
Alors que le Conseil de sécurité a donné, ce jeudi 5 décembre, son feu vert pour une intervention des troupes françaises et des forces africaines en Centrafrique, les violences meurtrières de ce jeudi matin à Bangui, ont fait au moins 80 morts, selon l’AFP ; au moins 105 morts, d’après un décompte de l’agence Reuters.
Un couvre feu a été décrété dans la capitale centrafricaine, entre 18H00 et 6H00. Une question reste en suspend : qui sont ceux qui se trouvent derrière ces violences ?
Par ailleurs, les assaillants de ce matin disposaient d’armes lourdes, d’armement modernes et pas seulement des armes traditionnelles utilisées par le passé par les anti-balakas.
De sources concordantes, l’ambassadeur de France et le représentant spécial de l’ONU ont été invités, après l’attaque, par le président Djotodia dans sa résidence. Le chef de l’Etat centrafricain leur a montré des armes – des Aka 47 – qui auraient été saisies chez le ministre de la sécurité, Josué Binoua, un ancien du régime Bozizé, passé dans le camp Djotodia.
« Josué Binoua est, depuis plusieurs mois, dans le collimateur de la Seleka », indique une source onusienne avant d’ajouter que « l’ancienne rébellion l’accusait de vouloir réduire son influence sur les services de sécurité de l’Etat mais rien encore ne permet, aujourd’hui, de confirmer les soupçons des autorités », a affirmé cette source.
Le chef de la sécurité présidentielle, le général Arda, a également cité le nom de l’ancien chef d’Etat-major des Forces armées centrafricaines (FACA) de François Bozizé, le général Jean-Pierre Dolewaya, expliquant que c’étaient les assaillants, faits prisonniers, qui l’auraient désigné comme leur chef militaire.
« Le contexte est très volatile et propice aux règlements de comptes », estime un observateur de la vie politique centrafricaine.
AFP