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Les nouvelles technologies en Afrique sont propulsés par le développement de la bande passante

Les innovations technologiques peuvent transformer et améliorer les conditions de vie des populations.

Une fois encore, l’UIT, à travers une commission coprésidée par Paul Kagame, le président rwandais, et Carlos Slim, le président de la Fondation Carlos, propose dix défis.

fibre-internet-afriqueD’après la Commission du large bande pour le développement numérique, les TIC et le large bande peuvent apporter des contributions majeures pour parvenir au développement durable.

L’organe de l’Union internationale des télécommunications (UIT) et de l’Unesco l’a indiqué ce mois de septembre 2013 dans un rapport baptisé Solutions transformatrices pour 2015 et au-delà. Le rapport montre comment le large bande et les TIC participent à changer positivement le monde. Il présente aussi, exemples à l’appui, les principales opportunités pour la transformation et l’amélioration des conditions de vie des populations. Revue des dix défis de l’UIT inspirés de l’Agenda d’action pour le développement durable des Nations Unies.

Défi 1 : réduire l’extrême pauvreté et la famine

D’après la Commission du large bande, pour chaque augmentation de 10 points de pourcentage de pénétration du large bande dans un pays, le PIB pourrait augmenter de 1%. Dans certains pays, l’impact du large bande peut d’ailleurs être plus important. La Commission cite le cas du Myanmar, où l’impact économique total du secteur mobile a été estimé de 1,5 à 7,4% du PIB pour les trois premières années après l’attribution des licences téléphoniques. Plus encore, avec le large bande, le pays peut générer des emplois. « En République dominicaine, une augmentation de 10% dans la pénétration du large bande pourrait réduire le chômage de 2,9%, pendant qu’aux Etats-Unis, des études ont montré que pour 1000 lignes large bande, 80 nouveaux emplois sont créés », rapporte la Commission. Par ailleurs, une augmentation du débit de connexion est favorable pour l’économie.

Une récente étude rendue publique en 2013 par Ericsson, Arthur D. Little et l’Université de Technologie de Chalmers a montré que le doublement de la vitesse du large bande dans une économie nationale augmente le PIB de 0,3% en moyenne. D’après ce rapport, les 2,5 milliards de personnes non bancarisées à travers le monde pourraient avoir accès au crédit et aux services bancaires tels que M-Pesa, lancé au Kenya en 2007, MTN MobileMoney disponible en Afrique centrale, Tigo en Amérique latine et en Afrique, ou encore Easypaisa au Pakistan.

Défi 2 : atteindre le développement durable au sein des frontières planétaires

Selon le rapport de la Commission, tous les pays ont droit à un développement qui respecte les frontières planétaires, qui assure la production durable et des modes de consommation qui contribuent à stabiliser l’économie mondiale et qui aideront à stabiliser la population mondiale au milieu de ce siècle. Les solutions TIC innovantes peuvent soutenir la transition pour le développement durable et pour les systèmes de consommation à faible émission de carbone, note la Commission du large bande. Ceci en améliorant les flux d’informations. « La “révolution des données” va transformer nos capacités de collecte de données, de mesure et de surveillance. Elle va aussi améliorer la prise de décision et améliorer la gestion à travers de meilleurs indicateurs, la mesure du PIB et des comptes nationaux », écrit le rapport. Comme solutions TIC, le rapport propose le monitoring environnemental via le satellite, les alertes sur le trafic en temps réel, les vidéoconférences ou encore le télétravail. En effet, en ce qui concerne le changement climatique, le haut débit et les TIC joueront un rôle central en gardant l’humanité au sein des frontières planétaires à travers le passage à une économie à faible émission de carbone fondée sur les services dématérialisés.

Défi 3 : assurer l’éducation pour tous

Les pays doivent explorer de nouvelles méthodes d’éducation et aller au-delà des modèles traditionnels d’enseignement. Les nouvelles approches d’enseignement intégrant les TIC peuvent améliorer ces modèles traditionnels et répandre l’accès à la connaissance et au savoir à tous et à tous les niveaux d’éducation. La Commission, qui s’inspire de l’Agenda d’action pour le développement durable des Nations Unies, affirme que les programmes en ligne, les livres électroniques, les revues, les programmes scolaires entre les écoles distantes, la formation en ligne des enseignants et de nombreuses autres solutions TIC peuvent améliorer l’accès à une éducation de qualité et diversifier les programmes scolaires pour avoir les compétences nécessaires au développement. La Commission du large bande estime que la vulgarisation des TIC a suscité d’importants changements sociaux, et ces changements commencent à se vulgariser dans le domaine de l’éducation.

Défi 4 : parvenir à l’égalité des sexes, à l’inclusion sociale et aux droits de l’homme pour tous

Une étude d’Intel a montré qu’en Afrique subsaharienne 45% des femmes sont moins connectées que les hommes. Un rapport de la Commission du large bande sur le genre et le large bande montre que l’actuelle fracture numérique de genre occasionne de graves conséquences pour les femmes, notamment dans leurs capacités de développer les compétences en TIC et d’aller en compétition dans une économie digitale. En mai 2013 déjà, la Commission avait approuvé un nouvel objectif ambitieux visant à encourager l’accès des femmes aux TIC et appelant à l’égalité des sexes dans l’accès au large bande à l’horizon 2020. « L’accès aux TIC pourrait transformer des millions de vie de femmes en leur facilitant l’accès à la santé, à l’éducation, et même à un soutien financier et entrepreneurial », mentionne la Commission. Comme avantage, le rapport indique qu’une entreprise indienne a constaté une forte rentabilité lorsqu’elle a offert des outils numériques de gestion de stocks aux femmes dirigeant de petites entreprises.

Par ailleurs, le haut débit et les TIC peuvent être un mécanisme pour une inclusion sociale et numérique pour tous, notamment pour les populations défavorisées et éloignées. Les mesures à prendre sont simples, comme par exemple la fourniture des services bancaires mobiles aux personnes n’ayant pas accès au crédit et aux services bancaires. Ceci pourrait leur permettre de créer des PME et d’ainsi faire partie du système social. Des initiatives comme les Villages du millénaire, la communauté One million ou encore l’initiative Childcount au Kenya et dans certains pays de l’Afrique subsaharienne sont citées en exemple. De même, les TIC et le large bande peuvent permettre aux populations de prendre conscience de leurs droits et leur permettre de vivre dans une société plus juste et plus transparente.

Défi 5 : assurer la santé et le bien-être à tout âge

D’après un rapport de GSMA (l’association mondiale des opérateurs de télécommunications) et de PwC, les soins mobiles dans les pays en développement et en Afrique subsaharienne peuvent sauver des millions de vies dans les cinq prochaines années. Dans certaines régions de l’Afrique subsaharienne par exemple, des agents de santé communautaire utilisent des téléphones mobiles et l’accès au large bande pour offrir des services médicaux plus sophistiqués et de meilleurs soins de santé aux populations rurales démunies. L’implantation de la télémédecine dans les pays en développement est également une solution pour assurer la santé des plus démunis et accéder aux soins de santé non disponibles dans les zones rurales.

L’utilisation des TIC pourrait également permettre de faire des épargnes aux Etats. Une étude de Brookings Institution montre que la technologie mobile va transformer l’industrie de la santé des Etats-Unis, et ainsi épargner 305 milliards de dollars. Cette épargne proviendra entre autres de la réduction du temps de voyage, de la disponibilité de meilleurs moyens logistiques et de la rapidité dans la prise de décision. Pour la Commission, la santé permet aux populations d’atteindre leur potentiel, de travailler plus longtemps et plus régulièrement et de gagner davantage.

Défi 6 : améliorer les systèmes agricoles et augmenter la prospérité rurale

La Commission du large bande relève qu’environ deux milliards de personnes dans le monde vivent de petites exploitations agricoles, et ces chiffres incluent la moitié des personnes sous-alimentées du monde. Elle estime que les propriétaires de petites exploitations agricoles peuvent augmenter leurs revenus à travers l’accès aux marchés et à travers une meilleure sécurisation foncière. En effet, les téléphones mobiles peuvent aider ces agriculteurs à avoir accès aux services bancaires mobiles, aux informations sur les fluctuations des prix sur les marchés, à la météo et à des informations sur les cultures à forte valeur ajoutée. « En reliant les communautés rurales des services, des marchés, des connaissances et de l’information, les TIC peuvent stimuler l’efficacité et la gestion des ressources, augmenter le niveau de vie des populations rurales et accroître la sécurité alimentaire », indique le rapport qui cite l’initiative mFarmer. Une initiative mise en place par GSmA, en collaboration avec la Fondation Bill et Melinda Gates et l’USAID, pour donner en temps réel, via les téléphones portables, les informations ci-dessus mentionnées à deux millions d’exploitants agricoles dans le monde entier.

Défi 7 : instaurer les villes inclusives et productives

Les TIC et le large bande peuvent permettre d’avoir des villes plus saines, plus productives, qui se développent de manière durable sur le plan économique, social et environnemental. Plus de la moitié de la population mondiale vit désormais en ville, avec sept personnes sur dix vivant dans les pays en développement, indique la Commission du large bande. Entre 2010 et 2050, la population urbaine mondiale va significativement augmenter pour atteindre neuf milliards de personnes, et augmenter ainsi la proportion urbaine à deux tiers de la population mondiale. Pour la Commission, la forte concentration urbaine ou la migration des populations des villages vers les villes engendre dans les villes une pression croissante sur les transports publics, sur l’eau potable et l’air, sur l’emploi, sur la planification urbaine, etc. Cette pression et ces défis varient en fonction des structures gouvernementales locales et nationales, du climat des affaires et du niveau de développement.

Selon le rapport, « contrairement aux nombreuses technologies en matière de durabilité encore en développement – à l’instar de la prochaine génération de biocarburants –, les solutions large bande existent déjà et sont mises en œuvre dans le monde entier. Cela comprend l’énergie et la surveillance du climat, les bâtiments intelligents qui utilisent la connectivité pour la sécurité. Cela inclut aussi le transport intégré et les solutions de communication pour remplacer et optimiser les déplacements, ou les services de gouvernance électronique pour limiter l’utilisation des papiers. » Les services cloud seraient également d’une importante utilité. « Sur le plan individuel, les TIC peuvent répondre activement aux besoins des populations, tout en soutenant des modes de vie urbains plus durables. Une réelle transformation exigera des solutions radicalement différentes face aux défis des villes, et va exiger que l’infrastructure urbaine de base ait son noyau sur les TIC », écrit le rapport.

Défi 8 : lutter contre le changement climatique et garantir une énergie propre pour tous

A l’horizon 2020, les solutions TIC auront la capacité de réduire les émissions annuelles de dioxyde de carbone d’une quantité de 9,1 GtCO2e(gigatonnes équivalent dioxyde de carbone) dans six secteurs : le transport, l’agriculture et l’utilisation des terres, les bâtiments, l’industrie, l’énergie, la consommation et les services. C’est ce qu’indique le rapport Smart 2020 de Global e-Sustainability Initiative (GeSI), cité par la Commission du large bande. Les solutions innovantes du large bande vont permettre de réinventer les business models. Ainsi, l’avènement des bâtiments intelligents (comme en Espagne), des voitures électriques avec zéro émission de carbone, des services électroniques tels que l’e-santé, l’e-éducation, l’e-commerce, l’e-gouvernance et le télétravail permettront de lutter contre le changement climatique et de garantir une énergie propre pour tous.

Défi 9 : assurer la biodiversité, une bonne gestion de l’eau et des ressources naturelles

Pour la Commission, le large bande par satellite offre une observation sophistiquée de la terre qui est essentielle à la surveillance, au monitoring, à la protection et à la gestion des écosystèmes. Il offre la possibilité de transformer les services accessibles uniquement par Internet en services de monitoring sur téléphones mobiles, avec en plus le m-santé (services de santé sur le mobile), le m-éducation, le m-gouvernement et le m-commerce dans les régions éloignées. D’après le rapport, la surveillance par satellite contribue à une gestion effective de la biodiversité et de l’environnement en fournissant des informations précises et à jour sur la terre et sur les changements qui se produisent sur ​​de vastes étendues qui sont difficiles à étudier.

Comme exemple, la Commission du large bande indique que les experts de l’UIT utilisent les satellites pour surveiller la déforestation, la couche d’ozone et les activités de pêche. Une activité soutenue par le Bureau de radiocommunications de l’UIT à travers ses allocations sur des satellites et ses études techniques. « Les TIC en général et des capteurs distants basés sur la radio en particulier sont essentiels pour l’observation de l’environnement, la surveillance du climat et la prévision du changement climatique. Ces technologies rendent disponibles les informations sur le changement climatique, qui sont importantes pour subvenir aux besoins de base des populations tels que la nourriture et l’eau », écrit le rapport Solutions transformatrices pour 2015 et au-delà.

Défi 10 : transformer la gouvernance pour le développement durable

La bonne gouvernance n’est pas seulement une fin en soi, mais aussi un moyen important pour atteindre les trois autres dimensions du développement durable, à savoir le développement économique, le développement social et le développement environnemental. C’est ce que mentionne la Commission sur le large bande dans son rapport de septembre 2013. L’utilisation des TIC dans l’e-gouvernance ou la m-gouvernance (gouvernance via les services mobiles) offre en effet aux populations des outils accessibles pour mieux s’offrir les services des institutions publiques, ce qui favorise une large transparence et une responsabilité civique. « Le haut débit et notamment le haut débit mobile ont montré des résultats prometteurs dans l’avancement des objectifs de développement fondés sur les principes internationaux tels que la transparence et la reddition de comptes, les droits de l’homme et l’égalité des sexes », écrit le rapport. Sous d’autres cieux, les TIC peuvent contribuer à dénoncer les actes de corruption. Plus encore, en période électorale, les téléphones mobiles et les applications mobiles innovantes peuvent jouer un rôle essentiel dans la surveillance des actes frauduleux et l’engament des citoyens. Cela a été le cas avec l’application Ushahidi au Kenya, exemple d’ailleurs cité par la Commission du large bande.

Tous ces dix défis ne sauraient être atteints si certaines solutions ne sont pas mises en œuvre. La Commission a proposé dix solutions. Parmi elles, il faudrait rendre les TIC et le large bande haut débit accessibles à tous à des coûts abordables, déployer les politiques et les plans nationaux du large bande, créer un environnement réglementaire rationalisé et propice à l’ère du haut débit et qui supprime les barrières pour l’entrée sur le marché du large bande, ou encore développer des solutions appropriées pour maximiser la mobilisation des ressources, l’innovation et l’investissement dans le haut débit au sein des pays développés et en développement.

Par Beaugas-Orain Djoyum, pour le magazine Réseau Télécom No 65

« Power Africa » : à quelle énergie africaine les USA s’intéressent-ils ?

Jocelyne Sambira, d’Africa Renewal écrivait dans un article 12 Novembre 2013 que dans cinq ans l’Afrique pourrait connaître des améliorations significatives en matière d’énergie, grâce à la récente initiative américaine appelée Power Africa présentée par le président Barack Obama lors de sa dernière visite à trois États sur le continent.

Selon Sambira, les étudiants seront en mesure d’étudier la nuit tombée, les cliniques pourront garder leurs vaccins réfrigérés et les entreprises pourront fonctionner à des heures normales. Sambrina ajoutait que le gouvernement américain mène la charge pour Power Africa, aidé par quelques entreprises américaines et par des organisations internationales telles que la Banque africaine de développement (BAD).

idea conceptLa Tanzanie est l’un des trois pays visités par M. Obama lors de son voyage en Afrique. Il n’est un secret pour personne que la Tanzanie connaît un essor de son secteur du pétrole et du gaz et qu’elle a attiré plusieurs investisseurs étrangers. Or, malgré la présence de pétrole et de gaz en Tanzanie, le pays souffre encore de scandaleuses pénuries d’électricité, tout comme plusieurs États africains ayant des réserves de pétrole et de gaz. En fait, bien que le continent dispose de réserves gigantesques de pétrole, de gaz, de charbon et d’énergie renouvelables, il souffre encore de graves pénuries d’électricité. Selon la Banque mondiale, à peu près 29 pour cent des Africains sub-sahariens seulement ont accès à l’électricité.

La question de savoir si les États-Unis ou tout autre pays peuvent vraiment résoudre la crise énergétique en Afrique reste sujette à discussion. Et autant que nous puissions applaudir l’initiative Power Africa, il ne fait guère mystère que les États-Unis sont en réalité intéressés par l’obtention de davantage de pétrole sur le continent africain dans les cinq ans à venir.

Ce qui sent mauvais là-derrière, est que les dirigeants africains sont très conscients des véritables intentions d’États comme les États-Unis. Depuis la récente visite d’Obama en Afrique, des États comme la Tanzanie ont reçu d’importantes délégations américaines s’intéressant à l’industrie du pétrole et du gaz plutôt que de voir comment elles peuvent améliorer la crise de l’énergie dans le pays et le continent dans son ensemble. Le débat sur la rénovation du secteur de l’énergie du continent n’a pas été et n’est pas pris au sérieux surtout pendant les séances portant sur le pétrole et le gaz sur le continent.

Si les dirigeants américains et africains sont vraiment préoccupés à aider l’Afrique à résoudre sa crise de l’énergie, alors Africa Power devrait également s’assurer que les multinationales qui effectuent des opérations dans le secteur du pétrole et du gaz en Afrique jouent un rôle plus important dans la réorganisation du secteur de l’énergie. Il y a ici la complicité de hauts fonctionnaires corrompus et douteux, qui seraient pourtant les mieux placés pour orienter les politiques vers l’amélioration du secteur de l’énergie sur le continent en assurant que les multinationales impliquées dans ce secteur concentrent une partie de leurs bénéfices sur la réorganisation du secteur de l’énergie, plutôt que de siphonner les ressources et expédier leurs profits hors d’Afrique. Ceux qui bénéficient de ces opérations illicites sont les hommes d’État africains corrompus ainsi que les membres de leur famille immédiate, tandis que le reste de la population croupit dans la misère.

Dépendre uniquementde l’industrie pétrolière et gazière pour résoudre la crise de l’énergie sur le continent n’est sans doute pas la seule, ni la bonne voie. Le continent peut également profiter du soleil abondant et du vent pour une énergie alternative. Parfois on se demande presque pourquoi diable nous avons des institutions publiques en Afrique qui forment des ingénieurs et des spécialistes en énergies renouvelables…

L’Afrique est également considérée comme le continent avec la plus grande quantité de déchets. Il est possible de recycler et de convertir ces déchets en énergie comme cela est fait par certains États européens. Les gouvernements africains peuvent ainsi collaborer avec la Banque mondiale, la BAD et d’autres organisations dans le secteur des énergies renouvelables pour créer des emplois pour les jeunes entrepreneurs intéressés à transformer les déchets en énergie utile.

Il est possible de transformer la triste réalité africaine en une réalité positive.

Chofor Che, analyste sur AfricanLiberty, le 21 novembre 2013.

Cet article a paru initialement sur AfricanLiberty.org.

L’Afrique et la recherche stratégique

Aujourd’hui se déroulait  à l’école militaire à Paris  les  IV assises nationales de la recherche stratégique avec un programme de réflexion sur  les risques et menaces de l’hyper modernité avec la présence du ministre de l’intérieur  Manuel Valls dans la séance d’ouverture.

Journée  très riche de réflexions organisée par le CSFRS   Conseil Supérieur de la formation et de la recherche stratégique.

assises-nationales-recherche-strategiqueNous venions à peine de sortir des conférences de Elysées Afrique  avec le cantique  « L’Afrique est l’Avenir de la France »  orchestré par un  volumineux et approfondi  rapport du Sénat …

En réflexion stratégique  ce fut  le désert  total,  ici  point d’Afrique  et très peu de présence de nos élites africaines  , étudiants , stratèges ,diplomates , ou membres d’ambassade…

Si nous pouvions espérer  que le thème de la proximité géographique,  de l’espace culturel  ou  même de la francophonie  soit des vecteurs du progrès et de la modernité , ici  pas un mot  ,  nous étions dans le  cyberespace,  de discontinuité géopolitique,  et même d’une remise en question du pouvoir régalien des états.

Un monde de plus en plus complexe  ou les algorithmes prédictifs sont des outils puissants de décision  ou  des systèmes automatiques se substituent aux faiblesses  de nature psychologique, aux hésitations, les technologies autorisant des transactions financières  à haute fréquence, même des capitaux numérisés avec des comptes dans des zones échappant à tout contrôle.

La construction de ce monde hyper modernisé se produit dans une temporalité  excessivement plus rapide que le pouvoir de contrôle de nos hommes politiques ou des appareils judiciaires.

« Si le monde industriel et particulièrement de l’automobile a construit  des freins  pour toute mobilité ou des systèmes de sécurité pour les machines outils, Internet et le monde de la cybercriminalité ou des banques des donnés  semblent échapper aux contrôles des états : jusqu’à quand ? »

Si ces révolutions scientifiques et technologiques semblent porteuses de progrès dans plusieurs domaines, elles posent la question des libertés individuelles mais encore plus de la dépendance des entreprises et même des Etats. De grande crise accompagneront cette hyper-modernité, quelles soient de nature  climatique,  industrielle, ou  sanitaire,  L’Afrique doit veiller dans cette période de forte croissance qu’elle connait  à se doter d’outils prévisionnels, de stratégies de développement  et se munir des meilleurs outils d’anticipation  et une forme de suivi et de surveillance des zones de ruptures , de fragilité  pour profiter de l’expérience Européenne  puis en  sautant les obstacles   édifier une meilleur gouvernance de l’ univers 2.0

Par exemple  de plus en plus  la cybercriminalité  et le grand banditisme international  se spécialise sur ces nouveaux outils technologiques avec une  réactivité et une fluidité profitant des divergences des politiques nationales et du manque d’efficacité et de concertation policières et judiciaires transversale à plusieurs états. Et même  si c’en était le cas ,  le temps de la justice et des enquêtes est si long  qu’il permet le plus souvent à ces organisations d’échapper du tamis  des systèmes de répression.

Plusieurs révolutions technologiques accompagnent cette modernité,  le numérique  mais aussi les biotechnologie,  la robotique  et les nanotechnologies, Si l’Afrique est bien le continent émergent , il doit dés  à présent utiliser  des outils de veille ,  envoyer ses cadres dans ces cercles de réflexions  stratégiques  où l’on ne manque jamais de voir des étudiants chinois prendre des notes sur tout . Elle doit  consolider son développement dans les niches futures ou dans la Co-localisation, une délocalisation coopérative la permettant d’accumuler de la croissance réelle ; Sinon elle prendrait le risque d’accueillir demain dans des zones de conflits  les pirates 2.0 comme elle a été le refuge dans la zone sahélienne  du trafic international des drogues dures.

Si l’esclavage  a été une main  mise sur les corps et le travail des noirs africains,  la colonisation  une main mise sur les terres et les espaces de production et de matière première,  la Mondialisation nous a donné  une main mise du dollar sur la finance internationale.

L’Afrique doit impérativement veiller à identifier les risques et les menaces liés aux incessantes mutations d’un monde difficilement lisible dans sa complexité  et à ne pas subir une nouvelle domination des donnés numériques, en se donnant les moyens de contrôler ses  data, ses donnés numériques  et de participer pleinement aux réflexions géopolitiques sur ces nouveaux espaces pour ne pas échapper aux sources de prospérité et surtout  d’indépendance  dans ce monde de la virtualité en effervescence….

Ibrahim El Ali

L’oceanium reboise 100 Millions d’ Arbres au Sénégal: Ecosystème des mangroves

Voici ce qu’il faut montrer aux décideurs du sommet internationaux sur l’environnement

OCEANIUM_lancement_reboisement_2010[2]

Notre programme de reboisement a rassemblé 11 000 villageois qui se sont massivement mobilisés pour restaurer la mangrove en Casamance. Cet engouement des populations est le résultat d’une longue sensibilisation qui a touché 32 500 personnes.
Dans toute la Casamance, de Niafarang à Elinkine, de Nioumoune à Marssassoum en passant par Tobor : des hommes, des femmes et des enfants ont replanté 6 302 000 pousses de palétuviers sur une surface de 1200 hectares. En 43 jours de travail acharné, les villageois de la Casamance ont planté l’espoir en terre avec les propagules de palétuviers…
Qui dit Mieux ? Haidar El Ali Merci encore de votre soutien. Nous compterons sur vous l’année prochaine, objectif : 6 000 hectares ! ( 30 Millions d’arbres ) http://www.oceanium.org/
http://oceanium.blogspot.com/
Biodiversité et développement durable S’il existe un endroit qui unit bien la terre et la mer, c’est bien la mangrove, composant ainsi l’un des écosystèmes les plus productifs de la planète. L’oceanium, ONG de protection de l’environnement, dirigé par son héroïque Haidar El Ali vient de réussir son incroyable pari, reboiser plus de 6 millions de propagules de palétuviers dans la mangrove au Sénégal. Réussissant un double défi, celui de la préservation de la biodiversité, et celui de mobiliser toute une région créant les conditions d’un développement durable entièrement géré par la population locale, donnant ainsi une voie à poursuivre et à reproduire, pour dénouer l’Afrique avec ses liens entremêlés avec le sous développement et la dépendance.
( 11 000 villageois qui se sont massivement mobilisés pour sauver les dernières mangroves du Sénégal. Cet engouement des populations est le résultat d’une longue sensibilisation qui a touché 32 500 personnes.)
Biodiversité
Les mangroves jouent un rôle essentiel dans le cycle de vie de nombreuses espèces. Elles fonctionnent comme des réservoirs de nutriment et hébergent une kyrielle de poissons et constituent des zones de frayères et de nurseries pour nombreuses espèces de poissons dont la sardinelle, la carpe, le barracuda, le capitaine, et de crevettes, crabes….véritable vivier permettant au Lamantin ouest africain (Trichechus senegalensis), un mammifère marin, aujourd’hui en danger, d’y vivre. Le delta du Saloum reste également un point de transit important pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs.
je vous renvoie à l’excellent blog d’Herviaux Olivier http://africamix.blog.lemonde.fr/ (l’Océanium a choisi de créer sa deuxième aire marine protégée communautaire, après celle du delta du Saloum. Elle sera divisée en deux parties : la première dévouée aux lamantins où toute activité humaine sera interdite, la seconde située un peu plus à l’ouest où seule la pêche à la ligne sera autorisée. Et toujours, selon la volonté de l’Océanium, gérée par et pour les populations des villages environnants.)

Les mangroves fournissent d’autres produits et services: extraction de tanins, plantes médicinales, écorce utilisée comme condiments, charbon de bois, fourrage, paille, miel, etc. et participent activement à la stabilisation et la protection des littoraux et la modération des effets des tempêtes et des cyclones côtiers et le maintien d’une bonne qualité de l’eau en retenant les charges alluviales et en filtrant et retenant les charges polluantes. Elles sont une source de protéines majeure pour des milliers de communautés côtières, notamment des pays en développement.

(Les femmes de la Casamance sont formées par les femmes du Saloum aux techniques de collecte responsable des huîtres de palétuviers) Développement durable
Les questions de financement ont été au cœur du 6ème Forum mondial du développement durable, qui s’est déroulé du 27 au 30 octobre, à Brazzaville, la capitale du Congo. Au cours de cet événement, le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, a proposé la création un fond africain pour le développement durable. Une proposition qui a obtenu le soutien de plusieurs chefs d’Etat.
Voila 50 ans que l’Afrique est suspendu à des problèmes de financements pour assurer son développement, Alors que bien souvent ceci ne fait qu’augmenter sa dépendance et laisse les générations futures assujetties. ( sans commentaires )
Il est indéniable à l’heure actuelle qu’il n’existe que trois voies de développement pour l’Afrique, -La bonne gouvernance et une vraie démocratie ( ici , le financement trouverait tout son sens )
-Une formation de la population adaptée aux besoins réels et une sensibilisation efficace.

Le camion cinéma sillonne les villages pour sensibiliser de l’urgence de préserver l’environnement.
Enfin Une mobilisation et une prise de conscience de la responsabilité de chacun, les petites rivières font les grands fleuves qui se déversent dans la mer… chacun est acteur du développement.

( Sensibilisation de tout le village avec projection d’un film éducatif, pour préparer le reboisement )
Pensez vous qu’il est possible de reboiser 6 millions d’arbres sans que les villageois ne se sentent concernés ? Cette dynamique, et cette prise de conscience résultat d’une sensibilisation efficace sont la clé du développement durable.

Cet amour et cet engouement, voila ce qu’on ne voit jamais dans les conférences internationales sur le sujet.
( Les mangroves sont une source de protéines majeure pour des milliers de communautés côtières, et un réservoir irremplaçable de la biodiversité.)
L’océanium par son action a montré qu’il est possible de conjuguer lutte pour la préservation de la biodiversité et la protection de l’environnement, et le développement durable.

La situation à Bangui et le déploiement compliqué des soldats Français de l’opération « Sangaris »

Une opération militaire est une affaire plus compliquée qu’un vote à l’ONU. L’opération «Sangaris», annoncée jeudi soir par François Hollande après le vote du Conseil de sécurité, a commencé dans l’urgence, alors que la crise centrafricaine s’est transformée en massacre de masse dans les rues de Bangui.

Alerte Info Afrique: Deux soldats Français tués lors d’affrontements avec les rebelles sélékas du président Djotodia

Malgré les renforts dépêchés dès jeudi soir depuis Libreville, au Gabon, et qui continuaient d’arriver vendredi, les troupes françaises n’étaient toujours pas déployées en nombre suffisant dans la capitale pour mettre fin au déchaînement de violence. Pas plus que n’étaient efficaces les vols à basse altitude de chasseurs, réacteurs hurlants, supposés créer un «effet de sidération» sur les miliciens.

operation-sangaris-info-afrique.com

Sous une pluie battante qui transforme les rues en bourbier rougeâtre, les soldats de l’ex-Séléka ont poursuivi vendredi leurs représailles dans les quartiers populaires. Dans les avenues désertes, les camionnettes chargées de soldats en armes assis sur les ridelles vont et viennent à toute vitesse. Des coups de feu éclatent de temps en temps dans les ruelles de laté­rite des faubourgs. Et l’on voit des ca­davres sur les carrefours.

L’Hôpital communautaire est l’un des seuls à fonctionner, grâce aux équipes de Médecins sans frontières, l’une des rares ONG à sortir dans Bangui. Les blessés continuent d’arriver, plus de 170 ces deux derniers jours. Dans la morgue s’entassent des dizaines de cadavres, certains portant de terribles blessures.

On en comptait 91 vendredi, dont une femme enceinte: «C’était ma nièce, Adomo Belvia, dit une dame venue récupérer le corps. Elle a été tuée jeudi, quand les Séléka sont passés dans notre quartier de Combattants, en tirant sur les gens qui étaient dehors.» «Il va y avoir des centaines de morts si les Français ne déploient pas des troupes au plus vite ! »

Bruno-Hyacinthe Gbiegba, avocat

Mais d’autres gens ont peur d’amener des blessés dans un hôpital dont les accès sont contrôlés par les soldats de l’ex-Séléka. Pour échapper à leur vengeance, des milliers d’habitants se sont réfugiés dans les églises et sur la pelouse de l’aéroport M’Poko, cherchant la protection des troupes françaises retranchées dans le terminal qui jouxte le camp militaire.

«On nous tue!» disent des centaines de personnes terrifiées devant les positions françaises. «La Séléka et des musulmans en civil viennent avec des pistolets et des AK. Ils ont pris le contrôle des quartiers pour faire table rase! Nous ne voulons pas des Séléka, nous sommes les autochtones, nous ne voulons pas des musulmans, ils donnent la mort!» dit un jeune homme du quartier Combattants.

Quels ages ?
Quels ages ?

Les abords de M’Poko sont considérés comme plus sûrs que les faubourgs de la ville. Jeudi matin, un véhicule chargé d’hommes armés (ce qui indique avec une quasi-certitude qu’il appartenait à l’ex-Séléka), a été détruit par les soldats français après que son conducteur a refusé de s’arrêter à la barrière de l’entrée.

C’est jusqu’à présent le seul cas où les unités de «Sangaris» ont fait usage de leurs armes. «Les Séléka font du porte-à-porte, dit Bruno-Hyacinthe Gbiegba, avocat et figure de la défense des droits de l’homme. Il va y avoir des centaines de morts si les Français ne déploient pas des troupes au plus vite!»

Réfugié dans le salon des hôtes de marque de M’Poko, le président du Conseil national de transition, Alexandre-Ferdinand N’Guendet, espère aussi que les troupes françaises vont agir au plus vite pour renvoyer les Séléka dans leurs casernes et les désarmer, ainsi que leurs ennemis, les milices Anti-Balaka. «Leur mandat est clair. Le président Djotodia est pris en otage par les seigneurs de la guerre qui l’ont mis au pouvoir. Il devrait placer sa sécurité entre les mains de l’armée française. Il faut désarmer tout le monde, et reprendre le processus politique.»

L’essentiel des violences a lieu dans le dédale de ruelles de terre et de petites maisons des quartiers populaires.

Plus facile à dire qu’à faire. À peine commencée, la mission des troupes françaises apparaît déjà comme très délicate. L’essentiel des violences a lieu dans le dédale de ruelles de terre et de petites maisons des quartiers populaires, plus que sur les grandes artères qui convergent comme un éventail vers le centre histo­rique, PK Zéro. Avec une compagnie renforcée en mesure de se déployer (environ 150 hommes), le colonel Vincent Tassel, chef de corps du 8e RPIMa (régiment ­parachutiste d’infanterie de marine), n’avait jusqu’à présent pas les moyens de contrôler les accès aux principaux quartiers d’une grande ville en plein chaos.

Les renforts qui sont arrivés vendredi devraient augmenter un peu ces capacités. Des Antonov ont aussi débarqué des véhicules et du matériel. La force panafricaine que les soldats français sont supposés épauler devrait en théorie augmenter les effectifs, mais ces contingents ont presque disparu des rues de Bangui vendredi.

Risque de se poser la question des relations avec les troupes de l’ex-Séléka. Ces soldats sont officiellement intégrés dans les forces de sécurité du gouvernement de Centrafrique: aucun de ces mots ne veut rien dire, puisque le gouvernement n’est qu’une fiction et que les soldats de l’ex-Séléka sont à présent le principal facteur d’insécurité. Mais les désarmer pourrait aussi donner le signal de la vengeance aux quartiers chrétiens, pour le moment terrorisés, qui avaient commencé à s’en prendre à la minorité musulmane jeudi pendant les premières heures du soulèvement.

Nelson Mandela: Madiba s’est éteint dans la nuit, le monde entier lui rend hommage

au revoir madiba

Nelson Mandela « Madiba » est décédé dans la nuit

L’ex-président sud-africain restera dans l’histoire un personnage de légende. Ses années de combat, de prison, de gouvernance et de retraite en ont fait une autorité morale universelle.

Le déroulement des obsèques est prévu de longue date et mêlera durant 10 jours traditions ancestrales, veillées intimistes et cérémonies retransmises dans le monde entier. La dépouille de l’ancien président fera l’objet de trois processions dans Pretoria.

À homme exceptionnel, obsèques exceptionnelles. Selon CNN, le programme des funérailles de Nelson Mandela est préparé depuis plusieurs années par sa famille, le gouvernement et l’armée sud-africaine, et devrait s’étaler sur dix jours. Différentes étapes mêlant à la fois les pratiques funéraires occidentales et les coutumes du peuple Thembu, dont est issu Nelson Mandela, sont prévues. De nombreuses personnalités vont faire le déplacement, comme François Hollande ou le président américain Barack Obama, mais aussi Hillary Clinton, la présentatrice Oprah Winfrey ou l’ancien capitaine de l’équipe sud-africaine de rugby, François Pienaar.

CNN a dévoilé ce vendredi matin le programme, en précisant que des changements de dernière minute pourraient avoir lieu. Ce planning a été partiellement confirmé vendredi après-midi par le président sud-africain Jacob Zuma.

Cérémonie religieuse mardi au stade de Soweto

De ce vendredi à lundi (jour 1 à 4), le corps de Nelson Mandela devrait rester à l’hôpital militaire de Pretoria, où il sera embaumé. Une première cérémonie traditionnelle, dite des «yeux clos», sera conduite par les anciens du peuple Thembu. Au cours de cette dernière, ils parleront à Nelson Mandela, ainsi qu’à ses ancêtres.

Jacob Zuma a confirmé que le peuple sud-africain pourra rendre hommage à Nelson Mandela mardi (5e jour) au cours d’une cérémonie du souvenir qui aura lieu au stade Soccer City de Soweto. Ce dernier peut accueillir jusqu’à 90.000 personnes. Selon CNN, de nombreux chefs d’État pourraient venir à cette cérémonie: Barack Obama devrait en faire partie, d’après les informations de la chaîne américaine.

Enterrement le 15 décembre dans son village d’enfance

De mercredi à vendredi, la dépouille de Nelson Mandela sera exposée à Union Buildings, le siège de la présidence sud-africaine, à Pretoria. Le premier jour sera réservé aux dignitaires, tandis que le public sera autorisé à se recueillir les deux jours suivants. La dépouille de l’ancien dirigeant sud-africain sera transporté chaque jour en public depuis la morgue jusqu’à son lieu d’exposition. ««Nous encourageons (le public) à se placer sur le bord quand le corps passera dans les rues de Pretoria», a indiqué Neo Momodu, directeur du service d’information du gouvernement.

Samedi, un avion militaire devrait emmener le corps de Nelson Mandela vers Mthatha. Un cortège funèbre s’ébranlera alors vers Qunu, là où l’homme d’État a grandi. Une fois arrivé à la maison des Mandela, l’armée sud-africaine remettra formellement le corps à sa famille. Le drapeau sud-africain entourant le cercueil devrait alors être remplacé par une couverture traditionnelle de l’ethnie Xhosa. Une veillée funéraire devrait avoir lieu dans la plus stricte intimité.

Jacob Zuma a également confirmé que l’enterrement de Nelson Mandela aura lieu dimanche 15 décembre (jour 10) à Qunu. Selon CNN, une dizaine de chefs d’État et une centaine de membres de la famille proche de Nelson Mandela participeront à la cérémonie, qui devrait se dérouler en extérieur, et sera retransmise mondialement. Le corps sera mis en terre à midi. Nelson Mandela reposera aux côtés de trois de ses enfants et de ses nombreux ancêtres.

Les cérémonies s’achèveront le lundi 16 septembre, le «Jour de la réconciliation». Une statue de l’ancien dirigeant sera alors érigée devant Union Building.

au revoir madibaLe 1er juin 1999, au terme de son mandat de premier président noir de la «nouvelle Afrique du Sud», Nelson Mandela promet de consacrer le temps qu’il n’a jamais eu à ses treize petits-enfants et à son épouse, Graça Machel, la veuve du président mozambicain Samora Machel, épousée en troisièmes noces, à 80  ans.

Il souhaitait se retirer dans son village natal du Transkei. Ce furent des vœux bien pieux.

En février 2000, son devoir l’appelle au chevet du Burundi. Il repousse sa retraite. «Animal politique infatigable», selon l’expression de ses proches, Mandela sera souvent contacté pour servir de médiateur dans les conflits africains. Mais après avoir bouclé l’accord de paix interburundais en août 2000, il décline tout mandat au Kosovo et en République démocratique du Congo (RDC). Cela ne l’empêche pas de s’exprimer sur toutes les questions du moment.

En 2001, il n’hésite pas à critiquer l’attaque américaine en Irak. Et en vieillissant, l’icône de la réconciliation se soucie de moins en moins du «politiquement correct». Il invite chez lui sans complexe à la fin de l’année 2004 le président haïtien déchu, Aristide.

Long chemin vers la liberté

Si on lui pardonne rapidement ses impairs, c’est que «Madiba» donne tout ce qui lui reste d’énergie pour sauver sa nation. Son dernier combat sera celui du sida. Pour braver tous les tabous, il rend public l’origine de la mort de son fils, Makgatho, séropositif. Il organise un concert en utilisant son numéro de cellule à Robben-Island, le 46664, comme chiffre symbole. Tous les coups sont permis contre un fléau qui, aime-t-il à le répéter, fera plus de morts que l’apartheid.

Mandela restera dans l’histoire un personnage de légende. Ses années de combat, de prison, de gouvernance et de retraite en ont fait une autorité morale universelle.

Qui avait plus de légitimité que lui pour écrire au détour de ce long chemin vers la liberté ces quelques mots: «La vérité, c’est que nous ne sommes pas encore libres; nous avons seulement atteint la liberté d’être libres, le droit de ne pas être opprimés (…) Car être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres»?

Centrafrique: qui sont les responsables de l’attaque à Bangui?

 Alors que le Conseil de sécurité a donné, ce jeudi 5 décembre, son feu vert pour une intervention des troupes françaises et des forces africaines en Centrafrique, les violences meurtrières de ce jeudi matin à Bangui, ont fait au moins 80 morts, selon l’AFP ; au moins 105 morts, d’après un décompte de l’agence Reuters.

Un couvre feu a été décrété dans la capitale centrafricaine, entre 18H00 et 6H00. Une question reste en suspend : qui sont ceux qui se trouvent derrière ces violences ?

balakas-info-afrique.comLes habitants de Bangui ont tous parlé des anti-balakas, ces milices d’auto-défense qui, par le passé, étaient essentiellement munies d’armes traditionnelles. Mais pour beaucoup d’observateurs, il est difficile d’imaginer qu’ils ont pu seuls mener une attaque coordonnée sur trois lignes de front et notamment attaquer le camp militaire Kassai.

Par ailleurs, les assaillants de ce matin disposaient d’armes lourdes, d’armement modernes et pas seulement des armes traditionnelles utilisées par le passé par les anti-balakas.

De sources concordantes, l’ambassadeur de France et le représentant spécial de l’ONU ont été invités, après l’attaque, par le président Djotodia dans sa résidence. Le chef de l’Etat centrafricain leur a montré des armes – des Aka 47 – qui auraient été saisies chez le ministre de la sécurité, Josué Binoua, un ancien du régime Bozizé, passé dans le camp Djotodia.

« Josué Binoua est, depuis plusieurs mois, dans le collimateur de la Seleka », indique une source onusienne avant d’ajouter que « l’ancienne rébellion l’accusait de vouloir réduire son influence sur les services de sécurité de l’Etat mais rien encore ne permet, aujourd’hui, de confirmer les soupçons des autorités », a affirmé cette source.

Le chef de la sécurité présidentielle, le général Arda, a également cité le nom de l’ancien chef d’Etat-major des Forces armées centrafricaines (FACA) de François Bozizé, le général Jean-Pierre Dolewaya, expliquant que c’étaient les assaillants, faits prisonniers, qui l’auraient désigné comme leur chef militaire.

« Le contexte est très volatile et propice aux règlements de comptes », estime un observateur de la vie politique centrafricaine.

AFP

The Lancet : Eliminer les disparités en matière de santé mondiale d’ici une génération

 Nouveau rapport : L’Afrique est à un tournant crucial pour accélérer les progrès accomplis sur la voie des OMD

 « Nous sommes sur le point de franchir un pas important pour l’humanité », a déclaré le président de la nouvelle Commission sur l’investissement dans la santé, le professeur Lawrence H. Summers.

 

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, notre génération  a les capacités financière et technique d’éliminer les disparités existant en matière de santé entre pays les plus pauvres et les plus riches, selon le nouveau rapport publié par la revue spécialisée The Lancet, intitulé “Santé mondiale 2035 : un monde convergent en une génération”.

African_Press_Organization-APOLes auteurs dudit rapport mettent en lumière la manière dont gouvernements et bailleurs de fonds pourraient, avec un plan d’investissement ambitieux mais réaliste, atteindre un degré élevé de convergence et, partant, ainsi combler les disparités en matière de santé. Il s’agit là d’une stratégie nouvelle et audacieuse, qui entend faire baisser, dans tous les pays et en une seule génération, les taux de décès liés aux maladies infectieuses et de décès maternels et infantiles au niveau de ceux des pays à revenu intermédiaire les plus performants.

 

« L’Afrique est à un tournant crucial pour accélérer les progrès accomplis sur la voie des OMD (Objectifs du Millénaire pour le développement, ndlr) et définir les priorités du programme de développement post-2015. Dans le contexte actuel de réduction de l’aide publique au développement, améliorer le niveau de financement domestique, les financements innovants et l’optimisation des ressources dans les secteurs sociaux est capital », souligne Agnès Soucat, directrice du Département du développement humain de la Banque africaine de développement (BAD) (http://www.afdb.org) et co-auteur du rapport.

 

Rédigé par un groupe de 25 économistes renommés et experts en santé mondiale du monde entier, sous l’égide du président émérite Lawrence H. Summers et de Charles W. Eliot professeur à l’Université de Harvard, la Commission appelle les dirigeants, les gouvernements et les donateurs à continuer d’investir dans la santé, mais surtout à accroitre les investissements et à capitaliser sur cette opportunité, unique, de parvenir à l’égalité en matière de santé dans le monde d’ici une génération.

 

« Désormais, et pour la première fois dans l’histoire, nous sommes près de pouvoir franchir une étape importante pour l’humanité : éliminer les disparités importantes en matière de santé, notamment celles relatives à la santé maternelle et infantile, de façon à ce que chaque être sur terre ait la même chance de jouir d’une vie saine et productive », indique Lawrence H. Summers. Et de préciser : « L’efficacité des médicaments et des vaccins désormais disponibles nous permet d’atteindre ce stade. Pour notre génération, c’est l’occasion unique d’investir, pour faire de cette vision une réalité ».

Les auteurs du rapport exhortent les décideurs du monde entier à intégrer cette « grande convergence » dans le cadre de l’après OMD. Si les recommandations du rapport relatives à l’augmentation des investissements mondiaux en matière de santé sont suivies d’effets, les auteurs estiment que, pour la seule année 2035, quelque 10 millions de vies pourraient être sauvées dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, ce qui engendrerait d’immenses acquis sociaux et économiques pour les pays les plus touchés.

La Commission exhorte également les décideurs à adopter une approche dite de “revenu total”, qui combine la croissance du PIB à la valeur que les gens assignent à la hausse de l’espérance de vie – autrement dit, la valeur qu’ils accordent aux années de vie supplémentaires (AVS). En se basant sur cette approche de revenu total – que les économistes préconisent de plus en plus –, le rapport “Santé mondiale 2035” détermine que, sur la période 2015-2035, le bénéfice économique de la convergence excèderait son coût dans un facteur de 9 à 20 dans les pays à revenu faible comme dans ceux à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, entre 2015 et 2035. Ce rapport bénéfice-coût souligne l’intérêt certain de tels investissements.

« Nous pensons que si les nations du monde entier adoptent une approche de revenu total pour la planification économique, les retours humains sur les investissements dans la santé pourraient faire l’objet d’une justification forte pour les décisions d’allocation de ressources, juge Dean T. Jamison, professeur à l’Université de Washington et co-président de la Commission. Les gens apprécient de vivre plus longtemps et en meilleure santé, et la notion de revenu total traduit simplement cela en termes monétaires. S’il ne donne pas de valeur monétaire à la vie d’un être humain, il tient compte de l’évolution du risque de mortalité, un paramètre que le PIB a tendance à négliger.

La Commission propose un cadre d’investissement détaillé pour les pays à revenus faible et intermédiaire, qui indique les dépenses qui devraient être prioritaires, à savoir : le renforcement vigoureux d’outils nouveaux et existants pour s’attaquer au VIH/SIDA, à la tuberculose, au paludisme, aux maladies tropicales négligées et aux conditions de santé maternelle et infantile ; cibler les environnement à forte charge de morbidité, en particulier les populations démunies et les sous-populations rurales des pays à revenu intermédiaire. Investir en amont dans le planning familial est une priorité. De plus, tenant compte des hausses du PIB prévues dans les pays à revenus faible et intermédiaire, les auteurs du rapport suggèrent que de nombreux pays seront en mesure de combler une large part de l’augmentation des investissements à l’aide de leurs ressources propres.

« En raison des changements importants de l’économie mondiale et du succès des efforts de développement, le rôle de l’aide internationale, qui reste vital, mettra davantage l’accent sur la recherche scientifique, fournissant des exemples et des modèles qui peuvent être imités et se concentrant sur le développement de techniques ainsi que sur la diffusion de l’information », ajoute Lawrence H. Summers. « L’aide internationale restera cruciale, mais elle portera moins sur l’aide financière apportée à certains pays et davantage sur l’offre d’initiatives mondiales d’intérêt général. Les budgets d’aide au développement devraient refléter cette réalité importante ».

La communauté internationale devrait notamment procéder à une hausse concertée des investissements dans la recherche et le développement (R&D), afin de développer de nouveaux médicaments, vaccins et technologies de santé, selon les auteurs. Le sommes investies actuellement dans la R&D à l’échelle mondiale devraient au moins être doublées, pour passer de 3 milliards de dollars EU à 6 milliards par an d’ici 2020, les pays à revenu intermédiaire pouvant potentiellement s’quitter de la moitié de cette hausse.

Le rapport mentionne également des politiques et des initiatives fiscales qui pourraient réduire de façon spectaculaire les maladies non transmissibles et les accidents, prévenir la surmortalité d’ici 2035 et générer de nouveaux et importants revenus pour les pays à revenus faible et intermédiaire, en taxant par exemple le tabac et d’autres substances nocives comme l’alcool et le sucre. Ainsi, en Chine, une taxe de 50 % sur le tabac pourrait permettre d’éviter 20 millions de morts et générer 20 milliards de dollars EU de plus chaque année durant les cinquante ans à venir. Le rapport fait valoir que l’objectif de couverture de santé universelle (CSU) – s’il s’accompagne d’une prise en compte des pauvres – pourrait fortement réduire le fort taux de paupérisation liée aux frais de santé restés à la charge des patients.

Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet et co-auteur du rapport, précise « [qu’]investir dans la santé, c’est aussi investir dans la prospérité, dans la protection sociale et financière, et dans la sécurité nationale. Ce que notre Commission souligne, de façon originale et convaincante, c’est qu’investir dans la santé revient à investir dans la valeur intrinsèque de l’être humain, ce qui est souvent omis dans les mesures traditionnelles de développement. Une prise en compte plus complète de la santé, comme le préconise la Commission, permet de révéler sa portée bien plus large ».

 

Corruption: la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) organise la 4ème édition de la lutte contre la corruption

Corruption: la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) organise la 4ème édition de la lutte contre la corruption

affiche CNLCEI sans Ayho avc bandeau

 

« La lutte contre la corruption revêt un caractère d’autant plus urgent que la communauté internationale s’efforce d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à 2015 et d’établir un programme en vue de progrès économiques et sociaux pour l’après-2015.»

Message de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU       9 décembre 2012

La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe, qui touche tous les pays. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale. La corruption s’attaque aux fondements des institutions démocratiques en faussant les élections, en corrompant l’État de droit et en créant des appareils bureaucratiques dont l’unique fonction réside dans la sollicitation de pots-de-vin. Elle ralentit considérablement le développement économique en décourageant les investissements directs à l’étranger et en plaçant les petites entreprises dans l’impossibilité de surmonter les « coûts initiaux » liés à la corruption.

Le 31 octobre 2003, l’Assemblée générale a adopté la Convention des Nations Unies contre la corruption (résolution 58/4), et a prié le Secrétaire général de charger l’Office des Nations Unies contre la         drogue et le crime (ONUDC) d’assurer le secrétariat de la Conférence des États Parties à la         Convention.

Le  9 décembre  a été déclarée Journée internationale de lutte contre la corruption, afin de sensibiliser le monde à ce problème et pour faire  connaître le rôle de la Convention, en matière de lutte et de prévention.

France et Afrique: François Hollande rencontre 40 chefs d’états Africains à l’Elysée

Une rencontre au sommet à Paris avec le thème « Pour la paix et la sécurité en Afrique » qui débutera ce vendredi 6 Décembre à Paris.

Il réunira environ 40 chefs d’Etats africains ainsi que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les dirigeants européens Herman Van Rompuy et José Manuel Barrosso, ainsi que la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma.

francois-hollandeParmi les absents de ce Sommet, hormis Madagascar, Guinée-Bissau, Centrafrique et Égypte, pays suspendus de l’Union africaine, on compte le président sud-africain Jacob Zuma et le Rwandais Paul Kagamé qui ne semblent pas adhérer à l’initiative française ; l’Algérien Abdelaziz Bouteflika qui fournira sans peine un certificat médical ; Omar el-Béchir et Robert Mugabe qui éviteront de se rapprocher de la CPI.

Les échanges porteront sur les questions de défense et de sécurité dans le continent africain : terrorisme, piraterie, mais aussi changement climatique.

Ce sommet sera précédé mercredi d’un forum économique consacré aux partenariats entre entreprises africaines et françaises, co-organisé par Bercy et le Medef sur le thème « Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France ».

A cette occasion l’ancien chef de la diplomatie française, Hubert Vedrine, remettra officiellement son rapport sur cette même thématique. Les présidents de Tanzanie, de Côte d’Ivoire, du Sénégal et de France s’y exprimeront également.

Investissements en Afrique: Selon Deloitte c’est 225 milliards de dollars de projets qui sont en développement en Afrique

Les chiffres confirment l’incroyable essor de l’Afrique !

Le boom des infrastructures en Afrique a vu engagé en 2012 un volume global d’investissement de 222,7 milliards $ pour un total de 322 méga-projets, a-t-on appris mercredi 27 novembre 2013 à la suite de la publication, à Johannesburg, d’un rapport sur le sujet par la firme Deloitte

Selon André Pottas, le responsable pour l’Afrique australe des projets d’infrastructures, l’étude n’a pris en compte que les projets d’un volume d’investissement de plus de 50 millions $, déjà connus au 30 juin 2013, mais non encore en exécution.

Le rapport met en évidence des informations qui pourraient surprendre les opinions publiques au sein de nombreux pays du continent, compte tenu de nombreuses attentes sociales.

Il apprend par exemple que le secteur de l’énergie occupe la première place de ces investissements (36% du financement global pour 96 projets) devant celui des transports (25% du financement global pour 82 projets).

afrique-milliards-info-afriqueUne autre information donnée par le rapport est que la Chine, contrairement aux idées généralement admises, n’est pas engagée dans le plus grand nombre de projets sur le continent. 59% des projets africains sont le fait des gouvernements, avec un surplus de 2% gérés par des partenariats public-privé. Les investisseurs privés du continent sont impliqués dans 29% de ces projets, les investisseurs européens et américains dans 17% des projets et enfin le groupe constitué des BRICs.

Cependant, il est clairement établi que la Chine est en tête du financement des investissements majeurs en Afrique avec 43,6 milliards $ de fonds engagés. Elle est suivie par des institutions de financement du développement (43,4 milliards $), l’Europe et les Etats-Unis (36,1 milliards $) et les gouvernements locaux (17,4 milliards $).

Par région, l’Afrique australe, tirée par les investissements en Afrique du Sud est en tête avec un total de 124 projets d’un volume d’investissements de 81,3 milliards $, elle est suivie de l’Afrique de l’Est qui abrite 93 projets d’un volume d’investissement de 67,7 milliards $.

L’Afrique de l’Ouest où on retrouve le Nigéria, la deuxième économie du continent, regroupe un total d’investissement de 49,8 milliards $ pour 21% des projets. Le Maghreb qui malgré les difficultés politiques que traversent ses pays, est à la quatrième place avec 7% des projets d’envergures qui y sont développés pour une enveloppe de 6,7 milliards $.

L’Afrique centrale ne regroupe que 5% des projets d’envergure, mais avec une enveloppe non moins importante de 15,3 milliards $.

Selon Deloitte, les grands projets en Afrique sont soutenus par une classe moyenne grandissante, qui nécessite de gros investissement dans les domaines des facilitations au transport, d’accès à l’énergie et aux télécommunications.

Viols comme arme de guerre: Il est urgent de trouver une solution en RDC

Imaginez un orphelinat où plus de 300 enfants nés  d’un viol ont été abandonnés à cause de la honte et  la stigmatisation associées aux violences sexuelles.  Imaginez une ville où, en 2012, 11 fillettes âgées de  six mois à un an, et 59 petites filles de un à  trois ans, ont été violées.

Que réserve l’avenir de ces enfants? L’histoire  des violences sexuelles dans les conflits est  aussi vieille que la guerre elle-même. Elles ne  connaissent pas de frontières – de lieu,  d’ethnicité, de religion ou d’âge.

Les habitants de la République démocratique du  Congo (RDC) savent tous très bien la douleur et la  souffrance qui accompagnent les violences  sexuelles. Selon un récent rapport du ministère  des Questions de Genre, en 2012 seule, il y avait  15.654 cas de violence sexuelle signalés – une  augmentation de 52 pour cent à partir de 2011.

Parmi ces cas, 98 pour cent ont été perpétrés  contre les femmes. Dans des endroits touchés par  le conflit en RDC, l’âge moyen des victimes est  inférieur à 21 ans, un tiers de toutes les  victimes ayant entre 12 et 17 ans. En 2012, 82  pour cent de toutes les victimes n’avaient pas  fini le cours primaire.

RDC-filles-violees-brules_info-afriqueIl ne s’agit pas juste de chiffres abstraits; ce  sont des enfants nés d’un viol qui sont  abandonnés, des femmes et des filles qui se  battent quotidiennement contre les répercussions  physiques et émotionnelles débilitantes, ainsi que  des hommes et des garçons qui souffrent en silence  à cause de la honte et la stigmatisation associées  à ce crime.

Toutes les victimes doivent avoir  accès aux services salvateurs et tous les  partenaires doivent s’unir, non seulement pour  prévenir de futures attaques, mais aussi pour  permettre aux victimes de refaire leur vie.

Mais ce conflit n’a pas créé le fléau de violences  sexuelles auquel nous sommes confrontés en RDC  aujourd’hui. Les racines de telles violences  répandues et rampantes – en particulier  l’inégalité des femmes et l’abus de pouvoir – sont  là depuis des siècles. En RDC et dans le monde,  les violences basées sur le genre sont les plus  courantes, mais les violations des droits humains  sont moins signalées. Le conflit amène la  violence, l’insécurité et un climat d’impunité,  qui à son tour aggrave la prévalence des violences  sexuelles.

Pour éradiquer efficacement les violences  sexuelles liées aux conflits, nous devons  redoubler d’efforts pour promouvoir les droits des  femmes en tant que droits humains et créer des  systèmes viables qui mettront fin à l’impunité  pour les auteurs et envoyer un message fort selon  lequel cet abus de pouvoir le plus extrême et le  plus répandu ne sera pas toléré. Nous devons être  clairs: il sera poursuivi. Il sera puni.

Les violences sexuelles dans les situations de  conflit, en particulier dans l’est de la RDC,  constituent des défis uniques. Selon le dernier  rapport du secrétaire général sur les violences  sexuelles dans les conflits, il y a plus de 44  groupes armés qui opèrent dans l’est de la RDC  seule, dont certains viennent des pays voisins.

Presque tous ces groupes ont été impliqués dans  des crimes de violence sexuelle. Des éléments des  forces armées et de la police ont été également  accusés de ces crimes. Dans ce contexte, engager  une grande variété d’acteurs étatiques et non  étatiques et s’assurer que les violences sexuelles  ne sont pas utilisées comme une tactique de guerre  pour obtenir un avantage militaire ou politique,  est particulièrement complexe.

Les coûts économiques et humains des violences  sexuelles et autres formes de violences basées sur  le genre contre des communautés et des pays sont  énormes. Leur impact est dévastateur, y compris la  perte de vies et de moyens de subsistance, le  rejet de la part des familles et des communautés,  et de graves conséquences, souvent mortelles, sur  la santé mentale et de reproduction. Cependant,  les violences sexuelles ne sont pas inévitables.

Le gouvernement de la RDC a reconnu les effets  dévastateurs de ce fléau et a pris des mesures  pour changer le récit des violences sexuelles dans  le pays. En 2006, il a adopté une loi qui élargit  la définition de la violence sexuelle et fait la  promotion de peines plus lourdes pour les auteurs,  l’une des lois du genre d’une plus grande portée.

En 2009, le pays a élaboré la Stratégie nationale  sur les violences basées sur le genre, et en mars  2013, le gouvernement et les Nations Unies ont  signé un communiqué conjoint, exposant les mesures  concrètes que le gouvernement prendrait pour  éradiquer ces infractions.

Ce sont toutes des mesures dans la bonne  direction, mais beaucoup reste encore à faire. Les  lois doivent être appliquées et les agresseurs  doivent être poursuivis et condamnés. Le  renforcement de l’Etat de droit dans un territoire  immense où les lois coutumières existent, dans  plusieurs localités, la seule autorité reconnue  représente un énorme défi pour les organisations  juridiques et les acteurs engagés dans la lutte  contre l’impunité des auteurs des violences  sexuelles et autres formes de violences basées sur  le genre.

Toutefois, le pays n’est pas seul dans cette  lutte. Le système des Nations Unies, y compris les  forces de maintien de la paix, a aussi une  responsabilité directe pour soutenir et favoriser  les initiatives nationales.

Nous avons entrepris cette mission conjointe en  RDC pour renforcer l’engagement politique en  augmentant la participation des institutions  démocratiques, des leaders politiques et de la  société civile.

Ensemble, notre objectif est de nous assurer que  les engagements qui ont été pris et le travail qui  a été fait par le gouvernement et l’ONU font une  différence dans la vie des femmes, des filles, des  garçons et des hommes qui vivent tous les jours  dans la peur.

Nous engageons nos équipes, nos organisations et  nous-mêmes à travailler vers l’élimination des  violences sexuelles en RDC. Pour faire des progrès  significatifs, nous avons besoin du soutien de la  communauté internationale, de l’ensemble du  système des Nations Unies et du gouvernement.

Nous plaidons également pour une plus grande  attention des donateurs afin d’appuyer les  services de base pour les victimes de violences  sexuelles, y compris l’éducation, des soins de  santé et des produits de base accessibles, un abri  sûr, des moyens de subsistance et d’autres  interventions psychosociales.

Babatunde Osotimehin et Zainab Bangura
Pour IPS Afrique

Wifi en Afrique: Avec des boites de conserves c’est gratuit et la portée est augmentée

Du wifi gratuit avec une grande portée en Afrique, c’est possible

L’innovation technologique ne rime pas toujours avec « grands moyens »…

Et c’est le développement de l’accès internet grâce au wifi qui est développé avec l’utilisation de boites de conserves.

Entre les premières expérimentations militaires des années 1960 et l’extension du WiFi, le réseau est passé par bon nombre de phases de découvertes assez inattendues. Son extension elle-même, fut parfois le fruit de bricolages.

«L’innovation survient souvent quand nous jouons ou que nous rêvassons en nous servant d’un objet. Beaucoup de découvertes sont arrivées par hasard», témoigne Steve Song, le fondateur de Villagetelco. Pour l’entrepreneur canado-sud-africain, Internet est un vecteur majeur de progrès, mais aussi un outil fonctionnel sans pareil.

Antenne-WiFi-afrique«Plus vous êtes près d’un réseau de communication, plus vous avez de la chance de survivre à la malaria. Car vous avez un meilleur accès aux informations, aux traitements, etc», explique-t-il. Certes, mais dans un continent africain où certaines zones ressemblent à des déserts numériques, les moyens sont limités.

Pourtant les besoins sont bien là: les Kényans dépensaient en moyenne la moitié de leur budget pour payer les services de téléphonie mobile en 2009. Des ressources qui pourraient être employées ailleurs, si les prix de réseaux étaient moins élevés.

Pour diminuer le coût de la connexion et permettre l’accès d’un plus grand nombre, Steve Song a développé un routeur artisanal: le mesh potato. Ce petit boîtier blanc, couplé à une antenne de fortune conçue à partir d’une boîte de conserve, permet à une zone non couverte par le réseau d’un opérateur, d’accéder à la WiFi.

«En Afrique, le secteur des télécommunications est peu concurrentiel. Il est donc difficile d’intégrer le marché, et les opérateurs sont lents à étendre leur réseau», déplore Steve Song. Pour certaines zones rurales non peuplées  «il n’y a tout simplement pas d’intérêt économique pour les opérateurs mobiles à installer des antennes».

Il fallait donc trouver un moyen simple de se connecter en court-circuitant les opérateurs. Ce fut chose faite grâce au WiFi:

«Dans la plupart des pays, le WiFi n’est pas assujetti à une licence pour que les gens puissent mettre en place de petits réseaux sans fil dans les cybercafés ou les bureaux. Comme les ondes WiFi disparaissent au bout de quelques mètres, les opérateurs ne perçoivent pas leur utilisation comme une menace commerciale», explique Radio Nederland.

A l’aide des mesh potatoes et d’antennes artisanales, on peut capter les signaux WiFi et permettre au réseau de s’étendre sur une cinquantaine de kilomètres. Une solution simple et peu coûteuse pour désenclaver certaines régions d’Afrique.

Centrafrique: La France va envoyer 800 militaires supplémentaires afin de contrer le risque de génocide

Quels ages ?

La France est prête à envoyer en Centrafrique 800 soldats qui viendraient s’ajouter aux 410 militaires déjà sur place, a affirmé aujourd’hui le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye à l’issue d’une rencontre avec le chef de la diplomatie française à Paris.

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius « a parlé de l’envoi de 800 hommes pour l’instant, qui s’ajouteraient aux 410 déjà présents », a-t-il déclaré, précisant que « le rôle de la France sera d’appuyer les forces de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) en termes militaires, logistique et d’assistance technique ».

« Tout cela va se faire vers la mi-décembre, après le vote d’une résolution au Conseil de sécurité » de l’ONU, a estimé M. Tiangaye.

Quels ages ?
Quels âges pour les soldats de la Séléka  ?

Jeudi, le président François Hollande avait évoqué une augmentation « sensible » du contingent français en Centrafrique où, avait-il dit, la situation est « extrêmement grave », sans toutefois préciser l’ampleur du renfort envisagé ou un calendrier.

L’ONU, qui s’inquiète de voir la Centrafrique devenir le « théâtre d’un génocide », a entamé aujourd’hui des discussions consacrées à la crise, après l’appel de son secrétaire général Ban Ki-moon à envoyer 6.000 Casques bleus, et ceux de Paris et de Washington pressant la communauté internationale d’intervenir sans délai.

Selon le Premier ministre centrafricain, la mise en place d' »une force de maintien de la paix de l’ONU va prendre du temps ». « Dans l’immédiat, il faut un mandat sous le chapitre 7 de la charte (de l’ONU, qui autorise le recours à la force) permettant à la Misca et à la France de rétablir la sécurité sur tout le territoire et assurer la protection des populations civiles », a-t-il estimé.

« Il y a une insécurité généralisée », « de graves crimes de guerre et crimes contre l’humanité sont commis en Centrafrique », a-t-il insisté, estimant que « la France a les moyens, militaires, financiers et diplomatiques pour que son action soit efficace ».

La Centrafrique est en proie aux violences depuis le renversement, le 24 mars, du régime de François Bozizé par Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka, devenu depuis président.

Economie + croissance = Chômage ? La CNUCED sonne l’alarme sur la croissance du chômage des jeunes dans les pays Africains en développement

Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), le nombre de jeunes en âge de travailler augmente de 16 millions par an dans les 49 pays les plus pauvres de la planète et progressera jusqu’en 2050 d’au moins un demi-million par an dans 11 d’entre eux.

Dans son nouveau rapport sur les pays les moins avancés, rendu public aujourd’hui, la Cnuced met en garde les PMA contre l’instabilité sociale et politique qui pourrait prendre de l’ampleur.

chomeurs-croissance-info-afriqueDevant une telle expansion démographique, la Cnuced recommande aux gouvernements des pays les moins avancés (PMA) de s’efforcer de mieux exploiter ces immenses ressources humaines qui, pour l’heure, sont dans une large mesure sous-employées ou cantonnées à des emplois vulnérables et peu rémunérés, afin d’améliorer leurs perspectives de diversification et de croissance économiques. « Compte tenu de l’évolution démographique des PMA, ce sont des millions de nouveaux emplois qui devront être créés chaque année pendant les prochaines décennies », souligne la Cnuced.

A titre d’exemples, au Niger, le nombre de nouveaux arrivants sur le marché du travail, qui était de 224 000 en 2005, devrait quintupler et atteindre 1,4 million en 2050.

En Éthiopie, on dénombrait 1,4 million de nouveaux arrivants en 2005, ils devraient être 2,7 millions en 2030 et 3,2 millions en 2050.

La Cnuced encourage les 49 PMA à accroître leur PIB en prenant des mesures axées sur la création d’emplois, en particulier d’emplois décents et sur l’investissement dans le renforcement des capacités productives.

Centrafrique: Intervention de la France avec la Force Africaine sous les ordres de Jean-Marie Michel Mokoko

Les préparatifs pour une intervention française en Centrafrique s’accélèrent. Les déclarations des politiques se multiplient et des responsables français sont actuellement dans la sous-région pour s’entretenir avec les autorités des pays concernés par la crise.

La France interviendra aux côtés de la Misca, la force africaine, dont l’Union africaine vient de désigner le chef : le Congolais Jean-Marie Michel Mokoko.

L’accélération de la communication des autorités françaises laisse peu d’ambiguïtés sur leur volonté d’intervenir en Centrafrique, aux côtés de la future force africaine, la Misca.

Jean-Marie Michel Mokoko
Jean-Marie Michel Mokoko

Jeudi 21 novembre, le président français, François Hollande, a indiqué que la France était prête à accompagner l’action de la communauté internationale et qu’il se refusait à laisser des massacres se produire en République centrafricaine.

Le même jour, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, déclarait sur une chaîne de télévision française que, selon lui, « le pays est au bord du génocide » et que la prochaine résolution de l’ONU allait permettre aux forces des pays de la région, à l’Union africaine et également à la France d’intervenir.

Une délégation française en tournée dans la région

Ce vendredi 22 novembre, une délégation du ministère français des Affaires étrangères a commencé une tournée régionale, destinée à évoquer la crise centrafricaine et la réponse que la communauté internationale entendait apporter.

 

De son côté, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est arrivé à Libreville, au Gabon où il a rencontré le président Ali Bongo. « La situation est extrêmement préoccupante, dangereuse, dramatique par certains côtés », a déclaré le ministre français à la presse. « Nous sommes tout à fait en phase sur l’analyse et la nécessité d’agir », a-t-il ajouté à l’issue de son entretien avec Ali Bongo.

La Misca, une force de 3 600 hommes

Ce vendredi 22 novembre, également, l’Union africaine a annoncé la nomination de l’équipe dirigeante de la Misca, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine. C’est le Congolais Jean-Marie Michel Mokoko qui a été choisi pour diriger la Misca.

Les principaux traits de cette force sont connus : 3 600 hommes environ, dont 3 500 en uniforme. Reste à savoir quel soutien la communauté internationale lui apportera et si elle décide de faire passer cette force sous casques bleus. On ignorait également encore, jusqu’ici, les noms des principaux responsables de cette Misca.

Après s’être engagée à fournir les troupes nécessaires au démarrage de la Misca, le 19 décembre prochain, l’Afrique centrale espérait bien obtenir le commandement de cette force

Sa demande a été entendue par la présidente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, qui annonce avoir nommé l’équipe dirigeante de la future force africaine en concertation avec les pays de la CEEAC, la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale.

Le général de division à la retraite Jean-Marie Michel Mokoko, du Congo-Brazzaville, a été désigné chef de la Misca et représentant spécial en République centrafricaine. Ce diplômé de l’école militaire Saint-Cyr et de l’école d’état-major en France est un ancien chef d’état-major des forces armées congolaises. Il a également été représentant spécial de l’Union africaine en Côte d’Ivoire. Jean-Marie Michel Mokoko occupait jusqu’ici le poste d’adjoint au Haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel.

La Misca interviendra « en appui des autorités »

« La première des priorités est celle d’arriver rapidement, avec l’appui de tous », a déclaré Jean-Marie Michel Mokoko au micro de RFI, quelques heures après l’annonce de sa nomination. Il se donne pour objectif la « restauration de la sécurité, la protection des populations civiles ».

« Ce genre de mission est complexe », prévient-il cependant. « Il y a à la fois des questions liées à la sécurité (…) il y a aussi l’appui que la Misca va apporter dans tout ce qui concerne la réforme du secteur de Défense et de sécurité. Et il y a, enfin, l’appui que nous apporterons pour des questions liées à l’humanitaire. »

« Dans une mission comme celle-là, nous allons évidemment en appui des autorités centrafricaines », insiste-t-il, assurant que la passation entre la Micopax et la Misca sera effective le 19 décembre.

L’UA confirme par ailleurs la désignation du général de brigade camerounais Martin Tumenta Chomu à la tête de la composante militaire de la Misca. Et annonce celle du colonel de gendarmerie gabonais Patrice Otsangue Bengone à la tête de la composante police. Dans son communiqué, la présidente de la commission renouvelle l’appel de l’Union africaine aux Nations unies pour qu’un soutien effectif soit donné à la Misca. L’ONU doit examiner ce lundi 25 novembre les cinq options proposées par le secrétaire général, Ban Ki Moon.


■ A Bangui, les magistrats manifestent contre un « génocide programmé »

Lors de la manifestation des magistrats et du monde judiciaire, à Bangui, le vendredi 22 novembre.

AFP PHOTO / PACOME PABANDJI

 

Les magistrats de Centrafrique ont marché vendredi 22 novembre à Bangui, pour dénoncer les exactions commises par les hommes de la Seleka dans le pays. A travers leur manifestation, les magistrats ont également voulu rendre hommage à leur collègue, Modeste Martineau Bria, tué samedi dernier, le 16 novembre, par des hommes de l’ancienne coalition rebelle.

A la fin de la marche, le corps judiciaire centrafricain dans un communiqué, a aussi demandé à la communauté internationale et aux grandes puissances d’intervenir, afin d’éviter « un génocide qui est en train de se jouer » en République centrafricaine.

« Ne pas attendre qu’il soit trop tard »

« C’est à la fois pour honorer et rendre hommage à la mémoire de notre collègue que la marche avait été organisée par le corps judiciaire tout entier, magistrats, avocats, huissiers de justice, greffiers, secrétaires, notaires et tous ceux qui participent à la famille judiciaire », expose au micro de RFI Me Emile Bizon, l’un des avocats à l’origine de la marche. « Nous voulons par notre action lancer un appel à toute la communauté internationale et aux grandes puissances devant la barbarie qui est en train de se faire, devant le génocide qui est en train de se jouer en République centrafricaine », explique-t-il, enjoignant la communauté internationale à « prendre (ses) responsabilités, de ne pas attendre qu’ils soient (trop) tard avant de réagir, (…) pour assurer la sécurité des populations civiles en République centrafricaine ».

 

En Centrafrique, le nombre d’enfants soldats a significativement augmenté depuis mars dernier.

Près de 6000 enfants ont été enrôlés dans des groupes armés combattant dans le pays, a déclaré vendredi à Genève un haut-responsable de l’ONU.

Ce chiffre représente « un quasi-doublement de notre estimation précédente », qui était de 3.500 enfants en mars dernier, a déclaré Souleymane Diabate, représentant de l’Unicef en République centrafricaine.

« On assiste à la prolifération de groupes d’auto-défense utilisant également des enfants (…) des groupes qui lancent des offensives ou attaquent des positions d’ex-membres de la Séléka » a également expliqué Souleymane Diabate à la BBC.

La Centrafrique est en proie à des troubles et vit au rythme des affrontements entre les chrétiens et la minorité musulmane, depuis le coup d’Etat de mars dernier de la coalition de la Séléka, qui a renversé le président au pouvoir François Bozizé.

Le dispositif sécuritaire dans la capitale Bangui a été renforcé samedi, après une nuit de calme relatif suite au rétablissement du couvre-feu par le président centrafricain Michel Djotodia.

Thierry Barbaut

Avec Radio France Internationale

Ballon d’OR Africain 2013: Les nominés sont…

La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé ce 15 novembre, la liste des 25 présélectionnés pour le titre de joueur africain de l’année 2013.

Samuel Eto’o ne figure pas parmi les 25 meilleurs joueurs africains de l’année 2013, selon la Confédération africaine de football (CAF). Comme le Togolais Emmanuel Adebayor (lauréat en 2008), le Camerounais ne figure pas dans la liste des 25 présélectionnés pour remporter ce qu’on appelle le «Joueur africain de l’année Ballon».

ballon-or-africain-info-afriqueLe pichici, comme l’appelle ses fans, avait auparavant gagné quatre fois ce trophée de la CAF: en 2003, 2004, 2005 et 2010. Le capitaine de la sélection nationale camerounaise paye sans doute l’absence du Cameroun à la CAN 2013, son séjour en Russie avec le club d’Anji Makhachkala et ses débuts pas très glorieux en Angleterre cette saison.

On note cependant, la présence de deux joueurs du Coton Sport de Garoua sur la liste des 21 nommés meilleurs joueurs basés en Afrique: Alexis Yougouda Kada, et Bapidi Fils Jean Jules. Nicolas Nkoulou (Cameroun/Marseille), par ailleurs est le seul ambassadeur camerounais sur les 25 nommés du ballon africain 2013.

La CAF a en revanche retenu les Ivoiriens Didier Drogba et Yaya Touré. Ce dernier, double tenant du titre, semble largement favori pour se succéder à lui-même. Les Nigérians Emmanuel Emenike et John Obi Mikel, sacrés champions d’Afrique 2013, auront peut-être leur mot à dire. A noter que les Super Eagles sont les plus nombreux avec quatre nommés.

Les championnats de France et d’Italie sont les mieux représentés dans la liste de la CAF, avec quatre joueurs chacun. Deux joueurs évoluant en Afrique, l’Egyptien Mohamed Aboutrika et le Nigérian Sunday Mba, peuvent prétendre à la fois au titre de joueur africain de l’année 2013 et à celui récompensant le meilleur joueur basé en Afrique. Aboutrika est le tenant de ce trophée réservé aux footballeurs locaux.

Les Trophées de la CAF auront lieu le 9 janvier 2014 à Lagos au Nigeria, juste avant le coup d’envoi du Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2014) en Afrique du Sud. Les vainqueurs sont désignés après un vote des sélectionneurs ou des représentants techniques de toutes les fédérations affiliées à la CAF.

Joueur africain de l’année 2013: les 25 nommés

Ahmed Musa (Nigeria/CSKA Moscou), Asamoah Gyan (Ghana/Al Aïn), Dame Ndoye (Sénégal/Locomotiv Moscou), Didier Drogba (Côte d’Ivoire/Galatasaray), Emmanuel Emenike (Nigeria/Fenerbahçe), Islam Slimani (Algérie/Sporting Lisbonne), John Obi Mikel (Nigeria/Chelsea), Jonathan Pitroipa (Burkina Faso/Rennes), Kévin Constant (Guinée/ AC Milan), Kwadwo Asamoah (Ghana/Juventus Turin), Luís Carlos Almada Soares « Platini » (Cap-Vert/AC Omonia), Mehdi Benatia (Maroc/AS Rome), Mohamed Aboutrika (Egypte/Al Ahly), Mohamed Salah (Egypte/FC Bâle), Nicolas Nkoulou (Cameroun/Marseille), Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon/Borussia Dortmund), Ryan Mendes (Cap-Vert/Lille), Saladin Said (Ethiopie/Lierse), Seydou Keita (Mali/Dalian Aerbin), Sofiane Feghouli (Algérie/Valence CF), Sunday Mba (Nigeria/Enugu Rangers), Victor Wanyama (Kenya/Southampton), Vincent Enyeama (Nigeria/Lille), Gervais Yao Kouassi « Gervinho » (Côte d’Ivoire/AS Rome), Yaya Touré (Côte d’Ivoire/Manchester City).

Meilleur joueur basé en Afrique: les 21 nommés

Adane Girma (Ethiopie/Saint George), Ahmed Fathi (Egypte/ Al Ahly), Alexis Yougouda Kada (Cameroun/Coton Sport), Ali Machani (Tunisie/ CA Bizertin), Bapidi Fils Jean Jules (Cameroun/Coton Sport), Daine Marcelle-Klate (Afrique du Sud/Orlando Pirates), Fakhreddine Ben Youssef (Tunisie/CS Sfaxien), Getaneh Kebede (Ethiopie/Bidvest Wits), Idrissa Kouyaté (Côte d’Ivoire/CS Sfaxien), Iheb Msakni (Tunisie/Espérance Tunis), Luyanda Lennox Bacela (Afrique du Sud/Orlando Pirates), Mbwana Samatta (Tanzanie/TP Mazembe), Moez Ben Cherifia (Tunisie/Espérance Tunis), Mohamed Aboutrika (Egypte/Al Alhy), Rainford Kalaba (Zambie/TP Mazembe), Senzo Meyiwa (Afrique du Sud/Orlando Pirates), Soumbeila Diakité (Mali/Stade malien), Sunday Mba (Nigeria/Enugu Rangers), Trésor Mputu (RD Congo/TP Mazembe), Waleed Soliman (Egypte/Al Ahly), Yannick Ndjeng (Cameroun/Espérance Tunis).

RDC: Le projet de barrage hydro-éléctrique Inga 3 se précise avec un potentiel de 44 000 mégawatts

Un potentiel hydro-électrique estimé à 44 000 MW – soit la moitié de la capacité électrique installée sur toute l’Afrique

Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, ce 20 novembre 2013, un financement de 68 millions de dollars EU, au profit du Projet d’appui au développement du secteur de l’électricité (PASEL) et du site multinational d’Inga.

Ce projet favorisera ainsi le développement de la centrale hydroélectrique d’Inga, située sur les rives du fleuve Congo, dont le potentiel hydro-électrique est estimé à 44 000 MW – soit la moitié de la capacité électrique installée sur tout le continent.

inga-3-info-afriqueL’appui financier de la BAD, qui représente 43 % du coût total du projet (169 millions de dollars EU), provient, de la Facilité en faveur des États fragiles (7,7 millions de dollars EU) d’une part, et du Fonds africain de développement (FAD) d’autre part (60,6 millions). Fort de cette approbation, l’appui global de la BAD au projet d’Inga, depuis que lui a été confié le mandat de conduire l’exécution du plan d’action pour les infrastructures du Nepad, totalisera 90 millions de dollars EU.

PASEL finalisera la préparation de la première phase du projet hydroélectrique Grand Inga – communément appelé “Projet Inga 3” –, qui consiste à développer une capacité de production électrique de 4 800 MW sur le site d’Inga, et à aménager des lignes de transport électrique pour approvisionner tout à la fois la République démocratique du Congo (RDC) et l’Afrique du Sud.

Plus précisément, le projet encouragera le développement des institutions locales et des compétences nécessaires (des conseillers techniques, juridiques et financiers seront fournis), dans le but d’attirer des capitaux privés pour l’achèvement d’Inga 3, un projet complexe. De plus, le renforcement des capacités permettra aux acteurs locaux de faire le bon choix quant au principal investisseur-développeur dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). Une amélioration de l’accès à l’électricité est également escomptée dans les zones semi-urbaines de Kinshasa, concernant plus de 25 000 foyers.

« C’est le projet idéal pour la RDC et la Banque – et qui vient au bon moment, a souligné Alex Rugamba, directeur du Département de l’énergie, de l’environnement et du changement climatique à la BAD. Il est opportun, parce qu’il facilite la mise en œuvre d’Inga 3, dont les coûts d’investissement seraient autrement plus difficiles à mobiliser dans le contexte actuel de la RDC ».

Le financement de la BAD servira à couvrir les frais de l’assistance technique nécessaire à la finalisation des activités préparatoires du projet Inga 3.

Banque-africaine-de-developpementIl contribuera également à pallier la pénurie d’électricité que connaissent les régions isolées qui ne sont pas directement couvertes par Inga, mais où la RDC compte développer des systèmes d’alimentation électrique autour de micro ou mini-centrales hydroélectriques.

La Banque mettra plusieurs conseillers à la disposition de l’autorité en charge du développement et de la promotion de la centrale électrique d’Inga. Elle conduira plusieurs études sur le projet Inga, qui permettront de gagner réellement du temps dans le calendrier global du projet.

PASEL s’appuie sur l’expérience de la BAD en matière de soutien au projet hydroélectrique d’Inga qui, jusqu’ici, a donné lieu à : l’élaboration de plans techniques et institutionnels ; une étude de faisabilité qui a défini le schéma de développement du Grand Inga, par étapes successives ; la définition d’une approche novatrice pour le projet, qui garantira la pleine réalisation du potentiel hydroélectrique d’Inga et la promotion de l’intégration continentale.

Le projet Inga 3 élargira l’accès à une énergie plus fiable et moins chère en RDC, permettant de le faire passer de 9 % actuellement à plus de 40 % en 2020. Une amélioration du climat des affaires et de la productivité des économies des pays bénéficiaires est également attendue.

La demande actuelle en électricité dans la région est considérable et stable ; ce qui assure un marché à l’énergie produite par la centrale hydroélectrique.

De fait, l’Afrique du Sud a d’ores et déjà signé un accord avec la RDC pour importer environ la moitié de l’électricité produite, garantissant ainsi la viabilité financière du projet. Paraphé par les présidents des deux pays en octobre 2013, le traité relatif à l’accord d’achat d’énergie est en attente de ratification par leurs parlements respectifs.

Centrafrique: La France va passer à l’offensive et devrait déployer 1 200 militaires

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

« La France apportera son soutien » au déploiement de la Misca en Centrafrique, a déclaré, mercredi, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.

Paris envisage même de faire passer ses effectifs sur place de 410 à 1 200 hommes.

Enfants soldats à Bangui
Des Kalachnikovs pour les enfants de la Seleka

« La situation en République centrafricaine est extraordinairement grave », a déclaré, mercredi 20 novembre, la porte-parole du gouvernement français Najat Vallaud-Belkacem.

« Le président François Hollande a dit qu’on ne peut pas admettre les exactions en cours, que la communauté internationale doit agir et que la France compte bien prendre sa part de responsabilités », a-t-elle ajouté.
« Dès la semaine prochaine, peut-être même avant, devrait être engagé un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour soutenir le déploiement d’une force africaine sur le territoire à laquelle la France apportera tout son soutien. »

Le chef de l’État devait présider mercredi matin à 8h30 un conseil restreint sur la situation en RCA.

Selon nos informations, ce sont 800 soldats supplémentaires que Paris envisage d’envoyer en Centrafrique, faisant passer ses effectifs sur place à 1 200 hommes.

Ce redéploiement massif sera mis en place dans le cadre du renforcement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) et ne sera pas effectif avant début décembre. Une partie de ces renforts devait quitter Toulon mi-novembre à bord d’un bâtiment de protection et de commandement Dixmude – même si officiellement le navire effectue la relève de l’opération Corymbe, positionnée de manière quasi permanente dans le golfe de Guinée depuis 1990.

Le plan de Paris est d’entrer en Centrafrique via le Cameroun, où la France dispose d’une mission de coopération militaire et de défense, pour ensuite aller sécuriser le nord-ouest du pays. L’Union africaine s’active également, et les effectifs de la Misca pourraient dépasser les 3 650 soldats initialement prévus.

À lui tout seul, le Burundi ne devrait pas dépêcher 450 mais 800 hommes sur le terrain – des militaires dont le déploiement et l’équipement vont être financièrement pris en charge par le Congo-Brazzaville. Le Rwanda s’est lui aussi dit prêt à envoyer des troupes.

Thierry Barbaut
Avec jeuneAfrique

Aide au Développement: Les Français sont pour, même en période de crise économique mais demandent plus d’informations

La 8ème édition du sondage de l’AFD sur les Français et l’aide au développement confirme l’attachement des Français à l’aide aux pays en développement.

Un Français sur deux estime que les efforts de la France dans ce domaine doivent aujourd’hui porter simultanément sur les dimensions sociales, économiques et environnementales.

Pour mieux juger de l’efficacité de cette politique, 81% des sondés souhaitent être davantage informés.

Si les ONG et les associations restent des acteurs privilégiés de l’aide au développement, les Français plébiscitent également les collectivités, 75% d’entre eux étant favorables à l’implication de leur ville ou de leur région dans un projet de coopération décentralisée.

Télécharger les résultats du sondage AFD / IPSOS

Une majorité de Français (68%) privilégie le maintien au même niveau (52%) ou une hausse (16%) de la part du budget de l’Etat consacré à l’aide publique au développement. L’aide publique au développement n’est cependant pas épargnée par les effets de la crise : un tiers des Français réclame une réduction de cette part (32%), résultat en forte progression depuis 2012 (+ 14 pts).

Les Français approuvent la nouvelle orientation de la politique d’APD française : si concilier lutte contre la pauvreté et protection de l’environnement est essentiel pour une très large majorité des Français (87%), 1 sondé sur 2 estime que la prise en compte du développement durable dans ses trois dimensions (sociale, économique, environnementale), doit être une priorité de la politique d’aide au développement.

aide-au-developpement-info-afriqueLes Français restent très attachés à la lutte contre la pauvreté, favoriser l’accès à l’eau potable (72% de « très important »), lutter contre les pandémies (57%), améliorer l’accès à l’éducation (56%) et réduire la mortalité maternelle et infantile (50%) sont les actions que les Français considèrent comme étant les plus importantes à entreprendre dans le programme d’aide aux pays en développement.

Ils accordent également de l’importance aux questions d’ordre environnemental ou social : appuyer les politiques agricoles pour aider les pays à produire mieux et plus (43%), promouvoir la place des femmes (43%) ou lutter contre le réchauffement climatique (36%) sont des actions qu’une partie non négligeable du grand public considère comme étant « très importante » à entreprendre.

L’égalité des femmes et des hommes apparaît comme étant un véritable enjeu du développement : une large majorité des Français considère que l’égalité des sexes doit être au cœur de la politique française d’aide au développement (86%), plus d’un tiers estimant même qu’elle doit l’être « tout à fait » (38%).

On retrouve aussi ces thématiques dans le programme de développement de l’après 2015 : les Français privilégient en priorité des objectifs visant à réduire l’extrême pauvreté :

  • un accès à l’eau potable et à l’assainissement (60%), une alimentation nourrissante à un prix abordable (41%),
  • une bonne éducation (36%) et un meilleur système de santé (35%). Mais d’autres objectifs, liés à l’amélioration de la gouvernance, au genre ou à la protection de l’environnement, sont également cités :
  • un gouvernement réactif et honnête (33%),
  • l’égalité entre les hommes et les femmes (27%)
  • la protection des forêts, des rivières, des océans (26%).

Les Français continuent à saluer les associations et ONG :

presence_ongElles sont toujours jugées comme étant les plus efficaces (30%), les plus crédibles (26%) et les plus impartiales (25%) parmi l’ensemble des financeurs de l’aide au développement.

Toutefois, si une grande majorité de Français continue à trouver normal que ces acteurs perçoivent des aides de l’Etat (67%), ce résultat enregistre une forte baisse par rapport à 2012 (-11 pts). Conséquence : un Français sur deux estime qu’il faut maintenir au même niveau le soutien financier apporté par l’Etat à ces acteurs (52%, + 2 pts), un tiers d’entre eux envisageant même sa réduction (33%, + 12 pts).

Enfin, 75% des Français jugeraient de façon positive l’implication de leur commune ou de leur région dans une action de développement via la mise en place de projets concrets (ex. en matière d’éducation, de santé, etc.) dans une autre commune ou région située dans un pays en développement.

Les Français continuent à avoir le sentiment d’être mal informés sur la politique d’aide au développement de la France (90%, + 4 pts) et souhaiteraient l’être davantage (81%, + 3 pts).

La mise en place d’un outil online est plébiscitée : près de 9 Français sur 10 déclarent être favorables à la mise en place d’un site internet permettant le suivi concret de projets que la France finance avec son aide au développement (87%), 30% jugeant cette initiative « absolument nécessaire ».

Pascal-Canfin-info-afriquePour Pascal Canfin, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement « les résultats de ce sondage traduisent cette tentation du repli sur soi qui traverse la société française dans un contexte économique et social difficile.

Pour autant, 68% des Français continuent de soutenir le maintien ou l’augmentation du budget de l’aide publique au développement. Alors que s’ouvre la semaine de la solidarité internationale, c’est la preuve de la mobilisation des Français en faveur des pays du Sud où 1,3 milliard d’êtres humains continuent de vivre avec moins de 1 euro par jour. »


A quoi sert l’aide française au développement ? par francediplotv

Thierry Barbaut

Bill Gates: Le fondateur de Microsoft recommande l’investissement en Afrique au fonds souverain de la Norvège

Bill Gates, est non seulement le fondateur du géant de l’informatique avec Microsoft mais aussi impliqué dans le développement de l’Afrique avec la « Fondation Bill Gates. »

Selon Bill Gates, le fonds souverain de la Norvège, qui représente 600 milliards d’euros et qui ne cesse de gonfler grâce aux revenus pétroliers, devrait songer à financer le développement des pays d’Afrique subsaharienne et de quelques pays d’Asie.

Le fonds souverain de la Norvège possède 1,25% de la capitalisation boursière mondiale.

Bill-Gates_info-afrique« La Norvège est par bien des points l’un des pays les plus riches du monde et vous pouvez vous permettre d’utiliser une part de cet argent pour aider les gens ailleurs », a déclaré Bill Gates, assurant aux Suédois qu’ils en obtiendraient un retour sur investissement satisfaisant : « C’est une classe d’actifs qui pourrait absorber, si on la gère bien, 10 milliards de dollars supplémentaires (…) Je ne parle pas d’une somme gigantesque. »

Erna Solberg, Premier ministre, a confirmé à Bill Gates l’intention de son gouvernement de « revoir sa stratégie d’investissement » et de « s’intéresser davantage aux pays émergents ».

Villes en Afrique: Le top 15 des agglomérations les plus riches d’ici 20 ans

Le développement de l’Afrique est maintenant rentré dans la conscience des grands états du monde, le continent Africain sera dans 20 ans la première puissance économique mondiale.

La croissance économique des villes africaines d’ici à 2030 sera plus importante que dans les autres régions du monde selon le cabinet Oxford Economics, qui a publié un classement des 15 premières villes africaines en 2030.

Johannesburg sera toujours la ville la plus riche du continent, mais Libreville sera la plus riche en termes de revenu par habitant.

Depuis 2000, la croissance économique annuelle moyenne sur le continent africain avoisine les 5 %.

développement-afriqueSelon les prévisions du cabinet britannique Oxford Economics, cette tendance devrait se poursuivre et la croissance du PIB africain entre aujourd’hui et 2030 sera plus importante que dans les autres régions du monde.

Avec une croissance particulièrement rapide, Dar es-Salaam, en Tanzanie, et Luanda, en Angola, rejoindront le club des géants économiques urbains africains aux côtés du Cap et de Johannesburg.

À mesure que l’économie et la population croissent, l’Afrique s’urbanise à un rythme plus rapide que les autres continents. L’étude publiée le 8 novembre par le cabinet couvre les 96 villes (43 pays) les plus significatives du continent en termes d’économie et de population.

Aujourd’hui les villes les plus importantes contribuent à hauteur de 36 % (700 milliards de dollars) au PIB africains. D’ici à 2030, cette contribution devrait plus que doubler pour atteindre 1 700 milliards de dollars, estime le rapport.

Populations: Chiffres et croissances en Afrique

51 des 96 villes étudiées observeront une croissance de leur population de plus de 50 %. Avec 25 millions d’habitants, Lagos, la capitale économique du Nigeria, sera de loin la ville la plus peuplée du continent en 2030.

Dar es-Salaam observera quant à elle la plus importante croissance du nombre de ménages appartenant à la classe moyenne émergente (entre 5 000 et 20 000 dollars de revenu par an).

À Johannesburg – classée première ville en 2030 en termes de PIB -, la croissance concernera surtout les ménages riches (plus de 70 000 dollars par an), qui seront au nombre de 475 000 en 2030 selon les prévisions de l’étude. En termes de revenu par habitant, l’Afrique du Sud classe six de ses villes parmi les 15 plus importantes en 2030. Mais en première position on retrouve Libreville, la capitale gabonaise.

Consommation en Afrique

top-villes_oxfordLes premières villes africaines représentent un important foyer de consommation. Le revenu disponible des ménages augmentera en moyenne de 5,6 % par an et le pouvoir d’achat total devrait passer de 420 à 1 000 milliards de dollars.

Cette croissance du pouvoir d’achat devrait s’accompagner d’une redistribution des revenus à travers le continent, qui augmenteront de manière plus importante en Afrique subsaharienne – auparavant en retard – qu’en Afrique du Nord et en Afrique du Sud.

Des villes come Johannesburg ou Le Caire, aujourd’hui plus développées, verront leurs pouvoirs d’achat agrégés doubler tandis que les dépenses dans des villes telles qu’Abuja, la capitale nigériane, ou Huambo, en Angola, seront en 2030 jusqu’à cinq fois plus importantes qu’aujourd’hui.

Dans l’ensemble des villes étudiées, les dépenses de consommation qui augmenteront le plus rapidement seront les dépenses culturelles et de loisirs (291 % d’ici à 2030) et les dépenses liées au secteur des services d’une manière générale. Mais l’alimentation restera de loin la plus importante catégorie de dépenses.

Boxe: Les incroyables révélations de Myke Tyson « Iron Mike », sexe, drogue, violences et justice

Dans sa nouvelle autobiographie « Undisputed Truth », l’ancien champion du monde de boxe fait une série de révélations sensationnelles, sur sa carrière, sa dépendance à la drogue et à l’alcool, et son passé violent.

Une sélection des 10 révélations les plus spectaculaires.

Il utilisait un faux sexe pour les contrôles anti-dopage.

L’Américain a révélé avoir utilisé un faux sexe rempli d’urine propre pour passer les contrôles anti-dopage. Il concède avoir utilisé ce subterfuge en 2000 avant un combat contre Lou Savarese, à Glasgow, en Ecosse. La même année, il n’a pas eu le temps de récupérer l’urine d’un membre de son équipe avant de monter sur le ring face à Andrew Golota. Rattrapé par la patrouille, il avait écopé d’une amende de 200.000 dollars.

Il a combattu dans le ring sous l’influence de la drogue

TYSONTyson admet avoir été sous l’influence de la drogue pendant plusieurs combats dans les années 2000.

Il dit avoir pris de la marijuana et de la cocaïne avant de monter sur le ring contre Lou Savarese en Ecosse en 2000, pour le troisième combat de son retour après une pause de 9 mois, due en partie à sa sentence de 4 mois en prison pour l’agression de deux automobilistes. Malgré tout, il a battu Savarese par KO en 38 secondes.

Il admet aussi avoir pris des drogues avant sa défaite surprise contre Danny Williams en 2004.C’est également sous cocaïne qu’il va provoquer une bagarre générale lors de la conférence de presse avant son combat contre Lennox Lewis en janvier 2002. « J’ai vu sa tête et j’ai voulu le frapper », écrit-il.

Il s’est tourné vers le vaudou pour tenter d’éviter la prison.

« Iron MIke » reste le plus jeune boxeur à avoir remporté un titre mondial, à 20 ans, 4 mois et 23 jours, contre Trevor Berbick.

mike-tyson_info-afrique.comAprès sa condamnation pour viol en 1992, il rencontre une femme pratiquant le vaudou, qui lui promet un sort pour éviter la prison. Mike Tyson raconte avoir déposé 500 billets d’un dollar dans un pot, uriné dedans et l’avoir gardé sous son lit pendant trois jours. En vain… Le boxeur suit ensuite les prescriptions d’un prêtre vaudou.

Il se rend de nuit vers le tribunal avec un pigeon et un oeuf qu’il jette à terre alors qu’il relâche le volatile, criant: “Nous sommes libres!” Condamné à six ans de prison, Mike Tyson a passé trois ans derrière les barreaux.

Il a eu plusieurs relations en prison

Derrière les barreaux, il dit avoir commencé à avoir une relation avec sa thérapeute,, à qui il a immédiatement donné 10.000 dollars pour qu’elle puisse réparer le toit de sa maison. Dans son livre, il écrit : “Elle me téléphonait trois fois par jour”. Il a aussi eu une série de relations avec des femmes qui le visitaient en prison, avant d’être découvert par les gardes. Par la suite, il était interdit de visite.

Vidéo de 50 KO fulgurants de Mike Tyson…

Il s’est battu avec les chasseurs d’autographe

Mike Tyson dit qu’à plusieurs reprises, quand il rencontrait des fans obsessifs qui le suivaient partout, ou qui lui demandaient un autographe quand il était de mauvaise humeur, il leur “cassait la gueule”. Il dit regretter son comportement, se décrivant comme “un monstre ignorant sans respect”.

Il a perdu des millions de dollars

Malgré près de 300 millions de gains durant sa carrière, Mike Tyson est ruiné et croule sous les dettes. Il a toujours eu du mal à garder le contrôle de son argent. Il a été déclaré en faillite personnelle dès 2003. Un jour, il a oublié 1 million de dollars dans une valise Louis Vuitton à Las Vegas, après une nuit trop arrosée. Un ami a retrouvé la valise. Tyson a dépensé son argent en voitures de luxe, en femmes, en drogues… “Je suis sur le point de mourir, parce que je suis un alcoolique vicieux, mais je me soigne”, expliquait-il fin août.

Il a surpris sa femme avec Brad Pitt

brad_pitt_info-afrique.comMarié à l’actrice Robin Givens en 1988, Mike Tyson n’a pas gardé sa dulcinée longtemps. Trois mois après l’union, c’est le divorce. Surtout, le boxeur surprend sa compagne en plein ébat avec l’acteur Brad Pitt dans une voiture.

S’il préfère en rire aujourd’hui, Tyson raconte la rage qui l’avait envahi ce jour-là. « Quand il m’a aperçu, il a cru sa dernière heure arrivée », raconte-t-il.

Il a étranglé son ex-promoteur Don King

En 2003, Mike Tyson prend le jet privé de Don King pour rejoindre la Floride, afin de renouer une alliance avec son ancien promoteur, qui lui propose 20 millions de dollars pour le représenter à nouveau. Tyson consomme de la drogue pendant tout le voyage. Pendant les négociations, il est pris de rage et donne un coup de pied à la tête de King, avant d’essayer de l’étrangler

Il est devenu obèse

Après sa retraite en 2005, il a continué à faire la fête. En raison d’un régime alimentaire composé de glace, de biscuits Oreos et d’alcool, il double quasiment de volume à 172 kilos. Au moment de la rédactionn du livre, il était redescendu à 100 kilos grâce à un régime et l’arrêt de sa consommation d’alcool. Hélas, Tyson a révélé par la suite qu’il s’était remis à boire excessivement en avril de cette année.

Son père était proxénète

Tyson est né en 1966, et a grandi dans le quartier de Brooklyn à New York, élevé par une mère seule, au chômage, alcoolique et obligée de « coucher avec des hommes » pour garder un toit, tandis qu’il ne connaît pas son père, un « proxénète » ayant eu « dix-sept enfants dont il ne s’est jamais vraiment occupé ». Extrêmement pauvre, le petit Mike commence alors ses premiers larcins.

Nigéria: Evasion de l’otage français retenu au Nigeria Francis Collomp

Nigeria: l’otage français Francis Collomp a été libéré

    L’Elysée a annoncé la libération de Francis Collomp.

Francis Collomp, otage au Nigéria depuis décembre 2012 et dont la libération a été annoncée ce dimanche matin, aurait profité d’une opération de l’armée nigeriane pour s’évader, indique à l’AFP une source proche du dossier.

Francis Collomp s’est enfui pendant un échange de tirs entre l’armée nigériane et des membres du groupe Boko Haram, la porte de sa cellule n’étant pas fermée.

Les soldats nigérians ont tué une trentaine de membres présumés de la secte islamiste Boko Haram dans des combats dans le nord-est du Nigeria. Ces combats se seraient déroulés cette semaine.

Le président nigérian Goodluck Jonathan a ordonné cette année une intensification de l’offensive contre Boko Haram, dont l’insurrection au nom de l’imposition de la charia a fait des milliers de morts depuis quatre ans.

Agé de 63 ans, il avait été enlevé le 19 décembre 2012 dans la résidence de la société pour laquelle il travaillait, située dans l’Etat de Katsina au Nigeria.

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Nelson Mandela: Madiba ne peut plus parler, mais son état de santé reste stable

Santé de Nelson Mandela

Nelson Mandela est toujours « assez malade » et n’est pas capable de parler mais « communique par signes », a déclaré son ex-femme Winnie Madikizela-Mandela.

L’icône de la lutte anti-apartheid, âgé de 95 ans et soigné à son domicile depuis début septembre, « communique par signes avec son visage ». « Il ne peut pas articuler » « à cause de tous les tubes dans sa bouche pour drainer (les fluides de) ses poumons », a expliqué Mme Madikizela-Mandela au journal The Sunday Independent.

Santé de Nelson Mandela« Les médecins nous ont dit qu’ils espéraient qu’il retrouve sa voix », a-t-elle précisé, réfutant catégoriquement que Nelson Mandela soit sous respirateur artificiel. « J’ai entendu cette qu’il était placé sous respirateur artificiel. Il ne l’est pas », a-t-elle affirmé.

Le premier président noir d’Afrique du Sud est soigné à son domicile de Johannesburg depuis le 1er septembre, après avoir été hospitalisé près de trois mois pour une infection pulmonaire. Une équipe de 22 médecins le soigne à domicile, et bien que sa pneumonie soit guérie, ses poumons demeurent sensibles, a indiqué Winnie Madikizela-Mandela. « C’est difficile pour lui », « il est toujours très sensible aux germes, donc il doit être maintenu dans un milieu stérile. Sa chambre est comme une salle de soins intensifs », a-t-elle relaté au journal. Mais « quand il est très détendu, il va bien ».

Les problèmes pulmonaires du prix Nobel de la paix sont probablement liés aux séquelles d’une tuberculose. Il avait contracté cette maladie pendant son séjour sur l’île-prison de Robben Island, au large du Cap, où il a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime d’apartheid.

Big data: Une nouvelle ère digitale et économique va s’ouvrir en Afrique, offrant des perspectives de millions d’emplois

Le 14 novembre 2013 devrait être une journée marquante pour les Africains férus d’informatique.

C’est à cette date en effet que s’ouvre, à Cape Town en Afrique du Sud, le Big Data Africa Congress.

C’est le premier événement dédié à la vulgarisation et à la mise en perspective de ce nouveau concept qui révolutionne l’offre des services informatiques, aiguille désormais les stratégies des grandes firmes, et permet d’affiner l’offre des entreprises à la clientèle.

Selon les organisateurs duBig Data Africa Congress, l’avènement de ce nouveau concept sur le continent est une aubaine pour le monde des affaires comme pour les start-up, tous secteurs confondus.

big_data_africa_congressCes travaux, qui devraient accueillir quelque 2000 participants dont 150 chefs d’entreprises stratégiques du domaine, ont pour ambition de défricher et de développer le Big Data.

Précisément, il s’agit pour les investisseurs, experts et décideurs présents, d’échanger sur la manière de traiter rapidement des données, les analyser pour répondre aux besoins de l’entreprise, atténuer les risques d’insécurité des données, surmonter les défis de stockage, évaluer et analyser efficacement les différents types de données, utiliser les données disponibles pour classifier la clientèle, et surtout, extraire les plus significatives pour orienter la décision.

C’est donc un rendez-vous du savoir-faire, imposé par le contexte de développement des nouvelles technologies et surtout de la génération massive de données sur le continent.

Diversité des sources

En effet, avec les investissements croissants dans les technologies de l’information et de la communication sur de nombreux marchés africains, la propagation des smartphones qui a suivi la grande percée de la téléphonie mobile, le Big Data est maintenant dans le rayon d’analyse de nombreuses entreprises et opérateurs télécoms sur le continent.

L’Afrique, qui prend le train de l’internet à l’ère du web 2.0, dans lequel l’utilisateur est en même temps un développeur en puissance, a embrassé toutes les applications récentes du web, réseaux sociaux en tête.

Comme l’énonce l’expert marocain Ali Aouzal, spécialiste du marketing et auteur de plusieurs articles sur l’intégration des innovations technologiques dans les stratégies de conquête des marchés, la généralisation de l’usage des emails, des réseaux sociaux, des blogs, et des wikis, le développement de l’e-commerce et la diffusion en masse d’une kyrielle de nouveaux outils reliés au web, du type tablettes, smartphones, baladeurs MP3 ou GPS géo-localisés, viennent inonder le net de données comportementales extrêmement gigantesques.

web_2_0Et de ce fait, le continent se retrouve de plain-pied dans le collimateur des firmes de R&D en matière d’analyses de données de masse. Pris dans l’élan de la dynamique mondiale de prolifération des données structurées ou non, le continent connaît à son tour un besoin de brasser un flux volumineux et complexe d’informations pour en tirer la fine substance qui aiguille la décision des managers et permet d’anticiper les tendances des marchés.

Si le marché africain est prometteur dans ce domaine, c’est à la fois parce qu’il offre de nouvelles opportunités, tant pour la mise en place des infrastructures, la distribution des équipements, la commercialisation des logiciels, la création des solutions que pour le développement des services connexes.

Déjà, les internautes africains sont surpris de noter que les offres publicitaires de Facebook ou de Google sont toujours relativement proches de leurs centres d’intérêts. Dans ce ciblage, le Big Data n’est pas loin, car à l’aide de cookies et de l’indexation des données, les sociétés savent déjà à qui proposer quoi. Et ce n’est qu’un début. Critéo, la pépite Française introduit depuis peut au Nasdaq, en est le parfait exemple.

Un énorme potentiel

Pour Sandra K. Johnson, responsable de la technologie chez IBM pour l’Afrique, le potentiel de l’Afrique en matière de Big Data est encore immense : « Ici, en Afrique, le Big Data a pris une forme quelque peu unique par rapport à d’autres parties du monde. Pour la plupart, les données externes que nous tirons sont générées à partir d’une source unique : les appareils mobiles. Or, plus de neuf millions de nouveaux abonnements mobiles sont ajoutés chaque mois à travers l’Afrique, ce qui représente une croissance à la fois exponentielle et complexe de données disponibles pour l’analyse, la prévision et l’amélioration à grande échelle pour les entreprises et les communautés humaines même.

(…) L’analyse prédictive est le facteur commun à presque tous les projets de Big Data à succès sur le continent jusqu’à présent. Ces projets couvrent une large gamme de domaines possibles : de la circulation aux soins de santé, accès à l’eau, à l’e-commerce. »

En plus d’être le Chief Technology Officer (CTO), chez IBM pour l’Afrique, Sandra K. Johnson (Ph.D) est également responsable de la satisfaction du client, de la stratégie technique et de développement, ainsi que la direction technique globale pour la région. C’est donc en tant que développeur des solutions et utilisateur du Big Data qu’elle analyse le marché africain.

Efficacité

Même si le coût d’accès à l’acquisition/traitement de données paraît pour l’instant prohibitif, plusieurs firmes sur le continent, principalement chez la pionnière de toujours qu’est l’Afrique du Sud, exploitent le Big Data pour améliorer la productivité et la rentabilité de leurs entreprises.

fibre-optique-C’est le cas de Santam Ltd, la principale compagnie d’assurance à court terme en Afrique du Sud, qui utilise des analyses prédictives basées sur l’exploitation des données de masse pour rationaliser le traitement des réclamations des assurés, et surtout pour repérer celles qui sont potentiellement frauduleuses.

Dans le passé, chaque demande passait par les mêmes étapes de contrôle et vérification manuels par les agents de la compagnie. Aujourd’hui, explique un dirigeant de la firme, « les demandes sont toutes intégrées dans un logiciel d’analyse prédictive qui canalise les revendications de routine dans une file d’attente pour une intervention rapide.

Les autres passent par une analyse plus approfondie qui tient compte, non seulement de la demande actuelle, mais beaucoup plus d’informations sur les clients et leurs activités de sinistres passés. Des algorithmes informatiques recherchent des modèles-types de réclamations qui pourraient être frauduleuses ». Seul bémol, sur un continent africain où la culture de la dissimulation reste présente chez de nombreux entrepreneurs, le préalable serait d’introduire la culture de l’Open data.

4,4 millions d’emplois dans le monde d’ici 2015

Sean_McLean« Le Big Data est devenu une grosse affaire – mais les compétences nécessaires pour gérer, analyser et transformer sont en nombre insuffisant. Grâce à ses marchés technologiques émergents et à une croissance rapide de l’innovation, l’Afrique est dans une position unique pour s’imposer comme une plaque tournante mondiale pour le Big Data et des analyses ». Ainsi parle Sean Mclean, directeur des relations avec les universités, chez IBM Afrique.

Pour ce spécialiste, les responsables africains du secteur de l’éducation doivent agir dès maintenant pour favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de talents afin de tirer le meilleur parti du Big Data et de faire du continent le meilleur réservoir de ressources humaines dans ce domaine.

Ces impressions optimistes sont basées sur le fait que la demande Big Data créera plus de 4,4 millions d’emplois dans le monde d’ici 2015, et que seulement un tiers de cette demande en ressources humaines qualifiée sera comblée. « Cela représente un énorme marché que la prochaine génération de professionnels africains est bien placée pour combler », estime McLean. Pour ce faire, cependant, il nous faudrait encourager les talents émergents de l’Afrique à poursuivre des carrières et des compétences dans le Big Data, en leur offrant les cursus de formation nécessaires, et au besoin des bourses d’études.

Déjà IBM travaille avec un certain nombre d’universités et d’institutions pour aider à développer de nouveaux programmes et des cours pour permettre aux jeunes de profiter de ces cheminements de carrière.

François Bambou pour le magazine Réseau Télécom No 64

Centrafrique: Après avoir pris le pouvoir par les armes le président auto-proclamé Michel Djotodia demande l’aide internationale pour sortir la RCA du chaos

Une quarantaine de pays et d’organisations non gouvernementales viennent de boucler une importante réunion sur la situation en Centrafrique.

Mise à jour du 12 Novembre 2013:

En Centrafrique, les membres du Conseil national de transition (CNT) ont officiellement mis fin, hier lundi 11 novembre, à leur session extraordinaire de travail, une session menée au pas de course depuis la fin du mois d’octobre et au cours de laquelle les conseillers ont eu à se prononcer sur trois textes fondamentaux : la feuille de route du gouvernement, le code électoral et le collectif budgétaire.

En trois mois de session ordinaire et trois sessions extraordinaires, plusieurs textes ont été adoptés, mais le Conseil ne joue pas encore réellement son rôle de contrepouvoir. Premier bilan de cette institution qui avait provoqué la polémique lors de sa mise en place.

En République centrafricaine, après trois mois de session ordinaire et trois sessions extraordinaires , le rapporteur général du CNT, Thierry Patrick Akoloza, se dit satisfait du bilan de l’institution : « Ca a été dense en examen des textes sur la Cour constitutionnelle de transition avec le règlement intérieur du Conseil national de transition et la loi organique sur le Haut conseil de communication des transitions.

Et compte tenu de l’importance de certains textes que nous n’avons pas pu examiner pendant cette session ordinaire, le lendemain, le Conseil national était convoqué en session extraordinaire. Nous avons examiné trois textes : la feuille de route du gouvernement, le code électoral et le collectif budgétaire ».

Peu d’interpellations

Trois ministres ont également été interpellés en plénière par les membres du CNT. Trop peu si l’institution veut réellement jouer un rôle de contrôle de l’exécutif. Selon Gaétan Moloto, conseiller représentant à la préfecture de la Lobaye, dans le sud-ouest du pays : « C’est assez insuffisant au regard des exactions et des différentes questions d’insécurité qui prévalent dans la capitale et l’arrière-pays. Il aurait fallu interpeller beaucoup plus souvent le ministre de la Sécurité publique et de la Défense au niveau du Conseil national de transition ».

Problème d’organisation

Un autre conseiller déplore un problème d’organisation du calendrier de travail, peu d’activité au début de la session ordinaire et depuis onze jours, des sessions extraordinaires qui ont dû examiner au pas de charge des textes essentiels. Pour Bruno Gbiegba enfin, qui représente la société civile, il faut lutter contre l’absentéisme au sein du CNT et appliquer les sanctions prévues en cas d’absence.

La rencontre a été présidée par le chef de l’Etat Congolais Denis Sassou Nguesso en présence des trois hauts responsables qui gouvernent actuellement la république centrafricaine.

Plusieurs importantes décisions ont été prises notamment sur la sécurité et l’organisation des prochaines échéances électorales.

Djotodia-michel-biographieIl a été question de l’organisation des élections présidentielles et législatives avant février 2015, du déploiement des forces africaines et onusiennes, du désarmement des ex-rebelles d’ici janvier 2014 et de l’ appui financier que devra apporter, à la RCA, la communauté internationale.

Le président Sassou Nguesso médiateur dans la crise et initiateur du groupe international de contact, qui a rappelé que la transition a officiellement commencé le 18 août dernier pour prendre fin en février 2015 avec l’organisation des élections ,a demandé aux autorités centrafricaines de respecter leurs engagements.

Le chef de la transition Michel Djotodia pour sa part, a plaidé pour un appui financier concret de la communauté internationale afin d’éviter à son pays de sombrer dans le chaos.

Il a également promis de respecter la feuille de route soumise par le groupe international de contact .

Plusieurs voix ont également demandé aux bailleurs de fonds d’intervenir urgemment dans ce pays, afin de lui éviter une catastrophe humanitaire de grande ampleur.

Info Afrique en soutien aux populations des Philippines suite au typhon Haiyan

Info Afrique lance une campagne de récolte de dons.

Plus de 10 000 morts suite au terrible Typhon Haiyan

Des villages entiers, noyés sous les vagues, ont été rayés de la carte.

Haiyan, l’un des typhons les plus violents à avoir touché terre, a balayé les Philippines vendredi et samedi, causant la mort d’«au moins 10.000 personnes dans le centre du pays», selon un chiffre non officiel de la police. Mais le bilan pourrait encore s’alourdir, de très nombreuses communautés restant injoignables ce Lundi matin.

À ce stade, aucun Français ne figure parmi les victimes, selon le quai d’Orsay.

• Aux Philippines, la désolation

Philippines TyphoonLe cyclone a détruit 70 à 80% des régions qu’il a traversées vendredi et samedi dans la province de Leyte, au centre du pays, selon un responsable de la police locale.

Les secours d’urgence ont du mal à atteindre les villages ravagés le long de la côte. Les habitants hébétés sont à la recherche de leurs proches disparus ou en quête de vivres.

La plupart des morts semblent avoir été causés par la montée des eaux charriant des débris décrite par plusieurs personnes comme ressemblant à un tsunami, avec des maisons rasées et des milliers de personnes noyées.

Des vents atteignant 313 km/h avec des points à 378 km/h ont été enregistrés et la montée des eaux a englouti des localités situées jusqu’à un kilomètre à l’intérieur des terres.

«Nous avons eu une réunion la nuit dernière avec le gouverneur et les autres responsables. Le gouverneur a dit que selon les estimations, 10.000 personnes sont mortes», a déclaré le commissaire Soria. «Les dégâts sont énormes.»

Si le bilan des 10.000 morts se vérifie, Haiyan sera la catastrophe naturelle la plus grave de l’histoire récente des Philippines. La précédente date de 1976, lorsqu’un séisme et un tsunami avaient causé la mort d’environ 8000 personnes sur Mindanao, une île du sud.

• Le Vietnam bientôt balayé

typhon-haiyanHaiyan s’est beaucoup affaibli pendant sa traversée de la mer de Chine du Sud. Il se dirige maintenant vers le Vietnam, qu’il devrait toucher lundi matin.

Moins menacé que les Philippines, le pays n’en a pas moins conduit une des opérations d’évacuation les plus importantes de son histoire, selon la presse officielle.

Quelque 174.000 foyers des zones les plus vulnérables, soit 600.000 habitants, ont été déplacés vers des abris situés en hauteur.

200.000 personnes ont toutefois été déjà autorisées à rentrer chez elles en raison d’un changement de trajectoire de la tempête.

«Haiyan doit toucher terre lundi à 07H GMT (14H en France), avec des vents à 74 km/h, soit bien moins violents que les pointes de plus de 300 km/h enregistrées aux Philippines vendredi», ont tenu à préciser les autorités, se voulant rassurantes.

• L’aide internationale s’organise

Face à l’ampleur de la catastrophe, plusieurs pays ont déjà proposé leur aide.

La Commission européenne a annoncé dimanche matin débloquer 3 millions d’euros. «La Commission a envoyé une équipe pour assister les autorités, et nous sommes prêts à contribuer aux secours par une aide d’urgence», a fait savoir samedi son président, José Manuel Barroso.

Les États-Unis vont fournir des hélicoptères, des avions, des navires et des équipements destinés à la recherche et au sauvetage, après une demande de Manille. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont accordé dimanche une aide de près d’un demi-million de dollars (370.000 euros), alloués à la Croix Rouge de l’archipel.

Le pape François a appelé dans un tweet les catholiques à prier pour les victimes et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s’est dit «profondément attristé par l’ampleur des pertes humaines».

De son côté, le PAM (Programme alimentaire mondial), une agence de l’ONU, est en train d’organiser le transfert de 40 tonnes d’aide alimentaire. L’UNICEF, l’agence onusienne pour l’enfance, a déjà préparé 60 tonnes de matériels de santé et de survie qui partiront d’un de ses centres de logistique à Copenhague et devraient arriver aux Philippines mardi.

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Ghana: Secrétaire d’état, Victoria Hammah se fait piéger au téléphone et perd son poste

Politique, pouvoir, argent et… Licenciement pour la secrétaire d’état à la communication

Victoria Hammah, secrétaire d’Etat à la communication du Ghana, vient d’être limogée à cause d’un enregistrement audio au cours duquel elle confesse qu’elle restera en politique « jusqu’à ce qu’elle ait gagné un million de dollars ». Elle estime par ailleurs dans cet enregistrement que « l’argent permet de contrôler les gens ».

victoria-hammahC’est son chauffeur qui a pratiqué l’enregistrement dont il a fait parvenir la casser audio à des médias locaux. Arrêté sur plainte de la ministre, il a ensuite été relâché, la justice considérant qu’il n’avait pas violé la loi.

Poursuivant leurs échanges, l’ex vice-ministre portera un regard assez critique sur une de ses collègues du gouvernement. Elle qualifiera dame Rachel Appoh, le vice-ministre du Genre, de l’Enfance et des Affaires sociales, comme une « insensée, moche, bruyante et égoïste » qui a combattu inutilement son ministre de tutelle, Madame Nana Oye Lithur.

Suite à ce limogeage, la Police a débuté des investigations pour savoir l’origine de cet enregistrement secret et l’auteur de sa fuite sur les medias. Les premières enquêtes ont conduit à l’arrestation de Lawrence Quayson, le chauffeur de la dame renvoyée du gouvernement. Ce dernier se trouve être le propre cousin de l’ex ministre.

En attendant la suite des investigations, la découverte de Lawrence Quayson comme étant celui qui a causé la chute du vice-maitre risque de créer un autre scandale, celui familial.

Laud Hammah, le frère de Victoria Hammah, a déclaré que l’acte posé par le Chauffeur n’a pas seulement trahi l’ex vice-ministre mais toute la famille Hammah.

Et Laud Hammah d’ajouter que la famille a découvert que le coupable l’avait aussi secrètement enregistré de même que son petit frère Paul Hammah.

Enfin, en sautant sur cette occasion malheureuse, les détracteurs du gouvernement en place se servent donc de cette preuve pour accabler les efforts du Président Mahama

Victoria Hammah, trop jeune et trop inexpérimentée aux yeux de plusieurs observateurs de la vie politique ghanéenne, avait contribué au premier chef à la campagne électorale victorieuse de John Mahama.

Elle s’était plainte, il y a quelques mois, de pressions qu’elle subissait d’une partie de son entourage pour détourner des fonds publics.

Thierry Barbaut

République Démocratique du Congo : je m’y suis rendu, l’espoir renaît, mais…

 

Le Mouvement du M23 a annoncé « mettre un terme à sa rébellion », après avoir été chassé des dernières positions qu’il occupait depuis avril 2012 dans le Nord-Kivu, région de l’est de la République de Congo.

Zobel Behalal, de l’ONG CCFD-Terre Solidaire, revient d’une mission sur place. Pour lui, ce succès militaire est un premier pas, mais on ne doit pas en rester là.

À l’heure où, à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), l’armée congolaise multiplie les victoires sur les rebelles du M23, l’espoir de voir la fin d’un conflit vieux de près de deux décennies renaît.

Lors d’une mission sur le terrain il y a quelques jours, j’ai pu me rendre compte que cet espoir était dans tous les esprits, aussi bien parmi la population que chez les autorités.

 

Si cet espoir est bien compréhensible, il ne doit pas faire oublier que les causes de la crise existent toujours.

Les succès militaires rassurent incontestablement les troupes congolaises longtemps humiliées par les rebelles, mais n’apportent pas de solution durable au conflit. Néanmoins, ils créent un environnement propice à un certain nombre d’actions politiques plus déterminantes en faveur d’une paix durable, qui impliqueraient à la fois la RDC, les pays voisins et la communauté internationale. Cependant c’est sur la seule dimension économique que je me suis penché lors de cette mission dans la région des grands lacs avec des députés européens.

Notre visite était centrée sur la question du lien entre l’exploitation des ressources minières et l’instabilité dans la région, alors que l’Union européenne s’apprête à formuler des règles en la matière : une réalité qui a beaucoup évolué, mais n’a pas disparu pour autant. Il est vrai que nous n’avons vu aucun militaire ou groupe rebelle à l’œuvre sur les sites miniers que nous avons visités. J’ai cependant noté la présence d’un camp d’anciens miliciens Mai Mai Nyatura aujourd’hui intégrés à l’armée nationale autour du grand centre minier de Rubaya, dans le territoire du Masisi.

 

Les lacunes de l’exploitation des ressources minières

Plusieurs témoignages m’ont confirmé que ces hommes en armes imposent une « taxe de sécurité » aux personnes impliquées dans l’exploitation minière. Le 23 octobre dernier, un élément ex Nyatura a tué un membre de la police des mines, seul corps armé autorisé à sécuriser les sites miniers.

congolais-muningiNous avons par ailleurs visité le site minier de Kalembi, situé non loin de Bukavu. Ce site est aujourd’hui le lieu de l’expérimentation d’un système développé par l’ITRI, principal regroupement des entreprises qui utilisent l’étain extrait de la cassitérite, qui abonde dans la région. Le principe est de garantir que les minerais en provenance de Kalembi n’ont pas contribué à alimenter des conflits ou la violence.

Cela passe notamment par l’apposition d’un marquage sur chaque sac de cassitérite sortant de cette zone. Des entreprises comme Philips ont accepté de s’impliquer dans ce projet garantissant ainsi un débouché à ce minerai. Ce dispositif est appréciable, il est le signe d’une prise de conscience progressive de la part des différentes parties prenantes.

Malheureusement, il comporte de nombreuses lacunes. Kalembi est un site ouvert,  situé à proximité d’autres sites qui ne sont pas soumis aux mêmes règles de contrôle. Il semble évident que des minerais provenant de ces sites « sales » sont blanchis à travers le système de Kalembi. Pour preuve, les services officiels de l’État chargés d’apposer les marquages ferment au plus tard à 18 heurs, alors que les mineurs sont autorisés à travailler 24h/24. Sans contrôle des autorités pendant la nuit, toutes les fraudes sont possibles.

 

Il faut légiférer sur le commerce des ressources naturelles

Dans ce contexte, la législation que prépare actuellement l’Union européenne pour mieux contrôler l’approvisionnement de ses entreprises en minerais issus des zones en conflit ou à haut risque trouve toute sa pertinence (voir à ce sujet mon précédent billet).

Il me semble utile de rappeler à la Commission européenne qu’elle doit doter l’Europe d’un instrument qui contribuera à prévenir et résoudre les conflits et consolider la paix. « Prévenir et résoudre les conflits » car, depuis plusieurs années, le commerce des ressources naturelles est bien le « nerf de la guerre » dans les grands lacs et dans plusieurs autres régions du monde. Légiférer sur la question contribuera à tarir les ressources des belligérants.

« Consolider la paix », car la situation actuelle prive les populations et les États de ressources utiles pour leur développement. On estime par exemple à plus de 500 millions de dollars le montant que les groupes armés gagnent chaque année grâce au contrôle de la filière de l’or à l’est de la RDC.

Autant d’argent que le pays n’investit pas dans l’éducation de ses enfants ou dans la création d’activités génératrices de revenus pour ses nombreux chômeurs…

Par Zobel Behalal
CCFD-Terre Solidaire
zohel-behalal

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