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Ghana – Chine: Complications et dépendances dans différents business

La puissante Chine joue au chat et à la souris avec le petit Ghana…

Sinopec, la compagnie chinoise No 1 des hydrocarbures consent finalement à reprendre les travaux de construction de l’usine de traitement de gaz d’Atuabo qu’elle avait suspendus la semaine dernière en menaçant de se retirer du projet. Sur le chantier, les ouvriers ghanéens avaient été enjoints de rendre les outils de travail qui leur avaient été confiés et les ouvriers chinois avaient retiré du site tous les équipements de construction et les engins lourds.

Chine_Afrique-afriqueLa cause de cette brouille, le non-paiement de la facture de la première tranche des travaux… qui devaient être financés par un prêt de 3 milliards de dollars accordé par la China Development Bank (CDB). Prêt qui tarde à se concrétiser.

Pourtant, c’est en aout 2011 que le DG de la Ghana National Gas Company, George Sipa-Adzah Yankey, annonçait aux médias un premier accord conclu avec la China Development Bank : « Nous avons sécurisé 800 millions de dollars pour lancer le projet », à savoir un gazoduc qui permettra au Ghana de produire 3,4 millions de m3 de gaz à partir de 2013, essentiellement depuis le champ offshore de Jubilee exploité par la compagnie britannique Tullow Oil.

Puis en avril 2012, John Dramani Mahama, alors vice-président du Ghana, signe un accord de prêt de 3 milliards $ avec China Development Bank comprenant les 850 millions déjà annoncés 8 mois plus tôt pour financer le fameux projet gazier dont l’essentiel des travaux devront obligatoirement être confiés à Sinopec.

Mais depuis quelques mois les relations du Ghana avec Chine ont connu plusieurs accrochages. Le ministre en charge des Ressources naturelles, Alhaji Inusah Fuseini, hausse le ton contre un afflux de mineurs chinois clandestins qui se ruent sur le secteur minier ghanéen et qui offrent une « mauvaise image de la Chine qui pourrait entacher les relations en plein essor entre les deux pays ». Accra annonce une « tolérance zéro » pour les Chinois qui ne respecteraient pas les lois du pays.

Quelques semaines plus tard, c’est Thomas Amedzro, responsable de l’Agence ghanéenne de l’alimentation et du médicament qui dénonce la livraison par la Chine de 120 millions de préservatifs défectueux. Et enfin, le mois dernier, le gouvernement ghanéen procède manu militari à l’expulsion de mineurs chinois clandestins.

Y a-t-il un lien de cause à effet ? Toujours est-il que le prêt de China Development Bank, signé il y a bientôt deux ans, n’est toujours pas décaissé, alors que Sinopec, qui s’est vu attribué le mandat de réalisation de la centrale, réclame avec fermeté le paiement de sa facture…

Le DG de la Ghana National Gas Company, George Sipa-Adzah Yankey vient de partir en mission en Chine tenter d’obtenir des dirigeants de la China Development Bank la concrétisation du prêt et son décaissement aussi rapide que possible…

Thierry Barbaut
Avec AgenceEcofin.com

 

Ghana: Un ancien millionnaire de Microsoft quitte tout pour former les futurs leaders de l’Afrique

Patrick Awuah est un ancien cadre de Microsoft qui a gagné et a fait gagner des millions à la firme.

Mais de temps en temps, alors qu’il vivait aux Etats-Unis, Patrick Awuah se demandait ce qu’il pouvait faire pour son pays.

Patrick-Awuah-info-afriqueAprès 20 ans passés aux Etats-Unis il décide de retourner dans son Ghana natif avec sa famille pour y créer une Université qui formerait de futurs dirigeants. Il a donc formé l’Université Ashesi à Accra, la capitale (Ashesi voulant dire « départ » dans son dialecte Twi).

Patrick explique qu’il a songé à retourner en Afrique dés qu’il est devenu parent, pensant que c’est de sa responsabilité et de celle des gens comme lui de donner un souffle nouveau au continent.

Pour Awuah les écoles du Ghana sont trop basées sur l’apprentissage par coeur au lieu d’enseigner aux étudiants à réfléchir par eux-mêmes et à résoudre des problèmes concrets.

 

En 2003 Patrick Awuah a commencé par louer un immeuble à Accra et y a installé une petite salle de classe, une cafétéria pour 30 élèves.

A ce jour il est à la tête de 9 immeubles et un énorme campus pouvant accueillir 500 étudiants, disposés sur 40 hectares à Berekuso, ville située à une heure de route d’Accra.

UN MILLIONNAIRE QUTTE MICROSOFT POUR EDUQUER LES FUTURS LEADERS AFRICAINS - Patrick Awuah - Ashesi University

 

Cette année son Université fêtera ses 10 ans et si il admet que quitter les Etats-Unsis, la sécurité de son emploi, ne furent pas chose facile, il rentre désormais dans ses frais et est entièrement satisfait de sa décision.

La scolarité dans l’Université Ashesi coûte 9000 dollars l’année tous frais confondus + hébergement. L’homme qui avait commencé ses études au Ghana pour les terminer aux Etats-Unis où il obtint un emploi au sein de Microsoft, peut se vanter d’être un parfait exemple pour son pays. Il invite d’ailleurs la communauté internationale à revenir dans 30 ans en Afrique car, il en est sûr, les Universités les plus compétitives se trouveront là-bas.

Thierry Barbaut

Centrafrique: Les chefs d’états se mobilisent pour sortir la RCA de l’impasse, situation toujours chaotique à Bangui

Des ministres des Affaires étrangères d’Afrique centrale se sont réunis, le 2 mai, à Brazzaville pour évoquer, à huis clos, la crise en Centrafrique où l’instabilité demeure, un peu plus d’un mois après la prise de pouvoir par la coalition Séléka.

La question centrafricaine est de nouveau au cœur des préoccupations des dirigeants de l’Afrique centrale. Les chefs de la diplomatie de la Centrafrique, du Tchad et du Gabon ont participé, le 2 mai, à une première réunion régionale de suivi au ministère des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville. Le ministre de la Défense du Tchad et le ministre de l’Intérieur de la République démocratique du Congo étaient également présents, rejoints par la ministre des Affaires étrangères du Rwanda en fin d’après-midi.

Michel Djotodia-president-centrafriqueLe président congolais Denis Sassou Nguess, médiateur de la crise centrafricaine, n’a pas présidé cette rencontre qui durera deux jours. Seul chef d’État étranger à participer à la réunion, le sud-africain Jacob Zuma, lui, était accompagné de trois de ses ministres dont celui des Affaires étrangères.

Aucun ordre du jour précis n’a pas été dévoilé. Cependant, lorsque le principe de la réunion de suivi avait été décidé le 18 avril – au cours d’un sommet des présidents d’Afrique centrale au Tchad – il était question, sans plus de précision, d’accompagner la transition en Centrafricaine. Il devrait donc être question notamment de l’accompagnement financier du pays, qui est l’un des plus pauvres de la planète malgré la richesse de son sous-sol (uranium, diamants, or, pétrole…) encore inexploitée.

Incertitude

Bangui sollicite par ailleurs le déploiement de 2 000 soldats pour rétablir l’ordre. Le principe en semble acquis mais la mise en application apparaît encore plus difficile. L’Afrique du sud avait déployé, dans le cadre d’un accord de défense aux contours obscurs, des soldats en Centrafrique pour défendre le régime du président François Bozizé. Quatorze d’entre eux avaient trouvé la mort dans des combats, le 23 mars, contre les rebelles de la Séléka dans la capitale centrafricaine.

Lors du précédent sommet régional à N’Djamena, les dirigeants d’Afrique centrale avaient promis de quadrupler les effectifs de la Force multinationale de l’Afrique centrale (Fomac), qui peine à mettre fin à l’anarchie. Une force qui pourrait être alors forte de 2 000 hommes. Mais, pour l’heure, le calendrier de leur déploiement n’a pas été fixé.

Appels à contributions

À plusieurs reprises, depuis sa prise de pouvoir en mars, le nouveau dirigeant centrafricain Michel Djotodia, de son côté, appelle « tous » les partenaires du pays à se mobiliser, et en particulier l’Union européenne. « L’organe de transition en place n’a pas un sou dans sa caisse pour fonctionner », avait soutenu son homologue tchadien, Idriss Déby, au sommet sur la Centrafrique d’avril. « Il est urgent que les partenaires et les pays amis apportent leur contribution financière aux organes de la transition pour remplir sa mission », avait-il lancé.

Depuis la chute de François Bozizé, les nouveaux hommes forts du pays peinent à remettre en route un appareil de production détruit par les évènements, alors que Bangui reste en proie à l’insécurité et aux pillages ayant donné lieu à des accrochages entre civils et membres du Séléka. Quant aux fonctionnaires, ils ne perçoivent toujours aucun salaire.

Thierry Barbaut

Madagascar: Andry Rajoelina sera bien candidat à sa propre succession contre …49 prétendants

Il s’était engagé à ne pas se présenter, mais il s’est apparemment ravisé.

Le président de la HAT, Haute Authorité de Transition, Andry Rajoelina est le candidat surprise de la liste officielle publiée ce vendredi 3 mai par la Cour électorale spéciale (CES).

Il fait partie des 41 personnalités autorisées à concourrir à l’élection présidentielle, qui devrait avoir lieu entre juillet et septembre prochains.

andry_rajoelina_info-afrique.comL’homme fort de Madagascar ne sera pas seul dans cette élection. Il aura face à lui Lalao, la femme de son adversaire de toujours, l’ancien président Marc Ravalomanana, reversé en 2009 par M. Rajoelina et qui vit toujours en exil en Afrique du Sud.

Elle est finalement autorisée à représenter la mouvance de son mari malgré le fait qu’elle soit inélligible selon le code électoral -en raison de son retour tardif d’Afrique du Sud, elle ne remplit pas l’obligation d’être résident au moins six mois à Madagascar avant l’élection.

Didier Ratsiraka, ancien chef d’Etat malgache âgé de 76 ans, sera lui aussi de la partie. M. Ratsiraka a occupé le pouvoir malgache de 1975 à 1993, puis de 1997 à 2002. Lui aussi est rentré tardivement de son exil en France, mais la CES estime que l’absence des deux candidats « résulte de faits et de circonstances indépendantes de leur volonté de rentrer à Madagascar ».

Au départ, la CES avait reçu 49 dossiers de candidature. M. Rajoelina ne figurait pas dans cette liste, car il avait accepté de ne pas briguer la présidence, comme son rival exilé, par mesure d’apaisement et sous la contrainte de la communauté internationale.

« En ce qui concerne la candidature de M. Andry Nirina Rajoelina », la Cour justifie son choix par son souci de respect « du principe de la liberté de tout citoyen de se porter candidat à toutes les élections afin de permettre à tout un chacun de choisir librement celui ou celle qui dirigera leur destinée, pour instaurer un climat d’apaisement permettant de tenir des élections justes, crédibles et acceptées par tous. »

L’élection présidentielle malgache a été mise en place pour mettre fin à quatre ans d’instabilité politique et économique sur la Grande île. Le premier tour est prévu le 24 juillet. Le deuxième, le 25 septembre.

Thierry Barbaut
Avec RFI

Côte d’Ivoire & éléctions: Les Ivoiriens sont insatisfaits de leur gouvernement

Les élections municipales du 21 avril en Côte d’Ivoire, qui étaient censées être disputées entre les membres de la coalition gouvernementale actuelle, ont vu les candidats indépendants obtenir plus de sièges que chacun des deux principaux partis de cette alliance.

Ce comportement des électeurs insinue une possible insatisfaction des citoyens ivoiriens vis-à-vis du président Alassane Ouattara au niveau local.

Landry Kuyo, secrétaire général du réseau ‘My Wazy Network’, une organisation de jeunes qui fait la promotion de la participation politique, a déclaré à IPS qu’il croyait que la force des candidats indépendants au niveau national insinuait que la population était agacée par Ouattara et les partis politiques en général.

« La population n’a pas confiance dans les partis politiques », a-t-il dit. « Elle veut écouter les candidats qui développeront leurs quartiers, pas les politiciens. C’est pourquoi les candidats indépendants font appel à elle ».

Ouattara-elections ivoiriensLes résultats officiels publiés le 26 avril ont montré que les candidats indépendants ont obtenu 72 sièges, contre 65 pour le Rassemblement des républicains (RDR) de Ouattara, et 49 pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié. Le taux de participation pour ces élections était de 36,44 pour cent, selon la Commission électorale indépendante.

Les plateformes de chacun des candidats présentaient essentiellement des projets de développement locaux, tels que des propositions d’amélioration des écoles, centres de santé, marchés et des systèmes de transport.

Toutefois, plusieurs candidats ont cité l’emploi des jeunes et la réconciliation comme étant des questions plus importantes qu’ils espéraient aborder. Ouattara a été crédité du fait d’avoir relancé l’économie depuis son arrivée au pouvoir, bien qu’au niveau local cela ne se soit pas nécessairement traduit par une amélioration significative de la qualité de la vie.

« Le succès des candidats indépendants a été la principale surprise de ces élections, qui semblent avoir été plus disputées que prévu au début malgré la décision du FPI (Front populaire ivoirien de l’ancien président Laurent Gbagbo) de boycotter les élections », a expliqué à IPS, Samir Gadio, un analyste des marchés émergents basé à Londres chez Standard Bank.

« Cela insinue que le processus démocratique se développe et que divers appareils de parti commencent peut-être à perdre progressivement leur influence auparavant grande sur la société ivoirienne ».

Le scrutin de 21 avril était la première occasion pour les Ivoiriens de choisir des dirigeants municipaux et régionaux depuis plus d’une décennie, en raison d’une crise politique prolongée qui a rendu impossible l’organisation des élections locales.

La crise s’est soldée par cinq mois de violences qui ont tué au moins 3.000 personnes après que Gbagbo a refusé de quitter le pouvoir bien qu’il ait perdu au second tour de l’élection présidentielle de novembre 2010 au profit de Ouattara. Gbagbo a été arrêté en avril 2011 suite à une intervention de la France et des Nations Unies.

Le FPI de l’ancien président a choisi de boycotter les élections locales, tout comme il avait boycotté les élections législatives en 2011.

Cette situation semblait laisser le champ libre au RDR et au PDCI, dont le soutien pour Ouattara en 2010 a permis de le propulser à la victoire.

Mais, plusieurs des soi-disant candidats indépendants étaient en réalité des membres du FPI qui se sont opposés à la décision du parti de boycotter le scrutin. Le FPI a ouvertement reconnu cela dans une déclaration annonçant la suspension de 15 candidats qui avaient décidé de se présenter.

D’autres candidats indépendants avaient des liens avec le RDR ou le PDCI mais n’ont pas été choisis pour représenter ces partis dans les élections locales.

C’était le cas de Farikou Soumahoro, un candidat indépendant dans le quartier d’Adjamé, à Abidjan, qui était autrefois un organisateur pour le RDR. Il n’a pas été retenu lors de la sélection officielle pour les élections municipales, et il a perdu au profit du candidat du RDR par seulement 1.000 voix, incitant ses partisans à descendre dans les rues pendant deux jours en signe de protestation.

Mais bien que certains candidats indépendants aient des liens clairs avec la coalition, ils se présentaient encore comme des outsiders, rivalisant avec les candidats officiellement retenus qui ont bénéficié des ressources financières et des bases de soutien des partis.

Pendant toute la période de campagne de deux semaines, il y a eu peu de débats sur des questions nationales. Néanmoins, beaucoup de candidats du RDR se présentaient comme des champions des politiques nationales de Ouattara, promettant d’aider à les mettre en œuvre sur le terrain.

Kafana Koné, un ancien ministre du gouvernement, qui a réussi à être élu sur le ticket du RDR dans le quartier de Yopougon, à Abidjan, se vantait d’une plateforme de 10 points qui comprenait l’amélioration des systèmes de transport et des marchés locaux. Mais lorsqu’on lui a demandé pourquoi les électeurs devraient le choisir par rapport à son rival du PDCI, il a d’abord évoqué sa loyauté au programme du président.

« Nous avons connu quelques années difficiles, mais maintenant, nous avons installé Alassane Ouattara comme chef de l’Etat et accordé au RDR le contrôle de l’Assemblée nationale », a-t-il dit à IPS. « Maintenant, nous devons nous assurer que le RDR a le contrôle au niveau local pour garantir la meilleure mise en œuvre du programme du président. Je ne suis rien d’autre qu’un soldat de la mise en œuvre de ce programme ». (FIN/2013)

Robbie Corey-Boulet
Pour IPS

Etude et chiffres: 5 questions pour comprendre le business de la drogue en Afrique

Ils ont bâti leur fortune sur les failles des Etats, la mondialisation des filières et la demande croissante des marchés européens et américains.

Knowdys vous offre cinq clés pour comprendre le business des trafiquants de drogue africains au 1er trimestre 2013.

Synthèse des résultats.

 

Qui sont-ils ?

Pour réaliser la cartographie des acteurs, Knowdys s’est appuyé sur cinq Etats qualitativement et quantitativement représentatifs des pays ayant comptabilisé les plus importantes saisies de drogue en Afrique de 2011 à 2012 : le Ghana, la Guinée, le Mali, le Nigeria et le Libéria. Soustraits par la justice américaine depuis peu, les barons ci-après sont les symboles vivants de ceux qui tiennent le business de la drogue au sud du Sahara.

  • Le Nigérian Chigbo Peter Umeh (dit Mike), âgé de 45 ans, courtier spécialisé en stupéfiants de provenance sud-américaine.
  • Le Ghanéen Nathaniel Français (dit l’expert), âgé de 52 ans. Coordonnateur des importations de cocaïne en provenance d’Amérique du Sud vers le Liberia par voie maritime.
  • Le Guinéen José Américo Bubo Na Tchuto (dit Bubo) âgé de 64 ans, ancien chef d’état-major de la Marine bissau-guinéenne.
  • Le Malien Baba Ould Cheikh (dit Baba), maire de Tarkint, âgé de 48 ans, homme d’affaires réputé et fin négociateur, recherché depuis la vérité sur l’incendie de « Air Cocaine ».
  • Le Ghanéen Kudufia Mawuko (dit Marco) âgé de 57 ans, logisticien dans la contrebande maritime, accusé d’importation de cocaïne aux États-Unis.

Comment font-ils ?

Contrairement à ce qu’écrivit Simone de Beauvoir dans Les Mandarins, les drogués africains ne veulent pas droguer tout le monde. Les douaniers européens qui attendent de petits porteurs à Roissy ou Heathrow en arrêtent de moins en moins depuis 2010 […]. Dans le même temps, le pourcentage de drogue transitant par l’Afrique de l’Ouest connait une croissance exponentielle sur le marché européen dont la demande a été multipliée par deux au cours des 12 dernières années.

cocaine-afrique-cocaineRares sont les trafiquants africains qui ont lu Cocteau. Pourtant les plus puissants parmi eux savent que, dans ce business ultrasensible, l’instinct de trafiquant demande à être dressé par la méthode, mais que seul l’instinct aide à découvrir une méthode qui lui soit propre et grâce à laquelle il peut dresser son instinct.

Ceux qui l’ignorent paient cher leur liberté. Le 17 mai 2009, lorsque le baron de la drogue nigérian Umeh rencontre les officiels libériens et un indicateur de la DEA, il fait des révélations de première importance pour prouver qu’il est un professionnel. Il leur avoue par exemple que ses associés et lui ont déjà acheminé 900 kilos de cocaïne en Guinée Bissau, et quasiment l’équivalent en Guinée Conakry et au Libéria. Umeh est tombé quelques jours plus tard.

[…] « Pour explorer le champ des possibles, comme l’écrivait Reeves, le bricolage reste la méthode la plus efficace ». Les Africains inscrits sur la Liste noire des trafiquants de drogue établie par Washington ont tous tété le sein des séries américaines dans les années 90, travaillé en contrebande de cocaïne pour les cartels latino-américains dans les années 2000, avant d’établir leurs propres process.

 

LE TRAFIC DE DROGUE EN AFRIQUE DE L'OUEST RECULE FORTEMENTExemple concret : une à deux fois par mois, un avion affrété par des narcotrafiquants sud-américains se pose en Guinée-Bissau.

Charge moyenne de cocaïne par vol : 700kg. Pour garantir le succès absolu des opérations, les lieux d’atterrissage sont sanctuarisés. La nuit tombée, des pistes improbables sont éclairées à l’aide des groupes électrogènes et sécurisées par des éléments des forces armées locales […] D’après les investigations de Knowdys sur la « filière bissau-guinéenne », les trois points de livraison les mieux sécurisés pour les trafiquants africains au premier trimestre 2013 sont, par ordre croissant, Gabu, Cacheu et Batafu.

Au lieu de quitter Bissau par vols directs pour les aéroports de Casablanca, Dakar ou Lisbonne (plus surveillés qu’il y a cinq ans), une partie de la drogue passe par la route pour atteindre la Casamance, la Mauritanie et le Maroc.

L’autre partie, plus importante, voyage par conteneurs vers l’Europe. Dans cette filière, seul le Renseignement criminel permet d’identifier et d’intercepter la drogue. Le volume du trafic maritime est tel, en effet, que le moindre ralentissement pour cause de contrôle peut rapidement provoquer un engorgement préjudiciable aux affaires et porter atteinte à l’image des Ports européens dont les plus importants sont en concurrence.

 

Que risquent-ils ?

« En toute affaire, les bénéfices sont en proportion avec les risques. » Cette vérité énoncée par Balzac dans La Maison de Nucingen en 1830 est valable pour les trafiquants de drogue africains en 2013. Plus que quiconque, ils en ont conscience. D’ailleurs, « Dieu ne leur pas laissé le choix », déclarent leurs soutiens sous anonymat. En face, l’opposition « soft » et « hard » menée par les Etats-Unis et leurs alliés africains et non-africains est sans merci.

[…] Après la lutte contre le terrorisme, la guerre contre la drogue est, en effet, le deuxième axe majeur de l’intervention des forces américaines en Afrique. Hormis le financement des programmes de soutien aux « Failed States », Washington a renforcé les moyens d’action de la Drug Enforcement Administration (DEA). Le service de police fédéral américain contribue à la formation de la police anti-narcotique dans plusieurs Etats tels que le Ghana, le Nigeria, le Libéria ou le Kenya. A titre d’exemple, l’exercice du 13 juillet 2012 au Sénégal a regroupé les troupes de quatre pays africains : le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée et le Sénégal.

Le 11 avril 2013, l’ex-président capverdien, Pedro Pires, s’exprimant au nom de la Commission ouest-africaine des drogues, créée en 2013 par Kofi Annan, a appelé à promouvoir les Etats africains forts et à renforcer la coopération internationale pour freiner le trafic de drogue. En attendant, les trafiquants africains, dont la plupart retournent les infiltrés et arrosent les fonctionnaires corrompus, ont plus à craindre de leurs concurrents sud-américains que des forces antidrogue africaines […].

Que gagnent-ils ?

Le paradoxe, c’est que « l’argent est la drogue la plus trompeuse qui soit, car elle nous donne l’illusion de pouvoir contrôler notre destin », écrivait Douglas Kennedy en 2009 dans Quitter le monde. Bien qu’ils soient difficiles à évaluer, les profits des trafiquants de drogues africains se chiffrent à plusieurs milliards de dollars. D’après les investigations de Knowdys intelligence économique au premier trimestre 2013, un kilo de cocaïne dont la pureté avoisine les 70% sur le marché de gros rapporte entre 70.000 et 75.000 euros […].

drogue-trafic-afriqueAprès avoir travaillé comme dealers pour les barons de la drogue sud-américains, les trafiquants africains ont désormais leurs propres « structures ». Sur le terrain, le pouvoir a changé de mains. Certes, la majeure partie de la cocaïne arrive toujours via les cartels latino-américains, mais la participation directe de ces derniers dans la région est en chute libre. A leur place, quelques groupes ouest-africains assez bien structurés ont créé leurs propres systèmes de transport et de distribution de stupéfiants indépendants. Dans un pays comme le Nigéria, ils produisent leur propre méthamphétamine à grande échelle. Résultats : sur son chemin vers l’Europe, la cocaïne laisse environ 1,25 milliards de dollars en Afrique de l’Ouest chaque année.

Mais l’Afrique de l’Ouest n’est pas seule. La croissance exponentielle des saisies et des arrestations indiquent que l’Afrique orientale prend de l’importance en tant que plaque tournante du trafic d’héroïne. Les investigations de Knowdys montrent que les ports de Djibouti, d’Erythrée, du Kenya et de Tanzanie, notamment, constituent progressivement des lieux de transit pour les grandes expéditions d’héroïne afghan en provenance du Pakistan et dont les principaux bénéficiaires sont les Talibans.

Que craignent-ils ?

[…] Depuis 2010, quelques grands barons de la drogue sont tombés aux mains de la justice.  Leur pire crainte n’est pas d’être arrêtés. Ils ont surtout peur de perdre leur butin et le respect qui leur est dû par ceux pour qui ils estiment s’être « sacrifiés ».

carte-héroïne-et-cocaïne-dans-le-mondeArrêtés le 28 mai 2010 à l’aéroport international Roberts de Monrovia, le Nigérian Chigbo Peter Umeh et ses associés (trois Sierra-Léonais, un Nigérian et un Russe) ont été extradés et écroués aux Etats-Unis en vertu d’un mandat délivré par le parquet du District sud de New York. Le 28 juillet 2011, Umeh – par ailleurs connu sous les surnoms de « Chigbogu Umehwunne », « Emeka Okonkwo » ou « Mike Chibue » – écope de 30 ans de prison. Durant son procès, Umeh implora la clémence du juge aux motifs qu’il était père de 14 enfants dont 4 avaient perdu leur mère.

Le 2 avril 2013, José Américo Bubo Na Tchuto, ancien chef d’état-major de la Marine bissau-guinéenne et ses associés, Manuel Mane Mamadi, Papis Djeme et Tchamy Yala  sont serrés au Cap-Vert.  Quelques heures plus tôt, Bubo avait accueilli des indicateurs de la DEA, l’agence anti-drogue américaine, à l’aéroport de Bissau et embarqué avec eux à bord d’une vedette pour rejoindre un navire battant pavillon panaméen ; un navire censé transporter une cargaison de cocaïne. Piégé.

 

air-cocaine-afriqueLe 4 avril 2013, c’était au tour de Manuel Mamadi Mané et Saliu Sisse de tomber dans les filets des enquêteurs. Piégés par des agents américains de la DEA, ils ont tous été convoyés aux Etats-Unis et inculpés de « conspiration en vue de faire entrer des stupéfiants aux Etats-Unis ».

Le 10 avril 2013, au nord de Gao, le maire de Tarkint, Baba Ould Cheikh, recherché pour trafic de drogue, est arrêté. Le riche homme d’affaire malien était accusé d’être impliqué dans l’affaire du « Cocaine Plane ».

Fin 2009, un Boeing 727 affrété au Venezuela avait atterri dans la région de Gao, au nord Mali, bourré de cocaïne. Vidé de son contenu l’avion avait ensuite été brûlé… Avant son arrestation, le notable malien avait joué le médiateur auprès d’Aqmi pour la libération d’otages occidentaux.

***

« Comment la drogue pourrait-elle être un péché si on peut gagner autant ? », s’interrogent certains trafiquants africains. En Afrique, quand la drogue fait 10 morts, l’alcool en fait 200.000, d’après les chiffres de Knowdys. Pour les autorités africaines, le plus à craindre pour les populations locales est la pénétration des trafiquants de drogue dans la filière très sensible de la distribution de médicaments.

 

 

Al-Qaida: Le djihadiste français Gilles Le Guen arrêté au Mali,

Dans une vidéo, il avait mis en garde la France, l’an dernier, contre une intervention au Mali.

Le djihadiste français Gilles Le Guen a été arrêté il y a deux jours par les forces françaises dans la région de Tombouctou, au nord du Mali. Une arrestation annoncée par RTL mardi en fin d’après-midi, puis confirmée par l’armée. L’islamiste, un quinquagénaire converti de longue date et qui se fait appeler Abdel Jelil, a été capturé au nord de Tombouctou dans la nuit de dimanche à lundi.

Pour des questions de procédure, il doit être remis aux autorités maliennes avant d’être expulsé vers la France. «Les enquêteurs devraient être en mesure de l’entendre d’ici un maximum de deux semaines», selon une source proche du dossier.

Fait prisonnier par Aqmi

-En novembre 2012, Gilles Le Guen avait été fait prisonnier durant quelques jours par les responsables d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) à Tombouctou, certains le soupçonnant d’être un espion.

D’autres affirment qu’il aurait été arrêté parce qu’il avait tenté d’empêcher des djihadistes de malmener des femmes.

Installé au Mali avec sa famille après avoir vécu en Mauritanie, il avait été repéré en septembre 2012 dans les rangs d’Aqmi sur un cliché récupéré par les services secrets français. Un membre de la sécurité malienne avait alors expliqué qu’il vivait dans le nord du Mali avant l’arrivée des islamistes et qu’il avait «épousé leurs idées».

 

Voir la vidéo de Gilles Le Guen ci-dessous:

Dans une vidéo mise en ligne début octobre sur le site d’information mauritanien Sahara Media ci-desus, il avait mis en garde «les présidents français, américain» et les Nations Unies contre une intervention militaire au Mali, alors en préparation pour en chasser les groupes islamistes armés qui contrôlaient le nord du pays.

Vêtu d’une tunique beige, d’un turban noir, portant une moustache et un bouc, il était apparu devant un fond noir portant le sigle d’Aqmi, un fusil-mitrailleur posé à ses côtés.

Pendant une dizaine de minutes, Gilles Le Guen tenait des propos anti-occidentaux et anti-israéliens. Une intervention occidentale «rendra notre lutte légitime comme celle de nos frères d’Afghanistan et de Palestine. Nous nous battrons jusqu’au bout», déclarait-il alors. Il demandait également «au peuple français de s’opposer à toute agression qui ne serait pas dans son intérêt», évoquant «une catastrophe humaine et humanitaire». Se disant «d’origine française», Abdel Jelil affirmait avoir été «officier de la marine marchande» pendant une trentaine d’années et avoir à ce titre beaucoup voyagé à travers le monde.

Il affirmait également vivre depuis deux ans à Tombouctou avec sa femme et ses cinq enfants.

Une source proche du dossier affirme que si ses convictions ne «font aucun doute», «son engagement jihadiste réel reste à établir lors de sa prochaine garde à vue en France. Pour l’instant, c’est uniquement du déclaratoire».

Un autre djihadiste déjà renvoyé en France

Après avoir démantelé les réseaux djihadistes, notamment les infrastructures d’Aqmi, dans leur sanctuaire du nord-est du Mali, l’armée française poursuit ses opérations de ratissage dans les régions de Gao et de Tombouctou. De petits groupes de combattants islamistes restent actifs dans cette zone, où ils harcèlent l’armée malienne.

Un autre djihadiste de nationalité française a été capturé début mars par l’armée française à l’issue de violents combats dans le nord du Mali. Renvoyé en France, il a été mis en examen le 22 mars pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» et placé en détention provisoire. Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls a jugé qu’une «poignée» de «Français ou résidents en France» se trouvaient actuellement au Mali.

Thierry Barbaut

Madagascar: Suite aux enlèvements la France dépêche le GIGN dans la grande ile

Trois Français ont été kidnappés contre rançon depuis la deuxième semaine de ce mois.

Les groupes d’intervention de la police et de la gendarmerie de la Réunion viennent à la rescousse.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Trois rapts de Français commis en trois semaines. Le mardi 16 avril, le lendemain même du kidnapping de François Raphaël, directeur général du groupe Henri Fraise, le gouvernement français a dépêché à Antananarivo des hommes des Groupes d’intervention de la police nationale (GIPN) de l’île de la Réunion et de la gendarmerie nationale (GIGN) de ce département français d’Outre-mer.
François Raphael-fraise-enlevementÀ vocation régionale, le GIPN est une unité d’élite de la police nationale française. Ses éléments sont spécialistes des missions en situation d’extrême violence ou à haut risque, telles que les prises d’otages, les actes de terrorisme, les mutineries dans les prisons ou les interpellations de dangereux individus. Recrutés selon des critères très sélectifs, ils disposent de surcroît de moyens technologiques avancés.
Pour sa part, le GIGN a pour devise « Sauver des vies au mépris de la sienne ». Constituée de gendarmes triés sur le volet, cette unité spécialisée intervient dans les libérations d’otage et les opérations lancées contre les terroristes.
Sitôt débarquées dans la Grande île, ces forces spéciales sont présentées à la direction de la police judiciaire à Antananarivo, qui chapeaute les cinq sections de la brigade criminelle. « Par le biais de l’attaché de la sécurité à l’ambassade de France à Mada­gascar, deux représentants du GIPN et du GIGN se sont entretenus avec nous. Le kidnapping contre rançon, dont des Français sont les victimes, était au cœur de leur préoccupation », indique le commissaire divisionnaire Marcel Velontsara, directeur de la police judiciaire à Antananarivo. « Les investigations ont été multipliées notamment de notre côté. Toutefois, la réticence des proches des victimes pose problème », enchaîne-t-il.

Cette arrivée d’experts réunionnais vient renverser la vapeur face à une montée en force du kidnapping d’opérateurs français.

Dans la soirée du mardi 10 avril, un jeune Français d’origine indienne, fils du propriétaire du magasin de pièces automobiles Chamsul à Isotry, est tombé dans un guet-apens tendu par une bande armée de kalachnikov.
Il conduisait le véhicule de son père qu’il avait pris avant de regagner sa maison, lorsqu’il a subi ce rapt. La véritable cible des bandits aurait été en fait son père, comme on l’a constaté à la lumière de l’enquête.
Bloqué devant un arrêt-bus entre une Peugeot 205, un taxi, et une deuxième voiture, le jeune homme, encerclé par des individus armés de kalachnikov, a fort heureusement réussi à échapper aux griffes de ses agresseurs.
Thierry Barbaut
Avec l’Express de Mada

Association African Business Club: le concours d’entrepreneuriat ABC Innovation est en route

Depuis sa création en 2009, le concours d’entrepreneuriat ABC Innovation a la vocation d’encourager l’initiative entrepreneuriale à destination de l’Afrique.

Mise à jour du 5 Juin 2013: La liste des finalistes est publiée

Liste des finalistes ABC Innovation 2013

 

  • AFATRANS (Services) : M. Abdel Farid AYEVA (Togo)

Avec l’envolée des prix de carburant et du coût de la vie, réduire les sorties de véhicules (particulier ou entreprises) et la bonne gestion ne suffisent plus. De plus, des mesures radicales doivent être prises contre le vol de carburant, les détournements de missions au profit personnel. Dans ce sens, AFATRANS propose des solutions techniques pour la maîtrise du budget carburant ainsi que la géo-localisation des véhicules.

 

  • BIOTECH S.A (Santé/ Health) : Mme Halimatou ISSA (Niger).

Le Niger est considéré comme un pays essentiellement d’élevage (40% au PIB et 87% de la population active). Les épizooties sont une préoccupation constante des services vétérinaires d’autant plus que la couverture vaccinale se réduit d’années en années, notamment pour les maladies épizootiques prioritaires. Au regard de tous ces paramètres, nous souhaitons promouvoir la recherche biotechnologique au travers du centre vétérinaire BIOTECH S.A. Il sera dédié tant à la recherche qu’à la production de vaccins.

 

  • Le projet GAPE FARM Plc. (Agrobusines): M. Makonnen MELAKU (Ethiopie)

L’industrie laitière éthiopienne est peu développée et ne dispose pas des capacités requises pour une production tant en quantité qu’en qualité. Les produits de grande consommation tels que le beurre, le fromage, le lait en poudre, les produits laitiers, etc. sont rares ! Aussi en opérant une sélection rigoureuse des espèces laitières GAPE Farm Plc ambitionne de mettre en place une réelle industrie laitière.

 

  • Projet TOMIKE HEALTH Services (Santé Humaine) : M. Michael IYANRO (Nigéria)

TOMIKE HEALTH Services est une entreprise sociale qui promeut une nouvelle norme pour les soins de maternité en Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’une combinaison de deux services étroitement intégrés : les cliniques ambulantes en zone urbaine, pour des soins prénatals et la préparation à l’accouchement ; et des cliniques près des bidonvilles.

 

  • TE-ROOGO (BTP & Développement durable) : M. Roosvelt TCHOUATEU

La plupart des burkinabé vivent dans un logement de fortune insalubre, peu résistant. Pour y remédier, une seule alternative est de construire une maison en ciment, solution qui reste réservée au plus riches (11% de la population burkinabé). D’autre part, l‘agriculture burkinabé produit plus de 3 millions de tonnes de céréales chaque année, engendrant presqu’autant de résidus céréaliers. Ainsi TE ROOGO, souhaite valoriser ces déchets en tant qu’éco matériau de construction et générer des revenus complémentaires aux agriculteurs.

 

Projets coup de cœur soumis au vote du public.

En partenariat avec Inspire Afrika

 

  • FASO SOAP (Santé/ Health – Burkina Faso)

 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le paludisme tue plus d’un demi-million d’africains chaque année. Les personnes les plus touchées sont particulièrement les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Faso Soap, le « savon du Faso », propose une solution innovante qui tient compte des contraintes financières et des habitudes culturelles des familles africaines. Ce savon est à la fois anti moustiques et larvicide et fabriqué à partir de ressources naturelles 100% locales.

 

  • AQUACAM (Agrobusiness) : M. Ebenizert SONFA TSAGUE (Cameroun)

Nos services sont centrés dans la conception, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des activités aquacoles dans toute l’étendu du territoire camerounais. Cela impliquera la conception et l’élaboration des ouvrages aquacoles tels que les aquariums, les bacs, les étangs, les cages… Ce projet s’inscrit dans le cadre de la politique gouvernementale axée sur la résolution du déficit en poissons et autres produits halieutiques pour la consommation humaine

 

  • INOVATECH (Environment) : M. Yahaya HASSANE BISSALA (Niger)

Le projet concerne un dispositif innovant de curage des caniveaux qui optimise efficacement la main d’œuvre, le temps de travail et les machines. La qualité et la vitesse de nettoyage des caniveaux qui optimise efficacement la main d’œuvre, le temps de travail et les machines. La qualité et la vitesse de nettoyage des caniveaux, grâce à un équipement très peu onéreux, font de cette innovation un outil au service du développement des communes et par voie de conséquence du bien-être des populations.

 

Que vous soyez jeune ou plus expérimenté !

Vous poursuivez une ambition ou un rêve pour l’Afrique !

Votre projet concerne : l’Agrobusiness & l’Industrie de transformation, les Services (à la personne et/ou aux entreprises), la Santé, la Culture…ou tout autre domaine d’activité socioéconomique ?

 

ABC-Innovation-2013-info-afrique.comAlors n’hésitez pas à déposer votre candidature à l’adresse abcinnovation@businessclubafrica.org : nous recevons vos projets et répondons à toutes vos interrogations jusqu’au 30 Avril 2013 à minuit !

Après évaluation des projets réceptionnés, 5 finalistes seront sélectionnés pour défendre leur projet devant un jury de professionnels de l’entrepreneuriat.  A la suite de ces soutenances, 2 lauréats seront désignés et pourront bénéficier :

–            d’une enveloppe financière de 1500€ pour chacun

–            de séances d’accompagnement auprès d’incubateurs, d’investisseurs, de coaches entrepreneurs…

–            d’une visibilité médiatique auprès de nos partenaires : Jeune Afrique, NextAfrique, Inspire Africa, Africa 24, Totem TV…

La finale se tiendra lors de la Journée de l’Entrepreneuriat organisée le 14 Juin 2013 à l’ESCP Europe à Paris. Elle sera l’occasion de mettre en avant des sujets phares de l’entrepreneuriat à travers des ateliers thématiques, une grande conférence et un cocktail Networking.

Vous souhaitez nous soumettre votre projet ? Alors rendez – vous à l’adresse suivante, pour obtenir les modalités de participation :

http://businessclubafrica.org/index.php?option=com_content&view=article&id=181&Itemid=187&lang=fr

Faites briller l’Afrique par vos projets !

 

Portrait de Malorie KANEHO l’organisatrice:

Malorie_KANEHO

« Je suis membre actif de l’African Business Club depuis 2 années maintenant. J’ai intégré cette grande famille en 2011 grâce à une amie (et d’ailleurs la plupart des membres de notre réseau a été « initié » par un(e) ami(e) !) qui à l’époque était responsable du projet social Taxi Brousse. Son implication, sa motivation et son épanouissement m’ont poussée à m’intéresser de plus près aux activités de cette association. »

Nourrissant un projet entrepreneurial, je me suis tout naturellement orientée vers le concours annuel ABC Innovation, dont j’ai la responsable cette année.

Mon objectif en intégrant ce pôle était, non seulement d’y comprendre la démarche entrepreneuriale des membres de la diaspora souhaitant retourner en Afrique, mais surtout d’accompagner des porteurs de projets dans leurs ambitions, leurs idées pour le continent Africain. Ainsi depuis 2 ans avec l’aide de l’équipe ABC Innovation, je me suis attachée à rechercher des professionnels de l’entrepreneuriat, partenaires médias, des partenaires techniques (incubateurs, coaches personnels, cabinets de consulting…) et des investisseurs, susceptibles d’accompagner les lauréats de notre concours, dans la bonne mise en œuvre de leur projet (que ce soit à partir de France ou directement sur le continent).

L’African Business Club (ABC) fêtant ses 10 ans en 2013 (et par là même 5 années d’existence pour le concours ABC Innovation),  je nourris l’ambition de porter encore loin notre soutien aux nombreux porteurs de projets qui souhaitent contribuer à la métamorphose du continent africain. De nombreuses plateformes, réseaux d’investisseurs s’organisent pour booster la croissance économique et le développement du secteur privé. L’Internet et les nouvelles technologies contribuent à l’essor de l’entrepreneuriat des jeunes, renforcé par leur connectivité au reste du monde via les réseaux sociaux…

ABC Innovation, et l’African Business Club en général, sera toujours attentif à ces mutations, et restera à l’écoute des africains qui souhaitent œuvrer à la nouvelle identité africaine !

Thierry Barbaut

La Banque africaine de développement approuve une nouvelle stratégie décennale

« Ce document reflète la vision de l’Afrique pour elle-même – une ambition de transformation réalisable », a déclaré Donald Kaberuka

TUNIS, Tunisie, 30 avril 2013/ La transformation économique du continent africain constitue la pierre angulaire de la nouvelle stratégie décennale (2013-2022) du Groupe de la Banque africaine de développement (http://www.afdb.org). Cette stratégie, qui a été approuvée par le Conseil d’administration de la Banque, met l’accent sur la qualité et le caractère durable de la croissance.

L’approbation par les Administrateurs est l’aboutissement d’un large et profond processus de consultations, aussi bien au sein de la Banque qu’à l’extérieur.

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« Ce document reflète la vision de l’Afrique pour elle-même – une ambition de transformation réalisable », a déclaré Donald Kaberuka, Président du Groupe de la Banque africaine de développement depuis 2005. Cette vision, qui couvre une décennie, peut faire de ce continent (en l’espace d’une génération), le pôle de croissance mondiale que nous savons qu’il peut être et qu’il veut devenir : un continent qui répond à nos aspirations et celles de nos enfants. »

« La stratégie  réaffirme les choix stratégiques de la Banque que sont les infrastructures, l’intégration économique et le secteur privé. Elle trace la voie à suivre pour parvenir à une croissance inclusive, partagée par tous les citoyens, de tous âges, sexes et régions et qui tient particulièrement compte des États fragiles d’Afrique, où vivent 200 millions d’âmes.

Cette stratégie met aussi l’accent sur le renforcement de la résilience au changement climatique et  la gestion durable des ressources naturelles. »

La Stratégie dégage les cinq domaines sur lesquels la Banque axera ses activités pour améliorer la qualité de la croissance en Afrique. Il s’agit notamment du développement de l’infrastructure, de l’intégration économique régionale, du développement du secteur privé, de la gouvernance et la responsabilisation, du développement des compétences et de la technologie.

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La nouvelle stratégie propose aussi de rechercher des modalités nouvelles et innovantes de mobilisation des ressources pour accompagner la transformation de l’Afrique, notamment en utilisant de façon optimale ses propres ressources. Le recours accru aux partenariats public-privés, les arrangements de cofinancement et les instruments d’atténuation des risques attireront de nouveaux investisseurs.

« Au cours d’une décennie marquée par des mutations profondes de l’économie mondiale, l’Afrique a démenti les prévisions pessimistes et a enregistré une croissance remarquable. Cette croissance économique doit maintenant se traduire en une véritable transformation économique qui créera des emplois et offrira des opportunités aux populations. C’est pour cette raison que la prochaine décennie sera si déterminante, et que la Stratégie de la Banque africaine de développement pour la période 2013-2022 revêt une si grande importance » a ajouté M. Kaberuka.

Thierry Barbaut
Avec African Press Organisation

Tanzanie: Un pont de 1,5 km et 6 voies va être construit avec les Chinois à Kigamboni

Un audacieux projet va voir le jour en Tanzanie, focus sur le pont de Kigamboni

pont-tanzanieJohn Magufuli, Ministre tanzanien des TP, Gaudencia Kabaka, son homologue du travail & de l’emploi, ont assisté à Dar es Salaam, à la signature du contrat de construction du pont sur la rivière Kigamboni, par Dau Ramadhan, DG de la CNSS et Shi Yuan, PDG de China Railways Construction Engineering Group et Zhou Yiqiao, Représentant de la compagnie Major Bridge Engineering.

Le projet d’un coût de 214,639 milliards de shilling sera réalisé par le Groupe China Railways dans la partie génie et par la société chinoise Major Bridge Engineering, maître d’ouvrage.

Si l’on en croit les responsables, l’ouvrage d’art sera livré dans un délai de 36 mois. A terme, le pont à haubans soutiendra une route goudronnée de 1,5 km avec 6 voies.

A noter la CNSS va endosser 60% du coût de construction, tandis que le reste sera financé par le gouvernement tanzanien, pour ce chantier programmé depuis 1977.

Thierry Barbaut avec novafrica-developments.net

Anne Paugam remplacera Dov Zerah à la tête de l’AFD

Anne Paugam AFD

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé qu’il proposait la nomination d’Anne Paugam comme directrice générale de l’Agence française de développement (AFD).

Anne-PaugamMme Paugam, qui fut secrétaire générale de l’AFD, succédera à Dov Zerah, à la tête de l’Agence qui est le principal opérateur du dispositif bilatéral français de coopération.

Le président de l’Assemblée nationale et le président du Sénat sont saisis de ce projet de nomination, afin que la commission intéressée de chacune des assemblées se prononce dans les conditions prévues par le cinquième alinéa de l’article 13 de la Constitution.

En 2012, l’activité de l’AFD a engagé 7 milliards € sur 648 nouveaux projets ce qui a représenté 33 % de l’aide publique au développement française et 46 % de l’aide bilatérale.

Ces financements ont été octroyés sous la forme de prêts souverains bonifiés et non bonifiés (3,014 milliards €), de prêts non souverains bonifiés et non bonifiés (865 millions €), de subventions (571 millions €) et de garanties et fonds propres (109 millions €).

Notre dernier article sur l’AFD

Thierry Barbaut

Centrafrique : Les rebelles sélékas massacrent 40 éléphants à Bayanga

Les éléments de la séléka ont fait irruption dans la ville de Bayanga, localité située à 500 kilomètres à l’ouest de Bangui.

Ils ont saccagé la plus importante réserve faunique de la République centrafricaine.

Le maire de la ville a estimé à plus de 40 le nombre d’éléphants tués.

Plus de 40 éléphants de Bayanga, localité située à 500 kilomètres à l’ouest de Bangui, ont été massacrés par les rebelles de la coalition séléka, qui a pris le pouvoir depuis le 24 mars 2013.

elephants-massacre-centrafriqueCes éléphants appartenaient à la réserve de Dzanga-Sangha. Située aux confins du Congo, Cameroun et République centrafricaine, cette réserve a été inscrite dans le cadre du Tri-national de la Sangha (TNS) pour une meilleure protection par les trois pays côtiers.

Selon le maire de Bayanga, les rebelles qui sont rentrés dans la ville le soir du mercredi s’en ont d’abord pris au personnel du projet WWF logé à Dollys Lodge. Ils ont emporté de nombreux biens et le personnel s’est vu contraint de s’enfuir avant de se mettre à abattre les éléphants. Selon le maire de la ville, ils seraient plus de 40 à avoir été tués.

Cela fait l’affaire des habitants de la ville : « les marchés de la ville de Bayanga sont saturés par la viande d’éléphants. Tous les habitants sont devenus des vendeurs de viande d’éléphants », a déploré le maire.

Rappelons que lors de la première incursion des rebelles de la séléka dans cette ville, il y a deux semaines, ils ne s’étaient pas attaqués aux animaux du parc de Dzanga-Sangha.

Ils avaient promis au contraire la protection de ce patrimoine national. Cette réserve représente un grand enjeu pour la faune en général en République centrafricaine, du moins depuis le début de cette crise sécuritaire. Car, les régions du nord-est, notamment les réserves de Ndélé et autres ont été longtemps pillées par cette même rébellion qui était encore naissante dans cette partie du pays.

Nigeria: Elbit Systems partenaire de l’Etat pour espionner les communications de la population, cyber-sécurité, drones et satellites ?

Selon le journal Premium Times, le gouvernement du président Goodluck Jonathan aurait signé un contrat de 40 millions de dollars avec l’entreprise israélienne Elbit Systems.

Le but: Espionner les ordinateurs et les communications des 47 millions d’utilisateurs nigérians d’Internet.

Cette prestation est présentée comme une violation de la loi et une atteinte à la vie privée des populations.

elbit-systems-isr-nigeriaLe motif avancé pour justifier cette décision serait, d’après Premium Times, la collecte d’informations et la sécurité nationale.

C’est l’annonce faite le 24 avril 2013, par Yehuda Vered, directeur général d’Elbit Systems, à propos de « la signature d’un contrat pour la fourniture d’une technologie intelligente, pour l’analyse de renseignements et la cyber-sécurité » avec un pays d’Afrique, gardé confidentiel, qui aurait mis la puce à l’oreille de Premium Times.

Le journal dit avoir alors contacté plusieurs sources dignes de foi au sein de l’administration qui lui ont confirmé que le pays anonyme africain en question était le Nigeria.

 

Hermes-900-Multi-role-Medium-Altitude-Long-Endurance-MALELa présidence de la République aurait voulu garder ce contrat top-secret. Avec cette technologie, il pourra désormais être possible aux services de renseignements d’accéder aux mails des individus.

Yehuda Vered a présenté Elbit Systems comme un « leader mondial dans les champs de l’analyse de renseignements et de cyber-défense », avec des solutions prouvées « hautement appropriées pour les pays, les armées et les sites d’infrastructures stratégiques ».

Présentation de la société Elbit Systems (en Anglais):

Intelligence, Surveillance and Reconnaissance (ISR) systems are direct answers to current events and combat trends, requiring solutions that can manage complex, diverse and dispersed information.
ISR-system-elbit-systems-nigeriaElbit Systems leads in advanced C4ISR comprehensive solutions for space, air, sea and ground applications. From advanced day and night high resolution sensors, through state-of-the-art exploitation and dissemination centers, these systems provide enhanced force coordination and connectivity on all fronts.
Our solutions cover the entire spectrum, from the tactical level to strategic levels. Additionally, we offer Integrative ISR Centers for the entire operational cycle of satellite and airborne imagery, beginning with initiation of intelligence request, through the interpretation process and dissemination of intelligence aids and reports.
With the ability to interactively handle this data and complementary intelligence information, interpreters benefit from a fully detailed intelligence information overview.

Thierry Barbaut

Otages au Cameroun: Une rançon de 7 millions de dollars versée pour libérer la famille Moulin-Fournier

Et 16 islamistes auraient été libérés, affirme I-Télé…

Une rançon de 7 millions de dollars (environ 5,4 millions d’euros) aurait été versée pour obtenir vendredi dernier la libération de la famille Moulin-Fournier, retenue par les islamistes de Boko Haram dans une zone frontalière du Cameroun et du Nigeria, affirme I-Télé. Seize islamistes appartenant au mouvement ont également été libérés.

-D’après la chaîne de télévision, les sept membres de la famille, dont quatre enfants, ont d’abord été enlevés par des coupeurs de route au Cameroun le 19 février dernier. Ces premiers ravisseurs étaient favorables à une libération rapide mais ont ensuite décidé de «rétrocéder» la famille à la secte islamiste Boko Haram. Là, une cellule de négociation composée de notables locaux et liée à la présidence du Cameroun s’est mise en place pour négocier.

Une somme remboursée par GDF/Suez?

Assez vite, rapporte iTélé, un accord se dessine autour de la libération de 14 membres de Boko Haram emprisonnés au Cameroun. Mais les ravisseurs se ravisent et réclament de l’argent et la libération de deux membres plus importants de leur mouvement. Ce qui a été accepté et a abouti à la libération de la famille Moulin-Fournier, deux mois jour pour jour après son enlèvement.

Un heureux dénouement qui pose question car François Hollande avait réaffirmé la semaine dernière la doctrine de la France: aucune rançon n’a été versée ni par l’Etat, ni par GDF/Suez, l’employeur du père de famille. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault l’a répété ce vendredi: «On dit toujours ça après une libération. L’important, c’est qu’ils aient été libérés. Bien entendu, on dément.»

L’Elysée a également affirmé vendredi que la libération des otages n’était pas «une action de force» mais le fruit de «contacts multiples que nous avons pu établir» avec le concours des autorités nigérianes et camerounaises, ces dernières ayant noué en particulier des «contacts locaux». Contacté par la chaîne de télévision, GDF/Suez a simplement dit «ni infirmer, ni confirmer» cette information. La somme de 7 millions de dollars aurait pu être versée par le Cameroun, et remboursée ensuite par le groupe français.

Thierry Barbaut
Avec 20Minutes

Novartis annonce son soutien à la campagne Power of One de Malaria No More pour un avenir sans paludisme

Novartis annonce son soutien à la campagne Power of One de Malaria No More pour un avenir sans paludisme

 

•          La campagne de dons Power of One exploite les dernières technologies web et mobiles pour fédérer le public autour de la lutte contre le paludisme

•          Novartis apportera son soutien à la campagne en faisant don de trois millions de traitements antipaludéens pédiatriques sur trois ans

•          Novartis franchit un cap avec 600 millions de traitements antipaludéens fournis à prix coûtant aux pays où le paludisme est endémique

 

BALE, Suisse, 25 avril 2013/ Novartis (http://www.novartis.com) et Malaria No More, une organisation caritative internationale ayant pour objectif de mettre un terme aux décès imputables au paludisme, ont annoncé aujourd’hui unir leurs forces dans le cadre de la campagne Power of One.

novartisCette campagne vise à combler les lacunes en matière de traitement et d’accélérer les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme. Au cours des trois prochaines années, Novartis soutiendra la campagne financièrement et offrira également jusqu’à trois millions de traitements de son antipaludéen pédiatrique. Pour chaque traitement donné par le public, Novartis offrira un traitement, doublant ainsi l’impact de ces dons.

 

« Nous pensons que cette campagne innovante permettra d’accélérer l’élimination du paludisme », a déclaré Joseph Jimenez, Directeur général de Novartis. « Novartis a réalisé de grandes avancées vers cet objectif depuis plus de dix ans et nous venons de franchir la barre des 600 millions de traitements fournis à prix coûtant aux patients des pays où le paludisme est endémique. Personne ne devrait mourir du paludisme aujourd’hui. »

Novartis_paludismeLe paludisme est une pathologie qui peut être évitée et soignée ; pourtant, un enfant en meurt chaque minute.

Cette campagne est lancée dans un contexte de déficit de financement mondial et d’inquiétude quant à la pérennité des progrès réalisés dans le combat contre le la maladie. Power of One vise à répondre à ce besoin en accélérant la distribution  de traitements d’ici à la fin 2015 grâce à des dons directs et aux engagements pris par les gouvernements.

 

« La campagne Power of One lance le défi au grand public  du monde entier d’aider à remédier au manque de traitements antipaludéens. Chaque dollar récolté servira à acheter et à délivrer un traitement qui sauvera la vie d’un enfant », a expliqué Martin Edlund, CEO de Malaria No More. « Nous sommes ravis de collaborer avec des sociétés visionnaires telles que Novartis dans le but de mettre un terme aux décès imputables au paludisme – un dollar donné et un enfant sauvé à la fois. »

Novartis a rejoint la campagne Power of One à l’instar de quelques-unes des sociétés les plus innovantes au monde, telles qu’Alere qui fournira des tests de diagnostic rapide du paludisme, Time Warner, Twitter et d’autres.

La campagne de dons s’appuiera sur les dernières technologies des réseaux sociaux, des télécommunications mobiles et du e-commerce, pour inciter le public du monde entier à soutenir cette cause.

 

Linus-Igwemezie_malaria_inauguration« Le paludisme est un problème complexe qui requiert une collaboration sur plusieurs fronts. Nous ne pouvons pas résoudre seuls un tel problème », a affirmé Linus Igwemezie, responsable de l’initiative Novartis contre le paludisme (Novartis Malaria Initiative).

« C’est en nouant des partenariats avec des organisations telles que Malaria No More que nous pouvons faire de plus grands pas vers le but ultime : l’élimination de la maladie. »

Le lancement officiel de Power of One aura lieu en automne 2013. D’ici là et pour marquer l’annonce de cette campagne, les 10 000 premières personnes à manifester leur intérêt pour la campagne et à s’inscrire et sur le site Internet de Power of One (www.Po1.org), contribueront à fournir un traitement à un enfant africain ayant un diagnostic confirmé de paludisme.

 

Novartis atteint les 600 millions de traitements délivrés

Power of One poursuit les efforts déployés dans le cadre de l’initiative Novartis contre le paludisme pour vaincre cette maladie. Depuis 2001, la société a axé son engagement sur la distribution de combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (ACT) dans les pays endémiques. Novartis est fière d’annoncer aujourd’hui qu’elle a fourni 600 millions de traitements ACT à prix coûtant au secteur public de plus de 60 pays dans lesquels le paludisme est endémique. Cela inclut la distribution de plus de 150 millions de traitements de l’antipaludéen de Novartis destiné aux enfants. Jamais encore autant de traitements n’avaient été distribués dans un délai aussi court pour venir en aide aux enfants souffrant de paludisme.

L’initiative Novartis contre le paludisme est l’un des plus importants programmes d’accès aux médicaments de l’industrie pharmaceutique. A l’avenir, Novartis s’engage à vaincre le paludisme en travaillant comme tête de file à la mise au point de la prochaine génération d’antipaludéen. A ce jour, deux nouvelles classes d’antipaludéens sont en cours de développement, la molécule la plus avancée faisant l’objet d’essais cliniques de phase II.

 

Distribué par l’Organisation de la Presse Africaine pour Novartis.

Pour plus d’informations, veuillez consulter http://www.malaria.novartis.com

A propos de Novartis

Novartis (http://www.novartis.com) propose des solutions thérapeutiques destinées à répondre aux besoins en constante évolution des patients et des populations dans le monde entier. Novartis, dont le siège social est situé à Bâle, Suisse, propose un portefeuille diversifié de produits susceptibles de satisfaire ces besoins: médicaments innovants, génériques peu coûteux, vaccins préventifs, instruments de diagnostic ainsi que produits pharmaceutiques en automédication et pour la santé animale.

Novartis est le seul groupe à occuper une position de leader dans ces domaines. En 2012, le Groupe a réalisé un chiffre d’affaires net s’élevant à USD 56,7 milliards et dépensé environ USD 9,3 milliards (USD 9,1 milliards hors charges pour pertes de valeur et amortissements) pour la recherche et le développement (R&D). Le Groupe Novartis emploie quelque 129000 collaborateurs équivalents plein temps et déploie ses activités dans plus de 140 pays. Pour plus d’informations, veuillez consulter notre site http://www.novartis.com.

Novartis est présent sur Twitter. Pour vous tenir informé sur Novartis, enregistrez-vous sur http://twitter.com/novartis.

Thierry Barbaut

Le Prix de l’innovation pour l’Afrique annonce les finalistes de l’édition 2013

Des spécialistes de toute l’Afrique développent des solutions orientées vers le marché pour répondre aux enjeux liés à l’assainissement, au paludisme, à l’énergie, et bien d’autres, tout en stimulant la croissance économique sur le continent

LE CAP, Afrique du Sud, 25 avril 2013/African Press Organization (APO)/ Dix innovateurs africains ont développé des solutions pratiques pour résoudre certains des problèmes les plus insolubles du continent.

Sélectionnés parmi plus de 900 candidatures venues de 45 pays, les finalistes du Prix de l’innovation pour l’Afrique (PIA) 2013 (http://www.innovationprizeforafrica.org) représentent des exemples pratiques du potentiel d’investissement de l’Afrique.

ipaLes lauréats du PIA 2013 seront annoncés lors d’un dîner de gala qui se tiendra le 7 mai au Cap, en Afrique du Sud, organisé par la Graduate School of Business de l’Université du Cap et par la Sekunjalo Development Foundation.

Le gagnant recevra 100 000 USD pour la meilleure innovation du point de vue de la qualité marchande, de l’originalité, de l’évolutivité, de l’impact social et du potentiel commercial visible. Un second prix de 25 000 USD sera décerné à l’innovation présentant le plus grand potentiel commercial, et un autre finaliste recevra 25 000 USD au titre du prix spécial pour l’innovation sociale.

« Alors que les leaders mondiaux se réunissent à l’occasion du Forum économique mondial sur l’Afrique pour discuter des approches pour respecter les promesses faites à l’Afrique, ces innovateurs montrent que la meilleure manière de renforcer les capacités du continent est d’investir dans l’innovation et l’entrepreneuriat locaux », a déclaré Jean-Claude Bastos de Morais, cofondateur de la Fondation africaine pour l’innovation et du PIA.

De la Tunisie à l’Afrique du Sud, les finalistes du PIA 2013 sont des leaders dans les domaines de l’agriculture, de l’environnement, de la santé, des TIC et de la production. Ils comprennent :

•    Le convertisseur éolien sans pales (Tunisie) – Les innovateurs Hassine Labaied et Anis Aouini de Saphon Energy, une start-up tunisienne de R&D, ont développé une éolienne sans pales qui ne tourne pas – elle utilise une technologie inspirée des voiliers pour créer une énergie rentable par le biais d’un mouvement de va-et-vient en 3D.

•    SavvyLoo (Afrique du Sud) – L’innovateur Dr. Dudley Jackson a développé des toilettes sèches pour les zones rurales et les campements provisoires qui séparent les liquides et les solides pour améliorer l’impact environnemental, réduire les risques de maladie, limiter les odeurs et assurer une meilleure élimination.

•    Le filtre à eau TBag (Afrique du Sud) – L’innovateur Prof. Eugene Cloete a créé un filtre à eau qui utilise un matériel en forme de sachet de thé électrofilé pour assurer que même l’eau la plus polluée soit totalement potable.

•    Le kit de diagnostic pour le paludisme pf/PAN (pLDH) (Afrique du Sud) – L’innovatrice Ashley Uys a créé un nouveau test pour le paludisme qui indique en 30 minutes si un traitement est efficace. Ce kit de diagnostic est un des neuf à avoir été développé dans le monde entier et est le seul test de ce type à être entièrement détenu par une société africaine.

•    La décortiqueuse de fonio (Sénégal) – L’innovateur Sanoussi Diakite a développé une machine électrique et thermique qui décortique 5 kilogrammes de fonio – une céréale d’Afrique occidentale – en seulement 8 minutes.

•    Le système de construction Novatech (Cameroun) – L’innovateur Njokikang Faustinus a créé un processus de construction efficace. Son produit vedette est une presse à briques manuelle qui fabrique en toute facilité 3 000 briques emboîtables par jour.

•    Mobenzi (Afrique du Sud) – L’innovateur Andi Friedman et son équipe ont développé un logiciel qui fournit une solution mobile de collecte de données et d’études de terrain, permettant de déployer des moyens de recherche sophistiqués dans toute l’Afrique par le biais d’Internet ou de téléphones mobiles.

•    La production d’énergie solaire à partir du mimosa (Nigeria) – L’innovateur Justus Nwaoga a développé une nouvelle manière de recueillir l’énergie solaire renouvelable en utilisant la racine de mimosa pudica, une plante médicinale africaine.

•    La ferme modèle d’agroforesterie (Soudan) – L’innovateur Muna Majoud Mahoamed Ahmed a créé une ferme modèle d’agroforesterie à Khartoum qui génère des sources de revenu innovantes à partir des feuilles et des graines de moringa et des graines de jatropha.

•    AgriProtein (Afrique du Sud) – Une équipe de chercheurs innovante d’AgriProtien Technologies a développé une nouvelle source de protéines destinées à l’alimentation animale qui réduit le coût de l’alimentation pour les fermiers et les producteurs africains.

« Nous observons une forte tendance aux innovations qui ont un impact social important en Afrique », a affirmé le Dr François Bonnici, directeur du Centre Bertha pour l’innovation sociale à la Graduate School of Business de l’Université du Cap.

Le prix encourage les Africains à développer des solutions créatives pour relever les défis du quotidien.

Le comité de sélection du PIA est composé d’investisseurs de fonds privés, de bailleurs de fonds, d’investisseurs en capital-risque, d’entrepreneurs et de leaders du développement en quête de nouvelles idées qui font avancer l’Afrique.

L’appel à candidatures pour le PIA 2014 sera annoncé en juillet 2013.

Pour de plus amples renseignements sur les catégories du concours, les modalités de participation et les détails de candidature, rendez-vous à l’adresse Internet : InnovationPrizeForAfrica.org (http://www.innovationprizeforafrica.org).

Pour des faits marquants et de plus amples renseignements, suivez le PIA sur Twitter (https://twitter.com/#!/IPAprize) et Facebook (https://www.facebook.com/InnovationPrizeforAfrica).

Distribué par l’Organisation de la Presse Africaine pour le Prix de l’innovation pour l’Afrique (PIA).

Contacts

Deanna Petersen, Weber Shandwick

Tél. : + 27 79 702 8033

E-mail : dpetersen@webershandwick.com

Pauline Mujawamariya, AIF

E-mail : ipainfo@africaninnovation.org

Tél. : + 41 44 515 5466

À propos du PIA

Le Prix de l’innovation pour l’Afrique (PIA) est une récompense créée par la Fondation africaine pour l’innovation (http://www.africaninnovation.org) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (http://www.uneca.org). Il mobilise des innovateurs et des entrepreneurs africains en offrant un total de 150 000 USD aux lauréats qui fournissent des solutions axées sur le marché pour un développement mené par l’Afrique. Le PIA honore et encourage des réalisations innovantes qui contribuent au développement de nouveaux produits, améliorant l’efficacité et générant des économies pour l’Afrique.

Le prix encourage également les investisseurs de fonds privés, les dirigeants des gouvernements et les leaders du développement à investir dans tous les secteurs et à créer un climat qui favorise la croissance économique de l’Afrique. Pour tout complément d’information, veuillez consulter le site Internet http://www.InnovationPrizeforAfrica.org.

Pour de plus amples informations à l’intention des médias, rendez-vous à l’adresse Internet http://www.AfricanInnovationNews.org.

Thierry Barbaut

Bénin 1ère édition de la Semaine du monde professionnel « SEMOP »

Bénin 1ère édition de la Semaine du monde professionnel « SEMOP » : l’Université d’Abomey- Calavi va à la rencontre du monde professionnel.

L’adéquation formation-emploi est l’une des finalités du système LMD que le Bénin a adopté depuis quelques années.

Mais force est de constater que les conditions ne s’arrangent pas vraiment. Des milliers de diplômés sortent chaque année de nos universités et se trouvent confronté au problème de l’insertion professionnel. Face à cette situation, une question se fait récurrente : « forme-t-on vraiment en fonction du besoin des employeurs ? ».

Composition2S’il est vrai que répondre à cette question nécessite une grande collaboration entre les formateurs (les universités) et les employeurs (les entreprises), il est non moins vrai que la présence des diplômés, par ailleurs premiers concernés, est très importante. C’est pour satisfaire cette double condition que l’Université d’Abomey-Calavi (première université publique du Bénin) a initié Semaine du Monde Professionnel (SEMOP) qui s’est déroulé du 15 au 19 avril 2013 sous le thème « UAC à la rencontre du Monde Professionnel ».

Cette semaine vise à renforcer la coopération  entre l’UAC, les promoteurs d’entreprises privées et les structures menant des actions pour favoriser l’insertion professionnelle  des jeunes diplômés et promouvoir l’entreprenariat en milieu universitaire, à travers la mise en place un cadre de concertation pour des échanges permanents en vue de l’amélioration des curricula de formation et l’orientation du système  éducatif et la mise à la disposition des étudiants participants les opportunités d’emplois au niveau des entreprises privées et des administrations publiques.

sam_3942Plusieurs activités ont meublé la SEMOP 2013. Il s’agit entre autres des tables rondes, des panels de discussions, des talk-shows, des conférence-débats, des expositions de stands. Ces activités ont tourné autours de thématiques diverses et variées.

 

Les conférence-débats ont par exemple porté sur Les besoins du monde professionnel,  la qualification professionnelle, et l’amélioration de la démarche qualité des curricula de formations de l’UAC, alors que les panels de discussion ont décrypté les différentes offres de formations de l’UAC.

 

sam_3950La visite des stands a quant à elle permis aux participants de découvrir les possibilités d’insertion en fonction de leur domaine de formation.

Les conclusions tirés des différents panels serviront de socle aux prises de décisions tant au niveau des autorités rectorales que gouvernementales.

La semaine s’est achevée par la finalisation et la dissémination de l’accord sur le contenu essentiel des curricula de formations et surtout la signature d’un accord entre l’UAC et monde professionnel.

Les regards sont désormais tournés vers la prochaine édition. Vivement que le partenariat naissant entre l’UAC et le monde professionnel  porte ses fruits. Cela ne serait que bénéfique pour les universitaires, les diplômés et les professionnels.

Jérôme AGUE en exclusivité pour www.info-afrique.com

Agence Française de Développement: 7 milliards en 2012, l’Afrique reste la priorité

L’Agence française de développement a financé quelque 7 milliards de dollars d’activité en 2012 dans quelque 648 nouveaux projets.

L’Afrique reste la « priorité des priorités ».

D’après un communiqué, en 2012, l’activité de l’Agence française de développement (AFD) a atteint 6,977 milliards d’euros pour financer 648 nouveaux projets. L’activité représente ainsi 33 % de l’aide publique au développement française (contre 21 % en 2008)  et 46 % de l’aide bilatérale (contre 30 % en 2008). Une performance en très légère progression par rapport à l’exercice 2011 (6,884 milliards).

Agence-Francaise-de-DeveloppementDans le communiqué, l’Agence précise que l’Afrique reste « la priorité des priorités » avec des financements qui couvrent pas moins de sept secteurs d’activité.

En 2012, les deux tiers des financements se répartissent entre les projets d’infrastructures (dont le développement urbain et l’énergie) et le secteur productif. À eux seuls, ces deux secteurs couvrent 68% des autorisations d’engagements financiers.

Ces financements sont accordés sous la forme de prêts souverains (3 milliards d’euros), de prêts non souverains (865 millions d’euros), de subventions (571 millions d’euros) et de garanties et fonds propres (109 millions d’euros).

Stratégies différenciées

En 2012, l’agence a adopté des stratégies géographiques différenciées : dans chacune de ses zones d’intervention, l’AFD concentre son action sur les secteurs prioritaires de ses partenaires. Ainsi, en Afrique subsaharienne, l’AFD finance l’agriculture et les infrastructures avec des prêts bonifiés et l’éducation et la santé avec des subventions. Le continent a reçu le tiers des financements et les deux tiers des subventions et bonifications d’intérêt.

Dov-Zerah-AFDAlors qu’elle a adopté une nouvelle charte d’éthique, l’AFD entend concentrer ses efforts sur des projets favorables au développement durable selon les critères suivants : l’investissement dans des modes de production responsables, la lutte contre la pauvreté et les inégalités, la protection de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique.

Selon Dov Zerah, (photo) directeur général de l’AFD, l’institution s’est également « dotée d’un cadre exigeant sur la sécurisation financière de ses opérations, en établissant des directives strictes en matière de corruption, de lutte anti-blanchiment, de juridictions non coopératives, de transparence… »

En matière d’impact sur le terrain de ses activités en 2012, l’AFD estime qu’elle a amélioré le système d’alimentation en eau potable pour 1,8 million de personnes, mis en place ou réhabilité les moyens de transport utilisés par 3,2 millions d’usagers des transports collectifs par an, permis la collecte et l’évacuation de déchets solides pour 4,7 millions de personnes, aidé à scolariser 10 millions d’enfants au niveau primaire et 3 millions au niveau collège.

Mais elle a aussi participé à la formation professionnelle de plus de 200 000 personnes et lutté contre le changement climatique à travers l’économie de 3,6 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an.

Thierry Barbaut
Avec Jeune Afrique

RDC: Malgré 7% de croissance la République Démocratique du Congo ne parvient pas à résoudre de nombreuses difficultés structurelles

Malgré ses ressources incroyables et une croissance de 7,1 %, le pays peine à décoller véritablement.

Pour remédier à cette situation, la priorité doit être donnée à la sécurité, aux infrastructures et, surtout, à la gouvernance.

Pas un visiteur ne quitte Kinshasa sans être impressionné par le potentiel économique de la RD Congo. Pourtant, malgré ses 77 millions d’habitants, sa position centrale, ses 80 millions d’hectares de terres arables, son sous-sol riche en minerais et l’énergie hydraulique disponible, le pays reste un géant qui sommeille : 71 % des Congolais vivent avec moins de 1 dollar par jour.

RDC-congo« Notre histoire économique est lourde à porter. La zaïrianisation [nationalisations sous Mobutu, NDLR] a détruit le secteur agricole et une partie du secteur minier à partir de 1973 : 4 000 exploitations ont été réduites à néant, la production de cuivre et de diamant a été divisée par dix. Les années de conflits et de mauvaise gouvernance ont détruit 41 % du PIB entre 1989 et 2002 », rappelle Vincent Ngonga Nzinga, directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, chargé des questions économiques.

Depuis, le pays n’attire guère les investisseurs. En dehors des miniers motivés par ses réserves incomparables, comme Freeport-McMoran au Katanga (cuivre) ou Randgold Resources dans la province Orientale (or), ils sont peu nombreux à s’y aventurer. « L’investissement agricole qui a fait le plus de bruit ces derniers mois, c’est celui du canadien Feronia. Or on ne parle dans ce cas-là que de 20 millions de dollars [environ 15 millions d’euros] », regrette Michel Losembe, président de l’Association congolaise des banques. « La plupart des multinationales se contentent de petites équipes de quatre ou cinq personnes pour observer le marché », constate Jean-Paul Mvogo, économiste à Sciences-Po Paris.

Fin 2012, la ville de Kinshasa a lancé un appel d’offres pour la gestion des bus. Faute de candidats jugés capables, il est resté infructueux.

 

Billet vert

La timide embellie que connaît actuellement le pays viendra-t-elle à bout de cet attentisme ?

« La plupart de nos indicateurs sont au vert : la croissance économique est soutenue, à 7,1 %, le taux de change du franc congolais par rapport au dollar est stable depuis trois ans, nos recettes fiscales sont en hausse [de 32 % entre 2011 et 2012, NDLR]… Quant à la balance des paiements, elle s’est améliorée significativement ! » affirme le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, en poste depuis tout juste un an. Reste que, après la dépréciation dramatique des années 1990 et 2000, les Congolais continuent de bouder leur monnaie, lui préférant le billet vert.

Ainsi, les dépôts en dollars dans les banques sont près de huit fois plus importants qu’en francs congolais.

 

« Il y a un véritable tissu de PME locales qui se développe, ajoute Michel Losembe. C’est dans les villes que le dynamisme se fait le plus sentir. L’urbanisation galopante dope la construction et le commerce. Malheureusement, ces sociétés créent peu de valeur puisqu’elles importent la majorité de leurs produits. Et la croissance est très inégalement répartie : elle est de l’ordre de 15 % dans les zones urbaines… et quasiment à zéro dans les campagnes. »

Vue de Sozacom, Kinshasa, 2004.Les villes (ici Kinshasa) connaissent un réel dynamisme. Mais dans les campagnes, la croissance est quasi nulle. © Baudouin Mouanda/JA

En attendant que les multinationales se manifestent, ce sont surtout les conglomérats familiaux (lire ci-dessous), arrivés dans le pays avant l’indépendance ou juste après, qui dominent l’économie… et tirent profit de cette croissance imparfaite. « Ce sont eux qui ont lancé les trois banques les plus importantes du pays », note Michel Losembe, qui préside la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (Biac), propriété de la famille Blattner.

Ce qui freine les investissements étrangers, ce sont d’abord les questions sécuritaires. L’émergence du Mouvement du 23-Mars (M23), en 2012, a renforcé la mauvaise réputation du pays.

Si les conflits actuels sont circonscrits à l’Est, ils rejaillissent sur l’image de tout le territoire. Au Katanga, coeur de l’industrie minière, la situation est calme, mais l’attaque de Lubumbashi par une milice de 250 hommes, le 23 mars, ne rassure pas. L’offensive a fait 35 morts et les locaux des entreprises – dont ceux du puissant Groupe Forrest – ont dû fermer deux jours.

Harcèlement

L’insécurité juridique et administrative interroge aussi les investisseurs potentiels. L’expropriation de First Quantum de ses gisements de Kolwezi et la cession supposée d’actifs miniers du Katanga à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler dans des conditions obscures ont accentué la mauvaise image du pays chez les miniers… et auprès du Fonds monétaire international (FMI), qui a arrêté son programme triennal en RD Congo.

Quelque 225 millions d’euros restaient à verser. Le gouvernement rejette la responsabilité de ces ventes sur la seule Gécamines, une société publique (lire verbatim). De quoi s’interroger sur l’étendue réelle du pouvoir du gouvernement sur les questions de transparence…

Le projet de révision du code minier attise aussi les rumeurs. « On parle d’une part de 35 % d’actions gratuites de l’État au sein des futurs projets [contre 15 % actuellement]. Si elle est confirmée, cette mesure va rebuter ceux qui envisageaient de venir », estime l’avocat Marcel Malengo. « Le problème de la RD Congo ne réside pas dans sa réglementation, pas si mauvaise, mais surtout dans un harcèlement bureaucratique systématique au niveau local », confie le vice-président congolais d’un grand complexe minier katangais, inquiet de la régionalisation en cours qui, selon lui, renforcera ce risque en créant 26 provinces (contre 11 actuellement).

 

Reste l’épineuse question des infrastructures.

Les chantiers énergétiques et logistiques sont aux dimensions du pays – titanesques – et ne pourront voir le jour sans partenaires internationaux, tant publics que privés. Seuls 9 % des Congolais ont accès à l’électricité, et les industries du Katanga et du Bas-Congo sont bridées par la sous-capacité énergétique.

La construction du barrage d’Inga 3, qui doit produire 4 800 MW, coûterait 7 milliards d’euros. Plus de deux fois les recettes annuelles de l’État (2,9 milliards d’euros en 2012). Même si les relations du gouvernement sont meilleures avec la Banque mondiale qu’avec le FMI, et que l’Afrique du Sud veut participer à l’ouvrage, l’argent sera difficile à rassembler.

rdc-quatre-familles_afriqueSur le front des transports, si des entreprises chinoises et japonaises ont amélioré la voirie à Kinshasa, entre la capitale et le Bandundu, et autour de Lubumbashi, notamment dans le cadre de contrats « infrastructures contre ressources minières », il reste énormément à goudronner. Quelque 11 000 km de routes seraient à refaire.

Louis Watum, directeur général de la mine de Kibali, dans l’extrême nord-est du pays, regrette que les 800 km de pistes pour rejoindre le fleuve Congo soient impraticables. « Nous sommes obligés d’acheminer tout notre matériel via Mombasa, au Kenya », dit-il.

Les chantiers ferroviaires à terminer sont également nombreux. « Nous avons réhabilité les tronçons entre Matadi [Bas-Congo] et Kinshasa, et entre Ilebo [Kasaï occidental] et Lubumbashi. Mais il reste plus de 900 km à reconstruire pour unifier la ligne », indique Michel Kirumba, conseiller à la primature chargé des infrastructures. Quant à la ligne entre le Katanga et l’Angola réclamée par les industriels de la province, elle n’est pas encore budgétée…

 

Augustin Matata Ponyo: Le Premier ministre commente la décision du FMI de suspendre son programme triennal en RD Congo.


Matata-Ponyo« Le FMI dit deux choses. D’un côté, il reconnaît notre meilleure gestion macroéconomique et nous donne un satisfecit. Mais de l’autre, il nous reproche le manque d’information autour du contrat minier Gécamines-Comide, au Katanga.

Une mission spéciale de l’institution était en RD Congo début mars pour étudier spécifiquement cette affaire. Malheureusement, après cette visite, les enquêteurs du FMI nous disent être restés sur leur soif et ne pas avoir progressé dans leurs investigations. Ils nous ont demandé des informations supplémentaires sur les conditions d’obtention du contrat.

Ces informations ne sont pas entre les mains du gouvernement, mais de la Gécamines. La société publique est en train de rassembler ces données. Nous espérons qu’elle le fera au plus vite pour que le FMI reprenne ses programmes en RD Congo. »

Sites stratégiques

La diversification sectorielle est elle aussi vitale alors que les mines (33 % du PIB) ne jouent pas leur rôle de démarreur économique. « Notre priorité, c’est le secteur agricole, c’est là que nous pouvons avoir un réel impact sur la population, notamment dans l’Est », affirme le Premier ministre, conscient que le pays « continue à importer près de 1,3 milliard de dollars de produits alimentaires ».

Des sites stratégiques ont été identifiés dans chaque province pour y implanter des pôles agroalimentaires, notamment au Bas-Congo et au Bandundu, mais les premiers accords se font attendre : le gouvernement escomptait signer un partenariat important avec Mooz Food pour la relance du domaine agro-industriel de la Nsélé, un site de 3 000 ha proche de Kinshasa. Mais le groupe sud-africain s’est finalement désisté au vu des investissements importants à réaliser pour tout remettre en état.

Entre la rigueur budgétaire, la bonne gouvernance, la construction d’infrastructures et la relance de l’agriculture, tout est priorité dans un pays dont l’avenir dépend aussi en grande partie des partenaires privés et des institutions internationales. La RD Congo ne pourra les attirer qu’en améliorant son image. Les solutions sont entre plusieurs mains : la présidence, la primature, l’armée, les dirigeants des grandes sociétés publiques et les gouverneurs. Pour l’instant, ils ont du mal à accorder leurs partitions.

Thierry Barbaut
Avec jeuneAfrique.com

 

L’afrique en pointe: Un nouveau rapport de la BAD définit les conditions de réussite des obligations d’infrastructures sur les marchés africains

Sept des 10 pays à plus forte croissance dans les dernières années se trouvent en Afrique

Un nouveau rapport de la Banque africaine de développement (http://www.afdb.org) explore comment les techniques de financement structuré peuvent mobiliser des capitaux domestiques pour financer les projets d’infrastructures et soutenir la croissance économique.

Le rapport, «Financements Structurés – Conditions pour les obligations de projets d’infrastructure dans les marchés financiers africains », sera lancé par le Vice-Président Finance de la BAD, Charles Boamah, le 19 avril prochain à Washington, DC, en marge des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.

  • Pendant la cérémonie de lancement, les ministres africains des Finances et gouverneurs des banques centrales vont discuter de comment les marchés africains pourraient mobiliser des capitaux pour des projets d’infrastructure. Ils vont également discuter de comment les décideurs politiques et les institutions de développement peuvent aider le processus.
  • Le nouveau rapport de la BAD souligne la possibilité pour les obligations de projet, tout en décrivant les conditions nécessaires pour construire des marchés financiers efficients. À cet égard, le rapport explique le rôle crucial des politiques gouvernementales  et tire des leçons des autres marchés qui pourraient être utiles pour l’Afrique.

La publication du nouveau rapport arrive à un moment très opportun. Les pays africains ont des taux de croissance de plus de cinq pour cent. En effet, sept des 10 pays à plus forte croissance dans les dernières années se trouvent en Afrique. Cela a créé une classe moyenne en pleine expansion et un secteur financier florissant. Les économies s’accumulent dans les investisseurs institutionnels comme les fonds de pension et compagnies d’assurance.

african-development-bankL’Afrique a les ressources financières nécessaires pour jouer un rôle important dans la construction d’infrastructures en Afrique, d’autant plus que les marchés financiers nationaux se développent de plus en plus dans plusieurs pays. Des marchés obligataires gouvernementaux s’établissent et deviennent de plus en plus sophistiqués. Sur de nombreux marchés, les émetteurs non-gouvernementaux lèvent régulièrement des fonds.

Il y a des opportunités pour de nouvelles innovations sur les marchés financiers africains. Plusieurs pays africains ont aujourd’hui donné la priorité à l’émission des obligations d’infrastructure. De nombreux pays ont été attirés par l’exemple du Kenya, qui a lancé un programme d’obligations d’infrastructure à la fois du gouvernement central et des entreprises publiques telles que KenGen. Le gouvernement du Kenya a montré la voie en introduisant certains avantages fiscaux pour les investisseurs qui achètent ces obligations. Cela a contribué à susciter l’intérêt pour les investisseurs institutionnels.

Le rapport décrit aussi en détail  des exemples provenant d’autres marchés émergents comme le Chili, le Brésil, le Pérou et la Malaisie dans l’utilisation des obligations de projet d’infrastructure comme un moyen de susciter l’intérêt des investisseurs dans des projets d’infrastructure. Ces exemples peuvent servir de modèle pour les pays africains sur la manière de développer leurs propres marchés.

SOURCE 

African Development Bank (AfDB)

Nigeria : 187 morts après des combats selon la Croix-Rouge

Au Nigeria, le bilan des combats qui ont opposé vendredi 19 avril islamistes et militaires au nord-est du pays ne cesse d’être revu à la hausse.

La Croix-Rouge avance le chiffre de 187 morts et près de 80 blessés.

Une localité serait quasiment détruite par les flammes.

attentat-boko-haram-nigeriaCe sont des responsables de la Croix-Rouge basée à Maïduguri qui auraient obtenu ce bilan fourni par certaines autorités civiles, comme le président du conseil régional qui s’est rendu sur place à Baga, une localité située à environ 150 km de Maïduguri.

Depuis vendredi, dernier jour où l’armée nigériane a lancé son opération contre une mosquée censée abriter des membres de Boko Haram, différentes autorités civiles, mais aussi militaires ont démenti qu’il y ait un nombre aussi grand de victimes et ont parlé de quelques dizaines de morts.

Les mouvements de populations filtrés

Pour l’heure, on ne sait pas si des civils figurent parmi les personnes tuées. 300 maisons ont également été incendiées, toujours selon la Croix-Rouge. Les militaires nigérians sont toujours déployés à Baga et filtrent les mouvements de population. Beaucoup d’habitants ont fui les violences de vendredi dernier.

Dans cette région du nord-est du Nigeria, il est difficile d’obtenir des chiffres fiables. Les forces de sécurité minimisent toujours le nombre de victimes dans les affrontements entre l’armée et les islamistes radicaux de Boko Haram. De leur côté, certaines communautés et des habitants qui nourrissent un fort ressentiment envers l’armée nigériane ont parfois tendance à exagérer le nombre de tués.

Depuis plus de quatre ans, les attaques de Boko Haram dans le centre et le nord du Nigeria et la riposte de l’armée ont coûté la vie à au moins 3 000 personnes.

Thierry Barbaut avec RFI

Football au Cameroun : Lions Indomptables recherchent nouveau sélectionneur

Malgré l’espoir suscité par la victoire des Lions Indomptables lors du dernier match éliminatoire à la Coupe du Monde, Jean-Paul Akono ne devrait pas poursuivre son aventure sur le banc de l’équipe nationale.

Un surprenant communiqué du ministère des Sports lance un appel de candidature pour le recrutement d’un nouveau sélectionneur.

De notre correspondant à Yaoundé

Encore une décision surprenante qui secoue le milieu sportif camerounais. Dans un communiqué rendu public par le ministère des Sports et de l’Education physique, le Cameroun a officialisé être à la recherche d’un sélectionneur pour son équipe nationale. Une décision qui a de quoi interpeller et qui intervient à un moment où une certaine accalmie était observée au sein de la tanière.

lions_indomptables-camerounLe 23 mars dernier, face à une très compétitive équipe togolaise, les Lions Indomptables réussissaient même, après une longue traversée du désert, ce que bon nombre d’observateurs ont qualifié « d’exploit ou de renaissance«  en remportant le match 2 buts à 1.

Dans la foulée, l’équipe dirigée par Jean Paul Akono passait de l’avant dernière place de sa poule à la première. Ce bon résultat s’est aussi traduit sur le plan mondial par un retour dans le top 10 de meilleures nations africaines dans le classement FIFA du mois d’avril.

Afin de produire le même résultat en juin prochain lors des deux prochaines journées des éliminatoires du Mondial 2014, Jean Paul Akono avait déjà finalisé le programme de préparation. De ce fait, dès le 30 mai, le premier regroupement doit s’effecter, pour ensuite prendre fin le 17 juin avec le match de la 5e journée des éliminatoires à la Coupe du monde face à la RD Congo.

Une décision incompréhensible

L’impasse que connaît le football camerounais arrange t-elle les autorités ? Pour de nombreux Camerounais, la réponse est affirmative car ils ne comprennent pas quelles sont les motivations des dirigeants à rechercher un sélectionneur au moment où l’équipe semblait repartir du bon pied.

« Jean Paul Akono, est entrain de vouloir rebâtir une équipe compétitive, après une impasse de près de deux ans, mais pourquoi perturber sa sérénité aujourd’hui quand il doit préparer les échéances qui se pointent à l’horizon ? », s’interroge Rodrigue, jeune supporter des Lions Indomptables.

Pour d’autres, la recherche d’un nouveau technicien réside dans le « complexe de l’entraîneur expatrié » qui anime depuis toujours les autorités. « Ils veulent tout simplement avoir un européen comme entraîneur. Quant à l’avenir du football camerounais, ce n’est pas leur affaire, c’est clair et ça se voit très bien, »s’indigne un autre supporter.

Selon certaines indiscrétions, l’actuel sélectionneur par intérim des Lions Indomptables, Jean Paul Akono, dont la nomination est venue directement de la présidence, aurait refusé le salaire de 6 000 000 de Fcfa, proposé par le ministère des Sports. L’appel à candidature pour sa succession est donc plus que jamais ouverte.

Thierry Barbaut
Avec www.afrik.com

 

Rapport selon le Times: Les cinq Africains les plus influents au monde

Times Magazine a présenté cette semaine sa liste des 100 personnes « les plus influentes » dans le monde.

Cinq Africains en font partie.

Les cinq ont en commun d’incarner un grand espoir.

Hassan Sheik Mohamud

L’actuel président de la Somalie a été choisi en septembre 2012 par une assemblée composée de députés élus et de chef traditionnels.

Hassan Sheik Mohamud est un chef d’Etat sous haute sécurité. Il a contre lui les terroristes shebas, mais aussi tous ceux qui ont largement profité d’une absence totale de gouvernement pendant plus de 20 ans et qui n’apprécient pas les mesures anti-corruption qu’il est en train de mettre en place au péril quotidien de sa vie.

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Universitaire et militant de la société civile de longue date, M. Mohamoud est considéré comme un modéré qui pourrait rassembler les groupes politiques et les différents clans de Somalie. Une semaine après son élection, il était déjà victime d’un attentat, heureusement raté.

 

Bassem Youssef

En Egypte, l’émission de télévision de Bassem Youssef «El Bernameg », sur CBC, est très populaire et ses clips vidéo réunissent des audiences pouvant dépasser 100 000 vues par jour.

Bassem Youssef est un humoriste qui cause bien des soucis aux Frère musulmans au pouvoir en Egypte, après avoir été très en pointe lors du soulèvement contre le pouvoir d’Hosni Moubarak.

Des clips vidéo humoristiques diffusés avec succès sur Internet, ont conduit le procureur général d’Egypte, Talaat Abdallah, a ouvrir une enquête contre lui pour outrage au président Morsi. Mais les soutiens nationaux et internationaux qu’il a recueillis ont fait reculer les autorités.

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Moncef Marzouki

Le chef de l’Etat tunisien est « un président libéral de gauche nommé par une assemblée dominé par les islamistes dans le pays où a fleuri le premier printemps arabe » dit de lui Ayman Mohyeldin, journaliste américano-arabe de la chaîne NBC et ancien d’Al Jareera.

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Militant des droits de l’homme, Moncef Marzouki a la rude tâche d’assurer un pont entre une Tunisie religieuse et conservatrice et une autre, laïque, progressiste et viscéralement attachée aux libertés, dont celles des femmes.

 

Joyce Banda

Joyce Banda est devenue, en avril 2012, présidente du Malawi suite au décès de Bingu wa Mutharika dont elle était devenue, bien que vice-présidente, une opposante farouche.

En dépit de cette situation exceptionnelle, le Malawi a préféré respecter sa constitution et laisser Mme Banda succéder à son adversaire.

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A 61 ans, cette lauréate du prix Leadership Afrique 1997, ancienne secrétaire, fille de musicien, à mal démarré dans la vie. Femme battue par son premier mari, elle consacrera l’essentiel de ses efforts à lutter pour l’émancipation des femmes et l’éducation des filles. Depuis son arrivée au pouvoir elle a abrogé toutes les dispositions autoritaires de son prédécesseur et fait souffler un vent de liberté sur le Malawi.

 

Omotola Jalade-Ekeinde

Actrice, chanteuse, mère de quatre enfants et philantrope, Omotola Jalade-Ekeinde est la star de Nollywood, adulée par de nombreux Nigérians.

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Vedette de la seconde industrie cinématographique du monde par le nombre de films produits (2500 par an), Omotola Jalade-Ekeinde est également très impliquée dans son organisation caritative, le programme « Omotola Youth Empowerment ». Appelée affectueusement OmoSexy par ses millions de fans, Omotola Jalade-Ekeinde aurait sans doute pu embrasser une carrière à Hollywood. Elle a choisi de rester au Nigeria, de tourner pour Nollywwod et de s’occuper des siens.

Thierry Barbaut

DHL en Afrique: Transports de… Rhinocéros, tigres et même des gateaux ! Présentation des demandes les plus originales

LE CAP, Afrique du Sud, dans le contexte concurrentiel mondial actuel, le recours à des sociétés de logistique, qui acheminent le courrier entre les différents pays dans des délais préétablis, devient de plus en plus nécessaire.

Partout en Afrique, les capacités des sociétés de logistique ont également évolué de façon exponentielle au cours des 20 dernières années et il est aujourd’hui de plus en plus courant de transporter à travers le continent des « colis » comprenant des animaux vivants, des aliments spécialement cuisinés ou des médicaments d’importance vitale.

Revenant sur l’année écoulée, Sumesh Rahavendra, Directeur marketing pour DHL Express en Afrique subsaharienne, affirme que l’augmentation des demandes de transport de divers animaux menacés mérite d’être signalée, ainsi que certaines demandes personnelles de clients.

rhino-dhl« Un moment marquant en 2012 a été le déplacement de trois rhinocéros noirs menacés du Royaume-Uni jusqu’au parc national du Kilimanjaro en Tanzanie. Le voyage de 10 heures de l’aéroport britannique de Manston jusqu’en Tanzanie, avec une escale de ravitaillement en Italie, s’est déroulé à bord d’un Boeing 757 spécialement aménagé.

Les installations spéciales comprenaient des dispositifs de sauvetage ad hoc et des appareils de contrôle de la température de la cabine, et l’équipe de transfert incluait deux soignants de rhinocéros, deux ingénieurs aéronautiques et un vétérinaire spécialisé ». « Il est remarquable que nous utilisions nos capacités de logistique fondamentales pour soutenir des efforts de conservation aussi importants », affirme M. Rahavendra.

À l’échelle mondiale, DHL a aussi récemment livré deux tigres de Sumatra, l’un aux États-Unis et le deuxième en Australie, afin de participer à un programme international de reproduction. Avec moins de 300 tigres de Sumatra aujourd’hui en liberté, le zoo de Londres, ZSL London Zoo, espère élever les tigres dans le cadre d’un programme de soutien à la conservation plus vaste, et a eu recours à l’aide de DHL Express pour transporter ces animaux.

Outre les demandes susvisées, DHL a également reçu récemment plusieurs requêtes personnelles étonnantes.

Transport de.. Tigre !
Transport de.. Tigre !

Une demande personnelle particulièrement inhabituelle est venue du Nigeria, où un client a payé le prix d’un billet d’avion pour voyager avec un gâteau d’anniversaire d’Abuja à Lagos. Le montant du billet s’élevait à environ trois fois la valeur du gâteau. Le client a particulièrement mis l’accent sur le besoin de livrer le gâteau durant une période particulière de la journée, et était prêt à payer pour cela.

En 2012, un dîner entièrement préparé de cinq plats pour huit personnes pour une fonction au Zimbabwe a été transporté. Cela s’expliquait par le fait que certains aliments n’étaient pas disponibles dans ce dernier pays.

La société transporte également régulièrement divers types de matériel médical, en utilisant des produits et des processus spécialisés pour assurer leur viabilité.

« Nous assistons à un besoin de transport transfrontalier et continental accru pour des articles tels que des échantillons de tissus rares, des équipements médicaux d’urgence ou des organes », a expliqué M. Rahavendra. « Nous disposons d’une équipe dédiée qui gère ces types de cargaison (qu’il s’agisse de transporter un cœur de l’Europe jusqu’au Kenya pour une transplantation d’urgence, ou d’acheminer très rapidement une pièce pour un scanner médical important d’un bout à l’autre de la planète, pour réparer une machine ou, encore, comme je l’ai personnellement récemment vu, de transporter des échantillons de tissus d’ Afrique du Sud jusqu’aux États-Unis d’Amérique pour une opération destinée à sauver un petit garçon prénommé Juan souffrant d’une maladie dégénérative rare ».

Il explique que bien que la société ait répondu à beaucoup de demandes surprenantes et qu’elle transporte tout type de marchandises, allant des lions à des foies, il existe, toutefois, certaines restrictions régissant le transport express mondial.

rhinoceros-cargo-dhl« Nous travaillons avec les douanes et les autorités dans plus de 220 pays dans le monde entier, et chacune d’entre elles applique des régulations différentes concernant les produits que vous pouvez importer et exporter, et des restrictions associées à certains articles », explique-t-il. « Cela signifie que nous ne pouvons transporter n’importe quoi à n’importe quel prix, et que nous sommes soumis à des restrictions sur des articles tels que les bijoux, les métaux précieux, les armes à feu, ainsi qu’à des embargos spécifiques sur des produits dans certains pays ».

De telles restrictions s’appliquent également en vigueur pour protéger le réseau de la société et les civils en général. « Nous acheminons des centaines de millions de colis chaque année et cela implique des mesures de sécurité extrêmement strictes.

Bien que nous utilisions notre propre réseau dédié comptant 250 avions et plus de 30 000 véhicules pour acheminer des expéditions, nous avons aussi parfois recours à des avions commerciaux qui transportent des passagers.

En plus d’assurer la sécurité de notre propre réseau opérationnel par le biais de scanners, contrôles physiques, caméras, personnel de sécurité et une foule d’autres mesures appliquées chaque jour, nous sommes également responsables du bien-être de nos clients et des consommateurs en général, et nous prenons notre responsabilité très au sérieux ».

Thierry Barbaut

Franc-maçonnerie africaine, ce qu’il se passe en Afrique dans les loges

Si l’influence des loges du Nord reste vive sur le continent, les Africains cherchent désormais à faire entendre leur différence

Un désir de prendre les choses en main confirmé lors des récentes Rencontres de Kinshasa.

Qu’on se le dise, le mouvement « d’autonomisation » de la maçonnerie africaine est en marche. Tout a commencé en 2009 lors des Rencontres humanistes et fraternelles africaines et malgaches (Rehfram), à Casablanca, au Maroc, avec la volonté affirmée de favoriser la création d’obédiences nationales. « Il faut mettre fin au néocolonialisme en maçonnerie. Nous ne voulons plus abriter des succursales d’obédiences étrangères. Ces dernières doivent se concerter avec nos obédiences nationales et éviter d’installer localement des loges qui leur sont affiliées.

franc_maçons_africainsQuand un Africain est initié à l’étranger, il faut encourager son affiliation à une loge locale quand il rentre au pays », expliquait alors un grand maître. La recommandation, consacrée dans la déclaration de Casablanca, en 2009, s’adressait plus particulièrement aux obédiences du Nord, dont certaines, « afin d’exister, viennent débaucher nos frères qui quittent leur loge pour venir grossir les rangs des loges nouvellement affiliées ».

Quatre ans plus tard, à l’occasion de la 21e édition des Rehfram, qui s’est tenue à Kinshasa du 6 au 9 février dernier, certains francs-maçons africains ont une nouvelle fois rué dans les brancards en pointant du doigt les dérives qui entourent la franc-maçonnerie en Afrique (affairisme, fétichisme…). Pour eux, cette situation est liée, entre autres, aux initiations et aux créations tous azimuts de loges, sans que soient toujours respectées les règles maçonniques de base.

Particulièrement pointée du doigt, la Grande Loge nationale française (GLNF). « La plus affairiste de toutes, elle a initié des chefs d’État et leur a accordé tous les degrés en une seule cérémonie », affirme un frère. Des milieux où l’obtention d’un haut grade maçonnique doit se doubler d’un haut poste dans la vie civile. Et réciproquement.

La crise qui secoue la GNLF, après la décision de la Grande Loge unie d’Angleterre (GLUA), en septembre 2012, de lui retirer sa reconnaissance, pourrait bien remettre les pendules à l’heure. En attendant, elle a plongé les loges et les obédiences africaines qui lui sont liées dans l’expectative, voire dans le désarroi.

Alternative

Au sein des milieux maçonniques africains, on s’interroge aussi sur le « détournement » de la solidarité entre maçons du Nord et maçons du Sud au profit d’intérêts politiques et affairistes. Certains évoquent une « Françafrique maçonnique ». « Les réseaux de solidarité entre nos obédiences et celles du Nord existent. En soi, ce n’est pas condamnable.

Mais ils sont plus actionnés dans le cadre de l’affairisme que pour nous aider à lutter contre les dérives des pouvoirs en place », confie un Brazzavillois. Et ce dernier de demander à ses « frères du Nord » un appui plus soutenu et plus conforme aux valeurs de progrès et d’humanisme que prône la maçonnerie. Une exigence qui reflète les changements en cours sur le continent, où la volonté de tisser des rapports plus équilibrés entre États se fait jour et où les partenariats se diversifient.

Ainsi, à l’instar des relations qui se développent entre l’Afrique et des pays émergents, des liens pourraient se nouer entre maçons du Sud. « Le monde évolue. Si certains courants maçonniques du Nord ne comprennent pas nos aspirations, rien ne nous empêchera demain d’aller demander des patentes au Brésil, en Inde, voire aux États-Unis ou en Afrique anglophone », martèle un frère.

L’initiation de quelques frères en Afrique francophone par des loges de Prince Hall établies aux États-Unis, la présence de Brésiliens aux Rehfram et les quelques initiations d’Africains installés en Inde, bien qu’encore rares, témoignent de ces évolutions.

Des liens « spirituels » qui pourraient toutefois ne pas être totalement désintéressés, la franc-maçonnerie étant aussi au centre d’enjeux géopolitiques. Dans cette bataille, la Chine, plutôt hostile à la franc-maçonnerie, trop occidentale à son goût et considérée comme une menace pour son influence sur le continent noir, semble veiller au grain. Reste à savoir quelle offre « spirituelle », elle propose en échange. L’alternative pourrait venir de la sagesse chinoise, dont les vertus sont dispensées dans les instituts Confucius implantés en Afrique, qui ne servent pas qu’à enseigner le mandarin.

Par ailleurs, les participants des Rehfram souhaitent que celles-ci dépassent le cadre strictement philosophique voulu initialement. « Nous devons davantage aborder les questions sociétales qui touchent notre continent », estime un grand maître du Congo-Brazzaville. Un premier jalon a été posé avec la création, en 2010, lors des Rencontres tenues à Antananarivo (Madagascar), de l’ONG Humanisme et Initiatives des rencontres africaines et malgaches (Hiram), composée d’obédiences africaines. Elle a notamment pour missions de s’impliquer dans des oeuvres sociales et de plaider contre la guerre et pour la paix sur le continent. Bien qu’encore peu opérationnelle, hormis sur le plan caritatif, elle « nous permettra d’agir dans la cité », assure un frère béninois.

Lire l’article de Finance Afrique sur les Francs Maçons en Côte d’Ivoire et en Afrique

Engagement

Cette année, à Kinshasa, une nouvelle avancée a eu lieu avec la diffusion d’un communiqué officiel sur le conflit en RDC.

Il invitait le Conseil de sécurité de l’ONU à modifier le mandat et les objectifs de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco). Il encourageait aussi les « puissances maçonniques de par le monde à se mobiliser dans l’intermédiation et dans toute action humanitaire ».

Autant dire que l’accouchement de cette déclaration ne s’est pas fait sans douleurs. « On ne pouvait pas tenir nos rencontres dans un pays qui abrite un conflit et se taire. Il a fallu batailler pour convaincre tous les participants de se prononcer sur la question et se mettre d’accord sur le contenu de cette déclaration », confie un grand maître du Congo-Brazzaville.

À quand la prochaine étape ? En particulier la dénonciation de la corruption, de la mal-gouvernance, des modifications constitutionnelles et autres maux qui minent l’Afrique ? Bien que le débat sur ces questions existe, il sort rarement des petits cercles d’initiés. En particulier dans les pays où la collusion entre pouvoir en place, milieux des affaires et maçonnerie est une réalité tangible.

Pourquoi ? « Si on critique ouvertement ces pratiques très éloignées de nos valeurs, on risque d’avoir des problèmes. Et il faut bien avouer qu’on est un peu frileux. Néanmoins, il ne faut pas faire d’amalgame. Cette maçonnerie affairiste ne touche pas pour autant tous nos pays, car, en Afrique comme ailleurs, la maçonnerie n’est pas un bloc monolithique », insiste un maçon de Pointe-Noire. En Afrique de l’Ouest, les valeurs maçonniques seraient généralement plus respectées dans les loges. Ce qui ne serait pas le cas en Afrique centrale où, « l’argent du pétrole suscitant les convoitises, certains profanes se font initier dans l’espoir d’appartenir aux réseaux du pouvoir ».

Pour les « puristes », rien n’est désespéré, car « la franc-maçonnerie amène d’une manière ou d’une autre à s’interroger sur soi-même et à se perfectionner », souligne, optimiste, un grand maître. Elle favoriserait également une plus grande ouverture sur le monde, permettrait de débattre de sujets comme la laïcité et la mixité, et, via les Rehfram, encouragerait « le travail d’équipe avec des personnes que l’on ne connaît pas. Ce qui n’est pas courant chez nous ». Si l’horizon d’une maçonnerie « remise à niveau » et susceptible d’influer dans le bon sens sur l’avenir de la cité est encore lointain, les choses sont quand même en train de bouger.

 
Thierry Barbaut
Avec Jeune Afrique

Qualité de l’Internet en Afrique: Classement de la rapidité du Web pays par pays

La fibre Optique

Le continent africain est toujours à la traîne en termes de vitesses de connexion Internet et de nombre d’utilisateurs.

Les mises à jour d’Avril 2013 de l’indice Net Index confirment ce constat et révèlent que le pays d’Afrique où l’Internet est le rapide ne parvient à se classer qu’à la 69e position mondiale sur un panel 182 pays.

 

Fibre-Optique-AfriqueL’indice Net Index, calculé à partir de millions de résultats de tests récents via Speedtest.net, compare et classe les vitesses de téléchargement des consommateurs du monde entier.

La valeur de l’indice correspond à « la moyenne mobile en Mbps (mégabits par seconde) au cours des 30 derniers jours pour une distance moyenne entre le client et le serveur inférieure à 300 miles ».

Au 05 mars 2013, la moyenne mobile mondiale est de 13,08 Mbps. Bien que l’on constate que les vitesses de téléchargements ont progressé en Afrique depuis l’année dernière, la moyenne mondiale a aussi connu une amélioration par rapport au mois d’août 2012.

Hong Kong reste en tête du classement mondial grâce une vitesse de téléchargement Internet qui fait rêver avec 45,57 Mbps en moyenne.

La Grande-Bretagne et la France sont respectivement à 19,34 Mbps (24e) et 16,29 Mbps (32e). Les pays africains sont encore tous bien au-dessous de ces niveaux.

 

Le classement de la rapidité de l’Internet en Afrique:

Rwanda : 1er en Afrique, 69e mondial, 7,43 Mbps

Le Rwanda, qui gagne 3 places depuis l’année dernière, détrône Madagascar avec une vitesse de téléchargement moyenne de 7,43 Mbps. 3.566 adresses IP uniques ont été testées entre le 04 février et le 05 mars 2013. Le pays doit son amélioration aux efforts de MTN RwandaCell dont les utilisateurs téléchargent plus rapide à une vitesse de 4,44 Mbps contre 1,25 Mbps.

Madagascar : 2e en Afrique, 76e mondial, 7,02 Mbps

La grande île se maintient et propose toujours des vitesses Internet bien au-dessus de celles disponibles dans la plupart des pays africains. Le pays perd une place par rapport à l’année dernière mais reste toujours bien mieux classée que les poids lourds Africains comme l’Afrique du Sud et le Nigeria qui enregistrent des vitesses de téléchargement respectives de 3,86 et 2,37 Mbps. Madagascar est 76e mondial selon les résultats des tests sur 9.978 IP uniques entre le 04 février et le 05 mars 2013. Dans la capitale, Antananarivo, la vitesse moyenne a bondi de 2,12 Mbps à 6,85 Mbps par rapport au mois d’août 2012. Le fournisseur de services Internet Data Telecom Service offre les services les plus rapides avec une vitesse moyenne de 7,45 Mbps.

Ethiopie : 3e en Afrique, 87e mondial

Les résultats ont été obtenus en analysant les tests sur 3.189 IP uniques entre le 6 novembre 2012 et le 5 mars 2013. Le pays doit sa 3e place africaine à son FAI Ethio Telecom qui offre une vitesse moyenne de téléchargement exceptionnelle en Afrique de 16,80 Mbps.

Ghana : 4e en Afrique, 88e mondial, 5,34 Mbps

Le Ghana se classe 4e en Afrique de justesse derrière l’Ethiopie avec une vitesse de téléchargement de 5,34 Mpbs. 234.707 tests ont été réalisés par Net index sur 49.497 IP uniques entre le 04 février et le 5 mars 2013. Le pays réalise ainsi une ascension de 6 places dans ce Top 10 africain par rapport au mois d’août 2012 grâce à l’opérateur Scancom Ltp qui propose une vitesse de téléchargement moyenne de 9,14 Mbps. La capitale Accra enregistre une vitesse moyenne supérieure à la moyenne nationale avec 6.21 Mbps.

Libye : 5e en Afrique, 90e mondial, 5,18 Mbps

La Libye reste à la 5e place du classement africain avec une vitesse moyenne de téléchargement de 5,18 Mbps, en hausse par rapport aux observations de l’année dernière à 4.27 Mbps. Net Index a effectué 18.155 tests au total sur 1.897 adresses IP uniques dont 1.009 sont utilisées pour l’indice actuel.

Mali : 6e en Afrique, 95e mondial, 4,87 Mbps

Le Mali rentre dans le top 10 et gagne 63 places mondiales avec une vitesse Internet de 2,87 Mbps contre 1,64 l’année dernière. La hausse est confirmée dans la capitale Bamako où les téléchargements se font en moyenne à une vitesse de 4,06 Mbps. L’opérateur Orange Mali, propose une vitesse Internet assez décevante à 2,85 Mpbs en moyenne selon les observations de Net index sur 1.083 adresses IP.

Kenya : 7e en Afrique, 96e mondial, 4,83 Mbps

A partir des 83.520 adresses IP uniques testées au Kenya, le pays pointe à la 96e position de la liste globale, avec une vitesse de téléchargement moyenne de 4,83 Mbps ; en légère progression par rapport aux 4,32 Mpbs de l’année dernière. La capitale, Nairobi, illustre bien cette mesure à l’échelle nationale avec 4,89 Mbps. Parmi la vingtaine de FAI testés Global Web Intact arrive en tête avec une vitesse moyenne de 14,92 Mbps, suivi par JTL-Internal-Use avec 9,77 Mbps. Les vitesses de téléchargement les plus basses ont été relevées sur les connexions offertes par le Norfolk Hotelà 0,97 Mbps en moyenne.

Cap-Vert : 8e en Afrique, 100e mondial, 4,67 Mbps

Ce petit pays se classe à la 100e position mondiale. Les résultats ont été obtenus en analysant les données de tests effectués entre le 4 février et le 05 mars 2013 où 5.728 IP uniques ont été évaluées via 17.243 essais dont 448 utilisés pour l’indice actuel.

Réunion : 9e en Afrique, 101e mondial, 4,55 Mbps

L’île de la Réunion est à la 101e place mondiale des pays où l’Internet est le plus rapide en termes de vitesse de téléchargement. Neuvième de ce top 10 africain, le pays doit sa place à l’opérateur CEGETEL qui fournit des connexions à 6,59 Mbps contre 0,89 Mbp par France Telecom. La ville de Saint Denis offre des vitesses de téléchargement supérieures à la moyenne nationale avec 5,10 Mbps.

Zimbabwe : 10e en Afrique, 106e mondial, 4,43 Mbps

Ce pays, voisin de l’Afrique du Sud, se classe 106e à l’échelle mondiale et figure toujours dans le Top 10 africain même s’il perd 7 places et 1,32 Mbps en vitesse de téléchargement. 6.496 IPs uniques ont été testées entre le 04 février et le 05 mars 2013. Powertel Communications (Zimbabwe) et Telone PVT Ltd tirent l’indice vers le bas avec leurs vitesses moyennes respectives de 0,83 Mbps et 0,91 Mbps.

Tout le classement africain

AfriqueMondeVitesse de téléchargement au 5 mars 2013
169Rwanda, 7,43 Mbps
276Madagascar, 7, 02 Mbps
387Ethiopie, 5,39 Mbps
488Ghana, 5, 34 Mbps
590Libye, 5, 18 Mbps
695Mali, 4, 87 Mbps
796Kenya, 4, 83 Mbps
8100Cap vert, 4 ,67 Mbps
9101Réunion, 4, 55 Mbps
10106Zimbabwe, 4, 43 Mbps
11110Maroc,4, 11 Mbps
12116Afrique du sud, 3, 86 Mbps
13113Ouganda, 3,54 Mbps
14126Angola, 3, 37 Mbps
15130Mauritanie, 3, 23 Mbps
16134Tunisie, 3, 03 Mbps
17144Swaziland, 2, 65 Mbps
18148Lesotho, 2, 56 Mbps
19151Mozambique, 2, 43 Mbps
20154Nigeria, 2, 37 Mbps
21155Zambie, 2, 28 Mbps
22158Côte d’ivoire, 2, 26 Mbps
23163Seychelles, 2, 07 Mbps
24164Malawi, 2,01 Mbps
25171Soudan, 1, 80 Mbps
26172Maurice, 1, 53 Mbps
27174Egypte, 1, 35 Mbps
28176Sénégal, 1, 27 Mbps
29178Botswana, 1, 16 Mbps
30179Algérie, 1, 12 Mbps
31181Bénin, 0, 74 Mbps
32182RDC, 0, 60Mbps

 

Auteur : Kader Diakité

Universités africaines : le top 100, les pays champions et les grands absents du palmarès

L’International Colleges and Universities (ICU) a établi le classement des 100 premières universités d’Afrique.

L’Afrique du Sud domine largement le palmarès avec 20 établissements dans le top 100, dont les 5 premières places. L’Egypte suit de très près avec 18 universités classées.

diplomes-africains-info-afriqueViennent ensuite le Maroc, l’Algérie, le Nigeria et le Kenya qui présentent des performances très semblables. Ils sont suivis par la Tunisie et la Ghana.

Parmi les grands absents de ce palmarès, il y a la zone CEMAC qui ne compte aucun établissement classé dans ce top 100, de même que la Côte d’Ivoire et la RD Congo.

A noter également qu’en dépit de leurs moyens financiers conséquents, l’Angola et la Libye ne disposent d’aucun établissement dans le top 100, contrairement à des pays aux revenus modestes comme le Burkina Faso, Madagascar ou la Mauritanie.

Il est à remarquer que l’Ile Maurice, qui affiche de grandes ambitions dans le secteur de la formation de cadres et de dirigeants africains, ne compte qu’un seul établissement classé. On aurait également pu attendre de la France une meilleure place pour l’Université de la Réunion qui ne se hisse qu’au 34eme rang africain.

Le palmarès par pays

1) Afrique du Sud

20 universités dans le top 100. Classement médian 34.

1 University of Cape Town – 2 University of South Africa – 3 University of Pretoria – 4 Universiteit Stellenbosch – 5 University of the Witwatersrand – 8 University of KwaZulu-Natal – 11 Rhodes University – 12 University of the Western Cape – 14 University of Johannesburg – 22 Universiteit van die Vrystaat – 25 North-West University – 27 Nelson Mandela Metropolitan University – 42 Cape Peninsula University of Technology – 43 University of Zululand – 52 University of Fort Hare – 73 Durban University of Technology – 76 Tshwane University of Technology – 88 University of Venda – 89 Central University of Technology – 97 University of Limpopo.

2) Egypte

18 universités dans le top 100. Classement médian 48

7 Cairo University – 9 The American University in Cairo – 13 Mansoura University – 16 Assiut University – 18 Zagazig University – 26 Alexandria University – 30 The German University in Cairo – 34 Ain Shams University – 36 Tanta University – 41 Helwan University – 66 Benha University – 68 Al-Azhar University – 69 Fayoum University – 72 Minoufiya University – 84 Minia University – 92 Suez Canal University – 94 Misr International University – 100 Modern Sciences and Arts University

3) Maroc

8 universités dans le top 100. Classement médian 54

20 Université Mohammed V – Agdal – 45 Université Cadi Ayyad – 46 Al Akhawayn University – 51 Université Hassan II – Casablanca – 53 Université Abdelmalek Essadi – 60 Université Mohammed V – Souissi – 67 Université Hassan II – Mohammedia – 90 Université Ibn Tofail

4) Algérie

8 universités dans le top 100. Classement médian 56

29 Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediène – 47 Université d’Alger – 48 Université Mentouri de Constantine – 49 Université Badji Mokhtar de Annaba – 50 Université d’Oran – 64 Université de Batna – 78 Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen – 87 Université Mouloud Maameri de Tizi Ouzou

5) Nigeria

8 universités dans le top 100. Classement médian 58

23 University of Ibadan – 31 Obafemi Awolowo University – 35 University of Lagos – 54 Ahmadu Bello University – 58 University of Ilorin – 71 University of Benin – 95 University of Jos – 96 University of Maiduguri

6) Kenya

7 universités dans le top 100. Classement médian 60

17 University of Nairobi – 44 Strathmore University – 56 Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology – 61 Kenyatta University – 77 United States International University – 80 Egerton University – 85 Moi University

7) Tunisie

5 universités dans le top 100. Classement médian 76

70 Université de la Manouba – 74 Université de Tunis El Manar – 75 Université de Carthage – 81 Université de Gabès – 82 Université de Sousse

8) Ghana

3 universités dans le top 100. Classement médian 51

21 University of Ghana – 38 Kwame Nkrumah University of Science and Technology – 93 University of Cape Coast

9) Tanzanie

2 universités dans le top 100. Classement médian 52

6 University of Dar es Salaam – 98 The Hubert Kairuki Memorial University

10) Ethiopie

2 universités dans le top 100. Classement médian 61

24 Addis Ababa University – 99 Jimma University

11) Soudan

2 universités dans le top 100. Classement médian 60

59 Sudan University of Science and Technology – 62 University of Khartoum

12) Namibie

2 universités dans le top 100. Classement médian 71

63 University of Namibia – 79 Polytechnic of Namibia

15 pays avec un seul établissement dans le top 100

  • 10 Ouganda Makerere University
  • 15 Sénégal Université Cheikh Anta Diop
  • 19 Botswana University of Botswana
  • 28 Zambie University of Zambia
  • 32 Mozambique Universidade Eduardo Mondlane
  • 33 Mauritius University of Mauritius
  • 37 Burkina Faso Université de Ouagadougou
  • 39 Réunion Université de la Reunion
  • 40 Rwanda Université Nationale du Rwanda
  • 55 Somalie Jaamacada Muqdisho
  • 57 Swaziland University of Swaziland
  • 65 Malawi University of Malawi
  • 83 Madagascar Université d’Antananarivo
  • 86 Mauritanie Université de Nouakchott
  • 91 Zimbabwe University of Zimbabwe

EXCLU Info Afrique: Les otages Français détenus au Cameroun libérés, Le reportage de notre envoyé spécial et son enquête du Cameroun au Nigéria

Les sept Français enlevés en février dans le nord du Cameroun sont libres !

-« Ils sont tous sains et saufs », a dit Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence camerounaise, ajoutant que les sept membres de la famille avaient été remis aux autorités camerounaises hier soir. L’annonce a été confirmée par le président Biya à la radio nationale.

L’Élysée confirme la libération des sept Français enlevés en février au Cameroun par Boko haram. Ils sont « tous en bonne santé ».

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui est sur place, annonce que la famille sera « le plus vite possible rapatriée en France ».

Il a également déclaré qu’« ils sont extrêmement heureux et en forme ».

 

Notre envoyé spécial Christian Locka à enquêté sur place:

Du Cameroun au Nigeria,  la difficile chasse au Boko Haram

Armes lourdes et légères, check-points, interpellations…après le rapt de sept touristes français par la secte islamiste Boko Haram, les armées nigérianes et camerounaises ont intensifié la croisade contre les terroristes pour protéger les populations et retrouver les otages.  Sous équipées et corrompues, elles se heurtent aux populations qui refusent de coopérer par crainte de représailles.  Reportage.     

 

attentat-boko-haram-nigeriaIl n’a rien oublié de la scène inhabituelle. «Des hélicoptères de l’armée survolaient le village pendant que les voitures 4X4 allaient dans tous les sens. Parmi les militaires, il y avait des blancs aussi. On fouillait les cars de transport. Des villageois ont été interrogés. Certains se sont enfermés chez eux  par crainte. Les plus courageux cherchaient à savoir ce qui n’allait pas», se souvient Simon. Assis dans sa cabine téléphonique de fortune ce 19 février 2013, le bonhomme reçoit dans la foulée une visite surprise. Des militaires fouillent  son téléphone portable. Ils sont à la recherche des appels émis vers le Nigeria après l’enlèvement de sept touristes français par la secte islamiste nigériane Boko Haram à Dabanga, une localité de l’extrême-nord du Cameroun. « Ils n’ont rien trouvé», se réjouit-il.  

Près de deux mois plus tard. Dabanga, le village natal de Simon, tente de revivre comme auparavant. Il est 18 heures. Les derniers rayons du soleil disparaissent à l’horizon. Des paysans trainent leurs ânes chargés de sacs de mil. Les petits commerçants ruent sur les passagers des cars soumis au contrôle de la Douane. Mais tout cela ne convainc pas encore Abdoulaye, un notable. «Nos mouvements sont discrètement surveillés par les forces de l’ordre. Elles craignent que les malfaiteurs nous infiltrent comme les ravisseurs ont fait avant d’enlever les français. La nuit, il n y a pas de couvre feu mais on dort tôt parce que les militaires peuvent te confondre à un terroriste. On comprend vraiment que rien ne sera plus comme avant », me confie t-il, l’air inquiet.

famille-francaise-otage-camerounAbdou a raison. Inquieté pour la première fois par le terrorisme, le Cameroun a lancé la contre-attaque à Dabanga. A la brigade du coin, les gendarmes ne sont plus les seuls occupants. A visages découverts ou cagoulés, des éléments du Bataillon d’intervention rapide(Bir), une force militaire spéciale, armés de fusils mitraillettes, de grenades, de lance-roquettes et des munitions en bandoulière, investissent les lieux. Partis des différentes bases à travers le pays, ces commandos ont la mission de neutraliser les terroristes. A bord des pick-up, ils patrouillent sur le bitume dégarni de l’axe Maroua-Kousseri jusqu’à Amchidé à la frontière nigériane. En chemin, des équipes mixtes constituées de gendarmes et policiers effectuent des contrôles de routine d’identification des passagers. Ici, la fouille est expressément absente pour des raisons de rackets. «Si tu as 1000 f cfa, donne-lui. Sinon, on va passer la nuit ici », lance froidement un passager à un tchadien qu’un policier vient de faire descendre du car pour, dit-il, un sauf conduit illisible. Ainsi dit, ainsi fait.

Des centaines de kilomètres incontrôlés  

Après l’enlèvement des touristes français, la sécurité de certains ressortissants de l’hexagone a été renforcée. C’est le cas à l’Alliance Française de Garoua, la capitale de la région du nord, où des gendarmes montent la garde. Il en est de même autour de certains sites touristiques. Mais ces mesures de dissuasion prises à l’intérieur n’effacent pas le souci du contrôle des frontières.  Notamment la savane parsemée d’arbustes qui s’étend à perte de vue sur des centaines de kilomètres entre les postes frontières.

Ces zones qui échappent à tout contrôle des forces de sécurité font le bonheur des terroristes et des trafiquants. Inquiétant. «Nous devons travailler nuit et jour avec des hélicoptères, disposer de plus de véhicules, d’hommes et de munitions pour pouvoir contrôler ces étendues inhabitées.

boko-haramL’Etat ne dispose pas assez de moyens», m’explique, sous anonymat, une source militaire. Qui ajoute « c’est pourquoi nous demandons aux populations de collaborer en dénonçant tout suspect ». L’aveu d’impuissance est à peine voilé. A Doblé, un village camerounais, je tombe sur des motos qui faufilent au quotidien avec des passagers à travers la savane jusqu’à Bama, une localité de l’Etat du Borno au Nigeria, sans être aperçus par les forces de sécurité des deux pays.  

Devant les immenses zones poreuses, le Nigeria ne fait pas mieux. A bord d’une Peugeot 504 long châssis,  je quitte Banki, premier village nigérian frontalier de l’extrême nord du Cameroun. Sur le chemin de  Maiduguri, capitale de l’Etat du Borno, on trouve une dizaine de check-points faits tantôt de sacs ou de fûts bourrés de sable, tantôt de troncs d’arbres secs. Ils sont tenus par des éléments en treillis de la Joint Task Forces (jtf), une force mixte composée de policiers et de militaires. Ces hommes et femmes doivent  combattre le terrorisme au nord Nigeria. Casques visées sur la tête, mitraillettes ou kalachnikovs au poing, gilets pare-balles et  sacs à dos chargés.

Chaque soldat traine environ 50 kg sur lui.  Au dessus des véhicules 4×4 aux vitres fumées, des lance-roquettes et des mitraillettes à la portée des éléments prêts à dégainer. « Il n’est pas bon d’avoir affaire à ces gens. Ils peuvent te tuer si tu ne fait pas ce qu’ils veulent », me conseille le chauffeur. La crainte se justifie. Certaines forces de sécurité exécutent parfois des innocents sans sommation ni procès.  Des défenseurs des droits de l’homme et la presse  condamnent, le gouvernement fédéral ne bronche pas. Comme au Cameroun, le dispositif sécuritaire se déploie sur les axes. Les zones de savane, elles, restent orphelines.

Une prime de 3200 nairas par soldat

Le contrôle des voitures se déroule en langue Hausa, la plus parlée dans la région. Pour booster le moral des troupes, l’Etat, apprend t-on, verse à chaque soldat au front, une prime quotidienne de 3200 Nairas, soit 10.000 fcfa. Insuffisant pour stopper les rackets. « Bonjour chef », lance le chauffeur au militaire cagoulé  en lui tendant de la main gauche un billet de 5O nairas, la devise locale. « Quand ils ont le visage caché, ils ne parlent pas beaucoup. On sait déjà ce qu’il faut faire». Au Nigeria, double  champion du monde de la corruption comme le Cameroun, la gangrène est un mode de vie.

bombe-boko-haram-info-afriqueElle est souvent à l’origine des scandales jusqu’au sommet de l’Etat mais continue à se pratiquer à ciel ouvert. Deux heures de route plus tard, nous voici à Maiduguri. Mendicité, promiscuité, sol desséché souvent sans électricité, la ville ne paie pas de mine. Pourtant, elle fait régulièrement l’actualité avec ses attentats, ses enlèvements, ses assassinats.

C’est ici que Muhamed Yusuf, un musulman trentenaire, fonde la secte Boko Haram pour exiger  l’application de la charia. Avant sa mort en 2009, la secte est passée de la revendication pacifique à la lutte armée. Plus de 3000 morts dejà malgré le couvre feu entre 21 heures et 5 heures.  «On épie tout le monde. Si quelqu’un t’indexe comme un suspect, tu vas certainement mourir », m’explique un étudiant.  Dans les quartiers ou en pleine ville, pas un pas sans tomber sur  les forces de sécurité en tenue ou en civil.

Début mars, Goodluck Jonathan, président du Nigeria, a effectué sa toute première visite dans la ville sinistrée sous une  haute sécurité. Deux semaines sont passées. Des chars de guerre occupent encore les rues. Au Nigeria, l’arsenal contre le terrorisme n’est plus seulement sécuritaire. Le senat fédéral vient de voter une loi condamnant à mort quiconque est jugé coupable d’actes terroristes. Des centaines de présumés membres de la secte croupissent dans les unités de police de Maiduguri en attente de jugement. Beaucoup ont été tués par les forces de sécurité à l’insu de leur famille. « Nous avons cherché notre frère pendant huit mois avant d’apprendre à travers un de ses amis qu’il a été tué par la police. On disait qu’il est terroriste alors qu’il n’était rien », raconte, les larmes dans la voix, un habitant.

Les islamistes refusent de négocier

Les officiels aboient en appelant au calme, Boko Haram passe avec sa caravane de terreur dans des localités du nord. Les revendications des islamistes qui au départ tournaient uniquement autour de la loi islamiste commencent à changer. «Les enlèvements démontrent par exemple qu’ils ont un besoin d’argent pour pouvoir tenir longtemps face à la puissance de feu de l’armée. Sur ce plan, Boko Haram est sur les pas de Ansaru, ses dissidents.

massacres-boko-haram-nigeria-info-afrique.comIl y a également la revendication politique qui serait apaisée avec le retour aux pouvoir d’un nordiste. Plusieurs fois, le président Goodluck a tendu la main aux islamistes pour que la paix revienne. Il se heurte toujours au refus de négocier. Les populations témoins ou victimes des exactions de l’armée refusent de coopérer avec l’Etat pour  retrouver les cachettes des terroristes parce qu’elles craignent pour leur sécurité », m’explique Alabura Danjuma, enseignant à l’université de Maiduguri.     

Le Nigeria et le Cameroun, qui partagent une frontière commune de 2000 kilomètres, ont signé le 28 fevrier 2009 à Abuja un accord bilatéral pour sévir contre le terrorisme et la piraterie maritime.

En 2012, le Cameroun a  livré à la police nigériane une centaine de membres présumés du Boko Haram interpellés sur son sol.  Mais, ce n’est pas assez comme en témoigne le rapt des touristes français. Désormais, le pays de Paul Biya, handicapé par une armée sous équipée et corrompue,  rejoint au front son géant voisin qui, depuis quelques années, tente de défier les terroristes sans résultats probants.

Christian Locka, à Dabanga et à Maiduguri

Thierry Barbaut

Centrafrique: Les rebelles sélékas demandent un prix par combattant à Michel Djotodia le nouveau président pour se retirer de Bangui !

15millions de FCFA soit 22 000 euros, c’est la somme que réclamerait chaque combattant de la Séléka à Djotodia avant de se retirer de la République Centrafricaine.

Après avoir dévasté toute l’étendue du territoire, les éléments incontrôlés de la Séléka ont emporté de force les biens des centrafricains vers le Tchad et le Soudan.

rebelles-selekas-bangui-info-afriqueLa Séléka a pillé et détruit les bureaux d’achat de diamant et or dans les zones minières du Nord-Est, elle a arraché aux usagers, aux opérateurs économiques, aux religieux et aux ONG leurs engins roulants. Si on rajoute les dégâts que ces barbares ont occasionné dans la seule capitale Bangui, on pourrait évaluer en milliard de FCFA la valeur des biens détournés et emportés dans des destinations inconnues.

C’est dire que les financiers de la Séléka avaient d’autres visées que de prétendre vouloir libérer la Centrafrique du joug Boziziste. Bozizé ayant fui depuis le 24mars, les dispositions auraient du être prises pour sécuriser le pays et surtout la capitale qui concentre toutes les décisions.

Le Tchad a une attitude coupable pour n’ avoir pas tenté d’aider les nouvelles autorités à neutraliser ces bandits. La France a laissé faire.

Les Centrafricains d’où ils se trouvent devraient dorénavant compter sur eux mêmes, que d’attendre les puissances extérieures pour bénéficier d’une protection ou d’une quelconque libération. Bozizé a pactisé avec le Tchad pour parvenir à son but: la prise du pouvoir. De son hôtel climatisé à Yaoundé, il doit maintenant regretter d’avoir associé des troupes étrangères à sa conquête eu égard à la destruction actuelle de son pays.

La RCA étant totalement ravagée, elle nécessite une refondation et c’est le moment d’associer tous les centrafricains à cette œuvre salvatrice. Beaucoup de Centrafricains ne formulent jamais de propositions relatives à la mise en place d’ un état de droit mais préfèrent critiquer ceux qui prennent le risque de dénoncer tout ce qui porte atteinte à la dignité humaine.

En France par exemple, les Centrafricains sont actifs sur les réseaux sociaux quand il faut critiquer, mais ne sortent pas de leur maison pour répondre aux appels à la marche ou des manifestations de masse pour se faire entendre.

L’heure n’est plus à solitude, l’heure est au rassemblement et la recherche des solutions idoines pour permettre à ce pays de sortir de la misère et de mettre en place des institutions fortes.

La paix n’ayant pas de prix, les autorités n’ont plus le temps d’attendre la refondation des Forces Armées Centrafricaines pour agir, elles doivent négocier la prime de la destruction que demande la Séléka au plus vite. Cette main tendue en dépit de l’humiliation subie par le peuple centrafricain, préserverait beaucoup de vies humaines.

Thierry Barbaut

data Afrique

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