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Atteindre les objectifs énergétiques d’ici 2030

Les avancées sont actuellement trop lentes pour que l’on puisse atteindre d’ici 2030 les objectifs que s’est fixés la communauté internationale en matière d’accès à l’électricité, d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique

C’est le constat du dernier rapport de suivi mondial (Global Tracking Framework, GTF), publié aujourd’hui par la Banque mondiale et par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans le cadre de la plateforme de diffusion des connaissances sur l’initiative « Énergie durable pour tous ».

Le rapport de suivi montre que la progression de l’accès à l’électricité ralentit et que, si cette tendance n’est pas inversée, le taux mondial d’électrification ne sera que de 92 % à l’horizon 2030, bien loin de l’accès universel. Seule la maîtrise de l’énergie a progressé : sur la période couverte par le rapport (2012-2014), les économies d’énergie permettaient de répondre aux besoins cumulés de deux pays comme le Brésil et le Pakistan.

La plupart des pays n’en font pas assez, mais certains font état d’améliorations encourageantes. C’est notamment le cas de l’Afghanistan, du Cambodge, du Kenya, du Malawi, du Soudan, de l’Ouganda, de la Zambie et du Rwanda. Ces pays attestent qu’il est possible de tendre plus rapidement vers l’accès universel grâce à des politiques adaptées, à des investissements (publics et privés) solides et à l’innovation technologique.

Rachel Kyte, directrice générale du programme Énergie durable pour tous et représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies dans ce domaine, explique : « Si vous voulons concrétiser la promesse d’un accès à une énergie propre, fiable et d’un coût abordable pour tous, il faut agir et, pour agir, il faut un leadership politique. Ces nouvelles données tirent la sonnette d’alarme pour que les dirigeants mondiaux prennent de toute urgence des mesures plus ciblées sur les trois objectifs poursuivis : l’accès à l’énergie et à des combustibles propres pour la cuisson des aliments, l’amélioration de l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables. Les progrès accomplis — nombre des technologies dont nous avons besoin sont aujourd’hui disponibles, et les feuilles de route de plus en plus claires — restent insuffisants. Nous nous sommes tous engagés à agir, et chaque jour de retard accroît les difficultés et les coûts. »

D’après les estimations, pour atteindre les objectifs d’énergie durable pour tous, il faudrait doubler ou tripler les investissements dans les énergies renouvelables, et en consacrer trois à six fois plus à l’efficacité énergétique. En outre, il serait nécessaire de multiplier les investissements par cinq si l’on entend parvenir à l’accès universel d’ici 2030.

« Cette édition du Global Tracking Framework appelle à intensifier les efforts sur plusieurs fronts. Il s’agit d’étoffer le financement, de s’engager plus résolument et d’adopter les nouvelles technologies à plus grande échelle. La Banque mondiale s’attache, aux côtés de ses partenaires de développement internationaux, à aider les pays à réaliser ces objectifs », explique Riccardo Puliti, directeur principal du pôle Énergie et industries extractives au sein de la Banque.

« Le Global Tracking Framework montre qu’il est urgent d’accélérer les interventions qui déboucheront sur une énergie durable pour tous. L’AIE est fière de participer, une nouvelle fois, à cette publication phare, qui souligne la nécessité d’une transition mondiale vers une énergie propre et moderne, afin de garantir à chacun un avenir prospère et productif », ajoute Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE.

Le rapport sera lancé aujourd’hui à l’occasion du Forum Énergie durable pour tous (a). En voici les grands axes :

  • Accès à l’électricité : en 2014, 1,06 milliard de personnes n’avaient toujours pas accès à l’électricité, ce qui représente une amélioration minime depuis 2012. Le rapport estime que la situation des pays très peuplés et dont la population a peu accès à l’électricité, tels que l’Angola et la République démocratique du Congo, où le taux d’électrification est en recul, est particulièrement préoccupante. Certains pays ont réalisé des avancées rapides, augmentant leur taux d’électrification de deux à trois points de pourcentage par an. C’est le cas du Kenya, du Malawi, du Soudan, de l’Ouganda, de la Zambie, et surtout du Rwanda. D’autres, comme l’Afghanistan et le Cambodge, progressent à vive allure en recourant davantage à l’énergie solaire hors réseau, signe de l’importance des nouvelles technologies. Les pays qui comblent rapidement leur retard observeront des améliorations dans l’éducation, la santé, l’emploi et la croissance économique.
  • Combustibles propres pour la cuisson des aliments : le nombre de personnes qui utilisent des combustibles solides traditionnels a légèrement augmenté, pour atteindre 3,04 milliards (57,4 %, soit à peine plus qu’en 2012), ce qui montre que les progrès ne suivent pas le rythme de l’accroissement démographique. En Afghanistan et au Nigéria, par exemple, l’accès aux combustibles propres diminue d’environ un point de pourcentage par an. En revanche, l’Indonésie est le pays qui a réalisé le plus de progrès, avec une hausse supérieure à 8 points par an. Le Viet Nam et le Soudan ont eux aussi enregistré de bons résultats.
  • Énergies renouvelables : les avancées sont dans l’ensemble modestes. Si les nouvelles technologies de production énergétique, telles que l’éolien et le solaire, gagnent rapidement du terrain (un tiers de l’expansion de la consommation d’énergies renouvelables en 2013-2014), elles partent d’un niveau très bas (seulement 4 % de la consommation d’énergies renouvelables en 2012). L’enjeu est d’accroître le recours à ce type d’énergie dans les secteurs du chauffage et du transport, qui représentent l’essentiel de la consommation énergétique mondiale.
  • Efficacité énergétique : parmi les 20 plus gros consommateurs d’énergie, l’Australie, la Chine, l’Italie, le Mexique, le Nigéria, la Russie et le Royaume-Uni ont réduit leur intensité énergétique de plus de 2 % par an. C’est dans le secteur industriel que la diminution est la plus sensible. Pour l’avenir, le secteur résidentiel, dont l’intensité énergétique a tendance à augmenter, doit être au centre des efforts de maîtrise de l’énergie.

Le rapport, dont c’est la troisième édition, mesure les avancées sur la période 2012-2014 pour les trois objectifs : assurer un accès universel à l’électricité et à des combustibles propres pour la cuisson des aliments, multiplier par deux le taux d’amélioration de l’efficacité énergétique et doubler la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial d’ici 2030.

Ce rapport s’appuie sur les chiffres officiels fournis par les pays et propose une analyse harmonisée à l’échelle régionale et mondiale ; l’édition 2013 a évalué les progrès réalisés entre 1990 et 2010, et celle de 2015 sur la période 2010-2012.

Le rapport de suivi est produit conjointement par le pôle mondial d’expertise en Énergie et industries extractives de la Banque mondiale, le Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique (ESMAP) et l’Agence internationale de l’énergie, avec l’appui de 20 organismes et agences partenaires. À compter de 2018, il sera non plus produit tous les deux ans mais chaque année.

Pour en savoir plus sur le rapport et consulter des données interactives, rendez-vous sur gtf.esmap.org.

Le rapport RISE (Regulatory Indicators for Sustainable Energy), qui vient d’être publié, complète les constats du rapport de suivi en mettant en lumière les politiques et réglementations susceptibles d’accélérer les progrès.

Cameroun : La rareté des semences plombe la productivité agricole

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER), Henri Eyébé Ayissi, a procédé le 10 mars 2017 au lancement officiel de la campagne agricole 2017 au Cameroun

L’objectif du gouvernement est de booster la production agricole. Or, la place accordée aux intrants (engrais, plants, semences améliorées, etc.) est négligeable. En agronomie, la semence est l’intrant le plus important, car d’elle dépend la productivité des exploitations et la compétitivité du secteur.

Comment expliquer le déficit des semences au Cameroun ?

Déjà en 2013, le gouvernement prévoyait dans son plan de relance du secteur cacao d’atteindre 600 000 tonnes à l’horizon 2020 en décalage avec les réalités du terrain. En effet, partir de 200 000 tonnes en 2013 à 600 000 tonnes en 2020 supposait que l’on produise 400 000 tonnes en 6 ans.

Cela supposait la culture de 270 000 hectares (un hectare produit 1,5 tonne) et la disposition de 337,5 millions de plants (un hectare nécessite 1250 plants). Or en 2017, ces plants n’existent toujours pas compte tenu de la faible capacité productive des multiplicateurs que sont l’Institut public IRAD et la société d’Etat SODECAO (capacité de production de seulement 10 millions de plants par an).
En 2017, au lieu de libéraliser la multiplication des semences, le ministre continue de centraliser et/ou de politiser l’activité en faisant des promesses électoralistes de distribution aux producteurs de 5,4 millions de boutures de manioc, 3 millions de plants de bananier-plantain, 1000 tonnes de semences de maïs, 725 000 tonnes de semences de riz, 500 000 tonnes de semences d’ignames.

Or, la demande en semences est grandissante avec une offre qui ne suit pas. Selon l’Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs (ACDIC) qui vient de publier une enquête à ce sujet, il faudra mettre environ 132 millions de boutures à la disposition des producteurs pour couvrir les besoins en boutures de manioc dans la seule région du Centre (une région sur dix). Aussi, cette région à elle-seule a besoin de 1 400 tonnes de semences de maïs, de 1 357 tonnes de semences d’arachide et de 25 895 793 de plants de bananier-plantain en 2017.

Au regard de ces besoins réels en matériel végétal, on constate que l’offre centralisée du gouvernement est insolite et que la nationalisation de sa multiplication est inefficace comme l’avait déjà été celle de l’usine à tracteurs d’Ebolowa morte dans l’œuf.

Pis, la qualité des semences et autre matériel végétal distribués pose problème. Les producteurs se plaignent entre autres du taux de germination très faible à cause de l’insuffisance de la recherche sur la date de péremption et l’itinéraire technique de certaines espèces et cultures.

Par exemple, il n’existe pas de structures performantes de multiplication et de distribution de semences d’arachide au Cameroun. Au niveau de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), aucune étude n’est attestée sur des cultures aussi populaires comme celles de l’arachide ou du macabo/taro, ce qui oblige les producteurs à prélever du semis dans leurs récoltes non-améliorées (sous-productivité).

De plus, certaines variétés mises en place ne sont pas toujours vulgarisées plusieurs années après et certains généticiens désertent les instituts de recherches camerounais jugés non-attractifs. Par exemple, les 5 variétés de semences améliorées de manioc mises au point en 2012 par l’Institut International de l’Agriculture Tropicale (IITA) peine à être vulgarisées. En 2017, la plupart des semences de manioc utilisées sont encore traditionnelles (non-améliorées).

Plus significatif, l’absence de vulgarisation suppose aussi l’absence de libre compétition. Par exemple, le prix de la semence améliorée de maïs oscille entre 600 et 700 FCFA le kilogramme pour le CMS et tourne autour de 2000 FCFA pour les variétés hybrides (PANAR). Or, il faut 20 à 25 kg de semences par hectare, ce qui n’est pas à la portée du petit producteur.


La cartographie du système semencier national fait apparaitre une multitude d’acteurs parmi lesquels : les instituts de recherche, les projets/programmes agricoles (ministères), les multiplicateurs de semences (fonctionnaires véreux), les importateurs et revendeurs de semences, les exploitants agricoles, etc.

Malgré cette forte mobilisation humaine, financière et matérielle, les déficits en semences sont toujours importants. A l’analyse, les goulots d’étranglement potentiels ou réels sont au niveau des financements, du laxisme et du chevauchement entre certains acteurs.
La question des financements se pose à deux niveaux : d’une part l’insuffisance des financements pour booster la recherche et d’autre part, la dilapidation des financements supposés appuyer l’activité semencière.

Le MINADER ne joue pas toujours pleinement son rôle de facilitateur de l’activité semencière. Il se fait toujours maître d’ouvrage et maître d’œuvre. Le suivi n’est pas rigoureux et les brebis galeuses pullulent. Parfois, ce sont les instituts de recherche ayant constaté l’absence de suivi sur le terrain qui se chargent eux-mêmes d’accompagner les producteurs.

En effet, l’on distribue les semences améliorées aux paysans sans leur donner l’itinéraire technique un peu comme si l’on donnait un médicament au malade sans posologie. Pis, des chevauchements apparaissent dans les différents maillons du système. La cupidité dominant, certains agents véreux de l’Etat se substituent aux multiplicateurs en vue de bénéficier des appuis à la production. Par conséquent, la semence est un business que se disputent les instituts de recherches, le MINADER à travers ses projets/programmes et quelques fois le ministère de la recherche scientifique (MINRESI). Dans cet imbroglio, il devient difficile d’évaluer l’efficacité de l’action de chaque acteur à cause des actes de corruption qui entravent les initiatives privées.

Il convient simplement de libéraliser et de débureaucratiser le réseau des multiplicateurs de façon à produire le matériel végétal bord site d’exploitation. Il faudrait surtout renforcer les capacités de ces multiplicateurs relocalisés dans les bassins de production et se rassurer que la multiplication des semences respecte le calendrier agricole des différentes localités du pays où la distribution, même insolite, se fait actuellement à contre-saison.

Louis-Marie KAKDEU, PhD & MPA avec Libre Afrique

Le H&M de la bijouterie recherche des Masters Franchisés

Amazing Jewelry est un nouveau Concept Store de bijouterie Scandinave fondé en 2016 par Jesper et la famille Nielsen, qui au cours des 14 dernières années a joué un rôle majeur dans l’industrie mondiale des bijoux de luxe.

Le H&M de la bijouterie recherche des Masters Franchisés en Afrique.

Depuis 2003, la famille Nielsen participe à la création de grandes marques de bijoux, a ouvert plus de 40 marchés sur 5 continents, générant des milliards de dollars de recettes en laissant des empreintes dans l’industrie.

VISION:
Créer une Révolution mondiale des prix dans l’industrie de la bijouterie fine: La moitié du prix dans un concept de magasin tendance !

Depuis des dizaines d’années, de fortes marges, de nombreux intermédiaires, des organisations complexes et des budgets marketing énormes ont maintenu les prix de la bijouterie incroyablement élevés. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour changer cela !
MISSION:
Installer des concepts store Amazing Jewelry dans les centres commerciaux ciblés et dans les grandes villes en développant une plate-forme mondiale de e-commerce.

FACTEURS CLÉS :

  • Vendre de la fine bijouterie à 50-70% moins chère que les marques existantes
  • Avoir un business model à long terme indépendant des tendances.
  • Modèle de franchise = Beaucoup d’épaules à transporter = Pieds rapides et solide.
  • Appel millénaire – un marché vierge pour la fine bijouterie.

En juin 2016, le premier Concept Store Amazing Jewelry a ouvert ses portes à Copenhague au Danemark. Peu de temps après, la Norvège, la Suède et l’Allemagne ont suivi.

Au cours des 7 derniers mois, nous avons ouvert plus de 20 magasins :

  • Danemark
  • Norvège
  • Allemagne
  • Espagne
  • Suède
  • Chine
  • Arabie Saoudite
  • Egypte

Fin 2017, nous prévoyons d’ouvrir +50 magasins sur les principaux marchés d’Europe et d’Amérique du Nord ainsi que des sites sélectionnés au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie.

Les Master Franchise accordées et signées : Norvège, Suède, Finlande, Suisse, Autriche, Ballkans, Danemark, Islande, République tchèque, Slovaquie, Pays-Bas, France, Belgique, Moyen-Orient, Afrique du Nord.

Pour plus d’amples informations sur la Master Franchise en Afrique de l’Ouest et Centrale, merci de contacter Scandin-Africa Group ApS.

Scandin-Africa – plateforme de Networking online – permet d’accéder à un réseau d’acteurs et de services dédiés au développement des Entreprises Scandinaves en Afrique. Notre principale ambition est de présenter de nouveaux acteurs plus soucieux du développement des pays émergents afin de faciliter la croissance des PME locales avec les hauts standards Scandinaves.

Le H&M de la bijouterie recherche des Masters Franchisés en Afrique

Madeleine TAYLOR | (+45) 3188 1537 | contact@scandin-africa.com

La dynamique En Marche en Afrique

Pourquoi la dynamique En Marche en Afrique est exceptionnelle ?

Interview Info Afrique

Hamza HRAOUI, fondateur d’En Marche au Maroc, revient sur cette montée en puissance qui touche également des pays d’Afrique de l’Ouest comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire, en 3 questions.

 

Thierry Barbaut : Hamza Hraoui, pourquoi et quand avez-vous créé une antenne d’En Marche au Maroc ?

Pour deux raisons principales et je les ai rappelées dès le début de mon engagement : D’abord parce que j’aime la France. J’aime ce pays et comme tout Marocain, nous avons des attaches avec la France. Des liens culturels, affectifs, et historiques. Et pour ces raisons, je voulais qu’une nouvelle force progressiste, émerge pour bousculer le champ politique français et donner de l’espérance aux Français, plutôt que de laisser la voie libre à l’extrême droite, qui est aux aguets.

D’autre part, parce que j’avais une intime conviction, selon laquelle, les peuples ont des aspirations démocratiques communes, j’avais compris que les partis traditionnels, lieux d’engagement sociétal conventionnels, sont à bout de souffle, et qu’il fallait absolument réinventer la façon de faire la politique.

Emmanuel Macron et Hamza Hraoui fondateur d'En Marche au Maroc
Emmanuel Macron et Hamza Hraoui fondateur d’En Marche au Maroc

Cette vague de défiance se traduit concrètement : On l’a vu avec l’élection de Trump, le brexit ou encore la montée du populisme et des extrêmes partout dans le monde. Et pour cela, En Marche est un formidable laboratoire politique. Je voulais voir de près, comment donner envie de politique, comment rassembler des compétences, généralement désintéressés par la politique mais profondément progressistes, pour avoir de l’impact positif sur la société, et surtout, comment ‘’disrupter la politique’’. Car encore une fois, les partis issus de la secondes guerre mondiale, ce véhicule là, est totalement désuet.

Alors en mars 2016, j’ai pris contact avec les premiers bénévoles d’En Marche, et en août de la même année, je les ai rencontrées à Paris pour leur présenter la stratégie et la feuille de route d’En Marche Maroc.

 

Thierry Barbaut : On parle aujourd’hui de plus de 300 adhérents au Maroc, et des milliers de sympathisants, comment expliquer vous cet engouement ?

On le dira jamais assez, la rupture entres les élites politiques traditionnelles et les citoyens est consommée. Ce que nous observons aujourd’hui dans les réunions de comités, c’est une envie et une énergie, souvent frustrées par cette crise de confiance, de gens qui veulent transformer véritablement la politique française.

D’ailleurs, j’aimerai saluer tous les animateurs de comités locaux, car ce sont eux qui font En Marche Maroc : A Casablanca, Marrakech, Tanger, Agadir, Rabat … ils font un travail exceptionnel et si le nombre d’adhérents ne cesse de croître, c’est d’abord grâce aux comités locaux.

 

Thierry Barbaut : Et l’Afrique dans tout cela ? Les médias évoquent une réelle percée pour En Marche ?

Et je ne vous cache pas que cela nous surprend aussi !

En Marche Maroc est en étroite relation avec les comités sénégalais et ivoiriens par exemple. Je me rends souvent dans ces pays et les liens sont permanents. Nous voulons partager nos modes de mobilisations, faire modèle pour d’autres pays d’Afrique de l’Ouest afin d’engager le plus grand nombre de français résidents ou de binationaux.

En 6 mois, nous avons réalisé ce que d’autres antennes d’autres partis politiques français, installées dans ces pays depuis des décennies, n’ont pu accomplir. Presque chaque semaine, dans plusieurs villes africaines, de Marrakech à Abidjan en passant par Dakar nous nous réunissons pour parler de sujets précis qui touchent non seulement la vie des français installés en Afrique mais aussi et surtout, la relation de la France avec le continent.

Nous militons pour changer totalement de paradigme de la collaboration entre l’Afrique et la France. En Marche permet justement de réinventer la politique internationale française, car la France ne peut rayonner qu’en se projetant, en s’ouvrant au Sud. La France a par exemple beaucoup à apprendre du Maroc, pays francophone, qui a mis l’Afrique, au cœur de sa diplomatie économique et culturelle, avec une approche profondément humble.  

Ce qui nous conforte également dans notre démarche citoyenne, c’est le soutien et l’intérêt des ressortissants de ces pays, qu’ils soient Marocains, Tunisiens, ou Sénégalais à En Marche. Ils s’identifient spontanément à cette nouvelle façon de s’engager. Ce qui est par ailleurs, très instructif sur la place de la France dans cette partie d’Afrique.

L’impact de l’actualité française qu’elle soit, économique ou politique, sur ces pays du Sud de la Méditerranée est palpable, alors nous faisons en sorte qu’il soit positif et porteur d’espoir.

Conférence internationale sur la réduction des conflits homme-faune

Conférence internationale sur la réduction des conflits homme-faune et l’amélioration de la coexistence

L’Agence nationale des parcs nationaux et le ministère de l’Economie forestière, de la Pêche et de l’Environnement, chargé de la protection et de la gestion durable des écosystèmes, en partenariat avec le Programme mondial pour la vie sauvage, accueillent la Conférence internationale sur la réduction des conflits homme-faune et l’amélioration de la coexistence, du 3 au 7 avril à la Lopé et à Libreville.

Rassemblant un grand nombre d’experts internationaux de la vie sauvage et les meilleurs spécialistes gabonais, cet événement doit permettre de faire avancer la réflexion sur les problématiques environnementales et sociales liées au voisinage entre les humains et les animaux.

Les débats et les ateliers se tiendront tout d’abord au Lopé Hôtel, au cœur du sanctuaire inscrit au Patrimoine mondial sous l’appellation ‘Ecosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda’, pour s’achever vendredi 7 avril à l’auditorium Arambo à Libreville.

Le Gouvernement gabonais met en œuvre le projet de gestion de la faune et du conflit homme-éléphant grâce à une subvention de 9,05 millions de dollars (env. 5,5 milliards FCFA) du Fonds pour l’environnement mondial (www.thegef.org/project/wildlife-and-human-elephant-conflicts-management), dans le cadre du Programme mondial pour la vie sauvage, un dispositif-cadre pour la préservation de la faune et de la flore sauvages, la prévention du crime lié aux espèces sauvages et le développement durable.

Aerial view of the forest of the protected area of Gamba – – –

En avril 2016, le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, avait annoncé la création d’un plan national de gestion du conflit homme-faune pour protéger les communautés villageoises menacées par les éléphants. « Je souhaite garantir aux populations rurales une égalité des chances dans les activités agricoles et le droit à une vie paisible » avait-il indiqué.

Véritables menaces contre la viabilité des moyens de subsistance des communautés et pour la survie des espèces menacées, les conflits homme-faune se multiplient sous l’effet de la croissance démographique, des changements dans l’utilisation des terres, de la perte ou de la fragmentation de l’habitat, de la mauvaise gouvernance et de la demande croissante en ressources naturelles. Cette conférence doit permettre de mieux cerner les différentes approches et les solutions mises en œuvre, afin d’aider les équipes de terrain à concevoir des réponses concrètes.

Le chômage des jeunes à l’ombre de la croissance économique

Les gouvernements africains luttent contre le chômage à plusieurs niveaux

Au Sénégal, 200 000 Sénégalais arrivant chaque année sur le marché du travail, le président Macky Sall a lancé en février 2013 un programme visant à créer 30 000 emplois en un an et éventuellement 300 000 avant 2017. La Banque africaine de développement (BAD) finance certains de ces programmes qui visent à l’auto-emploi des jeunes et des femmes.

Selon la Banque mondiale, les jeunes représentent 60 % de l’ensemble des chômeurs africains. En Afrique du Nord, le taux de chômage des jeunes est de 25 %, mais ce taux est encore plus élevé  au Botswana, en République du Congo, au Sénégal et en Afrique du Sud, entre autres pays. Avec 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans, l’Afrique compte le plus de jeunes au monde.

Dans la plupart des pays africains, le chômage des jeunes « est au moins deux fois supérieur à celui des adultes », souligne la BAD.

Les jeunes femmes sont plus durement touchées. La BAD a constaté que dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne et dans tous ceux de l’Afrique du Nord, il est plus facile pour les hommes que pour les femmes d’obtenir un emploi, même si celles-ci possèdent le même  niveau d’expérience et de compétences.

Les statistiques du chômage en Afrique ne tiennent pas compte des emplois précaires  ni du sous-emploi dans le secteur informel. Selon un rapport de la Brookings Institution, un groupe de réflexion basé à Washington, « Les jeunes [africains] trouvent du travail, mais celui-ci est souvent mal rémunéré et ne leur permet pas de  perfectionner leurs compétences ni  de jouir d’une certaine sécurité de l’emploi ».

La Brookings Institution considère le sous-emploi comme un grave problème, qui masque la réalité dans les pays qui affichent un  faible taux de chômage.

Plus de 70 % des jeunes de la « République du Congo, de la République démocratique du Congo, de l’Éthiopie, du Ghana, du Malawi, du Mali, du Rwanda, du Sénégal et de l’Ouganda sont à leur compte ou contribuent au travail familial  », ajoute le rapport de la Brookings Institution.

Sous-emploi masqué 

Gabriel Benjamin, chômeur diplômé de l’université de Lagos (Nigéria), explique qu’on rencontre souvent de jeunes Nigérians diplômés qui exercent  de petits boulots. « Ils nettoient les sols dans des hôtels, vendent des cartes téléphoniques ou sont même ouvriers dans des usines ».

Cependant, le sous-emploi ne constitue pas une solution à la pauvreté, souligne l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui a signalé en 2016 que jusqu’à 70 % des travailleurs africains sont des « travailleurs pauvres », le taux le plus élevé dans le monde. Et l’organisation d’ajouter que « la part de jeunes travailleurs pauvres a augmenté de près de  80 % ces 25 dernières années ».

Des femmes qui cherchent un emploi en Ouganda - Crédit photo Thierry Barbaut www.barbaut.net
Des femmes qui cherchent un emploi en Ouganda – Crédit photo Thierry Barbaut www.barbaut.net

Alexander Chikwanda, ancien ministre zambien des Finances, a résumé ainsi la situation lors d’un entretien : « Le chômage des jeunes est une bombe à retardement »,
qui semble maintenant dangereusement proche de l’explosion. M. Chikwanda entendait ainsi attirer l’attention sur les conséquences d’un taux de chômage des jeunes aussi important sur un continent où près de 10 à 12 millions de jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail.

« Comme les événements en Afrique du Nord [le Printemps arabe] l’ont montré, le manque de possibilités  d’emploi peut fragiliser la cohésion sociale et la stabilité politique », avait mis en garde la BAD.

Intervention des dirigeants

Un certain nombre de gouvernements africains, toutefois, se sont efforcés de joindre les actes à la parole. C’est ainsi que le  Ghana a mis en place un service national de la jeunesse et des programmes d’autonomisation visant à doter les diplômés de l’enseignement supérieur des compétences requises et à les aider à trouver un emploi. Maurice a élaboré un plan visant à inciter les jeunes à se tourner vers l’enseignement technique et la formation professionnelle. La Zambie a adopté une politique nationale pour la jeunesse et créé un fonds pour les jeunes entrepreneurs afin de stimuler la création d’emplois.

L’effet de ces initiatives nationales sur le taux de chômage des jeunes reste à évaluer. Mais il n’y a « pas de solution miracle », a indiqué M. Ncube, qui a recommandé « de renforcer les mécanismes de création d’emplois ». La Banque mondiale propose une stratégie pour l’emploi qui accorde plus d’attention au développement rural. L’investissement dans l’agriculture ralentit l’exode rural des jeunes et les prépare au marché du travail.

La Brookings Institution préconise de mettre l’accent sur la production industrielle, « le secteur le plus étroitement associé à une forte croissance de l’emploi ». Elle encourage aussi l’accroissement des investissements dans l’agriculture, le tourisme, le bâtiment et dans les projets qui emploient des jeunes. « Les programmes de travaux publics permettent  aux jeunes travailleurs, en particulier à ceux des zones rurales et aux personnes peu qualifiées,  d’acquérir une première expérience professionnelle. »

L’Union africaine préconise également d’accroître les investissements dans l’agriculture et  demande à ses membres d’y  consacrer 15 % de leur budget national.

Lors de l’élection présidentielle de décembre 2016, l’opposition ghanéenne a utilisé le taux élevé de chômage pour mobiliser les jeunes contre l’ancien Président Dramani Mahama.

Pendant la campagne électorale, certains opposants politiques ghanéens ont  fréquemment cité le rapport 2016 de la Banque mondiale sur  la situation de l’emploi dans le pays. Ce rapport, rédigé par Maddalena Honorati et Sara Johansson de Silva,  indiquait que seuls « 52 % des jeunes  âgés de 15 à 24 ans travaillaient, contre 77 % pour l’ensemble de la population », signifiant que 48 % de ces jeunes étaient au chômage. Bien que les auteurs aient attribué le taux élevé de chômage des jeunes au fait que près d’un tiers de ces derniers étaient actifs à l’école, ces chiffres ont toutefois mis en évidence le défi que doit relever le pays.

« J’ai peur pour l’avenir de ce pays », déclarait le candidat Addo avant les élections. « Nous devons faire en sorte de réduire le taux actuel de chômage  au Ghana, parce que si rien n’est fait, les conséquences pourraient être désastreuses. » Il faisait ainsi sans doute discrètement allusion  à certains pays africains (Nigéria et Somalie, par exemple), où les jeunes se laissent  facilement recruter  par des groupes armés ou des forces rebelles.

Une enquête réalisée en 2011 par la Banque mondiale a montré qu’environ 40 % de ceux qui rejoignent des mouvements rebelles se disent motivés par le manque d’emplois.

Pourquoi Apple (AAPL) Devrait Continuer d’Augmenter en Bourse ?

Pourquoi Apple (AAPL) Devrait Continuer d’Augmenter en Bourse ?

Ce mois-ci Goldman Sachs a revu à la hausse son objectif de prix sur l’action Apple à 150$. L’objectif de prix d’UBS est de 151$. Morgan Stanley est fortement haussier sur le titre avec un objectif de prix de 154$.

En tant que trader, il est important de suivre les recommandations que les différentes grandes banques ou les fonds d’investissement importants font sur les actions qu’elles peuvent considérer comme sous-évaluées ou surévaluées. Ainsi, elles partagent leurs sentiments et leurs perspectives d’évolution sur les actions qu’elles suivent : acheter, vendre, alléger ou renforcer par exemple. Ainsi, vous pouvez gagner de l’argent en utilisant des courtiers en investissement comme UFX afin de profiter des fluctuations de prix.

Apple a connu un impressionnant rallye depuis le début de l’année en gagnant plus de 20%. Le 21 mars 2017, l’action a atteint un plus haut en séance à 142,34$. Le Nasdaq, indice sur lequel Apple est listé, a également atteint un plus historique après le pic d’Apple et a franchit la barre des 5 912,60 points.

Pour quelles raisons l’action Apple pourrait encore augmenter ?

1# Une trésorerie impressionnante

Apple dispose d’un cash important, près de 246 milliards de dollars, qui lui permettrait d’investir dans de nouvelles technologiques pour développer encore plus ses produits. La société pourrait aussi augmenter les dividendes qu’elles distribuent à ses actionnaires. Autre possibilité, Apple pourrait aussi racheter une partie de ses actions.

2# Une augmentation des revenus en provenance des services

Apple a fait d’excellentes performances récemment avec 78 milliards de dollars lors du 1e trimestre de son exercice d’après les chiffres publiés en janvier avec un bénéfice trimestriel de 17,89 milliards de dollars. Les revenus des services comme l’app Store, l’iCloud et l’Apple Music ont rapporté des revenus de près de 7,17 milliards de dollars pendant le dernier trimestre soit une progression de 18%.

3# Un redressement de ses performances en Chine

La Chine est un marché extrêmement important pour Apple car il représente 20% de ses revenus mais la société a du faire face à de nombreux challenges dans ce pays, y compris une importante baisse de ses ventes. Cependant, de nombreux analystes pensent qu’Apple va facilement redresser la barre avec ses nouvelles technologies qui devraient booster ses ventes.

forum Mobile 360 Series en Côte d’Ivoire

La GSMA a annoncé les noms des premiers conférenciers du forum Mobile 360 Series – Afrique de l’Ouest 2017, qui aura lieu le 27 avril au Radisson Blu Hotel de l’aéroport d’Abidjan, en Côte d’Ivoire

En outre, MTN a été confirmé comme Sponsor Platine pour l’événement et Huawei comme supporteur de l’Industrie Mondiale pour toutes les conférences de Mobile 360 Series qui auront lieu tout au long de l’année 2017.

« Le secteur de la téléphonie mobile joue un rôle clé dans l’intégration numérique, financière et sociale dans de nombreux pays africains en fournissant un accès à des informations et des services essentiels »,

a souligné Michael O’Hara, Directeur de Marketing de la GSMA. « Nous sommes ravis d’apporter le Mobile 360 Series en l’Afrique de l’Ouest, en convoquant les parties prenantes clés pour examiner les mesures nécessaires pour franchir les obstacles critiques en termes de technologie, de gouvernance, de modèles d’affaires et d’investissement », a-t-il ajouté.

Mobile 360 – Afrique de l’Ouest est un forum de leadership réservé aux invités, réunissant des créateurs de politiques et des représentants de l’industrie mobile de haut niveau de toute l’Afrique de l’Ouest. Lors de l’événement, les participants discuteront de ce qui est nécessaire pour améliorer la transformation numérique dans la région d’une manière qui soit durable pour les entreprises, le gouvernement et la société. Les premiers conférenciers confirmés au forum Mobile 360 – Afrique de l’Ouest sont :

  • Pierre Guislain, Vice-président, Secteur privé, Infrastructures et Industrialisation de la Banque Africaine de Développement.
  • Daddy Mukadi Bujitu, Directeur de la Réglementation d’Airtel.
  • Daniel Asare-Kyei, Directeur général d’Esoko.
  • Matthew Wilshere, Directeur Général d’Etisalat Nigeria.
  • John Giusti, Directeur de la Réglementation de la GSMA.
  • Mamadou Bamba, Directeur Général d’Orange Côte d’Ivoire.

L’événement réunira des dirigeants locaux et internationaux de la politique, de la réglementation et de l’industrie mobile, pour discuter de la façon dont il faut exploiter le pouvoir des technologies mobiles pour la transformation numérique et le développement durable de la région. Les débats porteront sur la manière dont les organisations de réseaux mondiaux peuvent collaborer avec les parties prenantes publiques et privées pour produire un impact social et stimuler la croissance. La conférence abordera différents aspects de l’autonomisation de la téléphonie mobile, et sera composée de sessions telles que « Le mobile comme fondation pour la transformation numérique en Afrique de l’Ouest » ; « Bâtir un environnement favorable à l’expansion de la connectivité mobile haut débit »; « Stimuler le développement de services évolutifs qui améliorent la vie »; et « Favoriser la croissance, l’inclusion et l’innovation ». L’ordre du jour complet de la conférence est accessible sur : www.mobile360series.com/west-africa-fr/agenda.

Outre la conférence, Mobile 360 – Afrique de l’Ouest braquera les lumières sur les initiatives et les activités entreprises par le programme GSMA Mobile pour le Développement. L’événement portera sur les travaux de la GSMA visant à accroître l’accès à l’utilisation de services mobiles améliorant la vie, et sur l’accélération des améliorations socio-économiques pour les personnes mal desservies, en particulier les femmes, les personnes en milieu rural et les jeunes, et notamment l’inclusion numérique et financière et l’identification des personnes non enregistrées.

Inscription ouverte au forum Mobile 360 – Afrique de l’Ouest

L’inscription au Mobile 360 – Afrique de l’Ouest est maintenant ouverte ; les personnes souhaitant y assister peuvent visiter le site www.mobile360series.com/west-africa-fr/attend

Participez au forum Mobile 360 – Afrique de l’Ouest

Le 2017 GSMA Mobile 360 Series – Afrique de l’Ouest est le premier événement d’une série de huit axés sur l’industrie mobile qui se déroulent dans les grandes villes du monde. Pour plus d’informations sur Mobile 360 – Afrique de l’Ouest, y compris les possibilités de parrainage, veuillez visiter :  www.mobile360series.com/west-africa-fr/overview/sponsors-partners.
Suivez les développements et les mises à jour sur Mobile 360 – Afrique de l’Ouest (# m360WA) sur Twitter @GSMA, sur Facebook : www.facebook.com/Mobile360Series et LinkedIn : www.linkedin.com/company/gsma-mobile-360-series.

Transferts de fonds internationaux par mobile, les kenyans en tête

Les Kenyans résidant à l’étranger sont les principaux expéditeurs de transferts de fonds de mobile à mobile

Tandis que M-PESA fête ses 10 ans, les statistiques montrent que 93 % des transferts de fonds de WorldRemit vers le Kenya sont destinés à des comptes d’argent mobile

Pour marquer le 10e anniversaire du service novateur d’argent mobile M-PESA, WorldRemit a publié de nouvelles données indiquant que la diaspora kenyane représente le plus grand expéditeur de transferts de fonds numériques vers les comptes mobiles.

Les transferts de fonds vers les comptes d’argent mobile représentent à l’heure actuelle 93 % des transactions de WorldRemit pour le Kenya ; cela indique que les Kenyans continuent d’être les premiers adopteurs des technologies novatrices, même lorsqu’ils se trouvent à l’étranger.

L’argent mobile a joué un rôle clé dans la croissance de la clientèle kenyane de WorldRemit, attirée par le faible prix, la vitesse et la commodité des envois instantanés effectués via l’application ou le site Web directement vers les téléphones mobiles au Kenya.

En janvier 2017, les clients de WorldRemit ont transféré plus de 140 millions de dollars (taux annualisé) vers le Kenya, faisant de WorldRemit l’une des plus importantes sociétés de versement desservant la diaspora kenyane.

Les principaux pays d’origine des transferts sont le Royaume-Uni, l’Australie, les États-Unis, l’Allemagne, le Canada et les pays nordiques.
Environ 3 millions de Kenyans vivent à l’étranger et forment d’importantes communautés en Amérique du Nord, en Europe et en Australie.
Les envois de fonds jouent un rôle important dans l’économie du Kenya : les transferts de fonds entrants ont atteint une valeur record d’un peu moins de 161 millions de dollars en novembre 2016, selon la Banque centrale du Kenya, ce qui en fait l’un des principaux postes bénéficiaires de la nation.


WorldRemit est désormais connecté à plus d’un cinquième des comptes d’argent mobile : 112 millions de comptes d’argent mobile sur les 500 millions enregistrés dans le monde entier.
74 % de tous les envois de fonds internationaux destinés à des comptes d’argent mobile et effectués par le biais d’opérateurs de transfert d’argent sont envoyés par l’intermédiaire de WorldRemit.
La société est pionnière dans le secteur des transferts de fonds et touche aujourd’hui 32 services d’argent mobile dans 24 pays, soit plus que tout autre service de transfert d’argent.

À l’échelle mondiale, les clients de WorldRemit réalisent plus de 580 000 transferts chaque mois vers plus de 140 destinations. Grâce à WorldRemit, transférer de l’argent est aussi simple que d’envoyer un message instantané.

Ismail Ahmed, fondateur et PDG de WorldRemit, commente : « Le Kenya est célèbre pour avoir mené la transformation numérique de l’Afrique, et aujourd’hui, ce sont les Kenyans résidant à l’étranger qui constituent l’avant-garde de la numérisation des virements de fonds internationaux. La plupart de nos clients kenyans utilisent notre application mobile, ce qui démontre la forte demande de commodité en ce qui concerne les envois adressés à la famille et aux amis. »

« Avec un demi-milliard de comptes enregistrés dans le monde entier, l’argent mobile continue de transformer des vies en permettant aux citoyens d’accéder pour la première fois à des services financiers. Les clients de WorldRemit envoient aujourd’hui plus de 65 000 transferts vers le pays chaque mois depuis le site Web et l’application WorldRemit dont plus de 90 % sont destinés à M-PESA ».

Afrique du Sud : l’infernal duo inégalités – violence

Discours de haine, violences et meurtres, tel est le triste tableau que nous peint l’Afrique du Sud ces dernières années

Une Afrique du Sud qui autrefois, inspirait l’espoir des différences fusionnées, et qui aujourd’hui sombre dans la généralisation d’un phénomène pestilentiel : la xénophobie.

Pourquoi ces sentiments xénophobes sont-ils exacerbés dans le pays ?

Echec de l’ANC

Trois ans après l’abolition de l’apartheid, les premières élections législatives multiraciales en Afrique du Sud avaient plébiscité l’ANC et avaient permis à Nelson Mandela de devenir président. Son objectif était alors de faire de l’Afrique du Sud une nation détribalisée et non-raciale, puis de lutter contre les inégalités. Deux décennies de règne plus tard, le bilan de cette gestion sans partage était mitigé car l’ANC n’avait pu saisir l’opportunité de transcrire en politiques applicables, ses idées. En témoignent les nombreuses réformes entreprises au travers du programme « stratégie de croissance, d’emploi et de redistribution », qui n’ont pas pu être appliquées comme il se devait. Il s’en suivi une faiblesse de la couverture sociale ; le problème de la redistribution des terres dont 87% qui n’a pas profité aux noirs ; on peut également souligner le problème de l’adduction en eau potable dont 8 millions de personnes ne disposent toujours pas, etc.).

L’Afrique du Sud a une croissance économique en recul. Sur les trois dernières années,  elle a régulièrement décru passant de 2,2% en 2013  à une prévision de 0,6% pour 2016 et le peu de croissance obtenue n’est pas inclusive, d’où l’accroissement des inégalités sociales et raciales qui frappent les noirs. L’Afrique du Sud aurait besoin de 5% à 7% de croissance économique, chose qui n’est envisageable qu’avec l’accroissement des investissements lequel exige un environnement favorable à la liberté d’entreprendre. Or, l’indice de liberté économique, sous le magistère de Jacob Zuma, est passé de 63,8/100 en 2009 à 61,9/100 en 2016.

Inégalités sociales et pauvreté extrême

C’est dans ce domaine que l’apartheid semble avoir laissé les marques les plus difficiles à effacer car les spécialistes les plus optimistes prévoient une amélioration de cette situation dans plus de 50 ans seulement, si tout reste en l’état. Et pour cause, plus de 62% de noirs, vivent sous le seuil de pauvreté contre 1% de blancs. Aussi, selon les statistiques concernant la société sud-africaine, un foyer blanc gagne six fois (3000 euros / mois en moyenne) plus qu’un foyer noir. Il faut ajouter à cela, le fait que 92% des jeunes noirs ne poursuivront pas leurs études jusqu’à l’obtention d’un diplôme supérieur, après le BAC.

Cela les cantonne à l’exercice de métier sans qualifications et sous-payés. On comprend ainsi pourquoi les townships abritent en majeure partie des familles noires. Les écarts entre groupes raciaux sont tels que certains n’hésitent pas à parler d’un « nouvel apartheid » qui ne dit pas son nom. Ainsi, le bagage hérité des lois sous l’apartheid a pour corolaire la précarité de la frange noire jadis discriminée. De ce fait, elle est en concurrence avec les migrants qui, voyant en l’Afrique du Sud un eldorado, affluent tous azimuts. D’où le caractère explosif de leurs relations.

Montée du populisme et flux de migrants illégaux

L’Afrique du Sud a, depuis deux ans, une politique plus stricte en matière d’immigration. Certains étrangers qui ont fait une demande d’asile politique qu’ils attendent depuis 10 ans, voire 15 ans, ne peuvent ni travailler, ni envoyer leurs enfants à l’école, ni recevoir de soins médicaux. ainsi, c’est dans l’illégalité que ces migrants doivent s’installer en Afrique du Sud. Cela rend la tâche des autorités en la matière, beaucoup plus difficile car il est impossible d’en maitriser le nombre. Personne ne sait combien d’étrangers vivent dans le pays et c’est bien le problème car cette incertitude engendre des mythes, souvent repris par les hommes politiques comme par exemple celui selon lequel le pays est envahi d’étrangers.

Selon le centre des migrations, seuls 4% des travailleurs sont des étrangers. Un chiffre relativement bas qui n’a qu’un faible impact sur le taux de chômage officiel de 25 %. D’autant que cette même étude montre que les étrangers sont souvent leurs propres employeurs. C’est le cas notamment des petits commerçants somaliens et éthiopiens installés dans les townships qui ont été les premières victimes des attaques xénophobes. Par ailleurs, ces mêmes commerçants créent eux-mêmes des emplois en embauchant des locaux.

Banalisation de la xénophobie et passif violent de l’apartheid

La profusion de discours xénophobes finit par modifier la psychologie et conduit à la banalisation. Quand le roi des Zoulous, Goodwill Zwelithini, demande aux étrangers de faire leurs bagages et de retourner dans leurs pays et que loin de condamner ce propos, certains ministres tiennent les étrangers et leurs commerces pour responsables de la précarité des sud-africains, c’est inquiétant.

Tout ceci, éduque le peuple non pas à la tolérance mais à la culture de la haine et du mépris. Le plus dangereux n’étant pas seulement les mots qui sont prononcés, mais aussi et surtout ce qui est perçu en fonction du contexte dans lequel ce peuple vit. Contexte qui, on le sait, est marqué par des années d’injustices et de violences promues par l’apartheid. Les sud-africains ont malheureusement tendance à reproduire les violences dans leur quotidien et passent de victimes, à bourreaux. La frustration, l’échec et la pauvreté constituant un terreau favorable à la violence, il suffit d’une étincelle pour que tout s’enflamme.

Ainsi, 23 ans après l’apartheid, demande-t-on trop à la jeune nation arc-en-ciel ?

Toujours est-il que si l’on peut expliquer ces phénomènes, on ne peut en aucun cas, les justifier du fait de leur caractère inhumain. Ainsi, les Sud-africains ont le devoir de ne pas tomber dans le piège de leurs politiciens qui en plus de les avoir plongés dans le chômage et la pauvreté, se dérobent de leur responsabilité en leur faisant croire que le mal, c’est l’immigré. Ceux-ci, au lieu d’agiter les peurs, devraient insister sur l’éducation qui est le véritable levier qui permettra de réduire les inégalités.

ESSIS Césaire Régis, Activiste-citoyen
Article publié en collaboration avec Libre Afrique.

Le Kenya avance dans son programme nucléaire

La Semaine de l’énergie nucléaire au Kenya, conférence et exposition régionale qui s’est tenue les 14 et 15 mars 2017 a Nairobi, a permis de jeter la lumière sur le programme nucléaire du Kenya et de mieux comprendre son rôle dans le mix énergétique

On y a noté la présence des représentants des gouvernements nigérian et ghanéen, des autorités kényanes, des organisations internationales comme l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) et l’Association nucléaire mondiale (WNA), bien que des participants au marche nucléaire mondiale.

Charles Keter, secrétaire du Cabinet pour l’énergie et le pétrole, qui n’a pas donné les termes exactes de la réalisation du programme nucléaires a dit que son ministère respecte les exigences fixées par l’AIEA. «Le rêve du Kenya d’intégrer l’énergie nucléaire dans le réseau électrique national se réalisera conformément à notre Vision 2030 », a-t-il déclaré en marge de la conférence.

Le premier réacteur du Kenya aura une capacité de 1 000 mégawatts (MW), ce qui est équivaut à 42% de la capacité électrique actuelle du pays. Le Kenya Nuclear Energy Board prévoit de mettre en service au moins quatre centrales nucléaires d’une puissance totale de 4 000 MW à un coût estimé à 2 milliards de shillings. Le comité estime que malgré les lourds coûts, l’énergie nucléaire sera efficace pour assurer la charge de base du pays.

Jean-Pierre Favennec - spécialiste reconnu du secteur de l'énergie et en particulier du pétrole. Président de l’Association pour le développement de l’énergie en Afrique (ADEA), directeur général de l’Institut africain de l’Energie (IAE), professeur à Sciences Po et à l'Ecole nationale supérieure du Pétrole à Paris et consultant WDCooperation.
Jean-Pierre Favennec – spécialiste reconnu du secteur de l’énergie et en particulier du pétrole. Président de l’Association pour le développement de l’énergie en Afrique (ADEA), directeur général de l’Institut africain de l’Energie (IAE), professeur à Sciences Po et à l’Ecole nationale supérieure du Pétrole à Paris et consultant WDCooperation.

Jean-Pierre Favennec, Président de l’Association pour le Développement de l’Énergie en Afrique, croit que l’énergie nucléaire présentera pour le Kenya l’avantage de ne pas émettre de gaz à effet de serre.

En outre, comme l’Afrique manque d’électricité et beaucoup de pays ont une capacité de production faible, le développement de l’énergie nucléaire pourrait améliorer la situation.

L’expert souligne que prenant en compte un réacteur nucléaire peut représenter un pourcentage important de la capacité du pays, il faudrait accroitre des capacités générales vers la date de mise en fonctionnement d’un nouveau réacteur pour éviter des difficultés d’insertion.

Mais le pays a du temps, parce que tout le procès prendra de nombreuses années.

Lors de la conférence, la Russie, la Chine, la Corée du Sud et la Slovaquie ont signé des pactes qui leur permettront d’aider le Kenya à construire sa première centrale nucléaire de 500 milliards de shillings à partir de 2022.

La Russie a avancé les arguments en faveur de sa candidature pour la mise en œuvre du programme nucléaire kényan – Rosatom, la compagnie nucléaire russe, a proposé de concevoir, financer et de construire une centrale nucléaire. L’entreprise  a présenté sa technologie de réacteur à eau pressurisée (VVER), utilisée actuellement dans 56 unités à travers le monde. Le VVER-1200 est le premier réacteur nucléaire dans le monde de la génération III+, qui est entrée en opération commerciale. La technologie assure le plus haut niveau de sécurité opérationnelle et répond entièrement à toutes les exigences post-Fukushima fixées par l’AIEA.

Viktor Polikarpov, le vice-président de la société Rusatom Overseas (intégrée a Rosatom) pour la région de l’Afrique sub-saharienne, a fait remarquer que le réacteur nucléaire VVER Gen-3+, associé à une unité de dessalement, permettra aussi de satisfaire l’approvisionnement fiable en eau et en énergie en même temps, ce qui est «un prérequis important pour un bon développement économique du Kenya».

La proposition de Rosatom inclut de même un programme éducatif – des spécialistes kenyans auront l’opportunité d’améliorer leurs connaissances et compétences dans l’énergie nucléaire grâce a l’assistance des établissements et des experts russes.

Bruno Comby - il est ingénieur de l'Ecole Polytechnique et ingénieur en génie nucléaire de l'Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées de Paris. Conférencier dans le domaine de l'énergie et écrivain de renommée internationale, il est le Fondateur de l'Association des Ecologistes Pour le nucléaire (AEPN), le directeur scientifique de l'institut qui porte son nom (IBC), au sein duquel il coordonne une équipe de chercheurs et de médecins de renommée internationale qui effectue des recherches dans le domaine de la santé préventive et est aussi le fondateur du Mouvement Optimiste.
Bruno Comby – il est ingénieur de l’Ecole Polytechnique et ingénieur en génie nucléaire de l’Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées de Paris.

Comme note Bruno Comby, Président de l’Association des Ecologistes Pour le Nucléaire, «en travaillant dans cette direction avec la Russie, le Kenya est en de bonnes mains et bénéficiera d’une excellente technologie».

L’expert argumente que la Russie est le seul pays qui maitrise actuellement la totalité de la technologie nucléaire civile sous tous ses aspects : de la mine d’uranium au retraitement du combustible usé, avec bien sûr la construction des réacteurs et du combustible et y compris l’exploitation des réacteurs de génération 4 (BN-600, BN-800). «Ainsi, la Russie est un partenaire particulièrement compétent et parfaitement qualifié pour aider le Kenya sur ce chemin du développement de l’énergie nucléaire pacifique, qui trace la route vers un avenir meilleur à la fois pour les kenyans et pour l’Afrique», – conclue Bruno Comby.

Renforcer durablement le partenariat entre l’Afrique et la France

Les acteurs économiques demandent aux décideurs politiques français d’engager résolument une politique africaine active pour renforcer le partenariat panafricain en plaçant l’entreprise au cœur de la relation entre l’Afrique et la France

L’Afrique constitue aujourd’hui un moteur essentiel pour la croissance économique mondiale. Son taux de croissance annuel approche les 5 % sur les dix dernières années. En 2050, le PIB du continent sera équivalent à celui de la Chine.

L’Afrique est aussi un géant aux portes de l’Europe dont la population va doubler en 30 ans : la population africaine passera ainsi de 1,2 milliard à 2 milliards d’individus en 2050. Cette évolution se traduit également par l’émergence d’une classe moyenne urbanisée et connectée.

La jeunesse africaine est la principale force et richesse du continent : la moitié de la population africaine a moins de 25 ans. De plus, la France a un atout inestimable : sa diaspora africaine. Elle assure également un lien profond et dynamique entre l’Afrique et la France. Nous pouvons donc relever ensemble les défis auxquels font face nos pays (transformation numérique, mondialisation, développement durable, ruptures sociétales…).

L’Afrique est en pleine mutation et se dote de tout : équipements énergétiques et de télécommunications, infrastructures urbaines et de transport, biens de consommation, agroalimentaire, formations, etc. Les entreprises africaines se développent et des champions économiques africains émergent, dont certains sont aux avant-postes des sauts technologiques.

Aujourd’hui, 100 000 emplois en France dépendent de nos exportations vers l’Afrique. D’ici à 2030, les entreprises françaises pourraient créer plusieurs centaines de milliers d’autres emplois en France et en Afrique, à travers le renforcement d’un partenariat gagnant-gagnant avec le continent.

Nos entreprises disposent d’atouts reconnus par nos partenaires africains : filières d’excellence, savoir-faire, valeurs humaines, proximité géographique, connaissance culturelle…

 

Les interrogations et les inquiétudes soulevées par le Brexit et les conséquences du retour possible des protectionnismes, appellent à renforcer durablement la relation économique entre l’Europe et l’Afrique.

C’est le sens des propositions formulées par les entreprises aux candidats aux élections présidentielles et législatives :

1. Muscler la diplomatie économique et renforcer l’efficacité du dispositif public pour un meilleur accompagnement des entreprises françaises en Afrique.

2. Améliorer les synergies entre l’action publique et privée française sur le continent africain.

3. Faire de la France le principal hub mondial pour les investissements sur le continent africain et le moteur des relations entre l’Union européenne et l’Afrique.

4. Donner une nouvelle impulsion à l’internationalisation et aux investissements des entreprises françaises en Afrique.

5. Financer plus efficacement le développement africain.

6. Développer les passerelles avec le continent en matière d’éducation, de formation et d’employabilité.

L’élection présidentielle doit être un tournant pour initier les « trente audacieuses françaises » et accompagner les « trente glorieuses africaines » à venir.

La France, du fait de sa proximité culturelle, sociale et économique, a un rôle spécifique à jouer, sans arrogance,  pour construire, ensemble avec les africains, une relation durable et gagnant-gagnant.

Les acteurs économiques français proposent ainsi aux politiques et décideurs publics français de passer à l’acte, d’engager une véritable dynamique partenariale avec l’Afrique qui place les entreprises au cœur de la relation avec le continent.

Evénement l’Afrique c’est Chic

Rendez-vous à Paris le 31 mars !

Le concept #lafriquecestchic

L’Afrique c’est Chic ! est une plateforme « ON & OFF line» de promotion de l’Afrique créative. L’esprit de cette initiative est GLOBAL et CONVIVIAL… Il inspire la proximité et incarne cette diversité internationale, créative, conversante, collaborative et innovante…

L’Afrique c’est Chic ! a pour vocation de mettre en relation les entrepreneurs, créateurs, artistes, investisseurs & annonceurs avec les acteurs du développement, de la culture, de la mode et des technologies afin de créer des passerelles économiques, culturelles et sociales internationales entre le continent africain et le monde.

L’Afrique c’est Chic ! organise une soirée inédite : L’AFROPEAN ROOFTOP

  • ▪  Le vendredi 31 MARS de 19H00 à 02H00
  • ▪  À la Terrasse « Rooftop » au 7ème étage des Galeries Lafayette
  • ▪  25 rue de la Chaussée d’Antin, 75009 Paris

[ PROGRAMME ]

★ Un défilé de mode « haut en couleurs » interculturel sur le thème de l’Afrique et l’Europe
★ Une exposition photographies et peintures avec des artistes africains de renommée internationale ★ Un cocktail-dînatoire dans ce lieu d’exception au coeur de Paris (avec des Chefs AfroFusion)

[ 3 AMBIANCES ]

★ Espace Clubbing : Mix Afro /// Funk /// Caribean /// AfroHouseElectro /// Ragga (DJ’s)
★ Espace VIP Lounge : Mix Smooth Jazz /// Soul /// RnB /// Afro Experimental
★ Espace Terrasse extérieure, avec vue panoramique sur tout Paris : Set acoustique Soul Slam Jam

RDV à la soirée du printemps à ne pas manquer #inédite #monumentale#festive #networking #business entre l’Afrique et l’Europe !

☛ Réservation obligatoire !

☛ Web (*tarif unique) : bit.ly/2maanRy

☛ Mail (*table Groupes/Entreprises) : contact@lafriquecestchic.com

L'Afrique c'est Chic - Afropean Rooftop
L’Afrique c’est Chic – Afropean Rooftop

La Banque mondiale annonce un financement de 57 milliards de dollars

Ces financements permettront d’accroître les investissements et d’atténuer les risques auxquels est confronté le secteur privé, afin d’accélérer la croissance et le développement du continent

Après avoir rencontré les ministres des finances du G20 et les gouverneurs des banques centrales, Jim Yong Kim, le président du Groupe de la Banque mondiale vient d’annoncer un financement record de près de 57 milliards de dollars en faveur des pays d’Afrique subsaharienne, au cours des trois prochaines années. Il s’est ensuite envolé pour une visite de trois jours au Rwanda et en Tanzanie où il entend renouveler le soutien de son institution au continent.

Ce financement proviendra essentiellement de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres qui débloquera 45 milliards de dollars. La Société financière internationale (IFC), filiale du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, devrait apporter 8 milliards de dollars d’investissements privés. Enfin, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) devrait complèter ce financement avec 4 milliards de dollars de prêts non concessionnels.

Au mois de décembre dernier, les partenaires au développement se sont engagés à verser un montant record de 75 milliards de dollars à l’IDA. Cette augmentation sans précédent s’inscrit dans une nouvelle approche, qui combine les contributions des bailleurs de fonds de l’IDA avec les ressources du Groupe de la Banque mondiale et les financements levés sur les marchés de capitaux.

60 % de ces ressources seront consacrées à l’Afrique subsaharienne, qui abrite la moitié des pays éligibles aux ressources de l’IDA. Ce financement sera disponible tout au long de la période couverte par l’IDA18, c’est-à-dire du 1er juillet 2017 au 30 juin 2020.

« Cela nous offre une occasion unique de modifier la trajectoire de développement des pays de la région », a souligné Jim Yong Kim, le président du Groupe de la Banque mondiale. « Cet engagement servira à accroître considérablement nos programmes en faveur de l’éducation, des services de santé essentiels, d’assainissement et d’adduction d’eau potable. Nous allons également pouvoir aider davantage les pays à augmenter leur productivité agricole, à améliorer le climat des affaires et les infrastructures, ainsi qu’à lancer des réformes institutionnelles ».

Le siège de la Banque Mondiale
Le siège de la Banque Mondiale

Ces ressources de l’IDA seront déterminantes pour éliminer les obstacles qui empêchent la région d’atteindre son plein potentiel. La hausse des investissements aidera les pays à atteindre leurs principaux objectifs de développement. Elle servira à lutter contre les conflits, les situations de fragilité et de violences et à aider les pays à être plus résilients en temps de crise. Cela leur permettra notamment de faire face aux déplacements forcés, aux effets du changement climatique, aux pandémies et à réduire les inégalités hommes-femmes. L’IDA s’efforcera également de promouvoir la gouvernance et le renforcement des institutions, ainsi que la création d’emplois et la modernisation des économies africaines.

« Ce financement aidera les pays africains à soutenir leur croissance, à offrir davantage d’opportunités à leurs citoyens et à renforcer leur résilience aux chocs et aux crises », précise le président Kim.

L’IDA versera l’essentiel des 45 milliards attendus via des programmes dans chacun des pays. Elle mobilisera aussi des mécanismes de financement spéciaux pour fournir des ressources importantes aux initiatives régionales et aux projets novateurs, en faveur des réfugiés et des populations d’accueil, ou encore pour soutenir le redressement d’un pays après une crise. L’IDA lancera également un nouveau mécanisme de financement pour le secteur privé, afin de remédier au manque de capitaux et rassurer les investisseurs. Ce mécanisme viendra s’ajouter aux instruments dont disposent l’IFC et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), branche du Groupe de la Banque mondiale qui offre des garanties contre les risques politiques et assure les investissements. Il encouragera des projets d’investissements pertinents en atténuant les facteurs de risques, et en fournissant des financements mixtes et des prêts en devises locales.

Échelonné de juillet 2017 à juin 2020, ce financement soutiendra des projets susceptibles de transformer le continent. La santé, l’éducation, le développement des infrastructures, l’adduction d’eau et l’accès à l’énergie feront partie des priorités de la BIRD. L’IFC soutiendra avant tout les investissements du secteur privé dans les infrastructures, les marchés financiers et l’agro-industrie. Elle intensifiera également son action auprès des États fragiles ou affectés par des conflits, et augmentera ses investissements dans la lutte contre le changement climatique.

Ces ressources devraient fournir des services de santé essentiels à 400 millions d’Africains, un meilleur accès à l’eau à 45 millions de personnes et augmenter de 5 gigawatts la capacité de production d’énergies renouvelables.

L’IDA déploiera ce financement exceptionnel en s’appuyant sur les 448 projets actuellement mis en œuvre en Afrique, pour un engagement total de 50 milliards de dollars. Cela comprendra notamment une enveloppe financière de 1,6 milliard de dollars pour lutter contre la famine qui frappe ou menace actuellement des pays d’Afrique subsaharienne et d’autres régions.

La chaîne i24News et le Togo partenaire du sommet Afrique-Israel

La chaîne de télévision d’information internationale i24NEWS et les organisateurs du Sommet Afrique-Israël, qui se déroulera du 23 au 27 octobre 2017 au Togo, ont conclu un partenariat média

i24NEWS, diffusée depuis Tel Aviv, en collaboration avec ses bureaux de New York, Washington et Paris, assurera la promotion de l’événement sur ses trois canaux (Américain, Français, Arabe).

i24NEWS est une chaine très présente en Afrique et a lancé une version américaine le 13 février dernier

i24NEWS proposera une couverture des préparatifs du Sommet Afrique-Israël tout au long des mois qui viennent et en sera le diffuseur officiel.

La chaîne internationale entend s’implanter durablement sur le continent Africain, où elle est déjà diffusée.

Le Sommet Afrique-Israël, conjointement organisé par les ministères des Affaires étrangères du Togo et d’Israël et Africa-Israël Connect, réunira de nombreux dirigeants africains et israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahou, pour une série de rencontres diplomatiques et économiques inédites.

Le thème du Sommet est placé sous le thème de l’innovation pour une prospérité partagée.

Propriété du Groupe Altice (SFR, Portugal Telecom, Suddenlink, Cablevision, L’Express, BFM, Libération, HOT) I24 News a été lancée en juillet 2013. Elle emploie 150 journalistes.

« Le Sommet Afrique-Israël est une formidable opportunité pour développer la coopération entre Jérusalem et le continent africain. Lomé a été choisi car la capitale togolaise accueille de nombreuses conférences internationales. De surcroît, le président Faure Gnassingbé est un ami fidèle de l’Etat hébreu. Il a mis en oeuvre une diplomatie pro-active très dynamique qui est un atout essentiel pour la réussite de ce Sommet », explique Bruno FINEL, le directeur général d’Africa Israël Connect.

Pour sa part, Franck Melloul, le président de i24 News s’est félicité de ce partenariat. « Je suis très heureux que notre chaîne soit le partenaire média du Sommet Afrique-Israël. Je suis convaincu qu’il s’agit d’une initiative exceptionnelle pour promouvoir la coopération entre l’Afrique et Israël. Le Sommet représente une opportunité pour développer notre implantation en Afrique comme chaîne d’information globale ».

Les grandes gloires ivoiriennes : de grands oubliés ?

Samedi 25 février 2017, l’ex-goleador des Eléphants Laurent Pokou a été conduit à sa dernière demeure à Tiassalé (Centre-ouest à 100 km d’Abidjan)

Au cours des nombreuses oraisons funèbres de celle du célèbre journaliste Eugène Kacou en passant par le représentant des anciens joueurs de la génération du défunt, Nko Lazare et le porte-parole de la famille, tous ont émis le même et unique vœu  : immortaliser Laurent Pokou. « Notre vœu le plus cher est de voir le nouveau stade en construction porter le nom de Laurent Pokou », supplie.

Le porte-parole de la famille a souhaité que le trophée de Meilleur buteur remporté en Ethiopie en 1968, et qui lui a valu l’appellation de « l’homme d’Asmara », devienne une pièce de musée. « Après son sacre en Ethiopie, Laurent a offert son trophée de l’homme d’Asmara à un ancien dirigeant. Nous lui avons emprunté ce chef d’œuvre pour la circonstance. Mais lorsque nous lui avons dit que nous lui retournerons l’objet d’art à la fin des différentes cérémonies, il a souhaité que nous la gardions en mémoire de Laurent. A notre tour, nous invitons le gouvernement de Côte d’Ivoire à mener les démarches adéquates auprès de la famille afin qu’il ait la garde de ce trophée. Notre vœu serait qu’il devienne une pièce de musée dont la Côte d’Ivoire prendra soin et qui sera présentée aux visiteurs et touristes ».

Si cette demande paraît banale ou va dans le sens normal des choses, il va s’en dire qu’un malaise existe. Et ces personnalités du monde du sport et de la société civile ont saisi la balle au rebond pour exprimer ce mal-être. En effet, les anciennes gloires sont délaissées voire oubliées une fois qu’elles ont rangé les chaussures de sports, les gans, les kimonos, etc. Elles finissent pour la plupart, notamment celles qui n’ont pas eu une situation sociale reluisante, dans le dénuement le plus total. Et oubliées de tous. Alors qu’au plus fort de la crise socio-politique ivoirienne, les athlètes ont joué un grand rôle en étant des acteurs de décrispation et de réconciliation.

Mais au constat, ils ne sont pas récompensés à leur juste valeur. Nombreux sont ceux qui sont tombés dans l’oubli total faute de moyens. A titre d’exemple, Beugré Inago : Ello Dingui, GG Leopoldine, Alphonse Yoro, Jean Kéita, Zagoli Gbolié, etc.

La plupart de ceux qui sont décédés n’ont pas eu droit à un hommage de la dimension de celle que l’Etat à rendu à titre posthume à Laurent Pokou. On peut citer, entre autres : Sékou Bamba, N’diaye Sékou, Konan Yobouet, Sery Wawa, Kallet Biali,  et j’en passe. Quand ils ont de la chance, ils sont élevés à des grades à titre posthume (chevalier, officier, commandeur dans l’ordre de …). Ce folklore est devenu une marque déposée de notre société.

Laurent Pokou
Laurent Pokou

Cette situation est symptomatique du fait que depuis les nombreuses décennies où la Côte d’Ivoire est présente dans les joutes sportives internationales, il n’y avait pas de lois sur le sport. Ce n’est seulement que le 18 décembre 2014 qu’elle s’est dotée d’une loi sur le sport dont les décrets d’application sont encore à ce jour en cours d’adoption. Pourtant depuis les années 1960, ce pays compte des athlètes qui ont porté haut le flambeau de la Côte d’Ivoire. Entre autres, Gaoussou Koné, Gabriel Tiacoh en athlétisme, Me Théo Dossou, Me Souleymane Koné, Me Patrick Remarck (Taekwondo),  Gadji Céli, Youssouf Fofana, Beugré Yago, Abdoulaye Traoré dit Ben Badi, etc. (Football), N’goran Clément au tennis, etc.

Depuis septembre 2016, a été enfin adopté le décret relatif au statut du sportif de haut niveau. Il s’ajoute à trois autres dont l’un fixant les conditions et modalités de création d’organisation et de fonctionnement de Centres de Formation Sportive ; un autre fixant les conditions et modalités d’octroi, de suspension et de retrait de l’agrément aux associations, aux fédérations, aux groupements sportifs et sociétés sportives ; enfin, un décret relatif aux modalités de la délégation de pouvoirs aux fédérations sportives. L’application effective de cette loi est encore loin, puisque l’année 2017 est consacrée à la sensibilisation et à l’information selon le ministre des sports, Albert François Amichia.

L’application de ces dispositions ne devrait en principe pas poser de véritables problèmes puisqu’en son temps, l’ex-ministre de la jeunesse et des sports Laurent Donan Fologo avait proposé le recyclage de ces sportifs de haut niveau à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) au titre de professeur d’éducation physique. On pourrait ajouter à cette proposition, la création d’un corps de professeurs d’Enseignement ou d’éducation au Sport.

D’autres propositions ne seraient pas superflues ; entre autres :

– Prendre des dispositions pour que chaque grande région de la Côte d’Ivoire possède une équipe de football, de hand-ball, de basket, de tennis, de natation, de cyclisme, etc., chacune subventionnée par les municipalités et soutenue par l’Etat.

– Affecter ces sportifs de haut niveau avéré et rémunérés par l’Etat, à l’encadrement de ces clubs sportifs.

– Penser à sécuriser les sportifs travailleurs indépendants afin que ceux-ci puissent avoir une pension de retraite.

Dans tous les cas, il urge que le gouvernement fasse un effort afin que la loi rentre effectivement en application pour le bien-être des athlètes qui croupissent pour nombre d’entre dans la misère : faute de moyens financiers.

Niger, accéder à l’électricité

En dépit des immenses potentialités énergétiques du Niger en charbon minéral, pétrole, soleil, uranium et de potentialités hydroélectriques sur le fleuve Niger, les Nigériens ont un faible accès à l’électricité

Ainsi, le taux de couverture en électricité au Niger est de 22,7% et le taux d’accès des ménages est de 9,53%

Et quand bien même les privilégies ont accès à l’électricité, ils doivent subir la cherté des tarifs et les délestages intempestifs.

Notons en plus que, le pays est très dépendant de l’offre extérieure d’électricité car plus de 60% de la consommation d’électricité au Niger sont importés, principalement du Nigeria. Cette situation est la conséquence de plus d’un demi-siècle de monopole public marqué par des scandales de détournements de fonds de la NIGELEC.

Face à un tel constat, la libéralisation est incontournable, mais quels en sont les préalables ?

Après plus de cinq décennies de monopole public, le gouvernement nigérien a décidé de libéraliser le secteur de l’électricité.

En effet, réuni en conseil de ministre le 16 septembre 2016, le gouvernement a élaboré des projets de décrets pour encadrer la libéralisation du secteur de l’électricité. La libéralisation est une nécessité car elle permettra de développer l’offre pour démocratiser l’accès à l’électricité à des tarifs moins chers.

Ainsi, le gouvernement n’aura pas besoin de fixer le tarif de l’électricité à un niveau artificiellement bas sans lien avec la réalité de l’offre et de la demande d’électricité. La libéralisation permettra aussi d’assainir la gouvernance du secteur grâce à la transparence et la discipline du marché (moins d’opacité pour détourner les fonds publics). La situation de monopole a conduit à des abus dans la gestion de l’électricité au Niger. A ce propos, l’ancien directeur de la NIGELEC a été incarcéré en 2013 pour malversation et détournement des ressources de la NIGELEC.

Le principe qui soutient ce type de réforme est d’offrir aux consommateurs la liberté de choix de leurs prestataires.

La finalité étant la sauvegarde du pouvoir d’achat des ménages nigériens, l’amélioration de leurs conditions de vie, l’augmentation de la compétitivité et la productivité des entreprises. Ce sont des enjeux majeurs lorsque l’on sait que, selon les statistiques de la BCEAO, en 2014 le prix de l’électricité a augmenté de 4,1% et les dépenses d’électricité font partie des dépenses qui contribuent le plus à l’évolution de l’inflation au Niger.

La libéralisation du secteur de l’électricité est donc une nécessité, mais elle ne donnera tous ses bienfaits que si certaines conditions sont respectées.

D’abord, il est besoin de la consolidation de l’état de droit (justice indépendante et efficace) pour sécuriser juridiquement les transactions. L’institution d’un cahier de charges clair et rigoureux, des appels d’offre concurrentiels, la suppression des contrats de gré à gré, la garantie de l’exécution des contrats et le règlement rapide des conflits commerciaux sont indispensables pour inspirer confiance aux investisseurs et les inciter à placer leurs capitaux dans le secteur.

Parallèlement, il est besoin d’améliorer l’environnement des affaires pour réduire les coûts et les risques d’investissements qui restent encore trop élevés et rédhibitoires. En témoigne le classement alarmant du Niger dans le rapport Doing Business 2016 mesurant la facilité des affaires, puisque le pays est classé 160ième sur 189 pays.

L’instauration de la bonne gouvernance et la transparence est un préalable pour éviter de remplacer un monopole étatique par un monopole ou un oligopole privé.

Dans une telle situation les entreprises pourraient en effet profiter de leur position dominante pour dicter leur loi aux consommateurs dans la mesure où elles se partagent le marché en l’absence de toute menace concurrentielle crédible.

Par ailleurs, il pourrait exister des pratiques d’ententes entre les fournisseurs d’électricité sur les tarifs par exemple. Par conséquent, il faudrait mettre en place un cadre institutionnel pour faire respecter la libre concurrence et la libre entrée et sortie.

Cela passe par l’institution de lois qui condamnent et sanctionnent les ententes implicites sur les prix et les pratiques anti-concurrentielles, les abus de position dominante, et mettre en place un conseil de concurrence pour juger et sanctionner ces violations. Bref, la concurrence doit être, d’une part, le garde-fou pour protéger les consommateurs contre les abus des entreprises dominantes, et d’autre part, un moyen au service d’une plus grande transparence du marché.

En ce qui concerne la fiabilité de l’approvisionnement en électricité, la transparence des tarifs et prix de l’électricité, le Niger n’est pas un bon élève.

En effet, sur une échelle allant de 0 à 8, le rapport doing business 2016 attribue un score égal à zéro (0) au Niger. Donc la liberté des prix est indispensable pour la réussite de la libéralisation car sans liberté de fixation de prix par les producteurs, il n’y aura pas d’incitation suffisante pour produire, investir et innover.

Malheureusement, l’un des projets de décret est le contrôle administratif des prix. Cette disposition doit être levée car sans liberté des prix, l’offre ne sera pas améliorée, tout simplement en l’absence d’incitation aux producteurs pour investir.

En somme, sans un cadre institutionnel garantissant la liberté de prix, de concurrence, et l’égalité des chances économiques, la libéralisation ne pourra remédier à la précarité énergétique au Niger.

Le non respect de ces préalables explique pourquoi des initiatives antérieures du gouvernement nigérien pour la privatisation de la NIGELEC au milieu des années 1990 se sont soldées par un échec. Dès lors, le gouvernement nigérien est tenu d’en tirer les enseignements pour ne pas répéter les mêmes erreurs du passé.

L’exemple du Nigéria est à suivre, puisque grâce à la libéralisation du secteur depuis 2013, on note une sacrée progression dans la fourniture d’électricité grâce à l’amélioration de l’investissement privé dans le secteur.

KRAMO Germain, analyste pour Libre Afrique.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique.

Un million de jeunes formés ! La transition numérique ne fait que commencer

« L’enjeu essentiel c’est d’aider les jeunes à se lancer dans de nouvelles carrières et à se donner des opportunités », explique Segun Abodunrin

Ce jeune homme fait partie du million de jeunes Africains qui ont bénéficié du programme de formation aux techniques numériques mis en place par Google et qui ont appris à maîtriser le monde du numérique.

Au mois d’avril de l’année dernière, nous nous sommes donné pour objectif de réduire les écarts en Afrique dans le domaine du numérique en nous engageant à former un million de jeunes dans cette région du monde. Aujourd’hui, nous avons le plaisir d’annoncer que l’objectif a été atteint. À ce jour, un million d’Africains ont été formés et disposent des compétences nécessaires pour naviguer sur Internet et profiter des opportunités de la toile.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Grâce à ces nouveaux experts, on observe sur ce continent une augmentation du nombre de jeunes gens dotés de compétences numériques – un effet domino, en quelque sorte.

Avec son entreprise Segun Abodunin a formé 5 000 jeunes aux techniques numériques en 2016

En 2016, Segun Abodunrin a recruté ses deux premiers employés à Lagos.
Un an avant, Segun n’aurait jamais pensé créer sa propre entreprise. Mais après avoir suivi notre programme de formation aux techniques numériques, il a créé Tway Media, cabinet de conseil et de formation au numérique qui a formé 5 000 jeunes Africains, rien qu’en 2016.

Lorsque nous avons annoncé notre volonté d’assurer une formation aux techniques numériques, nous pensions que ce dispositif à lui seul ne suffirait pas pour donner les moyens de réussir à un plus grand nombre de jeunes Africains. Partout dans le monde, Internet est au cœur de la croissance économique et offre à tous la possibilité de créer des liens et de saisir des opportunités qui pourront changer leur vie et donner un nouvel élan aux économies de ces pays.

Avec son entreprise Tway Media Segun Abodunin a formé 5 000 jeunes aux techniques numériques en 2016
Avec son entreprise Tway Media Segun Abodunin a formé 5 000 jeunes aux techniques numériques en 2016

Grâce à cette formation et à d’autres initiatives similaires, nous avons découvert une nouvelle génération d’Africains, impatients de découvrir comment ils vont pouvoir mieux profiter d’Internet et des opportunités que le réseau leur offre. Mais aider un plus grand nombre d’Africains à exploiter le marché en pleine expansion du numérique nécessite un soutien constant de la part des organisations, des entreprises et des gouvernements. Nous nous réjouissons de voir qu’un nombre croissant d’initiatives gouvernementales vise à former un plus grand nombre de jeunes Africains à l’utilisation des outils en ligne.

Mais les gouvernements doivent agir davantage – en votant des politiques et des lois permettant de créer les conditions favorables à l’émergence d’entrepreneurs et de sociétés dans le secteur du numérique. Chacun a un rôle à jouer.

Quelle est donc la prochaine étape en ce qui nous concerne ?
Nous étendons actuellement cette initiative afin d’aider davantage de communautés situées en dehors des centres urbains à acquérir des compétences numériques. Nous voulons privilégier l’établissement de relations au niveau des communautés à l’échelle régionale, nationale et locale par le biais de partenariats favorisant la création d’emplois et la croissance. Nous avons opté pour une approche diversifiée :

  1. Nous allons mettre à disposition les versions offine de nos supports de formation en ligne afin de toucher le public et les entreprises situés dans des régions faiblement connectées, où nous ne sommes pas en mesure d’assurer des formations en présentiel. Notre objectif est de permettre à chacun, indépendamment de son lieu de résidence et de la possibilité d’accès à Internet, de bénéficier de ces formations.
  2. Les cours offline seront dispensés en Swahili, en IsiZulu et en Haoussa. Nous sommes conscients de l’importance des langues locales dans la communication avec les communautés rurales d’Afrique et nous voulons nous assurer qu’un plus grand nombre d’Africains ne parlant pas l’anglais puisse accéder à ces formations.
  3. Nous allons poursuivre notre programme de formation offine destiné aux étudiants, aux demandeurs d’emploi et aux chefs d’entreprise en proposant des formations en face à face assurées par nos partenaires.
  4. Nous organiserons régulièrement des rencontres afin d’encourager la participation sur le thème de la valeur d’Internet au niveau communautaire, en association avec les personnes déjà formées, les décideurs et les influenceurs au sein de ces communautés.
  5. Enfin, nous gardons notre objectif en termes d’égalité des sexes en veillant à ce qu’au moins 40 % des personnes formées soient des femmes.

Nous nous engageons à aider les Africains à tirer le meilleur parti de la révolution numérique. Le moment n’a jamais été aussi propice pour vivre en Afrique.

Posté par Bunmi Banjo.Growth Engine & Brand Lead, Afrique subsaharienne

Un nom de domaine pour le continent Africain le .africa

L’Afrique a enfin son nom de domaine internet

Découvre l’article de RFI sur le nom de domaine .africa :

Trente-deux ans après la création du premier nom de domaine internet (.com), l’Afrique va elle aussi avoir le sien.

nom de domaien .africa
nom de domaien .africa

L’Union africaine a annoncé vendredi 10 mars le lancement du nom de domaine .africa ; il sera disponible à partir de juillet mais les Africains qui souhaitent l’utiliser peuvent déjà en faire la demande. Alors que, selon la Banque mondiale, seulement 22% de la population africaine a accès à internet, Thierry Barbaut, expert en stratégies digitales en Afrique, y voit une opportunité pour le développement numérique du continent.

  • Mais quel sont les enjeux de ce nom de domaine ?
  • Quel coût pour les utilisateurs ?
  • Qui va piloter les enregistrement ?

L’article sur le site de RFI : L’Afrique a enfin son nom de domaine internet

 

Un pasteur déterre l’un des 20 plus grands diamants au monde

Un diamant brut de 706 carats !

Un pasteur chrétien a déterré un diamant de 706 carats dans le district de Kono de la Sierra Leone, considéré comme l’un des 20 plus grands gemmes bruts jamais trouvés au monde

Le diamant, dont la valeur ne peut être déterminée que lorsque sa qualité est évaluée, est maintenant enfermé dans la banque centrale du pays ouest-africain à Freetown, a annoncé l’Agence Anadolu .

La découverte du pasteur Emmanuel Momoh est le plus gros diamant trouvé en Sierra Leone depuis 1972, lorsque l’étoile de 969 carats de Sierra Leone a été creusée par des mineurs. C’est aussi l’un des plus gros diamants mis au jour ces dernières années dans des mines en Afrique australe, derrière la roche de 1,111 carats de Lucara Diamond (TSX: LUC) trouvée au Botswana en 2015 .

Entre 1991 et 2002, Kono était au centre du commerce du «diamant de sang» qui a financé la brutale guerre civile du pays alors que les groupes rebelles échangeaient des pierres précieuses pour les armes.

Maroc : Les retards de paiement coulent les PME

Sans surprise, l’année 2016 a confirmé la tendance haussière des faillites des entreprises (+21%), avec l’allongement des délais de paiement comme principal responsable de la disparition d’une entreprise sur quatre

Une tendance inquiétante qui ne faiblit pas et ce en dépit de la nouvelle loi 49-15 sur les délais de paiement, publiée en septembre 2016. A l’évidence la conjoncture défavorable y est pour quelque chose, mais le mal est plus structurel.
La nouvelle loi a durci les pénalités pécuniaires, les a étendues au secteur public et appelé à la mise en place de la médiation et d’un observatoire national pour le suivi. Des idées autant louables que nécessaires, mais l’approche réglementaire seule ne pourra relever le défi de réduire les délais de paiement pour deux raisons.

D’un côté, parce qu’il y a les soubresauts défavorables de la conjoncture qui pourraient empêcher des entreprises honnêtes de respecter leurs engagements contractuels. Conjugué au manque de solutions alternatives de financement, elles transformeraient facilement leurs fournisseurs en banquiers.
Et d’un autre côté, parce que l’Etat, censé donner l’exemple, est justement le plus mauvais payeur qu’il s’agisse des entreprises publiques ou des collectivités territoriales. Etant donné la dépendance des PME marocaines à la commande publique, il est facile de comprendre comment ces entreprises mises en difficultés par le laxisme étatique pourrait créer un effet de contagion chez les autres.

Ainsi, compte tenu de la diversité des motivations poussant les entreprises à ne pas payer à temps, se contenter uniquement de les sanctionner sera au mieux inefficace, au pire contreproductif. D’où la nécessité d’une approche complémentaire fondée cette fois-ci sur les incitations conditionnant les comportements de paiement des entreprises.

D’abord, et selon une enquête de la Coface, les entreprises marocaines ont une préférence pour le chèque qui ne favorise pas les paiements en temps et en heure, et les contrats ne sont pas toujours bien clairs sur de nombreuses clauses. Ainsi, il est de la responsabilité de chaque entreprise, d’une part, d’être plus vigilante et précise concernant la rédaction des clauses du contrat en intégrant aussi les délais de paiement et anticiper sur contentieux éventuels. Et d’autre part, de dématérialiser leurs factures car le non-respect des délais légaux tient parfois à des documents de facturation non conformes ou incomplets. Ceci est surtout urgent dans le cas des transactions impliquant l’Etat où les procédures d’ordonnancement et de paiement sont lentes.

Ensuite, n’oublions pas que plusieurs entreprises n’osent pas trop relancer ou réclamer des pénalités de retard par peur de perdre leurs clients. D’ailleurs, le retard augmente avec la taille des entreprises dont les grandes imposent leur loi aux plus petites. Autrement dit, l’allongement des délais de paiement est aussi le résultat d’une asymétrie de pouvoir, d’un déséquilibre dans le rapport des forces entre les entreprises-fournisseurs et les entreprises-clients.
Dès lors, la solution passe principalement par la sortie de cette asymétrie en évitant aux petits fournisseurs de subir la domination des grands donneurs d’ordre. A ce propos deux possibilités se dessinent.

  • Primo, l’Etat pourrait faciliter aux fournisseurs du même client de tenter une action juridique collective pour recouvrer leurs créances.
  • Secundo, faciliter et promouvoir des solutions alternatives via le marché. En ce sens, il existe déjà l’affacturage qui consiste pour un fournisseur à transférer ses créances commerciales à une institution spécialisée (l’affactureur) qui va lui régler par anticipation en échange d’une commission. Pour permettre au donneur d’ordre de s’engager de manière crédible à ne pas utiliser son pouvoir de marché vis-à-vis de ses fournisseurs, il y a une nouvelle solution consistant à appliquer l’affacturage inversé. Il s’agit du même principe que l’affacturage classique, sauf que cette fois-ci c’est le client et non le fournisseur qui transmet à la société d’affacturage les factures des fournisseurs après concertation avec ce dernier.

Si l’affacturage est intéressant, tel que c’est pratiqué au Maroc, il reste quand même assez cher et complexe. D’où la nécessité de s’inspirer de certaines expériences qui sont en train d’émerger de solutions plus novatrices et plus efficaces. A ce titre, et dans une logique de digitalisation, on assiste à l’émergence de nouvelles compagnies, comme la luxembourgeoise Edebex qui permet aux entreprises de vendre leurs factures à des investisseurs pour récupérer de la trésorerie en 72 heures maximum.

La cession de la facture, contrairement à l’affacturage, est sans recours et l’argent est récupérable plus rapidement moyennant une commission qui varie en fonction de la qualité des créances. Ainsi, l’Etat pourrait revoir le cadre juridique actuel pour faciliter l’émergence de ces nouvelles institutions pour offrir une véritable alternative aux créanciers pour se délester du fardeau du recouvrement.

Enfin, en plus des sanctions pécuniaires, il sera intéressant de jouer aussi sur l’effet de réputation. En ce sens, le renforcement des sanctions devrait se déplacer sur le champ de la publication systématique sur un support unique approprié des noms des entreprises mauvais payeurs et celles qui ont été condamnées.
Cela permettra d’une part, de couper l’herbe sous les pieds des mauvais payeurs profitant de l’opacité pour abuser de l’indulgence de leurs fournisseurs. Et d’autre part, de mettre en jeu leur réputation ce qui risque de les pénaliser en termes d’accès aux marchés et aux ressources.

Le lancement d’alertes et la dénonciation anonyme des abus et des chantages à la commande, qu’ils émanent de donneurs d’ordre privés ou publics, devraient être permis et facilités légalement afin de contourner cette peur de perdre les clients dans la quête de faire valoir ses droits.

Le respect des délais de paiement devrait être également récompensé en l’intégrant comme un critère dans le cahier des charges pour accéder aux marchés.

Au-delà de toutes les mesures précitées, il est besoin d’une véritable prise de conscience de la part de toutes les entreprises que leur survie dépend de celle des autres. Alors, chères entreprises, de grâce ne faîtes pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse.
Hicham El Moussaoui, Maitre de conférences en économie à l’université Sultan Moulay Slimane (Maroc)

Sekou, la plateforme de mise en avant des projets à impact innovant

En janvier dernier, un petit nouveau a fait son apparition dans les plateformes dédiées à l’entrepreneuriat en Afrique.

Porté par deux jeunes français installés au Sénégal, SÉKOU entend mettre en lumière les nouveaux role models africains.

LE SÉNÉGAL AUX AVANT-POSTES DE L’AFRIQUE DE L’OUEST

“L’Afrique a déjà ses success stories. Vous ne les connaissez pas encore”. C’est sur cette conviction que SÉKOU est né. Morgane Vannier et Axel Boeykens ont grandi en région parisienne. Pourtant, c’est au Sénégal qu’ils ont choisi de s’installer cette année.

Issu de l’univers des start-up, Axel est spécialiste en stratégie digitale. De son côté, Morgane est une professionnelle RH qui s’est formée dans le numérique. Tous deux passionnés par les aventures entrepreneuriales et les initiatives solidaires, ils s’installent une première fois au Sénégal en 2016, pour quelques mois.

Cette première expérience les conforte dans leur idée : en Afrique de l’Ouest, le Sénégal est aux avant-postes. Le pays bouillonne de projets et une nouvelle dynamique se fait sentir.

“Nous avons ressenti le besoin d’être au plus proche de l’écosystème entrepreneurial. Le futur de l’innovation se trouve en Afrique et ça va très vite ! Les entrepreneurs ont un défi de taille à relever : construire des projets innovants adaptés à l’Afrique, et pas seulement des copie de ce qui se fait ailleurs Les idées et la volonté sont là. Il faut maintenant structurer cet écosystème et construire des leviers de réussite solides.

 

UN WEB MAGAZINE #TECH ET #ENTREPRENEURIAT

SÉKOU, c’est d’abord un web magazine sur l’écosystème entrepreneurial en Afrique. Vous y trouverez des articles thématiques, des interviews de startupers, d’investisseurs ou de spécialistes. Outre le fait d’aborder l’actualité du secteur, l’objectif est de partager des témoignages de porteurs de projets.

La plateforme des projets innovants Sekou
La plateforme des projets innovants Sekou

“Quand nous avons commencé à échanger avec plusieurs entrepreneurs africains, il est souvent ressorti le même besoin : de la visibilité et du soutien. Les jeunes qui se lancent attendent des conseils de la part de ceux qui se sont lancé avant eux.”

Faire parler les entrepreneurs sur leur expérience en Afrique, une idée qui reflète bien le nom de la plateforme. Le “sekou” en wolof (la langue la plus parlée au Sénégal) désigne un perroquet, mais le sobriquet s’applique aussi à une personne qui parle beaucoup.

UN ESPACE D’ÉCHANGE POUR LES PORTEURS DE PROJETS

Au Magazine s’ajoute un Espace Projets dédié à l’échange entre les différents acteurs de l’entrepreneuriat : porteurs de projets, experts, investisseurs… Les entrepreneurs peuvent y valoriser leur initiative et gagner en visibilité sur une “page projet” qui leur est dédiée : présenter leur solution, leur avantage compétitif, faire part de leur besoins en financement, recrutement, matériel…

L’espace comporte aussi d’une Toolbox qui propose des contenus pertinents pour les entrepreneurs. Dans une optique participative, cette boîte à outils s’alimentera notamment par les contenus de la communauté et évoluera selon ses besoins..

La plateforme s’est même dotée de son “Club”, qui réunit les spécialistes de différents secteurs, faisant figure de référence dans leur domaine : finance, e-commerce, investissement, tourisme… Les acteurs de l’écosystème entrepreneurial peuvent ainsi identifier plus facilement les spécialistes du domaine qui les intéresse et pourquoi pas, solliciter leur expertise.

Déjà partenaires d’événements comme l’African City Challenge (labellisé COP22) et d’acteurs essentiels, comme l’incubateur CTIC Dakar, SÉKOU reste pour le moment axé sur l’Afrique francophone, avec un collaborateur basé au Togo, Jérôme Satro. Mais le perroquet bavard ne se ferme aucune porte et espère étendre ses activités aux pays émergents.

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Comment faciliter l’accès aux médicaments en Afrique du Sud ?

De nombreux problèmes gangrènent le secteur de la santé en Afrique du Sud. L’un des plus frustrants est l’incapacité du régulateur du marché des médicaments, le « Medicines Control Council » (MCC) à homologuer les médicaments en temps opportun.

Cette inertie bureaucratique prive des milliers de patients sud-africains d’un accès facile aux médicaments. Pour les patients atteints du cancer et du VIH, ces retards pourraient même être mortels.
Dans presque tous les pays, les autorités, avant la mise sur le marché d’un médicament, font des tests pour vérifier l’efficacité et la sureté. Malheureusement en raison du fait de la lourdeur des procédures, les médicaments déjà approuvés dans d’autres pays, trainent à faire leur entrée sur le marché sud africain.
Les données du ministère de la Santé montrent que l’homologation prend en moyenne 37 mois pour un médicament générique et 38 mois pour un nouveau médicament. Selon les chiffres du gouvernement, seulement 70% des nouveaux médicaments ciblés par l’examen accéléré prioritaire (Cancer, VIH, médicaments contre la tuberculose et vaccins), sont approuvés dans les deux ans. Ces délais sont déprimants pour les malades dans l’attente.
Comment expliquer cela ? D’abord, le manque de ressources humaines est clairement un facteur déterminant. Une autre raison est que le gouvernement  a une politique pro-générique pour permettre d’accroitre l’accès à des médicaments à prix abordables.

Cette loi oblige à privilégier les importations des médicaments les moins coûteux au détriment d’autres médicaments. Sans surprise, la réforme a conduit à une explosion des demandes d’enregistrement par les fabricants de génériques, soit plus de 2 500 entre 2007 et 2012, selon des chercheurs de l’Université du Cap-Occidental. Les maigres ressources de le MCC ont déjà été englouties et il continue de lutter contre l’afflux ininterrompu des demandes.
Une solution à ce problème de capacité est que le MMC ne tente pas de mener l’ensemble du processus d’examen lui-même, mais plutôt de s’appuyer sur le travail des plus grands régulateurs de médicaments étrangers qui sont mieux dotés en termes de moyens. Cela permettrait d’éviter les doubles emplois, d’économiser l’argent public et d’accélérer l’accès aux médicaments.
L’année dernière, un responsable du MMC, le Dr Joey Gouws, a déclaré, lors d’une conférence internationale des régulateurs des médicaments au Cap, qu’il est nécessaire de coordonner les actions de son service avec celles de la Food and Drug Administration (FDA). Au lieu d’allonger la chaine des autorisations de mise sur le marché, il faudrait une convergence règlementaire qui permettrait aux petits pays d’économiser de l’argent et de gagner du temps en s’appuyant davantage sur le jugement d’experts des grands organismes de réglementation.
Actuellement, selon le Dr Gouws, il n’y a pas de convergence réglementaire entre l’Afrique du Sud et les autres pays, ce qui signifie que les régulateurs ne partagent même pas avec l’Afrique du Sud les rapports sur les médicaments déjà examinés. Cependant, signe encourageant, il est prévu qu’en avril, le MCC devienne l’Agence sud-africaine de réglementation des produits de santé, avec une nouvelle législation permettant le partage d’informations avec d’autres organismes.
Le MCC a déjà signé des mémorandums d’accord avec la Suisse et le Royaume-Uni comme pays de référence dans le processus d’approbation des médicaments. D’autres accords en cours d’élaboration sont conclus avec l’Organisation mondiale de la santé pour les médicaments prioritaires ; avec le Brésil pour les dispositifs médicaux ; et la Chine pour les ingrédients pharmaceutiques actifs.
Ce partage d’informations serait une étape importante. Mais il ne faudrait pas s’arrêter là. A ce propos, l’exemple de l’Arabie Saoudite et de l’Egypte pourrait être inspirant : les deux pays ont introduit, début 2017, de nouveaux systèmes d’homologation des médicaments qui font référence aux décisions prises par la FDA aux États-Unis. Ces réformes feront passer les délais actuels, d’ autorisation de mise sur le marché, de 12-36 mois à 1 ou 2 mois, soit une réduction de plus de 90%. Une aubaine pour les patients !
Pour les pays à revenu intermédiaire qui se débattent sous des charges multiples en matière de santé et qui ont des ressources limitées, il s’agit d’une réforme sensible et sans frais qui sauverait des vies. Voici une initiative que nous devrions imiter en Afrique du Sud.
Urbach est analyste pour The Free Market Foundation, et Stevens est directeur de Geneva Network.

Le média Info Cameroun recherche un directeur de rédaction

Le média Info Cameroun recherche pour son développement un directeur de rédaction

Info Cameroun c’est aujourd’hui plus de 7 000 visiteurs unique par mois et 28 000 pages vues.

Un réseau de plusieurs dizaine de milliers de follower avec une page Facebook et un compte Twitter.
Le média Info Cameroun fait partie du groupe Info Afrique et regroupe 10 média Internet pure player avec plus d’un million de visiteurs unique.

Le directeur de rédaction aura la charge de :

  • Publier régulièrement des articles dans le respect du contenu éditorial du média
  • Développer le réseau de correspondants locaux
  • Proposer des communiqués de presse aux entreprises
  • Piloter les correspondants
  • Organiser des rencontres et des interviews pour publier sur Info Cameroun

Le directeur de rédaction se verra rétribuer 70% des revenus publicitaires générés par le média.
Maitrise du CMS WordPress indispensable

CV et expérience à envoyer à contact at info-afrique.com

Objectif de transformation numérique dans le secteur public au Sénégal

Le Sénégal abrite du 9 au 10 mars 2017 une rencontre internationale ayant pour objectif d’explorer comment les solutions basées sur le cloud peuvent être utilisées par les gouvernements africains.

Il s’agit de permettre à ces gouvernements de s’assurer que leurs infrastructures technologiques peuvent non seulement gérer leur population croissante, mais aussi améliorer activement la santé économique et la qualité de vie des citoyens.

La rencontre, qui réunit des responsables gouvernementaux en provenance d’une dizaine de pays du continent, est organisée à l’initiative de Microsoft, qui prouve ainsi son engagement à contribuer à la transformation numérique dans le secteur public en Afrique.

Les débats porteront sur l’utilisation du cloud pour le bien-être social et sur la façon dont la vague d’innovations déclenchée par le cloud computing peut bénéficier à tout le monde, tout en s’assurant que personne n’est laissé pour compte.

L’événement, inauguré par Monsieur El Hadji Ndiogou Diouf, chef de cabinet de Madame Khoudia Mbaye, ministre sénégalaise de la Promotion des Investissements, des Partenariats et du Développement des Téléservices de l’Etat, est une opportunité pour Microsoft d’expliquer la mission qu’elle s’est donnée pour renforcer des secteurs tels que l’agriculture, la santé, la justice, les transports, les finances publiques et les services partagés, grâce à la transformation numérique. A l’occasion de cette rencontre, Microsoft dévoilera quelques-unes des solutions clés proposées dans la transformation de ces secteurs.

« La démographie changeante, caractérisée par une génération « Y » qui monte en puissance, s’accompagne d’une demande accrue de services plus efficaces et plus rationnels », a souligné Simon Ouattara, Directeur Services publics Microsoft Afrique sub-saharienne et Directeur Général Microsoft Afrique de l’Ouest et Centrale.

« La plupart des nations et des gouvernements africains sont aux premiers stades de la maturité numérique, mais ils ont également l’opportunité de faire un bond en avant car ils peuvent investir dans le cloud sans se soucier de l’infrastructure existante », a-t-il poursuivi.

« Il est vital que les secteurs privé et public s’associent pour faire en sorte que les questions les plus urgentes en Afrique, dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’environnement, soient traitées grâce à la transformation numérique », a également affirmé Simon Ouattara.

Des représentants de Microsoft venant d’Afrique et du Moyen-Orient se pencheront sur la transformation numérique dans des secteurs spécifiques. Les participants auront l’occasion de discuter des défis, des opportunités et des meilleures pratiques pour des services tels que le paiement de taxes et de factures, la demande de prestations gouvernementales, la délivrance de permis de conduire et de pièces d’état civil.

Les séances de travail porteront sur un certain nombre d’études de cas réalisées par les gouvernements et les services publics dans le monde entier, notamment dans les domaines ci-dessous :

Agriculture

L’agriculture reste un secteur important en Afrique et avec la population croissante et les pénuries alimentaires, il y a une opportunité pour l’Afrique de faire usage de ses terres non-cultivées et arables pour devenir le grenier du monde. Cependant, il existe un besoin persistant de solutions agricoles novatrices qui donnent aux agriculteurs les moyens d’améliorer les productions tout en minimisant les coûts et en préservant les ressources.

Nour Shwaky, Directeur général d’Agrar Smart Agricultural Solutions, présentera ses solutions intelligentes dans ce domaine. Ces solutions complètes et intégrées sont conçues pour l’utilisation des produits agricoles, la gestion des risques, l’analyse de marché et les prévisions.

Transport

Le transport public dans n’importe quelle ville est un écosystème. Dans les villes émergentes, cet environnement est complexe et requiert la coordination de nombreuses parties prenantes. Devin de Vries, de WhereIsMyTransport, présentera sa solution de transport unique.

En adoptant une seule plateforme cloud qui peut accepter des données sous n’importe quel format, n’importe quel mode de transport, WhereIsMyTransport offre une approche intégrée. Celle-ci facilite la communication et l’engagement en temps réel entre les villes, les transporteurs et les passagers. Avec toutes les données en un seul endroit, les villes peuvent exploiter les analyses et les rapports pour optimiser leurs systèmes. WhereIsMyTransport opère en Afrique et dans d’autres marchés émergents et dispose actuellement de données pour plus de 20 villes de la région.


E-services

Une autre histoire de transformation numérique réussie est celle des Services Postaux du Botswana (BotswanaPost). BotswanaPost a amélioré l’ensemble de son système informatique avec l’aide de Microsoft Services. En seulement 18 mois, ils ont déployé une infrastructure cloud privée, amélioré les logiciels d’infrastructure de base et déployé de nouvelles solutions de communication. Cela s’est traduit par un accès efficace et unique à une vaste expertise, à une amélioration de la productivité des employés et à une augmentation spectaculaire des recettes pour BotswanaPost grâce à de nouveaux services.

« D’ici à 2020, 25 % de l’économie mondiale sera numérique », a expliqué Salwa Smaoui, Directrice Gouvernements Microsoft Moyen Orient et Afrique.

« Un gouvernement ayant réussi sa transformation numérique réussira à accélérer la croissance économique, étendra l’accès à une éducation de qualité, mettra en place une meilleure prise en charge au niveau de la santé et assurera la sécurité de sa population tout en améliorant les communications bilatérales avec les citoyens, et automatisera le partage de l’information au Parlement », a-t-elle ajouté, avant de souligner qu’il « appartient aux dirigeants et aux décideurs politiques à travers le continent d’exploiter le pouvoir du cloud, de transformer au mieux, la vie des gens. La technologie rend les choses possibles mais ce sont les décideurs et les gens qui la déploient et l’utilisent ».

La transformation numérique symbolise l’application des ambitions de Microsoft – la possibilité pour les organisations gouvernementales de penser et d’opérer comme des entreprises numériques dans la façon dont elles interagissent avec leurs citoyens, renforcent les compétences de leurs employés, optimisent leurs opérations et transforment leurs produits.

L’entrepreneuriat au cœur des préoccupations du MEDEF

Mobilisation pour la jeunesse et l’entrepreneuriat en Afrique : privilégier les partenariats et les actions de terrain

Réunis à l’occasion d’une conférence de presse commune le mardi 7 mars 2017, l’UNESCO, la Francophonie, la CEDEAO, le MEDEF, le Club 2030 Afrique et l’AGYP réaffirment leur ambition commune pour la jeunesse africaine à travers la Déclaration Africa 2030 : faire de la jeunesse le pilier de la croissance inclusive et durable du continent à travers le développement de l’entrepreneuriat.

L’Afrique est actuellement le continent le plus jeune du monde : plus de la moitié de sa population a moins de 25 ans. Sa population atteindra 2 milliards d’habitants à l’horizon 2050 et le continent devra créer 20 millions d’emplois par an.

Partout dans le monde, l’entrepreneuriat favorise la croissance économique et génère de nouveaux emplois. L’entrepreneuriat des jeunes et des femmes est une condition essentielle à un développement durable et inclusif. L’entrepreneuriat, vecteur d’emplois, est une condition de stabilité et de sécurité.

La Déclaration Africa 2030, élaborée par l’AGYP et le Club 2030, est une véritable feuille de route pour les 60 réseaux et 150 personnalités signataires pour porter de concert des actions sur le terrain grâce aux partenariats entre acteurs européens et africains. Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, Michaëlle Jean, secrétaire générale de la Francophonie, S.E.M. Marcel A. de Souza, président de la Commission de la CEDEAO, Pierre Gattaz, président du Medef et président d’honneur de l’AGYP, Khaled Igué, président du Club 2030 Afrique, réaffirment l’engagement de leur organisation pour mettre en œuvre ces orientations en fédérant organisations internationales, organisations professionnelles et société civile dans trois domaines d’actions : l’éducation et la formation, l’emploi et l’employabilité, l’entrepreneuriat et le business.

Cette conférence de presse est également l’occasion d’annoncer de nouvelles actions communes :

  • le lancement de la plateforme numérique AGYP, destinée à devenir un réseau social professionnel sans équivalent qui servira de catalyseur pour les échanges entre jeunes et entrepreneurs d’Afrique et d’Europe (ouverture le 15 mars à l’occasion de l’Université du Numérique du MEDEF) ;
  • la signature d’une convention de partenariat entre l’UNESCO et le MEDEF pour renforcer la coopération au profit de la jeunesse et de l’entrepreneuriat à l’international;
  • la signature d’une convention de partenariat entre la Francophonie et le MEDEF s’appuyant sur la francophonie économique pour développer l’entrepreneuriat des jeunes;
  • l’organisation du deuxième Forum de la jeunesse et de l’entrepreneuriat sur le continent africain avant la fin de l’année 2017 réunissant institutions internationales, organisations professionnelles, diasporas, réseaux d’éducation/formation, start-upers et entrepreneurs d’Afrique et d’Europe.

Outre ces nouvelles actions, les organisations sont d’ores et déjà à l’action sur le terrain :

  • le MEDEF et ses partenaires ont initié les Programmes pour la croissance et la jeunesse active / Active Growth & Youth Programs (AGYP), qui prévoient une série d’actions dans trois domaines clés avec des partenaires en Afrique : l’éducation et la formation, l’emploi et l’employabilité, l’entrepreneuriat et le business.
  • l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est également en pointe dans ce domaine avec l’ouverture d’incubateurs d’entreprises dans 12 pays africains ;
  • l’UNESCO a une longue tradition de coopération avec l’Afrique, en particulier avec la jeunesse africaine. L’organisation a placé cette coopération au centre de ses priorités. L’UNESCO travaille étroitement avec la Commission de l’Union africaine afin de promouvoir la ratification et la mise en place de la charte de la jeunesse africaine sur tout le continent ;
  • la CEDEAO, organisation d’intégration régionale qui regroupe 15 pays en Afrique de l’Ouest, se mobilise également dans le cadre de son objectif principal de promouvoir la coopération économique et politique entre les États membres. L’Afrique de l’Ouest est en effet la région la plus jeune du monde ;
  • le Club 2030 Afrique, porteur de la Déclaration Africa 2030 avec l’AGYP prône un développement économique et social harmonieux pour le continent africain à l’horizon 2030 en élaborant des recommandations sur les politiques de base du développement.

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Les femmes dans les gouvernements en Côte d’Ivoire

 

De plus en plus dans nos sociétés, les femmes font partie intégrante des pouvoirs de décisions

D’ailleurs, à cet effet, la Banque mondiale indique que : « Il est plus évident que lorsque l’égalité des sexes est mieux respectée, la croissance économique tend à être plus rapide, les pauvres sortent plus vite de la pauvreté et les conditions de vie des hommes, des femmes et des enfants s’améliorent ».

C’est fort de cela, que dans la déclaration des objectifs du millénaire,  figure en ligne de mire la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Il s’agit de donner aux femmes un pouvoir égal d’intervention dans les décisions qui influent sur leur vie. Et de leur permettre à travers cette autonomisation d’agir sur le développement de leur environnement et de leurs pays.

Membre de l’Organisation des nations unies (ONU), qui a affirmé en 1945 le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes, la Côte d’Ivoire, qui évolue dans le concert des nations, a alors intégré cette donne depuis son accession à l’indépendance en 1960.

Aussi, les gouvernements successifs de Félix Houphouët-Boigny à Kablan Duncan ont-ils eu recours aux compétences des femmes. Mais l’accession de ces femmes dans le giron décisionnel ne s’est pas faite de sitôt. Il a fallu attendre 15 années après la formation du premier gouvernement ivoirien (Félix Houphouët-Boigny a formé son premier gouvernement le 03 janvier 1961) pour y voir siéger une femme ! Elle se nomme Jeanne Gervais, née Ahou Siefer N’dri. Elle a occupé le poste de ministre de la condition féminine de 1976 à 1983. C’est la première femme à avoir inauguré ce poste qui cadre avec les aspirations des Nations Unies.

Jeanne Gervais connaissait bien le milieu politique ivoirien et environnemental ivoirien, pour avoir été pendant longtemps député à l’assemblée nationale (1965-1980). Elle est institutrice de formation. Après elle, vient Hortense Dadié épouse Aka-Aghui. Dernière à hériter du poste de ministre de la condition féminine (1986 – 1990). A l’instar de Jeanne Gervais, Hortense Aka-Anghui a été député à l’assemblée nationale de 1965 à 1990 et a également présidé aux destinées de l’Association des femmes  ivoiriennes (AFI 1984 – 1991) dont Jeanne Gervais fut la première présidente.

La troisième femme à avoir occupé un poste de ministre est Odette Kouamé N’guessan. Elle est entrée au gouvernement dans la même année que Hortense Aka-Anghui et y a passé le même nombre d’années. Elle avait en charge l’enseignement primaire.

La création d’un poste de Premier ministre en 1990 n’a apporté aucun changement quantitatif dans la nomination des femmes au gouvernement. Pourtant, l’arrivée d’un technocrate avait suscité beaucoup d’espoirs dans l’ascension de ces dernières. Dans ce gouvernement d’Alassane Ouattara, premier Premier ministre du régime d’Houphouët-Boigny, il n’y avait que trois femmes sur 23 ministres, comme dans le gouvernement précédent. Ce sont : Henriette Rose Dagri-Diabaté à la culture. Jacqueline Lohoues-Oble en qualité de garde des sceaux ministre de la justice et Grah Claire Elisabeth au ministère de la promotion de la femme.

Henri Konan Bédié, arrivé au pouvoir en 1993, ne fait pas mieux : le premier gouvernement après l’ère de Félix Houphouët-Boigny et le 17e gouvernement de la première république ivoirienne comptait deux femmes sur 28 ministres !

Ce sont Danièle Boni-Claverie (Ministre de la communication) et Albertine Hépié Gnanazan (ministre de la famille et de la promotion de la femme). Dans le second gouvernement du Premier ministre Kablan Duncan formé le 11 août 1999 et composé de 34 membres, on ne compte que trois femmes : Danièle Boni-Claverie, issue du premier gouvernement Duncan de 1993, Léopoldine Tiezan Coffie  et Safiatou Ba-Ndaw.

L’année 1999 se termine par un coup d’Etat. Le gouvernement formé le 4 janvier 2000, issu du coup d’Etat du 24 décembre 1999 n’enregistre que deux femmes sur 21 membres : Henriette Rose Dagri-Diabaté (à la Culture) et Constance Yaï (au ministère de la Solidarité et la Promotion de la Femme). Une troisième femme intègre le gouvernement Robert Guéi à la faveur du remaniement d’août 2000. C’est Marthe Achi Brou. Elle aura en charge les affaires sociales et la solidarité nationale.

Légers accroissements…

Il faut attendre l’avènement de Laurent Gbagbo au pouvoir pour voir un léger accroissement de la représentation féminine au gouvernement : cinq femmes sont nommées : Clotilde Ohouochi à la solidarité nationale et à la sécurité sociale, Odette Sauyet, au tourisme et à l’artisanat, Angèle Boka à l’environnement et aux Eaux et forêts, Henriette Lagou et Bro Grébé respectivement au ministère de la famille, de la femme et de l’enfant, et celui des sports. A partir de cette date, jusqu’à la survenue de la rébellion en septembre 2002, la population féminine enregistrera l’arrivée de nouvelles figures, dont : Victorine Wodié, Angèle Gnonsoa, Anne Messou Malan, Christine Adjobi.

Charles Konan Banny, Premier ministre à la fin de l’année 2005, ne dépasse guère ce chiffre plafond : six femmes au total dans son premier gouvernement : Jeanne Peuhmond (Famille et affaires sociales), Christine Adjobi Nebout (Lutte contre le sida), Amah Marie Tehoua (Industrie et promotion du secteur privé), Victorine Wodié (Droits de l’homme), Malan Messou (Culture et francophonie) et Martine Coffie Studer (Ministre délégué auprès du premier ministre chargé de la communication). A sa décharge, les ministres avaient été désignés par leurs partis respectifs.

Seule Martine Studer de la société civile relèvera de son choix. Son deuxième gouvernement (16 septembre 2016) compte cinq femmes sur 36 membres. On y enregistre l’arrivée d’un nouveau visage : Ginette Yoman en qualité de Secrétaire d’Etat auprès du premier ministre chargé de la bonne gouvernance. Soro Guillaume qui lui succède reste dans cette marge fétiche : cinq femmes au gouvernement. Un nouveau visage : Fatoumata Bamba. En mars 2010, il descend à deux femmes Christine Adjobi et Jeanne Peuhmond !

Ce sera (encore) à Laurent Gbagbo que l’on devra un autre accroissement du nombre de femmes au gouvernement.

L’équipe du Premier ministre, le Pr Aké Ngbo compte sept femmes : si quatre d’entre elles ont déjà occupé des postes ministériels dans des gouvernements précédents (Danièle Boni-Claverie, Jacqueline Lohoues-Oble, Angèle Gnonsoa et Christine Adjobi), trois gouttent aux délices de ces postes : Elisabeth Badjo (Fonction publique), Kouamé Anne Gnahoré (Solidarité, reconstruction et cohésion sociale) et Lago Daléba Colette (Secrétaire d’état chargé de la vie scolaire et estudiantine).

Ce bonheur sera, malheureusement de courte durée : le gouvernement de Soro Guillaume, en avril 2011, ramène le nombre de femmes ministre à sa portion incongrue.

Une seule femme sur une équipe de 13 membres : Kandia Kamissoko Camara. Elle est nommée à l’éducation nationale. Mais dans le 13e gouvernement de la IIe république que forme Guillaume Soro, sur 36 personnes il y a cinq femmes : Kandia Kamissoko Camara (Education nationale), Thérèse N’dri Yoman (Santé et lutte contre le sida), Raymonde Goudou-Coffie (Famille, femme et enfant), Kaba Nialé (promotion du logement) et Anne Désirée Ouloto à la salubrité urbaine. Le 14e gouvernement dirigé par Me Jeannot Ahoussou Kouadio n’innove pas en la matière. Sur 40 ministres, seules six femmes sont appelées dont cinq sont des ministres du gouvernement Soro (Thérèse N’dri-Yoman, Kandia Kamissoko Camara, Raymonde Goudou-Coffie, Kaba Nialé et Anne Désirée Ouloto). La sixième est Loma Cissé Matto (ministre délégué auprès du premier ministre, garde des sceaux ministre de la justice).

Kablan Duncan réalise le taux le plus élevé en la matière. Son dernier gouvernement de 36 personnes compte neuf femmes : Kandia Kamissoko Camara, Raymonde Coffie-Goudou, Anne Désirée Ouloto, Affoussiata Bamba-Lamine, Ly Ramata Bakayoko (Enseignement supérieur et recherche scientifique),  Euphrasie Yao-Kouassi (Famile, femme et enfant), Mariatou Koné (Solidarité, cohésion sociale et indemnisation des victimes) et Paulette Badjo Ezouehu (Droits de l’homme et libertés publiques).

La satisfaction sera cependant de courte durée : Amadou Gon inaugure la 3e république par la réduction du nombre de femmes. Elles sont désormais six au gouvernement. Ce sont Kaba Nialé, Kandia Kamissoko Camara, Anne Désirée Ouloto, Raymonde Goudou, Ly Ramata Bakayoko et Mariétou Koné.

Kaba Nialé est en poste au gouvernement en Côte d'Ivoire
Kaba Nialé est en poste au gouvernement en Côte d’Ivoire

Malgré les campagnes en faveur de l’égalité des sexes, ces statistiques qui atteignent à peine 10% de présence féminine au sein des différents gouvernements démontrent que ces campagnes et autres messages ne sont qu’une simple vue de l’esprit. Et que beaucoup restent encore à faire. On peut même l’affirmer : la parité est, pour l’heure, un grand leurre. En 57 ans d’indépendance, sur 39 gouvernements au total (y compris les remaniements), on ne compte que 40 femmes ! A peine une femme par gouvernement, avec une moyenne d’en-dessus une femme par an ! Le pourcentage est insignifiant et ridicule. Comme on le voit, tous ces discours politiciens qui prônent la promotion de la femme, ne relèvent que de la démagogie.

A l’instar de nombreux pays du monde, surtout d’Afrique, la Côte d’Ivoire ne manifeste donc guère d’intention franche d’œuvrer à la promotion de la femme. Elle peut se donner bonne excuse : aucun pays au monde n’a réalisé la parité. Un fait rassurant tout de même : aucun pays au monde n’a affirmé que la femme n’avait pas compétence à assurer de hautes fonctions d’échelle étatique. Vivons donc d’espoir de voir les mentalités ivoiriennes se convertir à une vision plus progressiste de la femme.

Le chef de produit de Facebook au Sénégal

Le chef de produit de Facebook, Chris Cox, se rend au Sénégal pour la première fois

Le Sénégal est la dernière étape du voyage de Chris Cox en Afrique de l’Ouest, après des visites au Nigeria et au Ghana

Chris Cox, chef de produit chez Facebook (www.Facebook.com), se rend aujourd’hui au Sénégal dans le but de comprendre comment les créatifs, développeurs et entrepreneurs utilisent Facebook et Instagram pour donner vie à leur passion.

Le Sénégal est la dernière étape du voyage de Chris Cox en Afrique de l’Ouest, après des visites au Nigeria et au Ghana ayant pour but de comprendre les possibilités de Facebook et Instagram, afin de mieux permettre aux créatifs, entrepreneurs et entreprises de partager leur histoire avec les communautés locales et internationales.

La première étape de son voyage était « Stories of Senegal ».  Organisé en partenariat avec Pop-Up Africa, l’événement a rassemblé de nombreux créatifs locaux et influenceurs sur Facebook et Instagram, notamment la blogueuse culinaire Corinne Erambert des Ateliers Cuisine de Corinne ; Oceane Harati, responsable des RP de la Dakar Fashion Week ; et la blogueuse voyages Olivia Codou Ndiaye, co-fondatrice de Dakar Lives.

Chris Cox, chef de produit chez Facebook, explique :

« Les histoires comptent, qu’il s’agisse d’histoires personnelles ou de l’histoire de la croissance et de l’ascendance de l’Afrique ». « Nous voulons que les « conteurs » sénégalais (artistes, blogueurs et musiciens) partagent leurs histoires avec le reste du monde. C’est un honneur de rencontrer aujourd’hui certains des plus grands talents de Dakar et d’en savoir plus sur leur façon d’utiliser la technologie pour partager leur histoire et leur point de vue avec le Sénégal et le monde entier. »

L’événement « Stories of Senegal » a été créé pour révéler des histoires, cultures et talents du Sénégal. Au cours de la matinée, Pop-up Africa et Facebook ont animé un débat avec certains des instagrameurs les plus populaires du Sénégal, tels que la blogueuse culinaire Corinne Erambert des Ateliers Cuisine de Corinne et la blogueuse voyages Olivia Codou Ndiaye, co-fondatrice de Dakar Lives.

Chris Cox est le chef de produit de Facebook
Chris Cox est le chef de produit de Facebook

Olivia Codou Ndiaye, co-fondatrice du blog Dakar Lives et du compte Instagram @lekkRek ((www.Instagram.com/lekkRek) raconte :

« En tant que fan de cuisine, je trouve que la vie est trop courte pour passer à côté d’un bon repas. C’est pourquoi l’équipe de Dakar Lives a créé « Lekk Rek », le premier guide des meilleurs plats et restaurants du Sénégal.  À mesure que notre communauté s’agrandit, nous nous étendons à d’autres pays africains et utilisons la technologie pour offrir un aperçu d’un vaste monde de tradition et de culture culinaires. »

Corinne Erambert de Les Ateliers Cuisine De Corinne (https://www.Facebook.com/lesateliersdecorinne) raconte :

« J’ai créé mon entreprise, Les Ateliers de Corinne, il y a trois ans. Depuis le début, j’ai utilisé mon blog (https://LesAteliersCuisinedeCorinne.com), Facebook et Instagram pour créer une vraie communauté de passionnés de cuisine qui visitent mes pages pour consulter les vidéos et photos des nouvelles recettes que j’essaie. Je livre souvent mes recettes dans les publications, comme ça, si les visiteurs trouvent ma cuisine appétissante, ils peuvent la refaire chez eux. »

Au cours de cet événement, les chefs dakarois Corinne Erambert, des Ateliers Cuisine de Corinne. Lors de ce cours, diffusé dans le monde entier grâce à Facebook Live, Chris Cox a appris à réaliser un plat de couscous local et a assisté à la préparation d’un Yassa.

Jessica Laditan de Pop-Up Africa a déclaré : « J’étais très heureuse de présenter certains des talents du Sénégal aux équipes de Facebook et Instagram. Transmettre la culture du Sénégal au monde est une vraie passion pour moi, et des plateformes telles que Facebook nous procurent de nouveaux outils puissants pour le faire. »

Plus tard dans la journée, Chris a rejoint un événement réunissant des entrepreneurs locaux du secteur technologique, au cours duquel il a participé à une discussion sur la construction de produits technologiques en Afrique francophone.  Certains des développeurs les plus prometteurs de la région étaient présents :

  • Omar Cissé, PDG de In Touch, fournisseur sénégalais de paiements mobiles et de services numériques
  • Jimmy Kumako de Coin Afrique (http://CoinAfrique.com), site d’achat en ligne destiné à simplifier l’échange de biens et de services dans les pays africains francophones
  • Malick Ndiaye, cabinet du ministère des Postes et Télécommunications, Sénégal
  •  Seynabou Thiam, de Neylam Services (http://v2.NelamServices.com), agence numérique créative basée à Dakar, Sénégal

Chris Cox a déclaré : « Au travers de Facebook et de sa gamme d’applications, nous voulons donner aux individus du monde entier la possibilité de se connecter entre eux, de développer leurs entreprises et de partager leur propre histoire. Je suis enthousiaste de voir combien les entrepreneurs du Sénégal utilisent leur mobile, la vidéo ou d’autres technologies pour développer des produits et services destinés à la communauté, capables de répondre aux besoins locaux ou de résoudre des problèmes locaux de façon innovante.  Je suis ici pour écouter, apprendre et ramener en Californie des idées qui permettraient à Facebook d’améliorer son soutien en faveur du développement technologique et de l’entrepreneuriat au Sénégal. »

Les petites entreprises capitalisent sur l’e-commerce pour concurrencer les gros établissements

Comme avec le déploiement des mobiles en Afrique et donc l’utilisation faible d’internet avec des ordinateurs, il se pourrait que le commerce en ligne soit lui aussi directement proposé par de petits vendeurs. Une révolution pour le e-commerce en Afrique à suivre de près avec le renouvellement du parc mobile par des smartphones sur le continent

Le géant du ecommerce en Afrique, Jumia et sa filiale de Côte d’Ivoire explique qu’en 2016, 88% des vendeurs sur la plateforme étaient de petites entreprises (TPE et PME); une proportion qui a cru de 30% comparé à 2015.

Selon Francis Dufay le Directeur Général de Jumia Côte d’Ivoire,  l’augmentation du nombre des petites entreprises parmi les vendeurs sur Jumia, est le résultat d’une politique menée depuis plus d’un an. Jumia a ouvert sa plateforme à plus de vendeurs en introduisant de nouvelles catégories telles que la beauté, la puériculture et les produits de grande consommation.

L’e-commerçant s’est orienté vers un modèle de « place de marché généraliste » dans lequel plus de vendeurs de toute taille proposent leurs offres à sa base clientèle : les produits appartiennent aux vendeurs ; Jumia s’assure de la qualité, de la livraison et du marketing.

« En 2016, nous avons observé une forte croissance dans le nombre  de PME qui nous rejoignaient, particulièrement en fin d’année à l’approche du Black Friday. Cette tendance continue et c’est une excellente chose pour nos clients qui auront plus de choix et donc de meilleurs prix. Cela démontre aussi, que la place de marché de Jumia a fait ses preuves comme étant un tremplin solide pour les entreprises locales,  pour croitre et saisir de nouvelles opportunités » a commenté Francis Dufay.

Ce constat est largement soutenu par Jamtal Ishola, jeune commerçant propriétaire des boutiques Jamtal ; « nous avons pratiquement augmenté  notre chiffre d’affaires de 50% dès les premières semaines d’activité sur Jumia. De 2014 à 2016, nous sommes passés à plus de 95% de croissance. Au départ j’étais seul. En mai 2015, pendant la Mobile Week, le flux de commandes m’a obligé à  prendre un collaborateur. Puis, deux personnes de plus entre Juin et Juillet ».

le e-commerce offre d'incroyables perspectives en Afrique
le e-commerce offre d’incroyables perspectives en Afrique

Pour faire marcher sa place de marché, Jumia mise beaucoup sur la croissance des PME qui la rejoignent. Les formations à l’intention des responsables de ces entreprises se sont intensifiées et les conditions à l’entrée ont été allégées (baisse des frais, période de gratuité, etc.). Pour 2017, Jumia prévoit une augmentation de 150% du nombre de ces PME vendant en ligne via sa plateforme.

Avec ses nouveaux vendeurs, Jumia a davantage diversifié son assortiment et renforcé sa position. La place de marché en ligne capitalise sur ses points forts dans les catégories comme la mode, l’électronique et l’électroménager dont l’assortiment a cru de 40% cette année ; pour offrir de nouveaux segments avec une demande forte (bébé, enfants, beauté, biens de grande consommation, sport, etc.). Jumia devient une destination unique pour tous les achats.

Comment concilier laïcité et pratique religieuse ?

Au Bénin, l’espace public est anarchiquement occupé par le commerce, mais aussi par la foi. Prenant ses responsabilités, l’Etat a décidé de mettre fin au désordre

Si le déguerpissement des commerces a été opéré, ça tarde au niveau des confessions religieuses, surtout les musulmans qui dénoncent une violation des libertés de culte.

Tout est parti de la dispersion brutale, par le Préfet du département du Littoral, des musulmans en pleine prière du vendredi le 20 janvier 2017.

Des fidèles étaient obligés d’occuper la rue contiguë à la mosquée centrale de Cadjèhoun qui ne disposait plus de place suffisante à l’intérieur. C’est de cette manière brutale que les musulmans ont appris qu’ils ne pouvaient plus prier sur les espaces publics. Visiblement, la décision n’avait pas été communiquée avant. L’Etat se défend en brandissant le principe de laïcité et pour cela, les autorités se réfèrent à l’article 23 de la Constitution : « (…) L’exercice du culte et l’expression des croyances s’effectuent dans le respect de la laïcité de l’État.(.…) » et à l’article 25 stipulant que « L’État reconnaît et garantit, dans les conditions fixées par la loi, la liberté d’aller et venir, la liberté d’association, de réunion, de cortège et de manifestation».

Quant aux représentants religieux, ils dénoncent une approche cavalière et contraire à la liberté constitutionnelle de culte. Comment alors, parvenir à concilier la liberté d’aller et venir, droit de tous les citoyens et la liberté de cortège et de manifestation à laquelle se réfère les musulmans et les autres confessions religieuses?

A court terme, et pour ne pas nourrir une tension sociale inutile, la meilleure solution serait de suspendre l’interdiction. Certes, l’occupation des rues à l’heure de la prière du vendredi entraverait la fluidité du trafic mais elle ne dure qu’une heure. Généralement, quelques minutes avant la prière, des barrières sont érigées de part et d’autre des rues réservant l’espace ponctuellement ; quelques personnes régulent la circulation alentour; d’autres aident les fidèles à bien garer leurs véhicules ; et ceci, jusqu’à la fin du culte.

Bien évidemment, les autorités ont le droit de demander davantage de rigueur aux musulmans pour réduire l’impact de leur activité religieuse sur la vie des populations béninoises.

Burqa

Toutefois, à moyen et à long terme, il est impératif pour la communauté musulmane de sortir de cette impasse. Car il faudrait le rappeler, les musulmans ne prient pas dans la rue par plaisir, surtout en temps d’intempéries ou de canicules. Il s’agit d’un choix par défaut. C’est la raison pour laquelle, il est étonnant de voir l’approche des autorités sans réfléchir aux racines du mal.

Ce qui est en jeu ici est la très faible capacité d’accueil des lieux de prière du vendredi. La preuve en est que pour les cinq prières quotidiennes, le problème ne s’est jamais posé car l’affluence demeure faible le reste de la semaine et les petites mosquées contiennent sans débordement les fidèles. Le nœud du problème réside dans le fait que de grandes mosquées accueillant les prières des vendredis ne disposent pas d’assez de place et sont peu nombreuses. D’où la nécessité de se pencher sur le déficit structurel de disponibilité des lieux de culte.
Les premiers responsables sont bien sûr les musulmans eux-mêmes. Première religion du Bénin, l’Islam (+ 27% de musulmans, INSAE, RGPH4, 2013) regorge de beaucoup de fidèles ayant un poids économique et financier important. Autrement dit, la capacité pour certains de fournir des espaces et pour d’autres de financer la construction de grandes Mosquées. C’est aussi ça le sens du Djihad.

Et la hardiesse du gouvernement ne devrait pas les dédouaner de leur (les musulmans) fuite de responsabilité. Même les soutiens de quelques politiques ne devraient pas les conforter dans leur position.

Toutefois, il ne faudrait pas oublier de mentionner les obstacles que rencontrent les associations musulmanes, au-delà de la collecte des fonds. En effet, l’accès au foncier nécessaire pour bâtir ces lieux de culte n’est pas toujours facile, sans parler de la lenteur et de l’inertie de la bureaucratie.

L’absence d’une véritable stratégie de régulation du foncier a créé une sorte de rareté artificielle du foncier laquelle se traduit par sa cherté. Cela complique la tâche d’accès au foncier pour la construction des mosquées. Si le chef de l’Etat s’est engagé à aider la communauté musulmane à se doter de spacieuses infrastructures[1], la meilleure approche est de se pencher sur l’absence de réserve (terres/domaines) dans la ville de Cotonou. Un problème qui est partagé par tous les béninois indépendamment de leurs confessions. L’amélioration de la politique d’urbanisation qui conditionne le zonage et donc la répartition du foncier disponible entre les différents usages alternatifs, sera primordiale pour garantir la laïcité de l’espace public.

D’aucuns évoquent la possibilité pour les associations musulmanes de prospecter les pays du Golf pour lever des fonds. Si la tentation est grande, il n’en demeure pas moins qu’il existe un gros risque associé à la volonté de contrôle qu’exercent ces pays sur la nature du discours prêché lors des prières du vendredi.

Le risque de propagation de certaines doctrines extrémistes, en provenance de ces pays, est à prendre en considération. Dès lors, si le gouvernement venait à ouvrir cette fenêtre de soutien financier, il devrait en outre redoubler de vigilance afin de prévenir l’infiltration des idées extrémistes éventuelles dans les mosquées béninoises.

Pour une question de foi, il est difficile de parvenir à une parfaite adéquation entre la démographie et les infrastructures de culte. L’Etat étant garant des libertés, dont celle de culte, il lui appartient d’en garantir la sécurité.

Toutefois, pour une laïcité intelligente, il ne peut pas faire l’économie, ni de la pédagogie, ni de l’aplanissement des difficultés liées aux dysfonctionnements de ses différentes administrations. Ceci étant, c’est aux musulmans de montrer désormais plus d’implication et d’organisation afin de résorber le problème de quantité et d’exiguïté des lieux de prière.

Sams-Dine Adamou, écrivain béninois.