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Les finalistes de la Fête de la science Google 2016

Google présente les projets innovants

Cette année, nous allons récompenser 25 projets innovants de dimension communautaire présentés par des étudiants du monde entier. Grâce à la science, ces projets visent à résoudre des problèmes auxquels les communautés et les systèmes de santé sont confrontés. Vous trouverez ci-dessous la présentation des finalistes de la région Moyen-Orient et Afrique. Nous précisons toutefois que les projets de tous les finalistes sont consultables sur le blog Google EDU.

À l’occasion de la Fête de la science Google, nous avons invité les jeunes les plus brillants à répondre à une question fondamentale : comment rendre le monde meilleur grâce à la science, aux mathématiques et à la technique ? Pour l’édition de cette année, nous avons reçu des milliers de réponses extrêmement intéressantes provenant de plus de 107 pays. L’annonce des lauréats aura lieu au mois de septembre, nous sommes impatients !

Mais avant cela, nous voulons récompenser les projets qui visent à résoudre des problèmes majeurs auxquels les communautés sont confrontées, comme l’approvisionnement en eau potable, la protection des populations face aux catastrophes naturelles et la lutte contre la sécheresse. Cette année, nous allons décerner non pas un mais cinq Prix de l’impact communautaire : soit un pour chaque projet classé en première position ayant pour objet un problème majeur lié à la gestion des ressources en Amérique du Nord, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Afrique, en Asie et dans les îles du Pacifique et en Europe.

Rejoignez Google et ses partenaires — LEGO Education, Scientific American, National Geographic et Virgin Galactic — pour mettre à l’honneur les 25 finalistes mondiaux du Prix de l’impact communautaire que nous vous présentons ci-dessous :

Rolin (15 ans) est camerounais. Ce passionné de science veut moderniser sa communauté située en milieu rural à 20 km de la capitale Yaoundé. Dans les localités rurales comme celle de Zamengoe où il va à l’école, Rolin désespère de voir que tant de gens sont obligés de parcourir des kilomètres à pied rien que pour recharger leur téléphone portable. Pire encore, de nombreux habitants n’ont d’autre solution que des lampes à huile dangereuses et onéreuses pour s’éclairer le soir. En cherchant une solution pour que sa communauté bénéficie d’une alimentation électrique constante sans se ruiner ou provoquer des incendies, il a conçu des kits solaires portables simples à réaliser et bon marché. Il a même formé les habitants de son village à fabriquer leurs propres kits, ce qui leur permet de bénéficier d’une alimentation électrique de base ! Rolin est convaincu que grâce à sa nouvelle invention, il pourra permettre à un plus grand nombre de communautés camerounaises de bénéficier de l’énergie en toute sécurité, pour une meilleure qualité de vie.

Mphatso-google-scienceÀ Lusaka, en Zambie, l’engagement familial dans la vie politique locale a suscité chez Mphatso (18 ans) la volonté de réduire la pauvreté qui touche sa communauté. À l’heure où l’Afrique australe peine à se remettre de la pire sécheresse que cette région a connu depuis plusieurs décennies, les agriculteurs voient leurs récoltes détruites par les changements climatiques provoqués par El Nino, ce qui signifie la famine pour des millions d’habitants. En l’absence de récoltes, les agriculteurs sont dans l’incapacité de dégager un revenu. Il leur est donc de plus en plus difficile d’acheter les produits dont ils ont besoin pour fertiliser leurs terres et faire vivre leurs familles.

Afin d’aider les paysans de sa région à trouver des solutions abordables pour se procurer des pesticides et des engrais, Mphatso a cherché d’autres moyens pour fabriquer les produits dont les agriculteurs ont besoin. Pour cela, il a mis au point une station de production simple et mobile qui fonctionne à l’aide de produits de base utilisés pour la cuisine comme le charbon ou des feuilles de plantes locales que l’on trouve sur le sol. Mphatso estime que les procédés qu’il a mis au point pourraient permettre aux agriculteurs d’économiser des centaines de livres sterling, de l’ordre de 50 % sur les engrais et de 80 % sur les pesticides pour produire mieux et obtenir des récoltes plus abondantes.

Kiara (16 ans) habite à Johannesburg, en Afrique du Sud, pays qui, comme ses voisins, souffre de la pire sécheresse que la région a connu depuis plus de 20 ans. Pour Kiara, la solution permettant de répondre aux besoins en eau à long terme réside dans un matériau à base de polymères capable de contenir des centaines de fois son poids d’eau lorsqu’il est stocké dans la terre. En règle générale, ces matériaux sont réalisés à partir de composants artificiels et comportent des produits chimiques dangereux qui présentent le double inconvénient d’être non biodégradables et inabordables pour les agriculteurs locaux. Kiara a trouvé simplement dans la peau d’orange une matière première idéale et bon marché.

En l’associant à l’avocat, elle est parvenue à transformer ces produits en polymères servant au stockage de l’eau en terre. Kiara espère que cette matière première à bas coût permettra de réduire le volume de déchets de l’industrie des jus de fruit tout en aidant les agriculteurs de la région à économiser de l’argent en préservant leurs récoltes.

Himanshi (17 ans) et Richa (17 ans) du duo scientifique « Higgs Bosons » habitent à Nairobi, au Kenya. Ces deux jeunes filles savent que tout comme Nairobi, une bonne partie de l’Afrique dépend pour son alimentation en électricité de la production hydraulique qui n’est pas fiable. Les énergies alternatives sont onéreuses et difficilement accessibles, ce qui se traduit par une qualité de vie et un système de santé de moindre qualité pour de nombreux Africains. Engagées dans un projet de recherche rigoureux en vue d’apporter des réponses scientifiques aux problèmes de la vie quotidiennes, les étudiantes ont mis au point une nouvelle méthode pour produire de l’électricité à partir d’un dispositif de production d’électricité de pointe sur le modèle du périscope.

Version revisitée de l’énergie solaire et vapeur, ce système dirige la chaleur du soleil vers une lentille convexe, ce qui permet d’intensifier l’énergie collectée pour la transformer en vapeur stockée dans un réservoir situé à proximité. Selon Higgs Bosons cette solution abordable et facile à monter pourrait résoudre les problèmes d’accès à l’électricité des communautés dans l’ensemble du continent africain.

Branchez-vous sur le site internet Google Science Fair le 18 juillet pour découvrir quels seront les 5 scientifiques à remporter un regional Community Impact Award ! Grâce au soutien généreux de nos partenaires, les gagnants auront droit à un tuteur et une aide financière pour les encourager dans leur éducation ainsi que dans leurs passionnants projets.

Pour garder un œil sur la compétition, rendez-vous sur le site Google Science Fair, et suivez nous sur Google+ et Twitter.

Algérie : un besoin crucial de liberté économique

President Abdelaziz bouteflika, le président de l'Algérie
President Abdelaziz bouteflika, le président de l'Algérie

La chute des prix du pétrole et du gaz a porté un coup sévère à l’économie algérienne fragilisée par le manque de diversification de son économie

Pour diversifier, il y a besoin de liberté d’entreprendre et d’échanger. Si l’économie algérienne manque de diversification, c’est parce qu’elle manque de liberté économique.

Pourtant la liberté économique y est garantie par la Constitution mais ça reste une « liberté de façade » réservée à la nomenklatura. A l’origine de cette situation, une fausse libéralisation dans les années 1988 après l’échec du régime socialiste. A l’issue de cette « ouverture », l’Etat s’était désengagé de l’importation totale ou partielle de nombreux produits de première nécessité sur lesquels il protégeait des monopoles (céréales, café, sucre, matières grasses, matériaux de construction, etc.). Cette décision a été illusoire car le contexte ne permettait pas l’émergence d’une véritable concurrence. Ainsi cette ouverture n’a profité que quelques oligarques, militaires et amis du pouvoir qui se sont partagés les secteurs d’importation entre eux, au détriment de la liberté réelle du commerce et de la concurrence. En d’autres termes, ils ont remplacé des monopoles publics par des monopoles privés.

Le mauvais classement de l’Algérie en terme de liberté économique (indice publié par Wall Street Journal et l’Heritage Foundation) illustre bien cet état de fait. En effet, l’économie algérienne a enregistré la septième plus grande régression dans l’indice de liberté économique en 2015. Elle a été déclassée de onze rangs et occupe désormais la 157ème position sur un total de 178 pays. Cette dégringolade n’est plus une surprise quand on prend conscience de l’hostilité de certaines lois et réglementations à la liberté d’investissement et du commerce et, in fine, à la diversification.

Ainsi, le Conseil national des investissements (CNI) limite le seuil des investissements à 15 millions d’euros, ce qui est complètement aberrant compte tenu du déficit d’investissement dans le pays et son besoin de diversification des activités hors hydrocarbures.

Cette institution, chapeautée par le premier ministre, veille également à l’application des modalités d’investissements initiés par les étrangers. Ces investissements doivent être réalisés obligatoirement en partenariat avec un ou plusieurs investisseurs nationaux résidents, publics ou privés (51% du capital de la société créée doivent être détenus par la partie algérienne et 49 % par la partie étrangère). Considérée comme un frein important au développement des investissements étrangers en Algérie, cette règle n’a pas été éliminée du nouveau code des investissements (adopté en juillet 2016 par la chambre haute et dont le contenu devrait entrer en vigueur d’ici la fin de l’année). Ainsi, le nouveau code des investissements dont le projet était annoncé à grande pompe, ne devrait avoir aucun impact positif sur l’environnement des affaires. Pas de bol d’oxygène pour l’économie algérienne essoufflée.

En plus de la règle 51/49, un autre obstacle à la liberté d’entreprendre demeure dans le nouveau code, celui du droit de préemption de l’Etat. Ce droit permet à l’État de s’opposer à une transaction en se positionnant prioritairement sur le rachat. Cela permet d’écarter des investisseurs que le pays ne souhaite  pas accueillir. Ces mesures anéantissent le flux d’investissements étrangers, déjà affectés par le durcissement de la réglementation algérienne des changes, et porte également atteinte au respect du droit de propriété, condition de toute diversification.

Notons que le commerce extérieur en Algérie est dominé par un fort taux d’importation (de l’ordre de 60-75%) alors même que le pays défend tellement sa souveraineté. C’est d’ailleurs pour  freiner les importations et booster les exportations que la politique monétaire en Algérie a toujours favorisé la dévaluation du Dinar. Cette politique inflationniste a été contreproductive, car non seulement elle n’a fait que renchérir la facture des importations, mais n’a pas stimulé le taux d’exportation hors hydrocarbures qui n’a jamais dépassé les 2 à 5 % depuis plusieurs décennies ! De plus, « le flottement dirigé » ne permet pas de mettre en exergue l’état réel de l’économie du pays. La dévaluation du Dinar algérien a provoqué un déséquilibre financier difficile à soutenir pour un investisseur, notamment les importateurs de matières premières et de produits stratégiques. Il faut rajouter à ce risque les tracas imposés aux investisseurs par les restrictions sur les changes. Enfin, rappelons que l’inflation a érodé, entre autres, la valeur des investissements, du patrimoine et de l’épargne, ce qui freine grandement les investissements productifs à long terme, puisqu’elle s’apparente à une expropriation déguisée.

Plus grave, si l’ancien « grenier de l’Afrique » n’arrive plus à satisfaire ses besoins, c’est parce que le secteur agricole est miné par l’insécurité juridique relative au foncier rural. La législation et les formalités sont complexes et il faut rajouter à cela la lenteur bureaucratique dans la délivrance des actes de propriété ainsi que leur coût élevé. Cela décourage l’investissement car les agriculteurs ne peuvent valoriser leurs titres fonciers pour accéder au crédit bancaire nécessaire pour financer la modernisation de leurs exploitations. Les industriels quant à ceux souffrent de la rareté et la cherté des terres. De nombreux industriels sont dans l’attente de la délivrance d’un titre leur permettant de sécuriser leurs investissements.

Avec la chute des cours des hydrocarbures plongeant l’économie en crise, les autorités algériennes ne peuvent plus se contenter de faire semblant. Désormais, elles doivent s’atteler à mettre en place une véritable ouverture de l’économie en changeant radicalement  les règles du jeu économique vers une plus grande liberté économique. Pour cela il faut : renforcer la liberté de choix des ménages et des entreprises en limitant l’ingérence de l’Etat ; réhabiliter l’Etat de droit pour sécuriser les investissements privés locaux et étrangers ; et enfin consolider la liberté de concurrence en supprimant les obstacles au commerce internationale et aux IDE de même qu’en assouplissant les réglementations des affaires et des marchés pour garantir l’égalité des chances économiques. C’est seulement à ce prix que l’Algérie pourra diversifier son économie pour répondre à la baisse des prix du pétrole.

Lahouari BOUHASSOUNE, journaliste algérien.

Appel à projets Digital Lab

Un tremplin pour les talents africains du multimédia
Date limite pour soumettre un projet : 31 août 2016

Disponible sur www.digilabafrica.com, l’appel à projets Digital Lab Africa s’adresse à toutes personnes d’Afrique sub-saharienne, professionnels ou non (artistes, producteurs, créateurs, start-ups, étudiants) ayant un projet innovant dans 4 catégories de production multimédia: web création/transmédia, réalité virtuelle, jeu vidéo (Serious Game) et musique en ligne.  La date limite de dépôt des dossiers est le 31 août 2016. L’opération est organisée par l’Institut Français d’Afrique du Sud en partenariat avec le DISCOP AFRICA, TRACE et une série de partenaires français et locaux.

L’objectif du Digital Lab Africa est d’offrir un tremplin aux créateurs de productions multimédia sur le continent en permettant à leurs projets de voir le jour, avec l’appui de partenaires français référents (studios, sociétés de production, distributeurs, diffuseurs) comme ARTE (web création), OKIO-Studio (réalité virtuelle), CCCP (jeu vidéo) et 1D Touch/ Believe Digital (musique en ligne).

« Mettre le savoir-faire français au service des talents africains, c’est le but du Digital Lab Africa » souligne Frédéric Chambon, attaché audiovisuel régional de l’Ambassade de France en Afrique du Sud, qui pilote l’opération et explique : « Le DLA est une plateforme pour les contenus africains de demain. En Afrique comme ailleurs, l’heure est à la convergence numérique. La télévision, la musique, le jeu vidéo se consomment de plus en plus Internet et le téléphone mobile. »

Du 2 au 4 novembre, les candidats sélectionnés participeront à une  compétition de pitch au DISCOP  AFRICA Johannesburg. A la clé, pour les 4 projets vainqueurs (un par catégorie), un prix en numéraire de 3 000 euros mais surtout un ticket incubation Digital Lab Africa pour accompagner le développement des projets sur l’année 2017.

L’incubation des projets gagnants comprendra le parrainage et le soutien de partenaires français référents pour chacune des catégories (voir liste des partenaires ci-dessous). Elle prendra aussi la forme d’un temps de résidence en France au sein de clusters numériques et la participation à des événements multimédia de référence. L’objectif est d’aboutir à des productions et créations multimédia finalisées représentant le meilleur de la créativité africaine.

Le Digital Lab Africa est une initiative de l’Ambassade de France et de l’Institut Français d’Afrique du Sud, qui s’inscrit dans le cadre de leur soutien aux industries culturelles et créatives. L’opération est lancée avec le DISCOP AFRICA et TRACE, en lien avec un ensemble d’autres partenaires.

«  Le rôle du DISCOP AFRICA est de soutenir la forte croissance du marché audiovisuel africain mais aussi de s’intéresser aux producteurs et aux contenus de demain à l’ère numérique. C’est pour cette raison que nous soutenons des initiatives qui y sont dédiées comme le Digital Lab Africa », souligne Patrick Jucaud-Zuchowicki, l’organisateur du DISCOP AFRICA.

« TRACE est depuis toujours le partenaire de la jeunesse et de la créativité en Afrique. Le partenariat avec le Digital Lab Africa est pour nous une occasion supplémentaire de soutenir les talents du continent et de contribuer à leur réussite », explique Olivier Laouchez, PDG de TRACE.

Outre le DISCOP AFRICA et TRACE, le Digital Lab Africa s’appuie sur les partenaires suivants:

Studios, sociétés de production, distributeurs/diffuseurs multimédia, pour l’appui au développement des projets: Arte (catégorie transmédia), Lagardère studios (catégorie web création), Okio-Studio (catégorie réalité virtuelle), CCCP studio (catégorie Serious Game), 1D Touch, Believe Digital (catégorie musique en ligne).

Clusters numériques/pôles image, résidences et labs pour l’incubation des projets: Pictanovo, Cap Digital

Evénements multimédia de référence, pour présentation des projets dans une optique de networking,  recherche de partenaires et de financements complémentaires : Paris Games Week /Game connection, Virtuality, Futur en Seine, Forum Blanc

Partenaires locaux, clusters et association professionnelles, comme relais de l’opération et point d’appui pour l’incubation des projets : Make Games SA/Interactive Entertainment South Africa, Virtual Reality SA, French Tech Hub du Cap, Tshimologong precinct

La première étude 100% M-Commerce en Afrique

Des chiffres impressionnant sur cette étude du m-commerce en Afrique

Dans une initiative sans précédent en Côte d’Ivoire par un acteur e-commerce, cette étude s’appuiera tout au long non pas sur un échantillon mais sur nos chiffres exacts extraits de nos outils d’analyse, sur une durée d’un an du 1er juin 2015 au 31 mai 2016.

L’évolution et la croissance du e-commerce depuis quelques années, et la forte augmentation du taux de pénétration mobile en Côte d’Ivoire poussent à croire que le M-commerce continuera de croître de manière exponentielle. Une progression d’ores et déjà attestée dans le cas de Jumia Market.

L’étude dévoile comment en un an, les tendances ont changé permettant au mobile de devenir un canal de vente et de visites important sur Jumia Market.

Parmi les informations clés présentes dans ce rapport:

  • Le mobile enregistre une progression remarquable en 2016
  • Bien que le site mobile soit une source du trafic importante, c’est l’Appli qui convertit le mieux
  • 680% de téléchargements d’applications mobiles en un an
  • Environ 16000 personnes par jour se connectent sur Jumia Market via mobile
  • Si le profil du M-consommateur est similaire à l’e-consommateur, son comportement diffère

 

Vidéos Free Market : pour inspirer l’Afrique

Pour changer le monde, les idées comptent

Et qui pourrait mieux exposer celles d’une société libre que certains des penseurs et militants les plus dynamiques et influents du mouvement pour la liberté?

L’Institut économique de Montréal (IEDM), un groupe de réflexion canadien, est à l’origine de la série Free Markets, produite en collaboration avec The World Show, une émission que diffusent en réseau les stations affiliées de PBS partout en Amérique du Nord.

Lors de sa saison initiale, la série a présenté des entrevues de fond avec des invités aussi éminents que Steve Forbes, Tom Palmer (dont les derniers ouvrages ont été traduits en français par Libréchange), Richard Epstein, Lawrence Reed et Michael Walker.

Depuis peu la série revient pour une deuxième saison avec quatre tout nouveaux épisodes proposés surle site www.freemarketseries.com, qui héberge également les épisodes de la saison 1. Cette fois, les quatre invités sont Kris Mauren, directeur général de l’Institut Acton, Charles Murray, fellow à l’American Enterprise Institute, Randy Barnett, professeur en théorie du droit à l’Université Georgetown, et LuisHenrique Ball, éditeur du PanAm Post. Ces vidéos originales sont réellement passionnantes.

freemarketsseries

Les lecteurs seront particulièrement touchés par l’exposé de Kris Mauren. Durant sonent revue, ce dernier traite notamment de sa participation à la fondation de l’Institut Acton en 1990, au moment il devenait indéniable que le rejet de l’économie de marché était une erreur, compte tenu de la chute du mur de Berlin et de l’effondrement du système communiste. La mission de l’Institut Acton est de promouvoir une société libre et vertueuse marquée par la liberté individuelle et nourrie par des principes religieux. L’an dernier, il a remporté le prestigieux prix Templeton pour la liberté que lui a décerné l’AtlasNetwork pour son film Poverty, Inc., un long métrage documentaire très critique sur « l’industrie de la pauvreté » : les milliards de dollars d’aide distribués partout dans le monde au fil des ans n’ont pas aidé les pauvres, quelle que soit la noblesse des intentions en ce sens. Le documentaire démontre comment pour sortir les pays de la pauvreté, ce sont l’état de droit, la propriété privée et les opportunités d’entrepreneuriat qui comptent.

L’entrevue avec Charles Murray, auteur controversé des livres Losing Ground et The Bell Curve (celui-ci en collaboration avec Richard J. Herrnstein), est axée sur une discussion de son plus récent ouvrage, By the People: Rebuilding Liberty Without Permission. D’après Murray, nos gouvernements parviennent à microgérer impunément nos vies avec des piles de règlementations supposément conçues pour nous préserver de dangers divers, mais pour la seule raison que nous nous plions volontairement et massivement à cette réglementation. Selon lui, nous avons peu de chances de repousser cet empiétement réglementaire par le truchement du système lui-même.

Il faudrait plutôt des moyens de défense juridique pour contester des règlements inutiles et excessifs. Ceci imposerait des coûts à la bureaucratie, et les gouvernements seraient forcés de penser un tant soit peu aux types de règlements qui valent vraiment la peine d’être appliqués. Si l’interview traite essentiellement des États-Unis, les idées présentées résonneront sans nul doute pour beaucoup en Afrique.

La première partie de l’entrevue avec Randy Barnett porte sur son expérience devant la Cour suprême lors des grands débats sur l’usage de la marijuana thérapeutique et sur la Loi sur les soins de santé abordables (Obamacare). Ensuite le professeur de droit expose la manière dont les services liés à l’organisation judiciaire peuvent être fournis en régime de concurrence. L’arbitrage privé, par exemple, est moins dispendieux et plus efficace que l’appareil judiciaire public.

Même s’il ne pense pas que les États-Unis adopteront dans un proche avenir un système juridique pleinement polycentrique, expliquer les vertus d’un tel système permet d’atténuer les craintes que susciterait un mouvement tendant généralement vers une plus grande liberté. La restauration de la Constitution américaine qu’il espère certainement voir avant longtemps, serait un bon point de départ. Les réflexions de Barnett devraient susciter l’intérêt des intellectuels en Afrique, très souvent le système judiciaire public est critiqué pour ses carences.

Enfin, on présentera aussi Luis Henrique Ball, l’homme d’affaires prospère qui a lancé le PanAm Post en 2013 pour diffuser des nouvelles et analyses dans l’ensemble du continent américain. Son entrevue porte avant tout sur la façon dont une absence presque totale de liberté a ravagé Cuba et son pays d’origine, le Venezuela, deux pays autrefois riches. Cuba, nous rappelle-t-il, a déjà été le premier exportateur de sucre au monde mais le pays doit aujourd’hui importer le sucre dont il a besoin pour fabriquer le peu de rhum qu’il produit encore. La Havane d’Hemingway et de Fred Astaire n’existe plus et Cuba est l’un des pays les plus pauvres de la Terre. Cuba s’ouvre peut-être aux voyageurs américains mais, comme l’affirme Ball, les vacanciers seront stupéfaits quand ils s’apercevront que les cabarets et boutiques ils sont accueillis sont réservés aux touristes tandis que la vaste majorité des Cubains vivent dans la misère et le pays demeure aussi despotique que la Corée du Nord.

Quant au Venezuela, lui aussi est en triste état. Quand il dirigeait un organisme commercial là-bas, Ball alutté contre la confiscation de biens sans indemnisation, une mesure injuste parmi d’autres, allant jusqu’à organiser une grève nationale pour protester contre les politiques du régime Chavez. Ceci a fini par l’opposer au régime et il a quitté le Venezuela après avoir été faussement accusé de rébellion civile et de trahison.

L’IEDM a fait œuvre utile en présentant les idées de liberté, telles que les ont embrassées ces éminents penseurs et hommes d’action, à un large auditoire de PBS au Canada et aux États-Unis et, ensuite, à toute la communauté des internautes par le biais du site Web Free Markets Series. Des porte-paroles comme ceux-ci offrent la meilleure justification qui soit des libertés économiques et civiles et donnent à ces dernières les meilleures chances possibles de se propager.

Appel à projet Lab Africa

L’appel à projets Digital Lab Africa est ouvert à toutes personnes, professionnels ou non, du secteur de la création de contenus multimédia : artistes, producteurs, créateurs indépendants, start-ups, PME, collectifs, étudiants ou entrepreneurs, basés en Afrique Sub-Saharienne ou ayant la nationalité d’un pays de cette zone.

Il cible des projets en développement, en recherche de partenaires et de financements, des projets innovants du point de vue de la forme, de la narration, du contenu ou des technologies déployées.

L’objectif du Digital Lab Africa est d’offrir un tremplin aux créateurs des productions multimédia de demain. La plateforme permettra à des projets innovants de création multimédia de voir le jour avec l’appui  de partenaires français référents comme ARTE,  les studios Okio et CCCP ou Believe Digital. Mettre le meilleur de la French Touch au service des talents du continent, c’est l’objectif  du Digital Lab Africa !

Quatre catégories de productions multimédia sont concernées  par l’appel à projets Digital Lab Africa :

  • Webcréation / transmédia
  • Réalité virtuelle
  • Jeux Vidéo (Serious Game)
  • Musique en ligne

Les candidats doivent soumettre leur projet au plus tard le 31 août 2016.

Les projets seront ensuite évalués par le comité de sélection DLA sur des critères de qualité artistique / technique, d’innovation technologique / créative et de faisabilité / potentiel économique. Les projets sélectionnés (3 projets par catégorie maximum) seront annoncés le 30 septembre 2016.

Du 2 au 4 novembre 2016, à l’occasion du DISCOP Africa Johannesburg, le marché de référence des contenus audiovisuels en Afrique, les  porteurs de projets sélectionnés participeront à une compétition de pitch (courte présentation de chacun des projets et Q&A). Les pitchs s’effectueront devant un jury constitué de partenaires français et locaux du DLA et devant les professionnels de l’industrie présents au DISCOP, en quête de nouveaux contenus innovants.

Les accréditations au DISCOP Africa Johannesburg seront prises en charge par les organisateurs (2 par projet maximum). Le transport et l’hébergement restent à la charge des participants.

A l’issue des sessions de pitch, le jury Digital Lab Africa désignera le projet vainqueur pour chacune des 4 catégories. Les gagnants remporteront :

  • un prix en numéraire d’une valeur de 3 000 euros
  • un ticket incubation Digital Lab Africa pour accompagner la phase de développement de leur projet, entre janvier et octobre 2017

Le ticket incubation DLA comprend :

– un parrainage et un accompagnement dans le développement des projets par des partenaires français référents pour chacune des catégories (studios, sociétés de production, diffuseurs/distributeurs)

– un temps de résidence en France au sein de l’entreprise partenaire et/ou d’un cluster numérique

– la participation à des événements multimédia de référence en France


A PROPOS DU DIGITAL LAB AFRICA

Offrir un tremplin pour l’innovation et la créativité africaines dans le domaine du multimédia : c’est l’objectif de l’opération Digital Lab Africa,  lancée par l’Ambassade de France et l’Institut d’Afrique du Sud en partenariat avec le DISCOP Africa, TRACE et des entreprises françaises leaders du secteur.

L’opération porte sur 4 secteurs particulièrement dynamiques et innovants de la production multimédia : transmédia/webcréation, réalité virtuelle, jeu vidéo (Serious Game) et musique en ligne.

Le Digital Lab Africa sera l’une des nouveautés et l’un des temps forts du DISCOP Africa Johannesburg 2016. En plus de la compétition de pitch Digital Lab Africa, des ateliers et des présentations sur la thématique du multimédia rythmeront les 3 journées de programme du Lab dans un espace dédié au sein du DISCOPRO. L’espace Digital Lab Africa présentera le meilleur de la production africaine et française dans le domaine du multimédia, avec un dispositif multi-écrans et un « corner » de réalité virtuelle.

Les projets gagnants de la compétition de pitch (1 par catégorie) seront annoncés à l’issue des 3 journées de programme. Les lauréats bénéficieront d’un prix en numéraire de 3000 euros et surtout d’une phase d’incubation pour accompagner le développement de leur projet en 2017.

L’objectif du Digital Lab Africa est d’aboutir à l’issue de la période d’incubation à des productions et contenus multimédia finalisés, pour chacune des 4 catégories, combinant le meilleur de la créativité africaine et le savoir-faire français.

ORGANISATEURS & PARTENAIRES

Le Digital Lab Africa est une initiative de l’Ambassade de France et de l’Institut Français d’Afrique du Sud, qui s’inscrit dans le cadre de leurs actions et leur soutien aux industries culturelles et créatives. L’opération est lancée en partenariat avec le DISCOP Africa et TRACE, en lien avec un ensemble de partenaires français et locaux.

Côté français, 3 types de partenaires seront impliqués dans l’incubation des projets gagnants :

  • Studios, sociétés de production, distributeurs/diffuseurs multimédia, pour le parrainage et l’appui au développement des projets à distance et en France :

Lagardère Studios (catégorie web création), Arte – web (catégorie Transmédia), Okio Studio (catégorie Réalité virtuelle), CCCP studio (catégorie Serious Game), 1D Touch, Believe Digital Studios (catégorie musique en ligne).

  • Clusters numériques/pôles image, résidences et labs pour l’incubation des projets :

Gaité Lyrique/Creatis, Pictanovo, Cap Digital…

< SOUMETTRE UN PROJET >

La plateforme Digital Lab Africa porte sur 4 catégories de productions et créations multimédia :

WEB CREATION / TRANSMEDIA

Les catégories web création et transmédia sont dédiées aux nouvelles formes d’écriture et de création audiovisuelles. Elles concernent la nouvelle génération de producteurs et de contenus audiovisuels qui combinent plusieurs médias et qui sont principalement destinés aux écrans connectés (smartphone, tablette, ordinateur).

Web création : cette catégorie concerne les projets de création audiovisuelle développée pour être regardée via Internet de manière non linéaire sur des écrans connectés (smartphone, tablette, ordinateur).  Elle est ouverte à tout concept novateur, quel que soit le genre ou le type de contenu : fictions, documentaires, animations, émissions (consommation, politique, culinaire, environnement, culture), réalité scriptée (série-réalité), comédie, programmes éducatifs, informations & reportages, sport, variété, jeux, talkshows & débats. Seront considérés en priorité les concepts susceptibles de rencontrer, d’interagir et de fidéliser leur public, déclinables en « épisodes » ou sous forme de chaînes thématiques. Les concepts de productions unitaires sont exclus de cette catégorie.

Transmédia : tout(e) production/contenu qui combine l’utilisation de plusieurs médias (TV, internet, téléphone mobile, radio, jeu vidéo, réseaux sociaux etc.) pour proposer une expérience narrative transmédia, pouvant inclure une dimension interactive et participative. Ce projet peut consister à créer l’univers transmédia d’une œuvre originale de télévision ou de cinéma, quel que soit son genre (documentaire, série, animation, etc.) ou il peut s’agir d’une création transmédia conçue  directement pour les écrans connectés.

Exemples : projet de web documentaire ou de web série avec un dispositif participatif et interactif (implication du public via notamment une application ou des chats, réseaux sociaux, jeu vidéo…)

REALITE VIRTUELLE

La catégorie réalité virtuelle est ouverte à toute production de contenu qui propose une expérience immersive au public, sur tout type de support (ordinateur, tablette, smartphone, casque de réalité virtuelle), en utilisant les technologies de la réalité virtuelle, la vidéo 360° et les interactions 3D.

Exemples : un reportage journalistique, une fiction, un clip musical, une visite de musée, un jeu vidéo…

JEUX VIDEO (Serious Game)

La catégorie jeu vidéo est ouverte à tout prototype/concept de Serious Game, jeu vidéo à visée utilitaire : jeux ludo-éducatifs, jeux d’entraînement et de simulation, jeux informatifs, jeux engagésjeux publicitaires, pour application mobile ou pour tout écran connecté (ordinateur, smartphone, TV, tablette…).

Exemples : un News Game sur un sujet d’actualité, un jeu engagé pour sensibiliser à une cause (santé, éducation, environnement…), un jeu publicitaire pour promouvoir un film/un événement, un jeu éducatif pour apprendre une langue…

MUSIQUE EN LIGNE

La catégorie musique en ligne est ouverte à tout projet qui propose une expérience utilisateur de musique en ligne innovante et enrichie avec des services, des solutions et des contenus multimédias, autour d’un ou de plusieurs artistes africains, de genres musicaux ou de territoires en Afrique (ex : rap sénégalais ou rumba congolaise). Le projet doit être destiné à des plateformes de vidéo ou de musique en ligne sur Internet ou téléphone mobile.

Exemple : création d’une application proposant un univers multimédia et une communauté interactive autour d’un artiste

Les projets doivent être déposés en français ou en anglais. Ils doivent viser une audience internationale. Il doit s’agir de projets en développement, en recherche de partenaires et de financements.  Les projets doivent être innovants sur la forme, la narration, le contenu ou les technologies déployées.

Les documents suivants doivent être envoyés en français ou en anglais :

  • le formulaire d’inscription complété (page 5) comprenant une présentation du projet (300 mots maximum)
  • un dossier de présentation du projet (5 à 8 pages max) : éléments graphiques/visuels, solutions/outils technologiques, scénario, public visé, budget prévisionnel, plan de financement, calendrier de production.
  • une version bêta/préversion, une vidéo, un pilote ou une démo du projet si disponible
  • une biographie du porteur du projet/descriptif de l’entreprise ou du collectif (300 mots max)
  • une photo .jpeg du candidat qui soumet le projet

Les éléments doivent être adressés par email à l’adresse suivante : digilabafrica@gmail.com
La date limite de réception des projets est le 31 août 2016

< CALENDRIER >

Appel à projets (juin – août 2016)

1er Juin – 31 août : appel à projets

Septembre : sélection des projets par le Comité de pilotage Digital Lab Africa

30 septembre : annonce des projets sélectionnés pour la compétition de pitch au DISCOP Johannesburg

Compétition de pitch au DISCOP Africa Johannesburg (2 – 4 novembre 2016)

Programme de 3 jours sur l’espace Digital Lab Africa

2 nov: Compétition de pitch pour chacune des catégories

3 nov : Ateliers et présentations thématiques en lien avec les catégories de l’appel

4 nov : annonce des projets gagnants (1 par catégorie) et cérémonie de remise des prix

Incubation des projets (2017)

La phase d’incubation se déroulera sur une période de 3 à 6 mois entre janvier et octobre 2017. Elle sera adaptée aux besoins spécifiques des projets et comprendra un temps de résidence en France d’une durée variable selon les projets, dans la limite d’un mois maximum. Les projets finalisés seront présentés lors du DISCOP Johannesburg 2017.

L’Afrique est un des contributeurs de croissance clés pour Orange

Orange Afrique
Orange Afrique

Orange est un moteur de la transformation numérique en Afrique et au Moyen-Orient grâce à ses innovations dans les domaines des compteurs intelligents, de l’énergie solaire, du NFC et de l’expérience client

À l’occasion de son quatrième point presse annuel sur la stratégie et l’activité d’Orange (Orange.com) en Afrique et au Moyen Orient, Ramon Fernandez, Directeur Général Délégué en charge des finances et de la stratégie du Groupe, Bruno Mettling, Président-Directeur Général d’Orange Afrique et Moyen-Orient, (MEA), et Jean-Marc Vignolles, Directeur des opérations d’Orange MEA, ont présenté leur vision et leurs priorités, tout en identifiant un certain nombre de nouveaux secteurs et d’activités dans lesquels Orange pourrait jouer un rôle fondamental pour participer à la transformation numérique de cette zone.

Bruno Mettling, Président-Directeur Général d’Orange MEA, a déclaré : « L’Afrique et le Moyen-Orient sont des contributeurs de croissance clés pour Orange. Nous sommes actuellement présents dans 21 pays de cette zone et plus d’un Africain sur dix est un client Orange. Nous avons prévu d’investir sur le long terme dans cette zone et nous comptons bien continuer d’y jouer un rôle majeur dans la transformation numérique, que ce soit en fournissant une infrastructure et un accès à des services de communication ou en développant de nouveaux modèles participant à la croissance de la région. »

Orange Money – 19 millions de clients et 1 milliard d’euros de transactions dans un seul mois

Orange Money participe à l’ambition du groupe de se diversifier stratégiquement autour de services mobiles financiers. Avec plus de 19 millions de clients (+36 % sur un an), Orange Money est un succès : en juin 2016, le service a pour la première fois dépassé le milliard d’euros de transactions. Orange Money a enregistré une croissance de près de 50 % en termes de chiffre d’affaires entre le premier semestre 2015 et le premier semestre 2016.

Les smartphones Orange facilitent l’utilisation de données et le roaming

Orange lance un nouveau smartphone 4G, le Orange Rise 51

En février 2016, Orange et Google s’étaient associés pour lancer le Orange Rise 31, un nouveau smartphone fonctionnant sous Android et proposé avec un forfait de données à un prix abordable, disponible dans 10 pays de la zone MEA.

Le tout nouveau Orange Rise 51 fonctionne avec la dernière version Android N de Google. Il s’agit d’un smartphone 4G proposé avec des applications Orange et des services populaires de Google, comme Youtube et Google Search. Le Orange Rise 51 sera d’abord lancé en Côte d’Ivoire à la prochaine rentrée scolaire.

Orange Rise 51 – détails techniques : 4G ; écran 5 pouces ; quad core ; 1Gb:8Gb de mémoire ; voix HD ; appareil photo : 5 millions de pixels à l’arrière et 2 millions de pixels à l’avant.

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Orange lance une nouvelle offre de service de roaming en MEA

Orange Travel Pass est la nouvelle offre de services d’Orange pour ses clients qui voyagent dans la zone MEA et à destination de certains pays européens. L’inclusion du roaming dans le forfait est une nouveauté en Afrique et au Moyen-Orient. L’offre Orange Travel Pass est conçue pour permettre aux clients de contrôler leur budget à l’étranger grâce à des forfaits voix, SMS et données. L’offre vient d’être lancée dans quatre pays. Elle permettra aux clients Orange d’accéder au roaming dans les pays Orange de la zone MEA [1] et en France. Elle continuera d’être déployée jusqu’à la fin de l’été pour atteindre un total de 10 pays et sera proposée dans la majorité des pays Orange d’ici la fin de l’année.

Énergie – un nouveau secteur de croissance et d’innovation

Nous sommes actuellement présents dans 21 pays de cette zone et plus d’un Africain sur dix est un client Orange

Le programme d’électrification rurale d’Orange constitue le premier test d’énergie solaire domestique permettant aux clients de générer de l’électricité dans les zones rurales d’Afrique

90 % de la population rurale vivant en Afrique sub-saharienne n’a pas accès à l’électricité. Orange lance donc un programme d’électrification rurale proposant une solution à prix abordable (que ce soit pour les clients individuels ou les collectivités) qui aide les populations à générer leur propre électricité dans les endroits qui ne sont pas couverts par le réseau. Ce programme sera dans un premier temps testé en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Cameroun, à partir de novembre 2016. Orange fournira des kits solaires individuels ou des mini-réseaux électriques aux communautés rurales, afin qu’elles puissent exploiter l’énergie solaire pour générer de l’électricité. Cette première expérience pilote durera 6 mois et l’équipement sera entièrement subventionné par Orange. Les clients pourront payer ce service via Orange Money.

Orange teste ses premiers compteurs électriques intelligents en Tunisie

En septembre 2016, en partenariat avec la STEG (Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz), Orange lancera le premier test pilote de compteurs intelligents en Tunisie. Cette expérience pilote s’étendra sur six mois avec dans un premier temps 100 compteurs intelligents installés dans des habitations tunisiennes, puis ce nombre devrait s’élever à près de 4 millions de compteurs une fois que la solution sera commercialisée. Orange propose ses « compteurs intelligents à la demande » en installant une infrastructure dédiée afin de connecter et de gérer, de manière fiable et sécurisée, des millions de compteurs intelligents, qui permettront aux électriciens de réduire le coût de la vérification des compteurs et le risque de fraude ou d’erreur de facturation.

Améliorer l’expérience clients par la transformation numérique

« NFC Coins » permet aux commerçants de rendre la monnaie à leurs clients sous la forme de monnaie numérique

Lancé au Mali, en Guinée et en Côte d’Ivoire ce mois-ci, le service NFC Coins permet de « numériser » de l’argent afin de permettre à n’importe quel commerçant de pouvoir rendre de la monnaie facilement, rapidement et en toute sécurité. NFC Coins est une solution sans contact qui permet non seulement à n’importe quel client Orange de recharger son crédit de communication sans avoir à révéler son numéro de téléphone, mais qui résout aussi le problème du manque d’argent liquide en Afrique. Il suffit à un client Orange de coller un tag NFC sur son téléphone mobile et le commerçant pourra lui rendre sa monnaie instantanément sous la forme de crédit de communication.

NOMAD – une solution « immédiate » permettant d’authentifier et d’activer efficacement de nouveaux clients ou services

Les longs processus d’authentification des clients ou d’activation des services peuvent représenter une barrière pour les vendeurs Orange et leur compliquer l’acquisition de nouveaux clients ou l’activation de nouveaux comptes et services. Voilà pourquoi Orange a développé NOMAD, un nouveau portail simple d’utilisation, accessible via USSD ou par le biais d’une app Android sur un smartphone, une tablette ou une interface internet. NOMAD propose un service rapide et fiable qui permet aux vendeurs d’Orange d’authentifier et activer de nouveaux comptes et services.

Alors même que les clients sont encore dans les kiosques ou les boutiques Orange, les vendeurs peuvent réaliser des transactions allant de l’identification de cartes prépayées (suivant une obligation légale exigée par des autorités locales), à l’acquisition de nouveau clients prépayées (services voix ou data), aux abonnements à Orange Money et aux services de transfert de SIM. Avec plus de 700 000 revendeurs et kiosques Orange dans la zone MEA, cette nouvelle solution permet à Orange de numériser la totalité de son canal de distribution. NOMAD est proposé dès aujourd’hui dans 14 pays de la zone.

Les APIs Orange soutiennent l’écosystème numérique africain

Orange lance #303# My Store – un app store basé sur l’USSD

#303# est un app store basé sur la technologie USSD et grâce auquel les fournisseurs de services peuvent proposer des services mobiles à n’importe quel type de téléphone. Les clients Orange peuvent y accéder pour trouver toute sorte de contenus proposés par des partenaires du groupe. Le Cameroun et l’Égypte lanceront le portail en août 2016. Ce code unique, #303#, sera par la suite proposé dans les autres pays Orange de la zone MEA.

L’USSD permet à n’importe quel éditeur de proposer un contenu à la base de clients Orange, peu importe l’appareil utilisé. 20 éditeurs ont déjà rejoint le portail.

Cameroun : jusqu’où ira la fermeture du régime ?

Le gouvernement camerounais a réagi de deux façons au vent des révolutions populaires qui souffle sur le continent africain depuis le déclenchement du printemps arabe en décembre 2010.

Au début, ilvoulu manipuler les jeunes en improvisant, durant l’exercice budgétaire de 2011, le recrutement spécial de 25 000 jeunes dans la fonction publique en décalage avec la loi des finances 2011 et les prévisions budgétaires du pays. Ce recrutement a accentué l’injustice dans la mesure les jeunes recrutés comme « agent de l’Etat » étaient sous-traités par rapport à leurs collègues fonctionnaires à compétences égales.

Suite à l’inefficacité de cette mesure populiste et à l’accélération de l’actualité de l’alternance démocratique en Afrique, le régime de Yaoundé a finalement opté pour le musèlement des adversaires politiques et la fermeture de la sphère publique via la constitution progressive d’un arsenal juridique néfaste à l’expression démocratique.  Quelles sont ces dispositions juridiques et que faut-il en dire ?

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On observe d’abord que le régime camerounais a tiré négativement les leçons du contentieux électoral en Côte d’Ivoire en décembre 2010. Après le rejet de la décision du Conseil constitutionnel n°CI-2010-EP-34/03-12/CC/SG du 3 décembre 2010 portant les résultats définitifs en faveur de la décision provisoire de la Commission électorale (CEI), le régime camerounais avait modifié le 6 avril 2011 la loi électorale pour retirer à sa Commission électorale (Elecam) la possibilité de publier les résultats provisoires. Ainsi donc,c’est la Cour constitutionnelle nommée par le régime sortant qui proclame toute seule les résultats(définitifs) au grand dam des adversaires politiques qui réclament la neutralité et l’indépendance.

La deuxième inquiétude provient de la loi n°2014/028 du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme. Ce texte punit au chapitre 2 article 2 d’une peine de mort l’intention «de (a) contraindre le gouvernement (…) à accomplir un acte quelconque ou à adopter ou à renoncer à une position particulière ou à agir selon certains principes, (b) perturber le fonctionnement normal des services publics, (…) ou de créer une situation de crise au sein des populations, (c) organiser une insurrection générale ». Depuis lors, les adversaires politiques sont régulièrement interrogés sur le caractère terroriste de leurs activités ou surleur intention à organiser une insurrection populaire à travers leurs appels à mobilisation. Par exemple, suite à une tournée de l’opposant Christopher Fomunyoh dans l’Extrême-Nord du 28 février au 07 mars 2015, l’activiste Gérard Kuissu qui l’accompagnait avait été arrêté arbitrairement le 14 mars 2015. Il devait prouver l’innocence de leurs relations avec Amnesty International et les populations vulnérables du septentrion. D’ailleurs, suite à la publication le 14 juillet 2016 du rapport accablant d’Amnesty International (qui est dans son rôle) sur le non-respect des droits humains dans la lutte contre Boko Haram, le gouvernement camerounais a crié le 20 juillet 2016 à la «méprise» et au complot contre l’Etat («agenda occulte (…) des sirènes de la déstabilisation et de la démobilisation») et a rappelé l’existence de la loi anti-terroriste. Cette loi est une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de tout adversaire politique qui mobilise légitimement contre les exactions du pouvoir.

La troisième inquiétude est issue de la loi n°2016/007 du 12 juillet 2016 portant Code pénal. Les articles 231 et 232 pénalisent les atteintes à la paix publique qui intègrent entre autres les réunions, manifestations publiques et attroupements de plus de 5 personnes. On apprend qu’est frappé d’une peine d’emprisonnement et d’une amende celui qui organise, participe, convoque une réunion/manifestation non-autorisée. Si seulement on savait le nombre de réunions (non-autorisées) qui se tiennent dans les villes et villages du Cameroun par jour ! Tout Camerounais est désormais potentiel prisonnier ! Et pour les manifestations publiques, comment fait-on pour savoir si l’autorisation sera refusée ? En réalité, cela ouvre la voie à l’arbitraire et à la discrimination. Par exemple, pendant que le parti au pouvoir fait des réunions, manifestations publiques et attroupements non-autorisés pour signer les motions de soutien et de déférence à leur président national (Paul Biya), l’opposition et la société civile se voient systématiquement refuser à Yaoundé les autorisations même pour les conférences de presse et dédicaces de livre. Par exemple, un opposant et acteur majeur de la société civile comme Bernard Njonga a été inculpé le 4 juillet 2016 pour manifestation illégale alors qu’il accompagnait les aviculteurs qui cherchaient à rencontrer le Premier ministre. Pis, l’article 231 introduit la notion de « déclaration incomplète ou inexacte » de manifestation qui est floue et susceptible de conduire aux abus administratifs. L’article 232 va jusqu’à doubler la peine de celui qui ne se retire pas d’un attroupement après sommation des autorités, ce qui rend désormais impossible la résistance pacifique au Cameroun.

Et pour ne pas avoir à rendre compte, le régime camerounais s’emploie à asphyxier financièrement la Chambre des Comptes. En effet, de 2010 à 2014, son budget a été réduit de moitié (d’un milliard à 500 millions environ), ce qui rend impossible les descentes sur le terrain pour les investigations. Pis, la publication des rapports de comptes reste bloquée souvent pendant plus d’une année. Par exemple, ce n’est que ce 18 juillet 2016 à Yaoundé qu’elle a pu publier son rapport 2014 alors que certains des acteurs n’étaient plus en place. Pis, ce rapport reste sans effet malgré son caractère accablant : «le compte général de l’État de l’exercice 2013 tel que produit ne prête pas à la certification». Un tel fonctionnement sans reddition des comptes est un système ouvert à l’impunité.

En conclusion, il devient de plus en plus difficile d’occuper l’espace public au Cameroun sans être dans la logique de déférence au régime en place. Il est à regretter que le régime camerounais se referme au moment il fallait inscrire le droit de manifester dans la Constitution à l’image de ce qui se fait dans d’autres pays africains comme la Guinée-Conakry. Une telle fermeture ajoutée à l’absence de la reddition des comptes est un danger pour la démocratie camerounaise.

Par Louis-Marie Kakdeu,

L’Oréal ouvre un nouveau centre de Recherche et Innovation

L’Oréal accélère le développement de produits de beauté en Afrique subsaharienne avec l’ouverture d’un nouveau centre de Recherche et Innovation

Il accueille des équipes de développement de produits, d’évaluation et de recherche avancée avec des scientifiques spécialisés en chimie, ingénierie chimique, physiologie, cosmétologie et biochimie

L’Oréal inaugure aujourd’hui un nouveau centre de Recherche et Innovation dédié aux spécificités de la peau et cheveu africains ainsi qu’aux rituels de beauté et attentes des consommateurs subsahariens. Ce centre sera le 7ème du Groupe dans le monde. Il accueille des équipes de développement de produits, d’évaluation et de recherche avancée avec des scientifiques spécialisés en chimie, ingénierie chimique, physiologie, cosmétologie et biochimie.

Alexandre Popoff, Directeur Général Europe de l’Est et Afrique, Moyen-Orient, a déclaré : « L’Afrique subsaharienne est une des régions en forte croissance pour L’Oréal. Ce nouveau centre va nous permettre d’intensifier nos efforts pour créer les produits de beauté du futur destinés à nos consommateurs africains, tout en puisant notre inspiration dans les rituels de beauté et les besoins très variés de nos consommateurs de ce continent. »

Laurent Attal, Vice-Président, Directeur Général Recherche et Innovation, a déclaré : « L’ouverture de ce centre est un moment historique pour la recherche du Groupe sur le continent africain. Elle illustre notre détermination à aller toujours plus loin dans l’innovation afin de répondre aux attentes du marché africain de la beauté. Les enquêtes que nous réalisons depuis 2010 auprès des consommateurs et les études menées sur la peau et le cheveu depuis les années 2000 forment la base de nos connaissances pour développer des produits sur-mesure pour les consommateurs africains. Nous avons commencé par le cheveu, et notre ambition porte également sur le maquillage, le corps, l’hygiène et la peau.»

L’ouverture de ce centre est un moment historique pour la recherche du Groupe sur le continent africain

Une connaissance approfondie de la beauté africaine

En 2003 L’Oréal ouvre un centre d’évaluation en Afrique du Sud dont la mission est centrée sur l’évaluation des produits et la connaissance du consommateur. Le nouveau centre de Recherche et Innovation a pour objectif de mettre au point, sur la base des attentes des consommateurs en matière de beauté et des connaissances relatives aux spécificités de leur peau et de leurs cheveux, des produits innovants allant des soins capillaires aux produits d’hygiène corporelle, ainsi que les colorations, les défrisants et les gels structurants.

Pour évaluer les avantages techniques, fonctionnels et sensoriels des produits, les équipes suivent des protocoles stricts et utilisent au quotidien des instruments de pointe permettant d’observer la surface de la peau, ses spécificités ou encore de mesurer le taux de cassure des cheveux. Les domaines de recherche porteront sur l’uniformité du teint, le sébum, l’acné, la sécheresse, la maîtrise du cheveu, les cuirs chevelus sensibles et le dosage minutieux des parfums.

Le nouveau centre collaborera avec l’écosystème scientifique de la région notamment les universités, les dermatologistes, les centres de biodiversité naturelle ainsi que les coiffeurs.

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Innover pour le consommateur africain

L’Oréal a déjà mis au point des innovations clés dans le domaine de la beauté pour les consommateurs africains. L’équipe dédiée aux African Beauty Brands a lancé la technologie « black oil » pour la coloration du cheveu, le défrisage sans danger et les routines d’uniformisation du teint. Les consommateurs subsahariens bénéficient déjà de produits spécifiques, comme des soins nourrissant pour cheveux et une gamme de maquillage parfaitement adaptée à la couleur de leur peau.

 

Orange conclut l’acquisition d’Airtel en Sierra Leone

Orange s’offre ainsi 1,3 millions de clients

Orange annonce aujourd’hui avoir réalisé, avec son partenaire Sénégalais Sonatel, l’acquisition de 100% de l’opérateur mobile Airtel en Sierra Leone, filiale de Bharti Airtel International (Netherlands) BV (“Airtel”).

Depuis la signature en janvier 2016, Orange a obtenu les accords nécessaires des autorités pour conclure cette acquisition.

Cette nouvelle acquisition, qui sera consolidée par Sonatel, vient renforcer les positions stratégiques du Groupe sur le continent africain

Airtel est le premier opérateur mobile en Sierra Leone avec plus de 1,3 million de clients (sur une base des clients actifs sur les 30 derniers jours) sur une population de 6,3 millions d’habitants. Avec un taux de pénétration mobile de 50% de la population, la Sierra Leone dispose d’un potentiel important de croissance à un moment où de forts investissements sont en cours pour étendre le réseau 3G.

Ce réseau, qui offre déjà une bonne couverture à Freetown et dans les principales villes de Sierra Leone, offrira à terme un accès à l’internet aux clients habitant en dehors des grandes villes.

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Les investissements sur les prochaines années permettront aux clients Sierra léonais de profiter du support du groupe Sonatel et de bénéficier de l’expertise et du dynamisme du groupe Orange en termes d’innovation et de développement de l’écosystème numérique. Après le lancement récent de nouvelles opérations au Libéria et au Burkina Faso, la Sierra Leone devient le 21ème pays en Afrique et au Moyen-Orient à rejoindre le groupe Orange.

A propos de cette acquisition, Bruno Mettling, Directeur Général Adjoint du groupe Orange et Président-Directeur général d’Orange MEA (Afrique et Moyen-Orient) a déclaré : « Nous sommes satisfaits d’annoncer la finalisation de l’acquisition de l’opérateur mobile Airtel en Sierra Leone. Cette nouvelle acquisition, qui sera consolidée par Sonatel, vient renforcer les positions stratégiques du Groupe sur le continent africain. »

Mobile, un Nigerian consomme plus de data qu’un Européen

Les chiffres d’une étude sur le mobile qui confirment l’essor du mobile en Afrique

Au Nigeria un consommateur charge plus de 2GO par mois c’est plus qu’en Europe

MEF (Mobile Ecosystem Forum) et Etisalat Nigeria ont effectué une étude sur les habitudes d’utilisation du smartphone au Nigéria. Sur les 1000 personnes de l’échantillon interrogé, près de la moitié (45%) déclare acheter plus de 2 GB de data par mois. 2 GB par mois, c’est un peu plus que la moyenne mensuelle de 1,8 GB consommée en Europe selon le rapport 2016 « The Mobile Economy » du GSMA.

Facebook et Whatsapp restent largement en tête des applications, Thierry Barbaut expert digital en Afrique

La data mobile achetée par les utilisateurs nigérians de smartphone leur sert entre autres à consommer des applications (64%), de la vidéo (52%) et de la musique (31%). Pour avoir accès à ces contenus, 34% des utilisateurs de smartphones sont même amenés à acheter de la data complémentaire au cours du mois.

Dans le cas particulier des applications, les plus consommées sont les applications de messagerie. 73% les perçoivent moins coûteuses que le SMS et 29% les préfèrent à cause des fonctionnalités additionnelles qu’elles proposent par rapport au SMS. Et bien sûr, c’est Whatsapp qui recueille le plus de suffrages (73%).

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En dehors de la messagerie, les utilisateurs nigérians de smartphone consomment des applications et contenus de m-learning (48%), mobile banking (45%), lecture (34%), santé ( 34%). Ils utilisent aussi les applications de taxi à la demande (33%) et de livraison d’aliments (32%). Le mobile banking en particulier est en plein essor au Nigéria. 68% des utilisateurs de smartphone et détenteurs d’un compte bancaire ou d’une carte de crédit indiquent consommer une certaine forme de service de mobile banking. 27% utilisent les services bancaires via USSD.

60% des utilisateurs nigérians de smartphone déclarent avoir effectué au moins un achat avec leur device au cours de 6 derniers mois. Cependant, la confiance reste un sujet majeur pour les répondants car 44% d’entre eux indiquent qu’ils pourraient faire plus de choses avec leurs smartphones s’ils sont plus en confiance. Le coût d’accès aux contenus mobiles est aussi un facteur limitant mis en exergue par près de la moitié (47%) des répondants.

Maroc : défense commerciale antichambre du protectionnisme ?

Les demandes d’ouverture d’enquête antidumping et de sauvegarde sont de plus en plus fréquentes au Maroc

Les requêtes d’antidumping sont encore plus nombreuses et visent à limiter les importations en provenance de pays qui exportent à des prix inférieurs à ceux pratiqués sur leurs marchés intérieurs. De la restriction des importations des PVC américains, au contreplaqué chinois, en passant par les tôles en acier laminé européennes, le leitmotiv est de protéger l’industrie locale.Toutefois, peut-on s’abriter uniquement derrière la défense commerciale pour sauvegarder notre industrie 

Précisons que le Maroc, comme les autres membres de l’OMC, a le droit de lutter contre les pratiques de concurrence déloyale avérées telles que le dumping ou les produits subventionnés. Cela dit, l’exercice dece droit doit être juste et limité au strict minimum pour plusieurs raisons.

D’abord, parce que l’abus de la défense commerciale risque de tourner au protectionnisme. Dans un tel cas, les producteurs marocains n’auront aucune incitation à améliorer leur compétitivité en réponse à la concurrence étrangère. Quand tu es assuré de garder ta part de marché, ton chiffre d’affaires, ton bénéfice,tu n’as aucune incitation à te remettre en cause pour rattraper ton retard historique.

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D’ailleurs, si aujourd’hui une grande partie du tissu productif marocain manque de compétitivité, c’est parce qu’il a été protégé pendant trop longtemps. Cet excès de protectionnisme l’a empêché de développer son sens de la rivalité et les armes indispensables pour se défendre sur un marché mondialisé. Par ailleurs, la défense commerciale sans mise à niveau ne fait que reporter l’échéance. Il n’y a qu’à se rappeler que depuis les années 90, les producteurs marocains avaient un sursis pour se mettre à niveau en prévision de l’entrée en vigueur de la zone de libre échange avec l’UE. Un engagement qui n’a pas été tenu par tout le mondepuisqu’on entend encore certains dire qu’ils ne sont pas prêts. Malheureusement, en les protégeant, ils ne le seront jamais.

Ensuite, on ne peut se protéger que contre la concurrence déloyale, sinon ce droit pourrait se transformer en une rente pour certains lobbies. Ces derniers, à défaut de se mettre au diapason de la concurrence mondiale, réclament toujours d’être protégés au détriment des consommateurs locaux, qui doivent payer l’inertie, l’incompétence et les erreurs de gestion de certains parmi eux. Pour devenir compétitif il faudrait s’exposer à la concurrence. C’est en forgeant que l’on devient forgeron.

Notons aussi que le recours injustifié et abusif aux mesures de défense pourrait déclencher des représailles de la part de  nos partenaires, ce qui compromettrait à terme les intérêts de l’économie nationale. L’abus de la défense commerciale collerait au Maroc l’étiquette d’un pays protectionniste. Cela écornerait son image d’économie ouverte nécessaire pour attirer des investisseurs étrangers, notamment dans la perspective de hub pour l’Afrique.

Enfin, n’oublions jamais que les importations font les exportations. On importe en effet des biens intermédiaires et des biens d’équipements pour produire nos exportations. Autrement dit, plus cher tu importeras, plus cher tu exporteras.

Donc cela est nuisible à la compétitivité de nos exportations. Si, par exemple, on protège la métallurgie nationale uniquement car les importations sont réellement (et non pas artificiellement) plus compétitives, l’acier sera plus cher pour l’industrie automobile, entre autres. Cela pénalisera sa compétitivité, ce qui pourrait détruire des emplois ou du moins empêcher d’en créer de nouveaux. On se retrouvera alors face à un arbitrage politique: sauver uniquement l’industrie métallurgique ou tous les producteurs utilisant l’acier comme produit intermédiaire? Bien sûr cet arbitrage sera tranché en fonction de l’importance et du poids électoral de chaque lobby. Donc, la prochaine fois que vous entendrez  des dirigeants politiques justifier leur soutien à une entreprise ou un secteur au nom de la préservation des emplois, ayez en tête qu’encore plus d’emplois seront détruits dans d’autres secteurs.

Pour toutes ces raisons, la défense commerciale doit être utilisée avec une grande précaution pour ne pas se transformer en un protectionnisme déguisé destiné à protéger  des industriels locaux en manque réel de compétitivité. La limitation des importations via l’usage de la défense commerciale doit être mue uniquement par la lutte contre les pratiques de concurrence déloyale, celles qui ne respectent pas l’esprit du libre-échange.

Dans ce sens, les mesures de défense commerciale doivent être circonscrites dans le temps, et surtout elles doivent être mises en œuvre dans un cadre contractuel avec les secteurs concernés pour que ce ne soit pas une rente. Clairement, le deal sera: protection temporaire contre restructuration. Ce faisant, la défense commerciale (sauvegarde ou anti-dumping) cesse d’être un droit garanti, et devient conditionnelle à la mise à niveau de nos entreprises afin qu’il n’y ait pas de détournement de ce droit pour les intérêts particuliers de certains lobbies. Au contraire, elle deviendra une incitation à l’investissement, l’innovation pour affronter les concurrents étrangers.

Ainsi la défense commerciale peut apporter un bol d’oxygène à l’économie nationale, mais elle ne peut en aucun cas être considérée comme une stratégie de protection à long terme. La meilleure façon de protéger notre tissu productif est de s’attaquer aux obstacles qui freinent notre compétitivité. Après tout, la meilleure défense est l’attaque.

Hicham El Moussaoui, Maitre de conférences en économie à l’université Sultan Moulay Slimane (Maroc)

Les Etats-Unis octroient $27 million pour la crise Humanitaire au Lac Tchad

La Sous-Secrétaire d’Etat pour la Population, les Réfugiés et la Migration (PRM), Anne C. Richard a annoncé le 13 juillet au Cameroun près de 27 million de dollars de nouvelle aide humanitaire pour soutenir les populations déplacées et affectées par le conflit dans la région du Bassin du Lac Tchad et dont les vies ont été affectées par la violence de Boko Haram

us-department-of-stateEnsemble avec le Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies et Coordinateur Humanitaire Régional pour le Sahel, Toby Lanzer, la Sous-Secrétaire d’Etat Richard se rend dans la région pour mettre l’accent sur les effets dévastateurs de Boko Haram sur les civils et renforcer la coopération internationale en vue  d’alléger la situation désespérée des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de la région du Bassin du Lac Tchad.

Environ 9,2 million de personnes souffrent du déplacement, de la privation et de la maladie comme conséquences du conflit armé provoqué par Boko Haram, dont 2,6 million sont des déplacées internes et des refugiés. De récentes évaluations humanitaires ont trouvé des cas de famine dans certains endroits du Nigeria, qui nécessitent une aide immédiate pour empêcher une plus grande détérioration et la mort. Environ 3 million sont classés comme en situation de d’insécurité alimentaire aigue dans la région du Bassin du Lac Tchad. Selon les Nations Unies, le nombre de personnes déplacées a triplé durant les deux dernières années.

Le financement annoncé aujourd’hui permettra de renforcer les efforts du HCR visant à fournir aux réfugiés nigérians une aide essentielle, telle que l’accès à l’eau potable, à des installations sanitaires, aux services médicaux, des articles ménagers essentiels, des abris, des programmes qui protègent les enfants et des activités pour empêcher et répondre à la violence basée sur le genre. Il soutiendra également les efforts de protection du HCR au Nigeria et dans les pays voisins, y compris le traitement des questions de violence basée sur le genre et l’exploitation des abus sexuels, ainsi que le maintien de l’accès à l’asile et la prévention du  refoulement. Notre financement soutiendra également  l’expansion de l’aide alimentaire urgente pour atteindre des centaines de milliers de plus dans le nord du Nigeria et du Niger. Les contributions du Service Aérien Humanitaire des Nations Unies au Tchad et au Cameroun assureront le transport sécurisé et fiable des travailleurs et du cargo humanitaire.

Ce nouveau financement porte le total de l’assistance humanitaire américaine à la réponse humanitaire dans le Bassin du Lac Tchad pour l’année fiscale 2015 et 2016 à plus de 280 million de dollars.

Récemment décrite comme “la crise la moins médiatisée, la moins financée et la moins abordée des crises majeures auxquelles nous faisons face” par le Sous-Secrétaire Général pour les Affaires Humanitaires et Coordonnateur de Secours d’Urgence des Nations Unies Stephen O’Brien, la crise au Bassin du Lac Tchad a urgemment besoin d’une réponse plus vigoureuse.  les Etats-Unis exhortent tous les pays à se joindre pour faire davantage afin de répondre à l’extraordinaire niveau de besoins et de contribuer généreusement aux Nations Unies et autres appels humanitaires du Bassin du Lac Tchad.

Interview : Afrobytes, la passerelle de la tech entre l’Europe et l’Afrique

Ammin Youssouf et Haweya Mohamed #afrobytes
Ammin Youssouf et Haweya Mohamed #afrobytes

Le hub Afrobytes, une passerelle incontournable des nouvelles technologies par le biais des hub entre l’Europe et l’Afrique

Que propose ce nouveau hub, quelles perspectives et quels enjeux ?
Pour tout comprendre Info Afrique vous livre l’interview des fondateurs avec un retour sur la conférence Afrobytes et les projets en cours !

Qui sont les fondateur d’Afobytes ?

Afrobytes est né de l’initiative d’Ammin Youssouf et d’Haweya Mohamed. Ammin est un expert du web avec plus de 15 années d’expérience en agence digitale et Haweya est experte en communication avec un profil atypique et passionnant puisqu’elle a par exemple accompagné Alain Afflelou en tant que chef de Cabinet et passé quelques mois au Maroc au sein du plus grand groupe industriel et financier, la SNI. Les deux co-fondateurs sont accompagnés dans leurs locaux du cœur de Paris par 5 experts dans le domaine du digital de la com et de l’Afrique bien sur.

Ammin Youssouf est originaire des Comores et Haweya Mohamed de la Somalie, ils représentent cette diaspora moderne et dynamique nés en France et souhaitant non seulement faire le pont entre la tech européenne et africaine mais aussi briser l’image négative de l’Afrique qui encore trop souvent médiatisée en europe.

Le message est clair, « entreprises européennes, saisissez les opportunités d’affaires en Afrique, révisez vos modèles de développement, innovez et profitez d’une stratégie win win avec Afrobytes » Ammin Youssouf

Ammin et Haweya m’on ouvert les portes de leurs locaux pour une interview exclusive afin de permettre à nos internautes de tout savoir sur Afrobytes et la conférence qui se tenait lors de Futur en Seine à Paris en mai.

Info Afrique : Ammin, quelle stratégie pour Afrobytes ?

Ammin Youssouf : l’objectif est clair, soutenir les projets en Afrique mais certainement pas les remplacer sur place, donc on collabore avec eux. C’est dans ce cadre que nous avons lancé cette première conférence tech à Paris ou Info Afrique était justement présent. Notre conférence sur la tech lors de Futur en Seine à été un succès, les échos sont unanimes et nous sommes ravis. Objectif atteint donc pour cette première et cap sur la prochaine pour amplifier encore plus le sujet !

Ammin Youssouf et Haweya Mohamed #afrobytes
Ammin Youssouf et Haweya Mohamed #afrobytes

Thierry Barbaut, Info Afrique : une conférence sur la tech, sur plusieurs jours, avec des intervenants et des invités de haut niveau, mais à Paris !

Ammin Youssouf : effectivement car nous n’avons pas vocation a remplacer les conférences tech faites en Afrique, néanmoins nous pouvons les soutenir ! Par contre en étant « tête de pont » ici à Paris nous avons joué notre place de relais car c’est ici que nous avons accès aux médias, aux investisseurs et aux partenaires. C’est aussi le résultat logique issu de notre tournée en Afrique ou nous avons recueilli les besoins des personnes rencontrés, ces besoins sont de la visibilité, d’ou la conférence, du financement d’ou les investisseurs, et des partenaires solides, ils étaient eux aussi nos invités lors de la conférence.

Thierry Barbaut, Info Afrique : une tournée en Afrique cruciale ou vous avez tous les deux sillonné le continent et découvert les besoins locaux, les partenaires potentiels mais aussi l’innovation et son potentiel made in Africa ?

Ammin Youssouf : exactement, c’est d’ailleurs ce qui nous a le plus surpris, cette innovation impressionnante systématiquement liée à la culture et aux usages. C’est d’ailleurs aussi dans cette perspective que nous souhaitons nous placer sur les aspects techniques et nous annoncions lors de la conférence le lancement du « Lab Afrobytes », un outil indispensable au déploiement des solutions innovantes.
Pour ce lab nous sommes en signature de partenariats avec les entreprises européennes les plus innovantes comme celles qui travaillent sur la 3DVR.
Nous nous positionnons clairement sur le top de la technologie, pas question de faire de la tech low cost.

Thierry Barbaut, Info Afrique : les personnes qui peuvent bénéficier du hub Afrobytes doivent être structurés comment ? Entreprises, associations, politiques publiques ? Finalement à qui vous adressez-vous ?

Ammin Youssouf : BUSINESS, clairement, nous laissons aux organisations, ONG et autres structures qui sont sur les thématiques de l’aide au développement leurs marchés et métiers. Bien sur il peut y avoir des synergies dans les thématiques incontournables qui sont l’énergie, la santé, l’éducation et l’Agriculture ou aujourd’hui la technologie est de plus en plus incontournable (Africa4Tech est justement sur ce secteur avec un événement en novembre en marge de la COP22 au Maroc) mais nous, Afrobytes, sommes la pour les entreprises qui souhaitent percer et qui véhiculent une forte ambition sur les marchés Afrique.

Thierry Barbaut, Info Afrique : donc des entreprises partenaires ?

Ammin Youssouf : oui des entreprises qui ont vocation à faire du profit et le message était clair, nous étions au MEDEF pour la conférence ou justement Pierre Gattaz insistait sur le pouvoir colossal de la tech en Afrique et l’immense marché qu’il représente pour les entreprises françaises. Donc des entreprises, des hubs partenaires bien sur et toutes les structures qui se lancent sur les nouvelles technologies.
Ne nous voilons pas la face, le CA est un indicateur clair et nous souhaitons en faire une valeur primordiale dans les projets de tech.

Nous allons valoriser les projets et leurs donner une visibilité mondiale par le biais des médias traditionnels, tv et radio mais aussi grâce aux réseaux sociaux et c’est d’ici que nous diffuserons avec la meilleure qualité possible, Ammin Youssouf

Thierry Barbaut, Info Afrique : il était impressionnant de voir à quel point l’Afrique de l’Est était représenté lors de la conférence, des jeunes, des entreprises dynamiques, innovantes qui sont bien loin de l’Afrique pauvre qui est trop souvent présentée par les médias.

Haweya Mohamed : c’est vrai, mais nous sommes des africains de l’est, ammin et moi, et nous adressons nos services, notre hub et le lab vers les entreprises qui souhaitent se développer et pour cela il nous faut non seulement le réseau mais aussi ces fameux hubs et ils se trouvent majoritairement en Afrique de l’Est. Le Kenya bien sur avec I-Hub mais aussi la Tanzanie, l’Ethiopie et en Afrique centrale le Rwanda qui fait figure de modèle.

Nous signons actuellement des contrats de partenariat avec les meilleures plateformes existantes. Ce sera le meilleurs relais.
Néanmoins nous ne souhaitons en aucun cas cliver des régions d’Afrique, c’est pour cela que nous les avons rassemblées lors de la conférence.
Nous souhaitons montrer une Afrique innovante unie (Afrique anglophone et francophone innovantes) avec des parcours exceptionnels et inspirants. Une Afrique qui n’a pas besoin d’aide et qui ne souhaite qu’une chose faire du business.
L’objectif c’est aussi de faire plus que des rencontres, mais des rendez-vous incontournables d’échanges avec des actions qui suivent avec des faits, des partenariats, des développements, du concret.

afrobytes-conference-ammin-haweya

La communication et les médias, cela reste un point clef du développement des projets. Nous souhaitons devenir le porte voix de cette tech africaine performante, en avance qur certains usages. Nous souhaitons être cette antenne qui diffuse aussi l’information, avec une haute qualité, de ce qui se fait de mieux sur le continent africain, ces milliers de projets innovants dont on parle si peu.

Du collaboratif, du participatif avec les trois mots clefs indispensables : partenariats, finance et médias, Haweya Mohamed

Thierry Barbaut, Info Afrique : Haweya, c’est un magnifique projet mais un énorme challenge ?

Haweya Mohamed : un défi mais tellement passionnant, et ce que nous avons vu lors de la conférence nous a justement conforté dans notre choix : mobile money, digital, applications incroyables, télévision et diffusion avec énergie solaire…
Une Afrique nouvelle qui impressionne par son innovation, et c’est justement cela qui attire les investisseurs. Avec bien sur en ligne de mire les centaines de millions de consommateurs qui représentent aujourd’hui géographiquement le plus grand marché émergent mondial !

En terme de communication c’est aussi un pouvoir que nous avons de filmer ici ces africains innovants qui réussissent et passent sur des chaines qui sont aussi diffusés localement en Afrique, finalement c’est dans les 54 pays que sont aussi valorisés ces initiatives et cela provoque un effet levier. En résumé médiatiser ces projets lors de notre conférence à permis une visibilité mondiale à ces projets, ces personnes ces entreprises, c’est un succès pour tous. C’est aussi ce que nous prônons, du collaboratif, du participatif avec les trois mots clefs indispensables : partenariats, finance et médias !

Nous sommes persuadés que la dynamique est lancée et que c’est maintenant que cela se joue. Les entreprises le comprennent, les acteurs aussi et nous sommes la pour lier les compétences et promouvoir ces projets.
Nous pensons aussi que c’est l’Europe qui a besoin de l’Afrique et que cela va s’amplifier.

L’Afrique est le « mobile first » continent

Thierry Barbaut, Info Afrique : j’imagine que vous pensez à l’innovation inversée

Haweya Mohamed : l’innovation inversée est déjà très présente. Il n’est pas possible en 2016 en France de faire ce qui est possible dans certain pays d’Afrique : payer son médecin par téléphone mobile, son électricité, consulter les cours des matières premières par sms, même le transfert d’argent par mobile en multi opérateurs d’un pays à l’autre est fréquent en Afrique et absent de nos usages courants… L’Afrique est le « mobile first » continent.

Mais attention il ne faut pas être afro optimiste béa mais nous ne tolérons pas une vision misérabiliste de l’Afrique. Nous n’occultons pas les nombreux problèmes mais ils sont répartis sur 54 pays et dans notre démarche nous souhaitons rester pragmatique, le continent est un vivier de compétences, d’innovations, de jeunes et si nous donnons accès à la technologie et que les gens disposent des moyens leur permettant d’y accéder cela fonctionne.

C’est ainsi que dans notre gestion des projets nous préférons passer 10% sur le problème et 90% sur la solution et non l’inverse comme c’est régulièrement fait.

Thierry Barbaut, Info Afrique : dans le passionnant rôle de passerelle que vous évoquez, la culture et sa diversité sur les 54 pays est primordiale, nous le voyons avec Jumia qui s’en imprègne avant de déployer ses solutions de e-business a l’inverse de Cdisount sont concurrent qui d’ailleurs ferme ses sites ! comment intégrer cette culture ?

Haweya Mohamed : la culture est prépondérante et systématique dans tous les projets.
C’est un travail fondamental que nous prenons très au sérieux. Dans notre rôle de passerelle c’est justement un axe majeur que de mettre aussi en relation les différentes cultures, elles sont locales, régionales mais aussi nationales, et Afrobytes s’engage profondément dans cette réflexion. Qui comprend et adopte les cultures réussit, comme par exemple Jumia qui comme vous l’évoquez à immédiatement pris en compte les spécificités culturelles des pays ou ils s’implantent.

Haweya Mohamed échange dans un hub de la tech Africaine
Haweya Mohamed échange dans un hub de la tech Africaine

Concrètement nous nous adressons aussi aux entreprises européennes et donc françaises qui aujourd’hui perdent ou ont perdu des parts de marchés. Ces entreprises n’ont parfois pas vu cette Afrique se transformer, cette culture aussi qui évolue et qui apporte et enrichie l’expérience de l’utilisateur. C’est une stratégie indispensable pour réussir en Afrique, notre rôle de passerelle prend ici logiquement toute sa dimension stratégique.

C’est aussi dans ce cadre et sur les thématiques culturelles que nous proposons par exemple de la pédagogie aux entreprises, les entreprises sont demandeuses de cette expertise et nous l’apportons au final assez simplement mais avec modernisme.

Thierry Barbaut, Info Afrique : attention, nous savons tous que les bons projets sont issus des besoins locaux qui justement sont exprimés localement, vous l’interprétez comment ?

Haweya Mohamed : c’est primordial, Afrobytes n’aura pas vocation à imaginer une application dans un pays d’Afrique et à la développer mais à apporter notre savoir faire au hub qui recevra la demande et sera capable de la formaliser. La nous apportons notre savoir faire et notre rôle de passerelle.

Thierry Barbaut, Info Afrique : revenons à l’ADN d’Afrobytes, la diaspora sera omniprésente dans votre stratégie ?

Ammin Youssouf : effectivement, nous étions présent lors de la présentation d’une grande organisation qui envoie des milliards d’euros en Afrique pour des projets et nous étions stupéfaits de voir que la diaspora n’était absolument pas prise en compte !
Au delà des chiffres c’est effectivement cette cible qui nous intéresse la diaspora va jouer un rôle important dans la révolution économique et technologique qui se joue en Afrique et nous allons la aussi être la passerelle de référence.

Thierry Barbaut, Info Afrique : alors aujourd’hui quels projets sont en cours ?

Ammin Youssouf : nous travaillons déjà sur deux thématiques avec l’immobilier et le tourisme, nous sommes ravis de ces projets qui prennent déjà une ampleur importante, nous communiquerons bientôt en détail dessus avec justement le volet communication.

Thierry Barbaut, Info Afrique : et en terme d’événements, vous allez rester sur le format actuel ?

Haweya Mohamed : nous allons rester sur le format d’une conférence importante par an mais avec quelques forums ou worshops plus petits et répartis tout au long de l’année. Il nous faut fédérer cette communauté et devenir l’événement incontournable de la tech africaine en Europe et plus particulièrement à Paris. C’est un challenge que nous ambitionnons de réussir et avec le succès que nous avons rencontré, on se dit que l’appétit est présent et que ce sujet devrait fédérer de plus en plus en de personnes.
Nos partenaires semblent ravis d’avoir participé à Afrobytes, nous allons également devoir étoffer l’équipe interne pour mener à bien notre stratégie et notre développement tout en gardant la philosophie suivante : Développement inclusif des projets en privilégiant la qualité à la quantité.

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Thierry Barbaut

CoinAfrique réussit une levée fonds de 150 000 dollars

CoinAfrique l'application de petites annonces en Afrique
CoinAfrique l'application de petites annonces en Afrique

Lancée à la mi-2015 par de jeunes talents africains, l’application CoinAfrique qui se décrit comme “ Le bon coin mobile africain” est en train de connaître un franc succès à travers tout le continent. En effet, elle vient de lever 80 millions de FCFA auprès d’un groupe d’investisseurs privés, composé d’entrepreneurs.

Téléchargée déjà plus de 135.000 fois ces derniers mois, l’application permet de publier gratuitement des petites annonces et  des appels d’offres dans toute l’Afrique francophone, avec un module de géo-localisation qui permet de repérer les bonnes affaires autour de soi.

CoinAfrique l'application de petites annonces en Afrique
CoinAfrique l’application de petites annonces en Afrique

Application déjà numéro 1 au Bénin, l’équipe CoinAfrique s’est fixée comme prochain objectif de conquérir les principaux marchés du Sénégal et de la Côte d’ivoire, sans oublier les marchés à énormes potentiels que sont la Guinée, le Mali, du Niger, le Burkina, le Cameroun les autres pays de la zone CFA où l’application est déjà beaucoup utilisée.

“C’est un projet d’entrepreneurs africains. Nous voulons créer le premier service de petites annonces à l’échelle pan-africaine sur mobile, un service conçu par des africains pour des africains “ s’enthousiasme Jimmy Kumako, Directeur Général de CoinAfrique et ex-Google.

Pour cela, elle prévoit l’ouverture prochaine de bureaux à Dakar, une grosse mise à jour de l’application et le lancement de la version iOS durant l’été.

“Etre accompagné par des investisseurs européens, eux même entrepreneurs est un énorme atout pour aller plus vite et devenir le leader de cette zone. Cela nécessite de trouver les meilleurs talents africains et de nous mettre aux standards internationaux si nous voulons devenir le numéro 1 “ ajoute Martial Konvi, Head of Product de CoinAfrique

Développée par la talenteuse équipe de la Dev’engine, menée par Jimmy Kumako, et Martial Konvi, l’équipe a été rejointe par Lamine Niang, un ancien de Jumia Sénégal, pour s’occuper du Marketing et compléter une équipe “africainement” diversifiée qui va continuer de s’agrandir.

Libérer les prix pour libérer les patients

Depuis la chute de Blaise Compaoré en 2014, une fièvre culturelle s’est emparée du Burkina Faso

Partout, on ne parle que de la mode patriotique consistant à privilégier la nourriture, les vêtements, la musique locale, et bien d’autres produits locaux. Déclenché et appuyé par les nouvelles autorités, cet élan patriotique n’épargne aucune sphère et aucun secteur. Il irradie tout le pays si bien que le citoyen burkinabè qui ne s’inscrit pas dans cette tendance est parfois vu d’un mauvais œil.Une situation qui amène à s’interroger sur le bien-fondé de ce phénomène.

La récente décision du conseil des ministres remet au goût du jour le port du pagne traditionnel « faso danfani » (qui signifie en dioula « pagne tissé de la patrie »), en invitant les femmes à l’honorer pendant la journée internationale de la femme. Depuis, les plus hauts dirigeants l’arborent ostensiblement et incitent la population à leur emboîter le pas. Le phénomène va même dépasser le cadre de la mode vestimentaire pour toucher d’autres secteurs.  Aujourd’hui au Burkina, il faut que les citoyens montrent leur fierté d’être burkinabè en consommant les produits locaux. Ce n’est pas un désavantage si on considère que la culture est essentielle dans la vie d’un pays.

 

Cependant, si la volonté de mettre en avant la culture Burkinabè semble légitime, il n’en demeure pas moins qu’elle ne doit pas être décrétée. Démarche qu’adoptent pourtant les autorités burkinabè au mépris de la liberté de choix. La consommation locale serait-elle la seule expression de la nationalité ?

En clair, il faut suivre la tendance pour ne pas être considéré comme cosmopolite. Cette pression subie par la population constitue visiblement une violation de la liberté individuelle. Or, la violation d’une telle liberté non seulement remettra en cause l’efficacité de ces campagnes de patriotisme culturel, mais débouche sur des comportements de résistance et de contournement. Il faut garder à l’esprit que, en son temps, Thomas Sankara avait déjà imposé par décret le port du « faso dan fani » et des tenues en étoffe aux fonctionnaires. Le résultat, on le connaît : ledit pagne a été surnommé « Sankara arrive » et était rangé aux tiroirs pour être hâtivement porté lors de visite inopinée des autorités.

Ainsi, cette approche s’est révélée inefficace et inadaptée. Prenons l’hypothèse que les produits burkinabè ne remplissent pas les exigences des citoyens (qualité et/ou prix), les populations auront donc plus d’intérêts à consommer des produits non locaux. Et si l’Etat fait l’erreur d’imposer des quotas de produits culturels, comme le préconisent les jusqu’au-boutistes de la mode made in Faso, cette désaffection n’en sera que renforcée. Ces quotas s’apparenteront  à des rentes et installeront les producteurs locaux dans une certaine facilité. Par conséquent, ces derniers ne seront pas incités à améliorer leurs produits et entrainant ainsi un cercle vicieux : les produits culturels locaux ne sont pas à la hauteur et sont imposés aux consommateurs, ce qui n’incite pas les producteurs locaux à innover, la qualité des produits locaux ne s’améliorera donc pas et les consommateurs s’en détourneront davantage.

Au demeurant, les dirigeants doivent faire attention à la voie que peut prendre une telle propagande. Si cette mode patriotique prend de fortes proportions, elle risque d’occasionner des situations non souhaitables tel le boycott de tout ce qui vient de l’extérieur ou encore le repli du pays sur lui-même. Pour preuve, cette mode a provoqué une frénésie chez certains, les transformant en radicaux. C’est le cas par exemple de Pascal Tapsoba, porte-parole des femmes tisseuses béog-neeré qui se plaint que la teinture utilisée pour le faso dan fani ne provient pas du Burkina, mais du Mali. « Est-ce ce que le père de la Révolution, paix à son âme, Thomas Sankara faisait ? Non ! C’était : produisons burkinabè et consommons burkinabè », souligne ce dernier.

Quant au journal en ligne, « Les échos du Faso », ulcéré par l’omniprésence de la musique ivoirienne dans les maquis et dancing de Bobo-Dioulasso en pleine semaine nationale de la culture, il martèle : « Il faut une dictature culturelle pour imposer la promotion des rythmes burkinabè ». Tout ceci montre que la pente est glissante et qu’il est nécessaire de modérer le discours pour ne pas tomber dans le chauvinisme du protectionnisme.

Enfin, le gouvernement burkinabè ne doit pas oublier qu’une culture locale ne s’épanouie qu’au contact des autres cultures : c’est l’échange qui permet à chaque culture de se développer. Au contraire, le repli identitaire ne favorise que le déclin. Dans un monde globalisé, les individus n’ont pas qu’un seul cercle d’identité, mais plusieurs qui interagissent en fonction de leurs contacts et de leurs échanges. D’où la nécessité pour le gouvernement d’adopter une meilleure démarche, respectant la liberté de choix des citoyens, qu’il s’agisse des produits à consommer ou de l’identité à construire, le tout dans une société ouverte sur les autres.

Zakri Blé Eddie, Etudiant en droit, Abidjan-Cocody

Télécoms et développement

Le nombre d’utilisateurs présents sur le marché africain de la téléphonie mobile a doublé en 5 ans, passant de 30% en 2011 à 65% en 2016

Ce boom semble en étonner certains.
Et pourtant, la communication a toujours été au cœur de notre culture africaine.  Comme il est écrit dans la Déclaration de Yaoundé de juillet 1980 sur la politique de communication africaine : « les formes de communication traditionnelles et interpersonnelles ont toujours été de puissants instruments de transmission du savoir et des valeurs de nos sociétés ».
A l’ère du digital, la téléphonie mobile réinvente les modes de communication des populations africaines et se veut vecteur de développement pour le continent.

L’Afrique se réinvente

Etrangement, la période de croissance du marché de la téléphonie mobile en Afrique coïncide également avec l’arrivée d’applications VOIP, bas débit et simple d’utilisation, comme BBM, Viber, WhatsApp… Pas si étrange que ça !

Avec ces applications qui permettent de communiquer de façon instantanée par le biais d’internet, plus besoin de dépenser dans des recharges téléphoniques allant de 500 FCFA à 10 000 FCFA pour passer des appels nationaux et internationaux.

jeune africain avec un téléphone mobile en Guinée Conakry près de Dalaba
jeune africain avec un téléphone mobile en Guinée Conakry près de Dalaba

Prenons l’exemple de l’application WhatsApp qui, depuis son rachat par Facebook en début d’année 2015, compte désormais plus de 800 millions d’utilisateurs actifs dans le monde. Une enquête réalisée par Kouaba Agency (agence digitale camerounaise) montre que 73% des jeunes africains préfèrent WhatsApp aux SMS et 52% préfèrent l’application aux appels traditionnels.

Pour les plus pessimistes d’entre nous, ces services de téléphonie sont une menace pour les opérateurs de télécommunications tandis que pour d’autres, elles offrent de nouveaux axes de développement en Afrique : l’Internet mobile haut débit ou la téléphonie en milieu rural.

 

Développement des réseaux de télécommunications

Pour les « non-initiés », pas simple de visualiser télécommunications et développement du continent. Et pourtant ! Les télécoms peuvent se révéler créateurs d’emplois et de richesse dans différents secteurs d’activité. Par exemple, au Kenya, l’application M-Farm lancée en 2015, permet de connecter des agriculteurs entre eux afin de leur permettre d’échanger des informations sur les prix fixés par le marché et les produits « phares » et de vendre leur récolte, le tout grâce aux SMS.

L’Afrique est connue pour la richesse de ses sols qui mal exploitée jusqu’à présent, ne permet pas de garantir un emploi durable et un niveau de vie décent aux populations rurales, qui préfèrent alors partir en « quête de l’Eldorado » dans les grandes villes.

Hormis l’agriculture, les télécoms peuvent intervenir dans d’autres secteurs clés comme celui de l’énergie, des transports, de la domotique et contribuer au développement économique et social du continent. Mais cet objectif ne peut être atteint sans le renforcement des réseaux de télécommunications.

La dangereuse volatilité de la croissance au Maroc

Après les 4,7% de l’année dernière, la croissance économique du Maroc en 2016 devrait connaître son plus faible niveau depuis la fin des années 90

Et pour cause, le PIB ralentit sa progression. Selon les estimations du HCP, après avoir augmenté de 1,7% au premier trimestre, il n’a progressé que de +1,4 % au deuxième, et il est prévu qu’il n’avancerait que de +1,2 % au troisième. Ce constat confirme la fameuse dépendance de la croissance marocaine au secteur agricole. Une dépendance servant d’alibi pour ne pas entreprendre les réformes qui s’imposent dans ce pays.

potentiel-agriculture-afrique

D’abord, sur le plan politique, cette dépendance est exploitée par les différents gouvernements qui se sont succédés. Quand ça va mal, les politiques se dédouanent de leur responsabilité, puisque c’est la faute à la pluie. Quand ça va bien, ils se mettent en avant pour  s’approprier tous les mérites. A titre d’exemple,quand en 2009, juste après la crise financière mondiale, le Maroc a enregistré une croissance de 4,2%, le gouvernement Abass El Fassi s’en est gargarisé. Or, tout le mérite revenait uniquement à une campagne agricole record qui a permis une croissance de 30% du PIB agricole, puisque  le PIB non agricole n’a progressé lui que de 0,8%. De même, il ne sera pas étonnant d’entendre le gouvernement Ben kirane se victimiser et mettre tout sur le compte du repli des activités agricoles puisque la croissance prévue pour cette année ne devrait pas dépasser 1,5%.

Sur le plan économique, on parle tellement de la dépendance de la croissance à l’agriculture au point quel’on va finir par faire croire aux Marocains que c’est uniquement de la volonté divine et que l’agriculture est le problème en soi. Or, on oublie, par abus de langage, de préciser que c’est la non adéquation du modèle agricole au Maroc qui pose problème. En effet, quand vous savez que 85% des terres sont consacrées à la production céréalière très consommatrice d’eau, mais que 15% seulement sont irriguées, la dépendance de la production agricole à la pluviométrie devient inéluctable. Quant à l’agriculture irriguée (arboriculture fruitière, culture industrielle et fourragère, etc.), elle affiche une bonne performance.

La croissance est donc instable et tirée vers le bas en raison de la domination d’une production des céréales volatile et l’insuffisance de l’irrigation en dépit de la politique des barrages. Autrement dit, le problème réside dans le déséquilibre de la structure de la valeur ajoutée agricole, puisque l’agriculture céréalière représente près de 64% de la surface agricole utile (SAU) alors qu’elle ne contribue au PIB agricole que pour 19%, tandis que les cultures maraichères, par exemple, contribuent à hauteur de 13% en n’occupant que 3% de la SAU. Si pour le moment, les gouvernements ne peuvent pas trop contrôler la pluie, ils peuvent changer de modèle agricole et inciter à la restructuration des filières agricoles.

Cela étant, si cette volatilité de la production céréalière est transmise au reste de l’économie, c’est parceque l’agriculture assure près de l’emploi d’un actif sur deux. Et si l’on sait aussi que près de 18 millions demarocains sont établis dans les zones rurales, on mesure l’impact que pourrait avoir le volume d’unerécolte. En effet, sans une bonne récolte agricole, pas assez de revenus à distribuer, et sans pouvoird’achat pas de consommation. Or, la consommation des ménages est le principal moteur de la croissanceavec 60% du PIB. Ainsi, une faible récolte agricole est synonyme d’une faible consommation et donc in fined’un recul ou du moins d’un ralentissement de la croissance. D’ailleurs, à propos de la consommation des ménages, le HCP table cette année sur une progression de 2,9% seulement, soit le plus faible taux de ces 8 dernières années.

Mais, au-delà de la dépendance à l’agriculture, plus inquiétant est son faible effet d’entrainement sur les activités non-agricoles. Entre 2000 et 2001, le PIB non agricole est resté figé à 3,6%, alors que la croissance du PIB global avait grimpé de 1% à 6,3 %. De même, entre 2012 et 2013, la croissance est passée de 2,7% à 4,7%, mais le PIB non agricole a baissé en passant de 4,3% à 2%. Ce déphasage entre le secteur agricole et le reste de l’économie explique le faible effet d’entrainement qui est estimé par le HCP à seulement 0,1.

C’est clairement le symptôme d’une économie faiblement intégrée, c’est-à-dire une économie où d’une part, le secteur agricole fournit peu les autres secteurs, et d’autre part, qu’il s’approvisionne peu les autres secteurs. A titre d’exemple, l’intégration de l’agriculture et de l’agro-industrie est faible puisque les agro-industries ne représentent que 5% du PIB contre plus de 15 % dans les pays plus avancés. Ainsi, même si la campagne agricole est bonne, l’effet d’entrainement sera faible et limité au sein de la même branche, car le secteur agricole est peu connecté aux autres secteurs qui profitent peu de la dynamique agricole. La croissance n’en sera que moins inclusive puisque près de la moitié de la population marocaine ne se trouvera pas là où l’essentiel de la richesse est crée.

Alors au delà du Plan Maroc Vert, dont les effets doivent être évalués, il va falloir remodeler la chaine de valeur agricole, en oeuvrant surtout à l’intégration sectorielle de l’économie marocaine, pour que la volatilité et la faiblesse de la croissance marocaine cessent d’être une fatalité. Mais pour ce faire, nos gouvernements devront cesser de se cacher derrière la volonté divine et faire enfin preuve de volonté politique.

Hicham El Moussaoui, Maitre de conférences en économie à l’université Sultan Moulay Slimane (Maroc)

Nouvelles perspectives entre Israël et l’Afrique

C’est une visite historique, le premier ministre Israëlien Benyamin Netanyahou est en Afrique

Le Rwanda, l’Ethiopie, l’Ouganda sont au programme même si Benyamin Netanyahou rencontrera d’autres présidents Africains comme le sud-soudanais, Salva Kiir, le tanzanien, John Magufuli, ils se joindront à leurs homologue rwandais, kényan, éthiopien et ougandais.

kenya-benyamin-netanyahou-partenaire-afrique

Une enveloppe de 13 millions symboliques sont affectés à une première nouvelle coopération. L’objectif est de se placer sur les partenariats économiques stratégiques afin de stabiliser la sécurité des pays africains en forte croissance et de développer des partenariats industriels dans les économies les plus porteuses.

Des partenariats stratégiques entre l’Afrique et Israël

Les domaines dans lequel l’Afrique et Israël devraient coopérer sont bien sur la sécurité avec des marchés d’armement mais aussi sur les nouvelles technologies, les énergies renouvelables et bien sur l’aéronautique avec Ethipian Airlines qui s’impose comme LA compagnie Africaine avec une flotte d’appareils de plus en plus impressionnante.

Israël va apporter de l’assistance à maitrise d’ouvrage dans les hautes technologies avec l’objectif d’assister les pays d’Afrique de l’est dans la sécurisation et donc la lutte contre le terrorisme, un objectif business, sécuritaire et politique qui valorisera la reconaissance internationale d’Israël dans le monde, indique Thierry Barbaut du cabinet de conseil Stratégie Afrique

Une histoire avec des points communs tragiques

Le Rwanda bien sur marqué par les 700 000 morts du génocide de 1994, un pays victime d’un génocide qui soutient Israël touché aussi par l’histoire.
L’histoire en toile de fond également avec l’Ouganda. Une visite le 4 juillet 2016 en rappel au 4 juillet 1976 pour la libération des passagers d’un vol Tel-Aviv/Paris qui avait été détourné à Entebbe (35 km de Kampala) par des membres du Front populaire de libération de la Palestine. Cette opération avait été marquée par la mort du colonel Jonathan Netanyahou, frère aîné de Benyamin Netanyahou.

Thierry Barbaut évoque les partenariats entre Israël et l’Afrique

 

Brexit : L’Afrique concernée ?

Le Brexit est donc décidé : lors du référendum du 23 juin, les britanniques ont tourné le dos à l’Union Européenne

Trop de bureaucratie, trop de réglementations contraignantes, la peur de perdre leur souveraineté mais aussi la peur des flux migratoires : la majoritétranché à 52%.

Les Africains doivent-ils se préoccuper de cet événement majeur de la politique européenne ?

Le Brexit aura bien évidemment des conséquences en dehors duRoyaume-Uni et de l’Europe. L’Afrique est aussi concernée. Même s’il est à ce jour difficile de prétendreprévoir « ce qu’il va se passer » précisément, quelques possibilités se dessinent.

Une possible récession ?

Il y a d’abord l’impact de l’évolution du PIB britannique. La possible disparition des accords de libre échange avec l’UE pourrait faire chuter l’activité. Avec la peur et l’incertitude liées au Brexit (notamment quant à l’accès au marché européen), nombre d’investisseurs, d’entrepreneurs et de travailleurs pourraient se retirer du Royaume-Uni. Tout cela se traduirait par une baisse du PIB de ce grand marché, aux multiples conséquences pour l’Afrique. Les Britanniques (deuxièmes plus gros investisseurs européens sur le continent après les Français) pourraient alors réduire leurs investissements dans des pays africains. Les consommateurs britanniques  quant à eux achèteraient moins aux exportateurs africains. L’exemple des producteurs de roses kenyans très préoccupés est, à juste titre, très souvent mentionné dans les médias.

 

Le déclin de la place londonienne serait une mauvaise nouvelle pour de nombreuses sociétés africaines,notamment sud-africaines qui sont cotées en double en Afrique du Sud et à Londres.

L’incertitude liée au Brexit pourrait affecter la planète entière, entrainant une récession globale. Ce quiserait évidemment une nouvelle encore plus mauvaise pour les Africains. Notamment en matière depétrole : la volatilité des marchés financiers combinée au maintien de l’excédent de l’offre de brut par rapport à la léthargie de la demande mondiale, pourrait consolider davantage le trend baissier des coursde pétrole. Les producteurs africains qui se débattent dans la crise, comme le Nigéria, l’Algérie, pourraienten pâtir.

Mais y aura-t-il vraiment une récession ? L’incertitude est une chose, mais le Royaume-Uni est tout demême la cinquième puissance mondiale. L’UE n’a pas intérêt à une attitude protectionniste à l’égard de son ancien membre. Les investisseurs devraient parier sur une attitude raisonnable. D’ailleurs, enquelques jours la bourse de Londres a effacé les pertes subie post-Brexit.

L’incertitude autour des relations commerciales.

Bien sûr on ne peut balayer d’un revers de la main l’incertitude liée aux accords de libre-échange signés par l’UE avec le reste du monde, et donc applicables au Royaume-Uni tant qu’il faisait partie de l’Union :ce dernier va-t-il renégocier plus d’une centaine d’accords commerciaux ? La tâche serait pharaonique.Sera-t-il possible de transformer les accords de l’UE, ce qui simplifierait grandement les choses ? Rien n’est certain. Si ce n’est pas le cas, cela signifierait des années de négociations commerciales et leur cortège de gaspillage de ressources. Des pays comme le Nigéria, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Ghana, le Botswana, l’Angola ou le Sénégal, premiers partenaires commerciaux africains des britanniques seraient touchés. Parions ici encore sur le pragmatisme et la raison.

Les 18 pays africains du Commonwealth auront sans nul doute une relation privilégiée avec le Royaume-Uni, relation qui pourra même s’intensifier en dehors des contraintes européennes. Pour autant, le temps de l’Empire est bien mort, et beaucoup en Afrique pourraient résister à ce qui pourrait être perçu comme un effort de néo-colonialisme à un moment l’Afrique cherche au contraire son unité.

Cependant, il y a plus ennuyeux. Au sein de l’UE, le Royaume-Uni était la voix du libre-échange, de l’anti-protectionnisme et donc favorable aux intérêts commerciaux africains. Les britanniques étaient trèscritiques des subventions de la Politique Agricole Commune (PAC) et de ses effets désastreux sur leséconomies très agricoles de l’Afrique. Sans le Royaume-Uni, il y a de fortes chances que la France,traditionnellement protectionniste, en faveur de la PAC et des subventions à ses agriculteurs, donnedésormais le La européen. Ce serait une mauvaise nouvelle pour les paysans africains dans leur relationavec l’Europe, même si, d’un autre côté, les britanniques seraient théoriquement plus ouverts. Certainspays africains pourraient d’ailleurs voir une opportunité de justifier d’une renégociation des APE.

L’aide et l’assistance

Si le PIB britannique souffrait, l’aide extérieure (0,7% du PIB britannique) déclinerait mécaniquement. Dans tous les cas l’aide britannique ne passera plus par les canaux de Bruxelles (sa contribution se monte à près de 15 % du fonds européen de développement). Londres redirigera son aide vers la coopération bilatérale, les pays africains membres du Commonwealth seront sans doute les premiers bénéficiaires. James Duddridge, sous-secrétaire britannique des affaires extérieures et partisan du « Leave », est de l’avis que cela sera une bonne chose, permettant à l’aide britannique d’être plus rapide et effective.L’avenir le dira.

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Mais ici aussi les priorités qu’impulsait la présence britannique dans l’UE, vont sans doute changer, la France tentant de tirer la couverture européenne de l’aide vers ses intérêts en Afrique. De même, enmatière d’assistance. Le Royaume-Uni s’était par exemple opposé à la baisse du budget européen envoyéà l’AMISOM (mission de l’Union Africaine en Somalie) en février dernier, la France ayant d’autres priorités(comme le Mali). Le Brexit va donc sans nul doute changer la donne de la politique européenne enAfrique. Pour autant une coordination n’est-elle pas envisageable entre l’UE et le Royaume-Uni (commec’est le cas avec les USA), chacun se spécialisant sur telle ou telle mission en Afrique?

Bref, tout dépendra comment la sortie du Royaume-Uni sera négociée et si le pays reste arrimé au marchéeuropéen. Le Brexit pourrait donc ne pas être si catastrophique, même si l’équilibre européen devait se modifier avec plus de poids pour la France. Et peut-être d’ailleurs le Brexit ne sera-t-il pas ? Même les plusfervents partisans du « Leave » appellent désormais au calme et au pragmatisme… Une tempête dans unetasse de thé ?

Enfin, notons tout de même une idée majeure dans tous les commentaires : le déclin des relationscommerciales, la montée du protectionnisme européen, tout cela serait une mauvaise nouvelle pourl’Afrique. Effectivement. Mais, de ce point de vue, plutôt que d’attendre que le libre échange vienne del’extérieur, il faut accélérer les processus d’abaissement des barrières entre pays africains, et s’ouvrirdavantage afin de diversifier les partenaires étrangers, et renforcer ainsi la résilience des économiesafricaines. Dans tous les cas, cela passe par l’assainissement du climat des affaires.

Emmanuel Martin, économiste

Repenser l’école de demain : l’Afrique comme hypothèse

Co-écrit avec Stéphan-Eloïse Gras, CEO et cofondatrice, et toute l’équipe d’Africa 4 Tech

Avec 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans, l’Afrique est aujourd’hui le continent le plus jeune de la planète. Ces jeunes africains seront les futurs leaders et la force motrice du développement économique, social et culturel du continent. Un système éducatif performant et accessible à tous est donc essentiel pour permettre à la jeunesse africaine d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour faire face aux défis de demain.

Des avancées notables…

Depuis plusieurs années les gouvernements et les grandes institutions de la planète essayent de mettre en place un système éducatif correspondant aux challenges du continent africain. Des efforts considérables ont été entrepris pour rattraper le retard accumulé dans ce secteur crucial, en permettant d’améliorer de façon spectaculaire l’accès à l’éducation de base. Ainsi, à titre d’exemple, depuis les années 2000, quinze pays d’Afrique Sub-saharienne ont choisi d’abolir les frais de scolarité dans les écoles primaires, ce qui a consenti à faire progresser le taux de scolarisation de 58% à 76% [1].

… mais des limites persistantes

Toutefois, des inégalités fortes persistent d’un État à l’autre, entre filles et garçons, entre zones urbaines et rurales… Les pays africains restent confrontés à des défis de taille dans le domaine de l’éducation : le surpeuplement des classes, le manque de suivi pédagogique et la formation pédagogiques, l’accès reduit à l’enseignement secondaire et supérieur. Ainsi, moins de 9% des enfants scolarisés en moyenne accèdent à l’université!

Les approches de capacity building et les politiques publiques privilégiées jusqu’à aujourd’hui montrent leurs limites, en pleine transformation numérique du monde et en particulier en plein leapfrog africain.

 

L’innovation numérique et mobile en Afrique aide à repenser l’école de demain et la formation tout au long de la vie…

Les EDTech jouent sans conteste un rôle crucial et contribuent déjà aujourd’hui à favoriser une éducation équitable et à disposition de tous grâce au développement d’outils pratiques tels que les cours en ligne (Moocs et Spocs), les tablettes éducatives, l’assistance aux étudiants… Tant en Afrique anglophone qu’en Afrique francophone, un nombre grandissant de startups proposent des solutions innovantes, concrètes et à moindre coût, contribuant à la réinvention de l’école de demain.

Par exemple, Succès Assuré est une plateforme éducative ivoirienne gratuite pour les élèves du CP à la classe de Terminale, qui propose du soutien scolaire via des capsules vidéos. Plus localement, la startup Marocaine My Virtual Learning Environment propose également une solution pour les écoles et universités de petite et moyenne taille réticentes à passer au e-learning, grâce à un produit à l’identité et au prix plus accessible…

L’accès au hardware bien sûr reste un enjeu de taille: outre l’initiative One Laptop Per Child, qui a permis au gouvernement de Kigali de livrer 267.000 ordinateurs portables à plus de 930 écoles rwandaises, on peut citer la tablette VMK du congolais Vérone Mankou, ou encore la tablette éducative Qelasy de l’ivoirien Thierry Ndoufou. L’émergence de produits et de services made & designed in Africa est essentiel à l’émergence d’un modèle éducatif vernaculaire contemporain, adapté aux usages et aux défis locaux…

Accompagner l’émergence d’outils et de contenus numériques vernaculaires

Les campus virtuels déferlent un peu partout sur le continent et proposent des modules de e-formation (Moocs, Spocs, M-learning) ainsi qu’un suivi pédagogique et administratif complètement dématerialisé. Au Ghana depuis 2015, grâce à un partenariat avec Microsoft, le corps enseignant et les étudiants sont équipés de tablettes et ordinateurs portables. Là aussi, tout l’enjeu réside dans l’accès à des savoirs-faire permettant de développer des infrastructures technologiques adaptées, afin d’éviter les phénomènes de tropicalisation ou, pire, de cannibalisme des marchés éducatifs locaux. L’exemple de l’outsourcing du système éducatif du Libéria à Bridge international suscite bien des interrogations à ce titre…

Améliorer la qualité de l’enseignement primaire, développer des infrastructures éducatives et pré-scolaires pour mieux mailler les territoires, faciliter l’accès aux curriculums et aux contenus pour le secondaire et le tertiaire, valoriser des formations diplômantes sur toute une vie pour structurer l’accès à l’emploi, garantir l’accès à une formation de qualité aux populations vivant dans les zones rurales, promouvoir et préserver des savoirs locaux et ancestraux…

Le numérique, utilisé à bon escient, n’est pas qu’une solution permettant de répondre aux défis auxquels font face les systèmes éducatifs africains, comme partout ailleurs dans le monde. Il doit être également un modèle pour le capacity building et l’éducation, afin de favoriser l’autonomisation via la production de contenus vernaculaires et collaboratifs, l’interdisciplinarité, l’agilité, nécessaires au monde qui vient.

Cette volonté de repenser les modèles éducatifs traditionnels depuis l’Afrique et le numérique est la raison d’être du projet Africa 4 Tech, dont l’objectif est de développer des programmes online (Moocs, Spocs, M-learning), des laboratoires et des programmes pédagogiques dédiés afin d’accompagner l’émergence d’un modèle d’innovation et de management africain, à la croisée des nouvelles techniques et des nouveaux savoirs numériques.

Stephan Eloise Gras @stephaneloise et Gilles Babinet @babgi

Pour en savoir plus sur Africa 4 Tech, le site web est ici

Suivez Africa 4 Tech sur Twitter, @Africa4Tech, Facebook et LinkedIn

La CPI lance un concours photo intitulé #JusticeMatters

#JusticeMatters
#JusticeMatters

La Cour pénale internationale (CPI) (www.ICC-CPI.int) lance une nouvelle campagne sur les médias sociaux (http://apo.af/pxq4uT) intitulée #JusticeMatters(« La justice, une affaire de tous ») du 1er au 17 juillet, Journée de la justice pénale internationale, y compris un concours photo sur Facebook (http://apo.af/pxq4uT).

Les participants sont invités à envoyer leurs photos, les partager avec leurs réseaux et encourager leurs proches à « ajouter une touche de justice à leur vision du monde ».

La campagne vise à mieux faire connaître la CPI, ses objectifs et l’importance de la justice pénale internationale à l’échelle mondiale

Des photos de la balance de la justice(http://apo.af/40bzNC) seront publiées sur la page Facebook de la CPI consacrée au 17 juillet(apo.af/pxq4uT), transformant un monument, un panorama urbain ou un paysage en symbole de justice.

Les auteurs des trois photos qui auront obtenu le plus grand nombre de « j’aime » et de partages recevront un album photo de l’exposition « Justice Matters ». La campagne vise à mieux faire connaître la CPI, ses objectifs et l’importance de la justice pénale internationale à l’échelle mondiale.

#JusticeMatters
#JusticeMatters

Le Journée de la justice pénale internationale marque l’anniversaire de l’adoption, le 17 juillet 1998, du Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, qui vise à prévenir la commission de génocide, de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et du crime d’agression. Le 17 juillet unit tous ceux qui souhaitent soutenir la justice, promouvoir les droits des victimes, et aider à prévenir les crimes qui menacent la paix, la sécurité et le bien-être dans le monde.

Gabon : la phase une du projet de fibre optique CAB4 réalisé à 82%

Après le passage des câbles sous-marins ACE et du SAT-3, le Gabon poursuit ses efforts en matière d’évolution du secteur numérique grâce au projet Central African Backbone (CAB4)

Au terme d’une récente mission de contrôle, les principaux acteurs de cet ambitieux projet ont été satisfaits de l’avancée significative des travaux.

La signature du contrat de déploiement de la fibre optique entre l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et de Fréquences et la China Communication Service International en octobre 2014 s’est matérialisée par le début des travaux pour l’interconnexion de 26 villes du Gabon. Les travaux consistent essentiellement en la pose de la fibre optique, la construction de centres techniques, l’interconnexion avec le Congo, le Cameroun et la Guinée-Equatoriale.

La dotation des infrastructures numériques est en cours de finalisation. La phase Une doit permettre de déployer 1100 km de fibre optique pour une durée de travaux de 18 mois. Le Congo déploiera pour sa part environ 540 km de fibre optique.

CAB4-Gabon-Fibre-Optique

 

De nombreux centres techniques sont finalisés (douze sur dix huit prévus), comme ceux d’Owendo,  Nkok, Ntoum, Ndjolé, Booué, Lastourville, Koulamoutou, Moanda, Bakoumba, Bongoville, Lékoni et de Franceville; six centres techniques sous-forme de shelter ont été livrés à Oyane, Ayem, Lopé, Mouyabi, Milolé et Lifouta; 82 % de tubes PEHD ont déjà été posé, soit 900 km sur 1100 km. Il ne manque plus que quelques semaines d’efforts pour atteindre Mbinda, le point d’interconnexion avec le Congo.

Au terme d’une récente mission de contrôle, malgré un léger retard de trois mois sur le calendrier initial et quelques difficultés logistiques liées à l’isolement du chemin de fer et au relief particulièrement accidenté dans certaines zones, les principaux acteurs de cet ambitieux projet ont été satisfaits de l’avancée significative des travaux. L’équipe projet est constituée du Ministère de l’Economie Numérique et de la Poste, de l’ANINF, de la Commission Nationale des TIPPEE, de la SPIN et du délégataire AXIONE.

La logistique du projet est la cheville ouvrière de la réussite de ce dernier : 90% des travaux se déroulent en pleine forêt équatoriale, le long du chemin, sans aucun accès routier.

« La SETRAG étant l’unique exploitant du chemin de fer qui n’a qu’une seule voie, il faut s’accommoder d’éviter de monopoliser trop longtemps la voie ferrée », confie un membre du projet. Au terme de ce projet, la SETRAG va pouvoir multiplier par trois le volume de son trafic, qui fera circuler plusieurs trains en même temps ! Une aubaine pour la COMILOG qui pourrait ainsi augmenter considérablement son volume de minerais à exporter.

La livraison des travaux de la phase une est prévue pour le troisième trimestre 2016. L’avancée des travaux relatifs au CAB4 prouvent bien que le Gabon s’attèle à surmonter tout ce qui pourrait empêcher le développement de son secteur du numérique. Cette ambition permettra non seulement de passer aisément à la réalisation des autres phases du projet CAB4, mais en plus de présenter le pays comme une référence du numérique en Afrique centrale. La 4G des opérateurs mobiles pourrait ainsi être présente sur la quasi-totalité du territoire national d’ici la fin de l’année !

D’après les responsables du projet, la phase Une du CAB4, financé par la Banque mondiale pour un montant de 33 millions de dollars, est l’un des plus rentable de la sous-région. En effet, soutiennent-ils, la sélection a été faite par un appel d’offres international, en présence de la Banque mondiale. Le coût de déploiement au kilomètre de la fibre optique avoisine les 12.000 dollars US pour trois fibres d’une qualité certifiée et reconnue au niveau international. Le reste des coûts est destiné à la construction des centres techniques et leur environnement (climatisation, groupes électrogènes, etc). « Un exploit lorsqu’on sait que certains pays africains déploient ces mêmes types d’infrastructures sans appel d’offres pour un coût qui avoisine souvent le triple ! », souffle une source proche du projet CAB4.

Célestin I. Ndong

« Il était une fois Barack Obama : les bases d’une nouvelle Amérique »

L’œuvre est signée par le journaliste et essayiste sénégalais, Cheikh Mbacké Sène qui en est à son deuxième ouvrage

Sène résume, pour l’histoire et à travers cet essai de 150 pages paru aux Editions du Net en France, le passage de Barack Obama à la tête de la plus grande puissance du monde.

En 2008, l’Amérique élit Barack Obama, le premier Afro-américain à présider à la destinée de la plus grande puissance du Monde. Au-delà du caractère historique de son élection, Barack Obama doit réparer les dégâts causés par huit années de règne désastreux de George W. Bush.

Tant au niveau interne qu’international, cet homme dont le charisme planétaire rappelle John Fitzgerald Kennedy, est arrivé en sauveur d’une Amérique engluée dans l’une des plus grandes dépressions économiques de son histoire et de plus en plus abominée pour sa politique impérialiste destructrice. Jamais dans l’histoire, le monde  n’a tant attendu  d’un seul homme.

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« Homme issu de la minorité, Barack Obama a été élu grâce à un mouvement populaire puissant nourri par une jeunesse américaine lassée par huit années de politique impérialiste destructrice, la récession économique, le chômage, le tout à mettre sur le compte de George W. Bush », écrit Cheikh Mbacké Sène. Et de poursuivre : « L’envie de changement de l’Amérique, qui fut immense, croisa les ambitions d’un homme qui a su transcender les lignes et se projeter dans l’avenir en promettant d’apporter des réponses concrètes aux inquiétudes ».

« Face à ces défis multiples et lourds, Barack Obama a trouvé des réponses », estime l’essayiste sénégalais. « Pas toutes certes, mais des réponses et ô combien importantes. Et en termes de bilan de ses deux mandats et indépendamment de son œuvre qui est tout au plus admirable, l’élection de Barack Obama aura été en elle-même la première note positive », complète-t-il.

Barack Obama aura, en fin de compte, mené la rupture avec la « diplomatie du cow-boy »  pratiquée par G. W. Bush, « renoue le dialogue et assainit les rapports entre l’Amérique et le reste du Monde. Il  posa ainsi les bases d’une…nouvelle Amérique, celle qui réconcilie l’Amérique avec elle-même rappelant aujourd’hui plus que jamais que la race n’est pas une fatalité, mais incontestablement un espoir pour tous ceux qui luttent pour l’égalité entre les personnes de toutes races et de toutes couleurs, et celle qui respecte les autres », conclut Cheikh Mbacké Sène.

L’auteur

Cheikh Mbacke Sene

Cheikh Mbacke Sene
Cheikh Mbacke Sene

Cheikh Mbacké Sène est un journaliste et essayiste sénégalais spécialisé dans l’analyse et la révision de l’histoire et de l’actualité contemporaine.

Il est dans la vie courante, expert-Consultant en Communication d’entreprise, Communication de Crise et Intelligence économique – spécialiste Afrique. « Il était une fois Barack Obama : les bases d’une nouvelle Amérique » est son second ouvrage.

Il a déjà publié en 2014, « Lions de la Téranga : Vérités et contre vérités sur les échecs répétés (2003-2013) », un essai à travers lequel l’auteur pose un regard critique sur les faits majeurs et détails qui ont défini le football  sénégalais au cours de la décennie 2003-2013.

Contact de l’auteur : cmbacke.sene@gmail.com

Exclu Info Afrique : Cdiscount ferme le Sénégal et le Cameroun

Le groupe Casino se lançait en 2014 avec Bolloré dans le e-commerce en Afrique

Cdiscount ferme le site Sénégal et Cameroun !

Les salariés du groupe en Afrique confirme la fermeture des deux sites, la nouvelle est tombée par Skype du directeur Afrique…

L’objectif de Cdisount était-t’il trop ambitieux ?

Contrer l’incroyable succès de AIG (Africa Internet Group) plus connu sous le nom de Jumia en Afrique qui rafle avec plus de 71 entreprises le pactole du e-commerce sur le continent Africain.
Nous l’avions souvent évoqué, la stratégie gagnante de Jumia c’est de comprendre les business model locaux et de les adapter aux technologies : paiement par carte bleue mais aussi par mobile banking ou paiement à la livraison avec le clic & collect. Avec également un atout de taille qui est d’embaucher localement des experts des cultures et des modes de consommation.

Pas encore de communication officielle du groupe Casino ou de Bolloré

Signe de la fermeture imminente le site est en « maintenance »

cdiscount-senegal

 

 

Evaluation des politiques et des institutions

La dernière évaluation de la qualité des politiques et des institutions nationales réalisée par la Banque mondiale montre qu’en 2015, la moitié des pays africains affichent des performances relativement faibles dans leur environnement politique en faveur du développement et de la réduction de la pauvreté.

Selon l’Évaluation des politiques et des institutions nationales 2015 (CPIA) pour l’Afrique subsaharienne, sept pays sur trente-huit ont amélioré leur performance tandis que douze pays ont vu leur note décliner. La CPIA évalue la performance et les défis des pays pauvres afin de déterminer l’allocation de prêts à taux zéro et de dons aux pays éligibles au soutien de l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale*.

Les notes de la CPIA évaluent la qualité des améliorations des politiques et des institutions en utilisant 16 indicateurs de développement couvrant quatre domaines : la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d’inclusion sociale et d’équité, ainsi que la gestion et les institutions du secteur public. Les pays sont notés sur une échelle allant de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour chaque indicateur. La note globale de la CPIA correspond à la moyenne des quatre domaines évalués par la CPIA.

La note moyenne de la CPIA pour l’ensemble des pays d’Afrique subsaharienne est de 3,2 en 2015, une performance similaire à celle de l’an dernier. Cette moyenne est aujourd’hui identique à celle de tous les pays éligibles pour des crédits de l’IDA. Grâce à une série de réformes de politiques publiques, le Rwanda est de nouveau en tête du classement avec une note de 4,0, suivi du Cabo Verde, du Kenya et du Sénégal, qui affichent tous les trois une note de 3,8. Des améliorations dans plusieurs domaines ont enrayé la chute de la note du Ghana, qui passe de 3,4 en 2014 à 3,6 en 2015.

Les pays ayant réussi à mettre un terme aux violences ont enregistré des améliorations modestes. Au terme de quatre années consécutives de vastes réformes et d’une amélioration de ses performances, la performance de la Côte d’Ivoire (3,3) relative à l’utilisation équitable des ressources publiques a progressé en 2015, sans que cela se traduise par une amélioration de sa note agrégée de la CPIA. En revanche, les notes du Burundi (3,1) et de la Gambie (2,9) ont été revues à la baisse, démontrant que des conflits et une faible gouvernance peuvent freiner les progrès de développement et les avancées en matière de politiques publiques.

« Bien qu’un certain nombre de pays restent très performants, les pays africains éligibles au soutien de l’IDA accusent toujours un retard dans la qualité de leurs politiques et de leurs institutions, a déclaré Albert Zeufack, Économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Des mesures urgentes doivent être prises pour parer aux difficultés macroéconomiques croissantes auxquelles font face les pays africains telles que les pressions à la baisse sur les soldes budgétaires et du compte courant, la baisse des réserves de change, la dépréciation des monnaies, l’inflation et un alourdissement du fardeau de la dette. »

Les pays qui ont vu leur note chuter en 2015 sont deux fois plus nombreux que ceux ayant enregistré des progrès. Cette situation résulte en grande partie de la baisse des performances en matière de gestion économique, exacerbée par une conjoncture économique mondiale difficile. Les États fragiles de l’Afrique subsaharienne restent également loin derrière les pays fragiles du reste du monde, en particulier pour la qualité de leurs institutions publiques.

L’analyse montre un ralentissement de l’amélioration de la gouvernance en 2015. Sept pays seulement – le Ghana, les Comores, le Tchad, la Guinée, Madagascar, le Rwanda et le Zimbabwe – ont renforcé leur cadre de gouvernance, contre neuf pays en 2014, tandis que six pays ont enregistré une baisse, contre quatre en 2014. La faible performance des pays africains en matière de gouvernance démontre que la capacité des institutions publiques doit être renforcée afin qu’elles rendent des comptes concernant leurs actions de développement humain, de sécurité et de justice aux citoyens.

« La fin du super cycle des matières premières a mis en lumière les vulnérabilités de la structure des économies de l’Afrique subsaharienne, explique Punam Chuhan-Pole, économiste principal de la région Afrique à la Banque mondiale et auteur de ce rapport. Toutefois, les difficultés actuelles présentent également des opportunités pour accélérer les réformes fondamentales destinées à renforcer la compétitivité et la diversification, lesquelles sont essentielles pour développer les perspectives de croissance et mettre fin à l’extrême pauvreté. »

A quand la fin des mariages d’enfants en Afrique ?

La journée de l’enfant africain, a été instituée par l’Union Africaine en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto dans une « Afrique du Sud apartheid » le 16 juin 1976

A cette occasion, plusieurs pays n’ont pas manqué d’organiser différentes activités pour montrer leur engagement dans la protection de l’enfance. Mais, en dépit de cet engouement pour la cause des enfants, le constat est que la situation de ceux-ci semble très préoccupante sur le continent. En témoignent les mariages d’enfants, phénomène encore observable dans nos Etats malgré une prise de conscience, notamment avec le lancement d’une campagne continentale ainsi que des plans d’actions nationaux dans un nombre restreint mais croissant de pays.

Si le mariage d’enfant est un problème d’envergure mondiale, il faut reconnaître que le continent africain a l’un des taux de mariages précoces les plus élevés au monde. Une étude réalisée en 2015 par l’UNICEF révèle par exemple qu’en Afrique centrale, 42% des filles sont mariées ou vivent maritalement avant l’âge de 18 ans. En Afrique subsaharienne, 40% de filles sont concernées alors qu’en Afrique orientale et australe le mariage d’enfants affecte 37% des femmes. Selon cette étude, si la tendance actuelle se poursuit, le nombre devrait doubler d’ici 2050. L’Afrique raflerait alors à l’Asie du sud la première place sur le triste podium des régions comptant le nombre le plus élevé de filles-épouses. Un tableau peu élogieux qui traduit toute la difficulté des Etats africains à lutter contre ce fléau. C’est que, sous-tendu par plusieurs facteurs, le mariage d’enfants est un problème complexe et multidimensionnel.

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Il faut d’abord prendre en compte les traditions et normes sociales qui malheureusement cautionnent cette pratique.  Dans de nombreux endroits en effet, le mariage des enfants est une tradition qui persiste de génération en génération et se décline sous différentes formes selon les communautés. Ainsi, dans les communautés rurales du nord-est de l’Ethiopie, on parle de telefa lorsqu’un homme kidnappe, cache et viole une fille, afin de pouvoir prétendre au mariage en tant que père de son enfant à naître. Courante au Ghana, au Bénin et au Togo, la tradition trokosi quant à elle, consiste à offrir une jeune fille vierge à un prêtre local pour obtenir le pardon divin quand un membre de la famille commet un crime. En fait, dans ces traditions, le concept de l’enfant est différent. Dès qu’il montre les premiers signes physiques de puberté, il est déjà considéré comme un adulte. En outre, diverses pratiques sociales telles la faible utilisation de la contraception qui conduit à des grossesses pendant l’adolescence, le souci de renforcer des alliances familiales ou acquérir un statut social et la mauvaise interprétation de la religion peuvent justifier le mariage précoce.

En plus de cet aspect socio-culturel, il faut également relever que la dimension économique constitue un ressort supplémentaire de cette pratique. Pour de nombreuses familles vivant dans la pauvreté, le mariage des enfants est une source de revenus et donc une stratégie de survie économique. Cette attitude témoigne de la faible valeur accordée dans la société aux filles souvent perçues soit comme un fardeau soit comme une marchandise. De plus, donner une fille en mariage est considéré comme un moyen d’assurer sa sécurité, en particulier dans les zones où les filles sont exposées au risque de violence physique ou sexuelle.

Mais, un élément non moins important est la déliquescence de la justice. En effet, dans certains pays, il n’existe pas de lois sanctionnant le mariage de mineurs. Tel est le cas par exemple de la Gambie, de la Guinée équatoriale ou encore du Gabon. Dans d’autres pays, quand bien même elles existent, ces lois ne sont pas appliquées. Dès lors, beaucoup de familles ignorent et enfreignent la loi. Dans certaines régions, cette violation est si répandue que les poursuites sont rares. Pire est la situation dans certains Etat où la loi pénale oblige le violeur à épouser sa victime souvent mineure. Tel a été longtemps le cas en Mozambique jusqu’à la modification du code pénal survenue en 2014.

Quels que soient les facteurs et les justifications invoqués, le mariage des enfants a des conséquences graves et préjudiciables pour les filles. Il compromet leur santé et leur éducation, ainsi que les possibilités de réalisation de leur potentiel. Pour chacune de ces filles, le mariage met fin à leurs rêves, leurs ambitions et parfois même leur vie. Le mariage d’enfants, disons-le, est le viol d’une joie de vivre, le viol d’une confiance, le viol d’un rêve, voire le viol de toute une vie.

Ainsi pour mettre fin à ce fléau, les Etats depuis quelques temps, élaborent des stratégies nationales ou d’autres initiatives. On peut citer, entre autres, la Zambie où une campagne nationale de trois ans a été lancée depuis 2013, ou encore l’Egypte et l’Ethiopie qui ont tous deux mis en place une stratégie nationale en 2014. Mais, bien que la volonté politique d’aborder la question du mariage des enfants semble plus présente que jamais, il est évident qu’il reste beaucoup à faire.

Les gouvernements devraient donc, en collaboration avec les organisations de la société civile, les partenaires du développement, les leaders de communautés locales, et d’autres acteurs, élaborer des plans d’action actionnant tous les leviers culturels, sociaux et économiques. Pour Girls No Brides (une coalition internationale de 500 ONG luttant contre le mariage précoce), ces plans d’actions nationaux doivent inclure l’autonomisation des filles, la mobilisation des familles et des communautés en tant qu’agents du changement, ainsi que la fourniture des services de santé, d’éducation et de justice. En outre, les Etats devraient mettre en un cadre juridique favorable, y compris une législation qui fixe à 18 ans l’âge minimum requis pour le mariage et qui supprime les lacunes juridiques telles que le consentement des parents ou le recours aux lois coutumières. Il faudrait également renforcer les systèmes de registres d’état civil qui enregistre les naissances et mariage. Enfin, la lutte ne peut réussir sans l’autonomisation économique des communautés pauvres et des femmes.

Espérons que ces actions permettront d’avancer vers un monde où le mariage d’enfants n’existe plus, et où les filles et les femmes peuvent réaliser leur plein potentiel dans toutes les sphères de leur existence.

Zakri Blé Eddie, Etudiant en droit, Abidjan-Cocody

Le MEDEF International et Up Afrique créent l’index UP40

Un nouvel indice dans l’écosystème des innovations vers l’Afrique

Le MEDEF International, 1er réseau d’entreprises françaises actives à l’international, et Up Afrique, 1er réseau de start-up françaises opérant sur le continent, s’unissent et créent l’index UP40, rassemblant 40 start-up représentatives de l’innovation française à destination des marchés africains (ville durable, e-commerce, e-santé, énergies renouvelables, financement participatif, agriculture…).

La sélection sera fondée sur des critères quantitatifs – chiffres d’affaires jusqu’à 10 M€/an dont un tiers en Afrique – et qualitatifs – rupture/originalité du modèle économique.

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Le réseau UP40 permettra une meilleure coordination des jeunes entrepreneurs français en Afrique, une collaboration plus étroite entre start-up, PME et grands groupes et un fléchage accéléré des investissements vers les projets innovants.

Des évènements ponctueront la vie du réseau dont une première rencontre consacrée au financement (MEDEF International/Paris/T4 2016) et un colloque consacré à la lutte contre le changement climatique et les solutions portées par les start-up françaises (COP22 / Marrakech / T4 2016).

Le réseau UP40 engagera également un dialogue avec les autorités. A cet égard, la création d’un fonds d’amorçage public/privé destiné à investir dans les jeunes entreprises françaises orientées vers l’Afrique et le renforcement de l’espace OHADA comme cadre d’intégration d’un espace d’affaires francophone constituent des axes de réflexion privilégiés.

Pour Frédéric Sanchez, président de MEDEF International : « L’index UP40 reflète la mission de MEDEF International : rassembler les entrepreneurs et chefs d’entreprise qui souhaitent gagner à l’international et dynamiser la France grâce à l’innovation. Les 180 actions collectives menées chaque année par MEDEF International ont toujours fait le pari de la pertinence d’un pacte entre start-up, PME et grandes entreprises, afin de proposer un visage unique du secteur privé français en Afrique comme dans le reste du monde. L’intégration de jeunes entrepreneurs est également essentielle pour pérenniser et renforcer l’offre française sur le continent. »

Pour Fabrice Le Saché, coordinateur de l’index UP40 et cofondateur d’Aera Group : « L’Afrique est une zone d’innovation et de croissance où la compétition mondiale s’exprime avec force. Cette concurrence nous contraint à une critique constructive de notre action. Notre obsession est d’améliorer la performance de nos entreprises en rendant plus lisible notre valeur ajoutée sur le continent et en intégrant les initiatives au lieu de les multiplier. L’index UP40 est un outil au service de cette volonté de redéploiement et d’intégration. Les jeunes entrepreneurs doivent contribuer, par leur mobilisation, à redéfinir la stratégie économique française sur le continent. »

Le LAB organise les Africa Rethink Awards

Un événement sur l’innovation, les énergies et le potentiel de l’Afrique en octobre à Paris avec un concours et des dotations

Selon une étude du cabinet Ernst & Young, les investisseurs déjà établis en Afrique
considèrent qu’il s’agit de la région du monde la plus attractive. 66 % d’entre eux
estiment que le climat des affaires s’est amélioré en 2015 et 81 % pensent que cela
sera encore mieux dans les trois prochaines années.

Mais l’Afrique a encore de nombreux défis à relever dans les secteurs des énergies, des
infrastructures, de l’éducation, des équipements urbains, des nouvelles technologies
de l’information, de l’agriculture, des affaires juridiques. C’est pour ces raisons que
Le LAB est né, en marge de la COP21, au coeur des préoccupations africaines. Neuf
journées de débats intenses, constructifs ont permis à plus de 3 000 participants
dont les 2/3 venus du continent africain de faire entendre leurs voix tournées vers des
solutions innovantes et performantes.

Mais au-delà de cette ambition, c’est vers les investisseurs qu’il nous faut nous tourner
et les inviter à cesser de considérer l’Afrique à travers leur propre miroir. Arrogants,
suffisants sommes-nous souvent qualifiés… forts d’une science africaine infaillible.
Cette complexité nous échappe et il est temps que de nouvelles générations, des deux
côtés de la Méditerranée, se regardent sur un pied d’égalité. Le développement, hérité
du positivisme occidental, comme l’économiste Sénégalais, Felwine Sarr, l’affirme dans
son dernier ouvrage « Afrotopia », ne peut plus constituer la principale explication d’une
génération d’investisseurs d’un autre temps !

L’Afrique est bien sûr en mouvement et n’a personne à rattraper, à condition aussi de
prendre confiance en elle, d’inviter ses enfants à être dignes de leur futur et enfin de
proposer un Bonheur National Brut africain correspondant à la vie de chacun, comme
une estime de soi retrouvée !

Le LAB apportera sans cesse son expertise, ses interrogations et ses recommandations
à cette relation exceptionnelle que nous avons à inventer entre nos peuples.

Eric Bazin, fondateur

ARA

Land of African Business organise les African Rethink Awards (ARA), lieu de rencontre privilégié entre des entrepreneurs africains et des investisseurs étrangers

Après une première édition réussie en décembre 2015, les ARA installent un nouveau rendez-vous les 22 et 23 octobre prochain

Ces trophées identifient, analysent et valorisent des start-up portées par de jeunes entrepreneurs africains ou issus de la diaspora, qui entendent répondre efficacement aux problématiques actuelles de mutation sociétale, économique, sociale et environnementale de l’Afrique.

Fort du partenariat initié avec la Mairie de Paris, et son incubateur de start-Up, Paris&Co, les African Rethink Awards dédient à l’entreprenariat africain et de la diaspora deux journées complètes, les 22 et 23 octobre 2016, 100 jeunes dirigeants sont invités à venir présenter leur concept d’entreprise et concourront pour les ARA.

 

4 catégories de Trophées pour l’édition 2016

Les ARA remetent quatre catégories de prix pour encourager les lauréats, leur offrir un soutien financier, leur apporter une visibilité internationale et favoriser des opportunités de networking.

Le Grand Prix, doté de 5 000 €

Ce prix a pour objet de récompenser l’entrepreneur(se) africain(e) ou issu(e) de la diaspora présentant le business plan le plus performant, à la fois pour répondre efficacement aux besoins de la population et pour générer des changements tangibles, positifs et concrets en Afrique. À travers ce trophée, le partenaire veut souligner l’exemplarité de l’engagement de l’entrepreneur, son esprit d’initiative et sa contribution à la promotion de l’entreprenariat en Afrique, levier incontournable du développement.

Le Prix de l’Entrepreneriat Féminin, doté de 3 000€

Ce prix récompense l’entrepreneuriat féminin africain ou issu de la diaspora, l’exemplarité de son projet et sa contribution à la transition vers un modèle économique viable et durable en Afrique. Le partenaire veut ainsi saluer et encourager le dynamisme des femmes, porteuses de start-up créatives, ambitieuses et pérennes.

Le Prix de la Diaspora doté de 3 000 €

Ce prix récompense un(e) entrepreneur(se) issu(e) de la diaspora africaine, pour son initiative exemplaires qui contribue à la transition vers un modèle économique viable et durable en Afrique. Le partenaire entend ainsi encourager les initiatives entrepreneuriales de la diaspora dans le monde et l’inciter à partager son expérience, bénéficiant aux populations africaines et au développement du continent.

Le Prix Coup de Coeur du Jury

Ce prix, décerné par la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale (SEIN), sera remis par son président Olivier Mousson, et récompensera une start-up à fort potentiel qui participe à la transition vers un modèle économique viable et durable en Afrique.

Télécharger ici le Formulaire-candidature-Afican-Rethink-Awards

Startup Lions, le livre sur les entrepreneurs et les écosystèmes numériques

Startup Lions
Startup Lions

Fondateur de StartupBRICS, le premier blog en français couvrant l’actualité Startup des pays émergents, Samir Abdelkrim annonce le lancement de Startup Lions un livre qui retrace le projet #TECHAfrique et présente les acteurs africains du numérique.

Une campagne de financement participative est actuellement en cours pour pré-acheter le livre Startup Lions et financer son édition.

Startup Lions
Startup Lions

 

#TECHAfrique, une initiative entrepreneuriale pour rencontrer et mettre en avant les acteurs de l’Afrique numérique

Au mois de mai 2014, Samir Abdelkrim partait en immersion au sein des écosystèmes digitaux de 20 pays africains pour y rencontrer les communautés startups et comprendre leurs dynamiques. Il a ainsi passé presque une année et demi – à dénicher les meilleures pépites technologiques et les talents de l’Afrique qui innove et qu’il a mis en avant à travers ses articles, ou dans les grandes conférences internationales à laquelle il fût invité à s’exprimer comme Speaker comme durant le grand festival South By South West d’Austin, ainsi que durant le Sommet Global de l’Entrepreneuriat de Marrakech, une conférence qui s’est tenue en 2015 et qui fut initiée par le Président Barack Obama.

Ayant rencontré Samir lors de nombreux événement, je soutiens avec Info Afrique ce projet qui mettra en avant l’incroyable effervescence de l’entrepreneuriat et des nouvelles technologies en Afrique, Samir est très connecté avec la réalité du terrain et c’est un avantage indéniable. Thierry Barbaut directeur de Stratégie Afrique

Startup Lions, le guide sur la révolution startup africaine

Au sein des incubateurs, hubs technologiques, espaces de coworking et autres FabLabs explorés en Afrique, Samir Abdelkrim s’est entretenu avec des centaines de jeunes entrepreneurs qui incarnent la révolution startup africaine et se battent chaque jour pour apporter des solutions aux difficultés du quotidien, dans tous les domaines : santé, agriculture, finance, transports, etc. Du Rwanda au Sénégal, de la Tunisie à la Côte d’Ivoire en passant par le Bénin, le Kenya ou encore Madagascar.

« Startup Lions est une aventure humaine retraçant, au travers de 200 pages, les écosystèmes startups et les témoignages de ces entrepreneurs courageux et passionnés qui, en dépit de difficultés parfois colossales, ont décidé de prendre tous les risques pour avoir un impact positif sur leur ville, leur pays, et au final sur l’ensemble de leur continent, grâce au numérique », commente Samir Abdelkrim.

Pour plus d’information sur Startup Lions ou pour précommander le livre : http://www.startuplions.com

Le livre fait également l’objet d’une campagne de financement sur KissKissBankBank : https://www.kisskissbankbank.com/startup-lions

En savoir plus sur #TECHAfrique :

#TECHAfrique, soutenu par plusieurs acteurs digitaux de la French Tech, est une mission terrain en direction de l’Afrique des Startups – jeunes pousses, mentors, incubateurs, FabLabs – qui vise à mettre en lumière ceux qui feront battre le pouls numérique du continent africain.  http://techafrique.startupbrics.com/  – @samirabdelkrim

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