Orange Digital Ventures investit dans Africa’s Talking, leader de la distribution des APIs de communication et paiement mobile auprès des développeurs
Cette opération une fois réalisée, permettra à Africa’s Talking d’accélérer son internationalisation afin d’accompagner la stratégie d’expansion de ses clients
Orange Digital Ventures (www.DigitalVentures.Orange.com) Africa, la nouvelle initiative pour l’Afrique du fonds d’investissement d’Orange (www.Orange.com), lancée en juin dernier, est fier d’annoncer son premier investissement en participant à la levée de 8,6 millions de dollars d’Africa’s Talking (https://AfricasTalking.com) aux côtés de IFC World Bank et Social Capital.
Basé à Nairobi au Kenya, Africa’s Talking est aujourd’hui leader pour faciliter l’accès aux APIs (interfaces de programmation) de communication et de paiement des opérateurs de télécommunication auprès des développeurs. C’est aujourd’hui la solution privilégiée de nombreuses start-up kenyanes et de plus de 15.000 développeurs dont beaucoup s’appuient sur ces APIs telles que le SMS, la voix, l’USSD pour concevoir des services qui révolutionnent notamment les services financiers, l’énergie, la santé, l’assurance.
Nous pensons qu’il est nécessaire de soutenir toutes les initiatives qui visent à faciliter l’accès de ces APIs auprès des entrepreneurs en Afrique
L’opération est soumise aux conditions suspensives d’usage, incluant l’approbation des autorités kényanes compétentes.
Cette opération une fois réalisée, permettra à Africa’s Talking d’accélérer son internationalisation afin d’accompagner la stratégie d’expansion de ses clients. Au-delà du Kenya, l’entreprise a aujourd’hui commencé à opérer en Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Malawi, Nigeria et Ethiopie.
« Nous sommes très heureux que la première pierre de notre initiative africaine soit un acteur reconnu dans la facilitation de l’accès des APIs des opérateurs. Nous pensons qu’il est nécessaire de soutenir toutes les initiatives qui visent à faciliter l’accès de ces APIs auprès des entrepreneurs en Afrique. L’expansion de ces services mobile est une des clés pour contribuer à faire émerger de nouvelles innovations qui auront un impact sur le continent. Par ailleurs, cet investissement renforce la position de leader d’Orange dans la révolution mobile en cours. Nous sommes impatients de voir Africa’s Talking accélérer son expansion pan-africaine », a déclaré Marc Rennard, président d’Orange Digital Ventures.
« Cette nouvelle levée de fonds va nous permettre de continuer à faire croitre notre communauté de développeurs s’appuyant sur des APIs de communication et de paiement. Dans cette perspective, l’arrivée d’Orange Digital Ventures est une excellente nouvelle pour Africa’s Talking. Nous comptons beaucoup nous appuyer sur cet investissement pour accélérer notre développement, notamment dans les pays où Orange est aujourd’hui présent et lancer de nouveaux produits qui renforceront les liens entre Orange et les développeurs » a déclaré Samuel Gikandi, CEO et co-fondateur d’Africa’s Talking.
À propos d’Orange Digital Ventures Orange Digital Ventures (DigitalVentures.Orange.com) est un fonds d’investissement technologique early-stage de 125 millions d’euros à visée internationale. Il finance les start-up innovantes dans les domaines de la connectivité et des réseaux, du SaaS pour les entreprises (cloud, IA, big data, cybersécurité, etc.), de la Fintech et de l’Internet des Objets. En outre, le programme Orange Digital Ventures Africa vise à aider les entrepreneurs audacieux qui créent des services numériques innovants destinés au continent africain. Soutenu par le groupe Orange, le fonds propose de la « smart money » en facilitant la mise en place de synergies avec ses nombreuses unités commerciales et ses 263 millions de clients répartis dans 29 pays. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur DigitalVentures.Orange.com ou suivez-nous sur twitter @Orange_DV
A propos d’Orange Orange (Orange.com) est l’un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde, avec un chiffre d’affaires de 41 milliards d’euros en 2017 et 150 000 salariés au 31 mars 2018, dont 91 000 en France. Le Groupe servait 263 millions de clients dans le monde au 31 mars 2018, dont 202 millions de clients mobile et 20 millions de clients haut débit fixe. Le Groupe est présent dans 28 pays. Orange est également l’un des leaders mondiaux des services de télécommunications aux entreprises multinationales sous la marque Orange Business Services. En mars 2015, le Groupe a présenté son nouveau plan stratégique « Essentiels2020 » qui place l’expérience de ses clients au cœur de sa stratégie, afin que ceux-ci puissent bénéficier pleinement du monde numérique et de la puissance de ses réseaux très haut débit.
Orange est coté sur Euronext Paris (symbole ORA) et sur le New York Stock Exchange (symbole ORAN). Pour plus d’informations (sur le web et votre mobile) : Orange.com, Orange-Business.com ou pour nous suivre sur Twitter : @presseorange. Orange et tout autre produit ou service d’Orange cités dans ce communiqué sont des marques détenues par Orange ou Orange Brand Services Limited.
Des femmes qui cherchent un emploi en Ouganda - Crédit photo Thierry Barbaut www.barbaut.net
Les industries culturelles sont porteuses non seulement de valeurs et d’identités mais contribuent considérablement au développement local. Portées par des entrepreneurs culturels, ces derniers font faces à de nombreux défis qui limitent leur performance dans la production, la promotion et à la diffusion de produits et services culturels. Dans cette contribution, nous nous proposons de revenir sur quelques-uns puis de proposer des pistes de solutions.
La culture africaine est-elle vraiment prête à entièrement s’industrialiser ?
D’emblée et pour limiter toute asymétrie d’information dans notre analyse, il nous parait important d’indiquer quelques considérations préliminaires. Il est généralement admis qu’il y a industrie culturelle lorsque les biens et services culturels sont produits, reproduits, stockés ou diffusés selon des critères industriels et commerciaux : c’est-à-dire une production en grande série et une stratégie de type économique prioritaire sur toute visée de développement culturel. Cependant, signalons que c’est la présence du capital, de la mécanisation et de la division du travail, et non les intentions des auteurs, qui détermine le caractère industriel ou non d’une production. Ainsi, l’industrialisation de la culture africaine, dont nous traitons, renvoie essentiellement à deux formes de distribution : la reproduction sur copie individualisée et la diffusion, sur des réseaux appropriés, d’une seule copie captée par des milliers de récepteurs.
La culture, a-t-on coutume de dire, est le moteur sinon le cœur du développement économique. En effet, l’industrie culturelle et créative est le secteur de l’économie mondiale qui connaît la croissance la plus rapide, estimé à 7 % du PIB mondial. Ce discours contemporain sur les industries culturelles est bien optimiste. Alors que certains n’y voient qu’un magma déstructuré et diffus au sein duquel il semble difficile de se repérer, d’autres y perçoivent le gisement d’un énorme potentiel économique qui demeure largement sous-exploité.
Ce dernier cas, nous renvoie à la situation de la culture en Afrique, qui n’est point au cœur du développement mais au cœur du fleuve Léthé[1]. Le moteur de la culture en Afrique subsaharienne est donc en panne et dysfonctionne. Et nécessite par conséquent des « réparations » pour assumer pleinement son rôle de catalyseur de l’économie nationale. Tous s’accordent sur la nécessité voire l’urgence de mieux structurer et règlementer le secteur des arts et de la culture afin qu’on puisse véritablement parler d’industrialisation de la culture africaine.
Quelques obstacles à la structuration du marché des industries culturelles.
Le principal dénominateur commun à la plupart des pays ACP[2], c’est la faiblesse des politiques sur l’économie de la culture. Il s’agit entre autres :
Le faible soutien aux entreprises culturelles.
C’est ce que soulignait Moelle Kombi, ministre camerounais des Arts et de la Culture: « Ces structures sont confrontées à des problèmes juridiques, de structuration organique et fonctionnelle et de financement ». On tournera toujours en rond en soutenant les entrepreneurs culturels sans que l’encadrement règlementaire, juridique et fiscal ne soit mis en place par les Etats.
De l’insuffisance de cadres et experts formés aux métiers des industries culturelles et créatives.
Dans l’industrie du cinéma africain par exemple, la majorité des organisations professionnelles ont des faiblesses structurelles qui les empêchent d’être des interlocuteurs et des forces de propositions auprès des partenaires institutionnels. Si bien que ces derniers ne recueillent que les points de vue des individus et se retrouvent isolés quand il s’agit de prendre des décisions. Et comme le soulignait jadis le producteur burkinabè Toussaint Tiendrebeogo, les organisations professionnelles du secteur de la culture ne « disposent pas d’expertise suffisante pour être porteuses de propositions pertinentes et concrètes auprès des bailleurs de fonds ni même auprès des États. Ceux-ci ne peuvent mettre en place des politiques si elles ne sont pas inspirées par le milieu qu’elles doivent soutenir ». En effet, le manque de formation des entrepreneurs culturels et la nature souvent informelle des méthodes de gestion constituent des contraintes techniques et culturelles qui empêchent l’élaboration avec une capacité suffisante de stratégies à moyen et long terme pour intégrer les logiques du marché local, sous-régional et international. Telle est la tâche à laquelle l’Organisation Internationale de la Francophonie s’attèle aujourd’hui à travers son opérateur direct au service du développement africain : l’Université Senghor d’Alexandrie. On y forme des cadres en matière d’entreprenariat culturel à travers son Département de la culture qui contient des filières tels que Gestion du patrimoine culturel (GPC), Communication et Média[3] (CM) et gestion des Industries culturelles (GIC) pour résorber à ce déficit de cadres en Afrique. Au-delà de cette formation de professionnels du secteur culturel, il est aussi important, pour saisir les opportunités numériques et le contexte de la mondialisation, de disposer d’un meilleur accès au financement afin de moderniser leurs équipements, de concevoir de nouvelles méthodes de production et de distribution et d’adapter leurs modèles commerciaux.
Le faible accompagnement des collectivités locales
En effet, avec l’inefficacité des politiques de décentralisation, les collectivités locales que sont les régions, les communes et les communautés rurales n’ont pas suffisamment de fonds pour la promotion des arts et de la culture. On note également des besoins en matière d’infrastructures et de ressources humaines qui défavorisent le renforcement des entreprises culturelles locales privées. Or la culture fait partie de l’attractivité d’une ville au même titre que son dynamisme économique. Il est donc important que les collectivités locales développent leur stratégie de marketing territorial de la culture et établissent des partenariats publique-privés avec les acteurs culturels. Les dimensions culturelles du développement des territoires se manifestent en chacun de nous à travers différents points de nos coutumes et nos traditions.
L’industrialisation de la culture africaine n’est possible que s’il existe un marché suffisamment grand pour y écouler les biens et services culturels produits. Avec le numérique, la diffusion et la distribution des biens informationnels et culturels s’en trouve grandement faciliter. Mais en Afrique, l’on note cette faible circulation des produits culturels. Pour le cas de la littérature, il est plus facile de trouver un ouvrage camerounais à Paris qu’au Tchad, Gabon… Les récents accords de libre circulation intra-africain, lorsqu’ils seront réellement effectifs et mis en œuvre pourront significativement contribuer au renforcement du commerce des biens et services culturels. Car au les industries culturelles constituent un secteur incontournable de la cohésion sociale, de la paix et du développement économique des Etats de chaque sous-région d’Afrique.
Des voies de sortie…
Au-delà de ces obstacles, nous pensons qu’il serait également important de :
Mener une réflexion concertée, multipartite et profonde des mécanismes de financement des projets de l’économie culturelle dans chaque pays en fonction des réalités locales.
Aucun modèle d’industrie culturelle ne doit être importé ou imposé à l’Afrique. Chaque pays doit définir et développer les secteurs prioritaires de sa politique culturelle en fonction de l’environnement local. Le plus important est qu’il y ait une coordination entre le Gouvernement, le secteur privé et la société civile. Les pouvoirs publics, dans ce cadre, interviennent à trois niveaux indissociables : pour faciliter l’accès aux consommateurs, pour stimuler la créativité des acteurs et l’émergence de marchés viables et structurés.
Promouvoir les opportunités d’investissements dans le secteur de la culture.
Pour y parvenir de manière effective, il faut que la culture soit réellement considérée comme une activité économique à part entière et qu’elle soit soumise aux règles concurrentielles du marché comme les autres secteurs de l’économie. Le champ de la culture et des communications n’échappe plus aux règles fondamentales de l’économie capitaliste (Tremblay, 2008). « Il est inconcevable qu’au moment où on parle de plus en plus d’économie de la culture, les porteurs de projets ne soient pas traités comme tout le monde et continue de bénéficier de subventions à fonds perdus sans pour autant être obligés d’être contrôlés au vu des résultats de leurs projets », complète Espera Donouvossi, Chargé de Projet au sein du réseau d’entrepreneurs culturels MOKOLO.
Encourager la recherche technologique, stimuler l’innovation et établir un propice climat des affaires dans le secteur culturel et touristique etc. ;
Promouvoir le partenariat public –privé, le marketing territorial de la culture, le développement de l’économie de la fonction publique territoriale par la culture et le secteur productif de sa main d’œuvre.
En définitive, le passage au numérique a un énorme impact sur la manière dont les biens et services culturels sont produits, diffusés et consommés. Ces changements offrent des possibilités aux secteurs de la culture. Grâce au numérique, les efforts pour l’industrialisation de la culture africaine peuvent être propulsés, à condition de le faire à bon escient. La baisse des coûts de distribution, l’apparition de nouveaux canaux de distribution et l’émergence de possibilités pour des produits culturels peuvent faciliter l’accès aux œuvres et améliorer leur circulation en Afrique et dans le monde entier.
[1] Dans la mythologie grecque, Léthé, fille d’Éris (la Discorde), est la personnification de l’Oubli.
Chaque année, les antennes de la Banque mondiale au Kenya, en Ouganda et au Rwanda organisent le concours #Blog4Dev et invitent les jeunes de ces pays à faire connaître leur point de vue sur un sujet touchant au développement.
Cette année, nous avons demandé aux 18-28 ans de s’exprimer sur ce qu’il faudrait faire pour éliminer les violences de genre dans leur pays. Plusieurs centaines de jeunes ont participé au concours et partagé leurs idées, en racontant souvent des expériences très personnelles. J’ai été particulièrement touchée par ces témoignages et par l’abondance de solutions, à la fois originales et réalisables, proposées par de jeunes hommes et de jeunes femmes qui ont en commun de vouloir mettre fin à une grave atteinte aux droits humains.
Nous avons lu chacun de ces billets et, à l’issue d’entretiens avec les participants présélectionnés, choisi les huit gagnants. Je leur adresse à toutes et tous mes plus sincères félicitations.
Sans plus attendre, voici les lauréat(e)s du concours #Blog4Dev 2018 :
Benazir Mohamed Yussuf, 22 ans, prépare une licence en sciences de l’éducation à l’université Mount Kenya. Elle préside une organisation communautaire, Silver Lining, qui défend les droits des jeunes femmes dans le nord du Kenya. Silver Lining lutte en particulier contre les mutilations génitales féminines, dont Benazir a elle-même été victime.
Patrick Githinji Muhoro 25 ans, a obtenu une licence en agroalimentaire et commerce à l’université Kenyatta. Il se passionne pour l’écriture, tient un blog et s’intéresse vivement aux questions de justice sociale.
Janes Amondi Owuor, 23 ans, étudie le journalisme à la United States International University-Africa. Janes, qui a subi des violences sexuelles, partage son expérience pour aider les victimes à surmonter ce traumatisme et reprendre goût à la vie. Elle est passionnée par le journalisme audiovisuel et elle adore la musique. Lire le blog en anglais.
Rudasingwa Messi Thérèse, 27 ans, est titulaire d’une licence en sciences du développement et d’un master en genre, paix et sécurité. Elle travaille pour International Service Rwanda, une ONG britannique qui cherche à réduire les inégalités et à combattre la pauvreté en favorisant l’autonomisation de groupes marginalisés et vulnérables. Messi se passionne pour les questions de justice sociale et de genre et développement. Lire le blog
Prince Arsene MUHOZA, 22 ans, est étudiant en troisième année à l’université du Rwanda (Collège de l’Éducation), où il prépare une licence en éducation spécialisée dans les sciences physiques. Membre actif de l’Association des scouts du Rwanda, il a suivi la formation de la Young African Leaders Initiative (YALI). Prince ambitionne d’améliorer la vie quotidienne des populations grâce à des projets pédagogiques communautaires et des actions de plaidoyer.
Tendo Namata, 26 ans, est employée comme agent communautaire par l’ONG Building Tomorrow qui aide les élèves décrocheurs à retourner à l’école. Elle est par ailleurs à l’origine de l’initiative Embimbo, dans le district ougandais de Kamwenge, qui mène des actions de sensibilisation contre les violences de genre auprès des communautés locales et dans les écoles. Lire le blog en anglais
Douglas Dubois Sebamala, 26 ans, joue dans la série Second Chance de la chaîne de télévision NTV. Il est responsable des relations publiques et du marketing de la compagnie associative Silent Voices Uganda. Son ambition : renforcer la sensibilisation sur les violences faites aux femmes au travers de créations et de performances artistiques. Il s’inspire pour cela de sa propre histoire, quand il a dû aider sa mère victime de violences à se reconstruire.
Helda Mary Akongo, 24 ans, est responsable des opérations et des programmes de Zimba Women, une organisation qui met la technologie au service de l’autonomisation des femmes ougandaises. Elle-même victime de violences, elle souhaite inciter d’autres jeunes femmes (mais aussi des hommes) à témoigner et à briser le silence qui pèse sur ces questions.
Les lauréat(e)s ont été à mes côtés à Washington à l’occasion des Réunions de printemps 2018 de la Banque mondiale, qui se sont tenues les 16 au 22 avril 2018. Les vainqueurs du concours et deux finalistes seront également invités à rencontrer des responsables gouvernementaux pour leur exposer leurs idées sur la prévention des violences de genre au Kenya, en Ouganda et au Rwanda.
Leurs billets sont publiés sur le blog Nasikiliza. Je vous encourage à le consulter régulièrement pour découvrir ces billets et les partager autour de vous.
Avec le développement du numérique en Afrique et la synergie qui se met en place entre les réseaux sociaux et l’adoption des smartphones les « fake news » ou autres « hoax » se propagent rapidement.
Des millions de personnes partagent des contenus sans en vérifier la source ou la fiabilité. Des contenus parfois violent, sexuel, politique, de propagande ou même des tentative de détournement. Des arnaques financières… Bref l’internet et particulièrement les réseaux sociaux propagent plus de 28% d’informations fausses ou détournées de leurs contexte initial.
Les Observateurs de France 24 proposent un excellent guide pour mieux vérifier ces informations.
Comment contrôler une photo, vérifier l’authenticité d’une vidéo, dénoncer un contenu violent, éviter les pièges ou évaluer la pertinence d’un message…
L’entreprise SINES située à Mérignac (33) évolue depuis 2010 comme acteur de référence dans le domaine de l’électrification rurale décentralisée et du pompage solaire
Distributeur spécialiste du continent africain, SINES ouvre une nouvelle franchise en Guinée en avril 2018, suite au succès de SINES Niger, franchise ouverte il y a deux ans.
SINES Guinée : démarrage d’une nouvelle franchise pour SINES
Située dans la capitale à Conakry, SINES Guinée est actif dans les secteurs de l’énergie photovoltaïque et les systèmes de pompages solaires. Ismaila DIALLO est un jeune entrepreneur guinéen de 29 ans, il exerce en indépendant son activité d’études, conseils, vente, installation et maintenance depuis avril 2014.
Un an d’échanges et d’études ont abouti à la signature d’un contrat de franchise internationale entre SINES et monsieur Diallo : il devient le représentant exclusif de la marque SINES en Guinée en avril 2018. Cette deuxième franchise permet à SINES d’asseoir sa position de leader sur le continent africain.
“Cette nouvelle ouverture vient confirmer la stratégie de déploiement de la marque SINES en Afrique. La Guinée offre de grandes perspectives de développement, le dynamisme récent de son économie est déjà bien perceptible. De nouvelles ouvertures sur le continent sont à l’étude.”
Nicolas BILLON – PDG de SINES
SINES, spécialiste du solaire opérant à l’international
Forte de son expérience acquise depuis son démarrage en 2010, SINES est aujourd’hui une entreprise leadeur de l’énergie autonome : électrification rurale et pompage solaire.
SINES s’est toujours engagée à développer le tissus économique local de chaque région, en nouant des partenariats avec des PMEs africaines à fort potentiel (installateur, électricien, revendeur de matériel solaire etc.). Une stratégie rentable à fort impact sur les populations isolées.
SINES Niger : la première franchise de SINES a ouvert à Niamey en juillet 2016
Le nigérien Balla SOULEY BASSIROU est spécialiste de l’énergie photovoltaïque, il propose la fourniture de matériel solaire ainsi que l’installation et la maintenance. Après 3 ans de collaboration commerciale avec SINES, il en devient la première franchise durant l’été 2016 : SINES Niger.
L’électrification rurale : 620 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité en Afrique (source : Africa Progress Panel – 2017) L’adduction d’eau : 320 millions de personnes ne bénéficient pas d’eau potable en Afrique (source : ONU / Unicef – 2017)
À propos de SINES : Lancée en 2010, l’entreprise SINES rayonne aujourd’hui dans 29 pays du continent africain. En ayant noué des partenariats solides avec les 30 plus grands fabricants du secteur de l’énergie autonome, SINES propose 1800 références dans son catalogue. L’entreprise propose tout le matériel nécessaire aux projets d’irrigation, d’adduction d’eau, de pompage solaire, d’éclairage public et d’autonomie électrique. En croissance constante, son chiffre d’affaires à dépassé les 2,4 millions d’euros en 2017.
Quels domaines du numérique sont porteurs de développement ? Vers qui me tourner pour financer mon projet ? Quels métiers du numérique émergeront d’ici mon diplôme ? Autant de questions, et de réponses, qui vous projetteront vous-même en tant que changemaker pour l’Afrique.
Au programme :
Accueil
Introduction par le Président de l’association African-IT et Denis Guibard, Directeur de Télécom École de Management .
Keynote
« L’Afrique, un marché unique du numérique » par Jean-Louis Traoré, CEO de Innogence Consulting, cabinet de conseil spécialisé en innovation en Afrique.
Table-ronde “Numérique et Développement : Point de vue institutionnel”
Invités :
Thierry Coilhac, Directeur E-Learning chez Orange
Agnès Maître, Chef de projet Télécom à l’Agence Française de Développement
Michel Pavageau, Directeur des Relations Internationales de Institut Mines-Télécom.
Pitch
Pitchs inspirants de 3 startups à découvrir, puis questions du jury.
Table-ronde “Écosystème entrepreneurial en Afrique”
ROMEO, a customized drone, soars through the sky to help control disease-carrying mosquitoes to save lives. Saving lives through controlling disease-carrying mosquitoes is the mission of ROMEO, an innovative concept using a customized drone that recently won fourth place in this year’s Drones for Good Award competition. Beating over 1000 entries, ROMEO, or the Remotely Operated Mosquito Emission Operation, met the competition’s aims of improving people’s lives: it was designed to transport and release sterile male mosquitoes as part of an insect pest birth control method that stifles pest population growth and, in this case, could help prevent the spread of deadly diseases carried by mosquitoes.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et ses partenaires ont testé avec succès le largage de moustiques stériles avec des drones dans le cadre des efforts déployés pour utiliser une technique nucléaire pour supprimer l’insecte qui propage le virus Zika et d’autres maladies.
« L’utilisation de drones est une percée et ouvre la voie à des lâchers à grande échelle et rentables, y compris dans des zones densément peuplées »
L’AIEA, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), collabore avec l’association à but non lucratif américano-suisse WeRobotics pour développer un mécanisme permettant de larguer des moustiques stériles avec un drone pour lutter contre ces insectes nuisibles. Des tests du système ont été effectués au Brésil le mois dernier, a indiqué l’AIEA dans un communiqué de presse.
La technique de l’insecte stérile est une forme de contrôle des naissances utilisant les rayons pour stériliser des moustiques mâles, qui sont ensuite relâchés pour s’accoupler avec des moustiques femelles sauvages. Comme celles-ci ne produisent aucune progéniture, la population d’insectes diminue avec le temps. « L’utilisation de drones est une percée et ouvre la voie à des lâchers à grande échelle et rentables, y compris dans des zones densément peuplées », a déclaré Jeremy Bouyer, entomologiste médical à la Division conjointe de la FAO/AIEA sur les techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture.
ROMEO, a customized drone, soars through the sky to help control disease-carrying mosquitoes to save lives. Saving lives through controlling disease-carrying mosquitoes is the mission of ROMEO, an innovative concept using a customized drone that recently won fourth place in this year’s Drones for Good Award competition. Beating over 1000 entries, ROMEO, or the Remotely Operated Mosquito Emission Operation, met the competition’s aims of improving people’s lives: it was designed to transport and release sterile male mosquitoes as part of an insect pest birth control method that stifles pest population growth and, in this case, could help prevent the spread of deadly diseases carried by mosquitoes.
La technique de l’insecte stérile nécessite la libération uniforme d’un grand nombre d’insectes en bon état sur une zone donnée. Les moustiques Aedes, responsables de la propagation des maladies, ne se dispersent pas sur plus de 100 mètres au cours de leur vie, ce qui constitue un défi pour l’application efficace de cette technique sur de vastes zones. Ils sont également fragiles, et les largages à haute altitude par des avions – souvent utilisés dans l’application de cette technique à d’autres insectes – peuvent endommager leurs ailes et leurs pattes. « Avec le drone, nous pouvons traiter 20 hectares en cinq minutes », a souligné M. Bouyer.
Pesant moins de 10 kilogrammes, le drone peut transporter 50.000 moustiques stériles par vol. Avec un coût de 10.000 euros par drone, son utilisation réduit le coût du largage de moustiques de moitié.
Le Brésil prévoit de commencer à utiliser cette technique avec des drones dans certaines zones urbaines et rurales à partir de janvier 2019, au plus fort de l’été et de la saison des moustiques dans ce pays.
L’AIEA et ses partenaires s’efforcent maintenant de réduire le poids du drone et d’augmenter sa capacité à transporter jusqu’à 150.000 moustiques par vol.
Alors que les sondages sont favorables à Moïse Katumbi, Joseph Kabila a décidé de « passer à la vitesse supérieure pour exclure son principal rival du jeu politique », selon Olivier Kamitatu, porte-parole du principal opposant de RDC. L’ancien gouverneur du Katanga est en effet sous le feu de plusieurs accusations, notamment celle de détenir deux nationalités, congolaise et italienne.
« Je vous dis que pour celui-là, c’en est fini, c’est terminé. En voulant tout gagner, il a tout perdu ».
Pour Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du parti présidentiel, cela ne fait aucun doute. Moïse Katumbi est « définitivement bloqué » car « il sera bientôt condamné ».
Le procureur général de la République et les Congolais ne semblent pourtant pas lui donner raison.
Pour Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng, secrétaire général d’Ensemble pour le changement, le mouvement de Katumbi, les déclarations d’Emmanuel Ramazani Shadary, selon lesquelles Moïse Katumbi « sera bientôt condamné », montrent que la majorité « se substitue à la justice, donne injonction à celle-ci et agit ouvertement au mépris des principes de présomption d’innocence.»
Moise Katumbi
Trois dossiers totalement “bidonnés” d’après l’avocat de Katumbi, Eric Dupond-Moretti. Dans le premier, la juge qui a prononcé le jugement condamnant Moïse Katumbi pour spoliation immobilière a confessé à un huissier, une fois réfugiée en France, qu’elle avait été menacée par « une arme, sur la tempe » pour le faire, rapporte le célèbre avocat.
“Instrumentalisation judiciaire à des fins politiques voire politiciennes”
Dans le cadre d’une seconde affaire dite des « mercenaires », Moïse Katumbi est accusé d’avoir « levé ou fait lever des troupes armées » sans ordre ni autorisation du gouvernement. Des accusations « loufoques qui ne sont étayées par aucune preuve », selon Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi. Cette affaire concernerait des faits, largement amplifiés, datante de 2015 mais antidatés en 2014, année durant laquelle Katumbi était encore gouverneur par “volonté de nuire”. Une manipulation dont le but serait de faire juger Moise Katumbi directement par la Cour Suprême et, selon Eric Dupond Moretti, de : “ squeezer un degré de juridiction afin de rendre une décision avant le dépôt des candidatures”. La date de l’audience est fixée le 26 ou 27 juin. Un calendrier “parfait pour le pouvoir, comme ça il sera condamné définitivement (…) c’est clair net et précis: c’est le but de la manoeuvre”. Une affaire « totalement grotesque » selon Olivier Kamitatu, porte parole de Katumbi, qui montre que Kabila « a voulu passer à la vitesse supérieure pour exclure son principal rival du jeu politique ».
La dernière affaire en date concerne la double nationalité italienne de Moise Katumbi sur la base d’un document produit par une mairie italienne. Eric Dupond-Moretti balaye les arguments de Christophe Boisbouvier sur le plateau de RFI, mettant en avant les éléments de preuves rassemblés par Jeune Afrique. “Tout sera fait pour ne pas laisser Moïse Katumbi se présenter”. Il ajoute qu’il va fournir dans les semaines à venir un certain nombre de documents qui attestent – sans contestation possible – de la nationalité Congolaise de Moise Katumbi. C’est que le pouvoir use et abuse de moyens de pressions. Eric Dupond-Moretti estime que dans cette affaire, il y a de nombreux “faux, faux témoignages, juges menacés, juges sur qui on tire etc.”
Reste que Flory Kabange Numbi, procureur général de la République, a saisi la Cour Suprême de Justice. Or, dans le document du Parquet, Moïse Katumbi est identifié comme un sujet « congolais », ce qui serait impensable si l’ancien gouverneur était italien. La RDC, en effet, ne reconnaît pas la double nationalité. Preuves d’incohérences et d’instrumentalisation de la justice.
Moise Katumbi favoris, 6% d’intentions de vote pour Kabila s’il se présentait
Si le combat a débuté sur le terrain juridique, la conquête de l’électorat semble en bonne voie. Selon un sondage réalisé par le Bureau d’études, de recherches et de consulting international (BERCI) et le Groupe d’experts du Congo (GEC) de l’Université de New York, « 66 % des Congolais voteraient pour des candidats d’opposition à l’élection présidentielle ». Les deux opposants en tête sont Moïse Katumbi (24 %) et Félix Tshisekedi (13%).
Selon le sondage, ni le président sortant ni son parti n’ont le moindre espoir : 80 % des Congolais ont une opinion défavorable de Joseph Kabila et 74 % souhaitent qu’il démissionne avant la tenue des élections. Ils ne sont que 17 % à dire qu’ils voteraient pour un candidat issu de la majorité présidentielle et seulement 6 % voteraient pour Kabila. Option en principe écartée, le président sortant n’ayant pas le droit de se représenter.
Des questions subsistent toutefois. Interrogé sur RFI, Emmanuel Ramazani Shadary s’est bien gardé d’affirmer que Joseph Kabila ne sera pas candidat. « Il n’est pas contraint de dire qu’il ne le sera pas. […] La Constitution ne dit pas à un président en exercice de faire une déclaration quand il ne sera plus candidat. Pourquoi vous voulez pousser le président à dire ce qu’il n’est pas autorisé à dire par la Constitution ? », a-t-il commenté tout en rappelant que « la population est derrière nous ». Une lecture toute personnelle des chiffres.
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Clôture des inscriptions : 23 avril 2018
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Visibilité auprès des membres du jury de l’African Cristal Festival, leaders incontournables du secteur
Les participants auront l’opportunité de venir « pitcher » sur scène face aux professionnels de l’industrie, lors de la 1er Convention Internationale de l’UNION, le 2 mai à Marrakech.
Éléments à fournir
Un texte explicatif de votre application en 300 mots au format .pdf
Une photo de la personne qui montera sur scène pour pitcher (.jpeg ou .png)
Le lien de téléchargement de l’application sur Play Store ou Apple Store s’il y en a une.
Une présentation (PPT ou Keynote) sur laquelle vous vous appuierez lors de votre montée sur scène – Format 16:9
Une vidéo de présentation de 2 minutes maximum – facultatif
Jeudi 12 avril 2018, s’est tenu le 1er Sommet Régional Afrique de l’Ouest à Dakar, organisé par Women In Africa (WIA) Initiative, première plateforme internationale de développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders et à haut potentiel.
Cette journée dense alternant plénière, masterclasses et deux formats d’échange et de partage inédits – AKWABA et un brainstorming géant – a réuni 167 personnes de 15 nationalités différentes. En clôture, la fondation WIA Philanthropy a lancé son appel à candidature pour le Projet 54 WIA Entrepreneurs’ Club. Intense et inspirant, cet événement régional a tenu toutes ses promesses !
Le 11 avril 2018, veille du Sommet, Christophe Bigot, Ambassadeur de France au Sénégal a reçu une délégation de 50 femmes entrepreneures. A cette occasion, les services de l’Ambassade et de l’Agence Française de Développement ont présenté les programmes à destination de ces startupeuses en particulier dans le secteur numérique. La SEDIMA a ensuite convié des femmes leaders africaines à un diner pour réfléchir autour de sa Présidente Anta Babacar Ngom Bathily sur le thème : quel rôle pour le patronat féminin dans la croissance inclusive des économies africaine ? Le 12 avril
« Femmes entrepreneures en Afrique : Comment faire levier ? »
C’est sur ce thème stratégique pour l’avenir du continent que Women In Africa (WIA) Initiative a choisi de structurer son premier sommet régional Afrique de l’Ouest. Le choix de Dakar s’est imposé tant le Sénégal incarne le dynamisme de l’entrepreneuriat au féminin.
Les 180 femmes et hommes présents, issues de 15 nationalité différentes, ont activement contribué tout au long des sessions à nourrir avec pertinence et sans langue de bois le débat. Car le temps est venu d’accélérer l’accompagnement et la mise en réseau de la nouvelle génération de femmes africaines afin qu’elles puissent exprimer leur formidable potentiel au service d’une Afrique innovante et inclusive. Comme Aude de Thuin, la Fondatrice et Présidente de Women In Africa initiative l’a rappelé : « c’est pour répondre à ces impératifs que l’initiative Women In Africa se positionne à la fois comme une plateforme digitale innovante de développement économique et d’accompagnement de la nouvelle génération de femmes africaines et le premier réseau de personnalités et d’expertise pour l’empowerment des femmes dans les 54 pays d’Afrique. »
WIA-regional summit Dakar 12/04/18 Akwaba Ami Sarr Fall Fatou Khoulé Seck
Le choix de l’École des Sables s’est imposé comme une évidence pour l’équipe de Women In Africa (WIA) Initiative, Germaine Acogny, figure historique de la danse en Afrique, mondialement renommée pour son art et fondatrice du lieu, « il fallait l’audace d’Aude de Thuin pour concrétiser ce premier Sommet Régional dans ce lieu de partage aux vibrations particulières ». Germaine Acogny a également indiqué que son propre pari audacieux lui a permis de concrétiser son rêve artistique et entrepreneurial.
LES MOMENTS FORTS
Plénière
Au cours de la plénière (sur le thème : L’Afrique, un exemple pour le monde en matière d’entrepreneuriat féminin ?) Fatoumata Ba, Fondatrice et Directrice Générale de Janngo Africa mais également marraine de la Fondation WIA Philanthropy, passionnée par l’entrepreneuriat et l’autonomisation des femmes, a affirmé qu’ « en Afrique de l’ouest, le premier déclic pour les femmes a été celui de l’inspiration, le deuxième celui de l’éducation et le troisième celui de la technologie. Le digital me hante car cela permet facilement aux femmes africaines entreprenantes de s’exporter hors de leurs frontières voire du continent. Mais cette technologie qui accélère et développe les projets locaux des femmes entrepreneures ne se substitue pas à ces femmes. » ! Elle a ajouté, « ma plus grande fierté est d’avoir réussi à avoir un groupe africain (Jumia) avec une parité de 50% »
Pour Nimna Diaité, Présidente de la Fédération des producteurs de maïs du Saloum (FEPROMAS) qui a le statut de coopérative et fédère 28 réseaux locaux d’agriculteurs regroupant 2558 producteurs dont 1087 femmes, « Quand une femme décide de réussir, elle réussit ».
Participante à ce panel Ndèye Thiaw, Managing Partner chez Brightmore Capital affirme, au regard de son expérience, que « le levier d’action en faveur des femmes est d’abord politique et qu’à cet effet il faut un autre type de ministère que celui de la condition féminine ». Animée par un engagement fort à contribuer au développement du secteur privé et à la réalisation d’investissements innovants avec un impact social et rentable, elle précise qu’ avec le fond d’investissement Brightmore Capital « elle analyse les projets portés par les femmes autant au travers des indicateurs sociaux que financiers. Nous regardons toute la chaine de valeur ». Après plusieurs initiatives dans l’entrepreneuriat, elle confirme que son expérience lui a appris à ne pas avoir peur de l’échec.
Pour Tidjane Deme, associé chez Partch Ventures (et ex patron de Google pour l’Afrique francophone à Dakar), « les pays africains, à commencer par le Sénégal, doivent comprendre que s’ils veulent se développer, c’est sur les femmes qu’il doivent s’appuyer ». Il explique aussi que « l’un des leviers pour accélérer le développement des projets portés parles femmes entrepreneures africaines est qu’elles acceptent d’ouvrir leur capital à des fonds d’investissements. C’est pertinent et utile ».
Socio-anthropologue, Directrice du laboratoire Genre et Recherche scientifique de l’IFAN, présidente du RASEF (Réseau Africain pour le Soutien de l’Entrepreneuriat Africain) et coordinatrice du Caucus des Femmes Leaders du Sénégal, Fatou Sow Sarr explique qu’ « il va falloir que les politiques publiques facilitent l’environnement des femmes entrepreneurs, et notamment de leur espace familial, afin qu’elles soient aptes à assurer correctement le développement de leurs activités. »
AKWABA
Lors de cette première session qui instaure un dialogue et une transmission entre deux générations de femmes africaines, Amy Sarr Fall, Directrice de Intelligence Magazine ( et l’une des personnalités africaines les plus suivies des réseaux sociaux) a affirmé que « sa conviction la plus profonde est qu’il n’y a pas plus fort que l’éducation et qu’à cet égard il reste encore beaucoup à faire en Afrique et dans le monde ». Elle a ensuite présenté Fatou Khoulé Seck, lycéenne très impliquée en matière d’éducation inclusive qui a impressionné l’assistance par ses convictions, ses ambitions et sa force de conviction.
Les deux autres AKWABA ont réuni le Dr Aïsha Conte gérante fondatrice de NYARA et une jeune femme très active dans le domaine de la valorisation et la transformation des produits locaux, Camo Kane. Puis Germaine Acogny a, quant à elle, présenté Alesandra Seutin, jeune chorégraphe qui s’est exprimé par une magnifique danse et une chanson faisant référence au génocide.
Industries culturelles
À l’issue du déjeuner, Aïssa Maiga, comédienne et productrice, a rappelé qu’il était « de la responsabilité des pays et des gouvernements d’intégrer les activités culturelles comme un levier de développement économique et de rayonnement et que le Sénégal pourrait en faire un business model tant il y a ce qu’il faut pour cela dans notre pays ».
Brainstorming Géant
Les 180 personnes présentes ont échangé et partagé leurs idées et solutions concrètes pour faire levier en faveur de l’entrepreneuriat féminin en Afrique, encadrées par Ivan Gavriloff, PDG de Kaos Consulting et Sophie Troff, consultante. Il en est ressorti des recommandations fortes et la restitution de cette séance sera faite sous forme de plaidoyer lors du Sommet mondial de Women In Africa (WIA) Initiative à Marrakech les 27 et 28 septembre prochains.
2 Masterclasses
Beliefs and Behavior, animée par Nadia Mensah Acogny et Gilles Acogny, co fondateurs du cabinet Acosphère, et « Femmes et entrepreneures : écouter notre voix, apprendre à écouter » animée par Gnylane Thiam Traoré, consultante et Directrice du cabinet DevNetWork Africa à Dakar, ont chacune à leur manière expliqué comment chacun a le pouvoir de transformer ses pensées limitantes, que la confiance en soi se travaille au quotidien , rappelant au passage combien le développement des soft skills constitue une levier majeur de réussite et d’épanouissement pour les femmes leaders et à haut potentiel.
Pour faire la synthèse de ces échanges, il apparait que la levée du plafond de verre s’impose comme un levier fondamental pour faire valoir les multiples contributions des femmes entrepreneures en Afrique.
Dans ce contexte, ce Sommet Régional et plus globalement WIA Initiative apportent une contribution indispensable à la visibilité et la prise de parole femmes entrepreneures en Afrique, habituellement peu valorisées et médiatisées.
Clôture : lancement officiel de l’appel à candidature du Projet 54, porté par la Fondation WIA Philanthropy
Le Projet 54 constituera à l’issu de l’appel à candidatures (le 10 mai 2018), la première délégation de femmes entrepreneures issues de 54 pays du continent. « Soutenir les femmes qui disruptent l’avenir du continent grâce aux innovations technologiques s’impose comme un investissement gagnant et durable pour les économies africaines internationales » souligne Marine Liboz Thomas, Présidente de la Fondation WIA Philanthropy. « Si l’entrepreneuriat est devenu un quasi phénomène de mode parmi la jeune génération en Europe et aux États-Unis, les femmes africaines entreprennent pour contribuer au développement structurel de leur pays et souvent malheureusement aussi pour une question de survie. Nous avons fort à apprendre de la grande résilience de ces femmes qui vont construire l’avenir du continent, à force d’innovations et de technologies disruptives. Leurs talents et leurs projets se doivent d’être mis en lumière et accompagnés. Elles pourraient bien nous offrir des perspectives insoupçonnées. ! » poursuit-elle.
Marine Liboz Thomas a également annoncé que Fatoumata Ba, Fondatrice et Directrice Générale de Janngo Africa est marraine de WIA Philanthropy et qu’Edith Brou, CEO de Africa Contents Group et Founder de buzzyafrica.com, est la 1ère marraine digitale du WIA Entrepreneurs’ Club – Projet 54.
Projet 54, déploiement à l’échelle du continent de la Fondation WIA Philanthropy, est mené en collaboration avec le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger et la Société Générale, très impliquée sur le sujet de l’entrepreneuriat en Afrique. Les 54 femmes lauréates bénéficieront d’une visibilité internationale et d’un accompagnement ciblé lors du Sommet Women In Africa (WIA) Initiative à Marrakech les 27 et 28 septembre prochains.
Au milieu du désert dans le nord du Kenya, les 16 000 hectares de la forêt de Marsabit constituent la seule source d’eau permanente du comté. Un trésor dont la sauvegarde est
essentielle pour toute la région
Dans cette région aride au nord du Kenya, on dit que même les éléphants prennent soin d’évacuer la forêt pendant la saison des pluies pour lui permettre de se régénérer. Mais la dépendance des populations locales au bois de chauffage, au pâturage pour le bétail et à l’eau, a entraîné une forte dégradation de l’écosystème. Le cycle de régénération des arbres, perturbé par l’urbanisation, l’agriculture sédentaire et le changement climatique, a mené à la perte de 1,6 hectare de verdure par an. La forêt primaire qui attire la brume de l’atmosphère chaque matin pour alimenter ses réserves en eau disparaît ainsi peu à peu.
Pour protéger cette ressource précieuse, l’AFD finance depuis 2012 un projet intégré d’amélioration de la gestion de l’écosystème de la forêt mené par le Kenya Wildlife Service, en concertation avec les communautés locales. Ce projet consiste notamment à proposer des points d’accès alternatifs à l’eau pour les habitants et leur bétail, à l’extérieur de la forêt. Idem pour les animaux sauvages et les sociétés pastorales nomades, le long des couloirs de migration essentiels à la survie de l’écosystème. Allégée de cette pression, la forêt pourra ensuite se régénérer et continuer à assurer sa fonction de château d’eau de la région.
Pour Paul, « on ne peut pas désobéir à la nature »
Paul Wambi est le vice-directeur de la réserve de Marsabit. En tant qu’agent du Kenya Wildlife Service, il assure la sécurité de la faune, gère les conflits entre les usagers du lieu (les humains et la faune) et s’occupe des questions communautaires associées à la réserve. Pour Paul, la dégradation de la forêt est intimement liée aux communautés vivant alentours :
« Le comté de Marsabit est, dans l’ensemble, un désert. Et ces arbres, ils vont bien, ils sont grands, en bonne santé, donc la majorité des résidents habite tout autour de la forêt. Leur survie en dépend, en termes de pâturages, de bois de chauffe et d’eau pour le bétail et leurs foyers. Mais cette surdépendance a mené à la dégradation de ce site privilégié. »
Cette dégradation menace directement les animaux sauvages. Mais l’action des services de la réserve veille au grain : « Ici on peut voir des zèbres de Grévy. Ce sont des animaux en voie de disparition qui sont endémiques au nord du Kenya et Marsabit est l’un des derniers endroits où on peut les voir se promener librement. Ça, c’est grâce à notre protection mais aussi grâce au soutien des communautés. »
Car la compétition pour l’accès à l’eau et aux pâturages entraîne de graves conflits entre humains et faune, qu’il faut gérer : « Pendant les périodes de sécheresse surtout, on a de nombreux cas d’éléphants qui envahissent les fermes [pour accéder à l’eau, ndlr]. Parfois ils tuent même des gens. »
L’un des aspects clés du projet de sauvegarde du site « c’est la construction de quatre barrages de retenue des eaux de pluie, qui vont permettre de réduire le nombre de personnes qui entrent dans la forêt pour trouver de l’eau, explique Paul. Ils éviteront également les couloirs de migration des animaux ». Pour le vice-directeur, il est nécessaire de travailler avec les communautés, car les destins de tous sont liés : « On encourage les écoles, les individus, les communautés, les groupes de femmes – il faut que tout le monde soit impliqué, car si rien n’est fait, nous subirons les conséquences pour avoir désobéi à la nature. »
Une clôture pour apaiser les tensions avec la faune sauvage
Les animaux sauvages représentent une part cruciale de l’écosystème de la forêt. Lorsque la ressource en eau se fait rare, les éléphants, mais aussi les hyènes, peuvent envahir les fermes pour y chercher des points d’eau. Le projet a permis de définir ces points de tension avec les communautés habitant tout autour de la forêt. 7,2 kilomètres d’une clôture électrique conçue pour éloigner les éléphants ont été réhabilités et 10 kilomètres construits, pour atteindre 42 kilomètres au total.
Mais des animaux qui ne migrent pas, c’est une forêt surexploitée qui meurt. Il a donc fallu respecter les couloirs de migration suivis chaque année par la faune sauvage et ne pas les obstruer. Pour aider les animaux, des barrages de sable sont placés le long de ces couloirs de migration, vers les autres zones de vie des animaux. Ce système permet de retenir l’eau au fond des lits de rivière, qui tend à s’écouler trop rapidement tant les sols sont durcis par la sécheresse. Les populations nomades du désert alentour se servent aussi de ces points pour abreuver leur bétail.
Quand la collecte de l’eau sert à replanter des arbres
Autour de la forêt, 100 citernes ont été distribuées, dont certaines associées à la construction d’un système de gouttières pour collecter l’eau de pluie. Le but : permettre aux habitants sédentarisés de développer leurs propres pépinières et de planter leurs arbres en dehors de la forêt, pour ne plus en dépendre. Au total, 200 citernes d’une capacité de 5 000 litres seront installées et 4 pépinières communautaires ont déjà été créées, produisant 29 000 jeunes plants.
Les femmes de la communauté Borana Kubi Dibayu ont créé un groupe destiné à préserver leur culture traditionnelle. Ici, les maisons, les meubles, les ornements, tout provient du bois. Elles se sont associées au projet et ont reçu l’une des citernes distribuées pour cultiver leurs propres arbres. Dans leur culture, la préservation de la forêt est cruciale… Mais le projet est également une chance qu’elles comptent saisir en contribuant à l’animation du musée culturel, un autre pan du projet qui est en cours de construction et sera géré par le Kenya Wildlife Service.
Travailler avec les communautés pour un résultat durable
Le projet comprend également la distribution de 3 000 jikos à basse consommation en bois. Ces cuiseurs traditionnels largement utilisés dans les foyers permettent de réduire la pression sur les besoins en bois des populations.
500 ruches de dernière génération ont également été distribuées et 500 autres le seront, car les habitants, consommateurs de miel depuis toujours, cherchent à développer la production pour la commercialiser. Ces ruches permettent de remplacer l’usage traditionnel de bois mort qui impliquait une récolte rudimentaire et la destruction des ruches après récolte. La production de miel est en bonne voie et les populations, conscientes de la dépendance du miel à la forêt, n’en sont que plus enthousiastes pour aider à conserver celle-ci.
Enfin, le Kenya Wildlife Service travaille avec la Water Resource Users Association, une association multicommunautaire engagée dans la mise en place d’un plan global de gestion des bassins et la collecte des données utiles au maintien de l’écosystème local.
Un article de l’Agence Française de Développement (AFD)
L’Afrique est la région du monde qui a le plus à gagner de la révolution numérique. Les nouvelles technologies peuvent en effet permettre aux pays africains de s’affranchir du processus de développement traditionnel pour sauter des étapes et accélérer leur croissance économique, mais aussi de gérer leurs ressources plus efficacement et d’étendre l’accès aux services essentiels même aux populations les plus vulnérables.
Face à ce potentiel, comment les secteurs public et privé peuvent-ils unir leurs forces pour accroître la connectivité au profit de tous ? Comment l’Afrique peut-elle parvenir à doter sa main-d’œuvre des compétences nécessaires pour réussir dans le monde digital ? Et comment les pays de la région pourraient-ils coordonner leurs efforts pour promouvoir l’entrepreneuriat et créer un écosystème numérique régional ?
Toutes ces questions seront au centre d’un débat réunissant des pionniers des nouvelles technologies, des dirigeants du secteur public et des acteurs du développement qui ont en commun la volonté de construire une économie numérique durable, solide et inclusive en Afrique.
Trois membres du PIDG — à savoir l’Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF) (a), le Fonds d’assistance technique (TAF) (a) et le DevCo (a) — ont contribué au financement du projet à différents stades de son développement. L’EAIF, qui avait déjà apporté son soutien à deux projets innovants au Rwanda (Gigawatt Solar [a] et Kivu Watt [a]), était idéalement placé pour monter un financement à long terme au profit du promoteur Metito (a), fournisseur mondial de solutions pour la gestion de l’eau disposant de 60 ans d’expérience dans le développement et la gestion d’infrastructures hydrauliques dans les pays émergents.
Voici les enseignements clés à tirer de la réussite du projet de Kigali et dont on pourra s’inspirer pour d’autres projets.
Un financement mixte bien coordonné
Le projet a bénéficié d’un dispositif de financement mixte bien coordonné. L’EAIF s’est chargé d’organiser le financement de la station de traitement, soit 61 millions de dollars, en octroyant un prêt conjoint de 40 millions de dollars étalé sur 18 ans avec la Banque africaine de développement (BAD). L’EAIF a également levé des investissements auprès d’autres membres du PIDG afin de donner l’impulsion à un projet de développement qui n’aurait peut-être pas vu le jour autrement. L’appui financier fourni par le DevCo, mécanisme de conseil spécialisé en PPP de la Société financière internationale (IFC), a ainsi permis de structurer l’opération et son appel d’offres. Le TAF a par ailleurs débloqué un financement de 6,5 millions de dollars décisif pour atteindre le seuil de viabilité, réduire les coûts initiaux et permettre aux pouvoirs publics d’accroître le nombre de personnes reliées à un système d’adduction d’eau fiable sans hausse des tarifs — au terme de la première phase, le projet devrait bénéficier à 150 000 usagers. Grâce à ce soutien coordonné, le promoteur Metito et les autorités rwandaises ont pu disposer de l’assurance et de la sécurité nécessaires pour se lancer dans un projet novateur et abordable pour toutes les parties concernées, y compris les utilisateurs finaux.
Priorité à l’efficacité
Dans sa conception initiale, le projet comprenait la réalisation d’infrastructures de distribution indispensables pour qu’il puisse atteindre son plein impact (stations de pompage, réservoirs, conduites d’eau…). Au cours de la phase de développement, il est apparu qu’il serait plus efficace de confier une partie de ces infrastructures à la régie municipale. Metito et les autorités rwandaises ont alors passé un accord séparant la construction des équipements de production des infrastructures de distribution et confiant cette tranche de travaux à la WASAC (a), la compagnie des eaux du Rwanda, dans le cadre d’une enveloppe de financement distincte fournie par le Rwanda et la BAD. Le choix d’une approche globale pour la production et la distribution de l’eau et la recherche de solutions de financement pragmatiques ont ainsi permis de préserver des composantes clés qui profiteront aux utilisateurs des communautés voisines.
Le rôle crucial de la communication
Ce constat peut sembler simpliste, mais, de fait, la bonne communication entre toutes les parties prenantes a joué un rôle essentiel dans la réussite du PPP. Les réunions régulières conduites dans le pays entre les autorités, les prêteurs et le promoteur du projet ont garanti un processus inclusif et consultatif permanent qui a permis de mener à bien des négociations par nature délicates. Grâce à la solidité de l’équipe sur le terrain, les différents acteurs ont pu anticiper et aplanir les difficultés en consultation avec le promoteur et les pouvoirs publics.
L’Union, une première conférence internationale à Marrakech le 2 mai 2018
L’Union regroupe des personnalités qui souhaitent soutenir et s’impliquer dans la création d’un marché économique francophone dédié aux secteurs des Médias, de la Publicité et du Numérique.
L’Union offre des moments de réseautage partout dans le monde. Génératrice d’opportunités business, c’est la naissance d’une vraie communauté. Ce groupe de travail, constitué des personnalités membres du Comité de Parrainage et de Partenaires, se réunit dans le cadre de divers événements, tout au long de l’année.
Grâce à leur expertise, leur savoir-faire et leurs connaissances, ce sont de véritables moments d’échanges et de partages que L’Union crée à travers ses conférences en France et à l’international.
Les Objectifs de cette première édition
Créer un marché commun des acteurs d’origine francophone ou francophile, dans le secteur des Médias, de la Publicité et du Numérique.
S’appuyer pour ce faire sur les pays qui ont œuvré en ce sens et ont adopté ce type de stratégie (le Maroc, la Côte d’Ivoire, la Tunisie, le Liban, la Suisse ou la France), ainsi que sur les entreprises ou groupes d’entreprises qui œuvrent sur les mêmes territoires.
Favoriser la solidarité entre les membres et les accompagner dans leur demande de mise en relation voire d’organisation de rendez-vous.
Encourager l’utilisation de la langue française dans les échanges commerciaux en tant que facilitateur relationnel, sans pour autant exclure les autres langues de la relation commerciale
S’appuyer sur les marques et leurs produits pour véhiculer un art de vivre, une culture s’inspirant de la Francophonie. Le soutien des marques et leur présence dans les médias de langue française va contribuer à les renforcer et en retour offrir aux marques un espace de communication médiatique puissant et cohérent, car uniforme sur le plan linguistique.
Encourager la création publicitaire sur tous les supports technologiques existants et permettre d’accroître la part de la langue française (dans les médias digitaux principalement).
Faire émerger les nouveaux talents de la scène francophone issus des médias, de la publicité et du digital à travers des concours et des prises de parole lors des événements de L’Union.
L’organisateur est Christian Cappe, bien connu pour l’organisation depuis plusieurs années de l’African Cristal Festival
Le Premier Ministre son Excellence Paul Kaba THIEBA, Monsieur André BOUFFIOUX, société Siemens, Dr Claus Bernard AUER, Ambassadeur de l'Allemagne au Burkina Faso.
« C’est suite à une initiative de notre partenaire Mourax Energy, que notre Groupe Siemens, vient aujourd’hui regarder les opportunités de développement dans le secteur de l’énergie au Burkina Faso », déclare André Bouffioux, le Directeur General du Groupe Siemens en Afrique.
Le Premier Ministre son Excellence Paul Kaba THIEBA, Monsieur André BOUFFIOUX, société Siemens, Dr Claus Bernard AUER, Ambassadeur de l’Allemagne au Burkina Faso.
La délégation composée des entreprises Siemens, Mourax Energy, SMI ainsi que du Dr Claus Bernard Auer, ambassadeur de l’Allemagne au Burkina Faso et de Mme Kathelyne Craenen, Conseillère au service de Coopération au Développement de l’Ambassade du Royaume de Belgique au Burkina Faso, a été reçu successivement par le Ministre de l’Energie, Monsieur Bachir Ismael Ouedraogo puis par le Premier ministre, Monsieur Paul Kaba Thiéba, dans la journée du jeudi 29 mars 2018 à Ouagadougou.
Le Premier Ministre son Excellence Paul Kaba THIEBA, et la délégation à la Primature
Le consortium est venu proposer de mettre à disposition la technologie de pointe de Siemens afin d’améliorer la stabilité et fiabilité du réseau électrique burkinabé grâce à sa technologie reconnue de supervision : « Le groupe peut développer des technologies pour la production, le transport et la distribution de l’énergie », a précisé M. Bouffioux.
Monsieur le Ministre de l’énergie, Bachir Ismael Ouedraogo, Monsieur André Bouffioux, Siemens, Monsieur Christophe Erny, Mourax Energy
Les autorités du Faso ont accueilli très favorablement la démarche du consortium et des échanges entre les différents services doivent démarrer au plus vite.
Selon une nouvelle étude de la Banque mondiale, l’aggravation des effets du changement climatique dans trois régions du monde densément peuplées pourrait pousser plus de 140 millions de personnes à migrer à l’intérieur de leur propre pays d’ici 2050.
Mais il est encore temps d’éviter le pire : le nombre de migrants climatiques internes pourrait être réduit de 80 % (soit 100 millions de personnes) si la communauté internationale intensifie ses efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre et que les pays se dotent de plans de développement solides.
Le rapport met en évidence des foyers d’émigration et d’immigration climatique, à savoir des zones vulnérables au changement climatique qui connaîtront probablement un exode de population important et des territoires qui devront accueillir ces migrants internes en quête de moyens de subsistance et d’une nouvelle vie.
Les peuples ont toujours migré, poussés par des raisons économiques, sociales ou politiques. Le changement climatique vient aujourd’hui s’ajouter aux facteurs de migration : un nombre grandissant d’individus quittent des territoires exposés aux dérèglements climatiques pour s’installer, ailleurs dans leur pays, dans des régions où ils pourront reconstruire leur vie.
Une nouvelle étude de la Banque mondiale intitulée Groundswell : Se préparer aux migrations climatiques internes(a), analyse ce phénomène récent et ses effets à l’horizon 2050 en se penchant sur trois régions du monde : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Amérique latine. Ses conclusions sont implacables : si l’on n’agit pas de toute urgence contre le changement climatique et pour le développement, ces régions pourraient être globalement confrontées à la présence de plus de 140 millions de migrants climatiques internes d’ici 2050. Des habitants forcés de se déplacer en raison des sécheresses, des mauvaises récoltes, de l’élévation du niveau de la mer et de l’aggravation des ondes de tempêtes.
« Il est encore temps d’anticiper les conséquences du changement climatique avant qu’elles ne s’aggravent, mais bientôt il sera trop tard. Les mesures que les villes prennent maintenant pour faire face à l’arrivée grandissante de migrants fuyant les zones rurales et faciliter leur accès aux études, à la formation professionnelle et à l’emploi seront payantes à long terme. Il est également important d’aider les gens à faire le bon choix entre rester là où ils vivent ou se déplacer là où ils seront moins exposés aux dérèglements du climat. »
Kristalina Georgieva
Directrice générale de la Banque mondiale
Migrants climatiques : les visages du changement climatique
Le rapport met en lumière la situation de trois pays — l’Éthiopie, le Bangladesh et le Mexique —, qui présentent des profils très différents sur le plan du climat, de la démographie, des flux migratoires, des moyens de subsistance et du développement.
Monoara Khatun is a 23-year-old seamstress from Kurigram, Bangladesh. Her village has been flooded many times and this has led to increasing unemployment and food scarcity.Monoara a 23 ans et vient de terminer une formation de couturière. Elle est originaire de Kurigram, au Bangladesh. Régulièrement inondé depuis des années, son village est confronté à une hausse du chômage et des pénuries de nourriture : « Il y a des inondations chaque année, mais la situation est pire cette fois-ci. À cause des inondations, il n’y a pas beaucoup de possibilités d’emplois pour les femmes dans notre village. Notre maison a été très endommagée par les inondations de cette année, et beaucoup de rizières étaient sous les eaux. »
Alors Monoara est partie pour la capitale, Dacca, où elle a pu bénéficier d’un projet NARI de la Banque mondiale (a) destiné aux femmes pauvres et en situation précaire. Grâce à ce programme qui fournit des formations, des logements temporaires, des conseils et des aides à la recherche d’emploi, la jeune femme subvient désormais à ses besoins et est même en mesure d’aider sa famille restée au village. L’histoire de Monoara souligne l’importance d’une bonne planification du développement à travers des programmes comme le NARI, qui aident les pays à être mieux préparés à une migration accrue.
Dans le pire des scénarios envisagés par les auteurs du rapport, l’Asie du Sud comptera 40 millions de migrants climatiques internes en 2050, dont un tiers dans le seul Bangladesh. Sachant que près de la moitié des habitants du pays sont tributaires de l’agriculture, les problèmes de pénurie d’eau et de baisse de la production agricole liés aux dérèglements climatiques risquent de conduire à d’importants mouvements de populations. Le Bangladesh a déjà pris des mesures dans différents secteurs (eau, santé, foresterie, agriculture, infrastructure) en vue d’intégrer des stratégies d’adaptation au changement climatique dans ses plans de développement. Plusieurs programmes d’adaptation sont en cours. Dans le nord-ouest du pays, les autorités s’emploient notamment à améliorer la sécurité alimentaire et à encourager les migrations saisonnières de main-d’œuvre pendant la saison sèche.
Wolde Danse a 28 ans et vit en Éthiopie. Lui aussi entend faire de l’adversité une occasion de changer le cours de sa vie. Huitième enfant d’une fratrie de 16, il a quitté la petite ferme de son père dans une région frappée par la sécheresse pour tenter sa chance en ville, à Awassa : « Pendant la période des semis, il ne pleuvait pas, puis il se mettait à pleuvoir au mauvais moment. Cela provoquait des sécheresses, et je ne voulais plus souffrir de cette situation ». Si les premiers temps ont été difficiles, Wolde a pu rebondir grâce au programme national de filets sociaux productifs en milieu urbain (a). Aujourd’hui, il supervise des balayeurs de rues et perçoit un petit salaire. Mais ce programme va aussi lui permettre d’étudier gratuitement à l’université. Il compte bien terminer ses études supérieures pour en faire profiter son pays et sa famille.
En l’absence de mesures concrètes qui permettront de lutter contre le changement climatique et de favoriser le développement, l’Afrique subsaharienne risque de compter jusqu’à 86 millions de migrants climatiques internes d’ici 2050. Et si les auteurs du rapport ont choisi de se pencher sur le cas de l’Éthiopie, c’est parce que ce pays figure parmi les territoires les plus vulnérables aux dérèglements du climat sur le continent en raison du poids prédominant de l’agriculture pluviale. En outre, les projections tablent sur une croissance de la population éthiopienne de l’ordre de 60 à 85 % à l’horizon 2050, ce qui viendra accentuer encore davantage les pressions exercées sur les ressources naturelles du pays et sur ses institutions. Pour toutes ces raisons, l’Éthiopie s’efforce aujourd’hui de diversifier son économie et de se préparer aux risques d’explosion des migrations climatiques internes.
Les conséquences du changement climatique ne mènent pas nécessairement à la migration. Au Mexique, par exemple, Javier et son frère ont choisi de rester à Oaxaca et de développer leur activité de menuiserie. Ils y sont parvenus grâce à un programme qui promeut une exploitation forestière durable. Ce programme a permis d’attirer des investisseurs et aidé les habitants à s’adapter au changement climatique tout en créant des opportunités économiques. Comme l’explique Javier, « il y a des emplois dans l’exploitation de la forêt, et dans le commerce aussi. Il n’est donc pas vraiment nécessaire de s’en aller car on a beaucoup de perspectives d’avenir ici. » De tels efforts, déployés à travers le monde, afin de construire des programmes forestiers plus durables rapportent des dividendes climatiques à l’échelle mondiale et soutiennent des économies au niveau local, comme celles de Javier.
En Amérique latine, d’ici 2050, le changement climatique risque de contraindre 17 millions d’habitants à migrer à l’intérieur de leur propre pays. Le Mexique est un pays vaste qui présente une grande variété de paysages, de climats et d’espèces, mais aussi une forte diversité démographique, sociale et culturelle et un développement économique inégal. Ce sont les régions agricoles non irriguées qui devraient connaître les flux d’émigration les plus importants, en raison principalement de la baisse du rendement des cultures. Le pays va connaître une hausse des températures moyennes et extrêmes, en particulier dans les zones de faible altitude (et par conséquent plus chaudes) ; cela concerne notamment les zones côtières, et particulièrement le Yucatan. Le Mexique, pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, a cependant de nombreux atouts pour parvenir à s’adapter au changement climatique : une économie diversifiée et en expansion, une population majoritairement urbaine et un réservoir abondant de main-d’œuvre jeune. Il restera toutefois confronté à la persistance de poches de pauvreté, dans la mesure où les petits producteurs et agriculteurs indépendants tributaires des conditions climatiques connaissent en général des taux de pauvreté plus élevés que la moyenne.
Passer à l’action sur trois fronts
Les parcours de Monoara, Wolde et Javier sont exemplaires : certes, les migrations climatiques internes sont déjà une réalité pour de plus en plus d’habitants dans de nombreux pays, mais elles ne sont pas une fatalité. La crise est évitable : selon le rapport, les pays pourraient réduire de 80 % le nombre de personnes qui seront contraintes de migrer à cause du changement climatique d’ici 2050.
Comment ? En améliorant les politiques publiques dans trois principaux champs d’action :
1. Réduire sans tarder les émissions de gaz à effet de serre :
Il faudra une action climatique forte au niveau mondial pour pouvoir parvenir à une réduction des émissions de gaz à effet de serre qui permette de limiter la hausse de la température en dessous de 2°C d’ici la fin du siècle (soit l’objectif de l’accord de Paris sur le climat adopté en décembre 2015). En supposant que l’on y parvienne, les pays n’échapperont pas aux flux migratoires internes que provoqueront les dérèglements climatiques. Mais l’ampleur de ces déplacements de population sera d’autant plus grande que les niveaux d’émissions ne seront pas maîtrisés : le réchauffement planétaire qui en découlera pourrait bouleverser des systèmes de subsistance et des écosystèmes, créant ainsi les conditions d’une intensification des migrations climatiques.
2. Intégrer la migration climatique dans la planification du développement :
Les pays doivent intégrer d’urgence la migration climatique interne dans leurs plans nationaux de développement. Alors qu’ils peuvent s’attendre à voir un grand nombre d’habitants quitter des régions exposées à un risque climatique grandissant pour s’installer dans des zones déjà fortement peuplées, on observe dans la plupart des régions l’absence de législations, de politiques et de stratégies susceptibles d’accompagner ce phénomène. Des mesures doivent être prises à chaque étape de la migration (avant, pendant et après le déplacement) pour assurer la résilience et les perspectives de développement de toutes les personnes touchées.
3. Investir maintenant pour améliorer les connaissances sur les migrations climatiques locales :
Il faut investir davantage pour mieux contextualiser et comprendre la nature et l’ampleur des migrations causées par le changement climatique. Ces investissements essentiels doivent permettre d’entreprendre des travaux de recherche fondés sur des données probantes et de procéder à des exercices de modélisation au niveau de chaque pays. En la matière, les pays pourront compter sur de nouvelles sources de données — à l’instar des images obtenues par satellite ou par téléphonie mobile — et sur de meilleures prévisions climatiques pour améliorer la qualité de l’information sur les risques de migrations causées par les dérèglements du climat.
Le Transform Africa Summit 2018 aura lieu du 7 au 10 mai 2018 à Kigali
C’est donc au Rwanda que les experts du numérique vont se rendre pour présenter les grands axes de développement de l’Afrique avec et par le numérique.
Toutes les grandes thématiques seront présentées lors du Transform Africa Summit 2018: eau, santé, éducation, innovation, drone, agriculture, administration et bien sur l’ensemble des sujets liés au digital comme la monnaie sur mobile ou les e-governements.
Transform Africa Summit 2018
Plus de 4 000 délégations du monde entier sont attendues et 90 pays vont être représentés lors de cet évenement qui à lieu cette année au Rwanda. Le Rwanda qui avec le RDB pour Rwanda Development Board, ou ses livraisons de sang avec des drones, se place comme le pays le plus innovant des 54 pays d’Afrique.
The next decade 2016-2025 promises to be the decade of Africa’s development through ICT. Smart Africa came out of The Transform Africa Summit organized in Kigali in October 2013. The Smart Africa Manifesto, the foundation of this initiative, is based on 5 principles: To put ICT at the center of our national socio-economic development agenda; To improve access to ICT especially Broadband; To improve accountability, efficiency and openness through ICT; To put the Private Sector First; To leverage ICT to promote sustainable development.
The creation of Smart Africa is a testimony of our resolve to put in place the right policy and regulatory environment that will encourage partnerships, entrepreneurship, job creation and knowledge sharing. Our move towards an ICT and knowledge driven economy together intends to increase Africa’s competitiveness in the global economy. ICTs have the ability to level the global playing field, unlock human capital and harness its full potential.
The Smart Africa Board is committed to lead this transformative agenda in our respective countries. Our goals are ambitious yet realistic and with our leadership, commitment, strategic work and support from our partners, I am fully confident that we will soon achieve our vision of modern economies and wealthy citizen that will lead to a prosperous future for Africa.
H.E. Paul Kagame | Chairman of the Smart Africa Board
Orange ambitionne de devenir un acteur clé de la transition énergétique en Afrique et étend ses services dans cinq nouveaux pays
A l’occasion de l’Africa CEO Forum qui se tient actuellement à Abidjan (Côte d’Ivoire), Orange confirme sa volonté de devenir un acteur clé de la transition énergétique auprès des populations et des opérateurs publics en Afrique. Après la République Démocratique du Congo et Madagascar, Orange annonce aujourd’hui le lancement de son service d’accès à l’énergie solaire pour les populations en zones rurales au Burkina Faso, ainsi que le lancement prochain du service au Sénégal, au Mali, en Guinée et en Côte d’Ivoire.
La première centrale solaire de grande taille de l’Afrique orientale a commencé à fournir de l’énergie en février 2015 au Rwanda. (Gigawatt Global)
L’Afrique compte une population de 1,2 milliard d’individus, mais 50 % n’a pas accès à l’électricité. Dans les zones rurales, éloignées des réseaux électriques nationaux, ce taux atteint 82 % de la population, soit plus de 600 millions de personnes. L’enjeu d’électrification de ces zones est donc primordial.
L’électricité au cœur des ambitions d’Orange en Afrique Engagé sur le terrain de l’accès à l’énergie depuis de nombreuses années, Orange a choisi de contribuer au défi de l’électrification de l’Afrique dans les pays où le Groupe est présent.
Après le lancement d’Orange Energie en République Démocratique du Congo, puis celui de Mijro à Madagascar en février, Orange s’apprête à franchir une nouvelle étape dans le déploiement de son programme d’électrification dans les zones rurales, en lançant le service au Burkina Faso.
Proposé sous forme de kit comprenant un panneau solaire, une batterie et des accessoires (ampoules LED, kit pour recharger plusieurs téléphones, poste radio et /ou télévision), le matériel est fourni par des partenaires (BBOXX en République Démocratique du Congo, D Light à Madagascar et Niwa au Burkina Faso) sélectionnés par Orange pour la qualité de leurs produits et leur capacité de répondre à une demande massive.
Les kits solaires que propose Orange sont robustes et permettent d’éclairer toute la maison, de recharger les téléphones portables du foyer, ou de faire fonctionner une radio, voire une télévision. Facile et rapide à mettre en œuvre, il suffit d’installer un panneau solaire sur le toit et un boîtier dans l’habitation. Les utilisateurs bénéficient de la garantie d’Orange, qui prend intégralement en charge l’installation, la maintenance et les dépannages, avec le concours des partenaires techniques.
Plusieurs formules existent pour s’adapter au rythme de vie des populations : abonnement hebdomadaire, mensuel ou trimestriel. Les abonnements mensuels commencent, par exemple en République Démocratique du Congo, à partir de 15 USD. Le paiement via Orange Money permet d’octroyer ou de rétablir automatiquement à distance le service pour la durée souhaitée. Ce service innovant rend l’énergie solaire accessible au plus grand nombre grâce à la grande flexibilité du paiement par mobile.
Vers une accélération du développement économique sur une base écologiquement responsable Le secteur de l’électricité est un axe important de diversification du plan stratégique d’Orange en Afrique où les défis d’accès à l’énergie sont considérables. En Afrique Sub-saharienne en particulier, 70 % de la population n’a pas accès au réseau électrique et les coupures de courant, même dans les grandes métropoles sont fréquentes.
Une nouvelle étape va être franchie au premier semestre, avec la diffusion de 12 000 kits Orange Energie et le lancement du service dans quatre nouveaux pays (Sénégal, Mali, Guinée et Côte d’Ivoire) à l’occasion de la Coupe du Monde de Football en juin. L’étape suivante verra le déploiement massif du service Orange Energie dans les pays Orange, et la commercialisation de plusieurs centaines de milliers de kits dans les cinq prochaines années, notamment à travers l’extension du partenariat déjà noué en République Démocratique du Congo avec la société BBOXX.
« Orange veut être beaucoup plus qu’un opérateur télécom en Afrique. Il veut être un fournisseur de services essentiels à la population. Le développement de solutions permettant au plus grand nombre d’accéder à des biens essentiels au quotidien comme l’énergie durable, est un message fort en ce sens » indique Bruno Mettling PDG d’Orange Middle East and Africa. Et il précise « Nous pensons en premier lieu aux enfants qui pourront faire leurs devoirs le soir venu, mais aussi aux professionnels qui gagneront en efficacité grâce à une énergie plus largement disponible à leurs activités. »
Orange est présent dans 20 pays en Afrique et au Moyen-Orient et compte plus de 130 millions de clients (décembre 2017). Avec 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017, cette zone est une priorité stratégique pour le Groupe. Son offre phare de transfert d’argent et de service financiers sur mobile, appelée Orange Money, est disponible dans 17 pays et compte plus de 37 millions de clients. La stratégie du Groupe en Afrique et au Moyen-Orient est de se positionner comme partenaire majeur de la transformation numérique et d’apporter son savoir-faire international pour accompagner le développement de nouveaux services digitaux.
Au Togo, après 8 mois de crise sociopolitique, le pouvoir et l’opposition se sont accordés pour la première fois en février dernier afin d’entamer des pourparlers sous la houlette d’un facilitateur, le Président ghanéen Nana Akufo-Addo. Alors qu’une feuille de route pour le déroulement du dialogue a été adoptée le 18 février, laissant entrevoir une sortie de crise, tout est de nouveau dans l’impasse comme lors des précédentes crises.
Comment en est-on arrivé là et pourquoi les précédentes solutions ont-elles échoué ?
Quelles solutions pour sortir de la crise au Togo et éviter un éternel recommencement ?
Comprendre les fondements de la méfiance de l’opposition
Si l’objectif ultime de la lutte des Togolais est d’en finir avec 50 ans d’un régime clanique qui, en plus d’opprimer, n’a pas assuré le bien-être des citoyens, la rupture de confiance empoisonne le dialogue en cours. Cette méfiance remonte au 28 novembre 1991, jour où dans une atmosphère délétère et une violence meurtrière, Eyadéma Gnassingbé a sonné le glas de la transition démocratique issue de la Conférence nationale en faisant enlever Joseph Koffigoh, alors premier ministre de transition. Des années plus tard, l’échec de l’Accord politique global (APG) vient renforcer cette crise de confiance. L’APG de 2006 a abouti aux reformes constitutionnelles et institutionnelles, gages d’un retour du régime de Faure Gnassingbé sur la voie de la démocratie, de l’état de droit et la bonne gouvernance. Non seulement, le pouvoir a tout fait pour ne pas concrétiser les engagements, pire, la situation s’est détériorée au fil du temps. Ces faits historiques sont profondément ancrés dans la mémoire collective des partisans d’une alternance chaque fois avortée et les événements plus récents sont venus ravivés cette mémoire. En effet, à la suite du décès du Président Eyadema Gnassingbé, son fils Faure Gnassingbé a été porté à la tête du pays grâce à des tours de passe-passe et de tripatouillages constitutionnels inédits. De ministre, il est redevenu député sans élection, puis devenu Président de l’Assemblée nationale dans la foulée pour finir Président de la République intérimaire, tout ceci en moins de 24h. En 2015, lors de l’élection présidentielle fortement contestée par l’opposition, la Cour constitutionnelle n’avait pas attendu la proclamation par la CENI pour s’en charger elle-même. Mieux, en 2015, le Président Faure Gnassingbé n’a jamais été investi, pourtant la cérémonie d’investiture est une exigence constitutionnelle pour devenir Président de la République. Tout ceci témoigne, le contrôle de toutes les institutions de contre pouvoir par le régime en place et l’atmosphère de non-droit qui règne dans le pays. Ce qui fait dire aux plus sceptiques que le régime Gnassingbé n’a « jamais respecté aucun accord, pas plus qu’il ne respectera des décisions pouvant sortir d’un éventuel dialogue de plus.» Dans ces conditions, le référendum brandi par le pouvoir n’est pas une panacée à la crise même s’il intègre l’exigence d’un retour à la Constitution de 1992 dans sa version originale, modifiée dix ans plus tard par le père de l’actuel président.
Des états généraux et une gestion transitoire
Le premier impératif est d’ouvrir réellement les négociations dans un esprit constructif de compromis et de bonne foi. L’ouverture des pourparlers devrait décrisper la tension actuelle et éviterait à coup sûr de précipiter le pays dans la guerre civile. Cependant, l’opposition doit éviter de restreindre le dialogue aux réformes électorales et à l’exercice du pouvoir politique. Il est indispensable de saisir cette occasion pour amorcer la modernisation des institutions de contre pouvoir, de façon à les soustraire du joug de l’Exécutif. Au-delà des questions électorales, il y a lieu de travailler à réduire la prégnance de l’armée sur la vie publique et à la stabilité des institutions. Le chantier des réformes va du fonctionnement régulier des institutions républicaines, à la réforme des forces de défense et de sécurité ainsi que celles des institutions chevilles ouvrières du processus électoral : Cour constitutionnelle, Commission électorale nationale indépendante et Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication. Aujourd’hui, c’est un euphémisme d’affirmer que l’opposition n’a ni la capacité organisationnelle, ni les moyens d’assurer seule le suivi des réformes en perspectives. Certes, la communauté internationale n’a pas vocation à se substituer au peuple togolais souverain, mais le lead des Nations Unies, aurait aidé à opérer des réformes et à organiser les élections libres crédibles et démocratiques. Il est vrai que 2018 est une année spéciale avec la tenue des législatives, puis des élections locales qui n’ont pas eu lieu depuis 30 ans, néanmoins, il faut se garder de toute précipitation à lancer le processus électoral, au risque d’exacerber encore des tensions. Envisager de façon consensuelle le report des deux scrutins, le temps d’achever les discussions et de mettre en place les reformes, parait une démarche propice à la paix et à la consolidation de la démocratie.
La crise politique au Togo dure depuis trois décennies, il n’est point question de mener un dialogue expiatoire mais de réaliser de véritables assises nationales. Il est nécessaire de trouver des médiateurs crédibles, motivés et disponibles, car il est évident qu’avec les échéances électorales en Guinée, le Président Alpha Condé aura de moins en moins le cœur à l’œuvre sur le chantier togolais. Et ce chantier parait trop vaste pour être la tâche exclusive du Président ghanéen. L’engagement de la communauté internationale est indispensable pour surmonter l’impasse et prévenir un échec de plus. Les pourparlers devront déboucher sur des recommandations dont la mise en œuvre organisera une période transitoire où le pouvoir sera partagé. Les deux parties pourront ainsi conduire les réformes avec l’appui logistique et technique de la communauté internationale.
L’opposition joue la carte de la prudence, toutefois elle devrait se garder de pratiquer la politique de la chaise vide et du renoncement. En effet, face à la ruse coutumière du pouvoir et sa brutalité légendaire, le maintien de la pression populaire sera un élément décisif pour rendre effectif un dialogue et organiser une transition. Peu importe, si elle doit aller au delà de 2020. L’expérience a certainement enseigné aux Togolais, que face à un régime autocratique qui n’a que cure de la volonté politique et de l’alternance, il faut de la témérité, du compromis et une union sacrée. Toute division interne dans le rang de l’opposition serait du pain béni pour le régime de Faure. Chasser un tyran n’a jamais assuré la garantie systématique d’un retour aux valeurs démocratiques et à la stabilité. Cela, les Libyens l’ont appris à leurs dépens. Préparer convenablement le départ de Faure Gnassingbé et aller à l’alternance avec l’aide de tous est un challenge possible.
Kassim HASSANI, est journaliste béninois
Article publié en collaboration avec Libre Afrique.
Isahit devient membre de la Global Impact Sourcing Coalition et s’engage à faire travailler plus de 3 000 personnes issues des pays émergents d’ici 2020.
Isahit startup française socialement responsable rejoint la Global Impact Sourcing Coalition, le réseau mondial d’entreprises créatrices d’emplois pour les populations les plus défavorisées. Soutenue par la Fondation Rockefeller et la BSR (organisation mondiale à but non lucratif), la GISC lance un défi à l’industrie BPO[1] : créer 100 000 nouveaux emplois.
L’impact sourcing (traduit en français par externalisation socialement responsable) est une opportunité pour les entreprises de se distinguer de la concurrence en tant qu’employeurs inclusifs et pour les consommateurs de trouver des sociétés qui partagent leurs valeurs. En s’engageant auprès de la Global Impact Sourcing Coalition, isahit garantit son soutien avant fin 2020 à 3 350 personnes qui auparavant manquaient de ressources pour obtenir de bons emplois afin d’accéder à un emploi formel.
Par ailleurs, afin de promouvoir plus largement une croissance économique inclusive et durable, l’accès au travail décent pour tous et réduire les inégalités entre les pays, isahit s’associe au lancement du label Impact Sourcing annoncé par la GISC. L’introduction de cette norme mondiale devrait faciliter l’adoption de l’impact sourcing sur un large éventail d’entreprises aux zones géographiques et secteurs divers.
Le processus Isahit
« En tant qu’acteur du secteur de l’impact sourcing digital, nous soutenons la mission de la GISC qui favorise l’accès à l’emploi à des personnes qui n’avaient jamais eu l’opportunité de travailler ou vivaient sous le seuil de pauvreté national. Nous sommes fiers d’intégrer la GISC, de nous engager avec elle et de porter le développement en France et à l’international du premier label Impact Sourcing. », Isabelle Mashola, co-fondatrice et CEO d’isahit.
Lancée en 2016 par Isabelle Mashola et Philippe Coup-Jambet, isahit est la seule startup française à mettre à disposition des entreprises une plateforme digitale d’impact sourcing en mode self-service ou via une interface programmatique. Les tâches digitales ne pouvant être traitées par une intelligence artificielle sont confiées aux HITers d’isahit basés en Afrique. Essentiellement des femmes à la recherche de complément de revenu pour financer leurs études ou un projet entrepreneurial.
A propos d’isahit
Fondée en 2016 par Isabelle Mashola et Philippe Coup-Jambet, isahit est une startup socialement responsable qui permet de faire le lien entre intelligence artificielle et intelligence humaine. Cette tech for good française propose aux entreprises une plateforme d’impact sourcing digitale en mode self-service ou via une interface programmatique (API), pour le traitement de tâches digitales ne pouvant être prise en charge par une intelligence artificielle.
La communauté de HITers d’isahit (HIT=human intelligence task) est essentiellement composée de femmes basées en Afrique, à la recherche de complément de revenu pour financer leurs études ou un projet entrepreneurial. Isahit s’inscrit dans une démarche de co-développement en participant au déploiement de la stratégie RSE des entreprises françaises et en donnant des opportunités nouvelles aux populations des pays émergents.
Isahit a pour ambition de s’implanter dans 20 pays d’Afrique francophone et anglophone fin 2018 et de rassembler 10 000 HITers pour engendrer un impact social auprès de 40 000 personnes, d’ici 3 à 4 ans. www.isahit.com
260 HITers dans 10 pays d’Afrique.
Amélioration des conditions de vie de plus de 800 personnes en Afrique.
75 statuts d’entrepreneurs locaux créés et 60 personnes bancarisées.
2017 : Label Finance Innovation dans la filière Economie Sociale et Solidaire.
[1] Business Process Outsourcing : externalisation des processus métier.
Un récent rapport sur le secteur mobile en Côte d’Ivoire de Jumia, leader de l’e-commerce, révèle une augmentation de 40% du nombre d’Ivoiriens ayant visité la plateforme en 2017. 70% de ces visites proviennent d’appareils Mobiles.
Le rapport montre également qu’en 2017, 72% des ventes de téléphones mobiles de la plateforme d’e-commerce se sont faites à Abidjan et ses environs avec des marques Asiatiques comme Infinix, Samsung, Tecno, qui continuent de dominer le marché.
«Aujourd’hui, il y a quatre ou cinq grandes marques qui animent le marché avec d’autres petites marques à côté, qui sont des challengers et je suis sûr que ça va encore changer, avec d’autres petites marques qui vont arriver. Il y a par exemple la marque « Xiaomi » qui est en train de faire une très belle performance en Côte d’Ivoire» a commenté Francis Dufay, Directeur Général de Jumia Côte d’Ivoire.
Comme chaque année depuis 3 ans, Jumia a lancé le 19 Mars, la plus grosse vente de téléphones mobiles en ligne. Il s’agit d’un événement de vente d’une semaine dédiée à fournir aux consommateurs Ivoiriens le plus large éventail d’appareils mobiles jusqu’à la moitié des prix normaux. Aussi, un partenariat avec MTN Côte d’Ivoire permettra aux clients d’obtenir gratuitement 3 Go de données avec chaque téléphone acheté sous «Jumia Express».
Le Mobile Report 2018 disponible dans son intégralité et téléchargeable gratuitement sur le site de Jumia (jumia.ci/mobile-report/) contient par ailleurs deux interviews exclusives du Directeur Général de Jumia ainsi que de Marie Bauer, Directrice Marketing Adjointe, Digitalisation et E-commerce à Orange Côte d’Ivoire.
Le gouvernement burundais a adopté fin octobre 2017, dans des circonstances peu crédibles, un projet de révision de la Constitution qui devrait être soumis à référendum d’ici mai 2018
Un projet antidémocratique marqué par un refus de l’alternance au pouvoir, une absence de l’opposition (dont les leaders sont presque tous en exil) et un « enrôlement forcé » des électeurs. Un tel projet ne risque-t-il pas d’engendrer un effet boomerang dommageable au pays ?
Un projet de constitution antidémocratique
La future constitution premièrement doit faire sauter le verrou de l’article 96 qui limitait les mandats à deux quinquennats, conformément à l’Accord de paix d’Arusha du 28 août 2000. La levée de cette disposition permet au Président de la République de briguer un quatrième mandat de sept (7) ans renouvelable. Cette mesure positionne de facto, le Président actuel comme son propre successeur et écarte toute possibilité pour l’opposition, d’espérer briguer un mandat avant 2034.
Pourtant, le vrai problème qui a plongé le Burundi dans la crise demeure : l’intention de Nkurunziza de rester au pouvoir au-delà de dix ans. Ce dernier, malgré la crise, préfère adopter une attitude de fuite en avant, en voulant coûte que coûte lever le verrou de la limitation des mandats. Pour cela, il a besoin de la légalité et de la légitimité. La légalité de son régime reposera sur une constitution taillée sur mesure, lui laissant le champ libre à toute interprétation et toute possibilité de représentation. Sa « légitimité », quant à elle, reposera sur l’organisation d’un simulacre d’élection pour montrer à l’opinion nationale et internationale qu’il est à nouveau plébiscité par le peuple. Pourtant, il n’en est rien, si l’on se base sur les pratiques forcées d’enrôlement des électeurs. Cette stratégie a au contraire des chances de décrédibiliser les différents scrutins et, par là même porter un coup fatal à la recherche de la légalité et de la légitimité d’un régime en perte de vitesse. Par ailleurs, l’exemple d’une telle démarche anti-alternance pourrait encourager d’autres Présidents à tripatouiller eux aussi leur constitution pour se maintenir le plus longtemps possible au pouvoir.
Une violence structurelle dommageable au régime
Les opérations d’enrôlement des électeurs sont dignes d’un régime autoritaire. En effet, plusieurs analystes font état de pratiques surréalistes dont l’objectif vise à forcer les électeurs à s’inscrire sur les listes électorales. Parmi ces pratiques : des intimidations et des pressions accrues sur la population, des chantages et des menaces, des pressions de l’appareil de répression d’Etat, l’enrôlement forcé des électeurs ayant moins de 18 ans. Ces pratiques anti-démocratiques présagent des scrutins à venir peu crédibles et illégitimes. En effet, les manœuvres surréalistes du régime qui foule aux pieds les principes démocratiques élémentaires pourraient se retourner contre lui. Ces élections organisées en l’absence de l’opposition, en exil, visent à redonner au régime une certaine légitimité aux yeux de la population et de la communauté internationale mais, les méthodes dont il se sert pour atteindre ses objectifs vont le décrédibiliser. Pire encore, ces méthodes contribueront à radicaliser une partie de l’opposition qui se verra obligée de passer à une forme de lutte armée. Rappelons la terreur qui régnait au moment le plus fort de la dernière crise. Des individus non-identifiés s’attaquaient aux domiciles des personnalités politiques proches du régime et/ou les éliminaient selon une approche de guérilla urbaine. D’autres jetaient les grenades dans les endroits publics faisant des victimes civiles.
L’utilisation des Imbonerakure, membres de la jeunesse du parti au pouvoir qualifiée par l’ONU de « milice » est un signe inquiétant. Certes, ses membres ne sont pas homogènes mais, quand ils seront placés dans une situation où ils devront choisir leur camp, la plupart seront portés vers leur appartenance ethnique. Les méthodes de ces jeunes sont décriées du fait de leur brutalité et violence et il n’est pas exclu de voir en réponse les populations mettre en place des comités d’auto-défense. Ainsi, assisterait- on à une escalade de la violence ethno-tribale.
Un risque de glissement de la crise vers un conflit ethnico-tribal
Rappelons que les Accords d’Arusha ont été obtenus à l’issue d’une guerre civile. Les principaux points obtenus étaient : la représentativité des groupes minoritaires au sein de l’appareil d’Etat par un système de quota ; la limitation du nombre de mandats ; la constitution d’un gouvernement d’union nationale ; la recherche d’un consensus national pour les grandes décisions. Cependant, le projet de constitution enterre l’espoir d’une alternance proche. La dimension ethnico-tribale qui a prévalu dans la crise des années 90 risque donc refaire surface, surtout dans un contexte où les extrémistes des deux bords (Hutu et Tutsis) fourbissent leurs armes. L’opposition burundaise ne se laissera pas faire. Elle jouera sur toutes les cartes y compris celle de l’extrémisme violent. En paraphrasant François-Xavier Verschave : quand la voie des urnes est obstruée, la seule voie qui reste est celle des armes.
Un coup d’Etat est difficilement évitable
Dans une situation ou l’alternance est bloquée par les manœuvres anti-démocratiques de Nkurinziza, le risque d’une résistance armée est important. D’ailleurs, le régime de Bujumbura accuse continuellement ses voisins, le Rwanda surtout, d’ingérence et de soutien à l’opposition armée. Dès lors, un coup d’État militaire est une possibilité forte dans un tel contexte. Quand on s’accroche au pouvoir, la seule issue pour les autres challengers est la force avec un impact délétère sur la démocratie agonisante dans une gouvernance militaire.
Etant donné qu’il existe un continuum ethnolinguistique entre le Burundi et le Rwanda, tous deux très liés, il faut éviter à tout prix un glissement sur le terreau ethnico-tribal. Une situation de crise dans un pays affectera nécessairement l’autre, surtout que ces deux pays ont connu la guerre par le passé. En outre, un conflit ouvert au Burundi aurait pour conséquence d’embraser toute la région des Grands Lacs.
Adoumadji Madjastan Magloire, Consultant, spécialiste des questions de paix et de sécurité. En partenariat avec Libre Afrique
Le mobile, une arme de développement massive pour l'Afrique
Le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a annoncé que l’institution allait s’associer à la GSMA et aux opérateurs de téléphonie mobile à travers le monde afin de tirer parti des mégadonnées (ou “big data” en anglais) générées par l’internet des objets (« Internet of Things » ou IoT) pour contribuer à la lutte contre la pauvreté extrême et favoriser l’émergence de nouvelles sources de croissance économique.
Annoncée au Mobile World Congress 2018 à Barcelone, l’initiative va mettre au jour de nouvelles connaissances en exploitant les données anonymes collectées par les opérateurs de téléphonie mobile grâce aux objets connectes et aux smartphones.
Il y a plus de 3,8 milliards d’abonnés mobiles uniques dans les pays en développement, plus de personnes ont accès à un téléphone mobile qu’à l’eau potable ou l’électricité
Elle appelle également les industriels, les agences de développement et les gouvernements à travailler ensemble pour créer un environnement propice à l’exploitation des objets connectes tout en garantissant la protection des données personnelles. Il s’agit là de la première initiative de grande envergure entre l’industrie de la téléphonie mobile et une banque multilatérale de développement. Elle sera lancée a l’initiative de la GSMA, qui représente quelque 800 operateurs de téléphonie mobile et plus de 300 fabricants et autres industriels du secteur.
L’expansion des réseaux mobiles a créé une infrastructure mondiale qui génère d’énormes quantités de données inestimables pour le développement social et économique. Il y a plus de 3,8 milliards d’abonnés mobiles uniques dans les pays en développement ; Sur ces marchés, plus de personnes ont accès à un téléphone mobile qu’à l’eau potable ou l’électricité. La GSMA estime qu’il y aura 25 milliards de connexions à l’Internet des objets dans le monde d’ici 2025 avec des applications dans tous les domaines, de la surveillance des récoltes en temps réel jusqu’à la détection des fuites dans les réseaux de distribution d’eau. La prolifération des objets connectes va produire une série d’informations nouvelles qui doit faciliter le travail des professionnels du développement.
« L’industrie des réseaux mobiles fournit la connectivité indispensable aux pays pour débloquer de nouveaux moteurs de croissance économique, aider le système mondial à fonctionner pour tous et répondre aux aspirations croissantes du monde », a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. « Grâce à cette initiative, nous nous associerons à l’industrie du mobile pour exploiter l’IoT, le big data et d’autres nouvelles technologies pour résoudre les plus grands défis du monde. »
« Cette nouvelle initiative avec le Groupe de la Banque mondiale tirera parti des réseaux mobiles que nous avons construits et des services que nous fournissons pour relever certains des défis les plus urgents auxquels notre monde est aujourd’hui confronté », a déclaré Mats Granryd, directeur général de la GSMA. « IoT et big data, nous avons la capacité de fournir des idées qui peuvent être utilisées dans un large éventail d’applications, de l’agriculture à la protection de l’environnement et au-delà. Nous sommes heureux de travailler avec la Banque mondiale sur cette initiative critique et d’encourager nos opérateurs globalement à se joindre à cet effort. »
Le mobile, une arme de développement massive pour l’Afrique – Thierry Barbaut
L’initiative appelle les opérateurs mobiles à utiliser les données qu’ils collectent à travers leurs services IoT existants ou à travers de nouveaux pilotes et partenariats afin de fournir des informations et des analyses pour concevoir et améliorer les projets. Cela peut potentiellement améliorer les résultats de développement des projets du Groupe de la Banque mondiale – au cours du dernier exercice financier, l’institution a engagé environ 62 milliards de dollars pour de nouveaux projets dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Les opérateurs et les gouvernements bénéficieront également d’une utilisation accrue des big data pour le développement, car ils peuvent permettre de fournir des services de meilleure qualité, de créer de nouveaux indicateurs et statistiques et d’améliorer la qualité de vie des utilisateurs et des citoyens en général.
Le Groupe de la Banque mondiale dispose déjà d’exemples réussis d’application de l’IoT et de mégadonnées mobiles aux projets. En Inde, des capteurs en forme de jonctions – des dispositifs portables de collecte de données IoT – permettent aux utilisateurs de surveiller automatiquement les émissions nocives de leurs poêles, et les données qu’ils génèrent aident à passer à des fourneaux plus propres.
De plus, le Groupe de la Banque mondiale se joindra au Groupe consultatif sur les mégadonnées pour le bien social de la GSMA. La GSMA est un partisan des initiatives de développement impliquant les réseaux mobiles et est l’un des premiers membres du Partenariat pour le Développement Numérique(Digital Development Partnership ou DDP en anglais), dirigé par la Banque mondiale.
Une jeune fille qui a accès à l'éducation près de Kpalimé au Togo - Crédits photos Thierry Barbaut www.barbaut.net
Il y a quelques jours, les Ivoiriennes Murielle Ahouré and Marie-Josée Ta Lou remportaient, en un doublé historique, la finale du 60 mètres des Championnats du monde d’athlétisme en salle de Birmingham. Tandis que la Burundaise Francine Niyonsaba, s’est imposée championne du monde du 800 mètres. Quelle que soit la distance, les athlètes africaines ont prouvé leurs talents en grimpant sur les premières marches du podium ou en s’en approchant de très près.
Qu’elles soient championnes d’athlétisme, de basket ou encore de football, ces athlètes montrent, au travers de leur succès sur la scène internationale, combien le sport peut permettre d’abolir les obstacles et d’affranchir les femmes des barrières qui les entravent.
Certaines d’entre elles sont aussi des actrices du développement. Des coureuses, en particulier au Kenya et en Éthiopie, ont ainsi entrepris d’investir dans leurs communautés les gains de leurs exploits sportifs et de promouvoir la course féminine en tant qu’activité professionnelle rémunératrice. Tegla Loroupe, l’une des femmes les plus rapides du monde et première Africaine à remporter le marathon de New York, s’est personnellement et financièrement investie dans la promotion de la cohésion sociale au Kenya. L’ancienne athlète est en outre à l’origine d’un centre d’entraînement destiné à former les futures générations de coureurs, notamment parmi les populations de réfugiés ayant fui les conflits dans la Corne de l’Afrique.
Enfants, les filles d’Afrique subsaharienne fréquentent généralement moins l’école primaire et secondaire que les garçons. Or, c’est dans ce cadre que les jeunes découvrent l’éducation physique. Adolescentes, elles doivent ensuite composer avec l’absence de matériel et d’équipements sportifs ou éducatifs conçus pour elles, comme des toilettes réservées ou des produits d’hygiène féminine, ce qui ne peut que contribuer à les décourager un peu plus. Enfin, les préjugés des parents, des professeurs ou des entraîneurs sur le sport féminin finissent d’éloigner celles qui auraient pu s’approcher des terrains sportifs.
Pourtant, loin de renoncer, les athlètes africaines s’attaquent à ces obstacles, se révélant aussi brillantes à la ville que sur le terrain car, finalement, ces deux aspects de leur vie vont de pair. « Les leçons de vie que l’on reçoit dans le sport vous rendent indestructibles », a déclaré un jour Eniola Aluko, surdouée du football d’origine nigériane, membre de l’équipe féminine de Chelsea qui a participé aux Jeux olympiques avant de devenir une avocate accomplie.
De fait, les avis convergent toujours plus sur les retombées positives que la pratique sportive peut générer, tant dans le domaine académique que professionnel. Ainsi, les études réalisées aux États-Unis sur l’impact du « Titre IX », une législation adoptée en 1972 interdisant toute discrimination sexuelle dans les programmes d’éducation financés par l’État fédéral, révèlent que lorsque les jeunes femmes ont un meilleur accès au sport, elles font des études plus longues et s’orientent davantage vers des carrières scientifiques, traditionnellement réservées aux hommes. Par ailleurs, le nouvel engouement pour la pratique d’un sport chez les femmes a généré l’éclosion de nouveaux et fructueux marchés dans les domaines de l’habillement, du matériel, des infrastructures ou encore des compétitions. Pourquoi cet effet multiplicateur ne s’appliquerait-il pas maintenant au continent africain ?
Les pays d’Afrique subsaharienne ont certes déjà bien du mal à financer leurs budgets éducatifs et sportifs, mais tous les acteurs doivent prendre conscience que les bénéfices tirés des investissements dans le sport féminin sont très largement supérieurs aux sommes investies. Une initiation sportive précoce est susceptible de transformer la vie de millions de filles, car le sport est un excellent moyen de sensibilisation à de nombreux problèmes sociaux ou sanitaires : VIH/sida, alimentation, règles d’hygiène, santé sexuelle, grossesse chez les adolescentes, vaccination ou encore lutte contre les violences sexuelles et sexistes.
En Tanzanie, le Laboratoire d’innovation de la Banque mondiale pour l’égalité des sexes en Afrique collabore ainsi avec l’organisation Grassroot Soccer pour évaluer l’impact d’une opération d’information des jeunes sur les questions de santé sexuelle et reproductive. La campagne, menée au travers des clubs de football, fournit notamment aux filles des formations, des conseils pour les aider à se fixer des objectifs et des stratégies comportementales ainsi qu’un accès gratuit à des moyens de contraception. L’étude d’impact de cette opération devrait apporter des enseignements précieux sur l’efficacité des campagnes de santé s’appuyant sur le sport, potentiellement déterminants pour les politiques futures.
Photo : Stephan Gladieu/Banque mondiale
Par ailleurs, comme l’a récemment annoncé Emmanuel Macron lors de la visite en France du président du Libéria, George Weah, la Banque mondiale s’associe avec l’Agence française de développement (AFD) pour étudier de nouveaux modèles économiques qui permettraient de promouvoir le rôle du sport dans le développement et seraient transposables aux pays d’Afrique. Nous lançons ainsi une étude qui permettra d’évaluer l’intégration de composantes sportives dans divers projets éducatifs, sanitaires ou de développement urbain, et de mesurer l’essor des projets sportifs axés sur le développement et portés par des organisations de la société civile. Enfin, nous travaillons également en partenariat avec les ministères de la jeunesse et des sports des pays africains ainsi que les fédérations sportives afin d’encourager les écoles à utiliser la pratique sportive, chez les filles comme chez les garçons, comme un outil d’acquisition de compétences.
Ces actions ne donnent néanmoins qu’une faible idée de l’ampleur de la tâche qui attend les gouvernements africains et leurs partenaires pour préparer le terrain de leurs athlètes de demain. Nous nous engageons à défendre l’accès des femmes à l’éducation sportive en Afrique afin de garantir à toutes la possibilité d’évoluer et de devenir un jour championne olympique, PDG, coach, professeur… en un mot, leader de demain.
Women in Africa organise son premier Sommet Afrique de l’Ouest à Dakar le 12 AVRIL 2018
Lancé en 2017, Women In Africa (WIA) Initiative, première plateforme internationale de développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders et à haut potentiel, organise son premier Sommet Régional Afrique de l’Ouest à Dakar le 12 avril 2018. Cet événement se déroulera à l’École des Sables, un site magnifique et insolite, fondé par l’extraordinaire chorégraphe sénégalo-béninoise, Germaine Acogny.
« Femmes entrepreneures en Afrique : comment faire levier ? »
C’est sur ce thème stratégique pour l’avenir du continent que Women In Africa (WIA) Initiative a choisi de structurer son premier sommet régional Afrique de l’Ouest. Le choix de Dakar s’est imposé tant le Sénégal incarne le dynamisme de l’entreprenariat au féminin.
L’avenir de l’Afrique constitue l’un des grands enjeux planétaires du siècle
Les femmes ont – et veulent – jouer un rôle majeur dans la nécessaire transformation de ce continent central et global, où se télescopent tous les défis contemporains.
Sans brutalité mais avec fermeté, les femmes africaines affichent leurs ambitions. Mondiales et visionnaires, elles bouillonnent d’idées et ne se privent jamais de les exprimer. Elles conquièrent progressivement tous les secteurs d’activité, y compris ceux réservés par tradition aux hommes.
Si aujourd’hui le continent africain affiche le taux le plus important au monde de création d’entreprise au féminin (27%), le taux de faillite est aussi parmi les plus élevés (source : GEM women entrepreneurship report 2017). La nouvelle génération de femmes africaines a donc plus que jamais besoin d’être accompagnée et d’être mise en réseau pour exprimer son formidable potentiel au service d’une Afrique innovante et inclusive.
« C’est pour répondre à ces impératifs que Women In Africa (WIA) Initiative se positionne à la fois comme une plateforme digitale innovante de développement économique et d’accompagnement de la nouvelle génération de femmes africaines et le premier réseau de personnalités et d’expertise pour l’empowerment des femmes dans les 54 pays d’Afrique » explique Aude de Thuin, la fondatrice et Présidente.
Le programme du Sommet Régional Afrique de l’Ouest de Dakar
Ponctuée par les interventions de femmes entrepreneures locales aux parcours exemplaires et des speakers experts panafricains, cette journée exceptionnelle débutera par une plénière pour faire la preuve que l’Afrique est à bien des égards un exemple pour le monde en matière d’entreprenariat féminin.
Elle se poursuivra par un programme inédit conçu par Women In Africa (WIA) Initiative et lancé à l’occasion de son sommet régional Afrique de l’Ouest : AKWABA. Destiné à instaurer une transmission par-delà les générations entre une femme d’expérience et une jeune femme à haut potentiel, cette session dynamique offrira un témoignage inspirant et authentique. Une seconde session AKWABA se déroulera au cours de l’après-midi.
L’après-midi, Women In Africa (WIA) Initiative organise, en collaboration avec Kaos Consulting, un Brainstorm géant, un concept unique en Afrique !
Ce dispositif interactif impliquant les quelques 200 personnes présentes permettra d’identifier les solutions – leviers pour accompagner les entrepreneures africaines. Pour plus d’impact, toute la communauté Women In Africa (WIA) Initiative sera invitée à participer « on line » à ce brainstorm quelques semaines après ce Sommet !
Les idées issues du brainstorm présentiel et numérique seront transmises aux décideurs et feront l’objet de communications dédiées au cours de l’année.
Le sommet Women In Africa à Dakar
Pour Solange Rokhaya Ndir, Ambassadrice Women In Africa (WIA) Initiative au Sénégal, « ce Sommet régional est un catalyseur pour accompagner les femmes entrepreneures à atteindre le succès. On s’y retrouve pour découvrir et écouter des success stories qui vont inspirer, networker avec des leaders et des entrepreneurs à succès et développer ses compétences et son business ». Chez Sonatel, Solange Rokhaya Ndir pilote le programme Mwomen de Sonatel dont l’objectif est de faire du numérique un outil d’implication économique, sociale et d’autonomisation des femmes. Elle est aussi vice-présidente du FESTIC (association des femmes sénégalaises dans le secteur des TIC), fondatrice de « Je consomme Made In Sénégal» (qui a pour objectif de participer à la promotion du «savoir-faire sénégalais »).
Germaine Acogny est une figure historique de la danse en Afrique, mondialement renommée pour son art. Son expérience entrepreneuriale atypique constitue une source d’inspiration pour tous les artistes et les femmes chefs d’entreprise.
Ecole des sables
à force de talent, de charisme et de persévérance, elle a su surmonter tous les obstacles pour concrétiser un projet original, conçu autant pour le grand public que les professionnels. Grâce à sa détermination, l’École des Sables est aujourd’hui à la fois une école d’enseignement théorique et pratique, un laboratoire de recherches et un lieu de rencontres et d’échanges, de conférences et de résidences artistiques.
A propos de WIA Initiative
Lancée officiellement en 2017, Women In Africa (WIA) Initiative est la première plateforme internationale de développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders et à haut potentiel.
Women In Africa (WIA) Initiative a ouvert des bureaux à Dakar, Casablanca, Paris. Son équipe internationale soutient, accompagne et contribue à la promotion d’une nouvelle génération de femmes africaines qui inventent un leadership inspirant pour changer positivement l’avenir du continent.
En septembre 2017, son premier Sommet Mondial à Marrakech a réuni 400 participants de 39 pays dont 22 d’Afrique, 18% d’hommes, 33 partenaires internationaux et mécènes, 260 candidatures entrepreneuriales, 16 lauréates et suscité plus de 200 retombées presse.
SAVE THE DATE :
WIA Annual Summit 2018 : 27-28 septembre
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La diaspora et le numérique : facteurs de développement du continent africain
La diaspora africaine est une population qui résulte du commerce triangulaire du XVIème siècle. Elle correspond à la continuelle émigration de la population à l’extérieur du continent. Aujourd’hui, la commission de l’Union Africaine la définit comme étant “des personnes d’origine africaine vivant hors du continent africain, qui sont désireuses de contribuer à son développement et à la construction de l’union africaine, quelles que soient leur citoyenneté et leur nationalité”.
Le processus Isahit
La diaspora africaine conserve un lien culturel, affectif et financier fort avec son continent d’origine. Alors qu’elle peinait à trouver les moyens de renforcer son implication dans le développement du continent et à conserver des relations avec leurs familles d’origine, aujourd’hui elle connaît de profondes mutations amplifiées par la révolution numérique. Grâce aux outils du numérique, la diaspora africaine développe aujourd’hui des solutions disruptives au service de l’Afrique, de manière à avoir de l’impact social, économique et environnemental.
La diaspora : pilier du développement de l’Afrique Aujourd’hui, la diaspora est un pilier du développement du continent africain en devenant son principal contributeur. En effet, les transferts d’argent des expatriés vers leur pays d’origine n’ont cessé d’augmenter ces dix dernières. En 2016, plus de 60 milliards de dollars ont été transféré vers le continent africain, contre 44,3 milliards en 2007, soit une hausse de 36%. (Source 2) Le numérique a notamment renforcé les liens entre les populations.
Les réseaux sociaux et messageries instantanées tels que Facebook, Whatsapp ou Skype permettent aux différentes populations d’être continuellement interconnectées. Ainsi, la diaspora africaine reste informée des défis et des difficultés traversés par leur pays d’origine et peut être plus proche de la réalité. Grâce au digital qui leur apporte une véritable voix, elle n’est plus seulement un observateur mais un acteur à part entière. Dorénavant, elle peut apporter sa contribution dans des services tels que la santé, l’éducation et/ou être à l’origine d’innovations qui répondent à des besoins concrets.
De nombreuses initiatives technologiques actuelles en sont d’ailleurs la preuve. La start-up Africa mobile par exemple, met en interaction les autorités africaines avec les citoyens. La plateforme de crowdfunding Afrikwity accompagne la croissance du continent africain, en permettant notamment à la diaspora africaine d’investir dans les entreprises qui se développent en Afrique. La start-up Niokobok et la start-up Afrimarket, quant à elles, permettent à la diaspora africaine de faire livrer à distance des produits aux populations locales.
Grâce à la révolution numérique, la diaspora africaine peut s’engager davantage dans l’accompagnement des start-ups africaines, la mise à disposition du réseau de la diaspora, l’investissement (en temps et en argent) au sein des start-ups technologiques, la création de partenariats internationaux ou encore en jouant un rôle d’interface Nord-Sud, à travers leur double culture.
Le numérique comme outil de développement local Dans le sens inverse, le numérique permet de connecter les populations locales et isolées à la diaspora et au reste du monde. Elles bénéficient des informations mondiales, des compétences de ses pairs émigrés et sont connectées à la réalité internationale. Ainsi, ces dernières peuvent évoluer plus rapidement tout en acquérant des savoir-faire qu’elles n’auraient pas pu obtenir autrement.
isahit : preuve que le numérique est fédérateur de liens et facteur de développement Le numérique, outil d’inclusion sociale, se présente donc comme une solution en terme de développement. Isahit l’a bien compris en créant une plateforme, intelligente et socialement responsable, de tâches digitales qui connecte les populations locales et isolées aux entreprises des pays du Nord, du Sud et de la diaspora africaine. La start-up offre la possibilité à ses Hiteuses (femmes socio-économiquement défavorisées des pays d’Afrique et porteuses de projets travaillant pour isahit) d’acquérir des compétences qui leur permettent d’évoluer professionnellement mais aussi socialement. Elle accroît la coopération, l’entraide et la diffusion d’informations inter et intra-pays, à travers l’animation de sa communauté de “workers”.
Isahit est notamment la preuve du lien étroit qu’entretient la diaspora avec ses pays d’origine. Par exemple, Clarisse, employée de l’espace de co-working d’isahit, issue de la diaspora ivoirienne, les a mis en relation avec des personnes qui ont la volonté d’intégrer l’équipe depuis la Côte d’Ivoire. Isahit, à travers sa plateforme, permet donc implicitement à la diaspora africaine de s’impliquer dans le développement de leur territoire et dans l’indépendance financière de leurs proches restés au pays.
En quelques années, le paysage de la téléphonie en Afrique a été totalement bouleversé par un nouvel entrant concentré sur les marchés émergents: Transsion
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Ce nom ne vous dit probablement rien mais si vous avez voyagé en Afrique au cours des dernières années, il est improbable que vous n’ayez pas croisé des publicités de l’une des 3 marques du groupe: Tecno, Infinix et iTel (ci-dessous photo prise à Addis Abeba).
Techno à Addis Abeba
En effet, le groupe Transsion basé à Hong-Kong a décidé de couvrir l’ensemble du spectre des consommateurs Africains à travers 3 marques à positionnements complémentaires: iTel, le feature phone et smartphones entrée de gamme (à partir de 15 euros), Infinix, la marque jeune et connectée, orientée e-commerce et Tecno, la marque haut de gamme.
Pour conquérir ces marchés, Transsion a conçu des smartphones spécialement adaptés à l’Afrique: batteries à plus longue durée de vie, écrans résistants à la poussière, double SIM et même des appareils photos pour selfie adaptés aux peaux foncées.
En parallèle de cette stratégie, les marques du groupe ont mis en place une stratégie de battage publicitaire, en ligne pour Infinix et en affichage offline classique pour Tecno dans la plupart des grandes villes Africaines (photo ci-dessous prise à l’aéroport de Naibori d’une publicité Infinix par le e-commercant Africain, Jumia).
Cette stratégie est payante: Les 3 marques représentent une part de marché de 38%* en Afrique, le groupe est le premier acteur du mobile au Nigéria, Kenya et Sénégal et les 3 marques font déjà partie de la liste des 100 marques préférées des Africains**. Selon CNBC, Tecno seul représenterait 25% du marché des smartphones en Afrique. (ci-dessous les parts de marché au Nigeria pour les smartphones et feature phones)
Renforçé par ces résultat, le groupe a annoncé qu’il allait entrer en bourse et par conséquent devenir l’un des plus grands constructeurs de téléphones en bourse en Chine.
Le succès de Transsion en Afrique est le reflet de la grande qualité du marché Africain: un marché extrêmement réactif, qui a la capacité de se redéfinir rapidement quand confronté à une offre qui lui correspond. C’est vrai pour la téléphonie comme ça l’est pour bien d’autres marchés (distribution avec e-commerce, paiements avec le paiement mobile…). À garder en tête…
Réunis la semaine dernière à Songdo, en Corée du Sud, les membres du Fonds vert pour le climat (FVC) ont approuvé la première proposition de financement de la Banque africaine de développement en faveur du programme de la Zambie pour financer les énergies renouvelables.
Le FVC a ainsi décidé d’y octroyer un prêt de 50 millions de dollars américains outre une subvention de 2,5 millions de dollars
La Zambie planifie de financer 100 MW de projets d’énergie renouvelable dans le cadre de sa politique « REFiT » (Renewable Energy Feed-in-Tariff, soit « Tarifs de rachat garantis dans les énergies renouvelables »). Les projets, d’énergie solaire pour l’essentiel, aideront à diversifier la production énergétique de la Zambie, qui dépend fortement aujourd’hui de l’hydroélectricité. Confronté à un grave déficit d’approvisionnement en électricité du fait des récentes sécheresses, le gouvernement de la République de Zambie a lancé en 2017 la politique REFiT, afin d’attirer des investissements privés dans les projets d’énergies renouvelables à petite échelle – jusqu’à 20 MW.
Il s’agit là du premier programme cofinancé par le FVC et la Banque africaine de développement, après la signature, le 8 novembre 2017, de l’Accord-cadre d’accréditation qui a consacré la Banque comme maître d’œuvre et intermédiaire financier des projets approuvés par le FVC.
« Ce sont les premiers fruits importants de notre engagement commun en faveur du développement et de la croissance en Afrique, dans la droite ligne de l’Accord de Paris. Nous espérons vivement nous associer davantage au Fonds vert pour le climat pour aider à accroître la part de l’Afrique dans la finance climatique », a déclaré Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement.
numérique et énergies renouvelables
La Banque place l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, ainsi que l’électrification de l’Afrique au cœur de son agenda. Son deuxième Plan d’action contre le changement climatique, qui couvre les années 2016 à 2020, prévoit que 40 % du total annuel des approbations de la Banque relèvent de financements climatiques d’ici à 2020 et son New Deal pour l’énergie en Afrique entend fournir un accès universel à l’énergie à l’horizon 2025.
« Ce projet novateur constitue une étape importante et opportune dans notre partenariat avec le FVC. Non seulement cela prépare le terrain pour fournir UNE énergie propre et durable à quelque 300 000 personnes, en diversifiant le bouquet énergétique de la Zambie ; mais le pays deviendra aussi plus résilient aux effets du changement climatique », s’est félicité Amadou Hott, vice-président de la Banque africaine de développement chargé de l’Énergie, du climat et de la croissance verte.
Lancé en 2010 par les 194 pays signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le FVC est un fonds mondial, créé pour appuyer les efforts des pays en développement confrontés aux défis du changement climatique.
Un nouveau label pour l’Agence française de développement (AFD): Agreenfi
Ce label encourage les institutions financières des pays en développement et émergents à se mobiliser pour développer une agriculture productive et résiliente, améliorer les conditions de vie des populations rurales et favoriser la structuration durable des territoires ruraux, souligne le communiqué.
Concrètement, Agreenfi intervient auprès des institutions financières et leur propose une offre financière (ressources financières, mécanisme de partage de risques), ainsi qu’un appui technique et institutionnel leur permettant de transformer leurs pratiques et de répondre aux besoins des acteurs ruraux. Ces derniers -principalement des exploitations familiales, des organisations de producteurs, des coopératives ou encore des petites et moyennes entreprises- accèdent ainsi à une offre financière et à des appuis techniques.
Des écosystèmes innovants dans l’agriculture en Afrique – Thierry Barbaut TOGO 2016
D’ores et déjà, € 682 millions ont été engagés sur 64 projets répondant aux critères du label Agreenfi. Par exemple, au Ghana, l’AFD travaille en partenariat avec le ministère de l’Agriculture ghanéen et le Ghana Rubber Estate (Grel) depuis 1986 pour développer des plantations villageoises d’hévéa dans le sud du pays. L’AFD a accordé un prêt direct à la banque de développement agricole pour financer la filière hévéa, sans garantie de l’Etat ghanéen.
Il en est de même au Sénégal, autre exemple, où l’AFD accompagne la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS) pour faciliter le financement des investissements nécessaires au développement agricole.
A propos d’AGREENFI AGREENFI est l’outil du Groupe AFD dédié à la mobilisation des institutions financières des pays en développement et émergents pour accompagner l’inclusion financière des populations rurales, le développement d’une agriculture productive et résiliente et la structuration des territoires ruraux. À travers un appui financier et un soutien technique, AGREENFI accompagne l’évolution des pratiques des acteurs financiers pour faciliter l’accès des acteurs ruraux à une offre de services financiers adaptés. Plus d’informations : www.afd.fr/agreenfi
Le plus grand site photovoltaïque d'Afrique au Maroc à Noor
Le solaire thermique à concentration : une source d’électricité renouvelable et disponible en fonction des besoins
Le solaire thermique à concentration (CSP), avec sa capacité de stockage de l’énergie relativement bon marché, peut permettre à certains pays de fournir une électricité propre et fiable à ceux qui en ont le plus besoin, tout en réduisant leur dépendance aux combustibles fossiles et en luttant contre le changement climatique.
Une expérience qui s’enrichit rapidement, des risques à la baisse, une concurrence accrue et des avancées technologiques : tous ces facteurs contribuent à rendre les prix du CSP toujours plus compétitifs par rapport à d’autres sources d’énergie. En 2017, les tarifs sont tombés sous la barre des 10 cents dans plusieurs appels d’offres.
Le plus grand site photovoltaïque d’Afrique au Maroc à Noor
L’année dernière, son diplôme universitaire tout juste en poche, Hajar Abjeg a décidé de quitter Agadir, sa ville natale, pour s’installer à Ouarzazate. Pourquoi abandonner une ville dynamique sur la côte Ouest du Maroc pour aller vivre aux portes du désert ? Parce que c’est là qu’est l’avenir, confie la jeune ingénieure : à la périphérie de la ville, là où s’étend l’immense complexe solaire de Noor.
« Je trouve formidable que l’on puisse utiliser une ressource ordinaire pour produire une énergie dont on a absolument besoin », explique Hajar Abjeg. « Plus on expérimentera ce type de centrales, plus on optimisera leur efficacité, et moins l’on sera tributaire des sources d’énergie traditionnelles comme les combustibles fossiles. Les retombées à long terme sont phénoménales. »
L’optimisme de la jeune femme est largement partagé.
De nombreux pays ont misé sur l’énergie solaire thermique à concentration ou thermodynamique, également connue sous l’acronyme CSP (pour concentrating solar power). En particulier dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et en Amérique latine, où les conditions exceptionnelles d’ensoleillement toute l’année et les vastes superficies de terrains disponibles en font une option attractive, au détriment des sources d’énergie traditionnelles comme le charbon et le pétrole.
Le solaire à concentration représentait en 2017 une puissance mondiale installée de 5,1 GW. Selon l’Agence internationale de l’énergie, ce chiffre devrait atteindre 10 GW en 2022, sachant que la quasi-totalité des nouvelles capacités intégreront une solution de stockage. Vingt-trois pays dans le monde développent actuellement des projets de CSP(a). Si les plus grandes centrales en service sont situées aux États-Unis et en Espagne, de nombreux pays possèdent des installations en activité ou en cours de construction : Émirats arabes unis, Égypte, Israël, Inde, Chine, Afrique du Sud, Chili, Mexique, Australie, Koweït et Arabie saoudite.
Le coût de l’investissement, d’abord : la construction d’une centrale CSP est coûteuse et plus chronophage que celle d’un parc éolien ou d’un complexe photovoltaïque. Alors que les pays en développement ont en général du mal à financer des infrastructures à forte intensité de capital, il peut être particulièrement difficile d’attirer des investissements dans une technologie relativement jeune comme le CSP. Dans ces conditions, le rôle de la Banque mondiale et d’autres institutions financières internationales a été déterminant pour la réussite de nombreux projets puisqu’il a permis de fournir les financements concessionnels nécessaires pour attirer les investissements privés, promouvoir la compétitivité de ce marché et faire encore baisser les prix.
Les prix du CSP constituent encore une barrière au déploiement de cette filière, en particulier par rapport au photovoltaïque. Ils connaissent toutefois une baisse remarquable : en 2017, les tarifs sont tombés à 6 cents le kilowatt heure en Australie et à 7,3 cents à Dubaï. En outre, le véritable concurrent de la technologie CSP et de sa capacité de stockage thermique est le photovoltaïque avec batteries, dont le prix, même s’il est également en baisse, demeure relativement élevé. Une installation photovoltaïque, si elle n’est pas couplée à une solution de stockage, n’est pas en mesure de fournir de l’électricité au moment où les besoins sont les plus importants : c’est là que réside le grand avantage du CSP. Contrairement au photovoltaïque, cette technologie garantit une production régulière, y compris la nuit.
À terme, le photovoltaïque avec stockage de l’électricité devrait donc devenir la principale technologie concurrente de l’énergie solaire thermodynamique. Mais, en attendant, celle-ci pourrait occuper une place importante dans le mix énergétique des pays dotés d’un ensoleillement abondant et de terres inexploitées, avec à la clé une plus grande sécurité énergétique, une meilleure stabilité du réseau électrique et une réduction des émissions dues aux combustibles fossiles.
« La filière CSP est promise à un brillant avenir ! », affirme Hajar Abjeg. « Quand je suis arrivée ici pour la première fois, j’ai été impressionnée par la taille de la centrale et la quantité d’énergie qui peut en sortir. Produire de l’électricité en captant simplement les rayons du soleil, c’est fascinant. »
Dans un contexte où l’Afrique traverse une période déterminante marquée par les défis démocratiques majeurs et des interrogations sur l’intégration - la pertinence -...
Sommet FfD4 de Séville - Finance internationale Deux ans après le Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial, qui s’est tenu à Paris en juin 2023,...