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Sunday Mba, le Nigérian qui porte bien son nom

Unique buteur lors de la finale de la CAN 2013 face au Burkina Faso, Sunday Mba a permis au Nigeria de décrocher son 3e trophée continental.

Inconnu du grand public avant le début de la compétition, le milieu de terrain s’est définitivement fait un nom en marquant deux buts décisifs en Afrique du Sud. Les deux un dimanche. Afrik -Foot vous emmène à la découverte du joueur des Warri Wolves.

« On n’a pas Didier Drogba ni Yaya Touré, mais on a Sunday Mba ! »

Un slogan repris en coeur par les supporters nigérians, qui avait encore de quoi interpeller avant le début de la CAN 2013. Sauf que depuis le dimanche 3 février et un quart de finale remporté haut la main face à la Côte d’Ivoire (2-1), il a désormais tout son sens. Ce soir-là face aux Ivoiriens, alors que les deux équipes sont toujours à égalité à la 78e minute de jeu, Sunday Mba, parti de sa moitié de terrain, place une accélération fulgurante pour déposer tous ses adversaires et aller offrir la qualification aux Super Eagles.

Un joueur du championnat local

sundaymba-football-afriqueUn but qui faisait chavirer de bonheur les supporters nigérians, mais qui surtout propulsait au rang de star un joueur arrivé dans la compétition sur la pointe des pieds et dont certains se demandaient encore « qui est ce Mba avec son numéro 19 ? » Ce Mba, Sunday de son prénom, c’est l’un des six joueurs locaux retenus par Stephen Keshi au moment de donner sa liste avant la CAN 2013. Né en 1988, il a fait toutes ses gammes au pays, où il évolue depuis 2010 sous les couleurs des Warri Wolves. Un club connu au Nigeria, mais à la renommée moins ronflante une fois passées les frontières du pays.

Qu’à cela ne tienne, car depuis dimanche et cette finale remportée face au Burkina Faso, Sunday Mba est sans doute devenu le joueur nigérian le plus populaire le temps de quelques instants pour avoir marqué le but du titre contre les Etalons. Son second but du tournoi après celui face aux Eléphants, lui aussi inscrit… un dimanche. De quoi rapidement faire un rapprochement avec son prénom, Sunday (qui signifie dimanche en anglais), et y voir signe du destin.

« La victoire finale à la CAN 2013 est une juste récompense pour un joueur qui a travaillé très dur pour être là où il est actuellement. La carrière Mba », faisait d’ailleurs savoir Lolade Adewuyi, rédacteur en chef de Goal.com Nigeria. Et il faut reconnaître que son analyse est plutôt juste. Puissant, rapide, technique et capable de très vite se projetter d’un camp à l’autre, Sunday Mba possède à 24 ans la palette du milieu de terrain moderne. Celle qui fait que très vite les recruteurs viennent vous superviser, ce qui est le signe annonciateur d’un transfert.

Un avenir en Europe ?

Et ils étaient nombreux les scouts dépêchés en Afrique du Sud pour tenter de trouver la nouvelle pépite du continent à moindre coût. Nul doute qu’ils ont quasiment dans leur totalité coché le nom de Sunday Mba, comme l’a confié à Afrik-Foot, Ogushuke Obasi, journaliste nigérian qui a suivi le parcours des Super Eagles a d’ailleurs confirmé que le jeune milieu de terrain ne devrait pas s’éterniser chez les Warri Wolves. « Quand vous venez dans une compétition comme la CAN, où tous les regards sont braqués sur vous et que vous jouez comme Mba l’a fait, c’est sûr que vous vous êtes fait repérer. »

Et il est vrai qu’à l’issue de la finale et de la remise des prix, le nom de Sunday Mba faisait partie de ceux qui ont le plus souvent été cités. De bon augure pour le joueur de 24 ans, qui va d’abord célébrer ce titre au pays, avant de retrouver son quotidien avec le championnat local, avant de vraisemblablement passer le pont et rallier l’Europe pour définitivement lancer sa carrière au plus haut niveau.

Thierry Barbaut
Avec Afrik.com

MTN est l’entreprise la plus puissante en Afrique et se positionne au 79ème rang des 100 plus grandes sociétés mondiales

Le groupe de Télécom MTN en tête des entreprise Africaine.
Encore une preuve, s’il en fallait une, que les télécoms et les NTIC sont le moteur du développement économique en Afrique.

L’opérateur télécoms sud africain MTN est l’unique marque africaine présente dans le classement 2013 des 100 marques mondiales les plus puissantes (BrandZ Top 100-Most Valuable Global Brands 2013) publié le 21 mai par l’Institut d’études et de conseil stratégique spécialisé dans la marque et la communication Millward Brown.

mtn-africa-afrique-top-entrepriseLe groupe MTN,  qui arrive au 79ème  rang, gagne neuf places par rapport au classement BrandZ Top 100 réalisé en 2012.

L’opérateur, dont la valeur financière augmenté de 23%, à 11,40 milliards de dollars, est entré pour la première fois dans le classement des marques  mondiales les plus puissantes en 2012.

Dans le classement de cette année, les marques technologiques dominent le haut du tableau. Apple est N°1, suivi par Google et IBM. Microsoft occupe la 7ème  place et amazon.com est en 14ème  position. Yahoo se trouve au bas du tableau (92ème) tandis que Samsung et Facebook sont respectivement 30ème   et 31ème.

Le  « BrandZ Top 100-Most Valuable Global Brands» est le seul classement qui prend en compte à la fois l’évaluation financière des marques et les avis des consommateurs sur les produits.

A noter que MTN compte  plus de 200 millions d’abonnés en Afrique, Asie et Moyen-Orient. L’opérateur est leader dans son domaine dans 70% des 22 pays dans lesquels il est implanté.

Thierry Barbaut

Focus sur MTN

MTN has again emerged head and shoulders above its peers on the continent, topping the list as the highest ranked African brand in the prestigious Millward-Brown Brandz Top 100 Most Valuable Global Brands 2013 survey, released today.

This year’s listing shows that MTN moved up an impressive nine places to position 79th, with an overall increase in brand value of 23%. MTN debuted at position 88 in the survey last year. A leading emerging market mobile operator, and one of the world’s largest, MTN is again the only African brand in the 2013 survey.

“The Millward-Brown BrandZ Top 100 Global Brands 2013 listing is particularly exciting and timely, as we embark on our new vision to lead the delivery of a bold, new Digital World to our customers,” says Jennifer Forrester, Executive for Group Marketing, MTN.

Developed by leading research agency, Millward Brown Optimor, BrandZ Top 100 Most Valuable Global Brands is the only brand rankings that include consumer data as a component element in arriving at the brand value. The rankings survey over 150 000 people around the world.

Forrester adds: “MTN is particularly proud of this accolade because the listing recognises that for a global brand to connect with its consumers, it needs to reflect them. Consumers want to see themselves in the brands they admire. They want to see that a brand, local or global, understands them, and knows what they want and need. As MTN, this is further acknowledgement that we are on the right track with our on-going efforts to enhance customer experience in our various touch-points in the markets. To this end, we pledge to continue with our quest to make the lives of our customers a whole lot brighter.”

With nearly 200 million subscribers across Africa, Asia and the Middle East, MTN is a market leader in 70% of the 22 countries where we operate.

“We owe this recognition to the commitment and loyalty of our customers to the MTN brand. This accolade gives us even more zest in our endeavour to fulfil our new vision,” concludes Forrester.

Launched towards the end of 2012, MTN’s new vision, mission and strategy better addresses customers’ needs, putting them at the centre of our efforts as a business. Among other, the new strategy offers a more comprehensive range of offerings.

ENDS

– Issued by MTN Group Corporate Affairs

About the BrandZ Top 100 Most Valuable Global Brands Ranking

Developed for WPP’s operating companies by Millward Brown Optimor, the BrandZ Top 100 Most Valuable Global Brands ranking is now in its sixth year. It is the only study to combine measures of brand equity based on interviews with over 2 million consumers globally about thousands of global “consumer facing” and business-to-business brands with a rigorous analysis of the financial and business performance of each company (using data from Bloomberg and Kantar Worldpanel) to separate the value that brand plays in driving business revenue and market capitalization. Consumer perception of a brand is a key input in determining brand value because brands are a combination of business performance, product delivery, clarity of positioning, and leadership. The ranking takes into account regional variations since, even for truly global brands, measures of brand contribution might differ substantially across countries.

About the MTN Group

Launched in 1994, the MTN Group is a leading emerging market operator, connecting subscribers in 22 countries in Africa, Asia and the Middle East. The MTN Group is listed on the JSE Securities Exchange in South Africa under the share code: “MTN.” As of 31 March 2013, MTN recorded 195.4 million subscribers across 22 countries. Visit us at www.mtn.com , www.mtnbusiness.com , www.mtnmmo.com and for our football fans www.mtnfootball.com.

For more information, please contact:

Silvanus Mabaso on +27 83 222 7613 or Silvanus.Mabaso@mtn.com

Zinhle Dlamini on +27 83 212 9436 or Dlamini.Zinhle@mtn.com

France: François Hollande invitera les chefs d’états Africains en France en fin d’année

Quels chefs d’états seront présents ?

Des doutes persistent sur la légitimité de certaines prises de pouvoir…

hollande-chef-etats-africainsSeul chef d’Etat européen présent lors de la célébration du 50eme anniversaire des institutions de l’unité africaine, François Hollande a annoncé ce samedi qu’il invitera, d’ici la fin de l’année, les dirigeants africains à un sommet consacré à la paix et à la sécurité : « A la fin de l’année, j’inviterai l’ensemble des chefs d’État africains à Paris pour une réunion consacrée à la paix et à la sécurité et, d’une certaine façon aussi, à la lutte contre le terrorisme ».

Pour le chef de l’Etat français, l’Afrique doit maintenant se doter de sa propre force militaire et de ses propres moyens civils pour faire face aux situations de crises et pour se protéger de la menace terroriste.

Parmi les personnalités non africaines présentes à Addis Abeba, se trouvent également la président du Brésil Dilma Roussef, le vice-Premier ministre chinois Wang Yang, le secrétaire d’Etat américain John Kerry ainsi que le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon.

Thierry Barbaut

Internet: Google pourrait offrir l’accès Wifi en Afrique et en Asie connectant ainsi 1 milliard d’internautes supplémentaires

Google Afrique

Ces projets de développements pourraient connecter à internet 1 milliard de personnes supplémentaires.

Le géant américain Google envisage de mener plusieurs projets de développement de réseaux internet sans fil (wifi) dans les pays émergents, selon le Wall Street Journal.

Google AfriqueDes pays émergents placés sur deux continents clefs: l’Asie et l’Afrique. Selon le quotidien économique, Google aurait déjà commencé à discuter avec plusieurs gouvernements, dont le Kenya et l’Afrique du Sud, afin d’installer un accès internet, y compris dans les régions les plus reculées.

Avec ces deux pays africains, Google aurait abordé la possibilité d’un changement de réglementation qui pourrait lui permettre d’utiliser des bandes de fréquences jusque-là réservées à la télévision.

Une entrée sur ces marchés pourrait connecter 1 milliard de personnes supplémentaires à internet. Afin de concrétiser ces projets, Google compte sur le soutien des entreprises locales.

Toujours selon le Wall Street Journal, le groupe chercherait à bâtir un écosystème dans ces pays, reliant l’usage de nouveaux microprocesseurs et celui de smartphones à bas prix fonctionnant avec son système d’exploitation Android. Google n’a pas encore réagi à ces déclarations.

Notons aussi qu’en janvier 2012, le site spécialisé The Next Web rapportait que Google s’était allié avec O-zone, un fournisseur d’accès à internet, afin de proposer un accès gratuit à internet en Inde. Sauf que la gratuité se limitait exclusivement à une connexion sur le réseau social Google+ et sur la plateforme de vidéo Youtube. Pour surfer plus loin sur le web, l’internaute indien était contraint de sortir son porte-monnaie.

Google envisagerait de développer des réseaux haut débit sans fil, diffusés par des ballons dirigeables, au profit des marchés émergents, comme l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud-est.

L’objectif recherché par le lancement de ces ballons, à 30 000 mètres au-dessus du sol, est de connecter un milliard de personnes à Internet. Ils transmettront des signaux à des centaines de kilomètres à la ronde.

Pour assurer le succès de son entreprise, Google compte utiliser les bandes de fréquences télé inutilisées pour transmettre le signal Wifi dans des zones où les infrastructures de télécommunications sont généralement mauvaises. D’ailleurs, dans le cadre du projet d’utilisation des bandes de fréquences télé libres, Google réalise actuellement des expérimentations en Afrique du Sud où la société espère proposer un réseau sans fil à des écoles de la région du Cap.

Thierry Barbaut

Conférence: « L’Afrique peut-elle devenir la locomotive de la croissance mondiale ? »

COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE DE LA CEEDA SUR

« L’AFRIQUE PEUT-ELLE DEVENIR LA LOCOMOTIVE DE L’ECONOMIE MONDIALE ? »

 

Organisateurs : La Chambre Economique pour l’Entrepreneuriat et le développement de l’Afrique, en partenariat avec le MOCI (Le Moniteur du Commerce International).

Date : 16 mai 2013

Horaire : 18h 30-21h 30

Lieu : Salle de Conférences du MOCI

11 Rue de Milan, 75009 Paris, France

Accueil : Deux hôtesses du MOCI et trois hôtesses de la CEEDA

 conference-CEEDA

Présentation de la CEEDA :

La CEEDA est un réseau de chefs d’entreprises, d’experts et consultants impliqués en Afrique et fonctionnant sur le modèle d’une pépinière de projets, qui accompagne :

– D’une part les entrepreneurs et entreprises de la diaspora africaine dans la définition, le financement et le lancement de leurs projets. A travers son réseau de professionnels, la CEEDA les outils techniques et opportunités financières nécessaires à la concrétisation de leurs investissements.

– D’autre part les entreprises à l’international dans le développement de leurs activités, et implantation en Afrique.

Son ambition est d’amorcer des changements positifs et profonds dans la société africaine, tant du point de vue économique que de celui des mentalités, afin de libérer les énergies créatrices et voir émerger de nouveaux vecteurs de développement.

Également relais d’opportunités, la CEEDA est le guichet de référence pour investir et s’investir en Afrique.

 

Contexte de la conférence :

Cette année, parmi les 30 principales économies qui croîtront le plus, 16 seront africaines, estiment les prévisionnistes du Fonds monétaire international (FMI). Vingt pays du continent verront leur richesse nationale augmenter de plus de 6 %.

En 2013, les économies du continent devraient croître, tout comme en 2012, de plus de 5 % en moyenne. Soit très nettement au-dessus de l’Amérique du Nord (environ 2,2 %) et d’une Europe (1,1 %) qui plonge chaque jour davantage vers la récession et le chômage de masse.

 

Déroulement de la conférence :

Pierre-BESSIEREDébut des débats à 19h 15, l’hôte de l’événement, Monsieur Pierre BESSIERE, Directeur Délégué du MOCI a souhaité la bienvenue aux participants et s’est réjoui de la qualité du partenariat qui lie son institution à la CEEDA.

Puis, Le modérateur de la soirée, Monsieur Yann CHAPPUIT, Expert-Comptable et gérant de Ad Valorem, a présenté l’approche choisie pour cette conférence : un échange interactif, pour éviter les soporifiques exposés magistraux souvent redoutés de nombreux participants.

Il a ensuite décliné les axes de la soirée :

–          Evolution et politique de l’investissement

–          Climat d’affaires (avantages et inconvénients), incitations et développement du continent

–          Approche du marché, secteurs porteurs et l’Afrique continent émergent

–          Retour d’expériences

Il a enfin présenté les différents intervenants :

Philippe MANGEARD, Vice-président d’UBIFRANCE

Romain PEREZ, Economiste au Forum pour le partenariat avec l’Afrique (OCDE), enseignant à Science Po.

Régine GILLET, Directrice Générale VICTORIA RTG

Nicolas GRANIER, Avocat, Associé Landwell & Associés – PWC

Thierry BARBAUT, Responsable communication et Internet pour l’agence Micro-Projets de la Guilde & rédacteur en chef d’Info Afrique

Olivier WYBO, Avocat Cabinet RACINE

 

Exposés et débats

  • Prenant la parole en premier, ROMAIN PEREZ, schémas et statistiques à l’appui a reconnu que le continent jouit d’un taux de croissance remarquable.

A titre de comparaison, ce taux est passé de 2,8 % dans la décennie de 1992-2001 à 5,7%  dans la décennie 2002-2012; tandis que l’inflation aux mêmes périodes régressait de 19,5 à 7,8 %. « Le décollage de l’Afrique a commencé » pouvait-on lire sur l’un de ses slides.

Selon cet expert, les conditions du take-off africain sont réunies. A moyen terme, il s’agit, selon la thèse de l’intervenant, d’un « miracle économique à inventer. »

Cependant, modalise l’économiste, il existe quelques écueils à éviter et des défis à relever. Aussi préconise-t-il d’entreprendre des réformes, parmi lesquelles :

–          la mise en place d’une Zone de Libre-Echange africaine

–          l’amélioration des principaux indicateurs sur le climat d’affaires

–          L’engagement croissant dans le sens de la transparence et de la responsabilité

–          La hausse des ressources publiques pour l’éducation et la santé

–          Une croissance soutenue des flux financiers publics/privés-extérieurs/intérieurs en faveur du développement

 

  • Le deuxième intervenant, Thierry BARBAUT, a consolidé cette vision optimiste en affirmant de manière péremptoire : « Je crois au développement de l’Afrique », s’appuyant en la matière sur les belles initiatives qui se développent à travers le continent.

Thierry-Barbaut-CEEDA-MOCIIl s’est surtout attaché à révéler et à développer les secteurs porteurs, parmi lesquels :

–          Les TIC

–          Les télécommunications

–          Le développement logiciel

–          Le bâtiment

–          L’agroalimentaire

–          Les associations locales

Il a insisté sur l’importance du facteur démographique, garant à son avis d’une pérennité de la croissance africaine. Mais aussi fait un Regine-Gillet-Tchos-CEEDAfocus sur le potentiel du capital humain du continent avec le développement des entreprises Européennes dans le secteur des NTIC. De grands groupes internationaux lèvent de gros marchés en Afrique et le savoir faire des jeunes est enfin mis en valeur.

De l’échange qui a suivi, il est ressorti que le modèle africain n’épouse pas forcément le modèle occidental. Par exemple, au sujet de l’Internet, bon nombre de pays africains sont allés directement à la fibre optique, sans passer par l’ADSL. Aussi faudrait-il penser à des solutions adaptées au contexte, par exemple en imaginant des applications offline, pour contourner les difficultés liées à l’électrification, et éventuellement utiliser ces appareils et applications en dehors des zones couvertes et des périodes où le net est disponible. La aussi il est indispensable de s’appuyer sur l’expérience Européenne afin de déployer des solutions en rapport avec le terrain et les besoins réels.

  • Le Vice-Président d’UBIFRANCE, Philippe MANGEARD, a révélé que l’Afrique, « Priorité de Bercy », est une cible très importante dans la politique actuelle du ministère français de l’économie et des finances.

Il s’est réjoui de l’émergence du « Made in Africa », tout en regrettant le faible poids de l’Afrique dans la production industrielle mondiale.

Il a précisé les missions d’UBIFRANCE, qui consistent à accompagner les entreprises françaises dans leur démarche à l’export, selon leurs besoins et leur profil, depuis le diagnostic export complet jusqu’à l’exécution des projets sur les marchés étrangers.

Concernant spécifiquement l’Afrique, il a mis en avant les partenariats particuliers que la France entretient actuellement avec des privilégiés comme l’Angola, la Côte-d’Ivoire et le Cameroun.

  • Régine GILLET, quant à elle, a modalisé les enthousiasmes exprimés jusque-là, en militant pour des politiques sociales plus généreuses.

regine-gillet-tchosDénonçant les politiques de l’emploi actuelles peu protectrices des travailleurs, elle a dépeint le cadre peu reluisant suivant :

–          Quasi inexistence ou ignorance de conventions collectives

–          Parfois pas de contrat de travail

–          Bas salaires

Quand la Chine a massivement investi dans l’éducation, l’Afrique n’emboîte pas tout à fait le pas de cette puissance. Aussi, selon l’oratrice, ne pourrait-on pas trop s’avancer dans l’idée d’une croissance africaine durable.

Elle a enfin prescrit la recette suivante : un investissement substantiel dans les secteurs essentiels que sont :

–          L’emploi

–          L’entrepreneuriat

–          L’accès au droit

–          L’accès à la santé

–          Le social

 

  • Nicolas GRANIER, qui a pris le relais, s’est interrogé sur les stratégies spécifiquement africaines. Son exposé s’est articulé autour de la question suivante :

« Pour son développement, comment l’Afrique doit-elle trouver sa place dans l’économie mondiale ? »

Nicolas-GRANIERFaisant le distinguo entre les deux concepts croissance et développement, il a estimé que le premier était réducteur, lui préférant de fait le deuxième.

Investir en Afrique revient par exemple, selon lui, à investir doublement, car souvent il faut préalablement investir dans les infrastructures.

Compte tenu de sa spécificité, l’Afrique, aux yeux de l’avocat spécialisé, aurait plus besoin de fonds privés, des « private equity », qui désignent les titres financiers de sociétés (notamment les actions pour les sociétés de capitaux, ou les parts sociales pour les sociétés de personnes) qui ne sont pas cotées sur un marché.

Pour finir, l’expert estime que parler de « locomotive » pour évoquer la croissance africaine serait quelque peu abusif, car qui dit locomotive dit leader, ce qui induit une responsabilité que l’Afrique ne peut assumer pour l’instant.

  • Olivier WYBO, lui a succédé, pour se demander « Pourquoi investir en Afrique ?»

Battant en brèche toutes hypothèses invitant à la prudence et au risque, il a malicieusement asséné : « Vous avez parlé de risques, mais si on ne veut pas de risques, on n’a qu’à aller investir en Norvège. »

Olivier-WYBOEn fin connaisseur des dossiers et des territoires africains, il a ensuite donné des clés précieuses à tous les investisseurs, potentiels ou réels dans le contexte africain, notamment en anticipant sur la « non-justice », entendue comme un climat juridique, fiscal et humain parfois déroutant.

Il importe notamment de se demander s’il convient de prendre un partenaire local. En Algérie, cette pratique semble incontournable ; au Gabon, un national doit souvent participer au projet.

Sinon, partout ailleurs, on peut librement s’implanter si on respecte les dispositions juridiques locales. Parfois aussi, il existe des barrières de tous autres qu’il faut prendre en compte.

 

La parole a été donnée à monsieur Hervé Lambel, candidat à la présidence du MEDEF (Mouvement des entreprises de France), qui a tenu à s’exprimer, non pour sa campagne, a-t-il dit, mais davantage pour saluer la belle initiative que constitue cette rencontre.

 

 

  • Monsieur DESIRE MAKAN II, président de la CEEDA a clôturé les débats en remerciant l’ensemble des intervenants et des participants d’avoir honoré cette belle soirée.

Desire-Makan-CEEDAD’après lui, l’Afrique ne peut se développer qu’à la faveur des synergies entre les acteurs africains et européens, d’où l’importance d’un accompagnement des porteurs de projets africains et européens. C’est cette idée qui, par ailleurs, légitime la CEEDA.

Aussi en a-t-il présenté les réalisations et les ambitions. L’ambition ainsi affichée requiert une bienveillance générale et surtout une forte adhésion des participants qu’il a invité à soutenir, et séance tenante, par leurs dons, la CASE (Caisse Africaine de Solidarité Entrepreneuriale).

Synthèse

La soirée, à travers les exposés des experts, les pertinentes relances du modérateur et l’interactivité avec les participants a été une belle réussite de communication. La cinquantaine de participants a semblé largement satisfaite par la qualité des exposés qui s’alignait sur la qualité des panelistes, acteurs institutionnels, financiers, sociaux et juridiques impliqués dans les rapports commerciaux entre la France et les pays africains.

Les échanges, certains passionnés, d’autres plus professionnels, en tout cas courtois, se sont prolongés dans la salle dédiée au cocktail au-delà de 23 heures, et n’eût-été les requêtes du personnel du MOCI, certains participants auraient volontiers poursuivi leurs causeries.

En guise réponse à la question initiale, à savoir « L’Afrique peut-elle être la locomotive de l’économie mondiale ? », on peut dire que l’heure de l’Afrique a sonné, au vu de son dynamisme actuel et de ses nombreuses potentialités, qui se traduit par une croissance frisant avec les deux chiffres. Même si cette croissance ne peut pas épouser les contours de l’hyper croissance à la chinoise, compte tenu du climat actuel des affaires,

Et pour que cette croissance ne soit pas l’arbre qui cache la forêt, il faudrait engager des réformes de nature juridique, fiscale et sociale ; de même qu’il faudrait cibler les secteurs porteurs.

Les acteurs représentant les institutions françaises ont dit toute l’attention qu’ils accordent et sont prêts à accorder aux investissements en direction de l’Afrique.

Parmi les nombreuses questions suscitées par les exposés, nous avons retenu l’inquiétude exprimée par un participant sur la fragilité des classes moyennes. Il lui a été répondu que si on peut observer une dégradation en zone CFA, partout ailleurs, on a une classe moyenne qui développe la volonté d’investir. Celle-ci augure de lendemains qui chantent.

Dr Jacques ETOUNDI ATEBA
Coordinateur des opérations CEEDA
Portable: 00 33 (0)6 66 26 37 77

Niger: Attentats suicides à Agadez et Arlit, le gouvernement dénonce le Mujao, déploiement Français

Attentats dans les villes d’Agadez et Arlit.

mujao-attentatsMise à jour Samedi 25 Mai:

Au lendemain du double attentat au Niger, une opération militaire menée à Agadez, ce vendredi 24 mai dans la matinée, a permis de neutraliser les derniers jihadistes retranchés dans le camp militaire. Un assaut qui a été mené conjointement par des forces françaises et nigériennes, comme le révélait RFI. Le ministre français de la Défense  a confirmé l’information, et expliqué que les forces spéciales françaises ont été engagées « à la demande du président Issoufou ».

L’assaut a été lancé à 6 heures du matin, heure locale. Il a été mené par les militaires nigériens et les forces spéciales françaises, présentes dans la zone depuis le début de l’intervention Serval, en janvier. Dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 mai, deux fortes explosions ont été entendues dans le camp d’Agadez.

Karidjo Mahamadou, le ministre nigérien de la Défense, affirme que deux jihadistes étaient retranchés depuis jeudi dans un dortoir du camp militaire. Dans un entretien accordé à RFI ce vendredi 24 mai en milieu de journée, Karidjo Mahamadou a également confirmé la présence de forces spéciales françaises lors de l’opération.

Dix jihadistes tués à Arlit et Agadez

« Tout est terminé à Agadez. Tout est calme. La situation est maitrisée », a affirmé Karidjo Mahamadou, qui a tenu à clarifier certaines informations circulant sur la situation à Agadez : « Depuis hier, les gens parlaient de prise d’otages. Il n’y avait pas d’otage. Il y avait des jihadistes retranchés dans un dortoir, qui ont abattu deux occupants de ce dortoir. Ce sont ces jihadistes-là qui ont été traqués, qui ont voulu fuir, et ils ont été neutralisés. Deux ont été abattus ce matin. »

« Je confirme », a sobrement répondu Karidjo Mahamadou, alors qu’il était interrogé sur la présence de forces spéciales françaises aux côtés des soldats nigériens lors de l’assaut. Le ministre nigérien est également revenu sur le bilan de l’opération. « Nous avons dix jihadistes qui ont été tués, sur Arlit et Agadez. Deux à Arlit, et huit à Agadez ». Tous les jihadistes tués étaient porteurs de « ceintures bourrées d’explosifs qu’ils étaient sur le point d’activer ». Mais « ils ont pu être abattus, la menace est jugulée », a conclu le ministre.

La France veut éviter une propagation du risque jihadiste

Habituellement peu bavarde sur les missions des forces spéciales, les autorités françaises ont également confirmé leur participation à l’assaut de ce vendredi matin. C’est le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a fait cette annonce. « A l’heure où je vous parle, la situation est stabilisée, en particulier à Agadez, où nos forces spéciales sont intervenues en soutien des forces nigériennes à la demande du président Issoufou. Et cela a permis d’aboutir à une stabilisation de la situation », a déclaré Jean-Yves Le Drian.

« Le président de la République (française, ndlr), l’a rappelé : il importe aussi d’avoir une bonne coordination avec les pays voisins, comme le Niger, et les autres, pour progressivement instaurer une sécurité dans le Sahel qui est une zone d’instabilité », a insisté le ministre français de la Défense. « L’objectif était que le Mali devienne un sanctuaire terroriste, ça ne le sera pas. Il faut maintenant éviter qu’il y ait, soit au nord Niger, soit dans une partie du Tchad des risques identiques », a-t-il prévenu.

La katiba de Belmokhtar revendique le double attentat

Revendiquées dans un premier temps par le Mujao, ces attaques auraient également été menées par des combattants de la Katiba de Mokhtar Belmokhtar. C’est ce qu’affirme le porte-parole de son groupe, baptisé « les signataires par le sang » dans un communiqué.  « C’est Belmokhtar qui a supervisé lui-même les plans d’opérations », ajoute le porte-parole. Mais si cette Katiba annonce que de nouvelles attaques terroristes sont prévues au Niger, Mokhtar Belmokhtar, annoncé mort par le Tchad en mars lors des affrontements dans le nord du Mali, reste depuis invisible.

Selon une information Info Afrique, deux véhicules piégés ont explosé ce jeudi matin à Agadez, la principale ville du nord du Niger.
Le premier se trouvait devant le principal camp militaire d’Agadez et le second devant une mine de la Somaïr, société minière nationale, à Arlit. des échanges de tirs, terminés à présent, ont eu lieu après les explosions.
L’armée ratisse la région tandis que le gouvernement accuse le Mujao, groupe jihadiste malien. Aucun bilan n’est disponible pour l’instant.
La France a condamné aujourd’hui les attentats perpétrés dans le nord du Niger contre un camp militaire à Agadez et un site du groupe nucléaire français Areva à Arlit, faisant état de personnes tuées. »La France condamne avec la plus grande fermeté les attentats qui ont visé ce matin l’armée nigérienne à Agadez et un site minier exploité par une entreprise française à Arlit », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay Philippe Lalliot en présentant ses condoléances « aux familles des personnes décédées ».La France se dit par ailleurs prête à apporter au Niger tout le soutien dont il pourrait avoir besoin, a déclaré Laurent Fabius

Dans un message à son homologue nigérien, le ministre français des Affaires étrangères « a exprimé la pleine solidarité de la France avec les autorités nigériennes dans la lutte contre les groupes terroristes », explique son ministère dans un communiqué. « Il l’a assuré que nous étions prêts à leur apporter toute l’assistance qu’elles souhaiteraient. »

Selon des sources militaires au Niger, plusieurs soldats ont été tués lors d’une confrontation armée avec des activistes islamistes après un attentat suicide sur une base à Agadez, dans le nord du pays. Le groupe nucléaire français Areva a pour sa part annoncé que 13 de ses employés avaient été blessés lors de l’attaque de la mine d’uranium de Somaïr, dans le nord du pays, sans préciser leur état médical.

Le ministère français des Affaires étrangères appelle les Français au Niger « à suivre scrupuleusement les consignes de prudence qui leur sont passées ».

Thierry Barbaut

Mali: La vision critique de l’ancienne ministre de la culture Aminata Traoré sur l’intervention Francaise

L’ancienne ministre malienne de la Culture, Aminata Traoré, est l’une des rares personnalités politiques à s’être opposée à l’intervention militaire de la France au Mali.

Une parole discordante que Paris ne veut pas entendre, selon la militante.

La quasi-totalité des personnalités politiques maliennes soutient l’action de la France au Mali. Seule voix discordante, ou presque, celle de l’ancienne ministre malienne de la Culture, Aminata Traoré, dont la parole est régulièrement relayée en France par les associations altermondialistes.

« Les extrémismes religieux se nourrissent, au Mali comme ailleurs, de la misère humaine. Il ne suffit pas de donner des armes et de l’argent au pays pour le faire sortir de la crise », s’indigne l’essayiste africaine. « Pour que le Mali retrouve son équilibre, il ne faut pas faire la guerre au Djihad mais la guerre au chômage et à la misère »,  résume t-elle.

  • La voix discordante du Mali

Si l’intellectuelle malienne n’était pas favorable à l’intervention militaire française au Mali, elle ne l’est pas davantage en ce qui concerne la tenue en juillet d’une élection présidentielle, annoncée mardi 14 mai par l’actuel  président malien de transition, Dioncounda Traoré.

aminata-traore-mali-france-afriquePour la militante, il y a mille raisons de s’opposer à la tenue de ce rendez-vous électoral. « On veut démocratiser le Mali sans lui donner les moyens et le temps de comprendre et de se poser les bonnes questions », s’insurge-t-elle. D’après elle, la France presse le pas dans le but de faire coïncider les élections maliennes avec son emploi du temps militaire. « C’est une ingérence humiliante », confie-t-elle.

Des élections prévues le 28 juillet et largement plébiscitées par la France. « Ces élections doivent avoir lieu. Pour le peuple malien lui-même, pour l’exemple que nous devons donner à toute l’Afrique, et pour la légitimité qui doit être celle de l’autorité », a déclaré François Hollande vendredi 10 mai, dans la cour de l’Élysée, en compagnie de son homologue nigérien.

  • Aminata Traore, persona non grata ?

Aminata Traoré estime que sa parole dérange. Si les Européens  n’ont jamais fait appel à ses services pour envisager l’avenir politique du Mali, « c’est parce qu’ils ont préféré s’entourer de béni-oui-oui », explique-t-elle.

La pasionaria en veut pour preuve le récent refus que le consulat de France lui a opposé alors qu’elle devait se rendre en Allemagne et en France en avril, à l’occasion d’une réunion sur le prolongement de l’opération Serval.

Aminata Traore a reçu son visa allemand sans obtenir l’extension Schengen de la France. Simple erreur administrative ? La militante ne croit pas au hasard.

Contacté par FRANCE 24, le ministère des Affaires étrangères affirme ne jamais avoir eu l’intention d’interdire à Aminata Traoré de venir sur le sol français. « Il s’agit très probablement d’un imbroglio administratif entre la France et l’Allemagne. La France ne fait pas d’obstacle politique à la venue d’Aminata Traoré sur son territoire », assure-t-on au Quai d’Orsay.

  • Indignation des associations altermondialistes

L’affaire n’a pas manqué de faire réagir nombre d’associations altermondialistes qui ont pris  fait et cause pour l’intellectuelle africaine.

En tête des indignés, le Crid, (Centre d’information et de recherche pour le développement) qui regroupe un collectif de 53 associations internationales et solidaires.

Le collectif s’est fendu le 6 mai d’un communiqué publié sur son site pour dénoncer l’entrave à la liberté d’expression et au débat citoyen que le refus français suppose. « Nos organisations, […] désapprouvent unanimement qu’une personne dont les apports dans les débats internationaux et les liens avec les mouvements de solidarité internationale sont incontestables, soit ainsi privée de parole en étant privée de visa », peut-on lire sur le site du collectif.

Aminata Traoré assure finalement qu’elle n’a que faire de ne pas avoir obtenu de visa français : « Mes mots sont mes armes à moi. Je n’ai pas besoin de venir en France pour mener mon combat. »

Thierry Barbaut

Tanzanie, Afrique du Sud et Sénégal: Un seul pays Francophone pour la visite de Barack et Michelle Obama en Juin

Barack et Michelle en Afrique

Du 26 juin au 3 juillet, le président Barack Obama et Michelle LaVaughn Obama vont se rendre au Sénégal, en Afrique du Sud et en Tanzanie

Le président de la première puissance mondiale y rencontrera des officiels gouvernementaux et la nouvelle élite africaine notamment des entrepreneurs, des groupes de jeunes et des leaders de la société civile.

Barack et Michelle en Afrique« Le président, lors de sa tournée africaine du 26 juin au 7 juillet, veut renforcer et développer les relations des Etats-Unis avec ces pays d’Afrique subsaharienne, en renforçant notamment la croissance économique, les institutions démocratiques, les investissements et le commerce, et en investissant dans la prochaine génération des dirigeants africains » a indiqué la Maison Blanche.

Il s’agit du premier voyage d’Obama en terre africaine depuis le début de son deuxième mandat comme président des USA (PIB 2011 : 15 000 milliards ; Population : 314 millions).

Les chiffres du Sénégal: (PIB 2011 : 14,2 milliards $ ; Population : 12,7 millions), en Afrique du Sud (PIB 2011 : 408,3 milliards $ ; Population : 50,6 millions) et en Tanzanie (PIB 2011 : 23,8 milliards $ ; Population : 46,2 millions).

Thierry Barbaut
Avec Ecofin

L’Algérie tremble: Censure de la presse et Bouteflika dans le coma

Bouteflika dans le coma

Tensions en Algérie, la presse est muselée et le président Bouteflika un fantôme

Sans nouvelle de l’état de santé du président, les prétendants à sa succession se mettent en ordre de bataille.

Ce n’était pas arrivé depuis les années 1990.

Les deux quotidiens Mon Journal et Djaridati, de l’ancien officier des services secrets algériens Hichem Aboud, ont été saisis à l’imprimerie et interdits de parution dimanche matin. Le parquet d’Alger a par ailleurs ouvert une information judiciaire pour «atteinte à la sécurité de l’État».

Mise à jour du 22 Mai à 21h45:

Le service français de santé des Armées a mis fin au suspense entourant le lieu de convalescence du président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a été transféré de l’hôpital du Val-de-Grâce vers un autre établissement de la capitale française.

Son état de santé et son lieu de convalescence alimentent les discussions à Paris et à Alger depuis près d’un mois. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé fin avril à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce de la capitale française, a été transféré mardi « dans un établissement parisien du service de santé des Armées », a-t-on appris de source proche du dossier.

Le nom de l’établissement n’a pas été précisé par ce service du ministère de la Défense. Un membre du gouvernement français avait confié dans la journée à des journalistes que M. Bouteflika, âgé de 76 ans, devait être transféré « aux Invalides pour suivre sa convalescence ».

Ce transfert a été confirmé en début de soirée à l’AFP, de source proche du dossier.

Le président algérien avait été hospitalisé le 27 avril au Val-de-Grâce « à sa demande », précise le communiqué du service de santé des armées.

Alger se veut rassurant

Lundi encore, le flou restait entretenu sur la réalité de son état de santé. Les autorités algériennes ont dénoncé les « fausses » informations publiées par certains médias, affirmant que son pronostic vital n’a jamais été engagé et qu’il se reposait.

« Après avoir subi des examens médicaux à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris, le président de la République, dont le pronostic vital n’a jamais été engagé et qui voit son état de santé s’améliorer de jour en jour, est tenu, sur recommandation de ses médecins, d’observer un strict repos en vue d’un total rétablissement », selon une déclaration du Premier ministre Abdelmalek Sellal, citée par l’agence APS.

« La maladie du président Bouteflika ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir », affirmait encore M. Sellal dont c’était la première déclaration depuis le 11 mai sur la santé du chef de l’Etat, qui avait déjà été soigné en 2005 pour « un ulcère hémorragique à l’estomac », à l’hôpital du Val-de-Grâce.

 

Mise à jour du 21 Mai à 21h00:

Les dernières  informations données par Alger concernant l’état de santé du  président Abdelaziz Bouteflika sont loin de répondre à toutes les interrogations et la presse algérienne se montre critique. Des rumeurs, des maladresses, que regrette par exemple le quotidien francophone Liberté. Le Premier ministre a simplement évoqué la convalescence parisienne du dirigeant algérien et c’est le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot, qui a donné quelques nouvelles, c’était ce mardi matin 21 mai. Mais là encore, la prudence est de mise.

« Il est en effet en France. Le président algérien a subi un certain nombre d’examens médicaux à l’hôpital du Val-de-Grâce, a indiqué Philippe Lalliot. Pour le reste, je vous renvoie bien évidemment aux déclarations que pourraient faire les autorités algériennes. En résumé : oui, il est en France. Et c’est aux autorités algériennes de communiquer sur ce sujet-là.

Je vous rappelle tout de même qu’il y a un grand principe qui est le principe de la confidentialité sur tout ce qui touche à la situation médicale, de qui que ce soit d’ailleurs. Un chef d’Etat, vous, moi, quand vous êtes hospitalisé, seule la personne hospitalisée, à la rigueur et sous certaines conditions sa famille et ses proches, peuvent avoir accès à ce genre d’informations. Ça relève de la confidentialité d’un dossier médical, donc ont est pas tenus à être informés. »

En cause: un dossier sur le «coma profond» dans lequel se trouverait le président Bouteflika, hospitalisé il y a trois semaines au Val-de-Grâce, à Paris. Ce que les réseaux sociaux dénoncent déjà comme «censure» accentue le malaise autour de l’état de santé du chef de l’État.

Plusieurs partis d’opposition réclament la publication de son dossier médical et estiment qu’il est de la responsabilité du pouvoir d’informer le Conseil constitutionnel, censé s’autosaisir pour appliquer l’article 88 de la Constitution (destitution du chef de l’État en cas d’incapacité à gouverner). «Il n’y a aucune activité politique à part celle d’un premier ministre qui n’a aucun pouvoir!, s’emporte Ali Fawzi Rebaïne, président du parti AHD 54. C’est le moment de réfléchir à l’après-Bouteflika. Parce qu’aujourd’hui, l’Algérie ne pourra plus être gouvernée comme elle l’a été jusque-là, rattachée à un seul homme. Il est temps d’instaurer un régime semi-présidentiel et une véritable séparation des pouvoirs.»

    • Un cadre du parti: « Il est indécent de décider quoi que ce soit tant que le président d’honneur(Bouteflika) est absent»

Dans le premier cercle du Palais, les fidèles comme le premier ministre Abdelmalek Sellal ou le conseiller de la présidence Kamel Rezzag-Bara ont toutes les peines à convaincre que le chef de l’État «se porte bien», qu’il «suit en permanence les dossiers et questions d’intérêt national», ou que ceux qui réclament l’article 88 cherchent à faire «un coup d’État médical», dixit le ministre de l’Aménagement du territoire, Amara Benyounès.

Bouteflika dans le comaAlors qu’un quatrième mandat semble exclu pour Bouteflika, le FLN assure que le projet de révision de la Constitution, avec une possible limitation du nombre de mandats présidentiels, arrive dans sa phase finale. «Le comité de rédaction devrait remettre son travail au premier ministre qui le transmettra ensuite au président, explique Kassa Aïssi, porte-parole du premier parti du pays. Aucune date n’est arrêtée mais on peut imaginer que la nouvelle Constitution sera validée en juin car nous allons ensuite entrer dans une autre période, celle de la préparation des élections.»

L’absence du chef de l’État commence à faire sortir du bois les futurs candidats à la présidentielle de 2014.
Le plus sérieux, Ali Benflis, ne s’est pas encore déclaré mais son local de campagne est ouvert et une équipe planche sur son programme.

Au FLN, sans secrétaire général depuis la destitution d’Abdelaziz Belkhadem le 31 janvier dernier, l’horizon n’est pas si clair. «Il est indécent de décider quoi que ce soit tant que le président d’honneur (Bouteflika) est absent. Enfin, ça, c’est la version officielle, ironise un cadre du parti. En réalité, notre sort est lié à celui du chef de l’État. Comme on ne sait pas dans quel sens le vent va tourner, personne ne veut s’engager…»

Pendant ce temps, une nouvelle polémique se dessine autour d’Abdelkader Bensalah, 70 ans, président du Sénat. Si l’article 88 devait être appliqué, c’est à lui que l’intérim du pouvoir serait confié le temps d’organiser des élections anticipées. Mais pour occuper ce poste, le candidat doit être de nationalité algérienne d’origine. Les médias affirment que ce n’est pas le cas d’Abdelkader Bensalah, Marocain naturalisé algérien en 1965.

Thierry Barbaut

Diamants: Une vente aux enchères spéciale de diamants de plus de 50 000 carats pour Lucara Diamond Corp en Mai

Diamants Afrique

Lucara Diamond Corp entend organiser au cours du mois de mai sa première vente aux enchères spéciales de diamants portant sur plus de 50 000 carats.

Cette vente sera en plus des deux offres trimestrielles habituelles, a annoncé le PDG William Lamb au terme du rapport du premier trimestre de l’année.

Diamants Afrique« Lucara a enregistré une performance opérationnelle solide et les ventes du premier trimestre poursuivent la dynamique de croissance en cours depuis 2012. De même, la découverte des diamants de haute qualité se poursuit dans la mine de Karowe », a-t-il commenté.

Lamb précise que plusieurs pierres précieuses d’excellente qualité de plus de 50 carats ont été découvertes, outre l’exceptionnel diamant bleu de 239 carats extrait de la mine de Karowe. A cela s’ajoute l’extraction d’une multitude de précieux et rares diamants bleus qui marquent l’importance de cette mine.

Au premier trimestre 2013, Lucara Diamond Corp a réalisé pour la mine de Karowe deux ventes de diamants de 144.712 carats pour un total de 32,5 millions de dollars.

Ces ventes comprennent six pièces de diamants d’un total de 18.233 carats non vendues lors de la vente aux enchères de décembre 2012 en raison de la faiblesse des offres concurrentielle.

Thierry Barbaut
Avec Ecofin

Togo: La Guilde propose des missions courtes d’animation et de soutien scolaire en août

Les missions courtes de La Guile au Togo
Les missions courtes de La Guilde: "Let's go to Togo"

Il reste des places pour partir 1 mois en volontaire au Togo avec La Guilde !

La Guilde Européenne du RaidLa Guilde, ONG française créée en 1967 et reconnue d’utilité publique depuis 1981, soutient et encourage toutes les initiatives faisant appel à l’esprit d’aventure et de solidarité à destination des pays du Sud.
Elle regroupe aujourd’hui un ensemble de programmes ayant chacun des objectifs spécifiques (agence des micro-projets, volontariat, aventure, développement de projets…).

Le programme des missions courtes permet à des jeunes de 18 à 35 ans, de partir 1 mois, apporter un soutien ponctuel à nos partenaires locaux en Afrique, Asie, Amérique du sud notamment, pour des projets autour de l’éducation, la santé, la coopération linguistique, mais également pour des chantiers de rénovation, des activités de sensibilisation…

Si vous souhaitez vivre une aventure utile et solidaire, n’hésitez pas à télécharger le dossier de candidature sur le site des missions courtes de la Guilde.

« Nous recherchons encore quelques bénévoles pour des missions au Togo (animation et soutien scolaire, chantiers de rénovation d’une école). »

Les missions courtes de La Guile au Togo
Les missions courtes de La Guilde: « Let’s go to Togo »

 

Le site de La Guilde

Vanessa Gilles & Thierry Barbaut

Education au Malawi: Des entreprises permettent aux étudiants de se connecter au haut débit

e-learning Malawi

La société Ericsson, en partenariat avec Airtel,  s’est investie au Malawi pour fournir un accès à l’enseignement du 21e siècle à deux écoles du village Mwandama, situé dans le sud de la région de Zomba.

e-learning MalawiAlors que certaines zones de l’Hexagone ne sont toujours pas équipées au haut débit, ce sont au total 600 élèves d’un petit village du Malawi qui profitent depuis quelques jours de ces nouvelles technologies. Dans le cadre du projet « Villages du millénaire », le groupe suédois Ericsson s’est associé à l’opérateur africain Airtel, présent dans 16 pays africains, pour donner accès à l’enseignement du 21e siècle aux élèves de deux établissements d’enseignement, Maera et St Anthony, du village de Mwandama, dans la région de Zomba.

En plus d’être connectés à l’Internet Haut débit, les écoles ont été équipées de 55 ordinateurs portables. Le projet Ericsson vise également à lever des fonds pour les élèves d’enseignement secondaire. Les étudiants sont également initiés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

« Ericsson a pour ambition de promouvoir l’accès universel à un enseignement secondaire de qualité dans des pays en voie de développement en mettant l’accent sur l’accès à l’enseignement pour les filles », déclare Mathews Mwewa, directeur régional Ericsson en Zambie et au Malawi. Ericsson permet ainsi aux écoles situées dans les zones rurales de profiter des mêmes équipements, voire plus encore, que les écoles construites en zones urbaines. De son côté, le directeur information Airtel au Malawi, estime qu’il s’agit d’ « un investissement dans l’enseignement qui favorisera l’avenir des jeunes ».

« Connect to learn »

Pour le groupe Ericsson, la connectivité est « une passerelle dans le monde ». Selon Mathews Mwewa, la qualité de l’enseignement dans ces deux écoles malawites a grimpé d’un échelon, preuve en est avec « l’amélioration des résultats des étudiants qui ont dorénavant plus facilement accès aux informations ». Par ailleurs, ces étudiants dont certains n’ont jamais été plus loin que les frontières de leur village ont désormais la possibilité d’interagir avec le monde entier. « La connectivité à haut débit a ouvert une nouvelle fenêtre au monde, c’est révolutionnaire ! », lance le directeur régional.

Actions humanitaires ou intérêts économiques ? « Nous ne considérons pas ces démarches pour faciliter l’accès à l’enseignement à ces écoles comme une cause caritative », insiste Mathews Mwewa. Ce dernier insiste sur le fait qu’au-delà des marchés dont disposent le groupe en Afrique, il s’agit surtout d’un impératif économique et d’un investissement qui favorisera le développement socio-économique et l’innovation de ces pays.

 

Thierry Barbaut
Avec Afrik.com

Centrafrique: 1 200 soldats devraient être déployés à Bangui en Juin d’après la CEEAC

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Les chefs d’état-major de l’Afrique centrale réunis ces vendredi 17 et samedi 18 mai à Libreville ont décidé d’envoyer des soldats  supplémentaires en Centrafrique.

Il y aura 1 200 soldats de plus sur place au plus tard le 5 juin.

 

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Les chefs d’Etat de la Communauté  économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) avaient décidé de porter  les effectifs de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) à  2 000 hommes lors d’un sommet extraordinaire le mois dernier à Ndjamena.

Le mandat de la Fomac a aussi été modifié : de force d’interposition,  elle devient mission de pacification.

Sur le papier, les chefs d’état-major ont tout planifié. Les pays de la sous-région ont une semaine pour annoncer le nombre de soldats que chacun souhaite mettre à la disposition de la force.

Le 5 juin prochain, les 1 200 soldats supplémentaires attendus doivent être projetés à Bangui. « Nous espérons que les chefs d’Etat vont réagir promptement », a commenté un participant.

 

Pacifier le pays

Les chefs d’état-major ont par ailleurs sollicité la participation des soldats angolais, burundais et santoméens. Leur expérience permettra à la Fomac de remplir avec succès cette nouvelle mission.

La force a désormais pour mandat de pacifier le pays, désarmer les miliciens, refouler les rebelles non centrafricains, former les Forces armées centrafricaines (Faca) et sécuriser le processus électoral.

La durée de la mission passe de 18 à 20 mois, pour un coût total de 50 milliards de francs CFA. La CEEAC fournira 30 milliards. La France, l’Union européenne, l’Union africaine et l’ONU sont sollicitées pour financer le restant.

Thierry Barbaut
Avec RFI

Cyber Sécurité: Failles de sécurité massives pour l’Internet Africain d’aprés le géant Symantec

cyber sécurité en Afrique

Un rapport sur les menaces Internet a été publié. Il ressort de cette enquête que l’Afrique est sérieusement menacée d’après Symantec.

Si le Nigeria occupe la 7ème place parmi les pays où le risque d’attaque est le plus élevé, il est devancé par l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et Maurice.

 

Des pays comme le Kenya, Soudan, Ghana, Cameroun, Ethiopie, Libye, Côte d’Ivoire, Angola, Sénégal, Namibie, Tanzanie, Seychelles, Zimbabwe, Zambie, Ouganda, Botswana, Malawi, Mozambique et la RD Congo viennent après le Nigéria.

cyber sécurité en AfriqueLe rapport de Symantec a révèle les attaques ciblées ont progressé de 42% sur le continent en 2012. 31% de ces attaques, de type cyber-espionnage, ont frappé les entreprises, visant aussi bien les petites que les grandes.

Pour ce qui est des consommateurs, ils sont devenus vulnérables aux virus et autres menaces, particulièrement sur la plateforme Android.

D’après Sheldon Hand, le directeur de Symantec pour les régions Océan Indien, Ouest et Afrique, les statistiques montrent que cette année, les attaques cybercriminelles ne vont pas baisser et de nouveaux moyens vont apparaitre pour voler les informations aux organisations de toutes tailles.

La sophistication des attaques couplée aux complexités actuelles, tels que la virtualisation, la mobilité et le Cloud, requièrent des entreprises des mesures de défense pro-actives profondes pour anticiper sur les attaques.

Thierry Barbaut
Avec Ecfofin.com

Cécile Kyenge: La leçon de la première ministre d’origine Congolaise en Italie «On naît africain et on le reste. Peu importe le pays où l’on vit, on est africain pour la vie»

Cécile Kyenge

Ophtalmologue de 48 ans, d’origine congolaise, Cécile Kyenge  est le premier ministre noir de l’histoire de l’Italie.

Et, malgré les attaques  racistes dont elle est la cible, elle assume avec panache ses origine.

Retour  sur le parcours d’une femme courage.

 

Cécile Kyenge  Dans cette salle où elle donnait, le 3 mai, sa première conférence  de presse en tant que ministre de l’Intégration du nouveau gouvernement italien  conduit par le social-démocrate Enrico Letta, on ne voyait plus qu’elle.

Petite  coupe afro, peau d’ébène, veste et boucles d’oreilles d’un blanc éclatant, Cécile  Kyenge Kashetu (48 ans) n’est manifestement pas une personnalité effacée. À  peine avait-elle pris place qu’elle lançait avec aplomb : « Je ne suis pas  une femme de couleur, je suis noire. Et je le dis avec fierté. »

Elle renvoyait ainsi dans les cordes ses détracteurs racistes, qui, depuis sa  nomination, se déchaînent dans les médias et sur les réseaux sociaux, la  traitant de « guenon », de « négresse », de  « zouloue » et autres gracieusetés.

Mario Borghezio, député  européen et membre de la Ligue du Nord – parti réputé pour sa xénophobie -, y  est allé de son petit couplet, décrétant qu’elle était « sans doute une  bonne femme au foyer, mais pas une ministre ». Il n’avait visiblement pas  lu son curriculum vitæ…

Car la carrière de Cécile Kyenge est aussi fulgurante qu’originale.  Ophtalmo­logue de formation (elle est diplômée de l’Université catholique du  Sacré-Coeur de Rome et de l’Université de Modène et de Reggio d’Émilie), elle se  fait d’abord remarquer en s’impliquant dans des associations de défense des  droits des immigrés.

Ce n’est qu’en 2004, à l’âge de 40 ans, qu’elle entre en  politique. Elle est élue conseillère municipale de Modène (nord de l’Italie)  sous les couleurs des Démocrates de gauche (DS) – aujourd’hui Parti  démocrate (PD) -, puis, en 2009, au conseil provincial. Parallèlement, elle  fonde le Comité du 1er-Mars, une association qui, dit-elle, « a permis aux  immigrés de se faire entendre de manière citoyenne ».

Visages neufs

Aux législatives de février 2013, elle figure en sixième position sur la  liste du PD dans la région d’Émilie-Romagne – l’une des plus importantes du pays  – et devient députée.
Le 30 avril, elle est nommée ministre. « Cette  nomination ne doit rien au hasard, elle a été longuement pesée, confie à J.A.  Davide Sardo, membre du PD depuis des années. Notre parti doit montrer des  visages neufs. Et puis, l’immigration ayant été l’un des principaux thèmes de la  campagne électorale, il fallait montrer qu’il ne tomberait pas dans  l’oubli. »

La nouvelle ministre a d’ailleurs prévenu : sa première tâche consistera à  préparer une réforme instaurant un droit du sol, qui permettra d’accorder la  nationalité italienne aux enfants nés de parents étrangers présents sur le  territoire depuis plus de cinq ans. « Cécile a connu l’immigration et a  représenté les immigrés à travers des associations ; elle possède une expérience  incontestable en la matière », ajoute Sardo.

Mariage

kyengeCar, on allait presque l’oublier, l’histoire de Cécile Kyenge, citoyenne  italienne par mariage, est aussi celle d’une immigrée.
Née à Kambove, dans la province  du Katanga, en RDC, elle a quitté le pays à l’âge de 18 ans, se fixant pour  objectif de devenir médecin.

Elle l’a atteint, et s’en est fixé d’autres, comme  elle l’a expliqué en 2012 à la chaîne Télésud : « Ce qui me donne la force  de continuer, c’est l’idée que si nous, Africains, ne sommes pas représentés  dans les institutions, là où les décisions sont prises, nous serons les premiers  à le regretter.

Et ce sera ensuite au tour de nos enfants d’en subir les  conséquences. » Mère de deux adolescentes, elle s’efforce de retourner  chaque année dans son pays natal. Et affirme sans complexe : « On naît  africain et on le reste. Peu importe le pays où l’on vit, on est africain pour  la vie. »

Thierry Barbaut

Rapport de l’ONG Revenue Watch International: La transparence des pays Africains ne parvient pas à s’améliorer

L’ONG Revenue Watch International qui milite pour la transparence dans la gestion des revenus des ressources naturelles vient de publier son rapport 2013.

Les pays africains sont à la peine malgré les politiques mises en œuvre.

revenue-watch-afriqueL’ONG américaine Revenue Watch International (RWI) a publié mercredi 15 mai son rapport 2013 sur la gestion des ressources naturelles. L’indice de gouvernance des ressources naturelles qu’elle élabore mesure la qualité de la gouvernance des industries pétrolières, gazières et minières de 58 pays. Ces 58 pays produisent 85% du pétrole mondial, 90% des diamants et 80% du cuivre, activités qui génèrent plusieurs milliers de milliards de dollars annuellement. Chaque pays est jugé sur quatre critères : le cadre juridique, le niveau de transparence, les systèmes de contrôle et le cadre général de gouvernance.

Si les États d’Amérique latine obtiennent des notes satisfaisantes, il en va autrement des pays d’Afrique et du Moyen-Orient. 20 pays sont répertoriés en Afrique, dont la plupart (17), en Afrique subsaharienne. L’ONG constate que les moins performants sont ceux dont les revenus dépendent le plus fortement des industries extractives. Ainsi, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont considérés comme les moins performants de l’indice.

Les 10 meilleurs pays africains

1. Ghana
2. Liberia
3. Zambie
4. Afrique du Sud
5. Maroc
6. Tanzanie
7. Botswana
8. Gabon
9. Guinée
10. Sierra Leone

Faire la différence

Selon l’ONG, l’amélioration de la gestion des ressources naturelles pourrait faire une grande différence dans le développement économique de nombreux pays. Au Nigeria, les recettes pétrolières étaient 60% plus élevées que l’aide totale à l’Afrique subsaharienne en 2011. En Libye, les réserves de change de la Banque centrale, évaluées à 65 milliards de dollars, s’épuisent rapidement pour payer le déficit budgétaire du gouvernement. La Guinée équatoriale affiche un revenu moyen plus élevé par habitant que le Royaume-Uni, mais les trois quarts de la population vivent sous le seuil de pauvreté. Le pays se classe 56e, juste devant le Turkménistan et la Birmanie.

Au Gabon, au Nigeria et en Zambie, le pétrole, le gaz et les minerais représentaient plus de 80% des exportations en 2010. L’Angola, la Guinée équatoriale, le Nigeria et le Soudan du Sud comptent sur les revenus du pétrole pour plus des deux tiers de leurs budgets. Pourtant, aucun pays de la région n’a obtenu une note satisfaisante pour la gouvernance des ressources.

Les mieux classés sont notamment le Ghana, le Liberia et la Zambie (repsectivement 15e, 16e et 17e) qui laissent derrière eux l’Afrique du Sud (21e). Au nord du continent, le Maroc est 25e, bien loin devant l’Algérie (45e).

L’ONG souligne que dans 11 des 17 pays subsahariens, de bonnes politiques de gouvernance existent, mais ne sont pas mises en pratique. Par exemple, la Guinée et l’Angola ont reçu un faible classement général malgré des lois pétrolières détaillées. Peu de gouvernements africains fournissent à leurs citoyens des données détaillées qui permettent de suivre le bénéfice réel pour leur pays. Ainsi, des pays comme le Botswana, le Gabon, la Sierra Leone et le Nigeria ne publient pas les clauses contractuelles ou des données complètes sur la production et les revenus.

Selon RWI, la RD Congo, le Mozambique, le Cameroun (cf. encadré), le Soudan du Sud, le Zimbabwe et la Guinée équatoriale n’ont pas mis en place un suivi efficace ; les législateurs examinent rarement les revenus des ressources. Au Botswana, en Guinée équatoriale et en Guinée, les responsables individuels au sein du gouvernement disposent d’une autorité considérable sur les décisions d’octroi de licences, ce qui compromet la concurrence et crée autant d’occasions de corruption.

Au Cameroun, l’octroi de licences est « opaque »

Classé 47e, le Cameroun est considéré comme défaillant par RWI. Malgré des progrès en matière de transparence, les Camerounais n’ont toujours pas accès à l’information dont ils ont besoin pour s’assurer qu’ils reçoivent une part équitable de la richesse issue des ressources naturelles de leur pays alors que l’État dépend de l’industrie pétrolière et gazière pour un quart de son budget.

L’ONG note que le processus d’octroi de licences est opaque et que le Cameroun ne publie pas les termes des contrats pétroliers (comme le font certains pays africains), ce qui empêche une saine concurrence et laisse penser que les Camerounais n’obtiennent pas les meilleurs conditions possibles dans les contrats passés avec les compagnies pétrolières.

Il y a peu de mécanismes de contrôle sur la Société nationale des hydrocarbures (SNH) qui est à 100% publique et collecte l’essentiel des ressources pétrolières de l’Etat, selon l’ONG pour qui seule une partie des recettes pétrolières du Cameroun parvient au Trésor public.

Enfin, la SNH ne publie pas de rapports financiers complets qui répondent aux standards internationaux, estime le RWI.

Thierry Barbaut
Avec jeune Afrique.com

Paludisme: Comment les téléphones mobiles pourraient aider à étudier et réduire la propagation de la maladie

moustique et paludisme détéctable grace aux téléphones mobiles

Pister les utilisateurs de téléphones mobiles qui transportent le virus permettrait d’étudier le déplacement des cas de paludisme.

Dans le cadre de la campagne visant à enrayer ou contrôler le paludisme en Afrique, des chercheurs de l’Université Harvard étudient comment le téléphone portable pourrait les aider à mieux maîtriser la propagation de la maladie.

moustique et paludisme détéctable grace aux téléphones mobilesEn observant la dynamique de déplacement des populations, donc de leurs téléphones portables, il pourrait y avoir un moyen de pister les moustiques responsable de la malaria.

D’après les chercheurs, le fait que les moustiques porteurs du paludisme puissent se déplacer sur de longues distances en se cachant dans des objets appartenant aux voyageurs peut aider à comprendre l’évolution géographique de la maladie, surtout si les voyageurs en question reviennent de régions où l’on recense de nombreux cas de paludisme.

Une expérience dans ce sens, menée au Kenya par des chercheurs de l’Université Harvard, a permis de conforter cette théorie.

Ils ont constaté que la maladie se propage principalement à l’est du lac Victoria, grâce aux gens qui se rendent dans la capitale, Nairobi. L’analyse des relevés téléphoniques des mobiles de quinze millions de Kenyans a permis d’arriver à cette conclusion.

Au final, une carte montrant comment le paludisme se transmet depuis le Lac Victoria été mise sur pied. Elle pourrait influencer les efforts de lutte contre la maladie. Plusieurs initiatives comme l’envoi de SMS de mise en garde aux populations sont d’ailleurs en gestation.

Thierry Barbaut

Sony sur les marchés Africains: Maroc, Ghana, Nigeria et Angola et surtout Samsung en ligne de mire !

Sony Afrique

Sony souhaite stopper l’avancée de son concurrent direct, Samsung, sur les marchés africains.

Alors que celui-ci annonce justement la sortie mondiale de la 5G !

Lors de « SonyConference for Africa » qui s’est tenue le 10 mai 2013 à Cape Town en Afrique du Sud, le géant de l’électronique a présenté tout l’arsenal qu’il compte déployer pour être plus présent sur le continent.

Sur le plan géographique, Sony va s’établir dans de nouveaux territoires que sont le Maroc, le Ghana, le Nigeria et l’Angola. La société compte utiliser les ressources humaines locales et identifier de nouveaux partenaires ayant la capacité de compléter sa stratégie de croissance en Afrique.

Sony AfriqueHiroyasu Sugiyam, le directeur de Sony pour le Moyen-Orient et l’Afrique, a expliqué que « le continent noir est sans doute l’un des marchés les plus importants pour Sony. En 2015, nous espérons atteindre un indice de ventes de 1,4 milliard de dollars dans l’électronique grand public, y compris dans la téléphonie mobile, en pleine expansion sur le continent.

Les chiffres peuvent paraître ambitieux, mais notre but immédiat est d’identifier les moyens qui nous permettront d’atteindre notre objectif commercial. La feuille de route de Sony pour l’Afrique est une stratégie à quatre piliers : produit, client, communauté et opérations ».

 

Samsung affirme être prêt pour la 5G !

Samsung Electronics a annoncé avoir développé avec succès la première technologie mondiale adaptative pour émetteur-récepteur, opérant sur les bandes Ka à ondes millimétriques pour les communications cellulaires.

samsung-5gLa nouvelle technologie est basée sur la capacité 5G des systèmes de communication mobile et fournira une transmission élevée de données, cent fois plus rapide que les réseaux 4G actuels.

La technologie de communication mobile 5G est la prochaine génération des réseaux technologique 4G Long Term Evolution (LTE). Avec la 5G, il sera possible de fournir une expérience TIC omniprésente en Gbps aux abonnés et offrir des vitesses élevées de transmission de données multipliées par dix pour chaque station de base. L’installation du réseau cellulaire haut-débit 5G requiert une large bande de fréquence.

Samsung compte accélérer la recherche et le développement de la technologie de communication mobile 5G pour la commercialiser d’ici 2020. La compétition pour le leadership dans le développement des prochaines générations de technologies mobiles de communication est de plus en plus serrée. La Chine a lancé en février 2012 son programme de recherche « IMT-2020 (5G) Promotion Group » pendant que la Commission européenne a planifié d’investir 50 millions d’euros en 2013 pour apporter la 5G sur le marché en 2020.

Thierry Barbaut

Nigeria: Inquiétant déploiement de l’armée dans le nord du pays pour contrer Boko Haram

Boko Haram

L’armée nigériane a annoncé aujourd’hui un déploiement « massif » de troupes dans le nord-est du pays, après l’instauration de l’état d’urgence dans cette région en partie contrôlée par les islamistes de Boko Haram, très actifs.

Selon une source militaire sous couvert d’anonymat, un déploiement d’avions de chasse est prévu dans la région, ce qui laisse entendre que le Nigeria pourrait mener des raids aériens sur son propre territoire.

Boko HaramLe président nigérian Goodluck Jonathan avait déclaré hier l’état d’urgence dans trois Etats frappés par les attaques du groupe islamiste Boko Haram, en assurant que des « mesures extraordinaires » étaient nécessaires pour répondre à la violence croissante.

Selon Kyari Mohammed, professeur de sciences politiques à l’université Modibbo Adama University, la présence militaire dans le nord de Borno était très limitée jusqu’à présent, ce qui a permis aux islamistes de prendre le contrôle de certaines zones.

Dans une vidéo reçue lundi par l’AFP, le chef présumé de Boko Haram, Abubakar Shekau, avait revendiqué deux attaques très meurtrières dans l’Etat de Borno: celle de Baga, le 16 avril, qui avait été suivie d’une violente répression par l’armée, ayant fait au total 187 morts et celle de Bama menée le 7 mai, qui s’était soldée par au moins 55 morts. L’Etat d’urgence concerne Borno ainsi que les deux Etats voisins de Yobe et Adamawa.

Boko Haram, qui entend instaurer un Etat islamique dans le nord à majorité musulmane, avait installé son fief à Maiduguri, la capitale de Borno, mais suite à une intervention de l’armée dans la ville, ses combattants se sont retranchés dans des zones plus reculées, proches des frontières.

L’insurrection et sa répression par les forces de sécurité, ont fait quelque 3.600 morts depuis 2009 selon Human Rights Watch.

Thierry Barbaut
Avec le Figaro.fr

Pierre-Emerick Aubameyang: «Mon rêve, c’est de jouer au Real Madrid»

Pierre-Emerick Aubameyang a reçu dans les locaux de Radio France Internationale et France 24 le prix Marc-Vivien Foé de meilleur Africain de Ligue 1 pour la saison 2012/2013.

Pierre-Emerick, quel est votre sentiment à l’heure de recevoir ce prix ? Vous êtes le meilleur footballeur africain de Ligue 1 et succédez à Marouane Chamakh, Gervinho et Younès Belhanda.

Pierre-Emerick Aubameyang : C’est un premier aboutissement. C’est quelque chose de gros. Il y a beaucoup d’Africains dans le championnat qui ont fait une belle saison. C’est une belle récompense. Cela me donne envie de me surpasser et d’aller, pourquoi pas, un jour vers le Ballon d’Or africain.

FOOTBALL/FRIENDLY GAMES/LILLE v LOKOMOTIVE MEZDRAComme vous, beaucoup de joueurs africains naissent en France et vivent et jouent en France. Quel est la part de l’Africain en vous ?

J’ai été éduqué à l’africaine par mon père (Pierre Aubameyang, quart de finaliste de la Coupe d’Afrique des Nations 1996 avec le Gabon, ndlr). Il ne faut jamais oublier ses racines, jamais oublier sa famille.

Meilleur total de buts (21), meilleur total de passes décisives (15) toutes compétitions confondues, vous réalisez votre saison la plus complète ?

Je suis heureux de faire cette saison et de confirmer la précédente. J’espère qu’il y en aura d’autres et aussi des meilleures.

Quel est le plus beau but que vous ayez marqué cette saison ?

Le but face à Montpellier. Il y avait de l’inspiration et de l’insouciance. Un peu à la façon Madjer (international algérien qui avait marqué un but d’une talonnade, ndlr) mais remanié.

Cette année, vous avez déjà eu la joie de brandir un trophée avec la Coupe de la Ligue. Le premier trophée de votre carrière en club et la première récompense pour Saint-Etienne depuis 1981. Quel est votre sentiment ?

Je suis super content. Il y avait une grosse attente, on a réussi à aller au bout de notre envie et nous sommes finalement récompensés car nous avons une très belle équipe et un super état d’esprit dans le quotidien. Je crois que c’est mérité.

Pouvez-vous nous dire un mot sur votre relation et sur votre travail avec votre entraîneur Christophe Galtier. En quoi vous a-t-il fait progresser ?

C’est quelqu’un qui m’a transformé. Il m’a appris beaucoup de choses, notamment le travail devant le but. Il m’a fait prendre conscience que j’étais un joueur polyvalent. Il a su me repositionner au bon moment. Je ne l’oublierai jamais.

A 23 ans, vous avez déjà pas mal bourlingué : France, Italie, Colombie. Parfois pour suivre votre père. Parfois pour votre propre carrière. En quoi ces voyages vous aident-ils dans votre carrière de joueur pro ?

J’ai appris beaucoup de choses au niveau des cultures. Du coup j’ai aussi appris des langues et ce sera un avantage pour le jour où je devrais m’exiler dans un autre club à l’étranger. Au moins, j’aurai déjà ça.

Votre complicité sur et en-dehors du terrain avec des joueurs comme Max-Alain Gradel ou Josuha Guilavogui a-t-elle été importante dans votre réussite à Saint-Etienne ?

Oui c’est clair cela a facilité les choses. Ce sont des supers gars qui m’ont permis d’être à l’aise et de me sentir bien au quotidien. De l’extérieur on ne s’en rend pas vraiment compte, mais de l’intérieur c’est vraiment plaisant à vivre.

Comment s’est passée votre association avec Brandao ?

Brandao c’est un mec super marrant et c’est même l’élément déclencheur de cette super saison. C’est une machine à gagner et c’est important quand on veut progresser de côtoyer de tels personnages qui sont capables de vous apprendre des choses.

 

Pierre-Emerick Aubameyang dans les studio de RFI.

Photo : Sébastien Bonijol / RFI

Quels sont le club et le joueur qui vous font le plus rêver ?

Sans hésitation Ronaldo. J’ai eu la chance de le côtoyer au Milan AC. C’est pour moi le joueur le plus complet avec Cristiano Ronaldo qui fait de très belles choses en ce moment. Mon rêve c’est de jouer au Real Madrid un jour, d’autant plus que ma mère est espagnole.

Le PSG vient d’être sacré champion de France. Que vous inspire ce club ?

C’est une très belle équipe. Je l’ai même supporté en Ligue des champions. Ils ont fait du bon boulot. Ils ont assumé leur statut de favori. Cela va permettre au championnat français de plus se montrer car je pense qu’il est un peu trop sous-estimé. Cela reste un championnat très difficile. C’est vraiment une bonne chose pour la Ligue 1 que d’avoir le PSG à ce niveau.

Est-ce que vous pensez que c’est le début d’une longue dynastie ?

On verra bien, mais j’espère que d’autres clubs français suivront leur exemple. Mais cela reste des humains, il ne faut pas l’oublier. C’est certain qu’ils vont gagner encore pendant quelques années, mais j’espère qu’il y aura d’autres joueurs qui en feront autant.

Et de votre côté, comment voyez-vous votre avenir ? A Saint-Etienne ou ailleurs ?

La réflexion va être assez longue. Jouer une Coupe d’Europe (la Ligue Europa), cela peut être quelque chose de fort. Il va falloir que je prenne mon temps et ne pas vouloir partir la fleur au fusil. Il faut que je réfléchisse à tout cela et que je discute avec le club de qui est le mieux pour moi. Si j’étais amené à partir, je choisirais un club qui joue une coupe européenne sinon autant rester à Saint-Etienne.

Etes-vous prêt mentalement à affronter la concurrence ?

Je suis prêt car j’ai déjà connu la concurrence notamment lors de mon passage à Lille avec Hazard, Gervinho, De Melo. Pour moi aujourd’hui ce sont de grands joueurs. Après, c’est à moi de bien travailler pour devenir un grand joueur.

Quand vous avez commencé votre carrière internationale avec le Gabon, vous étiez avec votre frère (Willy) et votre père (Pierre). Est-ce que vous vivez les choses différemment depuis qu’ils ne sont plus avec vous ?

Forcément c’est différent, ce n’est plus la même chose. On voyageait ensemble, on faisait chambre commune. J’espère maintenant que mon frère revienne de sa longue blessure aux deux tendons. J’ose espérer qu’il sera bientôt de retour en équipe nationale car c’est quelqu’un qui me connaît bien et qui pourrait beaucoup nous apporter.

Pourquoi avoir choisi la sélection gabonaise ?

C’est un choix longuement réfléchi. Je voulais faire comme mon père, et je voulais aussi devenir un grand d’Afrique comme Samuel Eto’o et Didier Drogba. C’est mon choix et j’assume. Je n’ai aucun regret. J’aurai même pu choisir l’Espagne… (rires) [sa mère est espagnole ndlr.]

Comment se sont passés les jours qui ont suivi votre tir au but manqué en quart de finale de la CAN 2012 à Libreville ? Vous sembliez inconsolable le soir de l’élimination face au Mali.

Je m’en souviens très bien. J’étais peut être un peu trop confiant. Le gardien malien plongeait toujours du même côté. Mais là, il a changé ! J’ai été obligé de digérer très vite cet échec car je retrouvais Saint-Etienne juste après. Mais cette CAN au Gabon restera un beau moment de ma carrière. Cela reste un très gros souvenir de footballeur.

Le Gabon ne pourra très certainement pas se qualifier pour le Mondial 2014. Votre nouvel objectif avec votre sélection nationale sera donc la CAN 2015 au Maroc. Avez-vous  envie d’un grand retour dans cette compétition ?

C’est sûr. On a les moyens d’ y aller. Ce serait un grand retour pour moi. J’espère vraiment que l’on sera présent.

Thierry Barbaut
RFI

Conférence: L’Afrique peut-elle devenir la locomotive de l’économie mondiale ?

Participez à la conférence de la CEEDA sur le thème :

L’Afrique peut-elle devenir la locomotive de l’économie mondiale ?

En 2013, les économies du continent devraient croître, tout comme en 2012, de plus de 5 % en moyenne. Soit très nettement au-dessus de l’Amérique du Nord (environ 2,2 %) et d’une Europe (1,1 %) qui plonge chaque jour davantage vers la récession et le chômage de masse.

CatégorieConférence « Entreprendre en Afrique »
Date à venir16  05  2013 18:30
Évènement16  05  2013 18:30 – 16  05  2013 21:30
Lieu11 Rue de Milan, 75009 Paris, France
Nb de places120
Places disponibles97

Cette année, parmi les 30 principales économies qui croîtront le plus, 16 seront africaines, estiment les prévisionnistes du Fonds monétaire international (FMI). Vingt pays du continent verront leur richesse nationale augmenter de plus de 6 %.

 

Inscription gratuite pour tous

ceedaEn participant à cet évènement vous pourrez aussi parrainer et financer des projets dans notre programme  » Investir et s’investir en Afrique  » via la CASE (Caisse de Solidarité Entrepreneuriale). Ainsi vous deviendrez « Entrepreneur Citoyen Solidaire » : http://investir-en-afrique.com/action-ceeda/programme-investir-et-s-investir-en-afrique/case-caisse-africaine-de-solidarite-entrepreneuriale.html

La caisse de la CASE sera à l’entrée pour recevoir votre soutien financier

 

À l’initiative de La Chambre Économique pour L’Entrepreneuriat et le Développement de l’Afrique (La CEEDA ) et en partenariat avec Le MOCI  

Vous invite à la quatrième rencontre-débat :

Parce que c’est un moyen très riche « d’avancer » et que rien ne remplace les échanges humains.  

«L’Afrique peut-elle devenir la locomotive de l’économie mondiale ? »

Jeudi 16 mai 2013 de 18h30 à 22h00

11 Rue de Milan, 75009 Paris, France

 

Mot de bienvenu :

Pierre BESSIERE, Directeur Délégué LE MOCI

Intervenants :

Philippe MANGEARD, Vice-président d’UBIFRANCE

Romain PEREZ, Economiste au Forum pour le partenariat avec l’Afrique (OCDE), enseignant à Science Po

Régine GILLET, Directrice Générale VICTORIA RTG

Nicolas GRANIER, Avocat, Associé Landwell & Associés – PWC

Henri De Villeneuve, Président COBASA

Thierry Barbaut, Responsable communication et Internet pour l’agence Micro-Projets de la Guilde & rédacteur en chef d’Info Afrique

Olivier WYBO, Avocat Cabinet RACINE

Modérateur :  

Yann CHAPPUIT, Expert-Comptable et Commissaire aux Comptes, Chef d’entreprise.

Mot de fin :

Désire MAKAN II, Président de la CEEDA

Au programme*

18h30 – 19h00 : Accueil des participants

19h00 – 21h00 : Conférence  » Entreprendre en Afrique  »

» Evolution et politique de l’investissement
» Climat d’affaires (avantages et inconvénients), incitations et développement du continent
» Approche du marché, secteurs porteurs et l’Afrique continent émergent
» Retour d’expériences

21h00 – 22h00 : Cocktail

Désire MAKAN II

Président fondateur de la CEEDA
Founder & Partner at AFRICA BUSINESS SOLUTIONS 

La collaboration entre les secteurs public et privé devrait accroître la compétitivité internationale de l’Afrique

Les économies africaines connaissent depuis dix ans un taux de croissance bien supérieur à 5 %.

Tous les observateurs semblent s’accorder sur la poursuite de la croissance sur fond de récession mondiale, même si le rapport 2013 sur la compétitivité de l’Afrique tempère cet optimisme et met en garde contre un certain nombre de défis persistants.

La compétitivité, un défi pour l’Afrique

Globalement, la croissance soutenue sur le continent n’a pas entraîné de relèvement significatif du niveau de vie des Africains. La Banque mondiale estime que 48,5 % de la population d’Afrique subsaharienne sont toujours condamnés à survivre avec moins de 2 dollars par jour. La création d’emplois ne parvient pas à suivre le rythme de l’explosion démographique : le continent a dépassé le cap du 1 milliard d’habitants (soit 15 % de la population mondiale) et la population devrait encore augmenter de 20 % à l’horizon de 2030. Avec le recul de la productivité du travail et la stagnation de pratiquement toutes les industries manufacturières depuis les années 1970, de nombreux pays africains sont à la traîne en matière de compétitivité internationale.

La voie de la collaboration public-privé pour une croissance inclusive et durable

banque-mondiale-afriqueLe rapport sur la compétitivité, lancé le 9 mai à l’occasion du Forum économique mondial organisé au Cap (Afrique du Sud), révèle que 14 des 20 économies les moins compétitives du monde sont africaines. Pour s’engager sur la voie d’une croissance durable et d’une prospérité partagée, les pays africains doivent améliorer leurs institutions et leurs infrastructures, approfondir l’intégration régionale et assurer une éducation de qualité à leurs concitoyens. La collaboration entre secteurs public et privé apparaît comme un moteur indispensable.

En instaurant les cadres juridiques, réglementaires et économiques adéquats, les pouvoirs publics peuvent poser les bases d’un environnement porteur pour les entreprises, leur permettant de s’épanouir et ouvrant la voie à l’intégration régionale.

Pour que les jeunes africains acquièrent les connaissances pratiques et théoriques qui leur permettront de devenir compétitifs dans l’économie mondiale, il faut augmenter les investissements dans la science et l’innovation et accorder une plus grande priorité au développement des compétences et à la formation. C’est une obligation d’autant plus impérieuse que le nombre des 15-24 ans s’élève aujourd’hui à 200 millions sur tout le continent.

Investir dans les infrastructures

Des routes de meilleure qualité, des ports plus efficients ou encore un réseau électrique plus fiable font partie des nombreuses améliorations d’infrastructure nécessaires pour rendre les pays plus attractifs aux yeux des investisseurs dont dépend la création d’emplois. Par ailleurs, l’Afrique a pris du retard sur le plan des nouvelles technologies.

Or, les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont devenues un outil indispensable pour accroître l’efficience et développer l’innovation. Les économies africaines doivent donc à terme non seulement investir dans les infrastructures TIC mais aussi rendre leurs citoyens plus autonomes en les formant à utiliser au mieux ces technologies à des fins productives.

Le secteur privé n’est pas en reste : les entreprises peuvent soutenir les réformes et plaider en faveur de mesures qui renforcent la compétitivité à l’échelle nationale tout en apportant leur appui à des initiatives de facilitation des échanges transfrontaliers. Les partenariats public-privé peuvent également susciter des approches novatrices de la compétitivité.

« Les pays africains s’attachent actuellement à améliorer leur compétitivité et testent de nouvelles approches — comme les pôles de croissance — pour stimuler les investissements et instaurer une croissance durable », explique Gaiv Tata, directeur du secteur Finances et développement du secteur privé au sein de la Région Afrique de la Banque mondiale. « L’élargissement de l’accès et de l’entrée dans les marchés régionaux africains peut soutenir la création d’emplois ».

Actuellement, la Banque mondiale travaille à la constitution de centres d’activités économiques au Burkina Faso, à Maurice et au Niger : ces « pôles de croissance » ont vocation à attirer l’investissement dans des secteurs spécifiques.

Les banques peuvent de leur côté élargir leurs services de manière à fournir aux entrepreneurs les capitaux dont ils ont besoin pour développer leur activité. Selon le rapport, l’accès au crédit est la première des préoccupations des chefs d’entreprise en Afrique subsaharienne, qui déplorent aussi l’inadéquation des infrastructures.

Les clés du succès

La décennie de croissance dont a bénéficié le continent africain a instillé un sentiment d’optimisme face à l’avenir. Mais comme le montre le rapport 2013 sur la compétitivité de l’Afrique, si le continent veut tenir ses promesses, secteur public et secteur privé doivent porter ensemble les réformes qui renforceront sa compétitivité internationale et feront de la prospérité une réalité pour les Africains.

LES POINTS MARQUANTS

  • La croissance dont bénéficie l’Afrique n’a pas encore eu d’effet généralisé sur la pauvreté.
  • Un nouveau rapport sur la compétitivité de l’Afrique fait de la collaboration entre secteurs public et privé l’un des facteurs clés d’une prospérité partagée.
  • Cela passe par l’amélioration de l’accès des entreprises au crédit et le renforcement des infrastructures.

 

Thierry Barbaut
La Banque Mondiale

FMI: L’afrique sera le continent en pointe de l’économie mondiale

Le FMI place une fois de plus l’Afrique dans le top mondial du développement économique mondial

L’Afrique subsaharienne « devrait devenir une des régions  les plus dynamiques du monde, immédiatement après les pays en développement  d’Asie », a estimé samedi à Yaoundé une responsable du Fonds monétaire  internationale (FMI).

Croissance_africaine_chiffres« Nous prévoyons que la croissance du PIB (produit intérieur brut) en Afrique  subsaharienne passera de 5,1 % en 2012 à 5,4% cette année et à 5,7% en 2014 », a  affirmé Antoinette Sayeh, directrice du département Afrique du FMI, lors d’un  point presse à propos du dernier rapport du FMI, publié vendredi, sur les  perspectives économiques régionales.

« La forte croissance que continue d’enregistrer la Chine a été un atout de  résilience pour les pays africains. La Chine dévient un important partenaire de  l’Afrique Subsaharienne », a commenté Antoinette Sayeh dans une interview  transmise à la presse par ses services. Selon le FMI, le commerce bilatéral de  biens entre les deux parties est passé de 30 milliards de dollars en 2005 à 200  milliards en 2012.

 

Investissement et exportations

« Du côté des dépenses, ce sont essentiellement l’investissement et les  exportations qui ont alimenté la croissance (en Afrique subsaharienne en 2012),  tandis que, du côté de la production, les principaux moteurs ont été le  bâtiment, l’agriculture et les exploitations minières nouvellement entrées en  activité », souligne le rapport.

Le document cite des pays comme le Niger ou la Sierra Léone où « la  croissance s’est fortement accélérée » grâce aux ressources minières, ou encore  l’Angola avec le pétrole.

Côte d’Ivoire

« Parmi les États fragiles, l’événement le plus marquant a été le rebond de  la Côte d’Ivoire, où, d’après les estimations, la croissance de la production se  serait établie à près de 10% en 2012 » alors que « les États touchés par les  conflits ont subi un net repli de l’activité économique en 2012 », indique  encore le rapport.

Antoinette Sayeh a également relevé plusieurs facteurs de risques  susceptibles d’influencer négativement la croissance en Afrique subsaharienne:  la persistance de la crise dans la zone euro – l’Europe restant un des  principaux partenaires commerciaux sur le continent -, les conflits en  Centrafrique, dans l’Est de la RD Congo et au Mali, ainsi que d’éventuels chocs  pétroliers.

Thierry Barbaut

Les présidentielles à Madagascar déja sous le feu des critiques, « l’Amiral » Ratsiraka se présente à nouveau

Didier Ratsiraka

Un fiasco prévu pour les prochaines élections à Madagascar, le pays attend pourtant déjà depuis 2009…

ratsiraka-madagascarMarc Ravalomanana et Andry Rajoelina s’étaient engagés à ne pas se présenter aux prochaines élections présidentielles pour permettre enfin à la Grande Ile de sortir de cette interminable crise politique qui martyrise la population. Finalement, le premier a présenté son épouse et le second a déposé sa candidature in extremis. Et pour compléter le tableau, Didier Ratsiraka, dit l’Amiral, qui a présidé le pays pendant 23 ans avec le succès que l’on connait, se met également sur les rangs.

La loi électorale, qui exigeait que les candidats résident depuis au moins 6 mois dans le pays, ne sera pas appliquée puisque ni Mme Ravalomanana exilée en Afrique du Sud, ni M. Ratsiraka, citoyen de Neuilly sur Seine, ne satisfont ces conditions.

La SADC, qui mène de fastidieuses médiations depuis plusieurs années, se trouve ainsi ridiculisée par les deux protagonistes qui bafouent leurs engagements et lui infligent un sérieux camouflet : « Le sommet a exprimé sa vive préoccupation quant à la décision de la Cour électorale spéciale d’approuver des candidatures illégitimes pour l’élection présidentielle en violation de la Constitution malgache et de la loi électorale » a déclaré l’institution dans toute son impuissance.

« Pourquoi la SADC nous donne-t-elle des ordres ? La Cour électorale spéciale est souveraine sur ses décisions. (…) La SADC s’immisce trop dans les affaires malgaches ! » lui a vertement répondu l’Amiral.

Thierry Barbaut
Avec AFP

Centrafrique: Situation critique avec de nouveaux heurts entre la population et les rebelles sélékas

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Trois personnes ont été tuées dans la nuit de 9 au 10 mai à  Bangui dans des heurts entre civils et éléments de l’ex-rébellion de la Séléka,  désormais au pouvoir, selon une source policière.

Un accident de circulation en  serait à l’origine.

Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

Regain des violences à Bangui après un accident sur la route. Un membre de la  Séléka « à bord d’un véhicule a heurté mortellement jeudi [9 mai, NDLR] en fin  d’après-midi un jeune de 17 ans au quartier Gobongo », à la sortie nord de la  capitale centrafricaine, a indiqué à l’AFP une source policière, qui a requis  l’anonymat.

Le chauffard a pris la fuite à pied, provoquant la fureur des habitants qui  ont alors « érigé des barricades sur la voie publique pour protester contre la  mort du jeune ».

« Venus récupérer le véhicule et dégager la voie, d’autres éléments de la  Séléka se sont heurtés aux manifestants et ont ouvert le feu, tuant deux  personnes et blessant deux autres », selon la même source.

« Apaiser la tension »

Le nouvel homme fort de Bangui, Michel Djotodia, s’est rendu le même jour sur  les lieux « pour apaiser la tension », suivi le lendemain au matin du ministre  de la Sécurité, Noureddine Adam, qui a remis « une aide » de 200 000 FCA [300  euros, NDLR] aux parents de la victime pour les obsèques.

Le calme semblait revenu vendredi à Gobongo où la circulation est de nouveau  rétablie. La situation sécuritaire et économique demeure extrêmement tendue à  Bangui depuis l’arrivée au pouvoir de la Séléka il y a six semaines. Les  habitants y dénoncent la poursuite des pillages et exactions des ex-rebelles à  l’encontre des populations civiles.

Thierry Barbaut
Avec AFP

PIA Prix de l’Innovation pour l’Afrique: Les récompenses pour des projets Francophones

L’équipe sud-africaine d’AgriProtein a remporté  le Prix de l’innovation pour l’Afrique (PIA) 2013.

Une innovation tunisienne et  une sénégalaise ont également été récompensées.

ipaAgriProtein, une équipe de chercheurs sud-africains, a remporté le Prix de  l’innovation pour l’Afrique (PIA) 2013.

Le concept : collecter dans un  premier temps des déchets biodégradables pour nourrir des mouches qui  pondent des larves et dans un second temps, transformer ces larves en protéines  pour l’alimentation animale.

Cette innovation permet d’augmenter la valeur  nutritionnelle de la viande et réduire le coût de l’alimentation des animaux  pour les fermiers et les producteurs africains. Un concept innovant qui a séduit  le jury.

 

D’autres initiatives récompensées

eolienne-sans-pale-tunisiensLe PIA a également récompensé cette année deux  autres initiatives. La première, gratifiée d’un prix de 25 000 dollars pour son  potentiel commercial, est celle d’Hassine Labaied et Anis Aouini de Saphon  Energy. Cette start-up tunisienne de R&D a développé une éolienne sans pale.  Elle utilise une technologie inspirée des voiliers pour créer une énergie  rentable par le biais d’un mouvement de va-et-vient en 3D.

L’autre innovation récompensée est celle du  sénégalais Sanoussi Diakite. Il a reçu 25 000 dollars pour son innovation dans  la catégorie « impact social ». Le concept : une machine  électrique et thermique qui décortique 5 kilogrammes de fonio (une céréale  cultivée en Afrique de l’Ouest) en 8 minutes. La somme allouée à chaque lauréat  récompense leur innovation, ils sont libres de l’utiliser à leur  guise.

 

Une sélection multicritères

Les lauréats ont été sélectionnés parmi plus de  900 candidatures venant de 45 pays différents. Ils ont été retenus par un comité  composé d’investisseurs privés, de bailleurs de fonds, d’investisseurs en  capital-risque, d’entrepreneurs et de leaders du développement en quête de  nouvelles idées pouvant faire avancer l’Afrique.

Valeur marchande, originalité, perspectives  d’évolution, impact social et potentiel commercial des innovations, les critères  retenus sont multiples. « Le Prix de l’innovation pour l’Afrique récompense  les initiatives d’africains répondant à des enjeux propres à l’Afrique » a  insisté Jean-Claude Bastos de Morais, co-fondateur de la Fondation africaine  pour l’innovation et du PIA.

Encourager le développement par  l’innovation

Le PIA encourage les Africains à développer des  solutions créatives pouvant relever les défis auxquels le continent doit  faire face. « Il est temps pour les leaders du secteur privé, les bailleurs  de fonds et les gouvernements de travailler ensemble pour trouver des solutions  concrètes qui soutiendront la croissance économique du continent africain »  a repris Jean-Claude Bastos de Morais.

Fondé par la Fondation africaine pour  l’innovation et la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique, le  PIA a un objectif clair : encourager le développement du continent africain en  investissant dans l’innovation. François Bonnici, directeur du Centre Bertha  pour l’innovation sociale de la Graduate School of Business de l’université du  Cap (Afrique du Sud), a ainsi déclaré que « le PIA investit dans la meilleure  ressource que possède l’Afrique : son capital humain ».

Thierry Barbaut
Avec JeuneAfrique.com

 

Cameroun : premiers commentaires sur le Code d’incitation des investissements privés

Le Cameroun s’est très récemment doté d’un « Code d’incitation des investissements privés » voté le 18 avril 2013 (loi n°2013/004), qui  établit un nouveau régime pour l’investissement privé sur le territoire camerounais.

L’ambition affichée par ce texte est d’attirer les investissements productifs en vue de développer les activités orientées vers la promotion d’une croissance économique forte, durable et partagée, ainsi que l’emploi.

Les investissements au sens de cette loi sont les opérations relatives à la création, à l’extension au renouvellement, au réaménagement d’actifs et/ou à la transformation d’activités (article 2, al. 1er) dans les domaines autres que les secteurs pétrolier amont, minier et gazier, ainsi que le régime général des contrats de partenariat (article 2, al.3).

Le bénéfice des incitations au titre de ce code n’est pas automatique, les investissements éligibles devant être constatés par un arrêté conjoint du Ministre en charge de la promotion des investissements, du Ministre des finances et du Ministre du commerce (article 3). Pour en bénéficier, l’investissement concerné doit être compris entre 5 et 25 millions de Francs CFA.

Les incitations accordées sont de nature diverse : fiscales, douanières, administratives et financières. Au titre des incitations fiscales et douanières, remarquons que des facilités sont donc accordées aux investisseurs pendant la phase d’installation et d’exploitation, sans que cela puisse excéder 5 ans. Ces incitations prennent la forme d’exonérations de droits d’enregistrement pour les actes de création de société ou d’augmentation de capital ; exonérations de la TVA sur les prestations de services liées à la mise en place du projet et provenant de l’étranger ; exonérations de la patente ; exonérations  des taxes et droits de douane sur tous les équipements et matériels liés au programme d’investissement.

Au titre des incitations financières et administratives, l’investisseur a le droit de disposer librement de ses fonds, des dividendes et des produits de cessions d’actions sur le territoire camerounais et peut le rapatrier librement à l’étranger (article 12). Cet avantage est étendu au personnel expatrié employé par l’investisseur.

Pour concrétiser ces avantages, l’Etat camerounais s’engage à mettre en place un visa spécifique et un guichet d’accueil dans tous les aéroports du territoire national pour les investisseurs.

cameroun-droit-entrepriseOutre les incitations de droit commun, le Gouvernement camerounais a également créé des incitations spécifiques à certains secteurs d’activités économiques jugés prioritaires pour le développement du Cameroun.

Ainsi, les investissements concernant le développement de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage ; le développement de l’offre touristique et des loisirs, de l’économie sociale et de l’artisanat ; le développement de l’habitat social ; l’encouragement du développement des régions par la décentralisation, peuvent bénéficier de facilités telles que l’exonération de la TVA sur les crédits ou l’exonération de la taxe foncière.

Quant aux entreprises exportatrices, elles bénéficient de l’exonération du droit de sortie sur les produits manufacturés localement, et du régime dit du perfectionnement actif prévu par le Code des douanes.

Relevons que ce texte doit être lu conjointement avec certaines dispositions de la Charte des investissements du Cameroun en date du 19 avril 2002, modifiée par l’ordonnance du 13 mai 2009. En effet, l’investisseur qui prétend au bénéfice des incitations prévues par le nouveau Code est soumis au régime de l’agrément qui est défini par l’article 19 al. 4 de la Charte des investissements.

De même, s’inscrivant dans la mouvance des codes d’incitation aux investissements sectoriels (comme le code gazier et la loi régissant le secteur de l’électricité), le Code des investissements du 18 avril 2013 privilégie les modes alternatifs de règlement des différends commerciaux. Ainsi, l’article 26 de ce texte rend obligatoire le recours aux procédures de règlement amiable des différends, et, en cas d’échec, dispose que la voie privilégiée sera l’arbitrage devant une instance arbitrale reconnue par l’Etat du Cameroun.

Par comparaison, enfin, l’on peut constater, et éventuellement regretter, que ce code ne se soit pas inspiré du récent Code des investissements de Côte d’Ivoire, précédemment commenté (Newsletter n°8),  pour encourager aussi les investissements innovants et les investissements « verts » (l’article 14 de ce nouveau Code n’envisageant que la lutte contre la pollution et la protection de l’environnement (article 14) mais sans prévoir de volet incitatif).

 

Auteur : Cabinet d’avocats BATTAJON, Me Romain Battajon, Avocat aux Barreaux de Paris & Kinshasa

http://www.cabinet-battajon.com/

Thecla Mbongue: « Les développeurs africains ne doivent pas produire des apps uniquement pour les Africains »

Thecla Mbongue, Senior Research Analyst chez Informa Telecoms & Media, membre du jury ATP 2013, livre son avis sur l’innovation africaine dans le secteur des applications.

ATP décerne cette année un prix de l’application innovante. Sur quels critères ces awards seront-ils attribués ?

Thecla Mbongue : Les critères d’attribution de ces Awards comprennent bien sûr l’innovation du service, en rapport à ce qui existait jusqu’à son lancement mais aussi la facilité d’utilisation du service, la disponibilité du service sur toutes sortes de terminaux, le coût du service ou encore l’impact sur l’expérience du consommateur vis-à-vis du mobile ou tout simplement sur sa vie de tous les jours.

Quelles sont les applications mobiles les plus utilisées par les utilisateurs des réseaux mobiles en Afrique ?

Thecla-MbongueThecla Mbongue : A présent, les applications les plus utilisées sont celles disponibles via SMS ou USSD (système interactif de messagerie) car tous les terminaux supportent ces fonctionnalités. Les plus populaires incluent les interfaces des réseaux sociaux (Facebook, 2Go, Twitter …), de moteurs de recherche (Google SMS), le ringback tones (tonalité d’appel personnalisée), le transfert de fonds (MTN Mobile Money, Orange Money, M-Pesa…).

Sur les téléphones plus sophistiqués tels que les smartphones, les utilisateurs sont toujours friands d’applications qui leur permettent de communiquer avec leurs proches (réseaux sociaux, WhatsApp) ou encore des applications qui leur permettent de s’informer sur l’actualité en général et le sport (surtout le football) en particulier.

Les tendances varient bien sûr selon les pays, comme par exemple une forte utilisation d’applications liées à la circulation dans les centres urbains en Afrique du Sud ou encore les plateformes dédiées aux films nigérians.

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Sur quels axes stratégiques les développeurs devraient-ils s’orienter pour satisfaire les besoins exprimés par les Africains ?

Thecla Mbongue : Le défi des développeurs est tout d’abord d’exercer une activité rentable. L’Afrique est un grand continent et rien qu’au sein de chaque pays les besoins des utilisateurs divergent. Le besoin urgent est de disposer d’applications qui améliorent le quotidien surtout dans les zones rurales. Il s’agit d’applications qui permettent d’accéder à distance aux services administratifs de base. On peut prendre pour exemple la déclaration des naissances par SMS lancée au Sénégal en 2011 en partenariat avec Orange, ou encore ce mois de mars 2013 en Côte d’Ivoire (Môh Ni Bah).

Un autre exemple est celui du Cardiopad, tablette conçue par un développeur camerounais et destinée à diagnostiquer et à suivre à distance les maladies cardio-vasculaires. Ces projets sont tout d’abord conçus pour des populations qui ont peu de moyens et auprès desquelles on ne peut espérer récupérer beaucoup d’argent ; de telles situations confrontent les développeurs à des problèmes de financement.

Les développeurs africains peuvent se tourner vers des segments plus lucratifs en termes de revenus générés par le téléchargement (divertissement, actualités…). Cependant, pour augmenter leurs opportunités de gains financiers, ils ne devraient pas se cantonner à produire des applications uniquement pour les Africains mais qui pourraient être exportées à travers le monde.

Si le plus gros des applications utilisées par les Africains aujourd’hui ont été développées sur d’autre continents, les développeurs africains devraient aussi partir à la conquête du reste du monde.

Entretien paru dans le magazine Réseau Télécom Network No 61.

La BAD organise un atelier sur les dérivés et les marchés des produits de base en Afrique à Abidjan

La Banque africaine de développement organise un atelier panafricain sur les produits dérivés et les marchés des matières premières à l’intention des régulateurs africains.

Cet atelier se déroulera à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 6 au 10 mai 2013.

L’atelier de formation fera le suivi de la première conférence panafricaine des régulateurs africains des marchés des matières premières, organisée l’année dernière à Gaborone, au Botswana. Il dotera les bourses des valeurs et les marchés de capitaux en Afrique des compétences stratégiques et techniques requises pour concevoir un cadre juridique et réglementaire des produits dérivés et bourses des matières premières répondant aux normes internationales en vigueur.

A la fin de l’atelier de Gaborone l’an dernier, les participants avaient identifié les tâches qui attendent les gouvernements, les banques centrales et les agences de régulation, s’ils veulent relever les défis en matière de réglementation et de renforcement des capacités pour soutenir l’innovation, le développement ainsi que l’intégration des dérivés et des marchés des produits de base en Afrique.

 

african-development-bankLa formation de cette année devrait faire l’état des lieux des bourses des produits de base en Afrique, et évaluer l’environnement politique, juridique et réglementaire dans lequel les échanges s’opèrent. L’atelier analysera également ce que font les donateurs et les banques multilatérales de développement, ainsi que les initiatives menées aux niveaux national, régional et continental pour développer les échanges de produits dérivés.

S’inspirant des leçons de la crise financière mondiale, le discours sur les politiques internationales voit dans les produits dérivés des instruments de gestion des risques d’une importance cruciale pour les chaînes de produits de base, les entreprises, les banques, les institutions financières et les investisseurs. Ces instruments peuvent améliorer la liquidité, la stabilité et la solidité des systèmes financiers, tant qu’ils sont structurés et réglementés de manière appropriée.

Dans cette perspective, la réforme de la réglementation mondiale s’appuie sur  la négociation des contrats de dérivés par l’échange, d’une part, et de l’autre par l’apurement des obligations liées aux dérivés, à travers les chambres centrales de compensation de contrepartie (central counterparty clearinghouses, CCP).

Sur le continent, en dehors de l’Afrique du Sud, il n’existe encore ni échanges de dérivés ni de chambres centrales  de compensation de contrepartie. Cependant, on reconnaît de plus en plus que des marchés efficaces de produits financiers et de matières premières sont une condition préalable à un développement équitable, inclusif et durable.

Cette exigence a été exprimée dans des documents de politique importants, entre autres, le Plan d’action  d’Arusha et la Déclaration sur les produits de base africains de l’Union africaine, de 2005, ainsi que dans le communiqué final du sommet tripartite des chefs d’Etat et de gouvernement COMESA-EAC-SADC, de 2008.

Thierry Barbaut
Avec APO

Ghana: 110 millions de préservatifs Chinois défectueux retirés de la circulation

Au Ghana, plus de 110 millions de préservatifs ont dû être retirés de la circulation pour cause de mauvaises qualités.

Les autorités sanitaires ghanéennes ont mis en garde les Ghanéens et en particulier les centres de santé contre les préservatifs récemment importés de Chine. Ces livraisons ont eu lieu à la fin de l’année 2012, leur distribution a ensuite commencé en février dernier, et les autorités auraient identifié la faiblesse des préservatifs la semaine dernière.

Preservatif-defectueux-ghanaLes détails de l’affaire devraient être connus la semaine prochaine, mais les autorités ghanéennes l’ont confirmé : plus de 110 millions de préservatifs récemment distribués gratuitement au Ghana sont défectueux et ont dû être retirés de la circulation.

La FDA, autorité pour l’alimentation et les médicaments, a reçu la semaine dernière les tests de fiabilité de ces préservatifs de la marque Be Safe, « soyez prudents » en anglais, et révèle que ces produits sont trop petits, trop légers, trop fins et craquent donc plus facilement qu’un préservatif standard.

Fabriqués en Chine par les deux entreprises pharmaceutiques Yikang et Nantong Junghua, ils vont maintenant être récupérés et détruits.

Joint par RFI, un représentant de l’Onusida a pu confirmer ces informations et assurer que la FDA ghanéenne a bloqué les distributions de ces préservatifs, il y a quelques jours. Il a également annoncé qu’une réunion aurait lieu sur le sujet au sein du gouvernement ghanéen, mardi prochain, pour déterminer les détails de l’affaire. Cette réunion devra notamment déterminer les organismes qui ont été en charge de ces importations et du choix des compagnies pharmaceutiques chinoises.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se refuse pour l’instant à tout commentaire. La FDA a appelé tous les Ghanéens à communiquer de plus amples informations aux autorités le cas échéant. Selon l’ONU, sur une population de 25 millions d’habitants, le Ghana compterait 230 000 personnes porteuses du VIH.

Thierry Barbaut
Avec RFI

data Afrique

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