Azealia Banks, étoile montante du hip hop

À tout juste 20 ans, la rappeuse new yorkaise a déjà conquis l’Amérique avec son titre 212 et commence doucement à se faire un nom en Europe.

En quelques mois, Azealia Banks a mis le monde de la musique à ses pieds.Tout commence véritablement en décembre 2011, lorsque la jeune artiste publie ses premiers titres sur la plateforme Youtube depuis le Canada où elle s’est exilée. L8R, Slow Hands (reprise du groupe de rock américain Interpol) et 212 sont dévoilés tour à tour en l’espace de quelques semaines. Le succès est immédiat. La jeune artiste est encensée par la critique anglo-saxonne et consacrée révélation de l’année 2011 par le blog américain .

La vidéo, tout en noir et blanc, de 212 fait rapidement le buzz sur internet et atteint plus de 7 millions de vues sur Youtube. Le titre se classe directement à la 9ème place des 100 meilleurs morceaux de 2011 par Pitchfork.
C’est véritablement 212 qui affirme Azealia sur la scène hip hop. Le morceau lui permet de se placer en tête la «Cool List» du magazine , coiffant sur le poteau des piliers du rock comme Noel Gallagher ou Dave Grohl des Foo Fighters.


Après un début sur les chapeaux de roue, l’artiste signe chez Universal et commence à plancher dès janvier 2012 sur son premier album avec le producteur britannique Paul Epworth (producteur d’Adele).
Quatre titres serviront à promouvoir le disque dont Liquorice, un morceay électro au tempo très rapide.

Le clip, tourné à Paris et réalisé par Nicola Formicetti, la styliste de Lady Gaga, devrait bientôt être révélé. En pleine préparation de son disque, Azealia continue de publier ses morceaux sans relâche. Ainsi, le 16 janvier 2012 paraît NEEDSUMLUV (SXLND) en hommage à la défunte Aaliyah, dont c’est l’anniversaire.

Pour ce titre, elle reprend un sample d’un des tubes de la chanteuse R’n’B décédée dans un accident d’avion en 2001.

Un duo avec les Scissor Sisters

La jeune fille signe égalemant un duo avec les Scissor Sisters sur Shady Love, le premier extrait du nouvel album studio du groupe américain. Puis, alors que Liquorice et 212 cartonnent, la chanteuse hip hop dévoile un nouveau morceau intitulé Bambi.
Ce dernier est choisi pour animer le défilé Mugler lors de la fashion week de Paris fin janvier. De même, Karl Lagerfeld, séduit par la personnalité et le talent d’Azealia, lui demande de venir chanter 212 à l’ouverture de son défilé parisien. En février, le nom de son futur album est dévoilé. Ce sera Broke With Expensive Taste.

Au mois de mars, la rappeuse entame une tournée mondiale, tout en continuant à publier régulièrement ses nouvelles créations. Le titre Fuck Up The Fun fait le buzz alors que la jeune artiste est en concert au Japon. Dans cette chanson, Azealia provoque ses consœurs avec un flot énergique et des paroles insolentes: «Alors les petites rappeuses du net!? Je rap vraiment comme ça… Essayez de faire un million de vues avec vos vidéos.»

Des débuts difficiles…

Pourtant, Azealia a connu des débuts difficiles. Originaire de Harlem à New York, elle est attirée depuis son enfance par la musique.
La jeune artiste grandit en écoutant Jay-z, qu’elle vénère, mais aussi les Spice Girls, Lil’Kim et les Destiny’s Child. Un mix des plus variés qui forge sa personnalité artistique et son goût pour le rap. A l’adolescence, Banks fréquente la très prestigieuse école d’art New Yorkaise, la LaGuardia High School of Performing Arts, d’où sont issues les rappeuses Kelis et Nicki Minaj mais aussi l’actrice Jennifer Aniston.

Mais déjà, la jeune fille n’en fait qu’à sa tête et abandonne le lycée en plein milieu du cursus afin d’enregistrer ses propres morceaux sous le pseudonyme de Miss Bank$. En 2009, elle se fait remarquer par le DJ américain Diplo et sort deux titres Gimme A Chance ainsi que Seventeen. Elle passe ensuite fin 2009 sous le célèbre label XL (Radiohead, The XX) qui souhaite lancer sa carrière.

Mais son côté forte tête fait qu’elle entre rapidement en désaccord avec son producteur, Richard Russell. La jeune artiste décide alors de mettre les voiles vers le Canada afin de prendre du recul. Elle se refait une santé à Montréal et abandonne le pseudonyme de Miss Bank$ pour reprendre son vrai nom. Depuis, Azealia Banks surfe sur la vague du succès et prévoit de lancer son premier album en septembre 2012. Largement autobiographique, son disque évoquera la vie d’une jeune fille «qui essaye de trouver sa place dans le monde tout en voulant rester jeune et s’amuser.»

Thierry Barbaut, source www.lefigaro.fr

Thierry BARBAUT
Thierry Barbaut - Directeur des financements solidaires chez 42 www.42.fr - Spécialiste en nouvelles technologies et numérique. Montage de programmes et de projets à impact ou les technologies et l'innovation agissent en levier : santé, éducation, agriculture, énergie, eau, entrepreneuriat, villes durables et protection de l'environnement.