La RDC, la Zambie, le Malawi, le Rwanda et le Burundi bientôt connectés par la voie ferrée

La Chine a va financer la réhabilitation et l’extension de la voie ferrée reliant la Tanzanie à la Zambie en y ajoutant le Burundi, la RDC et le Rwanda

Des responsables gouvernementaux zambiens, tanzaniens et chinois se sont réunis la semaine écoulée à Dar es-Salaam pour discuter les détails du plan de développement de cette ligne ferroviaire qui relie actuellement la capitale tanzanienne  à la ville de Kapiri- Mposhi en Zambie.

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Ce plan prévoit la réhabilitation de 1860 kilomètres de voie ferrée existants ainsi que la construction de nouveaux tronçons vers le port tanzanien de Bagamoyo, le Malawi, la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi.

Le chemin de fer devrait ainsi relier à terme trois blocs économique africains: la COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa/ Marché commun de l’Afrique orientale et australe), la  SADC (Southern African Development Community/ Communauté de développement d’Afrique australe) et l’EAC (East African Community/ Communauté d’Afrique de l’Est).

«Ce plan de modernisation et d’extension du chemin de fer a été discuté lors du 6ème forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) tenu en décembre 2015 à Johannesburg », a précisé le secrétaire général du gouvernement zambien, Rowland Msiska. Le plan prévoit, par ailleurs, l’attribution de la gestion et de l’exploitation de la ligne ferroviaire à une entreprise chinoise.

Le chemin de fer Tanzanie-Zambie a été construit dans les années 1970 par la Tanzania-Zambia Railway Authority grâce à un financement chinois afin de désenclaver la Zambie, un pays sans accès à la mer, et de créer une alternative au chemin de fer passant par la Rhodésie du Sud (l’actuel Zimbabwe, NDLR) et l’Afrique du Sud, deux pays alors soumis à un régime d’apartheid et de ce fait boycottés par la plupart des pays indépendants d’Afrique.

En 2005, les gouvernements de Tanzanie et de Zambie se sont mis d’accord pour privatiser cette ligne en raison de l’importante baisse de trafic observée et des investissements nécessaires pour réparer les locomotives. La méthode de privatisation n’a pas été déterminée, mais il a été décidé de donner la priorité aux investisseurs chinois en raison de l’implication historique de ce pays dans cette ligne de chemin de fer.