Les compétences représentent un des défi du développement pour de nombreux pays. C’est dans ce cadre que l’UNESCO lance une Académie mondiale des compétences visant à doter un million de jeunes de compétences en matière d’employabilité et de résilience et à les aider à trouver un emploi pendant la récession qui s’annonce, alors que les perspectives d’emploi des jeunes s’assombrissent.
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a dévoilé le projet intitulé « Compétences pour une jeunesse résiliente à l’ère du Covid-19 et au-delà », à l’occasion de la Journée mondiale des compétences des jeunes, célébrée le 15 juillet.
Les membres de la Coalition mondiale pour l’éducation de l’UNESCO, lancée en mars pour aider les pays à élaborer des solutions d’apprentissage inclusives, font équipe pour offrir aux jeunes la possibilité d’acquérir des savoir-faire, numériques notamment, grâce à un accès gratuit aux programmes de développement des compétences en ligne. Les offres des partenaires seront mises en commun au sein de l’Académie mondiale des compétences, offrant ainsi un accès facilité aux possibilités de formation.
Parmi les partenaires fondateurs figurent Coursera, Dior, Festo, Huawei, IBM, Microsoft, Orange et PIX. Des organisations internationales et des partenaires tels que l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et WorldSkills Competition contribueront également au projet.
L’Académie fonctionnera selon un processus de jumelage facilité par UNEVOC, le réseau mondial de l’UNESCO pour les institutions spécialisées dans l’enseignement technique et la formation et professionnelle.
Des informations détaillées sur les formations disponibles seront partagées avec les 250 centres UNEVOC dans plus de 160 États membres. Les centres identifieront les participants intéressés et les mettront en contact avec les plateformes de formation des membres de la Coalition. La sensibilisation des apprenants issus de milieux défavorisés sera une priorité.
« La crise a mis en évidence l’urgence de doter les jeunes des compétences adéquates pour accélérer la transition vers des économies plus inclusives, durables et résilientes », a déclaré Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l’UNESCO pour l’éducation. « Cela nécessite un investissement massif dans l’éducation et la formation professionnelle et des partenariats élargis avec les employeurs afin de réduire l’écart entre l’exigence de compétences et l’emploi », a-t-elle ajouté.
L’impact de la pandémie sur l’éducation et l’emploi a été spectaculaire. Les étudiants inscrits dans des établissements de formation et les apprentis ont été particulièrement touchés par les fermetures des établissements car ils dépendent davantage de la formation pratique et du matériel qui ne sont disponibles que dans les centres de formation et sur les lieux de travail.
Selon la récente note d’orientation du Secrétaire général des Nations unies sur le monde du travail face au Covid-19, les jeunes représentent plus de 40% des personnes employées dans les secteurs les plus durement touchés dans le monde. Avant même que la crise ne frappe, 267 millions de jeunes n’avaient ni emploi, ni instruction ni formation.
Des compétences dans des domaines tels que l’analyse des données, l’informatique en nuage, l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine sont demandées sur les marchés du travail du monde entier. Or, de nombreux systèmes d’éducation et de formation ne disposent pas des capacités nécessaires pour préparer les jeunes à l’emploi dans ces domaines.
Les contributions des partenaires fondateurs comprennent :
Coursera : formation et remise à niveau en ligne pour permettre à des chômeurs de réintégrer le marché de l’emploi ;
Dior : Women@Dior, programme éducatif autour des quatre valeurs fondamentales que sont l’autonomie, l’inclusion, la créativité et le développement durable ;
Huawei : Tech4All, formation aux compétences numériques et aux MOOCS couvrant des domaines tels que l’intelligence artificielle, les mégadonnées (big data) et l’Internet des objets ;
Festo : modules d’enseignement à distance en technologie de l’eau et gestion des eaux usées ;
IBM : accès libre à des plateformes de formation aux technologies émergentes, avec mise ou remise à niveau pour adolescents et adultes ;
Microsoft : cours en ligne gratuits et outils du monde réel pour développer des compétences dans les technologies susceptibles d’aider étudiants et demandeurs d’emploi à réussir dans un monde post-Covid ;
Orange : les Orange Digital Centers visent à développer des compétences numériques et les services Orange Campus facilitent l’accès à des cours gratuits en ligne en Afrique et au Moyen-Orient ;
PIX : plateforme d’évaluation, de développement et de certification des compétences numériques.
Avant même la pandémie de COVID-19, l’une des crises mondiales les plus graves de notre époque, de nombreux pays considéraient déjà la pollution atmosphérique comme un problème de santé majeur. Selon le rapport State of Global Air/2019, la pollution de l’air constituait la cinquième grande cause de mortalité en 2017 et était à l’origine d’environ cinq millions de décès dans le monde, soit un décès sur dix. Les victimes de la mauvaise qualité de l’air sont plus nombreuses que celles des accidents de la circulation ou du paludisme.
Le confinement destiné à empêcher la propagation du virus a fortement limité l’activité économique, avec pour effet de dévoiler un ciel bleu comme jamais pour certains habitants de la planète. Cela se traduit-il toutefois par un recul des niveaux de polluants atmosphériques nocifs ?
Par ailleurs, de nouvelles données suggèrent que la pollution de l’air aggrave les effets du virus sur la santé, contribue à sa transmission et expose davantage les individus à la contamination. Que savons-nous de cette relation ?
La qualité de l’air s’est améliorée à l’heure où une pandémie est venue infliger aux populations des souffrances et des pertes de moyens de subsistance inédites. Il est probable que ces améliorations se dissiperont à mesure que les mesures de confinement seront levées et que l’activité économique redémarrera. Alors, l’air sera-t-il à nouveau pollué ? Ou bien les pays seront-ils capables de tirer parti de leurs plans de relance économique pour impulser une croissance plus forte et plus propre, évitant ainsi une nouvelle crise sanitaire ? Quelles politiques pourraient permettre cette transition vers un ciel plus propre et plus radieux ?
Pollution de l’air, COVID-19 et relance salutaire
Le ciel est plus bleu, certes, mais ce constat s’accompagne-t-il d’une baisse des niveaux de polluants atmosphériques nocifs ? Oui et non.
Que savons-nous de la relation entre pollution atmosphérique et COVID-19 ? Beaucoup de choses, mais rien encore de totalement concluant.
Les pays peuvent-ils relancer la machine économique sur des bases plus propres tout en stimulant la croissance ? Oui.
Derrière le bleu du ciel, où en est la qualité de l’air ?
Cet article analyse l’impact du confinement sur la qualité de l’air, fait une synthèse de la littérature sur le lien entre pollution de l’air et coronavirus, et propose à l’intention des pouvoirs publics des recommandations pour reconstruire en mieux.
Le confinement imposé dans au moins 89 pays, soit à plus de la moitié de la population de la planète, a fortement limité l’activité économique à l’échelle mondiale, avec pour conséquence involontaire la diminution de la pollution atmosphérique. Le ciel est redevenu bleu un peu partout dans le monde, et parfois pour la première fois de mémoire d’homme. Les données satellites comparant les niveaux de concentration de dioxyde d’azote (NO2) après la mise à l’arrêt des économies et ceux observés à la même période en 2019 indiquent de fortes réductions. Les données du satellite Sentinel 5-P (voir figure 1) montrent que, dans les régions confinées, les niveaux moyens de NO2 entre le 15 mars et le 30 avril 2020 étaient inférieurs aux concentrations de 2019. La figure 2 montre le même constat en Inde. Ces résultats étaient prévisibles, car la circulation automobile, l’une des principales sources d’émissions de NO2, a été considérablement réduite pendant le confinement. Ils ont également mis en lumière les progrès technologiques remarquables réalisés pour mesurer la pollution, puisque les données satellites ont permis de connaître les niveaux de NO2 en temps quasi réel à l’échelle mondiale.
Figure 1 : À l’échelle mondiale, les niveaux de NO2 ont fortement diminué pendant le confinement Concentrations moyennes de NO2 à partir de données satellites entre le 15 mars et le 30 avril 2020 (avec confinement)
Concentrations moyennes de NO2 à partir de données satellites entre le 15 mars et le 30 avril 2019 (sans confinement)
Source : Équipes de la Banque mondiale. Notes : Données Sentinel-5P sur le dioxyde d’azote (colonne troposphérique) traitées par l’application Google Earth.
Figure 2 : Les niveaux de NO2 ont fortement diminué en Asie du Sud pendant le confinement Concentrations moyennes de NO2 à partir de données satellites entre le 15 mars et le 30 avril 2020 (avec confinement) et entre le 15 mars et le 15 avril 2019 (sans confinement)
Source : Équipes de la Banque mondiale. Notes : Données Sentinel-5P sur le dioxyde d’azote (colonne troposphérique) traitées par l’application Google Earth.
Les données sur les niveaux de NO2 provenant des capteurs au sol mettent en évidence la même tendance. Les concentrations moyennes quotidiennes de NO2 dans la province chinoise du Hubei, où se trouve la ville de Wuhan, ont fortement diminué après l’entrée en vigueur du confinement (voir figure 3, graphique de gauche). Cependant, ces concentrations sont revenues au niveau de celles de 2019 après la levée du confinement. En France, les données des capteurs au sol indiquent elles aussi que les concentrations quotidiennes de NO2 ont baissé pendant le confinement et l’arrêt de la circulation automobile (voir figure 3, graphique central). L’impact a été encore plus marqué dans la plaine indo-gangétique (IGP), l’une des régions les plus polluées de l’Inde, comme le montre le graphique de droite de la figure 3.
Figure 3 : Les niveaux de NO2 ont fortement diminué dans le Hubei (Chine), en France et dans l’IGP (Inde) pendant le confinement Moyenne mobile sur 7 jours des concentrations de NO2 mesurées au sol avant, pendant et après le confinement
Cependant, cette baisse des niveaux de NO2 implique-t-elle que les populations sont exposées à des niveaux moindres de polluants nocifs ? Connues sous le nom de PM2,5, les particules très fines sont l’une des formes les plus dangereuses de pollution de l’air, car elles sont capables de pénétrer profondément dans les poumons et de se mêler à la circulation sanguine. Ces particules ont un diamètre aérodynamique inférieur à 2,5 microns, soit environ un trentième de la largeur d’un cheveu humain. L’exposition aux PM2,5 peut provoquer des maladies mortelles telles que le cancer du poumon, les accidents vasculaires cérébraux et les affections cardiaques.
Comment le confinement a-t-il affecté les niveaux de PM2,5 ? Les images satellites ne fournissant pas d’estimations précises sur les PM2,5 en temps réel, il est nécessaire d’analyser des données provenant de capteurs au sol.
Selon ces données, l’impact du confinement n’est pas aussi prononcé (figure 4).
Figure 4 : L’impact du confinement sur les niveaux de PM2,5 n’a pas été aussi marqué dans le Hubei (Chine), en France et dans l’IGP (Inde) Moyenne mobile sur 7 jours des concentrations de PM2,5 mesurées au sol avant, pendant et après le confinement
Dans la province du Hubei, les niveaux de PM2,5 étaient plus bas en 2020 qu’en 2019, mais c’était déjà le cas avant le confinement, qui a en outre coïncidé avec une période de baisse saisonnière des niveaux de PM2,5. En France, ces niveaux n’ont pas changé avec le confinement. Et en Inde comme dans le Hubei, les niveaux de PM2,5 en 2020 étaient plus faibles avant et après le confinement qu’en 2019, ce qui pourrait s’expliquer par les effets des programmes gouvernementaux de lutte contre la pollution atmosphérique, par des facteurs météorologiques ou encore par le ralentissement de l’activité économique nationale. Les concentrations de PM2,5 ont continué à baisser une fois que le confinement a été imposé dans l’IGP.
Au niveau des villes, le résultat est lui aussi nuancé.
Ainsi, il est étonnant de constater que les concentrations de PM2,5 n’ont pas varié dans les villes chinoises de Shanghai, Beijing et Tianjin à la suite du confinement (figure 5).
Figure 5 : Le confinement n’a pas eu d’effet sur les niveaux de PM2,5 dans les villes chinoises Moyenne mobile sur 7 jours des concentrations de PM2,5 mesurées au sol avant, pendant et après le confinement à Shanghai, Tianjin et Beijing
Source : Équipes de la Banque mondiale. Notes : Concentrations de PM2.5 et de NO2 mesurées au sol, issues des données OpenAQ (https://openaq.org/) pour l’Inde, la Chine et la France.
Figure 6 : Le confinement a eu un effet inégal sur les niveaux de PM2,5 dans les villes indiennes Moyenne mobile sur 7 jours des concentrations de PM2,5 mesurées au sol avant, pendant et après le confinement à New Delhi, Calcutta et Mumbai
À New Delhi, les niveaux de PM2,5 ont baissé pendant une dizaine de jours après le confinement (figure 6, graphique de gauche), et il est intéressant de noter que les niveaux avant confinement en 2020 étaient plus faibles que ceux de 2019. À Calcutta, la baisse a duré plus de trois semaines après le confinement (figure 6, graphique central). En revanche, on observe peu de différence entre les niveaux de 2019 et 2020 à Mumbai (figure 6, graphique de droite), et les concentrations y sont constamment restées plus faibles qu’à New Delhi ou Calcutta.
Cette moindre baisse, voire l’absence de baisse des niveaux de PM2,5 reflète le fait que ces particules ont une structure complexe et que le confinement n’a pas eu d’effet sur toutes les sources de PM2,5. Les particules proviennent le plus souvent de la combustion de combustibles fossiles comme le charbon ou le pétrole et de la biomasse solide (bois, charbon de bois, résidus de culture). Les PM2,5 peuvent également provenir de poussières portées par le vent, d’origine naturelle ou émises par des chantiers de construction, des routes et des installations industrielles. Outre les émissions directes, les particules fines peuvent être formées indirectement (elles sont alors appelées PM2,5 secondaires) à partir de réactions chimiques impliquant d’autres polluants tels que l’ammoniac (NH3) mélangé à du dioxyde de soufre (SO2) ou du dioxyde d’azote (NO2). Enfin, les PM2,5 peuvent rester en suspension dans l’atmosphère pendant de longues périodes et parcourir des centaines et même des milliers de kilomètres. Le confinement a ainsi eu des effets différents sur différentes sources de PM2,5 et à différents endroits géographiques, illustrant ces caractéristiques particulières.
En résumé, la qualité de l’air dépend de nombreux éléments et les améliorations imputables au confinement n’ont pas été uniformes, notamment en ce qui concerne le polluant le plus nocif pour la santé humaine, à savoir les PM2,5.
Pourquoi se préoccuper de la qualité de l’air en pleine crise sanitaire ?
La pandémie actuelle est une grave crise sanitaire qui a déclenché la pire crise économique de notre époque. Pourtant, il serait malvenu que les responsables politiques se désintéressent des effets de la pollution atmosphérique sur la santé. Pourquoi ?
Avant tout, parce que la pollution de l’air demeure un enjeu important et que la santé des populations en pâtit.
Mais aussi parce que de nombreuses études suggèrent qu’il existe une corrélation entre la pollution de l’air et les infections au coronavirus[1]. Les épidémiologistes étayent ces conclusions empiriques en relevant trois types d’effets de la pollution de l’air sur la pandémie de COVID-19 : augmentation du risque de transmission, accroissement de la sensibilité et aggravation de la gravité de l’infection. Sachant que le virus se transmet par la propagation aérienne de gouttelettes provenant d’une personne infectée, notamment lorsqu’elle éternue ou tousse, et que la toux est une réaction courante à la pollution atmosphérique, il est probable que celle-ci favorise la transmission.Par ailleurs, la pollution peut accroître la sensibilité à l’infection. Les voies respiratoires supérieures — où les gouttelettes virales sont le plus susceptibles de se déposer — sont tapissées de cellules porteuses de micro-cils vibratiles. Ces cils déplacent le mucus où sont emprisonnées les particules virales et le poussent vers le nez, duquel il est évacué dans un mouchoir en papier ou bien vers la gorge où il est avalé, ce qui empêche le virus de pénétrer dans les poumons. Or, la pollution de l’air dégrade les cellules de la muqueuse interne, de sorte que les cils sont détruits ou empêchés de jouer leur rôle, rendant ainsi la personne plus sensible à l’infection par le coronavirus. Enfin, il est de plus en plus évident que les personnes souffrant de maladies chroniques préexistantes (pathologies cardiaques, diabète, affections pulmonaires chroniques non asthmatiques et maladies rénales chroniques) constituent la majorité des personnes hospitalisées en raison de la COVID-19. Or la pollution atmosphérique est un facteur de risque pour toutes ces maladies et contribue par là même à la gravité de l’infection.
À ce stade, on ne peut pas affirmer avec certitude l’existence de liens entre COVID-19 et pollution atmosphérique, étant donné qu’il est impossible de dénombrer avec précision les cas d’infection ou même les décès dus à la maladie. En outre, les effets sont influencés par des facteurs tels que la capacité des établissements de santé, leur accessibilité et la volonté de chacun de se rendre à l’hôpital. Néanmoins, sur la base de nos connaissances actuelles et comme indiqué plus haut, on peut raisonnablement postuler un lien général entre la pollution de l’air et les infections respiratoires. En outre, lors de l’épidémie de SRAS en 2003 (le virus à l’origine du SRAS est proche du coronavirus actuel), plusieurs études ont mis en évidence une corrélation entre la pollution de l’air et une augmentation de la mortalité due au SRAS. L’une d’entre elles a ainsi révélé que les patients atteints du SRAS et provenant de régions de Chine où l’indice de pollution de l’air était élevé avaient deux fois plus de chances de mourir du SRAS que ceux provenant de régions ayant un indice faible.
En résumé, la pollution de l’air est un facteur de risque qui aggrave probablement les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur la santé. Et cette situation doit nous préoccuper étant donné que la qualité de l’air ne s’est pas améliorée de façon uniforme durant le confinement.
Quels leviers d’action pour les responsables politiques ?
Au minimum, les programmes gouvernementaux de lutte contre la pollution de l’air doivent se poursuivre et les plans de relance ne sauraient être l’occasion d’assouplir les réglementations environnementales.
Par ailleurs, les activités susceptibles d’entraîner des pics de pollution atmosphérique à court terme, comme le brûlage des résidus de culture, devraient être découragées. Le département de l’Écologie de l’État de Washington a ainsi préconisé l’interdiction des brûlages, en limitant ou en retardant ceux qui ne sont pas indispensables, afin de contribuer à contenir la crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19. Dans la même optique, le gouvernement indien a décidé de fournir gratuitement aux familles pauvres des bouteilles de gaz butane pour cuisiner, une mesure politique louable relevant à la fois de la protection sociale et de la lutte contre la propagation de la pandémie.
Enfin, les décisions prises aujourd’hui pour relancer l’économie détermineront une trajectoire qui perdurera un certain temps, tandis que la dette qu’accumulent les États les privera des fonds nécessaires pour investir dans un bien public comme la qualité de l’air. Il y a donc de solides arguments économiques qui militent en faveur de mesures immédiates de stimulation de la croissance et d’amélioration des résultats environnementaux. Est-ce réalisable ?
Les pays peuvent-ils se relever « plus propres » de la crise, en stimulant la reprise économique tout en réduisant la pollution atmosphérique ?
Qu’arrivera-t-il une fois que les pays auront levé le confinement et que l’activité économique reprendra ? L’air redeviendra-t-il plus pollué ou bien les pays sauront-ils tirer parti de leurs programmes de relance pour renouer avec une croissance plus forte et plus propre ? Ce sont là des questions importantes, car le risque est grand que la pollution atmosphérique revienne aux niveaux d’avant la pandémie, mais aussi qu’elle s’aggrave si les réglementations environnementales sont assouplies pour favoriser la croissance économique.
L’expérience des pays ayant mis en place des plans de relance verte au moment de la crise économique de 2008 permet néanmoins de tirer quelques enseignements et de penser qu’il est possible de renouer avec une croissance plus propre.
Définissons d’abord ce qu’on entend par plan de relance verte.
Il s’agit d’un ensemble de politiques et de mesures budgétaires qui contribuent à stimuler l’activité économique à court terme, à créer les conditions d’un accroissement de la production à long terme et à améliorer les résultats environnementaux à court et à long terme. Les dispositions qui incitent les entreprises à investir dans des technologies visant à réduire la pollution de l’air ne constituent pas à elles seules des plans de relance verte. D’autres mesures favorisant la demande sont également nécessaires, notamment les programmes d’achats publics privilégiant des fournisseurs plus propres. En outre, de tels programmes publics être suffisamment ambitieux pour contribuer à réduire les coûts de production au fil du temps et soutenir l’expansion économique à long terme.
Au lendemain de la crise financière mondiale de 2008, le gouvernement américain a mis en place un plan de relance budgétaire écologique pour sauver le secteur automobile. Il a permis de relancer l’activité et de promouvoir la vente de véhicules éco-énergétiques. En 2008, les constructeurs automobiles américains ont reçu un total de 80 milliards de dollars de prêts dans le cadre du Troubled Asset Relief Program. L’aide était conditionnelle : les constructeurs devaient introduire des méthodes de fabrication de véhicules économes en énergie (hybrides et électriques notamment) dans le cadre de leurs plans de restructuration. Cette mesure a été suivie en 2009 par le programme Cash for Clunkers qui incitait les conducteurs à échanger leurs vieux véhicules énergivores contre de nouveaux modèles à faible consommation de carburant, ce qui a permis d’augmenter les ventes de nouvelles voitures plus propres. Selon les estimations, ce programme est parvenu à créer ou sauver 42 000 emplois dans le secteur automobile au cours du second semestre 2009. Il a en outre permis d’améliorer de 61 % la consommation de carburant des anciens véhicules par rapport aux nouvelles voitures, ce qui signifie que la consommation d’essence a été réduite de plus de 270 millions de litres par an. Après ce renflouement, l’emploi dans l’industrie automobile s’est stabilisé puis a rebondi, et les constructeurs sont redevenus des entreprises rentables. Ainsi, depuis 2009, le secteur automobile a créé 236 000 emplois, et les nouvelles voitures et camions vendus aujourd’hui aux États-Unis consomment beaucoup moins de carburant qu’il y a dix ans.
De même, en réponse à la deuxième plus forte contraction économique enregistrée au dernier trimestre 2008, et alors que le pays était également confronté aux conséquences du changement climatique, de la pollution et à une forte dépendance aux importations de combustibles fossiles, la Corée du Sud a lancé le Green New Deal en 2009. Dans le cadre de cette politique, le gouvernement a sélectionné des projets clés — énergies renouvelables, bâtiments à faible consommation d’énergie, véhicules automobiles et ferroviaires à faible émission de carbone, et gestion de l’eau et des déchets — pour stimuler la croissance économique, créer des emplois économiques et améliorer les résultats environnementaux. Le programme a débuté par un plan d’investissement de 50 000 milliards de wons sud-coréens (38,5 milliards de dollars) pour la période 2009-2012. En parallèle, le gouvernement a préparé un budget additionnel pour financer des mesures de relance écologiques. Représentant 6,3 % du budget 2009, ce financement supplémentaire a été le plus important de l’histoire budgétaire de la Corée. Mais surtout, cet effort a donné un coup de fouet au développement des technologies et de l’industrie vertes dans le pays. Les ventes et les exportations du secteur des énergies renouvelables ont été multipliées par 6,5 et 7,2, respectivement, depuis 2007. En outre, le secteur privé a connu une montée en puissance des investissements verts, ceux des 30 plus grands groupes du pays ayant progressé de 75 % par an entre 2008 et 2010. Le plan de relance a également engendré de nouveaux moteurs de croissance. Ainsi, la deuxième plus grande usine de batteries pour voitures électriques au monde a été construite et son déficit commercial initial s’est transformé en excédent en 2010.
À quoi peut ressembler un plan de relance verte conçu pour soutenir la reprise économique tout en réduisant la pollution atmosphérique ?
Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre d’où vient la pollution de l’air. Les études concernant les particules fines suggèrent que plusieurs facteurs contribuent à leur concentration dans l’atmosphère. Si les moyens de transport sont une source majeure, d’autres secteurs comme la production d’électricité, l’industrie, la consommation de biocarburants domestiques et l’agriculture participent aussi de la pollution aux PM2,5. Tout programme de réduction de la pollution de l’air doit donc s’appliquer à plusieurs secteurs. En outre, comme indiqué ci-dessus, ces programmes devraient combiner des mesures axées sur l’offre et sur la demande.
Le tableau 1 fournit des exemples de mesures applicables dans les différents secteurs pour réduire la pollution atmosphérique tout en soutenant la reprise économique.
Tableau 1 : Exemples de mesures pour réduire la pollution atmosphérique et soutenir la reprise économique
Secteur
Mesures stimulant la production écologique
Mesures stimulant la demande écologique
Transport
Programmes de mise à la casse pour encourager l’abandon des véhicules anciens
Primes à la casse pour favoriser la modernisation du parc de véhicules
Industrie
Certification écologique et lignes de crédits subventionnés pour la production verte
Programme d’achats publics écologiques
Agriculture
Réduction ou suppression des subventions aux engrais à base d’urée, dont l’utilisation excessive est une source de PM2,5 secondaires, et réorientation des subventions vers l’agriculture biologique
Énergie
Prêts subventionnés pour les énergies renouvelables
Programmes de plafonnement et d’échanges (pour générer de la demande d’énergie propre)
Le tableau 1 décrit quelques exemples, mais il existe nombre d’autres mesures qui peuvent à la fois favoriser la reprise économique et améliorer la qualité de l’air. La création de zones à faibles émissions et de zones réservées aux piétons peut réduire la pollution atmosphérique et favoriser la croissance économique des commerces de détail, des restaurants, etc. C’est là un autre exemple qui gagne en popularité, car les citadins sont très attentifs à la qualité de l’air dans les villes.
En conclusion, bien que certains éléments de la qualité de l’air se soient améliorés, les polluants les plus nocifs (les PM2,5) sont toujours présents malgré le confinement. De surcroît, ces particules augmentent probablement la transmission et la gravité des infections dues au coronavirus. C’est pourquoi les responsables politiques ne devraient pas placer la lutte contre la pollution de l’air au second plan pendant cette période.
Dans un premier temps, les gouvernements pourraient adopter les mesures suivantes :
À court terme, les pays devraient poursuivre la mise en œuvre des programmes de lutte contre la pollution atmosphérique et ne pas assouplir les réglementations environnementales au nom de la croissance économique. Il conviendrait aussi de décourager l’exercice d’activités susceptibles d’entraîner une hausse de la pollution de l’air à court terme.
Alors que les pays centrent leur action sur la reprise économique, ils devraient adopter des plans de relance verte afin de favoriser la croissance tout en réduisant la pollution. C’est possible.
Enfin, disposer de données est indispensable. Il est important que chaque pays mesure toute la gamme des polluants et publie ces informations en temps réel. Une combinaison de capteurs au sol et de données satellites permettra de dresser un bilan plus précis de la situation.
L'éducation dans une école du Burundi en Afrique centrale
Un nouveau document d’orientation publié par l’équipe du Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM) de l’UNESCO montre que l’aide totale à l’éducation a atteint son plus haut niveau en 2018, dernière année pour laquelle les données sont disponibles. Toutefois, il estime que l’aide mondiale devrait diminuer de 2 milliards de dollars entre 2018 et 2022 en raison de la récession provoquée par la pandémie de COVID-19, ce qui entraînerait une baisse de 12 % du soutien international à l’éducation.
Cela signifie que, sans mesures additionnelles, l’aide à l’éducation n’atteindrait qu’en 2024 le niveau de 2018, ce qui constitue une grave menace pour la reprise de l’éducation après les perturbations sans précédent causées par la pandémie.
« Alors que l’aide à l’éducation semblait avoir retrouvé son élan, la pandémie de COVID-19 menace désormais de nous faire reculer de plusieurs années en arrière », met en garde la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. « Face aux ravages causés par la pandémie, l’aide à l’éducation sera sans doute plus importante que jamais. Les pays auront besoin de fonds supplémentaires pour faire face à la pandémie et l’éducation doit être prioritaire à la fois en termes d’aide et d’allocations nationales pour éviter d’accuser un recul dans la réalisation de notre objectif mondial en matière d’éducation, l’ODD 4. »
En 2018, l’aide à l’éducation a atteint un niveau record de 15,6 milliards de dollars des États-Unis, soit une augmentation de 9 % par rapport à l’année précédente. D’une année à l’autre, l’aide a augmenté de 6 % pour l’éducation de base, de 7 % pour l’enseignement secondaire et de 12 % pour l’enseignement post-secondaire, ce qui représente le montant d’aide le plus élevé jamais enregistré.
Malgré ces augmentations, une aide accrue au secteur était nécessaire ; seuls 7,4 milliards de dollars des États-Unis, soit 47 % de l’aide à l’éducation, ont été consacrés à l’enseignement de base et secondaire dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire inférieur, les deux sous-secteurs et les deux groupes de pays qui sont perçus comme étant ceux ayant le plus besoin de cette aide.
En évaluant l’impact de la pandémie de COVID-19, le Rapport mondial estime que la pandémie aura probablement un impact plus dommageable que la crise financière de 2007-2008, car les impacts de la récession qui touche les dix principaux donateurs bilatéraux pour l’éducation devraient être doublement plus sévères.
Si les niveaux actuels de dépenses nationales pour l’éducation en pourcentage du PIB étaient maintenus, le financement national de l’éducation diminuerait de 296 milliards de dollars des États-Unis en 2020, ce qui aggraverait encore davantage la situation, selon les estimations de l’UNESCO.
Manos Antoninis, directeur du Rapport mondial de suivi sur l’éducation, a déclaré : « On estime à 8 000 milliards de dollars des États-Unis les sommes engagées à ce jour par les gouvernements en réponse à la pandémie, ce qui a permis de sécuriser leurs systèmes de santé et leur économie. Toutefois, les perspectives d’aide sont liées à l’impact de la crise sur les budgets des donateurs. Les crises financières précédentes ont eu un impact sur l’allocation de l’aide pendant plusieurs années après la fin de ces crises. Nous ne devons donc pas sous-estimer l’effet d’entraînement que cette pandémie pourrait avoir sur les services sociaux pour les années à venir ».
Le document d’orientation évalue l’impact du Partenariat mondial pour l’éducation, la plateforme de collecte de fonds pour le secteur, en montrant qu’il y a actuellement un décalage d’environ trois ans entre l’approbation des subventions et leur versement. Le montant déboursé en 2019 est retombé au niveau de 2010. En 2018, l’aide du Partenariat mondial pour l’éducation représentait 6,7 % de l’aide totale à l’éducation de base dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire inférieur, contre un pic de 11,4 % en 2014.
Trois réponses politiques des donateurs seront essentielles au cours des 12 prochains mois. Premièrement, la pandémie de COVID-19 est aussi une crise de l’éducation. La part allouée à l’éducation dans l’aide totale doit être protégée. Deuxièmement, comme les pays ont besoin de fonds supplémentaires, initialement non prévus, pour faire face à la pandémie de COVID-19, il est nécessaire de garantir une certaine souplesse dans le soutien fourni afin que les programmes existants puissent être restructurés et réalignés pour aider les pays à faire en sorte que la COVID-19 n’ait engendré, ultimement, qu’un recul temporaire. Troisièmement, les obstacles à la mise en œuvre des programmes d’aide bilatéraux traditionnels peuvent offrir aux donateurs bilatéraux l’occasion de consolider les efforts d’aide fragmentés, par exemple en transférant une plus grande partie de l’aide par des canaux multilatéraux.
Vous pouvez consulter ici le document d’orientation.
L’Union Européenne et Investisseurs & Partenaires (I&P) annoncent le lancement d’I&P Accélération au Sahel, un programme conçu pour accompagner la croissance et le développement de 300 start-ups et petites entreprises dans les pays de la région du Sahel.
FINANCER ET ACCOMPAGNER LES JEUNES ENTREPRISES DE LA SOUS-RÉGION SAHÉLIENNE
Le programme I&P Accélération au Sahels’adresse aux start-ups et petites entreprises, véritablespiliers de la création d’emplois et rouages essentiels du développement économique et social de la région sahélienne. Le programme répondra aux enjeux de financement, de modernisation, de compétitivité et de formation professionnelle de ces entreprises, en vue de favoriser la création d’emplois.
Déployé sur quatre ans, cet ambitieux programme de 15,5 millions d’euros bénéficiera à quelques 300 petites entreprises opérant dans 13 pays de la sous-région sahélienne : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Ghana, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad, Togo et Sénégal.
Cette initiative vise à renforcer et à générer un tissu entrepreneurial dynamique et un réseau de professionnels prêts à soutenir leur croissance. Cet écosystème renforcera la stabilité socio-économique des pays fragiles, cibles de l’intervention, et permettra de créer ou maintenir jusqu’à 5000 emplois.
I&P Accélération au Sahel a été conçu autour de trois volets complémentaires :
Du financement d’amorçage pour répondre aux besoins de financement des entreprises pendant leur phase d’incubation ou d’accélération ;
De l’assistance technique pour renforcer les capacités des entreprises et des équipes d’investissement africaines ;
L’accompagnement de l’écosystème entrepreneurial dans les pays d’intervention.
La situation inédite causée par la crise du covid-19a été prise en compte et intégrée au programme. Une part importante du budget sera ainsi spécifiquement consacrée à l’accompagnement des entreprises les plus impactées par la crise. À court-terme, une quinzaine d’entreprises bénéficieront d’un appui financier et d’un accompagnement technique pour les aider à adapter leur modèle, maintenir leur activité et surmonter cette crise.
UN CONSORTIUM DE MISE EN OEUVRE ENGAGÉ ET À FORT ANCRAGE LOCAL
I&P Accélération au Sahel est financé par l’Union européenne à travers le Fonds Fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique. Sa mise en œuvre est assurée par Investisseurs & Partenaires (I&P), groupe spécialisé dans le financement et l’accompagnement des PME en Afrique subsaharienne. « Le contexte COVID nous rappelle qu’il est essentiel d’appuyer le secteur privé, et notamment les petites et moyennes entreprises, pour atténuer l’impact de la crise, préparer l’après, et répondre d’une façon plus globale aux enjeux d’emplois et de pauvreté. Ce programme est une avancée majeure, au cœur de la mission d’I&P, permettant de structurer nos activités d’accélération et d’amorçage.” affirme Jean-Michel Severino, Président d’Investisseurs & Partenaires.
I&P Accélération au Sahel est déployé localement par les équipes d’I&P spécialisées dans le financement et l’accompagnement de PME ainsi que par 4 sociétés de gestion sponsorisées et partenaires d’I&P, gérant des fonds d’investissement en capital dédiés aux petites et moyennes entreprises locales à fort potentiel : Comoé Capital en Côte d’Ivoire, Teranga Capital au Sénégal, Sinergi Burkina au Burkina Faso et Sinergi Niger au Niger.
La ville de Dakar en Afrique de l'Ouest - Copyright Thierry Barbaut
Ville durable : Le numérique offre de nombreuses possibilités pour répondre aux enjeux de durabilité auxquels font face les villes africaines. Développement de la participation citoyenne, optimisation de l’utilisation des ressources, approfondissement de la connaissance des territoires, nouveaux modèles économiques pour les services urbains, sont autant de champs d’action où le numérique peut jouer un rôle en renforçant et accélérant les projets locaux.
L’intérêt pour la démarche de ville durable ou de territoire intelligent est grandissant chez les autorités publiques, locales ou nationales sur le continent africain. Ainsi, Smart Africa, qui réunit 27 pays africains souhaitant développer le numérique sur le continent, a fait de la smart city un de ses axes de travail prioritaires.
Les initiatives plaçant le numérique au cœur de la transformation des villes africaines ne sont cependant pas l’apanage des autorités publiques. De nombreux acteurs privés s’appuient sur le numérique pour proposer des solutions aux enjeux urbains auxquels fait face l’Afrique.
Parmi ces acteurs, les startups sont particulièrement dynamiques et créatives mais les aménageurs, opérateurs et investisseurs ne sont pas en reste. Au total, la plateforme Do4africa recense un peu plus de cent cinquante projets sur le continent qui proposent des solutions numériques aux défis urbains.
Ces projets sont portés par des autorités locales ou nationales, par des startups, des grandes entreprises privées, des PME ou parfois directement par la société civile. Ils peuvent cibler une ville en particulier ou avoir vocation à être adaptés et démultipliés à travers le continent.
Pars le biais d’une étude approfondie, le cabinet Tactis a réalisé un décryptage des initiatives urbaines et numériques actuellement mises en œuvre sur le continent africain. Découvrez l’intégralité de l’étude en cliquant sur le lien suivant : Transition numérique : vers des villes plus durables en Afrique ?
Le général de division Pascal Facon, commandant de l’opération Barkhane (COMANFOR), était entendu en direct du PC de la force à N’Djamena le 8 juillet 2020 par la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.
Le COMANFOR a fait valoir que le Sommet de Pau du 13 janvier 2020 avait permis de créer une dynamique nouvelle et avait fait émerger une synergie entre Barkhane, la force conjointe du G5 Sahel et tous les partenaires de la France dans la région. Cette dynamique a rapidement trouvé une traduction concrète sur le terrain avec de nombreux succès tactiques et la mise hors de combat de plusieurs dirigeants des mouvements terroristes. De nombreux matériels ont également été saisis. Selon le COMANFOR, la confiance des partenaires sahéliens a été raffermie.
Interrogé par Christian Cambon, président de la commission, sur la transformation en succès à long terme des succès tactiques récemment remportés, le COMANFOR a souligné que l’effort des derniers mois avait aussi porté sur la création d’une véritable architecture de sécurité avec les partenaires sahéliens, chacun permettant de démultiplier les résultats obtenus par les autres. Christian Cambon a déclaré : « Barkhane a vocation à s’effacer, à terme, au profit des forces armées locales ».
Tout en saluant les résultats ainsi obtenus, d’autant plus méritoires dans le contexte de la crise sanitaire du coronavirus, les sénateurs ont rappelé que la diminution à long terme de la violence au Sahel, violence djihadiste ou différends communautaires instrumentalisés par les terroristes, ne pourra résulter que du développement économique.
Alphabet de Google lance les ballons Loon au Kenya
Alphabet, la société mère de Google a officiellement commencé à exploiter son service Internet commercial au Kenya baptisé Loon. C’est la première offre commerciale à grande échelle qui utilise les ballons de haute altitude du Loon, qui fonctionnent essentiellement comme des tours de service cellulaire qui dérivent sur les courants dans la haute atmosphère terrestre.
Le service kenyan de Loon est proposé en partenariat avec le fournisseur local de télécommunications Telkom Kenya, et fournit un service cellulaire par l’intermédiaire de leur réseau à une zone couvrant environ 50 000 kilomètres carrés (31 000 miles carrés) qui n’a normalement pas eu de service fiable en raison de la difficulté d’installer des infrastructures terrestres en terrain montagneux.
Loon travaille au déploiement de son premier service commercial au Kenya depuis qu’elle a annoncé la signature de l’accord en 2019, mais la société affirme que la mission a pris encore plus d’importance depuis le début du COVID-19, ce qui signifie qu’une connectivité fiable, surtout à la lumière des restrictions de voyage que l’épidémie a imposées, rend d’autant plus importante la possibilité de contacter à distance les médecins, les membres de la famille et autres.
La flotte Loon compte environ 35 ballons agissant ensemble, qui se déplacent constamment pour maintenir la couverture de la zone cible
Parmi les détails techniques concernant la manière dont les ballons stratosphériques de Loon offriront ce service continu, et le type de qualité de réseau auquel les gens peuvent s’attendre, il faut noter que la flotte compte environ 35 ballons agissant ensemble, qui se déplacent constamment pour maintenir la couverture de la zone cible. Selon Loon, les vitesses moyennes devraient être de 18,9 Mbps en moins et de 4,74 Mbps en plus, avec un temps de latence de 19 millisecondes. Des tests en situation réelle ont montré que ce service était très utile pour les appels vocaux et vidéo, ainsi que pour la diffusion en continu sur YouTube, l’utilisation de WhatsApp et bien d’autres choses encore.
Le parcours des es ballons Loon d’Alphabet pour desservir la zone à connecter au Kenya
Le parcours des es ballons Loon d’Alphabet pour desservir la zone à connecter au Kenya
La société a en fait commencé à tester son service plus tôt cette année, avec de nombreux clients se connectant au réseau sans même s’en rendre compte pendant ces tests, et Loon affirme qu’elle a servi plus de 35 000 clients et fourni les services énumérés pendant ces tests.
Avant le lancement du service commercial d’aujourd’hui, Loon a également utilisé ses ballons pour fournir un service d’urgence aux zones touchées par la catastrophe, notamment à Porto Rico au lendemain de l’ouragan Maria en 2017. Il travaille maintenant avec un certain nombre de partenaires commerciaux de télécommunications pour déployer un service non urgent dans un certain nombre de régions mal desservies dans le monde.
Un financement important pour une des principales thématique du développement. Le Partenariat mondial pour l’éducation approuve plus de 400 millions de dollars de financement pour assurer la continuité de l’apprentissage des enfants pendant la crise du COVID-19 (coronavirus)
Le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) a approuvé des financements pour un montant total de 381 millions de dollars, destinés à aider 47 pays à faire face aux fermetures d’écoles dues à la crise du coronavirus, et à garantir la continuité de l’apprentissage des enfants pendant cette période. Un montant supplémentaire de 20 millions de dollars a été alloué à une initiative conjointe gérée par l’UNESCO, l’UNICEF et la Banque mondiale dont le but est d’assurer l’efficience des programmes mis en place à l’échelle régionale et mondiale et le partage des connaissances.
Près de 720 millions d’élèves ne sont toujours pas scolarisés dans les pays en développement où les effets combinés des fermetures d’écoles et des difficultés économiques dues au coronavirus menacent d’annihiler les gains durement acquis ces dernières décennies dans le domaine de l’éducation. Les filles sont particulièrement à risque, car elles sont plus susceptibles d’avoir à assumer des tâches ménagères en même temps qu’elles poursuivent leur apprentissage à distance. Celles non scolarisées sont également plus vulnérables aux violences sexistes et aux grossesses et mariages précoces.
« Il existe un risque réel que des millions d’enfants parmi les plus vulnérables, les filles en particulier, ne remettent jamais les pieds dans une salle de classe », a déclaré Alice Albright, Directrice générale du PME. « Le PME est déterminé à veiller à ce qu’aucun enfant ne perde accès à l’éducation à cause du COVID-19. Nos fonds d’urgence aident les pays partenaires à maintenir l’engagement des enfants dans l’apprentissage et à assurer leur retour dans les écoles au moment de leurs réouvertures. »
Les gouvernements des pays en développement utilisent les fonds du PME pour améliorer l’accès à l’enseignement à distance, soutenir la réouverture en toute sécurité des écoles et renforcer la résilience du secteur de l’éducation aux éventuelles crises futures.
Les programmes d’apprentissage à distance mis en œuvre dans les pays partenaires du PME varient considérablement, mais les trois quarts d’entre eux se basent sur la radio, la télévision et la distribution de documents imprimés. Ces approches garantissent aux enfants les plus marginalisés – ceux n’ayant pas accès à une connexion Internet ou même à l’électricité – de ne pas être trop en retard sur les autres. Le PME travaille avec les pays partenaires pour veiller à ce que les financements soient fortement axés sur les enfants les plus marginalisés, en mettant par exemple du matériel adapté à la disposition des enfants souffrant de troubles de l’apprentissage ou de handicaps.
« Il est essentiel que les programmes d’enseignement à distance atteignent les filles et les garçons les plus pauvres et les plus marginalisés et ne soient pas seulement accessibles aux plus riches et aux personnes valides », a déclaré Serigne Mbaye Thiam, Vice-président du Conseil d’administration du PME. « Le financement d’urgence du PME garantit aux pays d’obtenir un soutien technique et financier pour soutenir l’apprentissage de tous leurs enfants. »
De nombreux gouvernements utilisent simultanément plusieurs plateformes pour atteindre le plus grand nombre d’apprenants. Au Rwanda par exemple, le financement de 10 millions de dollars du PME soutiendra la diffusion de programmes éducatifs par la radio et la télévision, et fournira également du contenu éducatif en ligne via une chaîne YouTube et une plateforme d’apprentissage en ligne. Le Timor-Leste utilise quant à lui son financement de 3,5 millions de dollars pour étendre son initiative « Eskola Ba Uma » (L’école à la maison), qui consiste en une série de cours interactifs diffusés à la radio et à la télévision, et également disponibles en ligne et en version imprimée.
Certains pays profitent de l’élan donné par la crise du COVID-19 pour investir dans des solutions qui favoriseront une meilleure résilience aux éventuelles perturbations futures. Les gouvernements des États des Caraïbes orientales, tels que la Dominique, la Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines, utilisent leur financement régional pour assurer à chacun des enfants de ces pays l’accès à un dispositif d’apprentissage en ligne. Un partenariat innovant avec le secteur des télécommunications leur garantira un accès gratuit aux supports d’apprentissage en ligne. Cet investissement dans l’apprentissage à distance pourrait également être utilisé dans les futures situations d’urgence, les quatre pays figurant parmi les plus vulnérables aux ouragans et autres catastrophes naturelles dans le monde.
Suite au lancement du fonds COVID-19 du PME le 1er avril, 51 pays ont formulé des demandes de financements d’urgence pour un montant total initial de 537 millions de dollars. En réponse à la forte demande, le PME a augmenté sa fenêtre de financement d’urgence COVID-19 à 500 millions de dollars en juin. On s’attend à ce que 16 autres pays formulent des demandes pour un total de 51 millions de dollars au cours des prochains mois.
Avec plus de un milliard de SIM actives et plus de 850 millions de mobiles, l’Afrique domine le monde. Une petite révolution, la e-SIM arrive en France. Proposée par l’opérateur Orange très présent en Afrique cette nano révolution pourrait arriver d’abord en Afrique de l’Ouest. Voici déjà ce qui est proposé en France.
Orange Wholesale France lance une offre e-SIM pour les MVNO (Mobile Virtual Network Operator) Light. Grâce au partenariat conclu avec Orange, Prixtel devient le premier MVNO sur le marché français à mettre à disposition de ses clients grand public la solution e-SIM.
Dans un contexte concurrentiel fort pour la téléphonie mobile en France, cet accord illustre la capacité d’OWF à faire bénéficier à ses partenaires des dernières évolutions technologiques en apportant des solutions innovantes sur le marché wholesale domestique.
Dès cet été, les clients de Prixtel pourront télécharger leur carte SIM de manière dématérialisée sur les smartphones de dernière génération qui proposent cette fonctionnalité. Ainsi, ils n’auront plus besoin d’attendre de recevoir leur carte SIM par courrier avant de pouvoir bénéficier de leur offre. En permettant une prise en main quasi-instantanée et dématérialisée par ses nouveaux clients, cette possibilité représente un atout majeur pour Prixtel dans ses actions marketing.
Pour les utilisateurs finaux, c’est plus de simplicité à la clé : plus besoin d’adaptateur, ou d’insérer ou de retirer une carte SIM, le support physique de la e-SIM est intégré directement dans le smartphone
La fonctionnalité e-SIM proposée par Orange Wholesale France est conforme aux standards développés par la GSMA pour l’ensemble des opérateurs dans le monde. Cette fonctionnalité de SIM électronique permettra d’offrir aux clients MVNO de nouveaux services. Pour les utilisateurs finaux, c’est plus de simplicité à la clé : plus besoin d’adaptateur, ou d’insérer ou de retirer une carte SIM, le support physique de la e-SIM est intégré directement dans le smartphone. Il suffit de télécharger et d’activer ensuite son profil pour pouvoir utiliser le forfait mobile de l’opérateur choisi. D’autres services sont aussi disponibles avec cette technologie puisque les clients peuvent également ajouter un profil complémentaire sur leur compte e-SIM et ainsi, par exemple, basculer d’un abonnement privé à un abonnement professionnel sur un même smartphone.
Comme le souligne Bénédicte Javelot, Directrice Orange Wholesale France : « Nous capitalisons sur notre réseau et notre capacité d’innovation pour proposer la meilleure offre wholesale du marché à tous nos clients. Notre ambition : devenir le partenaire préféré des opérateurs en France, notamment en les accompagnant dans la digitalisation des parcours clients. C’est ce que nous faisons avec notre partenaire Prixtel qui vient de nous renouveler sa confiance. »
« Nous sommes ravis d’être les premiers des MVNO light français à bénéficier de cette avancée technologique qu’est la e-SIM, qui sera la norme dans les prochaines années. Cela illustre notre promesse de servir au mieux nos clients en leur proposant les dernières innovations sur les réseaux mobiles, » indique David Charles, fondateur et PDG de Prixtel.
Orange Wholesale France est une direction de la division Wholesale & International Networks du groupe Orange. Elle adresse le marché de gros des opérateurs en France, pilote les réseaux d’initiative publique d’Orange et regroupe les activités de vente et d’achat en gros sur le marché domestique français. Ses clients représentent plus de 600 opérateurs d’infrastructures et de télécommunications qui commercialisent des services de téléphonie, d’accès à internet pour les particuliers ou des services aux entreprises en France. Orange Wholesale France compte plus de 1300 employés experts sur 20 sites en France.
Le fomat de carte SIM e-SIM
L’opérateur Free du groupe Iliad fait aussi un pas en avant sur la e-SIM ! Free qui est justement de plus en plus présent en Afrique en tant qu’opérateur
Free Mobile est le dernier opérateur à ne pas proposer encore le support de l’eSIM. Souvent interrogé à ce propos, Xavier Niel avait expliqué ne pas être « fan de l’eSIM », lors de la convention annuelle de Free en 2019. Cette année, le discours reste le même mais le patron a tout de même annoncé une sortie très prochaine de l’eSIM pour « répondre à une demande ».
« On va lancer l’eSIM même si on ne voulait pas le faire », a-t-il indiqué à 01TV. Xavier Niel a précisé que le lancement était prévu en juin, avant de faire face à un retard dont il n’a pas dévoilé les raisons. Pas de date de disponibilité de l’eSIM donc, mais le dirigeant espère une sortie « avant la fin de l’été ». Il ne faudra donc pas attendre trop longtemps. D’après nos informations, Apple a négocié ses contrats de distribution en début d’année, des contrats qui exigeraient la prise en charge de l’eSIM. Free n’a sans doute pas eu d’autre choix que d’accepter.
Le tarif est encore inconnu, mais Xavier Niel a indiqué que l’eSIM Free ne sera pas vendue « 20 ou 30 € quand on sait qu’une SIM classique est vendue 10 € par l’opérateur ». Pour la prise en charge de l’Apple Watch, il ne faut pas rêver : « On n’en est pas là, d’abord lançons l’eSIM et ensuite on verra », a-t-il lancé, tout en relevant qu’après avoir acheté une Apple Watch, on était moins sensible à la question du prix de l’eSIM…
Les 15 membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest devraient ouvrir leurs espaces aériens le 21 juillet
Alors que les pays africains commencent à rouvrir leurs frontières et leurs espaces aériens, il est crucial que les gouvernements prennent des mesures efficaces pour atténuer le risque d’une recrudescence des infections due à la reprise des vols commerciaux et des opérations aéroportuaires.
De nombreux gouvernements africains ont agi rapidement, mettant en place des mesures d’endiguement et des restrictions des voyages dès les premiers jours de la pandémie. Dans la Région africaine de l’OMS, 36 pays ont fermé leurs frontières aux voyages internationaux, 8 ont suspendu les vols en provenance de pays à forte transmission de COVID-19 et d’autres ont appliqué des restrictions partielles ou inexistantes. À ce jour, le Cameroun, la Guinée équatoriale, la Tanzanie et la Zambie ont repris leurs vols commerciaux. Les 15 membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest devraient ouvrir leurs espaces aériens le 21 juillet.
Si l’ouverture des frontières est essentielle à la libre circulation des biens et des personnes, une première analyse de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a montré que les mesures de confinement associées à des mesures de santé publique réduisaient la propagation du COVID-19. Malgré les restrictions aux frontières, des cas importés ont parfois ramené le COVID-19 dans des pays qui n’avaient pas signalé de cas depuis longtemps. Par exemple, les Seychelles n’avaient plus de cas transmis localement depuis le 6 avril 2020, mais la semaine dernière, 66 nouveaux cas – tous membres d’équipage d’un navire de pêche international – ont été enregistrés.
« Le transport aérien est vital pour la vitalité économique des pays », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Mais alors que nous recommençons à prendre les airs, nous ne pouvons pas baisser notre garde. La nouvelle norme exige toujours des mesures strictes pour endiguer la propagation de COVID-19. »
La reprise des vols commerciaux en Afrique facilitera la livraison de matériels essentiels tels que des kits de tests et des équipements de protection individuelle
Pour reprendre les voyages aériens internationaux, l’OMS recommande aux pays d’évaluer la situation épidémiologique afin de déterminer si le maintien des restrictions l’emporte sur les coûts économiques de la réouverture des frontières – si par exemple il y a une transmission généralisée du virus. Il est également crucial de déterminer si le système de santé peut faire face à une hausse des cas importés et si le système de surveillance et de recherche des contacts peut détecter et suivre les cas en toute fiabilité.
Il est important que les pays mettent en place des systèmes aux points d’entrée, y compris dans les aéroports. Un contrôle exhaustif des entrées et des sorties devrait être envisagé sur la base d’une évaluation des risques et d’une analyse coûts-avantages, et dans le cadre de la stratégie nationale de réponse globale. Ce contrôle peut cibler en priorité les vols directs en provenance de zones à transmission communautaire. En outre, le respect des mesures préventives telles que l’hygiène personnelle, l’étiquette à respecter en cas de toux, la distanciation physique reste essentiel. Les passagers doivent être enregistrés et suivis, et s’ils présentent des symptômes, être avisés d’en informer les autorités sanitaires.
« La reprise des vols commerciaux en Afrique facilitera la livraison de matériels essentiels tels que des kits de tests, des équipements de protection individuelle et d’autres produits sanitaires essentiels dans les régions qui en ont le plus besoin », a déclaré Dr Moeti. « Cela permettra également de s’assurer que les experts, qui peuvent soutenir la réponse, puissent enfin se rendre sur le terrain et se mettre au travail. »
L’impact du COVID-19 sur les compagnies aériennes sera probablement grave. Les compagnies aériennes africaines pourraient perdre 6 milliards de dollars de revenus provenant des passagers comparés à 2019 et les pertes d’emplois dans l’aviation et les industries connexes pourraient atteindre 3,1 millions, soit la moitié des 6,2 millions d’emplois liés à l’aviation dans la Région, selon l’Association du transport aérien international.
Dans le pire des cas, le trafic aérien international en Afrique pourrait connaître une baisse de 69 % de la capacité du trafic international et de 59 % de la capacité nationale, selon une analyse de l’Organisation de l’aviation civile internationale.
La Banque mondiale répartit les économies du monde en quatre groupes : faible revenu, revenu intermédiaire de la tranche inférieure, revenu intermédiaire de la tranche supérieure et revenu élevé. Cette classification est actualisée chaque année le 1er juillet. Elle repose sur le RNB par habitant de l’année précédente (2019 dans le cas présent) en dollars courants, selon la méthode dite « de l’Atlas » (a) pour le lissage des fluctuations de taux de change.
Deux facteurs déterminent l’évolution de la classification des pays :
le RNB par habitant, qui évolue en fonction de la croissance du revenu du pays concerné, de l’inflation, des taux de change et de la démographie, sachant en outre qu’il peut aussi changer à la suite des révisions apportées aux données et aux méthodes de comptabilité nationale — les nouvelles données relatives au RNB par habitant pour 2019 sont disponibles ici ;
pour que les seuils de classification des revenus restent fixes en termes réels, ils sont ajustés chaque année en fonction de l’inflation. Nous utilisons pour cela le déflateur du droit de tirage spécial (DTS), qui est une moyenne pondérée des déflateurs du PIB de la Chine, du Japon, du Royaume-Uni, des États-Unis et de la zone euro. Les nouveaux seuils (à comparer au RNB par habitant en USD courants, méthode Atlas) sont indiqués ci-dessous.
Groupe
1er juillet 2020
1er juillet 2019
Faible revenu
Revenu intermédiaire/tranche inférieure
1 036 – 4 045
1 026 – 3 995
Revenu intermédiaire/tranche supérieure
4 046 – 12 535
3 996 – 12 375
Revenu élevé
> 12 535
> 12 375
Ce qui a changé
Le tableau ci-dessous indique les dix économies qui changent de catégorie cette année. Il convient de rappeler que la classification effectuée par la Banque mondiale se fonde sur le RNB de l’année précédente (2019 dans le cas présent). Par conséquent, les chiffres du RNB utilisés pour cette actualisation ne reflètent pas encore l’impact de la pandémie de COVID-19.
Pays passant dans une catégorie de revenu supérieure
Pays
Catégorie actuelle
Catégorie précédente
RNB/habitant/$ (2019) au 1er juillet 2020
RNB/habitant/$ (2018) au 1er juillet 2019
Bénin
Intermédiaire inférieur
Faible
1 250
870
Indonésie
Intermédiaire supérieur
Intermédiaire inférieur
4 050
3 840
Maurice
Élevé
Intermédiaire supérieur
12 740
12 050
Nauru
Élevé
Intermédiaire supérieur
14 230
11 240
Népal
Intermédiaire inférieur
Faible
1 090
960
Roumanie
Élevé
Intermédiaire supérieur
12 630
11 290
Tanzanie
Intermédiaire inférieur
Faible
1 080
1 020
Pays passant dans une catégorie de revenu inférieure
Algérie
Intermédiaire inférieur
Intermédiaire supérieur
3 970
4 060
Soudan
Faible
Intermédiaire inférieur
590
1 560
Sri Lanka
Intermédiaire inférieur
Intermédiaire supérieur
4 020
4 060
Les révisions des comptes nationaux ont joué un rôle important dans l’actualisation à la hausse concernant le Bénin, Nauru et la Tanzanie. Pour le Soudan, la valeur du RNB sur la période 2009-2018 a été adaptée à la suite des révisions des taux de change. Le chiffre du RNB par habitant pour 2018 a été révisé à la baisse ; il s’établit à 840 dollars au lieu de 1 560 dollars (chiffre publié précédemment et figurant dans le tableau). L’Algérie, l’Indonésie, Maurice, le Népal, le Sri Lanka et la Roumanie étaient très proches de leurs seuils respectifs l’année dernière.
En savoir plus
Pour en savoir plus sur la méthode de classification des pays utilisée par la Banque mondiale, cliquez ici (a). Sur la page de classification des pays (a), on trouve la liste complète des économies, classées par revenu, par région et par conditions d’emprunt, ainsi que des liens vers les classifications des années précédentes. La classification des pays par catégorie d’emprunteurs (financements de l’IDA, mixtes ou de la BIRD) a également été mise à jour. Ces tableaux couvrent tous les États membres de la Banque mondiale ainsi que les économies de plus de 30 000 habitants. Les termes « pays » et « économie », employés indifféremment, n’impliquent pas nécessairement une indépendance politique, mais renvoient à un territoire pour lequel les autorités publient des statistiques économiques ou sociales distinctes.
Récolte du mil au Sénégal dans la région de la Casamance - Thierry Barbaut 2020
1% c’est la hausse en moyenne de la production céréalière en Afrique pour 2020 alors que des baisses soient attendues dans les régions du nord, de l’ouest et du centre du continent
Vers un nouveau record mondial de la production céréalière et des stocks amples pour 2020/21, hausse des besoins en aide alimentaire
En juin, les prix mondiaux des produits alimentaires ont augmenté pour la première fois depuis le début de l’année suite au rebond qu’ont connu les cotations pour les huiles végétales, le sucre et les produits laitiers. La plupart des prix sur les marchés des céréales et de la viande ont persisté vers une tendance à la baisse face aux incertitudes du marché causées par la pandémie du COVID-19.
L’Indice FAO des prix des produits alimentaires, un indice pondéré par les échanges commerciaux permettant de suivre l’évolution mensuelle des principaux groupes de produits alimentaires, affichait une moyenne de 93,2 points en juin, soit en hausse de 2,4 pour cent par rapport au mois précédent.
A compter de juillet 2020, les prix couverts par l’Indice des produits alimentaires se feront sur une période plus large, en passant de 2002-2004 à 2014-2016. Pour plus de détails concernant cette révision, voir l’article publié dans la revue de juin 2020 des Perspectives alimentaires de la FAO. Un article donne plus d’informations sur l’ancienne structure de l’Indice.
L’Indice FAO du prix des huiles végétales a augmenté de 11,3 pour cent en juin après avoir baissé pendant quatre mois d’affilée. Ce rebond reflète surtout une forte hausse du prix des huiles de palme suite a la relance de la demande mondiale d’importations favorisée par un relâchement des mesures de confinement liées au COVID-19 dans de nombreux pays et aux inquiétudes concernant d’éventuels reculs de production face aux pénuries de main d’œuvre. Les cotations des prix pour l’huile de soja, de tournesol et de colza ont également augmenté.
L’Indice FAO des prix du sucre a augmenté de 10,6 pour cent en juin par rapport au mois précédent. La hausse du pétrole brut a contribué à faire augmenter les marchés du sucre, encourageant les raffineries de sucre au Brésil à puiser dans leurs stocks de canne à sucre pour produire de l’éthanol au lieu du sucre et ont de ce fait, affecter les disponibilités à l’exportation de sucre ainsi que les prix.
L’Indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 4 pour cent depuis mai, marquant ainsi sa première hausse après quatre mois de déclin consécutifs. La relance des demandes d’importations pour des stocks immédiatement disponibles, en particulier en provenance du Moyen-Orient et d’Asie de l’Est, associée à la baisse saisonnière des stocks en Europe et à une disponibilité limitée en Océanie, ont contribué à la hausse récente des prix.
L’Indice FAO des prix des céréales a baissé de 0,6 pour cent depuis mai. La tendance vers la baisse des prix du blé en juin est en partie due à de nouvelles récoltes dans l’hémisphère nord et à de meilleures perspectives de production dans de nombreux pays exportateurs, y compris dans la région de la Mer Noire.
L’Indice FAO des prix de la viande a baissé de 0,6 pour cent depuis mai, avec une moyenne en baisse de 6 pour cent par rapport à sa valeur de juin 2019. Les cotations pour la viande de bœuf et de volaille ont baissé en grande partie dus à la hausse des disponibilités à l’exportation dans les principales régions productives tandis que les prix de la viande de porc ont enregistré une petite hausse, principalement en Europe, alors que se profile un nouveau relâchement des restrictions mises en place sur les marchés suite à la pandémie du COVID-19.
Le niveau record de la production mondiale de céréales stimulera les stocks
La plupart des prix sur les marchés des céréales et de la viande ont persisté vers une tendance à la baisse face aux incertitudes du marché causées par la pandémie du COVID-19
Selon le Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales publié aujourd’hui, la production mondiale de céréales devrait atteindre un niveau record de 2 790 millions de tonnes en 2020 – soit en hausse de 9,3 millions de tonnes depuis les prévisions de mai et dépassant de 3 pour cent le niveau record enregistré en 2019.
Les prévisions concernant la production de blé ont également augmenté en Inde et en Russie, compensant largement une réduction attendue de la production dans l’Union européenne et au Royaume-Uni.
Les prévisions pour la production mondiale de céréales secondaires pour 2020 ont été revues à la hausse pour atteindre 1 519 millions de tonnes, soit en hausse de 5, 7 millions de tonnes par rapport au mois précédent, reflétant ainsi des prévisions faisant état d’une production plus importante d’orge en Australie, dans l’Union européenne et en Turquie.
Les prévisions de la FAO pour la production mondiale de riz tablent maintenant vers 509,2 millions de tonnes, soit 400 000 tonnes de plus que le niveau de juin, reflétant surtout de meilleures perspectives dans les pays sud-américains, où des conditions météorologiques favorables ont permis de faire grimper les prévisions.
L’utilisation mondiale de céréales pour l’année à venir devrait augmenter pour atteindre 2 735 millions de tonnes – en hausse de 1,6 pour cent par rapport aux prévisions du mois précédent. L’utilisation mondiale de riz devrait également atteindre un niveau assez élevé avec 510,4 millions de tonnes attendues en 2020/21, soit en hausse de 1,6 pour cent depuis en juin.
Reflétant les nouvelles prévisions concernant la production et la consommation, la FAO prévoit maintenant que les stocks mondiaux de céréales atteignent 929 millions de tonnes d’ici la fin de la saison en 2021, représentant une croissance de 6 pour cent sur l’ensemble de l’année. Cela porterait le ratio mondial stock-utilisation de céréales pour 2020/21 à atteindre son plus haut niveau en 20 ans soit 33 pour cent, soulignant ainsi les bonnes perspectives mondiales en matière de stocks pour la nouvelle saison.
Hausse des besoins en aide alimentaire, la pandémie affecte les revenus
Selon le rapport de la FAO sur les Perspectives de récolte et situation alimentaire également publié aujourd’hui, alors que les conflits et les chocs climatiques demeurent des facteurs importants soulignant les niveaux élevés de grave insécurité alimentaire dans les pays nécessitant une aide alimentaire externe, la pandémie du COVID-19 a également provoqué des pertes de revenus.
Le rapport offre une rubrique spéciale avec des résumés régionaux des impacts de la pandémie.
Malgré ces problèmes, la récolte mondiale de céréales devrait croitre dans toutes les régions, sauf en Europe. La production céréalière en Afrique pour 2020 devrait augmenter de 1 pour cent bien que des baisses soient attendues dans les régions du nord, de l’ouest et du centre du continent.
Les prévisions de la FAO pour l’ensemble de la production céréalière dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (LIFDC) pour la saison 2020/21 s’élèvent à 492,7 millions de tonnes, soit 6 pour cent au-dessus de la moyenne, marquant ainsi une hausse de la production pour la cinquième année de suite. Néanmoins, les populations augmentent plus vite et le total des importations en provenance des LIFDC est estimé à 73,4 millions de tonnes, soit en hausse de 5 pour cent par rapport à l’année précédente, ce qui reflète également des baisses de production dans plusieurs pays.
Le rapport liste également les 44 pays suivants dont 34 se situent en Afrique, comme ayant besoin d’une aide alimentaire extérieure : l’Afghanistan, le Bangladesh, la Birmanie, le Burkina Faso, le Burundi, Cabo Verde, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, le Congo, la Corée du Nord, la République Démocratique du Congo, Djibouti, l’Erythrée, l’Eswatini, l’Ethiopie, la Guinée, Haïti, l’Irak, le Kenya, le Lesotho, le Libéria, la Libye, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Nigéria, l’Ouganda, le Pakistan, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, la Syrie, la Tanzanie, le Venezuela, le Yémen, la Zambie et le Zimbabwe.
Récolte du mil au Sénégal dans la région de la Casamance – Thierry Barbaut 2020
Avec le coronavirus l’intégralité des pays d’Afrique subissent un ralentissement sans précédent des activités économique mais aussi des flux commerciaux
C’est une information de la Banque Africaine de développement : le partenariat « Making Finance Work for Africa » (MFW4A) a organisé, le 25 juin dernier, un webinaire sur « le financement des petites et moyennes entreprises dans le contexte du Covid-19 », au cours duquel les participants ont souligné la nécessité d’aider à la restructuration financière et au repositionnement stratégique des PME après la crise.
La pandémie de Covid-19 s’accompagne, dans de nombreux pays, d’un ralentissement sans précédent de l’activité économique et des flux commerciaux. De nombreuses entreprises, en particulier les PME, fonctionnent en situation d’inquiétude, au ralenti, ou ont même fermé temporairement et risquent la faillite. Les PME en Afrique pourraient avoir perdu entre 20 et 40 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2020.
De nombreuses entreprises, en particulier les PME, fonctionnent en situation d’inquiétude, au ralenti, ou ont même fermé temporairement et risquent la faillite
Afin de débattre des défis liés au financement des PME dans le contexte du Covid-19, le partenariat MFW4A a organisé ce panel, qui a réuni des institutions financières avec des représentants de banques et de fonds de capital-investissement. Le webinaire a permis d’échanger sur les défis actuels et les approches réussies en matière de financement de PME en Afrique dans ce contexte. La rencontre virtuelle a également permis d’échanger sur les opportunités qu’offrent les solutions numériques.
Tout en rappelant le caractère salutaire des mesures de soutien prises par les États, les banques centrales, les institutions financières de développement et les institutions financières en faveur des entreprises et des PME afin de résorber leurs difficultés immédiates, les panélistes ont insisté sur la nécessité de mesures complémentaires. Au-delà des besoins immédiats en matière de financement de la trésorerie notamment, de report d’échéances, il serait judicieux d’encadrer davantage les PME dans la gestion de crise, la restructuration financière et le repositionnement stratégique après la crise.
Par ailleurs, la crise s’est accompagnée d’une accélération de la numérisation à laquelle les PME doivent s’adapter, notamment celle du secteur bancaire, des process de capital-investissement, du « e-gouvernement ».
Plusieurs personnalités ont participé à ce webinaire. Outre le directeur général de la BICIGUI Groupe BNP Paribas, Denis Rubrice, le panel a accueilli le directeur général de Partech, Cyril Collon, celui d’Azur Partners, Tarik Haddi, le président du groupe Investisseurs & Partenaires et ancien directeur général de l’Agence française de développement, Jean-Michel Severino, et le directeur de la clientèle des particuliers et professionnels de la Banque malienne de solidarité, Almoustapha Touré.
Pour plus d’informations sur nos webinaires et écouter les enregistrements cliquer sur : bit.ly/2XvFRqB.
Mardi 30 juin 2020, le Sénat a adopté à l’unanimité en première lecture une proposition de loi portant création d’un fonds d’urgence pour les Français de l’étranger victimes de catastrophes naturelles ou d’événements politiques majeurs, présentée par Ronan Le Gleut et plusieurs de ses collègues.
La proposition de loi initiale
Cette proposition de loi vise à instituer un mécanisme d’urgence pour les Français de l’étranger confrontés à des catastrophes naturelles, des menaces sanitaires ou des évènements politiques majeurs.
Partant du constat que le seul fonds auquel les Français établis hors de France ont droit est le fonds de garantie des victimes du terrorisme, qui s’applique indifféremment à tous les Français, quel que soit leur lieu de résidence et quel que soit le territoire où se produit l’acte terroriste, le texte prévoit la création d’un fonds ayant pour objet d’aider sans délai les Français de l’étranger à faire face à des circonstances exceptionnelles – menaces sanitaires graves, catastrophes naturelles, guerres civiles ou étrangères, révolutions, émeutes ou autres faits analogues – ou à subvenir à leurs besoins essentiels.
Le texte précise que :
– les aides de ce fonds peuvent être financières ou matérielles, directes ou indirectes ;
– l’État est subrogé dans les droits des bénéficiaires du fonds contre les éventuels responsables des dommages subis, ainsi que dans leurs droits au titre d’un contrat d’assurance.
Examen en commission
Mercredi 27 mai 2020, la commission des finances a adopté des amendements visant à :
– réduire le champ d’application du fonds d’urgence aux victimes de catastrophes naturelles, de guerres civiles ou étrangères ou de révolutions ;
– indiquer que les aides sont accordées sous conditions de ressources ;
– préciser la procédure d’attribution des aides versées par le fonds d’urgence ;
– supprimer la subrogation de l’État dans les droits des bénéficiaires du fonds contre les éventuels responsables des dommages, inopérante dans un contexte d’application du droit international public.
Examen en séance publique
Mardi 30 juin 2020, les sénateurs ont adopté des amendements visant à :
– prévoir un délai de 8 jours entre la consultation des conseils consulaires sur les décisions d’attribution des aides et la prise de ces décisions (amts 2 rect. bis et 5 rect. – art. 1er) ;
– prévoir la consultation de l’Assemblée des Français de l’étranger sur le texte d’application relatif au fonds d’urgence et à l’attribution des aides (amt 1 – art. add. après art. 1er).
les pays africains ont « fortement » progressé dans la réaffirmation de leurs engagements et le renforcement de leurs capacités pour parvenir à la transparence fiscale
Les pays africains ont enregistré, en 2019, des progrès importants en matière de lutte contre la fraude fiscale et le blanchissement d’argent, indique le rapport sur « La transparence fiscale en Afrique » rendu public jeudi dernier lors d’une conférence virtuelle.
Selon le rapport, les pays africains ont « fortement » progressé dans la réaffirmation de leurs engagements et le renforcement de leurs capacités pour parvenir à la transparence fiscale. Ils ont participé grandement au partage d’informations sur les flux de fonds illicites.
L’édition 2020 du rapport, qui concerne 32 pays membres du Forum mondial et trois pays tiers, à savoir l’Angola, la Guinée Bissau et le Malawi, contient des statistiques comparatives sur la transparence fiscale pour aider les décideurs à s’attaquer à la lutte contre les flux de fonds illicites (FFI).
« La transparence fiscale en Afrique 2020 », rapport publié par l’Initiative Afrique (IA) du Forum mondial sur la transparence et l’échange d’informations à des fins fiscales, l’Union africaine et le Forum sur l’administration fiscale en Afrique (ATAF), en partenariat étroit avec la Banque africaine de développement, souligne la nécessité pour les pays du continent de s’engager davantage dans la mobilisation des recettes fiscales, une préoccupation renforcée par le contexte de la pandémie due au coronavirus.
« Cette publication annuelle s’inscrit dans le cadre des différents efforts des pays africains pour faire progresser la transparence fiscale globale et le programme d’échange d’informations afin de lutter contre la corruption, la fraude fiscale, le blanchiment d’argent, les malversations, l’érosion de l’assiette fiscale, la délocalisation des bénéfices et l’enrichissement illicite », a déclaré le commissaire aux affaires économiques de l’Union africaine, Victor Harrison, dans la préface du rapport.
En Afrique, les flux financiers illicites se situeraient, selon les estimations, entre 50 et 80 milliards de dollars par an et 44 % du patrimoine financier du continent serait détenu à l’étranger, ce qui correspond à des pertes en recettes fiscales de 17 milliards d’euros.
La Banque assure la promotion de la transparence fiscale en Afrique en apportant son aide aux institutions et aux intervenants non étatiques dans ses pays membres régionaux
Les pays participants font état de progrès importants sur les deux piliers stratégiques de l’IA. Ils ont notamment mené une meilleure sensibilisation et concrétisé des engagements plus forts concernant les politiques fiscales. Ils ont également renforcé leurs capacités en matière de transparence fiscale et d’échange d’informations.
La conférence virtuelle, dirigée par la présidente du Forum mondial, Marie Jose Garde a enregistré la participation de la responsable du Secrétariat du Forum mondial, Zayda Manatta, du secrétaire exécutif de l’Administration fiscale africaine, Logan Wort, de Marcello Estevao, directeur du Département de la macroéconomie, du commerce et de l’investissement de la Banque mondiale, et Abdoulaye Coulibaly, directeur chargé de la Gouvernance et de la gestion des finances publiques à la Banque africaine de développement.
Zayda Manatta a salué le rôle proactif de plus en plus important que joue les les pays africains en faveur de la transparence fiscale. Elle a salué les effets positifs des outils de partage et d’échanges actuels. « Les demandes d’informations se traduisent directement par des recettes fiscales supplémentaires, et c’est ce qui importe. Cinq pays d’Afrique ont comptabilisé près de 12 millions de dollars de revenus supplémentaires et huit pays d’Afrique ont recueilli 189 millions de dollars de revenus supplémentaires entre 2014 et 2019 », a-t-elle indiqué.
Pour Abdoulaye Coulibaly, « la Banque africaine de développement est fermement convaincue que les collaborations avec les partenaires régionaux et internationaux sont indispensables pour faire progresser le programme de transparence fiscale, qui a un effet important sur la mobilisation des ressources intérieures, sur la réalisation des Objectifs de développement durable et sur d’autres objectifs régionaux, notamment l’Agenda 2063 de l’Union africaine et les priorités « High 5 » de la Banque. »
M. Coulibaly a également indiqué que la pandémie de Covid-19 rappelle la nécessité pour les pays africains de mobiliser les ressources nationales, en particulier en ce qui concerne la transparence fiscale et la lutte contre les flux illicites, afin de protéger davantage les populations contre les menaces pesant sur leurs moyens d’existence.
Lancée en 2014, l’Initiative Afrique est un partenariat entre le Forum mondial, ses membres africains et des organismes régionaux et internationaux, dont la Banque africaine de développement, l’ATAF et la Banque mondiale. Le Forum mondial dispose d’un secrétariat indépendant, installé à Paris au Centre de politique et d’administration fiscales de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
La Banque africaine de développement dispose d’un siège d’observateur au Forum mondial depuis 2014 et participe également à l’Initiative Afrique. La Banque assure la promotion de la transparence fiscale en Afrique en apportant son aide aux institutions et aux intervenants non étatiques dans ses pays membres régionaux. Elle participe également au renforcement de la coopération internationale pour éliminer les flux de fonds illicites (FFI).
Dans ce rapport intitulé en anglais World Bank Outlook 2050: Strategic Directions Note, la Banque mondiale promeut une transition décarbonée d’ici à 2050 qui passe par une approche mobilisant l’ensemble de l’économie et des actions coordonnées sur plusieurs fronts : systèmes alimentaires, énergie, transports, systèmes d’approvisionnement en eau et développement urbain, notamment.
« La Banque mondiale s’emploie à appuyer les efforts déployés par les pays pour bâtir un avenir résilient et durable en veillant à ce que les stratégies d’action climatique à long terme fassent partie intégrante de leur plan global de développement, souligne Mari Pangestu, directrice générale de la Banque mondiale pour les politiques de développement et les partenariats.Ces stratégies qui reposent sur un effort de planification peuvent être une source de création d’activité économique et d’innovation et donner naissance aux emplois de demain, tout en garantissant un avenir climatique plus sûr aux populations, et en particulier aux plus pauvres et aux plus vulnérables. »
En effet, le changement climatique va exacerber les problèmes de développement et frapper de plein fouet les populations les plus démunies, en raison de ses graves conséquences sur la pauvreté, la sécurité alimentaire, la santé, la qualité de vie et la productivité économique. Le rapport fait valoir que des stratégies nationales de décarbonation sont essentielles à long terme pour garantir de meilleurs résultats sur le plan de la croissance, du climat et du développement. Dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19 (coronavirus), ces stratégies peuvent aussi aider les pays à relancer leur économie en leur assurant un avenir climatique plus sûr tout en optimisant l’utilisation des ressources publiques et la mobilisation des financements privés. Par exemple, l’électrification des établissements de santé pourrait contribuer à court terme à la lutte contre le coronavirus et stimuler l’industrie solaire nationale, et notamment les systèmes hors réseau et les mini-réseaux.
« Une approche englobant l’économie dans son ensemble peut encourager les pays et les institutions financières à se projeter au-delà des cycles de planification sur trois à cinq ans et à mettre l’accent sur les prochaines décennies, affirme Juergen Voegele, vice-président de la Banque mondiale pour le développement durable.La Banque mondiale aide les pays à penser les modalités d’une reprise économique durable, en s’attachant à les aider à rebâtir mieux et plus solidement. »
Le rapport propose une liste de recommandations pour promouvoir un processus de décarbonation à long terme dans huit domaines qui exigent des solutions intersectorielles :
Les systèmes alimentaires, sachant que les systèmes de production et d’approvisionnement alimentaires doivent considérablement se développer dans les décennies à venir, alors qu’ils constituent par ailleurs une source importante d’émissions de carbone tout en étant particulièrement vulnérables au changement climatique ; Les écosystèmes terrestres et les puits de carbone, notamment les forêts, qui sont essentiels à notre subsistance, mais qui constituent aussi une source d’émissions croissante en raison de la dégradation et du changement d’affectation des terres ;
Les systèmes énergétiques, avec pour priorités de décarboner et décentraliser le secteur de l’électricité, d’assurer un approvisionnement fiable en électricité à partir de sources de production bas carbone pour répondre à une demande croissante, de renforcer l’efficacité de la production et de l’utilisation de l’énergie et d’aligner les investissements dans le secteur de l’énergie sur les objectifs climatiques ;
La mobilité, en réduisant les déplacements inutiles par un meilleur aménagement du territoire et d’autres stratégies, en modifiant les modes de transport avec l’objectif de limiter le recours aux véhicules particuliers et en abaissant les émissions produites par tous les modes de transport grâce à l’innovation technologique ;
Le développement de zones urbaines résilientes et sobres en carbone qui contribuent à améliorer les conditions de vie des habitants, sachant que d’ici à 2050, plus des deux tiers de la population mondiale vivront dans des villes, lesquelles constituent déjà des sources importantes d’émissions et sont très exposées aux effets du changement climatique ;
Les systèmes d’approvisionnement en eau, qui subissent déjà et de plus en plus les effets du changement climatique, tout en étant eux-mêmes une source croissante d’émissions, et qui revêtent une importance capitale pour de nombreux secteurs ;
L’économie bleue, compte tenu du fait que des millions de vies dépendent directement des océans, et que ces derniers fournissent des services écologiques vitaux et absorbent une grande partie des émissions mondiales de carbone ;
La transformation numérique, en s’attachant à exploiter le potentiel des nouvelles technologies pour réduire les émissions dans tous les secteurs et renforcer la résilience, mais aussi à réduire le niveau de plus en plus élevé des émissions provenant du secteur numérique lui-même.
Le rapport présente pour chacun de ces domaines un tour d’horizon des activités de la Banque mondiale à ce jour et de ses axes de développement possibles en matière d’assistance technique et de prêt.
Le rapport World Bank Outlook 2050: Strategic Directions Note. Supporting Countries to Meet Long-Term Goals for Decarbonization est disponible ici. Ce rapport s’inscrit dans le cadre d’un nouveau programme baptisé Kickstarting the Sustainable Recovery et lancé par le pôle Changement climatique de la Banque mondiale, en partenariat avec Innovate4Climate, afin de mettre en lumière les enjeux d’une reprise post-coronavirus durable et d’aider les pays à rebâtir mieux et plus solidement.
La situation est tendue mais progresse sur le barrage de la renaissance, voici le communiqué de la Réunion Extraordinaire du Bureau de la Conférence des Chefs d’état et de Gouvernement de L’union Africaine sur le Grand Barrage de la Renaissance Éthiopienne (Gerd), Tenue par Visioconférence le 26 Juin 2020
La réunion du Bureau a été convoquée dans le cadre des consultations engagées par Son Excellence le Président Ramaphosa
Son Excellence Matamela Cyril Ramaphosa, Président de la République sud-africaine et Président de l’Union africaine (AU), a convoqué une réunion extraordinaire du Bureau de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’UA qui s’est tenue par visioconférence le 26 juin 2020, afin de débattre des évolutions récentes concernant le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD).
Tous les membres du Bureau ont participé à la vidéoconférence, à savoir :
• Son Excellence Felix Tshisekedi, Président de la République démocratique du Congo,
• Son Excellence Abdel Fattah al Sisi, Président de la République arabe d’Égypte,
• Son Excellence Uhuru Kenyatta, Président de la République du Kenya, et
• Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali.
Son Excellence Abiy Ahmad, Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, et Son Excellence Abdalla Hamdok, Premier ministre de la République du Soudan, ont été invités à participer à la réunion. Était également présent Son Excellence Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine (CUA).
La réunion du Bureau a été convoquée dans le cadre des consultations engagées par Son Excellence le Président Ramaphosa, en sa qualité de Président de l’Union, avec les trois parties impliquées dans la négociation du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD), à savoir l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan.
Le Bureau de la Conférence a noté que les trois parties en négociation sont membres fondateurs de l’ancienne Organisation de l’unité africaine (OUA) et de l’Union africaine et ont largement contribué à l’unité, à l’intégration et au développement du continent. Le Bureau a en outre pris note du potentiel du projet GERD pour l’Afrique.
Le Bureau de la Conférence a reçu avec satisfaction le rapport de S.E. Moussa Faki Mahamat, Président de la CUA, qui signale entre autres que plus de 90 % des problèmes dans les négociations tripartites entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan ont déjà été résolus.
Son Excellence Abdel Fattah al Sisi, Président de la République arabe d’Égypte, Son Excellence, Abiy Ahmad, Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, et Son Excellence Abdalla Hamdok, Premier ministre de la République du Soudan, ont pris la parole pour faire part de leurs positions respectives en ce qui concerne la question du GERD.
Le Bureau de la Conférence a exprimé sa vive reconnaissance pour l’approche positive et constructive qu’ont adoptée les trois parties dans la recherche d’un règlement pacifique et négocié de toutes les questions en suspens, et a en outre souligné l’importance d’un résultat avantageux pour tous, dans un esprit de solidarité et de coopération.
À cet égard, le Bureau de la Conférence a décidé d’insuffler un nouvel élan aux négociations tripartites et a exhorté les trois parties à s’efforcer de trouver rapidement une solution amiable et mutuellement acceptable aux problèmes techniques et juridiques qui subsistent dans le processus de négociation.
Le Bureau de la Conférence s’est félicité de l’engagement que les trois parties ont pris de s’abstenir de faire des déclarations ou de prendre des mesures qui pourraient entraver ou compliquer le processus mené par l’UA visant à trouver une solution acceptable sur toutes les questions en suspens.
Le Bureau de la Conférence se félicite de l’engagement des trois parties en faveur d’un processus mené par l’UA. À cet égard, le Bureau de la Conférence a convenu qu’en vue de résoudre les problèmes techniques et juridiques en suspens, le Comité tripartite sur la question du GERD composé de l’Égypte, de l’Éthiopie et du Soudan, serait élargi pour inclure comme observateurs l’Afrique du Sud, puisqu’elle assure la présidence de l’UA, les membres du Bureau de l’UA et quelques experts de la Commission. Ce Comité élargi présentera son rapport à S.E. Ramaphosa, Président de l’UA, dans un délai d’une semaine après la publication du présent communiqué.
Dès lors, le Bureau de la Conférence et les Chefs d’État et de gouvernement participant à la réunion demandent au Conseil de sécurité des Nations Unies (UNSC) de prendre note du fait que l’UA est saisie de la question.
Le Bureau de la Conférence et les Chefs d’État et de gouvernement participant à la réunion ont salué l’intervention de S.E. le Président Ramaphosa et l’ont vivement remercié d’avoir pris l’initiative de réunir les trois parties au GERD afin de trouver une solution négociée aux problèmes qui subsistent.
Le Bureau de la Conférence et les Chefs d’État et de gouvernement participant à la réunion ont convenu de se réunir à nouveau deux semaines après la publication du présent communiqué pour examiner le rapport sur le résultat des négociations relatives aux questions en suspens concernant le GERD.
La transparence fiscale et l’échange de renseignements (EDR) ont un rôle déterminant à jouer pour aider les gouvernements africains à endiguer les flux financiers illicites
Lancé aujourd’hui dans le cadre de l’Initiative Afrique, le rapport Transparence fiscale en Afrique 2020 dresse un état des lieux pour les 32 États membres de l’Union africaine, membres de l’Initiative et trois pays non membres. Il témoigne d’importants progrès sur les deux axes majeurs de l’Initiative : (i) la sensibilisation et l’engagement politiques et (ii) le renforcement des capacités en matière de transparence fiscale et d’échange de renseignements. La transparence fiscale et l’échange de renseignements (EDR) ont un rôle déterminant à jouer pour aider les gouvernements africains à endiguer les flux financiers illicites (FFI) et accroître la mobilisation de leurs ressources fiscales.
Selon José Garde, présidente du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales, « la crise du COVID-19 mettra complètement fin à toute tolérance à l’égard de l’évasion fiscale ».
Principales conclusions du rapport
Le réseau d’échange de renseignements des pays africains s’est considérablement étendu pour atteindre 3 262 relations bilatérales en 2019, contre 685 en 2013. Cette augmentation est principalement attribuable au nombre croissant de pays adhérant à la Convention concernant l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale. Les demandes d’échange de renseignements envoyées par les administrations fiscales africaines ont été multipliées par plus de huit depuis le lancement de l’Initiative. Ces évolutions considérables se sont directement reflétées sur les recettes fiscales : un groupe de huit pays africains s’est notamment assuré 189 millions de dollars de recettes supplémentaires entre 2014 et 2019.
La mise en œuvre de l’échange automatique de renseignements (EAR) a également progressé : le Ghana a commencé à échanger en 2019, rejoignant ainsi Maurice, les Seychelles et l’Afrique du Sud. Le Nigéria devrait débuter en 2020 et le Maroc en 2021. Un programme d’assistance est en cours avec cinq autres membres afin de les aider à déterminer un calendrier pour la mise en œuvre de cette norme.
La crise du COVID-19 mettra complètement fin à toute tolérance à l’égard de l’évasion fiscale
L’intérêt pour l’EAR avait été éveillé par les remarquables résultats des programmes de divulgation volontaire lancés avant les premiers échanges, avec 102 milliards d’euros récupérés au niveau mondial, dont 82 millions de dollars pour le Nigéria et 296 millions de dollars pour l’Afrique du Sud.
Partenariats pour la transparence fiscale
Trois nouveaux pays africains ont rejoint le Forum mondial au cours des douze derniers mois et six ont ajouté leur soutien à la Déclaration de Yaoundé. Des partenariats renforcés avec la Commission de l’Union Africaine, la Banque Africaine de Développement, le Forum sur l’Administration Fiscale Africaine, le Cercle de Réflexion et d’Échange des Dirigeants des Administrations Fiscales, le Forum des administrations fiscales ouest africaines et le Groupe de la Banque mondiale ont contribué de manière significative à la lutte contre les FFI et permis de maintenir l’attention des responsables politiques sur le continent.
Lors de son intervention, le Commissaire aux Affaires Économiques de la Commission de l’Union africaine, S.E. le professeur Victor Harison, a souligné la nécessité de promouvoir une transparence fiscale accrue et une bonne gouvernance parmi les États membres de l’UA, afin de contribuer à une plus grande mobilisation des ressources nationales pour le continent. Il a en outre encouragé un plus grand nombre d’États membres de l’UA à rejoindre l’Initiative Afrique.
Défis à relever
Malgré les progrès, d’importants défis restent à relever : l’amélioration des connaissances du personnel, la disponibilité des renseignements sur les bénéficiaires effectifs et la mise en œuvre de l’EAR. Une trentaine d’événements de formation a été organisée depuis 2015 et plus d’un millier de fonctionnaires ont été formés. Le Forum mondial et ses partenaires continueront à aider les pays africains à faire face aux difficultés qui demeurent, de manière à combler l’écart avec les autres juridictions.
Selon M. Logan Wort, Secrétaire exécutif de l’ATAF, « maintenant plus que jamais, le travail sur la transparence fiscale est important pour l’Afrique, et les efforts de collaboration de l’ATAF et du Forum mondial garantiront que les pays africains améliorent leurs échanges d’informations tout en contribuant à la lutte contre les flux financiers illicites ».
A travers son investissement de 30 millions de dollars à la première clôture du nouveau fonds d’investissement multisectoriel d’AfricInvest, Proparco soutient le développement d’entreprises locales et régionales fortes, orientées vers les consommateurs, dans toute l’Afrique.
AfricInvest est un des pionniers du capital-investissement en Afrique, investissant avec succès sur le continent par l’intermédiaire de ses fonds d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne depuis plus de 25 ans. Partenaire de longue date du groupe, Proparco a investi dans 15 des 19 fonds du gestionnaire depuis 1997, et investit désormais 30 millions de dollars en première clôture du fonds AfricInvest IV, aux côtés d’autres institutions de financement du développement, de fonds de pension africains réputés, et d’une compagnie de réassurance.
Le secteur privé représente le principal moteur de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté en Afrique, et les petites et moyennes entreprises constituent la majorité du tissu économique africain. Leur accès au capital est crucial, et sa rareté reste le principal obstacle à la croissance. Dans la suite des fonds précédents, le fonds AfricInvest IV vise à fournir du capital de croissance aux entreprises de moyenne et grande capitalisation en Afrique, en mettant l’accent sur les secteurs axés sur les consommateurs, notamment les services financiers, l’industrie manufacturière, la vente au détail et les biens de consommation, l’agroalimentaire, les soins de santé, l’éducation, les télécommunications, la logistique et la distribution. Le fonds cherche à développer des entreprises locales bien positionnées pour en faire des champions régionaux. Il sera le premier fonds totalement panafricain du groupe.
Un projet soutenant l’emploi local et les bonnes pratiques ESG
Ce projet devrait contribuer à l’atteinte de plusieurs Objectifs de développement durable (ODD), dont le 8 « Travail décent et croissance économique » et le 9 « Industrie, innovation et infrastructure ». Il devrait soutenir la création d’emplois, y compris l’emploi des femmes, principalement dans les entreprises bénéficiaires. Proparco soutiendra AfricInvest et les sociétés en portefeuille dans l’amélioration des normes environnementales, sociales et de gouvernance, des pratiques de gestion et dans l’évaluation de leur impact sur le développement.
Dans le cadre de l’initiative française Choose Africa, cet investissement s’inscrit dans la stratégie de Proparco sur le continent africain, où les entreprises ont des difficultés à accéder à des financements à long terme. Il soutient l’émergence et la croissance de PME dans des secteurs privilégiés du groupe AFD, tels que l’enseignement supérieur ou la santé.
C’est pour tous un fait, le numérique est un levier du développement . Voici justement un rapport qui démontre l’importance et l’opportunité de faire progresser l’économie numérique en Afrique
Les points d’échanges Internet jouent un rôle critique dans le développement de l’accès et la réduction des coûts de connexion au Kenya et au Nigéria
Un nouveau rapport, publié aujourd’hui par l’Internet Society (InternetSociety.org), présente les mesures que peuvent prendre les pays africains pour obtenir une connexion à Internet plus rapide et moins onéreuse sur le continent. Ce rapport illustre l’opportunité incomparable que représente l’amélioration de la connectivité pour permettre aux pays de continuer à développer des économies numériques plus résilientes.
Les points d’échanges Internet (IXP) sont des sites où les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) et d’autres opérateurs de réseaux se réunissent pour échanger du trafic sur Internet. Il s’agit d’un élément crucial de l’infrastructure technique, qui améliore l’accès à Internet en permettant que le trafic Internet reste local. Sans IXP local, les fournisseurs d’accès à Internet doivent utiliser l’onéreuse connectivité Internet internationale pour échanger et accéder à des données (qui sont généralement hébergées à l’étranger). Le fait de permettre au trafic de rester local rend l’accès à Internet plus rapide et plus abordable.
Le rapport publié aujourd’hui est une mise à jour d’une étude publiée par l’Internet Society en 2012 (bit.ly/2NoDyzJ), qui se concentrait sur deux des points d’échanges Internet (IXP) les plus avancés en Afrique à cette époque : KIXP au Kenya et IXPN au Nigéria.
Il est évident que l’Afrique est prête à se lancer dans la révolution du numérique pour stimuler le développement économique
Le développement des IXP dans ces deux pays a été exponentiel, de même que les économies engendrées par le fait d’échanger le trafic localement, sans recourir à l’onéreux transit international. Au Kenya, KIXP est passé d’un trafic maximal de 1 gigabit par seconde (Gbps) en 2012 à 19 Gbps en 2020, et les économies qu’il engendre ont quadruplé, pour atteindre six millions de dollars US par an. Au Nigéria, IXPN est passé d’un trafic limité à 300 mégabits par seconde (Mbps) à un trafic de pointe de 125 Gbps en 2020, et ses économies ont été multipliées par quarante, pour atteindre 40 millions de dollars US par an.
« Plus que jamais, le Kenya et le Nigéria sont dans une situation idéale pour gérer et contribuer à la révolution du numérique, que le COVID-19 a accéléré en faisant d’Internet une bouée de sauvetage pour de très nombreuses personnes. Il est évident que l’Afrique est prête à se lancer dans la révolution du numérique pour stimuler le développement économique. Mais la réussite de cet objectif dépendra de notre communauté, constituée d’individus passionnés sur le terrain, de décideurs politiques, d’organismes de réglementation et d’entreprises qui adoptent les IXP et travaillent ensemble à la création de ces systèmes cruciaux pour l’ancrage local du trafic, » explique Michuki Mwangi, Directeur principal pour les technologies et le développement d’Internet de l’Internet Society.
Le développement très rapide d’Internet, à la fois au Kenya et au Nigéria, souligne le rôle crucial joué par les IXP et les infrastructures qui s’y rattachent dans la création d’écosystèmes Internet robustes et durables.
Ce succès est un important pas en avant vers la vision définie il y a 10 ans par la communauté de Peering en Afrique : que 80 % du trafic Internet en Afrique soit local.
Parmi les causes des progrès importants au Kenya et au Nigéria qu’énumère le rapport, on trouve le fait que les gouvernements de ces deux pays ont adopté des politiques facilitant l’épanouissement de l’écosystème Internet. Non seulement ces gouvernements ont simplifié l’installation de câbles sous-marins pour différents fournisseurs de services, mais ils ont également adopté des réglementations sur la protection des données, qui ont permis de développer la confiance et d’attirer des fournisseurs de services internationaux.
Les deux pays comptent sur Internet pour développer leur économie de services, qui s’épanouit grâce aux services financiers, commerciaux et professionnels. Ainsi, l’économie du Kenya est constituée à 40 % de services, et de nombreux services gouvernementaux essentiels sont désormais accessibles en ligne.
Le premier réseaux social et le PDG Mark Zuckerberg proposent desprogrammes, disponibles virtuellement à partir du 23 juin 2020. Ils comprendront des sessions de webinaires en direct de 90 minutes dirigées par un instructeur, avec des présentations, des démonstrations, des conférences et des discussions virtuelles
Le premier réseau social mondial Facebook a annoncé que tous ses programmes d’impact économique seront accessibles virtuellement. La plateforme vise à équiper les petites entreprises de compétences en marketing numérique pour les aider à maintenir leur activité, se connecter et acquérir de nouveaux clients afin de survivre aux défis présentés par Coronavirus.
Ces programmes spécialement conçus fourniront un soutien et des conseils indispensables aux PME qui cherchent à établir et développer leurs entreprises
Les programmes d’impact économique de Facebook comprennent Boost Avec Facebook, actuellement mis en œuvre dans 11 pays africains et qui cible plus de 41 000 petites entreprises ; SheMeansBusiness disponible au Nigeria, en Afrique du Sud et au Sénégal qui touche 7 500 participants, Digify Pro proposé au Nigeria, au Kenya et en Afrique du Sud, qui compte 230 participants et le programme Aspiring Entrepreneurs qui compte 360 participants au Nigeria.
Ces programmes, disponibles virtuellement à partir du 23 juin 2020, comprendront des sessions de webinaires en direct de 90 minutes dirigées par un instructeur, avec des présentations, des démonstrations, des conférences et des discussions virtuelles. Dans le cadre de ce programme, se tiendront également des sessions Facebook/Instagram Live qui mettront en lumière des dirigeants d’entreprises, des entrepreneurs et des jeunes pousses qui donneront des séminaires et des conférences sur divers sujets, les formateurs proposant également des « heures de bureau » pour répondre aux questions posées par les participants.
Phil Oduor, responsable des programmes pour l’impact économique et l’alphabétisation numérique chez Facebook a déclaré : “ Nous savons que les entreprises de tout le continent, en particulier les petites entreprises, sont confrontées à des défis inattendus. Ces programmes spécialement conçus fourniront un soutien et des conseils indispensables aux PME qui cherchent à établir et développer leurs entreprises ”.
Avec Noor Ouarzazate, l’un des plus grands parcs solaires au monde, le Maroc contribue à la transition énergétique de l’Afrique
Le Maroc a l’ambition de porter à 52% la part du renouvelable dans son mix énergétique en 2030
Le potentiel énergétique de l’Afrique est considérable. Mais ce potentiel doit être exploité pour répondre aux besoins énergétiques, de plus en plus importants sur le continent.
Aujourd’hui, 650 millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité, soit plus des deux tiers de la population. Le déficit en infrastructures énergétiques est considéré comme l’un des principaux obstacles au développement et au progrès en Afrique. Chaque année, les pénuries d’électricité coûteraient, selon les estimations, quelque 2 à 4% du produit intérieur brut continental, ce qui altère grandement les perspectives de croissance économique, de création d’emploi et d’investissement.
Dans ce contexte, les pays africains ont progressivement renforcé leurs capacités de production et diversifié leur mix énergétique.
Le Maroc a l’ambition de porter à 52% la part du renouvelable dans son mix énergétique en 2030. Le pays a donc opté pour une transition énergétique centrée sur le développement des énergies renouvelables, avec pour objectif d’installer des capacités additionnelles de production d’électricité d’un total de 6 000 mégawatts de sources éolienne, hydraulique et solaire. En lançant le programme solaire marocain « NOOR » en 2009, le Maroc a planifié, pour 2020, une capacité additionnelle d’au moins 2 000 mégawatts pour la seule source solaire.
C’est, pour moi, un privilège de travailler au sein de la plus grande et la plus importante centrale solaire du monde
Le complexe solaire NOOR Ouarzazate, au Sud-est de Marrakech, a ainsi été le premier projet élaboré dans le cadre cette stratégie énergétique. Doté d’une capacité de 580 mégawatts répartie sur quatre centrales, ce complexe figure parmi les plus grands parcs solaires au monde. Il permet aujourd’hui d’alimenter près de deux millions de Marocains en électricité et d’éviter le rejet, dans l’atmosphère, de près d’un million de tonnes par an de gaz à effet de serre.
Structuré selon une approche de partenariat public-privé, le projet de complexe solaire NOOR Ouarzazate a été soutenu par la Banque africaine de développement, qui a été le tout premier contributeur financier à la mise en œuvre de la première phase du projet. Au total, la Banque a apporté 485 millions de dollars américains sur les différentes phases. En 2017, la Banque a mobilisé 285 millions de dollars pour financer la première phase du projet de complexe NOOR Midelt, d’une capacité minimale de 800 mégawatts. Ainsi, la contribution totale de la Banque au programme solaire marocain s’élève à 770 millions de dollars.
Le complexe NOOR Ouarzazate a impulsé une nouvelle dynamique de création d’emplois. Originaire de Ouarzazate, Nadia Ahansal est une ingénieure d’une vingtaine d’années, chargée des opérations et de la maintenance. « C’est, pour moi, un privilège de travailler au sein de la plus grande et la plus importante centrale solaire du monde, se réjouit-elle. Ce projet m’a permis de répondre à mes attentes professionnelles. Je peux contribuer au développement de mon pays, tout en restant dans ma ville natale, ici à Ouarzazate. »
L’installation de la centrale à Ouarzazate a également profité aux entreprises locales. Khalid Taoufiq Oujam, propriétaire trentenaire du restaurant « Habous », constate l’impact sur son activité quotidienne. « Avec l’arrivée de la centrale, notre chiffre d’affaires a augmenté de 20% et nos effectifs ont presque doublé. La création d’un nouveau point de vente au sein du complexe solaire nous permet d’entrevoir des projets pour l’avenir », précise-t-il.
Aux côtés de Masen, les développeurs et partenaires, tels que le groupe ACWA Power, se sont activement engagés pour soutenir les jeunes. Des dizaines de stagiaires ont pu ainsi bénéficier de formations, qui leur ont permis de travailler au sein du complexe solaire. Certains d’entre eux ont même créé leur propre entreprise. Entrepreneur trentenaire à Ouarzazate, Mohamed Moumen en fait partie. « J’ai suivi une formation en soudure avant de travailler sur le site du complexe NOOR Ouarzazate pendant une année. J’ai ensuite créé ma propre entreprise et recruté deux employés. Aujourd’hui, j’ai la ferme intention de former des jeunes à ce métier, car peu d’entre eux disposent de cette expertise ici à Ouarzazate », raconte Mohamed.
Facteur incontestable de progrès, l’énergie permet de répondre aux besoins les plus élémentaires de l’humanité : l’eau, l’alimentation ou encore la santé. Alimenter l’Afrique en énergie tout en préservant l’environnement, comme à Ouarzazate, est une priorité stratégique de la Banque africaine de développement, qui contribue à asseoir les bases d’une croissance plus inclusive et plus verte sur le continent.
« Au cours de mon existence, j’ai échappé de justesse à la fureur d’un trafiquant d’armes de Hambourg, j’ai été mitraillé par un Mig pendant la guerre civile au Nigeria, et j’ai atterri en Guinée-Bissau au beau milieu d’un sanglant coup d’État. La Stasi m’a arrêté, les Israéliens m’ont chouchouté, l’IRA m’a réexpédié en catastrophe d’Irlande en Angleterre, et une certaine Tchèque tout à fait charmante, agent de la police secrète… bref, ce qu’elle m’a fait était plus intime. Et tout cela n’était que prémices et amuse-gueules. Ces divers événements furent vécus de l’intérieur. Mais aussi, et toujours, de l’extérieur. En outsider. »
Fascinant récit autobiographique de Frederick Forsyth, qui fût le plus jeune pilote de la Royal Air Force, chef de bureau Reuters à Berlin-Est, reporteur pour la BBC durant la guerre civile au Nigeria. Ses souvenirs périlleux du Biafra éclairent d’une lumière acide le jeu des grandes puissances à cette époque, notamment du Royaume-Uni. Celui qui deviendra un écrivain à succès témoigne également des stratégies de censure éditoriale appliquées par la Beeb, alignée sur le Foreign Office. Quelques mythes d’indépendance s’effondrent. L’Outsider, Albin Michel.
On poursuivra en découvrant The Biafra Story (non traduit), reparu chez Pen & Sword Military.
L’impact supplémentaire du Covid-19 est dévastateur sur ces populations qui mènent leur existence au jour le jour
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a lancé aujourd’hui un appel de fonds d’un montant de 186 millions de dollars pour assurer la protection et apporter une assistance vitale aux réfugiés, déplacés internes, rapatriés et communautés d’accueil dans la région du centre du Sahel.
Cet appel de fonds comprend les besoins initiaux pour 2020 d’un montant de 97 millions de dollars, 29 millions de dollars pour mettre en œuvre les mesures de prévention et de lutte contre le Covid-19 dans les zones de déplacement, et 60 millions de dollars pour renforcer la réponse d’urgence du HCR dans le cadre de sa stratégie pour le Sahel.
Lors du lancement de l’appel de fonds ce jour à Genève, Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a fait honneur à la remarquable générosité des communautés locales, tout en soulignant qu’elles arrivent au point de rupture, en particulier au Burkina Faso où le nombre de déplacés internes a plus que quadruplé, passant de 193 000 en juin 2019 à 848 000 à la fin avril 2020.
« L’urgence au Sahel est une crise humanitaire et de protection à grande échelle, où d’odieuses violences contre les populations vulnérables deviennent endémiques », déclare Filippo Grandi. « Le risque de débordement du conflit dans les pays côtiers voisins est bien réel et il est maintenant exacerbé par le Covid-19 », ajoute-t-il.
Le risque de débordement du conflit dans les pays côtiers voisins est bien réel et il est maintenant exacerbé par le Covid-19
Pour les personnes qui ont fui les guerres et la persécution et pour les hôtes qui les ont généreusement accueillis, l’impact supplémentaire du Covid-19 est dévastateur sur ces populations qui mènent leur existence au jour le jour.
« Nous devons intensifier nos efforts au moyen d’une réponse globale et inclusive, qui place les droits et le bien-être de millions de personnes déracinées au cœur de notre action », déclare Filippo Grandi. « Nous devons agir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », ajoute-t-il.
Grâce à cet appel de fonds, le HCR sera en mesure de fournir davantage d’abris pour décongestionner les sites surpeuplés, distribuer des articles de première nécessité et lutter contre la violence sexuelle et sexiste, qui se généralise et s’aggrave du fait du confinement et des conditions de surpeuplement. Ce nouvel appel de fonds permettra également de soutenir l’éducation, de réhabiliter les écoles et les salles de classe ou d’assurer des possibilités d’apprentissage à distance.
Considérant l’impact important du changement climatique au Sahel, nos activités s’articuleront autour d’une approche respectueuse de l’environnement et sans y nuire, en renforçant la préparation communautaire pour prévenir les déplacements forcés liés au climat, et en soutenant le recours à l’énergie propre ainsi que la gestion des déchets et plastiques.
Le Sahel compte 3,1 millions de réfugiés, déplacés internes, rapatriés et personnes à risque d’apatridie. Les gouvernements du Burkina Faso, du Mali, du Niger, de la Mauritanie et du Tchad se sont engagés à appuyer les activités de protection et les solutions pour ces groupes en signant signé la Déclaration de Bamako en octobre 2019. L’appel de fonds de ce jour nous permettra de concrétiser cet engagement ainsi que de renforcer le soutien aux réfugiés vivant dans la région.
Cet appel sera complété, dans les prochains mois, par d’autres efforts de haut niveau déployés par les Nations Unies et leurs partenaires pour encourager le soutien financier et politique à la réponse humanitaire dans la région.
Des écosystèmes innovants dans l'agriculture en Afrique - Thierry Barbaut TOGO 2016
AUDA-NEPAD et le Groupe Ecobank annoncent les piliers du programme AUDA-NEPAD « 100,000 MPME d’ici 2021 » pour les micros, petites et moyennes entreprises africaines
Le programme AUDA-NEPAD mettra en commun les ressources africaines en termes de capacités, de financement, d’accès aux marchés et de technologie
AUDA-NEPAD (l’Agence de développement de l’Union africaine) (NEPAD.org) et le Groupe Ecobank (Ecobank.com) engagent des ressources pour les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) en Afrique. Le deuxième atelier virtuel animé par McKinsey le 11 juin 2020 a permis de réaffirmer l’importance de maintenir l’accès au marché et de renforcer les capacités des MPME. Au cours de cette session, des représentants de haut niveau de la Commission de l’Union africaine, des banques régionales de développement, des institutions financières de développement, des organisations internationales et des banques commerciales du continent, ont convenu de mettre en place le programme AUDA-NEPAD « 100 000 MPME d’ici 2021 ».
Les MPME ont besoin de nos ressources collectives pour sécuriser et créer de nouveaux emplois sur le continent africain
Les MPME ont besoin de nos ressources collectives pour sécuriser et créer de nouveaux emplois sur le continent africain. En tant que tel, le programme « 100 000 MPME d’ici 2021 » de l’AUDA-NEPAD comprendra cinq piliers : (1) Académie AUDA pour les MPME, (2) Programme de Soutien en Financement pour les MPME, (3) Marché des MPME, (4) Micro Plan d’assurance-maladie pour les MPME et (5) Plateforme digitale dédiée aux MPME. Ces cinq piliers sont conçus pour garantir que les MPME du continent soient soutenues pour devenir plus résilientes, afin d’améliorer leur accès au marché et se servir de la technologie comme levier pour accéder au marché africain de 1,3 milliard de consommateurs afin de tirer parti de l’Accord de libre-échange continental africain.
Dr Ibrahim Assane Mayaki, Secrétaire exécutif de l’Agence de Développement de l’Union Africaine a salué la contribution de toutes les institutions financières, partenaires au développement et autres parties prenantes qui ont participé à la conception du programme «100 000 MPME d’ici 2021 ». Il a souligné la nécessité pour tous les acteurs de travailler ensemble et de soutenir le secteur privé en Afrique, afin de protéger l’emploi et de créer les 440 millions d’emplois dont le continent aura besoin d’ici 2030.
Ade Ayeyemi, Directeur général du groupe Ecobank, a réitéré l’engagement de Ecobank envers cette initiative et a spécifiquement confirmé son soutien dans la construction de la plateforme numérique, le développement de contenu pour l’Académie des MPME et la participation aux prêts aux MPME africaines.
Les MPME africaines font déjà l’objet d’une attention particulière au niveau national avec des engagements de soutien par les différents gouvernements. Le programme AUDA-NEPAD mettra en commun les ressources africaines en termes de capacités, de financement, d’accès aux marchés et de technologie, pour aider à mettre en place une réponse continentale aux problématiques liées aux MPME.
Orange a décidé de repenser son organisation en adaptant son comité exécutif après cette période de crise sanitaire d’une ampleur inédite. Cette nouvelle équipe sera engagée autour de Stéphane Richard pour accélérer la mise en œuvre du plan stratégique du Groupe.
Voici à compter du 1er septembre, les évolutions de l’équipe de direction d’Orange :
Ramon Fernandez, directeur général délégué, sera directeur Finances, Performance et Développement ; dans un contexte de crise économique mondiale, il sera chargé de préserver la solidité financière du Groupe tout en menant à bien de nouveaux projets structurants pour l’avenir d’Orange.
Gervais Pellissier, directeur général délégué, deviendra directeur des ressources humaines et de la transformation du Groupe ; il sera notamment chargé de définir « l’entreprise de demain » et de relever le défi des compétences.
Mari-Noëlle Jégo-Laveissière, directrice générale adjointe, prendra en charge la supervision des activités opérationnelles d’Orange en Europe (hors France) face aux enjeux du déploiement de la 5G et la Fibre;
Michaël Trabbia sera Chief Technology and Innovation Officer du Groupe, et intégrera donc le Comité Exécutif. Il dirigera la division Technology & Global Innovation, il aura pour mission de préparer le Groupe à tirer activement parti des grandes transformations technologiques comme l’IA, la data, la 5G et faire d’Orange un acteur majeur des nouveaux écosystèmes d’innovation. Un nouveau CEO d’Orange Belgique sera nommé d’ici la fin du mois de juin.
Béatrice Mandine, sera Directrice exécutive de la Communication, de la Marque et de l’Engagement. Elle aura notamment pour mission d’accélérer la stratégie de marque engagée et de piloter la Raison d’Etre du Groupe.
Elizabeth Tchoungui sera directrice exécutive RSE, Diversité et Solidarité du Groupe. Elle supervisera notamment la politique de Responsabilité Sociale d’Orange dans le cadre des objectifs du plan Stratégique Engage2025. Elle assurera également la présidence déléguée de la Fondation Orange.
Conservent leurs fonctions actuelles au sein du comité exécutif:
Fabienne Dulac, Directrice Générale Adjointe et CEO d’Orange France ;
Paul de Leusse, Directeur Général adjoint en charge des services financiers mobiles et directeur général d’Orange Bank ;
Jérôme Barré, CEO d’Orange Wholesale & International Networks (WIN)
Hugues Foulon, Directeur exécutif de la Stratégie et des activités de cyber-sécurité
Nicolas Guérin, Directeur exécutif, Secrétaire Général du Groupe.
Alioune Ndiaye, CEO d’Orange Middle East & Africa (OMEA) ;
Helmut Reisinger, CEO d’Orange Business Services (OBS) ;
Par ailleurs, Jean-François Fallacher , actuellement CEO d’Orange Pologne, deviendra CEO d’Orange Espagne, membre associé du Comité Exécutif. Un nouveau CEO d’Orange Pologne sera nommé d’ici la fin du mois de juin.
Enfin, Jérémie Dutray, se voit confier, au-delà de ses fonctions actuelles de Directeur Financier Adjoint, la responsabilité de mener à bien la transformation du modèle de gestion opérationnelle de nos infrastructures mobiles, annoncée dans le plan stratégique Engage2025.
Stéphane Richard a déclaré : « La crise sanitaire mondiale, qui cède rapidement le pas à une crise économique majeure, a montré la solidité du Groupe. Les réseaux ont tenu face à des surcharges inédites. Nous avons su nous adapter en quelques jours, grâce à une mobilisation sans faille de chacun. Notre performance économique sera nécessairement impactée par le choc que nous subissons, mais nos équilibres financiers seront préservés. Fruit d⍊ années de gestion rigoureuse et du choix d’investissements sélectifs, nous avons la maitrise de notre avenir.
La période qui s’ouvre comporte certes des incertitudes, mais aussi à n’en pas douter de réelles opportunités, que ce soit à travers l’accélération de la digitalisation de nos sociétés, les progrès technologiques (5G, virtualisation, cloud, edge), les mouvements propres à notre secteur des télécoms.
Il nous faut nous préparer activement à détecter et si possible saisir ces opportunités. Il nous faut accélérer, raccourcir nos temps de réaction et de décision, tirer toutes les conséquences du changement sans doute profond que l’épidémie mondiale va amener.
Notre plan Engage2025 conserve toute sa pertinence mais, à la lumière de la crise, il nous faut gagner en agilité, en flexibilité, en dynamisme dans l’exécution. Nombreux sont les défis qui nou s attendent. Pour les relever, une équipe renouvelée sera mise en place à compter du 1er septembre à mes côtés.
Je remercie chaleureusement Laurent Paillassot pour son action à la tête d’Orange Espagne jusqu’à en faire le numéro 2 du marché et Valérie Le Boulanger pour le travail accompli à la DRH et son rôle décisif dans la gestion de la crise sanitaire. Tous deux ont souhaité donner une nouvelle orientation à leur parcours professionnel en dehors du Groupe. J’exprime également toute ma reconnaissance à Christine Albanel qui quitte ses fonctions après 10 années chez Orange ; son expérience incomparable des affaires publiques, notamment dans le domaine culturel, et sa sensibilité aux questions sociétales ont largement contribué au rayonnement du Groupe en France et dans le monde ».
Trois semaines de campagne intense, des milliers de messages et de rebonds sur tous les réseaux, une mobilisation exceptionnelle de vips aux 7 coins des Afriques, en Amérique, en Orient, en Europe. L’alliance internationale #InForAfrica boucle le 14 juin un cycle de sensibilisation de trois semaines parrainé par l’Union africaine et l’Organisation mondiale de la santé, et propulsé en partenariat avec Info-Afrique, La Maison de l’Afrique et le cabinet de communication Meroe Global.
Tout a commencé le 25 mai pour la Journée mondiale de l’Afrique, avec une session musicale en ligne et quelques témoignages bien pesés sur l’attitude à adopter, en Afrique, face à la menace de coronavirus. En tête d’affiche, une sublime locomotive, Isha Sesay, ex-vedette des infos chez CNN, une Sierra-Léonaise de Californie, et pour la partie francophone, le grand Awilo Longomba.
Sollicité confraternellement par les organisateurs afro-britanniques de cette e-caravane événementielle, mon cabinet Meroe Global répond avec entrain et propose, dans une logique de puissance, d’étendre ce partenariat officiel et assez unique côté francophone au média Info-Afrique et à l’organisme de valorisation des économies continentales La Maison de l’Afrique.
En valorisant tous les canaux à disposition de ce trio, nous diffusons sur une base volontaire et non-commerciale de nombreux visuels et messages à fort impact, tous produits pour #InForAfrica par un studio exceptionnellement innovant, Futura Joburg. https://futurajoburg.com/
Une légion de VIPS d’Afrique anglophone soutient la cause et bientôt, avec notamment notre appui, des personnalités d’Afrique francophones rejoignent le mouvement et enregistrent à leur tour de courtes vidéos de sensibilisation. L’ensemble de ces productions se retrouvent sur la chaîne Youtube dédiée, comme sur Facebook et Linkedin. https://www.youtube.com/channel/UCPcU22u_XdTCbpqM2v5LHhg
Une bonne centaine de mini-plaidoyers, volontiers improvisés, servent la campagne placée sous le #inforafrica, avec le soutien de figures politiques continentales. S’y ajoutent des messages dans les langues nationales.
Dimanche 14 juin, l’alliance #InForAfrice présente avec l’ensemble de ses partenaires un bouquet musical en écho au festival du 25 mai dernier. Connectez-vous sur la chaîne Youtube nigériane https://www.youtube.com/user/SoundcityTV
La Banque africaine de développement mobilise 20 millions de dollars pour freiner la propagation du Covid-19 dans les pays du G5 Sahel
Cette décision appuiera également le financement du projet qui permettra aux communautés les plus vulnérables d’accroître leur résilience
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (AfDB.org) a accordé, le 9 juin à Abidjan, une aide de 20 millions de dollars prélevée sur le Fonds africain de développement, aux pays du G5 Sahel, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad, pour renforcer leurs capacités à juguler la pandémie de Covid-19 dans la région.
Cette décision appuiera également le financement du projet qui permettra aux communautés les plus vulnérables d’accroître leur résilience, en particulier les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, ainsi que les réfugiés et leurs communautés d’accueil, dans les cinq pays formant le G5 Sahel.
Cette opération complétera les actions de développement et les actions humanitaires du vaste partenariat de l’initiative de l’Alliance du Sahel au profit des plus vulnérables
Le projet vise à soutenir la surveillance épidémiologique et les compétences en matière de gestion des cas. Il assurera la mise à disposition d’articles médicaux pour la prévention, le contrôle et le traitement des effets du Covid-19 ainsi que le déploiement de mesures de protection sociale dans les communautés ciblées, en particulier les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, les réfugiés et leurs communautés d’accueil. Il contribuera également au renforcement des systèmes d’alimentation et de nutrition. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) fournira un appui opérationnel au projet.
« Cette opération complétera les actions de développement et les actions humanitaires du vaste partenariat de l’initiative de l’Alliance du Sahel au profit des plus vulnérables », a déclaré Yero Baldeh, directeur du Bureau de coordination des États en transition à la Banque.
Un montant supplémentaire de 1,37 million de dollars en fonds de subvention, provenant de la facilité de soutien à la transition de la Banque, sera également déployé dans les pays du G5 Sahel pour renforcer la capacité d’exécution et de coordination de son secrétariat permanent et soutenir la formation à la biosécurité et à la gestion des déchets biomédicaux dans les pays concernés.
Cet élargissement des fonds de subvention aux pays du G5 Sahel s’inscrit dans le cadre de l’enveloppe d’intervention Covid-19 de la Banque, pouvant aller jusqu’à 10 milliards de dollars, principal canal institutionnel d’aide aux pays africains afin d’amortir l’impact économique et sanitaire de la crise.
Le 6 juin 2020, le Niger enregistrait 966 cas de contamination au Covid-19, le Burkina Faso 885, le Mali 1 485, la Mauritanie 883 et le Tchad 836, pour un total de 5 055 cas dans les pays du G5 Sahel, qui commencent peu à peu à lever les mesures d’urgence été mises en place pour juguler la propagation de virus.
Facebook lance Messenger Kids à travers l’Afrique subsaharienne : Donner aux parents la possibilité de superviser les activités en ligne de leurs enfants
Désormais disponible dans toute l’Afrique subsaharienne, Messenger Kids permet aux enfants de chatter et d’envoyer des messages vidéo en toute sécurité à leur famille et à leurs amis lorsqu’ils ne peuvent pas être ensemble en personne
Aujourd’hui, Facebook déploie Messenger Kids, une application de messagerie et de chat vidéo qui aide les enfants à se connecter avec leurs amis et leur famille dans un espace amusant et contrôlé par les parents. Disponible en téléchargement sur l’Apple App et les Google Play Stores, Messenger Kids a été conçue pour les enfants de 6 à 12 ans. L’application comprend deux nouvelles fonctionnalités visant à aider les enfants à se connecter avec leurs amis et leur famille.
Pour la conception de l’application Messenger Kids Facebook a travaillé au fil des ans en étroite collaboration avec des conseillers pour la jeunesse, parmi lesquels des experts en matière de sécurité en ligne, de développement de l’enfant et des médias. Avant le lancement, Facebook a également consulté des défenseurs de la sécurité des enfants et des éducateurs à travers l’Afrique afin de s’assurer que son service offre un équilibre entre le contrôle parental et des fonctionnalités qui aident les enfants à apprendre à se connecter de manière responsable en ligne.
Messenger Kids est fait pour les enfants mais contrôlé par les parents. L’’application offre de nombreuses fonctionnalités permettant aux enfants de se connecter avec les personnes qu’ils aiment. Une fois leur compte ouvert par un parent, les enfants peuvent entamer une conversation vidéo individuelle ou en groupe. L’écran d’accueil leur montre en un coup d’œil à qui ils sont connectés et quand ces contacts sont en ligne.
L’application propose également des fonctions amusantes telles que :
Le lancement de Facebook Messenger Kids est une avancée incroyable vers la sécurité des enfants en ligne
Des filtres ludiques, des émojis et des effets sonores qui donnent vie aux conversations.
En plus du chat vidéo, les enfants peuvent envoyer des photos, des vidéos ou des messages texte à leurs amis et leur entourage adulte approuvés par leurs parents, lesquels recevront les messages via leur application Messenger habituelle.
Une bibliothèque de GIFs, cadres, autocollants, masques et outils de dessin spécialement choisis et adaptés aux enfants pour leur permettre de décorer le contenu et d’exprimer leur personnalité.
Kojo Boakye, Directeur des affaires publiques de Facebook pour l’Afrique, a commenté le lancement de l’application : “Nous savons que les parents se tournent plus que jamais vers la technologie pour aider leurs enfants à se connecter avec leurs amis et leur famille en ligne. Avec le respect de la vie privée, la sécurité et le contrôle parental au cœur de l’application, Messenger Kids offre un espace sûr et amusant, contrôlé par les parents, pour faire exactement cela”.
Evelyn Kasina, experte en sécurité et consultante en informatique familiale chez Eveminet, a ajouté : “Il est de notre responsabilité d’assurer la sécurité en ligne de nos enfants. Le plus grand signe de réussite est lorsque nos enfants font preuve d’une indépendance responsable lors de leurs interactions en ligne. Le lancement de Facebook Messenger Kids est une avancée incroyable vers la sécurité des enfants en ligne, car nos jeunes enfants vont apprécier et participer aux médias sociaux sur des plateformes développées pour des enfants et qui ont des paramètres de sécurité pour les garder en sécurité”.
Grâce au tableau de bord parental, les parents peuvent contrôler et surveiller l’activité de leur enfant, ce qui leur permet de :
Surveiller les contacts récents, l’historique des chats et les contacts signalés et bloqués : notamment les personnes avec lesquelles votre enfant chatte, s’il chatte en vidéo ou s’il envoie des messages et la fréquence de ces conversations au cours des 30 derniers jours. Vous verrez également une liste des contacts que votre enfant a bloqués et/ou débloqués, s’il a signalé des messages ainsi que les contacts qu’il a signalés et la raison de son action. Les parents continueront à être informés par Messenger si leur enfant bloque ou signale quelqu’un.
Voir un journal des images et des vidéos dans les chats : Voir les photos et vidéos les plus récentes que votre enfant a envoyées et reçues dans sa boîte de réception. Si vous pensez qu’une image ou une vidéo n’est pas appropriée pour votre enfant, vous pouvez la retirer du fil de discussion de votre enfant et le signaler.
Activer la fonction d’amitié supervisée : Cette fonction permettra aux parents de choisir d’autoriser leurs enfants à accepter, rejeter, ajouter ou supprimer également des contacts, tout en conservant la possibilité d’annuler toute approbation de nouveaux contacts à partir du tableau de bord parental. Lorsqu’un enfant opère une action amicale, les parents seront avertis par le biais de la messagerie et pourront annuler toute nouvelle connexion effectuée en se rendant sur le tableau de bord parental où ils pourront également voir un journal des activités récentes.
Déconnecter l’appareil à distance : Voir tous les appareils sur lesquels votre enfant est connecté à Messenger Kids et se déconnecter de l’application sur n’importe quel appareil via le tableau de bord parental.
Télécharger les informations concernant son enfant : Demandez une copie des informations de votre enfant sur Messenger Kids, comme vous pouvez télécharger vos propres informations dans l’application Facebook. Le téléchargement comprendra une liste des contacts de votre enfant ainsi que les messages, images et vidéos qu’il a envoyés et reçus. Votre enfant sera informé par l’application Messenger Kids lorsque vous demanderez ces informations.
Plus d’informations sur Messenger Kids :
Il n’y a pas de publicité dans Messenger Kids et les informations de votre enfant ne sont pas utilisées pour les annonces publicitaires.
Le téléchargement est gratuit et il n’y a pas d’achats dans l’application.
Messenger Kids est également conçu pour être conforme à la loi américaine sur la protection et la confidentialité des enfants en ligne (COPPA).
Facebook continue de travailler avec les parents et les experts en sécurité pour améliorer Messenger Kids et a également annoncé de nouvelles façons d’aider les parents à connecter leurs enfants avec leurs amis.
Pour des informations plus spécifiques sur l’application, visitez le site MessengerKids.com.
Qui de Djibouti ou du Kenya représentera le Continent en 2021/2022 en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies ?
C’est tout l’enjeu du vote qui aura lieu le 17 juin prochain
En coulisses, Djibouti active et mobilise ses réseaux, en s’appuyant notamment sur l’Organisation internationale de la Francophonie, l’OCI ou encore la Ligue des États Arabes. Le « pays des braves » de la corne de l’Afrique, qui se présente comme le candidat légitime et naturel de l’Union Africaine, a décliné ces dernières semaines son programme auprès des pays qui prendront part au vote.
En plaçant au cœur de son projet le défi climatique, la promotion des droits des femmes ou encore le triptyque intégration, prévention et médiation, Djibouti veut se placer en garant du respect du droit international.
Dans un duel que certains comparent à celui de David contre Goliath, la jeune République de Djibouti espère bien faire la différence dans la dernière ligne droite.
Sommet FfD4 de Séville - Finance internationale Deux ans après le Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial, qui s’est tenu à Paris en juin 2023,...