Le programme qui nous tient à cœur, c’est le changement des comportements des enfants

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Antero Almeida De Pina : « Le programme qui nous tient à cœur, c’est le changement des comportements des enfants ».

Le représentant de l’Unicef en Guinée Équatoriale, dans une interview à Info Afrique parle de l’action de l’Unicef en Guinée Équatoriale.

Par : Fabien Essiane

L’un des objectifs de l’Unicef, c’est de réduire l’extrême pauvreté et la faim afin que la moitié de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour s’améliore. Et cette réduction de la pauvreté commence par les enfants. Que fait dans ce sens la représentation en Guinée Équatoriale que vous dirigez?

Ici en Guinée Équatoriale, nous sommes quelques partenaires qui nous investissons dans la lutte contre la pauvreté. Je veux parler des organes du système des nations unies (OMS, PNUD, FNUAP, ONUSIDA, FAO). Il y a en plusieurs ici et ils participent aussi de la lutte contre la pauvreté en Guinée Équatoriale. Il y a aussi le soutien indéfectible du gouvernement, avec qui nous collaborons beaucoup dans les incitatives en faveur de la lutte contre la pauvreté.

Lorsqu’on parle de Guinée Équatoriale, on parle de richesse le taux de croissance est l’un des plus élevé du monde. Est-ce qu’il y a des pauvre ici ?

Comme dans tous les pays du monde, il y a des pauvres. Mais une lutte intense est menée pour que le taux des pauvres diminue. Et ce travail est déjà palpable. Entre 2006 et 2011, le taux de pauvreté est passé de 77 à 44%. Et la pauvreté extrême est passée de 33 à 14%. Donc vous voyez de gros efforts sont fournies par toutes les parties présentes. Et comme vous le savez, notre domaine ce sont les enfants. Et c’est prioritaire pour nous. Par exemple, nous sommes depuis le début de cette année entrain de nous investir énormément dans la couverture vaccinale afin que tous les enfants équato-guinéens aient accès aux vaccins.

Antero Almeida De Pina : « Le programme qui nous tient à cœur, c’est le changement des comportements des enfants ».
Antero Almeida De Pina : « Le programme qui nous tient à cœur, c’est le changement des comportements des enfants ».

Dans le domaine de l’éducation, il y a un effort énorme que nous faisons en partenariat avec le gouvernement équato-guinéen. L’Unicef est entrain d’appuyer l’État à travers la formation et le renforcement des capacités des enseignants pour des enseignements de qualité et l’équité.

Au niveau de la protection sociale, l’Unicef en collaboration avec les autres représentations du système des nations Unies, est sur un grand projet qui a pour objectif d’établir un système de protection sociale cohérent en faveur des familles de la guinée équatoriale. La finalité c’est de promouvoir l’équité et réduire la pauvreté.

Quelque 10% d’enfants de 7 à 18 ans ne sont jamais allés à l’école ici en Guinée Équatoriale. Est-ce que l’Unicef développe un programme ou un plan axé sur la scolarisation des enfants en Guinée Équatoriale ?

L’éducation continue d’être pour nous une grande préoccupation ici en Guinée Équatoriale. Il y a un programme que le gouvernement a mis sur pied en vue de son plan de développement économique et social « horizonte 2020 » (horizon 2020) et qui est intitulé « éducation pour tous ». Nous appuyions les autorités équato-guinéennes dans ce sens. En 2017, nous avons financé la formation d’au moins 2000 enseignants au niveau maternelle et primaire pour renforcer leurs capacités.

Mais le programme qui nous tient à cœur, c’est celui du changement des comportements. Nous nous y attelons à bien le mener. Si nous pouvons amener les enfants à changer les comportements depuis leur maison jusqu’çà l’école, cela pourrait contribuer grandement à la réduction du nombre de malades.

Vous-êtes-vous déjà rendu dans l’arrière pays ?

Oui bien sûr. J’ai tout récemment visité la ville d’Ureka dans le district de Luba. J’ai touché du doigt les problèmes des enfants. C’est un lieu isolé ou il n’y a pas de poste de santé. Je me suis rendu compte qu’il y a des efforts à faire pour les enfants de ce côté-là. Et je compte m’y rendre une fois de plus très prochainement. Je compte aussi me rendre dans le district d’Acurenam et de Mbini au Littoral ou San Antonio de Palé dans l’île d’Annobon.

Nous sommes entrain de nous organiser à y faire plusieurs visites dans les prochains mois.

Fabien Essiane
Fabien Essiane est un Journaliste Camerounais, diplômé de l'École Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC), filière journaliste, à Yaoundé en 2005 et correspondant à RFI depuis 2007. Il a été Correspondant au Cameroun de l'Agence EFE de 2007 à 2015, du quotidien El mundo de 2011 à 2014. Il est l’actuel correspondant de RFI en Guinée équatoriale et de l’Agence de presse Turc Anadolu. Il est titulaire d'un Master en gestion du patrimoine culturel à l'Université de Girona en Espagne en 2011. Il a une grande expérience de l’Afrique et du monde qu’il sillonne régulièrement (Cameroun, Gabon, République centrafricaine, Namibie, Rwanda, Niger, France, Suisse, Russie, Espagne, Turquie). Il a donc une expérience avérée dans les médias internationaux. C’est un journaliste de terrain. Il maîtrise les techniques journalistiques et s’exprime parfaitement en français, espagnol, anglais et catalan.