l’African Digital Week porte la réflexion sur le thème:“Quels modèles de transformation digitale pour réussir le développement économique et social de l’Afrique ?”
C’est en Côte d’Ivoire et dans sa capitale Abidjan que se déroulera la première African Digital Week
Digital Week à Abidjan du 17 au 19 janvier 2018
Comme le site l’indique de nombreuses interventions et ateliers sont prévus sur les trois jours.
Les speakers de l’Africa Digital Week
Sous l’égide de Monsieur Bruno Nabagné Koné, Ministre de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Poste, Porte-parole du Gouvernement, la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), en partenariat avec le Club des DSI, Le Groupement des Opérateurs du secteur des TIC en Côte d’Ivoire (GOTIC) et l’Union Nationale des Entreprises de Télécommunications (UNETEL), organise du 17 au 19 Janvier 2018 au Palais de la Culture de Treichville, à Abidjan, la 1ère édition de l’ADW (African Digital Week) .
l’African Digital Week porte la réflexion sur le thème:“Quels modèles de transformation digitale pour réussir le développement économique et social de l’Afrique ?”
Les smartphones chinois les plus recherchés au Sénégal
Les smartphones chinois ont envahi le marché de la téléphonie au Sénégal, ils connaissent un engouement sans pareil au vu de leur performance et de leur design sophistiqué. Jumia Mall Sénégal a réalisé une infographie qui montre les tendances de recherches sur Google des smartphones de marques chinoises durant l’année 2017.
Alors quelles sont les marques de smartphones chinois les plus recherchées au Sénégal ? Quels sont les modèles qui retrouvent un succès sur le marché ?
La production mondiale de cacao fait face à des difficultés économiques et environnementales croissantes.
Malgré l’existence d’une demande mondiale à long terme, les producteurs de cacao sont confrontés à un triple défi : accroître leur productivité sur des zones réduites, atténuer les pressions sur les forêts et les écosystèmes et renforcer leur résilience au changement climatique.
Un nouveau rapport de la Banque mondiale a pour objectif d’informer les pouvoirs publics, les entreprises et la société civile sur les mesures susceptibles de pérenniser la filière, encourager les petits producteurs à faire des choix climato-intelligents et, in fine, éviter le déboisement. Il aborde tout particulièrement les interventions qui favorisent la restauration et la remise en état des plantations, en vue de produire plus de cacao sur moins de terres.
À priori, on ne pense pas vraiment à la disparition des forêts lorsque l’on offre des chocolats pour les fêtes. Et pourtant, le cacao, l’ingrédient essentiel du chocolat et d’autres produits de consommation courante, est l’une des principales causes de déboisement dans les pays producteurs.
Malgré une forte croissance en Asie, en Amérique du Sud et en Amérique centrale, les deux tiers de la production mondiale de cacao proviennent de Côte d’Ivoire et du Ghana. Entre 1988 et 2007, 2,3 millions d’hectares de forêt ont disparu en Afrique de l’Ouest à cause de la culture du cacaoyer, provoquant une dégradation des sols, des pénuries d’eau et des mauvaises récoltes. En Côte d’Ivoire et au Ghana, près de 90 % du cacao est produit par de petits agriculteurs, qui doivent désormais faire face à plusieurs difficultés : une productivité en baisse, des sols qui se dégradent et des cacaoyers vieillissants et infestés par des ravageurs. Ces problèmes affaiblissent leurs moyens de subsistance, mais aussi leur capacité à adopter de nouvelles pratiques agricoles respectueuses de la forêt.
Ce constat alarmant a amené la Côte d’Ivoire et le Ghana, ainsi que 20 entreprises majeures de la filière, à se réunir le mois dernier à Bonn, lors de la Conférence de l’ONU sur le changement climatique, pour lancer un Cadre d’action inédit en faveur d’une production durable de cacao. Deux cadres spécifiques, signés par la Côte d’Ivoire et le Ghana, définissent les modalités d’une collaboration de ces pays avec le secteur privé et d’autres acteurs pour accélérer les investissements destinés à pérenniser la production de cacao. L’enjeu étant de produire « plus de cacao sur moins de terres ».
En collaboration avec la Fondation mondiale du cacao et Climate Focus, la Banque mondiale a publié un nouveau rapport pour aider ces pays et entreprises à mettre en œuvre les Cadres d’action au niveau des producteurs de cacao. Intitulé Forest- and Climate -Smart Cocoa in Côte d’Ivoire and Ghana: Aligning Stakeholders to Support Smallholders in Deforestation-Free Cocoa, ce rapport met en évidence huit mesures prioritaires que les acteurs publics et privés peuvent prendre afin d’orienter les pratiques agricoles vers une gestion plus durable de la production de cacao en Afrique de l’Ouest, et ainsi mettre fin à la déforestation.
« Si l’on veut accélérer la transition vers une production de cacao climato-intelligente en Côte d’Ivoire et au Ghana, il est impératif que les autorités publiques, les entreprises, les populations et les organisations de la société civile partagent une même vision » explique Charlotte Streck, directrice de Climate Focus. « Ce rapport, ajoute-t-elle, vise à indiquer aux autorités publiques, aux partenaires du développement, aux entreprises de la filière et aux investisseurs responsables les priorités pour que les producteurs de cacao pérennisent leurs moyens de subsistance, protègent et remettent en état les forêts, et prennent des mesures d’adaptation face au changement climatique »
Cacao
Les huit priorités ci-dessous se renforcent mutuellement et encouragent la collaboration entre les pouvoirs publics et les entreprises de la filière, l’élaboration et la mise en œuvre de mesures de soutien aux petits producteurs et la conception et l’utilisation de mécanismes financiers.
Mettre en pratique les Cadres d’action à l’aide de plans sectoriels : les Cadres d’action pour la Côte d’Ivoire et le Ghana peuvent être mis en œuvre par le biais de plans d’action concrets élaborés par les entreprises de la filière et harmonisés avec les politiques publiques.
Concevoir des principes et des définitions opérationnelles communes : pour harmoniser les intérêts des parties prenantes et les interventions, la première étape doit être de concevoir un ensemble de définitions, de lignes directrices et de principes opérationnels communs.
Créer des plateformes pour permettre la mobilisation et l’action de diverses parties prenantes : les partenariats institutionnels sont essentiels pour coordonner les interventions de soutien aux petits producteurs.
Élaborer un ensemble intégré de mesures de soutien aux petits producteurs : les plateformes de mobilisation et d’action peuvent contribuer à la conception de mesures de soutien aux petits producteurs selon la zone concernée.
Définir une stratégie de financement : une stratégie de financement permet de définir le véhicule de financement idoine, qu’il s’agisse de partenariats individuels ou d’un fonds dédié à la régénération des cultures de cacaoyers, et d’obtenir l’engagement des bailleurs de fonds.
Fournir aux petits producteurs des mécanismes financiers et un appui : les entreprises et les coopératives qui entretiennent des liens étroits avec les producteurs sont idéalement positionnées pour lancer des programmes de restauration et de remise en état des plantations.
Effectuer un suivi des effets et établir des synergies avec le programme Zéro déforestation : les systèmes de suivi et d’évaluation contribuent au renforcement des programmes à long terme et à l’élimination des sources d’inefficiences.
Renforcer la gouvernance : il est possible d’appuyer les efforts pour réduire le rôle de la filière dans la déforestation en définissant et en appliquant des réglementations sur l’utilisation des forêts et des terres.
Les analyses et consultations menées pour élaborer ces huit mesures prioritaires ont bénéficié du soutien du Programme pour les forêts (PROFOR) en partenariat avec l’Initiative cacao et forêts, qui est pilotée par la Sustainable Trade Initiative (IDH), la Prince of Wales’s International Sustainability Unit et par la Fondation mondiale du cacao. Ce rapport s’appuie également sur la publication Eliminating Deforestation from the Cocoa Supply Chain, lancée en mai 2017 par le Fonds biocarbone de la Banque mondiale et le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions dues à la déforestation, en collaboration avec la Fondation mondiale du cacao et Climate Focus. Ce rapport analyse les moyens pour passer à une production de cacao n’entraînant pas de déforestation, et présente un ensemble de principes pour une production durable et climato-intelligente.
Actuellement, près de 95 millions de Nigérians vivent dans l’obscurité quotidienne imposée par la crise énergétique qui dure depuis des décennies
La situation s’explique par l’échec du secteur de l’électricité contrôlé par l’État. Notons que même après qu’une grande partie du secteur ait été confiée à des opérateurs privés, rien n’a changé.
Les pannes d’électricité continuent de perturber les ménages et la vie sociale, sans parler de la paralysie qu’elles infligent aux activités industrielles et commerciales de plus de 180 millions de Nigérians.
Où réside la racine du mal ?
Depuis 1999, les gouvernements successifs consacrent environ 2 milliards de dollars américains par an à la production d’électricité. Dans le but de revitaliser le secteur de l’énergie, le régime Jonathan a lancé une feuille de route pour la réforme du secteur en 2010. Ainsi, la gestion des services de l’électricité a été transféré au secteur privé, avec notamment la privatisation de la Power Holding Company (PHCN). En 2013, «cinq centrales électriques et onze sociétés de distribution dégroupées de la PHCN ont finalement été privatisées». Pourtant, en 2016, le gouvernement a augmenté le tarif de l’électricité à dessein pour le ramener au véritable coût de l’énergie arguant du fait que cette augmentation serait à même de stimuler les investissements privés.
Malheureusement, cela s’est produit à un moment où le Nigeria a été touché par l’effondrement des cours mondiaux du pétrole le plongeant dans une forte récession. En conséquence, la réforme a été bloquée par l’opposition ferme des syndicats et de la majorité des citoyens. Même si le Nigeria a récemment réussi à sortir de la récession, les mauvaises infrastructures énergétiques restent un handicap de taille, qui rend difficile la diversification de l’économie dépendante du pétrole.
Faire fonctionner la privatisation
Il est important de mentionner pourquoi l’implication du privé a été considérée comme la solution au problème énergétique. Clairement, la mise à niveau des infrastructures et l’augmentation de la fourniture d’énergie propre exigent d’importants investissements que le gouvernement ne peut pas se permettre. En fait, le gouvernement ne faisait qu’emprunter pour financer les dépenses. Malheureusement, le pays a déjà un haut ratio « dette/PIB», ce qui signifie qu’il est proche de la limite de surendettement.
Étonnamment, alors qu’il n’y a pratiquement pas eu de résultats concrets, le Nigéria est déjà au stade de s’interroger sur la suite à donner à la privatisation. Le Magazine The Economist a élaboré une analyse claire stipulant que rien ne devrait changer jusqu’à ce que les obstacles rencontrés par les opérateurs privés soient enlevés. Et d’ajouter : « Il est peu probable que les investisseurs privés placent de l’argent dans des projets d’infrastructure s’ils croient qu’il y a peu ou pas de chance d’obtenir des rendements élevés sur leurs investissements».
Pour donner un exemple, la politique de prix du gouvernement est responsable de la pénurie de gaz et cela malgré les importants gisements de gaz naturel au Nigeria. De plus, les faibles prix payés par les compagnies d’électricité n’encouragent pas les compagnies pétrolières internationales à investir davantage dans la construction des installations pour collecter et traiter le gaz du pays destiné à la consommation domestique. Ce sont des questions urgentes auxquelles le gouvernement doit s’attaquer.
Diversification
L’énergie est au cœur de la réforme économique au Nigeria dans une perspective de développement durable. Dans cette optique, « le gouvernement doit diversifier les sources d’énergie dans les secteurs domestique, commercial et industriel et adopter de nouvelles technologies pour réduire les gaspillages d’énergie et réduire les coûts», écrit Sunday Oyedepo dans une revue détaillée intitulée Energy and sustainable développement au Nigeria: la voie à suivre.
Aujourd’hui, compte tenu de la consommation d’énergie dans le monde, le Nigeria (et bien sûr les pays africains) a les taux de consommation les plus bas. Pourtant, il souffre d’une alimentation électrique erratique. C’est paradoxal parce que le pays n’est pas seulement «riche en ressources énergétiques conventionnelles, qui comprennent le pétrole, le gaz naturel, le lignite et le charbon. Il est également doté de sources d’énergie renouvelables telles que le bois, l’énergie solaire, l’hydroélectricité et l’éolien».
Le mix énergétique doit être diversifié. Le Nigéria peut transformer ses abondantes ressources en énergie renouvelable et renforcer la sécurité de l’approvisionnement en installant une infrastructure appropriée et en faisant une large sensibilisation. Encore une fois, le Nigeria dispose de ressources importantes en biomasse pour répondre aux usages énergétiques traditionnels et modernes, y compris la production d’électricité.
Le rôle des entreprises
A côté de la privatisation et de la diversification, le rôle des grandes entreprises nigérianes est important, notamment via leurs investissements, le financement des projets et la diversification du secteur grâce aux énergies renouvelables.
Certaines entreprises locales, telles que le groupe Aiteo, agissent dans ce sens. Aiteo Group, un conglomérat énergétique nigérian intégré et global, a été fondé par Benedict Peters en 1999. La société est aujourd’hui l’une des sociétés énergétiques les plus prospères et les plus importantes qui aident le Nigeria à gérer ses ressources naturelles. D’autres géants industriels, dont l’homme le plus riche d’Afrique, Aliko Dangote, ont plus de rôles à jouer. Alors que Dangote a fait des millions de dons privés à des programmes d’éducation et d’autonomisation en Afrique de l’Ouest, il reste encore beaucoup à faire dans le secteur de l’énergie.
En conclusion, il est nécessaire d’investir massivement dans les infrastructures d’énergie alternative et dans les micro-réseaux pour aider les habitants des zones reculées à avoir accès à l’énergie, au lieu des grandes entreprises de production d’électricité, comme le prétend Peters. Dans l’ensemble, le Nigeria doit metre en place des mesures incitatives pour les investisseurs sans quoi, la privatisation ne résoudra jamais le problème énergétique.
Shakir Akorede, écrivain, contributeur au Forum économique mondial et fondateur de 501Words.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique.
Emmerson Mnangagwa, le nouveau président du Zimbabwe, aura du mal à sortir son pays du bourbier économique dans lequel il a été coincé pendant les 37 années de règne de Robert Mugabe. Ce n’est pourtant pas mission impossible.
Sous Mugabe, toute activité économique dépendait de la sphère politique d’où les enjeux de la lutte pour se l’accaparer. Les entreprises d’État, le contrôle des capitaux, le contrôle des prix, les contrôles à l’importation, les redevances minières et une pléthore de réglementations ont enserrer le Zimbabwe dans une gigantesque paperasserie et détruit son économie.
Le début du déclin
Mesuré par le produit intérieur brut réel par habitant, le niveau de vie ne représente plus que de 78% de ce qu’il était lorsque M. Mugabe a pris le pouvoir en 1980. Quand on regarde l’agriculture, par exemple, le déclin est clair. Le Zimbabwe avait l’habitude d’exporter du maïs; maintenant c’est un importateur net. Depuis les réformes agraires de 2000, la valeur de la production agricole a chuté de 45%. La situation financière n’est pas saine non plus. Les fonctionnaires du budget avaient pris à cœur la question rhétorique de M. Mugabe en 1997: «Avez-vous déjà entendu parler d’un pays qui s’est effondré à cause des emprunts?» Pendant le mandat de M. Mugabe, les déficits budgétaires annuels du Zimbabwe atteignaient en moyenne 5,4% du PIB, avec un déficit actuel à 11,2%. Le résultat est une montagne de mauvaises dettes et d’arriérés.
L’inflation abyssale
De 2000 à 2008, le vrai PIB par habitant s’est contracté en moyenne de 8,29% par an. Pendant cette période, le Zimbabwe a connu d’importants déficits budgétaires financés par la planche à billets et a connu le deuxième cas d’hyperinflation le plus grave de l’histoire. En effet, le 14 novembre 2008, le taux d’inflation annuel a culminé à 89,7 sextillions de pour cent. Les prix doublaient chaque jour, rendant les billets de 100 trillions de dollars du Zimbabwe sans valeur. En fin de compte, le gouvernement a été forcé d’abandonner le dollar zimbabwéen, parce que les Zimbabwéens ont simplement refusé de l’utiliser.
Le dollar US au secours du déclin
Le gouvernement de M. Mugabe a alors institué un système dans lequel le dollar US est devenu la monnaie de référence et les comptes de l’État ont alors été libellés en dollars US dès 2009. À la suite de cette dollarisation et de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale la même année, l’économie a rebondi. Ce rebond a persisté pendant le mandat du gouvernement d’unité nationale, qui a duré jusqu’en juillet 2013. Durant cette période, le taux de croissance annuel moyen du produit intérieur par habitant a été de 11,2%. Le ministre des Finances, Tendai Biti, qui était membre de l’opposition, a compris que sous un régime dollarisé, le pays ne serait plus en mesure d’imprimer de l’argent pour financer les déficits. Par conséquent, les déficits budgétaires ont presque été éliminés.
Avec l’effondrement du gouvernement d’union et le retour du parti Union africaine-Patriotique du Zimbabwe de Mugabe, les vieilles habitudes ont refait surface. Le déficit budgétaire a explosé, chose qui n’aurait pas du se produire dans le cadre du «régime de dollarisation». Mais Mugabe enfreignait toute règle. Pour financer ses déficits énormes, le gouvernement a commencé à émettre un nombre énorme de «nouveaux dollars Zimbabwe» en 2016. Comme la nuit suit le jour, le Zimbabwe a connu son deuxième épisode d’hyperinflation en une décennie.
S’inspirer du modèle de Singapour ?
La fin du règne de Mugabe soulève la question suivante: comment désormais redresser l’économie? Le Zimbabwe pourrait adopter la stratégie de Lee Kuan Yew, le Premier ministre de Singapour. Cette stratégie reposait sur quatre principes: une monnaie stable, aucune aide étrangère, une compétitivité du premier plan et la protection de la propriété privée ainsi que la sécurité de l’ordre public. Grace à la stratégie de M. Lee, Singapour a échappé à sa pauvreté écrasante de 1965 pour devenir l’un des pays les plus riches du monde.
Manangagwa n’a pas le même profil que Lee. En effet, il était un pilier du régime Mugabe. Contrairement à la population qui s’est appauvrie, Mnangagwa, ses partisans dans l’armée et le parti se sont bien enrichis sous le système prédateur de Mugabe. Mais les gens en ont marre de leur pauvreté. Mnangagwa prétend les écouter, déclarant même que «la voix du peuple est la voix de Dieu». Pour être crédible, Mnangagwa doit interdire l’émission de dollars New Zim. La dollarisation suivie en son temps par le gouvernement d’unité devrait être rétablie et il devrait faire de l’entreprise privée le socle de l’avenir du Zimbabwe.
Améliorer l’environnement des affaires
La Banque mondiale a constaté qu’il existe une forte relation positive entre la prospérité d’un pays et la facilité avec laquelle on peut y mener des affaires. À l’heure actuelle, le Zimbabwe se classe 159ème sur 190 dans l’indice Doing business de la Banque Mondiale, avec un score de 48,47. Si le pays relâchait l’emprise du gouvernement sur l’économie et atteignait le même score que le voisin du Botswana (64,94), il connaîtrait un boom, comme il l’avait fait pendant les années du gouvernement d’unité.
Le nouveau président devrait créer un groupe de travail qui serait chargé de faciliter les affaires au Zimbabwe. Il faut maintenant 61 jours et plus que le revenu annuel d’une personne moyenne pour démarrer une entreprise. Comparés à ceux des autres pays de la région, ces coûts sont très élevés. En tant que première étape de la réforme, le gouvernement devrait réduire la plus grande source de ces coûts: les exigences des permis et les frais nécessaires pour démarrer une entreprise.
En adoptant une telle stratégie, la confiance pourrait être retrouvée et l’économie monterait en flèche. Le PIB par habitant du Zimbabwe atteindrait le même niveau que le niveau actuel du Botswana dans environ 16 ans. Le niveau de revenu des Zimbabwéens serait alors près de six fois supérieur à son niveau actuel. Le Zimbabwe serait une fois de plus le «joyau de l’Afrique».
Steve Hanke est professeur d’économie appliquée à l’Université Johns Hopkins.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique.
L’intensité des conflits armés en Afrique augmente et baisse cycliquement. Selon les données issues du Uppsala Conflict Data Program et de la Base de données mondiale sur le terrorisme, les conflits armés ont atteint leur pic en 1990/1991 à la fin de la guerre froide, ils ont baissé jusqu’en 2005/2006, sont restés relativement stables jusqu’en 2010/2011, puis sont repartis à la hausse jusqu’en 2015 même si leur pic cette fois-ci n’a pas atteint celui enregistré en 1990/91.
Au moins sept facteurs sont à l’origine de la violence sur le continent. Les comprendre peut aider à mieux gérer la situation.
La pauvreté
Les conflits armés internes sont beaucoup plus fréquents dans les pays pauvres que dans les pays riches. Ce n’est pas parce que les pauvres sont violents, mais parce que les États pauvres n’ont pas la capacité d’assurer la loi et l’ordre. L’impact de la pauvreté est exacerbé par les inégalités, comme en Afrique du Sud.
Selon les prévisions actualisées à l’aide du International Futures Forcasting System, environ 37% des Africains vivent dans l’extrême pauvreté (environ 460 millions de personnes). En 2030, 32% des Africains (soit 548 millions) risquent encore de vivre dans une pauvreté extrême. Ainsi, alors que la part diminue (environ 5% de moins), les chiffres absolus augmenteront vraisemblablement d’environ 90 millions du fait de l’augmentation de la population. Il est donc improbable que l’Afrique atteigne le premier des objectifs de développement durable visant à mettre fin à la pauvreté absolue, si l’on garde le sentier de croissance actuel d’environ 4% de croissance du PIB par an.
La démocratie électoraliste
La démocratisation peut déclencher des violences à court et moyen terme, en particulier autour des élections. Les événements récents au Kenya en sont un exemple. Là où il y a un déficit démocratique important, comme en Afrique du Nord avant le printemps arabe, les tensions s’accumulent et peuvent accoucher de violences. Et un déficit démocratique – où des niveaux de démocratie inférieurs à ce que l’on peut attendre par rapport à d’autres pays ayant des niveaux de revenu et d’éducation similaires – conduit souvent à l’instabilité. Celle-ci est également alimentée par la manipulation des élections et des constitutions par les chefs d’État pour prolonger leur séjour au pouvoir. Les exemples incluent le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda.
Le type de régime
La nature du régime gouvernemental est un autre facteur structurel. La plupart des pays stables sont des démocraties pures ou des autocraties pures. Mais, la plupart des pays africains ont des régimes mixtes alliant démocratie et autocratie. Ils affichent une façade démocratique mais n’en ont nullement la substance. Ces régimes mixtes sont intrinsèquement instables.
Structure de la population
La population africaine est jeune, avec un âge médian de 19 ans. En comparaison, l’âge médian est de 41 ans en France (un pays relativement jeune selon les normes européennes). Ainsi, 22% des adultes français sont âgés de 15 à 29 ans contre 47% des Africains. Les jeunes pays ont tendance à être plus turbulents parce que les jeunes hommes sont en grande partie impliqués dans la violence et de la criminalité. Si les jeunes manquent d’emplois et que les taux d’urbanisation sont élevés, l’exclusion sociale et l’instabilité s’ensuivent.
Les cycles de violence
L’histoire de la violence est généralement le meilleur prédicteur de la violence future : la violence génère de la violence. Des pays comme le Mali, la République centrafricaine et la RDC sont pris au piège dans des cycles de violence difficile à rompre. Cela exige un effort considérable et très coûteux, ce qui nécessite souvent une mission de paix multidimensionnelle de grande envergure que seule l’ONU peut fournir. Mais, redimensionner le maintien de la paix plutôt que de l’intensifier est à l’ordre du jour à l’ONU.
Un mauvais voisinage
Selon l’endroit où se trouve un pays, le risque de violence peut varier parce que les frontières et les zones rurales sont mal contrôlées. La plupart des conflits en Afrique sont soutenus par les pays voisins. La violence déborde les frontières nationales et affecte d’autres pays, tandis que les institutions chargées de la loi et de l’ordre, mal formées et mal équipées, ne peuvent généralement pas bien fonctionner au niveau régional.
Faible croissance et inégalités croissantes
L’Afrique est dominée par les inégalités. La croissance ne se traduit pas par la réduction de la pauvreté. En outre, le monde subit actuellement une croissance faible après la crise financière mondiale de 2007/2008, avec des taux de croissance moyens nettement inférieurs à ceux d’avant. L’Afrique doit croître à des taux moyens de 7% ou plus par an si elle veut réduire la pauvreté et créer des emplois. Les prévisions à long terme affichent pourtant des taux nettement inférieurs.
Opportunité au milieu des défis
Ces sept facteurs liés indiquent que l’idée selon laquelle l’Afrique peut en quelque sorte «faire taire les armes d’ici 2020», comme le préconise l’Union africaine dans le cadre de son Agenda 2063, est irréaliste. La violence restera malheureusement une caractéristique d’un certain nombre de pays africains pendant de nombreuses années et le continent devrait réagir en conséquence.
À long terme, seule une croissance économique rapide et inclusive associée à une bonne gouvernance pourrait éliminer les facteurs structurels de la violence. Il est également clair que les pays à revenu intermédiaire font des progrès pour attirer les investissements directs étrangers, mais que les pays pauvres resteront tributaires de l’aide. D’où la nécessité de davantage de coopération internationale et régionale dans le cadre de ce processus, y compris un appui substantiel et accru au maintien de la paix.
Jakkie Cilliers, président du conseil d’administration et directeur de « African Futures and Innovation » à l’Institute for Security Studies. Professeur au Centre des droits de l’homme de l’Université de Pretoria.
La Rwandaise Christelle Kwizera a été nommée l’une des 12 lauréates du « BMCE BANK of Africa – African Entrepreneurship Award » de cette année d’une valeur totale de 1 million de dollars.
La start-up de Madame Kwizera, « VOMA Groundwater Solar Kiosks », spécialisée dans la purification et la distribution d’eau potable aux communautés vulnérables, a remporté 50 000 dollars (environ 43 millions de RWF) dans la catégorie « innovation ».
Christelle Kwizera
Les 12 lauréats de six pays africains se sont partagé une enveloppe de 1 million de dollars (environ 600 millions de francs rwandais). Les huit premiers lauréats ont empoché chacun 100 000 dollars (environ 86 millions de francs rwandais) de capital d’amorçage pour leurs projets, tandis que quatre autres, dont Madame Kwizera, ont gagné chacun 50 000 dollars, indique une déclaration des organisateurs.
Ce fut la troisième édition du « African Entrepreneurship Award », une initiative qui vise à soutenir les entrepreneurs africains. Les lauréats faisaient partie des 40 finalistes de 19 pays africains qui ont participé au « boot camp » à Casablanca du 6 au 10 décembre. Les prix reconnaissent les «projets durables les plus percutants» dans trois catégories du programme: l’éducation, l’environnement et les domaines inexplorés.
A propos du « Prix Africain d’entrepreneuriat »
Le « Prix Africain de l’Entrepreneuriat » a été annoncé par Monsieur Benjelloun lors du Sommet Mondial de l’Entrepreneuriat à Marrakech en 2014, et qui a été mis en place en 2015.
Grâce à ce prix, « BMCE Bank of Africa » cherche à stimuler l’entrepreneuriat innovant en Afrique. Il en est maintenant à sa troisième année avec plus de 12 000 propositions de projets émanant de 132 pays, dont les 54 pays africains. Plus de 112 entrepreneurs ont été coachés et encadrés par l’initiative. L’initiative a permis à « BMCE Bank of Africa » de «concrétiser sa vision d’une Afrique en croissance, stimulée par ses jeunes entrepreneurs pour renforcer les opportunités économiques et sociales présentées à tous les Africains»
Les gagnants Les autres lauréats de la catégorie « innovation » sont Meryam El Ouafi et Badr Idrissi du Maroc, et Geoffrey Ssekatawa (Ouganda).
Les gagnants principaux (100 000 $) sont Louise Williamson et Paul Bartels d’Afrique du Sud, Allen Kimambo de Tanzanie, et Folashade Amusa et Sylvester Mujakperuo du Nigeria.
Les autres lauréats sont Adan Mohammed du Kenya, Kwame Ababio (Ghana) et Flavien Simo du Cameroun.
Les 12 lauréats ont été sélectionnés par un jury remarquable, présidé par Monsieur Othman Benjelloun, Président de « BMCE Bank of Africa » et composé de Monsieur Gong Li, ancien Président « d’Accenture Chine », Monsieur John-Bernard Duler investisseur et entrepreneur franco-américain, Monsieur Marie Paul Niat un entrepreneur camerounais, et Monsieur Brahim Benjelloun Touimi Directeur Général Exécutif du Groupe BMCE Bank of Africa.
George Weah doit prendre ses fonctions le 22 janvier
61,5% des voix pour George Weah, mardi, contre 38,5% pour Joseph Boakai, a annoncé la Commission électorale nationale (NEC) après dépouillement de 98,1% des suffrages.
George Weah est né le 1er octobre 1966 à Monrovia, c’est un joueur de football international libérien devenu homme politique puis président du Liberia.
Attaquant de renom, il remporte en 1995 le Ballon d’or récompensant le meilleur joueur évoluant en Europe. Il est le premier joueur non européen à remporter ce trophée et le seul originaire du continent africain.
George Weah est issu du groupe ethnique krou, alors que le pays est dominé par les descendants d’esclaves américains, qui fondèrent le Libéria au XIXe siècle. Né dans une famille pauvre, il est élevé à la dure par sa grand-mère dans un bidonville de Monrovia.
Il est le seul joueur africain à avoir obtenu le ballon d’or, c’était en 1995
Weah commence sa carrière de footballeur dans son pays natal.
Formé au Young Survivors, puis à Bongrange Company, il joue par la suite à Mighty Barolle et Invincible Eleven les deux plus grands clubs libériens, avant de rejoindre le club camerounais du Tonnerre Yaoundé.
George Weah une incroyable carrière et un parcours atypique !
Un an plus tard, il est repéré par Claude Le Roy, alors entraîneur du Cameroun, qui le met en contact avec l’AS Monaco. Il a alors 22 ans.
George Weah président du Liberia
Weah débute en première division du football français le sous les couleurs de l’AS Monaco (champion de France en titre) par une défaite face à l’AJ Auxerre. Entraîné par Arsène Wenger, l’ASM parvient avec Weah à décrocher la coupe de Franceen 1991 face à l’OM. En 1992, Weah et ses coéquipiers atteignent la finale de la Coupe des coupes, mais échouent face aux Allemands du Werder Brême. Weah s’impose comme un buteur hors pair alliant vitesse, puissance et efficacité. Dépité par la finale de coupe d’Europe perdue par le club monégasque, Weah décide de rejoindre le PSG durant l’été 1992.
À Paris, Weah s’impose comme le meilleur buteur du club en championnat lors de la saison 1992-1993 pendant laquelle le PSG atteint la demi-finale de la Coupe UEFA, éliminé par la Juventus. En 1993-1994, le PSG est champion de France et est de nouveau demi-finaliste, mais cette fois-ci en Coupe des Coupes, face à Arsenal. Weah ne dispute pas le match retour à la suite d’un choix tactique d’Artur Jorge. Le PSG est battu 1-0 et éliminé.
La saison suivante, le PSG, entraîné par Luis Fernandez, réalise une saison de rêve en Ligue des Champions en effectuant un parcours sans faute en poule (6 victoires en 6 rencontres) durant lequel Weah inscrit plusieurs buts, face au Bayern Munich et au Parc des Princes face au Spartak Moscou. Le PSG élimine le FC Barcelone en quarts de finale. George inscrit le but égalisateur au Camp Nou lors du match aller. Le PSG est éliminé une nouvelle fois en demi-finale (pour la troisième fois de suite) par le Milan ACet termine troisième du championnat.
Sur toute la durée de son contrat avec le PSG, il inscrit 55 buts en 137 matchs avec notamment 8 buts en C1 lors de la saison 1994-1995.
Weah est alors sollicité par l’AC Milan et accepte de rejoindre les rangs milanais. Weah est naturalisé français durant son passage à Paris, ce qui ne l’empêche pas d’être la vedette de l’équipe du Liberia. Il quitte le PSG un an avant sa victoire en Coupe des coupes.
Le fait qu’il ait vécu à l’étranger durant la guerre civile, où il y a fait fortune, le rend « innocent » des crimes commis durant cette sombre période
Mister George signe donc pour l’AC Milan en 1995. Dès la première année, quelques mois après son arrivée il est récompensé par le Ballon d’or, notamment pour ses bonnes prestations avec le PSG en coupe d’Europe. Il est le premier joueur non européen à recevoir cette récompense. Actuellement il est toujours le seul Africain à avoir reçu cet honneur. Il passe plus de quatre saisons, remportant deux titres de champion d’Italie en 1996 et 1999 avec Milan.
Weah rejoint Chelsea en Angleterre, malgré une victoire en coupe en 2000, il n’arrive pas à s’imposer dans sa nouvelle équipe. Il décide alors de se consacrer à son équipe nationale. Il investit son propre argent pour aider l’équipe. Il échoue à un point de la qualification pour la Coupe du monde 2002. Après une demi-année à Manchester City, Weah revient en France à l’Olympique de Marseille. Il n’y reste que très peu de temps. Il quitte la Ligue 1 pour les Émirats arabes unis. Il joue quelques matchs pour Al Jazira jusqu’en 2003 et joue en sélection nationale jusqu’en 2007, avant d’arrêter définitivement sa carrière.
Weah débute en 2005 une reconversion en politique
Weah débute en 2005 une reconversion en politique en se présentant à l’élection présidentielle libérienne sous les couleurs du Congrès pour le changement démocratique (CDC), après plusieurs années de guerre civile, sous le régime du président Charles Taylor. Le fait qu’il ait vécu à l’étranger durant la guerre civile, où il y a fait fortune, le rend « innocent » des crimes commis durant cette sombre période. Durant le conflit, en 1996, il avait même demandé que l’ONU intervienne au Libéria. Le président avait alors chargé ses hommes d’incendier sa maison, alors que deux de ses cousines étaient agressées.
Il perd finalement l’élection présidentielle du 8 novembre 2005 avec 40,4 % des voix
Les sondages le placent, avec l’économiste Ellen Johnson Sirleaf, comme principal favori. Celle-ci, qui a eu plusieurs postes à responsabilités, notamment à la Banque mondiale, critique Weah pour son manque de formation et son inexpérience en politique. Ce dernier rétorque que ce ne sont pas des personnes inexpérimentées en politique qui ont mené le pays vers une guerre civile, ayant engendré plusieurs centaines de milliers de morts. Il perd finalement l’élection présidentielle du 8 novembre 2005 avec 40,4 % des voix ;il lui est alors proposé de collaborer au nouveau gouvernement en tant que ministre des Sports et de la Jeunesse par la nouvelle présidente élue mais cela n’a pas lieu.
Lors l’élection présidentielle, il se présente aux côtés de Winston Tubman au poste de vice-président, mais Ellen Johnson Sirleaf est réélue. Son parti, le CDC, dénonce alors des fraudes.
Le 28 décembre 2014, il est élu sénateur de Monrovia avec 78 % des voix en devançant Robert Sirleaf, le fils de la présidente.
Il est de nouveau candidat à l’élection présidentielle du 10 octobre 2017.
Lors de ce scrutin, il dispose d’une meilleure réputation politique, investissant une partie de sa fortune dans des programmes d’aide aux populations pauvres, aux malades ou encore à l’éducation. Il subit cependant des critiques concernant son absentéisme au Sénat, la légèreté de son programme ou encore pour avoir désigné comme colistière pour le poste de vice-président la sénatrice Jewel Taylor, respectée mais femme de Charles Taylor, qui vit en exil depuis la guerre civile (purgeant une peine pour crimes contre l’humanité au Royaume-Uni). Au sujet de cette réconciliation avec le clan Taylor, George Weah déclare que « tout le monde était l’ami de Charles Taylor », ajoutant n’avoir cependant « aucun contact » avec ce dernier.
À l’issue de laquelle il est qualifié pour le second tour, arrivant en tête avec 40 % des voix face à Joseph Boakai, le vice-président sortant.
Le contenant et le parachute reçoivent le précieux sang à livrer en drone
Les drones révolutionnent l’agriculture, l’inspection d’infrastructure et la sécurité
Pour que l’Afrique puisse se développe les thématiques sont connues: agriculture, santé, éducation, énergie… Ce que personne n’imaginait c’est à quel point les drones révolutionnent ces usages !
Des usages multiples et les data en perspectives
Les domaines où les drones se montrent utiles ne manquent pas. C’est notamment le cas dans le secteur agricole, où ils ouvrent la voie à l’agriculture de précision. La société Airinov, créée en 2010 par un fils d’agriculteur et deux ingénieurs, a pour slogan « L’avenir de vos terres est dans le ciel ». Érick Lebrun, responsable marketing, témoigne : « Nous avons travaillé avec l’Inra afin de créer un capteur embarqué sur un drone qui soit capable de mesurer avec une grande précision la biomasse ainsi que l’azote absorbé par les plantes, pour définir aux mieux les apports nécessaires ».
Les algorithmes ainsi mis au point par cette start-up permettent de définir les doses précises d’engrais ou de pesticides à apporter à chaque mètre carré de parcelle, des données directement injectées dans la console d’un tracteur. Dix mille exploitations bénéficient déjà de cette approche.
Si les drones peuvent couvrir une grande surface en peu de temps, ils peuvent aussi être utilisés pour inspecter des ouvrages très divers : barrages hydroélectriques d’EDF, lignes à haute tension d’Enedis ou pipelines transportant du pétrole ou du gaz. Les drones constituent une vraie révolution dans ce domaine, notamment grâce à leur rapidité et leur facilité de déploiement. Même la RATP s’y intéresse : la régie des transports parisiens s’est associée à Squadrone System afin de développer un drone indoor pour l’inspection de ses chantiers souterrains. Un autre constructeur français, Hélicéo, s’est fait une place dans le secteur du BTP, grâce à des drones multirotors, des ailes volantes à décollage vertical et même des drones aquatiques, qui permettent aux géomètres d’accélérer d’un facteur de cinq à dix leurs mesures sur le terrain. « Le drone réalise la cartographie d’un emplacement géographique en prenant des photos et des mesures GPS qui permettront de concevoir une représentation en 3D« , résume Guillaume Schavann, directeur marketing d’Hélicéo.
Le container permet le stockage des drones ZiplineUn village touché par la famine en RDC – Photo prise en drone – Crédit photo Thierry Barbaut – www.barbaut.net
Si un drone peut inspecter en quelques minutes un territoire ou un lotissement, afin d’aider les professionnels du bâtiment dans leur ouvrage, il se révèle aussi très utile en cas de catastrophe naturelle ou de sinistre.
Depuis plusieurs années, les experts de l’assureur Allianz utilisent des drones pour photographier les dommages causés aux habitations, par exemple après un orage de grêle. La gendarmerie nationale s’est également équipée de drones — des Novadem NX110 de 2 kg seulement déjà employés par des brigades de pompiers afin de disposer d’images en temps réel d’un incendie. Les gendarmes comptent exploiter ces drones pour la surveillance de certaines zones, dans le cadre de la lutte antiterroriste, lors d’événements sportifs, de manifestations ou encore pour rechercher une personne disparue. L’appui aux équipes d’interventions est aussi au programme des drones : le Raid s’est longtemps intéressé aux drones grand public de type DJI Phantom, avant de s’équiper du Black Hornet de Prox Dynamics, un nanodrone capable de voler dans un bâtiment sans couverture GPS.
C’est officiel George Weah est le nouveau président du Liberia !
George Weah est né le 1er octobre 1966 à Monrovia, c’est un joueur de football international libérien devenu homme politique puis président du Liberia.
Attaquant de renom, il remporte en 1995 le Ballon d’or récompensant le meilleur joueur évoluant en Europe. Il est le premier joueur non européen à remporter ce trophée et le seul originaire du continent africain.
George Weah est issu du groupe ethnique krou, alors que le pays est dominé par les descendants d’esclaves américains, qui fondèrent le Libéria au XIXe siècle. Né dans une famille pauvre, il est élevé à la dure par sa grand-mère dans un bidonville de Monrovia.
Il est le seul joueur africain à avoir obtenu le ballon d’or, c’était en 1995
Weah commence sa carrière de footballeur dans son pays natal.
Formé au Young Survivors, puis à Bongrange Company, il joue par la suite à Mighty Barolle et Invincible Eleven les deux plus grands clubs libériens, avant de rejoindre le club camerounais du Tonnerre Yaoundé. Un an plus tard, il est repéré par Claude Le Roy, alors entraîneur du Cameroun, qui le met en contact avec l’AS Monaco. Il a alors 22 ans.
George Weah président du Liberia
Weah débute en première division du football français le sous les couleurs de l’AS Monaco (champion de France en titre) par une défaite face à l’AJ Auxerre. Entraîné par Arsène Wenger, l’ASM parvient avec Weah à décrocher la coupe de Franceen 1991 face à l’OM. En 1992, Weah et ses coéquipiers atteignent la finale de la Coupe des coupes, mais échouent face aux Allemands du Werder Brême. Weah s’impose comme un buteur hors pair alliant vitesse, puissance et efficacité. Dépité par la finale de coupe d’Europe perdue par le club monégasque, Weah décide de rejoindre le PSG durant l’été 1992.
À Paris, Weah s’impose comme le meilleur buteur du club en championnat lors de la saison 1992-1993 pendant laquelle le PSG atteint la demi-finale de la Coupe UEFA, éliminé par la Juventus. En 1993-1994, le PSG est champion de France et est de nouveau demi-finaliste, mais cette fois-ci en Coupe des Coupes, face à Arsenal. Weah ne dispute pas le match retour à la suite d’un choix tactique d’Artur Jorge. Le PSG est battu 1-0 et éliminé.
La saison suivante, le PSG, entraîné par Luis Fernandez, réalise une saison de rêve en Ligue des Champions en effectuant un parcours sans faute en poule (6 victoires en 6 rencontres) durant lequel Weah inscrit plusieurs buts, face au Bayern Munich et au Parc des Princes face au Spartak Moscou. Le PSG élimine le FC Barcelone en quarts de finale. George inscrit le but égalisateur au Camp Nou lors du match aller. Le PSG est éliminé une nouvelle fois en demi-finale (pour la troisième fois de suite) par le Milan ACet termine troisième du championnat.
Sur toute la durée de son contrat avec le PSG, il inscrit 55 buts en 137 matchs avec notamment 8 buts en C1 lors de la saison 1994-1995. Weah est alors sollicité par l’AC Milan et accepte de rejoindre les rangs milanais. Weah est naturalisé français durant son passage à Paris, ce qui ne l’empêche pas d’être la vedette de l’équipe du Liberia. Il quitte le PSG un an avant sa victoire en Coupe des coupes.
Mister George signe donc pour l’AC Milan en 1995. Dès la première année, quelques mois après son arrivée il est récompensé par le Ballon d’or, notamment pour ses bonnes prestations avec le PSG en coupe d’Europe. Il est le premier joueur non européen à recevoir cette récompense. Actuellement il est toujours le seul Africain à avoir reçu cet honneur. Il passe plus de quatre saisons, remportant deux titres de champion d’Italie en 1996 et 1999 avec Milan.
Weah rejoint Chelsea en Angleterre, malgré une victoire en coupe en 2000, il n’arrive pas à s’imposer dans sa nouvelle équipe. Il décide alors de se consacrer à son équipe nationale. Il investit son propre argent pour aider l’équipe. Il échoue à un point de la qualification pour la Coupe du monde 2002. Après une demi-année à Manchester City, Weah revient en France à l’Olympique de Marseille. Il n’y reste que très peu de temps. Il quitte la Ligue 1 pour les Émirats arabes unis. Il joue quelques matchs pour Al Jazira jusqu’en 2003 et joue en sélection nationale jusqu’en 2007, avant d’arrêter définitivement sa carrière.
Weah débute en 2005 une reconversion en politique
Weah débute en 2005 une reconversion en politique en se présentant à l’élection présidentielle libérienne sous les couleurs du Congrès pour le changement démocratique (CDC), après plusieurs années de guerre civile, sous le régime du président Charles Taylor. Le fait qu’il ait vécu à l’étranger durant la guerre civile, où il y a fait fortune, le rend « innocent » des crimes commis durant cette sombre période. Durant le conflit, en 1996, il avait même demandé que l’ONU intervienne au Libéria. Le président avait alors chargé ses hommes d’incendier sa maison, alors que deux de ses cousines étaient agressées.
Il perd finalement l’élection présidentielle du 8 novembre 2005 avec 40,4 % des voix
Les sondages le placent, avec l’économiste Ellen Johnson Sirleaf, comme principal favori. Celle-ci, qui a eu plusieurs postes à responsabilités, notamment à la Banque mondiale, critique Weah pour son manque de formation et son inexpérience en politique. Ce dernier rétorque que ce ne sont pas des personnes inexpérimentées en politique qui ont mené le pays vers une guerre civile, ayant engendré plusieurs centaines de milliers de morts. Il perd finalement l’élection présidentielle du 8 novembre 2005 avec 40,4 % des voix ;il lui est alors proposé de collaborer au nouveau gouvernement en tant que ministre des Sports et de la Jeunesse par la nouvelle présidente élue mais cela n’a pas lieu.
Lors l’élection présidentielle, il se présente aux côtés de Winston Tubman au poste de vice-président, mais Ellen Johnson Sirleaf est réélue. Son parti, le CDC, dénonce alors des fraudes.
Le 28 décembre 2014, il est élu sénateur de Monrovia avec 78 % des voix en devançant Robert Sirleaf, le fils de la présidente.
Il est de nouveau candidat à l’élection présidentielle du 10 octobre 2017.
Lors de ce scrutin, il dispose d’une meilleure réputation politique, investissant une partie de sa fortune dans des programmes d’aide aux populations pauvres, aux malades ou encore à l’éducation. Il subit cependant des critiques concernant son absentéisme au Sénat, la légèreté de son programme ou encore pour avoir désigné comme colistière pour le poste de vice-président la sénatrice Jewel Taylor, respectée mais femme de Charles Taylor, qui vit en exil depuis la guerre civile (purgeant une peine pour crimes contre l’humanité au Royaume-Uni). Au sujet de cette réconciliation avec le clan Taylor, George Weah déclare que « tout le monde était l’ami de Charles Taylor », ajoutant n’avoir cependant « aucun contact » avec ce dernier.
À l’issue de laquelle il est qualifié pour le second tour, arrivant en tête avec 40 % des voix face à Joseph Boakai, le vice-président sortant.
Le Next Einstein Forum (NEF) annonce aujourd’hui sa deuxième classe d’ambassadeurs, 45 scientifiques et champions technologiques en Afrique, tous âgés de moins de 42 ans, qui résolvent les défis de l’Afrique et du monde.
Une initiative de l’Institut Africain des Sciences Mathématiques (AIMS) en partenariat avec la Fondation Robert Bosch, le NEF tiendra son deuxième forum international pour la science à Kigali, au Rwanda, sous le patronage de Son Excellence, Monsieur le Président Paul Kagame du 26 au 28 mars 2018.
Eléments clés de la vision du NEF de propulser l’Afrique sur la scène scientifique mondiale, les ambassadeurs du NEF participeront à la Rencontre Internationale du NEF à Kigali ET établiront le contact entre eux et avec des scientifiques du monde entier. Tout en développant leur propre carrière grâce au mentorat et aux collaborations offertes par un réseau croissant de partenaires, les ambassadeurs du NEF mèneront les activités d’engagement public du NEF comme la Semaine Africaine de la Science du NEF, et contribueront à créer un forum passionnant et à fort impact. « Il y a deux ans, j’ai eu honneur de présenter la classe inaugurale des Ambassadeurs à Dakar. Aujourd’hui encore, je suis heureux de présenter une brillante classe d’ambassadeurs du NEF. Par leurs recherches sur les énergies renouvelables, la sécurité alimentaire, les technologies de pointe etc…, les 45 Ambassadeurs sélectionnés, dont dix-huit sont des femmes, aident à transformer leurs communautés locales à travers des campagnes nationales comme GirlsInSTEM. Au-delà de la recherche théorique, nos ambassadeurs ont développé des technologies impressionnantes grâce à leurs recherches. Nous sommes impatients de mettre en lumière leurs initiatives et technologies qui, nous sommes convaincus, répondent les défis locaux et mondiaux, » a dit Monsieur Thierry Zomahoun, Président et PDG de AIMS et Président du NEF.
Les Ambassadeurs du NEF sont choisis selon un processus holistique qui passe en revue leurs compétences académiques, capacités entrepreneuriales et récents efforts d’engagement public, particulièrement en ligne. Les Ambassadeurs doivent également démontrer une passion pour le développement du profil scientifique de l’Afrique et pour être l’inspiration de la prochaine génération de leaders scientifiques. « Je tiens à remercier la première classe d’Ambassadeurs qui a organisé la toute première Semaine Africaine de la Science du NEF et continue à mener des campagnes percutantes pour encadrer la prochaine génération de scientifiques et de technologues. Ensemble avec cette nouvelle classe d’Ambassadeurs, ils rejoignent la communauté des scientifiques du NEF nouvellement créée, un réseau exclusif qui offre aux membres des collaborations de recherche, des opportunités de réseautage et de prise de parole, et un parrainage professionnel. En retour, les membres participeront à la formulation des politiques nationales et continentales, aux activités transversales de recherche et d’innovation, dirigeront l’engagement public autour de la science et de la technologie en Afrique et fourniront un parrainage aux scientifiques et aux étudiants en début de carrière. » a dit Monsieur Zomahoun.
Le NEF est actuellement à la recherche d’ambassadeurs pour les pays suivants : Angola, Comores, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, République centrafricaine, Djibouti, Lesotho, Soudan du Sud et Tunisie. Les candidats intéressés peuvent télécharger le formulaire d’inscription sur nef.org/ambassadors. Pour en savoir plus sur la Rencontre Internationale du NEF 2018 aller sur gg2018.nef.org
Voici les Ambassadeurs du NEF 2017-2019 :
Meriem Benmardi (Algérie) est Senior Digital Project Manager chez TBWA Worldwide et PDG de BETELA Recruiting, un programme de recrutement innovant. Elle a plus de 8 ans d’expérience en tant que spécialiste des ressources humaines et consultante en gestion de projets informatiques et a été reconnue pour son leadership, notamment en étant désignée TechWoman par le Département d’État des États-Unis.
Donald Semevo Elian Tchaou (Bénin) propriétaire de la société TIC Agro Business Center, spécialisée dans le développement d’outils de communication, la formation des producteurs et la diffusion de bonnes pratiques agricoles. Son entreprise utilise exclusivement les opportunités offertes par les Technologies de l’Information et de la Communication pour une meilleure vulgarisation agricole.
Yame Nkgowe (Botswana) est un gestionnaire de service chevronné avec 11 ans d’expérience en gestion d’entreprise et un entrepreneur social avec le démarrage de 2 startups en 3,5 ans, du concept à la phase pilote. Il est actuellement le fondateur de Sustainable Cities Africa, une entreprise sociale axée sur la garantie d’un avenir urbain africain durable grâce à des stratégies de villes intelligentes.
Abdrahamane Ouedraogo (Burkina Faso) est titulaire d’une maîtrise en santé publique et travaille au Burkina Faso comme administrateur du Girl Generation Program qui œuvre pour mettre fin aux mutilations génitales féminines en Afrique. Avec plus de 17 ans d’activisme dans les organisations de jeunesse aux niveaux national, régional et international, il est membre fondateur du Réseau des organisations internationales de la jeunesse en Afrique.
Paterne Gahungu (Burundi) est un ancien étudiant de AIMS, faisant une recherche de doctorat sur la modélisation stochastique au Centre d’Excellence Africain en Sciences Mathématiques et Applications au Bénin. Auparavant, il travaillait comme volontaire au Centre de Recherche en Didactique des Sciences au Burundi et, avec quatre autres étudiants, a créé un club scientifique qui forme des étudiants à l’utilisation de la technologie et à l’organisation des débats scientifiques et des présentations entre eux.
Sara Baptista (Cape Vert) est une candidate au doctorat en sciences de la vie, dans le domaine de la parasitologie, spécifiquement dans le programme de sciences pour le développement (PGCD) et travaille actuellement à l’Instituto de Medicina Molecular – João Lobo Antunes, Lisbonne, Portugal, au laboratoire Dr Maria Mota qui s’intéresse à l’étude de la biologie et la physiologie du paludisme). Elle travaille principalement sur comment la protéine hépatique principale du parasite plasmodique, la protéine circumsporozoïte, est traitée par l’hôte hépatocyte.
Arielle Kitio Tsamo (Cameroun) est une mentore certifiée et une passionnée de technologie. Elle poursuit actuellement son doctorat en génie informatique pour la surveillance des maladies à l’Université de Yaoundé, au Cameroun. En outre, elle est la fondatrice de CAYSTI, une initiative qui travaille sur des technologies et des méthodologies innovantes pour promouvoir une éducation de qualité et assurer un apprentissage efficace.
Francis Mbaibo (Tchad) a remporté le prix de l’innovation numérique de Reach for Change, et sa startup est l’une des 50 meilleures startups africaines choisies par l’Union européenne lors du Forum UE-Afrique. En tant que technicien entrepreneurial, il a créé une startup numérique qui initie les jeunes à l’entrepreneuriat numérique. Aujourd’hui, Francis travaille sur une application agro-alimentaire, qu’il espère rendre opérationnelle en 2018.
Mandingha Kosso Etoka-Beka (Congo) Sa recherche porte sur le paludisme chez les enfants porteurs du trait drépanocytaire dans un laboratoire. Actuellement, elle poursuit un doctorat en biologie moléculaire et en immunologie appliquée à l’Université Marien Ngouabi.
Raissa Malu (RDC) est physicienne de formation, auteure et éditrice de la collection de manuels « Les Indispensables ». En 2014, Raïssa a fondé avec des amis une organisation à but non lucratif qui organise la Semaine de la science et de la technologie, à Kinshasa en RDC. Actuellement, elle est chef de l’unité de soutien technique au ministère de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel. Elle s’occupe du projet d’éducation pour la qualité et la pertinence des enseignements aux niveaux secondaire et universitaire.
Ghislain DESSIEH (Côte d’Ivoire) est consultant en développement durable et innovation sociale, et avocat de formation. Diplômé en Droit des Affaires de HEC Abidjan et guidé par sa passion pour la science et la technologie, Ghislain fait partie du programme Young African Innovator d’Africa 4 Tech qui regroupe 40 jeunes Africains innovateurs dans les domaines de la technologie, de la santé et de l’énergie.
Dr. Basant Motawi (Egypt) a travaillé avec l’Organisation mondiale de la santé à Genève, en Suisse, au sein du département Vieillissement et Vie. Elle effectue actuellement un doctorat conjoint en épidémiologie entre l’Université Ain Shams en Égypte et l’Université du Maryland aux États-Unis. Ses recherches portent sur le fardeau caché, sanitaire et économique, de la violence basée sur le genre et elle aspire, par son travail, à promouvoir des politiques qui rendent autonomes les femmes.
Mussie Mengistu Habtom (Eritrea) fait une maîtrise en éducation spécialisée (troubles d’apprentissage) de l’Université Kenyatta, à Nairobi, au Kenya. Son rêve de devenir enseignant l’a amené à se joindre à une institution de formation d’enseignants. Il est actuellement conférencier et candidat à la maîtrise en éducation à l’université Kenyatta, au Kenya.
Binyam Sisay Mendisu’s (Ethiopie) Ses domaines d’intérêts de recherche comprennent l’étude descriptive des langues omotiques et l’étude de l’éducation en langue maternelle en Afrique. Il est actuellement employé par l’Institut international de l’UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique, en tant que chargé de programme pour la formation des enseignants et le développement du curriculum.
Yannick Ovono (Gabon) est le PDG de Rabi Institute for Development Studies et chercheur à l’Institut Mandela pour le développement, passionné par l’éducation, le leadership, les médias, la politique et le développement des jeunes sur le continent africain. Il est titulaire d’une maîtrise en journalisme de l’Université d’Istanbul et d’une spécialisation en économie de l’Académie des Sciences d’Istanbul, avec 5 ans d’expérience professionnelle dans divers postes tant dans l’industrie des médias que dans le milieu universitaire.
David Jeng (Gambie) est Chef de projet de Give1 Project Gambia, dont le but est de créer des leaders dans leurs communautés. Le projet a mis en œuvre 8 camps techniques dans les TIC pour les filles, le leadership et la formation entrepreneuriale, et le projet pilote Akon Lighting Africa en Gambie. Actuellement, il est le coordinateur de soutien aux entreprises de la Startup Incubator Gambia qui est le premier centre d’incubation de startups, ayant incubé 62 startups et créé plus de 180 emplois depuis 2015.
Peter Asare-Nuamah’s (Ghana) Ses intérêts de recherche concernent la gestion des catastrophes, le changement climatique, l’éducation, la gouvernance électronique et le panafricanisme. Il est candidat au doctorat à l’Université panafricaine du Cameroun et a occupé différentes fonctions de direction. Peter aspire à contribuer au monde universitaire et à la société par la recherche et l’enseignement, en particulier dans le contexte africain.
Keita Alpha Kabinet’ s (Guinée) Son travail porte sur l’étude de l’épidémiologie de Tropheryma whipplei et du virus Ebola dans le cadre d’un projet d’étude mondial sur les humains et la faune en Guinée. Actuellement, Keita est chercheur postdoctoral au sein de l’UMI233, recherche translationnelle sur le VIH et les maladies infectieuses (TransVIHMI) de l’Institut de recherche pour le développement (IRD).
Dr. Rose M Mutiso (Kenya) est co-fondatrice et PDG de l’Institut Mawazo, qui met l’accent sur le développement du secteur énergétique africain. Elle est ingénieur en matériaux de formation, avec une expérience technique dans les domaines de la nanotechnologie et de la physique des polymères, y compris la nanoélectronique et les technologies énergétiques de nouvelle génération.
Michael Sonneyboy Gboneh (Liberia) est titulaire d’une licence en mathématiques et d’une maîtrise en sciences mathématiques de l’Université de Stellenbosch grâce à une bourse complète de la fondation MasterCard et de l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS, Afrique du Sud). Actuellement, il occupe le poste de président du Département de mathématiques de l’Université du Libéria où il a consacré son temps au domaine académique et à l’utilisation des mathématiques pour aider à résoudre les nombreux problèmes de l’Afrique et aider les jeunes à s’instruire et à contribuer à la croissance du Libéria et de l’Afrique en général.
Kusai Fteita (Libye) est le fondateur et le mentor de Roboticx4004, l’équipe nationale de robotique libyenne, qui a représenté la Libye dans le FIRST Global Challenge 2017. Il est aussi co-fondateur de Google Developers Group Tripoli et de la startup Blockchain. Récemment, il a fondé Tech Impact, une entreprise sociale qui offre une formation pratique à la robotique pour les jeunes.
Mireille Harimalala’s (Madagascar) Ses activités de recherche se concentrent sur la génétique des populations de puces vectrices de la peste et sur l’étude de la phylogénie des puces du pays. Elle dirige une équipe qui travaille sur les puces et les maladies associées. Elle a terminé deux années d’études postdoctorales à l’Unité d’entomologie médicale de l’IPM et approfondit actuellement ses recherches sur les mêmes thèmes afin d’élucider les mécanismes de phylogéographie et de dispersion de ces populations de puces vectrices par rapport à la persistance de la peste.
Chikondi Shaba (Malawi) Titulaire d’un baccalauréat ès sciences en chimie, avec une mineure en statistique et une maîtrise en chimie analytique de l’Université du Botswana. Elle est maître de conférences et directrice adjointe du département de chimie au Chancellor College de l’Université du Malawi. Actuellement, elle est responsable de l’évaluation de la chimie de l’eau des eaux souterraines dans le cadre du projet « Hidden Crisis ».
Souleymane Sogoba (Mali) travaille comme documentaliste à l’Université de Ségou au Mali, il est aussi Directeur de l’Information de la Revue Scientifique et Technique du Mali et membre de la section des technologies de l’information de l’IFLA. Il est aussi Ambassadeur du Programme IPA de l’IFLA au Mali, participant à la construction du bâtiment qu’il appelle « une Afrique connectée, une Afrique informée »
Abdoulaye Sidiki BA (Mauritanie) est titulaire d’un doctorat en mécanique de l’Université de Bordeaux ainsi que d’une maîtrise en ingénierie de l’acoustique et des fluides dans la spécialité Contrôle Non Destructif à Ultrason de l’Université de Paris Diderot. Ses travaux de recherche portent sur la conception, la fabrication et la caractérisation d’un nouveau concept de matériau dit « intelligent » appelé métamatériau.
Lakshana Mohee’s (Ile Maurice) Son rêve était de devenir un scientifique des biomatériaux afin de développer des techniques innovantes et plus accessibles qui améliorent les soins de santé dans le monde. Actuellement en thèse à l’Université de Cambridge en Biomatériaux et Dispositifs Médicaux, elle espère fonder une entreprise à l’Ile Maurice qui développe de tels dispositifs.
Dr. Lahbib LATRACH (Maroc) est chercheur au Centre national d’études et de recherche sur l’eau et l’énergie, titulaire d’un doctorat en environnement et biotechnologie de l’eau de l’Université de Cadi Ayyad, et membre du Laboratoire Hydrobiologie, Ecotoxicologie et Assainissement & Changement global à la Faculté des sciences Semlalia de Marrakech et du Laboratoire de science du sol et de génie écologique de l’Université de Shimane au Japon.
Lars Albino Lemos (Mozambique) est le formateur principal de la campagne de partage des connaissances, une plateforme communautaire qui rassemble ceux qui ont de l’expérience et peuvent partager leurs connaissances et ceux qui sont désireux d’apprendre, mais manquent d’opportunités. Il est développeur pour les systèmes d’information sur la santé à Global Programs for Research & Training, co-fondateur de Mukheru Express et PDG de MozDevelopment, une entreprise qui offre des formations en développement de logiciels à la communauté pour apprendre à programmer.
Aibate Hatago Sturmann (Namibie) poursuit actuellement son doctorat à l’Université de Namibie sur la science des polymères. Elle est titulaire d’une maîtrise en sciences avec un intérêt pour la recherche en ethno-pharmacologie, découverte de médicaments et développement axé sur les maladies non transmissibles.
Halimatou Hima Moussa Dioula (Niger) est candidate au doctorat à l’Université de Cambridge, où elle est chercheuse à Cambridge-Africa Trust, faisant de la recherche en Etudes du développement. Halimatou utilise le concept de «ilimi», souvent traduit par savoir ou éducation, pour défier, questionner et réinventer les systèmes éducatifs dans les pays africains. Son initiative « ilimi Afrika » espère créer des oasis d’innovation, d’apprentissage et d’imagination dans les écoles publiques au Niger et en Afrique.
Obidi Ezezika (Nigeria) est professeur adjoint, Teaching Stream, au Centre interdisciplinaire pour la santé et la société de l’Université de Toronto à Scarborough et à l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto. Il est titulaire d’un doctorat en microbiologie de l’Université de Géorgie et d’une maîtrise en gestion de l’environnement de l’Université de Yale. Le Docteur Obidi soutient un système de gamification nutritionnelle appelé « Nutrido » à Abuja, au Nigeria.
Bobson Rugambwa (Rwanda) est passionné par des solutions technologiques financières et énergétiques abordables et durables pour les populations les plus vulnérables d’Afrique. Ingénieur en informatique, entrepreneur et passionné d’énergie, il est co-fondateur et PDG de MVend Limited, une société Fintech au Rwanda, développant des outils d’inclusion financière pour les personnes non bancarisées.
Paulo Emanuel D’Alva (Sao Tome et Principe) est architecte et entrepreneur, diplômé en Architecture et Urbanisme de DeVry FANOR. Il possède une vaste expérience en architecture durable, ayant travaillé au Green Building Council des États-Unis, et est le directeur adjoint de DALVAGAUP, la plus grande firme d’architecture de Sao Tomé-et-Principe.
Khadidatou Sall (Sénégal) est la fondatrice d’un espace d’enseignement professionnel où la culture se mêle aux STEM pour innover et rapprocher la communauté sénégalaise en vue d’apprendre, de fabriquer et de créer dans un programme appelé Échange d’éducation scientifique pour le développement durable (SeeSD). Grâce à SeeSD, elle a permis à plus de 200 enfants de participer à des ateliers pratiques sur la biologie, la physique, la chimie, l’impression 3D, le codage et l’électronique.
Jessica D’unienville (Seychelles) est titulaire d’un baccalauréat ès sciences en orthophonie de Curtin University of Technology. Elle est actuellement chargée de recherche principale pour la gestion des connaissances et l’éducation à NISTI, où elle réalise une étude sur la Recherche & Développement et l’Innovation, une première pour les Seychelles.
Salwa Supckie Campbell (Sierra Leone) possède plusieurs certificats de formation professionnelle en mentorat, consacrant son temps à encadrer et inspirer les jeunes filles intéressées par les disciplines STEM. Avec plus de 11 ans d’expérience dans l’analyse de données et les contrôles qualité, elle a travaillé avec l’une des plus grandes sociétés d’analyse de données volumineuses au monde – Quid Inc.
Dr. Sadiyo Siad (Somalie) est la fondatrice et recteur de Hano Academy et multi-spécialiste de diagnostics médicaux, conférencière, consultante, entrepreneur et philanthrope. Sa formation médicale comprend un doctorat en tuberculose avec spécialisation en immunologie et Mycobacterium tuberculosis, l’agent causal de la tuberculose, à l’Université de Leicester.
Keabetswe Tebogo Ncube (Afrique du Sud) effectue des recherches en génétique à l’Université du Kwa-Zulu Natal et participe actuellement à un programme de recherche dans le Maryland (États-Unis) dans le cadre de ses études doctorales, en collaboration avec le département de l’agriculture de Beltsville.
Mohammed Kamal (Soudan) est un chercheur qui travaille et donne des cours à l’Université des sciences médicales et de la technologie (UMST), il donne des cours de cycle court à l’Université nationale du Soudant, dans le domaine de la science des matériaux. Actuellement, il développe un système de chargement et de transport de médicaments grâce à l’utilisation d’un système nanostructuré qui vise à améliorer le processus d’imagerie par tomodensitométrie et IRM pour délivrer efficacement des médicaments et améliorer les traitements contre le cancer.
Sifiso Musa Nkambule (Swaziland) est professeur de physique à l’Université du Swaziland, Département de physique, avec un premier diplôme en mathématiques et en physique de l’Université du Swaziland et un master en physique de l’Université de Witwatersrand de Johannesburg. Actuellement, il est impliqué dans le projet « THE PHYSICS SHOW », qui vise à atteindre les écoles, les collèges et la population du Swaziland, en mettant en vedette les choses les plus excitantes en physique.
Dr. Lwidiko Edward Mhamilawa (Tanzanie) est médecin et co-fondateur de ProjeKt Inspire qui œuvre à la découverte de talents dans les STEM. Il éduque des enfants de 3 à 14 ans grâce au projet Rising STEAM Stars qui offre un mentorat individuel, de l’observation en situation de travail et des camps d’entraînement.
Aglago Dodzi (Togo) est le fondateur de MobileLabo, un laboratoire scientifique spécialisé dans la conception et la vente d’équipements, de produits et de services de laboratoire. Grâce à son laboratoire mobile, il a permis aux enfants des zones rurales d’accéder à du matériel de laboratoire pour l’apprentissage des sciences, ce qui a inspiré un demi-million d’étudiants au Togo à poursuivre des études scientifiques.
Joanitah N Nalubega (Ouganda) est un chimiste industriel, passionné par la technologie, travaillant actuellement à déployer des solutions pour le secteur de la santé en utilisant la technologie en Ouganda.
Stephen Malunga Manchishi (Zambie) a brièvement enseigné la physiologie animale et d’autres sciences biologiques connexes au département des sciences biologiques de l’université de Zambie avant d’entreprendre des études de doctorat en neuroendocrinologie de la reproduction à l’université de Cambridge au Royaume-Uni. Il a cofondé l’institut des sciences naturelles Juniors & Seniors – un réseau de mentorat, une initiative qui pallie au manque d’information pour aider les futurs scientifiques à prendre des décisions éclairées assez tôt dans la vie.
Ian Nyasha Mutamiri (Zimbabwe) est un ingénieur électricien et informaticien très passionné par la mise en valeur d’une technologie de qualité pour le bien social. Ses recherches portent sur des solutions mobiles d’apprentissage des langues pour les enfants. Pour son travail, il a reçu deux bourses FIRE (AFRINIC) en 2013 et 2016.
Proparco investit 100 millions de dollars dans le fonds Amundi Planet – Emerging Green One, créé conjointement par la Société Financière Internationale (SFI), filiale de la Banque Mondiale, et le gestionnaire d’actifs français Amundi.
Ce fonds investira dans des obligations vertes (ou green bonds) qui seront émises par des institutions financières des pays émergents et en développement au cours des 7 prochaines années.
Ce fonds a déjà levé 1,2 milliard de dollars, ce qui en fera le plus grand fonds destiné aux obligations vertes dans ces géographies. Avec cet apport de 100 millions de dollars, Proparco sera, aux côtés de la SFI, un des principaux investisseurs du fonds.
La finance au service du climat
Cet investissement reflète l’engagement de Proparco et du Groupe Agence française de développement (AFD) dans la lutte contre le changement climatique. Depuis 2006, Proparco a ainsi engagé plus de 2 milliards d’euros pour financer des projets à co-bénéfice climat dans les pays en développement et prévoit d’y consacrer 2 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2020. A ce titre, Proparco et l’AFD sont, à l’instar d’Amundi, membres de l’initiative Finance for Tomorrow, portée par les acteurs de la Place de Paris, visant à promouvoir la finance durable en France et à l’international.
Le développement des obligations vertes contribue à cette lutte contre le changement climatique en accroissant le financement des investissements dans les projets sobres en carbone. Les applications liées aux énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique ou encore les programmes de mobilité urbaines figurent parmi les projets qui pourront recevoir les investissements du fonds Amundi Planet – Emerging Green One.
Les obligations vertes connaissent un véritable engouement, plus de 100 milliards de dollars ont ainsi été émis en 2016, mais demeurent encore rares dans les pays émergents et encore plus exceptionnelles dans les pays en développement. Les contributions financières de la SFI et de Proparco, notamment dans les tranches les plus risquées du fonds, constitueront un matelas de sécurité permettant d’attirer également des investisseurs institutionnels moins familiers avec les risques associés à ces géographies.
L’accompagnement des émetteurs nationaux
En parallèle des investissements effectués par le fonds, l’initiative lancée par la SFI et Amundi permettra également d’accompagner les institutions financières des pays cibles dans la structuration et l’émission de ces green bonds. Cet accompagnement portera notamment sur la formation du personnel, la supervision des systèmes de gestion environnementale et sociale des institutions émettrices ainsi que dans leurs démarches d’obtention de secondes opinions auprès de tierces parties, une obligation inscrite dans les Green Bonds Principles.
Une initiative contribuant à la réorientation des flux de capitaux des pays de l’OCDE vers le Sud
Cette initiative constitue un point d’application concret des engagements des pays de l’OCDE, pris lors de la COP 19 et renouvelés lors de la COP 21 à Paris en 2015, de consacrer 100 Mds USD par an à la lutte contre le réchauffement climatique dans les pays en développement, un des objectifs principaux de Proparco.
Le container permet le stockage des drones Zipline
Notre planète compte aujourd’hui 66 millions de personnes déplacées de force, dont 26 millions de réfugiés qui ont fui leur pays et 40 millions d’individus déplacés à l’intérieur de leur pays.
Cette crise inédite depuis la Seconde Guerre mondiale touche particulièrement la région du Moyen-Orient. Plus de la moitié de la population syrienne a dû quitter le pays, pour se réfugier principalement dans les États voisins : le Liban et la Jordanie accueillent plus d’un million de réfugiés chacun, et la Turquie 3,2 millions, tandis que l’Europe compte un million de demandeurs d’asile. À cela s’ajoute la masse des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays : 6,3 millions de Syriens, 5,4 millions d’Iraquiens depuis 2014, 2 millions de Yéménites et plus de 300 000 Libyens.
L’accessibilité des téléphones portables bon marché, smartphones inclus, l’élargissement de l’accès à l’internet, les médias sociaux et les innombrables applications mobiles font que la connectivité devient de plus en plus indispensable. D’après l’ONG Mercy Corps, « cela ne signifie pas que l’aide conventionnelle sous forme de nourriture, d’eau et de médicaments n’est plus vitale, au contraire, mais dans cette crise, tout particulièrement, il se trouve que la technologie et l’information sont des vecteurs puissants et efficaces dans l’apport de cette aide ». Effectivement, le numérique ne se contente pas de répondre aux besoins humanitaires premiers, il est utile à l’éducation, la santé, l’emploi et aux démarches administratives. Cette évolution incite à repenser le soutien à apporter aux personnes déplacées et aux communautés d’accueil.
Il est pratiquement impossible de se tenir à jour de toutes les applications et technologies numériques concernées, mais on peut parvenir à en cerner les usages les plus courants. Dans une publication intitulée The Importance of Mobile for Refugees, l’association GSMA , qui représente les opérateurs de téléphonie mobile et autres entreprises du secteur à travers le monde, dénombre cinq catégories d’usage. Le premier concerne la connectivité, à savoir l’accès et le recours des populations réfugiées et déplacées dans leur pays à ces technologies, ainsi que leur accessibilité financière. Le deuxième usage concerne les outils et plateformes numériques, tels que les applications de traduction instantanée et les nombreuses solutions qui fournissent une aide plus large à l’intégration. Le troisième, les outils de reprise de contact familial comme les services RapidFTR de l’UNICEF et Refunite proposés par Refugee United . Quatrième usage : les applicationséducatives, avec, entre développeurs, Coursera , Google, Microsoft et Pearson. L’université du Massachusetts observe une multiplication des programmes d’éducation privés en faveur des réfugiés, dont 49 % à caractère technologique, face à laquelle les donateurs et pouvoirs publics ont du mal à suivr). Les outils de subsistance et l’argent mobile constituent un cinquième usage essentiel, tant l’utilisation massive de la technologie mobile modifie la façon dont l’aide est fournie, à l’image des transferts en espèces numériques , avec parfois le recours au système Blockchain, indissociable du bitcoin, qui garantit la sécurité de l’identification. Les services d’argent mobile ne sont pas toujours disponibles dans le contexte des populations réfugiées ou déplacées ; il existe toutefois des applications plus accessibles d’aide à l’emploi ou au logement ou encore de soutien à l’entrepreneuriat. Techfugees, un groupe de bénévoles qui coordonne la mobilisation de la communauté technologique internationale en réponse aux besoins des réfugiés, articule également ses travaux autour de cinq axes privilégiés, à savoir : l’infrastructure et la nécessité d’assurer l’accès à l’internet, à l’instar de Geecycle qui se consacre à la collecte de téléphones usagés ; l’éducation avec sa large palette d’outils et d’applications ; les questions liées à l’identité des réfugiés, qui bénéficient entre autres du système d’identification mondial mis au point par Microsoft et Accenture, élargies à la reconnaissance des diplômes, des certificats, etc. ; lasanté avec, par exemple, la réalisation d’analyses médicales de base à partir d’une caméra de téléphone grâce à l’application LUCAS de l’université de Californie à Los Angeles et l’existence de multiples applications dédiées à la santé mentale et au soutien psychologique, telles que le programme Karim ou encore le Crisis Info Hub; et, enfin, l’inclusion, axée sur les moyens de subsistance et l’intégration.
Un suivi en direct de chaque « zip » les drones de Zipline au Rwanda
Ces technologies ouvrent à la fois de nouveaux possibles et changent la manière dont l’aide humanitaire et l’aide au développement parviennent aux populations déplacées et aux communautés d’accueil. L’accès à l’internet, aux téléphones portables et à d’autres technologies fait partie intégrante de l’aide apportée tout comme la promotion de petites installations décentralisées de production d’électricité et d’autres prestations de services et marchés limités à un territoire. Ces évolutions nécessitent une coopération plus étroite avec le secteur privé et les acteurs locaux. Les appareils d’État et les structures qui régissent les organismes bailleurs de fonds devront gagner en souplesse et maîtriser les technologies, lorsqu’il s’agira de rectifier un dispositif, comme l’autorisation d’une utilisation plus large des ondes et de l’espace aérien, même si leurs prérogatives en la matière sont moindres. Ils devront également se conformer à une approche basée sur le droit, en mettant l’accent sur la confidentialité des données et en garantissant aux plus vulnérables de n’être pas exclus des progrès technologiques
L’électricité reste inaccessible pour quasiment 2/3 de la population africaine soit quelque 600 millions de personnes.
Pour réduire voire remédier totalement à ce déficit, il faudrait investir 50 milliards de dollars par an sur dix ans. Un gros défi financier auquel s’ajoute l’exigence de la protection du climat à travers l’énergie verte.
La question de l’accès à l’énergie en Afrique est plus que pressante : d’après les statistiques, environ 2/3 de la population africaine sont privés d’électricité. Il s’agit de plus de 600 millions de personnes. Pour réduire voire remédier totalement à ce déficit, il faudrait investir 50 milliards de dollars par an sur dix ans. Premier défi, financier.
Centrale nucléaire en Afrique du Sud
Deuxième défi, le recours à l’énergie qui ne détruit pas la nature à l’opposé de l’énergie fossile. L’Afrique a des resources : le soleil, les cours d’eau et d’autres sources d’énergie telle que la biomasse et la géothermie. Mais il faut la technologie pour transformer ces ressources.
Progrès à double vitesse
Dans la course à l’énergie en Afrique tous les pays ne sont pas au même niveau. Tandisque certains démarrent à peine, d’autres peuvent vendre de l’exédent d’énergie. Pourquoi cette inégalité? Comment se présente l’accès au financement ? Les banques acceptent-elles de soutenir les projets de développement énergétique ? Questions aujourd’hui à nos invités :
– Abdoulaye Ndiaye, Directeur général Adjoint Institut africain de l’énergie
– Abdellah Khellaf, Directeur de recherche et responsable de division au CDER, Centre de Recherche des Énergies Renouvelables en Algérie
– et Thierry Barbaut, Consultant en énergie renouvelable en Afrique
Il n’est plus à démontrer que la transition numérique est un défi mondial que nous avons à relever dans tous les secteurs de l’activité humaine afin d’imaginer une société de l’information ouverte et offrant des opportunités à tous.
Les nouvelles technologies permettent d’appréhender le monde différemment, de voir et résoudre les problèmes sous un angle nouveau, c’est pourquoi elles sont importantes.
L’Afrique l’a bien compris. Sur ce continent qui affichait une progression exponentielle des personnes ayant souscrit une offre de téléphonie mobile (+ 70 %) entre 2010 et 2015 et où près d’un Africain sur deux est désormais abonné, les avancées technologiques sont plus rapides qu’ailleurs.
Le paysage numérique et technologique africain présente encore de forts contrastes, mais s’insère progressivement dans tous les aspects de la vie quotidienne, y compris en zone rurale où le monde paysan a démontré sa capacité à s’approprier les technologies mobiles. On voit de plus en plus d’applications émerger pour l’agriculture, la santé, l’éducation, etc. L’initiative Farmdrive, qui utilise la téléphonie mobile pour relier les petits exploitants agricoles à des institutions de prêt dans les régions rurales du Kenya, en est un bon exemple.
L’internet mobile ouvre le champ des possibles dans de nombreux domaines.
L’exemple de la formidable révolution du secteur bancaire grâce à la banque mobile prouve qu’il faut s’autoriser à faire preuve de créativité pour inventer une nouvelle manière de faire l’éducation. D’ici à 2050, plus de la moitié de la croissance de la population mondiale devrait se produire en Afrique, alors même que 65 % des enfants qui entrent à l’école primaire aujourd’hui dans le monde exerceront des professions qui n’existent pas encore. Ces emplois seront liés à l’intelligence artificielle, au « machine learning », à la robotique, à l’impression 3D ou encore aux nanotechnologies.
L’apparition de nouveaux métiers implique que l’apprentissage se poursuive tout au long de la vie pour acquérir de nouvelles compétences. Elle requiert également de grandes capacités d’adaptation. De plus, internet ouvre la perspective de génération de revenus, à travers des activités simples, réalisables dans des zones reculées. Le projet Samasource, qui vise à réduire la pauvreté en proposant des emplois liés au numérique, illustre par exemple l’accès à la création de valeur par l’empowerment et l’apprentissage des bases du numérique.
Alors comment permettre aux enfants africains d’acquérir des compétences utiles aux enjeux de l’avenir ?
En ce changement d’ère technologique et sociétale, quels apprentissages sont adaptés ?
L’outil technique n’a de valeur que s’il est complété par une dimension humaine. La démocratisation de l’accès aux appareils numériques entraîne, d’une part, une diffusion massive des savoirs et, d’autre part, interroge les rôles : celui de l’outil, mais également celui de l’éducateur. Avec l’internet, les barrières à l’accès à la connaissance se lèvent progressivement car le savoir ne se diffuse plus uniquement dans une classe. Les possibilités offertes par les technologies et le multimédia permettent de repenser l’acquisition des savoirs et de personnaliser des parcours d’apprentissage. Ainsi désanctuarisé, le savoir risque toutefois d’être à nouveau crypté pour celui ou celle qui ne sait pas utiliser ces nouveaux outils. Afin de contourner cet écueil, il s’agit de veiller à l’implication de tous : professeurs, entrepreneurs, parents, communautés technologiques, associations, politiques publiques.
S’ils bénéficient d’une diffusion large des pratiques numériques et d’un accompagnement approprié, les enfants pourront accéder à un éventail nouveau de compétences techniques et relationnelles, et les utiliser. Les éducateurs pourront, par la suite, les intégrer à leur gamme de possibilités et de ressources pédagogiques. Ainsi, on bouscule l’idée d’une école classique aux modes de fonctionnement très centralisés et structurés autour de hiérarchies publiques verticales.
Une vision pour l’avenir : réflexion sur les droits de l’enfant à l’ère numérique
Les enfants manquent à ce jour d’opportunités d’apprentissage sécurisées et sécurisantes pour développer leur plein potentiel. Au-delà de la maîtrise des outils, des techniques et des technologies apparaît la question du changement de paradigme de pensée et d’usages qu’entraîne la révolution numérique
Soutenu par la Fondation OSIWA, le projet Jokkokids – qui organise des ateliers périscolaires pour relier le numérique à d’autres champs disciplinaires comme la fabrication (bricolage, recyclage, etc.), l’expression de soi ou les arts – part du principe que l’innovation dans l’éducation vient d’abord de la qualité de l’animation, des contenus pluridisciplinaires conçus et de la posture de l’animateur avant l’outil numérique lui-même. Pour que les enfants développent progressivement et en confiance leur potentiel, il faut les accompagner en encourageant l’acquisition de compétences numériques en lien avec les autres savoirs. Cette démarche qualitative à long terme s’appuie sur une logique d’amélioration continue fondée sur les retours d’expériences de la communauté éducative, sans limite géographique et, à terme, dans une approche de bien commun.
Avec la Maison de l’éducation de l’ONG Futur au Présent, en 2016, 60 petites filles ont cessé de travailler et ont pu réintégrer le système scolaire. Après 18 mois, 90 % d’entre elles étaient devenues première de leur classe.
À Ziguinchor, la Maison de l’éducation de l’ONG Futur au Présent accueille depuis 2014 des filles âgées de 6 à 10 ans qui se trouvaient auparavant en situation de travail précoce. Grâce à ce dispositif, en 2016, 60 petites filles ont cessé de travailler et ont pu réintégrer le système scolaire. Après 18 mois, 90 % d’entre elles étaient devenues première de leur classe. Le projet Jokkokids, intégré à leur dispositif périscolaire au même titre que le projet Ideas Box de l’ONG Bibliothèques Sans Frontières, favorise l’inclusion numérique par des séances pédagogiques transversales alliant numérique, robotique et expression de soi dans un cadre ouvert et bienveillant.
Ainsi, les apprentissages fondamentaux sont liés aux savoir-faire : en revisitant le socle des acquis scolaires sur des temps périscolaires, en assimilant les nouveaux outils et supports et en intégrant les enjeux des contextes et la dimension psychosociale, les enfants construisent chaque jour un peu plus leur capacité de résilience pour s’adapter à un monde où le changement, la complexité, l’incertitude et l’ambiguïté sont devenus la norme. Il n’a jamais été aussi urgent de se réinventer dans tous les domaines, en priorité dans les approches éducatives et d’apprentissage. Cela ne sera possible qu’avec l’implication de tous les acteurs.
Karim Sy est un « serial entrepreneur » qui s’est révélé après ses études supérieures. En 2010, il fonde Jokkolabs, un écosystème de l’innovation ouvert autour d’espaces de créativité. Le réseau couvre aujourd’hui la France et huit pays d’Afrique. Membre de l’association Ashoka (2012), il est à l’origine de nombreux projets numériques innovants qui nourrissent l’écosystème entrepreneurial africain et européen. Il a récemment été nommé au Conseil présidentiel pour l’Afrique auprès du président français, Emmanuel Macron. Laura Maclet coordonne le Cluster Éducation & Formation de Jokkolabs. Ingénieure pédagogique spécialisée dans la conception, la mise en œuvre et l’essaimage de programmes éducatifs, elle est titulaire du CAPES et diplômée en politiques linguistiques et sciences de l’information.
Les Présidents africains se sont mis d’accord pour mettre l’accent sur la croissance inclusive lors du forum Africa 2017
Le forum des affaires et des investissements intitulé « Stimuler les investissements pour une croissance inclusive » vise à accroître les investissements intra-africains et la collaboration transfrontalière
Des Présidents africains se sont mis d’accord pour mettre l’accent sur l’intégration régionale, la croissance inclusive et l’autonomisation afin de réaliser une croissance soutenue sur le continent lors du Forum Africa 2017 à Charm-el-Cheick, en Égypte. Le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a accueilli des chefs d’État et des dirigeants d’affaires africains, notamment le Président guinéen Alpha Condé, le Président rwandais Paul Kagamé, le Président ivoirien Alassane Ouattara et le Président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed.
Nous ne pouvons nous permettre de manquer des opportunités en raison de la lourdeur des procédures administratives et des retards qui en découlent
Le forum des affaires et des investissements intitulé « Stimuler les investissements pour une croissance inclusive » vise à accroître les investissements intra-africains et la collaboration transfrontalière. Les intervenants ont insisté sur le fait que l’entreprenariat et le secteur privé seraient les forces motrices qui permettraient de transformer le continent. Le forum a été précédé d’une Journée des jeunes entrepreneurs. Celle-ci a réuni plus de 200 jeunes entrepreneurs africains qui ont pu présenter leurs activités à des investisseurs pendant les deux journées du forum. Les intervenants ont également souligné l’importance de la jeunesse africaine, expliquant qu’elle constituerait le pilier des plans de développement des pays africains dont l’objectif est de promouvoir l’innovation et la technologie.
Lors de cette deuxième édition du forum, le Président égyptien a fait une déclaration d’intention claire. Il a insisté, lors de son discours d’ouverture, sur les liens forts qui existent entre l’Égypte et le reste du continent, notant que son pays avait toujours participé au développement de l’Afrique. Selon lui, il est essentiel d’attirer des investisseurs et de collaborer plus étroitement pour que l’Afrique ait davantage d’importance sur la scène internationale et puisse connaître un avenir prospère.
Le Président rwandais, Paul Kagamé, co-président de la Journée des jeunes entrepreneurs, a réitéré la nécessité d’accélérer les procédures : « Nous ne pouvons nous permettre de manquer des opportunités en raison de la lourdeur des procédures administratives et des retards qui en découlent ». Citant le lancement de la Zone de libre-échange tripartite en Égypte en 2015, il a ajouté qu’il était important que les leaders africains réforment l’Union africaine afin que l’accord de libre-échange soit pleinement opérationnel.
Heba Salama, directrice de l’Agence régionale des investissements du COMESA, qui a participé à l’organisation du forum, a rappelé aux jeunes et aux dirigeants présents dans la salle que si nos rêves ne nous font pas peur, ils ne sont pas assez grands. Les entrepreneurs présents n’ont certainement pas ignoré ce message ; nombre d’entre eux ont crée des entreprises, mûre pour une expansion.
Après le succès des forums de Paris en décembre 2016 et Bamako en Janvier 2017, le MEDEF, AGYP Powered by MEDEF et le MEDEF International intensifient leur engagement pour la croissance inclusive et durable en Afrique à travers le développement de l’entrepreneuriat des jeunes, en organisant :
6-7 Mars 2018 à Nairobi, Kenya
Une rencontre d’envergure qui rassemblera une sélection d’acteurs de haut niveau et de représentants Africains, Européens et internationaux
150+ entreprises & 100+ startups
50+ structures clefs de jeunesse et éducative
70+ représentants du patronat
50+ acteurs de la société civile & 30+ médias 50+ champions des écosystèmes entrepreneuriaux (fonds d’investissement, incubateurs)
20+ institutions publiques
Pendant ces deux jours nous mettons en avant, connectons et encourageons les acteurs qui apportent des solutions efficaces en matière de formation, d’emploi et d’entrepreneuriat des jeunes en Afrique alors qu’ils déploient leurs affaires.
Les résultats majeurs qui en découlent sont :
• Des solutions masterclass par clusters : Tech/Digital, Education, Agribusiness, Culture, Energy-Environment, Santé #apprendre #transposer #échanger #makeithappen
• Des Business deals et des rencontres professionnelles : matchmaking et marketplaces #croissance #partenaires #business
• Des annonces et des side events : avec par exemple African Tech Industry Tour #découverte #lancement #connexion
• Une compétition des startups & des remises de prix : #distinguer #reconnaître #prospection #talent
• Etude et suivi : sur l’entrepreneuriat des jeunes en Afrique #data #engagement #évolution
Pour avoir le plus fort impact, Stars in Africa rassemble le réseau restreint des leaders les plus reconnus sur le terrain. Dites-nous donc ce que vous faites et obtenez votre accréditation.
Dans quelques semaines, avec son armada, Leones Vegetarianos, le champion équato-guinéen semble bien armé pour affronter la Ligue des Champions africaine. C’est une équipe en réformation qu’info-Afrique vous présente.
Depuis le triomphe de Leones vegetarianos en championnat cette année, Bienvenido Ateba Mangue son président a mis sur pied une politique de réorganisation intéressante en vue d’avoir une excellente participation à la ligue des champions qui commencera dans deux mois. Leones Vegetarianos veut arriver près du Graal l’an prochain en atteignant au moins les 8ème de finales.
Crée il y a 17 ans (20 juillet 2000) par l’espagnol Juan Manuel Rojas, Leones Vegetarianos, est devenu aujourd’hui « la figure de proue de notre championnat et du football équato-guinéen en général », explique Bienvenido Ateba Mangue son président.
Pour tenter de gravir les marches, le club Équato-guinéen s’appuiera sur un effectif stable et les multiples arrivées enregistré ces derniers jours pour étoffer son effectif.
Le club de foot nourrit de grandes ambitions
En ce début de saison sportive, Bienvenido Ateba, président de Leones Vegetarianos, dresse le bilan de l’année et présente les ambitions du club de football. Il trouve plutôt bon le bilan de son club. « Au départ, nous ne pouvions pas imaginer être sacré champion. Nous avons rencontrés d’énormes difficultés l’an dernier. Mais ceci nous a rendu plus fort » indique-t-il à Info-Afrique.
L’équipe a procédé à un vaste recrutement aux quatre coins de l’Afrique et en Guinée Équatoriale. Elle s’est dotée des moyens nécessaires pour affronter la ligue des champions.
Depuis deux mois des réunions se succèdent dans son quartier général situé au centre de Malabo, la capitale de la Guinée Équatoriale. Un seul mot d’ordre, « atteindre au moins les 8ème de finales » martèle son président, ce qui sera une grande première pour le football équato-guinéen depuis que la ligue des champions se joue.
Le président de cette équipe a réorganisé tout. C’est d’ailleurs la seule équipe avec un siège et aussi recruté un nouvel entraineur José David Ekang.
La corruption, un «crime grave qui sape le développement économique et social dans toutes les sociétés», indique l’ONU.
Aujourd’hui, «les gouvernements, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les médias et les citoyens du monde entier unissent leurs forces pour lutter contre ce crime. La campagne internationale conjointe de 2017 met l’accent sur la corruption en tant qu’un des principaux obstacles à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD)», précisent les Nations Unies.
La corruption est multiforme, du billet de foot offert lors d’une Coupe du monde au versement d’un pot-de-vin pour l’attribution d’un marché public. Elle aboutit à un enrichissement personnel du corrompu. Quelle que soit sa forme, elle entraîne des conséquences économiques et sociales graves. «La corruption contribue à l’instabilité et la pauvreté, et constitue un facteur dominant de conduite vers l’échec des pays fragiles», souligne l’ONU. La nature et les impacts de la corruption dans le monde sont difficilement quantifiables, mais certaines ONG ou organisations internationales comme le FMI ont donné un aperçu du phénomène. Voici leurs conclusions, en trois chiffres.
1500 à 2000 milliards de dollars
C’est le coût des pots-de-vin versés chaque année dans le monde selon le FMI. Cela représente près de 2% du PIB mondial. Et il ne s’agit là que de l’un des aspects de la corruption! Les détournements de fonds publics représenteraient quelque 2600 milliards de dollars, soit plus de 5% du PIB mondial. «Nous savons que dans des pays où la corruption est endémique, les détournements de fonds peuvent être un problème très grave.
Mobutu dans l’ex-Zaïre et Abacha au Nigeria ont chacun détourné environ 5 milliards de dollars», expliquait Daniel Kaufmann, de la Banque mondiale
Par exemple, si on se limite aux plus hautes autorités des pays, l’organisation Transparency International estime que l’ancien président Suharto de l’Indonésie a détourné entre 15 et 35 milliards de dollars. Ferdinand Marcos aux Philippines, Mobutu dans l’ex-Zaïre et Abacha au Nigeria ont chacun détourné environ 5 milliards de dollars», expliquait Daniel Kaufmann, ancien directeur du programme gouvernance de la Banque mondiale, dans une note publiée en 2013. Selon l’ONU, la corruption entraîne «moins de prospérité, moins de respect des droits, moins de services et moins, moins d’emplois».
Entre 179 et 990 milliards d’euros
Cette large fourchette est celle du coût annuel de la corruption au sein de l’Union européenne. Le scénario le plus optimiste l’évalue entre 179 et 256 milliards, le plus pessimiste le situe à 990 milliards, soit 6,3% du PIB européen. Ces chiffres, publiés en 2016 par le parlement européen, sont dans tous les cas largement supérieurs à ceux diffusés en 2014 et qui évaluaient le coût à 120 milliards.
Les auteurs du rapport expliquent cette différence par le fait que l’étude porte à la fois sur les coûts directs et indirects de la corruption dans les 28 États membres, contrairement à la précédente. Le coût de la corruption sur les marchés publics est, lui, évalué à 5 milliards d’euros par an. Les pays les plus touchés sont la Croatie, Chypre, la Lituanie, la Roumanie et la Pologne. Le trio de tête se compose du Luxembourg, de la Suède et de la Belgique. La France est cinquième.
Les applications de m-energie, m-santé, m-agriculture ou m-education révolutionnent les usages en Afrique - Photo Thierry BARBAUT Côte d'Ivoire 2017 -
Accélérer l’adoption du cloud et la transformation numérique : des exemples concrets en Afrique de l’Ouest
Le trafic mondial dans le cloud devrait atteindre 8,6 zettaoctets d’ici 2019. Bien que le cloud soit présent en Afrique, il accuse un retard par rapport aux pays développés. Cependant, selon de récents rapports, l’Afrique et le Moyen-Orient devraient, dans les années à venir, enregistrer la plus forte croissance en matière de services du cloud.
En effet, l’infrastructure du cloud computing de la région devrait se développer à un taux de 42 % par an, dépassant largement la moyenne mondiale de 33 %. Ce développement sera dans une large mesure encouragé par la révolution mobile sur le continent.
Le cloud computing offre aux organisations une occasion unique d’améliorer leurs opérations, quel que soit leur secteur. Comptant parmi les principaux moteurs de la transformation numérique, il bouscule le modèle traditionnel des technologies de l’information et réduit considérablement les délais de commercialisation ainsi que l’infrastructure et les coûts opérationnels requis pour les nouvelles innovations.
Encourager l’adoption du cloud contre vents et marées
La question est la suivante : comment faire en sorte que l’Afrique adopte la technologie du cloud à grande échelle, dans un contexte où le manque d’accès à Internet, les problèmes d’alimentation électrique, les menaces pour la sécurité et même l’analphabétisme perpétuent le retard accusé dans l’adoption des technologies de l’information ?
Au cours des quatre dernières années, Microsoft – par l’intermédiaire de son initiative 4Afrika – s’est employé à développer un accès à Internet à un prix abordable, des compétences et des innovations en Afrique de l’Ouest dans le but d’augmenter la capacité d’utilisation de la technologie du cloud et d’accélérer la transformation numérique. Nous pensons que la transformation numérique ne peut être efficace et utile que lorsqu’il existe une connectivité du dernier kilomètre, les compétences et la confiance nécessaires pour exploiter la technologie, et des solutions pertinentes à l’échelle locale.
Connecter les citoyens pour encourager la transformation numérique
Il existe en Afrique de l’Ouest un grand nombre d’organisations qui utilisent des moyens innovants de connecter les communautés rurales et mal desservies à Internet à un prix abordable. En 2016 et 2017, Microsoft a investi dans trois d’entre elles, à savoir Ekovolt au Nigeria, VisionNet et WrightGrid en République Démocratique du Congo (RDC).
VisionNet utilise le Wifi géré dans le cloud pour offrir un accès à Internet à faible coût aux étudiants universitaires ruraux, par l’intermédiaire de Pocket Cyber Cafés. De la même manière, WrightGrid fournit une connectivité à travers des postes de recharge de téléphone et d’accès internet sans fil fonctionnant à l’énergie solaire qu’elle conçoit, fabrique et installe dans les espaces publiques. Dans un pays de 79 millions d’habitants où seuls trois millions de personnes ont accès à Internet, où le revenu moyen est de 394 $ par an, et où l’alimentation électrique demeure problématique, ces deux entreprises apportent une valeur significative. Avec le soutien de Microsoft, VisionNet espère fournir 24 heures d’accès internet illimité à des taux inférieurs à ceux pratiqués sur le marché.
Ekovolt, a quant à elle créé une offre combinée de connectivité et de technologie. Elle associe ses services Volt Internet avec des solutions du cloud pour proposer des offres groupées d’accès à Internet et de solutions d’entreprise personnalisées aux petites et moyennes entreprises – des solutions que l’on ne trouve habituellement que dans les grandes sociétés.
Au Ghana, Microsoft et Spectra Wireless ont lancé le premier projet d’espace blanc de télévision commerciale en Afrique. Grâce à ce projet, les étudiants de l’Université de Koforidua peuvent accéder à des offres de données à partir de seulement deux cedis ghanéens par jour. Avant ce projet, seuls 9,48 % des étudiants utilisaient quotidiennement un ordinateur à l’école pour le traitement de texte, 4,74 % pour l’analyse de données, 3,45 % pour l’écriture de codes et 25 % pour l’Internet. Plus de 6 000 étudiants sont désormais connectés à des services et à du matériel abordables dans le cadre d’un plan de financement à taux zéro.
Ces étudiants peuvent non seulement accéder à une abondance de nouvelles connaissances, mais les compétences qu’ils acquièrent en utilisant ces outils auront aussi, à terme, une incidence sur la capacité d’action du Ghana en tant que pays numériquement transformé.
Secteurs visés par la transformation numérique
Une fois connectés et dotés des compétences nécessaires, les Africains peuvent utiliser la technologie pour opérer la transformation numérique dans les secteurs tels que les soins de santé, l’énergie, l’éducation et l’agriculture. En RDC, le secteur minier du pays est le fer de lance des efforts en faveur de la transformation numérique.
De nombreuses entreprises au Ghana utilisent une sorte de service cloud ; les banques, notamment, utilisent le cloud privé. Dans le Rapport mondial 2015 sur les technologies de l’information publié par le Forum économique mondial, le Ghana a été classé 101e sur 143 pays à travers le monde en termes d’usages des TIC au profit des secteurs économique et social.
Le Nigeria pourrait potentiellement économiser près de 5,6 milliards de dollars par an s’il opérait la transformation numériquement et intégrait le système d’information et de communication de son secteur public. Le cloud computing pourrait aussi générer environ 1 milliard de dollars au cours des 10 prochaines années.
En partant de ce constat, le ministère fédéral de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement (MITI) s’est récemment rallié au programme Open4Business de l’initiative 4Afrika en vue de transformer la prestation de ses services à la communauté des investisseurs. En mettant à profit la technologie du cloud, le MITI permet aux investisseurs d’accéder plus facilement aux renseignements qui les intéressent, réduit les délais et les coûts qu’ils consacrent à la constitution et au maintien de leurs entreprises, et communique de manière proactive les possibilités d’investissement. Ce faisant, il créé un environnement plus propice à l’investissement, améliore la facilité de faire des affaires au Nigeria et accélère la création d’emplois.
Transformer le secteur des PME
Le cloud computing a le potentiel de révolutionner le secteur des PME en permettant aux entrepreneurs de moderniser leurs entreprises, d’enrichir leurs offres et d’atteindre de nouveaux clients. Selon le rapport Foresight Africa 2017, l’adoption des technologies est le principal moteur de croissance des PME sur le continent africain. Les PME qui adoptent la technologie numérique se développent deux fois plus vite que celles qui s’en passent.
le Nigeria, avec l’Afrique du Sud, possède le taux d’adoption du cloud le plus élevé en Afrique
D’après le rapport de recherche publié par IDG Connect, le Nigeria, avec l’Afrique du Sud, possède le taux d’adoption du cloud le plus élevé en Afrique. Par ailleurs, Microsoft a également remarqué que le Nigeria possède le taux d’absorption de ses produits du cloud le plus élevé sur le continent, et que cette absorption est en hausse dans le secteur des PME. C’est pour cette raison que certains de nos cadres l’ont surnommé la « capitale du cloud ».
Le mobile, une arme de développement massive pour l’Afrique
Pour donner les mêmes moyens à un plus grand nombre de PME, nous nous sommes récemment associés à la Fondation Tony Elumelu (TEF) au Nigeria pour mettre à disposition de plus de 3 000 entrepreneurs du Programme d’entreprenariat TEF des outils, des ressources, des formations et des mentorats axés sur les technologies.
L’adoption du cloud révolutionnera la manière dont les entreprises ouest-africaines, et notamment les PME, fonctionnent
Au Ghana, nous avons récemment apporté notre concours à la startup locale Swiftly spécialisée dans le « e-shipping » par l’entremise du programme Interns4Afrika. Douze stagiaires ont eu la possibilité de participer à des recherches de marché, à des activités de génération de prospects, de marketing en ligne, de programmation, de planification d’évènements et de service à la clientèle. Un programme tel que celui-ci profite non seulement à la startup qui a accès à de jeunes et nouveaux talents, mais procure aussi aux jeunes diplômés l’expérience professionnelle et les outils dont ils ont besoin pour apporter leur contribution à une économie numériquement transformée.
Vers un avenir numériquement transformé
La transition vers le cloud ne va pas se faire en un jour. Elle demande une vision et des efforts délibérés de la part des entreprises. Pour mener à bien cette initiative, nous devons adopter cette technologie pour opérer la transformation numérique, et continuer ainsi à innover et à être pertinents.
L’adoption du cloud révolutionnera la manière dont les entreprises ouest-africaines, et notamment les PME, fonctionnent. Alors que le pouvoir du cloud computing continue à s’affirmer en Afrique, l’initiative 4Afrika reste déterminée à accélérer l’adoption du cloud et la transformation numérique sur le continent grâce à un accès accru à la technologie et à la transmission des compétences nécessaires, en vue d’améliorer le développement socio-économique.
Yacine Barro, Directrice générale Afrique de l’Ouest et centrale de Microsoft
L’accélérateur de start-up Airbus BizLab a accueilli douze nouvelles start-ups pour une période de six mois sur ses sites de Hambourg et de Toulouse, où elles pourront peaufiner leurs idées pour l’industrie aérospatiale.
Parmi les douze start-up sélectionnées, Aerial Industries, une start-up nigériane qui développe des drones de haute performance pour la pulvérisation des cultures dans les exploitations agricoles des pays en développement. « Notre technologie est plus rapide, moins chère et plus précise que les tracteurs. De plus, comparativement aux méthodes traditionnelles, notre technologie utilise moins de produits chimiques, ce qui la rend plus respectueuse de l’environnement et moins dangereuse pour les travailleurs agricoles », explique son P-dg, Ndubisi Arinze Eze.
« Etre pris sous l’aile d’Airbus BizLab est une excellente opportunité pour nous. Cela nous donne accès à l’incroyable expertise d’Airbus dans la technologie des drones ainsi qu’une visibilité mondiale qui nous aidera à nous positionner vis-à-vis de nos futurs marchés et partenaires. »
L’accélérateur adopte une approche hybride, réunissant des start-up externes et des « intrapreneurs » basés à Airbus, qui travailleront ensemble pour s’assurer qu’il sera possible de commercialiser leurs innovations. Le fait d’être acceptées dans le programme permet à ces nouvelles start-ups de rejoindre un groupe illustre de 56 start-ups et projets ayant déjà suivi ce programme avec succès.
« Nous avons été véritablement surpris par le nombre considérable de candidatures », explique Bruno Gutierres, Head of Airbus BizLab. « Cette année, nous avons reçu des candidatures en provenance du monde entier et nous avons été en contact avec plus de 2 000 start-ups intéressées ». Les entreprises sélectionnées sont originaires de neuf pays différents, du Vietnam au Nigeria, elles couvrent un large éventail de sujets, allant du Big Data aux drones et à la robotique. La diversité du groupe de cette saison n’est pas due au hasard : « Cette fois-ci, nous avons délibérément visé des start-ups n’ayant pas de lien direct avec l’industrie aérospatiale mais développant des idées porteuses d’un immense potentiel pour notre industrie », a souligné Bruno Gutierres.
De l’inédit pour cette saison : aux côtés des start-ups de l’industrie aérospatiale, pour la toute première fois, des candidats affichant une approche humanitaire pouvaient également postuler dans le cadre de « l’Humanitarian Challenge ». Andrea Debbane, Executive Director de la Fondation Airbus, a expliqué : « Nous ne cessons d’être émerveillés par certaines des solutions innovantes développées par les personnels de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour répondre aux défis auxquels ils sont confrontés dans leurs propres organisations. »
Le BizLab fait partie intégrante de la stratégie d’innovation d’Airbus. En tant que tel, il sert d’incubateur de nouvelles idées dans l’industrie aérospatiale. Au cours du programme, les start-ups réalisent tout d’abord une phase d’accélération de six mois, en se concentrant sur des compétences telles que le modèle d’entreprise, la faisabilité technique et la compétence des équipes. La première phase se clôture par une journée de démonstration (« Demo Day »), au cours de laquelle les créateurs d’entreprise ont la possibilité de présenter leurs start-ups à la direction, aux investisseurs et aux partenaires industriels d’Airbus. Les jeunes entreprises ont ainsi la possibilité d’être pleinement intégrées dans une entreprise mondiale dès le départ.
Pour plus d’informations concernant le programme et les démarches de candidature, visitez le site https://airbus-bizlab.com/.
ONE PLANET SUMMIT : DANONE, SCHNEIDER, HERMÈS… HUIT ENTREPRISES ABONDENT LE FONDS CLIMAT LIVELIHOODS
Danone, Crédit Agricole, Hermès, Firmenich, Michelin, SAP, Schneider Electric et Voyageurs du Monde investissent 50 millions d’euros dans le fonds Livelihoods destiné à lutter contre les effets du changement climatique. Une première version de ce fonds avait déjà mobilisé 40 millions d’euros en 2011.
Le fonds Livelihoods a déjà permis de replanter 10 000 heactares de mangrove au Sénégal.
À quelques jours du sommet climat One Planet Summit du 12 décembre, huit groupes européens (Danone, Crédit Agricole, Hermès, Firmenich, Michelin, SAP, Schneider Electric et Voyageurs du Monde) ont annoncé lundi 4 décembre un investissement de 50 millions d’euros dans un nouveau fonds Livelihoods destiné à financer des projets luttant contre le réchauffement climatique.
« Ce fonds de 50 millions d’euros, qui a vocation à monter à 100 millions d’euros fin 2018, portera au total à 140 millions d’euros le montant engagé depuis le lancement du premier fonds Livelihoods pour le climat en 2011« , a déclaré à l’AFP Bernard Giraud, président et cofondateur de Livelihoods Venture, destiné à réduire l’empreinte carbone des entreprises via le financement de projets agricoles vertueux (reconstitution d’écosystèmes, agroforesterie…) dans plusieurs régions du monde.
Avec 40 millions d’euros, le premier fonds, auquel participaient aussi la Caisse des Dépôts et Consignation (dont Novethic est une filiale) et La Poste, a financé trois types de projets, chacun d’un montant compris entre 2 et 5 millions d’euros, sur lesquels il s’est engagé sur une durée de 10 à 20 ans.
Replantation, agroforesterie et ruralité
Le premier est la replantation de mangroves et reconstitution d’écosystèmes en Casamance au Sénégal (10 000 hectares), à Sumatra en Indonésie (5 000 hectares) et dans le Bengale en Inde (4 500 hectares).
Le deuxième est de l’agroforesterie : plantation d’arbres fruitiers (manguiers) et caféiers dans l’Andra Prasdeh en Inde (6 millions d’arbres) avec la communauté des Adi Vasi avec le soutien à une marque de café Araku. Plantations d’arbres au Guatemala (hévéas, cardamone) dans une communauté montagneuse touchée par la déforestation. Projet de soutien technique à une communauté de 30 000 petits fermiers au Kenya, en lien avec un industriel kenyan des produits laitiers Brookside (plantations d’arbres, fertilisation avec compost, augmentation des rendements).
Le troisième est ruralité, énergie: projet de fabrication locale et distribution de foyers (poêle) en argile et paille ou en métal, pour réduire la cuisson en plein air, la déforestation qui s’ensuit et la pollution à la fumée, au Burkina Faso, au Pérou et au Kenya.
« Un des plus gros enjeux pour la suite est le passage à l’échelle, c’est-à-dire le développement à grande échelle de chacun de ces projets qui a donné de bons résultats« , a dit M. Giraud, selon lequel chacun des projets a un double impact « environnemental et social » localement pour les communautés concernées, en plus de rapporter des crédits carbone aux entreprises qui les financent.
L’Africa Code Week franchit une nouvelle étape importante: plus d’1,3 million de jeunes ont été formés aux bases du code informatique en une seule semaine
L’initiative de développement des compétences informatiques à l’échelle du continent africain est en bonne voie pour atteindre l’objectif de 5 millions de jeunes formés avant l’échéance de 2025
Avec un objectif ambitieux de former un demi-million de jeunes africains entre le 18 et le 25 octobre, l’Africa Code Week a encore dépassé toutes les attentes en initiant 1,3 million de jeunes dans 35 pays. Cela représente également une augmentation de 205% par rapport à l’édition de 2016, qui avait déjà contribué à la formation de près de 427 000 jeunes dans 30 pays africains.
Africa Code Week à Bujumbura – Thierry Barbaut
Lancée en 2015 par SAP CSR EMEA en partenariat avec le Cape Town Science Center et le Galway Education Center, Africa Code Week est une initiative plusieurs fois récompensée qui bénéficie du soutien actif de l’UNESCO, de YouthMobile, de Google, du Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), de 15 gouvernements africains, et de plus de 100 partenaires et 70 ambassadeurs à travers le continent.
Claire Gillissen-Duval, chef de projet de l’Africa Code Week, a déclaré : «Nous avons initié près de 900 000 jeunes cette année au sein des pays d’Afrique francophone, aidés en cela par 4300 enseignants formés . Nous avons noté une croissance extrêmement encourageante de la participation de cette partie du continent le Maroc, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Sénégal, le Togo, la République du Congo et le Burkina Faso. »
L’objectif à long terme de l’Africa Code Week est d’autonomiser plus de 200 000 enseignants et d’avoir un impact positif sur la vie de 5 millions d’enfants et de jeunes au cours des 10 prochaines années. En 2017, l’Africa Code Week et son partenaire clé l’UNESCO ont rejoint l’initiative # eSkills4girls lancée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). L’objectif de cette initiative est de surmonter la fracture numérique entre les sexes et de contribuer à l’amélioration des compétences en informatique et des perspectives d’emploi des femmes dans les pays émergents et en développement.
« La participation des femmes à l’Africa Code Week est actuellement de 42%, ce qui montre une appétence extrêmement encourageante pour le développement des compétences numériques de la gente féminine en Afrique. La représentation des femmes dans les entreprises africaines dans les domaines liés aux STEM n’étant que de 30%, l’Africa Code Week promet un avenir plus équitable où tous les jeunes auront la possibilité de contribuer au développement économique et à la réussite du continent », a déclaré Claire Gillissen-Duval.
Avec le taux d’engagement le plus élevé de 1 622 jeunes pour 100 000 habitants et un total de plus de 390 000 initiés au code informatique cette année, le Cameroun a détrôné le Maroc en tant que champion de l’Africa Code Week. Alors que l’engagement total du Maroc de 378 000 places est le deuxième pour la participation globale, Maurice affiche le deuxième meilleur taux d’engagement de 1 545 pour 100 000 jeunes engagés. Le Botswana a pris la troisième place avec un ratio d’engagement de 1 168 pour 100 000.
La participation des femmes dépasse 42% L’une des principales forces de l’Africa Code Week est sa focalisation sur la collaboration et le partenariat avec une variété d’acteurs des secteurs public et privé. Partenaire clé, Google soutient l’Africa Code Week dans le cadre de son propre engagement à préparer 10 millions de personnes en Afrique pour des emplois du futur, avec plusieurs Google Grants attribués cette année à des initiatives qui favorisent le développement des compétences de code informatique dans les salles de classe à travers le continent. Les gouvernements ont également vu l’immense potentiel de l’Africa Code Week dans la mobilisation des jeunes et leur initiation aux compétences numériques dont ils auront besoin pour réussir leur carrière.
Au Maroc par exemple, le gouvernement a identifié l’informatique et la technologie comme étant l’un des leviers fondamentaux du développement du Royaume et a lancé depuis plus de 10 ans le programme GENIE de numérisation de l’école, et c’est dans ce cadre-là que s’inscrivent désormais les activités d’initiation au numérique de l’Africa Code Week. Pour Ilham Laaziz, directrice du programme GENIE au Ministère de l’Education, les excellents résultats de l’Africa Code Week 2017 sont la conséquence directe de ce plan de développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication dans les établissements scolaires. L’enseignement de l’informatique au Maroc existe en effet depuis plusieurs années déjà, au collège comme au lycée, et les établissements ont été peu à peu équipés en matériels, tableaux numériques interactifs ou valises multimédia selon les cas. Africa Code Week s’est donc tout naturellement intégrée au sein de ce programme, tel un puissant effet de levier permettant de structurer et d’étendre l’enseignement du code à l’échelle nationale.
Selon Claas Kuehnemann, directeur général par intérim de SAP Africa, le succès de l’Africa Code Week repose ainsi en grande partie sur la force et le soutien de ses partenaires publics et privés et de ses collaborateurs. « Au cours des trois dernières années, l’Africa Code Week est devenue l’une des initiatives de développement des compétences numériques les plus soutenues et les plus ambitieuses du continent africain, avec un large éventail de partenaires : gouvernements, ONG, entreprises privées, éducateurs, étudiants et universitaires qui contribuent tous au développement de l’une des forces vives les plus importantes et les plus jeunes de la planète. Nous exprimons nos vifs remerciements à tous ceux qui ont fait de cette année un tel succès et sommes impatients de le reproduire dans les années à venir. «
The Era of Africa (TEOA), association dynamique et œuvrant pour l’émergence du continent africain, déploie ses activités dans des secteurs cruciaux tels que l’énergie, l’agriculture, l’éducation, les nouvelles technologies ainsi que dans d’autres domaines nécessitant une intervention ponctuelle.
donner une vision globale des enjeux soulevés par les énergies renouvelables
Afin de sensibiliser les populations aux enjeux des énergies renouvelables, TEOA (The Era of Africa) a ainsi organisé une conférence sur les énergies renouvelables en Afrique le 23 novembre 2017 avec Sorbone ONU.
Cette conférence a eu pour objet de donner une vision globale des enjeux soulevés par les énergies renouvelables (EnR) et les problématiques particulières liées à l’Afrique
L’association a eu l’honneur de recevoir différents acteurs des énergies renouvelables intervenants dans des domaines différents et essentiels.
À travers une présentation générale, M. Jean-Louis Bal, président du syndicat des énergies renouvelables, a pu donner une vision globale des enjeux et défis de l’Afrique face aux EnR.
En effet, l’accès aux énergies renouvelable est un défi majeur en Afrique : 60% de la population africaine n’a pas accès aux réseaux électriques, soit environ 600 millions de personnes. Des projets de production décentralisée – basés sur les énergies renouvelables – pourraient permettre l’exploitation de ce marché au potentiel important. La rapide diminution du coût des déploiements des énergies renouvelables permet de diminuer leurs coûts et les soutiens publics : bénéfices sociaux et industriels (plus de 9 millions d’emploi dans ce secteur) et accès à l’énergie sont des conséquences positives de leur développement.
Damien Ricordeau, fondateur du cabinet de conseil Finergreen, et M. Thierry Barbaut, développeur de projets et conseil en NTIC à l’Agence des Micro Projets, ont respectivement démontré que le marché des EnR représente un grand potentiel pour les acteurs du secteur privé en Afrique et dans le monde.
Ces opportunités s’appliquent au marché de l’innovation et du numérique lié aux EnR comme l’illustre le forfait « pay as you go» au Kenya par exemple. En outre, différentes modalités de financement de projets se rapportant aux EnR en Afrique existent et doivent être connus du public telles que celles proposées par les ONG (l’Agence des Micro Projets), les banques et les institutions financières qui sont de plus en plus sensibilisées à ce nouveau défi pour le continent.
Enfin, les États développent de plus en plus leur réglementation afin d’attirer, rassurer les acteurs du secteur privé in fine encourager les projets liés aux EnR comme l’a présenté M. Hugues de La Forge, avocat associé au sein du cabinet Fidal. À titre d’exemple, l’Egypte, le Maroc et la Côte d’Ivoire ont pour objectif d’augmenter la part des EnR dans leur mix énergétique d’ici 2020 à 20% pour l’Égypte ou 42% pour le Maroc.
Si l’Afrique importe aujourd’hui près de 80% de ses besoins énergétiques, il faut tout de même souligner que les initiatives publiques comme privées laissent présager une meilleure couverture énergétique verte du continent dans les prochaines années. TEOA entend contribuer à cette avancée en dotant un village burkinabé, avec l’aide d’une association locale, de lampes solaires produites par la société Lagazel disposant d’une usine locale.
Des vents d’une violence extrême ont arraché le toit de la maison de Rai Tabusoro. L’homme de 43 ans a sauvé la vie de sa mère âgée en la mettant à l’abri dans une salle de bains en béton, et secouru une femme enceinte en la portant jusqu’à un lieu sûr.
Dans le même village, Asmita Kamal, une enseignante de 24 ans, s’est réfugiée sous une table avec sa grand-mère, tandis que le reste de la famille était sous un lit. Malgré tous leurs efforts pour protéger leur maison, les vents ont presque tout emporté.
Vers un monde climato-intelligent : 12 champs d’action pour un avenir résilient
C’était en février 2016, aux Fidji, dans la province de Ra, là où le cyclone Winston a d’abord touché terre, avec une puissance de catégorie 5, rasant des localités entières. Ce cyclone — le plus puissant que l’hémisphère Sud ait jamais connu — a causé la mort de 44 personnes et touché 62 % de la population de l’archipel, faisant des centaines de blessés et 131 000 sinistrés. Les dégâts se chiffrent à 2 milliards de dollars fidjiens, soit 20 % du PIB.
Winston est une illustration tragique des nouvelles menaces auxquelles les populations locales doivent désormais faire face et qui ont pour facteur commun le changement climatique.
La situation ne s’est guère améliorée au cours de l’année 2017, qui a vu les catastrophes climatiques se succéder. Des ouragans d’une violence inédite ont emporté des vies et détruit des infrastructures dans plusieurs États insulaires des Caraïbes, ainsi que dans des villes et grandes agglomérations du Sud des États-Unis. Où qu’elles frappent, les catastrophes naturelles laissent bien plus qu’un champ de ruines : elles condamnent plus que jamais à la pauvreté les populations concernées. Car les pauvres ont davantage tendance à vivre dans des habitations précaires situées dans des zones sujettes aux catastrophes et à travailler dans des secteurs éminemment exposés aux phénomènes climatiques extrêmes, comme l’agriculture et l’élevage. Les conséquences d’une tempête, d’une inondation, d’une sécheresse ou d’un tremblement de terre sont plus de deux fois plus graves pour les pauvres que pour le reste de la population.
C’est la raison pour laquelle la lutte contre le changement climatique est devenue un enjeu critique pour le développement dans le monde entier, et qu’il est urgent d’agir à la fois pour réduire les émissions de CO2 qui sont à l’origine du réchauffement planétaire et pour renforcer la résilience à des événements climatiques sans cesse plus fréquents et violents.
« Nous avons tout perdu. Le lendemain, le soleil brillait comme s’il ne s’était rien passé. On aurait dit qu’une bombe avait explosé dans le village : il ne restait plus rien, pas même quelques vêtements. J’ai réuni les habitants, tout le monde pleurait. »
Raivolita « Rai » Tabusoro
Ancien chef du village de Nabukadra
L’accord de Paris
Il y a deux ans, plus de 180 pays se réunissaient à Paris pour l’adoption d’un accord historique sur le climat, avec l’objectif de limiter la hausse de la température mondiale en dessous du seuil des 2 °C. Mais les températures mondiales ont déjà augmenté de plus de 1 °C depuis l’époque préindustrielle. Et, depuis 800 000 ans, jamais les concentrations de CO2 dans l’atmosphère n’ont été aussi élevées. En outre, après trois années de stagnation, les émissions mondiales de carbone sont reparties à la hausse en 2017.
Cette augmentation des températures peut paraître négligeable. C’est loin d’être le cas, et ses effets se ressentent déjà sur la capacité des populations à sortir de la pauvreté. Sans un processus de développement rapide, inclusif et climato-intelligent, ce sont 100 millions de personnes supplémentaires qui pourraient tomber dans la pauvreté d’ici à 2030. À cet horizon, la baisse du rendement des cultures agricoles pourrait renchérir les produits alimentaires de 12 % en moyenne en Afrique subsaharienne, ce dont pâtiront tout particulièrement les ménages pauvres, qui consacrent jusqu’à 60 % de leur revenu à l’alimentation. Et la malnutrition qui en résulterait pourrait faire augmenter de 23 % le nombre de cas de retard de croissance sévère chez les enfants.
Mobilisation en faveur de l’action climatique
Si l’on veut tenir les engagements pris à Paris, il faudra investir à un rythme et à une échelle sans précédent. Au cours des 15 prochaines années, environ 90 000 milliards de dollars devront être alloués à la construction d’infrastructures, principalement dans les pays en développement et à revenu intermédiaire.
Le Groupe de la Banque mondiale s’attache plus que jamais à accompagner les pays dans la lutte contre le changement climatique.
L’institution s’est mobilisée au cours des deux dernières années : elle a engagé plusieurs milliards de dollars pour aider les pays à atteindre leurs objectifs pour le climat, apporté son soutien dans les différents secteurs concernés et œuvré pour faire avancer les grands dossiers mondiaux du défi climatique, témoignant ainsi d’une prise de conscience de plus en plus large par la communauté internationale de la nécessité de s’attaquer au changement climatique sans tarder, de manière systématique et à grande échelle.
Le Groupe de la Banque mondiale va porter la part de ses financements liés à l’action climatique à 28 % en 2020, afin de répondre aux besoins de ses pays clients. Si les niveaux de financement direct et de cofinancement actuels se maintiennent, 29 milliards de dollars par an devraient ainsi être consacrés à des projets climatiques d’ici à 2020.
Transformer l’action climatique, investir dans les opportunités
Le 12 décembre 2017, deux ans jour pour jour après l’adoption de l’accord de Paris, la France accueille dans sa capitale le One Planet Summit, qui réunira des centaines de chefs d’État, dirigeants d’entreprises privées, maires, philanthropes et représentants de la société civile pour réaffirmer la volonté planétaire de lutter contre le changement climatique. Ce sommet sera axé sur les moyens de mobiliser les fonds nécessaires à la réalisation des objectifs de l’accord historique de 2015. Y participeront des acteurs de premier plan qui peuvent faire avancer l’innovation, créer des emplois et investir dans les pays qui ont le plus de besoins.
Depuis l’adoption de l’accord de Paris, les pays cherchent à développer leur économie tout en réduisant leurs émissions, et à renforcer leur résilience face aux conséquences possibles du changement climatique.
À l’occasion du One Planet Summit, le Groupe de la Banque mondiale et ses partenaires donneront un aperçu des projets entrepris dans cette direction dans divers pays : mise en place d’un système de transports en commun rapide à Dakar (Sénégal), soutien aux investissements dans la géothermie en Indonésie, expansion du marché des panneaux solaires sur toit en Inde, promotion de l’agriculture climato-intelligente au Ghana et en Éthiopie, ou encore lutte contre l’érosion côtière en Afrique de l’Ouest.
Dans la perspective du sommet du 12 décembre, voici 12 exemples qui illustrent comment le Groupe de la Banque mondiale aide les pays à réussir leur transformation vers un monde climato-intelligent :
1. Résilience des zones côtières : Une plateforme d’investissement régionale mobilisera des financements pour gérer l’érosion et les inondations côtières en Afrique de l’Ouest. En savoir plus
2. Assurance climatique : Un programme d’assurance contre le risque peut soutenir les opérations de secours dans les pays vulnérables et accélérer le relèvement aux Philippines. En savoir plus
3. Agriculture climato-intelligente : L’agriculture doit faire partie de la solution au Ghana et en Côte d’Ivoire, où les acteurs de la filière du cacao passent à l’action pour lutter contre la déforestation. En savoir plus
4. Résilience urbaine : Un programme pour la résilience des villes aide des centaines de municipalités à accéder aux financements nécessaires pour faire face aux risques liés au changement climatique et se préparer aux catastrophes.En savoir plus
5. Mobilité : Un système de liaisons rapide par autobus encouragera la mobilité urbaine, limitera la pollution et favorisera la croissance économique au Sénégal. En savoir plus
6. Forêts/paysages : Une forme de collaboration inédite améliore la résilience climatique du secteur caféier en Éthiopie. En savoir plus
7. Hydrométéorologie : Grâce à un programme de développement et de modernisation des services hydrométéorologiques, l’Afrique renforcera ses systèmes d’alerte précoce et d’intervention d’urgence.En savoir plus
8. Obligations vertes : Un nouveau fonds pour les obligations vertes dédié aux marchés émergents permettra d’accroître fortement les financements pour des investissements climato-intelligents.En savoir plus
9. Prix du carbone : Une coalition internationale de leaders prend les devants pour promouvoir les politiques de tarification du carbone. En savoir plus
10. Solaire : Une méga-centrale solaire de 750 MW alimentera le métro de Delhi (Inde). En savoir plus
11. Géothermie : Un nouveau dispositif de financement facilitera le développement de la géothermie à grande échelle en Indonésie. En savoir plus
12. Efficacité énergétique : Un nouveau partenariat en Inde promeut la transformation du marché de l’efficacité énergétique résidentielle. En savoir plus
La Fondation Airbus et Air Mauritius s’associent pour effectuer un vol de bienfaisance
3,5 tonnes D’ÉQUIPEMENT médical pour l’île Maurice et Madagascar
La Fondation Airbus et la Fondation Air Mauritius ont organisé un vol humanitaire à bord du nouvel A350-900 de la compagnie aérienne, qui a convoyé 3,5 tonnes d’équipement médical.
Composé de tables d’examen, de fauteuils roulants, de matelas et de lits médicaux, le chargement aidera les ONG mauriciennes à fournir des services de santé à la population locale. Une partie des équipements sera transportée vers Madagascar afin de soulager la situation tendue en matière de soins sur l’île.
La Fondation Airbus et Air Mauritius s’associent pour effectuer un vol de bienfaisance 3,5 tonnes d’équipement médical pour l’île Maurice et Madagascar
L’appareil a décollé de Toulouse le 25 novembre en direction de l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam, où est basé Air Mauritius. Cette mission humanitaire est le fruit d’une coopération entre Aviation sans frontières, la Fondation Airbus et la Fondation Air Mauritius.
« C’est un grand honneur pour nous et pour la Fondation Air Mauritius de travailler main dans la main avec la Fondation Airbus et Aviation sans frontières pour réaliser ce vol humanitaire », a déclaré Somas Appavou, Président-directeur général d’Air Mauritius. « La Fondation Air Mauritius a été fondée pour renforcer l’engagement social de la compagnie aérienne. Chaque année, nous aidons des milliers de Mauriciens dans le domaine de la santé, de l’éducation, du sport et de la culture. Cette mission est un excellent exemple de ce que peut faire la coopération dans le secteur de l’aviation pour apporter à la région les secours dont elle a grand besoin. »
« Je suis ravi de constater que nous livrons une fois de plus un tout nouvel avion chargé d’aide humanitaire à un client », a déclaré Fabrice Brégier, Président d’Airbus Commercial Aircraft et membre du Conseil d’administration de la Fondation Airbus. « Je tiens à remercier Air Mauritius et tous les partenaires impliqués pour les inlassables efforts qu’ils ont consentis pour mener à bien cette mission. »
Le Kenya s’est malheureusement inscrit dans la spirale de crises électorales
La présidentielle, du 8 août 2017, invalidée par la Cour Suprême, alors que la commission électorale avait déclaré le Président sortant Urhuru Kenyata vainqueur, n’a pas échappé à cette spirale. Son invalidation a conforté l’opposant Raila Odinga dans sa revendication de la réforme de la Commission Electorale. N’ayant pas obtenu gain de cause, il a boycotté le scrutin du 26 octobre. Cela a conduit inéluctablement à la réélection d’Urhuru Kenyata plongeant de nouveau le Kenya dans une crise.
La concentration du pouvoir autour du Président
Sa réélection a été validée, le 20 novembre, par la Cour Suprême augurant d’une crise post-électorale inéluctable. Comment le Kenya peut-il sortir définitivement de ses crises électorales ? L’une des solutions serait de changer radicalement de régime pour changer les comportements des dirigeants.
Urhuru Kenyata
En effet, le Kenya a un régime présidentiel avec une grande concentration du pouvoir entre les mains du président. Cette concentration des pouvoirs par le président phagocyte les autres pouvoirs et constitue un obstacle à la consolidation de la pratique démocratique. Cette perspective d’accaparement des pouvoirs attise la convoitise des politiques car cela leur permet de faire ce qu’ils veulent sans rendre compte à qui que ce soit. D’où la course au pouvoir avec le leitmotiv : les moyens justifient la fin.
Un régime parlementaire pour équilibrer le pouvoir
A l’opposé, l’adoption d’un régime parlementaire permettrait une meilleure répartition des pouvoirs. Ainsi, l’exécutif n’écraserait plus les deux autres pouvoirs mais devrait collaborer avec eux. Cette collaboration aurait un sens politique car permettrait au parlement de contrôler la politique intérieure et extérieure et la nomination des hauts fonctionnaires, évitant ainsi le népotisme et le favoritisme. Le régime parlementaire irait dans le sens de l’équilibre et de la reddition des comptes.
Avec le système parlementaire, chaque semaine, le gouvernement serait devant le parlement pour expliquer le bien-fondé de ses orientations et de ses actions. La motion de censure et le suivi de l’action gouvernementale constitueraient des épées de Damoclès qui obligeraient l’exécutif à l’efficacité, à la transparence et à la sanction en cas de besoin. Le pouvoir de dissolution réciproque conduit les pouvoirs exécutif et législatif à la bonne gouvernance et favorise l’alternance politique pacifique et le renouvellement de la classe politique.
En outre, l’équilibre entre les pouvoirs exécutif et législatif rejaillirait positivement sur le pouvoir judiciaire. Les magistrats étant nommés de façon transparente, l’indépendance de la justice serait renforcée. Le pouvoir judiciaire serait ainsi à l’abri des ingérences. Cela se traduirait donc par sa réelle impartialité dans le traitement des contentieux électoraux.
Un régime parlementaire pour dépersonnaliser le pouvoir
L’adoption du régime parlementaire, en effet, contribuerait à apaiser l’accession à la présidence et participerait à la rationalisation des pouvoirs. Car le pouvoir d’Etat est simplement exercé par le leader ou le dirigeant du parti qui dégage la majorité au parlement. Tant que la politique menée par le gouvernement est conforme au programme sur lequel la majorité a été élue, tout se passe bien.
Cela offre une incitation aux politiciens à ne pas dévier et abuser de leurs pouvoirs. Il mettrait ainsi fin au culte de la personnalité puisque l’effectivité du pouvoir exécutif est conditionnée au respect du programme de la majorité parlementaire. L’instauration d’un scrutin proportionnel majoritaire à un tour, dans l’élection des parlementaires permettrait, non seulement, une meilleure représentation du paysage politique national mais aussi, mettrait fin à la domination de deux ou trois partis politiques.
Ce morcellement du paysage politique serait un terreau fertile pour les pratiques de marchandage renforçant ainsi l’émergence d’hommes forts. En conséquence, avec le régime parlementaire, le champ politique est plus rationnalisé et moins personnalisé, ce qui permettrait de rompre avec la recherche fantasmagorique de l’homme providentiel. La lutte pour avoir la majorité au parlement serait certes rude mais plus pondérée. Car lors des législatives, il y aurait différentes circonscriptions électorales qui doivent chacune élire ses représentants. Plusieurs candidats dans les régions seraient en lice, ce qui permettrait de dépassionner dans une certaine mesure le débat politique et les dérives qu’il entraine durant une présidentielle.
Mise en place de contrepouvoirs forts
Pour prévenir les abus, il serait salutaire de constitutionnaliser certains contre-pouvoirs : les médias, la société civile, la commission électorale et une Haute Autorité de règlement des conflits. Ces contre-pouvoirs jouiraient de l’équilibre des pouvoirs exécutif et législatif pour avoir une réelle indépendance et bénéficieraient dans une certaine mesure de la protection du parlement puisqu’aucune action ne pourrait être menée contre eux sans son autorisation préalable.
Ainsi, la commission électorale devrait être composée essentiellement d’acteurs de la société civile reconnus pour leur probité. Cela renforcerait son indépendance et son impartialité permettant d’avoir des résultats réellement issus des urnes et acceptés par tous. Dans cette veine, les médias pourraient apporter une meilleure contribution à la transparence électorale. Pour ce faire, des chaines de radios locales pourraient donner des résultats en directs sur leurs antennes afin que tout le peuple en soit informé. Quant à la société civile, elle pourrait alors jouer un rôle plus important dans l’éducation électorale des citoyens et implémenter l’observation des scrutins par la méthodologie du Comptage Parallèle des Votes (PVT).
Elle deviendrait une voix indépendante pour le règlement du contentieux électoral. Cela contribuerait à renforcer la transparence des scrutins et la confiance de tous dans le processus électoral. Par ailleurs, la Haute Autorité de règlement des conflits servirait de mécanisme de prévention, médiation et de règlement des conflits. Elle pourrait durant les processus électoraux anticiper les conflits électoraux à travers un mécanisme d’alerte précoce. De plus, elle pourrait directement rencontrer les acteurs politiques en vue d’apaiser les tensions afin qu’elle n’engendre pas une crise. Elle serait chargée des négociations pour concilier les positions tranchées des candidats et acteurs politiques.
En définitive, le Kenya doit nécessairement tirer les bonnes leçons de ses crises électorales. Cela passe par une réforme en profondeur du système politique pour adopter un régime parlementaire qui contribuerait à apaiser les élections. Le leitmotiv est de renforcer les contre-pouvoirs pour limiter les abus. La nature du pouvoir est plus importante que la personne qui l’exerce.
FANGNARIGA YEO, activiste des droits de l’homme et blogueur
Article publié en collaboration avec Libre Afrique.
Madagascar : la BAD va décaisser 45 millions de dollars pour appuyer les réformes économiques
Le Conseil d’administration du Groupe de la banque africaine de développement (BAD) a approuvé le 28 novembre 2017, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, un don de 14 millions de dollars américains (EU) et une garantie partielle de crédit de la Facilité d’appui à la transition (FAT) de 31 millions de dollars EU afin de financer la première phase du Programme d’appui à la compétitivité économique (PACE I) à Madagascar.
Le PACE, qui est un appui budgétaire programmatique sur trois ans (2017-2019), vise également à consolider les résultats obtenus lors des précédentes opérations de la Banque dans le pays : la gouvernance économique, la réforme du secteur de l’énergie approuvée en 2016, mais aussi la création des conditions favorables à une croissance économique forte et inclusive à Madagascar.
Dans l’exécution de ce projet, l’accent sera mis sur l’amélioration de la compétitivité de Madagascar afin d’attirer plus d’investissements privés et publics dans les secteurs créateurs d’emplois comme l’agro-industrie et l’amélioration de la performance des entreprises publiques : Société nationale d’électricité et d’eau de Madagascar (JIRAMA) et Air Madagascar, permettant à l’État de réduire les subventions et les transferts qu’il leur octroie. Les ressources ainsi épargnées pourraient être redirigées vers des investissements dans des infrastructures publiques et des secteurs sociaux générateurs d’une croissance économique inclusive et durable.
La République de Madagascar combine deux instruments de financement, à savoir l’appui budgétaire et la Garantie partielle de crédit (GPC), pour soutenir ses réformes structurelles. Une fois mise en œuvre, la GPC de 31 millions de dollars EU permettra au pays de lever 50 millions de dollars EU sur le marché bancaire international.
En 2012, moins d’un Africain sur cinq était raccordé à l’électricité.
Malgré les efforts entrepris, l’Afrique est à la traîne, notamment dans le développement des énergies renouvelables.
Un forum organisé en marge du sommet Afrique-France a été l’occasion de plaider en faveur d’une « révolution solaire ».
En Afrique, plus de 500 millions de personnes vivent sans électricité. C’est à dire que moins d’un Africain sur cinq était raccordé à l’électricité en 2012. Et avec une timide progression de 32 % à 35 % entre 2010 et 2012, le rythme d’accès à l’électricité augmente trop lentement par rapport à la croissance démographique rapide du continent.
C’est en partant de ce constat que Paul Noumba Um, directeur des opérations de la Banque mondiale au Mali, a plaidé en faveur d’une «révolution» solaire sur le continent africain, lors d’une table ronde sur les énergies renouvelables organisée au cours du Forum économique en marge du XXVIIe sommet Afrique-France.
Les différents intervenants ont dressé un état des lieux des énergies renouvelables. Constat : l’électricité telle qu’elle est distribuée aujourd’hui, c’est-à-dire dans un format classique d’approvisionnement faible et irrégulier par les hydrocarbures, freine le développement en Afrique sub-saharienne.
Malick Alhousseini, le ministre malien de l’Energie et de l’eau, ainsi que différents opérateurs économiques, ont tour à tour évoqué les difficultés du secteur, notamment les obstacles que rencontrent les entrepreneurs africains dans l’élaboration de leurs projets.
Les panelistes ont aussi insisté sur les réalisations notables en matière d’énergie renouvelables, comme le projet Lighting Africa, proposé diverses solutions et interagi avec les participants.
Dans la conjoncture économique morose actuelle, avec un ralentissement de la croissance des grandes économies comme le Nigéria, l’Angola et l’Afrique du Sud, Paul Noumba Um a souligné l’urgence d’agir et d’accélérer la mise en place d’un système énergétique stable. «On assiste actuellement à un changement de paradigme et il faut utiliser les nouvelles technologies pour impulser les énergies renouvelables, surtout dans les zones rurales », a-t-il indiqué, en rappelant que cela pourra réduire la pauvreté.
Comment y arriver ? Les gouvernements devraient proposer de bon projets, des procédures transparentes et renforcer leurs acquis afin d’accroître la capacité de production des sociétés dont le rythme actuel augmente seulement de 1 à 2 GW par an, alors que la croissance annuelle de la demande dépasse 6 et 7 GW.
Pour réduire ce déficit, les gouvernements sont appelés à intégrer les technologies solaires dans leurs stratégies nationales d’électrification afin de mettre en marche une «révolution» solaire d’ici 2023 et de produire 1 GW d’électricité photovoltaïque connectée au réseau national. Cela permettra également de fournir de l’énergie solaire hors réseau (off-grid) à 5 millions de nouveaux utilisateurs.
La Banque met déjà en œuvre des projets d’électrification dans les zones rurales avec L’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et l’électrification rurale (AMADER).
Dans le cadre du Partenariat global sur l’assistance basée sur le rendement (Global Partnership of Output-Based Aid, GPOBA) des compteurs, la Banque mondiale a également financé des projets destinés à installer de nouveaux compteurs, dans la commune de Sébékoro, dans la région de Kayes, à l’ouest de Bamako. Ces compteurs étant moins chers que ceux généralement disponibles sur le marché. La commune a également bénéficié d’une extension de son réseau entre 18 heures et minuit.
Cela signifie concrètement, que les enfants ont maintenant la possibilité de faire leur devoir et d’étudier chez eux, que les ménages peuvent charger leurs téléphones, écouter la radio ou regarder la télé. Sans parler des petits commerces de restauration (utilisant des réfrigérateurs et congélateurs) qui peuvent se développer et rester ouverts plus longtemps.
Toujours au Mali, le Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural (PEDASB) a permis d’installer une centrale de 52kWc à Zantiébougou, dans la région de Sikasso au sud de Bamako. 765 personnes ont pu être raccordées, et la commune a pu favoriser l’autonomisation des femmes grâce au développement d’une unité de transformation de produits locaux cultivés par les femmes de Zantiébougou. D’autres activités économiques ont pu se développer (commerce, menuiserie, soudage..) et les enseignants ont constaté une augmentation du taux de réussite des élèves.
À Niena, également dans la région de Sikasso, 538 personnes ont pu bénéficier d’un système hybride (solaire photovoltaïque/diesel). Au-delà des avantages similaires à ceux de Zantiébougou, l’accès à l’électricité a amélioré la sécurité et la performance des centres de santé et cliniques. Les enseignants ont aussi remarqué des progrès notables chez les élèves.
Pour permettre à l’Afrique sub-saharienne de se développer, il est très important de soutenir le secteur de l’énergie. C’est pourquoi la Banque mondiale accompagne financièrement les gouvernements africains dans leurs réformes pour améliorer le secteur de l’électricité et élargir l’accès aux usagers vivant dans les régions les plus reculées.
Dans ce contexte, les énergies renouvelables constituent un pilier majeur du Plan d’Affaires pour le Climat en Afrique (Africa Climate Business Plan) lancé par la Banque lors la COP21 à Paris en 2015 pour mobiliser 16 milliards de dollars d’ici à 2018.
Louis Berger soutient un projet visant une meilleure connectivité entre le Cameroun et le Nigéria
Le pont cantilever balancé à deux voies en poutres-caissons aura une longueur d’environ 403 mètres (1 322 pieds), une travée de 150 mètres sur la rivière Cross
Louis Berger (www.LouisBerger.com) s’est vu attribué un contrat de 1,5 millions d’euros (1,7 millions de dollars américains) par les gouvernements camerounais et nigérian pour fournir des services de gestion de projet et de supervision de la construction, relatifs à la construction d’un pont à deux voies de circulation sur la rivière Cross, à Ekok/Mfum qui sert de frontière entre les deux pays.
« Nous sommes fiers de pouvoir aider les deux gouvernements à améliorer leurs infrastructures de transport ainsi que la connexion entre les deux pays » affirme Jacques Blanc, vice-président senior chez Louis Berger. « Le nouveau pont contribuera à établir un système de transport plus efficace, permettant ainsi un gain de temps pour ses usagers, tout en améliorant la sécurité et le confort de la conduite pour les utilisateurs de la route, des deux côtés de la frontière. »
Le nouveau pont contribuera à établir un système de transport plus efficace, permettant ainsi un gain de temps pour ses usagers, tout en améliorant la sécurité et le confort
Le pont cantilever balancé à deux voies en poutres-caissons aura une longueur d’environ 403 mètres (1 322 pieds), une travée de 150 mètres sur la rivière Cross, et environ 1,4 kilomètres (4 593 pieds) de routes d’accès. La nouvelle structure remplacera le pont suspendu à voie unique qui relie actuellement les deux pays, car sa faible capacité d’absorption de la circulation crée de longues queues des deux côtés de la frontière.
L’équipe va aider l’Unité d’exécution du projet, l’équipe de développement du secteur routier du Ministère Fédéral de l’Energie, des Travaux Publics et du Logement du Nigéria. Elle va également travailler avec l’unité du projet de la Banque Africaine de Développement, au sein du Ministère des Travaux Publics du Cameroun. Le projet s’étendra sur 18 mois et comprendra une période de 12 mois de garantie contre défauts. Les services incluent la gestion du projet, la supervision de la construction et la formation sur la gestion de la construction d’un pont.
Ce projet fait partie du Programme pour la Facilitation des Transports pour le corridor routier Bamenda – Enugu, qui est financé par un prêt conjoint du Fonds africain de Développement au Cameroun et au Nigéria et une aide du Fonds pour le Développement Africain de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO).
Louis Berger travaille en Afrique depuis plus de 50 ans et compte une expérience de 25 ans au Cameroun et de plus de 30 ans au Nigéria, pays où la société a mis en œuvre des projets dans les domaines du développement économique et institutionnel, des transports et de l’eau.
Dans un contexte où l’Afrique traverse une période déterminante marquée par les défis démocratiques majeurs et des interrogations sur l’intégration - la pertinence -...
Sommet FfD4 de Séville - Finance internationale Deux ans après le Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial, qui s’est tenu à Paris en juin 2023,...