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Forum international de la jeunesse et de l’entrepreneuriat

Forum AGYP de la Jeunesse et de l'Entreprenariat, Afrique et France-MEDEF. Paris, FRANCE-06/12/2016.

Les 6 et 7 décembre 2016, le MEDEF a accueilli le premier Forum de la Jeunesse et de l’Entrepreneuriat Afrique & France, réunissant décideurs publics et privés, jeunes, médias, diasporas, entrepreneurs, start upers et entreprises, réseaux d’éducation/formation, patronats africains et leurs parties prenantes

Sur deux jours, de grandes personnalités d’Afrique (Makhtar Diop, Tony Elumelu, Youssef Chraibi, Isaad Rebrab, Mossadeck Bally, Mthunzi Mdwaba, Rania Belkahia, Wafa Laamiri, Mohamed Dewji…), mais aussi de jeunes entrepreneurs ou acteurs de l’entrepreneuriat auprès des jeunes, ont pu débattre en plénière des potentiels et des talents de l’Afrique et de sa jeunesse, de la numérisation du continent, de la diversification des économies, des infrastructures, des synergies entre éducation/formation et entreprises, des femmes en Afrique, de l’entrepreneuriat culturel, de la force des réseaux de la diaspora, du développement des territoires… Autant de défis qui sont des opportunités pour la jeunesse et les entrepreneurs !

Forum AGYP de la Jeunesse et de l’Entreprenariat, Afrique et France-MEDEF. Paris, FRANCE-06/12/2016.

Ce rendez-vous a également été l’occasion de réaliser des workshops au plus près des besoins des jeunes et des entrepreneurs sur la formation, les outils développés pour co-construire des partenariats ou le business.

Ce grand rassemblement a lancé les programmes pour la Croissance et la Jeunesse Active (AGYP), réseau collaboratif pour développer les partenariats et projets concrets pour la jeunesse à travers l’entrepreneuriat, initié par le MEDEF et ses partenaires.  Ce réseau porte notamment la plateforme numérique collaborative AGYP développée par Qwant et les travaux issus la Déclaration « Africa 2030, manifeste pour entreprendre ensemble l’avenir », en partenariat avec le Club Afrique 2030.

Les Prix de l’Entrepreneur de l’année Business Africa, en partenariat avec l’Institut Choiseul, ont enfin été dévoilés. Ces prix viennent récompenser la réussite entrepreneuriale en Afrique s’appuyant sur un Jury constitué de présidents des patronats africains et français et de personnalités impliquées dans la promotion de l’entrepreneuriat.

Forum AGYP de la Jeunesse et de l’Entreprenariat, Afrique et France-MEDEF. Paris, FRANCE-06/12/2016.

PDG de METL GROUP, Tanzanie, a été désigné Entrepreneur de l’année 2016 et le Prix du Jeune Entrepreneur de l’année est revenu à une femme de 27 ans, Rania Belkahia, PDG d’AFRIMARKET, Maroc. Les Prix de la Femme Entrepreneur de l’année et le Prix du Coup de cœur du Jury Business Africa seront remis au Forum économique de Bamako le 13 janvier prochain.

Le Forum Jeunesse et Entrepreneuriat en chiffre : 1500 participants, plus de 100 intervenants, plus de 60 partenaires, 50 décideurs, 50 médias, près de 50 pays d’Afrique représentés, 40 start-ups, deux entrepreneurs primés, 2ème fil twitter en France de la journée du 6 décembre.

Prochains rendez-vous au Forum Jeunesse et Forum économique organisés dans le cadre du 27ème sommet Afrique-France de Bamako en janvier 2017.

Retrouvez l’essentiel du Forum AGYP-MEDEF et les temps forts 

Burkina Faso : Doit-on se réjouir du financement du PNDES?

C’est officiel les bailleurs de fonds et les investisseurs privés réunis à l’initiative du gouvernement du Burkina Faso ont promis des financements importants

Plus de 18 000 milliards de franc CFA, soit 23 milliards d’euros, ont été annoncés, ce qui finance l’entièreté du Programme national de développement économique et social (PNDES) sans recours aux ressources propres.

L’opinion, notamment sur les réseaux sociaux, s’est bipolarisée quant à l’appréciation de ce magot. Les uns ont vu en cette opération une opportunité de relancer l’économie grabataire, pour les autres, c’est la souveraineté nationale qui est bradée. Faut-il en jubiler ou rougir ? Le challenge se situe plutôt au niveau des conditions à créer pour une gestion optimale de ces ressources.

L’atmosphère politique du Burkina Faso ces trois dernières années a fortement plombé l’économie. En effet, depuis 2013, année, début des manifestations qui ont emporté le régime Compaoré, les investissements directs étrangers ont chuté. L’onde de choc de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a également mis à nu le caractère rentier de l’économie eu égard, d’une part, à la relation incestueuse entre les sphères économique et politique, et, d’autre part, la main mise sur tous les secteurs lucratifs par la famille Compaoré. Ces pratiques sont-elles à jamais révolues ?

L’élection du nouveau président de la Chambre de commerce et d’industrie a révélé que certains des candidats auraient pour mentors de hautes personnalités politiques. Cela laisse penser que les anciennes pratiques ont la peau dure. Pourtant ce sont ces situations qui ont conduit des entreprises pourvoyeuses d’emplois à mettre la clé sous paillasson. Ces éléments contextuels montrent la nécessité de reconstruire le tissu économique sur des bases plus saines, qui ne faussent pas le jeu de la concurrence.

Selon l’indice de perception de la corruption de Transparency international, le Burkina Faso est classé à la 76è place au plan mondial et occupe la quatrième place en Afrique de l’ouest pour l’année 2015. Bien que le score du « Pays des Hommes intègres » stagne depuis quatre ans, cette vue globale de l’état de la corruption est l’arbre qui cache la forêt.
La corruption électorale à l’origine des pratiques clientélistes dans la gestion du pouvoir a toujours pion sur rue. Son niveau de banalisation lors des derniers débats électoraux du 22 mai 2016 a sidéré plus d’un.

La prévarication est toujours ancrée dans les pratiques de l’administration publique et du secteur privé. Bien que selon l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance, le Burkina Faso soit au-dessus de la moyenne africaine avec un score de 51,8 sur 100 avec la 23è place sur 54 en 2015, le défi de la « bonne gouvernance et de la qualité des institutions » mentionné dans le PNDES a toute sa pertinence.

C’est justement à ce niveau que la vigie de la société civile et de la presse révèle sa pertinence. La montée au créneau de l’opinion publique dans « l’affaire des tablettes » qui a obligé l’Assemblée nationale à faire profil bas en rétrocédant au gouvernement ces « cadeaux » est un bel exemple de contrôle citoyen à exalter. Bien en amont, l’Assemblée nationale devrait effectivement contrôler l’action gouvernementale comme assigné par la constitution. L’institution judiciaire et les organes de contrôle et de régulation de la commande publique sont également incités à s’autosaisir.

L’exigence de transparence est d’autant plus importante que des projets d’infrastructures sont annoncés.

On se rappelle encore de la mauvaise exécution en 2002-2003 de la route nationale n°1 reliant les deux grandes villes (Ouagadougou et Bobo Dioulasso), obligeant la reprise des travaux quelques années plus tard.

Quid des ouvrages inachevés, qui se dégradent avant leur réception, ou ces entreprises qui ne respectent pas les délais contractuels ?

Supervisant en février 2014 l’avancement des travaux de l’aéroport de Donsin, le Premier ministre Luc Adolphe TIAO en son temps affirmait : « Je constate avec amertume, qu’il y a des entreprises qui sont loin de pouvoir respecter l’échéance ».

Tout récemment, en avril 2016, le Premier ministre Paul Kaba THIEBA, alors en mission de supervision des chantiers entrant dans le cadre de la célébration de la fête nationale du 11 décembre, s’est exprimé en ces termes : « Il y a quelques projets, notamment le stade et les cités qui posent problème, mais je donnerai des instructions pour qu’ils soient prêts un mois avant la date des festivités ». Ces quelques exemples incitent à introduire des clauses plus rigides dans les contrats et spécifiquement, pour les contrats de partenariat public-privé, il faudra veiller à ce que ce ne soient pas des éléphants blancs.

Le quatrième vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti au pouvoir, annonçait récemment que « L’année 2016 a été difficile ». Il faut en convenir. Le retour des investisseurs et les gages de financement du PNDES sont en soi des bonnes nouvelles. Cependant, avec un tel volume de crédits, l’amateurisme et le laisser-aller dans la gestion des ressources se payeront cash. A chacun d’être un lanceur d’alerte en veillant à la loupe à la mise en œuvre de ce programme.

A la presse de veiller également au grain, de signaler les trains qui arrivent en retard. Des indicateurs de transformation structurelle avec des valeurs cibles pour 2018 et 2020 ont été définis aux fins d’évaluation. Ce sont là des outils qui permettront de suivre l’action gouvernementale.

Bemahoun Honko Roger Judicaël, Statisticien/Expert burkinabè en sondages d’opinion.

Afrique de l’Ouest : La « nouvelle normalité » ne se fera pas sans heurt

RiskMap 2017

L’instabilité macroéconomique alimentée par le faible prix du pétrole et le sentiment économique mondial continuera d’être le principal moteur des risques commerciaux dans toute l’Afrique de l’Ouest en 2017

 

  • Les nations africaines en lice pour émerger en tant que passerelles commerciales pour les investissements étrangers directs offrent des opportunités, mais aussi des menaces inconnues pour les entreprises
  • Facteurs macroéconomiques : le faible prix du pétrole et le sentiment économique mondial seront les principaux moteurs de l’instabilité au sein du continent.
  • L’incertitude politique intérieure d’un certain nombre de nations d’importance constituera un risque beaucoup plus grand pour les entreprises présentes sur le continent que l’effet de la géopolitique internationale
  • Les entreprises africaines resteront vulnérables et risqueront de ne pas accorder aux risques de cybersécurité la même valeur que ceux associés à la sécurité physique ou aux menaces politiques
  • Les entreprises réagiront comme des arches (orientation défensive sur les principaux marchés), des requins (ciblage des nouvelles opportunités) ou des baleines (en devenant trop importantes pour faire faillite)
  • La meilleure gouvernance a amélioré le climat des affaires, mais rien ne se déroule sans accroc

L’instabilité macroéconomique alimentée par le faible prix du pétrole et le sentiment économique mondial continuera d’être le principal moteur des risques commerciaux dans toute l’Afrique de l’Ouest en 2017.

L’amélioration de la gouvernance et l’intégration de certaines normes et pratiques démocratiques limiteront le potentiel de détérioration, mais des défis persisteront. Les cyberattaques progressent.

Les entreprises deviendront de plus en plus vulnérables jusqu’à ce que l’impact des risques cybernétiques sur leurs activités et leur réputation soit envisagé, comme le sont les effets des risques politiques et de sécurité. Voici quelques-uns des principaux thèmes du rapport annuel prévisionnel sur les risques politiques et commerciaux « RiskMap 2017 », publié par Control Risks (www.ControlRisks.com), cabinet de conseil spécialisé dans le domaine des risques.

Tom Griffin, principal partenaire de Control Risks pour l’Afrique de l’Ouest, commente : « Les changements macroéconomiques et politiques nationaux poussent les nations africaines à se réinventer dans l’espoir de devenir des centres commerciaux tels que Dubaï ou Singapour. Cela offrira aux entreprises des débouchés lucratifs, mais engendrera également des risques inconnus qui nécessiteront une meilleure compréhension de l’environnement politique et réglementaire local.

Les entreprises appliqueront différentes stratégies pour protéger la valeur et saisir les opportunités en 2017. De nombreuses organisations seront définies comme des arches, des requins ou des baleines en fonction de leur réaction.

  • Les arches seront défensives et se concentreront sur les métiers et les marchés. Elles supprimeront les emplois non performants, annuleront les fusions infructueuses, réduiront les coûts et retarderont l’expansion. Bien que particulièrement associée aux secteurs des mines et du pétrole en raison de l’effondrement des prix, la stratégie de l’arche caractérise également le repli par les détaillants et l’étayage par les fabricants.
  • Les requins auront moins d’aversion au risque et chasseront les opportunités dans les nouvelles activités et sur de nouvelles zones géographiques. Les services financiers confrontés à l’incertitude réglementaire et l’émergence de centres de pouvoir concurrents dans les pays émergents sont susceptibles de porter le risque de saisir les avantages des premiers arrivants dans les marchés frontières ou les secteurs perturbés.
  • Les baleines tireront profit de leurs grandes réserves et de leur financement bon marché pour procéder à des mégafusions et monopoliser les marchés. Leurs principaux risques sont les nationalistes économiques et les régulateurs de la concurrence. La consolidation caractérise fortement les secteurs des technologies, des produits pharmaceutiques et de l’agro-industrie, qui ont souvent arbitrés les cadres réglementaires afin d’obtenir des positions dominantes.

Avenir de l’Afrique de l’Ouest

Nigeria 
L’impopularité croissante du Président Buhari placera l’APC sous une pression croissante et sans un rebond des prix du pétrole, les risques souverains et fiscaux persisteront. Les perspectives nigérianes continueront d’être accablées par les défis économiques relatifs aux faibles prix des produits. Le militantisme dans le delta du Niger devrait se poursuivre au même rythme qu’en 2016.

Ghana 
Les principales réformes macroéconomiques destinées à répondre aux inquiétudes sur le niveau élevé de la dette publique et les investissements dans des projets d’infrastructure majeurs visant à atténuer la crise de l’énergie sont censées être au centre de la nouvelle administration : le Nouveau Parti Patriotique (NPP) dirigé par Nana Akufo-Addo. La lutte contre la corruption prendra une place centrale, en introduisant notamment une législation visant à resserrer les processus d’attribution de marchés publics et à accroître la transparence des offres d’investissement.

Gambie et Guinée-Bissau 
Les réformes économiques et institutionnelles essentielles pour attirer les investissements continueront d’être frustrées en raison de l’instabilité politique significative d’un certain nombre de nouveaux gouvernements de plus petits pays de la région.

Au Mali et au Burkina Faso 
L’intensification de la rivalité entre Al-Qaïda et l’État islamique mettra les deux États en position de faiblesse, tandis qu’ils lutteront pour former une réponse efficace au terrorisme dans la région.

Côte d’Ivoire 
Une attention soutenue à la croissance économique et un régime de réglementation favorable aux investisseurs favoriseront la confiance des investisseurs et la hausse des investissements privés. Mais des préoccupations à long terme persisteront concernant la stabilité de l’environnement des entreprises, notamment en matière de corruption et de succession politique au-delà de 2020.

Tom Griffin poursuit : « Pour que les entreprises soient prospères dans cette région diversifiée, il est important d’adopter une approche orientée sur les menaces et de comprendre les risques uniques et changeants qui pourraient avoir un impact sur les activités de ce marché spécifique. »

SMS for Life, l’accès aux médicaments essentiels

  • SMS for Life 2.0 est lancé pour la première fois dans l’Etat de Kaduna, troisième région la plus peuplée du Nigeria, en collaboration avec le ministère de la Santé de l’Etat de Kaduna
  • Ce programme utilise smartphones et tablettes pour améliorer l’accès aux médicaments et renforcer la surveillance des maladies, contribuant ainsi à  améliorer les soins apportés aux patients
  • Cette initiative, qui s’appuie sur le succès de notre programme primé SMS for Life, mettra à disposition des travailleurs de la santé des programmes d’e-learning

Novartis (www.Novartis.com) a annoncé aujourd’hui le lancement d’un programme de santé basé sur des technologies innovantes appelé SMS for Life 2.0 dans l’Etat de Kaduna, au Nigeria. Ce programme vise à renforcer la disponibilité des médicaments essentiels et à améliorer les soins apportés aux patients dans la région en recourant à des technologies simples d’utilisation, disponibles et abordables. SMS for Life 2.0 est un partenariat public-privé piloté par Novartis avec le soutien de ses partenaires, le ministère de la Santé de l’Etat de Kaduna et Vodacom.

« Novartis est fier de s’associer au ministère de la Santé de l’Etat de Kaduna pour lancer le premier programme SMS for Life 2.0, » a déclaré Joseph Jimenez, CEO de Novartis. « Les entreprises doivent unir leurs forces à celles du secteur public pour créer ensemble des solutions innovantes pour améliorer l’accès aux soins de santé à travers le monde. Il s’agit là de la première étape d’une initiative qui, nous l’espérons, aura un impact positif considérable sur le plan de la santé publique, en bénéficiant du potentiel qu’offrent la technologie mobile et le big data pour améliorer la qualité des soins apportés aux patients défavorisés. »

SMS for Life 2.0 s’appuie sur le programme SMS for Life lancé par Novartis en 2009, qui utilisait les téléphones portables pour gérer les ruptures de stocks de médicaments contre le paludisme dans plus de 10 000 centres de soins de santé de pays d’Afrique sub-saharienne. Cette nouvelle version améliorée du programme, SMS for Life 2.0 utilisera smartphones et tablettes pour relever les principaux défis opérationnels auxquels sont confrontés les centres de soins de santé isolés de l’Etat de Kaduna. Les travailleurs de la santé locaux seront en mesure de suivre le niveau des stocks de médicaments essentiels, tels que les antipaludéens, les vaccins, les traitements contre le VIH, la tuberculose et la lèpre, et d’envoyer des notifications aux responsables médicaux de district lorsque ces niveaux sont bas. Le programme permettra également de suivre les paramètres de surveillance du paludisme, des décès maternels et infantiles et de plusieurs autres maladies, y compris la rougeole, la fièvre jaune et le choléra. En outre, SMS for Life 2.0 permettra d’assurer la formation de travailleurs de la santé au sein des centres locaux, en mettant à disposition des modules d’e-learning à la demande.

« Nous saluons le déploiement de SMS for life 2.0 dans nos centres de soins de santé primaires, qui font fréquemment face à des ruptures de stocks, » a déclaré Dr Hadiza S. Balarabe, secrétaire exécutif de l’Agence chargée du développement des soins de santé primaires de l’Etat de Kaduna. « Avec plus de six millions de personnes, Kaduna est le troisième état le plus peuplé du Nigeria. Nous espérons que ce programme améliorera les services de soins de santé en étendant l’accès aux médicaments essentiels, contribuant ainsi à réduire la prévalence des maladies au sein des communautés. »

Les médicaments ne parviennent pas toujours aux patients qui en ont besoin, en particulier ceux qui vivent dans des régions reculées. Les ruptures de stocks sont un obstacle majeur à l’accès à des traitements essentiels. En augmentant la visibilité des stocks, les autorités de santé seront en mesure de suivre en temps réel les niveaux de stocks de ces médicaments. De plus, les données de surveillance des maladies associées à la fonction de suivi des stocks peuvent contribuer à l’amélioration de la gestion de la chaîne d’approvisionnement, en permettant aux autorités de mieux prévoir la demande de traitements. Cela permettra de s’assurer que les personnes reçoivent en temps voulu les médicaments dont elles ont besoin.

« Vodacom est convaincu que la technologie mobile  constitue une importante ressource pour traiter les problèmes de santé en Afrique, » a affirmé Vuyani Jarana, Chief Officer de Vodacom Business. « Notre motivation à collaborer avec l’Etat de  est de soutenir le développement de sociétés productives en bonne santé, bien éduquées et économiquement dynamiques. L’initiative SMS for Life 2.0 aidera à améliorer la qualité et l’accessibilité des services de soins de santé qui, à leur tour, contribueront à prolonger l’espérance de vie au Nigeria. »

En parallèle à ce lancement au Nigeria, Novartis et son partenaire à but non lucratif Right to Care ont signé un protocole d’accord avec le ministère de la Santé de Zambie en vue de déployer SMS for Life 2.0 dans  2000 centres de santé à travers le pays. Ce programme, qui inclura  le suivi des stocks, la surveillance de maladies et des modules d’e-learning, sera soutenu par Vodacom et devrait être lancé au 2e trimestre 2017.

Le CITC Dakar rassemble la tech africaine au Sénégal

Du 14 au 16 décembre 2016, CTIC Dakar en collaboration avec le Ministère des Postes et des Télécommunications, SONATEL, le FONGIP, la Francophonie, le programme WAZIUP et des partenaires tels que la Mairie de Dakar, OPTIC et l’ADIE, organisera la 1ere édition du Jambar Tech Festival.

Le    Jambar    Tech    Festival    abritera    la    deuxième    édition    des  « JETIC »   (Journées   de l’Entrepreneuriat dans les TIC) et sera clôturé par la deuxième édition du dîner de gala des « Jambar Tech Awards ».

L’écosystème tech et entrepreneurial sénégalais pourra se retrouver lors de cette initiative  portée par  l’incubateur d’entreprises TIC leader en Afrique  francophone.

La  multi-conférence  phare JETIC  se déroulera les  14  et 15 décembre à l’Hôtel  de Ville  de Dakar avec pour  credo « Tech,  Business  & Fun »

Elle regroupera près  de 1000  professionnels du secteur, speakers de renom, médias et exposants. Cette année les JETIC ce  sont 8 meet- up, 5 activités  phares, un  espace B2B et des stands  d’exposition.  « Business reverse  pitch  », « Cocktail business angels », « Fail Conference »,  « Tekki48 », « Connectic » voici quelques uns des concepts qui seront présentés.

Pour   clore  cette  fête comme il   se   doit,  pour  la  seconde fois  les  Jambar  Tech  Awards récompenseront les acteurs du numérique qui auront su se  démarquer en 2016 aux yeux des professionnels du secteur et du grand public. Les Jambar Tech Awards ont enregistré cette année près de 3000 votes ! La cérémonie aura lieu le 16 décembre au King Fahd Palace.

A propos de CTIC Dakar

CTIC Dakar est un incubateur de PME TIC à fort potentiel leader en Afrique de l’Ouest. Fruit d’un partenariat public-privé initié en Avril 2011, l’incubateur a accompagné près de 80 PME et startups TIC et coaché plus de 2000 porteurs de projets depuis son lancement. L’incubateur a pour vision de contribuer à faire du Sénégal un hub de technologie et d’entrepreneuriat en Afrique de l’Ouest.

Réservations :

Www.samaevent.com

Informations :

www.jetic.sn

www.jambartechawards.com

www.cticdakar.com

Succès pour le premier Forum International sur la jeunesse et l’entrepreunariat du MEDEF

MEDEF et MEDEF International
MEDEF et MEDEF International

Un événement parfaitement orchestré par le MEDEF International et AGYP

Le premier Forum Jeunesse et Entrepreneuriat Afrique & France a réuni les décideurs publics et privés, jeunes, médias, diasporas, entrepreneurs, start upers et entreprises, réseaux d’éducation-formation, patronats africains et leurs parties prenantes Afrique-France.

Plusieurs centaines d’experts de l’Afrique, entreprises, ONG, politiques publiques, entrepreneurs, startups, étudiants et fondations se sont rencontrés au MEDEF

1er Forum International sur la Jeunesse et l’Entrepreunariat en Afrique avec le MEDEF

Hébergé au siège du MEDEF à Paris, le forum a abordé sur deux jours les grands enjeux, opportunités et actions en cours à travers une série de plénières, conférences et keynotes. En parallèle, des workshops étaient organisés afin de favoriser le networking et le développement de synergies entre les acteurs.

Ce forum international sera le préambule du sommet de Bamako qui aura lieu le 12 Janvier puis un autre forum sera organisé en France.

Quelques photos du Forum International sur la jeunesse et l’entrepreunariat du MEDEF

 

Présidence de Trump : les enjeux pour l’Afrique

Donald Trump et la stratégie Afrique
Donald Trump et la stratégie Afrique

Le 9 novembre 2016, dans une atmosphère de surprise générale, les Américains élisaient Donald Trump comme 45e président

Cette élection a généré de nombreuses craintes dans le monde, notamment en Afrique. Craintes d’autant plus justifiées que l’Afrique était absente de la quasi-totalité du débat électoral américain, n’étant souvent évoquée qu’au travers des clichés caricaturaux et grossiers dont le nouveau président élu avait seul le secret. Ce qui amène à s’interroger sur les relations à venir entre les Etats-Unis et l’Afrique.

L’Afrique doit-elle avoir des appréhensions suite à l’élection de Trump ?

Tout d’abord sur les plans politique et démocratique, il existe une réelle crainte que la posture isolationniste et de non-ingérence du prochain Commander in Chief soit perçue comme un blanc-seing par les régimes autoritaires africains. Ceci doit être pris au sérieux surtout lorsqu’on connait les pressions que l’administration d’Obama exerçait sur un certain nombre de dirigeants et leurs proches en vue de s’assurer de l’ouverture du jeu politique et du respect des valeurs démocratiques.

Cette élection n’aura pourtant laissé indifférent aucun des dirigeants du continent qui se sont d’ailleurs empressés de lui adresser des félicitations soit par courtoisie traditionnelle, soit par opportunisme. Mais ces dirigeants africains ne doivent pas trop vite crier victoire lorsqu’on sait que dans l’entourage de Trump se trouve des élus Républicains tels Ed Royce et Chris Smith qui, sous Obama, apparaissaient comme les plus farouches partisans des sanctions à ces régimes et leurs alliés.

En matière sécuritaire, au-delà de l’éradication de la criminalité transfrontalière, la priorité africaine reste la lutte contre la nébuleuse issue de la triangulation terroriste bâtie autour d’Al Shabab, Aqmi et Boko Haram.

On note à cet effet la décision du déploiement de quelques 300 soldats américains au Cameroun depuis le 12 octobre 2015 pour mener à bien cette lutte et garantir une meilleure sécurisation du Golfe de Guinée. Zone d’importance avérée pour les approvisionnements énergétiques américains, soit autour de 25% depuis 2015. Ainsi, en dépit des discours Trumpistes aux relents parfois volcaniques, il y a fort à croire que les questions sécuritaires, qui sont au cœur du dispositif de politique étrangère américaine autant que les enjeux économiques, soient peu sujets à un changement dégressif.

Concernant les enjeux économiques, les Etats-Unis ont pris conscience tardivement de l’intérêt économique de l’Afrique aussi bien en tant que gisement de ressources naturelles que marché très prometteur.

Ils ont mis en place plusieurs mécanismes de coopération avec l’Afrique, notamment l’AGOA (Africa Growth and Opportunty Act), une loi permettant à 39 pays africains d’être exonérés de taxes à l’exportation vers le marché américain, ou encore du MCC (Millenium Challenge Corporation) qui dans ses 33 engagements passés, compte 20 pays africains représentant des projets à hauteur de 7,9 milliards de dollars soit 68% du portefeuille compact total du MCC. Il faudrait ajouter à cette liste le Forum économique Etats-Unis-Afrique initié en 2014 et qui en septembre 2016 était à sa deuxième édition. L’un des projets phares de ce forum est sans doute l’initiative Power Africa dotée de 26 milliards de dollars et qui devrait permettre l’implantation des industries ainsi que l’accès de plus de 60 millions de foyers africains à l’approvisionnement électrique.

Ce forum, construit sur le modèle des forums Chine-Afrique, vise justement à renforcer la présence des investissements et des intérêts américains en Afrique face à la forte concurrence chinoise et d’autres pays émergents.

Néanmoins, malgré les craintes, le fait que des programmes tels l’AGOA ou le MCC aient reçu l’onction préalable des élus américains, les rend un peu plus difficile à réformer, ceci en dépit même de la double majorité dont disposent les Républicains au Sénat et au Congrès dans la foulée de cette élection de Trump.

Donald Trump et la stratégie Afrique
Donald Trump et la stratégie Afrique

De plus, de nombreux projets d’investissement sont en fait portés par le secteur privé limitant tout effet public. En réalité, dans une approche plus pragmatique, la rivalité avec la Chine pourrait jouer en faveur du maintien et même d’un renforcement des investissements en Afrique. Car si Trump n’est pas un philanthrope, en homme d’Etat ayant un sens aiguisé pour les affaires (businessman dans une peau de Chef d’Etat) il est loin d’être insensible à l’appât du gain.

Quant à l’aide publique au développement, l’Amérique est un important pourvoyeur pour l’Afrique par le biais de nombreux programmes.

Cette aide, qui est passée de 5 milliards de dollars en 2007 à plus de 8,5 milliards de dollars par an en 2016, couvrent divers secteurs: santé, éducation ou agriculture. La crainte dans ce domaine est de voir l’administration Trump remettre en question ces acquis d’importance cruciale pour de nombreux Etats africains.

Un autre point et non des moindres est celui relatif aux questions migratoires. Le candidat Trump pendant la campagne n’a eu de cesse de dire son engagement à bouter les immigrés hors des Etats-Unis. Il entrevoyait ainsi un arrêt complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis, ce qui de facto fermerait les portes aux ressortissants de plus de 19 pays africains, soit près de 450 millions d’Africains musulmans pratiquants.

Or, sachant que les transferts de fonds des diasporas africaines vers le continent constituent une source majeure de financement, une telle mesure serait un véritable danger. Selon la Banque mondiale, ces transferts de fonds se chiffrent à 60 milliards de dollars en 2014, soit plus que l’aide publique au développement qui, dans le même temps, ne représentait que 56 milliards de dollars, ou encore les investissements directs étrangers sur le continent évalués à 50 milliards de dollars. Mais il faut compter avec un recadrage entre le discours de campagne du « candidat Trump » et les contingences d’éthique de responsabilité du « président Trump » une fois aux affaires.

A ce sujet, il semble d’ailleurs revenir sur certaines positions polémiques comme cette fermeture des frontières aux musulmans et même celle sur les changements climatiques.
En définitive, bien que la question de savoir si la méconnaissance de l’Afrique par le prochain « locataire » de la Maison Blanche pourrait entrainer un glissement du continent au bas des priorités américaines mérite que l’on s’y attarde, en revanche les enjeux de l’intérêt national des Etats-Unis qui dépassent largement les clivages politiques devraient nous apparaître comme les gages d’une stabilité de leur politique africaine.

Car en tant que véritable « Opni » (Objet Politique Non Identifié), le président Trump, reste une énigme politique.
Alexe Fridolin Kenfack Kitio, Diplomate expert analyste des Relations internationales, Doctorant à Gazi University, Ankara-Turquie

L’incroyable potentiel du mobile money en Côte d’Ivoire

Orange Money Afrique
Orange Money Afrique

La Côte d’Ivoire peut se placer en leader du mobile money sur l’Afrique de l’Ouest, quelques chiffres pour analyser cet écosystème

  • Un nouveau rapport de la Banque mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire s’intéresse au développement du marché financier ivoirien.
  • La majorité des Ivoiriens ne font pas confiance aux banques locales, privilégiant le mobile money pour effectuer leurs paiements et transferts d’argent.
  • Le système financier ivoirien octroie proportionnellement trois à quatre fois moins de crédits que les pays à revenu intermédiaire sur le continent africain.

En Côte d’Ivoire, seul un épargnant sur huit choisit de placer ses économies dans une banque ou un établissement financier, ce qui représente un taux presque deux fois inférieur à celui observé sur le continent et presque trois fois au-dessous de la moyenne dans les pays à bas revenus.

C’est à croire que les Ivoiriens préfèrent garder leur argent sous le matelas, ou alors pour les plus aisés, investir dans l’immobilier ou des comptes à l’étranger. Un manque à gagner pour un pays qui ambitionne, depuis le retour de la paix en 2012, de se hisser au rang des pays émergents à l’horizon 2020.

Pourquoi les Ivoiriens tournent-ils le dos aux banques locales ? Selon le rapport de la Banque mondiale intitulé  La course vers l’émergence : pourquoi la Côte d’Ivoire doit ajuster son système financier, l’explication est à la fois historique et pratique. « La réticence des Ivoiriens s’explique en partie par la crise politique qui a rompu les liens de confiance entre les épargnants et leurs banques. Elle provient aussi de la défaillance historique de plusieurs banques publiques qui sont susceptibles d’être fermées, restructurées ou privatisées »,  estime Jacques Morisset, économiste en chef à la Banque mondiale et auteur du rapport.

7,2 millions d’ivoiriens ont des comptes de mobile money

Cette réticence peut aussi s’expliquer par le fait que les par les épargnants ivoiriens ont tendance à privilégier les placements qui leur offrent de meilleurs rendements.

Dans les conditions actuelles, il y a peu d’incitation à ouvrir et à gérer un compte bancaire pour de nombreuses raisons : frais de transport pour se rendre à une banque, temps perdu devant le guichet et coûts excessifs des transactions bancaires. Par ailleurs, la détention d’un compte bancaire n’est pas une garantie pour obtenir un crédit, car les banques ivoiriennes privilégient les grandes entreprises, l’achat de titres de l’État ou la constitution de réserves de liquidités.

« Quand je veux emprunter de l’argent à la banque, on me demande de faire un dépôt à hauteur de la garantie bancaire que je souhaite avoir. Si je l’avais, je n’aurais pas besoin d’une banque », martèle Hassan Coulibaly Amara, grossiste en riz basé à Abidjan.

De plus en plus, les épargnants ivoiriens délaissent les banques pour se tourner vers les opérateurs de téléphonie mobile.

En 2014, les détenteurs de compte d’argent mobile (24 %) ont dépassé ceux de comptes bancaires (15 %). En fait, le ratio d’adultes avec un compte mobile en Côte d’Ivoire est le cinquième au monde derrière le Kenya (58 %), la Somalie (37 %), l’Ouganda (35 %) et la Tanzanie (32 %). Moins de cinq ans après son arrivée en Côte d’Ivoire, le mobile money s’impose donc comme l’un des moyens de transactions financières les plus utilisés par la population. L’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI) estime que sur les 24 millions d’abonnés au réseau de téléphonie mobile enregistrés en juin 2015, 7,2 millions ont des comptes de mobile money. Au cours du premier semestre 2015, les recettes sur les retraits, les transferts et les paiements de factures ont atteint 17 milliards FCFA, soit environ 28 millions de dollars.

Le rapport de la Banque mondiale note que si ces comptes mobiles facilitent les paiements et les transferts d’argent, ils ne permettent pas l’octroi de crédit, une des fonctions principales d’un système financier. D’où l’appel aux dirigeants ivoiriens d’adopter deux orientations pour inverser la tendance et renforcer l’intermédiation financière en Côte d’Ivoire.

La première serait d’encourager les banques, y compris les établissements de micro-crédits, à se rapprocher de leur clientèle à travers des innovations et des partenariats pour réduire leurs coûts de transaction. La deuxième orientation serait de favoriser l’essor des institutions financières autres que les banques commerciales. Par exemple, les opérateurs de téléphonie mobile pourraient octroyer des crédits comme au Kenya, où l’opérateur Safaricom a introduit en 2013 un service de crédits en partenariat avec une banque (M-Shwari). Celui-ci compte aujourd’hui plus de 10 millions de clients. Le rapport préconise également d’accorder l’autorisation aux établissements de microfinance  d’émettre des cartes de débit et de crédit bancaires.

Un renforcement du système financier est indispensable si la Côte d’Ivoire veut poursuivre la voie de l’émergence. Avec une amélioration de son indice de développement financier à hauteur de celui observé au Cap-Vert ou en Namibie, sa croissance économique pourrait s’accroître de 2,4 %. S’il atteignait celui de l’Afrique du Sud, sa croissance pourrait augmenter de plus de 5 %.

Forte hausse de l’activité des entreprises marocaines et françaises en Afrique subsaharienne

Conscientes du dynamisme sans précédent des économies africaines et du potentiel des différents marchés nationaux ou sous-régionaux, les entreprises marocaines et françaises affichent de nouvelles ambitions africaines qui se déclinent dans leurs stratégies de développement sur le continent.

Selon la troisième édition du Baromètre du Développement International du cabinet international BearingPoint (www.BearingPoint.com) « Se développer en Afrique : regards croisés d’entreprises marocaines et françaises », réalisée avec l’Association marocaine des exportateurs (Asmex) (http://Asmex.org), l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal sont les cinq pays dans lesquels les 250 entreprises marocaines et françaises interrogées sont le plus implantées.

Le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Gabon arrivent en tête pour les entreprises marocaines du panel qui sont essentiellement présentes en Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire, le Maroc et le Cameroun occupent les trois premières places pour les groupes français interrogés qui se déploient aussi dans certains pays anglophones (Nigeria, Afrique du Sud et Kenya).

Concernant la nature des opérations menées par les entreprises du panel, plus de 60 % des répondants marocains exportent et distribuent leur production en Afrique subsaharienne, souvent à travers un réseau de partenaires, ce qui constitue la première étape avant d’envisager une implantation sur place. Avec un temps d’avance, les entreprises françaises sont plus implantées localement, notamment dans la transformation et l’industrie.

« On constate toutefois un effet de rattrapage des entreprises marocaines, finalement assez nouvelles sur le continent, par rapport à leurs homologues françaises présentes pour certaines depuis plus de cent cinquante ans. L’afro-optimisme est très clairement à présent partagé par les patronats marocains et français, et cela se décline dans les stratégies de croissance et les investissements engagés », explique Jean-Michel Huet, associé chez BearingPoint.

Il y a cinq ans, pour 86 % des entreprises marocaines interrogées, l’Afrique représentait moins de 5 % de leur chiffre d’affaires. En 2016, le continent pèse plus de 5 % des revenus pour près de la moitié des répondants, et 20 % d’entre eux estiment que l’Afrique constituera plus de 50 % de leur chiffre d’affaires global dans les cinq prochaines années. « Nous assistons depuis quelques années à une impulsion très forte du secteur privé marocain vers la région  subsaharienne. L’appui des autorités du pays et les exemples de réussite portés notamment par les services financiers et l’immobilier ont accéléré le mouvement », explique Monsieur Hassan Sentissi, Président de l’Association marocaine des exportateurs (Asmex).

Cet optimisme se confirme en France également. Il y a cinq ans, l’Afrique représentait moins de 5 % du chiffre d’affaires pour 49 % des entreprises interrogées. Elles ne seront que 14 % dans ce cas en 2020. En dix ans, la part de l’Afrique dans le chiffre d’affaires global du panel va augmenter de 75 %.

« Ces chiffres marocains et français confirment une tendance lourde, le « risque africain » lié aux situations politiques et à l’environnement des affaires ne constitue plus un obstacle rédhibitoire. Le potentiel et les opportunités du continent avec ses 2 milliards d’habitants en 2050 dont plus de 900 millions appartenant à la classe moyenne sont des paramètres autrement plus puissants dans la définition des stratégies de développement international des entreprises », analyse Jean-Michel Huet.

Le potentiel des marchés africains (pouvoir d’achat et nombre de clients) constitue le premier critère des entreprises françaises pour expliquer leur présence en Afrique, et le deuxième critère pour leurs homologues marocaines.

L’affaire du « diesel sale » en Afrique

Le niveau de la teneur en soufre du carburant vendu en Afrique est 378 fois plus élevé que celui vendu en Europe

C’est l’une des informations que donne le rapport « Dirty diesel » publié par Public Eye après trois ans d’enquêtes dans la filière du pétrole.

Aussi, selon ce rapport, cette qualité de carburant très nuisible pour l’environnement, aurait inéluctablement des conséquences sur la santé des personnes vivantes où il est utilisé. En dépit des dangers qu’il représente, ce carburant continue d’être importé en Afrique, pour consommation. A qui la faute ?

De la responsabilité des firmes pétrolières

Naturellement les firmes pétrolières sont les premières à être pointées du doigt sans hésitation. Il est clair que l’affairisme et l’opportunisme de certaines d’entre elles les poussent à agir au détriment de toute éthique, les conduisant à ignorer l’impact de leurs actes sur des vies humaines.

Les contrôles et standards de qualité africains étant faibles dans ce domaine, elles se livrent à cœur joie, à un exercice dangereux : lésiner sur la qualité, produire plus et à moindre coût, afin de faire le maximum de profit possible.

La recherche de profit n’est pas condamnable en soi, mais c’est le non respect des droits des consommateurs, surtout quand leur santé est en jeu. En produisant et en vendant ce diesel toxique, ces firmes font subir au consommateur africain de gros risques de développer, en plus du cancer des voies respiratoires, des maladies et affections graves tels que : l’asthme, les bronchites, la baisse de la fertilité, l’augmentation de la mortalité intra-utérine, etc. D’ailleurs, selon certaines prévisions, en 2030, il y aura jusqu’à trois fois plus de décès prématurés dus à la pollution de l’air (à cause du carburant) en Afrique, qu’en Europe.

On est en donc droit de s’étonner de cette sorte de deux poids deux mesures que ces firmes pratiquent selon qu’elles exercent en Europe, ou en Afrique. Trafigura, Vitol et Addax & Oryx (puisque c’est d’elles qu’il s’agit), fabriquent ces substances estampillées « qualité africaine », à dessein, en combinant des produits chimiques (benzène, soufre) à des doses qu’ils savent nocives pour la santé, puisque interdites en Europe où les organes de régulation jouent pleinement leurs rôles.

D’où le caractère illégitime du business de ces firmes qui se targuent cependant, de « ne pas violer la loi » des pays dans lesquels elles commercialisent leurs produits. Mais, rappelons à ces firmes que tout ce qui est légal n’est pas légitime.

Le problème en Afrique est que la loi est souvent en décalage par rapport à ce qui est légitime, moral et éthique selon les standards de la société. Dès lors, se cacher derrière l’« infériorité » des standards africains est très opportuniste. Et le cas du dirty diesel n’est pas le seul, puisque les exemples en la matière sont tellement nombreux (déversements de déchets toxiques en Côte d’Ivoire par Trafigura, fûts radioactifs déversés en Somalie, stockage illicites de déchets dangereux au Nigeria, etc.)

De la responsabilité des Etats Africains

Cela dit, et tout en reconnaissant la responsabilité des firmes pétrolières, il faudrait se poser la question : avec la bénédiction de qui ? Pourquoi ces mêmes firmes ne peuvent se permettre de pratiquer un tel négoce chez eux ou dans les autres pays développés ? Tout simplement parce que dans ces pays il existe un véritable état de droit, et une régulation protégeant la santé des usagers.

En réalité, une révision des standards de qualité de carburants acceptables sur nos territoires, inciterait ces fabricants et négociants du secteur, à revoir leurs copies. En conséquence, si cette situation qui met en péril la vie des populations africaines perdure, c’est bel et bien parce qu’il y a un aussi et surtout un manque de volonté politique de nos dirigeants, de la négligence et peut-être une certaine complicité.

Et pour cause, ce sont nos gouvernants eux-mêmes qui, par le biais des médias, ont volé au secours de ces négociants en se disant « non concernés » par cette affaire en ce qui concerne la Côte d’Ivoire ; le contestant pour le Congo ; et le jugeant « erroné et exagéré » en ce qui concerne le Secrétaire exécutif de l’Association Producteurs de Pétrole Africains (APPA). Jeter un coup d’œil aux places qu’occupent les Etats concernés dans le classement de l’indice de perception de la corruption, nous fait déduire clairement le pourquoi de telles réactions.

A y regarder de plus près, rien ne peut justifier cette manière d’agir si ce n’est la corruption et la rente profondément ancrée dans les échanges officieux entre ces groupes et nos gouvernants. Un des multiples exemples, c’est l’affairisme au sommet de l’Etat angolais révélé par Public Eye, parlant du deal conclu entre Trafigura et un proche du Président Angolais pour sécuriser ses acquis dans la distribution de carburant.

Si l’on s’y réfère, les négociants suisses continueront de s’en mettre plein les poches au détriment de la santé des Africains car le carburant estampillé « qualité africaine », a de beaux jours devant lui.
L’inertie des organisations de la société civile et le silence des médias
Le moins que l’on puisse dire avec l’éclatement de cette affaire de carburant toxiques, c’est que ces organisations sont déconnectées des réalités sociales. Puisque directement concernées par cette affaire, elles n’ont pas été à même de tirer la sonnette d’alarme. En effet, ce scandale n’a été révélé que de la volonté d’une ONG Suisse.

Cette inertie conforte les Occidentaux qui soutiennent qu’il ne faut pas s’émouvoir ou être choqué du fait qu’il existe un standard de qualité moins exigeant pour les africains, quand les Africains eux-mêmes s’en contentent.

D’autre part, il faut aussi noter que la majeure partie des médias africains vu leurs caractères extrêmement politisés, n’ont accordé que très peu, voire aucun égard à cette affaire sur laquelle il est pourtant nécessaire d’informer le peuple.

En l’état actuel des choses, il est évident qu’il faut que les firmes pétrolières soient contraintes par une révision des normes et standards africains de qualité du carburant, à respecter le droit à la vie et à la santé des populations africaines.

Car si la liberté de commercer est garantie, il y a tout de même nécessité de poser une balise primordiale comme cela se fait partout ailleurs : l’état de droit.
ESSIS Césaire Regis, Activiste-citoyen.

Canal+ diffusera la CAN pendant 7 ans

Canal+ signe la CAN pour 7 ans
Canal+ signe la CAN pour 7 ans

Le Groupe CANAL+ a réussi à conculre l’accord avec la Confédération Africaine de Football (CAF) et Lagardère Sports portant sur les droits de diffusion des plus prestigieuses compétitions officielles de la CAF

Grâce à cet accord, le meilleur du football africain des clubs et des équipes nationales sera diffusé sur les antennes des chaînes CANAL+ en Afrique francophone pour une durée de 7 ans à compter de janvier 2017.

Le 1er rendez-vous incontournable sera la Coupe d’Afrique des Nations Total, GABON 2017 à vivre en direct et en intégralité sur les chaînes CANAL+ SPORT du 14 janvier au 5 février 2017.

À la suite de ce grand événement sportif, seront également diffusées les compétitions africaines majeures telles que le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) Total, la Ligue des Champions de la CAF Total, la Coupe de la Confédération de la CAF Total, la Super Coupe de la CAF Total, les matches de qualifications pour la prochaine Coupe du Monde FIFA 2018, les phases finales de la CAN Féminine Total, la CAN U17 Total (moins de 17 ans), la CAN U20 Total (moins de 20 ans), la CAN U23 Total (moins de 23 ans) et la CAN de Futsal Total.

Canal+ signe la CAN pour 7 ans
Canal+ signe la CAN pour 7 ans

L’ensemble de ces compétitions bénéficiera d’un traitement unique sur les 4 chaînes CANAL+ SPORT, alliant expertise et passion du football.

« Cette acquisition permet au Groupe CANAL+ de confirmer son positionnement de diffuseur sportif de premier plan en Afrique francophone. À ce titre, nous sommes honorés de participer à la mise en valeur de rendez-vous incontournables du football africain sur nos chaînes CANAL+ SPORT en Afrique », déclare Jacques du Puy, Président de CANAL+ Overseas

Téléphones mobiles, Gemalto dope l’adoption et l’usage du LTE

Usager de téléphone mobile au Togo - Crédit photo Thierry Barbaut
Usager de téléphone mobile au Togo - Crédit photo Thierry Barbaut

Gemalto, leader mondial de la sécurité numérique, annonce la sortie de la dernière version de sa solution LinqUs Device Management, conçue pour faciliter la migration des abonnés mobiles vers LTE.

Désormais, la solution détecte et configure automatiquement en temps réel les téléphones 4G et assure la promotion instantanée de forfaits et offres tarifaires ciblées. Parmi ses principaux avantages, on peut citer l’adoption et l’usage accrus de la 4G par les clients, un retour sur investissement dans les réseaux LTE plus rapide et une meilleure fidélisation des abonnés. La plate-forme Gemalto a déjà fait ses preuves et gère déjà près d’un milliard de téléphones portables à travers le monde, dont plus de 470 millions en Afrique et au Moyen Orient.

La dernière version de LinqUs Device Management reflète la popularité croissante des téléphones LTE, qui devraient représenter 72 % de la flotte mondiale de smartphones d’ici 2020 (1). Elle répond au besoin croissant des opérateurs de se concentrer sur la migration de leurs clients vers des offres LTE à plus forte valeur ajoutée. La solution fournit des informations et des analyses en temps réel des téléphones des abonnés ainsi que de leur utilisation des services de données.

Elle est un gage de l’adoption effective de la technologie LTE au travers d’offres personnalisées, de programmes de fidélité et d’une qualité d’expérience (QoE) améliorés. La connaissance des bandes de fréquence LTE prises en charge par les téléphones aide les opérateurs à résoudre la complexité de la fragmentation de la bande LTE, assurant ainsi son utilisation par la promotion du bon téléphone auprès du bon utilisateur. Cette nouvelle version répond également au phénomène des téléphones à plusieurs cartes SIM, car elle peut identifier ces téléphones et créer des campagnes de fidélisation afin d’inciter les abonnés à rester sur le réseau de l’opérateur.

Usager de téléphone mobile au Togo - Crédit photo Thierry Barbaut
Usager de téléphone mobile au Togo – Crédit photo Thierry Barbaut

« Notre plate-forme de gestion des téléphones est une solution éprouvée sur le terrain et déjà bien implantée au Moyen-Orient et en Afrique avec 38% de nos références client. La nouvelle version de la plate-forme soutiendra encore davantage nos clients opérateurs de téléphonie mobile dans la région avec leur migration LTE et leur stratégie de renforcement de l’usage des données », explique Sherry Zameer, Vice-Président principal Afrique chez Gemalto.

Cette solution est idéale, notamment en Afrique et au Moyen Orient où le marché des téléphones mobiles est extrêmement fragmenté, car elle permet de gérer une base de données unique de plus de 170 000 références de téléphones, de plus de 1 500 fabricants, reposant sur les spécifications de la GSMA.

« La dernière version de la solution Device Management de Gemalto permet une proximité encore plus grande avec le client. Elle apporte aux opérateurs le degré de connaissance et d’analyse nécessaires pour améliorer l’expérience 4G des abonnés, augmenter leurs revenus, faire face à la forte fragmentation du marché des téléphones portables et renforcer la fidélité client », commente David Buhan, vice-président senior des services aux abonnés mobiles de Gemalto. « Parallèlement à la quête des opérateurs vers plus de vitesse et de capacité, Gemalto s’est engagé sur une feuille de route qui va vers la 4.5G et au-delà. »

(1) CCS Insight – Market Forecast, Mobile Phones, Worldwide, 2016-2020 (CCS Insight – Prévisions de marché, Téléphones mobiles, International, 2016-2020)

« Plus codes » distribuer du courrier dans des rues qui n’ont pas de nom

Google tente de localiser et délivrer le courrier en Afrique

Google : si vous n’avez pas d’adresse, recevoir du courrier chez vous ou au travail, donner des indications aux visiteurs ou simplement trouver une destination n’est pas chose aisée, cela peut même être impossible. Ces problèmes sont le lot de plus de la moitié de la population mondiale – du fait de l’absence de noms de rues et de numéros d’immeubles.

Google lance les « plus codes » qui permettent de géolocaliser un lieu

Nous avons développé un moyen de localiser votre lieu d’habitation ou de travail, où qu’ils soient, accessible à tous, via une courte adresse, que chacun peut utiliser à sa guise. Gratuitement. Définitivement.
Il s’agit des « plus codes », qui ressemblent à cela : 6FR5GH5W+5F. Si ce format vous semble trop long à mémoriser, vous pouvez vous contenter de la partie en gras, en la combinant avec une ville à proximité. Par exemple GH5W+5F Lekki.
courrier-google-map
Vous pouvez trouver votre code via le site plus.codes, ou en plantant une épingle dans Google Maps (Android, iOS, et bientôt sur ordinateur de bureau) et en affichant les infos de l’épingle pour découvrir le « plus code » du lieu. Si quelqu’un vous donne son code, vous pouvez le rechercher sur le site plus.codes, ou dans Google Maps, et voir immédiatement où vous devez aller.
Tout un chacun peut les utiliser pour indiquer aux visiteurs où ils doivent se rendre, les PME peuvent les indiquer sur leur carte de visite, leurs publicités ou leur site Internet, de sorte que les clients puissent les retrouver, les entreprises de livraison peuvent en profiter pour améliorer leurs délais de livraison et leur efficacité, et les compagnies d’eau et d’électricité peuvent s’en servir pour localiser les équipements.
Un endroit où cette fonction est utilisée est le Cap Vert. Plus de 90 % des rues au Cap Vert n’ayant pas de nom, Correios de Cabo Verde (l’organisme de tutelle de la poste du Cap Vert) a lancé la campagne « Morada Certa » (campagne La bonne adresse), une initiative nationale pour attribuer aux résidents une adresse qui permette de distribuer le courrier. Cet été, Correios de Cabo Verde et Google ont travaillé ensemble pour que les capverdiens puissent, pour la première fois de leur vie, recevoir du courrier postal chez eux.
courrier-google
Avec notre aide, Correios de Cabo Verde a intégré des plus codes à son site Internet. En quatre étapes simples, les résidents du Cap Verts peuvent retrouver le plus code associé à leur lieu de travail ou d’habitation et le relier à leur identification postale pour commencer à recevoir du courrier.
Trouver un plus code est tout aussi simple. Outre le site plus.codes ou Google Maps, les résidents du Cap Vert peuvent se servir du site du Correios de Cabo Verde pour localiser un code qui leur a été donné.
Même à l’heure numérique actuelle, plus de 50 % des citadins habitent dans une rue sans nom et ne disposent pas d’une adresse (Banque mondiale. Le travail du Correios de Cabo Verde montre combien il est facile d’intégrer des plus codes pour améliorer les services postaux. Avec une adresse, les résidents peuvent recevoir du courrier à leur domicile, les autorités de la ville peuvent planifier et fournir des services, les entreprises peuvent livrer des marchandises, les services d’urgence peuvent répartir leur personnel, et les problèmes d’eau et d’électricité peuvent être localisés et donc résolus plus rapidement.
Les plus codes sont alimentés par Open Location Code, une technologie open source, utilisable gratuitement par n’importe quelle structure. En simplifiant le coût d’identification et d’enregistrement des adresses, nous espérons aider à résoudre les défis de l’urbanisation et à accroître la mobilité effective des personnes et des biens à travers l’Afrique et le monde entier. Si vous travaillez ou que vous connaissez une structure susceptible de tirer profit de la technologie OLC (Open Location Code), veuillez contacter olc_enquiry@google.com. Pour en savoir plus sur les plus codes, consultez plus.codes.

Des artistes maliens rejoignent la Coalition des artistes pour promouvoir l’Histoire générale de l’Afrique

Plus d’une quarantaine d’artistes maliens de grand renom seront présents au siège de l’UNESCO à Paris le 7 décembre (Salle XI, 12h30) pour s’engager à rejoindre la Coalition internationale des artistes pour l’Histoire générale de l’Afrique, une initiative visant à promouvoir le travail effectué depuis 1964 par l’UNESCO pour réécrire une histoire de l’Afrique débarrassée des préjugés.

Barack Adama de Sexion d’Assaut (rappeur), Amadou et Mariam (chanteur), Dawala (producteur), Salif Keïta (chanteur), Aissata Maïga (actrice), Cheick Moctary Diarra (écrivain), Inna Modja (chanteuse), Mokobé (rappeur), Oxmo Puccino (rappeur), Ballaké Sissoko (musicien), Cheick Tidiane Seck (musicien et compositeur), Rokia Traoré (chanteuse) et bien d’autres artistes renommés de la scène franco-malienne signeront une déclaration d’engagement pour rejoindre la Coalition.

La cérémonie sera ouverte par la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, de la ministre de la culture du Mali, N’Diaye Ramatoulaye Diallo et le Représentant de la Délégation des artistes maliens, Badiri Diakité, di Dawala.

En octobre 2015, l’UNESCO a créé une Coalition d’artistes, venus d’Afrique et d’ailleurs, pour aider l’UNESCO à « faire descendre l’immense savoir contenu dans les volumes de l’HGA dans l’esprit du peuple », selon les mots de Ray Lema, musicien congolais et porte-parole de la Coalition.

unesco-afrique

La Coalition a pour objectif de sensibiliser la jeunesse aux messages véhiculés par cette œuvre. Par leur engagement et par leurs créations artistiques, les membres de la Coalition s’emploient à convaincre les décideurs politiques de l’intérêt que représente pour l’ensemble du continent l’enseignement du patrimoine partagé des peuples africains.

Lancé en 1964, l’élaboration des huit volumes de l’Histoire générale de l’Afrique a mobilisé plus de 230 historiens et spécialistes pendant plus de 35 années. Achevé en 1999, ce travail est considéré comme une contribution majeure à la connaissance de l’histoire et de l’historiographie africaines.

La cérémonie sera suivie par un échange avec la presse pendant laquelle les artistes expliqueront les raisons de leur engagement dans un tel projet.

Ethiopian Airlines reçoit le Prix de la Compagnie Aérienne de l’Année de l’AFRAA

Ethiopian Airlines a été reconnue compagnie aérienne de l’année, pour la cinquième année consécutive, par l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) lors de sa 48e Assemblée Générale Annuelle qui s’est tenue le 21 novembre 2016 à Victoria Falls, au Zimbabwe.

Ce prix récompense l’excellence dans la prestation de service, l’innovation et la compétitivité dans le milieu aérien des particuliers et des fournisseurs de services dans l’industrie de l’aviation africaine.

Ethiopian a été félicitée pour sa performance financière remarquable, son leadership technologique et son investissement dans une flotte moderne économe en carburant. Mais aussi pour sa coopération exemplaire avec les autres transporteurs africains, une expansion significative de son réseau en Afrique et au-delà, des opérations cargo avec la plus grande flotte de fret sur le continent et des investissement énormes dans les MRO et des centres de formation pour soutenir l’aviation africaine.

Le Directeur général du groupe Ethiopian Airlines Tewolde GebreMariam a souligné : « Nous sommes très honorés de cette reconnaissance par les autres compagnies aériennes sœurs d’Afrique, pour la cinquième année consécutive. Le prix souligne les efforts continus et le travail acharné des employés d’Ethiopian Airlines qui s’efforcent jour et nuit de surpasser les attentes des clients. Ethiopian remercie également ses clients, toujours fidèles, d’avoir voyagé à bord d’Ethiopian en grand nombre, pour leurs commentaires et leur soutien continu qui nous ont aidés à améliorer l’excellence du service aérien ».

hôtesse Ethiopian Airlines
Equipe Ethiopian Airlines

Il a ajouté : « Bien que l’Afrique enregistre une croissance économique rapide ainsi qu’un flot croissant de voyageurs, cette croissance profite principalement aux transporteurs non africains. J’aimerais rappeler aux compagnies aériennes africaines que l’aviation africaine a un avenir très solide avec des fondamentaux vigoureux pour que l’aviation prospère, seulement si nous, les Africains, nous prenons conscience de la richesse du contient pour tirer parti des ressources internes disponibles pour créer des synergies grâce à des partenariats de soutien dans les domaines de la formation, de la technique et de la gestion. Surtout, il faut réaliser qu’un seul marché unifié sans aucune restriction pour les compagnies aériennes africaines, n’est plus une option ».

« Ceci est un témoignage de la solidité de notre vision 2025, une stratégie de croissance rapide, rentable et durable ; encore une fois, Ethiopian accueille ce prix avec une grande fierté ».

Ethiopian Airlines est une compagnie aérienne récompensée par de nombreux prix, notamment le prix SkyTrax du meilleur équipage en Afrique, le prix APEX de la meilleure compagnie aérienne en Afrique, le prix Passenger Choice Award, et le prix  CAPA de la Meilleure Compagnie Aérienne de l’année parmi tant d’autres

COP 22 : oui, l’Agriculture africaine peut relever le défi environnemental !

L’urgence de la lutte contre le changement climatique en Afrique

Les changements climatiques (sécheresse, hausse de température, désertification, inondation, tempête, etc.) ont des conséquences directes sur le monde agricole en Afrique. Les plus préoccupantes sont la baisse de productivité agricole et la dégradation des sols (40% des terres africaines sont dégradées) alors que la pression démographique croît sans cesse (10 milliards d’habitants dont ¼ en Afrique en 2050), ce qui entraine de fait l’aggravation de la crise alimentaire.

Une situation qui fragilise encore plus le développement d’un continent dont plus de 65% de la population active travaille dans l’agriculture.

A l’heure actuelle, on ne peut s’empêcher de souligner le paradoxe de cette situation. La part de l’Afrique dans l’empreinte écologique mondiale n’excède pas 7,7 %, pour un continent qui représente 15 % de la population mondiale ! Une singularité marquée par le bilan carbone de l’Afrique, qui ne représente que 20 % de son empreinte écologique contre 55 % au niveau mondial.

Face à ce constat qui paraît d’une grande injustice pour l’Afrique, nous devons dès aujourd’hui adopter des solutions pour une véritable économie verte, qui permettra de poursuivre son développement durable (économique, social et environnemental). Dans le secteur agricole, le Groupe ÉLÉPHANT VERT à fait le choix d’une agriculture climato-intelligente, ce qui veut dire proposer des solutions qui permettront aux agriculteurs d’intensifier la production tout en garantissant la protection de l’environnement et la santé.

Présent au Maroc, Mali, Sénégal, Burkina Faso et prochainement en Côte d’Ivoire, le Groupe ÉLÉPHANT VERT participe chaque jour à l’avènement d’une agriculture performante, saine et durable pour tout le continent africain. Le groupe s’efforce de d’apporter une réponse concrète à la réduction du bilan carbone en préservant la fertilité des sols, les ressources en eau, et la biodiversité.

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Adopter une agriculture durable pour combattre le changement climatique

  • En quoi notre politique d’agriculture climato – intelligente constitue une réponse concrète à la réduction du bilan carbone ?

Une des voies de l’agriculture climato-intelligente passe par l’augmentation des solutions de biointrants spécifiques capables de préserver et régénérer les sols (fertilité, santé et biodiversité), d’améliorer la nutrition des plantes et de garantir leur protection : la matière organique et les micro-organismes à intérêt agricole. En effet, ils permettent :

  • D’atténuer les émissions de GES en stockant du carbone dans les sols qui de ce fait ne seront pas émis dans l’atmosphère ; tout en améliorant la santé et la fertilité des sols ;
  • De s’adapter au changement climatique en adoptant des pratiques agricoles résilientes et durables contribuant ainsi aussi à la santé des sols et la biodiversité mais aussi à des rendements plus élevés pour des produits agricoles de plus grande qualité ;
  • De contribuer à la sécurité alimentaire par des rendements conséquents et durables de produits agricoles plus naturels ainsi que des conditions de vie améliorées des agriculteurs.

Pour promouvoir cette agriculture, le Groupe ÉLÉPHANT VERT a construit le premier Centre de Recherche Africain totalement dédié aux biotechnologies appliquées à l’agriculture. Appelé VALORHYZE, ce centre produit des biointrants spécifiques capables d’améliorer : La qualité des sols, La nutrition des plantes et La protection des plantes.

ÉLÉPHANT VERT propose des produits agricoles innovants et durables, issus de sa forte capacité de Recherche & Développement dans le domaine des microorganismes d’intérêt agricole :

  • Les amendements organiques, ORGANOVA
  • Les biofertilisants, FERTINOVA
  • Les biostimulants, NOVASTIM
  • Les biopesticides, NOVAPROTECT

Pour les agriculteurs, les avantages sont multiples. Premièrement sur le plan économique ils augmentent leurs rendements (performance) tout en préservant leur capital foncier sur le long terme (fertilité des sols). Ils améliorent également leur autonomie et leurs conditions de vie (hausse des revenus) pour l’aspect social. Enfin, d’un point de vue sanitaire, ils sont moins exposés aux intrants chimiques.

 

Il existe ainsi des solutions durables et adaptées aux besoins des agriculteurs et autres acteurs des chaînes de valeur agricoles que nous devons donc rapidement rendre accessibles au plus grand nombre. Mais la première difficulté de cette transition s’avère la structure même du marché des intrants. En effet, le marché des biointrants représente seulement 2 milliards d’Euros au niveau mondial contre 150 milliards d’Euros pour le conventionnel, soit à peine plus de 1% du marché des intrants agricoles.

Témoignage de Sitapha Berthé, secrétaire général de l’association des organisations professionnelles paysannes du Mali : lien de la vidéo

« …. Dans une discussion ils m’ont parlé de leur produit et j’ai été convaincu, je leur ai demandé de m’en donner pour que je teste dans mon champ. Ils m’en ont donné et j’en ai mis dans mon champ de pommes de terre. Nous n’avons pas utilisé d’engrais chimique, on a mis que du FERTINOVA sur les pommes de terre. La pomme de terre a bien donné, je l’ai récolté il y a 4 mois. Au jour d’aujourd’hui je ne l’ai pas vendue. Je l’observe et elle est toujours en bon état, elle n’a pas pourri. Celles cultivées avec de l’engrais chimique ont pourri, mais pas celles cultivées avec FERTINOVA. …. Nous l’avons expérimenté et nous avons observé qu’il régénère notre sol et augmente nos rendements. »

  • Comment nous démocratisons et accélérons l’utilisation des intrants naturels et les pratiques agricoles durables

 

ÉLÉPHANT VERT œuvre pour la généralisation massive de l’utilisation des biointrants, en complément, et à chaque fois que possible, ou en substitution aux intrants conventionnels :

  • Compléter l’usage des engrais chimiques par les engrais naturels, les amendements et l’utilisation de produits biostimulants d’origine naturelle, afin de limiter l’impact environnemental des engrais chimiques et en valorisant les sources de matières organiques locales ;
  • Remplacer totalement les pesticides par des biopesticides pour permettre un contrôle des ravageurs et des maladies des plantes. Des solutions qui n’ont aucun impact ni sur l’environnement, ni sur la faune auxiliaire ou sur les populations.

Témoignage de Traoré, agriculteur malien, (cercle de Kati, région de Koulikoro) :  lien de la vidéo

« Le biofertilisant que vous avez amené est de bonne qualité, en tout cas ce que j’ai utilisé j’ai vu son avantage. Il est de bonne qualité car il augmente l’humidité et rend le sol plus meuble. Si au lieu de votre biofertilisant on avait utilisé avec de l’engrais minéral, il y avait eu beaucoup de perte car avec le manque de pluie, tout se serait détérioré. Honnêtement, j’ai vraiment vu son avantage et le produit est très bien. Nous, paysans, savons très bien que la fumure organique est très bien mais quand elle n’est pas disponible, on est obligé d’utiliser l’engrais minéral.  Beaucoup de gens n’arrivent pas à se procurer de la fumure organique. »

Pour accélérer le développement des produits naturels, ÉLÉPHANT VERT entend répondre à la demande en structurant l’offre de manière intégrée dans tous ses aspects (industriel, commercial, règlementaire, R&D, institutionnel…) et en jouant un rôle de catalyseur.

Pour cela, le Groupe se place au cœur d’un réseau et travaille avec l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur : institutionnels, chercheurs et acteurs de la R&D, PME innovantes, financeurs, producteurs d’intrants, revendeurs-distributeurs d’intrants, agriculteurs-utilisateurs, grande distribution et industriels de l’agro-alimentaire, consommateurs de produits agroalimentaires.

ÉLÉPHANT VERT développe et met en œuvre des synergies à chaque étape de la chaîne de valeur et propose des solutions (produits et services) adaptées au contexte local de chaque agriculteur.

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ÉLÉPHANT VERT propose aussi une large panoplie de services d’accompagnement technique, financier et industriel.

Accompagnement dans la distribution :

  • Formation des distributeurs pour prodiguer conseils
  • Mise en place des circuits logistiques adaptés pour stocker du matériel vivant ou issu du vivant dans le cas du biocontrôle (durée de vie des larves, réfrigération des spores ou des bactéries par exemple)
  • Formation des coopératives et des agriculteurs.

 

Un accompagnement technique pour les agriculteurs à travers LA CLINIQUE DES PLANTES :

  • Conseil et accompagnement technique
  • Accompagnement à la certification
  • Réalisation de dossiers d’homologation de produits agricoles
  • Expérimentations agronomiques
  • Essais d’efficacité, de développement, d’homologation et/ou de commercialisation

Un accompagnement financier :

  • En partenariat avec 5 pays de l’UMOA (Mali, Burkina Faso, Sénégal, Togo et Benin) avec la Confédération des institutions financière (CIF), nous proposons une offre financière :
  • Un établissement financier dédié : la Financière d’Afrique de l’Ouest (FINAO)
  • 3 millions de membres, épargnants et emprunteurs (500 M€ d’épargne, 350 M€ d’encours microcrédits, 150 M€ de liquidités).
  • Une stratégie alignée sur les orientations sectorielles et stratégiques des pays.
  • Au Maroc : un partenariat avec le Crédit Agricole du Maroc visant à faciliter la distribution des biointrants dans le Royaume.

Le Medef organise un forum sur la jeunesse et l’entrepreunariat

Le medef organise un forum dédié à la jeunesse et à l’entrepreunariat en Afrique

Le programme complet

Sur deux journées des conférences, workshops et keynotes animés par des experts de l’Afrique permettront de mieux comprendre les enjeux de développement du continent.

Le premier Forum Jeunesse et Entrepreneuriat Afrique-France réunira décideurs publics et privés, jeunes, médias, diasporas, entrepreneurs et entreprises, réseaux d’éducation-formation, patronats africains et leurs parties prenantes Afrique-France.

Hébergé au siège du MEDEF à Paris, le forum abordera sur deux jours les grands enjeux, opportunités et actions en cours à travers une série de plénières, conférences et keynotes. En parallèle, des workshops seront organisés afin de favoriser le networking et le développement de synergies entre les acteurs.

PROGRAMME PREVISIONNEL DES PLENIERES

Mardi 6 décembre

14h30 – Grand opening

·         Tiny Elumelu – Président d’UBA et fondateur de la Tony Elumelu Fondation
  • Pierre Gattaz – Président du MEDEF

Animateur : Pascal Airault, L’Opinion

15h10 – Plénière 

L’Afrique de tous les possibles 

Défis démographique et migratoire, exploitation des richesses, talents humains, force de la jeunesse, diaspora dynamique et mondialisée, diversification et modernisation des économies en marche, le centre de gravité du monde bouge.

Le XXIe siècle est-il déjà africain ? Toutes les opportunités sont à saisir.

Panelistes

  • Jean Marie Akhah, Président de la CGECI, PDG de SIPRA
  • Mossadeck Bally, PDG du groupe Azalaï Hotels
  • Makhtar Diop, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique
  • Nicholas J Okwir, Président de la Fédération des employeurs d’Ouganda
  • Isaad Rebrab, PDG de CEVITAL

Animateur : Pascal Airault, L’Opinion

16h15 – Keynote 

16h40 – Plénière

Entrepreneurs et entreprises : osez l’Afrique !

Le continent regorge de succès entrepreneuriaux. L’Afrique est une terre de réussites et de business.

économie informelle versus formelle, comment saisir les opportunités ? Quels sont les nouveaux modèles économiques qui marchent ? Quelles sont les clés de la réussite en Afrique ?  Quels sont les talents africains ?

Panelistes

  • Sophie Sursock, Fondatrice d’Accelero Capital
  • Alain Kouadio, Vice-président de la CGECI, président du groupe Kaydan
  • Vangsy Goma, PDG d’Africab
  • Fréderic Sanchez, Président du directoire de FIVES, président du Medef International

Animateur : Malick Diawara, Responsable éditorial Le Point Afrique

17h50 – Plénière

Le dire et le faire avec l’Afrique

Panelistes

  • Pierre Dubuc, co-fondateur d’Openclassrooms
  • Moussa Camara, Président Les Déterminés
  • Johanna Niedzialkowski, Responsable développement international de Simplon.co
  • Samuel Tamba, Vice-président de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises
  • Franck Tognini, Conseiller spécial Programme Sénégalais pour l’Entreprenariat des Jeunes – Sénégal

Animateur : Thierry Barbaut, responsable du numérique pour l’ONG Agence des Micro Projets et directeur de rédaction de médias Afrique.

18h30 – Plénière

L’entrepreneuriat culturel : pépites d’Afrique

Artistes, designers, créateurs, artisans… Leur dynamisme est une marque de fabrique de l’Afrique. Porteurs de traditions et d’innovation, tous connectés, ils développent de nouveaux business models. Une richesse qui force l’exemple et symbolise les opportunités à saisir.

Panelistes

  • Elvis Adidiema, rédacteur en chef de Trace
  • Maguette Mbow, Co-fondateur L’Afrique c’est chic
  • Fati Niang, Présidente de Black Spoon
  • Marie-Cecile Zinsou, présidente de la Fondation Zinsou
  • Nina Wallet Intalou, ministre du tourisme et de l’artisanat au Mali

Animateur : Thierry Barbaut, responsable du numérique pour l’ONG Agence des Micro Projets et directeur de rédaction de médias Afrique.

19h15 – Soirée Talents d’Afrique 

Cocktail au tour d’artistes et de créateurs : exposition & défilés

Avec :

  • Aminata Diakhaby, Fondatrice de Kadé
  • Awa Meite, Réalisatrice, peintre, joaillière, styliste et designer

Mercredi 7 décembre 2016

9h00 – Plénière 

La révolution numérique made in Africa 

L’Afrique est en pointe dans les domaines du numérique et de l’innovation (agritech, smart mobility, villes durables, smart health…).

A l’heure où ce ne sont pas « les gros qui mangent les petits mais les rapides qui mangent les lents », comment le continent africain aborde-t-il les transformations qu’impose le numérique ? La transformation digitale globale passera-t-elle par l’Afrique ? Jeunes, entrepreneurs, entreprises, comment saisir et accompagner les opportunités ?  

Panelistes :

  • Gilles Babinet, Digital Champion, Co-fondateur d’Africa4Tech
  • Rania Belkahia, CEO Afrimarket
  • Bertille Guitton, Directrice Communication Jumia Group
  • Claude Grunitzky, TrueAfrica (co-fondateur Trace TV)
  • Patrick Unlanowska Moynier, Président de Truxtun Capital

Animateur : Haweya Mohamed, Co Founder & Managing Director

10h30 – Plénière 

Le futur est à elles : business woman leadership

Alors que les grandes réussites de femmes africaines sont nombreuses et incontestées, et leur rôle structurant pour le continent reconnu, leur accès aux ressources clés (éducation, santé…) est encore insuffisant. Elles risqueraient aussi d’être marginalisées pour ce qui est de l’accès aux nouvelles technologies. Regardons les forces et les leviers entrepreneuriaux qui fonctionnent, partageons les méthodes de réussites… Les femmes sont un moteur du développement de l’Afrique.

Panelistes

  • Khadidjat Abdulkadir, CEO Digital African Woman
  • Bénédicte Janine Kacou Diagou, NSIA
  • Wafa Laamiri, ‎Directrice Générale CRIT
  • Neila Tazi, Vice-présidente de la CGEM
  • Suzanne Bellnoun, Président de l’Organisation des Femmes Africaines de la Diaspora

Animateur : Farida Akadiri, Business Coach

11h45 – Keynote

Plateforme Collaborative AGYP pour la jeunesse et les entrepreneurs

  • Eric Léandri – Cofondateur et directeur général de Qwant

12h00 – Plénière 

Afrique 2030 : one Global Africa 

L’Afrique a toutes les clés du succès. Est-elle réunie d’Est en Ouest, du Nord au Sud ? Infrastructures, télécommunication, ressources naturelles, énergie, y a-t-il une Afrique ? Territoires versus urbanisation, diversification de l’économie, quels défis à relever ? Comment la mondialisation s’inscrit-elle dans le continent ? Comment l’Afrique en tire-t-elle parti ? Quelles opportunités pour la jeunesse et les entrepreneurs ?

Panelistes

  • Alain Taïeb, Président d’AGS Mobilitas
  • Marie Chantal Uwitonze, Présidente de l’African Diaspora Network in Europe
  • Jacqueline Mugo, Directrice Générale de la Fédération des Employeurs du Kénya, Sécrétaire générale de Business Africa
  • Amine El jaouhari, Directeur zone Nord de la Royal Air Maroc

Animateur : Dounia Ben Mohamed, Forbes Afrique

14h15 – Plénière 

Se former à l’Afrique, apprendre de l’Afrique  

Richesses, sauts technologiques, histoire, culture, rayonnement, forces et ambitions. L’Afrique n’est plus récepteur mais émetteur et prescripteur. Sa diversité et son métissage sont des atouts. Comment comprendre et apprendre de l’Afrique ? Où et comment capitaliser ? Comment se former ? Comment s’inspirer mutuellement et bâtir ensemble ? 

Panelistes

  • Jean Joseph Boillot, Conseiller Centre de recherche français dans le domaine de l’économie internationale (CEPII)
  • Mamadou Sinsy Coulibaly, Président du CNPM, président du groupe Klédu
  • Thami Ghorfi, PDG de l’ESCA
  • Firmin Edouard Matoko, Sous-directeur général pour l’Afrique UNESCO

Animateur : Dounia Ben Mohamed, Forbes Afrique

15h20 – Keynote

Africa 2030 : Ambition partagée pour l’Afrique

  • Patrice Fonlladosa, Président du Comité Afrique de MEDEF International
  • Khaled Igue, Président du Club

Animateur : Léonidas Kalogéro Poulos

16h00 – Plénière 

Jeunes : préparez l’avenir, formez-vous, osez, tous entrepreneurs ! 

Quand la force et les talents d’Afrique rencontrent les savoir-faire et l’expérience. Comment fédérer et mobiliser ? Jeunes, comment se former, se financer et entreprendre ? Comment relever les grands défis, s’impliquer dans une démarche commune face aux grands enjeux de l’Afrique ? L’Afrique se diversifie, devenez tous entrepreneurs de son réveil économique durable.  

Panelistes

  • Stéphane Ugueux, Fondateur Ewala
  • Jamal Belahrach, Vice-président de Business Africa, Fondation Jobs for Africa
  • Thibault Lanxade, Vice-président du MEDEF en charge de l’Entrepreneuriat et des PME
  • Massogbè Toure Diabaté, PDG du groupe SITA

Animateur : Sylvie Dalode, Business Adviser, Strategic Bridges

17h15 – Plénière

Le dire et le faire avec l’Afrique   

Panelistes

  • Fabrice Le Saché, Managing Partner, Aera Group – Index UP 40
  • Elie Nkamgueu, Président du Club Efficience
  • Karym Sy, Fondateur et CEO Jokkolabs
  • Ammin Youssouf, Co-fondateur et Afrobytes

Animateur : Elé Asu, Canal Plus

17h45 – Plénière

Bamako, janvier 2017

Forum de la Jeunesse ; Forum économique ; 27e Sommet Afrique-France au Mali. Etat des lieux et perspectives, la force de la relation entre la France et le continent africain.

18h15 – Cérémonie de clôture

Remise des prix de l’Entrepreneur de l’année Business Africa

  • Abdoullah Coulibaly, Président
  • Pascal Lorot, Président de l’Institut Choiseul
  • Jacqueline Mugo, Fédération des Employeurs du Kénya, Secrétaire générale de Business Africa
  • Pierre Gattaz, Président du MEDEF

Pour s’inscrire

PROGRAMME PREVISIONNEL DES WORKSHOPS*

Mardi 6 décembre – matin

15h15 – Workshop Business/Formation – en partenariat avec Club efficience et Club XXIème siècle 

La force des réseaux de la diaspora, capital humain et capital business

16h45 – Workshop Formation – en partenariat avec Les Compagnons du Devoir  et Worldskills   

La formation professionnelle, voie d’excellence pour la jeunesse

Mercredi 7 décembre 2016

9h30 – Workshop Formation – en partenariat avec Junior Entreprises et Polytechnique

L’innovation pour la Jeunesse : Co-working, Incubateurs, synergies entrepreneurs-écoles/universités/instituts de formation …

11h00 – Workshop Business – en partenariat avec OSCI et AFIC

Développer les partenariats et marchés en Afrique

14h30 – Workshop Formation – en partenariat avec Les Déterminés, JokkoLabs et les Chantiers de l’Entreprenalisme   

Se former à l’Entrepreneuriat, l’envie d’entreprendre, l’entreprenalisme

16h00 – Workshop Formation – en partenariat avec RH Excellence et Sup de Co Dakar

Développer les partenariats en Afrique : la clé de l’association Entreprises et réseau éducation/formation

Société Générale s’associe à American Express

Société Générale a annoncé la signature d’un partenariat d’acquisition marchand avec American Express dans huit pays d’Afrique sub-saharienne où la banque est implantée. Ces pays comprennent le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la Guinée, Madagascar ainsi que le Sénégal.

Ce partenariat s’appuie sur le e-commerce ainsi que sur les paiements de proximité effectués via un Terminal de Paiement Electronique (TPE). Ainsi, tout commerçant souhaitant accepter les paiements des porteurs de cartes American Express devra signer un contrat avec Société Générale.

C’est l’occasion pour le Groupe d’être plus compétitif, de capter de nouveaux flux,  et d’augmenter ses revenus  en proposant un nouvel outil de paiement à sa clientèle. Cela permet également aux filiales d’enrichir leur offre de services TPE avec une acceptation multi-réseaux sécurisée.

Banque leader en Côte d’Ivoire, SGBCI sera la première des huit filiales à mettre en place ce partenariat sur le continent africain d’ici fin 2016. Le Groupe  pourra ainsi conforter son positionnement de banque universelle combinant les avantages d’une  forte présence locale et d’une expertise internationale.

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Alexandre Maymat, Directeur Afrique du groupe Société Générale, a déclaré à propos de ce partenariat : « Nous sommes ravis d’avoir signé cet accord afin d’offrir aux commerçants de l’Afrique de l’ouest la possibilité de travailler avec American Express. Cela nous permettra d’améliorer la satisfaction de nos clients et d’en acquérir de nouveaux, tout en renforçant notre présence sur la région ».

Andrew Stewart, Vice-président et Directeur général des Partenariats de la banque chez American Express a déclaré : « Nous sommes heureux de nous associer à Société Générale, l’une des premières banques présentes en Afrique, pour étendre notre réseau American Express. Ce nouveau partenariat va nous donner la possibilité d’accroître notre réseau marchand en Afrique sub-saharienne, et nous permettre d’augmenter le nombre de porteur de cartes American Express africains ou en visite en Afrique. L’Afrique sub-saharienne a  un potentiel  de forte croissance économique, et ce partenariat représente une opportunité unique et prometteuse ».

1ère édition de la « Africa Start-up Tour Edition »

Initiative For Africa (IFA), association dynamique, oeuvrant en faveur de l’émancipation de la jeunesse africaine et l’émergence d’un nouveau leadership panafricain déploie ses activités sur le continent africain à travers un programme inédit : « L’ Africa Start-Up Tour ».

Après plusieurs événements dans l’écosystème “afropreneurial” parisien depuis deux années, IFA porte l’ambition, à travers ce tour d’Afrique entrepreneurial, de rencontrer et d’accompagner directement la jeunesse, assoiffée de compétences et de ressources pour créer de la richesse, innover et contribuer à l’essor du continent.

 

Cette première escale de l’ “Africa Start-up Tour” aura lieu à Dakar, au Sénégal, en partenariat avec l’école de commerce ENSUP Afrique Dakar, les 8, 9 et 10 décembre 2016, dans les locaux d’ENSUP Dakar, Liberté 6 Extension, en face Camp Leclerc. L’événement débutera par le témoignage d’entrepreneurs réputés tels que le célèbre start-up Evangelist, Samir Abdelkrim, qui viendront motiver et inspirer les 200 jeunes porteurs de projets sénégalais qui seront accompagnés pendant ces trois jours. Un concours de pitch de 5 minutes permettra ensuite au jury, composé de professionnels, de mentors et de consultants IFA, de sélectionner les 5-10 meilleurs projets.

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Les autres candidats poursuivront le challenge en rejoignant les projets sélectionnés afin d’assimiler le parcours IMPSP ( IDEATION – MARKET VALIDATION – PROTOTYPING – STRUCTURING – PITCH  ), composé de workshops et de phases de mentorat assurés par une quarantaine de consultants et d’experts en entrepreneuriat, membres IFA ou issus de l’écosystème entrepreneurial sénégalais et de la sous-région.

Chaque équipe, assistée de ces professionnels du droit, de la comptabilité, du design, de la tech, du marketing, de la finance et de la communication, travaillera pour donner vie aux projets et tenter de remporter l’un des prix d’une valeur totale de 10 000 euros en compétition, proposés par les partenaires de l’association comme le cabinet LABS-NS Avocats, la société ODIVITA Consulting, JUMIA Sénégal, etc.

Les inscriptions sont ouvertes et se poursuivent sur le site web de l’événement : www.africastartuptour.com.

À propos d’Initiative For Africa

Initiative For Africa accompagne et promeut l’entrepreneuriat en faveur du continent africain et oeuvre en faveur du réinvention du leadership panafricain. Composée de membres professionnels et d’étudiants qualifiés exerçant dans les domaines du développement de projet, du commerce, de la communication, du droit, etc. l’association organise des évènements réguliers et anime différents programmes (Mentorat, Talks, Incubateurs Express, Startup en un Week-end), destinés à engager toutes les forces vives en faveur de l’esor du continent.

Afrique et Cour Pénale Internationale : une défiance justifiée?

La crise qui couvait depuis de longs mois entre la Cour Pénale Internationale (CPI) et les Etats africains, a éclaté au grand jour après que les tensions entre les deux aient atteint leur sommet

En moins d’un mois, trois pays africains – Burundi, Afrique du Sud, et Gambie – ont officialisé leur retrait de la CPI, dénonçant un soi-disant «afro-centrisme» de cette dernière qui ne poursuit que des Africains. S’agit-il d’un véritable racisme institutionnel ou d’une simple raison juridique conjoncturelle ?

Créée en 2002 sous l’impulsion de l’ONU, après la ratification par suffisamment d’Etats du Statut de Rome (son acte fondateur), la CPI est une Cour à vocation universelle et permanente, ayant pour objectif louable de réduire l’impunité par rapport aux crimes internationaux les plus graves. Sur les 193 membres de l’ONU, la CPI compte actuellement 124 membres dont 34 sont issus du continent africain, et qui représentent de loin le groupement régional le plus important au sein de ladite institution. L’Afrique était très favorable à la CPI, et ses relations avec cette dernière étaient marquées par une bonne collaboration avant de s’acheminer vers le défi, l’hostilité déclarée puis le retrait.

Ceci commença lorsque des dirigeants africains furent mis en accusation, à savoir le président soudanais Omar El-Béchir et président et vice-président kenyans Uhuru Kenyatta et William Ruto. L’Union Africaine partit alors en croisade contre la CPI, tenant une myriade de sommets extraordinaires où elle exhortait ses membres à ne pas coopérer avec elle, en n’exécutant pas notamment le mandat d’arrêt délivré contre El-Bechir ; la dignité du continent en dépendait car si, en plus d’être concentrée à dessein sur l’Afrique, la CPI y poursuit maintenant des chefs d’Etats encore en exercice, c’en était trop !

D’abord, le constat que ce soit principalement l’Afrique qui alimente la CPI en affaires ne peut que laisser perplexe, voire sceptique, et nourrir ainsi une perception de justice biaisée. Seulement, les raisons de cet état de fait sont souvent mal comprises : sur un total de dix enquêtes officiellement ouvertes devant la CPI, neuf concernent des situations africaines dont six sont issues de renvois volontaires par les pays africains eux-mêmes (RDC, Ouganda, Côte d’Ivoire, Mali et RCA deux fois). Une seule enquête était de l’initiative du Procureur (Kenya) et les deux autres ont été déférées à la Cour par voie de résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU (Soudan et Lybie). Que la CPI s’intéresse à l’Afrique n’a donc a priori rien d’un acharnement.

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Ensuite, sur les trois modes de saisine de la CPI – renvoi par un Etat-Partie, saisine proprio motu du Procureur et renvoi par le Conseil de Sécurité – ce dernier pose particulièrement problème, en ce que des rapports de force présidant le Conseil, en faisant un organe hautement politisé. Il s’en suit que son intervention en renvoyant des situations devant la CPI, politise volens nolens le travail de cette dernière.

Ses membres permanents jouissent d’une prérogative exorbitante – i.e. le droit de véto – ce qui rend la procédure de vote de résolution assez arbitraire. En plus d’user de leur pouvoir pour saisir la Cour alors qu’ils n’y sont même pas membres (USA, Russie, Chine), ils peuvent accorder une protection de facto à un pays où sont commis des crimes rentrant dans la compétence de la CPI (cas de la Syrie par exemple où plusieurs tentatives de vote de résolution pour déférer les crimes en question avaient été étouffées). Dès lors, ce mode de fonctionnement du Conseil jette in fine du discrédit sur la Cour et nourrit la défiance actuelle vis-à-vis de la CPI.

Du reste, aucune des situations africaines portée devant la CPI n’est injustifiée. Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qui y sont commis heurtent la conscience humaine et méritent une réponse judiciaire. De plus, les Etats africains doivent se rappeler qu’aucune poursuite n’aurait été possible s’ils avaient montré leur volonté et capacité à juger eux-mêmes les criminels, la juridiction de la Cour reste complémentaire de celle des Etats auxquels il revient en premier le devoir de poursuivre. Or, devant des systèmes nationaux de justice aussi précaires que corruptibles, la CPI assume la répression des crimes en question, loin de toute allégation d’empiètement sur la souveraineté étatique, le Statut de Rome devient un prolongement de celle-ci à partir du moment de sa ratification.

Qui plus est, la CPI enquête depuis un an environ en Géorgie, et des examens préliminaires (étape préalable à l’ouverture officielle d’enquête) sont en cours en Afghanistan, Iraq, Palestine, Colombie, Ukraine… et un peu plus récemment l’une des grandes puissances occidentales, à savoir la Grande-Bretagne pour les sévices de son armée en Iraq. Même les Etats-Unis – Etat non-partie au Statut de Rome et donc échappant normalement à la juridiction de la Cour – risquent de voir leurs ressortissants passer sous les fourches caudines de la justice internationale pour les exactions commises en Afghanistan. La Procureure s’étant montrée fermement décidée dans ce sens : si l’examen préliminaire en Afghanistan aboutit et que des preuves inculpant des Américains sont collectées, ces derniers deviennent comptables devant la CPI en raison de la compétence territoriale (e.g. la commission de leurs forfaits sur le territoire d’un Etat-Partie qu’est l’Afghanistan). Le manque de communication, par la CPI, au sujet de ces enquêtes préliminaires participe de la suspicion nourrie par les Africains à son égard concernant le deux poids deux mesures.

Loin d’être au-delà de tout reproche, la CPI demeure par-dessus tout une juridiction de dernier ressort pour le continent. Si l’effet domino reste à craindre du fait des retraits qu’il y a eu, une chose est sûre : tout retrait serait une incontestable régression qui conforterait certains dictateurs soucieux d’organiser leur impunité. Et si pour toutes les raisons objectives précitées, les allégations de partialité contre la CPI paraitraient infondées, cette dernière devrait néanmoins améliorer son attitude : en élargissant davantage son action aux situations problématiques hors-Afrique, en installant plus de transparence via une stratégie de communication solide où elle expliciterait, entre autres, sa politique de sélection des affaires, ainsi qu’en déclarant publiquement ses limites et contraintes, notamment sa sujétion au Conseil de Sécurité. Relativement à ce dernier point, et quoique la CPI ne soit pas le forum approprié pour débattre de la réforme du Conseil, laquelle doit s’inscrire en tant qu’objectif à long terme dans l’agenda de la communauté internationale, la Cour doit au moins installer des contre-pouvoirs en amendant son Statut dans le sens conditionner ce mode de saisine.

Asmâa Bassouri, doctorante en droit international, Université Cadi Ayyad Marrakech (Maroc).

Afrinection connecte les entrepreneurs, demandeurs d’emploi et professionnels

Le nouvel écosystème en ligne « Afrinection » met en relation les entrepreneurs, demandeurs d’emploi et professionnels africains avec des employeurs, investisseurs et partenaires

Afrinection est la ressource privilégiée permettant aux entrepreneurs, demandeurs d’emploi et professionnels africains de rencontrer les investisseurs ou employeurs éventuels, et d’autres professionnels africains à travers le monde. Ce nouvel écosystème en ligne améliore également la visibilité des entreprises africaines pour leur permettre d’acquérir une clientèle mondiale

La scène destinée aux talents qualifiés, dynamiques et polyvalents d’Afrique est plus grande et plus lumineuse que jamais grâce au lancement d’Afrinection : le premier écosystème du monde reliant les entrepreneurs, les demandeurs d’emploi et les professionnels d’origine africaine avec les employeurs, investisseurs et partenaires éventuels à travers le monde.

« L’objectif d’Afrinection consiste à créer une plate-forme évolutive, efficace et durable permettant l’établissement de réseaux, la génération d’opportunités d’investissement et l’identification de talents », a commenté son fondateur Kifle. « Cette vision répond à l’énorme obstacle que constituait l’absence d’une plate-forme véritablement mondiale permettant l’établissement de réseaux entre les professionnels, les entrepreneurs et les chercheurs d’emploi africains, aussi bien en Afrique que sur d’autres continents. Afrinection constitue le moyen idéal de franchir cet obstacle ».

Afrinection est une déclaration audacieuse et une source d’inspiration qui a résolu le problème de façon permanente, tout en favorisant l’innovation et l’entrepreneuriat africains

En plus de servir les groupes susmentionnés grâce à un forum organisé qui incorpore plusieurs pratiques exemplaires en matière d’expérience utilisateur (de la structure de navigation intuitive et la conception mobile aux tailles de police appropriées et aux graphismes de première qualité), Afrinection fait également office de ressource privilégiée pour :

  • Générer une visibilité de marque à échelle mondiale pour les entreprises issues des pays africains, qu’il s’agisse d’entrepreneurs individuels et de petites entreprises ou d’organisations de moyenne et grande envergures.
  • Permettre aux annonceurs B2B et B2C de cibler à moindre coût la population africaine.
  • Publier des opinions pointues et multiples en matière d’emploi, de création d’entreprise et de gestion de l’entreprise, avec des titres tels que « Une introduction au partenariat Marketing » et « Vivre et travailler à l’étranger ».
  • Permettre aux entreprises souhaitant embaucher des talents africains de chercher et de contacter directement les demandeurs d’emploi enregistrés.
  • Faciliter l’identification des opportunités d’investissement en permettant aux investisseurs de contacter les entrepreneurs enregistrés spécifiques répondant aux objectifs du portefeuille d’investissement.

Kifle a ajouté : « Pendant de nombreuses années, les professionnels d’origine africaine, ainsi que les entreprises et les investisseurs qui ciblent la population africaine, ne pouvaient pas communiquer efficacement, car ils étaient contraints d’utiliser un mélange disparate de plates-formes, de sites Web et d’outils. Afrinection est une déclaration audacieuse et une source d’inspiration qui a résolu le problème de façon permanente, tout en favorisant l’innovation et l’entrepreneuriat africains. »

afrinection

Les entrepreneurs, demandeurs d’emploi, professionnels et investisseurs peuvent accéder à Afrinection gratuitement. Les annonceurs peuvent acheter des forfaits publicitaires à partir de moins de 10 $ par mois, sans que cela n’implique le moindre engagement à long terme. Pour plus d’informations sur Afrinection, consultez le site https://Afrinection.com.

L’opportunité du charbon bio

Alors que la 22e Conférence des parties sur le climat (COP 22) vient de s’achever à Marrakech, les initiatives pour sauver la planète, elles, continuent de fuser sur le continent.

En Côte d’Ivoire par exemple, on parle de bio charbon, une alternative à la destruction de la forêt

A 150 kilomètres au nord d’Abidjan, Affery. Une commune à mi-chemin entre ville et village. Ici, depuis toujours, l’on a recours au bois comme source d’énergie, pour la cuisine notamment. Un tour dans la ville suffit à convaincre le plus sceptique. Devant chaque maison, sont superposés sur plusieurs mètres des troncs d’arbre séchés qui serviront de bois de chauffe.

La seule source d’approvisionnement : la forêt, bien présente dans la région.
La conséquence directe de cette sollicitation quasi-constante de la forêt est son recul. Et il s’agit là d’un phénomène qui concerne le pays tout entier.
En effet, de 16 millions d’hectares à l’indépendance, le couvert forestier ivoirien ne tient plus aujourd’hui qu’à 2 millions d’hectares.
Pour tenter à son niveau d’inverser la tendance, une ONG verte, l’APFNP, l’Association des propriétaires de forêts naturelles et plantations expérimente depuis bientôt 2 ans quelque chose de particulier à Affery : un charbon issu de résidus alimentaires et agricoles, le Affery Mboby. En Attié, la langue locale, “Mboby“ signifie “charbon“.
L’objectif est d’amener les populations à adopter des comportements plus respectueux de la forêt.

Tout part d’un documentaire suivi à la télévision nationale. Naît ensuite une idée, qui se concrétisera deux ans plus tard, non sans difficultés comme nous l’explique Coné Gaoussou, le coordonnateur de l’APFNP.

« Après le documentaire, on était tous très motivés mais hélas la motivation seule ne suffit pas. Il nous fallait acquérir la méthodologie. Dans ce sens, on a fait des recherches sur internet, déjà, pour voir comment on procédait ailleurs, au Sénégal notamment, comme indiqué dans le documentaire. Une fois qu’on a su comment ça se faisait là-bas, on a essayé de l’adapter à ce que nous avons ici sur le terrain. On a donc commencé avec des peaux d’igname, de bananes et des bagasses de maïs (tiges principales du maïs, celles qui portent les grains) ramassées çà et là.

Mon adjoint et moi, on les a réduites en poudre par la force des bras, en les pilant au mortier. Il faut reconnaître qu’on ne savait pas trop ce qu’on faisait, on voulait juste pour avoir quelque chose. Et cette chose on l’a eue. Notre premier bio charbon. Pas aussi élaboré que ce que nous avons aujourd’hui, mais on en était très fiers. Il émettait beaucoup de fumée mais nous a quand même permis de cuire un kilo de riz. »
Et le coordonnateur de poursuivre : « On s’est donc mis à chercher le moyen de réduire la fumée. De fil en aiguille, on en arrive à la construction d’un four. Notre référence même dans ce projet, c’est le charbon de bois. Pour l’obtenir, il faut faire un four, alors on en a nous aussi fait un ».

Ce four, encore appelé réacteur de pyrolyse, a une forme cylindrique. Il s’agit en fait d’une barrique métallique surmontée d’un couvercle amovible et percé de trois ouvertures au bas. Le couvercle a une sorte de cheminée longue. Quant aux ouvertures au bas de la barrique, l’une d’elles est une entrée d’air et les deux autres servent à recueillir la matière une fois carbonisée.

Avant sa carbonisation, cette matière pourrait être n’importe quel résidu : de la sciure de bois, des épluchures d’igname, de manioc, de la peau de banane mais également des coques de riz (communément appelées paddy), de café, des cabosses de cacao et des bagasses de maïs.
Une fois les résidus carbonisés, ils sont mélangés à un liant dont la formule est gardée secrète par l’APFNP. Le tout est ensuite passé dans une presse puis séché. (Voir image)

Le Affery Mboby se présente actuellement sous forme de boules d’environ 5 centimètres de diamètre.

affery-mboby

Pour son utilisation, un fourneau spécial a été conçu (avec du matériel de récupération). Il s’agit du fourneau Ndabo, du nom de la montagne qui surplombe la ville, une montagne plutôt particulière. Elle est recouverte d’arbres bien que faite de pierres.

A ce jour, cent femmes se sont vu offrir le fourneau Ndabo et le bio-charbon. Elles sont unanimes, le bio charbon d’Affery est de loin meilleur que le bois de chauffe ou le charbon de bois. Et elles ne s’arrêtent pas là, de vrais torrents d’éloges. Morceaux choisis : « Il n’a pas d’odeur », « Il ne produit presque pas de fumée », « Il n’est pas salissant », « On a presque l’impression d’utiliser du gaz. Une fois allumé, on n’a plus besoin de souffler », « Il est économique. A quantité égale, on peut cuire deux fois plus de choses qu’avec le charbon traditionnel ».
Les utilisatrices affirment que le bio-charbon garde les mêmes propriétés quel que soit le résidu dont il est issu.
Toutefois, pour les scientifiques, les résidus n’ont pas le même pouvoir calorifique, c’est-à-dire qu’ils ne dégagent pas tous la même quantité de chaleur quand ils brûlent. Les résidus de café ayant un pouvoir calorifique plus élevé que ceux de la banane, par exemple.
Quant au fourneau Ndabo, même avec le charbon ordinaire, il permettrait de faire des économies, toujours selon les ménagères qui ont pu l’essayer.

Parlant d’économies, le Affery Mboby, nous a appris Coné Gaoussou, sera vendu à 100F CFA le kilogramme. 40 Francs CFA moins cher que le charbon de bois.
En effet des études menées à Abidjan et à Affery, ont montré que 400 à 700 grammes de charbon de bois se vendent actuellement à 100F CFA.

Outre les économies, utiliser le bio-charbon d’Affery reviendrait à participer à la fois à la conservation de la forêt ivoirienne et à la création d’emplois.
Une unité de production de bio charbon mobilise en moyenne une vingtaine de personnes de la fabrication du matériel de production à l’obtention du bio-charbon.
A terme, il est prévu l’expansion de la production à tout le pays et la mise sur pied d’un réseau de commercialisation. De plus, une partie des bénéfices servira au reboisement. Pour Coné Gaoussou, une augmentation du couvert forestier ivoirien permettra de capter plus de dioxyde de carbone (composant essentiel des gaz à effet de serre) et comme il le dit « la planète ne s’en portera que mieux ».
En attendant, ne bénéficiant d’aucun financement, l’APFNP n’a que sa volonté, ses projets et des moyens de production artisanaux.

L’insurrection burbinabè : une rupture timide

L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso a contraint le président Blaise Compaoré à démissionner. Le saccage de l’Assemblée nationale, où le projet de loi modificative aurait dû être voté, et l’exil forcé de l’ancien président en Côte d’Ivoire sont les symboles forts de cette victoire insurrectionnelle.

Deux ans après le succès de l’insurrection, pourrait-on affirmer que le Burkina Faso a amorcé une rupture politique ?

La dernière campagne électorale pour la présidentielle a donné l’occasion au Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) de manifester sa volonté de rupture en indexant le régime Compaoré. L’actuel président de l’Assemblée nationale, cadre du parti, Salif Diallo a déclaré en évoquant Blaise Campaoré: « Nous avons diné avec le diable mais nous ne sommes pas le diable. » Le projet d’une nouvelle Constitution instituant la Vème République pour un nouveau départ institutionnel est à l’ordre du jour.

Par ailleurs, le MPP a renouvelé une partie de la classe politique et de la majorité présidentielle même si une partie du personnel politique est un transfuge du régime déchu. Par exemple, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, ancien fonctionnaire international, est un débutant politique. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Bénéwindé Stanislas Sankara, est un vétéran de l’opposition burkinabè.

Quant à la liberté d’expression et de presse, depuis la transition, la parole s’est libérée dans les espaces publics et médiatiques. Selon le classement mondial de Reporters sans frontières (RSF) de 2016, le Burkina Faso occupe le 42ème rang sur 180, soit une progression de 4 places par rapport à sa position de 2015. La stratégie de communication politique a subi un réaménagement.

Le président du Faso a une démarche de proximité avec le peuple contrairement à Blaise Compaoré réputé pour son effacement médiatique et ses rares apparitions publiques. Roch Marc Christian Kaboré a pris l’habitude de faire des points de presse à l’aéroport de Ouagadougou dès la fin de ses missions officielles à l’étranger.

Toutefois, en dépit de ces quelques points positifs, force est de constater que sur le fond le pouvoir s’inscrit dans la continuité. D’abord, le MPP, la majorité présidentielle, est issu d’une dislocation tardive du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de Blaise Compaoré. Le parti perpétue la même ligne idéologique que le CDP c’est-à-dire la social-démocratie. Pour atténuer l’effet de cette critique à leur encontre, les ‘’Mppistes’’ accusent le CDP d’incarner le modèle impur de cette doctrine. Ensuite, la politique étrangère du nouveau régime s’inscrit comme le prolongement de celle de Blaise Compaoré.

Enfin, le pouvoir judiciaire actuel est à la solde de l’exécutif et l’impunité reste une triste réalité. Mais le pouvoir politique s’en défend et affirme respecter le principe de la séparation des pouvoirs. Les anciens dignitaires inculpés ont bénéficié majoritairement de libération provisoire. La procédure de jugement des putschistes du 15 septembre 2015, qui est du ressort de la justice militaire et mettant en évidence le cumul de fonction de ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants par le président Kaboré, est toujours en cours. A ce titre, le ministre est chargé de l’exercice des pouvoirs judiciaires prévus par le code de justice militaire.

Le colonel Mamadou Bamba, l’officier qui a prononcé le communiqué du putsch à la télévision nationale, bénéficie d’une liberté provisoire depuis octobre 2016. Pour le cas judiciaire de Blaise Compaoré, sa naturalisation récente en Côte d’Ivoire l’a soustrait de l’empire d’une extradition vers son pays natal.

Une classe de la société civile critique l’inertie gouvernementale et appelle à un remaniement ministériel fondé sur la compétence et non sur une fantaisiste cooptation politique. Cette soif de rupture avec le passé politique de Compaoré s’est encore aiguisée pendant le « Printemps noir ». Bien que la transition, présidée par Michel Kafando, ait dévoilé son intention d’asseoir un renouveau socio-politique, des allégations de corruption à l’encontre de certains leaders ont entaché la réputation de bonne gouvernance du régime transitoire.

L’ancien Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, est actuellement en ‘’exil forcé’’ au Canada en raison d’accusations de corruption. L’octroi de privilèges de fin de service ministériel, dans un contexte économique morose, a soulevé également un tollé au sein de la société civile. Cette dernière, naguère vilipendée pour son accointance politique, a franchi un pas appréciable dans son rôle de contre-pouvoir.

Quant à l’opposition politique, elle a les coudées franches pour poursuivre sa dynamique de veille des acquis de la révolution, même si elle n’est pas entendue par le pouvoir. Elle élève une voix discordante sur l’état de la gouvernance nationale. Par exemple, elle a discrédité la nomination à la direction de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui a été concédée à une personnalité parlementaire du MPP.

Le chef de file de l’opposition, Zépherin Diabré, a réclamé sans succès la révocation du promu au motif de sa « mauvaise gestion financière » sous le régime Compaoré. Une coalition de partis politiques de l’opposition (CODER) s’est formé et a organisé, le 29 octobre 2016, la Conférence nationale sur l’insurrection et les défis post-insurrectionnels. Face à sa marginalisation par le pouvoir, elle a lancé un appel solennel au Président Roch pour un dialogue national inclusif.

En définitive, et s’il est encore tôt pour juger le bilan du président actuel, il n’en demeure pas moins qu’en passant en revue le mode de gestion politique, on est incliné à penser que le cordon ombilical n’est pas entièrement coupé avec le régime Compaoré. Le peuple, assoiffé d’une véritable rupture se pose la question légitime sur le sens de ses sacrifices et du combat qu’ils ont mené.

Naré Yannick, spécialiste en communication-média et juriste

Un revenu minimum garanti pour une révolution agricole

Des écosystèmes innovants dans l'agriculture en Afrique - Thierry Barbaut TOGO 2016
Des écosystèmes innovants dans l'agriculture en Afrique - Thierry Barbaut TOGO 2016

Les politiques agricoles de pays comme le Sénégal visent à garantir une sécurité alimentaire aux populations rurales, à améliorer leur accès à des services sociaux, et à développer l’investissement privé dans l’agriculture.

Très souvent, ces populations exploitent de petites parcelles de terres qui ne permettent pas de réaliser des économies d’échelle.

Elles n’arrivent pas non plus à s’entendre pour agréger leurs terres à cette fin, et n’ont pas toujours la maîtrise des chaines de valeurs qui justifieraient que des privés investissent dans les infrastructures nécessaires à la modernisation de leurs exploitations. Ces populations rurales résistent également à la mise à disposition de terres arables non exploitées à de grands groupes privés ou internationaux à cause de la concurrence qu’ils pourraient représenter pour elles. Comment sortir d’une telle impasse pour amorcer une révolution agricole?

Ces populations ne sont pas obligées de continuer à travailler la terre qui est leur principal actif, qu’elles en aient les droits de propriété privée ou collective.

L’Etat pourrait, via une réforme foncière, donner des droits de propriété par surface minimale de terres arables (par unités d’un hectare par exemple) aux populations rurales. Dans chaque collectivité locale serait ainsi déterminé un aménagement du territoire y compris sur les surfaces de terres arables exploitées ou non exploitées qui seraient mutualisées ou agrégées en de grandes surfaces indivisibles à mettre à la disposition de grands groupes privés. En renonçant à l’exploitation directe de leurs petites parcelles, les paysans pourraient recevoir de l’Etat un revenu minimum garanti (RMG) par unité de terre, une sorte de loyer qui serait versé par des groupes privés usufruitiers qui pourront ainsi profiter de terres agrégées et indivisibles de taille raisonnable. Le montant du RMG pourrait être déterminé de façon modulable selon le coût de la vie dans chaque collectivité locale et les rendements potentiels des terres concernées.

Le RMG n’est pas une sorte d’indemnité suite à une expropriation ou un revenu d’assistance sociale. Il s’agit d’une incitation aux paysans afin de faciliter l’agrégation et la mutualisation des terres, permettant de constituer des parcelles à taille rentable. En effet, avec des titres de propriété négociables par surface minimale de terre, les populations rurales pourraient aussi, si elles le souhaitent, participer au capital des grands groupes privés via une structure qu’elles contrôleraient et tirer des dividendes sur les profits nets des projets. Cette structure privée, ces populations y auraient des parts en y mutualisant leurs titres de propriété négociables loués aux groupes privés, ce qui permettrait de valoriser les titres auprès d’institutions financières nationales et internationales pour financer sa participation aux investissements.

Des écosystèmes innovants dans l'agriculture en Afrique - Thierry Barbaut TOGO 2016
Des écosystèmes innovants dans l’agriculture en Afrique – Thierry Barbaut TOGO 2016

Le rendement anticipé des projets serait déterminé comme dans le cas de projets publics-privés par une évaluation multipartite et neutre des hypothèses d’exploitation pour la durée des baux avec la possibilité de révision périodique de loyers tenant compte d’une fourchette de rendement pour les actionnaires. Les populations qui ne souhaiteraient pas participer aux investissements, mais dont les titres de propriété auront été mutualisés ou agrégés dans de grandes surfaces indivisibles, devront accepter le RMG et/ou de vendre leurs titres. Ceux dont les titres n’auront pas été mutualisés pourront volontairement se regrouper s’ils le désirent ou exploiter leurs terres individuellement.

Cette approche est à contraster avec des projets étatiques visant à équiper et aider le monde rural à louer des terres à des entreprises privées mais pour verser l’usufruit aux collectivités locales et/ou à demander aux entreprises privées de prendre en charge des besoins sociaux des populations rurales ou de contractualiser leur production en échange de leur consentement.  La solution proposée pourrait permettre d’atteindre les objectifs de sécurité alimentaire, de protection sociale, et de fourniture de services publics de base. Ceci sans faire de l’Etat un entrepreneur agricole, ni obliger les populations à l’être sans leur proposer une alternative de libre choix et de responsabilité qui préserverait également leurs terres.

Pour éviter l’assistanat, le RMG, qui serait taxé localement et assorti d’obligations en matière d’éducation pour les enfants et d’adhésion à une mutuelle de santé, permettrait d’assurer une sécurité alimentaire, un progrès social, et le financement des collectivités locales. Le RMG favoriserait l’investissement par des privés et par les ruraux eux-mêmes dans des cultures vivrières compétitives sur les terres qu’ils exploitent et qu’elles peuvent mutualiser pour capturer cette même manne financière. L’impôt sur les revenus y compris sur le RMG responsabiliserait les populations dans la gestion des affaires publiques locales. Le collectivisme présent dans l’approche agri business et d’exploitation familiale et communautaire du PSE au Sénégal serait ainsi atténué. Il s’agirait de choisir de faire davantage confiance aux populations elles-mêmes plutôt qu’exclusivement à l’Etat/la collectivité locale.

Les propositions ci-dessus faites permettraient de favoriser une révolution agricole et la reconversion d’une bonne partie des populations rurales vers l’urbain, l’industrie, et les services à découvrir. Dans la même lancée, le principal objectif de sécurité alimentaire recherché par les pouvoirs publics serait atteint sans passer par l’autosuffisance alimentaire dans des produits spécifiques comme c’est le cas au Sénégal. En effet, la finalité de la production dans une économie monétaire et d’échange et non de subsistance n’est pas la consommation propre des producteurs (individuellement ou collectivement) mais la vente pour des revenus. La finalité est l’obtention de revenus pour pouvoir se procurer ce que l’on désire d’où que ça puisse provenir.

Les Ministères de l’Agriculture et de l’Economie et des Finances du Sénégal et d’autres pays africains devraient s’essayer à la simulation d’un RMG en milieu rural comme option de développement agricole. Les préalables sont un aménagement du territoire consensuel et une réforme foncière qui donnerait aux populations des titres de propriétés transférables par surface minimale de terres arables à agréger et à mutualiser en de grandes surfaces indivisibles. Ce RMG pourrait être complété de ressources venant des secteurs de la santé et de l’éducation qui n’arrivent pas non plus à améliorer les indices de développement humain avec les ressources budgétaires qui leur sont allouées.

Dr. Abdourahmane SARR, Président du CEFDEL/MRLD.

Le règne de l’Afrique

Le règne de l'Afrique économique et technologique
Le règne de l'Afrique économique et technologique

Deux axes majeurs vont permettre le règne de l’Afrique, le numérique et la jeunesse

C’est une évidence, le monde entier se tourne enfin vers l’Afrique, avec l’espoir pour les financiers, les entreprises, les organisations et les états d’être acteurs de cette incroyable croissance.

L’Afrique dispose d’une force considérable et inestimable:
la jeunesse de la population.

Bientôt deux milliards d’habitants dont 60% de jeunes sur un continent qui affiche déjà la plus grande croissance mondiale

Avec une moyenne de croissance du PIB de 4,3 sur 54 pays et certains affichant fièrement 12, nous sommes bien en 2017 sur le continent qui affiche la plus grande croissance au monde. L’Asie peine à se structurer et doit aller chercher ailleurs (en Afrique en partie) ses matières premières, la Chine est freinée dans son développement et met le cap sur l’Ethiope, l’Amérique du sud est en crise…

500 millions de francophones !

1 milliard de cartes SIM actives, plus de 800 millions de téléphones en services en Afrique, plus qu’en Europe ou aux USA et avec des usagers très jeunes.

Trois facteurs clefs, la jeunesse, les nouvelles technologies et les indispensables matières premières…

Une nouvelle Afrique s’affirme.
Les médias comme les politiques commencent vraiment à s’y intéresser !

Les réserves de matières premières en Afrique représentent 1/3 des besoins de la planète.

Les côtes sont les plus poissonneuses du monde et les terres cultivables les plus riches. L’agriculture représentera à elle seule un des marchés le plus important au monde avec une industrialisation massive inévitable. Les mégapoles comme Lagos avec ses 28 millions d’habitants seront capables de consommer l’équivalent de 15 fois plus que Paris.

Lagos

Lagos 22 millions d’habitants en 2016
Si nous y ajoutons le fait que 50% de la population à moins de 30 ans nous avons un continent qui comptera en 2050 plus de 2 milliards d’habitants avec des pays comme le Nigeria qui en comptent déjà 200 millions en 2016, ce sera 400 millions en 2050. Quel potentiel !

Le nouveau Bill Gates sera Africain et probablement très jeune

Avec l’incroyable effervescence de l’innovation dans les nouvelles technologies le numérique et le digital se posent comme les nouveaux outils permettant de développer localement les services les plus adaptés aux besoins, il faut développer local et en synergie avec la culture. Le prochain Bill Gates sera certainement en Afrique.

Un enfant téléphone en Guinée - Droits réservés Thierry Barbaut - Info Afrique
Un enfant téléphone en Guinée – Droits réservés Thierry Barbaut – Info Afrique

L’incroyable potentiel de la francophonie

Dans les conseils que je donne aux entreprises j’entends régulièrement le fait que l’Afrique de l’Est est bien plus mure économiquement que le reste des 5 régions. C’est effectivement le cas et le contraste est saisissant. Les problèmes endémiques comme la corruption, la mauvaise gestion de l’administration ou des biens publics sont quasiment systématiquement présents en Afrique francophone, ce qui est clairement moins le cas dans les modèles anglo-saxon… Il reste néanmoins en Afrique francophone un potentiel de 500 millions d’habitants soit la plus grande présence de la francophonie dans le monde.
C’est aujourd’hui d’ailleurs la Côte d’Ivoire qui se place judicieusement sur l’échiquier francophone comme le pays en croissance et à suivre en Afrique de l’Ouest.

Dans les secteurs les plus porteurs : l’agriculture, l’éducation, le bâtiment, les nouvelles technologies et les énergies renouvelables

Le secteur du BTP avec la construction, l’immobilier, les infrastructures, l’architecture est en plein boom. Il faut construire des centaines de millions de logement comme en Éthiopie ou d’avion je voyais il y a quelques mois de villes sortir de terre !

Kigali, toujours le Rwanda, construit son « masterplan » et les buildings se développent rapidement mais avec des habitats éco-responsables, des parcs, une urbanisation maitrisée et surtout une circulation régulée et incroyablement efficace: pas un seul bouchon dans la capitale rwandaise même aux heures de pointe !
Alors quelle différence avec tous ces plans de « ré-urbanisation » qui fleurissent partout dans le monde et bien sur en Afrique, comment le Rwanda se parvient ‘il à se distinguer ?
Ce matserplan, cette ré urbanisation, l’aide au développement ? Et bien l’état l’organise, le finance (du moins en grande partie),  communique et le réalise avec un planning maitrisé. C’est un fait que personne ne peut nier. Un exemple de développement pour les autres pays.

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Le matserplan de Kigali

Construire, loger, fournir l’énergie mais aussi bien sur nourrir l’Afrique

L’Agriculture va devoir s’industrialiser pour nourrir deux milliards d’habitants. L’éducation bien sur est la clef permettant la synergie entre les différents secteurs : entrepreneuriat, développement du savoir, le made in Africa, la jeunesse qui est la force vive du continent et enfin le liant de tous ces axes de développement la technologie Internet qui véhicule le savoir.

ethiopie

Des villes sortent de terre en Ethiopie (photos que j’ai prise dans l’avion à 20 kilomètres d’Addis-Abeba)

800 millions de mobiles en Afrique, plus qu’en Europe ou aux USA

Les nouvelles technologies en Afrique représentent le plus gros marché au monde selon de nombreux experts financiers. Il y aurait actuellement 800 millions de téléphones mobile en Afrique, c’est plus qu’en Europe ou aux USA. Sachant que 80% de ces mobiles sont d’ancienne génération imaginons l’impact sur les applications et l’échange d’information quand ils seront renouvelés par des Smartphones.

L’émission sur #écoles de #codeurs : https://t.co/vvwVw5SqPu @RFI avec @JohannaN_ @simplonco @TBarbaut @kadediha @camilleagon @wethinkcode

— 7milliards voisins (@7milliardsRFI) 27 mai 2016

Les nouveaux leaders de l’économie numérique ne sont pas uniquement Google, Facebook, SAP, Atos, mais aussi désormais Jumia, MTN, Orange… Des groupes qui définissent de nouveaux paradigmes « agiles » des entreprises participatives, collaboratives… du web 3.0 ?

Intervention sur RFI au sujet des écoles de codeurs en Afrique

La crise du pétrole va booster le secteur déjà porteur des énergies renouvelables

Les marchés francophones très ouverts aux partenariats et aux investissements

Les pays francophones sont extrêmement dynamiques et judicieusement placés dans un cap de transition. Les énergies par exemple prennent globalement et logiquement le pas du renouvelables avec le solaire, la géothermie, l’hydraulique, l’hydroélectrique, le biogaz et la biomasse.

Ces énergies sont maintenant rentables et permettent de déployer des projets importants et touchant directement l’aide au développement et en réalisant des investissements profitables.

noor-ouarzazate

le complexe Noor-Ouarzazate fournit plus de 500 mégawatts de puissance, ce qui alimente 1.1 million de Marocains en électricité. De plus, on estime que le complexe solaire permettra de réduire la dépendance énergétique du Royaume d’environ 2,5 millions de tonnes de pétrole, tout en réduisant les émissions de carbone de 760.000 tonnes par an

Le potentiel énergies renouvelables en relais avec l’emploi

Avec l’agriculture, le bâtiment et les nouvelles technologies il est certain que les énergies renouvelables en Afrique avec le déploiement des programmes comme Noor au Maroc ou le barrage hydroélectrique en Ethiopie seront ce que nous appellerons en 2100 « la révolution verte en Afrique des années 2020 » !
Il faut aussi compter sur les millions d’emplois que les énergies renouvelables vont générer d’ici 2050. Le secteur devrait être la aussi un des plus porteur au monde. La COP22 sera justement en Novembre 2016 en Afrique, au Maroc.

La part actuelle des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie est de 10%

Ces 10% représentent plus d’emplois que toutes les autres solutions énergétiques réunies… (Jeremy Rifkin)

Pourquoi un règne économique en Afrique

La Chine installe depuis 5 ans ses usines de production en Afrique de l’Est, dans le textile dans les énergies, dans le technopoles (Huawei)… Le coût de la main d’œuvre est le plus compétitif au monde avec la possibilité de travailler les ressources localement, une aubaine unique au monde.

Les Chinois mais aussi les Brésiliens, les Turcs, les Russes, les Allemands et la Suède et la Norvège deviennent aussi des acteurs incontournables. Ils coopèrent sur des grands projets et parviennent à nouer des partenariats stratégiques qui échappent souvent à la France comme les infrastructures ferroviaires de l’Afrique de l’Est, les centrales nucléaires en Afrique de l’Ouest (Nigeria) ou les barrages hydroélectriques en Ethiopie.

Alors que manque-t-il aux 54 pays pour régner économiquement sur le monde ?

Fédérer les états dans une union forte…
…Les États Unis d’Afrique

Et c’est justement ce qu’il s’est passé l’année dernière avec le traité de libre échange qui voit 26 pays et 700 millions d’habitants réunis dans une fédération portant à elle seule 900 milliards d’euros de PIB. L’objectif est de croître commercialement de 30% et bien sur d’avoir une seule législation douanière sur l’Afrique de l’Est. Revoilà justement la partie la plus dynamique de l’Afrique qui tire encore son épingle du jeu sur l’économie Africaine (mondiale).

COP22 : l’Afrique présente un front uni

COP22
COP22

Durant les deux semaines de la COP22, le Pavillon Afrique affiche un programme dense et varié (tables-rondes, conférences, rencontres bilatérales), qui décline les problématiques du changement climatique spécifiques au continent africain – adaptation et atténuation, industrialisation verte, agriculture, transports, santé, eau et assainissement

La 22e session de la Conférence des Parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, dite COP22, a ouvert ses portes, lundi 7 novembre 2016, à Marrakech, au Maroc.

Pour mieux plaider la cause et porter haut la voix de l’Afrique et de ses 54 pays, un Pavillon Afrique se dresse en zone bleue, au cœur de l’espace dévolu aux négociations de haut niveau et géré par les Nations Unies. Le pavillon est organisé conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission de l’Union africaine (CUA), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

Il incarne le front uni qu’entend présenter continent africain dans les négociations internationales, afin de mieux défendre ses intérêts et la détermination du continent à agir face aux enjeux du changement climatique.

C’est aussi un lieu de rencontres et un espace de débat et d’informations. Durant les deux semaines de la COP22, le Pavillon Afrique affiche un programme dense et varié (tables-rondes, conférences, rencontres bilatérales), qui décline les problématiques du changement climatique spécifiques au continent africain – adaptation et atténuation, industrialisation verte, agriculture, transports, santé, eau et assainissement, mais aussi biodiversité et innovation…, entre autres.

Aux premiers jours de la COP22, le Pavillon Afrique, dont l’architecture et le mur végétal font sensation au sein du village COP22, a notamment reçu la visite de la présidente de la COP21, par ailleurs ministre française de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat, Ségolène Royal, ainsi que celle de Salaheddine Mezouar, président de la COP22 et ministre des Affaires étrangères au Maroc. Plusieurs chefs d’Etat et hauts responsables africains sont également attendus sur les lieux, à l’occasion de la semaine de haut niveau de la COP22, notamment pour la Journée de l’Afrique, mercredi 16 novembre 2016.

Cette COP22 est la quatrième COP à se tenir sur le sol africain et la deuxième au Maroc. Une opportunité pour mettre l’accent sur les besoins et les propositions du continent, l’une des régions les plus vulnérables au monde face au changement climatique. Il lui est essentiel de veiller à ce que les ambitions et responsabilités mondiales établies en matière de lutte contre le réchauffement climatique soient révisées à la hausse, particulièrement à travers un financement planifié, pour encourager un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique, conformément aux objectifs de développement du continent et ses priorités.

La COP22 entend surtout être la COP de l’action, celle qui engagera la mise en œuvre concrète des engagements entérinés dans l’Accord de Paris, entré en vigueur le 4 novembre 2016.

Les meilleurs talents scientifiques d’Afrique avec le Next Einstein Forum

La nouvelle promotion rejoindra 15 des meilleurs jeunes scientifiques africains, la première promotion de lauréats du NEF et présentera leur recherches et innovations lors de la Rencontre internationale 2018 du NEF, qui se tiendra en mars 2018 à Kigali, au Rwanda

Le Next Einstein Forum (NEF) (http://NEF.org) – le forum mondial pour la science en Afrique – lance aujourd’hui sont deuxième appel à candidatures pour le programme des lauréats du NEF. La nouvelle promotion rejoindra 15 des meilleurs jeunes scientifiques africains, la première promotion de lauréats du NEF et présentera leur recherches et innovations lors de la Rencontre internationale 2018 du NEF, qui se tiendra en mars 2018 à Kigali, au Rwanda.

Le NEF, une initiative de l’African Institute for Mathematical Sciences (AIMS) en partenariat avec la Fondation Robert Bosch, est une plateforme mondiale qui connecte la science, la société et les politiques en Afrique et dans le reste du monde, avec la science comme levier du développement humain à l’échelle mondiale. En mars de cette année, le NEF, en partenariat avec le gouvernement du Sénégal, a organisé la Rencontre internationale 2016 du NEF, le premier forum mondial pour la science sur le sol africain, réunissant plus de 1 000 participants du domaine de la recherche, des universités, du gouvernement, du secteur privé et de la société civile. La Rencontre internationale a mis l’accent sur la façon dont la science et la technologie peuvent résoudre les défis mondiaux.

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« Après une fructueuse première Rencontre internationale, nous sommes ravis de lancer le processus de recrutement de la prochaine promotion des plus brillants jeunes scientifiques d’Afrique. La première promotion, grâce à ses présentations captivantes lors de la Rencontre internationale du NEF à Dakar, a prouvé au monde que l’Afrique est une source de recherche de pointe, d’innovations pouvant changer des vies et de leadership scientifique. Les lauréats du NEF sont en train de briser des barrières et d’inviter des collaborations internationaux, ce qui est nécessaire pour la voie du développement de l’Afrique et du monde. Nous sommes tellement confiants que cette année, nous avons augmenté le nombre de lauréats du NEF, passant de quinze à vingt places», a déclaré M. Thierry Zomahoun, Président du NEF et PDG d’AIMS.

L’appel à candidatures au Programme des Lauréats du NEF est ouvert aux Africains du monde entier – y compris à ceux de la diaspora – qui se distinguent dans une quelconque des disciplines scientifiques, dans les domaines des sciences sociales, des humanités et de la technologie. Les candidats doivent avoir moins de 42 ans, être titulaires d’un Doctorat et avoir fait une recherche/découverte de référence qui a eu un impact à l’échelle mondiale.

Les candidats doivent avoir moins de 42 ans, être titulaires d’un Doctorat et avoir fait une recherche/découverte de référence qui a eu un impact à l’échelle mondiale

Dr. Ingrid Wuenning Tschol, Première Vice-Présidente en charge de la Stratégie de la Fondation Robert Bosch, qui a noué un partenariat avec l’AIMS afin de créer le NEF, a affirmé : « Comme nous l’avons vu au Sénégal, les lauréats du NEF sont des leaders dans leurs domaines. Ils effectuent de brillantes recherches et encadrent la prochaine génération de scientifiques africains. Ils démontrent le potentiel de l’Afrique au monde entier mais aussi aux leaders africains. Alors que nous lançons le nouvel appel à candidatures, nous espérons susciter davantage de collaborations parmi les scientifiques du continent et à l’échelle mondiale. Nous estimons également que l’intensification des recherches sur le continent africain aura un impact positif durable pour le monde. Nous encourageons tous ceux qui sont éligibles à soumettre leur candidature au programme».

En plus de participer à la Rencontre internationale 2018 du NEF et d’y présenter leurs travaux, les lauréats du NEF participeront à des voyages de recherche et à des semaines de visite en tant que chercheurs invités auprès de partenaires. En outre, leurs interventions, ainsi que leurs publications à l’échelle mondiale seront également facilitées et ils seront soutenus dans leurs recherches. Le mandat des lauréats du NEF s’étend jusqu’au 30 juin 2019.

Le processus ouvre le 15 novembre 2016 jusqu’au 27 janvier 2017 et les formulaires de candidatures sont disponibles sur NEF.org/nef-fellows. La liste des lauréats du NEF sélectionnés sera communiquée en juin 2017. Découvrez nos lauréats du NEF 2016/2017

BMCE Bank of Africa annonce l’African Entrepreneurship Award

Le Groupe BMCE Bank of Africa annonce le lancement de la phase finale de la 2ème édition de l’African Entrepreneurship Award, une initiative destinée à soutenir les entrepreneurs africains en récompensant les talents et technologies au-delà des frontières.

Après 3 phases de mentorat en ligne, 37 finalistes issus de 22 pays africains ont été retenus pour accéder à la phase finale qui se déroulera à Casablanca du 1er au 4 décembre 2016 sous-forme d’un Bootcamp. Des sessions de coaching et d’accompagnement personnalisé sont prévues pour préparer les candidats aux présentations finales.

A l’issue de cette période de coaching et de mentorat, une cérémonie de clôture sera organisée dès le lendemain, le 5 décembre, afin de récompenser les projets les plus durables et ayant un impact social dans les trois catégories du programme : Education, Environnement et Domaines Inexplorés.

L’année dernière, 10 entrepreneurs porteurs de projets venus de 8 pays africains, ont partagé une enveloppe de 1 million de dollars.

bmce-awards

Les gagnants seront évalués par un jury prestigieux composé de business leaders et d’entrepreneurs venus de différents pays.

Annoncé en 2014, ce prix, doté d’une enveloppe annuelle de 1 million de dollars, vise à promouvoir l’entrepreneuriat en Afrique, tout en récompensant les meilleurs projets et qui ont un impact social et durable.

La 2ème édition de l’African Entrepreneurship Award, lancée en février 2016, a réussi à drainer près de 7 000 entrepreneurs participants, issus de 105 pays dont tous les 54 pays africains et a élargi son réseau avec 180 partenaires/mentors venus d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord.

Accord en RDC : La recette d’un échec prévisible

Après plusieurs mois de tractations, le dialogue politique et civil en RDC a accouché d’un accord entre les parties : les élections sont reportées à avril 2018 et dans l’intervalle Kabila se maintien au pouvoir jusqu’à ce que son successeur prête serment.

Les seules concessions faites aux membres de l’opposition, pour ceux qui y ont participé, semblent être relatif au calendrier électoral et sur un très malsain partage de « gâteau » (formation d’un nouveau gouvernement avec un premier ministre issu des rangs de l’opposition). Un aboutissement prévisible, qui n’est en rien différent de l’échec qu’avait prédit bon nombre d’observateurs.

Les per diem et leurs effets pervers

Malgré les réticences des instigateurs du dialogue national, certains membres de l’opposition et de la société civile ont tenu coûte que coûte, à y prendre part. Sans vouloir remettre en cause leur fibre patriotique, les per diem journaliers à l’attention de tous les participants semblent y être pour beaucoup. En attirant avec de l’argent, le gouvernement s’est assuré d’un quorum minimum de participation des différentes composantes de la société, à un dialogue peu attractif. Des leaders de la société civile congolaise, avaient d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme dès le mois de juillet et avaient proposé la suppression pure et simple de ces incitations financières.

L’autel de l’intérêt personnel

Dans ce contexte, malheureusement, les opposants signataires de l’accord, ont plus recherché leurs propres intérêts qu’autre chose. Pour exemple, suite à cet accord, Vital Kamerhe, opposant en vue, s’est positionné comme futur premier ministre du futur gouvernement d’union nationale. Au lieu de défendre le respect de la constitution, il a pensé à son propre parcours.

kabila

Absence de garantie crédible

Rappelons que l’accord stipule le maintien de Kabila au pouvoir et le report des élections à avril 2018. Au delà du fait que l’application de cette disposition, constitue un viol flagrant de la constitution, il faut noter que l’accord ne précise nulle part, que celui-ci ne se représentera pas aux prochaines élections comme le lui interdit la constitution. Pour rappel, le clergé catholique a préféré se retirer du dialogue, pour ne pas cautionner un autre mandat pour Kabila. Une crainte justifiée car il avait déjà essayé de modifier des dispositions de la constitution pour arriver à cette fin. Alors, en repoussant les élections, cet accord ne fait que déplacer le réel problème, à plus tard.

Un accord sans base juridique

Bien que la constitution ne mentionne pas de conduite spécifique en cas d’incapacité des appareils étatiques à organiser les élections, les négociants se sont engouffrés dans cette brèche hors la loi en prenant des décisions terriblement stratégiques : maintien du président en poste après décembre 2016 ; nomination d’un premier ministre, issu de l’opposition signataire, avant le 7 novembre 2016. Or le respect de la loi fondamentale voudrait que le premier ministre soit de la majorité présidentielle, du moins jusqu’au 19 décembre 2016 (article 78 de la constitution). Par ailleurs, la formation d’un nouveau gouvernement dans un délai de 21 jours après la signature de l’accord ramène à la date du 07 novembre 2016, alors que le dernier mandat de Joseph Kabila et de sa Majorité présidentielle court jusqu’au 19 décembre 2016.

Ces exemples expriment la profondeur du flou juridique. Les multiples discours sur la nécessité que l’accord se fasse dans les limites de la loi sont donc restés de vides déclarations dont on peut douter de la sincérité. En effet, acceptant des négociations hors cadre juridique, les négociateurs envoient un signal fort et clair au président et aux éventuels futurs dictateurs : aucune ligne n’est infranchissable. Ils donnent surtout à Kabila, avec cette prolongation de mandat, l’opportunité de réaliser son souhait de rester au pouvoir.

Ainsi, plutôt que cet accord vicié, la meilleure solution aurait été un autre dialogue, réellement inclusif, avec cette coalition des partis de l’opposition, comme proposé par l’église catholique. Pour cela, il faudrait que le gouvernement soit prêt à remplir un certain nombre de conditions préalables dont le respect de la constitution. Il est vrai que sur le continent, les textes fondamentaux sont fréquemment piétinés, cela ne disculpe nullement la RDC dont le contexte conflictuel devrait d’autant plus inciter à se référer au droit.

ESSIS Césaire Regis, Activiste-citoyen

COP22 enjeux économiques et stratégiques

COP22
COP22

La COP22 (Conférence Of the Parties) se tient en Afrique, à Marrakech au Maroc

La Conférence des parties, qui constitue l’organe suprême de la convention, se réunit chaque année lors d’un sommet mondial où sont prises des décisions pour respecter les objectifs de lutte contre le changement climatique. Elles ne peuvent être prises qu’à l’unanimité des parties ou par consensus.

Cette 22conférence climat se tient à Marrakech, au Maroc, du 7 au 18 novembre. Elle se déroulera dans le quartier de Bab Ighli, qui fut pendant des siècles l’entrée principale de la médina, sur un site aménagé autour de cinquante-cinq tentes. Comme pour chaque COP, la partie réservée aux négociations, la « zone bleue », sera placée sous l’autorité de l’ONU. Une « zone verte » rassemblera la société civile, les entreprises et les autres acteurs non étatiques.

  • Quels ont été les grandes négociations ?

La 3e Conférence des parties à la convention cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP3) a permis l’adoption du protocole de Kyoto, le premier traité international juridiquement contraignant visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Signé en 1997 et entré en vigueur en 2005, ce traité ne fixe des objectifs contraignants qu’à seulement 55 pays industrialisés, représentant 55 % des émissions globales de CO2 en 1990.

Le protocole visait alors à réduire d’au moins 5 % leurs émissions de six gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d’azote et trois substituts des chlorofluorocarbures), entre 2008 et 2012, par rapport au niveau de 1990.

 

Si certains ont respecté leurs engagements (comme l’UE), les gros pollueurs n’ont pas rempli leurs objectifs : les Etats-Unis ne l’ont jamais ratifié, le Canada et la Russie s’en sont retirés et la Chine, devenue le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, n’est pas concernée. Aujourd’hui obsolète, le protocole de Kyoto doit expirer en 2020 et devrait être remplacé par un nouveau texte, qui est l’objet de la COP21.

cop22

En 2009, la 15e Conférence des parties, qui se tenait à Copenhague, au Danemark, devait permettre de renégocier un accord international sur le climat. Cette fois, il devait concerner les pays industrialisés comme ceux en développement, pour remplacer le protocole de Kyoto. Mais, après deux ans de négociations, le sommet s’est soldé par un échec : s’il affirme la nécessité de limiter le réchauffement planétaire à 2 °C, le texte de l’accord ne comporte aucun engagement chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre, se contentant de prôner la « coopération » pour atteindre un pic des émissions « aussi tôt que possible ».

Depuis 2011, les COP, qui se sont tenues à Durban (Afrique du Sud), Doha (Qatar), Varsovie et Lima, ont toutes eu pour objectif de parvenir à un accord universel d’ici à la fin 2015, c’est-à-dire au plus tard durant la COP21, accueillie par la France du 30 novembre au 12 décembre 2015.

  • En quoi consiste l’accord de Paris scellé à la COP21 ?

Adopté par consensus lors de la dernière séance plénière de la COP21, le 12 décembre 2015 au Bourget, l’accord de Paris est le premier accord climat à portée universelle puisque le protocole de Kyoto de 1997 n’était destiné qu’aux pays industrialisés, considérés alors comme les principaux responsables du réchauffement de la température planétaire.

Le document de 39 pages se compose de deux parties, un accord nécessitant une ratification des Etats membres de la CCNUCC (selon la législation propre à chacun d’eux) et les « décisions d’adoption » qui, elles, ne nécessitent pas d’être ratifiées par les 196 Etats.

La finalité de l’accord de Paris est de contenir le réchauffement « bien au-dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C ». Cet objectif, plus ambitieux que la mission initiale des négociateurs (rester sous le seuil des 2 °C), correspond à une revendication appuyée pendant la COP21 par l’ensemble des Etats insulaires, parmi les plus vulnérables aux effets du réchauffement.

Mais ce plafond de 1,5 °C a une portée essentiellement symbolique. Car les projections de l’ONU indiquent, rapport après rapport, que la courbe actuelle des émissions mondiales de gaz à effet de serre devrait se traduire par un réchauffement de l’ordre de 3 °C.

L’accord de Paris est affaibli aussi par l’absence d’objectifs chiffrés à long terme. Le texte invite seulement la communauté internationale à atteindre « un pic des émissions mondiales de gaz à effet de serre dès que possible », puis de parvenir à « un équilibre entre les émissions d’origine anthropique et les absorptions par des puits de carbone au cours de la deuxième moitié du siècle ».

Pour entrer en vigueur, l’accord doit remplir une double condition, stipule le texte du 12 décembre 2015. Il doit être ratifié par au moins 55 pays (sur les 196 Etats membres de la CCNUCC) représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

La cérémonie de signature de l’accord de Paris, le 22 avril 2016 au siège de l’ONU à New York, a donné le top départ de ce processus de ratification. Contre toute attente – en raison notamment du volontarisme d’acteurs majeurs comme les Etats-Unis et la Chine, et des efforts de la présidence française de la COP21 –, le double seuil des 55/55 a été franchi le 4 octobre grâce à la ratification de l’UE. En vertu des règles onusiennes, l’accord de Paris est entré en vigueur un mois plus tard, le 4 novembre 2016.

  • Quels sont les grands enjeux de la COP22 ?

« Le gros sujet de la COP22 sera de préciser les règles de mise en œuvre de l’accord de Paris et de se mettre d’accord sur la date de finali­sation de ces règles communes », prédit Laurence ­ Tubiana, l’ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique pour la France. L’entrée en vigueur étant effective depuis le 4 novembre, la première réunion des parties à l’accord de Paris (la CMA dans le vocabulaire onusien, sigle de COP serving as Meeting of the Parties to the Paris Agreement) sera donc convoquée dès la COP22.

Cette CMA s’ouvrira le 15 novembre, journée lors de laquelle plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à Marrakech, dont François Hollande et le secrétaire d’Etat américain John Kerry. La proposition suivante y sera défendue : puisque la nouvelle organisation se met en place plus vite que prévu, pourquoi ne pas finaliser la discussion sur les règles communes dès 2018, l’année du point d’étape prévu par l’accord climat ?

L’autre enjeu de la COP22 est de faire le point sur les engagements volontaires pris par les pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et contrer les effets du réchauffement. Mises bout à bout, ces 189 « contributions nationales » développées à l’horizon 2025-2030 ne permettent pas de contenir le réchauffement sous le seuil de 2 °C. La COP22 devrait inviter les Etats à engager des actions additionnelles pour rehausser le niveau de leurs ambitions.

Depuis la COP21, de nombreuses dynamiques ont vu le jour : l’alliance solaire internationale, l’initiative africaine pour les énergies renouvelables, la mission innovation, la coalition pour le prix du carbone, etc. Face à la difficulté de dresser un bilan de ces initiatives, la ministre de l’environnement marocaine, Hakima El Haite, et Laurence Tubiana vont proposer à Marrakech qu’un dispositif de suivi de ces coalitions soit mis sur pied d’ici à mai 2017, autour de critères précis et d’un registre d’enregistrement.

Au Maroc, les délégations devraient évoquer la lancinante question des financements. Les pays en développement gardent notamment en tête la promesse faite à leur égard, en 2009, par les nations industrialisées : mobiliser au moins 100 milliards de dollars (90 milliards d’euros) par an, d’ici à 2020, de financement climat du Nord vers le Sud. Rendue publique le 17 octobre, à la veille de la pré-COP22, une expertise de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que le financement (public et privé) pourrait atteindre entre 77 milliards et 133 milliards de dollars suivant les scénarios.

  • Comment la conférence de Marrakech se tient ?

Plus de 20 000 participants sont attendus à Marrakech du 7 au 18 novembre. S’y croiseront les délégations des 196 Etats, la société civile – les entreprises, les ONG, les scientifiques, les collectivités territoriales, les populations autochtones, les syndicats – et les médias du monde entier.

Mais les discussions ont commencé bien plus tôt dans l’année. Les équipes de négociations ont échangé régulièrement depuis l’adoption de l’accord de Paris, en décembre 2015, et se sont retrouvées à Bonn, en Allemagne, en juin 2016, pour la session de travail annuelle de la CCNUCC. Depuis le 6 juillet, une nouvelle secrétaire exécutive de la convention cadre supervise ces négociations, la diplomate mexicaine Patricia Espinosa, en remplacement de la Costaricienne Christiana Figueres.

La France, qui a assuré la présidence de la COP21 depuis le 30 novembre 2015 – d’abord par Laurent Fabius, puis par Ségolène Royal, depuis mars 2016 – va passer le relais lundi 7 novembre, au pays hôte de la COP22, le Maroc. Le ministre des affaires étrangères et de la coopération marocain, Salaheddine Mezouar, devrait donc succéder, lundi, à la ministre de l’environnement française à la tête de la COP22, jusqu’à la prochaine conférence sur le climat, prévue dans un an en Asie.

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