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Gemalto lance SIM Réactivation

Gemalto, le leader mondial de la sécurité numérique, annonce la sortie de LinqUs SIM Réactivation, la toute première solution au monde de réactivation en temps réel de cartes SIM en dormance qui permet aux opérateurs de regagner des abonnés perdus des services prépayés pour une fraction du coût d’acquisition.

Cette solution unique proposée par Gemalto est conçue pour soutenir les stratégies de gestion de l’expérience client en facilitant le processus de réacquisition. Les abonnés caducs peuvent tout simplement réutiliser leur ancienne carte SIM pour rejoindre instantanément un réseau, à tout moment et n’importe où.

LinqUs SIM Reactivation détecte automatiquement les clients qui tentent d’utiliser une carte SIM expirée et la réactive. La plateforme conserve également les données de profil des clients désabonnés, ce qui donne aux opérateurs la possibilité de proposer des offres sur mesure, comme les plans voix/données et le choix du numéro de téléphone, sur la base d’une compréhension approfondie des besoins individuels. L’ensemble du processus s’effectue en temps réel via des menus écran intuitifs pour assurer une parfaite expérience utilisateur.

LinqUs SIM Reactivation est une plateforme solide et évolutive qui offre une personnalisation complète et une intégration facile avec les systèmes et procédés des opérateurs. Elle est construite sur une plateforme de signalisation éprouvée détenue par Gemalto qui connecte les applications au réseau pour gérer les communications des utilisateurs et est déployée avec succès dans 135 pays.

La solution LinqUs SIM Reactivation est parfaitement adaptée aux marchés de la téléphonie mobile majoritairement prépayés tels que l’Afrique, l’Amérique latine ou l’Asie du Sud, où les utilisateurs passent sans cesse d’un opérateur à l’autre et engendrent des coûts d’acquisition client élevés pour les opérateurs. L’une des dernières enquêtes menées par Gemalto en Afrique révèle que 76% des opérateurs interrogés considèrent que la réactivation en temps réel de cartes SIM dormantes au travers d’offres promotionnelles est clé pour reconquérir des utilisateursSIM.

Les chiffres de la GSMA montrent que 78% du marché des cartes SIM en Afrique est prépayé. Le continent est également marqué par un phénomène de SIM multiples avec 1,62 cartes SIM enregistrées par utilisateur. Au sud du continent, la tendance est d’autant plus nette avec 2,34 cartes SIM par utilisateur, les sud-africains jonglant avec près de 3 cartes SIM en moyenne.

Face à ce constat, les opérateurs de téléphonie mobile africains sont confrontés à des défis de taille. Comment retenir leurs utilisateurs dans un tel contexte concurrentiel? Comment “reconnecter” avec d’anciens clients et réactiver leurs cartes SIM?” commente Sherry Zameer, Senior Vice-Président Afrique chez Gemalto. “C’est très précisément à ces problématiques que la solution Gemalto LinqUs SIM Reactivation permettra aux opérateurs de répondre”.

Gemalto anticipe une adoption significative de ce type de technologie sur le continent africain, améliorant la fidélisation des abonnés à travers une gestion plus efficace de l’expérience client, laquelle est largement reconnue comme étant l’un des principaux défis auxquels sont confrontés les opérateurs de réseau mobile. Selon une étude récente réalisée par Ernst & Young, 68 % des cadres supérieurs du secteur considèrent la gestion de l’expérience client comme leur première priorité stratégique.

« Face à une concurrence de plus en plus agressive, les opérateurs de réseau mobile doivent tirer parti de tous les canaux et points de contact clients disponibles pour tisser des liens plus personnels et plus forts avec les utilisateurs », commente David Buhan, Vice-président directeur en charge des Services d’abonnement mobile. « La solution LinqUs SIM Reactivation balaie les obstacles qui existent actuellement entre les opérateurs et les abonnés perdus du prépayé et rétablit facilement les relations caduques ».

Les villes intelligentes au Land of African Business avec ATOS

Le masterplan de Kigali
Le masterplan de Kigali

Land of African Business 2016 : « Développement inclusif en Afrique : mirage ou réalité ? »

Je reviendrai ici sur la matinée du vendredi : Comment innover et résoudre le défi de la démographie pour les mégapoles d’Afrique ?

Francis Meston est EVP, CEO Middle East & Africa, Digital Transformation Officer, Atos
Francis Meston est EVP, CEO Middle East & Africa, Digital Transformation Officer, Atos

Le Land of African Business se tenait à l’Hotel de l’Industrie de Paris du 19 au 23 Octobre. Un événement parfaitement réussi où se sont retrouvé de nombreux acteurs du changement. L’équipe du Land of African Business au complet avec Eric Bazin le fondateur, de nombreuses personnes d’Atos partenaire de l’événement dont Francis Meston est EVP, CEO Middle East & Africa, Digital Transformation Officer, Atos et Sophie Chambon, Head of Global Sustainability et Special advisor for Africa, Atos.

Des présences aussi très remarqué de nombreux incubateurs, porteurs de projets et acteurs venus pour l’occasion de tous les pays d’Afrique avec une mention particulière pour l’Afrique de l’Est très bien représentée.

Vendredi matin Francis Meston présentait avec Eric Bazin les grands défis du développement en Afrique

eric-bazinUn continent dynamique dont le regard se pose désormais sur l’innovation et le numérique : écoles de codeurs sur le modèle de 42 de Xavier Niel, la dématérialisation pour les entreprises et les politiques publiques, l’essor du mobile qui draine des nouveaux services.

le directeur d’Atos a  également évoqué que l’entreprise dispose de plus de 5 000 salariés en Afrique et avec l’achat de Bull d’entités locale représentant un réseau puissant. Plus de 2 000 embauches sont prévues pour le développement du continent avec un focus sur l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb.

Une table ronde sur la thématique des villes intelligentes ou « smart cities »

Des villes colossales émergent avec parfois plus de 20 millions d’habitants comme Lagos au Nigeria, Kinshasa en République Démocratique du Congo ou Le Caire en Egypte.
Comment également relever les défis des villes à repenser comme Conakry en Guinée, une péninsule au niveau de la mer sur 25 kilomètres de long ou Douala ou l’urbanisation anarchique représente un défi énorme en restructuration ?

C’est sur cette thématique que j’ai pu présenter plusieurs axes et pistes de développement concrets.
J’ai énormément apprécié la première intervention de Sénamé Koffi Agbodjinou qui en fin d’introduction a justement replacé la culture Africaine et les lieux importants qui doivent être aussi intégrés dans les villes nouvelles : lieux de rencontres et d’échanges mais aussi de cérémonies, de cultes ou funéraires avec bien sur les chefferies et leurs valeurs auxquels les citoyens sont très attachés.

Le mobile, une arme de développement massive pour l'Afrique
Le mobile, une arme de développement massive pour l’Afrique

Il est primordial d’évoquer les faits en rapport avec les projets sur lesquels je travaille, sur ceux prévus ou en cours et sur les faits constatés sur le terrain.

Des projets évalués lors de mes 10 derniers voyages en Afrique au Togo, Rwanda, Guinée, Ouganda, Sénégal, Ethiopie, Burundi, RDC et Malawi.

Le rôle majeur des opérateurs de téléphonie et l’impact de la bancarisation

Premièrement le rôle majeur des opérateurs mobiles comme orange qui deviennent des banques émettrices de monnaie électronique avec le mobile banking ou mobile money, et du fait qu’ils se transforment en fournisseurs de services avec de nouvelles perspectives comme l’assurance, le crédit, l’épargne sur mobile.

Ces services sont une révolution majeure puisqu’elles participent à la bancarisation et ainsi à des perspectives de développement pour les populations et particulièrement au sein des villes nouvelles.

Passer de l’économie informelle à une structuration et un financement des services publics

Il faut également porter une attention particulière au fait que cette bancarisation digitale permet de lutter contre l’économie informelle qui reste majeur en Afrique. L’effet vertueux c’est de tracer cette nouvelle économie permettant de franchir un cap décisif dans la gestion des administrations publiques : prélever de l’impôt et ainsi structurer les états qui apporteront ainsi des services importants pour les populations par le biais des administrations publiques.

Un exemple concret de ville intelligente : le Masterplan de Kigali au Rwanda

Je citais dans ce cas l’exemple du RDB le Rwanda Development Board mis en place à Kigali dans un bâtiment modèle et également dans différentes villes du Rwanda avec également un site internet moderne et efficace. Ce dispositif est un modèle permettant de faire des formalités rapidement comme la création d’une entreprises, la gestion de l’imposition et la gestion du foncier ou de comptes bancaires. Tout est réuni en une seule structure avec efficacité.

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Je citais bien sur le Masterplan de Kigali, loin d’être un mirage ce projet est réel et en cours de développement sur les collines limitrophes de Kigali. Il allie modernisme, développement durable, écoquartiers et services dans le digital avec un DEM, Digital Écosystème Management : personnes, mobilité, développement, service, innovation, gestion, écologies, énergie.

Enfin les grands défis, le financement, la restructuration et le fait de développer ces projets en harmonie avec les populations, les cultures locales et le savoir faire des grandes entreprises notamment dans l’exploitation intelligentes des énergies renouvelables et de la gestion des déchets. Des points cruciaux pour le bon développement des mégapoles en Afrique qui permettront au millions d’habitants d’y vivre en harmonie.

Le site du Land of African Business
La liste des intervenants de l’événement

WorldRemit dope les transferts d’argent sur Mobile Money

Le service d’envoi d’argent en ligne a noué plusieurs partenariats stratégiques dans le pays, qui vont favoriser les millions de détenteurs d’un compte de portefeuille électronique accessible depuis un téléphone portable

Le service leader du transfert d’argent en ligne WorldRemit (Worldremit.com/fr/Cameroon) donne un coup d’accélérateur à ce type de transaction vers le Cameroun, grâce à la signature de plusieurs accords stratégiques avec des partenaires locaux.

WorldRemit s’est ainsi associé à MTN Mobile Money, Express Union et la Banque Atlantique pour permettre aux Camerounais de choisir la manière dont ils vont recevoir l’argent qui leur est envoyé de l’étranger. Ces trois accords vont activement participer encore à l’essor des comptes Mobile Money, et ajouter près de 700 points de collecte d’espèces supplémentaires dans le pays.

L’application mobile et le site web de WorldRemit permettent à des personnes du monde entier d’envoyer de l’argent en quelques instants et en toute sécurité à des proches ou amis vivant au Cameroun. Pour récupérer la somme, trois possibilités s’offrent désormais aux bénéficiaires :

La diaspora camerounaise mène la danse en termes d’adoption des transferts d’argent en ligne

  • Mobile Money – l’argent arrive sur un compte MTN Mobile Money. Le Cameroun compte aujourd’hui plus de 2,6 millions comptes MTN Mobile Money enregistrés.
  • Collecte d’espèces – l’argent est à récupérer auprès de l’une des cent agences Express Union du Cameroun ou d’une des succursales de la Banque Atlantique.
  • Virement bancaire – les fonds sont envoyés directement sur un compte bancaire au Cameroun.

worldremit

WorldRemit entrevoit un réel potentiel de croissance pour les transferts d’argent vers des comptes Mobile Money. Aujourd’hui, sachant que seuls 12 % des adultes au Cameroun détiennent un compte en banque, ces portefeuilles électroniques leur permettent de recevoir des fonds en quelques instants à l’aide d’un simple téléphone portable.

WorldRemit enregistre davantage de transferts vers des comptes Mobile Money que n’importe quel autre fournisseur, et se targue d’un réseau comptant au total 34 services de Mobile Money dans 26 pays. Plus de la moitié des sommes transférées via WorldRemit à destination de l’Afrique le sont aujourd’hui sur des comptes Mobile Money.

Les transferts d’argent de l’étranger jouent un rôle essentiel pour l’économie camerounaise : selon la Banque mondiale, le pays a ainsi reçu 244 millions de dollars en 2015, soit plus du double du montant total enregistré en 2010.

« La diaspora camerounaise mène la danse en termes d’adoption des transferts d’argent en ligne. Avec notre application mobile, cette opération est aussi simple et rapide que l’envoi d’un message instantané. Fini les longues files d’attente dans des agences aux commissions très élevées ! Nos partenariats avec des établissements de confiance tels que MTN Mobile Money, Express Union et la Banque Atlantique, nous apportent une expertise locale inégalée et offrent un plus large choix aux bénéficiaires des transferts », souligne Catherine Wines, cofondatrice et Directrice exécutive de WorldRemit.

Garmin se développe en Afrique de l’Ouest

Avec un chiffre d’affaires de plus de 2,9 milliards de dollars américains et une présence dans 54 territoires à travers le monde, Garmin a vendu plus de 100 millions de produits dans le monde entier et s’est rendu compte qu’il était important de réunir des partenaires, des produits et des outils disponibles dans chaque territoire pour soutenir le produit

Le PDG de Garmin en Afrique subsaharienne (Garmin.co.za), vous invite à rencontrer notre délégation commerciale à Dakar, au Sénégal, au cours de la première semaine de décembre 2016. La délégation commerciale a pour but d’engager des partenaires commerciaux potentiels en Afrique de l’Ouest ayant des capacités solides de distribution et / ou de revente.

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Avec un chiffre d’affaires de plus de 2,9 milliards de dollars américains et une présence dans 54 territoires à travers le monde, Garmin (www.Garmin.com) a vendu plus de 100 millions de produits dans le monde entier et s’est rendu compte qu’il était important de réunir des partenaires, des produits et des outils disponibles dans chaque territoire pour soutenir le produit.

La vaste gamme de produits est utile à de nombreuses industries, notamment la marine, la vie en plein air, les sports et le bien-être. Les produits de Garmin sont des outils adaptés aux économies en développement où les besoins en infrastructures sont vastes et la cartographie des nouvelles frontières, des routes et des points de passage est essentielle à l’expansion des pays.

Nos produits sports et fitness sont également utilisés par les coureurs de haut niveau, les cyclistes et les athlètes multisports à travers le monde

Nos appareils portables à utilisation extérieure conviennent en matière d’agriculture durable pour obtenir les informations nécessaires pour tracer un champ, pour calculer la zone de couverture d’une plantation ou pour déterminer la pente du terrain d’une ferme. Ils sont également utilisés dans l’arpentage et la construction de mines pour marquer des waypoints et saisir des données GPS enregistrées grâce à des appareils avec caméra intégrée.

Dans la gamme marine, nos produits utilisent la technologie GPS et sonar pour cartographier et identifier les poissons sous l’eau, ce qui apporte une aide précieuse pour la pêche de subsistance. Avec l’expansion des villes et des routes à Accra, Lagos, Yamoussoukro, Yaoundé, Libreville et Dakar, les produits Garmin Automobile sont d’excellents outils pour naviguer dans les rues, trouver des stations-service, des hôtels, des restaurants et des centres commerciaux.

Garmin offre une gamme de montres de haute technologie portables santé et bien-être qui sont des appareils intelligents et en mesure de se connecter à de multiples plates-formes et systèmes d’exploitation mobile. Les consommateurs veulent suivre certains de leurs comportements comme le sommeil, les pas, les calories, la fréquence cardiaque et des données personnelles générales. Toutes ces données sont enregistrées par une montre Garmin et peuvent ensuite être affichées sur un dispositif intelligent via l’application Garmin Connect. Les données reçues sur le téléphone intelligent, comme les messages textes, les alertes de calendrier, les courriels, peuvent également s’afficher sur la montre. Les grandes entreprises de télécommunications adoptent la technologie portable comme une offre de valeur ajoutée à leur clientèle.

Nos produits sports et fitness sont également utilisés par les coureurs de haut niveau, les cyclistes et les athlètes multisports à travers le monde.

Garmin organisera des discussions sur les opportunités d’affaires en Afrique de l’Ouest pour revendre, distribuer notre large gamme de produits et de solutions GPS et pour offrir des services. Pour vous inscrire à une réunion, écrivez-nous directement à TradeDelegation@Garmin.co.za.

Secteur informel au Maroc : arrêtons la chasse aux sorcières !

La dernière enquête du HCP (Haut Commissariat au Plan), publiée ce mois d’octobre, sur le secteur informel, a de nouveau confirmé, si besoin est, qu’avec près de 1,7 million d’unités de production hors agriculture, l’économie marocaine n’est pas prête de se moderniser.

La faute à qui ? Au vilain petit canard de l’informel, répéteront en chœur les autorités publiques!

Certes, il y a toujours des individus qui cherchent à contourner les règles, à fuir les impôts, mais il serait complètement injuste de considérer tous les opérateurs de l’informel comme des voyous ou des hors la loi. On pourrait dire cela si entreprendre dans le secteur formel était facile pour tout le monde. Est-ce le cas? Malheureusement, non ! Car entreprendre au Maroc est compliqué en raison, d’une part, du coût élevé des facteurs de production, à savoir le capital, le travail, le foncier ; et d’autre part, en raison des coûts institutionnels liés aux complexités administratives et bureaucratiques.

Prenez par exemple le financement : il est difficilement accessible à la majorité des entrepreneurs. En témoigne le mauvais classement du Maroc dans la rubrique obtention des prêts du Doing Business 2016, soit la 109ème place (sur 185). Autant dire un point noir dans l’environnement des affaires du Maroc.

La cherté du financement ne s’explique pas seulement par l’avidité des banques, mais aussi par la prime de risque élevée qu’elles appliquent. La raison est à mettre sur le compte du déficit de protection légale des prêteurs et des emprunteurs, mais aussi sur la faible diffusion d’information sur la solvabilité des clients.

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Cela accroît le risque pour les banques de se retrouver avec des créances en souffrance, lesquelles ont atteint 7% en 2015. Il n’est pas étonnant alors, surtout dans un marché qui manque de concurrence, que les banques demandent des garanties exorbitantes allant jusqu’à 171% de la valeur du prêt. Cette difficulté d’accès au financement oblige les entrepreneurs à se contenter de microprojets et d’activités à faible valeur ajoutée constituant la quasi-totalité de l’informel, ce qui les empêche de grandir et de se moderniser.

Le coût du travail n’est pas en reste, puisque en raison de la complexité des procédures de licenciement et d’embauche, recruter devient problématique car licencier est très risqué et très cher en cas de retournement de conjoncture ou d’erreur dans le choix du candidat. D’ailleurs le Maroc est réputé détenir le troisième coût de licenciement le plus élevé dans la région MENA avec un coût équivalant à 85 semaines de salaires contre 17 seulement en Algérie et en Tunisie par exemple. Sans parler des différentes charges sociales et prélèvements qui poussent les entreprises à préférer le travail au noir et à renoncer à faire des contrats. A ce propos, l’enquête de l’HCP révèle un chiffre effrayant selon lequel près de 98% des travailleurs de l’informel n’ont ni contrat, ni protection sociale.

Le foncier est également un vrai casse-tête en raison de la difficulté de trouver des locaux à un prix accessible tout simplement en raison de la cherté du foncier. D’ailleurs, selon l’enquête du HCP, près de 52% des unités informelles ne possèdent pas de local. Impossible de se structurer et de passer au secteur formel dans ces conditions. La cherté du foncier trouve son explication dans des réglementations de zonage pas toujours très intelligentes, l’absence de définition claire et de protection effective des droits de propriété, sans oublier la multiplicité des statuts et le caractère désuet de l’arsenal juridique.

Cela explique pourquoi plusieurs propriétés sont inexploitées et non valorisées car n’ayant pas de titres fonciers, c’est ce que l’économiste péruvien, Hernado de Soto, appelle « le capital mort ». La résolution de la problématique du foncier ne peut aboutir si la procédure de sécurisation reste chère. Le coût atteint 25% de la valeur de la créance contre 21% dans les pays de l’OCDE. Cela crée de l’incertitude judiciaire qui décourage les entrepreneurs potentiels à s’engager dans le formel où les contrats comportent de gros enjeux financiers. Ils préfèrent alors rester petits.

Enfin, et comme si ce n’était pas assez, les entrepreneurs potentiels doivent aussi subir des coûts supplémentaires en raisons de la complexité et la lenteur des procédures. A titre d’illustration, il est tout simplement inadmissible que l’on soit obligé de payer 1953% du revenu par habitant pour se raccorder au réseau d’électricité, contre 65% dans les pays de l’OCDE. Tout aussi inacceptable qu’en raison de l’inertie de l’administration douanière les coûts s’élèvent à 354$ à l’export et 862$ à l’import, contre respectivement 196$ et 148$ chez les pays de l’OCDE. Quant au coût de la liquidation, il atteint 18% de la valeur du patrimoine, soit deux fois plus que dans les pays de l’OCDE. La défaillance de la bureaucratie marocaine fait subir des charges supplémentaires aux entrepreneurs qui veulent se conformer aux règles en vigueur, ce qui réduit à leurs yeux l’attractivité du secteur formel.

Face à ces coût artificiellement élevés, les entrepreneurs marocains potentiels se trouvent face à un choix cornélien: soit activer leur relationnel et/ou payer des pots-de-vin pour contourner les règles. Soit se rabattre sur l’informel, comme choix par défaut, afin de pouvoir survivre. Dès lors, il est déplacé de parler de guerre contre l’informel qui subit déjà les affres de la guerre réglementaire, fiscale et bureaucratique.

Avec 12% du PIB et 37% des emplois non-agricoles, l’informel ne doit pas être perçu comme une menace, mais plutôt comme une véritable opportunité à condition de l’aider à se structurer et à se développer, surtout si l’on connaît son potentiel de rendement et de marge de progression élevés. Alors au lieu de jeter la pierre à l’informel, les autorités responsables feraient bien de lui enlever les pierres qu’elles font peser sur lui. Sinon le proverbe « pour vivre heureux, vivons cachés » aura de beaux jours devant lui…

Hicham El Moussaoui, Maitre de conférences en économie à l’université Sultan Moulay Slimane

Les conseils du milliardaire Tony Elumelu

Tony Elumelu
Tony Elumelu

Le milliardaire Tony Elumelu livre dans un interview quelques savants conseils pour investir en Afrique

Tony Elumelu est convaincu du potentiel des entrepreneurs Africains. Il évoque également comment ses idées ont permis aux investisseurs de croître et ainsi de bâtir sa fortune, dans la banque puis avec sa fondation, qui au lieu de se consacrer à la charité, investit dans les jeunes entrepreneurs Africains.

Avec sa fondation Tony Elumelu soutient mille projets par an et il diffuse ses conseils par internet. Les jeunes innovateurs bénéficient ainsi de conseils personnalisés diffusés par un réseau d’experts de la fondation.

L’interview de Tony ELUMELU

Madagascar : Les pertes agricoles font craindre une crise alimentaire

Dans le sud de Madagascar, les effets de la grave sécheresse provoquée par le phénomène El Niño sur la production agricole, où près de 850 000 personnes sont en situation de grave insécurité alimentaire, vont vraisemblablement se poursuivre jusqu’en 2017. Pour y faire face, il est essentiel d’intensifier les interventions humanitaires.

Cette année, l’absence de pluies abondantes dans la région d’Androy, dans le sud du pays, a fait chuter la production de maïs de 80 pour cent par rapport aux niveaux enregistrés en 2015, qui affichaient déjà une régression.

La sécheresse prolongée a également fortement affecté la production d’une autre denrée de base, le manioc, dans la région d’Androy et dans celle d’ Atsimo-Andrefana, toujours située dans le sud du pays, où la production de manioc a diminué de près de moitié . Ces dernières années, les populations vivant dans ces zones ont connu plusieurs sécheresses consécutives et, de ce fait, les souffrances liées à la faim devraient s’accentuer jusqu’en 2017.

Parallèlement, selon un rapport conjoint du PAM et de la FAO publié aujourd’hui et basé sur des données collectées en juillet et août 2016, les conditions climatiques arides des régions d’Atsimo-Andrefana, de Boeny, Melaky, Betsiboka et d’Ihorombe ont eu un impact négatif sur la production de riz, entraînant notamment des baisses de production de l’ordre de 25 à 60 pour cent enregistrées dans ces régions.

1,4 million de personnes en situation d’insécurité alimentaire

Des chiffres mis à jour récemment montrent toute l’étendue du coup porté à la production agricole à travers cette sécheresse qui a eu pour effet de sérieusement compromettre la sécurité alimentaire des hommes. Selon certaines estimations, environ 1,4 million de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire dans les trois régions du sud de Madagascar – Androy, Anosy et Atsimo-Andrefana – en 2016/17. Selon la dernière analyse réalisée par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire pour Madagascar, près de 850 000 d’entre eux sont en situation de grave insécurité alimentaire. Cela signifie qu’ils ne seront pas en mesure de satisfaire leurs besoins alimentaires et devront compter sur une aide humanitaire d’urgence.

De manière générale, la hausse des prix continue de peser sur le pouvoir d’achat des populations et aggrave la sécurité alimentaire des plus vulnérables. Par conséquent, les ménages réduisent leur consommation de produits locaux et adoptent plutôt des stratégies de survie telles que la consommation de semences et la vente d’animaux et d’outils agricoles. Ils tendent également à consommer de plus en plus de plantes sauvages, souvent inadéquates du point de vue nutritionnel, telles que les fruits du cactus rouge. Globalement, ce genre de situations signifie que de plus en plus de personnes se retrouvent en situation de grave insécurité alimentaire par rapport à l’année précédente.

L’intervention immédiate de la FAO pour le secteur agricole cible 850 000 personnes (170 000 ménages composés de petits exploitants agricoles)

L’impact de la sécheresse sur la production agricole nationale

La sécheresse dans les régions situées au sud de Madagascar a contribué à réduire la production nationale de maïs et de manioc. La production nationale de maïs pour 2016 devrait atteindre les 316 000 tonnes, soit en baisse de 4 pour cent par rapport à la récolte de 2015 et de 19 pour cent par rapport à la moyenne générale. La production de manioc devrait atteindre les 2,6 millions de tonnes, ce qui équivaut à une baisse de 16 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

La production nationale de riz (paddy) a profité des pluies abondantes dans les régions du centre, du nord et de l’ouest du pays – les principales régions productrices de riz de l’île – et devrait atteindre les 3,8 millions de tonnes en 2016, soit une hausse de 2,5 pour cent par rapport à l’année précédente, mais toujours en baisse de 5 pour cent par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années.

La réponse de la FAO 

Le PAM et la FAO travaillent ensemble afin de cibler et d’apporter une aide aux ménages en situation de grave insécurité alimentaire et de renforcer leurs moyens d’existence, mais aussi de s’assurer que les ménages les plus vulnérables, ceux à la charge des femmes, des personnes âgées ou encore des personnes ne possédant pas de terres, ne soient pas désavantagés. Il est essentiel que l’aide visant a renforcer les moyens d’existence soit apportée immédiatement afin de profiter au mieux de la prochaine campagne de semis prévue pour le mois de novembre.

L’intervention immédiate de la FAO pour le secteur agricole cible 850 000 personnes (170 000 ménages composés de petits exploitants agricoles) dans les départements les plus affectés. Il s’agit de fournir des semences à maturation rapide et résistantes à la sécheresse, ainsi que des légumes-racines (manioc et patates douces).

Les agriculteurs recevront également des outils pour remplacer ceux qui ont été vendus lors de l’actuelle «saison de la faim», qui s’est prolongée. La production animale bénéficiera également d’un coup de pouce grâce à des rations alimentaires supplémentaires pour le bétail et la mise en œuvre d’activités liées à la santé animale.

A ce jour, seuls 3,8 millions des 22 millions de dollars nécessaires pour la mise en œuvre des interventions d’urgence de la FAO ont été sécurisés.

L’Organisation a besoin de toute urgence de ce financement afin de s’assurer que les agriculteurs ne rateront pas la prochaine campagne de semis. Le secteur agricole local doit être rétabli afin d’éviter de dépendre de l’aide alimentaire à long terme.

Africa4tech présente les 40 innovateurs africains

africa4tech
africa4tech

Du 2 au 7 novembre à Marakech : Africa4tech, le rendez-vous de la tech africaine présentera les 40 « young african inovators » avec une série d’ateliers et de conférences dédiées aux nouvelles technologies.

Réserver une place en cliquant sur Africa4tech

Des technologies qui changent déjà le continent avec un effet démultiplicateur sur les thématiques phares :énergies, santé, éducation et agriculture

 

En 2007, la monnaie mobile M-Pesa faisait son apparition au Kenya et en Tanzanie : on ignorait alors qu’elle était sur le point de transformer durablement le destin du continent – et de devenir, une décennie plus tard, l’une des plus grandes banques au monde

Multi entrepreneur et Digital Champion auprès de la Commission Européenne. Entrepreneur à l’âge de 22 ans, fondateur de nombreuses sociétés dans des domaines aussi divers que le conseil (Absolut), le bâtiment (Escalade Industrie), la musique mobile (Musiwave, revendue pour 139 millions d’euros), la co-creation (Eyeka), les outils décisionnels (CaptainDash)... Egalement membre du board de EY, de la Fondation EDF, du CNED, de Learn Assembly et co-fondateur de AFrica4tech.
Multi entrepreneur et Digital Champion auprès de la Commission Européenne.
Entrepreneur à l’âge de 22 ans, fondateur de nombreuses sociétés dans des domaines aussi divers que le conseil (Absolut), le bâtiment (Escalade Industrie), la musique mobile (Musiwave, revendue pour 139 millions d’euros), la co-creation (Eyeka), les outils décisionnels (CaptainDash)…
Egalement membre du board de EY, de la Fondation EDF, du CNED, de Learn Assembly et co-fondateur de AFrica4tech.

Aujourd’hui, 80 % des kenyans utilisent leur smartphone pour payer leurs factures, envoyer de l’argent à leurs proches ou payer un taxi. Cette technologie de transfert d’argent par téléphone mobile fondée sur le micro-crédit a projeté l’Afrique au 21e siècle, sans passer par la case « bancarisation » : un saut technologique sans pareil, qui inaugure une nouvelle ère du développement où le digital s’impose comme un indispensable accélérateur, voire un nouveau modèle.

Depuis lors, des solutions disruptives imaginées en Afrique et pour l’Afrique se sont multipliées, de Nairobi à Dakar en passant par Le Cap, Accra, Lagos ou Kigali, révolutionnant tour-à-tour les secteurs de l’éducation, de l’agriculture, de la santé ou de l’énergie.

Si les pays du Nord ont vu leurs économies bouleversées par la mutation numérique, l’Afrique fait figure de pionnière à bien des égards : le Ghana est le premier pays au monde à s’appuyer sur la blockchain pour fiabiliser son cadastre, la South Africa University – la plus grande université du continent avec près de 300 000 étudiants – est 100 % en ligne, le Maroc accueille la plus grande centrale solaire au monde… Frugale, agile, collaborative, l’innovation africaine inspire le reste du globe car elle parvient à faire plus avec moins, à sauter des étapes, à aller plus vite, y compris quand elle ne part de rien.

Globaliser l’innovation africaine et africaniser l’innovation globale : c’est un nouveau paradigme qu’Africa 4 Tech ne cesse de défendre et de promouvoir.

Gille Babinet et Stephan Eloise-Gras, cofondateur d’Africa4tech

 

La carte interactive des porteurs de projet :

Les « Young African Innovators »:

SERGE KOFFI #E-HEALTH IVORY COAST

serge_koffiWith the to facilitate people’s access to health care , keen to support the world of health and all stakeholders in the implementation of their digital transformation , Serge  has chosen to follow the first innovative Specialized Master e- health (ESIEE Paris) to work on telemedicine projects and e- health in response to multiple needs in the health sector. Serge is the co-founder of MedecinDirect in Ivory Coast, a medical expertise and mobile platform, accessible anywhere, enabling people to interact with doctors on all issues and concerns related to their health or that of their relatives.

ANASS EL HILAL #E-HEALTH MOROCCO

anasse_hilalAnass El Hilal is a biomechanics engineer graduate at Polytech’Montpellier, France. He worked in the development of innovative medical devices for 2 years. During his stay in Morocco, he realized how people suffering of renal impairment and living in medical deserts had great difficulty accessing their dialysis sessions. Since he works to develop solutions to facilitate their daily lives.

EMMANUEL OWOBU #E-HEALTH NIGERIA

owobuDr Emmanuel Owobu is a Medical Doctor, Social Entrepreneur and mhealth Consultant. He is the founder & CEO of MOBicure, a mobile health (mhealth) company creating solutions that make use of mobile technology devices and tools such as phones, tablets, SMS, apps, Interactive Voice Recordings (IVRs) and videos to solve some of the most pressing healthcare problems facing developing countries, especially with regards to maternal and child health.

LILIAN MAKOI #E-HEALTH TANZANIA

lilian_makoiLilian is an expert in financial inclusion. She has been part of various innovations targeting the low income population. The biggest being Jamii Africa – a mobile micro-health insurance product targeting the low income and informal sector population that impact the lives of over 7,000 families in Tanzania. Lilian has been named by local and international organizations as Top most innovative woman in technology in Africa during the 2016 The World Economic Forum.

KISITO GAMENE #E-HEALTH BURKINA FASO

kisitoKisito Gamene is a co-founder and the vice-president of Ouagalab (innovation and co-creation hub, established and entirely managed by young people in Ouagadougou ). He is also the co-founder of the Openstreetmap Burkina Faso and a trainer with the UNDP and International Organisation of the Francophonie (OIF) in digital cartography 2.0 in Africa. In health sector, he is the initiator of the project Cartomalaria, a public health initiative to digitize areas at risk of malaria to guide actions of different actors.

HERVE DONGMO #E-HEALTH CAMEROON

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Dongmo Herve  is a Senior Engineer at Gifted mom, an award winning social enterprise which develops innovative and low-cost technologies to improve maternal and infant health. GiftedMom solutions consist of a preventive SMS and voice maternal engagement and notification service which notifies pregnant women and new mothers on when to go for their next antenatal care service or baby vaccination, and empowers them with healthy habits to cultivate in order to have a safe pregnancy.

OMASIRICHUKWU UDEINYA NIGERIA #E-HEALTH

udeinyaOmasirichukwu started his own business couple of years ago : Novadge, a start-up specialized in new technologies. His goal: to create and make available to its customers tools to improve efficiency and reduce the operational costs of their businesses. In the e-health sector he launched the company Chart Synergy Limited. The company develops softwares to improve the efficiency of health systems, facilitating collaboration between practitioners and access to medical information and clinical quality standards.

ALFRED GODWIN GHANA #AGROTECH

alfred_godwinAlfred Godwin Adjabeng is the Executive Director of Reach Out to Future Leaders Movement, a community-development based organization that is responsible for ensuring that young people are educated, empowered and engaged for local development. School Farms Programs is their flagship program, a program that is empowering rural schools in Ghana to be food sufficient by creating community driven farms in order to grow what they eat whilst using the same space to gain practical skills in agriculture.

ROSE FUNJA TANZANIA #AGROTECH

rose_funjaRose Funja is passionate about ICT for Development. She is the founder and Managing Director of Agrinfo, a social enterprise that focuses on documenting farm land ownership for smallholders and forming linkages within the agriculture value chain. Ms Funja is a trained engineer for information systems and is passionate about open data, big data analytics and UAVs.

FATIM ZAHRA BERAICH MOROCCO #AGROTECH

fatima_berrahchOriginally from the province of Khouribga, this young student is particularly sensitive to the issue  of waste treatment, a subject to which she devoted her graduation thesis. After that, she decided to enroll in  the incubation program of the university to develop her idea of a company specializing in the construction of agricultural biogas plants . Her goal ? Set up a farm waste management strategy adapted to the culture and the needs of small farmers. In 2013, she founded Biodome, providing farmers with a simple and innovative system to recycle organic materials producing biogas and digestate used as fertilizer.

JAMILA ABASS KENYA #AGROTECH

jamila_abassJamila is the founder of M-farm, an accessible, easy-to-use tool that enables farmers to acquire information about the current prices of different crops in specific markets throughout Kenya. She is also working to bolster their bargaining power and business planning abilities. In this way, Jamila is empowering entrepreneurs and brokers to act at scale by building on more strategic use of data and information in creating exchanges and entrepreneurial opportunities for new players to foster change and build wealth in the rural economy.

LARISSA UWASE RWANDA #AGROTECH

larissa_uwaseAn agronomist by training, Larissa Uwase’s latest innovation, in partnership with the University of Rwanda, is to make spaghetti from the vegetable. Larissa co-founded Carl Group, a youth-led company that aims at transforming orange-fleshed sweet potatoes into well-processed vit-A products like donuts, bread, cakes, biscuits, and chips.

ABOUBACAR SIDY SONKO SENEGAL #AGROTECH

sidy_sonkoAboubacar has over ten years experience in ICT4AG and entrepreneurship sector. He founded Amandjine Consulting which is specialized in web and mobile solutions oriented towards rural areas in general and particularly in agriculture. In 2013 he launched mLouma platform to help thousands farmers to sell their crops. Aboubacar is passionate about the company’s goal of providing support to African farming communities. A native of Ziguinchor in the south of Senegal, he comes from a farming family himself, and sees the opportunity to use technology as a lever for development.

FLAVIEN KOUATCHA CAMEROON #AGROTECH

flavien_koutchaFlavien Kouatcha is a 27yo general engineer passionate about agriculture, founder and CEO of the start-up « Save Our Agriculture ». Within his company, he manufactures aquaponics units and individual kits to allow individuals and professionals to produce large volume of organic food in urban space, by using organic fertilizer from fishes excrements. To date, he promotes digital agriculture and he is going to install the first connected aquaponics unit in December 2016 in Douala.

MEHDI BERRADA MOROCCO #CLEANENERGY

mehdi_berradaMehdi is an entrepreneur and creator of frugal solutions in the areas of water and energy. After several significant experiences within EPC companies – Engineering, Procurement and Commissioning – and a strong involvement in several projects combining seawater desalination and solar energy, Mehdi founded Alto Solution in 2012. Alto Solution aims to continually innovate, looking for the most rational and pragmatic solutions for access to water and energy and to meet the challenges of circular economy.

SOHAIB EL OUTMANI MOROCCO #CLEANENERGY

sohaib_el_outmaniSohaib El Outmani is a Franco-Moroccan born in 1985 in Paris. He graduated in the fields of information technology and fundamental physics. Currently he is preparing a thesis on thermodynamics of lithium batteries between France and Singapore. He also participated in the design of an intelligent chip connected to batteries with Professor Rashid Yazami, laureate of Draper Prize 2014.

SHALTON MOTHWA SOUTH AFRICA #CLEANENERGY

shaltonGrowing up with a grandfather who owned an electrical workshop profoundly shaped the person Mothwa is today. From a very young age he was fascinated with physics and discovering the fundamentals behind how things work. This drove him to pursue a BSc degree in Electronics and Physics, and an Honours degree in Applied Nuclear Physics, and it was during his post graduate studies that he started developing the idea for the AEON power bag. AEON is a power bag that is able to turn radio frequency signals into electrical energy that can then be used to charge your smartphone, tablet or laptop wirelessly.

EVANS WADONGO KENYA #CLEANENERGY

evans_wadongoWadongo grew up in a rural village in western Kenya before earning a BSc. (Honors) in Electronic and Computer Engineering from Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology. At 19, he designed the first-ever African solar lamp, dubbed MwangaBora®. Mr. Wadongo is the Chairman of Wadson Ventures, an angel impact investment firm working with promising African start-ups and the co-founder of GreenWize Energy, which is advancing cutting edge African designed renewable energy solutions in Sub-Saharan Africa.

IFEDAYO OLADAPO NIGERIA #CLEANENERGY

ifedayoIfedayo is the CEO of GRIT Systems. At GRIT Systems they build the world most flexible multi source smart metering system capable of managing arbitrary complexity to match this most complex of energy landscapes. They can measure power production in real time from any number of sources, generators, inverters, utilities , mini-grids, solar you name it. They provide power consumers and providers at all scales with easy to understand information about their power consumption habits and offer a real workable solution to cut costs per unit energy and to reduce over all energy consumptions.

TONY NIAGAH KENYA #CLEANENERGY

tony_niagahTony harbors an undergraduate degree in Civil and Structural Engineering from The Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology’s School of Engineering and currently finalizing his Masters in Engineering Degree in Energy Management from the University of Nairobi’s College of Architecture and Engineering. He is the Co-founder and CEO of Strauss Energy. Strauss Energy provides a solution to the energy problem currently being experienced by businesses and households by providing renewable and cost-effective energy through BIPV technology, a revolutionary solar-powered roofing tile designed and made in Kenya.

CHERIF HAIDARA MALI #CLEANENERGY

cherif_haidaraChérif Haidara is graduated in International Business and Development. Expert in Asian markets including China (5 years) and sub-Saharan Africa (+ 10 years), he speaks fluent in Bambara, Mandarin, English and Spanish. He is the CEO of Afrika Solar. The idea behind this project is to connect Malian people to solar energy by producing lamps with local materials, to benefit the greatest number of inhabitants and remedy the scarcity of energy accessibility in Africa.

NELLY SHELLA YONGA CAMEROON #CLEANENERGY

nelly_yongaNelly Shella is a passionate youth worker and community development agent with five years’ experience working with civil society in the areas of youth and women empowerment, renewable energy, community mobilization, micro-finance, and sustainable agriculture. She currently acts as coordinator of the Rural Women Development Center of Cameroon, where she sees to the day-to-day running of its activities to promote women and youth empowerment, community development and sustainable resource management.

RAOWIA & SOUFIANE MOROCCO #CLEANENERGY

rawya_lamharRaowia & Soufiane are the co-founders of Go Energyless, a Moroccan startup specialized in designing, manufacturing and marketing daily use products that work without electricity. Their first project is a 100% natural refrigerator sold in two versions : a basic one, for people in rural areas who do not have access to electricity and a more attractive one  for consumers and followers of the bio green products.

GHISLAIN DESSIEH IVORY COAST #CLEANENERGY

ghislain_dessiehGhislain is the Founder of Africa For Green. Flagship program : social Biogas, a kit for producing biogas at home. From this kit each household can produce cooking gas from organic waste it produces. The aim is to reduce the use of firewood , charcoal as fuel ( the extensive use of wood as fuel leads to the destruction of our forests ) by households and enable better management of their waste energy transformation.

ARMEL KOFFI #EDTECH IVORY COAST

armel_koffiGraduated from ESCA (Ecole Supérieure de Commerce d’Abidjan), Armel KOFFI started his career in advertising field. He soon fell in love with social entrepreneurship and founded Splash, an EdTech startup. Splash launched the web education platform dubbed www.succes-assure.com. His goal is to make education accessible to all in Africa thank to IT. In 2014, Armel won the UNESCO and CEPS price, « tremplin ivoire du jeune entrepreneur social ».

SAM KODO #EDTECH TOGO

sam_kodoSam Kodo, the founder of Infinite Loop, built his first robot at 8. Whilst personal computers still be a luxury in Togo, he started a company producing affordable microcomputers that can be plugged into any screen. His flagship project is SMARTBAG, a low cost laptop powered with solar energy, useful for those without access to electricity. Sam was one of the finalist of Anzisha Prize 2014 and laureat of the prestigious « Mandela Washington Fellowship 2015 ».

RAOUL FOTSO #EDTECH CAMEROON

raoul_fotsoRaoul FOTSO is manager of several social projects in Cameroon. He is CEO and cofounder of KwiiziBox which aims to democratize knowledge via ICT and sharing experiences worldwide. For him, education is the basis for development in Africa. His association Hope For East Cameroon promotes education in rural areas and refugee camps. His dedication to the young entrepreneurship promotion earned him a place in the ecosystem for African startups.

OREOLUWA SOMOLU NIGERIA #EDTECH

oreowulaSince her childhood Oreoluwa Somolu was interested in new technologies. After several years spent abroad, mainly in the US, she returned home to work and pursued her interest in women’s empowerment through technology. Oreoluwa registered W-TEC with a small grant in early 2008 and since then, has worked to break down the barriers preventing women from accessing the social, educational, and economic benefits of ICT skills and technology-related careers.

BANHORO RAISSA IVORY COAST #EDTECH

armelleBanhoro Raissa Armelle is an engineering student in computing science. From a young age technologies and entrepreneurship had been passions of hers. Following her dream turned out to be very fruitful since in 2015 she is the winner of the best app developer contest MTN APPLIDAYS in Côte d’Ivoire, with her interactive alphabetising app LUCIE. In 2016, she is selected among 25 women figures in the field of entrepreneurial sciences by the US embassy to participate to the GIST Women Village program. She recently co-founded «BNA Dev Studio», a start-up specialised in game design, web services and graphic design.

OBIN GUIAKO IVORY COAST #EDTECH

obin_guiakoObin is the Co-Founder & Chairman of the BabyLab, first Ivorian FabLab, located in the popular neighborhood of Abobo. Obin is also part of the 34 Young African Leaders of BSF (Libraries Without Borders) Campus program aimed to invent tomorrow libraries in the countries of Francophone Africa and Ambassador representing the Ivory Coast to the Next Einstein Forum program which aims to promote the African scientific and technological innovation on the international stage.

KODJO AFATE GNIKOU TOGO #EDTECH

kodjo_afateKodjo Afate Gnikou is the founder of Wooramakes, a green start-up that relies on recycling computer waste to provide high technology. Driven by the  » success story  » from the  » Printer Wafate 3D ( Open source 3D printer designed African made from recycled computer waste) , Wooramakes passes an operational phase in Africa using limited resources to deliver technology at low cost through the manufacture of 3D printers , digital milling machines , laser cutting and others. the project also has an educational component consisting to popularize the technology of 3D printing in schools and niversities.

KOFI SIKA LATZOO SENEGAL

latzoo_koffi_sikaKofi Sika is a creative and art director, passionate about gaming universe. In 2010, he starts his own multidisciplinary design studio , EFIXX Studios based on a mix of Operating models Condition from video game studios, communication agencies and NGOs in terms of management. From E education laboratory to communication design this creative industry strategist agency aims to promote and design innovative global solution that are socially beneficial to Africa. Kofi heads the Senegalese chapter of the International game developers Association (IGDA.org) and leads the SpaceApps, an innovation program of the NASA incubator in Dakar, Senegal.

DK OSSEO-ASARE GHANA

DK received an A.B. in Engineering Design and an MArch, both from Harvard University. His building and research explore sustainability by linking form-making, technology and geopolitics with social dimensions of global environment. TEDGlobal Fellow, Fulbright Scholar and co-founder of design think tank DSGN AGNC, he has presented his work at the Royal Institute of British Architects, Harvard Graduate School of Design, PennDesign, Cornell, KNUST, University of Ghana-Legon, Smart Cities Expo and on the BBC. He blogs about African architecture and making at Afrch. Most recently, he designed a new town in Eastern Nigeria. DK Osseo-Asare is co-founding principal of Low Design Office (LOWDO), an architecture studio based in Texas and Ghana.

KUNLE ADELEKE NIGERIA

Kunle Adeleke is an Engineering graduate, a Product Design enthusiast, CAD expert and when needed, a Computer programmer. He dreams of improving the world through intelligent, creative and innovative technological solutions. He is also highly passionate about great ideas including TED.

TEMI AIYELARI NIGERIA

Temi Aiyelari is an Electronics Engineer and a maker. His interests are in 3D printing, Robotics, Artificial Intelligence and Rapid Prototyping. He is a winner of Startup Weekend Lagos 2015 and a finalist at the ASME iShow Kenya 2016. He is passionate about solving challenges with available technologies.

DANIEL ISA NIGERIA

Daniel Isa have used their ten years of engineering and app development experience to build solutions that tackle problems in Africa. Solutions that he has designed and built have won awards from Microsoft & Airtel. Being an innovator is more than a job to him:  “I’m on a life long mission to leave a lasting & positive impact on the African continent”, he said.

 

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Un entrepreneur du secteur agricole de Madagascar lauréat du prix Anzisha

L’African Leadership Academy et la Fondation MasterCard sont heureux de présenter Heritiaina Randriamananatahina, entrepreneur de 22 ans issu du secteur agricole de Madagascar et gagnant du grand prix de 25 000 $ de la sixième édition annuelle du concours africain portant sur l’entrepreneuriat des jeunes

Heritiaina est le fondateur de Fiombonana, une entreprise agro-alimentaire qui fabrique des produits laitiers et des confiseries en utilisant exclusivement des matières premières malgaches, qui emploie divers agriculteurs et qui offre des possibilités d’emploi locales. Heritiaina a été choisi parmi un groupe d’entrepreneurs issus de toute l’Afrique. Pour la toute première fois, le concours Anzisha (www.AnzishaPrize.org) a le plaisir d’attribuer l’un des meilleurs prix à un finaliste de Madagascar, créant ainsi un réseau véritablement panafricain de chefs d’entreprise, représentant les meilleurs jeunes entrepreneurs d’Afrique.

Cette année, le concours Anzisha célèbre la représentation accrue de gagnants issus de pays francophones. L’autre finaliste est l’entrepreneuse environnementale sénégalaise de 21 ans Yaye Souadou Fall (qui recevra 15 000 $), tandis que l’entrepreneur agricole de 19 ans N’guessan Koffi Jacques Olivier de Côte d’Ivoire remporte le troisième prix (et recevra 12 500 $).

La présence de deux entrepreneurs du secteur agricole dans le trio de tête montre bien l’importance du rôle que joue l’agriculture dans les économies africaines. L’agriculture était le secteur le plus représenté par les candidats au concours cette année. Le prix du secteur de l’Agriculture a été décerné à N’guessan Koffi Jacques Olivier, qui a démontré le potentiel de l’agriculture dans la création d’emplois pour les jeunes.

En tant que grand gagnant, Heritiaina a impressionné le jury panafricain par la capacité de son entreprise à satisfaire un besoin réel au sein de sa communauté, par son modèle d’affaires efficace, son potentiel de création d’emplois, son évolutivité et ses capacités de dirigeant. Fiombonana a bénéficié jusqu’à présent d’un succès important, en raison notamment de sa croissance non négligeable due à une production hebdomadaire de 800 kg de fromage, de son potentiel d’expansion rapide et à faible coût et de ses innovations telles que la rétro-ingénierie pour la transformation des aliments. « Je suis très heureux de remporter le prix Anzisha 2016, même si j’ai dû abandonner l’école lorsque j’étais en sixième. Le travail sans relâche que j’ai consacré à mon entreprise porte ses fruits. J’apprécie la formation que j’ai déjà reçue jusqu’à présent. Cette récompense va me permettre d’investir dans ma propre éducation et de continuer à développer mon entreprise », a déclaré Heritiaina.

La sénégalaise Yaye Souadou, autre finaliste du concours et fondatrice d’E-cover, est également la première entrepreneuse sénégalaise dans l’histoire du concours Anzisha à être sélectionnée parmi les trois premiers prix. Son projet repose sur un besoin fondamental. Le principe est de recycler les nombreux pneus mis au rebut et disponibles dans sa ville natale, à Dakar, en carreaux polyvalents destinés au pavage des terrains de jeux, trottoirs, chaussées et autres surfaces. Yaye estime que les jeunes sont la clé du changement pour résoudre les problèmes auxquels est confrontée l’Afrique et sont en mesure de favoriser les possibilités de croissance économique. Sa victoire lui permettra de renforcer les capacités de production dont son entreprise a désespérément besoin pour répondre à la demande des clients.

L’Ivoirien N’guessan Koffi Jacques Olivier est le troisième gagnant. Il est le remarquable fondateur de Yaletite Entrepreneurship Group CI. Yaletite Entrepreneurship Group CI est un groupe agricole dont l’objectif est de produire et de vendre du chocolat et des produits issus de l’agriculture vivrière afin de générer des profits et de favoriser l’emploi des jeunes dans le secteur agricole. Il se distingue par la manière dont Koffi exploite sa ferme, par le biais de méthodes modernes permettant d’assurer un rendement maximal pendant le traitement. Koffi a réussi à développer ce projet novateur et à créer 35 emplois. Koffi génère des moyens de subsistance améliorés pour plus de 100 ménages grâce à l’accès à des pratiques agricoles novatrices.

Le prix Anzisha du secteur agricole a également été décerné à N’guessan Koffi Jacques Olivier. Le prix Anzisha pour l’agriculture est décerné avec le parrainage de la Fondation Louis Dreyfus (www.LouisDreyfusFoundation.org), qui soutient les projets dans les domaines de l’agriculture durable, de la sécurité alimentaire et de l’autosuffisance, notamment par le biais de l’éducation et du soutien direct aux agriculteurs. Le prix de la Fondation Louis Dreyfus de l’entrepreneuriat dans le secteur agricole a été octroyé pour la deuxième année et vise à mettre en lumière les jeunes entrepreneurs africains ayant un impact durable sur le secteur de l’agriculture.

La Fondation MasterCard continue de soutenir les entrepreneurs et le programme de soutien du concours Anzisha auquel ils auront désormais accès. « En rejoignant les rangs du concours Anzisha, ce groupe impressionnant de jeunes femmes et hommes ravive l’étincelle entrepreneuriale auprès des jeunes de toute l’Afrique », a déclaré Koffi Assouan, gestionnaire du programme consacré aux moyens de subsistance des jeunes de la Fondation MasterCard. « Cette vague, l’effet #AnzishaEffect, a le pouvoir de transformer le continent à mesure que ces jeunes entrepreneurs s’élèvent pour devenir la prochaine génération de mobilisateurs engagés. »

« Le concours Anzisha est un prix véritablement inclusif et panafricain. Le programme est organisé dans un environnement d’apprentissage multilingue permettant aux entrepreneurs d’apprendre dans la langue de leur choix (arabe, français, portugais et même malgache cette année). Les entrepreneurs représentent véritablement la crème de la récolte de l’ensemble du continent », a indiqué Grace Kalisha, gestionnaire de programme pour le concours Anzisha.

Le concours Anzisha est un partenariat entre l’African Leadership Academy et la Fondation MasterCard. Les 12 finalistes du prix Anzisha ont été soigneusement « cueillis » parmi un groupe de candidats composé de 550 entrepreneurs issus de 32 pays africains. Aujourd’hui dans sa sixième édition, le concours Anzisha a célébré ces jeunes personnes exceptionnelles lors d’une cérémonie exclusive, sur invitation uniquement, le mardi 25 octobre 2016 à Johannesburg. Les 12 finalistes ont présenté leur entreprise à un panel de juges, après avoir passé dix jours dans une pépinière d’entreprises afin de renforcer leurs bases professionnelles. Ils rejoignent un groupe solide de 67 gagnants Anzisha et bénéficieront d’un soutien opérationnel continu, d’une mise en relation avec des experts et de l’accès à des opportunités de réseautage, afin de permettre la croissance durable de leur entreprise.

La réception des candidatures pour le prochain cycle du concours Anzisha débutera le 15 février 2017. Les propositions de jeunes entrepreneurs prometteurs sont les bienvenues tout au long de l’année.

Pour de plus amples informations sur le concours Anzisha ou pour voter pour un entrepreneur, rendez-vous sur le site web du concours Anzisha : www.AnzishaPrize.org, Facebook : www.Facebook.com/AnzishaPrize ou Twitter : @anzishaprize.

Inauguration au Nigeria de la première ligne TGV d’Afrique de l’Ouest

Avec une moyenne impressionnante de 150 kilomètres heure, les 200 kilomètres défilent au Nigeria

La première et plus grande ligne à grande vitesse d’Afrique de l’Ouest, construite par la China Civil Engineering Construction Company (CCECC), va propulser l’économie du nord du Nigeria

« Le train est un outil de développement bienvenu au Nigeria. Et en particulier dans le Nord. Ce projet est une vraie réussite pour nous : prendre le train, c’est plus sûr, beaucoup plus rapide et plus agréable que prendre la voiture », témoigne Binta Adma, habitante de Kaduna.

Une première étape pour un plus vaste programme !

Pour en arriver là, il a fallu cinq ans de travaux et un prêt de 849 millions de dollars contracté auprès d’une banque chinoise. Mais les autorités nigérianes comptent rentabiliser l’investissement rapidement et ouvrir de nouvelles lignes ferroviaires.

« C’est génial et ce n’est que le début. Bien sûr, vous connaissez l’histoire du train au Nigeria. C’est l’un des projets prioritaires du président. Et le projet reliera Kaduna à Kano puis Lagos et la ville côtière de Calabar », affirme John Oyegun, président du All Progressives Congress Party, la formation au pouvoir.

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Le billet de 1re classe coûte un peu plus de 2 euros. Celui de seconde, un peu plus de 1,50 euro. De quoi faciliter la vie de centaine de Nigérians qui travaillent dans la capitale mais retournent chaque week-end dans leur province du Nord.

La Fondation Bill & Melinda Gates et l’AFD partenaires en Afrique

Rémy Rioux et Bill Gates
Rémy Rioux et Bill Gates

L’Agence Française de Développement (AFD) et la Fondation Bille et Melinda Gates signent un nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique

Bill Gates, co-président de la fondation Bill & Melinda Gates et Rémy Rioux, Directeur général de AFD, ont signé ce jour un accord de partenariat pour appuyer conjointement, sur la période 2016-2019, des projets communs en Afrique Subsaharienne, dans les secteurs prioritaires suivants : santé et nutrition, agriculture et sécurité alimentaire, assainissement, innovation financière et sensibilisation au développement.

Cet accord permettra de bâtir un partenariat plus ambitieux et de maximiser l’impact des opérations financées sur les populations vulnérables, grâce à la mobilisation de différents types d’outils financiers : dons, prêts concessionnels, garanties financières.

Rémy Rioux et Bill Gates
Rémy Rioux et Bill Gates

Selon Rémy Rioux « Le continent africain demeure la zone prioritaire d’intervention de l’AFD. Face à une croissance soutenue,  à la fois démographique et économique, la mobilisation de partenaires tels que la fondation Gates est essentielle pour atteindre les Objectifs du Développement Durable. »

Bill Gates a déclaré : « Je suis très heureux d’être à Paris aujourd’hui pour la signature de ce nouveau partenariat entre la Fondation Bill & Melinda Gates et l’AFD. L’AFD est un partenaire essentiel de la Fondation avec qui nous avons déjà accompli un travail exceptionnel, notamment en matière d’assainissement, d’accès à la contraception et de nutrition. Grâce à ce nouvel accord, nous allons pouvoir approfondir notre collaboration dans les secteurs clés de la santé, de la sécurité alimentaire, de la nutrition et de l’assainissement et maximiser ainsi l’impact de nos actions communes dans ces domaines en Afrique de l’Ouest et au Sahel ».

Accident de train au Cameroun innaceptable

Le terrible accident de train au Cameroun entre Douala et Yaoundé
Le terrible accident de train au Cameroun entre Douala et Yaoundé

Ce n’est pas dans les habitudes d’Info Afrique de traiter ces sujets. Nous sommes concentrés sur tout ce qui véhicule une image positive du continent.
Mais ce terrible accident, mérite d’y consacrer un article… Hélas.

Un train surchargé et attelé illégalement de 7 wagons supplémentaires déraille blessant plus de 600 personnes et en tuant 80…

Le terrible accident de train au Cameroun entre Douala et Yaoundé
Le terrible accident de train au Cameroun entre Douala et Yaoundé
  • Comment dans un pays d’Afrique centrale en pleine croissance sur le principale axe reliant les deux grandes villes, Douala et Yaoundé un tel drame peut se produire ?
  • Comment en cette saison le plus grand axe routier du pays peut être coupé par la pluie ?
    Quel entretien, quelles infrastructures ?
  • Comment lorsqu’un autoroute est en construction les travaux peuvent mettre plus de 5 ans pour 600 kilomètres ?

Comment des personnes travaillant dans les chemins de fer peuvent ajouter 8 wagons sur un train qui en comporte au maximum 7 !!!

Plus directement, ou vont les milliards d’euros de la rente pétrolière et gazière du pays ? Alors qu’aujourd’hui le pays est bien en dessous du voisin Nigérian il semble bien être un des plus grand producteur d’or noir d’Afrique.

Le développement des infrastructures au Cameroun est lamentable. J’ai découvert le Rwanda et ses routes parfaites, meilleures qu’en France, en Août en Ouganda j’étais stupéfait des infrastructures également réputées.
En Ethiopie c’est le tramway qui impressionne non pas seulement en Afrique mais partout dans le monde tellement il est moderne et efficace.
Le Nigéria voisin déploie un train a grande vitesse et construit deux centrales nucléaire.
J’étais également au Malawi classé bon dernier en terme de développement et la aussi des routes parfaites et des véhicules entretenus.
Les pays Africains sont nombreux à disposer de bonnes infrastructures routières, il y a bien sur d’autres pays qui rencontrent des difficultés mais le Cameroun ne peut pas être aussi loin de ses voisins.

J’intervenais cette semaine au Land of African Business et je citais justement la présentation à laquelle j’avais été convié en Octobre 2015 à Douala ou la ville devait être complètement revu afin de concurrencer le Masterplan de Kigali…

Une problématique essentielle décryptée au cours de cette table-ronde : l’accès à l’énergie des #smartcities #LABafrica16 @Atos @TBarbaut pic.twitter.com/D6fLAsLPXF

— Land of African Bus. (@LABafrica) 21 octobre 2016

Rien n’a jamais été suivi des faits et pendant ce temps non seulement le Matserplan de Kigali est un exemple mondial mais le Rwanda ouvre un aéroport de drone, se classe comme le pays le plus sur et le plus propre d’Afrique…

 

Vue de Kigali - Crédits photo Thierry Barbaut www.barbaut.com
Vue de Kigali – Crédits photo Thierry Barbaut www.barbaut.com

A kigali, pas de problèmes de circulation, des feu de signalisation strictement respectés et aucune corruption entre les forces de l’ordre et la population.

Le Cameroun doit au travers de ce drame réfléchir et prendre le chemin de la croissance, du développement et ne pas rater la dynamique des voisins au risque de perdre gros sur l’échiquier économique Africain.

Le Camerounais sont une fois de plus dans le deuil et la colère, un sentiment que l’état doit plus que prendre en compte.

Souhaitons que le vent du changement soit entendu par les politiques.

Botswana : le remède miracle du régime parlementaire

Avec près de 90% de taux de d’alphabétisation ; moins de 20% de la population vivant sous le seuil de pauvreté ; plus de 7200 dollars de PIB par habitant selon la Banque mondiale ; le Botswana fait figure d’exception dans un continent rongé par la pauvreté et la précarité.

Il n’est plus un pays pauvre mais un Etat à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Mieux, considéré comme la 28ème nation la plus démocratique de la planète selon l’indice de démocratie de 2016, le Botswana est parvenu à maintenir un équilibre socio-économique en construisant un développement inclusif. Le Botswana a réussi l’exploit d’échapper relativement à la malédiction des ressources. Comment le régime parlementaire a-t-il contribué à une telle performance ?

D’abord, le régime parlementaire présente l’avantage d’être inclusif politiquement. En effet, son fonctionnement permet d’intégrer des populations composées de diverses ethnies, de diverses nations.

Dans ce régime, comme c’est le cas au Botswana, le chef de l’exécutif n’est pas élu directement par le peuple mais est le fruit de la majorité au Parlement. L’avantage de cette formule est qu’elle permet d’éviter la « dictature ethnique » car pour constituer une majorité il faudrait l’alliance de plusieurs ethnies.

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En clair, aucune ethnie n’élit directement le chef de l’exécutif comme le favorise le régime présidentiel. Ainsi, la possibilité pour tous d’être représenté au Parlement et de participer à la gestion et au contrôle des affaires publiques dissipe les risques de querelles tribales et favorise le pluralisme ethnique pacifique. Très important à souligner : le « caractère inclusif des chefferies traditionnelles précoloniales connues sous le nom de « kgotla », qui ont servi de modèle pour la mise en place des institutions démocratiques contemporaines ». En clair, le régime favorise la stabilité et l’expression démocratique. Il n’est donc guère surprenant qu’il soit le deuxième pays africain le plus démocratique après l’Ile Maurice, un autre Etat africains à régime parlementaire, selon l’indice de la démocratie de 2016.

Ensuite, le régime parlementaire permet un contrôle constant et efficace de l’action de l’exécutif. Il y existe des moyens de contrôle permanents qui font des dirigeants non pas des « empereurs » mais des serviteurs.

Le principe de parallélisme des formes et des compétences est la règle qui veut que celui qui donne le pouvoir puisse exercer un contrôle et le cas échéant le retirer. Seulement, dans les régimes présidentialistes africains, si le peuple est dit souverain, il ne dispose toutefois pas de mécanismes de contrôle permanent sur l’exécutif. Du coup, les seuls moyens de freiner l’élan des « supers présidents » sont les soulèvements et révolutions violentes, sources d’instabilité et de fuite des investisseurs.

A contrario, dans le régime parlementaire Botswanais, le gouvernement est responsable devant l’Assemblée qui tire son pouvoir permanent du peuple. Le Parlement Botswanais composé de deux chambres, l’Assemblée Nationale et la Chambre des Chefs (House of Chiefs) examine régulièrement les actions du gouvernement qui est responsable devant lui. Au Botswana, chaque projet de loi est examiné trois fois.

Le Gouvernement est responsable devant le Parlement qui peut, en cas d’errements, le dissoudre. Ceci explique la gestion rationnelle des ressources premières notamment le diamant dont les retombées ne servent pas à grossir la fortune des dirigeants mais plutôt à financer le développement.

Ainsi, près de 10% du PIB est consacré à l’éducation qui demeure quasiment gratuite. De nombreux pays succombent à la malédiction des ressources car la rente permet aux dirigeants de ne pas être dépendant fiscalement des contribuables, et donc de ne pas se sentir obligés de rendre des comptes aux citoyens, affaiblissant le contrôle démocratique.

Au Botswana, près du tiers du budget de l’Etat provient des prélèvements fiscaux, ce qui limite l’autonomie fiscale des dirigeants qui restent redevables aux contribuables. Par ailleurs, la manne issue de l’exploitation des diamants était budgétisée pour assurer la traçabilité des fonds et faciliter ainsi le contrôle budgétaire. Sans oublier que l’Etat a investi la manne dans l’amélioration de la qualité du capital humain (santé, éducation, infrastructures de base), ce qui a permis d’éviter que les ressources soient détournées au profit de castes de rentiers. Les institutions inclusives et le respect des droits de propriété ainsi que l’état de droit, déjà en place lorsque l’exploitation des ressources diamantaires a commencé, ont empêché une petite élite ou un clan de s’en emparer en toute impunité à la faveur d’un Etat faible, contrairement à ce qui s’est passé dans d’autres pays africains rentiers.

Enfin, en Afrique si l’indépendance juridique est avérée, l’influence et les ingérences étrangères le sont aussi. Le régime parlementaire permet à ce niveau non pas d’éteindre les velléités néo-colonialistes mais tout au moins de les freiner, de les minimiser. Dans ce type de régime, le chef de l’Exécutif n’est pas tout puissant et irresponsable comme c’est le cas dans le régime présidentiel. Il a des pouvoirs dans les limites que lui donnent la constitution et le Parlement devant qui il est responsable. Il lui est quasiment impossible de « dealer » avec des occidentaux sans que le Parlement, le peuple donc, ne soit préalablement avisé. Le Botswana est d’ailleurs le pays le moins corrompu d’Afrique selon le récent classement Transparancy International de 2015.  De plus, de nombreux coups d’Etats en Afrique sont imputés, à tort ou à raison, aux anciennes puissances coloniales notamment lorsque les chefs de gouvernements sont tatillons ou regardants dans la passation de contrats liés aux travaux publics d’envergures ou à l’exploitation de matières premières. Dans le régime parlementaire, faire sauter le chef de l’Exécutif ne bouleverse pas le système. Un nouveau gouvernement est formé et il demeure contrôlé et responsable devant le Parlement, devant le peuple donc. Ceci est de nature à prévenir les ingérences et à freiner le néo-colonialisme.

En définitive, le miracle Botswanais relève en grande partie du miracle du régime politique choisi dans un continent où domine le régime présidentiel. C’est ce même choix qui permettra au pays d’accélérer la diversification de son économie afin de relever le défi de l’épuisement proche des réserves de diamants pour préserver la stabilité politique, la cohésion sociale et la prospérité acquise jusqu’à présent.

Arnaud GOHI, doctorant en droit public au LECAP.

Ringier conclut un partenariat avec Ghafla, marque de divertissement n°1 au Kenya

À travers ce partenariat, Ghafla devient également un éditeur régional visant à produire des contenus innovants, pertinents et divertissants pour l’ensemble du marché est-africain, avec des antennes au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie et en Éthiopie

Poursuivant sa stratégie d’expansion, Ringier Africa Digital Publishing (RADP), société d’édition de Ringier Afrique, collaborera avec le site web de divertissement n°1 au Kenya, «Ghafla». Ce partenariat permettra à la plate-forme d’améliorer sa production éditoriale en enrichissant ses contenus par l’ajout de rubriques d’affaires publiques, d’actualité et d’analyse.

À travers ce partenariat, Ghafla devient également un éditeur régional visant à produire des contenus innovants, pertinents et divertissants pour l’ensemble du marché est-africain, avec des antennes au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie et en Éthiopie.

Depuis son lancement en 2009, Ghafla a ouvert une brèche en publiant des informations divertissantes, tendance et axées sur la jeunesse en Afrique de l’Est. Le site est connu pour ses scoops et il a su développer une communauté active de followers mobiles sur tout le continent. Son partenariat avec Ringier (Ringier.com) consolide sa position de marque leader dans le domaine de l’infodivertissement au Kenya et marque le début d’une nouvelle orientation stratégique: Ghafla enrichira sa palette éditoriale en abordant davantage de sujets politiques et relatifs aux affaires publiques et à l’actualité internationale dans le but d’atteindre un public plus large encore. Le site sera réaménagé et comptera plus de contenus vidéos et nouveaux médias dans toutes ses rubriques et sur tous ses canaux.

Ce partenariat nous permettra d’acquérir un savoir-faire international, d’apprendre de l’expertise mondiale que l’équipe de Ringier apporte avec elle et de l’appliquer

Robin Lingg, CEO de Ringier Afrique et Asie, explique que Ringier est toujours à la recherche de nouvelles opportunités pour renforcer sa position d’éditeur leader et innovant: «Nous sommes heureux d’avoir Ghafla pour nouveau partenaire dans nos activités en Afrique de l’Est: le produit possède un potentiel immense et de bonnes opportunités de croissance pour l’avenir. L’intégration de Ghafla à la famille Ringier arrive à un moment excitant pour notre société d’édition, qui continue à investir pour créer un réseau de publication dynamique, pionner, crédible et véritablement panafricain.»

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Leonard Stiegeler, directeur général de Ringier Afrique, souligne que ce partenariat correspond à la stratégie globale de Ringier Afrique consistant à mettre sur pied des activités numériques de pointe sur tout le continent dans quatre domaines clés: les contenus, les petites annonces, le commerce en ligne et le marketing numérique. «Ghafla tirera avantage de son appartenance à un grand groupe de médias numériques panafricain, capable d’exploiter des connexions sur tout le continent.»

Ghafla profitera aussi de l’expérience et du savoir-faire de Ringier, développés depuis plus de 180 ans dans l’industrie des médias, pour devenir un site d’information en ligne et un éditeur de médias de référence en Afrique de l’Est et pouvoir proposer de nouveaux produits et de nouvelles offres attractives à ses annonceurs.

Tim Kollmann, directeur général de RADP, ajoute: «En collaboration avec l’équipe de Ghafla, nous imposerons de nouveaux standards dans l’espace médiatique régional en diffusant des informations fraîches à toute heure du jour directement sur l’outil de consommation médiatique le plus apprécié en Afrique de l’Est, le téléphone portable.»

Samuel Majani, fondateur de Ghafla, conservera son poste de co-directeur de la plate-forme. Il explique qu’il s’était donné pour mission, dès le premier jour, d’informer les Kenyans en ligne, et ajoute: «Je suis très fier que Ghafla, né dans ma chambre à coucher il y a sept ans, soit à présent partenaire de l’une des entreprises de médias les plus importantes d’Afrique. Ce partenariat nous permettra d’acquérir un savoir-faire international, d’apprendre de l’expertise mondiale que l’équipe de Ringier apporte avec elle et de l’appliquer.»

Merck inaugure ouvre sa plateforme régionale en Côte d’Ivoire

De Gauche à Droite : Chokri Ahmadi, General Manager Ethiopia, Sudan and French Speaking Countries, Dr. Raymonde Goudou Coffie, H.E. Minister of Health and Public Hygiene, Dr. Karim Bendhaou, President of North & West Africa, Dr. Frank Stangenberg-Haverkamp, Chairman of the Executive Board and the Family Board of E. Merck KG, Dr. Claus Auer, the Ambassador of the Federal Republic of Germany to Côte d'Ivoire, Yiannis Vlontzos, Head of Intercontinental Region
De Gauche à Droite : Chokri Ahmadi, General Manager Ethiopia, Sudan and French Speaking Countries, Dr. Raymonde Goudou Coffie, H.E. Minister of Health and Public Hygiene, Dr. Karim Bendhaou, President of North & West Africa, Dr. Frank Stangenberg-Haverkamp, Chairman of the Executive Board and the Family Board of E. Merck KG, Dr. Claus Auer, the Ambassador of the Federal Republic of Germany to Côte d'Ivoire, Yiannis Vlontzos, Head of Intercontinental Region

La filiale sera la plateforme régionale pour les opérations de Merck dans les pays francophones de l’Afrique Centrale et de l’Ouest

  • La filiale sera la plateforme régionale pour les opérations de Merck dans les pays francophones de l’Afrique Centrale et de l’Ouest
  • La société allemande de sciences et technologies a fait don de deux mini-laboratoires à la Côte d’Ivoire soutenant ainsi la lutte contre les médicaments contrefaits

Merck (MerckGroup.com), entreprise de pointe spécialisée dans les sciences et les technologies, annonce aujourd’hui l’ouverture officielle de sa filiale à Abidjan, Côte d’Ivoire, qui sera la plateforme régionale pour les opérations de la société dans les pays francophones de l’Afrique Centrale et de l’Ouest.

“Depuis plusieurs années, la Côte d’Ivoire a montré une croissance continue, ainsi qu’une stabilité économique, politique et sociale. Le moteur de cette réussite étant une augmentation de la compétitivité et un progrès maintenu,(1)” a déclaré le Dr. Frank Stangenberg-Haverkamp, Président du Conseil d’Administration et du Conseil de la Famille d’E. Merck KG, lors de l’inauguration. “Nous sommes ravis d’ouvrir une filiale à Abidjan, qui sera notre première dans l’Afrique francophone subsaharienne.”

La filiale a été inaugurée par son Excellence, l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Dr. Claus Auer en présence des  personnalités importantes du gouvernement ivoirien et du Dr. Stangenberg-Haverkamp et du Dr. Karim Bendhaou, Président de Merck pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest.

“Cette nouvelle implémentation nous permet de renforcer et de développer nos activités déjà existantes dans le pays et sera la plateforme pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale francophone. Nous continuons à fournir des produits spécialisés et de haute qualité pour servir les patients et les aider à améliorer leur qualité de vie,” a rajouté le Dr. Bendhaou.

Depuis plusieurs années, la Côte d’Ivoire a montré une croissance continue, ainsi qu’une stabilité économique, politique et sociale

Merck a également fait don de deux mini-laboratoires (« minilabs ») dans l’objectif de soutenir la Côte d’Ivoire dans sa lutte contre les médicaments contrefaits. Les mini-laboratoires, permettant la détection des contrefaçons, sont produits par le “Global Pharma Health Fund” (GPHF), une organisation caritative créée et gérée par Merck.

De Gauche à Droite : Chokri Ahmadi, General Manager Ethiopia, Sudan and French Speaking Countries, Dr. Raymonde Goudou Coffie, H.E. Minister of Health and Public Hygiene, Dr. Karim Bendhaou, President of North & West Africa, Dr. Frank Stangenberg-Haverkamp, Chairman of the Executive Board and the Family Board of E. Merck KG, Dr. Claus Auer, the Ambassador of the Federal Republic of Germany to Côte d'Ivoire, Yiannis Vlontzos, Head of Intercontinental Region
De Gauche à Droite : Chokri Ahmadi, General Manager Ethiopia, Sudan and French Speaking Countries, Dr. Raymonde Goudou Coffie, H.E. Minister of Health and Public Hygiene, Dr. Karim Bendhaou, President of North & West Africa, Dr. Frank Stangenberg-Haverkamp, Chairman of the Executive Board and the Family Board of E. Merck KG, Dr. Claus Auer, the Ambassador of the Federal Republic of Germany to Côte d’Ivoire, Yiannis Vlontzos, Head of Intercontinental Region

“Nous avons le plaisir de confirmer que notre souhait d’établir un partenariat public-privé dans la lutte contre la contrefaçon se traduit par des mesures effectives incluant le don de minilabs ainsi qu’une participation active dans la campagne de sensibilisation menée par Madame la Ministre de la Santé et d’Hygiène Publique,” a déclaré le Dr. Bendhaou. La cérémonie de don a été honorée par la présence de Madame, la Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Claudine Ouattara et S.E. Madame la Ministre de la Santé et d’Hygiène Publique, Dr. Raymonde Goudou Coffie. Ces mini-laboratoires seront les premiers à être utilisés en Côte d’Ivoire.

“Ce don de Merck permettra de renforcer notre système de contrôle des médicaments. Les populations seront rassurées qu’elles investissent dans des médicaments sûrs, non dangereux et propres à la consommation,” S.E. Madame la Ministre de la Santé et d’Hygiène Publique a exprimé sa gratitude pour cette donation. “Les laboratoires compacts mobiles sont uniques dans le monde pour leurs capacités à détecter très rapidement les contrefaçons de manière rapide et fiable et le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique fait du contrôle qualité une priorité.”

Le combat de Merck contre les médicaments contrefaits fait partie de ces initiatives en matière de responsabilité d’entreprise dans le domaine de la santé. Beaucoup de personnes dans des pays à revenu faible et intermédiaire n’ont pas accès à des solutions de santé de haute qualité et Merck utilise son expertise et collabore avec des partenaires de référence afin de développer des solutions innovatrices pour ces patients.

Les investisseurs en Afrique de l’Ouest changent leurs perspectives

Comprendre les changements dans le secteur d’investissement immobilier

Le capital mondial et régional continue à circuler en Afrique de l’Ouest, mais les investisseurs commencent à diversifier leurs fonds, montrant un pas loin de parti en faveur du Nigeria et du Ghana.

Suivant la première correction en 20 ans, la dette écrasante de la Banque Centrale et fixer le Naira, la réaction du statut « soudainement pauvre » du pays (d’après les mots du Président Buhari) était celle de combat-fuit. Quelques investisseurs comme Novare, Old Mutual, Johnson & Johnson et Pick ‘n Pay ne sont pas en démordre, et ils augmentent le nombre de leurs sièges. Pourtant, des autres comme Sun International, Tiger Brands et Truworths ont choisi de faire leurs affaires ailleurs.

« Le marché d’investissement immobilier au Nigeria fait face à une combinaison unique de plusieurs choses : une récession (la première de ce genre en 25 ans), la dévaluation rapide de Naira, et un boom dans le développement commercial. Ces facteurs engendrent la sur-fourniture d’immobilier choix, à un moment où la demande des locataires est tombée à un niveau le plus bas en plus d’une décennie. Broll est au premier plan de conseiller, de louer et de commercialiser pour une grande proportion des investisseurs et des promoteurs internationales. Nous travaillons avec nos clientes à proposer les solutions innovantes pour le bail. Nous faisons cela en offrant des concessions locataires, tandis que garantissant la viabilité financière à long terme de la ressource »  dit Bolaji Edu, directeur de Broll Nigeria.

« La situation au présente peut paraitre comme insurmontable, mais ce qui se passe au Nigeria n’est qu’une crise de croissance pour une économie en voie de développement, comme on a vu en Amérique du Sud et en Europe de l’Est aussi. Les investisseurs suspendent toujours leurs fonds du Nigeria, attendant que les difficultés finissent. »

Pourtant, on pose la question – d’où sont ces investisseurs délocalisent ?

Au milieu des troubles au Nigeria, le Ghana gagne du terrain lentement. En plus d’essai du FMI pour un autre déboursement de $116.2 million, il y a un changement positif au Ghana (http://APO.af/UTZlQo) grâce aux avances dans l’alimentation en électricité, le taux de change et l’inflation stable. L’état des affaires sont au niveau le plus favorable qu’on a vu depuis des années, avec des perspectives stables sur la croissance. Kevin Teeroovengadum, le directeur d’AttAfrica, donne sa position :

« Ces dernières deux années, de 2014 à 2015, était une période difficile pour le Ghana. Le pays était au fond de ce cycle pendant le premier semestre de 2016. Apres le gouvernement a parvenu une affaire avec le FMI, on voit une amélioration dans la discipline fiscale du gouvernement, la stabilisation de Cedi, les dollars sont plus disponibles et les coupures de courant sont moins fréquentes. Maintenant tous les regards sont tournés vers l’élection présidentielle au décembre 2016. En générale, les sentiments de la publique sont meilleur que l’année dernière, et nous voyons ceci dans la hausse du cible du bail de notre complexe de détail à Kumasi pendant ce dernier trimestre. »

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Les pays francophones gagnent aussi l’occasion d’être sous le feu des projecteurs. Il n’y a aucune de doute que ces pays se développent à un taux rapide depuis quelques années, mais dans ces jours, leur stabilité relative devient un attrait important pour les investisseurs dans la région de l’Afrique de l’Ouest. Ils commencent à regarder la région au-delà du Lagos cosmopolite. La Cote d’Ivoire en particulier cherche à s’attirer les bonnes grâces suivant leur nouvelle étiquette comme ‘l’économie croit le plus rapide en Afrique’, et plusieurs réformes dont le résultat est la croissance économique impressionnante.

« Le retour à la stabilité politique, l’investissement soutenu dans l’infrastructure et une monnaie régionale et stable rendent la Cote d’ivoire le coqueluche des investisseurs internationales et des opérateurs dans les pays francophonies en Afrique de l’Ouest. Le Sénégal continue encore à attirer l’investissement, avec des poches de croissance plus petite et ciblée, et un mandat de développement. Les compagnies européennes ou sud-africaines ouvrent la voie, mais on note que les compagnies et les investisseurs du Ghana et du Nigeria sont plus intéressées. La Cote d’Ivoire reste un marché de la frontière, avec des opportunités dans toutes les classes de ressources ainsi que les challenges spécifiques, comme le manque de la transparence et les niveaux bas de compétences locales. Pourtant les nouveaux venus peuvent les surmonter par la connaissance approfondie du marché local » explique Ivan Carnet, l’associé général a Latitude Five.

Cette année, le Sommet sur Investissement en Immobilier en Afrique de l’Ouest (SIIAO, WAPI en anglais) (www.WAPISummit.com) veut préparer les investisseurs et les autres parties prenantes avec l’information nécessaires et les sagacités des orateurs importants et des leaders dans l’industrie, afin d’encourager la bonne voie fructueuse.

Au-delà de la réussite possible de recommencer dans une nouvelle région, les investisseurs ont aussi l’opportunité d’apprendre de leurs expériences du passé. Il a beaucoup de ressources qui expliquent comment naviguer les affaires dans les pays comme le Sénégal et la Cote d’Ivoire, on doit aussi préparer les investisseurs pour le travail difficile de comprendre ces nouvelles régions. La recherche par terre des marches, comprendre les modèles des consommateurs et les soucis sociopolitiques constituent le procès de faire l’application efficace.

Des discussions sur le changement d’attention des investisseurs, le secteur de détail qui évolue rapidement, à naviguer les climats économiques négatifs au Nigeria et au Ghana, les discussions à SIIAO mettent les parties prenantes dans l’œil de la tempête en Afrique de l’Ouest, et les outils nécessaires pour les aider à la survivre.

 

Les affaires importantes en Afrique de l’Ouest

Malgré les changements dans le secteur immobilier en Afrique de l’Ouest, la région conduit toujours des grandes affaires. Le directeur générale d’API Kfir Rusin explique les investissements les plus grands :

  1. Old Mutual Investment Group et Nigerian Sovereign Investment Authority ont collecté US$500 million pour une caisse immobilier nigérienne.
  2. RMB Westport a lancé $250 Million Fund pour le Nigeria, le Ghana et la Cote d’Ivoire
  3. Actis a collecté plus de $500 million pour une nouvelle caisse immobilier africaine.
  4. Novare African Property Fund II a annoncé sa clôture finale au bout de juin 2016, ayant collecté $350 million pour l’investissement.
  5. Eris Property Group a dévoilé les plans pour Agbara Industrial Estate a Lagos, au Nigéria.
  6. Le complexe le plus mixte, le projet ‘The Exchange’ à la ville d’aéroport sera lancé par Mabani Holdings Ltd, en collaboration avec Actis LLP
  7. Le centre commercial Lekki (22 000m2), qui a couté Novare $82.8 million a commencé ses échanges au fin d’aout 2016.
  8. Le centre commercial Circle de RMB Westport et qui consiste de 10 800 mètres, a commencé au fin de 2015.
  9. Churchgate a lancé le Centre de World Trade (20 000m2) à Abuja.
  10. CFAO et Carrefour ont ouvert le centre commercial Playce Marcory en Côte d’Ivoire au décembre 2015.
  11. Carlson Rezidor a ajouté le Ghana à son portefeuille croissant avec l’introduction de l’hôtel Radisson Blu Accra Airport, The Exchange avec 207 chambres.
  12. Hilton Worldwide a annoncé ses plans pour ouvrir un hôtel de 350 chambres et suites à l’aéroport internationale Lagos Murtala Muhammed au Nigéria.

 

L’INFORMATION ET LE CONTEXTE DE SOMMET
Le Sommet sur Investissement en Immobilier en Afrique de l’Ouest (SIIAO) (www.WAPISummit.com) aura lieu de 16 à 17 novembre. Cette conférence servira comme une analyse profonde dans les problèmes qui touchent le marché d’immobilier en Afrique de l’Ouest, et le point de départ pour discuter et résoudre. Le sommet s’attaque aux discussions sur le développement, les fonds propres privés, le financement et les économiques, avec des sagacités grâce aux experts les plus connus dans l’investissement immobilier aujourd’hui.

En plus des experts, les autres orateurs pour le sommet sont :
Kojo Addo-Kufuor        
Directeur général Ghana Home Loans              

Funke Okubadejo         
Directeur : Real Estate, Actis Real Estate

Jan Van Zyl
Responsable du développement de la propriété, Novare          

Kofi Asomaning             
Directeur général, Capri Investments

Cheick Sanankoua
Associé directeur, HC Capital

Lasse Ristolainen
Directeur de developpement: Sub-Saharan Africa, Hilton

Conseils pour promouvoir l’énergie solaire en Afrique

L’essor de l’énergie solaire dans les pays africains est étonnamment faible

Le continent représente seulement 9% de la capacité mondiale installée de photovoltaïque (PV), technologie qui  permet de convertir la lumière du soleil en électricité en utilisant des matériaux semi-conducteurs.

Le taux de production d’énergie par le photovoltaïque est passé de 1% en 2010 à seulement entre 3% et 4% en 2013. Cela en dépit de l’extraordinaire exposition solaire de l’Afrique (la plupart des pays du continent africain reçoivent entre 4 à 6 kWh/m2/jour la plupart des mois de l’année).

Dans le passé, la mauvaise diffusion des énergies propres dans les pays en développement, en particulier dans les zones rurales, était attribuée à la pauvreté et à l’ignorance. Mais la dynamique du marché ces dernières années remet en cause cette théorie. Les technologies de téléphonie mobile, par exemple, ont massivement pénétré ces mêmes environnements. Pourquoi le secteur de l’énergie solaire reste en retrait?

Une étude réalisée au Kenya nous éclaire un peu sur la question. Il ressort que quatre conditions réunies permettraient de booster l’utilisation du photovoltaïque : un environnement favorable, l’accès au financement, la sensibilisation, et l’accès aux services d’assistance technique.

Par environnement favorable, il faut comprendre le cadre institutionnel dans un pays ou une région qui soutient la croissance d’une industrie particulière. Sa qualité dépend surtout de la nature des règles du jeu mises en place par le gouvernement national et les organismes de réglementation qui peuvent soit handicaper l’initiative privée soit la promouvoir. Le « Plan du Kenya pour le développement d’énergie moins chère » fournit un bon exemple de la façon dont un organisme de réglementation peut devenir un handicap. Dans son dernier plan, la Commission nationale de l’énergie ne prévoit pas la production d’électricité à partir de l’énergie solaire durant la période de 20 ans prévue car cette technologie était jugée trop coûteuse mais ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

La première centrale solaire de grande taille de l’Afrique orientale a commencé à fournir de l’énergie en février 2015 au Rwanda. (Gigawatt Global)
La première centrale solaire de grande taille de l’Afrique orientale a commencé à fournir de l’énergie en février 2015 au Rwanda. (Gigawatt Global)

Ce plan limite les applications de l’énergie solaire aux systèmes solaires domestiques : chauffe-eau solaires et autres usages hors-réseau dans les zones rurales. Cela prive le pays des opportunités offertes par des installations photovoltaïques qui permettraient la production d’une électricité moins chère. Notons cependant un point positif : l’exemption de TVA appliquée par le gouvernent kenyan à tous les équipements photovoltaïques tels que les panneaux solaires, les batteries et les contrôleurs. Cela réduit le coût de 16% et augmente les chances d’utilisation.

Second point : l’accès au financement a été identifié comme le principal frein à la pénétration de l’énergie solaire en Afrique. Les effets de la rareté du financement sont ressentis par toutes les parties prenantes, des fabricants aux utilisateurs finaux en passant par les importateurs, les distributeurs, et les revendeurs.

Fondamentalement, les banques locales facturent leurs prêts à des taux d’intérêt élevés, entre 15% et 25%, ce qui rend très coûteux l’acquisition d’un système d’énergie solaire. L’environnement des affaires, peu favorable à l’investissement, freine l’installation de nouveaux groupes bancaires extérieurs et le crédit reste cher.

Également, la sensibilisation des usagers est un autre défi majeur, en particulier dans les zones rurales. L’information sur les options énergétiques disponibles et leurs avantages doit être intensifiée. Les risques liés à l’utilisation de combustibles fossiles comme le diesel et la paraffine doivent également être portés à l’attention des gens.

Enfin, d’évidence, le déficit d’utilisation des énergies solaires et d’autres technologies d’énergie modernes auprès des utilisateurs finaux a également été limité. Ceci est dû en partie à la pénurie de capacités entrepreneuriales dans le secteur de l’énergie, en particulier dans les zones rurales. Aussi, les produits de qualité défectueuse circulant sur le marché poussent les utilisateurs à ne pas faire confiance à la nouvelle technologie. Une étude sur les torches LED en Afrique orientale a révélé que 90% des utilisateurs ont connu des problèmes liés à la qualité au cours de la période d’étude de six mois.

Enfin, la facilité d’accès des utilisateurs finaux à l’assistance technique est un autre facteur clé. La présence de techniciens bien formés dans le dépannage, la réparation et l’entretien augmenterait la confiance des consommateurs. Mais le fait que les consommateurs vivent éloignés, aient un faible pouvoir d’achat, rend la mise en place de centres de services d’assistance technique dans les régions de distribution non viable.

Pour terminer sur une note plus positive: tous les indicateurs pointent vers une adoption massive de la technologie solaire dans le monde en développement. Toutes les difficultés mentionnées ci-dessus peuvent être surmontées si la sensibilisation s’intensifie, la formation est rendue plus disponible, les risques financiers sont réduits et le coût de la technologie solaire devient abordable.

Izael Pereira Da Silva, DVC Recherche et Innovation, Université Strathmore

Land African Business, solutions innovantes pour l’Afrique

Le développement de l’Afrique est mis à l’honneur avec de nombreuses conférences dans le monde, et un des thèmes clef est l’innovation.

Dans le secteur de l’innovation se trouve de nombreuses thématiques comme les nouvelles technologies, les réseaux sociaux, les villes intelligentes, les objets connectés, les applications, la géolocalisation, la dématérialisation…

Land of African Business c’est la rencontre à laquelle il faut assister cette semaine à Paris pour comprendre les enjeux passionnant qui font de l’Afrique la locomotive de la croissance mondiale.

L’émergence du Web, surtout depuis les années 2000, a permis aux acteurs occidentaux ayant déjà investi l’Afrique par le biais de la radio ou de la télévision dans les années 1990, d’y démultiplier leur présence sur de nouveaux supports, qui ouvrent et ferment dans la foulée. Mais,  elle a aussi favorisé l’éclosion de différentes initiatives africaines visant à informer la population sur le continent sans passer par la médiation obligée de ces acteurs occidentaux.

Land of African Business, les solutions innovantes pour l’Afrique
Du 19 au 23 octobre à Paris
Land of African Business

ARAUn point commun réuni ces médias : partout, ils ont été le produit de la confrontation douce ou violente des logiques sociales et des stratégies entre acteurs politiques.

Certains sont restés, hélas, confinés à ce rôle d’arbitre entre forces politique, alors que d’autres très peu nombreux ont su (re)trouver une vocation normale : la construction de paysages audiovisuels structurés et indépendants.

C’est une longue marche des médias africains vers le pluralisme mais surtout vers  l’indépendance (politique, économique, éditoriale). Reste une question centrale pour aborder leur possible souveraineté : Comment respecter et faire respecter la fonction des médias comme catalyseurs des vérités et des espaces de dialogues ? Quelles sont les initiatives africaines, nationales, locales ou régionales ?

Les intervenants sur ce lien

Découvrez le programme complet programme-lab-12-10-2016

3ème édition du Choiseul 100 Africa

Le Choiseul 100 Africa est une étude annuelle inédite réalisée par l’Institut Choiseul

Il identifie et classe les jeunes dirigeants africains de 40 ans et moins appelés à jouer un rôle important dans le développement de l’Afrique dans un avenir proche.

choiseul-100-africa

Dirigeants d’entreprises florissantes, entrepreneurs à succès, investisseurs et porteurs de projets innovants, etc., ils incarnent le dynamisme et le renouveau de tout un continent et portent les espoirs de toute une génération.

Face aux nouveaux besoins, de nouveaux métiers émergent

L’émergence des femmes à des postes influents Répartition par région

Pays leaders par région

Afrique de l’Ouest: 57 lauréats Afrique de l’Est: 49 lauréats Afrique du Nord: 40 lauréats Afrique centrale: 29 lauréats Afrique australe: 25 lauréats * Selon classification ONU Nigéria: 19 lauréats Maroc : 14 lauréats Kenya: 15 lauréats Afrique du Sud: 17 lauréats Cameroun: 8 lauréats

a finance, les nouvelles technologies et l’agroalimentaire sont parmi les secteurs les plus représentés. L’énergie, les transports, les services et les télécommunications les suivent de près.

Pas moins de 76 entrepreneurs sont présentés cette année, soit une augmentation de 20% par rapport à la précédente édition.

Consulter le Choiseul 100 Africa ici

 

Comment le secteur privé révolutionne l’Afrique ?

Un débat sur la radio Africa numéro 1

En 2050, le Produit intérieur brut de l’Afrique pourrait égaler celui de l’Union européenne, tandis que sa population comptera deux milliards d’habitants. Au cœur de cette expansion en marche, on trouve un secteur privé en plein essor, des PME dynamiques et une nouvelle génération d’entrepreneurs ; souvent jeunes, la plupart du temps très bien formés et fréquemment issus de la diaspora. Ils sont en train d’écrire l’histoire économique et sociale du continent. C’est la thèse développée dans un livre Entreprenante Afrique, écrit par Jean-Michel Severino et Jeremy Hadjenberg, publié aux éditions Odile Jacob.
Ce livre est un vibrant plaidoyer en faveur des millions d’entrepreneurs qui transforment le continent.

Alors comment le secteur privé révolutionne le continent africain ? Et qui sont les entrepreneurs de demain ?

Invités :

Jean-Michel Severino, Président d’Investisseurs & Partenaires (I&P), un fonds d’investissements dédiés aux PME africaines. Il publie « Entreprenante Afrique » aux éditions Odile. Un ouvrage co-écrit avec Jérémy Hajdenberg

Yves-Stéphane Mbele, Analyste financier, Responsable gestion assurances-risques

Roland Portella, consultant en développement d’entreprises, président de la Cade (Coordination pour l’Afrique de demain)

Thierry Barbaut, consultant en stratégie digitale et nouvelles technologie en Afrique

Le Grand Débat, c’est, au jour le jour, le regard d’Africa N°1 sur l’actualité. Un temps pour décortiquer et comprendre les faits marquants en France, en Afrique et dans le monde.

Nadir Djennad réunit chaque jour, du lundi au jeudi, un plateau d’invités qui réagissent « à chaud » aux derniers événements.

Les auditeurs ont la parole dans la deuxième partie de l’émission.

Retrouvez le « Grand Débat » sur Facebook : http://www.facebook.com/legranddebat

Pour télécharger le Grand débat cliquer ici

Les filles consacrent chaque jour 160 millions d’heures de plus que les garçons aux tâches domestiques

Petite fille effectuant des taches domestiques en Ouganda en 2016 - Crédit photo Thierry Barbaut
Petite fille effectuant des taches domestiques en Ouganda en 2016 - Crédit photo Thierry Barbaut

Par rapport aux garçons de leur âge, les filles âgées de 5 à 14 ans consacrent 40 % de temps en plus, ou 160 millions d’heures supplémentaires par jour, à des tâches ménagères non rémunérées ainsi qu’à la collecte de l’eau et du bois, d’après un rapport publié par l’UNICEF à la veille de la Journée internationale de la fille, célébrée le 11 octobre.

« Exploiter la puissance des données au service des filles : bilan et perspectives pour 2030 » fournit les premières estimations mondiales sur le temps que les filles consacrent aux tâches ménagères telles que la cuisine, le ménage, s’occuper des membres de la famille ou aller chercher de l’eau et du bois.

« Il y a plus de 3 millions de filles au Tchad, soit environ un quart de la population. En s’attaquant aux défis qu’elles rencontrent et en investissant dans leur avenir, nous pouvons contribuer à la réalisation des objectifs de développement du Tchad. Investir en faveur des filles – pour leur santé, leur éducation et leur sécurité – leur permet d’améliorer leur vie et de contribuer à un Tchad plus pacifique et plus prospère pour tous, » a déclaré Philippe Barragne-Bigot, Représentant de l’UNICEF au Tchad.

Les données révèlent que la répartition inégale du travail domestique commence très tôt, puisque les filles âgées de 5 à 9 ans consacrent 30 % de temps en plus, ou 40 millions d’heures supplémentaires chaque jour, aux tâches ménagères par rapport aux garçons de leur âge. Les disparités s’accentuent dans les tranches d’âge supérieures ; en effet, les filles de 10 à 14 ans y consacrent 50 % de temps en plus, soit 120 millions d’heures supplémentaires chaque jour.

Petite fille effectuant des taches domestiques en Ouganda en 2016 - Crédit photo Thierry Barbaut
Petite fille effectuant des taches domestiques en Ouganda en 2016 – Crédit photo Thierry Barbaut

« Le fardeau inégal du travail domestique non rémunéré pèse sur les filles dès la petite enfance, et s’alourdit lorsqu’elles arrivent à l’adolescence », déplore Anju Malhotra, Conseillère principale à l’UNICEF pour l’égalité des sexes. « Par conséquent, celles-ci doivent consentir à d’importants sacrifices et renoncer à apprendre, grandir ou simplement vivre pleinement leur enfance.

Le rapport indique que le travail des filles est moins visible et rarement reconnu à sa juste valeur. Trop souvent, les filles se voient imposer des responsabilités d’adultes, comme s’occuper des membres de la famille, y compris d’autres enfants. Le temps qu’elles consacrent aux tâches domestiques réduit celui qu’elles peuvent passer à jouer, nouer des relations sociales avec leurs amis, étudier ou simplement être des enfants. En allant chercher de l’eau et du bois, elles s’exposent même au risque de violence sexuelle.

Outre les tâches domestiques, le rapport présente des données relatives aux problématiques liées aux filles que visent les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment la violence, le mariage des enfants, les mutilations génitales féminines et l’éducation. En atteignant les ODD consacrés à ces enjeux, et en permettant aux filles d’acquérir les connaissances, les compétences et les ressources dont elles ont besoin pour réaliser pleinement leur potentiel, nous ne servirons pas uniquement la cause des filles ; nous contribuerons également à alimenter la croissance économique, promouvoir la paix et réduire la pauvreté.

Le rapport complet de l’UNICEF est disponible en téléchargement

La banque Orange aussi en France

Orange Afrique
Orange Afrique

Disposant de toutes les autorisations pour se lancer dans la banque, Orange se prépare à attaquer le marché dès le premier semestre 2017

Orange va s’inspirer aussi de l’Afrique et d’Orange Money

Orange ne veut pas seulement se lancer dans la banque. Le groupe veut compter parmi les leaders. Ses ambitions sont spectaculaires: selon les syndicats, Orange Bank vise 400.000 clients dès la première année, et 2 millions d’ici à 2024. C’est par exemple deux fois plus que les leaders historiques comme ING Direct ou Boursorama, la filiale de la Société Générale qui vient tout juste de franchir le cap des 900.000 clients.

Pour atteindre ses ambitions, le groupe va frapper fort dès le départ, en proposant d’emblée la quasi-totalité des services offerts par n’importe quel réseau traditionnel: compte courant, épargne, assurance ou encore crédit à la consommation. Tout, excepté le crédit immobilier, qui sera lancé dans un deuxième temps mais qui est déjà au programme.

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S’appuyer sur un réseau puissant

Côté distribution, sa force de frappe se résume en une phrase : les agences bancaires sont vides, les boutiques Orange, elles, sont pleines.

L’offre sera accessible sur internet et via une application mobile mais c’est surtout sur ce réseau que le groupe compte s’appuyer. L’offre sera d’abord distribuée dans 140 boutiques, qui ont déjà été sélectionnées sur les 850 que compte le réseau. « Ce sont les plus grosses, celles dans lesquelles il est possible d’aménager un espace de confidentialité ».

Dès le deuxième semestre 2017, l’offre sera également distribuée par les réseaux Groupama et Gan. Ce qui représente 3.000 points de vente supplémentaires.

700 commerciaux bientôt à l’oeuvre

Dans les boutiques, les appels à candidature ont déjà été lancés. 700 commerciaux triés sur le volet vont être formés sur 80 heures, le minimum réglementaire pour être habilités à vendre des produits bancaires. Orange recherche « les plus expérimentés » précise un document interne.

« Nous n’allons pas transformer nos agences en banques ou nos commerciaux en conseillers bancaires » explique-t-on au sein du groupe. « Ils seront en quelque sorte des apporteurs d’affaires » ajoute un responsable syndical qui décrit le futur scénario: l’idée, c’est qu’à chaque fois qu’un client entre dans la boutique pour souscrire un forfait, le conseiller lui propose l’ouverture d’un compte, avec à la clé des réductions ».

La Pologne comme modèle

Un scénario confirmé à demi-mot par le groupe. « Nous allons nous inspirer de ce que nous faisons en Pologne ». Là-bas en effet, Orange s’est déjà lancé dans la banque, en octobre 2014. Il s’est adossé à mBank, une banque allemande pour proposer le même type d’offre qu’en France.

En Pologne toujours, Orange est aussi présent dans la téléphonie et dans l’électricité, via sa filiale Orange Energia. Le principe? Plus vous consommez de services Orange, moins votre électricité vous coûte. Une stratégie qui visiblement fonctionne, puisque la filiale bancaire compte 300.000 clients. « Orange pourrait bien être le premier acteur non bancaire à vraiment bousculer le marché » explique un expert.

Tous les ingrédients sont en effet réunis: une offre simple et lisible adossée à la puissance d’un réseau physique, avec à la clé des tarifs attractifs. Tout cela dans un contexte particulièrement porteur.

Un planning idéal ?

Le planning n’a pas été choisi au hasard. À partir de février 2017, date officielle du lancement d’Orange Bank, la loi Macron permettra aux Français de changer de banque plus facilement: toutes les procédures seront automatisées et prises en charge par la banque. « C’est vrai que cela pourrait convaincre certains clients de franchir le pas » explique le patron d’une grande banque en ligne. « Rien ne dit en revanche que les clients auront suffisamment confiance pour confier leur argent à un opérateur téléphonique » ajoute cette même source.

Les études prouvent pourtant que l’état d’esprit est en train de changer. Selon un récent sondage publié par Deloitte, 38% des Français sont prêts aujourd’hui à ouvrir un compte ailleurs que dans une banque traditionnelle. Toutes les conditions semblent donc bel et bien réunies pour qu’Orange bouscule le secteur et devienne, comme le veut Stéphane Richard, « le Free de la banque ».

Africa Telecom People 2016 : Jumia, meilleur contenu et services

Le trophée « Meilleur contenu et services » de la 12ème édition de Africa Telecom People, pour lequel sept entreprises étaient en lice, a été décerné Jeudi 06 Octobre à Jumia Côte d’Ivoire

Ce prix récompense chaque année, l’entreprise qui s’est illustrée comme la meilleure en matière de développement d’applications et/ou de services innovants, basés sur les nouvelles technologies. Ce trophée cristallise la reconnaissance du Jury et de toute la communauté TIC des avancées et innovations apportées par le lauréat dans son secteur d’activité.

Dans la même catégorie, aux côtés de Jumia se tenaient, PayStack, Hadwiger, NSIA Technologies, Sicapay, Taxijet et la RTI.

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 « Recevoir le trophée du Meilleur contenu et services nous encourage à toujours nous améliorer pour fournir à nos clients et à tous les consommateurs Ivoiriens, toujours plus de choix, au meilleur rapport qualité prix avec la plus grande simplicité possible » a déclaré Francis Dufay, Directeur Général de Jumia Côte d’Ivoire, récipiendaire du prix.

La douzième édition du salon international des TIC, Africa Telecom People 2016, s’est ouverte le Jeudi 06 Octobre pour deux jours, au Sofitel Hôtel Ivoire à Abidjan autour du thème «Internet des objets : comment préparer l’Afrique au tout connecté ?».

Autres prix décernés :

  • Meilleur Réseau: MTN Côte d’Ivoire
  • Meilleur Régulateur et agence de gestion de projets structurants: ARTCI.  

Franc CFA : Et si la réforme passait par les monnaies alternatives

Si ces derniers jours, les officiels français et les autorités de la BCEAC et de la BCEAO se sont prononcés en faveur du statu quo, c’est-à-dire du maintien du FCFA

Cela n’exempte pas pour autant nos dirigeants de la nécessité de réfléchir à la réforme du système monétaire. Mais, au regard de l’absence de courage politique et de préalables institutionnels et techniques, est-il possible de trouver une stratégie de réforme qui pourrait réconcilier les points de vue des adeptes du statu quo sur le FCFA et ceux des défenseurs de son abandon, avec à terme l’objectif pour les pays concernés de retrouver leur pleine souveraineté monétaire ?

La réponse est OUI, en mettant en place des monnaies nationales complémentaires à une monnaie commune libérée de son lien colonial et soutenue par des réserves de change hors du Trésor français.

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Pour comprendre, il faut d’abord savoir qu’il n’y a que trois sources d’injection d’argent dans une économie monétaire: (i) la banque centrale (ii) les banques commerciales (iii) et l’argent de l’extérieur (dettes, exportations, investissements) dont l’origine est également les deux premières sources dans ces pays.

Dans notre cas,  ni l’Etat, ni les banques commerciales n’arrivent à jouer ce rôle efficacement pour la majorité de la population. De ce fait, si une société fiduciaire sous supervision de l’Etat, représentant des populations et des entreprises qui auront acheté un moyen d’échange, appelons-le SEN (papier ou électronique comme Orange money), pouvait émettre, par effet de levier, ce même moyen d’échange sous forme de crédit en leur nom, le problème serait réglé. Ce projet de monnaie complémentaire que porte la Société fiduciaire d’appui au développement local (Sofadel) qui serait émise n’aurait pas court légal et libératoire, attributs exclusifs du Francs CFA. Elle n’est qu’un moyen d’échange et d’octroi de crédit entre membres dont la gestion est déléguée à un fiduciaire, la Sofadel.

Cette monnaie complémentaire est un moyen d’échange que les populations d’une localité achètent et utilisent dans leurs échanges de tous les jours, épargnant ainsi la monnaie officielle non nécessaire à cet effet.  De ce fait, le SEN ne concurrencerait pas le Franc CFA et la Sofadel serait en dehors du champ des activités bancaires régies par la Bceao bien que sous supervision de l’état. La conversion des SEN en Francs CFA se ferait à un taux de change convenu entre les membres de la Sofadel.

En émettant ce moyen d’échange acheté ou obtenu à crédit à un taux de change plus faible (2 SEN pour 1 FCFA par exemple) et potentiellement flottant, ce moyen d’échange serait dévalué par rapport au FCFA et pourrait ainsi favoriser la jonction entre les capacités locales sous-utilisées et les besoins locaux dans des conditions de stabilité des prix (sans générer d’inflation). Le FCFA serait dans ce schéma une unité de compte et une monnaie commune accompagnée dans chaque pays de l’équivalent du SEN comme monnaie nationale complémentaire et compétitive sous le contrôle de citoyens financièrement inclus.  Nous monétiserons ainsi nos économies sans créer de nouvelles banques centrales et nous pourrons au besoin avoir une unité de compte commune dans le cadre de la CEDEAO pour gérer nos échanges sous-régionaux et à travers elle nos échanges internationaux.

Des expériences en cours dans le monde nous montrent que ce que nous disons est possible mais nos autorités monétaires l’ont refusé. Des pays asiatiques ont une initiative dite Chang Mai dans laquelle les pays participants ont chacun leur propre monnaie et mettent en commun une partie de leurs réserves de change. N’ayant pas une unité de compte commune et une banque centrale commune, chaque banque centrale mène la politique monétaire et de change qui convient à son économie. Nous avons la chance d’avoir une banque centrale commune, une unité de compte commune, et des réserves de change totalement centralisées mais nous n’avons pas de complément à ce système. C’est-à-dire, des monnaies nationales compétitives et des systèmes financiers nationaux au service des économies nationales, la majorité de nos populations étant hors circuit.

Les expériences de monnaies complémentaires à travers le monde (WIR Bank, Berskshares, etc…), et l’expérience de l’Irlande et de l’Ecosse où la monnaie physique qui circule n’est visuellement pas la livre sterling, nous démontrent qu’on peut avoir une monnaie nationale complémentaire (papier et électronique) à côté d’une monnaie officielle en y ajoutant notre propre touche. A défaut, il faudra que chacun de nos pays suive l’exemple de l’Angleterre, c’est-à-dire conserver sa propre monnaie pour accompagner l’émergence et le progrès social. Ce sera aux populations d’en décider.

Par ailleurs, les transferts de la diaspora qui contribuent significativement à l’épargne latente que constitue la monnaie non bancarisée en circulation, entre les mains de 90%  au Sénégal par exemple, et dont la contrepartie est dans les réserves de change de la banque centrale, gagneraient aussi à être bancarisés sans toucher aux réserves de change elles-mêmes. Cette épargne latente serait également mobilisée par l’émission d’une monnaie nationale complémentaire au FCFA, internationalement plus compétitive, sous forme papier et électronique, que les populations non-bancarisées achèteraient et utiliseraient pour leurs échanges intra-urbains.  Les FCFA mobilisés permettront leur inclusion financière et au privé national de participer davantage au financement de l’économie pour éviter que seul le capital étranger ne profite des grandes opportunités d’investissements.  En effet, le projet de monnaie complémentaire permettra de constituer un fonds communautaire d’investissement et de garantie qui va faciliter l’accès des populations locales au microcrédit sans intérêt et sans garantie individuelle pour accompagner le financement du développement local.

Mise en place dans le contexte d’une décentralisation autonomisante et d’un État qui se dessaisit au profit de pôles régionaux et des populations à la base, cette réforme monétaire pourrait déclencher un processus d’émergence communautaire et de prise de responsabilité individuelle et collective pour le développement. Cette plateforme, refusée par la banque centrale, sera portée aux élections législatives de 2017 par une coalition citoyenne.  La question monétaire et du FCFA ne doit pas être un sujet hors du débat démocratique.  Ce serait contre la liberté.

Dr. Abdourahmane SARR, Président du CEFDEL/MRLD

Article publié en collaboration avec Libre Afrique.

244 fermiers camerounais portent plainte contre la plantation de palmiers à huile SGSOC

Les communautés locales affectées par cette plantation à grande échelle de palmiers à huile ont saisi le Tribunal de Première instance de Bangem, dans le sud-ouest du Cameroun. La première audience a été fixée au 9 novembre

Greenpeace Afrique (Greenpeace.org/Africa/fr), qui a documenté les abus commis par cette entreprise ces sept dernières années (apo.af/YLvhcX), lance un appel pour soutenir ces communautés. 

Cette nouvelle fait suite au dépôt de deux plaintes collectives par 244 fermiers contre SG Sustainable Oils Cameroon (SGSOC) le 27 septembre pour violation du droit de propriété. Parmi eux, 231 sont originaires du village de Nguti, dont la population avait demandé à ce que SGSOC respecte une zone tampon de 5 km autour de leurs fermes. Pourtant, la zone de concession délimitée par SGSOC comprend de nombreuses fermes dans la forêt autour de Nguti, la preuve que l’entreprise a ignoré la zone tampon.

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« Comment allons-nous vivre si SGSOC prend nos plantations ? Comment allons-nous manger ?, se demande Susan Tah Agbo, une mère de famille qui soutient 24 personnes grâce à ses 20 hectares de terres.  Je n’ai rien d’autre. Je ne veux pas qu’on me donne de l’argent, qui sait combien de temps ça durerait ? Ca ne pourra pas aider mes enfants et petits-enfants, mais ma terre si, car j’ai des récoltes chaque année ».

A Babensi II, 13 fermiers sont aussi allés en justice après que SGSOC leur a confisqué leurs terres, sans aucune consultation ni accord préalables. « Un jour, quand je suis arrivé dans mon champ, j’ai découvert que leurs bulldozers avaient tout rasé, s’émeut Adolf Ngbe Ebong, un policier à la retraite de 62 ans. J’avais prévu de développer cette plantation pour assurer la subsistance de mes enfants même après ma mort, mais à présent, je n’ai plus rien. Nous sommes tous désespérés ici, et nous ne savons pas comment nous pourrons être secourus ».

SGSOC n’a fait que multiplier les violations de la loi et n’a pas tenu ses nombreuses promesses envers les communautés

SGSOC, l’entreprise camerounaise qui détient une concession d’environ 20 000 hectares pour développer une plantation de palmiers à huile, était détenue jusqu’en 2015 par Herakles Farms, une société américaine. Depuis que l’entreprise s’est installée au Cameroun en 2009, Greenpeace Afrique ainsi que plusieurs ONGs nationales et internationales, ont publié de nombreuses enquêtes qui documentent les abus commis par SGSOC.

« Les activités de SGSOC sont entachées d’illégalités, explique Sylvie Djacbou Deugoue, chargée de campagne forêt chez Greenpeace Afrique. Non seulement leur convention d’établissement avec l’Etat viole le droit camerounais, mais ils ont aussi coupé la forêt sans autorisation, intimidé plusieurs chefs traditionnels, et utilisé des pots-de-vin et fait des promesses encore non tenues pour obtenir les faveurs des autorités locales ».

Le bail foncier provisoire accordé par décret présidentiel en novembre 2013 à SGSOC expire ce mois de novembre. Une coalition de plusieurs ONGs, dont Greenpeace, lance aujourd’hui une pétition (apo.af/Sp0kxx) au Cameroun et à l’international, pour demander au gouvernement camerounais de ne pas le renouveler ni le prolonger.

« SGSOC n’a fait que multiplier les violations de la loi et n’a pas tenu ses nombreuses promesses envers les communautés, comme la construction de routes et d’écoles, il est donc impensable que son comportement s’améliore, rappelle Sylvie Djacbou Deugoue. Il faut apporter du développement au Cameroun, mais en protégeant les droits des communautés ainsi que l’incroyable biodiversité qui les entoure. SGSOC est un projet destructeur situé entre quatre zones protégées, il faut donc y mettre fin ».

Cette plantation est installée dans la Forêt guinéenne de l’Ouest africain, un point chaud de la biodiversité, qui abrite 1 800 espèces endémiques de plantes vasculaires ainsi qu’une diversité exceptionnelle de primates classées parmi les espèces à protéger de manière prioritaire.

Conférence « Afrique, s’adapter à la nouvelle donne »

Conférence Afrique, s’adapter à la nouvelle donne
investir, protéger, développer

Jeudi 13 octobre 2016 – 08h30 – 10h30

Linklaters Paris vous invite à participer à cette conférence dédiée à la compréhension des enjeux actuels de l’Afrique, animée par un panel prestigieux d’experts, d’acteurs économiques et financiers du continent, ainsi que par ses avocats spécialisés.

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Intervenants :
>Antoine Diome, Agent Judiciaire de l’État du Sénégal, anciennement Substitut au Procureur spécial de la Cour de Répression sur l’Enrichissement Illicite (CREI) du Sénégal
>Mohamed El Fadel Kane, Directeur de la Banque d’Investissement du Groupe Ecobank pour l’Afrique de l’Ouest et anciennement Directeur du département Financement de Projets et Produits structurés de Ecobank Capital
>Serge Michailof, Chercheur à l’IRIS, enseignant à Sciences Po et conseiller de plusieurs gouvernements, précédemment Directeur à la Banque mondiale et Directeur exécutif de l’Agence française de développement (AFD). Auteur de Notre maison brûle au Sud (Fayard, 2010) et de Africanistan (Fayard, 2015)
>Luc Rigouzzo, Président exécutif et co-Fondateur de Amethis Finance, précédemment Directeur Général de Proparco, membre du Comité exécutif de l’AFD et conseiller à la Société Financière Internationale

 

Intervenants Linklaters :
>Bertrand Andriani, associé en Financement de Projet
>Arnaud de La Cotardière, associé, Arbitrage international / contentieux
>Andrew Jones, associé en Financement de Projet – responsable du Groupe Afrique
>Paul Lignières, associé en Projet / Droit Public
>Marc Petitier, associé, Corporate M&A / Private Equity
>Roland Ziadé, associé, Arbitrage international / contentieux

Afrique, nouvelle donne
Continent complexe : incertitudes politiques et économiques coexistent sur des marchés dynamiques offrant des perspectives uniques de croissance. Aujourd’hui, ce mélange de défis et d’opportunités impose aux acteurs intéressés par ces marchés d’en connaître les enjeux, leurs spécificités et d’adapter leurs approches en conséquence.

Investir – Notre implication sur le continent et notre connaissance des acteurs et des enjeux économiques et politiques nous permet de partager avec vous les opportunités décelées tout en vous accompagnant dans la réussite de vos projets. Investir en Afrique est avant tout un engagement sur le long terme envers nos clients et dans les pays où ils investissent.

Protéger – Se développer sur le continent Africain signifie avoir conscience des défis que vous rencontrez dans le cadre de vos activités : contrats, relation avec les États, politiques de ressources humaines, stabilité géopolitique, etc., nous vous faisons bénéficier de l’expérience que nous avons acquise grâce à 40 ans de présence sur le continent.

Développer – Grandir en Afrique nécessite une connaissance pointue des spécificités de chaque pays, de chaque culture. S’établir sur le continent, développer des relations pérennes, adapter son mode de travail est nécessaire pour assurer son intégration sur les marchés locaux et régionaux.

Agenda :
8h30Accueil et petit-déjeuner
9h00Présentation
10h30Fin

Adresse :
Automobile Club de France
6/8 Place de la Concorde
75008 Paris

Internet performant et gratuit à Kampala

La mode des "selfies" est bien présente en Ouganda
La mode des "selfies" est bien présente en Ouganda - Photo Thierry Barbaut

C’est effectif, internet est disponible gratuitement dans toute la capitale de l’Ouganda

A Kampala le réseau était déjà excellent, le voila… gratuit !
Prochaine étape Entebbe

Les internautes de Kampala peuvent accéder gratuitement à Internet partout dans la capitale. Le service, annoncé depuis juillet dernier par le ministère des technologies de l’information et de la communication, a pour objectifs d’améliorer l’accès des Ougandais au web, d’améliorer leur rapport avec le numérique, ainsi que de susciter la recherche et l’apprentissage qui soutiennent l’innovation afin d’aboutir à la transformation numérique désirée par le pays.

La mode des "selfies" est bien présente en Ouganda
La mode des « selfies » est bien présente en Ouganda – Photo Thierry Barbaut

Frank Tumwebaze, le ministre des TIC, a expliqué qu’à travers le déploiement du Wi-Fi gratuit à Kampala, le gouvernement ougandais veut que l’Internet ne soit plus considéré comme un produit de luxe, mais devienne un produit de première nécessité. Le déploiement de l’Internet sans fil gratuit à Kampala, le ministre des TIC a indiqué qu’il a été rendu possible grâce au financement du projet d’Infrastructure nationale de fibre optique (NBI) dont la 3ème phase est presque achevée.

Après Kampala, il est prévu que la ville d’Entebbe accueille également  la même facilité. Le service est disponible de 6h à 18h. Les consommateurs ne pourront pas télécharger de vidéos ou de musiques. Le régulateur télécoms aura en charge la gestion des connexions pour protéger le réseau des cyber-attaques.

Le MEDEF organise un forum sur la jeunesse et l’entrepreneuriat

Premier Forum de la Jeunesse et de l’Entrepreneuriat Afrique-France

 les 6 et 7 décembre 2016
au MEDEF, 55, avenue Bosquet, 75007 Paris

Ce premier forum réunira décideurs publics et privés, jeunes, médias, diasporas, entrepreneurs et entreprises, réseaux d’éducation/formation, patronats africains et leurs parties prenantes Afrique-France.

medef

Les thématiques abordées par nos grands invités à cette occasion seront multiples : les potentiels et les talents de la jeunesse, la force des réseaux de la diaspora, la numérisation du continent, la diversification de l’économie, les infrastructures, l’éducation et la formation, l’entrepreneuriat, les femmes en Afrique, le développement des territoires,…
Autant de défis qui sont des opportunités pour les entrepreneurs !
Ce rendez-vous s’inscrit notamment dans la perspective du 27e sommet France-Afrique de Bamako en janvier 2017.

« La jeunesse de l’Afrique constitue sa force. L’entreprise est la solution pour répondre aux défis futurs des pays. Elle offre un travail, une formation, des compétences, des valeurs, des objectifs. Elle crée des richesses perceptibles et des emplois durables pour les hommes et les femmes. Elle est également un moteur d’intégration et de développement, un facteur de stabilité sociale, et un rempart contre l’insécurité ».
Pierre Gattaz, président du MEDEF

« Investissons ensemble pour développer des solutions gagnant-gagnant pour les entreprises ».
Jacqueline Mugo, secrétaire générale de Business Africa, directrice de la Fédération des Employeurs du Kenya

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Appel à candidatures de l’AIF pour le PIA 2017

African Innovation Price - Investing in prosperity
African Innovation Price - Investing in prosperity

Les meilleurs innovateurs africains remportent un montant total de 150 000 dollars US, ainsi que des opportunités entrepreneuriales pour les nominés et d’autres candidats sélectionné

  • Cet appel à candidatures marque le début de la sixième édition du PIA. Les candidatures seront reçues  du 27 Septembre 2016 au 03 Janvier 2017.
  • Les meilleurs innovateurs africains remportent un montant total de 150 000 dollars US, ainsi que des opportunités entrepreneuriales pour les nominés et d’autres candidats sélectionnés.
  • Une initiative panafricaine, par les Africains pour les Africains, aux quatre coins du continent!

l’African Innovation Foundation (AIF) (AfricanInnovation.org) organisatrice du Prix de l’Innovation pour l’Afrique (PIA) (InnovationPrizeforAfrica.org) est heureuse d’annoncer le lancement de l’appel à candidatures qui marque l’ouverture de la sixième édition du PIA. Une fois encore, cette prestigieuse compétition offre aux meilleurs innovateurs africains un prix total de 150 000 dollars US ainsi que de nombreuses opportunités entrepreneuriales. Les entreprises et individus qui ont investi dans des solutions de marché qui conduisent à un développement guidé par l’Afrique, sont tout particulièrement invitées à prendre part à la compétition.

African Innovation Price - Investing in prosperity
African Innovation Price – Investing in prosperity

L’appel à candidatures  durera trois mois à compter du mardi 27 Septembre 2016 avec pour date limite le mardi 03 Janvier 2017 à 23h59 GMT. Le PIA recherche des candidatures qui révolutionnent  l’innovation économique et sociale dans les domaines des industries manufacturières et des services; de la santé et du bien-être; de l’agriculture et des agro-industries; de l’environnement, de l’eau et de l’énergie ainsi que des TICs. Les innovations en dehors de ces secteurs sont également les bienvenues.

Comme l’a affirmé Pauline Mujawamariya Koelbl, directrice du PIA: “Nous sommes très heureux de lancer officiellement l’édition 2017 du PIA pour les innovateurs africains. Nous croyons fermement qu’investir dans les innovations locales d’aujourd’hui propulsera la prospérité de demain en Afrique ».

Investir dans la prospérité africaine

Le thème du PIA 2017 est Innovation africaine: Investir dans la prospérité. En accord avec le 9ème objectif de développement durable (ODD) de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui appelle à bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation, l’AIF estime que les flux de financement, d’investissement et de ressources sont indispensables pour obtenir une chaîne de valeur pour l’innovation en Afrique et contribuer à un développement durable.

Nous croyons fermement qu’investir dans les innovations locales d’aujourd’hui propulsera la prospérité de demain en Afrique

Walter Fust, Président du conseil de l’AIF, déclare que “le PIA a démontré que le talent africain pour l’innovation est abondant, mais obtenir des fonds et des ressources reste difficile. Pour le PIA 2017, nous allons au-delà des innovateurs et lançons un appel aux investisseurs et autres acteurs clés de l’innovation afin de relever ce défi. Pour atteindre cet objectif et augmenter le soutien aux innovateurs, aux créateurs, aux organismes de formation, aux espaces d’innovation et autres réseaux d’innovation, le PIA offrira des opportunités de sponsoring aux investisseurs et autres acteurs clés de l’innovation qui démontrent leur engagement pour un écosystème de l’innovation africaine plus robuste ».

Pourquoi participer au PIA 2017?

Le PIA est une plateforme majeure dans le paysage de l’innovation en Afrique grâce à son réseau de plus de 6000 innovateurs africains issus de 50 pays. Son objectif principal est de renforcer les écosystèmes d’innovation grâce à ses plateformes et mobiliser un réseau d’acteurs clés, favorisant ainsi la collaboration et la croissance des entreprises.

Actuellement dans sa sixième année, le PIA est ouvert à tous les Africains résidant en Afrique ou de la diaspora. Au-delà du prix total de 150 000 dollars US, le PIA est plus qu’une simple compétition. De nombreuses opportunités entrepreneuriales s’offrent aux 10 nominés: financement, formation en communication, participation au réseau d’innovateurs et d’acteurs clés de l’innovation du PIA, couverture médiatique locale et internationale par des médias de renom, opportunités professionnelles et de collaboration avec des acteurs divers et des investisseurs pour faire de leurs innovations des succès commerciaux.

Les gagnants de l’édition précédente ont été sélectionnés parmi près de 1 000 candidatures, reçues de 46 pays, reflétant ainsi le caractère panafricain de la compétition. Les éditions précédentes du PIA ont eu lieu au Botswana (2016), au Maroc (2015), au Nigéria (2014), en Afrique du Sud (2013) et en Ethiopie (2012). Le PIA a été approuvé lors de son édition inaugurale à Addis Abeba en 2012, au cours de laquelle les ministres africains de l’Union Africaine (UA) et de la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) ont adopté une résolution appelant les pays membres à soutenir l’AIF dans son objectif de promotion de sociétés basées sur l’innovation sur tout le continent.

Les gagnants du PIA 2017 seront annoncés au cours d’une cérémonie de remise des prix en Juillet 2017 (la date et le lieu seront annoncés ultérieurement). Cette cérémonie rassemble des talents de l’innovation de secteurs pluridisciplinaires, ainsi que des professionnels de la presse, des investisseurs, des représentants d’espaces d’innovation et de parcs technologiques, des organisations gouvernementales et des innovateurs.

Pour plus d’informations, connectez-vous sur notre tout nouveau site internet www.innovationprizeforafrica.org et envoyez votre candidature au PIA 2017 maintenant  https://ipa.africaninnovation.org

Solutions pour rendre le crédit accessible

Le coût du crédit est trop élevé en Afrique

Quelle situation et quels chiffres ?

En 2014, les taux débiteurs appliqués par les institutions financières dépassaient 20 % dans plusieurs pays du continent, dont la Gambie (28,5 %), Madagascar (60 %) et le Malawi (44,29 %).

En décembre 2015, les taux d’intérêts pratiqués par les banques kényanes sont de l’ordre de 17,5 % sur leurs prêts alors que les taux de rémunération des dépôts sont souvent inférieurs à 7,9 %. Pour faire face au coût élevé du crédit, le président kenyan a promulgué une loi plafonnant les taux d’intérêt pratiqués par les banques.

Ainsi, le Kenya rejoint les 76 pays dans le monde, dont une trentaine en Afrique, qui pratiquent le plafonnement des taux d’intérêt. Les défenseurs de cette mesure soutiennent que cette loi va permettre de réduire le loyer de l’argent et permettre aux pauvres d’accéder aux crédits.

Ont-il raison ?

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Plusieurs raisons nous permettent d’en douter. D’abord, pour le prêteur, l’imposition d’un taux plafond constitue une barrière à l’entrée. En effet, le plafonnement du taux d’intérêt, comme le contrôle de prix, se fait souvent à un niveau qui ne tient pas compte de la rentabilité escomptée par l’offreur (ici le prêteur), car les planificateurs n’ont pas l’information pertinente.

De surcroit, cette information est en perpétuel changement en fonction des mutations permanentes de l’environnement décisionnel. L’insuffisance de rentabilité entraîne un manque d’incitation à offrir des prêts sur le marché conduisant à une pénurie de crédits. Comme corollaire, les pauvres, à qui la mesure est censée profiter, verront leur accès aux services financiers limité, ce qui contribue à creuser davantage les inégalités.

Ensuite, les banques peuvent se détourner de l’activité de financement au profit d’autres activités. De même, face au durcissement des conditions de crédit par les banques, les emprunteurs pourraient recourir au financement informel et donc porter un coup à la bancarisation dans le pays (56% contre 90% pour les pays industrialisés). Bref, le plafonnement du taux d’intérêt à un niveau bas et en dessous des coûts de production du crédit peut être est assimilé à une forme de taxation perverse sur l’épargne. En refusant aux banques le légitime rendement de leur investissement, cette mesure aura donc l’effet contraire en créant la pénurie du crédit.

Enfin, on peut aussi assister à une mauvaise allocation des crédits puisque les taux d’intérêts déterminés administrativement ne refléteront plus la vraie valeur des ressources et ne transmettront plus les bons signaux sur la réalité du marché aux décideurs afin de faire les meilleurs choix. En effet, le taux d’intérêt est un prix comme les autres. Et le prix est le résultat de la confrontation de l’offre et de la demande. En conséquence, une mesure administrative pour fixer le prix sans tenir compte de ces deux variables fausserait l’information transmise aux décideurs, ce qui conduirait à de mauvais choix. Alors, dans ces conditions, quelles solutions alternatives pour démocratiser l’accès au crédit ?

La véritable cause à l’origine de la hausse des taux d’intérêts réside dans l’insuffisance de l’offre de crédit par rapport à la demande de crédit. Donc, si l’on veut faire baisser le loyer de l’argent il faudrait augmenter l’offre de crédit. Par conséquent, en lieu et place du plafonnement des taux d’intérêt, les dirigeants doivent plutôt réduire les coûts de transactions, réduire le risque, et intensifier la concurrence pour rendre le crédit moins cher. Il est impératif que les réformes menées soient en conformité avec les réalités de l’économie.

D’un côté, les réformes doivent avoir pour objet la réduction des coûts liés à la fiscalité, des créances insolvables, des frais administratifs. En mars 2016, les créances irrécouvrables des banques kenyanes s’élevaient à 117,2 milliards de Shilling Kenyan soit 1,16 milliards de dollars US. Par conséquent, toutes choses étant égales par ailleurs, les banques augmentent les taux d’intérêt afin de compenser la perte due aux créances douteuses. L’exemple du Kenya montre que les taux d’intérêt élevés sont dus à l’application par les banques de primes de risque plus élevées à mesure que la proportion de leurs prêts improductifs augmente. Cette prime de risque sur les prêts est estimée à 5,2% au Kenya, selon les données de la Banque Mondiale.

De l’autre côté, les réformes doivent permettre de réduire le risque en réformant le cadre juridique protégeant à la fois le prêteur et l’emprunteur. De même, et dans le but de réduire le risque pour les banques, il est très important d’améliorer l’information disponible sur la solvabilité des emprunteurs. Or, si le Kenya a créé un bureau de crédit central en 2014 pour recueillir des informations sur la solvabilité des emprunteurs, il n’en demeure pas moins que l’étendue de cette information reste très limitée.

D’ailleurs, dans le Doing Business 2016, la Côte d’ivoire enregistre un score de zéro sur 8. La couverture des emprunteurs reste limitée et l’accès à l’information compliqué car le nombre de personnes et d’entreprises inscrites sur le registre du bureau du crédit n’est pas significatif. En conséquence, des efforts doivent encore être déployés dans le sens de l’amélioration de l’information et de la fiabilité des droits des prêteurs et des emprunteurs. Car même avec un taux d’intérêt bas, s’il n’y a pas de protection juridique suffisante pour le prêteur, il n’y aura pas de crédit.

Enfin, le Kenya doit créer les conditions d’une véritable concurrence directe. Selon le rapport (2016) sur la liberté économique de l’Institut Fraser, le Kenya est classé au 109ième rang (sur 185) au niveau de la réglementation du marché du crédit. C’est pourquoi les dirigeants kenyans doivent encourager la concurrence car elle obligera les banques à devenir plus transparentes, à réduire leurs marges et leurs commissions pour être en mesure de garder ou développer leurs parts de marché. Autrement dit, la concurrence permettra de rééquilibre le rapport des forces entre le prêteur et l’emprunteur, ce qui incitera les institutions financières à fixer des taux d’intérêt reflétant mieux les coûts et les risques assumés. Ainsi, l’on sera en mesure d’espérer une démocratisation de l’accès au crédit au Kenya.

Avec KRAMO Germain, Chercheur Associé au CIRES

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