L’afrique en pointe: Un nouveau rapport de la BAD définit les conditions de réussite des obligations d’infrastructures sur les marchés africains

Sept des 10 pays à plus forte croissance dans les dernières années se trouvent en Afrique

Un nouveau rapport de la Banque africaine de développement (http://www.afdb.org) explore comment les techniques de financement structuré peuvent mobiliser des capitaux domestiques pour financer les projets d’infrastructures et soutenir la croissance économique.

Le rapport, «Financements Structurés – Conditions pour les obligations de projets d’infrastructure dans les marchés financiers africains », sera lancé par le Vice-Président Finance de la BAD, Charles Boamah, le 19 avril prochain à Washington, DC, en marge des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.

  • Pendant la cérémonie de lancement, les ministres africains des Finances et gouverneurs des banques centrales vont discuter de comment les marchés africains pourraient mobiliser des capitaux pour des projets d’infrastructure. Ils vont également discuter de comment les décideurs politiques et les institutions de développement peuvent aider le processus.
  • Le nouveau rapport de la BAD souligne la possibilité pour les obligations de projet, tout en décrivant les conditions nécessaires pour construire des marchés financiers efficients. À cet égard, le rapport explique le rôle crucial des politiques gouvernementales  et tire des leçons des autres marchés qui pourraient être utiles pour l’Afrique.

La publication du nouveau rapport arrive à un moment très opportun. Les pays africains ont des taux de croissance de plus de cinq pour cent. En effet, sept des 10 pays à plus forte croissance dans les dernières années se trouvent en Afrique. Cela a créé une classe moyenne en pleine expansion et un secteur financier florissant. Les économies s’accumulent dans les investisseurs institutionnels comme les fonds de pension et compagnies d’assurance.

african-development-bankL’Afrique a les ressources financières nécessaires pour jouer un rôle important dans la construction d’infrastructures en Afrique, d’autant plus que les marchés financiers nationaux se développent de plus en plus dans plusieurs pays. Des marchés obligataires gouvernementaux s’établissent et deviennent de plus en plus sophistiqués. Sur de nombreux marchés, les émetteurs non-gouvernementaux lèvent régulièrement des fonds.

Il y a des opportunités pour de nouvelles innovations sur les marchés financiers africains. Plusieurs pays africains ont aujourd’hui donné la priorité à l’émission des obligations d’infrastructure. De nombreux pays ont été attirés par l’exemple du Kenya, qui a lancé un programme d’obligations d’infrastructure à la fois du gouvernement central et des entreprises publiques telles que KenGen. Le gouvernement du Kenya a montré la voie en introduisant certains avantages fiscaux pour les investisseurs qui achètent ces obligations. Cela a contribué à susciter l’intérêt pour les investisseurs institutionnels.

Le rapport décrit aussi en détail  des exemples provenant d’autres marchés émergents comme le Chili, le Brésil, le Pérou et la Malaisie dans l’utilisation des obligations de projet d’infrastructure comme un moyen de susciter l’intérêt des investisseurs dans des projets d’infrastructure. Ces exemples peuvent servir de modèle pour les pays africains sur la manière de développer leurs propres marchés.

SOURCE 

African Development Bank (AfDB)

Thierry BARBAUT
Thierry Barbaut - Directeur des financements solidaires chez 42 www.42.fr - Spécialiste en nouvelles technologies et numérique. Montage de programmes et de projets à impact ou les technologies et l'innovation agissent en levier : santé, éducation, agriculture, énergie, eau, entrepreneuriat, villes durables et protection de l'environnement.