C’est à Paris que nous avons pu rencontrer pour la première fois George Arthur Forrest. A l’occasion de la sortie de son livre « Un siècle de rêves, ensemble, bâtissons l’avenir ».
Le groupe Forrest qui opère en RDC n’est plus à présenter, c’est donc ici à la fois sur l’homme que nous nous permettrons de nous attarder en quelques lignes, mais aussi sur sa vision du monde d’aujourd’hui, l’Afrique et la RDC.
Entrepreneur humaniste c’est ce qui me vient à l’esprit si je dois définir ma rencontre avec M. Forrest. Arrivé en avance il m’a immédiatement accordé un échange sans tabou ni retenue sur sa vision de ce siècle de rêve comme il le définit mais aussi et surtout sur son inépuisable envie de participer au développement de la RDC, comme il l’a toujours fait avec passion et énergie.
Il aborde bien sur un des sujets essentiels : l’agriculture et les projets que le groupe est en cours de déploiement près de Kinshasa avec différents programmes aussi innovants que passionnants mais avec toujours en ligne de mire deux mots clés : innovation et impact. Oui ces projets doivent améliorer les conditions de vie mais aussi être pérennes et donc source de revenus, il faut viser une efficience. Des revenus qu’il entend partager, avec des emplois locaux, un savoir-faire congolais, du « made in africa » et une redistribution réelle et c’est ainsi qu’il définit sa vision du Congo d’aujourd’hui, un pays gigantesque qui doit se prendre en main avec des dirigeants aussi impliqués qu’engagés pour lutter contre les fléaux que sont la corruption l’insécurité ou la pauvreté !
Le livre Un siècle de rêve illustre simplement et de manière pragmatique l’incroyable parcours de la famille Forrest de la Nouvelle-Zélande en Afrique du Sud puis au Katanga en République Démocratique du Congo avec la ville de Lubumbashi ou Kowezi toujours au Katanga ou la famille Forrest va s’implanter et déployer ses activités pour ensuite les multiplier sur l’ensemble du pays.
George Arthur Forrest est de la troisième génération, l’homme est comme son père un visionnaire qui à su développer ses activités mais aussi les redéployer après de difficiles périodes comme la « zairinisation » du pays de l’époque de Mobutu qui déchoit les propriétaires blancs de leurs entreprises pour les donner à des entrepreneurs locaux. M. Forrest saura attendre puis bâtir à nouveau. Relever les défis un à un, modifier ses entreprises, embaucher former et reconstruire à nouveau tout au long des crises et des époques fastes ou des coups d’états.
Visionnaire il l’est, c’est une évidence tant la difficulté d’entreprendre en RDC est forte et au vu de qui a été accompli il faut imaginer la pugnacité nécessaire pour monter de tels projets.
Le dialogue pour lui est prépondérant voire systématique, il sait comment faire et ça se sent, un mélange de patience d’obstination, de persévérance mais aussi de connaissance parfaite d’un écosystème économique et culturel complexe. Échanger écouter s’entendre et se comprendre c’est son leitmotiv. Il le dit : il faut résoudre les problèmes quel qu’ils soient, être force de proposition, de solutions et à tout moment.
Enfin il le dit sans ombrage l’Europe dialogue trop peut et ne s’implique pas assez pour résoudre les crises, c’est son avis sans critiques acerbes mais pour un homme qui fréquente de grandes personnalités, les décideurs, les politiques et les grands de ce monde il doit y avoir du vrai.
L’emploi et le social sont pour lui les clés du développement, des mots qui sonnent comme des indicateurs à mettre en amont de chaque programme, chaque projet ou action qui peut mener à avancer conjointement pour une croissance plus durable.
De l’emploi et du social, c’est aussi les thématiques plus que nécessaires dans les grands projets portés par les bailleurs de fonds et avec les états, en somme il le dit clairement dans l’ouvrage : il faut plus de PPP, il est indispensable d’accélérer et d’amplifier la mise en place de grands projets mêlant les Partenariats Public Privé. C’est ici aussi une question d’industrialisation pour la RDC et l’Afrique tout entière.
George Arthur Forrest est ferme avec les ONG même si pour lui l’engagement et la solidarité doivent être en synergie avec le développement. Il ne faut pas mélanger lobby et programmes à impact, aide au développement et humanitaires, les sujets sont complexes, parfois liés mais ne méritent pas de raccourcis aléatoires sur les grands enjeux que sont la pauvreté, l’insécurité comme au Kivu ou la lutte contre la faim touchant des millions d’habitants. George Arthur Forrest cite ici un proverbe africain « La vérité peut tourner longtemps en brousse, elle finit toujours par rentrer au village ».
L’homme, ses valeurs, ses piliers, sa famille
Il n’est pas possible de s’engager à ce point, toute une vie sans être un passionné avec l’entrepreneuriat chevillé au corps. Créer une entreprise, s’engager en famille, avec ses employés (dont certains vont le défendre alors qu’il allait se faire assassiner par des rebelles), vivre une telle aventure sans être un réel passionné du Congo, de son peuple de sa culture et de sa diversité. George Arthur Forrest est un homme finalement et certainement bien plus qu’engagé, c’est un bâtisseur mais aussi et surtout un homme déterminé à permettre aux congolais de participer au développement de ce gigantesque pays pour rêver ensemble d’en faire une des locomotives de la croissance mondiale dans les prochaines années.
George Arthur Forrest le martèle, le Congo dispose de tout : les matières premières (cuivre, cobalt, coltan, diamant, bois mais aussi sable, eau et gisement solaire), de la jeunesse avec une population réelle de plus de 100 millions d’habitants et la première ville francophone au monde, et enfin une position géostratégique puissante avec un accès à la mer et des voisins qui pour la plupart suivent une logique de développement croissant comme l’Ouganda, le Congo, le Rwanda ou la Zambie, l’Angola et la Tanzanie.
Il faut bâtir et reconstruire ce qui à été détruit, donner envie aux citoyens de s’investir avec les clés citées plus haut et le pouvoir d’entreprendre sans avoir peur de s’engager.
Trois générations, c’est aussi le cadre temporel d’une mise au point, d’un hommage au Congo, à une aventure, un rêve accompli ?
« L’occasion aussi dans ce livre de remettre personnellement les choses en place sur ce qu’il se dit de moi, de mon entreprise, du Congo. Et de la part d’un homme qui n’a plus rien à prouver », M. Forrest tient à remettre les choses dans l’ordre. Parler des gens c’est une chose mais comme disait Nelson Mandela « ceux qui parlent de moi sans moi parlent contre moi »…
Ce livre c’est donc aussi un voyage pour comprendre le sentier sinueux qu’à pris une famille comme des milliers d’autres, le sentier de la vie ailleurs, hors de sa terre natale, celle de l’aventure et de la quête de sens. Un sens si recherché de nos jours !
Un ouvrage sur le Congo debout, fait d’hommes et de femmes qui croient en ce gigantesque pays si riche mais qui semble parfois hésiter dans ce parcours de développement d’une histoire complexe, de cette Afrique centrale et qui semble parfois vaciller puis mystérieusement se relever, un colosse d’argile qui deviendra peut-être de bronze ou d’or tel un continent à lui seul tant il est gigantesque et potentiellement si puissant.
Dans ce parcours de vies les Forrest sont ensemble, unis et posent toujours les faits avec un trait d’optimisme et de positif qui fait que même le grand Père George Forrest évoquera une belle Afrique du Sud auprès de son fils Malta mais aussi des autres, donnant envie d’aller à la découverte de ce continent, et finalement se donnant aussi l’intime conviction que son parcours, ce sentier, cette piste elle était bien en Afrique et non en Nouvelle-Zélande.
Ce livre permet aussi de comprendre le programme Move with Africa qui a été mis en place par George Arthur Forrest et qui vise à permettre des voyages d’échange entre jeune Africains et Européens et donc d’aller à la découverte des autres, des cultures et des pays. Des voyages qui permettent un enrichissement mutuel, là aussi un lien social et culturel important pour développer des relations internationales et peut-être tisser des liens pour les futures générations ?
Thierry Barbaut
Commander le livre en cliquant ici : Un siècle de rêves, bâtissons l’avenir de George Arthur Forrest
Découvrez l’avant propos du livre de George Arthur Forrest, « un siècle de rêves »
George Arthur Forrest :
Au moment de passer à mes enfants le témoin que j’avais reçu de mon père il y a près d’un demi-siècle, je songe à cette année 1922, date de la création de l’Entreprise Générale Malta Forrest (EGMF), ancêtre du Groupe Forrest International (GFI), dont aujourd’hui nous fêtons le centenaire.
Un siècle de rêves dans le long cheminement d’une aventure humaine. Un siècle de dur labeur, de joies et de déceptions, d’endurance et d’espérances. Une sueur abondante mais féconde a arrosé ce long et pénible chemin fait d’embûches, d’obstacles, de déchirements, de crises, de redressements, d’attentes, d’angoisses, de joies et de réussites à toujours consolider…
Un siècle de combats et de réalisations quotidiennes, un siècle porté, irrigué et traversé par la constance d’une foi en la capacité d’entreprendre et d’aller de l’avant.
Trois générations : celle de mon père, la mienne et aujourd’hui celle de mes enfants.
Pourquoi ce livre, alors que les livres, les récits, les articles et les propos sur l’aventure des Forrest en général, et sur moi en particulier, ne manquent pas ?
Une encre abondante a coulé pour décortiquer et analyser, apprécier et évaluer, jauger et juger, saluer ou flétrir la saga familiale avec, la plupart du temps, un focus particulier sur ma modeste personne.
Pourquoi ce livre, qui n’est pas un livre de « mémoires » comme on en écrit souvent à la fin de sa carrière, au moment où l’on se retire ? Mes mémoires, peut-être les écrirai-je prochainement car, à coup sûr, j’ai le souci de partager ce que j’ai vécu, ce dont j’ai été le témoin direct et ainsi pourrai-je m’appesantir sur plus de faits et plus de détails que je ne le fais ici. Le présent livre, à la demande insistante de quelques proches, famille, amis et collaborateurs, j’ai accepté de l’écrire pour accompagner un événement très important pour moi, ma famille et mes milliers de collaborateurs. Il s’agit de la commémoration du centenaire de la naissance de notre entreprise familiale. Ce livre est un témoignage que je dois à mon père, à ma mère, à mes enfants et petits-enfants, mais aussi à tous ceux qui, de près ou de loin, ont, à des moments différents, accompagné ce long cheminement. Mais je le dois aussi à mon grand-père et homonyme George Forrest, par qui tout commença depuis la lointaine Nouvelle-Zélande. C’est enfin un juste hommage à un rêve, à une trajectoire, à une vie de labeur mais aussi à un pays : le Congo.
Je ne suis ni historien, ni homme politique ni sociologue. Aussi, je ne commettrai pas un ouvrage de spécialiste. Je suis juste un homme d’affaires, un opérateur économique, un industriel évoluant dans un environnement déterminé, qui ne peut ignorer ou faire fi de la politique, de l’histoire, de la sociologie, etc.
En effet, le hasard, si tant est qu’il existe, et les circonstances de la vie m’ont mis dans la position de celui à qui incombait la responsabilité de reprendre le flambeau, après la disparition de mon père et celle de mon frère Victor, mais aussi et surtout celle de consolider les bases de l’entreprise familiale, de la développer par la diversification de ses activités et de la projeter dans le futur.
Aussi, c’est dans le contexte fiévreux des années qui ont précédé la proclamation de l’indépendance du Congo que mon père m’a envoyé en Belgique pour y poursuivre mes études. Je n’avais pas encore 20 ans que je vivais déjà pleinement les convulsions de la douloureuse et dramatique décolonisation de mon pays de naissance, une terre qui est ma patrie et dont le limon est dans la substance de ma chair.
J’aime passionnément le Congo, ce « continent » logé au cœur du continent africain. Quatre-vingts fois plus grande que le pays qui l’a colonisée, la République démocratique du Congo (RDC) s’étend sur une superficie de 2 400 000 kilomètres carrés.
Ce « géant » de l’Afrique centrale a des frontières communes avec neuf pays : le Congo-Brazzaville, la République centrafricaine, le Soudan, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, la Zambie et l’Angola. Le pays possède une courte façade maritime par la localité de Matadi. Son territoire s’étale sur deux fuseaux horaires. Le pays est traversé par le majestueux fleuve Congo, le deuxième plus grand du monde après le Mississippi. Il prend sa source sur les hauts plateaux à la limite de l’Afrique australe, et à partir du lac Tanganyika, déambule sur un lit de près de 5 000 kilomètres, allant de Kindu à la mer en passant par Muanda, Mbandaka, au cœur de la province de l’Équateur, par Boma, Kisangani, Brazzaville, Kinshasa, avant d’aller se jeter dans l’océan Atlantique à Matadi.
out commença depuis la lointaine Nouvelle-Zélande. C’est enfin un juste hommage à un rêve, à une trajectoire, à une vie de labeur mais aussi à un pays : le Congo.
Je ne suis ni historien, ni homme politique ni sociologue. Aussi, je ne commettrai pas un ouvrage de spécialiste. Je suis juste un homme d’affaires, un opérateur économique, un industriel évoluant dans un environnement déterminé, qui ne peut ignorer ou faire fi de la politique, de l’histoire, de la sociologie, etc.
En effet, le hasard, si tant est qu’il existe, et les circonstances de la vie m’ont mis dans la position de celui à qui incombait la responsabilité de reprendre le flambeau, après la disparition de mon père et celle de mon frère Victor, mais aussi et surtout celle de consolider les bases de l’entreprise familiale, de la développer par la diversification de ses activités et de la projeter dans le futur.
Aussi, c’est dans le contexte fiévreux des années qui ont précédé la proclamation de l’indépendance du Congo que mon père m’a envoyé en Belgique pour y poursuivre mes études. Je n’avais pas encore 20 ans que je vivais déjà pleinement les convulsions de la douloureuse et dramatique décolonisation de mon pays de naissance, une terre qui est ma patrie et dont le limon est dans la substance de ma chair.
J’aime passionnément le Congo, ce « continent » logé au cœur du continent africain. Quatre-vingts fois plus grande que le pays qui l’a colonisée, la République démocratique du Congo (RDC) s’étend sur une superficie de 2 400 000 kilomètres carrés.
Ce « géant » de l’Afrique centrale a des frontières communes avec neuf pays : le Congo-Brazzaville, la République centrafricaine, le Soudan, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, la Zambie et l’Angola. Le pays possède une courte façade maritime par la localité de Matadi. Son territoire s’étale sur deux fuseaux horaires. Le pays est traversé par le majestueux fleuve Congo, le deuxième plus grand du monde après le Mississippi. Il prend sa source sur les hauts plateaux à la limite de l’Afrique australe, et à partir du lac Tanganyika, déambule sur un lit de près de 5 000 kilomètres, allant de Kindu à la mer en passant par Muanda, Mbandaka, au cœur de la province de l’Équateur, par Boma, Kisangani, Brazzaville, Kinshasa, avant d’aller se jeter dans l’océan Atlantique à Matadi.
Un adage nous dit que tant que le fleuve va vers la mer, il reste fidèle à sa source. Je suis fidèle à ma source katangaise et à mon pays le Congo. Mon ambition pour cette terre est sans limites, sans limites car son incroyable potentiel est presque sans limites : sol, sous-sol, minier, hydraulique, climatique, humain…
Pourquoi ce livre ?
Riche de mon ascendance néo-zélandaise, de mon droit du sol africain et de ma citoyenneté belge, je suis comme une passerelle vivante entre trois continents dans un monde aujourd’hui plus que jamais conscient du danger du repli sur soi et de l’ignorance de l’autre.
Je suis un industriel et un opérateur économique profondément convaincu du rôle majeur du secteur privé en tant que levier nécessaire et incontournable dans l’émergence d’une nouvelle Afrique qui apportera au monde un supplément d’âme.
En écrivant ce livre-récit, je veux juste témoigner en faisant appel à mes souvenirs d’enfance, d’adolescence et d’homme mûr avant que ma mémoire se brouille. Faire remonter des souvenirs et partager un vécu individuel et collectif, familial et national. Dire ma petite part de cette histoire tant de fois évoquée par des historiens, des chroniqueurs, des politologues, des acteurs politiques, de nombreux journalistes et toutes sortes de narrateurs, qu’ils soient bien informés ou juste approximativement, ou même pas du tout.
Dire ma part, dire ma vérité, non pas pour répondre sur tout ce qui a été écrit et dit sur moi ou sur les entreprises de mon groupe – ce livre, même en plusieurs tomes, n’y suffirait pas –, mais juste contribuer objectivement et fermement à remettre certaines choses en place pour mieux faire comprendre notre aventure, notre saga.
Je n’ai plus rien à prouver et je n’éprouve nullement le besoin de me justifier par rapport à mes choix et aux actes que j’ai posés, mais je tiens à rétablir la vérité des faits là où, volontairement ou involontairement, elle a été mise de côté. Et comme le dit si bien un beau proverbe africain, « la vérité peut traîner longtemps en brousse mais elle finit toujours par rentrer au village ».
Pourquoi ce livre ?
Je suis un Africain blanc qui a vécu son enfance sous la colonisation et qui a vu en soixante ans le continent se transformer. Nous avons vécu les pires traumatismes, mais la jeunesse du continent, la richesse naturelle de nos pays, la résurgence d’une quête de dignité et de respect et la reconfiguration économique du monde constituent un atout considérable pour changer la vie de nos concitoyens, pour faire revenir une foi en l’avenir. Une foi dépouillée des faiblesses d’avant et de la crainte de l’autre. Une foi en une commune humanité issue de la diversité de nos trajectoires et de nos vécus.
Ce livre se veut une restitution, un témoignage sur l’Afrique de mes rêves et aussi un appel à une jeunesse désormais majoritaire dans la population du continent.
Dans ce livre, je me raconte, je donne de ma personne, je fends l’armure, faisant offense à ma pudeur, pour ouvrir à mes lecteurs une partie de mon intimité. Je parle du vécu de mon père, de son aventure, de son itinéraire de vie, de tous ces éléments qui ont abouti à la création du Groupe Forrest International.
Le destin de mon père est celui de millions de gens qui quittent leur terre natale pour emprunter le sentier sinueux et surprenant de l’aventure en quête de sens. Le monde appartient à qui vient du large. Le parcours de Malta Victor Forrest est le symbole des âmes assoiffées d’ailleurs qui décloisonnent les mondes, qui refusent les assignations et qui s’insèrent dans des univers différents mais toujours munis de leur force de travail et de leur foi en le génie humain.
J’évoque mon parcours, mes combats, mes rêves, mes échecs, mes blessures, mes succès, mais aussi ma foi en la capacité de transformer le réel si on a la conviction et la ferme volonté de le faire. Le réel, au Congo, peut changer et charrier de belles réussites qui seront le fruit de son énorme potentiel.
J’évoque aussi ma famille ainsi que les hommes et les femmes qui, avec moi, ont rêvé et rêvent encore de faire du Congo une nation debout dans une Afrique prospère. J’ai eu la chance de beaucoup voyager, d’avoir rencontré des hommes et des femmes formidables qui m’ont apporté chacun leur part d’humanité et qui tous ensemble ont contribué à forger l’homme que je suis devenu au fil des années. Quelques-uns parmi eux sont devenus des amis proches. Ces amis m’ont nourri et ont rempli mon cœur d’émotions et ma tête de beaux souvenirs.
Et, certainement le plus important, j’évoque le Congo, ce pays qui m’a vu naître, cette terre qui est mon royaume d’enfance et où dorment mes morts. Ce pays fascinant et riche de sa diversité physique, linguistique et culturelle. Ce pays mien qui est le symbole de la richesse d’une Afrique qui, malgré des siècles de négation de sa dignité et de son humanité, se tient encore debout, croit en son avenir et se bat avec courage et lucidité pour reprendre sa place légitime dans le concert des nations du monde.