Vaccins en Afrique une étude présente les contours de la polémique

Cartographie resserrée des 5 500 comptes les plus influents, classée et regroupée par proximité conversationnelle et relationnelle.
Cartographie resserrée des 5 500 comptes les plus influents, classée et regroupée par proximité conversationnelle et relationnelle.

35°Nord, agence de conseil en stratégie de communication dédiée au continent africain et Afriques Connectées, laboratoire d’analyse des phénomènes viraux en œuvre sur les réseaux sociaux en Afrique, présentent les résultats d’une étude sur la polémique sur les réseaux sociaux après des déclarations de chercheurs français sur l’antenne de LCI, le 1er avril, au sujet de tests de vaccins en Afrique pour lutter contre la crise du Covid-19.

Déjà mobilisée à travers son partenariat avec le site Covid Africa et la publication d’un bulletin quotidien sur la pandémie en Afrique, notamment disponible sur un site dédié et ses chaînes WhatsApp et Telegram, 35°Nord confirme son engagement pour permettre à tous d’avoir une information de qualité, fiable et factuelle dans un contexte favorable aux rumeurs et désinformations

Réalisée après l’analyse de plus de 212 000 publications (Twitter et Facebook) entre le 1er et le 9 avril 2020, cette étude repose sur le décryptage des schémas de diffusion de l’information et des leviers de visibilité ayant permis de générer ce bad buzz. Concernant la temporalité de cette crise, le pic du sujet intervient 48h après la première vidéo amateur (émission de LCI filmée via smartphone) diffusée sur Twitter.

Sur ce réseau social, 120 000 personnes ont pris part à la polémique et ont engendré près de 210 000 tweets entre le 1er et le 9 avril. Ces publications ont généré plus de 430 millions d’impressions potentielles (en comparaison, le sujet sur le Franc CFA en janvier 2019 avait généré 119 millions d’impressions). Parmi ces twittos, l’étude montre de façon très claire que l’ampleur de la crise a été portée par quelques comptes Twitter de personnalités internationales du sport ou de la musique, françaises ou des diasporas africaines. Il est à noter que c’est le rappeur français Booba qui a été le premier à relayer la vidéo dans la nuit du 1er au 2 avril. Dans la foulée, plusieurs footballeurs africains comme Didier Drogba, Demba Ba ou Samuel Eto’o (ce dernier sur Facebook) se sont exprimés à leur tour sur le sujet, amplifiant la mobilisation dans certains pays du continent comme en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

Ces mobilisations ont également été portées par certains chefs d’État (Mali, Burkina Faso) ou ministres. A titre d’exemple, le ministre de la Santé du Sénégal, Monsieur Abdoulaye Diouf Sarr, a tweeté la vidéo de sa déclaration sur la chaîne ITV Sénégal, le 3 avril. Son tweet « L’Afrique n’est le dépotoir de personne » a été le 4ème le plus retweeté au Sénégal.
Des institutions internationales telles que l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Africa Center for Disease Control and Prevention ou encore l’agence de développement de l’Union africaine AUDA-NEPAD ont également réagi.

Cette étude réalisée avec Afriques Connectées montre également les mécanismes de propagation et de viralisation, notamment sur Twitter :

  1. Les stars internationales avec plus de 100 000 followers ont mobilisé le grand public
  2. Les petits comptes suivis par moins de 500 followers, auteurs de 70 % des 210 000 tweets, ont amplifié le phénomène.


Enfin sur Facebook, la colère, la méfiance et le rejet sont les trois principales réactions qui ressortent de l’analyse. Avec près de 10 % du total des réactions, l’emoji correspondant à la colère a été particulièrement, Facebook et son historique favorisant davantage le like ou le commentaire.


En conclusion, « cette analyse de la polémique en ligne relative aux vaccins contre le Covid-19 en Afrique a confirmé la force des réseaux sociaux pour propager en quelques heures au niveau mondial un contenu d’abord uniquement visible dans une émission de télévision française. Si les prises de parole de stars ont suscité des taux d’engagement considérables, la polémique a été aussi et surtout amplifiée par un fort volume de publications « d’expressions citoyennes » malgré une audience restreinte de leurs auteurs », explique Romain Grandjean, associé chez 35°Nord.

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