François Hollande est a Dakar et parle du Mali avant de partir pour Kinshasa en RDC

Le chef de l’État français était attendu, vendredi 12 octobre  au matin, à  Dakar. Il y passera la journée en compagnie de son homologue  sénégalais,  Macky Sall, avant de s’envoler pour Kinshasa, en RDC, où il  assistera à la  première journée du sommet de la Francophonie.

À 11h20 (GMT), vendredi 12 octobre, il n’y aura à l’aéroport de Dakar que des  personnalités politiques pour assister aux premiers pas de François Hollande sur  le continent africain. La sécurité sera à son maximum pour encadrer le chef de  l’État français, qui sera accueilli par son homologue sénégalais, Macky Sall. Et l’accueil populaire – pourtant une tradition au pays de la Terenga – se fera un peu plus tard dans la  journée, lors de la visite de l’île de Gorée.

L’époque est désormais lointaine où les présidents français s’absentaient  longtemps de l’Hexagone. Déjà avec Nicolas Sarkozy, les tournées africaines  s’étaient transformées en allers-retours express avec nuits dans l’avion et  visites symboliques au pas de course.

Dès son arrivée, François Hollande rencontrera Macky Sall en tête-à-tête.

Ce sera le cas cette fois-ci également. François Hollande sera certes  accompagné par Valérie Trierweiler, mais ils n’auront certainement pas le temps  de profiter des douceurs de la capitale sénégalaise qui a pourtant revêtu  récemment de beaux atours (corniche flambant neuve, peintures refaites… et l’air  toujours frais de l’océan).

Dès son arrivée, François Hollande rencontrera Macky Sall en tête-à-tête.  L’occasion de féliciter le nouveau président pour l’élection exemplaire du début  d’année, mais d’évoquer aussi la crise malienne qui représente un enjeu de sécurité majeure  pour le Sénégal.  Après un déjeuner de travail, Hollande se rendra à l’Assemblée nationale pour y  prononcer un discours – absolument pas rédigé, prétend-on à l’Élysée, en miroir  avec celui donné par Nicolas Sarkozy, en février 2007 dans la même ville, et qui  avait suscité des polémiques encore vives.

Nord-Mali : « Pas de négociations préalables avant une intervention  armée »

François Hollande a catégoriquement rejeté, jeudi 11 octobre, sur  RFI/France24/TV5Monde toutes négociations préalables à une intervention  militaire africaine au Nord-Mali, une proposition avancée la veille par le  secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon. « Discuter avec qui ? Avec  Aqmi? Qui imposent une loi, la charia, et qui coupent des mains, et qui  détruisent des monuments jusque-là considérés comme au patrimoine de l’humanité?  Qui peut imaginer qu’il puisse y avoir là des conversations qui puissent être  utiles? » a déclaré le chef de l’État français.

Dans un entretien avec l’AFP mercredi, Ban Ki-Moon avait plaidé pour qu’« avant toute opération militaire, il y ait des négociations politiques et un  dialogue ». François Hollande a, en revanche, ouvert la porte aux forces  politiques maliennes « laïques qui veulent prendre part à la réconciliation  nationale ». Le chef d’État français a de nouveau plaidé, « au nom de la paix,  au nom des droits humains », pour « une résolution aux Nations unies, au Conseil  de sécurité, dans les jours qui viennent sur le principe d’une force qui  pourrait être déployée si les Africains en décidaient ».

« Et ensuite il y aurait une autre résolution du Conseil de sécurité pour  mettre en œuvre ce que pourrait être cette force », a-t-il ajouté. Une force à  laquelle la France offrirait si on lui demande un « soutien logistique », « mais  pas d’hommes au sol ». (Avec AFP). 

François Hollande souhaite faire passer un message de respect et de lucidité  sur l’avenir commun des deux pays : soutien de la France à la croissance économique africaine, aide au  renforcement de la démocratie, message d’espoir aux jeunesses  africaines.

« Je ne viens pas pour effacer un  précédent. Je viens prononcer un discours pour écrire avec l’Afrique une  nouvelle page », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée le 11 octobre  à TV5 Monde, RFI et France 24.
Mais le discours de Hollande – qu’il a préparé en  discutant longuement avec des intellectuels ou des acteurs africains comme  Elikia M’Bokolo, Sidiki Kaba, Mamadou Diouf, Lionel Zinsou ou encore  l’Africaniste français Jean-François Bayart – sera évidemment pesé et scruté à  l’aune des déclarations passées de son prédécesseur.
Il devrait réaffirmer sa  volonté de rupture avec le fonctionnement traditionnel de la Françafrique en  mettant fin aux réseaux informels, parallèles et à « ce que nous pouvions  emmener dans nos bagages ». Avant de voir comment ces voeux pieux  s’appliqueront réellement à la diplomatie française…

Exercice mémoriel et intérêts économiques

Dans l’après-midi, le président français se rendra sur l’île de Gorée – passage obligé de tout invité de marque –  et visitera, en compagnie du  maire Augustin Emmanuel Senghor, la Maison des esclaves, celle des gouverneurs  et le monument aux morts.

Au port de Dakar, où le rejoindra Macky Sall, ils visiteront ensemble un  Centre de formation aux métiers portuaires et à la logistique et  s’entretiendront avec des étudiants. François Hollande rencontrera enfin la  communauté française avant de quitter le Sénégal dans la nuit pour s’envoler  vers Kinshasa où se déroulera le sommet de la Francophonie, du 12 au  14 octobre.

Probablement un peu courte, l’étape sénégalaise lui permettra quand même  d’appréhender l’Afrique plus calmement que ce qui l’attend dans la capitale congolaise, où les esprits sont de plus en plus échauffés à  mesure que les déclarations sévères depuis Paris se multiplient à l’encontre du  régime de Joseph Kabila.

Nord-Mali : « Pas de négociations préalables avant une intervention  armée »

François Hollande a catégoriquement rejeté, jeudi 11 octobre, sur  RFI/France24/TV5Monde toutes négociations préalables à une intervention  militaire africaine au Nord-Mali, une proposition avancée la veille par le  secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon. « Discuter avec qui ? Avec  Aqmi? Qui imposent une loi, la charia, et qui coupent des mains, et qui  détruisent des monuments jusque-là considérés comme au patrimoine de l’humanité?
Qui peut imaginer qu’il puisse y avoir là des conversations qui puissent être  utiles? » a déclaré le chef de l’État français.

Dans un entretien avec l’AFP mercredi, Ban Ki-Moon avait plaidé pour qu’« avant toute opération militaire, il y ait des négociations politiques et un  dialogue ». François Hollande a, en revanche, ouvert la porte aux forces  politiques maliennes « laïques qui veulent prendre part à la réconciliation  nationale ».

Le chef d’État français a de nouveau plaidé, « au nom de la paix,  au nom des droits humains », pour « une résolution aux Nations unies, au Conseil  de sécurité, dans les jours qui viennent sur le principe d’une force qui  pourrait être déployée si les Africains en décidaient ».

« Et ensuite il y aurait une autre résolution du Conseil de sécurité pour  mettre en œuvre ce que pourrait être cette force », a-t-il ajouté. Une force à  laquelle la France offrirait si on lui demande un « soutien logistique », « mais  pas d’hommes au sol ». (Avec AFP).

AFP
Thierry Barbaut

 

Thierry BARBAUT
Thierry Barbaut - Directeur des financements solidaires chez 42 www.42.fr - Spécialiste en nouvelles technologies et numérique. Montage de programmes et de projets à impact ou les technologies et l'innovation agissent en levier : santé, éducation, agriculture, énergie, eau, entrepreneuriat, villes durables et protection de l'environnement.