L’état Malgache intensifie la lutte contre le trafic de bois

Assainissement de la filière bois précieux
Coopération internationale intensifiée

Les autorités malgaches ont pris conscience ces dernières années qu’il est essentiel de travailler de concert avec les instances internationales concernées par l’assainissement de la filière bois précieux.

Aussi, pour faire face aux trafics illicites de bois de rose et d’ébène, la CITES, à la demande du Gouvernement Malagasy, a adopté dès mars 2013 (lors de la COP16) l’inscription des genres  » Dalbergia spp. et Diospyros spp «  de Madagascar dans son annexe II.

ministere-environnement-ecologie-mer-foret-madagascarEn outre, lors des rencontres entre le Secrétaire Général de la CITES et le Président de la République de Madagascar en 2014,  il a été discuté les mesures urgentes à  prendre  pour faire cesser  le trafic  de  bois  en provenance  de Madagascar.

Le Président a alors fait appel à une collaboration plus étroite au niveau international afin d’optimiser les chances d’endiguer ce fléau.

Le ministre Ralava BEBOARIMISA a réitéré  cette demande de coopération internationale lors de la 66ème Session du Comité Permanent de la CITES à Genève au mois de janvier 2016. C’est dans cette optique que la CITES a demandé à l’ONUDC d’entrer en contact avec Madagascar en vue de la mise en œuvre de la boîte à outil d’analyse du Consortium International des criminalités liées aux forêts et faunes sauvages.

Une initiative qui a abouti à la venue à Antananarivo, les 15 et 16 Février 2016, d’une délégation de l’ONUDC composée de M. Jorge Rios, Chef du Programme Mondial de l’ONUDC de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts, et de Mme Asma Sainkoudje, Coordinatrice Régionale Afrique du Centre et de l’Ouest du Programme Mondial de l’ONUDC de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts.

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La mission a débuté par des rencontres bilatérales avec les Ministres directement concernés par la lutte contre le trafic de bois précieux dont le Ministre de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts, le Ministre des Finances et Budget, le Ministre de la Gendarmerie, le Ministre de l’Intérieur, le Ministre de la Justice et le Ministre de la Sécurité Publique.

Par ailleurs, une partie de la journée du 16 février a été consacrée à l’atelier de présentation de la boîte à outils d’analyse de l’ICCWC aux représentants de différents ministères, le Secrétariat Exécutif du COMINTER (Comité interministériel) en charge de l’assainissement de la filière bois de rose et d’ébène, les bailleurs de fonds, les structures indépendantes de lutte contre les corruptions, les ONGs environnementaux et la société civile.

Au terme de la mission, la délégation a présenté le calendrier sur la suite de leur travail qui prévoit à très court terme la mise en place d’un Comité technique ad’hoc en charge de responsabiliser les départements concernés et de désigner les responsables de chaque ministère. Une note y afférente est à soumettre en Conseil des ministres.

Le planning, programme aussi à partir de la 2ème semaine du mois de mars 2016, l’arrivée des experts de l’ONUDC pour des enquêtes diagnostics auprès de toutes les parties prenantes. Des enquêtes qui permettront la rédaction d’un rapport d’analyse et de recommandations qui devrait être restitué, au mois de mai prochain au MEEMF, qui se chargera à son tour de la diffusion auprès de toutes les parties prenantes. L’organisation d’un atelier national sur le rapport est aussi prévue le même mois.

La mission de l’ONUDC a permis de souligner la nécessité d’une synergie entre les acteurs œuvrant au sein du COMINTER et les instances internationales engagées dans la lutte contre le trafic de bois précieux dans le monde : EIA (Environnemental Investigation Agency), CITES, ONUDC, ICCWC, et Interpol.

Pour le ministre Ralava BEBOARIMISA, les initiatives récentes ne constituent qu’un premier pas dans la mise en œuvre du plan d’actions établi par le MEEMF dans le cadre de l’application des recommandations émises lors de la réunion du CITES de janvier 2016. Mais elles démontrent également que Madagascar bénéficie d’un appui fort de la part de plusieurs partenaires dans son combat contre ce phénomène ravageur au plan écologique et qui déstabilise également notre équilibre économique.
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