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MWC 2022 : La réduction de l’empreinte carbone au cœur de la transition numérique de demain

MWC 2022
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Si l’année 2021 a été majoritairement marquée par la pandémie de la Covid-19, elle a également été une année de forte mobilisation sur le climat, à l’image de la COP26 qui s’est tenue à Glasgow, ou plus récemment avec l’édition 2022 du MWC, qui s’est tenue à Barcelone du 28 février au 3 mars 2022. Une nouvelle encourageante pour le continent africain, principale victime du réchauffement climatique alors qu’il n’est responsable que de 3% des émissions de gaz à effet de serre.[1]

Une situation d’autant plus complexe que l’Afrique doit aujourd’hui composer avec une population croissante et la nécessité d’accélérer son industrialisation pour répondre à ses besoins. En effet, le continent devrait voir sa population doubler d’ici à 2050, passant ainsi d’un milliard d’habitants en 2019 à près de 2,4 milliards dans 30 ans, dont la moitié aura alors moins de 25 ans[2]. Or, pour répondre aux besoins de ses populations, tout en minimisant l’impact des changements climatiques sur le continent, les pays africains s’engagent petit à petit vers le renforcement de leurs capacités technologiques. Une initiative fortement soutenue par la Banque africaine de développement (BAD), qui a ouvert en décembre 2018 un espace de discussion sur l’importance des technologies dans la lutte contre le changement climatique.

Concilier protection de l’environnement et transition numérique : une alliance possible

Les nouvelles technologies ont montré leur rôle essentiel dans une période où la pandémie frappait de plein fouet l’ensemble des pays du monde entier, et contraignait la moitié de la population mondiale à des mesures de quarantaine. Des technologies comme la 5G, le cloud et l’IA ont ainsi permis de maintenir le tissu de la société et d’avoir accès à des services essentiels que sont l’éducation et la santé.

Ces technologies numériques ont également le potentiel de réduire notre empreinte carbone en favorisant, par exemple, l’exploitation durable de l’énergie solaire, le suivi personnalisé des consommations d’électricité ou encore la gestion intelligente des déchets. En effet, selon la Global Enabling Initiative (GeSI), les TIC peuvent permettre une réduction de 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2030[3], alors même que l’énergie fossile représente encore plus de 70% de la production d’électricité, ce qui augmente de facto les émissions de gaz à effet de serre. Face à ce constat, la technologie doit être mise au service de l’environnement et du développement durable du continent.

Garantir l’accès de tous à une énergie durable, moderne et à un coût abordable est l’un des principaux objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Une opportunité à saisir pour le continent africain qui regorge d’une énergie renouvelable illimitée et en abondance : l’énergie solaire. Sans énergie abordable et durable, une transformation numérique pleine et entière ne pourra advenir sur le continent. Le développement et la croissance de l’Afrique en seront alors impactés, accroissant dès lors les défis auxquels elle sera confrontée.

Les nouvelles technologies au service des considérations environnementales

Selon le 5e rapport du GIEC publié en 2014, le secteur des infrastructures était à l’origine d’un cinquième des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, – tous secteurs confondus – et de 32% de la consommation d’énergie, en 2010.[4] Face à ce constat, certains pays africains, tels que l’Égypte ou le Sénégal, ont investi dans les smart buildings et les smart cities, qui reposent sur des fonctionnalités technologiques avancées. Ce modèle de villes intelligentes est de plus en plus au cœur des stratégies politiques car ces elles permettent de concilier urbanisation, révolution numérique et durabilité.

L’intelligence artificielle (IA) est également en train de devenir un catalyseur de l’efficacité énergétique du matériel et des logiciels. En témoigne l’étude publiée par GSMA Intelligence en coopération avec Nokia, réalisée à la suite d’une enquête auprès des opérateurs. Ces derniers ont indiqué que près de 70 % d’entre eux prévoyaient des économies d’énergie de plus de 10 % grâce à l’IA dans les prochaines années.[5] C’est dans cette optique que Huawei a mis en place ses solutions de numérisation, d’IA et de stockage d’énergie à travers le déploiement de la solution Advanced Hybrid Power basée sur des Smart Micro Grids en Éthiopie. L’énergie solaire est ici utilisée pour fournir de l’énergie aux stations de base assurant la connexion entre les téléphones mobiles et le réseau téléphonique, ou le réseau Internet de communication. Par rapport à la solution d’alimentation électrique traditionnelle, celle-ci économise plus de 12 millions de litres de carburant diesel par an et diminue les émissions de gaz à effet de serre de 2 850 de tonnes chaque année[6].

Lors du MWC, Huawei a renouvelé son attachement à sa stratégie « More Bits, Less Watts« . En sus d’améliorer ses capacités numériques fondamentales, Huawei s’est engagé à rendre ses produits 2,7 fois plus efficaces sur le plan énergétique en réalisant des percées dans des domaines tels que les théories, les matériaux et les algorithmes. Grâce à de telles avancées, le secteur des TIC est en mesure d’aider d’autres industries à réduire leur propre empreinte carbone. Dans un contexte où les questions environnementales sont au cœur de l’actualité internationale, les entreprises doivent prendre leur part de responsabilité, miser sur un véritable « Green IT » et enclencher une démarche de « sobriété numérique ». Démarche particulièrement soutenue par les start-ups « Green Tech », qui s’appuient sur les nouvelles technologies pour réduire l’empreinte carbone. Ces dernières sont portées par une jeunesse ambitieuse et pionnière, qu’il convient de soutenir à travers des initiatives de formation et de financements. Pour y parvenir, une collaboration entre les acteurs privés et publics permettant de développer des solutions numériques innovantes s’impose et sera au cœur des sujets portés par la COP27, qui se tiendra en Egypte en 2022.


[1] « Le numérique au service de la croissance verte de l’Afrique », La Tribune, novembre 2021.

[2] D’après le rapport de l’ONU publié en 2019, portant sur les perspectives démographiques mondiales. (Mets le lien hypertexte)

[3] Huawei, « Sustainability report 2020 », page 4.

[4] “Climate Change 2014, Mitigation of Climate Change”, Working Group III, Contribution to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change, Chapter 9, “Buildings”. Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, « Changements climatiques 2014. L’atténuation du changement climatique ». Résumé à l’intention des décideurs

[5] Tim HATT, “The Business of Net Zero”, GSMA Intelligence, March 2, 2020.

[6] Philippe WANG, « Le numérique au service de la croissance verte de l’Afrique », La Tribune Afrique, novembre 2021.

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