Accueil Blog Page 44

Maquis et insalubrité

Insalubrité des espaces gastronomiques en Côte d’Ivoire

Fin des années 1970. La crise économique commence à frapper la Côte d’Ivoire, suite à la chute drastique du prix des matières premières. Le président Félix Houphouët-Boigny parle de détérioration des termes de l’échange. Il annonce à ses compatriotes la fin de l’État providence. Et les invite, conséquemment à s’engager dans l’entreprise privée, jusque-là, timide. Les femmes commencèrent alors à s’engager dans l’activité de restauratrice.

Il s’agissait ici de faire à manger à des personnes qui n’avaient pas les moyens de manger dans les restaurants classiques. Elles recevaient cette clientèle réduite à des connaissances et amis, à domicile, transformant le salon ou la cour de la concession en espace gastronomique privé et non ouvert au grand public : d’où l’appellation de maquis qui désigne une cachette où l’on opère de manière clandestine. La clandestinité ici, c’était le fait de manger dans un espace intime, discret.

« Maquis lô, maquis lô, lô è bé di min » (C’est au maquis qu’il y a la vie)

Le phénomène prendra vite de l’ampleur et deviendra un véritable fait social. Dans toutes les villes de la Côte d’Ivoire, tous les quartiers, naissent des espèces de restaurants tropicaux. Jimmy Hyacinthe, un excellent musicien de cette époque sortira d’ailleurs un album discographique intitulé « Maquis lô » (au maquis). Il dit dans cette chanson : « Maquis lô, maquis lô, lô è bé di min » (C’est au maquis qu’il y a la vie). Mais voilà, si les maquis sont des endroits de retrouvailles et de jouissances gastronomiques, ils inquiètent aussi dans leur aspect virtuel : ils sont de hauts lieux d’insalubrité.

L’insalubrité

La première chose qui frappe  quand on rentre dans un maquis, c’est le déficit d’hygiène. Dans l’ensemble, ce sont des lieux délabrés. Chaises et tables branlantes, murs décrépis. Pis, ce sont des lieux à la propreté douteuse. Serviettes de tables sales, des arêtes de poissons et des os traînent sur les tables et au sol. Partout dans le lieu qui sert de salle à manger, des déchets. Rien de cela ne dérange les clients qui éprouvent du plaisir à se retrouver.

Plusieurs maux minent ces endroits : absence de toilettes, flaques d’eau débordantes aux alentours des restaurants, personnel ne disposant pas d’uniformes de travail, des déchets à même le sol, de l’eau usée, des mouches sur les plats posés au sol, etc.

C’est le spectacle désolant qu’il est donné de voir dans les nombreux espaces gastronomiques infectes qui pullulent dans les quartiers et communes d’Abidjan et de l’intérieur du pays. En dépit de cet état d’insalubrité, ces endroits ne manquent pas de clients. Enfants, adolescents et adultes y affluent à toute heure pour s’offrir qui, le petit déjeuner, le déjeuner ou le dîner.

Koumassi. Quartier dénommé Saint-François. Ici, se trouve un maquis communément appelé « au baoulé ». Un espace qui draine du monde tous les jours surtout les week-ends. Aux alentours, l’eau usée qui a détruit l’infrastructure routière, les mauvaises odeurs, etc., ne dérangent pas les clients. « Microbes ne tuent pas Africains », affirme Attoungbré Kouadio interrogé sur l’état des lieux.

Toujours à Koumassi. Quartier Sopim. Le secteur dénommé caniveau. Juste à côté d’un grand caniveau de plusieurs mètres, une buvette, un bar climatisé et des vendeuses d’attiéké et alloco.

L’odeur pestilente et insupportable ne semble pas déranger les clients qui affluent à longueur de journée, donnant l’impression d’une complicité tacite avec l’insalubrité qui règne dans les lieux.

Faisant fi des maladies et tout ce que cela comporte. La bière et le vin coulent à flot. Ils dégustent avec délectation l’attiéké au poisson. « Cela fait plusieurs années que nous mangeons ici. Nous n’avons jamais contracté de maladie du fait des ordures et des odeurs nauséabondes venant du caniveau. Et puis que pouvons-nous faire si les autorités ne s’en préoccupent pas » ? dit Benjamin Konaté, un fidèle parmi les fidèles.

Non loin de cet endroit, sur le même alignement, une femme gère un restaurant de fortune au bord du trottoir. Dans cette cabane qui sert d’abri, des tables et des chaises noircis par la fumée du feu de bois. Les tables, les marmites et les casseroles ne dérogent pas au spectacle classique que servent les maquis : mouches qui pullulant sur les repas et dans les assiettes, serviettes de tables sales, nappes de table tout aussi malpropres. La serveuse tente tant bien que mal de chasser les mouches à l’aide d’un chasse mouches usé et, conséquemment, inefficace.

L’inconfort le plus fréquent auquel il faut faire face dans les maquis, est le manque de toilettes ; quand il y en a, c’est un lieu des plus infectes qui vous attend et où il vaut mieux s’abstenir de faire quelque besoin que ce soit (urines et selles), sinon vous risquez de choper une infection. Aussi, n’est-il pas rare de voir les hommes surtout, uriner dehors, juste à côté du maquis, dans le caniveau d’à côté, le sexe offert au regard de tous, dans l’indécence absolue et l’indifférence alentour.

Tout cela donne l’impression que les ‘’maquisards’’ eux-mêmes se sont accommodés de l’insalubrité, à tel point que d’aucuns se permettent de penser que l’insalubrité est consubstantielle au maquis. Anatole Kouassi n’hésite pas à me dire que : « C’est quand un maquis est sale qu’il est intéressant. Quand c’est propre, ce n’est plus un maquis, c’est un restaurant ! » On m’a ainsi cité l’exemple d’un maquis qui a perdu sa clientèle depuis le jour où il a fait peau neuve, son propriétaire ayant repeint les lieux, installé deux salles de toilettes correctes, changé les nappes de tables, et amélioré la qualité hygiénique du service !

On s’accoutume ainsi à l’insalubrité dans des espaces dévolus à la restauration. La culture gastronomique s’accouple alors avec celle de la malpropreté qui devait, en principe, lui être incompatible.

Il faut inscrire l’assainissement des espaces gastronomiques au programme d’ensemble de lutte contre l’insalubrité. La destruction des ghettos, la démolition des constructions anarchiques, des bars et de maquis en bordure de route, ne suffit pas à éradiquer le mal.

Il faudrait certainement songer à mettre à contribution les mairies des communes, en leur imposant un calendrier de contrôles suivis de la salubrité dans les maquis. Il faudrait surtout penser à imposer des sanctions aux contrevenants : verbalisation, taxes municipales relativement élevées pour déficit de salubrité, suspension d’activité et, en cas de récidive, interdiction ferme d’exercer toute activité de restauration.

 

Bénin : Les déguerpis des espaces publics sombrent dans l’oubli

A l’instar de plusieurs pays africains, le Bénin a lancé une opération de déguerpissement qui est rentrée dans sa phase active depuis le 4 janvier. Ces opérations sont justifiées, par le pouvoir central, au nom de la récupération du domaine public, de l’aménagement urbain et surtout la lutte contre l’informel. Si les objectifs de cette opération peuvent sembler justifiés, au vu de l’anarchie qui règne, il faudrait comprendre comment en est-on arrive là?

La responsabilité des gouvernants dans les installations illégales.

Qu’ils soient dans les marchés ou installés sur le domaine public, les commerces au Bénin sont soumis à des taxes régulièrement versées aux maries sous peine de fermeture. Cette pratique, qui dure parfois depuis des dizaines d’années, a laissé croire à la légitimité des  occupations des espaces. Ce qui rend plus difficile les déguerpissements actuels. Bien évidemment en payant des taxes, les occupants estiment payer la contrepartie de leur occupation. Mais dans cette tourmente, les autorités politico-administratives se dérobent face à leurs responsabilités. A Cotonou par exemple, la préfecture chargée de mettre en œuvre la décision de déguerpissement nie toute implication dans la perception des taxes par la mairie. Même si l’équipe dirigeante est  récente, cela remet en cause le principe de la continuité administrative et rend impuissants les commerçants qui n’ont d’autre choix que de s’exécuter. On est donc dans une situation d’instabilité administrative qui n’encourage pas l’entrepreneuriat dans le formel.

Selon le rapport de Doing Business 2017 le Bénin occupe une position de 57ème sur 190 économies prises en compte dans le domaine de la création d’entreprise. Les procédures, la durée et le coût y sont donc relativement faciles pour créer une entreprise. Le Bénin incite donc  les personnes à créer leurs entreprises mais les conditions post-création sont peu reluisantes.

A titre d’exemple, selon le même rapport, pour effectuer un transfert de propriété, il faut 120 jours de procédures alors que la moyenne en Afrique subsaharienne n’est que de 60 jours. Pour la même opération, le Béninois devra débourser 11,50 % de la valeur du bien alors que la moyenne en Afrique subsaharienne s’établit à 8% seulement. Il s’agit donc d’une procédure particulièrement longue et coûteuse par rapport à la moyenne régionale. De même, pour faire exécuter un contrat et faire valoir ses droits, il faut attendre presque deux ans en raison de l’inertie des tribunaux.

En ce qui concerne le raccordement à l’électricité, il coûte l’équivalent de 12581% du revenu par habitant, alors que la moyenne en Afrique subsaharienne est de 3872%. Au Bénin, il existe 57 différents impôts à payer par année contre 39 en Afrique subsaharienne dans un délai de 270 jours au Bénin contre une moyenne de 304  dans la même région considérée.

L’hostilité du climat des affaires au Bénin, rend le coût et le risque d’entreprendre trop élevés, ce qui pousse les Béninois à se réfugier dans le secteur informel en occupant des espaces viabilisés du domaine public.

Le déguerpissement  sans mesures d’accompagnement

Déguerpis de leurs emplacements, les tenanciers de commerces et d’autres activités se retrouvent momentanément sans activités. En considérant l’impact social de cette situation, la responsabilité des gouvernants est directement engagée. Les autorités incitent les déguerpis à utiliser des espaces disponibles dans des marchés nouvellement créés. Les commerçants sont cependant très réticents du fait de l’accès difficile de ces lieux souvent localisés dans les espaces reculés et hors des agglomérations comme le nouveau site du marché Missebo à Sèmè (30 km) de Cotonou.

Malgré une annonce faite six mois plus tôt, les autorités n’ont pas envisagé de solutions communes de relogement ce qui a pour impact une flambée des loyers.

Le paradoxe est qu’un programme de démolition est bien planifié, artère après artère, alors que l’après démolition reste un sujet tabou. Sans solution de remplacement, il est à prévoir qu’une nouvelle vague d’occupations ne tardera pas. L’autre exemple qui illustre la situation est le déguerpissement des vendeurs informels d’essence qui constituent la première source d’approvisionnement en carburant au Bénin. Ceci sans que le gouvernement n’ait réglé le problème d’insuffisance de stations-services et de pénuries fréquentes de carburant.

Même s’il faut reconnaître l’intérêt de l’opération en termes de salubrité et d’assainissement, la méthode et l’ignorance des conséquences qu’elle induit sont porteuses de menaces à la paix sociale.

Les risques de tensions sociales

Sans mesures d’accompagnement, ce sont des milliers de commerces qui sont actuellement en cessation d’activités, augmentant ainsi la paupérisation chez les jeunes et les femmes. A Missèbo, un quartier commercial de Cotonou où se trouve le marché de friperie ce sont des milliers de jeunes qui seront sans activités du jour au lendemain. Il convient à ce niveau de rappeler que la problématique de l’emploi des jeunes est intimement liée à celle de la sécurité, surtout dans une sous-région menacée par l’extrémisme violent.

Pour protester contre la décision, un Comité national des revendeurs, vendeurs et artisans du Bénin pour la liberté et le pain (Conarab) a été mis en place. Face à la détermination des membres dudit comité à effectuer des actions de protestation principalement à Cotonou, le préfet  a pris un arrêté interdisant toute manifestation durant le mois de janvier. C’est donc une poche de frustration supplémentaire qui se crée au sein des membres de ce comité.  L’on est en droit de s’inquiéter sur les issues du dialogue social prôné par le gouvernement.

Ainsi, il est urgent de mettre en place des mesures d’accompagnement des déguerpissements. Il s’agit notamment de proposer des sites viabilisés pour reloger les différents commerces. Mieux encore, il faudrait faciliter l’entrepreneuriat dans le secteur formel par des mesures fiscales et administratives idoines. Aussi faudrait-il initier un véritable dialogue social entre les dirigeants et les victimes, en l’occurrence les jeunes. C’est une question de paix et de sécurité sociales.

AHOUANGANSI Mauriac, étudiant-chercheur, Bénin.

Madagascar va rejoindre le réseau d’Ethiopian

hôtesse Ethiopian Airlines
Equipe Ethiopian Airlines

Ethiopian Airlines annonce qu’elle va ajouter Antananarivo, la capitale de Madagascar, à son réseau, à partir du 28 mars 2017

Madagascar rejoindra le réseau en plein développement d’Ethiopian, fort de 95 destinations mondiales. La nation insulaire est connue comme un lieu exceptionnel en termes de biodiversité, car plus de 90 % de sa faune est endémique. Madagascar abrite de luxuriantes forêts tropicales et est célèbre pour ses lémuriens.

Le nouveau vol sans escale d’Ethiopian est programmé trois fois par semaine depuis et vers son hub d’Addis-Abeba, à partir duquel les passagers peuvent se connecter aux villes du monde entier, notamment Washington, Londres, Francfort, Paris, Rome, Beyrouth, Djeddah, Le Caire, Dubaï, Delhi, Mumbai, Hong Kong, Shanghai et Pékin.

 

Numéro de vol Date effective FréquenceAéroport de Départ Heure de départ Aéroport d’accueil  Heure d’arrivée Appareil    Via
ET 085328 mars 17Mar, jeu, dimAddis-Abeba9:40Antananarivo14:30ET 738Non-stop
ET 085228 mars 17Mar, jeu, dimAntananarivo15:20Addis-Abeba20:10ET 738Non-stop

 

Le Directeur général du groupe Ethiopian Airlines, M. Tewolde Gebremariam, a déclaré : « Ethiopian est ravi, en tant que porte-étendard de l’Afrique, d’ajouter Madagascar à son vaste réseau. Présent sur le continent depuis plus de 70 ans avec comme devise « Rapprocher l’Afrique », nous améliorons continuellement nos services et travaillons à  « connecter l’Afrique au monde ». La connectivité aérienne étant une raison essentielle et un moteur de l’intégration socio-économique d’une nation, notre nouveau service contribuera certainement à la croissance des affaires et à la coopération bilatérale avec d’autres villes sœurs d’Afrique. De plus, les voyageurs de Madagascar seront parfaitement connectés au réseau d’Ethiopian en constante expansion sur les cinq continents. Je tiens à remercier tous ceux qui ont permis la naissance de cette ligne ».

Ethiopian est un transporteur panafricain véritablement local qui exploite la flotte la plus jeune et la plus moderne du continent avec un âge moyen de ses avions de moins de cinq ans.

CAN 2017 – Les ivoiriens se mobilisent

Dans quelques jours le continent africain vibrera aux sons et couleurs de la 31e édition de la CAN qui se déroulera au Gabon du 14 janvier au 5 février. Seize sélections nationales en lice pour conquérir le prestigieux trophée.

La Côte d’Ivoire a surclassé l’Ouganda (3-0), mercredi à Abu Dhabi en match amical de préparation des deux sélections en prélude à la Coupe d’Afrique des Nations CAN-2017, prévue au Gabon du 14 janvier au 5 février.

Les buts de la rencontre ont été inscrits par Jonathan Kodja (51e), Wilfried Zaha (57e) et Serge Aurier (72e) pour la Côte d’Ivoire.

Les Eléphants de Côte d’Ivoire débuteront la CAN le 17 janvier face au Togo. Le lendemain, l’Ouganda fera face au Ghana.

La Côte d’Ivoire détentrice de la couronne est l’équipe à abattre.  Dans la perspective de pousser leur sélection à la victoire, la population ivoirienne se mobilise derrière son onze national. Comment prépare-t-elle cette mobilisation ?

Le Gabon. Ce n’est pas à une encablure de la Côte d’Ivoire. Des milliers de kilomètres à vol d’oiseau. Wôrô wôrô (petits cars branlants) et même véhicules 4X4 s’abstenir de rêver de s’y rendre !

Mais cette distance n’entame en rien la volonté des supporteurs et celle des autorités politiques de réunir les conditions idoines de manifester leurs soutiens aux Eléphants footballeurs. Comme tout événement de grande amplitude médiatique, la CAN n’est pas un moment à se le faire raconter.

Près de quatre milliards décaissés pour cette campagne ! Somme remise à la Fédération ivoirienne de football (Fif) pour cette CAN. Cette somme servira outre les besoins de la fédération, à prendre en charge le comité des supporteurs professionnels, les journalistes et la délégation du ministère des sports. « Le gouvernement est à pied d’œuvre afin de permettre à notre équipe nationale de se préparer dans de bonnes conditions et se défendre crânement son trophée« , a précisé le ministre des sports, Albert Amichia.

Trois milliards neuf cents millions (3,9) milliards !

De quoi scandaliser plus d’un citoyen lucide qui aurait préféré voir une telle somme affecté à des secteurs vitaux du pays : l’agriculture, la Santé, la formation professionnelle ou la Recherche scientifique. Mais le sport a sans doute sa raison que la raison ignore ; et la raison du sport, c’est la passion du jeu ; cet acharnement de 22 athlètes à poursuivre un petit ballon rond sur un stade, sous les ovations de milliers de personnes en joie ! Le comité national de soutien aux Eléphants (CNSE) met lui aussi les bouchés double pour assurer une belle prestation au Gabon.

 

Ici et là donc, c’est la veillée d’armes. « Il y a longtemps que les supporteurs professionnels se préparent à vivre la CAN 2017. Tous les match servent de préparation au groupe », a confié son président Dr Parfait Kouassi. Il compte convoyer une cinquantaine de supporteurs professionnels (clarinettistes, batteurs, tambourineurs, etc.). « Cette année, les choses ont traîné à cause de la campagne des élections législatives.

C’est maintenant que nous sommes en train de boucler toutes les démarches. Une mission est allée au Gabon. Nous envisageons d’envoyer cinquante supporteurs professionnels », ajoute-t-il. Pour bien jouer son rôle de douzième homme, le CNSE compte également sur la diaspora ivoirienne du Gabon. « Il n’y aura pas seulement que ces 50 personnes qui partiront de la côte d’Ivoire. Nous allons solliciter les Ivoiriens vivant au Gabon pour apporter leur expertise et leur soutien aux Eléphants », a-t-il ajouté.

Optimisme ici et là, aussi. Ceux qui n’effectueront pas le déplacement et qui suivront la CAN à la télévision, croient en leur équipe. « Cette année, c’est une bonne chose qu’il n’y ait pas trop de tapage autour des Eléphants. Nous avons une équipe jeune composée pour la plupart de joueurs de talents, peu connus des Ivoiriens. C’est une bonne chose, et nous pensons qu’avec cela, ils auront moins de pression et feront une bonne prestation », déclare Martial Koné.

Si les supporteurs ivoiriens y vont de leur ferveur pour manifester leur soutien au Onze national, de nombreux citoyens d’autres pays vivant sur le territoire s’y mettent également, mais en faveur de leurs équipes nationales respectives.

Treichville. Quartier d’Abidjan. Ici vit une forte population sénégalaise. Cette communauté s’apprête à supporter les Lions de la Teranga dans l’ambiance folklorique de tradition : « Depuis quelques jours, nous suivons l’actualité des Lions au jour le jour. Nous ne ratons aucune information. Nous ne sommes certes pas au Sénégal, mais nous sommes de cœur avec notre sélection nationale comme nous l’avons toujours fait. Nous allons acheter des maillots à leur effigie, et suivre tous les matches qu’ils livreront », explique Mbaye Diop, Bijoutier.

Plaçons l’Entreprise au cœur de la relation entre l’Afrique et la France

MEDEF et MEDEF International
MEDEF et MEDEF International

Pierre Gattaz, président du MEDEF, sera à Bamako les 12 et 13 janvier 2017

Il conduira une délégation de 70 chefs d’entreprise, dont plus de la moitié de start-ups et de TPE-PME, au Forum économique qui se tiendra vendredi 13 janvier à l’occasion du 27e Sommet Afrique- France. Il participera également au Forum de la Jeunesse qui se tient lui aussi à Bamako.

MEDEF International et le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) ont été chargés, par les présidents des Républiques française et malienne, d’organiser le Forum économique à Bamako en marge du sommet politique des chefs d’Etat. Ce Forum fait suite aux éditions précédentes qui avaient été organisées par MEDEF International et le ministère de l’Economie en France en 2010, 2013 et 2015. Il a pour objectif de devenir le rendez-vous économique annuel entre l’Afrique et la France. Pour la première fois, ce Forum économique se déroule sur le sol africain.

Consacré aux communautés d’affaires française et africaine, ce forum réunira plus de 300 participants de haut niveau : chefs d’Etat et de gouvernement, chefs d’entreprise africains et français, dirigeants de banques de développement, représentants d’organisations internationales et d’organisations patronales.

Les travaux mettront à l’honneur les partenariats et actions concrètes entre entreprises françaises et africaines sur le terrain dans plusieurs domaines transversaux : jeunesse et entrepreneuriat, diversification des économies et financement. Aussi, les communautés business se réuniront autour de thèmes sectoriels : les énergies, en particulier renouvelables ; l’agriculture et l’agro-alimentaire ; la formation professionnelle ; le numérique et l’innovation.

Les patronats français et africains impriment une dynamique forte pour co-construire ensemble :

  • le 21 septembre 2016, à l’occasion de la Journée annuelle des patronats africains organisée au MEDEF, les communautés business se sont engagées à travers une déclaration commune.
  • les 6 et et 7 décembre derniers, lors du premier Forum Jeunesse et Entrepreneuriat Afrique et France réuni au MEDEF, les patronats, les réseaux éducation/formation, la diaspora et les réseaux d’entrepreneurs et start-upers ont adopté la déclaration « Africa 2030 : Manifeste pour entreprendre ensemble l’avenir » avec un réseau de 60 partenaires, et depuis signée par plus de 150 personnalités d’Afrique et de France. Cette déclaration sera portée aux chefs d’Etat.
  • ce vendredi 13 janvier 2017, c’est l’ensemble du secteur privé d’Afrique et de France qui adoptera des recommandations destinées aux chefs d’Etat. Les communautés d’affaires appellent les chefs d’Etat à intégrer cette vision « business » lors du 27e sommet Afrique-France.

Les travaux et recommandations du secteur privé issus du Forum économique seront restitués lors du Sommet politique, samedi 14 janvier. La restitution sera assurée par Patrice Fonlladosa, président du Comité Afrique de MEDEF International.

Pour Pierre Gattaz, président du MEDEF : « Les entreprises françaises ont toute leur place dans le « réveil africain » que nous devons accompagner de façon durable et en toute humilité. Nous nous inscrivons dans une stratégie gagnant-gagnant qui doit créer des emplois et de la croissance des deux côtés. Aux chefs d’Etat, nous demandons de placer l’entreprise au cœur de la relation entre l’Afrique et la France.»

Pour Patrice Fonlladosa, président du comité Afrique de MEDEF International : « Plutôt que l’afro-optimisme, ce sommet est tourné vers l’afroréalisme car l’Afrique a de nombreux atouts et des opportunités de croissance. Nous savons que la durabilité est la clef de la réussite en Afrique. C’est pour cette raison que, loin des théories, nous nous inscrivons dans une démarche à long-terme avec la volonté de construire ensemble des partenariats franco-africains innovants et concrets. »

Crise migratoire: un « plan Marshall » pour l’Afrique ?

L’Allemagne a été meurtrie par l’attentat du marché de Noël de Berlin en décembre 2016 commis par un terroriste Tunisien.

La confusion aidant, le sentiment des Allemands face aux vagues de migrants sera sans nul doute toujours  moins caractérisé par la main tendue et la porte ouverte.

Dans ce contexte, il y a de fortes chances pour que s’intensifient les appels à « tarir les flux migratoires à la source » par des programmes divers. L’idée avait notamment été mise en avant par Madame Merkel lors de sa tournée africaine à l’automne dernier (alors qu’elle se livrait indirectement à un exercice politique « à distance » pour séduire l’électorat de son parti). Il s’agit notamment pour les pays européens de verser une aide afin de « stabiliser » les pays africains sources d’émigration vers l’Europe.

L’idée n’est pas nouvelle, évidemment. Elle avait d’ailleurs été évoquée lors du sommet Afrique-Europe de 2015. En réalité, les politiques d’aide depuis les années soixante sont du même acabit. Bien sûr, qu’une coopération militaire soit engagée afin de relever les défis du terrorisme et d’aider des pays aux ressources limitées en matière de défense, semble frappée au coin du bon sens. En revanche, engager des énièmes « Plan Marshall » – tel que réclamé par le Président Issoufou du Niger ou proposé par Gerd Müller, le ministre allemand de la coopération par exemple – fondés sur l’aide au développement paraît, à l’analyse, quelque peu douteux, et ce pour plusieurs raisons.

La première, c’est que l’aide n’est en réalité qu’un palliatif qui n’est pas destiné à générer les opportunités économiques pour un développement économique pérenne – et donc la stabilité. Il y a d’ailleurs ici une confusion : le Plan Marshall visait à aider à reconstruire une Europe ravagée par la guerre mondiale, ses millions de morts et ses villes rasées : c’est bien différent.

Deuxièmement, après plus d’un demi-siècle et plus de 3000 milliards déversés, manifestement l’aide ne fonctionne pas si bien que cela. Faut-il s’en étonner ?

Les incitations des différents acteurs impliqués, et posées par le système que l’on pourrait qualifier finalement de co-dépendance, ne sont pas exactement « alignées » avec l’intérêt général. Les politiciens et bureaucrates « gestionnaires » de l’aide dans des pays récipiendaires où le degré de corruption est fortement élevé ont-ils une incitation à gérer correctement la manne de l’aide ? Quel est l’intérêt des pays donateurs – altruisme ou géostratégie ? On sait par exemple les ravages de « l’aide liée », qui, au moins officiellement, tend à disparaître.

Sans parler des incitations des bureaucraties de ce qu’on en est venu à appeler « l’industrie de l’aide » qui peut être un business lucratif. Comme dans d’autres domaines, la mise à disposition « d’argent des autres » en matière de « co-développement » est problématique. On se souvient à cet égard par exemple de la « gestion » de l’agence française ERA (Entreprendre et Réussir en Afrique) sous Sarkozy. Bref, l’aide ne finit pas là où elle censée le faire et par conséquent elle n’offrira pas de nouvelles « opportunités » aux Africains en général, qui chercheront ainsi toujours à migrer.

À côté des incitations divergentes, les limites de l’aide peuvent s’expliquer également par les problèmes de connaissance – comme en économie planifiée. La connaissance des « experts » occidentaux, récemment critiqués par William Easterly pour leur « tyrannie », est en réalité trop limitée face à la complexité institutionnelle des situations locales. Il n’y a pas de véritable continuum entre les besoins réels des populations locales africaines et les experts de Bruxelles ou Washington, de l’autre côté du « corridor de l’aide ». Là encore, du fait de la non réponse aux vrais besoins locaux, l’aide n’aura pas d’impact véritablement positif sur les opportunités des Africains, ni donc sur l’inversion des flux migratoires.

La troisième raison, c’est que l’aide peut avoir l’effet inverse à celui recherché. La « stabilité » d’un pays signifie – ou devrait signifier – essentiellement que l’état de droit y règne et que chacune et chacun soit libre de poursuivre les opportunités qui s’offrent à elle ou lui. Un bon indicateur de ce contexte institutionnel est le degré de liberté économique. Évidemment cette dernière nécessite un État relativement fonctionnel, et notamment une justice fonctionnelle, ce qui peut-être coûteux en première instance et pourrait justifier une aide pour financer. Il semble cependant que l’immense majorité des pays africains a des revenus qui permettent largement de couvrir ce genre de dépense essentielle, sans avoir à recourir à l’aide.

Celle-ci peut au contraire venir perturber les progrès vers une réforme institutionnelle visant à accroître les opportunités de chacun. La raison en est d’abord, nous l’avons vu, que l’aide peut évidemment corrompre et donner de mauvaises idées aux dirigeants. Plus profondément, lorsqu’un État ne dépend pas de ses administrés mais de bailleurs de fonds internationaux, le lien entre État et citoyens et rompu – un lien fondamental pour l’état de droit puisque la notion de reddition des comptes due au peuple ne peut en définitive réellement émerger (l’exemple turc devrait prêter à réflexion…). Dans ce contexte les réformes de fond tant attendues par les citoyens seront au contraire retardées. D’ailleurs, pour en revenir au Niger et au Président Issoufou, mettre fin aux pratiques népotiques consistant, par exemple, à mettre son propre fils à la communication de la présidence serait un bon début… (en dépit d’une amélioration récente, le pays se place à la 150ème place en matière de climat des affaires).

L’aide peut en outre conduire à un phénomène de « concurrence dans la prédation » entre clans tentant d’accaparer la « manne », se traduisant donc par des conflits et de l’instabilité, qui ne feront que déplacer les populations à la recherche de paix et de survie.

Il ne fait aucun doute qu’il est urgent de stopper le nombre de malheureux africains noyés en Méditerranée, à la poursuite d’un Eldorado  européen sans doute trompeur. Le problème des migrations est complexe, mais si les États européens devaient « aider », c’est en faisant pression pour des réformes institutionnelles de fond allant dans le sens de la libération des opportunités pour les Africains en Afrique, et non d’illusoires « plans Marshall » qui risquent d’aggraver le problème par leurs effets pervers.

Emmanuel Martin, économiste.

ENGIE signe un accord sur le développement des Energies Renouvelables au Sénégal

ENGIE annonce la signature d’un partenariat avec l’ANER, l’Agence Nationale des Energies Renouvelables de Sénégal, qui porte sur l’accélération de développement des énergies renouvelables dans le pays.

Le premier volet de cet accord porte sur le développement de l’énergie solaire à destination des particuliers en logements collectifs ou individuels. L’objectif visé est d’étudier le déploiement, dans un premier temps, de ces solutions auprès de 11.000 ménages de la ville de Dakar et de sa banlieue. Un accent sera mis sur les panneaux solaires photovoltaïques pour la production d’électricité et les chauffe-eaux solaires pour la production d’eau chaude. L’ANER et ENGIE étudieront ensemble les solutions de financement de ces équipements pour faciliter leur déploiement auprès des clients.

ENGIE vise à accompagner la politique énergétique d u Sénégal par son expér ience technique et ses capacités financières, en partenariat étroit avec les acteurs locaux

ENGIE s’engage également dans cet accord à développer des contrats de performances énergétiques (CPE) auprès des opérateurs industriels et du secteur tertiaire des grandes agglomérations du Sénégal. L’objectif est de réduire la consommation énergétique des sites et de contribuer à l’équilibre du système électrique sénégalais. ENGIE adaptera au Sénégal, le concept de CPE qu’il a déployé depuis de nombreuses années sur l’ensemble de ses marchés de clients industriels et grands tertiaires partout dans le monde.

Le dernier volet de cet accord porte sur la participation d’ENGIE à  un « cluster industriel » pour promouvoir les énergies renouvelables, notamment via des actions de formation professionnelle et d’un renforcement du tissu industriel local.

Isabelle Kocher, CEO de ENGIE : « ENGIE vise à accompagner la politique énergétique d u Sénégal par son expérience technique et ses capacités financières, en partenariat étroit avec les acteurs locaux. L’accord que nous venons de signer aujourd’hui reflète notre volonté d’être un acteur majeur dans l es énergies renouvelable s et services en Afrique et de remédier aux énormes problèmes d’approvisionnement énergétique du continent. »

Au Sénégal, ENGIE est également présent via le projet TER Dakar en partenariat avec Thales pour la partie conception et réalisation des infrastructures et systèmes pour un contrat d’un montant de 225 millions d’euros. Le Groupe est aussi présent avec le projet Senergy. Il s’agit d’une centrale photovoltaïque de 30 MW située dans la ville de Santiou Mekhé dont la mise en service est prévue en mars 2017.

La plus importante transaction hôtelière «open market» à ce jour

Quantum Global’s Hotel Fund acquiert l’Hôtel Mövenpick Ambassador à Accra

La transaction, conclue le 28 décembre 2016, est la plus importante transaction hôtelière «open market» à ce jour en Afrique subsaharienne

  • QG Africa Hotel LP acquiert 100% de l’exceptionnel hôtel Mövenpick Ambassador, situé dans le quartier des affaires d’Accra
  • Il s’agit de la plus importante transaction hôtelière «open market» à ce jour en Afrique subsaharienne

QG Africa Hotel LP, le fonds d’investissements basé à Maurice et géré par Quantum Global Investments Africa Management Ltd, a annoncé aujourd’hui l’acquisition de l’hôtel Ambassador Accra de Kingdom Holding Company (KHC). La transaction, conclue le 28 décembre 2016, est la plus importante transaction hôtelière « open market » à ce jour en Afrique subsaharienne.

L’industrie hôtelière à travers l’Afrique témoigne de la vitalité et de l’attractivité de sites clés sur tout le continent

Complétant le portefeuille d’investissements déjà significatif de Quantum Global (www.QuantumGlobalGroup.com), l’importance de cette transaction est étayée par la réputation de l’hôtel comme la plus grande propriété hôtelière multi-usages en Afrique de l’Ouest, occupant une place exceptionnelle sur les segments de l’hôtellerie d’affaires et de loisirs en Afrique.

Le Président de Quantum Global’s Group, Jean-Claude Bastos de Morais, a commenté : « l’acquisition de l’hôtel Mövenpick Ambassador à Accra, l’un des premiers hôtels d’Afrique subsaharienne, témoigne de l’importance de notre fonds et son portfolio croissant. L’industrie hôtelière à travers l’Afrique témoigne de la vitalité et de l’attractivité de sites clés sur tout le continent et nous sommes impatients de tirer profit de ces opportunités et de créer de la valeur ajoutée pour nos investisseurs ».

Situé sur 16 acres (6.5 hectares) de jardins, au cœur du quartier des affaires d’Accra, l’hôtel Mövenpick Ambassador Accra propose une sélection de restaurants ainsi que des salles de conférences, en faisant le plus grand hôtel pour conférences 5 étoiles au Ghana. Le bâtiment est également complété par des commerces et des bureaux, créant un environnement unique, prisé tant par les locataires que par les clients de l’hôtel.

Adrian Leuenberger, Directeur Général, Directeur de la Gestion d’Actifs, Quantum Global, a commenté : « l’hôtel Mövenpick Ambassador Accra a enregistré une croissance remarquable grâce à ses installations hôtelières de premier ordre, fiables et reconnues tant par des clients internationaux que locaux. Nous sommes ravis de cette acquisition et de son futur très prometteur ».

Sommet sur la coopération régionale de l’énergie

Le Sommet sur la coopération régionale dans le domaine de l’énergie débattra des possibilités de collaboration en Afrique de l’Ouest dans le cadre de projets liés à l’énergie : Côte d’Ivoire, 26-27 janvier 2017

Le Sommet sur la coopération régionale dans le domaine de l’énergie se tiendra en janvier 2017 et portera sur les opportunités de projets transfrontaliers et sur les investissements dans l’ensemble de la région ouest-africaine

La coopération transfrontalière en Afrique de l’Ouest est essentielle au développement de mécanismes facilitant le commerce et l’échange d’énergie entre les États. En tant qu’économie bénéficiant de l’une des croissances les plus importantes en Afrique subsaharienne, la Côte d’Ivoire constitue un point d’entrée majeur pour les entreprises africaines et internationales qui cherchent à investir dans la région, en plus d’abriter le siège de la Banque africaine de développement. Ces points viennent compléter le thème dominant du Sommet sur la coopération régionale dans le domaine de l’énergie (www.Regional-Energy-Cooperation-Summit.com) (qui aura lieu du 26 au 27 janvier à Abidjan) : libérer les capitaux internationaux afin de dynamiser l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.

La coopération transfrontalière en Afrique de l’Ouest est essentielle au développement de mécanismes facilitant le commerce et l’échange d’énergie entre les États

De récents exemples en Afrique du Sud et au Maroc illustrent les avantages d’une bonne gestion des projets de production d’électricité indépendante (PEI) et démontrent un leadership efficace et transparent en accord avec les organisations multilatérales et le secteur privé. Les organisateurs de la réunion EnergyNet (www.EnergyNet.co.uk) travailleront avec les institutions régionales de la CÉDÉAO, telles que l’EEEOA, l’ERERA et le CEREEC, ainsi que les gouvernements nationaux d’Afrique de l’Ouest, afin de déterminer les solutions rentables permettant d’augmenter l’accès à l’énergie, la capacité industrielle et la rentabilité pour tous.

La réunion sera inaugurée par un discours de l’honorable Patrick Sendolo, ministre des Mines, des Terres et de l’Énergie de la République du Liberia et S.E. le professeur Alpha Oumar Dissa, ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières du Burkina Faso. Les séances de la conférence s’intéresseront à la coopération régionale et la livraison d’énergie, l’importance du gaz dans l’accélération du rythme du développement régional, le rôle du secteur privé et les méthodes novatrices pour le financement des projets. Siengui Ki, directeur général du système d’Échange d’Énergie Électrique Ouest-Africain, présentera des études de cas de réussite et des projets en production à la recherche d’investissements.

Les orateurs confirmés originaires de toute la région comprennent :

  • S. E. l’honorable Patrick Sendolo, ministre des Mines, des Terres et de l’Énergie de la République du Liberia ;
  • S. E. le professeur Alpha Oumar Dissa, ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières du Burkina Faso ;
  • Siengui Ki, Secrétaire exécutif, EEEOA ;
  • Wilfrid Maffon, assistant personnel de S. E. Dona Jean Claude Houssou, ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Bénin ;
  • Mouhamadou Makhtar Cissé, PDG de Sénélec, Sénégal ;
  • Paul Marie A. Sagna Lakh, secrétaire général, Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE), Sénégal ;
  • Djiby Ndiaye, directeur général de l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER), Sénégal ;
  • Yesufu Longe Alonge, responsable de l’approvisionnement et des contrats d’électricité, NBET, Nigeria ;
  • Moussa Ombotimbe, directeur national adjoint de l’énergie, Direction nationale de l’énergie (DNE), Mali ;
  • Eng. Júlio António Raúl, directeur des énergies renouvelables et de l’énergie nationale, ministère de l’énergie et de l’industrie, Guinée-Bissau ;
  • Spero Mensah, Président d’Africa Power Group, ancien ministre de l’énergie du Bénin ;
  • Ifey Ikeonu, ancienne présidente de l’autorité de régulation de l’électricité régionale de la CÉDÉAO ;
  • Bernhard van Meeteren, responsable principal des investissements, FMO ;
  • Romain Py, chef des opérations, African Infrastructure Investment Managers (AIIM) ;
  • Mamadou Touré, fondateur et PDG, Ubuntu Capital ;
  • Matthias Adler, chef de division, Infrastructure, secteur financier pour l’Afrique de l’Ouest, KfW ;
  • Rachid Idrissi Kaitoun, Président de la Fédération marocaine de l’énergie ;
  • Cassandra Colbert, représentante résidente en Côte d’Ivoire, Société financière internationale ;
  • Ransome Owan, directeur général du groupe, Aiteo Power, Infrastructure et Immobilier.

CAN 31 et bilan du football africain

Plus d’un demi-siècle après sa création en 1957 à Karthoum au Soudan, la CAN offre un visage singulier aux amateurs, aux passionnés et aux spécialistes du  foot africain : les équipes sont composées en majeurs partie de joueurs évoluant à l’étranger, dans les clubs européens.

Peu de nationaux locaux figurent sur la liste des équipes ; parfois même aucun, dans certaines sélections, Or il existe bel et bien un football africain, qui se pratique sur les stades d’Afrique aux pelouses lamentables, hormis celles des pays Magrébins et d’Afrique du Sud.

Que vaut réellement ce football africain local ? La CAN, on le sait, ne reflète pas le niveau réel du football africain.

La plupart des entraîneurs des sélections nationales, on le verra, sont des européens. Dans cet autre domaine qu’est le sport, apparemment, les Africains n’ont pas encore de spécialistes ou d’hommes suffisamment qualifiés pour assurer l’encadrement technique de leurs équipes.

Le football africain ne nourrissant pas vraiment son homme, l’exil des joueurs reste une inextricable équation. A l’instar de la Côte d’Ivoire, dans de nombreux pays d’Afrique, les championnats locaux sont ennuyeux et purement insipides. On peut donc le dire : la qualité du foot africain vient d’ailleurs. Cela n’enlèvera toutefois rien à l’attrait de la CAN 2017. Un rendez-vous du sport africain qui apportera sans aucun doute un peu de gaîté réconciliatrice au peuple de Léon Mba et d’Omar Bongo qui auront souffert, outre-tombe, de la déchirure qui s’était emparé de Leurs ‘‘enfants’’.

Que cette CAN apporte joie et réconciliation au Gabonais pour que le sport mérite, une fois de plus, de porter les vertus qu’on on lui prête : un facteur d’union entre les peuples.

Elisabeth Goli

Les dépenses des Nigérians encadrées par la loi

Law and Justice

Les récentes politiques entreprises par le gouvernement fédéral du Nigéria nous amènent à nous demander si nous vivons dans une société saine et démocratique ou sous le contrôle de certains dirigeants autocratiques et intolérants ?

Au Nigeria, comme dans la plupart des autres pays, il est difficile de gagner sa vie. Et comme si cela ne suffisait pas, les Nigérians doivent supporter beaucoup de stress pour avoir accès à leur argent durement gagné à cause d’un système bancaire de plus en plus bureaucratique et inefficace. Cela est évident quand l’on voit les limites ridicules sur les retraits bancaires quotidiens ainsi que de longues files d’attente devant les guichets automatiques qui sont dysfonctionnels. Cela signifie que plusieurs heures productives sont gaspillées tous les jours.

Récemment, plusieurs étudiants nigérians à l’étranger, ont rencontré des difficultés financières très sérieuses, non pas parce que leurs parrains ne disposaient pas de l’argent nécessaire pour assurer leur scolarité, mais parce que le gouvernement a tout fait pour compliquer l’envoi d’argent. Aujourd’hui, vous ne pouvez pas envoyer et recevoir d’argent par Western Union, c’est un vrai problème. J’ai eu une mauvaise expérience en essayant d’aider un ami à moi (qui était au Nigeria pour quelques jours) pour recevoir de l’argent par Western Union. Nous sommes allés de banque en banque sans succès. Pour recevoir de l’argent par transfert, vous devez avoir un compte à la banque pour recevoir l’équivalent en Naira. Il lui a fallu plus de temps que la normale pour le retirer finalement. Comment diable voulez-vous que quelqu’un visitant le pays pour seulement quelques jours ouvre un compte? Il m’a dit que dans son pays, il faut moins de 10 minutes pour collecter de l’argent en utilisant le même procédés.

Law and Justice

La situation ne cesse d’empirer. Le 13 octobre dernier, Guaranty Trust Bank a annoncé un abaissement du plafond de retrait mensuel sur les cartes de débit des clients en dehors du Nigeria de 500 $ à 250 $ et maintenant à 100 $. Le 17 octobre, selon le journal « Punch », certaines banques ont suspendu l’utilisation des cartes de guichet à l’étranger. L’envie excessive du gouvernement de contrôler le marché des changes n’a pas donné de résultat positif. Au contraire, elle n’a fait que rendre la vie plus difficile pour les Nigérians.

C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas un seul marché des changes. Initialement, cela a commencé par la limite sur les retraits, puis l’arrêt des transferts de devises vers l’extérieur à travers Western Union et intermédiaires assimilés, puis la limite de retrait de 100 $ à l’extérieur du Nigéria. D’évidence, la situation ne va s’améliorer dans les prochains mois. Bien qu’il soit compréhensible qu’il y ait pénurie de devises dans l’économie nigériane, il n’est pas responsable de la part du gouvernement et des banques commerciales d’enfreindre les droits des Nigérians à prendre part au commerce international, d’acheter des livres en ligne, de financer leurs études, manger de la nourriture importée ou avoir des vacances à l’étranger s’ils le désirent, aussi longtemps que leur argent est licitement gagné. Le gouvernement devrait se concentrer sur l’encouragement des exportations et sur la facilitation des investissements des entrepreneurs dans la production locale des produits actuellement les plus importés.
Law and Justice
Acheter nigérian c’est bien, et il est compréhensible que certains encouragent les gens à le faire. En fait, personnellement j’achète maintenant beaucoup plus de produits « made in Nigéria » qu’auparavant tant que la qualité est satisfaisante. Mais, il ne faut pas forcer les gens directement ou indirectement à consommer une marchandise particulière. Il est impératif de respecter la préférence individuelle dans les choix de consommation, comme il est important de préserver la liberté des gens à consommer ce qu’ils désirent, tant qu’ils gagnent licitement leur argent.

Bien que ces politiques ne puissent pas directement affecter les Nigérians « ordinaires », elles devraient tous nous concerner et nous devons nous mobiliser pour les empêcher de progresser. Sans quoi, demain, la limite quotidienne de retrait sur les guichets automatiques au Nigéria pourrait encore être réduite ou une loi pourrait être promulguée pour nous empêcher de manger des poules, des pommes, du chocolat, ou toute autre chose. Tout est possible à ce rythme…

Les Nigérians sont étranglés quotidiennement par de mauvaises politiques. Cela se traduit par de mauvaises routes, des soins de santé médiocres et une baisse de la qualité de l’éducation. Le gouvernement devrait se concentrer sur la promotion d’un environnement favorable au secteur privé, et sur la protection efficace de la vie et des propriétés de chaque Nigérian. Les actions politiques récentes du gouvernement nigérian et des banques affectent fortement les étudiants nigérians dans le pays mais surtout à l’étranger, ce qui est inacceptable. Par conséquent, il est important de souligner que les Nigérians sont #Libresdedépenser leur argent durement gagné comme ils le souhaitent, de conclure légalement les transactions avec qui ils veulent et de faire des affaires facilement, tant que leurs actions sont conformes à la loi.

Stephen Oyedemi, membre du Conseil exécutif africain des Students for Liberty.

Conakry Digital Week !

Easy Link Guinea presente le premier salon numérique Guinéen dénommé ‘’ConakryDigitalWeek ‘’ du 25 au 27 mai 2017 à Conakry

Vous évoluez dans les TIC?

vous avez une occasion rare à ne pas rater pour se faire connaître, vendre un produit, faire adopter des comportements favorables, développer ses relations de partenariats et mobiliser des financements. Équipée d’un écosystème dynamique et sous le label « Guinea Tech », ConakryDigitalWeek est sera une place incontournable du numérique en Guinée.

Pendant 4 mois, ce seront plus de 10 événements (café digital, Conférences, Formation, Expositions, Concerts, Rencontre, Echange D’expériences, Prix Femmes Du Digital, Startup Weekend Conakry, Digital Travel, Tournoi Familial De Jeux Vidéos, Salon Open Data, Passion Commerce …) qui se dérouleront autour des enjeux du numérique, mobilisant aussi bien des entreprises, des écoles, des associations, des laboratoires de recherche ou bien des collectifs citoyens ou artistiques à Conakry.

L’objectif est de toucher un public large en valorisant aussi bien la culture numérique que l’art, le patrimoine, l’emploi, l’égalité ou encore la jeunesse. L’évènement est donc de fédérer aussi bien les professionnels que les seniors, les geeks, les étudiants, les familles ou encore les simples curieux au tour du numérique en Guinée.

Osons le digital au féminin !

Selon le manager principal de la structure Thierno Ibrahim Diallo cet événement se veut être un souffle, un accélérateur du développement et de l’essor technologique de la Guinée et de toute l’Afrique par des actions dynamiques et concrètes, des projets innovants et par la mise en place d’un large réseau permettant la concrétisation de ces projets. Pour cette 1ère édition, le programme est bien chargé, il y’aura le Prix Femmes Du Digital ‘’ Osons le digital au féminin !

Pour récompenser la génération Y dans l’ère DU digital en Guinée ; Le Startup Weekend Conakry ‘’No talk, all action ‘’ ! L’objectif est d’aider l’émergence de projets d’entreprise innovants dans les TIC. Des porteurs de projets viendront pitcher leur idée, puis les participants (développeurs, entrepreneurs, communicants,…) choisiront le projet qu’ils accompagneront. Digital Travel : Pendant 3 Jours, une Banque de la place proposera un parcours digital dans ses agences.

Au programme : expositions, découverte d’objets connectés, animations et ateliers pour tous autour du numérique et de l’innovation. Le Tournoi Familial De Jeux Vidéos : une expérience conviviale à vivre en famille. Et un salon Open Data, des novices seront invités par des spécialistes à découvrir, discuter ou progresser sur le très ouvert sujet de l’open data.

L’insécurité alimentaire menace la République centrafricaine

En ce début d’année 2017, l’assistance alimentaire apportée à des milliers de centrafricains extrêmement vulnérables est en péril

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé qu’il ne sera plus en mesure de fournir d’aide alimentaire à partir de la fin du mois de janvier faute de ressources financières suffisantes. L’organisation qui planifiait de fournir une assistance vitale à 700 000 personnes a dû réduire sa cible à 400 000 bénéficiaires avec des rations alimentaires réduites de moitié. Les distributions se sont drastiquement espacées alors que les programmes d’aide aux cantines scolaires ont également été suspendus à Bangui, exposant les plus vulnérables à davantage de carences.

A ce jour, 140 000 déplacés et 9 900 réfugiés bénéficient de l’aide alimentaire du PAM

Dans l’urgence, le Coordonnateur humanitaire, Fabrizio Hochschild, a déclenché la réserve d’urgence du Fonds humanitaire en RCA (FH RCA) permettant d’allouer une aide financière d’urgence d’un million de dollars américains au PAM pour pallier aux pénuries urgentes et critiques en attendant que les bailleurs répondent à l’appel de fonds qu’il leur a lancé. Cette aide d’urgence ne couvre que 10% des besoins actuels alors que le PAM a besoin de 21,5millions de dollars pour faire face à cette crise conjoncturelle.

Les affrontements entre groupes armés rivaux ont fait lors du dernier trimestre 2016 plus de 70 000 nouveaux déplacés. Ce chiffre ne cesse de croître avec la multiplication des ilots d’insécurité dans plusieurs préfectures. Dans ce contexte, il est devenu difficile pour la communauté humanitaire de répondre à tous les besoins notamment la sécurité alimentaire alors qu’elle constitue une des premières priorités et le premier poste de dépense dans toute situation d’urgence humanitaire. A ce jour, 140 000 déplacés et 9 900 réfugiés bénéficient de l’aide alimentaire du PAM.

La République centrafricaine qui sort à peine d’une crise politique et militaire dont les stigmates sont encore frais encourt le risque d’une famine sans précédent si rien n’est fait. Les 65% de Centrafricains dont les moyens de subsistance étaient tirés de l’agriculture n’ont pas été en mesure d’effectuer les semis en 2016 en raison de l’insécurité. Par ailleurs, il convient de noter qu’en 2017, 1,6 millions de Centrafricains auront encore besoin d’une assistance humanitaire. A titre d’exemple, dans la seule préfecture de la Mambéré-Kadeï, 335 822 personnes sont affectées par l’insécurité, dont 179 006 en insécurité alimentaire sévère.

Le capitalisme moral et non coercitif ?

Le capitalisme est le seul système économique et social qui nous offre à tous la liberté de choix, car il supprime la contrainte, ce qui fait de lui le seul système moral

Au lieu de restreindre les interactions humaines à travers différents types de contraintes (réglementations gouvernementales excessives, lois étouffant les petites entreprises, appels d’offres corrompus), comme le font tous les autres systèmes sociaux, le capitalisme repose sur la liberté : la liberté d’utiliser notre raison et nos idées comme bon nous semble, afin de survivre et de prospérer. La liberté et coercition ne peuvent cohabiter sans que la moralité n’en souffre.

Qu’il s’agisse de décider où acheter notre prochaine bouteille de lait, ou dans quelle banque déposer notre salaire, nous avons besoin de liberté pour faire de tels choix. Nous avons besoin d’informations pour faire un choix raisonné et le plus juste. Si ces signaux sont faussés et si le choix est contraint, la décision ne nous appartient plus.

En tant qu’êtres humains, nous avons besoin de notre libre arbitre pour survivre dans ce monde. Il appartient à chacun de nous de décider si « x » est meilleur que « y » pour lui-même. D’autres animaux ont leurs propres outils de survie, les humains ont la raison, et nous devons être libres de l’utiliser si nous voulons survivre.

Les êtres humains prennent des décisions incohérentes, inattendues et très différentes, surtout quand il est question d’argent. Ils achètent des choses que d’autres pourraient considérer irrationnelles et stupides, mais il n’en demeure pas moins que c’est leur choix fait avec leur argent comme ils le souhaitent (à condition qu’ils ne portent pas atteinte aux droits des autres personnes).

De la plus haute autorité au gouvernement à l’homme qui essaye de vendre des fruits en bord de route, la pensée humaine et la prise de décision doivent être libres. Peu importe la qualité des intentions d’un ministre lorsqu’il alourdit le cadre juridique des affaires. Qu’elles soient bonnes ou mauvaises, cela va compliquer l’exercice des petites entreprises qui vont devoir surmonter plus d’obstacles pour gagner leur vie. Si ministre réalise cela, il devrait faire de son mieux pour libérer la voie et ne pas entraver la marche de l’homme d’affaires. La coercition doit faire place à l’incitation plus productive et respectueuse de la liberté. Même si la Corée du Nord peut se venter d’un taux d’emploi à 100%, ce n’est pas le lieu vers lequel les gens se bousculent. Au contraire, ils essayent de s’échapper vers les pays où ils peuvent profiter de plus de liberté.
Le fait que certaines entreprises ont des pratiques d’exploitation ou illégales ne signifie pas que toute doivent être jugées immoral. Nous avons besoin d’établir des lois rationnelles, claires, et ciblées et non de pénaliser toutes les entreprises en leur rendant la vie très difficile.

Quand un individu, une société ou un gouvernement agit de façon immorale, nous devons les condamner et les punir. Mais nous ne pouvons pas punir tout le monde par anticipation. Comme l’a écrit Ayn Rand dans « Capitalism :The Unknown Ideal » : «Dans une société capitaliste, toutes les relations humaines sont volontaires. Si des individus prennent de mauvaises décisions, la réalité va les punir en conséquence, car ils seront libres de coopérer ou non, de traiter ou non les uns avec les autres, comme leurs propres jugements, convictions et intérêts individuels l’exigent.

On parle souvent du droit à la liberté d’expression, mais nous ne discutons pas assez du droit d’être en désaccord qui est peut-être plus crucial. Pour ne prendre qu’un exemple, si un entrepreneur fait preuve de racisme, nous pouvons refuser d’être client, ce qui conduit à la mort de son entreprise. Nous, en tant que consommateurs, en utilisant notre pouvoir d’achat comme droit de vote, nous sommes plus puissants que tout autre ministre du gouvernement utilisant la force de la législation, pour éliminer à jamais le racisme dans notre société ».
Attention, le capitalisme n’est pas l’anarchie.

L’Etat est nécessaire dans notre société, parce que son rôle est de protéger les individus contre la coercition imposée par les autres. Le rôle de l’Etat devrait se limiter à cela. Ainsi, il ne s’agit pas de déterminer si la nature humaine est fondamentalement bonne ou mauvaise mais plutôt de considérer que les êtres humains sont complexes et que leurs actions et décisions devraient être le fruit de leur propre libre arbitre.

Quand ils agissent bien, le marché les récompensera et à l’inverse, ils seront naturellement punis. L’incitation a bien agir est bien plus efficace que la coercition.

Chris Hattingh, analyste pour The Free Market Foundation.

Une approche globale africaine contre les flux financiers illicites

Les flux financiers illicites en provenance des pays en développement ont émergé comme l’une des questions clés dans l’agenda mondial du développement

Avec l’aide du FMI et de la Banque mondiale, le Global Financial Integrity (GFI) a estimé que l’Afrique perd environ 50 milliards USD par an sous forme de flux financiers illicites.

En outre, selon le rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites, entre 1970 et 2008, l’Afrique a perdu un montant estimé à 854 milliards USD en flux financiers illicites. Ce montant est équivalent à l’aide au développement reçue par le continent au cours de la même période.

Notons que le secteur financier est le canal le plus courant pour les flux financiers illicites. Cela est largement attribuable à l’interconnexion entre les systèmes financiers nationaux et internationaux, qui offre un espace géographique plus large à travers lequel les actifs financiers illicites sont déplacés et blanchis.

Il faut donc s’attaquer au secteur financier. Néanmoins, afin de développer et de mettre en œuvre des politiques qui répondraient de façon appropriée à la question des flux financiers illicites, il est important d’apprécier la vulnérabilité des systèmes financiers africains. Plus important encore, de comprendre comment ils permettent ou facilitent la circulation des flux financiers illicites.


La plupart de nos économies sont caractérisées par la présence de systèmes financiers informels qui sont principalement basés sur les paiements en espèces.

Cependant, des progrès importants ont été réalisés pour accroître le niveau de l’inclusion financière, notamment en Afrique sub-saharienne, où des pays comme le Kenya et la Tanzanie ont développé des produits et des services financiers en profitant de la technologie des mobiles.
Mais le niveau global de l’inclusion financière en Afrique reste faible. Seul un petit pourcentage de la population a des comptes bancaires, et le pourcentage de ceux qui possèdent des polices d’assurance et des valeurs mobilières est encore plus faible. Cette lacune est un obstacle entravant les efforts destinés à établir une traçabilité des flux financiers illicites en provenance du continent.

La faiblesse des organes et institutions de réglementation et de surveillance bancaires a largement entravé la mise en œuvre des initiatives visant à réduire les flux financiers illicites en provenance d’Afrique. Notons que la plupart des pays africains n’ont pas encore adopté et mis en œuvre les recommandations du Financial Action Taskforce (FATF) datant de 2012 , consistant en des normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Des évaluations récentes des systèmes de lutte contre le blanchiment d’argent et contre le financement du terrorisme (AML/CFT) de plusieurs pays africains, menées par l’ESAAMLG, un organisme régional du FATF, ont révélé que la plupart des pays présentent généralement un faible niveau de conformité avec les mesures préventives relatives à la mise en œuvre des enquêtes nécessaires sur les clients (en particulier l’identification et la vérification des véritables propriétaires des entités morales qui demeure un défi important). Une coopération internationale plus étroite est également nécessaire.

Le manque de capacités institutionnelles, techniques et humaines entrave également la capacité des régulateurs du secteur financier à limiter le mouvement des flux financiers illicites des institutions financières en Afrique.

L’infrastructure nécessaire qui appuierait les efforts des régulateurs pour lutter contre les flux financiers illicites comme les cellules de renseignement financier (FIU), des registres fiables des véritables propriétaires ou des unités de recouvrement des avoirs, sont soit inexistants, soit dans leurs premiers stades de développement. En conséquence, les compétences requises nécessaires pour le suivi des flux financiers illicites, y compris la capacité de profiler les risques de blanchiment d’argent et d’analyser les transactions suspectes, font cruellement défaut sur le continent. Les nouvelles technologies peuvent aider, mais pourraient également faciliter les flux financiers illicites.

Par ailleurs, l’on ne peut qu’insister sur l’importance pour les pays africains d’élaborer des mécanismes qui faciliteront la transparence. L’adoption de mécanismes tels que le Processus de Kimberley pour la certification des diamants bruts ou l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) serait utile. En outre, lever le voile sur le secret et déterminer qui, finalement, possède et contrôle des entités morales, qui ont établi des relations d’affaires avec des institutions financières, affaiblirait un maillon clé dans la chaîne véhiculant les flux financiers illicites. À cet égard, il est utile d’exhorter les législateurs du continent à envisager d’amender les lois nationales de manière à améliorer la qualité des registres nationaux, notamment en ce qui concerne l’obtention et le partage des informations sur les bénéficiaires.

En conclusion, la lutte contre les flux financiers illicites est un travail collectif qui doit impliquer largement les acteurs.

Les gouvernements, les parlements, le système judiciaire et le secteur privé doivent coopérer et collaborer ensemble. La lutte contre les sources sous-jacentes des flux financiers illicites est impérative. Pour le secteur financier africain, il faut investir dans le renforcement des mesures de prévention. Les procédures de recouvrement doivent être renforcées. Avec cette approche globale, l’Afrique sera bien armée pour lutter contre le fléau des flux financiers illicites.

Patrick Njoroge, Gouverneur de la Banque Centrale du Kenya

La Fondation BGFIBank renforce son engagement sur l’éducation des enfants au Cameroun

La Fondation BGFIBank
La Fondation BGFIBank

Le 16 décembre 2016 a marqué la deuxième phase du programme de scolarisation et d’accompagnement des enfants défavorisés au Cameroun, notamment dans la ville de Douala. Financé par la Fondation BGFIBank, en partenariat avec l’association Women of Africa (WOA) (www.WomenOfAfrica.org), ce sont plus de 350 enfants orphelins et enfants vulnérables qui ont bénéficiés de ce programme lancé en 2015.

Le financement additionnel alloué à ce programme au titre de la rentrée académique 2016-2017 par la Fondation, a permis à 200 élèves supplémentaires de poursuivre une scolarité normale et complète, à travers notamment la fourniture des kits scolaires, des bourses scolaires, de l’équipement des établissements concernés en table-bancs, de l’aménagement des espaces ludiques et de l’organisation des activités extra scolaires.

Ce sont plus de 350 enfants orphelins et enfants vulnérables qui ont bénéficiés de ce programme lancé en 2015

Ce partenariat qui constitue pour la Fondation une initiative majeure en faveur de l’éducation des enfants, a pour objectif de lutter contre la déperdition et l’abandon scolaires au Cameroun, notamment dans les bidonvilles de Ndogsimbi, Ndogpassi, Logbaba II et Bilonguè à Douala, d’une part en s’attaquant aux obstacles financiers qui les empêchent de se rendre à l’école et, d’autre part, en aidant à renforcer la qualité de l’enseignement par la formation des enseignants.

« Nous ne devons priver aucun enfant de la promesse d’une éducation de qualité, car les enjeux sont trop importants. L’éducation n’offre pas seulement un plus grand nombre de possibilités pour un enfant, mais peut également avoir un impact sur le sort de sa famille toute entière » a déclaré le Président de la Fondation BGFIBank, Henri Claude Oyima.

Plusieurs acteurs étaient présents à cette cérémonie aux côtés de la Fondation et de son partenaire WOA, dont les autorités municipales et traditionnelles de la ville de Douala. Les bénéfices du programme, ainsi que les moyens mis en œuvre ont été présentés avec l’objectif d’amplifier encore plus la mobilisation de tous en faveur des enfants. Il s’agissait également d’accroître la coordination entre les différents acteurs, afin de mieux informer les parents d’élèves de l’intérêt de scolariser leurs enfants.

La Fondation BGFIBank
La Fondation BGFIBank

À l’issue de la cérémonie la Présidente déléguée de l’association Women of Africa, Patricia Djomseu a déclaré : « Nous sommes satisfaits de pouvoir œuvrer aux côtés de partenaires de confiance comme la Fondation BGFIBank. Aujourd’hui nous travaillons ensemble pour défendre les droits des enfants les plus démunis, les soutenir à travers l’accès à l’éducation, afin de leur permettre d’envisager un avenir meilleur ».

Libéraliser le ciel africain

La compagnie Ethiopian Airlines un modèle dans l'aviation mondiale
La compagnie Ethiopian Airlines un modèle dans l'aviation mondiale

Même si l’Afrique abrite 15% de la population mondiale, elle ne représente qu’une proportion relativement faible du trafic aérien, soit moins de 3% du trafic mondial

Bien que petit, le marché de l’aviation africaine se développe rapidement. Le nombre de passagers aériens internationaux a connu une croissance constante d’année en année depuis 2004, sauf en 2011 où le trafic a plongé en raison de l’instabilité politique dans certaines régions d’Afrique du Nord.
De moins de 40 millions de passagers transportés en 2004 par les compagnies aériennes africaines, le nombre de passagers est passé à 73,8 millions en 2013. Le nombre de passagers intérieurs dans la région a également augmenté pour atteindre le chiffre significatif de 28 millions en 2013.

Cette croissance devrait se poursuivre. A ce titre, les prévisions à long terme de Boeing pour la période de 2014 à 2033 indiquent que, entraîné par une conjoncture économique favorable, l’augmentation des liens commerciaux, et une classe moyenne de plus en plus consistante, le trafic vers et à partir de l’Afrique devrait croître d’environ 6% par an dans les deux prochaines décennies. Selon le Groupe d’action du transport aérien, en 2014, l’industrie de l’aviation en Afrique a créé 6,8 millions d’emplois et a contribué avec 72,5 milliards USD au PIB de l’Afrique. Cela représente 3% du PIB et 11% des emplois créés par l’industrie du transport aérien dans le monde entier.

Ces développements encourageants ne doivent cependant pas occulter les principaux obstacles encore rencontrés par l’industrie de l’aviation sur le continent

L’Afrique reste l’une des régions les plus dangereuses pour le trafic aérien ; elle est en retard en matière de libéralisation ; ses infrastructures aéroportuaires nécessitent des investissements massifs ; et la formation de personnel qualifié n’est pas correctement planifiée.
La consolidation des compagnies aériennes africaines est un autre défi. Au cours des années 1970 et 1980 il y avait environ 36 compagnies aériennes africaines dont 26 assuraient des vol intercontinentaux. Aujourd’hui, il en reste autour de 12 avec des opérations intercontinentales.

La compagnie Ethiopian Airlines un modèle dans l'aviation mondiale
La compagnie Ethiopian Airlines un modèle dans l’aviation mondiale

Au cours des deux dernières décennies, un total de 37 nouvelles compagnies aériennes ont été lancées en Afrique, mais la quasi-totalité d’entre elles a échoué. La plupart des pays continuent de faire cavalier seul et sont guidés par des logiques autres qu’économiques. Nous continuons à voir des tentatives de créer ou de maintenir des transporteurs nationaux, à contre-courant des tendances internationales.
Il est vrai que les transporteurs du Moyen-Orient et la bonne performance de la compagnie Ethiopian Airlines contredisent les détracteurs des compagnies aériennes appartenant à l’Etat, mais ce sont des exceptions qui doivent être placées dans leur contexte. Par ailleurs, n’oublions pas que 80% du trafic long-courrier du continent est dominé aujourd’hui par les transporteurs non-africains.
Le coût moyen d’un vol en Afrique est plus élevé que partout ailleurs dans le monde. Des frais élevés d’atterrissage, des taxes exorbitantes prélevées sur les billets d’avion, ainsi que des prix du carburant d’aviation au-dessus de la moyenne, près de 30% plus élevé qu’en Europe, ne facilitent pas la compétitivité des compagnies africaines.
La connectivité intra est panafricaine est si médiocre que n’importe quel passager se trouve obligé de parcourir des milliers de miles en dehors du continent juste pour rejoindre une autre destination africaine. Un quart des routes intra-africaines est effectivement desservi par une seule compagnie aérienne. Bien que les Etats africains aient signé un accord pour une libéralisation complète du marché régional à Yamoussoukro en 1999, les restrictions et le protectionnisme perdurent.
Dès lors, l’Afrique doit converger vers un cadre réglementaire plus favorable et une libéralisation afin de développer une industrie aérienne rentable et compétitive au niveau mondial. Une industrie véritablement compétitive devrait innover et privilégier les intérêts du continent plus que les petits intérêts nationaux. Une politique d’ouverture permettra une baisse du coût des billets le coût. Selon l’IATA, la déréglementation et la libéralisation des services aériens africains dans 12 marchés clés permettrait de créer 155.000 emplois et générer 1,3 milliard de dollars.
Les faits montrent que les accords Open Sky ont bien fonctionné dans d’autres régions. Par exemple, en Europe, il a permis d’augmenter de façon exponentielle le nombre de lignes et a permis une baisse de 34% des prix des billets. En effet, là où les pays africains ont libéralisé leurs marchés aériens, que ce soit en Afrique ou avec le reste du monde, ils ont obtenu des retombées positives.

Par exemple, l’accord d’un marché aérien plus libre entre l’Afrique du Sud et le Kenya, au début des années 2000, a conduit à une hausse de 69% du trafic de passagers. L’accord du « Open Sky» en 2006 entre le Maroc et l’Union Européenne a permis une augmentation de 160% du trafic avec la multiplication par quatre du nombre de lignes entre les deux zones. La simple autorisation d’un service aérien low cost entre l’Afrique du Sud et la Zambie (Johannesburg-Lusaka) a entraîné une réduction de 38% des tarifs et une augmentation de 38% du trafic de passagers. Le continent doit créer plus d’espace pour les vols low cost. En 2013 la pénétration des compagnies low-cost en Afrique était la plus faible dans le monde, ce qui représente moins de 10% du total du trafic sur le continent.

Dans un monde interconnecté, voyager en prenant l’avion n’est plus un luxe, c’est devenu une nécessité pour un continent prospère.

Carlos Lopez, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique.

L’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique compte aider le Bénin à attirer 15 milliards de dollars d’investissements d’ici à 2021

Le Bénin est un pays en pleine ascension dirigé par un président nouvellement élu et issu du monde des affaires, M. Patrice Talon

La semaine dernière, le Président a lancé un programme de cinq ans, aligné sur l’horizon à 2030 du Bénin, qui accorde une place centrale aux partenariats public privé (PPP). Le programme déploie une stratégie visant à attirer 15 milliards de dollars d’investissements et à stimuler la croissance de toutes les couches de l’économie d’ici à 2021.

Pour exprimer son soutien, le PDG de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA) (www.ATI-ACA.org), George Otieno, a rencontré le Président au sujet du plan d’action quinquennal du gouvernement, afin de définir des moyens concrets grâce auxquels l’ACA pourrait aider le Bénin à atteindre son objectif, notamment en exploitant environ 760 millions de dollars d’investissements issus du portefeuille de projets actuel de l’ACA. Ces projets portent sur l’énergie renouvelable, la fabrication, l’industrie agroalimentaire, les investissements en faveur des petites et moyennes entreprises (PME) et sur le problème d’emprunt obligataire du gouvernement.

« Nous sommes venus au Bénin pour apporter notre soutien. Les relations que l’ACA entretient avec ses partenaires gouvernementaux sont de loin notre bien le plus précieux. Être à l’écoute de nos pays est indispensable pour construire des partenariats basés sur la confiance. Ainsi, suite à notre réunion avec le Président, nous sommes convaincus de pouvoir faire de grandes choses ensemble en faveur du développement du pays », a indiqué George Otieno, PDG de l’ACA.

Pour ses prochaines adhésions, l’ACA s’intéresse aux autres grandes économies ouest-africaines : le Ghana, le Nigeria et le Sénégal

Encouragé par des indicateurs montrant que 40 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté et que le Bénin occupe le 166ème rang sur 177 concernant l’indice de développement humain, le Président compte sur le secteur privé pour développer des PPP prospères. Pour attirer les investisseurs, il compte également instaurer un système de gouvernance ouvert et transparent.

Dans une déclaration faite peu de temps après sa nomination, le Président a souligné qu’il était urgent d’aborder des réformes politiques, la restructuration de l’économie nationale et le renforcement de la fibre sociale afin de rétablir la confiance du public et la crédibilité du pays.

« En tant qu’institution africaine, l’ACA a conscience de l’environnement difficile dans lequel beaucoup de nos gouvernements travaillent. C’est là que nous pouvons faire la différence, car nous comprenons les risques encourus et les manières de les atténuer. Le Bénin n’est pas différent. Nous sommes ici pour fournir un certain confort aux investisseurs », a ajouté M. Otieno.

Pendant le séjour de quatre jours de l’ACA au Bénin, la société s’est entretenue avec plusieurs ministres et a organisé un atelier pour les agences gouvernementales afin d’expliquer les avantages de ses produits. Ceux-ci incluent l’octroi de garanties aux fournisseurs et aux acheteurs d’offres du gouvernement. Avec ces garanties en place, le Bénin peut attirer les meilleurs marchandises et services possibles, afin de favoriser ses efforts en matière de développement. L’ACA peut également aider le gouvernement à diminuer son niveau d’endettement en offrant des garanties aux investisseurs à la place des garanties publiques coûteuses et indisponibles.

En 2013, le Bénin est devenu le premier pays d’Afrique de l’Ouest à rejoindre l’ACA, une institution panafricaine qui fournit des produits d’assurance sur les risques commerciaux, politiques et financiers. La Côte d’Ivoire devrait finaliser son adhésion au début de l’année 2017. Pour ses prochaines adhésions, l’ACA s’intéresse aux autres grandes économies ouest-africaines : le Ghana, le Nigeria et le Sénégal.

Forum international de la jeunesse et de l’entrepreneuriat

Forum AGYP de la Jeunesse et de l'Entreprenariat, Afrique et France-MEDEF. Paris, FRANCE-06/12/2016.

Les 6 et 7 décembre 2016, le MEDEF a accueilli le premier Forum de la Jeunesse et de l’Entrepreneuriat Afrique & France, réunissant décideurs publics et privés, jeunes, médias, diasporas, entrepreneurs, start upers et entreprises, réseaux d’éducation/formation, patronats africains et leurs parties prenantes

Sur deux jours, de grandes personnalités d’Afrique (Makhtar Diop, Tony Elumelu, Youssef Chraibi, Isaad Rebrab, Mossadeck Bally, Mthunzi Mdwaba, Rania Belkahia, Wafa Laamiri, Mohamed Dewji…), mais aussi de jeunes entrepreneurs ou acteurs de l’entrepreneuriat auprès des jeunes, ont pu débattre en plénière des potentiels et des talents de l’Afrique et de sa jeunesse, de la numérisation du continent, de la diversification des économies, des infrastructures, des synergies entre éducation/formation et entreprises, des femmes en Afrique, de l’entrepreneuriat culturel, de la force des réseaux de la diaspora, du développement des territoires… Autant de défis qui sont des opportunités pour la jeunesse et les entrepreneurs !

Forum AGYP de la Jeunesse et de l’Entreprenariat, Afrique et France-MEDEF. Paris, FRANCE-06/12/2016.

Ce rendez-vous a également été l’occasion de réaliser des workshops au plus près des besoins des jeunes et des entrepreneurs sur la formation, les outils développés pour co-construire des partenariats ou le business.

Ce grand rassemblement a lancé les programmes pour la Croissance et la Jeunesse Active (AGYP), réseau collaboratif pour développer les partenariats et projets concrets pour la jeunesse à travers l’entrepreneuriat, initié par le MEDEF et ses partenaires.  Ce réseau porte notamment la plateforme numérique collaborative AGYP développée par Qwant et les travaux issus la Déclaration « Africa 2030, manifeste pour entreprendre ensemble l’avenir », en partenariat avec le Club Afrique 2030.

Les Prix de l’Entrepreneur de l’année Business Africa, en partenariat avec l’Institut Choiseul, ont enfin été dévoilés. Ces prix viennent récompenser la réussite entrepreneuriale en Afrique s’appuyant sur un Jury constitué de présidents des patronats africains et français et de personnalités impliquées dans la promotion de l’entrepreneuriat.

Forum AGYP de la Jeunesse et de l’Entreprenariat, Afrique et France-MEDEF. Paris, FRANCE-06/12/2016.

PDG de METL GROUP, Tanzanie, a été désigné Entrepreneur de l’année 2016 et le Prix du Jeune Entrepreneur de l’année est revenu à une femme de 27 ans, Rania Belkahia, PDG d’AFRIMARKET, Maroc. Les Prix de la Femme Entrepreneur de l’année et le Prix du Coup de cœur du Jury Business Africa seront remis au Forum économique de Bamako le 13 janvier prochain.

Le Forum Jeunesse et Entrepreneuriat en chiffre : 1500 participants, plus de 100 intervenants, plus de 60 partenaires, 50 décideurs, 50 médias, près de 50 pays d’Afrique représentés, 40 start-ups, deux entrepreneurs primés, 2ème fil twitter en France de la journée du 6 décembre.

Prochains rendez-vous au Forum Jeunesse et Forum économique organisés dans le cadre du 27ème sommet Afrique-France de Bamako en janvier 2017.

Retrouvez l’essentiel du Forum AGYP-MEDEF et les temps forts 

Burkina Faso : Doit-on se réjouir du financement du PNDES?

C’est officiel les bailleurs de fonds et les investisseurs privés réunis à l’initiative du gouvernement du Burkina Faso ont promis des financements importants

Plus de 18 000 milliards de franc CFA, soit 23 milliards d’euros, ont été annoncés, ce qui finance l’entièreté du Programme national de développement économique et social (PNDES) sans recours aux ressources propres.

L’opinion, notamment sur les réseaux sociaux, s’est bipolarisée quant à l’appréciation de ce magot. Les uns ont vu en cette opération une opportunité de relancer l’économie grabataire, pour les autres, c’est la souveraineté nationale qui est bradée. Faut-il en jubiler ou rougir ? Le challenge se situe plutôt au niveau des conditions à créer pour une gestion optimale de ces ressources.

L’atmosphère politique du Burkina Faso ces trois dernières années a fortement plombé l’économie. En effet, depuis 2013, année, début des manifestations qui ont emporté le régime Compaoré, les investissements directs étrangers ont chuté. L’onde de choc de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a également mis à nu le caractère rentier de l’économie eu égard, d’une part, à la relation incestueuse entre les sphères économique et politique, et, d’autre part, la main mise sur tous les secteurs lucratifs par la famille Compaoré. Ces pratiques sont-elles à jamais révolues ?

L’élection du nouveau président de la Chambre de commerce et d’industrie a révélé que certains des candidats auraient pour mentors de hautes personnalités politiques. Cela laisse penser que les anciennes pratiques ont la peau dure. Pourtant ce sont ces situations qui ont conduit des entreprises pourvoyeuses d’emplois à mettre la clé sous paillasson. Ces éléments contextuels montrent la nécessité de reconstruire le tissu économique sur des bases plus saines, qui ne faussent pas le jeu de la concurrence.

Selon l’indice de perception de la corruption de Transparency international, le Burkina Faso est classé à la 76è place au plan mondial et occupe la quatrième place en Afrique de l’ouest pour l’année 2015. Bien que le score du « Pays des Hommes intègres » stagne depuis quatre ans, cette vue globale de l’état de la corruption est l’arbre qui cache la forêt.
La corruption électorale à l’origine des pratiques clientélistes dans la gestion du pouvoir a toujours pion sur rue. Son niveau de banalisation lors des derniers débats électoraux du 22 mai 2016 a sidéré plus d’un.

La prévarication est toujours ancrée dans les pratiques de l’administration publique et du secteur privé. Bien que selon l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance, le Burkina Faso soit au-dessus de la moyenne africaine avec un score de 51,8 sur 100 avec la 23è place sur 54 en 2015, le défi de la « bonne gouvernance et de la qualité des institutions » mentionné dans le PNDES a toute sa pertinence.

C’est justement à ce niveau que la vigie de la société civile et de la presse révèle sa pertinence. La montée au créneau de l’opinion publique dans « l’affaire des tablettes » qui a obligé l’Assemblée nationale à faire profil bas en rétrocédant au gouvernement ces « cadeaux » est un bel exemple de contrôle citoyen à exalter. Bien en amont, l’Assemblée nationale devrait effectivement contrôler l’action gouvernementale comme assigné par la constitution. L’institution judiciaire et les organes de contrôle et de régulation de la commande publique sont également incités à s’autosaisir.

L’exigence de transparence est d’autant plus importante que des projets d’infrastructures sont annoncés.

On se rappelle encore de la mauvaise exécution en 2002-2003 de la route nationale n°1 reliant les deux grandes villes (Ouagadougou et Bobo Dioulasso), obligeant la reprise des travaux quelques années plus tard.

Quid des ouvrages inachevés, qui se dégradent avant leur réception, ou ces entreprises qui ne respectent pas les délais contractuels ?

Supervisant en février 2014 l’avancement des travaux de l’aéroport de Donsin, le Premier ministre Luc Adolphe TIAO en son temps affirmait : « Je constate avec amertume, qu’il y a des entreprises qui sont loin de pouvoir respecter l’échéance ».

Tout récemment, en avril 2016, le Premier ministre Paul Kaba THIEBA, alors en mission de supervision des chantiers entrant dans le cadre de la célébration de la fête nationale du 11 décembre, s’est exprimé en ces termes : « Il y a quelques projets, notamment le stade et les cités qui posent problème, mais je donnerai des instructions pour qu’ils soient prêts un mois avant la date des festivités ». Ces quelques exemples incitent à introduire des clauses plus rigides dans les contrats et spécifiquement, pour les contrats de partenariat public-privé, il faudra veiller à ce que ce ne soient pas des éléphants blancs.

Le quatrième vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti au pouvoir, annonçait récemment que « L’année 2016 a été difficile ». Il faut en convenir. Le retour des investisseurs et les gages de financement du PNDES sont en soi des bonnes nouvelles. Cependant, avec un tel volume de crédits, l’amateurisme et le laisser-aller dans la gestion des ressources se payeront cash. A chacun d’être un lanceur d’alerte en veillant à la loupe à la mise en œuvre de ce programme.

A la presse de veiller également au grain, de signaler les trains qui arrivent en retard. Des indicateurs de transformation structurelle avec des valeurs cibles pour 2018 et 2020 ont été définis aux fins d’évaluation. Ce sont là des outils qui permettront de suivre l’action gouvernementale.

Bemahoun Honko Roger Judicaël, Statisticien/Expert burkinabè en sondages d’opinion.

Afrique de l’Ouest : La « nouvelle normalité » ne se fera pas sans heurt

RiskMap 2017

L’instabilité macroéconomique alimentée par le faible prix du pétrole et le sentiment économique mondial continuera d’être le principal moteur des risques commerciaux dans toute l’Afrique de l’Ouest en 2017

 

  • Les nations africaines en lice pour émerger en tant que passerelles commerciales pour les investissements étrangers directs offrent des opportunités, mais aussi des menaces inconnues pour les entreprises
  • Facteurs macroéconomiques : le faible prix du pétrole et le sentiment économique mondial seront les principaux moteurs de l’instabilité au sein du continent.
  • L’incertitude politique intérieure d’un certain nombre de nations d’importance constituera un risque beaucoup plus grand pour les entreprises présentes sur le continent que l’effet de la géopolitique internationale
  • Les entreprises africaines resteront vulnérables et risqueront de ne pas accorder aux risques de cybersécurité la même valeur que ceux associés à la sécurité physique ou aux menaces politiques
  • Les entreprises réagiront comme des arches (orientation défensive sur les principaux marchés), des requins (ciblage des nouvelles opportunités) ou des baleines (en devenant trop importantes pour faire faillite)
  • La meilleure gouvernance a amélioré le climat des affaires, mais rien ne se déroule sans accroc

L’instabilité macroéconomique alimentée par le faible prix du pétrole et le sentiment économique mondial continuera d’être le principal moteur des risques commerciaux dans toute l’Afrique de l’Ouest en 2017.

L’amélioration de la gouvernance et l’intégration de certaines normes et pratiques démocratiques limiteront le potentiel de détérioration, mais des défis persisteront. Les cyberattaques progressent.

Les entreprises deviendront de plus en plus vulnérables jusqu’à ce que l’impact des risques cybernétiques sur leurs activités et leur réputation soit envisagé, comme le sont les effets des risques politiques et de sécurité. Voici quelques-uns des principaux thèmes du rapport annuel prévisionnel sur les risques politiques et commerciaux « RiskMap 2017 », publié par Control Risks (www.ControlRisks.com), cabinet de conseil spécialisé dans le domaine des risques.

Tom Griffin, principal partenaire de Control Risks pour l’Afrique de l’Ouest, commente : « Les changements macroéconomiques et politiques nationaux poussent les nations africaines à se réinventer dans l’espoir de devenir des centres commerciaux tels que Dubaï ou Singapour. Cela offrira aux entreprises des débouchés lucratifs, mais engendrera également des risques inconnus qui nécessiteront une meilleure compréhension de l’environnement politique et réglementaire local.

Les entreprises appliqueront différentes stratégies pour protéger la valeur et saisir les opportunités en 2017. De nombreuses organisations seront définies comme des arches, des requins ou des baleines en fonction de leur réaction.

  • Les arches seront défensives et se concentreront sur les métiers et les marchés. Elles supprimeront les emplois non performants, annuleront les fusions infructueuses, réduiront les coûts et retarderont l’expansion. Bien que particulièrement associée aux secteurs des mines et du pétrole en raison de l’effondrement des prix, la stratégie de l’arche caractérise également le repli par les détaillants et l’étayage par les fabricants.
  • Les requins auront moins d’aversion au risque et chasseront les opportunités dans les nouvelles activités et sur de nouvelles zones géographiques. Les services financiers confrontés à l’incertitude réglementaire et l’émergence de centres de pouvoir concurrents dans les pays émergents sont susceptibles de porter le risque de saisir les avantages des premiers arrivants dans les marchés frontières ou les secteurs perturbés.
  • Les baleines tireront profit de leurs grandes réserves et de leur financement bon marché pour procéder à des mégafusions et monopoliser les marchés. Leurs principaux risques sont les nationalistes économiques et les régulateurs de la concurrence. La consolidation caractérise fortement les secteurs des technologies, des produits pharmaceutiques et de l’agro-industrie, qui ont souvent arbitrés les cadres réglementaires afin d’obtenir des positions dominantes.

Avenir de l’Afrique de l’Ouest

Nigeria 
L’impopularité croissante du Président Buhari placera l’APC sous une pression croissante et sans un rebond des prix du pétrole, les risques souverains et fiscaux persisteront. Les perspectives nigérianes continueront d’être accablées par les défis économiques relatifs aux faibles prix des produits. Le militantisme dans le delta du Niger devrait se poursuivre au même rythme qu’en 2016.

Ghana 
Les principales réformes macroéconomiques destinées à répondre aux inquiétudes sur le niveau élevé de la dette publique et les investissements dans des projets d’infrastructure majeurs visant à atténuer la crise de l’énergie sont censées être au centre de la nouvelle administration : le Nouveau Parti Patriotique (NPP) dirigé par Nana Akufo-Addo. La lutte contre la corruption prendra une place centrale, en introduisant notamment une législation visant à resserrer les processus d’attribution de marchés publics et à accroître la transparence des offres d’investissement.

Gambie et Guinée-Bissau 
Les réformes économiques et institutionnelles essentielles pour attirer les investissements continueront d’être frustrées en raison de l’instabilité politique significative d’un certain nombre de nouveaux gouvernements de plus petits pays de la région.

Au Mali et au Burkina Faso 
L’intensification de la rivalité entre Al-Qaïda et l’État islamique mettra les deux États en position de faiblesse, tandis qu’ils lutteront pour former une réponse efficace au terrorisme dans la région.

Côte d’Ivoire 
Une attention soutenue à la croissance économique et un régime de réglementation favorable aux investisseurs favoriseront la confiance des investisseurs et la hausse des investissements privés. Mais des préoccupations à long terme persisteront concernant la stabilité de l’environnement des entreprises, notamment en matière de corruption et de succession politique au-delà de 2020.

Tom Griffin poursuit : « Pour que les entreprises soient prospères dans cette région diversifiée, il est important d’adopter une approche orientée sur les menaces et de comprendre les risques uniques et changeants qui pourraient avoir un impact sur les activités de ce marché spécifique. »

SMS for Life, l’accès aux médicaments essentiels

  • SMS for Life 2.0 est lancé pour la première fois dans l’Etat de Kaduna, troisième région la plus peuplée du Nigeria, en collaboration avec le ministère de la Santé de l’Etat de Kaduna
  • Ce programme utilise smartphones et tablettes pour améliorer l’accès aux médicaments et renforcer la surveillance des maladies, contribuant ainsi à  améliorer les soins apportés aux patients
  • Cette initiative, qui s’appuie sur le succès de notre programme primé SMS for Life, mettra à disposition des travailleurs de la santé des programmes d’e-learning

Novartis (www.Novartis.com) a annoncé aujourd’hui le lancement d’un programme de santé basé sur des technologies innovantes appelé SMS for Life 2.0 dans l’Etat de Kaduna, au Nigeria. Ce programme vise à renforcer la disponibilité des médicaments essentiels et à améliorer les soins apportés aux patients dans la région en recourant à des technologies simples d’utilisation, disponibles et abordables. SMS for Life 2.0 est un partenariat public-privé piloté par Novartis avec le soutien de ses partenaires, le ministère de la Santé de l’Etat de Kaduna et Vodacom.

« Novartis est fier de s’associer au ministère de la Santé de l’Etat de Kaduna pour lancer le premier programme SMS for Life 2.0, » a déclaré Joseph Jimenez, CEO de Novartis. « Les entreprises doivent unir leurs forces à celles du secteur public pour créer ensemble des solutions innovantes pour améliorer l’accès aux soins de santé à travers le monde. Il s’agit là de la première étape d’une initiative qui, nous l’espérons, aura un impact positif considérable sur le plan de la santé publique, en bénéficiant du potentiel qu’offrent la technologie mobile et le big data pour améliorer la qualité des soins apportés aux patients défavorisés. »

SMS for Life 2.0 s’appuie sur le programme SMS for Life lancé par Novartis en 2009, qui utilisait les téléphones portables pour gérer les ruptures de stocks de médicaments contre le paludisme dans plus de 10 000 centres de soins de santé de pays d’Afrique sub-saharienne. Cette nouvelle version améliorée du programme, SMS for Life 2.0 utilisera smartphones et tablettes pour relever les principaux défis opérationnels auxquels sont confrontés les centres de soins de santé isolés de l’Etat de Kaduna. Les travailleurs de la santé locaux seront en mesure de suivre le niveau des stocks de médicaments essentiels, tels que les antipaludéens, les vaccins, les traitements contre le VIH, la tuberculose et la lèpre, et d’envoyer des notifications aux responsables médicaux de district lorsque ces niveaux sont bas. Le programme permettra également de suivre les paramètres de surveillance du paludisme, des décès maternels et infantiles et de plusieurs autres maladies, y compris la rougeole, la fièvre jaune et le choléra. En outre, SMS for Life 2.0 permettra d’assurer la formation de travailleurs de la santé au sein des centres locaux, en mettant à disposition des modules d’e-learning à la demande.

« Nous saluons le déploiement de SMS for life 2.0 dans nos centres de soins de santé primaires, qui font fréquemment face à des ruptures de stocks, » a déclaré Dr Hadiza S. Balarabe, secrétaire exécutif de l’Agence chargée du développement des soins de santé primaires de l’Etat de Kaduna. « Avec plus de six millions de personnes, Kaduna est le troisième état le plus peuplé du Nigeria. Nous espérons que ce programme améliorera les services de soins de santé en étendant l’accès aux médicaments essentiels, contribuant ainsi à réduire la prévalence des maladies au sein des communautés. »

Les médicaments ne parviennent pas toujours aux patients qui en ont besoin, en particulier ceux qui vivent dans des régions reculées. Les ruptures de stocks sont un obstacle majeur à l’accès à des traitements essentiels. En augmentant la visibilité des stocks, les autorités de santé seront en mesure de suivre en temps réel les niveaux de stocks de ces médicaments. De plus, les données de surveillance des maladies associées à la fonction de suivi des stocks peuvent contribuer à l’amélioration de la gestion de la chaîne d’approvisionnement, en permettant aux autorités de mieux prévoir la demande de traitements. Cela permettra de s’assurer que les personnes reçoivent en temps voulu les médicaments dont elles ont besoin.

« Vodacom est convaincu que la technologie mobile  constitue une importante ressource pour traiter les problèmes de santé en Afrique, » a affirmé Vuyani Jarana, Chief Officer de Vodacom Business. « Notre motivation à collaborer avec l’Etat de  est de soutenir le développement de sociétés productives en bonne santé, bien éduquées et économiquement dynamiques. L’initiative SMS for Life 2.0 aidera à améliorer la qualité et l’accessibilité des services de soins de santé qui, à leur tour, contribueront à prolonger l’espérance de vie au Nigeria. »

En parallèle à ce lancement au Nigeria, Novartis et son partenaire à but non lucratif Right to Care ont signé un protocole d’accord avec le ministère de la Santé de Zambie en vue de déployer SMS for Life 2.0 dans  2000 centres de santé à travers le pays. Ce programme, qui inclura  le suivi des stocks, la surveillance de maladies et des modules d’e-learning, sera soutenu par Vodacom et devrait être lancé au 2e trimestre 2017.

Le CITC Dakar rassemble la tech africaine au Sénégal

Du 14 au 16 décembre 2016, CTIC Dakar en collaboration avec le Ministère des Postes et des Télécommunications, SONATEL, le FONGIP, la Francophonie, le programme WAZIUP et des partenaires tels que la Mairie de Dakar, OPTIC et l’ADIE, organisera la 1ere édition du Jambar Tech Festival.

Le    Jambar    Tech    Festival    abritera    la    deuxième    édition    des  « JETIC »   (Journées   de l’Entrepreneuriat dans les TIC) et sera clôturé par la deuxième édition du dîner de gala des « Jambar Tech Awards ».

L’écosystème tech et entrepreneurial sénégalais pourra se retrouver lors de cette initiative  portée par  l’incubateur d’entreprises TIC leader en Afrique  francophone.

La  multi-conférence  phare JETIC  se déroulera les  14  et 15 décembre à l’Hôtel  de Ville  de Dakar avec pour  credo « Tech,  Business  & Fun »

Elle regroupera près  de 1000  professionnels du secteur, speakers de renom, médias et exposants. Cette année les JETIC ce  sont 8 meet- up, 5 activités  phares, un  espace B2B et des stands  d’exposition.  « Business reverse  pitch  », « Cocktail business angels », « Fail Conference »,  « Tekki48 », « Connectic » voici quelques uns des concepts qui seront présentés.

Pour   clore  cette  fête comme il   se   doit,  pour  la  seconde fois  les  Jambar  Tech  Awards récompenseront les acteurs du numérique qui auront su se  démarquer en 2016 aux yeux des professionnels du secteur et du grand public. Les Jambar Tech Awards ont enregistré cette année près de 3000 votes ! La cérémonie aura lieu le 16 décembre au King Fahd Palace.

A propos de CTIC Dakar

CTIC Dakar est un incubateur de PME TIC à fort potentiel leader en Afrique de l’Ouest. Fruit d’un partenariat public-privé initié en Avril 2011, l’incubateur a accompagné près de 80 PME et startups TIC et coaché plus de 2000 porteurs de projets depuis son lancement. L’incubateur a pour vision de contribuer à faire du Sénégal un hub de technologie et d’entrepreneuriat en Afrique de l’Ouest.

Réservations :

Www.samaevent.com

Informations :

www.jetic.sn

www.jambartechawards.com

www.cticdakar.com

Succès pour le premier Forum International sur la jeunesse et l’entrepreunariat du MEDEF

MEDEF et MEDEF International
MEDEF et MEDEF International

Un événement parfaitement orchestré par le MEDEF International et AGYP

Le premier Forum Jeunesse et Entrepreneuriat Afrique & France a réuni les décideurs publics et privés, jeunes, médias, diasporas, entrepreneurs, start upers et entreprises, réseaux d’éducation-formation, patronats africains et leurs parties prenantes Afrique-France.

Plusieurs centaines d’experts de l’Afrique, entreprises, ONG, politiques publiques, entrepreneurs, startups, étudiants et fondations se sont rencontrés au MEDEF

1er Forum International sur la Jeunesse et l’Entrepreunariat en Afrique avec le MEDEF

Hébergé au siège du MEDEF à Paris, le forum a abordé sur deux jours les grands enjeux, opportunités et actions en cours à travers une série de plénières, conférences et keynotes. En parallèle, des workshops étaient organisés afin de favoriser le networking et le développement de synergies entre les acteurs.

Ce forum international sera le préambule du sommet de Bamako qui aura lieu le 12 Janvier puis un autre forum sera organisé en France.

Quelques photos du Forum International sur la jeunesse et l’entrepreunariat du MEDEF

 

Présidence de Trump : les enjeux pour l’Afrique

Donald Trump et la stratégie Afrique
Donald Trump et la stratégie Afrique

Le 9 novembre 2016, dans une atmosphère de surprise générale, les Américains élisaient Donald Trump comme 45e président

Cette élection a généré de nombreuses craintes dans le monde, notamment en Afrique. Craintes d’autant plus justifiées que l’Afrique était absente de la quasi-totalité du débat électoral américain, n’étant souvent évoquée qu’au travers des clichés caricaturaux et grossiers dont le nouveau président élu avait seul le secret. Ce qui amène à s’interroger sur les relations à venir entre les Etats-Unis et l’Afrique.

L’Afrique doit-elle avoir des appréhensions suite à l’élection de Trump ?

Tout d’abord sur les plans politique et démocratique, il existe une réelle crainte que la posture isolationniste et de non-ingérence du prochain Commander in Chief soit perçue comme un blanc-seing par les régimes autoritaires africains. Ceci doit être pris au sérieux surtout lorsqu’on connait les pressions que l’administration d’Obama exerçait sur un certain nombre de dirigeants et leurs proches en vue de s’assurer de l’ouverture du jeu politique et du respect des valeurs démocratiques.

Cette élection n’aura pourtant laissé indifférent aucun des dirigeants du continent qui se sont d’ailleurs empressés de lui adresser des félicitations soit par courtoisie traditionnelle, soit par opportunisme. Mais ces dirigeants africains ne doivent pas trop vite crier victoire lorsqu’on sait que dans l’entourage de Trump se trouve des élus Républicains tels Ed Royce et Chris Smith qui, sous Obama, apparaissaient comme les plus farouches partisans des sanctions à ces régimes et leurs alliés.

En matière sécuritaire, au-delà de l’éradication de la criminalité transfrontalière, la priorité africaine reste la lutte contre la nébuleuse issue de la triangulation terroriste bâtie autour d’Al Shabab, Aqmi et Boko Haram.

On note à cet effet la décision du déploiement de quelques 300 soldats américains au Cameroun depuis le 12 octobre 2015 pour mener à bien cette lutte et garantir une meilleure sécurisation du Golfe de Guinée. Zone d’importance avérée pour les approvisionnements énergétiques américains, soit autour de 25% depuis 2015. Ainsi, en dépit des discours Trumpistes aux relents parfois volcaniques, il y a fort à croire que les questions sécuritaires, qui sont au cœur du dispositif de politique étrangère américaine autant que les enjeux économiques, soient peu sujets à un changement dégressif.

Concernant les enjeux économiques, les Etats-Unis ont pris conscience tardivement de l’intérêt économique de l’Afrique aussi bien en tant que gisement de ressources naturelles que marché très prometteur.

Ils ont mis en place plusieurs mécanismes de coopération avec l’Afrique, notamment l’AGOA (Africa Growth and Opportunty Act), une loi permettant à 39 pays africains d’être exonérés de taxes à l’exportation vers le marché américain, ou encore du MCC (Millenium Challenge Corporation) qui dans ses 33 engagements passés, compte 20 pays africains représentant des projets à hauteur de 7,9 milliards de dollars soit 68% du portefeuille compact total du MCC. Il faudrait ajouter à cette liste le Forum économique Etats-Unis-Afrique initié en 2014 et qui en septembre 2016 était à sa deuxième édition. L’un des projets phares de ce forum est sans doute l’initiative Power Africa dotée de 26 milliards de dollars et qui devrait permettre l’implantation des industries ainsi que l’accès de plus de 60 millions de foyers africains à l’approvisionnement électrique.

Ce forum, construit sur le modèle des forums Chine-Afrique, vise justement à renforcer la présence des investissements et des intérêts américains en Afrique face à la forte concurrence chinoise et d’autres pays émergents.

Néanmoins, malgré les craintes, le fait que des programmes tels l’AGOA ou le MCC aient reçu l’onction préalable des élus américains, les rend un peu plus difficile à réformer, ceci en dépit même de la double majorité dont disposent les Républicains au Sénat et au Congrès dans la foulée de cette élection de Trump.

Donald Trump et la stratégie Afrique
Donald Trump et la stratégie Afrique

De plus, de nombreux projets d’investissement sont en fait portés par le secteur privé limitant tout effet public. En réalité, dans une approche plus pragmatique, la rivalité avec la Chine pourrait jouer en faveur du maintien et même d’un renforcement des investissements en Afrique. Car si Trump n’est pas un philanthrope, en homme d’Etat ayant un sens aiguisé pour les affaires (businessman dans une peau de Chef d’Etat) il est loin d’être insensible à l’appât du gain.

Quant à l’aide publique au développement, l’Amérique est un important pourvoyeur pour l’Afrique par le biais de nombreux programmes.

Cette aide, qui est passée de 5 milliards de dollars en 2007 à plus de 8,5 milliards de dollars par an en 2016, couvrent divers secteurs: santé, éducation ou agriculture. La crainte dans ce domaine est de voir l’administration Trump remettre en question ces acquis d’importance cruciale pour de nombreux Etats africains.

Un autre point et non des moindres est celui relatif aux questions migratoires. Le candidat Trump pendant la campagne n’a eu de cesse de dire son engagement à bouter les immigrés hors des Etats-Unis. Il entrevoyait ainsi un arrêt complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis, ce qui de facto fermerait les portes aux ressortissants de plus de 19 pays africains, soit près de 450 millions d’Africains musulmans pratiquants.

Or, sachant que les transferts de fonds des diasporas africaines vers le continent constituent une source majeure de financement, une telle mesure serait un véritable danger. Selon la Banque mondiale, ces transferts de fonds se chiffrent à 60 milliards de dollars en 2014, soit plus que l’aide publique au développement qui, dans le même temps, ne représentait que 56 milliards de dollars, ou encore les investissements directs étrangers sur le continent évalués à 50 milliards de dollars. Mais il faut compter avec un recadrage entre le discours de campagne du « candidat Trump » et les contingences d’éthique de responsabilité du « président Trump » une fois aux affaires.

A ce sujet, il semble d’ailleurs revenir sur certaines positions polémiques comme cette fermeture des frontières aux musulmans et même celle sur les changements climatiques.
En définitive, bien que la question de savoir si la méconnaissance de l’Afrique par le prochain « locataire » de la Maison Blanche pourrait entrainer un glissement du continent au bas des priorités américaines mérite que l’on s’y attarde, en revanche les enjeux de l’intérêt national des Etats-Unis qui dépassent largement les clivages politiques devraient nous apparaître comme les gages d’une stabilité de leur politique africaine.

Car en tant que véritable « Opni » (Objet Politique Non Identifié), le président Trump, reste une énigme politique.
Alexe Fridolin Kenfack Kitio, Diplomate expert analyste des Relations internationales, Doctorant à Gazi University, Ankara-Turquie

L’incroyable potentiel du mobile money en Côte d’Ivoire

Orange Money Afrique
Orange Money Afrique

La Côte d’Ivoire peut se placer en leader du mobile money sur l’Afrique de l’Ouest, quelques chiffres pour analyser cet écosystème

  • Un nouveau rapport de la Banque mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire s’intéresse au développement du marché financier ivoirien.
  • La majorité des Ivoiriens ne font pas confiance aux banques locales, privilégiant le mobile money pour effectuer leurs paiements et transferts d’argent.
  • Le système financier ivoirien octroie proportionnellement trois à quatre fois moins de crédits que les pays à revenu intermédiaire sur le continent africain.

En Côte d’Ivoire, seul un épargnant sur huit choisit de placer ses économies dans une banque ou un établissement financier, ce qui représente un taux presque deux fois inférieur à celui observé sur le continent et presque trois fois au-dessous de la moyenne dans les pays à bas revenus.

C’est à croire que les Ivoiriens préfèrent garder leur argent sous le matelas, ou alors pour les plus aisés, investir dans l’immobilier ou des comptes à l’étranger. Un manque à gagner pour un pays qui ambitionne, depuis le retour de la paix en 2012, de se hisser au rang des pays émergents à l’horizon 2020.

Pourquoi les Ivoiriens tournent-ils le dos aux banques locales ? Selon le rapport de la Banque mondiale intitulé  La course vers l’émergence : pourquoi la Côte d’Ivoire doit ajuster son système financier, l’explication est à la fois historique et pratique. « La réticence des Ivoiriens s’explique en partie par la crise politique qui a rompu les liens de confiance entre les épargnants et leurs banques. Elle provient aussi de la défaillance historique de plusieurs banques publiques qui sont susceptibles d’être fermées, restructurées ou privatisées »,  estime Jacques Morisset, économiste en chef à la Banque mondiale et auteur du rapport.

7,2 millions d’ivoiriens ont des comptes de mobile money

Cette réticence peut aussi s’expliquer par le fait que les par les épargnants ivoiriens ont tendance à privilégier les placements qui leur offrent de meilleurs rendements.

Dans les conditions actuelles, il y a peu d’incitation à ouvrir et à gérer un compte bancaire pour de nombreuses raisons : frais de transport pour se rendre à une banque, temps perdu devant le guichet et coûts excessifs des transactions bancaires. Par ailleurs, la détention d’un compte bancaire n’est pas une garantie pour obtenir un crédit, car les banques ivoiriennes privilégient les grandes entreprises, l’achat de titres de l’État ou la constitution de réserves de liquidités.

« Quand je veux emprunter de l’argent à la banque, on me demande de faire un dépôt à hauteur de la garantie bancaire que je souhaite avoir. Si je l’avais, je n’aurais pas besoin d’une banque », martèle Hassan Coulibaly Amara, grossiste en riz basé à Abidjan.

De plus en plus, les épargnants ivoiriens délaissent les banques pour se tourner vers les opérateurs de téléphonie mobile.

En 2014, les détenteurs de compte d’argent mobile (24 %) ont dépassé ceux de comptes bancaires (15 %). En fait, le ratio d’adultes avec un compte mobile en Côte d’Ivoire est le cinquième au monde derrière le Kenya (58 %), la Somalie (37 %), l’Ouganda (35 %) et la Tanzanie (32 %). Moins de cinq ans après son arrivée en Côte d’Ivoire, le mobile money s’impose donc comme l’un des moyens de transactions financières les plus utilisés par la population. L’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI) estime que sur les 24 millions d’abonnés au réseau de téléphonie mobile enregistrés en juin 2015, 7,2 millions ont des comptes de mobile money. Au cours du premier semestre 2015, les recettes sur les retraits, les transferts et les paiements de factures ont atteint 17 milliards FCFA, soit environ 28 millions de dollars.

Le rapport de la Banque mondiale note que si ces comptes mobiles facilitent les paiements et les transferts d’argent, ils ne permettent pas l’octroi de crédit, une des fonctions principales d’un système financier. D’où l’appel aux dirigeants ivoiriens d’adopter deux orientations pour inverser la tendance et renforcer l’intermédiation financière en Côte d’Ivoire.

La première serait d’encourager les banques, y compris les établissements de micro-crédits, à se rapprocher de leur clientèle à travers des innovations et des partenariats pour réduire leurs coûts de transaction. La deuxième orientation serait de favoriser l’essor des institutions financières autres que les banques commerciales. Par exemple, les opérateurs de téléphonie mobile pourraient octroyer des crédits comme au Kenya, où l’opérateur Safaricom a introduit en 2013 un service de crédits en partenariat avec une banque (M-Shwari). Celui-ci compte aujourd’hui plus de 10 millions de clients. Le rapport préconise également d’accorder l’autorisation aux établissements de microfinance  d’émettre des cartes de débit et de crédit bancaires.

Un renforcement du système financier est indispensable si la Côte d’Ivoire veut poursuivre la voie de l’émergence. Avec une amélioration de son indice de développement financier à hauteur de celui observé au Cap-Vert ou en Namibie, sa croissance économique pourrait s’accroître de 2,4 %. S’il atteignait celui de l’Afrique du Sud, sa croissance pourrait augmenter de plus de 5 %.

Forte hausse de l’activité des entreprises marocaines et françaises en Afrique subsaharienne

Conscientes du dynamisme sans précédent des économies africaines et du potentiel des différents marchés nationaux ou sous-régionaux, les entreprises marocaines et françaises affichent de nouvelles ambitions africaines qui se déclinent dans leurs stratégies de développement sur le continent.

Selon la troisième édition du Baromètre du Développement International du cabinet international BearingPoint (www.BearingPoint.com) « Se développer en Afrique : regards croisés d’entreprises marocaines et françaises », réalisée avec l’Association marocaine des exportateurs (Asmex) (http://Asmex.org), l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal sont les cinq pays dans lesquels les 250 entreprises marocaines et françaises interrogées sont le plus implantées.

Le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Gabon arrivent en tête pour les entreprises marocaines du panel qui sont essentiellement présentes en Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire, le Maroc et le Cameroun occupent les trois premières places pour les groupes français interrogés qui se déploient aussi dans certains pays anglophones (Nigeria, Afrique du Sud et Kenya).

Concernant la nature des opérations menées par les entreprises du panel, plus de 60 % des répondants marocains exportent et distribuent leur production en Afrique subsaharienne, souvent à travers un réseau de partenaires, ce qui constitue la première étape avant d’envisager une implantation sur place. Avec un temps d’avance, les entreprises françaises sont plus implantées localement, notamment dans la transformation et l’industrie.

« On constate toutefois un effet de rattrapage des entreprises marocaines, finalement assez nouvelles sur le continent, par rapport à leurs homologues françaises présentes pour certaines depuis plus de cent cinquante ans. L’afro-optimisme est très clairement à présent partagé par les patronats marocains et français, et cela se décline dans les stratégies de croissance et les investissements engagés », explique Jean-Michel Huet, associé chez BearingPoint.

Il y a cinq ans, pour 86 % des entreprises marocaines interrogées, l’Afrique représentait moins de 5 % de leur chiffre d’affaires. En 2016, le continent pèse plus de 5 % des revenus pour près de la moitié des répondants, et 20 % d’entre eux estiment que l’Afrique constituera plus de 50 % de leur chiffre d’affaires global dans les cinq prochaines années. « Nous assistons depuis quelques années à une impulsion très forte du secteur privé marocain vers la région  subsaharienne. L’appui des autorités du pays et les exemples de réussite portés notamment par les services financiers et l’immobilier ont accéléré le mouvement », explique Monsieur Hassan Sentissi, Président de l’Association marocaine des exportateurs (Asmex).

Cet optimisme se confirme en France également. Il y a cinq ans, l’Afrique représentait moins de 5 % du chiffre d’affaires pour 49 % des entreprises interrogées. Elles ne seront que 14 % dans ce cas en 2020. En dix ans, la part de l’Afrique dans le chiffre d’affaires global du panel va augmenter de 75 %.

« Ces chiffres marocains et français confirment une tendance lourde, le « risque africain » lié aux situations politiques et à l’environnement des affaires ne constitue plus un obstacle rédhibitoire. Le potentiel et les opportunités du continent avec ses 2 milliards d’habitants en 2050 dont plus de 900 millions appartenant à la classe moyenne sont des paramètres autrement plus puissants dans la définition des stratégies de développement international des entreprises », analyse Jean-Michel Huet.

Le potentiel des marchés africains (pouvoir d’achat et nombre de clients) constitue le premier critère des entreprises françaises pour expliquer leur présence en Afrique, et le deuxième critère pour leurs homologues marocaines.

L’affaire du « diesel sale » en Afrique

Le niveau de la teneur en soufre du carburant vendu en Afrique est 378 fois plus élevé que celui vendu en Europe

C’est l’une des informations que donne le rapport « Dirty diesel » publié par Public Eye après trois ans d’enquêtes dans la filière du pétrole.

Aussi, selon ce rapport, cette qualité de carburant très nuisible pour l’environnement, aurait inéluctablement des conséquences sur la santé des personnes vivantes où il est utilisé. En dépit des dangers qu’il représente, ce carburant continue d’être importé en Afrique, pour consommation. A qui la faute ?

De la responsabilité des firmes pétrolières

Naturellement les firmes pétrolières sont les premières à être pointées du doigt sans hésitation. Il est clair que l’affairisme et l’opportunisme de certaines d’entre elles les poussent à agir au détriment de toute éthique, les conduisant à ignorer l’impact de leurs actes sur des vies humaines.

Les contrôles et standards de qualité africains étant faibles dans ce domaine, elles se livrent à cœur joie, à un exercice dangereux : lésiner sur la qualité, produire plus et à moindre coût, afin de faire le maximum de profit possible.

La recherche de profit n’est pas condamnable en soi, mais c’est le non respect des droits des consommateurs, surtout quand leur santé est en jeu. En produisant et en vendant ce diesel toxique, ces firmes font subir au consommateur africain de gros risques de développer, en plus du cancer des voies respiratoires, des maladies et affections graves tels que : l’asthme, les bronchites, la baisse de la fertilité, l’augmentation de la mortalité intra-utérine, etc. D’ailleurs, selon certaines prévisions, en 2030, il y aura jusqu’à trois fois plus de décès prématurés dus à la pollution de l’air (à cause du carburant) en Afrique, qu’en Europe.

On est en donc droit de s’étonner de cette sorte de deux poids deux mesures que ces firmes pratiquent selon qu’elles exercent en Europe, ou en Afrique. Trafigura, Vitol et Addax & Oryx (puisque c’est d’elles qu’il s’agit), fabriquent ces substances estampillées « qualité africaine », à dessein, en combinant des produits chimiques (benzène, soufre) à des doses qu’ils savent nocives pour la santé, puisque interdites en Europe où les organes de régulation jouent pleinement leurs rôles.

D’où le caractère illégitime du business de ces firmes qui se targuent cependant, de « ne pas violer la loi » des pays dans lesquels elles commercialisent leurs produits. Mais, rappelons à ces firmes que tout ce qui est légal n’est pas légitime.

Le problème en Afrique est que la loi est souvent en décalage par rapport à ce qui est légitime, moral et éthique selon les standards de la société. Dès lors, se cacher derrière l’« infériorité » des standards africains est très opportuniste. Et le cas du dirty diesel n’est pas le seul, puisque les exemples en la matière sont tellement nombreux (déversements de déchets toxiques en Côte d’Ivoire par Trafigura, fûts radioactifs déversés en Somalie, stockage illicites de déchets dangereux au Nigeria, etc.)

De la responsabilité des Etats Africains

Cela dit, et tout en reconnaissant la responsabilité des firmes pétrolières, il faudrait se poser la question : avec la bénédiction de qui ? Pourquoi ces mêmes firmes ne peuvent se permettre de pratiquer un tel négoce chez eux ou dans les autres pays développés ? Tout simplement parce que dans ces pays il existe un véritable état de droit, et une régulation protégeant la santé des usagers.

En réalité, une révision des standards de qualité de carburants acceptables sur nos territoires, inciterait ces fabricants et négociants du secteur, à revoir leurs copies. En conséquence, si cette situation qui met en péril la vie des populations africaines perdure, c’est bel et bien parce qu’il y a un aussi et surtout un manque de volonté politique de nos dirigeants, de la négligence et peut-être une certaine complicité.

Et pour cause, ce sont nos gouvernants eux-mêmes qui, par le biais des médias, ont volé au secours de ces négociants en se disant « non concernés » par cette affaire en ce qui concerne la Côte d’Ivoire ; le contestant pour le Congo ; et le jugeant « erroné et exagéré » en ce qui concerne le Secrétaire exécutif de l’Association Producteurs de Pétrole Africains (APPA). Jeter un coup d’œil aux places qu’occupent les Etats concernés dans le classement de l’indice de perception de la corruption, nous fait déduire clairement le pourquoi de telles réactions.

A y regarder de plus près, rien ne peut justifier cette manière d’agir si ce n’est la corruption et la rente profondément ancrée dans les échanges officieux entre ces groupes et nos gouvernants. Un des multiples exemples, c’est l’affairisme au sommet de l’Etat angolais révélé par Public Eye, parlant du deal conclu entre Trafigura et un proche du Président Angolais pour sécuriser ses acquis dans la distribution de carburant.

Si l’on s’y réfère, les négociants suisses continueront de s’en mettre plein les poches au détriment de la santé des Africains car le carburant estampillé « qualité africaine », a de beaux jours devant lui.
L’inertie des organisations de la société civile et le silence des médias
Le moins que l’on puisse dire avec l’éclatement de cette affaire de carburant toxiques, c’est que ces organisations sont déconnectées des réalités sociales. Puisque directement concernées par cette affaire, elles n’ont pas été à même de tirer la sonnette d’alarme. En effet, ce scandale n’a été révélé que de la volonté d’une ONG Suisse.

Cette inertie conforte les Occidentaux qui soutiennent qu’il ne faut pas s’émouvoir ou être choqué du fait qu’il existe un standard de qualité moins exigeant pour les africains, quand les Africains eux-mêmes s’en contentent.

D’autre part, il faut aussi noter que la majeure partie des médias africains vu leurs caractères extrêmement politisés, n’ont accordé que très peu, voire aucun égard à cette affaire sur laquelle il est pourtant nécessaire d’informer le peuple.

En l’état actuel des choses, il est évident qu’il faut que les firmes pétrolières soient contraintes par une révision des normes et standards africains de qualité du carburant, à respecter le droit à la vie et à la santé des populations africaines.

Car si la liberté de commercer est garantie, il y a tout de même nécessité de poser une balise primordiale comme cela se fait partout ailleurs : l’état de droit.
ESSIS Césaire Regis, Activiste-citoyen.

Canal+ diffusera la CAN pendant 7 ans

Canal+ signe la CAN pour 7 ans
Canal+ signe la CAN pour 7 ans

Le Groupe CANAL+ a réussi à conculre l’accord avec la Confédération Africaine de Football (CAF) et Lagardère Sports portant sur les droits de diffusion des plus prestigieuses compétitions officielles de la CAF

Grâce à cet accord, le meilleur du football africain des clubs et des équipes nationales sera diffusé sur les antennes des chaînes CANAL+ en Afrique francophone pour une durée de 7 ans à compter de janvier 2017.

Le 1er rendez-vous incontournable sera la Coupe d’Afrique des Nations Total, GABON 2017 à vivre en direct et en intégralité sur les chaînes CANAL+ SPORT du 14 janvier au 5 février 2017.

À la suite de ce grand événement sportif, seront également diffusées les compétitions africaines majeures telles que le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) Total, la Ligue des Champions de la CAF Total, la Coupe de la Confédération de la CAF Total, la Super Coupe de la CAF Total, les matches de qualifications pour la prochaine Coupe du Monde FIFA 2018, les phases finales de la CAN Féminine Total, la CAN U17 Total (moins de 17 ans), la CAN U20 Total (moins de 20 ans), la CAN U23 Total (moins de 23 ans) et la CAN de Futsal Total.

Canal+ signe la CAN pour 7 ans
Canal+ signe la CAN pour 7 ans

L’ensemble de ces compétitions bénéficiera d’un traitement unique sur les 4 chaînes CANAL+ SPORT, alliant expertise et passion du football.

« Cette acquisition permet au Groupe CANAL+ de confirmer son positionnement de diffuseur sportif de premier plan en Afrique francophone. À ce titre, nous sommes honorés de participer à la mise en valeur de rendez-vous incontournables du football africain sur nos chaînes CANAL+ SPORT en Afrique », déclare Jacques du Puy, Président de CANAL+ Overseas

Téléphones mobiles, Gemalto dope l’adoption et l’usage du LTE

Usager de téléphone mobile au Togo - Crédit photo Thierry Barbaut
Usager de téléphone mobile au Togo - Crédit photo Thierry Barbaut

Gemalto, leader mondial de la sécurité numérique, annonce la sortie de la dernière version de sa solution LinqUs Device Management, conçue pour faciliter la migration des abonnés mobiles vers LTE.

Désormais, la solution détecte et configure automatiquement en temps réel les téléphones 4G et assure la promotion instantanée de forfaits et offres tarifaires ciblées. Parmi ses principaux avantages, on peut citer l’adoption et l’usage accrus de la 4G par les clients, un retour sur investissement dans les réseaux LTE plus rapide et une meilleure fidélisation des abonnés. La plate-forme Gemalto a déjà fait ses preuves et gère déjà près d’un milliard de téléphones portables à travers le monde, dont plus de 470 millions en Afrique et au Moyen Orient.

La dernière version de LinqUs Device Management reflète la popularité croissante des téléphones LTE, qui devraient représenter 72 % de la flotte mondiale de smartphones d’ici 2020 (1). Elle répond au besoin croissant des opérateurs de se concentrer sur la migration de leurs clients vers des offres LTE à plus forte valeur ajoutée. La solution fournit des informations et des analyses en temps réel des téléphones des abonnés ainsi que de leur utilisation des services de données.

Elle est un gage de l’adoption effective de la technologie LTE au travers d’offres personnalisées, de programmes de fidélité et d’une qualité d’expérience (QoE) améliorés. La connaissance des bandes de fréquence LTE prises en charge par les téléphones aide les opérateurs à résoudre la complexité de la fragmentation de la bande LTE, assurant ainsi son utilisation par la promotion du bon téléphone auprès du bon utilisateur. Cette nouvelle version répond également au phénomène des téléphones à plusieurs cartes SIM, car elle peut identifier ces téléphones et créer des campagnes de fidélisation afin d’inciter les abonnés à rester sur le réseau de l’opérateur.

Usager de téléphone mobile au Togo - Crédit photo Thierry Barbaut
Usager de téléphone mobile au Togo – Crédit photo Thierry Barbaut

« Notre plate-forme de gestion des téléphones est une solution éprouvée sur le terrain et déjà bien implantée au Moyen-Orient et en Afrique avec 38% de nos références client. La nouvelle version de la plate-forme soutiendra encore davantage nos clients opérateurs de téléphonie mobile dans la région avec leur migration LTE et leur stratégie de renforcement de l’usage des données », explique Sherry Zameer, Vice-Président principal Afrique chez Gemalto.

Cette solution est idéale, notamment en Afrique et au Moyen Orient où le marché des téléphones mobiles est extrêmement fragmenté, car elle permet de gérer une base de données unique de plus de 170 000 références de téléphones, de plus de 1 500 fabricants, reposant sur les spécifications de la GSMA.

« La dernière version de la solution Device Management de Gemalto permet une proximité encore plus grande avec le client. Elle apporte aux opérateurs le degré de connaissance et d’analyse nécessaires pour améliorer l’expérience 4G des abonnés, augmenter leurs revenus, faire face à la forte fragmentation du marché des téléphones portables et renforcer la fidélité client », commente David Buhan, vice-président senior des services aux abonnés mobiles de Gemalto. « Parallèlement à la quête des opérateurs vers plus de vitesse et de capacité, Gemalto s’est engagé sur une feuille de route qui va vers la 4.5G et au-delà. »

(1) CCS Insight – Market Forecast, Mobile Phones, Worldwide, 2016-2020 (CCS Insight – Prévisions de marché, Téléphones mobiles, International, 2016-2020)

Farafina.tech une base de données Africaines au service de l’intégrité électorale 

Dans un contexte où l’Afrique traverse une période déterminante marquée par les défis démocratiques majeurs et des interrogations sur l’intégration - la pertinence -...
Reconstruire le multilatéralisme : un changement de paradigme pour que ce soient les pays qui portent la réponse aux problématiques de notre temps

Reconstruire le multilatéralisme : un changement de paradigme pour que ce soient...

Sommet FfD4 de Séville - Finance internationale Deux ans après le Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial, qui s’est tenu à Paris en juin 2023,...