Les conseils de Mark Kaigwa pour booster le secteur africain des technologies en 2014

Et ce n’est surement chez Info Afrique que nous allons le contredire… Info Afrique et AfriqueTechnologie.com défendent le développement des nouvelles technologies en Afrique

Mark-Kaigwa-info-afrique.comLors du salon de l’innovation technologique DEMO Africa 2013, 40 finalistes issus du continent africain avaient présenté leurs créations au monde.

De ces créations, se sont dégagées neuf leçons que le bloggeur et inventeur kenyan Mark Kaigwa (photo) propose de retenir pour le développement du secteur africain des technologies en 2014.

 

 

1- Changer notre vision du financement de la technologie

En Afrique, le financement des innovations technologiques ne doit plus dépendre des épargnes ou des fonds personnels des innovateurs. Il faut désormais penser grand, faire confiance aux inventeurs. Les entreprises doivent leur donner les moyens de travailler afin que leur génie ne soit plus restreint par le manque de moyens financiers.

2- Faire évoluer les centres d’innovations africains

À travers le continent, plusieurs centres innovations technologiques où se retrouvent innovateurs et porteurs d’idées se sont multipliés. On a iHub au Kenya, ActivSpace au Cameroun et bien d’autres. Seulement, les centres technologiques ne doivent pas demeurer des lieux de pensées. Ils doivent susciter l’esprit d’entrepreneuriat qui se traduit par la création de nombreuses start-ups.

3- Penser d’abord des solutions locales

Les solutions technologiques qui devraient permettre à l’Afrique de prendre une place dans le monde numérique devront d’abord résoudre les problèmes des Africains. Elles devront apporter des réponses locales. Il ne sert à rien de penser déjà au monde et de passer à côté des nombreuses opportunités qu’offre le continent.

4- Les médias sociaux africains doivent développer une force de vente

En Afrique, les médias sociaux pullulent. Seulement, ils ne doivent plus se restreindre aux outils basiques que sont le chat, le partage d’images, etc. Ils doivent développer une force de vente, se diversifier, proposer des services générateurs de revenus comme des jeux en ligne, etc.

5- Investir dans les jeux

Les innovateurs africains ne doivent pas seulement chercher à développer des solutions technologiques de pointe. Ils peuvent aussi investir dans des domaines ludiques comme les jeux en ligne, très prisés par les internautes.

6- Ne pas oublier l’e-commerce

Avec l’actuelle course effrénée vers le haut débit fixe et mobile, il serait intelligent pour l’Afrique de ne pas négliger l’e-commerce. C’est un secteur porteur qui a déjà permis la création de nombreux emplois à travers le continent. C’est une grosse source de revenus, donc un atout majeur pour le développement économique.

7- Ne pas négliger le potentiel de la diaspora

D’après le Brooking Institute, 30,6 millions d’Africains disséminés à travers le monde ont envoyés 5,1 milliards de dollars vers l’Afrique en 2010. Ces chiffres montrent à suffisance le potentiel financier que représentent les Africains de l’étranger. À cela il faut ajouter leurs compétences intellectuelles et la diversité culturelle.

8- L’Afrique doit faire dans le Hardware

Fini la consommation de ce que les autres fabriquent, c’est au tour de l’Afrique de fabriquer ses appareils et de les vendre au monde. En Egypte par exemple, la start-up Vivifi a développé une technologie permettant d’utiliser n’importe quelle surface comme un écran tactile. Cette découverte peut avoir de multiples applications.

9- La fourniture de contenus

Avec la multiplication des TV web comme celles de Facebook, Youtube, Twitter, Tumblr, etc, le marché des contenus en Afrique sera d’une grande importance. Pour les créateurs de contenus qui l’ont compris, ce sera un moyen de tirer leur épingle du jeu.

 

Thierry BARBAUT
Thierry Barbaut - Directeur des financements solidaires chez 42 www.42.fr - Spécialiste en nouvelles technologies et numérique. Montage de programmes et de projets à impact ou les technologies et l'innovation agissent en levier : santé, éducation, agriculture, énergie, eau, entrepreneuriat, villes durables et protection de l'environnement.