
Le photojournaliste français Antoni Lallican, âgé de 37 ans, a été tué vendredi matin en Ukraine lors d’une attaque de drone FPV dans le Donbass, près de la ville industrielle de Kostiantynivka (oblast de Donetsk). L’attaque, survenue aux alentours de 7h20, a également blessé le journaliste ukrainien Heorgiy Ivanchenko, selon les Fédérations européenne et internationale des journalistes (EFJ-IFJ) ainsi que le Syndicat national des journalistes (SNJ).
Antoni Lallican a souvent travaillé en Afrique durant sa carrière notamment en Ethiopie.
Collaborateur du studio Hans Lucas depuis 2019, Antoni Lallican travaillait régulièrement avec de grands médias français et internationaux, dont Le Figaro. Son travail s’était distingué par une couverture approfondie des zones de conflit. En Ukraine, il avait documenté la guerre depuis ses premières heures, de Kiev à Bakhmout, témoignant de la dureté des combats et de l’impact du conflit sur les populations civiles.
Au-delà du front ukrainien, son parcours l’avait conduit sur d’autres terrains sensibles : le Liban, le Haut-Karabakh, ou encore la Syrie de Bachar al-Assad. Ses reportages reflétaient une volonté constante de mettre en lumière les réalités humaines derrière les conflits et les tensions internationales.
La Fédération européenne des journalistes a présenté ses condoléances à la famille du reporter, rappelant qu’il s’agit du premier journaliste tué par un drone en Ukraine depuis le début de l’invasion russe. Sa disparition marque une nouvelle tragédie pour la profession, soulignant les risques extrêmes encourus par les journalistes de guerre, essentiels pour documenter les conflits contemporains et en transmettre la mémoire.