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Intelligence artificielle et emploi : a-t-on pris la mesure de l’enjeu ?

intelligence artificielle et emploi
intelligence artificielle et emploi

Avec la Banque Mondiale

Faire rimer algorithmes et opportunités, c’est mettre l’innovation au service de l’emploi des jeunes

L’intelligence artificielle (IA) est synonyme de nouveaux horizons et de nouveaux défis pour les travailleurs, quel que soit leur âge ou leur profil. L’IA générative, plus particulièrement, est un domaine plein de promesses. Elle consiste à créer des contenus originaux à partir de données existantes et des contributions des utilisateurs. On peut ainsi créer du texte (ChatGPT d’OpenAI), des images (Stable Diffusion de Stability AI), de la musique (Music LM de Google) ou du code informatique (Copilot de GitHub).

L’IA générative a des applications dans de multiples secteurs d’activité et domaines (a) : art, écriture, développement de logiciels, conception de produits, santé, finance, jeu vidéo, marketing, mode… Mais comment va-t-elle impacter l’emploi des jeunes ? Comment faire en sorte qu’ils tirent parti de cette nouvelle technologie et se préparent aux emplois de demain ?

Un levier pour booster l’emploi des jeunes

Voici trois façons dont l’IA génératrice peut avoir un impact positif sur l’emploi des jeunes :

  • Créer de nouveaux emplois et parcours de carrière. À mesure que l’IA générative sera plus accessible et son utilisation répandue, il y aura une demande croissante de professionnels (a) capables de concevoir et développer ses systèmes et applications, de les entraîner, les tester, les déployer et assurer leur maintenance. Savoir poser les bonnes questions aux applications d’IA (ou prompt engineering, l’« ingénierie des requêtes ») va devenir une compétence cruciale. De plus, tous les métiers qui gravitent autour du développement de contenus — création, curation, édition, révision, validation — sont appelés à évoluer et s’enrichir grâce à des outils d’IA générative qui aident désormais à produire des contenus originaux et de grande qualité.
  • Améliorer la productivité. Pour les jeunes actifs, l’IA générative peut être un atout en ce qu’elle permet d’augmenter la créativité et de favoriser l’innovation, avec à la clé la production de contenus innovants et personnalisés : création de plans, de brouillons ou de résumés pour la rédaction d’articles, génération d’extraits de code ou de modèles pour les développeurs de logiciels, ou encore réalisation de maquettes ou de prototypes pour les concepteurs de produits. En fournissant des suggestions et des alternatives, les modèles d’IA générative peuvent augmenter la créativité humaine et aider les utilisateurs à créer (a) facilement du texte, des images et des vidéos à partir de nouvelles idées.
  • Permettre de nouvelles formes d’apprentissage et d’éducation. L’IA générative peut offrir des expériences d’apprentissage personnalisées et flexibles en fonction des préférences, des objectifs, des intérêts et des capacités de chacun. Un apprentissage personnalisé potentiellement synonyme de motivation accrue chez les élèves, de meilleurs résultats scolaires et de réduction des taux d’abandon. Simulations de réalité virtuelle, gamification pédagogique ou encore chatbots éducatifs (a) : l’IA générative pourrait aider à créer des environnements d’apprentissage interactif et immersif plus susceptibles de toucher et motiver les apprenants. Ces nouveaux environnements peuvent en particulier permettre de développer des compétences (a) comme la résolution de problèmes, la créativité et la collaboration.

Le potentiel de l’IA générative pour créer des contenus de qualité et optimiser toutes sortes d’activités est immense, mais cela ne va pas sans dangers.  Bien qu’elle ouvre une multitude de nouveaux horizons, l’IA générative va bouleverser certains métiers, en particulier ceux qui reposent sur des tâches répétitives. Les organisations devront par ailleurs assurer la qualité et la fiabilité du contenu généré par l’IA et en assumer la responsabilité, tout en s’attachant à prévenir et détecter les risques de mauvais usages. Les programmes de formation devront, de leur côté, mettre l’accent sur le développement de compétences telles que la créativité, l’intelligence émotionnelle et les habiletés interpersonnelles, dont l’importance ira grandissant à l’avenir. Alors que l’IA gagne en puissance, il est important de rappeler que 2,6 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’internet en 2023.  Les pays auront donc besoin de ressources pour garantir à tous l’accès à la connectivité, aux compétences numériques et à l’électricité, et faire en sorte que la fracture digitale n’exacerbe pas les inégalités d’accès à ces nouveaux types d’emplois.

Un sommet pour se pencher sur la mutation rapide du monde du travail

Les derniers développements des technologies numériques transforment en profondeur le monde du travail. Afin de donner aux jeunes les moyens de s’adapter et de réussir dans un environnement en mutation rapide, les programmes en faveur de l’emploi des jeunes doivent être agiles et novateurs. La promotion de solutions concrètes et innovantes est au cœur de la mission de Solutions for Youth Employment (S4YE) (a), principale initiative multipartite de la Banque mondiale dédiée à l’emploi des jeunes.

C’est dans cet esprit que l’équipe S4YE organise les 7 et 8 novembre le sommet « Échanges et partenaires d’innovation » (a). L’objectif de ce sommet est triple :

  1. Examiner les effets des récents développements de l’IA générative sur l’emploi des jeunes
  2. Mettre en lumière les solutions innovantes menées par des partenaires
  3. Célébrer les jeunes en tant que créateurs de solutions aux défis du développement

Avec 12 sessions et plus de 45 conférenciers, le sommet comprendra un discours liminaire sur l’IA générative et son impact sur l’emploi ; une séance plénière réunissant des leaders de la tech, un capital-risqueur et des décideurs publics ; une série de sessions interactives sur les innovations émergentes dans l’emploi des jeunes et une présentation « pecha kucha » avec des leaders de la jeunesse.

Le sommet sera aussi l’occasion de se pencher plus particulièrement sur le secteur de la création et de s’entretenir avec de jeunes musiciens, cinéastes et artistes qui mettent à profit les nouveaux outils de l’IA générative pour développer leurs activités. Au menu des discussions : le microtravail sur plateforme, les dispositifs de protection sociale pour les travailleurs informels, les emplois numériques pour les jeunes ruraux et les réfugiés, les nouvelles solutions pour l’emploi dans l’agriculture et le secteur de la santé, l’accès des femmes à des emplois non traditionnels, ou encore l’impact de l’IA dans les industries créatives et culturelles.

La société Tactis remporte le prix spécial VIE chez BPI France

Tactis Afrique
Tactis Afrique

Le cabinet de conseil Tactis est implanté en France au Maroc et au Rwanda

Le jeudi 30 novembre 2023, Stéphane Lelux, Président du cabinet Tactis, leader français du conseil en aménagement numérique et des projets d’infrastructures de télécommunications, s’est vu remettre le prix spécial « VIE » de l’international Jacques Cresson 2023 chez BPI – Maisons-Alfort.

Décerné par le Comité CCE (Conseillers du Commerce Extérieur) du Val-de-Marne, en partenariat avec Business France et BPI France, il vise à valoriser l’utilisation pertinente et efficiente du dispositif Volontariat International en Entreprise (VIE) par une entreprise du Val-de-Marne.

Avec plus de 30% de son activité réalisée à l’international et principalement en Europe et Afrique, Tactis est une PME de plus de 70 consultants et experts qui coopère étroitement avec la TEAM France Export depuis 5 ans.

Stéphane Lelux reçoit le prix Jacques Cresson VIE chez BPI France
Stéphane Lelux reçoit le prix Jacques Cresson VIE chez BPI France

Depuis 2019, Tactis a ouvert une filiale au Rwanda, pays attractif et leader dans l’innovation afin d’étendre sa présence sur le marché Est Africain. En 2022, le Cabinet a mobilisé deux contrats VIE, diplômés EMLyon Business School et ESTP pour soutenir le développement de sa filiale locale notamment à travers des missions innovantes : étude de faisabilité pour l’AFD d’un Drone Operations Center et la modernisation des réseaux du gouvernement ; élaboration pour RISA (Rwanda Information Society Authority) d’un plan d’extension du réseau de fibre optique et de mise en place de hotspots publics, notamment pour les écoles ; étude sur la connectivité pour tous dans les zones fragiles, en conflit et affectés par la violence (notamment en Centrafrique) pour la Banque Mondiale ; etc.

« Nous remercions vivement le Comité CCE Val-de-Marne, Business France, BPI France et la Team export France. Ces accompagnements, et notamment le dispositif VIE, constituent de précieux soutiens et appuis pragmatiques pour des PME à potentiel dans le montage des leurs activités à l’international. Cela contribue à la promotion des savoir-faire français à l’international » confie Stéphane Lelux Président de TACTIS et Vice-président d’INFRANUM (filière française des infrastructures numériques).

En outre, si le dispositif VIE offre une véritable opportunité aux entreprises pour initier ou renforcer leur implantation à l’étranger, il l’est aussi pour les jeunes potentiels qui peuvent réaliser des missions de haut niveau, avec beaucoup d’autonomie et de responsabilités. Tactis a d’ailleurs embauché le dernier candidat qui arrivait à l’échéance de son VIE.

Ce prix est un encouragement pour toutes nos équipes à poursuivre ses efforts de développement à l’international, et particulièrement en Afrique.

La formation des talents locaux, un impératif pour l’Afrique

Des jeunes femmes impliquées dans la Google Code Week de Bujumbura - Mentorat technique de Thierry Barbaut
Des jeunes femmes impliquées dans la Google Code Week de Bujumbura - Mentorat technique de Thierry Barbaut

Dans un monde en pleine transformation, où les révolutions numérique et verte redéfinissent les contours du marché du travail, l’Afrique se trouve à un carrefour décisif. D’ici 2050, 40 % de la population mondiale de moins de 18 ans sera africaine, une statistique qui souligne à la fois un immense potentiel et un défi colossal.

Pourtant, le continent fait face à un déséquilibre préoccupant : chaque année, 10 à 12 millions de jeunes africains intègrent un marché du travail qui ne génère que 3 millions d’emplois, d’après l’Organisation internationale du travail.[1] Cette situation met en lumière un besoin urgent, celui de former la jeunesse africaine, en particulier dans les domaines du numérique. Pour que l’Afrique ne soit pas laissée pour compte des transformations qui s’opèrent, notamment dans le secteur de l’industrie, il est essentiel d’investir dans l’éducation et la formation de ces jeunes. Les compétences numériques ne sont plus une option, mais une nécessité pour garantir un avenir durable et prospère.

L’exode des talents et le défi de l’industrialisation en Afrique

Selon les données de l’Union africaine, environ 70 000 professionnels hautement qualifiés quittent annuellement le continent, une situation qui soulève des inquiétudes quant à son développement économique et son intégration dans l’économie mondiale. Cette émigration des cerveaux est perçue par 78 % des dirigeants d’entreprises comme une menace significative pour l’établissement d’activités durables sur le continent.[2]

Cette problématique se présente dans un contexte où l’Afrique s’apprête à produire un nombre croissant de diplômés : 1,5 million en 2023, et environ 1,9 million annuellement d’ici 2030[3]. La question de l’emploi de ces jeunes et la nécessité de les retenir sur le continent prend une importance cruciale, particulièrement dans un contexte où l’industrialisation et le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) devient prioritaire.

L’industrialisation rapide de l’Afrique nécessite une main-d’œuvre qualifiée dans des secteurs variés, allant de l’agriculture à la santé, en passant par les infrastructures et l’énergie. Ces domaines clés peuvent tirer un avantage significatif de la technologie pour augmenter leur compétitivité. Toutefois, ce progrès est entravé par un déficit de compétences, notamment dans des domaines critiques tels que l’analyse de données, l’intelligence artificielle, la robotique et l’automatisation. Un exemple pertinent est le « Digitech Ecosystem Summit » organisé par Huawei au Maroc le 25 novembre qui a mis l’accent sur l’importance du renforcement des compétences numériques et la consolidation des partenariats public-privé pour dynamiser l’économie digitale nationale.

En effet, face à ces défis, la mise en place de partenariats stratégiques entre les gouvernements, les entreprises privées et les institutions éducatives est devenue une nécessité. Ces collaborations doivent permettre d’aligner les programmes d’études avec les besoins du marché du travail, favorisant ainsi l’adéquation entre les compétences acquises et les attentes des entreprises. Un exemple est le partenariat entre Huawei et l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), qui a donné naissance au programme de bourse « Generation Connect Young Leadership » lancé lors du CSD Forum organisé par le géant des télécoms chinois, soulignant l’importance de ces synergies pour la formation des leaders numériques de demain.

La formation des femmes au numérique : un impératif pour l’industrialisation du continent

Un autre aspect crucial est l’inclusion des femmes dans le secteur des TIC. Actuellement, elles sont sous-représentées malgré leur potentiel considérable. L’UNESCO indique que les femmes ne représentent que 30 % des professionnels de la tech en Afrique, et ne captent qu’une part minime des financements dans le domaine entrepreneurial[4]. Cette disparité non seulement freine l’innovation mais aussi limite la compétitivité nécessaire pour l’industrialisation du continent. ONU Femmes a révélé que l’écart de genre dans le secteur numérique a déjà coûté environ 1 milliard de dollars au PIB des pays à revenu moyen ou faible[5]. Si cette tendance persiste, la perte pourrait s’intensifier, entravant les ambitions d’industrialisation du continent.

Le programme « Women in Tech » de Huawei Maroc, en collaboration avec le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, est un exemple marquant de l’effort pour renforcer l’inclusion des femmes dans les TIC. Lancé en 2022 lors du Digitech Ecosystem Summit, le programme a formé 100 femmes. Parmi elles, 50 ingénieures ont suivi des formations en intelligence artificielle et Big Data, et 50 professionnelles du management ont reçu des formations en Soft Skills. Cette initiative a contribué à renforcer leur autonomisation dans le domaine technologique.

Il est donc impératif de mettre en place des stratégies ciblées pour encourager les jeunes filles et les femmes à s’engager dans les métiers du numérique. Des initiatives visant à promouvoir l’éducation et la formation dans ces domaines pourraient transformer radicalement le paysage économique et technologique de l’Afrique. La clé du succès réside dans la création d’un environnement favorable où les talents locaux, hommes comme femmes, sont non seulement formés mais aussi retenus et valorisés.

En conclusion, face aux défis de l’exode des talents et de l’industrialisation, l’Afrique se trouve à un tournant décisif. La clé de son succès réside dans la capacité à retenir et à développer ses talents locaux, tout en assurant une participation accrue des femmes dans les TIC. La mise en œuvre de stratégies éducatives adaptées, l’investissement dans les technologies avancées et la promotion de l’égalité des sexes dans le secteur technologique sont cruciaux pour une croissance inclusive et durable. L’investissement dans l’éducation et les compétences numériques n’est pas seulement un impératif social ; il est stratégique pour le développement économique du continent.


[1] Numérique en Afrique : l’urgence de la formation, Le Point, décembre 2022.

[2] Afrique. Un vivier de talents inexploité, L’Observateur, octobre 2023.

[3] Afrique. Un vivier de talents inexploité, L’Observateur, octobre 2023.

[4] En Afrique, les femmes indispensables à la révolution industrielle par le numérique, Jeune Afrique, juillet 2023.

[5] En Afrique, les femmes indispensables à la révolution industrielle par le numérique, Jeune Afrique, juillet 2023.

Max It est l’application qui intègre les univers télécom, les services financiers et e-commerce

Orange Télécom
Orange Télécom

Après le succès de ses applications My Orange et Orange Money avec plus de 22 millions de clients utilisateurs au quotidien, Orange lance sa Super-app qui fusionne tous les univers télécom, services financiers et e-commerce permettant de répondre facilement à tous les besoins quotidiens de ses utilisateurs. Développée par les équipes d’Orange en Afrique et pour les clients africains, cette nouvelle application, Max it, est lancée dans cinq pays et sera bientôt étendue aux douze autres pays de présence d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient (MEA).

Max it, la « Super-app » africaine qui intègre les services utiles du quotidien 

Max it est une « Super-app » conçue pour être un véritable portail de services sur mobile afin de faciliter la vie et l’expérience digitale de tous les utilisateurs du continent, qu’ils soient clients ou non d’Orange.

Ainsi, Max it regroupe en une interface unique sur smartphone trois offres de services essentiels :

  • Les fonctionnalités télécom pour gérer ses  lignes mobile ou fixe.
  • Orange Money avec tous les services de transfert d’argent local et international, de paiements chez nos partenaires facturiers et marchands, de virements bancaires, de crédit et d’épargne.
  • Un univers de e-commerce proposant une offre de contenus digitaux (jeux en ligne, musique, TV, vidéos, actualités etc ) à laquelle s’ajoute un service innovant de billetterie digitale permettant aux clients d’acheter leurs billets de concerts, de transports etc.

Max it est accessible par tous indépendamment de l’opérateur avec Orange Money comme socle de paiement tout en acceptant d’autres solutions pour le règlement des achats via la super-app. Disponible dans différentes langues et intégrant des spécificités locales pour davantage d’inclusion, Max it permettra le développement de nouveaux usages tout en répondant aux différents besoins de la vie quotidienne de ses utilisateurs.

Orange anticipe environ 45 millions d’utilisateurs actifs de Max it d’ici 2025. Le potentiel d’attractivité de Max it est important, a fortiori dans une zone du monde où le smartphone est la porte d’entrée à la vie numérique au quotidien avec un taux d’adoption en forte croissance qui devrait atteindre 61% de clients connectés en 2025.  

Le groupe Orange capitalise ainsi sur son ancrage historique en Afrique et au Moyen- Orient et son expertise quant aux besoins de ces marchés pour proposer une solution unique, complète et adaptée à l’évolution des usages.

Enrichissement progressif et amélioration constante des services proposés

Max it est disponible dans sa première version dans cinq pays d’Afrique (Cameroun, Sénégal, Mali, Burkina Faso et Botswana) et fera l’objet d’un déploiement par vague, accompagné de mises à jour fonctionnelles, dans les autres pays. Dès le lancement et afin de répondre aux attentes des utilisateurs, Max it offrira, au-delà des services d’Orange, des services digitaux issus de partenariats locaux au même titre que des services de partenaires internationaux. 

A propos du lancement de Max it, Christel Heydemann, Directrice générale d’Orange déclare : « Max-it reflète parfaitement l’esprit d’innovation d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient. En regroupant l’ensemble de nos services et ceux de nombreux partenaires, cette application renforce par ailleurs notre positionnement d’opérateur multi-service ainsi que notre volonté d’offrir le meilleur du numérique à tous nos clients. »

Jérôme Hénique, Directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient, ajoute : « Les équipes d’Orange Middle East and Africa ont accompli, avec Max it, un travail remarquable de co-construction avec toutes les parties prenantes (employés, clients, partenaires, distributeurs etc), afin de leur proposer une interface unique, simple, efficace, personnalisable et inclusive. Dorénavant, avec Max it, chacun peut répondre à ses différents besoins tels que gérer son forfait téléphonique, ses finances ou ses achats. C’est une plateforme ouverte et évolutive qui ouvre de nombreuses perspectives de développement pour le continent et renforce notre démarche d’inclusion. » 

Kuytai laboratoire de recherche open science en intelligence artificielle

Kyutai open-science AI lab
Kyutai open-science AI lab

KYUTAI, le 1er laboratoire d’initiative privée européen dédié à la recherche ouverte en intelligence artificielle présenté à Station F (Paris) en présence de son équipe scientifique et de ses trois co-fondateurs, Xavier Niel, Rodolphe Saadé et Eric Schmidt.

KYUTAI, un Open-science AI Lab

KYUTAI est un laboratoire à but non-lucratif entièrement dédié à la recherche ouverte en intelligence artificielle (AI).

Il a pour ambition de s’attaquer aux principaux défis de l’IA moderne en développant notamment de grands modèles multimodaux (utilisant le texte mais aussi le son, les images, etc) et en inventant de nouveaux algorithmes pour améliorer leurs capacités, leur fiabilité et leur efficacité.

Pour ce faire, le laboratoire s’appuiera sur la puissance de calcul mise à sa disposition par Scaleway, la filiale du Groupe iliad. Il s’agit à date de la plus grande de puissance de calcul déployée en Europe pour les applications IA. 

Résolument engagé dans la démocratisation de l’IA, KYUTAI se positionne comme un acteur majeur de la recherche ouverte, ou open science, dans le domaine.

Son ambition est de partager ses avancées avec l’ensemble de l’écosystème de l’IA (la communauté scientifique, celle des développeurs, le tissu industriel, les citoyens et les décideurs des démocraties).

Enfin, KYUTAI vise à former de futurs experts de la discipline, via l’accueil d’étudiants en master pour des stages au sein du laboratoire et la supervision de doctorants et de post-doctorants. 

Une initiative privée à but non lucratif 

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KYUTAI a été fondé conjointement par le Groupe iliad, le Groupe CMA CGM et Schmidt Futures.

Le Groupe iliad et le Groupe CMA CGM ont chacun contribué à hauteur de 100 millions d’euros au financement du laboratoire de recherche.

The Eric & Wendy Schmidt Fund for Strategic Innovations’est également jointe en tant que co-fondatrice, marquant ainsi un partenariat solide et un engagement commun dans ce projet. 

Déjà doté à près de 300 millions d’euros, KYUTAI a vocation à fédérer d’autres investissements privés. Les membres co-fondateurs invitent aujourd’hui d’autres entités à les rejoindre pour financer sur le long terme les travaux de cette organisation à but non-lucratif.

Une équipe scientifique exceptionnelle basée à Paris

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KYUTAI s’appuie d’ores et déjà sur une équipe de chercheurs aux parcours académiques et industriels exceptionnels. Des recrutements sont en cours afin de renforcer l’équipe et de lancer de nouveaux projets de recherche. Les bureaux de KYUTAI sont basés à Paris.

Alexandre Défossez

Alexandre Défossez a étudié les mathématiques et la physique à l’École Normale Supérieure (Paris) avant de se spécialiser en mathématiques appliquées à l’apprentissage automatique avec un master de l’École Normale Supérieure (Saclay). Il a conduit son doctorat en collaboration entre l’INRIA et Facebook AI Research (FAIR) à Paris, couvrant à la fois les propriétés théoriques de l’apprentissage de modèles profonds, ainsi que leur application à la séparation des sources audio. En 2020, il rejoint FAIR en tant que chercheur, poursuivant ainsi ses travaux sur la modélisation audio. Il a dirigé la recherche et le développement du framework open source AudioCraft, comprenant de nombreux modèles audio de pointe, tels que EnCodec (compression/tokenisation), AudioGen et MusicGen (génération audio et musicale). Ayant un vif intérêt pour la science en général, il a également apporté des contributions-clés au domaine des neurosciences computationnelles avec le Dr Jean Rémi King.

Edouard Grave 

Edouard est chercheur en intelligence artificielle avec huit années d’expérience dans les laboratoires d’Apple MLR et Facebook AI Research (FAIR). Avant cela, il a effectué deux postdocs, à UC Berkeley et à Columbia University. Il a obtenu son doctorat en informatique à l’Université Paris VI et le diplôme de l’Ecole polytechnique avec un master en apprentissage automatique et vision artificielle. Ses principaux thèmes de recherche sont les grands modèles de langage, le traitement du langage naturel et l’apprentissage profond efficace. Chez FAIR, il a codirigé le développement du grand modèle de langage LLaMA et de la bibliothèque fastText.

Hervé Jégou

Après un doctorat sur la compression de données et les codes correcteurs d’erreurs, Hervé a rejoint Inria, où il a mis au point des algorithmes de recherche dans de très grandes bases d’images et de vidéos. Il a rejoint Facebook AI Research lors de la création du laboratoire parisien en 2015, en tant que manager scientifique puis directeur. Ses domaines de recherche vont de la vision artificielle et l’entraînement efficace des réseaux de neurones à la compression, la protection et l’indexation des données. Il a notamment inventé product quantization, un algorithme de fouille en domaine compressé utilisé par de nombreuses entreprises. La bibliothèque logicielle Faiss qu’il a fondée chez FAIR est l’une des bibliothèques de recherche vectorielles open source les plus, sinon la plus populaire au monde.

Laurent Mazaré 

Après des études de mathématiques appliquées et d’informatique à l’Ecole Polytechnique, Laurent a obtenu un doctorat à l’intersection de la cryptographie et des méthodes formelles. Il a ensuite rejoint le secteur financier, en travaillant comme quantitative strategist chez Goldman Sachs. En 2013, il rejoint Jane Street en tant que développeur, travaillant sur les systèmes distribués et l’analyse de stratégies de trading automatiques. En 2017, il a rejoint DeepMind en tant qu’ingénieur de recherche dans le groupe de vision artificielle. Revenu comme chercheur chez Jane Street en 2018, il a travaillé à la conception de stratégies basées sur de nouvelles techniques de modélisation, ainsi qu’à la mise en place de l’infrastructure de recherche. Laurent a également apporté d’importantes contributions au monde de l’open source au fil des années, créant deux bibliothèques d’apprentissage automatique parmi les plus utilisées en Rust.

Patrick Pérez 

Diplômé de l’École Centrale Paris, spécialité Mathématiques Appliquées, Patrick a plus de trente ans d’expérience en vision artificielle et apprentissage automatique, partagée entre laboratoires publics et privés : Brown University en tant que postdoc, Inria comme doctorant puis chercheur, pour les institutions publiques ; et pour les laboratoires industriels, Microsoft Research comme chercheur, Technicolor en tant que distinguished scientist et Valeo avec les rôles de directeur scientifique et de vice-président pour l’IA. Au cours de sa carrière, Patrick a exploré divers domaines d’application (médical, cinéma et médias, automobile), analysé les signaux issus de capteurs variés (caméras, IRM, microphones, radar, scanners laser), construit et dirigé plusieurs équipes de recherche amont. Certains de ses projets les plus récents au sein de l’équipe Valeo.ai explorent le déploiement sur véhicule de modèles de perception visuelle à 360 degrés à base de transformers, ou la génération d’explications visuelles dites contrefactuelles pour analyser des systèmes de conduite autonome à base de caméras.

Neil Zeghidour 

Neil vient de Google DeepMind où il a fondé et dirigé une équipe travaillant sur les modèles génératifs pour l’audio, avec des contributions telles que l’API text-to-music de Google, un système de traduction automatique de parole à parole avec préservation de la voix et le premier codec audio entièrement basé sur des réseaux de neurones. Il a auparavant passé trois ans chez Facebook AI Research, où il travaillait sur la reconnaissance automatique de la parole et la compréhension audio. Il est titulaire d’un doctorat en apprentissage automatique de l’École Normale Supérieure (Paris), d’un master de l’École Normale Supérieure de (Saclay) dans le même domaine, et d’un master en finance quantitative de l’Université Paris Dauphine. En parallèle de ses activités de recherche, Neil enseigne les technologies de traitement de la parole à l’École Normale Supérieure (Saclay).

Conseil scientifique : trois chercheurs de renommée mondiale

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Le Conseil scientifique de KYUTAI est composé de trois personnalités scientifiques de premier plan spécialistes de l’IA :

Yejin Choi : Yejin est une scientifique sud-coréenne spécialisée dans le traitement du langage naturel et la vision artificielle. En 2018, elle a rejoint l’Allen Institute for AI (AI2) et l’Université de Washington comme Professeure en 2020. Ses recherches se concentrent sur les nombreuses façons dont l’intelligence humaine diffère de celle des grands modèles d’IA. En 2022, Yejin a reçu la prestigieuse bourse MacArthur et, en 2023, le Time Magazine l’a distinguée parmi les 100 personnalités les plus influentes dans le domaine de l’IA.

Yann Le Cun : Yann est un chercheur français, spécialiste de l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique, vision artificielle et robotique. Il est l’un des pionniers de l’apprentissage profond, et l’inventeur des réseaux de neurones convolutifs particulièrement utilisés en analyse d’images. Ses travaux lui ont valu d’être colauréat du prix Turing en 2018. Yann est professeur à New York University et Chief AI Scientist à Meta où il a fondé Facebook AI Research (FAIR). 

Bernhard Schölkopf : Bernhard est un chercheur allemand mondialement connu pour ses travaux en apprentissage automatique. Après une expérience dans l’industrie, notamment dans les laboratoires d’AT&T Bell et de Microsoft Research, il rejoint comme directeur le Max Planck Institute pour les systèmes intelligents à Tübingen, où il dirige le département d’inférence empirique. Il est également professeur affilié à l’ETH Zürich et président d’ELLIS (European Laboratory for Learning and Intelligent Systems). Pour ses travaux fondamentaux, Bernhard a reçu entre autres le prix Leibniz en 2018 et le prix Milner de la Royal Society en 2014. 

L’emploi, voie pour réduire la pauvreté et clé du développement

Les services numériques en levier de l'économie dans les pays en développement
Les services numériques en levier de l'économie dans les pays en développement

Avec La Banque Mondiale

LES POINTS MARQUANTS

  • Aujourd’hui, près de 700 millions de personnes dans le monde vivent dans l’extrême pauvreté, avec moins de 2,15 dollars par jour.
  • Quelque 50 % de la population mondiale qui vivent avec moins de 6,85 dollars par jour, c’est-à-dire le seuil de pauvreté fixé pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.
  • Au rythme actuel, le monde n’atteindra pas l’objectif d’éliminer d’ici 2030 l’extrême pauvreté.

Chaque année, le 17 octobre, le monde entier célèbre la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. « Travail décent et protection sociale pour mettre la dignité en action » : c’est le thème choisi pour cette édition.

L’éradication de la pauvreté est toujours un enjeu mondial majeur. Aujourd’hui, près de 700 millions de personnes dans le monde vivent dans l’extrême pauvreté, avec moins de 2,15 dollars par jour. Après des décennies de recul constant, les crises qui se superposent et les chocs à répétition survenus entre 2020 et 2022 ont fait reculer d’environ trois années les progrès de la lutte contre la pauvreté. 

Au rythme actuel, le monde n’atteindra pas l’objectif d’éliminer d’ici 2030 l’extrême pauvreté (a), qui touchera encore près de 600 millions de personnes selon les projections de la Banque mondiale. 

L’extrême pauvreté se concentre dans les endroits où elle sera la plus difficile à éradiquer : les pays les moins avancés, les zones touchées par les conflits et les régions rurales isolées. Les perspectives sont par ailleurs sombres pour les quelque 50 % de la population mondiale qui vivent avec moins de 6,85 dollars par jour, c’est-à-dire le seuil de pauvreté fixé pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.  

Ce sont les plus vulnérables qui ressentent le plus fortement les effets de la pauvreté. Un récent rapport de la Banque mondiale et de l’UNICEF a notamment révélé que les enfants représentent plus de la moitié des personnes en situation d’extrême pauvreté (a), alors que leur part dans la population totale n’est que de 31 %.  

Une approche multidimensionnelle

Selon Luis-Felipe Lopez-Calva, directeur mondial du pôle Pauvreté et équité de la Banque mondiale (a), «  mettre fin à la pauvreté est un défi qui nécessite une approche multidimensionnelle  ». Et de poursuivre : «  Les pays ne peuvent pas lutter efficacement contre la pauvreté et les inégalités sans améliorer le bien-être des populations, notamment par un accès plus équitable à la santé, à l’éducation et aux infrastructures de base. Cette action aura d’autant plus d’impact sur les communautés et les générations à venir si elle s’emploie à favoriser l’autonomie des femmes et des jeunes. Les responsables politiques doivent intensifier leurs efforts pour développer leurs économies tout en protégeant les personnes et les familles les plus vulnérables. Cela passe par un renforcement des investissements dans les systèmes de protection sociale.  »


The World Bank
Nebiba Mohammed travaille à l’usine textile Shints à Addis-Abeba, en Éthiopie.Photo : Stephan Gladieu/Banque mondiale

L’emploi, la voie pour réduire la pauvreté

À long terme, l’emploi est le moyen le plus sûr de réduire la pauvreté et les inégalités

Un emploi régulier fournit aux individus et aux familles une source essentielle de revenus et leur permet d’améliorer leur situation économique, de se constituer un patrimoine et d’investir dans l’éducation, la santé et la nutrition, ce qui contribue à briser le cycle de la pauvreté intergénérationnelle. Il leur confère également la dignité associée au travail. 

La plupart des personnes en âge de travailler dans les pays en développement occupent cependant des emplois informels, peu productifs, mal rémunérés et précaires. En outre, les femmes, les jeunes filles et les personnes âgées sont surreprésentées dans ces emplois. Avec près de 4 millions de jeunes qui devraient atteindre l’âge de travailler chaque mois dans le monde jusqu’en 2030, les pays doivent se concentrer sur la création d’emplois de qualité dans le secteur formel, qui permettent généralement de bénéficier d’une assurance maladie, d’un régime de retraite et d’une couverture sociale. L’élargissement de l’accès des enfants et des jeunes à de meilleures possibilités d’éducation peut leur permettre d’acquérir les compétences dont ils auront besoin pour prétendre à de bons emplois à l’avenir.

Toutefois, la création de cet environnement favorable au niveau national nécessitera également des efforts concertés pour que le contexte mondial soit lui aussi plus porteur. La fracture financière et le poids croissant de la dette (a) limitent considérablement la capacité de nombreux pays en développement à fournir les services dont leur population a besoin. 

« Trop de personnes qui aspirent à un avenir plus prospère sont laissées pour compte. Cela est en grande partie lié au fait que leurs pays souffrent d’une situation économique tendue et d’une marge de manœuvre budgétaire limitée », indique Li Junhua, secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires économiques et sociales (a). « La communauté internationale doit faire en sorte que les pays en développement disposent d’une latitude suffisante pour mieux répondre aux besoins de leurs citoyens. »

Pauvreté et changement climatique

La pauvreté est aussi étroitement liée à la menace existentielle que fait peser le changement climatique. Des millions de personnes pauvres résident dans des zones fortement exposées (à) aux inondations, aux cyclones, aux sécheresses, à la chaleur intense ou à d’autres phénomènes météorologiques extrêmes. 

« Les conséquences du changement climatique menacent des vies et des moyens de subsistance dans le monde entier », alerte Li Junhua. « Si nous ne parvenons pas à mieux comprendre ce lien et à l’intégrer dans nos politiques et notre planification, la promesse de mettre fin à la pauvreté ne se réalisera jamais. »  

« Les décideurs devraient adopter en priorité des politiques qui améliorent les moyens de subsistance des pauvres aujourd’hui, réduisent leur vulnérabilité aux risques climatiques demain et contribuent à atténuer les dangers climatiques à l’avenir. L’action climatique peut aussi être un levier favorisant une croissance inclusive, notamment par la création d’emplois de qualité dans l’économie verte », ajoute M. Lopez Calva.  

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, rejoignez-nous en ligne en utilisant le hashtag #EndPoverty et partagez vos idées sur ce qu’il faudra faire pour créer un monde sans pauvreté sur une planète vivable. 

La French Tech Mauritius a fêté les 10 ans de la French Tech

Les co-présidents Nicolas Goldstein et Sandra Leblé
Nicolas Goldstein et Sandra Leblé - Co-Présidents de la French Tech Mauritius

L’Ile Maurice fait parti des pays qui ont participé aux 10 ans de la French Tech.

Pour rappel c’est un mouvement, une communauté mondiale d’entrepreneurs qui croient fermement au pouvoir de l’innovation et de la technologie pour contribuer à redéfinir notre futur. 

Mais l’innovation et la Tech, à elles seules, ne tracent pas la voie, évidemment. 
Ce qui prime, c’est la mission et l’objectif qu’ils servent.  

Derrière les mots GreenTech, HealthTech, DeepTech, EduTech, FinTech, ce sont des entrepreneurs et des entrepreneuses qui cherchent des solutions pour les défis auxquels nous sommes tous confrontés, qui partent d’un problème non résolu dans leur zone géographique et qui travaillent sur le meilleur moyen d’y répondre sur le long terme. 

C’est autour de ces start-ups que la French Tech Mauritius est construite. Au cœur de la communauté, les startups. 
Et autour, un ensemble d’acteurs qui tous peuvent contribuer, à un moment où à un autre du chemin des start-ups, de la naissance de l’idée, pendant sa maturation, jusqu’à l’accélération de l’entreprise et son internationalisation: Incubateurs, Coachs, Mentors, Corporates et Institutionnels.  
Quand les liens entre ces personnes clés existent sur un si petit territoire, ce sont des pas de géants accessibles en peu de temps pour nos startuppeurs.  

La French Tech Mauritius a 4 ans, et en 4 ans elle a fédéré plus de 80 entreprises, co-organisé des concours de start-ups, des conférences, et différents événements contribuant à tisser du lien à travers ce réseau de compétences unique et à développer les axes prioritaires parmi lesquels la GreenTech et le développement de l’attractivité des métiers de la Tech chez les femmes.  

De plus en plus nous nous efforçons aussi de créer une ouverture de notre communauté French Tech Mauritius vers d’autres Capitales et Communautés du réseau.

Car ainsi ce ne sont plus 80 ressources disponibles aux entrepreneurs mais plusieurs centaines, répartis en 100 Villes à travers le monde, 43 Communautés et 13 Capitales qui agissent comme des hubs, des fédérateurs.

Chacune des communautés French Tech Internationales est aussi une fenêtre d’ouverture vers le monde pour les start-ups Françaises.  

Nous sommes autant de relais pour porter leur projets au-delà des frontières Françaises ou des communautés où elles se trouvent, de rapprocher leurs solutions des entreprises, particuliers ou investisseurs à travers le monde, ce qui représente un tremplin majeur d’internationalisation, et un vrai pont gagnant gagnant entre les différentes nations.  

La French Tech Mauritius est une communauté gérée de manière bénévole par un Board constitué de 12 personnes, et dont le membership est gratuit. Les co-présidents sont Nicolas Goldstein et Sandra Leblé.

C’est donc de l’apport de compétences, de connaissances, de temps, et avec le soutien de nos partenaires et sponsors que cette communauté vit et grandit.

Copyright et discours de Sandra Leblé lors du Gala- Co-Présidente de la French Tech Mauritius.

Renforcer la démocratie sénégalaise grâce à l’innovation numérique et la qualité de l’information

Séminaire sur l'Information et la démocratie

Les 24 et 25 octobre 2023, un séminaire sur l’Information et la Démocratie se tiendra à Dakar. Cette rencontre au sommet organisé par AfricTivistes verra la participation de personnalités de l’écosystème des médias et de la démocratie au Sénégal. Ces voix autorisées vont se pencher pendant deux jours sur un enjeu crucial pour le futur du pays : « Renforcer la démocratie sénégalaise à travers l’innovation numérique et la qualité de l’information ».

Le paysage démocratique sénégalais, tout comme celui d’autres nations africaines, est aujourd’hui marqué par le rôle prédominant des technologies de l’information. Ces outils, bien exploités, ont le potentiel de renforcer l’accès à l’information, d’améliorer la participation citoyenne, de soutenir l’éducation civique et de garantir la transparence des institutions.

Mais, il ne faut pas se voiler la face : ces mêmes technologies peuvent aussi être des vecteurs de désinformation, menacer la vie privée et la souveraineté des états. Le défi est donc de taille : comment exploiter au mieux le potentiel du numérique, tout en contournant ses écueils ?

Le séminaire sur l’Information et la Démocratie est un événement majeur qui vise à promouvoir un environnement numérique inclusif et responsable pour renforcer la démocratie et la participation citoyenne au Sénégal. 

Organisé par AfricTivistes en partenariat Forum on Information and Democracy ainsi qu’avec de nombreux acteurs clés de la société civile, du gouvernement, des médias et du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC), ce séminaire offre une plateforme unique pour discuter des défis et des opportunités liées à la gestion de l’information dans l’ère numérique.

Un cadre d’échange et des initiatives innovantes 

Le séminaire de Dakar a un objectif clair : créer un espace d’échange et de dialogue entre les différents acteurs clés de la société sénégalaise. La démarche est d’autant plus importante dans un contexte où l’adhésion à des textes majeurs comme la convention de Malabo se fait attendre et où les inégalités d’accès à l’information persistent.

Au programme, des sessions plénières, des tables rondes et des ateliers interactifs pour débattre des défis et opportunités de l’ère numérique. Les participants auront ainsi l’occasion de partager leurs expériences et visions sur des sujets variés allant de la lutte contre la désinformation à l’importance de l’éducation aux médias.

En outre, ce séminaire mettra également en avant des initiatives numériques innovantes qui facilitent l’accès à l’information et la participation citoyenne au Sénégal. Des experts nationaux et internationaux présenteront des études de cas, des recherches et des bonnes pratiques pour renforcer la démocratie grâce à l’innovation numérique. Les enjeux de protection des droits de l’homme en ligne, la liberté d’expression et l’indépendance des médias seront également abordés lors de débats approfondis.

Des voix “autorisées” pour donner le ton 

Plusieurs experts nationaux et internationaux seront invités pour offrir des insights sur des thématiques telles que la régulation des fake news, les innovations en matière d’accès à l’information ou encore la protection des droits de l’homme en ligne. 

Parmi les panélistes qui prendront part à l’événement, il y a, entre autres : Elimane Kane, président de Legs Africa, Bamba Kassé, secrétaire général du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal, Senghane Senghor de la Raddho, Mountaga Cissé, expert du développement et transitions numériques, Abdou Khafor Kandji, de Y EN A MARRE, El Hadj Abdoulaye Seck de Amnesty International, Emmanuel Diokh, Président d’Internet sans frontières, pour ne citer que ceux-là. D’autre part, des institutions  telles que la Raddho, Article 19, Jonction, Reporters sans frontières  (RSF), ou encore  les organes de presse seront également de ce rendez-vous. 

Les deux journées vont être riches, avec des keynotes introductives, des panels de discussion et des retours d’expériences. Un accent particulier sera mis sur les initiatives numériques innovantes qui renforcent l’accès à l’information et la participation citoyenne au Sénégal.

MWC Kigali 2023 de la GSMA : Développer l’ère numérique en Afrique

Dans seulement une semaine, la GSMA lancera le MWC Kigali 2023, l’événement le plus important et le plus influent du continent africain dans le secteur de la connectivité. De retour au Centre de convention de Kigali du 17 au 19 octobre, le MWC Kigali réunira l’industrier pour allier technologies et objectifs, alimenter l’innovation et faire progresser l’économie numérique du continent, afin d’avancer vers un avenir meilleur.

Cette année, l’événement rassemblera des acteurs de premier plan de l’ensemble de l’écosystème mobile pour célébrer les progrès impressionnants de l’Afrique en matière de connectivité et son utilisation croissante du numérique, tout en engageant des discussions sur les défis de connectivité que rencontre l’Afrique. Des discours d’ouverture seront tenus par certains des acteurs les plus influents du secteur de la technologie et des télécommunications en Afrique, notamment MasterCard, Wi-Flix, Gamma, Huawei, Orange MEA, Smart Africa, Samena Council, Vodacom Tanzania, Take Back the Mic et ZTE.

Mats Granryd, directeur général de la GSMA, présentera la Keynote 1 consacrée au numérique : « Digitalisation of Everything ». Il abordera la connectivité intelligente et les opportunités qu’elle représente pour l’économie africaine, à condition qu’un accès de haute qualité aux services et réseaux de communication soit mis à la disposition de tous à un prix abordable.

Alors, qu’avons-nous d’autre en réserve pour le MWC Kigali de cette année ?

Cette année, le MWC Kigali s’associe au sommet Africa HealthTech Summit et à Smart Africa pour proposer trois événements  dans une seule et même expérience. En effet, toutes les sous-régions d’Afrique seront réunies lors d’un seul événement, ainsi que des invités internationaux souhaitant développer leurs activités en Afrique.

Les sommets et rendez-vous innovants explorent les quatre thèmes clés du MWC Kigali : Accelerate Africa, FinTech, HealthTech et la Powering Digital, Ils permettent d’élaborer une réflexion quant à la façon de faire progresser l’ère numérique. Les sessions incluront une série de discussions de haut niveau portant notamment sur les points suivants : la façon dont nous pouvons collectivement combler le fossé numérique, le développement socio-économique via les technologies mobiles et l’impact de nos secteurs sur les Objectifs de développement durable des Nations Unies.

Accelerate Africa

Les start-ups technologiques africaines ont battu des records en 2022 en levant plus de 3 milliards de dollars de fonds grâce à la révolution numérique. Ceci a considérablement transformé la façon dont les activités sont menées et a créé de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs, les innovateurs et les consommateurs. Notre thème « Accélérer l’Afrique » comprend un certain nombre de sessions consacrées à la croissance de la connectivité sur tout le continent africain, ainsi qu’à la forte propension des entreprises de la région à adopter de nouvelles technologies révolutionnaires telles que l’IA, la réalité augmentée ou virtuelle, le Web3 et le métavers.

Ce thème inclut notamment le Rendez-vous de la GSMA pour les responsables politiques d’Afrique. Ce dernier rassemble les principales parties prenantes des ministères, des organismes de réglementation et de l’écosystème mobile dans son ensemble pour discuter de sujets d’actualité, notamment du prix accessible des téléphones, du déficit d’investissement ou de la réduction de la fracture numérique. Des experts majeurs du secteur interviennent lors de la Keynote 2. L’occasion de découvrir les bonnes pratiques et les cas d’usage visant à la coopération des gouvernements et des entreprises pour façonner une Afrique connectée.

FinTech

La FinTech a révolutionné le secteur financier africain en favorisant la croissance économique et en connectant des millions de personnes. Le continent a connu de nombreuses innovations, à commencer par le paiement mobile, qui a ouvert la voie à un écosystème dynamique. Aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne compte plus de 760 millions de comptes de paiement sur mobile, et a totalisé des transactions d’une valeur de plus de 830 milliards de dollars en 2022. Les discussions autour de la FinTech se concentreront sur les nouvelles technologies, produits et services qui favorisent l’évolution du secteur, offrent aux clients un accès à des services innovants et qui renforcent l’inclusion financière.

Rejoignez-nous à l’occasion de notre Sommet de la FinTech qui aura lieu le 18 octobre, au cours duquel des acteurs de premier plan du secteur de la FinTech en Afrique aborderont les tendances actuelles du domaine, partageront leurs expériences concernant les propositions orientées client et exploreront les opportunités d’innovation.

HealthTech

Les technologies jouent un rôle important dans la transformation du secteur des soins de santé en Afrique, en redéfinissant la façon dont les maladies sont diagnostiquées, traitées et évitées. Notre thème HealthTech comprend une série de sessions qui se penchent sur les innovations du secteur de la santé en Afrique et sur la façon dont elles permettent d’offrir des soins durables accessibles à tous.

Le Sommet HealthTech pour l’Afrique, organisé en collaboration avec Africa CDC et Smart Africa, se consacre aux politiques, partenariats et plates-formes qui favorisent l’innovation en matière de santé numérique sur l’ensemble du continent. Les 17 et 18 octobre seront l’occasion de découvrir dans quelle mesure la puissance de l’innovation et de la connectivité numérique permettent de transformer et de donner davantage de moyens aux communautés.


Powering Digital

La croissance des connexions à travers l’Afrique au cours des dernières années a été phénoménale : on compte actuellement plus de 1,2 milliard de connexions et plus de 650 millions d’utilisateurs de dispositifs mobiles. Alors que l’adoption de la 4G s’accélère et que la 5G émerge à la suite de cette dynamique, l’Afrique entre en effet dans son ère numérique. Notre thème portant sur la puissance du numérique s’intéresse à la façon dont les leaders collaborent pour transformer les réseaux et fournir des services de nouvelle génération, de l’Open RAN au FWA, en passant par la connectivité satellite.

Événement le plus important et le plus influent du continent africain dans le secteur de la connectivité, le MWC Kigali est le lieu idéal pour découvrir l’avenir de l’économie numérique africaine, actuellement en pleine ébullition. Vous pouvez vous inscrire ici pour obtenir votre pass. À bientôt sur le salon ! 

Ouverture de l’IRCAD Africa à Kigali

IRCAD à Kigali au Rwanda
IRCAD à Kigali au Rwanda

Allier la recherche et l’innovation à la formation des chirurgiens pour développer l’accès aux soins en Afrique et partout dans le monde

Institut miroir de l’IRCAD France (Strasbourg), l’IRCAD Africa a été inauguré le samedi 7 octobre 2023, en présence du président du Rwanda Paul Kagame. Il s’agit du premier centre d’excellence africain entièrement dédié à la formation et la recherche & développement dans le domaine de la chirurgie mini-invasive.

Il porte à cinq  le nombre des instituts miroirs de l’IRCAD déjà ouverts à travers le monde, et son ouverture précède celles de l’IRCAD China,  l’IRCAD America et l’IRCAD India.



L’IRCAD Africa a pour ambition de faire progresser le niveau de soin et la santé sur l’ensemble du continent africain grâce à deux axes d’action :La formation des chirurgiens de toute l’Afrique à la chirurgie mini-invasive – le premier cours de chirurgie digestive qui s’est tenu du 2 au 6 octobre a réuni des chirurgiens venus de 15 pays d’Afrique subsaharienne.  La recherche et le développement avec le projet Disrumpere, qui vise à démocratiser l’accès au diagnostic, au suivi et au traitement des tumeurs, en utilisant à la fois des équipements peu coûteux et l’intelligence artificielle pour limiter l’opérateur-dépendance. L’objectif : pallier le manque de médecins dans les déserts médicaux, en Afrique et partout dans le monde.
Le projet de recherche Disrumpere est développé grâce au savoir-faire des équipes franco-rwandaises de cliniciens, d’ingénieurs, de spécialistes de l’intelligence artificielle. Le Rwanda dispose en effet d’experts en mathématiques et en informatique, formés dans des universités de renom international – Computer Science Carnegie Mellon University (CMU), African Institute of Sciences Rwanda (AIMS).

Disrumpere a débuté il y a près de trois ans, et les recherches ont déjà abouti à des innovations concrètes et opérationnelles : le passage en clinique du volet obstétrique du projet a été approuvé le 7 octobre 2023 et débutera dans les prochaines semaines, avec des publications attendues à la fin 2024.Afin de démocratiser l’accès aux soins, Disrumpere s’appuie sur la technique de l’échographie pour développer une imagerie médicale assistée par l’intelligence artificielle, peu onéreuse (sondes portables) et à accessible à des non experts. L’échographie…permet d’obtenir des images en temps réel (ce qui est nécessaire pour guider les biopsies ou les gestes de chirurgie percutanée) ;n’expose pas à des rayonnements ionisants ;est aisément transportable.

« Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé publié en 2021, cinq milliards de personnes n’ont pas accès à l’imagerie médicale alors que celle-ci est essentielle au diagnostic, au suivi et au traitement de nombreuses maladies, comme elle l’est à la prévention (notamment dans le cadre du suivi des grossesses où les besoins sont colossaux en Afrique), explique le professeur Jacques Marescaux, fondateur et président de l’IRCAD France.

Par ailleurs, deux milliards de personnes n’ont pas accès à la chirurgie la plus élémentaire et la chirurgie mini-invasive demeure insuffisamment accessible, partout dans le monde, particulièrement en Afrique ».Les recherches développées dans le cadre de Disrumpere comme les programmes de formation organisés à l’IRCAD Africa permettront d’élargir l’accès à l’imagerie et à la chirurgie mini-invasive.

L’ensemble des actions a reçu un soutien important du gouvernement rwandais (avec 26 millions de dollars consacrés à la construction du bâtiment), des mécènes – entreprises de la région Grand-Est, mécènes rwandais, industriels dans le domaine du dispositif médical (Metronic Karl Storz, Intuitive Surgical, Pentax), Agence Française de développement (200 000 euros déjà engagés pour la première année).« Le projet doit beaucoup à la détermination du Président et du gouvernement rwandais à améliorer la santé au Rwanda, explique le Dr Guillaume Marescaux, initiateur du projet, dont il a eu l’idée lors de missions humanitaires conduites au Rwanda.



Après une première rencontre organisée à Strasbourg avec  l’ambassadrice du Rwanda en France, nous avons été mis en relation avec le Président Kagame. Il a été conquis et s’est engagé rapidement, convaincu des bénéfices qu’apporterait l’IRCAD Africa à la population du Rwanda et, au-delà, à l’ensemble de l’Afrique sub-saharienne.
On était alors en 2017. Le projet était lancé et les équipes de R&D se sont rapidement engagées dans le projet Disrumpere. Aujourd’hui, la première formation s’est bien déroulée, le projet avance et toutes des équipes sont rassemblées au sein du bâtiment inauguré samedi. C’est un aboutissement et une immense satisfaction pour tous, Rwandais et Français. »
L’IRCAD Africa est la première pierre et l’élément central d’un projet plus vaste, Kigali Health City, qui accueillera un hôpital, des biotechs, des universités ainsi qu’un complexe hôtelier pour héberger experts et chirurgiens en formation. « Kigali est la deuxième ville africaine en termes d’accueil de congrès. Kigali Health City a pour vocation de devenir le hub de la région en termes de recherche et de soins, et l’IRCAD Africa jouera un rôle-clé dans la formation des chirurgiens », conclut le Dr King Kayondo, président de l’IRCAD Africa. 

Disrumpere : le début de l’essai clinique dédié au suivi des grossesses, un jalon marquant
Le projet Disrumpere comporte plusieurs volets sur lesquels travaille une équipe franco-rwandaise de 20 à 30 personnes :le volet diagnostic et suivi repose sur le développement d’algorithmes performants pour réaliser des examens permettant de détecter aisément les pathologies les plus courantes ;le volet robotique a pour objectif de démocratiser l’usage de la chirurgie percutanée, qui consiste à utiliser des aiguilles pour effectuer des biopsies ou détruire les tumeurs cancéreuses de petite taille sous guidage échographique.
Les équipes de recherche franco-rwandaises travaillent à partir des sondes échographiques portables, peu onéreuses – quelques milliers d’euros, soit 10 fois moins qu’un échographe hospitalier premium standard et plus de 100 fois moins qu’un équipement de type scanner ou IRM auxquelles sont ajoutées des sondes permettant de les localiser pour mettre l’examen à la portée d’un profane. « Leur portabilité et leur facilité d’utilisation doit permettre de lever les freins au suivi médical dans des zones où il n’y a pas suffisamment de médecins ou de centres de soins équipés, explique , Head of Surgical Data Science Team IRCAD France & IRCAD Africa.

Autres avantages de l’échographie : il s’agit d’une imagerie qui n’utilise pas les rayons X – à la différence, notamment, du scanner ; elle permet de réaliser des actes de dépistage, de diagnostic, de suivi, de biométrie, et notamment de biométrie fœtale. Elle peut être aussi utile pour guider un geste de chirurgie percutanée, par exemple, pour réaliser une biopsie ou encore pour détruire des tumeurs à un stade précoce.
En outre, étant donné qu’elle fournit des images acquises en temps réel, elle peut avantageusement servir à guider un acte de chirurgie percutanée robotisé. »Les technologies ainsi développées permettront non seulement d’améliorer le suivi des pathologies chroniques, dont le cancer, mais aussi celui des grossesses grâce à une application de biométrie fœtale. En effet, le Rwanda, et plus largement l’Afrique subsaharienne, disposent aujourd’hui d’un nombre insuffisant de médecins et d’équipements pour assurer le suivi nécessaire au bon déroulement de la grossesse à une grande échelle.

L’application développée dans le cadre de Disrumpere permet à un non-expert de réaliser en quelques minutes un examen échographique de biométrie fœtale : grâce à la mesure automatisée de la longueur du fémur, de la circonférence de l’abdomen, de celle du cerveau, réalisée durant les trois premiers mois de la grossesse, il est possible de dater précisément le terme de celle-ci, une information capitale, tant pour l’organisation des soins que pour le suivi du bon développement du fœtus.
Les tests cliniques de l’application débuteront dans les tout prochains jours ou semaines. Réalisés sur 1 000 à 3 000 femmes, ils compareront les performances de la sonde « augmentée » développée dans le cadre de Disrumpere à celles d’un échographe hospitalier.

Ce faisant, ils offriront aussi aux femmes incluses l’accès à des examens aujourd’hui rarement accessibles. À terme, l’objectif est de proposer et d’organiser, au Rwanda et au-delà, un suivi de toute la grossesse pour moins de 10 dollars.

L’AFD explique pourquoi le changement climatique doit être une priorité pour l’Afrique

Argent climat
Argent climat

L’Afrique se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale. Quels impacts le dérèglement climatique entraîne-t-il aujourd’hui sur le continent ? Et à quoi doit-on s’attendre dans les années qui viennent ? Réponses dans cette infographie.

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Afrique - Changement climatique
Afrique – Changement climatique

AfricTivistes récompensée au Hackathon Refine Open Source

L’équipe des développeurs de AfricTivistes s’est démarquée au Hackathon Refine Open Source en remportant le 2 ème prix lors du Hackathon refine + DEV. Elle avait proposé une plateforme de suivi et d’évaluation conçue dans le cadre du projet de AfricTivistes, Local Open GovLab (LOG), pour accompagner les administrations locales des pays africains dans l’intégration d’outils numériques pour la transparence budgétaire, la gouvernance ouverte et inclusive, l’accès à l’information et la co-création avec les dynamiques citoyennes.

Du 21 juin 2023 au 20 juillet 2023, l’équipe de développeurs de AfricTivistes composée de Mamadou Mbaye Dione, Abdoulaye Guene et emmenée par Mamadou Diagne était en compétition dans le cadre du concours refine + DEV Hackathon » qui s’était tenu sur la plateforme https://dev.to/. Cette compétition est cruciale pour les développeurs du monde, car elle favorise l’apprentissage et la visibilité, et offre d’importants débouchés professionnels.

Après un mois de dur labeur, le projet de l’équipe de AfricTivistes portant sur une plateforme de suivi et d’évaluation pour la municipalité de Gueule Tapée – Fass – Colobane (GTFC) à Dakar au Sénégal exécuté dans le cadre du suivi de la phase pilote du projet LOG a été récompensé parmi une dizaine de projets tout aussi innovants. “C’est avec une immense joie que je vous annonce que notre plateforme de suivi et d’évaluation pour la municipalité de GTFC, développée par notre équipe, a remporté le prix Runner-Up (2ème prix) lors du Hackathon « refine + DEV ».”, a annoncé Mamadou Mbaye Dione, en expliquant qu’il s’agit d’une plateforme permettant “l’amélioration de la gouvernance globale et de la prestation de services au sein de la communauté GTFC”, a-t-il notamment souligné.

Selon lui, cette solution va “révolutionner la façon dont la municipalité de GTFC gère ses processus opérationnels”. Il a ensuite précisé, pour le contexte, que “La municipalité de  Gueule Tapée – Fass – Colobane nous a exprimé le besoin d’une solution qui aille au-delà d’un simple site web vitrine et qui intègre diverses fonctionnalités de gestion, telles que les rapports de réunion, le suivi et l’évaluation, l’intégration d’une boîte à outils, les rapports de mission, et bien plus encore.”, a-t-il expliqué. 

Les réactions ne se font pas attendre après ce succès. “Quelle réussite impressionnante en seulement un mois !”, ont salué les organisateurs du concours. “Félicitations pour votre nomination parmi les finalistes de refine + DEV 2023 ! Les juges ont été époustouflés par votre projet.” ont-ils poursuivi.

Du côté de AfricTivistes, cette performance ne passe pas inaperçue non plus : “Vos efforts acharnés, votre créativité et votre détermination ont porté leurs fruits, et notre plateforme de suivi et d’évaluation a été récompensée, une reconnaissance bien méritée pour notre travail exceptionnel.”, a noté Mamadou Diagne, Data Scientist et responsable de l’équipe de développeurs. 

Cheikh Fall, président de AfricTivistes à son tour de renchérir : “C’est une bonne nouvelle que d’apprendre que votre travail est primé et récompensé par des pairs. Cela témoigne de la qualité et de l’approche innovante dont toute l’équipe IT fait preuve dans la cadre de la mise en oeuvre des projets.”

Une plateforme innovante au service de la bonne gouvernance 

En plus d’être flexible avec une interface conviviale et intuitive offrant une gestion “efficace” des données, un “stockage et un accès sécurisés aux informations”, la plateforme de suivi et d’évaluation pour la municipalité de  Gueule Tapée – Fass – Colobane a surtout pour but de favoriser l’intégration du numérique et l’ouverture des données publiques en favorisant la gestion transparente, l’accès à l’information et la participation citoyenne. 

                                                Interface d’accueil de la plateforme 

Lorsque nous avons décidé de créer cette application, nous avons été inspirés par la vision d’une gouvernance transparente et efficace au sein de la municipalité de GTFC. Nous avons reconnu la nécessité d’une solution complète qui aille au-delà d’un site web traditionnel et qui réponde aux défis opérationnels spécifiques auxquels la municipalité est confrontée.”, relate Mamadou Mbaye Dione. Il confie que son équipe y a vu l’opportunité de “soutenir les efforts de la municipalité en leur fournissant une plateforme centralisée qui rationalise leurs processus, améliore la collaboration et facilite la prise de décision éclairée.” Il a ajouté que le but est d’améliorer “la gouvernance globale et la prestation de services au sein de la communauté GTFC” ainsi que prédéfini par le projet Local Open GovLab.

                            Tableau de bord de la plateforme

“Le fait que notre projet ait été développé dans le cadre du projet LOG pour accompagner la commune de Gueule Tapée Fass Colobane ajoute encore plus de valeur à notre succès, montrant ainsi l’impact réel de Africtivistes aux initiatives locales”, se réjouit Mamadou Diagne 

A propos du LOG

Le LOG est un projet de AfricTivistes qui appuie, outille, forme et accompagne les administrations locales à intégrer le numérique pour une politique de transparence budgétaire, une politique de gouvernance ouverte et d’administration inclusive, l’accès à l’information, et la co-création avec des dynamiques citoyennes.

L’objectif principal du programme LOG est de créer des collectivités modèles en matière de gouvernance locale ouverte dans sept municipalités de quatre (4) pays en Afrique de l’Ouest dans sa phase pilote (Matankari, Dankassari au Niger, Bissau en Guinée-Bissau, Rufisque et Gueule Tapée Fass Colobane au Sénégal, Labé et Kouroussa en Guinée). Il promeut la transparence et la redevabilité de ces collectivités locales à travers l’ouverture des données publiques. 

Les sept mairies ont été accompagnées par l’équipe technique au siège à Dakar ainsi que par les Volontaires AfricTivistes pour le Gouvernement Ouverte en Afrique  (VAGOA) sont des jeunes experts et consultants africains qui ont été sélectionnés à la suite d’un appel à candidatures. Pour cette phase pilote du projet, ils ont été déployés sur le terrain pour aider les municipalités à mettre en œuvre les feuilles de route définies sur la base des besoins respectifs exprimés par chacune des collectivités sélectionnées. Ils ont ainsi initié, accompagné, mobilisé et co-construit avec l’administration locale, les politiques et la population à travers les organisations de la société civile locale dans le but de renforcer la transparence et la redevabilité.

En savoir plus: https://log.africtivistes.org/

Promesses et dangers du microtravail en ligne dans les pays en développement

Travail en Remote chez Talenteum.com
Travail en Remote chez Talenteum.com

Avec la Banque Mondiale

L’accès à des emplois de bonne qualité et inclusifs est la meilleure façon de sortir de l’extrême pauvreté, tout en favorisant un partage équitable des richesses entre tous.  Cependant, à l’heure où les nouvelles technologies transforment les économies partout dans le monde, nous devons adopter une conception plus large des possibilités d’emploi dans les pays en développement.

Aujourd’hui, la gig economy, c’est-à-dire l’économie des « petits boulots » ou du travail à la demande, représente d’ores et déjà 12 % du marché de l’emploi mondial.  Elle repose notamment sur des plateformes de microtravail, qui mettent en relation une offre et une demande de tâches dématérialisées. Dans les pays en développement, ces plateformes ouvrent de véritables boulevards et de vastes débouchés aux laissés-pour-compte des marchés de l’emploi traditionnels : les jeunes, les femmes et les habitants de régions excentrées.

En outre, le microtravail en ligne procure une source de revenus particulièrement utile en période de crise ou de transition, il permet à de jeunes travailleurs de gagner en compétences digitales et il offre à tous un moyen souple de gagner de l’argent. Qui plus est, les plateformes de microtravail constituent une source de talents à moindre coût pour des start-up et autres petites entreprises, qu’elles aident ainsi à rester productives et réactives aux variations rapides de la demande sur leurs marchés respectifs.

Forte croissance du microtravail en ligne dans les pays en développement

Parallèlement à l’essor de l’économie numérique et de l’esprit d’innovation dans le monde entier, la demande de « travailleurs de plateformes » est en plein essor dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où elle augmente plus vite que dans les économies industrialisées. En Afrique subsaharienne par exemple, une grande plateforme d’emploi numérique a vu ses offres augmenter de 130 % entre 2016 et 2020, contre 14 % en Amérique du Nord.  Il est intéressant d’observer que parmi les pays à revenu intermédiaire, ce sont ceux de la tranche inférieure qui alimentent le plus cette nouvelle demande de main-d’œuvre, laquelle émane principalement des MPME (micro, petites et moyennes entreprises).

Pourtant, l’impact des plateformes de microtravail sur les économies émergentes est encore méconnu, et ce nouveau type d’emploi mérite d’être mieux compris pour exploiter tout son potentiel. Quelles sont les politiques publiques les plus indiquées pour maximiser les avantages du travail sur plateforme dans les économies en développement ?  Quelles réglementations adopter pour protéger ces travailleurs ? Quel rôle les plateformes locales et régionales jouent-elles ?

Un nouveau rapport de la Banque mondiale, Working Without Borders : The Promise and Peril of Online Gig Work (Travailler sans frontières : promesses et périls du travail à la demande en ligne – pdf)), dresse un tableau mondial du microtravail sur plateforme, sans omettre, comme c’est le cas de la plupart des autres études, les plateformes locales ou utilisant d’autres langues que l’anglais. Ce document révèle que le phénomène a pris une ampleur bien plus importante qu’estimée jusque-là. En effet, selon le rapport, jusqu’à 435 millions de personnes dans le monde exercent ce type d’emploi, souvent en appoint d’une autre activité professionnelle.  

Comment tirer les bénéfices du microtravail sur plateforme tout en évitant ses risques ?

Cependant, alors que près de 3 milliards de personnes dans le monde n’étaient toujours pas connectées en 2022, et ce principalement dans les pays en développement, un trop grand nombre de travailleurs restent privés des possibilités qu’offre l’économie des plateformes. La Banque mondiale cherche des solutions pour y remédier, conjointement avec les États et avec le secteur privé. Cela passe par des réformes des politiques publiques, par un financement public et privé, et par des programmes de subventions pertinents et ciblant des groupes spécifiques, de manière à stimuler le déploiement d’infrastructures numériques dans les zones rurales et à rendre plus abordable l’acquisition de services internet haut débit et d’équipements électroniques. De plus, il faut développer les compétences numériques. Le Bangladesh, la Malaisie et le Kosovo proposent des formations au travail sur plateforme à destination des jeunes, des femmes et des personnes faisant partie de la tranche des 40 % les plus pauvres.

Il est indispensable d’assurer une protection sociale aux travailleurs des plateformes.  Dans leur grande majorité, ceux-ci, de même que la plupart des travailleurs de l’économie informelle dans les pays en développement, subissent une situation précaire, à cause de l’instabilité de leurs revenus, de conditions de travail insatisfaisantes et d’une capacité d’épargne limitée. En général, ils ne bénéficient d’aucune protection sociale, surtout dans les pays à faible revenu, où plus de 90 % de la main-d’œuvre ne cotisent pas à l’assurance sociale et restent en dehors du champ des réglementations sur le travail. Comme le prévoit la stratégie de la Banque mondiale pour la protection sociale, les États doivent adopter des solutions innovantes pour étendre la protection sociale aux travailleurs informels et aux indépendants, y compris les travailleurs des plateformes.

Les technologies numériques peuvent apporter des solutions nouvelles et les plateformes accroître la visibilité des travailleurs informels, en contribuant ainsi aux actions menées par les pouvoirs publics pour leur procurer une couverture. De nombreux pays adoptent des mesures dans ce sens et collaborent avec les plateformes de façon à encourager les travailleurs à s’immatriculer et à cotiser. Par exemple, en Malaisie, l’État s’est associé à une plateforme d’emploi numérique pour qu’elle apporte une contribution de 5 % aux microtravailleurs qui cotisent à la caisse de retraite nationale.

Il faut par ailleurs créer des formes de négociation collective adéquates pour les travailleurs hors emploi formel, comme ceux des plateformes. Les systèmes de notation des employeurs ou des plateformes, de même que l’utilisation des réseaux sociaux pour rassembler des communautés de travailleurs dispersées, sont des exemples de solutions et de modèles inédits, que les nouvelles technologies rendent possibles.

Même si les femmes sont plus nombreuses dans l’économie du microtravail en ligne que sur le marché de l’emploi en général, principalement en raison de la flexibilité qu’offre ce type d’activité, les disparités de rémunération hommes-femmes persistent. Ainsi, sur certaines plateformes de pays en développement, les femmes gagnent moins que les hommes : en Argentine par exemple, leur rémunération ne dépasse pas 68 % de celle perçue par leurs homologues masculins.

Créer un cercle vertueux de développement de l’emploi et de l’activité

Si le microtravail en ligne demeure un type d’activité nouveau et en rapide évolution, il est manifestement déjà bien implanté dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où il ouvre une voie de sortie de la pauvreté, en reliant les travailleurs à des offres d’emploi internationales.

Il représente aussi une chance pour un nombre croissant de jeunes, désireux d’acquérir des compétences ou de les approfondir dans le domaine numérique tout en percevant un revenu. Quant aux femmes, confrontées à de considérables contraintes sur les marchés de l’emploi traditionnels, elles trouvent dans cette forme de travail une option de plus en plus viable. Enfin, les plateformes de microtravail s’affirment rapidement comme une source de talents flexible qui, en répondant aux besoins des entrepreneurs et des MPME, leur permet de développer leur activité et, par conséquent, de créer des emplois.

En s’attachant à développer la connectivité numérique, les compétences digitales et la couverture sociale, il est possible d’exploiter pleinement le potentiel de l’économie des plateformes et de faire en sorte qu’un plus grand nombre de personnes trouvent une place et s’épanouissent dans ce nouveau monde du travail.

Le parc national Virunga sauvé grâce aux minage de bitcoins

Bitcoin Virunga
Bitcoin Virunga

Le centre de mining de bitcoins du parc national des Virunga, en République démocratique du Congo, monétise le surplus d’énergie au profit des efforts de conservation.

Le mining de bitcoins sauve le plus ancien parc national d'Afrique de la faillite

Le parc national des Virunga, en République démocratique du Congo, est devenu le premier parc national au monde à exploiter un centre de mining de bitcoins BTC €24 003 dans le but de protéger ses forêts et sa faune. Cointelegraph s’est entretenu avec Sébastien Gouspillou, PDG de Big Block Green Services, et l’homme qui a introduit le mining de bitcoin dans le parc.

S’exprimant par appel vidéo, Gouspillou a déclaré avec un sourire : « Le mining de bitcoins a sauvé le parc de la faillite. »

Le parc des Virunga est le plus ancien parc protégé d’Afrique et un symbole de la biodiversité du continent. Un rapport du journaliste Adam Popescu, publié dans MIT Technology Review, explique que la région était en proie à des problèmes avant le mining de bitcoins. Des milices locales qui menaient des attaques violentes contre ses animaux et ses employés aux épidémies d’Ebola en passant par les enlèvements, le parc national emblématique a lutté pour ses revenus ces dernières années.

La pandémie du COVID-19 et la disparition du tourisme qui s’en est suivie ont presque été le clou du cercueil pour le parc, car les visites pour voir les gorilles, les autres animaux sauvages et les chutes d’eau ont cessé. L’article explique que le tourisme représentait environ 40 % des revenus du parc.

De gauche à droite, JF Augusti, cofondateur de Big Block Green Services, Seb Gouspillou et Emmanuel de Merode. Source : Gouspillou

Lorsque Seb Gouspillou a appris les difficultés du parc, il s’est senti obligé de lui venir en aide. Il a rencontré Emmanuel De Merode, le directeur du parc – et un prince belge de souche – dans un château en France à la fin de l’année 2019. Gouspillou a expliqué qu’il a immédiatement reconnu l’énorme opportunité que présentait le parc.

Le parc pourrait monétiser ses ressources naturelles abondantes et inexploitées pour préserver son existence. Gouspillou a expliqué à De Merode comment le parc des Virunga pourrait se tourner vers le mining de bitcoins pour générer des revenus.

La conversation dans le château n’a pas été interrompue. « Elle a dû durer des heures. », a expliqué M. Gouspillou. La discussion, ainsi que les suivis et une visite au Congo, ont finalement abouti à la mise en place par De Merode des premières parties du centre de mining au début de 2020, qui a miné avec succès ses premiers bitcoins en septembre de la même année.

Le centre de mining de bitcoins dans les Virunga avec le parc en toile de fond. Source : Twitter

Près de trois ans plus tard, le parc a tiré des revenus importants du bitcoin. Pendant certains mois du bull run de 2021, le parc a été récompensé à hauteur de 150 000 dollars par mois – compensant presque entièrement la perte de revenus touristiques.

Le centre de mining de bitcoins du parc des Virunga est une solution unique au problème de la préservation de la biodiversité du parc tout en générant des revenus. Le mining de bitcoins est un processus très énergivore, mais le site des Virunga est unique puisqu’il fonctionne avec de l’énergie propre : il s’agit d’une technologie verte entourée d’une forêt tropicale verte.

Le centre est alimenté par l’une des trois centrales hydroélectriques du parc, une source d’électricité durable qui était déjà utilisée pour alimenter les villes voisines. Le site a embauché neuf travailleurs à temps plein, qui travaillent en équipes tournantes pour diriger les mineurs dans la jungle, afin de pourvoir à l’installation. Des rangers intrépides protègent le site – une histoire qui a notamment inspiré un documentaire Netflix.

Gouspillou et les rangers posent devant le centre de mining de bitcoins. Source : Gouspillou

L’installation compte 10 conteneurs d’expédition, chaque conteneur pouvant contenir 250 à 500 mineurs. Le parc possède trois de ces conteneurs, Gouspillou les sept autres. Dans le cadre de cet accord, Gouspillou achète de l’énergie au parc, tout en conservant le bitcoin miné.

De plus, comme l’explique M. Gouspillou, l’installation existante de mining de bitcoins fait partie d’un « plan global », dans le cadre duquel d’autres possibilités de production d’énergie verront le jour. D’autres centrales électriques seront installées dans le parc, explique-t-il, pour connecter les villages locaux à l’électricité et, bien sûr, miner davantage de bitcoins.

M. De Merode est convaincu que le projet sera couronné de succès malgré le marché baissier actuel. En effet, certains mineurs de bitcoins ont été victimes du marché baissier de 2022, mais De Merode occupe une position unique : Le parc ne spécule pas sur la valeur du bitcoin, mais génère du bitcoin en utilisant l’énergie excédentaire pour monétiser quelque chose qui n’a autrement aucune valeur.

Le parc national des Virunga est connu pour ses gorilles. Source : Virunga.org

De plus, il y a peu de risques que les bitcoins (ou les clés privées) disparaissent si De Merode est abattu. Plus de 200 agents de sécurité du parc, ou rangers, ont été tués depuis 1996 – et De Merode a été touché deux fois alors qu’il se rendait à Goma en 2014, c’est donc une issue tragique mais possible à laquelle il faut se préparer.

L’équipe financière du parc gère la garde du portefeuille Bitcoin, et les fonds générés par le centre de mining sont vendus régulièrement pour payer l’entretien du parc. Dans l’article du MIT Technology Review, De Merode est cité comme ayant déclaré :

« De toute façon, il est peu probable que nous restions assis sur des bitcoins pendant plus de quelques semaines, car nous avons besoin de l’argent pour faire fonctionner le parc. Donc, si quelque chose m’arrivait ou si notre directeur financier perdait le mot de passe, nous lui ferions passer un mauvais quart d’heure – mais cela ne nous coûterait pas grand-chose. »

Semblable au traitement du Salvador dans les médias grand public, le « pari » effectué par De Merode a suscité le scepticisme des experts qui se demandent ce que la crypto a à voir avec la conservation. Gouspillou a expliqué qu’il a fallu un certain temps à De Merode pour se référer au projet en tant que projet de mining de bitcoin, préférant utiliser le terme « mining de blockchain », car il est plus favorable aux relations publiques.

L’usine hydroélectrique et le centre de mining de bitcoins sont situées au milieu de la forêt tropicale dense. Source : Gouspillou

Pour Gouspillou, il n’a pas été en mesure de trouver un inconvénient à l’histoire de la façon dont un centre de mining de bitcoins a sauvé un parc national :

« C’est vraiment difficile de trouver un côté négatif à cette histoire. Il n’y a rien. L’énergie est propre, même les ASICS – nous les recyclerons lorsqu’ils arriveront en fin de vie en les distribuant dans les communautés africaines. »

Les ASICS, ou circuits intégrés à application spécifique, sont des machines à miner le bitcoin. Toutes les 10 minutes, les ASICS participent à une loterie numérique pour deviner le prochain bloc de bitcoin sur la chaîne temporelle du bitcoin. Comme l’explique Gouspillou, ces machines seront décomposées et recyclées, ce qui évitera la production de déchets électroniques. Les mineurs utilisent de l’énergie excédentaire et propre, et De Merode utilise ces fonds pour protéger la faune et la flore.

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Pourquoi pas elles ? Former aujourd’hui les filles aux emplois numériques de demain

Femmes numérique et éducation en Afrique
Femmes numérique et éducation en Afrique

Avec la Banque Mondiale

Parce qu’il transforme les économies, le numérique exige de nouvelles compétences pour réussir dans les emplois de demain. Or les femmes et les jeunes filles continuent à être sous-représentées dans les filières et carrières spécialisées dans les technologies de l’information et de la communication (TIC). C’est un constat qui nous appelle à faire plus pour abattre les obstacles qui se dressent devant elles.

Les données contenues dans le portail de la Banque mondiale sur la parité montrent que la proportion de femmes diplômées dans les TIC dépasse 50 % dans des pays comme la Gambie, la Jordanie ou Sint Maarten, mais qu’elle n’est que de 9 % au Cambodge et de 10 % aux Maldives et en Suisse.

Part des femmes sur le nombre total de diplômés du troisième cycle en technologies de l’information et de la communication

Part des femmes sur le nombre total de diplômés en TIC (%) :

Source: Institut de statistique de l’UNESCO (UIS). Données issues du portail sur la parité hommes-femmes de la Banque mondiale. Conception Sarah BunkerConception Sarah Bunker

Selon de récentes données d’ONU Femmes (a), si l’acquisition de compétences numériques a nettement progressé dans la population féminine, il reste beaucoup de chemin à parcourir. Par exemple, en République démocratique du Congo, seulement 2 % des femmes âgées de 15 à 49 ans savent envoyer un e-mail accompagné d’une pièce jointe, contre 7 % des hommes. Au Mexique, les valeurs se situent à 31 % et 35 % respectivement. À Oman, ces compétences sont quasi universelles. Parmi les principaux obstacles (a) à surmonter figurent notamment les disparités d’accès aux smartphones et ordinateurs, le manque de contenu pertinent et les normes sociales qui dissuadent femmes et jeunes filles d’utiliser internet.

Des jeunes femmes impliquées dans la Google Code Week de Bujumbura - Mentorat technique de Thierry Barbaut
Des jeunes femmes impliquées dans la Google Code Week de Bujumbura – Mentorat technique de Thierry Barbaut

Pour aider les filles à apporter les innovations technologiques dont le monde a besoin, nous disposons de cinq principaux moyens d’action :

1. Combattre les stéréotypes de genre en milieu scolaire dès le plus jeune âge 

Les jouets et livres que nous donnons aux jeunes enfants jouent un rôle important car ils influencent leur image et estime de soi et leurs aspirations. Un projet sur les modèles dans la lecture (a) mené au Zimbabwe a montré qu’en faisant connaître aux filles les biographies de femmes ayant réussi dans des disciplines à domination masculine, on peut les amener à choisir la même orientation. Offrir aux enfants un accès à des lectures qui ne perpétuent pas de stéréotypes, c’est donc commencer à abolir les préjugés sexistes. Si l’on attire l’attention sur les idées préconçues qui entourent les aptitudes féminines et l’on s’efforce de faire changer les mentalités, les filles ne seront plus découragées dès la petite enfance de suivre leur voie.

2. Former les filles pour qu’elles puissent exprimer leur inventivité technologique 

En montrant aux filles que les TIC permettent de résoudre des problèmes locaux ou universels, on peut les inciter à devenir des créatrices de solutions numériques.  Les programmes extrascolaires tels que Technovation (a) sont particulièrement prometteurs. Parmi les filles ayant suivi les cours de cet organisme, certaines se sont d’ores et déjà lancées dans les TIC pour trouver des solutions à des problèmes de la vie réelle. Ainsi, au Nigéria, un groupe d’adolescentes a développé une application qui identifie les contrefaçons de médicaments (a). En Inde, des jeunes filles ont créé une autre appli, qui facilite une gestion responsable des déchets électroniques (a). Les compétences numériques transforment incontestablement l’existence de celles qui les acquièrent, mais aussi les conditions de vie de leur communauté, qui bénéficie ainsi de nouvelles solutions technologiques.

3. Créer des liens entre les jeunes filles et des femmes qui, en jouant le rôle de mentor ou d’exemple, les incitent à poursuivre des études dans les STIM

Parallèlement aux formations pratiques, le contact avec des mentors ou modèles féminins donne de l’assurance aux filles et les encourage à persévérer sur la voie des TIC ou, plus généralement, des filières scientifiques (a). Une récente étude menée par IFC (a) conclut que sur la plateforme d’apprentissage à distance Coursera, les inscriptions aux cours de sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM) atteignent presque la parité quand au moins une formatrice intervient, contre 35 % lorsque l’enseignement est dispensé uniquement par des hommes. On peut véritablement changer la donne en apportant un accompagnement approprié aux étudiantes. Par exemple, au Liban (a), une étude a mis en évidence une hausse de la proportion d’étudiantes et de diplômées en STIM chez les filles qui avaient bénéficié d’un mentorat féminin pendant leur première année d’études supérieures.

4. Informer les jeunes femmes sur les carrières dans les STIM pour qu’elles y recherchent un emploi

Les établissements scolaires et programmes de formation peuvent jouer un rôle important pour inciter les jeunes femmes à s’orienter vers les filières STIM en les informant des perspectives de rémunération dans ces carrières. Au Kenya (a), les jeunes femmes informées des meilleures rémunérations dans les métiers majoritairement exercés par des hommes s’engagent plus volontiers dans des formations offrant ce type de débouchés. On observe aussi une augmentation de leurs salaires horaires. 

5. Garantir des environnements de travail inclusifs et porteurs pour les femmes dans les STIM

Les mesures prises dans le milieu professionnel pour inciter les femmes à rester dans le secteur sont elles aussi très importantes. Il existe toutes sortes de moyens de créer un cadre de travail inclusif et plus équitable, dans les STIM ou ailleurs. Il s’agit de mesures bien connues, comme les congés parentaux, les garderies d’enfants ou les mesures contre le harcèlement sexuel, pour n’en citer que quelques-unes. Dans les STIM en particulier, les femmes sont plus nombreuses à témoigner de cas de harcèlement sexuel que dans d’autres secteurs d’activité (a). Au Sri Lanka, le groupe automobile DIMO, qui a traité ces problèmes dans le cadre du programme de promotion du respect sur le lieu de travail (a) d’IFC, a augmenté de 15 % (a) la proportion de femmes occupant des types de postes majoritairement masculins.

Des existences transformées

En s’appuyant sur des faits probants et sur les bonnes pratiques, la Banque mondiale aide les jeunes filles et jeunes femmes partout dans le monde à se former à l’informatique afin qu’elles embrassent des carrières dans les TIC et les STIM, et il s’efforce d’améliorer leurs conditions de travail pour qu’elles réussissent dans l’économie numérique.

Au Népal (a), des programmes innovants couvrent les coûts de formation de jeunes femmes, mobilisent les réseaux de mentors pour favoriser leur maintien dans le secteur des TIC, assurent leur sécurité dans les transports et entretiennent des contacts avec des employeurs potentiels pour leur faciliter l’accès au marché du travail.

En Sierra Leone (a), un projet pilote dans le domaine de l’emploi numérique va offrir des possibilités de garde d’enfants et poursuivra son soutien aux jeunes femmes une fois leur formation achevée en les faisant bénéficier de mentorats féminins et d’évènements de réseautage. 

Au Bangladesh (a), nous formons actuellement 24 000 étudiantes aux nouvelles technologies dans les universités publiques. Nous encourageons en outre les universités et entreprises à intégrer au moins 30 % de femmes dans leurs programmes de formation aux technologies. 

C’est grâce aux TIC que les femmes et jeunes filles vont changer le monde. Nous avons hâte de découvrir les fruits de leur inventivité libérée.  C’est pourquoi nous nous associons à l’appel de l’UIT (Union internationale des télécommunications) à les soutenir afin qu’elles soient non seulement utilisatrices mais aussi créatrices de solutions numériques. Nous enjoignons nos partenaires à œuvrer avec nous pour rendre les carrières dans ce domaine plus accessibles, inciter les filles à faire des études dans les filières technologiques et scientifiques, et leur permettre de devenir des championnes de l’innovation numérique.

Jannat Binte Alam, ex-stagiaire au Bangladesh, l’exprime mieux que quiconque : « La formation à Java que j’ai suivie était très intéressante. Aujourd’hui, je réussis vraiment dans mon travail. J’en appelle aux pouvoirs publics pour qu’ils organisent de nouvelles formations de ce genre. Ainsi, mes amies et d’autres jeunes femmes bangladaises enrichiront leurs connaissances, comme moi. Elles pourront alors participer aux progrès du secteur informatique et de l’économie dans le pays. »

Les auteurs remercient Tijan Bah, Sarah Bunker, Abigail Goodnow Dalton, Sarah Danman, Jaylan Elshazly, Camila Mejia Giraldo, Alicia Hammond et Suparna Roy pour leurs contributions.

Cinq raisons de s’inquiéter du poids de l’économie informelle

Franc CFA
Franc CFA

Avec la Banque Mondiale

Économie de l’ombre, grise, non déclarée ou informelle : tous ces termes renvoient à une réalité très répandue dans les pays émergents et en développement . Cette « informalité » généralisée est particulièrement préoccupante aujourd’hui, car elle risque de compliquer la tâche des pays à l’heure de s’engager sur la voie d’un développement inclusif indispensable pour réparer les dégâts de la pandémie de COVID-19. 

Première raison : l’économie de l’ombre est omniprésente. Dans les économies émergentes et en développement, le secteur informel contribue à pratiquement un tiers du PIB et représente plus de 70 % de l’emploi total, dont la moitié environ sous la forme de travail indépendant  (figure 1). Parmi les six régions émergentes et en développement, c’est en Afrique subsaharienne, en Europe et Asie centrale, et en Amérique latine et Caraïbes que le poids de l’économie informelle dans le PIB est le plus élevé. Tandis que la part des emplois informels (estimée en fonction du travail indépendant) est la plus importante en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud, et en Asie de l’Est et Pacifique. 

Figure 1. Poids du secteur informel dans la production et l’emploi 

Emploi informel
Sources : Elgin et al. (2021) ; Organisation internationale du travail ; Banque mondiale. 
Note : La production du secteur informel est estimée à l’aide d’un modèle d’équilibre général dynamique et exprimée en pourcentage du PIB officiel. L’emploi informel et l’emploi indépendant sont exprimés en pourcentage de l’emploi total. Les barres représentent les moyennes non pondérées pour la dernière année disponible.

Deuxième raison : un niveau élevé d’informalité rime avec une faible productivitéDans les économies émergentes et en développement, la productivité du travail dans les entreprises informelles n’atteint qu’un quart en moyenne de celle que connaissent les structures déclarées . La rémunération des travailleurs informels est inférieure de 19 % en moyenne à celle des salariés du secteur formel. Un écart qui s’explique en grande partie par les caractéristiques qui distinguent ces deux catégories de travailleurs. De fait, dès lors que l’on prend en compte le faible niveau d’éducation, le manque d’expérience et d’autres traits caractéristiques des travailleurs informels, les disparités de salaire deviennent négligeables (figure 2).


Figure 2. Écart de salaire en faveur des travailleurs du secteur formel

Travailleurs du secteur formel
Source : Banque mondiale.
Note : L’avantage salarial (représenté par les barres) est calculé à partir de 18 études empiriques sur les écarts de salaire entre travailleurs formels et informels. Les traits verticaux représentent l’intervalle de confiance à 90 %. Voir Ohnsorge, Okawa et Yu (2021) pour des informations détaillées.

Troisième raison : l’économie informelle est corrélée à de multiples difficultés de développement — une plus grande pauvreté, des revenus par habitant plus faibles, des progrès plus lents sur les Objectifs de développement durable, des inégalités plus prononcées et des investissements moins importants. Environ un quart (26 %) de la population des économies émergentes et en développement dont le niveau d’informalité est supérieur à la médiane vit dans l’extrême pauvreté, contre un taux de 7 % seulement dans celles où l’informalité est inférieure à la médiane (figure 3).


Figure 3. Extrême pauvreté

Extrême pauvreté
Sources : Ohnsorge, Okawa et Yu (2021) ; Banque mondiale (Indicateurs du développement dans le monde).
Note : Les économies « très informelles » et « peu informelles » correspondent respectivement aux économies émergentes et en développement dont le poids du secteur informel dans la production, exprimé en pourcentage du PIB officiel, est supérieur ou inférieur à la médiane, en fonction d’estimations basées sur un modèle d’équilibre général dynamique sur la période 1990-2018. Le taux d’extrême pauvreté correspond au pourcentage de la population vivant avec moins de 1,90 dollar par jour aux prix internationaux de 2011. Les barres représentent les moyennes simples de 155 économies émergentes et en développement pour la dernière année disponible (jusqu’en 2018).

Quatrième raison : l’économie de l’ombre est généralement d’autant plus forte que les capacités de l’État sont faiblesLa prépondérance du secteur informel s’accompagne d’un niveau de recettes et de dépenses considérablement moins élevé, d’institutions publiques moins efficaces , de pesanteurs réglementaires et fiscales importantes et d’une gouvernance plus fragile. Dans les économies émergentes et en développement où le degré d’informalité est supérieur à la médiane, les recettes publiques sont inférieures de 5 à 12 points de pourcentage de PIB à celles des autres économies (figure 4). 


Figure 4. Recettes et dépenses publiques

Recettes et dépenses publiques
Sources : Ohnsorge, Okawa, and Yu (2021); World Bank (World Development Indicators); International Monetary Fund (Government Finance Statistics).
Note : Les économies « très informelles » et « peu informelles » correspondent respectivement aux économies émergentes et en développement dont le poids du secteur informel dans la production, exprimé en pourcentage du PIB officiel, est supérieur ou inférieur à la médiane, en fonction d’estimations basées sur un modèle d’équilibre général dynamique sur la période 1990-2018. Les barres représentent les moyennes de 2000-18 pour les économies émergentes et en développement dont la population est supérieure à 3,5 millions d’habitants.

Cinquième raison : Il n’y a pas de solution simple à l’économie de l’ombre. Pour certains, travailler dans le secteur informel est un choix. Pour d’autres, c’est un dernier recours. L’emploi informel recouvre un large éventail de situations : travailleurs indépendants, petits exploitants agricoles, employés sans contrat de travail, etc.  Dans les régions émergentes et en développement où les niveaux d’emploi informels sont les plus élevés, l’agriculture — un secteur où les travailleurs ne sont généralement pas déclarés — continue d’occuper une place particulièrement importante (figure 5). 

Les causes de l’informalité sont trop diverses pour que les solutions conviennent à toutes les situations. Il faut par conséquent des réformes globales et adaptées au contexte national. 

En Afrique subsaharienne, où les travailleurs se tournent souvent vers une activité informelle par nécessité, les mesures se sont attachées en priorité à développer le capital humain et améliorer l’accès aux financements, aux marchés et aux intrants dans le but d’accroître la productivité du travail. En revanche, en Europe et Asie centrale, en Amérique latine et Caraïbes, et dans une grande partie du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, elles ont avant tout visé à assouplir les contraintes réglementaires et à mettre en place des institutions plus efficaces et responsables, en mettant en particulier l’accent sur le renforcement de l’application de la loi et la lutte contre la corruption. 


Figure 5. Part de l’agriculture dans le PIB, par région

Part de l’agriculture dans le PIB, par région
Sources : Vorisek et al. (2021) ; Banque mondiale (Indicateurs du développement dans le monde).
Note : Les barres représentent des moyennes régionales simples pour la période 2010-18. EAP = Asie de l’Est et Pacifique ; ECA = Europe et Asie centrale ; LAC = Amérique latine et Caraïbes ; MNA = Moyen-Orient et Afrique du Nord ; SAR = Asie du Sud ; SSA = Afrique subsaharienne.

Des infrastructures vertes contre les catastrophes climatiques

Avec la Banque Mondiale

Résilience climatique : les solutions fondées sur la nature montent en puissance à la Banque mondiale

À l’instar de nombreuses villes, Freetown est confrontée à une urbanisation rapide. L’afflux de personnes dans la capitale sierra-léonaise a entraîné une forte déforestation et augmenté les risques de catastrophe naturelle pour les habitants des zones précaires. En réponse à cette situation, la Banque mondiale soutient les efforts déployés par les autorités locales pour restaurer le couvert forestier et fournir une protection naturelle contre les glissements de terrain, les inondations et l’érosion côtière. Grâce à un projet de restauration communautaire (a), les résidents ont planté 567 000 arbres, arbustes et mangroves à travers la ville, franchissant ainsi une étape cruciale dans le renforcement de la résilience climatique. Ces solutions fondées sur la nature (SfN) sont de plus en plus reconnues comme un outil essentiel pour atténuer les catastrophes et soutenir la résilience climatique.

« Les solutions fondées sur la nature sont de plus en plus reconnues comme un outil essentiel pour atténuer les catastrophes et soutenir la résilience climatique. »

Plus de 100 projets de la Banque mondiale ont eu recours aux solutions fondées sur la nature au cours des exercices 2012 à 2021, avec une forte accélération depuis 2018.  Soit un montant cumulé d’engagements d’environ 5,5 milliards de dollars (voir Figure 1) selon une nouvelle étude (a) réalisée par le Programme mondial sur les solutions fondées sur la nature pour la résilience climatique (GPNBS) (a), un domaine spécialisé relevant de la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (GFDRR) de la Banque mondiale. Les activités financées concernent par exemple la création ou la restauration d’espaces verts urbains, de forêts, de récifs coralliens, de cours d’eau, de plaines inondables et de prairies ; elles permettent de faire face à divers risques naturels tout en renforçant la résilience au changement climatique. La hausse du nombre de projets promouvant des solutions fondées sur la nature s’observe dans la plupart des régions, bien que la majorité d’entre eux aient été mis en œuvre en Afrique et en Asie de l’Est-Pacifique (a).

La moitié de ces projets étaient hybrides, employant à la fois des infrastructures « vertes » (naturelles) et « grises » (construites), tandis que les autres ont eu recours à des interventions totalement écologiques. En outre, plus de 65 % d’entre eux ont été conçus ou mis en œuvre avec la participation de la population, ce qui a permis de répondre aux besoins locaux tout en favorisant l’appui des communautés concernées. De même, 65 % de ces projets ont reçu le label « Genre » de la Banque mondiale, ce qui signifie qu’ils se sont attachés à remédier aux disparités entre les sexes par des travaux d’analyse, des actions spécifiques et le suivi d’indicateurs pour mesurer les résultats.

Figure 1. Nombre de projets avec une composante SfN approuvés et engagements cumulés pour les exercices 12 à 21 Financement (millions de dollars)

Cette hausse des projets SfN est due tant à la demande croissante des pays en développement qu’à l’attention accrue portée à ce domaine par la Banque mondiale et d’autres institutions internationales. La Banque mondiale met de plus en plus l’accent sur les avantages qu’offrent les solutions fondées sur la nature dans ses stratégies et priorités, notamment dans le cadre de son Plan d’action sur le changement climatique 2021-2025. La GFDRR et le GPNBS travaillent également en étroite collaboration avec des partenaires tels que le World Resources Institute et la Banque africaine de développement pour déployer ces solutions à l’échelle mondiale et mettre au point une méthodologie (a) commune pour assurer le suivi des projets en Afrique subsaharienne.

Les solutions fondées sur la nature sont de plus en plus considérées comme faisant partie intégrante des objectifs en matière de climat et de biodiversité.  En décembre, 196 pays ont adopté le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal lors de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique. Ce cadre comprend des plans visant à enrayer et à inverser la perte de biodiversité d’ici 2030 et appelle à exploiter les solutions naturelles pour atteindre ces objectifs. De même, la décision finale (a) adoptée à la 27e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27), qui s’est tenue à Charm el-Cheikh en novembre, a souligné les liens entre le changement climatique et la perte de biodiversité : le texte insiste notamment sur l’importance d’« utiliser durablement la nature et les écosystèmes pour une action climatique efficace et durable », dans le droit fil de la note Climat et développement de la Banque mondiale sur les solutions fondées sur la nature (a), publiée à l’occasion de la COP27.

Alors que les pays sont confrontés à des défis climatiques de plus en plus complexes qui compromettent les progrès vers les objectifs de développement durable, les solutions fondées sur la nature offrent une alternative rentable aux infrastructures grises 

Premier data center à accès ouvert et neutre de la RDC

Data center en Afrique et environnement
Data center en Afrique et environnement

Chris Wood, CEO du groupe WIOCC, et Christophe Evers, CFO de TEXAF, ont signé le 11 juillet, un pacte d’actionnaires historique pour l’exploitation d’OADC Kinshasa, qui sera le premier data centre de la République démocratique du Congo (RDC) à accès ouvert, certifié Tier-III (par l’Uptime Institute) et neutre vis-à-vis des opérateurs, et qui devrait être mis en service en novembre 2023.

Christophe Evers, CFO de TEXAF avec Chris Wood, CEO du groupe WIOCC Chris Wood, CEO du groupe WIOCC, dont la filiale Open Access Data Centres (OADC), la société de data centres à la croissance la plus rapide en Afrique, exploitera le centre de données soutenu par TEXAF, a déclaré : « OADC Kinshasa stimulera l’économie de la RDC en fournissant des écosystèmes numériques dynamiques et des services d’infrastructure Information non règlementée numérique ouverte et convergente (CODI), en ce compris de la colocation sur mesure et de la connectivité fiable.

Ces services peuvent être utilisés par les fournisseurs de contenu, les opérateurs de cloud, les opérateurs de télécommunications et les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) pour fournir une multitude de produits et de services numériques aux entreprises et aux particuliers. » Christophe Evers, CFO de TEXAF, a déclaré : « Nous sommes fiers de nous associer à OADC pour la création d’un autre élément essentiel de l’écosystème numérique ici en RDC. Cela valide pleinement notre stratégie visant à attirer des leaders internationaux de l’industrie tels que OADC dans le pays et plus particulièrement dans notre nouveau centre numérique SILIKIN VILLAGE.

L’intégralité du communiqué est disponible ici

Bpifrance et Business France : troisième promotion Accélérateur Afrique

BPI France
BPI France

Dans le cadre de la Team France Export (TFE), Bpifrance et Business France donnent le coup d’envoi de la troisième promotion de l’Accélérateur Afrique. 9 entreprises françaises démarrent aujourd’hui leur accompagnement d’une durée de douze mois, associant temps forts collectifs et parcours individuels, pour booster leur développement et leurs partenariats sur le continent africain.

Plus grande zone au monde bénéficiant d’une croissance continue, le continent africain représente un relai de croissance majeur pour les PME et les ETI françaises. Son explosion démographique prévoit 2 milliards d’habitants à l’horizon 2050, entraînant une hausse de la consommation et créant ainsi des potentiels de marchés exceptionnels pour les entreprises africaines et françaises exportatrices.

Fort de ce constat, l’objectif de l’Accélérateur Afrique est de permettre aux entreprises françaises d’identifier les différentes opportunités de développement et de partenariat pérennes sur l’ensemble du continent, y compris au-delà de l’Afrique francophone. L’accélérateur Afrique va leur permettre d’identifier des relais commerciaux solides, de valider des scénarios d’implantation, créateurs d’emplois et de valeur au niveau local, d’envisager des projets de co-industrialisation, de partages d’expertise , etc.

Lancée en février 2021 et clôturée récemment, la 1ère promotion de l’Accélérateur Afrique a permis aux dirigeants de travailler leur stratégie internationale et d’identifier les clés de succès pour développer leurs courants d’affaires, notamment au travers de missions de conseil et de prospection dans le pays de leur choix. Ils ont également eu l’opportunité de participer à une mission collective organisée à Abidjan en Côte d’Ivoire. A la fin de ce programme, 69% des accélérés de la première promotion ont fait évoluer leur stratégie à l’international, 25% ont développé leur activité sur des nouveaux marché africains. De plus, le chiffres d’affaires export de ces entreprises a augmenté de 27 % en moyenne sur la période 2020-2022.

La 2ème promotion arrive à la fin de son parcours collectif dont le point d’orgue a été une mission organisée à Dakar en décembre 2022 et terminera bientôt son parcours de conseil avec des missions majoritairement orientées vers la stratégie et la performance internationale.

La 3ème promotion de l’accélérateur Afrique est composée de 9 entreprises réalisant un chiffre d’affaires moyen de 19 millions d’euros et comptant en moyenne 104 collaborateurs. Les lauréats de cette promotion souhaitent rendre plus transverse au sein de leurs structures, l’export et l’international étant identifiés comme des sujets prioritaires et stratégiques.

« Les mutations que connait le continent africain sur les plans démographique, économique, numérique ou climatique sont de véritables opportunités pour les entrepreneurs français qui se projettent à l’international. » déclare Alexandre Guillo, Directeur des Accélérateurs chez Bpifrance. « Le lancement de la 3ème promotion de l’Accélérateur Afrique permet de donner aux entreprises lauréates les moyens de développer et de pérenniser leur activité et de construire des partenariats durables sur le continent. »

Pour les aider à s’implanter durablement en Afrique, les dirigeants et leurs équipes auront accès à toute l’expertise de Bpifrance et Business France à travers un programme d’immersion collectif sur 12 mois, articulé autour de 3 piliers : 

  • Conseil : chaque entreprise bénéficiera de 18 jours de conseil exécuté par des consultants rigoureusement sélectionnés par Bpifrance et adapté à chaque profil ;
  • Formation : 2 séminaires pour nourrir la réflexion stratégique et renforcer les compétences des dirigeants ainsi qu’à un parcours e-learning complet via des cours distanciels et des ateliers et conférences en ligne.
  • Mise en relation et échanges entre pairs : les PME-ETI de cette nouvelle promotion participeront à des événements en France et en Afrique pour étendre leur réseau et à deux missions internationales sur le continent, afin de trouver de nouveaux relais de développement en Afrique. Ils seront également intégrés au sein d’un collectif de dirigeants pour échanger sur leurs expériences et nouer des collaborations.

Ce programme d’accompagnement permettra à ces entreprises de revisiter leur business plan et leur stratégie de conquête à l’international de la construction à la mise en œuvre opérationnelle. L’objectif premier étant de les accompagner dans leur développement sur l’ensemble des marchés africains, d’affiner leur ciblage et de renforcer leurs réseaux.

Les 9 entreprises de la troisième promotion de l’Accélérateur Afrique :

A propos de Bpifrance

Medusa 8 700 kilomètres de câbles sous marin en méditerranée pour la connectivité

Câble sous-marin internet fibre 2Africa
Câble sous-marin internet fibre 2Africa

Alcatel Submarine Networks, Elettra Tlc, Medusa et Orange annoncent le début de la construction du système sous-marin Medusa en mer Méditerranée

Alcatel Submarine Networks (ASN), Elettra Tlc, Medusa et Orange sont heureux d’annoncer l’entrée en vigueur du contrat de construction du système de câbles sous-marin Medusa. Ce jalon marque le début d’un projet ambitieux visant à renforcer la connectivité à travers la Méditerranée.
Medusa établira des connexions essentielles entre le Maroc, le Portugal, l’Espagne, la France, l’Algérie, la Tunisie, l’Italie, la Grèce, Chypre et l’Égypte. Le sous-système du câble Medusa, nommé Via Tunisia, reliant la France à la Tunisie, est co-financé par l’Union Européenne dans le cadre du programme « Mécanisme pour l’interconnexion en Europe » (MIE) comme déjà annoncé par Orange.
Une fois achevé, Medusa s’étendra sur une distance impressionnante de plus de 8 700 kilomètres, ce qui en fera le  plus long câble de la mer Méditerranée et permettra d’améliorer la connectivité nord-sud et est-ouest.

La construction a été confiée aux leaders de l’industrie ASN et Elettra Tlc. Le système Medusa repose sur la technologie de pointe ouverte (Open Cable) à 24 paires de fibres optiques pour répondre aux besoins croissants en matière de haut débit dans la région, avec une capacité minimale de 20Tb/s par paire de fibres.
Elettra Tlc va démarrer sans délais les opérations de survey (sondage des fonds marins), alors que la fabrication et l’installation du câble s’étaleront sur 2024 et 2025. Orange fournira des infrastructures d’atterrissement en France, en Tunisie et au Maroc.
En reliant l’Afrique du Nord et l’Europe du Sud, ainsi que plusieurs îles de la Méditerranée au continent, notamment la Sicile, la Crète et Chypre, le système de câble sous-marin Medusa créera des opportunités sans précédent pour la collaboration, l’innovation et le développement économique. Il constituera également un pont efficace entre les régions de la Méditerranée et de l’Atlantique, facilitant une communication et une coopération accrues dans toutes ces zones.
Medusa s’engage à réduire la fracture numérique et cette construction est une étape importante dans la réalisation de cet objectif.
La construction de Medusa est financée par AFR-IX Telecom, Orange et l’Union Européenne à travers une subvention
dans le cadre du programme MIE (Mécanisme pour l’interconnexion en Europe).

Cette collaboration souligne l’engagement des leaders de l’industrie et des organisations gouvernementales à contribuer à un avenir plus connecté et plus prospère pour la région méditerranéenne.

Norman Albi, CEO de Medusa, souligne l’importance stratégique de Medusa pour améliorer la connectivité en Méditerranée : « Nous travaillons depuis plus de trois ans pour en arriver là et nous sommes extrêmement reconnaissants à tous ceux qui, dès le début, ont soutenu Medusa : les entreprises partenaires et les institutions européennes. Grâce au soutien d’opérateurs nord-africains, d’institutions financières et d’entreprises de premier plan telles que ASN, Elettra Tlc, Orange et AFR-IX Telecom, Medusa sera mis en service au 4e trimestre 2025 ».

Paul Gabla, Directeur des ventes et marketing d’ASN explique : « Le système de câble sous-marin Medusa marque une étape majeure dans les infrastructures de télécommunications. ASN est honorée d’être à l’avant-garde de ce projet ambitieux, qui apportera une connectivité Internet à haut débit et une communication sans faille dans la région, ouvrant un monde d’opportunités pour les entreprises, les communautés et les individus dans toute la région méditerranéenne ».

Didier Dillard, Président et CEO d’Elettra Tlc « Nous sommes très heureux d’être en charge des travaux maritimes pour la première phase du projet Medusa, de l’étude maritime et de l’installation. Elettra Tlc est une véritable entreprise méditerranéenne qui a installé et réparé un très grand nombre de câbles dans cette région, et nous sommes ravis de contribuer à la construction de cette future épine dorsale de télécommunications de la mer Méditerranée ».

« Orange est ravi de mettre son leadership et son expertise industrielle au service de la construction de ce nouveau système qui favorisera les échanges numériques entre l’Europe et l’Afrique du Nord et d’accueillir Medusa au sein, de ses infrastructures neutres à Marseille » explique Aurélien Vigano, Vice-Président des Réseaux de Transmission Internationaux chez Orange.

Accorder croissance économique et protection de la planète

Ville moderne durable et intelligente Smart Diamniadio
Ville moderne durable et intelligente Smart Diamniadio

Avec la Banque Mondiale

On entend souvent dire que la croissance économique est en train de tuer notre planète.  De fait, de multiples recherches menées depuis des décennies le confirment. Il y a un demi-siècle, le Club de Rome publiait son célèbre rapport, Les limites à la croissance, qui affirmait qu’en l’absence de changements importants dans les modes de consommation, la dégradation de l’environnement et l’épuisement des ressources naturelles conduiraient à un déclin catastrophique des populations et des niveaux de vie.

Depuis, la population mondiale a plus que doublé et la planète compte aujourd’hui huit milliards d’habitants. Les revenus, et par conséquent la consommation également, ont augmenté partout dans le monde. Cette croissance a eu pour conséquence malheureuse un recul de presque tous les indicateurs environnementaux.

Rien que depuis l’an 2000, le monde a perdu plus de 10 % de son couvert forestier, soit une superficie équivalente à la moitié de celle des États-Unis. La qualité de l’eau baisse dans les pays riches comme dans les pays pauvres (a), ce qui menace la croissance et nuit à la santé publique. Actuellement, la pollution atmosphérique réduit la durée de vie moyenne de 2,2 ans (a) et fait chaque année plus de victimes que l’ensemble des guerres et des diverses formes de violence. Enfin, 40 % des terres sont aujourd’hui considérées comme dégradées, ce qui aggrave la crise climatique, réduit la biodiversité et menace la sécurité alimentaire. 

Face au déclin de ces composantes vitales du capital naturel, une question cruciale s’impose à nous : pouvons-nous mieux faire ? Pouvons-nous utiliser notre capital naturel de manière plus efficace et permettre aux populations de mener une vie meilleure tout en protégeant notre planète de la destruction ?

« Pouvons-nous utiliser notre capital naturel de manière plus efficace et permettre aux populations de mener une vie meilleure tout en protégeant notre planète de la destruction ? »

Presque aucun pays n’exploite efficacement son capital naturel

Pour répondre à ces questions, la Banque mondiale s’est associée à Natural Capital Project (a), une équipe de scientifiques, économistes, ingénieurs en informatique et professionnels de terrain. Ce partenariat a favorisé la mise au point de modèles agricoles, écologiques et économiques qui peuvent nous aider à faire le meilleur usage possible de la terre, de l’eau et de l’air. Ils reposent sur de formidables quantités d’informations (plus de huit milliards de données) concernant les forêts et la végétation, la production agricole, les ressources en eau, le climat et la pollution atmosphérique. Les résultats de leur analyse sont détaillés dans un nouveau rapport intitulé en anglais Nature’s Frontiers, Achieving Sustainability, Efficiency, and Prosperity with Natural Capital.

Cette modélisation indique que presque aucun pays dans le monde n’exploite efficacement son capital naturel.  Les cultures ne sont pas adaptées aux conditions climatiques et géographiques locales, tandis que des terres plus propices à l’agriculture sont utilisées pour l’élevage ; de vastes étendues sont déboisées sans replantation, ce qui limite les revenus forestiers futurs et détruit des puits de carbone et des habitats naturels d’une importance capitale. Ces pratiques sont à l’origine d’importants manques d’efficacité.

Cette mauvaise utilisation du capital naturel peut être attribuée à de nombreux facteurs, notamment le recours à des subventions agricoles peu judicieuses, la précarité des droits de propriété et le non-respect des zones protégées. Cependant, la raison principale est autre : la valeur du capital naturel est généralement sous-évaluée, voire impensée, ce qui fausse les incitations. En conséquence, le capital naturel est gaspillé, utilisé de manière non durable et rarement alloué de manière à maximiser les bénéfices qu’il pourrait rapporter.

Réduire les manques d’efficacité pourrait nous aider à relever les défis les plus urgents

Il y a cependant des nouvelles encourageantes. Corriger ces insuffisances et combler les déficits d’efficacité pourrait contribuer à relever certains des défis les plus critiques dans le monde. La quasi-totalité des 146 pays que nous avons étudiés présente d’importantes lacunes en matière d’efficacité. Donc, ils pourraient tous bénéficier d’une utilisation plus efficace de leur capital naturel. Et, lorsque les données de tous ces pays sont consolidées, les résultats sont stupéfiants.

« La quasi-totalité des 146 pays que nous avons étudiés présente d’importantes lacunes en matière d’efficacité. »

Nous avons ainsi constaté que les pays pourraient exploiter efficacement leur capital naturel grâce à différentes combinaisons de modes de gestion des sols et du couvert végétal.  La figure ci-dessous représente la « frontière d’efficience », c’est-à-dire des niveaux optimaux de production économique et de séquestration du carbone, et montre où nous en sommes aujourd’hui. Actuellement, le monde retire environ 401 milliards de dollars par an de ses terres.  Si tous les pays réduisaient leur déficit d’efficacité de production tout en maintenant le niveau actuel de stockage du carbone, ils pourraient presque doubler ce chiffre pour atteindre 730 milliards de dollars par an et parvenir à la frontière d’efficience. Ce résultat pourrait être obtenu sans impact sur l’environnement, comme des rejets de carbone ou de méthane, ou des pertes de biodiversité. Plus impressionnant encore, si l’on considère ce chiffre en termes de calories produites par l’agriculture plutôt qu’en termes financiers, cela représenterait plus que les calories nécessaires pour nourrir le monde jusqu’en 2050, date à laquelle les Nations Unies prévoient que la population mondiale atteindra 10 milliards de personnes.   

Réduire les déficits d'efficacité pourrait nous aider à relever les défis les plus urgents

De même, si tous les pays parvenaient à combler les déficits d’efficacité en maintenant leur production, mais en séquestrant davantage de carbone, ils atteindraient la frontière et le monde pourrait stocker 78 milliards de tonnes de carbone supplémentaires dans la nature. Cela équivaut à près de deux ans d’émissions mondiales et donnerait le temps nécessaire à la décarbonation de la planète. Et encore une fois, ce résultat pourrait être obtenu sans nuire à la croissance économique ni à la production alimentaire. Il suffit pour cela de réduire les déficits d’efficacité et d’utiliser notre capital naturel au maximum de son potentiel pour en tirer des bénéfices.

Il ne sera pas facile d’atteindre ces objectifs ambitieux et nous n’avons pas de baguette magique pour rendre instantanément nos paysages plus efficaces. Nous devons donc mobiliser les gouvernements, les entreprises et les populations pour initier ces changements, ce qui ne sera possible qu’en mettant en œuvre les politiques et les incitations appropriées. La nature et le contenu de ces politiques dépendront du pays et de sa situation. La prochaine étape du projet consistera à travailler avec les équipes-pays de la Banque mondiale et avec ses clients pour réaliser ces objectifs, et nous aurons besoin de tout votre soutien pour y parvenir.

Promouvoir l’innovation : Découvrez les finalistes des prix AfricaTech 2023

VivaTech 2022
VivaTech 2022

Les prix AfricaTech sont de retour !

AfricaTech sur Vivatech 2023

Lancés l’année dernière par IFC (International Finance Corporation) et VivaTech, les prix récompensent et soutiennent les entreprises innovantes axées sur l’Afrique qui proposent des solutions dans les secteurs de la Climate Tech, de la Health Tech et de la FinTech. Découvrez les 9 meilleures startups sélectionnées pour la finale de cette année.

La scène technologique africaine est en plein essor. Qu’il s’agisse de solutions de technologies propres pour relever les défis climatiques ou de plateformes numériques élargissant l’accès aux soins de santé et aux services financiers aux communautés mal desservies, les startups du continent transforment les industries et ont un impact positif sur la société.

Bien que l’espace africain des startups soit en pleine croissance – 2022 a été une année record pour le financement des startups africaines – le continent n’a reçu que 1 % du capital-risque mondial. Alors que l’écosystème des startups de chaque pays se développe et se diversifie, il est essentiel de favoriser les connexions entre les startups et les investisseurs mondiaux pour combler ce déficit de financement.

Pour mettre en lumière les entreprises qui stimulent l’innovation en Afrique et aider à forger de nouveaux partenariats interrégionaux, VivaTech et la Société financière internationale IFC se sont associés pour la deuxième édition des AfricaTech Awards. Plus de 380 startups se sont portées candidates pour saisir l’opportunité de présenter leurs solutions à VivaTech et de remporter le prix dans l’une des trois catégories sectorielles – Climate Tech, sponsorisée par OCP et SiteGround ; FinTech, sponsorisée par Cassava Technologies et Helios Investment Partners ; et Health Tech.

Aujourd’hui, VivaTech et IFC sont fiers d’annoncer les neuf startups – les trois premières de chaque catégorie – qui ont été sélectionnées pour avancer dans la compétition et rejoindre VivaTech à Paris du 14 au 17 juin 2023. Ces startups stimulent l’innovation et la compétitivité dans leurs secteurs, ouvrant de nouvelles opportunités économiques et améliorant la vie de millions de personnes à travers le continent. Apprenez à les connaître :

Finalistes Climate Tech
Kubik transforme les déchets plastiques difficiles à recycler en matériaux de construction à faible coût et à faible émission de carbone, qui peuvent être utilisés pour construire des bâtiments plus durables et plus abordables. La vision de cette startup basée à Nairobi est de construire la dignité grâce à un mode de vie propre et abordable pour tous.

Kumulus Water conçoit, fabrique et exploite des machines qui reproduisent le phénomène de la rosée dans la nature pour produire de l’eau potable de manière économique et durable, en utilisant comme seules ressources l’énergie solaire et l’humidité de l’air.

OKO est une startup insurtech qui se concentre sur la fourniture d’une assurance récolte abordable et accessible aux petits exploitants agricoles. En utilisant l’imagerie satellite et la technologie mobile, OKO propose des produits d’assurance personnalisés qui protègent les agriculteurs contre les risques financiers associés aux mauvaises conditions météorologiques et aux mauvaises récoltes.

Finalistes FinTech
Asante Financial Services Group est une néo-banque de premier plan qui soutient la croissance de l’Afrique en fournissant des services financiers par le biais de solutions fintech aux micro et petites entreprises en croissance au Kenya, en Ouganda, au Nigeria et au Rwanda.

Bizao est un centre de paiement panafricain qui aide les entreprises à accepter toutes les méthodes de paiement locales en Afrique. Elle couvre actuellement 200 millions de clients finaux dans 11 pays et a intégré directement 35 méthodes de paiement.

Curacel permet aux assureurs de distribuer plus facilement leurs produits, d’automatiser leurs processus d’indemnisation et de stimuler la croissance de leurs revenus en fournissant des solutions technologiques faciles à utiliser qui ont été spécialement conçues pour favoriser l’inclusion de l’assurance dans l’ensemble de l’Afrique.

Finalistes des technologies de la santé
Ilara Health est une start-up kenyane spécialisée dans les technologies de la santé qui vise à améliorer l’accès aux diagnostics médicaux essentiels dans les zones mal desservies. L’objectif de l’entreprise est de devenir le premier fournisseur de soins de santé primaires en Afrique grâce à la technologie, en fournissant des soins de santé abordables et de qualité aux populations africaines à faibles et moyens revenus.

MyDawa est une solution numérique de soins de santé de bout en bout, offrant une plateforme mobile et web qui permet aux utilisateurs d’accéder à des consultations de télésanté, à des services de conciergerie de laboratoire et à la livraison à domicile de produits pharmaceutiques et non pharmaceutiques.

Waspito est une plateforme qui offre des consultations vidéo instantanées avec des médecins, des laboratoires mobiles et des services pharmaceutiques. Tous ces services sont reliés par un réseau social de santé où les utilisateurs peuvent interagir anonymement avec des médecins pour obtenir des informations fiables sur leur santé.

Restez à l’écoute pour connaître les gagnants
Ces neuf jeunes entreprises auront l’occasion de présenter leurs solutions à VivaTech 2023 et d’avoir accès à des investisseurs internationaux et à des cadres supérieurs de l’industrie technologique. Un panel d’experts de l’industrie sélectionnera les gagnants, qui seront annoncés le jeudi 15 juin 2023 à 17h30 sur la première scène de VivaTech.

Les participants peuvent visiter l’AfricaTech Lab pendant les 4 jours de VivaTech pour rencontrer ces startups en personne. Ne manquez pas non plus le programme AfricaTech Stage, créé avec l’aide de Silverbacks Holdings, qui mettra en lumière les plus brillants acteurs de la technologie africaine.

Les recherches en Intelligence Artificielle explosent

Google Africa
Google Africa

De Google

L’intelligence artificielle est rapidement devenue le sujet tendance de 2023. L’intérêt des internautes pour « artificial intelligence » (« intelligence artificielle ») sur le moteur de recherche Google a été multiplié par 3 d’une année sur l’autre en Europe, au Moyen-Orient, et en Afrique.1

Les données illustrent également que les recherches des internautes dépassent la simple curiosité pour l’IA et portent sur ses aspects pratiques. Cette appétence se traduit notamment par une augmentation plus rapide des questions opérationnelles telles que « how to ai » (« comment utiliser l’ia ») en comparaison avec les recherches plus génériques telles que « what is ai » (« qu’est-ce que l’ia ») :

Graphique Google Trends indiquant qu'au cours de l'année écoulée, l'intérêt global pour la recherche "comment utiliser l'ia" a augmenté dans une plus grande proportion que pour "qu'est-ce que l'ia".

À l’heure actuelle, la capacité de calcul des plus grands modèles d’IA double tous les six mois, ce qui dépasse de loin les prévisions de la célèbre loi de Moore. En parallèle, les attentes concernant l’utilisation de l’IA par les entreprises devraient croître étant donné que cette dernière devrait progressivement intégrer et faciliter leur quotidien. En ce sens, il est important que les services marketing comprennent, testent et implémentent l’IA sans trop tarder pour ne pas se laisser distancer.

Tendances IA : tout, partout, tout à la fois.

Il y a quelques années à peine, l’IA était un concept relativement nouveau dans de nombreux secteurs. Toutefois, Google Trends montre qu’aujourd’hui, les gens recherchent des produits et des solutions optimisés par l’IA dans des domaines allant de la mode aux soins de santé. Ils utilisent même des requêtes de recherche spécifiques pour savoir comment l’IA peut les aider à répondre à des besoins précis.

D’après une étude McKinsey, le marketing est l’un des principaux secteurs d’activité dont les revenus augmentent grâce à l’IA. Il n’est donc pas surprenant que les professionnel·les du métier recherchent massivement ces nouvelles opportunités. Après tout, l’IA a déjà démontré sa capacité à renforcer les processus créatifs ou encore à libérer du temps pour se consacrer à des décisions stratégiques.

Pourquoi le marketing devrait dès à présent intégrer l’IA

L’IA peut aider les responsables marketing à répondre à de nouvelles demandes souvent imprévisibles, améliorer leur créativité à une échelle inédite, le tout, en fournissant des performances fortes et fiables. Toutefois, pour faire évoluer sa stratégie, adopter dès maintenant une approche « test and learn » favorable à l’innovation est nécessaire.

L’évolution de l’IA est d’une rapidité inédite. Les entreprises qui l’auront intégré rapidement pourront bénéficier d’un avantage compétitif. En permettant d’adapter son marketing au rythme des évolutions de sa clientèle parfois imprévisible, tout en respectant la protection des données l’IA est une alliée de taille.

La rapidité d’adoption est clé comme nous l’avons déjà constaté au cours de la dernière décennie avec l’émergence du mobile ou des réseaux sociaux. Aujourd’hui, les premières entreprises qui utilisent déjà des outils optimisés par l’IA enregistrent les meilleurs résultats commerciaux.

En somme, plus tôt les services marketing adopteront l‘IA, plus les avantages pour leur entreprise seront importants.

Les trois prochaines décennies : une période déterminante pour l’Afrique

Ces dernières années, de nombreuses études portant sur la démographie mondiale ont convergé et continuent à converger vers la même conclusion. Pour résumer, d’ici 2050, la population mondiale devrait augmenter, passant de 7,5 milliards d’âmes à ce jour à 10 milliards. Néanmoins, ce chiffre a peu de chances de grimper par la suite, au contraire, il devrait diminuer, du fait d’une baisse significative de la fécondité partout à travers la planète. Que serait une telle affirmation s’il n’y avait pas au moins une exception ? Dans cette catégorie, citons l’Afrique et voyons pourquoi.

L’Afrique, championne de la transition démographique

Une fois n’est pas coutume, l’Afrique surprend positivement par sa richesse et sa grandeur. Celles-ci s’expriment notamment à travers sa démographie, qui semble modeler les tendances prévues ailleurs selon sa propre personnalité. Prenons le rapport signé S&P Global Ratings publié début août 2021, selon lequel : « La population en âge de travailler de l’Afrique subsaharienne (ASS) va augmenter de plus de 200 % d’ici 2050 ». Cet élan est d’ailleurs qualifié de « plus grande transition démographique jamais expérimentée dans l’histoire de l’humanité » par Financial Afrik. Une description parfaitement à propos lorsqu’on sait que l’Afrique devrait passer de 1 milliard d’habitants à près de 2,4 milliards d’ici le tournant du siècle, cela malgré une baisse de fécondité, mais inédite, car plus lente qu’ailleurs.

D’ici 2050, l’Afrique subsaharienne devrait compter plus du double de sa population actuelle en âge de travailler, soit, dans les chiffres, près de 70 % de la croissance mondiale totale. En conséquence, les autorités des différents pays africains doivent d’ores et déjà prendre les décisions appropriées afin de préparer le terrain économique. Celui-ci devra être suffisamment solide, tangible, clair, organisé afin de créer et fournir suffisamment d’emplois pour ses 1,5 milliard d’habitants supplémentaires, dont la moitié sera âgée de moins de 25 ans.

Comment vont-ils procéder, lorsqu’on sait qu’actuellement, les jeunes africains représentent 60 % de la population sans emploi, selon la Banque mondiale ? Comment l’Afrique va-t-elle modifier ses pratiques, ses modes de fonctionnement lorsqu’on nous rapporte que 94,9 % des subsahariens âgés de 15 à 24 ans travaillent dans l’économie informelle (97,9 % en Afrique de l’Ouest – selon le rapport le plus récent de l’Organisation internationale du travail (OIT), publié en 2018) ?

Des décisions qui doivent être prises plus rapidement

Les décisions économiques prises dès à présent par les gouvernements africains sont cruciales et permettront dans un futur proche, si elles sont pertinentes, d’améliorer la stabilité politique, souvent mise à mal par l’absence d’emplois. Elles joueront également sur les revenus des familles, qui pourront ainsi épargner, donc investir dans l’éducation de leur progéniture, notamment celle des filles.

Pour Valeri Rezvijs, économiste chez S&P Global Ratings « La transition démographique pourrait être une source de croissance économique sans précédent (…) ». L’heure est donc à la préparation en Afrique, qui doit mettre en œuvre toutes les ressources nécessaires afin de revoir et améliorer ses services bancaires, développer les marchés des capitaux. Le continent doit également prendre des mesures fortes en faveur de l’emploi des jeunes, de la formation, en incluant les acteurs publics et privés.

L’Afrique, un continent unique en son genre

L’Afrique a toujours émerveillé par sa capacité à surmonter les défis qui lui sont présentés et il ne faudra pas s’étonner de la voir sortir victorieuse en 2050, lorsque sa population aura plus que doublé. Toutefois, le travail doit commencer dès à présent, avec des partenariats, des décisions et des actions concrètes de la part des gouvernements africains. Il en va de l’avenir du continent, qui repose sur les épaules de personnes qui n’ont même pas encore vu le jour.

L’avenir de l’Afrique est prometteur, mais il est important de reconnaître que le continent fait face à divers défis et opportunités. Voici quelques aspects qui peuvent façonner l’avenir de l’Afrique :

La Croissance économique : L’Afrique présente un fort potentiel de croissance économique. Le continent dispose de ressources naturelles abondantes, d’un marché en plein essor et d’un jeune et dynamique marché de la main-d’œuvre. La diversification de l’économie, l’investissement dans l’infrastructure et l’amélioration du climat des affaires peuvent contribuer à stimuler la croissance économique.

L’urbanisation rapide : L’Afrique est confrontée à une urbanisation rapide, avec une augmentation de la population urbaine. Cela crée des opportunités en termes de développement urbain, d’innovation technologique et de croissance des industries liées à l’urbanisation, mais cela pose également des défis en termes de logement, de services de base et d’infrastructures urbaines.

Le développement des technologies de l’information et de la communication : Les technologies de l’information et de la communication (TIC) peuvent jouer un rôle important dans le développement de l’Afrique. L’accès à l’internet et l’adoption des technologies numériques peuvent stimuler l’innovation, l’éducation, le commerce électronique et l’inclusion financière.

Les défis environnementaux : L’Afrique est confrontée à des défis environnementaux, tels que le changement climatique, la déforestation, la dégradation des terres et la pénurie d’eau. Cependant, il existe également des opportunités pour développer des solutions durables, promouvoir les énergies renouvelables, préserver les écosystèmes et promouvoir l’agriculture durable.

La jeunesse et éducation : L’Afrique a une population jeune, avec un potentiel démographique important. Investir dans l’éducation de qualité, la formation professionnelle et l’emploi des jeunes peut contribuer à libérer le potentiel de la jeunesse africaine et favoriser le développement économique et social.

L’intégration régionale : L’intégration régionale peut renforcer la coopération économique, politique et sociale entre les pays africains. Les initiatives telles que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) visent à faciliter le commerce intra-africain, à promouvoir les investissements et à renforcer les liens entre les économies africaines

Je termine ma tribune par l’investissement nécessaire selon moi pour ces 3 prochaines doit être dans les trois « E » : Energie , Education et Entreprenariat.

La coopération internationale en matière de formation, vecteur de développement socio-économique en Afrique

Femmes numérique et éducation en Afrique
Femmes numérique et éducation en Afrique

Dans un récent rapport intitulé “Africa’s Pulse” publié en avril 2023, la Banque mondiale souligne la nécessité pour les gouvernements africains d’investir davantage dans le capital humain, plus particulièrement dans l’éducation, afin de faire face à l’augmentation de la démographie qui sera inévitablement confrontée à la digitalisation de l’économie[1]. Cependant, les politiques publiques et les investissements actuels en faveur de l’éducation ne suffisent pas à adapter parfaitement la formation aux besoins réels et changeants des économies africaines. Pour guider le continent africain vers un développement socio-économique plus inclusif, la coopération en matière de formation entre les secteurs privés et publics, mais également entre les États africains – mais pas seulement – semble être une voie à emprunter.

Un système de formation existant mais inadéquat au regard des besoins du continent

Le nombre d’apprenants sur le continent africain connaît une croissance fulgurante depuis plusieurs années, atteignant même des chiffres records dans certains pays. Au Niger, par exemple, le nombre d’apprenants dans les établissements d’EFTP (Enseignement et Formation Techniques et Professionnels) a augmenté de 385 % entre 2013 et 2017, passant ainsi de 68 486 à 332 025. Cependant, malgré cette forte demande en formation, le système éducatif africain peine à l’absorber totalement[2].

De plus, comme souligné dans un rapport de 2019, une baisse de la qualité de la formation a été notifiée dans 24 des 54 pays africains concernés par l’étude menée entre 2014 et 2017[3]. Les diplômés africains sont également confrontés à un décalage entre leur formation et les besoins du marché du travail, plus précisément dans le secteur privé. En effet, la formation ne pousserait pas assez les jeunes Africains vers l’entrepreneuriat et entraînerait souvent un écart important entre la théorie et la pratique dans de nombreux secteurs. Afin de répondre aux besoins grandissants de nombreux secteurs, des premières pistes suggèrent la nécessité d’une collaboration coordonnée des acteurs privés, des gouvernements, des institutions financières et des centres de formation afin d’aligner la demande en formation avec les besoins réels de l’économie[4].

Les systèmes de formation africains doivent donc faire l’objet d’une réforme structurelle afin de répondre aux exigences de l’économie. Pour y parvenir, la coopération internationale dans la formation des jeunes talents est fondamentale pour pallier les besoins grandissants de nombreux secteurs et à différents niveaux. Depuis 2019, le gouvernement français a initié le Fonds de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain (FSPI), qui permet via plus de 40 projets de structurer l’offre de formation et de renforcer les capacités des établissements de formation. En outre, depuis 2021, l’Agence Française de Développement (AFD) a lancé son programme “Partenariats avec l’enseignement supérieur africain”, qui vise à développer des filières de formation prioritaires pour le développement durable[5].

Les pays africains sont également à l’origine de cet élan en faveur d’une coopération multilatérale profitant aux apprenants et correspondant aux besoins de la société. La Banque africaine de développement a récemment approuvé la création d’une académie virtuelle pour renforcer les capacités de gestion des finances publiques dans les pays africains. Cette académie offrira une assistance technique par le biais de formations structurées, ciblées, dédiées et locales ainsi que par le biais d’un dialogue politique.

L’Afrique emprunte de manière significative la voie de la Quatrième Révolution industrielle, poussant ainsi l’économie du continent à se digitaliser de plus en plus. Dès lors, l’enjeu de la formation, notamment dans les nouvelles technologies, est plus que crucial. En effet, la population étant amenée à augmenter de manière considérable d’ici 2050, l’éducation et l’apprentissage seront joueront un rôle clé permettant aux populations de bénéficier des apports socio-économiques qui découleront de cette numérisation croissante de l’économie. Selon les prévisions, cette digitalisation massive et multisectorielle pèsera 712 milliards de dollars en 2050 contre 180 milliards d’ici 2025. La priorité doit donc être donnée à la formation numérique pour en faire bénéficier 650 millions d’Africains d’ici 2030.[6]

Cependant, ces initiatives demeurent malheureusement insuffisantes compte tenu de la forme actuelle que prend la formation en Afrique et des particularités socio-économiques du continent. Dans un contexte de développement économique, de transition démographique, de digitalisation et de dérèglement climatique, la formation catalyse les espoirs de faire concorder l’éducation des plus jeunes aux besoins de la société. Toutefois, l’instabilité politique et les conflits qui gangrènent l’Afrique sont des facteurs qui rendent difficile l’établissement de la sécurité de la formation pour tous. En ce sens, la coopération internationale en matière de formation se pose comme un vecteur de développement socio-économique, à condition qu’elle soit menée avec efficacité.

La coopération internationale en matière de formation – au numérique – pour préparer l’Afrique au monde de demain

En 2023, l’École Normale Supérieure (ENS) a lancé un nouveau partenariat avec deux universités du Sénégal et d’Afrique du Sud. Le programme de formation intitulé « Nouvelles compréhensions du monde », se concentre sur les défis et crises posés par les transformations actuelles telles que la Covid-19 et le dérèglement climatique et vise à encourager les étudiants à réfléchir à leur place et à leur rôle dans la construction du monde de demain. Ces formations, bien que récentes, préparent les apprenants à penser des solutions innovantes permettant de répondre aux besoins actuels et futurs de l’Afrique.

La formation proposée par l’ENS n’est pas un exemple isolé. Dès 2017, l’UNESCO organisait au Zimbabwe une formation pour les dirigeants de centres de formation afin de leur permettre d’adapter leurs méthodes aux objectifs de développement et aux enjeux contemporains. L’un des modules intitulé “Transition to green economies and digital societies” appuyait le besoin de les adapter aux impératifs environnementaux, sociaux, économiques et politiques et à verdir le secteur de l’enseignement pour qu’il réponde aux préoccupations croissantes liées aux bouleversements climatiques et numériques[7]. Cette coopération entre une institution internationale et des dirigeants de centres éducatifs soulignait déjà la volonté de rendre la formation utile au bon développement socio-économique.

Cependant, en dépit des efforts menés pour transformer la forme et le fond des systèmes de formation africains, le défi premier demeure celui de l’absorption de la demande par les centres. C’est d’ailleurs ce pour quoi l’UNESCO a organisé en février 2023 une réunion avec ses partenaires afin de définir un plan d’action ayant pour objectif l’accès de 10 millions d’apprenants à la formation d’ici 2029. Ce plan, tourné à la fois vers l’inclusion et la demande du marché du travail, témoigne du double défi quantitatif et qualitatif que pose la formation en Afrique.[8]

De plus en plus, des initiatives voient le jour afin de rendre la formation plus en adéquation avec le développement social et économique de l’Afrique. Cette année, Google a lancé un programme pour soutenir les start-ups technologiques africaines dirigées par des femmes et destiné à aider les fondatrices à répondre aux défis liés à la collecte de fonds, au recrutement et à la création de produits. L’entreprise Huawei est également très investie dans ce secteur. La compagnie a en effet développé de nombreux programmes à destination des étudiants pour les former aux nouvelles technologies. Parmi ceux-ci, le programme Seeds for the Future et son concours Tech4Good. Le 5 janvier 2023, l’équipe algérienne SevenG a par ailleurs remporté le second prix de cette compétition mondiale grâce à sa solution FarmAI d’autonomisation de l’agriculture grâce à l’intelligence artificielle. A cet effet, l’équipe s’est envolée en Chine courant avril, aux côtés des équipes irlandaises et italiennes également finalistes de ce concours, ce voyage venant compléter leur formation avancée en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC). L’ensemble de ces initiatives a pour objectif commun de donner à la formation le pouvoir d’avoir un impact concret sur le développement socio-économique des populations africaines.

En somme, le système éducatif africain, bien que connaissant une croissance importante en nombre d’apprenants, peine actuellement à répondre aux besoins de l’économie et de la société en matière de formation. Des réformes structurelles sont nécessaires pour aligner l’offre sur les besoins du marché du travail, et une coopération internationale est indispensable pour renforcer les capacités des établissements et offrir des formations adaptées aux particularités socio-économiques du continent. La digitalisation massive et multisectorielle qui s’accélère renforce l’importance de la formation numérique pour bénéficier pleinement de ses apports socio-économiques. Les initiatives actuelles provenant des secteurs publics et privés ainsi que d’organisations internationales témoignent d’un engagement commun pour améliorer la qualité et l’inclusivité mais demeurent encore trop peu nombreuses pour faire pleinement de la formation un vecteur du développement socio-économique de l’Afrique.


[1] “Africa’s Pulse”, Groupe Banque Mondiale, avril 2023.

[2] “The Paradox of technical and vocational education in Africa”, African Center for Economic Transformation, octobre 2022.

[3]  “African Governance Report 2019”, Mo Ibrahim Foundation, octobre 2019.

[4] “Youth Entrepreneurial Ecosystem for Sustainable Development in Sub-Saharan Africa”, Alliance for African Partnership, avril 2022.

[5] “La coopération universitaire et scientifique en Afrique”, France Diplomatie, août 2022.

[6] “Numérique en Afrique : l’urgence de la formation”, Le Point Afrique, décembre 2022.

[7]  “UNEVOC TVET Leadership Programme for Southern and Eastern Africa”, UNESCO, octobre 2017.

[8] “UNESCO’s Global Skills Academy convenes partners to set up action plan to support 10 million learners by 2029”, UNESCO, février 2023.

Scaling Up to Phase Down : Financer la transition énergétique dans les pays en développement

énergies renouvelables au Sénégal
énergies renouvelables au Sénégal - La centrale

Avec la Banque Mondiale

La transition énergétique dans les pays en développement nécessitera une transformation sans précédent des infrastructures du secteur de l’électricité, qui passera par un accroissement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables et par une réduction progressive de la production d’électricité à partir du charbon. Le nouveau cadre de cette transition énergétique proposé par la Banque mondiale, intitulé « Scaling Up to Phase Down », sert de feuille de route pour identifier les difficultés de financement et élaborer une approche globale pour y remédier.

Sans les moyens de financer une transition énergétique et des infrastructures de réseau, les pays en développement payent leur électricité au prix fort. Ils n’ont pas la possibilité de participer à des projets d’efficacité énergétique ou d’énergie renouvelable et se retrouvent enfermés dans des projets de production d’énergie à partir de combustibles fossiles dont les coûts sont élevés et instables. Ces pays sont de fait soumis à une triple peine et pris au piège de la pauvreté.

Selon le Groupe de la Banque mondiale, les pays à revenu faible ou intermédiaire abritent 89 % des centrales au charbon du monde menacées d’abandon, dont les investissements sont estimés à environ 1 000 milliards de dollars. Une transition énergétique juste nécessitera des flux de capitaux beaucoup plus importants que ceux qui sont mobilisés aujourd’hui pour répondre aux besoins de croissance de la production d’électricité sobre en carbone.

« Accélérer la transition énergétique vers des sources d’énergie à faible émission de carbone tout en fournissant aux entreprises et particuliers un accès fiable à l’électricité nécessitera des mécanismes de financement pour des réductions d’émissions vérifiables, un partenariat étroit avec le secteur privé et un volume de fonds nettement plus élevé, en particulier des ressources concessionnelles, souligne le président du Groupe de la Banque mondiale, David MalpassLa Banque mondiale soutient les réformes visant à renforcer le secteur de l’énergie et l’environnement des affaires, les investissements dans de nouvelles capacités de production et l’efficacité énergétique, la modernisation du réseau pour l’intégration des énergies renouvelables intermittentes, ainsi que le financement et l’assistance technique pour relever les défis sociaux de la transition. »

Le cadre « Scaling Up to Phase Down » présente les défis auxquels sont confrontés les pays en développement qui se lancent dans la transition énergétique, afin de trouver des moyens de résoudre ces problèmes. Trois obstacles majeurs empêchent ces pays d’accélérer leur transition. Premièrement, les projets d’énergie renouvelable impliquent des coûts d’investissement initiaux prohibitifs, et de nombreux pays s’enferment dans des choix énergétiques coûteux et à forte intensité de carbone à travers des subventions à l’énergie inefficaces. Deuxièmement, les pays en développement sont confrontés au coût élevé des capitaux qui détourne leurs choix d’investissement des énergies renouvelables. Et enfin, les lacunes fondamentales du secteur de l’énergie, en particulier les capacités institutionnelles, entravent l’accélération de la transition.

Le cadre analyse la transition énergétique sous la forme d’un « cercle vertueux » composé de six étapes essentielles pour surmonter les obstacles aux énergies renouvelables. Le cercle commence par la volonté et l’impulsion des pouvoirs publics, qui conduisent à un environnement réglementaire favorable, des institutions de plus en plus performantes et des instruments permettant de réduire les risques au minimum. Ces bases permettent alors l’attribution transparente et compétitive des projets, avec à la clé un développement des énergies renouvelables qui permette de répondre à des besoins urgents, notamment la sécurité énergétique, l’accessibilité financière de l’énergie et la création d’emplois. 

« La transformation généralisée du secteur de l’énergie dans les pays en développement exige des interventions stratégiques continues et une coordination beaucoup plus poussée qu’elle ne l’est actuellement entre les pouvoirs publics, les investisseurs et les partenaires, explique Guangzhe Chen, vice-président de la Banque mondiale chargé des infrastructuresLa Banque mondiale peut jouer un rôle essentiel dans l’enclenchement de ce cercle vertueux en soutenant les gouvernements au moyen de financements climatiques concessionnels et à faible coût pour la préparation de la transition, le renforcement des services et réseaux d’électricité, et les investissements dans le déploiement d’énergies propres à un coût abordable. »

L’approche « Scaling Up to Phase Down » offre également des solutions au défi politiquement et financièrement complexe de la sortie progressive du charbon. Une planification plus approfondie peut aider à atténuer les risques d’actifs délaissés. Le refinancement des emprunts souscrits pour les centrales à charbon peut permettre d’avancer la date de leur mise hors service. Les travailleurs et les populations dont les moyens de subsistance reposent sur l’économie du charbon doivent avoir la garantie d’une transition juste. Des financements concessionnels sont nécessaires pour aider les pays à tirer pleinement parti des avantages que procure l’abandon progressif du charbon en tant que bien public mondial.

Appel à contributions Innovation partagée de l’AFD

Cette initiative vise à promouvoir des solutions innovantes pour le développement durable afin de faciliter leurs réplications et d’encourager les connexions entre différents acteurs et écosystèmes. Les deux objectifs principaux de cette démarche ? Le partage d’expériences et de connaissances et la création de liens et de dialogue autour de l’innovation.

L’appel à contributions est ouvert jusqu’au 24 avril 2023

L’objectif de cet appel à contributions est d’identifier des solutions innovantes de développement durable ayant un potentiel de réplication et/ou de passage à l’échelle. Les innovations sélectionnées viendront alimenter la base de données de notre nouvelle démarche Innovation partagée. Elles bénéficieront d’une plus grande visibilité et pourront faire l’objet d’une valorisation lors d’évènements, être à l’origine de rencontres et d’échanges entre pairs et/ou avec des experts sectoriels du groupe AFD.

À qui s’adresse cet appel ? 

Cet appel à contributions s’adresse à tous les acteurs locaux des secteurs de l’innovation et/ou du développement durable en Afrique du Nord, plus précisément au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye ou en Égypte. 

Nous encourageons la participation des administrations et opérateurs publics, des incubateurs/accélérateurs, des start-up, des entreprises/PME, des acteurs de la société civile, des entrepreneurs, des agences de développement, des organisations internationales/régionales, ainsi que de tout autre acteur engagé dans la recherche de solutions innovantes pour le développement durable. 

Quels sont les secteurs d’intervention concernés ?

Tous les secteurs d’intervention du groupe AFD sont couverts par cet appel à contributions. Les projets proposés devront obligatoirement viser de manière directe ou indirecte à l’amélioration de l’égalité femmes-hommes dans la région 

Quelle récompense si mon innovation est sélectionnée ? 

Les innovations sélectionnées seront intégrées au sein de la base de données Innovation partagée, pilier de cette initiative AFD. A plus long terme, cela nous permettra de vous proposer des activités de valorisation et de vous connecter à des projets similaires issus d’autres géographies, ainsi qu’à des acteurs ou des experts liés à votre projet.

Parmi les contributions sélectionnées, trois « pépites Innovation partagée » seront désignées et invitées à pitcher lors de la seconde édition des Printemps de l’innovation, événement annuel interne organisé par l’AFD du 31 mai au 2 juin 2023 et mettant à l’honneur projets, acteurs et approches innovantes. Les modalités de participation seront définies ultérieurement (format hybride ou présentiel) et directement avec les participants sélectionnés.

Déposez votre initiative sur le site de l’Agence française de développement

AXIAN en partenariat avec 42 ouvre une école de code à Madagascar

42 Antananarivo Madagascar
42 Antananarivo Madagascar

Le groupe panafricain AXIAN, spécialisé dans les infrastructures et services, et la prestigieuse école 42 annoncent la signature d’un partenariat et l’ouverture d’un campus 42 à Antananarivo, à horizon T4 2023. Madagascar devient ainsi le 2ème pays africain à rejoindre le plus grand réseau d’écoles d’informatique au monde gratuites, innovantes et ouvertes à tous et à toutes, sans condition de diplôme et sans limite d’âge.

42 Antananarivo sera installé dans la zone d’affaires Galaxy à Andraharo sur 1000 m2 réaménagés spécifiquement pour les futurs étudiants et pourra ainsi bénéficier de l’écosystème du groupe AXIAN qui y tient son siège. 42 Antananarivo sera le 4ème campus en Afrique, les 3 premiers étant localisés au Maroc, et le 49ème campus du réseau global 42.

Les inscriptions au test de présélection en ligne ouvriront courant mai et donneront accès aux « piscines » qui se dérouleront de septembre à décembre 2023. Cette épreuve d’un mois se fera en immersion totale au sein de l’école afin de tester la motivation des candidats et leur adéquation avec la pédagogie 42 basée sur l’autonomie. Début 2024, 150 étudiants devraient pouvoir débuter le tronc commun du cursus comprenant des cours de programmation et d’infrastructures informatique, d’innovation et d’entrepreneuriat avec pour objectif final une insertion professionnelle durable sur le marché de l’emploi. En effet, ils auront acquis des compétences dans des domaines clés du numérique et de la programmation tels que le big data, l’intelligence artificielle, le développement web, l’administration de réseau et de systèmes ou encore la cybersécurité.

« Le secteur privé a un rôle majeur à jouer dans la formation des jeunes Africains aux métiers du numérique et leur intégration réussie au marché du travail. Il faut être capable de les former ici, sur le continent, mais aussi de leur proposer un projet professionnel qui fait du sens, avec de véritables perspectives. C’est dans cette optique que nous avons signé un partenariat avec 42 qui partage notre philosophie d’inclusion et d’excellence. En ouvrant un campus à Madagascar, nous allons booster les compétences de nos talents locaux et contribuer à répondre aux besoins croissants du marché dans le secteur du numérique. Nous sommes déjà en discussion pour ouvrir davantage de campus 42 sur nos autres géographies, notamment au Sénégal, en accord avec notre volonté de créer toujours plus d’impact positif sur le continent. » Hassanein HIRIDJEE, CEO du Groupe AXIAN.

« Depuis toujours, nous sommes animés par la volonté de créer la meilleure école d’informatique au monde et aujourd’hui nous sommes en passe de réussir ce pari en dupliquant le modèle qui a fait notre succès à l’étranger. Déjà modèle de référence sur l’ouverture et l’éthique, nous gardons avec notre réseau international une longueur d’avance tout en restant fidèles à notre ADN et aux valeurs qui nous animent, sans faire de compromis sur l’excellence de la formation. Notre objectif est d’attirer des talents d’horizons différents, capables d’apporter leurs expériences personnelles pour trouver des solutions universelles, et qui aspirent à dépasser leurs limites peu importe leur place dans le monde. » Sophie VIGIER, Directrice Générale de 42.

Comment intégrer les langues africaines aux solutions innovantes ?

Artificial neuron in concept of artificial intelligence. Wall-shaped binary codes make transmission lines of pulses and/or information in an analogy to a microchip. Neural network and data transmission.

Un évènement proposé par l’Agence française de développement en ligne le jeudi 20 avril

Cette conférence explore les défis liés au développement de modèles d’IA et de technologies innovantes tout en prenant en compte les spécificités linguistiques des langues africaines.

TECH TALKS AFD – IA ET DIVERSITÉ LINGUISTIQUE EN AFRIQUE
 
Ce sera l’occasion de discuter de l’état actuel de l’IA en Afrique dans le cadre de cette diversité linguistique. Nous examinerons les obstacles qui devront être surmontés notamment la problématique de disponibilité des données en langues africaines. Nous étudierons également les ressources et les infrastructures déjà disponibles et encore nécessaires pour développer l’IA et d’autres technologies innovantes en Afrique de manière efficace.

Dans ce cadre, nous présenterons une étude de cas sur la façon de surmonter la pénurie de données en langues africaines, offrant des solutions pratiques pour permettre le développement de technologies innovantes et inclusives dont l’IA.

Avec Peter ADDO, responsable du Emerging Tech Lab, AFD et Audace NIYONKURU, PDG de Digital Umuganda

Pour s’inscrire et en savoir plus cliquer ici

Entreprises et entrepreneurs dans la stratégie Proparco 2023 2027 

PROPARCO
PROPARCO

Acteur clé du développement, dédié au financement du secteur privé depuis plus de 45 ans, Proparco intervient aujourd’hui dans un environnement international complexe qui a vu ses fragiles équilibres à nouveau déstabilisés en 2022.

Face à la crise climatique et à l’augmentation des inégalités, les acteurs du secteur privé africain détiennent les clefs qui permettront au continent de relever ces défis de long terme. Forte de cette conviction, Proparco entend amplifier son soutien aux entrepreneurs africains en adaptant davantage encore son approche aux besoins réels de l’économie et en investissant de nouveaux marchés.  

PROPARCO CONCENTRERA 50% DE SON ACTIVITÉ SUR LE CONTINENT AFRICAIN A HORIZON 2025 

Le secteur privé africain, en particulier les PME et TPE, est plus que jamais le principal moteur de la croissance et de l’innovation sur le continent. Les PME représentent 90% des entreprises formelles et emploient environ 60% des emplois formels. Or le secteur privé africain a un réel besoin de financement, car sur le continent, seuls 20% des PME ont accès aux prêts bancaires. 

Filiale de l’Agence française de développement (AFD), Proparco capitalisera sur son expertise historique sur le continent pour soutenir les entreprises africaines au cours des prochaines années. Les investissements seront à la fois alloués au financement des infrastructures dont le bon fonctionnement est indispensable au déploiement des activités des entrepreneurs africains et à l’accompagnement des PME, TPE et startups à fort impact. L’idée est d’assurer un continuum en agissant sur l’ensemble des leviers permettant de donner aux entrepreneurs les moyens de développer leurs activités.  

CLIMAT, INEGALITES, INSECURITE ALIMENTAIRE…UN SOUTIEN A L’ECONOMIE REELLE QUI CIBLERA LES ENJEUX DE LONG TERME DU CONTINENT 

Nous vivons une époque de défis majeurs, et sur le continent africain le secteur privé est un vivier d’initiatives, d’innovations et de richesses. Soutenir les besoins réels de l’économie, c’est donc donner au secteur privé africain les moyens de résoudre lui-même les défis du continent, tout en permettant la création d’emplois locaux, non délocalisables et la création de valeur ajoutée sur le continent. 

Proparco inscrit son action autour d’enjeux majeurs : une économie durable et résiliente, la protection de la planète et la lutte contre les inégalités. Cela se traduira par un soutien marqué aux projets les plus responsables en matière d’atténuation des conséquences du changement climatique, ceux permettant aux populations de mieux s’y adapter ou permettant de réduire les inégalités territoriales, de genre ou socio-économiques. Proparco mobilisera toute son expertise sectorielle du financement des TPME au renforcement des infrastructures physiques et systèmes financiers locaux en passant par la poursuite de son action dans les secteurs sociaux. 

La lutte contre l’insécurité alimentaire, notamment liée à la crise en Ukraine, constituera un autre volet prioritaire de l’action de Proparco, au travers notamment du renforcement des capacités locales de production et de transformation, en répondant aux besoins spécifiques des entreprises africaines fragilisées.  

Pour maximiser les impacts sur ces enjeux stratégiques, Proparco affine son analyse et sa méthode de suivi. Les impacts seront identifiés et analysés à tous les stades de la relation avec les partenaires de Proparco : dès le début de l’instruction des projets avec une notation développement durable, pendant leur réalisation, par un accompagnement technique de plus en plus poussé et de long terme et jusqu’à leur évaluation finale avec l’analyse et le suivi des résultats (estimés et effectifs). Ainsi l’impact ne se résumera pas aux résultats finaux et quantitatifs du projet mené par le partenaire, mais également à sa capacité d’évolution sur des critères ESG, qui feront la différence sur le temps long. 

POUR ACCOMPAGNER AU MIEUX LE SECTEUR PRIVÉ, PROPARCO INTENSIFIE SON ACTION  EN FAVEUR DE L’EMERGENCE DE NOUVEAUX MARCHES ET ACTEURS  

Dans ce nouveau temps stratégique, Proparco fait le choix d’explorer plus en avant de nouveaux marchés. Proparco encouragera notamment les investisseurs à faire le pari de l’innovation, en particulier ceux opérant dans des contextes fragiles ou des secteurs naissants, avec la conviction que l’émergence de nouveaux écosystèmes et instruments de financement constituera l’une des clefs d’un soutien réussi au secteur privé.  

Françoise Lombard, Directrice Générale de Proparco a déclaré à l’occasion du lancement de cette nouvelle stratégie :  

« La nouvelle stratégie de Proparco est nourrie par une conviction forte: un bon projet entrepreneurial, en phase avec l’Accord de Paris et qui permet de résoudre les problèmes concrets du continent, mérite d’être soutenu, qu’importe son environnement économique. Nous avons la volonté d’aller là où les autres investisseurs ne viennent pas encore, de déployer autrement les moyens, en étant proches du terrain afin de coller au plus près des besoins de nos partenaires. Nous faisons donc le choix fort d’explorer de nouveaux marchés et de prendre plus de risques pour permettre à des projets innovants de voir le jour ».  

Pour soutenir cette ambition, Proparco bénéficiera de ressources supplémentaires, notamment de l’État français et de l’Union européenne, permettant d’augmenter ses capacités d’accompagnement financier et non-financier. 

Deux initiatives phares qui illustrent la nouvelle stratégie 

Choose Africa, une initiative qui a engagé, via l’AFD et sa filiale Proparco, 3,5 milliards d’EUR entre 2018 et 2022 et soutenu plus de 40 000 entreprises et des centaines de milliers de micro-entrepreneurs. Grâce à cette initiative, près de 8 700 entreprises bénéficient d’un accompagnement technique dédié. Le Groupe AFD contribuera au renforcement de l’initiative dans le cadre d’un second volet. 

Digital Africa, filiale de Proparco, qui assure l’accompagnement et l’appui financier en amorçage des start-up africaines. Ses programmes (Talent 4 Startups Bridge, Fuzé, …) complètent ainsi le continuum de solutions mises en œuvre par Proparco et le groupe AFD, afin d’accompagner les entreprises africaines à chaque étape de leur développement : investissement en amorçage (Digital Africa), investissement en capital-risque (Digital Africa et Proparco), financement et accompagnement des institutions financières publiques (AFD) et privées (Proparco), gamme de garanties aux institutions financières (Proparco) et capital investissement pour les PME en phase de croissance et de maturité. 

Deux exemples projets  

Proparco accompagne depuis 2017 GoMyCode, une startup tunisienne dont la mission est de combler le fossé entre l’infrastructure éducative existante en Afrique et les compétences numériques requises sur le marché du travail. La société est désormais présente dans 7 pays d’Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest, et accueille chaque mois 1000 nouveaux étudiants. 

Proparco soutient aussi depuis 2022 la société Anka, spécialisée dans l’édition de solutions logicielles permettant aux PME africaines de commercialiser leurs produits sur internet et à l’international. La société emploie désormais 40 personnes et permet le maintien.

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