C’est un cadeau pour le président Obama fraîchement réélu : le rapport Global Trends 2030, concocté par le National Intelligence Council (NIC) et qui vient d’être rendu public.
Le NIC, petit cousin de la CIA, est en quelque sorte le bras analytique et prospectif des services de renseignement américains. Son rapport imagine le monde de 2030. Il présente logiquement un tropisme fort pour la géopolitique mais il a l’intelligence de ne pas oublier que les nations, les sociétés vivent sur une planète physique dont les limites s’avèrent de plus en plus flagrantes, que les êtres humains ont des besoins élémentaires (se nourrir, boire, se loger, se chauffer, se déplacer) et que ne pas pouvoir les satisfaire est aussi un facteur d’instabilité dans le monde.
Je laisserai les aspects purement diplomatiques et géostratégiques aux journalistes et blogueurs spécialisés dans ces domaines pour m’attarder sur la manière dont les services de renseignement américains voient la Terre nourricière en 2030.
Les auteurs du rapport font un rapprochement entre le monde d’aujourd’hui et celui de grandes transitions dans l’Histoire : 1815 (fin de l’empire napoléonien), 1919 et 1945 (lendemains des deux guerres mondiales), et 1989 (chute du mur de Berlin et fin de l’affrontement Est-Ouest). A chaque fois, disent-ils, le chemin de l’avenir n’était pas tout tracé et plusieurs options s’offraient au monde.
Il en va de même pour les années qui s’offrent à nous. Mais parmi les éléments qui contraindront le futur, il en existe un prépondérant : la démographie. 2030, c’est une planète de 8,3 milliards d’habitants (contre 7,1 à la fin de 2012), une planète vieillissante et de plus en plus urbanisée puisque, comme l’avait annoncé une étude publiée en septembre dont je m’étais fait l’écho, environ 5 milliards d’humains vivront alors en ville. Un chiffre à comparer avec les 750 millions d’urbains que comptait la Terre en 1950 (sur une population globale de 2,5 milliards d’habitants).
Soixante pour cent de la population mondiale dans les villes, cela n’est pas sans conséquences, notamment pour l’environnement. Le rapport explique qu’historiquement, l’urbanisation croissante « a conduit à des réductions drastiques des forêts, des changements négatifs dans le contenu nutritif et la composition microbienne des sols, des altérations dans la diversité des plantes et animaux supérieurs (incluant des extinctions locales) ainsi que des changements dans la disponibilité et la qualité de l’eau douce. Dans certaines études, ces impacts ont été détectés à des distances dépassant parfois les 100 kilomètres du plus proche centre urbain. »
Au défi démographique s’ajoutent les défis climatique et alimentaire. Et tous les trois s’entremêlent. Une simple extrapolation des tendances actuelles en matière de consommation alimentaire donne des résultats susceptibles de faire tirer quelques signaux d’alarme.
En raison de la croissance de la population et des changements de mode alimentaire dans les pays émergents, la demande mondiale en nourriture devrait augmenter de plus de 35 % d’ici à 2030. Or les rendements agricoles, même s’ils continuent de s’améliorer, ne suivent pas la même pente et, selon le rapport, nous vivons déjà sur les réserves :« Au cours de sept des huit dernières années, le monde a consommé plus de nourriture qu’il n’en a produit. Une grande étude internationale estime qu’en 2030, les besoins annuels en eau atteindront 6 900 milliards de mètres cubes, soit 40 % de plus que les ressources durables actuelles. » Le rapport ajoute que, dans moins de deux décennies, presque la moitié de la population mondiale vivra dans des régions soumises à d’importants stress hydriques et il évoque clairement la question des guerres de l’eau.
Les tensions sur les ressources en eau et en nourriture risquent par ailleurs d’être avivées par le changement climatique. Au lendemain des négociations ratées de Doha sur la limitation des gaz à effet de serre, qui reflètent le manque d’engagement patent des Etats-Unis dans la lutte contre le réchauffement climatique, ce n’est pas sans une certaine ironie que l’on lit, sous la plume d’officiels américains, les craintes que le phénomène suscite.
Même si les climatosceptiques ont bonne presse outre-Atlantique et si certains d’entre eux siègent à la Chambre des représentants et au Sénat, dès qu’il s’agit de choses sérieuses et de risques encourus par les Etats-Unis, plus personne, dans les hautes sphères, ne doute de la réalité du réchauffement climatique. Le rapport est on ne peut plus clair sur le sujet. Même si ses auteurs refusent, probablement en raison du « climatosceptiquement correct » en vigueur chez une majorité d’Américains, de trop mettre en avant les résultats des modèles climatologiques, ils sont bien obligés de reconnaître que la planète se dirige vers une hausse de la température moyenne d’« environ 2°C au milieu du siècle. Si les émissions [de gaz à effet de serre] continuent sur la tendance actuelle, une hausse de 6°C à la fin du siècle est plus probable que 3°C, ce qui aura des conséquences encore plus importantes. »
Cela n’augure rien de bon pour les questions de sécurité alimentaire. Non seulement la population sera plus nombreuse, non seulement les populations des pays émergents sont, grâce à l’augmentation de leurs revenus, déjà en train de changer leur régime alimentaire en y incluant plus de viande, dont la production est coûteuse en eau et en céréales, non seulement les mégalopoles repoussent et grignotent les espaces agricoles, non seulement les rendements ne sont pas forcément au rendez-vous, notamment en Afrique, non seulement certains sols surexploités se dégradent, mais voilà que le changement climatique vient aussi perturber l’industrie agro-alimentaire : événements météorologiques extrêmes plus fréquents, modifications du régime des pluies, disparition de certains glaciers qui alimentent les cours d’eau pendant les saisons sèches, etc. On ne sera pas étonné de trouver, en tête des solutions envisagées pour remédier aux éventuelles crises alimentaires, le recours aux plantes génétiquement modifiées.
Pour le renforcement des capacités des Entreprises et Organisations,
les Observateurs des Droits de l’Homme (ODH) et 2MN Consulting en partenariat avec le Groupe Info Afrique, organisent un séminaire de formation sur la Responsabilité Sociétale, NORME ISO 26000 du 7 au 8 février 2013 à Kribi.
Le pas à déjà été franchi par la SOSUCAM, le Groupe BOLLORE AFRICA LOGISTICS ET LES BRASSERIES DU CAMEROUN lors du précédent séminaire de formation.
Ce séminaire de formation aura pour thème :Norme ISO 26000, outil d’implémentation de la RSE, levier de compétitivité, de performance et de croissance des entreprises.
D’après Thierry Mekinda, président exécutif de l’ODH, spécialiste des questions RSE «Dans la quête de la compétitivité, de la performance et de la croissance dans nos entreprises, la RSE est incontournable et l’actualité mondiale nous impose une réalité, celle d’avancer avec la RSE afin d’éviter la RSE subie.»
Pour participer à cette formation dont les places sont limitées (10 participants), il faut s’inscrire avant le 1er février 2013.
La croissance économique du continent et les besoins en cadres locaux plaident pour l’amélioration du niveau des écoles de commerce africaines. Lentement mais sûrement, celles-ci se rapprochent des standards internationaux.
Si les établissements d’Afrique francophone sont les grands absents des classements internationaux, ils se rapprochent tout de même progressivement de leurs homologues occidentaux. Toujours plus de certifications, d’ouverture à l’international et de liens avec les entreprises. Créées pour les plus anciennes il y a une vingtaine d’années, les écoles africaines avancent leurs pions, et les établissements maghrébins et sénégalais affichent une longueur d’avance, comme en témoigne notre classement.
Le palmarès 2012 de Jeune Afrique a été réalisé à partir des données recueillies auprès de dix-huit établissements francophones sur la quarantaine ciblée. Pour cette quatrième édition, chacun a reçu un questionnaire comprenant trente questions allant du coût des études au nombre d’ouvrages disponibles dans la bibliothèque, en passant par les partenariats avec d’autres écoles et avec les entreprises, par la qualification des enseignants, etc. Loin de prétendre à l’exhaustivité, cette enquête s’est focalisée sur le programme « grande école » – programme phare des business schools – en formation initiale.
Les établissements maghrébins et sénégalais affichent une longueur d’avance.
Ces dernières années, les écoles de commerce occidentales se sont davantage intéressées à l’Afrique et certaines d’entre elles sont même allées jusqu’à mettre en place leur propre campus. « Les formations en business sont celles qui connaissent la plus forte croissance parmi les activités académiques en Afrique subsaharienne », relevait déjà fin 2010 Guy Pfefferman, le PDG du réseau Global Business School. De fait, le potentiel est réel face à l’énorme demande non satisfaite.
Ce qu’a bien compris Bordeaux École de management (BEM) en implantant une filiale à Dakar en 2008, suivie l’année suivante par Euromed Management, qui a créé son propre campus à Marrakech, et par l’université Paris-Dauphine, qui en 2009 a ouvert son institut à Tunis. « Nous sommes très sollicités par ailleurs, notamment au Maroc et au Sénégal, mais pour l’instant nous nous concentrons sur la Tunisie », précise Sébastien Duizabo, directeur de la formation continue à l’université Paris-Dauphine.
Accréditations
Les business schools non affiliées à une école occidentale misent sur les labels pour gagner en visibilité. Parmi les accréditations, certaines sont particulièrement prisées car elles attestent que l’établissement répond à un certain nombre de standards internationaux. C’est le cas notamment de l’accréditation américaine accordée par l’Association to Advance Collegiate Schools of Business (AACSB) et des labels européens tels qu’Equis (la référence, qui s’applique à un établissement) et Epas (qui ne vise qu’un programme), délivrés par la European Foundation for Management Development (EFMD). BEM Dakar, qui peut revendiquer la double accréditation grâce à sa maison mère, fait figure d’exception côté francophone.
Au Maghreb, l’École supérieure du commerce et des affaires (Esca) peut prétendre, depuis cette année, aux systèmes d’accréditation européen et américain. « Une grande première pour la région et une vraie reconnaissance pour nous », se réjouit Thami Ghorfi, son président. Pour les écoles subsahariennes, d’autres certifications continentales font également référence sur le plan régional comme le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur ou le fait d’être labellisé « centre d’excellence UEMOA » (Union économique et monétaire ouest-africaine).
Côté pédagogie, le nombre de professeurs permanents et la proportion d’entre eux qui détient un doctorat (PhD) sont un bon indicateur du niveau d’exigence pédagogique de l’école. À l’Esca, leur nombre est passé en un an de 36 à 53. Mais c’est BEM Dakar qui affiche la hausse la plus spectaculaire en la matière, bondissant de 30 à 73 enseignants permanents, avec un taux de PhD en progression, de 50 % à 74 % en un an.
Au-delà des labels et de son corps enseignant, la valeur d’une école tient aussi à la qualité de ses partenaires académiques, gage d’une expertise pédagogique supplémentaire. Ces associations académiques sont susceptibles d’aboutir à la mise en place de diplômes communs – tous les étudiants en master à l’École supérieure algérienne des affaires (Esaa) bénéficient par exemple d’un double diplôme. Les étudiants en master au Management Development International Institute (MDI), en Algérie, peuvent également obtenir un double diplôme. De quoi accorder davantage de crédit à des filières souvent méconnues par les multinationales.
Internationalisation
Le rapprochement avec des établissements étrangers s’inscrit aussi dans une logique de mobilité étudiante. À l’Esca ou à l’Institut africain de management (IAM), il est ainsi possible de suivre un semestre dans une université anglophone grâce aux accords avec les institutions partenaires.
Sur fond de mondialisation, l’exigence de parler anglais revêt à l’évidence une importance toute particulière. À l’Esaa, à l’Esca ou à BEM Dakar, la totalité des étudiants passe le Toeic (axé sur la maîtrise de l’anglais professionnel), un prérequis pour décrocher son diplôme. De son côté, depuis 2011, Sup de Co Dakar dispense son enseignement de master 2 dans la langue de Shakespeare exclusivement. « Le tiers des étudiants suit des programmes entièrement en anglais », souligne Aboubacar Sédikhe Sy, son PDG. À l’Esca, à partir du master 1, 30 % à 100 % des cours sont dispensés en anglais selon la spécialisation.
Les écoles côté finances Si la plupart des frais d’inscription demeurent stables d’une année sur l’autre – c’est le cas pour le MDI, BEM Dakar, l’ISM et le Cesag -, ils affichent une nette augmentation à l’Esca, où ils sont passés de 3 875 à 4 300 euros en master 1 en un an, et à l’Esaa, où ils ont bondi de 4 125 à 4 500 euros dans le même laps de temps. À l’inverse, à l’ESC Tunis et à l’Essec Douala, les tickets d’entrée se limitent respectivement à 54 et 76 euros. Côté salaires, la fourchette est plutôt large. Au Maghreb, les rémunérations pour une première embauche varieraient entre 320 euros (ESC Tunis) et 900 euros (Esca). Et en Afrique subsaharienne, les émoluments mensuels oscilleraient entre 450 euros (IAM) et 850 euros (BEM Dakar). Dans les trois autres écoles sénégalaises, ils avoisineraient les 600 euros. Au Cameroun, le premier salaire pour les diplômés de l’Essec Douala atteindrait 380 euros. F.R.
Autre indice de cette ouverture internationale : la proportion d’étudiants étrangers dans les effectifs – Sup de Co Dakar en compte 45 %, pour 27 nationalités. Afin de renforcer les partenariats Sud-Sud, l’Esca, en accord avec Grenoble École de management (GEM), a créé l’Institut euro-africain de management (Inseam), qui recrute depuis cette année une vingtaine d’étudiants dans un réseau d’une dizaine d’écoles de commerce subsahariennes afin de leur permettre de préparer un master en management général à Casablanca.
Mise en pratique
Incontournables en master, les stages en entreprise durent de deux à six mois selon les écoles. La présence au sein du corps enseignant de professionnels n’est pas non plus négligeable. Ils sont ainsi plus de 70 % à Sup de Co Dakar, 75 % au Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag) et 80 % à l’IAM. Afin d’ancrer leurs enseignements dans la pratique, les écoles rivalisent d’initiatives : forums de recrutement, « Job Days », visites dans des pépinières d’entreprises…
L’IAM Dakar fait même appel à un cabinet de recrutement pour optimiser ses placements et organiser des séances de speed dating. Pour leur mettre le pied à l’étrier, les junior-entreprises permettent à des groupes d’élèves d’effectuer des travaux rémunérés pour leurs clients. Quant aux incubateurs de projets, ils accompagnent les diplômés dans la création de leur société.
Une autre tendance nette se dessine : la mise en avant de l’entrepreneuriat. L’Esca a ouvert en 2012 un master « entrepreneuriat et développement international » et le parcours « grande école » comprend un cours de création d’entreprise. L’ESC Tunis a quant à elle introduit des modules « culture entrepreneuriale » et « création d’entreprise » dans toutes ses filières. En Algérie, le MDI propose une spécialisation dans le domaine en master 2. De fait, le développement d’une culture d’entrepreneuriat, encore balbutiante sur le continent, figure parmi les principaux défis que les business schools africaines devront relever.
Méthodologie du classement Ce palmarès a été réalisé à partir des réponses des écoles à notre questionnaire. Notoriété, ouverture à l’international, pédagogie, liens avec les entreprises : quatre thèmes ont été retenus pour un total de trente questions. À noter, ce classement panafricain ne tient pas compte de critères tels que la rémunération ou le taux d’insertion six mois après l’obtention du diplôme – la première devant être resituée dans le niveau de vie du pays et le taux d’insertion déclaré avoisinant presque toujours les 90 % à six mois. Signalons également l’absence, dans cette édition, de quelques poids lourds tels que le groupe HEM et Al Akhawayn, au Maroc, ou encore la Mediterranean School of Business, en Tunisie, qui n’ont pas souhaité participer à notre enquête ou qui n’y ont pas répondu à temps.
En Afrique, la Chine s’était focalisée sur l’extraction des ressources naturelles, la construction d’infrastructures et les télécommunications. Janvier 2012 semble avoir marqué une nouvelle phase dans la présence chinoise sur le continent noir : l’implantation d’usines fonctionnant avec de la main-d’œuvre locale.
Info-Afrique: Nous en parlions justement lors de la conférence de l’INSECC avec Guy Gweth de Knowdys, un des espoirs pour l’Afrique est que la Chine se mette a délocaliser ses industries en Afrique. Cet article du Journal Le Monde ouvre peut être une porte sur ce thème…
Une fabrique de chaussures du groupe Huajian a vu le jour dans la ville de Dukem, à 30 kilomètres d’Addis-Abeba (Ethiopie). L’entreprise, qui compte Calvin Klein parmi ses clients, emploie déjà près de 600 salariés, dont la moitié sont éthiopiens. En bonne marche, elle exporte 20 000 paires de chaussures par mois. Huajian ne cache pas ses ambitions puisqu’il prévoit d’investir 1,5 milliard d’euros dans son site africain.
Et ce n’est que le début. Engagés dans un partenariat public-privé, le gouvernement éthiopien et des investisseurs chinois construisent une zone industrielle entière. A terme, 80 usines et 20 000 emplois pourraient être créés. Cette plateforme de production et d’exportation sera prête à inonder le marché local d’ici à 2014.
« Depuis la suppression des taxes d’importation négociée par Pékin en contrepartie de son aide financière, les produits « made in China » déferlent sur le continent africain. Avec sa croissance démographique, l’Afrique est un bassin de consommation qui incite à produire localement. Il y a donc une place à prendre, mais peu de gens y croient pour le moment », estime Mark Bohlund, spécialiste de l’Afrique subsaharienne chez IHS Global Insight, une société d’analyse économique.
Pourtant, le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, semble en être convaincu. Le 31 mai, à Arusha (Tanzanie), il exhortait les dirigeants africains à saisir l’occasion : « Il s’agit de passer du stade de l’exportation des ressources naturelles à celui d’une exportation de produits manufacturés transformés sur place. » Pour les industriels, en proie à l’augmentation du prix des hydrocarbures qui majore les coûts de production et de transport, la conjoncture semble propice aux délocalisations. D’autant plus que les coûts salariaux sont cinq fois moindres en Afrique subsaharienne qu’en Chine.
Plusieurs secteurs, comme les firmes automobiles, l’ont compris. Début 2012, les chinois Chery Automobiles et Foton Motors ont ouvert le bal en annonçant la construction d’usines au Kenya. Ils ont été suivis par First Automobile Works, qui s’installera en Afrique du Sud et au Cameroun, mais aussi par Brillance, qui vise le Bénin.
Pour donner de l’élan à ces implantations et faire oublier les nombreux obstacles (niveau déplorable des infrastructures, corruption, etc.), les autorités africaines font de généreux efforts. En Ethiopie, le pack de bienvenue aux investisseurs chinois comporte notamment quatre ans d’exonération fiscale, l’électricité gratuite et des terrains bon marché. L’implantation en Afrique offre un atout supplémentaire, rappelait récemment Helen Hai, la vice-présidente de Huajian Group :« Nombre de pays africains jouissent de la possibilité d’exporter sur les marchés européen et américain en étant exemptés de taxes. »
L’implantation en Afrique est donc une stratégie gagnant-gagnant pour les Chinois, qui profitent sur les deux tableaux des règles de la mondialisation. Mais quel sera le bénéfice pour les pays hôtes ? Il est à craindre que la plus grande partie des recettes d’exportation de ces entreprises sous contrôle asiatique soit transférée en Asie. L’Afrique compte pour 14 % de la population mondiale, mais fournit seulement 1 % de la production manufacturière de la planète.
Les jeux sont faits: Jier au Ghana, l’international ivoirien de Manchester City, Yaya Touré, a été sacré « Ballon d’or africain » 2012 de la Confédération africaine de football (Caf) qui récompense le meilleur joueur africain de l’année.
C’est la deuxième fois que l’Ivoirien remporte le trophée, il a supplanté son compatriote Didier Drogba et le Camerounais Alexandre Song.
Transfuge du FC Barcelone, Yaya Touré a réalisé une bonne saison 2011-2012 concrétisée par un titre de champion d’Angleterre avec Manchester City.
En équipe nationale, le milieu de terrain ivoirien a été un pion essentiel dans le parcours sans faute qui a conduit les Eléphants à la finale perdue de la Can 2011 au Gabon.
Il a en outre pesé de tout son poids pour la qualification de la sélection ivoirienne à la phase finale de la Can 2013 en Afrique du Sud en janvier.
D’après un rapport conjoint de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (Bad) présenté le 11 décembre 2012, le marché africain de la téléphonie mobile est actuellement plus important que celui des Etats-Unis et même de l’Europe.
Le TOP 25 des pays utilisant le mobile
Le document élaboré avec l’appui de l’Union africaine révèle qu’il y a aujourd’hui plus de 650 millions d’abonnements au mobile en Afrique. Ces données prouvent que les Technologies de l’information et de la communication (Tic) sont en train d’accélérer le développement du continent.
Le rapport explique ce dynamisme du secteur mobile africain par l’importance des investissements réalisés et qui ont accru la connectivité. On parle de près de 68 000 km de câbles sous-marins à fibre optique, plus de 615 000 km de réseau de dorsales nationales, permettant l’accès à une large bande passante à plus d’un milliard d’utilisateurs.
En Algérie par exemple, le nombre d’abonnements à la téléphonie mobile est passé de 13,6 millions de personnes en 2005 à 28,3 millions en 2011.
Pour Djamal Saghir, le directeur du développement durable de la Banque mondiale, il reste à bien orienter cette forte dynamique pour que la téléphonie mobile joue un rôle majeur dans le développement économique et social des Africains au cours des dix prochaines années.
Le groupe Wendel élargit ses investissements à l’international avec un premier pas en Afrique en devenant le principal actionnaire d’IHS, gestionnaire indépendant de tours de télécommunications pour un montant de 125 millions de dollars. Il confirme que ce premier pas pourrait être suivi d’autres sur le continent.
Le groupe Wendel se définit de lui-même comme un investisseur de long terme : l’entreprise familiale exerce le métier d’actionnaire et d’investisseur professionnel et accompagne le développement à long terme d’entreprises leaders dans leur secteur. Le modèle d’entreprise du groupe Wendel réunit la passion d’entreprendre, héritage d’une longue tradition familiale, et la culture de la performance et de la responsabilité.
Chez info-afrique, nous étions extrêmement curieux de comprendre la stratégie du reconnu groupe Wendel en Afrique : quelles perspectives, quelle vision d’avenir et surtout à quel degré d’implication ? Participation à des entreprises locales ? Développement durable ?
Stéphane Bacquaert, Directeur Associé nous a reçus dans les locaux de Wendel à Paris :
Stéphane Bacquaert : Wendel est une holding familiale cotée en bourse sur la place de Paris. Groupe industriel du secteur de la sidérurgie pendant près de 300 ans, Wendel exerce dans le monde de l’investissement depuis la fin des années 70. Dans l’esprit de l’action d’Ernest-Antoine Seillière, artisan de la réorientation de Wendel comme actionnaire de référence et investisseur professionnel il y a près de 35 ans, notre équipe gère aujourd’hui une dizaine de participations dans des sociétés de croissance internationale, afin de les accompagner dans leurs développements. C’est par exemple dans cet esprit, que nous avons investi dans Bureau Veritas il y a 18 ans, et chez Legrand, il y a 10 ans …
Thierry Barbaut : Qu’entendez-vous par « actionnaire de référence » ?
Stéphane Bacquaert : Nous souhaitons être soit majoritaire au capital de l’entreprise soit premier actionnaire. Notre objectif est de jouer le rôle d’un actionnaire actif et impliqué, c’est un des fondements de notre stratégie d’investissement. Nous restons prioritairement intéressés par des investissements en Europe et en Amérique du Nord dans des sociétés non cotées, internationales et très exposées aux marchés émergents. Parmi nos sociétés en portefeuille, Bureau Veritas réalise 18% de son chiffre d’affaires en France et 54% dans les marchés émergents. Mais nous avons aussi créé notre entité Oranje-Nassau Développement pour des investissements de croissance et d’innovations, dans toutes les zones du monde. .
Thierry Barbaut : Donc promouvoir une communication mais aussi un développement et une stratégie à l’international ?
Stéphane Bacquaert : Absolument. Nous visons bien sûr les zones émergentes, et ce, depuis longtemps indirectement au travers des entreprises dont nous sommes actionnaires. Et il y a un an, nous en sommes venus à la réflexion suivante : ne pourrions-nous pas investir directement dans les zones émergentes pour en capter le potentiel ?
Thierry Barbaut : C’est donc par cette réflexion stratégique que vous avez été amené à investir en Afrique qui, je crois, est une première pour le groupe Wendel ?
Stéphane Bacquaert : Exactement. Les indicateurs sont au vert partout sur le continent africain. Les perspectives de développement sont gigantesques avec une croissance démographique forte et une population jeune. Nous avions conscience du formidable essor de l’Afrique au travers des sociétés dans lesquelles nous sommes actionnaires, qui sont présentes sur le continent et capables de nous donner des signaux fiables sur les tendances des marchés. Cela n’a fait que renforcer notre désir d’investir d’une manière plus directe.
Je vous cite deux exemples. Bureau Veritas, qui est en contrat avec le gouvernement ivoirien pour l’inspection des marchandises importées arrivant au port d’Abidjan, est présent dans 46 pays d’Afrique avec 3 000 employés ! Et Mecatherm, leader mondial des équipements de boulangerie industrielle, a installé 16 lignes de production de pains en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire, en RDC ou en Guinée. Les gouvernements, en partenariat avec des entreprises privées, investissent aussi dans des unités de production industrielle afin d’accompagner la demande en pain des populations. Mecatherm a des projets au Mozambique, en Angola et au Nigéria dont la seule capitale, Lagos, rassemble 21 millions d’habitants, imaginez la production nécessaire pour répondre aux besoins !
Thierry Barbaut : Et donc quelle est votre stratégie en Afrique ?
Stéphane Bacquaert : Nous avons une stratégie adaptée à ce continent nouveau pour Wendel. Nous pourrions investir pour des montants unitaires jusqu’à 200 M€ en fonds propres, prioritairement dans des sociétés de croissance panafricaines qui ne dépendent pas d’un seul pays. Nous souhaitons aussi nous allier à des partenaires de référence, déjà engagés en Afrique, comme la Société Financière Internationale (Groupe de la Banque mondiale) dans le cas d’IHS. Enfin, nous souhaitons exercer un rôle actif avec une influence forte dans la gouvernance des sociétés.
IHS & Le Groupe Wendel
Thierry Barbaut : Donc en 2012 cap sur l’Afrique avec le début de l’aventure avec IHS ?
Stéphane Bacquaert : Oui, IHS remplissait tous les critères d’investissement que je viens de vous énumérer. Et avant d’investir, nous avons aussi pu récolter de nombreux éléments sur le secteur et leurs acteurs, grâce en particulier à Bureau Veritas qui certifie la conformité de tours de télécommunication en Afrique de l’Ouest.
Thierry Barbaut : IHS s’est d’abord implanté au Nigéria qui devrait s’imposer comme un des leaders économiques du continent Africain. Nous évoquions dans Info-Afrique.com le développement démographique de ce pays qui passerait de 170 millions d’habitants aujourd’hui à 400 millions en 2050, devenant ainsi un des pays les plus peuplés au monde.
Stéphane Bacquaert : Les défis sont, en effet, importants dans ce pays, il va falloir nourrir, aménager et développer le pays, et bien sûr le connecter. Nous avions étudié de nombreuses possibilités d’investissements comme en Afrique du Sud mais ce pays est déjà très avancé et notre choix stratégique s’est porté sur une entreprise implantée en Afrique sub-saharienne, région dont le potentiel nous a été confirmé par les analystes. Au Nigéria plus particulièrement, le potentiel est considérable et le droit des affaires, qui est d’inspiration anglaise, est très apprécié. Et n’oublions pas que c’est le premier marché télécom en Afrique et que c’est le seul pays africain où il y a 5 opérateurs internationaux.
Thierry Barbaut : Vous avez donc investi dans une société leader au Nigéria ?
Stéphane Bacquaert : Oui mais ce qui nous a vraiment séduits dans IHS, c’est de pouvoir l’accompagner dans sa stratégie panafricaine. Elle a d’ailleurs récemment racheté près de 1800 tours au plus grand opérateur télécom panafricain MTN au Cameroun et en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, IHS gère près de 6000 tours dans 5 pays d’Afrique.
Thierry Barbaut : Pouvez-vous nous parler de l’historique d’IHS ?
Stéphane Bacquaert : IHS est une entreprise qui a réuni un père et son fils, le père est un spécialiste de la construction et le fils est ingénieur télécom. Ils ont décidé d’allier leurs compétences respectives afin de conquérir le marché des tours télécoms. La proximité du fils avec les acteurs des télécoms leur a permis de s’imposer rapidement comme constructeur de tours télécoms, avec de très nombreuses installations et dans de nombreux pays entre 2001 et 2008.
Un virage s’amorce en 2009 avec une nouvelle stratégie : investir dans les sites géographiques, dans le matériel, et ne plus construire seulement des tours pour le compte des opérateurs, mais aussi et surtout pour IHS en propre et ensuite proposer des formes de « concessions » aux différents opérateurs afin qu’ils puissent y installer leurs antennes. Les tours sont devenues disponibles à la location, avec de multiples opérateurs par tours. C’est un nouveau modèle économique avec des loyers garantis sur 15 ans indexés sur l’inflation.
Ce métier de « towerco » nécessite un vrai savoir-faire local : acquisitions des sites, installations électriques (groupes électrogènes ou systèmes solaires), sécurité des tours, logistique … Ce foisonnement de savoir-faire fait que IHS dispose d’une expertise unique, alors que les opérateurs télécoms ne sont pas experts dans ce domaine et se concentrent sur les services à délivrer à leurs clients utilisateurs. Ils sont donc plus soucieux d’accéder à un service « clef en main » afin de se connecter et de couvrir la zone désirée. IHS a su se placer comme un acteur majeur au service des opérateurs.
Thierry Barbaut : Donc les opérateurs peuvent s’appuyer sur une structure locale et se concentrer sur les développements de leurs offres comme la 3G ou la 4G et non sur les investissements et services des infrastructures physiques.
Stéphane Bacquaert : Et s’assurer une qualité de services garantie et optimale auprès d’un expert reconnu.
Thierry Barbaut : Et quand on connait le potentiel de développement du mobile en Afrique, ou le filaire n’existe pas, c’est proposer à des millions de gens d’accéder au téléphone mobile, de communiquer et d’avoir l’ensemble des services associés, données, images etc… Les applications sont nombreuses et plébiscitées par les populations.
Stéphane Bacquaert : Oui, même si la téléphonie fixe ou la fibre existent, c’est uniquement dans certaines capitales que l’offre est disponible. La pénétration du mobile reste faible et nous voyons que le marché se développe chaque jour avec un potentiel énorme. Nous savons bien que quelle que soit la technologie, il faudra des tours pour diffuser les ondes. Même si un système novateur arrivait, il serait dépendant des ondes et donc des tours telecoms, encore pour de nombreuses années…
Thierry Barbaut : Quel est le coût moyen d’une tour ?
Stéphane Bacquaert : Il faut compter 200 000 dollars. Alors, certes, les pays sont extrêmement contrôlés, et il faut absolument respecter les normes. Gérer aussi les impacts environnementaux dus aux groupes électrogènes et faire en sorte que le développement des infrastructures ne se transforme pas en nuisances. La régulation est différente de celle en Europe mais tout aussi sévère. C’est aussi ce qui pousse le régulateur à imposer progressivement le partage des tours télécoms entre les différents opérateurs. Ce qui est, bien sûr, très favorable au modèle économique d’IHS. Un autre phénomène se produit, un opérateur ne souhaitera probablement pas louer un espace sur la tour de l’un de ses concurrents et vice-versa. C’est la possibilité pour IHS de se démarquer en tant qu’acteur indépendant, offrant un service avec un loyer au cours du marché. IHS se place en quelque sorte en intermédiaire, expert et indépendant, pour offrir un service de location sur des tours télécom.
Thierry Barbaut : Justement ce marché que représente t’il concrètement pour IHS et donc Wendel en matière de développement ?
Stéphane Bacquaert : Aujourd’hui il y a 170 000 tours sur le continent africain, tous les analystes s’accordent à dire qu’il en faudra au minimum 300 000. Le besoin en tours est dicté par la demande, que ce soit en zone urbaine ou rurale, de se connecter aux réseaux mobile, avec, comme nous l’avons déjà évoqué, la possibilité ensuite d’accéder au réseau 3G et 4G et de gérer de la donnée.
Thierry Barbaut : Comment sont composées les équipes d’IHS ?
Stéphane Bacquaert : C’est un véritable melting-pot de compétences, de cultures, et de nationalités. Parmi les dirigeants d’IHS, on compte des Libanais, Nigérians, Kenyans, Indiens, Anglais et Français… Bien évidemment, les acquisitions au Cameroun et en Côte d’Ivoire vont conduire IHS à renforcer ses équipes par des équipes locales dans ces deux pays.
Thierry Barbaut : IHS prend en charge 100% des travaux ? De l’achat des terrains aux matériaux jusqu’à la livraison clef en main de la structure ? Cela nécessite une parfaite connaissance non seulement du terrain mais aussi de la culture et des règles d’implantations selon les zones géographiques. Selon les régions les cultures changent et les règles aussi !
Stéphane Bacquaert : Exactement, ils sont capables de le prendre en charge et de le gérer très efficacement, grâce à leur expérience et à leurs réseaux dans les pays où la société opère. IHS est capable de trouver les terrains à l’achat ou en location dans des zones d’implantation qui sont étudiées afin de répondre aux demandes des opérateurs pour leurs couvertures réseaux tout en minimisant la gêne pour les populations ou villages alentours. IHS est depuis longtemps au Nigéria et par son expérience dans ce pays, nous savons que ses dirigeants sont très sensibles à la culture et aux traditions des communautés du pays et respectent les populations, les cultures et l’environnement.
Thierry Barbaut : Entre les constructeurs de tours comme IHS, et les opérateurs qui se livrent une bataille sans merci pour conquérir le marché colossal du mobile, comment se développent les rapports, ne sont t-ils pas concurrentiels ?
Chiffres des pays TOP 25 des télécoms en Afrique
Stéphane Bacquaert : Ils sont plutôt partenaires ! Comme je vous l’expliquais, les opérateurs télécoms préfèrent se concentrer sur leur cœur de métier et dédier leurs investissements à l’acquisition de licences 3G ou 4G. C’est bien pour cela que certains opérateurs mettent en vente aujourd’hui leurs propres tours. IHS se développe donc soit en construisant de nouvelles tours, comme au Nigéria, soit en rachetant des portefeuilles de tours comme ce qui vient d’être fait avec MTN en Côte d’Ivoire et au Cameroun. C’est là que Wendel intervient en apportant son support stratégique et des capitaux propres qui vont permettre à IHS de développer son parc de tours dans plusieurs pays en Afrique.
A plus long terme, notre conviction est que IHS dispose d’une valeur stratégique très importante car la société possède fondamentalement des milliers de sites en Afrique avec un accès à l’électricité et une connectivité voix/données. L’avenir nous montrera quel peut-être le potentiel de ces sites au-delà des télécoms et pour d’autres types de services. Les choses vont vite en Afrique, et nous suivons de près le développement de cet incroyable continent.
Le président Français souhaiterais plutôt tourner la page que de revenir inlassablement sur l’histoire.
Il a trouvé une formule. En Algérie, pour sa première visite d’État dans le Maghreb, François Hollande veut se tourner vers l’avenir. «Ce voyage était attendu, espéré, redouté… je ne sais pas comment il faut l’appeler», explique mercredi le chef de l’État lors de la conférence de presse qui suit son entretien au palais Zeralda avec son homologue Abdelaziz Bouteflika. «Il vient comme un aboutissement, mais aussi comme le temps d’un nouvel âge que je veux engager entre la France et l’Algérie.» Cinquante ans après la fin de la guerre et l’indépendance de l’ancien département, François Hollande veut «tourner une page» et apaiser les relations compliquées qu’entretiennent les deux pays liés par leur histoire.François Hollande est pragmatique. Une déclaration sur l’amitié et la coopération entre les deux pays a été signée, ainsi qu’une série d’accords portant sur différents domaines: économie, défense, culture… François Hollande revendique un «changement de méthode» qu’il espère plus efficace: avancer dossier par dossier. La liste des différends est longue, cependant, et certains ne sont pas résolus. Sur la question des visas, par exemple, François Hollande a rejeté l’idée d’une révision de l’accord de 1968. Il a seulement souhaité améliorer son exécution. En ce qui concerne les victimes des essais nucléaires français, il a estimé que la loi d’indemnisation devait «être appliquée».
«Mettre un terme» aux conflits mémoriels
Sur le sujet sensible de l’Histoire, François Hollande est prudent et sans dogmatisme. La question du passé colonial a longtemps empoisonné les relations entre les deux pays qui veulent aujourd’hui officiellement «mettre un terme» aux conflits mémoriels. François Hollande s’efforce de dire les choses sans prononcer vraiment les mots. «Nous sommes capables de porter un regard lucide sur le passé», assure-t-il sans plus de détails. Peut-être ira-t-il plus loin jeudi matin devant les deux Chambres du Parlement algérien. En attendant, il s’accroche au sésame de la «vérité»: «Il y a une vérité à dire sur le passé, sur la colonisation, sur la guerre, sur les mémoires blessées.» Il s’en tient là: «Je ne viens pas ici faire repentance ou présenter des excuses. Ce n’est pas ce qui est demandé, ce n’est pas ce que je veux faire.»
Si les opinions publiques sont encore partagées (35% des Français, selon un sondage CSA, étant opposés à l’idée d’excuses et 47% des Algériens, selon l’institut Okba, étant sceptiques à l’idée que les deux pays surmontent leur passé), l’accueil reçu par François Hollande est néanmoins chaleureux. Le chef de l’État bénéficie d’un a priori plus favorable que son prédécesseur Nicolas Sarkozy. Mais le président socialiste ne cherche pas à trop marquer sa différence.
Sur le front de mer d’Alger, François Hollande a pu mesurer la qualité de cet accueil, même si, dans ce bain de foule «populaire», les partisans d’Abdelaziz Bouteflika ont évidemment été mobilisés en masse.
Les gestes et les mots de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy avaient suscité des espoirs non suivis d’effets. François Hollande promet de faire différemment. «Ce n’est pas un voyage qui fait une relation», admet-il, soulignant que celle qu’il entretient avec l’Algérie est ancienne. En 1978, lors de sa scolarité à l’ENA, il y était en stage. En tant que premier secrétaire du PS, puis candidat à la primaire socialiste, il y était retourné.
Créé en 1925, Virunga, premier parc écologique en Afrique subsaharienne, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, regorgerait de ressources pétrolières qui attirent des compagnies comme Soco International, Total ou ENI.
La situation ressemble à celle du parc naturel Yasuni, en Équateur, qui recèle 20% des réserves pétrolières du pays, soit 850 millions de barils. Or, le projet Yasuni-ITT (Ishpingo, Tambococha et Tiputini) a permis de sauvegarder en même temps le parc naturel et les intérêts de l’Equateur selon un principe simple : l’exploitation de ces gisements aurait rapporté 7,2 milliards de dollars à l’Équateur sur 13 ans, d’après les estimations des experts.
L’Équateur accepte de renoncer à 50% de ces recettes, à condition que la communauté internationale constitue un fonds qui compense l’autre moitié, soit 3,6 milliards de dollars.
« Préserver cette forêt, c’est éviter 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre supplémentaire dans l’atmosphère, 400 millions de tonnes pour la non-combustion du pétrole et 800 millions de tonnes pour la déforestation évitée.
On combat ainsi le réchauffement climatique et on préserve une zone de biodiversité unique au monde », argumentait récemment Ivonne Baki, secrétaire d’État de l’Equateur en charge de ce dossier, dans un entretien au journal Libération.
L’an passé, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, la Turquie, le Luxembourg, l’Australie, la Corée du Sud, le Japon, la Russie, le Chili, la Colombie et le Pérou ont participé à ce fonds, de même que des collectivités locales comme l’Ile de France, des entreprises et même des personnes physiques. 100 millions de dollars ont déjà été collectés. On est encore loin des 3,6 milliards de dollars attendus, mais la cagnotte se rempli peu à peu et, pendant ce temps, le Parc de Yasuni, ses 2274 espèces d’arbres, ses 596 espèces d’oiseaux, ses 169 espèces de mammifères et ses 382 espèces de poissons d’eau douce restent en paix.
Libreville, 17 décembre (GabonInitiatives) – C’est la salle de conférence ‘’Arambo’’ du ministère de l’économie et des finances, qui a servi de cadre à une séance de restitution de la vérité, dont le conférencier principal était Monsieur Ali Akbar Onanga Y’Obegue, Secrétaire Général Adjoint de la Présidence de la République, et Conseiller Spécial du Raïs de la Communauté Musulmane du Gabon, Son Excellence Hadj, Ali Bongo Ondimba.
Depuis plusieurs semaines, de nombreuses allégations ternissent l’image du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG), faisant le lit à des interprétations les plus maladroites et non fondées. Au nombre de ces allégations, l’adhésion de la communauté islamique à la tenue d’une conférence nationale souveraine, et la vaste cabale médiatique de dénigrement autour de la personne du Grand Imam du Gabon, Président du CSAIG, Ismaël Oceni Ossa.
Pour lever tout point d’ombre sur cette vaste conspiration, le Conseiller du Spécial du Raïs de la Communauté Musulmane du Gabon, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, a eu une réaction et des propos sans équivoques. Concernant la pseudo adhésion de la communauté musulmane à la tenue d’une conférence nationale souveraine, Monsieur Ali Akbar, a restitué la teneur et la tonalité d’une rencontre interne d’éclaircissement, tenue la veille, entre le bureau directeur du CSAIG et le principal concerné, à savoir Monsieur Omar Omanda, membre du bureau exécutif du CSAIG.
A la demande d’explications qui lui était faite à l’occasion de cette réunion, Monsieur Omar Omanda a dit avoir signé non pas au nom du CSAIG, mais au nom de l’association dont il est le fondateur, à savoir la Fondation Islamique pour la Réhabilitation des Musulmans du Gabon. Selon lui, la parution dans la presse de cet acte constitue une déformation de l’information, et une instrumentalisation de sa signature.
En tout état de cause, l’acte posé a été reconnu comme violant les dispositions de l’article 12 de la charte de la Communauté Musulmane du Gabon, qui exclut de son champs d’activité toute préoccupation ou participation politique, par le CSAIG lui même, y compris par les associations qu’il reconnaît et qui lui sont affiliées. C’est pourquoi, en raison des faits reprochés à Monsieur Omar Omanda, le bureau a, à la majorité des 2/3, adopté une proposition d’exclusion de ce dernier qu’il va soumettre au Raïs qui a seul pouvoir de nomination et de destitution des membres du bureau du CSAIG.
L’Imam Ali Dzimbena fut la deuxième personne signataire de l’appel à la tenue de la conférence nationale souveraine, et selon Monsieur Ali Akbar, il serait également auteur présumé des articles de presse injurieux, calomniateurs, diffamateurs et proprement mensongers à l’égard de l’Islam, du CSAIG et de ses principaux responsables, principalement son Président, l’Imam Ismaël Océni Ossa. Invité à s’expliquer sur les motivations de ses agissements, ce dernier s’est refusé à fournir une quelconque explication au bureau du CSAIG, sous le fallacieux prétexte que ce bureau n’avait pas qualité pour l’auditionner en sa qualité d’Imam.
Devant son refus de s’expliquer, le bureau entend prendre toutes les sanctions qui s’imposent contre cet Imam qui du seul fait de ses agissements a perdu le droit à cette fonction, car au Gabon, a dit Monsieur Ali Akbar, les Imams ont vocation à rester dans les mosquées et non pas dans les meetings politiques!
Motivant sa position et son regret face à une telle situation, le Conseiller spécial du Rais, Monsieur Ali Akbar a indiqué que l’interférence passionnée de l’islam dans les questions d’ordre politique a été préjudiciable dans bon nombre de pays.
Prenant à témoin l’opinion nationale Monsieur Ali Akbar a indiqué que l’Islam au Gabon n’est pas dans le champ politique, n’a pas d’idéologie politique et que par conséquent les hommes politiques du Gabon doivent respecter ce positionnement pour éviter d’ouvrir des portes qui pourraient conduire le pays dans une voie sans issue et aux conséquences dommageables certaines.
D’autres sujets ont été abordés lors de cette conférence de presse, et concernant l’actuel Président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon, le Grand Imam Ismaël Océni Ossa, parmi lesquels on peut retenir : la gestion du drame survenu lors de l’édition 2012 du pèlerinage à la Mecque ; la prétendue arrestation de l’Imam avec de nombreuses devises à l’aéroport ; la demande de démission de l’Imam par certains membres en raison de la mauvaise gestion de la communauté musulmane par le président du Conseil, la mauvaise gestion de la mort du défunt pèlerin, Djibril Ndzéyi, etc.
En réponse, point par point à toutes ces questions, l’orateur, le Conseiller Spécial du Raïs, Ali Akbar n’y est pas allé par quatre chemins pour rétablir les faits dans leur véracité. Jamais l’Imam Océini n’a été, ni de près, ni de loin mêlé à quelque affaire de devises, encore moins arrêté à quelque aéroport.
Au sujet de la mort du pèlerin Djibril Ndzéyi, le Conseiller Spécial du Raïs a rappelé qu’aucun effort n’a été ménagé pour lui venir en aide, et qu’il a été malheureusement, le seul des onze pèlerins atteints par la pathologie qui l’a emporté. Aussi, la décision de l’enterrement en terre sainte a été consécutive à un accord de la famille éplorée.
Enfin, s’agissant de la prétendue demande du départ de l’Imam Ismaël Océni Ossa par les musulmans, Ali Akbar a indiqué que les membres du CSAIG et la majorité des musulmans du Gabon ne se reconnaissent pas dans une telle démarche, d’abord parce que le travail du Président du CSAIG est apprécié du plus grand nombre, ensuite parce qu’une telle prérogative ne leur appartient même pas, car elle est du ressort du RAÏS de la Communauté Musulmane du Gabon qui, aux termes des dispositions cumulées des articles 10 et 16 de la Charte nomme le Président et met fin à tout moment à ses fonctions.
Or, justement, le management de l’Imam Océni n’a jamais été remis en cause par le Raïs de la Communauté musulmane, son Excellence Hadj Ali Bongo Ondimba lequel, au contraire, manifeste sa très grande satisfaction dans le management du CSAIG par le Président Ismaël Océni Ossa, et lui exprime, chaque fois que possible son soutien dans son action.
Le marché de la pierre au point mort, le gouvernement ibérique a décidé de proposer une carte de résident à tout étranger acquérant un bien de plus de 160.000 € sur son territoire. Une mesure qui irrite le voisin marocain.
Sur le papier, l’équation semblait assez simple: l’Espagne compte plus de 800.000 logements vides, l’héritage de la bulle immobilière que l’on qualifiait encore de «miracle économique» jusqu’au début de la crise. Les Espagnols, pris entre un chômage qui touche 25% de la population active, les restrictions de l’austérité et le verrouillage des crédits bancaires, n’achètent plus. Le parc immobilier espagnol, en revanche, intéresse des investisseurs étrangers.
Des Européens, mais aussi des Russes et des Chinois, attirés par de possibles bonnes affaires dans un pays capable de garantir la sécurité juridique de leur placement.Le secteur immobilier, à l’agonie, croit tenir un remède inespéré et a supplié le gouvernement de dérouler le tapis rouge aux investisseurs extérieurs. Résultat: les étrangers qui achèteront une propriété d’au moins 160.000 euros -le prix moyen d’un logement en Espagne- obtiendront automatiquement le droit de résider sur le territoire.La mesure, annoncée fin novembre par le secrétaire d’État au Commerce, a surpris les Espagnols. Certains y ont vu une mercantilisation de la politique migratoire. Une vente, aux plus offrants, des cartes de séjour. Mais l’initiative est présentée comme une solution de la dernière chance pour sauver le secteur immobilier du désastre. Car les opérations se sont effondrées depuis le début de la crise: -28,8% en 2008, -24,9% en 2009 et -17,7% en 2011. Seule la fin des aides fiscales à l’acquisition d’un logement en 2011, anticipée par les agents, explique une légère hausse, de 6,3%, en 2010. Et au vu des prévisions (la Commission européenne table sur une contraction du PIB de 1,4% en 2013 puis une très légère croissance de 0,8% en 2014), les agents immobiliers ne croient pas que la situation s’améliore à moyen terme.
Madrid, sans s’en cacher, vise les investisseurs russes. Les ressortissants de la Fédération sont ceux qui ont reçu le plus de visas espagnols l’an dernier, et le soleil espagnol est l’une de leurs destinations préférées pour y séjourner en vacances.
Mais le gouvernement espagnol ne s’attendait sans doute pas à la réaction irritée d’un autre pays, le Maroc. Le ministère des Finances du royaume alaouite a publié un communiqué pour avertir ses citoyens: «L’acquisition de biens immeubles à l’étranger par des personnes qui résident habituellement au Maroc est soumise à l’accord préalable» de l’administration, rappelle Rabat. Avant d’enfoncer le clou: Ces autorisations «ne sont accordées que dans des circonstances exceptionnelles» et se livrer à une opération immobilière sans ce sésame «constitue une infraction».
Les structures d’aide aux immigrés marocains n’ont pas constaté d’engouement pour la mesure. «Les personnes qui viennent nous voir n’ont pas 160.000 euros à investir», dit-on par exemple à l’Association solidaire pour l’intégration socioprofessionnelle de l’immigré (Asisi). Mais l’initiative espagnole pourrait séduire des familles plus fortunées, fatiguées des lenteurs administratives… et intéressées par cette possibilité de placer leurs économies à l’étranger. Une hypothèse qui, dit la presse marocaine, inquiète les autorités du pays, alors que les réserves de devises ont chuté au cours des douze derniers mois, de 21,5 milliards de dirhams (1,93 millards d’euros) à 17 milliards (1,53 milliard d’euros).
Les transferts d’argent par mobile et sa solution Internet:
Changement notoire dans les transferts d’argent: La société Flouss (www.flouss.com) permet de « dématérialiser » le transfert d’argent. En effet c’est grâce a l’internet que les gens peuvent désormais transférer des sommes en créant un compte sur le site et en le créditant. Principal avantage: les pourcentages de prélèvement sont beaucoup plus faibles et fixe. Exemple: pour 100 ou 900 euros vous ne payerez que 4 euros ! Il faut également noter que vous pouvez bénéficier de points de retrait en Afrique ou les banques aussi font le relais. Ce système est plus économique que les systèmes traditionnels, et parfaitement sécurisé.
Retour sue les paiements et les téléphones mobiles:
Dans les pays africains les plus pauvres, on compte davantage de téléphones portables que de comptes bancaires. Rien d’étonnant donc à ce que les opérateurs téléphoniques s’intéressent de près au virement de fonds par téléphone portable.
Une alternative peu coûteuse, efficace et sûre, qui permet aux travailleurs émigrés d’envoyer de l’argent à leur famille restée au pays sans avoir à passer par les sociétés de transfert de fonds ou par des connaissances rentrant chez elles.
L’argent peut être acheminé rapidement, même vers les régions les plus reculées. Il suffit que le destinataire ait accès à un portable ou puisse se rendre dans un centre de paiement. Ce marché devrait être très rentable, estime Pieter Verkade, cadre de la société de télécommunication MTN.
La technologie commence à s’implanter, en particulier dans les pays où les sociétés de transfert de fonds prélèvent des commissions élevées. L’opérateur kenyan Safaricom et le Britannique Vodafone ont ouvert la voie en 2007 en lançant M-Pesa (M pour « mobile » et pesa signifiant « argent » en kiswahili). Initialement limité au Kenya, M-Pesa s’est depuis internationalisé, auprès notamment de Kenyans vivant au Royaume-Uni. L’essor des services bancaires par téléphone mobile sur le marché kenyan, où M-Pesa occupe une position dominante, a été rapide. Fin 2010, quatre opérateurs comptaient plus de 15,4 millions d’abonnés (soit plus de la moitié de la population adulte du pays).
La croissance rapide de M-Pesa est d’autant plus surprenante que ce service a, au départ, été « ignoré par les établissements financiers », se souvient Bernard Matthewman, directeur général de Paynet, qui a développé pour M-Pesa un logiciel permettant d’utiliser les guichets automatiques sans carte. L’une des premières difficultés a consisté à convaincre les banques que les populations rurales constituaient une clientèle potentielle. « Et surtout, explique M. Matthewman, en lançant le service sans carte, il a fallu mener une campagne d’information. »
Du côté des utilisateurs, peu de personnes s’étaient déjà servi d’un distributeur de billets de banque, et encore moins sans carte. Pourtant, une transaction sans carte n’a rien de compliqué. Il suffit d’envoyer par SMS au destinataire un code secret, qui reste actif pendant quelques heures. Cette facilité d’emploi explique sans doute le succès immédiat du service M-Pesa. Peu après son lancement, les transferts de fonds reçus par cette méthode ont atteint une valeur totale de 100 millions de dollars.
Une solution de transfert d’argent online simple et sécurisé
Alliances
Le virement d’argent par téléphone portable pour des transferts de fonds et le paiement de petits montants, comme les frais scolaires et les factures des services publics, s’est étendu à d’autres pays africains. En Afrique du Sud, Vodacom s’est récemment associé à Nedbank pour offrir ces services à l’intérieur du pays. « Le taux de pénétration actuel du marché cible de Vodacom, sa présence par l’intermédiaire de distributeurs même dans les zones rurales, nous a intéressés », explique Ilze Wagener, cadre chez Nedbank.
Les transactions par téléphonie mobile peuvent permettre aux banques d’accéder aux marchés ruraux sans avoir à ouvrir de nouvelles agences. En mai 2011, neuf mois après son lancement, le partenariat Vodacom-Nedbank comptait 140 000 abonnés en Afrique du Sud et avait établi plus de 3 000 agences M-Pesa et 2 000 guichets automatiques dans le pays. Dans un pays comme l’Afrique du Sud, où la clientèle et les distributeurs ont des profils plus variés, « il faut envisager M-Pesa de manière très différente », affirme Mme Wagener. À ses yeux, le service « présente des possibilités et des défis sans équivalent ».
Dans certains pays, les banques forment des partenariats avec plusieurs compagnies de télécommunications. « Le réseau de transfert d’argent mobile mis en place grâce à des partenariats avec quatre sociétés de téléphonie mobile au Ghana nous a permis d’étendre nos services auprès de clients répartis dans l’ensemble du pays », a indiqué à Afrique Renouveau Owureku Osare, responsable du service de transactions bancaires d’Ecobank au Ghana. Le renforcement de ce réseau au Ghana s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus globale d’élargissement de la clientèle, a-t-il ajouté.
Tout indique que les services bancaires et financiers traditionnels s’adaptent aux nouvelles technologies et aux nouveaux marchés. Il s’agit désormais d’attirer ceux qui n’ont pas de compte bancaire. Les banques qui proposent des services de transfert d’argent par téléphone portable recommandent aux bénéficiaires auxquels il reste un peu d’argent de le placer dans des « portefeuilles mobiles » : des comptes bancaires électroniques liés à un téléphone portable.
« En permettant aux personnes sans compte bancaire de garder leur argent dans des portefeuilles mobiles liés à leurs numéros de portable, nous espérons que cet argent finira dans un vrai compte bancaire », précise M. Osare. En mai, Ecobank a proposé à sa clientèle d’Afrique de l’Ouest un compte d’épargne mobile qui peut être rattaché à un portefeuille mobile.
Le cas de M-Pesa est intéressant à plus d’un titre. Dans le cadre de ce service, une compagnie de télécommunications et une banque se sont associées l’an dernier pour offrir un compte d’épargne, connu sous le nom de M-Kesho. C’est l’un des premiers partenariats de ce type. Un usager de M-Pesa peut ainsi transférer de l’argent, par téléphone portable, d’un portefeuille mobile M-Pesa vers un compte d’épargne M-Kesho, géré par Equity Bank.
En 2010, un rapport de la Fondation Bill et Melinda Gates indiquait que trois mois après le lancement de M-Kesho, 455 000 nouveaux comptes avaient été ouverts, soit plus qu’au début de la mise en place du service M-Pesa. En plus d’un compte virtuel complet géré par téléphone portable, M-Pesa offre au titulaire du compte la possibilité de contracter un micro-emprunt après quelques mois.
À l’instar du service M-Pesa, les services bancaires par téléphones portables permettent à ceux qui n’ont pas de compte bancaire de recevoir l’argent envoyé par leurs proches vivant à l’étranger.
Expansion
Outre les comptes d’épargne et les micro-prêts, les banques proposent aussi à leur nouvelle clientèle des cartes de crédit prépayées et des services d’assurance. Les polices d’assurance qui prennent en charge les frais d’obsèques représentent désormais une importante activité financière dans de nombreux marchés africains. Pour le moment, ils ne sont généralement offerts qu’aux clients des villes, observe M. Verkade du MTN.
Face à la popularité croissante des transactions financières par téléphonie mobile au Ghana, Hollard Insurance et Mobile Financial Services Africa se sont associés au début de 2011 à MTN pour lancer mi-Life, un service de « micro-assurance » géré par téléphone portable. « Ces services d’assurance font pleinement usage de notre technologie, de sorte que tout le processus d’enregistrement se fait également par téléphone portable », précise M. Verkade. Avec de très faibles primes, l’idée est de tirer parti dans un premier temps de la demande non satisfaite pour ce type de service au Ghana, surtout dans les régions rurales mal desservies, pour ensuite l’étendre à d’autres marchés africains, comme le Rwanda.
Les partenariats entre les compagnies de télécommunications et banques et autres services financiers devraient se multiplier à l’avenir pour desservir un nombre croissant de pays et marchés africains.
Une autre étape logique consiste à développer les transactions dites « cash-lite », qui éliminent ou réduisent considérablement la place de l’argent liquide dans les opérations de transfert de fonds, explique M. Matthewman. « On commence déjà à voir cela quand une personne achète un forfait de communication prépayé sur un téléphone M-Pesa pour l’envoyer à un autre usager. Il n’y a alors plus besoin de payer comptant », dit-il. Ainsi, une personne vivant à l’étranger peut envoyer un forfait de communication prépayé au bénéficiaire, qui pourra à son tour l’échanger directement contre des biens ou services auprès de détaillants participants.
Les six défis du transfert de fonds
En dépit de l’essor des transferts de fonds internationaux par téléphone portable, divers obstacles persistent.
Un marché limité. Le développement rapide de M-Pesa au Kenya s’explique en partie par le fait que la société qui l’a lancé, Safaricom, a bénéficié de sa position de quasi-monopole. Ailleurs en Afrique, M-Pesa et les autres services du même type n’enregistrent pas le même succès.
Le MorphoCheck™ est un terminal portable permettant de vérifier l’identité d’un individu à partir de ses papiers d’identité et de ses données biométriques.
D’introuvables liquidités. Dans les zones rurales et les régions reculées, les services de transfert de fonds n’ont pas toujours suffisamment de liquidités à remettre aux bénéficiaires des transferts. Pour remédier au problème, Owureku Osare d’Ecobank (Ghana) explique que sa banque cherche à former un partenariat « avec une institution de microfinance qui a déjà une expérience du terrain pour renforcer la trésorerie des agents de ces régions ». Au Kenya, le service Paynet offre une solution différente en proposant des retraits sans carte aux guichets automatiques de banque.
Méfiance et méconnaissance. De nombreux habitants des zones rurales se méfient des banques ou n’y ont pas accès. Misant sur la popularité des téléphones portables, des banques et des opérateurs téléphoniques envoient des représentants sur le terrain, même dans les régions les plus reculées, pour expliquer aux gens comment effectuer des transferts de fonds par téléphonie mobile. D’autres forment des agents locaux, qui touchent une commission pour recruter des clients.
Obstacles techniques. Bien que présente dans 30 pays africains, Ecobank n’a toujours pas réussi à trouver un opérateur disposant d’une plateforme unique qui lui permette d’offrir des services bancaires transfrontaliers par téléphone portable.
Obstacles réglementaires.
Les lois et réglementations relatives aux transferts transfrontaliers de sommes modestes varient d’un pays à l’autre et leur application au cas de la téléphonie mobile prête parfois à confusion. La banque centrale du Kenya élabore actuellement un projet de réglementation pour les émetteurs de monnaie électronique et les transferts électroniques au détail et la banque centrale de Tanzanie a annoncé qu’elle préparait un nouveau projet de loi régissant ce type de transactions.
Contrôle des opérations.
En Afrique du Sud, les transferts de fonds par téléphonie mobile ne se font pour le moment qu’à l’intérieur du pays, et toutes les transactions transfrontalières, même d’un montant modeste, doivent être soumises à un contrôle. Conformément à la législation nationale contre le blanchiment des capitaux, seuls les banques et les courtiers agréés sont habilités à effectuer des transferts de fonds avec l’étranger. Ce qui exclut les détaillants, qui sont au cœur de la stratégie des banques en matière de transfert d’argent par téléphone mobile. En attendant, les banques elles-mêmes hésitent à effectuer un grand nombre de transactions internationales d’un montant modeste. Le coût de la déclaration de ces opérations aux autorités est en général élevé. Le transfert d’argent:
Les transferts d’argent contribuent aux perspectives d’avenir des familles de migrants… et des migrants eux-mêmes
En France, plus d’un migrant sur deux envoie chaque année de l’argent vers son pays d’origine.
Selon la Banque Mondiale, le total des transferts d’argent effectués par les migrants vers les pays en développement ont atteint 325 milliards de dollars, en 2010.
Les aléas de le conjoncture mondiale (crises, remontée des prix des matières premières, gonflement des déficits, etc.) ont eu peu d’impact sur les transferts : après avoir enregistré un repli en 2009, les transferts d’argent des migrants ont retrouvé dès 2010 leur niveau de 2008, et les prévisions pour 2011 et 2012 sont à la hausse.
Selon des études sur le sujet, les migrants seraient avant tout motivés par la recherche du bien-être de leurs parents, et la satisfaction qu’ils tirent de leur contribution à ce dernier. Dans ce contexte, les migrants n’hésitent pas à augmenter les sommes envoyées en cas de situation difficile dans le pays d’origine. Ainsi, lors de la crise politique et économique en Côte d’Ivoire en 2011, la diaspora ivoirienne a doublé le montant de ses transferts d’argent afin de soutenir les membres de leur famille restés sur place.
Il faut ici noter que dans leur grande majorité ces transferts apportent une aide réelle et participent au développement de l’activité économique. L’étude réalisée par la chercheuse belge Manon Jacob, auprès des migrants sénégalais démontre que la majorité d’entre eux « acquiert automatiquement une autorité, une ascendance sociale sur les siens du fait de son prétendu pouvoir économique et culturel » (voir l’article « Les transferts d’argent, une solidarité africaine » d’Edgar Mbanza).
Garantir « le bon usage » des sommes envoyées au pays
La prise de conscience des sacrifices consentis par ceux qui envoient de l’argent engendre une certaine souplesse dans le choix des receveurs (le patriarche n’est plus obligatoirement le receveur et gérant des fonds). La principale raison évoquée pour passer outre un schéma traditionnel est la difficulté pour les migrants à gagner l’argent qu’ils envoient en partie à leur famille au pays, et la haute conscience de sa valeur.
Quelles utilisations des transferts d’argent par les familles au pays ?
Les transferts d’argent des travailleurs expatriés dans leur pays d’origine
S’il reste difficile d’évaluer précisément la part de chaque usage spécifique, selon le rapport précédemment cité, les transferts d’argent seraient souvent utilisés pour la consommation courante, pour l’investissement dans un capital physique ou humain, pour des dépenses destinées à améliorer le bien-être et la productivité, incluant la santé, l’éducation et les technologies de l’information et de la communication. Ces dépenses serviraient également d’assurance contre les événements inattendus tels que les catastrophes naturelles, les famines, etc.
Toutefois, les études menées auprès de foyers africains (Africa Migration Project) soulignent qu’une partie significative des transferts d’argent internationaux sert à acquérir des terres (24,8%pour le Nigéria*), construire une maison (25,7% pour le Burkina Faso*), entreprendre (21,7% pour le Nigéria*), etc.
L’éducation est un des postes de dépenses relativement importants.
Les montants transférés par les travailleurs européens expatriés (dans et hors de l’UE) vers leur pays d’origine, ont constamment augmenté de 2005 à 2008. Suite à la la crise économique en 2009, cette tendance a été interrompue. En 2010 un léger redressement a été observé, mais les montants transférés restent inférieurs à ceux de 2007. Le total des flux d’envois de fonds de l’UE27 s’est élevé à 31,2 milliards d’euros en 2010, contre 30,4 milliards en 2009 (soit une hausse de 3 %). Comparée à 2009, l’augmentation des envois de fonds a été plus marquée en 2010 pour les flux intra-UE27 (+6%) que pour les flux extra-UE27 (+1%). La part des envois de fonds extra-UE27 dans le total a été de 72% en 2010, comme en 2009. C’est en Espagne que les envois de fonds des travailleurs expatriés ont été les plus importants en 2010 (7,2 milliards d’euros, soit 23% du total des envois de fonds de l’UE27), puis en Italie (6,6 milliards soit 21%), en Allemagne (3,0 milliards soit 10%), en France (2,9 mrds soit 9%), aux Pays-Bas (1,5 mrd soit 5%) et en Grèce (1,1 mrd soit 3%).
Dans les foyers qui reçoivent une aide de leur famille, on compte ainsi substantiellement plus de membres ayant suivi une éducation secondaire et universitaire que dans les foyers n’ayant pas bénéficié d’une telle aide.
La santé reste légèrement en retrait, avec une part des dépenses pour ce poste située entre 5 et 11,3% dans les 5 pays de l’étude (Burkina Faso, Kenya, Nigéria, Sénégal, Ouganda), pour les transferts d’argent en provenance de pays situés hors de la zone Afrique.
Le transfert d’argent… pour préparer sa retraite au pays
Via les transferts, les migrants préparent également leur avenir dans leur pays d’origine : ainsi au Sénégal, l’investissement immobilier, allant jusqu’à la rénovation de banlieues pauvres et de villages, serait une opportunité pour ces derniers d’assurer leur retraite dans leur pays d’origine.
En conclusion, si les transferts d’argent participent au renforcement des liens entre les migrants et leur famille, ils contribuent également à améliorer les conditions de vie, créer des entreprises, renforcer l’éducation… et assurer le futur des migrants. Il s’agit donc avant tout de solidarité et de perspective d’avenir pour tous.
L’occupation du nord du Mali par les islamistes a profondément modifié la vie des populations. À Gao par exemple, il n’y a plus d’équipe de football. Les hommes du Mujao (Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest) ont tenté d’interdire la pratique du sport. Les joueurs et dirigeants de clubs ont souvent quitté la ville. C’est le cas de Sandi Lamine, l’entraîneur du Sony AC de Gao.
Depuis juin dernier, Sandi Lamine Mohamed n’est plus entraîneur de football, il n’est plus enseignant. Il est un déplacé. Avec sa grande famille, il a fui Gao pour s’installer à Bamako. Il ne se passe pas un jour sans qu’il tente de joindre ses joueurs au téléphone : certains sont restés sur place, d’autres sont partis. Mais à Gao, il n’y a plus d’équipe. Or, pour Sandi, le Sony AC occupait une place centrale dans la vie de la cité des Askia.
« Le foot, c’est tellement important pour les gens de Gao, parce que c’est le seul facteur qui unit toute la jeunesse et même les vieux. Quand il y a foot, tout le monde converge vers le terrain. Maintenant qu’il n’y a pas de football, je ne vois pas où est-ce que les gens vont se retrouver ».
À leur arrivée à Gao, les gens du Mujao ont voulu interdire le sport. C’était sans compter sur la résistance de la jeunesse. « Ils ont voulu dire que le football est haram ou autre chose, poursuit Sandi Lamine. Mais les enfants ont protesté. C’est ce qui a été même à l’origine de la résistance des jeunes de Gao. Ils ont été vraiment braves, et maintenant, quelqu’un qui est sous domination, tu ne peux pas jouer ! Qu’est-ce que tu vas jouer ? ».
Aujourd’hui, le stade de Gao est gagné par les mauvaises herbes et sert de pâturage aux animaux. Les jeunes footballeurs s’ennuient, et Sandi, leur entraîneur, est inquiet. « Il faut qu’on cherche une solution, vite et bien ! », conclut-il.
Le Conseil de surveillance de Vivendi a coopté Vincent Bolloré, Président-directeur général du groupe Bolloré (NYSE Euronext Paris : BOL), en qualité de membre du Conseil de Surveillance alors que les grandes manœuvres sont en cours au sein du conglomérat, qui a engagé depuis plusieurs mois une revue stratégique susceptible de déboucher sur des cessions d’actifs, dont le n°1 marocain des télécom, Maroc Telecom, l’operateur télécoms GVT au Brésil et SFR.
L’entrepreneur breton est, depuis octobre, le premier actionnaire de Vivendi (NYSE Euronext Paris : VIV) avec une participation de 5% du capital résultant en partie de la cession à Canal Plus (filiale de Vivendi) de ses chaînes Direct Star et Direct 8.
Cette cooptation est rendue possible suite au siège rendu vacant par la démission de Jean-Yves Charlier, exerçant depuis début octobre des fonctions opérationnelles au sein du groupe. Elle sera soumise à la ratification de la prochaine Assemblée générale.
Par ailleurs, Pascal Cagni, qui vient de quitter ses fonctions de vice-président du groupe Apple et directeur général pour l’Europe, le Moyen-Orient, l’Inde et l’Afrique, a été nommé censeur au Conseil de surveillance.
Vincent Bolloré, Docteur en droit, est le Président-directeur général du groupe Bolloré.
Il commence sa carrière en 1970 comme Fondé de pouvoir à la Banque de l’Union européenne avant de rejoindre, en 1976, La Compagnie Financière Edmond de Rothschild.
En 1981, il devient Président-directeur général des papeteries et du groupe Bolloré. Vincent Bolloré hisse le groupe parmi les 500 plus grandes compagnies mondiales. Coté en Bourse, le groupe Bolloré occupe des positions fortes dans chacune de ses activités rassemblées autour de trois pôles : Transport et Logistique, Communication et Médias, Stockage d’électricité. Le Groupe gère également un portefeuille d’actifs financiers.
Pascal Cagni est un acteur clé de l’économie numérique européenne. Il a mis en œuvre une approche innovante dans le déploiement de produits et de services révolutionnaires.
Recruté par Steve Jobs au début des années 2000 en tant que directeur général et VP Apple Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique (EMEIA), il a été durant 12 ans à la tête d’une région de 130 pays dont le revenu est passé de $1,2 milliard à plus de $37 milliards.
Après un début de carrière en tant que consultant chez Booz & Co, il a rejoint Compaq Computers, a crée Software Publishing France (SPC) et conduit Packard Bell NEC à la place de numéro 1 du marché européen des PC grand public.
Pascal Cagni est titulaire d’une maîtrise en droit des affaires, diplômé de l’IEP Paris. Il est titulaire d’un MBA du Groupe HEC et de l’Executive Program de l’Université de Stanford (EPGC).
A propos de Vivendi
Vivendi réunit le numéro un mondial des jeux vidéo (Activision Blizzard), le numéro un mondial de la musique (Universal Music Group), le numéro un français des télécoms alternatifs (SFR), le numéro un marocain des télécoms (groupe Maroc Telecom), le numéro un des opérateurs haut débit alternatifs au Brésil (GVT) et le numéro un français de la télévision payante (Groupe Canal+). En 2011, Vivendi a réalisé un chiffre d’affaires de 28,8 milliards d’euros et un résultat net ajusté de 2,95 milliards €.
Afrique Telecom philippe Tintignac avec Thierry Barbaut et info Afrique
Connecter de nombreux pays d’Afrique à internet, avec un équipement satellite accessible financièrement en y ajoutant l’atout du système des cartes prépayées. Il fallait non seulement y penser mais le rendre possible techniquement, financièrement et être capable de déployer un réseau de diffusion en Afrique : Pari réussi pour cette entreprise d’Auxerre !
Chez Info-Afrique nous étions particulièrement curieux de mieux comprendre les aspects techniques et les possibilités d’accès à internet aux zones non couvertes en Afrique. En effet si les principales capitales disposent d’accès ADSL la plupart du continent s’apparente à un désert numérique alors que la demande est énorme. De nombreux observateurs confirment qu’un plus grand accès a l’internet, et par ce biais à la télévision et au téléphone (offre triple play) permettra au continent d’accélérer son développement dans de meilleures conditions.
C’est ce que propose la société Afrique Télécom, qui nous a agréablement reçu dans ses locaux Parisiens, interview de M. Philippe Tintignac.
Interview
Portrait d’un homme, et historique d’une entreprise entre la France et l’Afrique: De l’accès Internet pour une filière Vinicole Française, jusqu’à la fourniture de solutions hauts débits en Afrique !
M. Tintignac commence sa carrière dans la distribution informatique en 1980, et c’est avant même qu’Apple France n’existe qu’il distribue le fameux Apple II…
Philippe Tintignac : J’ai ensuite monté un réseau de distribution qui se nomme Euraliance, une chaine d’indépendants liés à une centrale d’achat. Nous avons été jusqu’à 60 magasins et 1500 personnes… Je me suis orienté ensuite dans le secteur des télécoms, et particulièrement dans le service. J’y ai monté une plateforme qui avant qu’internet n’apparaisse, permettait d’échanger des données entre fabricants informatiques et réseau de distribution, un serveur lié à des modems permettait de communiquer entre les différentes plateformes. En 1996, internet arrivant nous sommes passés à autre chose. Mais nous avions gardé l’esprit « télématique ». J’ai donc crée le premier provider Français dans l’Yonne en 1996, à cette époque nous étions une dizaine d’entreprises en France à permettre l’accès à internet. Nous avons évolué logiquement dans nos activités avec le débit et son augmentation, du 56K au Numéris, puis l’arrivée de l’Adsl ! Dans l’Yonne, il y a la région bien connue de Chablis, région vinicole qui exporte beaucoup ses produits à l’international. Les producteurs avaient un grand besoin d’accès à l’internet mais n’étaient pas couverts. Je me suis donc penché sur le problème afin d’apporter une solution a une filière importante. C’est à Amsterdam qui nous avons rencontré une entreprise qui fournissait de la connexion Satellite I-Sat.
Info-Afrique : Donc vous êtes devenu fournisseurs d’accès haut débits par satellite avec installation de parabole ?
Philippe Tintignac : Effectivement nous utilisions les satellites pour fournir de la connectivité. C’était une offre complémentaire qui permettait au gens « non éligibles » à l’ADSL de se connecter au haut débit. Il se trouve qu’à cette époque il y avait beaucoup de zones blanches et France Télécom a mis beaucoup de temps à couvrir ces déserts numériques en développant ses infrastructures.
Le début de l’aventure Africaine…
Info-Afrique :Donc vous voilà entre 1996 et 2000 fournisseur d’accès internet avec une offre complémentaire avec la couverture satellite, comment êtes-vous arrivé en Afrique ?
Philippe Tintignac : C’est par l’arrivée à Auxerre de sociétés Algériennes qui venaient nous acheter des paraboles, en fait le satellite que nous utilisions couvrait toute l’Europe, et répondait ainsi parfaitement à nos besoins, mais il se trouve qu’il couvrait également le nord de l’Afrique et particulièrement la partie haute du Maghreb.
Les sociétés Algériennes, quelque soit le type de structure, cybercafé ou autre souhaitaient s’équiper de nos paraboles et de nos offres d’accès afin de se connecter en Algérie et ainsi bénéficier de La couverture du satellite.
Info-Afrique : L’Algérie ne disposait d’aucunes solutions ?
Philippe Tintignac : Non aucune offre ne le permettait… Nous avons donc en Octobre 2003 fait le voyage et nous avons constaté l’importance de ce qu’il faut bien appeler un « désert numérique »… Dans la suite logique c’est en Janvier 2004 que nous avons ouvert une agence à Alger. Cette agence a connu un développement spectaculaire du à la forte demande et à l’attrait suscité par nos produits, très vite plusieurs centaines de paraboles ont été déployées. Nous avons permis à la fois aux gens et aux entreprises de passer à des connexions RTC en 56 K a des offres ADSL de 2 méga.
Info-Afrique :Cela vous a donc donné des idées de développement géographique de l’offre.
Philippe Tintignac : Oui nous nous sommes immédiatement dit que la demande devait être identique plus au sud et que le marché n’était pas localisé sur un pays, mais sur un continent ! Et c’est sans jamais avoir auparavant mis un pied en Afrique que nous nous sommes développés en Afrique de l’Ouest. Un structure a été dédiée et nous l’avons nommée Afrique Télécom, la suite logique de cette aventure, avec toujours en point de mire la réponse à une demande forte d’accès à Internet. Les différentes étapes ont abouti à la mise en place d’une couverture satellite Sub-saharienne couplée à nos offres de différentes paraboles selon les besoins et les débits, d’un cybercafé à une ambassade ou à une PME.
Info-Afrique :Comment s’est développée l’entreprise et son réseau, quelles sont les stratégies de ventes et de distribution ?
Philippe Tintignac : Certains clients, comme pour notre kit « Space DSL » peuvent acheter le kit sur notre site internet et se faire livrer en France, c’est ce que font de nombreuses personnes appartenant à la diaspora Africaine, ils achètent ici en France et ramènent ou envoi par avion le matériel qui se compose d’un kit qu’il est possible d’installer soi-même. Sur place en Afrique nous disposons de partenaires avec qui nous avons pu négocier des partenariats qui distribuent nos produits. Ces distributeurs peuvent distribuer nos produits sous la marque Afrique Télécom et Space DSL, ou en marque blanche avec leurs noms propres, ils les vendent avec leurs propres packages.
Info-Afrique :Vos produits sont tous envoyés de France ?
Philippe Tintignac : Oui, ils sont préconfigurés ici selon les commandes, nous disposons de deux stock gérés par nos distributeurs en région parisienne, un à Valenton et l’autre à Nanterre. Nous sommes parfaitement capable de gérer les envois partout en Afrique mais sur une offre à 750 euros nous nous retrouvons vite avec entre 300 et 400 euros de frais de port, rendant hélas l’offre moins attractive. C’est pourquoi nous fournissons en stock les distributeurs dans les pays.
De l’internet par satellite et en prépayé !
Info-Afrique :La où l’offre est extrêmement attractive, et quand on connait les modes de consommations en Afrique, c’est que votre offre comprend non seulement le kit complet qui permet de de connecter à l’internet, et ce même en zone rurale grâce au satellite, mais il offre aussi la possibilité d‘utiliser le paiement en carte prépayé !
Philippe Tintignac : Absolument, nous sommes les seuls à le proposer, c’est un de nos principaux atouts, pas d’abonnements, vous payez ce que vous consommez, ou sur la durée qu’ils souhaitent.
Info-Afrique :C’est très séduisant, mais concrètement, comment ça marche ?
Philippe Tintignac : C’est en fait très simple, quand vous recevez votre kit, vous l’installez, en orientant la parabole comme indiqué, un guide est fourni et vous permet d’être autonome pour l’installer. Ensuite dès que vous vous vous connectez à un ordinateur vous avez accès gratuitement et directement à une page où vous pouvez vous connecter à notre plateforme de gestion de crédit. Vous pouvez payer ces crédits en ligne selon ce que vous souhaitez, par Paypal en carte bleue ou auprès du revendeur du kit. Un autre avantage de ce système est que vous pouvez aussi vous faire recharger par de la famille n’ importe où dans le monde, ils peuvent se connecter à la plateforme online et vous accorder un montant de crédit. Le double intérêt du prépayé est de pouvoir stopper sa consommation à tout moment mais aussi de pouvoir prendre plus de puissance si besoin, par exemple si votre activité ou votre consommation doit s’adapter à votre entreprise selon certaines périodes. Alors qu’avec un abonnement ce n’est pas possible. Ce contrôle du coût associé au fait que les gens ne disposent souvent pas de compte bancaire permet de rendre l’offre accessible, le cout d’un KIT Space DSL, comprenant tout ce qu’il faut pour se connecter c’est-à-dire la parabole, le démodulateur et les connexions est de 750 euros hors taxes rendu en Afrique.
Info-Afrique :C’est effectivement un mode d’accès modulable parfaitement adapté à la demande. Au niveau de la connectivité en Afrique, qu’en est-il de la fibre ?
Philippe Tintignac : La fibre est uniquement disponible dans les capitales ou très grandes villes puis ensuite diffusée selon les possibilités, il me semble peu probable de la voir arriver d’ici 10 ans dans les zones reculées, surtout quand on connait les difficultés d’installation d’infrastructures télécoms en Afrique, et ce malgré le potentiel…
Info-Afrique :Il est possible d’utiliser un kit afin de diffuser de l’internet par exemple pour un cybercafé ?
Philippe Tintignac : Oui mais là nous sortons de l’offre Space DSL, et nous entrons dans une solution plus haut de gamme et donc avec un abonnement, c’est une offre pro avec l’abonnement qui va avec et le matériel adapté, plus grand et plus onéreux. Ensuite c’est vrai que des clients peuvent tester notre offre et ensuite désirer plus de services et de puissance, et donc passer à une offre plus haut de gamme.
Info-Afrique :Quels sont les pays où l’offre est aujourd’hui disponible ?
Philippe Tintignac : La plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest, et une zone de l’Afrique centrale. comme l’indique la photo de couverture, cette bande de couverture du satellite se prolonge jusqu’à Madagascar ou c’est par exemple la société Blue Line qui distribue notre offre.
Le développement et l’avenir d’Afrique Télécom
Info-Afrique :Comment se place Afrique Telecom sur le marché concurrentiel des télécoms et quels sont les développements à venir ?
Philippe Tintignac : Nous avons eu une année chargée avec un grand développement à la fois de notre structure et de notre offre. Nous avons lancé notre offre Space DSL en début d’année et organisé son déploiement, puis l’introduction en bourse a été la suite logique de l’arrivée d’investisseurs. Nous sommes maintenant parfaitement opérationnels pour optimiser notre croissance et nos déploiements. Notre chiffre d’affaires a augmenté de 40% en 2012.
Sur la partie concurrence certains parlent d’une arrivée massive de la fibre ou de la 3 ou 4G, mais l’Afrique ce n’est pas un pays c’est un continent et il va falloir beaucoup de temps avant que les zones de désert numériques soient couvertes. Peut-être ne le seront t-elles même jamais à cause de la complexité de l’installation des infrastructures. Alors le marché est ouvert avec un fort potentiel et surtout une demande croissante. Nous étudions la possibilité d’une offre permettant de disposer d’un Kit comprenant un mat, équipé de la parabole et du démodulateur, avec deux panneaux solaires, et d’un ou deux téléphones. Ce kit sera révolutionnaire dans le fait qu’il sera parfaitement autonome et permettra de s’affranchir d’une source d’électricité. Il sera même possible d’avoir une borne internet sur ce kit avec clavier et écran.
Le but d’Afrique Télécom dans les 5 ou 10 années à venir sera de se concentrer sur le développement de l’offre afin de couvrir de plus en plus de zones avec de plus en plus de débit et d’accroitre le réseau de distribution, soit avec notre marque soit par les réseaux existants en kits « marque blanche ». Le marché est vaste, la demande forte et nous sommes en pleine croissance sur un marché à fort potentiel. L’Afrique c’est 1 milliard d’habitants et ce sera 2 milliards d’ici 2050. Quant aux chiffres de croissance économique ils sont deux fois supérieurs à ceux du reste du monde.
L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a publié mardi 26 juin son rapport annuel. L’Afrique fait toujours partie des zones de transit de différentes drogue : cannabis, héroïne afghane, méthamphétamine et cocaïne latino-américaine. Cette dernière passe par de nombreux pays africains. En Afrique de l’Ouest, la Guinée-Bissau est toujours une très importante plaque tournante, selon des policiers anti-drogue occidentaux que nous avons interrogés.
Beaucoup a été dit sur la Guinée-Bissau concernant le trafic de cocaïne. En 2007, le magazine américain Time, avait qualifié ce petit pays d’Afrique de l’Ouest de narco-Etat, après l’interception d’énormes cargaisons. Mais depuis quatre ans, les saisies record ont cessé. Du coup, certains ont pensé que la route bissau-guinéenne avait été, au moins en partie, abandonnée par les narcos.
Or, des sources au sein de services antidrogues européens affirment au contraire que le trafic s’y porte à merveille. Il se poursuit simplement à l’abris des regards indiscrets. Un officier des stups occidental dans la région confie que les rotations d’avions bourrés de poudre blanche ont continué. Il cite ainsi des arrivées de plusieurs tonnes fin 2011 et début 2012.
Encore une fois, assure un de ses collègues, l’armée est fortement impliquée. Il évoque ainsi des atterrissages à l’intérieur du pays, ajoutant que des militaires ont même transformé des routes en pistes de fortune.
Notre source affirme, par ailleurs, que le trafic est toujours contrôlé par la haute hiérarchie de l’armée, citant le chef d’état-major Antonio Indiai et le patron de l’armée de l’air Ibrahima Papa Camara. A ses yeux, la libération de l’ancien chef d’état-major de la Marine, José Americo Bubo Na Tchuto, soupçonné d’être le cerveau d’un coup d’Etat manqué le 26 décembre 2011, est un autre signe négatif. Il est vrai que Bubo figure sur la liste noire américaine des personnalités impliquées dans le trafic de stupéfiants.
D’après l’une de nos sources, plusieurs réseaux criminels agissent en Guinée-Bissau. Les Colombiens font venir la drogue d’Amérique latine, tandis que des Nigérians, des Ghanéens et des trafiquants d’autres nationalités viennent se ravitailler sur place. Un nombre croissant de Bissau-Guinéens participent également à la réexportation en plus petite quantité de la coke vers l’Europe ou d’autres pays africains.
Et s’il fallait une preuve supplémentaire que les arrivées de cocaïne ont augmenté, le kilo de cocaïne est passé de 17 000 euros en octobre 2011 à 7000 euros en décembre, avant de remonter à 10 000 euros au mois de mai.
Certes, la Guinée-Bissau n’est pas le seul pays concerné par le trafic. Le Cap-Vert, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria, l’Angola, l’Afrique du Sud ou encore le Mozambique et le Kenya sont également considérés comme d’important points de transit. Mais cette ancienne colonie portugaise coincée entre le Sénégal et la Guinée-Conakry est un cas exemplaire.
La Chine a peu apprécié les propos du ministre français de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, à propos de la présence chinoise en Afrique.
En visite la semaine passée à Abidjan, M. Moscovici avait demandé aux entreprises françaises de passer à l’offensive pour endiguer l’influence grandissante de la Chine sur les marchés africains. « Il est évident que la Chine est de plus en plus présente en Afrique. Les entreprises françaises qui en ont les moyens doivent passer à l’offensive… Elles doivent être présentes sur le terrain. Elles doivent se battre», avait entre autres déclaré le ministre français.
La réponse est venue cette semaine du porte parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei qui a « incité largement la communauté internationale à prêter une plus grande attention à l’Afrique et à y investir ».
Estimant que la coopération sino-africaine était « ouverte et inclusive », il a exprimé le souhait de voir « davantage d’entreprises françaises investir en Afrique », estimant que cela bénéficierait à l’Afrique et à toutes les entreprises, françaises, chinoises ou africaines. « La coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique est mutuellement profitable et gagnant-gagnant, elle booste vigoureusement le développement commun des deux parties » a affirmé Hong Lei.
Le porte parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei a exprimé le souhait de voir « davantage d’entreprises françaises investir en Afrique »
La passe d’armes intervient sur fond de tensions, notamment du fait des négociations de Doha sur le climat. Les pays occidentaux, la France en tête, accusent notamment la Chine de piller les forêts tropicales africaines. D’importantes sociétés d’Etat chinoises se livreraient, selon Bruxelles, à un vaste trafic illégal de grumes dans plusieurs pays africains tels que le Mozambique, Madagascar, la Sierra Leone, la Tanzanie, le Gabon, la Guinée équatoriale ou la RD Congo.
Sur ce point également Hong Lei, du ministère chinois des Affaires étrangères, a répondu officiellement : « La position de la Chine est très claire : nous sommes opposés à la déforestation illégale et au commerce illégal du bois.»
Le Ministre Délégué chargé des transports, M. Emmanuel BIYE vient d’achever une tournée en Europe qui l’a conduit, à la tête d’une délégation d’experts, au Grand-Duché de Luxembourg et en France.
Au Luxembourg, le Ministre délégué en charge des transports a échangé avec son homologue luxembourgeois, M. Claude Wiseler, sur les possibilités d’un partage d’expérience et d’un enrichissement mutuel dans le domaine du transport aérien.
Pont aérien entre le Gabon et le Luxembourg
Le point culminant de la visite du Ministre délégué au Grand-Duché fut la signature de l’accord de transport aérien qui lie désormais les gouvernements gabonais et luxembourgeois. Avec la signature le 26 novembre dernier, de cet important instrument juridique de transport aérien, c’est un véritable pont aérien qui est érigé entre les deux pays comme l’a souligné le ministre BIYE lors de son mot de circonstance prononcé dans les hauteurs de la tour Kirchner qui a abrité la cérémonie solennelle. Ce pont aérien boostera inéluctablement les échanges commerciaux en provenance des pays du BENELUX et de l’Europe toute entière et se profile déjà pour le Gabon, comme une réelle opportunité d’attirer des investisseurs étrangers.
L’exploitation des droits de trafic entre les deux capitales sera assurée par les compagnies Cargolux et la compagnie Sky Gabon sur un rythme de trois fréquences hebdomadaires. Il est à signaler que M. BIYE a profité de son séjour au Luxembourg pour visiter le centre de maintenance de la compagnieCargolux et a pu apprécier les importantes capacités logistiques et techniques de ce géant du fret international.
Redynamisation de la coopération en matière de transports entre Libreville et Paris
La deuxième étape du séjour européen du Ministre délégué Emmanuel BIYE a été la France où il a été reçu par son homologue français Frédéric Cuvillier. Au cours de leur entretien, les deux hommes ont passé en revue les questions liées aux perspectives de renforcement des capacités de l’aviation civile gabonaise, à l’entretien de la voie ferrée Owendo/Franceville et à la circulation urbaine à Libreville.
Les deux Ministres délégués ont ensuite procédé à la signature du nouvel accord bilatéral de transport aérien qui remplace le texte signé en 1977 devenu manifestement anachronique par rapport aux nouveaux enjeux aussi bien en matière de sécurité que de sûreté de l’aviation civile internationale. Le nouvel accord tient compte de l’évolution de ces normes internationales et s’intègre aux réalités liées au développement des relations de coopération entre le Gabon et la France.
L’une des évolutions remarquable de cette coopération bilatérale est l’octroi à la compagnie Air France du droit d’effectuer désormais sept (7) vols par semaine à destination du Gabon ; ce qui, aura pour corollaire, comme l’a demandé le Ministre des Transports, la baisse des prix du billet entre Libreville et Paris.
Pendant son séjour à Paris, M. BIYE a reçu le PDG de la compagnie de chemin de fer SNCF international ainsi que le président de la compagnie INGEROP avec au menu des entretiens, les questions liées à la maintenance du chemin de fer gabonais pour le premier interlocuteur, et pour le second, les perspectives d’amélioration du trafic urbain à Libreville.
Nouvelle avancée pour l’intégration des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, avec le choix du site où sera localisé le pont-route-rail entre le Congo-Brazzaville et la RD Congo.
Le choix des sites où seront localisés le pont et la voie ferrée du projet pont-route-rail entre le Congo-Brazzaville et la RD Congo a été annoncé le 1er décembre dernier à Brazzaville et validé par les ministres Jean-Jacques Bouya du Congo et Fridolin Kasweshi de la RD Congo. C’est le site de Maluku qui a été retenu pour abriter le pont qui reliera Brazzaville, capitale du Congo, et Kinshasa, sa consoeur de RD Congo.
Situé à une soixantaine de kilomètres en amont de Brazzaville et de Kinshasa, ce site aurait plusieurs atouts. Primo, chaque rive du fleuve Congo possède son Maluku où seront implantées des zones économiques spéciales (ZES). Secundo, sa région correspond aux zones d’extension futures de chacune des capitales. Tertio, par sa position géographique, Maluku est bien adapté au développement du transport multimodal.
Situé à une soixantaine de kilomètres en amont de Brazzaville et de Kinshasa, le site de Maluku a plusieurs atouts.
Côté Kinshasa, Maluku, qui abrite la compagnie forestière Siforco du Groupe Blattner Elwyn et le complexe sidérurgique de Maluku, cédé à l’américain Global ITCM, a, en effet, été élu pour accueillir une ZES pilote. Pas encore de chantiers engagés, mais la future zone a été dotée d’une concession de 885 hectares. Plus avancée est la ZES de Maloukou-Tréchot, côté brazzavillois, où déjà des plateformes industrielles sont en construction. Outre un port sec, Maloukou sera connectée au port de Pointe-Noire via une bretelle de la RN 1 reliant le port à la capitale, qui contournera Brazzaville par le nord.
Prolongement du chemin de fer
Pour le prolongement du chemin de fer Kinshasa-Ilebo, c’est le tracé sud, passant par Kenge, Masi-Manimba, Kikwit et Tshikapa et longeant grosso modo la route nationale 1, qui a été préféré au tracé nord, qui devait transiter par Bandundu, le chef lieu de la province éponyme, plus cher et techniquement plus complexe à réaliser.
Quel que soit le tracé, ce projet sera bénéfique pour les deux Kasaï, très enclavés, notamment pour le Kasaï occidental, où se trouve Ilebo, à la fois port fluvial sur la rivière Kasaï et terminus nord du réseau interconnecté de la Société nationale des chemins de fer du Congo. Sans oublier les miniers du Katanga, qui pourront ainsi évacuer leurs productions vers la côte atlantique et non vers les ports d’Afrique australe ou de l’Est….
En revanche, tout porte à croire que la province du Bas-Congo aurait préféré le site Gombé, en aval des rapides du fleuve Congo et des deux capitales, à celui de Maluku, très éloigné de son territoire. Mais, plus que la localisation du pont, le Bas-Congo craint que le projet dans son ensemble, ne porte atteinte à son port de Matadi, au profit de celui de Pointe-Noire. Du coup, la construction d’un port maritime en eau profonde à Banana et la réhabilitation du chemin de fer Kinshasa-Matadi deviennent de plus en plus cruciales.
Reste la non-objection de la Banque africaine de développement, partie prenant du projet, auquel elle a accordé un financement de 6 millions de dollars pour la phase d’études. La prochaine étape sera la réalisation des avant-projets détaillés et des dossiers d’appel d’offres, pour passer ensuite à la phase des travaux.
Aujourd’hui, en Afrique, les jeunes sont plus nombreux et plus instruits que jamais.
Ces jeunes représentent une grande opportunité, mais aussi des défis énormes que les pays africains doivent relever. La croissance économique soutenue de l’Afrique au cours de la dernière décennie s’est traduite par des emplois, mais qui ne sont pas assez nombreux, surtout pour les jeunes entrant sur le marché du travail.
Les travailleurs pauvres et la précarité de l’emploi demeurent une réalité pour une majorité de jeunes africains, surtout dans les pays les plus pauvres. Dans les pays qui sont plus avancés sur le chemin du développement économique, les taux des jeunes NEET augmentent, car le secteur informel fait face à une baisse de la demande de la part d’une classe moyenne qui préfère des produits de meilleure qualité, tandis que l’économie formelle encore restreinte évolue vers un équilibre se formant autour d’un niveau de compétences plus élevé, laissant de côté tous ceux qui n’ont pas les bonnes qualifications.
En Afrique, le problème de l’emploi des jeunes est surtout de nature structurelle, et appelle donc des solutions structurelles. Les initiatives visant spécifiquement à faire entrer dans la vie active une catégorie donnée de jeunes peuvent produire des effets positifs, mais elles ne suffiront pas à engendrer un changement de dynamique substantiel. Même si à court terme, l’environnement reste difficile, à long terme, les perspectives sont favorables, à condition que les pays d’Afrique parviennent à lever les obstacles auxquels se heurtent les jeunes.
Pour ce faire, les autorités doivent remédier aux goulets d’étranglement qui compriment la demande de travail, tout en aidant les jeunes à se doter des compétences nécessaires pour réussir sur un marché du travail rude.
L’analyse présentée dans ce chapitre a clairement montré que toute politique pour l’emploi des jeunes doit s’attacher à la création d’emplois dans le secteur privé et instaurer les conditions propices au développement des entreprises de toute taille, qui pourront alors augmenter leurs effectifs. Les freins qui entravent les entreprises évoluent avec leur taille et le niveau de revenu du pays. L’électricité constitue le principal problème pour toutes les entreprises.
Les grandes entreprises ont aussi tendance à souffrir du coût élevé du transport, qui érode leur compétitivité. De leur côté, les petites entreprises sont bridées par un accès insuffisant au financement et aux actifs fonciers. Le microcrédit peut remédier à une partie de ces problèmes, mais seulement dans le cas des très petites entreprises, et il ne peut pas financer l’expansion de ces entités. Dans les conditions actuelles, rares sont les petites entreprises qui parviennent à une taille moyenne.
La réglementation du travail, à laquelle on impute souvent la responsabilité des mauvais chiffres de l’emploi des jeunes, ne constitue pas un obstacle insurmontable dans les pays pauvres. En effet, bien qu’elle soit rigide sur le papier, elle est en fait peu appliquée dans la pratique. Toutefois, à mesure que les pays s’enrichissent et font appliquer les règles plus efficacement, cette réglementation du travail excessivement stricte peut devenir un sujet de préoccupation. Il convient donc d’adopter des réformes avant d’atteindre ce stade. La mise en place de systèmes de protection sociale liés à l’individu, quelle que soit sa situation vis-à-vis de l’emploi, pourrait alléger le fardeau imposé aux entreprises par les indemnités de départ.
Compte tenu de la taille restreinte du secteur formel dans la plupart des pays d’Afrique, les autorités doivent envisager le secteur informel et les zones rurales sous une nouvelle perspective et y promouvoir également la création d’emplois. Ensemble, ces secteurs totalisent la grande majorité de l’emploi des jeunes et renferment un potentiel exploitable non négligeable.
Les recherches montrent que parmi les nombreux microentrepreneurs du secteur informel, certains réalisent un retour sur investissement très substantiel et affichent des capacités entrepreneuriales prometteuses, mais bridées par de multiples freins. Si l’on repère ces jeunes entrepreneurs au fort potentiel, qu’on les aide et qu’on lève les obstacles auxquels ils se heurtent, surtout pour l’accès au financement, aux marchés et à l’assurance contre les risques, on leur donne les moyens de créer des emplois pour d’autres jeunes. Le passage dans le secteur formel doit être appuyé par des incitations et des informations, et non par des sanctions et la coercition.
Dans les zones rurales, les activités des entreprises familiales non agricoles progressent de manière notable ces dernières années, permettant aux ménages de diversifier leurs sources de revenu et aux jeunes de trouver des opportunités économiques. Les jeunes qui ont un emploi non agricole en milieu rural sont en moyenne mieux lotis que ceux qui travaillent dans l’agriculture. Aujourd’hui, dans toute l’Afrique, 53 % des jeunes vivant en zone rurale sont d’ores et déjà actifs en dehors de l’agriculture. Les entreprises familiales des zones rurales requièrent davantage d’aide. Elles ont des besoins similaires à ceux d’autres entreprises, mais nécessitent aussi de meilleures interactions avec les marchés et les centres urbains, ainsi que des compétences et une formation adaptées à l’environnement rural.
Si elles veulent doter les jeunes de compétences utiles et remédier au décalage entre les compétences et les besoins des entreprises, les autorités doivent pousser les jeunes à faire des études au-delà de l’école primaire et améliorer la qualité et la pertinence de l’enseignement. L’analyse développée dans ce chapitre montre qu’un meilleur niveau d’études s’accompagne d’un taux de chômage plus élevé, mais aussi d’une situation plus favorable vis-à-vis de l’emploi, d’une meilleure rémunération et d’un taux de chômage inférieur à l’âge adulte.
Le décalage entre les compétences et les besoins du marché est très répandu. Cette analyse montre également que les études offrent un rendement beaucoup plus significatif à partir du secondaire, ce qui justifie de poursuivre ses études au-delà du primaire. La longueur de la période de transition entre l’école et l’emploi pour de nombreux jeunes indique en effet que l’enseignement dispensé à ce niveau est trop général et n’inculque pas aux élèves les compétences pratiques requises dans les petites entreprises ou pour un emploi indépendant. Le DCTP peut constituer un outil important, surtout lorsqu’il est mis en œuvre en coopération avec les entreprises, mais joue un rôle minime pour le moment. Une proportion beaucoup plus élevée de jeunes passe par l’apprentissage informel.
Les autorités doivent trouver un moyen de reconnaître ces apprentissages et de les combiner à des études formelles. Au niveau universitaire, l’Afrique affiche une proportion de diplômés en lettres, sciences humaines et sciences sociales plus élevée que celle de toutes les autres régions, et le plus faible pourcentage d’ingénieurs. Comme dans les pays de l’OCDE, 2 % seulement des étudiants sont inscrits dans une filière agricole, alors que l’agriculture constitue incontestablement un avantage comparatif pour l’Afrique. Les études dans les domaines techniques coûtent cher et demandent un savoir rare. Les pouvoirs publics doivent donc coopérer avec le secteur privé pour offrir un enseignement technique de grande qualité, au niveau secondaire et supérieur.
Enfin, si l’on veut améliorer les programmes pour l’emploi des jeunes, il faut renforcer les évaluations et les systèmes d’information sur le marché du travail. En effet, les enquêtes sur la population active et les évaluations des programmes relatifs aux marchés du travail se caractérisent par une couverture très restreinte en Afrique par rapport à celles des autres régions. Les autorités et les concepteurs des programmes ne peuvent donc pas s’appuyer sur des données suffisamment étoffées, et de nombreux programmes sont inopérants. Les pays et les donneurs doivent s’attacher à combler ce déficit.
Le gouvernement Gabonais à travers la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) et le service communication de la présidence de la République gabonaise (COCOM), ont effectué une descente sur le terrain, ce vendredi afin de s’enquérir de l’effectivement de la baisse où pas des prix dans certains espaces commerciaux.
Il s’agissait de s’assurer de la baisse effective des prix du poisson (frais et salé), de la viande (bovine et porcine), de la volaille ( poule, poulet et dinde), du riz, du lait (poudre et concentré), des conserves de légumes (petits pois et tomates concentrées), des fruits et légumes, des pâtes alimentaires (spaghettis et macaronis), et des conserves de poisson (sardines et maquereaux).
Le 15 aout dernier, l’Etat a signé deux arrêtés gouvernementaux mettant en place un plafonnement des prix de 64 produits de consommation courante.
Les coûts supportés par l’Etat gabonais à travers cette suspension sont de l’ordre de 11 milliards de FCFA, une subvention indirecte au consommateur de l’ordre de 2,75 milliards de FRCFA par mois.
La subvention sur le prix de la farine, a été maintenue par le gouvernement pour éviter l’envolée des prix des produits tels que le pain. On parle de cinq milliards quatre cent millions de francs CFA alloués en 2011 et de six milliards trois cent millions de francs CFA attendus cette année, à la SMAG. Soit près de 12 milliards de francs CFA en deux ans.
Un mécanisme de compensation a été mis en œuvre pour assurer aux consommateurs un prix raisonnable des produits tels que le riz blanc ou les produits laitiers. Le coût de cette mesure est évalué à près de 37 milliards et demi de francs CFA par année.
Une réduction de 15% de la contribution spéciale sur le mètre cube d’eau, la réduction de 2,5% de la contribution spéciale sur le kilowatt/heure d’électricité, la réduction du prix du gaz butane à 5450FCFA et la réduction de la redevance compteur sur les factures de consommation.
Tous ces efforts consentis par l’Etat, auront forcément un impact sur le pouvoir d’achat des gabonais. Le panier de la ménagère s’allégera considérablement car les produits concernés par cette baisse sont des produits couramment consommés au Gabon.
En 2008, l’Etat gabonais avait pris une mesure du même type qui, en l’absence de dispositif de contrôle, avait permis aux commerçants d’accroitre leurs marges, empêchant tout effet sur le panier de la ménagère. Aujourd’hui, le Chef de l’Etat entend bien s’assurer de l’impact positif de la mesure sur le coût de la vie. Ainsi, les signataires s’engagent à se réunir deux fois par mois au sein d’une commission de suivi des mesures prises pour améliorer le pouvoir d’achat des gabonais.
Les coûts supportés par l’Etat gabonais, de l’ordre de 11 milliards de FCFA, constituent une aide aux opérateurs qui ont pour obligation de répercuter ce gain sur les prix.
Trop de promesses brisées, trop d’engagements non tenus ! Fidèle à sa réputation et à son franc-parler, le Président Ali Bongo Ondimba s’est adressé cet après-midi à la COP 18, la 18eme Conférence des Parties de Doha sur le changement climatique en plaidant pour la responsabilité, la solidarité, la vision et l’action.
Le Chef de l’Etat gabonais a voulu sortir des sentiers battus et refrains habituels pour assener ces vérités à un moment crucial ou Dame Nature et les générations futures sont exposées à des dégâts imprévisibles.
« Une catastrophe écologique et humaine pointe à l’horizon, mettant en péril des siècles d’innovation scientifique et technologiques qui ont vu des nations et des peuples prospérer » dira Ali Bongo Ondimba. Le Chef de l’Etat a poursuivi son propos avec ce rappel historique : « En 1992, lorsque nous lancions notre action commune pour stabiliser le Climat Global, nombreux étaient ceux qui avaient les pieds dans l’eau, beaucoup souffraient de la chute des rendements agricoles et bien d’autres faisaient face au pouvoir destructeur des cyclones. A l’époque, nous n’avions peut-être pas pleinement compris les causes de ces catastrophes naturelles. Mais depuis lors, les scientifiques ont quantifié et documenté nos responsabilités respectives dans le processus du changement et de la dégradation climatiques ».
Interpellant l’audience et la communauté internationale, le Chef de l’Etat a mis l’accent sur l’émergence d’une nouvelle conscience de partage d’une même planète, de la nécessité d’une meilleure gestion des biens planétaires communs à toute l’humanité ainsi qu’à la dette, à la responsabilité et à l’équité envers les générations futures. “En 20 ans de négociations’’ dira le Président Ali Bongo Ondimba, « nous avons pris l’engagement de travailler ensemble équitablement pour préserver la stabilité climatique. Ce fut une raison d’espérer, surtout pour les plus vulnérables d’entre nous. A ce moment crucial, sommes-nous prêts à assumer la responsabilité collective de renoncer à l’investissement louable que nous avions fait dans le Protocole de Kyoto? Comment pourrons-nous expliquer que l’urgence que nous avions tous ressentie hier pour sauver notre Planète ne soit plus la? Notre crédibilité en tant que leaders en souffrira si nous n’ajoutons pas un autre jalon à notre effort commun ici à Doha ».
Evoquant la lenteur des progrès dans les négociations, la division de fait des peuples et des nations, la perte de confiance et le clivage entre ceux qui polluent et les victimes du changement climatique, les nations riches et pauvres, ceux qui agissent et les autres, le Président Gabonais a prôné l’action commune, concertée, responsable et effective. Cet immense défi est le seul espoir pour un avenir en confiance.
Ali Bongo Ondimba a ensuite exposé l’exemple gabonais avec la formulation d’un plan de développement carbone à faible niveau qui se veut une contribution à l’effort collectif de stabilisation du climat. Autre illustration de l’engagement gabonais : une stratégie nationale d’industrialisation avec des efforts réels de réduction et de minimalisation des émissions de gaz, de préservation des forêts. Ces résultats ont pu être atteints grâce à de nouvelles lois et des efforts de gestion initiés par le gouvernement et se poursuivent avec un plan d’utilisation des sols pour optimiser la gestion du territoire.
Le Gabon vient juste d’achever un plan national d’adaptation de ses 800km de côtes et le Parlement examine une Loi sur le Développement durable qui exigera une évaluation d’impact pour tous les projets. Des efforts qui s’inscrivent dans la logique des innovations introduites au niveau institutionnel, notamment avec la création d’un Ministère de l’Economie et du Développement durable avec la mission d’assurer la cohérence environnementale de nos politiques nationales économiques et sociales.
Face aux divisions de toutes sortes, le Président Ali Bongo Ondimba a plaidé pour que le changement climatique soit une question unificatrice pour la communauté des nations au destin partagé. Reprenant une formule qui lui est chère, le Président de la République Gabonaise a réitéré que « le combat contre le changement climatique n’est ni un choix, ni une option, mais une responsabilité politique et morale qui nous contraint à réaliser une vision commune, des actions coordonnées et une solidarité sans faille concernant les moyens nécessaires à l’atteinte de nos objectifs ».
En Afrique subsaharienne, la plus grande richesse n’est pas dans le sous-sol, mais dans l’humain, et notamment les générations futures.
L’Afrique subsaharienne est en plein essor. Le pouvoir d’achat moyen de la région autrefois considérée comme le cœur du «continent sans espoir» a augmenté d’un tiers au cours des dix dernières années, et l’investissement étranger y coule à flot.
Cependant, il est facile de passer à côté des différences énormes qui existent entre les 48 pays qui la composent. Certains, comme la République démocratique du Congo, souffrent encore de conflits et d’une mauvaise gouvernance, mais d’autres — Même des pays négligés par les investisseurs, comme le Burundi— sont en train de jeter les fondations de la prochaine étape de leur croissance en investissant dans leur population.
Le problème avec l’Afrique subsaharienne commence avec sa dénomination justement, dont la teneur déborde du cadre de la géographie. De plus en plus souvent, ce terme désigne une région qui ne comprend pas l’Afrique du Sud, considérée comme un pays relativement développé et au revenu moyen, où le pouvoir d’achat correspond en moyenne à celui de la Serbie ou du Pérou. À cette aune cependant, il faudrait aussi en exclure l’île Maurice. Certains écartent également le Nigeria, riche en pétrole, malgré sa lutte constante contre la pauvreté.
Décréter l’existence d’un groupe unique dans une région aussi variée n’a aucun sens. Ce qui n’empêche pas la plupart des entreprises internationales et des agences gouvernementales de découper le monde en régions, poussant ainsi les pays subsahariens à rivaliser pour attirer l’attention des grands investisseurs et décideurs du monde. Ces derniers temps, cette compétition est devenue particulièrement rude.
Les leaders de la région ne sont pas toujours ceux qu’on croit. Il y a naturellement certains favoris bien établis qui sautent aux yeux. Parce qu’il est facile d’y faire des affaires, selon les critères de la Banque mondiale, le Rwanda, le Botswana et le Ghana sont mieux classés que plusieurs pays de l’Union européenne. Le Rwanda et le Ghana affichent également de très bons résultats dans le domaine de la protection des droits de propriété — élément crucial pour attirer les investisseurs étrangers.
La prochaine génération
Mais grattez un peu le vernis, et vous verrez que nombreux sont les candidats méritant de retenir l’attention des investisseurs. Dans ces pays, le progrès ne se mesure pas tant en termes de climat économique, ni même de niveau de sécurité ou de qualité de gouvernance, que de potentiel économique en cours de construction. Ce potentiel ne se mesure pas à l’aune des expériences des chefs d’entreprise et des consultants répondant à des enquêtes à l’échelle mondiale, mais plutôt à celle du développement des capacités humaines de la prochaine génération de travailleurs et de consommateurs.
Les entreprises qui veulent se lancer sur les marchés subsahariens constatent des tendances évidentes en termes de capacités humaines. Par exemple, dans le domaine du développement humain global tel que l’évalue le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Madagascar se situe aujourd’hui au niveau de la République de Corée en 1980, à l’aube de l’explosion de ses exportations. Et en regardant les données de plus près, on remarque de nombreux autres exemples de progrès.
Au cours des trente dernières années, c’est au Burundi qu’ont été accomplies les plus grandes avancées en termes de scolarisation. En 1980, les enfants de moins de sept ans pouvaient s’attendre à être scolarisés 1,7 an en moyenne, selon le PNUD. Aujourd’hui, cette durée est allongée à 11 ans, la prochaine génération de travailleurs burundais n’aura donc rien de commun avec la précédente. L’Ouganda, le Mali, la Guinée-Bissau, l’Éthiopie, la Guinée et le Burkina Faso ont tous augmenté la durée moyenne de scolarisation d’au moins cinq ans ces trente dernières années.
Une meilleure espérance de vie
La santé est un autre domaine où certains pays se sont détachés du peloton. En Érythrée, Éthiopie, Guinée et au Niger, l’espérance de vie à la naissance a augmenté de 15 ans au moins depuis 1980. Une grande partie de ce changement est due à la diminution de la mortalité infantile, ce qui est d’autant plus impressionnant que ce progrès a eu lieu malgré le raz de marée de l’épidémie de sida. Pour ces pays, une plus grande espérance de vie signifiera moins de pauvreté pour les familles, des taux de fécondité plus bas et davantage d’investissements en ressources dans chaque enfant.
Certains de ces pays, comme le Burundi et l’Érythrée, sont peut-être trop petits pour capter l’imagination des investisseurs. Mais en Afrique de l’Est, l’Ouganda et l’Éthiopie ont plus de 100 millions de consommateurs potentiels à offrir. Et des entreprises multinationales d’Afrique de l’Ouest commencent déjà à toucher les pays francophones de taille moyenne.
L’exemple asiatique
Comme la Corée a commencé à le montrer il y a un demi-siècle, d’importantes ressources naturelles ne constituent pas une condition indispensable à une croissance rapide. L’amélioration du niveau d’éducation et de santé s’accompagne d’une plus grande productivité, de salaires en hausse et d’une augmentation du pouvoir d’achat. Si elles veulent s’adapter à cette croissance, les entreprises vont devoir planifier à long terme. Un des moyens de le faire consiste à échelonner le marketing de leurs produits en parallèle avec l’augmentation des niveaux de vie.
L’investissement de Honda au Vietnam est un excellent exemple de ce genre de planification à long terme. Honda y a installé une filiale en 1996, et il n’a fallu que quelques années à ses scooters Dream minimalistes pour envahir les rues des villes. À mesure que le Vietnam prospérait, les scooters devenaient de plus en plus sophistiqués. Ils ont même fini par avoir des portes. En 2006, Honda a ouvert sa première usine automobile au Vietnam, qui produisait la compact Civic pour le marché local. Les consommateurs vietnamiens avaient l’habitude de se fier aux produits Honda, mais il leur a fallu une bonne décennie avant d’être prêts à acheter le haut de gamme.
Certains investisseurs se méfient peut-être encore de l’Afrique subsaharienne, compte tenu de son instabilité politique et des catastrophes humanitaires dont elle est victime. Mais les choses peuvent rapidement changer. Le Vietnam, pays théoriquement communiste engagé dans des conflits militaires jusqu’au début des années 1990, a vu ses investissements directs étrangers bondir lorsqu’il a fait la paix avec ses voisins et ouvert ses frontières au commerce.
La croissance économique qui en a suivi a contribué à consolider cette stabilité et cette ouverture. Plus proche de nous, l’économie du Sri Lanka connaît une croissance annuelle de plus de 8% depuis la fin de sa guerre civile.
Au cours de ce siècle comme de ceux qui l’ont précédé, la majeure partie de l’explosion des investissements en Afrique subsaharienne vient d’entreprises cherchant à extraire des ressources naturelles. Mais les réserves vont et viennent, et les matières premières finissent par s’épuiser. Ce qui perdure, c’est le capital humain, le plus grand moteur économique de tous.
Mohamed Morsi a quitté, mardi 4 décembre, le palais présidentiel du Caire, près duquel la police affrontait des manifestants participant à une nouvelle journée de mobilisation contre le président égyptien accusé de dérive autoritaire. Le départ de Mohamed Morsi de son palais a été confirmé par plusieurs sources proches de la présidence et de ses services de sécurité.
Des dizaines de milliers d’opposants au chef islamiste de l’Etat égyptien ont coupé des barbelés installés à quelques centaines de mètres du palais pour avancer, avant que la police protégeant le bâtiment ne tire des gaz lacrymogènes. La police a ensuite battu en retraite, permettant aux manifestants de s’approcher du palais.
Quelques personnes ont tenté d’en escalader les murs mais en ont été empêchées par d’autres. Le palais présidentiel était encerclé sur trois côtés par les manifestants. « Le peuple veut la chute du régime », « Dégage, dégage ! », scandaient les protestataires, parmi lesquels dix-huit ont été blessés, selon un bilan du ministère de la santé.
Quelques centaines de manifestants se sont par ailleurs réunis près du domicile du chef de l’Etat, situé dans une banlieue ouest du Caire, où ils ont scandé des slogans hostiles au décret du 22 novembre et aux Frères musulmans.
D’autres se sont rassemblés près de deux mosquées dans le nord de la ville avant de se diriger vers le palais présidentiel.
Les opposants au président Morsi étaient également rassemblés sur la place Tahrir du Caire, symbole de la révolte contre Hosni Moubarak. | AP/Maya Alleruzzo
LE GOUVERNEMENT CONFIANT DANS L’ISSUE DU RÉFÉRENDUM
Le chef de l’Etat, issu des Frères musulmans, est confronté à une vague de contestation grandissante depuis la publication le 22 novembre d’un décret qui empêche toute contestation des décisions présidentielles dans l’attente de l’élection d’un nouveau Parlement. Le président a par ailleurs ratifié samedi le projet controversé d’une nouvelle Constitution approuvé par l’Assemblée constituante dominée par les islamistes et a annoncé la tenue d’un référendum sur le texte le 15 décembre. Les Frères musulmans et leurs alliés du parti salafiste Al-Nour, qui ont organisé une vaste manifestation de soutien au président Morsi samedi, s’estiment en mesure de mobiliser suffisamment d’électeurs pour remporter le référendum malgré l’appel au boycott lancé par plusieurs juges.
Dans une interview à la chaîne de télévision CNN, le premier ministre, Hisham Kandil, a dit que le gouvernement espérait que les choses se calment après la tenue du référendum. La Constitution « n’est en aucun cas parfaite » mais un « consensus majoritaire » s’est formé en faveur de la tenue d’un référendum le 15 décembre, a-t-il ajouté.
« ILS REFONT PLONGER L’ÉGYPTE DANS LE COMA »
Du côté de l’opposition, Mohamed ElBaradei, coordinateur du Front de salut national, a appelé Mohamed Morsi, dans une tribune publiée dans le Financial Times, à abroger son décret, à renoncer à l’idée d’un référendum et à parvenir à un accord sur une Assemblée constituante davantage représentative de la population égyptienne. L’ancien directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique accuse Morsi et les Frères musulmans de « croire qu’avec quelques coups de crayons ils pourront faire replonger l’Egypte dans le coma ». « S’ils continuent [dans cette voie], ils risquent de provoquer une éruption de violence et de chaos qui détruira la société égyptienne », prévient-il.
Un kiosque du Caire n’exposant que les quotidiens contrôlés par l’Etat. Les journaux indépendants ont suspendu leur publication mardi. | AP/Nariman El-Mofty
Lors de la clôture du Forum mondial sur l’apprentissage qui s’est tenu la semaine dernière à Prague, en République Tchèque, Microsoft a annoncé le lancement prochain d’un projet baptisé « Spark a Child’s digital Future ».
Fruit de la collaboration avec plusieurs de ses partenaires dont SOS village d’enfants international, le British Council ou encore le Catholic Relief Service, le géant des logiciels veut donner un accès numérique aux enfants des pays en développement, particulièrement en Afrique. Pour cela, il compte investir 75 millions de dollars dans le domaine de l’éducation.
Le projet débutera au Kenya en 2013 et se déploiera en Afrique subsaharienne pendant cinq ans. Microsoft fournira les logiciels. Avec Intel, il se chargera aussi de la formation aux technologies de l’information et de la communication. Le British Council et World Vision apporteront leurs expertises dans l’exécution des programme d’éducation, le développement des contenus et l’évaluation.
À travers ce programme, Microsoft espère donner aux jeunes le pouvoir de dompter les TIC, créer des emplois, contribuer au développement économique de leurs pays.
Le programme « Spark a Child’s digital Future » doit susciter d’autres participations financières qui permettront de former des enseignants aux TIC et de doter les classes d’appareils numériques.
Selon Gustav Praekelt, le fondateur de Praekelt, un incubateur de technologie mobile, l’Afrique compte un milliard d’habitants pour 750 millions de téléphones mobiles, soit 75% de taux de pénétration. C’est un vaste marché pour les produits téléphoniques et Internet.
Cependant, ce potentiel n’est pas utilisé comme il se doit pour impulser le développement des économies et des personnes.
S’exprimant lors de la première édition de la journée du web mobile en Afrique, ouverte en Afrique du Sud, Gustav Praekelt a insisté sur la nécessité pour les entreprises de fournir des services de qualité, selon des modèles durables et à des coûts réduits.
Il a déploré le fait qu’à cause des offres encore peu abordables des opérateurs des télécommunications, 90% de clients en Afrique utilisent moins d’un mégaoctet de données par mois. Pourtant, le marché du mobile en Afrique offre d’importantes possibilités, surtout dans des secteurs comme la santé, le commerce.
Pour Gustav Praekelt, « si le développement des infrastructures est soutenu, les Africains feront usage de leurs téléphones mobiles de manière optimale. Cela aurait un impact sur la croissance des économies africaines.»
Francisco Sanchez, sous secrétaire américain au commerce international, conduit du 26 au 30 novembre une mission commerciale en Zambie et en Afrique du Sud.
Une délégation composée des représentants de 14 entreprises américaines accompagnent le sous secrétaire Sanchez à Lusaka (Zambie), Johannesburg et Cape Town en Afrique du Sud.
« Développer nos relations commerciales et nos investissements en l’Afrique subsaharienne continue d’être une composante essentielle de la stratégie diplomatique commerciale du président Obama », a déclaré Monsieur Sanchez. « La Zambie et l’Afrique du Sud offrent toutes deux des possibilités extraordinaires pour les entreprises américaines cherchant à promouvoir leurs produits et services sur les marchés émergents » a-t-il ajouté.
Les exportations de marchandises des États-Unis vers l’Afrique subsaharienne ont, au cours des 6 premiers mois cette année, augmenté de 4,6 % par rapport à la même période en 2011.
L’Afrique du Sud représente le marché exportateur le plus important des États-Unis en Afrique subsaharienne. En 2011, le total des échanges entre les États-Unis et l’Afrique du sud a atteint 16,7 milliards $ en hausse par rapport aux 13,9 milliards $ de 2010.
Par rapport à la même période en 2011, les exportations américaines vers la Zambie ont augmenté de plus de 27 % pour atteindre 111 millions $ à ce jour cette année. Les échanges bilatéraux États-Unis-Zambie ont plus que doublé en 2011.
Les 14 entreprises qui participent à la mission rencontreront les décideurs clé gouvernementaux ainsi que des partenaires potentiels du secteur privé.
1. AAR Corporation – Wood Dale, Illinois
2. Case New Holland – Chicago, Illinois
3. Dow Chemical – Midland, Michigan
4. Electro-Motive Diesel, Inc. – LaGrange, Illinois
5. General Electric Company – Fairfield, Connecticut
6. Greeley and Hansen LLC – Chicago, Illinois
7. Hybas International LLC – Houston, Texas
8. Kanawha Scales and Systems, Inc. – Poca, Virginie occidentale
9. Mabey, Inc. – Elkridge, Maryland
10. Symbion Power LLC – Washington, D.C.
11. Synergics Energy Services – Annapolis, Maryland
L’accident de l’avion cargo qui s’est écrasé vendredi soir sur l’aéroport de Brazzaville est passé à 32 tués et une trentaine de blessés, alors que les recherches se poursuivent autour de la carcasse de l’appareil. Selon un source à la morgue municipale, « 32 corps ont été sortis des décombres dont 15 (ont été) identifiés » pour l’instant. Un précédent bilan de sources hospitalières faisait état de 27 morts.
L’équipage et les passagers, sept personnes au total dont cinq de nationalité arménienne, sont toutes décédées. Les autres victimes sont des habitants du quartier de la capitale congolaise où l’avion s’est écrasé. Selon le ministère arménien des Affaires étrangères, l’avion appartenait à la compagnie aérienne arménienne Rij Airways, spécialisée dans le transport de fret. L’accident a fait également une trentaine de blessés qui sont hospitalisés dans les différents hôpitaux de la ville.
L’enquête ouverte après l’accident se déroule « normalement », a affirmé samedi le président Denis Sassou Nguesso, qui s’est rendu sur place. « Le gouvernement doit assumer toutes ses responsabilités, » a-t-il poursuivi, évoquant aussi « les responsabilités de la compagnie ».
Deux des quatre enregistreurs de vol de l’appareil, un Iliouchine T76, ont été retrouvés. Les deux autres ont été repérés, a dit à l’AFP un responsable du bureau central des accidents (BCA). « Nous allons les mettre sous scellés parce que nous n’avons pas de bureau spécialisé pour en faire la lecture », a-t-il ajouté, précisant que les enregistreurs seraient envoyés en Russie.
Dimanche, plusieurs dizaines de badauds continuaient à s’amasser sur le lieu de l’accident, alors que les agents de la Croix rouge congolaise fouillaient les débris. La queue de l’avion, qui s’est écrasé avant de s’enflammer, se trouve dans un ravin dominé par des hautes herbes. Une partie de la carlingue est accrochée à un manguier. Des ailes et des réacteurs sont éparpillés sur plus de 100 mètres. Des voitures, des marchandises et des boites de cartouches de chasse que transportait cet avion jonchent encore le sol.
Il avait décollé de Pointe-Noire, la seconde ville du pays sur la côte atlantique, en fin d’après-midi vendredi et a été surpris par un orage à l’atterrissage. Il a heurté plusieurs maisons d’habitation et s’est écrasé dans un ravin avant de s’enflammer.
L’accident s’est produit à environ 400 mètres de la piste, séparée du lieu du drame par une avenue en plein travaux d’aménagement et très fréquentée.
Après avoir révélé, il y a quelques jours, la liste des cinq prétendants pour le titre du joueur africain de l’année, la CAF a publié les nominés pour les autres catégories pour les GLO-CAF Awards 2012. L’instance africaine de football a ainsi établi des listes pour les équipes nationales de l’année (hommes et femmes), les clubs, les entraîneurs, le meilleur espoir masculin et la joueuse de l’année. Afrik-Foot vous révèle les différents candidats.
La fin de l’année approche et les récompenses s’empilent. Après la révélation des cinq finalistes pour le titre du joueur africain de l’année, la Confédération africaine de football a publié ce jeudi, les nominés pour les autres catégories des GLO-CAF Awards 2012. Une cérémonie qui se tiendra le 20 décembre à Accra, dans la capitale ghanéenne où tout le gratin du football africain se retrouvera. Comme pour les Oscars, les vainqueurs seront choisis par des spécialistes après le vote des commissions permanentes de la CAF, commission de football, commission technique et commission des médias.
Zambie et Al Ahly, les poids lourds
Lors de cette cérémonie deux têtes d’affiches risquent de rafler plusieurs titres dans différentes catégories. La Zambie d’Hervé Renard qui avec son titre de champion d’Afrique décroché au Gabon et en Guinée Equatoriale en février 2012 se présente comme un épouvantail dans la catégorie équipes nationales et entraîneur de l’année. La sélection zambienne a été sacrée pour la première fois à Libreville là où toute une équipe a disparu à la suite d’un crash aérien en 1993.
A moins que la formation égyptienne d’Al Ahly avec son entraîneur Hossam El Badry ne vole la vedette au technicien français des Chipolopolos avec le gain de la 7e Ligue des champions des Diables Rouges dans la catégorie de club et entraîneur de l’année. Une distinction survenue après les incidents de Port-Saïd qui a poussé la fédération égyptienne à suspendre le championnat national. Face à ces histoires fortes, la Guinée Equatoriale qui a décroché la CAN féminine sur ces terres devrait s’adjuger les titres de meilleur équipe nationale des femmes et le titre de joueuse de l’année. Rendez-vous le 20 décembre pour connaître les lauréats.
Equipe nationales (hommes)
Cap Vert Côte d’Ivoire République centrafricaine Zambie
Equipes nationales (femmes)
Ghana U17 Guinée Equatoriale Nigeria U20
Clubs
AC Léopards (Congo) Al Ahly (Egypte) Djoliba AC (Mali) Espérance (Tunisie)
Entraîneur
Hossam El Badry (Al Ahly/Egypte) Nabil Maâloul (Espérance/Tunisie) Nasreddine Nabi (AC Léopards/Tunisie) Hervé Renard (Zambie/France)
Meilleur espoir
Moussa Konaté (Sénégal) Mohamed Salah (Egypte) Victor Wanyama (Kenya)
En raison de la crise économique et financière internationale, plus de 800 filiales d’entreprises françaises implantées à l’étranger ont cessé leurs activités entre 2007 et 2009 pour se replier sur le marché national.
Telle est la principale constatation de l’étude « Les conséquences de la crise financière et économique sur l’implantation internationales des PME et ETI »réalisée par Pramex International (groupe BPCE) et le Laboratoire d’économie de l’Université Paris Dauphine (LEDa).
Face à l’ampleur de la crise économique européenne, ces PME, qui ne disposaient pas d’une surface financière, d’une capacité commerciale ou d’une taille suffisantes ont préféré se rabattre sur leur marché domestique. Or des études précédentes de Pramex International (groupe BPCE) indiquent que les PME et ETI implantées à l’international sont plus compétitives et innovantes : ces entreprises augmentent de 13 % leur vente, créent 30 % valeur ajoutée supplémentaire, contribuent à hauteur de 8 % à la création d’emploi.
Selon Pramex, ces mêmes études ont ainsi calculé que 49 000 emplois pourraient être crées en France si toutes les PME et ETI qui en avait le potentiel décidaient de s’implanter à l’international. Pour le directeur général de Pramex International, André Lenquette, « il est nécessaire de mettre cette problématique au cœur de la stratégie économique française.
Les récents partenariats signés par Pramex International avec UbiFrance et Oseo sur la croissance externe à l’international des PME et ETI vont dans le bon sens. C’est une bonne orientation pour de la Banque publique d’investissement dont ils sont les composantes ».
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