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Les marques de smartphones les plus recherchées

Les marques de smartphones les plus recherchés en Afrique
Les marques de smartphones les plus recherchés en Afrique

Quelles sont les marques de smartphones les plus recherchées en Afrique ?

Est-ce Apple, Samsung, Huawei ?

Dans son rôle d’acteur majeur dans le secteur du e-commerce en Afrique, Jumia Market répond à cette question à travers une infographie.

Lien de l’infographie

Les données recueillies par Jumia Market, confirment que les smartphones Samsung ont été les plus recherchés par les africains sur Google durant 2016. En seconde place arrivent les smartphones de la marque américaine Apple, suivis des smartphones Huawei et des smartphones LG. Les deux marques Samsung et Apple s’accaparent à elles seules, 84% des recherches sur Google, et ce, sur l’ensemble du continent.

Les marques de smartphones les plus recherchés en Afrique
Les marques de smartphones les plus recherchés en Afrique

La domination Samsung ?

Jumia Market espère ainsi offrir, à travers cette infographie, un aperçu sur les tendances du marché de la téléphonie mobile dans le continent et par la même, cerner les centres d’intérêt des internautes africains.

Les données mentionnées dans cette infographie porte sur une durée d’un an, à partir de septembre 2015 jusqu’à août 2016. Celle-ci s’appuie sur les chiffres et les outils d’analyse de Google (Keyword Planner, Google Trend). Il est important de préciser que ces informations ne concernent que le nombre des requêtes sur le moteur de recherche Google.

Le Maroc demande l’adhésion à l’Union africaine

Le Royaume du Maroc a officiellement soumis sa demande d’adhésion à l’Acte constitutif de l’Union africaine pour devenir, par conséquent, membre de l’Union

Un conseiller du Roi Mohammed VI en matière d’affaires étrangères du Royaume du Maroc, S. E. M. Taieb Fassi Fihri a relayé cette information à la Présidente de la Commission de l’Union africaine, S. E. Dr Nkosazana Dlamini Zuma, au cours d’un entretien bilatéral le 22 septembre 2016, en marge de la 71e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Accusant réception du document, la présidente a affirmé à l’émissaire que la procédure normale sera suivie, notamment en informant officiellement les États membres

Le conseiller a informé la Présidente que le Maroc avait déposé sa lettre d’intention le jeudi 22 septembre 2016 à Addis-Abéba en Éthiopie. Il en a remis une copie à la Présidente de la Commission de l’Union africaine.

Accusant réception du document, la présidente a affirmé à l’émissaire que la procédure normale sera suivie, notamment en informant officiellement les États membres conformément aux dispositions de la l’Acte constitutif de l’Union africaine. Le Royaume du Maroc sera officiellement informé des conclusions de la procédure.

Le conseiller du Roi en affaires étrangères a également informé la Présidente des préparatifs en cours pour abriter la CoP 22, prévue à Marrakech en 2017.

Un Lab à Dakar avec la Société Générale

La Société Générale dévoile la création d’un Lab à Dakar qui a pour vocation de stimuler et d’accélérer l’innovation au sein de toutes ses filiales d’Afrique subsaharienne

Ce « laboratoire d’idées », tourné vers l’action, servira d’incubateur pour des initiatives innovantes, notamment celles qui naissent dans les filiales de Société Générale sur le continent. La Banque annonce également l’arrivée de Florent Youzan, Expert Consultant en Innovation Ouverte, qui aura pour mission d‘accompagner le Groupe dans le pilotage du Lab.
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« Le continent africain est en pleine évolution et nous accompagnons ces changements en misant sur le renforcement continu de notre expertise marketing et sur l’innovation. Nous devons nous imposer en Afrique comme des créateurs d’usage dans un contexte où les nouvelles technologies modifient, plus vite que dans des environnements plus matures, les besoins de nos clients et notre capacité à y répondre. C’est dans ce cadre que nous créons à Dakar ce « laboratoire d’idées » avec l’appui de Florent Youzan, qui incarne la nouvelle génération d’entrepreneurs africains et qui nous apporte sa solide expérience dans le développement de projets innovants », commente Alexandre Maymat, Responsable Afrique pour le groupe Société Générale.

« Je me réjouis de ce nouveau challenge. Présent dans 18 pays sur le continent africain, le groupe Société Générale représente un lieu d’engagement quotidien et d’expériences de vie, pour expérimenter de nouveaux usages et développer des solutions innovantes. Ce Lab est un pont entre un grand groupe bancaire et l’écosystème des start-ups africaines, des communautés ascendantes de savoirs et de savoir-faire, qui adressent des enjeux de croissance et d’ouverture », déclare Florent Youzan, Expert Consultant en Innovation ouverte.

Pour renforcer son interaction avec l’environnement local, la nouvelle structure, co-construite avec bluenove, sera hébergée par Jokkolabs, une organisation indépendante qui possède des espaces de co-création et de créativité dans 7 pays en Afrique.  Ainsi, l’équipe dédiée sera immergée dans l‘écosystème d’innovation ouverte, en contact permanent avec les acteurs locaux (start-ups, entrepreneurs, experts…) et pourra tester l’adéquation des projets innovants du Groupe avec les tendances du marché local. Elle pourra ensuite développer les idées jugées pertinentes et en accompagnera leur mise en œuvre dans les réseaux Société Générale en Afrique.

«  Nous sommes heureux d’accueillir Société Générale au sein de la communauté de Jokkolabs et de les accompagner dans cette démarche » ajoute Karim Sy, Fondateur de Jokkolabs.

Un hackathon pour lancer  l’incubateur

En amont de cette ouverture, Société Générale a lancé, avec l’appui de Jokkolabs et de bluenove,  son premier hackathon en Afrique « Réinventons ensemble l’expérience client en agence », ouvert à l’ensemble des développeurs et startups de la région Afrique subsaharienne.
A l’issue de la remise des prix qui s’est tenue le 10 février à Dakar, le vote du jury a permis d’établir le palmarès suivant :

1er prix – récompense de 8 000 euros (5 247 656 XOF), décerné à l’équipe « Dev Engine labs » originaire du Togo et du Bénin, pour son outil de conquête de la clientèle jeune .

2ème prix – récompense de 4 000 euros (2 623 828 XOF), décerné à l’équipe « Bankiz » originaire du Bénin pour son projet de borne interactive.

3ème prix – récompense de 2 000 euros (1 311 914 XOF), décerné à l’équipe « TechLabs 28 » originaire du Sénégal pour son projet de tablette pour les agents d’accueil.

Les trois équipes finalistes verront leurs projets développés en mode pilote dans trois filiales du groupe Société Générale en Afrique (au Sénégal, au Burkina Faso et au Ghana). Par ailleurs, l’ensemble des 8 équipes finalistes font maintenant partie de la communauté du Lab.

Démocratiser l’électricité en Côte d’Ivoire

Selon la commission Infrastructures et Travaux Publics du Cabinet d’Essy Amara (ex-candidat à la présidentielle) le taux de couverture en électricité de la Côte d’Ivoire est de  71%. Les autorités ivoiriennes, dans le but d’électrifier le reste du pays, depuis 2011, ont mis en place un programme visant à électrifier annuellement un minimum de 500 localités. Elles comptent aussi sur l’apport des énergies renouvelables pour atteindre leur objectif.

Peuvent-elles y arriver sans la contribution de la société civile et du secteur privé ?

Dans les zones non encore desservies en électricité, certains foyers sont alimentés par le solaire mais c’est une énergie coûteuse que peu d’Ivoiriens peuvent s’offrir. L’Etat a réglementé le secteur à travers la loi n° 2014-132 du 24 mars 2014 portant code de l’électricité et a préconisé la démultiplication du mix-énergétique avec 42% d’énergie renouvelable dont 16% en dehors des grands barrages hydroélectriques. Un groupe de députés dans le cadre des « Actions parlementaires pour les Energies Renouvelables  (APER) » autour de l’initiative mondiale « Climate Parliament » a été mis en place.

Des promesses sans action ?

Mais, à part l’APER qui a vu le jour, les autres engagements sont restés sans lendemain. Aucune sensibilisation n’a été menée auprès des populations pour les informer de l’existence de ce type d’énergie et les autorités peuvent même parfois constituer un obstacle aux ONG environnementales voulant valoriser les  énergies renouvelables. La preuve, l’ONG Action Environnement Plus qui a bénéficié de l’appui d’un partenaire français pour transformer les ordures ménagères en des pavés pouvant servir à la construction de la voirie et en biomasse pour la cuisson a renoncer à son projet. Après trois ans de discussions marquées par des va-et-vient entre les structures en charge du dossier, les promoteurs, n’ayant pas trouvé d’interlocuteurs fiables pour plancher sur leur projetont été obligés de jeter l’éponge.

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L’autre difficulté de ces ONG environnementales est qu’elles ne bénéficient pas du soutien des média d’Etat pour soutenir la promotion des énergies renouvelables. A plusieurs reprises l’ONG AFHON-CI, pour la couverture de ses activités, a sollicité la télévision nationale, mais celle-ci a brillé de par son absence aux manifestations de cette organisation. Seuls les réseaux sociaux  et la presse privée relaient en général les séminaires et les formations desdites ONG. De plus, l’accès à l’énergie solaire est fortement freiné par la taxation appliquée sur le matériel servant à fabriquer les plaques solaires. Une taxe de 12 % est appliquée sur les matériels (les onduleurs, les régulateurs, les batteries) utilisés pour distribuer l’énergie solaire. Seuls les panneaux solaires bénéficient  d’une réduction de la taxe allant de 12 à 9%.  Cette pression fiscale constitue une véritable source de démotivation pour les opérateurs privés voulant investir dans ce milieu tenu par la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE).

Un monopole handicapant

Créée en août 1990, la CIE a en charge la production, le transport, l’exportation, l’importation, la distribution et la commercialisation de l’énergie électrique sur l’ensemble du territoire national et dans la sous-région ouest africaine. A ce titre, elle se charge de l’entretien du réseau électrique national, de l’émission et du recouvrement des factures d’électricité.

Mais après plus deux décennies d’exercice, force est de constater que les réseaux électriques sont devenus défaillants et les installations domestiques vétustes. La CIE, en position de monopole protégé n’est aucunement incitée à faire des efforts, ce qui explique la médiocrité des services offerts aux clients. Récemment, une histoire de ‘’facture de trop’’ émise fin février 2016 plus des coûts prohibitifs et opaques ont provoqué des émeutes localisées dans le pays. Le 1er mai dernier, à l’occasion de la fête du travail, le Président de la République réagissant à cette affaire avait promis d’ouvrir le secteur de l’électricité à la concurrence. Mais pour l’heure, aucune action n’a été faite pour concrétiser son intention.

L’intérêt d’une ouverture du  secteur de l’électricité

Ce monopole protégé par le gouvernement empêche tout potentiel investisseur concurrent. Il en résulte que, selon le Doing Business 2016, le pays est en zone rouge en matière de raccordement à l’électricité(146ème sur 185 pays), du fait du nombre élevé des procédures (8 contre 5 en moyenne en Afrique subsaharienne) et du délai. La Côte d’Ivoire gagnerait à ouvrir ce marché à d’autres entreprises privées et surtout aux promoteurs des énergies renouvelables. En effet, ce type d’énergies, à l’exemple de la petite hydroélectricité, peut être produit par les populations elles-mêmes et sont donc très adaptées au contexte. Les populations devraient être sensibilisées à ces nouvelles possibilités et un cadre juridique devrait leur permettre de s’approprier les fruits de leur production.

Selon l’Observatoire des énergies renouvelables,cette énergie décentralisée favorise le maintien et le développement de l’activité économique dans les zones rurales. En ce qui concerne la biomasse, les investisseurs privés pourraient contribuer à la transformation des ordures ménagères en combustibles, participant ainsi à la lutte contre la déforestation et donc à la protection de l’environnement.  La Côte d’Ivoire pourrait  également bénéficier d’une accélération de son électrification à travers l’énergie solaire, de plus en plus prisée par les populations et particulièrement adaptée au contexte africain. Pour cela, les autorités doivent lever les entraves fiscales et  institutionnelles qui rendent l’environnement des affaires hostile.

En agissant ainsi le pays pourrait optimiser sa production électrique et créer de nombreux emplois. Enfacilitant le travail de la société civile et des entrepreneurs privés, la concurrence sera intensifiée. Il s’ensuivra des prestations de meilleure qualité à moindre coût permettant ainsi à de nombreux ménages de se connecter au réseau électrique tout en œuvrant au grand enjeu international de la protection del’environnement. C’est à ce prix que la promesse d’accroissement de l’électrification en Côte d’Ivoirepourrait donc être tenue.

AKA Jean Mari, journaliste ivoirien. Le 21 septembre 2016.

Les paiements numériques pourraient stimuler les recettes fiscales

Nouvelle étude de l’Organisation des Nations Unies : Les paiements numériques pourraient stimuler les recettes fiscales de près de 500 millions de dollars chaque année et encourager la modernisation économique en Tanzanie

Les constatations de l’étude montrent comment les secteurs public et privé pourraient collaborer afin de moderniser l’économie, améliorer la transparence et favoriser la croissance et l’inclusion financière

La nouvelle étude de l’Alliance Better Than Cash de l’Organisation des Nations Unies (www.UNCDF.org/en/btca) fait état des gains potentiels que pourrait entraîner la numérisation des paiements pour les gouvernements, les entreprises et les citoyens.

De nombreuses économies émergentes se battent pour moderniser leur économie, améliorer la transparence, favoriser une croissance durable et améliorer l’inclusion financière. Cette étude portant sur les initiatives de paiement numérique en Tanzanie révèle les résultats très encourageants obtenus jusqu’ici par le gouvernement.

En numérisant les paiements que les entreprises et les citoyens versent au gouvernement, la Tanzanie a déjà :

Enrichi son secteur touristique en réduisant les fuites de capitaux dues aux paiements en espèces, notamment des frais d’entrée dans les réserves naturelles, de plus de 40 %, favorisant ainsi les investissements et l’emploi.
Réduit les inefficacités bureaucratiques, notamment en raccourcissant les délais d’autorisation douanière pour les importations, de neuf jours à moins d’une journée.
Amélioré la transparence entre les citoyens et les gouvernements en numérisant les paiements d’impôt, créant ainsi une preuve électronique de paiement et offrant aux citoyens une protection contre la fraude.

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« Les résultats du changement en faveur des paiements numériques en Tanzanie sont très impressionnants. Le pays a acquis une forte expérience qui lui a permis de réaliser un pourcentage d’amélioration des recettes à deux chiffres, tout en procurant à ses citoyens de meilleures prestations sociales », a déclaré le Dr. Ruth Goodwin-Groen, directrice générale de l’Alliance Better Than Cash. « La Tanzanie est train de bâtir les fondations d’une croissance solide et solidaire et nous sommes impatients d’observer les prochains progrès ».

L’étude fournit également des renseignements importants sur la façon dont la numérisation des paiements en Tanzanie peut accélérer la modernisation économique du pays. La numérisation des paiements de la TVA et le soutien de la normalisation des entreprises pourraient augmenter les recettes fiscales en Tanzanie d’au moins 477 millions de dollars par an, une augmentation significative pour un pays dont le PIB total s’élève à environ 47 milliards de dollars et dont le rapport entre les recettes fiscales et le PIB n’atteint qu’environ 12 %.

Le nouveau rapport révèle comment la Tanzanie a surmonté les obstacles de l’adoption des paiements numériques de personne à gouvernement (P2G) et d’entreprise à gouvernement (B2G). Par exemple, lorsque de petits commerçants étaient réticents à numériser les modalités de paiement de leur point de vente, tenus de prendre à leur charge la totalité des coûts d’achat des équipements électroniques, le gouvernement a conclu un partenariat avec l’Association du commerce de la Tanzanie pour subventionner les coûts.

En outre, ces efforts de numérisation apportent des avantages qui s’étendent au-delà de la sphère économique. Ils affectent positivement l’ensemble de la société, en favorisant notamment l’intégration sociale au sein de la Tanzanie. Par exemple, Sheru Hadha, une cliente tanzanienne, a remarqué à quel point l’inclusion financière numérique lui avait facilité la vie au quotidien. « Les paiements numériques permettent aux femmes d’être plus indépendantes. Avant, lorsque nous ne disposions que d’espèces, les choses étaient plus difficiles. Pour transférer de l’argent, je devais me rendre à la banque et fournir de nombreuses informations et des documents. Je devais faire la queue pendant plus de trois heures. C’était très pénible. », observe-t-elle.

Les autres pays de la région ont lancé des initiatives de numérisation des paiements et, bien que beaucoup soient aux premiers stades de la transition, les avantages sont rapidement réalises et évidents. Par exemple :

Le Kenya a pour objectif de réaliser une double imposition au cours des trois prochaines années grâce à son système électronique de déclaration d’impôts, iTax.
En Ouganda, le système automatisé de collecte des impôts des autorités de Kampala Capital City a permis d’augmenter les recettes de 167 % en un an.
Le Rwanda a réalisé une adoption des paiements électroniques de la TVA de près de 80 % auprès des petites et moyennes entreprises.

Lire le rapport complet ici : http://APO.af/kUWsh0. L’Alliance Better Than Cash dispose d’experts disposés à commenter l’étude.

Une collaboration possible entre 40 banques

La MCB, première banque mauricienne, accueille les représentants d’une quarantaine de banques africaines dans le cadre de sa conférence annuelle Africa Forward Together (AFT)

La MCB (www.MCBAFT.com), première banque mauricienne, accueille depuis ce matin les représentants d’une quarantaine de banques africaines dans le cadre de sa conférence annuelle Africa Forward Together (AFT). L’édition 2016, la septième du genre, a lieu au Ravenala Attitude Hotel jusqu’au vendredi 23 septembre.

Collaborer pour aller plus loin, plus vite

L’objectif d’Africa Forward Together est de permettre aux banques africaines de voir ce que la MCB peut leur offrir en termes d’opportunités et de possibilités de collaboration. La MCB se positionne, depuis quelques années déjà, comme une « banque des banques » sur le continent. Elle propose aux institutions africaines d’externaliser certains de leurs services à Maurice ou de s’appuyer sur son savoir-faire, sa technologie et son réseau de partenaires pour progresser. Le Chief Executive du Groupe MCB, Pierre Guy Noël, insiste sur le fait que la MCB et les banques africaines ont beaucoup à gagner mutuellement en travaillant de concert.

« L’Afrique demeure notre principal objectif. Nous pensons qu’il y a plein de choses à faire sur le continent et beaucoup de choses que nous pouvons faire ensemble », a-t-il déclaré aux banquiers présents.  Brossant un tableau de l’état de santé financier du Groupe, Pierre Guy Noël a mis l’accent sur le fait que la MCB poursuivra sa politique d’expansion et de diversification, tant sur le plan local que régional. Il a aussi mis en relief le fait que la MCB, première banque en Afrique de l’Est, collabore déjà avec 148 banques dans 38 pays à travers le monde.

Un partenariat durable

Raoul Gufflet, Deputy Chief Executive, MCB Ltd et Head du Corporate and Institutional Banking (CIB), précise que la MCB n’a nullement l’intention d’aller concurrencer les banques africaines sur leur territoire: « La MCB a l’ambition de construire des partenariats durables et grandir de concert avec  les banques africaines et non cannibaliser leur business».

Le Groupe veut ainsi se positionner comme un partenaire privilégié des banques africaines plutôt que d’aller les concurrencer sur leur territoire. Alors que l’Afrique concrétise graduellement son potentiel, la MCB amplifie, de son côté, le financement du commerce régional et des projets à travers le continent. Du reste, quatre pays africains figurent en bonne place du Top 10 mondial en termes de croissance économique.

A la croisée des chemins

Bien que les fondamentaux économiques de l’Afrique demeurent généralement solides, la croissance du continent a récemment subi les contrecoups de l’atonie de l’économie mondiale et de la chute des cours des principaux produits de base, ainsi que du ralentissement et du rééquilibrage de l’économie chinoise.

Raoul Gufflet estime que l’Afrique se doit de prendre la bonne direction, vu le contexte difficile. « L’Afrique est à la croisée des chemins. AFT ne sert pas juste à vous montrer ce que la MCB sait faire, mais à explorer de nouvelles avenues de collaboration entre les banques africaines. AFT est à propos de vous, de ce que vous voulez atteindre et de ce que vous voulez mettre en pratique».

Valeur ajoutée

Les services à valeur ajoutée que la MCB propose aux banques africaines sont, entre autres, l’émission de crédits documentaires, les paiements internationaux, la gestion de la monétique, l’audit interne, le service conseil relatif à la gestion du risque, les prestations financières non-bancaires, le Consulting taillé sur mesure en fonction des besoins (changement de logiciels d’opération etc.), le Custody ainsi que l’utilisation de la plate-forme SWIFT pour les paiements internationaux. Raoul Gufflet a fait ressortir qu’une autre des stratégies de la MCB sur le marché africain concerne l’expansion du Private Banking.

Diversification payante

Les banques africaines ont beaucoup à bénéficier de la MCB de par son réseau international, son infrastructure high-tech et son expertise. L’externalisation de services à Maurice pourrait permettre aux banques africaines de réduire leurs coûts et d’améliorer leur efficacité, tout en élargissant la palette de produits qu’elles offrent à leur clientèle.  La bonne performance financière du Groupe est le fruit de la stratégie de diversification de produits et de marchés. La part des profits attribuables aux opérations à l’étranger et aux opérations non-bancaires n’a cessé de croître ces dernières années. Du reste, 55% des chiffres réalisés par la MCB le sont à l’étranger.

Semaine intense

Pendant toute une semaine, les participants suivront les présentations des différents responsables de la MCB. Ils étudieront les possibilités d’externaliser certaines opérations bancaires à Maurice. Africa Forward Together permettra aussi aux délégués africains de visiter plusieurs départements de la MCB, dont le quartier général à Port-Louis et le bâtiment de St-Jean. Depuis sa première édition en 2009, AFT a accueilli 351 délégués, provenant de 27 pays différents et ayant représenté 108 institutions financières. AFT sert aussi à présenter la  stratégie « Bank of Banks », qui est une pierre angulaire de l’expansion africaine de la MCB.

Les usages mobile au Nigeria

Un enfant téléphone en Guinée - Droits réservés Thierry Barbaut - Info Afrique
Un enfant téléphone en Guinée - Droits réservés Thierry Barbaut - Info Afrique

MEF (Mobile Ecosystem Forum) et Etisalat Nigeria ont effectué une étude sur les habitudes d’utilisation du mobile au Nigeria

Sur les 1000 personnes de l’échantillon interrogé, près de la moitié (45%) déclare acheter plus de 2 GB de data par mois. 2 GB par mois, c’est un peu plus que la moyenne mensuelle de 1,8 GB consommée en Europe selon le rapport 2016 « The Mobile Economy » du GSMA.

La data mobile achetée par les utilisateurs nigérians de smartphone leur sert entre autres à consommer des applications (64%), de la vidéo (52%) et de la musique (31%). Pour avoir accès à ces contenus, 34% des utilisateurs de smartphones sont même amenés à acheter de la data complémentaire au cours du mois.

Dans le cas particulier des applications, les plus consommées sont les applications de messagerie. 73% les perçoivent moins coûteuses que le SMS et 29% les préfèrent à cause des fonctionnalités additionnelles qu’elles proposent par rapport au SMS. Et bien sûr, c’est Whatsapp qui recueille le plus de suffrages (73%).

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En dehors de la messagerie, les utilisateurs nigérians de smartphone consomment des applications et contenus de m-learning (48%), mobile banking (45%), lecture (34%), santé ( 34%). Ils utilisent aussi les applications de taxi à la demande (33%) et de livraison d’aliments (32%). Le mobile banking en particulier est en plein essor au Nigéria. 68% des utilisateurs de smartphone et détenteurs d’un compte bancaire ou d’une carte de crédit indiquent consommer une certaine forme de service de mobile banking. 27% utilisent les services bancaires via USSD.

60% des utilisateurs nigérians de smartphone déclarent avoir effectué au moins un achat avec leur device au cours de 6 derniers mois. Cependant, la confiance reste un sujet majeur pour les répondants car 44% d’entre eux indiquent qu’ils pourraient faire plus de choses avec leurs smartphones s’ils sont plus en confiance. Le coût d’accès aux contenus mobiles est aussi un facteur limitant mis en exergue par près de la moitié (47%) des répondants.

Secrets d’Afrique, le témoignage d’un ambassadeur

Jean-Marc Simon, ancien diplomate en Afrique et conseiller
Jean-Marc Simon, ancien diplomate en Afrique et conseiller

« Secrets d’Afrique » c’est une plongée au cœur des négociations, des stratégies et des enjeux de l’histoire de l’Afrique savamment décrits de l’intérieur par l’ambassadeur Jean-Marc Simon

Enfin un ambassadeur témoigne sincèrement des événements qui se sont passés dans de nombreux pays d’Afrique.

Jean-Marc Simon livre dans Secrets d’Afrique un témoignage parfois poignant sur le destin de ces pays, avec en toile de fond des crises, parfois des drames ou d’heureuses issues. Un livre qui vous plongera dans le passionnant cœur du pouvoir Africain et de leurs dirigeants.

Le coup de cœur de l’été 2016 d’Info Afrique

Secrets d'Afrique de l’Ambassadeur Jean-Marc Simon
Secrets d’Afrique de l’Ambassadeur Jean-Marc Simon

Centrafrique, Tchad, Gabon, Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Nigeria, Rwanda, Congo, des pays dont le destin est parfois liés à peu de chose : un rendez-vous de la dernière chance, un échange téléphonique avec un conseiller, un président, un simple personnage, une femme de l’ombre ou parfois un coup de poker…

Les relations entre la France et de nombreux pays d’Afrique sont souvent évoqués par de nombreux soit disant « experts » mais dans le cas présent, Secret d’Afrique, c’est un personnage clé qui décrypte ce qui s’y passe vraiment. Des situations tendues, des rapports amicaux ou conflictuels, des anecdotes cocasses, un récit bouillonnant donnant une vision pragmatique des événements qui secouent l’Afrique ces 30 dernières années.

Jean-Marc Simon témoigne avec talent et évoque comment, au cœur des états, des affaires, des politiques, il intervient avec systématiquement un point d’orgue : sortir pacifiquement des crises, écrire l’histoire et faire en sorte que l’Afrique puisse prendre possession de son destin.

Une Afrique en pleine mutation, qui se développe, sortant parfois avec souffrance des périodes d’indépendances, des dictatures ou cheminant vers des républiques plus ou moins bien gérées.

Jean-Marc Simon, ancien diplomate en Afrique et conseiller
Jean-Marc Simon, ancien diplomate en Afrique et actuel conseiller

Qui sont les véritables décideurs, qui intervient et à quel moment, comment se jouent et se solutionnent les crises, comment la France est consultée et pourquoi ?
Découvrez les secrets des interventions politiques, économiques vécues au cœur de l’action dans le parcours d’un homme passionné qui voua une grande partie de sa vie à l’Afrique.

Jean-Marc Simon conseille désormais les entreprises dans leurs développement entre l’Afrique et l’Europe.

Eurafrique Stratégies, le site de Jean-Marc Simon

Commander Secrets d’Afrique en ligne

 

Vers une agriculture, forêt et pêche durables

En septembre 2015, les pays ont adopté l’Agenda 2030 pour le développement durable qui façonnera d’une manière significative leur programme de développement pour les 15 prochaines années

Lors de la dernière Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique, tenue en avril 2016 à Abidjan, Côte d’Ivoire de nombreux délégués ont demandé à l’Organisation d’appuyer les pays dans leurs efforts de mise en œuvre de l’agenda 2030 dans les domaines de l’agriculture, les forêts et la pêche.

Le succès dans la mise en œuvre des Objectives du développement durable (ODDs) est étroitement liée à la capacité des pays à aborder le développement durable de façon globale et complète à travers tous les secteurs et à faire le suivi des progrès réalisés vis-à-vis des objectifs de l’agenda 2030.

 

En Afrique, la Déclaration de Malabo sur l’accélération de la croissance agricole  et des systèmes de transformation pour une prospérité partagée et un moyen de subsistance amélioré, et la stratégie de mise en œuvre du CAADP et sa feuille de route 2015-2025 donnent une nouvelle vision pour l’agriculture, en soulignant son rôle prépondérant dans les stratégies globales pour transformation économique structurelle et une croissance inclusive. La réalisation des ODDs en Afrique est étroitement liée à la mise en œuvre de cette nouvelle vision.

Le succès dans la mise en œuvre des Objectives du développement durable (ODDs) est étroitement liée à la capacité des pays à aborder le développement durable de façon globale

La FAO a développé une approche visant à renforcer la contribution de l’agriculture, les forêts et la pêche au développement durable, pour répondre aux questions de durabilité dans ces secteurs. Sur la base d’une série de principes pour une alimentation et agriculture durable, la FAO encourage le dialogue politique et le développement d’actions communes et coordonnées impliquant les organes gouvernementaux  des différents ministères, le secteur privé et la société civile. Aux niveaux régional et national, la FAO soutien cette approche principalement à travers des Initiatives Régionales

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Objectifs et approches

L’objectif de l’atelier est de discuter du rôle que les principes de l’alimentation et de l’agriculture durables peuvent jouer dans la promotion d’une action commune visant à renforcer la contribution de l’agriculture, les forêts et la pêche au développement durable et à identifier les priorités au niveau national et régional pour l’appui de la FAO.

L’atelier se propose d’appuyer l’Agenda 2030 pour le développement durable et le programme de transformation de l’agriculture en Afrique et identifier les priorités d’action pour l’Initiative Régionale 2 de la FAO sur « l’intensification durable de la production et le développement des chaines de valeur en Afrique ».

Résultats attendus

  • Une meilleure compréhension par les participants de la contribution potentielle de l’agriculture, des forêts et de la pêche au développement durable, dans le cadre de l’Agenda 2030 et la déclaration de Malabo.
  • La feuille de route de chaque pays visant à augmenter la contribution de l’alimentation et l’agriculture durables au développement national et répondant aux questions- clés de durabilité.
  • Les moyens d’aider les pays  à répondre à leurs les besoins spécifiques à travers l’Initiative Régionale 2 de la FAO pour l’Afrique.

Participants

Environ 40 hauts cadres et délégués des secteurs de l’agriculture, des forêts, de la pêche, du commerce des finances et planification économique, des représentants de la FAO, de la société civile et du secteur privé, des neufs pays couverts par l’IR2 à savoir le Cameroun, le Tchad, la Côte d’ivoire, la République démocratique du Congo, le Kenya, le Mali, la Mozambique, le Rwanda et la Zambie participeront à l’atelier.

Le contrôle des prix, pour ou contre ?

Au Cameroun le 9 août 2016, en prélude à la rentrée scolaire 2016/2017, le ministre du commerce a rendu publique sa décision fixant les prix de vente des livres et manuels scolaires.

Il s’agit d’un « prix plafond applicable de manière uniforme sur l’ensemble du territoire national » malgré la différence des prix de revient.

Depuis 2008, des restrictions gouvernementales sur les prix du marché ont déjà été observées dans le commerce de l’huile de palme, du riz, de la bière, puis de la formation en médecine dans les établissements privés, etc.

Est-ce vraiment efficace ?

La loi du marché (de l’offre et de la demande) est-elle une filouterie comme de plus en plus insinué au Cameroun ?

Où se trouve le vrai problème et que faut-il faire ?

Pour mémoire, le gouvernement avait librement opté pour « l’économie du marché » le 28 juillet 1989 par la loi n°89/011 et avait institué la concurrence par la loi n°98/13 du 14 juillet 1998. Mais paradoxalement, le pays pratique toujours la notion d’homologation des prix définie à l’article 2 de l’ordonnance n°72/18 du 17 octobre 1972 portant régime général des prix.

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Dans l’esprit, il s’agit de l’approbation des prix proposés par l’opérateur économique qui a ainsi l’obligation de justifier toute hausse. C’est l’article 4(c) qui parle de dépôt de barèmes ou de tarifs avec approbation préalable ou non de l’administration. L’article 2(1) du décret n°90/1476 du 09 novembre 1990 définit le mécanisme de fixation d’une liste de produits et services soumis à cette procédure. C’est ainsi qu’il existe jusqu’à nos jours une mercuriale des prix au Cameroun. Cette activité a été institutionnalisée au sein de la Direction des prix, de la Métrologie et de la Protection du consommateur.

C’est aussi l’esprit de la note circulaire n°00025/MINEFI/DPM/SDEL du 03 janvier 2001 portant fonctionnement des services chargés du contrôle des prix et de la métrologie. Ce cadre juridique crée la confusion avec la politique de concurrence du Cameroun définie à l’article 12 de la loi n°90/031 du 10 Août 1990 régissant l’activité commerciale. Il contrarie la liberté des prix qui peut évoluer de façon avantageuse pour les consommateurs. Par exemple, un stylo (bic) coûtait jusqu’à FCFA 150 dans la mercuriale alors que la concurrence en vendait 3 à 100 FCFA sur le marché. Pis, il suscite la corruption dans la mesure où les contrôleurs de prix qui descendent dans les marchés sont régulièrement indexés. Par exemple, en 2015, à la Délégation régionale du commerce du Littoral, l’on rappelait sans cesse au public pour le déplorer le travail du contrôleur des prix qui doit se limiter à dresser une fiche de mise en demeure mentionnant l’infraction constaté chez le commerçant.

Le vrai problème est que pendant que le gouvernement optait pour la « libéralisation », il n’avait pas effectué des réformes préalables nécessaires à la lutte contre la sous-production au point où en février 2008, le pays avait affronté de violentes émeutes de la faim. En réaction à cette situation de carence, le gouvernement avait accru son interventionnisme, par ordonnance du chef de l’état signée le 7 mars 2008, pour accroître le contrôle du marché des produits dits de «première nécessité» au lieu de prendre des mesures incitatives pour augmenter la production nationale.

La bière, un produit très consommé sur le continent Africain
La bière, un produit très consommé sur le continent Africain

Ce faisant, le gouvernement s’était substitué davantage aux acteurs économiques. Par exemple, pour combler rapidement le déficit de 200 000 tonnes de riz au Cameroun, le gouvernement avait défiscalisé l’importation du riz et en avait fixé lui-même le prix. Au 30 août 2016, un marché témoin de riz existait toujours au ministère du commerce au Cameroun. Mais, au lieu de produire l’effet escompté sur le consommateur, le gouvernement camerounais avait plutôt alimenté les réseaux de contrebande vers les pays voisins. Par exemple, selon un rapport de la Seaport Terminal Operators Association of Nigeria (STOAN) en 2014, le Cameroun avait contribué à la redirection d’environ 600 000 tonnes de riz vers le Nigéria au moyen de la contrebande.

Comme le disait Murray Rothbard (1995) : «Le contrôle des prix n’a pas fonctionné pendant la Première Guerre mondiale lorsqu’il était « sélectif » ; il n’a pas marché non plus, pendant la Deuxième Guerre mondiale, lorsqu’il a été « généralisé »… les contrôles des prix n’ont jamais fonctionné». Dès juin 2016, les prix du riz ont plutôt augmenté de 3 à 15% sur les différents marchés camerounais contrairement aux prévisions du ministre du commerce de janvier 2016. La raison est que le prix plafond a pour conséquence économique l’absence des investissements de la part des entreprises, le déclin de la qualité et la pénurie des marchandises.

En effet, le prix plafond fixé souvent en-dessous du seuil de rentabilité rend la production non-rentable. Cela pose un problème d’incitation car, les producteurs existants offriront moins et les investisseurs potentiels iront ailleurs. Au final, pendant qu’on a moins d’offre, on note un excès de la demande, ce qui fait hausser les prix. C’est exactement l’effet non-désiré qui se produit.

Que faire ?

Le Cameroun doit plutôt lutter contre sa crise de sous-production en stimulant la production au lieu d’intensifier le contrôle des prix, le protectionnisme et l’interventionnisme. Il convient donc de produire davantage et de mettre sur pied un large éventail de politiques susceptibles de modifier ou d’influencer les prix du marché. Le seul vrai moyen de modifier durablement le prix en faveur du consommateur est de faire en sorte que l’offre dépasse la demande.

Cela passe par la promotion de la bonne gouvernance qui manque dans les actions publiques et la promotion des investissements privés même dans les entreprises en faillite ou en manque de capitaux. D’autres leviers sur lesquels il faudrait agir pour stimuler l’offre sont : la réduction des coûts de transactions (bureaucratie), la levée des barrières à l’entrée aux secteurs concernés, l’allégement de la pression fiscale, l’amélioration du climat des affaires, etc. Somme toute, le contrôle des prix est au mieux une solution de facilité, au pire une mesure contreproductive car il ne fait que consolider la rareté.

Par Louis-Marie Kakdeu, PhD& MPA

Interdire les importations : du populisme destructeur

Enfant en Afrique sur un avion abandonné. Crédit photo Thierry Barbaut
Enfant en Afrique sur un avion abandonné. Crédit photo Thierry Barbaut

Au mois de juillet dernier, plusieurs manifestations ont eu lieu au Zimbabwe suite à l’interdiction d’importation de certains produits de première nécessité (céréales, eau en bouteille, fèves au lard et produits laitiers). Les produits ciblés sont pourtant une bouée de sauvetage pour l’économie informelle du pays et pour les consommateurs. Comment expliquer ce choix politique ?

Au-delà des conséquences potentiellement dévastatrices pour le secteur informel, l’autre préoccupation soulevée par cette interdiction est que le gouvernement préfère traiter les symptômes plutôt que le mal. En effet, le contrôle des marchandises importées ne résoudra pas les problèmes fondamentaux de l’économie zimbabwéenne. Le pays a plutôt besoin d’une stratégie à long terme et non pas de solutions de bricolage.

Cette tendance à traiter les symptômes plutôt que les problèmes réels n’est cependant  pas l’apanage du Zimbabwe, elle touche de nombreux pays en développement. Ces mauvaises politiques touchent particulièrement les marchés des biens alimentaires, où les gouvernements s’ingèrent en arguant de sécurité alimentaire, de protection d’industrie naissante ou encore de soutien des revenus des agriculteurs.

Le cas du Zimbabwe

Depuis l’effondrement de l’économie formelle, dans les années 2000, le secteur informel du Zimbabwe est devenu la pierre angulaire de l’économie, la source de subsistance pour de nombreux Zimbabwéens chômeurs qui ont perdu des emplois dans le secteur formel. Le commerce transfrontalier est devenu plus important que le secteur informel, ce qui a donné un nouvel élan de croissance dans les villes frontalières.

L’interdiction des importations s’inscrit dans la continuité des mesures politiques strictes telles que l’expropriation des exploitations agricoles commerciales et l’indigénisation des entreprises étrangères. Ces deux mesures ont conduit à la fuite des capitaux et à l’érosion de l’assiette fiscale de l’économie formelle.

Enfant en Afrique sur un avion abandonné. Crédit photo Thierry Barbaut
Enfant en Afrique sur un avion abandonné. Crédit photo Thierry Barbaut

Beaucoup considèrent les nouveaux contrôles à l’importation comme une tentative, par le gouvernement, d’augmenter sa base d’imposition, surtout après des années de mauvaises performances économiques préjudiciables aux recettes fiscales. Le gouvernement a certes fait valoir que les restrictions imposées visaient à soutenir l’industrie nationale, mais c’est un argument fragile dans un pays qui n’a pas la capacité suffisante pour produire ou fabriquer lui-même les biens concernés.

Sans aborder les vrais problèmes, les nouvelles politiques ne serviront qu’à renforcer les résultats négatifs actuels. Pour apaiser le climat politique fragile, le gouvernement doit relever les défis macroéconomiques et traiter les problèmes de la politique monétaire et de la productivité industrielle. Ce seraient quelques-unes des premières mesures pour instaurer la confiance, relancer la production et attirer les investissements directs étrangers.

Le cas de l’Afrique du Sud : inadéquation des politiques

L’Afrique du Sud a elle aussi pris des mesures politiques contraires aux problèmes qu’elle cherchait à résoudre. En début d’année, elle a augmenté la taxe à l’importation du blé de 34%. Avant cela, elle avait imposé un quota de 65.000 tonnes pour l’importation de la viande de volaille originaire des États-Unis.

Les décisions ont été justifiées par la protection des emplois, des revenus des agriculteurs et de l’industrie locale. Bien que ces arguments semblent louables, malheureusement les causes profondes des problèmes ont été ignorées. L’Afrique du Sud consomme actuellement plus de blé qu’elle n’en produit. En effet, depuis les années 1980, les agriculteurs sont passés à d’autres cultures plus rentables, alors que la consommation n’a cessé d’augmenter. Ainsi, une hausse du tarif douanier ne permettra pas l’augmentation de la production. Elle pourrait, certes, permettre d’accroitre les revenus des agriculteurs à très court terme, mais cette hausse va encore nuire aux consommateurs en augmentant les prix du pain, un produit alimentaire de base.

Différents outils pour différents problèmes

Dans une boîte à outils, vous ne pouvez pas utiliser le même outil pour faire toutes les réparations. De la même façon, il y a beaucoup d’alternatives politiques qui doivent être considérées et l’utilisation systématique des tarifs douaniers et des restrictions commerciales est contreproductive.

Le risque d’agitation sociale est certes moins élevé en Afrique du Sud qu’au Zimbabwe mais il n’en demeure pas moins important de réfléchir à la racine d’un problème pour ne pas mettre en place des politiques populistes inefficaces et contreproductives. D’évidence, quand la demande dépasse la production d’un pays, recourir à l’importation n’est pas un crime ! Dès lors, la solution durable est de résoudre le problème du déficit d’offre en créant un environnement incitatif pour les producteurs. C’est surement plus stratégique pour le consommateur qui gardera une offre de produits à des coûts accessibles.

Matlou Kalaba, Maître de conférences en économie agricole, Université de Pretoria

Orange ouvre le Centre d’Expertise en Conformité Orange Money (CECOM)

Orange devient, avec l’obtention récente de la licence d’Etablissement de Monnaie Electronique (EME) dans quatre pays (Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire et Guinée), un acteur majeur du secteur des services financiers sur mobile en Afrique

Orange devient, avec l’obtention récente de la licence d’établissement de Monnaie Electronique (EME) dans quatre pays (Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire et Guinée), un acteur majeur du secteur des services financiers sur mobile en Afrique. Ce changement de statut s’accompagne par la mise en place d’une nouvelle structure, le CECOM, qui garantit de manière mutualisée la maîtrise des risques et la conformité sur son activité de mobile money.

cecom-orange

Un contexte favorable

En 2015, constatant la croissance significative du mobile money en zone UEMOA, la BCEAO (Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest) publie une mise à jour du cadre réglementaire relatif à ces services. Cette évolution, initiée de manière similaire par la BCRG (Banque Centrale de la République de Guinée), incite les opérateurs de télécommunications à obtenir un agrément d’Etablissement de Monnaie Electronique (EME) afin d’opérer leurs activités de mobile money dans un cadre de responsabilité étendu. C’est dans ce contexte qu’Orange dépose des demandes d’agrément auprès de ces deux Banques Centrales, obtenant début 2016 le statut EME dans quatre pays (Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire et Guinée)

Chaque EME, agréé par la Banque Centrale de son territoire, est une société à part entière, filiale contrôlée par l’opérateur télécom local. L’EME :

  • est garant de l’émission, de la gestion et de la distribution de la monnaie électronique Orange Money
  • met en place la politique de conformité en lieu et place de la banque partenaire, qui exerçait auparavant cette activité pour Orange
  • instruit auprès de la Banque Centrale les demandes de lancement de nouvelles fonctionnalités et le suivi de l’activité.

Ce statut apporte plus d’autonomie et d’agilité à Orange qui peut ainsi proposer à ses clients des offres de services de plus en plus innovantes, dans des délais plus courts.

Le CECOM, un rôle fondamental dans la maîtrise des risques et la conformité

Le Groupe se dote d’une structure dédiée, le CECOM, pour garantir la maîtrise des risques sur le périmètre d’activité des EME.

Le CECOM, basé à Abidjan en Côte d’Ivoire, est rattaché au Groupe Orange et assure un contrôle de second niveau sur l’activité Orange Money. Il est au service des filiales EME d’Orange qui assurent un contrôle de premier niveau. Le CECOM s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire d’experts, rassemblant des compétences pointues dans les domaines bancaires, télécoms et informatiques.

Orange renforce sa position d’acteur majeur de la finance mobile

Les enjeux de conformité d’Orange Money vis-à-vis de la réglementation financière et bancaire sont encore récents pour Orange. La création d’un CECOM en Côte d’Ivoire, pour déployer une politique unique de maîtrise des risques et des enjeux de conformité, est une étape importante et démontre la maturité d’Orange dans ce secteur. Les activités globales d’Orange Money deviennent des enjeux majeurs dans un nombre croissant de pays. En Côte d’Ivoire, Orange Money représente jusqu’à 10% du chiffre d’affaires de l’opérateur.

Marc Rennard, Directeur Général Adjoint du Groupe Orange en charge de l’Expérience Client et du Mobile Banking a déclaré : « Avec cette nouvelle étape, les services financiers mobiles entrent véritablement dans l’ADN d’Orange. Les agréments reçus des Banques Centrales et notre investissement dans le CECOM témoignent de notre volonté de transformation, qui bénéficiera à nos clients, utilisateurs des services Orange Money plusieurs millions de fois chaque jour ».

Bruno Mettling, Directeur Général Adjoint du Groupe Orange  et PDG d’Orange MEA a déclaré : « L’obtention de ce statut d’EME nous permet de développer encore un peu plus l’activité d’Orange Money, activité au cœur de notre ambition d’être le partenaire stratégique de la transformation numérique de la zone Afrique et Moyen Orient, avec l’objectif de générer plus de 200 millions d’euros d’ici à 2018. Aujourd’hui la base de clients Orange Money représente 5% des clients de ce marché dans le monde. L’accélération est déjà en cours avec l’ouverture notamment de nouveaux corridors pour étendre nos services de transferts d’argent à l’international ».

Près de 50 millions d’enfants « déracinés »

5 August 2016 - Daresalam refugee camp, Chadís Lac Region. Khadija's sister stands in front of the family shelter. The forced journey of Khadija, a refugee in Chad Written by Badre Bahaji Listening to the story of Khadija, 15, and her many travels, I could imagine the dangerous road that these migrant children have taken. In 5 years, "Khadi" as her friends call her, has lived in five different places because of conflict or drought. Khadija Kaku lives in the Daresalam refugee camp in Chadís Lac Region. "My father is a farmer, he left us to go to work a plot of land leased near the shores of the Lake. He doesnít want us to live on humanitarian aid alone," she says, proudly. Kaku Khadija was born in Ariboye, a remote village in north-eastern Nigeria with no school and no clean drinking water. Her parents rented a small piece of land to work, but it wasnít enough. "In 2010, there was another drought. We couldnít harvest enough to live on for the rest of the year. We had to leave our home to travel to the village of Meltri on the shores of Lake Chad. Our uncle welcomed us there," she continues. The life of a teenager Khadijaís life in Meltri looks like the life of the kind of teenager I know. "My uncle had a television, a computer and a small shop where he charged peopleís phones. This is where I developed a passion for new technologies. We watched Bollywood shows and music videos from all over Africa. Then weíd go out with friends and try to imitate the movies or the lyrics for fun,î she says with an embarrassed smile. It was also in Meltri where Khadija discovered school, quickly advancing to grade 5. Reality would soon catch up to her however. "One morning when we entered the classroom, we found a letter slipped under the door of the school at night, written in Hausa by Boko Haram. The letter ordered parents to send their children home, and teachers to leave the area." The tone of her voice changed immediately as she recounted the incident. I

Dans le monde entier, près de 50 millions d’enfants ont été déracinés – 28 millions d’entre eux chassés de chez eux par des conflits dont ils ne sont aucunement responsables, et des millions d’autres poussés à migrer dans l’espoir de trouver une vie meilleure, plus sûre

Souvent traumatisés par les conflits et la violence qu’ils fuient, ils sont confrontés à d’autres dangers, dont les risques de noyade lors des traversées, la malnutrition et la déshydratation, la traite des êtres humains, l’enlèvement, le viol et même le meurtre. Dans les pays qu’ils traversent, et même une fois arrivés à destination, ils sont souvent victimes de xénophobie et de discrimination.

Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’UNICEF, Déracinés : Une crise de plus en plus grave pour les enfants réfugiés et migrants, fournit de nouvelles données et brosse un tableau invitant à réfléchir sur les vies et situations de millions d’enfants et de familles touchés par de violents conflits et d’autres crises qui les poussent à prendre tous les risques et à tenter un périlleux voyage plutôt que de rester chez eux.

5 August 2016 - Daresalam refugee camp, Chadís Lac Region. Khadija's sister stands in front of the family shelter. The forced journey of Khadija, a refugee in Chad Written by Badre Bahaji Listening to the story of Khadija, 15, and her many travels, I could imagine the dangerous road that these migrant children have taken. In 5 years, "Khadi" as her friends call her, has lived in five different places because of conflict or drought. Khadija Kaku lives in the Daresalam refugee camp in Chadís Lac Region. "My father is a farmer, he left us to go to work a plot of land leased near the shores of the Lake. He doesnít want us to live on humanitarian aid alone," she says, proudly. Kaku Khadija was born in Ariboye, a remote village in north-eastern Nigeria with no school and no clean drinking water. Her parents rented a small piece of land to work, but it wasnít enough. "In 2010, there was another drought. We couldnít harvest enough to live on for the rest of the year. We had to leave our home to travel to the village of Meltri on the shores of Lake Chad. Our uncle welcomed us there," she continues. The life of a teenager Khadijaís life in Meltri looks like the life of the kind of teenager I know. "My uncle had a television, a computer and a small shop where he charged peopleís phones. This is where I developed a passion for new technologies. We watched Bollywood shows and music videos from all over Africa. Then weíd go out with friends and try to imitate the movies or the lyrics for fun,î she says with an embarrassed smile. It was also in Meltri where Khadija discovered school, quickly advancing to grade 5. Reality would soon catch up to her however. "One morning when we entered the classroom, we found a letter slipped under the door of the school at night, written in Hausa by Boko Haram. The letter ordered parents to send their children home, and teachers to leave the area." The tone of her voice changed immediately as she recounted the incident. I
5 August 2016 – Daresalam refugee camp, Chadís Lac Region.
Khadija’s sister stands in front of the family shelter.
The forced journey of Khadija, a refugee in Chad
Written by Badre Bahaji
Listening to the story of Khadija, 15, and her many travels, I could imagine the dangerous road that these migrant children have taken. In 5 years, « Khadi » as her friends call her, has lived in five different places because of conflict or drought.
Khadija Kaku lives in the Daresalam refugee camp in Chadís Lac Region. « My father is a farmer, he left us to go to work a plot of land leased near the shores of the Lake. He doesnít want us to live on humanitarian aid alone, » she says, proudly.
Kaku Khadija was born in Ariboye, a remote village in north-eastern Nigeria with no school and no clean drinking water. Her parents rented a small piece of land to work, but it wasnít enough. « In 2010, there was another drought. We couldnít harvest enough to live on for the rest of the year. We had to leave our home to travel to the village of Meltri on the shores of Lake Chad. Our uncle welcomed us there, » she continues.
The life of a teenager
Khadijaís life in Meltri looks like the life of the kind of teenager I know. « My uncle had a television, a computer and a small shop where he charged peopleís phones. This is where I developed a passion for new technologies. We watched Bollywood shows and music videos from all over Africa. Then weíd go out with friends and try to imitate the movies or the lyrics for fun,î she says with an embarrassed smile.
It was also in Meltri where Khadija discovered school, quickly advancing to grade 5. Reality would soon catch up to her however. « One morning when we entered the classroom, we found a letter slipped under the door of the school at night, written in Hausa by Boko Haram. The letter ordered parents to send their children home, and teachers to leave the area. » The tone of her voice changed immediately as she recounted the incident. I

« Les images indélébiles d’enfants victimes – le petit corps d’Aylan Kurdi rejeté sur le rivage après sa noyade en mer ou le visage hébété et ensanglanté d’Omran Daqneesh assis dans l’ambulance après la destruction de sa maison – ont choqué le monde entier », déclare Anthony Lake, le Directeur général de l’UNICEF. « Chaque photo, chaque garçon ou chaque fille symbolise des millions d’enfants en danger, et exige que la compassion que nous ressentons pour les victimes que nous voyons se traduise par une action destinée à tous les enfants. »

 

Déracinés montre que :

  • Les enfants représentent une part disproportionnée et croissante des personnes ayant cherché refuge en dehors de leur pays de naissance : ils constituent environ le tiers de la population mondiale, mais à peu près la moitié de tous les réfugiés. En 2015, environ 45 % des enfants réfugiés placés sous la protection du HCR étaient originaires de République arabe syrienne et d’Afghanistan.
  • 28 millions d’enfants, déracinés par la violence et les conflits, ont été déplacés à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs frontières, dont 10 millions de réfugiés, un million de demandeurs d’asile dont le statut de réfugié n’a pas encore été déterminé et quelque 17 millions d’enfants déplacés au sein même de leur pays – autant d’enfants qui ont urgemment besoin d’une assistance humanitaire et d’un accès à des services vitaux.
  • De plus en plus d’enfants traversent seuls les frontières. En 2015, plus de 100 000 mineurs non accompagnés ont demandé l’asile dans 78 pays, soit trois fois plus qu’en 2014. Les enfants non accompagnés sont parmi les plus exposés aux risques d’exploitation et d’abus, notamment par les contrebandiers et les trafiquants.
  • Environ 20 millions d’enfants migrants à travers le monde ont également quitté leur foyer pour diverses raisons, dont la pauvreté extrême et les violences perpétrées par des gangs. Bon nombre d’entre eux sont particulièrement exposés aux risques d’abus et d’actes de détention, étant donné qu’ils ne possèdent pas de papiers, ne disposent pas d’un statut juridique précis et ne font l’objet d’aucun suivi systématique de santé – des enfants oubliés par le système.

Selon Déracinés, c’est actuellement la Turquie qui accueille le plus grand nombre de réfugiés, et très probablement le plus grand nombre d’enfants réfugiés au monde. Proportionnellement à sa population, le Liban est de loin le pays qui accueille le plus de réfugiés, puisque là-bas, environ une personne sur 5 est une personne réfugiée. En comparaison, on compte environ un réfugié pour 530 habitants au Royaume-Uni et un pour 1200 aux États-Unis. Toutefois, si l’on considère le niveau de revenu des habitants du pays d’accueil, ce sont la République démocratique du Congo, l’Éthiopie et le Pakistan qui enregistrent la plus grande proportion de réfugiés.

Le rapport affirme que lorsqu’il existe des itinéraires légaux et sûrs, la migration peut offrir des opportunités à la fois aux enfants migrants et aux communautés qui les accueillent. Une analyse des effets de la migration sur les pays à hauts revenus révèle que les migrants apportent plus qu’ils ne reçoivent en termes d’impôts et de contributions sociales, qu’ils comblent des pénuries de personnel hautement et peu qualifié sur le marché du travail et qu’ils contribuent à la croissance économique et à l’innovation au sein de leur pays d’accueil.

Toutefois, et c’est d’une importance cruciale, les enfants qui ont délibérément quitté leur foyer ou ont été déplacés de force sont souvent privés des avantages potentiels de la migration, comme l’éducation, un facteur pourtant déterminant aux yeux de beaucoup d’enfants et de familles qui choisissent de migrer. Un enfant réfugié risque cinq fois plus de ne pas aller à l’école qu’un autre enfant. Mais lorsqu’ils peuvent y aller, c’est à l’école que les enfants migrants et réfugiés sont le plus souvent confrontés à la discrimination, qui s’exprime notamment par des brimades et du harcèlement.

En dehors de la classe, des barrières juridiques empêchent les enfants réfugiés et migrants de bénéficier des mêmes services que les enfants originaires du pays d’accueil. Dans le pire des cas, la xénophobie peut aller jusqu’à des attaques directes. Rien qu’en Allemagne, les autorités ont dénombré, en 2015, 850 attaques perpétrées contre des foyers de réfugiés.

« Quel sera le prix à payer si nous ne réussissons pas à donner à ces jeunes la possibilité d’aller à l’école et de vivre une enfance plus normale ? Comment pourront-ils apporter leur contribution positive à la société qui les accueille ? Si rien n’est fait, non seulement leur avenir sera gâché, mais leurs pays d’accueil en sortiront diminués », explique Anthony Lake.

 

Le rapport relève six actions spécifiques qui permettront de protéger et d’aider les enfants déplacés, réfugiés et migrants :

  • Protéger les enfants réfugiés et migrants, en particulier les enfants non accompagnés, de l’exploitation et de la violence.
  • Mettre fin à la détention des enfants demandant le statut de réfugié ou migrants en mettant en place une série d’alternatives pratiques.
  • Ne pas séparer les familles – le meilleur moyen de protéger les enfants et de leur donner un statut juridique.
  • Permettre à tous les enfants réfugiés et migrants de continuer à apprendre et d’avoir accès aux services de santé et à d’autres services de qualité.
  • Insister pour que des mesures soient prises afin de combattre les causes sous-jacentes des déplacements à grande échelle de réfugiés et de migrants.
  • Promouvoir des mesures de lutte contre la xénophobie, la discrimination et la marginalisation.

Les enfants déracinés du Lac Tchad :

Les années de violences de Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad ont engendré une crise humanitaire qui se dégrade, avec 1,4 million d’enfants déplacés. Cette année, 475 000 enfants de la région du Lac Tchad vont souffrir de malnutrition aigüe sévère. Dans cette crise, plus de 8 personnes sur 10 vit chez des proches ou des voisins, ce qui ajoute un poids supplémentaire sur une communauté parmi les plus pauvres du monde.

Des vidéos et photos sur la crise du Lac Tchad sont disponibles en cliquant ici : http://weshare.unicef.org/Package/2AMZIFQ22DD    

Découvrez deux photos-reportages sur les enfants déplacés du Lac Tchad : « Un danger à Chaque pas »  http://ow.ly/YEOA303yFw4 et sur les communautés hôtes qui les accueillent « Construire des ponts invisibles » http://ow.ly/7SUd303zaL3

Le Cameroun lutte contre la fraude à l’identité

Gemalto, leader mondial de la sécurité numérique, apporte son soutien à la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (DGSN) du Cameroun dans sa lutte contre la fraude et la contrefaçon avec le déploiement de Sealys Color in PC pour les cartes d’identité électroniques (eID) en polycarbonate, une première en Afrique

Cette approche innovante consiste à graver au laser des photos couleur haute résolution dans le corps de la carte Sealys Premium PC afin de permettre au Cameroun de bénéficier des avantages d’une pièce d’identité incontestable pour ses quelque 20 millions de citoyens. Gemalto contribue également à la modernisation des titres d’identité du pays avec sa solution d’enrôlement Coesys, sa plateforme Coesys Issuance de personnalisation qui met en œuvre la technologie de gravure au laser couleur ainsi que des terminaux de vérification des cartes d’identité.

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La carte Sealys Color in PC de Gemalto offre à la DGSN des avancées sécuritaires significatives par rapport aux solutions imprimant simplement les photos à la surface de la carte. Cette image inviolable combinée à l’empreinte digitale du titulaire sont numérisées dans le microprocesseur embarqué. Une série d’éléments de sécurité visibles et invisibles augmentent encore la protection du document. Le corps de la carte, entièrement constitué de films de polycarbonate, garantit une durée de vie minimale de dix ans avec une exceptionnelle résistance aux températures extrêmes et à l’effort mécanique.

Gemalto est le partenaire idéal pour nous aider à réaliser nos objectifs ambitieux

Grâce à son programme complet de formation, de maintenance et de transfert de connaissances, Gemalto permettra à la DGSN d’exploiter en toute autonomie le système entièrement intégré. La DGSN sera ainsi en position de prendre complètement en charge l’enregistrement des citoyens et la délivrance des cartes eID personnalisées, puis de les vérifier à l’aide des terminaux fournis.

« Gemalto est le partenaire idéal pour nous aider à réaliser nos objectifs ambitieux. La solution complète nous donnera toute la flexibilité et l’autonomie nécessaire pour gérer et exploiter en interne notre nouveau programme national de cartes d’identité électroniques », s’est félicité Martin Mbarga Nguele, Délégué général à la Sûreté nationale, Directeur de la DGSN. « L’établissement et la vérification de l’identité de chaque citoyen est au cœur d’un État prospère et sûr, et nous sommes certains que cette solution nous permettra d’atteindre cet objectif stratégique essentiel. »

« Avec le premier déploiement de Color in Polycarbonate en Afrique, la solution choisie par la DGSN place le Cameroun à l’avant-garde des programmes de documents sécurisés dans le monde », a déclaré Frédéric Trojani, vice-président exécutif, Programmes gouvernementaux chez Gemalto. « C’est un saut technologique vers plus de sécurité et d’efficacité, mais aussi le fondement de la confiance sur laquelle une société et une économie modernes numériques peuvent être bâties. Avec ce nouveau contrat, Gemalto franchit le cap des 100 références en matière de programmes gouvernementaux. »  

Le PDG de Facebook au Nigeria pour la révolution technologique

Mark Zukerberg au Nigeria
Mark Zukerberg au Nigeria

Mark Zuckerberg est actuellement au Nigeria à la recherche de nouvelles idées à ramener en Californie et qui permettraient à Facebook d’améliorer son soutien en faveur du développement technologique et de l’entrepreneuriat en Afrique

Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, est en visite au Nigeria cette semaine, dans le cadre de son premier voyage en Afrique, qu’il mettra à profit pour visiter le centre technologique de Yaba à Lagos, rencontrer des développeurs et des partenaires et explorer Nollywood.

Zuckerberg est actuellement au Nigeria à la recherche de nouvelles idées à ramener en Californie et qui permettraient à Facebook d’améliorer son soutien en faveur du développement technologique et de l’entrepreneuriat en Afrique.

Mark Zukerberg au Nigeria
Mark Zukerberg au Nigeria

Son parcours a débuté par une visite de l’événement « Summer of Code Camp », qui s’est déroulé au centre de co-création (CcHub) de Yaba, connu comme « la Silicon Valley nigériane ».

Le CcHub a ouvert ses portes en 2011 et ne disposait à l’époque d’aucun bureau. Cinq ans plus tard, il occupe trois étages et le toit d’un immeuble. Au CcHub, on apprend à coder et les développeurs trouvent de l’aide pour lancer leurs premiers produits, mais aussi des mentors et des financements.

Au CcHub, Zuckerberg a rencontré des développeurs tels que Temi Giwa, responsable d’une plateforme appelée Life Bank (LifeBank.ng), qui facilite l’accès au sang, quel que soit l’endroit ou le moment au Nigeria. Life Bank sauve des vies en mobilisant les dons de sang, en effectuant l’inventaire de l’ensemble du sang disponible dans le pays et en l’acheminant dans les conditions requises, là où il est nécessaire.

Après avoir visité le CcHub, Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, a déclaré :

« C’est la première fois que je me rends en Afrique subsaharienne. Je vais y rencontrer des développeurs et des entrepreneurs et découvrir l’écosystème des start-up au Nigeria. L’énergie ambiante est incroyable et j’ai très envie d’en apprendre le plus possible.

Je suis impatient de rencontrer d’autres personnes au Nigeria

« Le premier endroit que j’ai eu l’occasion de visiter est le centre de co-création du Nigeria (CcHUB), à Yaba. J’ai eu l’opportunité de discuter avec des enfants, dans le cadre d’un stage d’été de code, ainsi que de rencontrer des entrepreneurs qui se rendent au CcHub pour développer et lancer leurs applications.  Je suis impatient de rencontrer d’autres personnes au Nigeria. »

Rencontre avec des développeurs chez Andela

Mark Zuckerberg s’est ensuite rendu dans les locaux d’Andela, une organisation d’ingénierie qui prépare la prochaine génération de leaders techniques d’Afrique.

Andela recrute les technologues les plus prometteurs d’Afrique et les forme à devenir des développeurs d’envergure mondiale, grâce à un programme de leadership technique en quatre ans. Depuis sa création il y a deux ans, Andela a accepté un peu plus de 200 ingénieurs sur un ensemble de 40 000 candidats. Les développeurs d’Andela passent six mois à maîtriser une technique et à contribuer à des projets open source avant d’être affectés auprès d’entreprises technologiques internationales à plein temps, au sein d’équipes diverses, et de travailler en dehors des sièges d’Andela à Lagos et à Nairobi.

Plus tôt cette année, l’initiative Chan Zuckerberg a investi dans Andela après avoir été impressionnée par son modèle innovant en matière d’apprentissage et par sa volonté de mettre en relation l’écosystème technologique mondial avec les développeurs les plus talentueux d’Afrique.

Seni Sulyman, directeur d’Andela Lagos, a déclaré : « Nous sommes heureux et honorés d’accueillir Mark Zuckerberg à Lagos. Sa visite renforce son soutien en faveur de la mission d’Andela et témoigne de sa confiance en une génération de leaders dans le domaine des hautes technologies, à émaner de Lagos, au Nigeria et des villes de toute l’Afrique. Andela a créé cette plate-forme pour permettre aux développeurs de logiciels et aux ingénieurs passionnés de pénétrer l’écosystème mondial des technologies, mais les obstacles restent toutefois très élevés. La visite de Mark Zuckerberg prouve aux développeurs et entrepreneurs nigériens qu’ils ont attiré l’attention du monde de la technologie, et qu’ils sont capables de réussir à l’échelle mondiale ».

À la fin de la journée, Zuckerberg s’est arrêté dans un stand Express WiFi de Lagos détenu par Rosemary Njoku. Grâce à Express WiFi de Facebook, des entrepreneurs comme Rosemary mettent en place une borne Wi-Fi, permettant à leur communauté d’accéder aux applications et aux services créés par les développeurs locaux.

Transformer le monde bleu en économie verte

Pêche au Sénégal - Crédit photo Thierry Barbaut
Pêche au Sénégal - Crédit photo Thierry Barbaut

Le Directeur de la FAO insiste sur l’importance des océans sains pour stimuler la prospérité lors d’une conférence ministérielle en Afrique

Alors que la pêche et l’aquaculture apparaissent désormais comme des forces transformationnelles au sein des économies africaines, il est nécessaire de faire davantage afin d’atténuer les impacts du changement climatique et de la pêche illégale dans les océans et les communautés côtières.

Tel est le message clé qu’a voulu faire passer José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO aux dirigeants présents lors de la Conférence ministérielle sur l’économie  des océans et le changement climatique en Afrique qui s’est tenu aujourd’hui sur l’île Maurice. La conférence a pour objectif d’identifier les opportunités visant à améliorer les capacités du continent africain à bâtir des économies axées sur les océans et qui seront résilientes au changement climatique.

« Des océans sains et productifs sont essentiels pour lutter contre la pauvreté rurale, garantir la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et atteindre l’objectif Zéro Faim » a-t-il déclaré.

« Les acteurs issus du domaine de la pêche, du transport, de la production énergétique et du tourisme, pour en lister quelques-uns, ont besoin de solutions adaptées et innovantes pour transformer les impacts du changement climatique en opportunités » selon M. Graziano da Silva.

Le changement climatique pose également problème aux océans

« Les nations africaines prennent peu à peu conscience de l’importance de se diversifier au-delà des activités terrestres et d’approfondir les relations souvent fructueuses qu’ils entretiennent avec la mer, » a indiqué le Directeur de la FAO, ajoutant que cette relation devenait de moins en moins prévisible en raison des changements environnementaux.

« Les communautés côtières sont déjà affectées par plusieurs phénomènes dont le réchauffement des océans, l’élévation du niveau de la mer, des événements météorologiques extrêmes, l’intrusion d’eaux salées, l’acidification des océans et des modifications subséquentes des ressources dont elles dépendent pour leur alimentation et leurs moyens d’existence » a fait valoir M. Graziano da Silva.

Malgré tout, les impacts du changement climatique sur les océans suscitent moins d’inquiétude que ceux sur la terre et l’atmosphère.

« Cela devra changer afin de profiter pleinement du potentiel de la Croissance bleue au sein des économies marines et maritimes plus vastes et d’empêcher les autres de perdre leurs moyens d’existence actuels, » a précisé M. José Graziano da Silva.

Le Directeur général de la FAO a souligné le fait que ces impacts se manifestaient de manière disproportionnée dans les petits Etats insulaires en développement, affirmant que « pour les PEID, il s’agissait d’une lutte pour survivre »

Des océans sains et productifs sont essentiels pour lutter contre la pauvreté rurale, garantir la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et atteindre l’objectif Zéro Faim

« Dans ces pays, les communautés côtières ne sont pas seulement plus dépendantes des ressources naturelles mais peinent également à s’adapter au changement, en particulier celles en Afrique, » a-t-il déclaré.

L’accord relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port essentiel afin d’exploiter le potentiel marin

Le changement climatique n’est pas le seul défi que les pays côtiers désireux d’exploiter leur potentiel marin doivent relever.

La pêche illicite, non déclarée et non règlementée ajoute une pression supplémentaire sur les océans et les ressources marines, un phénomène responsable d’importantes pertes financières pour le gouvernement et qui s’élèvent à plusieurs milliards de dollars.

Pêche au Sénégal -  Crédit photo Thierry Barbaut
Pêche au Sénégal – Crédit photo Thierry Barbaut

Ainsi, la FAO a invité les gouvernements à signer l’accord international relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port, qui est récemment entré en vigueur et qui jouera un rôle fondamental dans la lutte contre la pêche illégale et dans l’amélioration de la gestion des pêcheries.

Actuellement, seuls 13 des 34 PEID sont parties de l’accord dont neuf en Afrique, a précisé M. Graziano da Silva alors qu’il appelait les gouvernements à agir rapidement afin de mettre en œuvre le traité.

« A l’occasion de la prochaine Conférence « Notre Océan » qui se tiendra du 15 au 16 septembre à Washington DC, j’aimerais vous présenter la liste des pays ayant ratifié le PSMA » a-t- il annoncé.

L’économie bleue

La production mondiale de poisson a progressé régulièrement ces cinq dernières décennies, en dépassant même la croissance de la population mondiale. Entre les années 1960 et 2012, la consommation moyenne de poissons par habitant a quasiment doublé, passant d’un peu moins de 10kg à un peu plus de 19kg.

Mais l’économie bleue ne consiste pas seulement en du poisson. Au total, l’activité économique mondiale des océans est estimée entre 3 et 5 billions de dollars. Quatre-vingt-dix pour cent du commerce international s’effectue par transport maritime et plus de 30 pour cent du pétrole et du gaz à travers le monde sont extraits en mer. De plus, l’élargissement des connaissances en matière de biodiversité marine a permis de réaliser des avancées significatives dans des secteurs tels que l’industrie pharmaceutique, la production alimentaire ou encore l’aquaculture.

M. Graziano da Silva a également souligné l’importance des océans sains dans le cadre des nouveaux Objectifs de développement durable des Nations Unies et le succès de la COP21, Conférence de Paris sur le climat où la santé marine était, pour la première fois, au centre des discussions.

Anticipant la Conférence COP22 à venir au Maroc, le Directeur de la FAO a déclaré que l’Organisation insistera sur la manière dont les océans peuvent contribuer à la fois à la croissance des économies et à gérer le changement climatique.

« L’objectif de la communauté internationale ne devrait pas seulement être de mettre en place une économie écologique et durable mais aussi de mettre en place une économie bleue, aquatique » a-t-il conclu.

Jumia présentee sa solution de mobile banking : Jumia Pay

Un exemple d'application de Mobile Banking

Le numéro 1 africain du e-business, Jumia, propose désormais sa marque de Mobile Mobile nommée Jumia Pay

La mission avouée sera de réduire les paiements à la livraison (Click and collect) qui restent le moyen le plus plébiscité (soit 70 à 95%) dans tous les pays d’Afrique où Jumia est représenté

C’est d’abord au Nigeria que la solution de paiement mobile de Jumia a été lancée. Le déploiement se fera progressivement, expliquent les responsables du groupe, sur ses marchés les plus importants à savoir le Kenya, le Maroc, l’Égypte et éventuellement la Côte d’Ivoire. Pourtant, le groupe offre déjà la possibilité à ses clients de payer via les moyens de paiement mobiles. En Côte d’Ivoire par exemple, sur Jumia, les paiements via le mobile sont possibles avec MTN Mobile Money, tandis que sur Jumia Market (anciennement Kaymu), c’est Orange Money qui sera bientôt utilisé (comme au Cameroun).

L’on se demande alors si cette nouvelle solution ne fera pas la concurrence aux moyens de paiements existants. A cette question, la réponse qui ressort est que Jumia Pay viendra en complément :

« L’un empêche pas l’autre. D’autant moins que Jumia sera un intégrateur. On va capitaliser sur les solutions existantes. Notre objectif est de renforcer la notoriété de notre marque, d’appuyer à fond la logique d’écosystème et de fidéliser la clientèle », Explique Jumia

En termes de fidélisation, Jumia entend utiliser sa nouvelle solution pour permettre à ses clients de récolter des points à chaque achat qu’ils effectueront et de faire ainsi évoluer leur « portefeuille ». Jumia entend par ce procédé, faire migrer davantage de clients vers son moyen de paiements prépayé, Jumia Pay.

Pour rappel, en 2015, Jumia a doublé ses revenus en comparaisons à ceux de 2014, passant de 61,8 millions d’euros à 134,6 millions, en une année. Cette année, le groupe a procédé à l’uniformisation de la dénomination de tous ces services avec dormais Jumia Market, Jumia cars, Jumia House, respectivement et précédemment, Kaymu, carmudi, Lamudi, entre autres.

Les motifs de la lenteur d’Internet en Afrique

La disponibilité et l’accès à Internet ne suffisent pas pour que les gens se connectent, selon une nouvelle étude de l’Internet Society, publiée aujourd’hui lors du forum africain sur le peering et l’interconnexion (AfPIF) qui se déroule du 30 août au 1er septembre en Tanzanie

Le rapport « Susciter l’intérêt pour les données en Afrique » révèle que malgré des améliorations notables réalisées au niveau de l’infrastructure d’Internet, tout particulièrement sur le plan des réseaux mobiles, les taux d’adoption d’Internet ralentissent dans de nombreux pays, les utilisateurs n’ayant pas de raisons impérieuses de s’y connecter.

« la majorité du contenu international et développé localement est hébergée à l’étranger » indique Thierry Barbaut

Selon l’étude, les contenus et services sont les principaux facteurs qui alimentent l’attrait d’Internet, surtout lorsque le sujet est pertinent et produit dans une langue que les utilisateurs comprennent. Le manque de contenus et de services locaux affecte le nombre de nouveaux utilisateurs en Afrique. En Afrique subsaharienne en particulier, le développement de contenu en langue locale est crucial pour inciter de nouveaux utilisateurs à se connecter, car beaucoup ne se sentent pas à l’aise avec l’anglais ou le français.

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Le rapport « Susciter l’intérêt pour les données en Afrique » décrit les obstacles au développement de contenus locaux et propose des recommandations pour améliorer la distribution et la disponibilité de ces données.

Dans les pays subsahariens envisagés par l’Internet Society, la majorité du contenu international et développé localement est hébergée à l’étranger, généralement outre-mer, entraînant un faible débit Internet et des coûts d’accès plus élevés. Au Rwanda par exemple, sur l’ensemble des sites Web utilisant le nom de domaine .rw, seule une petite fraction est hébergée au Rwanda. La plupart des sites sont hébergés en Europe et aux États-Unis. L’hébergement local de contenu est la clé pour rendre Internet plus rapide et plus abordable pour les utilisateurs.

Malgré des services financiers mobiles de plus en plus répandus sur le continent africain, la monétisation du contenu mobile représente encore un défi majeur. « Un accès à Internet plus rapide et plus fiable permettrait aux entrepreneurs de créer de nouveaux contenus locaux, notamment des services et des applications, mais les développeurs se heurtent à des obstacles en ce qui concerne les mécanismes de paiement permettant de monétiser le contenu », a déclaré Bastiaan Quast, membre de l’Internet Society et co-auteur du rapport.

La région est confrontée à un ensemble de barrières, notamment une incapacité à payer et à recevoir des paiements pour les applications mobiles, ce qui sert de canal majeur pour la distribution de contenu dans la plupart des pays africains.

Les résultats détaillés du rapport seront présentés lors du septième forum annuel AfPIF, qui débute aujourd’hui à Dar es Salaam, en Tanzanie. L’événement, organisé par l’Internet Society, en partenariat avec l’association des fournisseurs d’accès à Internet de Tanzanie (TISPA), sert de plate-forme visant à élargir les infrastructures et services Internet dans toute l’Afrique, en réunissant des acteurs clés capables de saisir les opportunités d’interconnexion, de peering et d’échange de trafic sur le continent.

Peering est une relation opérationnelle dans le cadre de laquelle deux fournisseurs d’accès à Internet s’engagent à fournir un accès à leurs clients mutuels sans frais supplémentaires. Les utilisateurs d’Internet dans toute l’Afrique bénéficient de peering, qui permet de bénéficier d’un accès plus rapide et plus abordable.

« L’élimination des obstacles freinant la disponibilité et la distribution du contenu aura un impact important sur l’écosystème d’Internet en Afrique. Cela permettra de rendre le contenu international existant plus accessible », a expliqué Dawit Bekele, directeur du Bureau régional de l’Internet Society pour l’Afrique. « Le forum AfPIF est le seul événement en Afrique qui s’attache à développer Internet via la création de partenariats. Il joue un rôle clé en réunissant différents intervenants, dans le but d’améliorer l’échange de trafic local à travers le continent », a-t-il ajouté.

Le forum AfPIF vise à renforcer les possibilités d’interconnexion transfrontalière en facilitant les discussions sur les défis posés par l’infrastructure Internet, notamment le renforcement des capacités, ainsi que le développement des points d’échange Internet (IXP) et du contenu local.

Les précédentes éditions du forum AfPIF ont eu lieu au Kenya, au Ghana, en Afrique du Sud, au Maroc, au Sénégal et au Mozambique. L’année passée, l’événement a réuni 232 participants venant de 57 pays, et une participation en ligne de 978 personnes issues de 77 pays différents.

L’Afrique plus riche grâce au capitalisme

L’Afrique subsaharienne couvre 46 pays, 9.4 millions de m2. Pas moins d’une personne sur sept vit en Afrique, et la part du continent dans la population mondiale est appelée à augmenter avec le taux de natalité le plus élevé au monde. Si la tendance actuelle persiste, le nombre d’habitant au Nigéria va être supérieur à celui des Etats Unis, d’ici 2050.Ainsi l’Afrique est sous les projecteurs attentifs des Africains mais aussi du reste du monde.

Un continent d’espoir

L’Afrique est peut être le plus pauvre continent au monde mais elle est loin de s’illustrer par le désespoir comme le déclarait pourtant le magazine « The Economist » en 2000. Depuis le début du nouveau millénaire, le revenu moyen par habitant, ajusté par l’inflation et la parité du pouvoir d’achat, y a augmenté de plus de 50%, et le taux de croissance a été en moyenne de 5 % par an. La richesse croissante a conduit à une amélioration des indicateurs clés du bien être humain. En 1999, 58 % des Africains vivaient avec moins de 1.90 dollars  par jour alors qu’en 2011, 44 % des Africains vivaient avec ce revenu, alors même que la population Africaine est passée de 650 millions à 1 milliard. Et si les tendances actuelles continuent, le taux global de pauvreté en Afrique baisserait à 24% d’ici à 2030.

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La mortalité infantile est passée de 80 décès pour 1000 naissances à 49 pour mille au cours de la même période. En ce qui concerne le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, leur occurrence, leur détection, leur traitement et les taux de survie se sont tous améliorés. L’alimentation dépasse 2.500 calories par personne et par jour (l’USDA recommande la consommation de 2.000 calories par jour), et les famines ont disparu en dehors des zones de guerre. Au niveau de la scolarité, le nombre d’inscrits dans le primaire, le secondaire et le tertiaire n’a jamais été aussi élevé.

La richesse des nations africaines

Une partie de la croissance de l’Afrique a été tirée par les prix élevés des produits de base, mais une grande partie de cette croissance, selon une étude McKinsey en 2010, a été induite par les réformes économiques.

Il est bon de rappeler que, durant l’ère postcoloniale, la majorité des états africains imposait un système de contrôle centralisé sur leurs économies. Dans ce sens, des politiques monétaires inflationnistes ont été suivies ; les contrôles des prix, des salaires et des taux de change ont été imposés ; les bureaux de commercialisation ont maintenu des prix des produits agricoles artificiellement bas et ont appauvri les agriculteurs africains ; et les entreprises et les monopoles d’État ont été encouragés. Le changement n’a commencé à se produire qu’à partir de la chute du mur de Berlin. En effet, le socialisme a perdu de son attractivité. Ainsi, l’Union Soviétique, qui protégeait les dictatures africaines, s’est dissoute.

Soulignons qu’entre 1990 et 2013, le score de liberté économique s’est amélioré en passant de 4.75/10 à 6.23/10, selon les calculs de l’Institut Fraser. La liberté de commerce est passée de 4,03/10 à 6,39/10. Plus impressionnant encore, l’Afrique a fait beaucoup de progrès dans la politique monétaire, en atteste le score sur l’accès à une monnaie saine qui est passé de 4,9 en 1995 à 7,27 en 2013. L’Afrique a fait de grands pas dans le domaine du climat des affaires. Comme l’indique le rapport publié par la Banque Mondiale sur la facilité de faire des affaires (Doing Business), le cadre réglementaire africain s’est beaucoup amélioré. Créer une entreprise est devenu plus facile, en témoigne l’augmentation remarquable du score Africain de 45 sur 100 en 2004 à  72 en 2015.  L’obtention des permis de construction, la liquidation, l’exécution des contrats, l’enregistrement de la propriété, l’obtention des crédits, l’accès à l’électricité, la facilité de paiement des impôts : tout cela s’est beaucoup amélioré.

Gouvernements corrompus, despotiques et arbitraires

On peut alors se demander pourquoi l’Afrique est toujours en retard. Malheureusement, les institutions africaines n’ont connu aucune amélioration substantielle. D’après le rapport 2016 de la Freedom House’s Freedom in the World,  il n’y avait que six pays libres au sein de l’Afrique subsaharienne : Bénin, Botswana, Ghana, Namibie, Sénégal et Afrique du Sud. Pendant que plusieurs pays ont adopté  des constitutions démocratiques incluant des mandats à durée limitée et des mécanismes de contrôle législatif et institutionnel du pouvoir exécutif, les dirigeants africains ont eux trouvé un moyen de contourner ces dispositions afin de se maintenir et abuser du pouvoir.

Selon la Banque mondiale, la corruption continue de prospérer parmi les fonctionnaires du gouvernement et, surtout, parmi les membres de la magistrature. En conséquence, le score de la primauté du droit dans les pays d’Afrique est resté chaotique. En l’absence d’une justice efficace et impartiale, le potentiel de l’économie africaine demeurera figé.

L’opportunité et le défi

Cela dit, comme le montre l’expérience dans d’autres régions du monde, le développement institutionnel est à l’origine des réformes économiques. À moyen et à long terme, la croissance de la classe moyenne africaine pourrait encore se traduire par une prise de conscience politique et une plus grande confiance en soi des populations africaines. Ce serait le terreau favorable à la démocratisation du continent.

Le nouveau millénaire a été favorable à l’Afrique, mais le continent est encore loin d’être prospère, et encore moins démocratique. Pour que l’économie africaine puisse aller vers la prospérité, les Africains devront poursuivre leurs réformes institutionnelles et être plus exigeants quant à la gouvernance de leurs dirigeants- sans jamais oublier que l’économie mondiale continue à changer et que la concurrence mondiale ne cesse de s’intensifier. Tel est le défi de l’Afrique, ainsi que sa chance.

Marian Tupy, Editeur du programme HumanProgress.org et analyste en chef des politiques publiques au Centre for Global Liberty and Prosperity. Avec Libre Afrique

Les secteurs porteurs en Afrique sont…

Les énergies renouvelables sont en tête… Mais pas seulement

Selon la dernière étude « Financer la croissance africaine à l’horizon 2020 : perception des investisseurs internationaux », réalisée par le cabinet Havas Horizons et l’Institut Choiseul et portant sur la période 2016-2020, en Afrique, les énergies, les services financiers et les transports sont les trois secteurs  jugés les plus prometteurs. D’après cette étude menée auprès de 55 investisseurs étrangers, l’énergie, arrive en tête des secteurs les plus prometteurs du continent avec 38% des investisseurs sondés alors qu’elle était 4e en 2015.

Largement plébiscité comme étant le secteur le plus prometteur de l’économie africaine, le secteur de l’énergie attire et retiens l’investissement. « Les investisseurs croient en la capacité du continent à devenir une référence mondiale pour les énergies renouvelables, activité d’ores et déjà privilégiée dans leurs investissements», indique le rapport.  Ce secteur, jadis considéré comme risqué semble offrir aujourd’hui « un potentiel de retour sur investissement très significatif ».

La première centrale solaire de grande taille de l’Afrique orientale a commencé à fournir de l’énergie en février 2015 au Rwanda. (Gigawatt Global)
La première centrale solaire de grande taille de l’Afrique orientale a commencé à fournir de l’énergie en février 2015 au Rwanda. (Gigawatt Global)

Dans ce cadre, Havas a établi le top 5 des pays africains ayant un fort potentiel énergétique. Il s’agit du Nigéria qui occupe la première place avec 33% des sondés, suivi de la Cote d’Ivoire avec 22%. Le Kenya et le Maroc sont troisième ex aequo avec 19% chacun des investisseurs sondés, tandis que l’Afrique du Sud ferme ce classement avec 11% des voix.

Avec 18% des intentions, les services financiers sont toujours l’eldorado des  investisseurs. Classés en 2e position cette année, alors qu’ils étaient 1e en 2015, les services financiers demeurent attractifs sur le continent. Ils se développent très rapidement en Afrique grâce notamment aux principales places financières africaines parmi lesquelles on peut citer Johannesburg, Lagos, Casablanca ou le Caire.

Le secteur des transports ferme le classement de ce top 3 des secteurs les porteurs sur la période 2016-2020 avec 11% selon Havas. Ce secteur, intimement lié au développement des infrastructures routières, ferroviaires et portuaires est en pleine émergence. Un essor qui s’explique par les importants investissements réalisés dans ce domaine sur le continent, les multiples projets régionaux lancés par certains pays, surtout dans le secteur ferroviaire, d’où l’intérêt des investisseurs sondés.

Dans le même rapport, le cabinet a également classé les 5 pays africains les plus attractifs pour les investisseurs internationaux sur la période 2016-2010. Ces pays sont dans l’ordre respectif l’Ethiopie, le Nigeria, le Maroc, le Ghana et le Sénégal.

Intellectuels africains : des éclaireurs éblouis ?

Il est communément admis que moins un gouvernement est interventionniste, plus les individus sont libres

Le prix Nobel d’économie Friedrich Hayek dérangeait lorsqu’il affirmait qu’un gouvernement est d’autant plus utile au bien commun, qu’il intervient modérément. Pourtant, si l’on prend le cas de l’Afrique du Sud, le gouvernement y est plus lourd et plus puissant que jamais. Pourquoi cet environnement coercitif est-il si attractif en particulier pour les intellectuels dont la majorité lutte contre les marchés libres? On se demande foncièrement pourquoi ?

La liberté personnelle est souvent déformée et mal comprise. Ce n’est pas la loi de la jungle ! Elle signifie simplement que les individus et leur propriété sont protégés des abus extérieurs. Le consentement est au cœur de la liberté individuelle.  Comment parler de liberté lorsque que des lois sur la santé déterminent ce que vous devez consommer ; lorsque les lois du travail imposent les termes du contrat qui vous lie à votre employeur; lorsque la loi foncière décide à votre place du sort de votre parcelle de terre, etc.

 

On a tendance à croire que la liberté est dangereuse car les populations ne sauront pas en faire un bon usage. Liberté est souvent synonyme d’exploitation dans l’entendement commun. Etrangement, on considère que les populations sont assez intelligentes pour voter, mais trop stupides pour contrôler leurs vies. En réponse à cette crainte : la réglementation. Tout doit être réglementé, régulé, encadré… Nelson Mandela lui-même, en son temps, n’avait pas eu peur de libéraliser l’éducation. Celui qui est entravé dans la réalisation de ses choix de vie a souvent tendance à devenir hors la loi pour tenter de se construire malgré l’hostilité du contexte.

Les adeptes du pouvoir sont dans un fantasme étonnant que souligne clairement le philosophe David Friedman. Ils pensent que la qualité des dirigeants d’un pays est forcément favorable au bien commun et cela sans dérives, sans excès, sans copinage. Cette vision fait certes rêver mais est loin de la réalité de l’exercice du pouvoir. La mauvaise gouvernance incite plutôt à limiter le pouvoir de l’Etat à ses fonction de base en laissant l’économie entre les mains du secteur privé, malgré ses imperfections.

On se demande pourquoi des gens, animés par ce que Georges Orwell qualifiait de décence ordinaire, peuvent laisser un gouvernement décider à leur place de ce qui est bien ou mal dans leur propre vie. Tous les gens ne sont pas identiques et le bien être ne peut pas être le même pour tous. Chacun connaît ses besoins et ses désirs et c’est au niveau individuel que ce choix peut être fait. Ce n’est pas au gouvernement de faire tous les choix, il doit simplement permettre ces choix et les protéger à travers une justice efficace et égale pour tous.

Alors que la loi n’autorise pas un individu à menacer un autre individu innocent, lorsqu’il s’agit de l’action de l’Etat, on devrait se satisfaire de tous les abus sans se plaindre et en qualifiant en plus ces abus de service public. Où est le service ? Il n’y a pourtant pas d’autre choix que de se soumettre à cette médiocrité étouffante.

Ainsi, d’évidence, malgré des imperfections, la loi d’un marché libre est plus stimulante que l’oppression de l’Etat. C’est aussi la dignité des populations qui est protégée. La liberté est le socle de la création, de l’innovation, de l’entreprise, des échanges et permet à chacun de valoriser ses propres compétences dans son propre environnement. La coercition étouffe tous les rêves et idéaux.

Soulignons aussi que l’interventionnisme étatique a un coût supporté par les contribuables. Rien n’est gratuit. Les gouvernants ont pourtant tendance à parler de cadeaux et de gratuité. Au delà, le problème est que le coût supporté par le contribuable, mis en relation avec la qualité du service rendu, incite vivement à mettre en concurrence services publics et privés de manière à faire un choix éclairé (rapport qualité prix). Cela permettrait, en plus, une réduction du copinage et de la corruption. On a parfois l’impression que les lois sont plus dictées par des lobbyistes que par les besoins des populations.

Malheureusement, les intellectuels qui devraient jouer le rôle d’éclaireurs se laissent éblouir en se nourrissant aux mamelles de l’Etat. Dans un tel contexte, il faut espérer que cette décence ordinaire, évoquée plus haut, puisse coaliser les masses pour avancer sur la voie du changement. La défaillance de l’Etat incite, en Afrique, à voir le développement par le bas (bottom up). Ce sera certes long mais la mission de la société civile est résolument de coaliser cette force positive favorable au bien commun.

Leon Louw, directeur exécutif The Free Market Foundation.

Afrique, les pays les plus attractifs

Les cinq pays africains les plus attractifs pour les investisseurs internationaux sont l’Ethiopie, le Nigéria, le Maroc, le Ghana et le Sénégal, selon la dernière étude « Financer la croissance africaine à l’horizon 2020 : perception des investisseurs internationaux » réalisée par le cabinet Havas Horizons et l’Institut Choiseul portant sur la période 2016-2020.

Pour réaliser cette étude, 55 investisseurs internationaux exerçant une activité en Afrique, dont Bank of America, BNP Parisbas, Edmond de Rothschild, Proparco, Qatar national Bank, Rothschild & Cie, Standard Bank, Goldman Sachs, HSBC, Merril Lynch, Attijariwafa Bank ont été sondés. 75% de ces investisseurs sont optimistes sur les perspectives économiques de l’Afrique en 2016 tandis que 91% le sont sur le moyen et long terme d’ici 2020.

Cet optimisme qu’affichent ces bailleurs de fonds, étrangers au continent, malgré le ralentissement de ses économies due à la chute du pétrole et des matières premières s’explique par l’amélioration du climat des affaires, la structuration de zones de libre-échanges, le développement des relations commerciales inter-africaines, le dynamisme démographique et l’émergence des classes moyennes, souligne l’étude.

L’Ethiopie arrive en tête de ce top 5 car plébiscitée par 52% des investisseurs sondés. Le pays s’est développé au cours des dix dernières années, affichant une croissance moyenne annuelle dépassant les 8%, l’un des taux les plus élevés du continent. Il investit également massivement dans les infrastructures (énergie, chemins de fer, routes etc.) et ambitionne de devenir un pôle industriel de référence.

Le Nigéria se classe en 2e position avec 44% des sondés. Malgré les nombreuses crises qu’il traverse (Boko Haram, chute des cours du pétrole, militants armés du Delta du Niger) le géant de l’ouest garde la confiance des investisseurs, surtout pour l’énorme défi de diversification de l’économie qui l’attend. Le Nigeria vient de perdre sa place de première puissance économique du continent et envisage de sortir de sa dépendance vis-à-vis du pétrole.

Avec 23% d’intention des investisseurs sondés, le Maroc occupe la troisième place de ce classement. Bénéficiant des atouts touristiques indéniables, une proximité géographique avec l’Europe, des infrastructures de qualité, une économie portée par une industrie manufacturière tournée vers l’exportation et la multiplication des accords de libre-échange, d’importants investissements dans le solaire et l’éolien, le royaume chérifien ne laisse pas les investisseurs indifférents.

Le Ghana figure au quatrième rang avec 21% des intentions des sondés. Accra en plus de sa stabilité politique a lancé de grands projets régionaux de routes et de ports. Il mise sur sa classe moyenne, son agriculture, son BTP, et infrastructures et ambitionne de devenir une interface commerciale entre la Cote d’Ivoire et le Nigeria les deux puissances ouest africaines, indique l’étude de Havas.

Le Sénégal ferme la marche de ce podium avec 19% des suffrages dans le cadre dudit sondage. « Dakar bénéficie des effets favorables de la transformation progressive de son économie grâce au développement des secteurs financiers, télécommunications et nouvelles technologies, et la diversification de l’économie jusque-là reposant sur l’agriculture, l’industrie agroalimentaire et le tourisme » explique l’étude qui met également en évidence la stabilité politique et la mise en place du Plan Sénégal Emergent (PSE).

Les investisseurs du Nigeria dans les secteurs de l’électricité, de la finance et de l’énergie rencontrent le gouvernement

Les principales institutions financières de développement et les dirigeants des plus talentueuses entreprises dans le domaine de l’énergie rencontreront le gouvernement national lors du sommet d’EnergyNet en faveur de l’investissement au Nigeria : Powering Africa, qui se déroulera à Abuja du 12 au 14 octobre 2016.

Plus de 50 décideurs issus des secteurs public et privé s’adresseront à près de 300 développeurs et investisseurs dans le domaine de l’énergie afin de discuter des facteurs favorisant le développement de l’énergie au Nigeria. Le sommet présentera le Nigeria comme un centre de développement pour le gaz régional ainsi que comme un marché important pour l’énergie propre et renouvelable. Les principaux thèmes de la conférence comprendront les moyens de diversifier le bouquet énergétique du Nigeria, la politique de réglementation visant à promouvoir les investissements internationaux en faveur des énergies renouvelables et l’examen du marché nigérian de l’énergie hors réseau en vue de promouvoir l’accès universel à l’énergie.

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Cette réunion fait suite au 18e forum africain sur l’énergie (Africa Energy Forum, ou AEF) qui s’est déroulé à Londres en juin et qui a accueilli 2 200 investisseurs sélectionnés d’Amérique, d’Europe et d’Asie et les représentants des gouvernements de 30 pays africains. Des contrats importants y ont été signés, notamment la fusion entre Harith General Partners et Africa Finance Corporation (AFC), un prêt de 15 ans d’une valeur de 150 millions de dollars de la part de KFW au profit d’AFC, un prix de 7 millions de dollars accordé à trois développeurs d’énergies renouvelables pour récompenser l’accès à l’énergie, le financement Africa Clean Energy Equity de Mainstream pour un montant de 117,5 millions de dollars et deux contrats du DFID au Kenya et en Sierra Leone, pour n’en citer que quelques-uns.

« Depuis 24 ans, EnergyNet soutient les gouvernements du continent en jouant un rôle consultatif afin d’aider les décideurs à rencontrer les principaux investisseurs du secteur privé. Notre rôle n’est pas unique, mais notre approche est aussi individuelle qu’une empreinte digitale. Cette dernière est mise en lumière par la confiance que la Banque mondiale, Power Africa, l’IFC, la FMO, Proparco, le DFID, la BAfD et beaucoup d’autres organismes accordent à EnergyNet, qui soutient notre position en tant que façonneur du marché lorsqu’il s’agit du développement de l’énergie mondiale », a indiqué Simon Gosling, directeur général d’EnergyNet.

Le sommet est officiellement approuvé par la Commission du Nigeria sur l’énergie, la société de transmission du Nigeria et l’Institut de formation national du Nigeria en matière d’énergie. Il bénéficie du soutien officiel de l’organisme consultatif du Royaume-Uni pour l’infrastructure au Nigeria financé par le DFID, de la GIZ allemande et de l’Union européenne.

L’Ericsson AHUB pour réduire la fracture numérique

  • Ericsson revient comme sponsor principal du AHUB à AfricaCom, au Cap, un évènement qui regroupe plus de 500 innovateurs du monde de la technologie et la communauté des affaires pour partager des idées et des opportunités.
  • La conférence de trois jours entre dans le cadre de l’engagement d’Ericsson à encourager l’innovation.
  • Les participants peuvent s’attendre à entendre de brillants conférenciers provenant de l’ensemble du secteur, à nouer des contacts avec des experts de l’industrie, à visiter l’une des nombreuses « cliniques de l’investissement », à participer à des discussions ou organiser des réunions informelles grâce au AHUB.

Alors que l’Afrique renforce son rôle de leader dans les TICs, Ericsson continue de stimuler la créativité, en mettant en valeur le talent et en créant des opportunités de réseautage pour les entrepreneurs du secteur des technologies en Afrique, en se faisant le moteur de la deuxième édition du AHUB à l’AfricaCom, parallèlement à la grande conférence sur les TIC.

La conférence de trois jours aura lieu du 15 au 17 novembre 2016 au Cap, l’une des villes les plus dynamiques d’Afrique du Sud. L’événement est une opportunité pour les entrepreneurs d’amener leurs startups à un niveau supérieur et pour les investisseurs d’apporter une contribution significative au développement économique.

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Cette initiative renforce l’engagement d’Ericsson à conduire la Société en Réseau en Afrique grâce à l’innovation en mettant en valeur les talents partout sur le continent. Les entrepreneurs auront l’occasion de partager des idées et d’amplifier leurs opportunités d’affaires alors que les investisseurs en capital-risque peuvent identifier de nouvelles innovations dans le secteur technologique.

Les participants peuvent s’attendre à avoir des conférenciers de talents de l’ensemble du secteur, à nouer des liens avec des experts de l’industrie, à visiter l’une des nombreuses « cliniques d’investissements», à participer à des discussions ou à prendre part à des réunions informelles à travers l’application AHUB.

« Le secteur des technologies joue et continuera à jouer un rôle dans la transformation économique du continent africain. Le AHUB de l’an dernier a cherché à combler l’écart qui existe entre l’innovation et le financement. Nous sommes engagés à encourager l’innovation et la promotion des TICs en tant que porteurs de changements positifs dans nos lieux de travail, nos écoles et nos maisons », a déclaré Tumi Chamayou, vice-présidente chargée de la Stratégie et du Marketing d’Ericsson en Afrique sub-saharienne.

Selon le Rapport 2016 sur la Mobilité d’Ericsson, la croissance des abonnements au haut débit mobile devrait augmenter quatre fois plus au Moyen-Orient et en Afrique en raison d’une population jeune et en augmentation, de la hausse du PIB et de l’adoption des smartphones. Ainsi, au moment où les startups technologiques peinent à monétiser leur entreprise à leurs débuts, l’Ericsson AHUB permettra de créer une plate-forme pour les aider à présenter leurs solutions à un éventail d’investisseurs.

Les entreprises innovantes se développent là où existent des écosystèmes, puisque tel est la meilleure garantie d’un retour sur investissement. Grâce à la station d’innovation, Ericsson joue un rôle dans la création d’un environnement propice à l’innovation qui traitera de défis spécifiques à l’Afrique.

Les opportunités pour les développeurs, les leaders technologiques et les investisseurs sont nombreuses et cela constitue incontestablement un pas vers la réduction de la fracture numérique en Afrique.

Le site du Ahub

Tiwamyenji Phiri remporte l’Airtel Trace Music Star

Le 5 août, la Zambienne Tiwamyenji Phiri a été sacrée grande gagnante de la seconde édition d’Airtel TRACE Music Star par la superstar Keri Hilson. Avec plus de 2,7 millions d’appels cette saison, Airtel TRACE Music Star est bel et bien la plus grande opération de détection de talents musicaux jamais organisée en Afrique.

Tiwa-Airtel-TRACE-Music-Star-2016-e1470651329450-523x294La concurrence était rude entre les 10 finalistes tous plus talentueux les uns que les autres. Grâce à sa reprise de « When You Believe » (extrait de la BO du film Le Prince d’Égypte interprété par Mariah Carey et Whitney Houston), Tiwa a remporté les suffrages du jury composé de Keri Hilson, Briant « Beehigh » Biggs et Fally Ipupa. La Tanzanienne Melissa John a décroché la seconde place face à la candidate malgache Johanna Rakotomavo qui a fini sur la troisième marche du podium.

Tiwa étudie la publicité et les relations publiques à l’université de Cambridge. C’est l’aînée d’une fratrie de quatre enfants dont le père est un homme politique et la mère est infirmière. Ses parents la soutiennent depuis le début de l’aventure.

TIWAMYENJI-PHIRIElle repart avec un contrat d’artiste, un an de coaching avec Keri Hilson ainsi que sa promotion sur les différentes antennes du groupe TRACE pour un montant total de plus de 500 000$. « J’ai vraiment hâte de travailler avec Tiwa l’année prochaine et de partager avec elle mes années d’expérience dans l’industrie musicale », a déclaré Keri Hilson.

Les maître-mots de la grande finale panafricaine qui s’est déroulée dans les studios Ultima à Lagos, étaient de toute évidence musique et glamour. Tout le gratin du showbiz nigérian était présent notamment la comédienne Chigul, la star du hip-hop Vector mais aussi le célèbre « speed painter » Fola David qui a peint un portrait hommage de la légende de la boxe Mohamed Ali pour l’occasion.

Se sont succédé sur scène Mayunga, vainqueur de la première édition qui est venu interpréter son titre « Please Don’t Go Away » (en featuring avec Akon, parrain de la saison dernière) ainsi que le chanteur de dancehall nigérian Patoranking.

Le premier Airbus A350 africain

Le 14 août 2016, Ethiopian Airlines a lancé le premier Airbus A350 XWB d’Afrique sur la ligne de Londres Heathrow

La compagnie a également réceptionné son deuxième Airbus A350 le 16 août à Addis-Abeba.

Les passagers d’Ethiopian sont maintenant en mesure de profiter des caractéristiques exceptionnelles de cet appareil ultra-moderne, avec la dernière génération d’écrans tactiles personnels haute définition et une plus grande sélection de films, de séries télévisées et de radios. Ils bénéficient de vols quotidiens, sans escale entre Heathrow et Addis-Abeba, avec des correspondances fluides vers 51 destinations sur le continent africain.

airbus-A350-afriqueIls pourront également profiter de sièges et de fenêtres plus larges, du niveau de bruit le plus bas parmi les bimoteurs, d’une technologie de climatisation de pointe et d’un éclairage d’ambiance LED complet, autant d’avancées qui améliorent le confort et réduisent les effets du décalage horaire après un long vol.

La cabine classe affaires,  « Cloud 9 », est équipée de 30 sièges, entièrement inclinables dans une configuration 2x2x2, offrant un confort supérieur et plus d’intimité privé pour ses voyageurs privilégiés. La classe économique dispose de 313 sièges confortables dans une configuration 3x3x3.
L’A350 XWB est l’un des avions les plus confortables, les plus innovants technologiquement et les plus économes en carburant sur le marché aujourd’hui, offrant des niveaux exceptionnels de luxe et de fiabilité combinés avec les dernières technologies pour une expérience totalement unique pour le passager.

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La technologie innovante de l’A350 XWB améliore également les performances opérationnelles de l’appareil. Son fuselage révolutionnaire et ses systèmes simplifiés ont optimisé la consommation de carburant, les coûts d’entretien et la fiabilité, et ses moteurs ont les plus faibles émissions de dioxyde de carbone de toute la catégorie.

Ethiopian a commandé 14 Airbus A350 et a reçu son deuxième appareil le 16 août, apportant encore davantage de confort à ses clients.

Mali, comité de suivi de l’accord : le choix des représentants divise

Les travaux du comité de suivi de l’accord de paix et de réconciliation se poursuivent à Bamako

A l’issue des discussions d’hier le règlement intérieur proposé par la commission de rédaction a été validé. Quant au chronogramme et les membres devant siéger au sein du comité, ceux-ci doivent être connus à l’issue des travaux d’aujourd’hui. Mais le choix des membres a laissé apparaître des divergences au sein de certains groupes.

Si le règlement intérieur a été adopté sans difficulté majeure, l’adoption du chronogramme et la désignation des membres du comité risquent d’être plus compliquées. Des divergences apparaissent déjà sur cette dernière question, car certains groupes membres de la plate-forme crient à « l’exclusion » « On veut de façon délibérée nous exclure et faire siéger des membres de la CMA à notre place », a déploré le président du groupe d’auto-défense « Ganda iso ».
Et le président de marteler « Pourtant nous sommes les groupes fondateurs de la plate forme et nous avons participé à tous les rounds de négociations ». Toutefois le Président a précisé qu’ils ne seront jamais un obstacle à la mise en place du comité. Même si « nous ne cacherons pas notre frustration », a-t-il conclu.

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Ces explications sont battues en brèche par un autre membre de la plate forme qui estime qu’« il n’y a pas de blocage au sein du mouvement. Selon lui, « le problème se situe au niveau de l’intégration des groupes de la CMA qui ont signé le 15 mai et qui ont été récusés par la Coordination ». Les participants espèrent arriver à un consensus à l’issue des travaux d’aujourd’hui.
Depuis la signature de l’accord le 20 juin dernier, les tractations continuent pour la mise en place du comité de suivi de l’application de l’accord. Après l’adoption hier du règlement intérieur, la validation du chronogramme et la désignation des membres devraient avoir lieu aujourd’hui.

Le mouvement Ganda-Iso, membre de la plate-forme, crie à l’exclusion de certains de ses membres dans le choix des personnes devant siéger au sein du Comité de suivi. Mais le porte-parole de la plate-forme réfute toute divergence au sein du groupe. Pour lui, « le consensus s’est dégagé autour des questions qui divisent ».
Me Harouna Toureh est porte-parole de la Plate-forme. Il est au micro de Mouhamadou Touré.
« Les divergences portaient surtout sur la représentativité des différents mouvements. Je pense que cette question a été résolue. Les parties se sont retrouvées, ont discuté et en interne également chaque groupement, chaque groupe armé a dû régler ce problème à son propre niveau. Nous espérons donc que la reprise des travaux du comité de suivi se fera sans problème. Toutes les observations ont été faites. Et je pense que la médiation en a tenu compte, en tout cas dans l’essentiel, des observations qui ont été faites par toutes les parties. Je veux parler du Gouvernement, de la CMA et également de la Plate-forme. Nous sommes très optimistes. Il y a encore des violations des droits de l’homme par-ci et par-là, il fallait s’y attendre. Mais il n’y a pas d’attaques d’envergure, il n’y a pas de conflit armé entre tel groupe et tel autre, non ! »

La Coordination des Mouvements de l’Azawad est optimiste quand à l’aboutissement de cette réunion. Ses responsables demandent toutefois que le contenu de l’accord soit respecté.
Mahamadou Djeri Maïga, 1er vice président du MNLA :
« On est en train de chercher un consensus, nous sommes en train de parler du problème de représentativité. Et nous disons que l’accord définit les parties : la CMA, la Plate-forme et le Gouvernement. Maintenant ce qui nous concerne, nous nous en tenons à ça et nous voudrions que tout le monde comprenne que c’est ce que l’accord dit. Nous ne voudrions pas violer l’accord avant même de commencer son exécution. Moi, je suis très optimiste, déjà dans la salle, j’ai vu qu’il y a une avancée très remarquable ».

Malgré la signature de l’accord le 20 juin dernier, les attaques continuent dans le pays. Finalement est-ce-que cela ne joue pas contre les acteurs du processus ?

« En tout cas ces attaques ne sont pas du ressort de la CMA. Nous ne sommes pas concernés par ces attaques. Parce que de toutes les façons, nous, quand on signe quelque chose on le respecte à la lettre ».

Chute de l’ANC : un simple accident de parcours ?

Le président d'Afrique du Sud Jacob Zuma
Le président d'Afrique du Sud Jacob Zuma

Les électeurs de la nation arc-en-ciel ont été conviés aux urnes le 3 août 2016 dernier pour renouveler leurs représentants au niveau local. Le verdict est embarrassant pour le parti au pouvoir. En effet, le Congrès national africain (ANC) a encore perdu des positions. Ce recul électoral peut-il s’analyser sous le prisme d’un simple accident de parcours ? Assurément non !  Les raisons de cette débâcle ont des racines sociales, politiques, économiques, et le tout chapeauté par une mauvaise gouvernance.

La lutte anti-apartheid : un argument électoral dépassé

Depuis son accession au pouvoir en 1994, l’ANC règne sans partage sur l’Afrique du Sud. Les remous en son sein ont affecté sa suprématie. L’histoire enseigne d’ailleurs que la longévité au pouvoir finit toujours par émousser les soutiens. Pour ne citer que l’exemple récent du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) au Burkina Faso qui,  par son entêtement à s’accrocher au pouvoir, a fini par s’aliéner la frange jeune de la population.  L’ANC n’échappe pas à ce constat empirique. Le refus du rajeunissement du personnel politique en torpillant la démocratie interne au profit de brisquards politiques en déphasage avec les enjeux de la société sud-africaine en mutation, a  progressivement écorné  l’image du parti.

Le président d'Afrique du Sud Jacob Zuma
Le président d’Afrique du Sud Jacob Zuma

Pour une première participation à des élections municipales, les Combattants de la liberté économique (EFF), présidés par le virevoltant Julius Malema, obtiennent un score de 8%.  Lorsqu’on somme ce score obtenu à celui de l’ANC (56%), le résultat est supérieur à celui obtenu par l’ANC aux dernières élections locales en 2011 (61,95%). C’est dire que Julius Malema est parvenu non seulement à fidéliser son électorat de 2014 mais aussi à recruter de nouveaux électeurs, surtout quand on sait que  le parti des « blancs », à savoir l’Alliance démocratique, a réalisé un progrès d’un point (+1,06%) par rapport à 2011.  L’Alliance démocratique avait déjà réalisé un bond de 16 points en 2011. On est alors fondé à dire que la jeunesse sud-africaine a fait clairement le choix du renouveau en sanctionnant l’ANC.

Deux semaines avant les élections, la journée internationale « Mandela day » a été célébrée à travers le monde. Malgré la charge émotionnelle que porte cette journée,  l’ANC n’a plus autant d’impact autour de cette journée. En effet, les « free born », ces jeunes «  nés libres »  qui n’ont pas connu les affres de l’apartheid, sont moins sensibles à ce pan de l’histoire sud-africaine, même s’ils n’oublient pas le passé. Ils ont désormais envi d’avancer.

En prenant les commandes de l’Alliance démocratique en 2014, Mmusi Maimane, cet autre leader noir a sonné le glas de la « déracialisation » de la politique en Afrique Sud.  L’élite avant-gardiste de l’ANC qui continue de surfer sur la vague anti-apartheid, est sclérosée par sa résistance aux ségrégationnistes.  En l’espace de dix ans, l’ANC a perdu  environ 10% de son électorat lors des élections municipales : de 65%  en 2006, elle est passée à 61,95% en 2011  pour arriver à 56% en 2016.

Les politiques économiques qui peinent à faire reculer le chômage, les scandales de corruption au plus haut niveau, les violations des libertés individuelles, sont autant d’éléments qui ont entamé la confiance des populations.

Des politiques économiques inopérantes doublées d’une mauvaise gouvernance

L’Afrique du Sud a une croissance économique en recul. Sur les trois dernières années,  elle a régulièrement décru passant de 2,2% en 2013  à une prévision de 0,6% pour 2016. De plus, le peu de croissance obtenu n’est pas inclusive, d’où l’accroissement des inégalités sociales et raciales qui frappent les noirs. Le taux de chômage se situe à 26%,  et une personne sur deux est concernée dans la tranche d’âge de 15 à 24 ans. Les « born free » ayant en ligne de mire le chômage comme « apartheid », focalisent désormais leur intérêt sur les politiques économiques pouvant créer des emplois plus que sur les vielles rancoeurs.

Pourtant, pour permettre un recul du chômage, l’Afrique du Sud aurait besoin de 5% à 7% de croissance économique, chose qui n’est envisageable qu’avec l’accroissement des investissements. L’indice de liberté économique, sous le magistère de Jacob Zuma, est passé de 63,8/100 en 2009 à 61,8/100 en 2013. En 2014, année électorale, cet indice a cru pour se situer à 62,5/100. La baisse s’est confirmée durant  son second quinquennat : 62,6/100 en 2015 contre 61,9/100 en 2016.

Les scandales de corruption dans lesquels le président Zuma s’est illustré ont entamé son aura et ont accru la méfiance envers son régime. Dès 2007, l’Afrique du Sud a perdu sa place dans le top des 50 pays les moins corrompus dans le monde ; et depuis 2011, il n’est même plus dans les 60 pays les moins corrompus. C’est dire qu’en matière de lutte contre la corruption, les efforts consentis n’ont pas été à la hauteur de ceux réalisés par d’autres pays sur la même période.

L’ANC a également été fortement marqué par le massacre des mineurs noirs de Marakana en 2012 (ouvriers d’une compagnie minière dont l’un des membres du conseil d’administration était le Vice-président Matamela Cyril Ramaphosa). Le spectre de cette tragédie hantera l’ANC aussi longtemps que la justice ne sera pas rendue. Ce ne sont plus des « blancs »  qui tuent impunément des noirs, des noirs anti-apartheid en font autant.

Le recul de l’ANC enseigne que la légitimité politique ne peut plus se construire sur les vestiges de discours dépassés, sur une sorte de rente historique, mais doit désormais reposer sur la base d’un vrai programme, une vraie politique économique susceptible de répondre aux attentes des sud-africains, notamment des jeunes.

BEMAHOUN Honko Roger Judicaël, Statisticien/Analyste politique.

Des entrepreneurs de Stanford Seed rencontrent Obama

Il se tenait parmi 700 autres entrepreneurs, originaires de 170 pays, réunis pour participer au sommet mondial de l’entrepreneuriat 2016

Afolabi Abiodun, PDG de la société de communications SB Telecoms basée au Nigeria, fut grandement impressionné lors de sa récente visite du campus débordant d’activité de l’Université Stanford (GSB.Stanford.edu), au cœur de la Silicon Valley.Il se tenait parmi 700 autres entrepreneurs, originaires de 170 pays, réunis pour participer au sommet mondial de l’entrepreneuriat 2016. Au cours des trois jours qui ont suivis, Abiodun, diplômé du programme Stanford Seed Transformation, a participé à des présentations et des ateliers avec une foule de dirigeants d’entreprises internationales, a développé des relations avec des dizaines de nouveaux collègues et investisseurs potentiels et a assisté à une allocution du président des États-Unis, Barack Obama.

« Être ici, c’est un rêve qui se réalise », s’est-il exclamé. « En l’espace de deux ans, mon entreprise, qui employait à sa création un personnel de 10 employés, compte aujourd’hui 39 personnes directement et près de 150 indirectement. Aujourd’hui, l’enfant des rues nigérian a été invité par la Maison-Blanche à participer au Sommet mondial de l’entrepreneuriat, tout ça grâce à Stanford Seed. N’est-ce pas incroyable ? ».

La conférence organisée par le Département d’État des États-Unis et la Maison-Blanche s’est tenue du 22 au 24 juin. Il s’agissait de la septième réunion de cet événement international annuel, qui rassemble des entrepreneurs et des investisseurs enthousiastes du monde entier, afin de créer de nouvelles opportunités d’investissement et de collaboration.

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Abiodun s’est rendu à ce sommet avec d’autres diplômés du programme Stanford Seed Transformation (apo.af/D4Ubco), un programme proposé par l’Institut Stanford pour l’innovation et le développement économique et connu sous le nom de « Stanford Seed ». Le programme transmet l’état d’esprit de Stanford, orienté vers l’innovation et l’entrepreneuriat, à des propriétaires d’entreprises prometteuses d’économies en développement, souhaitant développer leurs activités. Le programme de 12 mois est enseigné par les membres du corps professoral de la Stanford Graduate School of Business, qui voyagent vers les centres Seed situés en Afrique de l’Ouest et de l’Est, afin de travailler avec des dirigeants d’entreprises et de développer leurs activités, créer de nouveaux emplois et enfin, les aider à orienter leur région vers une plus grande prospérité.

« Être entouré des personnes composant le programme Stanford Seed dans l’environnement glorieux de cette université, apporte son lot de réflexion sur la façon d’envisager les choses et sur la manière de les mettre en place », a déclaré l’entrepreneur Seed Abimbola Okubena, directeur général de la société nutraceutique Health Forever, basée au Nigeria. « J’aurai rassemblé une mine de connaissances avant mon retour. Et je rentre chez moi avec un carnet d’adresses bien rempli ! »

Le programme Stanford Seed était actif lors du Sommet, en proposant un déjeuner privé à ses entrepreneurs invités et en coparrainant une séance de présentation pour les investisseurs en collaboration avec VLAB, la branche du MIT Enterprise Forum couvrant la zone de la baie de San Francisco.  Les membres du Conseil consultatif de Seed, Matthew J. Bannick, directeur associé d’Omidyar Network et Jacqueline Novogratz, fondatrice et PDG d’Acumen, ont également partagé leur expertise lors d’une table ronde sur la valeur de l’impact de l’investissement au sein des marchés émergents.

L’accès au capital était l’un des principaux thèmes du Sommet, comme l’a souligné la secrétaire au Commerce des États-Unis, Penny Pritzker.

Aujourd’hui, l’enfant des rues nigérian a été invité par la Maison-Blanche à participer au Sommet mondial de l’entrepreneuriat, tout ça grâce à Stanford Seed

« Mon équipe a travaillé pour s’assurer que les investisseurs participent au Sommet, et que vous, nos entrepreneurs, ayez la possibilité de développer des relations clés, permettant de favoriser un meilleur accès au capital, » a-t-elle indiqué. « Cette année nous avons près d’un investisseur pour deux entrepreneurs. »

Au cours de son discours inaugural, le président Obama a souligné l’importance de l’entrepreneuriat dans notre monde de plus en plus connecté.

« L’entrepreneuriat reste le moteur de la croissance, » a-t-il fait remarquer aux membres de l’auditoire. « Permettre à des personnes de démarrer leur propre entreprise, c’est favoriser la réussite des individus et des familles. . . La sécurité et la prospérité de communautés entières en sont améliorées. »

Lors du Sommet, les diplômés enthousiastes de Seed ont déclaré que la possibilité de découvrir la Silicon Valley et sa mentalité novatrice, d’apprendre auprès de chefs d’entreprise de classe mondiale et de développer des relations à l’échelle internationale était extrêmement stimulante.

« Je considère cela comme un véritable privilège », a déclaré Abiodun. « J’ai développé de nouvelles relations auxquelles je n’aurais jamais imaginé pouvoir avoir accès. »

Nicole Amarteifio, fondatrice de An African City, maison de production cinématographique et télévisuelle basée au Ghana, l’a confirmé.

« Je suis très heureuse d’être ici », a-t-elle dit. « On peut sentir cette énergie. . . Il s’agit d’une énergie mondiale, et c’est vraiment excitant d’en faire partie. »

L’Institut Stanford pour l’innovation et le développement économique est dirigé par la Graduate School of Business et travaille dans le but d’aider les entrepreneurs basés dans les pays en développement à grandir et à développer leurs entreprises, tout en favorisant la prospérité de leurs régions. Le programme Seed Transformation est enseigné par la faculté GSB de Stanford dans ses centres d’Afrique de l’Ouest à Accra (Ghana) et d’Afrique de l’Est à Nairobi (Kenya).

Le programme Seed Transformation accepte actuellement les candidatures pour ses sessions de 2017-2018, la date limite de candidature étant fixée au 31 octobre 2016.

Les recettes économiques asiatiques au secours de la pauvreté

Il y a deux choses sûres que nous pouvons affirmer au sujet de la pauvreté mondiale. La première est que la pauvreté recule et elle est désormais plus faible que jamais auparavant dans l’histoire humaine. La seconde est que la plupart des gens ne le croient pas.

Une enquête menée par le Groupe Barna a révélé que 84% des Américains ne pensaient pas que la pauvreté mondiale ait pu diminuer. Plus des deux tiers d’entre eux, 67%, ont même déclaré qu’au contraire, ils avaient l’impression qu’elle progressait.

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Selon la Banque mondiale: « Au cours des 40 dernières années, l’espérance de vie dans les pays en développement a augmenté de 20 ans, soit à peu près l’équivalent de ce qui a été réalisé dans toute l’histoire humaine avant le milieu du 20e siècle. Au cours des 30 dernières années, l’analphabétisme des adultes dans le monde en développement a été pratiquement divisé par deux, passant de 47% à 25%. Au cours des 20 dernières années, le nombre de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour, pour la première fois, a commencé à reculer, alors même que la population mondiale a augmenté de 1,6 milliard de personnes. Au cours de la dernière décennie, la croissance économique dans le monde en développement a dépassé celle des pays développés ».

Le plus grand progrès provient de pays tels que la Chine, l’Inde et le Vietnam. Toutes ces nations ont en effet libéralisé leur économie après des années de stagnation dans des politiques socialistes.

Examinons les résultats de la libéralisation économique au Vietnam : le revenu par habitant était de 100 $ US en 1986, lorsque les réformes ont débuté, et depuis, il a été multiplié par 21. La croissance économique au Vietnam a toujours oscillé entre 5,5% et 6,5% durant les 25 dernières années. Dans les années 90, près de 50% des Vietnamiens vivaient dans l’extrême pauvreté. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 3%. Selon la Banque mondiale, cela s’explique par « le passage du Vietnam d’une économie planifiée à une économie de marché qui a transformé le pays. Jadis classé parmi les plus pauvres du monde, il est désormais un pays à revenu moyen. Le Vietnam est aujourd’hui l’un des pays émergents les plus dynamiques d’Asie ».

Le Parti communiste n’a pas pour autant  disparu avec la libéralisation économique. En janvier dernier, le parti a choisi de nouveaux dirigeants, mais le ministre adjoint des Affaires étrangères, Le Hoai Trung, avait déclaré aux médias: «Nous allons poursuivre nos réformes économiques  parce qu’elles ont donné des résultats historiques et significatifs. Cette plus grande libéralisation est le souhait du public ». Il a alors annoncé, comme mesure prioritaire, la privatisation des entreprises publiques.

Le premier ministre chinois, Li Keqiang, a commencé l’année avec l’assurance que le régime communiste allait «continuer sur la voie de la réforme et de l’ouverture ». Il a promis davantage de politiques axées sur l’économie de marché et une réduction du poids et de l’ingérence du gouvernement dans l’économie. Ces réformes axées sur l’économie de marché ont éradiqué la pauvreté urbaine en Chine, en dépit de la migration de masse des travailleurs vers ces zones. En 1990, 61% des Chinois vivaient dans l’extrême pauvreté, mais cette année, l’estimation est de 4%. En raison du poids de la Chine, le taux mondial de l’extrême pauvreté a décliné en passant de 47% de la population dans les pays en développement en 1990 à 14% aujourd’hui.

Ce que l’expérience de ces nations anciennement socialistes nous enseigne est que la solution face à la pauvreté n’est pas forcément la redistribution comme on pourrait le penser. La meilleure voie est l’accroissement de la productivité et donc l’échange.

En comparaison, l’Afrique du Sud, qui s’est montrée timide quant aux véritables réformes économiques favorisant la liberté, a une croissance économique tout aussi timide, à seulement 1,5% en 2014, selon la Banque mondiale. Celle-ci prévoit également peu ou pas de croissance de l’économie sud-africaine cette année et met en garde contre la dégradation éventuelle de certains indicateurs économiques. La Banque mondiale note que les dysfonctionnements constants de l’entreprise publique Eskom nuisent à l’économie. La Banque mondiale indique: que  «en Afrique du Sud, la baisse marquée de la production d’électricité reflète également l’insuffisance des investissements dans le secteur de l’énergie. L’insuffisance de l’approvisionnement en électricité freine l’activité dans le secteur manufacturier, ce qui ralentit le rythme global de croissance du PIB ». L’énergie est le pilier du développement et les monopoles publics dans ces secteurs stratégiques sont bien risqués compte tenu de la gestion catastrophique d’une entreprise en situation de monopole, sous la coupe de l’Etat.

L’Afrique du Sud ferait bien d’apprendre la leçon des expériences des gouvernements communistes au Vietnam et en Chine et d’envisager la privatisation des entreprises publiques et améliorer significativement l’environnement des affaires. L’impact de telles mesures est rapide sur le développement et donc sur le recul de la pauvreté.

James Peron,  Président de l’Institut Storey Moorfield.

Le New Deal Technologique pour la transformation numérique du Sénégal

Ce lundi 24 février 2025, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), à Diamniadio, le gouvernement sénégalais a dévoilé la nouvelle stratégie numérique...
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La Banque mondiale publie des projections économiques semestrielles pour chacune des régions du monde en développement : Afrique subsaharienne, Asie de l’Est et Pacifique, Europe...