DIRECT Bangui en Centrafrique: Nombreux pillages, coup d’état, Michel Am-Nondokro Djotodia nouveau président, François Bozizé est réfugié au Cameroun

 

 La Centrafrique et son nouveau président auto proclamé: Michel Djotodia

 

Mises à jour de Bangui EN DIRECT:

Michel Djotodia autoproclamé président de la Centrafrique:

Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle qui a pris le pouvoir en Centrafrique le mois dernier en renversant le président François Bozizé, a été comme prévu élu président de la République lors de la première session du Conseil national de transition (CNT), formé par toutes les composantes politiques du pays.

Michel Djotodia, qui s’était autoproclamé président après la prise de Bangui le 24 mars par les rebelles du Séléka, était l’unique candidat. Il a été élu sous les applaudissements par acclamation, sans vote.

Manifestations en morts à Berberati:

UNE MARCHE DE MANIFESTANT CONTRE LES SELAKA A BERBERATIHier les habitants de Berbérati ont pris le courage de protester contre les éléments de la séléka qui était sur le point de rentrer dans cette réputé pour son calme, surtout pour les affaires florissantes de Diamant. Les habitants les ont attendu pied ferme avec le. Les éléments de la séléka on tiré a balle réelle sur la foule des manifestants, faisant 5 victimes. Depuis ces derniers temps, la ville connais une subite augmentation de l »insécurités de bandits de tout genre, les élément de la séléka, y compris qui s’adonnent aux bracages et à la rackette, déclare un manifestant habitant de Berberati

berberatiHier,Les habitants de la ville de Berberati protestent contre les exactions des éléments de la Séléka. « Ces rebelles taxent presque tout le monde. Les voyageurs, les passants, les commerçants, voire les malades dans les hôpitaux sont tenus de payer des taxes à ces rebelles, car ils disent que c…’est pour leur permettre d’assurer notre protection et sécurité », a dit un témoin joint par le RJDH.

En outres, les actes de pillage et de rançonnage continuent d’être effectués par ces hommes en arme. Un autre acte qui a suscité le soulèvement des ces habitants est le fait que ces hommes en arme ont heurté un jeune homme qui roulait sur une moto. Ce dernier a eu des fractures aux deux jambes mais les éléments de la Séléka l’ont contraint de marcher sur ses blessures.
Touchée par le degré de la souffrance infligée à la victime, la population s’est mobilisée pour manifester leur mécontentement contre les exactions qu’elle subit au quotidien de la part de ces hommes armés.Les éléments de la séléka on tiré a balle réelle sur la foule des manifestants, faisant 5 victimes. Depuis ces derniers temps, la ville connais une subite augmentation de l »insécurités de bandits de tout genre, les élément de la séléka, y compris qui s’adonnent aux bracages et à la rackette, déclare un manifestant habitant de Berberati

Les conditions de vie économique sont catastrophique en Centrafrique. Exemple des commerçants:

Témoignage sur la prison mouroir de Centrafrique:

Le récit des survivants de la fameuse prison de Bozize appelé Guantánamo à Bossembélé,une ville située a 150 km de Bangui.

La constitution du nouveau gouvernement donne le pouvoir à la séléka:

Le nouveau gouvernement de la RCA qui était attendu depuis samedi a été formé ce dimanche 31 mars. Le Premier ministre Nicolas Tiangaye a nommé un nouveau gouvernement d’union nationale, composé de membres de la rébellion Seleka, d’anciens opposants et de membres de la société civile.

Avec notre envoyé spécial à Bangui

Ce nouvel exécutif est chargé de conduire le pays aux prochaines élections. Il est toujours dirigé par l’ex-opposant au président François Bozizé, Nicolas Tiangaye. Sur 34 postes, la Seleka dispose de 9 portefeuilles dont quatre des cinq ministères d’Etat tels que les Mines, l’Economie, la Sécurité qui sera tenue par le général Noureldine Adam ; Michel Djotodia, lui, conserve le portefeuille de la Défense.

D’ailleurs, les 5 ministres Seleka qui étaient entrés dans le gouvernement issu de l’accord de Libreville conservent leurs postes. L’opposition à Bozizé dispose, elle, de 8 portefeuilles, la société civile et des personnalités qui étaient méconnues jusque-là récoltent 16 ministères.

Enfin, le Kwa Na Kwa (KNK, « le travail seulement le travail » en sango), le parti de l’ex-président Bozizé, est réduit à la portion congrue : il ne dispose que d’un seul poste, celui de ministre délégué à l’Education nationale chargé de l’enseignement fondamental et professionnel, attribué à Claude Lenga.

La lettre de l’accord de Libreville est toujours respectée puisqu’il s’agit d’un gouvernement d’union nationale, mais l’esprit s’est peut-être envolé. La Seleka a pris le pouvoir par les armes et désormais elle se taille la part du lion.

Le nouveau président de la Centrafrique donne le ton en allant prier à la mosquée de Bangui !

Une vidéo présente la récente allocution du président:

Nombreux pillages dans la région de la lobaye au sud du pays:

Les habitants de Mbaïki, dans la préfecture de Lobaye, évoquent depuis trois jours des pillages commis par des éléments identifiés comme étant des membres de la Séléka.

Le défi de la sécurité à Bangui mais également dans tout le territoire centrafricain constitue une des priorités du nouveau président autoproclamé, Michel Djotodia. Lors de sa première conférence de presse, vendredi 29 mars, il a affirmé que ses troupes de la Séléka continuaient à sécuriser Bangui, la capitale, mais aussi l’intérieur du pays.

 

Ils sont encore dans les quartiers et nous ne savons pas quand ils s’arrêteront.

Michel Djotodia-president-centrafrique

À Mbaïki, des pillages ont eu lieu dans la préfecture, la mairie, le Trésor public, l’hôpital, les commerces et même dans les résidences privées. Joint par RFI, vendredi 29 mars dans l’après-midi, un habitant affirmait que les pillages étaient toujours en cours et dénonçait l’absence de soutien des autorités qui, selon lui, ont quitté la ville.

Face à ce climat d’insécurité, une équipe de la Séléka s’est déplacée à Mbaïki pour transférer vers Bangui quatre ressortissants français et trois ressortissants belges qui se sentaient menacés, sans toutefois savoir s’il s’agissait des éléments de la Séléka ou bien des Forces armées centrafricaines (Faca).

De leur côté, des militaires français sont, quant à eux, partis extraire une dizaine de ressortissants français dans la localité de Batalimo, également dans la Lobaye.

La Croix rouge centrafricaine a annoncé aujourd’hui avoir « ramassé 78 corps » dans les rues de Bangui depuis la prise de la capitale le 24 mars par la rébellion du Séléka, et a appelé la population à aider à les identifier.

« (…) Jusqu’à ce jour, nos volontaires ont ramassé 78 corps qui ont été déposés dans les morgues (…). Nous demandons à la population de se rendre dans ces formations sanitaires pour la reconnaissance des corps en vue de leur enlèvement pour une éventuelle inhumation », a déclaré l’un des responsables de la Croix rouge centrafricaine, Albert Yomba Eyamo.

Plus de trois jours après le coup de force de la Séléka, les blessés continuent d’affluer dans les hôpitaux de la capitale centrafricaine. Mais sans électricité, sans eau et sans médicaments, difficile, pour les médecins, de les soigner. Reportage.

Malgré un retour au calme progressif à Bangui, hôpitaux et administrations restaient très perturbés mercredi, après les violences qui ont secoué la capitale centrafricaine depuis la chute du régime du président François Bozizé, renversé par les rebelles.

La ville est toujours privée d’eau potable, et si le courant est revenu dans certains quartiers, il fait cruellement défaut là où les besoins sont énormes, notamment pour la prise en charge des malades. Les journalistes se sont rendus dans le principal hôpital de la ville, où les médecins humanitaires tentent de parer au plus urgent.

Mais malgré l’appel du nouvel homme fort du pays, Michel Djotodia, aux « employés du secteur public et privé » à reprendre le travail dès le lendemain, nombre de soignants ont déserté les lieux, laissant les malades livrés à eux-mêmes.

Quelque 72 heures après le coup de force, les blessés continuent d’affluer. La plupart ont été victimes de tirs. Mais l’hôpital ne dispose que de six médecins, assistés d’infirmiers, et manquent de presque tout. « Ce patient voudrait se faire nettoyer le visage avec un peu d’eau, mais j’ai dû lui répondre que nous n’avions pas encore d’eau à l’hôpital », explique Éric Gonda, l’un des infirmiers, soulignant l’état d’insalubrité général. Les chambres de l’établissement sont bondées de malades, nombreux sont ceux qui attendent une intervention depuis plusieurs jours.

« Beaucoup de médecins ne sont pas venus »

Le docteur Chris Lepicard Goos, de l’ONG Médecins sans frontière, est inquiet. « Ce combattant est arrivé il y a quatre jours pour se faire extraire une balle du visage, mais nous n’avons toujours pas pu le traiter », raconte-t-il au chevet du malade. « Nos moyens sont assez limités, beaucoup de médecins ne sont pas venus », explique-t-il.

Mais ce n’est pas le seul problème. Le manque de médicaments, et notamment d’analgésiques retarde le travail des médecins.

Ces conditions sanitaires déplorables font craindre le pire aux médecins humanitaires. « Si rien n’est fait de façon urgente dans les jours qui viennent, on sera confronté à un désastre, à une grande catastrophe humanitaire à l’hôpital communautaire de Bangui », prévient le docteur Edmond Djinhiba de Médecins sans frontières.

Pour la seule journée de mardi, l’hôpital a reçu 173 blessés, la plupart par balle, et déplorait cinq morts. Le bilan définitif des violences qui ont suivi le putsch dans la capitale reste à ce jour inconnu.

Difficile situation à Bangui:

La confusion règne dans les rues. Le bilan des violences restait difficile à établir au lendemain de l’annonce faite par Michel Djotodia de sa prise de pouvoir pour trois ans. « Nous ne pouvons pas donner de chiffres pour le moment mais il y a un nombre important de blessés et de morts », a déclaré à l’AFP Georgios Georgantas, haut-représentant du Comité international de la Croix-Rouge en Centrafrique.

 

Pillages

« La ville est tellement grande, il y a des pillages partout, c’est très dur de tout contrôler », a confié à l’AFP un soldat de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac). Des patrouilles mixtes, composées de la Fomac et du Séléka, étaient chargées de sécuriser la capitale et un couvre-feu a été instauré pour tenter de rétablir le calme. Mardi matin, des rebelles tiraient parfois en l’air, pour disperser les attroupements, a constaté un journaliste de l’AFP. Et quand ils attrapaient un pillard, ils le traitaient sans ménagement, sous les applaudissements d’habitants.

À la nuit tombée, on entendait toujours des coups de feu sporadiques et les patrouilles régulières continuaient de quadriller la ville, alors que le courant était partiellement revenu dans certains quartiers.

La sécurité des habitants ne semblent pas être leur seule préoccupation. « Nous n’avons rien à manger depuis hier (lundi). Je donne de l’eau avec du sel à mes enfants », expliquait une habitante du quartier Benz VI. Si la plupart des marchés de la capitale était ouverts, leur activité restait assez faible et les prix très élevés, mais on y trouvait viande, pain, fruits et légumes. En revanche, dans le centre de la ville, tous les magasins restaient fermés, protégés par des hommes de la Séléka et des gardes privés.

Bozizé à Yaoundé

Mardi à l’ambassade de France à Bangui, une vingtaine de Français  attendaient, à bord d’un camion de l’armée française, un transfert vers l’aéroport. Selon le témoignage d’un père tenant son bébé de 18 mois sur  les genoux, ils avaient été évacués de chez eux dimanche: « Samedi,   nous avions été pillés plusieurs fois, menacés par des gens en armes à   plusieurs reprises, on avait eu très peur ». Le ministère français des Affaires étrangères a précisé qu’il  n’y avait « pas d’ordre de regroupement des Français de Bangui préalable  à une évacuation » mais une aide « ponctuelle » à  ceux victimes de  pillages.

La France a renforcé son dispositif militaire en Centrafrique où vivent 1 200 Français, y déployant quelque 550 soldats. Lundi, deux Indiens ont été tués par erreur par des soldats français chargés de protéger l’aéroport de Bangui.

Réfugié au Cameroun depuis la prise de Bangui par la Séléka, le président déchu François Bozizé a lui passé la nuit de lundi à mardi dans un hôtel de luxe de Yaoundé. « M. Bozizé été logé à l’hôtel Hilton. Des négociations sont en cours pour qu’il parte le plus rapidement possible vers un autre pays », selon une autorité administrative.

Plus de précision sur l’actuel gouvernement de Michel Am-Nondokro Djotodia le nouveau président de la RCA:

« J’estime nécessaire de suspendre la Constitution du 27 novembre 2004, de dissoudre l’Assemblée nationale ainsi que le gouvernement. Pendant cette période de transition qui nous conduira à des élections libres, crédibles et transparentes, je vais légiférer par ordonnance », a déclaré Michel Djotodia. En légiférant par ordonnance, il pourra mettre en place des mesures presque immédiatement en évitant le traditionnel processus parlementaire.

Respect des accords de Libreville

Le nouvel homme fort de Bangui s’est également engagé, comme ses porte-paroles avant lui, à s’en tenir aux accords fixés le 11 janvier 2013 avec le gouvernement de l’époque : « En respectant l’esprit des accords de Libreville, je vais reconduire le Premier ministre [Nicolas Tiangaye, figure de l’opposition à François Bozizé], chef du gouvernement d’union nationale dans ses fonctions ».

« Nous nous engageons à conduire désormais les destinées du peuple centrafricain pendant cette période de transition consensuelle de 3 ans conformément aux accords politiques de Libreville », a ajouté Michel Djotodia.

Il a ensuite énuméré les objectifs du prochain gouvernement, notamment « restaurer la paix et la sécurité, réorganiser les forces de défense et de sécurité, réorganiser l’administration territoriale » et « poursuivre le processus de DDR (désarmement, démobilisation et réintégration) » des anciens combattants.

La Centrafrique à désormais un nouveau président auto proclamé: Michel Djotodia, le chef des rebelles Sélékas.

Il a lui-même annoncé sa prise de poste à la radio Nationale Centrafricaine ce soir. « J’annonce qu’il y aura des éléctions libre d’ici trois ans » proclame Michel Djotodia.

Retour sur la Seleka, qui signifie « alliance » en sango, la langue usuelle en Centrafrique, est une composante de plusieurs mouvements venus d’horizons différents. Elle s’est formée en août 2012.


Trois principales forces la compose :
L’UFDR, l’union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement de Michel Djotodia.
La CPJP, la Convention des Patriotes pour la Justice et le Paix, originellement crée par Charles Massi, qui a été arrêté et a « disparu » depuis.
La CPSK, la Convention Démocratique du Salut du Kodro, dirigée par Dhaffane Mohammed-Moussa.

Le président Centrafricain déchu par Michel Am-Nondokro Djotodia est officielement au Cameroun, les autorités confirment:

« Suite aux récents événements en République centrafricaine, le président François Bozizé a cherché refuge au Cameroun où il se trouve actuellement dans l’attente de son départ vers un autre pays d’accueil », indique le communiqué, sans préciser le lieu où il se trouve.

Le portrait et la biographie de Michel Djotodia:

Djotodia-michel-biographieAgé d’une soixantaine d’années, Djotodia est un ancien fonctionnaire et diplomate, passé dans la rébellion dont il est l’un des principaux animateurs depuis 2005.

Originaire du nord-est du pays, il est notamment « connu comme un intellectuel qui maîtrise plusieurs langues », affirme Louisa Lombard, anthropologue spécialiste du nord de la Centrafrique.

« Djotodia a fait ses études en Russie et a toujours eu d’immenses aspirations politiques, mais il n’avait pas eu beaucoup de succès jusqu’à présent », observe-t-elle, rappelant qu’il avait en vain brigué à deux reprises un siège de député.

Il a également été consul de la Centrafrique au Sud-Darfour. Selon la chercheuse, c’est là-bas qu’il a fait la connaissance des rebelles tchadiens et d’autres hommes armés de la région, qui l’auraient aidé à devenir l’un des leaders de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), le groupe armé centrafricain apparu en 2006.

 

Premier interview du nouveau chef d’état de la Centrafrique:

RFI : Faut-il désormais vous appeler Monsieur le chef de l’Etat ?

Tout dépend de vous. Si vous voulez m’appeler président de la République, vous le faites, et si vous ne voulez pas, vous pouvez m’appeler seulement président de la coalition Seleka. Ce n’est pas mal.

Mais ce soir, vous vous considérez comme le nouveau chef de l’Etat ?

Après la déclaration que je vais faire, je pourrai à ce moment me considérer chef d’Etat.

Vous venez de prendre le pouvoir par les armes, comment envisagez-vous cette transition politique ?

Je ne suis pas le seul à envisager ce qu’il y a à faire ici. La victoire n’est pas la mienne. Elle est la victoire du peuple centrafricain. Cela suppose que le peuple centrafricain doit être uni, doit voir l’avenir avec objectivité, parce qu’il n’y a pas la paix. Et sans la paix, on ne peut rien faire. Donc il va falloir maintenant ramener la paix, ramener l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire. Et ce n’est peut-être que par ce procédé qu’on peut espérer et puis essayer de relancer l’économie centrafricaine.

Vous pensez avoir les moyens de restaurer l’autorité de l’Etat ?

Nous le ferons avec le concours de nos amis comme la France, les Etats-Unis d’Amérique et la Chine. Il faut aussi dire que nous faisons partie de la Communauté économique des Etat de l’Afrique centrale (Ceeac)   et de la Commission de la communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac). Donc tous ces gens seront à nos côtés.

Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez été soutenu par le Tchad, par le Congo-Brazzaville, peut-être même par le Gabon, dans cette entreprise pour renverser le président Bozizé ?

Si nous avons pris les armes, ce n’est pas parce qu’on est poussé par telle ou telle personne. C’est la misère tout simplement qui nous a poussé à prendre les armes, c’est tout.

Mais ces derniers jours, est-ce que vous avez été soutenu notamment par le président Idriss Déby ? Est-ce que vous avez peut-être reçu des armes, des combattants ?

Mais pourquoi vous êtes toujours en train de dire que c’est le président Déby, c’est le président ceci : non ! Le chef d’Etat tchadien n’a rien à voir avec ce qui se passe. Ce n’est pas lui qui a poussé Bozizé à mal gérer la Centrafrique. Ce n’est pas le président Déby Itno qui a demandé à Bozizé d’appeler par exemple la population à la haine tribale. Ce n’est pas le président Déby. Ce n’est pas le président congolais Denis Sassou Nguesso. Ce n’est pas le président gabonais Ali Bongo.

Comme je le disais, c’est la misère qui nous commande. On veut sortir de cette misère. Le Centrafricain ne mange pas à sa faim. Le Centrafricain n’arrive pas à s’habiller. Le Centrafricain n’arrive pas à se soigner. Le Centrafricain n’arrive pas à bien dormir. Est-ce que c’est l’affaire du président Denis Sassou Nguesso, du président Bongo, du président Idriss Déby Itno ? Je ne crois pas.

Où est François Bozizé ?

Je ne sais pas. Il m’est difficile de dire où il est.

Est-ce qu’il a quitté le pays ?

Selon certaines informations, il a quitté mais nous sommes en train de vérifier. Il est en fuite, mais nous ne savons pas où il est.

Quel type de gouvernement allez-vous former. Vous allez respecter l’accord de Libreville ? Reprendre Nicolas Tiangaye comme Premier ministre ?

J’ai rencontré monsieur Tiangaye et nous avons eu une conversation. Nous resterons toujours dans l’esprit de Libreville.

Avec Nicolas Tiangaye comme Premier ministre ?

Tout à fait.

Est-ce que vous prendrez aussi des ministres qui étaient dans le précédent gouvernement et qui étaient fidèles à François Bozizé ?

Nous allons vérifier. S’ils sont encore là, nous allons essayer de les appeler parce que nos portes sont ouvertes pour tout le monde. Nous  ne sommes pas là pour faire une chasse aux sorcières. Nous sommes venus pour tous les Centrafricains et toutes les Centrafricaines. Nous avons pris les armes pour eux. Il n’y a pas de raison pour qu’on procède encore à la chasse aux sorcières. Cela n’a pas de sens, c’est absurde.

Il y a eu des pillages ce dimanche 24 mars en ville, notamment menés par les éléments de la Seleka. Que comptez-vous faire pour rétablir l’ordre ?

Je suis désolé et je présente mes excuses aux victimes de ces vols. Mais il y a quelques heures, nous avons pu récupérer plus de 200 véhicules.

Qu’allez-vous en faire ?

Nous allons les restituer. Ce ne sont pas les nôtres.

Quel message envoyez-vous aux Banguissois, aux Centrafricains, qui s’inquiètent finalement de cette situation ? Ils ne vous connaissent pas, et ne savent pas ce qu’est la Seleka. Ils sont forcément inquiets.

Je ne crois pas. La population centrafricaine est bien informée de l’arrivée de la Seleka. Elle connaît bien la Seleka. Tout ce que je peux leur dire par conséquent, c’est d’appeler au calme. Que les Centrafricains restent chez eux, qu’ils respectent le couvre-feu qui a été décrété.

Combien de temps comptez-vous rester au pouvoir ?

Nous venons seulement de commencer, et vous me demandez combien de temps je vais rester au pouvoir ? (rires) Je ne peux pas vous le dire parce que vous savez très bien qu’il faut du temps pour amener la paix. Il y a l’insécurité… Je ne peux pas par conséquent vous dire d’emblée si je vais passer un mois ou deux mois au pouvoir, non.

Vous comptez respecter l’échéance électorale et organiser des élections dans les plus brefs délais ?

Il a été dit à Libreville que nous devons respecter un délais de trois ans pour organiser des élections libres et transparentes. Nous n’allons pas faire plus.

Donc dans trois ans, vous organiserez des élections et remettrez le pouvoir ?

Tout à fait. Je n’ai pas dit que dans trois ans, je remettrai le pouvoir. J’ai dit que d’ici trois ans, nous allons organiser des élections libres et transparentes avec le concours de tout le monde.

La Centrafrique est exclue de L’UNION AFRICAINE !

La sanction est tombée et elle ne va adoucir les liens entre le nouveau président de la RCA Michel Djotodia et le reste du monde…
Le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union africaine a suspendu aujourd’hui la participation de la Centrafrique à l’organisation et imposé des sanctions à sept responsables de la Séléka, la rébellion qui a pris Bangui et renversé hier le président François Bozizé.

« Le Conseil décide de suspendre immédiatement la participation de la RCA (République centrafricaine) à toutes les activités de l’Union africaine ainsi que d’imposer des sanctions, à savoir des restrictions de voyage et le gel des avoirs des dirigeants de la Séléka », dont son chef Michel Djotodia, a annoncé le Commissaire à la Paix et la Sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra, lisant le communiqué final du Conseil.

 

RETOUR sur les événements de ce Dimanche 24 Mars 2013

Le palais présidentiel est aux mais des rebelles depuis ce matin. Le mouvement séléka se prépare a faire une annonce radio a l’attention de la population Centrafricaine.


le président de la Seleka (Michel Djotodia) annonce que François Bozizé le président Centrafricain à fui le pays et s’est réfugié en République Démocratique du Congo voisin, la RDC aurait donc accueilli le président en fuite. Kinshassa se refuse de commenter pour l’instant.
Il y aurait des bléssés et des morts dans les deux camps mais les combats auraient été faibles et épisodiques à Bangui. L’armée n’a absolument pas pu combattre la rebellion séléka.

A 15h50:

Les corps de soldats pour la plupart des cas, des gardes présidentiels (GP) fidèles à Bozizé tués au cours de divers combats de Bangui, sont entrain d’être ramassés par l’équipe de croix rouge, les corps ensanglantés qui quelque fois son presque hélas non reconnaissables.

Le pillages sont entrain d’être maîtrisés par les selekas, la FOMAC, et les forces Françaises qui patrouillent partout dans Bangui.
La France serait donc a la tache dans Bangui. A ce sujet Paris a envoyé Dimanche 650 soldat Français supplémentaires ce qui porte a 600 les effectifs Français sur place.

A Bimbo, dans le sud de Bangui, la maison du fils de François Bozizé, Socrate Bozizé à été pillée et saccagée ce matin.

Les supermarchés de la ville de Bangui sont en train de subir un pillage terrible, par certains éléments de la séléka et les populations civiles qui, se jettent sur le rien que nous avons.Les tirs sporadiques crépitent de plus en plus.

Telecel,Rayan,et d’autres édifices privés sont pillés par les populations civiles, provenant de Seydou, Lakouanga et certains quartiers environnants.
Par ailleurs, les sélékas, patrouillent dans toute la ville de Bangui, pour endiguer les pillages. Dans l’ensemble, la ville est calme, dans quelque quartiers comme …KM5, Benz vi,Sica, quartier sarra, Bruxelle pour ne citer que ceux là…
Les gens se baladent, traversant la route de part et d’autres à la recherche d’informations sur la situation.
La tension est énorme et personne ne sait ce qui se passe à Bangui, quand les séléka passent il faut lever les mains en l’air pour traverser . Retenons que la radio nationale n’émet pas jusqu’alors.
En cette fin d’après midi il règne une grande crainte pour les Banguissois et la première nuit qui va devoir se passer avec les rebelles, les pillages et sans électricité. La situation est confuse et sans Internet personne ne sais ce qui se passe…Thierry Barbaut


A 11h08 on nous signale de nombreux pillages à Bangui:
Les quartiers de 36,14,et 200 villas sont entrains d’être mise en sac par les centrafricains civiles. Ils défoncent les portes des maisons des propriétaires qui ont fuit l’avènement des séléka pour se mettre à l’abri. Les pillards prennent tout ce qui est à leur porte, saccageant des fois entièrement les maisons et villas.

rebelles-selekas-palais-présidentiel-banguiCe matin Dimanche 24 Mars les tirs se font entendre à Bangui, au nord et au sud de la ville, des tir de Kalachnikovs et quelques détonation plus fortes laissant a penser l’utilisation d’armes lourdes. Les coups de feu on repris à 7h00 heure locale.

Il n’y a plus d’électricité à Bangui, il semblerait que les rebelles de la séléka aurait saccagé la centrale hydroélectrique de Boali et c’est elle qui alimente la capitale Centrafricaine. Autant les délestages sont fréquent sur Bangui mais la c’est la ville entière qui est plongée dans le noir !

De plus l’armée Française se prépare a évacuer ses ressortissants. En effet l’armée Française sécurise à présent l’aéroport de M’Poko.

Du coté des officiels, les annonce qui font état de la prise de la capitale par les rebelles sont démenties, mais nos sources nous affirment que la capitale est bien au mains des rebelles sélékas, en tout cas dans de nombreux quartiers.

Il faut noter également que la France demande une réunion exceptionnelle a l’ONU afin de trouver une solution pour la Centrafrique.

Il semble ce soir que les rebelles ne rencontrent que très peu de résistance. En effet le fameux « PK12 » qui signifie « Point Kilométrique 12 » à été franchi assez facilement. Nous ne disposons pas encore de bilan de pertes humaines.
Pour le président Bozizé la tension est maximale. Les rebelles sélékas se dirigent vers le palais présidentiel et celui ci est protégé par la garde rapproché de Bozizé et des militaires Sud Africains.
Nous vous tiendrons informés dans les minutes qui suivent grâce à nos correspondants.

bangui_2013_selekaLes rebelles centrafricains de la coalition rebelle Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui. « Nos éléments viennent d’entrer au PK 12 (point kilométrique 12 qui marque l’entrée dans Bangui). On appelle les populations à rester chez elles, les Faca (Forces armées centrafricaines, NDLR) à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir », a annoncé depuis Paris l’un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi.

Les événements s’accélèrent en République centrafricaine ce samedi 23 mars. Les troupes de la coalition rebelle de la Seleka continuent de progresser. Sur l’axe Damara-Bangui, les rebelles ne seraient désormais plus qu’à quelques dizaines de kilomètres de Bangui. Dans cette zone, et selon un porte-parole des rebelles, des combats avec des militaires sud-africains ont éclaté en fin de matinée. La Seleka avance aussi sur un autre axe, plus à l’ouest. Selon des témoins, les rebelles auraient passé Boali vers midi, à une centaine de kilomètres de Bangui. La capitale se vide et la sécurité a été renforcée autour du palais du président François Bozizé.

Les rebelles centrafricains « ne seraient plus qu’à quelques kilomètres de Bangui », a indiqué aujourd’hui le ministère des Affaires étrangères, en appelant « toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter les populations civiles ».

« Selon nos informations, les rebelles de la Séléka ne seraient plus qu’à quelques kilomètres de Bangui. Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter les populations civiles », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot.

 

La coalition rebelle Séléka a annoncé son intention d’entrer dans Bangui, appelant « au calme » civils et militaires après avoir forcé vendredi à la mi-journée le barrage de Damara, dernier verrou à 75 km au nord de la capitale centrafricaine.

« Nos troupes viennent de prendre Damara. Nous appelons tout le monde, civils et militaires, au calme en attendant l’arrivée de nos troupes à Bangui, afin d’éviter des combats inutiles », a déclaré à l’AFP depuis Paris l’un des porte parole du Séléka, Eric Massi.

 

Le 20 Mars 2013:

En début de soirée, mercredi, quelques heures après l’expiration de l’ultimatum lancé par la Seleka au président François Bozizé, celui-ci a promulgué deux décrets, qui sont une réponse directe aux exigences de la Séléka.

bozize-seleka-centrafriqueBarrières levées et prisonniers libérés

Le premier décret, signé vers 17h30 TU par le président François Bozizé, prévoit que toutes les barrières érigées à travers le pays lors de l’instauration du couvre-feu sont désormais levées.

Le second décret prévoit que toutes les personnes arrêtées, détenues ou condamnées depuis le 15 mars 2012 recouvrent leur liberté. Cette dernière mesure de libération s’applique également aux prisonniers politiques et aux prisonniers de guerre. Toutes les personnes qui ont été interpellées dans le cadre de la récente crise qu’a connu le pays, a expliqué Gaston Mackouzangba, porte-parole de la présidence.

Mais pour le colonel Oumar Bordas, l’un des porte-parole de la Seleka, ces décrets arrivent trop tard. La rebellion exige désormais le départ pur et simple du président Bozizé.

« C’est lui [François Bozizé, ndlr] qui entraîne l’insécurité et les grands problèmes qui sévissent sur le territoire national », juge le colonel Oumar Bordas. « Nous avons pour l’instant nos armes au pied », précise-t-il. Mais, pour lui, François Bozizé « sera chassé par les armes. Il n’y a que ça : c’est le canon qui va le chercher. »

Il faut dire que l’une des exigences les plus importantes de la Seleka, le départ des troupes sud-africaines du pays, n’est pour l’heure pas à l’ordre du jour.

Les rebelles mécontents, retiennent cinq ministres issus de la rébellion à Sibut, depuis dimanche. Pour le colonel Bordas, « ils ne servent à rien dans un gouvernement, où ils n’ont pas les coudées franches pour travailler. A quoi bon y rester ? ».

Les acteurs politiques veulent une nouvelle concertation

De la majorité présidentielle à l’opposition démocratique, en passant par la société civile, les responsables appellent à une résolution pacifique de la crise.

« Toutes les parties, et particulièrement la Seleka, qui est un mouvement de rébellion, doivent s’abstenir de pouvoir mener des actions qui sont de nature à mettre en péril cet accord, qui est un gage de paix pour le peuple centrafricain. Le peuple souffre véritablement », affirme ainsi Cyriaque Gonda, président du Parti national pour un Centrafrique nouveau et membre de la majorité présidentielle.

L’opposition démocratique, qui s’est réunie en urgence ce mercredi après-midi à Bangui, a appelé les protagonistes à la raison. « Notre patrie est en danger. C’est pour cela que nous insistons, pour qu’ils fassent appel à la raison. Qu’ils utilisent les instruments juridiques qui sont à notre disposition pour une paix durable pour notre chère République centrafricaine », réclame Gabriel Koyambounou, l’un des leaders des partis de l’opposition..

Pour Fulgence Zeneth, membre du groupe de travail de la société civile sur les accords de Libreville, l’urgence voudrait que tous les acteurs puissent se réunir pour se parler franchement : « [Il faudrait que] le représentant du médiateur puisse réunir urgemment tous les acteurs au lieu de les rencontrer un à un, ce qui est une perte en terme de temps. L’urgence voudrait que tous les signataires de Libreville se retrouvent et qu’on commence à poser des actes concrets ».

Condamnation de l’ONU

Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné ce mercredi les menaces de la rébellion Seleka de reprendre les combats en Centrafrique. Il s’est inquiété au cours d’une réunion d’urgence de l’échec à appliquer les accords de Libreville de janvier dernier.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

La déclaration du Conseil de sécurité est un rappel à l’ordre, non seulement à la rébellion Seleka, mais aussi au gouvernement centrafricain pour ne pas avoir sérieusement appliqué les accords de Libreville. Le Conseil condamne à la fois les attaques des combattants de la Seleka et les menaces que les milices pro-gouvernement font peser sur les civils.

Le texte contient également une mise en garde à peine voilée au président François Bozizé : le Conseil de sécurité se félicite de la nomination du Premier ministre Nicolas Tiangaye et rappelle qu’en vertu des accords de Libreville c’est lui qui dirige le gouvernement d’union nationale.

Margaret Vogt, la représentante de l’ONU en Centrafrique, a appelé les membres du Conseil de sécurité, dont la plupart n’ont pas d’ambassades à Bangui, à ne pas négliger ce conflit.

Avec RFI

Thierry BARBAUT
Thierry Barbaut - Consultant international - Spécialiste en nouvelles technologies et numérique. Montage de programmes et de projets à impact ou les technologies et l'innovation agissent en levier : santé, éducation, agriculture, énergie, eau, entrepreneuriat, villes durables et protection de l'environnement.