’a ainsi guère avancé depuis 2010.

D’autres projets sont sortis de terre: la Kigali City Tower et le Grand Pension Plaza sont à présent opérationnels, mais ils peinent à trouver des locataires. Le contraste est saisissant entre les quartiers commerçants de Kigali, très animés, et ces galeries commerçantes aseptisées, désertes et sécurisées jusqu’à l’excès. Le boom immobilier reste une réalité: on achète le matériel de construction à Dubaï et on fait travailler une armée de maçons à 1000 francs rwandais (1,60 franc suisse) par jour.

Revers de la médaille, Kigali est devenue inabordable pour le commun des Rwandais. Des milliers d’habitants ont été expropriés de leurs maisons rudimentaires, et relogés loin du centre-ville.

 

Les campagnes, elles, restent à la traîne. «Le sentiment de frustration grandit sur les collines», constate An Ansoms, chargée de cours à l’Université catholique de Louvain (Belgique), qui a mené en 2011 une enquête dans six villages rwandais. Selon elle, «les paysans ont l’impression d’être des «loosers» car ils ne se retrouvent pas dans le modèle de développement présenté dans le monde entier comme une réussite». On leur impose par exemple des monocultures de café, de thé ou de maïs. «Mais le paysan a précisément besoin de diversifier ses cultures pour limiter ses risques et pouvoir se nourrir», souligne An Ansoms. Obligés de passer par des coopératives, ces travailleurs de la terre doivent parfois payer plus que ce qu’ils perçoivent. «Les bailleurs de fonds sont aveugles. Ils ne voient que les chiffres, mais parlent rarement avec les gens

La pauvreté n’aurait-elle donc pas décru de 12% entre 2006 et 2012, comme l’indique le RDB? «Dans les six villages, je n’ai rien constaté», objecte An Ansoms. «Au contraire, les gens se retrouvent dans des difficultés financières insurmontables, liées notamment au prix de la mutuelle de santé, passée de 1000 à 3000 francs rwandais (de 1,60 à 4,80 francs suisses), et aux normes imposées pour l’habitat.»

Sur les collines, le prix des terrains constructibles grimpe en flèche, et les maisons doivent respecter une taille minimale. Quant aux tuiles, elles coûtent beaucoup plus cher depuis que les fours artisanaux ont été bannis, car trop polluants. Résultat, «les jeunes n’ont plus de lieu pour fonder une famille, et l’exaspération grandit». Mais comment l’exprimer face à un régime qui ne supporte guère la critique?

Cette politique «top down», imposée à la base depuis les hautes sphères, commence à faire grincer des dents. «Ce sont des apprentis sorciers, lâche un diplomate européen désabusé. Ils veulent aller beaucoup trop vite, ils brûlent les étapes. Cela confine à l’atteinte aux droits de l’homme. Le Rwanda est gouverné par une oligarchie qui phagocyte toute l’économie. Si elle sonde parfois la population, elle ne prend jamais en compte ses souhaits ni ses griefs. C’est la meilleure façon de foncer droit dans le mur. Et puis, tous ces diplômés, que vont-ils devenir? Des universités s’ouvrent à tout bout de champ, mais il n’y a pas de débouché. Qu’on se rappelle le Printemps arabe…»

 

Les supporters du «miracle rwandais» ne se laissent pas démonter. «Ici au moins, ça marche, pas comme au Congo voisin!» rétorquent-ils. Or, certains accusent le Rwanda de tirer profit de l’insécurité au Congo pour importer discrètement des minerais qui sont ensuite «blanchis» pour l’exportation, ou pour drainer chez lui le tourisme très lucratif autour des gorilles de montagne. Le droit d’entrée dans le parc de la Virunga vient ainsi de passer de 500 à 750 dollars. «La conviction des Rwandais qu’ils sont les meilleurs les rend peu attentifs aux autres points de vue, conclut l’attaché de coopération d’un pays européen. Cela peut constituer un danger important à moyen terme. Personne n’a raison tout seul. Et personne n’aime un voisin trop fier au point d’en devenir méprisant.»

Thierry Barbaut
Source: Letemps.ch

5 milliards $ pour mettre en route la plus grande usine africaine de fabrication de verre

Groot Group et SDS Group unissent leurs forces pour développer et construire en Namibie la plus grande usine de production de verre en Afrique avec à la clé la création de 8 000 emplois directs et 40 000 indirects.

La production concernera tous type de verre : verre de bouteille, verre d’écran d’ordinateur, écran de téléphone portable, verre pour les immeubles et les maisons…

Le groupement bénéficie du support technologique de Siemens. L’investissement est estimé à 5 milliards $.

Thierry Barbaut
Source: www.agenceecofin.com

 

Le Nigeria, nouveau front de la guerre contre le terrorisme pour les USA ?

 

Les conflits interconfessionnels menacent de faire basculer le pays dans une véritable guerre de religion…

Mise à jour du 11 août 2012: L’armée nigériane a découvert des caches d’armes lors de raids menés contre des bases présumées du groupe islamiste Boko Haram dans deux villes du nord du pays, ont déclaré des responsables du pays.

Au Nigeria, les violents conflits qui opposent chrétiens et musulmans menacent de faire basculer le pays dans une guerre de religion.

L’instigateur du conflit n’est autre que Boko Haram, mouvement islamiste dont le nom même est lourd de sens, «L’éducation occidentale est un péché».

Si le gouvernement nigérian ne parvient pas à enrayer ces violences avant qu’elles ne dégénèrent, les Etats-Unis interviendront certainement (quoiqu’avec une relative légèreté) pour venir en aide aux adversaires de Boko Haram.

La situation nigériane a atteint un point critique le 17 juin 2012, lorsque Boko Haram a attaqué trois églises dans l’Etat de Kaduna (centre-nord du pays) pendant la messe, tuant vingt-et-une personnes.

Les chrétiens ont vite riposté, et des affrontements intercommunautaires ont presque immédiatement éclaté. Après quatre jours d’agitation, une centaine de Nigérians avaient perdu la vie.

Les chrétiens, cible principale

Boko Haram est coutumier de la violence terroriste; des représentants américains suspectent d’ailleurs cette organisation d’être liée à al Qaida.

Le département d’Etat américain note que les attaques de Boko Haram et de ses sympathisants ont fait plus de mille morts au cours des dix-huit derniers mois.

La ceinture centrale du Nigeria, qui abrite plusieurs communautés religieuses, est par ailleurs coutumière des violences interconfessionnelles (la population du nord du pays est majoritairement musulmane, celle du sud est à majorité chrétienne).

En 2002, des émeutes avaient fait plus de cent morts (à Kaduna, déjà), lorsque de jeunes musulmans avaient protesté contre la tenue de l’élection de Miss Monde au Nigeria.

En 2006, on avait compté plusieurs dizaines de victimes après la parution des caricatures controversées du prophète Mahomet, dans le quotidien danois Jyllands-Posten.

L’actualité récente nous montre que les attaques de Boko Haram se font de plus en plus meurtrières.

L’organisation est pleine refonte tactique: si elle concentrait jusqu’ici ses actions sur les assassinats et les assauts de masse contre les forces de sécurité, elle se livre désormais à des attentats-suicides.

Et les chrétiens (qui sont généralement attaqués dans leurs lieux de culte, pendant leurs messes) sont aujourd’hui en tête de sa liste de cibles à abattre.

Le gouvernement nigérian a connu un certain succès dans sa lutte contre Boko Haram. L’organisation a fait l’objet d’une répression violente en juillet 2009 lorsque son fondateur, Mohammed Yusuf, a été capturé puis sommairement exécuté par les forces de sécurité nigérianes.

 

Surenchère de la violence

Selon les estimations de l’armée, environ huit cents membres de l’organisation auraient été tués. L’intéressante étude que le chercheur David Cook a consacrée à Boko Haram nous apprend cependant que l’organisation a refait surface dès l’année suivante, plus puissante que jamais.

Elle se serait alors lancée dans «une série d’assassinat et d’attaques —très médiatisés— à travers le nord du Nigeria», avant d’orchestrer des attentats-suicides (à partir de l’été 2011).

Selon Cook, les attaques et les menaces de Boko Haram se concentrent par ailleurs «de plus en plus sur des intérêts liés aux préoccupations économiques américaines dans la région.»

Dans la droite ligne de son évolution tactique, Boko Haram a fréquemment eu recours aux attentats-suicides contre ses cibles chrétiennes.

Avant les attaques du 17 juin 2012, l’organisation avait déjà organisé plusieurs attaques terroristes contre des églises, pendant l’office.

Le 29 avril 2012, des hommes armés avaient ainsi ouvert le feu pendant la messe à l’université de Bayero(Etat de Kano, nord du Nigéria), faisant alors au moins seize morts.

Le groupe avait également revendiqué un attentat suicide perpétré le 3 juin 2012 dans le nord-est du pays, qui avait emporté quinze personnes et fait quarante blessés.

Le dimanche suivant (10 juin 2012), les églises des villes de Jos et de Biu ont été prises d’assaut; on a recensé trois morts et plus de quarante blessés. Boko Haram a une fois de plus revendiqué les attentats.

Ces attaques ont suscité de vives réactions dans la communauté chrétienne du Nigeria. Au lendemain des attentats de jeunes chrétiens auraient ainsi agressé des musulmans dans la périphérie de Jos —mais cette riposte n’était rien à côté de la vague de violence qui a fait suite aux attaques du 17 juin.

La défense aveugle des chrétiens

Tandis que les assauts visant les églises se succédaient d’un weekend à l’autre, les chefs religieux chrétiens et musulmans tentaient d’enrayer l’escalade de la violence.

Jama’atu Nasril Islam, groupe de coordination des organisations musulmanes du Nigeria, a adressé une lettre ouverte au gouvernement pour condamner les attaques d’églises, les qualifiants de «barbares.» Ces appels au calme ne sont toutefois pas parvenus à dissiper le grondement de la vengeance.

Dans les régions abritant de nombreux activistes de Boko Haram, les chrétiens ont eu l’impression que l’Etat était incapable d’assurer leur sécurité.

Le révérend Emmanuel Chukwuma, président de l’Association chrétienne du Nigéria pour le sud-est du pays, a déclaré que si les chrétiens continuaient d’appeler à la paix, «l’actuel dispositif de sécurité nigerian est visiblement incapable de mettre un terme aux massacres.»

La même Association chrétienne a fait d’autres déclarations, et certaines d’entre elles comportent des menaces plus directes.

Devant les journalistes, son président, Ayo Oritsejafor, a expliqué que l’Eglise avait jusqu’ici «prôné la modération la plus stricte» auprès de ses ouailles, «mais [qu’elle] ne [pouvait] garantir une telle coopération si la vague d’attaques terroristes [n’était] pas immédiatement stoppée.»

Le Congrès du peuple odua, mouvement nationaliste yoruba, a lui aussi mis en garde le gouvernement: si ce dernier ne parvient pas à neutraliser Boko Haram, «le peuple se mobilisera de sa propre initiative pour assurer sa survie», a-t-il affirmé.

Au lendemain des trois attaques d’églises de Kaduna —les messes étaient alors la cible d’assauts depuis trois weekends consécutifs— la riposte des chrétiens fut des plus rapides.

Une partie des musulmans pris pour cibles avaient effectivement participé aux attaques; l’agence Reuters rapporte ainsi que les activistes qui avaient jeté des bombes dans une des églises concernées avaient été «saisis et tués par la foule.»

Certains actes de représailles se sont caractérisés par une violence aussi sauvage qu’aveugle: la même dépêche nous apprend que des chrétiens auraient extirpé des automobilistes musulmans de leurs voitures avant de les tuer.

Le spectre de la guerre religieuse

Face à l’escalade de la violence, de nombreux observateurs nigérians évoquent ouvertement la perspective d’une guerre civile religieuse. Le quotidien nigérian PM News parlait ainsi, récemment, de «la possibilité d’une guerre religieuse.»

Le 26 juin, la Conférence nigériane des évêques catholiques a déclaré que face à l’incapacité des forces de sécurités à arrêter et à désarmer les activistes, l’auto-défense était désormais «un impératif pour les chrétiens» (comme le rapporte un article du journal nigérian The Guardian). Ce communiqué n’a fait qu’exacerber les peurs.

Une guerre religieuse pourrait faire le jeu de Boko Haram. L’Irak de 2006 est certes bien différent du Nigeria d’aujourd’hui, mais il convient de rappeler qu’al-Qaida était parvenu à plonger l’Irak dans la violence interconfessionnelle en attaquant la communauté shiite, avant de se poser en défenseur des sunnites.

De la même manière, Boko Haram pourrait tirer parti des actes de représailles visant les musulmans; actes provoqués par leurs attaques contre les chrétiens.

Plusieurs éléments tendent à prouver que les attentats visant les messes du dimanche ont divisé l’opinion —et que les prises de position de chacun dépendent souvent des appartenances religieuses.

«J’ai affirmé par le passé qu’il ne s’agissait pas là d’une guerre de religion», a expliqué le sénateur chrétien Ita Solomon Enang dans une interview.

«Mais je suis aujourd’hui gagné par le doute: quand des gens introduisent des fusils dans les églises, prennent pour cible des fidèles désarmés, les tuent, et s’en vont… je pense que l’on pourrait parler deDjihad

Pour l’heure, le gouvernement nigérian s’efforce de contenir cette nouvelle flambée de haine alimentée par les conflits interconfessionnels.

Face à la crise, le président Goodluck Jonathan a décidé de limoger son conseiller à la sécurité nationale et son ministre de la Défense; le pays a selon lui besoin d’élaborer de «nouvelles tactiques» pour combattre Boko Haram.

Il y a cependant très peu de chances pour que ce remaniement apaise les peurs des chrétiens et fasse reculer les communautés chrétiennes partisanes de l’auto-défense.

Vers une intervention américaine?

Si le gouvernement du Nigeria n’est pas à la hauteur de la tâche, les Etats-Unis s’intéresseront certainement de beaucoup plus près aux opérations antiterroristes menées dans la région.

Le général Carter Ham, chef du haut commandement des forces américaines pour l’Afrique, a souvent fait mention de liens existant entre Boko Haram et deux autres groupes affiliés à al-Qaida, Al Shabab (Somalie) et al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi, Afrique du Nord). Le 21 juin, le département d’Etat américain a pour la première fois inscrit trois membres haut placés de Boko Haram sur leur liste des «terroristes internationaux expressément désignés» —et les Etats-Unis envisagent d’y inscrire le mouvement dans son ensemble.

Jusqu’à présent, la stratégie américaine de lutte contre Boko Haram passait, avant tout, par le renforcement des partenaires locaux (formation des troupes de contre-insurrection, soutien en matière de renseignements, financements visant à soutenir les forces armées) plutôt que par des opérations directes et «cinétiques».

Mais si le Nigeria ne parvenait pas à endiguer cette guerre interconfessionnelle en gestation, les Etats-Unis pourraient opter pour un engagement plus direct.

Les forces spéciales américaines, qui entraînent aujourd’hui les soldats nigérians, pourraient, par exemple, passer à l’action directe; les Etats-Unis pourraient également s’attaquer directement aux dirigeants de Boko Haram.

Rien n’indique que les Américains souhaitent s’engager plus avant dans la région, mais les divisions religieuses du Nigeria sont si profondes qu’il leur est impossible d’écarter tout à fait une telle option.

Le Nigeria ne va certes pas du jour au lendemain se transformer en Somalie ou en Yemen —et encore moins en Irak ou en Afghanistan.

Mais si les violences religieuses qui agitent le pays ne sont pas contenues, nous pourrions bien assister à l’ouverture d’un nouveau front dans la guerre contre le terrorisme. Un de plus.

Thierry Barbaut
Sources: www.slateafrique.com

 

 

Un diplomate français fustige la classe politique du Mali et du Burkina

Pour Laurent Bigot, sous-directeur pour l’Afrique de l’Ouest au ministère des Affaires étrangères, le Mali est «une démocratie de façade »

«C’est Alpha Oumar Konaré qui a décidé qu’Amadou Toumani Touré deviendrait président en 2002. A l’issue du premier tour ATT arrive en tête en 2002, avec une marge de 1% devant Soumaïla Cissé, dans un mouchoir de poche. Et la commission électorale annule 500000 votes, environ 10% du corps électoral.

Pour 300000 votes de plus on a déclenché le feu sur Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire l’année dernière. (…) Il y a eu des manipulations pour que ce soit Soumaïla Cissé et non Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui arrive en seconde position. Des missions d’observation des élections étaient là, mais on s’est contenté des résultats. (…) En 2007, rebelote.
ATT est élu dès le premier tour avec près de 70% des suffrages et un taux de participation de 30%, ce qui veut dire que 21% des électeurs maliens l’ont choisi. Cela fait une légitimité extrêmement faible. Et même sur ce scrutin, nous savions très bien que les fraudes ont été très importantes.

C’est ça, la démocratie malienne.»a déclaré le diplomate lors d’un colloque à l’Institut français des relations internationales (Ifri), selon des propos rapportés par Slate Afrique.

«Seule la façade est tombée et les déterminants de la crise étaient là depuis longtemps: corruption impliquant toutes les sphères, au plus haut niveau, jusqu’au palais présidentiel de Koulouba, une économie largement informelle (…), des trafics en tout genre. (…) C’est pathétique, le discours de la classe politique malienne est pathétique! Pas un homme ne sort du lot… »

Le Burkina Faso en prend aussi pour son grade : selon Laurent Bigot, il est un «élément perturbateur dans la médiation qui a aggravé la crise au Mali» et il pourrait bien subir la même crise : «Ce n’est pas passé loin il y a un an, ça peut tout à fait se reproduire. Il n’y a pas d’armée, pas de classe politique, une société civile plus ou moins organisée et surtout une économie en coupe réglée par le clan présidentiel, une corruption qui dépasse l’entendement, une implication dans les trafics de la sous-région jusqu’au proche entourage du président».

Pour le dirigeant du Quai d’Orsay, on peut reprocher à la France «un sentiment de supériorité et une paresse intellectuelle» qui l’ont empêchée de faire la bonne analyse de la situation, mais il n’est pas question de tenir l’ancienne puissance coloniale pour responsable de ce délitement : «Si les Africains veulent la démocratie, c’est à eux d’en payer le prix (…) C’est votre pays, souverain depuis 50 ans. Il faut arrêter de dire que c’est la faute aux anciennes puissances coloniales. Tout ça c’est de la foutaise! Les choses ont bien changé, heureusement. Plus de la moitié de la population n’a pas connu l’époque coloniale.»

Thierry Barbaut
www.agenceecofin.com

 

Des Jeux Olympiques en Afrique ?

Actuellement, les espoirs de voir l’Afrique accueillir les Jeux olympiques reposent entre les mains de la seule puissance émergente du continent.

En 2012, Londres réalise un triplé olympique. Après 1908 et 1948, la capitale anglaise accueille ses troisièmes Jeux, un record.

Depuis 1896, cet évènement planétaire a fait le tour du monde, de Los Angeles à Tokyo, en passant par Paris.

Mais jusqu’ici la flamme olympique n’a illuminé aucune ville africaine. Une tendance qui n’évoluera pas pour les deux prochains Jeux.

En 2016, Rio organisera les JO. Et parmi les potentielles villes hôtes des Olympiades de 2020, on ne trouve aucun candidat africain (Madrid, Istanbul, Tokyo).

Le 9 août, Raila Odinga, Premier ministre kényan, a déclaré à Londres que Nairobi, la capitale du pays, se porterait candidate pour organiser les Jeux de 2024.

Casablanca (Maroc) et Durban (Afrique du sud) devraient également déposer une candidature. Mais l’Afrique est-elle capable d’accueillir les Jeux dès 2024?

L’Afrique du Sud, seul candidat crédible

Impossible économiquement pour la quasi-totalité des pays d’Afrique qui n’a pas les moyens d’organiser les Jeux olympiques:

«Le budget des Jeux olympiques est plus important que le produit intérieur brut (PIB) de plusieurs dizaines de pays d’Afrique subsaharienne. […] Le PIB du Burundi (1,8 milliards d’euros) est plus petit que le budget des Jeux de Londres (enviro 12 milliards d’euros). Dans ce pays, les JO serait plus cher que dans la capitale anglaise, au vu des infrastructures à construire ou à rénover (métro, aéroport…)», explique Wladimir Andreff, économiste du sport.

Au nord du continent, la tâche s’avère également très compliquée pour des pays comme l’Egypte ou le Maroc qui sont, malgré tout, «beaucoup plus développés».

Selon Wladimir Andreff, un seul pays du continent est capable d’organiser les JO: l’Afrique du Sud. Un avis partagé par Patrick Clastres, historien du sport:

«Le Comité International Olympique (CIO) recherche un pays où il a les coudées franches, il ne veut pas passer sous le contrôle d’un Etat. Le Royaume-Uni est le pays le plus libéral d’Europe, et c’est aussi pour ça que Londres a obtenu les Jeux. L’Afrique du Sud présente le même type d’atout, son économie repose sur le modèle néo-libéral anglo-saxon.»

Avec un PIB de plus de 400 milliards de dollars (environ 322 milliards d’euros), le pays n’aurait aucun problème à financer l’évènement.

Economiquement l’Afrique du Sud est stable, politiquement aussi. Ces deux conditions sont indispensables quand on veut accueillir les Jeux.

Et pour s’attirer les faveurs du CIO, l’Etat africain devra également démontrer qu’il est capable d’assurer la sécurité de la population.

Protéger les gens, c’est bien. Mais il faut aussi assurer aux partenaires qu’il n’y aura pas de «concurrence sauvage et pas de guerre des marques», explique Patrick Clastres. Le CIO ne badine pas avec la sécurité juridique et commerciale.

Pays-hôte de la Coupe du monde 2010, l’Afrique du Sud est le premier pays africain à accueillir un évènement sportif majeur. «Cela prouve qu’ils ont une capacité d’organisation», affirme Wladimir Andreff.

Cette première expérience concluante est un atout non-négligeable pour le pays, s’il souhaite organiser les JO.

Autre point fort du pays de Nelson Mandela, l’Afrique du Sud fait partie des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) organisation composée des cinq puissances émergentes.

Deux de ces pays ont déjà organisé les Jeux (Russie, Chine), et les prochaines olympiades se dérouleront au Brésil.

L’attribution des JO à la vingt-cinquième puissance mondiale ne serait donc pas illogique.

Mais accueillir un tel évènement peut également présenter quelques inconvénients.

 

Ville hôte des JO: une malédiction

Pour Wladimir Andreff, la ville-hôte des JO est «maudite».Elle est condamnée à dépenser plus que prévu.

Face à la concurrence qui souhaite également obtenir les Jeux, les candidats se doivent de présenter un dossier toujours plus attrayant.

Cela entraîne par la même occasion une augmentation des coûts initiaux. En 2005, Londres avait prévu un budget de 3,5 milliards d’euros. Au final, la capitale anglaise a déboursé près de 12 milliards d’euros.

«Les différentes villes candidates vont surenchérir les unes contre les autres pour essayer d’obtenir les Jeux. Cela rend la situation plus difficile pour une ville sud-africaine», affirme l’économiste.

Son analyse dérive de la théorie des enchères:

«Un objet convoité par plusieurs individus est mis aux enchères. Si cet objet est vendu sur le marché, les individus vont enchérir les uns sur les autres, mais ils n’iront pas au-delà du prix fixé sur le marché.»

«Mais il existe une autre situation où l’enchère porte sur quelque chose dont on ne connaît pas la valeur sur le marché, parce qu’il n’y a pas de marché pour cet objet-là. C’est ce qui se passe avec les Jeux olympiques. Quand on ne connaît pas la valeur de l’objet de l’enchère, elle est toujours payée à un prix plus élevé que la vraie valeur de l’objet. Donc les villes paient plus cher que ce qui serait normal qu’elles acceptent de payer.»

La note s’annonce salée pour le pays africain. Et les retombées économiques des Olympiades n’amortiront pas forcément les coûts.

L’organisation d’un évènement sportif ne garantit pas d’énormes bénéfices à l’arrivée. Dans certains quartiers populaires d’Afrique du Sud, on attend encore les effets de la Coupe du monde 2010.

«Il y a un impact économique qui a été en partie positif. Mais il a été moins important que les prévisions, notamment parce que les spectateurs étrangers sont venus moins nombreux (surtout les Africains) que ce qui était prévu.»

A Londres, «les retombées positives des Jeux seront inférieurs au coût des JO. Le gouvernement annonce officiellement 17 milliards d’euros. De l’autre côté on sait que les Jeux vont probablement coûter 30 milliards d’euros».

Un déficit que le contribuable de Londres est en charge de combler. S’agissant des infrastructures le constat est identique, la population n’en bénéficiera pas. «A Athènes et Pékin, certaines installations sont quasiment à l’abandon aujourd’hui», affirme Patrick Clastres.

Durban doit prendre en compte tous ces paramètres. Dans un pays où 50% de la population noire vit en dessous du seuil de pauvreté, dépenser des milliards de dollars pour des Olympiades n’est pas anodin.

En 2011, l’Afrique du Sud, qui avait envisagé une candiature pour les JO de 2020, s’était retirée, l’Etat préférant se concentrer sur les problèmes de politique intérieure.

La puissance émergente du continent peut financer les Jeux et a les moyens de proposer un dossier crédible pour 2024.

Reste à savoir si le gouvernement est prêt à faire des JO une priorité nationale.

Outre l’aspect économique, la politique joue un rôle prépondérant dans la course à l’obtention des Jeux.

Les Jeux politiques

Pour l’Afrique du Sud, les Jeux olympiques sont un moyen de rayonner à travers le monde. Et pour le CIO, attribuer les JO à un pays africain présente aussi des avantages:

«Le CIO a besoin de conquérir de nouveaux territoires. Actuellement, deux espaces échappent à l’olympisation du monde, la capacité du Comité à être présent sur tous les territoires de la planète: l’Inde et l’Afrique. Le CIO a besoin d’organiser les JO sur le continent africain le plus tôt possible», explique Patrick Clastres.

Cette initiative permettrait à cette institution conservatrice de faire preuve d’ouverture, à l’image de la Fédération internationale de football Association (FIFA) qui a déjà fait de la désignation du pays hôte un symbole.

En 2004, la FIFA attribue à l’Afrique du Sud l’organisation de la Coupe du monde 2010, une première pour le continent.

Trois ans plus tard, elle décide qu’en 2014, le prestigieux tournoi de football se jouera au Brésil, puissance émergente de l’Amérique du sud.

En 2009, le CIO confie à Rio de Janeiro l’organisation des Jeux de 2016. Mais pour le moment, aucun geste n’a été fait en direction de l’Afrique.

«Le CIO est beaucoup moins progressiste que la FIFA. Son image est encore trop élitiste et elle a toujours un coup de retard sur l’instance du football.»

En attribuant les JO à l’Afrique du Sud le CIO comblerait ce retard.

Et pour obtenir ces Jeux, le pays doit faire du lobbying. L’Afrique du Sud pourra compter sur le soutien des pays émergents et des autres pays africains.

A travers sa candidature, le pays cristallisera les espoirs de tout un continent.

«S’ils veulent être performants, il faut qu’ils en fassent une candidature de l’Afrique.»

«Pour qu’il y ait du lobbying, il faut aussi que des partenaires aient intérêt à attaquer le marché sud-africain.»

Dans le dossier de candidature, la présence des investisseurs est essentielle:

«En 1988, nous avons eu des Jeux Adidas. Horst Dassler, patron de la marque, qui voulait conquérir le marché de l’Asie Pacifique, a passé un accord avec Juan-Antonio Samaranch, président du CIO. Les Jeux se sont déroulés à Séoul, en Corée du Sud, et à partir de là, Adidas a performé dans toute la région.»

L’Afrique du Sud est le candidat le plus crédible accueillir les Jeux olympiques. Et même si le pays échoue dans sa conquête pour 2024, le CIO, désireux d’«olympiser» la planète, devra accorder les Jeux à un état africain à court ou moyen terme.

Selon toute vraisemblance, l’Afrique du Sud sera le premier pays du continent à accueillir des Olympiades.

Les candidatures kényanes et marocaines traduisent la volonté du continent d’être un acteur majeur de l’olympisme et l’envie de faire entendre sa voix dans le concert des nations.

Depuis de nombreuses décennies, l’Afrique brille aux JO, notamment en athlétisme. Aujourd’hui, le continent se doit d’organiser le plus grand évènement sportif du monde.

2024 pourrait constituer une année charnière pour l’Afrique et les Jeux olympiques.

Thierry Barbaut
Source: www.slateafrique.com

 

Ambatovy : le plus gros projet de l’histoire de Madagascar

Le projet Ambatovy, joint-venture de 5,5 milliards $, est le plus important projet d’investissement de l’histoire de Madagascar. Une production annuelle moyenne de 60000 tonnes de nickel, 5600 tonnes de cobalt et 190000 tonnes de sulfate d’ammonium est attendue sur une période de 29 ans.

Les premières exportations de la production minière (nickel pur à 99,9% et cobalt pur de 99,3 à 99,8%) seront effectives en fin 2012 ou début 2013.

Les principales infrastructures du projet sont :

-le site d’exploitation et d’extraction des minerais est situé près de la ville de Moramanga

un pipeline de 220 km qui transporte la pulpe de minerai latéritique vers l’usine de traitement situé au sud de Toamasina

-une usine de traitement de l’équipementier Sherritt International Corporation à procédé hydrométallurgique qui transforme la pulpe de minerai en briquettes hautement concentrées de nickel et de cobalt

-le port de Toamasina qui permet d’exporter la production vers les clients finaux. Les infrastructures portuaires ont été renforcées pour incorporer un nouveau terminal à combustible ainsi que des équipements de stockage pour importations de matières premières telles que le calcaire, le charbon, le soufre et l’ammoniac.

En termes de fiscalité, le gouvernement s’attend à des redevances, impôts, taxes et droits, et autres paiements. Ces fluxs financiers dépendront du cours du nickel et du cobalt et du résultat opérationnel de la mine.

La société projet est détenue par 4 actionnaires : Sherritt International Corporation, promoteur du projet (40% des actions), Sumitomo Corporation (27,5% des actions), Korea Resources Corporation (27,5% des actions) et SNC Lavalin, chargé de la construction et de l’ingénierie qui détient 5% des actions.

Vidéo du projet:
http://www.ambatovyfiles.net/files/film/video.html

Le syndicat des prêteurs comprend des banques commerciales (Banque de Tokyo-Mitsubishi UFJ, BNP Paribas, Crédit Agricole CIB, ING Bank NV, Mizuho Corporate Bank, Shinhan Bank, Société Générale, Sumitomo Mitsui Banking Corporation, Woori Bank), des organismes de crédit à l’exportation et les banques internationales de développement (Banque Africaine de Développement, Banque Européenne d’Investissement, Export Development Canada, Export-Import Bank of Korea, Japan Bank for International Cooperation)

Plus d’info :

www.ambatovy.com/docs/wp-content/uploads/BANJINA_4_Fr.pdf

Thierry Barbaut

Rebondissement sud africain dans l’affaire Uramin Areva

Le quotidien sud africain Mail & Guardian dévoile les raisons qui, selon son enquête, avaient amené Areva à surpayer la société Uramin en 2007 : la contrepartie de ce sur-paiement aurait été la garantie, de la part de l’administration Mbeki, de gagner un gigantesque appel d’offres nucléaire de 2 EPR et de plusieurs réacteurs.

«Le deal était qu’Areva achète Uramin et gagne en retour l’appel d’offres. Areva payait trop cher Uramin – qui valait la moitié. Mais le groupe français allait décrocher des contrats pour des réacteurs et une usine d’enrichissement, pour une valeur dix fois supérieure», affirme la source du quotidien sud-africain dont l’identité n’a pas été dévoilée.

La société Uramin avait été achetée, il y a 5 ans, par Areva, pour le prix faramineux de 2,5 milliards de dollars. Aujourd’hui cet actif est considérablement dévalué au point d’être compté pour nul dans la comptabilité du groupe français. Selon le Mail & Guardian Areva n’a finalement pas obtenu la contrepartie attendue puisque l’appel d’offre à été suspendu par le successeur du président Thabo Mbeki.

Les intéressés ont naturellement démenti cette information.

Thierry Barbaut
Sources: Agenceecofin

 

SAP prévoit des revenus d’un milliard de dollars en Afrique dans les 5 ans à venir

SAP, l’éditeur allemand de logiciels, prévoit de tirer un milliard de dollars de revenus, au cours des cinq prochaines années, de ses opérations en Afrique.

Selon son co-directeur général Bill McDermott, SAP envisage de créer en Afrique un écosystème à partir duquel il organisera son développement. La compagnie compte de plus en plus de partenaires locaux et estime que, d’ici 2015, 40% de ses revenus viendront de ces partenaires.

De l’avis de son co-directeur général, le groupe va investir des millions de dollars dans son écosystème pour atteindre au moins, d’ici 2020, une croissance minimum de 50% en Afrique. Dans cette perspective, il aidera ses partenaires à former leurs employés, car « il y a là beaucoup d’opportunités » et SAP « doit aller là où se trouve le marché ».

En Afrique, SAP vise à se développer en direction des secteurs des ressources, des infrastructures et des services financiers pour profiter de l’énorme potentiel existant. Le groupe entend évoluer à partir de ses cinq piliers que sont les applications, l’analyse, le mobile, les bases de données et le cloud computing.

Dans le monde, SAP propose ses services à quelque 200000 entreprises et emploie environ 61000 employés dans 134 pays, avec des solutions utilisées dans 24 types d’activités.

Thierry Barbaut
Sources: www.agenceecofin.com

 

Rihanna trop sexy pour Nivéa !

Rihanna trop sexy pour Nivéa ?

Trop sexy pour… Nivéa !

Rihanna trop sexy pour Nivéa ?

Stefan Heidenreich, le nouveau PDG de la société qui commercialise Nivea, peine à apprécier les sorties dénudées de la chanteuse Rihanna, qui représente sa marque. En guise de réponse, la belle de la Barbade lui a décoché une flèche venimeuse sur Twitter.

Shocking ! Le nouveau PDG de Beiersdorf – l’entreprise qui commercialise Nivea – juge que la chanteuse américaine Rihanna, égérie de la marque depuis 2011, est beaucoup trop sexy.

Stefan Heidenreich ne semble pas franchement apprécier les derniers clips de la star, où elle apparaît à moitié nue, ni ses sorties festives arrosées d’alcool, joint à la main. « Je ne comprends pas comment Nivea a pu s’associer avec Rihanna.

Nivea est une entreprise dont les valeurs sont la confiance, la famille et la fiabilité », a-t-il confié au journal allemand Die Welt, le 3 août.

Pour son centenaire, la marque de produits cosmétique, très utilisée par les femmes africaines, avait demandé à la belle de prêter ses traits et sa voix à sa campagne publicitaire.

Le contrat a d’ailleurs permis à Rihanna d’atteindre le top 5 des chanteuses de moins de 30 ans les mieux payées, selon le magazine américain Forbes, avec 53 millions de dollars entre mai 2011 et mai 2012. En parallèle, Nivea – qui signifie en latin « blanc comme neige » – sponsorisait la tournée de la chanteuse à travers le monde.

Après les déclarations de Stefan Heidenreich, la star s’est contentée de réagir via son compte Twitter en publiant une photo du PDG avec pour commentaire : « Aucune légende n’est nécessaire ».

Thierry Barbaut
Source: www.jeuneafrique.com

 

Jean Christophe Brassart de Planeteballoon.com: Ensemble faisons de l’Afrique, une Terre d’Envol !

Une initiative intéréssante et à suivre de prés, Voler, visiter, et promouvoir des sites d’exeptions en Afrique grace aux ballons en embarquant des passagers. Présentation de Mr Brassart et de son concept !

Portrait de Jean Christophe Brassart: Tous ceux qui ont vécu en Afrique sont d’accord pour reconnaître que l’on ne revient pas indemne d’une telle expérience et que l’on souhaite intérieurement pouvoir y retourner. Je ne fais pas exception !

Mon père militaire m’a offert la plus belle enfance que l’on puisse rêver en m’emmenant en Afrique de mes 5 ans à mes 18 ans ! De la côte d’Ivoire à Djibouti, l’Ethiopie en passant par Madagascar, tous ces séjours m’ont imprégné d’Afrique au point que je me suis moi-même engagé dans l’armée française pour renouer avec ce continent. Du Tchad à la Centrafrique, j’ai parcouru le Continent au travers de nombreuses actions humanitaires.

Aujourd’hui avec Planete Balloon, j’ai toujours cette volonté de vouloir apporter ma contribution au développement de ce Continent, à transmettre un savoir-faire touristique dont l’Afrique a besoin au moment où tout s’accélère pour Elle.

Planete Balloon, Agence de Consulting en tourisme Aérien se met à la disposition des Autorités ou d’investisseurs locaux pour implanter, développer le tourisme aérien mais aussi pour assurer les formations nécessaires à une totale autonomie et en favorisant l’emploi sur place.

Fruit de notre expérience et professionnel des deux activités (Montgolfière et Ballon Captif), il ressort que le ballon captif correspond le mieux aux attentes des professionnels du tourisme ou des Autorités en Afrique.

Pourquoi ?

La montgolfière reste une activité haut de gamme et nécessite des conditions très particulières. Pratiqué au Kenya, Tanzanie, le prix d’un billet est de l’ordre de 250/350 euros ! Elle ne concerne qu’une minorité de touristes aisés. Elle demande également des qualifications spécifiques et à l’heure actuelle les pilotes présents en Afrique sont majoritairement étrangers avec pour conséquences une très faible incidence au niveau local (emploi, retombées économiques).
De ce constat est né notre concept du ballon captif pour offrir un produit qui sera accessible au plus grand nombre avec des équipages locaux.

Quel concept ?

Le ballon captif à hélium est un système qui permet d’offrir une vue à 360° à 150m d’altitude.
Centre ville, parc d’attractions, sites touristiques, réserves d’animaux, ce ballon, écologique, totalement silencieux, permet 6 vols l’heure (contre deux vols par jours pour la montgolfière !) et toute la journée, voir même de nuit avec son système d’illuminations interne.
Gonflé à l’hélium (gaz ininflammable), ce ballon reste gonflé toute la saison et deviens un outil de communication extraordinaire avec la possibilité « d’habiller » son enveloppe aux couleurs du pays, d’un sponsor… Il est visible à 5 kms à la ronde !
Ce concept est de loin le plus rentable pour un investisseur comparé à la montgolfière.
Le retour sur investissement peut se faire en moins d’un an.

Considéré comme « attraction » il ne nécessite pas d’autorisations spéciales de l’aviation civile ni de licence de pilote ! De fait, nous assurons de A à Z l’implantation du ballon et la formation du personnel jusqu’à sa totale autonomie. Ce concept devient donc 100% national moins de 6 mois après son implantation. Nous assurons bien évidemment le SAV et restons en contact avec nos partenaires.

Conscient de l’importance de l’investissement sur les plus gros ballons, nous proposons différentes tailles pour répondre aux besoins des plus petites structures (parcs nationaux, petites villes…)
Nos ballons ont une capacité qui va de 2 à 30 personnes.

Accessible au plus grand nombre le prix du billet du ballon captif (en Europe) est de 10/12 euros contre 200 pour un vol en montgolfière. A titre d’exemple, le ballon de Paris fait 120 000 entrées à l’année.
Ce concept donne la possibilité à la population, aux écoles de vivre cette extraordinaire expérience.

Parmi nos services, nous apportons aussi notre expérience en matière de marketing avec des suggestions d’activités complémentaires autour du ballon (boutique, restaurant, location pour incentives…)

L’Afrique est vierge de ce type de produit et nous souhaitons mettre à la disposition des Autorités ou d’investisseurs un concept qui sera entièrement géré par eux sans qu’il soit nécessaire de faire appel à une présence étrangère.

Offrir de voir la Capitale du Pays, les animaux autour d’un point d’eau ou un prestigieux site touristique peut devenir votre porte-drapeau d’un tourisme écologique.
Voir votre message et vos couleurs 5kms à la ronde et tout au long de la journée par des milliers de personnes transforme votre ballon en un gigantesque panneau d’affichage.

De 90 jours pour les plus petits ballons à 6 mois pour les plus gros suffisent entre la signature du contrat et votre premier passager.

Thierry Barbaut
www.info-afrique.com

Pour tout renseignement :
Jean-Christophe BRASSART– info@planeteballoon.com

Ensemble faisons de l’Afrique, une Terre d’Envol !

 

JO 2012 : Usain Bolt, le « chouchou » de l’Afrique

 

La victoire de Bolt ne doit pas faire oublier les exploits africains

Le Jamaïcain Usain Bolt a remporté ce dimanche 5 août l’épreuve du 100 m des Jeux olympiques de Londres, devant son compatriote Blake et l’Américain Gatlin. Sur les réseaux sociaux, les Africains se passionnent pour la fusée Bolt, en oubliant souvent que des athlètes africains ont réalisé des exploits ce week-end.

Certains doutaient de son état de forme. Or, ce dimanche aux Jeux olympiques (JO) de Londres, Usain Bolt a mis tout le monde d’accord. En 9″63, le sprinteur jamaïcain a réalisé le deuxième meilleur temps de toute sa carrière. Une victoire phénoménale lors de la finale la plus rapide de l’histoire, avec cinq coureurs sous les 9″90. « Je suis venu ici pour défendre mon titre, je suis très honoré », a-t-il déclaré sur France 2.

Le météore Bolt peut maintenant se tourner vers son nouveau défi, le 200m. En cas de victoire, il deviendrait le premier homme à faire deux fois le doublé sur 100m et 200m lors des JO. Il est à l’heure actuelle, le second sprinteur de l’histoire après le grand Carl Lewis, à conserver sa couronne olympique sur 100m à quatre ans d’intervalle. Usain Bolt est assurément un génie du sprint.

Ses résultats hors du commun, sa grande décontraction et son sourire, en font le « chouchou » des Africains. Sur les réseaux sociaux, son nom est partout depuis sa victoire. L’étincelle Bolt a pratiquement effacé les performances des athlètes africains.

Des exploits silencieux

Alors que tout le monde ne parle que du sprinter jamaïcain, des Africains ont réalisé des exploits ce week-end. A commencer par l’Ethiopienne Tiki Gelana, qui a remporté le marathon des JO en 2h 23 min 07 sec, devant la Kényane Priscah Jeptoo et la Russe Tatyana Petrova Arkhipova. Cette gazelle éthiopienne a même amélioré le record olympique de la discipline. Sa compatriote Dibaba s’est quant à elle imposée sur le 10 000m, devant les Kényanes Sally Kipyego et Vivian Cheruiyot. Au 10 000m masculin, l’Ethiopien Tariku Bekele s’est contenté d’une médaille de bronze.

Par ailleurs, le Kényan Ezekiel Kemboi, a également réalisé une performance en devenant champion olympique du 3 000m steeple, devant le Français Mahiedine Mekhissi et un autre Kényan, Abdel Kiprop Mutai. L’Algérie a de même obtenu des résultats grâce à Taoufik Makhloufi, grand espoir de médaille, qui a dominé la demi-finale de la course du 1 500m. Le coup de chapeau revient sans doute à Oscar Pistorius, le Sud-Africain amputé avant même de savoir marcher, qui a couru l’épreuve du 400m sans démériter. Il est le premier athlète handisport à s’être qualifié aux épreuves d’athlétisme pour les JO.

Pour résumer, l’Afrique est en forme ! L’athlétisme est en effet le temps fort pour le continent au cours des JO. Et pourtant, Usain Bolt a détourné les regards des exploits africains de ce week-end. La minuscule île de la Jamaïque a fait de l’ombre à la grande Afrique.

 

Thierry Barbaut

Sources: www.afrik.com

 

 

L’éditorial d’Août 2012

Thierry Barbaut
Thierry BARBAUT

Conflits, richesses, pouvoir et potentiel. L’Afrique en développement face à l’Europe en crise, 5 kilomètres nous séparent !

Une année déjà bien riche de multiples actualités pour l’Afrique, avec de bonnes, et de mauvaises nouvelles pour le continent noir comme pour l’Europe.

Conflits encore et toujours, et pour les mêmes raisons…
Tout le monde a les yeux braqués sur la situation complexe du nord Mali, qui, pour de nombreuses raison a sombré dans l’instabilité. Il est quand même assez évident que la situation a été laissé à l’abandon par ATT le président, qui juste avant sa fin de mandat a laissé la situation du nord s’aggraver. En effet la fin du conflit Lybie a ouvert une porte à une large diffusion d’armes dans cette gigantesque région Sahélienne.
Cette région étant quasiment géographiquement grande comme la « petite » Europe, et déjà cible de nombreux problèmes dont AQMI en est un des principaux. Mais le Mali à aussi payé trés cher sa déstabilisation politique et la « fuite » de son président de transition (en France suite à son agression, mais de retour depuis malgré que le peuple semble demander sa démission), laissant la place libre a de nombreuses complications.
Comme l’évoque le charismatique chanteur Ivoirien (exilé au Mali justement) Tiken Jah Fakoly dans notre interview de Juin, « la solution au Mali passera d’abord par le rétablissement de la stabilité a Bamako ».
Aujourd’hui il me parait évident qu’une action militaire va être mise en place avant la fin de l’année.
Ce qui nous parait assez incroyable c’est que d’un côté il faut intervenir militairement et cela va se faire, et de l’autre les militants de l’Azawad, ce nouvel état islamique, se préparent, s’arment, détruise les biens culturels et terrorisent la population ! (lapidation, charia, etc…) Bref, ils se préparent au combat et l’histoire nous à enseigner combien il fallait se méfier de ces situations complexe.
De ce fait ils sont en train de s’organiser, lisent les même journaux que nous et vont pouvoir résister avec des mois, voire un an, de préparation et donc d’anticipation a cette attaque.
La déstabilisation de ce secteur va s’accentuer et se déplacer vers d’autres régions, elles aussi très fragilisés: Mauritanie, Cote d’Ivoire, la liste est longue.
L’OUA ou la CEDEAO vont avoir un beau défi à relever avant la fin de l’année.
En matière de conflit hélas les histoires se répètent et se ressemblent…
Le continent a même vu, et ce n’est pas une première, un pays se couper en deux pour mieux se faire la guerre et se battre pour le… Pétrole, l’or noir n’a pas fini de tuer: Le Soudan, c’est maintenant deux pays qui tentent de se séparer plus que par une frontière, mais par un contrat pétrolier, masqué par un conflit ethnique, culturel et comme d’habitude, religieux…
Ce conflit a des répercussions, là aussi sur de nombreux pays, Tchad, Lybie et même Centrafrique, pays déjà bien exposé a de nombreuses complications avec la RDC….
RDC qui elle aussi, tente de gérer ses interminables conflits ethniques et minier, le M23 (mouvement rebelles du 23 Juin) saigne le Kivu, et les réfugiés ne le sont plus, puisqu’ils finissent par vivre depuis plusieurs générations a des milliers de kilomètres de leurs pays d’origines… Ce conflit la aussi est un reste du génocide du Rwanda qui en 1994 a fait des millions de morts et de réfugiés…
La RDC, deuxième plus grand pays d’Afrique, avec plus de 70 000 000 d’habitants, est ingérable. Comment Controller un pays si vaste avec un seul gouvernement ? Vaste et inaccessibles, ni route ni train, juste quelques compagnies aériennes, inaccessible a la population, dont les avions tombent régulièrement en brousse ou même en ville…
Là aussi pourtant un des pays les plus puissant au monde en 1970, les mines de cuivres avaient fait de Mobutu Sesse Seko l’homme  le plus riche du monde !

 

Potentiel Africain !
Sur un autre plan, l’Afrique avance à grands pas, même à pas de géant, de nombreuses multinationales voient la crise Européenne et mondiale se développer et ils investissent de plus en plus en Afrique. Nous sommes, j’en suis sûr à l’aube d’une nouvelle ère, ou Europe et Afrique vont devoir coopérer plus sereinement afin de promouvoir les meilleures actions possible pour développer l’Afrique et résister à la crise. Une action conjointe est possible car l’Afrique a besoin de nous comme nous avons besoin d’elle.
Il n’est plus question de coopération mais de réussite obligatoire, le Nigéria aura une population de 400 000 000 d’habitants en 2030 et il faudra loger, nourrir et soigner cette gigantesque population qui représentera le 3eme pays le plus peuplé au monde.
Quand à nous en Europe nos dettes sont aussi énorme que notre train de vie: Colossales. Colossal comme le précipice dans lequel nous allons sombrer si nous ne sommes pas capables de nous réformer et nos institutions seront celles qui devront donner l’exemple, même si cela doit se faire dans la douleur.

Nouvelles technologies en Afrique ?
Si j’étais Mark Zukenberg ou Google j’installerais mes filiales en Afrique, en Angola, en Afrique du Sud, au Ghana et je montrerais l’exemple avec des entreprises modernes, des nouvelles technologies, car en Afrique Internet est déjà là depuis longtemps et le potentiel humain en matière de développement informatique et technologique est immense.
Exemple aussi de Hapsatou Sy, la jeune entrepreneuse Francaise qui développe sa première franchise en Angola, lire notre interview d’Aout.

Notons que de nombreuses solutions existent, et que, en matière d’investissement, de technologies et de matière première, l’Afrique reste et restera pour longtemps un potentiel énorme pour le monde d’aujourd’hui et de demain. Comme je disais-ci dessus, notre continent Européen n’est qu’a une poignée de kilomètres de l’Afrique…

 

 

 

 

Thierry Barbaut
Thierry BARBAUT

Conversation avec Hapsatou Sy : L’Afrique : « le plus beau voyage de ma vie », j’ouvre un espace de beauté à Luanda en Angola

Hapsatou Sy avec Thierry Barbaut et info Afrique pour www.info-afrique.com
Hapsatou Sy avec Thierry Barbaut et info Afrique pour www.info-afrique.com

Conversation avec Hapsatou Sy : La dynamique chef d’entreprise nous parle de son amour pour  L’Afrique : « le plus beau voyage de ma vie » et d’Ethnicia qui change de nom pour « Hapsatou Sy » et se développe avec une première franchise Africaine à Luanda en Angola.
Thierry Barbaut
info-afrique.com

Ethnicia c’est aujourd’hui 150 collaborateurs, 6 000 000 d’euros de chiffre d’affaire et 17 points de vente.

Hapsatou Sy m’a reçu dans son premier espace de beauté Quai Bourbon sur l’Ile St Louis à Paris crée en 2005.
Une très belle rencontre avec une femme dynamique, charismatique et passionnante. Elle ne perd pas pied dans le rythme effréné des affaires et de ses expériences télé avec M6.
En effet, Hapsatou  reste passionnément amoureuse de ses origines, l’Afrique, et particulièrement du Sénégal et du sud de la Mauritanie, avec pour cadre les villes et villages qui bordent le sublime fleuve Sénégal, source de vie de millions de gens.

Nous avons donc pu échanger sur deux thèmes principaux, L’Afrique d’Hapsatou, sa vie et ses origines, puis le monde des cosmétiques de la beauté et les futurs projets de son entreprise.

L’Afrique et Hapsatou Sy…

Thierry Barbaut : Hapsatou, vos origines sont en Afrique, avec un père Sénégalais et une mère Mauritanienne. Vous êtes allés dans ces pays et vous vivez depuis toujours en France, quels sont vos rapports avec l’Afrique aujourd’hui ?
Hapsatou Sy : Mon premier voyage en Afrique c’était en 1999, surement le plus beau voyage de ma vie, je ne l’oublierais jamais j’ai eu l’impression pas de découvrir, malgré le fait que ce soit la première fois que je venais, mais de « rentrer ».
Je disais même que je  « rentrais au pays ». D’ailleurs je me sens aussi Française et fiere de mon pays, que de l’Afrique et fiere de mon continent, du Sénégal, et de la Mauritanie.

J’ai donc réalisé ce sublime voyage, retrouvé une partie de ma famille, de mes ancêtres et véritablement ma culture !
Mais j’ai aussi tenu à aller auprès des gens, en brousse, A Orkadiere au nord du Sénégal (région du Fouta), la ville de mon père mais également à Wali le village de ma mère au sud de la Mauritanie (région de Gorgol). J’y ai oublié mes habitudes occidentales et j’ai pu me baigner dans ce qui allait devenir mes habitudes Africaines, et j’ai véritablement adoré ces moments simples et si profonds, gravir des montagnes, puiser l’eau avec mes cousines au puits, aller à la rivière faire les lessives aux champs avec ma famille, des moments extraordinaires, des journées magiques qui parfois finissaient en dansant autour d’un feu.
TB : Un véritable retour aux sources de votre culture et de vos origines ?
Hapsatou Sy : Exactement, un vrai retour aux sources et là il est véritablement possible de comprendre où est le véritable bonheur de vivre, il n’est pas que dans l’intérêt, car ils étaient tous très heureux avec peu de choses, et nous avons pu communiquer et beaucoup échanger sur le sujet.


T.B : Donc depuis ce voyage, un changement ? Un cœur un petit peu partagé entre l’Afrique de vos origines et la vie actuelle moderne àParis ?
Hapsatou Sy : Pas de changement profonds, car depuis toute petite j’ai baigné dans la culture Africaine à Paris, je parle couramment mon dialecte qui est le Peul, mes parents sont Peuls, du Sénégal et de la Mauritanie, ils m’ont toujours parlé le dialecte et m’ont fait découvrir la culture, je mange a la main à la maison, donc je n’ai pas eu l’impression de redécouvrir mais plutôt un sentiment profond de retour aux sources mais avec une redécouverte forcément parce qu’il y avait beaucoup de choses que je ne connaissais pas.
T.B : Vous retournez régulièrement en Afrique ?
Hapsatou Sy : Oui, régulièrement et avec un infini plaisir, et je parraine même une école à Dakar, je suis très attachée à mon pays et à ce superbe continent.

T .B : En Afrique et parfois sans moyens financier, les gens sont incroyablement soignés et élégants, parfois même dans des endroits extrêmement reculés. Il est fréquent de croiser des femmes superbement habillés, avec des pagnes colorés composants de superbes robes. C’est culturel de donner la plus belle image de soi en Afrique ?
Hapsatou Sy : L’apparence en Afrique est importante et même primordiale, culturellement la femme se doit d’avoir une belle apparence, tout comme l’homme qui ajuste lui aussi de nombreuses tenues typiques des régions ou ethnies avec une rare élégance. C’est dans la culture, c’est quelque chose de magique et c’est aussi ce qui m’a donné envie de travailler dans le monde de la beauté, car d’origine Africaine, j’ai baigné dedans depuis que je suis toute petite avec tous les merveilleux secrets de beauté de ma maman, et effectivement, la mode ce n’est pas de payer cher, c’est de savoir faire de ce que l’on a, quelque chose de beau !

La capitale de l’Angola, Luanda

Thierry Barbaut : L’Afrique est sortie des époques de colonialisme depuis la vague d’ »indépendance des années 60 et c’est avec la Chine et l’Amérique du sud un rare continent à être en plein développement, L’Afrique du Sud est un pays mondialement connu pour son modernisme, l’Angola possède un des PIB qui à le plus fort taux de croissance au monde, le Ghana est un modèle économique, Le Nigéria sera le troisième pays le plus peuplé au monde en 2015 avec 400 millions d’habitants.
Certaines migrations s’inverse, ainsi on voit aujourd’hui des Portugais partir chercher du travail au Mozambique ou en Angola, vous allez ouvrir le premier salon en Afrique et justement en Angola, pouvez-vous nous en dire plus ?
Hapsatou Sy : Effectivement, nous ouvrons en Angola un espace de beauté en Angola, qui ne s’appellera plus Ethnicia mais Hapsatou Sy, à Luanda, la ville la plus chère du monde ! J’y suis donc allée et malgré les préjugés qui m’ont été communiqué sur la dangerosité de ce pays, et en fait comme je m’y attendais ce n’est absolument pas le cas ! Tout s’est très très bien passé.
T.B : C’est une Franchise ?
Hapsatou Sy : C’est une franchise mais je tiens à les ouvrir avec des partenaires locaux, des gens qui connaissent parfaitement le pays, la culture, ce n’est pas parce que je suis née en Afrique que je connais tout. Ce sera une ouverture prévue pour la fin de l’année, il y eu énormément de travaux et d’aménagement sur le site, ce devra être un espace de beauté magnifique.
T.B : Ce sera la seule franchise prévue en Afrique ?
Hapsatou Sy : Ce sera la première en tout cas, et avec le nouveau nom des espace de beauté « Hapsatou Sy ».
T.B : Nous avons vu que vous soutenez Giving Back Charity (visiter le site). C’est un engagement personnel, un choix, issu de vos voyages ?
Hapsatou Sy : C’est ça, c’est les trois en même temps, c’est un homme extraordinaire, Babacar,  qui est à la tête de cette association, il est parfaitement impliqué, travaille à travers le monde et concrétise de superbes projets, voilà pourquoi je le soutiens. J’avais envie de choisir une association dont je partageais les idées, et là j’ai suivi à 100%.

Ethnicia devient Hapsatou Sy, le marché des cosmétiques, l’avenir…

T.B : Aujourd’hui la marque « Hapsatou Sy » c’est multiculturalisme et french touch ?
Hapsatou Sy : J’ai changé le nom car je voulais inviter les gens chez moi, dans ce que m’avais donné la société occidentale et Africaine, le respect, le partage, l’ouverture d’esprit c’est ce que j’avais voulu mettre dans ces espaces et j’avais envie que ce soit un lieu de multiculturalisme. Je ne souhaitais pas que dans ma salle d’attente il  y ai des magazines, comme Voici et Closer, mais plutôt des livres d’arts, de culture et de photos, j’avais envie que toutes les origines se mêlent ici dans  le respect total et ainsi prôner le fait qu’il n’y ai pas qu’une beauté, mais la beauté de tout le monde, c’est aussi pour ça que j’ai eu envie de valider ce changement de nom.
Il m’a souvent été évoqué que le mot ethnie (Ethnicia) était trop attaché à noir et métissé et je ne veux pas de communautarisme chez moi, pour moi c’est le début de la régression, c’est quelque chose de dangereux pour notre société et je ne l’accepterais jamais.
T.B : Le développement de la beauté et des cosmétiques Afro en France et en Europe est énorme, c’est plus de 12% d’augmentation par an.
Pensez-vous qu’il y ait un potentiel de développement de la cosmétique ethnique au masculin.
Hapsatou Sy : Le marché de l’homme dans les cosmétiques est un marché difficile, les hommes en Europe ne sont pas encore prêt, la consommation des hommes Africains est complètement différente, je pense que la marché est énorme, leur apparence est extrêmement importante, au-delà de ces critères, il est souvent évoqué que les Africains sont les plus grands consommateurs de crédits à la consommation, ce sont ceux qui dépensent le plus dans nos marchés et nous le constatons. Mais c’est aussi parce que nous n’avons pas en Afrique une culture d’épargne mais de consommations, profiter de la vie et consommer la maintenant et tout de suite… C’est donc effectivement une belle cible en matière de marché !
Il y aura donc un développement autour de l’homme sur l’espace de beauté en Angola.

T.B : Que pensez-vous des possibilités d’accès aux soins de beauté pour la communauté populaire Afro en France. Un marché possible pour Ethnicia qui est quand même plutôt sur un marché « haut de gamme »?
Hapsatou Sy : C’est vrai que c’est haut de gamme mais avec des prix accessible, nos prestations capillaires commencent à 30 euros, et vont effectivement jusqu’à des tarifs bien plus cher, il faut aussi penser à avoir des prestations et des prix un petit peu plus populaire pour donner accès à un plus grand nombre de consommateurs.
C’est aussi pour ça que la marque Ethnicia va devenir une marque de « Mass market » et de grande distribution pour que je puisse faire bénéficier de mon savoir-faire aux gens qui n’ont pas forcément les moyens.
T.B :
Accéder à une clientèle plus populaire avec des produits plus accessibles financièrement sous la marque Hapsatou Sy ?
Hapsatou Sy : Oui maisavec des produits de très bonne qualités, des produits des deux marques, Ethnicia en mass market et Hapsatou Sy plus sélectif.

Le premier espace de beauté Hapsatou Sy sur l’ile St Louis a Paris

T.B : Le développement commercial et marketing des grands groupes cosmétiques vers les « niches » ethniques, nous avons tous vu ces 10 dernières années les profils changer, les tops modèles aussi, des Chinoises, des Africaines sont en une des magazines ? Qu’en est ’il aujourd’hui et quelles seront les tendances de demain d’après vous ?
Hapsatou Sy : Et bien je dis ENFIN ! Les grandes marques se rendent compte enfin que ces gens dépensent, qu’ils sont soucieux de leur apparence et que ce ne sont pas des marchés à mettre de côté, et aujourd’hui la société évolue tellement dans ce sens qu’ils n’avaient pas d’autre choix que d’évoluer. Ils passaient à côté, et maintenant ils vont avoir une crédibilité à construire car ils ont laissé ce marché à l’abandon de nombreuses années. C’est donc quelque chose de totalement nouveaux pour eux, il va falloir l’aborder de façon qualitative, intelligente, car il est fréquent de voir des erreurs de communication colossales.
T.B : Ces grandes marques, mondialement réputée, vont donc devoir se développer sur ce marché contraintes et forcées ?
Hapsatou Sy : Oui, ils le sentent maintenant comme une opportunité, ils comprennent qu’il va falloir la prendre cette vague la, les idéaux beautés évoluent, dans la société aujourd’hui ce que nous trouvions de canon il y a quelques années est parfois à l’opposé du marché actuel.
T.B : Les tops modèles Africains par exemple, sont souvent très proches physiquement et par leurs couleurs de peau des modèles Européens, rarement une femme Africaines au traits typiques « négroïdes » est en une des magazines… Alors que cette beauté est de plus en plus reconnue ?
Hapsatou Sy : Oui, c’est vrai mais ça commence à venir, des femmes Africaine commencent à porter leurs cheveux au naturel, assument le côté Africain, on les voit revenir avec leurs racines, avec leurs cultures et si belles !

T.B : Les possibilités d’entreprendre et de se développer en France, votre expérience, quels en sont les secrets, la fibre, la volonté, mais c’est aussi bien savoir bien s’entourer ?
Hapsatou Sy : C’est de bien recruter, de bien s’entourer de savoir aussi tomber pour se relever, c’est très important d’apprendre par l’échec.
J’ai eu deux grandes chances : premièrement Je n’avais rien à perdre donc j‘ai tout risqué, deuxièmement, de réaliser que nous sommes dans un pays où il est vraiment possible d’entreprendre, c’était vraiment mon rêve, créer et développer mon entreprise.

T.B : Les gens vous contactent pour vous demander des conseils. L’académie Hapsatou un système de formation interne qui se développe ?
Hapsatou Sy : Effectivement ce sont des gens en interne que nous allons former et à qui nous allons proposer un emploi, je trouve qu’il y a une lacune dans ce secteur et j’avais envie de former les gens, ce sont des formations longue durée de 1 an et de plus si nécessaire, cela fonctionne uniquement à Paris pour l’instant.

T.B : Un développement à l’international, des franchises ?
Hapsatou Sy : Bien sûr on y travaille, on a déjà ouvert en Suisse, nous sommes contacté pour des franchises dans d’autres pays, c’est à l’étude.

T.B : Le changement de nom, Ethnicia devient Hapsatou Sy
Hapsatou Sy : Oui, j’en avais aussi assez d’être interpellée à propos du marché « ethnique » qui ne veux pas vraiment dire grand-chose, nous sommes tous ethniques et tous différents, je ne voulais pas participer à un combat de revendications de la couleur de peau, je ne me bat pas pour l’affirmer, elle est la et j’en suis fière.

T.B : Votre expérience télé, on a apprécié votre dynamisme, une expérience que vous voudriez renouveler ?
Hapsatou Sy : Peut- être  oui, mais je veux rester chef d’entreprise avant tout, et surtout voir les opportunités qui me seront présentées, nous verrons, mais pourquoi pas oui.

T.B : S’il vous était possible de réaliser votre rêve le plus cher quel serait ’il ?
Hapsatou Sy : Avoir une belle entreprise, pas une grande, ni une énorme, mais une jolie entreprise qui porte des valeurs, qu’elle soit un exemple et qu’elle donne des inspirations, qu’elle démontre aussi que les choses sont possibles, en rester très fière tout en maitrisant son développement. Je pourrais devenir un grand groupe mais toujours avec les mêmes valeurs, c’est primordial pour moi.

Thierry Barbaut
Directeur info-afrique.com

Les salons de beauté Hapsatou Sy
Le Blog d’Hapsatou Sy
La page Facebook d’Hapsatou
L’association Giving Back Charity

RD Congo : Goma sous la menace des forces rebelles

Ces soldats mutins ne sont qu’à une trentaine de kilomètres de la ville défendue par des Casques bleus de l’ONU.

Dans Goma, la capitale du Nord-Kivu, les habitants ne se posent qu’une question: la ville tombera-t-elle aux mains des rebelles du M23? En quelques semaines, ces militaires mutinés ont enchaîné les victoires, prenant successivement les bourgades et les villages pour ne s’arrêter finalement qu’à Rugari, à moins de 30 kilomètres de Goma. Entre les portes de la cité et les rebelles s’érige maintenant un mur de troupes congolaises, de chars des Nations unies et de Casques bleus. Ce déploiement de forces se voulait rassurant. En fait, il a surtout souligné l’incapacité des FARDC, l’armée congolaise, à endiguer l’avancée des hommes du M23. «Les FARDC ont tout simplement abandonné notre village, raconte un habitant de Rutshuru. Il n’y a même pas eu de combat.»Formé au début du mois de mai par le colonel séditieux Sultani Makenga, le M23 est officiellement un mouvement d’anciens soldats de l’armée congolaise qui se sont soulevés contre Kinshasa et son gouvernement pour obtenir un meilleur traitement. Nombre d’entre eux sont aussi des vétérans d’une autre rébellion à majorité tutsi qui, en 2007 et 2008, avait déjà menacé d’envahir Goma.Fin juin, un rapport de l’ONU a très directement accusé le Rwanda de soutenir ce soulèvement, comme il le faisait dans le passé. Et, comme dans le passé, Kigali a nié. Les fortes pressions diplomatiques sur le Rwanda n’ont rien changé. Le soutien rwandais continue et expliquerait la supériorité militaire de rebelles beaucoup mieux équipés que l’armée congolaise. Les Casques bleus de la Monusco, le contingent de l’ONU en RDC, semblent donc le dernier et seul réel rempart en cas d’attaque de la ville.

Recrutements forcés

«Tout est fait pour que Goma ne soit pas prise. La brigade du Nord-Kivu a renforcé son dispositif militaire autour de Goma pour former une ceinture sécuritaire. Des chars ont été déployés, nos hélicoptères de combat patrouillent la nuit», explique Koumbo Singa Gali, porte-parole de l’ONU à Goma. Tout danger n’est pas pour autant écarté. Selon plusieurs sources, la ville est infiltrée par des agents du M23. Une présence confirmée par Koumba Singa Gali: «Beaucoup de civils disposent d’armes, il se pourrait qu’il y ait des gens proches du M23 qui attendent un élément déclencheur pour faire quelque chose. Nous avons reçu des informations selon lesquelles le M23 aurait pris contact avec des prisonniers militaires dans la prison de Goma.» De son côté, le M23 se garde bien de démentir l’existence de cette cinquième colonne. L’un de ses officiers, le colonel Vianney Kazarama, évoque même des commandos spécialisés dans la guérilla urbaine.

Pour l’heure, une prise de Goma, aux conséquences politiques et humani­taires dramatiques, demeure peu probable. Mais la peur est là. «J’essaie de ne pas y penser, assure Rehema Tambite, une étudiante. J’étais petite lors des dernières guerres, mais je me souviens de la panique et je sais les dangers auxquels ma famille devrait faire face.»

Ces dangers, les habitants du territoire de Rutshuru les vivent, au jour le jour, depuis que le territoire a été conquis par les rebelles. Les FARDC ont tenté de reprendre le terrain perdu. Des combats d’une extrême violence ont éclaté dans certains villages, faisant plusieurs morts parmi les civils et laissant des dizaines de blessés. Les habitants des villages conquis doivent aussi fuir les recrutements forcés dans les rangs rebelles et un avenir de chair à canon. «J’étais à la maison, j’ai vu des militaires du M23 qui descendaient la colline. Ils nous ont pris. Nous étions 22 entre 15 et 25 ans. Ils nous ont dit de porter leurs munitions et d’aller au front avec eux. On les a suppliés de nous laisser, mais ils nous ont menacés», raconte ainsi Eli, un enseignant de primaire.

Grièvement blessé à la jambe lors d’un combat, Eli a pu être rapatrié dans un hôpital de Goma dont plus de 80 % des patients sont des blessés de guerre. Depuis le début du conflit au mois de mai, le nombre de ces cas a augmenté selon un rythme exponentiel. Les femmes ne sont pas plus à l’abri. Comme toujours au Congo, les histoires de viol refont surface. Le plus souvent, par honte ou par peur des représailles, les victimes préfèrent garder le silence. «Quand vient le soir, certains soldats boivent et entrent dans les maisons pour piller et violer les mamans», raconte une habitante de Rutshuru entre deux regards fuyants.

Depuis le 30 juillet, une trêve dans les combats a permis à quelques ONG de se rendre dans les zones touchées. Le M23 les laisse passer, tant que dureront les négociations en cours. En cas d’échec, les rebelles affirment qu’ils reprendront leur marche en avant. Vers Goma.

Thierry Barbaut
Sources: Le Figaro

 

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